MTCN 4

Méthodes et techniques de calcul
L.Pernas
UPJV, UFR Science
September 25, 2020
L.Pernas (UPJV, UFR Science) Méthodes et techniques de calcul September 25, 2020 1 / 40
Séance 4 : Etudes de fonctions, calcul de primitives
PREMIERE PARTIE : Etudes de fonctions
1 Plan général d’une étude de fonction

2 Tableau des variations
3 Branches infinies en l’infini
4 Branches infinies en un point fini
5 Tracés
DEUXIEME PARTIE : Calcul de primitives
1 Généralités sur les primitives

2 Généralités sur les intégrales
3 Intégration par partie et changement de variable
4 Interprétation géométrique
Première partie
Etude de fonctions
1/ Plan général d’une étude de fonction
1) Domaine de définition, l’écrire comme une union d’intervalle.

2) Symétries : fonctions paires, impaires, périodicité, choisir selon les
symétries trouvées le domaine d’étude.
3) Domaines de continuité et de dérivabilité, calcul de l’expression de la
fonction dérivée et étude de son signe. Tableau des variations.
4) Calcul les extréma locaux. Calcul des limites aux ”bornes” du
domaine de définition, compléter le tableau des variations.
5) Etude des éventuelles branches infinies
6) Allure du graphe.
2/ Tableau des variations
Première ligne : Bornes des intervalles dont le domaine de définition

est constitué et valeurs où f 0 (x) = 0. Par exemple, si
Df =] − ∞, a]∪]b, c] et f 0 (α) = f 0 (β) = 0 avec α < a < b < β < c :
x −∞ α a b β c +∞
| × || | ×
Barre simple aux bornes où f est définie, double barre et croix là où f
n’est pas définie.
Deuxième ligne : Report des ”zéros” de f 0 (x) et de son signe. Par
exemple si f 0 (x) > 0 sur ] − ∞, α[, f 0 (x) < 0 sur ]α, a] et f 0 (x) < 0 sur
]b, β[ et f 0 (x) > 0 sur ]β, c] :
x −∞ α a b β c +∞
f 0 (x) + 0 − | × || − 0 + | ×
2/ Tableau des variations
Troisième ligne : Variations de f , valeur de f aux zéros de la fonction

dérivée et limites aux bornes du domaine.
x −∞ α a b β c
f 0 (x) + 0 − | × || − 0 + |
Lim +f (x)
f (α) | × || x→b f (c)
f % & | × || & % |
Lim f (x)
x→−∞
f (a) || f (β) |
3/ Branches infinies en l’infini
Etudier les branches infinies en l’infini c’est étudier avec plus de

précision le comportement d’une fonction en +∞ et −∞. Cela nécéssite
que la fonction soit définie sur un voisinage pointé de +∞ ( ou −∞).
Plusieurs comportements sont remarquables et portent un nom :
- Asymptote : La courbe se ”rapproche” d’une droite (horizontale ou
non).
- Direction asymptotique.
- Branche parabolique.
Soit f une fonction définie sur un voisinage pointé de +∞. Il y a 4 cas :

y
Limx→+∞ f (x) n’existe pas, y = sin(x)
typiquement la fonction sinus.
Pas de nom particulier x
Limx→+∞ f (x) existe et vaut ` ∈ R, y

typiquement la fonction
x 2 +2
f (x) = 3x 2 +1 qui tend vers (1/3) en
+∞. x 2 +2
y= 3x 2 +1
Asymptote horizontale y = `
y = (1/3) dans notre exemple x
On précise le cas échéant si la courbe se rapproche par ”au dessus” si

