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PRATIQ
GUIDE
A C TIV ITÉ
ÉER UN E
CR C HA G E
AÎ
DE MAR s
en circuit
court s
Introduction
Ce guide pratique s’adresse à des producteurs et des porteurs de projets
souhaitant créer une activité de maraîchage. Il a pour but de les informer sur
les étapes de réflexion et de leur donner les principales clefs pour élaborer leur
projet.
Ce document a été conçu à partir de l’expérience de terrain des chambres
d’agriculture de Bretagne. Il encourage à explorer les différentes étapes de
réflexion et invite à prendre contact avec vos conseillers de la chambre
d’agriculture.
Editorial professionnel
Aujourd’hui, développer une activité de maraîchage peut
sembler facilement accessible, du fait d’un besoin en foncier
limité et d’investissements relativement faibles. Néanmoins ce
métier requiert de nombreuses compétences et savoir-faire.
Par exemple, pour assurer l’approvisionnement régulier de
salades, le producteur doit penser à la production de plants,
ou à la planification des commandes. Pour avoir des légumes
de qualité, la gestion du désherbage et des rotations sont des
aspects de la production à bien maîtriser.
Pour que ces activités dégagent un revenu
acceptable compte-tenu du temps passé, et
qu’elles s’exercent dans de bonnes conditions
de travail, il est important que le producteur
se forme, s’entoure de compétences et
travaille en réseau.
Jean-Louis Le Normand,
Elu Chambre d’agriculture du Morbihan
Eleveur-maraîcher
Avis d’expert
Le métier de maraîcher nécessite d’acquérir des
compétences techniques sur de nombreuses
cultures. Définition
en une anné e, et il
Ces compétences ne viennent pas L’activité maraîchère consiste à
entre r sur quelq ues
est important au départ de se conc produire une gamme large de
rser. L’ach at
cultures phare pour éviter de se dispe légumes frais en plein champ
années
d’une majorité de plants dans les premières ou sous tunnels et à vendre
ate étape de la
permet aussi de s’affranchir de la délic les produits en direct (marchés,
appr oxim ation s, et
pépinière, qui ne supporte pas les AMAP…) ou à des intermédiaires
L’élev age de ses
de se concentrer sur la production. (supermarchés, restauration
nt lorsque
propres plants pourra démarrer progressiveme collective…).
maîtr isées et que
les cultures principales seront bien
pour faire coha biter
la surface de serre sera suffisante
entes activ ités.
dans de bonnes conditions ces différ
Jean-Philippe Calmet
es
Conseiller cultures maraîchères et fruits roug
Chambre d’agr icultu re du Morb ihan
sommaire maraîchage
une activité de
créer
circuit s courts
en
4
araîchage
Connaître le m consommation 6
Lestendances de 9
production
Mes moyens de production 14
de
Les techniques 16
m erci al is ation
La com 18
re
La main-d’oeuv 20
nn ée s éc onomiques
Les do
tion
La réglementa 21
à se poser
Les questions
22
activité
Démarrer son 24
ier
L’accès au fonc 27
Les statut s 28
Les formations
Les aides
e bretons
s d’a te lie rs de maraîchag 30
3 exemple age breton n°
1 32
aîch
Atelier de mar n°2 36
m ar aîchage breton
Atelier de n°3
aîchage breton
Atelier de mar
Les
tendance s de
con s o mmati o n
marché supermarché
15% 24%
ZOOM
expérience
Conduire une activité maraîchage demande une maîtrise à la fois de la production et de la vente. Les moyens de
production sont à adapter afin d’organiser le travail, de fournir une gamme de qualité aux clients et de rentabiliser
l’activité.
Foncier
Pour une grande majorité des ateliers de maraîchage, les
surfaces sont de 1,5 à 10 ha. Une surface de 5-6 ha appa-
raît pertinente pour plusieurs raisons, notamment la possi-
bilité de développer l’activité à 5 – 10 ans lors de l’arrivée
d’une autre personne (associé, salarié, conjoint…) mais
aussi pour faciliter la rotation des cultures.
