Vous êtes sur la page 1sur 33

Habitat collectif

Mettre en œuvre
Habitat collectif ou développer
Mettre en œuvre ou développer la collecte sélective

Les techniciens des collectivités locales, des organismes HLM et des


la collecte sélective
sociétés agréées ont acquis, en moins de dix ans, une véritable exper-
tise pour résoudre toutes les nouvelles questions que posait la mise
en place de la collecte sélective des déchets ménagers dans l’habi-
tat collectif. Il s’agit maintenant de les faire partager à tous.
C’est pourquoi, l’ADEME, l’Association des Maires de France, ÉCO-
EMBALLAGES et l’Union nationale Hlm ont souhaité réunir dans cette
publication les connaissances les plus récentes et surtout les plus
opérationnelles. Cet ouvrage est destiné aux professionnels sur le GUIDE PRATIQUE
point de lancer leur projet comme à ceux qui l’ont démarré parmi les à l’intention des techniciens
premiers et souhaitent l’améliorer.
des collectivités locales
Pour préparer une réunion, vérifier une hypothèse, concevoir de
et des organismes HLM
nouvelles solutions techniques ou simplement donner des idées, il

Papier récupéré et recyclé 3 938 gratuit Juin 2001 ISBN 2 86 817 580 – 5 9 000 exemplaires
propose d’accompagner le quotidien de tous les professionnels des
collectivités ou organismes HLM en charge de la gestion des déchets
ménagers.
concer tation

méthode
1 Comment coordonner
les actions nécessaires ?
Une concertation
indispensable
En habitat collectif, la collecte sélective fait appel à la participation de divers
intervenants.
 Les rôles des différents acteurs, la collectivité locale, maître d’ouvrage du
projet, mais aussi les bailleurs et gestionnaires d’immeubles, les gardiens et
professionnels concernés, les structures associatives locales, les institutions
partenaires, sont complémentaires.
 Concertation et coordination des actions sont indispensables pour construi-
re un système de collecte cohérent et durable.

 les rôles des différents acteurs


La collectivité locale a pour obligation • Adaptation des règles d’usage dans les immeu-
légale de : bles, en termes de logique de tri, accessibilité, POUR LES NOUVEAUX
BÂTIMENTS
• Collecter et éliminer les déchets en favorisant sécurité, respect des jours et horaires de col-
la récupération et la valorisation lecte. Les concepteurs et maîtres
d’ouvrage des bâtiments
• Informer les habitants. doivent inclure dans
Au-delà de son rôle opérationnel, le bailleur est l’aménagement des
Dans le cadre de cette mission, assumée par une aussi un relais d’information majeur auprès des immeubles les espaces
équipe pluridisciplinaire, il appartient à la col- habitants. nécessaires au stockage et
à l’évacuation des ordures
lectivité d’organiser et financer le système de col- Il est indispensable qu’il soit associé au projet dès ménagères, en conformité
lecte : l’amont. avec le plan d’occupation
• Définition d’un schéma de collecte ; d’un règle- des sols (POS) ou le plan
ment de collecte et traduction sous forme d’ar- Les professionnels local d’urbanisme (PLU)
La collecte sélective est avant et les règlements sanitaires
rêtés municipaux Les ripeurs ou employés d’entreprises presta-
départementaux. Ils doivent
tout un projet reposant sur un • Inscription au plan d’occupation des sols taires, ont une connaissance concrète du terrain intégrer une réflexion sur
travail d’équipe et un étroit par- (POS) et plan local d’urbanisme (PLU) des dont il faut se servir. Particulièrement concernés la limitation des nuisances
réglementations correspondantes par la collecte sélective, qui a des incidences liées au stockage et
tenariat entre les acteurs à la collecte des ordures
• Fourniture éventuelle des contenants nécessaires, directes sur leur travail, leur compréhension du
ménagères.
concernés. Impulsée par les en cohérence avec le système global de collecte système mis en place est essentielle.
élus, dont l’implication est fon- • Désignation des emplacements de collecte, en
concertation avec bailleurs et habitants Les ambassadeurs du tri, après une formation
damentale, sa réalisation récla-
• Recrutement et formation du personnel néces- spécifique, ont pour mission de recueillir des
me écoute et concertation, saire informations sur les immeubles, recenser les
adaptation aux réalités du ter- • Coordination et suivi des actions. locaux existants, établir un dialogue avec les
rain et rigueur de méthode. habitants et les gardiens d’immeubles, identifier
L’organisme logeur a en charge la gestion les problèmes éventuels et faire remonter ces ,
technique et financière de la précollecte dans les informations vers les services municipaux. Par , Contenants
immeubles : la suite, ils jouent un rôle primordial dans le page 29.
• Choix, mise à disposition et entretien des espa- contrôle de qualité des collectes. Leur position , Formation
ces ou locaux de stockage (en conformité avec d’observateur peut permettre également d’iden- page 37.
le règlement de collecte) tifier d’autres problèmes relatifs à la propreté des , Locaux de stockage
pages 14, 21, 31.
• Adaptation des moyens matériels et humains immeubles, comme la gestion des encombrants.
pour l’acheminement des contenants jusqu’au , Suivi et contrôle de
la qualité des collectes
point de collecte désigné en accord avec la col- page 41.
lectivité

4 • concertation entre acteurs une concertation indispensable • 5


concer tation

méthode
Les gardiens d’immeubles et le personnel leur sensibilisation par des actions de proximi-  Concertation et coordination
d’entretien sont les garants du bon fonctionne- té : animations, événements, réunions… Il est
ment des précollectes dans les immeubles. important de les rencontrer et d’instaurer un Bien en amont, la collectivité locale doit créer Une coordination, qui devra perdurer, au-delà
dialogue permanent. une structure de coordination (comité de pilotage), du lancement de la collecte sélective, pour étu-
Chargés de l’acheminement des bacs et de l’en- conduite par un élu responsable de projet, un dier et analyser les résultats du tri dans chacun
tretien des locaux, ils contribuent fortement à Les institutions partenaires, l’ADEME, technicien spécialiste, et associant bailleurs et des immeubles et suivre l’avancement des tra-
MOTIVER diffuser l’information auprès des habitants : dis- ÉCO-EMBALLAGES, soutiennent et conseillent organismes HLM. Cette structure décide des vaux d’aménagement selon leur programma-
LES TRIEURS tribution de documents, affichage dans les halls les collectivités tout au long du programme.Afin initiatives nécessaires pour impulser une dyna- tion.
Les habitants sont tenus et les locaux. d’utiliser leurs compétences, il est nécessaire de mique et une concertation entre les acteurs.
d’observer les arrêtés les associer à la démarche de concertation dès le
municipaux relatifs à
l’application du règlement Interlocuteurs immédiats et familiers des loca- début du projet (voir en annexe).
de collecte, les taires, ils sont un maillon de transmission avec
réglementations sanitaires le bailleur, ainsi qu’avec la collectivité par l’in-
en vigueur, ainsi que les termédiaire de l’ambassadeur du tri. Leur impli- AVANT LE LANCEMENT APRÈS LE LANCEMENT
règlements intérieurs des
immeubles... mais ils n’ont
cation est un facteur primordial de réussite. • Réunions d’information pour bailleurs, • Réunions régulières (trimestrielles)
pas “ obligation ” de trier. gardiens d’immeubles, employés entre collectivité et organismes HLM.
En revanche, ils ont le Les structures locales (associations, de nettoyage, représentants des Objet : analyse des résultats,
“ droit ” d’être informés sur amicales de locataires, organismes culturels, habitants, associations, professionnels immeuble par immeuble ;
les mesures prises par la Un dialogue régulier entre gardiens concernés par la collecte sélective, identification des problèmes et des
établissements scolaires), qui bénéficient de
collectivité pour la gestion d’immeubles et ambassadeurs personnel d’accueil de la collectivité, rectificatifs nécessaires…
des déchets. L’expérience l’écoute des habitants, peuvent contribuer à du tri favorise le contact avec les personnel technique des services
montre que, dans habitants • SIVOM de la banlieue • Réunions périodiques (semestrielles)
municipaux, personnel des organismes
ce domaine, l’incitation sud-est de Toulouse avec les gardiens, ripeurs,
HLM…
est bien préférable à ambassadeurs du tri…
Objet : expliquer le système de tri
la contrainte. Une étude Objet : communication des résultats,
et ses modes opératoires ; mais aussi
réalisée par la SOFRES relance de la sensibilisation,
écouter les participants, les consulter,
pour ÉCO-EMBALLAGES identification et analyse des
prendre en compte les spécificités des
en juin 2000 montre que problèmes rencontrés.
immeubles, coordonner les actions…
les Français sont fortement
sensibilisés à l’intérêt Ces réunions peuvent être organisées
de la collecte sélective en fonction des différents niveaux
et majoritairement prêts à hiérarchiques (minimum 2 ou 3
trier. Une communication niveaux).
bien adaptée aux spécificités
des immeubles, basée sur • Actions de communication communes
une préparation rigoureuse entre collectivités, bailleurs, structures
du projet et soutenue dans locales…
le temps, entraîne en
général de bons résultats.
La formation et l’information
sont primordiales pour impliquer
l’ensemble des acteurs du projet

, ,
, Information , Comité de pilotage
page 33. page 9.

6 • une concertation indispensable une concertation indispensable • 7


préparation

méthode
2 Que faire en préalable ? La phase de préparation
La construction du système de collecte en habitat collectif résulte d’une pré-
paration méthodique et rigoureuse.
 Constitution d’un comité de pilotage, réunissant toutes les compétences en
jeu : technique, communication, économique, exploitation.
 Réalisation d’une étude pour vérifier l’adéquation entre le scénario global
et les modalités de collectes dans les immeubles.
 Planification des actions.

 Créer un comité de pilotage


Les caractéristiques du système global de collec- • Coordonner l’ensemble des actions relatives à
te de la collectivité (flux,fréquences,matériels…), la mise en place -ou à l’optimisation- de la col- DES INTERLOCUTEURS
et sa déclinaison pour chaque groupe d’immeu- lecte sélective : depuis le recensement et l’amé-
DANS LES IMMEUBLES
Les enquêtes préalables
bles, sont débattues au sein d’un comité de pilo- nagement des locaux jusqu’aux actions de
permettent d’établir des
tage ou éventuellement dans un groupe de communication ou d’animation, en passant contacts avec :
travail spécifique. par toutes les questions d’ordre opérationnel, • Les techniciens chargés
Cette structure, créée par la collectivité pour technique, économique du patrimoine
• Les personnes chargées
conduire et coordonner le projet, comporte au • Vérifier l’état d’avancement du projet et sou-
de l’entretien des locaux
minimum : mettre les propositions adéquates aux décideurs. et de l’acheminement des
• Un responsable de projet (collectivité) contenants, en particulier les
Une analyse préalable de la • Un responsable d’organisme HLM (participation La fréquence de réunions varie selon l’avance- gardiens d’immeubles, dont
systématique ou ponctuelle, selon l’ordre du ment : en moyenne hebdomadaire jusqu’au lan- la contribution est primordiale
situation permet de fixer des • Les associations et toutes
jour) cement ; mensuelle après la mise en place. structures locales susceptibles
objectifs concrets et réalisa-
• Des techniciens des différents services munici- Les réunions doivent être ponctuellement ouver- d’apporter un soutien.
bles, de déterminer les moyens paux (ou intercommunaux) impliqués dans la tes à d’autres interlocuteurs en fonction de l’or-
humains et matériels à mobili- collecte sélective (chef de service ou agent d’en- dre du jour : bailleurs privés, entreprises de
cadrement) collecte, fournisseurs de matériel, bureaux d’é-
ser, en prenant en compte tou-
• Un responsable ou chargé de la communication. tudes, conseils, autres élus, institutions : ADEME,
tes les spécificités du terrain. ÉCO-EMBALLAGES, Conseil régional, Conseil
Cette démarche conjointe de la Mission de l’équipe : général, services déconcentrés de l’État (DDE,
collectivité et des organismes • Définir les missions et objectifs de chacun DRIRE…).
bailleurs permet de définir,
coordonner, planifier leurs
actions respectives…
 Réaliser une étude préalable
Réalisée à l’initiative de la collectivité locale, • Étude de faisabilité des scénarios selon les
l’étude de définition regroupe l’ensemble des contraintes identifiées
informations techniques nécessaires à l’installa- • Définition des besoins en dotation et conte-
tion de la collecte sélective dans les immeubles : neurisation des immeubles.
Ces données provenant des enquêtes réalisées
• Analyse de l’existant : état des lieux, conteneu- dans chaque immeuble, doivent être consoli-
risation déjà installée dées au niveau élargi d’un parc d’immeubles.

la phase de préparation • 9
préparation

méthode
Évaluer les gisements Identifier les besoins Une équipe de pilotage conduit,
coordonne et planifie l’ensemble
Les services municipaux réalisent une estimation Les besoins de chaque immeuble sont détermi- des actions
sur la base d’hypothèses : nés en fonction de ses caractéristiques :
PRINCIPALES • Le nombre de flux (c’est-à-dire les différents • Nombre de logements
ACTIONS types de déchets collectés)
À PLANIFIER • Nombre d’habitants par foyer
• Études de définition
• Le volume par habitant • Nombre d’habitants par point de stockage
• Recrutement et formation • Le volume global • Espaces et locaux de stockage
des ambassadeurs du tri • La fréquence de collecte par flux. • Le nombre et la capacité des contenants pou-
• Réunions d’information Le croisement de ces évaluations permet de défi- vant être accueillis dans les points de stockage
• Enquêtes nir les besoins en dotations de contenants. Mais
de conteneurisation
• État des lieux.
• Choix et commande
par la suite, le nombre de bacs nécessaire devra Cette identification résulte d’un travail commun
du matériel être revu en fonction des quantités réellement entre la collectivité et le bailleur.
• Aménagements collectées. Des variations de production impor-
des locaux tantes peuvent exister d’un site à l’autre. Une Analyser les contraintes
• Organisation technique
analyse du gisement peut être effectuée selon la Il est nécessaire de veiller à la cohérence opéra-
des collectes
• Formation du personnel méthode Modecom ™ (modélisation de la com- tionnelle du matériel en tenant compte du systè-
de collecte et du personnel position des ordures ménagères). me préexistant : adéquation des bacs avec le type
des organismes HLM Se renseigner auprès de l’ADEME. de bennes utilisées, fréquence des collectes jus-
• Conception et réalisation
qu’à maintenant, etc.
des outils d’information
• Livraison et mise
en place des contenants A l’issue de l’étude, des tests peuvent être réalisés
• Lancement sur une zone sur des zones pilotes afin de vérifier la validité des
pilote et modifications évaluations. Une phase utile dans le cadre d’une
en fonction des résultats
• Établissement du nouveau mise en place progressive.
règlement de collecte Mais ces tests doivent être limités dans le temps,
• Analyse des résultats car modifier trop souvent les habitudes lasse les
et rectificatifs : le système habitants.
doit pouvoir être adapté
en fonction des résultats
obtenus.

