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Le repassage consiste à lisser une pièce de tissu, généralement les vêtements et le linge de
maison venant d'être lavés, afin d'en retirer les plis. L'outil principalement utilisé est appelé fer
à repasser, bien que de nos jours, celui-ci ne soit plus constitué de fer.
Le repassage (à fer très chaud, sur les deux faces) est aussi utilisé pour stériliser le linge,
notamment en Afrique subsaharienne pour le décontaminer de parasites responsables de
myases (vers de Cayor)[1].
Techniquement, le repassage défait les liens entre les longues molécules de polymère des
fibres du tissu. Les molécules chauffées sont redressées par le poids du fer puis prennent
leur nouvelle forme en refroidissant. Certains tissus, tel le coton, exigent un apport d'eau afin
que les liens intermoléculaires se défassent. Beaucoup de tissus modernes (à partir de la
deuxième moitié du xxe siècle) sont censés ne nécessiter qu'un simple coup de fer ou pas de
repassage du tout.
Histoire
Il est possible que les hommes préhistoriques utilisaient des pierres plates ou des mâchoires
d'animaux pour lisser leurs vêtements.
Des casseroles en métal remplies de charbon de bois sont utilisées pour lisser les tissus en
Chine au ier siècle av. J.-C. Les pays nordiques utilisent dès le xiie siècle des presses à
calandrer qui permettent de repasser à froid en écrasant le linge plié. À partir de la fin du
xvie siècle, en Europe, on commence à employer des lissoirs, outils en fonte de forme
triangulaire et munis d'une poignée que l'on chauffe dans un feu[2]. Par la suite, on utilisa une
boîte en fer remplie de charbons chauds périodiquement aérés à l'aide d'un soufflet attaché.
Ce type de fer était en vente aux États-Unis au moins jusqu'en 1902. Léo Trouilhet, ingénieur
Arts & Métiers Supélec, fonde la société Calor, lançant la même année sur le marché le
premier fer à repasser électrique européen, puis en 1963 le premier fer à vapeur[3].
Dans le monde industrialisé, ces conceptions ont été remplacées par le fer à repasser
électrique, chauffé au moyen d'une résistance électrique. La partie métallique, appelée
semelle, n'est plus faite de fer mais d'aluminium, plus léger. L'élément de chauffe est
commandé par un thermostat qui maintient la température souhaitée. L'invention du fer à
résistance électrique est attribuée à Henry W. Seely de New York en 1882. La même année,
un fer utilisant un arc de carbone a été présenté en France, mais il fut jugé trop dangereux. Le
premier fer utilisant un thermostat est apparu dans les années 1920.
Dispositifs de repassage
Fers à repasser
Les fers à repasser simples ont peu à peu été remplacés par des fers à vapeur. Il en existe
deux types : le fer à vapeur à réservoir intégré (autonome) et le fer à centrale de vapeur qui
est relié à un réservoir externe par un câble pour l'électricité et un tuyau pour la vapeur.
Presse à repasser
Centrale vapeur
Centrale vapeur
1. le fer à repasser ;
2. une centrale constituée de
la réserve d'eau,
un générateur de vapeur,
un transformateur.
3. un câble double transportant la
vapeur et l'électricité (pour
alimenter la résistance chauffante
du fer).
Le déport dans la centrale des éléments lourds et encombrants apportent de nombreux
avantages :
Planche à repasser
La planche à repasser ou table à repasser est une planche sur laquelle on pose les
vêtements afin de les repasser. Elle est souvent recouverte de tissu qui résiste à la chaleur.
Entre le support et le tissu, sur certaines planches, il y a de la mousse pour que la vapeur
puisse s'échapper. Les planches à repasser peuvent être pliantes, sur pieds ou murales.
Une jeannette est une petite planche à repasser spécialement adaptée pour repasser les
manches des chemises sans laisser de plis. Elle est généralement fixée à la planche à
repasser principale. Certains modèles sont pliants.
Températures de repassage
recommandées
Toile : 240 °C
Triacétate : 200 °C
Coton : 204 °C
Viscose : 190 °C
Laine : 148 °C
Polyester : 148 °C
Soie : 148 °C
Acétate : 143 °C
Acrylique : 135 °C
Lycra/Spandex : 135 °C
Nylon 6.6: 135 °C
Art de la table
Le repassage des nappes et serviettes constitue l'une des bases de l'art de la table. Dans les
grands restaurants, une fois le nappage (repassé normalement après le lavage) disposé sur
les tables, le personnel repasse à nouveau le tissu afin d'effacer toutes les traces de pliage.
Représentations dans les
arts
Littérature
En France au xixe siècle, dans le roman d'Émile Zola L'Assommoir (1877), l'héroïne, Gervaise
Macquart, tient une blanchisserie. L'activité des blanchisseuses et notamment le repassage
sont décrits avec une grande précision, caractéristique du projet de Zola dans sa série des
Rougon-Macquart, qui relève du courant du naturalisme.
Peinture
En France au xixe siècle, le peintre Edgar Degas peint plusieurs tableaux montrant des
femmes en train de repasser, comme La Repasseuse en 1873 ou Les Repasseuses vers 1884.
Cette attention portée aux activités communes est nouvelle dans la peinture de l'époque.
Références
Articles connexes
Repassage extrême
Fer à repasser
Femme de ménage
Platille
Liens externes
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