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Analyse Mathématique

Exercice 1 : (30mn) [Intégrale triples et Analyse vectorielle]


Soit un domaine D de R3 défini par :
p p
D = {(x, y, z) ∈ R3 : −x2 − y 2 − 1 + 2 x2 + y 2 ≤ z ≤ 1 − x2 − y 2 }

avec une densité de masse volumique uniforme ρ(x, y, z) = 1.


1. Calculer la masse de D
2. Déterminer les coordonnées de centre de gravité du domaine D.
Solution :
p p
D = {(x, y, z) ∈ R3 : −x2 − y 2 − 1 + 2 x2 + y 2 ≤ z ≤ 1 − x2 − y 2 }
avec une densité de masse volumique uniforme ρ(x, y, z) = 1.
Par passage aux coordonnées cylindriques, on obtient :

x = r cos θ, y = r sin θ, z=z



2

−r − 1 + 2r ≤ z ≤ 1 − r2



(x, y, z) ∈ D ⇐⇒ −r2 − 1 + 2r ≤ z ≤ 1 − r2 ⇐⇒ r ∈ [0, 1]

θ ∈ [0, 2π]

1) Calcul de la masse de D


ZZZ Z Z 2π Z 1 Z 1−r2
m = M asse(D) = ρ(x, y, z) dxdydz = dxdydz = r dzdrdθ
D D 0 0 −r2 −1+2r

1
2π 1 √
Z Z 
1 1 1 2
m= r 1 − r2 + r + r − 2r drdθ = 2π − (1 − r2 )3/2 + r4 + r2 − r3
3 2
0 0 3 4 2 3 0
et donc

. m=
6
2) Détermination des coordonnées du centre de gravité de D
ZZZ ZZZ
1 1


 xG = xρ(x, y, z) dxdydz = x dxdydz



 m D m D
ZZZ ZZZ
 1 1
yG = yρ(x, y, z) dxdydz = y dxdydz

 m D m D
Z Z Z Z Z Z
1 1



 zG =
 zρ(x, y, z) dxdydz = z dxdydz
m D m D

Vu que le domaine D vérifie :

∀(x, y, z) ∈ D : (−x, y, z), (x, −y, z) ∈ D.

Alors on en déduit que : xG = 0 et yG = 0.



ZZZ Z 2π Z 1 Z 1−r2
6 6 13
zG = z dxdydz = rzdzdrdθ = .
5π D 5π 0 0 −r2 −1+2r 50

1
Exercice 2 :(40mn) [Analyse vectorielle]

On donne le champ de vecteurs V~ défini par :V~ = ((y + z)f (x); y 2 ; z 2 ), où f est une fonction
de classe C ∞ sur R telle que f (0) = 0.
1. Déterminer la fonction f afin qu’il existe un vecteur U ~ tel que V~ = rot
~ U~.
~ défini par U
2. Soit le vecteur U ~ = (0; xz 2 ; −xy 2 ), vérifier que que V~ = rot
~ U~.
3. En utilisant la formule de Stokes-Ampère, calculer le flux sortant de V~ à travers Σ la demi
sphère d’équation : {z > 1 et x2 + y 2 + (z − 1)2 = 1}.
Solution :
1. On doit avoir nécessairement pour tout (x, y, z) :

∂ ∂ 2 ∂
div V~ = ((y + z)f (x)) + (y ) + (z 2 ) = 0
∂x ∂y ∂z

⇐⇒ (y + z)f 0 (x) + 2y + 2z = 0 ⇐⇒ (y + z)(f 0 (x) + 2) = 0 =⇒ f 0 (x) = −2


ce qui donne avec la condition f (0) = 0 :

f (x) = −2x

~ = (0; xz 2 ; −xy 2 ) = (P ; Q; R)
2)U
 
∂R ∂Q
 ∂y − ∂z     
−2xy − 2xz −2x(y + z)
 
