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LATIN

Un extraterrestre vient vous rendre. Il a été témoin de la destruction de l’Atlantide et vous en fait en
témoignage. Il vous raconte aussi comment sa propre civilisation a dépassé son orgueil et sa démesure.

C’était un jeudi, il me semble. Un jour de cours, banal, rien de spécial. Pourtant lors de mon cours de latin,
de 16h à 17h, je n’étais pas du tout concentré. On parlait de l’Atlantide et je n’arrivais pas à rentrer dans le
cours. En même temps, vu le mythe, qui y pourrait bien y croire. Pour moi, c’était une de ses histoires
qu’on invente pour les enfants pour qu’ils ne soient pas orgueilleux et méchants. Pourtant, le soir même,
j’ai eu du mal à m’endormir. Je ressentais une sensation bizarre que je n’avais encore jamais ressentie.
C’était comme si au fond de moi, quelqu’un m’appeler. J’ai finalement plongé dans les bras de Morphée.
Cette nuit-là, j’ai fait un rêve qui m’a changé. Je vais vous le raconter.

Je me réveillai dans un endroit sombre sans mur ni sol. Je vis au loin une ombre s’approché de moi. Une
femme sortit finalement des ténèbres. Elle était gracieuse et magnifique, elle avait l’air confiante. Pourtant,
on pouvait lire dans ses yeux bleus, de la tristesse. Elle commença la discussion en me disant :
« Terrien, merci d’avoir répondu à mon appel ». Je ne comprenais pas ce qui se passait, j’étais perdu.
« Je m’appelle Narmea et je suis une Atlante. Cela fait plusieurs centaines d’années que je vous observe,
toi et tes confrères. Je vous vois détruire la Terre et vous détruire aussi. J’ai décidé de vous mettre en
garde sur les dangers de l’orgueil et de la démesure ». J’étais abasourdie. J’avais devant moi une Atlante,
une vrai alors que quelques heures auparavant je ne croyais pas à l’existence de ce peuple. Je lui ai
répondu :
« Je ne comprends pas ce que vous voulais me dire ». « Laisse-moi t’expliquer » répliqua-t-elle.

« C’était il y a des milliers d’années. Mon peuple, les Atlantes et moi-même vivions sur une terre des plus
majestueuse. Elle possédait tout ce dont nous avions besoin. Des agricultures prospères, de l’eau courante
et pure, une faune et une flore luxuriante. On avait tout et pourtant cela nous ne suffisait pas. Nous étions
une espèce très développée en termes d’intelligence mais pourtant nous n’avions pas réfléchi une seule fois
avant de commettre l’irréparable. Nous avons commencé à piller nos propres terres, à souiller la nature
magnifique qui vous étiez destinés. Nous avons commencé à devenir orgueilleux et égoïstes. Nous nous
pensions seuls au monde tandis que les richesses de notre île mourraient en même temps que grandissait
notre cupidité. Dame Nature nous avez pourtant envoyé des signaux, nous rappelant une fois de plus que
nous étions allés trop loin. Mais nous n’avions pas voulu écouter. Nous avons continué, continué à faire ce
que nous faisions, détruire ce qui nous entourés et nous faisiez vivre …
Puis un jour, nous nous sommes réveillés voyant ce que la démesure avez fait de nous. Dans un dernier
souffle, nous avons essayé de réparer nos erreurs mais il était trop tard. Cette nuit-là, l’eau et le feu se sont
alliés pour nous détruire à notre tour. Tout a disparu, sans laisser de traces »

Je ne savais plus quoi dire. Comment une si belle espèce avez pu sombrer de cette façon. Je lui répondis
finalement :
« Je suis désolé pour la fin horrible vous avez vécu »
« Nous nous sommes conduits à notre chute » répliqua-t-elle.
« Pour quoi m’as-tu raconté tout cela » fini-je par dire.
« Vous les Terriens, êtes en train d’effectuer la même erreur que nous ».
En y réfléchissant, Narmea avait raison. La fonte des glaces, les espèces en voies de disparition, le
réchauffement climatique ; tout c’était dû à la démesure des Hommes. Cela me semblait si banal que je ne
faisais pas attention à ce que j’étais en train de détruire. Narmea me dit :
« Je t’en prie, aide la Terre, elle a besoin de toi, de vous. Protéger-là, purifiez-là, ne laissez pas votre
cupidité prendre le dessus sur la nature qui s’offre à vous ».
« Je te promets que je vais y arriver, je ne ferai pas comme vous ».
« Merci d’avoir répondu à mon appel ».
« Merci à toi pour m’avoir ouvert les yeux » furent les derniers mots qu’on s’adressèrent.

Voilà maintenant 15 ans que je me bats pour sauver la Terre. Je travaille au PNUE, le Programme des
Nations Unies pour l’Environnement et cela est sur la bonne voie. La couche d’ozone rétrécit, la Terre
réchauffe moins vite, et le taux de CO2 baisse d’années en années. Beaucoup de gens se demandent
comment j’ai pu changer du jour au lendemain. Je réponds toujours :
« La Terre m’a ouvert les yeux une nuit sur la détresse à laquelle elle fait face ».

LOLA MBONEYEHO

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