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PROSOPOGRAPHIE
CHRÉTIENNE
DU BAS-EMPIRE
Sylvain DESTEPHEN
PROSOPOGRAPHIE
DU
DIOCÈSE D'ASIE
(325-641)
Les origines
La conception de recueils prosopographiques remonte à l'essor de la recherche
historique allemande. À la fin du xIx° siècle, l'accumulation des connaissances
grâce au dépouillement des sources et à la collecte des inscriptions à travers le
monde méditerranéen aboutit au lancement d'une prosopographie de l'Empire
des trois premiers siècles. A la même époque, Theodor Mommsen (1817-1903)
et Adolf von Harnack (1851-1930) conçoivent un projet équivalent pour le Bas
Empire. La disparition des promoteurs et l'accumulation des difficultés expliquent
l'abandon du projet en 1933, tandis que la Prosopographia Imperii Romani diri
gée par Edmund Groag (1873-1945) et Arthur Stein (1871-1950) se poursuit.Au
lendemain de la guerre, l'idée d'une prosopographie du Bas-Empire est reprise
par Arnold Hugh Martin Jones (1904-1970) qui lance un appel en 1950 à la
communauté scientifique internationale. Il trouve un accueil favorable, en
particulier auprès de Henri Irénée Marrou (1904-1977) et de Jean-Rémy Palanque
(1898-1988). D'un commun accord, l'entreprise est scindée en deux équipes
travaillant en collaboration. Aux Britanniques échoit la prosopographie des élites
civiles, militaires et intellectuelles. Au terme d'une longue enquête, menée par
Arnold Jones, John Morris (1913-1977) et John Robert Martindale et enrichie
des travaux préparatoires du projet initial fournis par l'Académie des sciences de
Berlin, les trois tomes de la Prosopography ofthe Later Roman Empire couvrant
la période 260-641 sont parus de 1971 à 1992.
Comme autrefois l'Oriens Christianus de Le Quien paru en 1740, les
chercheurs français, sous la direction d'Henri Irénée Marrou, puis d'André
Mandouze (1916-2006) et Charles Pietri (1932-1991) ont décidé de procéder par
grandes zones géographiques. Le choix de rassembler tous les clercs mais aussi
les laïcs engagés dans la vie de l'Église explique la nécessité de ce découpage.
Deux tomes de la Prosopographie chrétienne du Bas-Empire sont parus entre
1982 et 2000. Le premier concerne l'Afrique du début de la grande persécution
en 303 à la reconquête de Justinien en 533. Le second traite de l'Italie et des îles
voisines depuis l'édit de Milan en 313 jusqu'à la mort du pape Grégoire le Grand
en 604. Tandis que les tomes sur la Gaule et l'Espagne sont en préparation,
1'Empire romain d'Orient ne bénéficie pas de travaux comparables. Cette étude
vient combler en partie cette lacune, et révèle l'immense tâche qui reste à accom
plir pour les autres diocèses, en particulier l'Orient et l'Égypte qui réclameront
un long travail d'équipe pour faire face à la grande quantité des sources dispo
nibles ".
Les limites
En 1973, André Mandouze écrivait : « Notre Prosopographie chrétienne de
l'Afrique du Bas-Empire n'est évidemment pas un livre à lire, mais un ouvrage
à consulter- à consulter chaque fois qu'on veut se documenter sur un personnage
chrétien ou non, impliqué entre 303 et 533 dans l'histoire de l'Afrique chré
tienne » *. Si les premiers mots conviennent à notre enquête, la suite ne s'y
applique pas. Nous avons conçu la prosopographie chrétienne comme une proso
pographie ecclésiastique et monastique : les personnages recensés sont tous des
membres de l'Église ou des milieux conventuels. Par conséquent, les laïcs connus
pour leur activité au sein d'une communauté religieuse ne sont pas pris en
compte. Sont également exclus de notre enquête les personnages originaires du
diocèse d'Asie dont la carrière ecclésiastique s'est déroulée à l'extérieur Autre
restriction, le répertoire rassemble des clercs et des moines dont le nom est attesté
ou restitué, mais non les anonymes. Seuls deux anonymes sont mentionnés pour
Éphèse afin de préciser les avènements de leurs prédécesseurs et de leurs succes
seurs. A la différence du volume sur l'Afrique, mais à l'instar du volume sur
l'Italie, les fastes fournis après le répertoire dressent une liste des évêques de
chaque siège et non de l'ensemble de ses clercs. •. •z :
La limite haute de notre enquête est 325, l'année du concile de Nicée. A la *-
différence du volume africain, nous excluons les martyrs de la grande persécution
de Dioclétien. Ce choix s'explique par l'avènement d'une Église officielle dont
les représentants commencent à être mieux connus grâce à l'essor des sources
chrétiennes, en particulier conciliaires. L'Asie Mineure offre l'originalité de
compter des communautés chrétiennes dès le l" siècle, mais les renseignements
sont très lacunaires jusqu'au Iv° siècle. La limite basse est placée à la mort de
,
:•
--
#
l'empereur Héraclius, en 641, qui correspond à une rupture chronologique
majeure : les Perses puis les Arabes envahissent l'Empire d'Orient et provoquent .St
--
---
par réaction sa réorganisation en profondeur. Le vII° siècle souffre d'une pauvreté
documentaire perceptible dès la fin du siècle précédent. Les sources diminuent
en volume et changent de nature. Les histoires séculières et ecclésiastiques ou les
inscriptions se réduisent ou disparaissent, tandis que des sources comme les
s
à
|---
chronographies ou les sceaux prennent une place essentielle, mais n'offrent pas | --
-
autant de renseignements. Enfin, le choix de l'année 641 est imposé par la - .° -
publication entre 1998 et 2001 des cinq volumes de la Prosopographie der mittel
byzantinischen Zeit qui couvrent la période 641-867.
Notre enquête est limitée au diocèse civil d'Asie créé au terme des réformes
administratives de Dioclétien en 293-297. Le découpage de ce diocèse en douze
provinces (Asie, Carie, Hellespont, Îles, Lycaonie, Lycie, Lydie, Pamphylie de
Pergè et Pamphylie de Sidè abrégées plus loin en Pamphylie P et Pamphylie S.,
Phrygie Pacatienne, Phrygie Salutaire, Pisidie) a été réalisé en plusieurs étapes.
Pour harmoniser les notices et localiser le lieu d'activité de chacun, les
personnages sont rattachés à un évêché et à une province suivant les découpages
ecclésiastiques au moment de leur stabilisation durable, soit aux v°-vi° siècles.
Lorsque la notice est antérieure à cette époque, la situation ecclésiastique
contemporaine est indiquée.
10
AVANT-PROPOS
11
ABRÉVIATIONS
16
INTRODUCTION
Le propos de cette partie n'est pas de retracer l'histoire précise des différentes
assemblées ecclésiastiques de l'Empire romain d'Orient entre le Iv° et le vII° siècle,
mais de noter les particularités essentielles des sources lorsqu'elles mentionnent
des évêques du diocèse d'Asie. L'emploi des termes de concile et de synode
n'obéit pas à des règles strictes en français. Le latin ne connaît que concilium et
le grec oûvoôoç. Nous avons utilisé le terme de concile pour les assemblées
considérées par la tradition comme des conciles œcuméniques ou dont le caractère
« universel » se manifeste par le nombre de participants et leur diversité géo
graphique. Par le mot synode, nous désignons toutes les autres assemblées
ecclésiastiques. Si l'importance des effectifs n'est pas un critère déterminant, le
mode de convocation établit une distinction un peu plus nette car la convocation
d'un concile est une prérogative de l'empereur tandis que la réunion d'un synode
est du ressort d'un membre de la hiérarchie ecclésiastique. Toutefois, l'empereur
peut convoquer ou du moins autoriser la réunion d'un synode, comme à Lam
psaque en 364. L'objet des conciles comme des synodes est de régler le sort d'un
membre de l'Église, de traiter des affaires d'une circonscription religieuse
(évêché, province, diocèse, patriarcat) ou des problèmes dogmatiques ou discipli
f131feS.
Nicée (325)
Le concile de Nicée, inauguré par l'empereur Constantin le 20 mai 325,
constitue le point de départ chronologique de cet ouvrage. Ce choix s'explique
par la portée historique du concile en raison de la présence du souverain qui
donne un caractère officiel inédit à cette réunion. Nombre d'assemblées ecclésias
tiques ont certes eu lieu avant 325, de manière plus ou moins publique selon le
climat de tolérance religieuse, mais aucun concile hormis celui d'Arles n'a
INTRODUCTION
' M. AUBINEAU, « Les 318 serviteurs d'Abraham (Gen., XIV, 14) et le nombre des Pères au
concile de Nicée (325) », RHE, 61, 1966, p. 5-43 ; H. CHADwICK, « Les 318 Pères de
Nicée », RHE, 61, 1966, p.808-811.
* H. GELzER, H. HILGENFELD et O. CUNTz, Patrum Nicaenorum nomina Latine Graece
Coptice Syriace Arabice Armeniace, Leipzig, 1898 (editio princeps).
* Patrum Nicaenorum nomina, p. 2-57.
18
INTRODUCTION
monumenta iuris antiquissima ". Les deux éditions ont privilégié les manuscrits
de la Collectio Dionysio-Hadriana. Celle-ci tire son nom de la collection cano
nique remise par le pape Hadrien I" à Charlemagne en 774, et complète celle du
moine Denys le Petit parue à Rome en 500-520. On trouve ensuite deux listes
grecques, l'une de 212 noms de Théodore le Lecteur, un historien du début du
vr siècle * (une liste sans doute empruntée à l'historien du v° siècle Socrate "),
l'autre tirée du Vaticanus gr 44 " avec 165 noms car la fin manque. Elle est com
plétée par une liste de 301 noms d'un manuscrit apparenté, le Vaticanus gr. 1587,
éditée en 1950 par E. Honigmann*.
Une liste copte fragmentaire de 162 noms, liée à celle de Théodore le Lecteur,
est fournie par un manuscrit du musée Borgia de Rome ". Puis on trouve deux
listes syriaques selon le plan des Patrum Nicaenorum nomina. La première liste
syriaque de 218 noms, issue d'un monastère de Nitrie en Égypte, est la traduction
réalisée en 501/2 à Hiérapolis (Euphratésie) d'après un original grec ". Deux
autres versions lui sont associées, l'une de 227 noms en grec et en syriaque
(Mardin Orth. 309) ", l'autre de 222 noms d'après la Chronique du patriarche
jacobite Michel d'Antioche, mort en 1099 *. La seconde liste syriaque, de 221
noms, est d'Abdiso bar Berikha (ou Ebedjesu), métropolite nestorien de Nisibe
mort en 1318 ". Cette liste, qui correspond en partie à celle de Théodore le
Lecteur, est apparentée à la liste syriaque de 214 noms attribuée à Maruta de
Maipherkat, actif au tournant des Iv°-v° siècles. Elle a été publiée en dehors des
Patrum Nicaenorum nomina ". La liste arabe de 318 noms, extraite du manuscrit
1628 de la Bodléienne, est une version étendue de la liste grecque". La liste
arménienne de 211 noms provient de la collection canonique du catholicos
Jean III le Philosophe (717-728)".
* C. H. TURNER, Ecclesiae Occidentalis monumenta iuris antiquissima. Canonum et
conci-liorum Graecorum interpretationes Latinae, I, l, 1, Oxford, 1899, p. 64-81 et I, l,
2, Oxord, 1904, p. 97-98 (évêques du diocèse d'Asie uniquement).
* Patrum Nicaenorum nomina, p. 61-70 = SoCRATE, HE, I, 13, 12, p. 46-51.
* G. C. HANsEN, Sokrates Kirchengeschichte, Berlin, 1995 (GCS, neue Folge, 1), p. LI ;
cf. E. ScHwARTz, « Die Aktenbeilagen in den Athanasiushandschriften », in Nachr Gött.,
phil-hist. Klasse, 1904, p.398 ; repris in ID., Gesammelte Schriften, III. Zur Geschichte
des Athanasius, Berlin, 1959, p.82.
" Patrum Nicaenorum nomina, p. 71-75.
" E. HoNIGMANN, « Une liste inédite des Pères de Nicée : cod. Vatic. gr. 1587, fol. 355'
356 », Byzantion,20, 1950, p. 64-69.
" Patrum Nicaenorum nomina, p. 79-93.
* Ibid. p. 97-117.
" H. KAUFHoLD, « Griechisch-syrische Väterlisten der frühen griechischen Synoden »,
OrChr. 77, 1993, p. 57-66 ; V. RUGGIERI, « The IV Century Greek Episcopal Lists in the
Mardin Syriac. 7(olim Mardin Orth. 309/9) », OCP, 59, 1993, p. 327-342.
º MicHEL LE SYRIEN, VII, 2, tr. I, p. 247-253.
º Patrum Nicaenorum nomina, p. 118-141.
" A. VooBUs. The Canons Ascribed to Mârûtâ of Maipherqat and Related Sources,
Louvain. 1982 (CSCO, 440, Scr Syr, 192), p. 98-101.
* Patrum Nicaenorum nomina, p. 144-181.
* Ibid. p. 185-215 ; cf. A. MARDIRossIAN, Le Livre des canons arméniens (Kanonagirkº
Hayoc ) de Yovhannès Awjnec'i. Église, droit et société en Arménie du IV au viir siècle,
19
INTRODUCTION
(et de chorévêques) avec leur siège respectif, rassemblés par province. Nous
ignorons leur position dogmatique et leurs interventions pendant le concile car
les actes ne sont pas conservés. Il subsiste le symbole, les vingt canons et une
lettre à l'Église d'Alexandrie. L'origine du décret pascal est discutée. La perte
des procès-verbaux de Nicée est irréparable et l'on ignore la date de cette
disparition. On a même mis en doute l'existence officielle de procès-verbaux du
concile de Nicée ". Il existait cependant des collections privées. Vers 475, le
Pseudo-Gélase de Cyzique affirme avoir lu un parchemin que son père avait
reçu de l'évêque Dalmatios de Cyzique, attesté entre 426 et 431. Il faut prendre
cette affirmation avec prudence car les actes de Nicée ne sont pas attestés ailleurs.
L'enregistrement des débats est systématique seulement dans le cas des affaires
judiciaires car les procès-verbaux constituent un élément de la procédure. En
revanche l'enregistrement des pourparlers est superflu pour les autres questions
et les autres assemblées ecclésiastiques ".
Sardique (343)
La promulgation du symbole de Nicée ne met pas un terme à la controverse
christologique, avivée par le regain de faveur dont bénéficient les anti-nicéens à
la fin du règne de Constantin. Ses fils, Constant et Constance II, tentent une con
ciliation et choisissent comme lieu de réunion Sardique, entre les deux moitiés
de l'Empire. Un concile s'y déroule durant l'automne 343 et rassemble 170
évêques d'après Athanase d'Alexandrie. Les historiens du v° siècle Socrate et
Sozomène, dépendantd'Athanase, indiquentenviron300participantsd'Occident
-
et 76 d'Orient, tandis que Théodoret de Cyr donne 250 participants. Athanase
parle de plus de 300 évêques ayant souscrit en sa faveur. Il fournit la lettre
synodale avec 284 noms, mais précise que certains ont souscrit sans venir au
concile. Il affirme qu'avant le concile près de 63 évêques d'Asie, de Phrygie et
d'Isaurie avaient écrit en sa faveur, et donne un total de 344 évêques ". La
20
INTRODUCTION
SocRATE, HE, II. 20, 5, p. 118, l. 1-3 (300 et 76) ; SozoMENE, HE, III, 12, 7, p. 117, l. 2-3
(300 et 76) : THÉODORET DE CYR, HE, II, 7, 1, p. 100, l. 16-17 (250) ; cf. NICÉTAs CHONIATÈs,
Trésors de la foi orthodoxe, VI, 13, PG, 140, col. 20 B ; NICÉPHORE CALLISTE, HE, IX, 12,
PG. 146, col. 257 B.
* HILAIRE DE PorTIERs, Fragments historiques, A IV, 3, p. 74-78.
* Ibid. B II. 4.p. 126-139 ; ATHANASE D'ALExANDRIE, Apologie contres les ariens, 48, 2
50.3.p. 123-132.
* CoNcILE DE SARDIQUE, Lettre synodale aux Églises de Maréotide, PG, 26, col. 1332 C
1333 B : éd. TURNER, EOMIA, I, 2,4, p. 657 sq. (non vidi) ; ATHANASE D'ALExANDRIE, Lettre
aux Églises de Maréotide, col. 1334A-1335 C ; éd. TURNER, op. cit., p. 659-662 (non vidi).
* CoNcILE DE SARDIQUE, op. cit., col. 1333 A-B ; ATHANASE, op. cit., col. 1334 A.
21
INTRODUCTION
les plus notables grâce à Hilaire de Poitiers et Sabinos d'Héraclée qui ont participé
au concile. Composée vers 375 et aujourd'hui perdue, l'œuvre de Sabinos s'appa
rente plus à un traité polémique anti-nicéen qu'à un recueil d'actes conciliaires
malgré son titre (Xuvoyoyń). Elle est connue par Socrate et Sozomène qui l'ont
utilisée à la place des actes originaux *. Sabinos reflète le courant homéousien
majoritaire à Séleucie d'Isaurie, à la fois hostile à Nicée et aux ariens. Son parti
pris explique l'importance accordée aux représentants homéousiens.
Le concile de Séleucie réunit environ 150 membres d'après Socrate, 160
selon Athanase *. Hilaire compte 105 homéousiens, un petit groupe de nicéens
d'Égypte et 19 évêques anoméens (ariens radicaux). De leur côté Épiphane et
Socrate mentionnent respectivement 43 et 36 anoméens º, regroupant sans doute
de manière polémique les véritables anoméens avec les ariens modérés ou :
homéens. Pour le reste, les partisans de Nicée ne devaient pas être plus d'une
dizaine. Les listes de présence ont disparu et il reste une liste de souscriptions et
une liste de condamnations. Épiphane fournit la liste des prélats qui ont souscrit
à la profession de foi homéenne rédigée le 28 septembre. Cette liste indique 42
évêques avec leur siège, sauf pour les cinq premiers, les membres les plus
importants dont le siège est connu *. On compte neuf évêques du diocèse d'Asie
venus de Lydie, de Lycie, des Îles et des deux Phrygie.Après l'échec des discus
sions, les homéousiens déposent le 1" octobre les principaux évêques homéens.
Athanase indique neuf évêques déposés et huit excommuniés. Les autres sources
mentionnent seulement huit évêques déposés *.
Constantinople (360)
Le triomphe du parti homéousien est de courte durée en raison du soutien
apporté par Constance II aux homéens. A la fin de 359, l'empereur obtient par la
contrainte que les délégués homéousiens du concile de Séleucie d'Isaurie
souscrivent à la profession de foi homéenne du concile de Rimini. Au début de
360, les dirigeants du parti homéen se réunissent dans la capitale avec les évêques
de la province voisine de Bithynie qui leur est acquise. Les actes de ce synode
sont perdus à l'exception de la lettre synodale à l'évêque d'Alexandrie. Elle est
conservée par Théodoret, mais Sozomène constitue la source principale car il
fournit la liste des évêques homéousiens déposés, parmi lesquels les évêques de
Cyzique, de Pergame et de Sardes. Sozomène a dû employer des actes rédigés
dans un sens homéen plutôt que la collection conciliaire homéousienne de Sabi
nos " Ajoutons une troisième source négligée : la Chronique pascale. Le synode
* W.-D. HAUSCHILD, « Die antinizänische Synodalaktensammlung des Sabinus von Hera
klea », VigChr, 24, 1970, p. 113-114.
*SoCRATE, HE, II, 39,5, p. 169, l.9;ATHANASE D'ALExANDRIE, Des synodes, 12, 1, p.239, l. 14.
º HILAIRE DE PorTIERs, Contre Constance, 12, SChr, 334, p. 192-194 : ÉPIPHANE DE SALA
MINE, Panarion, 73, 26,8, t. III, p. 301, l. 13 ; SoCRATE, HE, II, 39, 16, p. 170, l. 16.
* ÉPIPHANE DE SALAMINE, Panarion, 73, 26, 1-8, p. 299-301.
* ATHANASE D'ALExANDRIE, Des synodes, 12, 5, p. 240, l. 7-10 ; SULPICE SÉvÈRE, Chro
niques, II, 42, 6, éd. HALM, p. 96, l. 7-8, 8-13 ; éd. SENNEvILLE-GRAvE, p. 322, l. 22-28 ;
SoCRATE, HE, II, 40, 43, p. 176, l. 3-8 : CAssIoDoRE, HE, V. 34, 38, p. 274, l. 197-p. 275,
l. 205.
" THÉODORET DE CYR, HE, II, 28, p. 163-165 : SozoMÈNE, HE, IV, 24, p. 178-181 ; cf.
W.-D. HAUsCHILD, op. cit., p. 119.
22
INTRODUCTION
Constantinople I (381)
Empereur en 379, Théodose I" est favorable au Fils consubstantiel (homo
ousios) avec le Père. Dès 380, il promulgue un édit qui impose la foi de Nicée et
plusieurs lois qui répriment les dissidents. Il convoque dans la capitale un concile
qui s'ouvre en mai 381. Les actes conciliaires ont disparu, nous ne possédons ni
liste de présence ni procès-verbaux. Le nombre des Pères conciliaires est de 150
selon la tradition. Il est plus élevé à l'ouverture du concile qui accueille des
partisans de la foi de Nicée, mais aussi 36 évêques homéousiens, en particulier
d'Hellespont. Le débat sur le Saint-Esprit entraîne le départ des homéousiens
dont on ne connaît que les principaux membres, parmi lesquels les évêques de
Cyzique et d'Éphèse. Le concile s'achève le 9 juillet par une lettre synodale
adressée à Théodose I" et une série de canons, le premier anathématisant toute
hérésie, en particulier celle des anoméens, des homéens et des homéousiens.
L'original de la définition dogmatique ou Tome et des anathématismes a disparu.
23
INTRODUCTION
Ces documents sont connus par la lettre des évêques orientaux réunis à Constan
tinople en 382 (listes et procès-verbaux perdus) envoyée au pape Damase et aux
évêques rassemblés en synode à Rome ". Il existait une collection privée des
canons de 381 et 382, propriété de l'évêque Palladios d'Amasée, attesté en 431.
Cette collection a été constituée par un Valérianos, soit l'évêque d'Amasée pré
sent à Constantinople en 381, soit l'évêque d'Iconium présent à Éphèse en431 ".
Déjà en 451, on ne possédait plus les actes de Nicée et de Constantinople, mais
seulement leurs décisions réunies en un codex *.
La tradition a conservé la liste des évêques qui ont souscrit aux canons en
381. Nous avons collationné les cinq versions existantes. Jusqu'à la fin du
xIx° siècle, on connaissait deux listes latines anciennes. La première, de Denys le
Petit, a été publiée dans la seconde moitié du xvIII° siècle. Elle compte 155
évêques ou représentants d'évêques (prêtres, lecteur) classés par province avec
leur siège ". Les délégations sont inégales, indice de l'adhésion ou, en creux, de
l'opposition au credo de Nicée-Constantinople. On compte 74 clercs d'Orient,
56 d'Asie (dont 49 des quatre provinces de l'est et du sud du diocèse), 16 du
Pont, 8 de Thrace et 2 d'Egypte. Il convient de rapporter ces chiffres au nombre
de sièges existant dans chaque diocèse. La Prisca canonum interpretatio latina, --
éditée au xvIII° siècle, est une liste de 157 noms plus récente et plus fautive ".
Une liste syriaque de 153 noms est fournie par la Chronique de Michel le Syrien,
publiée au début du siècle dernier ". Les évêques ou leur délégué sont indiqués
avec leur siège et disposés par province. La dernière liste, la seule en grec, a été
publiée en 1914 * d'après deux manuscrits de Patmos datés de 800 environ. Les
noms des 153 membres présents ou représentés et leur disposition se retrouvent
à quelques détails près dans les listes de Denys le Petit et de Michel le Syrien.
Plus récemment, on a édité une liste bilingue grec-syriaque du manuscrit Mardin
Orth. 309. Dans nombre de cas, cette liste de 156 ecclésiastiques permet
d'améliorer les listes latines et la liste grecque de Patmos ".
* THÉODORET DE CYR, HE, V, 9, 1-18, p. 289-294 : CAssIoDoRE, HE, IX, 14, p. 510-516.
" E. ScHwARTz, « Die Kanonessammlungen der alten Reichskirche », ZSavRG, 56, Kan.
Abt., 25, 1936, p. 23 ; repris in ID., Gesammelte Schriften, IV. Zur Geschichte der alten <
Kirche und ihres Rechts, Berlin, 1960, p. 181-182 (Valérianos d'Iconium), contra
E. HoNIGMANN, « The Original Lists of the Members ofthe Council of Nicaea, the Robber
Synod and the Council of Chalcedon », Byzantion, 16, 1942-1943, p. 21 (Valérianos
d'Amasée).
<
* E. CHRYsos, « Die Akten des Konzils von Konstantinopel I (381) », in G. WIRTH (éd.),
Romanitas - Christianitas. Untersuchungen zur Geschichte und Literatur der römischen
Kaiserzeit Johannes Straub zum 70. Geburtstag am 18. Oktober 1982 gewidmet, Berlin
New York, 1982, p.428.
* MANSI, III, col. 568 A-572 B.
* MANSI, VI, col. 1176 B-1 181 B.
" MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 313 B-320 B.
* C. H. TURNER, « Canons attributed to the Council of Constantinople, A.D. 381, together with
the names of the bishops, from two Patmos MSS IIOB IIOT », JThSt, 15, 1914, p. 161-178.
* H. KAUFHOLD, « Griechisch-syrische Väterlisten der frühen griechischen Synoden »,
OrChr, 77, 1993, p. 72-78 et 42 ; V. RUGGIERI, « The IV Century Greek Episcopal Lists in
the Mardin Syriac. 7 (olim Mardin Orth. 309/9) », OCP, 59, 1993, p. 342-351.
24
INTRODUCTION
Constantinople (394)
En 394, un synode se déroule dans la cathédrale Sainte-Sophie et rassemble
37 évêques venus dans la capitale pour mettre un terme au schisme de l'Église de
Bostra. Le nombre d'évêques présents, l'identité et les interventions des membres
les plus éminents à la séance du 29 septembre sont connus par un ouvrage du
pape Pélage I", Pour la défense des Trois Chapitres, sans doute rédigé au début
de l'année 554, alors qu'il était encore diacre. Une liste de vingt noms et plusieurs
interventions sont transmises par un recueil grec de décisions synodales et de
décrétales des évêques de Constantinople et, par erreur, comme 135° canon du
concile de Carthage de 419 chez Théodore Balsamon, un canoniste byzantin du
xIr siècle. La réédition de la version grecque a montré que la liste des membres
connus du synode de394 suit un ordre protocolaire : les archevêques d'Alexandrie,
de Constantinople et d'Antioche, les métropolites puis les évêques. Les versions
du recueil de droit canon et de Théodore Balsamon dérivent d'une même source,
la Collection des XIVtitres. Elles ont été combinées avec la version de Pélage en
une nouvelle édition ".
" PÉLAGE I", Défense des Trois Chapitres, II, p. 9-10 ; Sententiae synodales et sanctiones
pontificiae, PG, 119, col. 821 C-825 A ; THÉODORE BALsAMON, In can. CXXXV conc.
Carth., PG. 138, col. 449 C-454 A ; cf. E. GERLAND et V. LAURENT, Corpus Notitiarum
episcopatuum, I, Chalcédoine, 1936, p. 5 et 8 ; E. HoNIGMANN, Trois mémoires posthumes,
Bruxelles, 1961, p. 4-16.
* PALLADIos, Dialogue, XIII-XV, éd. CoLEMAN-NoRTON, p. 83-91 ; éd. MALINGREY et LE
cLERcQ, p. 272-296.
* Ibid. VIII, p.48, l. 18-20 ; p. 172, l. 177-179.
* PHoTIUs, Bibliothèque, 59 (Synode du Chêne), t. I, p. 52-57.
25
INTRODUCTION
Éphèse I (431)
La période qui s'ouvre avec le concile d'Éphèse en 431 et se termine par le
concile de Constantinople II en 553 constitue le « siècle d'or » des sources
conciliaires. Leur édition par le philologue allemand Eduard Schwartz occupe la
première série des Acta conciliorum œcumenicorum (abrégés en ACO). Il n'est
pas question de présenter tous les documents, mais d'offrir un aperçu des diffé
rentes collections. Le concile d'Éphèse est convoqué par Théodose II pour le
7 juin 431 afin de régler le conflit entre les évêques Nestorius de Constantinople
et Cyrille d'Alexandrie. Par une décision unilatérale, Cyrille ouvre le concile le
22 juin 431 sans attendre l'arrivée de la délégation orientale hostile à ses positions
dogmatiques, et obtient la destitution de Nestorius en son absence. L'arrivée des
Orientaux le 26 juin aboutit à l'ouverture d'un concile rival qui dépose Cyrille et
l'évêque d'Éphèse, son principal allié.Au terme d'un imbroglio qui occupe l'été
431, le concile se termine dans la discorde et la confusion par l'élection en oc
tobre d'un nouvel évêque de Constantinople et la fuite de Cyrille à Alexandrie.
Les six premiers fascicules des ACO sont occupés par la Collectio Vaticana.
Il s'agit de la version grecque privilégiée par Eduard Schwartz alors qu'elle
représente la version la plus récente et la plus remaniée en faveur de Cyrille. Elle
rassemble des documents préconciliaires liés à sa controverse avec Nestorius
entre 429 et 431 (ACO, I, 1, 1). On trouve aussi des documents conciliaires avec
les procès-verbaux des séances cyrilliennes du 22 juin, 10, 11, 16 et 17 juillet, ou
extra-conciliaires comme des lettres, des sermons ou des mandements impériaux
(ACO, I, 1, 2-3). L'habitude d'ajouter ces documents aux actes des conciles
s'explique par des raisons de propagande religieuse ". Le volume suivant est
occupé par des documents post-conciliaires, pour l'essentiel les lettres des négo
ciations de paix entre Cyrille et Iôannès d'Antioche en 432-433 (ACO, I, 1, 4).
La composition de la Collectio Vaticana est ensuite moins rigoureuse. Elle ras
semble un exposé dogmatique de Cyrille, la définition de Nicée, des lettres de
Nestorius, de Théodose II et de Cyrille, antérieures au concile ou contemporaines,
les actes de la séance du 26 juin du concile des Orientaux et des lettres de cette
assemblée (ACO, I, 1, 5). Les derniers documents de la Collectio Vaticana ont de
nouveau pour objet la controverse entre Nestorius et Cyrille, avec en particulier
le Contre Nestorius de Cyrille, la critique de ses douze capitula par Théodoret de
Cyr, la réponse de Cyrille et l'apologie de ses capitula (ACO, I, 1,6). La collection
grecque la plus ancienne est la Collectio Seguierana qui, avec la Collectio Athe
niensis elle aussi achevée avant 811, offre des documents absents de la Collectio
Vaticana. On trouve un traité de Cyrille sur la Mère de Dieu, une autre apologie
de ses capitula et plusieurs symboles. Son originalité réside dans les documents
du concile des Orientaux (lettres, pétitions, homélies) et les actes de la séance du
22 juillet du concile cyrillien et de séances indéterminées. La fin est occupée par
des lettres post-conciliaires, en particulier de Célestin I" et Sixte III, et par des
documents sur la réunification de l'Église (ACO, I, l, 7). Ce volume se termine
par deux collections mineures dont les documents trouvent leur équivalent dans
la Collectio Vaticana, hormis un mémoire et une homélie de Cyrille, et une
homélie de l'évêque Paulos d'Émèse sur la paix de 433.
Même si les procès-verbaux d'Éphèse ont été rédigés en grec, c'est dans les
collections latines qu'on trouve les versions les plus anciennes et les moins rema
26
INTRODUCTION
" À propos des collections conciliaires, voir les introductions d'E. ScHwARTz aux ACO ;
E. AMMAN. « L'affaire Nestorius vue de Rome », RSR, 23, 1949, p. 12-22 ; C. FRAIssE
CoUE, La crise initiale du concile d'Éphèse (428-1" juillet 431), Paris, 1991, thèse dacty
lographiée, I. p. 11-31 ; R. PRICE et M. GADDIs, The Acts of the Council of Chalcedon,
Liverpool. 2007, 1, p. 78-85.
* U. BoURIANT, La Bibliothèque du Deir-Amba Shenoudi. 2" partie : Actes du concile
d'Éphèse, in Mémoires publiés par les membres de la mission archéologique française au
Caire. VIII, 1, 1892 ; W. KRAATz, Koptische Akten zum Ephesinischen Konzil vom Jahre
431. Ubersetzung und Untersuchungen, Leipzig, 1904 (TU, 11, 2) ; cf. C. FRAIssE-CoUÉ,
op. cit.. t. I. p. 41-56.
27
INTRODUCTION
premier est la liste des 36 évêques partisans de Nestorius dans une lettre du
concile cyrillien à l'empereur le 1" juillet. Toutefois, la Collectio Vaticana et la
Collectio Turonensis offrent, l'une en grec et l'autre en latin, une liste de meilleure
qualité avec 33 noms ". Le deuxième passage est le procès-verbal incomplet de
la séance du 22 juin avec une liste de présence de 159 noms et les interventions
des évêques en faveur de la deuxième lettre de Cyrille à Nestorius. Là encore, les
versions grecque et latine sont d'un plus grand intérêt *. La version copte a été
rédigée dans un but apologétique et hagiographique, ce qui en limite la valeur.
Elle dépeint Cyrille en champion de l'orthodoxie et fait de Victor un personnage
éminent, ce qu'aucune source grecque ou latine ne confirme.
Dans les notices des évêques du diocèse d'Asie présents à Éphèse du côté de
Cyrille (plus de 50) ou de Nestorius et d'Iôannès d'Antioche (moins de 30), nous
renvoyons aux collections selon l'ordre de l'édition d'Eduard Schwartz. Les
collections grecques sont donc mentionnées avant les collections latines, la ver
sion copte rejetée à la fin. Pour les mentions des prélats sur les listes de présence,
de souscriptions ou d'intervention, nous n'indiquons pas la place dans chaque
collection, mais d'après la première collection éditée, la Collectio Vaticana. Ce
choix peut sembler malheureux car c'est la collection la plus récente et la plus
remaniée. Mais, pour les évêques d'Asie, les mentions ne varient que d'une ou
deux places selon les collections. Lorsque les écarts sont plus importants, nous
les indiquons. De même, quand l'ordre des évêques offre des variantes, surtout
parmi les métropolites et les archevêques, ou que des personnages présents dans
certaines collections sont absents dans d'autres, nous le précisons en rappelant la
valeur de chaque collection.
º Actes coptes d'Éphèse (431), tr BoURIANT, p. 37-38 : tr. KRAAIz, p. 36-37 ; cf. ACO, I,
1, 3, p. 12, l. 33-p. 13, l. 4 : ACO, I, 3, p. 98, l. 11-27.
* Ibid., tr. BoURIANT, p. 60-139 ; tr. KRAATz, p. 61-129 ; cf. ACO, I, l, 2, p. 3-31 ; ACO, I,
3, p. 52-63.
º E. ScHwARTz, Der Prozeß des Eutyches, in SBerBayer, phil.-hist. Abteilung, 1929, Heft
7, p. 6-93 , G. MAY, « Das Lehrverfahren gegen Eutyches im November des Jahres 448.
28
INTRODUCTION
Zur Vorgeschichte des Konzils von Chalkedon », AHC, 21, 1989, p. 1-61.
*ACO. II. 1, 1, p. 170, l. 34-p. 171, I. 2 : ACO, II, 1, 1, p. 173, l. 32-34.
* AUGUsTIN, Lettres, XLIV, 2, CSEL, 34, 2, p. 111, l. 3-7.
* Ibid., CXLI, 2, CSEL, 44, p. 236, l. 20-25.
29
INTRODUCTION
procès-verbaux. Cet incident confirme le fait que les deux autres présidents du
concile de 449, les évêques de Césarée de Cappadoce et de Jérusalem, avaient
chacun un secrétaire chargé de noter les débats.
Les actes de 448-451 existent en deux versions latines. La première ou Collec
tio Novariensis de re Eutychis (ACO, II, 2, 1), transmet des actes de la première
séance du concile de 449 rassemblés sur ordre du pape Léon I" avant le concile
de Chalcédoine. Les actes des synodes de 448-449 ont été laissés de côté pour
une raison inconnue. Cette collection présente des extraits ou des résumés d'actes
qui omettent les listes de présence, d'interventions et de souscriptions. La seconde
version latine est plus récente d'un siècle. Elle a été achevée en août 566 par le
diacre Rusticus. Comme dans la version grecque, les actes des synodes de 448
449 et des conciles de 449-451 se trouvent mêlés (ACO, II, 3, 1). La version
latine reproduit la version grecque, mais des dépositions sont supprimées ou
abrégées quand le traducteur les a jugées trop nombreuses ou répétitives. Même
si les deux versions latines n'ont pas la valeur de la version grecque, elles
permettent de la compléter et de mieux connaître la version grecque originale
aujourd'hui disparue.
Les versions grecque et latines des actes de Chalcédoine transmettent les
procès-verbaux des réunions de 448-449 et de la première séance du concile
d'Éphèse du 8 août 449 Notre connaissance des autres séances dépend d'un
manuscrit lacunaire (British Museum Add. 14530) contenant une version syriaque
achevée le 10 mai535 par l'archimandrite du monastère Saint-Eusébios de Kafra,
à l'est d'Apamée. Le manuscrit a été édité en 1917 avec une traduction allemande,
des index et des commentaires ". Il ne suit pas le déroulement des débats de
manière aussi rigoureuse que les versions grecque et latines. La datation de la
deuxième séance du concile est ainsi discutée. D'après la version syriaque, les
Pères se réunissent le 22 août, mais une source contemporaine indique trois jours
entre la déposition de Flavianos (8 août) et celle de Domnos d'Antioche º, soit
le 10 août selon le mode de calcul de l'époque. La version syriaque fournit une
liste de présence calquée sur celle du 8 août et rassemble les procès de sept
évêques orientaux condamnés. La place occupée par chaque cas est inégale. Si
l'importance accordée à Domnos traduit la volonté des Pères d'Éphèse, en
revanche l'intérêt pour Ibas d'Édesse illustre les préoccupations de l'auteur du
manuscrit, contemporain de la querelle des Trois Chapitres. Le nombre élevé
d'affaires laisse penser que le concile d'Éphèse a connu plusieurs séances après
le 8 août. Il est impossible de proposer une datation même indicative car on
ignore si l'ordre de la version syriaque correspond à celui des séances. Des
reconstitutions ont été proposées ". Pour les affaires importantes, les débats sont
détaillés et les pièces (lettres, sermons, libelles) conservées. Les débats sont résu
més et les pièces sont absentes ou abrégées pour les autres procédures. En règle
générale, les listes de présence, de déclaration et surtout de souscriptions sont
incomplètes.
" Akten der Ephesinischen Synode vom Jahre 449, éd. J. FLEMMING, tr. G. HoFFMANN, in
Abhand. Gött., phil.-hist. Klasse, neue Folge, XV, 1, 1917.
* NESTORIUs, Le Livre d'Héraclide de Damas, p. 304.
"J.-P. MARTIN, Le pseudo-synode connu dans l'histoire sous le nom de Brigandage d'Éphèse
d'après les actes retrouvés en syriaque, Paris, 1875, p. 55-56 : C.-J. HEFELE et H. LECLERCQ,
Histoire des conciles, II, 1, tr., Paris, 1908, p. 620-621, n. 3.
30
INTRODUCTION
Les légats ont refusé la lecture des procès-verbaux de ces séances au concile
de Chalcédoine, arguant de l'illégalité du concile d'Éphèse de 449". Ils ont dû
rapidement disparaître après leur annulation. La condamnation du concile
d' Ephèse, qualifié de « brigandage » par le pape Léon en juillet 451, s'est peut
être accompagnée d'une destruction des procès-verbaux par damnatio memoriae.
Ils sont ignorés du concile de 553 alors qu'ils offraient des pièces à charge contre
Ibas d'Edesse et Théodoret de Cyr, deux des évêques anathématisés en 553. La
faible objectivité de ces procès-verbaux ne plaidait pas en faveur de leur conser
vation, sauf dans des milieux favorables à Dioskoros. La version syriaque n'est
pas exempte du soupçon de manipulation car elle émane d'un archimandrite qui
partage plus ou moins la doctrine de Dioskoros. Les actes conservés sont donc le
fait soit du parti monophysite, dominant en 449, soit du parti dyophysite, majo
ritaire en 451. Ils reflètent une vision partiale pour qui n'appartient à aucun de
ces groupes. En exil, Nestorius, volontiers polémique , écrit : « Parmi les choses
qui avaient été dites par eux, les partisans de Cyrille et d'Eutychès recueillaient
celles qui leur convenaient et choisissaient celles qui leur plaisaient ; les partisans
de Flavianos en faisaient autant à l'encontre de ceux-ci » ".
Chalcédoine (451)
La mort subite de Théodose II, le 28 juillet 450, et l'avènement de Marcien
renversent le rapport de force entre partisans et adversaires du monophysisme. Le
23 mai 451, Marcien convoque à Nicée un concile qui s'ouvre de manière infor
melle le 1" septembre, mais est transféré à Chalcédoine. L'objectif est d'annuler
les décisions du concile d'Éphèse de 449, d'innocenter les évêques condamnés et
de châtier leurs accusateurs. La première séance rassemble le 8 octobre 451 plus
de 340 participants, mais seulement cinq Occidentaux (trois légats italiens et
deux évêques africains). Les autres membres sont originaires d'Orient, d'Égypte,
du Pont, d'Asie et de Thrace. Les douze provinces du diocèse d'Asie sont re
présentées par des délégations importantes pouvant compter jusqu'à vingt
évêques.Seules les Îles, la Lycaonie et les deux Pamphylie envoient moins de dix
évêques chacune. Au total, la liste de présence mentionne 134 évêques d'Asie
regroupés par province, soit le plus grand rassemblement de prélats de ce diocèse
attesté par les sources. Les séances sont de nature doctrinale ou disciplinaire,
parfois les deux. La 1" et la 3° séance sont consacrées à l'instruction du procès de
Dioskoros qui est condamné et déposé, tandis que Flavianos, à titre posthume, et
Eusébios de Dorylée sont réhabilités. Les anciens membres du concile d'Éphèse,
la plupart présents en 451, échappent à toute sanction par souci de réconciliation.
Les séances des 10, 17 et 22 octobre, cette dernière en formation restreinte,
explicitent le dogme. Les discussions aboutissent à une séance solennelle le
25 octobre, en présence de l'empereur Marcien, et à l'approbation de la foi définie
aux réunions précédentes. La liste de souscriptions compte plus de 454 noms,
mais de nombreux métropolites ont souscrit pour leurs suffragants absents, un
procédé déjà utilisé au concile des Occidentaux à Sardique. Les dernières séances,
entre le 26 octobre et le 1" novembre, traitent de cas individuels, de querelles
entre prélats ou sièges rivaux et de l'approbation des nouveaux canons.
31
INTRODUCTION
Le nombre élevé de listes fournies par la version grecque explique que les
actes de Chalcédoine constituent notre première source d'informations. Leur
examen révèle l'existence de 197 évêques, 3 chorévêques, 3 prêtres et 2 diacres
du diocèse d'Asie. Aucune source n'offre une telle richesse prosopographique.
Pour de nombreux sièges, nous ne connaissons entre 325 et 641 que l'évêque
présent ou représenté en 451. Les listes de Chalcédoine, comparées à celles de
Nicée et des deux conciles d'Éphèse, ont attiré l'attention d'Eduard Schwartz et
d'Ernst Honigmann *. Plusieurs souscriptions ont été corrigées, certains doublets
signalés, des identifications proposées. Eduard Schwartz a également interprété
l'absence de nombreux évêques de Lycaonie et de Phrygie Salutaire à la 3° séance
du 13 octobre, comme une réaction à l'absence des commissaires impériaux
(garants de la légitimation du concile par l'État") et à la condamnation de
Dioskoros pour des motifs disciplinaires et non dogmatiques. Les plus grandes
avancées concernent la genèse des actes. La rédaction des procès-verbaux de
Chalcédoine a été exécutée sous le contrôle des commissaires impériaux présents
à toutes les séances, hormis la 3°. La liste de présence de cette séance est indépen
dante des autres listes et acquiert un caractère plus original (d'où son absence par
exemple de la version latine). Pour les autres séances, les listes de présence
suivent un ordre hiérarchique et géographique traduisant une volonté de distinguer
lestitulaires des grands sièges, les légats et les métropolites du reste de l'épiscopat.
Les métropolites sont répartis par diocèse, sauf la Thrace et l'Illyricum, et les
évêques par province, à quelques exceptions près. La liste de souscriptions de la
séance solennelle du 25 octobre, la « liste uniforme » (Einheitsliste) selon la
formule d'Eduard Schwartz, a servi de modèle aux listes des autres séances. Elle
a été modifiée à l'occasion, mais de manière superficielle. Les listes de présence
ont été ajoutées a posteriori et non élaborées en 451, tandis que la « liste uni
forme » a été publiée avec la version officielle des actes vers 454, parfois au prix
de quelques inexactitudes ou d'ajouts anachroniques.
L'ordre et la numérotation des séances posent problème. Les versions grecque
et latine mentionnent les séances selon un ordre chronologique, mais intervertissent
la 2° et la 3° séance. Les actes grecs énumèrent dix-sept séances, les actes latins
seize par omission de la deuxième séance du 31 octobre. Il faut ajouter les deux
séances du 20 octobre placées à la fin des actes grecs, mais absentes de la version
latine. Plusieurs séances sont datées du même jour (20, 26, 30 et 31 octobre).
D'autres sources dénombrent moins de séances ". Sous la 7° séance non datée
(ou 15° selon la version latine) sont réunis les vingt-sept premiers canons approu
vés à différents moments. Cette séance est suspecte car dépourvue de listes et de
* E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten der Synoden von Chalkedon, Nicaea und
Konstantinopel, in Abhand. Bayer, phil.-hist. Klasse, Neue Folge, Heft 13, 1937 ; E. HoNIG
MANN, « Sur les listes des évêques participant aux conciles de Nicée, de Constantinople et
de Chalcédoine », Byzantion, 12, 1937, p. 323-347 ; ID., « The Original Lists of the Mem
bers ofthe Council of Nicaea, the Robber-Synod and the Council of Chalcedon », Byzantion,
16, 1942-1943, p. 20-80.
º E. CHRYsos, « Konzilspräsident und Konzilsvorstand. Zur Frage des Vorsitzes in den
Konzilien der byzantinischen Reichskirche », AHC, 10, 1978, p. 8.
" ÉvAGRE, HE, II, 18, p. 93, l. 16 (14 séances) : LIBERATUs DE CARTHAGE, Bréviaire, XIV,
ACO, II, 5, p. 123, l. 19-20 (12 sessions et 16 séances — in duodecim secretariis et sedecim
actionibus).
32
INTRODUCTION
débats. Seule la version grecque fournit les listes de présence des 2° et 3° séances.
C'est aussi le cas sous une forme abrégée pour les deux séances du 20 octobre, la
troisième séance du 26 octobre, celle du 29 octobre, la seconde séance du 30 oc
tobre et les deux premières séances du 31 octobre. La dernière séance est datée
du 28 octobre alors que le contenu des débats indique le 1" novembre. Le compte
rendu de la séance finale du 1" novembre mentionne l'existence d'une troisième
séance datée du 31 octobre dont les minutes sont lues le 1" novembre. L'ordre
des séances, respecté hormis pour les 2° et 3° séances, est rompu à la fin des
collections qui mentionnent deux séances datées du 20 octobre, bouleversant la
numérotation des autres séances indiquée sur les procès-verbaux. Devant une
telle complexité, il est impossible de numéroter avec certitude les séances à partir
du 20 octobre. Dans la rédaction des notices, les séances sont disposées de
manière chronologique et leur numéro est indiqué pour les séances antérieures au
20 octobre º. Nous avons rejeté à la fin la 7° séance non datée qui rassemble les
vingt-sept premiers canons.
Dans son édition des actes grecs de Chalcédoine, Eduard Schwartz a fourni en
plus des procès-verbaux des différentes séances plusieurs collections épistolaires
anciennes liées à la tradition manuscrite des actes. Le premier volume d'actes
grecs (ACO, II, 1, 1) débute par deux collections de lettres. La première réunit des
lettres de la période inter-conciliaire du pape Léon I", des empereurs Valentinien III,
Théodose II et Marcien, des augustae Galla Placidia, Eudoxia et Pulchérie. La
deuxième rassemble des lettres de Flavianos de Constantinople et surtout du pape
Léon écrites avant Éphèse ou avant Chalcédoine. Les autres lettres sont connues
par la précédente collection. Dans le volume suivant (ACO, II, 1, 2), une troisième
collection épistolaire réunit des lettres pré-conciliaires, conciliaires et post
* Nous indiquons ici la disposition des séances selon la version grecque : ACO, II, l, l,
p.55-196 (actio 1 du 8 octobre avec l'examen des actes de 448-449) ; ACO, II, 1, 2, p. 3
[199]-42 [238] (actio 2 du 13 octobre, en réalité la 3° séance, avec la condamnation de
Dioskoros) ;ACO, II, 1,2, p. 69[265]-84[280](actio3 du 10 octobre de nature dogmatique,
en réalité la 2 séance) : ACO, II, 1, 2, p. 84 [280]-121 [317] (actio 4 du 17 octobre de
nature dogmatique) ;ACO, II, 1,2, p. 121 [317]-130 [326] (actio 5 du 22 octobre de nature
dogmatique) : ACO, II, l, 2, p. 130 [326]-158 [354] (actio 6 du 25 octobre de nature
dogmatique) : ACO, II, 1,2, p. 158 [354]-163 [359] (actio 7 non datée avec les 27 canons) ;
ACO. II. 1, 3, p.3 [362]-7 [366] (actio 8 du 26 octobre sur les ressorts de Jérusalem et
d'Antioche) ; ACO, II, 1, 3, p. 7 [366]-11 [370] (actio 9 du 26 octobre sur Théodoret de
Cyr) : ACO. II, 1,3, p. 11 [370]-16 [375](actio 10 du 26 octobre sur Ibas d'Édesse) ;ACO,
II. 1.3. p. 16 [375]-42 [401] (actio 11 du 27 octobre avec la fin de l'examen d'Ibas
d'Édesse) : ACO, II, l, 3, p. 42 [401]-53 [412] (actio 12 du 29 octobre sur Stéphanos et
Bassianos d'Éphèse) ;ACO, II, 1, 3, p. 53 [412]-56 [415] (actio 13 du 30 octobre avec la
fin de l'examen de Stéphanos et de Bassianos) ; ACO, II, 1, 3, p. 56 [415]-62 [421] (actio
14 du 30 octobre sur Nicomédie et Nicée) ;ACO, II, 1,3, p. 63 [422]-83 [442] (actio 15 du
31 octobre sur Sabinianos de Perrhè) ; ACO, II, 1, 3, p. 83 [442]-85 [444] (actio 16 du
31 octobre sur la lettre de Léon au concile) ; ACO, II, 1, 3, p. 86 [445]-99 [458] (actio 17
du 1" novembre sur le 28° canon défini le 31 octobre) ;ACO, II, 1, 3, p.99[458]-101 [460]
(actio 18 du 20 octobre sur les archimandrites eutychiens Karôsos et Dôrothéos) ; ACO, II,
1.3. p. 101 [460]-110 [469] (actio 19 du 20 octobre sur Tyr et Beyrouth). Une autre
disposition des séances est proposée par E. CHRYsos, « 'H ôud to #tç t6ov ouveôpiov tñç èv
Xoº.xnôóvi Oixouuevuxmg Xuvóôou », KAmpovouia, 3, 1971, p. 259-284.
33
INTRODUCTION
conciliaires. Elle contient des lettres sans équivalent en latin comme les réponses
du pape Léon et de l'évêque Petrus de Ravenne à Eutychès, et deux lettres
d'Anatolios de Constantinople et de Marcien à Léon, l'auteur de la plupart des
lettres transmises. Les procès-verbaux des autres séances occupent le reste de ce
volume et le volume suivant (ACO, II, 1, 3) dont la fin accueille des documents
conciliaires (allocution de Marcien, florilège patristique, lettre du pape Léon lue
au concile) et post-conciliaires (constitutions impériales, lettres de Marcien et de
Pulchérie).
L'édition des actes latins est plus composite. Le premier volume correspond
à la Collectio Novariensis de re Eutychis (ACO, II, 2, l). Le volume suivant
rassemble des pièces de la Collectio Vaticana (ACO, II, 2, 2) présentée ci-dessus
avec le concile d'Éphèse de 431. On trouve les convocations à Nicée et à Chalcé
doine, des extraits ou des résumés des séances du 13, 23, 25, 26 et 27 octobre
avec des listes de présence très réduites et aucune liste de souscriptions. Cette
collection contient aussi trois constitutions impériales. Eduard Schwartz a ensuite
réuni les canons de Chalcédoine transmis par six collections canoniques latines.
Il manque toujours le 28° canon controversé qui établit les prérogatives de
l'évêque de Constantinople sur les diocèses de Thrace, du Pont et d'Asie. La
Collectio Prisca fournit une liste organisée par province de 165 souscriptions à
ces canons et leur ajoute cinq canons du concile de 381, dont celui sur la primauté
d'honneur de Constantinople après Rome. Les autres versions latines mentionnent
ces canons soit sans précision (Denys le Petit, codex Hagensis 9 avec vingt-cinq
canons), soit à la fin de la séance du 25 octobre (Collectio Dionysiana Aucta,
Collectio canonum Hispana, codex Veronensis 60) ".
Le début du volume suivant des actes latins (ACO, II, 3, l) est occupé par une
collection de lettres dont la version grecque se trouve dans les deux collections
au début du premier volume des actes grecs (ACO, II, l, 1). Le reste contient les
procès-verbaux de la première séance de Chalcédoine et des actes des assemblées
de 448-449, d'après la traduction de Rusticus. Des différences existent dans les
procès-verbaux des autres séances du deuxième volume d'actes latins (ACO, II,
3, 2). La 3° séance est dépourvue de liste de présence, celle de la 2° séance se
limite aux magistrats. La traduction a parfois provoqué une perte d'informations,
comme les interventions des Pères sur le Tome du pape Léon, à la 4° séance du
17 octobre. Présentes dans la version grecque, les 158 réponses se résument à des
souscriptions dans la version latine ". Dans un cas, la version latine est plus
détaillée que la version grecque, preuve que Rusticus a traduit d'après une version
grecque différente de la version conservée. A la 3° séance du 13 octobre, chaque
membre approuve la destitution de Dioskoros. Dans la version grecque, outre la
" ACO, II, 2, 2, p.31 [123]-45 [137] (Collectio Prisca) ; ACO, II, 2, 2, p. 51 [143]-60
[152] (Denys le Petit : canons seuls) ; ACO, II, 2, 2, p. 63 [155]-77 [169] (Collectio
Dionysiana Aucta : séance du 25 octobre sans les canons) : ACO, II, 2, 2, p. 81 [173]-96
[ 188] (Collectio Hispana : canons à la suite de la séance du 25 octobre) ; ACO, II, 2, 2,
p.99 [191]-102 [194] (codex Meermano-Westreenianus ou Hagensis 9 : canons seuls) ;
ACO, II, 2, 2, p. 105 [197]-109 [201] (codex Veronensis 60 : 25 canons seuls placés à la 7º
séance non datée) ;ACO, II, 3, 3, p.92 [531]-98 [537] (version de Rusticus : canons seuls
placés à la 15° séance non datée).
" ACO, II, 1, 2, p.94 [290]-109 [305] (version grecque) ; cf. ACO, II, 3, 2, p. 106 [365]
1 12 [37l] (version latine).
34
INTRODUCTION
" ACO. II. 1, 2, p. 28 [224]-34 [230] (version grecque) ; ACO, II, 3, 2, p. 45 [304]-71
[330] (version latine).
" T. ScHNrTLzER, Im Kampfe um Chalcedon. Geschichte und Inhalt des Codex Encyclius
von 458. Rome, 1938, p. 22-23.
35
INTRODUCTION
" MANsI, VII, col. 912 A-920 E = PG, 85, col. 1613 A-1621 A : ACO, II, 5, p. 22-24.
36
INTRODUCTION
37
INTRODUCTION
doine. Les historiens Zacharie le Rhéteur et Michel le Syrien, tous les deux
monophysites, avancent les chiffres de 700 et de 600 signataires de l'Encyclique.
Évagre le Scholastique, historien dyophysite, parle de 500 ". Ces disparités sont
inattendues car Évagre dépend de Zacharie. Zacharie et Michel le Syrien ont
peut-être exagéré le nombre pour surpasser celui des Pères de Chalcédoine ou bien
Évagre l'a minoré par souci inverse. Timothée se rend ensuite à Éphèse où un
synode se déroule en septembre ou début octobre 475 ". L'hostilité à l'encontre
d'Akakios de Constantinople, le rétablissement à Éphèse d'un évêque anti
chalcédonien par Timothée AElure et la référence aux conciles de 431 et de 449
expliquent le choix de cette cité. Zacharie constitue la source d'information
essentielle. Les membres du synode d'Éphèse souscrivent à l'Encyclique et ana
thématisent le Tome et Chalcédoine. Zacharie a transmis une supplique des
évêques d'Asie réunis à Éphèse, sans préciser s'il est question de la province ou
du diocèse. Il nomme sept évêques sans leur siège. Le premier cité est l'évêque
d'Éphèse, preuve qu'il s'agit probablement d'une lettre des évêques de la pro
vince et non du diocèse. S'il est fréquent que les évêques d'une province envoient
une synodale, il n'existe pas de lettre de tout un diocèse. Les évêques d'Asie
manifestent leur adhésion à l'Encyclique et réclament la déposition d'Akakios.
Les évêques des autres régions envoient une déclaration se référant à Nicée, mais
Zacharie ne donne pas de détail *. Lachute de Basilisque fin août476, l'annulation
de ses décisions par Zénon et la déposition des responsables du synode d'Éphèse
expliquent la disparition des listes et des procès-verbaux de cette assemblée. Les
participants avaient tout intérêt à effacer les traces de leurs tergiversations
passées. Selon Michel le Syrien, les évêques d'Asie auraient, dans une dernière
volte-face, affirmé croire comme Chalcédoine ".
38
INTRODUCTION
" Collectio Avellana, éd. O. GUENTHER, 2 vol., Leipzig, 1895-1898 (CSEL, XXXV, 1-2).
*ACO. III. p. 74, l. 3-12.
" Ibid. p. 67, l. 1-5.
T Ibid. p. 66, I. 2-34.
39
INTRODUCTION
connue par d'autres documents ". Ce sont les métropolites d'Héraclée (Europe), de
Cyzique (Hellespont) et de Chalcédoine (Bithynie), chacun appartenant à l'un des
trois diocèses soumis au patriarcat de Constantinople. Enfin, la lettre du synode
permanent envoyée le 9 septembre 520 au pape Hormisda mentionne dans son
protocole six métropolites sans leur siège (deux par diocèse) ". La lettre est sous
crite par vingt prélats avec leur nom, leur siège, rarement leur province ". La
première moitié de la liste est occupée par onze métropolites sans aucun ordre
géographique. Il y a de nouveau un équilibre entre les diocèses (trois métropolites
de Thrace, quatre d'Asie et autant du Pont). Deux métropoles sont des archevêchés
autocéphales : Eudoxiopolis en Europe (diocèse de Thrace) et Milet en Carie
(diocèse d'Asie). Pour cette raison, leurs titulaires souscrivent après les métropolites
de plein droit. Les neuf évêques sont originaires de six provinces du diocèse d'Asie,
sept sont venus en compagnie de leur métropolite.
40
INTRODUCTION
biographe de Sévère, Jean de Beth Aphthonia, qui fut présent*. L'examen des
quatre sources permet de reconstituer le déroulement de la conférence sur la
christologie de Chalcédoine. Le récit de la dernière journée diverge entre les
sources, mais atteste la présence de Justinien et du Sénat. Au terme de la réunion,
un seul évêque rejoint les rangs chalcédoniens. L'échec du colloque s'explique
par les conditions posées par les monophysites à la réconciliation : l'anathéma
tisation du Tome et de Chalcédoine.
" ZACHARIE CoNTINUÉ, HE, IX, 15, tr. II, p. 84, l. 18-20 ; MICHEL LE SYRIEN, IX, 15, tr. II,
p.203 : cf. S. BRoCK, op. cit., p. 88.
" ACO. III. p. 119-123 ; cf. JUsTINIEN, Novelles, XLII, p. 263-269.
41
INTRODUCTION
Constantinople II (553)
Les délégués monophysites de 532 avaient réclamé l'anathème contre Théo
dore de Mopsueste, Théodoret de Cyr et Ibas d'Édesse, coupables, à leurs yeux,
de soutien à Nestorius et d'opposition à Cyrille. Toujours à la recherche d'une
union entre chalcédoniens et monophysites, Justinien promulgue en 544 ou 545
42
INTRODUCTION
"E CHRYsos, Die Bischofslisten des V Ôkumenischen Konzils (553), Bonn, 1966, p.34.
43
INTRODUCTION
séance. Pour les trois séances suivantes des 17, 19 et 26 mai, les listes de présence
ne donnent le nom que des dix membres les plus importants. Ces listes abrégées
suivent l'ordre du début de la liste de présence de la première séance. Les
secrétaires du concile se sont contentés d'écrire que les noms des autres évêques
sont indiqués dans la première séance ". Les procès-verbaux de la 8° et dernière
séance du 2 juin fournissent une liste de présence conforme à celle de la première
séance, et une liste de souscriptions (la seule de tout le concile) avec 165 noms,
dont une quinzaine de noms absents des listes de présence qui mentionnent 152
prélats. La fin de la liste de souscriptions mentionne dix de ces évêques absents
des listes de présence, ce qui suppose un ajout à la liste du 2 juin ". Hormis les
patriarches, tous les membres portent le titre d'évêque sur les listes de présence.
L'ordre suivi sur les listes de présence pour les prélats de même dignité n'obéit à
aucune logique géographique. C'est aussi le cas pour les évêques, ce qui est rare.
L'unique liste de souscriptions donne des précisions géographiques absentes des
listes de présence. Près d'une cinquantaine de Pères ont indiqué leur dignité, leur
siège et leur province. Certaines souscriptions sont développées, voire orne
mentales. Le signataire emploie une expression honorifique pour sa fonction, une
formule d'humilité pour sa personne et souligne la sainteté de son Église.
Comme en 431 et en 451, toutes les provinces du diocèse d'Asie ont envoyé
une délégation en 553. Elles sont généralement peu importantes mais leur taille
varie beaucoup. Cette remarque vaut pour l'Orient, le Pont et l'Égypte. Six des
provinces du diocèse d'Asie ont envoyé moins de six évêques (Hellespont, Îles,
Lycie, Lydie, Pamphylie de Pergè et Pamphylie de Sidè).Absents, les métropolites
d'Hellespont et de Phrygie Pacatienne sont représentés par un suffragant. Des 55
prélats d'Asie présents ou représentés au concile,23 sont originaires des provinces
intérieures de Pisidie et des deux Phrygie. L'envoi d'une délégation importante
ne dépend donc pas des facilités de transport ou de la proximité avec la capitale.
La province voisine d'Hellespont ne dépêche que deux évêques, celle de Lydie
trois. En revanche, les évêques de la province d'Asie présents en 536 et 553 vien
nent de la côte ". La Lycaonie est la seule province d'Asie dont le métropolite ne
soit ni présent ni représenté : Pastor d'Iconium est fidèle au pape, d'où l'absence
de ses suffragants ". Alors que les débats du concile de 536 étaient contrôlés par
Mènas et son clergé, ceux de 553 le sont plus encore, même si les commissaires
impériaux sont absents dans les deux cas ". Les évêques n'interviennent pas et se
contentent d'acquiescer aux textes envoyés par la chancellerie impériale, comme
la lettre dogmatique de Justinien du 5 mai dont l'essentiel est repris dans la
profession de foi lue à la 3 séance du 9 mai. L'absence de débat est frappante :
le concile est devenu une chambre d'enregistrement. A la 7° séance du 26 mai, le
questeur du palais lit une lettre de Justinien réclamant la radiation de Vigile des
diptyques : le concile accepte sans discuter.
" ACO, IV, 1, p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17.
* E. CHRYsos, op. cit., p. 51.
"P CULERRIER, « Les évêchés suffragants d'Éphèse aux 5°-13° siècles », REB, 45, 1987.
p. 145.
" E. CHRYsos, Die Bischofslisten des V Okumenischen Konzils (553), p.95.
" ID., « Konzilspräsident und Konzilsvorstand. Zur Frage des Vorsitzes in den Konzilien
der byzantinischen Reichskirche », AHC, 10, 1978, p. 14.
44
INTRODUCTION
l. L'histoire ecclésiastique
45
INTRODUCTION
46
INTRODUCTION
47
INTRODUCTION
48
INTRODUCTION
49
INTRODUCTION
50
INTRODUCTION
51
INTRODUCTION
2. L'hagiographie
52
INTRODUCTION
53
INTRODUCTION
tion reste parfois hypothétique comme les mémoires sur les Sept Dormants, peut
être de Stéphanos d'Éphèse, ou la Passion d'Artémios attribuée par certains
manuscrits au moine Iôannès de Rhodes (Îles) actif aux vi°-VII° siècles. D'autres
œuvres sont en revanche apocryphes comme la vie de Basile de Césarée par
Amphilochios d'Iconium ou de Jacques Baradée par Jean d'Éphèse. Deux
évêques d'Asie sont connus par leurs écrits hagiographiques : Théodôros d'Ico
nium, auteur au début du vi° siècle d'une lettre sur les saints Kèrykos et Ioulitta
avec un remaniement du récit de leur martyre, et Hilariôn de Sidè (Pamphylie I)
qui a composé sans doute au vII° siècle un récit de la passion d'Eustathios, de
Thespésios et d'Anatolios. Zacharie le Rhéteur, évêque de Mitylène (Îles),
occupe une place originale car il est l'auteur de plusieurs vies de saints mono
physites avant son revirement confessionnel et son adhésion à l'Église officielle
marquée par son élévation au siège métropolitain de Mitylène. Il subsiste un
court fragment de sa Vie de Pierre l'Ibère, tandis que la Vie d'Isaias, un anachorète
de Palestine, est conservée et celle de l'évêque Théodôros d'Antinoé (Thébaïde I)
est perdue. Son « chef-d'œuvre hagiographique » est la Vie de Sévère d'Antioche,
son ami intime.
Le trait commun à ces œuvres est de défendre une position opposée au courant
doctrinal sanctionné a posteriori par l'Église officielle et le pouvoir impérial. Il
s'agit de sources variées : histoires ecclésiastiques, vies de saints, lettres, traités
théologiques, florilèges, homélies, etc. Soumises à la critique, écrites dans un
contexte de controverse ou de persécution, elles adoptent un ton apologétique et
polémique. Elles constituent une littérature de combat souvent rédigée en position
de faiblesse et convaincue de défendre l'orthodoxie d'une minorité contre une
majorité tombée dans l'erreur. En raison de leur valeur prosopographique, nous
avons fait le choix de ne présenter que les œuvres historiques parmi ce corpus
aux limites incertaines. Il n'est pas question d'aborder les écrits dogmatiques de
Didyme l'Aveugle, de Théodore de Mopsueste ou de Sévère d'Antioche. Bien
que nous ayons utilisé ces traités pour la rédaction de certaines notices, il suffira
de se reporter aux clercs d'Asie qui ont correspondu ou polémiqué avec eux, à
savoir Eunomios au Iv° siècle et Ioulianos d'Halicarnasse (Carie) au vi° siècle, les
deux seuls théologiens d'envergure défendant une position dissidente en Asie.
Philostorge
Eunomios et son Église, plus que sa pensée transmise par les réfutations de
Basile de Césarée et de Grégoire de Nysse, sont connus par le témoignage de
Philostorge. Originaire de Cappadoce et habitant sans doute la capitale, il a fré
quenté Eunomios dont il partage les idées et a rédigé une histoire ecclésiastique
en douze livres achevée vers 433, et conservée par Photius sous forme d'un long
épitomé. Des fragments sont transmis dans une vie anonyme de Constantin et
une passion de saint Artémios, attribuée au moine Iôannès de Rhodes ou à Jean
Damascène. Philostorge poursuit Eusèbe jusqu'en 425 et se distingue de Socrate,
de Sozomène et de Théodoret par son antériorité et donc son indépendance. Il
dépend en revanche beaucoup d'Olympiodore de Thèbes pour les événements
politiques de l'Occident du premier quart du v° siècle. C'est la seule histoire con
servée dont la position dogmatique s'oppose à l'Église officielle. Philostorge est
54
INTRODUCTION
55
INTRODUCTION
Sur les douze livres de la version syriaque, seuls quatre livres sont tirés de la
version grecque (livres III à VI). Même ces livres ne sont pas une traduction
fidèle car ils ont subi des ajouts, des coupes et des remaniements. Les livres I, II
et VII à XII sont du moine qui a également utilisé d'autres sources. L'Histoire
ecclésiastique de Zacharie est donc une œuvre composite. C'est pourquoi, dans
la bibliographie et les notes, nous avons séparé l'histoire de Zacharie en deux
parties : les livres qui dérivent de son histoire lui sont attribués, tandis que les
autres livres dus au moine sont placés sous le nom de « Zacharie Continué ».
Cette histoire a rencontré un faible écho dans le monde grec, hormis Évagre et les
auteurs qui en dépendent comme Nicéphore Calliste. Elle a connu le succès dans
le monde monophysite de langue syriaque, ce dont témoignent la Chronique de
Zuqnin rédigée après 775, autrefois dite du Pseudo-Denys de Tell Mahré, et la
Chronique de Michel le Syrien, mort en 1099.
A l'époque où le moine d'Amida adapte en syriaque l'Histoire ecclésiastique
de Zacharie, les deux principales œuvres de Jean Rufus, ses Plérophories et sa Vie
de Pierre l'Ibère, sont traduites dans cette langue ". Jean Rufus partage de nom
breux points communs avec Zacharie : une origine palestinienne, des études de
droit à Beyrouth, la fréquentation de Pierre l'Ibère et l'épiscopat (Maïouma), mais
en conservant sa foi. Les Plérophories, rédigées en grec vers 515 contre les
chalcédoniens, forment un recueil d'anecdotes liées à des monophysites parfois
célèbres, parfois obscurs, de la seconde moitié du v° siècle. Ces récits sont
regroupés en près de quatre-vingt-dix chapitres. Le ton apologétique nourrit la
polémique par un recours constant au surnaturel sous forme de prodiges, de
visions et de prédictions. Plusieurs membres du clergé du diocèse d'Asie sont
connus par le témoignage de Jean Rufus. Certains récits mentionnent des prélats
chalcédoniens en position d'accusés, de coupables ou de pénitents. C'est le cas
des évêques Amphilochios de Sidè et Épiphanios de Pergè. Quelle que soit la
confession des personnages, il s'agit surtout d'évêques, d'higoumènes, de moines
et de solitaires établis dans les provinces méridionales du diocèse, en particulier
en Pamphylie. Cela laisse penser que cette région a été sensible au monophysisme
prêché par plusieurs patriarches syriens et égyptiens. Nous laissons de côté la Vie
de Pierre l'Ibère, le maître de Jean Rufus et son prédécesseur sur le trône épiscopal
de Maïouma, car elle ne fournit pas de renseignements prosopographiques utiles,
à l'exception de détails concernant le moine lycien Longinos, devenu higoumène
de l'Énaton d'Alexandrie. L'attribution de cette Vie reste discutée.
Jean Diacrinomène (du grec ôuokpuvóuevoç, c'est-à-dire « hésitant » ou
« scrupuleux »), est un historien monophysite de Syrie auteur d'une Histoire
ecclésiastique en dix livres, rédigée entre 512 et 518. Elle couvre la période 429
518. Le choix de 429 révèle que Jean Diacrinomène se présente en continuateur
des historiens du v° siècle, bien qu'il s'en distingue par son orientation doctrinale.
Il veut traiter de la période faste du monophysisme sous le règne d'empereurs
favorables ou tolérants (Zénon, Basilisque, Anastase). Son histoire a presque
disparu et il en subsiste de courts fragments rassemblés en appendice à l'édition
moderne de l'Histoire ecclésiastique de Théodore le Lecteur, car l'historien
monophysite a été utilisé par son contemporain chalcédonien. Il est difficile de
56
INTRODUCTION
juger de la valeur d'un écrit en lambeaux. Notons, dans le cadre de cette étude,
que certains fragments donnent des renseignements secondaires sur les péripéties
du concile d'Ephèse, en 431.
57
INTRODUCTION
58
INTRODUCTION
juste foi ". La loi du 30 juillet 381 atteste l'intervention du pouvoir impérial dans
le domaine du dogme, non pour l'établir, mais pour sanctionner la définition de
Constantinople. Pour l'Asie, ce pouvoir de déterminer l'orthodoxie ou non des
métropolites et des évêques est accordé à Amphilochios d'Iconium et à Optimos
d'Antioche de Pisidie, qui ontassisté au concile avec la plupart de leurs suffragants.
En donnant force de loi aux décisions conciliaires, le pouvoir impérial les intègre
à sa législation qui, depuis Constantin, favorise la position juridique de l'Église
dans l'Empire. En adoptant la définition du concile comme condition à l'exercice
de l'épiscopat, la loi distingue l'Église officielle incarnée parles Pères de Constan
tinople, des groupes jugés schismatiques ou hérétiques. Le refus de souscrire à la
définition et de communier avec Amphilochios et Optimos autorise les autorités
civiles à expulser les évêques récalcitrants. Si ces mesures ont été appliquées,
elles ont dû surtout toucher les provinces de la moitié ouest du diocèse (Hellespont
et Asie), absentes au concile car dominées par des évêques homéens et surtout
homéousiens depuis Lampsaque en 364, voire depuis Nicée.
La reconnaissance d'une orthodoxie par le pouvoir civil implique de distinguer
les dissidents. Dès 326, une loi de Constantin précise que les hérétiques ne bénéfi
cient pas des immunités accordées au clergé catholique. Le sort de la communauté
eunomienne illustre cette politique d'exclusion puis de répression. Dès janvier
381, soit avant le concile, une loi interdit les cultes hérétiques. Les mesures se
multiplient après le concile et l'échec de la conférence de 383, en interdisant aux
eunomiens d'édifier des églises et de se réunir pour célébrer leur culte, que ce
soit dans un lieu public ou privé, en ville ou à la campagne. Les règnes d'Arcadius
(395-408) et de Théodose II (408-450) correspondent à une aggravation de la
répression. Elle vise à marginaliser les eunomiens en leur interdisant l'accès aux
fonctions publiques et en limitant leurs droits successoraux, et à décapiter leur
Église en expulsant d'abord les évêques et les prêtres eunomiens de la capitale,
puis l'ensemble des clercs de toutes les cités. La répression se mue en éradication
avec la décision en 398 de rechercher et de brûler en présence de juges les livres
des eunomiens, leur dissimulation étant passible de mort.
À la différence de la loi du 30 juillet 381 de portée générale, d'autres textes
donnent des renseignements prosopographiques plus spécifiques. C'est le cas
d'une loi du 28 août 436 qui accorde un avantage fiscal indéterminé à l'évêque
Kyros d'Aphrodisias. L'octroi exceptionnel de privilèges est une faveur où la
politique se mêle aux intérêts personnels, comme avec l'affaire des eunuques
eunomiens en 383, ou avec la jalousie d'Eutropios, le favori d'Arcadius, envers
Eunomios. La confiance de Justinien explique aussi l'ambassade confiée en 533
à Hypatios d'Éphèse en Italie. L'échange de lettres entre Justinien et le pape
Jean II. qui rappelle la mission d'Hypatios, est conservé dans le Code promulgué
sous sa forme définitive en 534. En revanche, la mention de l'évêque Eustathios
de Tlôs (Lycie) et du diacre Pistos de Telmessos (Lycie) en préambule d'une
Novelle du 1" février542, obéit à une logique inverse de la loi de 436. Il ne s'agit
plus de créer une exception à une disposition générale, mais de tirer d'un cas
particulier une règle commune à l'Empire. Justinien tranche comme autorité
juridique suprême un différend peut-être lié à une querelle d'héritage entre deux
" CTh. XVI. 4, 6, p.854-855 (18 novembre 404) ; Novelles de Sirmond, 6, in Th. MoMM
sEN et P M. MEYER, Theodosiani libri XVI cum constitutionibus Sirmondianis, Berlin,
1895, p.912, l. 14-20 (6 août 425).
59
INTRODUCTION
clercs qui ont formulé un recours auprès de juges d'appel. Enfin, une Novelle de
mars 535 légifère sur les esclaves réfugiés dans les monastères en citant un
jugement rendu par Justinien dans une affaire similaire portée à sa connaissance
par Zôsimos de Lycie, sans doute un higoumène.
Les lois font connaître les structures ecclésiastiques, en particulier l'épisco
pat, mais aucune n'est consacrée aux structures du diocèse d'Asie. Les réformes
administratives de cette région sont sans conséquence sur les structures ecclé
siales. Les Novelles XXIV et XXV du 18 mai 535 instituent en Pisidie et en
Lycaonie deux nouveaux gouverneurs aux compétences civiles et militaires pour
combattre le banditisme. Les Novelles XLI et L du 18 mai 536 et du 1" septembre
537 établissent la préfecture des îles et détaillent les conditions pour y interjeter
appel.Une seule réforme administrative a une incidence : contre les empiètements
du commandant militaire de Lycaonie et de Lydie et de ses envoyés en Phrygie
et en Pisidie, une loi du 8 février 553 autorise les évêques de ces provinces à
interdire l'entrée de leur cité à ces fonctionnaires ". Les cas les plus intéressants
proviennent du Pont. La Novelle XXVIII, du 16 juillet 535, crée un moderator
dans les provinces réunies d'Hélénopont et du Pont Polémoniaque.À cette occa
sion, la loi fournit la liste des cités des deux provinces, mais aussi de Lazique et
des peuples du Caucase occidental. La Novelle XXIX institue le même jour un
préteur pour la Paphlagonie et l'Honoriade, et détaille leurs douze cités. La
Novelle XXXI, du 18 mars 536, divise l'Arménie en quatre provinces et indique
pour chacune sa capitale et ses autres cités. À la fin des Novelles XXVIII et
XXIX, le législateur se défend d'innover en matière ecclésiastique car il conserve
les métropoles religieuses avec leur droit d'ordonner des suffragants et le droit
du patriarche de Constantinople d'ordonner ces métropolites ". La volonté de
respecter les divisions ecclésiastiques se retrouve dans la création par Justinien,
en 529, de la Théodoriade. Cette province est formée de trois cités de Syrie I et
d'une cité de Syrie II avec Laodicée pour métropole, mais demeure soumise à
Antioche ". Le maintien des circonscriptions est confirmé a contrario par une
exception. La Novelle IX, du 14 avril 535, érige en archevêché Iustiniana Prima
(Dacie méditerranéenne) et détaille son ressort et ses privilèges. Le souverain
veut honorer son lieu de naissance dont la localisation est jugée meilleure que
celle de Thessalonique. Il défend la soustraction de Iustiniana Prima et de ses
suffragants à l'autorité de l'archevêque de Thessalonique dont les prérogatives
sur l'Illyricum sont injustifiées puisqu'elles s'appuient sur le découpage des
circonscriptions civiles. Le décalque entre État et † n'est donc pas systéma
tique : le remaniement des circonscriptions de l'un n'entraîne pas celles de
l'autre. L'inverse est également vrai comme l'illustre le cas de la Pamphylie
formant une seule province civile et deux provinces ecclésiastiques.
La création de Léontopolis témoigne de la même volonté de préserver les di
visions ecclésiastiques. D'après une loi de Zénon (474-491) reprise dans le Code
de Justinien, toute cité refondée ou créée doit posséder son évêque en charge des
affaires ecclésiastiques. Il est interdit de priver une cité de son statut d'évêché ou
de son territoire et de la soumettre à une autre cité. Après avoir mentionné la
réintégration des églises endommagées par les barbares sous l'évêque de Tomis
60
INTRODUCTION
2.Les inscriptions
Les inscriptions sont, avec les papyrus, les seuls textes de l'Antiquité parvenus
sans intermédiaire, mais à la différence des papyrus dont la fragilité limite la
conservation aux régions arides, les inscriptions proviennent de tout l'Empire,
surtout d'Asie Mineure. La densité épigraphique de cette région s'explique par
son urbanisation " : sous le Haut-Empire, l'Asie proconsulaire compte plus de
300 cités. L'inscription doit être visible et lisible, d'où l'emploi de majuscules et
d'un emplacement privilégié. Elle contribue à la reconnaissance sociale et à la
promotion d'un individu et de sa parenté. Ce goût de la distinction accordée par
les autorités municipales ou acquise par le citoyen talentueux et bienfaiteur est
inséparable des élites urbaines antiques car la valeur et le statut dépendent de leur
reconnaissance publique et de la conservation de leur souvenir ". Cela explique
l'abondance d'inscriptions honorifiques (mais aussi funéraires) comme en
témoigne un discours attribué par erreur à Jean Chrysostome et dont l'auteur est
Astérios l'Homilète, écrivain d'Antioche ou de ses environs actif aux Iv°
v° siècles ".
« Les rois accordent des statues triomphales à leurs commandants victorieux, les
magistrats élèvent aux auriges et aux athlètes des portraits et des statues qui consacrent
* CJ. I. 3.35 (36), p. 23-24 ; cf. E. CHRYsos, « Zur Entstehung der Institution der autoke
phalen Erzbistümer », BZ, 62, 1969, p. 268-271 ; K. BELKE, Galatien und Lykaonien,
Vienne. 1984 (TIB, 4), p. 180, s. v. « Isauropolis » ; ID., « Von Isaura zu Leontopolis », in
B. BoRKoPP et Th. STEPPAN (éd.), AI6OXTPQTON. Studien zur byzantinischen Kunst und
Geschichte. Festschrift für M. Restle, Stuttgart, 2000, p. 13.
* G. WooLF, « Monumental Writing and the Expansion of Roman Society in the Early
Empire ».JRS, 86, 1996, p. 37.
" G. WooLF, op. cit., p. 29 et 32.
"AsTÉRIos L'HoMILETE, Homélies, I, p. 13= PG,55, col. 35 : 'Etuvuxiouç uèv dvôpudivtoç
oi Baou2.eig toîç otpotmyoîç vukmooouv dvott0éoou : vuknqpópouç ôè eikóvoç koù
ctrºag ëyeipououv àpxovteç ñvuóxotç koù d8Antoîç, koù t(0 ènttypoppiott doç otóuott
·xrpuxa tnç vixnç tnv ÛÀnv èpyd Govtot. "AAAou ôè to)uv èv BiB) ouç koi Ypo ppoou
toi ; értaivouç toîç vuKntoîçypoſq)ouot, tnv éoutóov èv tqp èroivqpôûvouuv ioXupotépov
tov ëxaivouuévov ôeî5ou 6é).ovteç. Koi ÀoyoYpdq)ou, Koi Coypdq)ou, koù Xo Àkeutoù,
«ai 2.t8o72.ürttat, xai ôñuot xoi öpxovteç, koâ tó) etç koi xóopou toùç vuKntòg 0ou
ud3ouoiv - oûôeiç ôè q)eûyovtoç xoi un to)euñoovtoç eikóvo éypove, Ko0oirtep vûv ô
Aauiô.
61
INTRODUCTION
leur victoire et, (usant de) l'inscription comme d'une bouche, ils font de la matière un
héraut de leur victoire. D'autres, en revanche, rédigent des louanges dans des livres et
des écrits à l'adresse des vainqueurs, désireux de montrer par la puissance de l'éloge
qu'ils sont plus forts que ceux qu'ils louent. Ainsi des auteurs de discours et des
peintres, des bronziers et des sculpteurs, des peuples et des magistrats, des villes et des
campagnes admirent les vainqueurs. Mais nul n'a réalisé une image de celui qui s'est
enfui sans combattre, comme maintenant dans le cas de David. »
Répartition
Sur les 1402 clercs et moines d'Asie rassemblés dans cette étude, 496 sont
connus seulement ou en partie par les inscriptions, soit 35%. L'apport semble
considérable, mais il est relatif en regard de la richesse de l'épigraphie païenne.
Plusieurs catalogues d'inscriptions donnent une idée de cette répartition inégale.
À Éphèse, on dénombrait en 1981 environ 2590 inscriptions dont près de 210
entre Constantin et le vII° siècle. Le catalogue de Smyrne compte 905 numéros
que nous classons en quatre périodes : 302 aux III°-l" siècles avant J.-C., 553 aux
r"-III siècles après J.-C., 46 aux Ivº-vir siècles et 4 aux vIII"-xv° siècles. À
Aphrodisias, pour la période 250-550, on compte 230 inscriptions contre peut
être 2000 entre 20 avant et 250 après J.-C. A Milet, sur 1580 inscriptions éditées,
65 sont chrétiennes. Elles deviennent rares dans le sud. La Lycie fournit une
vingtaine de textes pour plus de trente évêchés. Le catalogue des inscriptions de
Sidè et de son territoire dénombre 6 inscriptions chrétiennes sur un total de 385
pierres. Le résultat change vers l'intérieur. Le premier volume des Monumenta
Asiae Minoris Antiqua publie 128 textes chrétiens sur 285 inscriptions trouvées
à Laodicée et dans un périmètre d'environ 30 km. D'après deux autres volumes,
Synnadaa fourni78 inscriptions dont 17 chrétiennes.Le catalogue des inscriptions
du musée de Konya contient 26 inscriptions chrétiennes sur 223 ". Notre propre
dénombrement vient corroborer cette disproportion dans la répartition des témoi
gnages épigraphiques. On peut diviser le diocèse d'Asie en trois parties : une
zone pauvre en inscriptions chrétiennes (le sud avec seulement 17 inscriptions
" W. WIsCHMEYER, « M. Iulius Eugenius. Eine Fallstudie zum Thema "Christen und
Gesellschaft im 3. und 4.Jahrhundert" », ZNW, 81, 1990, p. 230-231.
" G. WooLF, op. cit., p. 39.
" R. MERKELBACH et alii, Die Inschriften von Ephesos, I-VII, Bonn, 1979-1981 (IK, 11
17,2) ; G. PETzL, Die Inschriften von Smyrna, I-II, Bonn, 1982-1987 (IK, 23 et 24,1) ;
C. RoUECHÉ, Aphrodisias in Late Antiquity, Londres, 1989, p. XX ; P. HERRMANN,
Inschriften von Milet, VI, 2-3, Berlin-New York, 1998-2006 ; J. NoLLÉ, Side im Altertum,
II, Bonn, 2001 (IK, 44) : MAMA, I, IV et VI : B. H. McLEAN, Greek and Latin Inscriptions
in the Konya Archaeological Museum, Ankara, 2002 (RECAM, IV).
62
INTRODUCTION
mentionnant des clercs ou des moines), une zone riche (l'est avec 229 inscriptions)
et une zone intermédiaire (l'ouest et le centre avec respectivement 114 et 72
inscriptions) ". Cette distribution explique la surreprésentation des clercs des
provinces orientales, mais il faut éviter de mesurer la christianisation au nombre
d' inscriptions : si leur densité atteste une christianisation profonde du plateau
anatolien dès le Iv° siècle, leur rareté en Lycie ne prouve pas la vigueur du
paganisme. Le hasard et la possibilité des fouilles, la désertion ou l'occupation
des sites, la conservation ou la destruction des pierres sont des facteurs qui
relativisent la valeur historique de ce dénombrement.
Typologie
Moins nombreuses, les inscriptions chrétiennes sont également moins variées
que les inscriptions païennes. A Cyzique, parmi 596 inscriptions hellénistiques et
impériales connues au début du xx° siècle, on dénombrait 27 inscriptions adminis
tratives (décrets, octrois de proxénie, sénatus-consulte), 26 listes (prytanes et
éphèbes), 53 inscriptions honorifiques, 93 inscriptions religieuses et votives
païennes, 345 inscriptions funéraires ". Ces dernières constituent près de 58 %
des inscriptions antérieures au IV° siècle. Ces catégories disparaissent ensuite, à
l'exception des décrets (constitutions impériales), et surtout des épitaphes. Au
Haut-Empire, elles représentent déjà entre 70 et 90% des inscriptions latines ".
Dans le cadre géographique et chronologique de cette étude, la proportion est de
62 % (266 sur 432) ". Cette large proportion est une chance car les épitaphes
sont autant de témoignages prosopographiques. L'épitaphe appartient le plus
souvent à une tombe individuelle et conserve le souvenir du défunt mais aussi de
celui qui le commémore. C'est une originalité de l'épigraphie romaine par rapport
à l'épigraphie grecque antérieure et une expression de la romanisation ". Dans
sa version courante, inspirée du formulaire païen, l'épitaphe débute par « ci-gît ».
On dit parfois que la personne « a trouvé le repos » ou « est décédée ». Un parent
est mentionné en premier lorsqu'il a rendu les derniers honneurs au disparu. Le
vocabulaire architectural est également riche, mais sa diversité est géographique
et non sémantique. Le tombeau est désigné dans les provinces occidentales par
uvnueîov et uvñuo plutôt qu'ûróuvmuo, oopóç plutôt qu'Urtooópuov, parfois
" Ouest 114 inscriptions (Asie 36, Carie 42, Hellespont 13, Îles 23), centre 72 (Lydie 19,
Phrygie Pacatienne 23, Phrygie Salutaire 30), sud 17 (Lycie 6, Pamphylie de Pergè 9,
Pamphylie de Sidè 2), est 229 (Lycaonie 115, Pisidie 114).
° F. W. HAsLUCK, Cyzicus, Cambridge, 1910, p. 263-295.
" G. WooLF, op. cit., p. 23 et n. 3.
" 266 inscriptions funéraires, 82 votives (formule votive seule), 75 dédicatoires (offrande
explicite d'un objet ou d'un élément architectural) et 9 inscriptions diverses, surtout
juridiques (deux rescrits réglant les relations entre deux églises, une reconnaissance du
privilège d'asylie, une lettre pastorale organisant les services funéraires, une liste de per
sonnes jugées pour une raison inconnue, une borne de délimitation d'une propriété privée,
un contrat de vente d'une concession funéraire, un contrat de mise en culture et une accla
mation à l'adresse d'un évêque). Ajoutons pour finir l'instrumentum formé d'une coupe,
d' un encensoir, d'un service de cuillers, d'un unguentarium et des pièces du trésor de
Sainte-Siôn (Kumluca).
º E. A. MEYER, « Explaining the Epigraphic Habit in the Roman Empire : the Evidence
ofEpitaphs ».JRS, 80, 1990, p. 75 et 81.
63
INTRODUCTION
0éouç plutôt que 0nkiov, plus rarement tûp Boç ou mpq0ov. Dans les provinces
méridionales (Isaurie comprise), nous rencontrons beaucoup les termes ooouoto
0mkm et 0mkm, quelquefois mpq0ov. Le vocabulaire est plus varié dans les provinces
centrales. Par ordre de fréquence dans ce corpus, on trouve tûpßoç et oñuo,
moins toiqoç et uvnueîov ou uvñuo, peu mp(oov et Kountripuov. Par synecdoque,
les termes tit\oç ou titÀov et otmÁn désignent le monument funéraire ".
Les autres inscriptions sont des invocations et des textes votifs pour l'accomplis
sement d'une prière en faveur de l'auteur ou de sa famille, en souvenir (ûrtèp
pvñung) d'un parent défunt ou d'un compagnon. L'invocation est adressée à Dieu,
moins souvent à la Vierge ou à un saint. La formule est presque toujours Kópue
ßoñ0eu, « Seigneur, porte secours ». Les fidèles usent de la formule « en ex-voto »
(ûtèp eùxñç), ou de la forme « ayant fait un vœu » (eûëciuevoç). Ces invocations
et ces ex-voto sont dans leur majorité très simples. Dans certains cas, en remer
ciement, le fidèle a fait réaliser des travaux dans le sanctuaire. La distinction entre
inscriptions funéraires et inscriptions votives n'est pas stricte, une épitaphe pouvant
débuter par une invocation à la divinité pour assurer le salut du défunt. La mention
de travaux est commune aux inscriptions dédicatoires qui permettent de connaître
les progrès de la christianisation. Elles attestent le rôle déterminant de l'épiscopat
dans l'édificationd'églises, d'oratoireset de martyria, et révèlent parfois l'existence
de cultes locaux et de lieux de pèlerinage.
Datation
L'inscription offre deux catégories de critères de datation, internes et externes.
Les premiers correspondent aux informations fournies par le texte. La mention
d'une date constitue l'un de ces éléments internes. Le jour est noté par un chiffre ;
quand le mois n'est pas chiffré mais nommé, il correspond au calendrier julien,
rarement au calendrier asianique. Le mois est souvent suivi de l'année d'indic
tion suivant le cycle fiscal de quinze ans établi par Dioclétien. De manière plus
traditionnelle, l'année est calculée suivant l'ère de Sylla (85 avant J.-C.) ou, plus
souvent, suivant l'ère d'Actium (31 avant J.-C.) ". En revanche, l'année de règne
est indiquée seulement à partir de Justinien et cette pratique se maintient durant le
règne de ses successeurs. Si l'emploi combiné des éléments de datation est tout à
fait exceptionnel (seules dix inscriptions indiquent une année précise), il arrive de
rencontrer des inscriptions utilisant l'un ou l'autre de ces éléments, parfois même
plusieurs, mais ne permettant pas de déterminer leur date exacte.
Le formulaire employé est un autre élément important de datation interne. Les
formules funéraires et votives sont trop courantes pour déterminer une chronologie
précise, mais la formule « en mémoire » (uvňung x6puv) ne s'emploie guère après
le Iv° siècle. L'usage d'épithètes honorifiques pour un clerc ou un moine se géné
ralise aux v°-vi° siècles. Leur absence renvoie soit à une époque antérieure, soit à
un groupe religieux dissident.
Le gentilice Aurelius, diffusé dans tout l'Empire romain par la constitution
antonine de 212, indique une date haute car son emploi décline en Orient dès la
première moitié du Iv° siècle, voire dès les années 250 ", pour disparaître com
" Pour les II°-III° siècles, voir J. KUBINSKA, Les monuments funéraires dans les inscriptions
grecques de l'Asie Mineure, Varsovie, 1968, p. 15-31.
" V. GRUMEL, La chronologie, Paris, 1958, p. 213-214.
" E. A. MEYER, op. cit., p.94.
64
INTRODUCTION
' ^ C'est ce que révèle l'examen des corpus de Macédoine, d'Aphrodisias, d'Isaurie, de
Phrygie, de Pisidie et de Lycaonie. Voir aussi S. HUBNER, Der Klerus in der Gesellschaft
des spätantiken Kleinasiens, Stuttgart, 2005, p. 66-69.
" L'Égypte est un cas particulier en raison du maintien des gentilices Aurelius et surtout
Flavius pour indiquer une position sociale : J. G. KEENAN, « An Afterthought on the
Names Flavius and Aurelius », ZPE, 53, 1983, p. 250.
' " ID. « The Names Flavius and Aurelius as Status Designations in Later Egypt », ZPE,
11.1973, p.51.
" K. A. WoRP, « On the Aureliate of Clergy and Monks », ZPE, 151, 2005, p. 149-151.
Étude d'ensemble, J. G. KEENAN, op. cit., ZPE, 11, 1973, p. 33-63 et 13, 1974, p. 283-304.
65
INTRODUCTION
3. Les sceaux
Les sources sigillographiques contribuent peu à cette étude. Grâce aux sceaux,
une quinzaine de clercs seulement sont connus, tous évêques à l'exception de
deux diacres. La représentation d'une figure divine ou sainte est peut-être l'indice
d'une piété personnelle ou d'un culte local. A la différence des inscriptions, les
sceaux mentionnent le siège de leur propriétaire. Nous connaissons ainsi certains
évêchés absents des sources littéraires. Quand le sceau n'indique aucun siège,
nous l'attribuons à la cité où il a été retrouvé car les sceaux circulent fort peu 2.
A partir du vII° siècle, les sceaux supplantent les inscriptions comme source
documentaire principale au moment où ces dernières connaissent un déclin
irrémédiable. Il n'est pas possible de mettre en relation le déclin des unes avec
l'essor des autres car leurs usages ne sont pas de même ordre. La volonté de
conserver sur la pierre le souvenir d'un clerc ne correspond pas au rôle d'authen
tification du sceau sur les documents privés et publics.
" Répartition chronologique indicative : III°-Iv° siècle 23 inscriptions, Iv° siècle 130, Iv°
v° siècle 60, v° siècle 9, v°-vI° siècle 129, vi° siècle 32, vi°-vII° siècle 30, vII° siècle 14, date
indéterminable 5.
º J.-C. CHEYNET et C. MoRRIssoN, « Lieux de trouvaille et circulation des sceaux », SBS,
2, 1990, p. 105-136.
66
RÉPERTOIRE
PROSOPOGRAPHIQUE
AARON, prêtre en Asie 560
Originaire d'Arménie, Aarôn entre jeune au couvent, sans doute celui de Samuel,
à Edesse. Il atteint la prêtrise, s'adonne aux tâches manuelles et excelle dans les
pratiques ascétiques '. Il se lie avec le prêtre Léontios * (—» Léontios 10) et côtoie
pendant trente ansJean d'Éphèse (—> Iôannès 43) en Orient et surtout à Constanti
nople ". Il participe avec lui aux campagnes de conversion de païens en Asie ". Il
meurt le 22 octobre 560 au couvent de Sykai, un faubourg de la capitale *.
'JEAN D'ÉPHÈSE, Vies des saints orientaux, 38, PO, XVIII, 4, p. 641 [439]-643 [441].
—* Ibid., 39, p. 645 [443]-646 [444]. —* Ibid., 38, p. 643 [441]. —* Ibid., 39, p. 650
[448]. —* Ibid., 38, p. 643 [441]-644 [442].
69
ABLABIOS
'JEAN D'ÉPHEsE, Vies des saints orientaux, 40, PO, XVIII, 4, p. 647 [445]-651 [449].
70
ABRAMIOS
La vie de ce clerc est liée à celle de trois diacres (—» Kyriakos 11, Barhadbesabba,
Sergios). Originaire de Perse,Abraham se distingue par sa force verbale et surtout
physique. Comme ses compagnons, il participe aux campagnes de conversion de
païens menées par Jean d'Ephèse (-» Iôannès 43) dans les régions montagneuses
d' Asie. Tous les quatre meurent dans un bref laps de temps et sont inhumés
ensemble ".
" JEAN D'ÉPHÈSE, Vies des saints orientaux, 43, PO, XVIII, 4, p.658 [456]-660 [458].
Un passage du Pré spirituel de Jean Moschos fait une brève allusion à Abramios.
Fondateur du monastère des Abrahamites à Constantinople, il se rend ensuite à
Jérusalem où il fonde le couvent des Byzantins et devient plus tard archevêque
d'Éphèse ". Ces trois renseignements ne sont datés que de façon relative. En tant
que fondateur du monastère des Byzantins, Abramios en est peut-être le premier
higoumène.Jean Moschos lui donne le titre très flou d'abba. On sait aussi que le
patriarche Grégoire d'Antioche entra jeune dans ce même monastère dont il
devint rapidement le supérieur*. Cet événement doit se placer au milieu du
vi° siècle ou au début des années 560, ce qui fournit un terminus ante quem à
l'higouménat d'Abramios.Son épiscopat doit donc se placerentre celui d'Andréas
en 541-553 (—» Andréas 6) et celui de Roufinos en 596 (—» Roufinos 5), les fastes
d'Éphèse étant complets de502/3à553(—» Théosébios 7, Hypatios 4,Andréas 6).
Abramios a déjà été proposé comme successeur plutôt que prédécesseur
d'Andréas *. Un monastère d'Abramios est cependant attesté à Constantinople
bien avant 553 : un passage de la Vie de Matrôna de Pergè (milieu du v° siècle)
indique Akakios, archimandrite du monastère d'Abramios situé à Constantinople
au troisième mille ". Antônios, prêtre et archimandrite du monastère d'Abramios,
est présent lors du synode de 518 *. Au concile de 536, on précise qu'Abramios
est déjà mort ". Il ne peut s'agir de l'Abramios connu par Jean Moschos puisqu'il
ne pouvait être évêque d'Éphèse à cette époque. On a par conséquent proposé de
distinguer deux monastères fondés à Constantinople par deux Abramios
différents ', l'un vers le milieu du v° siècle, l'autre probablement dans la seconde
moitié du vi° siècle. Il nous paraît difficile de voir dans l'Abramios mentionné
dans la Vie de Matrôna de Pergè et celui mort entre 518 et 536 un seul et même
individu, à moins de supposer une durée de vie très longue. La difficulté peut être
surmontée si l'on suppose que cette source transpose au milieu du v° siècle une
réalité postérieure, puisque la Vie, qui prétend décrire des événements qui se sont
déroulés sous l'empereur Marcien (451-457), a été rédigée au vi° siècle. Deux
homélies d'Abramios corroborent sur plusieurs points le peu d'informations que
nous avons sur lui. La première homélie a pour thème la fête de l'Annonciation,
la seconde est consacrée à la fête de la Présentation de Jésus au Temple. Au
détour d'une phrase, l'homélie sur l'Annonciation dénonce ceux qui s'efforcent
d'introduire dans l'Église les dogmes de « l'impie » Origène ". Il s'agit d'une
allusion claire à la controverse origéniste. Celle-ci prend de l'ampleur dans les
années 530 et conduit Justinien à condamner cette doctrine en 543 et convoquer
71
ABRAS
72
ADÈLOS
'4C0.II. 1, 1, p. 63, l.22 ;ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 31. —*ACO, II, 1,2, p. 76 [272], l. 27.
- AC0, II. 1, 2, p. 6 [202], l. 25. —*ACO, II, 1, 2, p.30 [226], l. 22 ; ACO, II, 3, 2,
p.53[312]. l. 18-20 —* ACO, II, 1,2, p. 38 [234], l.26 ;ACO, II,3,2, p.74 [333], l. 27.
-'AC0.Il. 3, 2, p.90 [286], l. 13. —' ACO, II, 1,2, p. 90 [286], l. 44. —*ACO, II, 1,
2 p 106 [302], l. 36-38 ;ACO, II, 3, 2, p. 112 [371], l. 9. —"ACO, II, 1,2, p. 137 [333],
l7: ACO, II, 3, 2, p. 147 [406], l. 10. — "ACO, II, 1, 2, p. 149 [345], l. 32 ; ACO, II, 2,
: p 75 [167], l.4 : ACO, II, 3, 2, p. 168 [427], l. 7 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II,
p 67A n° 297. — "ACO, II, 1, 3, p.92 [451], l. 38 ; ACO, II, 3, 3, p. 106 [545], l. 18.
- ACO, II. 1.3, p.93 [452]. l. 5 : ACO, II, 3, 3, p. 106 [545], l. 24. —º ACO, II, 2, 2,
p.43 [l35]. l. 32.
73
AÉTIOS 1
'ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 33 : ACO, II, 3, 1, p. 38, l. 8. —* ACO, II, 1, 2, p. 76 [272], l. 28.
—* ACO, II, 1, 2, p.91 [287], l. 11. —* ACO, II, 1, 2, p. 137 [333], l. 18 ; ACO, II, 3, 2,
p. 147 [406], l. 21. —* ACO, II, 1, 2, p. 150 [346], l. 3 ; ACO, II, 3, 2, p. 168 [427],
l. 20.
74
AGAPÈTOS 1
Dans les catacombes de Mèlos, une épitaphe indique la présence, avec Agalliasis,
de prêtres (—» Asklèpios 1, Asklèpiodotos, Elpizôn), de vierges (—» Eutychia,
Klaudianè) et de leur mère ". § interdisant l'inhumation collective de
clercs et de femmes, il doit s'agir des membres d'une même famille.
" G. KIoURTZIAN, Recueil des inscriptions grecques chrétiennes des Cyclades, p. 87-88,
n° 24 et pl. VIII.
75
AGAPÈTOS !
totou(ov Koù veKpôv èyépoetç. Koi ótt otpotu6ºtnv övto ñßouÀiî0nMo #uuîvoç
doç Xpuotuovòv drtokteîvot, ôuà tò Ituv0oveo0ou ItoÀÀoùç tà tpòç oùtoû
teÂoûgevo ûrtepoyouévouç) *. L'auteur anonyme de la Souda consacre mani
festement une notice au personnage cité chez Philostorge, mais se réfère à Eusèbe
de Césarée alors que les œuvres de ce dernier ne mentionnent pas Agapètos.
Comme Papadopoulos-Kérameus l'a noté, il est très probable que l'auteur de la
Souda cite Eusèbe à la place de Philostorge. Son erreur serait due à l'emploi
d'une compilation d'extraits d'histoires ecclésiastiques où Eusèbe figurait en
première place en raison de son ancienneté. On retrouve dans la Souda l'origine
militaire et le don de résurrection *. Cependant, nous notons une contradiction
importante entre les deux notices pour l'évêché, Synnada pour Philostorge et
Synaos pour la Souda. Un saint Agapètos, évêque de Synaos et non de Synnada,
est connu par diverses sources hagiographiques médiévales ". Le martyrologe de
l'Église romaine indique le 24 mars la fête Synnadae in Phrygia sancti Agapiti
episcopi*, mais il s'agit d'une œuvre moderne dont l'auteur, le cardinal Baronius,
est responsable de cette erreur ". A la suite de Papadopoulos-Kérameus, nous
pensons que Synaos est probablement la forme correcte et Synnada la forme
fautive. Celle-ci est due à une confusion de Philostorge (ou à un chaînon de la
tradition manuscrite qui sépare Philostorge de Photius), confusion d'autant plus
explicable que le siège de Synnada est beaucoup plus connu et peut avoir été
substitué au siège obscur de Synaos '. Agapètos n'est donc pas un successeur de #
l'évêque Prokopios de Synnada, présent au concile de Nicée, comme on l'a
proposé à tort (-» Prokopios 1)*. Synnada est la métropole de Phrygie Salutaire
tandis que Synaos est un petit évêché de Phrygie Pacatienne. Toutefois, au début
du Iv° siècle, la Phrygie forme une seule province ecclésiastique comme l'attestent
les listes de souscription au Symbole de Nicée. Papadopoulos-Kérameus, en
comparant les renseignements fournis par les sources conservées, a montré que
l'évêque Agapètos de Philostorge et de la Souda et le saint Agapètos des textes
liturgiques et hagiographiques ne font qu'un. Ils effectuent une carrière militaire
sous un empereur païen et sont victimes de persécutions. Ils deviennent ensuite
évêques, accomplissent les mêmes miracles et convertissent de nombreux païens.
De toute évidence, il s'agit du même personnage ". Il est à noter que Photius
considère l'évêque Agapètos comme un « compagnon d'hérésie » de Philostorge,
c'est-à-dire qu'Agapètos est un évêque anti-nicéen, peut-être même anoméen
comme l'historien. La célébrité dont dut bénéficier très tôt le culte de ce saint
évêque thaumaturge a dû vite effacer son hétérodoxie de la mémoire des fidèles.
La meilleure source d'information est fournie par une Vie conservée dans le
manuscrit grec 376 de labibliothèque synodale de Moscou. Ce manuscrit présente
une version abrégée du ménologe impérial et rassemble les Vies de saints pour les
mois de février et de mars ". Comme on l'a noté, « la vie est édifiante ; mais elle
est bien loin de ressembler à un document contemporain » ". En effet, la Vie se
termine par une invocation au Seigneur pour venir en aide aux fidèles, leur
donner de la force contre leurs ennemis et assurer « la destruction complète des
Arabes infidèles » ('Ayopnvſov dvouoûvtov tnv è#oÄó0peuouv) *. D'après les
formes lexicales et syntaxiques employées dans la Vie, son auteur ne serait pas
antérieur au x° siècle ". L'éditeur a supposé non sans raison que la Vie du ma
nuscrit moscovite est une version abrégée d'un texte plus long, en raison du
passage suivant dans le synaxaire de l'Église de Constantinople : « Et il accomplit
de nombreux autres miracles, et son histoire en dénombre une centaine voire
76
AGAPÈTOS 1
77
AGAPÈTOS 1
" PHILosToRGE, HE, II, 8, p. 19, l. 11-p. 20, l. 5. — * Souda, A 156, t. I, p. 20, l. 11-15 ;
cf. AASS, mars III, p. 480-481. —* A. PAPADOPoULos-KÉRAMEUs, Varia graeca sacra,
p. XVI-XVII. — * Synaxaire de Constantinople, 18 février, 4, col. 473, l. 26 (BHG 35e) ;
cf. K. DoUKAKIs, Méyoç Xvvačaptotijg, 18 février, II, p. 299 ; Ménologe de Basile II.
78
AGAPÈTOS 1
18 février, PG, 117, col. 320 C ; Vie d'Agapètos (BHG Nov. Auct. 35), éd. PAPADOPoULos
KERAMEUs, p. 1 14 titre ; éd. LATYsEv, in Ménologe anonyme byzantin, 18 février, I, p. 93
titre : Ménée géorgien, 18 février, p. 45 ; Acolouthie en l'honneur d'Agapètos, p. 130 l. 2.
-* Martyrologe romain, 24 mars, p. 110, 7. — ° G. ELDARov, in BSS, I, col. 305, s. v.
« Agapeto ». — 'A. PAPADoPoULos-KÉRAMEUs, Varia graeca sacra, p. XVIII-XIX ; G. EL
DARov. loc. cit. : R. P. VAGGIONE, Eunomius of Cyzicus and the Nicene Revolution, p. 193
194. n. 27 l. — * M. LE QUIEN, Oriens Christianus, I, col. 827 ; A. HARNACK, Die Mission
und Ausbreitung des Christentums, II, p. 771, n. 1 ; G. FEDALTo, Hierarchia Ecclesiastica
Orientalis, I, p. 167. — "A. PAPADOPOULos-KÉRAMEUs, op. cit.,p. XVI-XVIII. —"A. EHR
HARD, Uberlieferung und Bestand des hagiographischen und homiletischen Literatur, III,
p.342 : F. HALKIN, Le ménologe impérial de Baltimore, p. 7. — " H. DELEHAYE, AnBoll,
29. 1910, p.325. — * Vie d'Agapètos, 58, éd. PAPADoPoULos-KÉRAMEUs, p. 129, l. 6-7 ;
éd. LATYSEv, p. 106, l. 13-14. — " A. PAPADOPoULos-KÉRAMEUs, Varia graeca sacra,
p. XV. — " Synaxaire de Constantinople, 18 février,4, col. 474, l. 41-43. — * A. PAPADo
PoULos-KÉRAMEUs, op. cit., p. XV. — " Synaxaire de Constantinople, col. 473, l. 25-44 ;
Ménologe de Basile II, 18 février, PG, 117, col. 320 C-D ; Vie d'Agapètos, 1-3 bis,
éd PAPADoPoULos-KÉRAMEUs, p. 114, l. 1-p. 115, l. 32 ; éd. LATYsEv, p. 93, l. 5-p. 94, l. 18.