 ∂P ∂R  

~ U
rot ~ = − = 0 + y2  =  y2  = V~
 ∂z ∂x 

2 2
  z +0 z
 ∂Q ∂P 

∂x ∂y

3. Par la formule de Stokes-Ampère, le flux de V~ sortant à travers la demi-sphère Σ est égal à la


~ le long du cercle C :
circulation du U

z=1 et x2 + y 2 = 1

parcouru dans le sens trigonométrique, c’est-à-dire inverse des aiguilles d’une montre.
ZZ ZZ Z
Flux = ~
V dσ = rot ~
~ U dσ = (P dx + Qdy + Rdz
Σ Σ C
On paramétrise le cercle par : 
x(t) = cost
y(t) = sint
z(t) = 1

On calcule alors l’intégrale curviligne :


Z 2π Z 2π
2
Flux == (0 × (−sint) + cost × 1 × cost + 0) dt = cos2 t dt = π
0 0

2
Exercice 3 : (40mn) [ Analyse vectorielle]
Soit V~ le champ de vecteurs de R défini par

V~ = (P (x, y); Q(x, y)) = (−yx2 ; xy 2 ).

On définit D = {(x, y) ∈ R2 : x2 + y 2 − 2y < 0}.


Notons Γ le bord de D orienté dans le sens trigonométrique.
1. Faire une figure représentant D.
2. Calculer : Z
P (x, y)dx + Q(x, y)dy.
Γ

3. Calculer : ZZ  
∂Q ∂P
(x, y) − (x, y) dxdy.
D ∂x ∂y
4. Donner une conclusion.
Solution :
1) x2 + y 2 − 2y = 0 ⇐⇒ x2 + (y − 1)2 − 1 = 0.
On reconnait l’équation d’un cercle de centre A(0; 1) et de rayon 1. D est donc le disque de centre
A et de rayon 1 privé de sa frontière.

2) Une paramétrisation de Γ est donc :

t ∈ [0; 2π]; x(t) = cos(t); y(t) = 1 + sin(t).

On obtient alors :
dx = −sin(t)dt et dy = cos(t)dt.
et donc :

3
Z Z 2π
P dx + Qdy = ((1 + sin(t))cos2 (t)sin(t) + cos(t)2 (1 + sin(t))2 )dt
Γ
Z0 2π
= ((1 + sin(t))cos2 (t)(1 + 2sin(t))dt
Z0 2π
= (cos2 (t) + 3cos2(t)sin(t) + cos2(t)sin2(t))dt
Z0 2π Z 2π Z 2π
2
= (cos (t)dt + 3cos2(t)sin(t)dt + cos2(t)sin2(t))dt
0 0 0
2π 2π
cos(t)sin(t) + t − 2sin(t)cos3 (t)
 
t + cos(t)sin(t)  3
2π
= + −cos (t) 0 +
2 0 3 0
π 3π
=π+0+ =
2 2

3) On passe en coordonnées polaires et on obtient :


(
x = ρcosθ
y = 1 + ρcosθ

où (ρ; θ) ∈ ∆ = [0, 1] × [0, 2π]

On rappelle que le jacobien est |J(ρ; θ)| = ρ


Après calcul, on obtient :
∂Q ∂P
(x, y) − (x, y) = x2 + y 2
∂x ∂y
Notons f (x; y) = x2 + y 2 alors on a :
ZZ
f (x, y) dxdy =∆ (f (ρcosθ; 1 + ρcosθ)|J(ρ; θ)| dρdθ.
D

ZZ Z 1 Z 2π
(f (ρcosθ; 1 + ρcosθ)|J(ρ; θ)| dρdθ = (ρ2 cos2 θ + (1 + ρcosθ)2 ρ dρdθ

Z0 1 Z0 2π
= (ρ3 + ρ + 2ρ2 sinθ) dρdθ
Z0 1 0

= (2π(ρ3 + ρ) + 2ρ2 [−cosθ)]2π


0 dρ
Z0 1
= (2π(ρ3 + ρ) dρ
0
1 1 3π
= 2π( + ) =
2 4 2
4) Le résultat était bien sûr attendu. C’est la formule de Green-Riemann.

