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Romano Antonella. La Contre-Réforme Mathématique. Constitution et diffusion d’une culture mathématique jésuite à la
Renaissance (1540-1640) Rome : Ecole française de Rome, 1999. pp. 5-691. (Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et
de Rome, 306);
doi : https://doi.org/10.3406/befar.1999.1252
https://www.persee.fr/doc/befar_0257-4101_1999_mon_306_1
LA CONTRE-RÉFORME
MATHÉMATIQUE
CONSTITUTION ET DIFFUSION
D'UNE CULTURE MATHÉMATIQUE
JÉSUITE À LA RENAISSANCE (1540-1640)
par
Antonella Romano
Diffusion en France:
DIFFUSION DE BOCCARD
11 RUE DE MÉDICIS
75006 PARIS
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION
Sources manuscrites.
Un corpus hétérogène pour une approche plurielle
de l'histoire de l'enseignement des mathématiques
- Les Litterae
L'Archivum Romanum Societatis Iesu abrite pourtant bien
d'autres richesses : ajoutons à ces catalogues, dont le premier en
date pour la France remonte à 156635, les états des lieux dressés à
échéances régulières par les responsables locaux pour l'information
du centre romain, appelés d'abord Litterae quadrimestres, du fait de
leur rythme d'envoi, puis Litterae annuae. Il est particulièrement
regrettable pour l'historien que, dès les années 1565, le général Lainez,
craignant sans doute une implosion du secrétariat général à Rome,
ait souhaité allonger la périodicité de ces rapports36. Ce sont de
véritables mines d'information, surtout pour les premiers temps, avant
qu'une certaine normalisation des rapports entre le centre et la
périphérie en codifie la rédaction. L'intérêt de cette source dépend
assurément du talent de son rédacteur, qui deviendra rapidement le
recteur de l'établissement. Mais, indépendamment des qualités de
l'homme, la richesse du document tient à la nature même de
l'apostolat jésuite : ces petits groupes d'individus qui arrivent dans telle
région, pour y fonder un établissement le plus souvent
d'enseignement, s'installent généralement dans des lieux qu'ils ne connaissent
pas, pour y déployer une action multiforme d'enseignement, de caté-
chisation, de mission, de conversion, d'assistance. Aussi, les
rapports qu'ils adressent au général, avec l'objectif de rendre compte au
mieux de la situation locale, fourmillent-ils de détails, d'anecdotes,
mais aussi d'analyses souvent pertinentes : à l'origine enquêtes
sociologiques, ethnologiques, anthropologiques, ces rapports
deviennent avec le temps des exercices de style standardisés, comme
l'indique entre autres la généralisation de l'incipit : « Summus in hoc
collegio x, cujus ... sunt sacerdotes, etc...»37. Cependant, malgré
l'enthousiasme avec lequel j'ai dépouillé cette famille d'archives, force
est de constater que les informations relatives à mon sujet n'y
abondent pas, ce qui paraît fort logique38.
écrit son propre texte et le signe). Or, j'ai aussi dépouillé ces
registres dans l'espoir de mieux cerner certains jésuites français,
investis à un moment de leur carrière dans des tâches d'enseignement
des mathématiques, et appelés ultérieurement par le général à la
fonction de réviseur : dans presque tous les cas qui m'intéressaient,
j'ai trouvé des censures collectives. Autant dire que ces sources
particulières n'ont pas répondu aux attentes que j'avais fondées sur
elles : elles mériteraient cependant une étude propre, qui
permettrait sans doute de mieux saisir les caractères spécifiques des textes
en provenance de la France, par comparaison à ceux des autres
provinces.
- Les Operae nostrorum
Reste enfin à présenter succinctement une dernière série, les
Operae nostrorum, autre ensemble conservé à l'Archivum Romanum
Societatis Iesu qui ne relève pas directement d'une documentation
administrative et dont le dépouillement s'est avéré de peu d'intérêt.
En effet, sous cette appellation ont été conservées plusieurs dizaines
de liasses constituées des papiers personnels des principaux
membres romains de la Compagnie : à leur propos, je me suis
contentée de vérifier, dans l'inventaire dressé par W. Gramatowski64,
qu'aucun des membres de la Compagnie qui interviennent dans mon
propos, n'était recensé. La présence d'une partie des documents de
Christoph Clavius65, dont il sera beaucoup question dans la première
partie de ce travail, souligne à quel point est regrettable l'absence
d'un dossier au nom de tel ou tel protagoniste, certes moins
prestigieux, mais pourtant essentiel, de l'histoire que je souhaite
construire. D'une manière générale, ce fonds n'a rien révélé qui n'ait
déjà été mis en lumière dans des travaux particuliers.
l'Université Grégorienne, une part infime d'entre elles est abritée par
la Bibliothèque Nationale Vittorio Emmanuele71. Si ce dernier fond
est répertorié72, la situation est tout autre pour celui de l'Université
Grégorienne.
L'importance potentielle de cette documentation s'est imposée
tardivement. Les longues et fructueuses discussions avec U. Baldini
et R. Gatto m'ont progressivement convaincue de cette richesse. Il
n'existe pas à ce jour d'inventaire officiel de ce dépôt privé : trois
historiens le décrivent partiellement dans des travaux centrés
chacun sur des problèmes spécifiques, E. C. Philips, intéressé par la
correspondance de Christoph Clavius73, plus récemment P. O. Kris-
teller en quête des manuscrits des commentaires d'Aristote74, et
dernièrement, L. Dftly75. Pour le reste, il convient de s'adresser à
l'archiviste de l'université, ce qui rend difficile l'utilisation de ce fonds. Or,
les listes de documents publiées par E. C. Philips, P. O. Kristeller et
L. Daly, comme les informations fournies par les collègues
chercheurs, invitent à considérer que les documents des archives de
l'Université Grégorienne sont majoritairement composés de
manuscrits de cours, de notes de cours ou de notes de travail : les exemples
fourmillent dans la sélection proposée par P. O. Kristeller. Ils sont
confirmés par les portefeuilles de Clavius ou ceux de Kircher76. Rien
de permet d'écarter l'hypothèse que ce phénomène de conservation
s'étende à tous les professeurs du Collegio Romano. Rien non plus,
étant donné ce que fut le Collegio Romano, - pôle de constitution et
de diffusion du savoir -, ne permet d'écarter l'hypothèse selon
laquelle les grands collèges périphériques envoyaient des copies
manuscrites de leurs principaux cours. En cette période de débats
philosophiques et théologiques nourris, la pratique en paraît d'autant
maison professe des ci-devant soi-disant jésuites, Paris, 1763, 507 p. S'il rend
compte de certains intérêts jésuites dans tel ou tel domaine, ce livre n'en pose pas
moins la question, essentielle pour nous, de la date d'acquisition des volumes
décrits. Or, le présentateur anonyme de cette liste précise que certains des titres
présents dans la maison professe de Paris en 1763 ont appartenu à Ménage ou à
D. Huet; il ne s'arrête pas à les indiquer. Il nous aurait donc fallu suivre les
comptes financiers des établissements, dans l'espoir d'y trouver des notes de libraires
ou des commandes. Ce type de démarche n'a pas été engagé. Les mêmes
remarques s'imposent pour le catalogue de la bibliothèque du collège, édité dans
les mêmes circonstances. P. Mech, «Les bibliothèques de la Compagnie de
Jésus», dans C. Joly dir., Histoire des bibliothèques françaises, Paris, 1988, p. 56-63.
81 P. O. Kristeller, Iter Italicum, op. cit.
82 C. H. Lohr, «Renaissance Latin Aristotle Commentaries», Studies in the
Renaissance, vol. 21, 1974, p. 228-289; Renaissance Quaterly, vol. 28, 1975, p. 689-
741; idem, vol. 29, 1976, p. 714-745; idem, vol. 30, 1977, p. 681-741; idem, vol. 31,
1978, p. 532-603; idem, vol. 32, 1979, p. 529-580; idem, vol. 33, 1980, p. 623-734;
idem, vol. 35, 1982, p. 164-256.
83 Signalons, à titre comparatif, qu'un travail de ce type a été réalisé pour les
disciplines littéraires : P. Albertini, L'enseignement classique à travers les exercices
manuscrits des élèves, 1600-1940. Catalogue des textes de grammaire, humanités,
rhétorique, latin, grec, français conservés dans les bibliothèques publiques
françaises et au Musée National de l'Education, Paris, 1986, 80 p. Remarquons en
outre que la revue Histoire de l'éducation, accueille régulièrement des articles
portant sur l'étude de ce type de sources et tout particulièrement les exercices
d'élèves. Mentionnons à ce sujet M.-M. Compère et D. Pralon- Julia, Performances
scolaires de collégiens sous l'Ancien régime : étude de six séries d'exercices latins
rédigés au collège Louis le Grand vers 1720, Paris, 1992, 266 p.
PREMIERE PARTIE
versiis circa eorum paupertatem obortis, 1539-1556», AHSI, vol. 29, 1960, p. 189-
245; vol. 30, 1961, p. 1-89.
13 Voir pour Messine, l'étude de M. Scaduto, «Le origini dell'Università di
Messina», AHSI, vol. 17, 1948, p. 102-159.
14 Sur la caractère novateur de l'ordre et les différences avec les anciens
ordres religieux médiévaux, voir L. Giard, «La constitution du système
éducatif...», art. cit., p. 136-137.
15 Voir l'article collectif «Jésuites», dans Dictionnaire de spiritualité, vol. 8,
1974, col. 958-1065, repris dans Les Jésuites, spiritualité et activités. Jalons d'une
histoire, Paris, 1974, 213 p. Pour une introduction à cette question de la
«spiritualité jésuite», voir principalement p. 26-52.
16 Voir Ignace de Loyola, Ecrits, op. cit., p. 470-514.
17 D'un point de vue chronologique, à peine six ans séparent l'ouverture du
premier collège jésuite destiné aux seuls membres de la Compagnie (Goa), de
celle du premier établissement ouvert à l'extérieur (Messine).
18 Voir à ce propos l'introduction de Pierre- Antoine Fabre, dans Ignace de
Loyola, Ecrits, op. cit., p. 385-391. L'auteur y ajoute une bibliographie
particulièrement utile. Pour une analyse plus détaillée, voir P. Tacchi Venturi, Storia
della Compagnia di Gesù in Italia, op. cit., p. 113-146.
40 LA QUESTION DES MATHÉMATIQUES DANS L'ANCIENNE COMPAGNIE
LES MATHÉMATIQUES
DANS LE CURSUS PHILOSOPHIQUE :
DES PREMIÈRES PRATIQUES AUX
PRÉMICES DE LA RATIO STUDIORUM
(1540-1580)
7 Comme on le remarquera dans les pages qui suivent, les travaux se sont
principalement concentrés sur le Collegio Romano, pour lequel les études
d'U. Baldini restent décisives, même si elles n'ont encore fait l'objet d'aucune
synthèse de sa part. A l'inverse, une tradition italienne d'histoire des sciences
particulièrement préoccupée des expressions anciennes d'un campanilisme fondateur
de son histoire (à cet égard la lecture de la «Bibliographia italiana di storia delle
matematiche, 1961-1990», publiée par F. Barbieri et L. Pepe dans le Bolletino di
storia delle matematiche, voi. 12, 1992/1, est éclairante), a permis de produire des
monographies de première qualité pour le sujet. Les travaux de R. Moscheo
centrés sur Maurolico éclairent le cas de Messine, ceux de R. Gatto mettent l'accent
sur le cas napolitain : R. Moscheo, Francesco Maurolico tra Rinascimento e
scienza galileiana, materiali di ricerca, Messine, 1988, 617 p.; Mecenatismo e scienza
nella Sicilia dell'500 : i Ventimiglia di Geraci e il matematico Francesco Maurolico,
Messine, 1990, 246 p.; «Il corpus mauroliciano degli «Sphaerica» : problemi
editoriali», dans Filosofia e scienze nella Sicilia dei secoli XVI e XVII, voi. 1 : Le idee, a
cura di C. Dolio, Catane, 1996, p. 39-84; R. Gatto, Tra scienza e immaginazione.
Le matematiche presso il collegio gesuitico napoletano (1552-1670 ca.), Florence,
1994, 392 p. Sur la situation à Gênes, voir A. C. Garibaldi, «Matematica e
matematici gesuiti a Genova tra Sei e Settecento», dans Atti del Convegno : I Gesuiti
tra impegno religioso e potere politico nella Repubblica di Genova (2-4 die. 1991),
publié dans Quaderni Franzoniani. Semestrale di bibliografìa e cultura ligure, voi.
5, 1992/2, p. 115-125. Pour l'espace germanique, l'édition d'un cours manuscrit de
Mayence, daté des premières années du XVIIe siècle, constitue le seul travail
susceptible de nourrir la comparaison : A. Krayer, Mathematik im Studienplan der
Jesuiten. Die Vorlesung von Otto Cattenius an der Universitât Mainz (1610-1611),
Stuttgart, 1991, 434 p. Des travaux sont actuellement en cours sur cette région :
M.-J. Gorman a soutenu, en avril 1999, à l'Institut Universitaire Européen de
Florence, une thèse sur les expériences dans la physique jésuite au XVIIe siècle. On se
reportera à M. J. Gorman, « Jesuit Explorations of thè Torricellian Space : Cap-
Bladders and Sulphurous Fumes», MEFRIM, vol. 106, 1994/1, p. 7-32; Id., «A Mat-
ter of Faith? Christoph Scheiner, Jesuit Censorship, and the Trial of Galileo»,
Perspectives on Science, vol. 4, 1996/3, p. 283-320. M. Hellyer a terminé, en 1998, à San
Diego, University of California, un Ph. D. sur l'activité des jésuites en Allemagne
dans le domaine de la physique (XVIIe-XVIIIe siècles). Voir sa contribution, «Be-
cause ofthe authority ofmy superiors commands : censorship, physics and the ger-
man jesuits», Early Science and Medicine. A Journal for the Study of Science,
Technology and Medicine in the Pre-Modern Period, vol. 1/3, 1996, p. 319-354.
LES MATHÉMATIQUES DANS LE CURSUS PHILOSOPHIQUE 47
nec audire poterunt mathematicen nisi physici, unam leget lectionem, secundo
duas, tertio très, ac deinde perpetuo très.
[28] Lectio prima ex Euclide et arithmetica aliqua practica et principis as-
tronomicis, quae sphaeram vocant. Haec, si alia commodior non emergat, erit
Orontii Cosmographia. In his principiis versabitur prima lectio, ac uno anno ab-
solventur, et praeterea singulis annis rursus incohabuntur. Ex Euclide autem
quantum poterit legatur, quandoquidem praxis arithmetices et sphaera non adeo
multum temporis soient occupare. Hac lectione forsan erit commodum demons-
trare ex aliis mathematicis aliquid, ut ex omnimodis triangulis Ioannis de Monte-
regio, vel ex lordano, etc.
[29] Secunda lectio complectitur musicen speculativam et perspectivam.
Haec legetur vel communis, vel Vitellionis, illa Fabii Stapulensis, vel alterius si
quis commodior videatur. In hanc lectionem poterit reiici ut aliquid dicatur de
praxi geometriae et mensurationibus ex aliquo auctore, etc. In his versabitur
secunda lectio totum annum, et denuo proximo anno eaedem legentur.
[30] Tertia lectio singulis annis versabitur in astrologia, inchoando a theoria
planetarum; poterit coniungi semper aliquid ex magna constructione Ptolomaei,
vel saltem epitome Ioannis de Monteregio, Tabulae Alfonsi, astrolabium, etc.
Haec dispositio faciet ut triennio philosophi audiant principia saltem totius ma-
thematices, ac quotidie singuli audiant tantum unam lectionem : physici pri-
mam, naturales secundam, metaphysici tertiam. Mathematicus vero nihil possit
interprétai! astronomiae judiciariae, sed totum ejus negocium constet speculati-
vis mathematices, etc.».
30 Sur le choix du système aristotélicien en philosophie, la Compagnie s'est
rapidement déterminée : c'est ce qu'indique le chapitre 14 («Les livres à
enseigner»), de la quatrième partie des Constitutions :
«En logique, en philosophie naturelle et morale, on suivra la doctrine d'Aris-
tote, de même que dans les autres arts libéraux. Et parmi les commentaires
d'auteurs, aussi bien dans ces disciplines qu'en littérature, on fera un choix et on
signalera ceux que les élèves doivent lire, et ceux aussi que les professeurs doivent
suivre de préférence dans la doctrine qu'ils enseignent», dans Ignace de Loyola,
Ecrits, op. cit., p. 507.
Pour un commentaire de ces choix, voir C. H. Lohr, « Jesuit Aristotelianism
and Sixteenth-Century Metaphysics», dans Paradosis. Studies in Memory of Ed-
win A. Quain, New- York, 1976, p. 203-220 ainsi que sa synthèse récente, «Les
jésuites et l'aristotélisme du XVIe siècle», dans L. Giard dir., Les jésuites à la
Renaissance..., op. cit., p. 79-91. Les travaux de C. B. Schmitt permettent aussi de
bien maîtriser cette question, notamment Aristote et la Renaissance, Paris, 1992,
XXXV-184 p.
LES MATHÉMATIQUES DANS LE CURSUS PHILOSOPHIQUE 55
Seuls ces deux extraits ont retenu mon attention, à l'intérieur d'un document
long de vingt pages. Il n'est donc pas possible de considérer que la brièveté de
l'attention portée aux mathématiques correspond au caractère synthétique du
document. On est ici confronté à une position délibérément minimaliste pour ce qui
concerne cette discipline, ce qui rend largement compte de la différence des
points de vue dans l'entourage d'Ignace.
46 Une simple donnée numérique confirme l'importance de cet
établissement : en 1556-1557, la communauté jésuite s'élève à 120 membres. En juillet
1564, elle en compte 246. Dans le même temps, le nombre des étudiants laïcs
connaît une forte croissance : cent étudiants au premier cours de philosophie de
Francisco de Toledo en 1559, mais deux cents dès l'année suivante. Voir M.
Scaduto, Storia della Compagnia di Gesù in Italia, op. cit., vol. 4, t. 2 : L'azione, Rome,
1974, p. 280.
47 II n'existe pas de travail particulier sur la position d'Ignace face à
l'enseignement de cette discipline : on notera cependant qu'il a été amené,
notamment dans sa correspondance, à s'intéresser au sujet, mais toujours de manière
ponctuelle. C'est ce que suggère ce premier exemple, concernant Messine. Dans
une lettre adressée en juin 1555 à Annibal du Coudret, nouveau recteur du collège
sicilien, il précise (Monumenta Ignatiana, MHSJ, série 2, vol. 9, Rome, 1911, doc.
n° 5479, p. 236-237) :
«Et perché altre volte è stato ricercata R.V. de légère la sfera per fare servitio
alii detti spectabili signori et satisfare alii scholari, si permette alla R.V. che lega
detta lectione etiam pubicamente, se uorà et li parerà essere a maggior servitio
de Dio N. S., perché tal lectione de sfera o cosmografia no è repugnante alle ordi-
nationi de nostri collegi».
Traduction :
«Et puisque d'autres fois déjà on a demandé à Votre Révérence de faire des
leçons sur la sphère pour rendre service aux personnes respectables, je vous
permets de donner cette leçon, même en public, si vous le voulez et estimez cette
chose être au plus grand service de Dieu Notre seigneur, puisque cette leçon sur
la sphère ou cosmographie n'est pas indigne des visées de nos collèges».
60 LA QUESTION DES MATHÉMATIQUES DANS L'ANCIENNE COMPAGNIE
habenda est; et cum nostri in accademiis litteris dant operam, huic etiam disci-
plinae vacare studeant cum philosophiam audiant; aut si id fieri tune non potuit,
cum theologiae student. Ii praesertim in ea exercitati esse debent, qui super-
iorum voluntate ad artes libérales publiée praelegendas parantur».
53 Nombre de documents publiés dans les MPSJ se font l'écho de cette
situation. On consultera donc la table analytique des matières.
54 Voir L. Lukacs, «De prima Societatis Ratio Studiorum, Sancto Fransisco
Borgia praeposito generali constituta (1565-1569)», art. cit. Voir aussi M.
Scaduto, Storia della Compagnia di Gesù in Italia, voi. 5 : L'opera di F. Borgia (1565-
1572), Rome, 1992, 466 p.
55 Voir les données quantitatives proposées par S. J. Harris, «Les chaires de
mathématiques», dans L. Giard dir., Les jésuites à la Renaissance..., op. cit.,
p. 239-261, et particulièrement p. 244-247.
56 Les travaux de L. Lukacs contribuent à présent de manière déterminante à
LES MATHÉMATIQUES DANS LE CURSUS PHILOSOPHIQUE 63
(...)
B - Catalogue des leçons qui sera appliqué depuis Pâques
1561 jusqu'à la Toussaint de la même année
Dans la classe de physique
M. Petrus Sylvius - Matin, 6h., après les livres de la Physique, il
lira les livres du De anima.
M. Henricus Somalius - A 12h., les livres du De ortu et interitu et
les Meteora.
Dans la classe de logique
M. Franciscus Costerus - 6h. Livre De interpretatione et Seconds
Analytiques. 9h. Ethique d'Aristote.
M. Ioannes Dionysius - A 12h. Les Premiers Analytiques et
Elenchi sophistici. Les lundis, mercredis et vendredis à 4h., disputes
publiques.
(...)
Pour tous les étudiants de philosophie
Les jours de fêtes saintes, à 12h., La Sphère de Jean de
Sacrobosco sera lue à tous les étudiants de philosophie; pendant ce temps, les
autres élèves s'adonneront à des récitations de poètes et orateurs62.
In schola logica
D. Franciscus Costerus - Hora 6 liber De interpretatione et Posteriora Ana-
lytica. Hora 9 Etnica Aristotelis.
M. Ioannes Dionysius - Hora 12 Priora Analytiques et Elenchi sophistici.
Hora 4 diebus Lunae, Mercurii et Veneris publicae fient disputationes.
(...)
Studiosorum philosophiae.
Eisdem diebus sacris hora 12 philosophiae auditoribus legetur Sphaera Ioan-
ni de Sacro Bosco; quo tempore reliqui discipuli intererunt declamationibus poe-
tarum aut rhetorum».
Celui de 1557 ne parlait pas seulement d'astronomie, mais aussi de
géométrie. Voir ibid., p. 530 :
«In classe dialecticorum. (..)
Hora quarta Sphaera mundi I. Sacrobosci.
Diebus veneris hora quarta vespertina disputabitur (...); dominicis hora
duodecima Euclidis Megarensis Geometricorum Eie. libri praelegentur (...)».
Traduction :
«Dans la classe de logique. (...)
A 4h., [on lira] la Sphaera mundi de J. de Sacrobosco.
Tous les vendredis à 4h. de l'après-midi, on fera une dispute (...); les
dimanches à 12h. on commentera les livres des Eléments de géométrie d'Euclide».
63 L'établissement est fondé en 1563. Sur son histoire voir T. Specht, Ges-
chichte der ehemaligen Universitât Dillingen (1549-1804), Friebourg en Breslau,
1902, 707 p.
64 MPSJ, vol. 3, p. 556-559, «Catalogus lectionum collegii Dilingani», année
1564:
«In schola physica.
Libri Aristotelis De generatione et corruptione, De meteoris et qui sequuntur
physicae disciplinae. Cum adiuncta repetitione ante et post prandium. Inserentur
disputationes crebrae. Legetur et in mathematicis, ut arithmetica, sphaera et id
genus consimilia».
Pour l'année 1565, ibid., p. 561, dans le même catalogue, on ne trouve pas de
mention de cours de mathématiques pour la classe de physique. Pour cause,
puisqu'un cours indépendant y est assuré :
«In classe mathematica. Geometrica Elementa Euclidis pro initio et quasi
fondamento disciplinae mathematices studiosis tradentur; adjungetur deinde
arithmetica, Sphaera et Iohannis Stophlerii Astrolabium. »
LES MATHÉMATIQUES DANS LE CURSUS PHILOSOPHIQUE 67
Traduction :
«Dans la classe de mathématiques. Les Eléments de géométrie d'Euclide sont
étudiés par les étudiants, pour commencer en tant que fondement des
mathématiques; on y ajoute ensuite l'arithmétique, la Sphère de Jean de Sacrobosco et
l'Astrolabe de Jean Stôffler».
On est proche, ici, du programme nadalien de Messine élaboré plus de dix
ans auparavant. Les références textuelles communes indiquent un processus
d'homogénéisation des pratiques, avec des spécificités dans l'articulation des
disciplines et les conceptions épistémologiques. La mention de l'arithmétique n'est
pas indifférente ici, surtout comparée à son absence totale dans d'autres
programmes. De même la réflexion sur le statut de la géométrie par rapport aux
autres disciplines mathématiques indique un niveau de réflexion dont les autres
programmes ne s'étaient pas fait l'écho.
65 Sur la fondation de l'établissement, voir F. Rodrigues, Historia da
Companhia de Jésus na Assistencia de Portugal, vol. I, 2, Porto, 1931.
66 MPSJ, vol. 3, p. 590-591, «Catalogi lectionum collegii Eborensis».
67 L'université a été fondée en 1547, à la demande de Francisco de Borgia,
qui n'appartenait pas encore officiellement à la Compagnie et exerçait sa
responsabilité ducale à Gandie. Voir J. de Polanco, Chronicon..., vol. 6, Madrid, 1898,
p. 516-521.
68 MPSJ, vol. 2, p. 141 :
«Los cursos de las artes, en la presente universidad, sean de lògica y philo-
sophia naturai, aunque es de dessear que también se lea, si cómmodamente se
pudiere, la philosophia moral y la metaphysica.
En el leer de los cursos, antes de entrar en la lògica de Aristóteles, se lea un
compiendo con mucha exercitación.
Leyendo a Aristóteles, declararâ el lector «ad unguem» el texto; y porque el
dicho texto ni las materias que el toca, no se pueden bien entender, sin mover y
tratar sobre él qiiestiones y dudas, por tanto muevan y trâtense las que se offre-
cieren, por el autor o autores que mejor le parecieren.
Hasta los libros de coelo, exclusive, lea el lector de las artes, très horas por la
manana, y otras très, por la tarde. En la primera hora, leerâ la lición. En la segun-
da, la repetirân los estudiantes y no se alexe, entonces, el maestro dellos, porque
68 LA QUESTION DES MATHÉMATIQUES DANS L'ANCIENNE COMPAGNIE
la dottrina sua et lettere non mediocri, era nel mondo prospero, e dalla Excellen-
za del Signore Viceré, in cui palazzo stava e a cui serveva, non meno caro».
83 C. Clavius, Corrispondenza, voi. I, 2, p. 102.
84B.A.V. : Collezione Barberini, Fondo latino, ms 304. Ce document a été
identifié par P. L. Rose, The Italian Renaissance ofMathematics..., op. cit., p. 197.
Pour la description de ce manuscrit, s'y reporter. La numérotation des folios
commence au fol. 122r. et elle reste continue jusqu'au fol. 293. En fin de volume
se trouve un index rerum et nominorum, qui supplée à l'absence de table. On
trouve respectivement dans ces papiers : des annotations sur le premier livre
d'Euclide, sur les premier et second livres d'Archimède «de insidentibus aquis»,
sur les deux livres de Proclus concernant le mouvement, des recettes de
pharmacopée, des notes sur le livre De analemata de Ptolémée, un index des livres et
manuscrits grecs d'une bibliothèque désignée comme la «biblioteca Carpensi» (on
peut supposer qu'il s'agit de la bibliothèque du cardinal Pio da Carpi, lié au
collège depuis sa fondation : c'est notamment dans son palais romain qu'à sa mort,
au début des années 1560, s'installe le sémimaire confié par le Pape à la
Compagnie, voir R. Villoslada, op. cit., p. 82. On peut donc supposer qu'il a fait don de
certains des manuscrits de sa bibliothèque au Collegio), des notes personnelles
sur les longitudes, la sphère, un programme de mathématiques, des notes sur les
instruments astronomiques, l'algèbre et la mélancolie, un commentaire sur le
livre des tempéraments de Fernel, des «conclusions générales» sur les figures
astronomiques et les dimensions de la terre, une série de notes de cours de l'année
1557, des exercices de gnomonique, des extraits de leçons de l'année 1558,
d'autres notes sur le livre de Fernel, des notes sur le cours d'astronomie, une liste
de livres en prêt, deux autres programmes de mathématiques, quelques notes
d'astronomie...
85 Ordo Studiorum Collegii Romani, 1558, MPSJ, vol. 2, Rome, 1974, p. 9-15.
Document qui définit l'organisation des études pour les classes de théologie,
philosophie et humanités. L. Lukacs a attribué la partie que nous proposons à
B. Torrés.
LES MATHÉMATIQUES DANS LE CURSUS PHILOSOPHIQUE 73
*6Ibid.,-p. 15 :
«[34] In secundo et tertio (anno artium) mathematicis, quarum idcirco quo-
tidie duae erunt lectiones. (...)
[37] Mezza hora legga il mathematico et mezza repetino et non si occupino
più di quello studio.(...)».
"Ibid., p. 15.
74 LA QUESTION DES MATHÉMATIQUES DANS L'ANCIENNE COMPAGNIE
lectiones, y que cada uno tuviesse un compas y una regia, con que se exercitassen
en hazer algunas figuras; y si se diessen quatro o cinqo meses después de acaba-
do el curso, podrian oir el quarto, quinto y sexto y undécimo de Euclides, y dar
una passada a las theóricas, y a introducirse en las tablas; y si huviese tiempo que
oyessen algo de reloges o el ânulo o el quadrante, o el radio o el computo
ecclesiastico o una sphera sòlida.
IL Podriasse tener en leer curso de mathemâticas este orden : Que se leyes-
sen ordinariamente dos lectiones, una la manana y otra la tarde; una para los ló-
gicos y otra para los philosophos. Al principio del ano podrân tener los lógicos
esta lectiones : quatro libros de Euclides, que se leerân en quatro meses poco mas o
menos; arithmética pratica en mes y medio; la sphera en dos meses y medio, de
manera que al fin de junio sea acabada; la geographia dos meses; y en lo que que-
da del ano, el quinto y sexto de Euclides.
Los philosophos oirân el astrolabio en dos meses; las theóricas de planetas
en quatro meses; la perspectiva en très meses; los reloges y computo ecclesiàstico
en lo que queda.
Y si algunos discipulos, los mas ingeniosos y aptos a la mathematica, pare-
ciere ser cosa conveniente que oyan mas que esto, para ser mas suffïcientes, se
les podrâ leer las fiestas del ano una lectión familiar en câmara el tercer ano, en
la qual se les declaren sphaerica"Theodosii et Menelai et Maurolici, y una
introduction de tablas o almanach perpetuo, con algùn quadrante o ânulo o radio».
90 II faut rappeler qu'au premier siècle de l'ère chrétienne, il y eut une
importante production scientifique marquée par les ouvrages d'Héron d'Alexandrie, de
Nicomaque, de Théodose de Bythinie et de Ménélas d'Alexandrie. Ce dernier a
particulièrement développé l'étude des triangles sphériques et la trigonométrie.
Pour une contextualisation synthétique, voir E. Grant, La physique au Moyen Age,
VIe-XVe siècle, trad. française, Paris, 1995, p. 3-17. Sur chacun des deux auteurs,
DSB, vol. 9, p. 296-302 et vol. 13, p. 319-321. Ils figurent côte à côte dans le pre-
LES MATHÉMATIQUES DANS LE CURSUS PHILOSOPHIQUE 77
and its Commentators , Chicago, 1949, 496 p.; J. North, The Universa! Frante : His-
torical Essays in Astronomy, Naturai Philosophy and Cosmology, Londres, 1989;
Id., «Astronomy and Mathematics in Oxford», History of Universities , vol. 12,
1992/2, p. 103-174.
94 B.A.V., Barb. lat. 304, fol. 174v.
95 Pour une présentation de l'homme et de son œuvre, Proclus de Lycie, Les
commentaires sur le premier livre des Eléments d'Euclide, trad. commentée par
P. Ver Eecke, Bruges, 1948, p. 1-70.
96 Sous le titre de Theorica Planetarum, Campanus de Novare a rédigé un
traité d'astronomie, dans lequel se trouve la synthèse de la plupart des techniques
de l'astronomie médiévale. Sur ce texte, avec introduction et traduction anglaise,
voir F. S. Benjamin et G. J. Toomer, Campanus ofNovara and Medieval Planetary
Theory, Madisson, Milkwaukee, Londres, 1971, 490 p.
97 Son œuvre In Ptolemaei Magnam compositionem, quant Almagestum vo-
cant, libri tredecim, conscrìpti a Ioanne Regiomontano mathematica clarissimo, in
quibus universa doctrina de coelestibus motibus, magnitudinibus, eclipsibus ecc...
in Epitomen redacta, proponitur est publiée à Nuremberg en 1550. Sur son
influence en Italie, P. L. Rose, The Italian Renaissance of Mathematics..., op. citi,
chap. 4, p. 90-117.
98 Mathématicien qui a enseigné notamment au collège de Guyenne,
Jacques Peletier (1517-1582) appartient au milieu humaniste français de la
seconde moitié du XVIe siècle comme le prouvent ses liens avec la Pléiade. Voir
G. C. Ciffoletti, Mathematics and Rhetoric : Peletier and Gosselin and the Making
ofthe French Algebraic Tradition, Ph. D. Princeton University, 1992, reproduction
Ann Arbor, Michigan, 1993, 362 p.; DSB, vol. 10, p. 493-495.
99 Voir DSB, vol. 10, p. 160-162.
100 Voir DSB, vol. 13, p. 321-325.
101 Grâce aux travaux de J. Peiffer, on dispose à présent d'une édition fran-
LES MATHÉMATIQUES DANS LE CURSUS PHILOSOPHIQUE 79
128 Voir sur cette question W. A. Wallace, «The Early Jesuits and the
Héritage of Domingo de Soto», History and Technology, vol. 4, 1987, p. 301-320.
129 Pour une présentation sysnthétique, J. Roger, «Jean Fernel et les
problèmes de la médecine à la Renaissance», dans Pour une histoire des sciences à
part entière, Paris, 1993, p. 77-94.
130 MPSJ, vol. 2, p. 150 :
«Mathematicus docet hoc ordine : Euclydis sex libros, arithmeticam, sphe-
ram, cosmographiam, astrologiam, theoricas planetarum, Alfonsi tabulas, etc.,
perspectivam, de horologiis. Audiunt tam philosophi secundi anni et aliquando
ex dispensasione dialectici. »
131 Sur la personne de Christoph Clavius, les indications dont nous disposons
ont été récemment réunies par Ch. Naux, «Le père Ch. Clavius (1537-1612), sa vie,
son œuvre», Revue des questions scientifiques, vol. 154, 1983, p. 55-67, 181-193,
LES MATHÉMATIQUES DANS LE CURSUS PHILOSOPHIQUE 83
325-347; E. Knobloch, «Sur la vie et l'œuvre de Ch. Clavius», Revue d'Histoire des
Sciences, vol. 41, 1988/3-4, p. 331-356. En outre, U. Baldini fournit une
chronologie détaillée de son activité : C. Clavius, Corrispondenza, vol. I, 1, p. 33-58.
Enfin, le colloque de Chieti organisé par le même U. Baldini à l'université de Chieti
du 28 au 30 avril 1993, a permis de procéder à une réévaluation de son apport à
l'histoire des mathématiques : U. Baldini éd., Christoph Clavius e l'attività
scientifica dei Gesuiti nell'età di Galileo. Atti del Convegno Internazionale (Chieti, 28-30
aprile 1993), Rome, 1995, 316 p.
132 Voir Gregorian Reform of The Calendar. Proceedings of thè Vatican
Conférence to Commemorate its 400th Anniversary, 1582-1982, edited by G. V. Coyne,
M. A. Oskin, O. Pedersen, Cité du Vatican, 1983, 321 p.
133 Voir L. Lukacs, «De prima Societatis Ratio Studiorum, Sancto Fransisco
Borgia praeposito generali constituta (1565-1569)», art. cit.
CHAPITRE 2
1 B. Baldi, Cronica de matematici overo epitome dell'istoria delle vite loro, Ur-
bin, 1707, p. 143-144 :
«Christoforo Clavio da Bamberga Città di Franconia, di natione Tedesco,
vive oggi in Roma connumerato ragionevolmente fra i primi Matematici del
nostro secolo. Legge egli le dette professioni nel Collegio de Gesuiti, essendo egli nel
numero della detta Congregatione; è huomo d'infinita fatica, ha scritto, e scrive
molte opere, fra le quali ha egli publicato le seguenti - Alcuni commentarii
dottissimi sopra la sfera di Giovanni di Sacrobosco, Gl'Elertienti d'Euclide con
grandissima felicità da lui dopo il Commandino illustrati, Un trattatello dell'Aritmetica
pratica, otto libri di Gnomonica, l'opera de gli sferici di Teodosio, Un libro della
dottrina de.Sini, Uno delle linee, che si toccano, uno di quelle che si segano, uno
86 LA QUESTION DES MATHÉMATIQUES DANS L'ANCIENNE COMPAGNIE
Campanus, condamne ses prédécesseurs qui ont rejeté les anciennes preuves de
Commandinus. Grâce à cette œuvre magistrale, le XVIIe siècle allait disposer d'un
Euclide, sinon philosophiquement impeccable en grec, du moins
mathématiquement instructif et stimulant», op. cit., p. 79.
10 On peut, à titre d'exemple, considérer le jugement émis par Montucla,
dans Histoire des mathématiques, dans laquelle on rend compte de leurs progrès
depuis leur origine jusqu'à nos jours; où l'on expose le tableau et le développement des
principales découvertes, les contestations qu'elles ont fait naître et les principaux
traits de la vie des mathématiciens les plus célèbres, Paris, 1758, p. 472-473 :
«Je finis par Clavius, l'un des hommes de son siècle qui jouit de la plus
grande célébrité. Ce fut, on ne peut en disconvenir, un des mathématiciens qui
montra le plus d'universalité et d'intelligence. Son commentaire sur Euclide, son
traité sur l'astrolabe, sa gnomonique, etc. en sont les preuves. Je ne sais
cependant si cet écrivain mérite tout à fait l'idée extraordinaire qu'en avait Sixte V
lorsqu'il disait que «quand la Société de Jésus n'aurait produit qu'un homme tel que
Clavius, elle serait recommandable pour cela seul». Cette société, qui a donné
aux lettres tant d'hommes célèbres peut facilement citer des géomètres plus
capables de lui faire honneur auprès de ceux qui mesurent le mérite des auteurs,
non par le nombre et la grosseur des volumes qu'ils ont enfantés, mais par
l'excellence et la nouveauté des choses qu'on leur doit. Le P. Guldin, Grégoire de Saint-
Vincent, le P. Laloubère, le P. de Billy et divers autres, ont sans doute donné des
marques d'un génie fort supérieur à celui de Clavius».
Pour un bilan italien, voir G. Loria, Storia delle matematiche, vol. 2 : / secoli
XVI e XVII, Turin, 1931, p. 188-190. Dans une période beaucoup plus proche, le
récent livre de J. Lattis se fonde sur le même type de critères d'appréciation,
J. M. Lattis, Between Copernicus and Galileo. Christoph Clavius and the Collapse
ofPtolemaic Cosmology, Chicago et Londres, 1994, 293 p. Voir en outre M. P. Ler-
ner, «L'entrée de Tycho Brahe chez les Jésuites, ou le chant du cygne de Clavius»,
dans L. Giard dir., Les jésuites à la Renaissance..., op. cit., p. 145-185.
11 Sur l'analyse de ce phénomène en histoire des sciences, voir L. Giard, «Le
devoir d'intelligence ou l'insertion des jésuites dans le monde du savoir», dans
L. Giard dir., Les jésuites à la Renaissance..., op. cit., p. XXV-LIII.
12 A. C. Crombie, «Mathematics and Platonism in the Sixteenth-Century Ita-
lian Universities and in Jesuit Educational Policy», dans Prismata, Natur wissens-
chaftsgeschichtliche Studien. Festschrift fur W. Hartner, Wiesbaden, 1977, p. 65.
Aux côtés de Crombie, P. Galluzzi a été l'un des premiers à participer à cette réé-
90 LA QUESTION DES MATHÉMATIQUES DANS L'ANCIENNE COMPAGNIE
intesi da lui, con l'occasione degli studii della Posteriore d'Aristotele, perciocché,
essendo quel libro molto ricco d'esempii matematici, egli desidero di ben
intendergli si pose per se stesso senz'altro aiuto di maestri ad affaticarvisi di maniera
che in queste professioni egli afferma d'essere, come dicono i greci, autodidasca-
lo».
Il faut mentionner la confusion opérée par Baldi sur le prénom de Francisco
de Toledo, ici appelé Pietro.
17 Ce qui est en contradiction avec l'idée avancée par W. A. Wallace selon
laquelle à Coïmbra, Clavius aurait suivi l'enseignement de Pedro Nunès, source de
la formation mathématique de Clavius. Voir «Science and Philosophy at thè
Collegio Romano in thè Time of Benedetti», Venise, 1987, repris dans Galileo, thè Je-
suits and thè Medieval Aristotle, Londres, 1991, Vili, p. 121, n. 10. Cette hypothèse
a été rejetée par les éditeurs de la correspondance de Clavius, Corrispondenza,
vol. I, 1, p. 38, n. 9.
18 Voir C. Clavius, Corrispondenza, vol. I, 1, p. 66.
19 J'ai évoqué, dans le chapitre précédent, la liste des ouvrages prêtés par
Balthasar Torrés, à des amis ou correspondants. Tout autorise à croire qu'à sa mort,
ses livres restent à Rome, constituant peut-être le fonds de la bibliothèque
scientifique de la Compagnie, dont, par ailleurs, ne subsiste aucune trace. A moins
qu'il ne se soit agi des livres de la bibliothèque, dont l'unique ou principal usager
était Torrés.
LES MATHÉMATIQUES AU COLLEGIO ROMANO 93
Réflexions de Clavius
veau Monde. Plus profondément, l'excellence dans le débat intellectuel fait partie
des principaux moyens mis au service de cette foi.
39 Parallèlement aux premières académies italiennes en cours de
structuration, les cercles savants plus informels, - celui de Morosini, fréquenté par Galilée
dans la Padoue de cette fin de XVIe siècle, par exemple -, s'attachent aussi bien à
ces problèmes de réforme du calendrier qu'à l'astronomie d'observation.
40MPSJ, vol. 7, «Modus quo...», p. 116 :
«Necesse est, ut discipuli intelligant, has scientias [mathematicas] esse
utiles et necessarias ad reliquam philosophiam recte intelligendam, et simul
magno eas ornamento esse omnibus allis artibus, ut perfectam eruditionem quis ac-
quirat; intimo vero tantam inter se habere afrinitatem hasce scientias et
philosophiam naturalem, ut, nisi se mutuo juvent, tueri dignitatem suam nullo modo
possint».
LES MATHÉMATIQUES AU COLLEGIO ROMANO 99
63 C'est le premier livre écrit par Clavius en 1570, celui que Clavius révisera et
rééditera le plus jusqu'à sa mort. Voir chapitre 3.
64 Voir J.-P. Verdet, Une histoire de l'astronomie, Paris, 1989, p. 115-176. Voir
surtout E. Grant, Planets, Stars and Orbs : thè Medieval Cosmos 1200-1687,
Cambridge, 1994, 816 p. et M. P. Lerner, Le monde des sphères, Paris, 1996-1997, 2 vol.
65 Voir C. Clavius, Corrispondenza, vol. IV, 1, lettre 159, p. 100 et V, 1, lettre
255, p. 162-163.
66 Sur Héron d'Alexandrie, voir DSB, vol. 6, p. 310-315. Sur Pappus, voir
DSB, vol. 10, p. 293-304.
67 Pour les aspects médiévaux de la question, voir M. Clagett, The Science of
Mechanics in the Middle Ages, Madison, 1959, 711 p.; E. Grant, La physique au
Moyen Age, op. cit., p. 49-78. Dans le chapitre IV, consacré à la physique du
mouvement, E. Grant propose une excellente synthèse de la question telle qu'elle se
pose tout au long du Moyen Age, à partir de l'héritage aristotélicien. Il faut donc
insister ici sur la forte continuité, à propos de cette question, entre les travaux de
la fin du Moyen Age (notamment ceux de Thomas Bradwardine) et ceux de
Galilée, dont le De motu, écrit dans les années 1590, ouvre de nouvelles perspectives
pour les fondements de la physique moderne, en affirmant l'égalité de vitesse des
corps en chute libre, dans un espace donné, indépendamment de leur dimension
ou composition matérielle. De plus, la question de la chute des corps engage la
réflexion sur le terrain de Yimpetus, défini à la fin du Moyen Age par Jean Buri-
dan, comme «une force motrice transmise par le moteur initial au corps mis en
mouvement» (E. Grant, op. cit., p. 67). Les philosophes anglais de Merton Col-
106 LA QUESTION DES MATHÉMATIQUES DANS L'ANCIENNE COMPAGNIE
toteles (Nos 400 anos da sua primeira ediçào)», Brotéria, vol. 134, 1992, p. 398-
406.