— " Synaxaire de Constantinople, col. 473, l. 44-col. 474, l. 3 ; Ménologe de Basile II,
18 février, PG, 117, col. 320D ; Vie d'Agapètos,4-6, éd. PAPADoPoULos-KÉRAMEUs, p. 115,
l 33-p. 117, I. 4 ; éd. LATYSEv, p. 94, l. 19-p. 95, l. 18. — " Synaxaire de Constantinople,
col. 474. l. 3-20 : Ménologe de Basile II, 18 février, PG, 117, col. 320 D ; Vie d'Agapètos,
10-1l, éd. PAPADOPOULos-KÉRAMEUs, p. 117, l. 30-p. 118, l. 13 ; éd. LATYSEv, p. 96, l. 8
23. — " Synaxaire de Constantinople, col. 473, l. 27. —* Ibid., col. 474, l. 20-26 ;
Ménologe de Basile II, 18 février, PG, 117, col. 320D ; Vie d'Agapètos, 12-13, éd. PAPADo
PoULos-KÉRAMEUs, p. 118, l. 14-32 ; éd. LATYSEv, p. 96, l. 24-p. 97, l. 5. —* Acolouthie
en l'honneur d'Agapètos, p. 130, l. 5 ; ibid., p. 131, l. 14 ; ibid., p. 132, l. 6 ; ibid., p. 132,
l7 : ibid. p. 132, l. 28 ; ibid., p. 133, l. 1-2 ; ibid., p. 133, l. 16 ; ibid., p. 133, l. 21 ; ibid.,
p. 133, l. 23 : ibid., p. 134, l. 28 ; ibid., p. 134, l. 29 ; ibid., p. 135, l. 17 ; ibid., p. 138,
L 22 : ibid. p. 139, l. 14 : ibid., p. 139, l. 25 ; ibid., p. 139, l. 27. —* Ibid., p. 130, l. 5.
—* Vie d'Agapètos, 14, éd. PAPADOPOULos-KÉRAMEUs, p. 118, l. 33-p. 119, l. 7 ; éd. LATY
sEv, p.97. l. 6-15. —* Ibid., 16, éd. PAPADoPoULos-KÉRAMEUs, p. 119, l. 24-29 ; éd. LATY
sEv. p.97. l. 32-37. —* Ibid., 26, éd. PAPADoPoULos-KÉRAMEUs, p. 121, l. 26-p. 122, l. 2 ;
éd LATYsEv. p. 99, l. 27-37. — * Ibid., 17, éd. PAPADoPoULos-KÉRAMEUs, p. 119, l. 30
p. 120, l. 10 : éd. LATYSEv, p. 98, l. 1-15. — * Synaxaire de Constantinople, col. 474,
L 34-37 : Vie d'Agapètos, 18, éd. PAPADoPoULos-KÉRAMEUs, p. 120, l. 11-17 ; éd. LATYSEv,
p.98. l. 16-22. — * Synaxaire de Constantinople, col. 474, l. 37-41 ; Vie d'Agapètos, 21,
éd PAPADoPoULos-KÉRAMEUs, p. 120, l. 28-32 ; éd. LATYsEv, p. 98, l. 32-36. —* Ibid., 21,
éd PAPADoPoULos-KÉRAMEUs, p. 120, l. 28-32 ; éd. LATYsEv, p. 98, l. 32-36 ; ibid., 39-40,
éd PAPADoPoULos-KÉRAMEUs, p. 124, l. 16-31 ; éd. LATYSEv, p. 102, l. 5-18. — " Ibid.,
29-30, éd. PAPADoPoULos-KÉRAMEUs, p. 122, l. 12-25 ; éd. LATYSEv, p. 100, l. 10-22.
—" Vie d'Agapètos, 23, éd. PAPADoPoULos-KÉRAMEUs, p. 121, l. 4-8 ; éd. LATYsEv, p. 99,
l 5-9. — * Ibid., 50, éd. PAPADoPoULos-KÉRAMEUs, p. 127, l. 30-33 ; éd. LATYSEv, p. 104,
l 11-14 —* Ibid., 15, éd. PAPADoPoULos-KÉRAMEUs, p. 119, l. 8-23 ; éd. LATYSEv, p. 97,
L 16-31. —* Ibid., 47-48, éd. PAPADoPoULos-KÉRAMEUs, p. 126, l. 3-18 ; éd. LATYsEv,
p 103, l. 22-36. — * Ibid., 56-57, éd. PAPADoPoULos-KÉRAMEUs, p. 128, l. 14-p. 129, l. 2 ;
éd LATYsEv, p. 105, l. 25-p. 106, l. 9.
79
AGAPÈTOS 2
' SoCRATE, HE, VII, 3, 1-13, p. 349, l. 10-p. 350, l. 9. —* CAssIoDoRE, HE, XI, 3, 1-6,
p. 632, l. 1-p. 633, l. 31 : SÉvÈRE D'ANTIOCHE, Lettres choisies, V, 6, tr. II, p. 310-312 ;
NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XIV, 11, PG, 146, col. 1092 B-1093 A. —* Chronique de
Zuqnin, a. 722, tr. I, p. 142, l. 9-10 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 1, tr. II, p. 9.
L'empereur Léon envoie à la fin de l'année 457 une lettre encylique aux titulaires
de grands sièges et aux métropolites pour savoir si le concile de Chalcédoine doit
être maintenu et si l'élection de Timothée AElure comme évêque d'Alexandrie
doit être validée. Agapètos est mentionné en 39° position ". Il répond sans doute
vers le milieu du mois de mars à l'empereur Léon *. Sa lettre est pleine de flatte
ries à l'adresse du souverain dont la première mission est de conserver intacte la
foi en la Trinité, « car vous êtes véritablement prêtre et empereur par nature »
80
AGAPIOS 2
Il souscrit en 54° position à la lettre synodale que les évêques orientaux ont
expédiée après avoir quitté leurs collègues occidentaux au concile de Sardique, à
l'automne 343 ". Les évêques orientaux, de tendance anti-nicéenne, renouvellent
la condamnation d'Athanase d'Alexandrie, de Markellos d'Ancyre, d'Asklèpas
de Gaza et de Paulos d'Alexandrie. Ils excommunient aussi leurs principaux
partisans dont le pape Jules. D'après l'étude des manuscrits et des listes de
souscription au concile oriental de Sardique, on a proposé d'identifier l'évêché
d'Agapios (a thenco) avec celui de Tènos*.
81
AGATHODÔROS
Agapios, mais peu après une dispute de préséance surgit entre eux.Alors que les
Goths prennent le parti d'Agapios, nombre de clercs ariens, mécontents de cette
vaine compétition, les abandonnent tous les deux pour embrasser la foi
homoousienne. Cette division des ariens de Constantinople se perpétue pendant
35 ans, jusqu'au règne de Théodose II, sous le consulat de Plintha, un Goth arien.
Par esprit de réconciliation, les ariens décident de taire l'objet de la dissension ".
Marinos est élu évêque par les ariens de Constantinople à la mort de Dèmophilos,
vers 385, mais est peu après remplacé par un autre évêque arien, Dôrothéos *.
Quant au consulat de Plintha, il se place en 419 *.
' SoCRATE, HE, V. 23, 9-10, p. 306, l. 7-18 ; SozoMENE, HE, VII, 17, 13, p. 326, l. 26
p.327, l. 7 : CAssIoDoRE, HE, IX, 40, 6-8, p.566, l. 22-35 ; Souda, A 3834, t. I, p. 347,
l. 21-25, s. v. « 'Apetovóç » ; NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XII, 30, PG, 146, col. 844 C-D.
—* M. SIMONETTI, in DECA, 2, p. 1561, s. v. « Marinos de Constantinople ». — * PLRE,
II, p.892-893, s. v. « Fl. Plintha ».
Il est l'un des prélats bannis probablement en 519 sur ordre de Justin I" pour
monophysisme. Son nom est uniquement transmis par les sources syriaques ou
traduites du syriaque ". Le début de son épiscopat n'est pas daté. L'identification
et la localisation de son siège posent problème. Les traducteurs de la Chronique
de Zuqnin et de Michel le Syrien écrivent Ison et Aisôn avec un point d'interro
gation, celui de la Chronique de 846 parle d'Iassos. Cette dernière lecture est à
écartercarAgathodôros est cité parmi des évêques d'Isaurie.Selon E. Honigmann,
le syriaque 'YswN équivaut au grec 'Ioouoov, autre forme de "lopov *. Isba est
attestée dans les Notitiae comme évêché suffragant de Sidè en Pamphylie ", mais
sa localisation reste inconnue ".
" Chronique de Zuqnin, a. 829, tr. II, p. 13, l. 13 ; Chronique de 846, p. 173, l. 14 : MICHEL
LE SYRIEN, IX, 13, tr. II, p. 173 A : MICHEL LE SYRIEN, vers. arm., p. 177. — * E. HoNIGMANN,
Évêques et évêchés monophysites, p. 134. —* J. DARRoUzEs, Notitiae episcopatuum,
p.495, s. v. « Isba ». —* L. ZGUSTA, Kleinasiatische Ortsnamen, p. 201, $ 381 : D. STIER
NON, in DHGE, XXVI, col. 138, s. v. « Isba » ; H. HELLENKEMPER et F. HILD, Lykien und
Pamphylien, 2, p. 570, s. v. « Isba ».
Aurèlios Tas, fils de Paulos, a érigé un monument funéraire avec son épouse
Tatas et leurs enfants Paulos et Agathôn pour son frère Agathôn, « archiprêtre »
(dpXuept), c'est-à-dire évêque ". La pierre provient de Meydan, moins de 9 km à
l'est de Laodicée. Une croix prouve que le personnage est chrétien.
82
AIDÉSIOS 2
Il souscrit en 47° position à la lettre synodale que les évêques orientaux ont
expédiée après avoir quitté leurs collègues occidentaux au concile de Sardique, à
l'automne 343 ". Les évêques orientaux, de tendance anti-nicéenne, renouvellent
la condamnation d'Athanase d'Alexandrie, de Markellos d'Ancyre, d'Asklèpas
de Gaza et de Paulos d'Alexandrie. Ils excommunient leurs principaux partisans
dont le pape Jules.
83
AILIANOS
ensuite les représentants de chacun des deux partis à Constantinople en vue d'une
conférence contradictoire. Les membres du concile cyrillien remettent, probable
ment avant le 11 septembre, des instructions à leurs délégués avant leur départ.
Parmi les signataires du mandatum figure Aidésios en 81° position ".
'ACO, I, 4, p. 29, l.22 ; cf. C. FRAIssE-CoUÉ, La crise initiale du concile d'Éphèse (428
1" juillet 431), t. II, p. 386. —* ACO, I, 1,2, p. 63, [l. 17]. —* ACO, I, 1, 5, p. 126, l. 30
31. — * ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 : ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ; ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12
13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13. — * ACO, I, 1, 7, p. 1 14,
[l. 17] ; ACO, I, 2, p. 72, [l. 22] ; ACO, I, 3, p. 137, [l. 11] ; ACO, I, 5, p. 113, l. 6 ; ACO,
II, 3, 1, p. 231, l. 17. — ° ACO, I, 1, 3, p. 36, l. 2 ; ACO, I, 5, p. 365, l. 38.
" BASILE DE CÉSARÉE, Lettres, CCXVIII, t. II, p. 217, l. 2. — * Y. CoURTONNE, note à BAsILE
DE CÉSARÉE, loc. cit. ; P. J. FEDwICK, The Church and the Charisma, p. 148. —* P. J. FED
wick.in Basil of Caesarea, I, p. 17 : B. GAIN, L'Église de Cappadoce au v siècle, p.398 ;
W.-D. HAUSCHILD, Basilius von Caesarea, 3, p. 190, n. 58 ; R. PoUCHET, Basile le Grand,
p.410.
Ce prélat est connu par un sceau portant la mention d'« Aimilios, indigne évêque
de la métropole de Laodicée » (AiuuXiou dvo#iou èrtuokórou tñç Aooôukéoov
puntpoortóÄeoç)'. Il s'agit de la métropole de Laodicée en Phrygie Pacatienne.
'J. NESBITT et N. OIKONOMIDÈs, Catalogue of Byzantine Seals, 3, p. 36, n° 21.1 (Collection
de Dumbarton Oaks n° 58.106.262).
La vie d'Aithérichos avant son accession à l'épiscopat est connue par Nestorius.
Bien que l'hostilité affichée limite la valeur de ce témoignage, la précision des
renseignements fournis est exceptionnelle. Les données biographiques concernant
les évêques du diocèse d'Asie sont en effet rares. Nestorius affirme qu'Aithérichos
était « un paysan inculte qui n'arrivait même pas à saisir les choses claires ».
L'information est polémique, mais révèle l'extraction très basse du personnage.
Après avoir été élevé comme eunuque, probablement au sein de la maisonnée de
quelque puissant, Aithérichos est donné au palais impérial. Là, poussé par « une
grande ambition de pouvoir et de grandeur », il parvient à être nommé évêque de
84
AITHÉRICHOS
Smyrne alors qu'il ne possède, au dire de Nestorius, aucune des qualités requises ".
Cet exemple prouve le rôle déterminant que peuvent jouer les autorités du palais
dans le choix des évêques et l'attribution des sièges. Le cas semble même suffi
samment répandu et accepté pour que cette nomination ne soit pas jugée contraire
aux canons, même par un adversaire comme Nestorius. Le fait d'être un eunuque
n'est pas reproché à Aithérichos. Nestorius n'invoque pas le premier canon de
Nicée car ce canon exclut du clergé seulement les hommes qui se sont mutilés
eux-mêmes, mais non ceux qui ont été châtrés par leur maître, comme ce doit être
le cas d'Aithérichos. Son origine, probablement germanique d'après son nom,
explique sa castration car le droit romain interdit cette pratique sur les sujets de
l'Empire. Il est présent en 448 au synode de la capitale lorsque s'ouvre le procès
d'Eutychès. À la2 séance du 12 novembre, l'évêque Flavianos de Constantinople
déclare que la deuxième lettre de Cyrille d'Alexandrie à Nestorius et la lettre
d'union de Cyrille à Iôannès d'Antioche sont conformes au credo de Nicée. Il
demande à chaque participant de s'exprimer sur cette question *. Les évêques
Basilios de Séleucie (Isaurie) * et Séleukos d'Amasée (Hélénopont)* défendent
le caractère orthodoxe de ces lettres et énoncent leur profession de foi. L'évêque
Saturninos de Marcianoupolis (Mésie II) demande que toute personne ne
partageant pas cette opinion soit exclue et excommuniée *.Aithérichos s'empresse
de manifester son accord". Pendant le reste du procès d'Eutychès, il n'intervient
jamais.À la fin du synode, le 22 novembre, il souscrit à la condamnation d'Euty
chès en 8° position '. Dans la Collectio Novariensis de re Eutychis, Aithérichos
souscrit en 5° position*. Il apparaît à la 82° place sur la liste de présence à la
séance d'ouverture du concile d'Éphèse, le 8 août 449". Chargé de réviser le
procès d'Eutychès, le concile procède à la lecture des procès-verbaux du synode
de Constantinople de 448. Lorsqu'on lit la déclaration d'Aithérichos, celui-ci se
défend d'avoir tenu de tels propos". Étonné de cette réaction, l'évêque Dioskoros
d'Alexandrie, qui préside le concile, demande une explication à Iôannès, prêtre
et primicier des notaires de l'Église d'Alexandrie.Celui-cirépond qu'Aithérichos
récuse le témoignage du procès-verbal qu'il juge faux. Dioskoros se tourne alors
vers Aithérichos et lui demande de s'expliquer ". L'évêque de Smyrne raconte
qu'à peine arrivé à Constantinople, il a assisté au procès d'Eutychès. Flavianos
lui a demandé de souscrire (aux lettres de Cyrille), mais Aithérichos lui a adressé
une réponse dilatoire et s'est contenté d'affirmer son attachement aux conciles de
Nicée et d'Éphèse I *. Aithérichos avoue ne pas savoir si sa déposition a été
falsifiée mais réaffirme n'avoir rien dit de semblable. Dioskoros se contente de
ces explications maladroites et ordonne qu'on poursuive la lecture des procès
verbaux du synode de 448 ". Nestorius interprète cet entretien comme une
tentative de Dioskoros pour inciter Aithérichos à déclarer que les procès-verbaux
du synode de 448 ont été remaniés. La manœuvre se serait révélée inutile car
Aithérichos n'aurait pas compris ce qu'on tentait de lui faire dire ". Aithérichos
occupe la 68° place sur la liste des 113 prélats qui donnent leur avis sur l'affaire
d'Eutychès, le déclarant orthodoxe et demandant sa réintégration comme archi
mandrite et prêtre ". Étrangement, l'évêque de Smyrne est mentionné parmi des
évêques originaires des trois Palestines et non au sein du groupe des évêques de
la province d'Asie. Plus étrange encore, la prise de position d'Aithérichos est en
violation des instructions de Théodose II remises aux commissaires impériaux,
le comte du consistoire Elpidios et le tribun Eulogios ". Les instructions pré
cisaient que ceux qui ont jugé Eutychès en 448 doivent, au concile d'Éphèse,
85
AITHÉRICHOS
garder le silence et ne pas prendre part aux jugements ". Cette règle n'a pas été
respectée puisque Basilios de Séleucie (Isaurie) et Séleukos d'Amasée (Héléno
pont), membres du synode de Constantinople, ont également émis un avis
favorable à Eutychès lors du concile d'Éphèse. Aithérichos occupe la 55° place
sur la liste des évêques qui approuvent, à la demande de Dioskoros, la déposition
de Flavianos de Constantinople et Eusébios de Dorylée en Phrygie Salutaire
(-» Eusébios 11)". La 1" séance se termine par la condamnation de Flavianos et
d'Eusébios. Aithérichos y souscrit en 102° position ". Il apparaît en 195° position
sur la liste de présence lors de la séance d'ouverture du concile de Chalcédoine,
le 8 octobre 451 *. Il se trouve à la première place des évêques d'Asie. La lecture
des procès-verbaux du concile d'Éphèse met de nouveau Aithérichos en fâcheuse
posture. Il se lève et prend la parole pour se justifier. Lors du procès d'Eutychès
en 448, il n'aurait fait qu'imiter les autres membres du synode et souscrire à la
définition de Nicée et d'Éphèse I. Ce qui a été écrit ensuite, il l'ignore *".
Dioskoros, interrogé sur sa propre responsabilité au concile de 449, somme
Aithérichos de produire deux témoins. Sans doute incapable de le faire, l'évêque
de Smyrne tente de détourner le débat en affirmant « penser comme Cyrille
(d'Alexandrie) » *. Les commissaires impériaux et les membres du Sénat
interviennent alors pour qu'Aithérichos révèle l'identité de ceux qui auraient
assisté à son interrogatoire par Dioskoros. Selon Aithérichos, c'est en présence
de tous que Dioskoros lui aurait demandé de s'expliquer sur sa participation au
procès d'Eutychès *. Thalassios de Césarée de Cappadoce intervient à son tour.
Lui-même menacé à Chalcédoine pour avoir présidé avec Dioskoros le concile
d'Éphèse de 449, il accuse Aithérichos de revenir sur une déposition qui ne lui a
pas été extorquée par la force *. Dioskoros s'indigne que les calomnies d'Aithéri
chos ne lui valent aucune sanction et dénonce la partialité du concile. Mais le
secrétaire du consistoire Véronicianos poursuit la lecture des actes du concile de
449 *. Il semble étrange que le débat soit ainsi clos alors que les explications
maladroites d'Aithérichos prouvent sa versatilité entre 448 et451.Les commissai
res impériaux, les membres du Sénat et surtout les Pères conciliaires ont préféré
concentrer leurs attaques sur Dioskoros, devenu le bouc-émissaire, plutôt que de
sanctionner les membres du concile de 449 qui, dans leur grande majorité, sont
également présents au concile de Chalcédoine. Aithérichos occupe la 157° place
lors de la 2° séance du 10 octobre consacrée à la définition du dogme *. Il est
présent en 73° position à la 3° séance du 13 octobre *. Il est le 112° à approuver
la condamnation de Dioskoros *. Il souscrit à la déposition de Dioskoros en 91°
position º, précédé par un autre évêque d'Asie, Mamas d'Aninèta (—» Mamas 1).
En revanche, Aithérichos occupe de nouveau la première place parmi les évêques
d'Asie sur la liste de présence de la 4° séance du 17 octobre. Il y apparaît en 159°
position ". Pour les séances des 20 et 22 octobre, les procès-verbaux ne précisent
les noms que des 58 premiers membres. Aithérichos apparaît en 175° position sur
la liste de présence de la séance solennelle du 25 octobre à laquelle assiste
l'empereur Marcien ". Il souscrit en 178° position à la définition de la foi par
l'entremise du diacre Paulos (—» Paulos 16) *. De nouveau, pour les séances du
26 au 31 octobre, les procès-verbaux ne détaillent les noms que de 47 à 58
membres. Comme son métropolite, Stéphanos d'Éphèse (-» Stéphanos 4) et tous
les autres évêques de la province d'Asie, Aithérichos n'assiste pas à la séance du
31 octobre qui établit les prérogatives du siège de Constantinople sur les diocèses
du Pont, d'Asie et de Thrace. Son nom apparaît pourtant en 27* position sur la
86
AITHÉRICHOS
liste des signatures qui accompagne la lettre qu'à la fin du concile, les Pères
envoient au pape Léon pour annoncer la déposition de Dioskoros et justifier la
suprématie du siège de Constantinople ". Pour la dernière séance, le 1" novembre,
la liste de présence n'indique que les 58 premiers membres. L'ensemble de ces
renseignements atteste bien la participation et le soutien d'Aithérichos au concile
de Chalcédoine, mais souligne aussi le rôle très limité qu'il y a joué. Le continua
teur de l'historien monophysite Zacharie de Mitylène force le trait lorsqu'il
présente Aithérichos comme l'un des organisateurs de ce concile. Cet auteur se
fourvoie aussi en faisant d'Aithérichos un représentant de « l'école » de Diodore
de Tarse et Théodore de Mopsueste, et un partisan de la double nature du Christ
à l'égal de Nestorius, Théodoret de Cyr, Ibas d'Édesse, André de Samosate et
Iôannès d'Aigaiai ". Les revirements d'Aithérichos prouvent surtout la superficia
lité de ses convictions dogmatiques et dénotent un certain opportunisme sur le
plan religieux. Il apparaît en 48° position dans la lettre encyclique qu'envoie
l'empereur Léon fin 457 pour savoir si le concile de Chalcédoine doit être main
tenu et si l'élection de Timothée AElure comme évêque d'Alexandrie doit être
validée *. Léonadresse cette lettre aux titulaires de grands sièges, aux métropolites
et aux archevêques. La présence d'Aithérichos parmi les destinataires de ce
document officiel prouve qu'à une date postérieure à Chalcédoine mais antérieure
à cette encyclique, Smyrne est devenue une métropole honoraire. Le fait que le
texte soit adressé à Etherico reuerentissimo episcopo Smyrnae ne contredit pas
cette élévation de Smyrne car le terme évêque doit être ici compris dans le sens
générique de titulaire d'un siège épiscopal, quel qu'il soit ". La promotion de
Smyrne au rang d'archevêché autocéphale est confirmée par une inscription
découverte au milieu du xIx° siècle au sud de la ville. Ce texte prie le Seigneur de
se souvenir d'« Aithérichos, notre archevêque » (Ai6epixou toû dpXueIttokótou
nuſov) ".
'NEsToRIUs, Livre d'Héraclide de Damas, p. 311. —* ACO, II, 1, 1, p. 113, l. 32-p. 114,
L 14 : ACO, II, 3, 1, p.93, l. 18-p. 94, l. 5. —* ACO, II, 1, 1, p. 117, l. 15-28 ;ACO, II, 3,
1, p.97, l. 11-23. — * ACO, II, 1, 1, p. 117, l. 29-p. 118, l. 4 ; ACO, II, 3, 1, p. 97, l. 24
p.98, l. 3. —* ACO, II, 1, 1, p. 118, l. 16-19 ;ACO, II, 3, 1, p. 98, l. 14-17. — ° ACO, II,
1, 1. p. 118, l. 20-22 ; ACO, II, 3, 1, p. 98, l. 18-20. — " ACO, II, 1, 1, p. 145, l. 27-28 ;
ACO, II, 3. 1, p. 129, l. 9-10. —* ACO, II, 2, 1, p. 19, l. 13. —*ACO, II, 1, 1, p. 80, l. 20 ;
ACO. II. 3, 1, p. 55, l. 25. —"ACO, II, 1, 1, p. 118, l. 23 ; ACO, II, 3, 1, p. 98, l. 21.
— "ACO, II, 1, 1, p. 118, l. 24-27 ; ACO, II, 2, 1, p. 52, l. 34-p. 53, l. 2 ; ACO, II, 3, 1,
p.98. l. 22-25. — * ACO, II, 1, 1, p. 118, l. 28-p. 119, l. 2 ; ACO, II, 2, 1, p. 53, l. 3-8 ;
ACO. II, 3, l, p. 98, l. 26-p. 99, l. 4 ; NESTORIUs, Livre d'Héraclide de Damas, p. 311-312.
—"ACO, II, 1, 1, p. 119, l. 3-14 ; ACO, II, 2, 1, p. 53, l. 9-17 ; ACO, II, 3, 1, p. 99, l. 5
15. — " NESTORIUs, op. cit., p. 312. — * ACO, II, 1, 1, p. 184, l. 39 ;ACO, II, 3, 1, p. 184,
L 7-11. — " PLRE, II, p. 419, s. v. « Eulogius 3 » et p. 536, s. v. « Helpidius 5 ».
— " ACO, II, 1, 1, p. 72, l. 21-24 ;ACO, II, 3, 1, p. 47, l. 18-21. —" ACO, II, 1, 1, p. 193,
l38 : ACO, II. 3, 1, p. 246, l. 6-10. — "ACO, II, 3, 1, p. 256, l. 17. — * ACO, II, 1, 1,
p.60. l. 39 : ACO, II, 3, 1, p. 34, l. 25. —* ACO, II, 1, 1, p. 119, l. 15-21 ; ACO, II, 3, 1,
p. 99, l. 16-22. —*ACO, II, 1, 1, p. 119, l. 22-23 ;ACO, II,3, 1, p. 99, l. 23-24. —* ACO,
II. 1, 1, p. 119, l. 24-26 ;ACO, II, 3, 1, p. 99, l. 25-27. —*ACO, II, 1, 1, p. 119, l. 27-28 ;
ACO, II. 3, 1, p. 100, l. 1-2. —* ACO, II, 1, 1, p. 119, l. 29-32 ; ACO, II, 3, 1, p. 100,
l 3-6 : MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p.42. —* ACO, II, 1, 2, p. 74 [270], l. 10.
—* ACO. II. 1, 2, p. 5 [201], l. 4. —* ACO, II, 1, 2, p. 32 [228], l. 11 ; ACO, II, 3, 2,
87
AITHÉRIOS
p. 61 [320], l. 17-21. —*ACO, II, 1,2, p. 36 [232], l. 38 ;ACO, II, 3,2, p.75 [334], l. 20.
—"ACO, II, 1,2, p. 88 [284], l. 34. —"ACO, II, 1,2, p. 134 [330], l.40 ;ACO, II, 3, 2,
p. 144 [403], l. 10. —*ACO, II, 1, 2, p. 147 [343], l. 4 ; ACO, II, 2, 2, p. 73 [165]. l. 8 ;
ACO, II, 3, 2, p. 164 [423], l. 10-11 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 65 B, n° 229.
—* LÉON LE GRAND, Lettres, XCVIII, PL, 54, col. 964 A ;ACO, II, 3, 2, p.99 [358], l. 29.
—* ZACHARIE CONTINUÉ, HE, VII, 8, tr. II, p. 33, l. 7-13. —* ACO, II, 5, p. 24, l. 10.
—* P. CULERRIER, REB, 45, 1987, p. 143 et n. 12. — " G. PETzL, Die Inschriften von
Smyrna, I, p. 265, n° 559.
" CYRILLE DE SCYTHOPOLIs, Vie d'Iôannès l'Hésychaste, 15, p. 213, l.2-p. 214, l. 3.
— * Synaxaire arménien, 8 Maréri (15 mai), PO, XXI, 4, p. 462 [1506].
88
AKAKIOS 1
" Patrum Nicaenorum nomina, p. 38 A, n° 154 ; ibid., p. 38 B, n° 151 ; ibid., p. 67, n° 149
(= SocRATE, HE, I, 13, 12, p. 49, l. 31) ; ibid., p. 93, n° 158 ; ibid., p. 111, n° 154 ; ibid.,
p. 133, n° 155 ; ibid., p. 177, n° 284 ; ibid., p. 205, n° 147 ; C. H. TURNER, EOMIA, I, 1, 1,
p.70-71, n° 154 ; ibid., I, l, 2, p. 100, n° 154 ; MARUTA DE MAIPHERKAT, Canons, p. 100,
l 29. [n° 152] : H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 64, n° 191 = V. RUGGIERI, OCP, 59,
1993. p. 339, n° 190 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 2, tr. I, p. 252 A, n° 187. —* Patrum
Nicaenorum nomina, p. 39 B, n° 141 ; ibid., p. 93, n° 156 ; C. H. TURNER, EOMIA, I, 1, 1,
p.71, n° 154 : ibid., I, 1, 2, p. 98, n° 154 ; E. HoNIGMANN, Byzantion, 20, 1950, p. 69,
n 259 : H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 64, n° 188 = V. RUGGIERI, OCP, 59, 1993,
p.339, n° 187 : MICHEL LE SYRIEN, VII, 2, tr. I, p. 252 A, n° 184. —* Patrum Nicaenorum
nomina. p. 39 A, n° 149. — * E. HoNIGMANN, Byzantion, 12, 1937, p. 339. —* ID., Byzan
tion. 14, 1939, p. 36-37. — ° E. ScHwARTz, Uberdie Bischofslisten, p. 68-69. — " K. BELKE
et N. MERsICH, Phrygien und Pisidien, p. 387, s. v. « Sözopolis ».
89
AKAKIOS 2
" ACO, I, 1, 2, p. 6, [l. 11] ; ACO, I, 2, p. 29, l. 32 ; ACO, I, 3, p. 55, [l. 4] ; Actes coptes
du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 67 ; tr KRAATz, p. 64. —*ACO, I, 1,2, p. 18,
l. 13-16 : Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 109 ;tr KRAATz, p. 104.
—* ACO, I, 1, 2, p. 59, [l. 30]. —*ACO, I, 1, 5, p. 126, l. 30-31. —* ACO, I, 1, 3, p. 53,
l. 19-20 ;ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ;ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ;ACO, I, 1,3, p. 15, l. 22
23 ; ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13. —° ACO, I, 1, 7, p. 87, [l. 15] ; ACO, I, 5, p. 87, l. 27 ;
ACO, II, 3, l, p. 200, l. 15. —' ACO, I, 1, 7, p. 113, [l. 13] ; ACO, I, 2, p. 71, [l. 24] ;
ACO, I, 3, p. 136, [l. 7] ; ACO, I, 5, p. 111, l. 28 ;ACO, II, 3, 1, p. 230, l. 8. —* ACO, I,
1, 3, p. 31, l. 1-p. 32, l. 10 : ACO, I, 3, p. 111, l. 25-p. 112, l. 29. —" ACO, I, 1, 3, p. 31,
l. 4 ou 5 ;ACO, I, 3, p. 111, l. 29. —"A. CRABBE, JThSt, 32, 1981, p. 371-372. — " ACO,
I, 1, 3, p. 36, l. 5 ; ACO, I, 5, p. 365, l. 41.
'ACO, II, 1, 2, p. 151 [347], l. 26 ; ACO, II, 3, 2, p. 170 [429], l. 21. —* ACO, II, 1, 3,
p.94 [453], l. 27 ;ACO, II, 3, 3, p. 108 [547], l. 16.
Iôannès le Sabaïte (—» Iôannès 54) raconte à Jean Climaque l'histoire de ce jeune
moine originaire de la même laure que lui en Asie. Il devient le disciple d'un
autre moine très âgé qui mène une vie désordonnée. Celui-ci l'injurie et le frappe
quotidiennement. Iôannès le Sabaïte, qui rencontre Akakios chaque jour, l'encou
90
AKYLAS 1"
rage à tenir bon ll meurt après neuf années de mauvais traitements. Akakios
répond même après sa mort à un vieux moine venu l'interroger. Frappé par ce
prodige, sonancien maître s'établit pour le reste de son existence dans une cellule
près de sa tombe, adopte une vie réglée, en répétant chaque jour : « J'ai commis
un meurtre »'.
' JEAN CLIMAQUE, Échelle sainte, PG, 88, col. 720B-721 A ;Synaxaire de Constantinople,
27 novembre, 3, col. 261-262 ; cf. K. DoUKAKIs, Méyaç Xvvačaptotrjg, 26 novembre,
XI. p.575-577.
91
AKYLAS 2
p. 376 ; ibid., p. 480 ; ibid., p. 503, n° 114. —* A. WILHELM, in SBerBerlin, 27, 1932,
p.846. —* K. BELKE et N. MERsICH, Phrygien und Pisidien, p. 420, s. v. « Zemme ».
Cet évêque fait partie du groupe des 28 prélats réunis dans le baptistère de la
cathédrale de Sainte-Sophie le 8 avril 449 à qui Théodose II fait savoir qu'il a
décidé d'ordonner la révision du procès d'Eutychès ". Akylas est absent au
concile d'Éphèse réuni en août 449. Il apparaît en 286 position sur la liste de
présence lors de la séance d'ouverture du concile de Chalcédoine, le 8 octobre
451 *. Il occupe la 248° place lors de la 2° séance du 10 octobre consacrée à la
définition du dogme *. Il est absent de la liste de présence à la 3° séance du
13 octobre. Cette séance conclut le procès de Dioskoros d'Alexandrie instruit
lors de la 1" séance. Six autres évêques de Phrygie Salutaire manquent dans cette
même liste. Cela a été interprété comme le signe d'une sourde opposition à une
séance tenue en l'absence des commissaires impériaux et à la condamnation de
Dioskoros pour des motifs seulement disciplinaires et non dogmatiques ". Le
nom d'Akylas apparaît néanmoins à la fin de la 3° séance en 189° position dans
la version grecque et en 243° position dans la version latine de la liste des
souscriptions à la déposition de Dioskoros *. Il occupe la 248° place sur la liste de
présence lors de la4° séance du 17 octobre ". Pour les séances des 20et22 octobre,
les procès-verbaux ne précisent les noms que des 58 premiers membres. Il
apparaît en 266° position sur la liste de présence de la séance solennelle du
25 octobre à laquelle assiste l'empereur Marcien ". Il souscrit en 272° position à
la définition de la foi*. De nouveau, pour les séances du 26 au 31 octobre, les
procès-verbaux ne détaillent les noms que de 47 à 58 membres. Le nom d'Akylas
apparaît en 134° position sur la liste des souscriptions de la séance du 31 octobre
qui établit les prérogatives du siège de Constantinople sur les diocèses du Pont,
d'Asie et de Thrace ". Pour la dernière séance, le 1" novembre, la liste de présence
n'indique que les 58 premiers membres. A une séance non datée, Akylas souscrit,
d'après la Collectio Prisca, en 122° position aux canons établis à Chalcédoine ".
Il est à noter que le nom du siège est indiqué dans la version grecque davantage
sous la forme AÛpokpo que sous la forme Aùpok)eio fournie par le Synekdèmos
d'Hiéroklès ou AüpoxAo par la Notice du Pseudo-Épiphane ". On a estimé que
de ce toponyme dérait l'ethnique Aùpoknvñ, hellénisé plus tard en AÙÄoxpiivn *.
Mais cette interprétation a été remise en cause et une origine thrace a été
proposée ".
'ACO, II, 1, 1, p. 150, l. 22 : ACO, II, 3, 1, p. 134, l. 16. —* ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 13 ;
ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 22. —* ACO, II, 1, 2, p. 76 [272], l. 18. —* E. ScHwARTz, Uber die
Bischofslisten, p. 49. —* ACO, II, 1,2, p. 39 [235], l. 16 : ACO, II, 3, 2, p. 80 [339], l. 27.
— ° ACO, II, 1, 2, p. 90 [286], l. 35. —' ACO, II, 1, 2, p. 136 [332], l. 44 : ACO, II, 3, 2,
p. 147 [406], l. 1. —* ACO, II, 1, 2, p. 149 [345], l. 23 : ACO, II, 2, 2, p. 76 [168], l. 12 ;
ACO, II, 3, 2, p. 167 [426], l. 26 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 68 A, n° 338.
—"ACO, II, 1, 3, p. 93 [452], l. 11 ;ACO, II, 3, 3, p. 106 [545], l. 28. —"ACO, II, 2, 2,
p. 44 [136], l. 7. — " HIÉROKLÈs, Synekdèmos, 678.5, p. 29 ; J. DARROUzEs, Notitiae
episcopatuum, p. 211, 1 *; cf. K. BELKE et N. MERsICH, Phrygien und Pisidien, p. 198,
s. v. « Aurokla ». — * W. M. RAMSAY, Cities and Bishoprics of Phrygia, II, p. 480-481.
92
ALEXANDROS 2
Le nom de cet évêque apparaît en 25° position sur la liste des souscriptions qui
accompagne la pétition que le synode de Constantinople adresse au patriarche
lôannès le 20 juillet 518 afin qu'il rétablisse la foi de Chalcédoine et rompe avec
Sévère d'Antioche ".
93
ALEXANDROS 3
Aurèlia Matrôna, fille de Meiros, avec ses fils Flôros et Meiros (qui est prêtre), a
érigé une pierre tombale pour son mari, le prêtre Alexandros, et pour le prêtre
Markos dont le lien de parenté n'est pas indiqué (—» Meiros 5, Markos 2)'. La
pierre a été découverte à Sarayönü, à moins de 10 km au nord de Halici, l'ancienne
Laodicée.
Aurèlios Firmios, avec ses fils Konôn et Alexandros, a érigé une stèle funéraire
pour son épouse ". Firmios et Konôn exercent la fonction de prêtre (—» Firmios,
Konôn 3), mais cela est moins sûr pour Alexandros car l'inscription est presque
illisible à cet endroit. La pierre a été découverte à moins d'un kilomètre de Kinik,
localité moderne située à 14,5 km à l'est de Hal1c1, le site de Laodicée.
Il est mentionné dans une longue inscription funéraire gravée sur un autel. Elle
mentionne différents membres de sa famille, en particulier son épouse Appè, sa
fille Kyrilla, son gendre Sôsthénès et sa petite-fille Domna. L'épitaphe se termine
par la formule montaniste : « des chrétiens pour des chrétiens »'. L'inscription
provient d'Aykirikç1, dans la haute vallée du Tembris, à environ 15 km au sud-est
de Demirözü, l'antique Meiros. Cette précision a une valeur indicative puisque la
hiérarchie montaniste est affranchie des circonscriptions de l'Église orthodoxe.
Toujours à Aykirikçi, l'épitaphe du soldat Domnos rassemble les membres de sa
famille sur plusieurs générations. On compte en particulierAlexandros et Chrysos
(—» Chrysos 1), « des fils de Domnos, prêtres chrétiens qui ont pris la direction
du peuple, songeant à la justice selon la loi, des hommes excellents d'un grand
cœur » (Aóuvou ioi Xpnotiovol Itpeoßûtepou Moo0 Itpeotopevou vóuqp ôikeo
q)povoÛvteç övöpeç dpuotñeç ueyoÄiitopeg). Alexandros, Chrysos et leurs
familles sont les dédicants du monument érigé pour leur père. De son mariage
avec Appè, Alexandros a eu dix enfants dont Kyrilla : il est assez âgé pour avoir
une petite-fille. Il est à noter qu'on retrouve la formule propre aux montanistes
« des chrétiens pour des chrétiens » *. Toutes ces indications laissent à penser
qu'il s'agit très probablement du même personnage mentionné dans la première
inscription funéraire. On a émis l'hypothèse que la formule Moo0 Itpeotouevot
(Itpoioto(uevou) faisait d'Alexandros et Chrysos des chorévêques *. Par ailleurs,
il apparaît qu'Alexandros et Chrysos n'ont pas servi dans l'armée alors que leur
père était un ancien soldat. Ils ont dû bénéficier des lois de 313 et 334 libérant les
clercs et les lettrés de toutes les charges. L'épitaphe de Domnos serait donc
postérieure à 334 ".
94
ALEXANDROS 8
Alexandros avec son neveu Théodoulos a érigé une tombe pour son frère Kosmiôn
(—» Kosmiôn 1), un prêtre, et peut-être pour Timothéos dont le lien de parenté est
obscur '. La pierre a été découverte à Atlanti, 38,5 km au sud-ouest de Gdanmaa,
33 km au nord-ouest de Laodicée et 28 km au nord-est de Tyraéion.
95
ALEXANDROS 9
'ACO, I, 1, 2, p. 5, [l. 23] ; ACO, I, 2, p. 29, l. 7 ; ACO, I, 3, p. 54, [l. 20] ; Actes coptes
du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 66; tr KRAAIz, p. 63. —*ACO, I, 1, 2, p. 20,
l. 20-23 : Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 115 ;tr KRAATz, p. 108
109. —* ACO, I, 1, 2, p. 57, [l. 28]. —*ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ; ACO, I, 3, p. 92,
l. 32-33 ;ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ;ACO, I, 1,3, p. 15, l. 22-23 ;ACO, I, 3, p. 99, l. 12
13. — * ACO, I, 1, 7, p. 86, [l. 32] ; ACO, I, 5, p. 87, l. 2 ; ACO, II, 3, 1, p. 199, l. 21.
— ° ACO, I, 1, 7, p. 114, [l. 28] ;ACO, I, 2, p. 72, [l. 33] ; ACO, I, 3, p. 137, [l. 22] : ACO,
I, 5, p. 113, l. 17 ; ACO, II, 3, 1, p. 231, l. 28. — ' ACO, I, 1, 3, p. 36, l. 1 ; ACO, I, 5,
p.365, l. 37. —* W. M. RAMSAY, The Historical Geography of Asia Minor, p. 114 ;
G. HIRSCHFELD, in RE, II, 1, col. 1 157, s. v. « Arkadiupolis » : J. KEIL, in RE, VI A, 2,
col. 1483-1484, s. v. « Titakaza » ; L. RoBERT, Villes d'Asie Mineure, p. 149, n. 5 ;
A. H. M. JoNEs, The Cities of the Eastern Roman Provinces, p. 79. — " J. DARRoUzEs,
Notitiae episcopatuum, p. 451, s. v. 'ApxoôtoûrtoÀuç 'Aoioç.
'ACO, II, 1,2, p. 153 [349]. l. 36 : ACO, II, 3, 2, p. 173 [432], l. 22.
96
ALEXANDROS 13
• ACO, II, 1, 2, p. 154 [350], l. 11 : ACO, II, 3, 2, p. 174 [433], l. 5. —* W. RUGE, in RE,
XVI. 1, col. 74.s. v. « örypoç Móvou)uç » ; L. ZGUSTA, Kleinasiatische Ortsnamen, p. 394,
$ 831-2 — * G. PETZL, Die Beichtinschriften Westkleinasiens, p. 8, n°5, l. 14 et 16.
97
ALEXANDROS 14
"ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 30 ; ACO, II, 3, 1, p. 38, l. 5. —*ACO, II, 1, 2, p. 76 [272], I. 35.
— * ACO, II, 1, 2, p. 6 [202], l. 43. — * ACO, II, 1, 2, p. 31 [227], l. 25 ; ACO, II, 3, 2,
p. 58 [317], l. 20-22. —* ACO, II, 1,2, p. 38 [234], l. 13 ;ACO, II,3,2, p.75 [334], l. 27.
— ° ACO, II, 3, 2, p.91 [287], l. 8. —' ACO, II, 1, 2, p. 137 [333], l. 15 : ACO, II, 3, 2,
p. 147 [406], l. 18. —* ACO, II, 1,2, p. 149 [345], l. 40 ;ACO, II, 2, 2, p. 75 [167], l. 14 ;
ACO, II, 3, 2, p. 168 [427], l. 17 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 67 B, n° 307.
— "ACO, II, 1, 3, p.91 [450], l. 5 : ACO, II, 3, 3, p. 104 [543], l. 19. —" LÉON LE GRAND,
Lettres, XCVIII, PL, 54, col. 965 A ; ACO, II, 3, 2, p. 100 [359], l. 30. —"ACO, II, 5,
p. 51, l. 3. — * ACO, II, 5, p. 55, l. 39.
Il est connu par son épitaphe gravée sur un sarcophage sans aucun décor trouvé
98
ALEXANDROS 18
' C. H. E. HAsPELs, The Highlands ofPhrygia, I, p. 318, n° 50 et II, pl. 618. —* K. BELKE
et N. MERsIcH, Phrygien und Pisidien, p. 340, s. v. « Mètropolis ».
Il occupe la l 16° place lors des l", 2° et 4° séances, et la 115° place lors de la 3°
séance du concile de Constantinople, les 5, 8,9 et 13 mai 553 '. Pour les 5°, 6° et
7 séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des membres
présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la l" séance *.
Il occupe la l 15° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et souscrit en
99
ALEXANDROS 19
'ACO, IV, 1, p. 6, l. 36 ; ibid., p. 23, l. 17 ; ibid., p. 35, l. 30 ; ibid., p. 42, l. 18. — * Ibid.,
p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 206, l.27 ; ibid.,
p. 229, l. 13. —* E. CHRYsos, Die Bischofslisten, p. 36.
' W. H. BUCKLER, W. M. CALDER et C. W. M. Cox, JRS, 18, 1928, p. 38, n° 254 et fig. 13 ;
C. H. E. HASPELs, The Highlands of Phrygia, I, p. 335, n° 97. —* S. HUBNER, Der Klerus
in der Gesellschaft des spätantiken Kleinasiens, p. 25, n 70
" G. PETzL, Die Inschriften von Smyrna, II, 1, p. 326. n° 855 et II, 2, pl. 29.
Il est connu par une stèle remployée dans le mur de la mosquée de Çivril, environ
12 km au sud-ouest d'Isikli, près du site d'Euménéia ".
' W. H. BUCKLER, W. M. CALDER et C. W. M. Cox, JRS, 16, 1926, p. 68, n° 190 et fig. 18.
100
ALPHIOS 1
Ce clerc est connu par une invocation qu'il est difficile de rattacher à un évêché
précis '. L'inscription, aujourd'hui disparue, a été retrouvée à Tasköy, environ
40 km au sud-est d'Hadrianéia, aux confins de l'Hellespont avec la Bithynie et la
Phrygie Pacatienne.Alexandros cumule la fonction de diacre et le métier d'entre
preneur (èpyo)cipoç).
' E. ScHwERTHEIM, Die Inschriften von Hadrianoi und Hadrianeia, p. 121, n° 195.
'ACO, II. 1. 1, p. 61, l. 37 ;ACO, II, 3, 1, p. 35, l. 31. —*ACO, II, 1,2, p. 75 [271], l. 6.
—*ACO. II. 1, 2, p.7 [203], l. 41. —*ACO, II, 1, 2, p. 33 [229], l. 14 ; ACO, II, 3, 2,
p.67 [326]. l. 10-13. —* ACO, II, 1, 2, p. 39 [235], l. 7 , ACO, II, 3, 2, p. 76 [335], l. 31.
—*ACO, II. 1, 2, p.89 [285], l. 28. — " ACO, II, 1, 2, p. 135 [331], l. 34 ; ACO, II, 3, 2,
p.145 [404]. l. 13. —* ACO, II, 1, 2, p. 148 [344], l. 3 : ACO, II, 2, 2, p. 74 [166], l. 1 ;
ACO. II. 3, 2, p. 165 [424], l. 25 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 66 A, n° 259.
—"ACO. II. 1, 3, p.94 [453], l. 14 ; ACO, II, 3, 3, p. 108 [547], l. 6. —"ACO, II, 2, 2,
p.42 [134]. l. 16.
Il est connu par la tombe que sa fille, Aurèlia Hèliodôra, a érigée avec son fils
Eugénios pour son mari Philagrios ". L'inscription provient de Sarayönü,8 km au
nord de Halic1, l'ancienne Laodicée.
101
ALPHIOS 2
'ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 3 ; ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 12. —* ACO, II, 1, 2, p. 76 [272], l. 8.
—* E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten, p. 49. —*ACO, II, 1, 2, p. 90 [286], I. 25.
—* ACO, II, 1, 2, p. 136 [332], l. 34 : ACO, II, 3, 2, p. 146 [405], l. 23. — ° ACO, II, 1, 2,
p. 149 [345], l. l l ; ACO, II, 3, 2, p. 167 [426], l. 14. — ' E. ScHwARTz, op. cit. p. 54.
— " E. HoNIGMANN, Byzantion, 16, 1942-1943, p. 78. — °ACO, II, 1, 3, p.91 [450]. l. 1 1 ;
ACO, II, 3, 3, p. 104 [543], l. 25. —"ACO, II, 2, 2, p. 43 [135], l. 19.
102
AMARANTOS
la liste de présence lors de la 4° séance du 17 octobre ". Pour les séances des 20
et 22 octobre, les procès-verbaux ne précisent les noms que des 58 premiers
membres.Amachios apparaît en 210° position sur la liste de présence de la séance
solennelle du 25 octobre à laquelle assiste l'empereur Marcien ". Il souscrit en
214 position à la définition de la foi*. De nouveau, pour les séances du 26 au
31 octobre, les procès-verbaux ne détaillent les noms que de 47 à 58 membres.
Le nom d'Amachios apparaît en 176° position sur la liste des souscriptions de la
séance du 31 octobre qui établit les prérogatives du siège de Constantinople sur
les diocèses du Pont, d'Asie et de Thrace ". Il signe en 48° position la lettre qu'à
la fin du concile, les Pères envoient au pape Léon pour annoncer la déposition de
Dioskoros et justifier la suprématie du siège de Constantinople ". Pour la dernière
séance, le 1" novembre, la liste de présence n'indique que les 58 premiers
membres. À une séance non datée, Amachios souscrit, d'après la Collectio
Prisca, en 59° position aux canons établis à Chalcédoine ".
'ACO. II. 1. 1, p. 61, l. 34 : ACO, II, 3, 1, p. 35, l. 28. —* ACO, II, 1, 2, p. 75 [271], l. 3.
—'ACO, II, 1, 2, p. 7 [203], l. 34. —* ACO, II, 1, 2, p. 33 [229], l. 13 ;ACO, II, 3, 2,
p.67 [326]. l. 6-9. —* ACO, II, 1, 2, p. 39 [235], l. 9 ; ACO, II, 3, 2, p. 77 [336], l. 31.
-"ACO, II, 3, 2, p. 89 [285], l.25. —' ACO, II, 1,2, p. 135 [331], l.31 ; ACO, II, 3,2,
p 145 [404]. l. 10. —*ACO, II, 1,2, p. 147 [343], l. 40 ;ACO, II, 2, 2, p. 73 [165], l. 35 ;
AC0, II, 3, 2, p. 165 [424], l.22 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 66 A, n° 255.
—'ACO. II. 1, 3, p.94 [453], l. 15 ;ACO, II, 3, 3, p. 108 [547], l. 7. —" LÉON LE GRAND,
Lettres, XCVIII, PL, 54, col. 964 D ;ACO, II,3,2, p. 100 [359], l. 19. —"ACO, II,2,2,
p.42 [134], l. 13.
Après avoir vécu cinquante ans, avec son frère Kyriakos, ce diacre a édifié un
monument funéraire pour lui, son frère et leurs familles ". Une récente étude a
relevé dans cette épitaphe une citation de saint Paul sans parallèle épigraphique *,
mais a attribué par erreur cette inscription au siège de Synnada. L'inscription
provient de Mihail, aujourd'hui Nuribey, 5 km au sud-est de Sülün, le site de
Prymnessos.
103
AMBRAKIOS
D'après son épitaphe, une tombe réunit les dépouilles des « dévots défunts »
(eiortouôéoov uoko [po]v), Flavios Alexandros (sans doute un notable) et la
diaconesse Amia ('Auing). Il doit s'agir d'une association de pieux laïcs. Ils ont
élevé une stèle en mémoire de Meinos (Meivou)'. On a proposé de corriger ce
nom singulier en Meiros *. La pierre a été découverte à Mahmuthisar, aujourd'hui
Beykonak, 16 km au sud-est d'Ilgin, l'ancienne Tyraéion. Le nom Ammia et ses
dérivés sont très courants en Phrygie *.
' L. JoNNEs, The Inscriptions ofthe Sultan Dagi, I, p. 83-84, n° 388. — * J. G. C.ANDERsoN,
JHS, 18, 1898, p. 126, n° 89 avec dessin. — * L. ZGUSTA, Kleinasiatische Personennamen,
p. 59-62, $ 57-16/8.
D'après une version latine ancienne de sa Vie, lors de son deuxième voyage à
Jérusalem, Nikolaos de Siôn (—» Nikolaos 8) est accompagné de trois prêtres (de
son monastère), Ammôn, Artémas (—» Artémas) et Hermaios, en latin Hermeus
(-» Hermaios 2)'. La version grecque la plus ancienne ne fournit pas le nom des
compagnons de Nikolaos. Elle précise qu'ils sont deux * et qu'Artémas est resté *
104
AMMÔNIOS 2
' Vie de Nikolaos de Siôn, éd. ANRICH, I, p. 63, l. 15-16 (= BHL 6148). —* Ibid., 27,
éd ANRICH, I. p. 23, l. 16 ; vers. SEvcENko, p. 50, l. 14. —* Ibid., 39, éd. ANRICH, I, p. 33,
19-10 : vers. SEvcENko, p. 68, l. 12-13.
105
AMMÔNIOS 3
" SocRATE, HE, VI, 18, 6, p. 341, l. 15-20 ; CAssIoDoRE, HE, X, 17, 1, p. 610, l. 1-6 ;
NICÉPHORE CALLISTE, HE, XIII, 18, PG, 146, col. 993 B. — * GEORGEs D'ALExANDRIE, Vie
de Jean Chrysostome, 51, p. 224. — * PALLADIos, Dialogue, IX, éd. CoLEMAN-NoRToN,
p. 53, l. 4-p. 54, l. 2 ; éd. MALINGREY et LECLERCQ, p. 186, l. 53-p. 188, l. 83 ; GEORGES
D'ALExANDRIE, Vie de Jean Chrysostome, 52, p. 225-226.
106
AMPHILOCHIOS 1
p. 57-58.s. v. « Amphilochius 2 ».
*Anth.Pal., VIII, 118-123, t. VI, p. 68-70 ; cf. M.-M. HAUSER-MEURY, op. cit., p. 113, s. v.
« Livia » : ibid., p. 30-32, s. v. « Amphilochius II » ; ibid., p. 71, s. v. « Euphemius I » ;
ibid., p. 167, s. v. « Theodosia » ; PLRE, I, p. 511, s. v. « Livia » ; ibid., p. 58, s. v.
« Amphilochius 4 » ; ibid., p. 298, s. v. « Euphemius 1 » ; ibid., p.902, s. v. « Theodo
S13 ».
· LIBANIos. Lettres, 634, vol. X, p. 581, l. 20-p. 582, l. 3 ; cf. PLRE, I, p. 505-507, s. v.
« Libanius l ».
' P PETIT, Les Étudiants de Libanius, p.54.
" PLRE. I, p.973-974, s. v. « Vlpianus 3 » ; P. PETIT, Les fonctionnaires dans l'œuvre de
Libanius, p. 258-259, s. v. « 292. Ulpianus I ».
" LIBANIos, Lettres, 670, vol. X, p. 611, l. 12-p. 612, l. 9.
"Anth. Pal., VIII, 133, t. VI, p.73.
* LIBANIos, Lettres, 671, vol. X, p. 612, l. 12-18.
" J. B. LIGHTFooT, in DCB, 1, p. 104, s. v. « Amphilochius », contra K. HoLL, Amphilo
chius von Ikonium, p. 8-9.
107
AMPHILOCHIOS 1
108
AMPHILOCHIOS 1
109
AMPHILOCHIOS 1
autre lettre du corpus basilien, destinée d'après son adresse à l'évêque Innokentios,
a été jugée inauthentique ". D'après une étude assez récente, elle aurait pour
auteur Amphilochios lui-même et constituerait la réponse de ce dernier aux
conseils et à l'invitation de l'évêque de Césarée transmis par Hèrakleidès *. Elle
daterait de la fin 372 ou du début 373 ". Après une introduction quelque peu
rhétorique, Amphilochios remercie son correspondant pour sa lettre qualifiée de
précieuse. Il se recommande à sa prière, souhaite bénéficier de son aide spirituelle
et s'entretenir avec lui. Basile est tout particulièrement loué pour sa piété à
l'égard de l'Esprit saint, sans doute par réaction aux attaques dont il est peut-être
l'objet pour sa fréquentation d'Eustathios de Sébastée. Cette insistance aurait
même valeur de profession de foi de la part de l'auteur de cette lettre ". A la suite
de cette missive, il faut supposer une entrevue à Césarée entre Amphilochios,
Basile et peut-être aussi Hèrakleidès. Basile fait déjà figure de maître spirituel
dont Amphilochios recherche les conseils.
II. Les premières années d'épiscopat (373-374).
Faustinos, évêque d'Iconium, est soucieux d'organiser sa succession de son
vivant (—» Faustinos). L'information nous est fournie par une lettre de Basile de
Césarée adressée à un évêque désigné sous le nom d'Innokentios *. On a d'abord
considéré cette lettre comme une œuvre apocryphe de Basile ". Toutefois, une
étude approfondie a rétabli l'authenticité de cette lettre et corrigé l'identité du
destinataire ". Basile répond à un prélat désireux que l'évêque de Césarée lui
envoie un successeur. Basile a cherché le candidat idéal non pas au sein du sénat
urbain comme on l'a traduit jusque-là, mais parmi le clergé de sa cité (Ttepu
BMeyCiuevoç èv tqp ouveôpiqp tqp Kotô tùv tó)uv)". Son choix s'est porté sur le
fils spirituel d'Hermogénès, ancien évêque de Césarée, dont le nom n'est pas
fourni. Ce prêtre anonyme de l'Église de Césarée a été identifié à Mélétios*.
Toutefois Basile a appris que le vieux prélat a déjà sollicité un individu vertueux
que Basile apprécie personnellement, mais d'une valeur moindre que son candi
dat. Basile attend une réponse pour connaître la décision de son correspondant.
Celui-ci a été identifié à Faustinos d'Iconium et son candidat à Amphilochios ".
Cette lettre daterait de 371 ou de 372 ". Le passage d'une lettre adressée à
Eusébios de Samosate * et datée de l'automne 373 *, apporte de nouvelles
* BASILE DE CÉSARÉE, Lettres, L, t. I, p. 130-131 ; cf. P. J. FEDwICK, The Church and the
Charisma, p. 155 ; ID., in Basil of Caesarea, I, p. XXX ; ID., Bibliotheca Basiliana
universalis, I, p. XVI.
* J.-R. PoUCHET, OCP, 54, 1988, p. 28-45.
* Ibid., p. 42 ; W.-D. HAUsCHILD, op. cit., 1, p. 195.
" Ibid., p. 41.
* BASILE DE CÉSARÉE, Lettres, LXXXI, t. I, p. 182-184.
"P J. FEDwICK, The Church and the Charisma, p. 155 ; ID., in Basil ofCaesarea, I, p. XXX ;
ID., Bibliotheca Basiliana universalis, I p. XVI.
"J.-R. PoUcHET, OCP, 54, 1988, p. 9-18.
" Ibid., p. 14-15 et n. 19 : W.-D. HAUSCHILD, Basilius von Caesarea, 1, p. 144.
* J.-R. PoUCHET, op. cit., p. 17.
* Ibid., p. 21-23.
* Ibid., p. 19 ; W.-D. HAUsCHILD, op. cit., 1, p. 210, n. 358.
* BASILE DE CÉSARÉE, Lettres, CXXXVIII, 2, t. II, p. 56, l. 21-26.
* Y. CoURTONNE, note à BASILE DE CÉSARÉE, loc. cit. ; P J. FEDwICK, The Church and the
110
AMPHILOCHIOS 1
111
AMPHILOCHIOS 1
1 12
AMPHILOCHIOS 1
chios était hostile à son ordination, ce que corroborent les témoignages de Basile
et de Libanios (dans le cas où sa lettre ne serait pas pseudépigraphe). De manière
certes imagée, Libanios parle d'enlèvement et de ravisseurs pour décrire cette
élévation. Quant à Amphilochios l'Ancien, réputé pour sa culture tant profane
que chrétienne, il est mort à un âge avancé sans qu'on puisse préciser l'année de
sa disparition. Il est enseveli dans le tombeau déjà occupé par son épouse et son
fils, hors de Diocésarée, sa ville natale ".
Notons que le choix d'Amphilochios a dû revenir finalement au clergé d'Iconium
plutôt qu'à Basile. Ce dernier précise dans salettre envoyée peu après l'ordination :
« c'est lui qui maintenant encore, alors que, comme tu le dis toi-même, tu fuyais
non pas notre personne, mais l'appel que tu t'attendais à recevoir par notre
intermédiaire, c'est lui qui t'a saisi dans les inévitables filets de la grâce et qui t'a
conduit au cœur de la Pisidie » (ô koi vûv oe qpeûyovto, doç oûtòç qpñç, oùx
muſiç, d0 Aà tnv ôu' muóov Itpooôokouévnv KMñouv, toîç dqpûktouç ôuctûouç tñç
yaputoç oœynveºoo ç koi dyoyôov eiç tô uéoo tñç IIuouôioç) *. Une fois pris
acte du choix de Faustinos, Basile a abandonné son projet de candidature et
appuyé la démarche de son collègue en incitant Amphilochios à se préparer à la
succession de Faustinos. En attribuant à Dieu la responsabilité des événements,
Basile semble avouer ne pas être l'initiateur de l'ordination. Il paraît donc inutile,
contrairement à une idée avancée ", de voir en cette élection une intervention
directe de Basile dans les affaires de l'Église d'Iconium. Les sources hagiographi
ques (mais aussi Nicéphore Calliste) auraient travesti cette immixtion par souci
de défendre l'autonomie de la Lycaonie. L'intervention y serait devenue une
élection accomplie avec le suffrage des anges et recueillant le soutien des
habitants et du clergé d'Iconium et des évêques de la province ". Il est tout à fait
possible d'envisager un ralliement a posteriori de Basile au choix de Faustinos
sans intervention directe dans une élection épiscopale ne dépendant que des
autorités ecclésiastiques d'Iconium et de Lycaonie. Bien que sollicité par le
clergé de cette cité pour lui donner un évêque, Basile semble s'être contenté
d'appuyer le candidat désigné par Faustinos, à savoir Amphilochios.
III. Les relations avec Basile de Césarée (374-379).
Une fois établi à la tête de l'Église d'Iconium, Amphilochios devient un inter
locuteur régulier de Basile si l'on en juge par sa correspondance conservée. Entre
374 et 377, Basile envoie à Amphilochios plus d'une quinzaine de lettres qui
nous sont parvenues. On a remarqué de manière pertinente que cette corre
spondance s'explique en partie par l'impréparation du nouvel évêque d'Iconium
à ses fonctions, au moins sur le plan théologique ". En effet, les lettres de Basile
répondent souvent à des questions soulevées parAmphilochios. Cette constatation
113
AMPHILOCHIOS 1
simple contredit l'image hagiographique du saint qui, avant son ordination, brille
tant par son ascèse que par sa connaissance de l'Écriture sainte º. On a noté que
la difficulté d'administrer la Lycaonie est peut-être accrue par le caractère
artificiel de cette région dépourvue de tradition d'unité ecclésiastique et composée
d'éléments disparatesº.
En 374 ", Basile loue le zèle d'Amphilochios au sujet des affaires de « l'Église
des Isauriens » ou « d'Isaura », c'est-à-dire de l'évêché d'Isaura (plus tard appelé
Isauropolis) en Lycaonie plutôt que de la province voisine d'Isaurie. Cela ne
constituerait pas nécessairement un cas d'immixtion dans la mesure où Iconium
est la métropole. Dans une lettre perdue, Amphilochios avait préalablement fait
connaître à Basile ses projets. Ce dernier avoue son inquiétude devant la difficulté
à trouver des candidats dignes de diriger l'Église. Basile conseille de rechercher
un individu expérimenté pour être placé à la tête de la cité. Nous en déduisons
que l'évêché d'Isaura est alors vacant. Basile souhaite : « d'abord donner des
prélats aux petites communautés ou aux bourgs principaux qui possèdent depuis
longtemps un siège d'évêques, et qu'alors nous mettions en place celui de la
cité » (rtpótepov toîç uuKponto)uteiouç ñtou untpokoouiouç toîç èx to Motoû
èrtuokórtoov 6póvov èxoûoouç ôoûvou toùç tpoiotopévouç, koi tóte tòv tng
ItóÄeoç dvootmooouev)º. Basile incite Amphilochios, métropolite de Lycaonie,
à circonscrire l'autorité de l'évêque d'Isaura (cité qui possède le titre de métropole
d'après les listes de Nicée) en ordonnant les titulaires des sièges épiscopaux des
petites agglomérations voisines dépourvues du statut de cité. Il s'agit de suffra
gants de l'évêque d'Isaura et peut-être de simples chorévêques. La lettre a laissé
supposer qu'Isaura exerce une autorité sur ces bourgades mais non sur l'ensemble
de la province ". De peur qu'une fois établi le futur évêque d'Isaura ne s'oppose
aux interventions de l'évêque d'Iconium, Basile presse Amphilochios de pourvoir
sans plus attendre aux sièges vacants des bourgades soumises à Isaura. Basile
songe même à limiter la sphère d'influence directe de l'évêque de cette cité et à
réserver à l'évêque d'Iconium le choix des candidats sur ces agglomérations. La
suite de la lettre concerne un certain Géôrgios que Basile a interrogé suivant les
instructions d'Amphilochios. Basile lui suggère l'envoi d'un mémoire pour
savoir dans quel sens il doit intervenir pour obtenir la faveur de personnes
influentes. Basile mentionne le frère Valérios, sans doute un évêque, qu'il a
entretenu par lettre à la demande d'Amphilochios puis aborde les affaires de
Nysse de manière très elliptique. La fin de la lettre est occupée par une exégèse
114
AMPHILOCHIOS 1
" BASILE DE CésARÉE, Lettres, CXCI, t. II, p. 144-145 : cf. Y. CoURToNNE, note à BAsILE DE
CÉSARÉE, op. cit., p. 144 ; P J. FEDwICK, The Church and the Charisma, p. 147 ; ID., in
Basil of Caesarea, I, p. 16, n. 87 ; ID., Bibliotheca Basiliana universalis, I, p. 405 ;
W.-D. HAUscHILD, op. cit., 2, p. 176, n. 249 ; R. PoUCHET, op. cit., p. 193, n. 2 ; ibid.,
p.418, n.5.
"BASLE DE CesARÉE, Lettres, CC, t. II, p. 164-166 ; cf. Y. CoURTONNE, note à BASILE DE
CESARÉE, op. cit., p. 164 ; P. J. FEDwick, The Church and the Charisma, p. 148, contra
* J. FEDwick, in Basil of Caesarea, I, p. 16 : W.-D. HAUscHILD, op. cit., 2, p. 180, n. 281 ;
R PoUcHET, op. cit., p.410.
"R AUBERT, in DHGE, XV, col. 1419-1420, s. v « Eupsychius ».
'BasilE De CesARÉE, Lettres, CLXXVI, t. II, p. 112-113.
" lbid. CLXXVI, t. II. p. 113, l. 18-19, contra ibid., C, t. I, p. 219, l. 23 ; cf. W.-D. HAU
ºHiLD, op. cit., 2, p. 172, n. 199.
* Y CoURTONNE, note à BAsILE DE CÉSARÉE, op. cit., p. 112 ; P J. FEDwICK, The Church and
the Charisma, p. 147 ; ID., in Basil of Caesarea, I, p. 16 ; W.-D. HAUSCHILD, op. cit., 2,
* 16: R. PoUCHET, op. cit., p.410.
BasiLE DE CÉsARÉE, Lettres, CLXXVI, t. II, p. 113, l. 11.
115
AMPHILOCHIOS 1
d'âge car moins d'une génération les sépare. C'est une manière de souligner à la
fois les liens affectifs qui unissent Basile à Amphilochios, mais aussi la préémi
nence morale et la direction spirituelle qu'exerce le premier sur le second.
On a proposé une autre reconstitution possible de ces courriers importants. La
lettre 176, alors datée de l'été 376, constituerait la première invitation à venir
assister à la célébration de saint Eupsychios à Césarée et à présider les cérémonies
aux côtés de Basile. L'entrevue mentionnée dans la lettre 176 ne serait pas une
allusion à la venue d'Amphilochios, mais plutôt la référence à une « visite
éclair » qui constituerait la première rencontre entre l'évêque d'Iconium et le
peuple de Césarée. La lettre 200, datée du printemps 375, serait une nouvelle
invitation à participer à la Saint-Eupsychios selon une « tradition déjà établie ».
Cette lettre conseille à Amphilochios d'anticiper sa venue de trois jours pour
participer à la liturgie célébrée à un martyrium de la Basiliade distinct de celui
d'Eupsychios et donc en l'honneur d'un autre martyr, peut-être Mamas fêté le
2 septembre.Quant à la chronologie flottante de la commémorationd'Eupsychios,
elle ne serait pas due à une erreur de copiste ou à une distraction de Basile, mais
à une volonté de ce dernier d'attirer plus facilement les fidèles à la fête du
2 septembre en anticipant de deux jours la fête d'Eupsychios déplacée du 7 au
5 septembre ".
De 374 ou 375 date une longue lettre canonique de Basile adressée à Amphilochios
en réponse aux questions qu'il lui a posées ". Les lettres canoniques de Basile
occupent une place particulière au sein de sa correspondance, constituant autant
de petits manuels de droit canon. Sans entrer dans le détail des seize points
abordés dans la lettre en question, notons que le premier concerne la valeur du
baptême accompli par les différents groupes hétérodoxes qu'on rencontre à cette
époque en Anatolie. Le baptême des katharoi a fait l'objet d'un échange de lettres
aujourd'hui perdues entre Basile et Amphilochios, ce dernier ayant défendu la
tradition locale dans le règlement de cette affaire. Il est question des montanistes
(appelés ici pépouzéniens du nom de leur capitale religieuse en Phrygie
Pacatienne), dont le baptême est jugé sans valeur. Suivant l'exemple des Pères,
Basile rappelle à Amphilochios le rejet absolu du baptême administré par des
hérétiques (manichéens, valentiniens, marcionites, montanistes) et l'admission
conditionnelle de celui des schismatiques (katharoi, encratites, hydroparastates).
Les autres points concernent entre autres des questions de morale sexuelle, de
discipline ecclésiastique, de pénitence, de mariage, de réception des hérétiques.
Dans cette lettre, Basile cite aussi l'affaire compliquée de l'évêché de Misthéia
(—» Sévèros 1). Il s'attelle enfin au problème d'interprétation d'un passage de la
Genèse que lui a soumis Amphilochios. Basile adresse une deuxième longue
lettre canonique au jeune métropolite de Lycaonie datée d'entre 375 et 376 ". Il
précise avoir été retardé par une grave maladie dans l'expédition de cette lettre
116
AMPHILOCHIOS 1
qui répond à des questions posées par Amphilochios. Basile mentionne le cas de
la réception du prêtre Bianôr au sein de l'Eglise d'Iconium (—» Bianôr). Outre les
questions abordées dans la précédente lettre canonique, Basile s'intéresse aux
problèmes du rapt des femmes et du remariage. Un paragraphe est consacré au
baptême de trois sectes ascétiques attestées en Lycaonie : les encratites, les
saccophores et les apotactites. Basile souligne à nouveau l'existence d'un usage
différent : il rebaptise les membres de ces groupes désireux d'intégrer son Église,
tandis qu'en Lycaonie comme à Rome une telle pratique est interdite.
En 375, peut-être au mois de mars, Basile adresse une nouvelle lettre à Amphilo
chios en s'excusant de ne pas lui écrire souvent ". Il argue de l'absence de tout
courrier se rendant de Césarée à Iconium. Il mentionne le cas d'Elpidios, qui est
en chemin auprès de son maître pour rejeter des fausses accusations portées
contre lui par des ennemis. Basile recommande à Amphilochios Elpidios dont il
atteste la droiture. L'identification de ce personnage et de son maître reste sujette
à caution : un esclave ou un affranchi de la région d'Iconium pour les uns, un
assesseur de Thérasios, le gouverneur de la province de Cappadoce pour les
autres ". Elpidios est porteur d'une lettre de Basile pour Amphilochios. Ensuite,
il mentionne la fuite en un lieu sûr de Grégoire de Nysse (arrêté et sommé de
comparaître devant Dèmosthénès, le vicaire du Pont ") et les troubles qui agitent
le siège cappadocien de Doara, victime des exactions d'un individu anonyme
dépeint sous les traits d'un monstre, peut-être l'évêque du lieu ou un fonction
naire " Basile dit être informé des complots que trament ses ennemis à la cour
de Constantinople (muîv ôè oi èx6poi tàç èrtußouMàç èrti toû otpotontéôou
tupeûououv). Une fois de plus, Basile demande à Amphilochios de venir lui
rendre visite et lui apporter son soutien. Il conclut sa lettre en annonçant
l'achèvement de son livre sur l'Esprit saint. Suivant le conseil de clercs à Césarée,
Basile ne l'a pas envoyé tout de suite à Amphilochios car il l'a rédigé sur papyrus
(èv xotptn). Or Amphilochios désire le recevoir sur parchemin (èv oopiotiq). On
a émis l'hypothèse qu'il souhaitait en faire un usage fréquent et le transmettre
ensuite à d'autres évêques ". Basile annonce l'envoi de son ouvrage, bien qu'avec
retard, à la condition de trouver un courrier capable d'une telle mission.
Basile adresse une nouvelle lettre, sans doute dans la première moitié de l'année
375 *, où il réitère son souhait de rencontrer Amphilochios et de bénéficier de
ses conseils. Basile précise qu'il y a longtemps qu'il n'a pas vu Amphilochios.
Peut-être faut-il en déduire qu'Amphilochios est venu à Césarée en septembre
T BAsILE DE CÉSARÉE, Lettres, CCXXXI, t. III, p. 36-38 ; cf. Y. CoURTONNE, note à BASILE
DE CÉsARÉE, op. cit., p. 36 ; P. J. FEDwICK, The Church and the Charisma, p. 148 ; ID., in
Basil of Caesarea, I, p. 17 ; W.-D. HAUSCHILD, op. cit., 3, p. 202, n. 58 ; R. PoUCHET,
op. cit., p.410.
" W.-D. HAUscHILD, Basilius von Caesarea, 3, p.203, n. 174, contra B. GAIN, L'Église de
Cappadoce au rv siècle, p. 25, n.93 ; cf. PLRE, I, p.909, s. v. « Therasius ».
" PLRE. I. p. 249, s. v. « Demosthenes 2 ».
" B. GAIN, op. cit., p. 286, n. 63 ; W.-D. HAUSCHILD, op. cit., 3, p. 203, n. 177.
" R. PoUcHET, op. cit., p. 431.
* BAsILE DE CÉSARÉE, Lettres, CCI, t. II, p. 166 ; cf. Y. CoURTONNE, note à BASILE DE
CÉsARÉE, loc. cit. ; P. J. FEDwICK, The Church and the Charisma, p. 148 ; ID., in Basil of
Caesarea, I. p. 17 : W.-D. HAUscHILD, op. cit., 2, p. 180, n. 282 , B. GAIN, L'Église de
Cappadoce au rv siècle, p.397, contra R. PoUCHET, op. cit., p. 410 (automne 375).
117
AMPHILOCHIOS 1
374 pour la fête d'Eupsychios, mais n'est pas revenu ensuite voir son voisin.
Toute possibilité de visite a été compromise par la maladie qui a immobilisé les
deux protagonistes au dire de Basile. Une autre lettre serait datée de 375 ou
376 *. Son objet est fort bien résumé par le titre que plusieurs manuscrits lui
donnent : « au même, parce que la maladie a empêché la rencontre » (tq) oûtſ0
ótt mdppoootio tnv ouvtuxiov èko6Muoev)*. Basile fait allusion à une nouvelle
maladie dont il a souffert au point d'avoir été empêché de se rendre au sanctuaire
des martyrs. Nous ne savons pas s'il s'agit de celui d'Eupsychios ou d'un autre
martyrium. Basile demande à Amphilochios de lui pardonner son absence et de
reporter de quelques jours leur rencontre pour régler avec lui des affaires dont il
ne précise pas la nature. Ces détails laissent à penser que la réunion prévue entre
les deux métropolites n'avait probablement pas pour objet la célébration de saints
martyrs, et donc de saint Eupsychios, mais plutôt la résolution d'affaires pen
dantes nécessitant la présence ou du moins le conseil de Basile suivant une
requête d'Amphilochios.Ses relations épistolaires attestent parailleurs l'existence
de liens étroits entre les Églises de Césarée de Cappadoce et d'Iconium, à la fois
sur le plan ecclésiologique mais aussi dogmatique. Dans une lettre de 375/6
adressée aux prêtres de Néocésarée (Pont Polémoniaque) avant son voyage dans
le Pont, Basile dresse une carte des régions qui lui sont unies. En Asie Mineure,
il mentionne les provinces de Pisidie, de Lycaonie, d'Isaurie, des deux Phrygie et
d'Arménie *. Il faut noter l'absence de toute la moitié occidentale du diocèse
d'Asie, sans doute en raison de la domination exercée dans cette région par
l'épiscopat anti-nicéen, qu'il soit homéen (arianisme modéré soutenu par
l'empereur Valens) ou surtout homéousien. Outre le Pont et la Lycaonie, Basile
intervient aussi dans les affaires de la province voisine de Pisidie où il s'est rendu
pour régler des affaires concernant l'Isaurie, comme il le révèle dans une lettre
qu'il adresse à Mélétios d'Antioche au cours de l'automne 376 *. Mais il est
également possible que Basile désigne ici non pas la province d'Isaurie mais
l'évêché d'Isaura. Il s'agirait dans ce cas d'une rencontre (un synode ?) avec
Amphilochios au cours de l'été 376 ", sans doute la rencontre reportée à la
demande de Basile pour des raisons de santé, mais qui n'aurait finalement pas été
annulée.
Au début de 376, Basile envoie une lettre qui semble être une réponse à une
missive de l'évêque d'Iconium ". Alors que la situation de l'Église est apaisée,
* BASILE DE CÉSARÉE, Lettres, CCII, t. II, p. 166-167 : P J. FEDwICK, The Church and the
Charisma, p. 148 ; ID., in Basil of Caesarea, I, p. 17 ; W.-D. HAUSCHILD, op. cit., 2, p. 16 ;
B. GAIN, loc. cit. : R. PoUCHET, loc. cit.
" P. J. FEDwICK, Bibliotheca Basiliana universalis, I, p.317.
* BASILE DE CÉSARÉE, Lettres, CCIV, 7, t. II, p. 179, l. 3-5 ; cf. Y. CoURTONNE, note à BASILE
DE CÉSARÉE, op. cit., p. 172 , P. J. FEDwICK, The Church and the Charisma, p. 148 ; ID., in
Basil of Caesarea, I, p. 17 ; W.-D. HAUsCHILD, op. cit., 2, p. 180, n. 283.
" BASILE DE CÉSARÉE, Lettres, CCXVI, t. II, p. 207, l. 1-4 ; cf. Y. CoURTONNE, note à BAsILE
DE CÉSARÉE, op. cit., p.207 , P. J. FEDwICK, The Church and the Charisma, p. 148 : ID., in
Basil of Caesarea, I, p. 17 ; B. GAIN, op. cit., 2, p. 395 : W.-D. HAUsCHILD, op. cit., 3,
p. 187, n. 21.
" W.-D. HAUsCHILD, op. cit., p. 187, n. 22 ; K. BELKE, in B. BoRKOPP et Th. STEPPAN (éd.),
AIOOXTPQTON, p. 12.
" BASILE DE CÉSARÉE, Lettres, CCXXXII, t. III, p. 38-39 ; cf. Y. CoURTONNE, note à BAsILE
118
AMPHILOCHIOS 1
DE CÉSARÉE, op. cit., p. 38 ; P J. FEDwICK, The Church and the Charisma, p. 149 ; ID., in
Basil of Caesarea, I, p. 17 ; B. GAIN, op. cit., p. 398 ; R. P C. HANsoN, The Search for the
Christian Doctrine of God, p. 630, n. 142, contra W.-D. HAUsCHILD, op. cit., 3, p. 204,
n 181 : R. PoUCHET, op. cit., p.410.
" W.-D. HAUsCHILD, op. cit., 3, p. 204, n. 183.
" K. HoLL, Amphilochius von Ikonium, p. 25, n. 1 ; P. J. FEDwICK, in Basil of Caesarea, I,
p. 17, n.91 ; cf. W.-D. HAUsCHILD, op. cit., 3, p. 204, n. 186 ; R. PoUCHET, op. cit., p. 437.
" BAsILE DE CÉSARÉE, Lettres, CCXXXIII, t. III, p. 39-41 ; cf. P. J. FEDwICK, Bibliotheca
Basiliana universalis, I, p.319.
* ID. Lettres, CCXXXIV, t. III, p. 41-44 ; cf. P. J. FEDwICK, op. cit., I, p. 319 ;W.-D. HAUs
CHILD, op. cit., 3, p. 205, n. 193.
" Vie d'Amphilochios, IV, PG, 39, col. 20 C-24 A ; SYMÉON MÉTAPHRASTE, Vie d'Amphilo
chio5, II, PG, 116, col. 960 C-965 A.
" BAsILE DE CÉsARÉE, Lettres, CCXXXV, t. III, p. 44-47 ; cf. P. J. FEDwICK, op. cit., I,
p.320 : W.-D. HAUscHILD, op. cit., 3, p. 205, n. 201.
" W.-D. HAUscHILD, op. cit., 3, p. 205, n. 206.
" BAsILE DE CÉsARÉE, Lettres, CCXXXVI, t. III, p. 47-55.
119
AMPHILOCHIOS 1
parce qu'il se sent moins bien armé que son collègue et ami de Césarée dans la
polémique anti-arienne. Basile déploie alors toutes ses ressources pour lui fournir
un argumentaire scripturaire défendant la consubstantialité. Il explique au passage
divers points d'interprétation difficile des Évangiles et de l'Ancien Testament.
Dans le reste de sa lettre, il aborde pêle-mêle plusieurs sujets, répondant à
différentes questions d'Amphilochios concernant les encratites et leurs interdits
alimentaires ou les individus convaincus du rôle déterminant du destin. Contre
ces derniers, Basile, trop fatigué pour leur répondre de manière développée, se
contente d'inviter Amphilochios à recourir « aux pointes de la rhétorique qui te
sont propres » (toîç oikeiouç tñç pntopukñç dkiouv). Il peut s'agir d'une allusion
à la formation et au talent oratoires de son destinataire. Notons que la réponse de
Basile et la question d'Amphilochios constituent un double aveu de faiblesse. Le
premier se sent trop faible physiquement pour porter la contradiction. Le second
se sent incapable de livrer une réfutation sur le plan intellectuel ou théologique.
Il est ensuite question de l'émersion (unique) dans le baptême dont Basile ne
comprend pas la raison car Amphilochios a admis, d'après lui, la triple immersion
(et donc la triple émersion). Après un problème d'accentuation, Basile aborde la
distinction entre l'essence et l'hypostase et offre un bref exposé de théologie
trinitaire pour répondre à ceux qui défendent la similitude de ces deux termes et
sont donc coupables de sabellianisme. La lettre s'achève presque par une règle de
vie pour surmonter les moments difficiles. La lettre 248 se présente comme une
suite de la lettre 236 dont elle prolonge le dernier thème existentiel par la foi dans
le Seigneur et le salut. Elle doit dater elle aussi du début de l'année 376 ". Après
une allusion aux persécutions sans doute menées par le vicaire Dèmosthénès, la
lettre se termine par une demande adressée à Amphilochios d'envoyer quelqu'un
prendre le livre que Basile a écrit : son traité de l'Esprit saint très certainement.
D'après son éditeur, Basile de Césarée aurait commencé la rédaction de son traité
Sur le Saint-Esprit dans les derniers mois de l'année 374 *. Mais suivant le
renseignement fourni par la lettre précédente, il n'a été envoyé à Iconium que
vers la fin de l'année 376 ou au début de l'année 377. Cet ouvrage est dédié à
Amphilochios. Pour cette raison, pendant un siècle et demi, ce traité est connu et
cité de préférence sous le titre de Lettre à Amphilochios sur le Saint-Esprit " ou
d'Amphilochia ". Dans son préambule, Basile vante le goût de son correspondant
pour le savoir et l'effort. Il est important de relever l'emploi du mot « frère »,
alors que Basile emploie généralement le mot « fils » pour désigner le métropolite
de Lycaonie. À la demande d'Amphilochios, Basile s'est résolu à lui fournir des
éclaircissements dans sa quête de la vérité alors que le climatestàlacontroverse ".
Basile a ainsi été interrogé sur l'emploi de certaines particules qui, malgré leur
" BASILE DE CÉSARÉE, Lettres, CCXLVIII, t. III. p. 86-87 ; cfY. CoURTONNE, note à BAsILE
DE CÉSARÉE, op. cit., p. 86 ; P. J. FEDwICK, The Church and the Charisma, p. 149 ; ID., in
Basil of Caesarea, I, p. 17, contra W.-D. HAUsCHILD, op. cit., 3, p. 219, n. 356 ; R. PoU
CHET, op. cit., p.410.
" B. PRUCHE, introduction à BASILE DE CÉSARÉE, Sur le Saint-Esprit, p. 50.
" Inter alia SÉvERE D'ANTIOCHE, Lettres choisies, V. 6, tr. II, p. 312-313 ; JEAN DAMASCÈNE,
Trois discours sur les images, III, 48, p. 147, l. 1-2 ; cf. B. PRUCHE, op. cit., p. 37.
" NICÉPHORE CALLISTE, HE, XI, 20, PG, 146, col. 629 C.
" BASILE DE CÉSARÉE, Sur le Saint-Esprit, I, 1, p. 250, l. 1-p. 252, l. 20.
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" GRÉGOIRE DE NAZIANZE, Poèmes, III, v. 243-244, PG, 37, col. 1497 ; cf. M.-M. HAUSER
MEURY, Prosopographie zu den Schriften Gregors von Nazianz, p. 179, s. v. « Vitalianus II ».
º BAsILE DE CÉsARÉE, Lettres, CCXVIII, t. II, p. 217-218 ; cf. Y. CoURTONNE, note à BAsILE
DE CÉsARÉE, op. cit., p. 217 ; P. J. FEDwICK, The Church and the Charisma, p. 148 ; ID., in
Basil of Caesarea, I, p. 17 ; B. GAIN, op. cit., p.398 ; W.-D. HAUsCHILD, op. cit., 3, p. 190,
n 58-59 ; R. PoUcHET, op. cit., p.410.
" BAsILE DE CÉSARÉE, Lettres, CCXVII, t. II, p. 208-217 ; cf. Y. CoURTONNE, note à BASILE
DE CÉsARÉE, op. cit., p. 208 ; P. J. FEDwICK, The Church and the Charisma, p. 148 : 375 ;
ID. in Basil of Caesarea, I, p. 17 : B. GAIN, op. cit., p. 398 ; W.-D. HAUSCHILD, op. cit., 3,
p. 188. n. 27 : R. PoUcHET, op. cit., p.410.
" Anth. Pal., VIII, 129, t. VI, p. 71-72 ; cf. W. RUGE, in RE, VI, 1, col. 1167, s. v. « Euphe
mias » : F. HILD et M. RESTLE, Kappadokien, p. 176, s. v. « Euphêmias » ; W.-D. HAU
scHILD. op. cit., 3, p. 188, n. 29.
123
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cas d'un individu pressenti par les deux métropolites. Ayant appris la maladie de
cet individu jugé compétent par Amphilochios, Basile propose de choisir un autre
candidat parmi ceux qui ont chargé Basile et Amphilochios d'établir quelqu'un à
leur tête (eivot tòv ko0nyoûuevov). Basile rejette d'avance le choix de Maké
donios et reste ouvert à toutes les propositions. Il charge Amphilochios de former
ce néophyte en vue de ses nouvelles fonctions. D'après les commentateurs
modernes qui ont tenté de décrypter ces informations obscures, il s'agirait peut
être de la désignation par Basile et Amphilochios, sollicités par le clergé local, du
titulaire d'un des sièges placés sous l'autorité de Makédonios qui serait peut-être
évêque d'Isaura (—» Makédonios 2)". Le reste de la lettre est occupé par des
problèmes canoniques déjà abordés dans les deux lettres précédentes (rapt,
pénitence, morale sexuelle, mariage). D'un point de vue chronologique, il s'agit
probablement du dernier témoignage conservé de la correspondance de Basile
avec Amphilochios. Nous ne savons rien de leurs relations jusqu'à la mort de
Basile, le 1" janvier 377 ou 378 (et non 379 comme le veut la tradition) ".
IV La seconde partie de son épiscopat (380-post 394).
Placé comme il se doit à la tête de l'importante délégation des évêques de
Lycaonie, il occupe entre la 89° et la 98° place selon les listes de souscription aux
canons du concile de Constantinople, qui s'ouvre en mai 381 et se termine le
9 juillet ". De nombreuses sources attestent par ailleurs la présence d'Amphilo
chios parmi les principaux prélats ". La place importante tenue par Amphilochios
au sein de l'épiscopat du diocèse d'Asie est mise en relief par une loi des
empereurs Gratien, Valentinien I" et Théodose I" datée du 30 juillet 381. Elle
ordonne que toutes les Églises doivent être rendues aux évêques « qui confessent
que le Père, le Fils et l'Esprit saint sont d'une seule majesté et d'une seule vertu,
d'une même gloire, d'une seule splendeur » (qui unius maiestatis adque virtutis
patrem et filium et spiritum sanctum confitentur eiusdem gloriae, claritatis
unius). Les évêques de la province et du diocèse d'Asie doivent être dans la
communion d'Amphilochios et d'Optimos s'ils souhaitent être admis au sein de
l'Église catholique. Autrement, ils seront expulsés de leurs Églises comme
hérétiques *. On a noté, en mettant cette loi en parallèle avec un passage de
Sozomène º, que l'évêque d'Iconium fait partie d'un petit groupe d'évêques
autour de Théodose I" désignés comme représentants de l'orthodoxie et avec qui
doivent être en communion tous les évêques désireux d'être considérés comme
" B. GAIN, op. cit., p. 403-404 : W.-D. HAUsCHILD, op. cit., 3, p. 188, n. 31.
"P MARAvAL, REAug, 34, 1988, p.31 (377), contra J.-R. PoUcHET, RHE, 87, 1992, p. 17
(378).
º C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n° 92 : MANSI, III, col. 570 B, n° 93 ; MANsI, VI,
col. 1179, n° 98 : H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 76, n° 94 = V. RUGGIERI, OCP, 59,
1993, p.347, n° 89 : MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p.317 B, n° 93.
º THÉODORET DE CYR, HE, V, 8, 4, p. 287, l. 23 ; Liber de Sectis, IV, 2, PG, 86, l,
col. 1219 D ; ANASTASE LE SINAITE, Hodègos, III, 2, p. 81, l. 27-28 ; Chronique de 724,
p. 117, l. 14 ; Vie d'Amphilochios, III, PG, 39, col. 17 C-20 A : THÉOPHANE, A. M. 5876,
p. 69, l. 18 : ZONARAs, XIII, 19, 3, t. III, p. 90, l. 13 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I,
p.312 D ; Chronique de Séert, PO, V, 2, p. 262 [150]-263 [151] ; Synaxaire arménien,
10 Sahmi (19 octobre), PO, XV, 3, p. 338 [402].
* CTh, XVI, 1, 3, p.834, l. 8.
º SozoMENE, HE, VII, 9, 6, p. 312, l. 15-23.
124
AMPHILOCHIOS 1
* E. HERMAN, in A. GRILLMEIER et H. BACHT (éd.), Das Konzil von Chalkedon, II, p. 473.
* SocRATE, HE, V, 8, 16, p. 281, l. 6-7 ; CAssIoDoRE, HE, IX, 13,9, p. 509, l. 29 ; MICHEL
LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 312 D ; NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XII, 13, PG, 146, col. 781 D.
* THÉoDoRET DE CYR, HE, IV, 30, 3, p. 270, l. 8-11 ; THÉODORE LE LECTEUR, HT, III,
épitomé, 205, p. 73, l. 9 ; FACUNDUs, Pour la défense des Trois Chapitres, VIII, 7, 7,
p.255.l. 64 : Liber de Sectis, III,4, PG,86, 1, col. 1215 C ;JAcQUEs D'ÉDEssE, Chronique,
p.225 : Chronique de Zuqnin, a. 693, tr. I, p. 142, l. 10 ; THÉOPHANE, A. M. 5866, p. 61,
L 19 : PHoTIUs, Bibliothèque, 226 (Eulogios d'Alexandrie), t. IV, p. 109, l. 3 ; Ibid., 228
(Éphrem d'Antioche), t. IV, p. 118, l. 6 et p. 152, l. 13 : MICHEL LE SYRIEN, VII, 9, tr. I,
p.322 : NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XI, 44, PG, 146, col. 726 C.
* M. TASLIALAN, in Müze, 7, 1996, p. 231 ; ID., in Actes du l" Congrès international sur
Antioche de Pisidie, p. 14.
* F. HILD et M. RESTLE, Kappadokien, p. 198, s. v. « Kanotala ».
º GRÉGoIRE DE NAzIANzE, Testament, PG, 37, col. 393 A ; éd. BEAUCAMP, p. 36, l. 78-81.
" Ibid., PG, 37, col. 393 C-D ; éd. BEAUCAMP, p. 38, l. 101-103.
125
AMPHILOCHIOS 1
öAMooç koi tepi tô 6eîo voûv ëxovto)". L'auteur suggère la présence dans la
capitale d'évêques venus quémander des faveurs à l'empereur Amphilochios
prie Théodose I" que les assemblées d'ariens soient expulsées des cités, mais
l'empereur rejette cette demande qu'il juge excessive. Il revient à nouveau au
palais et, voyant que Théodose siège avec Arcadius alors enfant, salue le père
mais non le fils. Théodose demande à Amphilochios de saluer Arcadius, mais
l'évêque déclare que l'honneur rendu à Théodose suffit. Fâché, ce dernier déclare
que manquer de respect à son fils équivaut à l'insulter lui-même. Prenant l'em
pereur aux mots, Amphilochios lui répond : « crois bien qu'aussi le Dieu de toute
chose éprouve du dégoût pour ceux qui blasphèment contre son Fils seulengendré,
et Il (les) déteste pour leur ingratitude envers leur sauveur et bienfaiteur »
(rtiotevoov ôù oûv xoù tòv tôv óÂov 0eòv toùç tôv oiòv oûtoû tòv uovoyevñ
BMœoqpnuoûvtoç BôeMûtteo0ou, xoù doç dxopiotouç Ttepi tòv oootñpo koù
eûepyétnv yeyevnuévouç uuoeîv). Comprenant alors ces actes et ces paroles,
Théodose décrète un édit interdisant les assemblées d'hérétiques *. De manière
étrange, Sozomène fournit presque les mêmes informations (placées avant le
concile de 381), mais ne précise pas le nom de l'ecclésiastique intervenu auprès
de Théodose, dépeint comme un prêtre âgé d'une cité obscure ". Comme l'ont
noté les chercheurs qui ont étudié sur cette question ", le récit de Théodoret
permet de dater de manière assez précise l'intervention d'Amphilochios.Arcadius
est élevé au rang d'Auguste en janvier383 º. Il n'existe aucune loi correspondant
à celle mentionnée par Théodoret. En revanche, deux lois, datées du 25 juillet et
du 3 décembre 383, organisent la répression contre les hérétiques et interdisent
leurs réunions ". Par conséquent, la rencontre entre l'évêque et l'empereur se
place entre janvier et juillet 383 et non en 392 suivant la chronologie induite par
le récit de Théodoret. La volonté d'Amphilochios d'impliquer l'empereur à cette
occasion et de le dresser contre les hérétiques révèle son impossibilité à remplir
par la simple persuasion la mission qui lui a été légalement confiée dans le
diocèse d'Asie depuis 381 ". L'entrevue avec Théodose I", en raison de son
caractère édifiant, trouve un large écho dès la fin de l'Antiquité et davantage
encore au Moyen-Age, dans les sources hagiographiques " et historiques ".
" NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XII, 9, PG, 146, col. 772 A ; cf. H.-G. BECK, REB, 24, 1966,
p. 23-24.
* THÉODORET DE CYR, HE, V, 16, 1-5, p. 305, l. 12-p. 306, l. 8 : CAssIoDoRE, HE, IX, 25,
1-5, p. 534, l. 1-p. 535, l. 22.
º SozoMÈNE, HE, VII, 6,4-7, p. 307, l. 23-p. 308, l. 13.
"J. B. LIGHTFOoT, in DCB, 1, p. 106, s. v. « Amphilochius » ; K. HoLL, Amphilochius von
Ikonium, p. 28-30 ;G. BAREILLE, in DThC, I,2, col. 1122, s. v. « Amphilochius » ;G. ELDA
ROv, in BSS, I, col. 1 183, s. v. « Anfilochio ».
" PLRE, I, p. 99, s. v. « Arcadius 5 ».
* CTh, XVI, 5, 11-12, p.859-860.
" K. HoLL, op. cit., p. 30.
" Synaxaire de Constantinople, 18 octobre, col. 149-150, apparat critique, l. 48-54 ;
ibid., 23 novembre, 2, col. 249, l. 7-col. 250, l. 7 ; Vie d'Amphilochios, V, PG, 39,
col. 24 B-25 C ;SYMÉON MÉTAPHRASTE, Vie d'Amphilochios, VII-VIII, PG, 116, col. 965 D
968 C ; Ménologe de Basile II, 19 octobre, PG, 1 17, col. l 16 B-C ; Synaxaire arménien,
10 Sahmi (19 octobre), PO, XV, 3, p.338 [402]-339 [403].
"JEAN DE NIKIoU, LXXXIII, titre, p. 232 ; ibid., LXXXIII, 6-12, p. 326-327 ; GEoRGEs LE
126
AMPHILOCHIOS 1
La lutte que mène Amphilochios contre les mouvements hérétiques prend ensuite
pour cible les messaliens appelés aussi euchites ou adelphiens, du nom de leur
principal dirigeant. Il s'agit d'une secte chrétienne qui pratique un ascétisme
sévère. Suivant l'Histoire ecclésiastique de Théodoret de Cyr, l'évêque Lètôïos
de Mélitène (Arménie II), se rendant compte de la présence de nombreux mona
stères messaliens, décide d'en expulser les occupants et de brûler les bâtiments ".
De la même manière, Amphilochios, ayant découvert l'arrivée de messaliens, les
expulse de son diocèse ". L'évêque Flavianos d'Antioche apprend également
1'existence de messaliens dans la cité d'Édesse (Osrhoène). Il y envoie un groupe
de moines qui ramène à Antioche les hérétiques pour les juger. Au cours de son
interrogatoire Adelphios, trompé par Flavianos, dévoile toute sa doctrine, en
particulier l'absence de toute valeur accordée au baptême. Les messaliens sont
alors expulsés de Syrie et se réfugient en Pamphylie où ils répandent leur
doctrine º. Dans un autre ouvrage de Théodoret, son Abrégé des fables héréti
ques, l'histoire du messalianisme est également reconstituée, bien que dans un
ordre chronologique légèrement différent. Il mentionne d'abord l'interrogatoire
d' Adelphios par Flavianos, puis les lettres de Lètôïos contre les messaliens, enfin
il mentionne notre personnage. Il écrit : « Amphilochios, le meilleur de tous, qui
dirigeait l'Église d'Iconium, confondit de manière très exacte l'hérésie, en insé
rant dans les procès-verbaux enregistrés par lui leurs déclarations qui montraient
à l'évidence l'écart de doctrine » (ô ôè Itovtoov öptotoç 'AuqpuMóxuoç, ô toû
Ixoviou tnv èxxXmoiov i6ûvoç, dkpupéotepov tnv oïpeouv èotnÀiteuoe, toîç
Urt èxeivou rtpox0eîouv ûntouvrîuoouv èvte0eukô)ç oûtóôv tàç poovog, èvopyôç
ôn2.ooooç toû ôóyuotoç tnv ôtoqpopov) ". Des collections d'actes réunies
contre les messaliens sont aussi attribuées par Timothéos de Constantinople à
Cyrille d'Alexandrie, Flavianos et Théodotos d'Antioche, Lètôïos et Amphilo
chios ". Dans d'autres sources, la succession des événements est différente :
elles mentionnent Amphilochios et Lètôïos avant Flavianos º. Enfin, Photius a
lu les actes d'un synode qui a rassemblé vingt-cinq évêques à Sidè, en Pamphylie,
sous la présidence d'Amphilochios. L'objet de cette réunion, par ailleurs incon
nue, est l'hérésie des messaliens, appelés aussi euchites ou adelphiens. Après
leur condamnation, une lettre synodale est envoyée à Flavianos qui organise à
son tour le procès des messaliens ". Ce synode mérite quelques commentaires.
MoNE. IX. 8, éd. DE BooR, II, p. 576, l. 3-21 ; IV, 99, PG, 110, col. 708A-B ; ZONARAs,
XIII. 19. 10-14, t. III, p. 91, l. 10-p. 92, l. 7 ;CEDRENUs, I, p. 555, l. 15-p. 556, l. 6 ; MICHEL
LE SYRIEN, VII, 9, tr. I, p. 323 ; NICÉPHORE CALLISTE, HE, XII, 9, PG, 146, col. 772 A-D.
" THÉoDoRET DE CYR, HE, IV, 11, 3, p. 230, l. 3-6 ; CAssIoDoRE, HE, VII, 11, 8, p. 403,
L 46-49.
" THÉoDoRET DE CYR, HE, IV, 11, 4, p. 230, l. 6-10 ; CAssIoDoRE, HE, VII, 11, 9, p.403,
L 50-52 , JEAN DAMASCENE, Livre des hérésies, 80, PG, 94, col. 736 C ; éd. KoTTER, p. 47,
1. 120.
* THEoDoRET DE CYR, HE, IV, 11, 5-8, p. 230, l. 10-p. 231, l. 20 ; CAssIoDoRE, HE, VII,
11. 10-13.p. 403, l. 52-p. 404, l. 88.
" THÉoDoRET DE CYR, Abrégé des fables hérétiques, IV, 11, PG, 83, col. 429 B-432 C.
" TIMoTHÉos DE CoNsTANTINOPLE, Sur la réception des hérétiques, PG, 86, 1, col. 48 A.
" THEoDoRE LE LECTEUR, HT, III, épitomé, 192, p. 71, l. 5-10 ; THÉOPHANE, A. M. 5868,
p. 63, L. 14-20 : MICHEL LE SYRIEN, VII, 7, tr. I, p. 300 A.
" PHoTIUs. Bibliothèque, 52 (Synode de Sidè), t. I, p. 36, l. 1-p. 37, l. 15.
127
AMPHILOCHIOS 1
D'une part, le fait qu'il soit organisé à Sidè, donc à l'extérieur de la province de
Lycaonie, et que la direction en revienne à Amphilochios, témoignent du rayonne
ment moral et religieux de ce métropolite au-delà des limites de sa seule province.
Cette position singulière a été sanctionnée, comme nous l'avons vu, par la loi du
30 juillet 381. D'autre part, on a estimé que le nombre des évêques présents au
synode de Sidè dépassait les effectifs de la province de Pamphylie et impliquait
la venue d'évêques de la province de Lycaonie qui aurait été également touchée
par le messalianisme ". Si la présence de messaliens en Lycaonie est attestée par
le témoignage de Théodoret, il existe en revanche plus de vingt-cinq sièges
épiscopaux dans la province ecclésiastique de Pamphylie aux Ivº-v° siècles.
L'assemblée de Sidè serait alors un simple synode provincial. La date de ce
synode est habituellement placée en l'an 383, c'est-à-dire à la suite de la lé
gislation impériale anti-hérétique ". Toutefois, une récente étude consacrée à
l'histoire du messalianisme a reconstitué de manière plus assurée la succession
des événéments. Le procès des messaliens à Antioche, leur condamnation par
l'évêque Flavianos et leur translation de Syrie en Pamphylie doivent se placer
avant le synode de Sidè et leur condamnation prononcée par Amphilochios et les
vingt-cinq évêques réunis autour de lui. En revanche, il n'est pas possible de
replacer précisément l'action de l'évêque Lètôïos dans une chronologie même
relative, bien qu'elle soit liée au procès d'Antioche. Pour le synode de Sidè, en
recourant à des témoignages indirects, on a proposé une date postérieure à 394,
voire autour de 400, mais il s'agirait d'une hypothèse reposant sur des arguments
erronés. Le synode de Sidè, postérieur à la condamnation d'Antioche, doit sans
doute se placer après la législation anti-hérétique des années 381-383 ".
Après avoir démissionné de ses fonctions d'évêque de la capitale, Grégoire de
Nazianze revient en Cappadoce. Victime d'une maladie manifestement sérieuse,
il écrit à son cousin pour le remercier des innombrables lettres envoyées dans un
but d'élévation spirituelle (Itpòç èTtiyvooouv). Grégoire lui demande de prier et
d'intercéderen sa faveur chaque fois qu'il communie. Il qualifie son correspondant
de « très pieux » (ô 0eooeBéotote), une mention unique dans tous les écrits de
Grégoire ". D'après son éditeur, la lettre se place à la fin de l'été ou à l'automne
382. Dans une autre missive toujours adressée à Amphilochios, Grégoire révèle
la venue de son cousin à Parnassos (Cappadoce II) à la suite d'une invitation.
Dans cette cité, il a réfuté la calomnie lancée contre un évêque très honorable et
très révérend dont Amphilochios et Grégoire partagent la doctrine. Amphilochios
aurait fait la démonstration de l'inanité des accusations. Grégoire l'invite à faire
un plus long voyage, à venir témoigner et à arbitrer face aux contestataires avec
d'autres évêques. Grégoire conclut en adressant ses salutations ainsi que celles
des personnes qui l'entourent à Amphilochios et « aux frères avec toi » (tùv oùv
ooï dôe).qpótnto) ". La lettre est datée par son éditeur entre la fin de 383 et le
début de 384. Elle a pour objet la défense de l'évêque Bosporios de Kolônéia
128
AMPHILOCHIOS 1
(Cappadoce II), accusé à tort d'hétérodoxie. Si nous comprenons bien, après être
venu à Parnassos faire la preuve de l'innocence de Bosporios, Amphilochios est
convié à venir (sans doute à Césarée de Cappadoce), en accord avec ses évêques
suffragants, rendre un arbitrage entre les évêques cappadociens divisés sur la
question de l'appartenance juridictionnelle du siège de Kolônéia. Le problème
tourne autour de la délimitation des ressorts entre la Cappadoce I (métropole
Césarée) et la récente province de Cappadoce II (métropole Tyane). On ne sait
pas si Amphilochios est intervenu directement ou non. Dans l'affirmative, cela
ne semble toutefois pas avoir réglé la querelle puisque Grégoire a été contraint de
faire appel à Nektarios de Constantinople pour que la question ne soit pas tranchée
par des juges civils º. L'affaire trouve sa solution par une constitution impériale
promulguée le 4 février 384 qui reconnaît aux clercs le privilège de ne relever
que des tribunaux ecclésiastiques ".
La fréquentation d'Olympias, une aristocrate résidant à Constantinople, révèle
les séjours fréquents d'Amphilochios dans la capitale. Palladios, l'auteur ano
nyme de la Vie d'Olympias, et Georges d'Alexandrie énumèrent les évêques qui
bénéficient des largesses en terre et en argent de cette riche bienfaitrice. On
compte Amphilochios, Optimos, Grégoire de Nysse (Cappadoce I), Pétros de
Sébastée (Arménie I) et Épiphanios de Salamine (Chypre). D'après ces sources,
Optimos meurt à Constantinople et Olympias elle-même lui ferme les yeux ".
Cette mort se place entre 387 et394. Olympias est liée de longue date à l'entourage
d'Amphilochios. On sait par Grégoire de Nazianze que le père d'Olympias,
Séleukos, a confié l'éducation de sa fille à Théodosia, la sœur de l'évêque d'Ico
nium. Elle est qualifiée de « Chiron féminin » (0mÂutépnXetpoviç) º. Théodo
sia fait sans doute partie « d'un cercle de femmes pieuses, riches et influentes, le
même peut-être qui accueille et patronne Grégoire et qui plus tard soutiendra
Jean Chrysostome » º. C'est sans doute elle qui héberge Grégoire lors de sa
venue comme évêque de la capitale fin 378 ou début 379 ". On ignore en
revanche quel crédit accorder à Grégoire lorsqu'il affirme à propos d'Amphilo
chios « qu'[il a] conduit à Dieu avec la pure Thècle, un ange retentissant de
vérité. un objet de ma fierté » (tòv érteuvo Oeſp, OékÄn ye oùv dyvñ, "AyyeMov
dtpexing ëpunxéo, kôôoç èpieio) *. Faut-il interpréter ces vers comme l'indice
d'une dévotion personnelle d'Amphilochios à sainte Thècle ? Nous ne savons
pas. On a voulu y voir l'indice d'une intervention de Grégoire dans l'abandon par
Amphilochios de toute activité mondaine et sa retraite à Ozizala vers 369 ou
370 ". Les deux passages sont extraits de l'épithalame composé par Grégoire
pour Olympias lors de ses noces fin 384 (et non en 386) avec Nébridios, préfet
129
AMPHILOCHIOS 1
" PLRE, I, p. 620, s. v. « Nebridius 2 » ; date corrigée par R. DELMAIRE, Les responsables
des finances impériales au Bas-Empire (rv-vr s.), p. 89-92.
" GRÉGOIRE DE NAZIANzE, Lettres, CXCIII, 1, t. II, p. 84, l. 3 ; cf. K. HoLL, op. cit., p.40.
" PÉLAGE I", Défense des Trois Chapitres, II, p. 9, l. 8-27 ; cf. E. HoNIGMANN, Trois
mémoires posthumes, p. 12, n° 4 [ ] et p. 37.
" C.-J. HEFELE et H. LECLERCQ, Histoire des conciles, II, l, p. 97-98, n. 7 ; E. GERLAND et
V. LAURENT, Corpus Notitiarum episcopatuum, I, p. 3 ; E. HoNIGMANN, op. cit., p. 21-26.
" MANsI, III, col. 851 C : Sententiae synodales et sanctiones pontificiae, PG, 119,
col. 821 C : cf. E. GERLAND et V. LAURENT, op. cit., I, p. 5, n° 7 ; ibid., p. 8, n° l l.
" GRÉGOIRE DE NYssE, Lettres, XXV, éd. MARAvAL, p. 288-300.
" K. HoLL, op. cit., p.40.
" PLRE, I, p.535, s. v. « Magnus 10 ».
" JÉROME, Lettres, LXX, 4, éd. HILBERG, p. 706, l. 15-p. 707, l. 3.
130
AMPHILOCHIOS 1
131
AMPHILOCHIOS 1
remarqué que le traité Contre la fausse ascèse vise deux sectes, les encratites et
les apotactites, mentionnées dans deux lettres canoniques (les lettres 188 et 199
des années 374-376) envoyées par Basile à la demande d'Amphilochios ". On a
émis l'hypothèse que les partisans de l'évêque Eustathios de Sébastée étaient
dénoncés également dans le traité ".