La taille de l’atelier de maraîchage doit être en adéquation
avec le nombre d’Unité Travail Humain (UTH) disponible
(1,50 ha de plein champ et 1000 m2 de tunnel pour 1 UTH).
Sur une ferme, l’activité maraîchage peut être complétée
par d’autres productions, comme les fruits ou les œufs.
Dans le choix du site de production il est important d’avoir
une attention parti-
culière sur l’exposi- Lavage des bottes de radis
tion du terrain et la
qualité du sol.
• Le bureau
La création de
• Espace multifonction (vestiaire, réunion, lieu de repas…)
l’atelier de maraî-
chage peut aussi
nécessiter des tra- Matériel
vaux d’aménage-
ment : installation Les choix de matériel sont à adapter aux types de cultures
du réseau EDF, ré- envisagées (sous tunnels, en plein champ). Les principaux
seau d’eau (forage, équipements sont :
pompage, réseau Les abris de cultures
d’irrigation, réserve Les tunnels plastiques, les plus fréquents sont :
d’eau…), mise en • Les grands tunnels, de 7 à 9 m de large
place de haies... Parcelle de choux entourée de haies • Les petits tunnels, de 4 à 6 m de large
• Les tunnels nantais (non accessibles aux outils tractés)
Les tunnels sont majoritairement froids (hors gel), mais ils
Bâtiments peuvent être chauffés pour la production de plants ou de
Un ou des bâtiments (200 m2) sont utilisés pour : produits hors saison.
• Le stockage du matériel,
• Le stockage des légumes (pomme de terre, courges, A noter : Les achats de tunnels d’occasion ne sont pas
oignons) toujours judicieux car ils nécessitent souvent du temps
• Le lavage et le conditionnement (démontage, montage) et requièrent souvent l’achat de
• La vente à la ferme bâches plastiques neuves pour un coût important.
Le matériel de commercialisation
En fonction du (des) mode(s) de commercialisation
envisagé(s), certains équipements sont à prévoir : matériel
de lavage, conditionnement, balance enregistreuse, étal
(pour les marchés), fourgon.
Désherbeur thermique
Dérouleuse de plastique
Itinéraires techniques
L’itinéraire technique d’une culture comprend les étapes
suivantes :
• Préparation du sol : labour ou travail superficiel, épanda- Jeunes plants en mottes pressées
ge des fertilisants (matières organiques, fumier, engrais),
déroulage du paillage plastique. Modes de culture
• Implantation : semis ou plantation. Certains producteurs
privilégient l’achat de plants à l’extérieur pour limiter le •E n plein champ : pommes de terre, poireaux, choux,
travail et les risques tout en assurant une production laitues, navets, carottes, panais, courges, courgettes…
régulière. • Sous tunnel : tomates, poivrons, aubergines en été, ra-
• Gestion des adventices et des nuisibles : paillage, dés- dis, laitues, épinards, carottes en hiver.
herbage, protection contre les insectes, les maladies… Les tunnels froids permettent de planter dès le mois d’avril
• Récolte : arrachage, cueillette, lavage, conditionnement, les espèces les plus exigeantes en chaleur comme la to-
stockage. mate, le poivron, l’aubergine, le melon, le concombre, et
Chaque culture de légumes a des besoins différents en de prolonger leur culture sur l’automne. Ils protègent ces
termes de fertilisation, de protection contre les maladies, il cultures des intempéries estivales et limitent les maladies.
convient d’adapter ses pratiques en fonction de chacune. Les tunnels froids protègent du gel les cultures d’hiver tra-
ditionnelles (laitues, chicorées, épinards, mâche, radis) et
assurent leur développement même en cas de gel.
Ils permettent enfin de produire des légumes de mars à
mai, période toujours très creuse en plein champ.
La culture de plein champ permet des volumes importants
pour des légumes qui se stockent au champ (poireaux,
carottes) et/ou qui se conservent dans un local (pomme
de terre, oignons…).