Limx→+∞ f (x) = `+ , ”en dessous” si Limx→+∞ f (x) = `− ou ni l’un ni
l’autre.
L’exemple précédent donne l’allure d’une courbe ”au dessus” de son
asymptote.
Limx→+∞ f (x) = `− typiquement la y
fonction f (x) = 3x−1
2 +1 qui tend vers x
−
0 en +∞. y = 3x−1
2 +1
La courbe est sous son asymptote
Limx→+∞ f (x) = `, typiquement la
fonction f (x) = sin(x)
x2
qui tend vers y
0 en +∞ mais ce n’est ni 0+ ni 0− .
x
La courbe est de part et d’autre
y = sin(x)
x2
son asymptote
Les deux cas restant sont Limx→+∞ f (x) = +∞ et Limx→+∞ f (x) = −∞.
On ne traite que le cas +∞ l’autre cas se traitant de la même manière.
On calcule Limx→+∞ f (x)
x . Plusieurs cas se présentent
Limx→+∞ f (x)
x n’existe pas. Dans y
l’exemple ci-contre la courbe
”oscille” entre une parabole et une
courbe de type logarithme.
x
Limx→+∞ f (x)= +∞. Typiquement

x y
x 2 ou x s avec
s > 1 ou encore la y = ex
fonction exponentielle. y = xs
Branche parabolique
de directionOy x
f (x) y
Lim = 0. Typiquement
√ x→+∞s x y = ln(x)
x ou x avec 0 < s < 1 ou encore y = xs
la fonction logarithme. 0<s<1
Branche parabolique
x
de directionOx
Limx→+∞ f (x)x =a∈R .

+∗
√ x2 1 y
Typiquement 2x − 2 x ou x+1 − 2
y =(x/2)+sin(x)
ou (x/2) + sin(x). de manière
générale on dit que f admet une
√
y =2x−2 x
x
Branche parabolique ou direction x2
y = x+1 −(1/2)
asymptotique y = ax
Lorsque limx→+∞ f (x)

x =a∈R
+∗ on distingue plusieurs comportements
:
- Si Limx→+∞ (f (x) − ax) n’existe
y
pas ou vaut ±∞. Typiquement y =(x/2)+sin(x)
√
(x/2) + sin(x) et 2x − 2 x Il n’y a
pas de vocabulaire supplémentaire
particulier √
y =2x−2 x
x
B. P. de direction y = ax
- Si Limx→+∞ (f (x) − ax) = b ∈ R.
2
x2 y x
Typiquement x+1 − 12 . On dit f y = x+1 −(1/2)
admet une
x
Asymptote oblique parabolique a=1,b=−3/2
y =x−3/2
d’équation y = ax + b
En résumé, Si Limx→+∞ f (x) = +∞:

f (x)
Lim
x→+∞ x =?
× Rien
+∞ BP Oy
Lim
x→+∞ f (x)−ax =?
a ∈ R+∗ × ou ±∞ : BP y = ax
b ∈ R : AO y = ax + b
0+ BP Ox
On utilise le même vocabulaire en −∞.
4/ Branches infinies en un point fini
Soit f une fonction définie sur un voisinage pointé de a ∈ R et non

définie en a.
Si Limx→a+ f (x) n’existe pas. y y = x1 sin( x1 )
Typiquement en a = 0 la fonction
1 1
x sin( x ).
x
Pas de vocabulaire particulier
Si Limx→a+ f (x) = +∞ ou −∞. y 1
y = 2x
1
Typiquement en a = 0 la fonction x
ou les fonctions x s avec s < 0.
x
Asymptote verticale x = a
à droite, vers le haut ou le bas y = 4−1
√
x
Limx→a+ f (x) = ` ∈ R
La fonction est prolongeable à droite, par continuité en a
En résumé, Si f n’est définie que sur un voisinage pointé de a ∈ R à

droite :
Limx→a+ f (x) =?
× ×
+∞ AV à droite vers le haut x = a
`∈R prolongeable par continuité à droite
−∞ AV à droite vers le bas x = a
Même vocabulaire à gauche.
5/ Tracés
On attend d’un tracé que soient ”visibles”:

- Le domaine de définition (choix d’une origine et d’une échelle
convenable pour les abscisses)
- Les valeurs de la fonction (choix d’une origine et d’une échelle
convenable pour les ordonnées)
- Les symétries (parité et imparité) : tracé en pointillé de l’éventuel axe
de symétrie.
- Les extréma (minima et maxima) : tracé les éventuelles tangentes
horizontales, même si elles ne correspondent pas à un extrémum.
- Les branches infinies : tracé des asymptotes verticales, horizontales,
obliques, respect des branches paraboliques.
Deuxième partie :
Calcul de primitives
1. Généralités sur les primitives
Définition : Soit f une fonction définie sur un intervalle ouvert I , on

dit que la fonction F est une primitive sur I de f lorsque F est
dérivable sur I et
∀x ∈ I , F 0 (x) = f (x)
Propriété : Soit f une fonction définie sur l’intervalle ouvert I . Si f est
dérivable sur I et ∀x ∈ I , f 0 (x) = 0 alors f est une fonction constante
sur I
Démonstration :
Si f est une fonction dérivable et non constante sur l’intervalle I , on
trouve a et b dans I tels que f (a) 6= f (b). Le théorème de accroissement
finis donne l’existence de c encadré par a et b (donc dans I puisque I est
un intervalle) tel que f 0 (c) = f (a)−f
a−b
(b)
6= 0.
La réciproque est évidente.
Attention, l’hypothèse que I est un intervalle ouvert est essentielle :

Par exemple, la fonction définie sur D =]0, 1[∪]1, 2[ valant 0 sur ]0, 1[ et
1 sur ]1, 2[ est dérivable de dérivée identiquement nulle sur D sans être
constante.
Propriété :
Si F1 et F2 sont deux primitives d’une fonction f sur l’intervalle ouvert
I alors
∃k ∈ R/ ∀x ∈ I , F2 (x) = F1 (x) + k.
Réciproquement,
Si F1 est une primitive de f sur l’intervalle ouvert I et k un réel alors la
fonction F2 définie par F2 (x) = F1 (x) + k est une primitive de f sur I .
Démonstration
Si F1 et F2 sont deux primitives de f sur l’intervalle ouvert I alors
∀x ∈ I , F10 (x) = F20 (x) = f (x)
donc ∀x ∈ I , [F1 − F2 ]0 (x) = 0 : F1 − F2 est constante.
La réciproque est évidente.
On admet
Propriété :
Si f est une fonction continue sur l’intervalle ouvert I alors f admet
des primitives sur I
Propriété :
Si f et g sont deux fonctions admettant des primitives F et G sur
l’intervalle ouvert I alors la fonction f + g admet des primitives sur
l’intervalle I et F + G est une de ces primitives.
Démonstration :
On a ∀x ∈ I , F 0 (x) = f (x) et G 0 (x) = g (x) donc, comme
∀x ∈ I , (F + G )0 (x) = F 0 (x) + G 0 (x) = f (x) + g (x),
on a (F + G )0 = f + g : F + G est une primitive de f + g sur I .
Propriété : Soit f une fonction admettant une primitive F sur

l’intervalle ouvert I . Soit λ un réel. La fonction λ.f admet des
primitives sur I et λ.F est une de ces primitives.
Démonstration :
∀x ∈ I , (λ.F )0 (x) = λF 0 (x) = λf (x).
donc λ.F est une primitive de λ.f sur I .
Propriété :
Soient f et g deux fonctions admettant des primitives F et G sur
l’intervalle ouvert I alors la fonction F .g + f .G admet des primitives
sur l’intervalle I et F .G est une de ces primitives.
Démonstration : ∀x ∈ I , (F .G )0 (x) = F 0 (x).G (x) + F (x).G 0 (x) =
f (x)G (x) + F (x).g (x) = (f .G + F .g )(x)
2. Généralités sur les intégrales
Définition : Soit f une fonction admettant des primitives sur

l’intervalle ouvert I . Soit a, b deux réels de I . On pose
Z b
f (x)dx = F (b) − F (a) = [F (x)]x=b
x=a
a déf déf
Où F est une primitive de f sur I . C’est l’intégrale de f de a à b.