Dès la phase de préparation, les


ambassadeurs du tri se présentent
à la population • Poitiers

 Planifier les actions


Le temps de préparation est variable selon la
situation préexistante. Généralement, avec une
bonne coordination des actions, le schéma peut
être défini en moins de six mois, hors phase de
test.
La planification doit tenir compte de facteurs
pouvant ralentir le processus : appels d’offres
induisant des délais légaux incompressibles,
, décisions à soumettre au conseil municipal, à la
, Déchets collectés direction de l’organisme HLM, délais d’instruc-
pages 18, 25, 49.
tion des dossiers à l’ADEME, délais de fabrica-
, Espaces de stockage
pages 14, 21, 31.
tion et de livraison du matériel, réalisation Distribution de bacs par la mairie
d’équipements lourds (unité d’incinération, de Paris. Un projet, pour plus
, Adéquation des bacs de deux millions d’habitants, qui
pages 30, 42. centre de tri)… a demandé une préparation très
en amont et une phase de test

10 • la phase de préparation la phase de préparation • 11


par ticularités

méthode
3 En quoi le tri en habitat
collectif est-il spécifique ?
Les particularités
de la collecte sélective
dans les immeubles
L’organisation des collectes doit tenir compte des facteurs spécifiques, inhérents
à l’habitat collectif.
 La dimension comportementale, du fait du nombre d’habitants et des
influences mutuelles, induit de privilégier une communication de proximité.
 L’aspect et la fonctionnalité des espaces de stockage jouent fortement
dans l’incitation au tri. Il faut donc s’adapter aux différentes typologies des UNE OCCASION
bâtiments. DE RÉHABILITER
 La multiplicité des intervenants dans les immeubles : gardiens, agents d’en- DES LOCAUX
tretien, amicales de locataires… La mise en place de
la collecte sélective peut
fournir l’opportunité de
résoudre des problèmes
relatifs à la vie collective
 La dimension comportementale dans les immeubles (respect
des parties communes,
des règlements collectifs,
Les locaux de stockage et les bacs sont partagés • Nombre d’habitants de la propreté), et
par de nombreux habitants. • Taille des foyers de reconquérir certaines
Geste à la fois individuel et collectif, le tri est • Caractéristiques sociales et culturelles parties communes (espaces
soumis à un phénomène d’entraînement. Les désertés ou négligés).
• Importance du taux de rotation
bons comportements des uns sont un facteur de • Problèmes de voisinage éventuels…
motivation, les pratiques négatives des autres Les informations sont fournies par les organismes
découragent… HLM, et par les enquêtes réalisées sur le terrain.
C’est pourquoi il est nécessaire d’observer la Cette connaissance permet d’adapter aux réalités
situation de chaque immeuble. le système de précollecte interne à l’immeuble.
Communautés d’habitants par-
tageant les mêmes bacs et espa-
,
ces de stockage, multiplicité des
, Situation de chaque
professionnels intervenant dans immeuble
page 10, 21.
l’organisation des précollectes,
diversité d’équipement des
immeubles, relais d’information
spécifiques… autant de paramè-
tres qui justifient une approche
méthodologique particulière
pour organiser le tri des déchets
ménagers dans les immeubles.

Une communication directe,


chaleureuse et proche des habitants
favorise leur sensibilisation

12 • concertation entre acteurs les particularités de la collecte sélective dans les immeubles • 13
par ticularités

méthode
 La diversité des espaces de stockage La propreté et la fonctionnalité
des espaces de stockage extérieurs
sont des facteurs d’encouragement
Les caractéristiques de chaque immeuble doi- Dans les immeubles équipés de vide-ordures, la au tri • Rueil-Malmaison
LA PROPRETÉ, UN vent être observées : taille, ancienneté, densité de problématique n’est pas différente. Le vide-ordures
CRITÈRE ESSENTIEL population… ne constitue pas un frein à la pratique du tri
Un local propre, bien
Les espaces de stockage doivent être précisément dans les immeubles. Il s’intègre au système de
éclairé, sûr et facilement
accessible, encourage recensés. collecte sélective en étant réservé aux ordures
les trieurs. La propreté des La typologie des locaux est en effet déterminante ménagères classiques. En cas de fermeture des
contenants est tout aussi car l’espace disponible conditionne le nombre et vide-ordures,il est nécessaire de prévoir une com-
importante. Les bacs
la capacité des contenants nécessaires, en fonc- munication spécifique. Cet événement doit être
verrouillés (ou les trappes)
à ouverture sélective, tout tion de la fréquence des collectes. distinct du lancement de la collecte sélective.
en limitant les risques
d’erreurs de tri, garantissent
un bon niveau de propreté.

Les habitants peuvent avoir


tendance à déposer dans
les locaux ou au pied des
installations extérieures,
des encombrants, assimilés
à des déchets recyclables.
C’est pourquoi il est
préférable d’intégrer la
collecte des encombrants
au système global, et
de donner à ce sujet des
consignes précises aux
habitants. L’installation
de corbeilles de rues,
à côté des contenants en
extérieur, peut se justifier
dans certains cas, pour y
déposer, par exemple, des
sacs plastiques. Mais
attention, (l’ordure amène
l’ordure) à ne pas susciter
de dépôts sauvages.

L’adhésion des gardiens au


système de collecte est un facteur
primordial de réussite. Il est
indispensable de les associer
à l’organisation • Versailles

 La multiplicité des acteurs


L’organisation du tri dans les immeubles exige de l’entrée et de la sortie des bacs, de l’entretien
la participation active du bailleur, du gardien et du matériel et des locaux. En lien permanent avec
des entreprises de propreté. les habitants, il peut avoir auprès d’eux un rôle
incitatif primordial. Les résultats de la collecte
Associé dès l’amont au projet, le bailleur parti- sélective dépendent donc fortement de la qualité
cipe matériellement à la mise en place de la col- de sa contribution. Sans son adhésion, le système
lecte sélective dans les immeubles. Garant de la mis en place est fragilisé.
conformité des locaux de stockage, il définit
aussi le travail du personnel chargé de l’entrée Il faut également tenir compte de l’existence
et la sortie des bacs : gardiens d’immeubles ou d’amicales de locataires ou autres structures
, agents d’entretien… Une bonne acceptation du associatives qui peuvent contribuer au projet, ou
, Espace de stockage
pages 21, 31.
changement des horaires ou des jours de collecte devenir des freins, si on ne les consulte pas. Elles
n’aura lieu que si la concertation sur ce sujet est sont d’autant plus importantes qu’il n’existe pas
, Le vide-ordures
page 22. menée dans de bonnes conditions. de gardien.
Le gardien (ou la société de nettoyage) est chargé

14 • les particularités de la collecte sélective dans les immeubles les particularités de la collecte sélective dans les immeubles • 15
tri et gestion

méthode
4 Comment intégrer
la collecte sélective
à l’ensemble
Le tri et la gestion
globale des déchets
du système de collecte ? En offrant l’opportunité d’aborder globalement la problématique des déchets, le
tri engendre une dynamique de sensibilisation à la qualité de l’environnement
dont les collectivités et les bailleurs doivent tirer profit pour :
 Résoudre les problèmes relatifs à la propreté.
 Intégrer au système de collecte la gestion des encombrants.
 Organiser ou optimiser la collecte des produits toxiques.

 La propreté et la qualité du cadre de vie ,


, Locaux de stockage
Les résultats d’études menées auprès des Français pages 14, 21, 31.
montrent que la pratique du tri entraîne une sen-
sibilisation accrue aux problèmes d’environne-
ment et un comportement plus actif, y compris
dans des domaines connexes : circulation, sta-
tionnement des véhicules,habitudes de consom- La propreté et l’embellissement
des espaces collectifs est une
mation, économies d’énergie… préoccupation majeure des
habitants et des personnels

La propreté est souvent au cœur L’organisation de la collecte sélective est donc


un moment opportun pour agir en faveur de la
des préoccupations quotidiennes propreté et la qualité du cadre de vie.
des habitants d’immeubles col- • Dans les immeubles, profiter de l’aménage-
lectifs. Aujourd’hui, la nécessité ment des locaux de stockage pour résoudre des
problèmes relatifs à la vie collective : réappro-
du tri des déchets ménagers les
priation et réhabilitation d’espaces désertés ou
sensibilise davantage encore à la mal entretenus, amélioration de la propreté des
qualité de leur environnement. parties communes, entretien des espaces
Cette sensibilité accrue est pro- verts…
pice à l’extension de la collecte • Au niveau de la collectivité, définir en concer-
tation avec les bailleurs une charte de propreté
sélective à d’autres déchets et au relative aux équipements de collecte : fréquen-
développement d’initiatives pour ce et mode de nettoyage des bacs, entretien des
améliorer le cadre de vie dans les locaux ou espaces de stockage, des points d’ap-
ports volontaires, etc.
immeubles.

16 • concertation entre acteurs le tri et la gestion globale des déchets • 17


tri et gestion

méthode
 Les encombrants et les biodéchets Les locataires ont besoin de
consignes précises et d’espaces
spécifiques pour le dépôt des
Les habitants peuvent avoir tendance à assimiler lecte sélective doit rappeler l’information à ce sujet: encombrants • Boulogne-Billancourt
les encombrants à des déchets recyclables et à les jour, heure et mode de ramassage des encom-
déposer dans les espaces de stockage réservés à la brants, téléphone du service municipal compé-
collecte sélective. Il faut donc affecter un espace tent, adresse de la déchetterie, etc.
spécifique et communiquer aux locataires des
consignes précises sur la façon dont ils doivent Pour les immeubles disposant d’espaces verts, les
procéder pour déposer des objets encombrants. déchets végétaux peuvent aussi donner lieu à une
Le guide de tri diffusé lors du lancement de la col- collecte spécifique en vue d’un compostage.

 La collecte des produits toxiques


La collecte des produits toxiques contribue à mini- Le point de collecte peut être un local affecté
miser les atteintes à l’environnement inhérentes à cet usage par la collectivité, ou être itinérant
aux ordures ménagères. Elle passe par diverses (passage d’un camion dans les quartiers selon
initiatives : les semaines, par exemple)
• Inciter à l’utilisation des déchetteries, s’il en • Intégrer systématiquement à la communica-
existe localement tion sur la collecte sélective, en particulier
• Organiser localement un système de collecte guide de tri et signalétique, des informations
des produits chimiques : un point de rendez- sur le mode de récupération des autres déchets :
vous à fréquence régulière ; situé de préférence produits chimiques, peintures, solvants, piles,
dans un lieu central et familier (place, marché). etc.
Un service itinérant de collecte
des déchets toxiques en région
parisienne

LE TRI REND CITOYEN


70% des Français pensent que le tri contribue à améliorer la qualité
de l’environnement et du cadre de vie. Mais ceux qui trient déjà ont
une plus grande sensibilité aux problèmes d’environnement que ceux
qui ne trient pas encore.
• 75% des trieurs sont ➜ contre 74% • 63% des trieurs
prêts à rapporter leurs chez les non trieurs perçoivent
piles usagées chez les favorablement
• 32% des trieurs se
commerçants l’action municipale
disent prêts à aider au
➜ contre 54% chez les en faveur de
nettoyage des graffitis
habitants qui ne sont l’environnement
dans leur commune
pas encore concernés ➜ contre 45%
➜ contre 22%
par la collecte sélective chez les non trieurs.
chez les non trieurs
• 83% des trieurs se (Etude Sofres réalisée pour
• 51% des trieurs sont Eco-Emballages auprès de
déclarent “ tout à fait ”
prêts à moins utiliser 6000 Français : données sur l’attitude
prêts à ramasser un des Français par rapport au tri)
leur voiture
plastique ou un carton
➜ contre 44%
qui traîne et à le mettre
chez les non trieurs
dans une poubelle

,
, Guide de tri
page 34.

18 • le tri et la gestion globale des déchets le tri et la gestion globale des déchets • 19
sommaire

Un programme de collecte sélective suppose


la réalisation et la coordination d’un nombre
important d’actions. C’est encore plus vrai Méthode
lorsque cette mise en œuvre intervient
1 Comment coordonner les actions nécessaires ?
dans l’habitat collectif. Si aucune des difficultés Une concertation indispensable p. 4
rencontrées n’est insurmontable, il convient 2 Que faire en préalable ?
d’agir avec une grande cohérence et d’établir La phase de préparation p. 8

une bonne coordination des actions. 3 En quoi le tri en habitat collectif est-il spécifique ?
Les particularités de la collecte sélective dans les immeubles p. 12
Cet ouvrage présente l’ensemble des facteurs
de réussite sur les thèmes à traiter. 4 Comment intégrer la collecte sélective à l’ensemble du système de collecte ?
Le tri et la gestion globale des déchets p. 16

Mise en place
De nombreuses expériences ont les. Cet ouvrage est destiné aux
permis de faire émerger une professionnels sur le point de 5 Comment organiser le stockage des contenants
de collecte sélective dans les immeubles ?
compétence nouvelle et de lancer leur projet comme à ceux
Les locaux ou espaces de stockage des contenants p. 20
constituer un référentiel tech- qui l’ont démarré parmi les pre-
nique pour les immeubles, au miers et souhaitent l’améliorer. 6 Quel système de tri adopter ?
départ réputés difficiles à équi- Pour préparer une réunion, véri- La définition des collectes p. 24
per. fier une hypothèse, concevoir de 7 Selon quels critères choisir le matériel et doter les habitants ?
Les techniciens des collectivités nouvelles solutions techniques Le choix des contenants et les dotations p. 28
locales, des organismes HLM et ou simplement donner des idées, 8 Comment sensibiliser les habitants et leur expliquer les consignes de tri ?
des sociétés agréées ont acquis, il propose d’accompagner le L’information des locataires p. 32
en moins de dix ans, une vérita- quotidien de tous les profes-
ble expertise pour résoudre tou- sionnels des collectivités ou
tes les nouvelles questions que organismes HLM en charge de la Gestion
posait la mise en place de la col- gestion des déchets ménagers. 9 Quelle formation donner au personnel concerné
lecte sélective des déchets par la collecte sélective ?
ménagers dans l’habitat collec- La formation p. 36
tif. Il s’agit maintenant de les 10 Comment appréhender les résultats des collectes ?
faire partager à tous. Le suivi et le contrôle de la qualité du tri p. 40
C’est pourquoi, l’ADEME, l’Asso-
11 Comment évaluer les coûts ? Qui va financer et comment ?
ciation des Maires de France, L’approche financière de la collecte sélective p. 44
ÉCO-EMBALLAGES et l’Union
nationale Hlm ont souhaité
12 Comment le tri évoluera-t-il dans les années à venir ?
Anticiper sur l’avenir p. 48
réunir dans cette publication les
connaissances les plus récentes
et surtout les plus opérationnel- Annexes p. 51

•3
lieux de stockage

5 Les locaux ou espaces

mise en place
Comment organiser
le stockage des contenants de stockage des contenants
de collecte sélective
dans les immeubles ? La collecte sélective nécessite l’installation de bacs supplémentaires et des espa-
ces de stockage en conséquence.
 Chaque immeuble est un cas particulier.
 Des ajustements ou adaptations sont cependant indispensables même si
la plupart des immeubles disposent déjà de locaux ou d’espaces suffisants.