Rotation et assolement
Rotation
Une rotation satisfaisante doit permettre de laisser au
moins 4 ans entre 2 cultures de la même famille. Le maraî-
cher établit des assolements avec des rotations afin de
limiter le désherbage et les maladies. Dans ces rotations, il
ne faut pas oublier les engrais verts et couverts végétaux.
Utilisation de différents types de paillage plastique En plein champ, la rotation tous les 4 ans est gérable du
Sous tunnel, la rotation est plus difficile avec une dominante de 2 fa-
milles botaniques (solanacée et cucurbitacée). Pendant l’été, l’optimi-
sation des surfaces oblige à réduire les rotations du fait des surfaces
insuffisantes en tunnel. Les solanacées (tomates, poivrons, pomme de
terre, aubergines) reviennent souvent tous les 2 ans.
Assolement
La parcelle peut être occupée pendant la période hivernale par 2 à 3
cultures successives (mâche, radis…)
Jeune plant de laitue
Calendrier de la production
Exemple de calendrier de plantation et de récolte
jan fév mars avril mai juin juil août sept oct nov déc
Plein-champ
Pommes de terre P P R R
Choux R R P R R R
Pommes de terre primeur P P R R
Poireaux R R P R R R
Radis S-R S-R S-R S-R S-R S-R S-R
Laitues P P P-R P-R P-R P-R P-R R R
Courgettes P P P-R P-R R R
Sous-tunnel froid
Tomates P R R R
Poivrons P R R R
Courgettes P R R
P : Plantation ; S : Semis ; R : Récolte
Chiffres clefs
• Une parcelle d’expérimentation en agrobiologie depuis
1995
• Au total 1 ha certifié AB dont 400 m2 de tunnels froids et Récolte de laitues
1000 m2 d’abris climatiques depuis le printemps 2011
Par internet
Distributeurs
automatiques
Foires, salons
ZOOM
expérience
« Installé depuis 15 ans, j’ai démarré la
vente de mes légumes sur les marchés
avec plusieurs difficultés (place non
fixe, irrégularité des ventes pour un
temps passé identique). J’ai évolué vers
un système de vente en paniers qui
m’assure une régularité des ventes. Ce
nouveau système me permet de fidéliser
ma clientèle, de planifier ma production
et de faciliter l’organisation : j’ai gagné
en efficacité ! Pour continuer à me faire
connaître, j’ai mis en place, avec d’autres
producteurs, un marché à la ferme le
vendredi soir, c’est une occasion d’élargir
ma clientèle. »
Système
maraîcher
Techniques culturales Modes de commercialisation
Ex : achat de plants, utilisation de
Ex : vente sur les marchés =>
paillages plastiques…
consommation de temps
=> moins de travail
En cas de pénibilité, de difficultés d’organisation du travail ou de surcharge, il sera bon de rechercher des solutions
dans chacun de ces domaines.
Source : Etude programme Liproco, « L’organisation du travail dans les systèmes maraichers en circuits courts », 2010
Coûts de production
Charges opérationnelles :
Semences et plants
Godets
De 5 000 à 10 000€
Terreau
pour une structure
Compost et fumures
individuelle
Traitements (herbicides, fongicides, insecticides)
Auxiliaires de cultures
Emballages (sacs, cagettes)
Charges de structures directes :
Mécanisation :
Fuel / gasoil
Entretien du matériel
Petit outillage
Foncier :
Bail
Taxes foncières
Amendements (chaux)
Bâtiments :
Location
15 000 à 25 000€
Entretien des bâtiments
pour une structure
Main d’œuvre :
individuelle
Salariés (salaires + MSA)
MSA de l’agriculteur
Divers :
Assurances
Honoraires (comptable, notaire)
Communication (affiches, tracts, annonces, site internet …)
Electricité
Eau
Téléphone et internet
Frais postaux
Fournitures
Répertoire Départemental
Installation (RDI)
Ce répertoire recense :
• les cédants qui recherchent un repreneur,
• les agriculteurs qui recherchent un associé,
• les porteurs de projet qui recherchent des terres.
