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Dans le nu de la vie Jean Hatzfeld

Introduction
Jean Hatzfeld est un écrivain, journaliste qui au cours de son voyage aux bords
des marais de la commune de Nyamata, au Rwanda a su tissé des liens de
confiance avec des rescapés tutsis du génocide Rwandais et a su les convaincre
de sortir de leur silence, silence qui selon lui « est aussi énigmatique que le
silence des rescapés au lendemain de l’ouverture des camps de concentration
nazis ». Ainsi, ce récit qui retrace des cicatrices d’un des évènements les plus
sombres du 20e siècle est un recueil de témoignage bouleversant de quatorze
tutsis, rescapés du génocide rwandais.
-Explication du génocide rwandais au début du livre comme que la plupart
d’entre nous ne savent pas ce qui s’est passé au Rwanda.
Un survivant à travers son témoignage nous dit « je crois que jamais les blancs
ni même les noirs des pays avoisinants ne vont croire ce qui s’est passé chez
nous. » Ce livre nous permet donc de comprendre les horreurs qu’ont subies les
tutsis mais aussi d’admirer la force et l’endurance de ceux qui ont survécu.
Annonce du Plan et Plan :
Nous plongerons donc dans le récit de ces rescapés guidés par la survie qui se
tisse tout au long du livre. La survie, dans ces multiples facettes, nous
permettra de saisir l’essence même de « Dans le nue de la vie » et d’examiner
les récits individuels, les conséquences physiques et psychologiques, la
solidarité entre les survivants, et le processus de reconstruction.
Survivre au génocide
Pour échapper aux « interahamwe », nom donné aux tueurs hutus, chaque
survivant a du faire un choix difficile, prendre une décision cruciale dans
l’urgence face aux dangers. Certains ont trouvé refuge dans des cachettes et
des recoins isolés tandis que d’autres ont dû se résoudre à des fuites effrénées
mais qui ne servaient pas à grand-chose car c’était une véritable chasse aux
sorcières . En effet, dans leurs récits, on remarque que leur choix de cachettes
était très limite dans le sens ou il n’y avait pas vraiment d’endroits surs ou ils
pouvaient trouver refuge car ils étaient poursuivis de toute part que ce soit
dans leurs maisons, dans la brousse, n’importe quel endroit qui pouvait faire
preuve de cachette était retourné de fond en comble et le massacre
commençait. Ils ne pouvaient donc ni fuir, ni adopter de stratégies pour
échapper aux violences. Se cacher restait leur seule solution. Et donc, ils avaient
les mêmes cachettes si ce n’est la ville ou la commune qui diffère.
Par exemple, nous avons ici deux survivants :
- Cassius Niyonsaba, 12 ans et Francine Niyitegeka, 25 ans, commerçante
et agricultrice. Ils sont originaires de la même ville qui est N’tarama mais
Cassius au moment des massacres était descendu chez sa sœur à
Nyamata, raison pour laquelle il n’est pas « mort là-bas ». J’ai pris en
exemple Cassius et Francine car même s’ils n’étaient pas au même
endroit, cependant, ils ont eu la même cachette : dans une église.
En effet, Cassius dit « Page 15 » et par la même occasion, Francine
raconte « Page 39 ». Je ne sais pas si vous avez fait attention, mais tous
deux ont eu le même discours : qu’ils avaient fait le choix de se réfugier
dans l’église car les églises étaient sacrés, qu’il était coutume rwandaise
de se réfugier dans les églises quand il y a massacre. Et moi ce que je
peux dire c’est qu’il ait quelque part une naïveté ; ils ne pouvaient croire
que leurs frères étaient si mauvais au point de tuer, de massacrer dans
les maisons de Dieu. Alors que lorsqu’on avance on avance dans leurs
récits, on se rend compte que en vrai les hutus savaient ou chercher
depuis le départ et que c’était en quelque sorte un autre piège qu’ils leur
tendait. Francine nous raconte je cite « PAGE 39 ». Par ailleurs, Cassius
nous raconte son périple lorsque le massacre de l’église de Nyamata a
commencé, il dit je cite « PAGE 15 ». Après tout, les hutus n’ont jamais
caché leur mépris envers les tutsi et il y a ce passage de Claudine qui
témoigne. Elle dit « PAGE 189 ».

