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ULPGL/BUKAVU
F.P.S.E
L’Education.
I. OBJECTIFS DU COURS
Donner aux étudiants des premiers graduats, une présentation systématique des connaissances de
base actuelles en psychologie. En traitant des grands domaines de la recherche associée à
l'élaboration de ces connaissances, ces enseignements visent également à initier les étudiants à
l'étude des processus fondamentaux du comportement par les méthodes scientifiques.
Comprendre les comportements humains (et pas que les comportements anormaux !) qui sont innés
et acquis.
Connaître les courants dominants de la psychologie (ex : la psychanalyse de Freud ; le courant
humaniste, qui est le seul courant à accorder plus d’importance au libre-arbitre qu’aux expériences
de vie du passé)
Appliquer ces connaissances à des expériences de la vie quotidienne et à d’autres sciences humaines.
Appliquer ces connaissances à des expériences de la vie quotidienne et à d’autres sciences humaines.
Connaître les principales spécialisations de la psychologie fondamentale.
Comprendre quelques théories qui visent à expliquer l’apprentissage
2. OBJECTIFS IMMEDIATS :
L’étudiant qui aura suivi ce cours avec succès devra faire preuve de savoir (connaissances
acquises), savoir-faire (pratique),savoir-être (attitudes, comportements) afin de s’adapter à autrui
et comprendre ses réaction vis-à vis d’une situation quelconque.
A l'issue de ce cours, l’étudiant devrait maîtriser les concepts de base de la discipline, qui seront
utilisés dans la suite de son cursus avec les autres cours de psychologie.
3. CONTENU DU COURS :
4. Méthodologie :
Ce cours de psychologie générale à l’intention des étudiants des premiers graduats sera dispensé en ex-
cathedra (théorique) alterné avec des séquences participatives des étudiants lors des discussions et débats
basés sur leurs expériences quotidiennes et leurs prés requis.
5. Evaluation du cours :
L’évaluation du cours sera ponctuée par un examen écrit portant sur les matières traitées et d’autres
problématiques abordées pendant les séances aux cours. Egalement, Il est prévue une interrogation écrite
ainsi que des travaux pratiques en individuel ou en groupe selon cas en tenant compte de l’expérience et
des enquêtes menées par l’étudiant.
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‘’ J’écoute, j’oublie’’
‘’ Je vois, je comprends’’
‘’ Je fais ? J’apprends ‘’
3
SOMMAIRE
8.0 Notion…………………………………………………………………………………………………………………………………….77
8.1 Sortes d’activités intellectuelles…………………………………………………...................................77
8.3 Définitions courantes de l‘intelligence …………………………………………………………………………… 79
8.4. La mesure de l’intelligence - qu’est-ce que le Q I ?................................................ 79
8.5 Différentes théories de l’intelligence ………………………………………………………………………………… 84
8.5.1. La théorie bi factorielle de Charles Spearman ……………………………………………………………. 84
8.5.2. La théorie des facteurs multiples de Thurstone ………………………………………………………….. 84
8.5.3. Le modèle tridimensionnel de l’intelligence selon Guilford……………………………………………. 85
8.5.4.. La théorie de l’intelligence de J.Piaget ………………………………………………………………………….86
8.5.5. .La théorie triarchique de sternberg ………………………………………………………………………….86
8.5.6. La théorie des intelligences multiples selon Howard Gardner …………………………………..87
5
9.1. Définition……………………………………………………………………………………………………………………….. 91
9.2. Causes et conséquences de frustration ………………………………………………………………………. 91
9.3 Symptômes de la frustration……………………………………………………………………………………….. 93
9.4 Les conflits…………………………………………………………………………………………………………………… 93
9.4.1. Comprendre le conflit ……………………………………………………………………………………………….. 93
9.4.2 Définition d’un conflit …………………………………………………………………………………………………..94
9.4.3 Les types de conflits…………………………………………………………………………………………………… 94
9.4.4 Les cause des conflits…………………………………………………………………………………………………. 95
9.4.5. Gérer les tensions, conflits et frustrations au sein de l’équipe ……………………………………95
9. 4 .6 Stratégies de prévention des conflits ……………………………………………………………………………… 98
9. 5. Mode de résolution des conflits ………………………………………………………………………………….99
9.6 Pourquoi analyse-t-on les conflits ? ………………………………………………………………………………….101
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………………………………………………………102
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Les objectifs de la psychologie sont les objectifs que l’on va trouver dans toutes disciplines scientifiques à
savoir :
1. Décrire le comportement.
2. Comprendre le comportement,
3. Expliquer pourquoi il se produit (ex : expérience de l’apathie des spectateurs due à la diffusion des
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responsabilités).
4. Prédire le comportement.
5 .Modifier le comportement, changer les conditions qui influencent celui-ci de manière prévisible (ex.
diminuer la souffrance, augmenter la performance, …)
Tous ces termes sont ceux qui caractérisent plutôt la recherche fondamentale.
Un comportement c’est une manifestation objectivable de l’organisme. Il peut être intentionnelle ou non.
Nous devons pouvoir l’observer de façon rigoureuse, donc derrière, il y a l’idée de mesure, si cela est
objectivable.
Cette mesure peut être qualitative : EX. si un sujet répond oui ou non, cela est objectivable car c’est « oui »
ou c’est « non ». Il n’y a donc pas d’ambiguïté.
Cette mesure peut être aussi quantitative, on mesure le Quotient Intellectuel (QI) d’une personne, on obtient
un score ; ceci est également objectivable.
I.1.5. Quel peut être l’intérêt pour la psychologie, d’étudier les animaux ?
L’homme fait partie du règne animal donc l’étude du comportement animal peut nous renseigner sur l’étude
du comportement humain.
Par exemple, elle a démontré que par la perception des couleurs, il y a des mécanismes très similaires entre
l’homme, le singe et certaines espèces de poissons.
Nous avons montré que l’organisation cérébrale est impliquée dans les émotions (pratiquement toujours la
même).
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I.1.6. Pour une psychologie qui a des ambitions scientifiques, quel est le problème de la méthode
introspective ?
La méthode introspective rend impossible des faits objectifs. C’est une méthode qui n’est pas reproductible,
puisque ce qui est dénoncé dépend d’un individu particulier dans un état particulier. Donc si cela n’est pas
reproductible, cela n’est pas vérifiable.
La psychologie est une jeune science qui a une longue histoire, car elle est liée à celle de la philosophie,
elle a subi des profondes transformations au cours de son évolution.
Ainsi on peut distinguer trois grandes périodes essentielles durant lesquelles, l’objet de la psychologie a
changé.
Au cours de cette période la psychologie est connue comme étude de l’âme. Ainsi, certains philosophes s’y
étaient déjà penchés, dont les plus célèbres sont :
1. PLATON, philosophe grec (428-347 Av.J.C) développe le dualisme entre le corps mortel qui entraîne la
perdition de l’âme.
2. Pour sa part, ARISTOTE (384-322 av .J.C ) rejette le dualisme, tout en maintenant une distinction entre
la métaphysique et la physique.
Ces philosophes et bien d’autres ont formulé des questions fondamentales qui restent encore d’actualité :
- L’homme naît-il avec des dons, des capacités et une personnalité spécifique ou les acquiert-il au contre
par l’expérience ?
- Comment l’homme parvient-il à connaître le monde ?
- Les idées et les sentiments sont-ils innées ou acquis ?
Au XVI et XVIIème siècle, d’autres philosophes, tels que René DESCARTES (1596-1650), philosophe,
scientifique et mathématicien français, un des promoteurs du rationalisme moderne, réintroduit la logique du
dualisme. Pour lui, une science tirée de l’expérience serait imparfaite, car nos connaissances immédiates
proviennent de nos idées innées.
Quant John LOCKE, philosophe anglais (1632-1704), successeur de HOBBES comme personnage majeur
de la philosophie anglaise au XVIIème siècle, s’est intéressé à la connaissance humain et et rejette le
rationalisme cartésien.
Il attache ainsi un rôle primordial à l’expérience comme source de la connaissance : « Tout ce que l’on sait
du monde extérieur, nous est transmis par le sens et les idées sont adéquates aux choses seulement
lorsqu’elles procèdent d’une information sensorielle ».
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La conception de LOCKE va donner naissance aux sciences empiriques, aux sciences de l’observation des
expériences qui sont les faits suffisants pour fonder la science psychologique et se méfier de la
métaphysique.
Le philosophe allemand Christian Von WOLFF (1679-1754) est le premier à introduire le terme
Psychologie pour différencier l’objet de la métaphysique et l’objet de la psychologie. Ainsi affirmait-
il : « les propriétés de l’âme relèvent de la métaphysique tandis que les manifestations de l’âme (souvenir,
raisonnement, pensée…) relèvent de la psychologie.
Jusqu’en 1880, la psychologie s’intéressait aux manifestations de l’âme, car à l’époque l’âme est considérée
comme l’apanage exclusif de l’homme (l’animal n’a pas d’âme).
A cette époque on pratiquait la psychologie subjective ou philosophique, car la méthode employée était
introspective.
Le mot psychologie apparait donc au XVIIIème siècle pour la première fois pour désigner la science de
l’âme.
Durant cette période la psychologie est étudiée comme science des comportements observables.
En Europe principalement en Allemagne, plusieurs chercheurs contribuent à la naissance de la psychologie
scientifique à partir des sciences voisines telles que la physiologie, la physique et la Médecine.
La plupart des historiens fixent la naissance de la psychologie en tant que science à l’année 1879 lorsque
Wilhelm WUNDT (1832-1920), psychologue et physiologiste allemand, met sur pied le 1 er laboratoire de
psychologie expérimentale à Leipzig.
Il est considéré comme le fondateur de la psychologie scientifique. Ses travaux portent sur les sensations, les
perceptions (domaine visuel) et l’aperception.
C’est lui qui rendra scientifique l'étude du comportement humain par des études sur la perception : stimulus,
temps de réaction
Pour WUNDT, toute psychologie commence par l’introspection qu’il qualifie de dirigée. Soumis à une tâche
donnée ; les sujets doivent décrire mentalement « ce qui se passe dans leur tête ». Il a observé et mesuré des
stimuli divers : (lumière, son, poids…) qu’il a baptisé ‘’boîte expérimentale de soi’’.
Il a inventé plusieurs instruments pour présenter des stimuli ou pour enregistrer les réactions des sujets, tels
que :
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- Le tachistoscope (appareil qui permet à la fois de présenter un stimulus visuel durant un court
instant et de mesurer avec précision ce stimulus).
Ses mérites :
- Il a contribué de façon importante à établir la psychologie scientifique
- Il a formé pratiquement tous les pionniers européens et américains dans le domaine de la
psychologie expérimentale.
-
Cependant son approche a engendré des vives critiques qui ont conduit à l’émergence des nouvelles écoles
(courants) en psychologie au XXème siècle comme le behaviorisme et la psychologie de la Gestalt. De
nombreux laboratoires se créent dans les pays occidentaux.
Des congrès nationaux et internationaux s’organisent. Des revues spécialisées apparaissent et sont publiées
régulièrement.
A. LE STRUCTURALISME
.
Les idées de WUNDT ont donné naissance au structuralisme (parce qu’elles traitaient de la structure de
l’activité mentale).
Le structuralisme, en psychologie développementale, est une école de pensée qui suppose que le sujet
développe son intelligence progressivement. L'évolution ou progression serait le développement progressif
des structures opératoires de l'intelligence ou des instruments de connaissance du sujet.
Il est considéré comme une psychologie de contenu permettant d’observer les manifestations de l’esprit
conscient que l’inférence.
De nos jours, on dit que WUNDT est le fondateur de la « Psychologie Structuraliste » mais c’est plutôt à
Edward B. Titchener (1867-1927) que l’on doit l’appellation « structuraliste » ainsi que sa définition
précise de l’approche du laboratoire expérimental de Wundt dont il fut l’élève. Il définissait le
« structuralisme comme étant une forme d’analyse de l’esprit (psyché) humain qu’il décrivait comme la
somme totale des expériences cérébrales ». Il s’agissait alors de définir en ses plus simples composantes
cette somme des expériences et voir les façons avec lesquelles toutes ses composantes s’incorporent ou
s’assemblent en formes complexes. .
Selon Wundt, l'introspection est une sorte d'auto-observation, la description de ses propres états de
conscience, le tout dans un cadre structuré.
Le structuralisme tente de définir le comportement en le décomposant en plusieurs éléments comme la
sensation, la perception, … On peut donc considérer ce modèle comme la recherche des éléments les plus
simples des individus, pour atteindre la connaissance de l'esprit.
Avantages :
*Ce modèle a eu le mérite de soumettre le comportement à l'expérimentation, et d'introduire la conscience
dans le laboratoire pour la circonscrire et la mesurer.
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Inconvénients :
* Le structuralisme comporte plusieurs faiblesses. Ainsi la qualité de l'information recueillie constitue avant
tout une perception que le sujet a de son expérience est purement subjective. *L'opérationnalisation des
concepts n'assure pas une certaine constance dans les comportements étudiés.
Edward TITCHENER élève de Wundt s'installe aux Etats Unis y installe le structuralisme à l'université de
Cornell. Titchener influence William James, le père du fonctionnalisme.
B. LE FONCTIONNALISME :
Ses recherches porteront sur l'analyse de l'expérience, l'adaptation, le fonctionnement de l'esprit et la façon
dont l'individu interagit, fonctionne avec son milieu.
Les fonctionnalistes tentent de comprendre comment l’esprit fonctionne pour nous adapter à
l’environnement. Pour cela, ils font recours à l’observation du comportement en laboratoire pour compléter
l’introspection.
*Charles DARWIN (1809-1882) exerça une grande influence sur les fonctionnalistes en affirmant que les
organismes évoluent au moyen de la sélection naturelle ; les autres sont voués à l’extinction(les plus faibles
disparaissent et les plus résistants survivent).
Ainsi les évolutionnistes ont affirmé que les modèles les plus adaptatifs sont appris et maintenus alors que
les moins adaptatifs ont tendance à disparaître.
*Francis GALTON (1822-1911), cousin de Darwin joua un rôle important dans l’essor de la psychologie
différentielle qui aboutira à la mise au point et à l’utilisation des tests psychologiques au début du XXème
siècle.
L'influence de James ;
-James précise les recherches de Wundt, en insistant sur leur comportement comme objet d'étude. Il met
l'accent sur le milieu et l'environnement et critique la méthode introspective.
- Il a le mérite de s'éloigner des méthodes subjectives, pour se rapprocher des méthodes plus objectives de
l'observation des conduites humaines.
- Les travaux de James seront féconds, et plusieurs disciples, adhéreront à ses sciences du comportement.
C. LE BEHAVIORISME :
John WATSON (1878-1958), psychologue américain est le fondateur. Il refuse ede définir la psychologie
comme l’étude de l’esprit et considère que l’introspection n’est pas scientifique.
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Pour le béhaviorisme, toutes les théories devraient avoir des corrélats d’observation. Il est également appelé
« apprentissage associatif ». Ses principaux précurseurs sont Ivan PAVLOV, qui a étudié le conditionnement
classique, et B.F.SKINNER, qui a effectué des recherches sur le conditionnement opérant.
*Pour WATSON, il s’agit d’étudier l’homme avec les méthodes objectives que celles utilisées pour
l’animal qui ne peut s’observer. Il ajoute que les psychologues devaient abandonner l’introspection comme
méthode de recherche pour considérer uniquement ce qu’ils pouvaient observer ou mesurer directement.
Selon les behavioristes, tous les phénomènes psychologiques débutent par un stimulus et finissent par une
réponse .Ce qui a donné lieu à l’expression : stimulus (S) - Réponse (R).
Dans cette perspective, l’étude du comportement consiste à établir les relations qui existent entre les stimuli
et les réponses.
D. LE GESTALTISME
= PSYCHOLOGIE DE LA FORME = GESTALT THEORY
Le gestaltisme est né en Allemagne dans les années 1920 au même moment où Watson proclamait son
behaviorisme aux U.S.A. Ses trois fondateurs sont respectivement :
Kurt Koffka (1886 - 1941)
Wolfgang Köhler (1887 - 1967)
Marx WERTHEIMER (1880-1943)
Pendant que les structuralistes recherchent les éléments de l’expérience alors que les
fonctionnalistes observent les effets et enregistrent ses événements selon l'environnement, le gestaltisme de
la forme présente l'inverse : c.à.d. la façon dont l'individu traite (analyse) sa réalité
On utilise encore ce modèle pour analyser, expliquer les phénomènes de la perception. En psychothérapie le
gestaltisme explique de façon originale l'expérience émotive chez l'individu, et insiste sur la totalité de
l'expérience, et non sur un seul élément, ou sur une seule partie.
Les modèles structuraliste et fonctionnaliste ne font plus école en psychologie moderne. Trop inspiré du
dualisme cartésien (séparation de l'âme et du corps) de la conscience, de la philosophie, ils ne sont plus
enseignés que pour montrer le cheminement de la psychologie (valeur uniquement historique).
En revanche le gestaltisme a été riche et prolifique en recherche en expérimentation, en
psychothérapie et demeure toujours une approche importante à la parcellisation du comportement, le
gestaltisme oppose une conception globale de celui-ci.
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* Contrairement aux behavioristes, les gestaltistes affirmaient qu’on ne pouvait espérer comprendre la
nature humaine que si on étudie uniquement les comportements observables.
* Contrairement aux structuralistes, les gestaltistes soutenaient qu’on ne pouvait expliquer complètement les
perceptions, les émotions en fonctions d’unités fondamentales. Ainsi les Gestaltistes proposaient une
perspective plus globalisante et intégrative.
Pour eux, le TOUT n’est pas l’équivalant de la somme des parties. Il existe des principes qui ne peuvent pas
être déduits des parties, ni étudiés au niveau de celles-ci.
Kurt LEWIN (1890-1947) va se servir de ce concept ‘’GESTALT’’ pour donner une assise théorique à la
psychologie sociale dont l’objet est l’étude des comportements des individus en groupe.
● Sigmund Freud (1856 - 1939) est souvent présenté comme le père de la psychanalyse. On oublie
cependant de mentionner :
Pierre Janet (psychologue Français (1859 - 1947), qui créa le concept de subconscient si facilement
confondu avec l'inconscient (→ de Freud).
Jean Martin Charcot (1825 - 1893) fondateur de l'école de neurologie de la Salpêtrière (hôpital) où Freud
suivait ses cours. Charcot à mis en évidence le rapport entre certaines lésions du cerveau et les atteintes
motrices.
La psychanalyse constitue une approche qui met l'accent sur la dynamique inconsciente des forces
intérieurs conflictuel et instinctives (''pulsion de vie, pulsion de mort''' Freud) qui oriente le
comportement de l'individu.
Le modèle psychanalytique occupe dans la psychologie une place analogue à celle qu'occupe le pouce dans
la main : il est relié aux autres doigts, mais en est également séparé.
L'approche psychanalytique diffère radicalement des autres approches en ce qui concerne le vocabulaire, les
méthodes, et les normes régissant la validité des observations.
Selon certains psychologues chercheurs qui ont opté pour l'approche biologique (behaviorisme, cognitive),
leur orientation psychanalytique n'a pas sa place dans la psychologie scientifique. Ces chercheurs
soutiennent que les autres approches (biologiques) ont vu le jour dans le contexte de la recherche
scientifique.
Alors que les racines de la perspective psychanalytique se trouvent d’avantage, non pas dans la
science, mais dans la philosophie, la littérature, plus que dans les sciences sociales
.
*Pourtant la psychologie actuelle dans son ensemble, notamment la psychologie clinique, a été
grandement influencée par cette approche Psychanalytique.
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Freud est ses prédécesseurs ont surtout tenté de cerner l'influence psychologique exercée sur le
développement de l'individu par des événements et comportement ayant eu lieu lors de la petite
enfance.
Avantage :
Le modèle psychanalytique consiste en une méthode d'investigation et en une technique
thérapeutique. Il forme encore plus de connaissance et de concept organisé.
*La psychanalyse est à la fois une théorie de la personnalité et une méthode thérapeutique.
Elle s’appuie sur les études en profondeur des cas individuels plutôt que sur des études
expérimentales. Selon FREUD, une grande partie de nos comportements prennent leur source dans
le processus inconscients.
La théorie Freudienne a beaucoup influencé la psychologie et plusieurs de ses concepts, nous
encore familiers en psychologie (refoulement, transfert, les pulsions, lapsus,..).
L’approche cognitiviste est fortement influencée par cette invention et par tout ce qui s’est créé autour c'est-
à-dire le traitement de l’information.
La Cognition : C’est l’ensemble des processus qui concours à élaborer, à acquérir, à stocker les
connaissances.
Des instruments plus sophistiqués dérivés de l'électronique, deviennent disponibles de sorte que qu'il est
permis d'étudier plus de comportements. Le développement de l'informatique va renforcer cette tendance.
Des ordinateurs bien programmés sont capables d'accomplir des tâches qui étaient auparavant l'apanage des
êtres humains (jouer aux échecs, démontrer des théorèmes mathématiques...).
Les progrès en neuropsychologie peuvent également être liés à l'évolution récente de la psychologie.
Beaucoup de recherches sur le cerveau et le système nerveux ont permis d'établir des relations entre
événements biologiques et processus mentaux. Il devient donc de plus en plus difficile d'affirmer, comme
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certains behavioristes, qu'il est possible de créer une science de la psychologie sans lien avec la
neurophysiologie.
La psychologie qui résulte de toute cette évolution est une psychologie à orientation très cognitive. Celle-ci
s'intéresse principalement à l'analyse scientifique des processus mentaux et des structures mentales.
Aujourd'hui, la psychologie cognitive présente de nombreuses facettes. Nous n'aborderons ici que 3 facettes
principales.
I.2.3.1. La théorie du développement cognitif : cette théorie a été élaborée par PIAGET (1896-1980). Selon PIAGET,
chez l'enfant, la conception du monde se développe et devient plus raffinée au fur et à mesure que l'enfant grandit. Les
processus mentaux se développent selon une suite ordonnée de stades : sensorimoteur, préopératoire, opératoire
concret, opératoire formel. Même si certains enfants peuvent être plus avancés que d'autres à certains âges, l'ordre de
développement demeure le même. Même si l'expérience est essentielle aux enfants, leur perception et leur
compréhension du monde se déploient comme si elles étaient guidées par un mécanisme interne.
Dans cette perspective, le système cognitif est un système auto-organisé, c'est-à-dire qu’étant donné ses
caractéristiques initiales, il évolue nécessairement vers des états d'équilibre du fait même qu'il fonctionne. Il
s'agit donc de décrire les caractéristiques initiales du système, les mécanismes de fonctionnement et les états
d'équilibre.
Dans ce courant, l'attention est portée sur la manière dont les êtres humains traitent de l'information c'est-à-
dire les processus par lesquels l'information est codée, stockée (dans la mémoire), récupérée et utilisée pour
résoudre des problèmes.