Il est géré par la Chambre d’Agriculture de chaque dépar-
tement, chargée de mettre en relation les cédants et les
porteurs de projet. Il concerne la vente ou la location.
http://www.repertoireinstallation.com/
Sociétés d’Aménagement
Foncier et d’Etablissement
Rural Petites annonces
Les petites annonces, en consultation ou en publication,
La SAFER intervient dans la vente de terres agricoles dans
sont une méthode active de recherche de foncier.
différents cas :
• gestion de la vente à la demande d’un agriculteur cédant,
• préemption (priorité d’achat pour redistribution), Réseau relationnel
• négociation des prix.
Dès que le porteur de projet a défini le secteur d’installa-
Certains départements proposent un dispositif de portage
tion souhaité, il peut contacter des acteurs locaux : comp-
foncier facilitant l’accès aux terres pour les porteurs de
tables, contrôleurs laitiers, groupements de producteurs,
projet. La SAFER et le Conseil Général gèrent la mise en
qui peuvent avoir connaissance d’opportunités.
réserve et l’attribution de ces terres.
De plus, certains agriculteurs souhaitent encourager l’ins-
www.safer.fr/safer-bretagne.asp
tallation de porteurs de projet et peuvent libérer quelques
hectares. Il est important de s’entourer d’un réseau rela-
Collectivités tionnel pour faire connaître son projet.
Certaines collectivités (Communes, Communautés de com-
munes, Pays, Conseil Général, Conservatoire du littoral …) Terre de Liens
disposent de réserves foncières destinées à l’installation
«Terres de Liens» agit sous 3 formes :
en agriculture. A défaut, elles peuvent mettre en relation
- l’association qui accompagne les porteurs de projet via
les porteurs de projet avec d’éventuels cédants.
des antennes sur les territoires,
- la Foncière qui est un outil d’investissement solidaire,
Notaires - Agences - la Fondation qui est un outil de collecte de dons.
«Terres de Liens» facilite la création et la gestion de So-
immobilières ciété Civile Immobilière (SCI) et de Groupement Foncier
Les notaires et les agences immobilières peuvent connaître Agricole (GFA), les porteurs de projets doivent trouver des
des terres, avec ou sans habitation, qui conviennent à une financeurs locaux à hauteur de 20%. «Terres de Liens»
activité maraîchage. Attention, cela peut générer la signa- possède sa propre charte.
ture d’un mandat d’exclusivité et donc des frais. bretagne@terredeliens.org
ZOOM
expérience
L’assujettissement TVA
Il existe plusieurs options d’assujettissement TVA. Dans
la majorité des cas, le régime réel simplifié est retenu car
à l’installation, la TVA des investissements de démarrage
peut être récupérée.
• Régime réel simplifié (en option ou si chiffre d’affaire >
46 000 €)
- Facture la TVA (5.5 %) sur les ventes aux clients,
- Paiement de la TVA sur ses achats et investissements,
- Déclaration de TVA (entrées/ sorties) avec régulation.
• Remboursement forfaitaire (si chiffre d’affaire < 46 000 €)
- Pas de TVA sur les ventes aux clients
- Paiement de l’ensemble de la TVA sur ses achats
- Remboursement de 3,05 à 4 % sur le total des ventes.
