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IUT1 - Grenoble
Département Réseaux et Télécommunications
DUT - 1ère année
1 Calcul intégral 5
1.1 Primitives d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.1.1 Condition d’existence d’une primitive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.1.2 DES primitives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.2 Calcul de primitives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.1.2.1 Primitives des fonctions usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.1.2.2 Opérations sur les fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2 Intégrales (propres) de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.1 Intégrales (propres) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.1.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.1.2 Interprétation géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.1.3 Interprétation au sens de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.2 Applications de l’intégration à la physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.3 Fonctions intégrales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.4 Propriétés de l’intégrale propre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.5 Techniques d’intégration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.2.5.1 T ECHNIQUE 1 : Rechercher une primitive F de f puis calculer F (b) − F (a) . . . 11
1.2.5.2 T ECHNIQUE 2 : l’Intégration Par Partie (IPP) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.2.5.3 T ECHNIQUE 3 : le Changement de Variable (CV) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.3 Intégrales (impropres) généralisées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.3.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.3.1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.3.1.2 Intégrale impropre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.3.2 Calcul d’intégrales impropres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.3.2.1 Méthodologie pour le calcul d’intégrales impropres . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.3.2.2 Conditions d’existence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.3.2.3 Intégrales impropres usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.3.2.4 Calcul d’une intégrale impropre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2 Équations différentielles 17
2.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.1.1 Equations différentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.1.2 Résoudre une équation différentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.1.3 Ordre d’une équation différentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.2 Équations différentielles du 1er ordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.2.1 Définitions générales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.2.2 ED du 1er ordre à variables séparables/séparées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.2.2.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.2.2.2 Méthodologie 1 : Résoudre une ED du 1er ordre à coeffs séparés . . . . . . . . . 19
3
4 Table des matières
1
Calcul intégral
1.1.1 Définitions
Définition 1. P RIMITIVE Soit f une fonction définie et continue sur l’intervalle [a; b]. On appelle primitive
de la fonction f toute fonction F définie de [a; b] sur IR tel que :
Z Z
Notation. F = f = f (t )d t (où t est une variable muette, que l’on peut donc remplacer par n’im-
porte quel autre nom de variable)
Exemple
1 1
ln(x) est une primitive de sur ]0; +∞[, mais ln(|x|) est une primitive de sur ] − ∞; 0[
x x
5
6 Calcul intégral
Ï Si F est une primitive de f sur [a; b], alors x 7→ F (x)+c (avec c une constante réelle quelconque) est aussi
une primitive de f sur [a; b], car (F (x) + c)0 = F 0 (x) = f (x).
Ï Si on s’impose de trouver une primitive dont la valeur en un point x 0 est y 0 , alors il n’existe plus qu’une
seule et unique primitive pour f : c’est la fonction x 7→ F (x) + c avec la constante c choisie de sorte que
y 0 = F (x 0 ) + c.
Les primitives des fonctions usuelles sont données table 1.1, où c est un réel quelconque désignant la
constante d’intégration.
R
Fonction f Primitives F = f sur [a, b]
Constante f (x) = k F (x) = kx + c IR
x n+1
Monôme f (x) = x n (n ∈ IN) F (x) = +c IR
n 1+ 1
1 x n +1
Racine n-ième f (x) = x n F (x) = 1 +c IR+
n +1
(n ∈ IN\{0, −1})
1
Inverse f (x) = F (x) = ln(|x|) + c IR∗
x
x (α+1)
Puissance f (x) = x α F (x) = +c IR∗+
α+1
(α ∈ IR\{−1})
1 λx
Exponentielle f (x) = e λx F (x) = e +c IR
λ
Cosinus f (x) = cos(x) F (x) = sin(x) + c IR
Sinus f (x) = sin(x) F (x) = − cos(x) + c IR
f (x) = 1 + tan2 (x) F (x) = t an(x) + c IR
1
f (x) = − p F (x) = Arccos(x) + c ] − 1; 1[
1 − x2
1
f (x) = p F (x) = Arcsin(x) + c ] − 1; 1[
1 − x2
1
f (x) = F (x) = Arctan(x) + c IR
1 + x2
Cos hyper. f (x) = ch(x) F (x) = sh(x) + c IR
Sin hyper. f (x) = sh(x) F (x) = ch(x) + c IR
f (x) = 1 + t h 2 (x) F (x) = t h(x) + c IR
Soient une fonction f dont une primitive est F et une fonction g dont une primitive est G. Les primitives
résultant des opérations standards sur les fonctions (somme, différence, multiplication par une constante) sont
données table 1.2.