4
École National Polythecnique d’Oran-MA

Concours National des Écoles supèrieures 2020

Exercice sur les séries numériques. ( Durée : 25’)


Pour α ≥ 0 et n ≥ 1, on note
 nα
n
un = .
n+1
P
1. Pour α = 0, la série un est-elle convergente ou divergente ?
P
2. Pour α = 2, la série un est-elle convergente ou divergente ? (On pourra utiliser
le critère de Cauchy).
P
3. Soit α ∈]2, +∞[, la série un est-elle convergente ou divergente ?
P
4. Pour α = 1, montrer que la série un est divergente.
P
5. Soit α ∈]0, 1[, la série un est-elle convergente ou divergente ?
6. Dans cette question, on suppose α un réel fixé tel que 1 < α < 2.
α−1
(a) Montrer que quand n → +∞, un ∼ e−n .
P
(b) En déduire que un est convergente.
Solution :
On remarque que un ≥ 0, ∀n ≥ 1.
n
 P
1. Pour α = 0, on a un = n+1 , la série un est divergente car limn→+∞ un = 1.
n2
n

2. Pour α = 2, on a un = n+1 . En appliquant le critère de Cauchy, on obtient
 n
√ n 1
lim n un = lim = .
n→+∞ n→+∞ n+1 e
P
On en déduit que la série un converge.
3. Pour α ∈]2, +∞[, on a
 nα  n2
n n
un = ≤ .
n+1 n+1
P
Par comparaison avec le cas α = 2, on déduit que la série un est convergente.
n
n
un est divergente car limn→+∞ un = 1e .
P
4. Pour α = 1, on a un = n+1 . La série
5. Pour α ∈]0, 1[, on a
 nα  n
n n
un = > .
n+1 n+1
P
Par comparaison avec le cas α = 1, on déduit que la série un est divergente.
6. Soit 1 < α < 2, on a
 
1 α−1
α
ln un = −n ln 1 + , ce qui entraine que un ∼ e−n .
n
α−1
On a limn→+∞ n2 un P = limn→+∞ n2 e−n = 0, on déduit d’après le régle de
Riemann que la série un est convergente.
Exercice sur les suites de fonctions. ( Durée : 25’)
2
On considère la suite de fonction définie par fn (x) = nxe−nx , x ∈ R.
1. Etudier la convergence simple de la suite (fn ) sur R.
2. Montrer par deux méthodes différentes que la suite (fn ) n’est pas uniformément
convergente sur R.
3. Montrer par deux méthodes différentes que la suite (fn ) est uniformément conver-
gente sur tout intervalle [α, β] tel que 0 < α < β.

Solution :

1. Si x = 0, on a fn (0) = 0, ∀n ∈ N, donc limn→+∞ fn (0) = 0.


2
Si x 6= 0, on a limn→+∞ fn (x) = limn→+∞ nxe−nx = 0.
On déduit que la suite (fn ) converge simplement sur R vers la fonction f ≡ 0.
2. Montrons que la suite (fn ) n’est pas uniformément convergente sur R.
1re méthode : √
Posons xn = √1n , on a limn→+∞ fn (xn ) = limn→+∞ en = +∞.
Ce qui prouve que la suite (fn ) n’est pas uniformément convergente sur R.
2e méthode :
2
Posons gn (x) = |fn (x) − f (x)| = n|x|e−nx .
gn etant paire, il suffit de l’étudier sur [0, +∞.[
2 1
gn0 (x) = ne−nx 1 − 2nx2 = 0 ⇔ x = √ .

2n
De plus pour x ∈ [0, +∞[, on a gn0 (x) ≥ 0, ⇔ x ∈ [0, √12n ].
On déduit que √
1 n
Mn = sup gn (x) = gn ( √ ) = √ .
x∈R 2n 2 e
limn→+∞ Mn = +∞, implique que la suite (fn ) n’est pas uniformément conver-
gente sur R.