Formations longues
Les centres de formations suivants proposent des forma-
tions spécialisées « maraîchage » :
- CFPPA du Rheu (35) BPREA maraîchage biologique
- Centre de formation de Kerguehennec, Bignan (56),
BPREA maraîchage biologique
- Centre de Kerliver, Hanvec (29) BPREA maraîchage bio-
logique
- IREO de Lesneven (29) : BP REA à dominante produc-
tions horticoles et maraîchères, BP REA maraîchage bio-
logique, BP IV Productions horticoles et maraîchères
- Centre de Florilan, Langueux (22) BP productions légu-
mières niveau 4
Formations courtes
Pour aller plus loin, des formations courtes techniques ZOOM
sont proposées dans les domaines suivant :
Spécialisation maraîchage
PLAN DE PROFESSIONNA-
- Lycée du Rheu (35) LISATION PERSONNALISÉ
- Centre de formation de Kerguehennec, Bignan (56)
Transformation (conserverie, plats cuisinés, confitures…)
- La Lande du Breil, Rennes (35) Dans le cadre de l’installation en agriculture, le
- CFPPA du Gros Chêne, Pontivy (56) porteur de projet souhaitant s’installer avec les
aides rentre dans un parcours de pré-profes-
sionnalisation (3P). Ce parcours est l’occasion
Formations à la carte de conforter ses compétences en suivant des
Les Chambres d’agriculture de Bretagne ont un programme formations techniques spécialisées, comme par
annuel de formations pour les producteurs pratiquant la exemple : transformation de produits végétaux,
vente directe de leurs produits. Demandez le catalogue à stratégie commerciale...
votre antenne.
Exemples de formations proposées :
- Mûrir son idée de projet,
- développer ses circuits de vente,
- approcher son marché,
- perfectionner ses méthodes de vente,
- améliorer sa communication,
- créer son site Internet,
- conversion à l’agriculture biologique.
Atelier de
maraîchage
breton
Historique : les grandes étapes Bâtiment :
2003 : installation – achat de 4,6 ha regroupés • Hangar de 450 m2 avec 4 chambres froides (pomme de
2008 : reprise de 16 ha à 1 km en 2 parcelles terre, courges, stockage quotidien)
• 1 dalle pour le lavage quotidien avec laveuse à carottes
et cuisson betteraves
La main-d’oeuvre • parking
3 UTH
Matériel :
Exploitant : 1
1 fourgon, 3 tracteurs (65 cv, 65 cv, 15 cv) et fourche, 1
Salariés : 1 CDI à mi-temps et 2 saisonniers d’avril à sep-
bineuse, 1 buteuse, 1 dérouleuse, 1 girobroyeur, 1 herse
tembre
rotative, 1 rota, 1 charrue, 1 canadien, 1 vibroculteur, 1
Stagiaire : 9 mois
brûleur, 1 planteuse à pommes de terre et 1 planteuse à
choux…
Le système de production
Semences : Achat de semences et de plants. Des plants
Gamme de légumes
sont achetés pour les plants greffés de tomates et auber-
Une très large gamme de légumes été comme hiver avec
gines, pour les salades, la mâche, le cresson, les épinards
plus de 20 légumes à chaque saison. Beaucoup de lé-
et en complément pour les choux et céleri. L’achat de
gumes anciens : panais, rutabaga, courge, cresson de
plants permet une régularité dans la production.
terre, tomates anciennes…
Fertilisation : Les apports de fertilisants sont effectués
par un apport de compost de différents élevages (bovins, Modes de vente
chèvres, chevaux et moutons). La vente auprès de :
• 4 AMAP (lundi, mardi, mercredi, jeudi) pour 120 paniers
Défense cultures (adventices et maladies) à 15 €
• Pour gérer les mauvaises herbes : • 1 marché du soir sur la ferme de 15 h 30 à 19 h avec un
Le paillage biodégradable et la bâche tissée sont utili- CA de 250 € à 500 €
sés. Le sarclage manuel, le brûlage, la bineuse et la herse • 1 marché du soir bio de 16 h 30 à 19 h avec un CA de
étrille sont utilisés en fonction des besoins. 250 € à 500 €.
• Pour gérer les maladies :
La bouillie bordelaise, le cuivre et le soufre sont utilisés. Le réseau hydraulique
Un forage avec la réserve d’eau irrigue les 4,6 ha en tota-
Pour gérer les nuisibles : lité. Le système enterré à des bouches tous les 100 m2.