 Chaque immeuble est un cas particulier ,


, Surface
Identifier tous les locaux pouvant être affectés • Système de précollecte des ordures ménagères page 31.
au stockage des bacs est une démarche préala- existant : vide-ordures, points d’apport volon- , Contenants
ble indispensable. Une enquête dans chaque taire, stockage et présentation des encom- page 29.
immeuble permet de recueillir les informa- brants, etc. , Interlocuteurs
page 5.
tions nécessaires : • Nombre et état des contenants existants
• Nombre de foyers et taux d’occupation des • Identification des interlocuteurs au sein des
logements, celui-ci variant de 2 à 5 personnes immeubles :gardien,personnel chargé de l’en-
par logement (information détenue par le tretien.
bailleur)
• Recensement des locaux déjà affectés aux
ordures ménagères et identification d’autres
Le choix des espaces et locaux espaces disponibles
de stockage implique une bonne
• État des lieux des locaux : surface, accès, niveau
de propreté, d’équipement, de sécurité, posi-
connaissance du terrain. Au-delà tion des portes, etc.
des seuls critères topogra- • Situation des locaux par rapport aux loge-
phiques, il faut tenir compte de ments : distance, parcours…
• Parcours depuis les emplacements de stockage
leur utilisation quotidienne par jusqu’au point de collecte : caractéristiques du
ceux qui vivent ou travaillent cheminement, distance, présence éventuelle
dans l’immeuble. Trouver la sur- de pentes, de marches, etc.
face suffisante ne suffit pas : il
faut soumettre ces choix aux
réalités, car chaque immeuble
est particulier.

Grâce à ce système de trappe


passe-paquets l’intérieur du local
et les bacs ne sont accessibles
qu’à la personne chargée
de la sortie des bacs
• Boulogne-Billancourt

les locaux ou espaces de stockage des contenants • 21


lieux de stockage

UN LOCAL ADAPTÉ
 Des ajustements ou des adaptations Un espace bien éclairé, aéré,
ventilé et propre incite au tri
Les critères :
• D’une taille suffisante
indispensables

mise en place
pour la circulation et L’adaptation des locaux n’entraîne pas toujours être réservé au plus petit nombre : problème de
le déplacement des bacs
• Facile d’accès, à proximité
de travaux lourds. Il suffit souvent d’ajustements surface, d’accessibilité, de sécurité…
des logements, et sur peu coûteux, comme le changement de sens Une signalétique claire des
consignes de tri est affichée en
un parcours habituel d’ouverture d’une porte, l’installation d’un Vide-ordures sélectifs, guichets auto-triant, permanence dans le local et sur
des habitants point d’eau, quelques travaux de peinture, etc. ces systèmes encore expérimentaux, donc les bacs
• Propre et bien éclairé.
La propreté du local
Ces aménagements nécessitent une réflexion coûteux, réservés à des configurations d’im- La présence d’un point d’eau est
concertée avec les habitants. meubles spécifiques, sont encore rares et peu indispensable pour l’entretien du
encourage au tri.
local et des bacs
À l’inverse, un local mal La mise en conformité et la réhabilitation des développés.
entretenu favorise des locaux peuvent bénéficier d’aides et de subven-
comportements inciviques ; L’installation des bacs répond à
tions. certaines règles qui facilitent le tri
un local sombre procure
un sentiment d’insécurité et limitent les erreurs. Un travail
• Équipé d’un point d’eau, La mise en place des bacs en extérieur est sou- commun entre ambassadeurs et
indispensable à l’entretien gardiens permet de trouver la
vent plus facile, mais elle peut être perçue par bonne solution à chaque fois • Créteil
des bacs et du local
les habitants comme une pollution visuelle et
• Aéré et ventilé
• Porte s’ouvrant de une source de nuisances sonores. Il est donc
préférence vers l’extérieur souvent préférable d’installer des espaces de
• Local bien identifié : collecte internes. L’aménagement des locaux
affichette dans le hall fournit d’ailleurs l’opportunité d’une meilleure
d’immeuble, signalétique
avec consignes de tri, gestion des espaces collectifs, voire la réappro-
panneaux, autocollants priation et la réhabilitation de parties commu-
sur les bacs… nes négligées ou désertées.
• Agencement logique
des bacs : recyclables
regroupés vers le fond
Autres types d’agencement
du local ; bacs d’ordures des locaux
ménagères proches de L’installation de trappes passe paquets,
l’entrée. communiquant avec des bacs situés dans un
espace fermé et accessible uniquement par la
NORMES
DE SÉCURITÉ personne chargée de la sortie des bacs. Un sys-
Le local, créé ou modifié, tème pratique dans le cas où l’accès au local doit
devra répondre aux normes
et réglements en vigueur,
notamment incendie,
hygiène et sécurité. Les
normes à respecter ne sont
pas les mêmes suivant la IMMEUBLES ÉQUIPÉS DE VIDE-ORDURES
famille du bâtiment.
Ces remarques s’appliquent
aussi aux trappes passe- Le vide-ordures n’est pas généralement moins diminution du service,
paquets. On notera que un frein à la collecte de problèmes car ainsi et les résultats du tri
tous ces équipements sélective. Il faut veiller il y a moins de risques en souffriraient.
ont un coût marginal, à l’intégrer au système d’obstruction, de
Il faut donc déconnecter
s’ils sont intégrés en de tri. nuisances sonores, etc.
ces deux événements
amont. Ils doivent faire
l’objet d’un procès-verbal
• Maintien du vide- Si des problèmes et programmer la
de qualification. ordures pour les ordures sanitaires ou techniques suppression éventuelle
ménagères justifient sa suppression, du vide-ordures bien
il est fortement avant ou bien après le
• Affectation d’un espace
déconseillé de la faire lancement de la collecte
collectif bien identifié
coïncider avec le sélective. Pour prévenir les erreurs de tri,
pour la précollecte
lancement de la collecte les bacs de recyclables sont
sélective. Avec une De plus, il ne faut pas
sélective. Le vide-ordures regroupés, plutôt au fond du local.
signalétique adaptée oublier que le vide-ordures Le bac d’ordures ménagères est
est un service utile, pour
quant à l’usage exclusif influe sur le calcul de la placé à proximité de l’entrée
les personnes âgées en
, du vide-ordures. surface corrigée et donc
particulier. Le local, de préférence carrelé,
sur le montant du loyer
, Intérieur/extérieur Avec cette solution, Sa suppression peut être est facile d’accès et d’une taille
de base.
page 26. le vide-ordures pose vécue comme une suffisante pour permettre la
circulation des bacs

22 • les locaux ou espaces de stockage des contenants les locaux ou espaces de stockage des contenants • 23
système de tri

6 La définition des collectes

mise en place
Quel sytème de tri
adopter ?
 La nature du tri demandé aux habitants est déterminée par les filières de valo-
risation existantes et par les équipements dont dispose la collectivité.
 Le mode de collecte, apport volontaire ou porte-à-porte, dépend de divers
facteurs : capacité des locaux ou espaces extérieurs disponibles, nature et volu-
me des gisements, durée de stockage et système de collecte initial.
 La fréquence des collectes est définie en fonction du type de flux, du volume
collecté et de la durée de stockage.

 La nature du tri
Le verre est le plus souvent collecté seul, pour Les biodéchets peuvent faire l’objet d’une col-
des raisons de sécurité lors des manipulations, lecte spécifique, aboutissant à la production de EXEMPLES
DE SYSTÈMES DE TRI
et à cause du poids et du volume qu’il repré- compost, lorsque la présence d’espaces verts aux
Scénario n°1 : 2 flux
sente. Par ailleurs, le mélange avec d’autres maté- abords de certains immeubles le justifie. • Journaux, magazines
riaux est incompatible car les brisures de verre et emballages ménagers :
s’y incrustent et les rendent impropres au recy- Les encombrants sont collectés séparément. papiers, carton, plastiques,
clage (le refus de tri peut atteindre 50% dans ce Leur intégration à la gestion globale du système métaux (acier, aluminium).
• Verre seul (collecte en
cas). L’ouverture spécifique des contenants favorise l’émergence de nouvelles filières de
porte-à-porte et / ou en point
réservés au verre réduit les erreurs et favorise recyclage. d’apport volontaire).
une bonne qualité de tri. Le verre ainsi collecté
Scénario n°2 : 3 flux
Plusieurs types de tri sont envi- est acheminé directement vers la filière de recy- • Emballages seuls : papiers,
clage, sans transiter par le centre de tri. carton, plastiques, métaux
sageables en habitat collectif. (acier, aluminium).
Le choix des modalités de col- Les journaux et magazines peuvent être col- • Journaux, magazines seuls
(collecte en porte-à-porte
lecte doit donner lieu à une lectés seuls ou en mélange avec les emballages et / ou en point d’apport
réflexion commune entre col- ménagers, selon les caractéristiques du centre de volontaire).
tri. Ils transitent par le centre de tri pour une • Verre seul (collecte en
lectivité et organisme HLM, car porte-à-porte et / ou en point
séparation par type de papier, avant d’être mis
elle conditionne les besoins en d’apport volontaire).
en balles puis acheminés vers leur filière de recy-
espaces de stockage et a des clage.
incidences sur le travail des
Les emballages ménagers peuvent être mé-
personnes chargées de l’ache- langés et concernent donc plusieurs matériaux:
minement des bacs. plastique,métal (aluminium,acier),carton,papier,
etc. Ils transitent par le centre de tri pour une
séparation par type de matériau avant d’être ache-
minés vers leurs filières de recyclage.
,
, Choix des contenants
page 29.
, Gestion des encombrants
page 18.
La qualité du tri réclame
une adéquation entre les locaux , La gestion globale
de stockage, les contenants et page 17.
la fréquence de collecte

24 • lieu de stockage des contenants la définition des collectes • 25


système de tri

 Le mode de collecte L’ouverture sélective des


contenants limite les risques
d’erreur de tri • Communauté
Le choix du mode de collecte dépend des moda- Apport extérieur,

mise en place
de communes de la Montagne-
lités de collecte existantes sur le reste du terri- sur le domaine privé Sainte-Victoire

toire de la collectivité et des caractéristiques Avantages : proximité • meilleure qualité de tri.


spécifiques des immeubles. Chaque cas doit être Inconvénients : occupation des parties commu-
étudié en fonction de divers facteurs et, en par- nes • aménagement paysager à prévoir • risque
ticulier : les contraintes pour la présentation des de nuisances sonores • sortie des bacs sur la voie
bacs à la collecte, la capacité des espaces à rece- publique à la charge des bailleurs ou nécessité
voir des contenants, la répartition des charges pour la benne de pénétrer sur une voie privée.
d’investissement et de fonctionnement entre
MODIFICATIONS
PONCTUELLES bailleur et collectivité locale. Apport extérieur,
DE LA FRÉQUENCE sur la voie publique
Lors de périodes Pré-collecte, Avantages : pas de sortie de bac à prévoir • coût
exceptionnelles, jours en locaux aménagés de collecte moindre • pas d’aménagement à la
fériés, longs week-ends, Avantages : proximité • appropriation par charge du bailleur.
événements particuliers,
immeuble • quantités collectées plus importan- Inconvénients : occupation de l’espace public •
il est parfois indispensable
de modifier le calendrier tes • facilité accrue pour les habitants • réhabi- implication moindre des bailleurs • quantités
de collecte, car si le litation des espaces propreté. collectées moindres (en fonction de la distance).
stockage prolongé des Inconvénients : entretien et sortie des bacs sur la
emballages n’entraîne pas
voie publique à la charge des bailleurs • qualité
de nuisances, en revanche
la poubelle “ résiduelle ” moindre • encombrement des trottoirs les jours
réclame une régularité de collecte.
de collecte.

 La fréquence des collectes


La définition de la fréquence, des jours et • Nature du flux collecté.
horaires de collecte, doit résulter le plus possi- Il est préférable de collecter les recyclables en
ble d’une concertation entre la collectivité loca- milieu de semaine -mardi, mercredi, jeudi-, le
le et les bailleurs. début et la fin de semaine étant réservés en prio-
• La collectivité organise les tournées de collecte rité à la collecte des ordures ménagères.
• Le bailleur organise la sortie des bacs en consé- Le verre est le plus souvent collecté après 8 h le
quence. matin et le soir avant 20 h pour limiter les nui-
sances sonores.
La collecte des déchets recyclables a lieu
généralement une fois par semaine. Le stockage Les jours et les horaires doivent être connus suf-
d’emballages, du verre ou de journaux, pendant fisamment à l’avance pour que les bacs soient
7 jours, ne provoque pas de nuisances (odeurs, sortis au bon moment.
hygiène, salissures, sécurité), et le rythme d’un
jour fixe par semaine s’adopte et se mémorise Une benne compartimentée
facilement. En revanche, peut se poser le pro- permet la collecte simultanée de
blème du volume si la dotation est mal adaptée plusieurs flux • District de Poitiers
à la fréquence. C’est pourquoi il est important
de bien connaître les capacités des lieux de stoc-
kage et évaluer les dotations en conséquence.

Les jours et horaires de collecte sont définis


en fonction de diverses contraintes :
• Possibilités de service
, • Circulation des bennes
, Lieux de stockage • Ouverture du centre de tri
pages 14, 21, 31. • Horaires de travail du personnel chargé de
l’acheminement jusqu’au point de collecte

26 • la définition des collectes la définition des collectes • 27


choix des contenants

7 Le choix des contenants

mise en place
Selon quels critères
choisir le matériel et les dotations
et doter les habitants ?
Les contenants choisis doivent correspondre aux besoins précis de chaque
immeuble, en adéquation avec le système global de collecte de la collectivité.
 Cohérence de l’ensemble du dispositif.
 Type de contenant adapté à la nature des déchets collectés.
 Capacité adaptée au gisement, à la fréquence des collectes et aux locaux de
stockage.
 Quantité déterminée pour chaque bâtiment, selon les données fournies
par les enquêtes de conteneurisation.
 Facilité d’utilisation des bacs par les habitants et le personnel chargé de
leur acheminement.