On compte neuf homélies conservées en grec dans leur intégralité ou presque,
certaines prononcées lors de grandes fêtes liturgiques (Nativité, Présentation,
Samedi saint, Pâques), et prenant pour sujet des passages ou des récits tirés des
Évangiles, plus rarement de l'AncienTestament *. Une dernière homélie, consa
crée au patriarche Abraham, existe en traduction copte uniquement ". D'autres
écrits nous sont connus grâce aux fragments réunis avec soin par l'éditeur de
l'ensemble des œuvres conservées. Nous pouvons citer en particulier un discours
sur le Fils et une exégèse de la citation de Jean, 14, 28 « le Père est plus grand
que moi » ", qui témoignent de l'activité d'Amphilochios dans les querelles
christologiques impliquant les eunomiens hostiles à la consubstantialité du Fils
avec le Père. Outre les discours et les homélies, il nous est parvenu seulement en
traduction syriaque un exposé dogmatique ou Symbole extrait d'une collection
patristique anti-hérétique, appelée aussi Florilège anonyme d'Édesse, et offerte à
un monastère monophysite en 562. On a suggéré que cette profession de foi, qui
défend la consusbstantialité et l'égalité des trois Personnes de la Trinité, en
particulier de l'Esprit saint, et reprend la foinicéenne, serait un travail préparatoire
au concile de Constantinople et daterait par conséquent de 380 environ *.
Parmi les œuvres conservées, les Iambes à Séleukos occupent une place particuliè
re par leur forme métrique et leur contenu didactique. Longtemps ils ont été
attribués parerreur à Grégoire de Nazianze en raison de leur nature et se retrouvent
ainsi dans l'un des volumes de la Patrologia Graeca consacrés à Grégoire ". Or
les manuscrits attribuent bien ces iambes à Amphilochios. Cela est corroboré par
le témoignage de Cosmas Indicopleustès, un écrivain nestorien du milieu du
vi° siècle ". Ce poème en trimètres iambiques est dédié à Séleukos º, neveu
d'Olympias qu'Amphilochios avait l'habitude de fréquenter à Constantinople
comme nous le savons. L'évêque d'Iconium prodigue au jeune Séleukos des
conseils pour mener une vie pieuse et suivre des études supérieures sans offrir
pour autant un programme scolaire. On a noté que l'un des principaux intérêts de
ce poème est de se terminer par une longue liste des textes de l'Ancien et du
Nouveau Testament jugés authentiques (vers 251-319) ". Cette dernière partie
132
AMPHILOCHIOS 1
est passée dans les collections canoniques de l'Église orthodoxe ". D'après
l'éditeur moderne et traducteur des Iambes à Séleukos, cet ouvrage révèle une
forte influence de Basile et de son célèbre traité d'éducation de la jeunesse non
seulement sur le fond mais encore sur la forme dans les parties concernant la
littérature et la fréquentation des spectacles publics. Amphilochios serait égale
ment dans la dépendance littéraire des catéchèses de Cyrille de Jérusalem qui
participa au concile de Constantinople en 381 et qu'Amphilochios rencontra
peut-être à cette occasion ". Quant au choix de la forme métrique, il s'expliquerait
à la lumière du modèle fourni par Grégoire de Nazianze, par la conviction de
l'avantage du vers sur la prose pour instruire les jeunes gens sur des sujets
difficiles. La forme métrique permettrait aussi de rivaliser avec la poésie païenne
en se référant aux auteurs classiques ".
On peut noter enfin parmi les œuvres faussement attribuées à Amphilochios, une
lettre à Séleukos dont l'inauthenticité a fait l'objet de nombreuses discussions ",
un éloge de Basile de Césarée " et une Vie du même qui circulait en grec mais
aussi en traduction latine et arménienne ". Il s'agit d'une compilation tardive.
Comme on l'a justement écrit, « la Trinité, la divinité et la consubstantialité du
FilsetduSaint-Espritconstituèrentles points principaux desonenseignement » ".
Toutefois, les jugements portés sur l'œuvre d'Amphilochios d'un point de vue
théologique tendent à lui dénier le statut de « quatrième Père cappadocien », tout
en lui reconnaissant un talent littéraire et un goût marqué pour la polémique et
plus encore, pour l'édification, appuyés sur une solide culture rhétorique. En
revanche, les questions spéculatives, la mystique et les connaissances théoriques
semblent être restées au-delà de son horizon, sans doute par manque de formation
et d'intérêt philosophiques ". Le goût d'Amphilochios pour la belle langue,
reflet de sa bonne éducation, est souligné par le poète Georges de Pisidie dans les
années 620 : « Introduisant les initiés aux paroles inspirées de Dieu, tu as regorgé
d'agrément dans ton discours » ('Qç uuotoyoyòç tôv 0eortveûotoov Móyov tò
teprtvov eûrtópnooç èv t© oqp Móyq) ".
* ZoNARAs. In Can. XXVII Conc. Carth., PG, 138, col. 121 C ; cf. O. BARDENHEwER,
Geschichte der altkirchlichen Literatur, III, p. 224.
" E. OBERG, JAC, 16, 1973, p. 68-69.
º Ibid. p. 73-74.
" C. DATEMA, introduction à AMPHILoCHIos D'ICONIUM, CEuvres, p. XXIV-XXV ; cf.
PHoTIUs. Bibliothèque, 229 (Éphrem d'Antioche), t. IV, p. 149, l. 29 : ibid., p. 169, l. 9
p 170. l. 16.
" Ps.-AMPHILoCHIos D'ICONIUM, Éloge de Basile de Césarée (CPG II, 3252 ; BHG et BHG
Nov. Auct. 260z).
* HINCMAR DE REIMs, Vie de Rémi, 15, p. 299, l. 8 ; Synaxaire arménien, 24 Kalotz
(1" janvier), PO, XVIII, 1, p. 150[836] inter alia ; cf. Ps.-AMPHILoCHios D'IcoNIUM, Vie de
Basile de Césarée (CPG II, 3253 ; BHG et BHG Nov. Auct. 246 y-z, 247-260 ; BHL et
BHL Nov. Suppl. 1022-1024) ; cf. AASS, Juin, II, p.938-956.
" G. BAREILLE, dans DThC, I, 2, col. 1123, s. v. « Amphilochius ».
" K. HoLL, Amphilochius von Ikonium, p. 111-114 et 237 ; O. BARDENHEwER, Geschichte
der altkirchlichen Literatur, III, p. 225-227 ; C. DATEMA, introduction à AMPHILOCHIos
D'IcoNIUM, CEuvres, p. XVII-XXX.
" GEoRGEs DE PisIDIE, Épigrammes, XCIII, p. 64.
133
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134
AMPHILOCHIOS 2
135
AMPHILOCHIOS 2
liens ". Sur la liste de présence du 22 juin, on compte, comme nous l'avons vu,
onze évêques des deux Pamphylie. Si l'on ajoute dès le 22 juin Vérinianos aux
cyrilliens, comme le fait la Collectio Veronensis, même si son ralliement est
probablementunpeu postérieuràcette date,onobtient douze évêques pamphyliens
du côté cyrillien. Iôannès d'Antioche porte une accusation polémique, mais sans
doute en partie fondée. A plusieurs reprises, les évêques de Pamphylie ont été
incités à faire preuve de fermeté à l'égard des messaliens. Dans sa lettre de 430
ou de 431, Cyrille pense qu'Amphilochios « estimera qu'il n'y a pas mieux que
l'amitié et l'amour pour des frères » (où ôè öueuvov mymoetot q'uÀioç xoù
dyortnç tñç Itpòç dôeMpoûg) ". On a proposé de voir dans ces « frères » des
évêques collègues d'Amphilochios qui recourent dans l'affaire du messalianisme
à d'autres principes qu'à celui d'accommodement (oikovouio) ". Aux séances
des 10, 11 et 16 juillet, les actes indiquent que tous les évêques sont disposés
selon l'ordre préétabli ". Les procès-verbaux de la séance du 17 juillet ne donnent
aucune indication. Lors de la séance du 22 juillet, Amphilochios apparaît sur la
liste de présence après Vérinianos, en 21° position ", mais souscrit avant Véri
nianos, en 20° position, à la décision du concile cyrillien de condamner toute
personne proposant une autre profession de foi que le credo de Nicée ".
Lors d'une séance dont on ne peut déterminer la date, le concile se penche sur le
cas des messaliens *". Amphilochios et Valérianos d'Iconium (—» Valérianos)
présentent au concile un exposé commun sur les messaliens de Pamphylie. Si
Valérianos semble marcher sur les traces d'Amphilochios d'Iconium dans la lutte
contre les messaliens (—» Amphilochios 1), on peut en revanche noter l'absence
de Vérinianos alors que la séance aborde un problème spécifique à la Pamphylie.
Au cours de l'examen, on lit une lettre synodale de Sisinnios de Constantinople
apportée par Valérianos. La lettre est approuvée par Valérianos, Amphilochios et
tous les évêques de Pamphylie et de Lycaonie. Ce document doit correspondre à
la lettre de Sisinnios et Théodotos d'Antioche conservée par Photius. Il est
précisé : « bien évidemment les actes d'Alexandrie sont également confirmés »
(BeBoiov övtov ôn)oôn koù tov Itertpoyuévov èv 'AÄe#ovôpeiq). Il s'agit de
la seule allusion à ce synode alexandrin autrement inconnu. La lettre de Cyrille à
Amphilochios reflète peut-être les décisions arrêtées par le synode d'Alexandrie
au sujet des messaliens. La condition posée par Cyrille à la réconciliation des
messaliens est reprise par le concile d'Éphèse. En effet, les Pères décrètent que
toute personne convaincue ou soupçonnée de messalianisme doit anathématiser
cette hérésie selon les termes contenus dans la lettre synodale de Sisinnios. En ce
cas, les clercs conservent leur fonction et les laïcs restent en communion. Sinon
"ACO, I, 1,5, p. 126, l. 30-31 : cf. C. FRAIssE-CoUÉ, La crise initiale du concile d'Éphèse,
t. II, p.488 et p. 600, n. 175.
" CYRILLE D'ALExANDRIE, op. cit., col. 376 A : Codex Vaticanus gr. 1431, p. 20, l. 10-11.
" K. FITsCHEN, op. cit., p. 44 et 49.
" ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 : ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 : ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ;
ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 : ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13.
"ACO, I, 1, 7, p. 85, [l. 21] ; ACO, I, 3, p. 120, l. 15 ; ACO, I, 5, p. 85, l.31 , ACO, II, 3,
1, p. 197, l. 27.
*ACO, I, 1, 7, p. 112, l. 19 ; ACO, I, 2, p. 70, [l. 22] ; ACO, I, 3, p. 134, l. 28 ;ACO, I, 5,
p. 110, l. 28 ;ACO, II, 3, 1, p. 229, l. 4.
* ACO, I, 1, 7, p. 117, l. 1-p. 118, l. 15 ;ACO, I, 5, p.354, l. 34-p. 355, l. 23.
136
AMPHILOCHIOS 2
les clercs sont déchus de leur rang au sein de l'Église et les laïcs sont anathèmes.
Il est interdit aux monastères d'accueillir des membres de l'hérésie. Le concile
souligne que Valérianos, Amphilochios et tous les évêques de la province se sont
efforcés en ce sens. Le concile anathématise l'Askètikon, un livre messalien
apporté par Valérianos. Si un autre problème se pose, Valérianos, Amphilochios,
les évêques de Pamphylie, Lycie et Lycaonie sont chargés de le résoudre.
Afin d'apaiser un concile divisé entre cyrilliens et orientaux, Théodose II con
voque ensuite les représentants de chacun des deux partis à Constantinople en
vue d'une conférence contradictoire. Les membres du concile cyrillien remettent,
probablement avant le 11 septembre, des instructions à leurs délégués avant leur
départ. Parmi les signataires du mandatum figure Amphilochios en 8° position *.
De manière assez étrange, Amphilochios ne participe pas au nouveau concile
réuni à Éphèse au mois d'août 449. Cette absence est d'autant plus singulière
qu'Amphilochios est le seul des douze métropolites du diocèse d'Asie à ne pas
s'être rendu à ce concile. Faut-il voir dans cette particularité une manifestation
d'hostilité à l'encontre d'un concile jugé trop partial ? On ne peut supposer du
fait d'une maladie ou pour toute autre raison, qu'Amphilochios ait été empêché
de venir à Éphèse. Si cela avait été le cas, il aurait pris soin comme certains
métropolites de se faire représenter par un évêque suffragant.
lll. Le concile de Chalcédoine en 451.
Lors de la séance inaugurale du concile de Chalcédoine, le 8 octobre 451, il
occupe la 22° place *. Au cours de la 2° séance du 10 octobre consacrée à la défi
nition de la foi, il occupe la 16° place *. Il est mentionné en 24° position sur la
liste de présence à la 3° séance du 13 octobre *. Convaincu que son sort est déjà
scellé, Dioskoros d'Alexandrie a pris la décision de ne plus siéger au concile.
Une première délégation tente de le convaincre sans succès de se présenter. Le
concile envoie une deuxième ambassade.Amphilochios réclame que la délégation
soit retardée d'un ou deux jours. L'évêque lydien Ménékratès de Kérassai
(- Mé-nékratès) intervient contre cette proposition. Il demande, de manière
ironique, s'il faut attendre trois mois un individu qui a semé partout le désordre.
Le concile ne prend pas en compte la réclamation d'Amphilochios et envoie
aussitôt la deuxième délégation auprès de Dioskoros *. C'est un nouvel échec.
Après le refus de Dioskoros d'obéir aux trois assignations à comparaître
réglementaires, le concile décide de le sanctionner.Amphilochios est le 22° prélat
à approuver la décision du concile de condamner Dioskoros. Il estime cette
décision juste parce que Dioskoros a refusé de se présenter devant l'assemblée
après la troisième assignation *'. Il souscrit à la déposition de Dioskoros en 21°
position selon la version grecque des actes, en 29° position d'après la version
latine*. À la 4 séance du 17 octobre, Amphilochios occupe la 16 place *. Il est
interTogé comme nombre de Pères conciliaires sur le Tome de Léon. Il déclare, en
137
AMPHILOCHIOS 2
22 position, que cette lettre est en accord avec les Symboles de Nicée, º
Constantinople I et Éphèse, et souscrit au Tome " Il occupe la 21° place à la se
séance du 20 octobre consacrée à Phôtios de Tyr et Eustathios de Beyrouth ". Il ºº
est mentionné à la même place lors de la séance dogmatique du 22 octobre *. : ne l
Amphilochios apparaît en 21° position sur la liste de présence de la séance rrº
solennelle du 25 octobre à laquelle assiste l'empereur Marcien ". Cette place rºxxº
mérite quelques commentaires car la liste de présence de la séance du 25 octobre ##
a justement servi de « liste modèle » (Einheitsliste), pour reprendre l'expression - Tºxº
de E. Schwartz. En siégeant en 21° position, Amphilochios se trouve parmi les # #!
métropolites du diocèse d'Orient et non avec les métropolites du diocèse d'Asie. tºrri
La raison de cette place singulière est inexpliquée ". On peut ajouter qu'à la ni trt
différence de la 1" séance du concile d'Ephèse, Amphilochios est toujours eiit .
mentionné sur les listes de Chalcédoine avant son collègue de Pamphylie, srx :
Épiphanios de Pergè (-» Épiphanios 2). Cette situation est sans doute due à rºx,
l'ancienneté et à l'autorité d'Amphilochios plutôt qu'à une préséance de Sidè sur s#,
Pergè *. Cette solution est validée par les listes des conciles de Constantinople
de 536 et 553 et par la Notice du Pseudo-Épiphane. Dans ces trois sources, Pergè s
occupe chaque fois une place plus élevée que Sidè. Déjà à Éphèse, lors de la ##
séance du 22 juillet 431, Vérinianos de Pergè se trouvait généralement avant et
non après Amphilochios. A Chalcédoine, durant la séance du 25 octobre 451, ses |
Amphilochios souscrit en 21° position à la définition de la foi ". A la séance du ºn - -
26 octobre, il siège en 21° position ". Cette séance est occupée par l'examen de #
l'accord entre Maximos d'Antioche et Juvénal de Jérusalem sur le ressort de leur : tz ,
siège respectif. Amphilochios approuve la solution de Maximos et de Juvénal ". -,
Il occupe de nouveau la 21° place à l'autre séance du 26 octobre qui aborde le cas ºx
de Théodoret de Cyr ". Celui-ci est restauré dans ses fonctions après avoir s .
anathématisé Nestorius, Eutychès et ceux qui ne professent pas la foi orthodoxe. ,
Sophrônios de Constantina (Osrhoène) et Iôannès de Germanicée (Euphratésie) |
sont sommés par le concile de prononcer les mêmes anathématismes. Les •
membres du concile demandent à Amphilochios d'anathématiser tout de suite .s
Eutychès. Amphilochios s'exécute ". Les commissaires closent la séance juste ·
après cette déclaration. La démarche des Pères est inattendue et laisse entendre §
que la foi d'Amphilochios est entachée du soupçon de monophysisme. Si l'on * ..
138
AMPHILOCHIOS 2
139
AMPHILOCHIOS 2
" ZACHARIE DE MITYLÈNE, HE, IV, préf., tr. I, p. 116, l. 21-24 et p. 117, l. 10-12 ; JEAN DE
NIKIoU, LXXXVIII, 20, p. 357 ; MICHEL LE SYRIEN, IX, 5, tr. II, p. 145 B.
" LÉONTIos DE JÉRUSALEM, Questions contre les monophysites, PG, 86, 2, col. 1841 A-B ;
ÉvAGRE, HE, II, 10, p. 61, l. 27-30 : NICEPHORE CALLIsTE, HE, XV. 19, PG, 147, col. 57 C-D.
* AMPHILOCHIos DE SIDE, Lettre à l'empereur Léon (CPG III, 5965), PG, 77, col. 1516.
* LÉONTIos DE JÉRUSALEM, Questions contre les monophysites, PG, 86, 2, col. 1841 B.
º ÉvAGRE, HE, II, 10, p. 61, l. 31-32 ; NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XV, 19, PG, 147,
Col. 57 D.
* ZACHARIE DE MITYLENE, HE, IV, 7, tr. I, p. 124, l. 14-30 ; MICHEL LE SYRIEN, IX, 5, tr. II,
p. 145-148 B.
* ACO, II, 1, 1, p. 114, l. 9-10 ;ACO, II, 3, 1, p. 93, l. 28-p. 94, l. 1.
* ACO, II, 1, 1, p. 140, l. 18-19 ;ACO, II, 2, 1, p. 54, l. 11-12 ;ACO, II,3, 1, p. 123, l. 9-10.
»
140
AMPHILOCHIOS 2
Christ après l'Incarnation, en une seule hypostase et une seule personne. Proklos
était à l'origine de cette formulation christologique (—» Proklos 1) ". En con
damnant la doctrine des deux natures, sous prétexte qu'il s'agirait d'une
innovation source de confusion, Amphilochios renouvelle l'argument avancé par
Dioskoros à Ephèse en 449 pour justifier la déposition de Flavianos et Eusébios *.
Amphilochios appuie ses positions dogmatiques sur des citations extraites des
Saintes Écritures et des Pères de l'Église. Il implore l'empereur d'annuler les
décisions de Chalcédoine car elles divisent les croyants. Il dénonce aussi la
violence et la partialité qui ont régné au concile. D'un autre côté, il censure la
consécration de Timothée AElure car, dit-il, elle a eu lieu de manière non cano
nique.Au dire de Zacharie, son opposition au concile de Chalcédoine et au Tome
de Léon place Amphilochios sous la menace du « partinestorien ». Bien qu'arien,
le maître des milices d'Orient Aspar intervient en sa faveur auprès de l'empereur
Léon et obtient qu'Amphilochios soit délivré de tout danger. Cependant, ses
adversaires ne peuvent être des nestoriens au sens strict. Michel le Syrien évite
ce terme polémique voulu par Zacharie et use d'une périphrase plus juste. Il écrit
qu'Amphilochios est en butte à l'hostilité de « ceux qui avaient condamné saint
Timothée [AElure] ». Il s'agit bien sûr des tenants de Chalcédoine.
Le revirement doctrinal d'Amphilochios entre 451 et 457 incite certaines sources
monophysites à excuser son adhésion initiale au concile de Chalcédoine, au point
même de fabriquer une « légende dorée ». D'après Zacharie de Mitylène, Diosko
ros aurait déclaré sa profession de foi à Chalcédoine et remporté l'adhésion de
Juvénal de Jérusalem, Thalassios de Césarée de Cappadoce, Anatolios de
Constantinople, Amphilochios, Eusébios d'Ancyre, Eustathios de Beyrouth et
même Eusébios de Dorylée, tous hostiles à la doctrine des deux natures jugée
nestorienne, et soucieux de n'introduire aucune innovation. Mais les intrigues
d'Iôannès de Germanicée, de Théodoret de Cyr et des autres « nestoriens » abou
tirent à la condamnation de Dioskoros parce qu'il ne voulait pas confesser deux
natures après l'union, à l'instar de Nestorius *. Zacharie rapporte que la sou
scription d'Amphilochios aurait été extorquée : Aétios, diacre et notaire de
l'Église de Constantinople, l'aurait frappé sur la tête pour le faire signer ". A la
différence de la première affirmation, celle-ciaune part de vérité carAmphilochios
se plaint dans sa lettre à Léon des violences commises à Chalcédoine. Selon une
chronique anonyme syriaque du vIII° siècle, Amphilochios aurait même assisté au
concile d'Éphèse en 449, joué un rôle prépondérant à l'égal de Dioskoros,
Juvénal, Stéphanos d'Éphèse (-» Stéphanos 4) et Eustathios de Beyrouth, et
souscrit à la déposition de Flavianos et d'Eusébios ". La même source ajoute
qu'il fut l'un des principaux membres du concile de Chalcédoine où il adhéra à
la déposition d'Eutychès *. Pour un auteur du vIII° siècle, il n'y a pas de
contradiction puisque les monophysites à cette époque tenaient Eutychès pour
hérétique. C'est sans aucun doute l'opposition d'Amphilochios au concile de
Chalcédoine qui lui valut l'honneur d'être mentionné dans trois ménologes
141
AMPHILOCHIOS 2
142
ANANIAS
" ZACHARIE DE MITYLÈNE, HE, V, préf., tr. I, p. 143, l. 30-32. — "ANTIOCHOs DE SAINT
SABAs. Pandecte de la Sainte Écriture, CXXX, PG, 89, col. 1848 B ; cf. G. BARDY, in
DSp. 1.col. 701-702,s. v. « Antiochus » ; H. RAHNER, in LThK, 1, col. 655, s. v. « Antiochos
v. Mar Saba ». — " G. FICKER, Amphilochiana, I, p. 266.
Il occupe entre la 105° et la 114° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 ".
'C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n° 108 ; MANsI, III, col. 570 D, [n° 109] ; MANsI,
VI. col. 1179 C. [n° 114] : H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 76, n° 110 = V. RUGGIERI,
143
ANASTASIA
OCP, 59, 1993, p. 348, n° 105 : MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 317 B, n° 109.
D'après son épitaphe trouvée à Yunuslar (le site de l'ancienne Pappa), Anastasia
mourut à 60 ans en qualité de vierge (xpóvouç # top0évo[g])'.
" W. M. CALDER et J. M. R. CoRMACK, MAMA, VIII, p. 61, n° 337 et dessin p. 170.
144
ANASTASIOS 3
liens et la dissolution du concile pour permettre aux évêques de rentrer chez eux
alors que l'hiver approche ". Anastasios signe cette lettre en 29° position '. De
nouveau, il n'est mentionné que dans la Collectio Casinensis. Il fait l'objet d'une
lettre de Maximianos de Constantinople, de deux légats pontificaux et des
évêques envoyés dans la capitale pour procéder à l'élection du nouvel évêque de
Constantinople, le 25 octobre 431. Cette lettre doit dater de la fin de l'année 431.
Elle est adressée au clergé et au peuple de l'île de Ténédos pour annoncer la
destitution d'Anastasios, condamné pour ses opinions nestoriennes. Il a été
dénoncé par un prêtre de son Église (-» Timothéos 7). Des mémoires envoyés à
Constantinople par le concile d'Éphèse ont confirmé la culpabilité d'Anastasios.
La direction de l'Eglise de Ténédos est confiée, selon la « coutume ancienne », à
lôannès de Lesbos (—» Iôannès 11)*. On peut comprendre qu'Anastasios a été
élu de manière illégale car il est accusé de s'être emparé du trône épiscopal ".
Mais il n'est pas sûr que cette situation fût irrégulière car Iôannès de Lesbos se
trouvait aux côtés d'Anastasios dans la lettre de protestation du 22 juin.Anastasios
est cependant le second et dernier évêque de Ténédos qui soit attesté. On peut
affirmer que Ténédos s'est retrouvée de manière durable sous l'autorité de
l'évêque de Lesbos.Un évêque de Lesbos et Ténédos est attesté en451 (—» Flôren
tios 3) et les notices épiscopales ne mentionnent aucun évêché à Ténédos. La
Collectio Casinensis fournit une liste des évêques déposés pour avoir refusé de
communier avec Cyrille. Ce document présente l'originalité de détailler le sort
de chacun des condamnés. D'après cette source, Anastasios abandonna son siège,
rejoignit ceux qui étaient en exil et mourut dans cette situation ".
Une épitaphe retrouvée dans un cimetière tardif près de l'ancien temple d'Artémis
mentionne Anastasios et son épouse Eusébia ". Le terme decanus désigne parfois
un fossoyeur, mais peut avoir d'autres sens.
Ce clerc est connu par une inscription votive dans le pavement de mosaïque d'un
sanctuaire de Tralles qui semble avoir disparu ". Originaire d'Alexandrie,Anasta
sios est sans doute un diacre desservant l'Église de Tralles. Il exerce la profession
de médecin.
145
ANASTASIOS 4
" F. B. PoLJAKov, Die Inschriften von Tralles und Nysa, I, p. 199, n° 244.
' G. ZACos et A. VEGLERY, Byzantine Lead Seals, I, 3, p. 1665, n° 2940 et pl. I, 200.
146
ANATOLIOS 5
' Épitomé de la Vie de Jean Chrysostome, 47, p.363. —*JEAN CHRYsosToME, Lettres au
pape Innocent, I, PG, 52, col. 529 ; éd. MALINGREY et LECLERCQ, p. 68, l. 13-14 ; PALLADIos,
Dialogue, I, éd. COLEMAN-NORTON, p. 7, l. 28 ; éd. MALINGREY et LECLERCQ, p. 62, l. 172 ;
GEoRGEs D'ALExANDRIE, Vie de Jean Chrysostome, 47, p. 213. — * C. PIETRI, Roma Chri
stiana, II, p. 1300, n. 3. —* PALLADIos, Dialogue, XX, éd. CoLEMAN-NoRTON, p. 127,
L 19 : éd. MALINGREY et LECLERCQ, p. 399, l. 66 ; GEORGEs D'ALExANDRIE, Vie de Jean
Chrysostome, 60, p. 240.
'ACO, II, 5, p. 57, l. 33. —* Ibid., apparat ; cf. W. M. RAMSAY, The Historical Geography
ofAsia Minor, p. 122. —* J. DARRoUzÈs, Notitiae episcopatuum, p. 208, 1 *. —* R. SCHIEF
FER, ACO, IV, 3, 2, p. 32, s. v. « Anatolius (9) ». —* Ibid., p. 268, s. v. « Iulianus (27) ».
Ilsiège à la77° place lors des deux premières séances du concile de Constantinople,
le 5 et le 8 mai 553 '. Au cours de la 2° séance, le concile demande d'envoyer les
évêques Théodôros de Limyra (Lycie), Anatolios de Kymè et Diogénianos de
Sôzopolis (Pisidie), assistés de trois ekdikoi de Constantinople, exhorter quatre
évêques occidentaux, en séjour dans la capitale, à venir au concile (—» Théo
dôros 17, Diogénianos) *. Ces quatre évêques sont Primasius d'Hadrumète
(Byzacène), Sabinianus de Zapara (Macédoine Seconde), Proiectus de Naissus
(Dacie méditerranéenne) et Paulus de Iustiniana Secunda (Dardanie). De retour,
durant la même séance, Anatolios déclare s'être rendu dans la demeure impériale
du lieu-dit Palea, en compagnie de l'ekdikos Pétros, et d'avoir tenté sans succès
de convaincre l'évêque Sabinianus de Zapara de rejoindre le concile *. Pétros
147
ANATOLIOS 6
confirme ses propos ". Durant les 3° et 4° séances des 9 et 13 mai, Anatolios
occupe la 76° place *. En ce qui concerne les 5°, 6° et 7° séances des 17, 19 et
26 mai, les actes du concile ne détaillent pas les ecclésiastiques présents, mais
précisent que ce sont les mêmes que lors de la 1" séance ". Anatolios siège à la
77° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin '. Il est alors le 78° à souscrire
aux anathématismes prononcés contre Théodore de Mopsueste, Théodoret de
Cyr et la lettre attribuée à Ibas d'Édesse ".
' ACO, IV, 1, p. 5, l. 32 ; ibid., p. 22, l. 20. —* Ibid., p. 29, l. 24. —* Ibid., p. 30, l. 3-9.
— * Ibid., p. 30, l. 10-11. —* Ibid., p. 34, l. 29 ; ibid., p. 41, l. 21. — " Ibid., p. 73, l. 17
18 : ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —' Ibid., p. 205, l. 25. —* Ibid., p. 227,
l. 26.
" R. MERIç, R. MERKELBACH, J. NoLLÉ et S. SAHIN, Die Inschriften von Ephesos, VII, 2,
p.447, n° 4206.
Ce prêtre a érigé avec ses frères (oùv tôv dôeÂqpô(v) uou) Antônios, Charikos,
Markos et Paulos un tombeau pour leur père Aurèlios Paulos ". On a proposé de
dater cette inscription entre 330 et 450*. La pierre a été trouvée à KadInhani,
environ 15 km à l'ouest de Halici, anciennement Ladik (l'antique Laodicée).
' W. M. CALDER, MAMA, I, p. 104, n° 193 et ph. —* W. M. RAMsAY, AthMitt, 13, 1888,
p. 252, n°56.
148
ANDRÉAS 2
'ACO. II. 1, 1, p. 61, l. 29 ;ACO, II, 3, 1, p. 35, l. 23. —* ACO, II, 1, 2, p. 74 [270], l. 40.
—*ACO. II, 1, 2, p.33 [229], l. 29 ; ACO, II, 3, 2, p. 69 [328], l. 6-9. —* ACO, II, 3, 2,
p.82 [341]. l. 26. —* ACO, II, 1, 2, p. 89 [285], l. 20. — " ACO, II, 1, 2, p. 105 [301],
L 14-18 : ACO, II, 3, 2, p. 111 [370], l. 30. —' ACO, II, 1,2, p. 135 [331], l. 26 ;ACO, II,
3, 2, p. 145 [404], l. 5. —*ACO, II, 1, 2, p. 147 [343], l. 35 ; ACO, II, 2, 2, p. 73 [165],
l.36 : ACO, II, 3, 2, p. 165 [424], l. 16 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 66 A, n° 256.
— " E. HoNIGMANN, Byzantion, 16, 1942-1943, p. 78. — "ACO, II, 1, 3, p.93 [452], l. 4 ;
ACO. II. 3, 3, p. 106 [545], l. 23. —"ACO, II, 2, 2, p. 42 [134], l. 14.
149
ANDRÉAS 3
'ACO, II, 1, 1, p. 62, l. 8 ;ACO, II, 3, 1, p. 36, l. 9. —*ACO, II, 1, 2, p. 75 [271], l. 15.
—* ACO, II, 1, 2, p. 30 [226], l. 33 ; ACO, II, 3, 2, p. 54 [313], l. 31-p. 55 [314], l. 3.
—*ACO, II, 1, 2, p. 37 [233], l. 25 ; ACO, II, 3, 2, p. 77 [336], l. 22. —* ACO, II, 1, 2,
p. 89 [285], l. 37. — ° ACO, II, 1,2, p. 135 [331], l. 43 ;ACO, II, 3, 2, p. 145 [404], l. 22.
— ' ACO, II, 1, 2, p. 148 [344], l. 14 ; ACO, II, 2, 2, p. 74 [166], l. 32 ; ACO, II, 3, 2,
p. 166 [425], l. 5 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 67 G, n° 288. —* ACO, II, 1, 3,
p.91 [450], l. 31 ; ACO, II, 3, 3, p. 105 [544], l. 10. —* ACO, II, 2, 2, p. 42 [134], l. 18.
— "ACO, II, 5, p. 63, l. 21.
Une lettre incomplète de Sévère d'Antioche rédigée durant son exil est adressée
à deux prêtres et archimandrites monophysites de Carie, Andréas et Phôtios
(—» Phôtios 2)'. Ces derniers lui avaient demandé son opinion après avoir reçu
dans leur communion et élevé au diaconat un ancien nestorien ou chalcédonien.
Sévère juge cette réception conforme aux canons si l'individu a anathématisé son
hérésie et exprimé un repentir Son ordination comme diacre nécessite en
revanche une période de pénitence, une confession de son péché et l'anathème de
son hérésie adressés aux évêques monophysites *. Sévère envoie pour information
une copie du traité rédigé autrefois contre l'évêque Théodotos de Joppè
(Palestine I) qui ne respectait pas les canons en imposant une seconde onction
aux anciens nestoriens *.
' SÉvÈRE D'ANTIOCHE, Lettres choisies, I, 60, tr. I, p. 179-191. —* Ibid., p. 180-183.
—* Ibid., p. 185-186.
150
ANDRÉAS 6
'ACO, III, p. 127, l. 20. —* Ibid., p. 155, l. 40. —* Ibid., p. 161, l. 38. —* Ibid., p. 170,
l. 15.
Il est présent à toutes les étapes du concile de Constantinople de 536 : 27° à la l"
séance du 2 mai ", 29° à la 2° séance du 6 mai*, 22° à la 3° séance du 10 mai *, 22°
de nouveau à la 4° séance du 21 mai 536 ". Son nom apparaît aussi en 49° position
parmi la liste des souscriptions à la sentence du patriarche Mènas contre
Anthimos *, en 47° position lors de la 5° séance du 4 juin ", et en 61° position sur
la liste des souscriptions jointe à la condamnation de Sévère d'Antioche, Pétros
d'Apamée et Zôoras '.
"ACO, III. p. 126, l. 39. —* Ibid., p. 155, l. 18. —* Ibid., p. 161, l. 36. —* Ibid., p. 170,
L 13. —* Ibid., p. 184, l. 33. — ° Ibid., p. 28, l. 37. — ' Ibid., p. 117, l. 8.
151
ANDRÉAS 6
méthode moins brutale qui s'est probablement traduite par l'envoi à Chalcédoine
de Mènas et de cette délégation de métropolites dont Andréas d'Éphèse fait
partie ". La remise de leur profession de foi constitue une démarche de conciliation
avec le pape. Dans le but de rétablir la communion avec lui, les métropolites
affirment leur fidélité aux quatre conciles œcuméniques et au Tome de Léon '.
Dans ces conditions, le pape accepte de revenir à Constantinople. Même si la
question des Trois Chapitres est éludée, la profession de foi dut satisfaire Vigile
pour qu'il choisisse de la reproduire au début de son Constitutum. Cette action
collective de Mènas et des métropolites se situe entre l'encyclique du 5 février
552 et le retour du pape à Constantinople en juin. Mais tous ces efforts se révèlent
inutilescarVigile décidefinalementdene pasassisterauconcile de Constantinople.
Lorsque la première séance s'ouvre, le 5 mai 553,Andréas d'Éphèse occupe la 9°
place *. Les trois patriarches Eutychios de Constantinople (Mènas est mort entre
temps), Apollinarios d'Alexandrie et Domnos d'Antioche avec seize métropolites
et évêques, dont Andréas, se rendent le jour même auprès du pape pour l'inviter
à se joindre au concile ". Sous prétexte de maladie, le pape repousse sa réponse
au lendemain. Lors de la 2° séance du 8 mai, Andréas occupe la même place ".
L'archidiacre et primicier des secrétaires Diodôros rapporte que la délégation,
avec Andréas, s'est rendue chez le pape voilà deux jours, soit le 6 mai ". Les
prélats rendent compte de leur seconde visite au cours de laquelle Vigile a de
nouveau refusé de venir en raison du faible nombre d'évêques occidentaux puis
a demandé un délai de réflexion de vingt jours *. Après ce rapport, Diodôros
déclare qu'à son tour l'empereur a envoyé la veille, soit le 7 mai, quatre hauts
magistrats et douze métropolites et évêques, dont Andréas, auprès du pape ". Les
fonctionnaires indiquent que leur démarche accomplie le 7 mai, en compagnie
des douze prélats, s'est soldée par un échec ". Lors des 3°, 4° 5° et 6° séances les
9, 13, 17 et 19 mai, Andréas siège toujours à la 9° place ". Il est à noter pour les
5°, 6° et 7° séances que les listes de présence indiquent seulement les prélats les
plus importants. Andréas est l'unique évêque de tout le diocèse d'Asie à être
mentionné. Pour les autres évêques, les actes du concile précisent que ce sont les
mêmes que lors de la première séance. Au cours de la 6° séance consacrée à la
lettre attribuée à Ibas d'Édesse,ThéodôrosAskidas,Andréas d'Éphèse, Mégéthios
d'Héraclée de Thrace et Eusébios de Tyr prennent la parole ". Ils tentent de
prouver que lors du concile de Chalcédoine cette lettre avait été indirectement
condamnée ". Comme il n'est pas possible que les quatre aient parlé ensemble,
il est plus vraisemblable de penser que seul Théodôros Askidas, figure de proue
dans la controverse sur les Trois Chapitres, a pris la parole, appuyé par ses trois
collègues. Andréas se révèle ainsi être un soutien de Théodôros Askidas. On peut
même se demander s'il n'était pas parmi les évêques qui, outrepassant l'interdic
tion du pape comme le rapporte Vigile dans son décret d'excommunication daté
du 14 août 551 mais rendu public le 5 février 552, avaient célébré trente jours
avant (soit au milieu du mois de juillet 551) une messe dans l'église du palais
Placidien où était affiché l'édit de Justinien condamnant les Trois Chapitres,
déposé le patriarche Zôïlos d'Alexandrie, hostile à cette condamnation, et élu à
sa place Apollinarios ". Ces provocations marquaient l'adhésion de Théodôros
Askidas et de ses partisans, dont Andréas très certainement, à la politique
religieuse de Justinien et manifestaient leur contestation de l'autorité de Vigile.
Ces actes valurent à leurs auteurs, comme nous l'avons vu, d'être déposés et
excommuniés. On comprend alors mieux la présence d'Andréas au sein de la
152
ANDRÉAS 9
' MICHEL LE SYRIEN, IX, 30, tr. II, p. 251 B. — * PRoCoPE, Anecdota, III, 4, p. 20, l. 8 ;
cf. PLRE, III A, p. 222, s. v. « Belisarius 1 » ; ibid., III B, p. 1292, s. v. « Theodosius 8 » ;
ibid., III A. p. 91-93, s. v. « Antonina l » ; ibid., III B, p. 1037-1039, s. v. « Photius 2 ».
— * Collectio Avellana, 83, p. 232, l. 19. —*VIGILE, Lettres, 1, p. 2, l. 25-p. 3, l. 1.
—* Ibid., 2, p. 14, l. 21-23. — ° C.-J. HEFELE et H. LECLERCQ, Histoire des conciles, III, 1,
p.63 : P MARAvAL, in HC, III, p. 419. — ' Collectio Avellana, 83, p. 231-234. —* ACO,
IV. 1. p. 3, l. 15. —* Ibid., p. 18, l. 25. — " Ibid., p. 20, l. 14. — " Ibid., p. 24, l. 19.
— * Ibid., p. 24, l. 31-p. 27, l. 5. — " Ibid., p. 27, l. 10. — " Ibid., p. 27, l. 24. — * Ibid.,
p.32, l. 14 : ibid., p. 39, l. 14 ; ibid., p. 73, l. 15 ; ibid., p. 137, l. 14. — " Ibid., p. 143,
l 14. — " Ibid., p. 143, l. 14-p. 146, l. 32. — " VIGILE, Lettres,2, p. 13, l. 8-25. — "ACO,
IV. 1, p. 183, l. 14. — * Ibid., p. 203, l. 18. —* Ibid., p. 222, l. 23-31.
Une inscription fragmentaire sur une architrave mentionne cet économe '.
' P HERRMANN, Inschriften von Milet, VI, 2, p. 140, n°973 et pl. 53, n° 321.
153
ANDRÉAS 10
Parmi les pièces d'un trésor découvert à Lampsaque en 1847, on trouve huit
cuillers en argent sur lesquelles sont gravés des sentences de sages païens ou des
vers en latin. Les monogrammes indiquent qu'elles sont la propriété d'un évêque
Andréas, peut-être de Lampsaque, à supposer que le trésor n'y ait pas été apporté
d'ailleurs ". Ces objets sont datés d'après les poinçons d'autres pièces du trésor
qui s'étendent de la fin du règne de Justinien à celui d'Héraclius *.
Il est connu par un sceau, fait remarquable étant donné le rang peu élevé qu'il
occupe au sein de l'Église et le faible nombre de sceaux ecclésiastiques conservés
datant de la fin de l'Antiquité. On lit : « Mère de Dieu, viens au secours d'Andréas,
diacre de Pergame » (Oeotóke pom0et 'Avôpéou ôuokó(vou) Ilepyopou)'.
" J. NESBITT et N. OIKONOMIDEs, Catalogue ofByzantine Seals, 3, p. 44, n° 28.2 (Collection
de Dumbarton Oaks n° 58.106.5122).
154
ANIKÈTOS 2
Aurèlios Alexandros et son épouse Aurèlia Loulianè ont érigé de leur vivant un
monument funéraire pour leur fils appelé Anenklètos comme son grand-père
paternel qui était prêtre ". La pierre provient de Kavakli Pinar, à environ 2,5 km
à l'ouest de la gare de Sarayönü, localité située à 8 km au sud-est de Halic1,
l'ancienne Laodicée.
Il est connu par le tombeau que son fils Diomèdès lui a érigé d'après une
inscription métrique dont la fin, peu claire, laisse entendre qu'Anenklètos a édifié
une église. Le texte provient de Kuyulusebil, environ 4 km au nord-ouest de
Çesmelisebil, la localité moderne où l'on localise le siège de Gdanmaa'.
Il est connu par son épitaphe métrique gravée dans une tabula ansata. Le texte
loue les nombreuses qualités du défunt : son honnêteté (èo0Móg), son obéissance
à Dieu (qpu).mxooç), sa clémence (tpoiuotog) et son amour de la Loi divine
(ot2.évvouoç). Anikètos, prêtre (dpntmp), est « un compagnon du Christ, un élu
de Dieu » (ôrdov Xptoto0, èy\ektòç ôè toû Oeo0). La tombe a été construite
par ses « enfants » (téxvo)'. La stèle a été trouvée dans le mur d'un khan dans
le bourg de Zivarik (aujourd'hui Altinekin), identifié de manière hypothétique à
la localité antique de Congusso *, mais cette dernière n'étant pas un évêché, nous
ne savons pas à quel siège cette inscription doit être rattachée. Il ne faut pas
l'attribuer à la cité de Laodicée de Pisidie ", trop éloignée. Les évêchés les plus
proches sont Perta (Geimir) à 23 km au sud-est, Gdanmaa (Çesmelisebil) à
environ 44 km au nord-ouest et Psibèla " (Azak) à environ 30 km dans la même
155
ANTIOCHOS 1
" Patrum Nicaenorum nomina, p. 66, n° 132 (= SoCRATE, HE, I, 13, 12, p. 49, l. 18) ; ibid.,
p. 109, n° 137 ; MARUTA DE MAIPHERKAT, Canons, p. 100, l. 21-22, [n° 135].
156
ANTIPATROS 1
'ACO, II, 1, l, p. 62, l. 7 : ACO, II, 3, 1, p. 36, l. 8. —*ACO, II, 1, 2, p. 75 [271], l. 14.
—' ACO. II, 1, 2, p. 6 [202], l. 32. — * ACO, II, 1, 2, p. 30 [226], l. 30 ; ACO, II, 3, 2,
p.54 [313], l. 21-23. —* ACO, II, 1,2, p. 37 [233], l. 24 ;ACO, II, 3, 2, p. 77 [336], l. 18.
—"ACO, II, 1, 2, p. 38 [234], l. 38. — ' ACO, II, 1, 2, p. 89 [285], l. 36. —*ACO, II, 1,
157
ANTIPATROS 2
2, p. 135 [331], l. 42 ; ACO, II, 3, 2, p. 145 [404], l. 21. —"ACO, II, 1, 2, p. 148 [344],
l. 13 ;ACO, II, 2, 2, p. 74 [166], l. 30 : ACO, II, 3,2, p. 166 [425], l. 4 : MICHEL LE SYRIEN,
VIII, 10, tr. II, p. 67 A, n° 286. —"ACO, II, 1, 3, p.89 [448], l. 19-p. 94 [453]. l. 32 ;
ACO, II, 3, 3, p. 102 [541], l. 20-p. 108 [547], l. 21.
Le nom de cet évêque apparaît en 38° position sur la liste des souscriptions qui
accompagne la pétition que le synode de Constantinople adresse au patriarche
Iôannès le 20 juillet 518 pour qu'il rétablisse Chalcédoine et rompe avec Sévère
d'Antioche ". Le siège n'est pas indiqué, mais Antipatros figure parmi un groupe
d'évêques de Lycie.
158
ANTÔNINOS 1
l'Église *. Interrogé par Jean, Antôninos nie, tout comme les évêques accusés
d'avoir versé de l'argent. Dans l'impossibilité de faire comparaître les témoins,
Jean décide de se rendre en Asie pour mener l'enquête en personne. Inquiet,
Antôninos se rend auprès de Gaïnas ", le maître des milices dont il gère les biens
dans sa province, et le convainc d'intervenir pour empêcher Jean de quitter la
capitale *. La manœuvre dilatoire réussit. Mais, de crainte qu'Antôninos ne
profite de ce répit pour corrompre les témoins ou faire pression sur eux, Jean en
son synode diligente une mission d'enquête formée de trois évêques : Synklètios
de Traianoupolis (Rhodope), Hèsychios de Parion (Hellespont) et Palladios
d'Hélénoupolis (Bithynie), biographe de Jean et notre principale source d'infor
mations. Synklètios et Palladios se rendent à Smyrne tandis qu'Hèsychios, ami
d'Antôninos, prétexte une maladie pour renoncer à sa mission (—» Hèsychios 5).
Les deux enquêteurs attendent à Hypaipa, en plein été, la comparution des
témoins qu'Eusébios est incapable de présenter. En effet, Antôninos est parvenu
entretemps à les retourner en sa faveur par la corruption et l'intrigue. Eusébios
s'enfuit alors en secret à Constantinople. Après quarante jours d'une vaine
attente, les deux enquêteurs écrivent à tous les évêques de la province d'Asie
pour l'exclure de la communion. Trente jours plus tard, les enquêteurs décident
de revenir dans la capitale où ils rencontrent Eusébios. Celui-ci se réfugie derrière
une prétendue maladie et s'engage à produire des témoins ". Sur ces entrefaites
Antôninos décède.Jean reçoit une lettre du clergé d'Éphèse et des évêques de la
province d'Asie lui demandant de venir pour régler les affaires de l'Église
d'Éphèse, malmenée « depuis longtemps » par les partisans d'Arius et les indivi
dus cupides se prétendant orthodoxes. Le clergé d'Ephèse craint que le trône ne
tombe entre les mains d'un personnage indésirable ". Il s'agit probablement
d'une allusion d'une part aux anciens évêques d'Éphèse de tendance arienne
(—» Mènophantos, Agapios 2), d'autre part à Antôninos lui-même. Nous en
déduisons aussi que l'épiscopat d'Antôninos a duré plusieurs années, c'est-à-dire
qu'il a été ordonné évêque avant l'an 400 au moins. Bravant la maladie et l'hiver,
Jean se rend à Éphèse pour trouver une solution. Ce détail chronologique, fourni
par Palladios et les sources qui en dépendent ", permet de dater la mort
d'Antôninos de la fin 400 ou du début 401.L'enquête est menée à Éphèse par un
synode de quelque soixante-dix évêques de Lydie, d'Asie, de Carie et de Phrygie,
sous la présidence de Jean Chrysostome. Eusébios, l'accusateur d'Antôninos, se
présente devant l'assemblée pour obtenir la condamnation des six évêques
reconnus coupables d'avoir acheté leur ordination au terme de ces deux ans
d'enquête. Après l'audition de nombreux témoins clercs et laïcs et l'obtention
des aveux des six évêques simoniaques, d'anciens curiales ayant fui leurs charges,
le synode décrète, suivant la proposition de Jean, leur déposition et la restitution
par les héritiers d'Antôninos des sommes que les évêques ont versées *. Six
nouveaux évêques, choisis pour leur pauvreté, leur probité et leur piété, sont
ordonnés.Après avoir enquêté sur les circonstances de l'ordination d'Antôninos,
Jean Chrysostome lui donne pour successeur son propre diacre, Hèrakleidès
(—» Hèrakleidès 2) ". Lors du synode du Chêne, en septembre 403, les adversaires
de Jean dressent une liste d'accusations pour motiver sa déposition. D'après Pho
tius, qui a lu les procès-verbaux aujourd'hui perdus de ce synode, le 10° grief
adressé à Jean est d'avoir ordonné évêque Antônios, pourtant coupable d'avoir
violé des tombes ". On doit probablement distinguer cet individu de l'évêque
Antôninos, bien que ce dernier soit appelé Antônios dans le résumé par Photius
159
ANTÔNINOS 2
de la Vie de Jean Chrysostome écrite par Georges d'Alexandrie ". Deux raisons
incitent à distinguer Antônios d'Antôninos. Au synode du Chêne, les adversaires
de Jean lui ont reproché d'avoir placé Hèrakleidès à la tête de l'Église d'Éphèse.
Si cela avait été aussi le cas d'Antôninos, ses adversaires n'auraient pas manqué
une occasion de s'attaquer à l'évêque de Constantinople. D'autre part, si Antôni
nos avait été ordonné par Jean, on comprendrait mal le soin que celui-ci a apporté
dans une affaire qui aurait révélé son erreur dans le choix du candidat. Une Vie
de Jean Chrysostome attribuée à Hèsychios de Jérusalem (mort dans les années
430) mais qui se révèle être un pseudépigraphe ", aggrave en ces termes le grief
de simonie opposé à Antôninos : « C'était en effet une habitude païenne de
vendre et d'acheter le sacerdoce » (é0oç yàp ñv è0vucòv toû to) eîv xoû dyo
po(Geuv tùv iepoooóvnv) ".
" PALLADIos, Dialogue, XIII, éd. CoLEMAN-NoRTON, p. 83, l. 9-p. 84, l. 7 ; éd. MALINGREY
et LECLERCQ, p. 274, l. 150-p. 276, l. 176 ; GEORGEs D'ALExANDRIE, Vie de Jean Chryso
stome, 32, p. 158-159 ; Vie de Jean Chrysostome, 15, p. 399-400. —* R. HARREITHER,
MiChA, 8, 2002, p. 81. —* PLRE, I, p. 148, s. v. « Basilina ». —* PALLADIos, Dialogue,
XIV, éd. CoLEMAN-NoRTON, p. 84, l. 16-27 ; éd. MALINGREY et LECLERCQ, p. 276, l. 10
p. 278, l. 21 ; GEORGEs D'ALExANDRIE, Vie de Jean Chrysostome, 32, p. 159-160. — * PAL
LADIos, Dialogue, XIV, éd. CoLEMAN-NoRTON, p. 84, l. 27-p. 85, l. 12 ; éd. MALINGREY et
LECLERCQ, p. 278, l. 22-35 ; GEORGES D'ALExANDRIE, Vie de Jean Chrysostome, 32, p. 160.
— " PALLADIos,Dialogue,XIV,éd. CoLEMAN-NoRTON,p. 85,l. 12-p. 86,l. 6 ;éd. MALINGREY
et LECLERCQ, p. 278, l. 35-p. 280, l. 60 ; GEORGES D'ALExANDRIE, Vie de Jean Chrysostome,
32, p. 160-161. — " PLRE, I, p. 379-380, s. v. « Gainas ». —* PALLADIos, Dialogue, XIV,
éd. CoLEMAN-NoRToN, p. 86, l. 6-p. 87, l. 2 ; éd. MALINGREY et LECLERCQ, p. 280, l. 6l
p. 282, l. 85 ; GEORGEs D'ALExANDRIE, Vie de Jean Chrysostome, 32, p. 161-162. — " PAL
LADIos, Dialogue, XIV, éd. CoLEMAN-NoRToN, p. 87, l. 2-p. 88, l. 12 ; éd. MALINGREY et
LECLERCQ, p. 282, l. 86-p. 286, l. 126 ; GEORGEs D'ALExANDRIE, Vie de Jean Chrysostome,
32, p. 162-163 ; Vie de Jean Chrysostome, 15, p.399. —" PALLADIos, Dialogue, XlV,
éd. CoLEMAN-NoRTON, p. 88, l. 12-23 ; éd. MALINGREY et LECLERCQ, p. 286, l. 126-p. 288,
l. 139 ; GEORGES D'ALExANDRIE, Vie de Jean Chrysostome, 32, p. 163. — " PALLADIos,
Dialogue, XIV, éd. CoLEMAN-NoRTON, p. 88, l. 23-24 ; éd. MALINGREY et LECLERCQ, p. 288,
l. 140-141 ; GEORGES D'ALExANDRIE, Vie de Jean Chrysostome, 32, p. 163 ; Vie de Jean
Chrysostome, 15, p. 400. — * PALLADIos, Dialogue, XV, éd. CoLEMAN-NoRTON, p. 89,
l. 1-p. 90, l. 22 ; éd. MALINGREY et LECLERCQ, p. 290, l. 1-p. 294, l. 35 : GEORGEs D'ALExAN
DRIE, Vie de Jean Chrysostome, 32, p. 164-165 ; Vie de Jean Chrysostome, 15, p. 400.
— " PALLADIos, Dialogue, XV, éd. CoLEMAN-NoRTON, p. 91, l. 1-1 l ; éd. MALINGREY et
LECLERCQ, p. 296, l. 42-53 ; GEORGES D'ALExANDRIE, Vie de Jean Chrysostome, 32, p. 165
166 ; Vie de Jean Chrysostome, 15, p. 400-401 ; NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XIII, 9, PG,
146, col. 957 C. —" PHoTIUs, Bibliothèque, 52 (Synode du Chêne), t. I, p. 53, l. 18-19.
— * Ibid., 96 (Georges d'Alexandrie), t. II, p. 55, l. 13-p. 56, l. 34. — " M. AUBINEAU,
Les homélies festales d'Hésychius de Jérusalem, I, p.XX. — " Ps.-HÈSYCHIos DE JÉRUSA
LEM, Vie de Jean Chrysostome, 15, p. 457.
Ce personnage est connu par l'historien Socrate et les sources qui en dépendent .
Suivant la politique d'intolérance religieuse de Nestorius contre les hérétiques,
160
APELLAS
Pour son gendre Basiliskos, Antôninos a fait construire un tombeau d'après une
épitaphe gravée sur une colonne ".
' H. GRÉGOIRE, Recueil des inscriptions grecques chrétiennes d'Asie Mineure, p. 126,
n 345 bis.
Il souscrit en 16° position à la lettre synodale que les évêques orientaux ont
expédiée après avoir quitté leurs collègues occidentaux au concile de Sardique, à
l'automne 343 '. Les évêques orientaux, de tendance anti-nicéenne, renouvellent
la condamnation d'Athanase d'Alexandrie, de Markellos d'Ancyre, d'Asklèpas
de Gaza et de Paulos d'Alexandrie. Ils excommunient aussi leurs principaux
partisans dont le pape Jules.
161
APELLIOS
"ACO, I, 1, 2, p. 5, [l. 13] : ACO, I, 2, p. 28, l. 41 ; ACO, I, 3, p. 54, [l. 10] : Actes coptes
du concile d'Éphèse (431), tr BoURIANT, p. 65 ; tr KRAATz, p. 63. —*ACO, I, 1,2, p. 23,
l. 31-32 ;Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 123 : tr. KRAAIz, p. 115.
—* ACO, I, 1,2, p. 56, l. 28. — * ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 : ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ;
ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 : ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13.
—* ACO, I, 1, 7, p. 86, [l. 22] ; ACO, I, 5, p. 86, l. 38 ; ACO, II, 3, 1, p. 199, l. 11.
— ° ACO, I, 1, 7, p. 114, [l. 36] ; ACO, I, 2, p. 73, [l. 2] ; ACO, I, 3, p. 137, [l. 30] ; ACO,
I, 5, p. 113, l. 24 ; ACO, II, 3, 1, p. 232, l. 7. — ' ACO, I, 1, 3, p. 36, l. 3 ; ACO, I, 5,
p.365, l. 39.
'ACO, II, 1,2, p. 153 [349], l.21 ;ACO, II, 3,2, p. 173 [432], l. 6.
162
APHTHONÈTOS
"ACO, I, l, 2, p. 5, [l. 27] ; ACO, I, 2, p. 29, l. 11 ; ACO, I, 3, p. 54, [l. 24] ; Actes coptes
du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 66 ; tr KRAATz, p. 63. —*ACO, I, 1,2, p. 22,
l 1-3 : Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 118 ; tr KRAATz, p. 111.
—'ACO, I. 1,2, p. 58, [l. 5]. —*ACO, I, 1,3, p. 53, l. 19-20 ;ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ;
ACO I. 1, 3, p. 59, l. 12-13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13.
—*ACO, I, 1, 7, p. 86, [l. 36] ;ACO, I,5, p. 87, l. 6 ;ACO, II, 3, 1, p. 199, l. 25. — ° ACO,
L l,7, p. 113, [l. 28] ;ACO, I, 2, p. 71, [l. 38] ;ACO, I, 3, p. 136, [l. 21] ;ACO, I, 5, p. 112,
l 14 : ACO, II, 3, 1, p. 230, l. 22. —' ACO, I, 1, 3, p. 35, l.29 : ACO, I, 5, p. 365, l. 25.
163
APHTHONIOS
164
APPHIANOS 2
« Appas, lecteur, fils de Faustinos, tout jeune (et) de belle stature » ("At[rt]oç
dvarvo6otnguiòç q)ouotívou vecotepoç eùpleyé0nç), est mentionné sur l'épitaphe
du tombeau que lui a érigé sa mère, Aurèlia Faustina, diaconesse (—» Faustina)'.
La pierre provient de Kadinhan1, environ 15 km à l'ouest de Halic1 (l'ancienne
Laodicée). On a proposé de la dater entre 330 et 450*. Le nom Appas est surtout
répandu dans le centre de l'Anatolie (Phrygie, Pisidie, Lycaonie, Galatie) *.
' W. M. CALDER, MAMA, I, p. 104, n° 194 et ill. —* W. M. RAMsAY, AthMitt, 13, 1888,
p. 254-255, n° 64 ; ID., Luke the Physician, p. 394-395, n° 24. —* L. ZGUSTA, Kleinasia
tische Personennamen, p. 71-73, $ 66-8.
Pour Aurèlios Appas, son épouse Antônina et leur fille Iouliana, encore en vie, un
dédicataire inconnu (peut-être le fils d'Appas) a fait graver une épitaphe sur une
stèle, de son vivant et à ses frais ". Bien qu'Appas soit prêtre et eunuque, il n'est
pas nécessaire d'interpréter cet état dans un sens métaphorique ou faire d'Appas
un hérétique *. Le fait d'être eunuque ne s'oppose pas à la cléricature tant qu'il
n'est pas le résultat d'une auto-mutilation. L'inscription a été découverte à Halici,
le site de Laodicée.
Un prêtre, au nom illisible, a construit pour ses sœurs (d'esprit ou de sang ?), les
vierges Aurèlia Appia et (Aurèlia) Nai- (—» Nais ?), une tombe ". La pierre a été
découverte à Kosmaz, 10 km à l'ouest de Halici, le site de l'antique Laodicée.
165
ARABIOS
tement en argent d'un autel offert par l'évêque Parègoros (—» Parègoros) pour la
mémoire et le repos de ses frères et neveux Nikolaos, Sévèros et Apphianos. Ce
dernier est lecteur ". L'éditeur note qu'Apphianos est le nom d'un Lycien mar
tyrisé en Palestine *, et vénéré à Partaessos, en Lycie *.
' I. SEvcENko, in EcclesiasticalSilver Plate, p. 55, n° 23 et pl. S612. —* Ibid., p.50 et n. 82.
—* Vie de Nikolaos de Siôn, 57, éd. ANRICH, I, p. 44, l. 16-17 ; vers. SEvcENko, p. 88, l. 4.
'ACO, II, 1, 2, p. 152 [348], l. 41 ; ACO, II, 3, 2, p. 172 [431], l. 17. —*ACO, II, 1, 3,
p.94 [453], l. 32 ;ACO, II, 3, 3, p. 108 [547], l. 21.
166
ARCHÉLAOS
' ACO, I. 1,2, p. 5, [l. 15] ;ACO, I, 2, p. 28, l. 43 ;ACO, I, 3, p. 54, [l. 12] ; Actes coptes du
concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 65 ;tr KRAAIz, p. 63. —* ACO, I, 1,2, p. 23, l. 26
30 : Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 122 ; tr KRAAIz, p. 114-115.
—*ACO. I, 1,2, p. 57, [l. 27]. — * ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ;ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ;
ACO. I. 1, 3, p. 59, l. 12-13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13.
— * ACO. I, 1, 3, p. 17, l. 10-21 ;ACO, I, 2, p. 76, l. 31-40 ;ACO, I, 3, p. 100, l. 35-p. 101,
L 8. -°ACO. I, 1, 3, p. 17, l. 22-24 ; ACO, I, 2, p. 76, l. 41-p. 77, l. 3 ; ACO, I, 3, p. 101,
19-13. —' ACO, I, 1, 3, p. 17, l. 25-34 ;ACO, I, 2, p. 77, l. 4-13 ;ACO, I, 3, p. 101, l. 14
167
ARÉTIANOS
23. —* ACO, I, 1, 3, p. 18, l. 1-4 ; ACO, I, 2, p. 77, l. 14-17 ; ACO, I, 3, p. 101, l. 24-28.
—*ACO, I, 1, 3, p. 18, l. 5-13 ; ACO, I, 2, p. 77, l. 18-26; ACO, I, 3, p. 101, l. 29-38.
—"ACO, I, 1, 7, p. 86, [l. 24] ; ACO, I, 5, p. 86, l.40 ; ACO, II, 3, 1, p. 199, l. 13.
—"ACO, I, 1, 7, p. 114, [l. 35] ;ACO, I, 2, p. 73, [l. 1] ; ACO, I, 3, p. 137, [l. 29] : ACO,
I, 5, p. 113, l. 23 : ACO, II, 3, 1, p. 232, l. 6. — * ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 29 ; ACO, I, 5,
p.365, l. 25. —" ACO, I, 1, 7, p. 137, l. 38-p. 138, l. 47. —" ACO, I, 1, 7, p. 138, l. 10.
Il occupe la 72° place lors des 1", 2° et 4° séances, et la 71° place lors de la 3°
séance du concile de Constantinople, les 5, 8,9 et 13 mai 553 '. Pour les 5°, 6 et
7° séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des membres
présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la 1" séance *.
Il occupe la 72° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et souscrit en 73°
place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste, Théodoret de Cyr et la
lettre attribuée à Ibas d'Édesse ".
"ACO, IV, 1, p. 5, l. 27 : ibid., p. 22, l. 15 ; ibid., p. 34, l. 24 ; ibid., p. 41, l. 16. —* Ibid.,
p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 205, l. 20 ;
ibid., p. 227, l. 18.
L'ouvrage édifié sous cet évêque, d'après l'ex-voto gravé sur un pilastre pour le
salut du clergé et du peuple ", devait être un édifice religieux important en raison
de l'implication de toute la collectivité.
168
ARISTONIKOS
"ACO. I, 1, 2, p. 64, [l. 6]. —* ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ; ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ;
ACO, I. 1, 3, p. 59, l. 12-13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13.
—* ACO, I. 1, 7, p. 117, [l. 14] ;ACO, I, 2, p. 75, l. 6 : ACO, I, 3, p. 140, [l. 14] ; ACO, I,
5, p. 1 16. l. 14 : ACO, II, 3, 1, p. 235, l. 12. —*ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 40 ; ACO, I, 5,
p.365, l. 36. —* ACO, II, 2, 2, p. 74 [166], l. 20 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II,
p.66 B. n° 276.
'ACO. I. 1, 2, p. 61, [l. 16]. —* ACO, I, 1, 7, p. 112, [l. 24] ; ACO, I, 2, p. 70, [l. 37] ;
169
ARISTOPHANÈS
ACO, I, 3, p. 135, [l. 12] ; ACO, I, 5, p. 110, l. 33 ; ACO, II, 3, 1, p. 229, l. 9. — * ACO, I,
1, 3, p. 35, l. 8 ;ACO, I, 5, p.365, l. 3.
Il occupe entre la 91° et la 100° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 '.
' C. H. TURNER,JThSt, 15, 1914, p. 169, n°94 ; MANsI, III, col. 570 D, [n°95] ; MANsI, VI,
col. 1179 B, [n° 100] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 76, n°96 = V. RUGGIERI, OCP,
59, 1993, p.347, n°91 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 317 B, n° 95.
'ACO, II, 1,2, p. 152 [348], l. 17 : ACO, II, 3,2, p. 171 [430], l. 24.
Mennéas, fils du diacre Arménios (—» Mennéas 1), a érigé une pierre tombale
avec l'aide de ses fils, Ailios Euthydikos, Ailios Arménios et Ailios Périklès '. La
pierre provient d'Insuyu, 25 km à l'est de Çesmelisebil identifiée à Gdanmaa.
170
ARRIANOS
D'après le texte gravé sur un autre côté de la pierre mais qui semble de la même
main, la fondation date du 1" décembre de l'an 540 (ou peut-être 550) de l'ère
d'Actium, c'est-à-dire 509 (ou 519) de notre ère. L'inscription a été découverte à
Gözlü,27 km au nord de Halic1(Laodicée)et 28 km au sud-ouest de Çesmelisebil
(Gdanmaa).
Ce personnage, lié à son parent Kandidos(—» Kandidos), est connu par Philostorge
dont l'Histoire ecclésiastique, transmise par un résumé de Photius, offre un récit
tortueux. Philostorge mentionne la rédaction d'un tome par Euzôïos d'Antioche
en faveur de la doctrine d'Aétios. Cette œuvre de circonstance se place peu après
la mort de l'empereur Julien (26 juin 363) suivant le récit de Philostorge. Celui
cidécritensuite un séjouràConstantinople d'Aétioset Eunomios(—» Eunomios 1)
quiordonnent une série d'évêques, « parmi lesquels Kandidos et Arrianos placés
àlatête des Églises de Lydie et d'Ionie » (ôv Kövôtôoç uèv xoû 'Appuovòç toîç
catà Auôiov xoù Ioviov èKKÀmoiouç èqºiotovtot)'. Nous comprenons que
Kandidos dirige l'Église anoméenne en Lydie, et Arrianos celle d'Ionie. À
première vue, l'Ionie semble désigner la province d'Asie. (C'est ainsi qu'Éphèse
est en lonie d'après Philostorge *.) Cette répartition semblerait s'expliquer par la
présence d'ariens dans les provinces de Lydie et d'Asie d'après la lettre du
synode d'Ancyre de 358 *. La suite de l'Histoire ecclésiastique de Philostorge
contredit pourtant l'hypothèse qui ferait d'Arrianos un évêque anoméen d'Asie.
Philostorge écrit qu'Aétios se rend en Lydie « pour établir Kandidos et Arrianos
dans leurs Églises » (Kóvôtôov koû 'Appuœvòv toîç èkkAnoiouç èvtôpûoot).
ATianos est donc un évêque anoméen de Lydie, comme Kandidos. L'évêque
Théodosios de Philadelphie, connu pour son goût des femmes, ressent ces ordi
nations comme une condamnation de son mode de vie dépravé. Il rassemble en
synode (ouvéôpuov) huit autres évêques de Lydie et, ensemble, ils adressent une
lettre à Eudoxios de Constantinople et à Maris de Chalcédoine (Bithynie) contre
Aétios et les partisans de Kandidos (—» Théodosios 1). Ils contestent la légalité
de ces ordinations car Aétios, déchu du diaconat, est toujours sous le coup d'une
censure et a pratiqué ces ordinations de manière précipitée et contre l'avis
général. Mais Eudoxios, lié à Eunomios par ses serments et à Euzôïos par ses
engagements, se contente d'inviter Théodosios et ses partisans à s'en prendre à
ceux qui ont accompli les ordinations plutôt qu'à ceux qui les ont reçues ". Jovien,
empereur chrétien, succède à Julien. Des partisans de Kandidos et d'Arrianos,
qui sont des parents du nouvel empereur, se rendent à Édesse (en septembre
octobre 363) pour se porter à sa rencontre et éviter qu'il ne se laisse gagner par
171
ARTÉMAS
' PHILosToRGE, HE, VIII, 2, p. 105, l. 1-7. —* Ibid., III, 2, p. 32, l. 3. —* ÉPIPHANE DE
SALAMINE, Panarion, 73, 2, 5, t. III, p. 269, l. 24. —* PHILosToRGE, HE, VIII, 4, p. 106,
l. 3-27. —* Ibid., VIII, 6, p. 107, l. 5-9. — ° Ibid., VIII, 7, p. 107, l. 10-11. — ' Ibid., IX.
18, p. 124, l. 20-p. 125, l. 6. —* Ibid., IX, 17, p. 123, l. 10-p. 124, l. 19. — " Ibid., IX, 19,
p. 125, l. 7-17. — " R. P. VAGGIONE, Eunomius of Cyzicus and the Nicene Revolution,
p.316-319. —" PHILosToRGE, HE, IX, 1, p. 116, l. 3.
172
ARTÉMISIOS
annonce à Artémas et aux autres moines qu'il va se rendre dans les sanctuaires
voisins offrir des paires de bœufs aux habitants qui souffrent de la famine ".
Artémas est auprès de son frère lorsqu'il rend l'âme le 10 décembre 564. La
source le désigne comme prêtre, au moment de l'agonie de Nikolaos, mais
l intitule archimandrite juste après la mort du saint. Artémas lui succède donc à
la tête du monastère de Sainte-Siôn *. Bien que, de manière hypothétique, on ait
proposé de faire d'Artémas l'auteur la Vie de Nikolaos de Siôn, Hermaios reste
l'auteur le plus probable (—» Hermaios 2).
" Vie de Nikolaos de Siôn, 7, éd. ANRICH, I, p. 8, l. 7-10 ; vers. SEvcENko, p. 28, l. 12-16.
— * Ibid. 25, éd. ANRICH, I, p. 21, l. 17 : vers. SEvcENko, p. 48, l. 13. —* Ibid., 39,
éd. ANRICH, I, p.33 : vers. SEvcENko, p. 66-68. —* Ibid., 44, éd. ANRICH, I, p. 36-37 ;
vers SEvcENKo, p.74. —* Ibid.,45, éd. ANRICH, I, p. 37 ; vers. SEvcENko, p. 76. —° Ibid.,
46, éd. ANRICH, I, p.38 ; vers. SEvcENKo, p. 76. — ' Ibid., 56, éd. ANRICH, I, p. 43, l. 15 ;
vers SEvcENko, p. 88, l. 7. —* Ibid., 78, éd. ANRICH, I, p. 54, l. 1 et 6-7 ; vers. SEvcENko,
p. 110, l. 17 et 25.
" G. KIoURTzIAN, Recueil des inscriptions grecques chrétiennes des Cyclades, p. 103, n° 32
et pl. X.
173
ASCHOLIOS
" KRISPINos, Vie de Parthénios, III, PG, 114, col. 1349 B ; Vie de Parthénios, 5, p. 305,
l. 35-p. 306, l. 3 ; Épitomé de la Vie de Parthénios, 5, p. 21, l. 16-24 ; Synaxaire de
Constantinople, 7 février, 1, col. 448, l. 31 ; Ménologe de Basile II, 7 février, PG, 117,
col. 301 A ; cf. K. DoUKAKIs, Méyoç Xvvo5aptotijç, 7 février, II, p. 117. —* R. JANIN, in
DHGE, IV, col. 900, s. v. « Ascholius 1 ».
174
ASKLÈPIADÈS 3
* ACO, I, 4, p. 29, l.29 ; cf. C. FRAIssE-CoUÉ, La crise initiale du concile d'Éphèse (428
I" juillet 431), t. II, p.386. — * ACO, I, 1, 2, p. 61, [l. 27]. — * ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19
20 : ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ;ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ;ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ;
ACO. I. 3, p. 99, l. 12-13. — * ACO, I, 1, 7, p. 117, [l. 6] ;ACO, I, 2, p. 74, l. 40 ;ACO, I,
3. p. 140, l. 6 ;ACO, I, 5, p. 116, l. 7 ; ACO, II, 3, 1, p. 235, l. 4.
175
ASKLÈPIADÈS 4
Il est connu par une inscription fragmentaire gravée sur une cuve baptismale,
avec son épouse Vénavia (Oûevouinç)'. L'inscription a été trouvée dans des
ruines au sud du village de Kestel, aujourd'hui Beykavag1, environ 15 km à
l'ouest de Laodicée.
" G. KIOURTzIAN, Recueil des inscriptions grecques chrétiennes des Cyclades, p. 87-88,
n° 24 et pl. VIII.
' G. KIoURTZIAN, Recueil des inscriptions grecques chrétiennes des Cyclades, p. 87-88,
n° 24 et pl. VIII.
Il apparaît sur l'inscription d'un arc de ciborium découvert dans le village d'Elegi
(autrefois Çiftlik),9 km à l'ouest du site d'Antioche de Pisidie. ". La fonction est
hypothétique et repose sur la mention d'un higoumène avant Asklèpios (—» Dôro
théos 4). Le nom Asklèpiodotos est également possible.
176
ATHANASIOS 2
Il est connu par une inscription fragmentaire découverte dans le village de Kilise
Orhaniye. On a supposé qu'elle provenait de la même église qu'une inscription
mentionnant un évêque et son clergé (-» Iôannès 46)'. Cette localité, aujourd'hui
appelée Gökçeyayla, est identifiée au site de Malos (à distinguer de l'évêché de
Pisidie) *. Comme Malos n'est pas un siège épiscopal, nous attribuons de manière
hypothétique ce clerc à Dokimion, environ 25 km au sud de Gökçeyayla.
" SYMÉON MÉTAPHRASTE, Martyre de Kornèlios, XVIII, PG, 114, col. 1309A-B.
177
ATHANASIOS 3
178
ATHANASIOS 7
Sa vie est connue à travers celle de son frère Paralios, étudiant que rencontre
Zacharie de Mitylène lors de ses études à Alexandrie (—» Paralios, Zacharias 1).
Athanasios est chrétien comme son nom l'indique, alors que ses frères sont
païens. Il entre au couvent de Salomon, à l'Énaton d'Alexandrie, en même temps
que le sophiste Stéphanos ". Après 484, Paralios vient à Alexandrie étudier la
grammaire et malgré les injonctions de ses frères, rencontre dans leur monastère
Athanasios et Stéphanos qui lui prouvent l'inanité du paganisme *. Après bien
des péripéties, Paralios est baptisé et rejoint son frère au monastère *. A la suite
du décès de Stéphanos (après 491), Athanasios retourne avec Paralios en Carie
où ce dernier fonde un monastère dont Athanasios assure la direction avec son
père. Paralios meurt peu après, mais Athanasios continue encore quelque temps
à convertir de nombreux païens ".
' ZACHARIE DE MrTYLENE, Vie de Sévère, PO, II, 1, p. 14 [14], l. 5-p. 15 [15], l. 2. —* Ibid.,
p 15 [15]. l. 3-17 ; ibid., p. 20 [20], l. 14-18. —* Ibid., p. 39[39], l. 8-11. —* Ibid., p. 43
[43]. l. 12-p. 44 [44], l. 3.
179
ATHANASIOS 7
avec lui de ce problème *. Le pape écrit à Iôannès le Jeûneur le 1" juin 595 pour
l'informer qu'il a bien reçu sa lettre concernant les affaires des prêtres Iôannès et
Athanasios mais que les troubles causés par les Lombards l'obligent à différer sa
réponse ". En septembre 595, Grégoire répond au comte Narsès *, versé dans les
questions religieuses, qui lui demande son avis concernant un ouvrage rassemblant
les erreurs dogmatiques attribuées à Athanasios qu'Iôannès le Jeûneur a envoyé
au pape. Le pontife y reconnaît des influences manichéennes et pélagiennes. Il
révèle également que lors du concile de Rome, les accusations d'hérésie portées
contre le prêtre Iôannès de Chalcédoine par ses adversaires ont été rejetées ". Une
lettre de Grégoire datée d'août 596, adressée directement à Athanasios, récapitule
toute l'affaire '. D'après les informations fournies par Iôannès le Jeûneur à Gré
goire, Athanasios avait été trouvé en possession d'un livre hérétique. Ayant été
frappé, le prêtre avait alors fait appel au pape. Pour prouver son orthodoxie,
Athanasios a finalement envoyé une profession de foi à Grégoire dans laquelle il
a condamné toutes les hérésies et reconnu les quatre conciles œcuméniques ainsi
que celui des Trois Chapitres. Interdiction lui a été faite de lire l'ouvrage hé
rétique. En conséquence, Grégoire juge Athanasios innocent de toute hérésie. Il
est libre de retourner dans son monastère. Le pape précise qu'Athanasios est
prêtre monasterii sancti Mile cui est uocabulum Tannaco en Lycaonie *. Jusque
là, il avait indiqué qu'Athanasios était d'Isaurie, employant ce terme sans doute
d'une manière vague. Grégoire attend la lettre synodale l'informant officiellement
de l'élection du nouveau patriarche, Kyriakos, pour annoncer à ce dernier en
octobre 596 l'issue de l'affaire. Au passage, il indique qu'Athanasios est de
Lycaonie ". Mais dans une lettre de juin 597 adressée aux patriarches Eulogios
d'Alexandrie et Anastasios d'Antioche, le pape parle de l'affaire des moines
d'Isaurie accusés d'être hérétiques ". On a proposé d'identifier Athanasios à un
homonyme, prêtre d'Isaurie, qui fit le récit au pape de la vision qu'eut un moine
hypocrite condamné à être livré à un dagron. Cette anecdote édifiante, survenue
à Iconium, en Lycaonie, dans un monastère dit « des Galates », est consignée
dans les Dialogues rédigés par le pape Grégoire après juillet 593 et avant no
vembre 594 selon leur éditeur. Pour cette raison, on a supposé qu'Athanasios se
trouvait à Rome à cette époque ".
" GRÉGOIRE LE GRAND, Lettres, III,52, éd. EwALD et HARTMANN, I, p. 208, l. 24 ; éd. NoRBERG,
p. 197, l. 18 ;JEAN DIACRE, Vie de Grégoire le Grand, III, 10, PL, 75, col. 135 C ; ibid., III.
54, col. 165 B. — * PCBE, 2, 2, p. 1966-1968, s. v. « Sabinianus 3 ». —* GRÉGOIRE LE
GRAND, op. cit., III, 52, éd. EwALD et HARTMANN, I, p. 208-210 ; éd. NoRBERG, p. 197-199.
— " Ibid., V, 44, éd. EwALD et HARTMANN, I, p. 343, l. 31 ; éd. NoRBERG, p. 336, l. 210.
—* PLRE, III B, p.932-933, s. v. « Narses 9 ». — " Ibid., VI, 14, éd. EwALD et HARTMANN,
I, p. 392, l. 2 ; éd. NoRBERG, p. 382, l. 3. — ' Ibid., VI, 62, éd. EwALD et HARTMANN, I,
p. 437-438 ; ibid., VI, 65, éd. NoRBERG, p.440-442 ; JEAN DIACRE, op. cit., IV, 23,
col. 187 B ; ibid., IV. 36, col. 198 D-199 D. —* GRÉGOIRE LE GRAND, op. cit., VI, 62,
éd. EwALD et HARTMANN, I, p. 437, l. 27-28 ; ibid., VI, 65, éd. NoRBERG, p. 441, l. 7 ; JEAN
DIACRE, op. cit., IV, 36, col. 198 D. — " GRÉGOIRE LE GRAND, op. cit., VII, 4, éd. EwALD et
HARTMANN, I, p. 445, l. 3 : éd. NoRBERG, p. 447, l. 31-32. —" Ibid., VII, 31, éd. EwALD et
HARTMANN, I, p. 480, l. 4 ; éd. NoRBERG, p. 493, l. 51. — " GRÉGOIRE LE GRAND, Dia
logues, IV, 40, 10-1 1, p. 144-147 : cf. P. ANTIN, commentaire à GRÉGOIRE LE GRAND,
Dialogues, p. 145, n. 10 ; PCBE, 2, 1, p. 214-215, s. v. « Athanasius 2 ».
180
ATIANIS
D'après une épitaphe, Tabeis a enterré sa sœur Atianis ". La localisation est
incertaine car la pierre provient d'un pont situé sur la route de Konya vers Kara
man. Le nom Attianis est également attesté à Isaura Palaia *.
' J. R. S. STERRETT.An EpigraphicalJourney in Asia Minor, p. 199, n° 210. —* L. ZGUSTA,
Kleinasiatische Personennamen, p. 109, $ 119-19.
181
ATTALOS 1
Il occupe entre la 103° et la 113° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 '.
" C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n° 107 ; MANsI, III, col. 570 D, [n° 108] : MANsI,
VI, col. 1179 C, [n° 113] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 76, n° 109 = V. RUGGIERI,
OCP, 59, 1993, p.348, n° 103 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 317 B, n° 108.
Il est mentionné en 15° position sans précision de siège dans la réponse du synode
de Pisidie en 458 à l'enquête de l'empereur Léon ". Il signe ce texte en 14°
position (Attalus episcopus Malinopoleos)*. Les évêques de Pisidie approuvent
le maintien de Chalcédoine et jugent invalide l'élection de Timothée AElure. Il
souscrit en 66° position à l'encyclique que l'évêque Gennadios de Constantinople
et le synode permanent adressent au pape Léon et à tous les métropolites en 458
ou 459 afin de combattre les simoniaques de l'Église galate *. On lit : « Attalos,
évêque de Malos, j'ai souscrit » ("AttoMoç èrtiokotoç MoMnvóv ûrtéypovo).
" ACO, II, 5, p. 51, l. 6. —* Ibid., p. 56, l. 9. —* GENNADIos DE CoNSTANTINOPLE, Lettre
encyclique, MANSI, VII, col. 920 A, [n° 66] ; PG, 85, col. 1620, [n° 66] ; E. ScHwARTz,
Publizistische Sammlungen zum Acacianischen Schisma, p. 176, n. 1, n° 66.
182
AUXANIÔN
' GENNADIos DE CONSTANTINOPLE, Lettre encyclique, MANSI, VII, col. 920 C, [n° 66] ; PG,
85, col. 1620-1621, [n° 66] ; E. SCHwARTz, Publizistische Sammlungen zum Acacianischen
Schisma, p. 176, n. 1, n° 66. —* H. HELLENKEMPER et F. HILD, Lykien und Pamphylien, 2,
p.713-714, s. v. « Markianë ».
Son épitaphe, marquée d'une simple croix, a été découverte à Kandil, dans la
chaîne du Kale Dag, à la limite entre la Lycaonie et la Galatie Première, environ
40 km au nord de Çesmelisebil identifié au site de l'ancienne Gdanmaa ".
Une épitaphe mentionne ce personnage, fils du prêtre Konôn (—» Konôn 17)'. La
pierre provient d'Ambar, environ 12 km à l'est d'Akçasehir identifiée à Hydè.
Il occupe entre la 127° et la 138° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet381 ". Bien que la version
grecque fournisse Aû$oivukoç, ce nomestdouteux. Nous lui préféronsAuxanianos,
attesté par une version latine et un manuscrit bilingue de Mardin *.
'C. H. TURNER.JThSt, 15, 1914, p. 169, n° 130; MANsI, III, col. 570 D, [n° 131] : MANsI,
VI, col. 1180 B, [n° 138] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 76, n° 132 = V. RUGGIERI,
OCP. 59, 1993, p. 349, n° 127 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 317 B, n° 131.
—* C. H. TURNER, op. cit., p. 177 ; H. KAUFHOLD, loc. cit. = V. RUGGIERI, loc. cit.
Il est connu par l'épitaphe que son épouse, Aurèlia Hilara, a fait graver sur une
pierre tombale en forme d'autel ". La pierre vient de Kolukisa, sans doute l'ancien
183
AUXANÔN l
Il occupe entre la 114° et la 124° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet381 ". Il remplace l'évêque
d'Apamée de Pisidie, absent au concile ou peut-être décédé (—» Théodoulos 2).
' C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n° 117 ; MANsI, III, col. 570 D, [n° 118] ; MANsI,
VI, col. 1180A, [n° 123] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 76, n° 119 = V. RUGGIERI,
OCP, 59, 1993, p. 348, n° 114 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 317 B, n° 118.
'ACO, II, 1,2, p. 151 [347], l. 40 ;ACO, II, 3,2, p. 171 [430], l. 4.
184
AUXENTIOS
Il est connu par une invocation gravée sur un linteau ou une corniche et découverte
remployée dans une fontaine à Isiklar ". La nature de la pierre pose problème.
Dans le cas où il s'agirait d'un élément d'édifice religieux, on a jugé que l'usage
de la citation de Luc 23, 42 (« Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras
comme roi ») indiquerait la fin du v° siècle ou le début du vi**, mais cela reste
incertain. Quant à Isiklar, appelée aujourd'hui Eski1Siklar Mahallesi, cette localité
est située à 14 km au sud-est du site de Prymnessos. Contrairement à ce qui a été
affirmé, Auxanôn est distinct de l'évêque homonyme présent en 451 au concile
de Chalcédoine º, car celui-ci est évêque de Promissos et non de Prymnessos
(—» Auxanôn 3).
"ACO, IV. 1, p. 5, l. 4 ; ibid., p. 21, l. 33 ; ibid., p. 34, l. 1 ; ibid., p. 40, l. 33. —* Ibid.,
p.73. l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 204, l. 35 ;
ibid. p. 226, l. 16.
Il est connu par une inscription votive gravée lors de la construction d'un
sanctuaire en l'honneur d'un saint, par exemple Tryphôn ou Géôrgios. Le nom et
la fonction du personnage sont hypothétiques car ils reposent en grande partie sur
une restitution '. La pierre provient de Susuz,26 km au nord-est de Téménouthèrai
(Usak) et 4 km environ d'Akmonia (Ahat).
185
AUXIBIOS
en 458 à l'enquête de l'empereur Léon ". Il signe ce texte en 14° position (Auxen
tius episcopus Termissae) *. Les évêques pamphyliens approuvent le maintien de
Chalcédoine et jugent invalide l'élection de Timothée AElure.
" G. TRAINA, OCP, 56, 1990, p. 190, n° 2 et pl. 3. —* D. FEIssEL, Bull. ép., 1991, p. 550,
n° 730.
L'ordination par Aétios vers 362 de deux évêques anoméens en Lydie, Arrianos
et Kandidos, sème le trouble dans la province (—» Arrianos, Kandidos). L'évêque
Théodosios de Philadelphie, connu pour son goût des femmes, ressent ces
ordinations comme une condamnation de son mode de vie dépravé. Il rassemble
en synode (ouvéôpuov) huit autres évêques de Lydie dont Auxidianos. Ensemble,
ils adressent une lettre à Eudoxios de Constantinople et à Maris de Chalcédoine
(Bithynie) contre Aétios et les partisans de Kandidos (—» Théodosios 1). Ils
contestent la légalité de ces ordinations car Aétios, déchu du diaconat, est toujours
sous le coup d'une censure et a pratiqué ces ordinations de manière précipitée et
contre l'avis général. Mais Eudoxios invite Théodosios et ses partisans à s'en
prendre à ceux qui ont accompli les ordinations plutôt qu'à ceux qui les ont
reçues ". Cette affaire semble n'avoir connu aucune suite. L'avènement le 26 juin
363 de Jovien, parent d'Arrianos et de Kandidos, a probablement incité Eudoxios
à temporiser et les évêques de Lydie à oublier leurs griefs.
Pour son père Mennéas, Azios a érigé une pierre tombale ". L'inscription a été
découverte sur le pont d'Ipisin, sur la route d'Alibey-Köy à Apa. Alibey-Köy se
trouve 17 km à l'est de Dinorna Hüyük (identifiée de manière hypothétique à
Korna) et Apa, 16 km au sud-est de Dinorna. Ipisin n'apparaît sur aucune carte.
D'après les cartes modernes, il existe deux ponts sur la route entre Alibey-Köy et
Apa, 3 et 7 km à l'ouest d'Alibey-Köy, soit 15 et 11 km à l'est de Dinorna Hüyük.
Le nom Azios ou Azos est attesté en Phrygie *.
186
BARACHOS
'ACO. III, p. 127, l. 4. —* Ibid., p. 155, l. 25. —* Ibid., p. 162, l. 14. —* Ibid., p. 169,
L 6. —* Ibid., p. 176, 15. — ° Ibid., p. 170, l. 32. — ' Ibid., p. 175, l. 6-11. —* Ibid.,
p. 174, l. 30-p. 175, l. 5 ; ibid., p. 175, l. 12-32 ; ibid., p. 175, l. 33-40 ; ibid., p. 176, l. 1
20 : ibid., p. 176, l. 21-25 ; ibid., p. 176, l. 26-27. —* Ibid., p. 183, l. 9. —" Ibid., p. 28,
L 22. — " Ibid., p. 114, l. 25.
187
BARHADBESABBA
'ACO, II, 2, 2, p. 76 [168], l. 32 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 68 D, n° 356.
La vie de ce clerc est liée à celle de trois diacres (—» Abraham 2, Kyriakos 11,
Sergios). Originaire du village d'Ar"a Rabtha en Ingilène, il fait montre de
ferveur et d'obéissance. Avec ses camarades, il participe à l'activité missionnaire
de Jean d'Éphèse (-» Iôannès 43) dans les montagnes d'Asie. Les quatre diacres
décèdent dans un bref laps de temps et sont enterrés ensemble ".
'JEAN D'ÉPHÈSE, Vies des saints orientaux, 43, PO, XVIII, 4, p.658 [456]-660 [458].
188
BASILIOS 2
' ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 16 ;ACO, II, 3, 1, p. 35, l. 10. —*ACO, II, 1,2, p. 74 [270], l. 27.
— * ACO, II, 1, 2, p. 5 [201], l. 38. —*ACO, II, 1, 2, p. 32 [228], l. 20 ; ACO, II, 3, 2,
p.62 [321], l. 22-25. —* ACO, II, 3, 2, p. 82 [341], l. 12. — ° ACO, II, 3, 2, p. 89 [285],
L 7. — ' ACO, II, 1, 2, p. 135 [331], l. 13 ; ACO, II, 3, 2, p. 144 [403], l. 27. —* ACO, II,
1.2. p. 147 [343], l. 21 ;ACO, II, 2, 2, p. 73 [165], l. 16 ;ACO, II, 3, 2, p. 165 [424], l. 2 ;
MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 65 B, n° 237.
" JEAN RUFUs, Plérophories, XXXV, PO, VIII, 1, p. 78 [478], l. 3-p. 79 [479], l. 4 ; MICHEL
LE SYRIEN, VIII, 11, tr. II, p. 78-79. —*JEAN RUFUs, op. cit., XXXV, p. 79 [479], l. 5-p. 81
[481]. l. 7 et XXXVI, p. 82 [482], l. 1-2 ; MICHEL LE SYRIEN, op. cit., p. 79 ; MICHEL LE
SYRIEN, vers. arm., p. 161-162, 37. —* JEAN RUFUs, op. cit., XXXV, p. 78 [478], l. 4-6.
189
BASILIOS 3
190
BASILIOS 4
'ACO, II, 1, 3, p.52 [411], l. 32-34 ; ACO, II, 3, 3, p. 61 [500], l. 31-33. —* ACO, II, 1,
3, p.52 [411], l. 39-p. 53 [412], l. 2 ; ACO, II, 3, 3, p. 62 [501], l. 4-8. —* ACO, II, 1, 3,
p.46 [405], l. 19-35 ; ACO, II, 3, 3, p.55 [494], l. 6-22. —*ACO, II, 1, 3, p.49 [408],
L 3-23 ; ACO, II, 3, 3, p. 58 [497], l. 1-17. —* P. BATTIFOL, EO, 23, 1924, p. 388 ;
E. HoNIGMANN, Patristic Studies, p. 151.
191
BASILIOS 5
'ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 14 ;ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 23. —* ACO, II, 1,2, p. 76 [272], l. 19.
—* ACO, II, 1, 2, p. 5 [201], l. 40. — * E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten, p.49.
—* ACO, II, 1,2, p. 32 [228], l. 22 ;ACO, II, 3, 2, p. 62 [321], l. 30-33. — ° ACO, II, 1, 2,
p.36 [232], l.21 ; ACO, II, 3, 2, p.75 [334], l. 23. —'ACO, II, 1, 2, p.90 [286], l. 36.
—* ACO, II, 1,2, p. 107 [303], l. 13-16 ;ACO, II, 3, 2, p. 112 [371], l. 14. —"ACO, II, 1,
2, p. 136 [332], l. 45 ; ACO, II, 3, 2, p. 147 [406], l. 2. — "ACO, II, 1, 2, p. 149 [345].
l. 24 ;ACO, II, 2, 2, p. 76 [168], l. 11 ;ACO, II, 3,2, p. 167 [426], l. 27 ; MICHEL LE SYRIEN,
VIII, 10, tr. II, p. 68 A, n° 337. — "ACO, II, 1, 3, p.92 [451], l. 6 ; ACO, II, 3, 3, p. 105
[544], l. 22. — * LÉON LE GRAND, Lettres, XCVIII, PL, 54, col. 964 C ; ACO, II, 3, 2,
p. 100 [359], l. 10. —" ACO, II, 2, 2, p. 43 [135], l. 16. — " GENNADIos DE CoNsTANTI
NOPLE, Lettre encyclique, MANsI, VII, col. 917 D, [n° 40] ; PG, 85, col. 1620, [n° 40] ;
E. SCHwARTz, Publizistische Sammlungen zum Acacianischen Schisma, p. 176, n. 1, n° 40.
"ACO, II, 1,2, p. 152 [348], l. 1 : ACO, II, 3, 2, p. 171 [430], l. 6. — * ACO, II, 2, 2, p. 44
[136], l. 4.
192
BASILISKOS
Cet évêque est mentionné dans la dédicace d'un édifice situé à Seyköy, environ
2km au nord de Mylasa'. Il s'agit d'une église consacrée à saint Étienne qui
s'ajoute à l'oratoire dédié au même saint qu'Eusébia, appelée aussi Xénè, fit
construire près de la cathédrale de Mylasa(—» Eusébia).Au xIx° siècle, la tradition
locale identifiait les ruines de Seyköy au monastère d'Eusébia *. Les travaux de
construction et de décoration du sanctuaire de Seyköy ont été achevés dans la
seconde moitié du v° ou au vi° siècle. L'évêque Basilios a laissé aussi son nom sur
la dédicace d'un oratoire des saints Serge et Bacchus d'après une inscription
remployée dans une maison de Mylasa *.
' W. BLUMEL, Die Inschriften von Mylasa, I, p. 231, n° 621. —* V. RUGGIERI et alii, OCP,
68, 2002, p. 69. —* W. BLUMEL, op. cit., p. 231, n° 622.
Il est connu par une inscription trouvée dans une église de Madensehir ".
' W. M. RAMsAY et G. L. BELL, The Thousand and One Churches, p. 541, n° 34 et dessin
p.543 ; G. LAMINGER-PAsCHER, Die kaiserzeitlichen Inschriften Lykaoniens, p. 84, n°95.
La carrière civile de Basiliskos, qu'il n'est pas question de retracer ici, est liée à
celle de son père Armatos, magister militum praesentalis de l'empereur Zénon ".
Après l'assassinat de son père, vers 477, Basiliskos n'est pas tué contrairement à
ce qu'affirme une source fort tardive *. Il perd certes son titre de César* mais en
raison de son jeune âge et sans doute aussi d'une intervention de l'impératrice
Ariane, sa parente, il est épargné ". Il est ensuite tonsuré et nommé lecteur des
Blachernes pour certains *, prêtre ou clerc pour d'autres ". Après une période
difficile à évaluer mais de toute façon brève, Basiliskos devient archevêque de
Cyzique alors qu'il est encore un enfant. Le fait d'avoir revêtu la pourpre
impériale expliquerait cette élévation ". Des témoignages tardifs précisent que
Basiliskos dirigea pour le mieux la métropole de l'Hellespont*. Le 20 juillet 518,
le synode de Constantinople adresse une pétition au patriarche Iôannès afin qu'il
restaure le concile de Chalcédoine et qu'il rompe avec Sévère d'Antioche. Le
nom de Basiliskos occupe la 3° place sur la liste des souscriptions ". Cette pétition
du synode permanent va dans le sens de la lettre que les archimandrites de la
capitale ont remise au synode le 20 juillet et dont l'adresse mentionne en 2° place,
après Théophilos d'Héraclée (Europe), l'évêque Basiliskos de Cyzique ". Pour
manifester son accord avec les décrets synodaux de Constantinople qui ont rétabli
le concile de Chalcédoine et déposé Sévère, Épiphanios de Tyr, après réunion
d'un concile dans sa cité le 16 septembre 518, envoie une lettre aux évêques du
synode de la capitale sans mentionner le patriarche Iôannès. Basiliskos est à nou
veau cité en 2° place ". Après le décès du patriarche Iôannès de Constantinople à
la fin de 519, son successeur, Épiphanios, est élu en février 520.Pour mettre un
193
BASILISSA
194
BASSIANOS
195
BASSIANOS
196
BASSIANOS
venir des autres *. Alors que les débats tournent à l'avantage de Stéphanos,
l'évêque Loukianos de Bizyè (Europe) prend la parole. Il rappelle que Bassianos
a été reçu par Proklos et Théodose II. L'empereur les a convoqués et a fait d'eux
des amis. Loukianos s'interroge alors sur la raison de l'expulsion de Bassianos.
Stéphanos rétorque qu'il s'agit de la décision de Flavianos de Constantinople ".
Les commissaires décident alors d'écouter la déposition de l'évêque Olympios.
Son témoignage est accablant pour Bassianos. A la mort de Basilios, lui-même
dans sa cité. Le clergé d'Éphèse lui demanda de venir ordonner un nouvel évêque
d'Éphèse. Olympios se rendit à Éphèse et attendit en vain l'arrivée des évêques
nécessaires pour que l'ordination fût canonique. Après trois jours d'attente, il
reçut la visite de clercs lui demandant quoi faire car il n'y avait pas d'autres
évêques. Il leur répondit qu'il était contraire aux canons qu'un évêque officiât
seul. C'est alors que Holosirikos ", comitianus, pénétra l'arme à la main dans la
maison où Olympios logeait. Avec deux ou trois cents hommes, il transporta
Olympios dans la cathédrale où se déroula l'intronisation de Bassianos. Ce der
nier accuse aussitôt Olympios de mentir*. Les commissaires poursuivent leur
enquête en interrogeant des membres du clergé de Constantinople. Le prêtre
Théophilos déclare que Proklos a reçu Bassianos dans la communion, l'a honoré
de lettres synodales et a placé son nom dans les diptyques où il était récité jusque
récemment. Les clercs de la capitale confirment les propos de Théophilos. Les
commissaires demandent à Stéphanos de dire comment il sait que Bassianos a été
écarté de l'épiscopat et s'il a été ordonné lui-même par le synode. Stéphanos
mentionne des lettres (toutes perdues) de l'évêque d'Alexandrie, de Théodose II
et surtout du pape Léon décrétant que Bassianos ne peut pas être évêque. Sté
phanos prie les commissaires de convoquer les secrétaires pour révéler de quelle
manière Bassianos a été expulsé et comment, lui, a été établi ".
Bassianos rappelle que quatre ans durant Stéphanos fut à son service comme
prêtre et a célébré la liturgie et a communié avec lui, même le jour où Bassianos
fut renversé.Tandis que Bassianos était séquestré pendant trois mois, Stéphanos
a été consacré par des évêques ordonnés par Bassianos. Celui-ci souligne ainsi
une contradiction chez son adversaire : si Bassianos n'est pas un évêque légitime,
les évêques et les clercs qu'il a consacrés ne le sont pas davantage (et par
conséquent l'ordination de Stéphanos est invalide). Bassianos reçoit le soutien
du prêtre Kassianos, venu avec lui au concile. Il raconte comment Stéphanos
remplaça Bassianos. D'après son récit, Stéphanos et l'évêque Maionios de Nysa
menèrent Kassianos dans le baptistère et voulurent lui faire jurer sur l'Évangile
de suivre Bassianos. Kassianos tenta de résister, mais fut contraint de jurer sous
la menace. Peu après, le cinquième jour de Pâques, ils séquestrèrent Bassianos et
maltraitèrent Kassianos. Fidèle à son serment, ce dernier fut réduit à vagabonder
à Constantinople. Cela fait quatre ans qu'il vit ainsi ". Cette indication permet de
fixer la chronologie de toute l'affaire.Ce cinquième jour de Pâques correspond
au jeudi 15 avril 448 plutôt qu'au jeudi 24 avril 447 ". La durée de l'épiscopat de
Bassianos étant également de quatre ans, on en déduit que Bassianos est devenu
évêque au plus tôt en 444 et qu'il a ordonné Stéphanos comme prêtre la même
année, avant que ce dernier ne devienne évêque à son tour en 448.
D'après les récits de Bassianos et de Stéphanos, on parvient à reconstituer en
partie la trame des événements " À la mort de Basilios, Bassianos prétend être
ordonné sous la pression du peuple, du clergé et des évêques. Sa légitimité est
contestée. En dépit de deux documents impériaux (ûrtouvnotuKóv, oo kpo) qui le
197
BASSIANOS
198
BASSIANOS
199
BASSIANOS
fonctions pour violation des canons. Un nouvel évêque doit être élu. Les deux
évêques déposés conservent cependant leur dignité et reçoivent de l'Église
d'Éphèse une confortable pension annuelle fixée à deux cents pièces d'or Le
concile approuve ces décisions. Suivant une demande de Bassianos réclamant les
biens qui lui ont été volés, les commissaires demandent qu'ils lui soient restitués
si la culpabilité de Stéphanos ou d'autres personnes est démontrée ".
Si l'on ignore tout de Stéphanos après le concile de Chalcédoine, les sources
monophysites se sont intéressées au sort de Bassianos. L'historien du vi° siècle
Zacharie de Mitylène présente les circonstances de l'éviction de Bassianos d'une
manière tout à fait singulière *. Sans faire mention de la querelle avec Stéphanos,
ni de la déposition des deux rivaux par le concile en 451, il parle d'une démission
et d'une fuite de Bassianos, motivées par son refus de souscrire aux actes de
Chalcédoine. A Bassianos aurait succédé Iôannès (—» Iôannès 20), dont l'ordi
nation provoqua des troubles dans la cité d'Éphèse. Autre source hostile à
Chalcédoine, Michel le Syrien affirme que « le fidèle » Bassianos fut exilé et
remplacé par Iôannès, qualifié d'hérétique ". Ces informations tendancieuses
sont contredites sur plusieurs points par les procès-verbaux du concile de
Chalcédoine. Bassianos n'a pas abdiqué, il a été déposé. Il ne s'est pas exilé pour
une raison dogmatique, mais a été déposé pour un motif disciplinaire. Iôannès est
le successeur de Stéphanos, qui resta en fonction jusqu'à la fin du concile, et non
de Bassianos, qui ne put récupérer son siège d'évêque perdu en 448. Que
Bassianos ait préféré l'exil plutôt que de rester à Éphèse est néanmoins plausible
car il n'avait plus aucun avenir dans sa cité. Son hostilité à Chalcédoine est
également vraisemblable, puisqu'il est mentionné dans les seules sources
monophysites. Les raisons de cette opposition sont en revanche sujettes à caution.
D'après Zacharie, Bassianos renonça à son siège pour ne pas être contraint de
souscrire aux décrets de Chalcédoine. Ce motif semble très suspect car Bassianos
ne pouvait ignorer, lorsqu'il parut à la séance du 29 octobre 451, que l'assemblée
conciliaire avait approuvé quatre jours plus tôt une profession de foi favorable à
la double nature du Christ, lors d'une séance solennelle en présence de l'empereur
Marcien. En demandant au concile de le rétablir dans ses anciennes fonctions,
Bassianos reconnaissait la légitimité du concile. Ce n'est qu'après le concile,
sans doute amer de son échec et de sa destitution, qu'il dut faire courir le bruit
qu'il avait préféré quitter son siège pour la défense de sa foi.Ainsi, il passait sous
silence la confirmation de sa déposition en 45l et les circonstances non canoniques
de son élection vers 444.
" PLRE. II, p. 1156.s. v. « Veronicianus 2 ». —* ACO, II, 1,3, p. 44 [403], l. 20-39 ;ACO,
II, 3, 3, p. 53 [492], l. 1-17 —*ACO, II, 1, 3, p.45 [404], l. 1-p. 46 [405], l. 3 : ACO. II.
3, 3, p. 53 [492], l. 18-p. 54 [493], l. 25. —*ACO, II, 1, 3, p. 46 [405], l. 4-10 : ACO, II,
3, 3, p. 54 [493], l. 26-30. —* DU CANGE, p. 432-433, s. v. « èpœvo puou » : LIDDELL-SCoTT,
p. 680, s. v. « èpovuotç » ; cf. P. BATTIFOL, EO, 23, 1924, p.386, n. 1 ; C. Foss, Ephesus
after Antiquity, p. 25, n. 9. — ° ACO, II, 1, 3, p. 46 [405]. l. 11-18 : ACO, II, 3, 3, p.54
[493], l. 31-p. 55 [494], l. 5. — " PLRE, II, p.434, s. v. « Eustathius 5 ». —* ACO, II. 1,
3, p. 46 [405]. l. 19-p. 47 [406], l. 15 : ACO, II, 3, 3, p. 55 [494], l. 6-p. 56 [495], l. 6 ;
cf. P. NoRTON, Episcopal Elections, p. 226. — " Ibid., p. 228. —"ACO, II, l, 3, p. 47
[406], l. 16-36 : ACO, II, 3, 3, p. 56 [495], l. 7-25. — " LÉON LE GRAND, Lettres, XCVIII,
PL, 54, col. 961 C : ACO, II, 3, 2, p. 98 [357], l. 36-37 : cf. P. BATTIFOL, op. cit., p.394.
— " ACO, II, 1, 3, p.48 [407], l. 1-17 : ACO, II, 3, 3, p.56 [495], l. 26-p. 57 [496], l. 8.
200
BASSÔNAS
— * ACO, II, 1, 3, p. 48 [407], l. 18-31 ;ACO, II, 3, 3, p. 57 [496], l. 9-23. —º ACO, II,
l.3.p. 48 [407], l. 32-36 ; ACO, II, 3, 3, p. 57 [496], l. 24-27. —" PLRE, II, p.567, s. v.
« Holosiricus ». — * ACO, II, 1, 3, p.48 [407], l. 37-p. 49 [408], l. 24 : ACO, II, 3, 3,
p.57 [496], l. 28-p. 58 [497], l. 18. —"ACO, II, 1,3, p.49 [408], l. 25-p. 50 [409], l. 16 ;
ACO. II.3.3, p. 58 [497], l. 19-p. 59 [498], l. 8. —"ACO, II, 1,3, p.50 [409], l. 10-28 ;
ACO. II. 3, 3, p. 59 [498], l. 9-27. —" P. BATTIFoL, EO, 23, 1924, p. 388 ; E. HoNIGMANN,
Patristic Studies, p. 151. — "P BATTIFOL, op. cit., p. 387-388 et 393 ; E. HoNIGMANN,
op. cit.. p. 152-153. —*ACO, II, 1, 3, p. 50 [409], l. 29-p. 51 [410], l. 15 ;ACO, II, 3, 3,
p.59 [498]. l. 28-p. 60 [499], l. 20. —* ACO, II, 1, 3, p.48 [407], l. 36 ;ACO, II, 3, 3,
p.57 [496], l. 27. —* P BATTIFOL, op. cit., p.389. —* ACO, II, 1, 3, p. 51 [410], l. 16
36 : ACO. II, 3, 3, p. 60 [499], l. 21-34. —* P BATTIFOL, op. cit., p. 389, n. 1. —* ACO,
II. 1.3.p. 51 [410], l. 33-p. 52 [411], l. 16 ; ACO, II, 3, 3, p. 61 [500], l. 1-17 ; PCBE, 2,
2, p. 1591-1599, s. v. « Paschasinus 1 » ; ibid., p. 1312-1319, s. v. « Lucensius ».
—*ACO. II. 1, 3, p. 52 [411], l. 17-34 ;ACO, II, 3, 3, p. 61 [500], l. 18-34. —* ACO, II,
1.3.p. 52 [411], l. 35-p. 53 [412], l. 10 ;ACO, II,3,3, p. 62 [501], l. 1-3-p. 62 [501], l. 15.
— * C.-J. HEFELE et H. LECLERCQ, Histoire des conciles, II, 2, p. 759, n. 1. — *ACO, II,
1.3.p. 53 [412], I. 15-37 ;ACO, II, 3,3, p. 62 [501], l. 20-p. 63 [502], l. 10. — "ACO, II,
1.3.p. 53 [412], l. 38-p. 55 [414], l. 9 ;ACO, II, 3, 3, p. 63 [502], l. 11-p. 64 [503], l. 17.
—"ACO, II, 1,3, p. 55 [414], l. 10-p. 56 [415], l. 1 ;ACO, II, 3,3, p. 64 [503], l. 18-p. 65
[504]. l. 11 : ÉvAGRE, HE, II, 18, p.93, l. 8-10 : NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XV, 30, PG, 147,
col. 116 B. — * ZACHARIE DE MITYLÈNE, HE, IV, préf, tr. I, p. 116, l. 20-21 et p. 117, l. 6
7 : ibid. IV. 5, p. 121, l. 1-6 ; ibid., IV, 12, p. 142, l. 33 ; ibid., V, préf., p. 143, l. 23-24.
—* MICHEL LE SYRIEN, IX, 4, tr. II, p. 141 B.
201
BASSOS 1
liste des souscriptions aux canons établis à Chalcédoine que fournit la Collectio
Prisca lors d'une séance non datée. Il est mentionné en 7° position dans la réponse
dusynode de Pisidieen458àl'enquêtede l'empereurLéon(Bassus Neaspoleos) *.
Il signe ce texte en 7° position (Bassonas episcopus Neaspoleos) ". Le synode de
Pisidie approuve Chalcédoine et juge invalide l'élection de Timothée AElure.
'ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 34 ;ACO, II, 3, 1, p. 38, l. 9. —*ACO, II, 1, 2, p. 76 [272], l. 39.
—* ACO, II, 1,2, p. 7 [203], l. 30. —* ACO, II, 1,2, p. 34 [230], l. 3 ;ACO, II, 3, 2, p. 70
[329], l. 28-p. 71 [330], l. 2. —* E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten, p. 37, n. 2.