Lâcher d’auxiliaires pour les pucerons Dans chaque serre, il y a un système d’aspersion et une
Bacillus pour les chenilles vanne pour la mise en place du goutte-à-goutte pour les
cultures d’été. D’autres vannes servent à l’arrosage des
Moyens de production zones extérieures.
Superficie totale de 20.6 ha répartis de la façon suivante :
• 5 ha de cultures plein champ dont 5000 m2 de pomme L’assolement
de terre Rotation alternative avec les familles racine et feuille (ex :
•6 tunnels représentant 3800 m2 carotte/salade)
•3 ha irrigués totalement avec sprinklers et réseau enterré Jamais : 2 choux ou 2 poireaux
•8 ha de céréales
•2 ha en prairies temporaires Tunnel hiver :
Cresson, mâche, épinards, salade, navet, carotte
30 Chambres
Chambres
d’agriculture
d’agriculture
dede
Bretagne
Bretagne
• avril
• 20112011 30
Tunnel été : Données chiffrées (€) :
Tomates, poivrons, aubergines, concombre, melon. N-2 N-1 N
Chiffre d’affaire total 49005 71684 90088
Temps de travail
Charges opérationnelles 14121 10 655
Pour le producteur, le travail a lieu 6 jours sur 7 avec 2
semaines d’arrêt en janvier. En hiver, les journées com- Dont
mencent à 8 h 30 pour finir vers 20 h. L’été, l’amplitude - Semences et plants 7989 7536 10208
horaire est plus grande avec un démarrage à 7 h du matin
- Autres approvisionnement 6132 3119 11942
pour finir vers 21 h. La moyenne horaire est de plus de
60 heures par semaine. En plus, 1 salarié est à mi-temps Marge Brute 34884 61029 67938
annualisé. Il est fait appel à 2 saisonniers d’avril à sep- Charges de structure 29530 29678 41024
tembres et des stagiaires de 3 à 6 mois.
Dont :
- Travaux tiers 243
Repères économiques
Les investissements ont été réalisés surtout en 1ère année - Carburant 2588 2995 3104
et s’élèvent à 86 000 €. Le financement de ces investis- - Amendements 1896
sements s’est réalisé avec un prêt bancaire de 60 000 € - Fermage 202 208 1212
à 3.5 %, une subvention du Conseil Régional de 6 000 €,
du Conseil Général de 3 000 € et de la DJA pour 17 000 €. - Fournitures
- Entretien 4444 5991 6122
Montant HT - Eau et électricité 2525 2319 2625
Serres (1500 m2) - Assurances 712 974 2212
Irrigation - Honoraires 1469 2791 1767
Terres
Forage 86 000 € - Salaires 6318 8348 14002
Véhicule - Charges patronales 932 1298 2499
Divers (balance, matériel marché…) - Cotisations sociales 5146 2718 3151
Tracteur et fourche
- Autres dont taxes 3037 2036 2191
Total 86 000 €
Excédent Brut
5354 31351 26914
d’exploitation
Motivations au démarrage Annuités 9610 16517 15241
J’avais envie d’être indépendant et de créer ma propre Revenu disponible - 4256 14834 11673
activité.
Chambres
Chambres
d’agriculture
d’agriculture
dede
Bretagne
Bretagne
• avril
• 20112011 31
E xemple n°2
Atelier de
maraîchage
breton
Historique : les grandes étapes Défense cultures (adventices et maladies)
1997 : achat d’une longère et d’un hectare • Auxilliaires pour pucerons
2004 : formation BPREA option avicole • Bouillie bordelaise pour Mildiou
2006 : • Ferramol pour limaces
- avril : installation seule – Mari travaille à l’extérieur • Bacillus thurengensis pour chenilles
- juillet : vente sur 2 marchés
Moyens de production
La main-d’oeuvre Superficie totale de 1,4 ha regroupés répartis de la façon
1,3 UTH suivante :
Exploitant : 1 • 7500 m2 cultures plein champ (légumes et fleurs) en 4
Stagiaire : 2 mois zones
Conjoint : 0.15 UTH • 3 tunnels représentant 750 m2
• Hangar et atelier
Le système de production • Chemins d’accès
Semences : achat de semences et de plants. L’achat de Matériel : Tracteur D25, tracteur Renault 551 et fourche,
plants permet une régularité dans la production. charrue, giro broyeur, tondeuse, rota, herse, benne, semoir
Fertilisation : les apports de fertilisants sont effectués par à mai, épandeur, buttoir, semoir céréales.
un apport de compost (Vegethumus ou Orgaveg). Ceci per-
met de maintenir le taux de matière organique.