RAPPEL DES
CRITÈRES DE CHOIX
 Cohérence du dispositif de collecte DU MATÉRIEL
• Adéquation avec les autres
Les contenants -bacs, conteneurs ou sacs- • Le tri réduit le volume, et dans une moindre équipements de collecte
doivent être adaptés aux caractéristiques tech- mesure le tonnage des ordures ménagères • Compatibilité avec
les espaces de stockage
niques des véhicules de collecte : bennes à ordu- “résiduelles ”. Une réduction qui doit être éva- • Adaptation au type de flux
res ménagères classiques, bennes équipées ou luée après plusieurs semaines de collecte sélec- • Maniabilité
non de lève-conteneurs, véhicules comparti- tive par les services techniques de la collectivité • Sécurité
mentés… afin d’adapter le parc des bacs à ordures ména- • Propreté, facilité d’entretien
En préalable, il est essentiel de • Coût global.
gères.
veiller à ce que les contenants Le choix des contenants influe sur les coûts
choisis soient bien adaptés au supportés par la collectivité d’une part, les
L’installation des bacs
dispositif global de collecte. bailleurs d’autre part (aménagements de locaux, dans les immeubles est un temps
gestion du personnel) car il a de nombreuses fort de la communication • Paris
Grâce à la diversité de modèles incidences.
et de capacités, il est possible • Le temps de manipulation lors du vidage dans
de doter précisément chaque les bennes
immeuble selon ses propres • Les résultats du tri : l’adaptation de la capacité
des contenants aux volumes collectés favorise
besoins, en adéquation avec le de bons résultats, tant quantitatifs que qualita-
type de flux, la fréquence de col- tifs
lecte et les espaces de stocka- • La durée d’intervention au centre de tri : l’u-
tilisation de sacs implique leur ouverture et un
ge. Mais le choix des contenants
traitement des sacs usagés
doit aussi tenir compte de leur • Les dépenses ultérieures : l’achat de bacs est un
commodité d’utilisation par les investissement amorti sur plusieurs années,
habitants et le personnel des tandis que l’achat de sacs, imputé en dépenses
de fonctionnement, nécessite marquage, dis-
organismes HLM. tribution et renouvellement

28 • lieu de stockage des contenants le choix des contenants et les dotations • 29


choix des contenants

 Type de contenant selon SURFACE DU LOCAL PROPRETÉ EN FONCTION DE LA POPULATION RÉSIDENTE


Surface en m2
la nature du flux 30

mise en place
La surface du local propreté, en m2,
Le choix du type de contenant est fait par la col- Les sacs doit être supérieure ou égale
à celle résultant de l’application
lectivité en coordination avec les bailleurs, en Ils sont rarement adaptés à la collecte en habitat 25 des formules ci-après :
tenant compte de plusieurs aspects. collectif, mais il est envisageable d’associer bacs • si le nombre d’habitants ≤ 50
5,5 + (0,14 x nb. d’habitants)
• Les caractéristiques des matériaux collectés : et sacs, en réservant ceux-ci à un seul flux.
20
poids, volume Avantages : facilité d’ajustement au volume col- • si le nombre d’habitants > 50
8 + (0,09 x nb. d’habitants)
• Les spécificités des locaux ou espaces de stockage lecté du fait de la diversité des tailles de sacs
15 5,5 et 8 : ces surfaces correspondent
dans les immeubles. • contrôle de la qualité des collectes facilité avec au minimum nécessaire à la circulation
des sacs translucides. des bacs, ouverture de la porte, etc.
Les bacs Inconvénients : manutention supplémentaire en 10 Les hypothèses de modélisation :
Le bac roulant simple centre de tri • stockage dans les immeubles et • Collecte sélective en 2 ou 3 flux
Avantages : facilité de stockage • Collecte résiduelle 2 fois/semaine
• maniabilité dépôt au point de collecte peu satisfaisant en ter-
• Un bac supplémentaire pour les
5
• adaptation aux volumes collectés, du fait qu’il mes d’image • risques de déchirement • ache- rotations.
existe plusieurs contenances • durabilité du minement jusqu’aux points de collecte Surface modélisée
matériel • possibilité de distinguer les différents nécessitant un chargement préalable par les pré- 0
flux avec un couvercle de couleur • efficacité posés à la sortie des bacs • difficulté d’identifier 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170 180 190
pour communiquer les consignes de tri avec des les différents flux avec des sacs opaques • obli- Nb d'habitants
autocollants. gation de prévoir une distribution des sacs aux
Inconvénients : nécessité d’un entretien régulier habitants • inadaptation à la collecte du verre.
contrainte d’utilisation de bennes adéquates,
qualité des collecte souvent médiocre. Les conteneurs d’apport  Facilité d’utilisation TENIR COMPTE
volontaire DES DÉLAIS
Un matériel bien adapté est un facteur d’encou- • Position des bacs limitant les risques d’erreur de
Le bac roulant à ouverture sélective De nombreux modèles existent sur le marché. Doter les immeubles est
ragement au tri. C’est pourquoi il faut veiller à tri (recyclables regroupés vers le fond du local, une démarche qui demande
Avantages : erreurs de tri limitées • propreté Il faut veiller à l’habillage, la signalétique des
faciliter la tâche aux habitants et au personnel ordures ménagères à proximité de l’entrée) du temps. De l’évaluation
• toutes les qualités du bac roulant simple. consignes et l’adéquation avec l’architecture des
des immeubles. des besoins en nouveau
Différents modèles de verrouillage existent : bâtiments. Dans tous les cas, la propreté des espa- • Bacs facilement maniables par les personnes matériel jusqu’à la dotation
automatiques ou manuels ; attention à l’entre- ces est souvent liée à la fréquence de remplissa- • Bacs propres et régulièrement nettoyés chargées de leur acheminement. Pour les des habitants, il faut
tien des serrures et en particulier à l’adéquation ge de chaque conteneur qui peut varier fortement • Identification claire des bacs selon le type de immeubles ayant un grand nombre de bacs, il un minimum de 6 mois
matériau collecté (code couleur, signalétique) existe un système avec barres de traction per- pour une première mise
avec le véhicule de collecte. d’un emplacement à un autre.
Inconvénients : coût plus élevé. • Consignes de tri bien visibles sur les bacs mettant de les déplacer en “ wagonnets ”. en place, compte tenu
du temps nécessaire aux
appels d’offres, devis,
délais administratifs, délais
d’enquête de fabrication
DIMENSIONS DES BACS ROULANTS
 Capacité des bacs Ce tableau présente, pour chaque taille exprimée en litres, les dimensions
et de livraison, etc.

La capacité des contenants est déterminée pour riaux lourds: verre, journaux-magazines; grands et le poids des bacs roulants. Ces données permettent, en particulier, d’évaluer
chaque bâtiment par plusieurs facteurs. bacs pour les matériaux plus légers : emballa- la surface au sol à réserver en fonction de la dotation prévue.
• Gisement collectable, selon les objectifs définis ges.
par les enquêtes réalisées dans les immeubles • Surface des locaux de stockage dans les immeu- Capacité Longueur Largeur Hauteur Charge Tare
• Durée de stockage résultant de la fréquence des bles (litres) (mm) (mm) (mm) utile (kg) (kg)
collectes • Caractéristiques du parcours pour l’achemine- 120 485 550 980 50 9,6
• Nature et poids des matériaux collectés, pour ment jusqu’au point de collecte
faciliter leur acheminement jusqu’aux points • Contraintes de travail du personnel des orga- 140 485 550 1 065 60 10,4
, de collecte. Bacs de petite taille pour les maté- nismes HLM ou des entreprises prestataires.
180 485 725 1 075 75 13,3
, Coordination
pages 7, 9. 240 580 725 1 075 100 13,5
, Locaux de stockage
pages 14, 21, 31.
, Fréquence de collecte
 Quantité de bacs 260 635 680 1 075 110 15,2

page 26. 330 660 870 1 075 140 16,6


L’estimation du nombre de bacs nécessaires dans Ce calcul intègre les données de l’enquête de ,
, Enquête un immeuble résulte du rapport entre nature du conteneurisation -ou de dotation- réalisée immeu- 500 1 240 655 1 098 200 34
de conteneurisation , Signalétique
pages 9, 21. flux, volume de collecte estimé, fréquence de ble par immeuble. page 34.
collecte et capacité des espaces de stockage. 660 1 260 772 1 160 250 38

30 • le choix des contenants et les dotations le choix des contenants et les dotations • 31
information

mise en place
Comment sensibiliser
les habitants et leur expliquer L’information des locataires
les consignes de tri ? Pour bien trier, les habitants ont besoin de comprendre clairement les consi-
gnes. Il faut donc privilégier une information directe et explicite, ne passant
pas exclusivement par l’écrit.
 Une communication de proximité, par l’intermédiaire de tous les profes-
sionnels proches des habitants sur le terrain.
 Une information communiquant les consignes de tri. Une signalétique sur
tous les équipements ; un guide de tri et un aide-mémoire, distribués à chaque
foyer.

 Développer une communication


de proximité
Les relais d’information
Gardiens d’immeubles, ambassadeurs du tri et Il doit également disposer d’outils complémen-
ripeurs, bailleurs, associations de locataires, taires.
structures associatives ont, grâce à leur proximi- • Une carte de visite à remettre aux habitants qui
té, un rôle de sensibilisation déterminant auprès l’interrogent
des habitants. • Un élément vestimentaire permettant aux
habitants de l’identifier immédiatement.
Le gardien d’immeuble (ou employé
chargé de l’entretien) : témoin principal des L’organisme bailleur, interlocuteur direct
comportements quotidiens des locataires, il est des locataires, contribue à diffuser les informa-
aussi celui qui répond à leurs questions. Pour tions sur le tri.
que son relais soit efficace, il doit comprendre • Courriers joints à la quittance de loyer (ou au
les procédures adoptées, grâce à une formation verso de celle-ci par exemple)
Dialogue, écoute et proximité
et au dialogue établi avec les ambassadeurs du • Notes d’information dans les halls d’immeu- des habitants…
tri (une bonne gestion de l’information repose ble, courriers d’explication sur les aménage-
principalement sur le tandem gardien d’im- ments préalables des locaux
La qualité de la communication meuble-ambassadeur du tri). En l’absence de • Aide logistique à l’affichage et à l’installation
est un facteur essentiel de réus- gardien, les autres relais d’information devront d’une signalétique du tri dans les locaux de
être plus fortement mobilisés. collecte
site du projet, particulièrement
Le gardien doit disposer d’un stock de supports • Informations et recommandations aux gardiens
en habitat collectif du fait de la d’information, autocollants, guides de tri, aide- et /ou agents d’entretien.
diversité des acteurs. Écoute, mémoire, et les diffuser au gré des besoins, en
dialogue et concertation en particulier aux nouveaux locataires lors de leur Les réseaux locaux peuvent aussi contri-
emménagement. buer par leurs initiatives à sensibiliser et inciter
parallèle d’une signalétique clai-
les habitants au tri.
re des consignes de tri sont les L’ambassadeur du tri, employé par la • Les structures scolaires et associatives : anima-
ingrédients indispensables d’une collectivité, assume une mission d’information tions, événements, concours, actions pédago-
information bien perçue et sus- primordiale. giques et ludiques en direction des jeunes et

citant l’adhésion des habitants.


• Dialogue avec les habitants et les gardiens des enfants
,
d’immeubles, explication des consignes de tri • Presse locale et municipale :articles,reportages,
, Formation
• Recueil et remontée d’informations depuis le dossiers thématiques sur la collecte sélective, le page 37.
terrain vers les services techniques communaux recyclage, la gestion globale des déchets.
, Contrôle qualité
• Participation au suivi et au contrôle de la qualité page 41.
des collectes.

32 • lieu de stockage des contenants l’information des locataires • 33


information

 Communiquer les consignes de tri


RÈGLES D’USAGE INVENTAIRE DES OUTILS
Des supports d’information On y rappelle également le système de collecte

mise en place
• Faire coïncider la première
accessibles à tous des autres déchets : encombrants, produits DE COMMUNICATION
diffusion du guide de tri
avec l’installation des bacs toxiques, etc.
• Accompagner le guide de L’information sur le tri demande un langage • Couvercles de couleur
tri, d’une lettre personnalisée, immédiatement compréhensible, qu’il s’agisse Un aide-mémoire des consignes de tri (par pour chaque flux
sous enveloppe à l’en-tête d’un enfant, d’une personne âgée ou d’origine exemple, une page recto à afficher dans sa cuisi- • Autocollants des
de la collectivité consignes de tri sur
• Renouveler étrangère. Pour communiquer les consignes de ne). Remis avec le guide de tri, il peut par la suite
tri, il faut donc utiliser le plus possible des codes être diffusé indépendamment. tous les contenants
périodiquement la diffusion
de l’aide-mémoire du tri visuels accessibles à tous : • Fléchage et signalisation
• Fournir systématiquement des locaux
guide de tri et aide-mémoire
aux nouveaux habitants
Une signalétique permanente sur tous les • Panneaux d’affichage
(au moment de la remise équipements affectés à la collecte sélective (bacs, des consignes : halls,
des clefs). conteneurs, bennes, locaux), et déclinée égale- locaux de collectes, etc. Couvercles de couleur
pour chaque flux
ment sur tous les supports relatifs au tri (guide, • Guide de tri
GUIDE DE TRI : aide-mémoire, affiches, etc.).
CONSEILS UTILES • Aide-mémoire du tri,
• Utiliser la photographie, • Une couleur pour chaque flux de collecte, diffusé avec le guide
plus parlante que des généralement celle du couvercle.
• Courrier personnalisé
dessins ou pictogrammes Le plus souvent : aux habitants
• Illustrer des produits vert : verre
plutôt que des matériaux • Informations spécifiques
bleu : journaux magazines
• Se limiter à la des locataires par les
représentation des produits jaune : emballages recyclables bailleurs : courriers,
les plus répandus, car • Une illustration des consignes pour chacun affichage, réunions…
à vouloir être exhaustif, des flux (sur des autocollants apposés sur les
le message devient confus
• Réunions d’information,
couvercles des bacs). formations, bailleurs,
• Montrer avant tout
les bons gestes ; bannir gardiens, ambassadeurs,
les messages négatifs qui Un guide de tri, diffusé à tous les foyers associations Panneaux d’affichage des
donnent l’impression que lors de la distribution des bacs. Concis, maniable, • Animations scolaires consignes : halls, locaux de
le tri est un casse-tête de conception simple, il détaille les consignes du collectes, etc. • Courbevoie
et associatives
• Faire passer le message :
« Mieux vaut trier moins
tri et peut comporter des conseils pratiques: par • Articles dans la presse
mais mieux. En cas de exemple, comment stocker et transporter les municipale
doute, utilisez la poubelle déchets recyclables, auprès de qui s’informer… L’aide-mémoire du tri, un outil le journal du tri
habituelle ».
• Numéro vert
d’information simple, direct,
explicite • SIREDOM, Essonne • Cartes de visite remise
UN NUMÉRO VERT aux habitants par les
Pour toute question posée, ambassadeurs du tri.
tout problème soulevé, Autocollants donnant
il est essentiel que les les consignes de tri sur
habitants puissent avoir tous les contenants
un interlocuteur direct. • Boulogne-Billancourt
Guide de tri
Pour les collectivités Signalétique sur la benne • SIREDOM, Essonne
utilisant le Net, la création de collecte sélective • Paris La Lettre du tri est un bon moyen
d’une boîte à lettres pour donner des résultats • Paris
spécifique, ou site dédié
au tri, peut constituer
un canal d’information
complémentaire.