— ° ACO, II, 1, 2, p. 37 [233], l. 6 ; ACO, II, 3, 2, p. 75 [334], l. 13. — ' ACO, II, 3, 2,
p.82 [341], l. 29. —* ACO, II, 3, 2, p.91 [287], l. 12. —"ACO, II, 1, 2, p. 137 [333],
l. 19 ;ACO, II, 3, 2, p. 147 [406], l. 22. — "ACO, II, 1, 2, p. 150 [346], l. 5 ; ACO. II, 2,
2, p. 75 [167], l. 18 ; ACO, II, 3, 2, p. 168 [427], l. 22 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II,
p. 67 B, n° 311. —"ACO, II, 1, 3, p.93 [452], l. 34 ; ACO, II, 3, 3, p. 107 [546]. l. 22.
— * ACO, II, 5, p. 51, l. 4. — * ACO, II, 5, p. 56, l. 2.
Il souscrit en 55° position à la lettre synodale que les évêques orientaux ont
expédiée après avoir quitté leurs collègues occidentaux au concile de Sardique, à
l'automne 343 '. Les évêques orientaux, de tendance anti-nicéenne, renouvellent
la condamnation d'Athanase d'Alexandrie, de Markellos d'Ancyre, d'Asklèpas
de Gaza et de Paulos d'Alexandrie. Ils excommunient aussi leurs principaux
partisans dont le pape Jules. On a corrigé la souscription Bassus episcopus a Car
opto uos in domino bene ualere en Bassus a Carpatho opto *. En revanche, la
possible identification avec un évêque homonyme présent au concile de Sirmium,
en 351, semble trop hypothétique pour être retenue car le siège n'est pas précisé
et le nom de Bassos est assez commun ".
" HILAIRE DE POITIERs, Fragments historiques, A IV, 3, p. 77, l. 8-9, n°55. —* A. L. FEDER,
in SBerWien, 166, V, 1911, p. 87-88. — * HILAIRE DE PorTIERs, Fragments historiques,
B VII, 9, p. 170, l. 7 ; cf A. L. FEDER, op. cit., p. 87.
Il occupe entre la 116° et la 127° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 ". Il souscrit à la
place de l'évêque Théosébios de Philomèlion (—» Théosébios 2).
' C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n° 119 : MANsI, III, col. 570 D, [n° 120] : MANsI,
VI, col. 1180A, [n° 127] : H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 76, n° 121 = V. RUGGIERI,
OCP, 59, 1993, p. 349, n° 116 : MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 318 B, n° 120.
202
BIANÔR
D'après son épitaphe, il a érigé un tombeau de son vivant sous un évêque dont le
nom est peu lisible (-» Parègorios 2). Bésoulas est « diacre de la sainte Église
catholique et apostolique de Dieu » (ôudikov tñç ko0oMeukñç kn drtootoMeukñç
dryeiaç toû Oeoû èxÀnoeioç). Le texte se termine par une menace de rendre
compte à la Trinité si l'on porte la main sur ce tombeau. L'inscription provient
d'Aksehir, la localité moderne occupant le site de Philomèlion.
' P J. FEDwIcK, The Church and the Charisma, p. 148 ; ID., in Basil ofCaesarea, I, p. 17 ;
W.-D. HAUscHILD, Basilius von Caesarea, 2, p. 16 ; B. GAIN, L'Église de Cappadoce au
rv siècle, p.397 ; R. PoUCHET, Basile le Grand, p. 410. —* BASILE DE CÉSARÉE, Lettres,
CXCIX. 17, t. II, p. 155, l. 1-14. — * K. HoLL, Amphilochius von Ikonium, p. 20.
— " R. PoUcHET, op. cit., p.423. —* Synaxaire de Constantinople, 10 juillet, 2, col. 811,
l 14-17 : cf. K DoUKAKIs, Méyaç Xvvačaptotrjg, 10 juillet, VII, p. 141 ; AASS, juillet III,
p.54 F : cf. R. JANIN, in DHGE, VIII, col. 1386, s. v. « Bianor » ; G. ELDARov, in BSS, III,
col. 177, s. v. « Bianore e Silvano ».
203
BITOS
Il occupe entre la 126° et la 137° place sur les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople qui finit le 9 juillet 381 '. Bitos est un nom grec *.
' C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 170, n° 129 ; MANsI, III, col. 571 A, [n° 130] : MANsI,
VI, col. 1180 B, [n° 137] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 77, n° 131 = V. RUGGIERI,
OCP, 59, 1993, p. 349, n° 126 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 319 B, n° 130.
—* L. ZGUSTA, Kleinasiatische Personennamen, p. 125, $ 173 ; ibid., p.682.
204
CHARISIOS
205
CHARISIOS
'Actes coptes du concile d 'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 23 ;tr. KRAATz, p. 19 ; cf. PLRE,
II, p. 257-258, s. v. « Fl. Candidianus 6 ». —* BARHADBESABBA "ARBAIA, Histoire des
saints Pères, XXIII, PO, IX, 5, p. 543 [55], l. 5. —* Actes coptes du concile d'Éphèse
(431), tr. BoURIANT, p. 18-19 ; tr. KRAATz, p. 15-16. —* ACO, I, 1, 7, p. 84, l. 28-p. 88,
l. 36. — * ACO, I, 1,7, p. 96, l. 2-18 ;ACO, I, 2, p. 65, l. 29-p. 66, l. 10 ;ACO, I, 3, p. 128,
l. 8-24 ; ACO, I, 5, p. 96, l. 8-24 ; ACO, II, 3, 1, p. 211, l. 6-23. — ° ACO, I, 1, 7, p. 96,
l. 19-p. 97, l. 15 ;ACO, I, 2, p. 66, l. 11-41 ; ACO, I, 3, p. 128, l. 25-p. 129, l. 22 ;ACO, I,
5, p. 96, l. 25-p. 97, l. 21 ; ACO, II, 3, 1, p. 211, l. 24-p. 212, l. 25. —' ACO, I, 1,7, p. 97,
l. 16-24 ; ACO, I, 2, p. 67, l. 1-11 ; ACO, I, 3, p. 129, l. 23-p. 130, l. 2 ; ACO, I, 5, p. 97,
l. 22-30 ;ACO, II, 3, 1, p. 212, l. 26-p. 213, l. 3. —* ACO, I, 1, 7, p. 97, l. 25-p. 100, l. 4 ;
ACO, I, 2, p. 67, l. 12-p. 68, l. 42 ; ACO, I, 3, p. 130, l. 3-p. 132, l. 4 ; ACO, I, 5, p.97,
l. 31-p. 99, l. 26 ; ACO, II, 3, 1, p. 213, l. 4-p. 215, l. 21. —"ACO, I, 1, 7, p. 100, l. 5
p. 105, l. 19 ; ACO, I, 2, p. 69, l. 1-32 ; ACO, I, 3, p. 132, l. 5-p. 133, l. 10 ;ACO, I, 5,
p. 99, l. 27-p. 104, l. 17 ;ACO, II, 3, 1, p. 215, l. 22-p. 221, l. 22. — "ACO, I, 1,7, p. 104,
l. 20 ; ibid., p. 105, l. 1 ; ibid., p. 105, l. 12 ; ACO, I, 5, p. 103, l. 27 ; ibid. p. 104, l. 3 ;
ibid., p. 104, l. 11 ; ACO, II, 3, 1, p. 220, l. 21 ; ibid., p. 221, l. 3 ; ibid., p. 221, l. 14.
— "ACO, I, 1, 7, p. 105, l. 20-p. 106, l. 8 ; ACO, I, 2, p. 69, l. 33-p. 70, l. 4 ; ACO, I, 3,
p. 83, l. 27-p. 84, l. 8 ;ACO, I, 3, p. 133, l. 11-23 ; ACO, I, 5, p. 104, l. 18-29 ;ACO, II, 3,
1, p. 221, l. 23-p. 222, l. 4. — * ACO, II, 2, 1, p. 42, l. 30-35. — " ACO, I, 5, p. 23, l. 39.
— " CYRILLE D'ALExANDRIE, Lettres, 72, PG, 77, col. 345 A ; Codex Vaticanus gr 143l,
p. 18, l. 15-19 ; cf. R. DEvREEssE, Essai sur Théodore de Mopsueste, p. 149 et 256-257.
— * ACO, I, 5, p. 315, l. 5. — " SÉvÈRE D'ANTIOCHE, Contre le Grammairien, III, 29,
p. 71, l. 20-31. —" ID., Philalèthe, p. 148, l. 32-p. 149, l. 5 ; ibid., p. 150, l. 5-9 , ID.,
Lettres choisies, V, 6, tr. II, p. 299-300 , ibid., V, 14, p.348. — " MICHEL LE SYRIEN, VIII,
206
CHRISTODOULOS 2
10, tr. II, p. 57. —" JUSTINIEN, Lettre contre les Trois Chapitres, PG, 86, 1, col. 1081 B =
PL, 69, col. 313 B = éd. ScHwARTz, Drei dogmatische Schriften Iustinians, p. 64, l. 1-2 ;
LEONTIos DE BYZANCE, Contre les nestoriens et les eutychiens, III, 18, PG,86.1, col. 1368 A ;
cf. R. DEvREEssE, op. cit., p. 256, n. 11-12. — * FACUNDUs, Pour la défense des Trois
Chapitres, III, 2, 22-23, p. 78, l. 168-p. 79, l. 180 ; PÉLAGE I", Défense des Trois Chapitres,
II. p. 5. l. 5-16 ; VIGILE, Constitutum, in Collectio Avellana, 83, p. 287, l. 9-20 ; LIBERATUs
DE CARTHAGE, Bréviaire, X, ACO, II, 5, p. 112, l. 25-27 ; RUSTICUs LE DIACRE, Discussion
contre les Acéphales, PL, 67, col. 1212 B. —*ACO, IV, 1, p. 110, l. 9-14. —* FACUNDUs,
op. cit.. III,2,24, p. 79, l. 183-184 ;ibid., III,3,7, p. 91, l. 50-p. 92, l. 58 ;cf. R. DEvREEssE,
op. cit., p. 256 et n. 13.
" KRISPINos, Vie de Parthénios, I, PG, 114, col. 1348 A ; Vie de Parthénios, 1, p. 303, l. 24
25 : cf. K. DoUKAKIs, Méyaç Xvvačapuo trjç, 7 février, II, p. 115-116. — * Synaxaire de
Constantinople, 7 février, 1, col. 447, l. 27 ; Ménologe de Basile II, 7 février, PG, 117,
col. 300 D : Synaxaire arménien, 2 Méhéki (8 octobre), PO, XXI, 1, p. 7 [1051] ;
cf. J.-M. SAUGET, in BSS, X, col. 342, s. v. « Partenio ».
Il est mentionné en 13° position dans une lettre du 9 septembre 520 envoyée par
dix métropolites et dix évêques réunis en synode dans la capitale afin d'annoncer
au pape Hormisda le décès du patriarche Iôannès, l'élection de son successeur
Épiphanios et exprimer leur volonté de paix au sein de l'Église (à la suite du
schisme acacien)'.
207
CHRISTOPHOROS 1
Cet évêque occupe la 65° place lors des l", 2° et 4° séances, et la 64° place lors de
la 3° séance du concile de Constantinople, les 5, 8,9 et 13 mai 553 ". Pour les 5°,
6° et 7° séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des mem
bres présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la l"
séance *. Il occupe la 65° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et souscrit
en 64° place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste, Théodoret de
Cyr et la lettre attribuée à Ibas d'Édesse ".
'ACO, IV, 1, p. 5, l. 20 ; ibid., p. 22, l. 8 ; ibid., p. 34, l. 17 ; ibid., p. 41, l. 9. — * Ibid.,
p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. — * Ibid., p. 205, l. 13 ;
ibid., p. 227, l. 7.
208
CHRYSOS 1
Déposé au concile d'Éphèse le 8 août 449, Eusébios de Dorylée (-» Eusébios 11)
fait appel de cette décision auprès du pape Léon. Son libelle d'appel est porté par
Chrysippos et le diacre Kônstantinos (-» Kônstantinos 1)'.
209
CHRYSOS 2
Deux inscriptions votives gravées sur un pilier proviennent d'une église et sont
conservées dans le village d'Erikli, 3 km au nord-ouest d'Aziziye et 23 km à l'est
d'Egnes, où l'on situe la cité épiscopale d'Hadrianè. La première inscription est
en faveur d'Alexandros, la seconde est « un vœu de Chrisros (?), sacristain »
(eûkhXpuopo0 topouovopiou)'. Ce nom est sans doute déformé par le lapicide.
Il faut peut-être le corriger en XpuooÛ.
210
DALMATIOS
211
DALMATIOS
propres suffragants, les deux évêques qui soutiennent Cyrille et ne signent pas la
lettre de protestation. Lors des séances des 10, 11 et 16 juillet, les actes indiquent
seulement que tous les évêques sont disposés selon l'ordre préétabli *. Les
procès-verbaux de la séance du 17 juillet ne donnent aucune indication. Lors de
la séance du 22 juillet, Dalmatios apparaît sur la liste de présence en 25° posi
tion ". Il souscrit en 23° position à la décision du concile cyrillien de condamner
toute personne modifiant le credo de Nicée (les nestoriens sont visés) ". Fin
juillet ou début août, Théodose II envoie une lettre confirmant la déposition de
Cyrille, Memnôn d'Éphèse et Nestorius (—» Memnôn) *. Voulant ignorer les
divisions entre partisans de Cyrille et d'Iôannès d'Antioche, l'empereur écrit aux
Pères conciliaires sans distinction, pour les presser de trouver un accord. Parmi
les destinataires figure Dalmatios en 39° position ". Plus tard, par esprit de
conciliation, Théodose II convoque les représentants de chacun des deux partis à
Constantinople en vue d'une conférence contradictoire. Les membres du concile
cyrillien remettent fin août ou début septembre des instructions à leurs délégués.
Parmi les signataires du mandatum figure Dalmatios en 3° position ". Vers 475,
le Pseudo-Gélase de Cyzique, dans la préface de son Histoire ecclésiastique, dit
avoir lu un vieux parchemin que son père, prêtre de l'Église de Cyzique, avait
reçu de Dalmatios. Ce manuscrit contenait les discours, les actes et les décisions
du concile de Nicée, aujourd'hui disparus ". Ce témoignage doit être pris avec
beaucoup de circonspection car l'existence d'actes conservés du concile de Nicée
n'est attestée par aucune autre source. Notons enfin qu'il existe sur le sol en mo
saïque d'une église ruinée d'Artéméa (l'actuelle Gönen), une inscription au nom
de l'évêque Dalmatios ". Il doit s'agir de notre personnage, mais l'attribution
reste hypothétique dans l'attente d'une édition de cette inscription.
" SocRATE, HE, VII, 28, 1-3, p. 376, l. 26-p. 377, l. 3 : THÉODORE LE LECTEUR, HT. IV.
épitomé, 325, p. 94, l. 22-24 ; CAssIoDoRE, HE, XII, 3, 7-9, p. 662, l. 27-p. 663, l. 36 ;
THÉOPHANE, A. M. 5921, p. 87, l. 18-23 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 3, tr. II, p. 13 B : NICÉ
PHORE CALLIsTE, HE, XIV, 29, PG, 146, col. 1153 D-1156 A. —* LIBERATUs DE CARTHAGE,
Bréviaire, VII, ACO, II, 5, p. 106, l. 4-13. —* Documents monophysites, p. 187, l. 25
p. 188, l. 37. — * PLRE, II, p. 257-258, s. v. « Fl. Candidianus 6 ». — * Actes coptes du
concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 20-21 ; tr KRAATz, p. 17-18. — °ACO, I, 4,
p. 28, l. 18 : cf. C. FRAIssE-CoUÉ, La crise initiale du concile d'Éphèse (428-1" juillet
431), t. II, p. 386. —' ACO, I, 4, p. 31, l. 20. —* ACO, I, 4, p. 30, l. 5-p. 31, l. 29.
—"ACO, I, 1, 5, p. 13, l. 23-p. 15, l. 9. —" SocRATE, HE, VII, 31, 5, p. 379, l. 21-23.
—"ACO, I, 1,2, p. 62, [l. 21-22] : Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT,
p. 72 : tr. KRAATz, p. 65. —º ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 : ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ;
ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 : ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13.
— " ACO, I, 1, 7, p. 85, [l. 25] : ACO, I, 3, p. 120, l. 20 : ACO, I, 5, p. 85, l. 36 : ACO,
II, 3, 1, p. 198, l. 2. —" ACO, I, 1, 7, p. 112, [l. 22] : ACO, I, 2, p. 70, [l. 36] : ACO, I,
3, p. 135, [l. 11 ] ; ACO, I, 5, p. 110, l. 31 : ACO, II, 3, 1, p. 229, l. 7. — " ACO, I, 1, 3,
p. 31, l. 1-p. 32, l. 10 : ACO, I, 3, p. 111, l. 25-p. 112, l. 29. — " ACO, I, 1, 3, p. 31, l. 9 ;
ACO, I, 3, p. 112, l. 2. —"ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 3 : ACO, I, 5, p.364, l. 39. — " Ps.
GÉLASE DE CYzIQUE, HE, préf., 2, éd. LoEsCHCKE-HEINEMANN, p. 2, l. 7-15 ; éd. HANSEN,
p. 1, l. l 1-19. — " R. JANIN, Les églises et les monastères des grands centres byzantins,
p. 199 et n. 5.
212
DANIEL 1
" Vie d'Agapètos, 21, éd. PAPADoPoULos-KÉRAMEUs, p. 120, l. 28-32 ; éd. LATYSEv, in
Ménologe anonyme byzantin, 18 février, I, p. 98, l. 32-36 ; Synaxaire de Constantinople,
18 février, 4, col. 474, l. 37-41.
: ACO, II. 1, 1, p. 148, l. 17 ;ACO, II, 3, 1, p. 132, l. 13. —*ACO, II, 3, 1, p. 256, l. 19.
—*ACO. II, 1, 1, p. 62, l. 31 ; ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 1. —* ACO, II, 1, 2, p. 75 [271],
L 38. —* ACO, II, 1, 2, p.4 [200], l. 34. — ° ACO, II, 1, 2, p. 31 [227], l. 19 : ACO, II, 3,
2. p.58 [317], l. 1-4. —' ACO, II, 3, 2, p. 81 [340], l. 20. —* ACO, II, 3, 2, p. 90 [286],
L 16 —* ACO. II, 1, 2, p. 136 [332], l. 23 ; ACO, II, 3, 2, p. 146 [405], l. 12. — "ACO,
II. 1.2. p. 148 [344], l. 40 ; ACO, II, 2, 2, p. 76 [168], l. 16 ; ACO, II, 3, 2, p. 167 [426],
l 3 : MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 68 B, n° 341. — " ACO, II, 1, 3, p. 93 [452],
213
DANIEL 2
l. 29 ;ACO, II, 3, 3, p. 107 [546], l. 14. — * ACO, II, 2, 2, p. 42 [134], l. 8. — " ACO, II,
2, 2, p. 43 [135], l. 10.
"ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 26 : ACO, II, 3, 1, p. 35, l. 20. —* ACO, II, 1,2, p. 74 [270], l. 37.
—* ACO, II, 1,2, p. 41 [237], l. 9 ;ACO, II, 3, 2, p. 81 [340], l. 3. — * ACO, II, 1, 2, p. 89
[285], l. 17. —* ACO, II, 1, 2, p. 135 [331], l.23 ; ACO, II, 3, 2, p. 145 [404], l. 2.
— ° ACO, II, 1, 2, p. 147 [343], l. 31 ;ACO, II, 2, 2, p. 73 [165], l. 4 ;ACO, II, 3, 2, p. 165
[424], l. 12 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 65 B, n° 226. — ' ACO, II, 1, 3, p.91
[450], l. 2 ; ACO, II, 3, 3, p. 104 [543], l. 16. —* ACO, II, 2, 2, p. 43 [135], l. 17.
'JEAN D'ÉPHÈSE, Vies des saints orientaux, 40, PO, XVIII, 4, p. 649 [447]-650 [448].
Il occupe entre la 98° et la 107° place selon les listes de souscription aux canons
214
DAVID
' C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n° 101 ; MANsI, III, col. 570 D, [n° 102] : MANsI,
VI. col. 1179 B, [n° 107] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 76, n° 103 = V. RUGGIERI,
OCP. 59, 1993, p.348, n° 98 ; MICHEL LE SYRIEN, VII,8, tr. I, p.317 B, n° 102.
Cet évêque n'est mentionné que deux fois au concile d'Éphèse. À la fin de la
séance d'ouverture du 22 juin 431, il souscrit en 191° position à la condamnation
de Nestorius ". Lors de la séance du 22 juillet, il apparaît en 57° position sur la
liste de souscription à la décision du concile cyrillien de condamner toute
personne proposant une autre profession de foi que le credo de Nicée *. Il est
étrange de constater à la fois l'absence de Daphnos à l'ouverture des séances du
22 juin et du 22 juillet sur les listes de présence et sa mention à la fin des mêmes
séances sur les listes de souscriptions. Nous en concluons que les souscriptions
de Daphnos sont sans doute des ajouts.
' ACO. I. 1, 2, p. 63, [l. 25]. —* ACO, I, 1, 7, p. 113, [l. 17] ; ACO, I, 2, p. 71, [l. 28] ;
ACO, I. 3, p. 136, [l. 11] ; ACO, I, 5, p. 112, l. 3 : ACO, II, 3, 1, p. 230, l. 12.
Il occupe entre la 94° et la 103° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 ".
C. H. TURNER.JThSt, 15, 1914, p. 169, n°97 ; MANsI, III, col. 570 C, [n°98] ; MANSI, VI,
col. 1179 B, [n° 102] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 76, n°99 = V. RUGGIERI, OCP,
59, 1993, p.347, n° 94 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 317 B, n° 98.
215
DÈMÈTRIOS 1
d'Asie et de Thrace ". Pour la dernière séance, le 1" novembre, la liste de présence
n'indique que les 58 premiers membres.À une séance non datée, Daniel souscrit,
d'après la Collectio Prisca, en 96° position aux canons établis à Chalcédoine *. Il
apparaît en 5° position dans la réponse du synode d'Hellespont en 458 à l'enquête
de l'empereur Léon ". Les évêques d'Hellespont approuvent le maintien de Chal
cédoine et jugent invalide l'élection de Timothée AElure.
'ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 20 ;ACO, II, 3, 1, p. 35, l. 14. — * ACO, II, 1,2, p. 74 [270], l. 31.
—* ACO, II, 1, 2, p. 39 [235], l. 6 ; ACO, II, 3, 2, p.81 [340], l. 23. —*ACO, II, 1, 2,
p. 89 [285], l. 11. —* ACO, II, 1, 2, p. 135 [331], l. 17 : ACO, II, 3, 2, p. 144 [403], l. 31.
— ° ACO, II, 1, 2, p. 147 [343], l. 24 ; ACO, II, 2, 2, p. 72 [164], l. 35 ; ACO, II, 3, 2,
p. 165 [424], l. 6 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 65 A, n° 220. —' ACO, II, 1, 3,
p.93 [452], l. 23 ; ACO, II, 3, 3, p. 107 [546], l. 10. —* ACO, II, 2, 2, p. 43 [135], l. 13.
— "ACO, II, 5, p. 69, l. 1.
Aurèlia Maria, avec ses enfants parmi lesquels Aimiliana, Hoplôn et Dèmètrios,
lecteur, a érigé une tombe pour leur père, le diacre Diomèdès (—» Diomèdès 1").
La pierre a été découverte à KuSça, sur le versant sud du Kale Dag, à la limite
entre la Lycaonie et la Galatie Première, environ 25 km au nord-est de Çesmeli
sebil identifié à Gdanmaa ".
' CIG, IV, p. 463-464, n°9265 ; W. M. RAMSAY, Cities and Bishoprics of Phrygia, II.
p.558, n° 443.
Il est connu par un graffite sur une paroi de l'église rupestre du versant nord du
Bülbüldag, colline au sud d'Éphèse '. On dénombre dans cette église une trentaine
de graffites d'époques diverses. La datation de la peinture sur laquelle le graffite
a été réalisé pourrait fournir un terminus post quem. Malheureusement, on ne
peut employer que des critères stylistiques qui n'offrent aucune datation absolue.
Les couches les plus anciennes dateraient des IV°-v° siècles, la couche suivante
serait probablement pré-iconoclaste *.
' H. ENGELMANN, D. KNIBBE et R. MERKELBACH, Die Inschriften von Ephesos, IV. p. 158,
n° 1285 (18). —* R. PILLINGER, MiChA, 7, 2001, p. 21-22.
216
DIATIMOS
Pendant trente-cinq ans, Deutérios accompagne Jean d'Éphèse (—» Iôannès 43)
dans ses campagnes de conversion des païens en Asie, Carie, Phrygie et Lydie au
point de devenir son homme de confiance. Ensemble ils construisent 99 églises
et 12 monastères ". C'est durant sa quinzième année de règne, en 541-542, que
Justinien confia à Jean la mission d'achever de christianiser ces régions *. Les
trente-cinq années d'évangélisation nous amènent en 576-577. C'est alors que
Jean. âgé et persécuté, ordonne Deutérios évêque et en fait le successeur de
Paulos d'Aphrodisias (—» Paulos 28). Il reçoit la charge des églises et des mona
stères de Carie qu'il visite et soutient. Paulos a adhéré en 571 au chalcédonisme,
mais on ignore pourquoi Jean a attendu plusieurs années avant de donner un
nouvel évêque aux monophysites de Carie. La disparition d'Ioulianos d'Alabanda
(—» Ioulianos 13), peut-être devenu, après la conversion de Paulos, le dernier
évêque monophysite de Carie s'il était encore en vie à ce moment-là (sa date de
mort n'est pas connue), a pu rendre cette ordination indispensable à l'encadrement
des fidèles de cette province. Jean d'Éphèse ne donne pas à Deutérios le titre
d'évêque d'Aphrodisias, mais le mentionne comme « évêque des orthodoxes
dans la région de Carie »*. À la mort de Paulos d'Aphrodisias, réordonné après
son adhésion à Chalcédoine évêque d'Antioche de Carie,. les chalcédoniens
tentent sans succès de convaincre Deutérios de le remplacer Agé, il s'éteint dans
la capitale avant 582, date probable de la rédaction du deuxième livre de l'Histoire
ecclésiastique de Jean d'Éphèse dans lequel sa mort est mentionnée ".
"JEAN D'ÉPHEsE, HE, II, 44, p. 81, l. 8-15. —* MICHEL LE SYRIEN, IX, 24, tr. II, p.207 B.
—* JEAN D'ÉPHEsE, HE, II,44, p. 81, l. 16. —* Ibid., II,44, p. 81, l. 16-26 ; E. HoNIGMANN,
Évêques et évêchés monophysites, p. 219 et n. 5.
217
DIODÔROS
Il est le seul évêque du diocèse d'Asie présent aux côtés des Occidentaux lors du
concile de Sardique, à l'automne 343. Il souscrit en 25° position à la lettre que le
concile juge opportun d'envoyer au pape Jules, dont le siège apostolique est
désigné comme tête de l'Église ". D'après une autre source, Diodôros souscrit en
31° position à la lettre synodale du concile occidental de Sardique *. Les auteurs
de la lettre rappellent le refus des évêques orientaux de venir siéger et dénoncent
parmi eux des tenants de l'hérésie d'Arius responsables de diverses exactions
commises à l'encontre de clercs. D'autre part, les Pères de Sardique innocentent
Athanase d'Alexandrie, Markellos d'Ancyre et Asklèpas de Gaza. Ils déposent et
excommunient les principaux dirigeants du parti arien en Orient, parmi lesquels
le métropolite d'Éphèse (-» Mènophantos). Ils concluent leur lettre en demandant
au pape de faire connaître ses décisions aux évêques de Sicile, de Sardaigne et
d'Italie *. Le Codex Veronensis 60 contient une série de documents relatifs au
concile de Sardique conservés en traduction latine. On trouve en particulier une
lettre d'Athanase aux Églises de Maréotide, en Égypte, qui rappelle la déposition
des principaux évêques orientaux du parti arien et annonce l'envoi de la synodale
de Sardique. Cette lettre est suivie d'une liste de 61 souscriptions, dont celle en
14° position d'un évêque Liodorus, un nom inédit. Comme l'a noté l'éditeur de
ce texte, il faut sans doute corrigeren Diodorus ". Il doit s'agir de notre personnage.
Ce soutien de Diodôros aux évêques occidentaux lui attire les attaques des
évêques anti-nicéens. Avec l'appui du pouvoir impérial, ils obtiennent sous un
#
quelconque prétexte la destitution et le remplacement de leurs adversaires, parmi tº
218
DIOGÉNÈS 2
*ACO. II. 1, 1, p. 64, l.22 ;ACO, II, 3, 1, p. 39, l. 4. —* ACO, II, 1,2, p. 77 [273], l. 23.
—*ACO, II, 1, 2, p.5 [201], l. 10. —* ACO, II, 1, 2, p. 31 [227], l. 32 ; ACO, II, 3, 2,
p.59 [318]. l. 14-15. —* ACO, II, 1,2, p. 38 [234], l.31 ;ACO, II, 3,2, p. 81 [340], l. 13.
—*ACO. II, 1, 2, p.91 [287], l. 37. — ' ACO, II, 1, 2, p. 138 [334], l. 3 ; ACO, II, 3, 2,
p. 148 [407], l. 14. —*ACO, II, 1, 2, p. 150 [346], l. 39 ; ACO, II, 2, 2, p. 74 [166], l. 7 ;
ACO. II. 3, 2, p. 169 [428], l. 26 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 66 A, n° 263.
—*ACO, II, 5, p. 58, l. 2. —"ACO, II, 5, p. 60, l. 12.
Il est le père d'Aurèlia Eugénia qui a érigé avec sa famille une stèle funéraire pour
son mari Andronikos ". La pierre provient de Kolukisa, sans doute l'ancien bourg
de Kissia. 26,5 km au sud-ouest de Çesmelisebil que l'on identifie à Gdanmaa.
219
DIOGÉNÈS 2
qu'il soit rétabli dans ses fonctions de prêtre et d'archimandrite ". Il est le 10 à
approuver la déposition de Flavianos de Constantinople et d'Eusébios de Dorylée
(-» Eusébios 11) comme Dioskoros l'a proposé ". Diogénès souscrit en 9 posi
tion à cette décision *. Il siège en 9° position à la 2° séance du 22 août ". Invité à
se prononcer sur le sort d'Ibas d'Édesse (Osrhoène), Diogénès juge que ses écrits
sont contraires à la pensée des Pères et qu'en conséquence Ibas doit être déposé
de la dignité épiscopale et excommunié. Il devra en outre restituer à l'Église
d'Édesse l'argent (qu'on l'accusait d'avoir dérobé) '. Diogénès reconnaît ensuite
la culpabilité de l'évêque Daniel de Carrhes (Osrhoène)*. Neveu d'Ibas, Daniel
de Carrhes était accusé d'avoir volé des biens sacrés et mené une vie indigne
d'un évêque. Diogénès approuve aussi la décision du concile de déposer
Théodoret de Cyr (Euphratésie) de toute fonction sacerdotale et de l'exclure de
la communion ". Il exprime enfin son accord avec les décisions prises par les
Pères conciliaires contre Domnos d'Antioche " (il doit être déposé). Diogénès
occupe la 13° place à la séance d'ouverture du concile de Chalcédoine, le
8 octobre 451 ". Au cours de la lecture du procès-verbal du concile d'Éphèse de
449, une dispute éclate à propos de l'ordre adopté sur la liste de présence à la l"
séance du concile d'Éphèse, le 8 août 449. Les évêques orientaux se plaignent de
voir Flavianos de Constantinople mentionné seulement en 5° position. C'est le
signe, à leurs yeux, que Flavianos a été calomnié et qu'il était déjà condamné
avant même de paraître à ce concile *. En effet, sur cette liste de présence,
Flavianos est précédé de Dioskoros d'Alexandrie, du légat Jules de Pouzzoles et
des évêques Juvénal de Jérusalem et Domnos d'Antioche. L'évêque Paschasinus
de Lilybée, légat du pape Léon, intervient : il reconnaît à Anatolios de
Constantinople le droit d'occuper la première place et accuse les membres du
concile de 449 d'avoir placé Flavianos au 5° rang ". En disant que les Orientaux
connaissent les canons ", Diogénès sous-entend que les présidents du concile de
449 ont agi au mépris des canons en plaçant Flavianos à la 5° place au lieu de la
première. Diogénès intervient de nouveau lors de la lecture de la profession de
foid'Eutychès,insérée dans les actesd'Éphèse.Ilaccuse Eutychèsd'apollinarisme
pour avoir invoqué le Symbole de Nicée sans les additions apportées par les
Pères conciliaires (en 381) contre les opinions d'Apollinaire, de Valentin et de
Makédonios de Constantinople ". Un autre passage de la profession de foi
d'Eutychès suscite des réactions. Eutychès y déclare anathématiser « ceux qui
disent que la chair de notre Seigneur et Dieu Jésus-Christ est descendue du
ciel » ". Eusébios de Dorylée fait remarquer qu'Eutychès n'a pas précisé d'où
provient la chair du Christ ". Par cette formule, Eutychès se conformait certes à
la foi de Nicée et condamnait Apollinaire, mais il prenait également soin de
passer sous silence la double nature du Christ à laquelle il était opposé. Diogénès
lui aurait alors demandé de dire d'où provient la chair du Christ, mais Eutychès
n'aurait pas répondu ". Cette intervention à laquelle Diogénès fait allusion n'est
pas conservée dans les extraits des procès-verbaux du concile d'Éphèse de 449
lus à Chalcédoine. À la 2 séance du 10 octobre 451 consacrée à la définition du
dogme, Diogénès occupe la 9 place ". Il est mentionné de nouveau en 9 position
sur la liste de présence à la 3° séance du 13 octobre ". En raison du refus de
Dioskoros de comparaître, des délégations sont envoyées par le concile pour le
sommer de venir se présenter. Au retour de la deuxième délégation, Diogénès
demande à l'un de ses membres, le lecteur Hypatios, de lire les notes qu'il a
prises ". Hypatios s'exécute et fait le compte rendu de l'échec de cette mission
220
DIOGÉNÈS 2
221
DIOGÉNÈS 2
Diogénès est le 9° à approuver cet accord *. Il occupe la 12° place à l'autre séance
du 26 octobre qui aborde le cas de Théodoret de Cyr*. Diogénès occupe la 11°
place à une autre séance datée du 26 octobre ". Cette séance entreprend l'examen
de l'affaire d'Ibas d'Édesse. Celle-ci est réglée le 27 octobre, mais aucune liste
de présence n'est fournie. Diogénès est toutefois bien présent car il approuve à la
suite, entre autres, des légats et des évêques Anatolios et Juvénal, le choix de ne
pas lire les actes du concile d'Éphèse de 449*. Les légats s'opposaient à cette
lecture parce que le pape Léon avait condamné ce concile. On donne ensuite
lecture du jugement rendu par Phôtios de Tyr et Eustathios de Beyrouth lors du
synode de Tyr en 449. Diogénès juge valable la définition de la foi proposée par
Phôtios et Eustathios (en 449) et estime que les accusateurs d'Ibas sont en accord
avec cette définition de la foi ". Puisqu'Ibas avait aussi accepté cette définition,
il n'avait aucune raison d'être déposé à Éphèse en 449. Cette déclaration de
Diogénès est citée dans un écrit du pape Vigile, le texte dogmatique appelé
Constitutum du 14 mai 553 ". Adversaire résolu de la politique religieuse de
Justinienetduconcile de Constantinople II,Vigile proteste contre lacondamnation
d'Ibas et défend son orthodoxie. Une autre séance a lieu le 27 octobre 451 pour
confirmer l'accord conclu entre Maximos d'Antioche et Juvénal de Jérusalem.
Aucune liste de présence n'est fournie. La séance du 29 octobre aborde la querelle
entre deux évêques rivaux d'Éphèse, Bassianos et Stéphanos (-» Bassianos,
Stéphanos 4). Diogénès est mentionné en 11° position sur la liste de présence ".
Au terme de l'examen de cette affaire, les commissaires impériaux jugent
Bassianos et Stéphanos indignes de l'épiscopat. Ils demandent aux évêques de la
province d'Asie si des troubles risquent d'éclater en cas d'élection d'un nouvel
évêque à Éphèse. Pour les éviter, le concile doit indiquer où cette élection aura
lieu selon les canons *. Les évêques répondent que cette élection doit se dérouler
dans la province d'Asie º. Diogénès intervient. Il estime qu'il est de coutume
que l'élection se déroule à Constantinople et non dans la province où l'on ordonne
des vendeurs de conserves car dans ce cas il s'agit d'un renversement de la
coutume (oo) youopiouç xeupotovo0ou koù ôuô toûto dvotportù yivetou) ".
C'est une allusion méprisante à Bassianos et Stéphanos. Aucune liste de présence
n'est fournie pour la séance du 30 octobre consacrée au règlement de l'affaire de
Bassianos et Stéphanos. Les commissaires demandent aux Pères conciliaires de
dire lequel des rivaux doit conserver le trône d'Éphèse ou bien s'ils en sont tous
les deux indignes. Les uns après les autres, les membres se prononcent en faveur
de l'élection d'un nouvel évêque. Diogénès est d'avis de s'en remettre aux
évêques de la province d'Asie, les plus à même de savoir quelle mesure adopter
pour éviter des troubles à Éphèse *. Diogénès revient donc sur ses déclarations
de la veille. Après avoir écouté les opinions des uns et des autres, les commissaires
prennent la décision de déposer Bassianos et Stéphanos et de procéder à une
nouvelle élection ". Le concile approuve cette décision jugée conforme aux
canons ". C'est également l'opinion de Diogénès qui estime que les commissaires
ont pris la meilleure décision *. Au cours d'une autre séance le 30 octobre, les
Pères conciliaires étudient le différend qui oppose le métropolite de Bithynie,
Eunomios de Nicomédie, à Anastasios de Nicée. Diogénès occupe la 12° place
sur la liste de présence ". Il siège à la même place lors de la séance du 31 octobre
consacrée à l'évêque Sabinianos de Perrhè (Euphratésie), déposé au concile
d'Éphèse en 449". Diogénès est de nouveau en 12 position à l'autre séance du
31 octobre occupée par la lecture de la lettre du pape Léon au concile de
222
DIOGÉNÈS 2
'ACO. II. 1, 1, p. 78, l.27 ; ACO, II, 3, 1, p. 53, l. 28. —*ACO, II, 1, 1, p. 98, l. 8-10 ;
ACO. II, 2, 1, p. 50, l. 27 ;ACO, II, 3, 1, p. 75, l. 20-22. — * ACO, II, 1, 1, p. 183, l. 16-21 ;
ACO, II, 3, 1, p. 174, l. 18-22. —* ACO, II, 1, 1, p. 192, l. 32 ;ACO, II, 3, 1, p. 240, l. 18
20. — * ACO, II, 1, l, p. 195, l. 6 ; ACO, II, 3, 1, p. 253, l. 5. — ° Actes syriaques du
concile d'Éphèse (449), p. 7, l. 29. —' Ibid., p. 63, l. 26-32. —* Ibid., p. 71, l. 43-45.
— * Ibid., p. 111, l. 33-36. —" Ibid., p. 149, l. 37-39. — " Ibid., p. 149, l. 37-39.
— " ACO. II, 1, 1, p. 56, l. 18 ;ACO, II, 3, 1, p. 29, l. 7. — * ACO, II, 1, 1, p. 77, l. 27-31 ;
ACO. II. 3, 1, p. 53, l. 1-4. — " ACO, II, 1, 1, p. 78, l. 1-2 ; ACO, II, 3, 1, p. 53, l. 5-6 ;
cf. PCBE, 2, 1. p. 1202-1204, s. v. « Iulius 3 » ; PCBE, 2, 2, p. 1591-1599, s. v.
« Paschasinus 1 ». — "ACO, II, l, 1, p. 78, l. 3-4 ;ACO, II, 3, 1, p. 53, l. 8-10. — * ACO,
II. 1.1.p. 91, l. 21-30 : ACO, II, 3, 1, p. 67, l. 28-p. 68, l. 5. — " ACO, II, 1, 1, p. 92, l. 7
8 : ACO. II. 2, 1, p. 49, l. 33-34 ; ACO, II, 3, 1, p. 68, l. 17-18. — " ACO, II, 1, 1, p.92,
L 9-10 : ACO, II, 3, 1, p. 68, l. 19-20. —" ACO, II, 1, 1, p. 92, l. 11-12 ; ACO, II, 3, 1,
p 68, L 21-22 : ÉvAGRE, HE, II, 18, p. 70, l. 27-29 ; NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XV, 30, PG,
147. col. 89 B ; cf. R. PRICE et M. GADDIs, The Acts ofthe Council ofChalcedon, 1, p. 158,
n 117. — "ACO, II, 1,2, p. 70 [266], l. 20. — "ACO, II, 1,2, p. 3 [199], l. 14. —*'ACO,
II. 1.2. p. 13 [209], l. 17-19 ; ACO, II, 3, 2, p. 24 [283], l. 26-28. —*ACO, II, 1, 2, p. 29
[225]. l.30 : ACO, II, 3, 2, p. 47 [306], l. 19-26. —* ACO, II, 1, 2, p. 34 [230], l. 33 ;
ACO. II.3.2.p. 72 [331], l. 15. — * ACO, II, 1,2, p.85 [281], l. 11 ;ACO, II, 3, 2, p. 103
[362]. l. 12. — * ACO, II, 1, 2, p.94 [290], l. 28-29 ; ACO, II, 3, 2, p. 106 [365], l. 30.
— * ACO. IV. 1, p. 174, l. 15. —º ACO, II, 1, 2, p. 110 [306], l. 27-p. 111 [307], l. 12 ;
ACO. II.3.2, p. 114 [373], l. 23-p. 115 [374], l. 17. —*ACO, II, 1, 2, p. 111 [307], l. 13
16 : ACO. II. 3, 2, p. 115 [374], l. 18-21. —*ACO, II, 1, 2, p. 111 [307], l. 17-20 ; ACO,
II. 3.2, p. 115 [374], l. 22-25. —*ACO, II, 1, 2, p. 112 [308], l. 11-14 ; ACO, II, 3, 2,
p. 116 [375]. l. 27-30. —º ACO, II, 1, 2, p. 112 [308], l. 15-17 ; ACO, II, 3, 2, p. 116
[375]. L 31-33. —* ACO, II, 1, 2, p. 112 [308], l. 18-19 ;ACO, II, 3, 2, p. 117 [376], l. 1
2. —*ACO, II, 1, 2, p. 115 [311], l. 40-p. 116 [312], l. 24 ; ACO, II, 3, 2, p. 121 [380],
L 8-p. 122 [381], l. 7. — * ACO, II, 1, 2, p. 116 [312], l. 26-28 ; ACO, II, 3, 2, p. 122
[381]. l. 8-10 : ÉvAGRE, HE, II, 18, p. 89, l 15-19 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 53 ;
NicEPHORE CALLIsTE, HE, XV, 30, PG, 147, col. 109 C. —* ACO, II, 1, 2, p. 116 [312],
L 29-30 : ACO, II, 3, 2, p. 122 [381], l. 11-12 ; ÉvAGRE, op. cit., p. 89, l 19-21 ; NICÉPHORE
223
DIOGÉNÈS 3
CALLIsTE, op. cit., col. 109 C-D. — "ACO, II, 1, 3, p. 102 [461], l. 18. — " ACO, II, 1, 2,
p. 121 [317], l.29 ;ACO, II,3,2, p. 128 [387], l. 27. —*ACO, II, 1,2, p. 123 [319], l. 29
34 ;ACO, II,3,2, p. 131 [390], l. 7-11. —*ACO, II, 1,2, p. 125 [321], l. 35-37 ;ACO, II,
3,2, p. 133 [392], l. 26-27. —"ACO, II, 1,2, p. 126 [322], l. 12-p. 127 [323], l.8 : ACO,
II, 3,2, p. 134 [393], l.5-p. 135 [394], l. 5. —"ACO, II, 1,2, p. 131 [327], l.5 : ACO, II,
3, 2, p. 139 [398], l. 9. —*ACO, II, 1, 2, p. 142 [338], l.2 : ACO, II, 2, 2, p.72 [164].
l. 32 : ACO, II, 3, 2, p. 157 [416], l. 18 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 65 A, n° 217.
—*ACO, II, 1,2, p. 151 [347], l. 20-28 ;ACO, II, 3,2, p. 170 [429], l. 15-16. —*ACO,
II, 1, 3, p. 3 [362], l. 25 ; ACO, II, 3, 3, p. 7 [446], l. 23. — * ACO, II, 1, 3, p. 6 [365],
l. 26-27 ;ACO, II, 3, 3, p. 4 [443], l. 31 : ACO, II, 3, 3, p. 10 [449], l. 7-8. — * ACO, II. 1,
3, p. 7 [366], l. 33 ; ACO, II, 3, 3, p. 11 [450], l. 15. — " ACO, II, 1, 3, p. 12 [371], l. 8.
—*ACO, II, 1, 3, p. 39 [398], l. 1-2 ; ACO, II, 3, 3, p.48 [487], l. 4. —*ACO, II, 1, 3,
p.41 [400], l. 1-5 ;ACO, II, 3, 3, p. 50 [489], l. 18-21. —* CollectioAvellana, 83, p. 299,
l. 23 = ACO, IV. 2, p. 159, l. 17. —º ACO, II, 1, 3, p. 43 [402], l. 6. —*ACO, II, 1, 3,
p. 52 [411], l. 22-27 ; ACO, II, 3, 3, p. 61 [500], l. 22-26. —* ACO, II, 1, 3, p. 52 [411],
l. 28 ;ACO, II, 3, 3, p. 61 [500], l. 27. —*ACO, II, 1, 3, p. 52 [411], l. 29-31 : ACO, II,
3, 3, p. 61 [500], l. 28-30. —* ACO, II, 1, 3, p. 54 [413], l. 36-39 ; ACO, II, 3, 3, p. 64
[503], l. 7-10. —*ACO, II, 1,3, p.55 [414], l. 10-15 ;ACO, II, 3,3, p. 64 [503], l. 18-22.
—º ACO, II, 1, 3, p. 55 [414], l. 16 : ACO, II, 3, 3, p. 64 [503], l. 23. —*ACO, II, 1, 3,
p.55 [414], l. 17-18 ;ACO, II, 3, 3, p. 64 [503], l. 24. —*ACO, II, 1,3, p. 56 [415]. l. 29.
— "ACO, II, 1, 3, p. 63 [422], l. 28. — "ACO, II, 1, 3, p. 84 [443], l. 18. —*ACO, II, 1,
3, p. 89 [448], l. 24 ; ACO, II, 3, 3, p. 102 [541], l. 25. —º ACO, II, 1, 3, p. 94 [453],
l. 24 : ACO, II, 3, 3, p. 108 [547], l. 14-16. —"ACO, II, 1, 3, p. 86 [445], l. 26 : ACO, II,
3,3, p. 99 [538], l. 21. — " ACO, II, 1,3, p. 96 [455], l. 23-25 ;ACO, II,3,3, p. 111 [550].
l. 1-3. — " ACO, II, 1,3, p.96 [455], l. 26-27 ;ACO, II,3,3, p. 111 [550], l. 4-5. — " LÉoN
LE GRAND, Lettres, XCVIII, PL, 54, col. 963 A : ACO, II, 3,2, p. 98 [357], l. 31. — " ACO,
II, 2, 2, p. 40 [132], l. 25 : ACO, II, 2, 2, p.93 [185], l. 17.
Il est représenté par son prêtre Théoktistos (—» Théoktistos 2) en 277° position
sur la liste de présence lors de la séance d'ouverture du concile de Chalcédoine,
le 8 octobre 451 ". Théoktistos représente Diogénès en 239° position lors de la 2°
séance du 10 octobre consacrée à la définition du dogme *. Théoktistos est absent
durant toute la 3° séance du 13 octobre. Cette séance conclut le procès de Diosko
ros d'Alexandrie instruit lors de la 1" séance. L'absence de plusieurs évêques de
Phrygie Salutaire et de Lycaonie a été interprétée comme le signe d'une sourde
opposition à une séance tenue en l'absence des commissaires impériaux et à la
condamnation de Dioskoros pour des motifs seulement disciplinaires et non
dogmatiques ". Peut-être est-ce aussi le cas de Diogénès, seul évêque de Carie
absent de la 3° séance à moins que Théoktistos ait préféré de ne pas s'engager sur
un tel sujet. Diogénès, par l'entremise de son prêtre, occupe la 239 place sur la
liste de présence de la 4° séance du 17 octobre ". Pour les séances des 20 et
22 octobre, les procès-verbaux précisent les noms des 58 premiers membres.
Diogénès, en la personne de Théoktistos, apparaît en 257° position sur la liste de
présence de la séance solennelle du 25 octobre à laquelle assiste l'empereur
Marcien *. Le prêtre souscrit au nom de son évêque en 263° position à la définition
de la foi ". Pour les séances du 26 au 31 octobre, les procès-verbaux ne détaillent
224
DIOGÉNIANOS
"ACO. II, 1, 1, p. 63, l. 4 ; ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 13. —* ACO, II, 1, 2, p. 76 [272], l. 9.
—* E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten, p. 49. — * ACO, II, 1, 2, p. 90 [286], l. 26.
—* ACO, II, l, 2, p. 136 [332], l. 35 ;ACO, II, 3, 2, p. 146 [405], l. 24. — ° ACO, II, 1,2,
p. 149 [345], l. 12 : ACO, II, 3, 2, p. 167 [426], l. 15.
Il occupe la 134° place lors des 1", 2° et 4° séances, et la 133° place lors de la 3°
séance du concile de Constantinople, les 5, 8,9 et 13 mai 553 '. Pour les 5°, 6° et
7 séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des membres
présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la 1" séance *.
Il occupe la 133° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, mais c'est un
autre évêque de sa province, Mégas de Meiros (—» Mégas) qui souscrit pour lui
en 138° place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste, Théodoret de
Cyr et la lettre attribuée à Ibas d'Édesse *. Pour une raison inconnue, Diogénès a
été incapable de souscrire à ces décisions importantes, bien que présent au début
de la 8° séance, mais il a pris soin d'être représenté par son collègue Mégas ".
' ACO. IV. 1, p. 7, l. 18 ; ibid., p. 23, l. 35 ; ibid., p. 36, l. 11 ; ibid., p. 42, l. 36. —* Ibid.,
p.73. l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 207, l. 7 ; ibid.,
p.230. I.9. — * E. CHRYsos, Die Bischofslisten, p. 46-49.
Il siège à la75° place lors des deux premières séances du concile de Constantinople,
les 5 et 8 mai 553 ". Au cours de la 2° séance, le concile demande d'envoyer les
évêques Théodôros de Limyra (Lycie), Anatolios de Kymè (Asie) et Diogénianos
de Sôzopolis (—» Théodôros 17,Anatolios 5), assistés de trois ekdikoi de Constan
tinople. exhorter quatre évêques occidentaux, de séjour dans la capitale, à venir
siéger au concile *. De retour, Diogénianos déclare s'être rendu d'abord dans la
demeure de Maxentianos, en compagnie de l'ekdikos Théodôros, pour convaincre
l'évêque Proiectus de Naissus (Dacie méditerranéenne) de rejoindre le concile.
Puis il a entrepris la même démarche auprès de l'évêque Paulus de Iustiniana
Secunda (Dardanie), qui résidait dans la demeure de Germanos, près du port de
Kaisarios. Dans les deux cas, il a échoué ". L'ekdikos Théodôros confirme les
propos de Diogénianos ". Durant les 3° et 4° séances des 9 et 13 mai, Diogénianos
occupe la 74° puis la 75° place *. Pour les 5°, 6° et 7° séances des 17, 19 et 26 mai,
les actes du concile ne fournissent pas le détail des ecclésiastiques présents, mais
précisent que ce sont les mêmes que lors de la 1" séance ". Diogénianos siège à
225
DIOMÈDÈS 1
la 75° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin '. Il est le 76° à souscrire aux
anathématismes prononcés contre Théodore de Mopsueste, Théodoret de Cyr et
la lettre attribuée à Ibas d'Édesse ".
'ACO, IV, 1, p. 5, l. 30 ; ibid., p. 22, l. 18. —* Ibid., p. 29, l. 25. —* Ibid., p. 30, l. 12-21.
—* Ibid., p. 30, l. 22-26. —* Ibid., p. 34, l.27 ; ibid., p.41, l. 19. —° Ibid., p. 73, l. 17-18 ;
ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. — " Ibid., p. 205, l. 23. —* Ibid., p. 227, l. 23.
Sa tombe a été construite par sa femme, Aurèlia Maria, et ses enfants parmi
lesquels Aimiliana, Hoplôn et Dèmètrios, lecteur (—» Dèmètrios 1). La pierre a
été trouvée à KuSça, sur le versant sud du Kale Dag, à la limite entre la Lycaonie
et la Galatie Première, environ 25 km au nord-est de Çesmelisebil identifié à
Gdanmaa'.
Ce prêtre a érigé par l'entremise de ses fils une tombe « pour Meiros, surnommé
Myrtilos, son petit-fils » ([Mi]pqp t(ô xoi (sic) Mup[tiÀ]qp èyyóvqp oûto[U])'. La
pierre a été découverte à Çariklar, 22 km au sud de Konya (Iconium) et 21 km au
nord-est de Zoldera (Lystra).
226
DIONYSIOS 3
'ACO, II. 1, 1, p. 62, l. 19 : ACO, II, 3, 1, p. 36, l. 20. —* ACO, II, 1,2, p. 75 [271], l. 26.
—*ACO. II. 1,2, p.5 [201], l. 18. —*ACO, II, 1,2, p. 32 [228], l. 1 : ACO, II, 3, 2, p. 60
[319]. l. 13-15. —* ACO, II, 1, 2, p. 38 [234], l. 32 ; ACO, II, 3, 2, p. 79 [338], l. 28.
—*ACO, II. 1, 2, p.90 [286], l. 4. — ' ACO, II, 3, 2, p. 112 [371], l. 21. —* ACO, II, 1,
2. p. 136 [332]. l. 11 ; ACO, II, 3, 2, p. 145 [404], l. 33. —"ACO, II, 1, 2, p. 148 [344],
1 27 : ACO. II, 2, 2, p. 75 [167], l. 24 ; ACO, II, 3, 2, p. 166 [425], l. 19 ; MICHEL LE
SYRIEN. VIII. 10, tr. II, p. 67 B, n°316. —"ACO, II, 1, 3, p. 91 [450], l. 13 : ACO, II, 3,
3.p. 104 [543]. l. 27.
227
DIONYSIOS 4
concile de Chalcédoine, le 8 octobre 451 ". Il est mentionné en 196° position lors
de la 2° séance du 10 octobre consacrée à la définition du dogme *. Il occupe la
115° place à la 3° séance du 13 octobre *. Dionysios est le 133° à juger régulière
la décision du concile de priver Dioskoros d'Alexandrie de toute fonction
ecclésiastique ". Il souscrit à la déposition de Dioskoros en 159° position dans la
version grecque et en 136° position dans la version latine *. Pour les séances des
20 et 22 octobre, les procès-verbaux ne précisent les noms que des 58 premiers
membres. Dionysios apparaît en 198° position sur la liste de présence de la 4°
séance du 17 octobre ". Il est interrogé comme nombre de Pères conciliaires sur
le Tome de Léon. Il déclare, en 129° position, que cette lettre est en accord avec
les Symboles de Nicée et de Constantinople I, avec la deuxième lettre de Cyrille
d'Alexandrie à Nestorius, et souscrit au Tome '. Dionysios occupe la 214° place
lors de la séance solennelle du 25 octobre à laquelle assiste l'empereur Marcien ".
Il souscrit en 218° position à la définition de la foi ". De nouveau, pour les séances
du 26 au 31 octobre, les procès-verbaux ne détaillent les noms que de 47 à 58
membres. Le nom de Dionysios apparaît en 128° position sur la liste des
souscriptions de la séance du 31 octobre qui établit les prérogatives du siège de
Constantinople sur les diocèses du Pont, d'Asie et de Thrace ". Il souscrit aussi
en 129° position à la place de l'évêque Andréas de Satala (—» Andréas 1) ". Pour
la dernière séance, le 1" novembre, la liste de présence ne détaille que les 58
premiers membres. A une séance non datée, Dionysios souscrit, d'après la
Collectio Prisca, en 63° position aux canons établis à Chalcédoine *. Il signe en
11° position (Dionysius episcopus Attaliae) la réponse du synode de Lydie en 458
à l'enquête de l'empereur Léon ". Les évêques de Lydie approuvent le maintien
de Chalcédoine et jugent invalide l'élection de Timothée AElure.
'ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 38 ; ACO, II, 3, 1, p. 35, l. 32. —* ACO, II, 1, 2, p. 75 [271], l. 7.
— * ACO, II, 1, 2, p. 6 [202], l. 3. —* ACO, II, 1, 2, p. 32 [228], l. 32 ;ACO, II, 3, 2, p. 64
[323], l. 7-10. —* ACO, II, 1,2, p. 38 [234], l. 27 ;ACO, II,3,2, p. 77[336], l. 4. — ° ACO,
II, 1, 2, p. 89 [285], l. 29. — " ACO, II, 3, 2, p. 105 [301], l. 28-33 ; ACO, II, 3, 2, p. 112
[371], l. 1. —* ACO, II, 1, 2, p. 135 [331], l. 35 ; ACO, II, 3, 2, p. 145 [404], l. 14.
— "ACO, II, 1, 2, p. 148 [344], l. 4 ;ACO, II, 2, 2, p. 73 [165], l. 37 ; ACO, II, 3, 2, p. 165
[424], l. 26 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 66 A, n° 257. —"ACO, II, l, 3, p.93
[452], l. 3 ; ACO, II, 3, 3, p. 106 [545], l. 22. —"ACO, II, 1, 3, p.93 [452], l. 4 : ACO, II,
3, 3, p. 106 [545], l. 23. — * ACO, II, 2, 2, p. 42 [134], l. 17. —" ACO, II, 5, p. 57, l. 30.
228
DIOPHANTOS 1
"ACO. II. 1, 1, p. 62, l. 23 : ACO, II, 3, 1, p. 36, l. 24. —*ACO, II, 1,2, p. 75 [271], l. 30.
—* ACO, II, 1, 2, p.5 [201], l. 13. — * ACO, II, 1, 2, p. 31 [227], l. 36 ;ACO, II, 3, 2,
p.59 [318], l. 25-29 : MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p.51. —* ACO, II, 3, 2, p. 79
[338]. l. 21. — ° ACO, II, 1,2, p.90 [286], l. 8. — ' ACO, II, 3, 2, p. 108 [304], l. 24-29 ;
ACO, II, 3, 2, p. 112 [371], l. 28. —* ACO, II, 1, 2, p. 136 [332], l. 15 ;ACO, II, 3, 2,
p. 146 [405], l. 4. —*ACO, II, 1, 2, p. 148 [344], l. 31 ; ACO, II, 2, 2, p. 75 [167], l. 28 ;
ACO. II. 3, 2, p. 166 [425], l. 23 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 67 B, n° 320.
— "ACO, II, 1, 3, p.91 [450], l. 15 : ACO, II, 3, 3, p. 104 [543], l. 29.
Deux frères, Eugraphios et Diophantos, prêtres, ont construit une tombe pour
leur prédécesseur Anikètos (—» Eugraphios 1, Anikètos 1), « prêtre des apotacti
229
DIOPHANTOS 2
Une plaque de chancel fragmentaire porte sur son rebord supérieur une inscription
en faveur de Kortérios (Kartérios ?) et de Diophantos ". La pierre a été découverte
à Hatunsaray, près du site de Lystra.
Il est connu par la pierre tombale que son fils, Aurèlios Miros, et sa sœur Pribis.
ont érigée pour leur mère Valentilla. La pierre vient de Zengen (Ozkent), 20 km
au sud de Çesmelisebil où l'on a reconnu le site de l'ancienne Gdanmaa '.
" W. M. CALDER, MAMA, VII, p. 121, n° 579.
D'après une inscription métrique, en mémoire de Nexis (ou bien de Nexion), son
ascendant (rtpó|yovog]), le prêtre Diotréphès a érigé un tombeau avec sa sœur, la
diaconesse Messalina, ainsi que pour ses enfants (—» Messalina)'. La pierre vient
de Zengen (Ozkent), 20 km au sud de Çesmelisebil où l'on a localisé le site de
Gdanmaa '.
" W. M. CALDER, MAMA, VII, p. 122, n° 585 et dessin p. 146 ; R. MERKELBACH et J. STAU
BER, Steinepigramme, 3, p. 71, n° 14/03/05.
Il est connu par une stèle votive découverte à Kuyucak, 27 km au sud de Dorylée
et 17 km au nord-ouest de Nakôléia ". Ce nom isolé semble douteux *.
" C. W. M. Cox et A. CAMERON, MAMA, V, p. 89, n° 191 et pl. 45. — * L. ZGUSTA, Klein
asiatische Personennamen, p. 149, $ 289.
230
DOMNINOS 1
Aurèlios Orestianos, fils de Kyros, a élevé une pierre tombale pour sa fille Aurèlia
Domna, qui « s'est distinguée par la virginité et l'amour du travail » (ôuevev
Ko0oov top8eveiq xoù qpuAepyiq)'. La pierre a été découverte près de Yenisu
(Alkaran). On a voulu dater cette inscription du III° siècle en la rapprochant d'une
épitaphe du début du III° siècle où sont mentionnés Septimia Domna, Aurèlios
Orestès et Kyros *. Le caractère chrétien de l'inscription est incertain *.
' W. M. CALDERet J. M. R. CoRMACK,MAMA,VIII,p. 20,n° 117etpl. 7. — * A. M. RAMSAY,
in W. M. RAMsAY (éd.), SERP, p. 33-35, n° 12 et fig. 12. — * S. MrTCHELL, Anatolia, II,
p.58. n. 40.
De son vivant, elle a érigé un tombeau pour son frère, un diacre dont le nom est
omis, et pour elle-même. On lit : « kanonikè Domna de l'Église des purs » (ko
vovuxn Aóuvo tñç èxAnoeioç tôv xo0opôv). Une kanonikè est une religieuse
qu'on trouve aussi dans l'Eglise officielle. L'éditeur estime que cette inscription
est postérieure à 420 (en fait 428) en raison de l'interdiction d'employer le nom
de novatien. Les novatiens auraient alors remplacé le terme de novatien par celui
de katharos ". Mais le terme katharos est déjà présent dans le canon 8 de Nicée
en 325 et Basile de Césarée l'emploie dans une lettre en 374/5. De plus, la loi de
428 mentionne les novatiens pour leur interdire « toute innovation », c'est-à-dire
toute construction *. La pierre a été trouvée à Dagdere, environ 11 km au sud-est
de Halic1, le site de Laodicée.
' B. H. McLEAN, Greek and Latin Inscriptions in the Konya Archaeological Museum,
p.71. n° 204 et fig. 240-241. —* BASILE DE CÉSARÉE, Lettres, CLXXXVIII, t. 2, p. 121,
L 1 : CTh, XVI, 5, 65, p.878, l. 14-15 (omis) ; CJ, I, 5, 5, p. 51.
231
DOMNINOS 2
puisse les distinguer. D'après Malalas, l'ancien préfet du prétoire Kyros, disgrâcié
par Théodose II, est ordonné évêque à Kotyaéion, probablement peu avant Noël
441 (-» Kyros 2). Quatre évêques de cette cité ont déjà été assassinés par les
habitants du lieu. L'empereur leur envoie, en Kyros, un homme accusé à tort de
paganisme afin qu'il soit tué *. (D'autres sources répètent cette information mais
indiquent Smyrne ".) Domninos est peut-être l'un des évêques assassinés de
Kotyaéion.
'ACO, I, 1, 2, p. 62, [l. 17]. —* ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ; ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ;
ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 : ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13.
—* ACO, I, 1, 7, p. 112, [l. 30] ;ACO, I, 2, p. 71, [l. 1] ;ACO, I, 3, p. 135, [l. 19] ; ACO. I,
5, p. 111, l. 5 ;ACO, II, 3, 1, p. 229, l. 15. —*ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 16 ;ACO, I, 5, p.365,
l. 12 ;ACO, I, 1,3, p. 35, l. 20 ;ACO, I,5, p. 365, l. 16. —* MALALAs, XIV. 16, éd. DINDORF,
p.362, l. 6-11 ; éd. THURN, p. 282, l. 28-32. — " Chronique pascale, a. 450, p. 588, l. 16
18 ; JEAN DE NIKIOU, LXXXIV, 53, p. 340 ;THÉOPHANE, A. M. 5937, p. 97, l. 8-10.
Sa pierre tombale a été élevée par des individus dont le nom a disparu '. La stèle
vient d'Obruk, 13 km à l'est de Geimir, le site de Perta.
232
DOMNOS 5
Sa pierre tombale a été dressée par son épouse Gaia et ses enfants ". Suivant les
premiers éditeurs de cette inscription, on a inséré Domnos dans les fastes épisco
paux de Kana entre Eustratios, présent au concile de Constantinople en 381, et
Eugénios, présentauconcile de Chalcédoine en451 (-» Eustratios, Eugénios 16) *.
Pourtant rien ne permet de dater l'inscription exclusivement entre 381 et 451.
Cette épitaphe métrique a été découverte à Besagil, autrefois Gene, la localité
moderne qu'on identifie au siège de Kana.
Une stèle funéraire précise que Domnos est « prêtre du domaine d'Eizikon, sur
le territoire de Meiros » (tpeoßûtepoç Xoopioo EiQukô èvopioç Mipou)'. La
pierre a été trouvée à Basaran, environ 15 km au nord-est de Malos (Gökçeyayla),
qui n'est pas un évêché, 50 km à l'est de Meiros (Demirözü) et 35 km au nord de
Dokimion (Iscehisar). On se trouve à la limite entre la Phrygie Salutaire et la
Galatie Salutaire.
Il est connu par l'épitaphe de son fils, sans doute un notable, Flavios Helladios
(q>2.6(Btog) 'EAA6ôuoç ueiòç Aóuvou rtpeop(utépou) toÄù kóôtpoç èv06ôe
Kite)'. La pierre vient de Mesarlik, à moins de 10 km au nord de Zivarik (aujour
d'hui AltInekin), cette dernière localité étant située à 23 km au nord-ouest de
Perta.
233
DORMAGLÈS
Les Aurèlioi Appas, Alexandros et Paula ont érigé une stèle funéraire pour leur
père Dormaglès ". La pierre est remployée dans un pont au nord de Dokuz, à
18,5 km au sud-est de Hallc1, le site de l'ancienne Laodicée. L'éditeur a lié ce
nom unique * à Dormapéas attesté en Lycaonie.
" W. M. CALDER, MAMA, I, p. 112, n° 210 et ph. —* L. ZGUSTA, Kleinasiatische Personen
namen, p. 151, $ 300-1.
Il a érigé un tombeau pour ses deux filles mortes peu avant leur mariage suivant
une épitaphe métrique très restituée ". L'inscription provient d'Iscehisar, la loca
lité moderne qui occupe le site de l'antique Dokimion.
' W. M. RAMsAY, Cities and Bishoprics of Phrygia, II, p. 743-744, n° 684 et fig.
'ACO, I, 1, 2, p. 5, [l. 20] : ACO, I, 2, p. 29, l. 4 : ACO, I, 3, p. 54, [l. 17] : Actes coptes
du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 65 : tr KRAATz, p. 63. —* ACO, I, l, 2, p. 22,
l. 6-9 : Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 118-119 ; tr KRAAIz,
p. 111. —*ACO, I, 1, 2, p. 58, [l. 6]. —*ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 : ACO, I, 3, p. 92,
l. 32-33 ;ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 : ACO, I, 1,3, p. 15, l. 22-23 : ACO, I, 3, p. 99, l. 12
234
DORYMÉNÈS
13. — * ACO, I, 1, 7, p. 86, [l. 29] ; ACO, I, 5, p. 86, l. 45 ;ACO, II, 3, 1, p. 199, l. 18.
— ° ACO, I, 1, 7, p. 113, [l. 32] ; ACO, I, 2, p. 72, [l. 3] ; ACO, I, 3, p. 136, [l. 25] ; ACO,
I. 5. p. 112, l. 18 ; ACO, II, 3, 1, p. 230, l. 26. —'ACO, I, 1, 3, p. 36, l. 9 ; ACO, I, 5,
p.366, l. 2.
Il apparaît en 16° position sur la liste des souscriptions qui accompagne la pétition
que le synode de Constantinople adresse au patriarche Iôannès le 20 juillet 518
pour qu'il rétablisse Chalcédoine et rompe avec Sévère d'Antioche ".
Le musée de Yalvaç conserve les fragments d'un arc du ciborium d'une église,
provenant du village d'Elegi (autrefois Çiftlik), 9 km à l'ouest du site d'An
tioche de Pisidie. On lit : « vœu du domaine de Pidra. L'ouvrage a été élevé sous
Dôrothéos, higoumène, et Asklèpios (?) » (eûxù Xoopiou IIiôpov : éotntõ ëpyov
[è]rti Aoopo8éou nyouuévou koi 'AokÀmrtto[-)'. La fonction d'Asklèpios est in
certaine (—» Asklèpios l"). Le domaine de Pidra doit appartenir au territoire
d'Antioche. Ce toponyme est attesté au x° siècle *.
Son inscription a été retrouvée dans une église de Degle, sur le Kara Dag, environ
4.5 km à l'ouest de Madensehir". Le nom Dorylôtos (peut-être pour Doryalôtos)
repose sur une restitution plausible, mais sans parallèle. On a daté cette inscription
entre 700 et 800 *, mais la forme des lettres indique une datation plus haute.
' W. M. RAMsAY et G. L. BELL, The Thousand and One Churches, p. 546, n° 44 et dessin
p.543 : G. LAMINGER-PAsCHER, Die kaiserzeitlichen Inschriften Lykaoniens, p. 85, n°99.
— * W. M. RAMSAY et G. L. BELL, loc. cit.
235
DOULOS
Aurèlios Markos, le diacre Sisinnos et Alexandros ont dressé une stèle funéraire
pour ce personnage (-» Sisinnos 1)'. La pierre, découverte à Konya, semble
avoir disparu. Le nom est également attesté à Laodicée de Pisidie *.
' J. R. S. STERRETT,An EpigraphicalJourney in Asia Minor, p. 203, n° 215. —* L. ZGUSTA,
Kleinasiatische Personennamen, p. 155, $ 310.
Une stèle est érigée en sa mémoire par la moniale Mélanippè (—» Mélanippè).
Doxa est une « révérentissime sœur » (eù)\oßeotdtn dôe) qpñ) et une « vénérable
moniale » (oeuvñ dokntpin)'. Il doit s'agir d'une parenté spirituelle, mais il
n'est pas certain que Mélanippè et Doxa soient membres de la secte des encratites
(ou novatiens) d'après leur appartenance à « la sainte Église de Dieu » et l'usage
du célibat *, car cette formule et cette pratique se retrouvent parmi les orthodoxes.
La pierre vient de Halic1, le site de Laodicée.
' W. M. RAMsAY, Luke the Physician, p. 392-393, n° 22. — * A. M. RAMSAY, JHS, 24,
1904, p. 283, n° 24 et dessin.
236
EIRÈNAIOS
" SocRATE, HE, II, 42, 5, p. 179, l. 23 ; ibid., II, 43, 8, p. 180, l. 25 : SozoMÈNE, HE, IV, 24,
3. p. 179, l. 2 : ibid., IV, 24, 11, p. 180, l. 22-23 ; CAssIoDoRE, HE, V, 36, 3, p. 278, l. 18
19 : ibid., V. 39, 1, p. 282, l. 4-6 ; BARHADBESABBA "ARBAIA, Histoire des saints Pères, XI,
PO, XXIII, 2, p. 242 [66], l. 15 ; NICÉTAs CHONIATÈs, Trésors de la foi orthodoxe, V, 20,
PG, 139, col. 1379 B ; NICÉPHORE CALLISTE, HE, IX, 45, PG, 146, col. 412 A ; ibid., IX,
46. col. 416 B.
"ACO, II. 1, 2, p. 153 [349], l. 38 : ACO, II, 3,2, p. 173 [432], l. 24.
Un florilège orthodoxe de la fin du vII° siècle cite un extrait d'un ouvrage perdu
que cet évêque, partisan de l'Hénotique de Zénon, écrivit contre le concile de
Chalcédoine et contre le pape Léon ". Cette information donnée par le florilège et
la similitude avec le début d'un passage d'un livre de Kyros de Tyane (Cappadoce
Seconde) contre Chalcédoine et le Tome de Léon *, ont laissé supposer qu'Eirè
naios avait composé son traité à la même époque que Kyros, lors de la politique
de l'empereur Anastase en faveur de l'Hénotique, entre 508 et 511 *. L'absence
d'Eirènaios de la liste des évêques monophysites déposés probablement en 519
237
EIRÈNÈ
" Doctrina Patrum de Incarnatione Verbi, 41, xxxIv, p. 312, l. 15-23 (CPG III, 71 13).
—* Ibid., 41, xxxv, p. 313, l.2-4. —* E. HoNIGMANN, Évêques et évêchés monophysites,
p. 124-125.
Elle a érigé une pierre tombale pour son époux, Stachys (Xtoxut t© iôiqp dvôpi
oepivotdtqp). Elle est fille de Longillianos, peut-être surnommé Sévèros (Eipnvn
AovyuMMuœvoû koi Xeoumpou), et économe (oikovóutooo). Si l'inscription est
chrétienne, la fonction n'est pas incompatible avec le mariage car Eirènè a pu
entrer au monastère après la mort de son époux. La pierre provient de Çavundur,
à 8,5 km à l'est de Néapolis (aujourd'hui sans doute Sarki Karaagaç), l'évêché le
plus proche. Notons une épitaphe de femme économe en Lycaonie (-» Doxa 2).
Avec son fils Pankratios, elle a élevé une stèle en mémoire de son mari Ménnas,
de sa belle-sœur (dvôpoôéMpn)Alexandria et de son fils Domnos ". L'inscription
provient de Gözlü, 27 km au nord de Halici (Laodicée) et 28 km au sud-ouest de
Qesmelisebil (Gdanmaa).
Il occupe la 127° place lors des 1", 2° et 4° séances, et la 128° place lors de la 3°
séance du concile de Constantinople, les 5,8,9 et 13 mai 553 ". Pour les 5°, 6° et
7° séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des membres
présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la l" séance *.
Il occupe la 126° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et souscrit en
131° place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste, Théodoret de
Cyr et la lettre attribuée à Ibas d'Édesse ".
'ACO, IV, 1, p. 7, l. 11 ; ibid., p. 23, l. 28 ; ibid., p. 36, l. 4 ; ibid., p. 42, l. 2. —* Ibid.,
p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 206, l. 38 ;
ibid., p. 229, l. 36.
238
ÉLEUSIOS
' SocRATE, HE, II, 38, 3-4, p. 164, l. 2-7 ; CAssIoDoRE, HE, V, 31, 1, p. 260, l. 1-6 ;
NICEPHORE CALLISTE, HE, IX, 42, PG, 146, col. 389 B.
* M. SIMONETTI, in DECA, 2, p. 1531-1532, s. v. « Marathonius de Nicomédie ».
'SozowENE, HE, IV, 20, 1-2, p. 170, l. 1-9 ; NICÉTAs CHONIATÈs, Trésors de la foi orthodoxe,
V. 16. PG. 139, col. 1376A-B.
" SocRATE. HE, II, 38, 28, p. 167, l. 2-5 ; SozoMÈNE, HE, IV, 20, 2, p. 171, l. 9-10 ;
239
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ÉLEUSIOS
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ÉLEUSIOS
dénonçant les abus commis par les homéousiens. Les acaciens rejettent le terme
de consubstantialité (homoousios) comme étranger aux Écritures, condamnent la
dissemblance (anomoios) du Fils avec le Père, et confessent en revanche leur
semblance (homoios) en se référant à la profession de foi du deuxième synode de
Sirmium en 351, de tendance arienne modérée. Sôphronios de Pompèioupolis
critique ces changements dogmatiques quotidiens qui contredisent la vérité de la
foi ". Suivant la chronologie de Socrate, le lendemain soit le 30 septembre,
Akakios argumente contre les critiques adressées par Sôphronios. Il rappelle que
la foi de Nicée a été altérée à de nombreuses reprises et rien n'empêche qu'une
autre foi soit publiée. Akakios s'attire les foudres d'Éleusios qui souligne que
l'objet du synode n'est pas de connaître ni de recevoir une foi inconnue et rejetée,
celle élaborée entre Markos d'Aréthuse et Basilios. Il s'agit d'une critique de
Basilios, désapprouvé par les membres du parti homéousien pour avoir souscrit
à la formule de Sirmium de 359 ". La perte de prestige de Basilios semble avoir
profité à Éleusios qui joue dès lors un rôle de premierplan parmi les homéousiens.
D'après Éleusios, le but du concile est de confirmer la foi des Pères, c'est-à-dire
la formule d'Antioche de 341 comme le précise Socrate. Ce dernier reproche à
Éleusios d'oublier que les Pères de Nicée sont les prédécesseurs des Pères
d'Antioche qu'ils ont investis dans le sacerdoce. Suivre les Pères d'Antioche
équivaut pour Socrate à commettre inconsciemment un parricide en reniant les
Pères de Nicée. Les Pères d'Antioche ne sont pas légitimes dans la mesure où ils
ont condamné ceux qui les ont ordonnés. Socrate regrette qu'aucune de ces
objections n'ait été adressée à Éleusios. Le débat porte ensuite sur la profession
de foi d'Akakios. Ses partisans confessent que le Fils est semblable (homoios) au
Père selon la volonté mais non la nature *. Attaqué sur une ancienne lettre adres
sée à Makédonios dans laquelle il admettait l'homoiousios et même l'homoousios,
Akakios juge inutile d'entrer dans de telles arguties. Éleusios intervient pour
écarter ce sujet de la discussion et renouvelle son appel à suivre la formule
d'Antioche : toute personne introduisant une innovation dans cette formule serait
étrangère à la piété et à l'Église. Ces paroles valent à Éleusios les acclamations
de ses partisans. La séance est alors levée. Le lendemain, le 1" octobre, les aca
ciens refusent à nouveau de siéger*. Après les avoir convoqués à plusieurs
reprises, les homéousiens décident d'excommunier et de déposer leurs principaux
adversaires absents parmi lesquels Akakios bien sûr, mais aussi Ouranios de Tyr
et Eudoxios d'Antioche. Il est important de noter la place accordée au point de
vue homéousien et à la formule du synode d'Antioche tant chez Socrate que chez
Sozomène (avec un plus grand sens critique chez Socrate). Cette particularité
indique sans doute l'utilisation par ces deux historiens non pas des actes synodaux
originaux, mais du récit de Sabinos d'Héraclée favorable aux homéousiens *.
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de ses fidèles, devenant en quelque sorte un évêque de Cyzique hors les murs
tandis que la cité est aux mains de son rival, Eunomios. Cette hypothèse est con
tredite par Philostorge dont le récit est très favorable à Eunomios. Il écrit que les
évêques déposés en 360 sont envoyés en exil, cite le cas de Basilios d'Ancyre
expédié en Illyricum et indique que les autres évêques sont envoyés dans divers
lieux sans plus de précision *. Tous ces témoignages ne sont pas inconciliables :
des partisans de l'homoiousios ont continué à célébrer le culte dans les faubourgs
de Cyzique (peut-être àArtakè ?)sous la direction de clercs ordonnés par Éleusios
en l'absence de ce dernier. En effet, seul l'évêque a été visé par les mesures de
déposition et d'exil. Selon Socrate, Eunomios, établi par Eudoxios à la place
d'Éleusios, stupéfie l'auditoire par son usage de la dialectique. Ne supportant pas
« la vanité de son langage » (oûtoû tòv Mečucòv tûqpov), les Cyzicéniens expul
sent Eunomios de leur cité. Ce dernier se rend à Constantinople, rejoint Eudoxios
et devient un évêque sans siège (oxoMoîoç ôè èrtioxoroç ñv)*. De manière
étrange et fautive, Sozomène reprend ces différents événements mais, comme
Socrate, les place sous le règne de Valens " pour une raison que nous ignorons.
Il explique la cause de l'hostilité des Cyzicéniens à l'encontre d'Eunomios : il
n'a pu s'empêcher d'amener au milieu du débat la doctrine de son maître Aétios ".
Or l'anoméisme constitue une doctrine radicalement opposée à l'homéousisme
professé par Éleusios et défendu, sinon par l'ensemble, du moins par une partie
agissante de la communauté chrétienne de Cyzique. La version de Théodoret de
Cyr offre davantage de péripéties. Lorsque Eunomios s'empare du trône de
Cyzique, Eudoxios lui conseille de dissimuler son opinion pour n'offrir aucun
prétexte d'accusation. Il suit ses conseils, mais des habitants lui tendent un piège
en l'incitant à s'adresser aux assemblées de l'église. Eunomios dévoile alors
publiquement le fond de sa pensée. Ses adversaires se précipitent aussitôt à Con
stantinople pour le dénoncer. Eudoxios tente d'éluder la question, mais après des
atermoiements, menacé d'exil par l'empereur, il conseille à Eunomios de fuir
Cyzique. Celui-ci s'exécute mais en garde rancune à Eudoxios qu'il accuse de
l'avoir trahi ainsi que son maître Aétios *. Philostorge affirme qu'après le départ
d'Eunomios, aucun évêque n'est établi à sa place ". La partialité de cette source
envers l'anoméisme la rend suspecte. Même s'il est certain qu'Éleusios a récupéré
son trône épiscopal après la fuite d'Eunomios, aux yeux de Philostorge, la cité est
restée privée d'évêque légitime puisque Éleusios a été condamné et déposé en
360 et qu'Eunomios a abandonné ses fonctions sans être destitué.
VI. Les années 361-381.
Très vague, Socrate place la tenue de plusieurs synodes rassemblant Makédonios
247
ÉLEUSIOS
deConstantinople,Éleusios,EustathiosdeSébastée,SôphroniosdePompèioupolis
et leurs partisans durant l'exil d'Hilaire de Poitiers. Ils convoquent les évêques
qui ont partagé leur point de vue au synode de Séleucie, anathématisent les
évêques du parti acacien, rejettent la profession de foi de Rimini et confirment
celle lue à Séleucie, c'est-à-dire celle d'Antioche de 341 *. Heureusement, la
chronologie est précisée par Sozomène qui place ces synodes juste après la mort
de Constance II (le 3 novembre 361). Éleusios a dû profiter de la disparition du
souverain pour revenir à Cyzique. L'historien précise que l'emploi du terme de
macédonien pour désigner ces individus naît à cette époque. Interrogés, on ne
sait par qui, sur leurs différences avec les acaciens, les macédoniens répondent
par l'intermédiaire de Sôphronios. Ils repoussent à la fois l'homoousios qui tend
à fondre en une unité les personnes distinctes du Père et du Fils, et l'anomoios
qui implique une trop grande distance dans la relation entre le Père et le Fils.
Désireux d'éviter ce qu'ils jugent être deux erreurs, ils défendent une position
intermédiaire où « le Fils est semblable au Père selon l'hypostase » (óuouov ei
vou t© Itotpi tòv uiòv ko0'0ntóotoouv)*. -
* SocRATE, HE, III, 10, 3-5, p.205, l. 4-12 ; CAssIoDoRE, HE, VI, 25, 1-2, p. 341, l. 1-8 ;
NICÉTAs CHONIATÈs, Trésors de la foi orthodoxe, VI, 20, col. 25 C-D : NICÉPHORE CALLIsTE,
HE, X, 18, col. 489 D-492 A.
* SozoMÈNE, HE, V. 14, 1-3, p. 213, l. 1-17.
" H. C. BRENNECKE, Studien zur Geschichte der Homöer, p. 100, n. 21.
* SoCRATE, HE, III, 11, 3, p. 206, l. 7-11 : SozoMÈNE, HE, V, 5, 10, p. 200, l. 14-16 ;
NICÉPHORE CALLISTE, HE, X, 5, col. 452 C ; ibid., X, 20, col. 496 A.
248
ÉLEUSIOS
249
ÉLEUSIOS
lui a été extorqué et demande à ses fidèles de trouver un autre évêque car il a failli
à sa foi. Mais les habitants de Cyzique ne veulent pas d'un autre évêque et
refusent qu'il quitte son Église. Celui-ci continue par conséquent de la diriger*.
Ce n'est pas à cette époque qu'Eunomios est établi à sa place par Eudoxios
comme l'écrit Théodore le Lecteur º". Ce dernier ramasse en une même phrase la
confession extorquée par Valens, le retour honteux d'Eleusios à Cyzique récla
mant son remplacement et l'élévation d'Eunomios. Cette erreur est répétée par
Théophane *. Sozomène offre un récit très proche de celui de Socrate, mais le
lieu de convocation d'Éleusios est placé à Nicée et non à Nicomédie º. Ces
événements doivent se dérouler après la mort de Prokopios, trahi et assassiné par
ses propres troupes le 27 mai 366.
Valentinien et Valens ont pris un décret, connu à Alexandrie le 5 mai 365, ordon
nant que les évêques déposés et expulsés sous Constance II, revenus sur leurs
sièges sous Julien, soient de nouveau expulsés. Les curies des cités n'expulsant
pas leur évêque sont menacées d'une lourde amende de trois cents livres d'or ".
Cet édit semble avoir épargné Éleusios. Lors de son séjour en Bithynie après la
fin de la révolte de Prokopios, Valens convoque Éleusios pour le contraindre
d'adhérer à sa foi. Il n'est nulle part fait mention d'un rappel d'exil. Bien au
contraire, les récits de Socrate et de Sozomène laissent penser qu'Éleusios a fait
un aller-retour entre sa cité et la résidence impériale. Cela suppose qu'il est
toujours l'évêque titulaire de Cyzique à cette date. S'il était resté ou revenu dans
sa cité, il aurait outrepassé l'édit d'expulsion de Valens, et ce dernier n'aurait
sans doute pas manqué de lui en faire grief lors de sa comparution. Or, dans son
entrevue de 366, Valens cherche à le gagner à l'arianisme modéré et non à le
châtier pour avoir ignoré un édit. De plus, Eleusios se résout à accepter la
profession de foi de Rimini sous peine d'exil et de confiscation des biens. Ces
deux menaces auraient été dénuées de sens si Éleusios était toujours sous le coup
de l'édit d'expulsion. Notons toutefois qu'il est possible de concilier une dépo
sition d'Éleusios en 365 (et un très hypothétique rétablissement d'Eunomios)
avec les détails de l'entrevue de 366. L'édit de Valens est antérieur à la tentative
d'usurpation de Prokopios qui correspond, selon Socrate, à la période où les
homéousiens forment le parti ecclésiastique le plus puissant. Profitant des
troubles et de la paralysie au sommet de l'empire, Éleusios a pu regagner son
siège. Une fois son pouvoir rétabli, et suivant une politique d'union confession
nelle, Valens a probablement préféré laisser Éleusios en place en échange de son
adhésion forcée à l'arianisme modéré plutôt que l'exiler. L'expulser de nouveau
aurait ravivé les tensions à Cyzique alors que la cité était restée fidèle à Valens et
avait été assiégée par Prokopios. Une reconstitution voisine a été proposée *.
L'hypothèse d'une déposition d'Éleusios en 365 est renforcée par la réaction des
prélats homéousiens. Privés de leurs principaux représentants et confrontés à
* SoCRATE, HE, IV, 6, 1-8, p. 233, l. 1-18 : CAssIoDoRE, HE, VII, 18, 1-4, p.414, l. 1
p. 415, l. 20 ; NICÉTAs CHONIATÈs, Trésors de la foi orthodoxe, VI, 22, col. 28 B-C.
* THÉODORE LE LECTEUR, HT, III, épitomé, 164, p. 64, l. 11-15.
* THÉOPHANE, A. M. 5859, p. 56, l. 3-8.
* SozoMÈNE, HE, VI, 8, 4-6, p. 247, l. 15-p. 248, l. 4; NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XI, 5,
col. 597 A-C.
* Histoire acéphale, V, 1, p. 158, l. 1-p. 160, l. 10.
* R. P. VAGGIONE, Eunomius of Cyzicus and the Nicene Revolution, p. 293-294.
250
ÉLEUSIOS
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ÉLEUSIOS
252
ÉLEUSIOS
vention de Dèmophilos dans les affaires de Cyzique s'inscrit dans une pratique
illustrée par Makédonios et Eudoxios qui ont ordonné respectivement Éleusios et
Eunomios. Cyzique semble dans la dépendance étroite de Constantinople. Pour
tant, les habitants rejettent la tentative d'immixtion de Dèmophilos et le forcent
à anathématiser l'anoméisme et ses représentants. Dèmophilos confère certes
l'ordination à un nouvel évêque dont le nom est omis, mais le choix du candidat
lui a été imposé par la population. Bien que fidèles à l'homoiousios prêché par
Éleusios, les Cyzicéniens élisent un évêque homoousien, un courant pourtant
rejeté par les homéousiens. Comment interpréter ce choix ? Les chrétiens, con
traints d'élire un évêque, ne pouvaient accepter un autre homéousien en raison de
la présence d'Éleusios et de sa grande popularité. Choisissant le « moindre mal »,
les Cyzicéniens ont préféré un évêque homoousien et non homéen comme l'au
raient souhaité les autorités de la capitale. Un candidat anoméen était impensable.
La proximité plus grande des homéousiens avec les homoousiens plutôt qu'avec
les homéens explique leur ralliement progressif à l'Église impériale après 381. Il
faut par conséquent supposer l'existence à Cyzique de deux évêques concurrents,
l'un officiel résidant dans la ville, et l'autre officieux limité aux faubourgs. De
telles situations existent à l'époque dans les grands sièges orientaux.
VII. Les années 381-383.
Au concile de Constantinople, en mai 381, la délégation des évêques macédoniens
compte trente-six membres, la plupart d'Hellespont. Ils sont conduits par Éleusios
et Markianos de Lampsaque (—» Markianos 1) ". L'empereur Théodose II et les
évêques fidèles à sa politique religieuse tentent de rallier Éleusios et ses partisans,
rappelant que la profession de foi remise par leurs ambassades à Libère recon
naissait la définition de Nicée. Mais les homéousiens rejettent cette profession de
foi et déclarent préférer confesser la foi arienne plutôt que la consubstantialité.
Sur ces mots, ils quittent Constantinople et invitent par écrit leurs partisans à ne
pas reconnaître la foi de Nicée ". Le concile de Constantinople s'achève le
9 juillet par une lettre synodale adressée à Théodose I" et la publication d'une
série de canons. Le premier canon, qui s'inscrit dans la tradition du concile de
Nicée. anathématise toute hérésie, en particulier celle des anoméens, des homéens
(appelés ariens ou eudoxiens) et « celle des semi-ariens, c'est-à-dire des
pneumatomaques » (tnv tôv ñuuopeioov eitouv rtveuuotoud.xoov). Le 30 juillet,
les décrets du concile sont confirmés par une loi de Théodose I" qui ordonne
l'expulsion des hérétiques et la confiscation de leurs églises ". L'année suivante,
les évêques orientaux réunis de nouveau en concile à Constantinople adressent
une lettre synodale au pape Damase et aux évêques réunis avec lui en synode à
Rome. Les Pères confessent l'unique divinité, puissance et essence du Père, du
Fils et de l'Esprit saint en trois hypostases parfaites, adoptant ainsi une position
dogmatique contraire à celle des macédoniens qui accordent à l'Esprit saint une
dignité inférieure à celle des deux autres personnes de la Trinité. Ils qualifient de
blasphème les positions des eunomiens, des ariens et des pneumatomaques qui,
" SocRATE, HE, V, 8, 5, p. 279, l. 23-25 ; SozoMÈNE, HE, VII, 7, 2-3, p. 308, l. 16-22 ;
THÉoDoRE LE LECTEUR, HT, IV, épitomé, 231, p. 77, l. 28-p. 78, l. 1 ; CAssIODORE, HE, IX,
10.5. p. 507, I. 21-23 ; PHoTIUs, Bibliothèque, 257 (Vie de Paulos de Constantinople),
t VIII. p. 17, l. 26-29 ; NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XII, 10, col. 773 A-B.
" SocRATE, HE, V, 8, 7-10, p. 279, l. 26-p. 280, l. 11 ; SozoMÈNE, HE, VII, 7,4-5, p. 309,
" CTh. XVI, 1, 3, p.834, l. 13-15.
253
ÉLEUSIOS
* SocRATE, HE, V. 10, 24-28, p. 284, l. 18-30 : SozoMÈNE, HE, VII, 12, 9-11, p.315, l. 29
p.316, l. 5 ; CAssIoDoRE, HE, IX, 19, 12-14, p. 525, l. 57-p. 526, l. 70 ; NICÉPHORE CAL
LISTE, HE, XII, 15, col. 789 A.
* CTh, XVI, 5, 12, p.859-860.
" SozoMENE, HE, VII, 12, 11, p.316, l. 9-12.
* SoCRATE, HE, V. 10, 29, p. 284, l. 31-p. 285, l. 1 : SozoMÈNE, HE, VII, 12, 10, p.316,
l. 6-8 ; CAssIoDoRE, HE, IX, 19, 15, p.526. l. 70-73.
" SoCRATE, HE, V, 10, 30, p. 285, l. 1-5 ; SozoMÈNE, HE, VII, 12, 10, p.316, l. 8-9 ;
254
ÉLIAS 1
Il occupe la 48° place sur la liste de présence à la l" séance du concile d'Éphèse,
le 8 août 449 '. Il approuve la décision du concile de priver de leurs fonctions
Flavianos de Constantinople et Eusébios de Dorylée (—» Eusébios 11) *. Ce
renseignement n'est fourni que par la version latine des actes. Il souscrit à la
déposition de Flavianos et Eusébios en 43° position. Rômanos de Myra, métropo
lite de Lycie (-» Rômanos 2), signe à sa place car Élias déclare ne pas savoir
écrire *. Aucune des tentatives d'identification avec Olympos (Lycie), Hadrianè
(Pamphylie P) et Hadrianoupolis (Pisidie) n'étant concluante ", la localisation du
siège d'Hadrianoupolis reste problématique. Élias est le seul titulaire connu.
'ACO. II, 1, 1, p. 79, l.22 : ACO, II, 3, 1, p. 54, l. 24. —*ACO, II, 3, 1, p. 243, l. 22.
—* ACO, II, 3, 1, p. 254, l. 8-9. — * W. M. RAMSAY, The Historical Geography of Asia
Minor. p.421 , E. HoNIGMANN, Byzantion, 16, 1942-1943, p. 37-38 et n. 46-48 ; D. STIER
NoN, in DHGE, XXII, col. 1475, s. v. « Hadrianopolis de Lycie » ; H. HELLENKEMPER et
F. HILD, Lykien und Pamphylien, 2, p. 420, s. v. « Adrianupolis ».
255
ÉLIAS 2
'ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 30 ;ACO, II, 3, 1, p. 35, l. 24. —*ACO, II, 1,2, p. 74 [270], l. 41.
—* ACO, II, 1, 2, p. 7 [203], l. 40. — * ACO, II, 1, 2, p. 33 [229], l. 18 : ACO, II. 3, 2,
p. 67 [326], l. 27-29. —* ACO, II, 1,2, p. 39 [235], l. 10 : ACO, II,3,2, p.79 [338], l. 21.
— °ACO, II, 1,2, p. 89 [285], l. 21. —' ACO, II, 3, 2, p. 105 [301], l. 34-37 : ACO, II, 3,
2, p. 112 [371], l. 28. —*ACO, II, 1, 2, p. 135 [331], l. 27 : ACO, II, 3, 2, p. 145 [404].
l. 6. —"ACO, II, 1,2, p. 147 [343], l. 36 : ACO, II, 2, 2, p. 73 [165], l. 33 ;ACO, II, 3, 2,
p. 165 [424], l. 18 : MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 66 A, n° 253. —"ACO, II, 2, 2,
p.42 [134], l. 10. — "ACO, II, 2, 2, p.42 [134], l. 38.
256
ÉLISSAIOS
257
ELPIDIOS
Sermin l'envoye à Sardes pour y être déposé puis consacré de nouveau. Par défi,
il demande dans ce cas au patriarche de lui administrer aussi le baptême ".
Élissaios est finalement transféré au monastère d'Abraham Affaibli par une
longue détention dans ce couvent de la capitale, il est autorisé à se rendre aux
bains chauds sous la surveillance de ses gardiens ". Il a dû être libéré peu après.
Jean d'Éphèse, dernier à s'opposer à l'union forcée,estisolé dans le xénodochéion
d'Euboulos. Une délégation envoyée par l'empereur et le patriarche, peut-être
vers 572, l'invite sans succès à communier avec les synodites, et ainsi à rejoindre
Paulos d'Antioche et Élissaios ". Michelle Syrien mentionne le projet de Justin II
d'envoyer à Rome, en vue de la paix de l'Église, un groupe de sept évêques
jacobites, dont Élissaios. Inquiet, Iôannès de Sermin aurait fait échouer cette
entreprise, d'une historicité douteuse ". Les dernières indications relatives à
Elissaios sont fournies par Michel le Syrien. Après son refus d'être réordonné
évêque, il est envoyé en exil par Iôannès de Sermin ". Cet exil doit être de courte
durée puisque Élissaios est apparemment libre à l'époque de l'emprisonnement
de Jean d'Ephèse dans le xénodochéion d'Euboulos, vers 572. Il est précisé plus
loin qu'il continua d'habiter à Constantinople ".
Cet évêque occupe la 130 place lors des l", 2° et 4° séances, et la 129° place lors
de la 3° séance du concile de Constantinople, les 5, 8,9 et 13 mai 553 '. Pour les
5°, 6 et 7° séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des
258
ENTRÉCHIOS
membres présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la
l" séance *. Il occupe la 129° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et
souscrit en 134° place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste,
Théodoret de Cyr et la lettre attribuée à Ibas d'Édesse *. Si l'appartenance
d'Anastasioupolis à la Carie ne fait aucun doute d'après les actes de 553, son
identification pose problème. Cet évêché est absent de toutes les notices épisco
pales et doit s'y trouver sous un autre nom. Dans le Synekdèmos, il est cité entre
deux cités connues, Ériza et Kibyra". Cela permet de placer Anastasioupolis
dans l'est de la Carie. Ramsay et Jones ont proposé de l'identifier à Kidrama s,
Diverses raisons plaident en faveur de cette solution. A l'inverse d'Anastasiou
polis, Kidrama est absente du Synekdèmos, mais est présente dans les notices
épiscopales ". Elle a, en outre, frappé un monnayage qui la situe vers la frontière
orientale de la Carie '. Ramsay a situé Kidrama dans la haute vallée du Méandre,
hypothèse reprise ensuite par plusieurs savants*. Mais l'origine du nom Kidrama
et les cultes païens de cette cité ont incité Robert à rechercher Kidrama dans le
sud-est de la Carie, entre Tabai et Kibyra. C'est là, sur la colline de Yorga, qu'il
adécouvert des ruines que plusieurs indices lui ont permis d'attribuer à Kidrama ".
Il se garde en revanche d'identifier Kidrama à Anastasioupolis ".
' ACO, IV. 1, p. 7, l. 14 ; ibid., p. 23, l. 31 ; ibid., p. 36, l. 7 ; ibid., p. 42, l. 32. —* Ibid.,
p.73. l. 17-18 : ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 207, l. 3 ; ibid.,
p. 230, l. 3. —* J. DARROUzÈs, Notitiae episcopatuum, p.8 ; HIÉROKLÈs, Synekdèmos, 689.7,
p.33. —* W. M. RAMSAY, Cities and Bishoprics of Phrygia, I, p. 184 ; A. H. M. JoNEs, The
Cities ofthe Eastern Roman Provinces, p. 397, n.92. — " J. DARROUzÈs, op. cit., p. 497, s. v.
« Kindrama ». — ' W. M. RAMSAY, loc. cit. ; L. BURCHNER, in RE, XI, 1, col. 380, s. v.
« Kidramos » : L. RoBERT, Villes d'Asie Mineure, p. 206-207. —* W. M. RAMSAY, loc. cit. ;
L BURCHNER. loc. cit. ; R. JANIN, in DHGE, XII, col. 828, s. v. « Cidramus ». — " L. RoBERT,
op. cit. p. 21 1-231 ; cf. A. H. M. JoNEs, op. cit., p. 28/29, carte. — " Ibid., p. 204, n. 4.
Dans les catacombes de Mèlos, une épitaphe indique la présence, avec Elpizôn,
de deux prêtres (-» Asklèpios 1,Asklèpiodotos), d'une diaconesse (-» Agalliasis)
et de deux vierges (-» Eutychia, Klaudianè) avec leur mère '. L'Église interdisant
l'inhumation collective de clercs et de femmes, ce sont probablement les membres
d'une même famille.
259
ÉPAPHRODITOS
2° position *. Le concile prend acte du soutien apporté par les évêques, et leur
demande de dénoncer auprès de l'empereur les délits commis par Iôannès
d'Antioche contre Cyrille d'Alexandrie et Memnôn d'Éphèse (—» Memnôn). Les
membres du concile cyrillien comprennent que les évêques à Constantinople ne
peuvent pas les rejoindre car eux-mêmes, à Ephèse, sont bloqués par terre et par
mer. Ayant constaté que leur première lettre n'était pas arrivée à destination, les
membres du concile cyrillien joignent une copie de ce document et une relation
à remettre à l'empereur ".
260
ÉPIPHANIA2
La Vie d'Eusébia précise que peu avant la mort de la sainte à Mylasa (—» Eusébia),
l'évêque Paulos (—» Paulos 18), accompagné de toute la cité, était parti célébrer
saint Éphraïm, ancien évêque de Mylasa enterré dans le lieudit Leukè Kômè ".
Ces événements s'étant déroulés sans doute dans la seconde moitié du v° siècle,
saint Éphraïm n'étant ni martyr ni confesseur, son épiscopat doit se placer après
la Paix de l'Église mais avant l'arrivée d'Eusébia à Mylasa.
" Vie d'Eusébia, 12, p. 112, l. 20-24 ; SYMÉON MÉTAPHRASTE, Vie d'Eusébia, 11, PG, 114,
col. 992 D : Vie d'Eusébia, 6, in Ménologe de Baltimore, p. 359 ; cf. K. DoUKAKIs, Méyoç
Evvačapio trig, 24 janvier, I, p. 533.
D'après une épitaphe, son tombeau a été érigé par Markellos et son fils lors de la
261
ÉPIPHANIOS 1
première indiction peut-être de l'an 518 ( pIH)'. Cette datation est contredite par
d'autres éditeurs qui ont lu 591 (b9A) et 593 (b9r). Selon l'ère d'Actium, on
obtient 483/4, 561/2 ou 563/4 ; selon l'ère de Sylla, 428/9, 506/7 ou 508/9.
Aucune de ces années ne correspond à la première indiction sauf 591 qui, dans
l'ère de Sylla, a une période commune avec la première indiction du 1" au
22 septembre 507 *. Cette solution est hypothétique. L'inscription a été découverte
à Yadegan-Köy, un village au nord d'Aizanoi.
'A. FoNTRIER, BCH, 7, 1883, p.502-503, n° 2 ; cf. B. LEvICK et alii, MAMA, IX, p. 181,
n° P100. — * ID., op. cit., p. LIv.
'ACO, II, 3, 1, p. 256, l. 24. —* ACO, II, 1, 2, p. 152 [348], l. 36 ; ACO, II, 3, 2, p. 172
[431], l. 12. —* ACO, II, 1, 3, p.94 [453], l. 32 ; ACO, II, 3, 3, p. 108 [547], l. 21.
Il occupe la75 place sur la liste de présence lors de la première séance du concile
d'Ephèse, le 8 août 449 ". Il est le 61° prélat à donner son avis sur le cas d'Eutychès
en le déclarant orthodoxe et en demandant sa réintégration comme archimandrite
et prêtre *. Il approuve en 48° position la condamnation de Flavianos de Constanti
nople et d'Eusébios de Dorylée (—» Eusébios 11) *. Il souscrit à cette décision en
98° position ". Lors de la 1" séance du concile de Chalcédoine le 8 octobre 451,
Basilios de Séleucie (Isaurie) demande d'interroger entre autres les métropolites
de Lycaonie, de Phrygie (Salutaire) et de Pergè afin qu'ils déposent sur les
Évangiles que Dioskoros avait proféré des menaces à l'encontre de ceux qui
auraient refusé de souscrire à la déposition de Flavianos *. Le métropolite de
Lycaonie, Onèsiphoros d'Iconium (—» Onèsiphoros 1) prend la parole. Il affirme
qu'à Éphèse on a lu aux évêques présents un canon interdisant à tout clerc ou laïc
d'enquêter sur la foi. Onèsiphoros se tourna alors vers les évêques assis près de
lui. Il s'agissait de Marinianos de Synnada, métropolite de Phrygie Salutaire, et
d'Épiphanios de Pergè (-» Marinianos). Onèsiphoros estima que ce canon avait
pour seule raison de fournir un prétexte à la déposition de Flavianos. Épiphanios
dit à Onèsiphoros que, s'il fallait s'en prendre à quelqu'un, c'était à Eusébios de
Dorylée et non à Flavianos. Dioskoros fit venir ensuite ses notaires et lire le
décret de déposition de Flavianos. Plusieurs évêques dont Onèsiphoros se jetèrent
aux genoux de Dioskoros, le suppliant, au pire, de censurer Flavianos, mais non
262
ÉPIPHANIOS 2
263
ÉPIPHANIOS 2
264
ÉPIPHANIOS 3
AElure, la gravité de ses méfaits, d'après le récit qu'en ont fait les évêques égyp
tiens dans leur supplique à l'empereur (expression d'un doute sur la véracité de
ce témoignage ? "), le rend indigne de toute dignité ecclésiastique et justifie sa
condamnation. Mais, sur ce point, Épiphanios préfère s'en remettre au jugement
de l'empereur et des Pères. Les Plérophories, composées vers 515 par Jean Ru
fus, évêque de Maïouma (Palestine I), présentent une curieuse anecdote relative
à Épiphanios.Jean Rufustient cette informationd'un évêque nommé Épiphanios,
sans doute Épiphanios de Magydos (Pamphylie de Pergè), qui lui-même avait eu
connaissance de cette histoire par son maître spirituel, Épiktètos, archimandrite
d'un grand monastère monophysite de Pamphylie (-» Épiphanios 4, Épiktètos).
Epiktètos aurait eu la vision des métropolites des deux provinces de Pamphylie,
Amphilochios de Sidè et Épiphanios de Pergè enfoncés dans la boue pour avoir
souscrit à Chalcédoine *.
' ACO. II, 1, 1, p. 80, l. 13 : ACO, II, 3, 1, p. 55, l. 18. —* ACO, II, 1, 1, p. 184, l. 32 ;
ACO. II. 3, 1, p. 182, l. 27-28. —* ACO, II, 1, 1, p. 193, l. 31 ;ACO, II, 3, 1, p. 245, l. 9
12. —* ACO, II, 1, 1, p. 195, l. 9 ; ACO, II, 3, 1, p. 256, l. 12. —* ACO, II, 1, 1, p. 180,
L 3-9 : ACO, II, 3, 1, p. 170, l. 1-7. — ° ACO, II, 1, 1, p. 180, l. 14-28 ; ACO, II, 3, 1,
p. 170, l. 12-26. —' ACO, II, 1, 1, p. 180, l. 29-32 ; ACO, II, 3, 1, p. 170, l. 27-30.
—*ACO, II, 1, 1, p. 180, l. 33-40 : ACO, II, 3, 1, p. 170, l. 31-p. 171, l. 8. —*ACO, II, 1,
1. p. 180, l. 41-p. 181, l. 2 ; ACO, II, 3, 1, p. 171, l. 9-12. — "Actes syriaques du concile
d'Éphèse (449), p. 9, l. 8. —"ACO, II, 1, 1, p. 57, l. 12 ; ACO, II, 3, 1, p. 30, l. 9.
—* ACO, II. 1,2, p. 71 [267], l. 11. —"ACO, II, 1,2, p. 3 [199], l. 30. —"ACO, II, 1,
2. p.30 [226]. l. 4 : ACO, II, 3, 2, p. 50 [309], l. 20-26. — * ACO, II, 1, 2, p. 35 [231],
L 23 : ACO, II, 3, 2, p. 73 [332], l. 11. — " ACO, II, 1, 2, p. 85 [281], l. 44. — " ACO, II,
1, 2. p. 96 [292]. l. 20-25 ; ACO, II, 3, 2, p. 107 [366], l. 22. —*ACO, II, 1, 3, p. 103
[462]. I. 14. — " ACO, II, 1, 2, p. 122 [318], l. 29 ; ACO, II, 3, 2, p. 130 [389], l. 1.
—*ACO. II, 1,2, p. 131 [327], l. 39 : ACO, II, 3,2, p. 140 [399], l. 9 —* ACO, II, 1,2,
p. 143 [339]. l. 6 : ACO, II, 2, 2, p.74 [166], l. 4 ; ACO, II, 3, 2, p. 158 [417], l. 25 ;
MicHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 66 A, n° 261. —* ACO, II, 1, 3, p. 4 [363], l. 33 ;
ACO, II. 3, 3, p.8 [447], l. 20. —* ACO, II, 1, 3, p.8 [367], l. 29 : ACO, II, 3, 3, p. 12
[451 ]. l. 17. — * ACO, II, 1, 3, p. 13 [372], l. 4. — * ACO, II, 1, 3, p. 44 [403], l. 2.
—*ACO, II, 1, 3, p.57 [416], l. 25. —º ACO, II, 1, 3, p.85 [444], l. 13. —*ACO, II,
I. 3, p.87 [446], l.23 ; ACO, II, 3, 3, p. 100 [539], l. 24. —*ACO, II, 5, p. 24, l. 5.
—* ACO, II, 5, p. 58, l. 1. — "ACO, II, 5, p. 60, l. 7. —* ACO, II, 5, p. 70, l. 15-22.
— * T. ScHNITZLER, Im Kampfe um Chalcedon, p. 86, 88-89 et 100-101. —* Ibid., p. 37 ;
cf. ACO. II.5.p. 11, l. 35-p. 17, l. 20. —* JEAN RUFUs, Plérophories, LXXXV, PO, VIII,
I. p. 139 [539], l. 3-16 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 11, tr. II, p.86 ; MICHEL LE SYRIEN, vers.
arm... p. 166-167.
265
ÉPIPHANIOS 4
signe d'une sourde opposition à une séance tenue en l'absence des commissaires
impériaux et à la condamnation de Dioskoros pour des motifs seulement
disciplinaires et non dogmatiques*. Épiphanios occupe la 245 place sur la liste
de présence lors de la 4° séance du 17 octobre ". Il est interrogé comme nombre
de Pères conciliaires sur le Tome de Léon et déclare, en 146° position, que cette
lettre est en accord avec les Symboles de Nicée et de Constantinople I, avec la
deuxième lettre de Cyrille d'Alexandrie à Nestorius, et souscrit au Tome *. Ce
renseignement n'est fourni que par la version latine des actes conciliaires. Pour
les séances des 20 et 22 octobre, les procès-verbaux ne précisent les noms que
des 58 premiers membres. Épiphanios apparaît en 262 position sur la liste de
présence de la séance solennelle du 25 octobre à laquelle assiste l'empereur
Marcien ". Il souscrit en 268° position à la définition de la foi '. De nouveau, pour
les séances du 26 au 31 octobre, les procès-verbaux ne détaillent les noms que de
47 à 58 membres. Son nom apparaît en 105° position sur la liste des souscriptions
de la séance du 31 octobre qui établit les prérogatives du siège de Constantinople
sur les diocèses du Pont, d'Asie et de Thrace *. Pour la dernière séance, le
1" novembre, la liste de présence n'indique que les 58 premiers membres. Épi
phanios est indiqué en 57° position sur la liste des signatures qui accompagne la
lettre qu'à la fin du concile, les Pères envoient au pape Léon pour annoncer la
déposition de Dioskoros et justifier la suprématie du siège de Constantinople ". À
une séance non datée, Épiphanios souscrit, d'après la Collectio Prisca, en 121°
position aux canons établis à Chalcédoine ".