73 C'est la première version de la Ratio studiorum qui officialise cette mission
de Clavius. Cette entreprise editoriale constitue, dans le champ didactique, une
expérience unique dont la diffusion dépassa largement le cercle des collèges
jésuites auquel elle était principalement destinée. Il faut d'autre part souligner la
pertinence de l'analyse de R. Gatto concernant les différents usages de ces
manuels : un même livre doit pouvoir correspondre à plusieurs niveaux de lecture et
de difficultés. De ce point de vue, les commentaires au texte d'Euclide assument
différentes fonctions : «éclairer le sens des arguments développés, fournir des
démonstrations différentes de celles traditionnellement utilisées, proposer des
exercices, intégrer des résultats nouveaux, résoudre des problèmes, mais aussi
proposer une lecture et une reconstruction critique du texte euclidien et retrouver des
aspects du texte considérés comme perdus. Voici comment un livre «ancien»,
comme celui d'Euclide, devenait l'instrument d'une didactique moderne»,
R. Gatto, «L'insegnamento delle nuove scienze nei collegi gesuitici italiani»,
Annali di storia dell'educazione e delle istituzioni scolastiche, 1996/3, p. 53-71.
74 Voir sur la question de la «renaissance des mathématiques», P. L. Rose,
The Italian Renaissance ofMathematics...., op. cit., ainsi que le prochain chapitre.
Pour le rôle de l'imprimé dans la «révolution scientifique», E. Eisenstein, La
révolution de l'imprimé dans l'Europe des premiers temps modernes, trad. française,
Paris, 1991, 355 p.
75 Symptomatique de sa manière de procéder est le fait qu'il entend utiliser
tous les auteurs, indépendamment de leur origine ou de leur appartenance
confessionnelle. On trouve dans cette série de références certains noms déjà
utilisés par Nadal, dans son programme des années 1540 : Oronce Fine, Georges
Peurbach, Jordanus Nemorarius ou Regiomontanus, Michel Stifel. Pourtant,
pendant les quarante années écoulées entre les deux programmes, d'autres
travaux ont vu le jour et Clavius s'y réfère aussi : il faut noter sa mention de Pedro
Nunès, de Jacques Peletier du Mans ou de Jean Scheubel, mais surtout celle des
deux grands mathématiciens italiens qui lui sont contemporains, Maurolico et
Commandino. L'un comme l'autre ont largement participé à la grande entreprise
editoriale de publication des textes anciens, notamment d'Archimède et
d'Apollonius pour le premier, de Pappus pour le second. Autant dire qu'ils se sont trouvés
aux origines du renouveau dont est née la nouvelle méthode algébrique. Les liens,
directs ou indirects que Clavius a entretenus avec ces hommes, témoignent donc
de la présence jésuite sur les fronts de l'innovation mathématique, présence
confirmée par l'intérêt porté aux questions de mécanique. Pourtant, au-delà du
projet et des liens professionnels plus ou moins directs avec les uns ou les autres,
il faut souligner ici que Clavius, dans sa propre recherche, ne s'est jamais occupé
108 LA QUESTION DES MATHÉMATIQUES DANS L'ANCIENNE COMPAGNIE
p. 102-124; pour son rôle dans la querelle avec Venise, G. Piaia, «Aristotelismo,
«heresia» e giuridizionalismo nella polemica del P. Antonio Possevino contro lo
studio di Padova», Quaderni per la storia dell'Università di Padova, voi. 6, 1973,
p. 125-145; pour son rôle intellectuel, L. Balsamo, «Venezia e l'attività editoriale
di Antonio Possevino», dans / Gesuiti a Venezia..., op. cit., p. 629-660; pour une
analyse de la Bibliotheca Selecta, A. Biondi, «La Bibliotheca selecta di Antonio
Possevino, un progetto di egemonia culturale», dans G. P. Brizzi éd., La Ratio
studiorum : modelli culturali e pratiche educative dei Gesuiti in Italia fra
Cinquecento e Seicento, Rome, 1981, p. 43-75; A. Serrai, Storia della bibliografia, voi. 4 :
Cataloghi a stampa. Bibliografie teologiche. Bibliografìe filosofìche. Antonio Posse-
vino, a cura di M. G. Ceccarelli, Rome, 1993, p. 711-760. Ces quelques indications
soulignent qu'il manque encore un travail d'ensemble, approfondi et solidement
informé, sur les multiples missions assurées par Possevino dans les collèges de
l'ordre et les Cours d'Europe.
87 Bibliotheca Selecta de ratione studiorum, ad disciplinas et ad salutatem
omnium gentium procurandam. Recognita novissime ab eodem, et aucta et in duos to-
mos distributa. Triplex additus index, alter librorum, alter capitum, tertius verbo-
rum et rerum, Venise, 1603, 2 vol. Cette référence correspond à l'édition utilisée,
qui suit la première de dix ans.
88 Juan Azor (1536-1603) : Espagnol, professeur de théologie, présent au
Collegio Romano à partir de 1579 avec la charge de préfet des études. Voir R. Villos-
lada, Storia..., op. cit., p. 323-324; Pierre Busée (ou Busaeus ou Buy) (1543-1587),
professeur de théologie à Vienne : voir.C. Sommervogel, op. cit., vol. 2, col. 439-
442; Stefano Tucci (1541-1597), professeur de théologie à Rome : voir R. Villosla-
da, Storia..., op. cit., p. 325; C. Sommervogel, op. cit., vol. VIII, col. 263-265;
Jacques Tyrius (1543-1597), Ecossais, professeur de philosophie et théologie à
Paris : voir M. Scaduto, Catalogo dei Gesuiti d'Italia, 1540-1565, Rome, 1968, p. 148;
Gaspar Goncalves, Portugais, professeur de théologie à Evora; Antoine Goyson
(ou Guisano).
89 II s'agit d'abord de douze membres : P. Fonseca, F. Coster, S. Morales,
LES MATHÉMATIQUES AU COLLEGIO ROMANO 113
93Ibid.,p. 161.
94 Le cas français fera l'objet d'un examen précis dans le cadre de la
deuxième partie de ce livre.
95 II faut souligner l'apport, déterminant pour cette question, de l'article de
G. Cosentino, «Le matematiche nella Ratio Studiorum della Compagnia di
Gesù», art. cit. C'est la première étude à avoir mis en évidence, avec une telle
précision et en se fondant sur les seuls textes de Clavius disponibles à cette date (le
«Modus quo...» et le «De re mathematica instructio...»), l'influence du
professeur de mathématiques du Collegio sur le travail d'élaboration normative.
Disposant aujourd'hui d'un panorama plus large de ses prises de positions, on peut
compléter et affiner le bilan proposé voici vingt-cinq ans.
96 Sur ce type de source, voir introduction.
97 MPSJ, vol. 4, Rome, 1981, p. 250-258 : «Patres congregationis provinciae
romanae anno 1575 postulant : «Curandum videtur ut maior adhibeatur diligen-
tia circa disciplinas mathematicas, ne brevi contingat nullum reperiri qui eas
praelegat. Simul ea cavendum ne philosophiae professores eas publiée coram au-
ditoribus floci faciant».
LES MATHÉMATIQUES AU COLLEGIO ROMANO 115
100 Voir sur cette question, A. Demoustier, «La distinction des fonctions et
l'exercice du pouvoir selon les règles de la Compagnie de Jésus», art. cit.; D. Ju-
lia, «Généalogie de la Ratio studiorum», art. cit. En outre, on lira avec intérêt
cette description du premier document de 1586, émanant du centre romain : G.-
M. Patchler, op. cit., vol. 2, p. 66, et pour la traduction française, H. Fouqueray,
Histoire de la Compagnie de Jésus en France des origines à la suppression (1555-
1762), Paris, 1913, vol. 2, p. 694-695 :
«Autour de chaque point capital [théologie, philosophie, lettres humaines],
on a groupé toutes les remarques capables de l'éclaircir, afin que ceux qui doivent
réviser notre travail puissent embrasser vite et d'ensemble toute une question;
mais l'examen fait, tout ce corps de doctrine devra être partagé en ses membres
naturels, c'est-à-dire en règles multiples : étudiants, professeurs, préfet des
études, provincial, chacun aura les siennes... En outre les auteurs ont parfois
inséré en tête de certains chapitres, des introductions ou même des dissertations,
soit pour établir l'importance de l'enseignement dont il s'agit, soit pour appuyer
leurs conclusions et prévenir les difficultés. Cette méthode était nécessaire afin
que les juges qui doivent décider sur tout ceci puissent apprécier les raisons qui
ont tout inspiré; mais une fois qu'ils auront exprimé leur jugement, l'ensemble de
l'ouvrage sera refondu et les décisions seules resteront pour être publiées».
101 MPSJ, vol. 5, p. 109-110.
102 MPSJ, vol. 5, p. 109, traduction de F. de Dainville, Les Jésuites et
l'éducation de la société française..., op. cit., p. 60 :
LES MATHÉMATIQUES AU COLLEGIO ROMANO 117
d'un point de vue strictement internaliste. Ananlyses précieuses certes, mais qui
ne permettent pas de prendre l'exacte mesure du rôle de Clavius. à l'intérieur de
l'ordre et dans l'espace intellectuel européen.
111 MPSJ, vol. 5, p. 110 :
«Porro ex hac academia eximii prodirent mathematici, qui eam facultatem
omnes provincias, ad quas essent reversuri, disseminarent, et nostrorum tueren-
tur existimationem, siquando opportet eos de mathematicis respondere».
112 MPSJ, vol. 5, p. 110 :
«Professor alter, qui modo P. Clavius esse posset, constituatur, rerum ma-
thematicarum pleniorem doctrinam conférât in triennium, explicetque privatim
octo circiter aut decem...».
113 MPSJ, vol. 5, p. 110 :
«Nec pauci futuri sunt, qui ex horum numero cupiant esse, si post philo-
sophiam quo tempore docent alii litteras humaniores, studeant ipsi matematicis;
deinde etiam theologiae; ita sane ut primo biennio nihil praeter mathematicas
audiant. Tertio vero anno duas etiam lectiones scholasticae theologiae cum ea-
rum brevi repetione, qua fiet in scholis tantum; reliquum autem diem totum
mathematicis impendant».
LES MATHÉMATIQUES AU COLLEGIO ROMANO 121
122 MPSJ, vol. 5, p. 285 : «tametsi ad hune posteriorem nostri nec compellen-
di, nec admittendi sint, nisi quibus id postulantibus superiores concesserint».
123 Cette répétition est organisée comme une «disputatio», où l'aspect
polémique est effacé au profit d'une présentation analytique, puis synthétique.
124 MPSJ, vol. 5, p. 285 :
«In cuiusque etiam mensis sabbato uno, praelectionis loco praecipua, quae
per eum mensem explicata fuerint, publiée repetantur, non perpetua oratione,
sed se mutuo percunctantibus auditoribus; hoc fere modo : Répète illam proposi-
tionem. - Quomodo demonstratur? - Potestne aliter demonstrari? - Quem usum
habet in artibus et in reliqua vitae communis praxi?».
125 MPSJ, vol. 5, p. 285 :
«Ex iisdem philosophis nostris, qui philosophiae repetitionem et ethicam
per sex menses absolverint, altero eiusdem anni semestri spatio domi fiat acade-
mia rerum mathematicarum...».
124 LA QUESTION DES MATHÉMATIQUES DANS L'ANCIENNE COMPAGNIE
126 L'analyse des grades dans la hiérarchie du collège, proposée par A. De-
moustier, rappelle l'importance du provincial : voir «La distinction des fonctions
et l'exercice du pouvoir selon les règles de la Compagnie de Jésus», art. cit., et
tout particulièrement, p. 18-19.
127 MPSJ, vol. 5, p. 236:
«Severissime caveant, qui praesunt, ne philosophiae professores inter do-
cendum aut alibi mathematicorum dignitatem élèvent, neve eorum refellant sen-
tentias, ut de epicyclis; fit etiam saepe, ut qui minus ista novit, his magis detra-
hat».
128 Pour la datation, voir MPSJ, vol. 7, p. 109.
129 MPSJ, vol. 7, p. 117-118.
LES MATHÉMATIQUES AU COLLEGIO ROMANO 125
149 La liste de ces professeurs a été publiée une première fois dans R. Villos-
lada, op. cit., annexe. Reprise et complétée par K. A. F. Fischer, art. cit., AHSI,
vol. 52, 1983, p. 52-78, elle a subi une nouvelle correction dans C. Clavius,
Corrispondenza, vol. I, 1, p. 66-67. Cette dernière liste ne regarde que la période de
Clavius. A partir de 1563, se sont succédés à cette chaire, devenue prestigieuse, outre
Clavius, Ferante Capece, Giulio Fuligatti, Christoph Grienberger, Angelo Giusti-
niani, Gaspard Alpers, Odon de Maelcote. A des degrés divers et dans des
domaines propres, ils ont participé à la production mathématique de ce qu'il faut
bien appeler l'« école de Clavius».
150 Matteo Ricci compta parmi les premiers élèves de Clavius : c'est à partir
de Coïmbra, point de départ habituel vers le Nouveau Monde, que Ricci rejoint
l'Asie, en 1579. Cette position stratégique du Portugal explique l'importance
accordée par Ignace de Loyola à cette province : Coïmbra devait être au Nouveau
Monde ce que Rome était pour la catholicité. C'est pourquoi l'entreprise
editoriale des Conimbricenses avait aussi tant d'importance, conçue qu'elle était
comme le parallèle de l'édition romaine avec les textes de Toledo ou Pereira.
Pour revenir à M. Ricci, son périple l'emmène de Goa à Cochin, puis en
Chine, via Macao. Lors de son séjour à Pékin, il introduit le premier la science
occidentale dans cette partie du monde. Voir notamment J. Casanovas, «Alle
origini del Missionariato Scientifico nell'Asia orientale : Clavio e il Collegio Romano»,
dans Dall'Europa alla Cina : contributi per una storia dell'astronomia, a cura di
I. Iannaccone et A. Tamburello, Naples, 1990, p. 75-84; J.-C. Martzloff, «Clavius
traduit en chinois», dans L. Giard dir., Les jésuites à la Renaissance..., op. cit.,
p. 309-322.
151 II faut ensuite regarder ce que furent les travaux des différents membres
de ce groupe. Une abondante bibliographie commence à se développer sur ces
différents hommes et notamment C. Scheiner : la dernière publication en date
est celle de C. Dolio, «.Tamquam nodi in tabula - tamquam pisces in aqua. Le
innovazioni della cosmologia Rosa Ursina di Christoph Scheiner», dans U. Baldini
éd., Christoph Clavius e l'attività scientifica dei Gesuiti nell'età di Galileo..., op. cit.,
p. 133-158.
132 la question des mathématiques dans l'ancienne compagnie
Conclusion
Introduction
l*Ibid.,p. 210 :
«Car, tous les auteurs, en mathématiques, comme Archimède, Apollonius,
Théodose, etc., usent dans leurs démonstrations de ces Eléments d'Euclide
comme de principes depuis longtemps universellement reconnus et démontrés».
19 Ibid., p. 210:
«De même que celui qui veut lire commence par apprendre les éléments que
sont les lettres et, après une répétition assidue, les emploie en prononçant tous
les mots, de même celui qui désire se rendre familières les autres disciplines
mathématiques doit nécessairement commencer par être complètement et
parfaitement rompu à ces éléments de géométrie. C'est de ces éléments en effet que
découlent, comme d'une source abondante, toute mesure et tout partage des
largeurs (...), toute construction de cadran solaire, tout ce qui fait la force des
machines...».
20Ibid.,p. 210.
21 MPSJ, vol. 7, p. 110-115. Voir chapitre précédent.
142 LA QUESTION DES MATHÉMATIQUES DANS L'ANCIENNE COMPAGNIE
4, 5, 19, 21, 22 éditées dans C. Clavius, Corrispondenza, vol. IL Les deux premières
sont adressées à Clavius, en Sicile : elles prennent acte de sa présence dans l'île,
pour la première, puis de la nécessité de son retour à Rome, pour la seconde
(p. 16-17). Dans l'échange du début des années 1580, le thème abordé est celui du
nouveau calendrier grégorien : Antonio Possevino se trouve à Prague et il
transmet à Clavius des objections qui lui ont été faites à propos de la réforme. Clavius
y répond, Possevino se chargeant à nouveau de transmettre sa réponse (p. 51-61).
44 A. Possevino, Bibliotheca selecta..., op. cit., p. 214.
45 Sur cette immense question, les travaux de C. B. Schmitt ont apporté une
contribution décisive : voir chapitre 1, note 8. Mais c'est sa synthèse, Aristote et la
Renaissance, trad. française, Paris, 1992, XXXV-183 p., qui permet d'appréhender
la richesse de ce mouvement.
46 A. Possevino, Bibliotheca selecta..., op. cit., p. 215 :
«Nam in Timaeo Piato facit Deum componentem Mundi animam rationibus
Arithmeticis et proportionibus, deinde corpus Geometricis figuris. Quamobrem
Physica Platonis, e numeris, & lineamentis, Arithmematica et Geometrica est :
quae sane ab geometriae ignaris intelligi nequeunt (...) Nemo Geometriae expers
ingrediatur. Aristotelis vero universa de motu, & quiete, de tempore, caeloque, ac
150 LA QUESTION DES MATHÉMATIQUES DANS L'ANCIENNE COMPAGNIE
de animalium progressu historia, totaque illa disputatio Physica non tam exem-
plis, quam etiam fundamentis Geometricis abundat».
47 A. Possevino, Bibliotheca selecta..., op. cit., p. 252 :
«Num vero Mathematicae disciplinae sic primo in gradu sint certitudinis,
quemadmodum Averroes, aliique Philosophie inter Latinos asseruerunt, ita sen-
tiendum videtur, nec Averroem falsa dixisse, nec tamen hos omnes de ea certitu-
dine intellexisse, quasi Mathematicus, vel solus, vel maxime demonstratione illa
utatur, quae nominatur potissima; Qua videlicet simul, ac liquido innotescit, &
quod effectus sit, & cur fit. Quasi, inquam, ex notioribus nobis, & naturae de-
monstret. Nec enim, e quatuor generibus causarum id potest efficere. Quod quo-
niam Alexander Picolhomineus, ante quadraginta annos peculiari tractatione
probavit, quam suae in quaestiones Aristotelis mechanicas adtexuit, idcirco cupi-
mus, ut eum lector accédât. Ac tamen intérim dicimus, res Mathematicas, ex
quamvis abstractione sint, se ipsas penitus, ac medullitus sensui nostro objicere,
atque exercere : quippe quae non solum passiones suas, verum etiam subjecta, &
horum formas sensui nostro manifestissimas praebent : cum cuncta haec sint
quantitates, intelligibiles quidem, quae in sensibus existunt, non tamen prout
sensibiles, ut Aristoteles inquit. Quantitas vero est omnium sensatorum sensatis-
simum. At ipsae res naturales licet sensui nostros suas offerunt operationes; dif-
ferentias tamen ultimas, hoc est formas ipsas, atque substantias, à quibus
passiones, ac denique actiones fluunt, occultissime quasi in profundo, & obscuro
naturae sinu immersas habent : necque hae vix diuturno; & asiduo effectum
experimento, atque observatione illucescunt intellectui nostro aliquantisper».
48 Cette position de mise en accord des deux philosophes s'appuie sur des an-
técédants qui remontent à l'Antiquité post-hellénistique et reprend une certaine
ampleur au XVe siècle dans le débat italien autour des exilés byzantins.
49 L'édition de Rome, 1593, est suivie d'une seconde édition de Venise, en
1603. Si, en 1593, la philosophie occupe le livre XIII, elle passe au livre XII en
1603. Surtout, la place accordée à la présentation du système platonicien a été
considérablement modifiée entre les deux dates. Platon n'apparaît, dans la
première édition, qu'à l'occasion d'un chapitre (chap. 15). Dans la seconde édition, il
fait l'objet des quatorze chapitres de la seconde partie du livre.
50 II faudrait assurément développer l'étude de cette question, elle permet-
CLAVIUS ET LES MATHÉMATIQUES 151
L'ampleur du débat :
la quaestio de certitudine mathematicarum
di bibliografia e di stona delle scienze matematiche e fisiche, voi. 17, 1887, p. 795-
848; DSB, voi. 1, p. 468; DBI, 1964, voi. 6, p. 495-499.
69 F. Barozzi, Opusculum, in quo una Oratio, et duae quaestiones : altera de
certìtudine et altera de medietate mathematicarum continentur, Padoue, 1560.
70 P. L. Rose, «A Venetian Patron and Mathematician of the Sixteenth Cen-
tury : Francesco Barozzi (1537-1604)», Studi Veneziani, voi. 1, 1977, p. 119-178.
lxIbid., p. 121.
72 II s'est notamment occupé de la mise au point de la traduction de la Collec-
tio de Pappus par Commandino et a traduit le De dimensionibus d'Archimède.
Comme Clavius, il a publié un commentaire de la Sphère de Sacrobosco, d'où un
échange de correspondance entre les deux hommes.
73 P. L. Rose, «A Venetian Patron...», art. cit., p. 125. Pour une analyse
précise de la relation épistémologique entre son travail éditorial sur Proclus et son
texte, voir l'éclairante introduction de L. Maierù, dans F. Barozzi, Admirandum
illud geometricum problema tredecim modis demonstratum , Venetiis, 1586,
L. Maieru éd., Bologne, 1991, p. XXXIV-XXXVII. On reprendra notamment sa
conclusion sur le commentaire de Proclus, op. cit. , p. XXXVI :
« We may definitely say that Proclus's text together with the lessons on it are
Barozzi's first attempt to set the real meaning that the questions on mathemati-
cal certainty come to assume in thè context of thè mathematician's concrete
work. It must also be pointed out that the lessons are limited to presenting only
the initial questions of Proclus's text, namely those concerning fondamental
issues : we are led to believe that the author has deliberately chosen to do this, and
he is more concerned with the meaning of mathematics and doing mathematics
than in questions that go into the détails of mathematics».
158 LA QUESTION DES MATHÉMATIQUES DANS L'ANCIENNE COMPAGNIE
88 II s'agit principalement ici d'ouvrir un dossier, qui sera repris dans le cadre
d'une étude plus vaste, consacrée aux programmes d'enseignement des
mathématiques dans l'Europe de la Renaissance. Cette esquisse sera nécessairement
déséquilibrée du fait de l'état inégal d'avancée de la recherche dans ce domaine et de
mon impossibilité à y remédier par un travail d'archives.
89 Un bon bilan de l'historiographie sur la question : P. F. Grendler, «Schoo-
ling in Western Europe», Renaissance Quaterly, vol. 43, 1990/1, p. 774-787.
90 Voir sur cette question V. Nutton, «Greek Science in the Sixteenth-Centu-
ry Renaissance», dans J. V. Fields et F. A. J. L. James éds., Renaissance and
Révolution. Humanists, Scholars, Craftsmen and Naturai Philosophy in Early Modem
Europe, Cambridge, 1993, p. 15-27.
91 II suffit de penser ici à la Cosmographia de F. Barozzi qui a très clairement
pour objectif de constituer un substitut définitif à la Sphère de Sacrobosco. P. L.
Rose, «A Venitian Patron...», art. cit., p. 135 : «The Renaissance astronomers
were anxious to clear away thè medieval commentaries and return to classical
sources as the foundation for the New Science. Their particular enemy was
Sacrobosco. In 1536 Francesco Maurolico in his letter to Cardinal Bembo had attac-
ked Sacrobosco as a «rudis astronomus» who obscured the light of Ptolemy,
Peurbach and Regiomontanus. Barozzi took up this thème and wrote his
Cosmographia in an avowed attempt to replace Sacrobosco as a university textbook by
something more enlightened».
CLAVIUS ET LES MATHÉMATIQUES 163
108 C. B. Schmitt, «The Faculty of Arts...», art. cit., p. 259 : «Ail of this indi-
cates quite clearly that there was a strong occult élément in the teaching of ma-
thematics and astronomy at Pisa from the reopening of the Studio in 1543 until
thè time of Galileo».
109 C. B. Schmitt, ibid. On retrouve ici des auteurs cités, dès 1548, par Nadal
pour le collège de Messine.
110 C. B. Schmitt, «Filipo Fantoni, Galileo Galilei's Predecessor...», art. cit.
111 Ce type d'intérêt pour les mathématiques peut être mis en relation avec le
caractère platonicien de l'enseignement philosophique dispensé à l'université
dans la même période : comme le précise C. B. Schmitt, Pise est l'une des
premières universités à avoir dispensé un cours de philosophie platonicienne, à
partir de 1576 : C. B. Schmitt, «The University of Pisa... », art. cit., p. 13. Sur le
platonicien Mazzoni, professeur de philosophie à Pise entre 1588 et 1597, voir F. Jr.
Purnell, «Jacopo Mazzoni and Galileo», Physis, vol. 15, 1973/3, p. 273-294.
112 Voir C. B. Schmitt, «Girolamo Borro's Multae sunt nostrarum ignoratio-
num causae», dans E. P. Mahoney éd., Philosophy and Humanism. Renaissance
Essays in Honor of P. O. Kristeller, Leyde, 1976, p. 462-476.
113 Voir M. O. Helbing, La filosofìa di Francesco Buonamici..., op. cit.
114 Pour une analyse d'ensemble de l'université de la Serenissime, voir les
différentes contributions réunies dans la Storia della cultura veneta, G. Arnaldi et
M. Pastore Stocchi dir., vol. 3 et 4, Vincenze, 1980-1983.
CLAVIUS ET LES MATHÉMATIQUES 167
Réseaux français
sophie..., Paris, 1543; In eos quos de mundi sphaera conscripsit libros ac in plane-
tarum theoricas canonum astronomicum libri II..., Paris, 1553; In proprium plane-
tarum aequatorium..., Paris, 1538; In sex priores libros geometricorum elemento-
rum Euclidis..., Paris, 1536; Liber de geometrìa practica..., Argenteuil, 1544; De re
et praxi geometrica libri très.. . , Paris, 1556; La pratique de la géométrie, traduite par
P. Forcadel, Paris, 1570; De mundi sphaera, sive cosmographia, primave astrono-
miae parte lib. V..., Paris, 1542; La sphère du monde..., 1551; Protomathesis...,
Paris, 1532; Quadrans astrolabicus..., Paris, 1534; Quadratura circuii..., Paris, 1544;
De rectis in circuii quadrante subtensis..., Paris, 1550; De solaribus horologiis...,
Paris, 1560; De speculo ustorio..., Paris, 1551; Sequitur tabula multiplicationis...,
s.l.n.d.; La théorique des cielz..., Paris, 1528; De universali quadrante..., Paris,
1550. Il faut ajouter à cette liste, les ouvrages qu'il a traduits en français.
128 G. Allard, Bibliothèque du Dauphiné, contenant l'histoire des habitants de
cette province qui se sont distingués par leur génie, leurs talents et leurs connois-
sances, nouvelle édition revue et augmentée, Grenoble, 1797, p. 158-160.
129 Voir, sur cette question, D. Hillard et E. Poulie, Oronce Fine et l'horloge
planétaire, Paris, 1971; E. Poulie, Les instruments de la théorie des planètes selon
CLAVIUS ET LES MATHÉMATIQUES 171
136 L'Aritmetique de Iacques Peletier du Mans..., op. cit., Livre III, chapitre 7 :
«De l'usage des racines : là ou incidemment est faitte mention daucuns excellens
Matematiciens de notre temps», f. 60r.-61r.
137 II suffit pour s'en convaincre de relever chez Clavius les nombreuses
références à ces mathématiciens français, ou aux Allemands qui seront évoqués
plus loin : E. Knobloch a réalisé le répertoire systématique des auteurs cités par
Clavius, et mentionne Jean Borrel, Cardan, Oronce Fine, François de Foix Can-
dale, Henri de Monantheuil, Jacques Peletier, etc.. Voir E. Knobloch, «Chris-
toph Clavius. Ein Namen und Schriftenverzeichnis zu seinen Opera
mathematica», art. cit.; Id., «L'œuvre de Clavius et ses sources scientifiques», art. cit.
138 On n'oubliera cependant pas que, dans le cadre de la polémique qui l'a
opposé à Jacques Peletier sur l'angle de contact, Clavius a aussi suscité l'hostilité de
Henri de Monantheuil : ce professeur de mathématiques du Collège royal a écrit
un De angulo contactus, dédié à Jacques Pelelier et publié à Paris en 1581. Voir,
pour une analyse de ce texte, L. Maierù, «Filologia, epistemologia e contenuti
matematici in Henry de Monantheuil circa l'angolo di contatto», dans La Mate-
matizzazione dell'universo. Momenti della cultura matematica tra '500 e '600, a
cura di L. Conti, Rome, 1992, p. 105-130.
139 Sur le milieu bordelais et l'importance d'Elie Vinet, voir deuxième partie,
chapitre 5.
140 Texte publié à Poitiers, en 1550.
141 Horace, L'art poétique, traduit en vers françois par Jacques Peletier du
Mans, Paris, 1545.
174 LA QUESTION DES MATHÉMATIQUES DANS L'ANCIENNE COMPAGNIE
Ils n'étaient pourtant pas les seuls à pouvoir le faire, les milieux
protestants ayant eux-mêmes déployé un arsenal réflexif et
didactique de premier ordre sur la question scolaire. La Compagnie ne
pouvait pas rester insensible à l'effort déployé dans le camp adverse,
effort strictement situé sur le terrain de la lutte religieuse. Deux
pôles dynamiques émergent de la carte des lieux d'éducation
réformée de la Renaissance, Wittenberg et Strasbourg. En l'un et l'autre
espaces, les mathématiques ont été insérées dans les programmes
d'études.
Conformément à la pensée pédagogique de Melanchthon, qui
professait depuis 1518 environ, on trouve des cours
«encyclopédiques» - philosophie naturelle basée sur Platon, Aristote et Quinti-
lien, philosophie morale basée sur Platon, Horace et des poètes
romains - précédés par la dialectique et les mathématiques et suivis par
la langue grecque et hébraïque. Les instructions rectorales publiées
par Melanchthon désignent certains sujets obligatoires et notamment
certains textes; on y rencontre la vieille astronomie et géométrie de
Jean de Sacrobosco, Euclide, Ptolémée, Pline (comme écrivain
scientifique) et l'éthique d'Aristote (...)
En 1545, la Faculté des arts (de philosophie) contient dix
professeurs : un pour la dialectique et la rhétorique, un pour la physique
147 Ce point de vue est aussi partagé par G. Codina Mir, Aux sources de la
pédagogie jésuite..., op. cit., p. 89 :
«A la seule exception d'un Oronce Fine, professeur de mathématiques au
Collège Royal, l'humanisme parisien ne semble pas avoir été aussi épris de
sciences que l'étaient les Universités italiennes ou germaniques (...). Aussi bien
les jésuites que les protestants consacreront à l'étude des sciences les leçons
publiques ou extraordinaires, et les rattacheront de façon plus ou moins directe au
cycle des arts, comme à Paris, en leur accordant une bien plus grande
importance que celle qui leur était consentie dans le Paris d'Erasme et de Ramus».
148 La question du rapport entre sciences et religion ne peut faire ici l'objet
d'un examen. Les quelques remarques qui vont suivre cherchent principalement
à définir des pratiques d'enseignement à partir de la mince bibliographie
disponible sur le sujet. Pour des éléments d'information et une discussion plus large, je
renvoie au numéro spécial de la revue Science in Context, dirigé par R. Feldhay et
Y. Elkana, «After Merton» : Protestant and Catholic Science in Seventeenth-Centu-
ry Europe, vol. 3, 1989/1. Pour une réflexion plus vaste, il conviendra de consulter
les actes du colloque de l'Ecole française de Rome, Sciences et religions de
Copernic à Galilée, Rome, 12-14 décembre 1996, Rome, 1999.
176 LA QUESTION DES MATHÉMATIQUES DANS L'ANCIENNE COMPAGNIE
(selon Aristote et Pline); deux pour les mathématiques, dont l'un s'en
tient exclusivement à l'arithmétique et aux Sphères de Jean de
Sacrobosco, l'autre à Euclide et Ptolémée; deux de latin, un de pédagogie
(enseignant la grammaire...); un «physicien» (médecin),
pratiquement botaniste; un professeur d'hébreu (qui doit suivre l'Ancien
Testament, c'est un exégète), et un dixième enfin de grec...149.
149 S. d'Irsay, Histoire des Universités françaises..., op. cit., 1. 1, p. 313-314. Sur
Melanchthon et les sciences, S. Kusukawa, The Transformation of Naturai Philo-
sophy. The Case of Philip Melanchthon, Cambridge, 1995, 265 p.
150 C'est notamment le cas de la première édition de l'Arìthmetica integra de
Michel Stifel, publiée à Nuremberg en 1544. On notera aussi que Melanchthon a
aussi préfacé le texte de la Sphère de Proclus.
151 R. S. Westman, «The Melanchthon Circle, Rheticus, and the Wittenberg
Interprétation of the Copernican Theory», Isis, vol. 66, 1975, p. 165-193 : cet
article constitue aujourd'hui encore une référence essentielle pour notre
compréhension de ce milieu et les précisions qu'on y trouvent illustrent largement mon
propos. Il est à présent complété par S. Kusukawa, op. cit. Sur la question de
l'astrologie, D. Bellucci, «Melanchthon et la défense de l'astrologie», Bibliothèque
d'Humanisme et de Renaissance, vol. 50, 1988/3, p. 587-622. Pour une approche
plus générale du copernicanisme en milieu protestant : R. S. Westman, «The Co-
pernicians and the Churches», dans D. C. Lindberg et R. L Numbers. éds., God
and Nature. Historical Essays on the Encounter between Christianity and Science,
Berkeley, Los Angeles et Londres 1986, p. 76-113.
152 P. Schang et G. Livet éds., Histoire du Gymnase de Jean Sturm, berceau de
l'Université de Strasbourg, 1538-1988, Strasbourg, 1988, p. 93. Plus général,
S. d'Irsay, Histoire des Universités..., op. cit., t. 2, p. 23-27.
CLAVIUS ET LES MATHÉMATIQUES 177
153 Voir P. Schang et G. Livet éds., Histoire du Gymnase..., op. cit., p. 93. Elle
est occupée pendant ses trente premières années de fonctionnement par
Christian Herlin, qui y enseigne arithmétique, géométrie, astronomie et géographie, à
un niveau apparemment élémentaire. Les manuels utilisés sont ceux de Frison
Gemme pour l'arithmétique, un commentaire d'Euclide pour la géométrie, la
Sphérique de Proclus pour l'astronomie et le traité de Pomponius Mela pour la
géographie.
154 Voir par exemple Volumen primwn (et secundum) mathematicum, prima
et simplicissima mathematicarum disciplinarum principia complectens : geome-
triae, logisticae, astronomiae, geographiae..., Strasbourg, 1567-1570. On retiendra
d'autre part, son Oratio de mathematicarum disciplinarum dignitate, publié en
tête de son Hieronis Alexandrini Nomenclaturae vocabulorum geometricum trans-
latio..., de 1579. Le thème humaniste de la dignité des mathématiques est lui
aussi présent à Strasbourg. On en trouve aussi des échos dans le milieu anglais. Voir
F. R. Johnston, «Thomas Hood's Inaugural Adress as First Mathematical Lectu-
rer of London», Journal ofthe History ofldeas, vol. 1, 1942, p. 99-106. A ce stade
de l'analyse, on peut considérer qu'il constitue un topos dans la littérature
mathématique de la seconde moitié du XVIe siècle.
155 Les quelques éléments bibliographiques indiqués dans les notes ci-dessus
suggèrent que le «dossier strasbourgeois» doit être développé du point de vue de
l'enseignement scientifique : j'ai posé les premiers jalons de cette réflexion dans
A. Romano, «Education catholique, éducations protestantes : quels projets pour
les mathématiques?», dans Sciences et religions de Copernic à Galilée (1540-1610),
art. cit. On y trouvera notamment toute la bibliographie disponible sur le sujet.
178 la question des mathématiques dans l'ancienne compagnie
Conclusion
DEUXIÈME PARTIE
DU CENTRE ROMAIN
À LA PÉRIPHÉRIE FRANÇAISE
(SECONDE MOITIÉ DU XVIe SIÈCLE)
INTRODUCTION
3 Les multiples travaux sur cette question ne permettent pas d'en proposer
une bibliographie exhaustive. On pourra se reporter aux études classiques de
R. Mandrou, Introduction à la France moderne, 1500-1640. Essai de psychologie
historique, Paris, 1961, 415 p., ainsi qu'à J. Garrisson, Royaume, Renaissance et
Réforme, 1483-1559, Paris 1991, 304 p.; Id., Guerre civile et compromis, 1559-1598,
Paris, 1991, 262 p.; J. Cornette, L'affirmation de l'Etat absolu, Paris, 1994, 254 p.
et aux analyses de D. Crouzet, Les guerriers de Dieu. La violence au temps des
troubles de religion, Paris, 1990, 2 vol.; A. Jouanna, La France au XVIe siècle, Paris,
1996, 688 p. Pour les études régionales, la monographie de M. Venard constitue
un modèle du genre : M. Venard, Réforme protestante, réforme catholique dans la
province d'Avignon. XVIe siècle, Paris, 1993, 1280 p.
4 A titre d'exemple, les travaux d'A. L. Martin rappellent que l'implication
des jésuites dans la vie politique française, leurs interventions dans les grand
débats sur le régicide ou le gallicanisme, ont retenti sur leurs rapports avec
l'Université de Paris et le Roi : A. L. Martin, Henry III and the Jesuit Politicians, Genève,
1973, 263 p.; Id., The Jesuit Mind. The Mentality of an Elite in Early Modem
France, Ithaca et Londres, 1988, 256 p.
5 Voir E. Pasquier, op. cit., p. 70-71.
INTRODUCTION 185
6 Voir Ignace de Loyola, Ecrits, op. cit.; MPSJ, vol. 2, introduction générale,
p. 1*:
«Socii fundatores novum ordinem religiosum apostolicum voluere tempo-
rum necessitatibus usque quoad fieri possit accommodatum. Vocatio igitur
huius ordinis, sicut apostolorum, ad universum mundum, ad omnes populos,
christianos aeque atque infidèles se extendit. Neque id solum; vocatio enim eius
est universalis etiam eo quod omnia ministeria apostolica, sive proprie sacerdo-
talia sive caritativa, amplectitur; necessitate Ecclesiae determinante, quae impri-
mis sint exercenda».
Traduction :
«Les fondateurs ensemble voulurent créer un nouvel ordre religieux
apostolique, adapté autant que possible aux nécessités de l'époque. C'est pourquoi la
vocation de cet ordre, comme celui des apôtres, s'étendit au monde entier, à tous les
peuples, aux chrétiens comme aux infidèles. Et pas seulement cela; car la
vocation de ceux-ci est même universelle en ce qu'elle concerne tous les ministères
apostoliques, aussi bien sacerdotaux que caritatifs; les besoins de l'Église
déterminant avant tout quelles devaient être les missions à accomplir».
7 C'est ce dont témoignent les premiers volumes des MPSJ, qui proposent des
extraits des règlements des principaux établissements fondés dans les années
1560. L'introduction de L. Lukacs (MPSJ, vol. 2, p. 6*-20*) constitue la meilleure
synthèse des difficultés rencontrées, des problèmes posés et des choix réalisés.
On retiendra particulièrement les difficultés faites par certains pères pour
accepter l'engagement dans l'apostolat enseignant. On lira aussi Lukacs L., «De origine
collegiorum externorum deque controersiis circa eorum paupertatem obortis,
1539-1556», art. cit. Pour une reprise synthétique de ces problèmes, voir
l'introduction de L. Giard dans Les jésuites à la Renaissance, op. cit.
8 G. Codina Mir, op. cit., p. 256-336.
9 A. L. Martin, The Jesuit Mind. The Mentality of an Elite in Early Modem
France, op. cit. et J. O'Malley, The first Jesuits, Cambridge (Mss), 1993, 457 p.
186 DU CENTRE ROMAIN À LA PÉRIPHÉRIE FRANÇAISE
Introduction.
Les sources romaines et leur traitement
1 Voir sa thèse Les Jésuites et l'éducation de la société française..., op. cit. L'en-
sernble de ses articles sur l'éducation a été recueilli et édité par M. -M. Compère :
F. de Dainville, L'éducation des Jésuites, XVIe-XVIIIe siècles..., op. cit. C'est à cette
édition que nous nous référerons lorsque nous citerons l'un de ses articles.
2 «L'enseignement des mathématiques dans les collèges jésuites de France
du XVIe au XVIIIe siècle», dans L'éducation..., op. cit., p. 323-354.
3 Voir la liste des professeurs de mathématiques du Collegio Romano
dressée dans U. Baldini, Legem impone subactis..., op. cit., p. 565-571. Cette liste
complète celle proposée par R. G. Villoslada, op. cit., p. 335.
4 K. A. F. Fischer, art. cit.
188 DU CENTRE ROMAIN À LA PÉRIPHÉRIE FRANÇAISE
a PONT-A-MOUSSON
PROVINCE DE FRANCE
MÉDITERRANÉE
100 200 Km
ture. Cette école, due, comme celle de Paris, à Monseigneur Duprat, devint
rapidement un centre d'enseignement de la philosophie, avec sans doute
ponctuellement des leçons de mathématiques comme le suggère une lettre d'Ignace
adressée aux premiers compagnons en 1556 : une leçon sur la sphère sera
donnée, à condition que quelqu'un ait la compétence nécessaire pour le faire. Voir
Monumenta Ignatiana, 1. 11, Rome, 1911, p. 366-72, lettre n° 6452. Mais l'activité à
Billom décline avec la mort du fondateur qui a aussi légué à la Compagnie les
locaux de Paris, promis à un avenir plus brillant. Sans doute faut-il y voir le
résultat d'un choix de la part de la Compagnie, préférant concentrer ses efforts sur les
villes importantes alors que les problèmes de personnel ne lui permettaient pas
de faire face à l'ensemble des demandes. De la même manière, le collège de Tour-
non, à un degré moindre cependant, est voué à un déclin certain dans les
premières années du XVIIe siècle, dès que Lyon, pacifiée, reprend pleinement son
rôle de centre universitaire et urbain attractif. De cet aspect de la question il sera
traité dans les chapitres suivants; mais ce fait permet d'attirer l'attention sur les
raisons qui ont sans doute incité la Compagnie à accepter de s'installer dans cette
petite cité de la vallée du Rhône : la proximité de Lyon rendait le projet
séduisant, en attendant de pouvoir ouvrir un établissement dans cette grande cité,
centre universitaire et éditorial hautement stratégique, rivale de l'hérétique
Genève.
28 Assurément l'histoire des étudiants reste à faire totalement, pour la
Compagnie de Jésus comme pour les Universités. Les quelques tentatives
réalisées à ce jour portent soit sur des exemples postérieurs, soit sur des situations
étrangères. Seul l'ouvrage de référence de D. Julia et M. -M. Compère déjà cité
offre systématiquement des informations sur la fréquentation des collèges
jésuites, sans qu'il soit possible d'établir une sociologie précise des écoliers. D'une
manière générale le caractère noble du public est peu douteux : dans les
chapitres qui suivent, certains traits sociologiques en seront mis en lumière.
29 Voir Ignace de Loyola, Ecrits, op. cit., p. 502-503.
LES PREMIERS COURS DE MATHÉMATIQUES 195
30 Pour une première histoire «officielle» du collège, voir ARSI, GAL. 56, fol.
139r.-144r. : De origine et incremento Cottegli Tolosani Societatis Jesu. Il s'agit
d'une version établie, à la demande du Général Acquaviva, en 1587 : elle est
signée par Jacques Gordon. Pour une présentation historique, voir D. Julia et M.-
M. Compère, op. cit., t. 1, p. 698-694.
31 ARSI, GAL. 53, fol. 197r.
32 D. Julia et M.-M. Compère, op. cit., t. 1, p. 689-690.
33 Références ARSI, GAL. 53, Litterae annuae, fol. 203r.-204r., juin 1568.
34 ARSI, GAL. 53, Litterae annuae, fol. 203r. : «Sumus in hoc collegio omnino
17. Sacerdotes sex, e quibus très sunt lectores. P. R. Rector, qui Theologica et He-
braea, Alter Mathematica et Metaphysica, Tertius Rhetorica, ac Graecas literas
profitetur».
35 Références ARSI : GAL. 53, Litterae annuae, fol. 205v.
36 Références ARSI : GAL. 53, Litterae annuae, fol. 207r.
37 Références ARSI : GAL. 53, Litterae annuae, A. du Coudret, fol. 197r. :
«Initio quadragesima Magister Baptista Vanninus logicae, physicaeque lectionis,
jamdiu hic coeptae, intermissa tamen ad tempus munus suscepit cum frequenti
auditorum numero».
196 DU CENTRE ROMAIN À LA PÉRIPHÉRIE FRANÇAISE
82 ARSI, Fondo Gesuitico 650a, fase. 476. Dans cette chemise, sont
conservées quelques lettres autographes de Louis Richeome, dont celle du 28 janvier
1587, publiée par L. Lukacs, MPSJ, vol. 6, p. 17*, mais que l'éditeur date de 1586.