*Penser = traiter de l'information. Traiter de l'information = manipuler des symboles. Système
*cognitif = système qui manipule des symboles. Dans une telle perspective, les questions à se poser sont :
*Sous quelle forme symbolique l'information est codée dans le système cognitif ?
*Quelles sont les règles de manipulation des symboles qui fonctionnent dans le système cognitif ?
Le courant cognitiviste est issu des travaux sur la logique et les mathématiques, et surtout du
développement de l'informatique. Capacité virtuellement de raisonner comme un cerveau humain. L'idée est
émise d'une représentation mécanique du cerveau.
Le cerveau est similaire à un ordinateur et fonctionne en traitant de l'information à l'aide de systèmes ouverts qui
peuvent communiquer avec l'environnement, en manipulant des symboles. Ainsi, la pensée est un système de
représentations de l'état du monde, représentations qui sont des significations sur lesquelles la pensée s'exerce. Et
l'humain recueille, modifie, encode, interprète, emmagasine l'information provenant de l'environnement et en tient
compte pour prendre des décisions et orienter sa conduite.
Les limites de ce courant sont liées à la portée des modélisations de l'esprit humain proposées.
Cette portée est limitée car il existe de nombreuses différences entre l'intelligence humaine et
l'intelligence artificielle. D'une façon générale, les systèmes artificiels ne sont pas aussi performants que les
individus, hormis lorsqu'il s'agit de tâches répétitives (routinières) ou des tâches dont la solution peut être
trouvée par des algorithmes.
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1.2.3.3. Le connexionnisme
Aujourd'hui, on définit la cybernétique comme « la science constituée par l'ensemble des théories sur les
processus de commande et de communication et leur régulation chez l'être vivant, dans les machines et dans
les systèmes sociologiques et économiques ». Elle a pour objet principal l'étude des interactions entre
« systèmes gouvernants » (ou systèmes de contrôle) et « systèmes gouvernés » (ou systèmes opérationnels),
régis par des processus de rétroaction ou feed-back. D'où le terme « cybernétique » qui provient du mot
grec kubernesis, et qui signifie au sens figuré l'action de diriger, de gouverner.
La psychologie contemporaine est extrêmement vaste. Elle recouvre de nombreux domaines. Dans certains
domaines, on va surtout trouver des psychologues qui font de la recherche : les chercheurs.
Dans d’autres domaines, plus orientés vers les services, on va surtout trouver les psychologues qui
exercent la psychologie (les plus nombreux) : les psychologues praticiens.
Les trois principaux champs dans lesquels se pratique la psychologie sont : le champ de la santé mentale,
le champ scolaire et le champ du travail.
Les psychologues expérimentaux usent de diverses méthodes : descriptives (comme les observations
systématiques, les observations des corrélations, les relations entre variables, les études ou encore la
méthode expérimentale pure.
*La neuropsychologie cherche à établir les rapports existant entre les structures cérébrales
(surtout corticales) et le comportement humain (surtout les fonctions mentales supérieures
(mémoire, apprentissage…), dans le but de contribuer à comprendre celui-ci. Même si dans ce
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domaine, aucune intervention cérébrale directe sur l’homme est possible, on parle assez souvent de
neuropsychologie expérimentale car les recherches s’appuient sur ’expérimentation animale ou ont recours
à la méthode pathologique (c’est à dire à des êtres humains qui ont été lésés accidentellement.
La psychologie cognitive teste ses théories et ses hypothèses par l’emploi de méthodes expérimentales
rigoureuses. Diverses disciplines constituent le noyau de la science cognitive : la philosophie, la
linguistique, les neurosciences, l’intelligence artificielle, l’anthropologie, les mathématiques, la logique,
l’informatique. . .
Elle utilise préférentiellement (mais pas exclusivement) la méthode expérimentale. La psychologie générale
cherche surtout à élaborer des théories pouvant s’appliquer à tous les individus. Autrement dit, elle étudie
l’homme adulte (par opposition à l’enfant), dans son fonctionnement normal (par opposition à la
pathologie), en situation individuelle (par opposition aux situations de groupe) et sous l’angle
comportemental (par opposition aux aspects physiologiques).
4. Les psychologues du développement (étude des changements physiques affectifs, cognitifs et sociaux à
tous les stades du développement) . Elle tente de comprendre comment s’effectue le développement
psychologique de l’être humain à travers les différentes étapes de la vie : de la naissance à la mort. Dans ce
domaine, l’intérêt s’est longtemps porté sur l’enfance et l’adolescence qui sont les étapes capitales dans le
développement de l’être humain.
La psychopathologie porte principalement sur les maladies et les troubles psychologiques. Elle se trouve
souvent qualifiée par sa méthode, clinique, et on utilise alors l’appellation de psychologie clinique pour
orienter son intervention selon ces causes.
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1/ d’un procédé d’investigation de processus psychiques, qui sont à peine accessibles autrement.
2/ d’une méthode de traitement des troubles névrotiques, qui se fonde sur cette investigation,
3/ d’une série de conceptions psychologiques, acquises par cette voie, qui s’accroissent progressivement
pour former une discipline scientifique nouvelle.
*Daniel Lagache et Juliette Favez-Boutonnier créent la psychopathologie comme une discipline faisant
transition entre la psychologie expérimentale et la psychanalyse ;
Daniel Lagache (1949) On entend essentiellement par psychologie clinique une discipline psychologique
basée sur l’étude approfondie des cas individuels.
En termes plus précis, la psychologie clinique a pour objet l’étude de la conduite humaine individuelle et de
ses conditions psychologiques (hérédité, maturation, conditions psychologues et psychopathologiques,
histoire de vie…) en un mot : l’étude de la personne totale en situation.
La plupart des psychologues œuvrent aujourd’hui dans le domaine de la psychologie clinique : ils y
réalisent des diagnostics et des traitements de troubles mentaux et/ou de perturbations relationnelles.
Les psychologues cliniciens dont le rôle ne doit pas être confondu avec celui de psychiatre, travaillent
surtout dans les hôpitaux et les centres de santé mentale. Ils peuvent aussi exercer la psychologie à titre
privé, souvent en collaboration avec d’autres spécialistes de la santé. Dans le domaine de la santé mentale,
on trouve aussi des psychologues-conseillers qui ont pour tâche principale d’aider les personnes dont le
problème ne requiert pas nécessairement une psychothérapie. Il faut également mentionner ici les
psychologues qui appliquent l’expertise psychologique au système judiciaire.
Ces psychologues émettent auprès des tribunaux des avis sur les comportements, les motivations et la
personnalité d’individus mis en cause. Ils peuvent être appelés à faire des expertises dans les cas d’adoption,
de protection de la jeunesse, de délinquance et de criminalité, dans les cas d’abus sur enfants… Par
ailleurs, ils peuvent aussi recommander des mesures susceptibles de contribuer à résoudre des problèmes de
criminalité.
- La psychiatrie ou médecine mentale est la branche de la médecine dont l’objet consiste dans l’étude et le
traitement des maladies mentales ;
NB. Un Psychiatre : médecin qui s’est spécialisé en psychiatrie (partie de la médecine s’intéressant aux
troubles mentaux et affectifs). Le rôle du psychiatre est en partie semblable à celui du psychologue clinicien.
Toutefois, il existe des différences. Il revient plus souvent aux psychiatres qu’aux psychologues de traiter
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des patients atteints de troubles mentaux graves (qui sont plus directement liés à des dysfonctionnements
biologiques). Par ailleurs, les psychiatres, contrairement aux psychologues, sont autorisés à prescrire des
médicaments. Toutefois, les psychiatres ne reçoivent pas une formation aussi approfondie que les
psychologues concernant les théories et les méthodes d’intervention de la psychologie. Ces différences
peuvent influer sur l’approche thérapeutique retenue.
Ainsi, pour traiter une dépression, le psychiatre va plutôt avoir tendance à prescrire un anti-
dépresseur tandis que le psychologue va plutôt avoir tendance à rechercher les causes et orienter son
intervention selon ces causes.
La Nosographie psychopathologique est la description et la classification des maladies mentales.
Actuellement il existe la nosographie française et plus récemment la classification américaine ou DSM
(Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders).
6. Les psychologues-conseils (qui s’occupent des souffrances qui ne sont pas d’ordre psycho -
pathologique).
8. Les psychologues sociaux (influence d’autrui sur notre comportement + relations inter groupes). La
psychologie sociale est l’étude scientifique de l’effet des processus sociaux et cognitifs sur la façon dont les
individus perçoivent, influencent et interagissent avec les autres. - ou étude scientifique des pensées et
comportements des individus en situation sociales.
Processus sociaux : influence du groupe et des autres, culture, appartenance et identité sociales,
persuasion/propagande, normes,…
Processus cognitifs : pensées, perceptions, croyances, attitudes, perceptions, émotions, souvenirs,…
Définition : la psychologie sociale (= Etude scientifique des variables et processus psychologiques
déterminant la manière dont l’individu perçoit, mémorise, juge et agit sur son environnement social).
Elle se préoccupe de la manière dont les interactions avec les autres influencent le comportement
individuel.
Elle s’intéresse aussi au fonctionnement et aux phénomènes de groupes.
Elle a fréquemment recours à l’enquête. Les psychologues sociaux étudient des thèmes tels que la
persuasion, le conformisme, les conflits, les préjugés, l’obéissance à l’autorité… Ils étudient aussi
agressivité humaine.
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10. Les psychométriciens (mise au point, administration et analyse de tests psychologiques pour mesurer le
fonctionnement humain.
11. La psychologie du travail : Elle étudie le comportement des individus dans les organisations
(entreprises, administrations, (gestion des ressources humaines) ou à adapter les situations aux travailleurs
(ergonomie).
Les psychologues du travail peuvent aussi aider des individus qui connaissent des difficultés par rapport au
travail (licenciement, incapacité, chômage …).
Elle porte sur l’étude des différences entre individus selon l’âge, le sexe ou l’appartenance sociale. Elle est le
complément naturel de la psychologie générale.
13. La psychopharmacologie : Elle s’intéresse aux effets des drogues (au sens large : médicaments
(psychotropes)) sur le comportement. Il s’agit principalement de recherche en laboratoire sur des animaux.
C’est à la suite de très nombreux essais, qu’un produit sera retenu et fera l’objet d’essais cliniques sur l’être
humain, avant d’être commercialisé.
14. La psychologie de l’éducation : Elle porte essentiellement sur les processus pychologiques de
l’apprentissage et applique-les connaissances relatives à ces processus sur les programmes d’enseignement.
Ils sont plutôt tournés vers la recherche sur les moyens pédagogiques et aident à former les enseignants
La psychologie est une science, mais elle a généré aussi de très nombreuses activités, des métiers très
divers. Nous allons donner un coup de projecteur sur ces pratiques professionnelles. Nous avons
emprunté à Bouchafa et al (2005, P. 13) le découpage en trois grandes pratiques professionnelles et lieux
d’exercice des psychologues, en grands champs professionnels : la santé et l’éducation, le social et le travail
et enfin la recherche.
1. Les pratiques professionnelles en psychologie clinique : concernent les milieux traitant les maladies
mentales, le milieu de la petite enfance et de l’enfance, le milieu du handicap, le milieu scolaire et
universitaire les psychologues scolaires et les conseillers d’orientation-psychologues), le milieu hospitalier
général (diagnostics et psychothérapies), des milieux traitant des problématiques d’adultes (conseillers
conjugaux), les psychothérapeutes et psychanalystes, les milieux accueillant des personnes âgées, les milieux
de la justice et de la police (très nombreuses dépressions et augmentation des suicides), auxquelles il faut
rajouter la victimologie, pour soigner les symptômes post-traumatiques.
adjoindre les études marketing, les sondages d’opinion, l’urbanisme, les organismes d’emploi publics et plus
récemment privés,
Les psychologues utilisent différents types de méthodes de recherche. Il est possible de classer les
recherches réalisées en psychologie, en trois grandes catégories : les recherches descriptives, les recherches
corrélationnelles et les recherches expérimentales.
De nombreux philosophes des sciences tels que KUHN ou POPPER se sont intéressés à cette question : «
quels sont les postulats de base qui permettent de rendre compte du caractère scientifique d’une
recherche ?
* Un des meilleurs garants du caractère scientifique d’une recherche est probablement l’esprit
critique du chercheur.
Définition : Elle peut être définie comme une pensée qui n’accepte pas aveuglément les « acquis de la
science » mais qui au contraire, examine les propositions, évalue les preuves et soupèse les
conclusions.
2.1.1.1 Le scepticisme : Etre septique signifie faire preuve de curiosité et de prudence à l’égard de
toute théorie. Des progrès considérables ont été réalisés dans toutes les sciences parce que des
chercheurs ont osé un jour mettre en doute ce qui était considéré comme la vérité absolue : Par
exemple, que le soleil tourne autour de la terre ou que les malades mentaux sont possédés par le
diable.
2.1.1.2. L’empirisme :
Un chercheur ne peut accorder de la crédibilité à une théorie que si elle est étayée par les faits. La science
porte sur des données empiriques c’est à dire des observations de faits et non pas sur des croyances, des
intuitions, de l’a priori, du bon sens, de l’expérience personnelle….
Au contraire les données doivent être fiables, doivent reposer sur des mesures objectives c'est-à-dire fidèles
(capacité de la mesure à produire des résultats cohérents) et valides (capacité de la mesure à évaluer la
variable qu’elle est supposée mesurer).
Pour recueillir des données en psychologie, il faut prendre des précautions particulières, le plus souvent en
les provoquant c’est à dire en réalisant des expériences. C’est pourquoi la méthode expérimentale est au
cœur de la démarche scientifique, car elle permet d’aboutir r à des conclusions non ambiguës.
Toutefois, on ne peut pas toujours recourir à l’expérimentation en psychologie pour des raisons éthiques,
d’où convient dès lors de se tourner vers d’autres méthodes.
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La science vise à construire des théories c’est à dire des ensembles cohérents de principes qui sont capables
d’expliquer un ensemble important de faits.
Une autre caractéristique de l’attitude scientifique est l’effort de généralisation : observer quelque chose à
un moment donné, sur quelques personnes, dans des conditions particulières, à la suite de manipulations
précises et avec certains instruments d’observation.( Le chercheur souhaite transposer ce qu’il a observé ou
plutôt les conclusions qu’il a tirées, à d’autres situations, à d’autres moments, à d’autres personnes.)
N.B. Toutes les observations ne sont pas généralisables et ne peuvent pas donner lieu à l’élaboration
d’une théorie.
La caractéristique essentielle d’une théorie est d’être réfutable, sinon elle n’est pas scientifique. Une
théorie doit être suffisamment précise et explicite pour pouvoir être testée (et donc vérifiée, voire falsifiée).
Il faut qu’on soit capable de dire à quelles conditions on considérera une théorie (ou une hypothèse)
comme fausse. Les théories trop vagues ne sont pas souvent réfutables dans la mesure où on peut toujours
imaginer de bonnes raisons qui expliquent pourquoi les prévisions ne sont pas vérifiées.
Par contre, une hypothèse peut être infirmée, montrée fausse. Il suffit qu’on trouve un seul cas où la
prévision ne se vérifie pas. Cette position, avancée en premier lieu par POPPER, est logiquement fondée
mais peut se révéler en pratique peu réaliste.
Les connaissances scientifiques sont toujours provisoires. Elles sont susceptibles d’être critiquées,
corrigées, approfondies et même parfois complètement rejetées et remplacées par d’autres.
La science est une activité publique c’est à dire accessible à la communauté scientifique. La remise en
question éventuelle des théories ne peut être assurée que si les recherches sont rendues publiques
(notamment à travers les publications dans les revues scientifiques).
Une démarche n’est scientifique que si elle autorise d’autres chercheurs à reproduire les observations, à
vérifier les hypothèses et éventuellement à les réfuter. Le chercheur qui prétend avoir obtenu un résultat
nouveau, s’il veut le faire reconnaître et accepter par les autres, doit pouvoir dire : « Voilà ce que j’ai fait
et ce que j’ai observé. Vous pouvez faire la même chose et vous arriverez aux mêmes résultats ».
La démarche scientifique renvoie surtout aux principes et à la pratique des sciences de la nature comme la
physique. Cette démarche tend à atteindre un idéal de rigueur et de validité.
Est-il possible d’appliquer cette même démarche aux sciences humaines en général et à la psychologie en
particulier ? En psychologie, la spécificité de l’objet d’étude et des relations entre le chercheur et cet objet
3 ne pose-t-elle des problèmes particuliers qui nécessitent une autre approche ?
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Depuis que les sciences humaines se sont constituées en disciplines autonomes, les réponses à cette question
ont été très diverses. On distingue, cependant deux positions fondamentales :
1. Elle nie l’existence de différences 1. il est nécessaire d’avoir une autre approche en
fondamentales entre les sciences et prône donc psychologie car le chercheur entretient une
une démarche scientifique unique, susceptible relation particulière avec son objet d’étude
d’être appliquée à tout objet d’étude. puisqu’il peut s’identifier à lui.
2. tout ce qui existe relève de lois générales 2. la position clinique - est très sensible à la
communes. complexité du réel qu’elle s’efforce de saisir dans
sa totalité.
3. La position naturaliste se méfie de la
compréhension directe (qu’elle craint trop 3. Les tenants de la position clinique se méfient
subjective) et valorise l’objectivité ainsi que la de l’uniformisation découlant de la
possibilité de vérification standardisation des observations.
* Les naturalistes considèrent qu’il faut réaliser des expériences, placer tous les sujets étudiés dans des
conditions standardisées afin de les comparer et mettre en évidence des similitudes ou des différences entre
eux, tout en limitant les risques de contamination des mesures par des causes inconnues ou incontrôlables.
* En psychologie, la position clinique se traduit par une prise en compte de la spécificité de chaque
personne qu’il convient de comprendre individuellement et par un certain rejet du traitement uniforme de
tous les sujets au nom de la comparabilité.
Toute recherche scientifique comporte plusieurs étapes qui s’enchaînent et que l’on peut considérer comme
un cycle. Le cycle est déclenché par une question que se pose le chercheur. Par exemple : est-il vrai que les
personnes déprimées ont une faible estime de soi ?
Etape 1 : formulation des Hypothèses : Cette hypothèse est une réponse provisoire à la question de
recherche.. Il est intéressant de noter que contrairement aux hypothèses, les questions de recherche peuvent
ne pas être directement liées aux théories existantes mais provenir d’un problème qui se pose dans la vie
quotidienne, par exemple.
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Etape 2: tester l’hypothèse en la confrontant à des données empiriques : l’hypothèse doit être formulée de
façon à être réfutable en spécifiant à l’avance quels sont les résultats qui permettent de la confirmer (ou au
contraire, de l’infirmer).
Ainsi, dans l’exemple, on peut poser l’hypothèse que les personnes qui ont une faible estime de soi vont
obtenir des résultats plus élevés à une échelle de dépression.
Pour tester l’hypothèse, il faut recueillir et traiter des données, ce qui exige de construire un plan de
recherche où le chercheur doit notamment bien définir les variables auxquelles il s’intéresse (estime de soi
et dépression, dans l’exemple ci-dessus) et spécifier la relation que ces variables entretiennent entre elles :
bien définir signifie définir en termes opérationnels.
En psychologie, on s’intéresse à de très nombreuses variables qui ne peuvent pas être observées
directement : c’est le cas des attitudes, des opinions, des raisonnements, des émotions…
On ne peut pas observer une attitude mais seulement une trace, un indicateur de cette attitude. Dans
l’exemple ci-haut, on peut recueillir des indicateurs sur l’estime de soi des sujets et sur leur état dépressif à
travers des tests que l’on administre aux sujets.
* Lorsqu’une recherche n’aboutit pas aux résultats attendus (hypothèse non confirmée), on peut
en conclure que l’hypothèse était fausse mais on peut aussi remettre en cause opérationnalisation particulière
choisie qui serait mal adaptée au problème posé.
*Le plan de recherche doit également porter sur la ou les méthodes qui vont être employées. Le choix d’une
méthode dépend de sa capacité à répondre à la question que l’on se pose.
Par ailleurs, , le choix d’une méthode peut aussi être influencé par d’autres facteurs tels que des facteurs
techniques, pratiques ou éthiques.
* Le plan de recherche doit servir à la production de données valides. Ceci nécessite une opération de
mesure qui nécessite le plus souvent le choix d’instruments (indicateurs), mais aussi l’élimination des
risques d’erreurs ou de biais grâce à des procédés de contrôle.
En psychologie, on utilise fréquemment les statistiques descriptives pour décrire les données et des
statistiques inductives (inférentielles) pour décider si ces données illustrent des effets systématiques ou si les
effets observés sont dus au hasard. Enfin, le chercheur confronte les résultats obtenus aux résultats attendus
compte tenu des hypothèses.
Il peut alors conclure en établissant si les hypothèses sont confirmées (ou infirmées) par les résultats
obtenus. En effet, si une hypothèse n’est pas confirmée, il convient de s’interroger sur le pourquoi. Ceci
reconduit donc souvent le chercheur à l’étape initiale, celle de la formulation d’une nouvelle hypothèse de
recherche qui sera soumise à une nouvelle vérification et le cycle recommence.
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Plusieurs méthodes employées en psychologie sont de nature descriptive : elles permettent de décrire le
comportement humain, mais elles n’en fournissent pas d’explication causale. Elles permettent de décrire le
plus objectivement possible les comportements tels qu’ils se présentent.
Chaque méthode a des indications d’application bien précises. Elle comporte des avantages, mais aussi des
inconvénients (limites) qu’il est important de connaître avant de choisir la ou les méthodes que l’on va
utiliser dans une étude.
2. 3.1. L’observation :
C’est l’investigation d’un phénomène sans que le chercheur intervienne dans le déroulement du phénomène
pour en faire varier certains aspects (auquel cas il s’agit d’expérimentation).
Elle permet de décrire le comportement qu’on souhaite étudier et affiner les hypothèses qui peuvent ensuite
être vérifiées par d’autres méthodes.
Deux grands types d’observation peuvent être distingués : l’observation naturelle ou participante, et
l’observation systématique:
A. L’observation naturelle ou naturaliste : Elle consiste à observer le comportement dans son contexte
naturel (là où il se produit, tel qu’il se produit sans intervention du chercheur).
L’observateur doit se faire oublier pour ne pas influencer le comportement des sujets qu’il observe. Il doit se
tenir à l’écart de façon à passer inaperçu ou au contraire se mêler si bien au groupe qu’il n’attire plus
l’attention de personne.
Inconvénients :
B. L’observation systématique :
Définition : C’est une méthode ou technique qui décrit de façon très précise et rigoureuse la facette du
comportement, sans interagir avec les sujets observés afin de ne pas les influencer. Il s’agit d’une méthode
moins globalisante que l’observation naturelle.