Rb
- La valeur de a f (x)dx ne dépend pas du choix de la primitive F . En
effet, deux primitives différent d’une constante.
- Comme a et b sont dans l’intervalle ouvert I , f est définie sur
l’intervalle fermé [a, b].
- On peut avoir aussi bien a < b que a > b
Propriété : (Relation de Chasles)

Soit f une fonction admettant des primitives sur l’intervalle ouvert I .
Soient a, b et c trois réels de I . On a
Z c Z b Z c
f (x)dx = f (x)dx + f (x)dx
a a b
Démonstration :
On
Rc a
a f (x)dx = F (c) − F (a) = F (c) − F (b) + F (b) − F (a)
Rc Rb
= b f (x)dx + a f (x)dx
Propriété : Soient f et g deux fonctions admettant des primitives sur

l’intervalle ouvert I . Soit λ et µ deux réels. On a pour tout réels a et b
de I
Z b Z b Z b
[λf (x) + µg (x)]dx = λ f (x)dx + µ g (x)dx
a a a
On dit que l’intégrale est linéaire.
Démonstration : Soient F et G des primitives sur I de f et de g alors
RλFb + µG est une primitive de λf + µg sur I . Donc,
a [λf (x) + µg (x)]dx = [λF (b) + µG (b)] − [λF (a) + µG (a)]
= λ[F (b) − F (a)] + µ[G (b) − G (a)]
Rb Rb
= λ a f (x)dx + µ a g (x)dx.
Propriété : Soit f une fonction admettant des primitives sur

l’intervalle ouvert I .
Si ∀x ∈ I , f (x) ≥ 0 et a < b dans I alors on a
Z b
f (x)dx ≥ 0
a
Démonstration :
Soit F une primitive sur I de f . ∀x ∈ I , F 0 x) = f (x) ≥ 0 donc la fonction
F est croissante surR I , par conséquent si a < b sont dans I on a
b
F (a) ≤ F (b) donc a f (x)dx = F (b) − F (a) ≥ 0.
Conséquence : Si f et g admettent des primitives sur l’intervalle
ouvert I . Si ∀x ∈ I , f (x) ≥ g (x) et a < b sont dans I alors
Z b Z b
f (x)dx ≥ g (x)dx
a a
.
3. Intégration par partie et changement de variable
Propriété (intégration par partie): Si u et v sont deux fonctions

dérivables sur l’intervalle ouvert I si a et b sont dans I
Z b Z b
0 x=b
u (x)v (x)dx = [uv ]x=a − u(x)v 0 (x)dx
a a
Démonstration : On a ∀x ∈ I , (u.v )0 (x) = u 0 (x).v (x) + u(x).v 0 (x) et la

fonction u.v est une primitive sur I de la fonction (u.v )0 donc pour a et
b∈I
Z b Z b
0 x=b
(u.v ) (x)dx = [u.v ]x=a = u 0 (x).v (x) + u(x).v 0 (x)dx
a a
On obtient la formule annoncée en usant de la linéarité de l’integrale.
Applications
Elimination d’un facteur d’une intégrande se présentant comme un produit
R1 R1
1) 0 (2x + 1)e x dx = IP
[(2x + 1)e x ]10 − 0 2e x dx = [(2x + 3)e x ]10
R2 R2 R2
2) 1 ln(x)dx = 1 1.ln(x)dx =
IP
[xln(x)]21 − 1 x x1 dx
= [xln(x) − x]21
Utilisation d’une cyclicité dans des dérivées successives