De plus, si l’on reconnaît dans la fonction f l’expression de la dérivée d’un produit, d’un quotient, d’une
composée, on peut aisément déterminer ses primitives en suivant les formules de la table 1.3.
Fonction Primitives
µZ ¶
Somme f + g f + g = F +G + c
µZ ¶
Opposée − f − f = −F + c
µZ ¶
Différence f − g f − g = F −G + c
µZ ¶
Amplification λ f λ f = λF + c
µZ ¶
1
Homothétie f (λx) (λ ∈ IR∗ ) f (λx)d x = F (λx) + c
λ
TABLE 1.2: Primitives résultant d’opérations (simples) sur les fonctions (où c ∈ IR est la constante d’intégration)
Fonction Primitives
Z
f = (uv)0 = u 0 v + uv 0 F = (uv)0 = uv + c
³ u ´0 u 0 v − uv 0 u
Z ³ ´0
u
f = = F= = +c
v v2 Z v v
f (x) = (u ◦ v)0 (x) = v 0 (x)u 0 (v(x)) F (x) = (u ◦ v)0 = u(v(x)) + c
x
1.2.1.1 Définitions
En utilisant les techniques de calcul des primitives de f , on sait calculer l’ensemble des primitives de f
{F (x) + c/c ∈ IR} (définies à la constante d’intégration c près) ; quelle que soit celle choisie (autrement dit quelle
que soit la valeur de la constante d’intégration choisi), l’intégrale de f de a à b est la même. En effet :
Z b
f (t )d t = (F + c)(b) + (F + c)(a) = F (b) + c − F (a) − c = F (b) − F (a)
a
f (b)
Gf
f (a) Rb
a f (x)dx
a b
à B (a, f (a)) puis à C (b, f (b)) et à D(b, 0) avant de revenir à a. Ce parcours se fait dans le sens horaire (sens
des aiguilles d’une montre) ; l’intégrale sera positive. Par contre, si le parcours se fait dans le sens anti-
horaire (sens inverse des aiguilles d’une montre), l’intégrale sera négative. Attention, donc, aux fonctions
qui changent de signe.
y
C
f (b)
Gf
B
f (a) Rb
a f (x)dx > 0
D x
A
a b
y
y
f (xn−1 ) f (xn )
Gf f (xn−1 ) Gf
f (xi )
f (x2 )
f (a)
x x
F IGURE 1.3: Approximation de l’aire comme somme de rectangles : Approximation inférieure à gauche, Ap-
proximation supérieure à droite
1 b 1 n−1
Z X
Umoy = U (t )d t = U (x i ) (1.4)
b−a a n i =0
[a; b] → ZIRx
Z x
F: (1.6)
x 7→ f = f (t )d t
x0 x0
Exemple
Z
1 x 1
ln(x) = d t pour x > 0 est la primitive de x 7→ ou de manière équivalente, la fonction
1 t x
1
intégrable associée à x 7→ , qui s’annule en 1.
x
Conséquences : Z a Z a
Ï Pour une fonction f paire : f (x)d x = 2 f (x)d x
−aZ 0
a
Ï Pour une fonction f impaire : f (x)d x = 0
−a
Z a+T T
Z T Z
2
Ï Pour une fonction f T -périodique : f = f = f
a 0 − T2
Dans cette partie, connaissant la fonction f définie et continue sur [a; b] et à valeur dans IR, on souhaite
Z b
calculer I = f (x)d x.
a
F (t )
↓
Z b Z b
f (t ) G(t ) dt = [F (t ) · G(t )]ba − F (t )g (t )d t (1.10)
a a
↓
g (t )
On peut aussi effectuer un (ou plusieurs) changement de variable pour se ramener à la technique 1.