Elle vise à limiter les biais (erreurs) liés aux observateurs, car ils ont tendance à déformer la réalité qu’ils
perçoivent à cause de leur subjectivité ou à cause de leurs limites cognitives.
Un des moyens habituels pour limiter ces biais est l’utilisation d’une grille d’observation.
*Avantages de la grille :
*Elle mentionne les différents éléments du comportement auquel on s’intéresse (relever la fréquence de fois
qu’ils apparaissent au cours du temps leur intensité, leur chronologie, les circonstances dans lesquelles ils
apparaissent.)
*Elle permet de maintenir l’attention du chercheur sur l’essentiel, en lui évitant de se perdre dans des détails
insignifiants.
2.3.2. L’enquête :
Elle consiste à mettre en évidence des comportements qui se produisent ou qui se sont produits, et qui ne
sont généralement pas directement observables.
Avantages :
*Elle permet de recueillir des données en interrogeant directement les gens sur des aspects d’eux-mêmes
qu’ils sont en mesure de décrire.
* A partir des résultats obtenus auprès d’un groupe d’individus (échantillon), les chercheurs tirent des
conclusions sur l’ensemble de la population de référence.
* L’enquête permet d’étudier certains faits difficiles à analyser par à analyser par observation directe ou par
expérimentation
Exemples : les opinions, les attitudes, les valeurs, les goûts, les assuétudes, la sexualité…
La forme d’enquête la plus connue est le sondage d’opinion (= une forme d’enquête qui peut porter sur des
sujets très variés, depuis les habitudes alimentaires jusqu’aux opinions politiques).
Inconvénients :
Il arrive que les personnes interrogées mentent et cela risque d’autant plus d’arriver que le sujet sur lequel
porte l’enquête est délicat voire tabou.
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Remèdes : pour réduire les « mensonges », un des plus efficaces est de garantir l’anonymat des répondants.
Les deux outils les plus fréquemment utilisés par les chercheurs dans les enquêtes sont les questionnaires et
les interviews (ou entretiens).
2.3.2.1. Le questionnaire :
Un questionnaire peut être utilisé sur un vaste échantillon et permettre de récolter rapidement un grand
nombre de résultats qui sont statistiquement significatifs.
*Les questions fermées (questions à choix multiples) offrent deux avantages principaux à recourir aux
questions ouvertes :
- la variété des réponses récoltées peut permettre de découvrir des points de vue auxquels l'enquêteur
n'avait pas pensé.
* Les questions ouvertes (questions traditionnelles) donnent la possibilité au sujet enquêté de répondre
librement dans ses propres termes.
- une part non négligeable du public éprouve des difficultés à exprimer son point de vue et encore plus à le
rédiger,
- De plus, certaines réponses peuvent être totalement non pertinentes par rapport à la question. - -
- S'il y a un enquêteur, il est souvent difficile d'obtenir une transcription intégrale des réponses (sans
magnétophone).
- Il peut être difficile de comparer les réponses de plusieurs sujets à la même question.
- Certaines réponses sont difficiles à interpréter ou à coder.
- Des questions trop longues ou trop complexes sont à éviter car elles demandent un grand effort mental aux
personnes interrogées.
Comparées aux questions fermées, les questions ouvertes offrent deux avantages :
*la personne interrogée n’est pas influencée par les réponses suggérées par l’enquêteur.
*La variété de réponses récoltées peut permettre de découvrir des points de vue auxquels l’enquêteur n’avait
pas pensé.
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Le questionnaire présente un caractère finalisé (remplissage du questionnaire) tandis que l'entretien consiste
à discourir plus ou moins librement sur un ou plusieurs thème(s). Il peut y avoir différents niveaux de
directivité :
On distingue ainsi :
a) l’entretien non directif (ou entretien libre) qui est le plus souvent réservé aux phases exploratoires
d'une enquête.
b)- l’entretien semi directif dans lequel on utilise une grille de thèmes à aborder mais l'ordre est celui de la
personne interviewée.
c) l’entretien directif qui se confond avec le questionnaire à questions ouvertes. Utilisé avant un sondage,
l'entretien peut être un bon moyen d'explorer un domaine peu connu.
Utilisé après un questionnaire, l'entretien peut permettre d'approfondir et d'affiner certaines réponses
(facilitant ainsi l'interprétation.
On peut les utiliser dans différents domaines de la psychologie (psychologie scolaire, psychologie du
travail, psychologie clinique…) en poursuivant divers objectifs (dépister les enfants en difficulté scolaire,
sélectionner ou orienter les travailleurs…).
La personne à qui on administre un test doit habituellement répondre oralement ou par écrit à une série de
questions. La passation d’un test peut être individuelle ou collective.
*Sur le plan de la recherche, les tests servent à déterminer certaines caractéristiques générales
du comportement humain. Ils permettent soit de définir des différences entre les individus (variabilité inter-
individuelle), soit de mettre en évidence la diversité des réactions d’un même individu placé dans différentes
situations ou à divers stades de son évolution (variabilité intra individuelle).
Une étude de cas consiste essentiellement en l’observation approfondie d’un individu ou d’un petit groupe
d’individus. Elle comporte le plus souvent des informations sur l’enfance de la personne étudiée, ses
relations avec ses proches, ses expériences de vie…, c’est à dire des éléments permettant de mieux étudier
son comportement.
Les études de cas sont utilisées surtout par les psychologues cliniciens afin d’illustrer certains principes
psychologiques à l’aide du portrait détaillé d’un individu. Des études de cas célèbres sont celles des premiers
patients de FREUD. Celui-ci cherchait dans le passé de ses patients,
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l’origine de leurs symptômes. Il utilisait par exemple le cas d’un petit garçon effrayait par les chevaux pour
faire des hypothèses sur l’origine des phobies.
Mais les études de cas, comme toutes les autres méthodes employées en psychologie, présentent aussi des
limites :
Inconvénients :
*Elles dépendent souvent des souvenirs que les personnes ont gardés de leur passé. Or, ces souvenirs
peuvent se révéler inexacts ou faire l’objet de déformations par rapport à la réalité. Par ailleurs, le fait que les
études de cas sont centrées.
La méthode corrélationnelle est une méthode qui permet d’établir des relations entre les variables.
: Par exemple, nous voulons savoir s’il y a une relation le QI des mères et le QI de leurs enfants.
Pour cela, nous prenons des paires (une mère et son enfant). Nous mesurons le QI de la mère puis ensuite le
QI de l’enfant. Nous allons faire un calcul, suite à ce calcul nous allons avoir un coefficient de corrélation.
Celui-ci varie entre -1 et +1.
Grâce à ce coefficient, nous savons si la liaison est forte ou faible, plus c’est proche de 1 en valeur absolu,
plus la liaison est forte.
Dans les méthodes corrélationnelles, il est très important de saisir que la corrélation n’est pas la même
chose que la causalité. Par rapport aux recherches descriptives, celles-ci permettent d’aller plus
loin dans l’étude du comportement. Pour ce faire, on a recours à la méthode corrélationnelle :
méthode qui permet de mesurer le degré de dépendance entre deux ou plusieurs « éléments »
susceptibles de varier de façon quantifiable. Ces éléments sont appelés variables.
L’objectif d’une recherche corrélationnelle est de déterminer le degré avec lequel plusieurs variables sont
reliées, c’est à dire la prédiction de la valeur de l’une à partir de la valeur de l’autre.
La méthode corrélationnelle est appliquée à des données provenant d’autres méthodes (études de cas,
observations, enquêtes…).
Avantages :
elles permettent d’étudier un large champ de phénomènes qui varient en nature (de la personnalité
aux attitudes) et qui ne peuvent pas être reproduits en laboratoire.
Une corrélation s’établit toujours entre deux ensembles d’observations. Ces deux ensembles
d’observations se rapportent habituellement à plusieurs individus.
Ainsi, les psychologues qui s’intéressent aux origines de l’intelligence, cherchent à déterminer s’il existe une
relation entre le quotient intellectuel (QI) des parents et celui de leurs enfants.
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Pour ce faire, ils doivent mesurer le QI d’un ensemble de parents et celui de leurs enfants. On ne peut pas
calculer de corrélation si on ne connaît le QI que d’une seule paire parent-enfant.
Corréler deux variables signifie évaluer l’étendue avec laquelle la valeur d’une mesure (d’une variable)
prédit la valeur de la mesure (de l’autre variable).
La statistique qui permet de faire cette prédiction s’appelle le coefficient de corrélation. Celui-ci mesure le
degré avec lequel deux variables sont liées. Il peut être positif ou négatif.
Si la corrélation est positive, cela signifie qu’à des valeurs élevées d’une des variables correspondent des
valeurs élevées de l’autre variable (et qu’à des valeurs faibles d’une des variables correspondent des valeurs
faibles de l’autre variable).
Par exemple, il existe une corrélation positive entre le QI et le rendement scolaire : Plus les individus ont
un QI élevé, meilleur est leur rendement scolaire.
Toutefois, il est rare qu’une corrélation soit parfaite. Cela signifie qu’il existe des exceptions. Ainsi,
certains individus qui ont un QI moyen se classent parfois parmi les meilleurs.
D’autres individus qui ont un QI élevé obtiennent parfois des résultats médiocres. Si la corrélation est
négative, cela signifie qu’à des valeurs élevées d’une variable correspondent des valeurs faibles de l’autre
variable. Par exemple, il existe une corrélation négative entre le stress et l’état de santé : plus les individus
sont stressés, moins ils sont en bonne santé.
Si les chercheurs ont recours à la méthode descriptive pour formuler des hypothèses à propos d’un
comportement, à la méthode corrélationnelle pour associer différentes variables à un comportement donné,
ils utilisent la méthode expérimentale pour découvrir les causes du
comportement (et donc, pouvoir l’expliquer).
La méthode expérimentale a été investie par le physiologiste Claude BERNARD ( 1813-1878) qui a défini
les principes fondamentaux de toute méthode scientifique dit : ‘’il faut maintenir constante toutes les
variables, sauf une seule dont l’effet sur les phénomènes étudiés peut être mis en évidence sans ambigüité.
Autrement dit ‘’supposer l’existence d’une relation entre plusieurs phénomènes et à vérifier empiriquement
cette hypothèse. La méthode expérimentale est un cas particulier d’une démarche scientifique
La méthode expérimentale permet au chercheur de contrôler les conditions d’une expérimentation afin de
tester ses hypothèses. Pour ce faire, le chercheur modifie certaines conditions (traitement expérimental) qui
selon lui, influencent le comportement qu’il étudie. Il maintient constant l’ensemble des autres conditions
pour tous les sujets et il observe ce qui se passe. Selon les résultats obtenus, le chercheur peut tirer des
conclusions pour déterminer la présence ou l’absence de relations de cause à effet entre les différentes
variables sélectionnées.
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L’important c’est : « est-ce que j’implique une démarche scientifique, oui ou non ? ».
Ex : Imaginons qu’un chercheur en psychologie dise : « Les adultes maltraitant ont été des enfants
maltraités ». C’est sa théorie.
De ce fait, nous allons mener une enquête, pour savoir s’ils ont été maltraités durant leur enfance. Il se
trouve qu’il y a 40 % de ces individus qui ont été maltraités et 60 % qui ne l’ont pas étaient. Suite à ces
résultats, le chercheur répond : « Oui, ceux qui disent qu’ils n’ont pas été maltraités et bien, c’est une
maltraitance symbolique dont ils ne se rendent même pas compte » (la maltraitance symbolique peut
être simplement une maltraitance verbale, le fait d’avoir négligé son enfant, etc.…).
La réponse est non, ce n’est pas scientifique, car cela devient irréfutable.
- La précision et la rigueur
- Le scepticisme (c'est-à-dire qu’aucune théorie aussi séduisante soit-elle, aussi médiatisée soit-elle,
n’est forcément scientifique)
- La diffusion (c'est-à-dire que le boulot du chercheur c’est d’écrire des articles dans des revues qui
vont être lus par d’autres chercheurs pour dire « non, je ne suis pas d’accord avec toi »).
La méthode expérimentale se caractérise par le fait que le chercheur va essayer de contrôler au maximum la
situation expérimentale.
Il y a une démarche à suivre qui consiste à formuler l’hypothèse théorique, ensuite elle devient l’hypothèse
opérationnelle, etc.…
Exemple : Nous énonçons une théorie : Les garçons sont plus intelligents que les filles.
L’hypothèse théorique : Les garçons seraient plus intelligents que les filles.
La situation expérimentale : Nous allons prendre un groupe de garçons, un groupe de filles, et nous prendre
un test d’intelligence (en précisant de quel test il s’agit).
L’hypothèse opérationnelle : En utilisant le test d’intelligence xxx, la performance des garçons (ce que
l’on mesure est la performance ou le score des garçons) sera supérieure au score des filles.
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- Des sujets
- De la VI (contrôlée)
- De variables incontrôlées (fluctuation aléatoire)
VI → cause prévue par le chercheur
Statut de la VI :
Inter-sujets : Nous prenons des groupes de sujets différents selon les modalités de la VI.
Intra-sujets : Nous prenons le même groupe de sujet pour toutes les modalités de la VI.
Ex 1 (toujours avec l’expérience ci-dessus) :
Nous avons une VI1 avec le sexe (M ; F), en inter-sujets.
Nous avons une VI2 avec la nature du test (Logique ; Bavardage), en intra-sujets.
VI1 : le sexe (M ; F) → inter-sujets (mesures indépendantes)
VI2 : la nature du test (L , B) → intra-sujets (mesures appariées)
Nous émettons une théorie : Les garçons sont plus intelligents que les filles dans le domaine de la logique,
mais les filles sont plus intelligentes dans le domaine du bavardage.
Il y a donc 2 tests :
Ex 2 (même expérience mais seulement en inter-sujets) : Nous avons une VI1 avec le sexe (M ; F), en inter-
sujets.
Nous avons une VI2 avec la nature du test (Logique ; Bavardage), en inter-sujets.
VI1 : le sexe (M ; F) → inter-sujets
VI2 : la nature du test (L ; B) → inter-sujet
Nous émettons la même théorie : Les garçons sont plus intelligents que les filles dans le domaine de la
logique, mais les filles sont plus intelligentes dans le domaine du
bavardage.
Exercices : Pour chacune des expériences suivantes, indiquez l’hypothèse (théorique), la (ou les) VI
et la (ou les) VD.
1) Un expérimentateur s’intéresse aux effets inhibiteurs de la présence d’autres personnes sur la tendance des
gens à venir en aide à quelqu’un se trouvant en détresse, c'est-à-dire qu’il cherche à savoir si les gens sont
davantage prêts à aider autrui s’il n’y a personne autour d’eux que si quelques personnes sont présentes.
Pour cela, l’expérimentateur se rend, avec 4 de ses collègues, dans un grand magasin et ils s’installent dans
l’ascenseur jusqu’à ce qu’un client vienne le prendre. Alors, l’expérimentateur fait semblant de souffrir
d’une douleur gastro-intestinale aiguë en présence de ce client et de ses collègues.
Les réactions d’aide (proposition d’appeler un médecin, de chercher une chaise pour faire asseoir
l’expérimentateur, de le soutenir…) et la rapidité à intervenir à partir du moment où l’expérimentateur a
manifesté de la douleur ont été enregistrées chez une vingtaine de clients qui avaient été confrontés au soi-
disant malade seul dans l’ascenseur
Solution :
1/ Hypothèse opérationnelle : Lorsqu’il s’agit d’aider une personne, la présence d’autrui à des effets
inhibiteurs.
VI = Présence d’autrui (oui ; non)
VD = plusieurs possibles
→ quantitative (rapidité en seconde)
→ qualitative (intervention [oui ; non])
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3. 0 INTRODUCTION
Un comportement inné est un comportement qui se retrouve chez tous les individus de la même espèce. On
parle aussi de comportement instinctif. Les comportements instinctifs sont traditionnellement opposés aux
comportements acquis.
Tous les comportements ont pour base une mécanique physiologique: les sens (organes sensoriels), le
système nerveux, l'endocrine (les hormones). Les comportements vont affecter des formes différentes en
fonction du milieu, des saisons, des besoins (stimuli internes), de l'âge, des expériences antérieures et de
l'état physiologique du sujet.
La tendance est une force endogène qui oriente un organisme vers un but. Il est possible d’évaluer la force
des tendances en mesurant l’activité d’un sujet dans certaines situations déterminées.
Par exemple, pour apprécier l’intensité de la faim chez un rat, on placera l’animal dans une boîte spéciale
où se une mangeoire dont l’ouverture est commandée par un levier. A chaque pression, une boulette de
nourriture apparaît. Le nombre des boulettes résultant de l’activité dépensée donne une idée, sinon une
mesure objective, de la faim de ce rat.
Certains auteurs distinguent, à côté des tendances organiques, des tendances interindividuelles
(communion, altruisme…), sociales (familiales, patriotiques), tendances idéales (morale, religion),
tendances personnelles (égoïsme) ; d’autres distinguent des tendances inférieures (actes reflexes),
moyennes (expression verbale) supérieures (création artistique), mais aucune classification n’est
satisfaisante.
3 .1.1 Caractéristiques :
1. la présence spécifique : on observe les mêmes tendances chez les individus de même espèce La force est
la même, mais l’objet de la satisfaction peut différer.
2. la persistance : une tendance persiste aussi longtemps que le besoin n’est pas encore satisfait.
3. l’inachèvement : une tendance est toujours inachevée.
4. la classification : c’est la distinction entre les tendances simples et les tendances complexes, les
tendances innées et les tendances acquises, les tendances primaires et les tendances secondaires.
Pour mieux étudier les tendances, on augmente l’intensité du besoin ; moyen, privation on peut procéder par
l’étude des actes ou objets qui satisfont un besoin.
Difficultés dans l’étude des tendances humaines :
La complexité des tendances chez l’homme
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Manque de liaison entre l’objet et le besoin : on mange quand on a faim, mais cette relation entre la
faim et la nourriture peut ne pas exister.
La structuration ou interdépendance des tendances .Chez l’homme il est difficile de trouver une
tendance qui soit isolée.
Pour mieux classifier les tendances, il faut tenir compte de l’homéostasie (équilibre). L’homéostasie est
égale à une tendance habituelle de tout organisme à maintenir constantes les conditions de sa vie et à les
retarder quand elles sont modifiées.
Différentes formes :
L’équilibre biologique : satisfaction aux tendances primaires. Ainsi l’homéostasie biologique consiste à
établir l’équilibre de certaines propriétés biochimiques de l’organisme :
a) La faim :
le besoin de la faim nous pousse à la recherche de la nourriture. C’est une sensation résultant d’un ensemble
complexe des facteurs psychologiques endocriniens, neurologiques,. Elle dépend de deux centres régulateurs
antagonistes : un centre d’alimentation composé des noyaux latéraux de l’hypothalamus et un autre centre
médian de satiété agissant en synergie.
La faim est aussi un fait psychologique : il y a des personnes affamées, mais la faim est orientée vers certains
aliments précis ou spécifiques.
On a une répugnance pour certains aliments d’où l’anorexie : manque d’appétit ou refus de la
nourriture.
Le contraire est la Boulimie : recherche continuelle de la nourriture (appétit excessif entraînant le
sujet à manger exagérément).
b) La soif : c’est la sensation produite par le besoin de boire. Pendant longtemps, on a cru que la sensation
de soif dépendait seulement de la sécheresse de la bouche et de la gorge, qui refléterait le besoin de
l’organisme en eau.
. Cette théorie périphérique due à W.B. CANNON a été remise en question et complétée par la
démonstration de l’existence des structures encéphaliques osmosensibles d’après C.Von Euler cité par
Sillamy (1980, P.248)
Ainsi le desséchement des muqueuses buccales incite sans doute à boire, mais des nombreuses études ont
montré que cette condition n’était pas suffisante pour entraîner la soif.
Ce besoin, lié au métabolisme normal du corps, dépend des structures cérébrales et des sécrétions
endocriniennes produites par le lobe postérieur de l’hypophyse Il est aussi admis les causes de la soif
peuvent être dues par :
37
La transpiration
Le fait d’uriner
La consommation des certains aliments amène la soif. C’est une demonstration relative.
b) Le Sommeil :
Le besoin de dormir est vital : un animal qui en est empêché meurt. La privation du sommeil entraîne des
troubles psychiques pouvant aller jusqu’à la psychose.
Chez l’enfant, un manque de sommeil répété est la cause de l’instabilité du comportement et des troubles
caractériels tels que des accès d’agressivité alternant avec des périodes d’isolement.(H.Montagner,1988).
D’autre part il existe une corrélation, sinon un lien causal, entre la durée du sommeil et les résultats
scolaires : 61% des enfants qui dorment moins de huit heures ont un retard d’au moins un an (H.
Poulignac ,1979).
d) Le besoin sexuel :
* Homéostasie au niveau psychosocial : l’homme cherche à établir un équilibre au niveau de ses relations
sociales. C’est un animal social.
Les besoins sociaux sont complexes à étudier parce qu’ils sont non spécifiques.
*Homéostasie au niveau existentiel : L’homme cherche un équilibre au niveau des relations avec le monde.
L’homéostasie est la tendance générale de l’organisme qui vise à maintenir constantes les conditions
d’équilibre de son milieu.
Une conduite traduit un comportement de recherche d’appétence ; ceci en vue de satisfaire un besoin. Il
existe deux sortes des conduites, notamment les conduites innées et les conduites acquises.
Les conduites innées sont celles dont la forme dépend exclusivement des propriétés liées à la structure
originelle de l’organisme, l’accent étant mis sur l’hérédité.
Le comportement inné est souvent considéré comme stéréotype (invariable), mais peut s’adapter à certaines
conditions, mais aussi le milieu n’est pas tout à fait exclu tandis que les conduites acquises sont favorisées
par le milieu c'est-à-dire par l’apprentissage. On souligne cependant le rôle de l’apprentissage dans la
maturation. Elle peut se perfectionner.
3 .2 .1 LE REFLEXE
Les réflexes (in N. Sillamy, Dictionnaire de la psychologie) est un phénomène nerveux consistant en une
réponse déterminée, immédiate et involontaire de l'organisme à une excitation particulière.
38
Un choc sur la rotule provoque l'extension de la jambe (réflexe rotulien), un souffle sur l'œil entraîne le
clignement de la paupière (réflexe palpébral), etc.
Ces réflexes sont naturels, chaque homme les possède à la naissance; on les appelle "innés ou absolus",
pour les distinguer des Pavlov (1903), qui sont acquis. Un chien salive lorsqu'on introduit dans sa gueule un
morceau de viande (réflexe inné), mais si l'on associe à la nourriture, régulièrement et pendant un temps
assez long, on remarque que celui-ci suffit par produire la même réaction salivaire: cette réponse est dite
"conditionnée". Elle correspond à un apprentissage par liaison entre un réflexe absolu et un nouveau
stimulus. Les applications du conditionnement varient du dressage des animaux à l'Accouchement Sans
Douleur’ (ASP).
