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Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie

Louise Labé - Sonnets, 1555


Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J'ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m'est et trop molle et trop dure.
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.

Tout à un coup je ris et je larmoie,


Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;
Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.

Ainsi Amour inconstamment me mène ;


Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.

Puis, quand je crois ma joie être certaine,


Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.

Louise Labé (1524-1566)

Questions :

1. Montrez que la forme de ce poème est celle d’un sonnet.


2. Relevez les antithèses et résumez en une phrase le constat de la poétesse sur elle-même
dans les deux premiers quatrains.
3. Quel vers donne une explication à cet état ? Où est-il situé par rapport à l’ensemble du
poème ?
4. Proposez quatre thèmes importants évoqués dans le texte.
5. Repérez les différents procédés employés dans le texte.
6. Justifiez le pouvoir de l’amour en vous appuyant sur les procédés employés par la poétesse.
( un paragraphe de commentaire).

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