- Il y a également des survivants qui ont trouvé refuge dans la foret pour
être plus précise sous les branchages de papyrus, dans la boue comme
Jeannette, 17 ans, cultivatrice et couturière. Cette dernière nous raconte
comment elle et sa famille donc ses sœurs et sa mère se sont réfugiés
dans les marais, sans son père et ses sept frères car son père fut tué le
premier jour mais elles n’ont jamais su ou et ses frères tués quelques
temps après. Elle dit je cite « PAGE 27 ». Par ailleurs, Cassius et Francine
ont finalement fuit dans la foret après le massacre survenu à l’église et
Cassius raconte je cite « PAGE 17 ».
Résilience, Endurance, Courage
Dans le nu de la vie nous montrent la résilience humain, des moments ou la
survie devient un acte de courage et de persévérance face à l’adversité. Dans
ces récits, nous sommes témoins de l’incroyable courage et la détermination
dont ont fait preuve les tutsis pour survivre au massacre. On peut dire que ce
ne sont pas simplement des récits mais la preuve que l’humain se doit toujours
de garder espoir. Les tutsis pouvaient se résigner mais ils se sont battus jusqu’au
bout.
Conséquences physiques et psychologiques
Le génocide a eu des conséquences dévastatrices tant physiques que
psychologique et à long terme sur les survivants. Ils portent tous et toutes en
eux des cicatrices indélébiles de ce qu’ils ont vécus.
 Conséquences physiques :
Les cicatrices physiques sont bien plus que des blessures sur la chair et la peau.
Elles témoignent de la violence brutale, les mauvais conditions de vie et des
privations extrêmes. Ainsi, ces conséquences physiques rappellent la cruauté
du massacre mais aussi le combat qu’ils ont du livrer pour survivre. A titre
d’exemple, on a Cassius qui est d’ailleurs beaucoup revenu dans mes exemples
car c’est le plus jeune survivant du livre et le courage dont il a fait preuve pour
reprendre sa vie en main seul sans sa famille tous morts au massacre, est très
marquant. Donc Cassius, rappelez-vous après la tuerie de l’église a pris la fuite
en foret avec ses confrères et les hutus se sont tout de suite mis sur leur trace.
Malheureusement, sous les branchages, il a reçu un coup de machette sur la
tête. Il raconte je cite « Page 17 » Il raconte également « P18 ». Ainsi, avec tout
ce qu’il a subi, Cassius a finalement une longue et épaisse cicatrice qui couvre
tout son crane sur le côté droit.
 Conséquences psychologiques
Le génocide ne s’est pas contenté de laisser des cicatrices internes mais il a
pénétré « l’âme » des survivants, laissant des blessures psychologiques qui
malheureusement ne pourront jamais complétement guérir. Les témoignages
révèlent des états de stress post traumatique, des cauchemars persistants et
une détresse qui a persisté après le génocide. On va reprendre en exemple
Jeannette qui ressent une culpabilité pour la perte de ses proches et sa
mémoire continue de la hanter. Elle nous raconte qu’encore aujourd’hui, elle
rêve de sa même, dans une scène précise au milieu du marécage « P29 ». Par
ailleurs, ses sœurs Vanessa et Marie claire malgré qu’ils ont vidé beaucoup de
misère dans leur esprit, ont gardé des cicatrices, des maux de tête et des maux
de pensée. Et quand elles souffrent trop, elles prennent le temps de bien
évoquer ces jours pour se soulager. De même que Francine qui dit ne plus trier
ses pensées de jour et ses pensées de nuit comme avant. Et que depuis le
génocide elle se sent toujours poursuivie, le jour et la nuit ». elle raconte
« P46 ».
Solidarité et soutien mutuel
Dans ce livre, j’ai découvert un aspect vraiment remarquable : la solidarité et le
soutien mutuel qui ont émergé au sein de leur communautés, ce qui est tout à
fait normal d’ailleurs puisqu’ils ont vécus ensemble le génocide. Même au cœur
du massacre, ils ont quand même trouvé la force de se soutenir, de s’entraider
et de veiller l’un sur l’autre. Angélique , 25 ans , cultivatrice nous raconte
« P82 ».
Les survivants ont également partagé les histoires mais aussi leurs fardeaux
émotionnels. Ils pouvaient se partager la douleur sans jugement comme je l’ai
vu dans la majeur partie du livre. D’ailleurs, les survivants ont l’habitude de se
retrouver dans une maison pour se souvenir mais aussi oublier ce qu’il s’est
passé. En effet, des survivants ont dit qu’ils parlaient des tueries tous les jours
avec les voisins, sinon ils en revient la nuit . Ils disent « je cite P43 ».
Ainsi, je peux dire que c’est le soutien mutuel et la solidarité dont ils ont fait
preuve entre eux qui les a permis d’une part de guérir même si cette guérison
n’est pas totale et de se réconforter.
Processus de reconstruction
Les tutsis ont plongé dans un processus délicat de reconstruction au lendemain
du génocide car ils ont quand même dû s’efforcer de retrouver une normalité
malgré la perte de mère, père, enfants, petits-enfants, tante, oncle, ami ou
encore voisin. Premièrement, ils ont du se reconstruire physiquement c’est-à-
dire qu’ils ont pris le temps de récupérer de leurs blessures, de se soigner et de
d’apprendre à vivre avec ces séquelles et ces cicatrices.
Ensuite, ils ont du procéder à la reconstruction des débris matériels, des
infrastructures détruites mais également à la reconstruction des foyers et des
communautés dévastées. Ils ont fait face au défi de se reconstruire à partir de
rien, petit à petit. Après le génocide, certains se sont mariés, fondés une
famille, déménager car ayant de mauvais souvenirs tandis que d’autres sont
retournés à leur profession d’en temps n’ayant plus la force de se battre car la
solitude et la culpabilité pèsent sur leur conscience. En effet, Cassius malgré lui
n’ pas pu retourner à l’école car doit garder les troupeaux de son oncle, qui n’a
plus personne à qui le confier. On a également Jeannette qui est cultive dans
leurs parcelles ou sur celles des avoisinants, le lundi, mardi et jeudi et les autres
jours de la semaine se rend au marché pour coudre des petites commandes de
rapiéçage. Cependant elle ne se voit pas marier à cause des ses petites sœurs.
Francine quant à elle s’est marié avec son fiancé Théophile, qui a également
survécu, 4 mois après le génocide, a eu des enfants, et a déménagé dans la
colline de Kibongo ou elle essaie de continuer sa vie sans sa famille.
Ce processus de reconstruction implique également la guérison phycologique
laissée par le traumatisme. En continuant de vivre leur vie, ils essaient
également de trouver des moyens de surmonter la culpabilité, la peur et le
deuil.
On peut également dire que cette reconstruction n’était pas un effort individuel
mais plutôt collectif, car ils se sont associés pour reconstruire une communauté
plus soudée et plus courageuse que jamais. Ainsi, l’entraide ont été des piliers
essentiels dans leur reconstruction pour édifier tous ensemble un avenir à
partir des souvenirs et de la douleur du passé.
Pour terminer, je vais vous citer ce passage de Jeannette plutôt marquant et qui
reflète et reflétera à jamais le ressenti des survivants tutsis. « P32 ».

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