Ï être dérivable sur l’intervalle [α; β], de sorte à pouvoir calculer la différentielle de x en fonction de
la différentielle de t avec la formule : d x = g 0 (t )d t
Alors, on a : Z b Z β
f g (t ) g 0 (t )d t
¡ ¢
I= f (x)d x = (1.11)
a α
1.3.1 Définitions
1.3.1.1 Introduction
Z b
L’objectif des intégrales impropres est de pouvoir calculer (dans les cas qui le permettent) f (t )d t bien
a
que :
Ï la fonction f ne soit pas définie ni continue sur tous les points de [a; b]
Ï f ne soit définie que sur [a; b[ et non définie en b
Ï l’intervalle d’intégration soit du type [a; +∞[, ]−∞; b] (l’intégrale étant alors l’aire d’une surface "infinie")
Exemple
Ces phénomènes se produisent notamment :
à !
1 +∞ x2
Z
1. en Télécommunications avec le taux d’erreur binaire TEB = q exp − d x,
2πσ2b 0 2σ2b
où σb est la puissance du bruit parasitant le canal de communication.
1
2. en Banques : en empruntant 1 euro avec le plan de remboursement suivant : le 1er mois 10
1 1
euro, le 2ème mois : 100 euro, le 3ème mois : 1000 euro, ..., le x-ème mois : 101x euro et en
déterminant combien sera remboursé à la banque au bout d’un temps infini ?
Dans le cas contraire, c’est à dire lorsque lim f (t )d t est un infini (+∞ ou −∞), on dit que l’intégrale
x→b a
Z →b
impropre f (t )d t n’existe pas ou de manière équivalente on dit qu’elle diverge (dv).
a
Remarques :
1. La borne à risque peut aussi bien être la borne supérieure que la borne inférieure :
Z →b Z x
Ï Si la borne à risque est la borne supérieure, on étudie : f (t )d t = lim f (t )d t
x→b a
Z ab Z b
Ï Si la borne à risque est la borne inférieure, on étudie : f (t )d t = lim f (t )d t
→a x→a x
2. Il peut y avoir 2 bornes à risques : une sur la borne inférieure et une sur la borne supérieure ; auquel cas,
on utilisera la relation de Chasles pour se ramener à deux intégrales ayant chacune une seule borne à
risque.
Théorème 12. C ONDITIONS D ’ EXISTENCE LORSQUE LA BORNE À RISQUE EST UN POINT RÉEL FINI (∈ IR)
OU EST∞
Soient f et g deux fonctions définies et continues sur [a; b[ avec b un nombre réel ou b = +∞ et b = −∞.
1. R ELATIONS D ’ ORDRE : Si f ≤ g sur [a; b[, alors :
Z →b Z →b
• Si g (t )d t existe, alors f (t )d t existe
Za→b a Z →b
• Si f (t )d t n’existe pas, alors g (t )d t n’existe pas
a a
Z →b Z →b
2. C OMPARAISON : Si f (x) ∼ g (x), alors f (x)d x et g (x)d x sont de même nature
x→b a a
Remarques : Les théorèmes 11 et 12 sont généralisables lorsque la borne à risque est la borne inférieure.
Remarque : Lorsque α < 0, il ne s’agit plus d’intégrales impropres mais d’intégrales propres (un monôme
de t que l’on sait parfaitement intégré).
Remarques : Bien que l’on connaisse les cas où les intégrales de Bertrand existent, leurs valeurs sont très
souvent difficiles à calculer explicitement.
2
Équations différentielles
2.1 Généralités
Cette équation provient en pratique de la mise en équation d’un problème physique (dans le domaine de la
mécanique, la physique, ou l’électronique, par exemple, la décharge d’une capacité dans un circuit électrique,
ou la position d’un mobile fixé au bout d’une corde). L’objectif du problème est alors de rechercher la fonction
inconnue y(x) solution du problème physique.