Ainsi un réflexe est un comportement inné le plus élémentaire déclenché par un stimulus qui réagit sur les
terminaisons nerveuses sans interventions du système nerveux supérieur.
Le réflexe est un petit intervalle entre la stimulation et la réaction. la transmission de l’excitation est
appelée l’arc reflexe.
C’est une réponse involontaire d'un organisme à un stimulus sensitif ou sensoriel. Sous sa forme la plus
simple, le réflexe se décompose ainsi : par le biais d'un organe sensoriel ou récepteur, un nerf sensitif
(afférent) est stimulé. Le stimulus passe alors par l'intermédiaire d'un centre nerveux pour être aiguillé vers
un nerf moteur (efférent), avec pour résultat l'action d'un muscle ou d'une glande, appelé l'effecteur.
EX. un stimulus douloureux appliqué sur une main provoque un réflexe de retrait qui nécessite la
contraction du groupe de muscles fermant l'angle de l'articulation (muscles fléchisseurs) et le relâchement
du groupe de
Il est inné
C’est un comportement stéréotypé (invariable) forme et contenu précis.
C’est une réaction ou comportement simple (pas d’intervention du système nerveux supérieur
(cerveau).
C’est un comportement automatique (immédiate, fatale)
C’est une réaction dépourvue des tendances, sans réaction précise.
C’est une réaction déclenchée par un stimulus simple qui est saisie non pas dans sa signification
mais dans sa finalité physique.
A. Définitions : Les comportements instinctifs sont donc des comportements innés, c'est à dire déterminés
génétiquement et qui ne nécessite pas d'apprentissage préalables. P ; GRASSE définit ainsi les
comportements instinctifs:
*L'instinct est la faculté inné d'accomplir, sans apprentissage préalable et en toute perfection, certains
actes spécifiques sous certaines conditions du milieu extérieur et de l'état physiologique de l'individu.*
* C’est un comportement spontané, inné et invariable, commun à tous les individus d’une même espèce et
paraissant adapté à un but dont le sujet n’a pas conscience.
40
4.0. NOTION :
Les conduites acquises sont des comportements dont le déclenchement dépend des exercices, de
l’expérience du contact avec le milieu extérieur. Ces Conduites ne sont pas aveugles, elles font appel à
l’intelligence d’où on les trouve plus chez l’homme que chez l’animal.
L'acquis est le produit des informations, des apprentissages et des expériences, acquis durant l'ontogenèse,
qui sont stockées dans la mémoire individuelle et qui influenceront les comportements ultérieurs.
- L'apprentissage c'est le processus de changement interne qui (sous l'effet de facteurs de changement) se
traduit par l'acquisition d'une représentation interne d'une notion (connaissance), de l'instauration d'une
habileté ou d'une attitude.
Ce processus interne ne peut se mesurer directement, il l'est par les manifestations externes observables qui
constituent la performance par rapport au comportement cible ou l'objet de connaissance.
Enfin ce changement est dû à l'expérience ou à l'exercice et a une certaine durabilité qui dépend de facteurs
comme la motivation et l'oubli (Samuel Amégan, d'après Richard Côté).
- L'apprentissage consiste en une modification systématique de la conduite, en cas de répétition d'une même
situation... La modification correspondant au phénomène d'apprentissage doit être relativement durable;
d'autre part elle doit se manifester, non seulement sous la forme d'une variation purement intensive ou
quantitative telle qu'un accroissement de vitesse, de réduction d'effort, etc., mais aussi sous celle d'une
variation extensive ou qualitative. (Gérard de Montpellier).
Ainsi l’apprentissage peut être perçu comme un processus dans lequel le comportement change en fonction
de l’expérience. Tout comportement humain est appris ou influencé par l’apprentissage.
De l’analyse de ces définitions, il ya lieu de retenir les caractéristiques suivantes :
a) changement : lorsque terme apprentissage renvoie vers un destin, un devenir, un élan positif vers
l’atteinte d’un but, un résultat, le changement est en réalité dû à l'entraînement, à des essais répétés.
b) comportement : ensemble des actions par lequel un organisme cherche à s’adapter à une situation
déterminée.
c) Permanent : plus ou moins durable : temps relativement long
d) Expérience : changement positif qui prédispose l’organisme à acquérir une habileté, une aptitude dans
un domaine particulier, (acquérir une expertise, un savoir-faire).
NB. Le changement dont il est question ici peut être dû :
41
à la maturation
à toute expérience agréable ou désagréable
à la formation, éducation, instruction
C’est ainsi que l’on peut distinguer des facteurs actifs et des facteurs plus ou moins passifs (qui ne dépendent
pas de l’individu) dans le processus de ce changement.
*EBBINGHAUS Hermann (1850-1909) psychologue allemand, est le premier chercheur à avoir étudié les
conditions de l’apprentissage et de la mémoire. En utilisant des listes des syllabes dépourvues de
signification qu’il fait apprendre à ses étudiants, il parvient à établir une série des lois désormais classiques
(relatives au nombre des répétions, à la position des éléments dans les séries) sur lesquelles reposent des
théories modernes de l’apprentissage.
Après lui, on a noté les travaux d’autres chercheurs dans ce domaine qui ont abordé l’étude de
l’apprentissage par des théories de conditionnement.
On en distingue généralement deux formes principales d’apprentissage basées sur le conditionnement,
notamment le conditionnement classique de PAVLOV et le conditionnement opérant de SKINNER qui sont
deux approches opposées.
Ivan Petrovitch PAVLOV (1849-1936) médecin et physiologiste russe, est connu pour ses études célèbres
sur le réflexe conditionné et le conditionnement. Il fut lauréat du prix Nobel de la médecine ou physiologie
de 1904.
Au cours de ses travaux sur la sécrétion salivaire, Pavlov effectue une expérience sur un chien, qui consistait
à associer temporellement l’apport de la nourriture avec un son de cloche, ou un flash lumineux. Après
plusieurs répétitions, le simple déclenchement du signal (son de cloche) suffisait à faire saliver le chien,
sans qu’aucune nourriture ne soit associée.
Ainsi Pavlov explique que dans un processus d’apprentissage ou de conditionnement (processus qui
consiste à relier deux événements de façon répétée) comme une salivation liée à un stimulis , l’association
répétée d’un stimulis neutre (SN) : son de cloche et d’un stimulis inconditionnel (SI) : poudre de la viande
déclenchant une réponse inconditionnelle (RI) : salivation, parvient à provoquer une réponse similaire. On
dit alors que le stimulus neutre est devenu stimulus conditionnel (SC) et la réponse qu’il déclenche est
appelée Réponse conditionnelle (RC).
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Buhrrus Fréderic SKINNER (1909-1990) psychologue Américain et l’un des principaux tenants de
behaviorisme aux Etats –unis, expliquant le comportement humain en termes des réactions psychologiques à
des stimuli extérieurs.
Fondateur du béhaviorisme radical, il a été fortement influencé par les travaux d'Ivan Pavlov et ceux du
premier béhavioriste John WATSON. Il a été élu par ses pairs comme l'un des psychologues les plus
importants du XXe siècle et aussi comme l'un des scientifiques les plus influents de ce siècle.
Il a mis au point la théorie de conditionnement opérant ou instrumental dans l’apprentissage. Il est le
promoteur de l’enseignement programmé (technique d’enseignement consistant à présenter à l’élève une
série d’éléments d’informations qu’il doit comprendre un à un avant de passer au suivant).
Divers autres méthodes pédagogiques ont été conçues d’après ses idées.
SKINNER s’oppose aux études de PAVLOV et pense que le comportement doit être expliqué par un
conditionnement du 2ème type.
Cette technique d’apprentissage mise au point en 1938 (conditionnement opérant du (type II) est opposée au
conditionnement Pavlovien du type I, car l’apprentissage de SKINNER s’efforce de se rapprocher de la
réalité en laissant l’animal actif et libre d’agir sur son milieu. Il n’y a plus des réponses provoquées (RC),
mais seulement des actes spontanés suivi d’un renforcement.
Il a établi deux types des renforcements :
a)Le renforcement positif où le sujet reçoit une récompense lorsqu’il une tâche correctement. Ici le
renforcement parvient à modifier le comportement et à stimuler l’apprentissage.
Pour SKINNER le sujet en s’adaptant aux conditions du milieu, obtient une satisfaction et cette satisfaction
obtenue par le comportement suscitera la répétition.
b) Le renforcement négatif consiste à ne pas récompenser e sujet ou même le punir lorsque la tâche n’est
pas accomplie correctement ; c’est un moyen d’encourager le sujet à essayer à nouveau d’accomplir la
tâche.
Après le chien de PAVLOV et le chat de THORNDIKE un nouveau pas dans l’étude de l’apprentissage fût
réalisé par les pigeons de SKINNER.
Expérience : Le pigeon est placé dans une « boite dite : boîte de SKINNER » où se trouve un distributeur des
graines et un petit disque. Lorsque le disque s’allume et si l’animal tape avec son bec, quelques graines
tombent dans le distributeur. L’animal apprend ainsi peu à peu à obtenir de la nourriture en frappant le
disque par son bec »
Ce type de conditionnement est dit opérant parce qu’il repose sur une démarche active du sujet à la
différence du Chien de Pavlov qui est conditionné de façon passive.
Conditionnement signifie ’’ le fait de substituer d’un stimulus naturel par un autre stimulus non naturel
avec comme effet, le stimulus non naturel provoque la même réaction que le stimulus naturel.
43
Les procédures de conditionnement qui ont prouvé leur efficacité chez les animaux comme chez les
humains, ont été utilisées pour le traitement des troubles mentaux.
C’est ainsi qu’il existe une thérapie de conditionnement opérant qui utilise un renforcement positif tel que
friandise, argent, caresse dans le cas d’anorexie mentale.
*Cette technique peut être utilisée également pour éduquer les arriérés mentaux ou rééduquer les
psychotiques. Dans ce cas on utilisera les systèmes des jetons ou bons points, dans lequel chaque réussite
ouvre droit à une récompense (sortie, chocolat…).
Les deux types étant deux réponses réflexes donc elles sont involontaires, acquises, automatiques,
prévisibles, adaptées à un but, …
On estime que le conditionnement est naît avec l'espèce humaine puisque l'homme a toujours domestiqué les
animaux pour profiter de leurs biens. Aujourd'hui, on continue à conditionner les animaux même par simple
plaisir (animaux du cirque).
Pour l'homme, l'importance fondamentale du conditionnement revient à donner une adaptation avec les
nouvelles circonstances de l'environnement. Cette importance revient essentiellement au fait que le
conditionnement est oubliable. Ceci permet de faire fonctionner des liaisons neuroniques dans des
conditionnements successifs puisque le nombre des neurones est limité chez un individu ce qui permet
d'apprendre durant toute la vie.
Selon Edward Lee THORNDIKE (31 août 1874 - 9 août 1949) est un psychologue américain, précurseur
du béhaviorisme. Il est notamment connu pour ses recherches sur l'intelligence animale et en psychologie de
l'éducation.
Il va étudier le phénomène d’apprentissage sous l’angle de l’activité motrice à partir des expériences sur les
souris placées dans un labyrinthe.
Ainsi le succès dépend du nombre d’erreurs et d’essais d’où la mise au point de deux lois d’apprentissage
selon THORNDIKE :
a) La loi de l’effet : De plusieurs réponses qu’un organisme donne à une situation, seules les réponses qui
donnent satisfaction sont retenues.
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En d’autres termes, ‘’ plus le résultat d’une action donnée est satisfaisant, plus facile est l’apprentissage de
cette action’’.
Cette loi de l’effet a été appliquée au développement des techniques spéciales d’enseignement à l’usage des
salles de classe. Il est surtout connu pour avoir imaginé des tests variés d’intelligence et d’aptitude, et pour
avoir combattu l’idée que seules les mathématiques et les langues sont des disciplines formatrices.
b) La loi de l'exercice (inspirée par Ebbinghaus) : plus un sujet ne se comporte d'une certaine façon dans
une situation donnée, plus l'association entre cette situation et ce comportement sera renforcé.
« Une réponse à une situation peut, toute chose restant égale par ailleurs, être fortement associée à cette
situation. »
Expérience : THORNDIKE a conçu une « boîte – problème » dans laquelle il enfermait un chat affamé. Le
chat peut ouvrir la porte en déplaçant un morceau de bois dans un certain sens. L’animal cherche divers
moyens en multipliant les essais et les erreurs, il apprend finalement à sélectionner la bonne solution. C’est
ce qu’il appelle ‘’ apprentissage par essais et erreurs’’.
a) Pour la loi de l’effet, la critique formulée stipule que : ‘’ quelques comportements à effet négatif sont
parfois mieux retenus que les comportements se présentant dans les circonstances agréables.’’
Ex. Les gens retiennent des situations pénibles où les brigands ont pénétré dans leurs maisons en pillant et
causant mort d’homme et oublient facilement une action généreuse leur facilitée par des collègues, des amis
quand ils étaient au dépourvu.
b) Pour la loi de l’exercice : elle met l’accent sur le dynamisme, l’activité de l’organisme ; or il peut y avoir
des expériences qu’on acquiert d’une manière passive. Cette loi a oublié le phénomène de maturation,
l’hérédité.
Psychologue allemand, fondateur avec Kurt KOFFKA et Marx WERTHEIMER, du gestaltisme .Il a mené
des expériences sur la perception et l’apprentissage chez les singes supérieurs : il réfute la thèse de
l’apprentissage par essais et erreurs telle que conçue par THORNDIKE en mettant en évidence le caractère
soudain que peut prendre la découverte d’une solution par les animaux supérieurs (chimpanzé).
Il a fait des expériences en 1925 sur un singe affamé placé dans une situation expérimentale. Après quelques
essais infructueux pour atteindre une banane placée hors de sa portée (suspendue au plafond), un chimpazé
empile deux caisses l’une sur l’autre et utilise une branche d’arbre. Brusquement la solution lui est apparue.
Ce type d’apprentissage se réalise sans avoir fait beaucoup d’exercices d’acquisitions progressives. C’est
pourquoi l’apprentissage par insight est dit ’’ apprentissage intelligent.’’
Retenons que dans le processus d’apprentissage cités ci-dessus (Pavlov, Thorndike, Skinner…), l’apparition
et la fixation des réactions modifiées ne se réalise pas automatiquement, mais progressivement au cours
d’une série des répétitions et des tentatives par essai et erreurs. Par contre dans l’apprentissage par insight,
le phénomène d’adaptation à des situations et aux conditions nouvelles, se réalise plus ou moins brusque
(soudain).
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Des nombreuses expériences portant sur les poissons, les rats, les singes et les humains ,ont montré que l’on
apprend mieux et plus vite en présence du congénère. Forts de cette constatation, les psychologues ont décrit
plusieurs types d’apprentissage social :
- Apprentissage par observation (imitation).
- Apprentissage coactif où deux enfants apprennent en même temps et s’épaulent mutuellement ; se
stimulent et se confrontent.
-
Lev VYGOTSKY (1876 – 1934), psychologue russe et Albert BANDURA ( ), psychologue américain ont
tous deux souligné l’importance du travail des formes d’apprentissage social.
Autant d’animaux, au tant d’expériences, au tant des théories psychologiques.
BANDURA appartient à l’école des Néo behavioristes et estime que les conceptions behavioristes ne
permettent pas de rendre compte des processus de socialisation et de processus cognitifs. Les néo
behavioristes tiennent compte des internes et personnels dans l’évolution humain. Ils se sont éloignés de la
doctrine behavioriste initiale.
4 .3 METHODES D’APPRENTISSAGE
L'induction est une forme d'apprentissage qui fonctionne très bien lorsqu'elle est bien encadrée. Elle consiste
à créer une théorie, une loi, à partir d'observations, d'expériences 9.
On explique au sujet, oralement ou par écrit, ce qu'il doit savoir (exemple : un manuel de secourisme). C'est
le principe des cours magistraux.
On fait faire au sujet ce qu'il doit apprendre, d'abord passivement, puis de plus en plus activement, jusqu'à
ce qu'il puisse faire et refaire seul les opérations.
7. Apprentissage combiné :
C'est le plus efficace, et il est très utilisé en matière d'enseignement de savoir-faire professionnel, car il
combine les modalités précédentes : le sujet est mis en situation (en commençant par les plus simples), on lui
montre quelquefois les bons gestes en lui expliquant les principes d'action ; on le laisse ensuite se
perfectionner par une répétition de moins en moins supervisée.
Par exemple, lorsque les cours ne sont donnés que dans la langue à apprendre et que le professeur ne parle
avec les élèves que dans leur langue d'immersion. À défaut, il est conseillé de passer une année ou deux dans
un pays parlant la langue souhaitée afin de mieux saisir les différences d'expressions orales et écrites. De
plus, en se débrouillant seul, on apprend plus facilement à comprendre la langue, les coutumes et la culture
d'un pays.
*Aspects sociaux de l’apprentissage :
Apprentissage vicariant:
* Apprentissage par un sujet en voyant l’autre, faire .puis, seul, reproduisant ce qu’il a vu faire.
Transmission de connaissance de celui qui sait vers celui qui ne sait pas.
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-Indices de maturation :
-Si une forme de comportement se développe uniformément chez tous les membres d'un groupe, ce
comportement est dû à la maturation.
-Un changement dans le comportement d'un organisme peut survenir à un moment où l'organisme n'est pas
encore prêt à apprendre.
- Certains comportements apparaissent soudainement dans l'organisme sans que celui-ci ait été soumis à un
apprentissage. Ex: la tortue qui quelques jours après sa naissance se dirige vers la mer et se met à nager;
l'oiseau se met à voler quand il est "prêt".
N.B.: Certains apprentissages sont intimement liés à la maturation (Ex: l’acquisition langage) tandis que
d'autres comportements plus proches du comportement animal sont par contre dus à la maturation seule (Ex:
la marche qui par ailleurs peut se perfectionner, les fonctions sexuelles).
En termes cybernétiques, l'apprentissage est un processus de réorganisation d'activités auto régulées par des
feedbacks à de nouveaux schémas environnementaux.(Ex: les critères de performance...)
Si nous voulons structurer une situation d'apprentissage, nous devons le faire de sorte qu'elle s'adapte aux
capacités de contrôle de l'apprenant. (Il faut que l'individu soit à même de voir, de percevoir la situation
actuelle et la situation désirée ou fixée d'avance et de faire les ajustements nécessaires pour arriver à la
situation désirée).
En résumé, la cybernétique possède les caractéristiques principales de l'apprentissage chaque fois que :
1) le sujet poursuit un but qu'il perçoit bien
2) le sujet participe activement (selon son propre rythme) à l'atteinte de ce but
3) le sujet reçoit de façon continue un feedback sur son action en cours
4) le sujet rééquilibre ou autorégulé son action selon le feedback reçu.
C'est pourquoi l'enseignement-apprentissage programmé est souvent appelé pédagogie cybernétique.
Les lois d’apprentissage développées jusqu’ici présentent certaines limites selon l’organisme.
On n’apprend pas à n’importe qui ou n’importe quoi. Il existe bien des facteurs favorables ou restrictifs qui
entrent lors de l’apprentissage, notamment :
Ils sont liés aux caractéristiques génétiques. Ils ne différencient pas seulement des espèces entre elles, mais aussi les
individus au sein d’une même espèce.
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b) Le prérequis : il s’agit d’un apprentissage qu’exige la réalisation d’autres apprentissages. Par exemple : avant de
songer à apprendre à quelqu’un les notions d’algèbre, il faut d’abord lui apprendre les opérations fondamentales de
calcul (+,-, x et :).
c) les facteurs spécifiques : Un organisme ne peut acquérir que le comportement autorisé par son organisme
(équipement moteur et sensoriel) : Exemple : Impossible d’apprendre à une poule de nager.
d) facteurs développementaux : La maturation joue un rôle important dans l’apprentissage. EX. Inutile d’apprendre à
un bébé de 4 mois de parler ou marcher.
En, effet les acquisitions d’un organisme sont aussi fonction de son évolution selon les différents stades de
développement ou de croissance. Le processus d’apprentissage chez l’individu est aussi fonction de la maturation du
système nerveux et de l’organisme somatique.
e) la période critique :
Chez l’homme il existe une période au-delà de laquelle toute forme d’apprentissage devient impossible. Pour certain
comportement par ailleurs, il existe une barrière occasionnée par la maturation en dessous de laquelle, l’apprentissage
est irréalisable.
Ces deux limites déterminent la période critique pour les animaux ou la période privilégiée pour les hommes.
Un trouble d'apprentissage est défini comme un ensemble de difficultés hétérogènes dont les causes relèvent
d'un dysfonctionnement ou d'un retard dans l'organisation cognitive de la pensée :
La Dyslexie.
Ce trouble développemental perturbe l'acquisition de langage écrit chez les enfants intelligents ne présentant
ni trouble sensoriel, ni trouble psychologique, ni carence socioculturelle grave. La dyslexie peut être de
plusieurs types selon les fonctions cognitives touchées en jeu dans la lecture: dyslexie phonologique,
dyslexie de surface, ... Fréquemment la dyslexie peut être associée à d'autres troubles de l’apprentissage tel
que la dysorthographie. Les rééducations de ces types de troubles sont de la compétence des orthophonistes.
LA Dyspraxie
Un enfant dyspraxique tombe souvent, se cogne, fait tout tomber autour de lui, donne des coups
involontaires aux autres. Dans les jeux de cubes, les puzzles, les jeux d'assemblage l'enfant est perdu.
L'enfant dessine peu et mal. Il dépasse systématiquement dans les coloriages. A l'école les conséquences
arrivent vite : l'acquisition de l'écriture est laborieuse, le geste graphique est crispé, l'enfant forme mal ses
lettres, écrit successivement trop petit ou trop gros, n'arrive pas à rester sur les lignes,… Les devoirs sont
brouillons, mal présentés, sales,…
Les enfants dyspraxiques redoublent très fréquemment car ils sont vite en échec à cause de l'écrit et rien ne
s'améliore car le trouble ne se dissipe jamais seul. Ce sont des cohortes d'enfants en échec qui sortent trop
souvent du système scolaire classique alors que la rééducation du trouble leur aurait permis une scolarité
réussie
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La Dysphasie
Ce trouble développemental durable touche l'acquisition et l'utilisation du langage oral. Il existe cinq grands
types de dysphasie dont les manifestations sont très hétérogènes. Dans tous les cas, la communication
verbale est altérée chez ces enfants intelligents et adaptés sur le plan de la personnalité. Les rééducations de
ces types de troubles sont de la compétence des orthophonistes
La Dyscalculie
Ce trouble affecte tout ce qui a un lien avec le nombre, le chiffre, la logique mathématique, le calcul.