LA QUESTION
DE LA LANGUE
Éditer des guides en langue
étrangère pour s’adresser
aux habitants d’origine
étrangère est quelquefois
utile. La réalisation de Le rappel des jours de collecte est
guides et d’une signalétique une information importante pour
très illustrés peut répondre les habitants, sur la signalétique Conseils et kits d’information
à un problème d’illettrisme. des contenants et des bennes peuvent être fournis
• Versailles par ÉCO-EMBALLAGES

34 • l’information des locataires l’information des locataires • 35


formation

9 Quelle formation donner


au personnel concerné
par la collecte sélective ?
La formation
Afin de donner aux acteurs concernés les informations et compétences
indispensables à leur efficacité, il est nécessaire d’organiser des formations
spécifiques pour chaque type d’acteurs.
 Les membres de l’équipe projet.

ge stion
 Les professionnels des services de collecte, et en particulier les ambassa-
deurs du tri.
 Les différents acteurs relais : personnel des organismes HLM, hôtesses
d’accueil des mairies, associations… Les gardiens d’immeuble et le personnel
d’entretien peuvent également bénéficier d’une formation spécifique par l’in-
termédiaire des organismes HLM et des collectivités locales.

 Formation des membres de l’équipe projet QUI ASSURE


CES FORMATIONS ?
Les formations organisées à l’intention des • Problématique globale de la gestion des Développées à l’initiative
responsables de la collectivité et de l’organisme déchets des collectivités et des
HLM, dès l’amont du projet, ont pour objectif • Cadre légal de la collecte sélective organismes gestionnaires
de donner aux personnes chargées de la mise en • Contraintes techniques et opérationnelles des immeubles,
place de la collecte sélective les connaissances les formations sont assurées
• Communication, etc. par des professionnels ayant
minimums nécessaires pour remplir leur mis- Elles contribuent à la coordination des actions des compétences techniques,
sion . entre les différents acteurs. environnementales et
de communication.
Les différents organismes
Tant pour le pilotage du projet de formation spécialisés
que pour l’organisation matériel- sont référencés par

le des collectes ou pour la com-  Formation des professionnels ÉCO-EMBALLAGES et


l’ADEME. Pour la formation
munication, des compétences de services de collecte des gardiens, un module
spécifique a été élaboré
accrues et variées sont néces- par l’AFPOLS, organisme
Les ambassadeurs du tri doivent recevoir une for- te, de travail en équipe, connaissance souhaita- de formation du Mouvement
saires. Il est primordial que mation spécifique à la collecte en habitat collectif. ble du territoire sur lequel ils interviennent. HLM.
chaque acteur possède les Leur fonction : participer à la dotation des immeu- Contenu de leur formation :
connaissances nécessaires pour bles, instaurer un dialogue avec les habitants et • Fonctionnement d’une collectivité
les gardiens d’immeubles, les informer, identi- • Problématique des déchets
jouer son rôle, grâce à des for-
fier les problèmes, faire remonter les informa- • Organisation des collectes en habitat collectif
mations spécifiques. tions du terrain vers les services de la collectivité, • Méthode de réalisation des enquêtes
participer au suivi et au contrôle de la qualité des • Procédés de contrôle qualité des collectes
collectes. • Communication de proximité.
On compte en moyenne un ambassadeur pour
10 000 habitants en habitat collectif. Les équipes Durée des sessions : ,
d’ambassadeurs sont encadrées par des coordi- 3 à 4 jours en amont du projet suivis d’un cycle , Coordination des actions
nateurs ou chefs de projet (1 coordinateur pour de formation continue pour le travail de terrain, pages 7, 9.
5 ambassadeurs). à fréquence régulière. , La dotation des immeubles
pages 10, 21, 30.
Leur profil : le plus souvent niveau bac + 2 de
formation généraliste, ils peuvent être recrutés , Suivi et contrôle
de la qualité des collectes
dans le cadre des Emplois Jeunes ; capacités d’or- page 41.
ganisation, d’autonomie, de dialogue et d’écou-

la formation • 37
formation

 Séances de formation à l’intention La collecte sélective est


créatrice d’emplois de proximité.
des acteurs relais Ces nouveaux métiers demandent
des formations spécifiques
• Communauté urbaine de Bordeaux
Elles sensibilisent et responsabilisent les diffé-
rents acteurs sur leurs missions respectives, dis- Légende de quelques
mots à propos de la photo.
sipent les doutes et le scepticisme qui peuvent
exister. Un facteur d’autant plus important que
Légende de quelques
les personnes qui y participent contribuent sou- mots à propos de la photo.
vent à informer et former les habitants.

ge stion
Ces formations concernent :
Les professionnels des organismes HLM
• Direction générale L’accueil téléphonique est très
LES GARDIENS • Personnel intermédiaire : responsables de sec- intense dans les premières
D’IMMEUBLE teurs, gérants, responsables du patrimoine et semaines qui suivent le lancement
PEUVENT BÉNÉFICIER de la collecte
gestion d’immeubles
D’UNE FORMATION
SPÉCIFIQUE • Gardiens d’immeubles, agents d’entretien,
En direction des gardiens, prestataires extérieurs. Contenu Légende de quelques
mots à propos de la photo.
des réunions de formation • La problématique des déchets
complémentaires doivent Les agents de la collectivité locale • Jours de collecte et consignes de tri
être organisées à l’initiative
du bailleur, et en coordination
• Encadrement intermédiaire des services • Présentation des nouveaux contenants
avec la collectivité, pour • Employés de services : logement et urbanisme, • La chaîne de qualité du tri.
adapter leur travail aux jeunesse, loisirs, personnel d’accueil… On peut intégrer à ces formations une visite du
réalités des immeubles. centre de tri, envisager l’organisation d’une
• Gestion et entretien Et aussi… exposition sur le tri, ou autres initiatives illus-
des locaux de stockage
• Entretien des bacs • Acteurs locaux : institutions, amicales de loca- trant de façon concrète la collecte sélective.
• Organisation des entrées taires, entreprises, associations, structures sco- La présentation des outils de communication peut
et sorties de bacs laires, animateurs… aussi donner lieu à des séances spécifiques.
• Information des locataires
etc…
Durée
Sessions d’une demi-journée à prévoir dès que
le projet est initié.
Par la suite, organisation de rencontres réguliè-
Les ambassadeurs du tri peuvent res de suivi du projet.
être recrutés dans le cadre des
Emplois-jeunes

Légende de quelques
mots à propos de la photo.

,
, Communication
Légende de quelques
page 33. mots à propos de la photo.

38 • la formation la formation • 39
suivi

10 Comment appréhender
les résultats des collectes ?
Le suivi et le contrôle
de la qualité du tri

ge stion
Il est essentiel d’analyser les résultats obtenus afin de procéder à des ajuste-
ments pour optimiser le système. Un suivi qui passe par une bonne maîtrise
de la chaîne du tri et une observation permanente du terrain.
 La chaîne de qualité, de chez l’habitant jusqu’au centre de tri.
 Les méthodes de suivi et de contrôle.
L’évaluation des résultats est effectuée par la collectivité. Mais les correctifs à
apporter à l’organisation dans les immeubles doivent résulter d’une coordina-
tion avec les bailleurs.

LES CONSÉQUENCES
DES ERREURS DE TRI
Le souci de qualité est
 La chaîne de qualité essentiel, car une seule
erreur de tri peut suffire
à gâcher le contenu entier
La qualité des collectes résulte de la vigilance à Au centre de tri d’une benne (par exemple,
à chaque étape de la chaîne du tri. • Vigilance des agents lors du déchargement des une bouteille pleine d’huile
bennes dans une collecte
d’emballages ; ou plus
Chez l’habitant • Respect du cahier des charges techniques, qui généralement le mélange
• Compréhension des consignes de tri définit le niveau de qualité minimum accepté à des ordures ménagères
• Importance du message : “ Mieux vaut trier par les filières de recyclage. salissantes rendant les
moins mais mieux. En cas de doute sur la des- matériaux récupérés
impropres au recyclage).
tination d’un déchet, le jeter dans la poubelle Les refus de collecte doivent donner Dans ce cas, le centre de tri
habituelle. ” lieu à une information pédagogique refuse la benne et son
La collecte sélective dans les sur les consignes de tri contenu qui doit être
• SMIRTOM du Vexin
immeubles doit donner lieu à un Au point de stockage transporté jusqu’à l’usine
d’incinération ou au centre
suivi permanent. Ce contrôle de • Dotation adaptée de stockage, avec les
• Propreté du local et des bacs conséquences financières
la qualité de la collecte doit être
• Bon positionnement des différents bacs dans qui en découlent :
très intense durant les premiè- le local (bac d’ordures ménagères près de l’en- perte de recettes, coût
trée ;bacs de déchets recyclables regroupés vers supplémentaire du transport,
res semaines de façon à appor- coût d’incinération.
le fond) Et les conséquences peuvent
ter au plus tôt les correctifs
• Signalétique sur les bacs être plus lourdes encore si
nécessaires et procéder à des • Respect du verrouillage des couvercles de bacs l’erreur n’est pas repérée
avant le déchargement
ajustements, immeuble par à ouverture sélective.
au centre de tri.
immeuble.
Lors de la collecte
• Respect des horaires de sortie des bacs selon
les flux. Durée de stationnement des bacs sur
les trottoirs ,
• Vigilance sur la qualité du contenu (observation , Consignes de tri
pages 25, 34.
par les ripeurs avant et lors du vidage des bacs)
, Propreté du local
• Non-tassage des matériaux et des bacs
• Propreté de la benne. pages 14, 22.

40 • lieu de stockage des contenants le suivi et le contrôle de la qualité du tri • 41


suivi

 Les méthodes de suivi et de contrôle

Remarques / Probl mes Type hab


Il convient d’exercer un suivi très soutenu pendant important d’avoir une vision claire des compor-
POUR PRÉVENIR au moins quatre à six semaines suivant le démar- tements des habitants dans chaque immeuble.
LES ERREURS
rage, afin d’identifier les problèmes éventuels et C’est pourquoi il faut recommander aux gardiens
• Bacs verrouillés à système
d’ouverture sélective
apporter les rectificatifs le plus tôt possible. de ne pas trier ou rectifier les erreurs à la place des
• Signalétique permanente Après cette période de démarrage, ce suivi -bien habitants, ce qui ne fait que masquer les problè-
sur les bacs que moins intense- doit être maintenu,afin d’ap- mes. En revanche, il est très utile qu’ils signalent
• Consignes de tri affichées porter des rectificatifs en fonction des change- aux ambassadeurs du tri les dysfonctionnements
dans les locaux
• Bacs de collecte sélective
ments susceptibles de survenir dans les constatés dans leur immeuble.

ge stion
immeubles : les populations peuvent changer, les

:
groupés dans le fond
du local, bac à ordures quantités évoluer, de nouveaux problèmes appa- Valider ou corriger les évaluations
classiques près de l’entrée raître... Le système adopté n’est donc pas en dotation de bacs

Date
• Relance régulière
immuable et doit être ouvert à des adaptations Pendant les premières semaines, les techniciens
de la diffusion du guide
et de l’aide-mémoire du tri permanentes. de la collectivité étudient les résultats quantita-
• Information sur les bacs tifs et qualitatifs, immeuble par immeuble, flux

Enqu te
en cas de refus de collecte Vérifier la compréhension par flux, afin de vérifier que le nombre de bacs
• Remise de cartes de
visite avec téléphone du
des consignes de tri et leur contenance sont adaptés au volume des
service, par les ambassadeurs Le contrôle de qualité est effectué par les ripeurs quantités réellement collectées.
du tri ou les ripeurs, aux et ponctuellement par les ambassadeurs du tri Les ajustements éventuels des dotations qui en

Intervention
Consignes
habitants qui posent des (en phase de lancement en particulier), qui véri- découlent doivent tenir compte des espaces et
questions. fient le contenu des bacs pour s’assurer que les locaux de stockage, en concertation avec les gar-
DES SYSTÈMES consignes de tri sont bien comprises. Si les habi- diens et les organismes HLM. Des réunions de
DE SUIVI tants s’interrogent et perçoivent le fait d’ouvrir coordination entre la collectivité, les organismes

Fiche Terrain
PERFORMANTS les bacs comme une indiscrétion, le rôle de l’am- et les gardiens doivent être organisées pendant
Il existe des systèmes bassadeur du tri est alors d’expliquer l’impor- cette période.

Guide
informatisés d’identification tance du respect des consignes de tri.
des contenants à partir Des indices peuvent montrer qu’il y a problème,
de puces intégrées ou
de codes-barres. sans avoir besoin d’ouvrir les bacs. Par exemple,

Commune
Lors de la collecte, les un bac censé ne contenir que des emballages est

Aucune Notions Bonne


références du bac ou du relativement léger et inodore. S’il est très lourd

Connaissance du tri
conteneur sont relevées ou malodorant, il est probable qu’il contient
et peuvent être associées
au flux collecté et
d’autres déchets…
éventuellement au poids.

.
Les informations sont Identifier les erreurs
reçues par un terminal où et leur origine
l’ensemble des données
est analysé : taux de
Lorsque des erreurs de tri justifient le refus de
présentation, évolution ramassage du bac, le couvercle du bac est alors
dans le temps, optimisation “ scotché ” afin de signaler que son contenu est
des tournées, facturation impropre au recyclage ; une note d’information
en fonction du service
est apposée par le ripeur sur le bac expliquant
rendu (redevance).
pourquoi il n’a pas été collecté.

Nom
Cela permet de communiquer une information
pédagogique sur le tri, et un rappel des consi-
gnes.
Les erreurs récurrentes, repérées par les ambas-


sadeurs, les ripeurs ou les gardiens d’immeuble,
, donneront lieu à des informations spécifiques.
Parmi les outils de suivi utilisés

Intervention :
, Concertation, Pour identifier les problèmes éventuels, il est par les ambassadeurs du tri,
coordination nous présentons ici une fiche

Rue
pages 7, 9. d’intervention-terrain.
, Dotation Après un refus de collecte,
pages 10, 21, 30. L’adaptation des dotations aux l’ambassadeur se rend à l’adresse
quantités collectées est vérifiée concernée, vérifie les éléments
, Consignes de tri et éventuellement corrigée qui ont provoqué l’erreur de tri
pages 25, 34. pendant les premières semaines et indique l’action conduite •
suivant le lancement SIETREM de Lagny-sur-Marne

42 • le suivi et le contrôle de la qualité du tri le suivi et le contrôle de la qualité du tri • 43


approche financière

11 Comment
évaluer les coûts ?
Qui va financer
L’approche financière
de la collecte sélective
Pour les collectivités locales le coût de la collecte sélective ne peut être estimé
et comment ? qu’à travers une analyse financière globale de la gestion des déchets, en évaluant :

ge stion
 Les dépenses relatives à la préparation et la mise en place, études préalables,
formation, communication, achat de matériel, adaptation des locaux.
 Les coûts de fonctionnement appréhendés à partir du coût initial, et sui-
vant trois axes budgétaires : coûts de précollecte, de collecte, de traitement.
 Les recettes générées par le tri perçues par la collectivité.
Cette dimension financière concerne également la fiscalité locale, les charges
mais aussi l’amélioration du cadre de vie :
 Pour les organismes logeurs,
 Pour les locataires.