Cette famille est un ensemble de fonctions, noté F ; elle contient des fonctions solutions y(x), para-
métrées par un certain nombre de constantes 1 (ou degrés de liberté) indéterminées ; dans notre exemple
il s’agit de la constante λ à valeurs indéterminées dans IR.
A la valeur des paramètres près, les fonctions solutions y(x) ont toutes la même "forme" ou "expres-
sion générique" ; cette expression générique est appelée solution générale de l’ED.
Exemple
17
18 Équations différentielles
La famille de fonctions exponentielles amplifiées peut être décrite à l’aide de deux pa-
ramètres
n (deux constanteso réelles α et λ), donnant la formalisation mathématique suivante :
F = y(x) = αe λx /α, λ ∈ IR . Elle se caractérise par l’expression générique des fonctions y(x) de
la forme y(x) = αe λx .
Le Théorème de Cauchy montre que lorsque ©des conditions initiales ª (CI) sont fournies en nombre suffi-
sant, on peut trouver parmi les fonctions de F = y(x) = f (x, λ)/λ ∈ IR l’unique fonction solution ET de l’ED
ET des CI.
Exemple
dy
Ï x = 3 est une ED d’ordre 1
dx
2
d y
Ï m 2 + k y = mg est une ED d’ordre 2
dx
Ï k y = mg est une ED d’ordre 0
Remarque : Pour sélectionner une et une seule fonction parmi l’ensemble des solutions d’une ED, il faudra
fixer (en général) autant de paramètres (ou de degrés de liberté) que l’ordre de l’ED.
Dans ce module, nous allons va étudier les ED du 1er ordre et certaines ED du 2d ordre.
Remarque : Une fonction-solution y(x) d’une ED du 1er ordre sur un intervalle I est nécessairement déri-
vable sur I .
Parmi les ED du 1er ordre, on dénombre : les ED à variables séparées, les ED linéaires et les ED affines.
2.2. Équations différentielles du 1er ordre 19
2.2.2.1 Généralités
où f est une fonction de y (ici vu comme une variable) et g est une fonction de la variable x.
Remarque : Le paramètre λ de la famille F1 peut être déterminé par une CI associée à l’ED
2.2.3.1 Généralités
Remarques : Les ED linéaires du 1er ordre sont une forme particulière des ED à variables séparées ; on peut
donc utiliser la méthodologie 1 pour les résoudre mais il existe une autre méthode, plus rapide, car plus adaptée
à ce type d’équation.
F2 = y(x) = λe P (x) /λ ∈ IR
© ª
où la fonction P est une primitive de la fonction p sur un intervalle I sur lequel la fonction p est conti-
nue.
dy
1. Identifier le type d’ED et l’écrire sous la forme : = p(x)y
dx
2. Identifier la fonction p(x) dans l’ED, et préciser sur quel(s) intervalle(s) I la fonction p est définie et
continue
3. Pour chaque intervalle de continuité,
Ï Déterminer une primitive P (x) de p(x)
Ï Déduire les solutions y(x) = λe P (x) avec λ réel qcq
4. Si une CI est imposée, remplacer les données fournies par la CI dans la solution générale et résoudre
l’équation pour déterminer λ.
2.2.4 Cas particulier des ED linéaires du 1er ordre : ED linéaire du 1er ordre à coefficients
constants
Il s’agit du cas particulier des ED linéaires du 1er ordre ayant la forme de la (Relation R 2 ) est celui où les
fonctions a(x) = α et b(x) = β sont des fonctions constantes, avec α, β deux constantes réels.
2.2.4.1 Généralités
Pour résoudre ces ED, on peut bien sûr utiliser les méthodologies précédentes (méthodologie 1 ou métho-
dologie 2), puisque avant d’être à coefficients constants, ce sont des ED linéaires voire à variables séparables.