83 MPSJ, vol. 6, p. 12* et 17*.
84 Cité dans MPSJ, vol. 6, p. 12* : ARSI, Fondo Gesuitico 648, fase. 349 :
«Mitto et censuram nostram in ordinem et rationem studiorum, id est in
priorem partem eiusdem ordinis. Nam quae pertinet ad studia humanitatis, misi
cum superioribus meis literis, ad 15 mensis superioris datis. Excusatos nos ha-
beat rogo V.P. quod istam censuram tardius fonasse mittimus quam par fuisset.
Nam tardissime libellum recepimus. Deinde aliquot menses necessario insumere
opportuit, ut singuli quos opportebat, illum particulatim et attente legerent ex
V.ae P. praescripto. Postremo quod et difficilius fuit, congregationes nostrae ad
illum serio examinandum plus temporis et operae insumpserunt. Faxit Deus, ut
omnia cédant ad maiorem gloriam Dei et Societatis utilitatem. Cupimus vehe-
menter ut tota ista Ratio studiorum accurate et distincte confecta ad nos brevi re-
mittatur».
85 Pour une brève notice de présentation, C. Sommervogel, op. cit., t. 3, col.
297.
208 DU CENTRE ROMAIN À LA PÉRIPHÉRIE FRANÇAISE
93 Cette pratique constitue une des possibilités offertes par les Constitutions
pour dialoguer avec le Général : voir A. Demoustier, «La distinction des
fonctions...», art. cit.
94 ARSI, Stud. 2, Variarwn provinciarum judiciae de Ratione Studiorum 1586-
1600 : «Judicium P. J. Balmesii de ratione studiorum a R.P. Generalem (1586)»,
fol. 181-184.
95 Cette référence directe aux pages du texte envoyé depuis Rome est
révélatrice de la manière de procéder qui est analytique et suit le texte d'assez près,
chapitre par chapitre.
96 ARSI, STUD. 3 : Documenta de Ratione stud. 1583-1613 (591 fol.), fol.
331r.-357v. : «Judicium Congregationis Dep. in provinciae Franciae ad resco-
gnoscendas R.S., 1586». Ce document est édité dans les MPSJ, vol. 6, p. 295-296 :
«Circa titulum de Mathematicis haec observata sunt.
P. 200 n. 2 et 3°. Visum est omnibus in magnis duntaxat collegiis oportere
esse professorem Mathematicae extraordinarium, qui biennis absolvat cursum
Mathematicae et huiusmodi alternatim légère debere per très duntaxat qua-
drantes horae : uno die, prò auditoribus primi anni cursus philosophici, altero
die pro auditoribus secundi anni, ita ut quotannis absolvatur (v.) totum compen-
dium Mathematicarum disciplinarum. In parvis autem collegiis, professorem or-
210 DU CENTRE ROMAIN À LA PÉRIPHÉRIE FRANÇAISE
J. P. Donnelly, «Padua, Louvain and Paris. Three Case Studies of University - Je-
suit Confrontation», art. cit.
101 P. Delattre dir., Les établissements..., op. cit., t. 1, col. 293-296; t. 2, col.
590-594 et 1490. On se reportera aussi aux cartes du chapitre 7 qui décrivent les
différentes phases de l'organisation de la province de Lyon.
102 Voir première partie, chapitre 2.
103 ARSI, STUD. 3, fol. 154v., édité dans MPSJ, vol. 6, p. 293 :
«N° 2 - Videtur nobis suffìcere secundus annus philosophiae ad ea audienda
de mathematicis et tradenda quae necessaria sunt, ut sunt très libri priores Ele-
mentorum Euclidis, Sphera, Astrolabium, aritmetica. Necque in anno logicae
tenera iuvenum ingenia videntur oneranda.
212 DU CENTRE ROMAIN À LA PÉRIPHÉRIE FRANÇAISE
angustias rediguntur, ut valetudinem vix possint tueri, dum hinc sunt anxii, ne
quid praetermittatur, hinc vero ne temporis angustiis exclusi, metam philoso-
phiam non attingant».
106 MPSJ, vol. 6, p. 286 :
«In ipso biennio non solum logica, physica et metaphysica explicanda sunt,
sed etiam ethica et mathematica, et quidem ab eodem praeceptore; quod nullo
modo prò dignitate fieri potest; praesertim cum non solum sit docendum, sed
etiam dictandum, ut dictum est ad pag. 95. Quod si spatium curriculi philosophi
volumus ad triennium protrahere, primum contra mores academiae faciemus;
deinde omnes externos discipulos a nostris scholis abigemus. Volunt enim illi
praecise ad finenti biennii gradum magisterii in philosophia reportare».
107 MPSJ, vol. 6, p. 286 : «Unicum nobis venit in mentem remedium, ut nihil
nobis incommodetur, et ut nos ad morem academae accommodemus».
214 DU CENTRE ROMAIN À LA PÉRIPHÉRIE FRANÇAISE
Conclusion
1586-1600, Qua observata sunt a patribus trium provinciarum Galliae circa praxim
libri de ratione studiorum, 1593 ( édité dans MPSJ, vol. 7, p. 235-237) : «Item ne
teneantur ad Academiam mathematicam, quia non erunt qui eam sustentare pos-
sint».
117 Voir première partie, chapitre 2.
118 ARSI, CONGR. 47, fol. 365r. et suiv., fol. 399r. et suiv., fol. 403r. et suiv.;
fol. 475r.-v.
LES PREMIERS COURS DE MATHÉMATIQUES 217
Introduction
1 Voir, sur les potentialités méthodologiques ouvertes par cette notion, J. Re-
vel, «Micro-analyse et constitution du social», dans J. Revel dir., Jeux d'échelles.
La micro-analyse à l'expérience, Paris, 1996, p. 15-36.
2 C. Sommervogel, op. cit., vol. 4, col. 820.
3 F. de Dainville, La géographie..., op. cit., p. 515.
4 La totalité du cours est conservée en deux manuscrits 443 et 445 : dans le
premier, on trouve les cours correspondant aux commentaires des huit livres de
la Physique, du Traité du ciel, des Météores et le cours de mathématiques. Pour la
description précise, voir infra, p. 244-249.
220 DU CENTRE ROMAIN À LA PÉRIPHÉRIE FRANÇAISE
Humanisme et mathématiques :
Elie Vinet au collège de Guyenne
30 Voir aussi C. Higounet dir., Histoire de Bordeaux, vol. 4, op. cit., p. 233-
234, qui prend appui sur les travaux de M. Bataillon, «Sur André Gouvéa,
principal du collège de Guyenne», Revue historique de Bordeaux, 1928, p. 49-62; L. Feb-
vre, Le problème de l'incroyance au XVIe siècle. La religion de Rabelais, Paris, 1962,
p. 30-32; R. Trinquet, «Nouveaux aperçus sur les débuts du collège de Guyenne.
De Jean Tartas à André Gouvéa», Bibliothèque d'Humanisme et de Renaissance,
vol. 26, 1964, p. 537 et suivantes.
31 Si P. L. Rose qui a montré, pour l'Italie, l'importance de ce phénomène qui
précède la révolution scientifique : P. L. Rose, The Italian Renaissance ofMathe-
matics..., op. cit., il n'existe à ce jour aucune étude systématique pour la France, à
propos de laquelle la bibliographie fait très fortement défaut.
32 Voir G. Codina Mir, Aux sources de la pédagogie jésuite..., op. cit., p. 194-
195, et n. 15, p. 195; E. Gaullieur, op. cit., p. 376-380.
33 Notre connaissance de cette grande figure bordelaise doit aux différents
travaux de L. Desgraves, déjà convoqués ici, mais surtout à sa biographie :
L. Desgraves, Elie Vinet, humaniste de Bordeaux (1509-1587). Vie, Bibliographie,
Correspondance, Bibliothèque, Genève, 1977, 185 p.
34 En mars 1547, André de Gouvéa, recteur du collège de Guyenne, quitte
Bordeaux pour Coïmbra où l'a invité le roi du Portugal, Jean III : parmi les
professeurs qu'il y emmène, pour fonder son collège, se trouvent Georges Buchanam
et Elie Vinet, qui est de retour à Bordeaux en 1549. Voir G. Codina Mir, op. cit.,
p. 197.
35 Voir DSB, vol. 10, p. 160-162.
36 L. Desgraves a notamment retrouvé dans la bibliothèque d'Elie Vinet Pétri
Nonii... de crepusculis liber unus..., Olyssipone, 1542, in-4° .
37 A partir de la seconde édition (1556) du texte de Sacrobosco par Elie Vinet,
LES MATHÉMATIQUES À BORDEAUX 227
50 E. Vinet, De logistica..., op. cit., s. p. : «De qua igitur arte hic disputare ag-
gredimur, quam eam nostri nuper homines ab Arabibus accepissent, Algoris-
mum appelaverunt, primum. In quibus fuit Ioanes Sacroboscanus eorumque
omnium, quorum libros de hac disciplina vidisse meminerim, antiquissimus : qui li-
brum de Algorismo inscriptum, ad annum Christi circiter 1250 scripsit...».
51 Les travaux récemment consacrés à ce thème permettent à présent de
mieux mesurer le rapport entre l'abaque et le développement de l'algèbre en
Europe, et notamment les travaux des algébristes français. Voir P. Benoit, «La
formation mathématique des marchands français à la fin du Moyen Age : l'exemple
du Kadran au marchands (1485)», dans Les entrées dans la vie, initiations et ap-
prentissages. Actes du XIIe Congrès de la Société des historiens médiévistes de
.
l'enseignement supérieur public, Nancy 1981, Nancy, 1982, p. 209-224; Id., «The
Commercial Arithmetic of Nicolas Chuquet», dans C. Hay éd., Mathematics front
Manuscripts to Print : 1300-1600, Oxford, 1988, p. 96-116; Id., «Calcul, algèbre et
marchandise», dans M. Serres éd., Eléments d'histoire des sciences, Paris, 1989,
p. 197-221; Id., «Arithmétiques commerciales et comptabilités dans la France
médiévale», dans P. Benoit, K. Chemla et J. Ritter dir., Histoire de fractions,
fractions d'histoire, Bâle, Boston, Berlin, 1992, p. 307-323; G. C. Ciffoletti,
Mathematics et Rhetoric..., op. cit.; Id., «La question de l'algèbre. Mathématiques et
rhétorique des hommes de droit dans la France du XVIe siècle», Annales, HSS, vol. 50,
1995/6, p. 1385-1416.
52 Sur la question de l'espace occitan et ses relations avec la culture
scientifique arabe, voir Huit siècles de mathématiques en Occitanie, de Gerbert et des
Arabes à Fermât. Actes du colloque international tenu du 10 au 13 décembre 1992
à Toulouse et Beaumont de Lomagne, Toulouse, 1995, 225 p. On retiendra
notamment les contributions de M. Guillemot, «Les méthodes de fausse position
dans le manuscrit de Pamiers (1430) et le Compendion de l'Abaco de Frances Pel-
los (1492)», p. 101-128; R. Masse-Cassinet, «Jean-Baptiste Raimondi (1545-1614)
et la transmission des mathématiques arabes à l'Occident du XVIe siècle», p. 153-
160.
LES MATHÉMATIQUES À BORDEAUX 231
brum scripsit de erratis Orontii Finaei : in quo ostendit istas definitiones necque
Campanum intellexisse nec Orintius. Ego autem quum Burdigalae Aquitanis nos-
tris, Ludimagistro Andréa Goveano Lusitano primum, deinde Joanne Gelida Tar-
raconensi, haec dementa praelegerem, in eam illorum particulam potissimum
animi nervos intendi, quam, ut in primis tenebricosam, a nobilibus geometris
minime intellectam fuisse, audieram. Legi attente, quicquid habui, quod ante me
aliis in eas definitiones scripserant. Contuli accurate, quaecunque eorundem ele-
mentorum loca ad eas intelligendas aliquid conferre posse memineram».
63 Dans l'abondante production du professeur de mathématiques du collège
royal, se trouve aussi un commentaire d'Euclide, In sex priores libros geometrico-
rum elementorum Euclidis..., édité à Paris, en 1536.
64 Ces raisons ne peuvent être d'ordre chronologique, puique la première
édition du livre de Peletier, In Euclidis Elementa geometrica demonstrationum libri
sex, paraît à Lyon, en 1557. Il existe d'autre part une édition française de ce texte :
Les six premiers livres des Eléments géométriques d'Euclide avec les démonstrations
de Jacques Peletier du Mans. Traduicts en françois et dédiés à la Noblesse françoise,
à Genève de l'Imprimerie de Jean de Tournes, 1611, 299 p.
65 Celle de Tournon, 1592 est associée au texte de Psellus cité plus haut :
Prodi Sphaera, Elia Vineto Santone interprete. Accessit in hac ultima editione per-
commoda libri in capita, et capitum in sectiones distributio. In usum studiosae iu-
ventutis Academiae Tumoniae Societatis Jesu.
LES MATHÉMATIQUES À BORDEAUX 235
72 Sur cet aspect, il serait intéressant de développer une enquête sur les
relations entre les collèges bordelais et l'éditeur Simon Millanges, dont l'atelier est
précisément créé en 1572 : pour une présentation de cette question, L. Desgraves,
«Aspects des controverses entre catholiques et protestants dans le sud-ouest
entre 1580 et 1630», Annales du Midi, vol. 76, 1964, p. 153-187.
73 Voir MPSJ, vol. 7 et mon commentaire, première partie, chap. 2.
74 Voir première partie, chapitre 2.
75 Voir notamment tout son travail d'édition d'Ausone.
76 Voir première partie, chap. 2.
238 DU CENTRE ROMAIN À LA PÉRIPHÉRIE FRANÇAISE
d'un «échange entre les deux hommes», même si celui-ci est, en definiti tive, resté
indirect. Le rôle de Scaliger dans ce débat n'est pas à négliger : A. Grafton, « Sca-
liger's Chronology : Philology, Astronomy, World History», dans Defenders ofthe
Text. The Tradition of Scholarship in an Age of Science, 1450-1800, Cambridge-
Londres, 1991, p. 104-144.
82 Sur la question des relations entre collège de Guyenne et milieu
protestant, voir L. Desgraves, Elie Vinet..., op. cit., p. 22.
83 Du professeur de mathématiques, seuls nous sont parvenus deux traités
philosophiques : Commentati R. Balforei in Organum Logicum Aristotelis ad Illus-
trissimum Cardinalem de Sourdis, Bordeaux, 1616, et R. Balforei Scoti Commenta-
riorum in lib. Arist. de Philosophia, Bordeaux, 1620, 2 t. Ces publications
esquissent davantage le portrait d'un aristotélicien ordinaire, professeur de
philosophie, que d'un mathématicien.
84 Dans son testament, non seulement François de Candale fonde la chaire
de mathématiques, mais il confère comme obligation au collège de suivre ses
directives et programmes. Voir la copie de l'acte de fondation de la chaire,
Bordeaux, Arch. mun., GG, carton 296.
LES MATHÉMATIQUES À BORDEAUX 241
86 Voir
85 Bibl. F.
nat.dedeDainville,
France : VLa18218.
géographie..., op. cit., p. 43, repris par L.
Desgraves, Elie Vinet..., op. cit., p. 30.
87 Michaelis Pselli Arithmetica, Musica et Geometrìa..., op. cit., p. 3-8. Dans
cette dédicace à Louis de Tournon, si l'initiative de cette nouvelle édition n'est
pas clairement évoquée, reste que l'auteur écrit à la première personne du
singulier.
88 C. Clavius, Opera omnia..., op. cit., t. 1, p. 5. Dans la dédicace de Tournon,
la référence au passage du Ménon de Platon sur la dimension du carré se trouve
p. 4. Comme pour Clavius, cet exemple sert à faire la démonstration de
l'accessibilité de la géométrie. Certes, cette référence constitue un des topoi de cette
littérature, mais d'autres arguments militent en faveur du rapprochement des deux
textes. Sur l'utilité des mathématiques, les propos de l'imprimeur rappellent,
presque mot pour mot, les arguments de Clavius :
«Sive ad Reipu. administrationem, sive ad alias philosophiae partes, om-
nesque humanioris literaturae disciplinas praeter mittam, quae sive mathemati-
cis vel comparali nequeunt, vel non facile : nihilque dicam de universo mechani-
carum facultatum ordine, qui mathematicis ac geometria in primis, quidquid
ferme aut certi habet, aut venusti, acceptum refert...».
242 DU CENTRE ROMAIN À LA PÉRIPHÉRIE FRANÇAISE
Ubi vero est tertius professor pro extraordinariis illis lectionibus : leget
integra hora (vel saltem per très quadrantes) quotidie ea quae ordinarius professor
alioqui legeret media illa hora extraordinaria : idque eodem plane ordine».
94 Cette distinction revêt une signification centrale pour le développement de
la réflexion sur le XVIIe siècle. Elle sera développée et approfondie dans le cadre
de la troisième partie.
95 Voir F. Bonnani, Bibliotheca scriptorum Societatis Iesu, B.N.V.E., Fondo
Gesuitico 1334, p. 252-53; C. Sommervogel, op. cit., vol. 4, col. 820-821; P. De-
lattre dir., op. cit., vol. 4, col. 687.
Le dépouillement des catalogues disponibles permet de reconstituer cette
carrière : 1584 (AQUIT. 9, III, fol. 54v.-55r.), auditeur en logique à Bordeaux (le
catalogus secundus, fol. 65r., précise en outre, «talentum ad philosophiam»);
1587 (AQUIT. 9, I, fol. 92 r.), présent dans le catalogus triennalis de Bordeaux, qui
précise ses études de rhétorique et de philosophie au sein de la Compagnie; 1590
(AQUIT. 9, 1, fol. 102v.), professeur de philosophie à Toulouse; 1592 (AOUIT. 6, 1,
fol. lv.), professeur de physique au même endroit; 1593 (AOUIT. 6, I, fol. 9r.;
AQUIT. 9, I, fol. 124v.), idem; 1597, absent du catalogue de la province
d'Aquitaine; 1598 (AQUIT. 6, 1, fol. 25r.), bibliothécaire à Bordeaux; 1599 (AQUIT. 9, 1,
fol. 166r.), professeur de théologie scolastique; 1600 (AQUIT. 6, 1, fol. 30v.), idem;
1603 (AQUIT. 9, 1, fol. 187r.), idem; 1604, professeur de logique (cf. manuscrit de
Bordeaux); 1605, professeur de physique (cf. manuscrit de Bordeaux); 1606
(AQUIT. 9, I, fol. 218r.), responsabilités administratives; 1609 (TOLOS. 5, fol.
9v.), professeur de scolastique à Toulouse; 1610 (TOLOS. 5, fol. 17v.), professeur
de casuistique au même endroit; 1611 (TOLOS. 5, fol. 30v.), idem; 1613 (TOLOS.
5, fol. 38r.), professeur de théologie; 1614 (TOLOS. 5, fol. 48), professeur de
scolastique et hébreu; 1615 (TOLOS. 5, fol. 53), confesseur et professeur d'hébreu;
1617 (TOLOS. 5, fol. 58), professeur de théologie et responsabilités
administratives; 1618 (TOLOS. 5, fol. 63), administrateur à Auch.
LES MATHÉMATIQUES À BORDEAUX 245
L'ombre de Clavius
L'ombre de Clavius plane dès les premières lignes sur le texte
dicté par Antoine Jordin : c'est en effet dans le plus pur style du
mathématicien de Bamberg que se situe l'introduction du cours, longue
d'une page et demi, qui concerne la totalité du texte. Elle constitue
un bref résumé du texte des Prolegomena, évoqué dans la première
partie de ce livre109. La reprise, presque mot à mot, des formules de
Clavius identifie la source du professeur toulousain, qui, comme son
maître, propose une définition des mathématiques à partir de l'éty-
mologie grecque, avec les mêmes références à Pythagore et Platon.
Par-delà la référence aux prolégomènes et à Clavius, le texte
permet de caractériser la manière de procéder d'Antoine Jordin :
une écriture simple, des références précises, certaines classiques,
d'autres plus originales, le plus souvent explicitées. Ainsi, rien
SJ, Commentarla una cum quaestionibus in octo libros Aristotelis de physica aus-
cultatione, nunc primum in lucem edita, Venise, 1578, 247 f. Dans cet ouvrage,
Francisco de Toledo examine la question des rapports entre physique et
mathématiques dans un chapitre intitulé «An Physica a Mathematicis distinguatur».
Mais, dès la préface, consacrée au nom et à la définition de la philosophie, il
présente les différents systèmes de classification de la philosophie (Zenon, les
stoïciens, Epicure, etc.), et propose donc une hiérarchisation des disciplines qui
engage les rapports entre physique et mathématiques (voir f. lr. et suivantes).
115 Voir à ce propos la préface d'Otto Cattenius, qui prend elle aussi sa source
dans Clavius : le fait d'avoir intitulé cette ouverture «Prolegomena in Mathesin»
ne laisse aucun doute sur ce point. Dans l'organisation interne de ces quelques
lignes, les intitulés de chapitres en relèvent aussi. Voir A. Krayer, op. cit., p. 181-
183.
116 II s'agit, en substance, de celui que Clavius a développé dans ses textes et
que j'ai analysé dans la première partie. L'introduction d'A. Jordin est la suivante,
ms 443, fol. lr. :
«De mathematicis disciplinis tractatio, per R.Patr. Jordinum, ordinis Societ.
Jesu sacerdotem, anno 1605.
Antequam aggrediamur sigillalim explicare partes Mathematicarum disci-
plinarum aliquid in universum de illis dicendum esse, ac in primis notandum
esse mathematicarum nomen, quae est \iaxeaic, seu nais^axa appelantur deduci a
verbo navtavo disco, quare ex vi nominis omnes disciplinae mathematicae dici
possunt; Communi tamen usu eo nomine eas scientias intelligimus quae in quan-
titatis tamquam proprii subjecti versantur consideratione quod multis de causis
factum putant auctores, la quod scientia fuit Phythagoricorum et Platonis secta-
torum scientiam nostram nihil aliud esse quam avauveicTsiv, seu reminiscien-
tiam, quandam, cum ergo maxime reminiscamur eorum quae ad res mathemati-
cas pertinent, ut perspicuum esse in pugione menonis quem in mathemat. inter-
rogationibus Socrates sciscitantur; huic factum, ut (mot grec surchargé) nomen
tribueretur ei scientiae qua in quantitate considerenda utuntur; 2a quod haec
disciplina ordine ad scientiam maxime accomodato progredientur positis nimi-
rum primo loco principiis definitionibus postulatis et communibus sententiis, ex
quibus deinde suas propositiones deducant, quare ordinem in caeteris scientiis
vix licet animadvertere. 3a quod sint scientiae praestantissimae et accuratissimas
demonstrationes habeant, quarum tam firma est perspicuitas tamquam
perspicua firmitas, ut eis vel invitus, qui eas intelligit praebeat assensum, cum tamen in
aliis scientiis ut philosophia naturali et metaphys. tanta sit opinionum varietas ut
qui illis dat operam semper fluctuet, nuncquam in hanc, nunc in illam partem
dubius incilnet, et fréquenter scientiis a ventate penitus alienis imbuatur; Nos ta-
LES MATHÉMATIQUES À BORDEAUX 253
men veram causam purae disciplinae mathematicae dicantur an putamus (f. lv)
esse quod sint facillimae, et vel a pueris ipsis non magno labore discantar, nec
enim praestantissimae demonstrationes experientur in mathematicis, nec illae
obtinent perfectae scientiae nomen ut alibi a nobis probatum est; deinde ut omit-
tamus alias divisiones mathematicarum, quas afferunt Georgius Valla in primo
lib. expetendorum et fugiendorum Cap. 21 et Clavius initio commentariorum
suorum in Euclydem. Ea divisio maxime nunc usurpatur, quae dividantur in pu-
ras et médias, purae sunt duae arithmetica et geometria, sic docatae quod suum
subjectum, quasi a sensibili materia abstractum contemplentur, illa numéros,
haec figuras, seu continuam quantitatem; mediae sunt très musica, perspectiva
et astronomia quae materiam sibi subjectam in rebus sensibilibus considérant,
Musica eorum numerum sonorum, obtica lineam quae sub aspectum cadit,
astronomia caelestis corporis motus et similes affectiones explicat, atque de iis
quinque veluti speciebus mathematica suae totidem partibus disputabimus pos-
set autem hoc loco quaeri an doctrinae ordine prior sit mathematica scientia,
quam naturalis, sed sive hanc, sive illam explicemus, non id absque ratione facie-
mus, nec ex ita pendet physica a mathematis ut absque illis non possit recte ex-
plicari; vide hac de re Conymbr. in proemio suo in 8° lib. Physic, q. 4a et Carpen-
tarium in alcinorum cap. 6° numero 2°. Omitto alia multa quae de mathematicis
in commune dici possent, quod ea partim explicavimus in Logica, aut Physica,
partim cum se offeret occasio exponemur».
117 Significatives sont à cet égard les introductions des différents livres de
mathématiques que j'ai consultés. Dans les premières pages de ce chapitre, j'ai
évoqué certaines d'entre celles d'Elie Vinet : sans doute avec un infléchissement,
déjà souligné, pour les mathématiques mixtes, on y retrouve les topoi chers à
Clavius. On pourra aussi se reporter à l'analyse des textes de Clavius et à leur mise en
perspective avec les ouvrages français contemporains : première partie, chap. 3.
118 A titre informatif, précisons que si les traces des bibliothèques des deux
collèges jésuites de Toulouse et Bordeaux sont presque totalement perdues - et
de manière sans doute définitive -, l'actuelle maison de la Compagnie à Toulouse,
qui a longtemps abrité les archives de la province fondée en 1608, conserve
toujours l'édition de 1574 des Eléments d'Euclide commentés par Clavius : c'est le
seul texte de Clavius qui s'y trouve encore. Certes, la date d'acquisition de
l'ouvrage ne figure pas, comme c'est souvent le cas, sur la page de titre. On peut
cependant raisonnablement en déduire que, dans les années 1580, A. Jordin
pouvait disposer de ce texte. Peut-être même, avec son professeur Richard Gibbons,
s'y est-t-il formé à la géométrie.
119 Fol. lv. : «Etsi arithmetica abstractio major videtur quam geometrica, et
proinde existimaret aliquis ab arithmetica potius quam a geometria initium esse
ducendum mathem. tractationis, quia tantum Elementa Euclydis sine quorum
254 DU CENTRE ROMAIN À LA PÉRIPHÉRIE FRANÇAISE
121 Fol. llv. : «Reliquos libros Euclydis saltem 2. et 3m cum se offeret occasio
exponemus, nunc libet aliquas praxes mathematicas in medium adducere quae
admodum necessariae sunt, ut vitemus errores qui saepe accedere soient».
122 Sur le vocabulaire technique de l'enseignement, voir O. Weijers,
Terminologie des universités au XIIIe siècle, Rome, 1987, p. 324-329. On peut considérer
que les analyses proposées pour le Moyen Age demeurent valables pour le XVIe
siècle.
123 Ms 443, fol. 17r.-21v.
124 Sur Montucla, voir DSB, vol. 9, p. 500-501; Id., Histoire des
mathématiques, 2 vol., Paris, 1758.
256 DU CENTRE ROMAIN À LA PÉRIPHÉRIE FRANÇAISE
128 L'étude de la «dette» de Jordin envers Clavius s'est largement appuyée sur
E. Knobloch, «Christoph Clavius. Ein Namen und Schriftenverzeichnis zu seinen
Opera mathematica», art. cit., et «L'œuvre de Clavius et ses sources scientifiques»,
art. cit., qui ont permis une identification rapide des références communes aux
deux auteurs.
129 Geometria practica, Romae, ex typographia Aloisii Zannetti, 1604.
130 Christophori Clavii Bambergensis E Societate Iesu Opera mathematica
V. Tomis distributa... tomus secundus, Complectens Geometriam Practicam, Arith-
meticam Practicam, Algebram..., Mayence, 1612.
mIbid., p. 188-194 : «... breviter doceam, qua ratione dato circulo quadra-
tum construi possit aequale, et vicissim dato qudrato circulus aequalis».
Notons qu'en revanche la question de l'angle de contact, abordée dans le
commentaire du livre III d'Euclide ou celui du livre V, a engagé Clavius dans une
polémique qui l'a opposé aux deux mathématiciens français et italien,
Jacques Peletier et Jérôme Cardan. Or, Peletier a enseigné à Bordeaux, aux côtés
d'Elie Vinet, dans les années 1570, ce qui pourrait justifier la relative accessibilité
de ses œuvres dans les bibliothèques bordelaises, et Jordin le cite à différentes
reprises. Sur les aspects mathématiques du débat sur l'angle de contact, voir
L. Maierù, «La polemica fra J. Peletier e C. Clavio circa l'angolo di contatto», art.
cit.
132 En marge du texte, se trouvent les résumés des différents paragraphes,
qui rendent bien compte de cette structure du texte : «- Circuii quadratura per
numéros secundum Arabes falsa; 2 - Quadratura circuii per numéros ex A.
Durerò falsa; 3 - Falsa quadratura circuii per lineas Campano ascripta; 4 -
Quadratura Hyppocratis Chii... fallacia quadratura Hippocratis...». Puis, dans le corps du
texte, les modernes sont convoqués : Jacques Falco, Nicolas de Cuse, Regiomon-
tanus, Jean Borrel, Oronce Fine ou Pedro Nunès.
258 DU CENTRE ROMAIN À LA PÉRIPHÉRIE FRANÇAISE
133 L'un des correspondants de Clavius, John Hay, qui sera étudié dans le
prochain chapitre, évoque dans une lettre datée de 1605, les livres du maître
romain accessibles en Belgique, il s'agit de la Sphère et de l'arithmétique : voir
C. Clavius, Corrispondenza, vol. V, 1, p. 153. Or, au-delà des multiples éditions de
ces deux textes, en 1604 est publiée la Geometria practica, qui n'est pas évoquée
par l'auteur. L'intérêt particulier de John Hay pour la géométrie ne peut
permettre d'envisager l'idée d'une omission de sa part.
134 Ms 443, fol. 19r.-v. Or, dans le commentaire d'Euclide, Clavius aborde, dès
la version de 1589, le problème suivant : «Dato circulo quadratum aequale consti-
tuere». Voir Euclidis Elementorum lib. XV Accessit XVI..., Rome, 1589, vol. 1,
p. 908. Dans cet extrait Clavius, partant de la démonstration par Archimède de
l'égalité entre un cercle et un triangle-rectangle, traite d'un point de vue
mathématique de la quadrature. Ce texte a sans aucun doute été à la disposition de
Jordin. Dans la Geometria de 1604, l'appendice sur la quadrature du cercle reprend
ce passage, mais en le développant considérablement et en l'insérant dans une
perspective historique. Sur la question de la quadrature et de son traitement par
Clavius et ses correspondants, voir A. C. Garibaldi, «Matematica e matematici
gesuiti a Genova tra Sei e Settecento», art. cit., particulièrement p. 118.
135 Pour une présentation d'ensemble, DSB, vol. 1, p. 170-172; on consultera
aussi avec profit l'introduction de ses Discours suivis des Fragments, Paris, 1989.
La tradition de ce texte se trouve dans Aristote, Physique, I, 2, 185a, 14-17. Elle a
aussi été retenue par Simplicius, Nunès : tous trois constituent assurément les
courroies de transmission les plus directes de Jordin. L'auteur médiéval, comme
le Portugais, sont directement nommés dans le manuscrit (Nunès, fol. 17r.;
Simplicius, fol. 19r.). Remarquons, à ce propos, qu'Antiphon n'est cité qu'une seule
fois par Clavius, dans le cadre de la liste des mathématiciens célèbres, insérée
dans ses Prolegomena, op. cit., p. 5.
136 Ms 443, fol. 17v.-18r. Sur Bryson d'Héraclée, voir DSB, vol. 2, p. 549-550.
Il ne reste aucun texte écrit de cet auteur. Cité par Clavius, dans son
commentaire d'Euclide, livre III, p". 126 de l'édition de Mayence, dans le cadre de la
querelle avec Peletier et Cardan sur l'angle de contact. La mention est brève :
Clavius ne fait aucun commentaire de la position de Bryson, qui est uniquement
cité, à travers Aristote.
LES MATHÉMATIQUES À BORDEAUX 259
137 Ms 443, fol. 18r. La Ratio studiorum, qui fait une large place à la
philosophie naturelle, entre logique et métaphysique, évoque explicitement et fré-
quement Toledo. Il est précisé, entre autres, MPSJ, vol. 5, p. 398 :
«1. Explicet primo anno Logicam, eius summa primo circiter bimestri
tradita, non tam dictando, quam ex Toleto seu Fonseca, quae magis
necessaria videbuntur, explicando...»
Ainsi l'ouvrage du jésuite, Commentarla una cum quaestionibus in odo H-
bros Aristotelis de physica auscultatione..., s'est précocement imposé comme
l'une des références communes à l'ensemble de l'ordre. Il ne faut, en outre,
pas perdre de vue, comme le rappelle avec pertinence C. H. Lohr, «Jesuit
Aristotelianism and Sixteenth-Century Metaphysics», art. cit., p. 204, que «the
aristotelianism of the period from 1500 to 1650 assumed a form which differs
fundamentally from that of thè universi ty philosophy of the middle âges.
Whereas in the earlier period aristotelianism had been identical with scholas-
ticism and offered an essentially unified worldview, in the sixteenth century,
the differing needs of différent classes of students in différent lands broke up
this unity, resulting, in the Renaissance, in not one but several aristotelia-
nisms. (...) Within the Catholical church, the jesuits and others religious or-
ders attempted to maintain the scholastic Aristotle in the service of the catho-
lic theology». La Compagnie essaie assurément, devant la richesse du
commentaire qu'Aristote a suscitée, et la polysémie qu'il a engendrée à la sortie
du XVIe siècle, de construire sa propre synthèse aristotélicienne pour asseoir
son identité intellectuelle et marquer ses distances vis-à-vis de certains
commentateurs. Après les débats des années 1560 sur l'enseignement de la
philosophie au Collegio Romano, entre 1586 et 1599, elle est parvenue à ce
résultat, tout en disposant corrélativement d'un corpus édité, utilisable comme
référence, pour les professeurs de philosophie. Dans ce contexte, les
commentaires de Toledo à la Logique, à la Physique, au De generatione et au
De anima paraissent entre 1572 et 1575; Fonseca se lançait dans le projet des
Conimbricenses dont les premiers volumes paraissaient en 1592. C'est
pourquoi, il est intéressant de retrouver ces références dans le cours d'Antoine
Jordin.
us voir DSB, vol. 6, p. 410-418. Son intérêt pour la question de la quadrature
des lunules explique qu'au XVIe siècle, tous les auteurs traitant de la quadrature
du cercle soient revenus sur ses travaux. Il est ainsi souvent mis à contribution
par Clavius, qui y fait plusieurs allusions dans son commentaire d'Euclide, à
propos de l'angle de contact (op. cit., livre III, p. 121) et dans l'extrait du livre V qu'il
consacre à la quadrature du cercle (ibid., livre V, p. 208). Voir Clagett M., Archi-
medes in the Middle Ages, op. cit., vol. 1, p. 610-626.
139 Voir DSB, vol. 11, p. 219-225.
140 Voir DSB, vol. 1, p. 213-231 et, pour la postérité de son œuvre au Moyen
Age et la Renaissance, M. Clagett, Archimedes in the Middle Ages, op. cit.
141 Voir DSB, vol. 1, p. 179-193.
142 Voir sa mention sur la question de la quadrature du cercle dans T. Heath,
A History of Greek Mathematica..., op. cit., p. 231-232.
143 Voir DSB, vol. 3, p. 23-29; M. Clagett, Archimedes in the Middle Ages, op.
cit., vol. 1, p. 581-609.
260 DU CENTRE ROMAIN À LA PÉRIPHÉRIE FRANÇAISE
148 Venise, 1503, 32 fol. Ce texte est aussi utilisé par Clavius : c'est
notamment dans l'appendice du livre 7 de sa géométrie pratique que celui-ci fait
directement allusion au travail de Campanus, sans citer le titre de l'ouvrage. Puis, les
renvois à Campanus se multiplient dans le commentaire d'Euclide.
149 O. Fine, Quadratura circuii..., Paris, 1544.
150 Io. Buteonis Delphinatici Opera geometrica..., op. cit., p. 42.
151 Io. Buteonis de quadratura circuii libri duo, ub multorum quadraturae
confutantur, et ab omnium impugnatione defenditur Archimedes. Eiusdem, Anno-
tationum opuscula in errores Campani, Zamberti, Orontii, Peletarii, Io. Penae inter-
pretum Euclidis, Lyon, 1559, 283 p. Il est remarquable que, comme dans les
autres textes sur la quadrature déjà cités, Borrel procède de manière
«historique» :
«Liber primus de quadratura circuii hoc ordine procedit.
Post proemium quid sit tetragonismus ostenditur. Referuntur deinde, atque
confutantur tetragonismi graecorum Antiphontis, Brysonis, Hippocratis. Sequi-
tur post haec Archimedis dimensio circuii cum Eutocii Ascalonitae
commentario, ex interpretatione Buteonis. Et alter etiam ipsius Buteonis commentarius in
dimensionem Archimedis. (...) Subsequitur ad finem dimensio circuii ex Ptole-
meo.
Liber secundus continentur.
Orontii in dimensionem Archimedis depravationes primas, et secunda.
Tetragonismus deinde confutantur hoc ordine, Arabum unus, Campani unus, Cusa-
ni quinque, Alberti unus, Fortii unus, Bovilli duo, Orontii duo, quorum posterior
depravationem ipsius tertiam in dimensionem Archimedis ostendit. Ad postre-
mum in tetragonismos Orontii posteriores numero plus quam centum confutatio
datur in omnes primum generaliter, deinde et particulatim in aliquos». (p. 3-4)
Cet exemple montre d'autre part que la manière de procéder qui caractérise
Clavius ou Jordin n'a rien de particulièrement jésuite : tout auteur qui s'engage
dans le débat connaît la tradition qui l'accompagne et relit cette tradition à l'aune
de ses propres analyses. Comme corrolaire de cette situation, il devient difficile
de déterminer avec précision si Jordin a lu les anciens, ou s'il s'est limité aux
généalogies établies par ses contemporains.
262 DU CENTRE ROMAIN À LA PÉRIPHÉRIE FRANÇAISE
159 Voir A. Mancia, «II concetto di «dottrina» fra gli esercizi spirituali (1539)
e la Rado studiorum (1599)», art. cit. Mais, un travail de fond reste à faire sur les
rapports entre Compagnie et averroïsme : il faudrait notamment étudier les
positions exprimées par Possevino dans la Bibliotheca selecta ou Pereira, dans
l'ensemble de son œuvre.
160 Schmitt C. B., Aristote et la Renaissance..., op. cit., p. 125.
161 Octavum volumen Aristotelis Metaphysicorum libri XIHI. Cum Averrois
cordubensis in eosdem commentariis, et epitome. M A Zimarae contradictionum,
solutiones, in hos Metaphysicorum libros. Quorum omnium recognitionem et addi-
tamentum, versa pagina ostendit. A la p. 258v., est reproduit le texte de la
Métaphysique, X, 10. Dans la marge, est écrit : «M Lineas arcualis non possunt aequari
lineae rectae neque non rectae. Vide Oppositum in predicamentis ubi de
quadratura circuii scibilem nondum sit scitam. Vide contradictiones Zim». De fait,
p. 416v.-417r., se trouve le commentaire de Zimara :
«Tertia contradic. est in com. 10. Aver, scribit quod linea arcualis non potest
aequari lineae rectae. Oppositum sequitur de quadratura circuii, sicut patet in
praedicamentis. Soluit aliqui non mediocris authoritatis viri tenuerunt quadratu-
ram circuii minime dari posse, nam, cum figura circularis, & figura recta sint al-
terius rationis, minime vident compatibiles adinvicem, per regulam philosophi
positam 7. phy. text. com. 31. Et confirmant hoc sic, aequalia per communem
animi conceptionem sunt, quae adinvicem superposita non se excedunt
adinvicem, nec exceduntur, modo curuum superpositum recto nunquam aequari potest
remanendo in sua curvitate, sicut patet. Et confirmatur authoritate philosophi. 7.
Phy. tex. com. 21. ubi probat motum circularem non esse comparabilem motui
recto, quia tune magnitudo recta esset, comparabilis magnitudini circulari :
LES MATHÉMATIQUES À BORDEAUX 265
quod falsum est, et impossibile apud Aristot. propter superius adductam ratio-
nem. Ad authoritatem autem Philosophi in praedicamentis, dum dicit in capitulo
de ad aliquid quadraturam circuii scibilem esse, dicuntque Arist. loquitur ibi sub
conditione et non assertive. & quantit ad hoc verum dicunt, quia litera taliter ta-
cet. Scientia vero si non sit, nihil prohibet scibile esse. Ut quadratura circuii, si
est scibilis, scientia quidem ejus nondum est. Boeti (417r.) autem vir summe au-
thoritatis in omni scientia, & latinorum gloria, asseverat ibidem scientiam illam
post Aristo, tempora inventam fuisse, sed ipse brevitati studens voluit supersedere
a tali demonstratione. Nos igitur dicamus non inconvenire aliqua convenire ma-
gnitudinibus mathematice consideratis, quae tune répugnant magnitudinibus
eisdem, ut a Naturali considerantur, sicut pulchre déclarât commen. I. coeli com.
32, ubi dicit motui circulari mathematice aliquid contrariari, non naturaliter. Si-
militer 4. phy. 72. linea mathematica in infinitum potest dividi, non autem ut est
terrestris, vel ignea. Sic etiam naturaliter considerando magnitudinem circula-
rem, et rectam, non sunt comparabiles : quia iste considérât res, ut sunt in motu,
et in re extra, et qua, ut dicebat, cum aequalia sint illa, quae invicem superposita
non se excedunt, nec excedunt a se invicem & ideo in rem curuum, & rectum non
possunt aequari, quia tune curuum non esset curuum. Sed mathematicus, cujus
propositiones omnes sunt verae ad imaginationem. 3. phy. 60, tenet figuram
rectam comparabilem esse figurae circulari : quia ipse imaginatur, quod est
possibile, quod linea recta incurvetur, & fiat circularis, & ideo ipse etiam dicitque
linea recta est brevissima, quae duci potest inter duo puncta. ex hoc patet quod
Geometra comparât lineam rectam curvae, cum tune aequalitas in rem dicatur
fere aequivoce, sed istud dictum est large verum, & ad imaginationem dicit
figuram multorum angulorum comparabilem esse figurae rectae. Et ista est solutio
Aver, expresse 7. phy. com. 29, sicut videre poteris. Et per hoc possumus moder-
nos cum Boetio concordare de quadratura circuii, quod est possibilis
mathematice, et sic locutus est Boetius in praedicamentis : naturaliter autem dictum Mo-
dernorum procedit, non autem absolute, & simpliciter. Et istud multotiens est,
quod ducit doctores in graves errores, quia nesciunt discernere considerationem
a consideratione. & sic quae répugnant uni considerationi credunt alii
repugnare, sed non est ita, sicut vides. & hoc forre fuit in causa, quod Arist. in
praedicamentis locutus est conditione, dum dixit, si scibilis est, quia ipse videbat non in
qualibet considerationem scibilem esse talem circuii quadrationem».
162 Ms 443, fol. 20r.
163 Ibid.
164 FigUre des deux demi-cercles qui se trouve dans une note à l'édition d'A-
ristote, Phys. 1,2, 185a, éd. Belles Lettres, p. 163. Mais, elle est déjà reproduite par
Clavius, dans le commentaire d'Euclide, livre V, éd. de Mayence, p. 208.
266 DU CENTRE ROMAIN À LA PÉRIPHÉRIE FRANÇAISE
ment trouver un carré qui ait une aire égale à la surface du cercle,
l'autre étant comment un seul périmètre peut à la fois différer de et
être égal à une circonférence. Si ces deux conditions sont nécessaires,
alors assurément la quadrature est impossible165.
Et de montrer cette double impossibilité en s'appuyant sur Ar-
chimède166. Cette question, traitée selon le bon plaisir du professeur,
est interrompue sans conclusion : Jordin abandonne alors la
géométrie pour une nouvelle partie des mathématiques, l'arithmétique.
L'astronomie
XVIIe siècle (C. Clavius, Corrispondenza, vol. 1, 1, p. 63-64). Sans doute cette
analyse, fondée sur une vision centralisatrice du modèle jésuite, devra-t-elle être
nuancée à la lumière des cours manuscrits provenant des différentes provinces.
Car, s'il est clair que Antoine Jordin, dans une lignée toute jésuite, se livre à une
critique systématique de cette disicpline, il continue cependant à en parler. Cette
manière de faire n'a rien de paradoxal : elle renvoie à la dimension sociale de la
production du discours. Le cours s'adresse aussi à des étudiants qui doivent
pouvoir disposer d'un argumentaire anti-astrologique, dans un monde où cette
pratique est largement répandue. Dans les salons, à la Cour, elle alimente les
conversations et débats, autour des horoscopes royaux, des réflexions sur les influences
des astres. Il est donc nécessaire que les professeurs en parlent.
