MAG Un tir un but Webdomag n°29 / 17-07-2018

Paul Pogba
La Force
Noire

20 ans Plus Tard ! Monsieur Bobo

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 p4 News

p9 Pasillo
Paul Pogba,
La Force Noire
p12 Légend’aire
Zvonimir Boban,
Monsieur Bobo

DICOBUT Amorti

Sur une passe, un renvoi ou très

rarement une frappe, amortir c’est
contrôler le ballon du pied, de la
cuisse, de la tête, de la poitrine ou
même de l’épaule, pour freiner sa
course, réduire ou supprimer ses
rebonds afin de se mettre dans le
sens du jeu.

Zinédine Zidane, spécialiste des amortis

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 20 Ans plus tard

«
Il y’a (...) 100 % de chances que le vainqueur du mon-
dial ait un maillot, à l’extérieur ou à domicile, teinté
d’un bleu ultra présent (...)» ; écrivait-on dans le ID
MAG N°24, Arjen Robben le faux-pied. Plus d’un mois
après, cette simple probabilité s’est changée en pure réalité.
Les Bleus sont champions du monde pour la seconde fois.
Une grosse performance qu’ils doivent à l’union de leur
collectif, solide. Un effectif quoique porté par de grandes
individuliatés : Pogba, Mbappé, Kanté, Varane, Umtiti,
Matuidi, Griezmann, Lucas Hernandez et même Lloris,
qui n’a pas manqué de nous faire sa spéciale en donnant ce
but à Mandzukic. La Croatie, bravo à elle. Rakitic, Modric,
Perisic, ont fait mieux que la génération Suker, Boban, 20
plus tard. Ils ont réécrit l’histoire et c’est le plus important...
4
News
Equipe type
À part l’absence d’anglais, no-
tamment du meilleur buteur
Harry Kane, l’équipe type du
mondial est assez représenta-
tive du tournoi russe : Courtois
- Meunier, Varane, Godin, Lu-
cas Hernandez - Ngolo Kanté,
Pogba, Rakitic, Modric - Eden
Hazard, K. Mbappé.
Une surprise
sans surprises
Un nouveau roi est né. Pas de
la taille de l’unique mais assez
grand pour être remarquable.
Auteur de 4 buts dont un en
finale comme Pelé à 17 ans en
1958, Kylian Mbappé à 20 ans, a
été élu meilleur jeune joueur du
tournoi. Bravo !
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Tout n’est pas perdu
La Croatie est entrée dans
l’histoire malgré sa défaite en
finale du mondial. 2 fois même
plutôt qu’une, avec la nomina-
tion de Modric comme meil-
leur joueur de la compétition.
Il est le premier croate dans ce
cas pendant que son équipe bat
le record de celle de 1998.
Le bronze pour
les belges
2-0, c’est net, sans bavures et
c’est le score de la petite finale
entre la Belgique et l’Angleterre.
Un but de Meunier, un autre
d’Eden Hazard et les Three
Lions ont consommé leurs
malheurs jusqu’au bout.
 une-deux

Ronaldo en Italie,
et Messi ?

L
a Coupe du Monde est maintenant terminée. In-
carnée par un Kylian Mbappé épatant, elle a dévoi-
lé une autre image du football. France Football, le
Ballon d’or ne sera surement pas Modric, ni Messi, ni CR7.
Une ère qui se referme également sur le départ du meilleur
buteur de l’histoire de la Ligue des Champions du Real
après 9 années d’excellence. Un binôme qui se sépare, le
quinas suivant le chemin inverse de son mentor Zidane,
premier conseiller de cette signature certainement. Le
meilleur joueur portugais de tous les temps, sort par la
grande porte, s’en va à Turin, à la Juventus, retrouver un
public plus reconnaissant de son talent et laisse derrière
lui un Madrid choqué, un Barça ravi et un Léo orphelin.
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 Un roi déchu

S’il y’a une question qui a été parfaitement élucidée cette

année, c’est bien l’incapacité de Messi à relever les défis.
Toutes les grandes stars du dernier mondial ou presque
ont été au rendez-vous, sauf lui. Lui qui plus haut dans
la saison, n’a pas pu empêcher le FC Barcelone de som-
brer à Rome. On lui demandait un but, c’est Ronaldo qui
l’a inscrit à Bernabeu pour sauver la Maison Blanche du
naufrage. Aujourd’hui qu’il part, qu’il quitte la Liga, que
va devenir leur opposition ? Que va devenir La Pulga, elle
qui n’existe qu’aux côtés d’El Commandante ? 450 buts en
438 matchs, le madérois repart comme à son habitude,
tenter d’autres challenges et laisse le roi se morfondre sur
son trône. Peu importe ce qui arrivera au Camp Nou cette
année, ce sera du déjà vu. Tous les regards seront tournés
vers l’Italie. Une retransmission en noir et blanc, plus de
500.000 maillots vendus déjà pour cet attaquant de 33 ans
qui a signé pour 4 ans.