L'enfant n'acquiert pas la notion du nombre, ne comprend pas les systèmes numériques, ignore tout de la
logique arithmétique.
La dyscalculie gène considérablement l'enfant car être nul en maths est vite assimilé à l'image d'un cancre.
Pourtant l'enfant peut être brillant dans d'autres domaines mais sa dyscalculie va lourdement le pénaliser et le
dévaloriser
4.8 CONCLUSION
*Apprentissage et évaluation
Pour évaluer si un changement de comportement manifesté dans une situation de performance est suffisant
pour inférer un processus interne d'apprentissage, on fixe des critères d'apprentissage. "Le critère
d'apprentissage est l'ensemble des caractéristiques que doit posséder un comportement pour manifester un
apprentissage".
Il faut cependant s'assurer que l'atteinte des critères ne soit pas perturbée par des altérations physiques ou des
états temporaires ou due uniquement à des facteurs de maturation ou à des facteurs accidentels. Mais que le
changement est dû plutôt aux facteurs d'expérience ou d'exercice.
50
CHAPITRE. 5 LA PERCEPTION
5.0. INTRODUCTION
a) Définitions: C’est l’interprétation par l’individu des informations envoyées par le cerveau.
*La perception ou sensation au sens large, est la prise de conscience d’un objet ou d’un fait extérieur qui a
provoqué en nous des excitations sensorielles plus ou moins nombreuses et complexes.
* La perception peut être définie comme l’activité complexe qui permet à l’organisme de connaître son
environnement, par la détection d’informations utiles saisies par ses systèmes
Perceptifs.
*La perception est donc la façon dont les individus entrent en contact avec le monde extérieur et le
comportement de ces individus est influencé par la façon dont ils perçoivent le monde. Les psychologues
pensent que l’étude de la perception est fondamentale. Ainsi les objets perçus peuvent être : la chaleur, le
son, geste, couleurs…
Exemple : J’entends la sonnerie, Mastaki ne l’a pas entendue alors que nous sommes ensemble.
La différence entre sensation et Perception réside dans le fait que la perception est plus complexe, plus
parfaite, plus riche et dépendant de l’attention, du jugement, des souvenirs.
Les psychologues distinguent quatre étapes dans le processus de prise de décision face à un stimulus,
notamment :
La stimulation
.La perception ou l’existence plus claire que toute autre chose de l’expérience dans la conscience.
L’aperception ou identification, appropriation et synthétisation de l’expérience.
L’acte de la volonté qui mène à réagir.
c) Facteurs de la perception :
Il est important de savoir que la perception constitue une réaction globale de l’individu dans laquelle toute
sa personnalité s’exprime, intervient c.à.d. les tendances, souvenirs, orientation intellectuelle et affective
habituelle ou momentanée.
Exemple : Jadis la sirène 06h45’ SNCZ était souvent bien perçue par les élèves et travailleurs, car ils
devaient être au travail ou à l’école à 07h30’ alors que les commerçants ne l’entendent pas d’habitude.
a) Les sens : Un sens est une fonction psychique qui transforme l’impression reçue en sensation par
l’intermédiaire de son organe.
L’organe est une partie du corps alors que le sens est une faculté de l’être animé (homme ou animal)
d’éprouver des impressions.
• Etablir une relation entre les variations de la sensation (milieu interne, conscience) et les
variations de l’excitation (milieu externe
52
3) Un centre récepteur cérébral qui reçoit et transforme en sensation, puis l’envoie par les nerfs moteurs
jusqu’aux endroits appropriés.
d) Les caractères de sensations : Partant d’une certaine opposition entre sentiment, image et sensation, on
attribue à la dernière, trois caractères :
- Actualité c.à.d. il est présent au moment de la perception ;
-Objectivité c.à.d. l’objet perçu est distinct de nous-même ;
- Aptitude à la reproduction c.à.d. on peut revivre la sensation sous forme d’image mentale.
La sensation engendrée par une excitation restant constante ou identique, se modifie, diminue et même
disparait suite à l’adaptation de l’organe ou à une modification physiologique.
Exemple : Les bruits du réveil parfois n’arrivent plus à vous interrompre dans le sommeil quand l’organe
d’ouïe y est déjà habitué.
g) Mesure de la sensibilité :
L’intensité d’une sensation est fonction de trois facteurs liés à l’excitant, à l’organe et au sens ;
La mesure est relative, car elle procède par comparaison ou rapport entre deux sensibilités.
La psychophysique peut étudier notre capacité à différencier 2 valeurs. Nous avons une capacité de détection
et une capacité de différenciation.
La détection correspond à la notion de seuil absolu, et la différenciation correspond à la notion de seuil
différentiel.
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*Seuil Absolu (SA) : C’est la plus petite quantité d’énergie (le plus petit stimulus) qui déclenche une
sensation (prise de conscience de la stimulation)
Par convention, c’est la valeur du stimulus qui a une chance sur deux d’être perçue (50%)
*Seuil Différentiel (SD) : C’est l’augmentation d’intensité minimum nécessaire pour provoquer une
modification de la sensation. C’est l’écart entre deux valeurs du stimulus qui a une chance sur deux d’être
perçue
La perception est la sensation d’un objet situé dans l’espace et dans le temps. Elle présente aussi, une
certaine structure interne
On peut considérer primitivement que la vie sensitive est composée des multiples sensations (sensibilités).
Celles-ci deviennent distinctes au fur et à mesure de l’évolution de l’homme.
Les preuves qui montrent que la vie sensitive était unifiée sont :
2) L’unité fonctionnelle de sensibilités inférieures : les sensibilités inférieures sont le goût et l’odorat, car
ce sont les premières sensibilités. On les observe tout au début de la vie.
L’ouïe et la vue sont des sensibilités supérieures.
3) les perceptions inter sensorielles : sont celles qui exigent le concours de plusieurs sensibilités, plusieurs
sens. Exemple : la perception du temps, espace
Mais les psychologues sont allés allongés cette liste en y incluant la sensibilité statique. Pour bien distinguer
les sensibilités, on peut se référer à 4 critères :
1. le stimulus : si le stimulus est une onde visuelle, nous avons à faire à la vision.etc..Bref le stimulus peut
déterminer la nature des sens.
2. organes de sens
3. les nerfs conducteurs
4. les sensations spécifiques
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1. La sensibilité visuelle : L’œil humain est comparé à un appareil photographique en ce sens qu’il faut un
objet extérieur et des lentilles sur lesquelles viennent se superposer les objets. L’élément principal de l’œil
est la rétine.
Etant donné que les nerfs optiques qui transmettent les informations sont sensibles à la lumière (coloration)
toute excitation de l’œil doit se traduire par une vision de lumière.
1ère excitation naturelle : Je vois la lumière quand on me donne un coup de boxe, quand il y a excitation au
niveau de l’œil.
Il ya autant des modalités sensorielles qu’il y a d’organes de sens, de nerfs conducteurs, des sensations
spécifiques et des stimuli.
Les excitants olfactifs sont des particules gazeuses. Ainsi on distingue les qualités olfactives suivantes : la
fumée, le parfum, le résigné, épices, putride (pourriture), brûlé…
Les recherches en physiologie et en psychologie ont permis de décomposer le sens du touché en sensibilité
tactile (sensibilité de la peau), thermique (sensation au chaud ou froid) et sensibilité algésique (sensibilité à
la douleur).
On peut situer la sensibilité viscérale (sensibilité des viscères et d’autres organes internes). Les viscères
comprennent l’estomac, les organes sexuels, des intestins, le désir sexuel, la sensation de satiété, la
suffocation sont associés à l’activité des organes internes.
Cette loi se rapporte à la relation entre la qualité de la sensation et la nature du stimulus. Elle est constituée
de deux énoncés suivants :
- Le même excitant produit les sensations différentes dans les sens différents ;
- Des excitants différents produisent la même sensation dans les mêmes
-
5. 6.2 Loi de Weber ou loi relative au seuil différentiel
- Le seuil absolu inférieur est l’excitant le plus faible donnant lieu à une sensation (le seuil absolu supérieur
est l’excitant qui même renforce, n’est plus capable de provoquer une sensation plus intense (douleur plus
élevée n’est plus senti) ;
- Le seuil différentiel, c’est la petite différence d’excitant donnant lieu à une sensation de différence.
Les seuils sont des grandeurs variables qui dépendant de l’individu et des circonstances extérieures.
1. Nos perceptions nous mettent toujours en présence d’ensembles concrets ; une structure incomplète tend
à être complétée dans la perception.
2. Nos perceptions sont influencées par celles qui précédent : Ex : Boire du lait après avoir pris un aliment
amer (piment).
3. Nos réactions sont déclenchées par un fragment d’expérience. C’est cette expérience qui nous permet
d’anticiper, mais elle est parfois source d’erreurs.
Au Nord kivu. Nous percevons souvent ce bruit, nous pouvons entendre les bruits d’un canon, nous n’y
prêterons pas attentions car nous croyons que c’est toujours les détonations du champ de Mugunga ;
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4. la loi ou principe de figure-fond : la perception d’un objet dépend aussi des objets qui
l’entourent ou du contexte où cet objet est placé.
5. Nos perceptions présentes sont influencées par nos besoins, nos intérêts et nos tendances du moment.
Ex : Dans un marché, la mère verra vite le coin de viandes, l’enfant celui de bonbons,…
6. Loi de la « bonne forme » : s’il y a un conflit des formes, le groupement ou la disjonction se fait dans le
sens de la réalisation d’une forme privilégiée, les formes privilégiées sont régulières, simples, symétrique et
la forme qui est perçue est la meilleure possible.
Ex : Vous avez devant vous des figures floues. Votre perception tentera d’organiser une figure simple
2. Quand un intérêt nouveau entre en jeu, la perception syncrétique cède place à la perception analytique
qui nous permet de démembrer le tout, d’individualiser les différents détails. C’est l’analyse ou perception
intentionnelle des détails.
3. Les détails eux-mêmes se regroupent et s’organisent en une unité ou structure nouvelle : C’est la
perception synthétique dans laquelle l’objet apparaît comme une unité dominant des parties solidement
articulées entre elles et solidaires de l’ensemble.
Bref la perception peut se définir comme un processus psychologique par lequel nous appréhendons le
monde extérieur. C’est un mode à la fois perceptif (sens, système nerveux) et cognitif (représentation,
connaissance, expérience…) qui nous lie avec l’extérieur.
D’une manière générale, quand nous sommes sollicités par le milieu, nous n’avons jamais à faire à un
stimulus isolé ou élémentaire, mais plutôt à un complexe d’excitations simultanées ou successives. Ces
stimulations externes se produisent en nous dans une certaine ambiance mentale : l’être qui perçoit a des
croyances et des expériences qu’il ne peut annuler. C’est pour cela que la perception est également un
phénomène subjectif.
CULTURE DE SENS :
a) Il faudra garder intacts les sens et les protéger contre les causes des troubles ou maladies.
b) Un organe sensoriel qui ne fonctionne pas s’atrophie (loi de Lamarck).En conséquence, il faudra exercer
et fonctionner le sens par des exercices ou des travaux.
c) L’éducation sensorielle est une grande partie de l’éducation de l’attention.
d) Une observation pour l’observation est zéro : l’observation doit viser une perception utile, nette, rapide et
tenace.
L’éducateur, l’animateur, veillera à faire appliquer les règles d’hygiène pour faciliter le travail de
sens :
* ouïe : parler clairement, haut dans le calme et silence.
* Vue : lumière suffisante, matériel intuitif, etc… Les myopes seront sur les 1ers bancs. Ecriture
lisible au tableau, se mettre à 30 cm entre les yeux et les pages.
Le goût de beau est utile pour affirmer le sens.
L’enseignement intuitif, les méthodes globales de lecture, la perception globale des nombres,
l’acquisition de l’orthographe basée sur la qualité des perceptions, la leçon d’observation, tous sont
basés sur l’étude de la perception.
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6 .0 INTRODUCTION :
L'affect correspond à tout état affectif, pénible ou agréable, vague ou qualifié, qu'il se présente sous la
forme d'une décharge massive ou d'un état général. L'affect désigne donc un ensemble de mécanismes
psychologiques qui influencent le comportement. On l'oppose souvent à l'intellect.
6. 1. DEFINITION
L'un des premiers traités sur les émotions est dû au philosophe René Descartes.
Dans son traité Les Passions de l'âme, Descartes identifie six émotions simples : "l'admiration, l'amour, la
haine, le désir, la joie et la tristesse" et toutes les autres en sont composées de quelques de ces six ou bien en
sont des espèces.
Ensemble de sensations physiques (par ex : augmentation du rythme cardiaque, transpiration,
faiblesse musculaire..) L’émotion se situe au niveau physique.
C’est le mot qui sert à décrire une émotion : Verbalisation.
L’émotion peut être d’intensité variable (de très légère à très intense). Les mots que nous utilisons nous
permettent de traduire le degré d’intensité (par ex je suis agacé, je suis furieux).
*L'émotion peut se définir comme une séquence de changements d’état intervenant dans cinq systèmes
organiques. (Cognitif, neurophysiologique, moteur, motivationnel, moniteur), de manière interdépendante et
synchronisée en réponse à l’évaluation de la pertinence d’un stimulus externe ou interne par rapport à un
intérêt central pour l’organisme.
Une émotion est également une réaction psychologique et physique à une situation. Elle a d'abord une
manifestation interne et génère une réaction extérieure. Elle est provoquée par la confrontation à une
situation et à l'interprétation de la réalité.
Sentiments et émotions font partie intégrante de la vie humaine. Ils sont toujours présents et
accompagnent toutes nos actions même si nous n’en avons pas conscience.
Une émotion est différente d'une sensation, laquelle est la conséquence physique directe (relation à la
température, à la texture...) tandis que la sensation est directement associée à la perception sensorielle. La
sensation est par conséquent physique.
Quant à la différence entre émotion et sentiment, celle-ci réside dans le fait que le sentiment ne présente pas
une manifestation réactionnelle. Néanmoins, une accumulation de sentiments peut générer des états
émotionnels
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a) LA PEUR : Elle sert à prendre conscience d'un danger pour prendre les mesures nécessaires. => Sa fonc-
tion consiste à stimuler la pensée .C’est une émotion de fuite, d’évitement.
On peut fuir, se défendre, faire face, mais aussi se rassurer et se donner la permission de penser. => Elle
s'inscrit par rapport à un événement qui arrive, elle correspond au FUTUR.
b) LA COLÈRE : Elle sert à dire NON à une situation ou à une personne pour faire changer ce qui est insa-
tisfaisant. Elle sert à passer l'obstacle. => Sa fonction consiste à mobiliser l'énergie quand un élan est coupé.
L’individu rencontre un obstacle qui bloque le passage et peut se traduire par une agressivité.
Ne pas confondre l'émotion Colère avec le comportement qui consiste à tout casser. L'énergie dans ce der-
nier cas est mal dirigée, mal gérée. Quand le problème est résolu, la colère passe. => C'est une émotion qui
correspond au PRÉSENT.
c) TRISTESSE
Elle est là quand il y a un manque ou un "jamais plus". Elle donne les moyens de guérir d'un événement dou-
loureux qui s'est produit. => Elle libère la douleur et sert à accepter l'inévitable. C’est une émotion de perte
et s’oppose aux remords.
Avec la tristesse, je peux reconnaître ce que j’ai à lâcher .Je peux clore une situation et mettre quelque chose
à la place. Je peux prendre des distances, pour me tourner vers ce que le présent et le futur ont à m'offrir .
d) LA JOIE : C'est le résultat d'un besoin satisfait. Elle indique : "pas besoin de changement", "tout est
bien", "c'est OK que ce qui s'est passé se passe maintenant et continue de se passer à l'avenir. Elle permet de
se rapprocher de l'autre. Elle s'exprime par le fait qu'on se sent détendu, à l'aise. Elle a un côté intemporel,
elle peut être PERMANENTE.
La tristesse,
la peur
la colère et une positive
la joie.
Il faut y rajouter la surprise et le dégoût (ou aversion).
60
Plaisir et peine d’ordre physique : on fait allusion au fait que le plaisir ou la peine porte sur l’aspect
physique. Il s’agit des sensations physiologiques agréables ou désagréables
Ordre : c’est moral : ici c’est l’aspect psychologique du plaisir ou de la peine c’est une perception) sensation
psychologique de ce qui est agréable ou désagréable. Il ya représentation et signification. Il est souvent
difficile de séparer nettement plaisir et peine de l’aspect physique et l’aspect moral parce que la physiologie
influence la psychologie.
Il y a une certaine représentation bipolaire (+ et -) : le pôle positif nous indique l’aspect agréable : plaisir ;
joie. Tandis que le pôle négatif renferme le terme comme : haine, douleur, peine, colère…
Est-ce que le plaisir est l’indice d’une situation utile et la peine est-elle une situation inutile ?
On peut répondre oui, mais pas dans tous le cas. Il y a une correspondance entre le plaisir et l’utilité, mais
cette correspondance n’est pas toujours vraie.
Ex. Un étudiant qui va danser tous les jours dans le night-club risque d’échouer à la fin de l’année.
Dans l’autre on constate aussi que ce qui est désagréable peut être utile à l’individu :
Ex. La quinine bien qu’amère soulage contre la malaria.
61
Le plaisir est-il une réaction agréable et la peine une réaction désagréable ? La correspondance n’est pas
toujours absolue.
La fatigue que nous éprouvons dans les situations difficiles est un mauvais indice. Ainsi le plaisir nous
pousse à un travail bien fait, mais la situation nuisible nous stimule à bien réagir.
a) Premier cas : Loi de contraste : Lors qu’on a vécu une joie très intense, un moindre événement à venir
peut occasionner une douleur aussi intense, d’où la persistance d’un contraste entre joie et peine.
b) Deuxième cas : Loi de circonstance : Selon la situation dans laquelle on se trouve, la joie, la douleur
peuvent ne pas être ressenties à l’heure même d’un fait. Ainsi dans certaines circonstances, l’événement
heureux ne nous procure pas de joie et vice versa.
c) Troisième cas : Loi d’adaptation : Lorsque nous avons vécu un aspect heureux ou malheureux pendant
très longtemps, la joie ou la peine finit par disparaître.
d) Quatrième cas : Loi de l’individualité : c’est le cas d’adulte et jeune, un ivre et un état éveil.
Nous avons fréquemment une manière très globale d’exprimer nos émotions (je suis agité, confus,
anxieux…).
Pour nous aider, les analystes transactionnels proposent une première classification de nos impressions
selon 4 sentiments de base : PEUR- COLERE-TRISTESSE-JOIE.
Cette 1e classification nous est très utile, car elle va nous permettre d’agir adéquatement en
fonction du sentiment éprouvé.
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Chaque émotion est liée à un événement. Elle suscite une réaction biologique innée, la mises-en mot de
celle-ci permet une réaction socialisée.
LES EMOTIONS
EMOTION CHOC :
A. COMPORTEMENT GLOBAL
C’est une réaction d’urgence qui a pour but de mobiliser le corps entier en vue de répondre à la situation
qui nous menace.
- surprise : elle peut se traduire par un tique. Le corps entier bouge, mouvements des bras
- Peur-colère : l’individu éprouve une certaine peur qui peut se traduire par la fuite. La colère peut se
traduire par l’agressivité.
- syncope : cas extrême qui immobilise totalement l’individu (évanouissement, perte de conscience
provisoire due à un ralentissement des battements de cœur et à une suspension de la respiration).
Ex. Une fille à qui on annonce la mort de son fiancé alors que le mariage était fixé pour le lendemain.
B. EXPRESSION FACIALE
A ce jour, il a été montré que 7 familles d’émotions partagent une expression faciale universelle.
Mais qu’entend-t-on exactement par ce terme, « universel » ? On considère qu’une émotion possède une
expression faciale universelle si, quelles que soient sa culture ou ses origines, chaque individu à la fois :
On parle de « famille » d’émotions quand plusieurs émotions qui diffèrent en intensité ou qui sont même de
nature différente partagent une expression faciale commune.
Ainsi, le « soulagement » et « l’amusement » par exemple sont deux émotions appartenant à la famille du
bonheur. Cette famille d’émotion est évidemment caractérisée par une expression faciale qui inclue un
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sourire, bien que « soulagement » et « amusement » diffèrent en nature et même dans leurs expressions
vocales associées.
De même, une famille d’émotion comprend tout le spectre d’une émotion en termes d’intensité. Si nous
considérons à présent la famille de la « colère » par exemple, celle-ci comprend ainsi toutes les variations
allant d’un léger agacement jusqu’à la rage
C. TROUBLE PHYSIOLOGIQUE :
L’émotion choc est accompagnée ou engendre un certain nombre des troubles physiologiques qu’on peut
ranger en troubles organiques, moteurs, mentaux, digestif.
a) Le trouble organique d’ordre général : l’émotion choc est responsable des faits suivants au sein de
l’organisme :
la respiration accélérée.
la circulation intense du sang : elle peut être accélérée ou modifiée.
Le tremblement des muscles.
La transpiration
La sécheresse de la bouche.
b) Les troubles moteurs : les gestes sont violents, les cris, sanglots ou rigidité.
c) Les troubles mentaux : l’émotion peut bloquer le processus du jugement, le raisonnement. Mais elle
peut également favoriser à un certain moment une certaine imagination pour se débarrasser de la situation
pénible.
d) Les troubles digestifs et d’appareils génitaux : L’émotion peut conduire à mouiller ses habits (par les
urines). En 1947 SHAFFER a mené les recherches chez les pilotes pendant la guerre. Il a constaté que
certains états physiologiques étaient fréquents que d’autres :
A partir d’une émotion, on peut manifester un comportement qui traduit ce qui est à l’intérieur Ex. Pour les
troubles physiologiques, on peut employer le détecteur de mensonge. (C’est un appareil qui sert à dépister le
changement physiologique pendant que le sujet répond aux questions concernant un crime.)
On peut lui demander par exemple de dire le mot qui lui vient à l’esprit lorsqu’on lui dit un mot inducteur.
Exemple : le sang, fusil, arme,...quelle réaction physiologique.
Il comporte un appareil pour mesurer et enregistrer le changement électro dermique, le reflexe (au niveau de
la peau) , le réflexe galvanique cutané(voir contraction de la peau),un appareil qui mesure le tremblement
des doigts ,tous les enregistrements sont faits simultanément sur un cylindre enregistreur. Cet enregistrement
permet à l’expérimentateur d’associer les questions et les réponses du sujet suspect avec les changements
physiologiques.
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Limites :
*Le détecteur ne détecte pas le mensonge directement, réponses aux changements physiologiques.
*Les personnes innocentes peuvent réagir comme les criminels et inversement, il faut donc de prudence.
Aujourd’hui les enregistrements au détecteur de mensonge ne sont pas facilement acceptés comme preuve
d’innocence ou de culpabilité.