'ACO, II, 1, 1, p. 63, l.9 : ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 18. —*ACO, II, 1, 2, p. 76 [272], l. 14.
—* E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten, p. 49. —*ACO, II, 1, 2, p. 90 [286], l. 31.
—* ACO, II, 3, 2, p. 112 [371], l. 18. — ° ACO, II, 1,2, p. 136 [332], l. 40 : ACO, II, 3, 2,
p. 146 [405], l. 29. —'ACO, II, 1,2, p. 149 [345], l. 19 : ACO, II, 2, 2, p.76 [168], l. 7 ;
ACO, II, 3, 2, p. 167 [426], l. 22 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 68 A, n° 333.
—*ACO, II, 1,3, p. 92 [451], l. 19 ;ACO, II,3,3, p. 105 [544], l. 35. —* LÉON LE GRAND.
Lettres, XCVIII, PL, 54, col. 965 A ;ACO, II, 3, 2, p. 100 [359], l. 36. —"ACO, II, 2, 2,
p. 44 [136], l. 6.
266
ÉPIPHANIOS 5
267
ÉPIPHANIOS 6
" B. LEvICK et alii, MAMA, IX, p. 171-172, n° 560 (c) et pl. XLV.
Il est connu par une inscription trouvée à Madensehir ". Le nom est incertain car
on lit les lettres EIIOY©IE disposées autour d'une croix.
" W. M. RAMSAY et G. L. BELL, The Thousand and One Churches, p. 558, n° 67 et dessin
p. 543 ; G. LAMINGER-PASCHER, Die kaiserzeitlichen Inschriften Lykaoniens, p. 89, n° l 10.
Cet évêque est présent à toutes les séances du concile de Constantinople en 536.
Il occupe la 25° place lors de la 1" séance du 2 mai ", la 26° place lors de la 2°
séance du 6 mai *, la 20° place lors de la 3° séance du 10 mai * et de la 4° séance
du 10 mai". À la fin de cette même séance, il signe en 52 place la sentence de
condamnation d'Anthimos prononcée par le patriarche Mènas *. Au cours de la
séance de clôture du concile le 4 juin, il occupe la 20 position ", mais il signe de
nouveau en 52° place la condamnation des évêques Sévère d'Antioche et Pétros
d'Apamée et du moine Zôoras '.
'ACO, III, p. 126, l. 37. —* Ibid., p. 155, l. 15. —* Ibid., p. 161, l. 34. — * Ibid., p. 170,
l. 11. —* Ibid., p. 185, l. 3. — ° Ibid., p. 28, l. 9. — ' Ibid., p. 116, l. 24.
268
ÉRECHTHIOS 2
Il occupe la 105° place lors des 1", 2° et 4° séances, et la 104° place lors de la 3°
séance du concile de Constantinople, les 5, 8,9 et 13 mai 553 ". Pour les 5°, 6° et
7* séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des membres
présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la 1" séance *.
Il occupe la 104° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et souscrit à la
même place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste, Théodoret de
Cyr et la lettre attribuée à Ibas d'Édesse ".
' ACO, IV, 1, p. 6, l. 25 ; ibid., p. 23, l. 6 ; ibid., p. 35, l. 19 ; ibid., p. 42, l. 7. —* Ibid.,
p.73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 206, l. 16 ;
ibid. p. 228, l. 25.
Cet évêque nous est connu par deux de ses homélies. La première est prononcée
269
ÉRENNIANOS
' ÉRECHTHios, Homélie sur l'Épiphanie, PO, XIII, 2, p. 169 [59]-p. 170 [60]. —* Ibid.,
PG, 86, 2, col. 3321 A-B ; Codex Vaticanus gr 1431, p. 116. —* PHoTIUs, Bibliothèque,
229 (Éphraïm d'Antioche), t. IV. p. 152, l. 16-p. 153, l.21. —* Ibid., p. 155, l. 37-p. 156,
l. 12. —* Liber de Sectis, VIII, 5, PG, 86, 1, col. 1257 B. — ° ÉRECHTHIos, Homélie sur la
Nativité, PO, XIII, 2, p. 171 [61]-p. 180 [70]. — ' Ibid., p. 178 [68], l. 2-4. —* ACO, II,
1, 1, p. 124, l. 29-33 ; ACO, II, 3, 1, p. 105, l. 9-12 —" ÉRECHTHios, Homélie sur la
Nativité, PO, XIII, 2, p. 180 [70], l. 1-3.
270
EUAGORAS
est d'autant plus singulière qu'elle n'est indiquée que par la Collectio Atheniensis.
Erennianos souscrit en 16° position à la décision du concile cyrillien de condamner
toute personne proposant une autre profession de foi que le credo de Nicée ".
Entre la fin du mois de juillet et le début du mois d'août, Théodose II envoie une
lettre confirmant la déposition de Cyrille d'Alexandrie, de Memnôn d'Éphèse et
de Nestorius (-» Memnôn) *. Voulant ignorer les divisions entre partisans de
Cyrille et d'Iôannès d'Antioche, l'empereur écrit aux Pères conciliaires sans
distinction, pour les presser de trouver un accord. Parmi les destinataires, dont les
sièges ne sont jamais précisés, Erennianos est mentionné en 48° position ". Le
13 août, des évêques cyrilliens présents à Constantinople envoient une lettre au
concile. Bloqués dans la capitale, ils ne peuvent se rendre à Éphèse, mais assurent
les membres du concile de leur entier soutien ". L'adresse de cette lettre indique
Erennianos en 7° position *. Ce dernier semble occuper une place importante au
concile, nommé juste après Memnôn et avant Théodotos d'Ancyre (Galatie I) et
Akakios de Mélitène (Arménie II). Plus tard, par esprit de conciliation, Théo
dose II convoque les représentants de chacun des deux partis à Constantinople en
vue d'une conférence contradictoire. Les membres du concile cyrillien remettent,
probablement avant le 11 septembre, des instructions à leurs délégués. Parmi les
signataires du mandatum figure Érennianos en 2° position". Cette situation privi
légiée s'explique par l'absence des principaux dirigeants du concile d'Éphèse à
ce moment précis. Cyrille et Memnôn sont aux arrêts, tandis que l'évêque Juvénal
de Jérusalem, les légats pontificaux et les évêques les plus importants ont été
envoyés comme déléguésàConstantinople.Ilestdoncexceptionnelqu'Érennianos
se retrouve avec Vérinianos de Pergè (—» Vérinianos) à la tête du concile.
'ACO. I. 1, 2, p. 59, [l. 25]. —* ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ; ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ;
ACO. I. 1, 3, p. 59, l. 12-13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13.
—*ACO. I, 1, 7, p. 85, [l. 8]. —* ACO, I, 1, 7, p. 112, [l. 15] ; ACO, I, 2, p. 70, [l. 30] ;
ACO, I. 3. p. 135, [l. 4] ; ACO, I, 5, p. 110, l. 24 ; ACO, II, 3, 1, p. 228, l. 31. — * ACO, I,
1.3.p. 31. l. 1-p. 32, l. 10 : ACO, I, 3, p. 111, l. 25-p. 112, l. 29. — ° ACO, I, 1, 3, p. 31,
l. 10 : ACO, I, 3, p. 112, l. 3. — ' ACO, I, 1, 3, p. 42, l. 31-p. 43, l. 21 ; ACO, I, 3, p. 140,
L 1-p. 141, l. 9. —* ACO, I, 1, 3, p. 43, l. 1 ; ACO, I, 3, p. 140, l. 5. —"ACO, I, 1, 3,
p.35, l. 3 : ACO, I, 5, p. 364, l. 39.
271
EUAGRIOS 1
'ATHANASE D'ALExANDRIE, Des synodes, 12, 2, p. 239, l. 17. —* Ibid., 29, 3-9, p.257,
l. 35-p. 258, l. 20 : ÉPIPHANE DE SALAMINE, Panarion, 73,25, 1-10, t. III, p. 298, l. 1-p. 299,
l. 25 : SocRATE, HE, II, 40, 8-17, p. 172, l. 4-p. 173, l. 20. —* ÉPIPHANE DE SALAMINE,
Panarion, 73, 26, 1-8, t. III, p. 299, l. 26-p. 301, l. 15. —* Ibid., 73, 26, 5, t. III, p.300,
l. 25. — * ATHANASE D'ALExANDRIE, Des synodes, 12, 5, p. 240, l. 8 ; SoCRATE, HE, II, 40,
43, p. 176, l. 5-6 ; SULPICE SÉvÈRE, Chroniques, II, 42, 6, éd. HALM, p. 96, l. 10 ;
éd. SENNEVILLE-GRAvE, p. 322, l. 25 ; CAssIoDoRE, HE, V, 34, 38, p. 274, l. 200-201.
— " Chronique pascale, a. 360, p.544, l. 4. — ' PHILosToRGE, HE, IX, 1, p. 116, l. 4.
—" HILAIRE DE PoITIERs, Fragments historiques, B VII, 9, p. 170, l. 6.
272
EUANDROS 1
'ACO. I. 4.p. 29, l. 30 : cf. C. FRAIssE-CoUÉ, La crise initiale du concile d'Éphèse (428
l" juillet 431), t. II, p.386. —* ACO, I, 4, p. 46, l. 14. —* W. M. RAMSAY, Byzantion, 6,
1931.p. 22 et n. 3. —* HIÉROKLEs, Synekdèmos, 666.4, p. 24 ; cf. K. BELKE et N. MERsICH,
Phrygien und Pisidien, p. 411, s. v. « Ualentia ».
273
EUANDROS 2
'ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 1 ; ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 10. —* ACO, II, 1, 2, p. 76 [272]. l. 6.
—* E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten, p. 49. —*ACO, II, 3, 2, p. 78 [337], l. 9.
—* ACO, II, 3,2, p. 80 [339], l. 4. —°ACO, II, 1,2, p. 90 [286], l. 23. —'ACO, II, 1,2,
p. 136 [332], l. 32 : ACO, II, 3,2, p. 146 [405], l. 21. —* ACO, II, 1,2, p. 149 [345], l. 9 ;
ACO, II, 2, 2, p. 76 [168], l. 26 ;ACO, II, 3,2, p. 167 [426], l. 12 : MICHEL LE SYRIEN, VIII,
10, tr. II, p. 68 B, n° 348. —"ACO, II, 1, 3, p.93 [452], l. 1 ; ACO, II, 3, 3, p. 106 [545],
l. 20. — " ACO, II, 2, 2, p.42 [134], l. 22.
Une épitaphe fragmentaire indique le nom d'un évêque dont on ne lit que les
lettres -ANAPOY ". Plutôt que le nom Neikandros proposé par l'éditeur, qui est trop
long et inédit dans le clergé asianique, nous préférons celui plus court et plus
courant d'Euandros. Ménandros est également possible. A la deuxième ligne, on
a restitué [óy]iou tveûuot[og] *. Mais on a aussi proposé de lire [dy]iou tveuuo
t[uKoo], ce qui ferait de ce personnage un évêque montaniste ".
' E. ScHwERTHEIM, EpAnat, 1, 1983, p. 117, n° 17. —* Ibid. —* J. et L. RoBERT, Bull. ép.,
1984, p. 475, n° 341 ; cf. SEG, 33, 1983, p. 325, n° 1071, apparat critique : W. TABBERNEE,
Montanist Inscriptions and Testimonia, p. 516-517, n° 86 et fig. 95.
Il occupe la 151° place lors des 1", 2° et 4° séances, et la 150° place lors de la 3°
séance du concile œcuménique de Constantinople, les 5, 8, 9 et 13 mai 553 ".
Pour les 5°, 6° et 7° séances des 17, 19 et 26 mai, les actes conciliaires ne donnent
pas les listes détaillées des membres présents, mais précisent que leurs noms sont
les mêmes que lors de la 1" séance *. L'évêque Euandros occupe la 150° place
lors de la 8º et dernière séance du 2 juin, et souscrit en 155° place aux anathéma
tismes contre Théodore de Mopsueste, Théodoret de Cyr et la lettre attribuée à
Ibas d'Édesse ".
'ACO, IV, 1, p. 7, l. 38 : ibid., p. 24, l. 11 : ibid., p. 36, l. 28 : ibid., p. 43, l. 13. —* Ibid.,
274
EUDÈMOS 1
p. 73, l. 17-18 , ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 207, l. 24 ;
ibid., p. 230, l. 36.
Un florilège orthodoxe de la fin du vII° siècle contient deux extraits d'un ouvrage
composé par cet évêque contre un document du patriarche jacobite Athanasios I"
d'Antioche envoyé à l'empereur Héraclius ". Le document d'Athanasios doit
correspondre au long libelle adressé à Héraclius vers 630, dans lequel le patriarche
expose en détail ses positions dogmatiques *. En réaction, Euboulos a composé
ce discours. Dans les deux extraits conservés, il veut montrer que la nature et
l'hypostase correspondent chez Cyrille d'Alexandrie à des notions différentes (et
non semblables comme les monophysites le soutiennent). Rien n'autorise à dater
avec précision le discours d'Euboulos de 634, comme on l'a proposé *, d'autant
que ce discours constitue sans doute une réponse rapide au patriarche Athanasios
dont la mort est datée de 631 environ.
275
EUDÈMOS 2
Il est mentionné dans une lettre que Basile de Césarée adresse à l'évêque
Amphilochios d'Iconium, métropolite de Lycaonie (—» Amphilochios 1)'. Cette
lettre est datée entre 375 * et l'été 377 *. Basile demande à son correspondant
d'envoyer en Lycie un homme de confiance pour connaître les personnalités de
cette province fidèles à l'orthodoxie et étrangères à la « pensée asiate », c'est-à
dire à la doctrine des anti-nicéens. Basile dresse une liste de ces individus à
visiter dont il faut d'abord vérifier l'orthodoxie, parmi lesquels Eudèmos. Un
évêque Eudèmos de Patara figure entre la 119° et la 130° place selon les listes de
souscription aux canons du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet
381 ". Il s'agit très probablement du même personnage. En revanche, le participant
au concile de 381 doit être distingué de son homonyme qui participe au concile
de Nicée en 325 du fait de l'attestation d'un autre évêque de Patara en 359
(-» Eudèmos 1, Eutychianos 1).
" BASILE DE CÉSARÉE, Lettres, CCXVIII, t. II, p. 218, l. 21. —* Y. CoURTONNE, note à
BASILE DE CÉSARÉE, loc. cit. , P. J. FEDwIcK, The Church and the Charisma, p. 148.
—* P. J. FEDwICK, in Basil of Caesarea, I, p. 17 : B. GAIN, L'Église de Cappadoce au
IV siècle, p. 398 ; W.-D. HAUSCHILD, Basilius von Caesarea, 3, p. 190, n. 58 ; R. PoUCHET,
Basile le Grand, p.410. — * C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 170, n° 122 ; MANsI, III,
col. 571 A, [n° 123] ; MANSI, VI, col. 1180 A, [n° 130] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993,
p. 77, n° 124 = V. RUGGIERI, OCP, 59, 1993, p. 349, n° 119 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I,
p.318 B, n° 122.
Dans une lettre à l'évêque Iôannès de Cyzique (—» Iôannès 58), métropolite
d'Hellespont, Maxime le Confesseur mentionne le retour auprès de ce métropolite
d'Eudokia et des moniales sous sa direction ". La lettre date entre 626 et 632 *.
L'attaque conjointe des Perses sassanides et des Avars sur Constantinople en 626
avait certainement contraint cette communauté religieuse à abandonner Cyzique
et peut-être à chercher refuge en Afrique du Nord, à l'instar d'autres ecclésia
stiques comme Maxime.
" MAxIME LE CONFESSEUR, Lettres, 31, PG, 91, col. 625 B. —* P SHERwooD, Annotated
Date-List, p. 27-28.
Il occupe entre la 130° et la 142° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 ". Il est difficile de
déterminer la forme exacte du nom (Ekdikios ?). De manière hypothétique, nous
choisissons Eudokios présent dans le manuscrit bilingue Mardin Orth. 309 et
dans la traduction latine de Denys le Petit sous une forme voisine (Eudoxius) *.
" C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 170, n° 133 ; MANsI, III, col. 571 B, [n° 134] : MANsI,
276
EUDOXIOS 1
VI, col. 1180 B, [n° 142] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 77, n° 135 = V. RUGGIERI,
OCP. 59, 1993, p. 349, n° 130 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 319 B, n° 134 et n. 14.
— * V. RUGGIERI, REB, 54, 1996, p. 223.
277
EUDOXIOS 2
position dans la version grecque et en 78° position dans la version latine des actes
du concile ". Son nom est répété par erreur dans la version latine en 146° po
sition ". Eudoxios est absent de la 4° séance du 17 octobre 451 consacrée à la
lecture du Tome de Léon. Pour les séances des 20 et 22 octobre, les procès
verbaux ne précisent les noms que des 58 premiers membres. Il ne figure pas sur
la liste de présence de la séance solennelle du 25 octobre à laquelle assiste
l'empereur Marcien. Néanmoins il souscrit en 340° position à la définition de la
foi ". Eudoxios souscrit également en 341° position à la place de Palladios de
Korydalla, un évêque de Lycie (—» Palladios 1)". De nouveau, pour les séances
du 26 au 31 octobre, les procès-verbaux ne détaillent les noms que de 47 à 58
membres. Le nom d'Eudoxios figure en 141° position sur la liste des souscriptions
de la séance du 31 octobre qui établit les prérogatives du siège de Constantinople
sur les diocèses du Pont, d'Asie et de Thrace ". Il apparaît en 33° position sur la
liste des signatures qui accompagne la lettre qu'à la fin du concile, les Pères
envoient au pape Léon pour annoncer la déposition de Dioskoros et justifier la
suprématie du siège de Constantinople ". Pour la dernière séance, le 1" novembre,
la liste de présence n'indique que les 58 premiers membres. Eudoxios apparaît en
2° position dans la réponse du synode de Lycie en 458 à l'enquête de l'empereur
Léon *. Les évêques de Lycie approuvent le maintien de Chalcédoine et jugent
invalide l'élection de Timothée AElure.
" ACO, I, 1,2, p. 3 [l. 26] ;ACO, I, 2, p. 27, l. 32 ;ACO, I, 3, p. 53, [l. 3] ; Actes coptes du
concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 62 : tr. KRAATz, p. 62. —* ACO, I, 1, 2, p. 22,
l. 18-22 ; Actes coptes du concile d 'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 119-120 ; tr. KRAATz,
p. 112. —* ACO, I, 1,2, p. 64, [l. 4-5]. — * ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 : ACO, I, 3, p. 92,
l. 32-33 ;ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ;ACO, I, 1,3, p. 15, l. 22-23 ;ACO, I, 3, p. 99, l. 12
13. —* ACO, I, 1, 3, p. 19, l. 5-7 ;ACO, I, 2, p. 78, l. 6-7 ; ACO, I, 3, p. 102, l. 26-28.
— ° ACO, I, 1, 3, p. 19, l. 8-19 ; ACO, I, 2, p. 78, l. 8-19 ; ACO, I, 3, p. 102, l. 29-p. 103,
l. 6. —' ACO, I, 1,3, p. 19, l. 20-25 ;ACO, I, 2, p. 78, l. 20-24 ;ACO, I, 3, p. 103, l. 7-12.
—*ACO, I, 1, 3, p. 19, l. 26-33 ; ACO, I, 2, p. 78, l. 25-32 ; ACO, I, 3, p. 103, l. 13-20.
—"ACO, I, 1, 7, p. 85, [l. 18] ;ACO, I, 3, p. 120, l. 12 ; ACO, I, 5, p. 85, l. 28 ;ACO, II,
3, 1, p. 197, l. 24. —"ACO, I, 1, 7, p. 114, [l. 25] ; ACO, I, 2, p. 72, [l. 30] ; ACO, I, 3,
p. 137, [l. 19] : ACO, I, 5, p. 113, l. 14 ; ACO, II, 3, 1, p. 231, l. 25. —"ACO, I, 1, 3,
p. 36, l. 11 ; ACO, I, 5, p. 366, l. 4. — * ACO, II, 1, 2, p. 6 [202], l. 28. —"ACO, II, 1,
2, p. 30 [226], l. 25 ; ACO, II, 3, 2, p. 54 [313], l. 4-6. — " ACO, II, 1, 2, p. 37 [233],
l. 15 ;ACO, II, 3, 2, p. 75 [334], l. 5. — * ACO, II, 3, 2, p. 77 [336], l. 14. —"ACO, II,
1, 2, p. 151 [347], l. 17 ;ACO, II, 2, 2, p. 74 [166], l. 21 ; ACO, II, 3, 2, p. 170 [429].
l. 12 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 66 B, n° 277. — " ACO, II, 1, 2, p. 151 [347],
l. 18-19 ;ACO, II, 3,2, p. 170 [429], l. 13-14. — " ACO, II, 1, 3, p.93 [452], l. 19 ;ACO,
II, 3, 3, p. 107 [546], l. 6. — " LÉON LE GRAND, Lettres, XCVIII, PL, 54, col. 964 B ;ACO,
II, 3, 2, p. 99 [358], l. 39. —*ACO, II, 5, p. 63, l. 16.
278
EUELPISTOS
"ACO, II, 1, 1, p. 64, l. 27 ;ACO, II, 3, 1, p. 39, l. 10. —* ACO, II, 1,2, p.77 [273], l. 28.
—*ACO, II, 1,2, p. 5 [201], l. 8. —*ACO, II, 1,2, p. 31 [227], l. 30 ;ACO, II, 3,2, p.59
[318]. l. 10-11. —* ACO, II, 3, 2, p.82 [341], l. 6. — ° ACO, II, 1, 2, p.91 [287], l.42.
— ' ACO, II. 1, 2, p.97 [293], l. 26-30 ;ACO, II, 3, 2, p. 107 [366], l. 31. —* ACO, II, 1,
2. p. 138 [334], l. 8 ; ACO, II, 3, 2, p. 148 [407], l. 19. —"ACO, II, 1, 2, p. 151 [347],
L 6 : ACO, II, 2, 2, p. 74 [166], l. 15 : ACO, II, 3, 2, p. 170 [429], l. 1 ; MICHEL LE SYRIEN,
VIII. 10, tr. II, p. 66 B, n° 271.
279
EUÈTHIOS 1
'ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 37 : ACO, II, 3, 1, p. 38, l. 12. —*ACO, II, 1, 2, p.77 [273], l. 1.
—* ACO, II, 1, 2, p. 91 [287], l. 15. —*ACO, II, 1, 2, p. 137 [333], I. 22 : ACO, II, 3, 2,
p. 147 [406], l. 25. —* ACO, II, 1, 2, p. 151 [347], l. 6 : ACO, II, 3, 2, p. 170 [429], l. 1.
280
EUGÉNIOS 1
L'empereur Léon envoie à la fin de l'année 457 une lettre encylique à tous les
titulaires de grands sièges et aux métropolites pour savoir si le concile de
Chalcédoine doit être maintenu et si l'élection de Timothée AElure comme évêque
d'Alexandrie doit être validée. Euèthios est mentionné en 36° position ". De
manière étrange, il occupe la première place des évêques du diocèse d'Asie en
précédant même l'évêque Iôannès d'Éphèse, métropolite d'Asie (-» Iôannès 20).
Euèthios souscrit en 1" position à la réponse du synode d'Hellespont en 458 à
l'enquête de l'empereur Léon *. Les évêques de la province approuvent le main
tien de Chalcédoine et jugent invalide l'élection de Timothée AElure.
Sa longue épitaphe fut redécouverte en 1908 sur son sarcophage brisé au sud de
HalicI, le site de l'ancienne Laodicée ". Une édition très partielle de cette épitaphe
avait été publiée à la fin du xIx° siècle *. Cette inscription était déjà connue au
xvIII° siècle, mais elle fut d'abord attribuée par erreur au siège de Laodicée du
Lycos, en Phrygie Pacatienne ". Markos Ioulios Eugénios est le fils du curiale
Kyrillos Keler de Kouessos ou plutôt Kouessa (Koumooéoog). On ne sait rien par
ailleurs de ce personnage " ni de cette localité, qui devait se trouver quelque part
sur le territoire de la cité de Laodicée puisque Kyrillos Keler est un membre de
sa curie. On a rapproché Kouessa de deux inscriptions, l'une de Laodicée et
l'autre de Tyraéion, où l'ethnique Kounooeûç apparaît *. Sur l'épitaphe d'Eu
génios, on lit l'abréviation BOYA, que la plupart des éditeurs développent en
Bou2.(euto0). Le cas grammatical désigne Kyrillos Keler. On a toutefois proposé
le nominatif Bou).(eutñç) à la place du génitif; dans ce cas, la fonction de curiale
se rapporterait à Eugénios lui-même et non à son père ". Sa famille est sans doute
chrétienne car il n'est nulle part fait mention d'une conversion ultérieure ou d'un
baptême tardif. On a proposé de manière hypothétique de lier la famille
d'Eugénios à Gaios Ioulios Patrikios (To(etoç EioûÄuoç Ilotpiktog), le dédicataire
d'une double tombe découverte à KadInhani, environ 15 km à l'ouest de Halic1 '.
Ce personnage a dressé une stèle pour sa tante Orestinè, qui a vécu dans la
continence (èvxpoteuoouévn), et pour son frère Mnèsithéos. Selon son éditeur,
l'épitaphe, antérieure à 350, indiquerait une adhésion à la secte des encratites *.
Mais ce rapprochement est fragile car il ne repose que sur l'emploi du même
gentilice et sur la volonté d'identifier l'évêque Eugénios à un dirigeant de la
secte ascétique des saccophores (—» Eugénios 7). D'après son épitaphe, nous
281
EUGÉNIOS 1
282
EUGÉNIOS 1
' W. M. CALDER, The Expositor, 6, 1908, p. 385-386 ; cf. ID., MAMA, I, p. 89-91, n° 170 et
ph. — * M. LAURENT, BCH, 20, 1896, p. 244-245 : W. M. RAMSAY, Cities and Bishoprics
of Phrygia, II, p. 543-545, n° 410 bis. — * M. LE QUIEN, Oriens Christianus, I, col. 794.
—* PLRE, I, p. 293, s. v. « M. Iul. Eugenius 7 ». — * K. BELKE et N. MERsICH, Phrygien
und Pisidien, p.318, s. v. « Kuèssa ». — ° W. TABBERNEE, Montanist Inscriptions and
Testimonia, p. 433-434, n° 69, fig. 78 et pl. 28 ; L. M. WHITE, Social Origins of Christian
Architecture, II, p. 175, n. 73. — ' W. TABBERNEE, op. cit., p. 433. —* W. M. CALDER, in
W. H. BUCKLER et W. M. CALDER (éd.), Anatolian Studies Ramsay, p. 87, n°9.
—* W. M. CALDER, The Expositor, 6, 1908, p.394. ; ID., The Expositor, 7, 1909, p. 320 ;
W. M. RAMsAY, Luke the Physician, p. 340-341, n° 1 ; C. M. KAUFMANN, Handbuch der
altchristlichen Epigraphik, p.249. — "P FRANCHI DE'CAVALIERI, Note agiografiche, 3,
p.61-63 et 72-73 ; P BATTIFOL, BALAC, 1, 1911, p. 27-28 ; E. BUONAIUTI, Athenaeum, 8,
1920. p. 13 ; M. GUARDUCCI, Epigrafia greca, IV, p. 395, n° 6. — " R. MERKELBACH et
J. STAUBER, Steinepigramme, 3, p. 80-81, n° 14/06/04. — * W. M. RAMSAY, Luke the
Physician, p.341. — " W. WIsCHMEYER, ZNW, 81, 1990, p. 235. — " M. CHRIsToL et
Th. DREw-BEAR,AnTard,7, 1999, p. 70. — * PLRE, I, p. 343, s. v. « Fl. Iulia Flaviana 2 » ;
ibid., p. 625, s. v. « Gaius Nestorianus ». — " W. WISCHMEYER, op. cit., p. 234-235.
— " ID., Griechische und lateinische Inschriften zur Sozialgeschichte der Alten Kirche,
p.35, n° 4 : S. MrTCHELL, JRS, 78, 1988, p. 116-119 : cf. S. CoRcoRAN, The Empire of the
Tetrarchs, p. 187. — " C. RAPP, Holy Bishops in Late Antiquity, p. 204. — " PLRE, I,
p.257, s. v. « Valerius Diogenes 8 ». — " L. RoBERT, Hellenica, XI-XII, p. 34 ; cf.
W. WISCHMEYER, loc. cit.
283
EUGÉNIOS 2
Eugénios et sa fille Prokla ont érigé pour Tryphôn un tombeau daté du 2° mois de
284
EUGÉNIOS 7
l'an 435 (ère de Sylla), soit entre le 24 octobre et le 23 novembre 351 ". Cette
stèle-porte a été trouvée au village de Mentes, 10 km au sud-ouest du site de
l'antique Euménéia, et proviendrait de la région de Sébastè *.
' Th. DREw-BEAR, Nouvelles inscriptions de Phrygie, p. 110-111, n° IV, 49 et pl. 36.
— * M. WAELKENs, Die Kleinasiatischen Türsteine, p. 183, n° 455 et pl. 68.
Il occupe entre la 99° et la 108° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 ".
' C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n° 102 ; MANsI, III, col. 570 C, [n° 103] ; MANsI,
VI. col. 1179 B, [n° 108] : H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 76, n° 104 = V. RUGGIERI,
OCP, 59, 1993, p.348, n°99 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p.317 B, n° 103 et n. 20.
Il est connu par une épitaphe métrique découverte à Halic1, l'ancienne Laodicée,
qui l'associe à Sévèros (—» Sévèros 3). Celui-ci est « évêque général, dirigeant
du peuple saccophore » (rtovertiokontov mymtñpo [À]ooô ookkoqpópou). La suite
concerne Eugénios au premier chef. En effet, le tombeau contient aussi « les
restes d'Eugénios, craignant Dieu, qu'il (Sévèros) laissa (après lui), un digne
conducteur du troupeau spirituel » ([Àei]uyovov Eûyeviou te 0(eo)uôéoç ôv
·xoté).uwev, [rtoiu]vnç tveuuœtukñç ö #tov ñvioxov)'. Dès l'édition princeps, on
a voulu l'identifier à Eugénios de Laodicée, un évêque de la première moitié du
Iv° siècle connu par son épitaphe (-» Eugénios 1) *. Bien que soutenue par
plusieurs chercheurs, cette théorie présente des faiblesses : elle jette le doute sur
les persécutions dont l'évêque Eugénios fut victime et repose sur la simple ho
monymie entre les deux personnages *. Dans l'épitaphe de l'évêque Eugénios
(—» Eugénios l), rien n'indique qu'il soit le successeur de Sévèros et le dirigeant
de la secte des saccophores. Dans l'épitaphe de Sévèros, nulle mention n'est faite
de la persécution qu'a connue l'évêque Eugénios (—» Eugénios 1). Seul Sévèros
a été récompensé par Dieu, peut-être de la couronne des martyrs. Quant à la
datation de cette inscription, on s'accorde à penser qu'elle daterait de la fin du Iv°
ou du début du v° siècle. Elle ne serait donc pas contemporaine de la mort de
Sévèros, mais aurait été gravée lors de la réunion des restes (ou des reliques ?) de
Sévèros avec celles d'Eugénios en un même mausolée. Cette théorie repose sur
la restitution d'une ligne, aujourd'hui très abîmée, où l'on a voulu lire : « et
maintenant le mémorial bien réalisé les contient tous les deux » ([vûv t'eû]dokm
tov uvnlu' éxet duqpotépoug]) ". Mais d'autres restitutions ont été proposées *.
Le dernier éditeur donne comme terminus ante quem pour la rédaction de cette
inscription funéraire une loi du 30 mai 428 des empereurs Théodose II et Valen
tinien III qui proscrit plusieurs groupes dont les saccophores ", mais ils sont
condamnés dès 381-383 '.
285
EUGÉNIOS 8
p. 71, n° 1 et pl. VII, 1 ; ID., MAMA, I, p. 91-92, n° 171 et ph. ;W. WisCHMEYER, Griechische
und lateinische Inschriften zur Sozialgeschichte der Alten Kirche, p. 59, n° 36 ;
W. TABBERNEE, Montanist Inscriptions and Testimonia, p. 437-444, n° 70, fig. 79 et pl. 29 ;
B. H. McLEAN, Greek and Latin Inscriptions in the Konya Archaeological Museum, p. 76
77, n° 216 et fig. 258 ; R. MERKELBACH et J. STAUBER, Steinepigramme, 3, p. 80-82,
n° 14/06/04. —* W. M. CALDER, JRS, 10, 1920, p. 47-59, n° 2 ; cf. F. BLANCHETIERE, Le
christianisme asiate aux Ir et Iir siècles, p. 376 ; ibid., p. 480 ; ibid., p. 509-510, n° 176.
— * W. WIsCHMEYER, loc. cit. ; S. MrTCHELL, Anatolia, II, p. 102 ; L. M. WHITE, Social
Origins of Christian Architecture, II, p. 174, n. 72. —* W. M. CALDER, in W. H. BUCKLER
et W. M. CALDER (éd.), loc. cit. ; ID., MAMA, loc. cit. ; W. TABBERNEE, op. cit., p.439.
—* W. M. CALDER, JRS, 10, 1920, p. 57 ; H. GRÉGOIRE, Byzantion, 1, 1923, p. 697 ;
P. FRANCHI DE'CAVALIERI, Note agiografiche, 7, p. 127-133 : A. WILHELM, in SBerBerlin,
27, 1932, p.843. — ° CTh, XVI, 5,65, p.878 (omis) ; CJ, I,5,5, p.51. —' CTh, XVI, 5,
7, 3, p.858, l. 10 (8 mai 381) ; CTh, XVI, 5, 9, 1, p.858, l. 8 (31 mars 382) ; CTh, XVI,
5, 11, p.859, l. 3 (25 juillet 383).
Eugénios avec son épouse Magna et leurs enfants a érigé une pierre tombale pour
sa fille Aurèlia Domna et son neveu Timodèmos. Le nom de ce clerc est hypothé
tique car il repose en grande partie sur une restitution ". La pierre, dans un état
fragmentaire, provient de Kolukisa, sans doute l'ancien bourg de Kissia, 26,5 km
au sud-ouest de Çesmelisebil que l'on identifie à Gdanmaa.
Aurèlios Sisinnos et son épouse Pankratia ont élevé une pierre tombale pour leur
père, le prêtre Eugénios ". La forme des lettres et l'emploi du gentilice indiquent
le Iv° siècle, bien qu'on ait étendu sans raison la datation de cette inscription au
siècle précédent *. La pierre est conservée à Konya et son lieu d'origine est
ignoré. Notons qu'on a proposé d'identifier Aurèlios Sisinnos avec un diacre
homonyme d'Iconium (—» Sisinnos 1) *.
' H. S. CRONIN, JHS, 22, 1902, p. 118-119, n° 43 avec dessin. —* B. H. McLEAN, Greek
and Latin Inscriptions in the Konya Archaeological Museum, p. 69, n° 198. —* Ibid.
' W. H. BUCKLER, W. M. CALDER et W. M. Cox, JRS, 14, 1924, p. 60, n° 66 et pl. XI.
286
EUGÉNIOS 13
Il a érigé avec son fils Mennéas un tombeau pour sa femme Thékla, sa mère la
diaconesse Matrôna (-» Matrôna), sa sœur Léontianè et ses enfants Matrôna et
Épiktètè '. La pierre provient de Zengen (aujourd'hui Ozkent), 20 km au sud de
Cesmelisebil où l'on a reconnu le site de l'ancienne Gdanmaa ". On a proposé de
dater cette inscription entre 375 et 450 *.
' W. M. CALDER, MAMA, I, p. 199, n° 383 et pl. —* S. HUBNER, Der Klerus in der Gesell
schaft des spätantiken Kleinasiens, p. 145, n 164.
287
EUGÉNIOS 14
" JEAN CHRYsosTOME, Lettres au pape Innocent, I, PG, 52, col. 529 ; éd. MALINGREY, p. 68,
l. 14 ; PALLADIos, Dialogue, I, éd. CoLEMAN-NoRTON, p. 7, l. 29 ; éd. MALINGREY et LE
CLERCQ, p. 62, l. 173 ; ibid., II, éd. CoLEMAN-NoRTON, p. 8, l. 16 ; éd. MALINGREY et LE
CLERCQ, p. 68, l. 14 ; GEORGES D'ALExANDRIE, Vie de Jean Chrysostome, 47, p. 213.
— * C. PIETRI, Roma Christiana, II, p. 1300, n. 3. — * PALLADIos, Dialogue, XX, éd. CoLE
MAN-NORTON, p. 127, l. 12 ; éd. MALINGREY et LECLERCQ, p.398, l. 59 ; GEORGEs D'ALE
xANDRIE, Vie de Jean Chrysostome, 60, p. 240.
288
EUGÉNIOS 17
séance en 155° position dans la version grecque et en 199° position dans la version
latine de la liste des souscriptions à la déposition de Dioskoros ". Il occupe la
254° place sur la liste de présence lors de la 4° séance du 17 octobre consacrée au
Tome de Léon *. Pour les séances des 20 et 22 octobre, les procès-verbaux ne
précisent les noms que des 58 premiers membres. Eugénios occupe la 272°
position sur la liste de présence de la séance solennelle du 25 octobre à laquelle
assiste l'empereur Marcien ". Il souscrit en 278° position à la définition de la foi ".
Pour les séances du 26 au 31 octobre, les procès-verbaux ne détaillent les noms
que de 47 à 58 membres. Le nom d'Eugénios apparaît en 121° position sur la liste
des souscriptions de la séance du 31 octobre qui établit les prérogatives du siège
de Constantinople sur les diocèses du Pont, d'Asie et de Thrace *. Pour la dernière
séance, le l" novembre, la liste de présence n'indique que les 58 premiers
membres.A une séance non datée, Eugénios souscrit, d'après la Collectio Prisca,
en 113° position aux canons établis à Chalcédoine ".
'ACO. II. 1, 1, p. 63, l. 19 ;ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 28. — * ACO, II, 1,2, p. 76 [272], l. 24.
—* E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten, p. 49. —* ACO, II, 1, 2, p. 38 [234], l. 23 ;
ACO, II. 3, 2, p.79 [338], l. 10. —* ACO, II, 1, 2, p. 90 [286], l. 41. — ° ACO, II, 1, 2,
p.137 [333], l.4 : ACO, II, 3,2, p. 147 [406], l. 7. —'ACO, II, 1, 2, p. 149 [345], l. 29 ;
ACO. II. 2, 2, p. 75 [167], l. 1 : ACO, II, 3, 2, p. 168 [427], l. 4 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII,
10, tr II, p. 67 A, n° 298. —* ACO, II, 1, 3, p. 92 [451], l. 36 ;ACO, II, 3, 3, p. 106 [545],
l 15. —*ACO, II, 2,2, p. 43 [135], l. 30.
289
EUGÉNIOS 18
que les 58 premiers membres.À une séance non datée, Eugénios souscrit, d'après
la Collectio Prisca, en 127° position aux canons établis à Chalcédoine ". Les
changements de nom de l'évêque de Kotenna ont été interprétés comme l'emploi
par un même personnage de son véritable nom et de son signum ". L'index pro
sopographique des Acta conciliorum œcumenicorum propose de distinguer deux
évêques : Eugénios de Kotenna et Markianos de Kotyaéion *. Toutefois, les
leçons fournies par les différentes versions des actes plaident en faveur du siège
de Kotenna. On a également supposé que Markianos aurait été le représentant de
l'évêque Eugénios ", mais les actes précisent toujours que le représentant agit à
la place du titulaire, ou mentionnent le titulaire seul, même s'il est absent et donc
représenté par un autre clerc. L'absence d'Eugénios à la 3° séance du 13 octobre
et la mention de Markianos seulement à cette même séance renforcent l'hypothèse
d'un seul personnage employant deux noms.
'ACO, II, 1, 1, p. 64, l. 28 ;ACO, II, 3, 1, p. 39, l. 11. —*ACO, II, 1,2, p. 77 [273], l. 29.
—* ACO, II, 1,2, p.5 [201], l. 9. —*ACO, II, 1,2, p.31 [227], l. 31 ;ACO, II, 3,2, p. 59
[318], l. 12-13. —* ACO, II, 3, 2, p.82 [341], l. 7. —°ACO, II, 1, 2, p.91 [287], l. 43.
— " ACO, II, 1, 2, p.97 [293], l. 31-33 ;ACO, II, 3, 2, p. 107 [366], l. 32. —* ACO, II, 1,
2, p. 138 [334], l.9 : ACO, II, 3, 2, p. 148 [407], l. 20. —"ACO, II, 1, 2, p. 151 [347],
l. 9 ; ACO, II, 2, 2, p. 74 [166], l. 17 ; ACO, II, 3, 2, p. 170 [429], l. 4 ; MICHEL LE SYRIEN,
VIII, 10, tr. II, p. 66 B, n° 273. —"ACO, II, 2, 2, p.44 [136], l. 12. — " E. ScHwARTz,
Uber die Bischofslisten, p. 32, n. 1 ; V. LAURENT, BCLAB, 26, 1945, p. 4 (36)-5 (37) et
n. 1. — * R. SCHIEFFER, ACO, IV, 3, 2, p. 305, s. v. « Marcianus 4 ». — * R. PRICE et
M. GADDIs, The Acts of the Council of Chalcedon, 2, p. 39, n. 30.
Il est connu par une inscription dédicatoire de Kalymna gravée sur un chapiteau
rappelant l'achèvement sous sa direction de travaux, sans doute dans la basilique
du Christ d'où provient l'inscription. La basilique daterait du v° siècle ", ce qui
s'accorde avec la forme des lettres employées. Comme Kalymna n'est pas un
évêché, il faut peut-être rattacher cette île à l'évêché de Léros, au nord, ou à
l'évêché de Cos, au sud. L'histoire culturelle et politique de Kalymna est certes
liée à celle de Cos à l'époque classique *, mais l'on ignore sa situation admi
nistrative au Bas-Empire. Par conséquent, Eugénios est soit l'économe au service
de l'évêque de Cos (ou de Léros), soit l'économe préposé à la gestion des biens
de la basilique de Kalymna.
290
EUGÉNIOS 23
' W.JUDEICH, in C. HUMANN et alii (éd.), Altertiimer von Hierapolis, p. 76, n° 24. —* P. VER
zoNE. CArch, 8, 1956, p. 38 ;W. TABBERNEE, Montanist Inscriptions and Testimonia, p. 502
508. n° 83 et fig. 92. —* Ibid., p. 508.
Il est connu par une inscription gravée sur un fronton, sans doute un élément de
son tombeau ". Elle a été découverte à Yunuslar, l'ancienne Pappa.
291
EUGÉNIOS 24
' H. GRÉGOIRE, Recueil des inscriptions grecques chrétiennes d'Asie Mineure, I, p. 44,
n° 117. — * J. KEIL, Jahreshefte, 11, 1908, Beiblatt, col. 165-166, n°9 et fig.
Il est connu par une inscription inédite trouvée à Icikli '. Le siège épiscopal le
plus proche dans cette partie de la haute vallée du Méandre est Lounda, aujour
d'hui Isabey, à environ 12 km au sud-ouest d'Icikli, mais l'évêché de Lounda
n'apparaît pas avant la fin du vIII° siècle. Le siège le plus probable est Euménéia,
aujourd'hui IS1kl1, environ 40 km au nord-est, dans la même vallée. Faute de
reproduction, la datation est hypothétique.
Deux frères, Eugraphios et Diophantos, prêtres, ont construit une tombe pour
leur prédécesseur Anikètos (—» Anikètos 1, Diophantos 1). Ce dernier est « prêtre
des apotactites » (rtpeoßûtepoç tôv 'Artotoktutóov), une secte ascétique. On a
jugé que le lien entre les deux frères était seulement spirituel ". La pierre, datée
par son éditeur de la fin du Iv° siècle ou du début du v° siècle, provient d'un
village au nord-ouest de Sarayönü, 8 km au nord de Halic1, l'ancienne Laodicée.
Au sud de cette cité a été découverte une inscription mentionnant un monastère
de cette même secte (—» Gaios 5, Primos 1).
D'après une inscription métrique, Eugraphios a construit une tombe pour ses
parents, Eulalios, fils de Kratéros, et Basilissa '. La pierre a été trouvée à Azak
qui correspondrait à l'antique Pegella. Comme cette localité n'est pas un évêché,
nous attribuons cette inscription au siège de Gdanmaa, aujourd'hui probablement
Qesmelisebil, 14 km au nord-ouest d'Azak.
292
EULALIOS 3
' ACO. II. 1. 1, p. 61, l. 21 ; ACO, II, 3, 1, p. 35, l. 15. —* ACO, II, 1,2, p. 74 [270], l. 32.
—*ACO, II, l, 2, p. 7 [203], l. 33. —*ACO, II, 1, 2, p. 33 [229], l. 23 ; ACO, II, 3, 2,
p.68 [327]. l. 14-17. —* ACO, II, 1, 2, p. 39 [235], l. 26 ;ACO, II, 3, 2, p.81 [340], l. 1.
—*ACO. II, 1, 2, p. 89 [285], l. 12. — " ACO, II, 1,2, p. 135 [331], l. 18 : ACO, II, 3, 2,
p.144 [403]. l. 32. —* ACO, II, 1,2, p. 147 [343], l. 25 ;ACO, II, 2, 2, p. 72 [164], l. 36 ;
ACO. II. 3. 2, p. 165 [424], l. 7 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 65 A, n° 221.
—' ACO, II, 1, 3, p.92 [451], l. 10 ; ACO, II, 3, 3, p. 105 [544], l. 26. — " ACO, II, 2, 2,
p.42 [134]. l. 4.
293
EULOGIOS 1
la4° séance du 17 octobre ". Aux séances des 20 et 22 octobre, les procès-verbaux
ne détaillent que les 58 premiers membres. Eulalios apparaît en 248° position sur
la liste de présence de la séance du 25 octobre à laquelle assiste l'empereur
Marcien *. Il souscrit en 254° position à la définition de la foi". Pour les séances
du 26 au 31 octobre, les procès-verbaux ne détaillent les noms que de 47 à 58
membres. Eulalios souscrit en 103° position à la séance du 31 octobre qui établit
les droits de Constantinople sur les diocèses du Pont, d'Asie et de Thrace '. Pour
la dernière séance, le 1" novembre, la liste de présence indique les 58 premiers
membres. A une séance non datée, Eulalios souscrit, d'après la Collectio Prisca,
en 70 position aux canons établis à Chalcédoine *.
'ACO, II, 1, 1, p. 62, l. 34 ; ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 4. —* ACO, II, 1, 2, p. 75 [271], l. 41.
—* ACO, II, 1, 2, p. 40 [236], l. 30-31 ; ACO, II, 3, 2, p. 79 [338], l. 18. —*ACO, II, 1,
2, p. 90 [286], l. 19. —* ACO, II, 1, 2, p. 136 [332], l. 26 : ACO, II, 3, 2, p. 146 [405],
l. 15. —" ACO, II, 1, 2, p. 149 [345], l. 3 ;ACO, II, 2, 2, p. 76 [168], l. 18 ; ACO, II, 3, 2,
p. 167 [426], l. 6 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 68 B, n° 343. — ' ACO, II, 1, 3,
p.92 [451], l. 17 ; ACO, II, 3, 3, p. 105 [544], l. 33. —*ACO, II, 2, 2, p.42 [134], l. 24.
Il est mentionné en 11° place dans une lettre datée du 9 septembre 520 envoyée
par dix métropolites et dix évêques, réunis en synode dans la capitale afin
d'annoncer au pape Hormisda le décès du patriarche Iôannès, l'élection de son
successeur Épiphanios et exprimer leur volonté de paix dans l'Église (à la suite
du schisme acacien)'. Sa souscription (Eulogius misericordia Dei episcopus
Milesiae ciuitatis metropolitanus) est le plus ancien témoignage connu de l'élé
vation de Milet au rang d'archevêché autocéphale.
294
EUNOMIOS 1
mêmes qu'à la 1" séance *. Il occupe la 38° place lors de la 8° et dernière séance
du 2 juin, et souscrit en 36° place aux anathématismes contre Théodore de Mop
sueste, Théodoret de Cyr et la lettre attribuée à Ibas d'Édesse ".
'ACO, IV, l, p. 4, l. 25 ; ibid., p. 21, l. 21 ; ibid., p. 33, l. 25 ; ibid., p. 40, l. 21. — * Ibid.,
p.73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 204, l. 22 ;
ibid. p. 225, l. 31.
295
EUNOMIOS 1
296
EUNOMIOS 1
sistance ". On peut aussi comprendre qu'il taillait des lettres pour l'apprentis
sage de l'alphabet*. Plutôt que de continuer le dur labeur de son père, Eunomios
étudie la tachygraphie puis entre au service d'un membre de sa famille qui lui
verse un salaire en échange de ses services de scribe. Un passage de l'Histoire
ecclésiastique de Théodoret de Cyr a laissé penser qu'Eunomios avait même
introduit une amélioration dans la technique de prise de notes, mais cette hypo
thèse a été réfutée *. Il était possible d'apprendre la tachygraphie à Tyane d'après
Grégoire de Nazianze *. Eunomios devient ensuite le précepteur des enfants de
son employeur, de jeunes adolescents. A ce point de son récit, Grégoire décide de
passer sous silence, pour une raison que nous ignorons, la vie d'Eunomios dans
sa patrie et à Constantinople, ainsi que l'occupation et les individus avec qui il
fut découvert *. Cette formule très elliptique s'éclaire au témoignage d'autres
historiens.
Un autre résumé du début de la vie d'Eunomios nous est offert par deux passages
très similaires de BarhadbeSabba "Arbaïa (historien nestorien actif à la fin du
vr siècle) et de Nicétas Choniatès (historien et théologien mort en 1217) qui ont
puisé à une même source identifiée au Contre Eunomios de Théodore de Mo
psueste. Barhadbesabba serait davantage fidèle au texte que Nicétas. Les parents
d'Eunomios étaient des affranchis d'ancêtres de Basile de Césarée (très douteux).
Après avoir donné à leur fils une éducation de base, ses parents l'envoient
apprendre la tachygraphie. A la mort de ses parents, Eunomios se rend à Constan
tinople. entre dans la maison d'un parent et exerce la fonction de pédagogue. Il
semble être un pédagogue dans le sens étymologique du terme, c'est-à-dire qu'il
accompagne les enfants. Il partage leur éducation et, de là, tire son goût pour la
grammaire et la rhétorique. Ayant maltraité ces enfants, Eunomios est fouetté par
son maître, expulsé de Constantinople et menacé d'un châtiment public s'il reste.
Il part à Antioche suivre les leçons d'un sophiste obscur dont l'identité n'est pas
indiquée. Profitant de sa progressive notoriété, le sophiste exige de ses étudiants
un salaire. Incapable de payer, Eunomios le quitte et se lie à Eudoxios. Il adhère
à l'arianisme et fait la connaissance d'Aétios dont il devient le secrétaire. (Plus
tard), Eudoxios lui accorde la dignité de diacre puis de prêtre *.
II. Eunomios et Aétios (ca 355-360).
Selon Philostorge, la réputation du théologien arianisant Aétios étant parvenue
aux oreilles d'Eunomios, celui-ci décide de quitter la Cappadoce et se rend à
Antioche. Le séjour dans la capitale est passé sous silence. Eunomios rencontre
l'évêque Sékoundos de Ptolémaïs (Libye Supérieure), l'un des deux membres du
concile de Nicée qui a refusé de condamner Arius. Sékoundos lui recommande
297
EUNOMIOS 1
298
EUNOMIOS 1
299
EUNOMIOS 1
* PHILosToRGE, HE, IV, 8, p. 61, l. 17-p. 62, l. 24 ; cf. GRÉGOIRE DE NYssE, Contre
Eunomios, I, 33, p. 33, l. 6-16 : ibid., I, 35, p. 34, l. 1-3 ; THÉODORET DE CYR, HE, II, 27,
12, p. 161, l. 1-3 ; ID., Abrégé des fables hérétiques, IV, 3, PG,83, col. 417A-B ;J.-A. Ro
DER, Gregor von Nyssa, p. 168-170 et 185-186.
" GRÉGOIRE DE NYssE, Contre Eunomios, I, 55-56, p. 41, l. 12-24.
" Ibid., I, 62, p. 44, l. 4-7 ; ibid., I, 79, p. 49, l. 20-22.
* Histoire acéphale, IV, 5, p. 154, l. 26-34.
* Chronique pascale, a. 360, p. 543, l. 18-21.
" JÉRÔME, Hommes illustres, CXX, p. 52, l. 28 ; PHILosToRGE, HE, V, 3, p. 68, l. 6-p. 69,
l.4 ; SoCRATE, HE, IV, 7, 1, p. 233, l. 19-21 ; SozoMÈNE, HE, IV, 25, 6, p. 182, l. 20-21 ;
ibid., VI, 8, 7, p. 248, l. 4-7 : THÉODORET DE CYR, HE, II, 27, 21, p. 162, l. 17-18 : ID.,
Abrégé des fables hérétiques, IV, 3, PG, 83, col. 417 A ; THÉODORE LE LECTEUR, HT. II,
épitomé, 107, p. 52, l. 23 ; CAssIoDoRE, HE, V, 37, 7, p. 280, l. 47 ; ibid., V, 42, 12, p. 288,
l. 47-48 ; ibid., VII, 18, 5, p. 415, l. 20-23 ; SOPHRONIos, Hommes illustres, CXXVIII,
300
EUNOMIOS 1
p.59. l. 14-19 ; BARHADBESABBA "ARBAIA, Histoire des saints Pères, XV, PO, XXIII, 2,
p.293 [l 17]-p. 294 [118] ; GEORGES LE MoINE, IX, 2, éd. DE BooR, II, p. 536, l. 10-11 = IV,
188, PG. 110, col. 657 B [438] ;Souda, E 3598, t. II, p.459, l. 20 ; MICHEL LE SYRIEN, VII,
7.tr. I. p. 298-299 A ; NICÉPHORE CALLIsTE, HE, IX, 17, PG, 146, col. 292 D ; ibid., IX, 46,
col. 416 B : ibid., XI, 5, col. 597 C.
* ÉPIPHANE DE SALAMINE, Panarion, 76, t. III, p. 231, l. 23-p. 232, l. 2.
* Ibid. 73,38, 2, t. III, p.312, l. 22-28.
* THEoDoRET DE CYR, HE, II, 29, 1, p. 165, l. 9-15 ; CAssIoDoRE, HE, V, 43, 1, p. 290, l. 1
7.
" SozoMENE, HE, VI, 26, 13, p. 274, l. 19-20.
" PHILosToRGE, HE, VII, 5, p. 83, l. 3-10.
*EUNoMIos, Apologie, 1, p. 236, l. 18-19.
* SozoMENE, HE, VII, 6, 2, p. 307, l. 13-15 ; NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XII, 8, PG, 146,
col. 769 B.
* BAsILE DE CÉSARÉE, Contre Eunomios, I, 1, p. 146, l. 38.
* Ibid., I. 21, p. 246, l. 2 ; ibid., I, 21, p. 250, l. 36.
" EUNoMios, Apologie, 2, p. 238, l. 1-5.
* Ibid. 5, p. 240, l. 1-6.
301
EUNOMIOS 1
* EUNOMIos, Apologie, 7, p. 246, l. 13 ; ibid., 10, p. 254, l. 18-19 ; cf. GRÉGOIRE DE NYssE,
Contre Eunomios, II, 23, p. 233, l. 11-17 ; ibid., II, 42, p. 238, l. 11-12 ; ibid., II, 484,
p.367, l. 25-27 ; ibid., II, 534, p. 382, l. 11-12 ; ibid., II, 554, p. 388, l. 29-30 ; ibid., III,
8, 25, p. 247, l. 20-23 ; M. V. ANAsTos, in P. J. FEDwICK (éd.), Basil of Caesarea, I, p. 73
74 ; K.-H. UTHEMANN, ZKG, 104, 1993, p. 148 (Apologie) et 159-161 (Apologie de
l'Apologie) ; B. SESBOUÉ, Saint Basile et la Trinité, p. 27-37.
" EUNOMIos, Apologie, 8, p. 250, l. 1-4.
* Ibid., 12, p. 256, l. 3-p. 258, l. 5 ; ibid., 18, p. 270, l. 17-18. ; ibid., 24, p. 282, l. 26-28 ;
cf. GRÉGOIRE DE NYssE, Contre Eunomios, III, 1,4, p. 4, l. 20-25 ;T. A. KoPECEK, A History
of Neo-Arianism, I, p. 122 ; ibid., I, p. 275 ; ibid., II, p. 321-322 ; ibid., II, p. 329-332 ;
ibid., II, p. 460-464 ; K.-H. UTHEMANN, op. cit., p. 150-151 (Apologie) et 169 (Apologie de
l'Apologie).
* EUNOMIos, Apologie, 15, p. 264, l. 18-21.
" Ibid., 20, p. 274, l. 6-12 ; ibid., 21, p. 276, l. 16-p. 278, l. 19 ; ibid., 27, p. 292, l. 13-14 ;
cf. T. A. KoPECEK, op. cit., II, p. 323 ; K.-H. UTHEMANN, op. cit., p. 147-148.
" EUNOMIos, Apologie, 25, p. 286, l. 28-33.
* Ibid., 26-27, p. 288-292 ; cf. M. ALBERTz, Untersuchungen über die Schriften des
Eunomius, p. 14-15.
" EUNOMIos, Apologie, 27, p. 292, l. 22-27 ; ibid., 27, p. 294, l. 34-35.
" Ibid., 27, p. 294, l. 39-46 et l. 49-50.
302
EUNOMIOS 1
* EUNOMIos, Apologie, 28-29, p. 296-299 ; cf. M. ALBERTz, op. cit., p. 15 ;T. A. KoPECEK,
op. cit., II, p. 402-405.
" K.-H. UTHEMANN, ZKG, 104, 1993, p. 147 (Apologie) et 157-158 (Apologie de l'Apolo
gie).
" JÉRôME, Hommes illustres, CXVI, p. 51, l. 23 ; PHILosToRGE, HE, VIII, 12, p. 114, l. 1-2 ;
SôPHRoNIos, Hommes illustres, CXXIV, p. 57, l. 25-p. 58, l. 1 ; Souda, B 150, t. I, p.458,
l. 11.
" BAsILE DE CÉSARÉE, Contre Eunomios, I, 2, p. 148, l. 1-p. 154, l. 73.
" Ibid., II. 1, p. 10, l. 16-p. 12, l. 19.
" Ibid., II. 14, p. 52, l. 23.
" L. R. WICKHAM, JThSt, 20, 1969, p. 237-239 ; B. SESBOUÉ, introduction à BASILE DE
CÉSARÉE. Contre Eunomios, p. 29-33, contra M. SPANNEUT, in DHGE, XV, col. 1401, s. v.
« Eunomius de Cyzique » (366 ?) ; L. ABRAMovsKI, in RAC, 6, col. 939, s. v. « Eunomios »
(366 ?).
* BAsILE DE CÉSARÉE, Lettres, CCXXIII, 5, t. III, p. 14, l. 5-9.
"Y. CoURToNNE, note à BASILE DE CÉSARÉE, Lettres, t. III, p. 8 ; P J. FEDwICK, The Church
and the Charisma, p. 148 ; ID., in Basil of Caesarea, I, p. 17 ; W.-D. HAUSCHILD, Basilius
von Caesarea, 3, p. 192, n. 79.
" PLRE, I, p.501, s. v. « Leontius 10 ».
303
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l'unicité entre l'Esprit saint et Dieu pour souligner la nature divine du Saint
Esprit illustrée par le baptême ". L'opposition d'Eunomios au caractère divin de
l'Esprit saint explique que Basile, dans une lettre qui daterait de 376, l'accuse de
blasphémer contre la troisième Personne de la Trinité ". Quant aux livres IV et
V du Contre Eunomios, dont le caractère apocryphe est connu, ils sont commentés
plus bas dans la partie consacrée à la réaction de l'Orient face à la pensée euno
mienne. Il faut noter par ailleurs que l'anathème jeté sur Eunomios par Basile,
peu après son avènement lors d'un synode à Césarée, est très douteux car l'histo
ricité de cette réunion ne repose sur aucun témoignage ".
D'après son éditeur, Basile commence la rédaction du traité Sur le Saint-Esprit à
la fin de l'année 374 ", mais son dédicataire, Amphilochios d'Iconium (Lycao
nie), ne le reçoit que fin 376 ou début 377 (-» Amphilochios 1). Basile lui fournit
des éclaircissements alors que le climat est à la controverse º. Il a été interrogé
sur l'emploi de prépositions qui ont une signification importante ". Lors d'une
prière en public, Basile a récité une doxologie en parlant tantôt « du Fils avec
l'Esprit saint » (toû Yioû oùv tqp IIveûuotl tſp dryiq), tantôt « du Fils dans le
Saint-Esprit » (toû Yioû èv t© dryiqp IIveûuoti). Amphilochios a demandé des
renseignements concernant l'emploi des prépositions oûv et èv ". Sur le Saint
Esprit justifie la consubstantialité et l'égalité d'honneur entre le Père, le Fils et
l'Esprit saint. Il contient plusieurs allusions à l'anoméisme, comme la vaine
discussion du vocabulaire trinitaire afin d'établir une différence de nature et donc
une hiérarchisation reposant sur une différence d'expression et de numérotation
des trois Personnes divines ". Nous retrouvons la dénonciation d'un emploi
artificieux du langage, issu de la philosophie païenne et utilisé pour défendre la
dissemblance des natures des Personnes et controuver la simplicité de la foi ".
L'œuvre homilétique de Basile témoigne de son activité de polémiste contre
l'anoméisme. Un commentaire de la phrase d'ouverture de l'Evangile de Jean,
« au commencement, était le Verbe », le conduit à critiquer l'artifice oratoire qui
vise à démontrer les différences de terminologie et alimenter un enseignement
blasphématoire contre l'Esprit saint. Une homélie sur le martyre de Mamas
critique l'explication artificielle des modes de génération qui ferait appel à des
causes extérieures pour mieux séparer les Personnes divines ". L'homélie XXIV,
selon l'édition Migne, est consacrée à la réfutation des sabelliens, d'Arius et des
anoméens. Au nom de l'orthodoxie, Basile combat d'un côté les partisans de
" BAsILE DE CÉSARÉE, Contre Eunomios, III, 4, p. 160, l. 38-39 ; ibid., III, 5, p. 164, l. 33
37.
" ID., Lettres, CCXLIV, 9, t. III, p. 83, l. 23-24 ; cf. P. J. FEDwICK, The Church and the
Charisma, p. 149 ; ID., in Basil of Caesarea, I, p. 17 ; W.-D. HAUSCHILD, Basilius von
Caesarea, 3, p. 214, n. 214.
"Synodicon Vetus, 66, p. 60, l. 4-6.
" B. PRUCHE, introduction à BASILE DE CÉSARÉE, Sur le Saint-Esprit, p. 50.
" BASILE DE CÉSARÉE, Sur le Saint-Esprit, I, 1, p. 250, l. 1-p. 252, l. 20.
º Ibid., I. 2, p. 254, l. 34-41.
" Ibid., I, 3, p. 256, l. 1-p. 258, l. 12.
º Ibid. II, 4, p. 262, l. 19-33 ; ibid., XVIII, 44, p.402, l. 1-6.
" Ibid., III, 5, p. 264-266 ; ibid., IV, 6, p. 270, l. 27-32 ; ibid., VI, 13, p. 288, l. 20-21.
" BAsILE DE CÉSARÉE, Homélies, XVI, 4, PG, 31, col. 480 C-481 A (CPG II, 2860) ; ID.,
Homélies, XXIII,4, col. 597 B (CPG II, 2868); cf. J. DE GHELLINCK, RHE, 26, 1930, p. 17.
307
EUNOMIOS 1
" BASILE DE CÉSARÉE, Homélies, XXIV, 1, col. 600 B-601 B (CPG II, 2868) ; cf. GRÉGOIRE
DE NYssE, Contre Eunomios, III, 2, 156-165, p. 103, l. 5-p. 106, l. 22.
" IsIDORE DE PÉLUSE, Lettres, III, 49, PG, 78, col. 841 B-C.
" BASILE DE CÉSARÉE, Homélies, XXIV, 2, col. 601 B-604 C.
* Ibid., XXIV, 3, col. 604 C-605 B.
* GRÉGOIRE DE NYssE, Contre Eunomios, I, 194-204, p. 83, l. 14-p. 86, l. 16.
º BASILE DE CÉSARÉE, Homélies, XXIV, 4, col. 605 B-609 C.
* Ibid., XXIV, 5, col. 609 C.
* Ibid., XXIV, 6, col. 612 B-613 C.
* BASILE DE CÉSARÉE, Homélies, XXIV, 7, col. 613 C-617 B.
308
EUNOMIOS 1
* GRÉGoIRE DE NAZIANzE, Discours, XXVII, 2, PG, 36, col. 13 B ; éd. GALLAY et JoURJON,
p.72. l. 7-8.
* Ibid. XXVII, 3, PG, 36, col. 16 A ; éd. GALLAY et JoURJON, p. 76, l. 15-19.
* JÉRôME, Commentaires sur Osée, I, 3, 13/15, p. 254, l. 389-391.
* ÉPIPHANE DE SALAMINE, Panarion, 76, t. III, p. 232, l. 10-11.
" GEoRGEs LE HIÉROMOINE, Traité sur les hérésies, IV, 3, p. 254, l. 12.
* PHILosToRGE, HE, X, 6, p. 127, l. 23-p. 128, l. 1.
º CTh. XVI, 5, 17, p.861.
" PHILosToRGE, HE, X, 1, p. 126, l. 8-10.
* SocRATE, HE, IV. 7, 2-4, p. 233, l. 21-27 ; CAssIoDoRE, HE, VII, 18, 6-7, p. 415, l. 23
27 : BARHADBESABBA "ARBAIA, Histoire des saints Pères, XIV, PO, XXIII, 2, p. 280 [104],
L 14-p. 281 [105], l. 2.
" PHILosToRGE, HE, V, 1, p. 66, l. 7-8.
" SocRATE, HE, IV, 7, 10-11, p. 234, l. 11-16 ; CAssIoDORE, HE, VII, 19, 3-4, p. 416, l. 15
21 : BARHADBESABBA "ARBAIA, Histoire des saints Pères, XIV, PO, XXIII, 2, p. 280 [104],
L 12-p. 281 [105], l. 2 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 4, tr. I, p. 276-277 A ; ibid., VII, 6, tr. I,
p.291 B : AGAPIos, Histoire universelle, PO, VII, 4, p. 573-575 ; Chronique de Séert, PO,
IV.3. p.307 [97].
309
EUNOMIOS 1
310
EUNOMIOS 1
Théodoret de Cyr donne une version de moindre valeur car en contradiction avec
toutes les autres versions connues. Eudoxios aurait déposé Eunomios, qui décide
de prendre la tête de sa secte en se retirant dans quelque confin de Pamphylie ".
Selon Philostorge, personne n'a remplacé Eunomios comme évêque après son
départ. D'après cet historien, c'est seulement entre 370 et 375, accompagné de
Dôrothéos d'Héraclée (Europe) et de quelques évêques anonymes, que Dèmophi
los de Constantinople (successeur d'Eudoxios) se rend à Cyzique pour établir un
évêque. Il ne peut accomplir sa mission car les habitants sont attachés à la doctrine
de l'homoiousios enseignée par Éleusios.À la demande des habitants, Dèmophilos
et sa suite anathématisent Aétios et Eunomios et qualifient publiquement ce
dernier d'anoméen en parole et par écrit. Ils prononcent la même sentence contre
la foi d'Aétios et d'Eunomios et contre leurs partisans. Le nouvel évêque ordonné
professe ouvertement la consubstantialité ".
VI. Entre le Bosphore et l'exil (361-380).
Rappelé d'exil après la disparition de l'empereur Constance II (3 novembre 361)
par le nouvel empereur Julien ", Aétios réside dans la capitale en compagnie
d'Eunomios ". Ils organisent alors un synode avec plusieurs évêques fidèles à
leur doctrine : on compte Léontios de Tripolis (Lydie), Théodoulos de Chairétapa
(Phrygie Pacatienne), Serras de Paraitonion (Libye Inférieure), Hèliodôros de
Sôzousa (Palestine I) et Théophilos l'Indien (—» Léontios 1, Théodoulos 1). On
trouve aussi des individus attirés par leur doctrine (il s'agit probablement de
clercs et de simples laïcs). Certains des évêques présents ont refusé de souscrire
à la condamnation d'Aétios (en 360) et au « tome des Occidentaux » (c'est-à-dire
la formule homéenne adoptée lors du concile de Rimini en 359). En compagnie
d'Eunomios, les membres du synode ordonnent Aétios évêque sans siège précis
et plusieurs autres personnages dont l'identité n'est pas précisée. Philostorge
écrit : « Eudoxios n'était alors pas fâché du tout, au contraire il apporta souvent
ses suffrages en faveur de ceux du parti d'Aétios qui étaient sur le point d'être
ordonnés » (oùôèv téooç toû EÙôo#iou ôuoxepoivovtoç, dÄÄô koi yñqpouç
ro)J.dxuç ûrtèp tôv ueAMóvtov xelpotoveîo0ou toîç tepi 'Aéttov tpokoui@ov
toç). Pendant ce temps, Euzôïos d'Antioche rassemble un synode de neuf évêques
qui lèvent les sanctions ecclésiastiques prises contre Aétios (depuis le concile de
360). Il délivre également l'évêque Serras de la menace d'une déposition pour ne
pas avoir souscrit à la déposition d'Aétios et au tome des Occidentaux. Ce synode
d'Antioche daterait de décembre 362 ". Une fois ces deux mesures prises,
Euzôïos adresse une lettre à Eudoxios pour l'en informer, mais la persécution
anti-chrétienne éclate (lors du séjour de Julien à Antioche) et réduit ses efforts à
les hérésies et les synodes, 21, PG, 98, col. 60 A ; THÉODORE BAR KONI, loc. cit.
* THÉoDoRET DE CYR, Abrégé des fables hérétiques, IV, 3, PG, 83, col. 417-420 B ;
cf TIMOTHÉos DE CoNsTANTINOPLE, Sur la réception des hérétiques, PG, 86, 1, col. 24 B ;
Chronique maronite, p. 52, l. 30-p. 53, l. 21.
* PHILosToRGE, HE, IX, 13, p. 120, l. 12-23.
" ÉPIPHANE DE SALAMINE, Panarion, 76, 54, 36, t. III, p. 414, l. 11-13 ; SozoMÈNE, HE, V,
5.9. p. 200, l. 10-13 ; NICÉPHORE CALLISTE, HE, X, 5, PG, 146, col. 452 C.
" THÉoDoRET DE CYR, HE, II, 29, 11, p. 167, l. 7-12 ; CAssIoDoRE, HE, V, 43, 11, p. 292,
1.47-52.
" R. P. VAGGIONE, Eunomius ofCyzicus and the Nicene Revolution, p. 278, n. 104 (362),
contra T. A. KoPECEK, A History of Neo-Arianism, II, p. 412-413 (361).
311
EUNOMIOS 1
" PHILosToRGE, HE, VII, 6, p. 84, l. 1-p. 86, l.4 : cf. ÉPIPHANE DE SALAMINE, Panarion, 76,
54, 36, t. III, p. 414, l. 13-14 ; THÉODORET DE CYR, HE, II, 29, 12, p. 167, l. 17-19 ;
CAssIoDoRE, HE, 43, 12, p. 292, l. 52, p. 292, l. 58-59.
º Ibid., VIII, 1, p. 104, l. 2-11.
* SoCRATE, HE, IV, 13, 1-2, p. 243, l. 11-14 ; CAssIoDoRE, HE, VII, 26, 1-2, p.427, l. 1-4.
º PHILosToRGE, HE, VIII, 2, p. 105, l. 1-23.
* Ibid., VIII, 3-4, p. 105, l. 27-p. 106, l. 27.
º Ibid., VIII, 6, p. 107, l. 5-9.
* JEAN DAMASCÈNE, Passion d'Artémios, 70, PG, 96, col. 1317 C-D ; éd. BIDEz, apparat
critique, p. 107, l. 32-33 ; éd. KoTTER, p. 244, l. 1-9.
312
EUNOMIOS 1
Preuve d'un nouveau revirement, Eudoxios adresse peu après à Euzôïos une
lettre hostile à Kandidos et Arrianos. Fâché par ce courrier, Euzôïos reproche à
Eudoxios son intention, l'exhorte à changer d'opinion, et critique sa lenteur à
remplir son engagement en faveur d'Aétios ". Euzôïos se révèle plus conciliant
avec les anoméens que son apologie inachevée pour Aétios ne le laissait supposer.
Mais cette attitude opportuniste ne suffit pas à le rendre sympathique aux yeux
de Philostorge qui compare Eudoxios et Euzôïos à Iannès et Iambrès, les deux
mages rivaux de Moïse *. La protection hypothétique dont les anoméens auraient
pu bénéficier de la part de Jovien s'évanouit à sa mort (17 février 364).
L'avènement de Valens en Orient inaugure une période difficile. Malgré la faveur
dont il jouit auprès de Valens, Eudoxios ne fait rien pour annuler la condamnation
d'Aétios. De son côté, Euzôïos n'essaie pas de faire appliquer les décisions du
synode d'Antioche (de 362). Il moque les partisans d'Aétios et de Théophilos
l'Indien en les appelant oùpovopottog, « illuminés » en quelque sorte. Ce terme
serait une allusion à la prétention des anoméens d'accéder aux vérités célestes en
affirmant connaître la nature de Dieu ". Eudoxios utilise cette moquerie à
l'église contre les anoméens. Philostorge qualifie ces actions d'apostasie. Aétios
et Eunomios rompent avec Eudoxios et Euzôïos. Comme nous l'avons vu, ils
établissent Flôrentios évêque, puis quittent la capitale. Aétios s'établit à Lesbos,
dans un domaine près de Mitylène donné par Julien. Eunomios se retire sur sa
propriété, près des remparts maritimes de Chalcédoine. C'est un domaine dont il
gère les revenus. Sans être en charge d'aucune église, Aétios et Eunomios sont
toujours considérés par leurs fidèles comme des pères et des dirigeants. Philo
storge précise qu'après son départ de Cyzique, Eunomios ne célébra plus la
liturgie, bien que toujours consulté par les évêques anoméens sur les affaires
ecclésiastiques ".
Durant l'absence de Valens, parti combattre les Perses, éclate la révolte du comte
Prokopios (28 septembre 365)". Parent de Julien, enfui en Mésopotamie à
l'avènement de Jovien, il change souvent de cachette et trouve refuge dans le
domaine d'Eunomios, en l'absence de ce dernier. De là, il passe à Constantinople
et prend le pouvoir. Abandonné de ses généraux, défait par Valens, Prokopios
s'enfuit à Nicée où il est trahi. Il est livré à Valens qui le fait décapiter (27 mai
366) ". Durant l'usurpation, Eunomios se rend auprès de Prokopios de passage
à Cyzique pour demander et obtenir la libération d'individus emprisonnés pour
leur soutien à Valens. Eunomios fait cette démarche sous la pression de parents
des prisonniers et s'en retourne sitôt la mission accomplie ". Prokopios pardonne
à ceux qui lui ont résisté, et fait mettre aux fers le seul Sérènianos, le comte des
domestiques ". A la même époque, un magistrat envoyé par Prokopios adminis
trer Lesbos, traduit en justice Aétios, accusé d'avoir soutenu Valens. Deux frères,
Errénianos et Gerrésianos, qui ont longtemps vécu avec Eunomios, sont accusés
313
EUNOMIOS 1
314
EUNOMIOS 1
exilés sont libres de revenir. Cette disposition est certainement mise à profit par
Eunomios pour quitter Naxos et rejoindre Chalcédoine. Cette hypothèse est
confirmée par deux témoignages. D'une part, Sozomène affirme que sous Valens,
après la dispute avec son clergé de Cyzique et sa séparation des ariens, Eunomios
vit en Bithynie, près de Constantinople. Cela concorde avec la localisation de
Chalcédoine. De partout on lui rend visite en masse, les uns pour éprouver (son
talent oratoire), les autres pour l'écouter ". C'est peut-être à cette époque qu'il
faut placer les discussions entre Eunomios et le novatien Sisinnios que le premier
aurait souvent fui par crainte de sa puissance dialectique º. Ces événements ne
peuvent pas dater de l'épiscopat de Sisinnios (395-407) ", postérieur à la mort
d'Eunomios. D'autre part, Eunomios ordonne Kartérios puis Iôannès pour rem
placer le défunt Théodoulos, ancien évêque de Chairétapa transféré en Palestine
(—» Kartérios, Iôannès 2). A cette occasion, Eunomios se rend à Antioche avec
lôannès, Arrianos et Euphronios. Philostorge précise qu'ils partent de Constan
tinople (et non de Naxos). A Antioche, ils rencontrent Ioulianos de Cilicie et
Théophilos l'Indien et règlent avec eux les affaires (de leur Église) dans le reste
de l'Orient ". La date de ce « synode » anoméen est incertaine. Selon la chrono
logie de Philostorge, elle se place entre la bataille d'Andrinople (9 août 378) "
et la proclamation de Théodose I" comme empereur à Sirmium (19 janvier
379) ". On a proposé aussi de placer cette rencontre entre l'édit de tolérance de
Gratien et l'avènement de Théodose I", ou entre l'édit de Théodose I" adressé au
peuple de Constantinople (27 février 380) et son entrée dans la capitale (24 no
vembre 380) ".
VII. Grégoire de Nysse et Eunomios.
Selon le témoignage de Philostorge, en réponse aux réfutations de son Apologie
faites par Basile de Césarée et Apollinaire de Laodicée (Syrie I), Eunomios entre
prend la rédaction de cinq livres contre Basile et la lecture du premier livre aurait
provoqué la mort de Basile ". Photius affirme avoir lu l'ouvrage d'Eunomios
(ce qui est fort douteux), et compte seulement trois livres *. Le nombre exact
des livres formant l'Apologie de l'Apologie d'Eunomios est compliqué par le
témoignage que fournit la correspondance de Grégoire de Nysse. Dans une lettre
adressée à son frère, Pétros de Sébastée (Arménie I), il dit avoir composé un
traité contre Eunomios. Il n'a cependant pas eu le temps de réfuter les deux livres
d'Eunomios car il ne les a reçus en prêt que dix-sept jours sans pouvoir les
" SozoMENE, HE, VII, 6, 2, p. 307, l. 15-19 ;THÉODORE LE LECTEUR, HT, IV, épitomé, 256,
p.81. l. 18-19 ;CAssIoDoRE, HE, IX, 11, 1, p. 506, l. 1-5 ; NICÉPHORE CALLISTE, HE, XII, 8,
PG. 146, col. 769 B-C.
" SocRATE, HE, VI, 22, 2, p. 345, l. 12-15 ; SozoMÈNE, HE, VIII, 1, 9, p. 348, l. 15-19 ;
Souda, X 481, t. IV, p. 366, l. 1-3 ; ibid., X 482, p. 367, l. 1-5 ; NICÉPHORE CALLIsTE, HE,
36, PG, 146, col. 869 B.
" R. JANIN, EO, 28, 1929, p. 393.
" PHILosToRGE, HE, IX, 18, p. 124, l. 20-p. 125, l. 6.
" Ibid., IX, 17, p. 123, l. 10-p. 124, l. 19.
" Ibid., IX. 19, p. 125, l. 7-17.
" E. CAvALCANTI, Studi eunomiani, p. 18 ; T. A. KOPECEK, A History of Neo-Arianism, II,
p.496 : R. P VAGGIONE, Eunomius of Cyzicus and the Nicene Revolution, p. 316-319.
" PHILosToRGE, HE, VIII, 12, p. 114, l. 1-5.
* PHoTIUs, Bibliothèque, 138 (Eunomios), t. II, p. 106, l. 12-13.
315
EUNOMIOS 1
copier ". Il parle ailleurs de trois livres ". Selon un article qui tente de recon
stituer l'histoire de cette controverse, le traité d'Eunomios et la réfutation de
Grégoire n'auraient pas été publiés en une seule fois. Le témoignage de Philo
storge, plus sûr que celui de Photius, montre que la parution du traité d'Eunomios
est de peu antérieure à la mort de Basile, le 1" janvier 379. Eunomios aurait
composé dans un premier temps deux livres pour contredire le premier livre du
Contre Eunomios de Basile (les deux livres que Grégoire eut entre les mains
pendant un bref laps de temps º). Entre 379 et 382 seraient parus un troisième
livre d'Eunomios (connu de Grégoire) contre le livre II de Basile et un quatrième
et un cinquième livre contre le livre III du Contre Eunomios. Grégoire parle
d'une œuvre écrite durant une longue période de loisir et en secret ; Eunomios
n'aurait épargné ni son temps ni ses efforts et aurait travaillé pendant plusieurs
olympiades ", soit douze ans au moins. Il a donc commencé à rédiger sa réfu
tation au plus tard en 366 ". Cette période correspond à son exil à Naxos *.
Il est aujourd'hui assuré que les passages de l'Apologie de l'Apologie dans le
Contre Eunomios sont issus seulement des trois premiers livres dont Grégoire a
eu connaissance. Les deux livres suivants sont inconnus de Grégoire, peut-être
par une volonté délibérée d'Eunomios. On sait les difficultés rencontrées par
Grégoire pour obtenir un exemplaire des premiers livres de l'Apologie de l'Apolo
gie diffusés seulement parmi les amis d'Eunomios après la disparition de
Basile ". La politique d'intolérance religieuse de Théodose I" après le concile
de Constantinople en 381 a peut-être incité Eunomios à davantage de discrétion
dans la propagation de ses idées. Cette hypothèse peut s'accorder avec l'idée
qu'Eunomios aurait utilisé l'Apologie de l'Apologie en réunions publiques à
Constantinople juste après son retour d'exil (mais avant 381) pour faire connaître
sa doctrine et remporter des adhésions ". De son côté, Grégoire a lu son Contre
Eunomios à Grégoire de Nazianze et à Jérôme (certainement lors du concile de
Constantinople en mai 381) ". Les sources mentionnent le Contre Eunomios
" GRÉGOIRE DE NYssE, Lettres, XXIX, 1-2, p.308, l. 1-p. 310, l. 13 ; cf. ID., Contre Eu
nomios, II, 1, p. 226, l. 10-11 ; ibid., II, 2, p. 226, l. 16 ; ibid., II, 5, p. 227, l. 22 ;
R. P. VAGGIONE, Eunomius : the Extant Works, p. 79 ; B. PoTTIER, Dieu et le Christ selon
Grégoire de Nysse, p. 21-22.
" GRÉGOIRE DE NYssE, Contre Eunomios, I, 691, p. 226, l. 2 ; ibid., III, 1, 4, p. 4, l. 19.
º Ibid., I, 93, p. 53, l. 24-25.
" Ibid., I, 6, p. 24, l. 5-10 ; ibid., I, 12-13, p. 26, l. 1-11 ; cf. GERMANos DE CoNsTANTINOPLE,
Sur les hérésies et les synodes, 21, PG, 98, col. 60 B ; PHoTIUs, Bibliothèque, 138 (Euno
mios), t. II, p. 106, l. 15-17.
" F. DIEKAMP, BZ, 18, 1909, p. 3-4 et 7-9 ; cf. M. ALBERTz, Untersuchungen über die
Schriften des Eunomius, p. 34-36 ; W. JAEGER, introduction à GRÉGOIRE DE NYssE, Contre
Eunomios, t. 2, p. XII ; M. SPANNEUT, in DHGE, XV, col. 1402, s. v. « Eunomius de
Cyzique » ; L. ABRAMOvsKI, in RAC, 6, col. 940, s. v. « Eunomios » ; B. SESBoUÉ,
introduction à BASILE DE CÉSARÉE, Contre Eunomios, p. 44-45 ; R. P. VAGGIONE, Eunomius :
the Extant Works, p. 79-85.
" R. P. VAGGIONE, Eunomius of Cyzicus and the Nicene Revolution, p. 300-302 ; cf.
J.-A. RODER, Gregor von Nyssa, p. 144.
" PHOTIUs, Bibliothèque, 138 (Eunomios), t. II, p. 106, l. 27-30.
" R. P. VAGGIONE, Eunomius : the Extant Works, p. 88-89.
" JÉRÔME, Hommes illustres, CXXVIII, p. 54, l. 12-13.
316
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318
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"GRÉGOIRE DE NAZIANzE, Discours, XXVII, 1, PG, 36, col. 12 A-13 A et 13 B ; éd. GALLAY
et JoURJON, p. 70, l. 1, 11-16 et p. 74, l. 14-16 ; ibid., XXIX, 15, col. 93 B-C ; éd. GALLAY
et JoURJON, p. 208, l. 13-15 ; cf. Souda, T 450, t. I, p. 541, l. 16.
* GRÉGoIRE DE NAZIANzE, Discours, XXVIII, 5, col. 32 B ; éd. GALLAY et JoURJON, p. 110,
l. 1 1-12.
* Ibid., XXIX, 1, col. 73 A ; éd. GALLAY et JoURJON, p. 176, l. 1-2 ; ibid., XXIX, 7,
col. 81 C ; éd. GALLAY et JoURJON, p. 190, l. 3 ; ibid., XXIX, 16, col. 96 B ; éd. GALLAY et
JoURJoN, p. 212, l. 24-25 ; ibid., XXIX, 21, col. 101 D-104 B ; éd. GALLAY et JoURJON,
p.222. l. 1-p. 224, l. 27. -
319
EUNOMIOS 1
Grégoire le Grand dans une lettre synodale de février 591 qui présente le concile
de Constantinople comme une réfutation d'Eunomios et de Makédonios º. On
trouve cette remarque avec des variantes dans d'autres sources *". Le concile
accueille des évêques macédoniens (ou homéousiens) *, mais aucun évêque
eunomien. Théodose I" et les évêques fidèles à sa politique tentent de rallier sans
succès les homéousiens. Ceux-ci avouent préférer confesser la foi arienne plutôt
que la consubstantialité, puis se retirent et invitent leurs partisans à ne pas
reconnaître Nicée *. Le concile s'achève le 9 juillet par une lettre synodale
adressée à Théodose I" et la publication d'une série de canons. Le premier canon
anathématise toute hérésie, en particulier celle des anoméens, des homéens
(appelés ariens ou eudoxiens) et des homéousiens (appelés semi-ariens ou
pneumatomaques). Le septième canon traite de la réintégration dans l'orthodoxie
des transfuges d'une dizaine de groupes dissidents. Les eunomiens, les
montanistes, les sabelliens et les autres hérétiques sont reçus comme s'ils étaient
des païens. Ils sont acceptés comme chrétiens le premier jour, admis comme
catéchumènes le deuxième jour, exorcisés le troisième, puis longuement instruits
dans la foi avant de recevoir le baptême. Le canon précise que les eunomiens
pratiquent le baptême par immersion unique. Ce canon n'est pas authentique : il
aurait été ajouté entre 560 et 860 *.
Cette tradition baptismale est toutefois confirmée par plusieurs autres sources
dont les plus anciennes sont contemporaines du concile. Elles fournissent des
détails importants : le baptême est reçu la tête en bas et administré à tous les
convertis, ariens compris º. D'après Philostorge, les eunomiens accomplissent
une immersion, mais baptisent au nom de la mort que le Seigneur a subie une
seule fois *. Philostorge n'étant connu que par le résumé de Photius, on soup
çonne ce dernier d'avoir inséré ce détail polémique, même si certains historiens
modernes l'ont jugé plausible º". Le silence de Grégoire de Nysse sur ce rite
eunomien, bien qu'il aborde plusieurs fois cette cérémonie º, laisse penser à une
º GRÉGOIRE LE GRAND, Lettres, I, 24, éd. EwALD et HARTMANN, I, p. 36, l. 21 : éd. NoRBERG,
p. 32, l. 361 ; cf. JEAN DIACRE, Vie de Grégoire le Grand, II, 4, PL, 75, col. 89 C.
* ÉvAGRE, HE, I, 1, p. 6, l. 8-11 : GERMANos DE CoNsTANTINOPLE, Sur les hérésies et les
synodes, 22, PG, 98, col. 60 D ; Ps.-SÉVÈRE D'ASHMOUNAIN, Histoire des patriarches, X,
PO, I, 4, p. 424 [160] ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 312 B.
* SocRATE, HE, V, 8, 5, p. 279, l. 23-25 : SozoMENE, HE, VII, 7, 2-3, p.308, l. 16-22 ;
THÉODORE LE LECTEUR, HT, IV, épitomé, 231, p. 77, l. 28-p. 78, l. 1 ; CAssIoDoRE, HE, IX,
10, 5, p. 507, l. 21-23 ; PHoTIUs, Bibliothèque, 257 (Vie de Paulos de Constantinople),
t. VIII, p. 17, l. 26-29 : NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XII, 10, PG, 146, col. 773 A-B.
* SocRATE, HE, V, 8, 7-10, p. 279, l. 26-p. 280, I. 11 : SozoMENE, HE, VII, 7,4-5, p.309,
l. 1-9 : CAssIoDoRE, HE, IX, 12, 7-8, p. 507, l. 25-p. 508, l. 35 ; NICÉPHORE CALLIsTE, HE,
XII, 10, col. 773 B-C.
* M. F. WILEs, in Studia Patristica, XXX, p. 341-342.
* ÉPIPHANE DE SALAMINE, Panarion, 76, t. III, p. 232, l. 7-10 : ibid., 76, 54, 32-35, t. III,
p. 414, l. 1-11 : DIDYME L'AvEUGLE, Sur la Trinité, II, 15, PG, 39, col. 720 A ; GEORGEs LE
HIÉROMOINE, Traité sur les hérésies, IV, 3, p. 254, l. 9-11.
* PHILosToRGE, HE, X, 4, p. 127, l. 12-16 ; cf. Canons apostoliques, 50, in Constitutions
apostoliques, VIII, 47, 50, p. 290, l. 202-p. 292, l. 208.
* T. A. KoPECEK, A History of Neo-Arianism, I, p. 160 : ibid., II, p. 399.
º GRÉGOIRE DE NYssE, Contre Eunomios, I, 53, p. 40, l. 20 : ibid., I, 288-289, p. 111, I. 21
320
EUNOMIOS 1
321
EUNOMIOS 1
* Constitutions apostoliques, VIII, 47, 50, t. III, p. 290, l. 202-p. 292, l. 208 ; cf. R. WIL
LIAMs, in M. R. BARNEs et D. H. WILLIAMs (éd.), Arianism after Arius, p. 164-165.
* R. WILLIAMs, op. cit., p. 174-176.
* M. WILEs, in Studia Patristica, XXX, p. 340-341 et 345.
º CTh, XVI, 5, 6, 3, p.857, l. 9-14.
* CTh, XVI, 5, 8, p.858 : cf. T. A. KoPECEK, A History of Neo-Arianism, II, p. 514-515.
* CTh, XVI, 1, 3, p.834, l. 13-15.
* THÉoDoRET DE CYR, HE, V, 9, 11-12, p. 292, l. 13-p. 293, l. 3 ; ibid., V, 9, 19, p. 294,
l. 20-26 ; CAssIoDORE, HE, IX, 14, 13, p. 513, l. 86-p. 514, l. 97 ; ibid., IX, 14, 22, p. 516,
l. 148-154 ; NICÉPHORE CALLISTE, HE, XII, 16, PG, 146, col. 792 A-797 A.
*" DAMASE, Lettres, IV, PL, 13, col. 359 A ; C. H. TURNER, EOMIA, I, 2, 1, p. 285 A, l. 41
44 : THÉODORET DE CYR, HE, V, 11, 2, p. 298, l. 7-9 ; CAssIoDoRE, HE, IX, 16, 4, p. 519,
322
EUNOMIOS 1
Par souci de conciliation, Théodose I" invite en juin 383 les chefs des différentes
tendances à livrer une profession de foi détaillant leur théologie trinitaire. Cette
réunion dans la capitale reconnaît l'existence de plusieurs courants au sein des
héritiers d'Arius ou, du moins, des adversaires de Nicée. Outre les homéousiens,
les homéens et les eunomiens sont convoqués. En Occident, Ambroise de Milan,
dans son De la foi rédigé en 380, se fait l'écho des divisions qui affaiblissent les
héritiers d'Arius. Les ariens éviteraient même Eunomios accusé d'avoir trahi la
doctrine d'Arius tout en reprenant en réalité son enseignement. Cette affirmation,
contestable pour les homéens, a une valeur polémique. Ambroise répartit les
ariens en deux groupes principaux, les uns avec Eunomios et Aétios, les autres
avec Palladius (sans doute l'évêque de Ratiaria en Dacie ripaire), Dèmophilos de
Constantinople et Auxentius de Milan. L'auteur souligne la scission de ceux qui
séparent le Fils du Père *. La présentation des Églises dissidentes en courants
hétérodoxes toujours plus nombreux veut prouver l'inanité de leurs doctrines.
Nektarios de Constantinople et l'évêque novatien de la capitale, Agélios, remet
tent un exposé défendant la consubstantialité. Les homéens sont représentés par
Dèmophilos, les anoméens par Eunomios, et les macédoniens ou homéousiens
par Eleusios de Cyzique. Après avoir reçu leurs écrits, l'empereur se retire. La
profession de foi d'Eunomios nous est parvenue par l'intermédiaire de Grégoire
de Nysse qui l'a longuement réfutée *. Nous nous contentons de mentionner ce
texte qui a été réédité, traduit et commenté *. Cette profession de foi résume
l'anoméisme sans rien concéder sur les points essentiels. Après examen des
professions de foi, Théodose I" condamne celles qui introduisent une séparation
dans la Trinité et approuve celles qui défendent la consubstantialité. Satisfait de
la profession de foi des novatiens, Théodose I" promulgue une loi leur permettant
de posséder des églises et leur accordant les mêmes privilèges qu'aux églises
orthodoxes º. Les anoméens connaissent un sort tout différent.
Suivant Philostorge, c'est après l'élévation d'Arcadius au rang d'Auguste (janvier
383) et l'assassinat de Gratien (25 août 383) qu'un scandale éclate à Constanti
nople. Théodose I" découvre que certains cubiculaires sont eunomiens et les
bannit du palais. Il y avait déjà eu, peut-être au tout début de son règne, une tenta
tive de certains courtisans eunomiens pour convertir l'empereur *. La présence
d'eunomiens plus tard à la cour est confirmée par une lettre de Synésios de
Cyrène aux prêtres de Pentapole et de Ptolémaïs (Libye Supérieure) ". Il dé
L 16-18 : MICHEL LE SYRIEN, VII, 7, tr. I, p. 300 A ; NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XII, 18, PG,
146. col. 800 C.
* AMBRoIsE DE MILAN, De la foi, I, 6, 45, p. 19, l. 16-23.
* GRÉGoIRE DE NYssE, Réfutation de la profession de foi d'Eunomios (CPG II, 3136) ;
cf PHoTIUs, Bibliothèque, 7 (Grégoire de Nysse), t. I, p. 9, l. 30.
* EUNoMios, Profession de foi, éd. R. P. VAGGIONE, Eunomius : the Extant Works, p. 150
158 : cf. M. ALBERTz, op. cit., p. 42-48 ; R. P. VAGGIONE, op. cit., p. 131-133 ; T. A. KOPE
cEx. A History of Neo-Arianism, II, p. 520-527.
* SocRATE. HE, V. 10, 24-28, p. 284, l. 18-30 ; SozoMÈNE, HE, VII, 12,9-11, p. 315, l. 29
p.316, l.5 : CAssIoDoRE, HE, IX, 19, 12-14, p. 525, l. 57-p. 526, l. 70 ; NICÉPHORE
CALLIsTE, HE, XII, 15, col. 789 A.
* SozoMENE, HE, VII, 6, 1, p.307, l. 9-13 ; NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XII, 8, PG, 146,
col. 769 B.
* SYNÉsios DE CYRENE, Lettres, 4, éd. GARzYA, p. 8, l. 4-p. 10, l. 20 : tr. RoQUEs, p. 4-6.
323
EUNOMIOS 1
couvre, en 412 ou 413 *, que des prêtres eunomiens sont envoyés par Kyntianos
dont les partisans vantent l'influence à lacour.Synésios engage ses correspondants
à rechercher leurs hôtes, révéler l'identité des prêtres et les expulser. On suppose
l'envoi d'eunomiens en Syrie d'après une autre lettre º, mais l'identité de ces
personnages est très incertaine. Cinq vers des Hymnes de Synésios relèveraient
en outre de la polémique anti-eunomienne * À la fin de 383,Théodose I"bannit
Eunomios de Chalcédoine et l'exile à Halmyris, en Mésie Inférieure. (Le scandale
des cubiculaires est un prétexte, le problème est la popularité dont jouit toujours
Eunomios retiré en Bithynie.) Le Danube étant pris dans la glace, les barbares en
profitent pour s'emparer de la ville. Eunomios est envoyé à Césarée de Cappadoce.
Haï des habitants pour ses écrits contre Basile, on lui permet de vivre sur son
domaine de Dakora, près du mont Argée, sur le territoire de Césarée º". Il faut
relier cet exil à plusieurs lois, datées entre le 25 juillet 383 et le 21 janvier 384,
qui répriment les hérétiques (dont les eunomiens) en interdisant leurs réunions et
en expulsant leurs dirigeants de toutes les cités en général et de la capitale en
particulier*. Dans une lettre datée de 387 environ, Grégoire de Nazianze écrit à
Nektarios qu'Eunomios réside en Cappadoce, et précise : « mais, s'il n'entraîne
pas tout le monde dans sa propre perte, il s'estime brimé » (d)\À' ei un tovtoç
tſ éoutoû drtooÀeiq ouveq)e) kóoouto, Çnuiov xpivet)º. Nous comprenons
qu'Eunomios, interdit de prêcher, vit à juste titre sa relégation comme une
sanction. Lorsqu'il compose ses biographies de religieux, vers 392, Jérôme dit
qu'Eunomios vit en Cappadoce et qu'il écrit beaucoup contre l'Église *.
Peu avant sa mort, Eunomios est impliqué dans les déchirements de son propre
mouvement. Les divisions sont suscitées par Théophronios et Eutychios : le
premier défend l'idée d'une connaissance de Dieu en évolution tandis que le
second soutient que le Fils connaît le moment de sa mort.Tous les deux reçoivent
l'excommunication des « chefs de l'hérésie » (rtpoeotootoov tñç oipéoeoog). Il
doit s'agir d'évêques eunomiens assemblés en un synode. Théophronios réunit
autour de lui un groupe de dissidents appelés les « (eunomio)théophroniens ».
Eutychios se rend auprès d'Eunomios sur son lieu d'exil (Dakora), mais il est
devancé par une délégation envoyée de Constantinople par les eunomiens de
stricte observance. (Ce détail révèle la présence de clercs eunomiens dans la
324
EUNOMIOS 1
* SozoMENE, HE, VII, 17,2-8, p. 325, l. 1-p. 326, l.2-7 ; cf. SoCRATE, HE, V, 24,5, p. 307,
1 5-6 ;CAssIoDoRE, HE, IX,40, 12, p. 567, l. 49-50 ;G. BAREILLE, in DThC,V, 1, col. 1514
1515.s. v. « Eunomioeutychiens ».
* CTh. XVI. 5, 17, p.861.
* CTh, XVI.5, 23, p.863 ; cf. É. MAGNoU-NoRTIER, Le Code Théodosien, livre XVI, et sa
réception au Moyen Âge, p. 228, n.83.
* CTh. XVI, 5, 22 et 24, p.863.
* PLRE, I. p. 778-781, s. v. « Rufinus 18 ».
* CTh. XVI, 5, 25-26, p.863-864.
* PLRE. II, p.440-444, s. v. « Eutropius 1 ».
* CTh. XVI, 5, 27, p.864 : cf. É. MAGNoU-NoRTIER, op. cit., p. 232, n. 90.
* SozoMÈNE. HE, VIII, 1, 6, p. 348, l. 1-5.
* PHILosToRGE, HE, XI, 5, p. 135, l. 22-27 ; NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XIII, 1, col. 925 C.
325
EUNOMIOS 1
396 expulse des cités les prédicateurs et les théologiens eunomiens (auctores
doctoresque Eunomianorum facinoris), et surtout les clercs *. Une loi du 4 mars
398 chasse les clercs eunomiens ou montanistes de toutes les villes, bannit les
organisateurs de leurs réunions, confisque leurs biens et menace de mort ceux qui
enfreindraient la loi. Leurs livres doivent être recherchés et brûlés en présence de
juges. Leur dissimulation est passible de mort car ces ouvrages sont jugés
maléfiques *. Malgré ces dispositions, les partisans d'Eunomios l'auraient
apparemment vénéré d'après le témoignage de Jérôme. Celui-ci souligne le
comportement contradictoire des eunomiens qui n'entrent pas dans les basiliques
révérer les reliques des apôtres et des martyrs, mais adorent leur chef dont ils
jugent les écrits supérieurs aux Évangiles*.
L'intérêt des disciples pour l'œuvre d'Eunomios ne lui a pas évité la destruction.
Ils ont pourtant tenté de préserver les écrits de leur maître. Déjà Basile de Césarée
et Grégoire de Nysse avaient eu bien des difficultés à trouver un exemplaire de
l'Apologie et de l'Apologie de l'Apologie que les eunomiens gardaient cachées *.
Hormis l'Apologie et la profession de foi transmises par Basile et Grégoire, les
oeuvres d'Eunomios ont disparu et ne sont connues que par les mentions de leurs
contradicteurs. On découvre un traité Sur le Fils dans un florilège contre les
monophysites et les monothélites intitulé Contre les monophysites. Il est attribué
à Anastase le Sinaïte, mais son origine est incertaine. Dans une première citation
dont l'authenticité est contestée, Eunomios distingue la volonté du Père créateur
de la volonté du Fils créé. Dans un second passage, Eunomios et ses partisans
sont qualifiés de « nouveaux sophistes » qui se complaisentenlivres grotesques *.
Philostorge révèle l'existence de lettres d'Eunomios qui, à ses yeux, surpassent
toutes ses œuvres *". Photius a lu ses lettres et en dénombre une quarantaine. Il
accuse Eunomios de ne pas suivre les règles du genre épistolaire par manque de
pratique *". Eunomios a également écrit un commentaire en sept livres sur
l'épître aux Romains ainsi que d'autres ouvrages. « Celui qui veut en faire l'expé
rience trouverait dans la verbosité le simplisme des réflexions » (ô Bou)\óuevoç
Iteîpov Ao peîv eûpmoou èv toÀu)\ečiq tnv tôv vonuotov eûté\euœv), selon
Socrate *. C'est sans doute dans ce commentaire qu'Eunomios aurait prétendu
connaître la nature divine aussi bien que Dieu lui-même º. Au-delà de cette
326
EUNOMIOS 1
p.281 [105], l. 2-13 ; Chronique de Zuqnin, a. 679, tr. I, p. 135, l. 13-18 ; MICHEL LE
SYRIEN. VII, 7, tr. I, p. 299 A ; cf. R. P. VAGGIONE, Eunomius : the Extant Works, p. 167
170 et 173-175 : ID., Eunomius of Cyzicus and the Nicene Revolution, p. 253-257.
** M. SPANNEUT, in DHGE, XV, col. 1403, s. v. « Eunomius de Cyzique ».
º PHILosToRGE, HE, XII, 11, p. 148, l. 1-8 ; NICÉPHORE CALLISTE, HE, XIII, 1, PG, 146,
col. 925 B-C : cf. PHILosToRGE, HE, X, 12, p. 131, l. 4.
* THÉoDoRET DE CYR, Abrégé des fables hérétiques, IV, 3, PG, 83, col. 421 B ;TIMOTHÉos
DE CoNsTANTINOPLE, Sur la réception des hérétiques, PG, 86, l, col. 24 C.
*T CTh. XVI, 5, 31-32, p. 865 ; cf. R. DELMAIRE, in Les lois religieuses des empereurs
romains de Constantin à Théodose II, I. Code Théodosien XVI, p. 280, n. 1.
" CTh. XVI, 5, 36, p.866-867.
" CTh. XVI. 5, 49-50, p.871 ; cf. CTh, XVI, 5, 24, p.863.
* CTh. XVI, 6,7, p.883-884 ; CTh, XVI, 5,58, p.875-876.
* CTh. XVI, 5, 59-60, p.876.
327
EUNOMIOS 1
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* Ps.-ATHANASE D'ALExANDRIE, Dialogues sur la sainte Trinité, II, PG, 28, col. 1157 D
1201 B.
*A. HERON, JThSt, 24, 1973, p. 103-104.
*A. HERON, JThSt, 24, 1973, p. 113-114 et 119-122.
" Ps.-ATHANASE D'ALExANDRIE, Dialogues sur la sainte Trinité, II, 5, col. 1164 D.
" R. P. VAGGIONE, Eunomius : the Extant Works, p. 166-167.
* Ps.-ATHANASE D'ALExANDRIE, op. cit., II, 6, col. 1165A-B = R. P. VAGGIONE, op. cit.,
p. 176.
" DIDYME L'AvEUGLE, Sur le Saint-Esprit, 100-102, p. 238-240.
* ID., Sur la Trinité, II, 15, PG, 39, col. 720 A.
* ÉPIPHANE DE SALAMINE, Panarion, 76, t. III, p. 232, l. 7-10 ; ibid., 76, 54, 32-35, t. III,
p.414, l. 1-11 ; cf. GEORGEs LE HIÉROMOINE, Traité sur les hérésies, IV, 3, p. 254, l. 9-1 1.
* ASTÉRIos D'AMASÉE, Homélies, X, 7, 3, p. 139, l. 18-22.
"JÉRÔME, Contre Vigilantius,8, PL,23, col. 347 A ; éd. FEIERTAG, p. 19, l. 19-22 ; cf. ibid.,
10, col. 348 C ; éd. FEIERTAG, p. 22, l. 19-23.
330
EUNOMIOS 1
331
EUNOMIOS 1
qu'il est le Sauveur, le Fils accomplit d'une manière semblable tout ce que le
Père accomplit et ne peut lui être dissemblable ".
La connaissance de l'œuvre de Didyme, en partie disparue après sa condamnation
pour origénisme, a bénéficié de la découverte de papyrus. Ce sont les papyrus
découverts en 1941 à Toura, près du Caire, abandonnés là au vi° siècle par des
moines de Saint-Arsène désireux de se débarrasser de livres tenus pour hérétiques.
Plusieurs commentaires qui abordent la question eunomienne de manière inci
dente sont ainsi connus. Citant l'Évangile de Jean, Didyme rappelle dans son
Commentaire sur les Psaumes que le Fils vit à travers le Père, mais non que le
Père vivifie le Fils comme l'affirment les eunomiens ". Il n'hésite d'ailleurs pas
à juger folle leur prétention à connaître Dieu comme il se connaît lui-même ".
Épiphane de Salamine prête à Aétios le même blasphème ". Didyme souligne
des contradictions dans la pensée eunomienne. Il mentionne une citation d'Aétios
où ce dernier banalise l'emploi du terme « monogène » élargi à d'autres éléments
de la création, et non réservé au Christ seul. Il corrige les eunomiens qui placent
le Verbe dans une position subalterne face au Père º". Dans le Commentaire sur
l'Ecclésiaste, les ariens et les eunomiens sont coupables de défendre l'adoption
du Fils par le Père *. L'adoptianisme est pourtant absent, à notre connaissance,
chez Aétios et Eunomios. Cette accusation avait déjà été formulée par Alexandros
d'Alexandrie contre Arius en 324 et par Athanase d'Alexandrie contre le même
adversaire en 350 ou 351 º. On soupçonne une simplification tendancieuse qui
placerait Arius et Eunomios dans la succession de Paul de Samosate et de Photin
de Sirmium. Les anoméens sont également mentionnés dans un passage d'Épi
phane sur Paul de Samosate *. Didyme se fait-ill'écho d'une évolution doctrinale
des eunomiens vers une théologie trinitaire toujours plus hiérarchique ? Nous
l'ignorons, mais force est de constater un durcissement des positions d'Eunomios
entre ses deux Apologies º. Didyme reproche enfin aux ariens, aux manichéens
et aux eunomiens de manipuler les textes sacrés. Il écrit : « de nombreux (euno
miens) retirent les paroles de l'enchaînement de la vérité et de l'Écriture et (les)
appliquent à d'autres idées impies » (rtoÀÀoi tà pntà drtò toû eipuoÛ tng
dÀn0eioç koi tñç Ypoqºñç è&oipououv koi eiç ö0 Mo uetoqpépououv vonuoto
doeBm) *.
" DIDYME L'AvEUGLE, Sur la Trinité, III, 2, col. 789 C.
" ID., Commentaire sur les Psaumes, XX, 1, p. 2, l. 5-10.
" Ibid., XXI, 27, p. 51, l. 7-8 ; ibid., XXI, 27, p. 52, l. 13-14 ; cf. THÉODORET DE CYR,
Abrégé des fables hérétiques, IV, 3, PG, 83, col. 421 A ; NIL D'ANCYRE, Lettres, I, 16, PG,
79, col. 88 C-D.
* ÉPIPHANE DE SALAMINE, Panarion, 76,4,2, t. III, p. 344, l. 18-21.
* DIDYME L'AvEUGLE, Commentaire sur les Psaumes, XXI, 27, p. 52, l. 6-7 ; ibid., XXIV.
16, p. 86, l. 18-20 , ibid., XXXIV, 17, p. 221, l. 16-18 ; ibid., XLIV, 3, p. 335, l. 27-p. 336,
l. 2.
* ID., Commentaire sur l'Ecclésiaste, IX, 9a, p. 276, l. 1-3.
* THÉODORET DE CYR, HE, I, 4, 12-13, p. 11, l. 18-23 ; ATHANASE D'ALExANDRIE, Sur les
décrets du concile de Nicée, 6, 1-2, p. 5, l. 23-30 ; cf. T. A. KoPECEK, A History of Neo
Arianism, I, p. 124-126.
* ÉPIPHANE DE SALAMINE, Panarion, 65, 6, 1, t. III, p. 8, l. 23-27.
* K. H. UTHEMANN, ZKG, 104, 1993, p. 165.
* DIDYME L'AvEUGLE, Commentaire sur l'Ecclésiaste, X, 9, p. 302, l. 12-16.
332
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333
EUNOMIOS 1
pour démontrer que l'ingénération ne constitue pas une substance en soi, et faire
du Commentaire une réfutation des blasphèmes d'Eunomios *. En revanche, la
lettre festale de l'année 424 dénonce de manière plus directe la théorie du langage
des eunomiens et ses implications théologiques ".
Au sein du diocèse d'Orient, la réfutation de la doctrine eunomienne est l'œuvre
de deux théologiens de premierplan,Théodore de Mopsueste et Jean Chrysostome.