R π/2 3 R π/2
0 sin (x)dx = 0 sin(x)(1 − cos 2 (x))dx
R π/2 R π/2
= 0 sin(x)dx − 0 sin(x)cos 2 (x)dx
R π/2
=1− 0 [sin(x).cos(x)]cos(x)dx
π/2 R π/2
=
IP
1 − [ 21 sin2 (x).cos(x)]0 + 0 12 sin2 (x).(−sin(x))dx
R π/2
= 1 − 0 − 21 0 sin3 (x)dx.
R π/2
D’où 3/2 0 sin3 (x)dx = 1.
Finalement Z π/2
2
sin3 (x)dx =
0 3
Soit ϕ une fonction dérivable, de dérivée ne s’annulant pas et gardant

un signe constant sur l’intervalle ouvert I .
Alors ϕ est une bijection de l’intervalle ouvert I vers un intervalle
ouvert J.
Soit ϕ−1 sa bijection réciproque. ϕ−1 est une fonction qui est dérivable
sur J et sa dérivée garde un signe constant puisque
1
∀t ∈ J, (ϕ−1 )0 (t) = .
ϕ0 (ϕ−1 (t))
- Si f est une fonction admettant la fonction F pour primitive sur J :

Pour t ∈ J , F 0 (t) = f (t)
- Alors F ◦ ϕ est une fonction définie sur I , dérivable et pour x ∈ I
l’expression de sa dérivée est
(F ◦ ϕ)0 (x) = ϕ0 (x).f (ϕ(x))
Soit α et β dans J et a et b les réels de I tels que α = ϕ(a) et β = ϕ(b)

On a
Z b
ϕ0 (x)f (ϕ(x))dx = (F ◦ ϕ)(b) − (F ◦ ϕ)(a)
a Z β
= F (β) − F (α) = f (t)dt
α
D’où
Propriété (changement de variable): Soit ϕ et f des applications.
Si
- ϕ est dérivable sur l’intervalle ouvert I
- ∀x ∈ I , ϕ0 (x) > 0 ou ∀x ∈ I , ϕ0 (x) < 0
- f est définie et continue sur ϕ(I )
alors Z b Z ϕ(b)
∀a, b ∈ I , f (ϕ(x)).ϕ0 (x)dx = f (t)dt
a ϕ(a)
Exemple d’utilisation
C’est l’expression
R 1 e x de l’intégrande qui suggère le changement de variable.
Calcul de 0 1+e 2x dx :
La fonction définie par ϕ(x) = e x , satisfait les conditions imposées puisque
∀x ∈ Rϕ0 (x) = e x > 0 (sa bijection réciproque est la fonction logarithme
népérien).
1
L’application définie par f (t) = 1+t 2 est continue sur R donc aussi sur
+∗
R = ϕ (R). 0
Donc
R 1 ex R1 R ϕ(1) Re t 1
dx = f (ϕ(x))ϕ 0 (x)dx = f (t)dt =
0 1+e 2x 0 CV ϕ(0) 1 1+t 2 t dt
Re 1
= 1 1+t 2 dt = Arctg (e) − Arctg (1)
Exemple d’utilisation
Dans la pratique (en particulier pour les utilisateurs des mathématiques)
On peut justifier rigoureusement que pour une fonction dérivable ϕ(x) on
a d(ϕ(x)) = ϕ0 (x)dx cette égalité à lieu entre deux objets mathématiques
que nous n’avons pas défini : des ”formes différentielles”
Si on pose t = ϕ(x) on obtient dt = ϕ0 (x)dx et donc si ϕ définit une
bijection on a dx = (ϕ−1 )0 (t)dt
R 1 ex
Dans le calcul de 0 1+e 2x dx on obtient une rédaction plus simple :
Posons t = e x alors x = ln(t) donc dx = 1t dt

Donc
R 1 ex R 1 ex R e 1 t dt R e 1
0 1+e 2x dx = 0 1+(e x )2 dx =
CV e 0 1+t 2 t = 1 1+t 2
dt
= Arctg (e) − Arctg (1)
4. Interprétation géométrique
Soit f une fonction admettant des primitives sur l’intervalle ouvert I .