Le pH est redressé par un apport de Maërl broyé.
Gamme de légumes
Légumes feuilles Légumes fruits Légumes racines Légumes fleurs Aromatiques
Epinards PC/SA
Tomates (2)* SA Radis PC/SA Choux fleur PC Persil PC/SA
Salades (6) PC/SA
Tomates cerises (3) SA Betteraves PC Choux romanesco PC Ciboulette Pc/SA
Tétragone PC
Poivron (3) SA Carottes PC Basilic (4) SA
Mâche PC/SA
Concombre (2) SA Poireau (3) PC
Courgette (2) PC/SA Pomme de terre (2) PC
Aubergine (1) SA Oignon (2) PC
Melon (5) SA Echalote PC
Courge (4) PC Rutabaga Pc
Pâtisson PC/SA Navet PC/SA
Piment SA
Physalis
Pc : Plein champ SA : Sous Abris Chiffre entre parenthèses : nombre de variétés
* : quelques variétés anciennes ont été testées
L’assolement
Rotation surface/ légumes
La rotation en plein champ consiste à faire tourner sur les
4 zones les cultures. Les cultures en zone 4 passent en
zone 1 l’année suivante.
Repères économiques
Les investissements ont été réalisés sur 2 ans. Le financement de ces investissements s’est réalisé avec un prêt bancaire
de 35 000 € à 3.5 %, une subvention du Conseil Régional de 6 000 € et de la DJA pour 17 000 €.
Montant HT
Serres 7 434 €
Irrigation 4 870 €
Forage 6 344 €
Véhicule 11 852 €
Divers (balance, matériel marché, …) 2 584 €
Tracteur et fourche 7 500 €
Total 40 584 €
Motivations démarrage
J’avais envie de créer ma propre activité en restant à la maison. Je souhaitais travailler à l’extérieur au rythme de la
nature.
N-2 N-1 N
Chiffre d’affaire total 16037 28395 32090
Charges opérationnelles 2182 6276 6827
- Engrais 1077 279
- Amendement 338
- Semences et plants 3854 4604
- Traitements 277 159
- Emballage 224 230
- Carburant 1076 551
- Appro divers 740 1265
Marge Brute 13855 22119 25263
Charges de structure 4088 6416 8856
- Travaux tiers 60
- Petit outillage 333
- Carburant 915 1057
- Fournitures 218 850
- Entretien 665 814
- Assurances 773 905
- Honoraires 1281 1353
- Taxes 385 549
- Cotisations sociales 1149 1736
- autres 970 1259
Excédent Brut d’exploitation 9767 15332 16411
Annuités 1005 3858 5407
Revenu disponible 8762 11474 11004
Atelier de
maraîchage
breton
Historique : les grandes étapes •B ouchons de compost de fumier de bovin (2% d’N),
2006 : Achat de 19 h ha et d’un élevage de biches, sous 1 T/an.