Encore prêtre, Jean Chrysostome prononce neuf homélies à Antioche entre 386
et 387. L'activité d'Aétios dans cette cité dont Eudoxios a été évêque, fait
d'Antioche le berceau de l'anoméisme. Rappelons qu'Aétios est originaire de
cette cité *. On compte aussi des eunomiens à Cyr (Euphratésie) ", et Théodoret
déclare avoir composé contre eux un ouvrage (aujourd'hui perdu) *. Les deux
premières homélies de Jean prononcées en septembre-octobre 386 combattent
l'affirmation prêtée à Aétios et Eunomios que la substance divine est intelligible
par l'esprit humain. Cette critique se trouve chez plusieurs auteurs, dont Grégoire
de Nysse ". Les homélies de Jean défendent l'incompréhensibilité de Dieu
(IIepi dikoto Añrttou) ". Dans la troisième homélie, fin 386, il formule des
reproches originaux mais gratuits à l'encontre des anoméens, comme de manquer
de culture scripturaire, de témoigner d'une curiosité excessive, de trop aimer les
raisonnements, de rechercher la gloire ". Devenu évêque de Constantinople,
Jean découvre dans la capitale la menace d'une hérésie jugée omniprésente d'a
près son homélie du 28 février 398 sur la consubstantialité du Fils avec le Père *.
Ses exhortations à combattre l'hérésie rencontrent un écho immédiat puisqu'une
loi du 4 mars 398 réprime les eunomiens ". Nous notons une allusion de Jean
Chrysostome aux anoméens dans une homélie sur le psaume 1 15 : « J'ai cru,
c'est pourquoi j'ai parlé ». Tout comme dans l'homélie du 28 février, Jean vise à
la fois les juifs et les eunomiens qu'il accuse d'être incapables de psalmodier la
vérité ; les premiers n'ont pas reconnu que le Christ est le fils de Dieu, les seconds
considèrent que le Christ est une créature et une œuvre de Dieu. L'argument
paraît original : au lieu de critiquer la doctrine trinitaire d'Eunomios pour la place
* PÉTRos DE CALLINIQUE, Contre Damianos, III, 30, p. 356, l. 255-p. 358, l. 261 ; ibid.,
p. 362, l. 313-319 ; ibid., III, 38, p. 88, l. 49-68 (apud DAMIANos D'ALExANDRIE, Contre les
trithéites, 12).
º CYRILLE D'ALExANDRIE, Lettres festales, XII, 6, PG, 77, col. 689 C-692 A ; éd. BURNs,
p. 74, l. 1-p. 76, l. 28 ; cf. S. WEssEL, Cyril ofAlexandria and the Nestorian Controversy,
p. 61-66.
* SozoMÈNE, HE, VI, 26, 12, p. 274, l. 12-13.
" THÉODORET DE CYR, Lettres, CXIII, éd. AZÉMA, p. 63, l. 17-25.
* ID., Lettres, CXVI, éd. AzÉMA, p. 70, l. 25-26.
* GRÉGOIRE DE NYssE, Contre Eunomios, I, 177-186, p. 79, l. 9-p. 81, l. 18 ; ibid., II, 67
147, p. 245, l. 18-p. 268, l. 17 ; ibid., III, 1, 103-110, p. 38, l. 17-p. 41, l. 18 ; PROKLos DE
CONSTANTINOPLE, Tome aux Arméniens, PG, 65, col. 869 B ; ibid., PL, 67, col. 416 B ;
ZACHARIE CONTINUÉ, HE, II, 5, tr. I, p. 96, l. 16-18 ;AGAPIos, Histoire universelle, PO, VII,
4, p.575 ; BAR HEBRAEUs, Chronique ecclésiastique, col. 102.
" JEAN CHRYsosToME, Homélies sur l'incompréhensibilité de Dieu, II, p. 142, l. 13-14 ;
ibid., II, p. 154, l. 141-142 ; ibid., II, p. 154, l. 157-159.
* Ibid., III, p. 186, l. 9-14 ; ibid., III, p. 188, l. 18-24.
* JEAN CHRYsosTOME, Homélies sur la consubstantialité, XI, p. 288, l. 21-22.
* CTh, XVI, 5, 34, p.866.
334
EUNOMIOS 1
dépréciée qu'elle octroie au Fils, Jean juge cette doctrine impie car elle fait de
Dieu non pas un géniteur, mais un simple créateur ".
Le rapprochement avec le judaïsme apparaît chez Théodore de Mopsueste
(Cilicie II), sans doute avant 392 *. Il place Eunomios dans la droite ligne de la
doctrine arienne qui reconnaît dans le Fils une œuvre et une créature de Dieu.
Théodore estime que cette doctrine abaisse la nature divine du Fils ; simplement
créée, sa nature n'existerait pas dès l'origine et proviendrait du néant. Affirmer
que la substance du Fils est créée revient pour Théodore à imiter les mythes
païens (c'est-à-dire leur théogonie) *. La distinction entre la substance du Père
et celle du Fils aboutit pour certains auteurs à une forme de polythéisme ". Outre
ses homélies catéchétiques, Théodore a composé un traité Sur l'incarnation du
Seigneur contre les apollinaristes et les anoméens alors qu'il était prêtre à
Antioche, soit dans les années 380. Il s'agit d'une œuvre de plus de quinze mille
lignes regroupées en quinze livres. Son but est de démontrer par les Écritures la
plénitude de la divinité et de l'humanité de Jésus *. Il est aussi l'auteur d'une
défense de Basile de Césarée contre Eunomios. Il l'écrit dans le préambule de
son Commentaire sur l'Évangile de Jean, dédié à l'évêque Porphyrios dont
l'identification pose problème *. Théodoret de Cyr résume les trente-six années
d'épiscopat de Théodore comme une lutte contre les partisans d'Arius, d'Euno
mios et d'Apollinaire ". L'existence d'un Contre Eunomios de Théodore (parfois
intitulé à tort Pour Basile contre Eunomios) est attestée par plusieurs sources qui
en louent la profondeur de pensée et d'argumentation et son souci de réfuter
Eunomios presque mot à motº. Nous n'abordons pas la question de la forme
originelle, de l'étendue et de la publication de cette œuvre perdue. Les fragments,
conservés par Socrate, Barhadbesabba "Arbaïa et Nicétas Choniatès ont été
rassemblés, traduits et commentés en détail *. Aveuglé par la critique visant
335
EUNOMIOS 1
Théodore de Mopsueste dans les années 530, Léontios de Byzance n'hésite pas à
écrire qu'il a rivalisé avec Eunomios et finalement l'a surpassé. Son Contre
Eunomios devient un plaidoyer contre Basile et en faveur d'Eunomios º. En
revanche, Facundus d'Hermiane, lors de l'affaire des Trois Chapitres, fait des
allusions au Contre Eunomios de Théodore pour en défendre l'orthodoxie ".
D'après des témoignages tardifs º, Diodore de Tarse (Cilicie I) et Évagre le
Pontique auraient réfuté les idées d'Eunomios. Nous ne savons pas s'il est
question pour Évagre d'une œuvre particulière, ou d'un point de doctrine. D'après
Barhadbesabba 'Arbaïa, Diodore aurait composé un livre contre les anoméens.
De son côté, Abdiso bar Berikha (dit Ébedjesu), métropolite nestorien de Sobé
(Nisibe) mort en 1318, mentionne dans le catalogue des œuvres de Diodore un
livre contre Eunomios º. Il doit s'agir du même ouvrage. Les critiques de la
doctrine eunomienne proviennent aussi des théologiens monophysites. Philoxène
d'Hiérapolis (Euphratésie) accuse Eunomios de rejeter dans l'Incarnation la
présence d'une âme dans l'enveloppe humaine reçue de Marie, la divinité tenant
lieu d'âme ". Sévère d'Antioche consacre plusieurs passages à réfuter Eunomios.
Il présente, avec raison, sa doctrine comme celle de la dissemblance du Fils avec
le Père, le premier étant une créature du second. Pour frapper son auditoire,
Sévère efface les divergences théologiques lorsqu'il présente l'eunomianisme
comme une simple réitération bavarde et compliquée de l'arianisme º. Il rappelle
la dénonciation par Basile de l'artifice verbal d'Eunomios, coupable par son
emploi de la philosophie d'avoir fait un usage nouveau des mots (kouvoq)oovio
tôv ôvoudtoov). Sévère connaît la doctrine eunomienne par l'intermédiaire du
Contre Eunomios de Basile de Césarée et de lettres de Grégoire de Nazianze ".
C'est dans la réfutation de Damianos, patriarche jacobite d'Alexandrie (578
606), par Pétros de Callinique, patriarche jacobite d'Antioche (581-591), qu'on
trouve la connaissance la plus précise de la doctrine eunomienne en milieu
monophysite. Liée à la condamnation des trithéites, la querelle a pour point de
départ la volonté de Damianos de prouver l'existence d'une seule substance
divine au point de la distinguer des hypostases. Des trois livres du Contre
Damianos seuls subsistent, en grande partie, les deux derniers transmis en
syriaque. Dans le livre II, Pétros accuse son adversaire d'avoir assimilé les noms
des Personnes de la Trinité à trois substances, à l'instar des ariens, tandis que le
º LÉONTIos DE BYzANCE, Contre les Nestoriens et les Eutychiens, III, 21, PG, 86, l,
col. 1369 A ; ibid., III, 43, col. 1384 D.
* FACUNDUs, Pour la défense des trois chapitres, III, 5, 2, p. 90, l. 10 ; ibid., VIII, 4, 15,
p. 241, l. 124 ; ibid., IX, 4, 43, p. 281, l. 370-371 ; ibid., X, 7, 22, p. 324, l. 57.
* BAR HEBRAEUs, Le Candélabre du Sanctuaire, PO, XXII, 4, p. 514 [26], l. 3-7 ;
Chronique de Séert, PO, V, 2, p. 275 [163].
º BARHADBESABBA "ARBAIA, Histoire des saints Pères, XVII, PO, XXIII, 2, p. 315 [139],
l. 16 ;cf. ibid., p. 314[138], l. 10 ;ABDIsoBAR BERIKHA, op. cit., p. 29 A, l. 8 ;cf. R. P. VAG
GIONE, JThSt, 31, 1980, p. 443-444.
º PHILoxÈNE DE MABBoUG, Explication de toutes les hérésies, PO, XIII, 2, p. 248 [138],
l. 11-12.
* SÉvÈRE D'ANTIOCHE, Homélies cathédrales, 71, PO, XII, 1, p. 63 [63] ; ibid., 81, PO,
XX, 2, p. 360 [194] ; ibid., 109, PO, XXV, 4, p. 757 [251].
º ID., Lettres à Serge le Grammairien, p. 130, l. 1-5 ; ID., Contre le Grammairien, I, 3,
p. 15, l. 30 ; ibid., III, 8, p. 97, l. 24-33 ; ibid., III, 31, p. 87, l. 11-17.
336
EUNOMIOS 1
livre III vise à démontrer que les hypostases ne sont pas que des mots ou des
propriétés ". Damianos estime en réalité que l'hypostase n'est pas Dieu, ni en
substance ni en nature ". L'objet de la dispute explique l'usage intensif par
Pétros du Contre Eunomios de Basile de Césarée (plus de 180 citations), du
Contre Eunomios et de la Réfutation de Grégoire de Nysse (près de 230 citations).
Ajoutons que Pétros fait une douzaine de citations des deux derniers livres
apocryphes du Contre Eunomios de Basile, preuve que ce traité circule sous cette
forme en Syrie à la fin du vi° siècle *. Il fournit aussi des renseignements sur la
structure du Contre Eunomios de Grégoire, considéré avec raison comme un écrit
composé en deux temps, mais il pense à tort que les deux premiers livres forment
une œuvre distincte des dix derniers (en fait le livre III)º. Pétros condamne
inlassablement Eunomios pour avoir défendu une différence de substance entre
les hypostases du Père et du Fils en opposant ontologiquement ingénération et
génération ". Il reprend l'association, déjà établie par Théodore de Mopsueste,
entre eunoméisme, polythéisme et judaïsme ". Pétros reproche à Damianos son
style obscur, compréhensible d'Eunomios seul ". Il l'accuse enfin de n'avoir
pas compris Eunomios en lui attribuant la croyance en une substance commune
de la Trinité, confondant les positions d'Eunomios et de Grégoire de Nysse ".
" R. Y. EBIED, A. VAN ROEY et L. R. WICKHMAN, introduction à PÉTRos DE CALLINIQUE,
Contre Damianos, p. XIV-XXV.
" PETRos DE CALLINIQUE, Contre Damianos, III, 38, p. 106, l. 282-p. 108, l. 286.
* Ibid. II, 11, p. 148, l. 32-36 (= ibid., III, 8, p. 196, l. 95-97 et p. 200, l. 144-145) ; ibid.,
II. 22, p.324, l. 115-128 (= ibid., II, 22, p. 334-336, l. 244-246, 252-254, 259-261, 266
268 et 273-276) : ibid., III, 33, p.478, l. 219-224 et 225-230).
* Ibid., III, 19, p. 530, l. 308 ; ibid., p. 538, l. 411-418 ; ibid., p. 540, l. 427-431.
* Ibid., II, 9, p. 120, l. 226-229 ; ibid., II, 10, p. 130, l. 22-26 et 41-48 ; ibid., p. 136-138,
l88-90 et 98-140 ; ibid., p. 144, l. 208-222 ; ibid., II, 11, p. 154, l. 142-p. 156, l. 146 ;
ibid. III. 17, p.456, l. 202-213 ; ibid., p.458, l. 246-p. 462, l. 288 ; ibid., p. 466, l. 331
333 : ibid., p. 474, l. 412-417 ; ibid., p. 482, l. 539-p. 484, l. 545 ; ibid., III, 18, p. 500,
L 181-p. 502, l. 202 ; ibid., III, 20, p. 2, l. 6-9 ; ibid., p. 10-12, l. 104-107 et 111-114 ;
ibid. III, 22, p. 74, l. 186-190 ; ibid., III, 26, p. 190, l. 14-15 ; ibid., p. 192, l. 29-30 ; ibid.,
p. 194, l. 49-52, 57-58 et 64-65 ; ibid., p. 196, l. 82-83 ; ibid., p. 200, l. 110-112 = ibid.,
p.202, l. 135-136 : ibid., p. 204, l. 160-165 ; ibid., p. 208, l. 203-208 ; ibid., p. 212, l. 252
257 : ibid., III, 27, p. 222, l. 6-9 ; ibid., p. 224, l. 42-p. 226, l. 45 ; ibid., p. 240, l. 232
p.242, I. 238 : ibid., p. 256, l. 425-428 ; ibid., III, 28, p. 302, l. 357-360 ; ibid., III, 30,
p.338. l. 44-p. 340, l. 50 ; ibid., p.358, l. 267-268 ; ibid., p. 364, l. 333-335 ; ibid., III, 31,
p.408, I. 414-416 ; ibid., p. 410, l. 428-431 ; ibid., III, 36, p. 40, l. 55-60 ; ibid., III, 38,
p.90. l. 80-82 : ibid., III, 39, p. 110, l. 19-22 ; ibid., p. 132, l. 251-254 ; ibid., p. 142,
l 359-360 : ibid., III, 40, p. 146, l. 21-22 ; ibid., III, 41, p. 192, l. 308-313 ; ibid., III, 45,
p.308, l. 221-223.
* Ibid. II, 11, p. 152, l. 102-107 ; ibid., III, 15, p.416, l. 461-464 ; ibid., III, 30, p. 342,
L 81-85 , ibid., III, 39, p. 110, l. 10-14 ; ibid., p. 116, l. 78-81 ; ibid., p. 118, l. 96-100 ; ibid.,
p. 132, I. 257-p. 134, l. 270 ; ibid., III, 40, p. 146, l. 13-18 ; ibid., III, 45, p.318, l. 324-328.
* Ibid., III, 31, p. 398, l. 318-321.
" Ibid., II, 1 l, p. 164, l. 263-266 ; ibid., III, 26, p. 190, l. 2-9 ; ibid., p. 202, l. 138-144 ;
ibid. p. 212. l. 262-266 : ibid., p. 214, l. 281-284 ; ibid., p. 220, l. 337-342 ; ibid., III, 27,
p 224, l. 27-30 ; ibid., p. 234, l. 155-158 ; ibid., p. 236, l. 165-173 ; ibid., p. 238-240,
L 199-203 et 205-207 : ibid., p.266, l. 529-534.
337
EUNOMIOS 1
Notons pour mémoire les deux discours intitulés Contre les eunomiens composés
par Andronikianos, un chrétien versé en philosophie dont on ne sait rien sinon le
bref compte rendu négatif de Photius ". Des réfutations sont également issues
d'autres groupes religieux de moindre importance. Selon le patriarche Photius,
Agapios, l'un des douze disciples directs de Mani, aurait lui aussi combattu la
doctrine d'Eunomios ". Ce témoignage est à prendre avec circonspection en
raison d'un problème de chronologie. Mani étant martyrisé par le roi Shapur I"
en 274 ou 277, il paraît exclu de croire que l'un de ses disciples ait pu connaître
et réfuter la pensée d'Eunomios dont les premiers écrits datent de 360.
À partir du v° et plus encore au vi° siècle, Eunomios est mentionné avec les autres
grands hérésiarques sur les listes d'anathématismes des actes conciliaires, des
lettres synodales orthodoxes et monophysites ou des édits impériaux ". Euno
mien est une insulte qu'on jette à la face de son ennemi pour le discréditer. Par
exemple, les évêques orientaux, en particulier Théodoret de Cyr (détracteur de la
conception eunomienne jugée réductrice de l'Incarnation "), accusent Cyrille
d'Alexandrie d'avoir exprimé dans ses Capitula des idées d'Arius, d'Eunomios
et d'Apollinaire de Laodicée. C'est l'un des prétextes de l'excommunication de
Cyrille et de sa déposition. Cette calomnie, récurrente au concile d'Éphèse en
431 et dans les années suivantes, oblige Cyrille à se défendre de tout rapport avec
ces hérésiarques *. N'en concluons pas à une connaissance confuse de cette
338
EUNOMIOS 1
doctrine. Encore au milieu du vII° siècle, Eunomios est célèbre dans la capitale
pour avoir prêché la dissemblance du Fils avec le Père ". En Orient, on connaît
sa théorie du Verbe simple création (ktiouo) de Dieu ". Les légendes s'emparent
aussi d'Eunomios. Une tradition fantaisiste raconte que le diable voulut convertir
à l'eunomianisme l'empereur Anastase (491-518) à la fin de son règne, ce qui
suscita l'opposition de la population orthodoxe de la capitale *. Une tradition
populaire prétend qu'on voyait sur le forum de Constantin à Constantinople, sous
Théodose II, un bas-relief de marbre qui représentait Arius avec Sabellius,
Makédonios et Eunomios. Ce monument était un tel objet d'exécration, que les
passants avaient l'habitude de déféquer, d'uriner et de cracher dessus ".
XI. L'Occident et l'anoméisme.
A la différence de la partie orientale de l'Empire, les provinces occidentales
n'ont, à notre connaissance, pas été touchées par Eunomios. Nous n'avons trouvé
trace d'aucune communauté ou d'aucun ecclésiastique se réclamant de l'ano
méisme. Le détail de cette doctrine et ses textes grands fondateurs (Syntagmation,
Apologie) ne semblent connus que par les réfutations de leurs adversaires orien
taux.Aussi les détracteurs en Occident regroupent-ils souvent sans précaution les
eunomiens avec les autres héritiers de la pensée d'Arius, dans une condamnation
collective des adversaires de Nicée.Ambroise de Milan,en un seul développement,
apporte ainsi la contradiction à Arius, Sabellius, Photin de Sirmium, Eunomios et
à un manichéen ". Il se fait l'écho du reproche adressé aux eunomiens de
prétendre expliquer la naissance du Christ par les traditions de la philosophie
(païenne) ". Sa connaissance de l'eunomianisme est imparfaite, au point de lui
trouver une parenté avec le marcionisme dans la croyance au dualisme ", or
cette conception est absente chez Eunomios, même si Grégoire de Nysse l'accuse
de manichéisme quand il dissocie l'unité de nature et de volonté, ou insiste sur la
bonté de Dieu pour dénigrer la création ". A la fin du Iv° siècle, Philastrius de
Brescia, dans son opuscule sur les hérésies, écrit que les eunomiens défendent
l'existence de trois substances (divines) en or, en argent et en bronze ; le Père a
fait le Fils, une créature, ce dernier ayant fait à son tour le Saint-Esprit ".
339
EUNOMIOS 1
* ÉPIPHANE DE SALAMINE, Panarion, 64,4, 2, t. II, p.410, l. 3-7 ; cf. SocRATE, HE, IV. 26,
8-10, p. 260, l. 25-p. 261, l. 4.
* PLRE, I, p. 663, s. v. « Pammachius ».
* JÉRÔME, Contre Jean de Jérusalem, 9, PL, 23, col. 362 C.
* Ibid., 18, col. 370 A.
* PHoTIUs, Bibliothèque, 5 (Sôphronios), t. I, p. 8, l. 8-15 ; ibid., 6 (Grégoire de Nysse),
t. I, p. 8, l. 21-22 ; ibid., 138 (Eunomios), t. II, p. 106, l. 30-p. 107, l. 32.
" JÉRÔME, Commentaires sur Amos, I, 1, 4.5, p. 220, l. 270-273 ; ID., Commentaires sur
Naum, III, 13/17, p. 574, l. 676-679.
* Ps.-CÉSAIRE, Questions et réponses, 213, p. 190, l. 70-75 ; cf. R. RIEDINGER, introduction
au Ps.-CÉSAIRE, op. cit., p. VIII ; ID., in LThK, 8, col. 866, s. v. « Pseudo-Kaisarios ».
" B. SESBOUÉ, commentaire à BAsILE DE CÉSARÉE, Contre Eunomios, p. 76-89.
" JÉROME, Apologie contre Rufin, II, 17, éd. LARDET (CChr, Ser. Lat.), p. 50, l. 1-10 ;
éd. LARDET (SChr), p. 144, l. 1-10 (cf. RUFIN D'AQUILÉE, De l'altération des livres
d'Origène, 3, p. 9, l. 1-12) ; ibid., II, 17, éd. LARDET (CChr, Ser. Lat.), p. 51, l. 29-37 ;
éd. LARDET (SChr), p. 146, l. 29-37 ; ibid., II, 19, éd. LARDET (CChr, Ser. Lat.), p. 55, l. 11
14 ; éd. LARDET (SChr), p. 154, l. 11-14 ; ibid., III, 42, éd. LARDET (CChr, Ser. Lat.), p. 1 12,
l. 35-40 ; éd. LARDET (SChr), p. 326, l. 35-40.
340
EUNOMIOS 1
Eunomios et Mani, ailleurs il associe les eunomiens aux ariens et aux macé
doniens ". De son côté, Rufin met en relation les eunomiens avec ces deux
groupes hétérodoxes, mais reconnaît leurs divergences *. Il mentionne l'habileté
d'Eunomios dans la dialectique ". C'est un lieu commun parmi les adversaires
d'Eunomios. Quant au Livre de la foi, il faut écarter son attribution à Rufin ; il
s'agit d'un autre Rufin, prêtre pélagien hostile à Origène. Membre du monastère
de Jérôme, il est envoyé à Rome auprès de Pammachius. Il y compose entre 413
et 428 ce traité qui fait deux allusions à Eunomios d'un relatif intérêt. Dans le
premier passage, le Pseudo-Rufin dit qu'Arius et Eunomios jugent le Fils et
l'Esprit distincts de la substance du Père. Malgré cela, ils baptisent au nom du
Père, du Fils et de l'Esprit saint et croient en la rémission des péchés lors du
baptême par la sanctification des trois Personnes. Mais ils blasphémeraient le
Fils et le Saint-Esprit en estimant que les baptisés reçoivent la sanctification du
Père seul, contredisant ainsi l'épître aux Corinthiens qui affirme que les croyants
sont sanctifiés etjustifiés par les trois Personnes et démontre ainsi leur consubstan
tialité ". De toute évidence, le Pseudo-Rufin est évasif car il ne connaît pas la
doctrine baptismale d'Arius et d'Eunomios. Dans le second passage, ariens et
eunomiens sont accusés d'altérer la simplicité de l'Ecriture sainte et de travestir
la vérité en détournant les mots de leur sens commun. Ils appuient leur hérésie
sur des arguments spécieux et des sophismes afin de distinguer le Fils seul
engendré de la substance du Père *.
La réception de la doctrine eunomienne dans l'Occident latin semble ignorer
Aétios. Les différentes allusions associent Eunomios à Arius, dans un but
polémique, et mentionnent Aétios seulement comme le maître d'Eunomios alors
qu'il est le fondateur de l'anoméisme. C'est un indice d'une simplification et
d'un appauvrissement, reflet du peu d'intérêt pour une hérésie que l'Occident
ignore. Le témoignage d'Augustin d'Hippone est très révélateur quand il affirme
qu'il n'y a pas d'eunomiens en Afrique, mais en Orient ". Le nom d'Eunomios
n'est toutefois pas inconnu dans cette région. Dans une controverse à Carthage
avec l'arien Pascentius ", Augustin obtient que son adversaire anathématise
Arius et Eunomios mentionnés par son ami Alypius ". Chez Augustin, les
eunomiens sont souvent associés aux ariens, plus rarement aux macédoniens ".
Leur doctrine est parfois présentée de manière caricaturale en leur prêtant des
" JEROME, Lettres, CXXIV, 15, p. 117, l. 13 ; ibid., CXXXIII, 11, p. 258, l. 8-10 ; ID.,
Commentaires sur l'épître aux Éphésiens, II, 4, PL, 26, col. 528 B.
* RUFIN D'AQUILÉE, HE, XI, 26, t. 3, p.990, l. 6-13 ; ID., Commentaire du Symbole des
Apôtres. 37, p. 172, l. 36-p. 173, l. 38.
* ID. HE, X, 26, t. 3, p.989, l. 27-28.
" Ps.-RUFIN D'AQUILÉE, Livre de la foi, XV, p. 70, l. 11-36 ; cf. JÉRÔME, Commentaires sur
l'épître aux Éphésiens, II, 4, PL, 26, col. 528 B.
" ID. op. cit., LII, p. 130, l. 28-p. 132, l. 1.
" AUGUsTIN, Sermons, XLVI, 18, PL, 38, col. 280 ; éd. LAMBoT, p. 545, l. 453-457.
" PCBE, 1, p. 827-829, s. v. « Pascentius 1 ».
" AUGUsTIN, Lettres, CCXXXVIII, 4, p. 535, l. 6-13.
" ID., Lettre aux catholiques, III, 6, p. 287, l. 18-19 ; ID., Enarrationes in Psalmos,
LXVII, 39, p.897, l. 29 : ID., Sermons, LXXI, 5, PL, 38, col. 448 ; ID., Contre le discours
des ariens, XXXVI, PL, 42, col. 707 ; ID., Traité sur l 'Évangile de Jean, LXXVIII, 2,
p.524. l. 19-26.
341
EUNOMIOS 2
formules très réductrices comme dire que le Christ n'est pas Dieu ". Ils sont
accusés de mal interpréter l'invocation du Père, du Fils et de l'Esprit dans le
baptême ". Augustin est plus précis quand il met en relation la croyance des
eunomiens en l'Incarnation avec leur dogme de la dissemblance *. Il mentionne
Épiphane de Salamine comme une source d'information sur la doctrine euno
mienne ". Pour Épiphane, les anoméens distinguent le Christ de Dieu et voient
dans le Christ une créature dépourvue de ressemblance avec Dieu ". Dans son
grand œuvre sur la Trinité, Augustin attaque la pensée d'Eunomios, qualifiée de
ridicule dialectique, et l'idée que le Christ est engendré par la volonté du Père
soumise au changement*. Une scholie d'Eunomios souligne en effet la
multiplicité des manifestations de la volonté divine ". C'était également un sujet
de discorde entre Théophronios et Eutychios, les dissidents eunomiens. Sans
vouloir prétendre à l'exhaustivité, notons que les sources latines contiennent
d'autres mentions d'Eunomios, soit dans une condamnation collective des héré
siarques, soit pour rappeler sa doctrine de la dissemblance entre les Personnes
divines ". La différence avec l'Orientest frappante lorsqu'on voit la connaissance
encore assez détaillée que possèdent de la pensée eunomienne des écrivains
ecclésiastiques comme Germanos de Constantinople *(715-730) ou le nestorien
Théodore Bar Koni " à la fin du vIII° siècle, même si ce dernier dépend d'Épi
phane. À la même époque en Occident, le souvenir d'Eunomios s'est évanoui,
hormis chez Adon de Vienne ".
" AUGUSTIN, Enarrationes in Psalmos, LII, 4, p. 640, l. 8. — " ID., Du baptême contre
les donatistes, III, 15, 20, p. 211, l. 8-9. — * ID., Sermons, CLXXXIII, 6, PL, 38,
col. 990 ; cf. ibid., CLXXXII, 7, col. 988. —º ID., Des hérésies, LI, p.322. —* ÉPI
PHANE DE SALAMINE, Panarion, 70, cap., t. III, p. 232, l. 2-4. —* AUGUSTIN, De la Trinité,
XV, xx, 38, p. 515. —* Ps.-ATHANASE D'ALExANDRIE, Dialogues sur la sainte Trinité, II,
6, PG, 28, col. 1165A-B. — " PRosPER D'AQUITAINE, a. 1149, p. 459 ; JEAN CAssIEN, De
incarnatione Domini contra Nestorium libri VII, I, 2, 2, p. 238, l. 13-15 ; Collectio
Avellana, 73, p. 184, l. 10-13 ; ibid., 95, p. 371, l. 18 ; ibid., app. I, p. 777, l. 9 ; PÉLAGE II,
Lettres et décrets, V, 11, PL, 72, col. 728 A-B ; éd. EwALD et HARTMANN, II, p.459, l. 28 ;
IsIDoRE DE SÉvILLE, Chronique, a. 351, p. 469 ; ID., Étymologies, VIII, 5, 39, t. I, l. 7-11.
— * GERMANos DE CONSTANTINOPLE, Sur les hérésies et les synodes, 21, PG, 98, col. 60 A
B ; ibid., 48, col. 85 A. — "THÉODORE BAR KONI, Livre des scholies, VI, 59, p. 27 : ibid.,
IX, 4, p. 142 ; ibid., IX, 5, p. 143 ; ibid., XI, 64, p. 239-240 ; ibid., XI, 70, p. 243 : ibid.,
XI, 71, p. 244. — "ADON DE VIENNE, Chronique, VI, PL, 123, col. 94 D et 98 A.
342
EUPHÈMIOS
"ACO. II. 1, 1, p. 62, l. 25 ;ACO, II, 3, 1, p. 36, l. 26. —* ACO, II, 1,2, p. 75 [271], l. 32.
—*ACO, II, 1, 2, p.5 [201], l. 32. — * ACO, II, 1, 2, p. 31 [227], l. 38 ;ACO, II, 3, 2,
p.60 [319], l. 3-6 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 51. —* ACO, II, 1, 2, p. 38 [234],
L 39 : ACO, II, 3, 2, p. 79 [338], l. 23. —°ACO, II, 1, 2, p.90 [286], l. 10. —'ACO, II,
1.2.p. 108 [304], l. 3-7 ;ACO, II,3,2, p. 112 [371], l. 23. —*ACO, II, 1,2, p. 136 [332],
L 17 : ACO, II. 3, 2, p. 146 [405], l. 6. —"ACO, II, 1, 2, p. 148 [344], l. 33 : ACO, II, 2,
2, p.75 [167], l. 30 ; ACO, II, 3, 2, p. 166 [425], l. 7 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II,
p 67 B. n° 322. —"ACO, II, 1, 3, p.93 [452], l. 35 : ACO, II, 3, 3, p. 107 [546], l. 23.
—"ACO, II, 2, 2, p. 43 [135], l. 23.
' Chronique de Zuqnin, a. 829, tr. II, p. 13, l. 4 ; Chronique de 846, p. 173, l. 5-6 ; MICHEL
343
EUPHRONIOS
LE SYRIEN, IX, 13, tr. II, p. 172 A ; MICHEL LE SYRIEN, vers. arm., p. 177. —* C. RoUECHÉ,
Aphrodisias in Late Antiquity, p. 97-98, n° 60 et pl. XV.
' H. GRÉGOIRE, Recueil des inscriptions grecques chrétiennes d'Asie Mineure, I, p. 10,
n° 23 : G. KIoURTziAN, in B. GEYER et J. LEFORT (éd.), La Bithynie au Moyen Âge, p. 52.
—* F. W. HASLUCK, JHS, 24, 1904, p. 35, n° 53.
344
EUPRÉPIOS
occupe la l" place parmi les évêques de la province des Îles présents sur les listes
de souscription à la définition de la foi'. Il est à noter, sur ces listes, que le groupe
des évêques des îles réunit par erreur deux sièges de la province des Îles, Rhodes
et Cos, et deux sièges insulaires extérieurs à cette province, Lemnos et Corcyre.
'ACO, I, 1, 2, p. 5, [l. 22] ; ACO, I, 2, p. 29, l. 6 ; ACO, I, 3, p. 54, [l. 19] ; Actes coptes
du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 66 : tr. KRAATz, p. 63. —* ACO, I, 1,2, p. 57,
[l. 13]. —* ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ;ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 : ACO, I, 1, 3, p. 59,
l 12-13 : ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13. —*ACO, I, 1, 7, p. 86,
[L 31] : ACO, I, 5, p. 87, l. 1 : ACO, II, 3, 1, p. 199, l. 20. —* ACO, I, 1, 7, p. 115, [l. 10] ;
ACO. I. 2. p. 73, [l. 11] ; ACO, I, 3, p. 138, [l. 5] ; ACO, I, 5, p. 114, l. 5 ; ACO, II, 3, l,
p.232. l. 17. — ° ACO, I, 1, 3, p. 35, l.25 : ACO, I, 5, p. 365, l. 21.
345
EUSÉBIA
prélats ayant signé cette condamnation, leur souscription est précédée d'une for
mule d'anathème identiquet.
'ACO, IV, 1, p. 3, l. 21 ; ibid., p. 20, l. 20 ; ibid., p. 32, l. 20 ; ibid., p. 39, l. 20. — * Ibid.,
p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p.203, l. 24 ;
ibid., p. 223, l. 27.
D'après sa Vie, Eusébia est la fille unique d'une noble famille romaine, promise
en mariage à un riche aristocrate ', mais elle préfère se consacrer à Dieu. Elle
convainc deux jeunes servantes de s'enfuir avec elle après avoir secrètement
distribué sa fortune aux pauvres. Les trois femmes se rendent à Alexandrie puis
arrivent à Cos où elles vivent quelque temps. Pour rester incognito, Eusébia
adopte le nom de Xénè *. Elle rencontre un prêtre nommé Paulos (—» Paulos 18)
qui accepte, devant ses supplications, de les conduire dans sa cité, Mylasa ".
Xénè achète un bâtiment près de la cathédrale où elle fonde un oratoire consacré
à saint Étienne puis un couvent, « son monastère dit de Cos » (tò uovootriptov
oûtñç Koïvòv dovóuo Cov), Xénè cachant sa véritable identité ". Paulos se charge
de surveiller les deux établissements (èq)póvtuſev oûtóov). Peu après, il devient
évêque et ordonne Xénè diaconesse *. Au terme d'une vie de mortifications,
Xénè rend l'âme dans l'oratoire de Saint-Étienne. Dans le ciel apparaît une croix
entourée d'une couronne d'étoiles qui révèle la sainteté de Xénè ". Ses obsèques
sont célébrées par l'évêque, le clergé et toute la population de Mylasa et des
environs. Des guérisons miraculeuses se produisent tandis que le signe céleste
suit la dépouille de Xénè jusqu'à son inhumation à Sykinios, à l'entrée sud de
Mylasa '. L'église aujourd'hui disparue de la Panaghia à Peçinköy, au sud de
Mylasa, fut peut-être le lieu d'inhumation de Xénè *. Peu après ses deux
compagnes décèdent, la dernière révélant aux autres moniales sur son lit de mort
toute l'histoire de Xénè ". La Vie d'Eusébia ne comporte aucun indice chrono
logique. On note seulement que Nicéphore Calliste mentionne Xénè parmi des
ascètes qui, pour la plupart, sont morts dans la seconde moitié du v° siècle ".
Deux ménologes jacobites commémorent la fête de Xénè le 24 janvier ". L'apport
des synaxaires est très inégal. Le synaxaire de Constantinople fournit un résumé
juste de la Vie d'Eusébia, mais sans renseignement nouveau º. Les deux versions
du synaxaire arménien de Ter Israël résument avec une relative fidélité la même
Vie d'Eusébia ", alors que le synaxaire arabe jacobite d'Alexandrie et le synaxaire
éthiopien qui le recopie multiplient les aberrations : Eusébia se réfugie à Chypre
auprès de l'évêque Epiphane de Salamine (367-403) puis s'établit à Alexandrie
chez l'évêque Théophilos (384-412) ". Le ménologe de l'empereur Basile II,
composé vers 979, contient une notice brève, mais assez juste, bien qu'elle
attribue la fondation d'Eusébia à Paulos ". Le ménologe de l'empereur Michel IV
le Paphlagonien (1034-1041) contient également une version abrégée de la Vie
d'Eusébia ". Un éloge de sainte Eusébia écrit au début du xIv° siècle par Théodore
Métochite reste inédit ". L'indication chronologique que suggère le contexte
chez Nicéphore Calliste est corroborée par une récente étude. On a relevé plu
sieurs expressions christologiques qui semblent caractéristiques d'une influence
monophysite, ce qui placerait la rédaction de la Vie à la fin du v° ou au début du
346
EUSÉBIOS 1
vr siècle ". Au xIx° siècle, existaient au nord-est de Mylasa, à environ une heure
de route, les ruines d'un monastère que la tradition locale attribuait à Eusébia ".
Il s'agissait en réalité d'un autre couvent, dédié à saint Étienne Prôtomartyr par
l'évêque Basilios de Mylasa (—» Basilios 7). La Vie d'Eusébia indique clairement
que le couvent de la sainte se trouvait près de la cathédrale, à l'intérieur de la
ville *.
' Vie d'Eusébia, 2, p. 107, l. 5-10 ; SYMÉON MÉTAPHRASTE, Vie d'Eusébia, 1-2, PG, 114,
col. 981 B-C. —* Vie d'Eusébia, 2-7, p. 107, l. 11-p. 109, l. 14 ; SYMÉON MÉTAPHRASTE,
op. cit., 2-4, col. 984 A-985 D. —* Vie d'Eusébia, 8-10, p. 109, l. 22-p. 110, l. 36 ;
SYMÉON MÉTAPHRASTE, op. cit., 5-7, col. 985 D-989A. —* Vie d'Eusébia, 10, p. 110,
L 36-p. 111, l. 10 ; SYMÉON MÉTAPHRASTE, op. cit., 7, col. 989A-B. — * Vie d'Eusébia, 11,
p. 111. l. 11-15 : SYMÉON MÉTAPHRASTE, op. cit., 7-8, col. 989 B. — ° Vie d'Eusébia, 15,
p. 114, l. 16-19 et 16, p. 114, l. 30-32 ; SYMÉON MÉTAPHRASTE, op. cit., 13, col. 996A-C ;
NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XIV, 52, PG, 146, col. 1249 B. — " Vie d'Eusébia, 18-22, p. 115,
l.4-p. 116.l. 27 ;SYMÉON MÉTAPHRASTE, op. cit., 14-16, col. 996 D-997 D. —*V. RUGGIERI
et alii, OCP, 68, 2002, p. 41-42. —" Vie d'Eusébia, 22, p. 116, l. 29-p. 117, l. 3 ; SYMÉON
METAPHRAsTE, op. cit., 17, col. 1000A-B. —" NICÉPHORE CALLISTE, loc. cit. ; cf. G. GENTz
et F. WINKELMANN, Die Kirchengeschichte des Nicephorus Callistus, p. 140-141. — " Mé
nologes jacobites, PO, X, 1, p. 71 [71], l. 2 ; ibid., p. 118 [118], l. 9. — * Synaxaire de
Constantinople, 24 janvier, 1, col. 419-420 ; cf. K. DoUKAKIs, Méyaç Xvvačaptorrig,
24 janvier, I, p. 531-535. — " Synaxaire arménien, 23 Kalotz (31 décembre), PO, XVIII,
1, p. 126 [812]-127 [813] et 148 [834]-150 [836]. — " Synaxaire d'Alexandrie, 29 toubeh
(24 janvier), tr. BAssET, PO, XI, 5, p. 742 [708]-745 [711] : tr. FoRGET, t. I, p. 440, l. 22
p.441, l. 38 ; Synaxaire éthiopien, 29 terr (24 janvier), PO, 45, 1, p. 231, l. 21-p. 233,
L 34. — * Ménologe de Basile II, 18 janvier, PG, 117, col. 265A-C. — " Vie d'Eusébia
(BHG 634a), in Ménologe de Baltimore, p. 355-363. — " BHG Auct. 634m. — " V. RUG
GIERI et alii, op. cit., p. 69. — " Ibid., p. 74. — * Vie d'Eusébia, 10, p. 111, l. 1-4.
347
EUSÉBIOS 2
348
EUSÉBIOS 6
Lettres, CXC, t. II, p. 142, l. 26-28. — " E. ScHwARTz, in Nachr. Gött., 1905, p. 283-284 ;
ID., Uber die Bischofslisten, p. 75 ; E. HoNIGMANN, Byzantion, 14, 1939, p. 38-39 ;
A. H. M. JoNEs, The Cities of the Eastern Roman Provinces, p. 137-138.
Il souscrit en 22° position à la lettre synodale que les évêques orientaux ont
expédiée après avoir quitté leurs collègues occidentaux au concile de Sardique, à
l'automne 343 ". Les évêques orientaux, de tendance anti-nicéenne, renouvellent
la condamnation d'Athanase d'Alexandrie, de Markellos d'Ancyre, d'Asklèpas
de Gaza et de Paulos d'Alexandrie. Ils excommunient aussi leurs principaux
partisans dont le pape Jules.
Cet évêque souscrit en 37° position à la synodale que les évêques orientaux ont
expédiée après avoir quitté leurs collègues occidentaux au concile de Sardique, à
l'automne 343 ". Les évêques orientaux, de tendance anti-nicéenne, renouvellent
par cette synodale la condamnation d'Athanase d'Alexandrie, de Markellos
d'Ancyre, d'Asklèpas de Gaza et de Paulos d'Alexandrie. Ils excommunient
également leurs partisans dont le pape Jules.
Il souscrit en 27* position à la lettre synodale que les évêques orientaux ont
expédiée après avoir quitté leurs collègues occidentaux au concile de Sardique, à
349
EUSÉBIOS 7
" HILAIRE DE PoITIERs, Fragments historiques, A IV, 3, p. 75, l. 19-20, n° 27. —* Ibid.,
p. 76, l. 13, n° 43. —* A. L. FEDER, in SBerWien, 166, V, 1911, p.83. —* M. LE QUIEN,
Oriens Christianus, I, col. 715. —* C. H. TURNER, EOMIA, II, 2, p. 146, n° 1.
Ce personnage nous est connu par Palladios lors de l'affaire d'Antôninos, évêque
d'Éphèse, coupable de nombreux sacrilèges et délits (-» Antôninos 1). Palladios
et les auteurs qui le recopient mentionnent le siège de cet évêque sous la forme
fautive de Valentinoupolis ' qu'il faut corriger en Valentinianoupolis, un évêché
d'Asie bien attesté dans les sources conciliaires et les notices épiscopales.
' PALLADIos, Dialogue, XIII, éd. CoLEMAN-NoRTON, p. 83, l. 16-17 ; éd. MALINGREY et LE
CLERCQ, p. 274, l. 157-148 ; GEORGEs D'ALExANDRIE, Vie de Jean Chrysostome, 32, p. 159 ;
Vie de Jean Chrysostome, 15, p. 399 ; PHoTIUs, Bibliothèque, 96 (Georges d'Alexandrie),
t. II, p. 55, l. 13-14.
350
EUSÉBIOS 9
a fait remarquer que cette lettre est adressée seulement à des titulaires de grands
sièges, des métropolites et des évêques éminents. Notre personnage n'entre dans
aucune de ces catégories *. Ce problème d'identification se pose dans le document
suivant. Par esprit de conciliation, Théodose II convoque ensuite les représentants
de chacun des deux partis à Constantinople en vue d'une conférence contradictoire.
Les membres du concile cyrillien remettent, probablement avant le 11 septembre,
des instructions à leurs délégués. Parmi les signataires du mandatum figurent
cinq Eusébios en 25°, 108°, 117°, 124° et 139° position ". L'évêque de Clazomènes
est certainement l'un d'entre eux.Absent au concile d'Éphèse en 449, Eusébios
assiste au concile de Chalcédoine. Il siège en 196° position à la 1" séance du
8 octobre 451 ". Il occupe la 158° place à la 2° séance du 10 octobre consacrée à
la définition du dogme ". Il est présent en 166° position à la 3° séance du
13 octobre *. Il est le 70° prélat à approuver la décision du concile de condamner
Dioskoros d'Alexandrie ". Il souscrit à la déposition de Dioskoros en 88° position
dans la version grecque et en 111° position dans la version latine ". Son nom est
répété par erreur dans la version grecque en 123° position *. Eusébios siège à la
160 place lors de la 4° séance du 17 octobre consacrée au Tome de Léon ". Il
apparaît en 176° position sur la liste de présence de la séance solennelle du
25 octobre à laquelle assiste l'empereur Marcien ". Il souscrit en 179° position à
la définition de la foi ". De nouveau, pour les séances du 26 au 31 octobre, les
procès-verbaux ne détaillent les noms que de 47 à 58 membres. Comme son
métropolite et les autres évêques de la province d'Asie, Eusébios n'assiste pas à
la séance du 31 octobre qui établit les prérogatives du siège de Constantinople
sur les diocèses du Pont, d'Asie et de Thrace. Pour l'ultime séance du 1" novembre,
la liste de présence n'indique que les 58 premiers membres.
'ACO, I, 1, 2, p. 5, [l. 35] ; ACO, I, 2, p. 29, l. 19 ; ACO, I, 3, p. 54, [l. 32] ; Actes coptes
du conciled'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 66 ; tr. KRAATz, p. 63. —* ACO, I, 1, 2, p. 57,
[l 33]. —* ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ; ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ; ACO, I, 1, 3, p. 59,
L 12-13 : ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 : ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13. —*ACO, I, 1, 7, p. 87,
[l 2] : ACO, I, 3, p. 120, l. 31 ;ACO, I, 5, p. 87, l. 14 ;ACO, II, 3, 1, p. 200, l. 2. —* ACO,
I. 1, 7, p. 115, [l. 8] ;ACO, I, 3, p. 138, [l. 3] ;ACO, II, 3, 1, p. 232, l. 15. — ° ACO, I, 1, 3,
p.31. l. 1-p. 32, l. 10 ; ACO, I, 3, p. 111, l. 25-p. 112, l. 29. — ' ACO, I, 1, 3, p. 31, l. 9 ;
ACO, I. 3, p. 112, l. 2. —* A. CRABBE, JThSt, 32, 1981, p.374. —"ACO, I, 1, 3, p. 35,
L 14 : ACO, I, 5, p. 365, l. 10 ;ACO, I, 1, 3, p. 36, l. 16 ; ACO, I, 5, p. 366, l. 9 ;ACO, I, l,
3, p. 36, l. 20 ; ACO, I, 5, p. 366, l. 13 ; ACO, I, 1, 3, p. 36, l. 24 ; ACO, I, 5, p. 366, l. 17 ;
ACO, I, 1, 3, p. 36, l. 31 ;ACO, I, 5, p. 366, l. 24. — "ACO, II, 1, 1, p. 60, l. 40 ; ACO, II,
3.l. p. 34, l. 26. — "ACO, II, 1,2, p. 74 [270], l. 11. — * ACO, II, 1,2, p.7 [203], l. 13.
—º ACO, II, 1, 2, p. 31 [227], l. 9 ; ACO, II, 3, 2, p. 57 [316], l. 7-9. —" ACO, II, 1, 2,
p.36 [232], l.35 ; ACO, II, 3, 2, p. 76 [335], l. 10. — º ACO, II, 1, 2, p. 37 [233], l. 29.
— " ACO. II, 1, 2, p. 88 [284], l. 35. —"ACO, II, 1, 2, p. 134 [330], l. 41 ; ACO, II, 3, 2,
p. 144 [403], l. 11. — " ACO, II, 1, 2, p. 147 [343], l. 5 ; ACO, II, 2, 2, p. 73 [165], l. 10 ;
ACO. II, 3, 2, p. 164 [423], l. 12 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 65 B, n° 231.
351
EUSÉBIOS 10
'ACO, I, 1, 2, p. 6, [l. 2] ; ACO, I, 2, p. 29, l. 23 ; ACO, I, 3, p. 54, [l. 36] ; Actes coptes
du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 67 : tr KRAATz, p. 63. —*ACO, I, l, 2, p. 22,
l. 27-30 ; Actes coptes du concile d 'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 120 : tr. KRAATz, p. I 12
113. — * ACO, I, 1, 2, p. 57, [l. 31]. — * ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ; ACO, I, 3, p. 92,
l. 32-33 : ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 : ACO, I, 1,3, p. 15, l. 22-23 : ACO, I, 3, p. 99, l. 12
13. —* ACO, I, 1, 7, p. 87, [l. 6] : ACO, I, 5, p. 87, l. 18 : ACO, II, 3, 1, p. 200, l. 6.
— ° ACO, I, 1, 7, p. 113, [l. 18] : ACO, I, 2, p. 71, [l. 29] ;ACO, I, 3, p. 136, [l. 12] : ACO,
I, 5, p. 112, l. 4 : ACO, II, 3, 1, p. 230, l. 13. — ' ACO, I, 1, 3, p. 31, l. 1-p. 32, l. 10 : ACO,
I, 3, p. 111, l. 25-p. 112, l. 29. —* ACO, I, 1, 3, p. 31, l.9 : ACO, I, 3, p. 112, l. 2.
— "A. CRABBE, JThSt, 32, 1981, p. 374. — "ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 14 ; ACO, I, 5, p.365,
l. 10 : ACO, I, 1, 3, p. 36, l. 16 ;ACO, I, 5, p. 366, l. 9 ;ACO, I, 1, 3, p. 36, l. 20 : ACO, I,
5, p. 366, l. 13 : ACO, I, 1, 3, p. 36, l. 24 : ACO, I, 5, p. 366, l. 17 ; ACO, I, 1, 3, p. 36,
l.31 ;ACO, I, 5, p.366, l. 24.
352
EUSÉBIOS 11
353
EUSÉBIOS 11
*THÉODORE LE LECTEUR, HT, IV, épitomé, 328, p. 95, l. 6-7 ; LÉONTIos DE BYzANCE, Contre
les nestoriens et les eutychiens, III, 43, PG, 86, 1, col. 1389 B.
" ÉvAGRE, HE, I, 9, p. 17, l. 3-7.
"THÉOPHANE, A. M. 5923, p. 88, l. 18-30 : ibid., A. M. 5940, p. 99, l. 28-29 : CEDRENUs. I.
p.593, l. 6-7.
" NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XIV, 32, PG, 146, col. 1160 B ; ibid., XIV, 47, col. 1224 C.
* E. ScHwARTz, Der Prozeſ des Eutyches, p. 78, n. 1.
" NESTORIUs, Livre d'Héraclide de Damas, p. 296.
" ACO, I, 1, 1, p. 101, l. 2-p. 102, l. 23 : cf. S. WEssEL, Cyril ofAlexandria and the Nesto
rian Controversy, p. 219-220 et n. 105.
* M. TETz, EvTh, 21, 1961, p. 362.
" LÉONTIos DE BYZANCE, loc. cit.
354
EUSÉBIOS 11
355
EUSÉBIOS 11
l'ouverture. D'après la version copte des actes du concile d'Éphèse, le comte des
domestiques Kandidianos º, commissaire impérial envoyé au concile, arrive le
16 juin *. Cette date paraît fort douteuse. Il est difficile de croire que l'envoyé de
Théodose II soit arrivé neuf jours après la date prévue pour la tenue du concile.
Une source nestorienne indique en effet que Kandidianos est parvenu à Éphèse
en même temps que Nestorius soit bien avant le 6 juin *. Quoi qu'il en soit,
toujours d'après la version copte, Kandidianos se rend d'abord auprès de
Nestorius avec qui il s'entretient de longues heures, puis va trouver les partisans
de Cyrille. Là, invoquant un ordre de l'empereur, il exige qu'on chasse certains
cyrilliens, parmi lesquels Eusébios qualifié de scholastique. Les cyrilliens
protestent et rappellent au comte qu'il a été nommé pour veiller au maintien de
l'ordre et non pour troubler le concile. Mais le comte empêche les évêques de
continuer à parler et ordonne aux individus désignés par un édit de quitter la ville
d'Éphèse dans un délai de trois jours. S'ils n'ont pas obéi d'ici-là, ils seront
expulsés avec toute la rigueur que les lois imposentº. On a proposé d'identifier
le scholastique Eusébios avec le laïc adversaire de Nestorius *. Mais il se peut
que les sources coptes aient compté dans les rangs des cyrilliens des personnages
célèbres pour leur opposition à Nestorius, même s'ils ne furent pas en réalité
présents au concile d'Éphèse *.
On ne possède aucun renseignement sur Eusébios entre 431 et 448. Cyrille écrit
dans son traité anti-nestorien qu'Eusébios était encore laïc (xoù teÁſov uèv èv
Moïkoîç étu) lorsqu'il se dressa contre Nestorius en 428 ou 429 ". Le traité de
Cyrille datant de 430, on en déduit qu'Eusébios était clerc à cette date. Lorsqu'il
apparaît de nouveau dans les sources, en 448, il est déjà évêque de Dorylée, dans
la province de Phrygie Salutaire. Rien ne permet de déterminer l'année de son
élévation à cette fonction car les fastes épiscopaux de Dorylée sont lacunaires.
II. Le synode de Constantinople de 448.
De même qu'Eusébios fut le premier à s'opposer à la doctrine de Nestorius dès
428-429, il est aussi l'homme par qui l'affaire d'Eutychès éclate. Le 8 novembre
448, dans le sèkrèton du palais épiscopal de Constantinople, s'est réuni le synode
permanent sous la présidence de l'archevêque Flavianos. On donne lecture d'une
relation envoyée par Flôrentios de Sardes contre deux évêques suffragants,
Iôannès d'Hyrkanis et Kossinios d'Hiérocésarée (—» Flôrentios 2, Iôannès 13,
Kossinios). L'objet de cette relation n'est pas connu. Les clercs qui ont apporté
cette missive attendent qu'un jugement soit rendu lorsque se lève un membre du
synode, Eusébios. Celui-ci remet un libelle et demande qu'on le lise et l'insère
dans le procès-verbal de la réunion. Du fait de cette intervention, le synode
abandonne le cas de Flôrentios qu'il traitait jusque-là et se penche sur cette
nouvelle affaire. En s'adressant au synode tout entier et non au seul archevêque,
Eusébios force la main de Flavianos et saisit la plus haute instance juridictionnelle
356
EUSÉBIOS 11
" E. ScHwARTz, Der Prozeſ des Eutyches, p. 69 ; G. MAY, AHC, 21, 1989, p.9.
*ACO. II. 1, 1, p. 100, l. 3-p. 101, l. 30 ; ACO, II, 2, 1, p. 3, l. 4-18 ; ACO, II, 3, 1, p. 77,
L 18-p. 79, l. 15 : Liber de Sectis, IV. 6, PG, 86, 1, col. 1225 A ; ZACHARIE CoNTINUE, HE,
II. 2. tr. I, p. 86, l. 6-8 : NICÉPHORE CALLISTE, HE, XIV, 47, PG, 146, col. 1224 C ; cf.
R. PRICE et M. GADDIs, The Acts of the Council of Chalcedon, 1, p. 169, n. 145.
"ACO. II. 1, 1, p. 94, l. 28 ; ACO, II, 2, 1, p. 49, l. 38-39 : ACO, II, 3, 1, p. 71, l. 22-23 ;
cf W. DE VRIEs, OCP, XLI, 1975, p. 371.
" E. ScHwARTz, op. cit., p. 66-67 ; G. MAY, op. cit., p. 12.
* NEsToRIUs, Livre d'Héraclide de Damas, p. 298 ; Vie d'Abundius, 11, in AASS, avril I,
p.93 F-94 A : Gesta de nomine Acacii, 5, in Collectio Avellana, 99, p. 441, l. 5-11 : ibid.,
p.443. l. 1-5 ; ibid., appendice III, p. 797, l. 1 ; THÉODORE LE LECTEUR, HE, I, épitomé,
344. p.97. l. 19-23 : LIBERATUs DE CARTHAGE, Bréviaire, XI, ACO, II, 5, p. 114, l. 5-7 et
10-12 : ZACHARIE CoNTINUÉ, HE, II, 2, tr. I, p. 86, l. 6-7 ; ÉvAGRE, HE, I, 9, p. 17, l 3-7 ;
Liber de Sectis, IV, 6, PG, 86, 1, col. 1225 A ; ibid., IV, 7, col. 1225 C-D ; GERMANOS DE
CoNsTANTINOPLE, Sur les hérésies et les synodes, 27, PG, 98, col. 64 D-65 A ; THÉOPHANE,
A M. 5940, p. 99, l. 28-p. 100, l. 2 ; EUTYCHIos D'ALExANDRIE, Annales, PL, 111,
col. 1052 B = XV,4, tr. PIRONE, p. 262 , MICHELLE SYRIEN, VIII,5, tr. II, p. 23 A ; NICÉPHORE
CALLIsTE, HE. XIV, 47, PG, 146, col. 1224 C ; ABU'L-BARAKÂT, Lampe des ténèbres, II,
PO.XX. 4, p.729 [155]-730 [156].
357
EUSÉBIOS 11
358
EUSÉBIOS 11
*ACO. II. 1, 1, p. 103, l. 5-p. 114, l. 14 ; ACO, II, 2, 1, p. 51, l. 29-p. 52, l. 17 ; ACO, II, 3,
I, p.80. 1. 26-p. 94, l. 5 ; LIBERATUs DE CARTHAGE, Bréviaire, XI, ACO, II, 5, p. 114, l. 16-19.
"ACO, II. 1, 1, p. 123, l. 9-17 ; ACO, II, 3, 1, p. 103, l. 21-28.
° G. MAY, AHC, 21, 1989, p. 24 et n. 148; M. GADDIs., There is No Crime for Those Who
Have Christ, p. 291.
"ACO. II. 1, 1, p. 123, l. 22-p. 126, l. 26 ; ACO, II, 1, 1, p. 159, l. 5-p. 161, l. 21 ; ACO,
II.2.1.p. 4, I. 17-p. 5, l. 6 ;ACO, II,2, 1, p. 53, l. 24-25 ;ACO, II, 3, 1, p. 104, l. 4-p. 107,
L 17 : ACO, II, 3, 1, p. 143, l. 12-p. 146, l. 12.
359
EUSÉBIOS 11
"ACO, II, 1, 1, p. 126, l. 27-p. 127, l. 27 ;ACO, II,2, 1, p. 5, l. 7-36 ;ACO, II.3, 1, p. 107,
l. 18-p. 108, l. 20 : LIBERATUs DE CARTHAGE, Bréviaire, XI, ACO, II, 5, p. 114, l. 26-28.
* ACO, II, l, l, p. 127, l. 28-p. 129, l. 32 : ACO, II, 2, 1, p. 6, l. 1-p. 7, l. 26 : ACO. II. 3,
1, p. 108, l. 21-p. 111, l. 2
*ACO, II, 1, 1, p. 129, l. 33-p. 131, l. 13 : ACO, II, 2, 1, p. 7, l. 27-p. 8, l.30 : ACO, II, 3,
1, p. 1 l 1, l. 3-p. 112, l. 25 : cf. M. GADDIs., loc. cit.
" G. MAY, op. cit., p.31.
360
EUSÉBIOS 11
"ACO. II. 1, 1, p. 131, l. 14-p. 132, l. 13 ;ACO, II, 2, 1, p. 8, l. 31-p. 9, l. 14 ;ACO, II, 3,
l, p 112, l. 27-p. 113, l. 29.
" A WILLE. Bischof.Julian von Kios, p. 12-13 ; E. ScHwARTz, Der Prozeſ des Eutyches,
p.67 : G. MAY, AHC, 21, 1989, p. 13-14 et 32-33.
*ACO. II. 1. 1. p. 132, l. 14-p. 134, l. 23 ; ACO, II, 2, 1, p.9, l. 15-p. 10, l. 38 ; ACO, II,
3.l. p. 113, l. 30-p. 116, l. 16.
"ACO. II. 1. 1, p. 134, l. 24-33 ; ACO, II, 2, 1, p. 10, l. 39-p. 11, l. 6 ; ACO, II, 3, 1,
p. 116. l. 17-25.
361
EUSÉBIOS 11
* ACO, II, 1, 1, p. 134, l. 1-p. 137, l. 15 : ACO, II, 2, 1, p. 11, l. 8-p. 12, l. 37 ;ACO, II, 3,
1, p. 116, l. 26-p. 119, l. 16.
* PLRE, II, p. 700, s. v. « Magnus 1 ».
* PLRE, II, p.478-480, s. v. « Florentius 7 ».
* ACO, II, 1, 1, p. 137, l. 16-p. 139, l. 6 ;ACO, II, 2, 1, p. 12, l. 38-p. 14, l. 17; ACO, II.
2, 1, p. 54, l. 3-10 ; ACO, II, 3, 1, p. 119, l. 18-p. 121, l. 19.
362
EUSÉBIOS 11
*ACO. II. 1, 1, p. 139, l. 7-p. 140, l. 16 ; ACO, II, 2, 1, p. 14, l. 18-p. 15, l.31 ; ACO, II,
3, I. p. 121, l. 20-p. 123, l. 7 ; cf. E. SCHwARTz, Der Prozeſ des Eutyches, p. 82 ; G. MAY,
AHC.21. 1989, p. 41-43.
" E. ScHwARTz, op. cit., p. 81.
* G. MAY, op. cit., p. 43-44.
" PLRE, II, p.295-297, s. v. « Chrysaphius ».
363
EUSÉBIOS 11
l'union comme la norme dogmatique ". Il partage donc la foi professée par Eu
sébios, Flavianos et les autres membres du synode.
Eusébios propose qu'on demande à Eutychès s'il adhère aux deux lettres de Cy
rille et s'il reconnaît une union des deux natures en une seule personne et une
seule hypostase. Il s'agit de la formule christologique employée par Flavianos
lors de la 2° séance du 12 novembre et acceptée par tous les membres du synode.
Flavianos demande à Eutychès s'il confesse l'union à partir de deux natures.
L'archimandrite répond par l'affirmative. Sans doute étonné par cette réponse à
laquelle il ne s'attendait pas, Eusébios interroge directement Eutychès pour
savoir s'il reconnaît deux natures après l'union et confesse que le Christ nous est
consubstantiel selon la chair. Eutychès fait remarquer qu'il s'est présenté au
synode non pour discuter, mais pour exposer sa foi consignée dans un écrit qu'il
propose à la lecture ". Le refus d'Eutychès de répondre à Eusébios peut
surprendre, il est pourtant fondé. Malgré sa formation de juriste et peut-être
emporté par son envie d'en découdre, Eusébios vient en effet de commettre une
erreur de procédure qui n'a pas échappé à son adversaire. Le plaignant n'est pas
autorisé à interroger directement l'accusé, il doit le faire par l'entremise du
président du tribunal. Conscient du vice de forme qu'il a provoqué, Eusébios se
met en retrait º. Il craint sans doute de fournir un prétexte à Eutychès pour exiger
l'annulation de toute l'affaire. Pour éviter un autre faux-pas, Eusébios laisse à
Flavianos et Flôrentios la conduite de l'interrogatoire comme il se doit. Devant
le refus de Flavianos de faire lire son exposé dogmatique, Eutychès est contraint
d'énoncer lui-même sa profession de foi. Si le synode avait accepté de lire sa
confession, l'enjeu des débats aurait porté non plus sur les procès-verbaux des
séances précédentes, mais sur le présent document. Eusébios craignait cela par
dessus tout car Eutychès risquait d'être acquitté et son accusateur déposé pour
calomnie. Dans sa profession de foi, Eutychès emploie la formule de Nicée
confirmée à Éphèse, mais évite de parler d'une ou de deux natures. Au terme
d'un interrogatoire serré, Flôrentios somme Eutychès de répondre à la question
essentielle : le Christ né de la Vierge est-il consubstantiel (au Père selon la
divinité et aux hommes selon l'humanité) et composé de deux natures après
l'union ? Eutychès confesse deux natures avant l'union, mais une seule nature
après l'union ". Les propos d'Eutychès seront confirmés par Basilios de Séleucie
d'Isaurie au concile de Chalcédoine, en 451 ". Cette fois-ci, l'archimandrite lève
toute ambiguïté sur ses convictions religieuses. Elles sont en pleine contradiction
avec la norme religieuse établie par le synode. En conséquence, Flavianos
prononce sa condamnation. Reconnu coupable des blasphèmes de Valentin et
d'Apollinaire, Eutychès est exclu du rang de prêtre, excommunié et privé de sa
fonction d'archimandrite. Toute personne qui continuera à le fréquenter sera
"ACO, II, 1, 1, p. 144, l. 21-23 ;ACO, II, 2, 1, p. 18, l. 17-18 ; ACO, II, 3, 1, p. 127, l. 24
26.
"ACO, II, 1, 1, p. 140, l. 17-24 et p. 141, l. 5-7 ; ACO, II, 2, 1, p. 15, l. 32-p. 16, l. 7-10 ;
ACO, II, 2, 1, p. 54, l. 11-12 et 22 ;ACO, II, 3, 1, p. 123, l. 8-15 et p. 124, l. 1-3 ; ZACHARIE
CoNTINUÉ, HE, II, 2, tr. I, p. 86, l. 25-26.
º E. ScHwARTz, Der Prozeſ des Eutyches, p. 68, n. 3 ; ibid., p.81.
º ACO, II, 1, 1, p. 141, l. 8-p. 143, l. 11 ; ACO, II, 2, 1, p. 16, l. 11-p. 17, l. 28 ; ACO, II,
3, 1, p. 124, l. 4-p. 126, l. 13.
"ACO, II, 1, 1, p. 93, l. 17-39 ;ACO, II, 3, 1, p. 70, l. 1-23.
364
EUSÉBIOS 11
° ACO, II, 1, 1, p. 145, l. 10-19 ; ACO, II, 2, 1, p. 18, l. 28-p. 19, l. 6 ; ACO, II, 3, 1,
p 128, l. 19-27.
"LÉoN LE GRAND, Lettres, XXI, PL, 54, col. 714 A-718 B ;ACO, II,4, p. 143, l. 29-p. 145,
l. 25.
" ACO. II. 2, 1, p. 33, l. 12-p. 34, l. 34.
* LEoN LE GRAND, Lettres, XXIII, PL, 54, col. 731 B ; ACO, II, 4, p. 4, l. 18-p. 5, l. 25 ;
ACO, II, 1, 2, p. 46 [242], l. 20-p. 47 [243], l. 14.
" Ibid. XXIV, PL, 54, col. 736 A ; ACO, II, 4, p. 3, l. 13-p. 14, l. 15.
365
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367
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"ACO, II, 1, 1, p. 167, l. 17-37 ;ACO, II, 2, 1, p. 67, l. 13-29 ;ACO, II, 3, 1, p. 154, l. 3
22.
* ACO, II, 1, 1, p. 170, l. 5-10 ; ACO, II, 2, 1, p. 68, l. 28-33 ; ACO, II, 3, 1, p. 157, l. 13
19.
* ACO, II, 1, 1, p. 173, l. 19-31 et p. 174, l. 9-13 ; ACO, II, 2, 1, p. 71, l. 18-29 et p. 72,
l. 4-7 ; ACO, II, 3, 1, p. 162, l. 1-14 et 28-31.
* ACO, II, 1, 1, p. 174, l. 25-p. 175, l. 26 ; ACO, II, 2, 1, p. 72, l. 16-30 ; ACO, II, 3, l,
p. 163, l. 12-p. 164, l. 21 : MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 46-47.
" ACO, II, 1, 1, p. 175, l. 27-p. 176, l. 24 ; ACO, II, 3, 1, p. 164, l. 22-p. 165, l. 27.
* PLRE, II, p. 729, s. v. « Fl. Areobindas Martialis » ; ibid., p. 262, s. v. « Fl. Carte
rius 2 ».
368
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369
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rôle d'accusateur mais non de juge. L'absence d'Eusébios de la liste des Pères
traduit en réalité de la part des autorités un choix délibéré de l'exclure des débats.
Le concile d'Éphèse débute par la lecture de la profession de foi et du libelle
remis par Eutychès. Comme nous l'avons vu, ce libelle contient, entre autres
reproches à l'égard des deux principaux responsables du procès de 448, une
accusation d'Eusébios pour complot et calomnie. Il reproche à l'évêque de Dory
lée d'avoir délivré un libelle d'accusation pour hérésie sans préciser de quelle
hérésie il s'agissait. Eutychès conteste également l'impartialité de Flavianos en
précisant que celui-ci était un grand ami de l'accusateur (ce que les procès
verbaux du synode de 448 démentent) ". Il adresse une supplique aux empereurs
Théodose II et Valentinien III dans laquelle il proteste de sa foi pure et orthodoxe
et accuse Eusébios d'avoir organisé un complot pour mieux le calomnier en
l'accusant d'hétérodoxie. De plus, le silentiaire Magnos, envoyé par l'empereur
pour assister Eutychès, aurait entendu à l'évêché Flavianos parler de déposer
Eutychès (alors que ce dernier n'avait pas encore eu l'occasion de se défendre) *.
À son tour, le concile d'Éphèse procède à l'examen des procès-verbaux du
synode de 448. Flavianos fait figure de principal responsable. Pour se défendre,
il rappelle qu'Eutychès a eu pour accusateur Eusébios et demande au concile
d'ordonner sa comparution. Plus tard, au concile de Chalcédoine, Eusébios
prétend qu'on l'a empêché de se présenter. Mais Dioskoros, soutenu par Juvénal
de Jérusalem qui dirigea avec lui le concile d'Éphèse, avance un argument de
poids : le comte Elpidios avait reçu ordre de Théodose II qu'Eusébios ne se
présente pas. Mais à Chalcédoine, les commissaires et le Sénat récuseront cette
interprétation des instructions impériales " : Théodose II interdisait que les juges
de 448 s'expriment au concile de 449, mais ne faisait aucune mention de
l'accusateur d'Eutychès. L'hostilité des Pères du concile d'Éphèse à l'égard
d'Eusébios éclate au cours de la lecture des procès-verbaux de la séance du
22 novembre 448. Eusébios avait alors demandé à Eutychès s'il confessait deux
natures après l'Incarnation et s'il reconnaissait que le Christ est consubstan
tiel aux hommes selon la chair. Le concile réclame la mort d'Eusébios, qu'on le
brûle, qu'on le coupe en deux comme il a divisé le Christ. Dioskoros fait jeter
l'anathème sur quiconque reconnaît deux natures dans le Christ ". La lecture de
la profession de foi d'Eutychès suscite l'adhésion générale. Les membres du
concile estiment qu'il s'agit de la foi des Pères et déclarent Eusébios impie ".
Un extrait des actes de Chalcédoine montre que certains prélats du concile
d'Éphèse considéraient Eusébios comme le principal responsable de toute l'af
faire. À Chalcédoine en effet, Basilios de Séleucie demande qu'on interroge les
métropolites de Lycaonie, de Phrygie Salutaire et de Pamphylie pour témoigner
" ACO, II, 1, 1, p. 94, l. 24-p. 96, l. 20 ; ACO, II, 2, 1, p. 49, l. 35-p. 50, l. 2 ; ACO, II, 3,
1, p. 71, l. 19-29.
* ACO, II, 1, 1, p. 177, l. 26-p. 178, l. 2 ; ACO, II, 3, 1, p. 167, l. 3-14.
"ACO, II, 1, 1, p. 96, l. 21-p. 97, l. 2 : ACO, II, 3, 1, p. 73, l. 24-p. 74, l. 11 : ÉvAGRE, HE,
II, 18, p. 71, l. 20-25.
"ACO, II, 1, 1, p. 140, l. 25-32 ;ACO, II, 2, 1, p. 51, l. 17-21 et p. 54, l. 13-20: ACO, II,
3, 1, p. 123, l. 16-23 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 7, tr. II, p. 32 B ; ibid., VIII, 10, tr. II. p. 42 ;
BAR HEBRAEUs, Chronique ecclésiastique, col. 166.
" ACO, II, l, 1, p. 141, l. 20-29 ; ACO, II, 2, 1, p. 54, l. 29-p. 55, l. 6 : ACO, II, 3, 1,
p. 124, l. 15-23.
370
EUSÉBIOS 11
sur les Évangiles que Dioskoros avait proféré des menaces à l'encontre de ceux
qui auraient refusé de souscrire à la déposition de Flavianos. Onèsiphoros
d'Iconium (—» Onèsiphoros 1) prend la parole. Il affirme qu'on lut aux évêques
présents à Éphèse un canon qui interdisait à tout clerc ou laïc d'enquêter sur la
foi. Onèsiphoros se tourna alors vers les évêques assis près de lui. Il s'agissait de
Marinianos de Synnada et d'Épiphanios de Pergè (-» Marinianos, Épiphanios 2).
Onèsiphoros estima que ce canon avait pour seule raison de fournir un prétexte à
la déposition de Flavianos. Épiphanios dit à Onèsiphoros que, s'il fallait s'en
prendre à quelqu'un, c'était à Eusébios de Dorylée et non à Flavianos ".
Une fois Eutychès déclaré orthodoxe et rétabli dans sa dignité de prêtre et sa
fonction d'archimandrite, le concile d'Éphèse Se tOurne COntre SeS aCCuSateurS,
Flavianos et Eusébios. A la fin de la lecture des actes de la séance du premier
concile d'Éphèse (22 juillet431), Dioskoros rappelle que les Pères y condamnent
toute personne s'opposant à son contenu dogmatique. Dioskoros tire argument
de cette décision pour réclamer la déposition de Flavianos et d'Eusébios qui,
selon Dioskoros, ont tout bouleversé ". À ses yeux, Flavianos et Eusébios sont
coupables d'avoir introduit la formule christologique « en deux natures ».
Commence alors la longue liste des déclarations des membres du concile. Sans
surprise, l'un après l'autre, malgré l'opposition du légat Hilarus ", ils recon
naissent que Flavianos et Eusébios sont coupables d'avoir modifié la foi de Nicée
confirmée à Éphèse et méritent, par conséquent, d'être exclus de l'épiscopat".
Fort de l'appui du concile, Dioskoros obtient que tous les membres souscrivent à
la condamnation de Flavianos et d'Eusébios ".
A l'issue de la séance du 8 août 449, le concile adresse une lettre à l'empereur.
Cette lettre n'est contenue ni dans les actes du concile d'Éphèse, lus au concile
de Chalcédoine et grâce auxquels nous connaissons le détail de la séance du
8 août, ni dans la version syriaque, source unique pour la séance du 22 août.
Connue par le traité de Timothée AElure contre le concile de Chalcédoine, cette
lettre aurait été envoyée le jeudi 18 ou le vendredi 19 novembre ". Reprenant les
arguments de Dioskoros, le concile juge légitime la déposition de Flavianos et
d'Eusébios pour avoir abandonné la voie de la vérité, innové dans le domaine de
la foi et enseigné des « subtilités » en complète violation des décrets du premier
concile d'Éphèse ". Outre les actes conciliaires, de nombreuses sources mention
nent la condamnation de Flavianos et d'Eusébios ". La sentence de déposition
est confirmée par un décret de Théodose II envoyé à l'évêque d'Alexandrie, sans
371
EUSÉBIOS 11
372
EUSÉBIOS 11
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EUSÉBIOS 11
s'explique d'autant mieux que l'ancien évêque de Dorylée a trouvé refuge auprès
de Léon, comme le pape l'indique à l'impératrice Pulchérie dans une lettre du
13 avril451. Dans cette même lettre, Léon indique qu'Eusébios a été injustement
remplacé par un nouvel évêque qui dévaste l'Église dont Eusébios était en
charge ". Victor de Tunnuna ajoute que Dioskoros trouva des successeurs à
Eusébios, Théodoret de Cyr (Euphratésie) et Ibas d'Édesse (Osrhoène) ". Ce
sont les seules allusions rencontrées à propos du successeur d'Eusébios, ordonné
sans doute peu de temps après le concile d'Éphèse. Ces passages contredisent
Liberatus de Carthage qui affirme que nul n'a remplacé Eusébios ". Toujours le
13 avril, Léon envoie une autre lettre à l'attention de l'évêque Anatolios. Il
l'informe qu'Eusébios est auprès de lui dans sa communion. Il rappelle que ce
dernier a supporté de nombreux périls et peines au nom de la foi. Il souhaite
qu'Anatolios défende l'Église de Dorylée afin que rien ne soit détruit en son
absence et que nul ne lui porte préjudice, jusqu'à ce qu'Eusébios parvienne
auprès d'Anatolios avec les lettres que Léon lui a confiées º, ce qui confirme
qu'Eusébios est parvenu à se réfugier à Rome. Gélase I" nous apprend en outre
qu'Eusébios est resté moins d'un an en exil avant de s'enfuir à Rome (ante
annum ferme de exilio fugiens Romam uenerat) *. Cet exil est également indiqué
par le Synodicon Vetus ". Eusébios est donc arrivé à Rome au milieu de l'année
450. Il est resté sous la protection de Léon au moins jusqu'au 13 avril 451, puis
il est parti pour Constantinople avec des messages du pape. L'avènement de Mar
cien et l'adhésion d'Anatolios au Tome de Léon ont créé des conditions favorables
à son retour.
VII. Le concile de Chalcédoine en 451.
Voulu par l'empereur, le concile de Chalcédoine s'ouvre le 8 octobre 451, en
dépit des réticences initiales du pape qu'Eusébios tenta peut-être de vaincre ".
Eusébios occupe la 58° place sur la liste de présence *. Il n'est pas avec ses
collègues de Phrygie Salutaire, mais avec des évêques de Syrie I, juste après le
groupe formé par les légats, les titulaires des grands sièges et les métropolites.
Cette position particulière trouve son explication, selon E. Schwartz, dans les
principes régissant les listes de présence pour les actiones 8 à 17 (séances du 26
au 31 octobre) ". Ces listes ne sont pas complètes, elles indiquent en règle
générale les noms des 58 premiers membres. Afin de ne pas laisser croire que
seuls les métropolites auraient participé à ces séances, ont été ajoutés les noms
des quatre évêques suivants d'après la liste modèle du 25 octobre : à savoir trois
évêques de Syrie Ietl'évêque de Dorylée. Eusébios, par sa stature de « compagnon
d'infortune du martyr Flavianos », pour reprendre une formule d'E. Schwartz, et
de vainqueur d'Eutychès et Dioskoros, devait apparaître sur toutes les listes. De
" LÉON LE GRAND, Lettres, LXXIX, PL, 54, col. 915A-B ;ACO, II, 4, p. 38, l. 12-16.
" VICTOR DE TUNNUNA, a. 451, p. 185, l. 25-26.
" LIBERATUs DE CARTHAGE, Bréviaire, XII, ACO, II, 5, p. 118, l. 32-33.
º LÉON LE GRAND, Lettres, LXXX, PL, 54, col. 915 B ; ACO, II, 4, p. 40, l. 13-18.
* Gesta de nomine Acacii, 12, in Collectio Avellana, 99, p. 444, l. 13-14 ; ibid., appendice
III. p.797, l. 9-10.
º Synodicon Vetus, 89, p. 78, l. 7-8.
* NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XV, 2, PG, 147, col. 13 C.
* ACO, II, 1, 1, p. 57, l. 26 : ACO, II, 3, 1, p. 30, l. 21.
* E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten, p. 44.
374
EUSÉBIOS 11
sorte que son nom aurait été avancé pour être conservé dans les listes abrégées et
en constituer la conclusion. On peut ajouter que sa place privilégiée est justifiée
par le rôle d'accusateur qu'Eusébios joue lors de cette séance. Le patriarche
Germanos de Constantinople (715-730) et l'auteur anonyme d'une chronique
syriaque contemporaine forcent un peu le trait en présentant Eusébios comme
I'un des dirigeants du concile ". Sa présence ne prouve cependant pas qu'il ait
récupéré son rang d'évêque et son siège avant la réunion du concile de Chalcé
doine. C'est au cours de la 3° séance du 13 octobre qu'Eusébios a été restauré
dans ses fonctions.
Alors que Dioskoros s'est assis au milieu des Pères conciliaires, Eusébios
s'avance et demande qu'on lise ses suppliques. Il déclare avoir été victime d'un
tort de la part de Dioskoros. Ce dernier a porté préjudice à la foi, fait assassiner
Flavianos et déposer de manière injuste Flavianos et Eusébios. Les commissaires
impériaux et le Sénat ayant donné leur accord, Véronicianos º, secrétaire du
divin consistoire, lit les suppliques d'Eusébios adressées aux empereurs Valenti
nien III et Marcien. Eusébios réclame justice pour les outrages qu'il a subis de
Dioskoros, accusé de corruption active, et demande que celui-ci réponde des
actes qu'il a établis contre lui (lors du concile de 449) car ces actes prouvent que
Dioskoros partage l'hérésie d'Eutychès et qu'il est étranger à la foi orthodoxe.
Dioskoros se défend en rappelant que le concile d'Éphèse a été convoqué par
Théodose II. Il demande lui aussi la lecture des actes du concile. Commissaires
et sénateurs accèdent à la requête formulée par les deux adversaires *.
Au cours de l'étude des actes du concile de 449, l'évêque Stéphanos d'Éphèse
(—» Stéphanos 4) affirme avoir reçu la communion du prêtre Elpidios, de diacres
(de l'Église de Constantinople) et de l'évêque Eusébios lorsque les commissaires
Elpidios et Eulogios ont fait irruption dans le palais épiscopal avec des soldats et
environ trois cents moines d'Eutychès. Ils furent sur le point d'assassiner
Stéphanos, l'accusant d'avoir reçu des ennemis de l'empereur et d'être lui-même
un ennemi de l'empereur. Stéphanos répondit qu'il avait seulement fait preuve
d'hospitalité et qu'il était tout à fait étranger à l'affaire (d'Eutychès). Stéphanos
précise qu'Eusébios sait l'accueil qu'il a réservé aux clercs de la capitale ".
Mais Eusébios ne fait aucune intervention pour confirmer les propos de Stéphanos.
Ce silence traduit sans doute de la part d'Eusébios une opposition à Stéphanos,
l'un des artisans de sa déposition. La lecture des actes est ensuite interrompue par
Aétios, diacre de l'Église de Constantinople. Il souligne que la lettre de Léon au
concile d'Éphèse n'a été ni reçue ni lue. Son absence des actes prouve qu'elle n'a
pas été insérée au procès-verbal. Il reçoit l'appui des évêques d'Orient, d'Eusébios
et de Théodôros de Claudioupolis (Isaurie). Dioskoros prétend avoir demandé
deux fois que la lettre de Léon soit lue et presse les commissaires d'interroger
Juvénal de Jérusalem et Thalassios de Césarée. Il répète avoir réclamé par deux
* GERMANos DE CoNsTANTINOPLE, Sur les hérésies et les synodes, 28, PG, 98, col. 64 C ;
Chronique de 724, p. 118, l. 21.
* PLRE. II, p. 1156, s. v. « Veronicianus 2 ».
*ACO. II. 1, 1, p. 66, l. 10-p. 67, l.28 ;ACO, II, 3, 1, p. 41, l. 1-p. 42, l. 21 : ÉvAGRE, HE,
II. 4, p. 42, l 18-p. 44, l. 8 = ibid., II, 18, p. 67, l. 19-p. 69, l. 22 ; IsIDoRE DE SÉvILLE,
Hommes illustres, version récente, 10, PL, 83, col. 1089 A-B ; NICÉPHORE CALLISTE, HE,
XV. 30, PG, 147, col. 85 C-88 C.
*ACO, II, 1, 1, p. 75, l. 26-33 ;ACO, II, 3, 1, p. 50, l. 19-25.
375
EUSÉBIOS 11
fois la lecture de la lettre de Léon. Ces propos font sortir Eusébios de ses gonds :
il accuse l'évêque d'Alexandrie de mentir. Les commissaires ignorent la remarque
et se tournent vers Juvénal, qui déclare que personne n'avait eu entre les mains la
lettre de Léon. Thalassios se défend d'avoir empêché quoi que ce soit, mais lui
seul n'aurait pu ordonner la lecture de la lettre, faute d'une autorité suffisante.
Satisfaits des réponses, les commissaires poursuivent la lecture des actes ".
Eusébios réclame qu'on interroge Stéphanos pour savoir si ses notaires ont pris
en notes les actes et s'ils ont été violentés par les notaires de Dioskoros. Les com
missaires demandent à Stéphanos de répondre. L'évêque d'Éphèse raconte que
ses deux notaires, Ioulianos, maintenant évêque de Lébédos (Asie), et le diacre
Krispinos (—» Ioulianos 5, Krispinos), ont effectivement subi des violences : les
notaires de Dioskoros ont effacé les tablettes sur lesquelles Ioulianos et Krispinos
prenaient des notes et ont failli leur casser les doigts en voulant prendre leur
écritoire. Les notaires de Stéphanos n'ont donc pas pris en notes les actes.
L'évêque d'Éphèse accuse ainsi Dioskorosd'avoirempêché les autres participants
de prendre des notes pour remanier ensuite à loisir les procès-verbaux. Stéphanos
ajoute que les évêques ont souscrit sur une liste le jour de l'examen d'Eutychès.
Ceux qui ne l'ont pas fait le jour même ont souscrit le lendemain après avoir reçu
des assurances de la part de Stéphanos. Répondant à Eusébios qui lui demande
des précisions, Stéphanos dit que les évêques ont souscrit sur une liste vierge au
moment même de la déposition de Flavianos. Dioskoros intervient pour qu'on
lise la déclaration de Stéphanos lors du concile d'Éphèse car il se défend de
l'avoir forcé à déposer. Mais l'évêque Akakios d'Ariarathéia (Arménie II) con
firme les propos de Stéphanos : les évêques ont souscrit une liste vierge sous la
contrainte, et ils ont été bloqués dans l'église jusqu'au soir par des soldats en
armes et des moines º. De temps à autre, Eusébios prend la parole. Il rappelle
qu'il a étudié les Écritures et n'a pas fait preuve d'innovation " : il accuse à
nouveau Dioskoros de mentir et reçoit à cette occasion le soutien de l'évêque de
Cyzique (—» Diogénès 2) " ; il souligne l'obscurité de la profession de foi
d'Eutychès sur l'Incarnation º. Il obtient que les commissaires enquêtent sur sa
non-admission à Ephèse. Dioskoros et Juvénal prétendent que cette décision fut
prise par le comte Elpidios. Thalassios de Césarée prétend ne pas être l'auteur de
cette décision. Dioskoros tente de retourner la situation à son profit en faisant
remarquer la présence de Théodoret de Cyr, pourtant condamné à Éphèse. Les
commissaires sont obligés de se justifier : Eusébios et Théodoret siègent en
qualité d'accusateurs de Dioskoros". Étrangement, dans la Vie de Dioskoros du
Pseudo-Théopistos, l'évêque de Dorylée n'est jamais mentionné. Les deux prin
cipaux adversaires de Dioskoros y sont Marcien et Juvénal de Jérusalem.
" ACO, II, 1, 1, p. 83, l. 24-p. 85, l. 6 ; ACO, II, 3, 1, p. 59, l. 2-p. 60, l. 20.
" ACO, II, 1, 1, p. 87, l. 28-p. 88, l. 16 ; ACO, II, 3, 1, p. 63, l. 19-p. 64, l. 14 : ÉvAGRE,
HE, II, 18, p. 70, l. 5-19 : NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XV, 30, PG, 147, col. 89 A-B.
" ACO, II, 1, 1, p. 88, l. 21-31 ;ACO, II, 3, 1, p. 64, l. 18-27.
"ACO, II, 1, 1, p. 91, l. 15-30 ; ACO, II, 3, 1, p. 67, l. 22-p. 68, l. 5 ; MICHEL LE SYRIEN,
VIII, 10, tr. II, p. 41.
* ACO, II, 1, 1, p. 92, l. 9-17 ;ACO, II, 3, l, p. 68, l. 19-26 : ÉvAGRE, op. cit., p. 70, l. 25
27 : NICÉPHORE CALLIsTE, op. cit., col. 89 B.
" ACO, II, 1, 1, p. 96, l. 23-p. 97, l. 14 : ACO, II, 3, 1, p. 73, l. 26-p. 74, l. 20 : ÉvAGRE,
op. cit., p. 71, l. 20-p. 72, l. 6 : NICÉPHORE CALLISTE, op. cit., col. 89 D-92 A.
376
EUSÉBIOS 11
Durant les débats, les commissaires s'étonnent que Dioskoros ait reçu dans sa
communion Eutychès, dont la pensée était contraire aux dogmes, et déposé Fla
vianos et Eusébios, qui confessaient ces dogmes. Dioskoros se contente de
renvoyer aux actes ". Au terme de son interrogatoire, il reconnaît la formule « à
partir de deux natures », mais récuse la formule « en deux natures ». Il estime
devoir dire la vérité car sa vie en dépend. Eusébios s'emporte contre lui et
l'accuse de l'avoir déjà tué. Dioskoros répond ne devoir d'explications qu'à
Dieu. Eusébios rappelle que Dioskoros relève des lois humaines, c'est pourquoi
il réclame justice contre lui ". La l" séance du 8 octobre 451 s'achève sur la
décision des commissaires impériaux et des membres du Sénat de reconnaître
que Flavianos et Eusébios ont été injustement déposés par le concile d'Éphèse et
qu'ils n'ont commis aucune faute envers la foi. En revanche, si Marcien est
d'accord, les dirigeants du concile d'Éphèse, à savoir Dioskoros, Juvénal de
Jérusalem, Thalassios de Césarée de Cappadoce, Eusébios d'Ancyre (Galatie I),
Eustathios de Beyrouth (Phénicie paralienne) et Basilios de Séleucie d'Isaurie
doivent être sanctionnés et privés de la dignité épiscopale ". Les évêques
d'Orient et leurs alliés acclament cette sentence. Les évêques d'Illyricum et leurs
partisans reconnaissent s'être trompés à Éphèse et demandent pardon. Les
Orientaux adressent des louanges à l'empereur, récitent le Trisagion et qualifient
Dioskoros d'impie et d'assassin. Avant que la séance ne soit levée, les commis
saires et les sénateurs demandent à chaque évêque présent de fournir par écrit un
exposé de sa foi ".
Lors de la 2° séance du 10 octobre, Eusébios siège en 48° position, toujours parmi
des évêques de Syrie I ". Les commissaires rappellent qu'à l'issue de la précé
dente séance, une enquête a montré que Flavianos et Eusébios ont été déposés de
manière inique. Il convient maintenant d'établir la vraie foi º. Cette exhortation
est relue à la 6° séance de Constantinople II, le 19 mai 553 ". Lors de la séance
du 10 octobre 451, les Pères se consacrent à la définition du dogme. Le nom
d'Eusébios n'apparaît pas sur la liste de présence à la 3° séance du 13 octobre. Il
est pourtant bien présent comme le révèlent les actes. Aétios, archidiacre et
primicier des notaires de Constantinople annonce la remise par Eusébios de
nouveaux libelles contre Dioskoros. Le légat Paschasinus ", évêque de Lilybée,
autorise leur lecture. Le texte est rédigé par Eusébios en son nom propre, mais
aussi au nom de Flavianos et de la foi orthodoxe. Eusébios rappelle la longue
liste des accusations qu'il a portées contre Dioskoros au cours de la 1" séance :
confession de l'hérésie d'Eutychès, usage de la corruption pour diriger le concile
d'Éphèse, refus de reconnaître à Eusébios et Flavianos le droit de se défendre,
" ACO, II. 1, 1, p. 112, l. 3-7 ; ACO, II, 3, 1, p. 91, l. 20-23.
"ACO. II. 1, 1, p. 120, l. 13-21 ;ACO, II, 3, 1, p. 100, l. 20-26 : NESTORIUs, op. cit., p.322.
"ACO, II, 1, l, p. 195, l. 10-24 ; ACO, II, 3, 1, p. 258, l. 13-27 ; ACO, II, 3, 2, p. 104
[363]. l. 1-16 : ÉvAGRE, HE, II,4, p. 44, l. 9-p. 45, l. 15 : ibid., II. 18, p. 72, l. 20-p. 73, l. 8
= ibid. II. 18, p. 86, l. 19-p. 87, l. 9 ; NICÉPHORE CALLISTE, op. cit., col. 92 B-D ; ibid.,
col. 108 A-C.
"ACO. II. 1, 1, p. 195, l. 25-p. 196, l. 6 ; ACO, II, 3, 1, p. 258, l. 28-p. 259, l. 17.
"ACO. II, 1,2, p.71 [267], l. 23.
*ACO. II, 1, 2, p.77 [273], l. 37-p. 78 [274], l. 16 : ACO, II, 3, 2, p.4 [263], l. 8-24.
•
377
EUSÉBIOS 11
falsification des procès-verbaux, souscription des Pères sur une feuille vierge,
atteinte à la piété, aux canons et aux lois. Eusébios implore les membres du
concile de suspendre les mesures prises contre lui à Éphèse, de lui rendre la
dignité sacerdotale, d'anathématiser la doctrine de Dioskoros et de le punir.
Après cette lecture, Eusébios demande à être mis en présence de son adversaire.
Cette requête est soutenue par Anatolios de Constantinople et Maximos
d'Antioche ". Eusébios n'obtiendra jamais entière satisfaction car Dioskoros,
persuadé que son sort est déjà scellé, a pris la résolution de ne plus siéger parmi
les membres du concile.
Une première délégation est envoyée auprès de Dioskoros. Elle est composée des
évêques Kônstantinos de Bostra (Arabie), Akakios d'Ariarathéia (Arménie II),
Attikos de Zèla (Hélénopont) et du lecteur et notaire Himérios. Les émissaires
délivrent à Dioskoros un message du concile l'invitant à se présenter pour
répondre aux libelles d'Eusébios. Dioskoros prétend être bloqué par des agents
et des gardes impériaux (uoyuotpuovoi et oXoMópuou). Le maître des offices
permet à Dioskoros de comparaître. Dioskoros réclame alors la présence des
commissaires et du Sénat pour examiner les libelles remis par Eusébios. En
raison de leur absence, il choisit de ne pas se rendre devant le concile. Eusébios
demande qu'on insère la déclaration prise en notes par Himérios ". A la demande
de Maximos d'Antioche, une nouvelle délégation est envoyée à Dioskoros à qui
Eusébios reproche de chercher des prétextes pour ne pas se rendre devant le
concile. La délégation est formée des évêques Pergamios d'Antioche de Pisidie
(—» Pergamios l), Kékropios de Sébastopolis (Arménie I), Roufinos de Samosate
(Euphratésie) et du lecteur et notaire Hypatios. Le concile adresse un message à
Dioskoros pour qu'il se présente et réponde des nouvelles accusations d'Eusébios.
De retour devant l'assemblée, les émissaires rapportent le refus de Dioskoros de
comparaître en raison de l'absence des commissaires impériaux et du Sénat ". À
l'annonce de cette nouvelle, Eusébios rappelle que son accusation vise Dioskoros
et personne d'autre. Cette précision s'explique par la demande de Dioskoros que
soient également présents les autres responsables du concile d'Éphèse (Juvénal
de Jérusalem, Thalassios de Césarée, Eusébios d'Ancyre, Basilios de Séleucie,
Eustathios de Beyrouth). Eusébios presse le concile de convoquer une troisième
fois Dioskoros pour qu'il entende ses accusations ". Sa demande n'est pas
satisfaite sur-le-champ. Le concile fait lire quatre libelles d'accusation, remis par
des clercs et un laïc d'Alexandrie contre leur évêque.Après cette lecture, le légat
Paschasinus propose l'envoi d'une troisième délégation. Elle rassemble les
évêques Frankiôn de Philippoupolis (Thrace), Loukianos de Bizyè (Europe) et
Iôannès de Germanicée (Euphratésie). Par un dernier message, le concile informe
º ACO, II, 1, 2, p.8 [204], l. 11-p. 9 [205], l. 34 ; ACO, II, 3, 2, p. 17 [276], l. 29-p. 19
[278], l. 26 : LIBERATUs DE CARTHAGE, Bréviaire, XIII, ACO, II, 5, p. 120, l. 25-28 ; ÉvAGRE,
HE, II, 18, p. 73, l. 25-p. 74, l. 6 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 40 ; NICÉPHORE
CALLISTE, HE, XV, 30, PG, 147, col. 93 A-B.
"ACO, II, 1,2, p. 10 [206], l. 33-p. 12 [208], l. 7 ;ACO, II,3,2, p. 21 [280], l. 6-p. 23 [282],
l.5 : ÉvAGRE, op. cit., p. 74, l. 9-p. 75, l. 13 : NICÉPHORE CALLIsTE, op. cit., col. 93 C-D.
" ACO, II, 1, 2, p. 12 [208], l. 8-p. 14 [210], l. 26 : ACO, II, 3, 2, p. 23 [282]. l. 6-p. 26
[285], l. 18 ; LIBERATUs DE CARTHAGE, Bréviaire, XIII, ACO, II, 5, p. 120, l. 35-38.
"ACO, II, 1,2, p. 14 [210], l. 27-37 ;ACO, II,3,2, p. 26 [285], l. 19-29 : ÉvAGRE, op. cit.,
p. 76, l. 3-17 ; NICÉPHORE CALLIsTE, op. cit., col. 96 B-C.
378
EUSÉBIOS 11
Dioskoros qu'il sera passible des sanctions prévues par les canons s'il refuse de
se présenter au terme de cette troisième assignation. La mission est un échec,
Dioskoros persiste dans son refus de venir ". Paschasinus demande au concile
de punir Dioskoros. Les Pères se décident à déposer Dioskoros et à le priver de
toute dignité sacerdotale. A l'issue de cette séance, le concile envoie une lettre
aux empereurs pour leur annoncer la destitution de Dioskoros. Le concile motive
son verdict par le refus de Dioskoros de faire lire le Tome de Léon, la réhabilitation
d'Eutychès malgré sa condamnation par Léon, les illégalités commises aux
dépens d'Eusébios, l'excommunication de Léon prononcée par Dioskoros, son
refus de s'amender et de comparaître malgré les trois convocations ".
Eusébios est mentionné à la 49° place sur la liste de présence de la 4° séance du
17 octobre ". Il est interrogé comme nombre de Pères conciliaires sur le Tome
de Léon. Il affirme qu'il est en accord avec la définition de Nicée et d'Éphèse et
y souscrit en 20 position º. Les commissaires et le Sénat obtiennent qu'on lise
des extraits d'actes pour rappeler les décisions prises lors des deux premières
séances des 8 et 10 octobre. Une fois cette lecture achevée, ils demandent au
concile de faire connaître sa décision au sujet de la foi º. Au cours des débats,
treize évêques égyptiens présentent une supplique dans laquelle ils exposent leur
foi et anathématisent Arius, Eunomios, Mani et Nestorius. Les membres du
concile réclament qu'ils anathématisent également Eutychès et adhèrent au Tome
de Léon. Au nom de ses collègues, l'évêque Hiérakis d'Aphnaion (Augustam
nique I) répond que toute personne doit être anathématisée, même Eutychès, si
elle ne professe pas le contenu de leur supplique. En ce qui concerne le Tome, les
évêques attendent la décision de leur archevêque. Hiérakis rappelle que le concile
de Nicée a établi que les évêques d'Égypte doivent obéir au siège d'Alexandrie.
Eusébios l'accuse de mentir". Hiérakis soutient en effet une interprétation
extensive, sinon abusive, du 6° canon de Nicée. Ce canon reconnaît seulement
l'autorité de l'évêque d'Alexandrie sur les provinces d'Égypte, de Libye et de
Pentapole. Comme ils l'avouent un peu plus loin, les évêques égyptiens craignent
d'être assassinés, de retour dans leurs diocèses, s'ils souscrivent à un texte dog
matique (le Tome de Léon) que Dioskoros a rejeté. Eusébios repousse l'argument
avancé par Hiérakis. Il souligne que les évêques représentent tous les Égyptiens
(et non le seul Dioskoros)et doivent être en accord avec le concile œcuménique º.
Sous la pression du concile, les treize évêques égyptiens, en rupture avec
Dioskoros, anathématisent Eutychès, et souscrivent au Tome.
La séance du 20 octobre est occupée par l'affaire de Phôtios de Tyr et d'Eustathios
de Beyrouth, tous les deux en Phénicie paralienne. Eusébios est mentionné en 58°
"ACO. II, 1,2, p. 24 [220], l. 35-p. 27 [223], l. 38 ;ACO, II, 3, 2, p. 40 [299], l. 23-p. 44
[303]. l. 27 : ÉvAGRE, HE, II, 18, p. 75, l. 14-p. 76, l. 14.
*ACO. II. 3, 2, p.83 [342], l. 9-p. 84 [343], l.31 ; PHoTIUs, Bibliothèque, 17 (Concile de
Chalcédoine), t. I, p. 12, l. 39.
* ACO, II. 1, 2, p.86 [286], l. 11.
º ACO, II, 1,2, p.95 [291], l.42-p. 96 [292], l. 3 ;ACO, II, 3,2, p. 107 [366], l. 18.
º ACO, II, 1, 2, p. 92 [288], l. 9-p. 93 [289], l. 19 ; ACO, II, 3, 2, p. 103 [362], l. 32
p. 105 [364], l. 15.
* ACO, II, 1, 2. p. 110 [306], l. 27-p. 111 [307], l. 40 ; ACO, II, 3, 2, p. 114 [373], l. 23
p. 116 [375], l. 16.
" ACO, II, 1,2, p. 113 [309], l. 15-16 ;ACO, II, 3,2, p. 118 [377], l. 7-8.
379
EUSÉBIOS 11
380
EUSÉBIOS 11
381
EUSÉBIOS 12
début de la séance du 1" novembre 451, et qu'à cette époque, ils formaient un
texte unique qualifié de lettre synodale ".
Le nom d'Eusébios apparaît en 26° position sur la liste des signatures qui
accompagne la lettre qu'à la fin du concile, les Pères envoient au pape Léon pour
annoncer la déposition de Dioskoros et justifier la suprématie du siège de Cons
tantinople ". Lors d'une séance non datée, Eusébios souscrit aux canons établis
à Chalcédoine en 61° position d'après la Collectio Prisca ". Le 6 juillet 452,
Marcien promulgue une constitution adressée au préfet du prétoire Palladios, au
préfet d'Illyricum Valentinianos, au préfet de la ville Tatianos et au maître des
offices Vincomalos *. Cette loi abolit la constitution de Théodose II confirmant
les décisions du concile d'Éphèse de 449 à l'encontre de Flavianos, d'Eusébios
et de Théodoret de Cyr, « car des évêques qu'un décret synodal a célébrés pour
la défense de la foi ne peuvent être condamnés par une constitution » (ètetônrtep
où ôûvovtou èx ôuoto #eoç ètiokontou kotoKpiveo0ou oûç èrti tn puMoxn tñ
tñç tioteoç ouvoôuKn wmqpoç èkóopnoev) ". C'est la dernière mention que
nous ayons d'Eusébios.
" ACO, II, 1, 3, p.96 [455], l. 1-22 ;ACO, II, 3, 3, p. 110 [549], l. 8-30 ; cf. R. PRICE et
M. GADDIs, The Acts of the Council of Chalcedon, 3, p. 86-87, n. 39-40. — " LÉON LE
GRAND, Lettres, XCVIII, PL, 54, col. 964 A ; ACO, II, 3, 2, p.99 [358], l. 28. —"ACO,
II, 2, 2, p. 42 [134], l. 15. — * PLRE, II, p. 820-821, s. v. « Palladius 9 » ; ibid., p. 1 137,
s. v. « Valentinianus 1 » ; ibid., p. 1053-1054, s. v. « Tatianus 1 » ; ibid., p. 1169-1 170,
s. v. « Ioannes Vincomalus ». —º ACO, II, 1, 3, p. 122 [481], l. 5-7 : ACO, II, 3, 2, p. 90
[349], l. 22-23.
" Chronique de Zuqnin, a. 829, tr. II, p. 13, l. 12 : Chronique de 846, p. 173, l. 13 ; MICHEL
LE SYRIEN, IX, 13, tr. II, p. 173 A ; MICHEL LE SYRIEN, vers. arm., p. 177.
Absent des listes de présence lors des deux premières séances du concile de
Constantinople des 2 et 6 mai 536, il apparaît en 36 place lors des 3° et 4° séances
des 10 et 21 mai '. Durant la 4° séance, il est le quatrième à souscrire à la sentence
du patriarche Mènas prononcée contre l'ancien patriarche Anthimos *. Lors de la
dernière séance du 4 juin, il est en 29° position ", mais signe en 11° place la
condamnation de Sévère d'Antioche, de Pétros d'Apamée et de Zôoras lors de la
clôture du concile ". Les places subalternes qu'occupe l'évêque de Cyzique dans
les listes de présence, 36° ou 29°, sont trompeuses car il siège au 3° rang à la
gauche du patriarche. Il réapparaît dans les sources quelques années plus tard.
Disgrâcié en mai 541, privé de ses charges et de ses biens, Jean de Cappadoce est
382
EUSTATHIOS 1
ordonné diacre ou prêtre à Artakè, faubourg de Cyzique (-» Iôannès 35). Il aurait
formé une conspiration avec quelques propriétaires terriens locaux et fait
assassiner l'évêque Eusébios *. Selon une autre version, Eusébios aurait entretenu
de mauvais rapports avec ses ouailles et empêché leurs plaintes d'être entendues.
Des jeunes gens l'auraient alors tué sur l'agora. Jean de Cappadoce, hostile à
l'évêque, est accusé à tort d'avoir participé à ce complot ". Une commission
formée de cinq sénateurs est chargée d'enquêter, mais la culpabilité de Jean n'est
pas démontrée puisqu'il est seulement exilé à Antinoé, en Égypte '. Procope
affirme que cette accusation infondée n'est en réalité qu'une manœuvre de
l'impératrice Théodora destinée à perdre Jean aux yeux de Justinien *. En 547,
les assassins sont condamnés à l'amputation d'une main ".
' ACO, III, p. 162, l. 10 ; ibid., p. 170, l. 28. —* Ibid., p. 182, l. 14. — * Ibid., p. 28, l. 19.
—* Ibid., p. 114, l. 6. — * MALALAs, XVIII, 89, éd. DINDORF, p. 480, l. 16-p. 481, l. 2 =
éd. THURN, p.406, l. 79-86. — ° PRocoPE, Guerres, I, 25, 37-39, p. 140, l. 19-p. 141, l. 1 ;
PHoTIUs, Bibliothèque, 63 (Procope), t. I, p. 72, l. 23. — ' MALALAs, loc. cit. ; Excerpta de
insidiis, 47, p. 172, l. 31-p. 173, l. 12 = MALALAs, frg., éd. THURN, p.406, l. * 1-14.
— * PRocoPE, Anecdota, XVII, 40-44, p. 111, l. 2-19. —" MALALAs, XVIII, 101,
éd. DINDORF, p. 483, l. 17-21 = éd. THURN, p. 410, l. 45-48.
Le nom de cet évêque n'apparaît pas sur les listes de présence aux 1" et 2° séances
du concile de Constantinople les 2 et 6 mai 536. En revanche, il occupe la 62°
place au cours de la 3° séance du 10 mai ", la 61° place lors de la 4° séance du
21 mai *. Le même jour, il signe en 35° position la sentence de Mènas contre
Anthimos *. Absent de la liste de présence à la dernière séance du 4 juin, son nom
est pourtant mentionné en 54° position dans les souscriptions qui accompagnent
la condamnation de Sévère d'Antioche, Pétros d'Apamée et Zôoras ".
'ACO, III, p. 162, l. 37. —* Ibid., p. 171, l. 11. —* Ibid., p. 184, l. 9. —* Ibid., p. 116, l. 28.
383
EUSTATHIOS 2
384
EUSTATHIOS 4
KRIsPINos, Vie de Parthénios, XV, PG, 114, col. 1365 A ; Vie de Parthénios, 24, p. 316,
Épitomé de la Vie de Parthénios, 23, p. 27, l. 33.
l. 30 :
Il occupe entre la 109° et la 118° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 ".
" C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n° 112 ; MANsI, III, col. 570 D, [n° 113] ; MANsI,
VI. col. 1179 C, [n° 118] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 76, n° 114 = V. RUGGIERI,
OCP.59. 1993, p.348, n° 109 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 318 B, n° 113.
385
EUSTATHIOS 5
"ACO, I, 1, 2, p. 62, [l. 19]. —* ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ; ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ;
ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 : ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 : ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13.
—* ACO, I, 1, 3, p. 19, l. 5-7 ; ACO, I, 2, p. 78, l. 6-7 : ACO, I, 3, p. 102, l. 26-28.
—*ACO, I, 1, 3, p. 19, l. 8-19 : ACO, I, 2, p. 78, l. 8-19 : ACO, I, 3, p. 102, l. 29-p. 103,
l. 6. —* ACO, I, 1,3, p. 19, l. 20-25 ;ACO, I, 2, p. 78, l. 20-24 : ACO, I, 3, p. 103, l. 7-12.
— ° ACO, I, 1, 3, p. 19, l. 26-33 ; ACO, I, 2, p. 78, l. 25-32 ;ACO, I, 3, p. 103, l. 13-20.
— " ACO, I, 1, 7, p. 112, [l. 31] ;ACO, I, 2, p. 71, [l. 2] ; ACO, I, 3, p. 135, [l. 20] : ACO,
I, 5, p. 111, l. 6 : ACO, II, 3, 1, p. 229, l. 16. —* ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 21 : ACO, I, 5,
p.365, l. 17.
Il souscrit en 41° position à une lettre envoyée par le concile des Orientaux au
clergé et au peuple d'Hiérapolis (Euphratésie)'. Iôannès d'Antioche et ses
partisans mettent en garde les habitants d'Hiérapolis contre les nouvelles
envoyées par le concile cyrillien dont les décisions sont invalidées. Cette lettre
est sans doute de peu postérieure au 26 juin 431, date de l'arrivée d'Iôannès
386
EUSTATHIOS 9
'ACO, I.4.p. 46, l. 6. —*ACO, I, 1,2, p. 22, l. 6 ;Actes coptes du concile d'Éphèse (431),
tr BoURLANT, p. 118 ; tr. KRAATz, p. 111. — * H. TREIDLER, in RE, XVI, 1, col. 1093, s. v.
« Myrina ». — " J. KoDER, Aigaion Pelagos, p. 174, s. v. « Hèphaisteia »; ibid., p. 201, s. v.
« Kotzinos ».
En raison d'une douleur aux mains, ce prêtre souscrit en 458 à la place de l'évêque
Théodôros d'Antiphellos (—» Théodôros 8)en 18° position à la réponse du synode
de Lycie à l'encyclique de l'empereur Léon ". Les évêques de Lycie approuvent
le maintien de Chalcédoine et jugent invalide l'élection de Timothée AElure.