On dispose néanmoins d’une 3ème méthodologie pour les résoudre : la méthode de l’équation caractéristique
que l’on décrit par la suite et qui est beaucoup plus rapide.
Exemple
d3y d1y
Ï a 3
+ b 1 + c y = 0 d’EC aρ 3 + bρ 1 + c1 = 0
dx dx
d1y
Ï a 1 + b y = 0 d’EC aρ 1 + b1 = 0
dx
Remarques : Les racines de l’EC vont intervenir dans la forme générale de la solution de l’ED.
(Equation E 3 ) aρ + b = 0 (2.6)
Les solutions de la (Relation R 3 ) sont les fonctions formant la famille (de fonctions) suivante :
F3 = y(x) = λe p 0 x /λ ∈ IR
© ª
b
où ρ 0 = − est la racine de l’EC (Equation E 3 ) associée à l’ED (Relation R 3 ) ; p 0 est appelé le coefficient
a
d’amortissement.
Les fonctions solutions y(x) sont valables sur IR.
dy
1. Identifier le type d’ED et l’écrire sous la forme a +by = 0
dx
2. Écrire l’EC associé et trouver sa racine ρ 0
3. Déduire les solutions sous forme y(x) = λe ρ 0 x avec λ réel qcq
4. Si 1 CI est imposée, remplacer les données fournies par la CI dans la solution générale et résoudre l’équa-
tion pour déterminer λ
ou de manière équivalente
dy
(Relation R 4 ) = p(x)y + q(x) (2.8)
dx
avec
Ï a(x), b(x), c(x) trois fonctions continues sur un intervalle I .
b(x) c(x)
Ï p(x) = − , q(x) = − deux fonctions continues sur un intervalle J .
a(x) a(x)
avec :
Ï λ ∈ IRR paramétrant les solutions
Ï P = p(x)d x est une primitive de la fonction p
Ï la fonction y 0 est la solution générale de l’ED linéaire associée à l’ED affine, qui se définit par la
dy
(Relation R̃ 4 ) = p(x)y
dx
dy
Ï la fonction y 1 est une fonction solution particulière de l’ED affine initiale : (Relation R 4 ) =
dx
p(x)y + q(x)
Remarques
Ï Les solutions y(x) ont un seul degré de liberté (λ), éventuellement fixé par les CI
Ï N’importe quelle solution particulière y 1 fonctionne pour trouver toutes les solutions d’une ED affine
du 1er ordre.
dy
1. Identifier le type de l’ED et l’écrire sous la forme : = p(x)y + q(x).
dx
dy
2. Résoudre l’ED linéaire associée = p(x)y, pour trouver la fonction-solution générale y 0 (cf. Méthodo-
dx
logie 1,2,3)
3. Déterminer une fonction solution particulière y 1 de l’ED affine.
4. Conclure sur toutes les fonctions solutions de l’ED en ajoutant les fonctions obtenues aux étapes (2) et
(3).
5. Si des CI sont fournies, trouver λ qui satisfait les CI.
Il existe trois techniques/méthodes pour trouver une solution particulière y 1 d’une ED affine du 1er ordre
dy
et ainsi finir de résoudre (Relation R 4 ) = p(x)y + q(x) :
dx
1. Vérification d’une solution suggérée ou d’une solution évidente.
2. Observation des fonctions coefficients : la table 2.1 fournit le lien entre les fonctions p(x) et q(x) inter-
venant dans l’ED et la forme de la solution particulière à rechercher.
2.3. Équation différentielle du 2ème ordre 23
3. Méthode de Lagrange (dite méthode de variation de la constante) à n’employer qu’en dernier recours,
car elle est souvent longue en terme de calcul.
Exemple Résoudre y 0 + 2y = 2 − 4x 2
Ï en recherchant une solution particulière de type polynôme : y 1 (x) = a + bx + c x 2 + d x 3 + ...
avec a, b, c, d , ... des coefficients à déterminer en utilisant le fait que y 1 (x) est solution de
l’ED
Ï Le degré du polynôme est (en général) choisi pour être le maximum entre l’ordre de l’ED et
le degré du plus haut monôme présent dans l’ED
2.3.1 Généralités
Remarques :
Ï Une solution y d’une ED du 2ème ordre sur un intervalle I est nécessairement dérivable à l’ordre 2 sur I .