3. Montrons que la suite (fn ) est uniformément convergente sur [α, β] tel que 0 < α < β.
1re méthode :
Pour n assez grand, on a √1 < α, par suite la fonction gn est décroissante sur
2n
[α, β], on déduit que
2
Mn = sup gn (x) = gn (α) = nαe−nα .
α≤x≤β

On a donc limn→+∞ Mn = 0, ce qui entraîne que la suite (fn ) est uniformément


convergente sur [α, β].
2e méthode :
On a

|fn (x)| ≤ = n , ∀x ∈ [α, β], ∀n ≥ 0.
enα2
Puisque limn→+∞ n = 0, on en déduit que la suite (fn ) est uniformément conver-
gente sur [α, β].
Exercice sur les séries de Fourier. ( Durée : 35’)
On considère la série numérique de terme général
(−1)n e−π − 1
un = , n ≥ 1.
1 + n2
P
1. Montrer que n≥1 un est convergente.
2. Calculer les intégrales
Z π Z π
−x
e cos(nx)dx, e−x sin(nx)dx, n ≥ 1.
0 0

3. Soit f la fonction 2π pèriodique définit sur R par


1 − e−x

si 0 ≤ x < π,
f (x) =
0 si π ≤ x < 2π.

(a) Dessiner le graphe de f puis étudier la continuité de f sur [0, 2π].


(b) Développer f en série de Fourier. Déterminer la somme de la série obtenue
sur [0, 2π].
P
(c) En déduire la somme de la série numérique n≥1 un .

Solution :

1. On a
e−π + 1
|un | ≤ , ∀n ≥ 1.
n2
P
Pa comparaison, on déduit que n≥1 un est absolument convergente.
2. Posons
Z π Z π
−x
In = e cos(nx)dx, Jn = e−x sin(nx)dx, n ≥ 1.
0 0

En utilisant l’intégration par partie, on obtient


 −x π
e sin(nx) 1 1
In = + Jn = Jn .
n 0 n n
Après une deuxième intégration par partie, on obtient
 −x π 
1 e cos(nx) 1
In = − − In
n n 0 n
n
 
1 1 (−1) −π 1
= − e − In ,
n n n n
ce qui implique que
1 1 − (−1)n e−π
(1 + )In = .
n2 n2
Finalement, on obtient
1 − (−1)n e−π
In =
1 + n2
n n −π

Jn = 1 − (−1) e .
1 + n2
3. (a) f est continue sur [0, π[ car e−x est continue sur R.
f est continue sur ]π, 2π[ car c’est la fonction nulle .
Si x = π, on a

lim+ f (x) = 0 = f (π), lim− f (x) = 1 − e−π 6= f (π).


x→π x→π

Donc f est discontinue au point x = π .


Si x = 2π, on a

lim f (x) = lim+ f (x − 2π)


x→2π + x→2π
= lim+ (1 − e−x+2π )
x→2π
= 0 = f (2π)

lim f (x) = 0 = f (2π)


x→2π −

Donc f est continue au point x = 2π.

(b) Calcul des coefficients de Fourier


Pour tout n ≥ 1, on a

1 2π
Z
an = f (x) cos(nx)dx
π 0
1 π
Z
= (1 − e−x ) cos(nx)dx
π 0
1 π 1 π −x
Z Z
= cos(nx)dx − e cos(nx)dx
π 0 π 0
 π
1 sin(nx) 1
= − In
π n 0 π
n −π
1 ((−1) e − 1)
= .
π 1 + n2
Z 2π Z π
1 1 1 1 −π
a0 = f (x)dx = (1 − e−x )dx = + (e − 1).
2π 0 2π 0 2 2π

Pour tout n ≥ 1, on a
Z 2π
1
bn = f (x) sin(nx)dx
π
Z0 π
1
= (1 − e−x ) sin(nx)dx
π
0Z π Z π 
1 −x
= sin(nx)dx − e sin(nx)dx
π 0 0
 π 
1 cos(nx)
= − − Jn
π n 0
1 − (−1)n
 
1 n n −π

= + (−1) e − 1 .
π n 1 + n2
P de Dirichlet, la série de Fourier de f converge sur R et sa
D’après le théorème
somme Sf (x) = +∞ n=0 an cos(nx) + bn sin(nx) et définie sur [0, 2π] par

 1 − e−x

si 0 ≤ x < π
1−e−π
Sf (x) = si x = π
 2
0 si π < x ≤ 2π
(c) Si x = 0, on a Sf (0) = f (0) = 0, on déduit que
+∞
1 1 −π 1X
+ (e − 1) + un = 0,
2 2π π n=1
1−e−π
P+∞
d’où l’on tire que n=1 un = 2
− π2 .