186 Du point de vue de l'histoire intellectuelle, le problème de l'astrologie et
de son statut rencontre aussi celui, plus vaste, de la mise en place de nouvelles
catégories du savoir et de leurs différents critères de certification. A ce titre, on
peut dire avec U. Baldini que «la didactique et la production d'ouvrages des
jésuites constituèrent un des facteurs qui favorisèrent la différenciation de
l'astrologie et donc la configuration moderne de la discipline». Mais, il faut alors
développer l'analyse et mettre en lumière les autres facteurs sur lesquels cette
différenciation s'est fondée. Voir, sur la question générale, E. Garin, Le zodiaque de
la vie. Polémiques antiastrologiques à la Renaissance, trad. française, Paris, 1991,
172 p.; B. P. Copenhaver, «Naturai Magic, Hermetism, and Occultism in Early
Modem Science», dans D. C. Lindberg et R. S. Westman éds., Reappraisals ofthe
Scientific Révolution, Cambridge, New York, 1990, p. 261-302; P. Zambelli,
L'ambigua natura della magia. Filosofi, streghe, riti nel Rinascimento, 2e éd., Venise,
1996, 345 p.
187 On consultera avec profit les Commentarii Collegii Conimbrìcensis, SI, in
Quatuor libros de coelo, Meteorologicos et Parva Naturalia, Aristotelis Stagiritae...
L'édition de 1602 (Venise) consacre au commentaire du livre II, chapitre 3, la
question «Utrum corpora coelestia in hominis voluntatem influant, an non?»
(p. 275 et suiv.). Ainsi, la question de l'astrologie continue à être débattue, mais
d'un point de vue de philosophie naturelle.
188 On notera en outre qu'en France, au sein de la Compagnie, cet intérêt
pour l'astrologie s'est poursuivi notamment avec les ouvrages de J. Menestrier.
Voir, sur la place et le rôle de l'astrologie dans la vie culturelle de la monarchie,
H. Drévillon, Lire et écrire l'avenir. Astrologie, prophéties et prédictions dans la
France du XVIIe siècle (1610-1715), Paris, 1996, 282 p.; M.-P. Lerner, Tommaso
Campanella en France au XVIIe siècle, Naples 1995, 165 p.
272 DU CENTRE ROMAIN À LA PÉRIPHÉRIE FRANÇAISE
férences puisées dans les anciens comme dans les plus modernes,
parmi les auteurs de la Compagnie comme parmi les autres189.
Dans la suite de cette partie, la démarche se fait plus classique,
proche de la littérature astronomique de ce temps destinée aux
étudiants du cours de philosophie190 : c'est la sphère de Jean de Sacro-
189 Parmi les références mises à contribution dans ces pages (fol. 28r. à 33v.),
on retiendra Ptolémée : voir DSB, vol. 11, p. 186-206. Sur cet astronome, voir
G. Auger, Claude Ptolémée, astronome, astrologue, géographe. Connaissance et
représentation du monde habité, Paris, 1993, 428 p.; pour son usage à la
Renaissance, voir E. Grant, «In Défense of the Earth's Centrality and Immobility : Scho-
lastic Reaction to Copernicanism in the Seventeenth Century», Transactions of
the American Philosophical Society, vol. 74, 1984/4, 69 p. et J. M. Lattis, Between
Copemicus and Galileo. Christoph Clavius and the Collapse of Ptolemaic Cosmo-
logy, Chicago et Londres, 1994, 293 p. Columelle (1er siècle ap. J. C.) constitue une
autre référence : le De re rustica a connu une large diffusion entre Moyen Age et
Renaissance. Voir pour une présentation synthétique, BU, vol. 8, p. 667-669;
pour le texte, Les agronomes latins, Coton, Vairon, Columelle, Palladius, sous la
dir. de M. Nisard, Paris, 1851, p. 167-517. Jordin cite aussi Sextus Empiricus : cet
auteur du IIIe siècle de l'ère chrétienne a laissé trois œuvres, dont Contre les
professeurs, où il oppose notamment aux géomètres, aux arithméticiens, aux
astrologues la tradition sceptique. Voir Sextus Empiricus, Against the Professors,
Londres, 1949, 409 p.; pour une présentation succincte, DSB, vol. 12, p. 340-341.
Outre Thomas d'Aquin, il se réfère aussi à Pic de la Mirandole : voir l'édition par
E. Garin des Disputationes contra Astrologiam divinatricem, 2 vol., Florence,
1946-1952. Sur l'astrologie, il recourt à Martin Del Rio (voir C. Sommervogel, op.
cit., vol. 2, col. 1894-1905), Disquisitionum magicarum libri sex, quibus continetur
accurata curiosarum artium et vanarum superstitionum confutatio, publié en
1601. A propos d'Antonio Maggini, voir DSB, vol. 9, p. 12-13. De ce professeur
d'astronomie et mathématiques à l'Université de Bologne, Jordin retient la
première édition de la Geographiae Universae publiée à Venise en 1596. Pour les
Conimbricenses, voir les références déjà citées. Il est clair que certaines des
références de Jordin sont directement extraites de ce livres. Ptolémée, Sextus
Empiricus et Thomas d'Aquin appartiennent à la série des livres mis à contribution
par les Conimbricenses. Enfin, Jordin s'appuie sur Joseph Scaliger, dans son
introduction à Manilius : l'Astronomicon de ce poète latin a connu une première
édition au XVe siècle par Regiomontanus. Puis, parmi les différentes
réimpressions, on compte celle de 1590 avec les notes de Scaliger. Sur ce personnage du
milieu bordelais, voir P. Lardet, «Joseph Scaliger, Elie Vinet et l'édition des
œuvres d'Ausone», art. cit. Remarquons, à titre comparatif, que, à Mayence, non
seulement Otto Cattenius ne s'occupe pas de cette question, mais qu'en outre,
dans son système propre de références, il ne fait de place à aucun de ces auteurs,
à l'exception de Ptolémée et Antonio Maggini.
190 Rappelons que l'étude du ciel relève à la fois du professeur de
mathématiques et de celui de philosophie, comme l'a expliqué N. Jardine à propos du
statut des hypothèses astronomiques, dans CHRP, p. 697 :
«In medieval and Renaissance classifications of knowledge «mathematical»
and «physical» study of the heavens are sharply separated. Mathematical astro-
nomy forms one of the four mathematical arts of the quadrivium, whereas
physical study of the heavens forms a specialized branch of naturai philosophy».
LES MATHÉMATIQUES À BORDEAUX 273
bosco qui sert de source, dans une tradition proche de celle de Cla-
vius, mais beaucoup plus allégée. Ici, comme dans le cas de la
géométrie, le commentaire n'est pas développé : ce qui n'empêche pas le
professeur de s'appuyer sur un ensemble de textes, depuis Archi-
mède jusqu'à Clavius, dont, pour la première fois dans le cours, il
indique l'édition utilisée191. La tradition astronomique arabe n'est pas
exclue de cette étude, comme le prouvent les différentes allusions à
Alfraganus192. Parmi les anciens, se retrouvent les noms des
principaux représentants de la tradition astronomique grecque, mais aussi
Flavius Josèphe dont les Antiquités juives (livre 3, 13) sont mises à
contribution (fol. 48v.); pour les auteurs contemporains, Jordin
recourt notamment à Regiomontanus et Piccolomini (fol. 41r.). Il cite
en différents endroits Copernic. Ainsi, à propos de l'ordre des
planètes, il écrit :
II y a même ceux qui organisent le ciel selon un autre ordre. En
effet certains, comme Copernic, organisent cet ordre comme si le
soleil était immobile au centre de l'univers, de la même manière que
nous disons que la terre est au centre de l'univers; puis Vénus succède
au soleil, et Mercure succède à Vénus. Au-dessus de Mercure, en
revanche, est une orbe dans laquelle se trouvent ensemble la lune et les
quatre éléments; ensuite viennent les autres cieux dans l'ordre que
nous avons indiqué, mais à juste titre, cette opinion absurde est
rejetée, et à bon droit : l'expérience montre de façon évidente que la terre
est immobile et qu'autour d'elle le soleil est porté en continu. A
d'autres il a semblé qu'immédiatement après la lune, se trouve le
soleil...193.
194 Voir note supra. Sur Copernic au XVIe siècle, outre les travaux de R. West-
man et M. P. Lerner déjà cités, on se reportera à V. Navarro Brotóns, «The
Reception of Copernicus in Sixteenth-Century Spain. The Case of Diego de Zuniga»,
Isis, vol. 86, 1995/1, p. 52-78.
195 Voir l'extrait du cours, fol. 89r., édité dans A. Krayer, op. cit., p. 283 :
«Conclusio quarta, falsa est hypothesis orbium machinae mundanae Nicolai
Copernici. Probatur primo, quia contradicere videtur sacrarum literarum
testimonio, quae variis locis Solem ac cetera astra moveri, terram vero immobilem esse
affirmant...».
196 La littérature sur le procès de Giordano Bruno est trop abondante pour
être reprise exhaustivement ici : on lira avec intérêt L. Firpo, // processo di
Giordano Bruno, Rome, 1993, 378 p.; pour une étude plus ponctuelle des rapports
avec la Compagnie de Jésus, voir X. Le Bachelet, «Bellarmin et Giordano
Bruno», Gregorianum, vol. 4, 1923, p. 193-210.
197 C'est ce que suggère l'absence totale de mention de l'astronome danois.
Peut-être faut-il considérer comme un indice de datation le décalage
chronologique de cinq ans qui sépare les cours? A moins de prendre en compte la
dimension spatiale du problème, qui induirait des réseaux de diffusion plus directs
entre Prague et Mayence qu'entre Prague et Bordeaux. Voir sur les rapports entre
Tycho et la Compagnie M. P. Lerner, «L'entrée de Tycho Brahe chez les Jésuites,
ou le chant du cygne de Clavius», art. cit.
LES MATHÉMATIQUES À BORDEAUX 275
II s'agit donc d'un cours qui, plus que sur Aristote, est centré sur
202 II doit sans doute s'agir de la première strophe du Psaume 148, dans
laquelle on peut voir une allusion à la liquidité des cieux (cette traduction est
empruntée à l'édition TOB, Paris-Pierrefite, 1989, p. 1459) :
«Louez le Seigneur depuis les cieux :
louez-le dans les hauteurs;
louez-le, vous tous ses anges;
louez-le, vous toute son armée;
louez-le, soleil et lune;
louez-le, vous toutes les étoiles brillantes;
louez-le, vous les plus élevés des cieux,
et vous les eaux qui êtes par-dessus les cieux».
Sur cette question, voir M. P. Lerner, «Les problèmes de la matière céleste
après 1550 : aspects de la bataille des cieux fluides», Revue d'histoire des sciences,
vol. 42, 1989/3, p. 255-280.
203 U. Baldini et G. V. Coyne, The Louvain Lectures (Lectiones Lovanienses) of
Bellannine..., op. cit.; U. Baldini, «L'astronomia del Cardinale Bellarmino», dans
Novità celesti e crisi del sapere, Florence, 1987, p. 293-305.
LES MATHÉMATIQUES À BORDEAUX 279
Physicae (5 prop.)
Psychicae (5 prop.)
Uranicae (5 prop.)
Metaphysicae (5 prop.).
Cette absence, plus que tout autre phénomène, souligne qu'en
dernier ressort, et malgré la qualité de l'enseignement dispensé par
Antoine Jordin dans ce domaine, les mathématiques ne constituent
pas une discipline noble du cursus philosophique : la nature du
propos développé par le professeur à leur égard renvoie donc bien à des
choix personnels, dans lesquels la culture propre à cet homme
incontestablement ouvert et cultivé, a été plus déterminante que des
choix institutionnels.
A l'heure de la normalisation des rapports entre la Compagnie et
l'autorité publique, la volonté de rester toujours concurrentiel vis-à-
vis du collège de Guyenne, n'apparaît plus comme une priorité à
Bordeaux. Non seulement parce que l'institution rivale poursuit un
déclin déjà amorcé à la mort d'Elie Vinet, mais aussi parce qu'en ce
début de siècle, le «modèle jésuite» n'a plus à faire les preuves de sa
réussite. A ce titre, le manuscrit de Bordeaux témoigne de la qualité
de l'enseignement prodigué. Celle-ci prend ses racines dans
l'universel d'une culture jésuite élaborée dans le demi-siècle précédent et
dans la spécificité d'une culture régionale particulièrement riche et
dynamique dans la même période.
Conclusion
8 Voir A. L. Martin, «Vocational crisis and the crisis in vocations among Je-
suits in France during the XVIth century», The Catholical Historical Review, vol.
71, 1986, p. 201-221. Parmi les témoignages des sources, on peut noter cette
remarque adressée par le visiteur de la province de France, E. Mercurian, au
général Borgia en août 1569 : «Penuria sociorum observationem disciplinae religiosae
reddit difficilem», ARSI, GAL. 82, fol. 104r., cité dans MPSJ, vol. 3, p. 470-471.
9 ARSI, LUGD. 28, fol. 5v. : A. Voisin décrit, dans les Litterae annuae de
1583, la situation suivante : «Discipuli supra mille numerantur. Atque cursum
Artium baccalaurei magistris hoc anno primis inaugurati...».
10 ARSI, GAL. 53, fol. 214r.-220r., Litterae quadrimestres rédigées par Egide
Faber et datées du 30 janvier.
11 ARSI, GAL. 53, fol. 214v.
12 ARSI, GAL. 53, fol. 222r.-226r., Litterae quadrimestres rédigées par Claude
Matthieu.
13 ARSI, GAL. 53, fol. 227r.-230r., Litterae quadrimestres rédigées en janvier
1565, par Egide Faber.
14 ARSI, GAL. 53, fol. 200v.-201r. : «Post adventum R. P. Annibalis alii etiam
hic appulerunt, et inter hos P. Ioannes Lotharingus M. Claudius ac M. Ioannes
Burgundus. Quare cum iam nihil videretur obstare, mio sponte oblata esset rei
bene gerendae occasio, duae lectiones institutae sunt, altera in Philosophicis,
altera in graecis et latinis. Haec facta sunt sub initium septembris».
15 ARSI, GAL. 53, fol. 231r.-232v. Voir particulièrement fol. 231v.
16 H. Fouqueray, Histoire de la Compagnie de Jésus en France..., op. cit., vol. 1,
LES PREMIERS RÉSEAUX CONSTITUÉS 291
p. 489-490. On complétera avec la lecture des Litterae annuae de mai 1571, ARSI,
GAL. 53, fol. 233r.-234r., et juillet 1572, ARSI, GAL. 53, fol. 235r.-238r.
17 Sur la fonction de consulteur, voir W. Gramatowski, Glossario, op. cit.,
p. 19.
18 En tête de chacune de ces colonnes, on lit «Ex regulis communibus»,
«Rector cum suis consultoribus», «R.P. Visitator».
19 GAL. 58, I, fol. 102r. :
«Hoc non semper servatum est hactenus, nam saepe non sunt is Praecepto-
rum numerum non nunquam, quod discipulos non haberemus qui possent au-
dire illas facultates propter civilia bella, fréquenter vero quod non haberemus
Praeceptores necessarios, nec idoneos nec in graecis versatos ut exigit fundatio
necdum hune incommodum satis provisum est ut dictum est supra Hactenus
etiam nunquam lecta est philosophia graece, ut est in contractu (...) nec enim au-
ditores esset cupares, nec possent praeceptores philosophiam satisfacere in
graecis, qui alioqui in philosophia sunt mediocriter versati Mathematica legitur qui-
dem, sed bis habent in hebdomada (...)».
292 DU CENTRE ROMAIN À LA PÉRIPHÉRIE FRANÇAISE
57 ARSI, LUGD. 18, 1, fol. lr. : «Praeter unam lectionem theologiae habet très
classes philosophiae in quarum una docentur Mathematicae disciplinae...».
58 ARSI, LUGD. 12, fol. 1 v.
59 ARSI, LUGD. 12, fol. 17v. A cette date, il a 51 ans et souffre sans doute de
sérieux problèmes de santé. Il est signalé pour avoir enseigné les
mathématiques : «Docuit in inferioribus classibus, casus conscientiae, mathematicas»;
mais, il est plus probable qu'à cette date, il n'exerce plus que des fonctions
purement administratives : «minister 3 annos, cancellarius Turnoni».
60 ARSI, LUGD. 12, fol. 17v. : «Docuit philosophiam Mussiponti et
Burdigalae, sphaeram Parisii, Theol. casus consc. et Mathem. Turn. 4 annos».
61 ARSI, LUGD. 18, I, fol. 6r.
62 En l'état actuel de la bibliographie, il n'existe pas de synthèse intéressante
302 DU CENTRE ROMAIN À LA PÉRIPHÉRIE FRANÇAISE
79 Ibid., vol. V, 1, p. 153 : «Ego vidi opera aliqua Tartaglia, cuius R.a V. in
commentariis suis in Euclidem (ultimam editionem non vidi) non meminit, quod
sane mihi videtur permirum (...) Vidi Nonnium, Tartagliam, Gosselinum, Stife-
lium, Salignacum, Scheubelium, Peletarium et alios. Omnium optimus videtur
Stifelius, verum sine ordine omnia scribit, et interprete indiget...».
80 Ibid., vol. VI, 1, p. 63.
81 On citera par exemple les Disputationum libri duo, in quibus calumniae et
captiones Ministri Anonymi Nemausensiscontra Assertiones Theologicas et philo-
sophicas in Academia Turnoni anno MDLXXXXII propositas discutiuntur ,
publiées à Lyon en 1594, ou l'Antimoine aux responses que Théodore de Beze faict a
trente sept demandes de deux cents et six proposées aux ministres d'Ecosse, éditées
à Tournon en 1598.
306 DU CENTRE ROMAIN À LA PÉRIPHÉRIE FRANÇAISE
est confirmée par le catalogus primus de 159795, puis par les lettres
annuelles de 160096. Mais, à cette date l'exception tournonaise a pris
fin puisque le collège d'Avignon dispose lui aussi d'un professeur de
mathématiques .
La convergence de différents facteurs expliquerait la précocité
et la relative réussite de cette expérience : une volonté politique du
fondateur, Monseigneur de Tournon, exprimée dès le contrat de
1561, et qui transformait la discipline «mathématiques» en
composante du prestige d'un établissement à vocation universitaire;
l'arrivée à maturité des idéaux et des combats de Clavius en matière
d'éducation scientifique au sein de la Compagnie; les difficultés
rencontrées par les jésuites à Lyon, et la fermeture provisoire du centre
lyonnais, nécessitant un repli stratégique sur un centre moins
chargé d'histoire et assurant à la petite capitale du Vivarais le
déploiement d'une équipe pédagogique de première importance, au sein de
laquelle le mathématicien et théologien John Hay a pleinement pu
assurer le rôle de relais du centre romain. Il est certain que ce
dernier élément a constitué un argument décisif en faveur de Tournon.
Il suffit d'en prendre pour preuve a contrario l'affaiblissement rapide
de l'établissement à mesure que la réouverture du collège lyonnais
de la Trinité permet de redéployer l'activité des classes supérieures.
Parallèlement à la croissance des deux autres collèges de plein
exercice de la province de Lyon, Avignon et Lyon évoqués plus haut,
les premières années du XVIIe siècle sont celles de la régularisation
des pratiques d'enseignement des mathématiques : les témoignages
en sont nombreux, aussi bien dans la correspondance du général,
que dans les catalogues du personnel. Trente ans après le compte-
rendu de visite dû à E. Mercurian, le rapport du visiteur Laurent
Maggio fournit un point de comparaison :
ris Aquisextiensis vita, dans Opera, Lyon, 1658, t. V, p. 246-247. Sur cet érudit
provençal, Gassendi et les jésuites, voir infra, chap. 7.
95 ARSI, LUGD. 18, I, fol. 61r.
96 ARSI, LUGD. 28, fol. 232v.
LES PREMIERS RÉSEAUX CONSTITUÉS 311
Prémices
97 ARSI, GAL. 58, II, fol. 632v. : « Ordinationes R. P. Magii Visitatoris Pro-
vinciarum Galliae prò Collegio Turnonensi facta in visitatione an. 1603, mense
Iulii».
«3. Hac ratione Mathematicae docebuntur a prandio la scholarum, hora bis
in hebdomada scilicet die Lunae et Mercurii. Lectio autem cathechistica habebi-
tur die Veneris hora item scholarum p.a a prandio. Cum autem a festo S. Ioannis
detrahitur de pomeridianis scholis semihora, tum mathematica, et Cathechisis
semihoram tum occupabunt. (...)
Ac vero cum universitas habebit separatum Mathematicae Professorem, hic
commode ordo instituetur. Ingredietur casuista hora prima matutina, eademque
Professorem Mathem.a qui solos physicos habebit auditores, reliqua hora et di-
midia philisophi suas habebunt lectiones, et repetitiones iuxta regul. 14 com.
super Facult. post meridiem philosophi ingredientur cum Rhetoricis at l.a hora fiet
praelectio, 2. a vero repetitio, ac disputatio de qua reg. 12a.
(...)
7. (...) Cum primum fieri poterit, curandum est ut sit peculiaris prof essor
Mathematicae qui quotidie doceat iuxta reg. cuis, p.am et solos habeat physica
auditores».
98 Voir, en introduction à la question, les quelques remarques de J. P. Don-
nelly, art. cit. , qui vient s'ajouter à la bibliographie classique sur la question des
relations entre l'Université de Paris et la Compagnie.
312 DU CENTRE ROMAIN À LA PÉRIPHÉRIE FRANÇAISE
manquait [...] Quant aux leçons de métaphysique, qui ont lieu à deux
heures, elles attirent un concours immense104.
106 ARSI, FRANC. 37, fol. 121r., Fundatio Patisti, Régula generalis quibus
diebus docendum sint (1567) :
«Ratio scholae collegii haec est.
Est in theologia una praelectio quotidiana, altera cathechismi festis diebus.
In philosophia numquam hactenus fuerunt nisi duo praeceptores. Dialecticus do-
cet quatuor horas quotidie : duas mane, alias duas vesperi. Physicus paulo
minus. Repetitiones sint in dialectica ultima dimidiata hora mane et vesperi
quamquam externi vix retineri possint. Domestici dialectici et philosophi habent
quotidie repetitiones sub noctem. Diebus sabbathi ab hora 3 usque ad 5 conveniunt
classis dialecticorum et physicorum in unum locum et habent publicas disputa-
tiones nisi in hebdomade fuerint duo dies festis aut plures.
Praeterea diebus dominicis ab hora 4 usque ad 6 domesticis auditores
dialectica et philosophia una cum praeceptoribus conveniunt ad disputandum.
Praeceptor dialecticae primo anno solet praelegere omnes libros Aristot. et
Porphyrium de dialectica, exceptis paucis capitibus priores Analyt.; et compen-
dium aliquod dialectica ante studiorum renovationem. Eodem anno, inuente
vere, explicat Ethicam Arist.
Physicus interpretatur omnes libros Arist. de natura, de Caelo, de Anima,
Meteora, de Ortu et libros aliquot metaphysicos».
107 MPSJ, vol. 3, p. 161-163, document de 1568. Voir première partie, chapitre
1, p. 68, note 69. De ce séjour de Nadal à Paris, sont conservés quelques
témoignages édités dans les Monumenta Historìae Societatis Iesu, Epistolae Hiero-
nymi Nadal, vol. 3, Rome, 1902, p. 608-648. Leur utilité pour notre propos est mi-
LES PREMIERS RÉSEAUX CONSTITUÉS 315
nime. Après sa visite du collège en juin 1568, Jérôme Nadal écrit au général Bor-
gia, ibid., p. 620 :
«Io ho finita la visita di questo collegio con la gratia del Signore con molta
consolatione mia e speranza che sua divina P.tà cauara grandissimo frutto di
questo collegio, sicome insin'adesso s'è cauato molto grande; ma bisognia
sempre aiutare de buoni suggeti, buoni lettori, et sarebbe grandemente utile
un'altro lettor' in theologia, il quale col' P. Maldonato puotrebbono sodisfare al
seminario che puotrebbe farsi qui de theologi...»
Traduction :
«Je viens d'achever la visite de ce collège avec la grâce du Seigneur, et avec
la consolation et l'espérance que sa divine Paternité tirera un grand fruit de ce
collège, comme ce fut le cas jusqu'à présent; mais il est toujours nécessaire
d'aider les bons sujets, les bons lecteurs aussi et la présence d'un autre enseignant de
théologie serait utile : celui-ci, avec le P. Maldonat pourrait prendre en charge un
séminaire de théologiens qu'on ouvrirait ici...».
108 ARSI, GAL. 58, I, fol. 49r.-v.
109 Bibl. nat. de France, ms lat. 11243. La conservation à la bibliothèque
municipale de Loches d'un autre manuscrit de Jacques Valentin (ms 31) confirme
que l'année suivante, en 1568, il continuait à enseigner les mathématiques :
arithmétique, musique, géométrie, optique, traité de la sphère. N'ayant encore pu le
consulter, je me contente ici de le signaler en attendant de le confronter avec
l'exemplaire parisien. L'intérêt de ce second manuscrit résiderait dans l'intérêt
manifesté pour l'optique, alors que la conception générale des mathématiques
dont s'inspire J. Valentin est celle du quadrivium médiéval.
316 DU CENTRE ROMAIN À LA PÉRIPHÉRIE FRANÇAISE
110 MPSJ, vol. 3, p. 441-442. Cette lettre de Jacques Borrassà est envoyée de
Paris le 12 juillet 1568 :
«Aqui se consultò del tiempo en que se avfa de acabar el curso, y se tratava
de alargarlo a dos afios y medio. Y aunque yo estoy apareiado ha tardar en él no
sólo dos afios y medio, mas aun très afios y quatro, si assi fuere ordenado de
V. P. ; pero, certificole que si no se dan algunas mas vacationes a los maestros, de
modo que no sea tantas vezes al ano, non es possible que pueda el maestro estar
en el curso mas de dos afios. Y no porque se traten las cosas rudimentare, porque
testimonio me dan los que an visto lo que yo he dictado, y lo que dictan en Roma,
que he dicho mas cosas y en dos afios, y tan exactamente o mas que en Roma;
porque yo solo he leido la lògica, las éthicas, la philosophia naturai, aun con los
météores, y una summa de partibus animalium y de generatione animalium, y un
compiendo de arithmética, y otro de geometria, y la astronomia, y tota la meta-
physica.
La causa, pues, es porque leemos aqui casi la mitad mas vezes que se lea en
Roma; de manera que las liciones que se hazen aqui en dos afios, non se harân en
Roma, no digo, en très afios, pero ni en très y medio. Y por esta cosa, es trabajo
infinito leer aqui philosophia».
LES PREMIERS RÉSEAUX CONSTITUÉS 317
repertam fuisse. Nam in Aegypto ut fert opinio pene semper coelum est serenum.
Astrollogiam autem seu nativitatis observantiam caldeos primum docuisse pos-
tea Abrahamum egyptios in Astrollogia instituisse. De perspectiva autem nullam
facit mentionem. Quisnam autem fuerit primus Inventor, Dubium est. quod atti-
net ad secundum divus Ysidorus in prefatione eiusdem libri et boetius in 1. lib. i.
suae arithmetices et divus thomas super boetium articullo primo ad tertium fa-
ciunt quatuor scientias mathematicas, Arithmeticam, geometriam, musicam et
astronomiam, verum aristoteles plerisque in locis in mathematicis numerat pers-
pectivam nam 13 primae philosophiae cap. 2. illis quatuor adiicit perspectivam et
2. phis. cap. 2. inter scientias mathematicas médias recenset perspectivam et i. de
demonstartione cap. 7. et 10 ut musicam arithmeticae sic perspectivam geome-
triae subiicit quare ut in mathematicis habetur musica sic et perspectiva sed nos
in prolegomenis philosophiae naturallis in cap. i omnes scientias mathematicas
enumeravimus. Est hic dubitatio num eae très scientiae : musica, astronomia, et
perspectiva sunt magis naturalles quam mathematicae et quo pacto mediae sint
qui in verbi, aristotellis persuasi (2r.) 2. phis. eas an esse magis naturalles putent
has très scientias non tam mathematicas esse quam naturalles sed falsum id est
quoniam mathematicis subiiciuntur Musica quidem Arithmeticae Astronomia et
perspectiva geometrica et inde plerumquam sumunt sua principia, quod vero
Arist. scribit ita intelligi débet ut fiat comparatio inter has très scientias et reli-
quas duas arithmeticam et geometriam sitque sensus has très magis esse
naturalles quam illas duas».
112 Pour une appréciation générale du rôle de ces différents savants dans la
constitution de la culture scientifique médiévale, voir E. Grant, La physique au
Moyen Age, VIe-XVe siècle, trad. française, Paris, 1995, chap. 1 et 2.
113 Voir «The availability of ancient works», dans CHRP, p. 784.
114 Ibid., p. 778. Pour un commentaire général de ces références médiévales,
voir E. Grant, La physique au Moyen Age..., op. cit., p. 11 et suiv. Comparant
Boèce et Isidore de Séville, l'auteur précise :
«Pris ensemble, tous ces livres contiennent pratiquement la somme totale
des faits et des interprétations scientifiques connus du haut Moyen Age. Ils ont
mis les auteurs ultérieurs devant une masse anarchique, chaotique, conflictuelle,
d'informations souvent inconciliables et incompréhensibles; rares ont été les
esprits qui ont pu ordonner ce chaos avant qu'une nouvelle culture scientifique
devienne disponible par la voie des sources arabes puis grecques».
320 DU CENTRE ROMAIN À LA PÉRIPHÉRIE FRANÇAISE
finitive, ce qui frappe ici, plus que les références, ce sont les
silences : alors qu'une abondante production mathématique se trouve
disponible, particulièrement à Paris où les professeurs qui gravitent
dans le milieu du collège royal ont déjà imprimé de nombreux
textes, le cours de Jacques Valentin apparaît bien comme celui d'un
non-spécialiste, héritier d'une bonne tradition scolastique, mais peu
sensible aux enjeux de son enseignement. Sans doute la persistance
de la référence à Isidore de Séville115 en constitue-t-elle l'aspect le
plus significatif : les travaux de cet illustre représentant de la culture
de l'Espagne wisigothique, ses Etymologiae sive Origines, ou les Libri
duo differentiarum, embrassent une vaste culture antique et tardo-
antique, notamment Boèce. Ils ne semblent pourtant plus
appartenir aux références postérieures des mathématiciens du XVIe siècle.
De fait, le livre III des Etymologiae, consacré aux mathématiques,
traite des quatre disciplines du quadriviumm, d'abord
d'arithmétique, de géométrie, puis de musique et d'astronomie. Aucune de ces
quatre parties ne soulève des questions susceptibles d'intéresser,
dans leur domaines, des figures aussi diverses que Jacques Peletier,
Oronce Fine, Cardan, voire Clavius.
L'inspiration médiévale du cours professé à Paris est confirmée
dans la suite du propos. La structure du cours est celle du «quadri-
vium des sept arts libéraux. Les quatre sciences mathématiques
(arithmétique, géométrie, astronomie et musique) qu'il comprenait
ont reçu des encyclopédistes leur forme condensée»117 et leur
perpétuation est assurée par le professeur parisien118.
A la suite de ces remarques, on comprend mieux la conformité
entre ce cours et les indications fournies par l'Espagnol Jacques
Borrassà : les leçons d'arithmétique sont suivies de celles de
géométrie et d'astronomie. Ensemble, elles constituent un moment du
cours de première année puisque le reste du manuscrit s'occupe des
principales notions de logique. Au total, il renvoie à une situation
qui n'engage pas, dans le processus éducatif, la mise en œuvre d'une
réelle culture mathématique. Il ne se démarque pas des pratiques
universitaires traditionnelles, mises en œuvre par les autres
institutions de formation.
115 Voir, pour une étude exhaustive de cette figure, J. Fontaine, Isidore de
Séville et la culture classique dans l'Espagne wisigothique, Paris, 1959, 2 vol., et tout
particulièrement t. 1, p. 341-450 et t. 2, p. 453-589. Je n'ai pas pu consulter la
seconde édition (1983), revue et augmentée d'un troisième tome.
116 Voir Isidori Hispalensis Episcopi Etymologiarum sive originum libri XX re-
cognivit brevique adnotatione critica ibstruxit W.A. Lindsay in universitate Andrea-
na literarum humaniorum professor, Oxford, 1911, 2 vol.
117 E. Grant, La physique au Moyen Age..., op. cit., p. 15.
118 Pour une analyse globale de l'état de l'enseignement des mathématiques
au Moyen Age, voir J. North, «The Quadrivium», art. cit.
LES PREMIERS RÉSEAUX CONSTITUÉS 321
135 ARSI, GAL. 58, I, fol. 140r.-143v., Litterae annuae de J. Gentil, janvier
1578.
136 ARSI, GAL. 58, 1, fol. 215v., Litterae annuae de L. Richeome, janvier 1580.
Il précise à cette occasion que le nombre d'élèves dépasse les 1600, ce qui
commence à poser des problèmes d'espace, sans empêcher les auditeurs célèbres
de venir, comme par exemple, le fils du Duc d'Aumale, inscrit en classe de
rhétorique (fol. 216r.).
137 ARSI, GAL. 56, fol. 20v. Extrait de Ex commentariis Collegii Pariens., 1583,
non signé :
«Theologiarn Scholasticam docent duo, quaestiones conscientiae unus. Phi-
losophiam très in tribus classibus, philologiam seu literas humaniores in sex
item diversis classibus septem. Alii item duo publiée diebus festis Latino et
Gallice Cathechismus exponunt, auditorum numéros est prope mille quingenorum».
138 Ces exercices, faut-il le rappeler, ne sont pas une invention jésuite : ils
relèvent de l'ancienne tradition médiévale sur laquelle la bibliographie est
abondante : voir notamment J. Verger, «Examen privatum, examen publicum. Aux
origines médiévales de la thèse», art. cit. La Compagnie a su cependant transformer
ces différents exercices en véritables cérémonies publiques conçues comme des
vitrines de l'enseignement dispensé et permettant aux étudiants de mettre en
œuvre les connaissances et pratiques acquises. On aura l'occasion, dans la
troisième partie, d'étudier quelques placards de thèses, tant d'un point de vue formel
que scientifique.
LES PREMIERS RÉSEAUX CONSTITUÉS 325
nées 1584, 1587, 1590, 1593, 1597, 1600, 1603 permet de mieux cerner
ces hommes, dans leurs activités, leurs évolutions, leurs relations143,
entre les années du grand essor et celles de la suppression.
143 Précieux est, à cet effet, le registre coté FRANC. 10, qui recueille les
catalogues triennaux des années 1584, 1587, 1590, 1593, 1597, 1600. Complété par les
catalogi brèves du registre FRANC. 22, qui couvre la dernière décennie du siècle,
il constitue la base principale des fiches biographiques que j'ai pu établir pour
Cette époque. Celles-ci sont reportées en annexe 2.
144 L. Polgar, Bibliographie sur l'histoire de la Compagnie de Jésus, 1901-1980.
Les personnes, t. 3, p. 268-329 : l'abondante bibliographie sur le personnage se
trouve regroupée là.
145 Pour les approcher, nous ne disposons que des mentions des catalogues
triennaux à partir desquels des hypothèses peuvent être formulées quant à leurs
itinéraires respectifs.
146 Voir R. Soldo, «Un jésuite savoyard sur les routes de l'Europe : Balthasar
Chavasse (1561-1634)», Mémoires et documents de la Société Savoisienne
d'Histoire et d'Archéologie, vol. 94, 1992, p. 45-61. ARSI, FRANC. 10, fol. 134r.
147 ARSI, FRANC. 10, fol. 12v.
148 L. Carrez, Catalogi sociorum..., op. cit., t. 1, p. 37.
149 ARSI, FRANC. 10, fol. 12v.
150 ARSI, FRANC. 10, fol. 134r.
328 DU CENTRE ROMAIN À LA PÉRIPHÉRIE FRANÇAISE
151 ARSI, FRANC. 10, fol. 127r. : «Alit e nostris 43. Sacerdotes 18. Praelec-
tores ex quibus 5 sunt sacerdotes 14, nempe grammatices 4 totidem classibus,
humaniores literae unum, Mathematicum unum, philosophiae très, scholasticae
duos, scripturae et hebraïcae linguae unum, casum conscientiae unum, scholares
8 quorum unus legit mathematicas...».
152 ARSI, FRANC. 10, fol. 161v.
LES PREMIERS RÉSEAUX CONSTITUÉS 329
logues alors que la conservation d'un de ses cours de philosophie (B.A.V., Vat. lat.
7508 : R.P. Castellani Joannis, Soc. Jesu, De Physica Auscultatione, de Caelo, de
Generatione et corruptione doctrina. Scribente Antonio Afurno 1580) permet de l'y
rattacher. En 1584, il enseigne le catéchisme à Bourges : ARSI, FRANC. 10, fol.
30v.-31r. Mais, en 1587, il enseigne la théologie à Paris : ARSI, FRANC. 10, fol.
71r.
157 ARSI, FRANC. 10, fol. 71r. : cette référence précise les origines avignon-
naises du personnage, son entrée dans la Compagnie à l'âge de 16 ans, ses études
de philosophie et de théologie, une carrière d'enseignant qui l'a fait occuper des
postes en humanités, philosophie jusqu'à la théologie en cette année 1586-87.
Voir en outre C. Sommervogel, op. cit., t. 5, col. 1-6 : «Né à Avignon en 1559,
entré au noviciat le 2 octobre 1575. Il enseigna la philosophie et l'Ecriture Sainte à
Rome, Paris et Milan, fut 24 ans recteur et longtemps théologien du Père
Général. Il mourut à Dole le 6 mars 1634». Outre sa production imprimée,
Sommervogel cite une lettre à Peiresc, envoyée d'Avignon, le 24 juillet 1624 et publiée dans
J.-M. Prat, Recherches historiques et critiques sur la Compagnie de Jésus en France
du temps du P. Coton, t. 5, p. 399-400, ainsi que huit autres lettres à Peiresc
conservées à la Bibliothèque nationale de France, ms franc. 9441.
158 ARSI, FRANC. 10, fol. 133r - 134r.
159 ARSI, FRANC. 10, fol. 134r. Celui-ci se trouvait déjà dans la province en
1587, mais au collège de Bourges. On voit que, dans ce cas, comme dans celui de
Chastelier évoqué précédemment, se profile un «cursus honorum», au cœur de la
province qui permet aux jeunes professeurs de passer de la province à Paris, avec,
pour les meilleurs d'entre eux, l'enseignement de disciplines de premier plan,
d'abord philosophie, puis théologie.
160 L. Carrez, Catalogi sociorum..., op. cit., vol. 1, ad nominem.
161 Une unique lettre publiée dans la correspondance de Clavius permet de
LES PREMIERS RÉSEAUX CONSTITUÉS 331
à souligner. Voir les cartes de localisation des établissements ainsi que celle qui
reconstitue l'itinéraire de Jean Chastelier, en annexe.
164 On se référera en premier lieu aux programmes des grandes institutions
parisiennes : J. Launoy, Regii Navarrae Gymnasii Parisiensis Historia, Paris, 1677,
2 t., 1114 p.; J. Quicherat, Histoire du collège de Sainte-Barbe, Paris, 1860, 3 vol.;
C. Thurot, De l'organisation de l'enseignement dans l'Université de Paris au Moyen-
Age, Paris, 1850, 213 p.; C. E. Du Boulay, Historia Universitatis Parisiensis..., op.
cit. A quoi s'ajoute la bibliographie citée dans la première partie, chapitre 3
notamment.
165 Voir, pour le Moyen Age, J. Verger, «Tendances actuelles de la recherche
sur l'histoire de l'éducation en France au Moyen Age (XIIe-XVe siècles)», art. cit.
Malgré le fait que cette étude s'arrête au XVe siècle, on y trouve les références de
bases pour l'histoire de l'Université de Paris, en particulier. On complétera par
Id., Les universités françaises au Moyen Age, Leyde, 1995, 255 p.
LES PREMIERS RÉSEAUX CONSTITUÉS 333
Contextualisation
175 Voir J.-M. Prat, Maldonat et l'université..., op. cit., notamment p. 440-459.
176 Ibid., p. 447; voir aussi L. Carrez, Catalogi sociorum..., op. cit., t. 1, p. 32,
33, 35.
177 Dans J.-M. Prat, Maldonat et l'université..., op. cit., p. 447, l'auteur
indique, sans se justifier, que c'est Nicolas Le Clerc qui aurait assuré cette mission.
178 ARSI, GAL. 53, fol. 87r.
179 ARSI, FRANC. 10, fol. 20r.
180 ARSI, FRANC. 10, fol. 78r.
181 ARSI, FRANC. 10, fol. 145v. et 161v.
182 ARSI, GAL. 56, fol. 230r.-231v., Historia Instituti Collegii Mussipontani :
«... ab anno 1581, unum scripturam, duo scholasticam theologiam, unum
casum conscientia, très philosophiam, sex humaniorum literarum cum tamen e
Bulla erectionis Universitatis ad quinque solum obligemur (...) Lectio hebraica
ob desertum auditorum diu intermissa fuit. Denique superioris prò tempore
arbitrati sunt sufficiet qua de mathematicis disciplinis professons quotannis tradire
LES PREMIERS RÉSEAUX CONSTITUÉS 337
tude, et que ce luy estoit fort aggreable d'avoir un de ses subjectz qui
s'addonnast a ces belles sciences : Aussi ne veux-je pas dire qu'aultre
que moy de ce païs n'eust pu faire le mesme et encore davantage, veu
que par tous les quantons de l'Europe, se retrouvent des Lorrains,
rares et excellens en diverses sciences, inventions et artifices, mais ce
que j'en ay faict, est pour tesmoigner aux estrangers, que oultre
l'exercice des lettres humaines, Philosophie, Théologie, Jurisprudence et
Médecine de vostre Université du Pont a Mousson, l'usage des
mathématiques est autant commun en ce pais qu'en aultre quelconque, ou
les ayant practiqué depuis dix ans que j'ai l'honneur d'estre ingénieur
ordinaire des Fortiffications des pais de V. A. j'ay remarqué les
problèmes comprins en ce petit traicté, par lesquelz j'ay tasche de de-
monstrer tout ce que se peut tirer en practicque des six premiers
livres des Elemens d'Euclides, touchant les dimensions des
superficies, la maniere de lever un plan, faire une carte ou description
topographique, et aultre traict de geometrie que j'ay estimé pouvoir
estre bien receus, notamment de ceux ausquelz le courage ne manque
nom plus que la curiosité d'entendre les fortiffications...212.
Sans citer la Compagnie, l'auteur indique clairement ici qu'il
n'ignore pas ce qui s'y fait, il ne donne cependant aucune indication
susceptible de nous éclairer sur les relations potentielles qu'il
entretient avec les jésuites. Parallèlement, il continue à évoquer Clavius,
et s'occupe aux pages xxiiii et xxxii de problèmes proches de ceux
qui intéressaient Jean Chastelier quelques années auparavant.
En arrivant dans le collège lorrain, il semble que J. Chastelier
déploie une activité, centrée sur l'arithmétique notamment, à partir
de laquelle s'organise l'échange épistolaire avec Clavius. Cet intérêt
se caractérise par deux niveaux d'intervention, qui, pour être
différents, doivent assurément s'inscrire en complémentarité dans sa
pratique. En tant que professeur, il a assuré la formation
mathématique de nombre de ses jeunes collègues dans le cadre d'un
enseignement développé privatim et sans doute institutionnalisé en 1604.
Mais, parallèlement, les rares vestiges de sa correspondance avec
Clavius rendent compte d'un important travail de poursuite de sa
formation personnelle et d'engagement dans la solution de
problèmes nouveaux, à la pointe des recherches en mathématiques,
dans ces années de transition entre Renaissance et Temps
Modernes.
22iIbid.,p. 68-69.
224 L'algebre de laques Peletier du Mans, départie an deus livres, A très illustre
Seigneur Charles de Cosse Maréchal de France, a Lion par Ian de Tournes, 1554,
229 p.
225 Libro de algebra eu arithmetica y geometria..., op. cit.
226 C. Clavius, Epitome..., op. cit.
227 C. Clavius, Corrispondenza, vol. V, 1, p. 69, lettre n° 203.
LES PREMIERS RÉSEAUX CONSTITUÉS 349
1 ARSI, GAL. 61, II, fol. 405-10, document n° 197, imprimé paginé, p. 3-6. En
1612, ce même document est de nouveau édité, accompagné de YArrest contre-eux
rendu par la Cour le 23 Décembre 1611, Paris, 1612, 15 p. Cet arrêt de la Cour du
Parlement de Paris, pris en réponse à la demande de réouverture du collège de Cler-
mont par les jésuites en août 1610, maintient l'interdiction d'enseigner à Paris.