Toutefois cet instrument est très utile. La personne soumise au test croît qu’elle peut se trahir, avoue parfois
avant d’être testée. De même un sujet à qui l’on présente les enregistrements du détecteur parfois qu’il y a
plus à faire et avoue directement (également).
Les résultats de ce test sont souvent utiles pour la police, car elle remonte la file d’idées des suspects.
Les sentiments sont aussi des émotions tout en en acceptant des différences aux niveaux :
a) de durée : l’émotion est de courte durée, mais les sentiments dure longtemps.
Ex : l’amour
b) intensité : L’émotion est intense alors que le sentiment a une intensité faible, le sentiment est profond.
c) de stabilité : L’émotion n’est pas stable (trouble) tandis que le sentiment est permanent.
NB. Parfois il n’est pas facile de distinguer l’émotion et le sentiment, car certaines émotions primaires
peuvent prendre la forme de sentiment.
Les passions sont une combinaison d’émotions choc et le sentiment du fait que dans les émotions, nous
avons l’aspect trouble. En plus les passions durent plus longtemps par rapport à l’émotion choc simple.
Ils nous sont très utiles car ils nous renseignent sur notre état intérieur mais également sur notre
environnement.
Ce sont des radars pour comprendre l’autre et les situations, des moteurs qui permettent de
mobiliser l’énergie nécessaire pour résoudre un problème.
Il n’y a pas de bons ou de mauvais sentiments. Les sentiments sont positifs lorsqu’il nous permet de
résoudre ici maintenant une situation et ils sont négatifs lorsqu’ils sont inefficaces dans la gestion
de la situation.
Les émotions agissent sur nos comportements quotidiens, sur nos choix et nos perceptions. Elles
rendent la communication plus efficace et lui confèrent avec un haut niveau d’impact. En outre, les
émotions jouent un rôle clé dans tous processus d’apprentissage en agissant sur la capacité de
mémorisation de l’apprenant, sur sa rétention de l’information et sur son attention (Alvarado, 2002).
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Lors de l’acquisition des connaissances, les émotions agissent à différents niveaux sur l’esprit
humain. De récentes études ont démontré que les émotions et la cognition sont intimement liés
(Adam et al., 2005 ; Chaffar et al., 2006 ; Ahn et al., 2005). C’est pourquoi, il est difficile d’aborder
l’aspect cognition sans faire référence aux émotions.
Des nombreuses maladies gastriques, comme les ulcères et la constipation chronique sont provoquées par les
états émotifs chroniques en particulier, l’anxiété (état des personnes toujours tristes).
Actuellement la recherche en médecine psychosomatique concentre son attention sur l’émotion comme
facteur à l’origine des troubles gastriques et d’autres plus complexes.
L’étude de 75 sujets atteints d’ulcères aigues a montré que 63 parmi ces malades ont eu à subir une tension
émotionnelle quelques jours auparavant. Les causes sont attribuables aux difficultés financières, les conflits
familiaux et les préoccupations dues à la maladie, les aventures amoureuses jouaient un rôle très important
dans l’atmosphère où vivaient ces malades.
CONLUSION :
En guise de non-conclusion : le concept d’émotion illustre très directement l’unité corps - esprit.
Les émotions se situent au niveau de notre physique et les sentiments au niveau de notre pensée.
D’autres part, les émotions sont communicatives d’où l’importance en tant que thérapeute d’être
très au clair sur nos propres émotions et sentiments afin de ne pas les projeter sur nos patients, mais
également de ne pas prendre sur soi les sentiments du patient (protection).
Pour cela, nous pouvons développer notre intelligence émotionnelle et nous alphabétiser.
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CHAPITRE 7 MEMOIRE
7.1 DEFINITION
En psychologie, la mémoire est la faculté de l'esprit permettant de stocker, conserver et rappeler des
expériences passées, des informations ou encore des gestes. C'est un domaine qui est traité par différentes
approches : cognitivistes, comportementaliste, psychanalytique et en neuropsychologie.
* C’est également un mécanisme par lequel une certaine acquisition reste disponible, peut être rappelée et
utilisée par la suite.
Mémoire et apprentissage : deux faces d’une même pièce; Conduites (ex : marche) dépendent pour une
large part de ses expériences et de ses conduites antérieures.
* Il y a apprentissage lorsqu’un organisme, placé plusieurs fois dans la même situation modifie (adapte) sa
conduite de façon systématique et relativement durable.
*La mémoire concerne, de façon plus limitative, les mécanismes par lesquels un apprentissage ainsi acquis
reste disponible pendant un certain temps.
Ebbinghaus : étude de la mémoire pure : matériel verbal > syllabes sans signification (XAB, VUP, BAX,
…). Mais l’activité de structuration d’organisation, constitue un aspect essentiel des activités mnémoniques
a. La phase d’acquisition :
Dans la phase d’acquisition, l’individu mémorise certaines réponses ou données de la situation .Cette est
parfois réduite à un acte perceptif réduite à un acte perceptif, mais elle peut aussi se caractériser par une
activité plus ou moins complexe qui se développe à l’occasion des répétitions successives et qui tend à
maîtriser progressivement la tâche.
b. la phase de rétention :
Cette phase est étendue sur une période plus ou moins longue. Durant cette période, qui a été mémorisé se
trouve conserver de façon latente.
c. la phase de réactivation :
Durant cette phase, le sujet réactualise les réponses acquises pouvant donner lieu à des conduites
mnémoniques observables.
La mémoire est l’aptitude à enregistrer des informations et la possibilité de les exprimer et de s’en servir
pour se rappeler ou pour construire et faire des projets. C’est le support de l’intelligence et de la pensée.
Elle met en jeu aussi bien les structures physiques que psychiques. La mémoire est une succession de 3
phases distinctes : l’entrée, le stockage et la sortie des informations.
*L’entrée des informations, c’est apprendre à enregistrer : « ce ne sont pas les choses qui sont intéressantes
mais c’est moi qui m’intéresse aux choses ». Le stockage des informations organise les informations reçues.
Il faut que l’on comprenne les informations pour pouvoir mieux se rappeler. Les moyens de stockage sont
variés : la répétition, les moyens mnémotechniques.
La mémoire met en jeu un grand nombre de structures cérébrales. Le stockage et le codage de l'information
mettent en jeux un circuit anatomique. En effet, les informations à mémoriser sont transformées par nos
cellules nerveuses en signaux électriques (influx nerveux) qui se propagent le long de leurs membranes et
d'une cellule à l'autre par l'intermédiaire des synapses et des neuromédiateurs. … Toutes ces opérations
nécessitent beaucoup d'énergie
Pour qu’il y ait une activité mnémonique, le rôle de l’exercice, la structuration de la matière, les facteurs
liés à l’individu qui mémorise, les effets d’interférence et les d’interruption de la tâche.
Le sens commun accepte que plus on répète une matière, mieux on va la retenir. Toutefois la recherche
prouve qu’une simple ne joue aucun rôle dans la mémorisation, or cette répétition ne peut jouer le rôle qu’au
cas où elle facilite l’individu à découvrir l’enchainement (structure) de la matière.
Ce problème est dû au fait que le rendement diminue graduellement et tend à devenir nul quand la durée
de répétition de la matière devient longue. Au contraire lorsqu’il ya interruption de la tâche, le rendement
s’améliore à l’issue de chaque interruption.
C’est le fait qu’une matière a des effets sur la rétention d’une autre matière. Il existe à cet effet deux types
d’interférences, à savoir :
L'interférence linguistique ou le transfert négatif « peuvent porter sur l’apprentissage d’une tache B
suivant à celui d’une tache A. On parlera en ce cas de transferts ou d’interférences proactives. ou
inhibition». Une est proactive lorsqu’une apprise antérieurement empêche l’apprentissage d’une
nouvelle matière.
Les structures acquises premièrement sont si fortes qu’elles empêchent d’employer les structures
acquises deuxièmement ou plus tard : C’est l’interférence proactive.
Les nouvelles structures peuvent aussi influer sur des structures anciennes, « elles peuvent au
contraire porter sur la rétention de l’apprentissage de A, par suite de l’apprentissage B. On
parlera alors de transferts ou d’interférences rétroactifs.(poistif) »
7.3.5 L’effet Zeigarnik :
L’effet Zeigarnik désigne la tendance à mieux se rappeler une tâche qu'on a réalisée si celle-ci a été
interrompue alors qu'on cherche par ailleurs à la terminer. Le fait de s'engager dans la réalisation d'une tâche
crée une motivation d'achèvement qui resterait insatisfaite si la tâche est interrompue. Sous l'effet de cette
motivation une tâche interrompue doit être mémorisée mieux qu'une tâche achevée. Tendance à mieux
mémoriser une tâche et ses aspects lorsque celle-ci n'a pu être terminée, se traduisant par un meilleur rappel
des données concernant des problèmes ou des travaux inachevés.
Ce phénomène de mémorisation discriminante a été mis en évidence expérimentalement r une élève de Kurt
Lewin, la russe Bluma Zeigarnik. La Légende veut que sur la terrasse d'un café, Bluma remarquât que les
serveurs retenaient l'information concernant la commande tant que celle-ci n'était pas achevée, et le client
servi. Dès lors, ils oubliaient tout de la commande à laquelle ils venaient de donner suite. Bluma décida
alors avec son mentor, de construire une expérience visant à tester cette intuition.
Bluma Zeigarnik, élève de Kurt Lewin, réalisa des expériences en 1927 dans le but de vérifier l’hypothèse
de LEWIN. Il réalisa néanmoins que la motivation d’accomplir une tâche engendre chez l’individu un
système de tension qui se maintient jusqu’à la fin de la tâche.
Par contre lorsque la tâche est interrompue avant que l’individu ne l’ait terminée, le système de tension
continuera à se manifester en facilitant la persévération des traces mnémoniques relatives à la tâche. Si au
contraire l’individu finit la tâche, la satisfaction de la motivation sera accompagnée d’une réduction de la
tension et le système de la trace mnémonique privée de cette tension aura moins de chance de persévérer
temporellement.
Le raisonnement permet de prévoir les tâches interrompues seraient mieux retenues que les tâches achevées.
C’est ce qu’on appelle Loi de Zeigarnik.
70
L'effet Zeigarnik est corrélé à la motivation : plus grande est la tendance personnelle à une forte motivation,
plus l'effet est fort. Accomplir une tâche proche après la tâche inachevée réduit la force de l'effet
Extrêmement brève, elle correspond pratiquement au temps de perception d'un stimulus visuel ou auditif par
nos organes sensoriels. On distingue la mémoire sensorielle visuelle et la mémoire sensorielle auditive, qui
ont une persistance comprise entre 300 et 500 millisecondes. À ces stimuli peuvent s'ajouter des perceptions
captées par les autres sens, mais qui semblent jouer un rôle moins important (mémoire sensorielle tactile).
C'est la combinaison de ces différentes perceptions qui permet l'identification de l'information
Le passage de la mémoire à court terme à la mémoire à long terme s’effectue grâce à l’hippocampe, situé
dans le repli du lobe temporal. Toutes les informations décodées dans les aires sensorielles du cortex
convergent vers l’hippocampe, qui les retourne ensuite d’où elles viennent. C’est un peu comme un centre de
tri qui compare les sensations nouvelles avec celles déjà enregistrées.
Ce sont les multiples passages dans l’hippocampe qui nous permettent de retenir des faits nouveaux. Au bout
d’un certain temps, le travail de l’hippocampe ne sera plus nécessaire, le cortex aura appris à lier lui-même
les différentes caractéristiques pour en faire un souvenir. L'hippocampe tient donc un rôle essentiel.
71
Les informations que nous percevons sont organisées et régies par des systèmes qui fonctionnent en relation
permanente. On fait une distinction entre la mémoire épisodique et la mémoire sémantique, d'une part, et
entre la mémoire procédurale et la mémoire déclarative, d'autre part.
Pour le modèle modal, la MCT joue un rôle particulier dans la cognition et particulièrement dans
l'apprentissage de nouvelles informations. Les preuves expérimentales de ce fonctionnement sont cependant
limitées.
Devant les difficultés de ce modèle, et particulièrement pour rendre compte des propriétés dynamiques de la
MCT, Alan Baddeley et ses collègues ont proposé un nouveau modèle de la mémoire de travail composé
de plusieurs sous-systèmes.
La distinction entre mémoire implicite et mémoire explicite inclut approximativement celle de mémoire
procédurale et de mémoire déclarative.
La mémoire procédurale permet l'acquisition et l'utilisation de compétences motrices comme faire du vélo
ou pratiquer un sport.
La mémoire déclarative est responsable de la mémorisation de toutes les informations sous forme verbale,
c'est-à-dire celles qui peut être exprimé avec le langage.
La notion de mémoire implicite et explicite généralise cette distinction à l'ensemble des natures de
traitements d'information liés à la cognition humaine. Autrement dit, il existe des automatismes pour les
informations verbales, imagées, sensitives et gestuelles autant qu'il existe des représentations mentales
manipulables par la conscience et l'attention, sur lesquelles peuvent porter des décisions.
Une décision se réfère à la conscience : prendre une décision correspond à autoriser ou au contraire à
inhiber un processus automatique préexistant.
Au contraire des présupposés courants, la prise de décision ne « crée » pas à proprement parler de nouvelles
informations, elle ne permet pas non plus d'en récupérer, plutôt elle elle permet simplement de porter un
dernier processus de vérification sur des processus déjà déclenchés et des informations déjà activées et pré-
structurées.
Comme pour l'ensemble des domaines liés à la cognition humaine, deux théories s'affrontent pour rendre
compte de la distinction entre implicite et explicite : l'une structurelle et l'autre fonctionnelle.
La théorie structurelle explique la différence implicite/explicite par une différence de nature physique :
explicite et implicite correspondent à la sollicitation de modules et de structures cérébrales différentes.
La théorie fonctionnelle suppose au contraire qu'il n'existe qu'un « tout » correspondant au support de la
mémoire, mais aussi que ce tout est apte à différentes fonctions et au traitement de différentes natures
72
d'information. Ce serait donc dans ce cas la sollicitation spécifique de différents contextes, fonctions et
informations qui permettraient de rendre compte de la différence implicite/explicite.
L'idée de la nécessité d'une mémoire sémantique contenant des connaissances générales pour la perception et
la compréhension du langage a été suggérée par les recherches en intelligence artificielle.
En psychologie, Endel Tulving a proposé en 1972, la distinction entre mémoire sémantique et mémoire
épisodique (mémoire des événements de la vie personnelle), notamment pour rendre compte des symptômes
de certains patients cérébrolésés présentant des troubles spécifiques à l'un de ces deux types de mémoire
Endel Tulving (1995) a proposé un modèle structural de la mémoire dans lequel il distingue cinq systèmes
de mémoire organisés de façon hiérarchique, à la fois en termes d'origine phylogénétique et en termes de
prépondérance au sein du système cognitif. On peut rappeler que Sherry et Schacter (1987) ont défini le
terme de système de mémoire comme l'« interaction entre mécanismes d'acquisition, de rétention et de
récupération, caractérisés par certaines règles opératoires (...), 2 systèmes (ou plus) se caractérisant par
des règles fondamentalement différentes ».
Du plus ancien au plus récent, il considère les systèmes suivants, chacun d'eux nécessitant l'intégrité des
systèmes précédents pour fonctionner :
La mémoire procédurale : elle constitue selon ce modèle le plus ancien et le plus important système de
mémoire ; son intégrité est nécessaire au fonctionnement des suivants
Le système de représentation perceptive SRP) : il contiendrait des ébauches perceptives des éléments
constitutifs de la mémoire sémantique.
Ces deux premiers systèmes sont dits anoétiques puisqu'ils n'impliqueraient pas de prise conscience de
l'objet »
La mémoire sémantique se réfère à l'ensemble des représentations sur les connaissances générales sur le
monde.
La mémoire primaire correspond à la MCT ou à la MDT. Ce système permet le maintien temporaire et
la manipulation de l'information.
Ces deux systèmes sont dits noétiques puisqu'ils impliquent une prise de conscience des objets qu'ils traitent.
La mémoire épisodique concerne les représentations des événements situés dans le temps et dans
l'espace (contexte). Ce système est dit auto-noétique parce qu'il implique une prise de conscience de
l'objet et du sujet propre en tant qu'il perçoit l'objet.
73
L'encodage se fait de façon sérielle, dans un système après l'autre, item après item
Le stockage est parallèle, un élément pouvant être stocké dans plusieurs systèmes en même temps
La récupération se fait de manière indépendante, dans le système concerné.
On ne peut pas créer de souvenirs de façon directe et immédiate. Avant de constituer des traces permanentes,
il est nécessaire de passer par deux étapes temporaires :
*.D'abord, les données provenant des organes spécialisés (vue, odorat, toucher, ouïe, goût) sont conservées
pendant un bref instant dans les mémoires sensorielles, puis traitées dans la mémoire à court terme,
transformées et, si nécessaire, stockées définitivement dans la mémoire à long terme. Seule la capacité de la
mémoire à court terme est restreinte. En revanche, les stocks de la mémoire à long terme semblent ne
pouvoir jamais être saturés. Notre cerveau peut créer en permanence de nouvelles connexions. C'est ce que
l’on appelle la «plasticité cérébrale».
*L’angoisse, l’inquiétude, les responsabilités rendent moins disponibles, donc diminuent les capacités de
mémorisation. Avec le vieillissement apparaissent également des troubles de la mémoire quotidienne, alors
que les souvenirs du passé et les connaissances professionnelles, si souvent répétées, restent longtemps
conservés.
*Des troubles moins fréquents sont également observés sous le titre de paramnésie et hypermnésie.
*L'alcoolisme chronique, une perte de conscience, une crise d'épilepsie, un épisode de confusion mentale, un
état hystérique, une démence, etc.
Antidépresseurs tricycliques ;
Neuroleptiques ;
Anticonvulsivants ;
Certains antibiotiques (tétracyclines), antimitotiques ;
Electrochocs...
- L'amnésie antérograde (syndrome de Korsakoff) : les nouvelles informations ne peuvent être ni acquises,
ni retenues, ni reproduites. : affecte la mémoire des événements vécus au fur et à mesure par le sujet. Le
patient ne fixe plus les souvenirs et oublie tous les événements au fur et à mesure qu'ils se présentent. C'est
une amnésie des faits récents alors que le souvenir des faits anciens est conservé. Ce type d'amnésie se voit
notamment dans l'alcoolisme chronique.
Exemple : Gervais NDONGA est atteint d’encéphalite qui provoque une lésion cérébrale.
Il tombe dans un coma de plusieurs semaines. À la sortie du coma, il présente un syndrome amnésique : il
n’est plus capable de former de nouveaux souvenirs durables : il ne conserve la trace que pendant environ
10min ; les personnes qui ont ce type d’amnésie, ont l’impression de venir de se réveiller : c’est l’amnésie
de fixation ou antérograde. Il reconnaît sa femme, car il se rappelle des souvenirs importants avant la
maladie, mais pas ceux anecdotiques. Il n’a pas de troubles du langage et étant musicien il ne présente
aucun trouble pour jouer.
- L'amnésie rétrograde : c’est la perte des souvenirs de la période antécédente aux troubles des fonctions
cérébrales, par exemple après une commotion ou un accident vasculaire cérébral. Le patient oublie les
souvenirs antérieurs au début de sa maladie, c'est-à-dire les faits anciens.
- L'amnésie lacunaire : la perte de mémoire se rapporte à une période bien déterminée, comme par exemple
une perte de conscience, une crise d'épilepsie, un épisode de confusion mentale, un état hystérique, un ictus
amnésique. L'ictus amnésique est une perte de mémoire isolée, antérograde, chez un sujet âgé de 50 à 70 ans,
sans cause apparente ni signes prémonitoires, qui dure quelques heures et ne laisse comme séquelle qu'une
amnésie lacunaire pour cette période.
Le malade est incapable de se souvenir de ce qu'il vient de faire : il pose les mêmes questions et répète sans
arrêt les mêmes choses. En revanche, il connaît son âge et son identité. Les capacités intellectuelles sont
conservées. C'est en général un incident bénin et sans cause.
Pour certains auteurs, l'origine athérosclérose (rétrécissement pathologique des artères dû à l’athérome) de
ces ictus est probable : il s’agirait de micro-embolies cérébrales.
- L’amnésie globale : elle touche aussi bien les faits récents qu’anciens et se voit dans les cas de démence.
Elle peut survenir de façon transitoire, soit à la suite d’un traumatisme crânien, soit sous forme d’ictus
amnésique d’origine vasculaire ou après un électrochoc.
- La paramnésie est l'illusion du déjà vu ou du déjà vécu. Il s'agit d'un défaut d'interprétation, d'un trouble
de la perception parfois lié à la fatigue.
75
- L’hypermnésie est évoquée lorsque les souvenirs occupent une place obsédante, exagérée et même
invraisemblable.
- Le trouble cognitif léger ou « mild cognitive impairment » (MCI) se définit actuellement par l’existence
de troubles mnésiques isolés, sans performances en-dessous des normes à l’évaluation neuropsychologique
dans les autres fonctions cognitives.
- Le trouble dégénératif du tissu cérébral (Alzheimer) entraîne la perte progressive et irréversible des
fonctions mentales. C'est la principale cause de démence chez les personnes âgées, touchant environ 24
millions de malades à travers le monde. Ce trouble porte gravement atteinte à la faculté de penser et à la
mémoire. Il s'agit de la forme de démence la plus courante. Les signes cliniques comprennent entre autres la
perte de mémoire, de jugement et de raisonnement, des sautes d'humeur ainsi que des changements de
comportement et dans la manière de communiquer.
À l’heure actuelle, les causes de cette pathologie ne sont pas encore connues, mais tous s’accordent pour
souligner l’impact de la nutrition sur la santé, et l’importance de bien se nourrir.
7.6 TESTS :
Plusieurs tests apprécient un trouble de la mémoire.
Le WAIS (Wechsler Adult Intelligence Scale) explore différents aspects de l'activité mentale.
Le test de rétention visuelle de Benton explore la capacité de mémorisation à court terme de figures
géométriques de plus en plus complexes.
7.7 TRAITEMENT :
Il n’existe pas de médicaments augmentant la mémoire.
Le traitement des affections comportant entre autres des troubles de la mémoire améliore la
symptomatologie :
Antidépresseurs en cas de dépression ;
Anxiolytiques en cas d'anxiété...
*Impact de certaines maladies sur la mémoire :
La plupart des maladies neurodégénératives touchant le cerveau impactent la mémoire.
Certaines infections bactériennes (EX : maladie de Lyme) ou virales (ex phléborirose transmise par
une tique)1 affectent la mémoire (mémoire de court terme dans ces deux cas).