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 Pasillo

La Force Noire

L
e 15 Mai 1910, le général Archinard dédicaçait un
livre de son lieutenant-colonel Charles Mangin : La
Force Noire. Un ouvrage où l’officier français met-
tait en exergue l’apport incommensurable des noirs dans
la puissance d’un empire colonial français, récemment
meurtri par un taux de natalité en baisse ; dû notamment
au choléra et à l’influenza, suites à la Révolution. Il écrivait
: « Sous vos ordres, une colonne de troupes indigènes sans
réserve européenne venait pour la première fois de parcourir
deux mille kilomètres ; en quatre mois, l’empire d’Ahmadou
était détruit, le Niger pacifié, la puissance de Samory enta-
mée. L’étendue du Soudan triplée, et l’essor donné à vos suc-
cesseurs. » Qu’est-ce qui a changé un siècle et 8 ans après ?

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Pasillo

Le roi Kpelle

Paul Labile Pogba est né le 15 Mars 1993. Cadet d’une fra-

trie de 3 footballeurs, il fait clairement le plus doué ; une
très bonne raison pour être le bleu de ses frères guinnéens.
La famille africaine est donc divisée pour le bien de sa terre
d’accueil : un éternel refrain. Pogba sera élevé par ceux qui
l’ont formé et la réussite sera totale. US Roissy en Brie, US
Torcy, Le Havre AC, Manchester United, il impose sa vi-
sion de jeu de classe, sa tête sur les épaules carrées d’1m93
de force noire. Une exception est née et seul Sir Alex ne l’a
pas compris. L’écossais a préféré faire jouer un défenseur
à sa place et le milieu relayeur français s’est senti insulté.
Après seulement une saison et 7 matchs dans son premier
club pro, il décide de signer en 2012, à la Juventus pour 4
ans 178 matchs et 34 buts qui pousseront José Mourinho à
corriger l’erreur de son illustre prédécesseur.
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 Pasillo
Pogback 2.0

Si à la Juve, Pogba était un garçon très prometteur, à Man

United, il est devenu un homme. En Italie, il a tout gagné
sur le plan national ; sous les ordres du Special One, il a
remporté, en plus du Community Shield et de la Coupe
de la Ligue, son premier trophée international, l’Europa
League, en marquant en finale et en terminant meilleur
joueur de la compétition, dès sa première saison. Celle
d’après, celle d’aujourd’hui, sera plus dure, violemment
critiqué de partout. Son coach le pique, le relègue sur le
banc pour réveiller le lion qui sommeille en lui et y ar-
rive. Le travail de Mou s’avèrera salvateur à la plus grande
compétition du monde. Une année blanche, notre beau
diable perd la Cup pour célébrer la World Cup. La Pioche
est champion du monde, marque en finale, faisant appré-
cier sa grosse et ambidextre frappe de balle et entre dans
la légende sous une pluie tropicale. « Mon objectif ? Deve-
nir meilleur que Pelé et Maradona » ; disait-il à ses 23 ans,
quand eux se moquaient. Il en a 25 désormais, où sont-ils?
Sur les nerfs, tous ceux qui ont eu à le salir à l’Euro 2016
avec cette histoire de bras d’honneur infondée comme la
mise à l’écart de Benzema, sont désormais salis à jamais.
Comme un tirailleur sénégalais, Pogba fait partie à vie de
l’histoire de la France. Bravo à lui...

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 Légend’aire

Monsieur Bobo

C
ontrôle de la cuisse, un petit sombrero du pied
droit pour s’emmener la balle et éliminer son
vis-à-vis pour une demi-volée du gauche pleine
lucarne ; voilà en gros, un détail de la qualité de Zvoni-
mir Boban. S’il avait utilisé cette technique durant les
émeutes du 13 Mai 1990 lors du match Dinamo Za-
greb-Étoile rouge de Belgrade pour attaquer à le poli-
cier, Refik Ahmetovic, il n’aurait peut-être plus rejoué
au football. Au milieu de ses tensions politiques entre la
Yougoslavie et la Croatie, l’agent avouera avoir été prêt
à dégainer son arme si Boban l’avait frappé une 3e fois.
Un comportement qui fera du joueur, un zéro en You-
goslavie et un héros en Croatie à vie.
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Légend’aire
Celui de Zagreb

Zvonimir Boban est né le 08 Octobre 1968 à Imots-

ki, en Yougoslavie. Secrétaire général adjoint à la FIFA
depuis 2016, ce licencié d’histoire de l’université de Za-
greb, a débuté sa carrière professionnelle sur les terrains
du Dinamo Zagreb en 1985. Les Modri, pareillement
chers à Modric, lui ont permis de se faire un nom dans
le monde. Champion du monde des U20 en 1987 avec la
Yougoslavie, il joue jusqu’en 1991 pour les Purgeri avant
de signer au Milan AC, l’année où la Croatie se sépare de
la Yougoslavie et devient indépendante. Cette période
milanaise de 10 ans, 251 matchs et 30 buts, avec un prêt
à Bari dès son arrivée, sera la plus belle de son parcours.
N°8, 20 et 10, notre meneur de jeu évoluera aux côtés de
Baresi, Paolo Maldini, Roberto Baggio, George Weah ;
remportera une Ligue des Champions, une Supercoupe
d’Europe, 4 Championnats d’Italie et 2 Supercoupes
d’Italie ; et jouera, capitaine, l’Euro 96 en Angleterre et
les demi-finales du mondial avec les Vatreni en 1998,
battus par la France, future championne du monde. En
2002, lorsqu’il arrête sa carrière après 4 petits matchs au
Celta Vigo, il entre dans la légende des pionniers d’un
football croate flamboyant.

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Sources citations :
Paul Pogba : « Mon objectif ? Devenir meilleur que Pelé et Maradona »
Eurosport.fr
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