358 LE TEMPS DES CHAIRES
2 Selon une formule plus souple et plus neutre aussi, en 1940, F. de Dainville,
évoquait cette césure chronologique en ces termes, F. de Dainville, Les Jésuites et
l'éducation de la société française. La géographie des humanistes, op. cit., p. 21 :
«Les provinces françaises s'estimaient assez riches de sujets pour n'avoir
plus besoin de secours étrangers (...). Des cours, puis des ouvrages rédigés par
INTRODUCTION 359
des jésuites français se substituent aux écrits des étrangers. L'humanisme, sans
cesser d'être universel, se nationalise. Cette évolution nous a paru assez
caractérisée pour légitimer et même imposer une division dans l'exposé de notre étude. La
ligne de partage qui sépare ces deux aspects, cela va sans dire, ne saurait être
tracée avec précision; elle flotte avec souplesse aux confins du XVIe et du XVIIe
siècle».
3 Assurément la connexion entre la Compagnie et les détenteurs du pouvoir
ne présente pas, en elle-même, une nouveauté. Les exemples que j'ai évoqués
dans la première partie de ce travail fournissent de nombreuses preuves de cette
relation. La nouveauté tient ici dans la mise en évidence d'un interlocuteur
politique privilégié et unique, le monarque, dont les besoins en termes de formation
ne contredisent sans doute pas ceux des aristocraties du siècle précédent, mais
présentent aussi leurs spécificités, surtout sur le plan scientifique. Voir, sur ce
point, M. Biagioli, «Le prince et les savants. La civilité scientifique au XVIIe
siècle», Annales, HSS, vol. 50, 1995/6, p. 1417-1453; Id., «Etiquette, Interdepen-
dence, and Sociability in Seventeenth Century Science», Criticai Enquiry, vol. 22,
1996/2, p. 193-238.
4 L'importance de ce processus n'intervient pas uniquement à l'échelle de la
Compagnie, comme l'indiquent les contributions réunies dans R. Porter et
M. Teich éds., The Scientific Révolution in National Context, Cambridge, 1992,
305 p.
5 Voir infra.
6 Les perspectives comparatives se révéleront sans doute les plus riches dans
les années à venir. Grâce par exemple au travail mené par U. Baldini sur la
province vénitienne, «L'altro polo dell'attività scientifica : la provincia veneta», dans
Legem impone subactis..., op. cit., p. 347-468, ou «La tradizione scientifica del-
360 LE TEMPS DES CHAIRES
CHAPITRE 7
Présentation générale
3 Cette liste exclut les collèges qui, actuellement sur le territoire français,
dépendaient, au moment de leur fondation, de provinces administratives jésuites
extérieures à l'assistance de France : c'est le cas des collèges de Douai et de Hes-
din. Le premier, dépendant de la province gallo-belge, dans l'assistance de
Germanie inférieure, a abrité une chaire de mathématiques occupée, dans la période
qui m'intéresse, par Charles Malapert. Le second, dépendant de la même
province, est passé sous le contrôle de la province de France en 1639 : voir P. De-
lattre dir., Les établissements..., op. cit., vol. 2, col. 819. C'est à cette date que la
chaire de mathématiques du collège de Dieppe y a été transférée : voir F. de
Dainville, «L'enseignement des mathématiques...», art. cit., p. 326. L'exclusion de
ces établissements, dans le tableau, se justifie par l'importance des logiques
administratives intra-provinciales : dans la plupart des cas, les jésuites se forment,
prononcent leurs vœux et travaillent dans le cadre d'une même province. C'est
donc dans ce cadre privilégié que se constituent les réseaux intellectuels. Sur
l'établissement de Douai, voir G. Cardon, La fondation de l'Université de Douai,
Paris, 1892, 543 p.
NOUVELLES PRATIQUES POUR L'ENSEIGNEMENT DES MATHÉMATIQUES? 367
MER MEDITERRANEE
100 200 Km
5 Voir P. Delattre dir., Les établissements..., op. cit., vol. 3, col. 1140. A la date
de la réouverture, on compte 300 pensionnaires et 1500 externes.
6 Elle signifie aussi qu'il faudra, dans une recherche à venir, reprendre
l'étude sur les enseignements scientifiques dispensés au XVIIe siècle par les
professeurs de philosophie, pour mesurer, entre autres, le degré de spécialisation
engendré par la création des chaires de mathématiques. Cette étude à venir exigera
l'établissement d'un fichier des manuscrits de cours encore disponibles
aujourd'hui, seule source fiable pour une telle enquête. Sur la question de la profession-
nalisation des professeurs, une réflexion a été engagée pour l'enseignement de la
rhétorique : M.-M. Compère, «La formation littéraire et pédagogique des jésuites
en Europe, fin du XVIIe et début du XVIIIe siècle», dans D. Julia éd., Aux sources
de la compétence professionnelle. Critères scolaires et classements sociaux dans les
carrières intellectuelles en Europe, XVHe-XIXe siècles, numéro spécial de la revue
Paedagogica Historica, vol. 30, 1994/1, p. 99-117. Cet article ouvre la voie à des
études comparables pour les autres disciplines.
7 Sur la création de cette entité administrative jésuite, voir P. Delattre dir.,
Les établissements..., op. cit., vol. 2, col. 525-535. On notera d'autre part que, par
rapport au schéma administratif de la seconde moitié du XVIe siècle,
l'organisation du territoire français s'est précisée avec la création de deux provinces
supplémentaires, toulousaine et champenoise, nées l'une et l'autre du redécoupage
des provinces de Lyon et de France.
8 Sur ses origines (1608) et son fonctionnement, voir P. Delattre dir., Les
établissements..., op. cit., vol. 4, col. 1240-1266. Le rattachement de l'établissement
de Tournon à la province s'effectue en 1620.
9 Sur ses origines (1616) et son fonctionnement, voir P. Delattre dir., Les
établissements..., op. cit., vol. 1, col. 1273-1280.
NOUVELLES PRATIQUES POUR L'ENSEIGNEMENT DES MATHÉMATIQUES? 369
15 II faut surtout rappeler, pour cette période, le rôle joué par Antoine Lalou-
vère, spécialiste des travaux sur la cycloïde et correspondant de Pierre de Fermât.
16 F. de Dainville, «L'enseignement des mathématiques...», art. cit., p. 326.
17 J'ai consulté l'édition postérieure : Commentarii Collegii Conimbricensis,
SI, in Quatuor libros de coelo, Meteorologicos et Parva Naturalia, Aristotelis Stagi-
ritae. Postrema hac editione non tam Graeco contextu Latino respondente
comptiores, quam ab innumeris menais tersiores, in lucem dati, Lyon, Jean Pille-
hotte, 1608.
372 LE TEMPS DES CHAIRES
21 M.-M. Compère et D. Julia, Les collèges français..., op. cit., vol. 1, p. 701.
22 Voir à ce propos, l'édition par J.-M. Prat du témoignage manuscrit d'un
étudiant de cette époque : la description du nombre des étudiants, comme celle
de l'attractivité de l'établissement sur la population estudiantine de l'époque, sont
parlants : Recherches historiques et critiques sur la Compagnie de Jésus..., op. cit.,
t. 5, p. 230.
23 M. Massip, Le collège de Tournon en Vivarais, d'après les documents
originaux inédits, Paris, 1890, p. 72-73.
24 ARSI, LUGD. 2, fol. 138r., lettre du général au provincial datée du 24
décembre 1605 :
«Tarn domino illa quo de numero professorum intra temporis per prioratis
possessionem explendo, et de mathematicae ac peregrinarum linguarum lec-
tiones, quatuorque e societate scholasticis quamprimum mittendis designaban-
tur, tolli ibidem modo debent, partim ob causas superius expositas; partim quod
concessa jam citius quam par erat, magna ex parte perfecta fuit».
25 Grande figure jésuite de la période, Louis Richeome (voir C. Sommervo-
gel, op. cit., t. 6, col. 1815-1831) s'est notamment distingué dans cette phase de
rétablissement en rédigeant d'importants textes de défense de la Compagnie
destinés au roi : voir notamment Tres-humble Remonstrance et requeste des religieux de
374 LE TEMPS DES CHAIRES
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II n'est pas indifférent que ce propos soit tenu par Claude Ac-
quaviva, le général de la Ratio studiorum et de la reconnaissance de
l'académie de mathématiques de Clavius à Rome. L'attitude qu'il
adopte vis-à-vis de Tournon s'inscrit dans la continuité de ses
décisions pour Rome. S'agit-il alors de l'esquisse d'une politique pour les
mathématiques, inaugurée à la fin des années 1590 et généralisée
dans le premier XVIIe siècle? Seule une enquête étendue
systématiquement à plusieurs provinces permettrait de confirmer cette
hypothèse.
Quoi qu'il en soit, malgré toute l'énergie déployée par le général,
la pénurie en hommes n'a pu être suppléée d'une manière aussi
radicale qu'il l'eût souhaité. Les annexes 1 et 2 montrent le caractère
encore largement interchangeable des professeurs qui passent d'une
discipline à une autre : Claude Polard, Jacques Georges, par
exemple, interviennent principalement en tant que professeurs de
philosophie, mais ils s'occupent aussi incidemment de
mathématiques. Ils le font parfois parallèlement à leur enseignement
principal. Et dans la seconde décennie du siècle, cette situation perdure,
malgré les injonctions du général et l'existence d'un cadre normatif
qui pose des distinctions entre les disciplines.
C'est cependant pour des raisons d'une autre nature que la
chaire de mathématiques de Tournon connaît un essor limité au
cours du XVIIe siècle : la proximité du pôle lyonnais, qui apparaît
comme le grand bénéficiaire de la reprise de l'activité éducative
jésuite, détourne de la capitale du Vivarais une population
estudiantine mieux servie à Lyon28.
Là, en effet, le développement tardif des classes de philosophie,
la fermeture à la suite de l'attentat de Jean Chastel, avaient, dans la
dernière décennie du XVIe siècle, peu contribué à l'essor des
disciplines mathématiques. La réouverture des classes, en mars 1604,
constitue l'amorce d'une nouvelle phase caractérisée par l'entretien
«Isthic est curandum ut qui mathematicas docet disciplinas, alius sit ab ipso
philosophiae seu physicae professore, cui non modo est gravis ex se illa
extraordinaria praelectio, sed reliquis est studiis aut sibi est unicam potest esse
detrimento. Quod universe dictum volumus...».
28 La bibliographie sur cet établissement est particulièrement indigente :
G. Guitton, Les Jésuites à Lyon sous Louis XIV et Louis XV. Activités, luttes,
suppressions, 1640-1768, Lyon, 1953, 303 p. Dans cet ouvrage au caractère largement
apologétique, sont répétés les clichés sur l'enseignement scientifique,
partiellement justifiés par la mise en valeur de quelques figures intéressantes. Voir
notamment p. 48-51 et 150-154. Sans être centré sur le collège, le travail de S. Van
Damme éclaire de manière neuve la présence des jésuites dans le milieu
intellectuel lyonnais : S. Van Damme, Les professeurs du Collège de la Trinité de Lyon et la
vie littéraire et intellectuelle d'une capitale provinciale au XVIIe siècle (1636-1724).
Sources et problématique, mémoire de DEA, Université de Paris I-Sorbonne, sous
la direction de Monsieur le Professeur D. Roche, juin 1993, 166 p.
378 LE TEMPS DES CHAIRES
48 ARSI, FRANC. 10, fol. 275 v. : âgé de 32 ans, il est entré dans la
Compagnie quinze ans auparavant. Il y a effectué des études de rhétorique (1 an), de
philosophie (3 ans), de théologie (2 ans). Puis, il est signalé pour avoir enseigné la
grammaire (1 an), la philosophie (6 ans), les cas de conscience (2 ans) et les
mathématiques (1 an). Il a obtenu son grade de maître es arts à Pont-à-Mousson.
Mais aucun des catalogues publiés par L. Carrez, op. cit. , ne le mentionne dans ce
collège.
49 ARSI, FRANC. 2, fol. 325v. : «Ceterum circa mathematicas disciplinas
quidem notaret RVa non mediocrem difficultatem ob inopiam professorum qui
et eas probe callerent et pro dignitate docere possent quo factum dicebar ut ea-
rum lectionem domandali P. Nicolo Laplace secundi anni theologo. Hunc vero
aiunt profunda quidem eruditionis, et ingenii sagacissimo sed illum neque
mathematicas vere docuisse, neque studiis theologis dedisse operam...».
50 ARSI, FRANC. 2, fol. 341v.
51 Voir, pour les datations précises, L. Carrez, op. cit., ad hominem. On
développera cet aspect du problème dans le paragraphe consacré aux formations.
52 Pour une présentation générale, voir F. de Dainville, L'éducation des
Jésuites..., op. cit.; S. J. Harris, «Les chaires de mathématiques», dans L. Giard
dir., Les jésuites à la Renaissance..., op. cit., p. 239-261.
384 LE TEMPS DES CHAIRES
53 Cette pratique, répandue dans les dernières décennies du XVIe siècle, avait
suscité une vive indignation de la part de Clavius, à Rome : elle rendait
impossible, d'après lui, une formation sérieuse sur le plan mathématique. Il avait donc
lutté pour obtenir une dérogation pour les étudiants de son académie : ceux-ci
avaient reçu l'autorisation de poursuivre les études mathématiques, sans aucune
autre charge, à l'issue du cursus de philosophie, et avant d'entreprendre celui de
théologie. Grâce au soutien, dans les années 1592-94, de Bellarmin, alors recteur
du Collège Romain, Clavius provoquait ainsi la naissance officielle d'une
académie supérieure de mathématiques : voir MPSJ, vol. 7, p. 119-122, pour le texte de
Clavius; ibid., p. 622, pour le décret de formation des maîtres de mathématiques
signé par R. Bellarmin. Pour le commentaire, voir supra, chapitre 3. On conçoit
donc, à la lumière de la situation romaine, que le fait de confier l'enseignement
des mathématiques à un scolastique étudiant en théologie, ne soit pas considéré
comme facteur de valorisation des mathématiques.
54 ARSI, FRANC. 11, fol. 16r.
55 E. Noël, entré au noviciat de Verdun en 1599, figure sur la liste des novices
NOUVELLES PRATIQUES POUR L'ENSEIGNEMENT DES MATHÉMATIQUES? 385
81 Parmi les nombeux travaux qui y ont été consacrés, voir R. Chartier,
«Pratiques de la lecture», dans Ph. Ariès et G. Duby dir., Histoire de la vie privée, Paris,
1986, vol. 3, p. 126-144; Id. dir., Lectures et lecteurs dans la France d'Ancien
Régime, Paris, 1987, et notamment D. Roche, «Du livre au lire. Les pratiques
citadines de l'imprimé», p. 165-222. Sur la question des bibliothèques plus
généralement, M. Baratin et C. Jacob dir., Le pouvoir des bibliothèques. La mémoire des
livres en Occident, Paris, 1996, 338 p.
82 Sur cette question, voir D. Roche, Les Républicains des Lettres. Gens de
culture et Lumières au XVIIIe siècle, Paris, 1988, 392 p.; F. Waquet, «Qu'est-ce-
que la Réublique des Lettres? Essai de sémantique historique», Bibliothèque de
l'Ecole des chartes, vol. 147, 1989, p. 473-502; Id., «L'espace de la République des
Lettres», dans Commercium Litterarium..., op. cit., p. 175-189. Sur les jésuites
dans la République des Lettres, A. Romano, «Entre collèges et académies.
Esquisse de la place des jésuites dans les réseaux européens de la production
scientifique (XVIP-XVIIP siècles)», dans Académies et sociétés savante en Europe,
1650-1800, actes du colloque de Rouen, 14-17 novembre 1995, à paraître; Id., «Les
collèges jésuites, lieux de la sociabilité scientifique», dans Bulletin de la Société
d'histoire moderne et contemporaine, 1997, 3-4, p. 6-21.
83 Le reste de la lettre fait écho aux problèmes matériels qui entravent la
donation, puis revient sur Athanase Kircher, avec la demande formulée par le
donateur d'envoyer le jésuite allemand d'Avignon à Aix :
«(...) Io ho pregato il R. P. Paulo di Barry Rettore di questo Collegio di
scrivere al suo R. P. Provintiale, ma dubitiamo che detto Padre Athanasio non sia
ciamato altrolui, Pero volendo io prevenir prego humil.te V.P.R.ma di voler
ordinar questo punto al R.mo Padre Claudio Boniel Rettore del Collegio di Avignone,
overo al detto R.P. Provintiale, che lo mandi nel fine d'Agosto in questo Collegio,
essendo io sicuro che V.P.R.ma farà cosa gratissima alla sua Illustrissima
Reverendissima per esser detto Collegio di sua fondatione, come anco à tutto questo
Senato et universalmente a tutta questa provintia, e particolarmente a detto
R.mo Sgr Abbate di Peires et a molti altri bei ingieni, et io ne avero un obligo
particolarissimo a V.P. Reverendissima alla quale scrivendo io con ogni confidenza,
io non era deliberato di far ancora questa spesa di principiar ledette Mathematice
per molte raggioni, ma prevedendo esser il ben publico, lotilita di questo
Collegio, e sodisfattione di molti leteratissimi e valentissimi huomini, che detto Padre
Athanasio le venga principiar, io son deliberato di far questa e più grande speza
392 LE TEMPS DES CHAIRES
si fosse necessaria per tanta buona opera et Augurando a VPR.ma dal Cielo ogni
contento e longua vita faciendole humili.ma riverenza... Aix questa L p° di giunio
1633».
Traduction :
«J'ai prié le R. P. Paul de Barry, recteur de ce collège, d'écrire à son
R. P. Provincial, mais je doute que le père Kircher ne soit appelé ailleurs.
Cependant, voulant quant à moi vous prévenir, je prie humblement V. P. R.ime de bien
vouloir indiquer ce point au R. P. Claude Boniel, recteur du collège d'Avignon ou
au R. P. Provincial, qu'on l'envoie dans ce collège à la fin du mois d'août, étant
sûr que Votre Paternité R.issime fera le plus grand plaisir à l'illustrissime
fondateur de ce collège, ainsi qu'à tout ce Sénat et, universellement, à toute cette
province, et particulièrement au R. Seigneur abbé de Peiresc et à de nombreux
autres beaux esprits. J'en aurai quant à moi une obligation très particulière à
V.P. Rime à qui je m'adresse en toute confiance; je n'avais pas encore décidé de
faire cette dépense d'offrir les mathématiques pour de nombreuses raisons, mais
pensant qu'il y allait du bien public, de l'utilité de ce collège et du contentement
de nombreux très lettrés et très brillants hommes, que le père Kircher la vînt
inaugurer, j'ai donc décidé de cette plus grande dépense si elle était nécessaire
pour une si bonne œuvre, et souhaitant à V.P. Reverendissime tout contentement
du ciel ainsi qu'une longue vie, je lui présente ma très humble révérence..., Aix,
ce lundi premier juin 1633».
84 Sur l'organisation des réseaux d'échange entre les deux pays, de longs
développements seraient nécessaires : les quelques remarques formulées ci-dessus
suggèrent le caractère central de ces réseaux du point de vue de l'échange
scientifique. Pour l'époque classique, voir F. Waquet, Le modèle français et l'Italie
savante. Conscience de soi et perception de l'autre dans la République des Lettres,
Rome, 1989, 565 p.
85 Voir P. Delattre dir., Les établissements..., op. cit., vol. 2, col. 128-158. Dans
la notice, il est fait état d'une classe spéciale de mathématiques inaugurée en
1588. Aucune des sources dépouillées à ce jour ne m'a permis de confirmer le fait.
86 La situation dieppoise est de fait peu documentée puisque la Compagnie
n'a jamais reçu l'autorisation d'établir un collège dans la ville. Il semble
cependant qu'elle ait enfreint l'interdit à la fin des années 30, mais pour une brève
période seulement : P. Delattre dir., Les établissements..., op. cit., vol. 2, col. 13-30.
NOUVELLES PRATIQUES POUR L'ENSEIGNEMENT DES MATHÉMATIQUES? 393
87 Voir P. Delattre dir., Les établissements..., op. cit., vol. 3, col. 279-322.
394 LE TEMPS DES CHAIRES
chives88 avec les travaux disponibles89, j'ai établi la liste des membres
de la Compagnie pour lesquels les archives documentent un lien,
même ponctuel et ténu, avec l'enseignement des mathématiques
entre la restauration de 1603 et 1640. Pour chacun des personnages
ainsi identifiés, a été constituée une fiche biographique permettant
de suivre son parcours dans la Compagnie90.
A cette liste s'ajoute une série de données par établissement, qui
ne se limite pas aux professeurs de mathématiques, mais porte aussi
sur les professeurs de philosophie (annexe 1) : jusque assez avant
dans le XVIIe siècle, il est vain de vouloir comprendre les «carrières»
au sein de la Compagnie en séparant les mathématiques du cycle
philosophique dans lequel leur enseignement s'inscrit. Leur étude
constitue l'objet du développement qui suit : chercher à mieux
connaître ces hommes répond à une nécessité inhérente à l'analyse
de l'institution. Il s'agit aussi de comprendre ce groupe hétérogène
et d'en proposer une classification.
lyse d'un tel groupe, mais leur croisement pointe des processus de
formation, des réseaux d'échelles diverses, des groupes aux profils
communs.
Les soixante et onze jésuites identifiés reflètent, dans la diversité
de leur rapport aux mathématiques, une forte hétérogénéité des
situations d'enseignement. A cet égard, la remarque de F. de Dainville
sur le cumul des charges par les professeurs de mathématiques me
semble devoir être inversée. En effet, il écrit :
Assez fréquemment (...), le mathématicien lui-même enseigne la
philosophie. En ce cas, il est, selon l'usage, tour à tour professeur de
logique, de physique ou de métaphysique, en même temps que de
mathématiques. D'autres joignaient des cours de théologie, de morale,
de cas de conscience, plus souvent d'hébreu et d'Ecriture Sainte91.
Les catalogues révèlent le plus souvent des situations inverses,
proches de celles décrites par Clavius quelques décennies plus tôt92.
Car même lorsque les fonctions paraissent définies, le nombre des
professeurs de mathématiques «par accident» ou plus exactement
«par obligation de service» continue à rester important. C'est ce
qu'indique clairement le critère biographique du nombre d'années
spécifiquement consacrées à l'enseignement des mathématiques. Il
est évident, dans le cas de cette seule donnée, que la plupart des
jésuites qui ont consacré moins de cinq ans à l'enseignement des
mathématiques - et ils sont le plus grand nombre - ne relèvent pas de la
catégorie, en cours de constitution, des spécialistes93. Il est
important de souligner encore que les fiches biographiques reconstituées
ne prétendent pas à l'exhaustivité : les connaissances disponibles
sont à la mesure de l'importance des hommes. Ainsi, les membres de
la Compagnie dont la fonction s'est limitée à des tâches
d'enseignement sont moins nettement identifiables que ceux dont la
production écrite a complété les fonctions professorales94. D'autre part,
l'investigation sur les «non-spécialistes» s'est le plus souvent limitée au
dépouillement de quelques catalogues, alors que pour d'autres le tra-
- 25 ans 25-30 ans 30-35 ans 35-40 ans 40-45 ans 45-50 ans
4 18 26 16 5 2
102 C.-G. Bachet de Méziriac, Problèmes plaisans et délectables..., op. cit., éd.
de 1612, p. 38.
103 C.-G. Bachet de Méziriac, Problèmes plaisans et délectables..., op. cit., éd.
de 1624, p. 72.
mIbid.,p. 97.
io5 Voir R. Taton dir., Histoire générale des sciences, t. 2 : La science moderne,
de 1450 à 1800, Paris, 1958, p. 208-219.
402 LE TEMPS DES CHAIRES
106 II faut ajouter que Clavius, quant à lui, était au fait de la traduction de
Pappus par Commandino. Sur cette question voir le chapitre sur Commandino,
dans P. L. Rose, The Italian Renaissance of Mathematics..., op. cit., p. 185-221. Il
faut, en outre, tenir compte des remarques sur son approche des mathématiques,
telle que j'ai pu l'esquisser dans le chapitre 3 de la première partie. Dès lors, les
orientations du travail de Chastelier sont révélatrices d'un autre type de rapport
aux mathématiques, c'est-à-dire d'une pluralité des approches et des
interrogations à l'œuvre dans la Compagnie.
107 La mise en rapport des deux textes, dans une optique d'histoire sociale
des sciences, a été récemment opérée par G. Chabaud, Sciences en jeux. Les
récréations mathématiques et physiques en France du XVIIe au XVIIIe siècle, thèse
pour le doctorat de l'E. H. E. S. S. sous la direction de J. Revel, Paris, 1994, p. 15-
78. Qu'il soit remercié ici de m'avoir donné accès à son travail.
108 Correspondance du P. Marin Mersenne, religieux minime, publiée par Mme
P. Tannery, éditée et annotée par C. de Waard, t. 1, 1617-1627, Paris, 1945, lettre
n° 27, La Flèche, le 12 avril 1625, p. 197-207; lettre n° 62, La Flèche, le 11 juillet
1626, p. 478-481. Ces deux lettres portent sur la musique et les harmoniques.
109 A la date à laquelle il adresse ces lettres à Mersenne, son influence doit
continuer à être importante auprès des étudiants, puisqu'il est préfet des études.
NOUVELLES PRATIQUES POUR L'ENSEIGNEMENT DES MATHÉMATIQUES? 403
gnie de Jésus. Mais, quel fut son rôle auprès des jeunes jésuites?
L'étude des premiers développements de la chaire de La Flèche permet
d'établir une filiation entre Chastelier et les jeunes professeurs.
Les premiers professeurs de mathématiques de La Flèche sont
chronologiquement Jacques Guernissac, Nicolas Laplace et Jean
François. La reconstitution de leurs parcours de formation présente
un point commun. Le premier, Jacques Guernissac110, entré dans la
Compagnie à l'âge de 20 ans en 1588, originaire de Bretagne, a un
itinéraire qui se confond partiellement avec celui de Chastelier. C'est
en Lorraine qu'il fait ses études, d'abord à Verdun où sa présence est
attestée en 1590 puis à Pont-à-Mousson où, entre 1596 et 1599, il suit
le cycle de théologie. Il est vraisemblable qu'entre la fin de ses études
de philosophie et le début de sa théologie il ait été envoyé dans un
quelconque collège pour y enseigner dans les classes inférieures.
Toujours est-il que ses années de théologie sont aussi celles de la
rencontre avec Chastelier, comme les années suivantes au cours
desquelles il fait ses premières armes comme professeur de philosophie
dans le même collège. En 1605-1606, alors qu'il assure le cours de
métaphysique pour la seconde fois, les catalogues indiquent qu'il
enseigne aussi les mathématiques, activité qu'il poursuivra dès l'année
suivante à La Flèche. On peut donc supposer que la formation
mathématique de Guernissac s'est effectuée à Pont-à-Mousson, priva-
tim et parallèlement à la formation théologique. Rien n'interdit de
supposer qu'avant 1605, alors que la Ratio studiorum de 1599
commence à entrer en vigueur dans le collège, il ait déjà assuré cet
enseignement en tant que professeur de philosophie, mais sans que
les catalogues le précisent.
D'autre part, sa nomination à La Flèche peut apparaître comme
une décision prise par le recteur Chastelier qui, au moment d'ouvrir
la chaire de mathématiques, fait appel à son propre étudiant. Dans
cette période de pénurie en hommes spécialisés, le choix présente
des avantages y compris lorsque Jacques Guernissac quitte cette
fonction. Remplacé par une jeune recrue sans expérience, Nicolas
Laplace, il peut, selon une pratique habituelle dans la Compagnie,
lui léguer ses notes manuscrites de cours111. L'incompétence du
jeune maître conduit le nouveau recteur à lui trouver rapidement un
successeur, Jean François. Parmi les maigres informations dispo-
MER MEDITERRANEE
0 100 200 Kn
112 Voir L. Carrez, Catalogi sociorum..., op. cit., p. 88. Cette année, au cours
de laquelle le cours de mathématiques est interrompu à La Flèche, aurait-elle été
mise à profit pour assurer une formation à J. François?
NOUVELLES PRATIQUES POUR L'ENSEIGNEMENT DES MATHÉMATIQUES? 405
113 L'idée paraît d'autant plus probable que ce dernier poursuit sa carrière
dans le sillage de son maître : après Pont-à-Mousson, il passe un an au noviciat
de Paris (1614-1615), en même temps que son maître en mathématiques, et
lorsqu'il rejoint La Flèche, c'est pour enseigner philosophie et mathématiques entre
1615 et 1618. Le catalogus brevis de 1617-18 le désigne comme professeur de
métaphysique et mathématiques, alors que Jean François, devenu professeur de
philosophie, inaugure son premier cours de logique (ARSI : FRANC. 22, fol. 134r).
C'est-à-dire, qu'en termes de carrière, cette évolution désigne une progression liée
à la hiérarchie des valeurs jésuites, déjà évoquée dans ce chapitre. Sur les
déplacements de Jean Chastelier, durant sa carrière, voir la carte 8.
114 Le même travail réalisé à propos de Louis Lallemant permet de
reconstruire une carrière elle-même présentée dans l'annexe 2.
115 II s'agit notamment de E. Noël et H. Nicquet, présentés plus haut.
116 Voir sa notice biographique dans l'annexe 2.
117 Voir sa notice biographique dans l'annexe 2.
us Voir sa notice biographique dans l'annexe 2.
119 On pourra suivre les enseignants de ces établissements dans l'annexe 1.
Pour une vision synthétique de leurs carrières, voir les travaux de F. de Dainville,
L'éducation des Jésuites..., op. cit., et K. A. F. Fischer, art. cit.
406 LE TEMPS DES CHAIRES
124 Sans qu'on puisse éclairer le phénomène par les sources, on peut
supposer que le milieu familial a été propice à un début de culture scientifique.
125 Publié à Pont-à-Mousson en 1624, le texte fait l'objet d'une seconde
édition en 1629 : Selectae propositiones in tota sparsim mathematica pulcherrimae, ad
usum et exercitationem velarium academiarum.
126 Pour leur notice biographique, voir annexe 2.
127 A cette époque, la province dépend politiquement de l'Espagne. Cette
situation explique les liens entre les mathématiciens belges et Madrid.
408 LE TEMPS DES CHAIRES
131 R. Taton dir., Histoire générale des sciences..., op. cit., vol. 3, p. 235 : «Les
problèmes sur la cycloïde, ou courbe décrite par un point lié à un cercle qui roule
sans glisser sur une droite (...) concernent les fonctions trigonométriques. Posé,
paraît-il, par Mersenne à Roberval, étudié, dit-on encore, par Galilée, le problème
de la quadrature d'une arche de la courbe fut résolu par Roberval en 1637, grâce à
un procédé fort simple et ingénieux. A cette occasion, Roberval inventait la
sinusoïde (...). Dès que Fermât et Descartes eurent appris le succès de cette
intégration, ils en donnèrent leurs propres solutions, suivis, quelques années plus tard,
par Torricelli...».
132 Pour sa notice biographique, voir annexe 2.
133 Dans son ouvrage sur la quadrature du cercle, dédié à Louis XIV, il
précise qu'il n'a lu aucun des traités récents sur la question, à cause de la difficulté à
disposer d'une copie de ces textes. Il fait notamment allusion aux ouvrages de
Della Faille, Guldin, Grégoire de Saint- Vincent, répertoriés par P. Alegambre, Bi-
bliotheca scriptorum Societatis Iesu post excusum anno 1608 catalogum R. P. Pétri
Rïbadeneirae, nunc hoc novo apparata librorum ad annum reparatae salutis 1642
editorum concinnata et illustrum virorum elogiis adontata, a Philippo Alegambe
Bruxellensi, ex eadem Societate Iesu, Anvers, 1643. Voir Quadratura circuii et hy-
perbolae segmentorum ex dato centro gravitatis, una cum inventione proportionis
& centri gravitatis in portionïbus sphaerae plurimorumque periphericorum, nec
non tetragonismo absoluto certa cuiusdam cylindri partis, & aliorum : demonstrata
atque ad calculum reducta adiumento librae Archimedeae & a materia divulsae,
quam praesenti Opere restaurât et amplificat Antonius Lalovera, Societatis Iesu,
Toulouse, Pierre Bosc, 1651, adresse au lecteur.
410 LE TEMPS DES CHAIRES
142 Paris, Michel Soly, 1660, 261 p. De fait, l'adresse au lecteur, «Lectori
benevolo» (p. e ij-u ij), lui permet de présenter Diophante, ainsi que son traducteur,
Bachet :
« Scripsit ille primarii sui operis libros sex, qui a diversis fuerunt illustrati,
inter quos singulari laude dignus est Claudius Gaspar Bachetu a Meziriaco : hic
enim non solum tantes in textu graeco lacunas incredibilis labore implevit, &
apices numerosque tum integros, tum fractos, vel imperitia authorum, vel
incuria typographorum omissos resarcivit, verum etiam doctissimos commentarios
eddidit tanta ingenii subtilitate, ut intricatissimas quaestiones facile solvat,
dilucide explicet, féliciter promoveat, ac pene solus videatur mentem authoris sui,
quem interpretandum suscepit, attigisse».
143 Diophanti Alexandrini arithmeticorum libri sex, et de numeris multangulis
liber unus. Cum commentariis C.G. Bacheti V.C. & 6bservation.es D. P. de Fermât
Senatoris Tolosani. Accessit Doctrinae Analyticae inuentum nouum, collectum ex
variis eiusdem D. de Fermât Epistolis, Toulouse, 1670, in fol.
p. 1-64 : Doctrinae analyticae inventant novum. Collectum a R.P. Iacobo de
Billy Sacerdote ex variis Epistolis quas ad eum diversis temporibus misit D.P. de
Fermât Senator Tolosanus.
144 Voir par exemple Tabulae Lodoicaeae. Universa Eclipseon doctrina tabuli,
praeceptis ac demonstrationibus explicata. Adiectus est Calculus, aliquot Eclipseon
Solis et Lunae, quae proxime per totam Europam videbantur. Authore P. Iacobo de
Billy Compendiensi, Societatis Iesu, Dijon, Pierre Palliot, 1656, 186 p.; Opus as-
tronomicus in quo siderum omnium hypothèses, eorum motus tum medii, tum
veri, tabularum condendarum ratio, eclipseon putandarum methodus, observationes,
praxes, caeterorumque omniumquae ab astronomis pertractantur, scientificus
calculus, brevi ac facili via exponuntur. Auctore P. Jacobo de Billy, Societatis Iesu
compendiensi, Dijon, chez Pierre Palliot, 1661, 517 p. ; Discours sur la comete qui
a paru l'an 1665 au mois d'Avril. Par le P. Iacques de Billy de la Compagnie de Ie-
sus, Paris, Sebastien Mabre-Cramoisy, 1665, 10 p.
NOUVELLES PRATIQUES POUR L'ENSEIGNEMENT DES MATHÉMATIQUES? 413
Conclusion
Introduction
occupants
de chaires 13 18,5 26 36,6 14 19,7 18 25,2 71 100
ouvrages
produits 20 40,8 8 16,3 16 32,8 5 10,1 49 100
% d'auteurs
par rapport
aux 30,7 15,4 28,5 5,5 18,3
professeurs de
mathématiques
de la province
Les titres qui ont été retenus dans cette sélection ont pour
auteurs les jésuites qui ont enseigné les mathématiques en France
avant 1640 : j'ai fait le choix d'intégrer à cette liste tous leurs
ouvrages12, ce qui implique de prendre en compte un arc de temps
chronologique qui dépasse le milieu du XVIIe siècle13. On est ainsi
confronté à une production qui démarre lentement entre les années
1615 et 1640, pour connaître une accélération à partir de cette date,
jusqu'au pic de 1655-65. Le premier demi-siècle ne produit que 33%
des ouvrages de l'assistance, les deux autres tiers correspondant aux
trente années suivantes14.
Si l'on compare le graphique, établi à partir des lieux d'édition,
avec l'évolution générale du volume de la production d'ouvrages
mathématiques dans la France des années 1600-1670, on doit souligner
la spécificité du rythme jésuite, notamment dans la phase
d'émergence15. Ce qui a été montré dans le précédent chapitre sur la
constitution de la première génération des professeurs explique ce
décalage : la publication d'ouvrages intervient rarement en début de
carrière. Le plus souvent, celle-ci correspond à un moment de pleine
maturité intellectuelle, lié à l'acquisition d'une certaine notoriété en
tant que professeur ou à l'acquisition d'une position dans la
«République des Lettres». Ce graphique mériterait en outre d'être rapporté
à la production jésuite dans son ensemble, mais aucune étude n'en a
été réalisée jusqu'à présent, interdisant ainsi toute comparaison16.
12 ■ Paris
M Province
10
■ Etranger
8
nombre de 6
volumes
0
10 20 30 40 50 60 70 80
Graphique 1 - Evolution de la production scientifique par provinces (1610-1690).
6 28 6 0 5 4
22 Sur les seize ouvrages parus avant 1650, 12 viennent de Paris, soit 75%.
Entre 1650 et 1680, ce pourcentage recule à 67%.
23 Dans les différents tableaux et graphiques considérés, je n'ai jamais pris en
compte la présence ou la production d'Athanase Kircher. Ce choix me semble
largement légitimé par le fait que la carrière de ce personnage ne s'inscrit nullement
dans une logique française. Son bref passage à Avignon n'autorise pas à
considérer son abondante production comme partie intégrante de la bibliothèque
scientifique française.
24 Voir F. de Dainville, «Foyers de culture scientifique dans la France
méditerranéenne du XVIe au XVIIIe siècle», art. cit., p. 311-322.
25 Variés dans leur nature, les textes qui constituent ce corpus le sont
également dans leur forme matérielle. Le volume des ouvrages en est une
manifestation évidente : entre les quatre feuillets de Antoine Lalouvère et les centaines de
pages de Pierre Bourdin, la différence est considérable et signale la variété des
fonctions qui leur sont assignées. De ce point de vue, la comparaison des livres
paraît peu pertinente. Cette diversité a pour corollaire celle des formats, et de ce
point de vue encore, la comparaison paraît malaisée. Il faut cependant constater
que, si la plupart des ouvrages se présente sous un format in-8 ou in-4, les rares
volumes in-folio correspondent à des ouvrages de prestige. Ainsi, l'édition de Dio-
phante assurée par Pierre de Fermât, à laquelle collabore Jacques de Billy, est dé-
UNE PRODUCTION SCIENTIFIQUE PLURIELLE 423
« C'est beaucoup d'avoir pris la peine d'apprendre tout ce que nous avons
enseigné jusques à maintenant : mais j'ose dire que ceux qui s'arrêtent icy ne
sçavent encore rien, quoi qu'ils sçachent tous les préceptes, il faut donc faire en-
cor un pas plus outre, pour en faire l'application et pour les mettre en exercice.
C'est ce que le veux montrer en ce chapitre par quelques questions, dont la
solution donnera de grandes ouvertures afin de parvenir à la perfection de cette
science. le te prie (mon Lecteur) de ne point omettre de Chapitre dans lequel le
pretens de te doner du plaisir et de l'éclaircissement pour toutes les pratiques
précédentes».
32 Voir Diophantus Geometra sive opus contextum ex arithmetica et geometrìa
simul..., Authore Iacobo de Billy, Societatis Iesu Sacerdote, Paris, Michel Soly,
1660, 261 p.
33 II faut aussi rappeler que l'ouvrage s'inscrit dans la série des tables
astronomiques qui sont, par définition, rédigées en latin. Les tables alphonsines ou les
tables rudolphines sont ici le modèle de référence, qui pourrait expliquer à lui
seul le choix de la langue.
34 Discours sur la comete qui a paru l'an 1665 au mois d'Avril. Par le
P. Iacques de Billy de la Compagnie de Iesus, Paris, Sebastien Mabre-Cramoisy,
1665, 10 p.
35 Sur ce mathématicien (1622-1691), voir DSB, vol. 1, p. 341.
36 Sur la comète de 1618, voir J. Leurechon, Discours de la comete qui a paru
aux mois de novembre & décembre de l'année passée 1618..., op. cit.
426 LE TEMPS DES CHAIRES
hydrographie
4% géographie
Astronomie
15%
géométrie
57%
Algèbre
12%
Graphique 3 - Les livres en latin répartis par domaines de savoirs.
Forti cations
hydrographie 13% géographie
13% 5%
Astronomie
24%
géométrie
24%
Algèbre
13%
Graphique 4 - Les livres en français répartis par domaines de savoirs.
Latin 3 15 4 1 0 2 1
Français 3 6 6 3 3 1 2
L'enseignement
56 Sur cette question F. de Dainville, très prudent, n'avance qu'un seul chiffre
correspondant à une situation précise, mais significative. Dans la province de
France, le catalogue des classes de 1627 précise que le nombre d'élèves est de 12
565, répartis sur 14 établissements. Sur ce total, seuls 64 suivent le cours de
mathématiques de Paris et La Flèche, soit 0,5% du nombre total des effectifs et
7,21% du nombre des étudiants du cycle supérieur. Voir «L'enseignement des
mathématiques dans les collèges jésuites de France, du XVIe au XVIIIe siècle»,
art. cit., p. 328.
57 Un exemple particulièrement net de cette fonction pédagogique des
figures est fourni par un autre ouvrage de Pierre Bourdin : Le cours de
mathématiques contenant en cent figures une idée générale de toutes les parties de cette
science, l'usage de ses instruments, diverses manières de prendre les distances, l'art
434 LE TEMPS DES CHAIRES
d'arpenter, divers moyens de lever et tracer un plan, la réduction des figures par les
triangles de rapport, la trigonométrie, les fortifications régulières et irrégulières, leur
dehors, profil, évolution et sciagraphie. Contenant de plus un traité de l'usage du
globe terrestre et un autre de l'optique, dioptrique et catoptrique, dédié à la noblesse,
3e éd., Paris, 1661. Dès la première édition de ce texte, publiée en 1641, l'image
joue un rôle essentiel, puisque le premier titre est Le cours de mathématiques
représenté par figures . . .
58 Récréations mathématiques..., op. cit., préface.
59 En guise d'introduction, voir M. Grenet, La passion des astres au XVIIe
siècle. De l'astrologie à l'astronomie, Paris, 1994, 295 p. Pour une étude plus
approfondie, H. Drévillon, Lire et écrire l'avenir. Astrologie, prophéties et prédictions
dans la France du XVIIe siècle (1610-1715), op. cit.
UNE PRODUCTION SCIENTIFIQUE PLURIELLE 435
60 Traité des influences célestes. Ou les merveilles de Dieu dans les deux sont
déduites. Les inventions des Astronomes pour les entendre sont expliquées : les
Propositions des Astrologues Iudiciaires sont demonstrées fausses & pernicieuses, par
toute sorte de raisons, d'autoritez, & d'expériences. Par le P. Iean François, de la
Compagnie de Iesus, Rennes, Pierre Hallaudays, 1660, «Advis au lecteur».
61 Voir notamment l'ouvrage de Martin del Rio, Disquisitionum magicarum
libri sex, quibus continetur accurata curiosarum artium et vanarum superstitio-
num confutatio..., op. cit.
62 Voir R. Ariew, «Pierre Bourdin and the seventh objection», dans R. Ariew
et M. Grene éds., Descartes and his contemporaries. Méditations, objections and
replies, Chicago et Londres, 1995, p. 208-225.
63 Paris, J. du Breuil, 1645, in 4°.
64 Voir C. Sommervogel, op. cit., vol. 2, col. 934-935.
65 Nova demonstratio immobilitatis terrae petita ex virtute magnetica et quae-
dam alia ad effectus et leges magneticas, usumque longitudinum et universam geo-
graphiam spectantia, de novo inventa, auctore P. Iacobo Grandamico e Societate
Iesu, La Flèche, 1645.
436 LE TEMPS DES CHAIRES
astronomie
20%
géométrie
42%
algèbre
12%
Graphique 5 - Composition du corpus par matières.
■ Autres
□ Hydrographie
■ Géométrie
Q Géographie
□ Fortifications
■ Astronomie
□ Algèbre
■ Autres
D Hydrographie
nombre de ■ Géométrie
titres D Géographie
n Fortifications
■ Astronomie
Dre
87 Voir H. J. Martin, Livre, pouvoir et société à Paris au XVIIe siècle. . . , op. cit. ,
p. 251-252.
88 Vacat.
89 Un indice intéressant du caractère savant de cette veine est proposé par
H. J. Martin, op. cit., vol. 2, p. 510 : dans son étude des collections particulières,
et notamment des petites et moyennes bibliothèques, il constate le peu d'intérêt
suscité par les sciences exactes ainsi que la méconnaissance de Diophante ou
d'Archimède, par opposition à Euclide, très largement diffusé.