387
EUSTATHIOS 10
Bien que le nom de cet évêque ne figure dans aucune des listes de présence lors
des cinq séances du concile de Constantinople en 536, il souscrit néanmoins en
73° position à la condamnation d'Anthimos lors de la 4° séance du 21 mai ', et en
72° position à celle de Sévère d'Antioche, Pétros d'Apamée et Zôoras lors de la
5° séance du 4 juin *. Une Novelle datée du 1" février 542 indique en préambule
que Justinien a eu connaissance d'un procès entre Eustathios, et Pistos, diacre de
l'Église de Telmessos (-» Pistos)*. À la suite du jugement rendu par le gouverneur
de la province, un recours a été formulé auprès des juges d'appel. Ceux-ci se sont
alors tournés vers l'empereur pour savoir s'ils devaient trancher l'affaire selon
les lois en vigueur au moment du jugement en première instance ou selon les lois
promulguées depuis. Justinien opte pour la première solution. Le différend oppo
sant Eustathios à Pistos n'est pas précisé. Il s'agit peut-être d'un héritage car ce
sujet occupe cinq des six chapitres de cette loi ".
' ACO, III, p. 186, l. 9. —* Ibid., p. 117, l. 25. —* JUsTINIEN, Novelles, CXV, p.534, l. 31.
388
EUSTOCHIOS
—* Ibid. p.535-549.
389
EUSTORGIOS 1
'ACO, II, 1, 1, p. 122, l. 20-26 ; ACO, II, 3, 1, p. 103, l. 1-6. —*ACO, II, 1, 1, p. 146,
l. 11 ;ACO, II,2, 1, p. 20, l. 2 ;ACO, II, 3, 1, p. 129, l. 24. —* ACO, II, 1, 1, p. 150, l. 20 ;
ACO, II, 3, 1, p. 134, l. 14. — "ACO, II, 1, 1, p. 148, l. 32 ;ACO, II, 3, 1, p. 132, l. 26.
—* ACO, II, 1, 1, p. 168, l. 30-34 ;ACO, II, 2, 1, p. 68, l. 5-8 ;ACO, II, 3, 1, p. 155, l. 24
28. — ° ACO, II, 1, 1, p. 168, l. 35-p. 169, l. 2 ; ACO, II, 2, 1, p. 68, l. 9-13 ; ACO, II, 3,
1, p. 155, l. 29-p. 156, l. 3. — " ACO, II, 1, 1, p. 169, l. 33-34 ;ACO, II, 3, 1, p. 156, l. 30
31. —* ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 12 ; ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 21. —*ACO, II, l, 2, p. 76
[272], l. 17. — "ACO, II, 1, 2, p. 6 [202]. l. 10. — "ACO, II, 1, 2, p. 32 [228], l. 39 ;
ACO, II, 3, 2, p. 65 [324], l. 5-7. — * ACO, II, 1,2, p. 36 [232], l. 13 ;ACO, II, 3, 2, p. 75
[334], l. 24. — " ACO, II, 3, 2, p.82 [341], l. 15. —" ACO, II, 1, 2, p. 90 [286]. l. 34.
— * ACO, II, 1, 2, p. 107 [303], l. 8-12 ; ACO, II, 3, 2, p. 112 [371], l. 13. —" ACO, II,
1,2, p. 136 [332], l. 43 ;ACO, II, 3, 2, p. 146 [405], l. 32. — " ACO, II, 1,2, p. 149 [345],
l. 22 ; ACO, II, 2, 2, p. 76 [168], l. 10 : ACO, II, 3, 2, p. 167 [426], l. 25 ; MICHEL LE
SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 68 A, n° 336. — " ACO, II, 1, 3, p.92 [451], l. 5 ; ACO, II, 3, 3,
p. 105 [544], l. 21. — "ACO, II, 2, 2, p. 43 [135], l. 1.
'ACO, II, 1, 2, p. 154 [350], l. 5 ; ACO, II, 3, 2, p. 173 [432], l. 32. — * HIÉROKLEs,
Synekdèmos, 659.12. —* L. BURCHNER, in RE, V, 1, col. 1084, s. v. « Atòç iepóv 1 ».
— * MANSI, XI, col. 993 C. —* MANsI, XVII, col. 376 E : cf. R. JANIN, in DHGE, XIV,
col. 515, s. v. « Dioshiéron ». — " J. DARRoUzÈs, Notitiae episcopatuum, p.310, 10 "
apparat : ibid., p. 383, 15 "º; ibid., p. 401, 17 " : ibid. p. 407, 17 " et apparat ; ibid.,
p.409 ", l. 14-15, cf. ibid., p. 163 ; ibid., p.414, 19 ". —' L. BURCHNER, loc. cit. ;
R. JANIN, loc. cit. ; G. FEDALTO, Hierarchia Ecclesiatica Orientalis, I, p. 12l , Barrington
Atlas, 56 G5.
390
EUTHALIOS
"ACO. II, 1, 2, p. 151 [347], l.24 ; ACO, II, 3, 2, p. 170 [429], l. 19. —*ACO, II, 1, 3,
p.94 [453], l. 26 : ACO, II, 3, 3, p. 108 [547], l. 15.
Il occupe entre la 97° et la 106° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 ".
" C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n° 100 : MANsI, III, col. 570 C, [n° 101] ; MANsI,
VI. col. 1179 B, [n° 106] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 76, n° 102 = V. RUGGIERI,
OCP.59. 1993, p.347, n°97 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p.317 B, n° 101.
· ACO, I. 1, 2, p. 5, [l. 36] ; ACO, I, 2, p. 29, l. 20 : ACO, I, 3, p. 54, [l. 33] : Actes coptes
du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 67 : tr KRAAIz, p. 63. -* ACO, I, 1, 2, p. 21,
L 5-8 : Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 116 ; tr KRAATz, p. 109
110. — * ACO, I, 1, 2, p. 58, [l. 8]. — * ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 : ACO, I, 3, p. 92,
l 32-33 : ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ;ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 : ACO, I, 3, p. 99, l. 12
391
EUTHÈRIOS 1
13. —* ACO, I, 1, 7, p. 87, [l. 3] ; ACO, I, 5, p. 87, l. 15 ; ACO, II, 3, 1, p. 200, l.3.
— ° ACO, I, 1, 7, p. 114, [l. 5] ;ACO, I, 2, p. 72, [l. 10] ;ACO, I, 3, p. 136, [l. 32] : ACO,
I, 5, p. 112, l. 25 ; ACO, II, 3, 1, p. 231, l. 5. — ' ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 37 ;ACO, I, 5,
p.365, l. 33.
392
EUTROPIOS 2
'ACO, II, 3, 2, p. 78 [337], l. 23. — * ACO, II, 3, 2, loc. cit., apparat ; E. SCHwARTz, ACO,
II.6. p. 23, s. v. « Eutherius » ; R. SCHIEFFER, ACO, IV, 3, 2, p. 179, s. v. « Eutherius (1) ».
— * R. PRICE et M. GADDIs, The Acts of the Council of Chalcedon, 2, p. 106, n. 171.
—*ACO, II, 5, p. 23, l. 32. —* Ibid., p. 57, l. 17.
ACO, I. 1, 2, p. 6, [l. 15] ;ACO, I, 2, p. 29, l. 36 ; ACO, I, 3, p. 55, [l. 8] : Actes coptes du
concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 68 ; tr KRAATz, p. 64. —*ACO, I, 1, 2, p. 19,
L 13-16 : Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 111-112 ; tr KRAATz,
p. 106. —* ACO, I, 1,5, p. 126, l. 30-31. —* ACO, I, 1,3, p. 53, l. 19-20 ;ACO, I, 3, p. 92,
393
EUTROPIOS 3
l. 32-33 ;ACO, I, 1,3, p. 59, l. 12-13 ;ACO, I, 1,3, p. 15, l. 22-23 ;ACO, I, 3, p. 99, l. 12
13. —* ACO, I, 1, 7, p. 87, [l. 19] ;ACO, I, 5, p. 87, l. 31 ; ACO, II, 3, 1, p. 200, l. 20.
Il est mentionné en 95° position sur la liste de présence à la 1" séance du concile
d'Éphèse le 8 août 449 '. Invité à se prononcer sur le cas d'Eutychès, il est le 79°
membre à le déclarer orthodoxe et à demander son rétablissement comme archi
mandrite et prêtre *. Eutropios occupe la 68° place sur la liste des évêques qui
acceptent, sur proposition de Dioskoros, de priver Flavianos de Constantinople
et Eusébios de Dorylée de leurs fonctions (—» Eusébios 11) *. Il souscrit en 90°
position à la déposition de Flavianos et Eusébios ". Il occupe la 76 place sur la
liste de présence à la 2° séance du 22 août *. Eutropios est absent au concile de
Chalcédoine. Lors de la séance du 25 octobre à laquelle assiste Marcien, il est
représenté par son métropolite, Stéphanos d'Éphèse (-» Stéphanos 4). Celui-ci,
par l'entremise de son suffragant, l'évêque Hespéros de Pitanè (—» Hespéros),
souscrit au nom d'Eutropios en 407° position à la définition de la foi ".
' ACO, II, 1, 1, p. 80, l. 33 ;ACO, II, 3, 1, p. 56, l. 7. —* ACO, II, 1, 1, p. 185, l. 10 : ACO.
II, 3, 1, p. 186, l. 4-9. —* ACO, II, 1, 1, p. 194, l. 9 ;ACO, II, 3, 1, p. 248, l. 3-4. — * ACO,
II, 3, 1, p. 256, l. 4 — * Actes syriaques du concile d'Éphèse (449), p. 9, l. 15. — ° ACO.
II, 1,2, p. 153 [349], l. 31 ; ACO, II, 3, 2, p. 173 [432], l. 17.
394
EUTROPIOS 6
"ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 23 ;ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 32. —* ACO, II, 1, 2, p. 76 [272], l. 28.
—*ACO, II, 1, 2, p. 7 [203], l. 9. — * ACO, II, 1, 2, p. 31 [227], l. 5 ; ACO, II, 3, 2, p. 56
[315]. l. 27-30. —* ACO, II, 1, 2, p. 37 [233], l. 39; ACO, II, 3, 2, p. 76 [335], l. 13.
—*ACO, II, 3, 2, p.91 [287], l. 1. —' ACO, II, 1, 2, p. 106 [302], l. 18-22 ; ACO, II, 3,
2.p. 112 [371], l. 6. —* ACO, II, 1,2, p. 137 [333], l. 8 : ACO, II, 3, 2, p. 147 [406], l. 11.
—*ACO, II, 1,2, p. 149 [345], l. 33 ;ACO, II,2,2, p. 75 [167], l. 7 ;ACO, II, 3,2, p. 168
[427], l.8 : MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 67 A, n° 300. —"ACO, II, 1, 2, p. 153
[349]. l. 26 : ACO, II, 3, 2, p. 173 [432], l. 11. — " E. HoNIGMANN, Byzantion, 12, 1937,
p.347 : ID., Byzantion, 16, 1942-1943, p. 45. — * ACO, II, 1, 3, p.92 [451], l. 11 : ACO,
II. 3, 3, p. 105 [544], l. 27. —"ACO, II, 5, p. 51, l. 2-3. —"ACO, II, 5, p. 55, l. 36.
395
EUTROPIOS 7
)
Dans les catacombes de Mèlos se trouve une épitaphe indiquant la présence
d'Eutychia, de sa sœur vierge (—» Klaudianè), de leur mère Eutychia, de trois
prêtres (—» Asklèpios l, Asklèpiodotos, Elpizôn) et d'une diaconesse (—» Agallia
sis)'. L'Église ne permettant pas l'inhumation collective de clercs et de femmes,
il s'agit des membres d'une même famille. ,
' G. KIoURTZIAN, Recueil des inscriptions grecques chrétiennes des Cyclades, p. 87-88,
n° 24 et pl. VIII.
396
EUTYCHIANOS 2
'ATHANASE D'ALExANDRIE, Des synodes, 12, 5, p. 240, l. 10. —* Ibid., 29, 3-9, p. 257,
L 35-p. 258.l. 20 : ÉPIPHANE DE SALAMINE, Panarion, 73,25, 1-10, t. III, p. 298, l. 1-p. 299,
L 25 : SocRATE, HE, II, 40, 8-17, p. 172, l. 4-p. 173, l. 20. —* ÉPIPHANE DE SALAMINE,
Panarion, 73, 26, 1-8, t. III, p. 299, l. 26-p. 301, l. 15. —* Ibid., 73, 26, 3, t. III, p. 300,
| 13.
397
EUTYCHIANOS 3
'ACO, II, 1, 2, p. 151 [347], l. 25 ; ACO, II, 3, 2, p. 170 [429], l. 20. —*ACO, II, 1, 3,
p.94 [453], l. 26 ; ACO, II, 3, 3, p. 108 [547], l. 16. —* HIÉROKLEs, Synekdèmos, 662.3.
— " W. M. RAMSAY, The Historical Geography ofAsia Minor, p. 159 ; L. BURCHNER, in RE,
III, 1, col. 18, s. v. « Baris 5 ». — * F. W. HASLUCK, Cyzicus, p. 105-109. — ° R. JANIN, in
DHGE, VI, col. 808, s. v. « Baris 1 ». — ' A. H. M. JoNEs, The Cities ofthe Eastern Roman
Provinces, p.91 ; S. PIRKER, TAVO, B VI 12.
Sur la cinquantaine d'objets qui forment le trésor de Kumluca, 33 ont été offerts
par une seule et même personne, l'évêque Eutychianos. Parmi ceux qui portent
son nom ou son monogramme, hormis trois patènes ", deux encensoirs * et deux
vases º, on compte surtout des supports de lampes (ou polykandèla)* et quelques
lampes sur pied *. Certains objets méritent une attention toute particulière : deux
vases liturgiques portant l'invocation « Sainte Siôn, viens au secours d'Eutychia
nos, évêque » ('Ayio Xuoôv, Bori0u EûtuxuovoÛ èrtuokórtou), et six polykandèla
avec le monogramme d'Eutychianos invoquant aussi la sainte Siôn. Certains ont
pensé que le trésor provenait du monastère de Sainte-Siôn, près de Myra ". Les
avis restent partagés car le monastère est à 40 km du lieu de découverte, Büyük
Asar, où a été localisé l'évêché de Korydalla.Aussi a-t-on proposé d'attribuer ce
trésor à une église placée également sous le vocable de la sainte Siôn, mais à
Korydalla '. Un support de lampe et un encensoir ont été offerts « pour le souvenir
et le repos d'Eutychianos de (très) bienheureuse mémoire » ". Ces pièces ont
donc été ajoutées au trésor après la mort de l'évêque, par des proches ou des
fidèles, alors que les inscriptions des autres objets indiquaient qu'Eutychianos
était en vie au moment de leur donation.
' I. SEvcENko, in Ecclesiastical Silver Plate, p. 53, n° 1 et 2 et pl. S1.1 et S3.1. — * Ibid.,
p. 54, n° 10 et 15, pl. S18.2. —* Ibid., p. 55, n° 21. —* Ibid., p. 54, n° 11, 15 et 17 et
pl. S25.1, S46.3, S44.1-2 ; ibid., p. 55 : liste des monogrammes. —* Ibid., p. 54, n° 14 et
pl. S37.1-2, S38.1, S39.1 et S41.2-3. — " Ibid., p. 50-51. — ' H. HELLENKEMPER, in Eccle
siastical Silver Plate, p. 69 ; H. HELLENKEMPER et F. HILD, Lykien und Pamphylien, 2,
p. 655-657, s. v « Korydalla ». —* I. SEvcENko, loc. cit., p. 54, n° 17 et pl. S44.1-2.
398
EUTYCHIOS 4
E. HoNIGMANN, Byzantion, 20, 1950, p. 69, n° 267 ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 64,
n° 185 = V. RUGGIERI, OCP, 59, 1993, p.339, n° 184 : MICHEL LE SYRIEN, VII, 2, tr. I,
p.252 A, n° 181.
399
EUTYCHIOS 4
" ACO, I, 1, 2, p. 5, [l. 24] ; ACO, I, 2, p. 29, l. 8 ; ACO, I, 3, p. 54, l. 21 ; Actes coptes du
concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 66 : tr KRAAIz, p. 63. —*ACO, I, 1, 2, p. 27,
l. 17-22 ; Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 131-132 ; tr KRAATz.
p. 122. —* ACO, I, 1, 2, p. 57, [l. 19]. —* ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ; ACO, I, 3, p. 92,
l. 32-33 : ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ;ACO, I, 3, p. 99, l. 12
13. —* ACO, I, 1, 7, p. 86, [l. 33] ; ACO, I, 5, p. 87, l. 3 ; ACO, II, 3, 1, p. 199, l. 22.
— ° ACO, I, 1, 7, p. 116, [l. 16] ; ACO, I, 2, p. 74, [l. 12] ;ACO, I, 3, p. 139, [l. 14] ; ACO,
I, 5, p. 115, l. 13 ; ACO, II, 3, 1, p. 234, l. 3. — ' J. STAUBER, Die Bucht von Adramytteion,
I, p. 294 et n. 163. —* M. LE QUIEN, Oriens christianus, I, col. 709-712 ; G. FEDALTo,
Hierarchia Ecclesiastica Orientalis, I, p. 132. — "J STAUBER, Die Bucht von Adramytteion,
I, p.315, n. 194. — " HIÉROKLEs, Synekdèmos, 661.9. — " J. DARROUzÈs, Notitiae episco
patuum, p.207, 1 " ; ibid., p. 219, 2 º" ; ibid., p. 233, 3 " ; ibid., p. 252, 4 º ; ibid.,
p. 275, 7 º ; ibid., p. 297,9 * ; ibid., p. 311, 10 * ; ibid., p.355, 13 *. —º J. DARRoUzEs,
op. cit., p. 16 ; ibid., p. 219, 2 º". — " W. M. RAMSAY, The Historical Geography of
400
FAUSTINA
L'épitaphe de « Kyrilla, fille d'Eutychios prêtre, qui fut épouse d'Artémôn, fils
d'Obbotaniatès (?) surnommé Kroubélès » (KupiÀÀo 0uyo.tmp Eùtuxiou rtpeo
Butépou youeti yevouévn 'Aptéuovoç 'OBBotovuotou èrtikMnv KpoupeÀn) est
datée avec précision : Kyrilla est décédée en janvier de la quatrième indiction, la
sixième année du règne de Justin, lors de son second consulat ". Cela correspond
à janvier 571. L'inscription vient de Bedes, 8 km au sud de Suhut où se trouve le
site de Synnada. Mentionnons qu'on a voulu faire d'Artémôn un membre de la
famille des Botaniates *, ce qui se heurte à l'écart chronologique considérable et
impose une correction du document.
' W. H. BUCKLER, W. M. CALDER et W. K. C. GUTHRIE, MAMA, IV, p. 31-32, n°94 et pl. 27.
—* G. BUCKLER, Byzantion, 6, 1931, p. 405-410 et pl.
Aurèlia Faustina, diaconesse (ôud kovoç), a érigé un tombeau pour son fils Appas
401
FAUSTINOS
" W. M. CALDER, MAMA, I, p. 104, n° 194 et ill. ; cf. W. M. RAMsAY, AthMitt, 13, 1888,
p. 254-255, n° 64 ; ID., Luke the Physician, p. 394-395, n° 24.
Dans son huitième discours, Grégoire de Nazianze décrit les derniers instants de
sa sœur Gorgonia, disparue vers 370. Il mentionne à plusieurs reprises la présence
d'un ecclésiastique aux côtés de sa sœur mourante. Il s'adresse à lui en ces
termes : « le meilleur et le plus accompli des pasteurs, le pasteur de cette sainte
brebis » (ô) touuévoov öpuote koi teÂe(otote, ô toû iepoÛ Itpopoitou èxeivou
Itouuñv). Ce prélat, qui n'est jamais nommé, est le témoin de deux prodiges
accomplis par Gorgonia : la connaissance du jour de sa mort * et son décès
immédiat après la réception de la communion salvatrice ". Grégoire, absent lors
du trépas de sa sœur, tient ces informations de ce personnage anonyme. Il écrit :
« ô toi, son père spirituel, qui as observé avec minutie le miracle et nous l'a
appris » (ô où tótep èxeivng tveuuoturé, ô xoù tnpiiooç dxptBóç tò 6oôuo,
«où muîv yvopiooç) ". Grégoire révèle plus loin que Gorgonia était assistée
durant son agonie par un groupe de proches et d'étrangers. Ses dernières paroles
sont recueillies par « le pasteur qui a toujours observé avec attention ses actes »
(ô toivto tmpóov tô èkeivnç èrtueMóôç touuñv)*. De manière vraisemblable, on
a proposé d'identifier le père spirituel de Gorgonia avec l'évêque Faustinos
d'Iconium ". Une lettre de Basile de Césarée adressée à un évêque appelé Inno
kentios mérite quelques commentaires car elle intéresserait Faustinos au premier
chef'. On l'a d'abord considérée comme une lettre apocryphe de Basile *.
Toutefois, une étude approfondie a rétabli l'authenticité de cette lettre et corrigé
l'identité du destinataire ". Basile répond au courrier d'un prélat désireux que
l'évêque de Césarée lui envoie un successeur de son vivant. Basile a cherché le
candidat idéal non pas au sein de la curie, mais parmi le clergé de la cité (rtepu
BMewCºuevoç èv t(p ouveôpiqp t© kotô thv tóÁuv) ". Son choix s'est porté sur le
fils spirituel d'Hermogénès, ancien évêque de Césarée, dont le nom n'est pas
fourni. Ce candidat présente aux yeux de Basile toutes les qualités requises :
longue expérience du sacerdoce, orthodoxie, connaissance des canons, pratique
de la continence, de l'ascèse et de la discipline, dénuement. Basile se déclare prêt
à envoyer l'homme idoine à son correspondant si ce dernier le désire. Ce prêtre
anonyme de l'Église de Césarée a été identifié à Mélétios ". Toutefois Basile a
appris que le vieux prélat a déjà sollicité un individu vertueux que Basile apprécie
personnellement, mais d'une valeur moindre que le candidat proposé par l'évêque
de Césarée. Basile attend une réponse pour connaître la décision de son correspon
dant. Celui-ci a été identifié à Faustinos d'Iconium et son candidat à Amphilochios
(—» Amphilochios 1) *. Cette lettre daterait de 371 ou de 372 ". Une lettre en
voyée à Eusébios de Samosate " et datée de la fin de l'été ou de l'automne 373 º,
apporte de nouvelles informations sur la suite de cette affaire de succession
épiscopale. Basile y révèle un changement très important dans la géographie
ecclésiastique de la région : « Iconium est une cité de Pisidie, autrefois la première
après la plus grande : maintenant première elle-même, elle est à la tête d'une
402
FAUSTINOS
403
FAUSTOS 1
Basilius von Caesarea, 1, p. 165, n. 116 ; R. PoUCHET, Basile le Grand, p. 280. — " BASILE
DE CÉSARÉE, Lettres, CLXI, t. II, p. 92-94. — " Y. CoURTONNE, note à BASILE DE CÉSARÉE,
loc. cit. ; R. PoUCHET, Basile le Grand, p. 410, contra P. J. FEDwICK, The Church and the
Charisma, p. 147 ; ID., in Basil of Caesarea, I, p. 16 ; W.-D. HAUSCHILD, Basilius von
Caesarea, 1, p. 169, n. 166. —" BASILE DE CÉSARÉE, op. cit., p. 93, l. 13-14. — " M. LE
QUIEN, Oriens Christianus, I, col. 1068-1069 ; R. JANIN, in DHGE, XVI, col. 739-740,
s. v. « Faustin 9 ». — "J.-R. PoUCHET, OCP, 54, 1988, p. 27-28, n. 80.
Il occupe entre la 106° et la 115° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 ".
" C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n° 109 : MANsI, III, col. 570 D, [n° 110] : MANsI,
VI, col. 1179 C, [n° 115] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 76, n° 111 = V. RUGGIERI,
OCP, 59, 1993, p.348, n° 106 : MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p.317 B, n° 110.
404
FLAKKOS 1
'ACO, II, 1, 1, p. 62, l. 21 ;ACO, II, 3, 1, p. 36, l. 22. —* ACO, II, 1,2, p. 75 [271], l. 28.
—'ACO, II, 1,2, p.5 [201], l. 22. —* ACO, II, 1,2, p.32 [228], l. 5 ;ACO, II, 3,2, p. 60
[319], l. 26-29 : MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 51. —* ACO, II,3,2, p. 80 [339], l. 5.
—*ACO, II, 1, 2, p.90 [286], l. 6. —' ACO, II, 1, 2, p. 136 [332], l. 13 ; ACO, II, 3, 2,
p. 146 [405], l. 2. —*ACO, II, 1, 2, p. 148 [344], l. 29 ; ACO, II, 2, 2, p. 75 [167], l. 26 ;
ACO, II. 3, 2, p. 166 [425], l. 21 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 67 B, n° 318.
405
FLAKKOS 2
p. 205, n° 138 ; C. H. TURNER, EOMIA, I, 1, 1, p. 68-69, n° 145 ; ibid., I, 1,2, p. 98, n° 145 ;
ibid., I, 1, 2, p. 100, n° 145 ; MARUTA DE MAIPHERKAT, Canons, p. 100, l. 25, [n° 143] ;
E. HoNIGMANN, Byzantion, 20, 1950, p. 65, n° 64 ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 63,
n° 151 = V. RUGGIERI, OCP, 59, 1993, p. 337, n° 150; MICHEL LE SYRIEN, VII, 2, tr. I,
p. 251 B, n° 147. —* HILAIRE DE PorTIERs, Fragments historiques, A IV, 3, p. 77, l. 17.
Il est mentionné en 92° position sur la liste de présence à la 1" séance du concile
d'Éphèse, le 8 août 449'. Il est le 77" prélat à donner son avis sur Eutychès en le
déclarant orthodoxe et en demandant son rétablissement comme archimandrite et
prêtre *. Il accepte en 65° position la décision de Dioskoros d'Alexandrie, Juvénal
de Jérusalem, Domnos d'Antioche, Stéphanos d'Éphèse (Asie) et Thalassios de
Césarée de Cappadoce, de priver Flavianos de Constantinople et Eusébios de
Dorylée (Phrygie Salutaire) de tout sacerdoce (—» Stéphanos 4, Eusébios 11) *.
Flavianos souscrit en 87° position à la déposition de Flavianos et Dioskoros *. Il
est absent au concile de Chalcédoine. Lors de la séance du 25 octobre à laquelle
assiste Marcien, il est représenté par son métropolite, Stéphanos d'Éphèse
(—» Stéphanos 4). Celui-ci, par l'entremise de son suffragant, l'évêque Hespéros
de Pitanè (—» Hespéros), souscrit au nom de Flavianos en 408° position à la
définition de la foi *.
' ACO, II, 1, 1, p. 80, l. 30 ;ACO, II, 3, 1, p. 56, l. 4. —*ACO, II, 1, 1, p. 185, l. 8 ;ACO,
II, 3, 1, p. 185, l. 21-27. —* ACO, II, 1, 1, p. 194, l. 7 : ACO, II, 3, 1, p. 247, l. 14-17.
—*ACO, II, 3, 1, p.256, l. 1. —* ACO, II, 1,2, p. 153 [349], l. 32 : ACO, II, 3, 2, p. 173
[432], l. 18.
406
FLÔRENTIOS l
2 mai 536 " ; la 51° place lors de la 2° séance, le 6 mai * ; la 25° place lors des 3°
et 4° séances, le 10 et 21 mai *. Il souscrit à la condamnation d'Anthimos en 58°
place lors de la 4° séance ", et à celles de Sévère d'Antioche, Pétros d'Apamée et
Zôoras en 70° place à la fin de la dernière séance du 4 juin *.
"ACO, III. p. 127, l. 21. —* Ibid., p. 155, l. 41. —* Ibid., p. 161, l. 39 ; ibid., p. 170,
l. 16. —* Ibid., p. 185, l. 12. —* Ibid., p. 117, l. 21.
'ACO, III, p. 129, l. 13 : ibid., p. 157, l. 18 ; ibid., p. 164, l. 16 ; ibid., p. 172, l. 39.
—* Ibid., p. 143, l. 16 ; ibid., p. 35, l. 18 ; ibid., p. 46, l. 28.
407
FLÔRENTIOS 2
408
FLÔRENTIOS 2
409
FLÔRENTIOS 2
410
FLÔRENTIOS 2
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FLÔRENTIOS 3
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FLÔRENTIOS 4
413
FONTÈIANOS
'ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 35 : ACO, II, 3, 1, p. 38, l. 10. —* ACO, II, 1,2, p. 76 [272], l. 40.
—* ACO, II, 1, 2, p. 6 [202], l. 39. —* ACO, II, 1, 2, p. 30 [226], l. 38 ; ACO, II, 3, 2,
p.55 [314], l. 20-24. —* ACO, II, 1,2, p. 37 [233], l. 40 ;ACO, II, 3,2, p. 79 [338], l. 29.
— ° ACO, II, 1, 2, p.91 [287], l. 13. —' ACO, II, 1, 2, p. 106 [302], l. 11-17 : ACO, II, 3,
2, p. 112 [371], l. 5. —* ACO, II, 1, 2, p. 137 [333], l. 20 : ACO, II, 3, 2, p. 147 [406],
l. 23. — "ACO, II, 1,2, p. 150 [346], l. 6 ; ACO, II, 2, 2, p. 75 [167], l. 19 : ACO, II, 3, 2,
p. 168 [427], l. 23 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 67 B, n° 312. — " ACO, II, 2, 2,
p. 43 [135], l. 26. — "ACO, II, 5, p. 51, l. 4. — * ACO, II, 5, p. 56, l. 3.
414
FRONTINOS 2
d'Alexandrie à Nestorius, et souscrit au Tome ". Pour les deux séances des 20 et
22 octobre, les procès-verbaux ne précisent les noms que des 58 premiers
membres. Fontèianos apparaît en 285° position sur la liste de présence de la
séance solennelle du 25 octobre à laquelle assiste l'empereur Marcien *. Il sous
crit en 291° position à la définition de la foi ". De nouveau pour les séances du 26
au 31 octobre, les procès-verbaux ne détaillent les noms que de 47 à 58 membres.
Fontèianos apparaît en 167° position sur la liste des souscriptions de la séance du
31 octobre qui établit les prérogatives du siège de Constantinople sur les trois
diocèses du Pont, d'Asie et de Thrace ". Il signe en 50° position la lettre qu'à la
fin du concile, les Pères envoient au pape Léon pour annoncer la déposition de
Dioskoros et justifier la suprématie du siège de Constantinople ". Pour la dernière
séance, le 1" novembre, la liste de présence indique uniquement les 58 premiers
membres.A une séance non datée, Fontèianos souscrit, selon la Collectio Prisca,
en 55° position aux canons établis à Chalcédoine *. Son nom est répété par erreur
en 104° position dans la même collection canonique ". Il souscrit en 79° position
à l'encyclique que l'évêque Gennadios de Constantinople et le synode permanent
adressent au pape Léon et à tous les métropolites en 458 ou 459 afin de combattre
les simoniaques au sein de l'Église de Galatie ".
* ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 32 : ACO, II, 3, 1, p. 38, l. 7. —* ACO, II, 1, 2, p. 76 [272], l. 37.
— * ACO, II, 1,2, p. 7 [203], l. 6. — * ACO, II, 1,2, p. 30 [226], l. 20 ;ACO, II, 3,2, p. 53
[312]. l. 11-14. —* ACO, II, 1, 2, p. 37 [233], l. 11 ; ACO, II, 3, 2, p. 73 [332], l. 31.
—*ACO. II, 3, 2, p.91 [287], l. 10. — " ACO, II, 1, 2, p. 106 [302], l. 23-28 ;ACO, II, 3,
2. p. 112 [371], l. 7. —*ACO, II, 1, 2, p. 137 [333], l. 17 ; ACO, II, 3, 2, p. 147 [406],
l. 20. —*ACO, II, 1,2, p. 150 [346], l. 2 ;ACO, II, 2, 2, p. 75 [167], l. 16 ; ACO, II, 3, 2,
p. 168 [427]. l. 19 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 67 B, n° 309. —"ACO, II, 1, 3,
p.94 [453], l. 6 : ACO, II, 3, 3, p. 107 [546], l. 33. — " LÉON LE GRAND, Lettres, XCVIII,
PL, 54. col. 965 D ;ACO, II, 3,2, p. 100 [359], l. 22. — * ACO, II, 2, 2, p. 42 [134], l. 9.
— * ACO, II,2,2, p. 43 [135], l. 21. —" GENNADIos DE CoNsTANTINOPLE, Lettre encyclique,
MANsI. VII, col. 920 E, [n° 79] ; PG, 85, col. 1621, [n° 79] ; E. ScHwARTz, Publizistische
Sammlungen zum Acacianischen Schisma, p. 177, n. 1, n° 79.
Ce prêtre, le diacre Masas et Aurèlios Mamas, fils du prêtre Rhodôn, ont érigé
une épitaphe pour eux-mêmes de leur vivant (-» Masas, Rhodôn 1). La pierre
provient de Sarayönü, 8 km au nord de Halici, l'ancienne Laodicée.
Le prêtre Flavios Iôannès (—» Iôannès 48), selon les instructions des deux frères
(èqbetuòç övqpoo dôekqpeóov), Frontinos et Miros, a érigé un tombeau en leur mé
moire avec l'aide d'autres membres de sa famille. Comme l'éditeur l'a noté, les
erreurs de syntaxe rendent obscurs les liens de parenté ". L'emploi du gentilice
Flavius par un clerc asianique est unique et indique une position sociale sans
415
FRONTÔN l
D'après une épitaphe métrique, il a érigé la tombe de son épouse Venavia, morte
jeune en laissant un enfant en bas âge ". La pierre proviendrait du village de De
deler à 35 km au sud-est de Çesmelisebil (Gdanmaa), 33 km à l'est de Halici
(Laodicée) et 32 km au nord-ouest de Geimir (Perta).
"ACO, II, 1, 1, p. 62, l. 3 : ACO, II, 3, 1, p. 36, l. 4. —*ACO, II, 1, 2, p. 75 [271], l. 10.
—* ACO, II, 1, 2, p. 6 [202], l. 29. — * ACO, II, 1, 2, p. 30 [226], l. 27 : ACO, II, 3, 2,
p.54 [313], l. 10-13. —* ACO, II, 1,2, p.37 [233], l. 17 : ACO, II, 3,2, p.77 [336], l. 16.
— °ACO, II, 3, 2, p.89 [285]. l. 32 —' ACO, II, 1, 2, p. 135 [331], l. 38 : ACO, II, 3, 2,
p. 145 [404], l. 17. —* ACO, II, 1, 2, p. 148 [344], l. 9 : ACO, II, 2, 2, p. 74 [166], l.26 ;
ACO, II, 3, 2, p. 165 [424], l. 30 : MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 66 B, n° 282.
—"ACO, II, 1, 3, p. 94 [453], l. 23 : ACO, II, 3, 3, p. 108 [547], l. 13. —"ACO, II, 2, 2,
p.41 [133], I. 33.
416
GAIOS 4
Sa pierre tombale a été érigée par son épouse, Makrina (dont le nom est en partie
restitué)'. La pierre a été découverte entre Güdelisin et Kizil Kuyu, soit 11 km et
16 km au sud-est de Dorla, aujourd'hui Aydogmus. La pierre serait postérieure à
26O *.
Il a fait graver une longue inscription métrique en mémoire de son vieil ami,
l'évêque Nestôr, et de sa sœur plutôt que de son épouse Mammeis (—» Nestôr 1,
Mammeis)'. Le nom est hypothétique car il repose sur une restitution. On a aussi
supposé qu'il était le fils de Nestôr*. Si les talents de Gaios (öx' öpuotoç èv
üuvoug, teîoev drtò oq)eté[png téxvng]) désignent la fonction de chantre, ils ont
aussi laissé supposer une formation scolaire poussée *. La pierre a été trouvée à
Dineksaray, 8 km au nord-ouest de Dorla (aujourd'hui Aydogmus).
Il occupe entre la 83° et la 89° place selon les listes de souscription aux canons
établis au concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 '. À cette
époque, la Pamphylie forme une seule province ecclésiastique. La localisation de
Lyrbè reste très problématique. D'après l'ordre suivi par Ptolémée et Hiéroklès,
cette cité se trouve quelque part dans la partie orientale de la Pamphylie *. On a
proposé de localiser Lyrbè à Hisar près de Sihlar, 15 km au nord-est de Sidè, lieu
jusque-là identifié à Séleucie *.
" C. H. TURNER,JThSt, 15, 1914, p. 169, n° 83 : MANsI, III, col. 570 A, [n° 84] : MANsI, VI,
col. 1179 A, [n° 89] : H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 75, n° 88 = V. RUGGIERI, OCP, 59,
1993. p.347, n° 83 : MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 317 B, n° 87. —* W. RUGE, in RE,
XIII. 2. col. 2498, s. v. « Lyrbe ». — * J. NoLLÉ, Arastirma, 6, 1988, p. 257-259 ; H. HEL
LENKEMPER et F. HILD, Lykien und Pamphylien, 2, p. 694-696, s. v. « Lyrbè ».
Aurèlia Domna a érigé une tombe en mémoire de son mari Gaios '. La stèle a été
417
GAIOS 5
" W. M. CALDER, MAMA, VII, p. 35, n° 176 ; L. JoNNEs, The Inscriptions of the Sultan
Dagi, I, p. 79, n° 371.
' W. M. CALDER, MAMA, VII, p. 17, n° 88 et pl. 6. —* ID., Bull. Rylands, 13, 1929, p. 265
266.
'ACO, II, 1, 2, p. 153 [349], I. 2 ; ACO, II, 3, 2, p. 172 [431], l. 19. —*ACO, II, 1, 3,
p.94 [453], l. 32 : ACO, II, 3, 3, p. 108 [547], l. 21.
,
418
GAIOS 7
procès-verbaux ne précisent les noms que des 58 premiers membres. Gaios est
absent de la liste de présence de la séance solennelle du 25 octobre à laquelle
assiste l'empereur Marcien. Seuls la Collectio Dionysiana Aucta (vi° siècle) et
Michel le Syrien (xi° siècle) l'indiquent comme signataire de la définition de la
foi *. Ces deux sources le placent parmi les évêques de la province de Pamphylie
de Sidè. Elles sont dans le vrai. Depuis le vi° siècle en tout cas, Syédra fait bien
partie de la province de Pamphylie d'après le Synekdèmos d'Hiéroklès et la
mention au concile de Constantinople de 536d'untitulaire de ce siège (—» Stratoni
kos) parmi des évêques du diocèse d'Asie *. Cette appartenance est confirmée au
vir siècle par la Notice du Pseudo-Épiphane et la souscription au concile in Trullo
de 692 de Géôrgios, « évêque de la cité de Syédra de la province de Pamphylie »
(èrtioxontoç tóÄeooç Xuôpôv tñç Ilopiqpû)\oov èrtopXioç) ". Pour les séances du 26
au 31 octobre 451, les procès-verbaux ne détaillent les noms que de 47 à 58
membres. Gaios est absent de la liste des souscriptions de la séance du 31 octobre
qui établit les prérogatives du siège de Constantinople sur les diocèses du Pont,
d'Asie et de Thrace. On ne peut savoir s'il adopte la position des évêques d'Isaurie
ou de Pamphylie de Sidè et en déduire son appartenance à l'une ou l'autre
province car les évêques de ces deux provinces ne souscrivent pas à ce canon
controversé (à l'exception notable du métropolite Basilios de Séleucie d'Isaurie).
Pour la dernière séance, le 1" novembre, la liste de présence n'indique que les 58
premiers membres. La situation de Syédra dans la géographie ecclésiastique du
v* siècle est donc problématique. Malgré les mentions de Gaios parmi les évêques
d'Isaurie aux séances des 8, 10 et 17 octobre, les principales études sur les listes
épiscopales indiquent Syédra dans la province de Pamphylie de Sidè et non en
Isaurie '. Ce choix est étayé par la conviction d'E. Schwartz que la place de Gaios
parmi les évêques d'Isaurie résulte d'une erreur et que son absence des listes de
présence et de souscription à la séance du 25 octobre reflète le désordre de ces
mêmes listes ". Au contraire, E. Honigmann avance l'idée que Syédra est encore
avant 45 l une cité isaurienne et que son rattachement à la Pamphylie de Sidè
daterait de 451 ou peu après. Cela expliquerait, selon lui, que la liste de souscrip
tion ait été remaniée en conséquence, en supprimant Gaios du groupe des évêques
d'Isaurie mais en oubliant de le replacer parmi les évêques de Pamphylie de Sidè,
d'où son omission sur la liste de souscription à la séance du 25 octobre ". Ce re
maniement ne pouvant avoir lieu avant l'élaboration en 454 de la « liste modèle »
(Einheitsliste) des évêques présents à Chalcédoine, on en déduit que l'évêché de
Syédra appartient encore en 451 à la province d'Isaurie mais qu'il est attribué
peu de temps après à la province de Pamphylie de Sidè. Cependant l'historien
Kapitôn de Sidè désigne encore Syédra comme une cité d'Isaurie vers 500 ".
"ACO, II. 1, 1, p. 58, l. 20 ;ACO, II, 3, 1, p. 31, l. 24. —* ACO, II, 1, 2, p. 72 [268], l. 8.
—* ACO. II, 1, 2, p.86 [286], l. 39. — * ACO, II, 2, 2, p. 74 [166], l. 14 ; MICHEL LE
SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 66 B, n° 270. —* HIÉROKLÈs, Synekdèmos, 682.9, p. 30; ACO,
III. p. 117, l. 18. — ° J. DARRoUzÈs, Notitiae episcopatuum, p. 208, 1 " : MANsI, XI,
col. 997 A : leg.Xuéôpov. — ' E. ScHwARTz, Uberdie Bischofslisten,p. 24 ;E. HoNIGMANN,
Byzantion, 16, 1942-1943, p. 52 : H. HELLENKEMPER et F. HILD, Lykien und Pamphylien, 2,
p.866-869.s. v. « Syedra ». —* E. ScHwARTz, op. cit., p. 53. — " E. HoNIGMANN, op. cit.,
p.69. —" H. HELLENKEMPER et F. HILD, op. cit., p. 867 et n. 12.
419
GÉLASIOS
420
GENNADIOS 1
'ACO. II. 1, 1. p. 61, l. 36 : ACO, II, 3, 1, p. 35, l. 30. —* ACO, II, 1, 2, p. 75 [271], l. 5.
—* ACO, II. 1,2, p. 6 [202], l. 5. —*ACO, II. 1,2, p. 32 [228], l. 34 ;ACO, II, 3, 2, p. 64
[323]. l. 14-16. —* ACO, II. 1, 2, p. 39 [235], l. 13 : ACO, II, 3, 2, p.77 [336]. l. 5.
—°ACO. II, 1,2, p. 89 [285], l. 27. —'ACO, II, 1,2, p. 108 [304], l. 30-33 : ACO, II, 3,
2. p. 112 [371]. l. 29. —* ACO, II, 1, 2, p. 135 [331], l. 33 : ACO, II, 3, 2, p. 145 [404],
L 12. — * ACO, II, 1, 2, p. 148 [344], l. 2 : ACO, II, 2, 2, p. 73 [165], l. 38 : ACO, II, 3, 2,
p. 165 [424]. l. 24 : MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 66 A, n° 258. —"ACO, II, 1, 3,
p.92 [451], l. 15 : ACO, II, 3, 3, p. 105 [544], l. 31. — " ACO, II, 2, 2, p. 42 [134], l. 1.
—º ACO, II. p. 57, l. 29.
Il occupe la 96° place lors des l", 2° et 4° séances, et la 95° place lors de la 3°
séance du concile de Constantinople, les 5, 8,9 et 13 mai 553 '. Pour les 5°, 6 et
7 séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des membres
présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la l" séance *.
Il occupe la 95° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et souscrit en l 16°
place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste, Théodoret de Cyr et la
lettre attribuée à Ibas d'Édesse ".
'ACO, IV. 1, p. 6. l. 16 ; ibid., p. 22, l. 39 ; ibid., p. 35, l. 10 : ibid., p. 41, l. 40. —* Ibid.,
p.73. l. 17-18 : ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 206, l. 7 ; ibid.,
p.229. l. 8.
Une inscription de Cos, sous l'évêque Hellanikos (—» Hellanikos 2), porte la dé
dicace d'un xénodochéion construit et pavé de mosaïques aux frais de Gennadia
Phoib-'. Le second nom est probablement un patronyme suivi d'un signe abrévia
tif, mais l'éditeur lit « Phoibè » en utilisant la première lettre de la ligne suivante
alors que l'espace suffisait pour écrire un èta après Phoib-. Il est vrai que Phoibè
est le nom de la première diaconesse chrétienne *. Gennadia est « révérentissime »
(eu/.apeotdtn), épithète caractéristique des ecclésiastiques. Son nom a été resti
tué de manière très hypothétique sur une inscription fragmentaire qui présente
avec la précédente certaines similitudes ".
' M. SEGRE, Iscrizioni di Cos, t. 1, p. 269, n° EV 350 et t. 2, pl. 149. — * PAUL, Romains,
16, 1. — * M. SEGRE, op. cit., t. 1, p. 269, n" EV 351 et t. 2, pl. 149.
421
GENNADIOS 2
,
GENNADIOS 2, évêque d'Akmonia (Phrygie Pacatienne) 451 •:
422
GENNADIOS 4
'ACO. II, 1, 1, p. 62, l. 39; ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 9. —*ACO, II, 1, 2, p. 76 [272], l. 5.
— * ACO, II, 1, 2, p. 4 [200], l. 41. — " Ibid. — * ACO, II, 1, 2, p. 31 [227], l. 22 ; ACO,
II, 3, 2, p. 58 [317], l. 12-14. —°ACO, II, 3,2, p. 81 [340], l. 22. —' ACO, II, 1,2, p. 39
[235]. l. 24 : ACO, II, 3, 2, p. 80 [339], l. 21. —* E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten,
p. 35, n. 3; cf. R. PRICE et M. GADDIs, The Acts of the Council of Chalcedon, 2, p. 39,
n 29 —* V. LAURENT, BCLAB, 26, 1945, p. 4 (36)-5 (37). — "ACO, II, 1,2, p. 90 [286],
L 22. — " ACO, II, 1, 2, p. 136 [332], l. 31 ; ACO, II, 3, 2, p. 146 [405], l. 20. — * ACO,
II. 1, 2, p. 149 [345], l. 8 ; ACO, II, 2, 2, p. 76 [168], l. 27 ; ACO, II, 3, 2, p. 167 [426],
l. 11 : MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 68 B, n° 349. —º ACO, II, 1, 3, p.91 [450],
l. 10 : ACO, II, 3, 3, p. 104 [543], l. 24. —" ACO, II, 1, 3, p. 92 [451], l. 23 ; ACO, II, 3,
3, p. 106 [545], l. 4.
Cet évêque, dont le siège n'est pas connu, assiste au synode provincial d'Éphèse
en septembre ou octobre 475 et apparaît parmi les évêques d'Asie signataires
d'une supplique adressée aux Augustes Basilisque et Marc ". On peut reconstituer
ce texte en croisant les renseignements fournis par Zacharie de Mitylène avec
ceux d'Évagre le Scholastique *. Les évêques d'Asie dénoncent, sans les nommer,
leurs adversaires menacés du feu éternel. Il s'agit de l'évêque Akakios de
Constantinople et de ses partisans. Les évêques se plaignent d'avoir été forcés
d' accepter leur doctrine. Ils ont en revanche souscrit à l'Encyclique de Basilisque
de leur plein gré et non sous la contrainte comme leurs ennemis l'affirment de
manière calomnieuse. Ils se disent prêts à endurer les pires tourments au nom de
423
GENNADIOS 5
" ZACHARIE DE MITYLÈNE, HE, V, 3, tr. I, p. 148, l. 5. —* Ibid., V. 3, tr. I, p. 148, l. 4-p. 149,
l. 4 ; ÉvAGRE, HE, III, 5, p. 105, l. 1-28. —* K. AHRENs et G. KRUGER, Die sogenannte
Kirchengeschichte des Zacharias Rhetor, p. 324.
Cet évêque, homonyme du précédent, figure dans les mêmes circonstances et son
siège est également inconnu ".
" ZACHARIE DE MITYLÈNE, HE, V, 3, tr. I, p. 148, l. 6.
Il est mentionné dans une inscription de la grande église près des thermes
commémorant la fondation par le prêtre Kyriakos et ses filles Iôanna et Kyriakè
d'une église consacrée au Christ, lors de la huitième indiction (—» Kyriakos 15).
On lit au début : « sous notre sanctissime et révérentissime archevêque et pa
triarche Gennaios » (èrtà toû dyuot(oitou) Koï 6eop(uÀeototou) dpxuertuokó(rtou)
muſov (koi) It(œt)pud{y}pxo[u] Tevvoiou). Ce texte indique la construction ou la
restauration d'une église ". La titulature de Gennaios a suscité de nombreux
commentaires. On a d'abord proposé de la considérer comme une réponse de
l'évêque d'Hiérapolis au titre d'archevêque de Laodicée détenu par le métropolite
de Phrygie Pacatienne, et au titre de patriarche de Pépouza porté par le chef de
l'Église montaniste *. Renversant cette théorie, on a ensuite proposé de voir en
Gennaios un patriarche montaniste de Pépouza ". Notons enfin qu'on a voulu
dater cette inscription de 535 environ, date supposée de l'octroi du titre de métro
polite à l'évêque d'Hiérapolis ". Mais l'évêque d'Hiérapolis porte déjà le titre de
métropolite de manière épisodique au concile d'Éphèse en 431 et de manière
officielle dans l'encyclique de Léon en 457 (—» Vénantios, Philippos 8). Il est
plus simple de considérer le titre de patriarche comme une dignité honorifique
revêtue par un prélat de l'Église orthodoxe, car le titre d'archevêque porté par un
patriarche montaniste de Pépouza à Hiérapolis serait inexplicable *. Ajoutons
que l'inscription d'un évêque et patriarche à Komba (Lycie) renforce cette solu
tion (—» Makédôn 3).
424
GÉÔRGIOS 4
' G. KIoURTZIAN, Recueil des inscriptions grecques chrétiennes des Cyclades, p. 124-125,
n° 58 et pl. XV.
Sur une inscription fragmentaire sans doute dédicatoire ", on a proposé de resti
tuer le nom et la fonction de ce personnage *.
' C. LANCKoRoNsKI, G. NIEMANN et E. PETERsEN, Städte Pamphyliens und Pisidiens, I,
p. 163, n° 28. —* H. GRÉGOIRE, Recueil des inscriptions grecques chrétiennes d'Asie
Mineure, I, p. 106, n° 307.
Ce clerc est connu par une inscription votive découverte sur le linteau de la même
porte que le personnage précédent ; il se peut que les deux ne fassent qu'un, ce
diacre pouvant être en même temps économe. Il s'agit d'une inscription gravée
« en ex-voto et pour le salut et la rémission des péchés de Géôrgios, le révéren
tissime diacre, et de tout le clergé du port de commerce » (ûrtèp eùxñç koà
cotnpioç xoù dqbéoeooç óuoptuſov Teopyiou toû eÛMo Beotoitou ôuokóvo[u] koù
zavtoç toû x).(n)p(t)x(oû) toû èvrtopiou)'. Mais on pourrait restituer la dernière
ligne de la manière suivante : toÛ KM(ñ)p(ou) k(oû) toÛ èvTtopiou.
425
GÉÔRGIOS 5
" W. BLUMEL, Die Inschriften der rhodischen Peraia, p. 93-94, n° 342 : A. BREssoN, Recueil
des inscriptions de la Pérée rhodienne, p. 85, n° 55 b (7/6/1/50).
" V. LAURENT, Le corpus des sceaux de l'Empire byzantin, V, 1, p. 742, n°935 et pl. 126
(Ermitage).
426
GÉRASIMOS
Une inscription rappelle la vente parce clerc, pour la somme de douze nomismata,
d'un endroit à son oncle Paulos, en présence d'un témoin nommé Kyriakos du
domaine de Mortôn (Xoo(piou) Moptovoç). Il s'agit d'une parcelle pour un usage
funéraire d'après la menace d'une amende de huit nomismata en cas d'inhumation
illégale ". L'inscription vient du village de Macun dans la vallée du Dereköy Dere
qui aboutit au Karagöl. Dans la plaine autour de ce lac, se situe au nord la cité
d'Akarassos (sans doute Elmal1), à environ 13 km de Macun.
'G. E. BEAN, Journeys in Northern Lycia 1965-1967, p. 35, n° 62 et ph. n° 50 ; cf. H. HEL
LENKEMPER et F. HILD, Lykien und Pamphylien, 2, p. 736-737, s. v. « Mortön ».
Une inscription votive rappelle que ce clerc et ses parents ont embelli la grotte du
Pantokratôr, située à moins d'un kilomètre de la cité ".
'H GRÉGOIRE, Recueil des inscriptions grecques chrétiennes d'Asie Mineure, p. 75, n° 226".
427
GÉRASIMOS
428
GERMANOS 1
Scythopolis antérieur au Pré Spirituel. Le récit du lion occupe par exemple plus
de la moitié d'un discours sans grand intérêt du logothète Constantin Acropolite
(fin xIII°-début xIv° siècle) en l'honneur de Gérasimos ". Les deux tiers de la
notice du synaxaire de l'Église de Constantinople sur Gérasimos traitent de
l'histoire du lion ". Dans cette source, la vie de Gérasimos est située en Thébaïde
et l'épisode du lion est emprunté à Sôphronios de Jérusalem. Ces informations
sont reprises dans un épitomé de la Vie de Gérasimos ". Le ménologe de l'empe
reur Basile II, vers 979, place aussi la vie de Gérasimos en Thébaïde et traite
principalement de l'histoire du lion *. L'assonance du nom Gérasimos avec
Hiérônymos expliquerait que l'histoire du lion se retrouve dans la Vie de saint
Jérôme *.
429
GERMANOS 2
la Vie d'Agapètos daterait au plus tôt du x° siècle (—» Agapètos 1). D'après cette
source, Germanos lègue à l'Église de Synaos un terrain propice à la culture des
légumes, mais se ravise et tente de récupérer ce bien.Agapètos, qui est alors qua
lifié de saint pour la première fois dans la Vie, estime que c'est commettre un tort
que de reprendre un don fait à Dieu. Ces paroles prononcées, un fleuve en crue
inonde aussitôt le terrain en litige ; Germanos reconnaît sa faute et décide de ne
plus réclamer le terrain. A cette époque, la Phrygie forme une seule province
ecclésiastique.
" Vie d'Agapètos, 29, éd. PAPADOPOULos-KÉRAMEUs, p. 122, l. 12-19 ; éd. LATYSEv, in
Ménologe anonyme byzantin, 18 février, I, p. 100, l. 10-16.
Longos a érigé une stèle pour son père Germanos, « révérentissime prêtre de la
sainte Église des orthodoxes « (eù)opeot6tq tpe[o]Butépou tñç dryioç èxkn
oioç tôv ôptoôóčov)'. Cette référence à l'orthodoxie s'explique par la présence
dans la région de nombreuses hérésies. La pierre a été trouvée à Düger, environ
20 km au nord-est d'Ilgin (l'ancienne Tyraéion).
'ACO, II, 1,2, p. 154 [350], l. 6 : ACO, II, 3, 2, p. 173 [432], l. 33.
430
GORGONIOS 2
D'après son épitaphe, ce clerc est mort le premier jour du mois de Lôos, c'est-à
dire le 24 juin. La mention de l'année, oubliée ou ajoutée à la peinture, manque
et celle de l'indiction est lacunaire (10°, 11°, 12°, 13°, 14° ou 15°). Ce clerc n'est
pas originaire de Cnide comme on l'a supposé (yévouç Kvuôo Àiov)'. Faute de
reproduction, nous suivons la datation proposée par les éditeurs *. La pierre a été
découverte à Alemsahli, 30 km au sud-est d'Alasehir (Philadelphie) et 33 km à
l'ouest de Güney identifié de manière hypothétique à Tralla.
Il occupe la 119° place lors des 1" et 2° séances, et la 118° place lors des 3° et 4°
séances du concile de Constantinople, les 5, 8, 9 et 13 mai 553 ". Pour les 5°, 6°
et 7" séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des membres
présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la 1" séance *.
Il occupe la 118° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et souscrit en
122° place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste, Théodoret de
Cyr et la lettre attribuée à Ibas d'Édesse *.
'ACO, IV, 1, p. 7, l. 3 ; ibid., p. 23, l. 20 ; ibid., p. 35, l. 33 ; ibid., p. 42, l. 21. —* Ibid.,
p.73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 206, l. 30 ;
ibid. p. 229, l. 18.
Il apparaît en 39° position sur la liste des souscriptions qui accompagne la pétition
que le synode de Constantinople adresse au patriarche Iôannès le 20 juillet 518
pour qu'il rétablisse Chalcédoine et rompe avec Sévère d'Antioche ". Mentionné
parmi des évêques de Lycie, ce personnage est intitulé èrtiokotoç Oûpoôioç. Ce
toponyme corrompu désigne peut-être Oinoanda en Lycie, ou bien Ouasada en
Lycaonie *. Nous penchons pour la deuxième solution car entre 515 environ et
520, le siège d'Oinoanda semble occupé par un autre évêque (—» Palmantios).
Il est connu par son inscription votive trouvée au village de Çullugörece, environ
17 km au sud-est d'Hyrkanis'.
431
GOULASIS
Aurèlios Loukios et Aurèlia Ouaka ont érigé une pierre tombale pour leur sœur
Goulasis ". Cette inscription a été trouvée à Seçme, 15 km à l'est du site de Lystra
et à moins de 10 km au nord-est de Dinorna-Hüyük identifiée de manière hypo
thétique à l'ancienne Korna. On a supposé qu'elle datait du début du III° siècle,
c'est-à-dire avant 212, car la défunte (à la différence des autres personnages
mentionnés) ne porte pas le gentilice Aurelius *. Toutefois, bien des inscriptions
postérieures n'indiquent pas de manière systématique le gentilice de chaque
individu. Une étude estime que l'épitaphe est postérieure à 260 *. Si le nom
Goulasis semble unique, des formes voisines sont attestées en Pisidie et en
Isaurie ".
Sur son épitaphe métrique découverte à Konya, on lit : « il était parmi les hommes
un prêtre du Dieu Très-Haut » (ñev èv dv6pórtouç iepeùç Oeoû ûyiotou)'. On a
supposé que le personnage était membre de la secte des hypsistianoi à laquelle
appartint un temps le père de Grégoire de Nazianze *. Il semble en revanche
excessif de considérer Gourdos comme un évêque de cette secte d'après son titre
de iepeûç *. La formule affirmant que Gourdos « dort là comme une colombe »
(év0'eûôet óote té) eto) fait allusion à la douceur et à la pureté de la mort ". La
stèle a été dressée par Trokondas, « un successeur et un compagnon » (ôudôoXoç
koû ôrtooov). Il doit s'agir d'un prêtre (-» Trokondas). Le mot ôrtoiov n'implique
cependant pas la subordination de Trokondas vis-à-vis de Gourdos comme on l'a
proposé *.
' H. S. CRONIN, JHS, 22, 1902, p. 124-125, n° 58 : W. M. RAMSAY, Luke the Physician,
p. 389-390, n° 19 ; R. MERKELBACH et J. STAUBER, Steinepigramme, 3, p. 102, n° 14/07/04.
— * W. M. RAMSAY, op. cit., p.403. —* D. STIERNON, in DHGE, XXV, col. 786, s. v.
« Ikonion » ; cf. G. FEDALTo, Hierarchia Ecclesiastica Orientalis, III, p. 45. — * V. SCHUL
TzE, Altchristliche Städte und Landschaften, II, 2, p.347. —* W. M. RAMSAY, op. cit.,
p.389-390, n° 19.
Aurèlios Gourdos a érigé une stèle pour son fils adoptif, Tyrannos ". La pierre a
été trouvée à Konya. On a proposé d'identifier Gourdos au personnage précé
dent º, mais ce rapprochement ne repose que sur l'homonymie.
432
HARMONIOS
' J. R. S. STERRETT, An Epigraphical Journey in Asia Minor, p. 192, n° 197 avec dessin.
— * W. M. RAMSAY, Luke the Physician, p.390.
Lors des fouilles d'une église, on a trouvé sur un panneau orné d'une croix l'ex
voto de ce clerc. Nous lisons : « vœu de Glègoréios (sic), prêtre... » (eùxn TÀmyo
peiou rtp(eo)B(utépou)...)'. La pierre provenant de Çaglayan, près de Charakipolis
qui n'est pas évêché, nous l'attribuons au siège de Maionia.
' H. MALAY, Researches in Lydia, Mysia and Aiolis, p. 85, n°82 et pl. 60, fig.
433
HÈGÉMONIOS
'ACO, II, 1,2, p. 152 [348], l. 15 : ACO, II, 3, 2, p. 171 [430], l. 22.
L'épitaphe d'Hélènè doit être celle d'une moniale d'après la formule : « elle qui
a mené une vie angélique sur terre » (m tòv d(y)yeÀukòv (Biov) èrti yñç toÀuteu
oopévm)'. La pierre a été découverte sur le site de l'ancienne Thyatire.
Il occupe entre la 115° et la 125° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 '. Il représente le
siège de Kana alors que l'évêque est absent pour une raison inconnue. Certaines
listes syriaques indiquent comme nom Eulalios *.
434
HELLADIOS 4
' C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n° 118 ; MANsI, III, col. 570 D, [n° 119] ; MANsI,
VI, col. 1180A, [n° 125] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 77, n° 120 = V. RUGGIERI,
OCP, 59, 1993, p. 348, n° 115 : MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p.318 B, n° 119 et n. 16.
— * H. KAUFHOLD, loc. cit. = V. RUGGIERI, loc. cit. ; MICHEL LE SYRIEN, loc. cit.
435
HELLADIOS 5
Une inscription sur une arche de l'église d'Assos conserve le souvenir d'une
évergésie ". Helladios est prêtre et curiale : 1tpeop(utépou) k(où)rtoÀuteuoué(vou).
Il a participé avec son fils Loukianos à la construction ou à l'embellissement
d'un édifice qui n'est peut-être pas l'église où l'inscription a été trouvée car la
pierre a pu être remployée. La fonction de curiale indique le rang élevé du prêtre
Helladios dans la société locale, mais constitue une rareté car les clercs ne doivent
assumer aucune charge séculière d'après les canons.
'ACO, I, 1, 2, p. 3 [l. 22] : ACO, I, 2, p. 27, l. 28 : ACO, I, 3, p. 52, [l. 37] : Actes coptes
du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 62 ; tr KRAATz, p. 61. — * ACO, I, 1, 2, p. 10.
l. 3 : ACO, I, 2, p. 33, l.32 : ACO, I, 3, p. 58, l. 15 : Actes coptes du concile d'Éphèse
(431), tr. BoURIANT, p. 83 ; tr KRAATz, p. 78. — 'ACO, I, l, 2, p. 15, l. 14-18 : ACO, I. 2,
p. 40, l. 25-28 : ACO, I, 3, p. 62, l. 30-34 : Actes coptes du concile d'Éphèse (431),
tr. BoURIANT, p. 102 : tr. KRAAIz, p.98. — " ACO, I, 1, 2, p. 32, l. 11-13 : ACO, I, 2, p. 44,
436
HÉORTASIOS 2
l. 16-18 : ACO, I. 3, p. 64, l. 3-5. —* ACO, I, 1, 2, p. 55, [l. 18]. — ° ACO, I, 1, 3, p. 53,
l. 19-20 : ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ;ACO, I, 1,3, p. 59, l. 12-13 ;ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22
23 : ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13. —' ACO, I, 1, 7, p. 85, [l. 14] ; ACO, I, 3, p. 120, l. 8 ;
ACO, I, 5, p. 85, l. 24 ;ACO, II, 3, 1, p. 197, l. 20. —*ACO, I, 1, 7, p. 112, [l. 21] ; ACO,
I. 2, p. 70, [l. 35] ;ACO, I, 3, p. 135, [l. 10] ;ACO, I, 5, p. 110, l. 30 ;ACO, II, 3, 1, p. 229,
l. 6. — "ACO, I, l, 3, p. 31, l. 1-p. 32, l. 10 ; ACO, I, 3, p. 111, l. 25-p. 112, l. 29.
— "ACO, I, 1, 3, p. 31, l. 8 : ACO, I, 3, p. 112, l. 1. — "ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 5 ; ACO,
I. 5, p.365, l. 1.
Une inscription trouvée à Cos mentionne cet évêque. Durant son épiscopat, un
xénodochéion a été construit par Gennadia (—» Gennadia)'. Le nom d'Hellanikos
a été restitué sur un bloc fragmentaire dont la partie conservée présente de
grandes similitudes avec le bloc intact *.
· M. SEGRE. Iscrizioni di Cos, t. 1, p. 269, n° EV 350 et t. 2, pl. 149. —* Ibid., t. l, p. 269,
n EV 351 et t. 2, pl. 149.
' SocRATE, HE, II, 42, 5, p. 179, l. 21 ; SozoMÈNE, HE, IV, 24, 3, p. 179, l. 2 : ibid., IV, 24,
11. p. 180, l. 20-22 : CAssIoDoRE, HE, V, 36, 3, p. 278, l. 18 ; NICÉTAs CHONIATÈs, Trésors
de la foi orthodoxe, V, 20, PG, 139, col. 1379 B ; NICÉPHORE CALLISTE, HE, IX, 45, PG,
146. col. 412 A. —* SocRATE, HE, IV, 12, 22, p. 240, l. 29 : CAssIoDORE, HE, VII, 25,
p.423, l. 5 : P JAFFÉ, Regesta Pontificum Romanorum, I, p. 35, n° 228.
Il est connu par son épitaphe qui le présente comme « un honorable eunuque »
(tiutoç eùvoûxoç), formule que nous comprenons de manière littérale et non de
manière métaphorique comme on l'a proposé jusque-là, car le fait d'être un
eunuque ne s'oppose pas à la fonction d'évêque dans la mesure où il ne s'agit pas
d'une automutilation. Héortasios est mort jeune, laissant une mère éplorée qui
437
HÉORTIKIOS
avait déjà souffert dans sa jeunesse de la perte de son jeune époux. La pierre a été
découverte dans le village de Keçiler, moins de 8 km au sud-ouest d'Appia '.
D'après la forme des lettres, nous datons cette inscription du Iv° siècle et non des
II°-III° siècles comme on l'a récemment proposé *.
" C. W. M. Cox, in W. M. CALDER et J. KEIL (éd.), Anatolian Studies Buckler, p. 63-66.
—* B. LEvICK et alii, MAMA, X, p. 47, n° 152 et pl. XVI ; S. HUBNER, Der Klerus in der
Gesellschaft des spätantiken Kleinasiens, p. 24.
"ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 27 ;ACO, II, 3, 1, p. 38, l. 2. —*ACO, II, 1, 2, p. 76 [272], l. 32.
—* ACO, II, 1,2, p. 5 [201], l. 27. —*ACO, II, 1,2, p. 32 [228], l. 9 ;ACO, II, 3, 2, p. 61
[320], l. 9-12. —* ACO, II, 1, 2, p. 37 [233], l. 34 ; ACO, II, 3, 2, p. 75 [334], l. 26.
—°ACO, II, 3, 2, p. 91 [287], l. 5. —'ACO, II, 1, 2, p. 137 [333], l. 12 : ACO, II, 3, 2,
p. 147 [406], l. 15. —*ACO, II, 1,2, p. 149 [345], l. 37 ;ACO, II, 2,2, p.75 [167], l. 11 ;
ACO, II, 3, 2, p. 168 [427], l. 13 : MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 67 A, n° 304.
—"ACO, II, 1, 3, p.93 [452], l. 36 ; ACO, II, 3, 3, p. 107 [546], l. 24.
D'après une inscription trouvée à Cos, ce prêtre ('HpokMôç) et un lecteur (-» Sté
phanos 10) sont les auteurs d'un ex-voto gravé sur une corniche '.
' M. SEGRE, Iscrizioni di Cos, t. 1, p. 269, n° EV 353 et t. 2, pl. 149.
438
HÈRAKLEIDÈS 2
'C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n° 88-89 ; MANsI, III, col. 570 B, [n° 89-90] ;
MANsI. VI, col. 1179 A, [n° 93-95] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 75, n° 90-91 =
V. RUGGIERI, OCP, 59, 1993, p. 347, n° 85-86 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p.317 B,
n°90 et n. 8. —* W. M. RAMSAY, The Historial Geography of Asia Minor, p. 409 ;
H. GELzER, BZ, 12, 1903, p. 128 ; C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 173 ; E. HoNIGMANN,
Byzantion, 11, 1936, p.441 ; W. RUGE, in RE, XVIII, 3, col. 586, s. v. « Panemoteichos ».
—* E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten, p. 83 ; W. RUGE, loc. cit. — * H. HELLENKEMPER
et F. HILD, Lykien und Pamphylien, 2, p. 775-776, s. v. « Panemoteichos ».
439
HÈRAKLEIDÈS 2
vol des vêtements du diacre Akylinos à Césarée (Palestine I). Un autre adversaire,
l'évêque Isaak, accuse à son tour Hèrakleidès d'être un sectateur d'Origène. Il
affirme que l'évêque Épiphane de Salamine (Chypre) a refusé qu'il participe à la
prière et à la communion. La présence d'Hèrakleidès auprès de Jean Chrysostome
expliquerait, selon Isaak, le refus d'Épiphane de communier avec Jean". D'après
Photius, les adversaires de Jean au synode du Chêne ne prononcent pas la dépo
sition d'Hèrakleidès en raison de l'opposition de quelques évêques ". Socrate et
les sources qui en dépendent présentent une version différente de celle contenue
dans les actes du synode du Chêne. Cette divergence peut s'expliquer par la
partialité des procès-verbaux du synode, rédigés par des ennemis de Jean, tandis
que Socrate se fait l'écho d'une tradition favorable à Jean. Selon Socrate, l'en
quête au synode du Chêne porte sur la régularité de l'ordination d'Hèrakleidès et
non sur son origénisme, qui est sans doute vrai car il est un ancien disciple
d'Évagre le Pontique. L'affaire est instruite par Théophilos d'Alexandrie, le
principal adversaire de Jean, et en l'absence d'Hèrakleidès. On l'accuse d'avoir
injustement frappé et enchaîné des personnes dans la cité d'Éphèse. Le rapport
entre ces événements et l'enquête sur son ordination n'est pas évident. Peut-être
lui reproche-t-on d'avoir muselé les opposants à son ordination. Autrement, on
peut penser que l'accusation d'ordination frauduleuse s'étant révélée infondée,
on a cherché de nouveaux chefs d'accusation. Jean et ses partisans dénoncent
l'irrégularité d'un procès qui se déroule en l'absence de l'accusé, mais leurs
adversaires décident de passer outre et de procéder à l'audition des témoins à
charge. Ce coup de force provoque une vive opposition entre Alexandrins et
Constantinopolitains et dégénère en une émeute sanglante qui provoque la fuite
de Théophilos et des siens ". Malgré ce revirement imprévu, il n'est pas certain
qu'Hèrakleidès soit parvenu à récupérer son siège. Après la seconde déposition
et l'exil définitif de Jean Chrysostome, le 20 juin 404, ses adversaires s'en
prennent à ses fidèles. Dans une lettre datée sans doute de la fin 404, Jean écrit
depuis son exil de Koukousos (Arménie II) à son amie et alliée, Olympias, qui vit
à Constantinople. Celle-ci lui a donné des informations sur Hèrakleidès, certaine
ment l'évêque d'Éphèse. Ces nouvelles sont assez graves pour que Jean autorise
son ancien diacre, s'il le souhaite, à donner sa démission et à tout abandonner car
il n'y a plus d'autre possibilité ". Le sort dramatique d'Hèrakleidès est révélé par
Palladios, le biographe deJean. Dans son Dialogue sur la vie deJean Chrysostome,
composé en 408, Palladios écrit qu'Hèrakleidès est encore en prison º, et que
son incarcération à Nicomédie (Bithynie) dure depuis quatre ans ". D'après
Palladios et Photius, Théophilos et ses partisans ont déposé Hèrakleidès et l'ont
remplacé par un personnage anonyme, appelé l'eunuque du tribun Victor. Cet
individu est dépeint comme un débauché et un ivrogne de la pire espèce ".
L'ordination d'Hèrakleidès trouve un écho près de cinquante ans plus tard. Le
29 octobre 451, le concile de Chalcédoine étudie le cas de deux évêques d'Éphèse,
Bassianos et Stéphanos (—» Bassianos, Stéphanos 4). A la fin de la séance, les
commissaires impériaux estiment que les deux rivaux se sont montrés indignes
de l'épiscopat, mais laissent au concile le choix de prendre une décision. Les
Pères se divisent sur la question du lieu d'ordination du nouvel évêque d'Éphèse.
Léontios, évêque de Magnésie du Méandre (Asie), affirme que depuis saint
Timothée, vingt-sept évêques se sont succédé et tous ont été ordonnés à Éphèse,
à l'exception de Basilios, ordonné de force à Constantinople, ce qui a fait couler
beaucoup de sang (-» Léontios 5, Basilios 3) ". Aétios, archidiacre de l'Église
440
HÈRAKLEIDÈS 2
de Constantinople, rappelle que plusieurs évêques d'Éphèse ont été soit ordonnés,
soit confirmés dans la capitale. Il cite l'exemple d'Hèrakleidès, ordonné avec
l'accord de l'évêque de Constantinople ". Aétios minimise l'intervention directe
de Jean Chrysostome pour défendre la régularité de l'ordination d'Hèrakleidès.
On a proposé de lui attribuer la version longue de l'Histoire lausiaque de
Palladios ". Certains manuscrits indiquent comme auteur de la recension longue
« Hèrakleidès évêque de Cappadoce » ". Des manuscrits latins présentent cet
auteur comme un disciple de saint Antoine. Il existe également une traduction
latine ancienne de cette version longue dès la fin du v° ou au début du vi° siècle.
Par ailleurs, la Vie anonyme d'Olympias est presque identique au chapitre 56 de
cette recension longue. Son auteur affirme avoir personnellement connu la sainte
et fournit des indices chronologiques qui permettent de situer cette Vie vers 440.
L'auteur de la Vie anonyme et celui de la recension longue de l'Histoire lausiaque
seraient un même homme, un évêque de Cappadoce actif vers 440 et identifié à
Hèrakleidès ou Hèrakleidas, évêque de Nysse attesté entre 431 et458. On suppose
qu'Hèrakleidès d'Éphèse, après avoir été déposé, a été réhabilité et transféré à
Nysse. Mais l'auteur même de cette longue série d'hypothèses reconnaît que les
deux personnages homonymes peuvent difficilement ne faire qu'un. Cette identi
fication a été reçue avec beaucoup de circonspection ".
" PALLADIos, Dialogue, éd. CoLEMAN-NoRToN, p. 92, l. 8-10 ; éd. MALINGREY et LECLERCQ,
p.300. l. 81-83 : SocRATE, HE, VI, 11, 11, p. 329, l. 24-p. 330, l. 6 ; ibid., VI, 15,8, p.336,
L 23-25 : ibid., VI, 19, 7, p. 344, l. 7-8 : SozoMÈNE, HE, VIII, 6, 2, p. 358, l. 12-15 ;
GEORGEs D'ALExANDRIE, Vie de Jean Chrysostome, 32, p. 166 : NICÉPHORE CALLISTE, HE,
XIII.9. PG. 146, col. 957 C. —* G. LUCCHESI, in BSS. IV, col. 1280-1281, s. v. « Eraclide
diTamassos ». —* GEORGEs D'ALExANDRIE, Vie de Jean Chrysostome, 32, p. 166 : PHOTIUs,
Bibliothèque, 96 (Georges d'Alexandrie), t. II, p. 56, l. 28-30 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, l,
tr II. p. 5. —* SoCRATE, HE, VI, 11, 11, p. 329, l. 24-p. 330, l. 4. —* Ibid., VI, 11, 11,
p.330, l. 7-11. — ° PALLADIos, Dialogue, XV, éd. CoLEMAN-NoRToN, p. 92, l. 7 ; éd. MA
LINGREY et LECLERCQ, p. 300, l. 79-80 ; NICÉPHORE CALLISTE, HE, XIII, 29, PG, 146,
col. 1025 C-D. — ' PHoTIUs, Bibliothèque, 59 (Synode du Chêne), t. I, p. 52, l. 32-38 ;
ibid. t. I. p. 57, l. 12-14. —* Ibid., t. I, p. 55, l. 18-42. — " Ibid., t. I, p. 52, l. 35-p. 53,
L 37. — " SocRATE, HE, VI, 17, 1-6, p. 339, l. 19-p. 340, l.8 : SozoMENE, HE, VIII, 19, 2,
p.374. l. 21-p. 375, l. 1 : NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XIII, 18, col. 989A-B. — " JEAN
CHRYsosToME, Lettres, XIV. 4, PG, 52, col. 617 ; ibid., IX, 4, éd. MALINGREY, p. 231, l. 46
48. — * PALLADIos, Dialogue, XV, éd. CoLEMAN-NoRTON, p. 92, l. 7-8 : éd. MALINGREY et
LEcLERcQ, p. 300, l. 80-81. — " Ibid., XX, éd. CoLEMAN-NoRTON, p. 127, l. 15-16 ;
éd. MALINGREY et LECLERCQ, p.398, l. 62-63 : NICÉPHORE CALLISTE, HE, XIII, 29, PG, 146,
col. 1025 D. — " PALLADIos, Dialogue, XV, éd. CoLEMAN-NoRToN, p. 92, l. 10-25 ; éd. MA
LINGREY et LECLERCQ, p. 300, l. 83-99 : PHoTIUs, Bibliothèque, 96 (Georges d'Alexandrie),
t II. p.56. l. 31-33 : ibid., t. II, p. 62, l. 42-46 : NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XIII, 29, PG,
146, col. 1025 D. —º ACO, II, 1, 3, p. 52 [411], l. 32-34 : ACO, II, 3, 3, p. 61 [500],
131-33. — " ACO, II, 1, 3, p. 52 [411], l. 39-p. 53 [412], l. 2 : ACO, II, 3, 3, p. 62 [501],
L 4-8. — " E. HoNIGMANN, Patristic Studies, p. 104-122. — " C. BUTLER, commentaire de
PALLADIos, Histoire lausiaque, p. 183, n. 3 : cf. PL,74, col. 343 sq. — "A.-M. MALINGREY,
commentaire de la Vie d'Olympias, p.394-396.
441
HÈRAKLEIDÈS 3
' H. MALAY, Researches in Lydia, Mysia and Aiolis, p. 149-150, n° 178 et pl. 131, fig. 183.
' ACO, I, 1,2, p. 5, [l. 29] ;ACO, I, 2, p. 29, l. 13 ;ACO, I, 3, p. 54, [l. 26] ;Actes coptes du
442
HÈRAKLIOS 2
concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 66 ;tr KRAAIz, p. 63. —*ACO, I, 1,2, p. 23, l. 14
20 : Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 121-122 ; tr KRAATz, p. 114.
—*ACO, I, 1,2, p. 57, [l. 11]. —* ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ;ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ;
ACO, I. 1, 3, p. 59, l. 12-13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13.
—* ACO, I, 1, 7, p. 86, [l. 38] ;ACO, I, 5, p. 87, l. 8 ;ACO, II, 3, 1, p. 199, l. 27. — ° ACO,
I. I, 7, p. 113, [l. 16] ; ACO, I, 2, p. 71, [l. 26] ; ACO, I, 3, p. 136, [l. 9] ; ACO, I, 5, p. 112,
l 1 : ACO, II, 3, 1, p. 230, l. 11. —' ACO, I, 1, 3, p. 31, l. 1-p. 32, l. 10 ;ACO, I, 3, p. 111,
l 25-p. 112, l. 29. —" ACO, I, 1, 3, p. 31, l. 10 ; ACO, I, 3, p. 112, l. 3. —"A. CRABBE,
JThSt, 32, 1981, p. 376. —"ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 13 ;ACO, I, 5, p.365, l. 9.
Aurèlia Eirènè son épouse, Aurèlios Mnèsithéos et Aurèlios Eugénios, ses fils,
ont érigé pour leur époux et père une pierre tombale à sa mémoire. L'inscription
a été trouvée à KadInhan1, environ 15 km à l'ouest de Halic1, l'ancienne Laodicée.
Elle est datée par son éditeur entre 330 et 450'.
443
HÈRAKLIOS 3
NICÉTAS CHONIATÈs, Trésors de la foi orthodoxe, V, 20, PG, 139, col. 1379 A ; NICÉPHORE
CALLISTE, HE, IX, 45, PG, 146, col. 409 A.
' W. M. CALDER, MAMA, VII, p. 36, n° 181 et dessin p. 131. —* W. M. RAMsAY, Luke the
Physician, p. 395, n° 25. — * L. JoNNEs, The Inscriptions of the Sultan Dagi, I, p. 91-92,
n° 402.
' ACO, II, 1, 2, p. 153 [349], l. 1 : ACO, II, 3, 2, p. 172 [431], l. 18. — * ACO, II, 1, 3,
p.94 [453], l.31 : ACO, II, 3, 3, p. 108 [547], l. 20.
' S. SAHIN, EpAnat, 33, 2001, p. 151 et pl. 21, fig. 7 : D. FEIssEL, Bull. ép., 2002, p.770, n° 623.
Il occupe entre la 124° et la 135° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 '.
#e •,
•.
" C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 170 [n° 127] : MANsI, III, col. 571 A, [n° 129] : MANsI,
VI, col. 1180 B, [n° 135] : H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 77, n° 129 = V. RUGGIERI, sºt
OCP, 59, 1993, p. 349, n° 124 : MICHEL LE SYRIEN, VII. 8, tr. I, p. 318 B, n° 128. º
-
* .
, , ,,
444
HERMÉIAS
' Vie de Nikolaos de Siôn, 7, éd. ANRICH, I, p. 8, l. 7 : vers. SEvcENko, p. 28, l. 12.
—* Ibid. éd. ANRICH, I, p. 64, l. 21 (= BHL 6156). —* Ibid., éd. ANRICH, II, p. 250 et
n I : vers. SEvcENko, p. 17 et p. 110, l. 16 : H. BLUM, Die Vita Nicolai Sionitae, p. 125,
ch 78, n. 2. — " Vie de Nikolaos de Siôn, éd. ANRICH, I, p. 63, l. 15-16 (= BHL 6148).
—* Ibid. 39, éd. ANRICH, I, p. 33, l. 9-10 : vers. SEvcENko, p. 68, l. 12-13. —° Ibid., 54,
55. et 56-57, éd. ANRICH, I, p. 42, l. 7, 12 et 15, p. 43, l. 4 et p. 43-45, passim ;
vers SEvcENko, p. 84, l. 3-4, p. 86, l. 10 et 15, p. 86, l. 9 et p. 86-90, passim. —' Ibid.,
55 et 56, éd. ANRICH, I, p. 43, l. 6 et 9 et p. 44, I. 1 : vers. SEvcENko, p. 86, l. 11 et 14 et
p.88. l. 11. —* Ibid., 55, 56 et 59, éd. ANRICH, I, p. 43, l. 7 et 9, p. 44, l. 1 et p. 46, l. 5 ;
vers SEvcENko, p. 86, l. 12 et 15, p. 88, l. 12 et p. 92, l. 8. —" Ibid., 56, 58 et 69,
éd. ANRICH, I. p. 43, l. 18, p. 45, I. 27-28 et p. 50, l. 22 ; vers. SEvčENko, p. 88, l. 11,
p.92. l. 12 et p. 102, l. 19. — " Ibid., 39 et 45, éd. ANRICH, I, p. 33, l. 13 et p. 37, l. 20 ;
vers SEvcENko, p. 68, l. 17 et p. 76, l. 7-8. — " Ibid., éd. ANRICH, II, p. 220 ;
vers SEvcENko, p. 11 : H. BLUM, op. cit., p. 8.
445
HERMÈS 1
en 158° position dans la version latine des actes du concile *. Il occupe la 185°
place sur la liste de présence lors de la 4° séance du 17 octobre consacrée à l'étude
du Tome de Léon ". Pour les séances des 20 et 22 octobre, les procès-verbaux ne
précisent les noms que des 58 premiers membres. Herméias apparaît en 201°
position sur la liste de présence de la séance solennelle du 25 octobre à laquelle
assiste l'empereur Marcien '. Il souscrit en 204° position à la définition de la foi ".
Pour les séances du 26 au 31 octobre, les procès-verbaux détaillent les noms de
47 à 58 membres. Herméias apparaît en 144° position sur la liste des souscriptions
de la séance du 31 octobre qui établit les prérogatives du siège de Constantinople
sur le Pont, l'Asie et laThrace ". Pour la dernière séance, le 1" novembre, la liste
de présence n'indique que les 58 premiers membres. À une séance non datée, il
souscrit aux canons établis à Chalcédoine, en 51° position d'après la Collectio
Prisca ". Il souscrit en 9° position à la réponse du synode d'Hellespont en 458 à
l'encyclique de l'empereur Léon ". Les évêques d'Hellespont approuvent le
maintien de Chalcédoine et jugent invalide l'élection de Timothée AElure.
'ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 25 ;ACO, II, 3, 1, p. 35, l. 19. —* ACO, II, 1,2, p. 74 [270], l. 36.
—* ACO, II, 1, 2, p. 7 [203], l. 37. — * ACO, II, 1, 2, p. 33 [229], l. 21 ; ACO, II, 3, 2,
p. 68 [327], l. 7-9. —* ACO, II, 1, 2, p. 37 [233], l. 38 ; ACO, II, 3, 2, p. 77 [336], l. 26.
— ° ACO, II, 3, 2, p. 89 [285], l. 16. — ' ACO, II, 1, 2, p. 135 [331], l. 22 ; ACO, II, 3, 2,
p. 145 [404], l. 1. —* ACO, II, 1, 2, p. 147 [343], l. 30 ; ACO, II, 2, 2, p. 73 [165], l. 3 ;
ACO, II, 3, 2, p. 165 [424], l. 11 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 65 A, n° 225.
—"ACO, II, 1, 3, p.93 [452], l. 22 : ACO, II, 3, 3, p. 107 [546], l. 9. —"ACO, II, 2, 2,
p. 42 [134], l. 5. — " ACO, II, 5, p. 69, l. 5.
Aurèlios Konôn, Papas, Anikètos et Miros ont érigé une tombe pour leurs parents
Hermès et Asiatikè '. L'inscription vient de Sarayönü, 8 km au nord de Halici,
l'ancienne Laodicée. On a proposé de la dater entre 330 et 450 *.
' W. M. CALDER, MAMA, I, p. 97, n° 180 et ph. —* W. M. RAMsAY, AthMitt, 13, 1888,
p. 251-252, n° 54.
Une inscription métrique rappelle qu'il a construit une tombe pour son fils
Hermès mort à l'âge de 25 ans. La pierre a été découverte environ 15 km à l'est
de Skali, dans l'île de Nisyros ". Nous proposons d'attribuer ce clerc à Rhodes
car l'histoire politique de Nisyros est liée à celle de Rhodes, bien que Nisyros
soit plus proche de l'évêché de Cnide *.
' IG, XII, 3, p. 25, n° 107. — * R. HERBsT, in RE, XVII, 1, col. 764, s. v. « Nisyros 1 ».
446
HERMOLAOS 2
447
HERMÔN
lit l'inscription votive de ce diacre qui a fait ériger les colonnettes et l'entablement
(tô kudovuo oùv tqô kooopitn) d'un sanctuaire d'église probablement ".
' S. EITREM, CVSF, 1909, Afhand., 9, p. 12-14, n° 8.
Une inscription votive au nom de cet évêque ' doit provenir d'un lieu de culte et
a été gravée après la fin de travaux. On a proposé de dater cette inscription de la
fin du vi° ou du début du vII° siècle, mais sans raison apparente ".
" E. VARINLIOGLU, Die Inschriften von Keramos, p. 62, n° 64. — * V. RUGGIERI, EpAnat, 30,
1998, p. 155, n° 1 et pl. 14, n° 1-3 : D. STIERNON, in DHGE, XXVIII, col. 1281, s. v. « Ké
ramos » : G. FEDALTo, Hierarchia Ecclesiastica Orientalis, III, p. 38.
'ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 14 : ACO, II, 3, 1, p. 35, l. 8. —*ACO, II, 1, 2, p. 74 [270]. l. 25.
—* ACO, II, 1, 2, p. 6 [202], l. 8. — * ACO, II, 1, 2, p. 32 [228], l. 37 : ACO, II, 3, 2, p. 64
[323], l. 28-p. 65 [324], l. 2. —* ACO, II, 1,2, p. 37 [233], l. 4 ;ACO, II,3,2, p.76 [335],
l. 20. — ° ACO, II, 1, 2, p. 38 [234], l. 4. — ' ACO, II, 3, 2, p. 89 [285], l. 5. —* ACO, II,
1, 2, p. 135 [331], l. 11 : ACO, II, 3, 2, p. 144 [403], l. 25. —"ACO, II, 1, 2, p. 147 [343],
l. 19 ; ACO, II, 2, 2, p. 73 [ 165]. l. 21 : ACO, II, 3, 2, p. 164 [423], l. 26 : MICHEL LE
SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 65 B, n° 242. — "ACO, II, 1, 2, p. 154 [350]. l. 12 : ACO, II. 3,
2, p. 174 [433], l. 6.
448
HÈSYCHIOS 3
Il est connu par son épitaphe métrique : « le prêtre de la Trinité, Hèsychios, sage,
véridique (et) fidèle ouvrier du Christ, l'ami de tous » (ô tñç Tpudôoç iepùç (sic)
'Hoúxuog ooqpòç d)n0ùç ttotòç è[p]ydtmç Xp(toto0) tdi[vtoo]v ô piÀoç)'.
L'inscription a été trouvée à Sarayönü, environ 8 km au nord de Halici, l'ancienne
Laodicée. Les différents éditeurs de ce texte l'ont daté des III°-Iv° siècles *, ou
entre 330 et 450 *, voire avant 400 d'après la formule de malédiction gravée à la
fin de l'inscription pour empêcher l'usage frauduleux de la tombe ".
449
HÈSYCHIOS 4
" C. H. TURNER,JThSt, 15, 1914, p. 169, n°86; MANsI, III, col. 570 B, [n° 87] : MANsI,VI,
col. 1179 A, [n° 92] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 75, n° 87 = V. RUGGIERI, OCP, 59,
1993, p. 346, n° 82 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 316 B, n° 86.
Vers mai-juin 400, alors que plus d'une vingtaine d'évêques d'Asie se trouvent à
Constantinople, l'un d'entre eux, Eusébios de Valentinianoupolis (Asie) accuse
publiquement de simonie son métropolite, Antôninos d'Éphèse (-» Eusébios 7,
Antôninos 1). Jean Chrysostome décide, en accord avec le synode, d'envoyer
trois représentants pour enquêter sur place : Synklétios de Traianoupolis (Rho
dope), Palladios d'Hélénoupolis (Bithynie) et Hèsychios. La participation
d'Hèsychios tourne vite court. Ami d'Antôninos, il prétexte une maladie pour ne
pas effectuer cette mission ". Il apparaît en 12° position sur la liste de présence
lors de la séance d'ouverture du concile d'Éphèse, le 22 juin 431 *. Hèsychios se
retrouve ainsi parmi les métropolites. Cette situation particulière s'explique sans
doute par l'absence à cette séance de tout autre représentant de cette province, le
métropolite d'Hellespont, Dalmatios de Cyzique (—» Dalmatios) ayant d'abord
pris le parti de Nestorius. Invité à se prononcer sur la conformité avec le Symbole
de Nicée de la deuxième lettre de Cyrille d'Alexandrie à Nestorius, Hèsychios
est le 122° à donner son avis. Il déclare confesser la foi définie à Nicée que
Cyrille a confirmée dans sa lettre ". À cette occasion, il précise qu'il semble être
le seul de sa province. Cette assertion est contredite par la présence d'un autre
évêque d'Hellespont, Iôannès de Proconnèse (—» Iôannès 12). Mais elle jette le
doute sur l'authenticité de la souscription de Dalmatios. En effet, celle-ci figure
à la fin de cette liste dans la Collectio Vaticana qui a connu par ailleurs des
remaniements. À la fin de la première séance, Hèsychios souscrit en 72 position
à la condamnation de Nestorius ". Aux séances des 10, 11 et 16 juillet, les actes
indiquent que tous les évêques sont disposés selon l'ordre préétabli *. Les procès
verbaux de la séance du 17 juillet ne donnent pas d'indication. À la séance du
22 juillet, il apparaît sur la liste de présence en 13° position ", de nouveau parmi
les métropolites (avant celui d'Hellespont), et souscrit en 83° position, cette fois
ci après Dalmatios. Hèsychios approuve la décision du concile cyrillien de
condamner toute personne proposant une autre profession de foi que le credo de
Nicée ". Par esprit de conciliation,Théodose II convoque ensuite les représentants
de chacun des deux partis à Constantinople en vue d'une conférence contradictoire.
Les membres du concile cyrillien remettent, probablement avant le 11 septembre,
des instructions à leurs délégués. Parmi les signataires du mandatum figure en
19 position Hèsychios *.
450
HÈSYCHIOS 6
p. 162. —* ACO, I, 1, 2, p.3 [l. 21] ; ACO, I, 2, p. 27, l. 27 ; ACO, I, 3, p. 52, [l. 36] ;
Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 61 : tr KRAATz, p. 61. —* ACO,
I, l.2.p. 30, l. 18-22 : Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 138 ;
tr KRAAIz, p. 128. — * ACO, I, 1,2, p. 58, [l. 14]. —* ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ;ACO,
I.3.p. 92, l. 32-33 ;ACO, I, 1,3, p. 59, l. 12-13 ;ACO, I, 1,3, p. 15, l. 22-23 ;ACO, I, 3,
p. 99, l. 12-13. — ° ACO, I, 1, 7, p. 85, [l. 13] ; ACO, I, 5, p. 85, l. 23 ;ACO, II, 3, 1,
p. 197, l. 19. — ' ACO, I, 1, 7, p. 114, [l. 10] ;ACO, I, 2, p. 72, [l. 15] ; ACO, I, 3, p. 137,
[l. 4] : ACO, I, 5, p. 112, l. 30 ; ACO, II, 3, 1, p. 231, l. 10. —* ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 11 ;
ACO, I, 5, p.365, l. 7.
451
HÈSYCHIOS 7
— " EUSTRATIos, Vie d'Eutychios, p. 10, l. 228-p. 11, l. 237. — " F. R. TROMBLEY, GOTR,
30, 1985, p. 52. — " EUSTRATIos, Vie d'Eutychios, p. 12, l. 265-268et272-275. — * PLRE,
III A, p. 42-43, s. v. « Alexander 2 » ; ibid., p. 44, s. v. « Alexander 7 ».
Sur la porte et l'entrée d'un tombeau rupestre se trouvait une longue inscription
isopséphique aujourd'hui disparue ". Hèsychios, fils de Pisôn, était sophiste et
prôtoprêtre. À un âge avancé, il a fait le choix de mener une vie solitaire (ou de
se retirer dans un monastère isolé) : « et ayant désiré une retraite solitaire, celle
ci a été mon choix » (koi uovhv uovrîpn èrtl0upiiooç toûtn œipetm ue — lire
oütn oipetiî uou). Une étude récente a proposé de dater cette inscription des Ir
III° siècles sans justifier cette date trop haute *.
' W. BLUMEL, Die Inschriften von lasos, II, p. 101-102, n°419. —* P AsTRoM, PP. 56, 2001,
p. 5-8.
' Patrum Nicaenorum nomina, p. 40A, n° 158 : ibid., p. 40 B, n° 157 ; ibid., p.41 A,
n° 156 , ibid., p. 41 B, n° 147 , ibid. p. 67, n° 154 (= SoCRATE, HE, I, 13, 12, p. 50, l. 5) ;
ibid., p. 75, n° 160 ; ibid. p. 111, n° 158 , ibid., p. 135, n° 161 : ibid., p. 163, n° 159 : ibid.,
p.207, n° 151 : C. H. TURNER, EOMIA, I, 1, l, p. 72-73, n° 158 : ibid., I, 1,2, p. 98, n° 158 ;
ibid., I, l, 2, p. 100, n° 158 ; MARUTA DE MAIPHERKAT, Canons, p. 100, l. 31, [n° 156] ;
452
HIÉROPHILOS
E. HoNIGMANN, Byzantion, 20, 1950, p. 69, n° 282 ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 65,
n° 197 = V. RUGGIERI, OCP, 59, 1993, p. 340, n° 196 : MICHEL LE SYRIEN, VII. 2, tr. I,
p. 252 B, n° 192. — * H. HELLENKEMPER et F. HILD, Lykien und Pamphylien, 2, p. 533-535,
s. v. « Eudokias (2) ».
Il est mentionné dans une loi du 3 septembre 395 adressée au proconsul d'Asie
Aurèlianos précisant qu'Heurésios est un hérétique qui, pour cette raison, n'a pas
droit au titre d'évêque ".
CTh. XVI, 5, 28, p.864 ; cf. PLRE, I, p. 129, s. v. « Aurelianus 5 ».
Il occupe la 118° place lors des 1", 2° et 4° séances, et la 117° place lors de la 3°
séance du concile de Constantinople, les 5, 8,9 et 13 mai 553 ". Pour les 5°, 6° et
7° séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des membres
présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la l" séance *.
Il occupe la l 17° place lors de la 8º et dernière séance du 2 juin, et souscrit en
121° place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste, Théodoret de
Cyr et la lettre attribuée à Ibas d'Édesse ".
'ACO, IV. 1. p. 7, l. 2 ; ibid., p. 23, l. 19 ; ibid., p. 35, l. 32 ; ibid., p. 42, l. 20. —* Ibid.,
p.73, l. 17-18 : ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 206, l. 29 ;
ibid. p. 229, l. 16.
453
HILARIANOS
Il est présent à chacune des séances du concile réuni par le patriarche Mènas à
Constantinople en 536. Il occupe la 34° place à la l" séance du 2 mai ", la 36º
place à la 2° séance du 6 mai *, et la 41° place aux 3° et 4° séances du 10 mai * et
21 mai*. Durant la 4° séance, il souscrit à la sentence de Mènas contre Anthimos
à la 19° place *. Présent au 33° rang à la dernière séance du 4 juin ", il souscrit à
la condamnation des évêques Sévère d'Antioche et Pétros d'Apamée (Syrie
Seconde) et du moine Zôoras à la 20° place ".
'ACO, III, p. 127, l. 5. — * Ibid., p. 155, l. 26. —* Ibid., p. 162, l. 15. —* Ibid., p. 170,
l. 33. —* Ibid., p. 183, l. 13. — ° Ibid., p. 28, l. 23. — ' Ibid., p. 114, l. 29.
454
HILARIOS 2
' BAsILE DE CÉSARÉE, Lettres, CCXVIII, t. II, p. 218, l. 23. — * Y. CoURTONNE, note à
BASILE DE CÉSARÉE, loc. cit. ; P. J. FEDwICK, The Church and the Charisma, p. 148.
—º P J. FEDwick, in Basil of Caesarea, I, p. 17 : B. GAIN, L'Église de Cappadoce au
rV siècle, p. 398 ; W.-D. HAUsCHILD, Basilius von Caesarea, 3, p. 190, n. 58 ; R. PoUCHET,
Basile le Grand, p. 410.
Il occupe entre la 100° et la 109° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 ". Les listes grecques
et syriaques indiquent Il(l)yrios, la liste latine Ilarius. Ces variantes ont fait
hésiter sur le nom exact de cet évêque : certains ont opté pour Illyrios *, d'autres
ont préféré ne pas choisir*. Toutefois, un évêque Hilarios de l'Église d'Isaura
souscrit en 6° position au testament de Grégoire de Nazianze, le 31 mai 381 ". Il
s'agit bien sûr du même personnage, ce qui prouve que seule la forme Hilarios
est correcte *. Notons que ce personnage est toujours dit évêque d'Isaura ou de la
cité des Isauriens, mais non d'Isauropolis car cette forme n'est pas attestée avant
le v° siècle. La forme Isaura correspond aux témoignages numismatiques ".
' C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n° 103 ; MANsI, III, col. 570 C, [n° 104] ; MANsI,
VI. col. 1179 B, [n° 109] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 76, n° 105 = V. RUGGIERI,
OCP, 59, 1993, p. 348, n° 100 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 317 B, n° 104.
— * K. BELKE, Galatien und Lykaonien, p. 180, s. v. « Isauropolis ». —* D. STIERNON, in
DHGE, XXVI, col. 135, s. v. « Isauropolis » ; G. FEDALTo, Hierarchia Ecclesiastica
Orientalis, I, p. 270. —* GRÉGOIRE DE NAzIANzE, Testament, PG, 37, col. 396A ; éd. BEAU
cAMP.p. 38.l. 113-115. —* M. LE QUIEN, Oriens Christianus, I, col. 1085 ;W. M. RAMSAY,
The Historical Geography ofAsia Minor, p. 343 ; J. BEAUCAMP, commentaire à GRÉGOIRE
DE NAzIANzE, Testament, p. 73 ; M.-M. HAUSER-MEURY, Prosopographie zu den Schriften
Gregors von Nazianz, p. 98, s. v. « Hilarius ». — " A. H. M. JoNEs, The Cities of the
Eastern Roman Provinces, p. 137-138 ; D. STIERNON, in DHGE, XXVI, col. 132, s. v.
« Isauropolis ».
455
HILAROS
Il est mentionné sur la pierre tombale qu'il a érigée en mémoire de son fils
Môkios ?(Mou[k]ñou)'. L'inscription a été trouvée à Kadinhani, environ 15 km
à l'ouest de Halic1, l'ancienne Laodicée. L'éditeur a proposé de dater ce texte
entre 330 et 450.
'ACO, III, p. 183, l. 32. —* Ibid., p. 115, l. 20. —* P. HERRMANN, Inschriften von Milet,
VI, 1, p. 35-36, n° 206 et pl. 16 : cf. PLRE, III B, p.948, s. v. « Nonnus 1 ». — * H. GRÉ
GOIRE, Recueil des inscriptions grecques chrétiennes de l'Asie Mineure, p. 68-69, n° 220
456
HYPATIOS 4
bis : cf. PLRE, III B, p. 639, s. v. « (Fl.) Petrus Paulus Ioannes 21 » et « Fl. Marianus
loannes 22 ». —* D. FEIssEL, in P. HERRMANN, Inschriften von Milet, VI, 3, p. 290-295,
n° 1576 et pl. 45.
" G. KIoURTzIAN, Recueil des inscriptions grecques chrétiennes des Cyclades, p. 120-124,
n° 51-57 et pl. XIII-XV.
457
HYPATIOS 4
458
HYPATIOS 4
l'abbé Jean de Beth Aphthonia ". Sont également présents des clercs, des moines
et surtout les apocrisiaires des patriarches de Constantinople et d'Antioche ainsi
qu'un moine représentant les higoumènes établis à Jérusalem ". L'empereur
donne une audience séparée aux deux groupes avant l'ouverture du colloque,
d'abord aux Orientaux présents dans la capitale avant septembre 531 *, qui lui
remettent une profession de foi", puis au patriarche Épiphanios et aux délégués
chalcédoniens, ces derniers arrivés après les monophysites. Justinien expose les
motifs de leur convocation ".
II. Le colloque de 532.
Les débats se déroulent dans le triclinium héptaconque du palais d'Hormisdas º,
sous la présidence du patrice Stratégios, tenant lieu de maître des offices ". Au
cours de la première journée, après un discours introductif de Stratégios, les
Orientaux rappellent leurs motifs d'opposition contenus dans la profession de foi
donnée à l'empereur ". Ce texte est transmis par Zacharie Continué et Michel le
Syrien qui précisent, à la suite de ce texte, que Jean de Beth Aphthonia, le bio
graphe de Sévère d'Antioche, écrivit le récit de ces discussions ". Hypatios, qui
a lu la profession de foi, note que les Orientaux condamnent Chalcédoine, mais
obtient qu'ils déclarent Eutychès hérétique ". Le but d'Hypatios est de pousser
les Orientaux à la contradiction. Sa première tentative concerne la réception
d'Eutychès par Dioskoros d'Alexandrie et le concile d'Éphèse en 449*. Il les
interroge ensuite sur la raison de leur condamnation d'Eutychès s'il a fait
pénitence comme ils l'affirment*. Il note enfin le caractère injuste de l'anathé
matisation de Flavianos de Constantinople et d'Eusébios de Dorylée (Phrygie
Salutaire) à Éphèse en 449 alors qu'au même concile Eutychès fut reconnu
orthodoxe (—» Eusébios 11)*. La première journée se termine de manière diffé
rente selon les sources. D'après la lettre d'Innokentios de Maronée, les Orientaux
avouent qu'Eutychès est hérétique et que les fautes commises par Dioskoros et le
concile de 449, rendaient nécessaire et juste le concile de Chalcédoine *. Dans la
version monophysite, les Orientaux obtiennent des chalcédoniens la recon
459
HYPATIOS 4
460
HYPATIOS 4
aux autres lettres, il ne les condamne pas mais ne les reçoit pas non plus ". Le
débat se poursuit par la lecture de plusieurs extraits de lettres de Cyrille adressées
à Eulogios le Prêtre, aux Orientaux, à Succensos de Diocésarée (Isaurie), relatifs
au Verbe incarné après l'union des deux natures ". Hypatios tente de montrer que
les extraits cités, ainsi que des passages de l'évangile de Luc et des écrits de
Grégoire de Nazianze, de Grégoire de Nysse et d'Ambroise de Milan enseignent
la doctrine des deux natures *. Le fait que les Orientaux abandonnent ensuite ce
sujet de discussion laisse à penser qu'Hypatios est parvenu à faire taire les
oppositions de ses contradicteurs sur la question des formules. Hypatios révèle sa
connaissance des textes patristiques, en particulier ceux de Cyrille d'Alexandrie,
et en propose une habile exégèse qui conforte la définition du Verbe incarné « en
deux natures » énoncée au concile de Chalcédoine. Toutefois l'une des sources
monophysites offre un récit bien différent. Elle mentionne la lecture d'extraits de
Cyrille, de Grégoire de Nazianze et d'Athanase d'Alexandrie qui reconnaissent
la nature unique du Verbe incarné et ne le divisent pas en deux natures ". Le
succès d'Hypatios est bien relatif car selon les sources monophysites, les évêques
chalcédoniens repoussent au lendemain les citations des Pères qui ont employé
la formule « en deux natures », pour finalement ne pas les apporter ". Innokentios
de Maronée révèle qu'après la deuxième journée de débats, on prépara de
nombreux témoignages sur les deux natures ", mais se garde bien de dire que ces
témoignages n'ont pas été utilisés.
Les Orientaux attaquent ensuite de front le concile de Chalcédoine dont la
réception est pour eux une source de division et de scandale au sein de l'Église *.
De manière peu diplomatique, Hypatios rétorque que la souscription au concile
de Chalcédoine ne pose aucun problème aux fidèles. Ceux-ci ne doivent pas se
soucier de l'opinion des hérétiques qui, par leurs nombreuses innovations (En
cyclique de Basilisque, Hénotique de Zénon, ajout théopaschite au Trisagion),
ont été la source de scandales ". Les Orientaux reprochent en particulier au
concile de Chalcédoine la réception de Théodoret de Cyr et d'Ibas d'Édesse ".
Au cours de la première journée de discussions, Hypatios avait largement tiré
argument de la réception d'Eutychès par Dioskoros et le concile d'Éphèse en 449
pour contraindre les Orientaux à reconnaître les erreurs commises par leur parti.
Dans la deuxième journée, c'est au tour des Orientaux de contester la validité du
concile de Chalcédoine en raison de la réception d'Ibas et de Théodoret,
adversaires de Cyrille déposés au concile d'Ephèse en 449 et convaincus de
nestorianisme. Hypatios défend leur réception à Chalcédoine sur la base de
l'anathème contre Nestorius auquel ils ont souscrit, même si ce fut de manière
* INNokENTios DE MARONÉE, Lettre à Thômas le Prêtre, 36-43, p. 175, l. 31-p. 177, l. 17.
" Ibid. 44-56, p. 177, l. 18-p. 179, l. 15.
" Ibid. 57-63, p. 179, l. 15-p. 180, l. 3.
" Ibid. 25-29, p. 104-106.
* Résumé, p. 193 [83], l. 8-9 ; Fragments, 31-32, p. 106 : ibid., 34, p. 108 ; cf. J. SPEIGL,
AHC, 16, 1984, p. 277.
" INNoKENTios DE MARONÉE, op. cit., 79, p. 182, l. 23-24.
* Ibid., 64, p. 180, l. 4-5 ; ibid., 66, p. 180, l. 14-15.
º Ibid. 64-67, p. 180, l. 5-25.
" Ibid. 68, p. 180, l. 25-26 ; Résumé, p. 195 [85], l. 4-5 : Fragments, 14, p.98.
461
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HYPATIOS 4
Andréas lui succéda » ". Si cette information est véridique, elle se place entre le
concile de Gaza daté des premiers mois de l'année 540 (voire au plus tôt de
538/9) et la première mention de l'évêque Andréas d'Éphèse (-» Andréas 6) à la
fin de l'année 541. Le motif de déposition d'Hypatios est trompeur L'accusation
de manichéisme est invraisemblable car cette religion a presque disparu d'Asie
Mineure, même si elle compte encore quelques sectateurs à Constantinople dans
les années 520 d'après Zacharie de Mitylène, auteur de Sept chapitres contre les
manichéens et d'une Réfutation de cette doctrine. On ne peut imaginer Justinien
choisir comme porte-parole de son Église un clerc soupçonné de manichéisme
alors que les manichéens sont passibles de la peine de mort depuis une loi de
527 ". Le prétendu « manichéisme » doit en réalité cacher une hérésie chrétienne.
L'accusation étant portée par une source jacobite, il est impossible qu'Hypatios
se soit converti au monophysisme, vu le rôle essentiel qu'il joue lors du colloque
avec les évêques orientaux. Le nestorianisme est également à écarter, car lors de
ce même colloque Hypatios déclare à plusieurs occasions que Nestorius est un
hérétique auteur de blasphèmes ". En outre, en désignant la basilique d'Éphèse
comme l'église « de la toute-sainte, glorieuse Mère de Dieu (Théotokos) et
toujours vierge Marie » ", Hypatios emploie une formule proche de celle
adoptée au concile en431 et donc opposée à Nestorius. Une hérésie est susceptible
d'avoir séduit Hypatios et provoqué sa chute : l'aphthartodocétisme professé par
l'évêque Ioulianos d'Halicarnasse (Carie)déposé probablementen519(—» Ioulia
nos 9). Trois raisons plaident en faveur de cette possibilité. D'abord, l'accusation
de manichéisme est fréquemment employée dans les sources monophysites et
parfois chalcédoniennes contre Ioulianos et ses partisans ". Ensuite, les évêques
orientaux présents au colloque de 532 avaient en secret accusé devant l'empereur
leurs adversaires, dont le principal est Hypatios, de ne pas confesser que Dieu a
souffert dans la chair ". Cette affirmation constitue le cœur de la doctrine
julianiste sur l'incorruptibilité du corps du Christ. Enfin, une communauté fidèle
468
IAKÔBOS 2
à l'évêque d'Halicarnasse est attestée à Éphèse dans les années 540". Mais le
silence complet des autres sources rend la déposition d'Hypatios sujette à caution
et son adhésion à l'aphthartodocétisme hypothétique.