Exercice sur les séries entières. ( Durée : 35’)

1. Déterminer le rayon de convergence de la série de terme général


 n
1
an = cos , n ≥ 1.
n
2. Développer en série entière autour de zéro la fonction
1
f (x) = 1 .
(x − 2
)(x − 1)
Quel est le rayon de convergence de la série obtenue.
3. (a) Déterminer le rayon R de convergence de la série entière
X x2n
(−1)n .
n≥1
2n

(b) Caculer la somme S(x) de cette série pour x ∈] − R, R[.


(c) Discuter la convergence de la série aux points x = R et x = −R puis calculer
S(R) et S(−R) s’ils existent.

Solution :

p
1. R1 = limn→+∞ n |an | = limn→+∞ | cos n1 | = 1 ⇒ R = 1.
2. On décompose la fonction en éléments simples
2 −2 4 −2
f (x) = + = +
( 12 )− x (1 − x) (1 − 2x) (1 − x)
On a les développements en séries suivants
1 X 1 X
= 2n xn , = xn
1 − 2x n≥0 1 − x n≥0

de rayons de convergence respectifs 1/2 et 1. En sommant on déduit le dévelop-


pement en série cherché,
X
f (x) = (2n+2 − 2)xn
n≥0

de rayon de convergence 1/2.


(−1)n
3. (a) Posons an = 2n
, on a
an
R = lim | | = 1.
n→+∞ an + 1

(b) Pour tout x ∈] − 1, 1[, on a


+∞
X x2n
S(x) = (−1)n .
n=1
2n

En dérivant, on obtient
+∞ +∞ +∞
0
X
n 2n−1
X
p+1 2p+1
X −x
S (x) = (−1) x = (−1) x = −x (−x2 )p = .
n=1 p=0 p=0
1 + x2

Par intégration, il vient que


Z x
1 x 2t
Z
0 1
S(x) − S(0) = S (t)dt = − 2
dt = − ln(1 + x2 )
0 2 0 1+t 2

Comme S(0) = 0, on déduit que S(x) = − 12 ln(1 + x2 ) .

(c) Si x = ±1, on a
2n X (−1)n
nx
X
(−1) =
n≥1
2n n≥1
2n

série convergente d’après la règle de Lebinitz .


D’autre part, en appliquant
P la règle d’Abel uniforme, on obtientla conver-
2n
gence uniforme de la série n≥1 (−1)n x2n sur [−1, 1]. Sa somme S(x) est donc
continue sur [−1, 1]. On déduit que
ln 2
S(1) = S(−1) = lim S(x) = − .
x→±1 2
Exercices proposés pour le concours

Exercice 1 (Séries de Fourier, temps estimé :10mn)


𝜋
Soit 𝑎 un nombre tel que 0 < 𝑎 ≤ . Trouver les coefficients de Fourier réels de la
2
fonction 2𝜋- périodique et impaire 𝑓𝑎 telle que
1 𝑠𝑢𝑟 ]0,2𝑎[
𝑓𝑎 (𝑥) = {
0 𝑠𝑢𝑟 [2𝑎, 𝜋]

En déduire les sommes suivantes :


+∞ +∞
sin3 (𝑛𝑎) sin4 (𝑛𝑎)
∑ 𝑒𝑡 ∑
𝑛 𝑛2
𝑛=1 𝑛=1
Solution:
La fonction 𝑓𝑎 est impaire donc 𝑎𝑛 est nul. On a

2 2𝑎 2 1 − cos(2𝑛𝑎) 4 sin2 (𝑛𝑎)