* Impact de stress sur la Mémoire :
Le stress joue un rôle important sur la formation de la mémoire ainsi que sur l’apprentissage. Lors des
événements stressants, le cerveau relâche des hormones et des neurotransmetteurs (ex. des glucocorticoïdes
et des catécholamines) qui affectent les processus d'encodage en mémoire dans l’hippocampe. La recherche
sur le comportement des animaux démontre que le stress chronique produit des hormones d’adrénaline qui
impactent la structure de l’hippocampe dans les cerveaux des rats 2. par des biais ou mécanismes encore non
compris.
76
8.0 INTRODUCTION
77
Le terme « conduite » est plus concret que l’intelligence qui est abstrait, cela justifie même le titre du
chapitre.
L’intelligence est donc un concept abstrait et difficile parce que composée de plusieurs habiletés.
Les individus diffèrent les uns des autres dans leur capacité à comprendre des idées complexes, à s‘adapter à
leur environnement, à apprendre par l‘expérience, à s‘engager dans différentes formes de raisonnement, à
surmonter les obstacles grâce à la pensée…
Les concepts d‘intelligence sont des tentatives pour clarifier et organiser cet ensemble complexe de
phénomènes.(Neisser et al, 1996).
L’intelligence, traditionnellement, est définie comme un attribut, ou un talent, inné. C’est une capacité
opératoire qui ne se modifie que peu avec le temps, l’âge ou l’expérience.
- Caractéristique cognitive élémentaire qui détermine l‘ensemble des productions intellectuelles des
individus
- Qualité émergente issue de l‘organisation efficace d‘un ensemble de capacités
Nous prenons quotidiennement un grand nombre de décisions
• Comment sélectionnons-nous une action ou une réponse donnée parmi plusieurs alternatives
1) Le Processus Inductif
L’induction est la conclusion d’un fait particulier à la loi générale. Induire consiste à dégager les données
présentant certaines régularités ou constance qui ne sont pas immédiatement apparente.
L’induction est une méthode qui joue un rôle fondamental en science expérimentale. Paul FRAISSE et
PIAGET, signalent trois types de processus inductifs, à savoir :
b. L’induction des lois : notons qu’il ya induction de loi quand le sujet a découvert le principe.
Ex : Dans le labyrinthe de MILES, on attend par induction de lois, quand on place un homme ou un animal
dans ce labyrinthe. Le fait de tourner deux fois à gauche et une fois à droite.
Les expériences sur le processus inductif consistent à mettre le sujet dans une situation où il doit découvrir
une loi (principe, relation) à partir d’un certain nombre des données.
Ex : arriver dans la maison, dans une obscurité et parvenir à prendre quelque chose qu’on vise dans la
maison.
b. Induction de relation : expériences impliquant la préhension d’une relation réalisée par l’école de
gestaltiste ou école de la forme. C’est dans ce cadre que KÖHLER a dressé ses poules à choisir dans une
série d’objet gris celui qui est plus claire. Tout ce passe comme si l’animal découvre la relation « plus claire
que »
78
La résolution du problème par insight ou compréhension brusque semble substituer à l’exploration active et
concrète d’une activité intérieure. Le sujet arrête ses manipulations et semble réfléchir, puis il passe souvent
avec une expression d’intense satisfaction à la résolution de son problème : il a « trouvé »la solution. Ce
qui passe pendant que le sujet réfléchit n’est pas claire.
- une gamme assez large de relation a été employée par les psychologues à côté de la clarté, on a
étudié la relation de la faille.
Ex : objet plus long que l’autre.
- La relation de poids, Ex : plus grand que l’autre
- La relation de vitesse : Ex : objet plus rapide que l’autre etc.
-
c. Induction de concept (idée)
- Faculté d'un être vivant à s'adapter à des situations nouvelles, à découvrir des solutions aux difficultés qu‘il
rencontre.
Jean Piaget (1896-1980): l‘intelligence, ce n'est pas ce que l'on sait mais ce que l'on fait quand on ne sait
pas.
David Wechsler (1896-1981): « L‘intelligence est la capacité globale et complexe de l‘individu d‘agir dans
un but déterminé, de penser de manière rationnelle et d‘avoir des rapports utiles avec son milieu. »
Howard Gardner (1943) : “l‘intelligence, en générale, est la faculté de résoudre des problèmes ou de
produire des biens ayant de la valeur pour une culture ou un groupe défini. Il existe huit formes
indépendantes d‘intelligences.’’
Richelle (1991) « Fonction psychologique, ou ensemble de fonctions grâce auxquelles l'organisme s'adapte à
son milieu en mettant en jeu des combinaisons originales de conduites, acquiert et exploite des
connaissances nouvelles, et éventuellement raisonne et résout les problèmes d'une manière conforme aux
règles dégagées par la logique. »
Le premier test d’intelligence (le Binet-Simon) fut publié en 1905 par Alfred Binet, suite à une demande de
l’éducation nationale pour orienter les élèves selon leurs capacités car il y avait le problème des élèves qui
avaient énormément des difficultés.
Buts de cette mesure de l’intelligence :
Une double origine pour mesurer l’intelligence humaine justifie des nombreux travaux réalisés dans ce
domaine, notamment :
a) Sociale : école obligatoire pour les enfants, difficultés d’apprentissage, nécessité de dépister les enfants en
difficulté (Binet)
b) Scientifique : rendre compte des différences entre groupes ou entre individus (Francis Galton, Lewis
Terman)
Francis Galton (1822-1911), fasciné par la quantification va jusqu‘à élaborer des méthodes pour mesurer la
beauté des femmes britanniques, la modération, l‘ennui, les effets de la prière… Depuis Galton les tests de
QI ont souvent été utilisés pour servir une idéologie conservatrice. Certains ont considéré le QI comme la
mesure scientifique d‘une intelligence héréditaire au service de politiques eugénistes et racistes
Alfred Binet (1857-1911) répondait à un appel d'offre de l'éducation nationale en France.
A cette époque l'école était obligatoire Jules jusqu'à 16 ans. Il fallait donc dépister les " idiots" ou
"imbéciles" (termes de l'époque) parmi les autres enfants afin de les réorienter dans des établissements
publics spécialisés.
- Repérer les enfants pauvres mais « intelligents » afin de leur délivrer des bourses d‘étude.
80
William Stern (1871-1938), étudiant d‘Ebbinghaus : introduit la notion de quotient intellectuel (QI) en
1912 : QI = (AM/AC) x 100
Intelligence: Manière dont les individus vont résoudre un problème.
L'enfant évolue, acquiert du savoir. L'intelligence serait donc ce savoir, plus autre chose ? Ici, ce n'est pas
l'intelligence mais l'efficience intellectuelle. Comment les individus se servent de leur potentiel ?
Le test de Binet et Simon est un test qui est basé sur la comparaison de 2 âges c.à.d. :
*L’âge chronologique :(L’âge réel de l’enfant qui passe le test, celui-ci sera estimé en mois)
*L’âge mental (Cet âge correspond à l’âge de réussites des tests du groupe de son âge (et celle des enfants
des âges inférieurs, évidement) a alors une intelligence "normale")
Par exemple, si un enfant de 7 ans arrive à résoudre des questions que l’on pose aux enfants de 8 ans, il aura
un âge mental de 8 ans.
Pour chaque âge, il y a 6 épreuves : Si nous prenons un enfant de 7 ans, son âge chronologique sera de 84
mois. Cet enfant a réussi les épreuves de 3, 4, 5 ans, il a réussi 4 épreuves de 6 ans, et puis, il en a réussi 2
de 7 ans.
Pour résumer, cet enfant a réussi les 6 épreuves normalement abordés à l’âge de 3 ans, 4 ans et 5 ans. Il a
réussi 4 épreuves parmi les 6 abordés à l’âge de 6 ans.
Il a réussi 2 épreuves parmi les 6 abordés à l’âge de 7 ans.
Alfred BINET va critiquer les recherches de Francis Galton et James McKeen Cattell sur l’intelligence et
va créer en collaboration avec Henri Simon, une échelle métrique pour détecter les enfants retardés en 1905.
C’est en 1908, puis 1911, que va être créé le concept d’âge mental(AM). Mais la paternité du QI doit être
attribuée à l’allemand W. Stern qui en 1912 crée la règle suivante QI= (Age mental / Age réel) x 100.
Dès 1916, l’américain Lewis Terman (1877-1956) adopte l’échelle française et la transforme pour les
besoins américains : le QI se popularise. Ainsi l’ échelle de Binet Simon devient « Test de Terman » C’est
à partir de ce moment que le concept de QI, tel que nous l’utilisons aujourd’hui, repose sur le postulat que
l’Intelligence est distribuée sur une courbe de gauss et obéit donc à la loi normale de Gauss. Terman
considère que le QI moyen est de 100 et l’écart type est de 15 .
La révision définitive de l’échelle de Binet-Simon par TERMAN et MERILL remonte en 1938 et s’appelle
« Test de Terman-Merill ou New Stanford Revision »
De nombreuses autres échelles furent inventées. La plus utilisée à l’heure actuelle dans le monde est due à
David WECHSLER (1896-1981). La première version de son test d’intelligence pour pour enfants de 6 à 16
ans, WISC (Wechsler Intelligence Scale for Children) fut publiée en 1949 adulte, la WAIS (Wechsler Adult
Intelligence Scale) pour adulte étalonnée entre 16 et 79 ans en 1955, puis les moins de 6 ans, la WPPSI
(Wechsler Preschool and Primary Scale of Intelligence) en 1967. Aujourd’hui on est au WISC IV,
Le QI se définie donc par rapport à la loi normale pour une population. Si nous faisons la distribution, nous
devons obtenir une loi normale, la conception est due à WECHSLER, C'est-à-dire que l’on va créer un test
et ensuite nous allons prendre tous les résultats pour une population assez large, pour une classe d’âge
donnée.
À partir de là, lorsque l’on connait la distribution pour une classe d’âge donnée, lorsque cette distribution est
normale, nous allons avoir une moyenne arbitraire de 100 et un écart type de 15.C'est-à-dire pour une
classe d’âge donnée, nous allons systématiquement se ramener à une loi normale de moyenne 100 et d’écart
type 15.
Ce qui fait que lorsque nous donnons un QI de 115 par exemple, cela veut dire que la personne est a 1 écart
type de la moyenne, c'est-à-dire 100 étant considéré comme la valeur moyenne de la population.
Par exemple, nous savons qu’entre 100 et 115 de QI, il y aura 34 % des individus.
Si nous avons un QI au-delà de 115, nous faisons partis des 15 % de la population.
Si nous avons un QI de 130, nous faisons partis des un peu plus de 2 % de la population.
Étant étudiants, nous serons au-dessus de la moyenne puisqu’il y a déjà une première sélection. Nous serons
au-dessus de la moyenne générale.
Au-dessus de 140 de QI, il y a 0,13 % de la population : EINSTEIN a été à peu près évalué à 160 de QI.
La loi normale est asymptotique, c'est-à-dire que très vite, elle tend vers 0 et cela ne progresse plus.
82
Nous pouvons donc couper la population en catégorie selon QI grâce à la classification de Wechsler :
L’arriération mentale est un déficit mental, un manque de développement mental entraînant du coup une
inadaptation sociale. On distingue généralement 3 groupes d’arriérés mentaux selon le degré de leur
inadaptation et de QI :
Le débile léger ou éducable : QI = 30 - 69
Les imbéciles ou semi-éducable : QI= 20- 29
Les idiots ou inéducable : QI= 0 - 19
Leurs QI se situent entre 60, 80 et 90, on les appelle éducable parce que ils peuvent :
Etre capables d’apprendre
Apprendre certaines techniques scolaires de base comme la lecture, calcul, écriture …
Subvenir à leurs besoins, mais ils sont incapables de prendre des initiatives seuls ou gérer une
entreprise (boutique, magasin,…).
Le déficit se remarque habituellement dès la 1 ère année primaire : ils lisent quelques mots, font
quelques fautes en écrivant leurs noms, éprouvent quelques difficultés au passage de la dizaine.
Généralement ils porteurs des malformations physiques diverses, ils sont très fragiles et meurent facilement
par affection inter-curente.
Parmi eux, on peut distinguer les grabataires (incapables d’aucune acquisition, incapables en tout) et les
Non Grabataires (capables de marcher, de manger seul et dire quelques mots. On peut arriver par dressage
parfois à leur faire acquérir le contrôle des sphincters.).
Plusieurs facteurs peuvent justifier l’origine du déficit mental chez les individus, notamment :
a) les facteurs prénataux (avant la naissance) représentent 90% de cas d’arriération mentale
b) les facteurs périnataux (au moment de la naissance) présentent 7% des cas.
84
* Les facteurs prénataux peuvent être génétiques (liés à l’hérédité, aux gènes mutant ou à l’aberration
chromosomique.
Ils aussi peuvent provenir de l’environnement, cas de mutation visionneur (si l’enfant ne s’est pas bien placé
dans le placenta), infection maternelle, rayon X, diabète, prise de médicament, facteurs inconnus.
*Les facteurs périnataux, on peut citer par exemple les traumatismes gynéco-obstétriques.
Divers facteurs peuvent être à la base de cela : l’âge de la mère, la durée du travail trop long, trop court (au
moins 4 à 5 heures), les interventions thérapeutiques (ocytocique) anesthésiques, le forceps, infection
d’origine infectieuse, virale, bactérienne.
*Les facteurs post nataux (la méningite, encéphalite, audite, traumatisme cérébrale post-natal, intoxication,
la tumeur).
SPEARMAN dans ses expériences (1904-1927) a découvert l’existence de deux facteurs (générale et
spécifique) pour justifier la variation des performances dans le domaine des aptitudes entre les individus. Il
s’agit du facteur Général et le facteur Spécifique (S)
Le facteur G l’ensemble des activités intellectuelles et des aptitudes d’un individu. Ce facteur g diffère
des personnes à personnes, mais il reste constant à l’intérieur d’une même personne. Le facteur G est
commun à toutes les épreuves d'intelligence. Ce facteur G gère 80 à 90% de l'intelligence.
Le facteur S diffère des performances à performances pour Spearman, le facteur S constitue des enjeux
spéciaux qui interviennent à côté du facteur G.
Louis Léon Thurstone fut un psychologue américain ayant apporté d'importantes contributions à la
psychologie différentielle notamment en ce qui concerne les méthodes d'analyses factorielles. Il fût à
l'origine de Primary Mental Abilities (PMA) en 1938 et du Multiple Factor Analysis en 1947. Thurstone
interprète l'intelligence comme étant fondée par des aptitudes primaires au nombre de sept.
Il reprend le modèle de l’analyse factorielle sur 56 tests d’aptitude et conteste l’idée d’un facteur général.
Il met en évidence 8 facteurs indépendants (Aptitudes Mentales Primaires) qui définissent chacun un aspect
de l’intelligence :
1. La compréhension verbale et une aptitude au vocabulaire et à la compréhension du langage.
2. La fluidité verbale est l'aptitude à produire des informations langagières nombreuses et variées.
3 .L'aptitude numérique est une capacité à être rapide et précis dans le traitement de l'information
chiffrée (Calcul).
85
4. L'aptitude spatiale permet d'analyser des relations géométriques et à visualiser des objets dans l'espace.
5.. La mémoire est l'aptitude à assimiler de l'information.
6..La vitesse perceptive est l'aptitude à repérer des similitudes et des différences au niveau d'unités
élémentaires.
7 .Le raisonnement ( inductif et déductif) est l'aptitude à résoudre des problèmes en raisonnant du
particulier au général.
Thurstone accueillit avec réticence l'idée que les corrélations entre ses facteurs d'aptitudes primaires soient
expliquées par l'existence d'un facteur commun de second ordre tel que le facteur général (G) de Spearman.
Selon lui, l’individu peut être surdoué dans une des tâches et mauvais dans une autre.
Il décompose l'intelligence en un très grand nombre de facteur, qui deviennent presque des micros
facteurs. La plupart des auteurs sont d'accords sur deux points:
-Intelligence est composite, mais on ne sait pas en combien de facteur.
-Il n'y a pas d’aptitudes supérieures aux autres.
J.P. Guilford utilise la combinaison de l’analyse factorielle et la réflexion logique pour faire l’hypothèse de
l’existence de 180 facteurs de fonctionnement intellectuel. Chaque facteur est défini par 3 éléments :
Contenus ou type d’information traitée (visuel, auditif, symbolique, sémantique, comportemental).
Produits ou forme adoptée par l’information (unités, classes, relations, systèmes, transformations,
implications).
*Une non altérée, intelligence cristallisée", et une intelligence fluide", qui est altérée par le vieillissement.
C’est une composante biologique liée à des facteurs génétiques.
86
Selon Piaget, la construction progressive de l'intelligence, moyen d'adaptation de l'individu à son milieu, se
fait par l'intermédiaire de 2 mécanismes complémentaires : assimilation et accommodation.
La théorie des intelligences multiples suggère qu'il existe 8 types d'intelligences indépendantes les unes
des autres chez l'enfant d'âge scolaire et aussi, par extension, chez l'Homme. Chacune a son rythme de
développement propre, chacune peut disparaître à la suite d’une lésion sans que les autres soient
nécessairement touchées.
Chacune, enfin, peut être surdéveloppée alors que les autres formes d’intelligence restent normales. Selon
les informations à traiter, le cerveau choisit la façon de fonctionner qui lui est appropriée selon le cas. Cette
théorie fut pour la première fois proposée par Howard Gardner en 1983.
*Capacité à être sensible aux sons, aux structures rythmiques et musicales, aux timbres sonores, aux
émotions générées par la musique
PROFILS: le sujet fredonne en travaillant ou en marchant, bat du pied, tape du crayon ou des doigts en
travaillant, aime inventer des airs et mélodies, saisit facilement les accents d’une
Mozart est un bon modèle de cette forme d’intelligence
PROFILS: Le sujet aime lire et écrire, s’exprime avec facilité, aime entendre, lire, raconter et mimer des
histoires, aime les jeux avec des mots (mots croisés, scrabble…)
Tous les individus qui manipulent le langage à l’écrit ou à l’oral utilisent l’intelligence linguistique :
orateurs, avocats, poètes, écrivains, mais aussi les personnes qui ont à lire et à parler dans leur domaine
respectif pour résoudre des problèmes, créer et comprendre.
Victor Hugo maîtrisait à merveille ce type d’intelligence.
Capacité à utiliser son corps de manière fine et élaborée, à s’exprimer à travers le Mouvement, à
être habile avec les objets, à explorer l’environnement par le toucher, L’intelligence kinesthésique est la capacité
d’utiliser son corps ou une partie de son corps pour communiquer ou s’exprimer dans la vie quotidienne ou dans un
contexte artistique; pour réaliser des tâches faisant appel à la motricité fine; pour apprendre en manipulant des objets;
pour faire des exercices physiques ou pratiquer des sports.
* PROFILS: Le sujet contrôle bien les mouvements de son corps, une bonne coordination, est habile en
travaux manuels, aime le sport, préfère communiquer une information en montrant ou construisant un
modèle, aime jouer la comédie…
88
4. L’INTELLIGENCE VISUELLESPATIALE
* Capacité à créer des images mentales, à visualiser et à représenter mentalement des idées, à percevoir et à
observer le monde visible avec précision, s’y repérer.
* Profils: Le sujet raisonne de façon spatiale, explique en faisant un dessin, un croquis, se crée Facilement
des images mentales, aime les puzzles, les arts visuels, a un bon sens de l’orientation, des couleurs lit
facilement les cartes…
5. L’INTELLIGENCE LOGICOMATHÉMATIQUE
Cette forme d’intelligence permet l’analyse des causes et conséquences d’un phénomène, l’émission
d’hypothèses complexes, la compréhension des principes pas toujours évidents derrière un phénomène, la
manipulation des nombres, l’exécution des opérations mathématiques et l’interprétation des quantités.
* PROFILS: Le sujet aime résoudre des problèmes, faire du calcul mental, les sciences, les jeux de
stratégie, explique par analogies, veut des raisons à tout, travaille de façon ordonnée et rigoureuse. Les
chercheurs et chercheuses en biologie, en informatique, en médecine, en science pure ou en mathématique
font preuve d’intelligence logico-mathématique.
Elle permet à l’individu d’agir et de réagir avec les autres de façon correcte. Elle l’amène à constater les
différences de tempérament, de caractère, de motifs d’action entre les individus. Elle permet l’empathie, la
coopération, la tolérance. Elle permet de détecter les intentions de quelqu’un sans qu’elles ne soient
ouvertement avouées. Cette forme d’intelligence permet de résoudre des problèmes liés aux relations avec
les autres; elle permet de comprendre et de générer des solutions valables pour aider les autres. Elle est
caractéristique des leaders et des organisateurs
* PROFILS: Une personne ouvert aux autres, aime interagir avec autrui, s’intègre facilement, est très
créatif pour résoudre les problèmes des autres, prend volontiers la place de leader, a une grande facilité à
s’exprimer. Les personnalités charismatiques ont toutes une intelligence interpersonnelle très élevé.
7. L’INTELLIGENCE INTRAPERSONNELLE
PROFILS: La personne connaît ses talents et capacités, se fixe des buts réalistes, mène à bien une tâche
qu’il s’est fixé, ne cède pas à l’impulsivité, est difficile à influencer.
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Il est possible, mais pas systématique, qu'une personne ayant une grande intelligence intra personnelle, soit
qualifiée par son entourage de personne égocentrique. Ces personnes sont intuitives, elles ont le sens de
l'auto critique, aiment apprendre et s'améliorer
8. L’INTELLIGENCE NATURALISTE
* Capacité à être sensible à la nature, à l’explorer sous toutes ses formes, à organiser, classer, hiérarchiser
tout ce qui est en rapport avec le vivant et la matière, à comprendre les interactions entre la nature et la
civilisation.
* PROFILS: La personne aime, cherche à améliorer et défend son environnement, fasciné par les animaux,
sensible au monde des plantes et toutes les formes de la nature (géographie, objets naturels, nuages,
étoiles…), sait reconnaître les structures, les anomalies dans la nature, sait observer ,organiser des
données, catégoriser… Souvent les personnes chez lesquelles cette forme d’intelligence est bien développée
aiment posséder un cahier de notes d’observation ou garder leurs observations en mémoire; elles aiment
prendre soin d’animaux, cultiver un jardin et sont favorables pour l’établissement de parcs dans leur ville…
*Quand on dit que le QI est héritable à 60 %, ça veut dire que les facteurs environnementaux contribuent
aussi pour 40 % de la variance. Ceci n’est pas attribuable à des changements génétiques au sein de la
population, mais probablement à des facteurs environnementaux relativement généraux comme :
l’amélioration de la nutrition, de la santé,
et l’évitement d’un certain nombre de facteurs de risque en termes d’exposition prénatale aux virus
et aux toxines, qui ont une influence sur le développement du cerveau du fœtus.