90 Nova Geometriae clavis Algebra. Cuius beneficio aperitur immensus Mathe-
seos thésaurus, & resoluuntur plurima problemata hactenus non saluta in serie
multarum quantitatum continue proportionalium. Simulque aditur methodus uni-
versalis, qua quilibet Marte proprio inuenire poterit innumera alia eiusmodi, Paris,
1643, adresse au lecteur :
« Habemus Diophantum Algebrae accerimum propugnatorem qui suis Arith-
meticorum libris ostendit egregie quousque ingenii humani robor possit attolli :
habemus Hypatiam celeberrimi Theonis filiam (...); habemus Cardano, Stifelios,
Bombellos, Nunes, Xylandros, Stevinos, Albertos, Clavios, Ludolphos, Peletarios,
qui miram mentis aciem in propugnanda illius dignitate exhibuerunt : habemus
Franciscum Vietam qui excelsi instar gigantis omnes alios vastis meditationum
suarum passibus videtur superasse : habemus Claudium Gasparem Bachetum
qui profundis in Diophantem elucubrationibus immortalem sibi gloriam compa-
ravit : habemus innumeros alios hac aetate Mathematicarum cultores qui Alge-
UNE PRODUCTION SCIENTIFIQUE PLURIELLE 445
parmi lesquels tous ceux que Clavius avait déjà utilisés et cités dans
ses propres travaux, - Cardan, Stifel, Bombelli, Nunès, Xylander, ou
Peletier -, et auxquels viennent s'ajouter les dernières contributions
de Viète et Bachet de Méziriac.
Les différents auteurs ne restent cependant pas uniquement
cantonnés dans ce registre, comme le prouve leur intérêt pour
l'optique. Si celle-ci n'a pas été évoquée jusqu'à présent, c'est à cause du
problème que soulève la présentation des ouvrages par disciplines :
l'optique ne fait l'objet d'aucun traité spécifique, mais, dépendante
de la géométrie, elle peut être abordée dans ceux-ci. Jean Lereuchon
en traite dans les Récréations mathématiques; Pierre Bourdin y
consacre le dernier chapitre du Cours de mathématiques, tous les
traités sur Euclide s'en occupent91. Le même type de remarque
s'impose pour la mécanique, abordée dans les ouvrages de fortification
ou d'art militaire : la question de la trajectoire d'un boulet de canon,
aux applications militaires évidentes, soulève des problèmes de
physique mathématique particulièrement développés à cette époque. A
ce propos, on retrouve la production galiléenne et l'ensemble du
dossier sur la science du mouvement, dossier que les
mathématiciens jésuites ne délaissent pas non plus, malgré ses enjeux
doctrinaux.
En astronomie, outre les ouvrages liés à l'observation des
phénomènes célestes contemporains, et notamment les différentes
comètes de l'époque, on compte des traités qui, dans la tradition
médiévale des traités de cosmologie, continuent à exposer la structure
de l'univers. Prenant acte des découvertes les plus récentes, presque
tous ces textes font aussi écho aux découvertes galiléennes ou aux
autres travaux de l'époque. Tel est le cas de Jean Leurechon, dès les
Récréations mathématiques. Par delà le caractère ludique de
l'ouvrage assorti de nombreux dessins, il faut aussi noter sa capacité à
proposer des solutions nouvelles à des problèmes de géométrie
notamment92, tout en restant d'une grande orthodoxie dans ce
domaine, très sensible de l'astronomie :
bram ad praeclara quaeque & abstrusa inuenta directam maximeque tutam viam
esse demonstrarunt».
91 Sur cette question, voir A. Le Dividich, op. cit., vol. 2, p. 271-295.
92 Voir à ce propos A. Déblaye, «Etudes sur la récréation mathématique du
P. Lereuchon», Mémoires de la Société philotechnique de Pont-à-Mousson, 1874,
p. 171-183.
446 LE TEMPS DES CHAIRES
emenda vel supple, modo tamen iudiciorum publicorum occupationes quïbus longe
utilius destineris, id patiantur. Hac emendatione vel etiam supplemento fidens nos-
ter hic libellus prodibit in vulgus intrepide; quapropter Te huius spei plenus adit, ab
eo nempe missus qui plurìmis nominibus iamdiu Tibi est. Tolosano in Collegio, XII
Kal. Aug. 1658. Addictus ex animo servus Antonius Lalovera, SI».
ics voir sur cette question DSB, vol. 7, p. 583.
106 On pense ici à Peiresc dont la correspondance évoque souvent des
interlocuteur jésuites. A titre d'exemple les lettres du début des années 1630, éditées
par P. Tamizey de Larroque, Lettres de Peiresc, op. cit, t. 4, rendent compte, pour
la France, du procès de Galilée et des réactions qu'il a suscitées.
452 LE TEMPS DES CHAIRES
gure ci-dessus, il développe ses remarques sur les six volumes auxquels il a
consacré sa vie. Le premier est le livre sur Euclide. Pour les autres, il écrit :
«Secundum est in Zenodorum de figuris isoperimetris, in Archimedis opera,
in Apollonium Pergaeum, et in Serenum Antinsensem. Tertius in Theodosium
Tripolitam, in Menelaum de triangulis sphaericis, & in Pappi Alexandrini propo-
sitiones Geometricas. Quartus de sinibus, tangentibus, secantibus, & analogiis
earundem rectarum linearum; de triangulis rectilineis & sphaericis. Quintus de
natura Quantitatis secundum se, et de passionibus eius universalibus. Sextus de
sphaera Geometrica in universum, in quo fundamenta totius cosmographiae,
geographiae, gnomonices & astronomiae iaciuntur...».
112 Traite des fortifications ou Architecture militaire. Tirée des places les plus
estimées de ce temps, pour leurs fortifications. Divisé en deux parties. La premiere
vous met en main les Plans, Coupes et Elévations des quantités de Places fort
estimées, & tenues pour très-bien fortifiées : La Seconde vous fournit des pratiques
faciles pour en faire de semblables, Paris, Jean Henault, 1648, 183 p.
456 LE TEMPS DES CHAIRES
113 Voir les thèmes des chapitres 2, «Quel est le but des armes», 3, «Qui peut
déclarer la guerre?», 4, «Qui a donné ce pouvoir aux souverain, & l'a osté aux
particuliers?», 7, «Quelles choses sont nécessaires pour bien réussir & s'avancer
dans la profession des armes», 8, «A quel âge il faut se ranger sous les armes», 9,
«Sommaire de tout l'Art militaire».
114 Voir chapitre 5, «Des duels», 6, «Remede à ce desordre». On comprend, à
la simple évocation de ces titres que le livre reprend la distinction entre l'usage
valorisé des armes, pour le métier de soldat, et son usage perturbateur,
politiquement et socialement, dans le duel. Sur la noblesse et les armes, voir F. Billacois,
Le duel dans la société française. Essai de psychosociologie historique, Paris, 1986,
539 p.
115 Traite des fortifications..., op. cit., p. 20-22.
UNE PRODUCTION SCIENTIFIQUE PLURIELLE 457
pareillement les Artizans sans science demeurer tout court dans les
incidens qui les obligent a changer tant soit peu leur maniere accous-
tumée d'agir. Que si cela est vray universellement ce l'est
particulièrement dans les sciences qui ont pour suiets les ouvrages artificiels, &
dans les arts qui ont pour ouvrage & pour fin des effets dépendants
de diverses circonstances qui demandent divers moyens & change-
mens selon leur diversité. Telle est la science & l'art des eaux, où
plusieurs de ceux qui ont traité des Sources naturelles ont avancé par
manque d'expérience beaucoup de propositions... c'est pourquoi (...)
ie ioints la Science avec l'Art des eaux, la practique avec la raison (...).
Et pour ce que ie ne doute point que la practique ou la
communication avec les sçavants & les expérimentez aprendra touiours
quelque chose de nouveau afin que l'on puisse adiouter à cecy i'ay fait
insérer une feuille de papier blanc entre les Arts en plusieurs Livres.
Ainsi, dans ces différents cas, la référence à la noblesse disparaît
en apparence. Pourtant, si l'art des fortifications renvoie
explicitement et exclusivement à une culture nobiliaire liée au métier des
armes, l'hydrographie ou la géographie correspondent elles aussi à
une pratique culturelle propre à la noblesse : l'art des jardins, avec
leurs installations hydrauliques, l'architecture, l'aménagement des
palais constituent l'un des centres d'intérêt de ce milieu. Cette
catégorie de livres ne se distingue donc pas tant par la diversification du
lectorat qu'elle vise que par le fait qu'elle désigne un autre aspect de
la culture aristocratique, en prise avec une culture technique en
plein essor. En outre, certains passages, à caractère nettement
spécialisé, désignent précisément certaines professions. Dans L'art des
fontaines..., J. François ouvre le chapitre 3 en ces termes : «Ce
chapitre est pour donner (...) aux fontaniers».
Cette différenciation n'épuise pourtant pas la diversité des
lecteurs du corpus étudié. Car, certains des livres ou opuscules qui le
composent sont adressés à la communauté savante. Ils
correspondent le plus souvent à l'édition d'une œuvre mathématique
antique : Euclide, Diophante, Apollonius sont les cas les plus
représentatifs128. Il peut aussi s'agir de résolutions de problèmes alors en
discussion : la quadrature du cercle, la cycloïde, la chute des corps, le
problème des centres de gravité129. Dans ces différents cas, le public
visé est spécialisé130 et la teneur de l'adresse en est substantiellement
modifiée. Celle-ci développe des informations à caractère historique
128 Je renvoie ici aux deux ouvrages de Claude Richard, cités plus haut, ou
aux textes de Jacques de Billy, à propos de Diophante.
129 Voir, outre les exemples cités plus haut, Ioannis Della Faille Antverpiensis
e societate Iesu in Academia Matritensi Cottegli Imperialis Regii Matheseos
Professons Theoremata de centro gravitatis partium circuii et ellipsis, Anvers, Jean
Meurs, 1632, 55 p.
130 Ainsi, V. Léotaud adresse son ouvrage Examen de circuii... à «Te, bene-
UNE PRODUCTION SCIENTIFIQUE PLURIELLE 461
pour les précédents, est celui de la pluralité des objets traités, qui a
pour corollaire la variété des statuts faits aux mathématiques.
137 Les six premiers livres des Eléments géométriques d'Euclide avec les
démonstrations de Jacques Peletier du Mans. Traduicts en françois et dédiés à la
Noblesse françoise, à Genève de l'Imprimerie de Jean de Tournes, 1611, page 1 (non
numérotée).
138 Sur Pierre Forcadel, voir BU, vol. 14, p. 383-384. Pour son édition
d'Euclide, publiée sans lieu ni date, voir l'exemplaire de la Bibliothèque nationale de
France, sous la cote V 6746 (2).
139 Sur Jean Errard, voir BU, vol. 12, p. 580. Pour son édition de 1629 des
neuf premiers livres d'Euclide, voir l'exemplaire de la Bibliothèque nationale de
France (l'édition princeps date de 1604), sous la cote V 37987.
140 Les Diversitez de Messire Iean Pierre Camus Eveque et seigneur de Belley
contenant dix livres divisez en deux tomes, à Paris, chez Claude Chappelet, 1609.
Sur l'homme et son œuvre, voir la thèse de J. Descrains, Jean-Pierre Camus (1584-
1652) et ses Diversitez (1609-1618) ou la culture d'un évêque humaniste, Paris,
1985, 2 vol
UNE PRODUCTION SCIENTIFIQUE PLURIELLE 467
141 Les Diversitez..., op. cit., p. 84 r-v. Cité par J. Descrains, op. cit., p. 407-
408.
142 On pense notamment ici aux Prolegomena de Clavius.
143 J. Descrains, op. cit., p. 408-409.
144 Louis Richeome, Plainte apologétique au Roy Tres-Chretien de France et de
Navarre pour la Compagnie de lesus. Contre le libelle de l'auteur sans nom intitulé
Le franc & véritable discours etc. Avec quelques notes sur un autre libelle dict le
Catéchisme des Iesuites, Bordeaux, 1603, p. 45.
468 LE TEMPS DES CHAIRES
145 L'Arithmétique ou l'Art de compter toute sorte de nombres avec la Plume, &
les lettons. Par le P. Iean François de la Compagnie de Iesus, Rennes, Pierre Hal-
laudays, 1653, 68 p.
146 Dont le sous-titre explique la dimension concrète de l'objet du livre L'art
des fontaines c'est-à-dire pour trouver, esprouver, assembler, mesurer, distribuer, et
UNE PRODUCTION SCIENTIFIQUE PLURIELLE 469
conduire les Sources dans les lieux publics & particuliers, d'entendre la conduite
perpétuelle, Et de donner par Arr des eaux coulantes aux lieux où elles manquent
par nature. Avec l'art de niveler et par le niveau de connoistre les hauteurs des
sources sur le lieu où on veut les conduire; les bornes des Estangs qu'on veut faire et
les terres qu'on doit innonder, le moyen de dessécher les marais & lieux trop
humides; de faire des Canaux soit à porter bateaux soit à faire flotter le bois soit à
joindre les mers & les rivières, & à rendre celles-ci navigables, édition 2de, par le
P. Jean François de la Compagnie de Iesus, a Rennes, chez Hallaudays, 1665,
120 p. + 32 p.
147 Ibid., «Chap. I. & Proemiai. La fin & les moyens en generai de ce Traité».
470 LE TEMPS DES CHAIRES
160 Je n'ai pas travaillé, du point de vue des sources, sur cet aspect du
problème qui mériterait à lui seul une recherche propre. Voir, sur les Cramoisy,
A. Ronsin, «L'imprimeur Sébastien Cramoisy et l'Université de Pont-à-Mous-
son», dans L'Université de Pont-à-Mousson et les problèmes..., op. cit., p. 345-364;
R. Charrier et H. J. Martin, Histoire de l'édition française, t. 1, op. cit., p. 483-486.
161 II s'agit de l'unique livre de François d'Aix, qui publie sous le nom de
Theophraste Orthodoxe, Les Entretiens curieux sur l'eclipse solaire du 12 Aoust
1654, s.L, s.d., 79 p.
162 Sol fiamma, sive tractatus de sole, ut fiamma est, eiusque pabulo. Sol exu-
rens montes, & radios igneos exsufflans. Aphorismi analogici parvi mundi ad
magnum magni ad parvum, Paris, Sébastien Cramoisy, 1646, 83 p. + 72 p.
163 Curiosae quaestiones de ventorum origine..., Paris, Georges Josse, 1646,
252 p.
164 Handbuch der ist ùblichen Kriegs-Baukunst. Aus den gestalten der besten
und iziger Zeit beruhmtesten Festungen..., in franzosischer beschrieben durch
Georg Fournier lesuit..., Amsterdam, 1667, 138 p. + figures. Cote Bibl. nat. de
France : V 22561.
UNE PRODUCTION SCIENTIFIQUE PLURIELLE 473
Conclusion
vie de celle d'Anvers en 1613, le tout repris et complété en 1643 par Philippe Ale-
gambe. Cette tradition aboutit à la Bibliothèque... de C. Sommervogel.
169 On notera qu'aucun des frontispices ne recherche un effet esthétique
particulier : presque aucune image, un espace presque exclusivement occupé par le
titre. Contraste particulièrement net avec les frontispices de Galilée, par exemple.
170 Une comparaison avec les ouvrages mathématiques émanant d'autres
milieux serait nécessaire ici. Elle mettrait sans doute en évidence la récurrence de la
mention du titre de professeur de mathématiques chez les laïcs qui vivent de leur
enseignement.
CHAPITRE 9
Introduction
Regards d'élèves
Un apport limité
Gassendi, avait introduit son cadet dans les cercles savants parisiens, notamment
celui des frères Dupuy.
12 Voir P. Gassendi, Viri illustri Nicolai Claudii Fabricii de Peiresc, Senatoris
Aquisextiensis vita, dans Opera, Lyon, 1658, t. V, p. 246-247. Une traduction
française est à présent disponible : Vie de l'illustre Nicolas-Claude Fabri de Peiresc
conseiller au Parlement d'Aix, par Pierre Gassendi. Traduit du latin par Roger Las-
salle avec la collaboration d'Agnès Bresson, Paris, 1992, p. 32. Pour une
présentation synthétique de Gassendi, voir R. Pintard, Le libertinage érudit..., op. cit.,
p. 147-156.
13 Vie de l'illustre Nicolas-Claude Fabri de Peiresc..., op. cit., p. 33.
l4Ibid.,p. 34-35.
15 Ce qui est confirmé par l'étude de Tournon, menée dans le chapitre 4.
16 La correspondance de Peiresc en porte de nombreux témoignages : voir
Lettres de Peiresc, op. cit., t. 4, p. 153, 353, 389, 399, 424. A travers ces différentes
lettres adressées à J.-J. Bouchard ou à Gassendi, on retient les noms de Scheiner
PERCEPTION, REPRÉSENTATIONS ET CONTRÔLE 481
ses disciples, auxquels en vertu d'une loi qu'il avait faite et qui était
affichée aux portes de la classe, il interdisait l'entrée de son cours,
s'ils n'avaient au moins quelque teinture de géométrie.
Je me mis donc à la géométrie, sous la direction de Mambrun21.
J'en étais à la sixième proposition d'Euclide lorsque je fus contraint
de quitter mon maître (...) Je n'avais fait qu'effleurer la géométrie,
mais il m'en était resté une passion si vive de connaître cette belle
science que je passais les jours et les nuits à l'apprendre22.
Derrière l'imprécision de ces souvenirs, les quelques
informations sur l'enseignement des mathématiques ne manquent pas
d'intérêt : ici encore, c'est avec un professeur de philosophie que l'élève
a pris goût aux mathématiques; ce cours semble assuré privatim,
en dehors des cours, et hors des salles de classes; la géométrie
constitue la discipline dominante de cet apprentissage. On retrouve
ici des caractéristiques propres à la première époque de l'essor des
mathématiques en Europe et on mesure aussi les différences avec
la description de Tournon un demi-siècle auparavant, l'importance
de l'astronomie dans le sud de le France étant confirmée a
contrario par cette description. Les limites de ce témoignage tiennent à la
nature même de la source : elle décrit une situation exceptionnelle,
dont on ne peut tirer des conclusions générales. Mais dans le cas de
Peiresc comme dans celui de D. Huet, dans des contextes
intellectuels différents, à un demi-siècle de distance, le passage par le
collège jésuite semble avoir été déterminant pour la découverte des
disciplines mathématiques. Il en fut de même pour le jeune
Descartes.»
Le cas Descartes
Je me plaisais surtout aux mathématiques, à cause de la
certitude et de l'évidence de leurs raisons; mais je ne remarquais point
encore leur vrai usage, et, pendant qu'elles ne servaient qu'aux arts
mécaniques, je m'étonnais de ce que, leurs fondements étant si fermes et
si solides, on n'avait rien bâti dessus de plus relevé23.
graphie sur la question est évoquée dans la seconde partie de ce livre. Reste à
savoir si, dans ce contexte profondément modifié des années 1650, celle-ci relève
d'une simple réminiscence rhétorique qui, en milieu jésuite, prendrait sa source
dans les Prolegomena de Clavius, ou si elle demeure chargée d'une signification
particulière du point de vue du rapport aux mathématiques.
21 Voir C. Sommervogel, op. cit., vol. 5, col. 451-453. Pierre Mambrun (1601-
1661) entre dans la Compagnie en 1621. Professeur de philosophie et de théologie,
il devient un spécialiste d'Aristote.
22 D. Huet, Mémoires, traduits du latin en français par Ch. Nisard, Paris,
1853, p. 19.
23 R. Descartes, Discours de la méthode, texte et commentaire par E. Gilson,
5e éd., Paris, 1976, p. 7.
PERCEPTION, REPRÉSENTATIONS ET CONTRÔLE 483
que Dieu eût encore mis au jour. (...) Entre les parties des
Mathématiques, il choisit l'Analyse des Géomètres et l'Algèbre pour en faire le
sujet de son application particulière et la dispense qu'il avoit obtenue
du Pére Principal du collège pour n'être pas obligé à toutes les
pratiques de la discipline scholastique, luy fournit les moyens
nécessaires pour s'enfoncer dans cette étude aussi profondément qu'il
pouvait le souhaiter28.
32 Ibid.
33Ibid.,op. cit., p. 30 :
«II est à craindre que tout ce récit n'ait été le fruit de l'imagination de
Lipstorpius, plutôt que la relation d'un fait véritable. Pour en faire voir le peu de vray-
semblance, il suffit de produire le témoignage de M. Descartes, qui a marqué
dans une lettre écrite de Hollande au Pére Mersenne en 1639, qu'il ne se souvenait
pas même d'avoir jamais vu seulement la couverture de Viète pendant qu'il avoit été
en France... ».
486 LE TEMPS DES CHAIRES
étaient composées, de sorte qu'il n'y eut pas le temps à demi pour
rassasier l'affection des auditeurs, qui y furent en très grand nombre et
fallut de nécessité quitter l'explication des problèmes, tous appliqués
aux qualités, vertus et perfections des Saints, afin de donner place à
ceux qui voulaient disputer.
(...) Le jeudi matin, les disputes de philosophie et de
mathématiques furent continuées avec les affiches jusqu'à dix heures (...)62.
On pourrait, sur la base de cette description, prendre acte de
l'essor des mathématiques à La Flèche : la mention du terme
«mathématiciens», à la suite des «physiciens» et des «logiciens» semble
indiquer qu'il existe une classe spécialisée, ce qui n'est confirmé par
aucune autre source63. La discipline est présente dans cette fête, au
même titre que les disciplines philosophiques, ce qui témoigne d'une
reconnaissance acquise. Il est cependant paradoxal que les thèses de
mathématiques citées ici n'aient fait l'objet d'aucune publication64.
Le paradoxe est particulièrement net si on compare la situation flé-
choise à celle de Pont-à-Mousson.
Dans le collège lorrain, la fête en l'honneur de la canonisation
des deux saints a, elle aussi, fait l'objet d'un récit publié, Les
honneurs et applaudissements rendus par le collège de la Compagnie de
Jésus, Université et Bourgeoisie de Pont-à-Mousson en Lorraine l'an
1623. Aux SS Ignace de Loyola et F. Xavier a raison de leur canoniza-
tion faite par notre S.P. le Pape Grégoire XV d'heureuse mémoire, le 12
mars 1622e5. Pour cette célébration, le collège prépare un immense
défilé dans lequel chacune des classes est présente sur le mode
allégorique. Le char de la fontaine des sciences est décrit en ces termes :
La cinquiesme classe divisée en quatre esquadres marchoit
soubs 4. enseignes, enrichies des Armes de la Ville, et de l'Académie,
de son Altesse, & de sa Saincteté, chasque escolier portant en main,
un cierge, un ecusson, ou chose semblable comme nous avons dict cy
dessus. Suyvoit une machine à soubassement quarré, soustenant un
rocher ou montagne, de laquelle iaillissoit une fontaine, qui pour
estre reconnue Fontaine des sciences, estoit entourée de trois ieunes
des thèses de mathématiques qu'elle a effectué dans les différents fonds français,
elle a pu identifer d'autres titres émanant des collèges jésuites. Je lui emprunte
les références correspondant à la période qui m'occupe : Dole, 1626,
Propositiones mathematicae de elemento aeris (...) Harum veritatem Deo duce defendet ac
demonstrabit, tum ratione tum experimentis, in aula collegii Dolani Societatis Iesu,
Hugo Nicolaus Mathon Salinensis, matheseos et physice auditor... (Bibliothèque
municipale de Lyon, 26467, fonds des jésuites de Lyon); Reims, 1629, Cuncta
intuenti oculos has ex universa optice delibatas propositiones Nicolaus de Creil, Pari-
sinus... Harum propositiones veritatem proponet, et quibusvis impugnatibus fa-
vente caelo propugnabit idem Nicolaus de Creil, in collegio Remensi Societatis Iesu
prò annua celebritate academica... (Paris, Bibl. nat. de France, Rp 368); Reims,
1630, Universa philosophia in centum quinquaginta placita distributa ab
il ustris imo principe Henrico a Lotharingia, archiepiscopo duce Remensi, primo Franciae
pari, Sanctae Sedis Apostolicae legato nato..., trìduana disputatione publice asserta
in collegio Remensi Societatis Iesu (Bibl. nat. de France, Z 747); Bourges, juillet
1634, Proponebat Ludovicus de Bourbon, dux d'Enguien, in collegio Bituricensi
Societatis Iesu... (Chantilly, Bibliothèque des Fontaines); La Flèche, 4-5 juin 1635,
Deo hominique Iesu Chris to eiusque matri virgini Mariae Dei parae encyclopae-
diam mathematicam D.D.V. Jacobus Pallu, Jacobus Touchelee, Turonenses. Iidem
se debunt propugnatores suae iïlius encyclopaediae prò annua celebritate acade-
miae regii collegii Flexiensis Societatis Iesu, die 4 et 5 junii..., (Bibliothèque Maza-
rine, rés. A 15226, pièce 18); Aix-en-Provence, 2 juillet 1639, Harum propositio-
num veritatem Deo duce defendet ac demonstrabit in aede collegii regii Borbonii
Aquensis Societatis Iesu, Petrus Polla..., (Bibliothèque municipale de Lyon, Rés.
26425, fonds des jésuites de Lyon); Paris, 9-10 juillet 1639, Augustae caeli reginae
Mariae Virgini Deiparae eiusque integerrimo sponso D. Josepho palatium mathe-
maticum D.D.C. , prò annuae celebritate literaria collegii Claramontani Societatis
Iesu, Parisiis... (Bibl. nat. de France, Vp 2408); Paris, le juillet 1640, D.O.M. ency-
clopaedia mathematica ad agones panegyricos anni millesimi sexcentesimi qua-
dragesimi... in Claromontano Parisiensi Societatis Iesu collegio. Agonista Carolus
Potier Castrotheodoricus... (Paris, Bibliothèque Sainte-Geneviève, V 4° .63, inv.
539, pièce 5).
PERCEPTION, REPRÉSENTATIONS ET CONTRÔLE 501
Space and Vacuum front the Middle Ages to the Scientific Révolution, Cambridge,
1981, 440 p. Pour l'Italie, la bibliographie sur la question est abondante :
W. E. K. Middleton, «Torricelli and the history of the barometer», Isis, vol. 54,
1963, p. 11-28; C. Costantini, Baliani e i Gesuiti, Florence, 1979, p. 82-94;
F. D. Prager, «Berti's device and Torricelli's barometer from 1641 to 1643»,
Annali dell'Istituto e Museo di storia della scienza di Firenze, voi. 5, 1980/2, p. 35-53. En
Angleterre, la polémique sur le vide est étudiée par S. Shapin et S. Schaffer, Le-
viathan et la pompe à air. Hobbes et Boyle entre science et politique, trad. française,
Paris, 1993, 462 p. C'est le jésuite anglais F. Line qui s'est opposé aux thèses de
Boyle : voir C. Reilly, Francis Line S.J. An exiled English Scientist, 1595-1675,
Rome, 1969, 144 p. Dans le milieu français des années 1640, on trouve parmi les
plus farouches opposants au vide un des scolastiques formés dans le milieu mus-
sipontain, Etienne Noël. Engagé dans la querelle contre Pascal qui publie en 1647
les Nouvelles expériences touchant le vide, il réplique l'année suivante par Le plein
du vide.
89 La chose est d'autant plus remarquable que ces documents sont
postérieurs à la première condamnation du copernicanisme en 1616.
90 II faut rappeler que Jean Lereuchon en a fait une observation, la première
connue pour la France.
91 Selectaepropositiones..., op. cit., p. 21 : «Coelestis regio fluidissima est, ra-
rissima, facileque permeabilis».
92 Voici comment Copernic est condamné dans les thèses parisiennes : « Si
terra esset extra medium mundi, quod falso voluit Copernicus, raperetur, imo
non rapta nulla superaddita virtute circa medium mundi intra viginti quatuor ho-
ras circumverteretur sicut primum mobile...». A Pont-à-Mousson, où depuis 1618
au moins sont pratiquées des observations astronomiques, - comme l'indique
l'opuscule de J. Leurechon, Discours de la comète qui a paru aux mois de novembre
et décembre 1618, publié à Reims, en 1619 -, on trouve cette même position : «Si
fieret sensibilis motus terrae, in unam tantum partem, aedificia multa tuèrent»
(p. 19); «Sol est centrum omnium planetarum excepta Lunacita ut circa ipsum
magnum Epicyclis et spirali ductu Mercurius, Ven., Mars, Iup., Sat. moveantur.
Non est tamen immobilis in centro mundi, ut somniavit Copernicus...» (p. 23).
En l'absence des catalogues des bibliothèques des deux établissements, il est
impossible de savoir si le De revolutionibus circulait parmi les professeurs de la
Compagnie, ou si leur connaissance de Copernic est restée indirecte. La thèse
d'A. Le Dividich signale différents exemples de la référence au copernicanisme.
Ainsi, le cours de philosophie professé en 1616 (Bibl. mun. d'Avignon, ms 939),
présente les différents systèmes astronomiques depuis l'Antiquité jusqu'à
Copernic. Le cours de Pierre Bourdin (Bibl. nat. de France, ms lat. 17861-17862) fait
aussi une place à Copernic, tout en se référant régulièrement, pour rejeter ce
système, aux condamnations de 1616 et 1633. Pour conclure sur l'idée que ce
système est opposé à la foi catholique : «et cela est établi, d'une part la
condamnation de la Sacrée congrégation de l'Index où il est dit que Copernic traite non par
hypothèse mais présente comme vrais des principes qui sont contraires à Tinter-
PERCEPTION, REPRÉSENTATIONS ET CONTRÔLE 505
prétation véritable et catholique de l'Écriture, d'autre part par le fait que Galilée
qui enseignait la même opinion a été condamné deux fois à ce titre par les papes
Paul V et Urbain VIII et publiquement par la Sainte Inquisition, et enfin par le
fait qu'il s'oppose ouvertement à des passages de l'Écriture», cité par A. Le Divi-
dich, op. cit., p. 240.
93 Sur ce type de problème, on consultera notamment J. D. Moss, Novelties
in the Heavens. Rhetoric and Science in the Copernican Controversy, Chicago et
Londres, 1993, 353 p.
94 Selectae propositiones..., op. cit., p. 4 :
«Pone durationem mundi 6000 annorum et numerum damnatorum oc-
tingenties mille milliones, qui probatis Theologis videbitur iusto maior...».
95 Bibl. nat. de France, V. 8665, placard : «Explicare quomodo arca Noe 300
cubitorum longitudinis, 50 latitudinis, 30 altitudinis capere potuerit animalium
species omnes, cum requisitis ad victum. Si ex 16 doliorum asseribus unum
componeretur, tantam caperet illud unicum vini copiam, quantum 56 aequalia
uni ex sexdecim...».
506 LE TEMPS DES CHAIRES
pas fixée une fois pour toutes, et elle est toujours à rapporter à la
chronologie et à l'identité des professeurs disponibles.
Cependant, à la fin de la période examinée, Paris semble se
démarquer nettement des autres établissements du fait de l'abondance
des thèses de mathématiques discutées dans ces années. La
concentration des documents disponibles est-elle due aux aléas de la
conservation ou témoigne-t-elle d'une exceptionnelle activité, dont
aucune autre source ne se fait, par ailleurs, l'écho? Les archives
administratives ne mentionnent aucun changement dans la
structuration des classes du collège et les élèves sont toujours répartis entre
logiciens, physiciens et métaphysiciens, suggérant donc qu'aucune
classe de mathématiques n'a été ouverte. Le fait que cinq des thèses
parvenues jusqu'à nous se trouvent dans le manuscrit du cours fait
par P. Bourdin entre 1636 et 1638, met l'accent sur les aléas de la
conservation : sans doute ces années ne présentent-elles pas de
caractéristiques particulières du point de vue du dynamisme du cours
de mathématiques. Pourtant, le contexte scientifique joue ici un rôle
important : abordant presque systématiquement des questions
d'optique, développant ces thèmes sur un mode spectaculaire100, ces
soutenances semblent se multiplier à partir de la parution de la Diop-
trique. De fait, le rôle assumé par ces manifestations dans les
polémiques scientifiques est pleinement confirmé lors de la séance
publique des 30 juin et le juillet 1640, au cours de laquelle C. Potier
attaque les thèses cartésiennes, déclenchant la réponse de Descartes
par la lettre du 22 juillet, et la rédaction des septièmes objections, de
P. Bourdin, publiées dans la seconde édition des Méditations, en
1642 101. Cet exemple parisien vient finalement rappeler la fonction,
assumée par les thèses, de manifeste des positions scientifiques de la
Compagnie, comme le suggère l'analyse de R. Ariew102.
100 yoir a. Le Dividich, op. cit., vol. 1, p. 47 : «D'après les programmes qui
figurent au verso de la page de titre de quelques thèses, la soutenance était aussi
l'occasion de démonstrations et d'expériences qui devaient attirer nombre de
curieux. Ainsi, dans l'après-midi du 20 juin 1638, Pierre de Cornouaille et Jacques
Manchon présentent des machines hydrauliques ainsi que des miroirs et lentilles
en tous genres. Les séances de 9 et 10 juillet 1639 donnent lieu à des expériences
diverses sur l'œil, l'hydraulique et la pneumatique, et à d'autres démonstrations à
l'aide de miroirs et de lentilles pour faire sans doute des anamorphoses».
101 Voir R. Ariew, art. cit. Pour un témoignage de l'époque, voir A. Baillet, Vie
de Descartes, op. cit., vol. 2, p. 73.
102 R. Ariew, art. cit., p. 224-225 : «There is no doubt that during the seven-
teenth century the Jesuits became the enemies of Cartesian philosophy and
science (...). There is also no doubt that the Cartesian philosophy was rejected by
the Jesuits (and other Catholics) on doctrinal grounds. However the greatest pro-
blem the Jesuits (...) had with Cartesian philosophy and science does not re-
present a doctrinal conflict, but a conflict over pedagogy and other pragmatic
matters. Even if Descartes' doctrines did not clash with Jesuit doctrines, Des-
PERCEPTION, REPRÉSENTATIONS ET CONTRÔLE 509
cartes'
philosophy simply could not hâve failed to clash with other Jesuit intellec-
tual attitudes. Descartes was offering a novel philosophy, and even worse, his no-
vel philosophy was based on a method that espouses initial doubt. The Jesuits
could not accept a method of doubt or skepticism even as a heuristic. This is am-
ply demonstrated in the dispute between Descartes and Bourdin and the Jesuits'
condemnation of Cartesianism. Bourdin himself was not averse to ail novel phi-
losophies, yet he rejected Cartesian philosophy and its method of doubt. Bour-
din's rejection of Cartesian skepticism could not hâve been an individuai quirk».
103 MPSJ, vol. 5, p. 375 : «Ad actus générales habendos aliqui quotannis in-
vitentur externi, qui theologiae curriculum in nostro gymnasio non exigua cum
laude confecerint».
510 LE TEMPS DES CHAIRES
104 Bibl. nat. de France, V. 8665. On peut faire la même remarque pour deux
affiches de soutenances qui se trouvent dans un volume du fonds manuscrit de la
Bibliothèque nationale de France : ms. lat. 17861-17862.
105 Voir, dans les reproductions qui figurent en fin de volume, l'exemple de
Charles Armand De Maupas du Tour Champagne, cote Estampes AA6, E 023253.
106 Sur le rédacteur de ce texte publié sans nom d'auteur, voir G. Chabaud,
op. cit., p. 43-51.
PERCEPTION, REPRÉSENTATIONS ET CONTRÔLE 511
107 La liste correspondant aux volumes que j'ai dépouillés se trouve dans la
présentation des sources, infra. L'analyse générale en a été faite par U. Baldini,
«Una fonte poco utilizzata...», art. cit. Dans la présentation des sources proposée
en introduction de ce travail, je développe les problèmes posés par une telle
documentation.
108 La fonction a été définie dans le cadre de la huitième congrégation
générale (1615) et confirmée à l'occasion de la dixième (1652). Les «Regulae revisorum
generalium» se trouvent dans les Instituti Societatis Iesu, op. cit., vol. 3, p. 65-68.
Le texte normatif définit d'abord les réviseurs, puis les sujets qui doivent faire
l'objet d'un contrôle, les modalités d'évaluation des livres, enfin les sujets qui ne
sont pas tolérés dans les ouvrages des membres de la Compagnie.
109 Instituti Societatis Iesu, op. cit., p. 67 :
«Providebunt itaque : 1. Ne in libris Nostrorum novae, et a communi doctri-
na discrepantes opiniones inducantur. 2. Ne communes rationes, quibus Religio-
nis christianae dogmata confirmant Theologi, convellantur. 3. Ne a D. Thomae
doctrina, iuxta Constitutiones et Congregationum Decreta, in theologicis disce-
datur. 4. Ne quid contineant, quod vel ad iura Principium, immunitates, iuris-
dictionem, et priviliegia, vel materiam Status, ut vocant, pertineat, vel alia quavis
ratione nationum provinciarumque res aut personas sic attingat, ut iusta sequi
possit offensio. In iis porro, qui contra haereticos scribunt, observabunt praeci-
pue, an cum doctrinae soliditate stilum ita moderentur, ne plus aequo acerbitatis
habere, aut alia ratione levior merito cuiquam videri possit».
512 LE TEMPS DES CHAIRES
120 En effet, dans la marge de la première page du dossier, une note sans
doute destinée à faciliter l'utilisation du document, précise : «hoc scriptum mis-
sus fuit a P. Leonardo Champeils quem saepius patres accusarunt ut auctorem
sectae Nominalium in Provincia, an. 1633».
121 ARSI, Fondo Gesuitico 655, fol. 177r. : «Examinata a nobis sunt hae pro-
positiones, majorem partenti Philosophiae; quaedam tamen Theologicae : de qui-
bus, quid nostri judicii sit, breviter aperiemus».
122 ARSI, Fondo Gesuitico 656, IIA, fol. 253r.
123 ARSI, Fondo Gesuitico 656, IIA, fol. 374r.-v. :
PERCEPTION, REPRÉSENTATIONS ET CONTRÔLE 515
Conclusion
133 On notera, à cet égard, l'intérêt de cette analyse, portant sur le XVIIIe
siècle, de F. de Dainville, «L'enseignement scientifique...», art. cit., p. 389 : «De
leur côté, les familles n'étaient guère sensibles à la formation équilibrée que
promouvait la Ratio studiorum des jésuites. Autant elles étaient favorables aux
humanités, autant la philosophie leur paraissait superflue. On ne la croyait
«nécessaire qu'aux gens d'Église; un homme d'affaires ou d'épée en a peu besoin». Lui
consacrer trois ans ou même deux leur semblait excessif. Le prévôt des
marchands de Lyon, ami des jésuites, le constatait dans une lettre du 24 septembre
1736 : «Leurs classes de logique et physique sont désertes. On enseigne la
philosophie en un an au séminaire; et c'est ce qui attire la foule des écoliers, qui ne
cherchent qu'à avoir bientôt expédié leurs études». Peut-on considérer que ce
témoignage sur la philosophie peut aussi s'appliquer aux mathématiques? Le
propos serait sans doute à nuancer, du fait du caractère concret de l'enseignement
des mathématiques mixtes, mais il est révélateur d'un état d'esprit des élites.
134 A l'ARSI, dans la série Opera Nostrorum sont conservés les papiers
personnels de certains des professeurs de la Compagnie : aucun des dossiers conservés
ne concerne les jésuites étudiés ici. A l'APUG, aucun des dossiers conservés n'est
français. De la même manière, aux Archives de l'Assistance de France, les
dossiers individuels, quand il en reste, ne recèlent aucun papier personnel.
135 Voir la fiche biographique le concernant en annexe 2.
PERCEPTION, REPRÉSENTATIONS ET CONTRÔLE 517
Anno igitur proxime sequenti 1628 die 20° Januarii eclipsis una continget,
hic quidem hora 8a minut. 4r post merid. Roma autem circa horam 9am vel (ut
vos numerare soletis) circa horam 4am cum quadrante, inuentis diei 21. Constan-
tinopoli accidet circa horam lOam a mendie; Goa circa 3am post mediani noc-
tem. Apud Sinas et Japones, aut nullo nocte, aut eius tantum initium videbitur
circa horam 6am aut septimam a media nocte, die 21° . In partibus occidentali-
bus non videbitur, nisi forte eius finis, sole occidente in Brasilia cernatur. Eodem
anno alia continget eclipsis die 16° Julii, sed eam Europa non videbit : accidet
autem apud Mexicanos circa horam 3am a media nocte, inuente die 16, apud
Japones et Sinas, circa 8am et nonam a medie. In reliqua Asia, vix conspicietur,
multo minus in Africa et Europa.
Anno 1629, très contingent éclipses lunae, sed parvae et quae in Europa non
erunt conspicuae. Prima accidet die 9° januarii, videbiturque mane apud
Mexicanos circa horam 6am a media nocte. Apud Japones autem et Sinas circa horam
llam et lOam a mendie; Goa occidente sole, finis tantum ipsius conspicietur, in
citerionibus partibus nihil. Secunda eclipsis accidet die 5° julii, in Europa et
(20r.) America non videbitur; eius autem finis Constantinopoli aliquanto post oc-
casum solis cernetur; Goa vero continget paulo ante mediam noctem; et apud
Sinas et Japones inuente iam die 6° hora 3a et quarta post mediani noctem. Tertia
eclipsis eodem anno, die 30° novemb. neque in Europa, neque in America
videbitur, saltem integra, nam finis ipsius fortassis occidente sole Constantinopoli
videbitur. At vero Goa hora circi ter 9a post meridiem; apud Sinas autem et Japones,
inuente iam die 1° decemb. hora circiter 2a post mediam noctem.
Anno 1630, luna patietur eclipsim die 26° maii, Sed Romae, et in locis orien-
talibus non conspicietur; hic eius tantum initium videbitur; sed in America tota
cernetur : in Brasilia quidem circa horam 2am a media nocte, in nova Francia,
circa mediam noctem; apud Mexicanos autem, circa horam lOam a meridie ante-
cedentis diei 25. Eodem anno continget alia eclipsis die 19° novemb. hic a
quidem hora 10a post meridiem; Romae circa llam. Constantinopoli circa mediam
noctem : Goa vero circa 5a a media nocte, hoc est inuente iam die 20° : in
partibus orientalibus vix conspicietur : in Brasilia vero etiam, in occasu solis, ex parte
saltem videbitur.
Anno 1631 deficiet luna, die 15 maii Romae circa horam octavam post
meridiem, Constantinop. circa 9a. Goa circa mediam noctem. In America non
videbitur. Eodem anno alia continget eclipsis lunae, die 8a novemb. hic quidem hora
10a minut : 43 post meridiem; eius finis occidente sole in Brasilia videbitur : at
Romae circa horam llam. minut. 40. post meridiem; Constantinopoli vero paulo
post mediam noctem, hoc est inuente iam die 9. Goa autem circa 4a a media
nocte : vix in partibus orientalibus sui copiam exhibebit.
Has porro omnes Eclipses eo consilio adscribo, ut si fieri possit, non una
tantum, sed plures e locis singulis observationes, diversis temporibus habeantur;
res enim magni momenti est, et quam plerique vehementer desiderant, cum hac-
tenus nihil in eo genere exactum, et non infinitis mendis depravatum in lucem
prodierit. Caeterum P.ti V.e rem totam penitus committo, hoc uno contentus,
quod et honestissimo plurimorum desiderio, et Scientia unius praestantissima
splendori, hanc quantulamcumque operam non invitus impendi. Faxit Deus
Sanctissimis P.tis V.a precibus exoratus, ut saltem coelestis melius quam hae
terrena sapiamus.
Va Ptis
Obedientissimus in Christo filius
Petrus Cazreus, Remis 3° Octob. 1627»
PERCEPTION, REPRÉSENTATIONS ET CONTRÔLE 521
«Il s'agit d'un passage. A l'un des bouts, la pensée des hommes
du XVIe siècle (...). Donc, à l'un des bouts, le bouillonnement du
siècle d'Erasme, de Luther, de Copernic; et aussi de Pomponazzi, de
Lefèvre d'Etaples, d'Ignace de Loyola, de Rabelais, d'Etienne Dolet,
de Jean Calvin finalement. A l'autre bout, cet ordre, cette
régularité : Descartes et le cartésianisme; Bérulle et l'Oratoire; Arnaud et
Port-Royal; Pascal. Une nouvelle philosophie, une science nouvelle,
de nouvelles formes de religion. Bref, un changement de style
radical. Un nouveau climat. Presque un nouveau monde. En tous cas,
une étonnante révolution dans les façons d'être, de penser, de
croire».
L. Febvre, «Aux origines de l'esprit moderne : Libertinisme,
Naturalisme, Mécanisme», dans Au cœur religieux du XVIe siècle, Paris,
1957, p. 337-338.
ANNEXES
ANNEXE 1
109 Idem.
Idem.
ANNEXE 1 541
ANNEXE 2
-A-
François d'Aix
Né en 1609 dans le Forez, entré dans la Compagnie en 1624, mort en
1656 à Lyon.
1624-25 Admis au noviciat d'Avignon après des études de rhétorique
1625-26 Novice à Avignon, en 2e année
1626-27 Etudiant en logique à Avignon
1627-28 Etudiant en physique à Avignon
1628-29 Etudiant en métaphysique à Avignon
1629-30 Professeur en classes inférieures à Vienne
1630-31 Professeur en classes inférieures à Chambéry
1631-32 Idem
1632-33 Idem
1633-34 Etudiant en Ie année de théologie à Lyon
1634-35 Etudiant en 2e année de théologie à Lyon
1635-36 Etudiant en 3e année de théologie à Lyon
1636-37 Etudiant en 4e année de théologie à Lyon
1637-38 Professeur de logique à Roanne
1638-39 Professeur de physique à Roanne
1639-40 Professeur de logique et mathématiques à Lyon
1640-41 Professeur de physique à Lyon
1641-42 Professeur de métaphysique à Lyon
1642-43 Professeur de logique à Lyon
1643-44 Professeur de physique à Lyon
1644-45 Professeur de métaphysique à Lyon
1645-46 Professeur de théologie à Lyon
1646-47 Idem
1647-48 Idem
1648-49 Idem
1649-50 Idem
Etc..