𝑏𝑛 = ∫ sin(𝑛𝑥) 𝑑𝑥 = =
𝜋 0 𝜋 𝑛 𝜋 𝑛
d’où

+∞
4 sin2 (𝑛𝑎)
𝑓𝑎 (𝑎) = ∑ sin(𝑛𝑥)
𝜋 𝑛
𝑛=1
La série concerge en 𝑎, donc
+∞
4 sin3 (𝑛𝑎)
𝑓𝑎 (𝑎) = ∑
𝜋 𝑛
𝑛=1
Ce qui donne
+∞
sin3 (𝑛𝑎) 𝜋
∑ =
𝑛 4
𝑛=1
En utilisant l’égalité de Parseval, on aura
+∞
16 sin4 (𝑛𝑎) 2 2𝑎 4𝑎
∑ = ∫ 1𝑑𝑥 =
𝜋2 𝑛2 𝜋 0 𝜋
𝑛=1
D’où
+∞
sin4 (𝑛𝑎) 𝑎𝜋
∑ =
𝑛2 4
𝑛=1
Exercice 2 (Transformée de Fourier, temps estimé :20mn)

Soit 𝑓(𝑥) = 𝑒 −𝑥 , 0 < 𝑥 < +∞

1. Trouver la transformée de Fourier sinus 𝑓̂𝑠 (𝛼) et la transformée de Fourier


cosinus 𝑓̂𝑐 (𝛼)
2. Montrer que
+∞ +∞
𝑥 sin(𝑚𝑥) cos(𝑚𝑥) 𝜋
∫ 2
𝑑𝑥 = ∫ 2
𝑑𝑥 = 𝑒 −𝑚 , 𝑚 > 0
0 1+𝑥 0 1+𝑥 2

Solution

1. La transformée de Fourier sinus de 𝑓 vaut

2 +∞ 2 +∞
𝑓̂𝑠 (𝛼) = √ ∫ 𝑓(𝑥) sin(𝛼𝑥) 𝑑𝑥 = √ ∫ 𝑒 −𝑥 sin(𝛼𝑥) 𝑑𝑥
𝜋 0 𝜋 0

Par deux intégrations par parties, on trouve

2 𝛼
𝑓̂𝑠 (𝛼) = √
𝜋 (1 + 𝛼 2 )
Et sa transformée de Fourier cosinus vaut

2 +∞ 2 +∞
𝑓̂𝑠 (𝛼) = √ ∫ 𝑓(𝑥) cos(𝛼𝑥) 𝑑𝑥 = √ ∫ 𝑒 −𝑥 cos(𝛼𝑥) 𝑑𝑥
𝜋 0 𝜋 0
Par deux intégrations par parties, on trouve

2 1
𝑓̂𝑐 (𝛼) = √
𝜋 (1 + 𝛼 2 )
2. Comme 𝑓 est continue, pour 𝑥 > 0 , ses transformées inverses sinus et
cosinus sont égales à

2 +∞ 2 +∞
𝑓 (𝑥 ) = √ ̂
∫ 𝑓 (𝛼) sin(𝛼𝑥) 𝑑𝛼 = √ ∫ 𝑓̂ (𝛼) cos(𝛼𝑥) 𝑑𝛼
𝜋 0 𝑠 𝜋 0 𝑐
+∞ +∞
𝜋
⇒ √ 𝑓 (𝑥) = ∫ 𝑓𝑠 (𝛼) sin(𝛼𝑥) 𝑑𝛼 = ∫ 𝑓̂𝑐 (𝛼) cos(𝛼𝑥) 𝑑𝛼
̂
2 0 0

+∞ +∞
𝜋 −𝑥 2 𝛼 sin(𝛼𝑥) 2 cos(𝛼𝑥)
⟺ √ 𝑒 =∫ √ 𝑑𝛼 = ∫ √ 𝑑𝛼
2 0 𝜋 (1 + 𝛼 2 ) 0 𝜋 (1 + 𝛼 2 )
+∞ +∞
𝜋 −𝑥 𝛼 sin(𝛼𝑥) cos(𝛼𝑥)
⟺ 𝑒 =∫ 𝑑𝛼 = ∫ 𝑑𝛼
2 0 (1 + 𝛼 2 ) 0 (1 + 𝛼 2 )
𝑑′𝑜ù