 Les dépenses relatives à la préparation AIDES


et à la mise en place AU FINANCEMENT
• ADEME : aide aux
Le poids financier de la mise en place est bien sûr investissements de collecte
• Recrutement et formation des ambassadeurs sélective pour les collectivités ;
plus ou moins lourd selon le système initial et le du tri aide à l’aménagement
degré d’équipement de la collectivité. Mais quel- • Formation complémentaire des ripeurs collecte sélective en habitat
le que soit la situation matérielle de départ, il est • Formation des gardiens collectif pour les bailleurs ;
primordial de ne pas chercher à faire l’impasse communication liée aux
• Réunions d’information et de formation des opérations de collecte
L’effort financier que réclame la sur certaines actions par souci d’économie ; la acteurs relais sélective.
qualité des résultats découle du soin porté à • Prestation éventuelle de conseil en communi-
collecte sélective, variable selon • ÉCO-EMBALLAGES :
chaque action. Ces investissements participent à cation
les situations initiales, s’appré- soutien au fonctionnement
l’optimisation et la maîtrise des coûts, en géné- • Signalétique : conception, réalisation, installa- du dispositif ; aides
cie sur le long terme, en tenant rant économies et apport de nouvelles ressour- tion au démarrage ; aide à
ces,et peuvent bénéficier d’aides au financement. • Guide de tri et aide-mémoire : conception, la communication ; aides
compte de l’importance des spécifiques pour l’habitat
réalisation, impression, diffusion
enjeux que représente le tri pour vertical ; garantie de reprise
Principaux postes de dépenses • Affichage : conception, réalisation, impres- des matériaux.
l’environnement. • Matériel de collecte sion, diffusion
• Autres financements
• Acquisition ou adaptation de bennes • Réunions, animations, organisation d’événe- possibles : Conseil général,
• Acquisition de contenants :bacs (achat ou loca- ments. Conseil régional, Europe,
tion), caissettes aides aux emplois jeunes
par l’État.
• Mise en place de conteneurs Les actions liées à la gestion
• Création ou adaptation de locaux globale des déchets
• Réhabilitation ou mise en conformité des bénéficient d’une TVA à 5,5%.
locaux : eau, électricité, travaux de peinture…
Voir circulaire fiscale et
• Études préalables conditions d’obtention
• Étude de définition de subventions en annexe.
• Étude de conteneurisation
• Enquêtes en porte-à-porte
Conditionner des matériaux de
• Participation d’ingénieur(s) et technicien spé- qualité industrielle, c’est la garantie
cialisé(s) d’une bonne rémunération de
• Intervention de bureaux d’études la chaîne du tri

44 • lieu de stockage des contenants l’approche financière de la collecte sélective • 45


approche financière

 Les coûts de fonctionnement  Pour les locataires


La collecte sélective n’entraîne pas d’accroisse- sent alors le coût global de collecte. La prise en compte de l’amélioration du cadre C’est pourquoi, organismes logeurs et collecti-
ment systématique des coûts de fonctionnement, La qualité des collectes a une incidence financiè- de vie et la participation à un projet de grande vités locales doivent anticiper les implications
en particulier en cas d’optimisation globale des re directe : un refus de bac à la collecte ou de ampleur, qui concerne les locataires comme financières de l’amélioration de la gestion des
collectes et d’adaptation des fréquences de ramas- benne au centre de tri, fait perdre des recettes et l’ensemble des habitants de la collectivité, sont déchets et ses conséquences éventuelles sur la
sage. entraîne un coût supplémentaire de transport, des bénéfices essentiels du projet. fiscalité locale. C’est souvent sur cette question
Lorsque le système initialement en place impose d’incinération ou de mise en décharge. Toutefois, cet enthousiasme peut s’altérer si une que les associations se mobilisent et qu’un défi-
LE BARÈME une construction totale (ou quasi totale) du dispo- augmentation des charges locatives et de la taxe cit de concertation, dommageable pour la suite
À LA PERFORMANCE sitif,le coût de fonctionnement va nécessairement Il faut mettre en parallèle les coûts avant et après d’enlèvement des ordures ménagères se conju- du projet, est constaté.

ge stion
Si chaque habitant trie 2 kg augmenter. la mise en place du tri. guent simultanément.
de plastique par an, Mais, si les résultats du tri sont bons, le volume • Coûts de précollecte (maintenance des bacs,
la collectivité reçoit
de déchets incinérés ou mis en décharge dimi- embauches)
l’équivalent de 3 francs
par an et par habitant. nue, et les économies de traitement seront • Coûts de collecte (exploitation, entretien du COUTS UNITAIRES ET RATIOS ECONOMIQUES
Si chaque habitant trie importantes. La collecte sélective peut détourner parc, fréquences)
4,3 kg de plastique par an, près de 25% du volume des déchets qui jus- • Coûts de traitement (tri, compostage, inciné-
la collectivité reçoit qu’alors étaient incinérés ou mis en décharge. ration, mise en décharge). Coût unitaire en F HT
local de hauteur 2,5 m
l’équivalent de 26 francs Remarques Unité
par an et par habitant. Les recettes tirées des collectes sélectives rédui- local ou dalle de longueur double de la largeur bas haut

Une tonne de plastique


peut rapporter de 1 500 Unité de valorisation énergétique aménagement d'un local intérieur
à plus de 6 000 F, selon dimensionnée en fonction d’un peinture résistante au lavage
Fourniture et application d'une peinture glycérophtalique m 2 de mur 60 90
le poids moyen trié par an schéma global de collecte nettoyage et dégraissage des murs

par habitant. sélective : emballages, journaux- Fourniture et pose de carrelage au sol


norme U4P4
m 2 de sol 250 350
magazines et biodéchets • Rouen écoulement existant
local hors gel
Fourniture et pose d'un point d'eau
écoulement existant
1 2000 4000

Renforcement de l'éclairage classement IP local humide 1 2000 3000


trappe inox avec cadre
Percage de la cloison, fourniture et pose d'une trappe passe-paquets
0,6 X 0,6 m
1 3000 6000

construction d'un local extérieur


hors démolition, simple décaissage
Local extérieur complet (sur dalle, en parpaings et de surface > 10 m2 ) à proximité des réseaux d'eau m
2
de sol 4000 5000
 Les recettes générées par le tri et d'éclairage public

aménagement d'un point de dépôt extérieur


Le montant des recettes résulte de la quantité et Les recettes sont aussi dépendantes du niveau de 2
Pose d'une dalle en béton simple décaissage m de sol 500 800
de la qualité des tonnes collectées. qualité du tri, selon les prescriptions techniques
en béton préfabriqué
Les recettes issues des collectes de déchets d’em- minimales (PTM) définies par le contrat avec Fourniture d'un abri conteneur (4 x 330 litres)
et trappes métalliques
1 17000 25000
ballages varient en fonction des quantités triées la société agréée (Eco-Emballages ou Adelphe). Intégration paysagère d'un abri (muret, haie végétale...) muret de 1,4 m de hauteur m 2 de muret 600 900
par habitant. C’est le “ barème à la performan- Le calcul des recettes porte sur les quantités recy- en béton préfabriqué
Fourniture d'un kiosque pour 6 bacs roulants à 4 roues 1 50000 65000
ce ”. Plus les quantités triées sont importantes, clables récupérées, matériau par matériau. trappes et porte métalliques

plus le soutien à la tonne augmente. Celles-ci sont versées à la collectivité locale.


stockage sous-terrain

Fourniture et pose d'un conteneur enterré de 3 m3 cuvelage + conteneur + goulotte 1 30000 45000

 Pour les organismes logeurs


Génie civil pour 1 conteneur de 3 m3 hors démolition 1 7000 14000

Fourniture et pose de bacs roulants enterrés (2 x 750 litres) cuvelage + goulotte 1 55000 65000

Exemples de coûts moyens des aménagements, taille suffisante et muni d’un accès extérieur Génie civil pour 2 bacs roulants hors démolition 1 5000 10000
très variables d’un bâtiment à un autre : indépendant (ventilation, sécurité incendie,
• Adaptation d’un local déjà conçu pour les point d’eau, trappe passe paquets, éclairage, communication
ordures ménagères : de 450 à 1 500 euros carrelage, signalétique…) : de 3 000 à 6 000 Fourniture et distribution de sacs de transport réutilisables en polypropylène tissé renforcé 1 15 20
(environ 3 000 à 10 000 F) euros (environ 20 000 à 40 000 F)
cadre de présentation avec clef
Installation de logettes extérieures (dalle béton, Affichage des consignes de tri 1 1500 2500
• • Création d’un local (gros œuvre) : de 6 000 à vitrage verre sécurit

équipement préfabriqué, “ paysagement ”, éva- 9 000 euros (environ 40 000 à 60 000 F). Totem ou borne d'information
métallique
1 3000 4500
revêtement anti graffiti
, cuation des eaux de nettoyage…) : de 1 500 à
, Qualité des collectes
3 000 euros (environ 10 000 à 20 000 F) selon Il est préférable que les locaux soient carrelés
page 41. la taille du local et comportent un accès extérieur indépendant Exemple de grille utilisée pour évaluer les coûts
• Aménagement complet d’un local existant de du hall de l’immeuble. • OPAC 69

46 • l’approche financière de la collecte sélective l’approche financière de la collecte sélective • 47


anticiper

12 Comment le tri
évoluera-t-il dans
les années à venir ?
Anticiper sur l’avenir
La collecte sélective concerne aujourd’hui près de 70% des Français. Les objec-
tifs de valorisation à l’horizon 2002 seront largement atteints. Elle va inévita-
blement continuer à se développer et évoluer sous l’influence de différents
phénomènes liés à une dynamique globale de protection de l’environnement.

ge stion
 La montée en puissance du tri.
 L’évolution de la législation.
 Les coûts d’incinération et de stockage.
 La progression de l’utilisation des matériaux recyclés.

 La montée en puissance du tri


La généralisation du tri représente un potentiel • L’émergence de nouveaux déchets (petit
économique qui va favoriser l’émergence de électronique, par exemple) et un besoin gran-
nouvelles filières et faire évoluer les techniques dissant quant à la gestion des encombrants
de collecte sélective et de recyclage. (électroménager, mobilier, ou de nouveaux
produits : informatique, téléphonie, etc.) vont
Des techniques de tri innovantes générer de nouvelles filières de recyclage.
• Poubelles domestiques adaptées au tri
• Trappes sélectives pour les locaux de stockage
• Système de tri par densité de matériau
• Bacs de nouvelle génération… Le design de la poubelle
En contribuant à la sensibilisation domestique se met à l’heure du tri
des habitants aux problèmes L’élargissement du tri
à d’autres déchets
environnementaux, la collecte
• Certains matériaux qui ne sont pas recyclés
sélective participe à l’émergen- aujourd’hui le seront peut-être demain : par
ce de nouvelles exigences. Cette exemple les plastiques légers, dont le faible
dynamique est propice à des volume de matière première récupérée rend le
recyclage économiquement complexe
actions initiées par la collecti-
• La récupération de la partie fermentescible des
vité ou les organismes bailleurs ordures ménagères pour produire du compost,
en faveur de la qualité du cadre encore au stade expérimental sur des sites pilo-
tes, tend à se développer
de vie: extension du tri à d’autres
déchets, propreté, comporte-
ments individuels, réhabilitation
d’espaces, valorisation des espa-  L’évolution de la législation
ces verts…
L’environnement et en particulier la probléma- sens et fixer des objectifs ambitieux...
tique des déchets sont de plus en plus au cœur Déjà, une directive européenne de 1994 fixait à
des préoccupations des politiques, en France et juin 2001 l’objectif de valorisation de 50 à 65%
,
en Europe. Avec nos voisins européens nous du poids des déchets d’emballage par recyclage, , Locaux de stockage
pages 14, 21, 31.
serons vite familiarisés au tri et prêts à aller plus compostage ou production d’énergie ; dont 25
, Gestion des encombrants
loin... Les législations française et européenne à 45% par recyclage. page 18.
vont donc vraisemblablement évoluer dans ce

48 • lieu de stockage des contenants anticiper sur l’avenir • 49


 Les coûts d’incinération et de stockage
Les coûts d’incinération et de stockage sont en Après une phase très importante de modernisa-
augmentation croissante : la progression a été de tion du parc des unités de traitement et de stoc-
près de 400% en dix ans, et la croissance d’en- kage des déchets, cette tendance devrait se
viron 12% chaque année. stabiliser dans les années à venir.

Annexes

La limitation de la part incinérée


ou mise en décharge réduit
les nuisances tout en générant
des économies

 La progression de l’utilisation
des matériaux recyclés
Les matériaux recyclés contribuent souvent pour tés significatives de matériaux, répondant à des
50% et plus à l’approvisionnement en matières normes strictes de qualité, l’avènement de la col-
premières de l’industrie française. lecte sélective a donné naissance à une activité
C’est notamment le cas pour les industries métal- de régénération et de recyclage des plastiques,
lurgique, papetière et verrière. compétitive et structurée.

La capacité d’absorption de l’industrie reste Rien que pour les emballages ménagers, elle
cependant considérable et les quantités crois- recycle à ce jour, plus de 80 000 tonnes par an,
santes de matériaux à recycler, résultant du déve- et le cap des 100 000 tonnes sera franchi à brève
loppement des collectes sélectives, trouveront à échéance.
s’y employer sans difficulté.

Les plastiques ont longtemps été les parents pau-


vres du recyclage. Cette époque est désormais
révolue car, en rendant disponibles des quanti-
Pull en laine polaire issu
du recyclage de 27 bouteilles
en plastique

Papier recyclé Carter en aluminium recyclé Tuyau en plastique recyclé Radiateur en aluminium recyclé Jardinière en plastique recyclé

50 • anticiper sur l’avenir • 51


annexes

Annexes I Réglementation

Principaux • Code de l’environnement, codifiant notamment la


loi n°75-633 du 15 juillet 1975 relative à l'élimination

I Réglementation p. 53
textes des déchets et à la récupération des matériaux et
l'ensemble des textes modificatifs, en particulier les
lois n° 92-646 du 13 juillet 1992 et n° 95-101 du
réglementaires 2 février 1995.