Soit a ∈ I fixé. On supposera f continue et positive sur I . Notons A(x)
l’aire ”entre les abscisses a et x l’axe des abscisses et le graphe de f ”
pour x > a dans I .
A(x)
+ +
a x
Soit h un réel ”petit”. A(x + h) − A(x) est l’aire représentée en jaune

sombre.
+ ++
a x x+h
Si h est assez ”petit” cette aire vaut ”presque” celle du rectangle de

longueur h et de hauteur f (x) c’est-à-dire f (x).h.
Donc A(x+h)−A(x)
(x+h)−x = [presque] f (x).h
h . Lorsque h tend vers 0, il y a égalité
des limites donc
A0 (x) = f (x)
autrement dit,
xR 7→ A(x) est une primitive sur I de f . Donc A(x) correspond à
x
a f (t)dt.
Liste des primitives usuelles
Fonction primitive intervalle

x n+1
x 7→ xn ( n ∈ Z, n 6= −1) n+1 + C R
x 7→ x1 ln(|x|) + C R et R∗−
∗+
1
x 7→ 1+x 2 Arctg (x) + C R
1 1 x+1
x 7→ 1−x 2 2 ln| x−1 | + C ]−1, 1[, ] −∞, −1[ et ]1, +∞[
x 7→ e x ex + C R
x 7→ ln(x) xln(x) − x + C R+∗
x 7→ sin(x) −cos(x) + C R
x 7→ cos(x) sin(x) + C R
x 7→ sh(x) ch(x) + C R
x 7→ ch(x) sh(x) + C R

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Méthodes et techniques de calcul

UPJV, UFR Science

September 25, 2020

PREMIERE PARTIE : Etudes de fonctions

1 Plan général d’une étude de fonction

DEUXIEME PARTIE : Calcul de primitives

1 Généralités sur les primitives

1) Domaine de définition, l’écrire comme une union d’intervalle.

Première ligne : Bornes des intervalles dont le domaine de définition

Troisième ligne : Variations de f , valeur de f aux zéros de la fonction

Etudier les branches infinies en l’infini c’est étudier avec plus de

Soit f une fonction définie sur un voisinage pointé de +∞. Il y a 4 cas :

Pas de nom particulier x

Limx→+∞ f (x) existe et vaut ` ∈ R, y

On précise le cas échéant si la courbe se rapproche par ”au dessus” si

Limx→+∞ f (x)= +∞. Typiquement

Limx→+∞ f (x)x =a∈R .

Lorsque limx→+∞ f (x)

En résumé, Si Limx→+∞ f (x) = +∞:

On utilise le même vocabulaire en −∞.

Soit f une fonction définie sur un voisinage pointé de a ∈ R et non

En résumé, Si f n’est définie que sur un voisinage pointé de a ∈ R à

Même vocabulaire à gauche.

On attend d’un tracé que soient ”visibles”:

Définition : Soit f une fonction définie sur un intervalle ouvert I , on

Attention, l’hypothèse que I est un intervalle ouvert est essentielle :

Propriété : Soit f une fonction admettant une primitive F sur

Définition : Soit f une fonction admettant des primitives sur

Où F est une primitive de f sur I . C’est l’intégrale de f de a à b.

Propriété : (Relation de Chasles)

Propriété : Soient f et g deux fonctions admettant des primitives sur

Propriété : Soit f une fonction admettant des primitives sur

Propriété (intégration par partie): Si u et v sont deux fonctions

Démonstration : On a ∀x ∈ I , (u.v )0 (x) = u 0 (x).v (x) + u(x).v 0 (x) et la

On obtient la formule annoncée en usant de la linéarité de l’integrale.

Utilisation d’une cyclicité dans des dérivées successives

Soit ϕ une fonction dérivable, de dérivée ne s’annulant pas et gardant

- Si f est une fonction admettant la fonction F pour primitive sur J :

(F ◦ ϕ)0 (x) = ϕ0 (x).f (ϕ(x))

Soit α et β dans J et a et b les réels de I tels que α = ϕ(a) et β = ϕ(b)

Posons t = e x alors x = ln(t) donc dx = 1t dt

Soit f une fonction admettant des primitives sur l’intervalle ouvert I .

Soit h un réel ”petit”. A(x + h) − A(x) est l’aire représentée en jaune

Si h est assez ”petit” cette aire vaut ”presque” celle du rectangle de

Fonction primitive intervalle

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