+∞ +∞
𝑥 sin(𝑚𝑥) cos(𝑚𝑥) 𝜋 −𝑚
∫ 𝑑𝑥 = ∫ 𝑑𝑥 = 𝑒 , 𝑚>0
0 1 + 𝑥2 0 1 + 𝑥2 2

Exercice 3(EDP et propriétés de la Transformée de Fourier, temps estimé :20mn)

Trouver les solutions de l’équation de la chaleur en utilisant la méthode de la


transformée de Fourier
𝜕𝑢(𝑥, 𝑡) 𝜕 2 𝑢(𝑥, 𝑡)
=𝑐 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡 > 0 ; 𝑥 ∈ ℝ
𝜕𝑡 𝜕𝑥 2
𝑢(𝑥, 0) = 𝜑(𝑥) 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑥 ∈ ℝ
𝑥2⁄
𝑒 − 4𝑎 2
Sachant que ℱ ( ) (𝛼) = 𝑒 −𝑎𝛼 , 𝑎 > 0
√2𝑎

Solution
Pour résoudre l’équation ci-dessus, on consirère la transformée de Fourier par
rapport à la variable 𝑥 seulement, c'est-à-dire
𝜕𝑢(𝑥, 𝑡) 𝜕 2 𝑢(𝑥, 𝑡)
ℱ( ) (𝛼 ) = 𝑐 ℱ ( ) (𝛼 )
𝜕𝑡 𝜕𝑥 2
En appliquant les propriétés de la transformée de Fourier de la dérivée, on obtient
𝑑𝑢̂(𝛼, 𝑡 )
= −𝑐𝛼 2 𝑢̂(𝛼, 𝑡 )
𝑑𝑡
On obtient donc une équation différentielle ordinaire dont la solution est
2𝑡
𝑢̂(𝛼, 𝑡 ) = 𝑘𝑒 −𝑐𝛼
Or
𝑢̂(𝛼, 0) = 𝑘 = ℱ(𝑢(𝑥, 0))(𝛼) = ℱ(𝜑(𝑥))(𝛼) = 𝜑̂(𝛼)
Donc
2
𝑢̂(𝛼, 𝑡 ) = 𝜑̂(𝛼 )𝑒 −𝑐𝛼 𝑡
Comme ℱ((𝑓 ∗ 𝑔)(𝑥) )(𝛼) = √2𝜋ℱ (𝑓 (𝑥) )(𝛼 ). ℱ (𝑔(𝑥) )(𝛼), on peut poser
𝑢(𝑥, 𝑡 ) = 𝑓 ∗ 𝑔
2
Avec 𝑓 = 𝜑(𝑥) donnée et ℱ (𝑔(𝑥) )(𝛼) = 𝑔̂(𝛼 ) = 𝑒 −𝑐𝛼 𝑡 . On utilise
𝑥2⁄
𝑒− 4𝑎 2
ℱ( ) (𝛼) = 𝑒 −𝑎𝛼 n et donc avec 𝑎 = 𝑐𝑡
√2𝑎
𝑥 2⁄
𝑒− 4𝑐𝑡
𝑢̂(𝛼, 𝑡 ) = ℱ(𝜑(𝑥))(𝛼). ℱ ( ) (𝛼 )
√2𝑐𝑡
Le théorème de convolution permet d’écrire
𝑥 2⁄ (𝑥−𝑢)2⁄
1 𝑒− 4𝑐𝑡 1 +∞
𝑒− 4𝑐𝑡
𝑢(𝑥, 𝑡 ) = 𝜑 (𝑥 ) ∗ = ∫ 𝜑 (𝑢 ) 𝑑𝑢
√2𝜋 √2𝑐𝑡 √2𝜋 −∞ √2𝑐𝑡

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