Ï Toutes les solutions de l’ED auront deux paramètres (2 degrés de liberté), qui pourront être fixés par 2
CI.
Nous allons étudié deux catégories/types d’ED linéaire du 2ème ordre 2 : les ED linéaire du 2ème ordre et
les ED affine du 2ème ordre. On ne s’intéressera ici qu’aux ED à coefficients constants.
2.3.2.1 Généralités
d2y dy
(Relation R 6 ) a +b +cy = 0 (2.11)
d x2 dx
où a ∈ IR∗ , b, c ∈ IR sont 3 constantes.
Définition 18. E QUATION CARACTÉRISTIQUE (EC) ASSOCIÉE À L’ED LINÉAIRE DU 2 ÈME ORDRE À COEFFI -
CIENTS CONSTANTS
L’EC associée à une ED linéaire du 2ème ordre à coeffs constants est le polynôme de la variable ρ suivant :
(Equation E 6 ) ap 2 + bp + c = 0 (2.12)
Les solutions de l’ED vérifiant la (Relation R 6 ) sont dépendantes des racines de l’EC (Equation E 6 ) et donc
du discriminant :
∆ = b 2 − 4ac (2.13)
d2y dy
1. Identifier le type de l’ED et l’écrire sous la forme : a +b +cy = 0
d x2 dx
2. Déterminer l’EC, calculer son discriminant ∆
3. Suivant le signe de ∆, déduire la forme des solutions générales de l’ED en fonction des deux degrés de
liberté λ et µ
4. Si des CI sont fournies, remplacer les données fournies dans la solution générale et résoudre le système
d’équation pour déterminer λ et µ
2.3.3.1 Généralités
d2y dy
(Relation R 7 ) a +b + c y = e(x) (2.17)
d x2 dx
avec
Ï a ∈ IR+ et b, c ∈ IR trois constantes
Ï e(x) une fonction continue sur un intervalle I .
où
Ï y 0 est la solution générale de l’ED linéaire associée à la Relation (R 7 ), qui est définie par la
d2y dy
(Relation R̃ 7 ) a 2 +b +c y = 0 ; la solution obtenue sera dépendante de 2 paramètres λ, µ ∈ IR.
dx dx
d2y dy
Ï y 1 est une solution particulière de l’ED affine initiale (Relation R 7 ) a 2 + b + c y = e(x).
dx dx
Remarque : N’importe quelle solution particulière y 1 (x) fonctionne pour finaliser l’écriture des solutions
d’une ED affine du 2d ordre à coefficients constants.
Les techniques pour rechercher une solution particulière d’une ED du second ordre à coefficients constants
sont identiques à celles du cas des ED du 1er ordre :
1. Vérification d’une solution suggérée ou d’une solution évidente.
2. Observation des fonctions coefficients.
3. Méthode de Lagrange (ou méthode de variation de la constante), à n’utiliser qu’en dernier recours.
26 Équations différentielles
En suivant le théorème de Cauchy, une ED affine du 2ème ordre, disposant de 2 conditions initiales, par
exemple :
d2y dy
a 2 +b + c y = e(x) avec y(α1 ) = β1 et y 0 (α2 ) = β2 (2.19)
dx dx
où α1 , β1 , α2 et β2 sont quatre réels fixés par l’énoncé, admet une unique solution.
Méthodologie : Résoudre une ED (R) avec deux CIs :
1. Déterminer une solution générale (dépendant des 2 paramètres λ et µ de l’ED)
2. Dériver la solution générale (en fonction des 2 paramètres)
3. Substituer les conditions initiales dans la solution générale trouvée et sa dérivée.
4. Résoudre le système d’équations algébriques en fonction de λ et µ
5. Reporter les valeurs obtenues de λ et µ dans la forme générale de la solution.
Bibliographie
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