II Glossaire p. 54
concernant • Décret n° 92-377 du 1er avril 1992, relatif aux
déchets résultant de l’abandon des emballages par

III Aides financières : p. 56 la collecte les ménages. Modifié par le décret n° 99-1169 du
21 décembre 1999.
aides ADEME,
soutiens ÉCO-EMBALLAGES sélective • Directive (94/62/CE) du 20 décembre 1994,
du parlement européen et du Conseil, relative aux
des déchets emballages et aux déchets d’emballages.
IV Conventions de partenariat p. 58
ménagers • Décret n°96-1008 du 18 novembre 1996, relatif aux
plans d’élimination des déchets ménagers et assi-
milés.
V Bibliographie p. 59 en France
• Circulaire ministérielle du 28 avril 1998, relative à
la mise en œuvre et à l’évolution des plans dépar-
VI Les partenaires : p. 60 tementaux d’élimination des déchets ménagers et
ADEME, AMF, ÉCO-EMBALLAGES, assimilés.
Union nationale Hlm
• Loi de finances 1999, article 31, sur l’application
du taux de TVA à 5,5%, complété par l’instruction
VII Adresses utiles p. 62 fiscale n°94 du 20 mai 1999.

• Décret n°200-404 du 11 mai 2000, relatif au rap-


port annuel sur le prix et la qualité du service public
d’élimination des déchets.

réglementation • 53
annexes

II Glossaire

Ambassadeur du tri : personne chargée de diffuser la Collecte sélective : collecte de certains flux de déchets Flux (bi-) : organisation de la collecte sélective pour Précollecte : ensemble des opérations d’évacuation
communication de proximité d'un programme de col- (recyclables secs et fermentescibles), préalablement laquelle il est demandé aux usagers de séparer les pro- des déchets depuis leur lieu de production (cuisine
lecte sélective par des contacts directs avec les habi- séparés par les producteurs, en vue d’une valorisation duits à recycler en deux flux. Usuellement l'un des du logement) jusqu’au lieu de prise en charge par le
tants. Ses actions ont pour but de mobiliser, de ou d’un traitement spécifique. flux concerne le verre et le second les autres embal- service de collecte public.
contrôler puis d'entretenir leur participation. lages ménagers mélangés aux journaux magazines.
Compostage : fermentation aérobie (en présence de Prescriptions techniques minimales (PTM) : spécifi-
Apport volontaire : mode d’organisation de la collec- l’oxygène de l’air) contrôlée qui aboutit à la pro- Flux (tri-) : organisation de la collecte sélective pour cations auxquelles doivent répondre les matériaux
te dans laquelle l’usager ne dispose pas d’un conte- duction d’un amendement organique : le compost. laquelle il est demandé aux usagers de séparer les pro- issus de la collecte sélective.
nant qui lui soit affecté en propre ; la collectivité met duits à recycler en trois flux. D'une part le verre, d'au-
à la disposition des usagers un réseau de contenants, Déchets dangereux des ménages : déchets provenant tre part les journaux magazines et enfin les autres Prévention : toute action amont (notamment au
plus ou moins régulièrement répartis. de l’activité des ménages qui ne peuvent être pris en emballages ménagers. niveau de la conception d’un bien ou de sa substitu-
compte par la collecte usuelle des ordures ménagè- tion) visant à réduire l’ensemble des impacts sur l’en-
Barème à la performance : modalité de rémunération res, sans créer de risques pour les personnes ou pour Garantie de reprise des matériaux : engagement des vironnement et à faciliter la gestion ultérieure des
des collectivités par les sociétés agréées comportant l’environnement. Ces déchets peuvent être explosifs, sociétés agréées envers les collectivités locales leur déchets (notamment par la réduction des quantités
une incitation à la performance. corrosifs (acides), nocifs, toxiques, irritants (ammo- assurant un débouché pour les matériaux issus de la de déchets produits et/ou de leur nocivité ou par l’a-
niaque, résines), comburants (chlorates), facilement collecte sélective. mélioration du caractère valorisable).
Benne compartimentée : véhicule apte à collecter plu- inflammables, ou d’une façon générale dommagea-
sieurs flux en un seul passage. bles pour l’environnement. Gisement : quantité des déchets produits et collectés Recyclage : opération visant à introduire les maté-
sur un territoire défini. riaux provenant de déchets dans un cycle de pro-
Biodéchets : déchets biodégradables solides. Décharge (contrôlée) : lieu de stockage permanent Le gisement est constitué par les quantités de chaque duction en remplacement total ou partiel d’une
Les biodéchets des ménages comprennent les déchets des déchets, appelé également centre de stockage de matériau présent dans les déchets produits. Il existe matière première vierge.
alimentaires, les déchets verts des ménages ou déchets déchets ultimes (CSDU) ou centre d’enfouissement une méthode de caractérisation du gisement mise au
de jardin, les papiers et les cartons. La collecte sélec- technique (CET). On distingue : point par l’ADEME baptisée Modecom™. Ripeur : préposé à la collecte des déchets. Son action
tive des biodéchets au porte-à-porte ou par apport • La classe I recevant des déchets industriels spéciaux, sera d’autant plus valorisée qu’elle doit s’accompa-
volontaire permet d’obtenir un matériau valorisable ultimes ou stabilisés, appelée maintenant “ centre de Modecom™ : méthode mise au point par l’ADEME gner d’une mission d’information, de sensibilisation
par compostage ou méthanisation, en produisant un stockage de déchets spéciaux ultimes et stabilisés ”. pour déterminer la composition des ordures ména- auprès de la population et aussi assurer un suivi qua-
amendement de qualité. • La classe II recevant les déchets ménagers et assimilés. gères. lité en cas de collecte sélective.
D’autres biodéchets peuvent être collectés sélective- • La classe III recevant les gravats et déblais inertes.
ment pour fabriquer du compost. Ce sont par exem- Pesée embarquée : dispositif de pesage intégré au Valorisation: terme générique recouvrant le réemploi,
ple les déchets de cantines, de restaurants ou de Décharge brute : toute décharge faisant l’objet d’ap- véhicule de collecte, destiné à mesurer les quantités la réutilisation, la régénération, le recyclage, la valorisa-
supermarchés. ports réguliers de déchets non inertes, exploitée ou collectées. tion organique ou la valorisation énergétique des déchets.
laissée à la disposition de ses administrés par une
Centre d’enfouissement technique (CET) : voir municipalité, sans autorisation préfectorale au titre de Porte-à-porte : mode d’organisation de la collecte
Décharge. la législation sur les installations classées. dans lequel :
• le contenant est affecté à un groupe d’usagers nom-
Centre de stockage des déchets ménagers : voir Flux : fraction du gisement des déchets, séparée par mément identifiables ;
Décharge. le producteur ou le personnel de collecte. • le point d’enlèvement est situé à proximité immé-
On parle de collecte mono-flux (un seul flux est col- diate du domicile de l’usager ou du lieu de pro-
lecté) ou de multi-flux (plusieurs flux sont collectés. duction des déchets.
La collecte de chaque flux correspond à des moyens
propres : contenant, compartiment d’un véhicule de
collecte, aire de réception au centre de traitement.

54 • glossaire glossaire • 55
annexes

III Aides
financières

ADEME • Aide à la décision


Pour la réalisation d’études locales de mise en place
ÉCO-EMBALLAGES Un soutien financier permanent
• Pour chaque tonne triée, suivant un barème lié à
Pour toute demande d’aide
ou de renseignement, adressez-vous ou d’optimisation par les collectivités ou les ges- la performance de la collecte sélective
à votre délégation régionale ADEME. tionnaires d’habitat collectif. • À la valorisation énergétique, progressif et si le taux
L’ADEME doit donner son avis sur le cahier des de recyclage atteint au moins 25%.
charges. • Au compostage, pour la part estimée des papiers-
Assiette : montant HT ou TTC, en fonction du statut cartons
fiscal du bénéficiaire, plafonné à 90 000 euros. • À la communication et la sensibilisation des diffé-
Taux : 50% maximum du montant de l’étude. rents publics, majoré de 25% pour la part d’habitat
collectif concerné.
• Aide aux investissements pour la collecte sélecti-
ve de matériaux secs (emballages, journaux-maga-
zines, textiles) Des soutiens complémentaires limités dans le temps
Pour une collecte trois matériaux, avec un objectif • Le soutien à l’embauche des ambassadeurs du tri
d’au moins 15% de valorisation matière du gise- dans le cadre des Emplois jeunes, pendant 5 ans,
ment total des ordures ménagères ou plus, si le plan durée des Emplois jeunes, et en complément de
départemental l’exige. Cet objectif doit correspondre l’aide de l’État. Il s’agit d’un montant forfaitaire de
à des exutoires et débouchés de tri et de valorisa- 20 000 F par an pour un ambassadeur et de 40 000 F
tion fiables. La mise en œuvre doit être précédée par an pour un coordinateur. Il est pris en compte
d’une étude techno-économique. un ambassadeur du tri par tranche de 20 000 habi-
Assiette: montant HT des dépenses (hors véhicules), pla- tants (cas général), et un pour 10 000 habitants pour
fonné à 20 euros par habitant et à 7 millions d’euros. la part de la population vivant en habitat collectif.
Taux de référence : 20% du montant des dépenses. • Un soutien au démarrage pendant les trois pre-
mières années : 7 F, 5 F et 3 F par habitant
• Aide à la sensibilisation liée aux opérations de col- • En ce qui concerne le soutien à la tonne triée de
lecte sélective certains matériaux, une majoration des soutiens est
Assiette: Montant HT des dépenses, plafonné à 3 euros prévue pour l’habitat collectif, proportionnelle au
par habitant et à 800 000 euros. nombre d’habitants
Taux de référence : 50% maximum du montant des • Les associations de défense des consommateurs et
dépenses. de protection de l’environnement.

• Aide aux travaux d’investissements en habitat col-


lectif
Le gestionnaire ou propriétaire immobilier porte le
projet et est le bénéficiaire de l’aide. Les aides ne
concernent que le bâti existant. Le projet doit être
cohérent avec le système de collecte sélective mis en
place. L’étude préalable doit concerner l’ensemble
du parc du bénéficiaire dans la même zone de col-
lecte et comparer diverses solutions.
Assiette : montant des dépenses HT, plafonné à
150 euros par logement.
Taux de référence : 30% du montant des dépenses.

56 • aides financières aides financières • 57


annexes

IV Conventions V Bibliographie
de partenariat

Communiqué La modernisation de la gestion comporte trois actions :


l’adaptation des télégestions aux besoins du secteur
• Plusieurs sites pilotes serviront d’opérations exem-
plaires en habitat collectif vertical, Lyon et
Coéditions ADEME/ÉCO-EMBALLAGES

Union nationale Hlm HLM, la mise en place d’un palmarès de l’éco-ges-


tion et la définition d’un plan d’action de prévention
Strasbourg en premier, d’autres ultérieurement.
• Rédaction et diffusion de deux guides d’informa-
• Mettre en œuvre la précollecte sélective
en habitat collectif
et ADEME des impayés énergétiques. tion “ Guide de bonnes pratiques entre les com-
munes, les syndicats et les organismes HLM ” -
octobre 1998, 245 pages, réf. 2955, 250 F.

• Adapter une collecte sélective au centre-


Paris, le 9 novembre 2000 “ Processus opérationnel de la collecte sélective en
ville – recueil de recommandations
Paul-Louis MARTY, Délégué général de l’Union natio- habitat collectif ”.
avril 1998, 56 pages, réf. 2764, 120 F.
nale Hlm et François DÉMARCQ, Directeur général • Un nouveau dispositif de formation pour les orga-
de l’ADEME ont signé jeudi 9 novembre 2000 un nismes bailleurs sociaux, personnels de proximité • Les contenants de collecte sélective au
accord de partenariat portant sur l’amélioration de la et techniciens des collectivités, sera établi. porte-à-porte
qualité énergétique et environnementale des loge- • L’accord national pourra être décliné au plan régio-
ments : Communiqué nal et (ou) faire l’objet d’accords spécifiques résul-
octobre 1996, 46 pages, réf. 2524, 80 F.

• Implantation des points d’apport volon-

• La maîtrise des consommations d’énergie et des Union nationale Hlm tant du travail de concertation et des études
technico-économiques qui seront menées dans les
taire de déchets ménagers
décembre 1995, 60 pages, réf. 2036, 80 F.
dépenses correspondantes,
• L’amélioration de la qualité environnementale des
et ÉCO-EMBALLAGES instances régionales des signataires.
• Cet accord actualise et prolonge un premier accord
bâtiments, passé en 1997 qui a permis d’opérer une premiè- Publications ÉCO-EMBALLAGES
• Le recours aux énergies renouvelables, Paul-Louis MARTY, Délégué général de l’Union natio- re sensibilisation des organismes et d’engager des
• La modernisation de la gestion au quotidien du nale Hlm et Eric GUILLON, Directeur général d’Éco- actions de formation. • Kit de communication
patrimoine bâti. Emballages ont signé, le 15 juin 2000, un protocole
de partenariat visant à optimiser l’introduction de la Paris, le 15 juin 2000 • Les soutiens financiers aux collectivités
L’accord prévoit la mise en œuvre avec les incitations pré-collecte sélective des déchets ménagers dans le • Collecte sélective: réussir votre programme
financières de l’ADEME, d’études préalables (aides à patrimoine HLM.
la décision) et plusieurs dispositions spécifiques pour • La collecte sélective : un enjeu majeur
le secteur HLM, telles que : outils en réseau pour Ce protocole s’articule autour de deux grands axes : • Les Français aujourd'hui: je trie, donc je suis
l’analyse et le suivi des charges, test des méthodes Aider les organismes HLM à mettre en place et à gérer
• Le recyclage ou la deuxième vie des
d’audit de chaufferies, analyse de la situation concur- la pré-collecte sélective des déchets principalement
emballages
rentielle des réseaux de chaleur… sur quatre plans : organisation de la gestion des déchets
et formation du personnel de proximité, connaissan- • Les produits recyclés : catalogue 2000
Il cherche à mobiliser les organismes HLM pour l’in- ce des coûts induits, information et sensibilisation des
troduction des énergies renouvelables (solaire ther- habitants, optimisation de la collecte sélective,
mique pour l’eau chaude sanitaire, bois-énergie…) (notamment dans l’habitat collectif vertical).
avec les aides de l’ADEME.
Informer et sensibiliser les organismes HLM et leurs
L’accord favorise l’évolution de la gestion des déchets partenaires locaux, à partir de sites pilotes en habitat
ménagers (collecte sélective en habitat vertical) et collectif et de la diffusion de deux guides.
ouvre des voies de recherche – développement et
d’expérimentation sur la ventilation des logements • Elle sera suivie par la tenue d’une journée technique
(qualité de l’air intérieur) et la “ déconstruction ” annuelle et de l’organisation de réunions régiona-
(déchets de chantier). les.