Bien entendu, les influences génétiques ne suffisent pas à déterminer le destin de l’individu. Tout est
une question d’interaction entre des prédispositions génétiques et des facteurs environnementaux. Ce qui
veut aussi dire que même des inégalités qui sont fortement influencées génétiquement ne sont pas
nécessairement inéluctables, elles peuvent être au moins en partie comblées par des compensations
environnementales.
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Pour tenter de déterminer l’influence respective de l’hérédité et celle du milieu, de nombreuses études ont
cherché à comparer les QI d’individus en fonction de leur degré de parenté et de leur milieu éducatif.
Le tableau suivant est le résultat d’une méta-analyse effectuée sur des centaines d’études.
Ces données semblent confirmer que l’origine de l’intelligence est à la fois environnementale et génétique.
L’évaluation de l’intelligence ne peut être directe, faute de savoir précisément ce qu’est l’intelligence.
En réalité l’intelligence est appréhendée à partir du comportement en réponse à un stimulus (item du test).
Cette réponse est censée traduire un effet hypothétique qu’on appelle en psychologie ‘’un construit’’.
Ce que l’on mesure n’a pas donc d’intelligence elle-même, mais l’efficacité avec laquelle l’individu utilise
ses potentialités intellectuelles. C’est donc l’efficience intellectuelle qu’on mesure et non l’intelligence.
C’est pourquoi la plupart des tests comportent plusieurs échelles qui mesurent des comportements
différents. Cette activité intellectuelle reflète des prédispositions innées , des acquisitions relevant des
divers types d’apprentissage et la qualité de son fonctionnement cognitif, ; ainsi les apprentissages nous
aident à être « intelligents ».
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9.1. DEFINITION
*Du latin ‘’frustratĭo’’, la frustration est l’action et l’effet de frustrer (laisser sans effet ou gâcher/louper une
tentative).
* Il s’agit d’un sentiment désagréable qui a lieu lorsque les attentes d’une personne ne sont pas
satisfaites/comblées dans la mesure où elle n’arrive pas à faire ce qu’elle souhaite.
Les frustrations sont des désillusions accompagnées de la sensation d'avoir été privé de quelque chose
d'essentiel et à laquelle nous ne pouvons rien.
Dès les premiers jours de la vie, le nourrisson doit apprendre à supporter différentes frustrations (absences
ponctuelles de la mère, accès à l’alimentation à certaines heures…).
De la même manière, les adultes sont eux aussi dans l’obligation sociale et culturelle de gérer leurs
frustrations (pulsionnelles, sexuelles…etc.). A chaque fois, ces renoncements représentent un coût sur le
plan psychique.
La frustration, comme conflit intérieur, peut entraîner un manque de confiance en soi. Elle réveille des
émotions telles que l’impatience, la colère ou la tristesse. Plus grave, elle peut mener à la dépression.
Devenue une obsession, elle ne permet plus à l’individu de mener une réflexion claire.
Mais pour le psychanalyste Freud, la frustration trouverait toute son utilité à l’épanouissement de l’individu.
Elle serait à l’origine des plaisirs et susciterait ainsi le désir.
Le conflit émotionnel peut également être une source interne de frustration ; lorsque le but d'un individu
interfère dans le but d'un autre individu, cela peut créer une dissonance cognitive.
Les causes externes de frustration impliquent des conditions environnementales comme une route barrée ou
des tâches difficiles à accomplir.
D’une part, afin de cibler les facteurs clés qui sont à l’ origine de ces causes internes, il suffit de se
transposer dans les causes externes. Par la suite, vous pouvez en tirer vos propres conclusions afin de
remédier à la situation pour gouter à un état de satisfaction.
Tout d’abord il serait important de souligner que les causes externes ont un impact sur la personne
émotionnelle et ce sont ces impacts qui déclenchent les causes internes.
b) Externes ou environnementales : Les conflits, une mauvaise nouvelle, la perte d’une personne proche,
un handicap physique.
Chez un individu, la frustration peut surgir lors d'un objectif personnel et désirs fixés, de conduites ou
besoins instinctifs, ou durant une lutte contre certains handicaps, tels que le manque de confiance ou
la peur des situations sociales.
Pour l'individu faisant l'expérience d'une frustration, l'émotion est souvent attribuée aux facteurs externes qui
sont au-delà de son contrôle.
La frustration peut être le résultat d'un blocage de motivation. Un individu peut réagir de différentes
manières. Il peut tenter d'éviter la frustration en tentant de résoudre les problèmes en les surmontant. S'il
échoue, l'individu peut devenir frustré et agir d'une manière irrationnelle.
La violence de certains vécus (crimes, viols, violences...) oblige à faire face à l’impensable, met en branle les
défenses et protections existantes jusque-là. Cela provoque un état de sidération et entrave la capacité à
raisonner. Les repères sécurisant et la manière de percevoir sa vie, son environnement, son entourage, ses
désirs se trouvent alors intensément bousculés.
Il convient de tenter de mettre des mots, avec un professionnel, sur ce qui est insupportable, de pouvoir le
retraverser, y réintroduire de la pensée et du symbolisme, pour ensuite pouvoir progressivement dépasser ce
traumatisme psychique.
La frustration englobe un sentiment de privation d’une satisfaction vitale. Par exemple, un enfant qui est fils
(ou fille) unique peut se sentir frustré si sa mère tombe enceinte. À la naissance de son petite frère (ou de sa
petite sœur), la frustration se transforme en conduite jalouse et agressive.
D’après la théorie de la frustration, un effet paradoxal a lieu à partir du moment où commence la phase
dite d’extinction, qui amène la personne à ne pas renforcer la conduite et, par conséquent, survient à la
sensation de frustration.
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Dans certains cas positifs, cette frustration s'accroit jusqu'à un niveau durant lequel le patient ne la supporte
plus et tente rapidement de trouver une solution aux problèmes qui causent cette frustration. Dans certains
cas négatifs, cependant, l'individu peut percevoir la source de sa frustration au-dessus de ses moyens, et ainsi
la frustration grandit, causant éventuellement des comportements problématiques (ex: réactions violentes).
Il n’est pas possible d’éviter les conflits, il est alors nécessaire d’essayer de le résoudre de la manière la plus
positive et constructif possible. La résolution réussie d’un conflit se base sur une compréhension précise et
complète du conflit lui-même. « Il n’y a pas de société sans conflit »
Une société sans conflit n’existe pas… et n’existera jamais. En effet, aucune société n’est un ensemble
homogène, uniforme ou définitif. A partir du moment ou deux ou plusieurs entités cohabitent, elles peuvent
avoir des points de vue divergents ce qui est déjà un premier pas vers le conflit qui peut avoir plusieurs
dimensions variant de simples échanges verbaux à la violence physique .
Au contraire, toute société est constituée de groupes sociaux dont les valeurs, les intérêts et les objectifs ne
coïncident généralement pas les uns avec les autres. Le conflit a une dimension socio culturelle et
économique, un fort potentiel destructif et constructif et donc pouvant générer dans sa résolution un coût
socio culturel, économique et écologique.
Le conflit fait ainsi partie de la société comme l’oxygène est un constituant de l’eau : c’est un fait qu’il ne
sert à rien de refuser ou de nier. (Nier ou refuser le conflit, c’est d’ailleurs généralement le meilleur moyen
de le rendre, à terme, plus virulent).
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On peut donner plusieurs définitions. Retenons qu’il faut seulement s’assurer de l’existence des mots clés
sans lesquels toute définition peut s’avérer incomplète. Ces mots clés sont entre autre :
Une divergence de points de vue, d’idées, de position etc.
· Le conflit se passe entre deux entités aux points de vue divergents
· Le conflit a un objet (il se passe autour de quelque chose)
· Le conflit à une dimension spatio- temporelle (il se passe en en lieu et dans un temps donné)
Nous pouvons donc dire qu’un conflit survient entre deux entités (individus, groupes, organisations, classes
sociales, nations, etc.) à cause d’un objet précis lorsque les buts, les actions ou les comportements de l’une
sont incompatibles avec ceux de l’autre à un moment précis et dans un lieu précis.
En d’autres mots, une « entité » est volontairement ou non, consciemment ou non, en conflit avec une autre
lorsqu’elle a les moyens d’empêcher et que, de fait, elle empêche cette autre « entité » d’atteindre les
objectifs qu’elle poursuit.
De ce fait, tout conflit fait nécessairement appel à une certaine forme de violence qui se traduit dans le
rapport des forces existant à un moment donné entre les parties
Il existe plusieurs types de conflits en fonction des acteurs qui y sont impliqués ·
1. Les conflits psychologiques : mettent en présence au moins deux désirs, deux intentions
contradictoires .Ils concernent principalement les situations de choix. Chez l’adolescent, il peut être un
choix d’orientation et chez l’adulte, le choix entre plusieurs options.
2. Les conflits familiaux : mettent en présence les couples ou les membres d’une famille. Ils concernent
surtout les situations où la communication n’existe plus et où on assiste aux reproches, plaintes et des cris de
sanglots.
3. Les conflits sociaux : mettent en présence deux ou plusieurs personnes qui partagent un même
espace .Cela peut être un espace géographique entre voisin ou un espace de travail entre collaborateur.
Une crise est une période douloureuse traversée des contradictions et d’incertitude. Il ya deux crises
principales :
a) une crise prévisible : concerne une période de vie commune à tous les individus, les principales à ce
niveau sont la puberté, la ménopause…
b)une crise psychologique : est une période de colère ,d’anxiété engendrée par des émotions violentes ,par
des frustrations prolongées.
4.. Les conflits intra personnels : qui est un affrontement intérieur chez une personne à propos de choix, de
décisions touchant à des projets, des objectifs, des questions morales…Ces conflits ont une influence sur les
relations de la personne avec d’autres et sur sa vie en société.
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5. Les conflits interpersonnels : ils opposent deux personnes et sont les plus fréquents. Chaque individu
possède ses propres référentiels, ses valeurs, ses besoins, ses désirs…La présence d’une autre personne peut
déclencher des réactions à partir des différentes contradictions.
6. Les conflits intra groupes : ils concernent les individus qui appartiennent à un même groupe (même
appartenance) socio professionnel ou politique. Ces conflits commencent à être de plus en plus nombreux
surtout en milieu rural où la gestion communautaire des ressources naturelles commence à montrer ses
limites.
Dans ce genre de conflits, les individualités laissent la place au groupe qui met en avant son identité
commune. Cette catégorie de conflits existe aussi de façon aiguë dans le pays. C’est par exemple les conflits
entre agriculteurs et éleveurs pour la gestion des espaces. Un autre exemple de ce genre de conflit est celui
qui met en face l’administration et les administrés dans la recherche d’une justice sociale et économique.
Les conflits selon leurs causes peuvent être classés en trois grandes catégories :
a) Les conflits de besoins pratiques qui se déroulent autour d’objets précis. Ils sont plus simples à gérer car
l’objet est souvent plus vite identifié et si le besoin est satisfait le conflit est résolu. On dit très souvent que «
le bébé pleure à cause du sein et se tait s’il a satisfaction ».
b) Les conflits d’intérêt qui sont relatifs aux questions de pouvoirs, de sentiments, d’appartenance. Leur
gestion nécessite une analyse plus approfondie. (Recherche de poste de maire, concurrence autour d’une
femme, d’une parcelle de culture etc.).
c) Les conflits de valeurs se passent autour des systèmes de croyances, d’identité. Ils sont les plus profonds
car liés à l’être lui-même et peuvent devenir rapidement sanglants et de ce fait doivent être étudiés en tenant
compte de la complexité et de la spécificité de chaque situation et sont plus difficile à gérer que les deux
premiers.
Toute relation humaine implique des tensions, des frustrations au sein de l’équipe ou du groupe ainsi que
des conflits. Souvent les conflits sont intériorisés par les personnes de l’équipe jusqu’à ce qu’une goutte
d’eau fasse déborder le vase.
En tant que leader d’équipe, il est de votre devoir de prévoir ces conflits et de les gérer au mieux de
l’intérêt du groupe.
La première chose à comprendre c’est que toutes les sources de conflits au sein d’une équipe sont
relatives au Pouvoir.
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S’agit-il d’empêcher les conflits de se produire ? Assurément non! Premièrement vous n’êtes pas un
Dieu qui déciderait de la condition de ses ouailles. Ensuite il est impossible d’empêcher tous les conflits.
Cela coûte trop cher en temps. Enfin, un conflit ouvert au sein de l’équipe est une soupape de sécurité saine
parce qu’elle permet de parler ouvertement.
L’expérience a montré qu’il il vaut mieux une bonne discussion franche, honnête et constructive plutôt que
des guerres larvées : les guerres larvées sont nettement plus insidieuses, difficiles à démêler et destructrices
de toute façon.
Remarquons que suivant la manière dont on manage l’équipe de travail ou un groupe, on peut semer
volontairement ou involontairement les germes de la discorde. Certaines erreurs sont à éviter dans le style
de commandement.
Il est clair cependant qu’à ces erreurs qui une fois commises ; sèment les germes de la discorde et donc ne
sont pas source de motivation au sein d’un groupe de travail, une association, une communauté ou une
entreprise :
Fixer des règles pour les uns, et fixer d’autres règles pour d’autres.
Ne pas respecter les collaborateurs de l’équipe de manière égale.
Evoquer de manière formelle ou informelle de décisions en cours de réflexion avec certaines
personnes de l’équipe.
Donner des instructions à certaines personnes impliquant d’autres personnes qui ne sont pas au
courant.
Donner des instructions et revenir dessus quelques temps plus tard sans explication.
Demander des conseils à certains et pas à d’autres.
Ecouter passivement les soucis d’une personne sur un travail d’équipe (qui implique par définition
une ou plusieurs autres personnes).
Ecouter passivement les critiques sans réagir.
Laisser quelqu’un prendre une décision stratégique à votre place.
Balayer les suggestions spontanées d’un revers de main (sans argumentation sérieuse).
Demander des idées et suggestions à l’équipe, en garder certaines et pas d’autres sans argumentation
sérieuse.
Décider que quelqu’un a tort ou que quelqu’un a raison sans pouvoir le prouver de manière
factuelle.
Ne pas chercher à savoir pourquoi quelqu’un de l’équipe est moins motivé (qu’auparavant, ou par
rapport aux autres personnes).
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Finalement, la règle en matière de management est de respecter deux points. Présence active et équité :
1. Ne pas laisser des trous vacants de pouvoir. Les faiblesses d’un manager sont toujours
comblées par quelqu’un…
2. Ne pas donner plus de pouvoirs à certains par rapport à d’autres (sous réserve de
l’organigramme bien évidemment).
Beaucoup de soucis entre personnes sont fermés. C’est à dire que les personnes ne l’évoquent pas
ouvertement. Si vous sentez un conflit larvé entre personnes, je vous conseille de faire en sorte que les gens
l’évoquent ouvertement.
Il s’agit de canaliser les tensions et conflits pour les amener vers une issue positive :
Canaliser les tensions et conflits, c’est transposer de manière factuelle le souci invoqué par l’une des
personnes de l’équipe. C’est poser à plat quel est le souci de fond qui cause le conflit. Et non s’occuper de la
conséquence.
Amener les tensions et conflits vers une issue positive c’est trouver des solutions qui soient acceptables par
tous. Par les personnes impliquées, et par vous : il n’est pas question d’arriver à un consensus mou.
C’est vous le manager, c’est vous le chef. Le consensus doit être compatible avec la direction vers laquelle
vous menez l’entreprise et son équipe.
Dans l’idéal, le traitement du conflit se déroule de cette manière :
A expose à B de manière factuelle et ouverte ses griefs et propose une ou plusieurs solutions
acceptables par tous.
B expose à A son point de vue, discute et accepte l’une des solutions proposées par B, ou propose
une ou plusieurs autres solutions acceptables par tous.
Si besoin, C (vous) participez à la discussion pour gérer la discussion à la manière d’un animateur
qui laisse s’exprimer chacun et éclaire sur les pistes. Le but est que A et B trouvent une issue qui
soit favorable à leur relation, et que cette issue soit compatible avec votre vision.
A la fin de la discussion, chacun a l’impression d’avoir été écouté et considéré par l’autre. Et de
manière égale par vous. Chacun part avec une solution acceptable mutuellement.
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Il n’y a pas de communauté sans conflits ; les conflits sont liés à notre existence, il est donc nécessaire
de prévoir les conflits potentiels pour mieux les éviter, et les résoudre lorsqu’ils surviendront »
Voici quelques points d’attention pour la prévention des conflits liés à l’utilisation des « ressources
naturelles» :
Il existe différents modes de résolution des conflits dont l’utilisation dépend des situations, des
circonstances, des motivations, etc. Il s’agit entre autres de :
1. L’arbitrage : c’est le recours à une personne ou une institution neutre pour prendre une décision
à la place des différents acteurs directs en vue de régler un conflit.
C’est par exemple le recours à l’institution judiciaire pour appliquer la loi dans le cadre de la
résolution d’un conflit.
2. La conciliation : le conciliateur n’a aucun pouvoir de contrainte. Il aide les personnes ou les
groupes de personnes en conflit à abaisser la tension pour aller vers une solution durable. Le
conciliateur intervient souvent au moment où la communication est bloquée entre les deux parties.
C’est souvent le rôle des gens de castes dans la résolution des différends entre mari et femme.
4. La médiation : La médiation est la facilitation par une tierce personne d’un processus de
négociation entre différentes parties en conflit par la proposition d’une solution. Le médiateur ne se
donne pas l’obligation d’avoir un résultat. Il amène les personnes ou groupes de personnes en
conflit à déclencher un dialogue favorable à la résolution du conflit. Le médiateur offre ses savoirs,
ses savoir-faire et son savoir être pour favoriser le dialogue. La médiation peut être utilisée dans
plusieurs types de conflits.
La médiation est appropriée si : les parties ont intérêt à maintenir leurs relations. on a pris en
considération d'autres choix, comme la négociation ou une action en justice, mais déterminé qu'ils
étaient moins avantageux ou impossibles.
Les parties ont décidé qu'il n'était pas acceptable de ne pas s'occuper du conflit, c'est à dire
qu'éviter le conflit n'est pas la solution.
La question en litige est particulière au lieu d'être générale et peut être résolue par un changement
de comportement ou un échange de biens. La médiation est axée sur la tâche à effectuer.
Le choix d'un ou d'une spécialiste en médiation : La personne choisie doit avoir la confiance de
toutes les parties, ne doit pas avoir d'intérêt personnel dans l'issue de l'entente et, idéalement, être
expérimentée en matière de médiation.
En un mot la médiation est un processus qui demande une participation volontaire et qui
encourage les personnes à résoudre leurs conflits à l’amiable.
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Le médiateur communautaire a plus de chance de réussir dans son rôle, s’il est bien reconnu et si
tous ont confiance en lui. Pour cela certaines qualités sont indispensables il se doit d’être:
Dans ce cas porter une attention particulière sur le lieu, le moment de la rencontre et la
qualité des participants. Il est important de fixer les normes de conduite des discussions
(établir un contrat avec les protagonistes sur l’ordre du jour, les règles de prise de parole, la discipline, les
principes à respecter etc.).
Dans toute médiation il est bon de chercher des solutions de fond. Les solutions proposes doivent résoudre
les problèmes de fond identifiés lors du diagnostic et « satisfaire toutes les parties » c'est-à-dire que personne
ne se sente lésée (situation win – win).
Enfin il faut conclure un accord et le formaliser et deux types d’accord sont possibles :
Le premier qui crée des droits au profit de l’une des parties très souvent à la suite d’un arbitrage.
Le second qui accorde des droits et des devoirs réciproques a la suite de compromis très souvent à
propos de la gestion de ressources communes comme les ressources naturelles.
À la suite de chaque accord il est souhaitable de mettre en place des mesures de suivi s’inscrivant
dans le temps.
Les parties doivent convenir d’un système d’alerte précoce ou pouvoir signaler à qui de droit les
signes avant-coureur de rupture de paix, le médiateur doit aussi au moment de la mise en place de ce
mécanisme penser aux différents facteurs susceptibles de remettre en cause l’équilibre et prévoir des
solutions alternatives.
La résolution du conflit en général n’est pas la fin des rancœurs. Le médiateur doit
imaginer des stratégies permettant aux parties réconciliées de s’excuser et de s’accepter
mutuellement. (Ceci peut se faire par le biais d’activités génératrices de revenus).
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Étant donné que le rôle du médiateur communautaire est très délicat, en plus les valeurs
morales ci-dessus citées, il est aussi nécessaire d’avoir certaines capacités. Ce sont ces capacités qui lui
permettent de jouer correctement son rôle sans se heurter à beaucoup d’obstacles. Dans une médiation,
chaque obstacle peut lui rendre la tâche plus difficile et lui faire perdre toute sa crédibilité. Pour pallier ces
difficultés, le médiateur communautaire doit acquérir un certain nombre de capacités.
· Avoir une très bonne capacité d’écoute
· Savoir communiquer
· Savoir analyser les informations reçues
· Savoir imaginer de nouvelles stratégies
· Savoir se mettre au-dessus des préjugés, des considérations personnelles (c’est ce qu’on appelle se mettre
au balcon).
· Capacité d’interpréter les attitudes
· Avoir du tact
Afin de bien analyser les conflits nous avons besoins de moyens, d’outils appropriés en fonction du type de
conflit et de sa gravité. C’est comme un paysan qui a besoin de différents outils pour couper les arbres,
retourner la terre, semer, désherber son champ afin de produire. Chacun des outils peut jouer le rôle de
l’autre mais pas de manière assez efficace.
L’analyse des conflits aussi a besoin d’outils appropriés. Celle que nous utilisons très souvent est la narration
des faits. Nous vous proposons en plus de celui-là d’autres outils.
.
Etude de cas : Escalade de la tension entre un mari et sa femme. Un mari à des problèmes professionnels
qu’il ne dévoile pas à sa femme. Il commence à venir de plus en plus tard et sort de plus en plus la nuit.
Malgré les interpellations de sa femme il ne lui donne pas d’explication et celle-ci donne libre cours à son
imagination et nourrit des soupçons. Elle en parle à son amie qui lui dit que peut être son mari est en train
de chercher une seconde épouse. La tension monte jusqu’à ce que le couple ne se parle plus. Un jour la
femme tarda à ouvrir la porte au retour du mari et ce fut les « coups de poings», celle-ci plia bagage et alla
chez ses parents.
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BIBLIOGRAPHIE
Tulving, E. (1995). Organisation of memory: quo vadis? In M.S. Gazzaniga (Ed), The cognitive
neurosciences, Cambridge, Mass: MIT Press
Wechsler, D. (1973). La mesure de l'intelligence de l'adulte, Paris : PUF
103
WEBOGRAPHIE :
1. http://www.blog-psychologue.fr/les_conflits_et_les-crises-4104520.htm
2. http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa/_1282_memoire.htm
3. http://www.psychologies.com/dicopsycho/
4. http://www .gantier-girad.com
5 .URL :http://sociologies.revues.org/index3140.html