1656 Meurt à Lyon, le 10 février
1 Les dates et lieux de décès sont extraits de J. Frejer, Defuncti primi saeculi
Societatis Iesu, 1540-1640, Rome, 1982, 2 vol.; Id., Defuncti secundi saeculi Socie-
tatis Iesu, 1641-1740, Rome, 1990, 5 vol. Lorsque ces informations manquent c'est
qu'elles ne sont pas données par J. Fréjer et qu'elles n'ont pu être retrouvées dans
les catalogues.
ANNEXE 2 553
Pierre Aloys
Né en 1593, entré dans la Compagnie en 1617, mort à Lyon en 1645.
1617-18 Entre au noviciat d'Avignon, après des études de philosophie
1618-19 Novice en 2e année à Avignon
1619-20 Pas de catalogue
1 620-2 1 Professeur en classes inférieures à Vienne
1621-22 Professeur en classes inférieures à Embrun
1622-23 Idem
1623-24 Idem
1624-25 Etudiant en Ie année de théologie à Dole
1625-26 Etudiant en 2e année de théologie à Dole
1626-27 Etudiant en 3e année de théologie à Dole
1627-28 Etudiant en 4e année de théologie à Dole
1628-29 En mission, rattaché au collège de Dole
1629-30 Pas de catalogue
1630-31 Troisième année de probation à Lyon
1631-32 Tâches administratives à Vienne
1632-33 Idem
1633-34 Idem
1634-35 Professeur de mathématiques à Dole
1635-36 Professeur de mathématiques à Dole
1636-37 Professeur de mathématiques à Lyon
1637-38 Professeur de mathématiques à Lyon
1638-39 Professeur de mathématiques à Avignon
1639-40 Professeur de mathématiques à Avignon
1640-41 Professeur de mathématiques à Avignon
1641-42 Tâches administratives à la maison professe d'Avignon
1642-43 Tâches administratives au collège de Lyon
1643-44 Tâches administratives au collège Notre Damme de Bon Secours
de Lyon
1645 Meurt à Lyon, le 5 avril
Ulric Alviset
Né à Besançon en 1573, entré dans la Compagnie en 1594, mort à Dole
en 1638.
1596-97 Professeur en classes inférieures à Chambéry
1597-98 Professeur de grammaire à Chambéry
1598-99 Professeur d'humanités à Chambéry
1599-00 Pas de catalogue
1600-01 Porfesseur d'humanités à Besançon
1601-02 Professeur d'humanités à Chambéry
1602-03 Pas de catalogue
1603-04 Idem
1604-05 Etudiant en 2e année de théologie à Avignon
1605-06 Etudiant en 3e année de théologie à Avignon
1606-07 Professeur de rhétorique à Bourges
1607-08 Pas de catalogue
1608-09 Professeur de logique à Chambéry
554 ANNEXES
Jean Arnoux
Né en 1576 à Riom, entré dans la Compagnie en 1594, mort à Toulouse
en 1636.
1596-97 Professeur en classes inférieures à Annecy
1597-98 Professeur de grammaire à Tournon
1598-99 Professeur d'humanités à Tournon
1599-00 Pas de catalogue
1600-01 Professeur de rhétorique à Tournon
1601-02 Etudiant en Ie année de théologie à Avignon
1602-03 Pas de catalogue
1603-04 Pas de catalogue
1604-05 Etuidant en 4e année de théologie à Avignon
1605-06 Professeur de logique à Avignon
1606-07 Professeur de physique et mathématiques à Avignon
1607-08 Pas de catalogue
1608-09 Professeur de théologie à Tournon
1609-10 Idem
1610-11 Idem
1611-12 Tâches administratives au collège de Carpentras
1612-13 Pas de catalogue
1613-14 Pas de catalogue; profes des 4 vœux à Tournon
1614-15 pas de catalogue
1615-16 Envoyé comme prêtre dans la province de France
Etc..
1636 Meurt à Toulouse, le 14 mai
Hubert d'Auxon
Né à Besançon en 1597, entré dans la Compagnie en 1612, mort à
Besançon en 1645.
1613-14 Novice de 2e année à la maison professe de Lyon
1614-15 Etudiant en logique au collège de Lyon
1615-16 Etudiant en physique au collège de Lyon
1616-17 Etudiant en métaphysique au collège de Lyon
1617-18 Rattaché au collège de Tournon, en mission à Die
1618-19 Professeur en classes inférieures à Avignon
1619-20 Pas de catalogue
556 ANNEXES
-B-
PlERRE BARNAUD
Guillaume Baron
Né en 1588, entré dans la Compagnie en 1608, mort à Clermont-Ferrand
en 1652.
1608-09 Novice à la maison professe de Lyon
1609-10 Novice, étudiant en phlisophie, à la maison professe de Lyon
1610-11 Etudiant en physique au collège de Lyon
1611-12 Etudiant en métaphysique au collège de Lyon
1612-13 Pas de catalogue
1613-14 Idem
1614-15 Idem
1615-16 Etudiant en 4e année de théologie à Lyon
1616-17 Professeur en classes inférieures à Chambéry
1617-18 Idem
1618-19 Professeur de logiqe à Tournon
1619-20 Professeur de physique à Tournon
1620-21 Professeur de métaphysique à Tournon
1621-22 Professeur de mathématiques à Tournon
1622-23 Professeur de mathématiques à Tournon
1623-24 Professeur de mathématiques à Tournon
1624-25 Tâches administratives à Billom
1625-26 Professeur de théologie à Billom
1626-27 Idem
1627-28 Idem
Etc..
1652 Meurt à Clermont-Ferrand, le 14 novembre
Raymond Bayle
Né à Toulouse en 1607, entré dans la Compagnie en 1622, mort?
1622-23 Novice à Toulouse
1623-24 Professeur en classes inférieures à Albi
1624-25 Idem
1625-26 Idem à Cahors
1626-27 Idem
1627-28 Idem
1628-29 Idem à Carcassone
1629-30 Pas de catalogue
558 ANNEXES
1630-31 Idem
1631-32
1632-33
1633-34
1634-35 Professeur de philosophie à Tournon
1635-36 Professeur de physique à Tournon
1636-37 Professeur de logique à Toulouse
1637-38 Professeur de physique et mathématiques à Toulouse
1638-39 Professeur de théologie à Toulouse
1639-40 Idem
1640-41 Idem
1641-42 Idem
1642-43 Idem
1643-44 Tâche administratives au noviciat de Toulouse
1644-45 Idem
1645-46 Idem
1646-47 Idem
Etc..
François Bening
Né à Toulon en 1581, entré dans la Compagnie en 1604, mort à Avignon
en 1662.
1604-05 Professeur en classes inférieures à Lyon
1605-06 Idem
1606-07 Idem
1607-08 Idem
1608-09 Idem
1609-10 Idem
1615-16 Professeur de logique à Avignon
1616-17 Professeur de physique et mathématiques à Avignon
1617-18 Professeur de métaphysique à Avignon
1618-19 Professeur de théologie à Avignon
1619-20 Pas de catalogue
1620-21 Recteur du collège de Chambéry
1621-22 Idem
1622-23 Idem
1623-24 Tâches spirituelles au collège d'Embrun
1624-25 Tâches spirituelles au collège d'Avignon
Etc..
1662 Meurt à Avignon, le 9 février
Pierre Bechefer
Né à Sainte-Ménéhould en 1605, entré dans la Compagnie en 1625,
mort à Reims en 1684.
1625 Entrée à la maison professe de Nancy, le 17 février
1526-27 Novice à la maison professe de Nancy
1627-28 Idem
ANNEXE 2 559
Erard Bille
Jacques de Billy
Né à Compiègne en 1602, entré dans la Compagnie en 1619, mort à
Dijon en 1679.
1619-20 Pas de catalogue
1 620-2 1 Novice en 2e année à Avignon
1621-22 Etudiant en classe de logique à Avignon
1622-23 Etudiant en classe de physique à Avignon
1623-24 Etudiant en classe de métaphysique à Avignon
1624-25 Professeur en classes inférieures à Avignon
1625-26 Idem
1626-27 Idem
1627-28 Quitte la province le 17 janvier pour faire ses études de théologie
à Pont-à-Mousson
1628-29 Etudiant en 2e année de théologie à Pont-à-Mousson
1629-30 Professeur de mathématiques à Pont-à-Mousson
Etudiant en 3e année de théologie
1630-31 Etudiant en 4e année de théologie à Pont-à-Mousson
1631-32 Professeur de mathématiques à Reims
1632-33 Professeur de mathématiques à Reims
1633-34 Professeur de logique à Reims
1634-35 Professeur de physique à Reims
1635-36 En troisième année de probation à la maison professe de
Nancy
1636-37 Envoyé à Châteauroux
1637-38 Tâches spirituelles au collège de Reims
1638-39 Idem au collège de Dijon
1639-40 Tâches administratives au collège de Metz
1640-41 Idem
1641-42 Tâches spirituelles à Pont-à-Mousson
1642-43 Idem à Sens
1643-44 Idem
1644-45 Idem à Châlons-sur-Marne
1645-46 Idem
1646-47 Idem
1647-48 Idem
1648-49 Pas de catalogue
1649-50 Pas de catalogue
1650-51 Tâches spirituelles à Autun
1651-52 Idem
1652-53 Idem
1653-54 Idem
1654-55 Idem
1655-56 Idem à Auxerre
1656-57 Idem à Charleville
1657-58 Idem à Reims
1658-59 Idem à Chaumont
1659-60 Tâches spirituelles au collège de Dijon
1660-61 Tâches spirituelles au collège de Dijon
ANNEXE 2 561
Antoine Blanc
Claude Boniel
Né en 1585, entré dans la Compagnie en 1604, mort à Avignon en 1666.
1605-06 Etudiant en classe de logique à Avignon
1606-07 Etudiant en classe de physique à Avignon
1607-08 Etudiant en classe de métaphysique à Avignon
1608-09 Etudiant en Ie année de théologie à Avignon
1609-10 Etudiant en 2e année de théologie à Avignon
1610-11 Etudiant en 3e année de théologie à Avignon
1611-12 Professeur de logique à Tournon
1612-13 Pas de catalogue
1613-14 Idem
1614-15 Idem
1615-16 Professeur de physique et mathématiques à Avignon
1616-17 Professeur de métaphysique à Avignon
1617-18 Professeur de logique à Avignon
1618-19 Professeur de physique à Avignon
1619-20 Pas de catalogue
1620-21 Recteur de la maison professe d'Avignon
1621-22 Idem
1622-23 Idem
1623-24 Idem
1624-25 Idem
Etc..
1630-35 Recteur du collège d'Avignon
Etc..
1666 Meurt à Avignon, le 12 août
Claude Bordon
Né à Avignon en 1574, entré dans la Compagnie en 1592, mort à Lyon
en 1628.
1596-97 Etudiant en classe de métaphysique à Avignon
1597-98 Professeur de grammaire à Dole
1598-99 Idem
1599-00 Pas de catalogue
1600-01 Professeur en classes inférieures à Tournon
1601-02 Professeur d'humanités à Tournon
1602-03 Pas de catalogue
1603-04 Idem
1604-05 Etudiant en 3e année de théologie à Avignon
1605-06 Professeur d'humanités à Lyon
1606-07 Professeur de rhétorique à Lyon
1607-08 Pas de catalogue
1608-09 Professeur de rhétorique à Dijon
1609-10 Professeur de philosophie à Dijon
1610-11 Professeur de physique à Dijon
1611-12 Professeur de logique à Besançon
1612-13 Pas de catalogue
1613-14 Idem
ANNEXE 2 563
1614-15 Idem
1615-16 Professeur de métaphysique et mathématiques à Tournon
1616-17 Professeur de théologie à Dole
1617-18 Professeur de théologie à Lyon
1618-19 Professeur de théologie à Lyon
1619-20 Professeur de théologie à Lyon
1620-21 Professeur de théologie à Lyon
1621-22 Professeur de théologie à Lyon
1622-23 Professeur de théologie à Lyon
1623-24 Professeur de théologie à Lyon
1624-25 Professeur de théologie à Lyon
Etc..
1628 Meurt à Lyon, le 10 novembre
Pierre Bourdin
Né en 1595 à Moulins, entré dans la Compagnie en 1612, mort à Paris
en 1653
1612-13 Au noviciat de Rouen, où il est entré le 17/10
1613-14 Idem
1614-15 Etudiant en classe de rhétorique
1615-16 Etudiant en classe de logique à La Flèche
1616-17 Etudiant en classe de physique à La Flèche
1617-18 Etudiant en classe de métaphysique à La Flèche
1618-19 Professeur en classe inférieure à La Flèche
1619-20 Professeur en classe inférieure à La Flèche
1620-21 Professeur en classe inférieure à La Flèche
1621-22 Professeur en classe inférieure à La Flèche
1622-23 Etudiant en théologie (Ie année) à La Flèche
1623-24 Etudiant en théologie (2e année) à La Flèche
1624-25 Etudiant en théologie (3e année) à La Flèche
1625-26 Professeur de mathématiques à La Flèche
Etudiant en théologie (4e année)
1626-27 Professeur de rhétorique à Rennes
1627-28 Professeur de rhétorique à Rennes
1628-29 En troisième année de probation à la maison professe de Rouen
1629-30 Professeur de rhétorique à Bourges
1630-31 Professeur de rhétorique à Bourges
1631-32 Professeur de rhétorique à Bourges
1632-33 Idem
1633-34 Professeur de rhétorique à La Flèche
1634-35 Professeur de mathématiques à Paris
1635-36 Professeur de mathématiques à Paris
1636-37 Professeur de mathématiques à Paris
1637-38 Professeur de mathématiques à Paris
1638-39 Professeur de mathématiques à Paris
1639-40 Professeur de mathématiques à Paris
1640-41 Professeur de mathématiques à Paris
1641-42 Professeur de mathématiques à Paris
1642-43 Professeur de mathématiques à Paris
564 ANNEXES
François Bouvot
Né à Châtillon en 1607, entré dans la Compagnie en 1624, mort à Reims
en 1649.
1624-25 Entré à la maison professe de Nancy, le 30 août 1624
1625-26 Présent à la maison professe de Nancy
1626-27 Etudiant en classe de logique à Pont-à-Mousson
1627-28 Etudiant en classe de physique à Pont-à-Mousson
1628-29 Etudiant en classe de métaphysique à Pont-à-Mousson
1629-30 Professeur dans les classes inférieures à Pont-à-Mousson
1630-31 Idem au collège de Metz
1631-32 Idem
1632-33 Professeur d'humainités à Reims
1633-34 Idem
1634-35 Etudiant en Ie année de théologie à Reims
1635-36 Professeur de mathématiques à Reims
Etudiant en 2e année de théologie
1636-37 Professeur de mathématiques à Reims
Etudiant en 3e année de théologie
1637-38 Etudiant en 4e année de théologie dans la province d'Aquitaine
1638-39 Professeur de mathématiques à Poitiers
1639-40 Professeur de philosophie dans la province d'Aquitaine
Etc..
1649 Meurt à Reims, le 22 mars
Jean Broquin
Né à Aurillac en 1591, entré dans la Compagnie en 1608, mort le 16
septembre 1652.
1612-13 Etudes de physique à Toulouse
1613-14 Maître dans les classes inférieures au collège d'Auch
1614-15 Idem
1615-16 Pas de catalogue
1616-17 Maître dans les classes inférieures au collège d'Auch
1717-18 Idem
1618-19 Etudiant en Ie année de théologie à Toulouse
1619-20 Etudiant en 2e année de théologie à Toulouse
1620-21 Absent des catalogues
1621-22 Idem
1622-23 Idem
1623-24 Tâches administratives au collège d'Auch
ANNEXE 2 565
-C-
PlERRE CAZRÉ
Pierre Courcier
-D-
François Decomma
Antoine de Digne
Louis Delingendes
Etc..
1619 Meurt à Lyon, le 22 septembre
Jean Dorisy
Né à Muzon en 1586, entré dans la Compagnie en 1606, mort en 1657 à
Paris.
1606-07 Novice à Nancy
1607-08 Idem
1608-09 Catalogue incomplet
1609-10 Professeur dans les classes inférieures à Bourges
1610-11 Catalogue incomplet
1611-12 Professeur dans les classes inférieures à Amiens
1612-13 Etudiant en Ie année de théologie à Pont-à-Mousson
1613-14 Etudiant en 2e année de théologie à Pont-à-Mousson
1614-15 Etudiant en 3e année de théologie à Pont-à-Mousson
1615-16 Professeur de logique à Bourges
1616-17 Professeur de physique à Bourges
1627-28 Rome
1628-29 Rome
1629-30 pas de catalogue
1630-31 Pas de catalogue
1631-32 Professeur de rhétorique au collège de Clermont-Ferrand
1632-33 Pas de catalogue
1633-34 Professeur de philosophie, Ie année à Toulouse
1634-35 Professeur de philosophie, 2e année à Toulouse
1635-36 Professeur de logique et mathématiques à Toulouse
1636-37 Professeur de physique et mathématiques à Toulouse
1637-38 Professeur de théologie à Montauban
1638-39 Répétiteur des étudiants de 3e année de philosophie à Billom
1639-40 Idem
1640-41 Professeur de théologie à Toulouse
1641-42 Idem
Etc..
1646 Meurt à Toulouse, le 8 avril
-F-
Nicolas Fagot
Jean Falquestein
Voir annexe 3.
Nicolas Forest
Né à Reims en 1595, entré dans la Compagnie en 1612, sorti de la
Compagnie en 1638 et mort en 1650.
1612-13 Novice à Nancy, où il est entré le 01/10
1613-14 Idem
1614-15 Etudiant en classe de logique à Pont-à-Mousson
1615-16 Etudiant en classe de physique à Pont-à-Mousson
1616-17 Etudiant en classe de métaphysique à Pont-à-Mousson
1617-18 Etudiant en Ie année de théologie à Pont-à-Mousson
1618-19 Maître en classes inférieures à Pont-à-Mousson
1619-20 Idem
1620-21 Idem
1621-22 Professeur de rhétorique à Bar-le-Duc
1622-23 Etudiant en 2e année de théologie à Pont-à-Mousson
1623-24 Etudiant en 3e année de théologie à Pont-à-Mousson
1624-25 Professeur de mathématiques à Pont-à-Mousson
1625-26 Professeur de logique à Pont-à-Mousson
1626-27 Professeur de physique à Pont-à-Mousson
1627-28 Professeur de métaphysique à Pont-à-Mousson
1628-29 En 3e année de probation à la maison professe de Nancy
1629-30 Professeur de logique à Pont-à-Mousson
1 630-3 1 Professeur de physique et mathématiques à Pont-à-Mousson
1631-32 Professeur de métaphysique à Pont-à-Mousson
1632-33 Professeur de théologie à Reims
1633-34 Professeur de théologie à Reims
1634-35 Professeur de théologie à Reims
1635-36 Envoyé à Mantoue et Rome
1636-37 Toujours en voyage en Italie
1637-38 Professeur de théologie au collège de Reims
Quitte la Compagnie
ANNEXE 2 575
Jean Fourcaud
Né à Auch en 1584, entré dans la Compagnie en 1608, mort à Auch en
1645.
1608-09 Pas de catalogue
1609-10 Idem
1610-11 Idem
1611-12 Idem
1612-13 Professeur en classes inférieures à Cahors
1613-14 Professeur de logique à Toulouse
1614-15 Professeur de physique à Toulouse
1615-16 Professeur de métaphysique à Toulouse
1616-17 Professeur de logique à Toulouse
1617-18 Professeur de physique à Toulouse
1618-19 Professeur de métaphysique à Toulouse
1619-20 Professeur de mathématiques à Toulouse
1 620-2 1 Professeur de mathématiques à Toulouse
1621-22 Tâches administratives au collège d'Aubenas
1622-23 Idem au noviciat de Toulouse
1623-24 Idem
1624-25 Idem à Béziers
1625-26 Recteur du collège d'Aubenas
1626-27 Idem
1627-28 Idem
1628-29 Idem
1629-30 Idem
1630-31 Idem
1631-32 Recteur du collège du Puy
1632-33 Tâches administratives à Aubenas
1633-34 Idem à Albi
1634-35 Vice-recteur du collège de Clermont-Ferrand
1635-36 Idem
1636-37 Idem
1637-38 Etc..
1645 Meurt à Auch, en septembre
Georges Fournier
Né en 1595 à Caen, entré dans la Compagnie en 1617, mort à La Flèche
en 1652.
1617 Entrée dans la Compagnie dans la province gallo-belge, à
Tournai, le Ie octobre
1619 Arrivée dans la province, à l'issue de deux années de probation
1619-20 Etudiant en physique à La Flèche
1620-21 Etudiant en métaphysique à La Flèche
1621-22 Professeur en classes inférieures à Eu
1622-23 Professeur en classes inférieures à Eu
1623-24 Professeur en classes inférieures à Eu
1624-25 Absent du catalogue de la province
1625-26 Idem
576 ANNEXES
1626-27 Idem
1627-28 Professeur en classes inférieures à Rouen
1628-29 Professeur de mathématiques à La Flèche
1629-30 Professeur de mathématiques à La Flèche
1630-31 Professeur de mathématiques à La Flèche
1631-32 Professeur de mathématiques à La Flèche
1632-33 Professeur de mathématiques à La Flèche
1633-34 Professeur de mathématiques à La Flèche
1634-35 Professeur de mathématiques à Dieppe
1635-36 Professeur de mathématiques à Dieppe
1636-37 Absent du catalogue
1637-38 Préfet des études à Alençon
1638-39 Operarius à La Flèche
1639-40 Professeur de mathématiques à Hesdin
1640-41 Professeur de mathématiques à Hesdin
1641-42 Professeur de mathématiques à Hesdin
1642-43 Professeur de mathématiques à Hesdin
1643-44 Professeur de mathématiques à Hesdin
1644-45 Préfet des études à Caen
1645-46 Pas de catalogue
1646-47 Absent du catalogue
1647-48 Pas de catalogue
1648-49 Absent du catalogue
1649-50 Présent au collège d'Orléans
Puis, absence de catalogues brefs
1652 Meurt à La Flèche, le 13 avril
Jean François
Né à Saint-Claude en 1582, entré dans la Compagnie en 1605, mort en
1668 à Rennes.
1607 Présent au noviciat de Paris
1607-08 Absent du catalogue
1608-09 Catalogue incomplet
1609-10 Idem
1610-11 Absent du catalogue triennal de la province de France
1611-12 Professeur en classes inférieures à Pont-à-Mousson
1612-13 Professeur de mathématiques à La Flèche
Etudiant en lère année de théologie
1613-14 Professeur de mathématiques à La Flèche
Etudiant en 2e année de théologie
1614-15 Professeur de mathématiques à La Flèche
Etudiant en 3e année de théologie4
Professeur de mathématiques
1630-31 Etudiant en 2e année de théologie à Avignon
Professeur de mathématiques
1631-32 Etudiant en 3e année de théologie à Avignon
Professeur de mathématiques
1633-34 Etudiant en 4e année de théologie à Avignon
Professeur de mathématiques
1634-35 En 3e année de probation à Avignon
1635-36 Professeur de logique au collège de Nîmes
1636-37 Professeur de physique au collège de Nîmes
1637-38 Professeur de physique au collège de Nîmes
1638-39 Professeur de physique au collège de Nîmes
1639-40 Professeur de métaphysique au collège de Vienne
1640-41 Professeur de logique au collège de Vienne
1641-42 Professeur de métaphysique au collège de Vienne
1642-43 Tâches administratives au collège de Vienne
1643-44 Professeur de théologie à Avignon
1644-45 Idem
1645-46 Professeur de mathématiques à Avignon
1646-47 Professeur de mathématiques à Avignon
1647-48 Professeur de mathématiques à Avignon
1648-49 Professeur de mathématiques à Avignon
1649-50 Professeur de mathématiques à Avignon
1651-52 Professeur de mathématiques à Aix
1652-53 Tâches administratives à Vesoul
1653-54 Idem
1654-55 Idem
1655-56 Idem
1656-57 Idem
1657-58 Idem
1658-59 Idem
1659-60 Idem
1660-61 Professeur de théologie à Vesoul
1661-62 Professeur de mathématiques à Dole
1662-63 Professeur de mathématiques à Dole
1663-64 Professeur de mathématiques à Dole
1664-65 Professeur de mathématiques à Dole
1664-65 Professeur de mathématiques à Dole
1665-66 Professeur de mathématiques à Dole
1666-67 Professeur de mathématiques à Dole
1667-68 Professeur de mathématiques à Dole
1668-69 Professeur de mathématiques à Dole
1669-70 Professeur de mathématiques à Dole
1670-71 Professeur de mathématiques à Dole
1671-72 Professeur de mathématiques à Dole
1672-73 Professeur de mathématiques à Dole
1673-74 Professeur de mathématiques à Dole
1674-75 Professeur de mathématiques à Dole
1675 Meurt à Dole, le 4 mars
ANNEXE 2 579
-G-
Jean Garand
Jacques Georges
Né à Bourges en 1570, entré dans la Compagnie en 1587, il est mort à
Roannes en 1640.
1587-88 Novice à Dole
1588-89 Novice de 2e année à Lyon
1589-90
1590-91 Etudiant en classe de philosophie à Dole
1591-92 Idem
1593-94 Pas de catalogue
1594-95 Idem
1595-96 Idem
1596-97 Etudiant en Ie année de théologie à Avignon
1597-98 Etudiant en 2e année de théologie à Avignon
1598-99 Etudiant en 3e année de théologie à Avignon
1599-00 Pas de catalogue
1600-01 En troisième année de probation à Lyon
1601-02 Professeur de rhétorique à Avignon
1602-03 Pas de catalogue
1603-04 Professeur de logique à Tournon
1604-05 Professeur de physique et mathématiques à Tournon
1605-06 Professeur de métaphysique à Tournon
580 ANNEXES
Jean Ginesty
Né à Clermont-Ferrand en 1599, entré dans la Compagnie en 1617,
quitte l'ordre pour les Célestins en 1643.
1617-18 Novice à Toulouse
1618-19 Novice de 2e année à Toulouse
1619-20 Etudiant en logique à Toulouse
1620-21 Etudiant en physique à Toulouse
1621-22 Etudiant en métaphysique à Toulouse
1622-23 Professeur en classes inférieures à Rodez
1623-24 Idem à Carcassonne
1624-25 Idem à Toulouse
1625-26 Idem
1626-27 Idem à Cahors
1627-28 Idem à Béziers
1628-29 Etudiant en Ie année de théologie à Toulouse
1629-30 Etudiant en 2e année de théologie à Toulouse
1630-31 Etudiant en 3e année de théologie à Toulouse
1631-32 Etudiant en 4e année de théologie à Toulouse
1632-33 Professeur de philosophie au Puy
1633-34 Idem
1634-35 Professeur de logique et mathématiques à Toulouse
1635-36 Professeur de physique à Toulouse
1636-37 Professeur de théologie à Tournon
1637-38 Idem
1638-39 Idem
1639-40 Idem
1640-41 Idem
1641-42 Tâches administratives à Tournon
1642-43 Professeur de théologie à Tournon
1643-44 Quitte l'ordre
Claude Granier
Né à Vaison-la-Romaine en 1558, entré dans la Compagnie en 1578,
mort à Dijon en 1626.
Pas de catalogue avant 1586
1586-87 Etudiant en physique à Tournon
1587-88 Etudiant en métaphysique à Tournon
1588-89 Professeur de logique à Dole
1589-90 Professeur de physique à Dole
1590-91 Pas de catalogue
1591-92 Etudiant en théologie à Lyon
1592-93 Pas de catalogue
ANNEXE 2 581
1593-94 Idem
1594-95 Idem
1595-96 Professeur de physique à Tournon
1596-97 Professeur de métaphysique et mathématiques à Tournon
1597-98 Pas de catalogue
1598-99 Professeur dans les classes inférieures à Avignon
1599-00 Pas de catalogue
1600-01 Professeur de mathématiques à Avignon
1601-02 Professeur de théologie à Dole
1602-03 Pas de catalogue
1603-04 Idem
1604-05 Idem
1605-06 Professeur de cas à Besançon
1606-07 Idem
1607-08 Professeur de cas à Vesoul
1608-09 Tâches administratives à Besançon
1609-10 Professeur de théologie à Besançon
Etc..
1626 Meurt à Dijon, le 21 août
Jacques Guernissac
Né dans le diocèse de St Poi de Léon en 1 568, entré dans la Compagnie en
1588, mort à Rennes le 2 février 1634.
1588-89 Novice à Verdun
1589-90 Novice à Verdun
1590-91 Pas de catalogue
1591-92 Pas de catalogue
1592-93 Pas de catalogue
1593-94 Pas de catalogue
1594-95 Pas de catalogue
1595-96 Etudiant en théologie à Pont-à-Mousson (Ie année)
1595-96 Etudiant en théologie à Pont-à-Mousson (2e année)
1596-97 Etudiant en théologie à Pont-à-Mousson (3e année)
1597-98 Etudiant en théologie à Pont-à-Mousson
1598-99 Professeur de grammaire à Pont-à-Mousson
1599-00 Prêtrise au séminaire de Saint-Nicolas-du-Port
1600-01 Professeur de logique à Pont-à-Mousson
1601-02 Professeur de physique à Pont-à-Mousson
1602-03 Professeur de métaphysique à Pont-à-Mousson
1603-04 Professeur de logique à Pont-à-Mousson
1604-05 Professeur de physique à Pont-à-Mousson
1605-06 Professeur de métaphysique et mathématiques à Pont-à-Mousson
1606-07 Professeur de mathématiques à La Flèche
1607-08 Professeur de mathématiques à La Flèche
1608-09 Professeur de mathématiques à La Flèche
1609-10 Professeur de mathématiques et de cas à La Flèche
1610-11 Présent sur le catalogus primus de La Flèche
1611-12 Rennes
1612-13 Confesseur et consulteur à Rennes
582 ANNEXES
- J-
GlLBERT JONIN
-L-
Bartholomé Labarthe
Louis Lallemant
Né en 1588, à Châlons-sur-Marne, rentré dans la Compagnie en 1605,
mort à Bourges en 1635.
1605-06 Entré au noviciat de Nancy
1606-07 Présent au noviciat de Nancy, où il étudie la rhétorique
1607-08 Etudiant en logique à Pont-à-Mousson
584 ANNEXES
Nicolas Laplace
Louis Lascombes
Né en Auvergne en 1599, entré dans la Compagnie en 1617, mort à
Rodez en 1684.
1617-18 Présent dans la maison professe de la province, où il est entré en
1617
1618-19 Idem
1619-20 Professeur en classes inférieures à Auch
1620-21 Idem
1621-22 Etudiant en classe de logique à Toulouse
1622-23 Etudiant en classe de physique au collège de Toulouse
1623-24 Etudiant en classe de métaphysique au collège de Toulouse
1624-25 Professeur en classes inférieures au collège de Toulouse
1625-26 Professeur en classes inférieures au collège de Cahors
1626-27 Idem
1627-28 Professeur de rhétorique au collège de Billom
1628-29 Professeur de rhétorique au collège de Tournon
1629-30 Pas de catalogue
1630-31 Idem
1631-32 En 3e année de théologie au collège de Tournon
1632-33 En 4e année de théologie au collège de Tournon
1633-34 En 3e année de probation à la maison professe de Toulouse
1634-35 Professeur de logique au collège d'Auch
1635-36 Tâches administratives au collège d'Auch
1636-37 Tâches administratives au collège d'Auch
1637-38 Professeur de logique à Toulouse
1638-39 Professeur de mathématiques à Toulouse
1639-40 Tâches administratives au collège de Montpellier
1640-41 Idem
1641-42 Etc..
1684 Meurt à Rodez, le 25 mai
Vincent Léotaud
Né en 1595 dans les Alpes, entré dans la Compagnie en 1613, mort à
Embrun en 1672.
1614-15 Noviciat d'Avignon
1615-16 Etudiant en logique à Tournon
1616-17 Etudiant en physique à Tournon
1617-18 Etudiant en métaphysique à Tournon
1618-19 Rattaché au collège de Tournon, en mission
1619-20 Pas de catalogue
1620-21 Etudiant en 2e année de théologie à Avignon
1621-22 Etudiant en 3e année de théologie à Avignon
1622-23 Etudiant en 4e année de théologie à Avignon
1623-24 Professeur en classes inférieures à Avignon
1624-25 Idem
1625-26 Professeur de mathématiques à Tournon
1626-27 Professeur de mathématiques à Tournon
1627-28 Professeur de mathématiques à Tournon
588 ANNEXES
1630-31 Idem
1631-32 Idem
1632-33 Idem
1633-34 Idem
1634-35 Tâches administratives au collège de Metz
1635-36 Tâches administratives au collège de Pont-à-Mousson
1636-37 Professeur de théologie à Pont-à-Mousson
1637-38 Professeur de théologie au collège de Mons (province gallo-belge)
1638-39 Idem
1639-40 Idem
1640-41 Idem
1641-42 Idem
1642-43 Idem
1643-44 Idem
1644-45 Idem
1645-46 Idem
1646-47 Idem
1647-48 Pas de catalogue
1648-49 Idem
1649-50 Idem
1650-51 Idem
1651-52 N'est pas dans la province
1652-53 Idem
1653-54 Idem
1654-55 Idem
1655-56 Idem
1656-57 Idem
1657-58 Idem
1658-59 Tâches spirituelles à Pont-à-Mousson
1659-60 Tâches spirituelles à Pont-à-Mousson + bibliothèque
1660-61 Tâches spirituelles à Pont-à-Mousson + bibliothèque
1661-62 Tâches spirituelles à Pont-à-Mousson + bibliothèque
1662-63 Tâches spirituelles à Pont-à-Mousson + bibliothèque
1663-64 Tâches spirituelles à Pont-à-Mousson + bibliothèque
1664-65 Tâches spirituelles à Pont-à-Mousson+ bibliothèque
1665-66 Tâches spirituelles à Pont-à-Mousson+ bibliothèque
1666-67 Tâches spirituelles à Pont-à-Mousson+ bibliothèque
1667-68 Tâches spirituelles à Pont-à-Mousson+ bibliothèque
1668-69 Tâches spirituelles à Pont-à-Mousson+ bibliothèque
1670 Meurt à Pont-à-Mousson, le 16 janvier
-M-
Michel Mâles
Né en 1594 en Auvergne, entré dans la Compagnie en 1612, mort à
Montpelier en 1645.
1612-13 Pas de catalogue
1613-14 Idem
ANNEXE 2 591
1614-15 Idem
1615-16 Absent des catalogues des provinces de Lyon et Toulouse
1616-17 Idem
1617-18 Etudiant en classe de physique à Lyon
1618-19 Etudiant en classe de métaphysique à Lyon
1619-20 Etudiant en Ie année de théologie à Tournon
1620-21 Etudiant en 2e année de théologie à Tournon
1621-22 Etudiant en 3e année de théologie à Tournon
1622-23 Etudiant en 4e année de théologie à Tournon
1623-24 Professeur de logique à Tournon
1624-25 Professeur de mathématiques à Tournon
1625-26 Professeur de métaphysique à Tournon
1626-27 Professeur de logique à Toulouse
1627-28 Professeur de mathématiques à Toulouse
1628-29 Professeur de mathématiques à Toulouse
1629-30 Professeur de mathématiques à Toulouse
1630-31 Professeur de mathématiques à Toulouse
1631-32 Professeur de mathématiques à Toulouse
1632-33 pas de catalogue
1633-34 Tâches administratives au collège d'Auch
1634-35 Idem
1635-36 Etc..
1645 Meurt à Montpelier, le 28 mai
Désiré Mengeot
Né à Metz en 1592, entré dans la Compagnie en 1617, mort à Charleville
en 1661.
1617-18 Entré à la maison professe de Nancy
1618-19 Idem
1619-20 Professeur dans les classes inférieures à Pont-à-Mousson
1620-21 Idem
1621-22 Préfet des philosophes au couvent de Pont-à-Mousson
1622-23 Professeur de logique au collège de Pont-à-Mousson
1623-24 Professeur de physique au collège de Pont-à-Mousson
1624-25 Professeur de physique au collège de Pont-à-Mousson
1625-26 Professeur de mathématiques au couvent de Reims
1626-27 Professeur de mathématiques à Reims
1627-28 Professeur de logique à Reims
1628-29 Professeur de physique
1629-30 Tâches administratives au collège de Reims
1630-31 Idem
1631-32 Idem
1632-33 Idem
1633-34 Idem
1634-35 Vice-Recteur du collège de Reims
1635-36 Professeur de théologie à Reims
1636-37 Professeur de théologie à Reims
1637-38 Idem
1638-39 Tâches administratives à Reims
592 ANNEXES
1639-40 Idem
1640-41 Idem
Etc..
1661 Meurt à Charleville, le 27 septembre
Jean Meynier
Né en 1561 à Toulouse, entré dans la Compagnie en 1581, mort à
Vienne en 1633.
1581 Entré dans la Compagnie, à Toulouse, le 4 décembre
1582-86 Professeur en classes inférieures dans les différents collèges de la
province
1586-87 Professeur en classes inférieures au collège de Bordeaux
1589-90 Maître de rhétorique à la mission d'Auch
1590-91 Pas de catalogue
1591-92 Tâches d'enseignement au collège d'Agen
1592-93 Tâches administratives au collège d'Auch
1593-94 Pas de catalogue
1594-95 Préfet des études à la résidence de Saint-Macaire
1595-96 Préfet des études à la résidence de Saint-Macaire
1596-97 Pas de catalogue
1597-98 Mission à Béziers
1598-99 Pas de catalogue
1600-01 Etudiant en théologie au collège de Bordeaux
1601-02 Professeur en classes inférieures à Besançon
1602-03 Présent au collège de Béziers
1603-04 Idem
1604-05 Idem
1605-06 Professeur de mathématiques et hébreu à Lyon
Etudiant en théologie
1606-07 Etudiant en théologie
1607-08 Pas de catalogue
1608-09 Professeur de mathématiques et hébreu à Tournon
1609-10 Professeur d'hébreu à Tournon
1610-11 Idem
1611-12 Idem
1612-13 Pas de catalogue
1613-14 Professeur de cas de conscience à Vienne
1614-15 Pas de catalogue
1615-16 Professeur d'hébreu à Tournon
1617-18 Au collège de Vienne avec des problèmes de santé
1618-19 Tâches administratives à Roanne
1619-20 Pas de catalogue
1620-21 Idem
1621-22 Tâches administratives à Roanne
1622-23 Tâches administratives à Roanne
1623-24 Tâches administratives à Vienne
1624-25 Idem
Etc..
1633 Meurt à Vienne, le 17 novembre
ANNEXE 2 593
François Mugnier
Né en 1574 à Semur-en-Auxois, entré dans la Compagnie en 1595, mort
à Pontarlier en 1625.
1596-97 Novice à Avignon
1597-98 Idem
1598-99 Etudiant en logique à Avignon
1599-00 Etudiant en physique à Avignon
1600-01 Etudiant en métaphysique à Avignon
1601-02 Professeur de grammaire à Avignon
1602-03 Pas de catalogue
1603-04 Idem
1604-05 Professeur d'humanités à Dijon
1605-06 Idem
1606-07 Etudiant en Ie année de théologie à Avignon
1607-08 Etudiant en 2e année de théologie à Avignon
1608-09 Etudiant en 3e année de théologie à Avignon
1609-10 Préfet des études inférieures à Avignon
1610-11 Tâches administratives à Avignon
1612 Profès des 4 vœux
1612-13 Pas de catalogue
1613-14 Idem
1614-15 Idem
1615-16 Professeur de mathématiques à Dole
1616-17 Professeur de mathématiques à Dole
1617-18 Professeur de mathématiques à Dole
1618-19 Professeur de mathématiques à Dole
1619-20 Pas de catalogue
1620-21 Professeur de mathématiques à Lyon
1621-22 Tâches administratives à Aix
1622-23 Idem
1623-24 En mission, à Pontarlier
1624-25 Idem
1625 Meurt à Pontarlier, le 28 janvier
-P-
Léonard Patornay
Né en 1569 dans le Jura, entré dans la Compagnie en 1587, mort à
Besançon en 1639.
1587-88 Novice à Lyon
1588-89 Novice de 2e année à Lyon
1589-90 Etudiant en classe de physique à Dijon
1590-91 Etudes de philosophie à Dijon
1591-92 Professeur en classes inférieures à Dijon
1592-93 Pas de catalogue
1593-94 Professeur en classe d'humanités à Lyon
1594-95 Pas de catalogue
594 ANNEXES
1595-96 Idem
1596-97 Etudiant en théologie à Avignon
1 597-98 Professeur de rhétorique à Avignon
Etudiant en lère année de théologie
1598-99 Professeur de rhétorique à Avignon
Etudiant en 2ème année de théologie
1 599-00 Professeur de rhétorique à Avignon
Etudiant en 3ème année de théologie
1600-01 Professeur de logique à Avignon
1601-02 Professeur de physique à Avignon
1602-03 Professeur de métaphysique à Avignon
1603-04 Professeur de philosophie à Avignon
1604-05 Professeur de mathématiques à Avignon
1605-06 Professeur d'hébreu à Tournon
1606-07 Professeur d'hébreu et prêtre à Tournon
1607-08 Pas de catalogue
1608-09 Professeur de théologie à Avignon
1609-10 Idem
1610-11 Rattaché au collège d'Avignon, en mission
1611-12 Professeur de théologie à Tournon
1612-13 Idem
1613-14 Pas de catalogue
1514-15 Idem
1615-16 Prêtre à Tournon
1616-17 Professeur de théologie à Tournon
1617-18 Idem
1618-19 Idem
1619-20 Pas de catalogue
1620-21 Idem
1621-22 Tâches administratives à Dole
1622-23 Idem
1623-24 En mission à Die
1624-25 Idem
1625-26 Tâches administratives à Vesoul
1626-27 Professeur de théologie à Vesoul
1627-28 Tâches administratives à Vesoul
1628-29 Tâches administratives à Besançon
1639 Meurt à Besançon, le 15 mai
François Piquet
Né en 1591 à Velay, entré dans la Compagnie en 1609, mort à Rodez en
1665.
1609-10 Etudiant en classe de logique à Toulouse
1610-11 Etudiant en classe de physique à Toulouse
1611-12 Pas de catalogue
1612-13 Etudiant en classe de métaphysique à Toulouse
1613-14 Etudiant en classe de théologie à Toulouse
1614-15 Idem
1615-16 Pas de catalogue
ANNEXE 2 595
Claude Ponce
Né en 1564, entré dans la Compagnie en 1584, mort à Annecy en 1609.
1586-87 Professeur en classes inférieures à Avignon
1587-88 Idem
1588-89 Idem
1589-90 Idem
1590-91 Pas de catalogue
1591-92 Idem
1592-93 Etudiant en logique à Tournon
1593-94 Pas de catalogue
1594-95 Pas de catalogue
1595-96 Pas de catalogue
1596-97 Professeur de métaphysique et mathématiques à Tournon
1597-98 Etudiant en Ie année de théologie à Avignon
1598-99 Etudiant en 2e année de théologie à Avignon
1599-00 Etudiant en 3e année de théologie à Avignon
1600-01 Etudiant en 4e année de théologie à Avignon
1601-02 Professeur de mathématiques à Avignon
1602-03 Pas de catalogue
1603-04 Idem
1604-05 Tâches administratives au collège d'Avignon
1605-06 Tâches administratives au collège de Tournon
Etc..
1609 Meurt à Annecy, le 30 avril
André Poulain
Né à Nantes en 1593, entré dans la Compagnie en 1611, mort à Chau-
mont en 1665.
1611-12 Présent au noviciat de Nancy, où il est entré le 20 octobre 1611
1612-13 Idem
1613-14 Etudiant en logique à Pont-à-Mousson
1614-15 Etudiant en physique à Pont-à-Mousson
1615-16 Etudiant en métaphysique à Pont-à-Mousson
1616-17 Répétiteur d'humanités auprès des séminaristes de Verdun
1617-18 Maître dans les classes inférieures à Bar-le-Duc
1618-19 Idem
1619-20 Etudiant en Ie année de théologie à Pont-à-Mousson
1620-21 Etudiant en 2e année de théologie à Pont-à-Mousson
1621-22 Etudiant en 3e année de théologie à Pont-à-Mousson
1622-23 Etudiant en 4e année de théologie à Pont-à-Mousson
1623-24 Présent au séminaire de Reims
1624-25 Professeur de mathématiques à Reims
1625-26 En 3e année de probation à la maison professe de Nancy
1626-27 Tâches spirituelles au collège de Autun
1627-28 Tâches administratives au collège de Autun
1628-29 Idem
1629-30 Idem à Verdun
1630-31 Idem
ANNEXE 2 597
1631-32 Idem
1632-33 Idem
1633-34 Idem
1634-35 Tâches administratives au collège de Chaumont
1635-36 Idem
1636-37 Idem
1637-38 Idem
1638-39 Idem
1639-40 Idem
1640-41 Idem
1641-42 Idem
1642-43 Idem
Etc..