58 • conventions bibliographie • 59
annexes

VI Les partenaires

ADEME tes. L’AMF s’est, dès 1999, ouverte aux Établissements Agréée par les pouvoirs publics, ÉCO-EMBALLAGES Union nationale Hlm
Publics de Coopération Intercommunale à fiscalité est chargée d'une mission d'intérêt général : valori-
Créée en janvier 1992, l’Agence de l’Environnement et propre. ser 75% des emballages ménagers d'ici à 2002, en Le mouvement HLM représente plus de 850 entre-
de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) a pour missions les transformant en de nouvelles matières premières prises pour la cohésion sociale. Les organismes HLM,
principales de développer le recyclage et la valorisa- Au service des maires depuis sa création, l’AMF tente ou en énergie récupérée après incinération qui relèvent de statuts juridiques différents, parta-
tion des déchets ménagers et industriels, la maîtrise de les conseiller dans l’administration et la gestion de “ propre ”. gent une vocation commune : offrir un logement de
de l’énergie et la réduction des pollutions atmosphé- leurs communes et de les aider à répondre aux exi- qualité aux personnes et familles disposant de res-
riques en s’appuyant sur trois types de compéten- gences croissantes d’efficacité de nos concitoyens. Grâce aux contributions financières des entreprises, sources faibles ou modestes.
ces : l’expertise scientifique et technique, l’aide à la ÉCO-EMBALLAGES participe à la mise en place et au Au total, plus d’une personne sur cinq est logée avec
décision pour le montage de projets et l’aide finan- L’AMF est administrée par un Bureau politiquement développement de la collecte sélective et du tri des le concours des HLM, ce qui représente 13 millions
cière. paritaire de 30 membres, il se réunit une fois par emballages ménagers dans les collectivités, ainsi qu’à de français, soit 3,5 millions de logements, 87% en
mois. Il est composé par un tiers de présidents d’as- leur valorisation. ÉCO-EMBALLAGES accompagne ces collectif et le reste en logements individuels.
Établissement à caractère industriel et commercial, sociations départementales de maires. Bureau élu pour collectivités dans l'information et la sensibilisation
placé sous la tutelle des ministères de l’Environnement, trois ans, composé d’un président, d’un premier vice- des habitants. Le parc HLM est relativement jeune, avec 5,5% de
de la Recherche et de l’Industrie, elle dispose d’une président d’un secrétaire général d’un trésorier et de logements achevés avant 1949, et près de la moitié
forte présence locale, au plus près des acteurs du 26 membres parmi lesquels sont désignés des vices- 2. Les partenaires du programme ÉCO-EMBALLAGES des logements mis en service entre 1963 et 1977.
développement, avec 26 délégations régionales et présidents, présidents et rapporteurs de commissions Le programme ÉCO-EMBALLAGES associe tous les La taille moyenne des groupes (32 logements) a ten-
des services centraux en appui. permanentes des secrétaires généraux adjoints et tré- acteurs de la “ chaîne de l'emballage ” : dance à se réduire fortement (13 logements) dans les
soriers adjoints. • les entreprises qui mettent sur le marché des produits constructions récentes.
L’ADEME souhaite engager des collaborations le plus Un réseau de 100 associations départementales de emballés à destination des consommateurs et choisis-
en amont possible par une assistance technique au maires contribue à l’exercice des missions de l’asso- sent d'adhérer à ÉCO-EMBALLAGES. En contrepartie En 1999, les HLM ont construit 43 000 logements et
lancement et au suivi d’études, des conseils métho- ciation. d'une contribution financière (2 centimes par embal- en ont réhabilités 140 000. Les organismes emploient
dologiques et pratiques ainsi que des soutiens finan- lage, depuis avril 2000), ÉCO-EMBALLAGES prend directement 65 000 salariés et contribuent au main-
ciers adaptés. en charge leur obligation d'élimination des emballa- tien et développement de l’activité dans toute la filiè-
ges ménagers. Elles apposent alors le “point vert” sur re bâtiment.
Elle agit aux côtés de ses partenaires à tous les sta- les emballages de leurs produits.
des d’élaboration et de conduite des projets. ÉCO-EMBALLAGES • les collectivités qui choisissent de s'engager, avec Ils favorisent, par ailleurs, la formation profession-
ÉCO-EMBALLAGES, à organiser la collecte sélective nelle, l’accès ou le retour à l’emploi de certains de
Triez vos emballages, la nature s’en souviendra ! et le tri des emballages ménagers à recycler. leurs locataires, grâce à l’action de chargés de mis-
• les filières de matériaux (acier, aluminium, papiers- sion pour l’insertion économique qu’ils recrutent à
La société ÉCO-EMBALLAGES a été créée à l'initiati- cartons, plastiques, verre) qui s'engagent à repren- cet effet.
Association des ve d'industriels de la grande consommation, des
biens d'équipement de la maison et de la distribu-
dre les emballages triés et désignent les entreprises
chargées de leur recyclage. L’Union nationale Hlm s’appuie sur le savoir-faire de
maires de France tion, pour mettre en œuvre, avec l'État et les collec- • les consommateurs qui acceptent de trier leurs TEC, filiale du groupe Hlm, société de conseil et d’é-
tivités locales, des solutions concrètes en matière de emballages ménagers à recycler, dès que leur com- tudes pour assister les organismes HLM et les collec-
(AMF) traitement des déchets d'emballages ménagers. mune en organise la collecte sélective. tivités locales.
Pour la collecte sélective en habitat collectif, TEC a
Depuis 1907 l’Association des Maires de France per- 1. La mission d'ÉCO-EMBALLAGES développé une compétence spécifique pour organi-
met aux élus municipaux d’être accompagnés d’un ÉCO-EMBALLAGES est une société anonyme, créée le ser la concertation et assurer des prestations diverses
représentant fort, unique et pluraliste défendant les 20 août 1992, pour répondre au décret du 1er avril telles que le diagnostic et l’adaptation des locaux.
intérêts communaux au niveau national. Son action 1992 obligeant les entreprises à pourvoir ou à contri-
repose sur un réseau de 34 500 communes adhéren- buer à l'élimination de leurs emballages ménagers.

60 • partenaires partenaires • 61
annexes

VII Adresses utiles

Association ÉCO- ADEME DÉLÉGATIONS


RÉGIONALES
CORSE
8, rue Sainte Claire
BASSE-NORMANDIE
Immeuble “ Le Pentacle ”
DEPARTEMENTS
D'OUTRE-MER
REPRESENTATIONS DANS LES
TERRITOIRES D'OUTRE-MER
www.ademe.fr
des maires de EMBALLAGES BP 314 avenue de Tsukuba
20182 AJACCIO Cedex 14209 HEROUVILLE-ST-CLAIR GUADELOUPE NOUVELLE-CALEDONIE
France (AMF) SIÈGE ET DIRECTION
SIÈGE SOCIAL
27, rue Louis Vicat
ALSACE
8, rue Adolphe Seyboth Tél. : 04 95 51 77 00 Cedex Immeuble Café Center S.M.E. - BP 465
41, quai d’Orsay RÉGIONALE ILE DE FRANCE Fax : 04 95 21 74 04 Tél. : 02 31 46 81 00 Rue Ferdinand Forest 98845 NOUMEA Cedex
75343 PARIS Cedex 07 75737 PARIS Cedex 15 67000 STRASBOURG
ET DIRECTION RÉGIONALE Tél. : 03 88 15 46 46 Fax : 02 31 46 81 01 97122 BAIE-MAHAULT Tél.: 00 (687) 27 69 43
Tél. : 01 44 18 14 14 Tél. : 01 47 65 20 00
D.O.M. Fax : 01 46 45 52 36 Fax : 03 88 15 46 47 FRANCHE-COMTE Tél. : (0590) 26 78 05 Fax: 00 (687) 27 23 45
www.amf.asso.fr 44, avenue Georges 25, rue Gambetta HAUTE-NORMANDIE Fax : (0590) 26 87 15
Pompidou AQUITAINE BP 26367 “ Les Galées du Roi ” POLYNESIE FRANCAISE
CENTRE D'ANGERS
BP 306 6, quai de Paludate 25018 BESANCON Cedex 6 30, rue Gadeau de Kerville GUYANE BP 115
2, square La Fayette
92302 LEVALLOIS- 33080 BORDEAUX Cedex Tél. : 03 81 25 50 00 76100 ROUEN 28, avenue Léopold Heder 98713 PAPEETE
BP 406
PERRET Cedex Fax : 03 81 81 87 90 Tél. : 02 35 62 24 42 97300 CAYENNE Tél.: 00 (689) 54 47 14
Union Tél. : 01 40 89 99 99
49004 ANGERS Cedex 01 Tél. : 05 56 33 80 00
Fax : 05 56 33 80 01 Fax : 02 35 63 38 69 Tél. : (0594) 29 73 60 Fax: 00 (689) 45 13 50
Tél. : 02 41 20 41 20
nationale Fax : Fax : 02 41 87 23 50
ILE-DE-FRANCE
6-8, rue J. Jaurès
Fax : (0594) 30 76 69
Siège 01 40 89 99 88 NORD-PAS-DE-CALAIS ST PIERRE-ET-MIQUELON
Hlm DR IdF 01 40 89 99 77 CENTRE DE VALBONNE
AUVERGNE
63, boulevard Berthelot 92807 PUTEAUX Cedex Centre Tertiaire de l'Arsenal MARTINIQUE Direction de l'Agriculture
14, rue Lord-Byron www.eco-emballages.com Tél. : 01 49 01 45 47 20, rue du Prieuré 42, rue Garnier Pagès et de la Forêt
75384 PARIS Cedex 08 500, route des Lucioles 63000 CLERMONT-
FERRAND Fax : 01 49 00 06 84 59500 DOUAI 97200 FORT-DE-FRANCE BP 4244
Tél. : 01 40 75 78 00 06560 VALBONNE
DIRECTION RÉGIONALE Tél. : 04 73 31 52 80 Tél. : 03 27 95 89 70 Tél. : (0596) 63 51 42 97500 SAINT-PIERRE-ET-
www.union-hlm.org Tél. : 04 93 95 79 00
OUEST Fax : 04 73 31 52 85 LANGUEDOC-ROUSSILLON Fax : 03 27 95 89 71 Fax : (0596) 70 60 76 MIQUELON
Fax : 04 93 65 31 96
Les Plateaux du Maine Le Parthéna II Tél.: 00 (508) 41 33 96
53, avenue du Grésillé BOURGOGNE 205, rue de l'Acropole PAYS DE LA LOIRE REUNION Fax: 00 (508) 41 48 25
49000 ANGERS “ Le Mazarin ” Antigone 5, boulevard Vincent Gâche Parc 2000 - BP 380
TEC Tél. : 02 41 22 16 50 10, avenue Foch 34965 MONTPELLIER Cedex 2 BP 16202 3, avenue Théodore Drouhet
2, rue Lord Byron Fax : 02 41 22 16 55 BP 51562 Tél. : 04 67 99 89 79 44262 NANTES Cedex 2 97829 LE PORT Cedex BUREAU DE BRUXELLES
75008 PARIS 21015 DIJON Cedex Fax : 04 67 64 30 89 Tél. : 02 40 35 68 00 Tél. : (0262) 71 11 30
Tél. : 01 40 75 78 42 DIRECTION NORD ET EST Tél. : 03 80 76 89 76 Fax : 02 40 35 27 21 Fax : (0262) 71 11 31 53, avenue des Arts
www.tec-sa.com Parc Club des Tanneries Fax : 03 80 76 89 70 LIMOUSIN 1040 BRUXELLES Belgique
BP 90 38, ter avenue PICARDIE Tél.: 00 (32) 2 545 11 41
67832 TANNERIES BRETAGNE de la Libération 2, rue Delpech Fax: 00 (32) 2 545 11 44
Cedex 33, boulevard Solférino 87000 LIMOGES 80000 AMIENS
Tél. : 03 88 78 90 20 BP 196 Tél. : 05 55 79 39 34 Tél. : 03 22 45 18 90
Fax : 03 88 76 08 61 35004 RENNES Cedex Fax : 05 55 77 13 62 Fax : 03 22 45 19 47
Tél. : 02 99 85 87 00
DIRECTION RÉGIONALE Fax : 02 99 31 44 06 LORRAINE POITOU-CHARENTES
SUD-EST 34, avenue André Malraux 6, rue de l'Ancienne Comédie
Europarc CENTRE 57000 METZ BP 452
1, rue Edison 22, rue d'Alsace-Lorraine Tél. : 03 87 20 02 90 86011 POITIERS Cedex
69673 BRON Cedex 45058 ORLEANS Cedex 1 Fax : 03 87 50 26 48 Tél. : 05 49 50 12 12
Tél. : 04 72 81 03 70 Tél. : 02 38 24 00 00 Fax : 05 49 41 61 11
Fax : 04 72 81 03 99 Fax : 02 38 53 74 76 MIDI-PYRENEES
29, voie l'Occitane PROVENCE-ALPES
DIRECTION SUD-OUEST CHAMPAGNE-ARDENNE BP 672 COTE D’AZUR
Immeuble Le Sirius, 116, avenue de Paris Labège Innopole 2, boulevard de Gabès
Bâtiment C 51038 CHALONS-EN- 31319 LABEGE Cedex 13008 MARSEILLE
239, route de Saint-Simon CHAMPAGNE Tél. : 05 62 24 35 36 Tél. : 04 91 32 84 44
31081 TOULOUSE Tél. : 03 26 69 20 96 Fax : 05 62 24 34 61 Fax : 04 91 32 84 66
Cedex Fax : 03 26 65 07 63
Tél. : 05 61 19 07 50 RHONE-ALPES
Fax : 05 61 19 07 55 1, rue des Emeraudes
69006 LYON
Tél. : 04 72 83 46 00
Fax : 04 72 83 46 26

62 • adresses utiles adresses utiles • 63


Ont participé à la réalisation et la rédaction de cet ouvrage
les directions concernées de l’ADEME,
l’AMF, ÉCO-EMBALLAGES et de l’Union nationale Hlm,
avec la collaboration de TEC

Conception générale : Séti et C’est Inouï


Rédaction des textes : Marie Giamarchi, Michel Lévy et Hugues Larnaudie
Conception graphique : Barbara Wülfken, Charlotte Selz,
Solenne Siben, Agnès Géraud
Suivi de fabrication : Blandine Roussel
Photos : photothèque ÉCO-EMBALLAGES et Sylvain Hitau
Photogravure : André Michel
Impression : Gerfau SN
Juin 2001

Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants-droits ou ayants cause est illicite selon le Code de la propriété intellectuelle (Art.
L122-4) et constitue une contrefaçon réprimée par le Code pénal. Seules sont autorisées (Art. L122-5) les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non desti-
nées à une utilisation collective, ainsi que les analyses et courtes citations justifiées par le caractère critique, pédagogique ou d’information de l’œuvre à laquelle elles sont incorporées, sous réser-
ve, toutefois, du respect des dispositions des articles L 122-10 et L 122-12 du même code, relatives à la reproduction par reprographie.

64 •

Vous aimerez peut-être aussi