forme de GFA, 6 associés, à terme intéressés par un projet • Solith : Amendement calcaire Bio (magnésie + oligo-élé-
agricole ments) <10 Kg/an
Août 2006 : Installation de 2 hommes à plein temps et • 1 T de chaux (200 à 250 kg de chaux/ha)
d’une femme à mi-temps, création d’une SCEA. • Patenkali Bio (Potasse + magnésie), 160 kg /an
Projet initial : 30 ha SAU, 1.5 ha maraîchage, élevage 60
biches, accueil pédagogique. Défense cultures (adventices et maladies)
2009 : Départ d’un associé, remplacé par la conjointe d’un • Cuivrole Bio sur les aubergines, tomates, pommes de
autre associé : la SCEA comprend alors 2 femmes et un terre, oignons
homme à plein temps + une salariée 8 mois / an pour 3,5 • Désherbage manuel et thermique, herse étrille, plastifica-
ha de maraîchage, 39 biches et 35 jours d’accueil + mini- tion, film Climat utilisé comme filet anti-insecte (mouche
camps. carottes, mouche navets, altise)
Plants : Achat de plants pour les espèces suivantes : sa- Modes de vente:
lades, oignons, choux, fenouils, navets, courgettes, poi- •4 réseaux de consommateurs (N+3 : 112 paniers ; objec-
reaux, aubergines, tomates, choux raves, aromates, céleris, tifs N+4 : 150 paniers)
mâche • 2 Coopératives Biologiques
• 2 permanences à la ferme/semaine
Fertilisation et amendements (quantité totale apportée sur
les 3,5 ha) Le réseau hydraulique
• Fumier de poules bio (20 T), mélangé à de la paille sup- Forage : 1 ha irrigué par aspersion à l’extérieur et goutte-
plémentaire
à-goutte en serre (un peu aussi à l’extérieur) 1000 m2² de serres froides : tomates, poivrons, aubergines,
Irrigation de mai à début octobre à l’extérieur, toute l’an- concombres, courgettes en été, puis épinards, mâche, oi-
née en serre. gnons blancs, betteraves de printemps.
Globalement peu d’irrigation.
L’assolement
6 parcelles (exemple 2009-2010) :
• 0.5 ha : productions à rotations courtes : salades, radis,
épinards, oignons blancs, betteraves rouges de prin-
temps, fenouils, blettes, choux raves...
• 0,5 ha : pommes de terre/carottes/choux puis cultures
de printemps
• 1 ha : ¼ de choux + ¾ de poireaux
• 0.8 ha : carottes + courges, puis poireaux et céleris
• 3000 m2 : oignons et pommes de terre nouvelles puis
choux
• 3000 m2 en engrais verts
janv fév mars avril mai juin juil août sept oct nov déc
Livraisons (h/sem) 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Vente à la ferme (h/sem) 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Production+récolte (h/sem) 7 12 14 17 20 20 20 20 16 10 8 6
Administratifs (h/sem) 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Total (j/mois) 11 16 18 21 24 24 24 24 20 14 12 10
Total (h/mois) 110 160 180 210 240 240 240 240 200 140 120 100
Total (h/sem) 28 40 45 53 60 60 60 60 50 35 30 50
n réseau
adhérez à u
et d’agriculteurs
un ré se au d’agricultrices e.
«Bienvenue à la fe
rm e» es t e directe à la ferm
d’ ac cu ei l, de se rvices ou de vent
ayant une activité
vos savoir-faire et
po ur éc ha ng er des idées, élargir
Il est à vos côtés
activité avec : rie fermière,
développer votre : co ffret s cadeaux et épice
lle ct ifs à la ferme,
des projets co é à la ferme, Printemps
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des événemen taires,
des outils publici
un site internet et ns.
g et des formatio
un appui marketin
laferme.com
en sa vo ir pl us : www.bretagnea
Pour
l’ ncre bleue 2010 - Mise en page : Communication Chambre d’agriculture Côtes d’Armor - Crédit photos : Chambres d’agriculture de Bretagne
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Vous pouvez réfé com
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Ce guide a été réalisé par les conseillers du pôle Nouveaux Marchés, Nouvelles Filières,
Bienvenue à la Ferme des Chambres d’agriculture de Bretagne avec la participation financière de
Création graphique : à
CONTACTS
Florence Travert - Côtes d’Armor Véronique Blier - Ille-et-Vilaine
tél. 02 96 79 22 02 tél. 02 23 48 28 39
florence.travert@cotes-d-armor.chambagri.fr veronique.blier@ille-et-vilaine.chambagri.fr