1665 Meurt à Chaumont. le 28 septembre
-R-
François de Rand
1638-39 Idem
1639-40 Idem
1640-41 Idem
1641-42 Idem
1642-43 Idem
1643-44 Pas de catalogue
1644 Meurt à La Flèche
Claude Reverdy
Né en 1596 à Moulins, entré dans la Compagnie en 1613, mort à Paris
en 1661.
1613-14 Entré au noviciat de Paris, depuis le 30/09
1614-15 Novice à Paris
1615-16 Etudiant en classe de logique à La Flèche
1616-17 Etudiant en classe de physique à La Flèche
1617-18 Etudiant en classe de métaphysique à La Flèche
1618-19 Professeur en classes inférieures à Nevers
1619-20 Idem
1620-21 Idem
1621-22 Etudiant en théologie (Ie année) à La Flèche
1622-23 Etudiant en théologie (2e année) à La Flèche, apud convictores
1623-24 Etudiant en théologie (3e année) à La Flèche, apud convictores
1624-25 Etudiant en théologie (4e année) à La Flèche
1625-26 Tâches administratives à La Flèche
1626-27 Professeur de mathématiques à La Flèche
1627-28 Professeur de mathématiques à La Flèche
1628-29 Professeur de mathématiques à La Flèche
1629-30 En troisième année de probation à Rouen
1630-31 Préfet des études à Rennes
1631-32 Idem
1632-33 Idem
1633-34 Idem
1634-35 Idem
1635-36 Idem
1636-37 Idem
1637-38 Préfet des études inférieures à Paris
1638-39 Idem
1639-40 Tâches administratives au collège de Rouen
1640-41 Idem
1641-42 Supérieur de la résidence de Dieppe
1642-43 Idem
1643-44 Pas de catalogue
1644-45 Idem
1645-46 Présent à la maison professe de Paris
1646-47 Pas de catalogue
1647-48
1648-49 Présent à la maison professe de Paris
1649-59 Pas de catalogues brefs
1651 Présent à la maison professe de Paris
ANNEXE 2 599
1655 Idem
1658 Idem
1661 Idem
1661 Meurt à Paris, le 24 mai
Claude Richard
Né à Ornans en 1589, entré dans la Compagnie en 1606, mort à Madrid
en 1667.
1606 Entré dans la Compagnie, à Rome
Pas de catalogni brèves pour Rome entre 1606 et 1616
1611-12 Absent de la province de Lyon
1612-13 Pas de catalogue
1613-14 Pas de catalogue
1614-15 Présent à Tournon, en 2e année de théologie
1615-16 Etudiant en 3e année de théologie à Tournon
1616-17 Professeur de mathématiques et hébreu à Tournon
1617-18 Professeur de mathématiques et écriture sacrée à Tournon
1618-19 Professeur de mathématiques et écriture sacrée à Tournon
1619-20 Professeur de mathématiques et écriture sacrée à Tournon
1620-21 Professeur de mathématiques et écriture sacrée à Tournon
1621-22
1622-23 Professeur de mathématiques à Lyon
1623-24 Professeur de mathématiques à Lyon
1624-25 Professeur de mathématiques à Lyon
1625-26 Professeur de mathématiques à Lyon
1626-27 Professeur de mathématiques à Lyon
1627-28 Professeur de mathématiques à Lyon
1628-29 Professeur de mathématiques à Lyon
1629-30 Part en Inde en janvier 1629
1636-64 Professeur de mathématiques à Madrid
1667 Meurt à Madrid, le 12 juillet
Jean de Riennes
Né en 1591 à Rouen, entré dans la Compagnie en 1611, mort à La
Flèche en 1661.
1612-13 Novice à Paris
1613-16 Absent de la province
1616-17 Professeur en classes inférieures à La Flèche
1617-18 Idem
1618-19 Etudiant en théologie (Ie année) à La Flèche
1619-20 Etudiant en théologie (2e année) à La Flèche
1620-21 Etudiant en théologie (3e année) à La Flèche
1621-22 Etudiant en théologie (4e année) à La Flèche
1622-23 Professeur de philosophie à Amiens
1623-24 Professeur de philosophie à Amiens
1624-25 Professeur de philosophie à Amiens
1625-26 Idem
1626-27 Professeur de mathématiques à Paris
600 ANNEXES
1613-14 Idem
1614-15 Professeur de théologie au collège de Lyon
1615-16 Idem
1616-17 Idem
1617-18 Idem
1618-19 Part pour la province de France, pour enseigner la théologie
1619-20 Professeur de théologie à Paris
1620-21 Professeur de théologie à Paris
1621-22 Préfet des études à Paris
1622-23 Idem
1623-24 Idem
1624-25 Idem
1625-26 Idem
1626-27 Idem
1627-28 Professeur de théologie à Paris
1628-29 Tâches administratives à Paris
1629-30 Idem
1630-31 Préfet général des études à Paris
1631-32 Idem
1632-33 Idem
1633-34 Tâches administratives à Paris
1634-35 Préfet général des études à Paris
1635-36 Idem
1636-37 Idem
1637-38 Idem
1638-39 Idem
1639-40 Idem
Etc..
1649 Meurt à Paris, le 25 juillet
-S-
François de Saint-Rigaud
Claude Suffren
Né à Aix en 1574, entré dans la Compagnie en 1592, mort à Fréjus en
1629.
1593 Présent à la maison professe d'Avignon
1594-95 Etudiant en classe de logique à Avignon
1595-96 Etudiant en classe de physique à Avignon
1596-97 Etudiant en métaphysique à Avignon
1597-98 Professeur en classe de grammaire à Annecy
1598-99 Idem
1599-00 Pas de catalogue
1600-01 Professeur en classe d'humanités à Annecy
1601-02 Professeur de rhétorique à Annecy
1602-03 Pas de catalogue
1603-04 Idem
1604-05 Etudiant en Ie année de théologie à Avignon
1605-06 Etudiant en 2e année de théologie à Avignon
1606-07 Etudiant en 3e année de théologie à Avignon
1607-08 Etudiant en 4e année de théologie à Avignon
1608-09 Professeur de philosophie à Dijon
1609-10 Professeur de logique à Lyon
1610-11 Professeur de physique et mathématiques à Lyon
1611-12 Professeur de métaphysique à Lyon
1612-13 Pas de catalogue
1613-14 Pas de catalogue
1614-15 Pas de catalogue
1615-16 Professeur de théologie à Dole
1616-17 Idem
1617-18 Idem
1618-19 Tâches administratives à Dole
Etc..
1629 Meurt à Fréjus, le 14 octobre
-V-
Antoine Vatier
John Hay
Jacques Falquestein
Jean Chastelier1
«De mathematicis
1. Constitutiones (4 Par. cap. 12 C) «Tractabitur, inquiunt, logica, physi-
ca, moralis scientia et etiam mathematicae, quatenus tamen ad finem nobis
propositum conveniunt». Convenire autem videntur non parum, non solum
quia sine mathematicis academiae nostrae magno carerent ornamento, quin
et mutilae forent, cum nulla sit fere paulo celebrior academia, in qua suus
non sit, et quidem non ultimis locus mathematicis disciplinis; sed multo
etiam magis, quia illarum praesidio caeterae quoque scientias indigent ad-
modum. Illae namque suppeditant atque exponunt poetis ortus occasusque
syderum, historicis locorum facies atque intervalla; analyticis solidarum
exempla demonstrationum; politicis artes plane admirabiles rerum bene ge-
rendarum domi militiaeque; physicis coelestium conversionum, lucis colo-
rum, diaphanorum, sonorum formas et discrimina; metaphysicis sphaera-
rum atque intelligentiarum numerum; theologis praecipuas divini opificii
partes; furi et consuetudini ecclesiasticae accuratas temporum supputa-
tiones. Ut praetereantur interea, quae ex mathematicorum labore redundant
in rempublicam utilitates in morborum curationibus, in navigationibus, in
agricolarum studio. Conandum igitur est, ut sicut facultates caeterae, ita et
mathematicae in nostris gymnasiis floreant, ut hinc etiam nostri fiant magis
idonei ad variis Ecclesiae commodis inserviendum; cum praesertim non
parum indecore careamus professoribus, qui rerum mathematicarum lectio-
nem tam multis, tam praeclaris urbibus exoptatam habere possint. Romae
quoque, si unum, aut pene alterum demas, vix ullus reliquus fiet, qui aut has
facultates valeat profiteri, aut Apostolicae Sedi praesto esse, cum de eccle-
siasticis temporibus disputatur.
2. Ut tantae paucitati ac penuriae medeamur, duobus in Romano
Collegio mathematicis professoribus indigemus. Quorum unus sesquianno quoti-
dianis lectionibus breve curriculum mathematicarum rerum conficiat a
nostris et ab externis audiendum; cuius initium professer auspicabitur post
Pascha Resurrectionis mane prima hora scholarum auditoribus logicae;
quia per id tempus fere parant se ad Posteriora Analytica, quae sine
mathematicis exemplis vix possunt intelligi; et cum sint paulo tune provectiores,
impares non videntur oneri trium lectionum. Illud tamen constitutum esse
opportet, ut Euclidis dementa paulo spinosiora aliqua semper interpreta-
tione vel geographiae vel spherae condiantur; cum praesertim hae res non
egeant magnopere cognitione omnium principiorum Euclidis, sed primo-
ANNEXE 4 615
si ad hune posteriorem nostri nec compellendi, nec admittendi sint, nisi qui-
bus id postulantibus superiores concesserint.
44. Severissime caveant, qui praesunt, ne philosophi professores inter
docendum aut alibi mathematicorum dignitatem élèvent, neve eorum refel-
lant sententias, ut de epicyclis; fit enim saepe, ut qui minus ista novit, his
magis detrahat».
« Mathematicae.
Mathematicae scientiae sunt cognitionis certitudine, et evidentia reli-
quis superiores procedendi ordine, et methodo nulli inferiores, quarum
subjectum est quantitas, quae hic late sumitur, prout dicit compositum ex
pluribus partibus integrantibus homogeneis, quaeque prout est abstracta
ab omni sensibili proprio, puras; prout est contracta mixtas constituit. Im-
merito in hune numerum vocatur Astrologia iudicaria, ut pote quae nullum
cum veritate, certitudine, et objecto nostrarum scientiarum commercium
habeat. Quantitati permanenti conveniunt densitas, curvitas, parvitas, sive
anguli, sive extensionis; successivae tarditas; utrique divisio, de quibus
haec tria verificari possunt; primum posse illa omnia in infinitum crescere;
secundum posse eadem fieri actualia secundum omnem possibilitatem,
quam habent, tertium etiamsi sint sic actualia potest tamen dari alia
quantitas actu superans datam in centupla, et qualibet proportione ut omnis
densitas, possibilis potest fieri actualis, et insuper potest dari centuplo den-
sior quantitas, quam sit illa, quae continet omnem actu densitatem. Mobile
aliquod per omnem aeternitatem sine interruptione moveri potest, absque
eo quod possit motu ilio continuato vel pedale spatium percurrere.
Quantitas divisibilis est in infinitas partes proportionales absolute, in infinitas ae-
quales secundum quid.
Arithmetica.
Datur régula ad enuntiandum quotupliciter datae unitates ordinali
possunt, si daretur tempus sufficiens, omnia anagrammata possibilia supra da-
tum nomen fièrent actualia. Ex eadem sequitur syllabarum, vocum cuius-
cunque idiomatis, concentuum musicorum, imaginum opere vermiculato ex
finitis lapillis compositarum species possibiles numero finito contineri. Si
complicationes possibiles supra hanc secundam thesim scriptae essent, non
posset eas capere totius firmamenti capacitas et concavitas etiamsi multi-
plicaretur milies, et multo amplius. Si infiniti Rhetores circa eandem mate-
riam orationem componerent, infiniti necessario in eandem omnino scrip-
tionem concurrerent. Singulis non solum individuis, sed et speciebus
propria et distincta vocabula (***)imonere impossibile est, infinities minor est
verborum, quam rerum copia. Numéros in progressione Arithmetica ince-
dentes impari, et quadrato numero in figuram quadratam disponere, ita ut
numeri existentes in qualibet linea laterali, aut diametrali sint penitus ae-
ANNEXE 5 619
Geometria.
Geometriae subiectum est quantitas continua, quae necessario
terminata est, et finita. Dari a parte rei indivisibilia necesse est, dari positiva distinc-
ta, vel etiam concipi impossibile est. Linea facta ex circulari motu, et recto
nihil habet aut rectitudinis, aut circuii, linea dividitur in pedalem, bipeda-
lem, etc. ut in species. Cuilibet angulo rectilineo datur curvilineus aequalis,
non è converso. Nulli mixto datur aut rectilineus, aut curvilineus, eiusdem
cum una linea mixti curvitatis aequalis. Angulus contingentie continet
quanti tatem. Circulus est figura ubique sui aequaliter curva continens actu angu-
los obtuso quolibet rectilineo maiores : licet in eo sit unicum, et indivisibile
centrum sit tamen multiplex, si circulum in plures sectores dividas. Sphaera
est maximum continens, et minimum contentum, maximus locus, et
minimum locatum. Gutta aeque retinens eandem extensionem potest ita consti-
tui, ut ad eam continendam angustior sit totius supremi coeli superficies
convexa. Vi circuii ignis in centro mundi et aqua in sublimi manere potest et
tenuissimum filium virtuti cuicunque etiam angelicae aequaliter prementi
resisteret. Quidlibet potest fieri aequale cuilibet per rarefactionem, vel
condensationem ut arenae granum toti mundo, quod demonstrat duorum
circulorum concentricorum supra plana immota circumvolutio, vel unius
supra planum motum.
Medianica.
Archimedis quatuor pottissimum seu facta, seu dicta in hominum ore
et admiratione versantur. Primo auri, et argenti mixtionem in corona depre-
hendisse aquae effluentis beneficio dicitur. 2. navim onerariam multorum
corporum ponderibus gravem solum eduxisse in littus. 3. specula archi-
tectatum esse, quibus Romanae naves conflagarent. 4. terram totani quanta
est, attracturum se dixisse si locus consistendi extra illam concederetur.
Contedimus posse primum, duplici via certius fieri. Secundum triplici ins-
trumentorum, quae Pancratia merito dici possunt, genere perfici. Tertio su-
peraddi posse alia specula vi quorum in tota linea longitudine ignis excite-
tur. Quartum fieri etiam sine assumpta hypothesi, idemque duplici via, imo
aquae mediocris ponderis virtute terram totam deprimi posse decernimus.
Possunt arcus non tot quin plures aequalis omnes resistentiae simul et
semel tanta insinuatione inflecti ab una finita potentia, a qua unus quilibet il-
lorum arcum praedicta incurvatione sinuaretur. Potest lorica globis è cata-
pultis vibratis impervia à cultro perforali. Potest frangi baculus ictu vehe-
menti percussus sustentatus paleis, vitris, vel aliis levibus fulcris illesis
sustentaculis. Dari potest motus perpetuus supposita materiae incorruptibi-
litate. In cochlea Archimedis aqua ascendendo descendit, et descendendo
ascendit. Ianue vel fenestrae, quae aequaliter ex utraque parte aperiatur ra-
tionem aperire. Pulpitum versatile multos libros continens construere, et
circumvertere absque eo quod libri décidant. Lucernae modum tradere in
qua oleum, quod in magna copia in vase contineri potest ita dispensetur, ut
quantum satis est effluat.
620 ANNEXES
Musica.
Musica a practicae imperito acquiri perfecte potest, tria sunt illius
genera Enarmonicum, Chromaticum et Diatonicum. Octava in dupla ratione
consistens consonantias complectitur in ripiici nervi divisione proportionali
vel in quinque primis numeris, et uni tate, vel in monochordo demonstra-
biles. Très ad congruam scriptionem regulae sufficiunt, ad elegantem plures.
Ut nervus ad nervum sic sonus ad sonum. Ex arteriae trachiae in animalibus
varietate soni prodeunt in acumine varii. Fit transitus ab extremo ad ex-
tremum per media omnia fieri non potest. Musicae convenit auditio reflexa,
et directa, unde instrumenta fieri possunt ad melius audiendum, sicut pers-
picillia ad videndum. Circa musicam haec problemata statuuntur. Primum
Ecclesiam ad eam formam architectari in qua unus cantans multiplicem ex-
citet in alterius auditu sonum. Sucundum Echus fabricandae modum tra-
dere, quae multoties sonum, vocemque prolatam répétât, id est, quae sit mo-
nophona, eptaphona, decaphona, etc. Tertium facere Echum multas sylla-
bas fideliter redentem, ut duas, très, sex, octo, decem, etc. Quartum :
Musicum concentum facere iuxta Musicae leges quatuor partibus constan-
tem, qui tamen fiat ab uno cantore unam cantilenam intonante.
Astronomia.
Mundus hic spectabilis habet perfectissimam suarum partium ordina-
tionem, habet medium et extremum solida, id est terram, et firmamentum,
reliqua astris exceptis fluida sunt, rapiuntur circa terram immobilem omnia
ab ortu in occasum. Cometae coelestis non elementariis regionis sunt inco-
lae Via lactea firmamentis pars est stellutis confetta, non ullius elementi. Si
terra esset extra medium mundi, quod falso voluit Copernicus, raperetur,
imo non rapta nulla superaddita virtute circa medium mundi intra viginti
quatuor horas circumverteretur sicut primum mobile. Dies, vel horae
ambulanti alterius sunt durationis quam quiescenti. Potest fieri dies 24. horarum
aequalis cuilibet morae datae, seu magnae, ut est saeculum, seu parvae ut
est minutum. Primus dies mundi fuit in variis partibus variae durationis, et
quidem in una parte opposita Palaestinae fuit 12. ferme horarum, in alia
huic contigua 36. horarum circiter. Si sub aequinoctio vicus esset continuus,
accidere necessarium esset pascha singulis annis fieri una die tardius una in
domo, quam in alia illi piane contigua, in qua semper fieret diversus dies
hebdomadae à die alterius vicinae domus. Accideret insuper ex duobus in eo
vico ad contrarias partes aequali celeritate pergentibus unum redire altero
citius duobus diebus, Terra haec quam incolimus habitabilis ab aeterno esse
non potuit naturaliter, nec in aeternum esse poterit.
Optica.
Opus est potentia organo instructa ad efficiendam, obiecto ad termi-
nandam, specie ad determinadam visionem. Organum est oculus septem tu-
nicis variisque humoribus constans, quorum primarius est crystallinus,
cuius obliqua constitutio strabones efficit. Iris lucidos oculos, et de nocte
cernentes facit. Concurrunt ambo pariter oculorum axes ad idem obiectum,
cuius causa non est ulla nerorum coniunctio. Oculus seipsum videt, nullam
videt rem divisibilem, et totam in proprio loco : Potest a speculis planis mul-
tiplicatis ignis excutari, quo posito excitaretur in toto hoc hemisphaerio
ignis si Deus supra illud tot soles multiplicaret, quo specula sufficiunt. In re-
ANNEXE 5 621
SOURCES MANUSCRITES
- Assistance de France :
Gali. 41, I : Lettres au général, 1605-1647
Gali. 44 Registres secrets, 1583-1602
Gali. 45 Lettres du général, France (1576-80) et Aquitaine (1575-79)
Gali. 52 Litterae annuae France, Allemagne, Portugal, 1615
Gali. 53 Litterae annuae, 1555-1584
Gali. 54 Litterae annuae, 1557-1763
Gali. 56 Fondations, XVI-XVIIP siècles
Gali. 58, MI : Visites, 1564-1617
Gali. 59 Divers
Gali. 60 Sur l'exil de France, 1596-1604
Gali. 61, II : Histoire des établissements, 1554-1604
Gali. 62, I-II : Histoire des établissements
Gali. 64 : Documents divers, 1554-1761
Gali. 65 : Documents divers et censures
Gali. 92 : Lettres, 1585-1587
Gali. 93 : Lettres, 1588-1603
Gali. 94, I-II : Lettres, 1603-1604
Province de France :
Franc. 1, I-II : Lettres du général, 1573-1604
Franc. 2 : Lettres du général, 1604-1612
Franc. 3 : Lettres du général, 1612-1619
Franc. 10 : Catalogi triennales, 1584-1611
Franc. 11 : Catalogi triennales, 1615-1633
Franc. 22 : Catalogi brèves, 1588-1639
Franc. 30 : Histoire, 1540-1604
Franc. 31 : Histoire, 1605-1614
Franc. 32, I-II : Histoire, 1615-1629
Franc. 37 : Fondation du collège de Paris
Franc. 38-41 : Fondation des autres collèges
Franc. 44 : Collège de Paris (documents)
Franc. 45, I-II : Nécrologe
Franc. 47 : Lettres, 1605-1653
Province d'Aquitaine :
Aquit. 1, I : Lettres du général, 1571-1598
Aquit. 1, II : Lettres du général, 1598-1612
Aquit. 2, I : Lettres du général, 1612-1626
624 SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE
- Dole
- La Flèche
- Lyon
- Paris
- Pont-à-Mousson
- Reims
Bibliothèque nationale de France, Collection de Champagne, t. 28, f. 74,
collège des Jésuites de Reims (1604-1626); t. 36, f. 89, pièces imprimées
concernant les Jésuites de Reims.
Archives Départementales de la Marne, série D 87, fondation du collège
(1606); D 121, n° 201, inventaire des meubles du collège; D 25 fondations et
donations du collège (1614-1750).
- Toulouse
Bibliothèque nationale de France, collection de Languedoc, 169, f. 176,
collège de Toulouse, XVIIIe siècle.
Archives Départementales de Haute-Garonne, série 1D, non inventoriée.
Archives Municipales de Toulouse, série AA 14, n° 98, institution du
collège des Jésuites; série AA 16, n° 118, lettres patentes du Roi; série BB 14, BB
15, BB 17, délibérations de la ville sur le collège des Jésuites.
Bibliothèque Municipale de Toulouse, nombreux manuscrits provenant
du collège des Jésuites notamment ms 7, 23, 24, 187, 274, 482, 524, 775-776,
cours de physique du professeur Ganières écrit sous la dictée par J. Gabriel
de Soulès; ms 786, ouvrages de cosmographie du P. Lagrille; ms 906, sup.,
cours de physique professé à Toulouse en 1670.
- Tournon
Archives Départementales de l'Ardèche, série D 1 à 58, et
particulièrement D 7, contrat entre le Cardinal de Tournon et les Jésuites, le 6 janvier
1561; dans la même série, non classé, inventaire de la Bibliothèque au
moment de l'expulsion des Jésuites.
SOURCES IMPRIMÉES
Biancani, Giuseppe
- Aristotelis loca mathematica ex universis ipsius Operibus collecta, et expli-
cata. Aristotelicae videlicet expositionis complementum hactenus desira-
tum. Accessere de Natura Mathematicarum scientiarum Tractatio atque
Clarorum Mathematicorum Chronologia, Bologne, 1615, in-4, 178 p.
Billy, Jacques de
- Le siège de Landrecy dédié au Roy, Paris, Michel Soly, 1637, in-8, 63 p.
+ plan
- Abrégé des préceptes de l'algèbre, Reims, 1637, in-4, 54 p.
- Nova Geometriae clavis Algebra. Cuius beneficio aperitur immensus Mathe-
seos thésaurus, & resoluuntur plurima problemata hactenus non soluta in
serie multarum quantitatum continue proportionalium. Simulque additur
methodus universalis, qua quilibet Marte proprio inuenire poterit innume-
ra alia eiusmodi, Paris, Michel Soly, 1643, in-4, 493 p.
- Tabulae Lodoicaeae. Universa Eclipseon doctrina tabuli, praeceptis ac de-
monstrationibus explicata. Adiectus est Calculus, aliquot Eclipseon Solis
et Lunae, quae proxime per totam Europam videbantur, Dijon, Pierre Pal-
liot, 1656, in-4, 186 p.
- Diophantus Geometra sive opus contextum ex arithmetica et geometria si-
mul; in quo Quaestiones omnes Diophanti, quae geometrice solui pos-
sunt, enodantur tum Algebricis, tum Geometricis rationïbus. Adiectus est
Diophantus geometra promotus, in quo subtiles propositiones non ab
simili methodo pertractantur, et via nova ad eiusmodi praxes inueniendas
aperitur, Paris, Michel Soly, 1660, in-4, 261 p.
- Opus astronomicus in quo siderum omnium hypothèses, eorum motus tum
medii, tum veri, tabularum condendarum ratio, eclipseon putandarum
methodus, observationes praxes, caeterorumque omniumquae ab astrono-
mis pertractantur, scientificus calculus, brevi ac facili via exponuntur,
Dijon, Pierre Palliot, 1661, in-4, 517 p.
- Discours sur la comete qui a paru l'an 1665 au mois d'Avril, Paris,
tien Mabre-Cramoisy, 1665, in-4, 10 p.
- Diophanti Alexandrini arithmeticorum libri sex, et de numeris multangulis
liber unus. Cum commentariis C.G. Bacheti V.C. & observationes D.P. de
Fermât Senatoris Tolosani. Accessit Doctrinae Analyticae inuentum
nouum, collectum ex variis eiusdem D. de Fermât Epistolis, Toulouse,
1670, in fol., 341 p. + 48 p.
- Diophanti redivivi, pars prior. In qua, non casu, ut putatum est, sed
ma methodo, et analysi subtïliore, innumera enodantur Problemata, quae
Triangulum Rectangulum spectant, Lyon, Jean Thioly, 1670, in-8, 302
p. et 140 p.
Borrel, Jean
- Opera geometrica, quorum tituli sequuntur, Lyon, T. Bertellum, 1554, in-4,
60 p.
- De quadratura circuii libri duo, ubi multorum quadraturae confutantur, et
ab omnium impugnatione defenditur Archimedes. Eiusdem, Annotatio-
num opuscula in errores Campani, Zamberti, Orontii, Peletarii, Io. Penae
interpretum Euclidis, Lyon, Georges Rovillium, 1559, in-8, 283 p.
- Logistica, quae et arithmetica vulgo dicitur in libros quinque digesta.
rum index summatim habetur integro. Eiusdem, ad locum Vitruvii cor-
630 SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE
Temps par le dénombrement des diverses Périodes. L'Art des mesmes par la
description & pratique des Quadrans démonstratifs des Temps. La Science
et l'Arr des communications célestes sur le Globe Terrestre naturel, par
celles que reçoit le Globe Terrestre Artificiel, bien divisé et situé, Rennes,
Pierre Hallaudays, 1655, in-4, 230 p.
- L'arithmétique et la geometrie pratique. C'est a dire, l'Art de Compter toutes
sortes de Nombres avec la Plume & les lettons. Et l'Art de mesurer tant de
loing que de prés toutes sortes de Lignes, de Surfaces, & de Corps : Et
particulièrement d'Arpenter les Terres, & d'en contretirer les Plans. Et ensuite
de Faire des Cartes Géographiques des Diocèses, Provinces, des Royaumes,
etc. Hydrographyques des Mers, Rivières, Lacs, Estangs, etc.
Topographiques des Villes, Bourgs, Chasteaux, Forests, Parcs, Prez, Champs, Iar-
dins, etc., Paris, Nicolas Langlois, 1681, in-4, 70 p.
Lalouvere, Antoine
- Quadratura circuii et hyperbolae segmentorum ex dato centro gravitatis, una
cum inventione proportionis & centri gravitatis in proportionibus sphae-
rae plurimorumque periphericorum, nec non tetragonismo absoluto certa
cuiusdam cylindri partis, & aliorum : demonstrata atque ad calculum re-
ducta adiumento librae Archimedeae & a materia divulsae, quant praesen-
ti Opere restaurât et amplificat Antonius Lalovera, Societatis Iesu,
Toulouse, Pierre Bosc, 1651, in-8, 80-624 p.
- De cycloide Galilaei et Torricelli propositiones viginti Autore Antonio
ra, Societatis Iesu. Amplissimo Domino de Fermât in Suprema Curia To-
losana Senatori integerrimo, s.l.n.d., 1658, in-4, 8 p.
- Veterum Geometria promota in septem de cycloide libris, et in duabus adiec-
tis Appendicibus , Toulouse, Arnaud Colomère, 1660, in-4, 404 p.
- Propositio trigesima sexta. Excerpta ex quarto libro de Cycloide Antonii La-
loverae nondum quidem edito, viris tam doctrina & fide insignibus ante
aliquot menses communicato, s.l.n.d., in-4, 4 p.
- Propositiones geometricae sex. Quibus ostenditur ex Cazraeiana hypothesi
circa propositionem qua gravia decidentia accelerantur, non recte inferri à
Gassendo motum fore in instanti, s.l.n.d., in-4, 4 p.
Leotaud, Vincent
- Examen circuii quadraturae hactenus editarum celeberrimae, quant
nius alter, magno ilio Pergae non minor geometra, R.P. Gregorius a Sanc-
to Vincendo SI, exposuit. Authore Vincendo Leotaudo Delphinate, eius-
dem Societati. Cuius opera e tenebris simul emergit perelegans et peramoe-
na curvilineorum contemplatio. Olim inita ab Illustrissimo &
reverendissimo D.D. Artusio de Lionne, Episcopo & comité Vapincensi &
Abbate Solignacensi, Regioque Conciliario, Lyon, Guillaume Barbier,
1654, in-4, 296 p.
- Institutionum arithmeticarum libri quatuor. In quibus omnia, quae ad
méros simplices, fractos, radicales, ac proportionales pertinent Praecepta,
clarissimis demonstrationibus, tum Arithmeticis, tum geometricis
illustrata traduntur, Lyon, Guillaume Barbier, 1660, in-4, 698 p.
- Cyclomathia seu multiplex circuii contemplatio, tribus libris comprehensa.
In I. Quadratura Examen confirmatur ac promovetur. In II. Anguli
contingentiae natura exponitur. In III. Quadratricis inauditae proferun-
tur, Lyon, Benoît Coral, 1663, in-4, 384 p.
634 SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE
Peletier, Jacques
- L'Aritmetique de Iacques Peletier du Mans, départie en quatre livres a
dore de Besze, reveûe et corrigée, Poitiers, J. H. de Marnef, 1552, in-4, 106 p.
- L'algebre de laques Peletier du Mans, départie an deus livres, A très illustre
Seigneur Charles de Cosse Maréchal de France, Lyon, Jean de Tournes,
1554, in-4, 237 p.
- In Euclidis Elementa geometrica demonstrationum libri sex, Lyon, 1557,
in-4, 166 p.
- Les six premiers livres des Eléments géométriques d'Euclide avec les
trations de Jacques Peletier du Mans. Traduicts en françois et dédiés à la
Noblesse françoise, Genève, Jean de Tournes, 1611, in-4, 299 p.
Pereira, Benito
- De communibus rerum naturalium principiis et affectionibus, liber quinde-
cim. Qui plurimum conferunt ad eos octo libros Aristotelis, qui de physico
auditu inscribuntur, intelligendos. Adjecti sunt huic operi, très indices;
unus capitum singulorum librorum; alter quaestionum; tertius rerum,
Rome, V. Tramezini, 1576, in-fol., 512 p.
Piccolomini, Alessandro
- In mechanicas quaestiones Aristotelis Paraphrasis paulo quidem plenior . . .
Eiusdem commentarium de certitudine Mathematicarum Disciplinarum :
in quo, de Resolutione, Deffinitione, et Demonstratione : necnon de
Materia, et fine Logicae facultatis maxime pertinentia, Rome, A. Bladum Asu-
lanum, 1547, in-4.
Proclus
- Les commentaires sur le premier livre des Eléments d'Euclide, traduits pour
la première fois du grec en français par P. Ver Eecke, Bruges, 1948.
Ramee, Pierre de la
- Arithmeticae libri très, Paris, A. Wechel, 1555, in-4, 110 p.
- Scholarum mathematicarum libri unum et triginta, Bâle, 1569, in-4, 320 p.
Richard, Claude
- Euclidis Elementorum Geometricorum libros Tredecim Isidorum & Hypsi-
clem & Recentiores de Corporïbus Regularibus, & Prodi Propositiones
geometricas Immisionemque duarum rectarum linearum continue pro-
portionalium inter duas rectas, tam secundum Antiquos quant secundum
Recentiores Geometras, novis ubique demonstrationibus illustrava, &
multis definitionibus, axiomatïbus, propositionibus, corollariis & ani-
madversionïbus ad geometricam recte intelligendam necessariis, locuple-
tavit, Anvers, Jérôme Verdussen, 1645, in-fol., 563 p.
- Apollonii Pergaei conicorum libri IV, Anvers, Jérôme et Jean-Baptiste
dussen, 1655, in-fol., 398 p.
Scheubel, Jean
- Algebrae compendiosa facilisque descriptio, qua depromuntur magna Arith-
metices miracula. Authore Ioanne Scheubelio Mathematicarum professore
in academia Tubingensi, Paris, G. Cavellat, 1552, in-4, 52 p.
- Compendium arithmeticae artis, ut brevissimum ita longe utillissimum eru-
diendis tyronibus, non solum propter ordinem, quo paucis perstringuntur
omnia hujus artis capita, sed etiam causa perspicuitatis quae plurimum
delectat et juvat duscentes, summopere expetendum, Bâles, J. Oporin,
1560, in-8, 205 p.
636 SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE
SlMPLICIUS,
- Simplicii Peripatetii acutissimi commentarla in octo libros Aristotelis Stagi-
ritae de Physico auditu. Lucïlio Philateo interprete, Venise, H. Scot, 1543,
in-fol., 279 p.
Toledo, Francisco
- Commentarla una cum quaestionlbus in octo libros Aristotelis de physica
auscultatione, nunc primum in lucem edita, Venise, Iuntas, 1578, 247 f.
Valla, Giorgio
- De expetendis et fugiendis rebus opera, Venise, 1501, in-fol., 2 vol.
Vinet, Elie
- Johannes de Sacrobosco Sphaera, typis auctior quam ante hac, ex diligenti
manuscriptorum impressorumque codicum castigatior, cum annotationi-
bus et scholiis..., Paris, G. Cavellat, 1551, in-8, 104 p.
- Michaelis Pselli Arithmetica, Musica et Geometria. Item Proclii Sphaera,
Elia Vineto Santone interprete. Accessit in hac ultima editione singulorum
librum in capita, necnon capitum in sectiones percommoda distributio, in
usum studiosae iuventutis Academiae Turnoniae Societ. Jesu, Tournon,
1592 (Ie éd., Paris, Guillaume Cavellat, 1557)
- La manière de fere les Solaires, que communément on appelle Quadrans,
Poitiers, E. de Marnef, 1564, in-4, 20 p.
- Definitiones elementi quindi et sexti Euclidis, ab Elias Vineto santone inter-
pretatae, Bordeaux, S. Millanges, 1575, in-4, 26 p.
- L'Arpanterie, Livre de géométrie, enseignant à mezurer les champs et
sieurs autres chozes, Bordeaux, S. Millanges, 1577, in-4, 94 p.
Zimara, Marcantonio
- Aristotelis omnia quae extant opera. Selectis translationibus, collatisque
eum graecis emendatissimis, ac vetustissimis exemplaribus, illustrata,
praestantissimorumque aetatis nostre philosophorum industria diligentis-
sime recognita. Averrois cordubensis in ea opera omnes, qui ad haec
usque tempora pervenire, commentarii. Nonnulli etiam ipsius in Logica,
Philosophia et Medicina libri, cum Levi Gersondis in libros logicos anno-
tationibus, quorum plurimi, a Iacob mantiono, sunt in latinum conversi.
Graecorum, Arabum et Latinorum lucubrationes quaedam, ad hoc opus
pertinentes. Marcantonii Zimarae Philosophi, in Aristotelis, et Averrois
dicta in Philosophiam contradictionum, solutiones, propriis locis an-
nexae, Venise, 1560-1562, in-8.
Alegambe P., Bibliotheca scriptorum Societatis Iesu post excusum anno 1608
catalogum R. P. Pétri Ribadeneirae, nunc hoc novo apparatu librorum ad
annum reparatae salutis 1642 editorum concinnata et illustrum virorum
elogiis adontata, a Philippo Alegambe Bruxellensi, ex eadem Societate
Iesu, Anvers, Jean Meurs, 1643, 586 p.
Allard G., Bibliothèque du Dauphiné, contenant l'histoire des habitants de
cette province qui se sont distingués par leur génie, leurs talents et leurs
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Possevino A., Coltura degl'ingegni ... nella quale con molto dottrina, e giuditio
si mostrano li doni che negl'ingegni dell'huomo ha posto Iddio, la varietà,
e inclinatione loro, e di dove nasce, e comme si conosca, li modi, e mezi
d'essercitarli per le discipline, li rimedii agl'impedimenti, i coleggi, e
università, l'uso de' buoni libri, e la corretione de'cattivi, Vincenze, 1598,
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BIBLIOGRAPHIE1
1 La bibliographie qui suit regroupe les seuls titres cités dans le corps du
texte. Les quelques exceptions mentionnées et qui ont été publiées en 1997, voire
ultérieurement, correspondent à des travaux lus préalablement. On ne trouvera
donc ici aucun livre ou article paru dans les deux dernières années.
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Fig. 13 - Rapport de visite du collège de Tournon par E. Mercurian (1571). ARSI, GAL. 58, I, fol. 103v.
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Fig. 14 - Rapport de visite du collège de Tournon par E. Mercuriali (1571). ARSI, GAL. 58, 1, fol. 104r.
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Fig. 15 - Rapport de visite du collège de Tournon par E. Mercurian (1571). ARSI, GAL. 58, I, fol. 104v.
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Fig. 16 - Censures émises par les réviseurs généraux sur des propositions de philosophie
défendues à Lyon en 1643. ARSI, Fondo Gesuitico 657, fol. 411.
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Fig. 17 - Censures
défendues
émises
à Lyon
par les
en réviseurs
1643. ARSI,
généraux
Fondo Gesuitico
sur des propositions
657, fol. 412.de philosophie
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Fig. 18 - Affiche de soutenance de thèses de Pierre Sève au collège de Lyon (1622). Bibl. nat. de
France, Dép. des estampes, AA6, 023 242. Cl. BNF.
ROBERTVS-BHLLARMI
CHRISTOPHORVS CL AVIVS BAMBERGENS1S £ CAPVANVS-ECCLESIA
SOCIETATE IESV/ETATIS SVAE ANNO l, XIX-
>r»iciKiuVillii::.iiiilìr Re-m* Anno iftoft llum pmiilrg.n Suninu PonlificK c S-jpr nonn.i .'j'-linciute. fnuiufa<«Va
Fig. 19 - Christoph Clavius. Gravure de F. Villamoena. Paris, Fig. 20 - Rober
Bibl. nat. de France, Dép. des estampes, D 114 643. Cl. BNF. Bibl. nat. de F
LISTE DES ILLUSTRATIONS
Les noms retenus dans l'index sont ceux qui figurent dans le texte et dans les
notes. Toutefois, les auteurs exclusivement cités en note n'ont pas été repris : on
les retrouvera dans la bibliographie générale, à la fin du volume.
79, 82, 83, 85-132, 133-180, 183, 188, Dasypodius, Conrad : 177, 308, 334
196, 199, 206, 210-212, 215, 229, 233, Dauxiron, J. : 536, 541
235, 237-239, 241, 249-255, 257, 258- De Dominis, Marc'Antonio : 71, 390
262, 266-268, 270, 273-274, 278, 283, Decomma, François : 548, 550, 569
296, 298, 302-304, 306, 308, 317, Décret, C. : 542
322, 329, 337, 341-342, 344-346, 348- Decrozon, C. : 533
350, 353-354, 358, 362, 372, 377, Degletain, A. : 542
395-398, 400, 402, 405-406, 414, 429, Delattre, P. : 7
430, 431, 444, 458, 467, 469, 482, Delfino, Federico : 155
490-491, 501-503, 506, 512, 517, 524, Delingendes, Louis : 396, 570
529, 615-616 Demongenet, J.G. : 537
Clément Vili (pape) : 91 Demongenet, N. : 540
Clenardus, Nicolaus : 198 Deniau, J. : 538
Cléomède : 236 Descartes, René : 142, 390, 426, 474,
Cloquet, J. : 479, 482-486, 489, 507, 525
Codina Mir, G. : 242 Deza, Alfonse : 113
Coignet, Michel : 302-303, 305 Digne, Antoine de : 540, 570
Colabaudus, G. : 541 Dionatensis, Henricus : 64
Colbert, Jean-Baptiste : 423, 449 Diophante : 304, 400, 410, 412, 422,
Columelle : 272 423, 425, 444, 460, 463
Comitin, J.B. de : 547 Domenech, Hieronymus : 143
Commandino, Federico : 85, 86, 88, Doniol, C. : 534
89, 104, 107, 135, 156, 157, 161, 402 Dorisy, Jean : 416, 421, 436, 448, 472,
Commolet, Jacques : 208 571-572
Compère, M.-M. : 9, 10, 31 Du Hamel, Paschal : 169
Condé, N. de : 545 Dubois, J. : 538
Conimbricenses : 131, 250, 251, 253, Duclot, I. : 550
259, 271, 272, 277, 278, 371 Dufour, L. : 541
Constantin, B. : 541 Dunaud, F. : 545
Copernic, Nicolas : 273, 274, 279, 504, Duprat, Guillaume (évêque) : 191, 192,
524, 620 194
Corbière, F. : 547 Dupuy (frères) : 480
Cordier, Mathurin : 226 Dupuy, Clément : 207, 208
Cornouaille, Pierre de : 508 Durand, Salvator : 548, 572
.Corriea, Ioannes : 126 Durer, Albrecht : 78, 257
Cosme II (grand duc de Toscane) : Dyonisius, Ioannes : 65
490, 491
Coster, François : 64-65, 112 Eck, Johannes : 64
Costerus, Franciscus : voir Coster Emmanuel-Philibert (duc de Savoie) :
Coudret, Annibal du : 195, 208 147
Courcier, Pierre : 397, 416, 421, 462, Epicure : 252
470, 545, 568 Errard, Jean : 466
Court, T. : 533 Escale : voir Scaliger
Cramoisy, Sébastien : 421, 472 Estouteville (cardinal d') : 167
Cremonini, Cesare : 48 Etienne : 48
Croix, C. de la : 534 Etienne d'Arezzo : 48
Croix, J. de la : 540 Euclide : 51-52, 55, 66, 72, 74-77, 81-
Cuse, Nicolas de : 257 82, 85, 88-89, 103, 107, 119, 122, 125,
129, 135, 137, 140-142, 157, 160, 162,
Dainville, F. de : 15, 31, 183, 187, 188, 165, 167-168, 170, 172, 175-177, 210-
219, 361, 395 212, 227-228, 233-234, 237-238, 243,
d'Albard, G. : 536 248, 253, 255, 257-262, 265, 268,
Dallier, P. : 533 304-305, 334, 343, 345, 432-433, 444-
Daly, L. : 28 445, 452-454, 458, 460, 464, 466,
Danti, Ignazio : 81, 88 471, 614-617
682 INDEX DES NOMS
Page
Remerciements IX
INTRODUCTION
Première Partie
LA QUESTION DES MATHÉMATIQUES DANS L'ANCIENNE
COMPAGNIE ET SES COLLÈGES
Deuxième Partie
DU CENTRE ROMAIN À LA PÉRIPHÉRIE FRANÇAISE
(SECONDE MOITIÉ DU XVIe SIÈCLE)
Introduction 183
Introduction 219
Le collège de la Madeleine, au cœur des luttes
religieuses 220
Humanisme et mathématiques : Elie Vinet au collège
de Guyenne 225
Le cours de mathématiques d'Antoine Jordin 242
Le manuscrit de Bordeaux : présentation, p. 244; L'ombre de
Clavius, p. 249; A propos de la quadrature du cercle, p. 255;
«Sine arithmetica nulla scientia», p. 266; L'astronomie,
p. 269; Appendices : musique et perspective et soutenance de
thèses, p. 279.
Conclusion 282
Troisième Partie
LE TEMPS DES CHAIRES
(PREMIÈRE MOITIÉ DU XVIIe SIÈCLE)
Page
Introduction 357
Annexes 531
Annexe 1 - L'enseignement des mathématiques et de la
philosophie en France dans la premiere moitié du XVIIe
siècle 533
Annexe 2 - Notices biographiques sur les professeurs de
mathématiques de l'Assistance de France dans la premiere
moitié du XVIIe siècle. Présentation alphabétique 551
Annexe 3 - Quelques itinéraires biographiques 606
John Hay, p. 606; Jacques Falquestein, p. 607; Jean Chaste-
lier, p. 609.
Annexe 4 - Les versions de la Ratio studiorum sur les
mathématiques 614
1. La Ratio studiorum de 1586, p. 614; 2. La Ratio studiorum
de 1591, p. 615; 3. La Ratio studiorum de 1599, p. 616.
Annexe 5 - Thèses de mathématiques soutenues à Paris
en 1622 618