* Chronique de Zuqnin, a. 860, tr. II, p. 90, l. 29 ; MICHEL LE SYRIEN, IX, 31, tr. II,
p. 263 A.
' ACO. II, 1, 2, p. 151 [347], l. 41 ;ACO, II, 3, 2, p. 171 [430], l. 5. —* ACO, II, 2, 2,
p.44 [136], l. 5.
469
IDDOUAS
'ACO, I, 1, 2, p. 61, [l. 15]. —* ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ; ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ;
ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13.
— * ACO, I, 1, 7, p. 112, [l. 26] ; ACO, I, 3, p. 135, [l. 14] ; ACO, II, 3, 1, p. 229, l. 11.
—*ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 10 ;ACO, I, 5, p.365, l. 6. —* SIxTE III, Lettres, IX, 3, PL, 50,
col. 613 A-B. — ° L. ZGUSTA, Kleinasiatische Personennamen, p. 192, $ 452-2 et 452-3.
470
INZOUS
Klèmens a érigé pour son frère Indous une pierre tombale qui a été retrouvée à
Dineksaray, 8 km au nord-ouest de Dorla (aujourd'hui Aydogmus)'. La forme
des lettres et surtout les décorations indiquent le Iv° siècle et l'inscription serait
même peut-être antérieure à 260*. Outre la Lycaonie, on rencontre le nom Indous
en Pisidie, en Isaurie et en Cilicie *.
Jean Rufus, évêque de Maïouma de Gaza (Palestine I) reprend dans ses Pléro
phories une histoire d'Innokentios, archimandrite d'un monastère en Pamphylie ".
L'orientation religieuse de l'auteur et la nature polémique de l'œuvre indiquent
qu'Innokentios est lui aussi monophysite. Les circonstances de sa rencontre avec
Jean Rufus sont inconnues, sans doute s'est-il réfugié en Palestine après son refus
d' adhérer à Chalcédoine. Innokentios raconte une anecdote concernant un anacho
rète anonyme de Pamphylie peu avant ce concile. Les Plérophories étant rédigées
sous le patriarcat de Sévère d'Antioche (512-518), la vie d'Innokentios se place
entre ces deux événements.
* JEAN RUFUs, Plérophories, IX, PO, VIII, 1, p. 21 [421]-22 [422] ; Chronique de Zuqnin,
a 757, tr. I, p. 162, l. 19-30 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 11, tr. II, p. 71 ; MICHEL LE SYRIEN,
vers. arm., p. 156, 8.
' ACO, II, 5, p. 58, l. 3. —* Ibid., p. 60, l. 23. —* H. HELLENKEMPER et F. HILD, Lykien
und Pamphylien, 2, p. 533-535, s. v. « Eudokias (2) ».
Il occupe entre la 93° et la 102° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 '. Le nom Inzôs est
attesté en Lycaonie *.
471
IÔANNÈS 1
" C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n°96 : MANsI, III, col. 570 C, [n°97] ; MANsI, VI,
col. 1179 B, [n° 102] : H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 76, n° 98 = V. RUGGIERI, OCP,
59, 1993, p. 347, n°93 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 317 B, n°97. —* L. ZGUsTA,
Kleinasiatische Personennamen, p. 203, $ 474.
" PHILosToRGE, HE, IX, 18, p. 124, l. 20-p. 125, l. 6. —* Ibid., IX, 17, p. 123, l. 10-p. 124,
l. 19. —* Ibid., IX, 19, p. 125, l. 7-17. —* R. P. VAGGIONE, Eunomius of Cyzicus and the
Nicene Revolution, p.316-319.
Aurèlios Domnos, fils d'Iôannès, a érigé une tombe avec son épouse Laodikè, de
leur vivant ". Le texte provient de Kuyulusebil, environ 4 km au nord-ouest de
Qesmelisebil, la localité moderne où l'on localise le siège de Gdanmaa.
472
IÔANNÈS 8
Son épouse Aurèlia Domna, son fils Konôn et son gendre Pétros lui ont érigé une
tombe ". La pierre a été découverte à Kadinhani, environ 15 km à l'ouest de
Hal1c1, l'ancienne Laodicée.
Il est connu par son épitaphe trouvée dans un han près de Nevenne (aujourd'hui
Bahçesaray),9 km au sud-est de Laodicée ". L'éditeur pense que cette inscription
est postérieure au Iv° siècle, mais le formulaire est typique de cette période.
Aurèlia Antônia et son fils Markianos ont dressé une pierre tombale pour leur
mari et père, Iôannès ". La pierre a été découverte à Konya.
" W. M. CALDER et J. M. R. CoRMACK, MAMA, VIII, p. 54, n° 302 et pl. 14 ; B. H. McLEAN,
Greek and Latin Inscriptions in the Konya Archaeological Museum, p. 69, n° 199 et fig.
235.
" PALLADIos, Dialogue, XX, éd. CoLEMAN-NoRTON, p. 127, l. 5-6 : éd. MALINGREY et LE
cLERCQ, p.398, l. 52 : GEORGEs D'ALExANDRIE, Vie de Jean Chrysostome, 60, p. 240.
— * A.-M. MALINGREY et P. LECLERCQ, commentaire à PALLADIos, op. cit., p. 398, n. 3.
473
IÔANNÈS 9
" PALLADIos, Dialogue, XX, éd. CoLEMAN-NoRTON, p. 128, l. 2-3 ; éd. MALINGREY et
LECLERCQ, p. 400, l. 71 ; GEORGEs D'ALExANDRIE, Vie de Jean Chrysostome, 60, p. 240.
—* R. JANIN, Constantinople byzantine, p.306. —* A.-M. MALINGREY et P. LECLERCQ,
commentaire à PALLADIos, op. cit., p. 400, n. 3.
474
IÔANNÈS 11
' ACO, I, 4, p. 29, l. 4 ; cf. C. FRAIssE-CoUÉ, La crise initiale du concile d 'Éphèse (428
1" juillet 431), t. II, p.386. —*ACO, I, 1, 2, p. 63, [l. 9]. — * ACO, I, 1, 7, p. 115, [l. 3] ;
ACO, I, 2, p. 73, [l. 5] ; ACO, I, 3, p. 137, [l. 33] ; ACO, I, 5, p. 113, l. 27 ; ACO, II, 3, 1,
p. 232, l. 10. — *ACO, I, 1, 3, p. 31, l. 1-p. 32, l. 10 ;ACO, I, 3, p. 111, l. 25-p. 112, l. 29.
— * ACO, I, 1, 3, p. 31, l. 5 ou 7 ;ACO, I, 3, p. 111, l. 29 ou 31. — " A. CRABBE, JThSt, 32,
1981, p.371 et 373. — ' ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 19 ; ACO, I, 5, p.365, l. 15 ; ACO, I, 1, 3,
p. 36, l.26 ; ACO, I, 5, p. 366, l. 19 ; ACO, I, 1, 3, p. 36, l. 28 : ACO, I, 5, p. 366, l. 21 ;
ACO, I. 1, 3, p. 36, l. 30 ;ACO, I, 5, p. 366, l. 23.
475
IÔANNÈS 11
476
IÔANNÈS 12
'ACO, I, 4, p. 28, l.40 ; cf. C. FRAIssE-CoUÉ, La crise initiale du concile d'Éphèse (428
1" juillet 431), t. II, p.386. — * ACO, I, 1, 2, p. 61, [l. 29]. — * ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19
20 : ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ;ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 : ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ;
ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13. —* ACO, I, 1, 7, p. 113, [l. 7] ; ACO, I, 2, p. 71, [l. 18] ;ACO,
I. 3, p. 136, [l. 1] ; ACO, I, 5, p. 111, l. 22 ; ACO, II, 3, l, p. 230, l. 2. — * ACO, I, 1, 2,
p. 61, [l. 29]. — ° Collectio Avellana, 234, p. 714, l. 15. — ' ACO, II, 3, 1, p. 230, l. 2.
— " E. ScHwARTz, in Miscellanea Francesco Ehrle, II, p.58. — " STRABON, XIII, 1, 49 et
52 : TrTE-LIvE, XXXVII, 21 ; cf. A. H. M. JoNEs, The Cities of the Eastern Roman Pro
vinces.p. 85 et p. 399, n.97 ;J. STAUBER, Die Bucht vonAdramytteion, I, p. 163. — "ACO,
I. 1, 3, p. 31, l. 1-p. 32, l. 10 ;ACO, I, 3, p. 111, l. 25-p. 112, l. 29. — " ACO, I, 1, 3, p. 31,
l.5 et 7 : ACO, I, 3, p. 111, l. 29 et 31. — * A. CRABBE, JThSt, 32, 1981, p. 371 et 373.
— * ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 19 ; ACO, I, 5, p. 365, l. 15 ; ACO, I, 1, 3, p. 36, l. 26 ; ACO, I,
5, p.366, l. 19 ; ACO, I, 1, 3, p. 36, l. 28 ; ACO, I, 5, p.366, l. 20 ; ACO, I, 1, 3, p. 36,
L 30 ;ACO, I, 5, p.366, l. 23. — "ACO, I, 1, 7, p. 137, l. 38-p. 138, l. 47. — * ACO, I,
l. 7, p. 138, l. 21-22. — " E. GERLAND et V. LAURENT, Corpus Notitiarum Episcopatuum,
I. p. 90, n. 237.
477
IÔANNÈS 12
" PLRE, II, p. 257-258, s. v. « Fl. Candidianus 6 ». —* Actes coptes du concile d'Éphèse
(431), tr. BoURIANT, p. 20-21 ; tr. KRAATz, p. 17-18. —* ACO, I, 1,2, p. 4, [l. 10] ;ACO, I,
2, p. 28, l.28 : ACO, I, 3, p. 53, [l. 13] : Actes coptes du concile d'Éphèse (431),
tr. BOURIANT, p. 63 ; tr KRAATz, p. 62. — " ACO, I, 1, 2, p. 16, l. 11-12 ; Actes coptes du
concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 104 : tr. KRAATz, p. 100. —* ACO, I, 1, 2, p. 58,
[l. 26]. — " ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 : ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ; ACO, I, 1, 3, p. 59,
l. 12-13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13. — ' ACO, I, 1, 7, p. 85,
[l. 27] ;ACO, I, 3, p. 120, l. 22 ;ACO, I, 5, p. 86, l. 1 ;ACO, II, 3, 1, p. 198, l. 4. —* ACO,
I, l, 3, p. 31, l. 1-p. 32, l. 10 ; ACO, I, 3, p. 111, l. 25-p. 112, l. 29. —*ACO, I, l, 3, p. 31,
l. 5 ou 7 : ACO, I, 3, p. 111, l. 29 ou 31. — " A. CRABBE, JThSt, 32, 1981, p. 371 et 373.
— "ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 19 ; ACO, I, 5, p. 365, l. 15 ;ACO, I, 1, 3, p. 36, l. 26 : ACO, I,
5, p. 366, l. 19 : ACO, I, 1, 3, p. 36, l. 28 : ACO, I, 5, p. 366, l. 21 ; ACO, I, 1, 3, p. 36,
l. 30 ; ACO, I, 5, p. 366, l. 23. — * SoCRATE, HE, VII, 36, 14, p.385, l. 24-25.
—" CAssIoDORE, HE, XII, 8, 11, p. 674, l. 38-39 ; Traité des transferts, 6, p. 172 ;
NICÉPHORE CALLISTE, HE, XIV, 39, PG, 146, col. 1192 B.
478
IÔANNÈS 14
'ACO, II, 1, 1, p. 100, l. 3-13 ; ACO, II, 3, 1, p. 77, l. 18-27 ; LIBERATUs DE CARTHAGE,
Bréviaire, XI, ACO, II, 5, p. 114, l. 7-12. — * ACO, II, 1, 1, p. 113, l. 32-p. 114, l. 14 ;
ACO, II, 3, 1, p. 93, l. 18-p. 94, l. 5. — * ACO, II, 1, 1, p. 117, l. 15-28 ; ACO, II, 3, 1,
p.97, l. 11-23. —* ACO, II, 1, 1, p. 117, l. 29-p. 118, l. 4 ;ACO, II, 3, 1, p. 97, l. 24-p. 98,
L 3. —* ACO, II, 1, 1, p. 118, l. 16-19 ; ACO, II, 3, 1, p. 98, l. 14-17. — ° ACO, II, 1, 1,
p. 123, l. 4-8 : ACO, II, 3, 1, p. 103, l. 16-20. — ' ACO, II, 1, 1, p. 146, l. 15 ; ACO, II, 2,
1, p. 20, l. 5 ; ACO, II, 3, 1, p. 129, l. 28. —* ACO, II, 5, p. 57, l. 23.
479
IÔANNÈS 15
contre Eutychès. Absent des listes de présence aux premières séances du concile
de Chalcédoine, le nom d'Iôannès apparaît néanmoins lors de la séance solennelle
du 25 octobre 451. Il souscrit en 296° position à la définition de la foi *. Le nom
du siège est, cette fois-ci, correctement écrit (BopyuAiou, Bargylii). Cette
souscription a suscité des interrogations. On a estimé qu'elle était un ajout *.
Iôannès est également absent des listes de souscriptions fournies par la Collectio
Dionysiana Aucta et Michel le Syrien. La mention d'Iôannès de Bargylia loin du
groupe des évêques de Carie expliquerait peut-être ces omissions ". On compte
en effet un intervalle de quelque cinquante places entre les souscriptions de la
plupart des évêques cariens et celle d'Iôannès. Pour les séances du 26 au
31 octobre, les procès-verbaux ne détaillent les noms que de 47 à 58 membres.
Iôannès apparaît en 122° position sur la liste des souscriptions de la séance du
31 octobre qui établit les prérogatives du siège de Constantinople sur les diocèses
du Pont, d'Asie et de Thrace *. Son nom apparaît également en 40° position sur la
liste des signatures qui accompagne la lettre qu'à la fin du concile, les Pères
envoient au pape Léon pour annoncer la déposition de Dioskoros et justifier la
suprématie du siège de Constantinople ". Pour la dernière séance, le 1" novembre,
la liste de présence n'indique que les 58 premiers membres. À une séance non
datée, Iôannès souscrit, d'après la Collectio Prisca, en 69° position aux canons
établis à Chalcédoine ".
' ACO, II, 1, 1, p. 148, l. 20 : ACO, II, 3, 1, p. 132, l. 16. —* ACO, II, 1, 2, p. 150 [346],
l. 9 ; ACO, II, 3, 2, p. 168 [427], l. 26. —* E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten, p.54.
:
—* E. HoNIGMANN, Byzantion, 16, 1942-1943, p. 79. —* ACO, II, 1, 3, p.93 [452], l. 2 ;
ACO, II, 3,3, p. 106 [545], l. 21. — ° LÉON LE GRAND, Lettres, XCVIII, PL, 54, col. 964 C ;
ACO, II, 3, 2, p. 100 [359], l. 6. — ' ACO, II, 2, 2, p. 42 [134], l. 23.
481
IÔANNÈS 16
séance du 26 octobre, seul Tryphôn est mentionné. La séance du 1" novembre est
occupée par la controverse qu'a suscitée le canon établi la veille au profit de
Constantinople.
'ACO, II, 1, 1, p. 78, l. 29 ; ACO, II, 3, 1, p. 53, l. 30. —*ACO, II, 1, 1, p. 185, l. 13 ;
ACO, II, 3, 1, p. 186, l. 17-20. —*ACO, II, 1, 1, p. 193, l. 8 ;ACO, II, 3, 1, p. 242, l. 13
17. —"ACO, II, 3, 1, p. 253, l. 7. —* ACO, II, 1, 1, p. 57, l. 21 ;ACO, II,3, 1, p. 30, l. 17.
—"ACO, II, l, 1, p.4 [200], l. 5. —'ACO, II, 1,2, p. 30[226], l. 11 ;ACO, II, 3,2, p.51
[310], l. 21-24. —*ACO, II, 1, 3, p. 103 [462], l. 22-23. —"ACO, II, 1,2, p. 122 [318],
l. 37. —"ACO, II, 1, 2, p. 132 [328], l. 5 ; ACO, II, 3, 2, p. 140 [399], l. 17. —"ACO,
II, 1, 2, p. 143 [339], l. 16 ; ACO, II, 2, 2, p. 76 [168], l.29 ; ACO, II, 3, 2, p. 159 [418],
l. 6 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 68 B, n° 353. — * E. ScHwARTz, Uber die
Bischofslisten, p. 19 ; E. HoNIGMANN, Byzantion, 16, 1942-1943, p. 64. —º ACO, II, 1,3,
p.4 [363], l. 41 ;ACO, II, 3,3, p.8 [447], l. 28. — "ACO, II, 1,3, p.8 [367], l. 37 ;ACO,
II,3,3, p. 12[451], l. 25. — " ACO, II, 1,3, p. 13 [372], l. 12-13. —" ACO, II, 1,3, p.44
[403], l. 11-11. — " ACO, II, 1, 3, p. 57 [416], l. 33-34. —"ACO, II, 1, 3, p. 85 [444].
l. 21-22. —"ACO, II, 1,3, p.90[449], l. 13 ;ACO, II,3,3, p. 103 [542], l.23. —*ACO,
II, 1, 3, p. 87 [446], l. 31-32 ;ACO, II, 3, 3, p. 100 [539], l.32.
'ACO, II, 1, 1, p. 62, l. 20 ;ACO, II, 3, 1, p. 36, l. 21. —*ACO, II, 1,2, p.75 [271], l. 27.
— * ACO, II, 1, 2, p. 5 [201], l. 14. — * ACO, II, 1, 2, p.31 [227], l. 37 ; ACO, II, 3, 2,
p.59 [318], l. 30-p. 60 [319], l. 2. —* ACO, II, 1,2, p.38 [234], l.33 ;ACO, II,3,2, p.79
[338], l. 22. —" ACO, II, 1, 2, p. 90 [286], l. 5. —' ACO, II, 1, 2, p. 108 [304], l. 42
p. 109 [305], l. 2 ;ACO, II, 3,2, p. 112 [371], l. 32. —*ACO, II, 1,2, p. 136 [332], l. 12 ;
ACO, II, 3, 2, p. 146 [405], l. 1. —"ACO, II, 1,2, p. 148 [344], l. 28 ;ACO, II,2,2, p.75
482
IÔANNÈS 18
[167]. l. 25 ; ACO, II, 3, 2, p. 166 [425], l. 20 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 67 B,
n° 317. — " ACO, II, 1, 3, p.91 [450], l. 14 ; ACO, II, 3, 3, p. 104 [543], l. 28.
'ACO, II. 1, 1, p. 62, l. 26 ;ACO, II, 3, 1, p. 36, l. 27. —* ACO, II, 1,2, p. 75 [271], l. 33.
—*ACO. II, 1, 2, p.5 [201], l. 16. — * ACO, II, 1, 2, p. 31 [227], l. 39 ; ACO, II, 3, 2,
p.60 [319], l. 7-9. —* ACO, II, 1, 2, p. 38 [234], l. 36 ; ACO, II, 3, 2, p. 79 [338], l. 26.
—*ACO, II. 1, 2, p. 90 [286], l. 11. —' ACO, II, 3, 2, p. 112 [371], l. 20. —* ACO, II, 1,
2. p. 136 [332], l. 18 ; ACO, II, 3, 2, p. 146 [405], l. 7. —"ACO, II, 1, 2, p. 148 [344],
L 34 : ACO, II, 2, 2, p. 75 [167], l. 31 ; ACO, II, 3, 2, p. 166 [425], l. 26 ; MICHEL LE
SYRIEN. VIII, 10, tr. II, p. 67 B, n° 323. — "ACO, II, 1, 3, p.92 [451], l. 29 ; ACO, II, 3,
3, p. 106 [545], l. 10. — "ACO, II, 2, 2, p. 43 [135], l. 24.
483
IÔANNÈS 19
'ACO, II, 1, 1, p. 62, l. 29 ;ACO, II, 3, 1, p. 36, l. 10 —*ACO, II, 1,2, p.75 [271], l.36.
—*ACO, II, 1,2, p.5 [201], l. 23. —* ACO, II, 1,2, p. 32 [228], l. 6 ;ACO, II, 3,2, p. 60
[319], l. 30-32. —* ACO, II, 1, 2, p. 38 [234], l. 41 ;ACO, II, 3, 2, p.80 [339], l. 6.
—" ACO, II, 1,2, p.90 [286], l. 14. —' ACO, II, 1,2, p. 108 [304], l. 16-19 ;ACO, II, 3,
2, p. 112 [371], l. 20. —"ACO, II, 1, 2, p. 136 [332], l.21 ; ACO, II, 3, 2, p. 146 [405].
l. 10. —"ACO, II, 1, 2, p. 148 [344], l. 37 ; ACO, II, 2, 2, p. 75 [167], l. 34 : ACO, II, 3,
2, p. 166 [425], l. 29 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 68 A, n° 326. — "ACO, II. 1,
3, p.91 [450], l. 16 ; ACO, II, 3, 3, p. 104 [543], l. 30.
484
IÔANNÈS 20
485
IÔANNÈS 20
'ACO, II, 1, 3, p. 53 [412], l. 38-p. 55 [414], l.9 : ACO, II, 3, 3, p. 63 [502], l. 11-p. 64
[503], l. 17. —*ACO, II, 1, 3, p. 54 [413], l. 20-23 ; ACO, II, 3, 3, p. 63 [502], l. 30-32.
—*ACO, II, 1,3, p. 54 [413], l. 31-33 ;ACO, II, 3, 3, p. 64 [503], l. 4-5. —* PCBE, 2, 2,
486
IÔANNÈS 21
487
IÔANNÈS 22
488
IÔANNÈS 29
Il occupe la 36° place sur la liste des souscriptions que les évêques du synode de
Constantinople joignent à la pétition qu'ils envoient au patriarche Iôannès le
20 juillet 518 en faveur de Chalcédoine et contre Sévère d'Antioche ".
489
IÔANNÈS 30
Il est mentionné en 15° place dans une lettre datée du 9 septembre 520 envoyée
par dix métropolites et dix évêques réunis en synode dans la capitale afin d'annon
cer au pape Hormisda le décès du patriarche Iôannès, l'élection de son successeur
Épiphanios et exprimer leur volonté de paix (à la suite du schisme acacien)'.
" Collectio Avellana, 234, p. 714, l. 19.
'ACO, III, p. 162, l. 41. —* Ibid., p. 171, l. 15. —* Ibid., p. 185, l. 21. —* Ibid., p. 117, l. 3.
490
IÔANNÈS 35
Le nom de cet évêque est absent de toutes les listes de présence lors des différentes
séances du concile de Constantinople en 536.Toutefois, à la fin de la 5° et dernière
séance du 4 juin, il souscrit en 58° place à la condamnation de Sévère d'Antioche,
Pétros d'Apamée et Zôoras ".
"ACO, III, p. 127, l. 18. —* Ibid., p. 155, l. 38. —* Ibid., p. 162, l. 6. —* Ibid., p. 170,
l. 24. — * Ibid., p. 185, l. 6. —° Ibid., p. 28, l. 13. — ' Ibid., p. 117, l. 16.
Disgrâcié en mai 541, privé de ses charges et de ses biens, le préfet Jean de Cap
padoce est ordonné diacre à Artakè, faubourg de Cyzique, d'après Malalas. Selon
Procope, on obligea Jean à revêtir l'habit de prêtre pour l'empêcher d'assumer
des charges civiles ". D'après un manuscrit d'autorité douteuse, il serait devenu
prêtre en prenant le nom de Pétros *. L'évêque Eusébios de Cyzique (—» Eusé
bios 13) aurait entretenu de mauvais rapports avec ses ouailles et empêché leurs
plaintes d'être entendues. Des jeunes gens l'auraient alors tué sur l'agora. Jean,
hostile à l'évêque, est accusé à tort d'avoir participé à ce complot*. Une commis
sion de cinq sénateurs est chargée d'enquêter, mais la culpabilité de Jean n'est
pas démontrée puisqu'il est seulement exilé à Antinoé (Thébaïde I)*, peut-être
en août 541 *. Procope affirme que cette accusation infondée n'est en réalité
qu'une manœuvre de l'impératrice Théodora destinée à perdre Jean aux yeux de
Justinien ".
* PRocoPE, Guerres, I, 25, 31-32, p. 139, l. 20-p. 140, l. 5. —* Ibid., I, 25, 31, p. 139,
apparat. —* Ibid., I, 25, 37-39, p. 140, l. 19-p. 141, l. 1 ; PHoTIUs, Bibliothèque, 63 (Pro
cope). t. I. p. 72, l. 23. —* MALALAs, XVIII, 89, éd. DINDORF, p. 480, l. 16-p. 481, l. 2 =
éd. THURN, p.406, l. 79-86 ; Excerpta de insidiis, 47, p. 172, l. 31-p. 173, l. 12 = MALALAs,
frg.éd. THURN, p. 406, l.*1-14. —* PLRE, IIIA, p. 633-634, s. v. « Ioannes 11 » —" PRO
coPE, Anecdota, XVII, 40-44, p. 111, l. 2-19.
491
IÔANNÈS 36
'ACO, IV, 1, p. 3, l. 21 ; ibid., p. 20, l. 20 ; ibid., p. 32, l. 20 ; ibid., p. 39, l. 20. — * Ibid.,
p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p.203, l. 24 ;
ibid., p. 223, l. 27.
Il occupe la 124° place lors des 1", 2° et 4° séances, et la 123° place lors de la 3°
séance du concile de Constantinople, les 5,8,9 et 13 mai 553 ". Pour les 5°, 6° et
7° séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des membres
présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la l" séance *.
Il occupe la 123° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et souscrit en
129° place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste, Théodoret de r
Cyr et la lettre attribuée à Ibas d'Édesse ".
" ACO, IV, 1, p. 7, l. 8 ; ibid., p. 23, l. 25 ; ibid., p. 36, l. 1 ; ibid., p. 42, l. 26. — * Ibid.,
p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 206, l. 35 ;
ibid., p. 229, l. 32.
492
IÔANNÈS 42
que lors de la l" séance *. Toujours pour le compte d'Iôannès, Asignios occupe
de nouveau la 44° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et souscrit en
42 place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste, Théodoret de Cyr
et la lettre attribuée à Ibas d'Édesse *.
'ACO, IV, 1, p. 4, l. 31-32 ; ibid., p. 21, l. 27 ; ibid., p. 33, l. 31 ; ibid., p. 40, l. 27.
— * Ibid., p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 204,
l 29 ; ibid., p. 226, l. 6.
Il occupe la 138° place lors des 1", 2° et 4° séances, et la 137° place lors de la 3°
séance du concile de Constantinople, les 5,8,9 et 13 mai 553 ". Pour les 5°, 6° et
7* séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des membres
présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la 1" séance *.
Il occupe la 137° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et souscrit en
142° place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste, Théodoret de
Cyr et la lettre attribuée à Ibas d'Édesse ".
'ACO, IV. 1, p. 7, l. 23 ; ibid., p. 23, l. 39 ; ibid., p. 36, l. 15 ; ibid., p. 42, l. 40. —* Ibid.,
p.73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 207, l. 11 ;
ibid. p. 230, l. 15.
Il occupe la 68° place lors des 1", 2° et 4° séances, et la 67° place lors de la 3°
séance du concile de Constantinople, les 5,8,9 et 13 mai 553 ". Pour les 5°, 6° et
7° séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des membres
présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la l" séance *.
Il occupe la 68° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et souscrit de
nouveau en 68° place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste, Théo
doret de Cyr et la lettre attribuée à Ibas d'Édesse ".
'ACO, IV, 1, p. 5, l. 23 ; ibid., p. 22, l. 11 ; ibid., p. 34, l. 20 ; ibid., p. 41, l. 12. —* Ibid.,
p.73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 205, l. 16 ;
ibid., p. 227, l. 12.
493
IÔANNÈS 43
palmier dattier, donne ses gains aux nécessiteux et pratique l'ascétisme, ce qui lui
vaut l'admiration des monophysites ". En visite dans l'île, Jacques Baradée
accompagné de deux évêques, Konôn de Tarse (Cilicie I) et Eugénios de Séleucie
(Isaurie), ordonne Iôannès évêque de Chios contre sa volonté '. Jean d'Éphèse le
compte parmi les religieux monophysites importants à son époque ". Un peu plus
tard, il participe à une campagne de conversion de païens d'Asie en compagnie
de Jean d'Éphèse pendant environ un an, puis ils se rendent tous les deux à
Constantinople. L'évêque de Chios met un terme à sa fonction et se retire au
monastère de Sykai, faubourg de la capitale (Péra), en même temps que le prêtre
Léontios (—» Léontios 10)". Il décède trois ans après ". La date précise de sa
mort n'est pas connue, mais Jean d'Éphèse indique qu'il est encore vivant au
moment de la rédaction de la Vie du prêtre Léontios ". Comme la plupart des Vies
des saints orientaux datent de 566 avec des ajouts en 567 et 568, la disparition
d'Iôannès se place entre 566 et 568. Sachant que le voyage de Jacques Baradée
en Asie a lieu vers 558, il est alors possible de proposer la chronologie suivante :
naissance vers 507, entrée au couvent avec Jean d'Éphèse vers 522, départ de la
communauté vers 540, pérégrinations entre 540 et 553, installation à Chios vers
553, ordination épiscopale vers 558, participation à une campagne de conversion
en Asie peu après, retraite à Sykai vers 563-565, décès entre 566 et 568. Les
trente ans d'errance couvriraient alors la période s'étendant de l'entrée dans le
couvent d'Iôannès Ourtaya (vers 522) à l'installation à Chios (vers 553).
"JEAN D'ÉPHÈSE, Vies des saints orientaux, 51, PO, XIX, 2, p. 159 [505] ; ibid., 39, PO,
XVIII, 4, p. 646 [444] : Ps.-JEAN D'ÉPHÈSE, Vie de Jacques Baradée, PO, XIX, 2, p. 242
[587]. —* JEAN D'ÉPHÈSE, op. cit., 14, PO, XVII, 1, p. 214 [214] ; ibid., 18, PO, XVII, 1,
p. 260 [260] ; ibid., 35, PO, XVIII, 4, p. 608 [405]. —* Ibid., 51, PO, XIX, 2, p. 159
[505]-160 [506]. —* Ibid., 51, PO, XIX, 2, p. 160 [506]-161 [507]. —* Ibid., 51, PO,
XIX, 2, p. 161 [507]-162 [508]. —° Ibid., 51, PO, XIX, 2, p. 162 [508]. —' Ibid., 39,
PO, XVIII, 4, p. 647 [445] ; ibid., 51, PO, XIX, 2, p. 162 [508]-163 [509] : Ps.-JEAN
D'ÉPHÈSE, op. cit., p. 242 [587]. —* Chronique de Zuqnin, a. 855, tr. II, p. 83, l. 11.
—*JEAN D'ÉPHÈSE, op. cit., 51, PO, XIX, 2, p. 163 [509] ; ibid., 39, PO, XVIII, 4, p. 646
[444]. —" Ibid., 51, PO, XIX, 2, p. 164 [510]. — " Ibid., 39, PO, XVIII, 4, p. 647
[445].
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IÔANNÈS 43
variable selon les sources. L'appellation la plus courante est celle de « Jean
d'Asie »'. Il s'agit, selon Michel le Syrien, patriarche jacobite d'Antioche mort
en 1099, d'un surnom lié aux nombreuses conversions que Jean a accomplies en
Asie *. Son origine mésopotamienne est précisée par son nom « Jean d'Amida » *.
L'auteur de la Vie apocryphe de Jacques Baradée est le seul qui l'appelle « Jean
le Syrien » *. D'après sa fonction ecclésiastique, il est aussi nommé « évêque
d'Asie » *, « évêque d'Éphèse » * ou « archevêque de la métropole d'Éphèse »'.
Ces variantes remontent pour une part à l'auteur lui-même qui, dans son Histoire
ecclésiastique, se désigne comme « évêque d'Éphèse »", « Jean d'Éphèse » ",
« Jean d'Asie »", ou « Jean d'Asie c'est-à-dire d'Éphèse »". Par souci d'uni
formité, il est toujours désigné ici dans les notes et la bibliographie sous le nom
de Jean d'Éphèse.
Jean est originaire de la région d'Ingilène, au nord d'Amida (Mésopotamie). Son
village natal est peut-être 'Aina da Frakha, d'où est originaire Kasis (-» Iôan
nès 42) avec qui Jean a passé son enfance º, ou bien Ar'a Rabtha, où se trouve le
" JAcQUEs D'ÉDEssE, Chronique, p. 245 ; Chronique de Zuqnin, a. 853, tr. II, p. 58, l. 7 ;
ibid., a. 874, tr. II, p. 104, l. 22 ; DENYs BAR SALIBI, Contre les Melkites, VI, p. 43 ; MICHEL
LE SYRIEN, VII, 1, tr. I, p. 239 ; ibid., VII, 1, tr. I, p. 240 A ; ibid., VII, 1, tr. I, p. 242 A ;
ibid., VIII, 7, tr. II, p. 28 ; ibid., IX, 19, tr. II, p. 186 A ; ibid., IX, 19, tr. II, p. 189 B ; ibid.,
IX. 28, tr. II, p.235 A ; ibid., IX, 28, tr. II, p. 239 B ; ibid., IX, 30, tr. II, p. 248 B ; ibid.,
IX. 30, tr. II, p. 252 A ; ibid., IX, 30, tr. II, p. 255 A ; ibid., IX, 32, tr. II, p. 268 B ; ibid.,
IX. 33, tr. II, p. 269 A ; ibid., X, 1, tr. II, p. 284 B ; ibid., X, 2, tr. II, p. 287 A ; ibid., X, 3,
tr. II. p. 292 A ; ibid., X, 4, tr. II, p. 294 B ; ibid., X, 5, tr. II, p. 295 B ; ibid., X, 6, tr. II,
p.300 A ; ibid., X, 6, tr. II, p. 303 B ; ibid., X, 14, tr. II, p. 332 B ; ibid., X, 18, tr. II,
p.349 ; ibid., X, 19, tr. II, p.353 ; ibid., X, 20, tr. II, p. 358 ;Synodicon syriaque, [Lxxxv],
t.II. p. 177, l. 17 ; ibid., p. 182, l. 26 ; MICHEL LE SYRIEN, vers. arm., p. 19 ; ibid., p. 113 ;
ibid. p. 176-177 ; Chronique de 1234, XXXVIII, p. 146, l. 14 ; BAR HEBRAEUs, Chronique
ecclésiastique, col. 226 ; ibid., col. 228 ; ibid., col. 238 ; ID., Chronographie, p. 75.
* MICHEL LE SYRIEN, IX, 24, tr. II, p. 208 B ; ibid., IX, 33, tr. II, p. 271 B ; ibid., X, 20, tr. II,
p.355-356.
* Ibid., IX, 30, tr. II, p.257 A ; ibid., IX, 33, tr. II, p. 270 B ; ibid., IX, 33, tr. II, p. 271 B ;
ibid., X, 13, tr. II, p. 324 ; ibid., X, 20, tr. II, p. 355-356 ; BAR HEBRAEUs, Chronique
ecclésiastique, col. 196 ; ID., Chronographie, p. 74.
* Ps.-JEAN D'ÉPHÈSE, Vie de Jacques Baradée, PO, XIX, 2, p. 242 [588].
* Chronique de Zuqnin, a. 855, tr. II, p. 82, l. 26 ; ibid., a. 855, tr. II, p. 83, l. 10 et p. 90,
l.2 : ibid., a. 861, tr. II, p.94, l. 19 ; ibid., préf., tr. II, p. 108, l. 31 ; MICHEL LE SYRIEN, X,
13, tr. II, p. 324 ; Chronique de 1234, LVII, p. 152, l. 29 ; ibid., LXI, p. 156, l. 26 ; BAR
HEBRAEUs, Chronique ecclésiastique, col. 196 ; ID., Chronographie, p. 74.
* JEAN D'ÉPHÈSE, Vies des saints orientaux, 50, PO, XIX, 2, p. 158 [504] ; MICHEL LE
SYRIEN, X, 13, tr. II, p. 324 ; ibid., X, 17, tr. II, p. 346 ; ibid., X, 20, tr. II, p.357.
" Documents monophysites, p. 94, l. 36 ; ibid., p. 99, l. 22.
" JEAN D'ÉPHÈSE, HE, II, 41, p. 78, l. 32 ; ibid., III, 15, p. 104, l. 13 ; ibid., IV, 45, p. 172,
l. 3-4.
* Ibid., V. 1, p. 192, l. 1-2.
" Ibid., V, 7, p. 195, l. 8.
" Ibid., V, 7, p. 195, l.27.
* JEAN D'ÉPHÈSE, Vies des saints orientaux, 35, PO, XVIII, 4, p. 608 [406]-609 [407] ;
ibid., 36, PO, XVIII,4, p. 625 [423] ; ibid., 39, PO, XVIII,4, p. 646 [444] ; ibid., 51, PO,
495
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496
IÔANNÈS 43
depuis son départ d'Amida dans le couvent de Mar Mama, à Hazyn. Bien que les
vastes locaux lui suffisent à peine, elle y reste cinq ans (521-526). C'est dans ce
cadre que Jean s'exerce aux pratiques ascétiques, aux exercices spirituels et aux
tâches domestiques *. Il fait la connaissance d'un moine appelé Iôannès le
Nazirite qui lui explique le sens de la soumission à Dieu *. A cette époque
doivent se placer ses rencontres avec Paulos, un anachorète ; Addai, chorévêque
d'Anzitène réfugié dans les montagnes à l'est d'Amida ; Harfat, ancien évêque
d'Arsamosate (Mésopotamie) qu'il revoit sept ans plus tard ; et Élias de Dara, à
ne pas confondre avec Élie, le biographe de l'évêque Iôannès de Tella (Osrho
ène) *. Ces courts voyages indiquent la relative liberté de mouvement dont
bénéficie Jean. La communauté s'installe ensuite dans le monastère des Peupliers,
à la limite orientale du territoire d'Amida. En 529, des membres du couvent,
parmi lesquels se trouve Jean, rendent visite de nuit à l'évêque Iôannès de Tella
(ou de Constantina), expulsé de sa cité pour monophysisme. Il les ordonne tous
diacres *. Le séjour aux Peupliers dure deux ans et demi d'après l'auteur, ce qui
ne concorde pas avec les neuf ans et demi d'exil depuis l'expulsion d'Amida (en
521) qu'il indique peu après. Il faut sans doute corriger comme le propose
l'éditeur les deux ans et demi en quatre ans et demi, et dater ce séjour de 526-530
plutôt que 526-528, car c'est en 530 que les moines sont autorisés par Justinien à
regagner leurs couvents d'Amida*. Quatre ans plus tôt, soit en 526, Syméôn, le
chef de la communauté, meurt au couvent des Peupliers. Abba, originaire d'Arza
nène comme Syméôn, lui succède. Abba s'est occupé de l'éducation de Jean. Le
retour à Amida permet de déposer les ossements de Syméôn, que Jean a eu
l'honneur de porter, dans le monastère d'Iôannès Ourtaya *".
Dans la cité, Jean rencontre de simples fidèles comme les sœurs Maria et Euphè
mia, deux pieuses laïques qui pratiquent l'ascétisme et la charité *. L'auteur ne
vit toutefois pas à l'intérieur de la ville, car le couvent d'Iôannès Ourtaya est
situé sur le côté nord de la cité, à l'extérieur du rempart *. De l'époque de la vie
en communauté près d'Amida doivent dater les visites de Jean au couvent du
vieil ascète Zacharias ", et aux divers monastères fondés par deux frères anacho
rètes, Addai et Abraham ". Il précise que cela fait dix-neuf ans depuis la mort de
Marô (vers 521-522) qu'il est dans ce couvent, « à la fois quand il était persécuté
et quand il était en paix ». C'est alors que Thômas, Stéphanos et Zautas, notaires
et syncelles de Maras, évêque d'Amida mort en 529, rapportent en ville les
* JEAN D'ÉPHÈSE, Vies des saints orientaux, 35, PO, XVIII, 4, p. 607 [405]-618 [416].
* Ibid., 3, PO, XVII, 1, p.36 [36]-55 [55].
* Ibid., 6, PO, XVII, 1, p. 116 [116] ; ibid., 36, PO, XVIII, 4, p. 626 [424]-628 [426] ;
ibid., 8, PO, XVII, 1, p. 124 [124]-135 [135] ; ibid., 11, PO, XVII, 1, p. 163 [164]-166
[166] ; ibid., 30, PO, XVIII, 4, p. 575 [373]-576 [374].
* Ibid., 24, PO, XVIII, 4, p. 521 [319].
* Ibid., 35, PO, XVIII, 4, p. 618 [416]-620 [418].
* Ibid., 58, PO, XIX, 2, p.222 [568]-224 [570]
* Ibid., 12, PO, XVII, 1, p. 181 [181].
* Ibid., 13, PO, XVII, 1, p. 197 [197] ; ibid., 17, PO, XVII, 1, p. 250 [250] ; ibid., 29, PO,
XVIII, 4, p.562 [360] ; ibid., 58, PO, XIX, 2, p. 218 [564].
"Ibid. 19, PO, XVII, 1, p.266 [266]-273 [273] ; ibid., 20, PO, XVII, 1, p.273 [273]-283
[283].
" Ibid., 22, PO, XVII, 1, p.299 [299]-300 [300].
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* JEAN D'ÉPHÈSE, Vies des saints orientaux, 13, PO, XVII, 1, p. 193 [193]-197 [197].
* Ibid., 13, PO, XVII, 1, p. 197 [197]-208 [208].
* Ibid., 13, PO, XVII, 1, p.209 [209].
* Ibid., 58, PO, XIX, 2, p.217 [563]-218 [564].
* Ibid., 13, PO, XVII, 1, p.208 [208]-210 [210] ; ibid., 27, PO, XVIII, 4, p.554 [352]
558 [356] ; ibid., 32, PO, XVIII, 4, p.586 [384]-592 [390].
* Ibid., 13, PO, XVII, 1, p. 211 [211].
* Ibid., 2, PO, XVII, 1, p. 32 [32]-33 [33].
* Ibid., 35, PO, XVIII, 4, p. 620 [418] ; ibid., 58, PO, XIX, 2, p. 224 [570].
" Ibid., 35, PO, XVIII, 4, p. 607 [405] ; Chronique de Zuqnin, a. 837, p. 28, l. 4-5.
" MICHEL LE SYRIEN, IX, 19, tr. II, p. 186 A.
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IÔANNÈS 43
monastère d'un village de Gumathène, à l'ouest d'Amida, puis dans celui des
Peupliers d'où ils sont à nouveau expulsés. Ils se réfugient sur les montagnes, au
monastère dit de la Noix, dans le village appelé 'BDYHR. Trois ans plus tard, vers
539-540, ils partent vers la région de Claudias (dans une boucle de l'Euphrate) et
s'établissent dans le monastère des Huttes *. Là, un homme fortuné du nom de
Thômas º, fils d'un prince arménien, avait fondé vers 524 un monastère double
pour lui, sa famille et sa domesticité ". D'après Jean, ce n'est qu'au terme de
vingt-trois ans d'exil que les moines furent autorisés à réintégrer leurs anciens
monastères de la région d'Amida*. Le retour daterait d'après cette information
de 559-560. Dans l'Histoire ecclésiastique dite de Zacharie le Rhéteur(—» Zacha
rias 1), poursuivie et traduite en syriaque en 569 par un moine anonyme d'Amida
(« Zacharie Continué » dans la bibliographie et les notes), on précise cependant
que les moines sont revenus à Amida en 553 *. Moins de deux ans plus tard, les
moines sont expulsés une troisième fois et se dispersent entre le mont Izala au
sud d'Amida, les environs de Dara et le désert de "Arab, entre Carrhes et
Théodosioupolis, où ils se trouvent encore à la mort de Justinien, en 565 ". Mais
Jean n'est plus membre de la communauté itinérante d'Iôannès Ourtaya, bien
qu'il semble s'y être rendu par la suite. On sait que l'archimandrite Abba s'est
réfugié pendant cinq ans dans la capitale pour fuir la persécution avant de revenir
en Orient. C'est peut-être en sa compagnie que Jean s'est rendu à Constantinople
en 540. Trois ans après le décès d'Abba à Claudias, Jean s'est chargé de faire
parvenir ses ossements dans le couvent d'une cité, sans doute Amida*. L'éditeur
place de manière hypothétique cette translation de reliques en 548. Mais on
ignore le moment précis du départ d'Abba à Constantinople qui peut avoir eu
lieu en 536-537 ou en 539-540, voire après. Le séjour de Jean à Claudias se
placerait entre 541-542 et 544-545 au plus tôt. Il est peut-être à mettre en relation
avec le voyage qu'il fait depuis Constantinople pour rendre visite au reclus Ser
gios, qui vit près du village de Kales à l'ouest d'Ingila, et recevoir sa bénédiction
avant qu'il ne meure ".
Établi à Constantinople, peut-être depuis 540, Jean se rend de nouveau en Égypte
en541.A Constantina(ouTella), il passe une nuit avec un couple de monophysites
originaires d'Amida, Théophilos et Maria ". Arrivé à Alexandrie, il rend visite à
la patricienne Césaria de Samosate ". Issue d'une riche famille, elle a pris l'habit
monastique et mène une vie ascétique.Jean passe de nombreuses nuits à converser
avec elle, mais au risque de la vexer, lui déconseille de partir dans le désert vivre
seule dans un puits. Elle décide alors de fonder deux monastères *. Il ne retrouve
* JEAN D'ÉPHEsE, Vies des saints orientaux, 35, PO, XVIII, 4, p. 620 [418]-621 [419] ;
ibid. 58, PO, XIX,2, p. 224 [570]-225 [571].
* PLRE, III B, p. 1319, s. v. « Thomas 17 ».
" JEAN D'ÉPHÈSE, op. cit., 21, PO, XVII, 1, p.291 [291]-297 [297].
* Ibid., 35, PO, XVIII, 4, p. 621 [419]-622 [420].
* ZACHARIE CoNTINUÉ, HE, XII, 7, p. 144, l. 6 ; ibid., p. 145, l. 18-20.
" JEAN D'ÉPHÈSE, op. cit., 35, PO, XVIII, 4, p. 622 [420]-623 [421].
" Ibid., 58, PO, XIX,2, p.225 [571].
" Ibid., 5, PO, XVII, 1, p.93 [93]-94 [94].
* Ibid., 52, PO, XIX, 2, p. 178 [524]-179 [525].
* PLRE, II, p. 248-249, s. v. « Caesaria 3 ».
* JEAN D'ÉPHESE, Vies des saints orientaux, 54, PO, XIX, 2, p. 185 [531]-191 [537].
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pas les anachorètes Thômas et Zautas º, décédés vers 537 et 540 si l'on rectifie
une erreur de Jean. Celui-ci indique que Thômas a pratiqué l'ascétisme pendant
vingt-six ans, mais sachant qu'il est arrivé en Égypte en compagnie de l'évêque
Maras d'Amida expulsé en 521, il ne peut être mort en 547 car Jean ne semble
pas être retourné en Égypte après 541. Comme l'éditeur, il faut corriger vingt-six
ans en seize ans et dater sa mort des environs de 537. C'est probablement au
retour que Jean rencontre à Rhodes l'évêque monophysite Iôannès d'Héphaïstos
(Augustamnique I). Ensemble, ils cheminent jusqu'à Constantinople. Chaque
étape est l'occasion de rencontrer des groupes de quelque 150 à 200 fidèles.
Alors que des clercs chalcédoniens célèbrent l'office au-dessous, dans la tribune
de l'église de Tralles, en Asie, Jean assiste à l'ordination de plus de 50 prêtres par
l'évêque Iôannès, tandis que 70 autres sont ordonnés dans la cour de l'église
Saint-Jean à Éphèse (Asie). Les routes des deux hommes se séparent à cet
endroit : Jean continue son voyage jusqu'à Constantinople, tandis que l'évêque
d'Héphaïstos se rend à Chios, à Alexandrie et en Palestine ". Durant ses voyages
à Constantinople, Jean prend l'habitude de faire une halte à l'aller et au retour,
parfois pendant plusieurs jours, dans une famille de pieux laïques d'Amida instal
lés à Mélitène. Jean localise cette cité en Cappadoce º, bien qu'elle appartienne
à la province d'Arménie II.
Constantinople est devenue à cette époque un lieu de refuge pour les clercs
monophysites. De Mésopotamie, de Syrie, d'Arménie, d'Asie Mineure, d'Alexan
drie, ils fuient les persécutions et recherchent la protection de l'impératrice
Théodora qui leur est favorable. Au dire de Jean, même si tous n'obtiennent pas
satisfaction º, 500 d'entre eux sont logés dans le palais d'Hormisdas que Théo
dora a mis à leur disposition, au point de faire ressembler ce palais à un vaste
désert rempli d'anachorètes. Certains y reconstituent leurs congrégations et
suivent les règles de la vie monastique. Pour sa part, Jean n'indique pas avoir été
logé au palais d'Hormisdas ". La souveraine, qui pourvoit à toutes les dépenses,
leur rend visite tous les deux ou trois jours. Même Justinien s'y rend fréquem
ment*. Les relations étroites de Jean avec nombre de ses coreligionnaires les
plus éminents dénotent le rôle influent qu'il semble jouerau sein de lacommunauté
monophysite de la capitale.Jean assiste à la mort de l'évêque perse Syméôn, qui
peut être datée de 540.Après sa disparition, il habite pendant deux ans (540-542)
avec un prêtre attaché à Syméôn nommé Paulos. Ils sont hébergés par le patrice
Probus º, neveu de l'empereur Anastase, jusqu'à la mort de Paulos ". Lorsque la
peste atteint Constantinople en 542, Jean se trouve dans la capitale ". L'historio
graphie syriaque a été frappée par son récit de l'épidémie car il en a été un témoin
* JEAN D'ÉPHÈSE, Vies des saints orientaux, 13, PO, XVII, 1, p.210 [210]-211 [211] et
n. 1, p. 210 [210].
* Ibid., 25, PO, XVIII, 4, p.537 [335]-539 [337].
* Ibid., 31, PO, XVIII, 4, p.582 [380]-584 [382].
* Ibid., 24, PO, XVIII, 4, p.522 [320].
" Ibid., 47, PO, XVIII, 4, p. 680 [478].
* Ibid., 47, PO, XVIII, 4, p. 677 [475]-680 [478].
* PLRE, II, p.912-913, s. v. « Fl. Probus 8 ».
"JEAN D'ÉPHÈSE, Vies des saints orientaux, 10, PO, XVII, 1, p. 155 [155]-158 [158].
" Ibid., 53, PO, XIX, 2, p. 185 [531].
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oculaire *. Cette année 542 marque un tournant dans la vie de l'auteur. Il est
chargé par Justinien de la conversion des païens dans les quatre provinces d'Asie,
de Carie, de Phrygie (sans distinction) et de Lydie ". C'est sans doute la raison
pour laquelle le moine de Zuqnin, qui écrit à la fin du vIII° siècle, compte Jean
parmi les personnalités monophysites les plus éminentes en 543-544". Pendant
trente-cinq ans, soit de 542-543 à 577-578, Jean parcourt ces régions º. Bien
qu'à cette époque l'empereur tolère la protection que son épouse accorde aux
monophysites, il est étrange qu'il confie à l'un d'eux la mission d'évangéliser
des païens. On imagine mal Jean d'Éphèse, qui a souffert pendant de longues
années des persécutions des chalcédoniens, s'efforcer pendant trente-cinq ans de
diriger les nouveaux fidèles vers l'Église rivale. C'est pourtant bien ce qui s'est
passé. D'après Michel le Syrien, qu'on ne peut soupçonner d'être favorable aux
chalcédoniens, Jean a accepté de convertir les païens au christianisme dans la foi
chalcédonienne, « parce que le saint qui les convertissait jugeait qu'il valait
mieux qu'ils quittassent l'erreur du paganisme même pour le chalcédonisme » ".
L'hypothèse d'une mission dirigée par Jean d'Éphèse, mais constituée de prêtres
des deux confessions est plausible, même siJean ne donne guère de renseignement
à ce sujet ". Dans ses écrits, Jean mentionne des clercs qui participent aux con
versions, mais tous sont monophysites. Les chalcédoniens n'apparaissent jamais,
sinon au sein du clergé local qui s'oppose à Jean. Il est pourtant difficile de croire
que Justinien ait accepté de confier l'évangélisation aux seuls adversaires de
Chalcédoine.
III. Les campagnes de conversion en Asie Mineure.
Jean dirige d'abord ses pas vers les montagnes qui surplombent Tralles, en Asie.
Dans le territoire de cette cité, il convertit plusieurs milliers de païens et érige
vingt-quatre églises et quatre monastères. Le premier et le plus important des
monastères est édifié dans le village de D'RYR', sur les ruines d'un grand temple
païen que Jean a détruit jusqu'aux fondations. Le couvent reçoit le nom de
l'ancien sanctuaire païen. Plusieurs églises sont construites tout autour. Pour les
trois autres monastères fondés, l'un est situé plus en hauteur, les deux autres dans
la vallée, mais tous dépendent du couvent de D'RYR'". On a proposé de lire cette
graphie Dareira, toponyme autrement inconnu ". L'autorité hiérarchique et le
contrôle disciplinaire que ce couvent exerce sur les autres églises et monastères
de la région sont confirmés par trois pragmatiques sanctions impériales ". Le
soutien de Justinien se manifeste aussi sous la forme d'une aide financière et
d'une protection juridique. Jean précise que l'empereur subvient aux frais de
* Chronique de Zuqnin, a. 855, tr. II, p. 82, l. 25-26 ; ibid., p. 90, l. 2-3 ; MICHEL LE SYRIEN,
DX. 28, tr. II, p. 235A; ibid., IX, 28, tr. II, p. 239 B ; BAR HEBRAEUs, Chronographie, p. 75.
" JEAN D'ÉPHÈSE, HE, III, 36, p. 125, l. 26-28 ; Chronique de Zuqnin, a. 853, tr. II, p. 58,
l.4-13 ; MICHEL LE SYRIEN, IX, 24, tr. II, p. 207-208 B.
" Chronique de Zuqnin, a. 855, tr. II, p. 83, l. 10.
* JEAN D'ÉPHÈSE, HE, II, 44, p. 81, l. 11-13.
" MICHEL LE SYRIEN, IX, 24, tr. II, p. 207 B.
" S. AsHRooK HARvEY, Asceticism and Society in Crisis, p.99 ; ibid., p. 132.
" JEAN D'ÉPHESE, HE, III, 36, p. 125, l. 28-p. 126, l. 13 ; MICHEL LE SYRIEN, X, 12, tr. II,
p.320-321 A.
" E. HoNIGMANN, Byzantion, 14, 1939, p. 620-621.
"JEAN D'ÉPHÈSE, HE, III, 36, p. 126, l. 16-19.
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constructions non seulement du vaste monastère de D'RYR', mais aussi des églises
et des autres monastères ". Il contribue aux dépenses des baptêmes, gratifie d'un
tremissis chaque converti et donne en abondance des objets précieux et des livres
pris dans le trésor public ". L'activité missionnaire de Jean reçoit aussi le soutien
de riches membres de la communauté monophysite de Constantinople. Sosiana,
veuve d'Iôannès, chambellan de la patricienne Césaria de Samosate, donne les
biens de son époux et les siens aux églises et aux monastères fondés par Jean *.
Théodôros, ancien cubiculaire de l'empereur qui a quitté la cour pour mener une
vie de dévotion, distribue son or avec l'aide de Jean. Lorsque Jean refuse,
Théodôros envoie malgré tout son or dans les régions d'Asie ". La Chronique de
Zuqnin (dite aussi du pseudo-Denys de Tell Mahré) précise que 55 églises ont été
construites avec des fonds publics, 41 grâce aux dons de nouveaux chrétiens ".
Justinien intervient également pour défendre Jean, même contre le clergé chalcé
donien. Le couvent de D'RYR' suscite les oppositions de toutes parts *. Un an
après l'achèvement de ce couvent dont la construction a nécessité six années
d'efforts, soit vers 549, l'évêque anonyme de Tralles en réclame la possession
pour passer l'été. Il faut considérer ce prétexte avec circonspection car Jean est
l'unique source d'information.Après une dispute avec Jean, l'évêque se rend à la
cour pour obtenir de l'empereur que le monastère lui soit soumis et qu'on ne
permette pas à Jean d'y entrer. Justinien lui reproche de n'avoir pas su bien
administrer sa cité, lui rappelle que le monastère a été construit à sa demande et
lui ordonne de ne pas quitter la capitale jusqu'à la venue de Jean. Une fois Jean
arrivé, l'empereur l'informe de toute l'affaire et décide que Jean en personne sera
dorénavant chargé des affaires de l'église de Tralles et de son xénodochéion. Il
n'est plus permis à l'évêque de faire quoi que ce soit sans en avoir reçu l'ordre
de Jean ". Ce jugement qui soumet un évêque chalcédonien à l'autorité d'un
simple moine monophysite paraît peu crédible. Justinien a dû rendre un verdict
favorable à Jean qui en a exagéré les conséquences. L'échec de l'évêque de
Tralles ne met pas un point final aux problèmes. Le monastère de D'RYR' et les
vingt-quatre églises édifiées dans ses environs pour baptiser les païens sont
confrontés à d'autres difficultés qu'ils parviennent toutefois à surmonter ". Les
réactions du clergé chalcédonien laissent penser que les fondations de Jean ont
dû encourager la propagation du monophysisme.
Jean est aidé dans sa tâche par des clercs monophysites venus d'Orient. On
compte parmi eux les moines Léontios d'Ingilène et Aarôn d'Arménie (—» Léon
tios 10,Aarôn), deux anciens membres du couvent de Samuel à Édesse ;Abraham
de Sophanène, son fils Daniel et son neveu Zautas qui convertissent plusieurs
milliers de païens en Asie et en Carie (—» Abraham 1, Daniel 3, Zautas) ; les
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* JEAN D'ÉPHÈSE, Vies des saints orientaux, 43, PO, XVIII, 4, p. 660 [458].
" Ibid., 47, PO, XVIII, 4, p. 681 [479].
* Chronique de Zuqnin, a. 853, tr. II, p. 58, l. 24-28.
" MICHEL LE SYRIEN, IX, 24, tr. II, p. 207 B ; ibid., IX, 33, tr. II, p. 270-271 B.
" Chronique de 1234, LXI, p. 156, l. 25-31.
" BAR HEBRAEUs, Chronographie, p. 74.
* JEAN D'ÉPHÈSE, Vies des saints orientaux, 50, PO, XIX, 2, p. 157 [503] : ID., HE, II, 4,
p. 41, l. 6 , ibid., II, 41, p. 78, l. 30 et 31 ; ibid., III, 15, p. 104, l. 12 ; ibid., III, 36, p. 125,
l. 25 : Ps.-JEAN D'ÉPHÈSE, Vie de Jacques Baradée, PO, XIX, 2, p. 242 [588] : MicHEL LE
SYRIEN, IX, 24, tr. II, p.208 B.
* MICHEL LE SYRIEN, IX, 33, tr. II, p. 271 B.
* Chronique de 1234, LVII, p. 152, l. 22-33.
* DENYs BAR SALIBI, Contre les Melkites, VI, p. 43.
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dépositions de 518-521 ". Jacques consacre douze clercs pour l'Égypte, puis se
rend en Asie avec Eugénios et Konôn. C'est dans cette province, vers 558, qu'ont
lieu quatre nouvelles ordinations, dont celle de Jean nommé évêque d'Éphèse. La
série d'ordinations se poursuit en Carie et dans l'île de Chios dont Kasis, l'ami
de Jean, devient évêque ". Comme les autres évêques ordonnés par Jacques
Baradée, Jean est un évêque hors les murs, si ce n'est in partibus. Le hasard des
sources fait que nous ne connaissons aucun titulaire du siège d'Éphèse de manière
assurée entre 553 et 596, mais on ne peut pas en déduire que Jean soit entre-temps
évêque d'Éphèse cartouslesévêquesjacobites possèdentleurdouble chalcédonien
qui seul réside dans la cité avec l'appui des autorités. Le cas d'Aphrodisias
(Carie) est révélateur : l'évêque monophysite Paulos vit dans un monastère et se
voit déposé par son homologue chalcédonien (-» Paulos 28). Preuve du peu
d'intérêt que Jean porte à son siège nominal, il ne le mentionne qu'une seule fois,
et ce bien avant sa consécration. Lors de son voyage avec l'évêque Iôannès d'Hé
phaïstos (Augustamnique I) vers 541-542, il assiste à l'ordination de 70 prêtres
dans la cour de l'église Saint-Jean *. Le silence complet observé par l'auteur et
les sources postérieures laisse penser qu'il n'est jamais retourné à Éphèse après
cette date. Il ne dit rien par exemple de la communauté julianiste qui s'est établie
dans la ville ". L'épiscopat monophysite constitue une hiérarchie parallèle dont
l'autorité s'exerce sur des groupes de fidèles clandestins et des communautés
monastiques isolées, mais s'arrête aux remparts des cités, solidement tenues par
les chalcédoniens. Cet épiscopat est toutefois hiérarchisé. Selon l'auteur de la vie
apocryphe de Jacques Baradée, Jean est évêque non seulement d'Éphèse, mais
aussi de toute l'Asie ". Cette dénomination souligne la place prééminente qu'il
occupe parmi les évêques monophysites de la province. D'après les détails
fournis par Jean à propos des évêques monophysites en Pamphylie, on peut
reconstituer sa propre activité pastorale. Il rend de fréquentes visites et s'occupe
des affaires ecclésiastiques comme la consécration des autels, des églises nou
velles et des monastères, ou l'ordination des prêtres ".
Entre deux campagnes de conversion en Asie Mineure, Jean revient dans sa base
d'opération, Sykai, un faubourg de Constantinople situé au-delà de la Corne
d'Or. L'histoire de Sykai est liée à celle du stylite Zôoras et de Maré de Beth
Marka, un ami d'enfance. Zôoras de Sophanène, qui s'est installé dans la capitale,
reçoit de l'impératrice Théodora une grande villa à Sykai, quelque temps avant
l'arrivée du pape Agapet à Constantinople (février 536). Il vit là entouré de tous
ses disciples ". Ces renseignements de Jean indiquent qu'une communauté
monophysite existe à Sykai avant 536. Fuyant probablement la persécution de
536-537, l'anachorète Maré de Beth Marka arrive lui aussi dans la capitale, mais
refuse l'aide de Théodora et s'installe dans un cimetière à Sykai, où il construit
une hutte en prévision de l'hiver. Sa renommée lui vaut la visite des courtisans
* JEAN D'ÉPHÈSE, Vies des saints orientaux, 50, PO, XIX, 2, p. 156 [503].
" Ibid., 50, PO, XIX, 2, p. 157 [503]-158 [504] ; Ps.-JEAN D'ÉPHÈSE, Vie de Jacques
Baradée, PO, XIX, 2, p. 242 [588].
" Ibid., 25, PO, XVIII, 4, p.539 [337].
" Chronique de Zuqnin, a. 860, tr. II, p. 94, l. 1.
" Ps.-JEAN D'ÉPHÈSE, Vie de Jacques Baradée, PO, XIX, 2, p. 242 [588].
"JEAN D'ÉPHEsE, HE, V, 6, p. 194, l. 31-35.
* ID., Vies des saints orientaux, 2, PO, XVII, 1, p. 26 [26]-28 [28] ; ibid., p. 34 [34].
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mais aussi des voleurs. Après quelque temps dans ce lieu (mais non plusieurs
années), Maré se met à la recherche d'un endroit mieux adapté pour offrir
l'hospitalité à d'autres moines. La communauté de Zôoras n'est jamais mention
née. Ce silence est logique : sous la menace des chalcédoniens, Zôoras avait dû
se réfugier à la forteresse de Derkos, en Thrace, pour se mettre sous la protection
de Théodora ". Maré arrive à Constantinople alors que Zôoras et les siens ont
sans doute déjà quitté la ville. Maré achète pour cinq livres d'or une villa à un
chambellan anonyme. L'éditeur a proposé de voir dans ce chambellan Kallinikos,
préposite de la chambre impériale connu en 565 et mentionné dans l'Histoire
ecclésiastique de Jean ". Cette identification ne s'accorde pas avec le passage
qui mentionne un legs de Kallinikos au profit de Jean et non une vente conclue
avec Maré. Lorsque la peste se déclare à Constantinople, en 542, Maré a déjà
passé cinq ans dans sa retraite de Sykai. On en déduit que ce lieu existe depuis
537 et que le séjour de Maré dans le cimetière ne peut pas avoir duré plusieurs
années comme l'affirme Jean. Averti par Dieu de sa mort prochaine, Maré fait
construire avec l'aide d'ouvriers envoyés par le palais impérial deux grandes
maisons (dont la destination exacte reste indéterminée), des portiques, des tombes
pour les étrangers (probablement les Syriens qui viennent à Sykai) et une chapelle
dédiée aux martyrs. Maré meurt peu après, en 542-543. Sa célébrité lui vaut la
venue de nombreux courtisans et moines lors de ses funérailles ". Sykai devient
le cœur de la communauté monophysite de Constantinople, à la fois centre de
formation et lieu de retraite. Nombre de compagnons de Jean pratiquent le
monachisme et finissent leur vie à Sykai. C'est le cas entre autres d'Aarôn, de
Léontios, d'Abraham, de Zautas et de Kasis ".
Le problème est de savoir si la fondation de Maré vers 537 constitue un monastère
différent du couvent fondé par Jean et distinct de celui de Zôoras. Le début de la
Vie de Maré précise en effet que le monastère des Syriens au-dessus de Mar
Mama a été construit par Jean qui y a rassemblé plusieurs moines, dont le premier
fut Maré ". Ce détail situe cette fondation avant 542/543, date de la mort de
Maré. Elle ne peut être antérieure à 540, date probable de l'installation de Jean à
Constantinople. Plusieurs raisons plaident en faveur de 542 : cette année-là, Jean
est présent dans la capitale lors de la peste, il n'habite plus dans la demeure de
Probus et reçoit le soutien de Justinien qui lui confie la conversion des païens
d'Asie Mineure. Il est certain que le lieu de retraite de Maré établi vers 537 a
précédé le monastère de Jean qui n'était pas à Constantinople à cette époque. Le
fait que Maré soit considéré comme le premier membre du monastère de Jean
laisse penser qu'il a mis fin à son isolement pour rejoindre dès le début cette
fondation. Il n'est pas besoin d'imaginer une fusion entre deux groupes de
moines, car à aucun moment l'auteur n'indique la constitution d'une communauté
monastique autour de Maré. À la fin de la Vie d'Aarôn, il est précisé que Jean a
établi un monastère avec d'autres frères avant la mort d'Aarôn datée avec
" JEAN D'ÉPHÈSE, Vies des saints orientaux, 2, PO, XVII, 1, p. 35 [35].
" ID., HE, II, 41, p. 78, l. 34 ; cf. PLRE, III A, p. 260-261, s. v. « Callinicus 2 ».
" ID., Vies des saints orientaux, 36, PO, XVIII, 4, p. 624 [422]-641 [439].
" Ibid., 39, PO, XVIII, 4, p. 644 [442]-646 [444] : ibid., 40, PO, XVIII. 4, p. 651 [449] ;
ibid., 51, PO, XIX, 2, p. 163 [509]-164 [510].
" Ibid., 36, PO, XVIII, 4, p. 624 [423]-625 [423].
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IÔANNÈS 43
certitude de 560 ". Jean ne dit rien du sort du monastère de Zôoras. Ses rensei
gnements sont d'ailleurs peu clairs. Il écrit seulement qu'après s'être réfugié à
Derkos et avoir passé quelques années dans un autre lieu, Zôoras décède dans ce
lieu inconnu et que son disciple, le prêtre Hananya, lui succède ". Rien n'indique
que Zôoras et ses moines soient revenus à Sykai. On en déduit que la visite de
Jean à Zôoras, alors dans son monastère ", se place avant son exil à Derkos en
536. La seule date qui puisse correspondre est celle du premier séjour de Jean à
Constantinople, en 535. La villa occupée par la communauté de Zôoras a dû être
confisquée, puisque Maré est obligé d'acheter un domaine et Jean plus tard de
construire un monastère alors que Zôoras en possédait déjà un.
En 566 ou 567, le prince arménien Thômas, fondateur du monastère double de
Claudias, est inhumé « dans notre couvent de Mar Mama » ". Cette formule est
de nouveau employée lors de la mort du comte Tribounos ". Ces témoignages
indiquent clairement que Jean est le fondateur et sans doute aussi l'archimandrite
d'un monastère de Sykai situé près du sanctuaire de Saint-Mamas. Toujours dans
les années 560, Zautas (fils d'Abraham de Sophanène à ne pas confondre avec
l'anachorète amidénien mort en Égypte), devenu prêtre, prend en charge le
couvent et ses dépendances, dont une chapelle des martyrs qu'il restaure ".
C'est certainement la chapelle construite par Maré quelque temps avant sa mort.
Dans l'hypothèse fragile de fondations distinctes, Zautas dirigerait le « mona
stère » de Maré au moment où Jean serait à la tête de sa propre communauté. Si
l'on penche pour un couvent unique, Zautas ne serait plus que le deutérarios de
Jean qui, seul, en assumerait la direction. Le rôle de Zautas s'expliquerait d'autant
mieux que les absences répétées de Jean parti convertir les païens devaient rendre
nécessaire la présence d'une autorité permanente pour expédier les affaires
courantes. Une seule difficulté subsiste, le mode d'acquisition du terrain : achat
par Maré ou legs de Kallinikos. Cette contradiction peut être résolue si l'on
estime que la villa acquise par Maré a été ajoutée à celle donnée par Kallinikos
au sein d'une seule entité monastique couvrant plusieurs domaines voisins. Sur
le terrain de la villa vendue par le chambellan anonyme se trouvent l'ancienne
retraite de Maré, le cimetière, la chapelle des martyrs et deux bâtiments devant
correspondre aux dépendances mentionnées plus haut. Leur destination reste
obscure. Il s'agit peut-être de xénodochéia pour accueillir les nombreux visiteurs.
A l'époque du premier couvent monophysite de Sykai, celui de Zôoras, on prépa
rait certains jours jusqu'à cent tables pour nourrir les pauvres et les étrangers ".
La villa de Kallinikos a, de son côté, nécessité de coûteuses restaurations, avant
d'être désignée comme monastère. Il doit s'agir du monastère des Syriens fondé
et dirigé par Jean. Sur le domaine de Kallinikos, une église et trois citernes ont
été construites ".
"JEAN D'ÉPHÈSE, Vies des saints orientaux, 38, PO, XVIII, 4, p. 644 [442].
" Ibid., 2, PO, XVII, 1, p. 35 [35].
" Ibid. 2, PO, XVII, 1, p.32 [32]-33 [33].
" Ibid., 21, PO, XVII, 1, p.298 [298].
º Ibid., 44, PO, XVIII, 4, p. 668 [466] ; cf. PLRE, III B, p. 1341-1342, s. v. « Tribunus 1 ».
" Ibid., 40, PO, XVIII, 4, p. 651 [449].
" Ibid., 2, PO, XVII, 1, p. 34 [34].
" ID., HE, III, 41, p. 79, l. 1-4.
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IOANNÈs 43
Jean devint, à la suite d'Anthimos, l'évêque monophysite de Constantinople *.
Michel le Syrien précise que c'est Jacques Baradée qui confie cette mission à
Jean *. En réalité, il est chargé de gérer les revenus de toutes les congrégations
de fidèles existant à Constantinople *. Cette « succession » s'explique par la
place importante que semble occuper Jean à la fin de la vie de Théodosios. C'est
ainsi qu'il appose sa signature sur deux lettres de Théodosios, relatives à l'envoi
à Alexandrie du patriarche monophysite d'Antioche Paulos le Noir (ou de Beth
Ukkâmê) en 565. La première lettre constitue le second mandat (èvtoMukóv)
remis à Paulos pour accomplir à la place de Théodosios plusieurs ordinations
dont celle de Longinos, évêque des Nobades *. La deuxième lettre est adressée
à l'Église d'Alexandrie pour la prévenir de la mission de Paulos *. Chaque fois,
Jean est dit « archevêque de la métropole d'Éphèse ».
La dispute trithéite resurgit en 567, sous l'action conjuguée de Konôn de Tarse et
Eugénios de Séleucie d'Isaurie. On se rappelle que lors de ses voyages en 557
558, Jacques Baradée était accompagné par ces deux moines ordonnés évêques à
Alexandrie. Désireux de rallier un troisième évêque pour procéder à des ordina
tions selon les canons, Konôn et Eugénios tentent de corrompre Jean. Il refuse et
les accuse d'hérésie ". Ils obtiennent alors le soutien de Théônas, évêque
ordonné puis déposé par Théodosios d'Alexandrie pour une raison non précisée.
Avec l'aide de Théônas, ils procèdent à de nombreuses ordinations. Ces nouveaux
évêques sont envoyés aux quatre coins de l'Empire propager leur doctrine *.
Sans doute furieux d'avoir été éconduits, les trithéites, aidés par le riche et
influent moine Athanasios, petit-fils de Théodora, intriguent contre Jean d'après
le récit de Michel le Syrien. Ils l'accusent du vol de 70 kentènaria d'or pris dans
le trésor public º. Konôn et Eugénios répandent cette rumeur en Orient, au point
de forcer Jean à intervenir pour se défendre de cette accusation ". Une première
entrevue entre trithéites et jacobites conduits par Jean est organisée au début de
567 dans le palais d'Hormisdas, à Constantinople.Un accord doctrinal ou syndok
tikon est conclu, mais les trithéites reviennent sur leur décision un jour après. On
convient alors d'un second syndoktikon condamnant le trithéisme, que Jean
souscrit ". Aucun des deux textes ne met un terme aux querelles. De son côté,
l'empereur Justin II tente de réunifier l'Église. C'est à Callinique, en Osrhoène,
sans doute vers avril 567, de retour d'une ambassade en Perse, que le patrice
Iôannès * ouvre des négociations. L'offre d'union des chalcédoniens est repous
sée par les monophysites, eux-mêmes divisés entre représentants jacobites et
délégués trithéites. Les jacobites accusent les trithéites de polythéisme, les
trithéites condamnent les jacobites pour sabellianisme. Jean est évidemment
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compté parmi les partisans de Jacques Baradée º, bien qu'il soit absent de cette
réunion. L'empereur avait voulu l'envoyer, mais il refusa, arguant qu'il était
occupé à baptiser les païens ". Le 3 janvier568, les archimandrites monophysites
de Syrie du Nord adressent un syndoktikon aux évêques jacobites présents à
Constantinople, dont Jean, pour défendre l'orthodoxie des chefs jacobites et
condamner le trithéisme ". Dans un autre document, les archimandrites témoi
gnent aux mêmes clercs de leur fidélité envers le patriarche Paulos d'Antioche,
attaqué par les trithéites ". Vers568, les évêques jacobites de la capitale adressent
à l'Église monophysite d'Orient une lettre qui retrace l'affaire depuis 567 ".
Sans doute en guise de réponse, Jacques Baradée exhorte dans une lettre ces
mêmes évêques à conclure un accord avec les partisans de Konôn ". Une der
nière tentative de conciliation échoue l'hiver 568-569 à Gerbedisso, dans l'ouest
de l'Euphratésie, à mi-distance entre Kastabala et Dolichè. Les évêques jacobites
d'Orient décident d'envoyer aux évêques à Constantinople une condamnation du
trithéisme à laquelleJeansouscrit ". Parune lettre synodale rédigée probablement
en 569, les évêques jacobites à Constantinople et en Orient excommunient les
chefs trithéites, Konôn et Eugénios. Jean ratifie la sentence ". Les évêques
jacobites de la capitale envoient ensuite cette excommunication à l'Église mono
physite d'Arabie ". Dans leur réponse, les archimandrites d'Arabie félicitent les
évêques pour leur action º. Dans l'ensemble des Documents monophysites, Jean
est toujours mentionné en première place, sauf lorsque Jacques Baradée et Théo
dôros de Bostra (Arabie) sont cités. En revanche, aucun évêque d'Asie, d'Orient
ou d'Égypte ne le devance. La prééminence de Jean au sein de la hiérarchie
monophysite est donc manifeste.
Lestrithéites décidentde réagiràlacondamnationde leurs chefs.Ilsexcommunient
et déposent Jacques Baradée et ses partisans, puis obtiennent de Justin II la tenue
d'un colloque à Constantinople, arbitré par le patriarche Iôannès de Sermin et
peut-être aussi par des évêques chalcédoniens ". La rencontre est datée de l'an
881 par Michel le Syrien ", soit 569/570, ce qui s'accorde avec les précédentes
péripéties de la querelle. Photius a eu entre les mains les procès-verbaux de cette
réunion. Les trithéites sont représentés par Konôn et Eugénios, les monophysites
(Photius note qu'ils se désignent comme des ôuoxpuvóuevou, c'est-à-dire des
« hésitants » ou des « scrupuleux ») sont défendus par Paulos d'Antioche et
Stéphanos de Chypre. Ces derniers exigent de leurs adversaires qu'ils anathé
matisent le philosophe chrétien Jean Philopon d'Alexandrie, le théologien du
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tale et ses environs depuis quarante ans º. Cela nous ramène vers 530. Dans la
vie de Jean, cette date correspond au retour des moines dans leurs couvents
d'Amida. Michel le Syrien mentionne aussi le projet initial de Justin II d'envoyer
à Rome, en vue de la paix de l'Église, un groupe de sept évêques jacobites
Inquiet, Iôannès de Sermin fait échouer cette entreprise, d'une historicité dou
teuse º. Le dernier samedi de Carême, juste avant le dimanche des Rameaux ",
soit le 21 mars 571, Justin II ordonne de fermer tous les lieux où se rassemblent
les monophysites, de disperser ceux qui s'y réunissent, de détruire leurs autels,
d'arrêter et de jeter en prison leurs prêtres et leurs évêques º. Iôannès de Sermin
fait rassembler Paulos d'Antioche, Jean d'Ephèse, Stéphanos de Chypre et
Élissaios de Sardes (Lydie) dans la prison du patriarcat, et leur envoie un message
pour qu'ils réalisent l'union avec lui (—» Elissaios). Ils répondent en posant
comme condition l'anathématisation de Chalcédoine ". Le lendemain, ils sont
tirés de leur cellule et amenés en présence d'Iôannès de Sermin avec qui ils
discutent de Chalcédoine. Les évêques exposent tous leurs griefs à l'égard de ce
concile qu'ils rejettent ". Après l'échec de ces premières négociations, Justin II
intervient. Il fait transmettre aux évêques une copie d'un édit dogmatique pour
aboutir à l'union et une lettre les autorisant à corriger cet édit sans crainte. L'édit,
une fois amendé par les évêques, est rapporté à l'empereur. Le parti chalcédonien,
inquiet, joue en vain de ses influences à la cour pour inciter Justin II à refuser les
corrections des évêques monophysites ". L'empereur signe l'édit amendé et
l'envoie aux évêques, mais ces derniers remarquent que leurs corrections ne
subsistent plus que sous forme d'extraits. Les évêques rejettent l'édit, le concile
de Chalcédoine restant la pierre d'achoppement ". Iôannès de Sermin et les
représentants de l'empereur rendent visite chaque jour aux évêques dans leur
prison, rejettent sur eux la responsabilité de l'échec mais continuent de négo
cier ". Les évêques s'attirent aussi les foudres des principaux membres de leur
communauté pressés d'aboutir à un compromis. Ces reproches plongent les
évêques dans un grand désarroi, s'estimant accusés des deux côtés d'empêcher
l'union ". Les négociations durent33 jours. Lorsque leur présence est nécessaire,
on sort les évêques de leur cellule et on les amène dans le sèkrèton du patriarche
pour reprendre les discussions. En prison, selon le récit de Jean, les évêques sont
surveillés, à l'intérieur, par les soldats du patriarcat et les excubites, à l'extérieur,
par les gardiens des portes. Les évêques ne sont pas seuls. Des clercs, des moines,
des laïcs et même des esclaves sont emprisonnés dans le palais du patriarche. Les
geôliers dérobent tout aux évêques et ne leur permettent aucune visite (sauf celle
512
IÔANNÈS 43
513
IÔANNÈS 43
son récit. Il l'a été une première fois entre le début de la persécution et sa
communion avec les chalcédoniens, et une seconde fois, entre son revirement et
son procès. C'est avec raison qu'il considère son envoi dans le xénodochéion
d'Euboulos comme sa troisième réclusion ". Stéphanos de Chypre est envoyé
par les chalcédoniens avec des sénateurs et une suite nombreuse pour tenter de
convaincre Jean de communier et de rejoindre ainsi ses trois anciens compagnons
d'infortune qui ont tous cédé. Ces tentatives sont renouvelées sans succès ". Les
conditions de détention de Jean deviennent difficiles. Il est assailli par la goutte,
la vermine, les mouches, les punaises et les souris. À bout, il éclate en sanglots
et en lamentations ". Presque mourant, il reçoit la visite d'un jeune homme qui,
huit fois, vient le réconforter et le soigner. Lors de la venue du syncelle du
patriarche, Jean reproche le traitement digne de païens qu'on lui fait subir. Le
syncelle accepte de lui laisser l'un de ses serviteurs pour s'occuper de lui. Jean
apprend plus tard, après s'être renseigné, que le jeune homme n'a été vu de
personne et en conclut qu'il s'agissait d'une vision divine ".
La durée du troisième séjour en prison dans le xénodochéion d'Euboulos est de
douze mois et neuf jours d'après Jean. La difficulté réside dans l'absence de
renseignements de nature chronologique pour la deuxième incarcération de Jean
jusqu'à sa condamnation à l'exil. Sur ordre du patriarche, Jean est extrait du
xénodochéion et déporté dans une île. On a proposé d'identifier ce lieu avec l'une
des îles des Princes º, au milieu de la Propontide.Jean est isolé pendant vingt
huit mois. Finalement Tibère, devenu césar (le 8 novembre 574), ordonne qu'il
soit ramené dans la capitale, où il est placé sous surveillance pendant plus de
trois ans jusqu'à la mort de son adversaire, Iôannès de Sermin ". Durant tous ces
événements, les précisions chronologiques sont précieuses mais incomplètes. La
seule date à peu près assurée est celle de l'union réalisée le 22 avril 571. L'auteur
n'indique pas la date de sa libération, ni la durée de sa seconde incarcération
entre son reniement et sa condamnation. Deux repères sont fournis par l'interven
tion de Tibère qui est associé au pouvoir depuis novembre 574 et le décès
d'Iôannès de Sermin en août 577. On constate d'emblée que moins de trois ans
séparent les deux dates. Jean n'a pas pu être mis en résidence surveillée pendant
plus de trois ans comme il l'affirme. On peut supposer que Tibère, une fois au
pouvoir, n'a pas tardé à améliorer le sort de Jean avec qui il était lié depuis son
adolescence ". Si le transfert de Jean à Constantinople a lieu fin 574, le début de
son isolement insulaire se placerait vingt-huit mois auparavant, soit au milieu de
l'année 572, et celui de son troisième emprisonnement dans le xénodochéion
d'Euboulos douze mois plus tôt, soit au milieu de l'année 571. Si cette reconstitu
514
IÔANNÈS 43
tion est juste, sa condamnation daterait de cette époque. Dans la capitale, Jean
rencontre le catholicos d'Arménie Yovhannès II et ses évêques suffragants,
réfugiés à Constantinople en 572 après l'échec de la révolte du prince Vardan II
Mamikonian contre la Perse ". À cette occasion, les fugitifs racontent à Jean
l'histoire de la révolte des Arméniens ". Ces conversations confirment que la
libération de Jean se place en 574, date de la mort du catholicos. En 577-578,
Jeanordonne sonbras droit Deutérios évêque d'Aphrodisias (Carie), en remplace
ment du défunt Paulos ".
Vll. Les ultimes persécutions.
lôannès de Sermin disparu en 577, l'ancien patriarche Eutychios, déposé par
Justinien en 565, est rappelé de son exil d'Amasée par le césar Tibère. A cette
époque, Jean s'occupe toujours de la communauté monophysite de Constanti
nople ". À peine rétabli sur son trône, Eutychios rallume la flamme de la
persécution dès 578. Il demande à Jean de lui remettre les titres de propriété du
domaine que le patrice Kallinikos avait légué à Jean et sur lequel il avait fondé le
monastère des Syriens, à Sykai. Lors de la persécution d'Iôannès de Sermin, le
monastère avait déjà été pris et occupé par des moines chalcédoniens. Refusant
de se soumettre à Eutychios, Jean est arrêté et jeté en prison º. Un peu plus loin,
il précise que son arrestation et celle de ses compagnons eurent lieu lors des fêtes
de la Nativité. Ils sont enfermés dans la chancellerie, probablement celle du
patriarcat. Leur cellule est dans un état piteux : l'eau ruisselle à chaque angle à
cause d'un toit ruiné, au point que les occupants se retrouvent comme dans un
bassin. Ils sont obligés de rester tout le temps debout et d'évacuer l'eau. Deux
fois par jour, le matin et le soir, des métropolites, des évêques et des ekdikoi leur
sont envoyés pour discuter avec eux. Les prisonniers ne cèdent pourtant pas. Les
visites de syncelles, d'économes, de clercs et de laïcs continuent pendant dix-huit
jours. La sentence d'exil est finalement décrétée. Jean, atteint de goutte, et ses
compagnons sortent de prison et sont expulsés de Constantinople ". Ce nouveau
bannissement doit dater du 11 janvier579.Jean avoue qu'il n'a été libéré qu'après
avoirrenoncé au legs de Kallinikos ". C'est la fin de la communauté monophysite
de Sykai. On se rappelle que Jean avait précisé que ses campagnes de conversion
des païens en Asie Mineure avaient duré 35 ans º. Justinien a confié cette
mission à Jean en 542-543. Les 35 ans nous amènent en 577-578, année de la
confiscation du monastère de Sykai par Eutychios. Il est à noter que ces 35 ans
couvrent aussi la période 571-574 durant laquelle Jean fut emprisonné et exilé.
Si la durée est exacte, elle signifie que les missions se sont poursuivies même
pendant la persécution d'Iôannès de Sermin et malgré l'absence de Jean.Toutefois
les missions ont dû être menées par les moines chalcédoniens qui occupaient
depuis 571 le couvent de Sykai et les moines monophysites qui avaient accepté
l'union.
515
IÔANNÈS 43
C'est probablement à la fin des années 570 que resurgit à Constantinople l'affaire
trithéite. Lors de la persécution de 571, Eugénios et Théônas parviennent à
s'enfuir, mais Konôn est arrêté, exilé en Palestine et enfermé dans le monastère
de la Néa à Jérusalem. Au bout de trois ans de détention, Konôn est libéré et
s'installe dans un couvent en Cilicie. Eugénios rejoint Konôn et ensemble ils
propagent leur doctrine en Pamphylie où meurt Eugénios. Vers la même époque
éclate une scission dans les rangs mêmes des trithéites, entre les sectateurs de
Konôn et ceux du moine Athanasios, le petit-fils de Théodora. Les adversaires
finissent par s'anathématiser réciproquement ". Athanasios décède soudain.
Cette mort brusque l'empêche de modifier les dispositions de son testament qui
restent en faveur de Konôn. Celui-ci se rend alors à Constantinople pour recevoir
l'héritage. Jean profite de sa venue pour lui envoyer une lettre de réconciliation.
Konôn lui répond que c'est aussi ce qu'il souhaite, mais ne donne pas suite à
cette correspondance. Il prend l'argent d'Athanasios et retourne en Cilicie ".
Expulsé de la capitale au début de 579, Jean est revenu au plus tard au début de
580. Le récit détaillé de la visite du phylarque ghassanide al-Moundhir *, le
8 février 580, et de sa tentative de conciliation entre les partisans de Jacques
Baradée et ceux du patriarche Paulos d'Antioche, le 2 mars, prouve la présence
de Jean à Constantinople ", comme il le précise lui-même ". Le schisme
monophysite entre jacobites et paulianistes remonte au soutien que Jacques
Baradée avait apporté à la fin de 576 au nouveau patriarche Pétros d'Alexandrie
qui avait déposé Paulos d'Antioche. À la mort de Pétros d'Alexandrie, début
578, lui succède Damianos. Celui-ci ordonne comme patriarche d'Antioche
Pétros de Callinique (Osrhoène) en 580/581. Il remplace Paulos qui, abandonné
de tous, s'est réfugié incognito dans les faubourgs de Constantinople. Le parti de
Damianos et de Pétros envoie deux années de suite des lettres à Jean d'Ephèse
pour qu'il soit en communion avec eux. Après avoir refusé de répondre à la
première lettre, Jean répond à la deuxième lettre. Il reproche à Damianos d'avoir
consacré Pétros alors que Paulos est toujours en vie et décide d'observer la plus
stricte neutralité entre groupes monophysites rivaux. Du temps où Jacques Bara
dée était encore en vie (il meurt le 30 juillet 578), Jean lui avait déjà écrit dix fois
ainsi qu'à ses partisans pour qu'aucun parti ne prononce d'anathème contre
l'autre. Cette attitude de Jean lui vaut d'être critiqué de tous côtés ". En outre,
Théodôros, le patriarche d'Alexandrie ordonné par Paulos d'Antioche, envoie #
" E. HoNIGMANN, Évêques et évêchés monophysites, p. 187 ;A. VAN RoEY, in Von Kanaan bis
Kerala, p. 491-492.
" JEAN D'ÉPHÈSE, HE, V, 7, p. 195, l. 8-p. 196, l. 11.
" PLRE, III A, p. 34-37, s. v. « Alamundarus ».
"JEAN D'ÉPHEsE, HE, IV, 39-40, p. 163, l. 33-p. 166, l. 8. #
" Ibid., IV, 40, p. 165, l. 11. :
" Ibid., IV, 45, p. 171, l. 12-p. 172, l. 26 ; ibid., IV, 46, p. 173, l. 30-p. 174, l. 3 ; MICHEL
LE SYRIEN, X, 17, tr. II, p.346.
516
IÔANNÈS 43
d'éliminer tous les monophysites, que seule sa mort en 582 empêcha *. Jean est
emmené précipitamment tandis que les émissaires de Théodôros quittent la
capitale ". On ne sait trop s'il faut comprendre que Jean est mis à l'abri ou s'il
est capturé par les chalcédoniens. D'après Michel le Syrien, notre unique source,
la deuxième solution semble la plus probable. En effet, cet auteur écrit que les
querelles entre jacobites et paulianistes suscitent le mépris de leurs adversaires
chalcédoniens qui déclenchent une persécution des monophysites. Les chalcédo
niens s'emparent de Jean, « qui était gardé en prison à Chalcédoine depuis un
an ». Ils promettent de le libérer de ses chaînes s'il accepte leur communion.Jean
refuse une dernière fois de se plier aux pressions des chalcédoniens et c'est en
prison qu'il décède le jour qu'il avait prédit ". La date de sa mort n'est pas con
nue. Les derniers événements consignés dans son Histoire ecclésiastique ont lieu
en 588. La disparition de Jean se place donc en 588 ou peu après.
VIII. L'œuvre de Jean d'Éphèse.
Une partie considérable de l'ensemble des œuvres de Jean, toutes rédigées en
syriaque même si l'auteur est bilingue ", subsiste encore aujourd'hui. Nous
avons vu qu'il est l'auteur d'une histoire de la persécution de 536-537 ". Elle a
disparu, semble-t-il, très tôt puisque les sources monophysites postérieures
comme Zacharie Continué en 569 ou le chroniqueur de Zuqnin vers 775 ne la
mentionnent pas.Toutefois la matière de cette histoire dut servir à la composition
des œuvres ultérieures de Jean ". Les Vies des saints orientaux sont conservées
dans leur intégralité, en dépit de quelques lacunes ici ou là. Jean a rédigé et
compilé en syriaque les Vies de cinquante-huit personnalités monophysites vi
vantes ou disparues qu'il a personnellement connues et qui sont surtout originaires
de Mésopotamie et de Syrie. Le but est de glorifier des hommes et des femmes
dont la vie chrétienne offre un modèle à imiter ". Les Vies des saints orientaux
ont été composées en l'espace de quelques années. Achevé en l'an 565/566 ",
l'ouvrage a subi des ajouts de la main même de son auteur entre 567 et 568 ". Il
est en tout cas achevé au moment où la querelle trithéite provoque en 569 un
schisme parmi les monophysites, car les deux responsables, Eugénios de Séleucie
d'Isaurie et Konôn de Tarse, sont dépeints dans les Vies des saints orientaux sous
un jour neutre ", preuve que l'ouvrage n'a souffert aucun remaniement posté
rieur C'est très certainement dans son monastère de Sykai que Jean l'a rédigé,
profitant d'un lieu paisible, d'une époque de relative tranquillité et de la présence
517
IÔANNÈS 43
" Ps.-JEAN D'ÉPHÈSE, Vie de Jacques Baradée, PO, XIX, 2, p. 242 [588].
* J. J. VAN GINKEL, John of Ephesus, p. 67 et 83.
º Ibid., p. 194-195.
* MICHEL LE SYRIEN, X, 20, tr. II, p. 355.
* JEAN D'ÉPHÈSE, HE, I, 4, p. 1, l. 30-p. 2, l. 4.
* MICHEL LE SYRIEN, VII, 1, tr. I, p. 239 ; ibid., VII, 1, tr. I, p. 240 A ; ibid., VIII, 7, tr. II,
p. 28.
" MICHEL LE SYRIEN, X, 20, tr. II, p. 356.
* Ibid., X, 20, tr. II, p. 355-356.
* MICHEL LE SYRIEN, vers. arm., p. 19.
*"JEAN D'ÉPHÈSE, HE, I, 4, p. 2, l. 4-12.
*" Ibid., I, 4, p. 2, l. 12-18.
º Ibid., II, 2, p. 39, l. 3-7.
º Ibid., III, 50, p. 84, l. 22-p. 85, l.9 : MICHEL LE SYRIEN, X, 20, tr. II, p. 356-357.
*JEAN D'ÉPHÈSE, HE, I, 30, p. 27, l. 30-p. 28, l. 18 : ibid., II, 18, p. 57, l. 15-18 : ibid. III,
22, p. 110, l. 13-21 ; MICHEL LE SYRIEN, X, 9, tr. II, p. 313 A.
518
IÔANNÈS 44
de faire connaître à ses lecteurs une époque avant qu'elle ne soit révolue *. Bien
que l'objet de son ouvrage soit l'histoire de l'Église, Jean s'en détourne parfois.
Il reconnaît qu'il ne lui revient pas de traiter de sujets profanes comme l'entrée
solennelle de l'impératrice Anastasie dans Constantinople en 578. Il justifie cette
digression en expliquant que l'histoire de l'Empire tient compte de celle de
l'Eglise º. La troisième partie, elle aussi divisée en six livres, est la seule qui
nous soit parvenue presque intacte. Elle concerne les événements qui se déroulent
entre 571 et 585. Mais d'après la mention de l'acquittement du patriarche Gré
goire d'Antioche et de la prise d'Anchialos par les Slaves, on a proposé d'étendre
cette période jusqu'à 588 *". La reprise des persécutions en 571 a incité Jean à
écrire cette troisième partie *. Il commence à la rédiger alors qu'il est encore en
prison, donc au plus tard en 578 º. La répartition très inégale des indications
chronologiques dans le corps du texte laisse deviner les circonstances chaotiques
de sa rédaction. Les trois premiers livres ne comptent chacun qu'une date º, le
quatrième livre en fournit huit º, le cinquième livre n'en a aucune, le sixième et
dernier livre en donne une seule *. Il est à noter que les trois dates qui précisent
le mois (dont deux avec le jour) se trouvent toutes dans le quatrième livre. Le
récit est d'autant plus décousu qu'il concerne des moments difficiles dans la vie
de Jean. C'est le cas des persécutions qu'il raconte dans les deux premiers livres.
Emprisonné ou exilé, Jean ne peut faire appel qu'à sa mémoire alors qu'il est âgé
de près de soixante-dix ans. A contrario, la disposition harmonieuse des chapitres
à l'intérieur des trois derniers livres dénote une période d'accalmie, soit vers
580-582. La dernière œuvre de Jean, aujourd'hui perdue, est son apologie écrite
vers 575 et adressée au synode d'Orient et aux fidèles monophysites à propos de
l'union forcée de 571.Jean raconte dans cette lettre la vision qu'il eut d'un ange
lorsqu'il était enfermé dans le xénodochéion d'Euboulos vers 572-573 *.
* JEAN D'ÉPHÈSE, HE, I,4, p. 2, l. 18-25. —* Ibid., III,9, p. 99, l. 26-30. —*" P ALLEN,
OLP, 10, 1979, p. 251-254 ; J. J. VAN GINKEL, John of Ephesus, p. 71-73. —* JEAN
D'ÉPHEsE, HE, I, 3, p. 2, l. 8-13. —º Ibid., III, 1, p. 88, l. 23. —*JEAN D'ÉPHÈSE, HE, I,
41, p.36. l. 6 ; ibid., II, 15, p. 56, l. 11 ; ibid., III, 22, p. 110, l. 31-32. —* Ibid., IV, 13,
p. 147, l. 29 ; ibid., IV, 19, p. 154, l. 8 ; ibid., IV, 35, p. 161, l. 19 ; ibid., IV, 37, p. 163,
l.8 : ibid., IV. 39, p. 164, l. 29 ; ibid., IV, 40, p. 165, l. 4 ; ibid., IV, 45, p. 171, l. 15 ; ibid.,
IV. 53, p. 183, l. 21. —* Ibid., VI, 25, p. 249, l. 8. —º Ibid., II, 6, p. 43, l. 21-24.
'JEAN D'ÉPHÈSE, Vies des saints orientaux, 50, PO, XIX,2, p. 157 [503] ; Ps.-JEAN D'ÉPHÈSE,
Vie de Jacques Baradée, PO, XIX, 2, p. 242 [587] ; Chronique de Zuqnin, a. 855, tr. II,
p.83, l. 8.
519
IÔANNÈS 45
Parmi les six patènes du trésor de Kumluca, l'une fut offerte « pour la mémoire
et le repos d'Iôannès de très pieuse mémoire et de Proklè, sa sœur » (ûtèp uvmung
K(oi) dvortoóoeooç 'Ioodvvou toû 0eoqpuÀ(eotoitmç) uvñunç x(oû) IlpókÁng tñç
oûtoû 0uyotpóç)'. L'épithète 0eoqpu)\éototoç est employée pour les ecclésia
stiques, les évêques en particulier. Si Iôannès est un clerc, il doit être prêtre,
diacre ou avoir reçu des ordres mineurs car il a une fille, ce qui est interdit aux
clercs d'un rang plus élevé. L'origine du trésor est discutée (—» Eutychianos 3).
' C. H. E. HASPELs, The Highlands of Phrygia, I, p. 320, n° 53 et II, pl. 619. —* K. BELKE
et N. MERSICH, Phrygien und Pisidien, p. 334-335, s. v. « Malos (2) ».
' H. GRÉGOIRE, Recueil des inscriptions grecques chrétiennes d'Asie Mineure, n° 33 bis.
520
IÔANNÈS 52
Le prêtre Flavios Iôannès, sur les instructions de deux frères, le lecteur Frontinos
et Miros (—» Frontinos 2), a érigé un tombeau en leur mémoire avec l'aide
d'autres membres de sa famille. Les erreurs de syntaxe rendent obscurs les liens
de parenté ". L'emploi du gentilice Flavius indique une position sociale élevée de
la famille. La pierre provient d'Insuyu, environ 25 km à l'est de Çesmelisebil que
l' on identifie à l'ancienne Gdanmaa.
* H. GRÉGOIRE, Recueil des inscriptions grecques chrétiennes d'Asie Mineure, p. 70, n° 224
bis : D. FEIssEL, in P. HERRMANN, Inschriften von Milet, VI, 3, p. 296, n° 1579.
Son épitaphe est inscrite dans un cercle orné d'une grande croix ". La stèle a été
trouvée à Zivarik (aujourd'hui Altinekin), 23 km au nord-ouest du siège de Perta
(Geimir).
521
IÔANNÈS 53
Dans le Sinaï, Iôannès apprend à Jean Climaque qu'il fut membre d'un couvent
en Asie ". Il lui raconte l'histoire d'Antiochos, mais son interlocuteur comprend
qu'il s'agit de sa propre histoire. Disciple d'un vieux moine, il s'estime trop bien
traité et obtient de partir dans un cénobe du Pont où il est le seul étranger. Là, il
reste seize ans à subir des mauvais traitements et des humiliations en gage
d'obéissance *. Une autre anecdote d'Iôannès se déroule à Saint-Sabas alors qu'il
est un vieux moine. Il reçoit la visite de trois jeunes moines désireux d'être ses
disciples. Il refuse, mais indique à chacun le chemin de la perfection *. Le fait
qu'Iôannès soit considéré comme un Sabaïte lors de sa venue dans le Sinaï
indique un long séjour dans ce couvent. On sait parAnastase le Sinaïte qu'Iôannès
vécut en ermite dans le désert de Goudda avec son disciple Stéphanos de
Cappadoce, près du monastère du mont Sinaï, et prédit 40 ans à l'avance l'higou
ménat de Jean Climaque alors que ce dernier, âgé de 20 ans, venait seulement
d'être tonsuré (vers 600-620)*. Iôannès accomplit d'autres prodiges dans les
environs : à Malôcha, alors qu'il est avec Dèmètrios, médecin chef impérial, il
obtient par la prière la mort d'un dragon *; à Arsélaou, avec son disciple Iôannès
le Romain, il soigne un porc-épic aveugle ". Mais il méjuge d'un autre frère et
s'inflige comme pénitence de vivre pendant sept ans dans une solitude totale ".
Cette série d'anecdotes ne permet cependant pas de reconstituer la vie d'Iôannès
le Sabaïte dans le Sinaï. Une leçon fautive de certains manuscrits a laissé croire
qu'Iôannès le Sabaïte avait été higoumène par confusion avec Jean Climaque ".
'JEAN CLIMAQUE, Échelle sainte, PG, 88, col. 720 B. —* Ibid., col. 721 A-D. —* Ibid.,
col. 721 D-724 C. — * ANASTASE LE SINAITE, Récits sur les saints pères du Sinaï, VI, p. 63
64. —* Ibid., XIV, p. 68. — ° Ibid., XV, p. 68-69. — ' Ibid., XVII, p. 69-70. —* Ibid.,
XXXII, p. 79, l. 5.
522
IÔANNÈS 58
Il est l'économe de l'archevêque d'Éphèse Iôannès (-» Iôannès 55), tous deux
mentionnés dans la dédicace d'un linteau du sèkrèton de l'église Saint-Jean ".
* C. BoRKER et R. MERKELBACH, Die Inschriften von Ephesos, II, p. 192, n° 495.
Des suppléments grec et géorgien ont ajouté des anecdotes au Pré spirituel de
Jean Moschos. L'un de ces récits est rapporté par le prêtre Orestès, du monastère
Saint-Georges à Takina, en Pisidie (—» Orestès). Il tire ses renseignements d'Iôan
nès de Bonita ". Bonita est située à environ 20 km au nord de Takina. L'histoire
concerne un diacre anonyme d'Asie, frappé d'interdit par le prêtre de son église
qui mourut ensuite sans avoir levé la sanction. C'est au cours d'un séjour à Con
stantinople qu'Iôannès de Bonita rencontre ce diacre. Il est probable, bien que le
texte ne le précise pas, qu'Iôannès est un ecclésiastique en raison de la nature de
la source. Ces récits ajoutés, lorsqu'ils sont datables, se placent entre Grégoire le
Grand et Constant II.
" JEAN MoscHos, Pré spirituel, suppl. grec, 1, 1, p. 18, l. 1 ; ibid., suppl. géor., 20, 2, p. 416.
523
IÔANNÈS 59
au printemps 626. Ils sont datés de son séjour en Afrique du Nord, entre 628 et
632 *. On ne comprend d'ailleurs pas la raison d'une correspondance entre deux
clercs qui vivent dans la même cité où ils ont l'habitude de se rencontrer pour
discuter de problèmes théologiques ". Cette lettre 6 répond en effet à un courrier
d'Iôannès sous la forme d'un court traité pour démontrer que l'âme est incor
porelle ". La lettre 8, rédigée à la Pentecôte 632 en Afrique, est le seul document
très certainement destiné à Iôannès dont la date et le lieu d'expédition soient
précisés*. Dans cette lettre, où la nostalgie du séjour à Cyzique est forte, Maxime
multiplie les formules respectueuses à l'égard d'Iôannès qu'il considère comme
son maître spirituel. Il l'appelle « père vénéré » (tipuue toitep)", une formule
qu'on retrouve ailleurs ". Plusieurs fois Maxime vante son rôle de pédagogue ".
Les autres lettres sont datées entre 628 et 632, sans pouvoir être plus précis. Elles
sont envoyées pour encourager Iôannès à rassembler les clercs dispersés * et à
accueillir ceux qui souhaitent retourner à Cyzique ". C'est dans un climat apaisé
que se reconstituent les communautés religieuses, celle de Saint-Georges sous
l'higoumène Géôrgios (—» Géôrgios 5), et celle de l'abbesse Eudokia (—» Eudo
kia) ". L'Ambiguorum liber ou Ambigua se place entre 628 et 630, soit au début
du séjour de Maxime en Afrique. Près de Carthage, il a trouvé refuge dans le
couvent des Eucratades sous la direction de Sôphronios, le futur patriarche de
Jérusalem ". À la suite des discussions tenues à Cyzique, Maxime a rédigé cet
ouvrage à la demande d'Iôannès ". Il s'agit d'expliquer des passages difficiles
des sermons de Grégoire de Nazianze ". Après 632, Maxime semble s'être rési
gné à vivre en exil ; aucune correspondance avec Iôannès n'est postérieure à
cette date.
" P. SHERwooD, Annotated Date-List, p. 31. —* MAxIME LE CONFEssEUR, Lettres, 6, PG, 91,
col. 424 C. — * P. SHERwooD, op. cit., p. 25. — "J.-C. LARCHET, Divinisation de l'homme,
p. 12. — * P. SHERwooD, op. cit., p. 27-28 et 31-32. — " MAxIME LE CoNFEssEUR, Ambigua,
II, PG, 91, col. 1064 B ; ID., Lettres, 8, col. 441 A. —' ID., Lettres, 6, col. 424 C-433 A.
—* Ibid., 8, col. 440 C-445 B ; P SHERwooD, op. cit., p. 28. —"MAxIME LE CoNFEssEUR,
Lettres, 8, col. 444 D. —" Ibid., 28, col. 621 A. — " Ibid., 6, col. 425 D ; ibid., 8.
col. 441 B ; ibid., 28, col. 621 A ; ibid., 29, col. 621 C et D ; ibid., 31, col. 625 B.
— * Ibid., 28, col. 620 C-621 B. — * Ibid., 30, col. 624 A-D. — " Ibid., 29, col. 621 C
624 A ; ibid., 31, col. 624 D-625 D. — * P. SHERwooD, op. cit., p. 31-32. — " MAxIME LE
CONFESSEUR, Ambigua, II, col. 1064 B et D ; ibid., col. 1236 C ; ibid., col. 1244 B : ibid.,
col. 1417 A. —" Ibid., col. 1064 B.
524
IÔANNÈS 62
' PHoTIUs, Bibliothèque, 201 (Diadoque de Photicé), t. III, p. 101, l. 30-33. —* PG, 85,
col. 1837-1860 (= CPG 7855). —* PG, 85, col. 811-826 (= CPG III, 7856). — * ACO,
sér 2, II, 2, p. 796, l. 19 = MANsI, XI, col. 653 E ; ACO, sér. 2, II, 2, p. 894, l. 7 = MANsI,
XI, col. 693 C ; D. BALFoUR et M. CUNNINGHAM, A Supplement to the Philokalia, p. 9-14 ;
cf. PmbZ. 2, p. 198, s. v. « Ioannes 2716 ». —* M.-Th. DIDIER, EO, 31, 1932, p. 287-289 ;
D. STIERNON, in DSp, VIII, col. 589, s. v. « Jean de Karpathos ». — ° M.-Th. DIDIER,
op. cit., p. 285-286 ; D. STIERNON, op. cit., col. 590-591.
C'est au cours de fouilles dans la ville de Rhodes, en 1984, qu'a été découvert
près de la basilique un sceau portant la légende : « D'Iôannès, le très humble
évêque de Léros » ('looovvou è Moxiotou | èrttokóntou Aépou)'. Il existe certes
un homonyme, évêque de Léros, présent en 553 au concile de Constantinople
(—» Iôannès 40), mais la banalité de ce nom et l'étendue chronologique de la
datation proposée rendent cette identification très incertaine.
Ce prélat est connu par un sceau sur lequel on lit : « D'Iôannès, le très humble
évêque de Samos » ('Ioodvvou èMox(iotou)| èrttokó(tou) Xoiuou)'.
' J. NESBITT et N. OIKONOMIDÈs, Catalogue of Byzantine Seals, 2, p. 136, n° 44.15 (Collec
tion de Dumbarton Oaks n° 47.2.411).
525
IÔANNÈS 63
F. GIORDANo, OCP, 64, 1998, p. 267, n°3, fig. 14 et pl. 54. — * ID., op. cit., p. 299.
" A. MAI, PG, 96, col. 1249-1250. —* Passion d'Artémios, éd. BIDEz, p. 151, l. 5-9 ;
cf. P. BATTIFOL, Röm. Quart., 3, 1889, p. 255-256 ; Th. BUTTNER-WoBsT, Philologus, 51,
1892, p.575. —* Passion d'Artémios, 4, PG, 96, col. 1256 B ; éd. BIDEz, p. 154, l. 6-9 ;
éd. KoTTER, p. 204, l. 13-16. —*J. BIDEz, introduction à PHILosToRGE, HE, p. XLIV-XLV.
XLIX et LVIII. —* Passion d'Artémios, 4, col. 1256A et B ; éd. BIDEz, p. 153, l. 22-23
et p. 154, l. 4-5 ; éd. KoTTER, p. 203, l. 3-4 et 12-13. — ° J. M. HoECK, OCP, 17, 1951,
p. 32, n. 2 ; H.-G. BECK, Kirche und theologische Literatur, p. 482-483. — ' B. KoTTER,
526
IOULIANOS 1
Sur une colonne, à Didymes, on a gravé non pas une invocation en faveur d'un
stratège nommé Iôannès Anagnostès ", comme le premier éditeur l'a proposé,
mais trois invocations successives. La première est une invocation au Seigneur,
la deuxième une invocation en faveur d'un stratège anonyme, la dernière une
invocation en faveur de notre personnage : « Seigneur, porte secours à ton servi
teur, Iôannès, lecteur » (K(ópt)e Boñ0m tqp ôoÛMou oou 'Iooovvn dvoyvóotnç)*.
La confusion dans les cas et la mention d'un stratège incite à dater cette invocation
du vII° siècle, voire au-delà.
" R. NAUMANN, IstMitt, 30, 1980, p. 178-179 et fig. 2. —* H. W. PLEKET, SEG, 30, 1980,
p.359, n° 1294-1296.
Il est connu par la pierre tombale, aujourd'hui fragmentaire, que son père Loukios
lui a érigée ". En l'absence de toute reproduction et d'un formulaire très banal, la
datation est très large. La pierre a été découverte à Gene Çiftlik, 6 km au nord
ouest de Besagil, appelée autrefois Gene, qu'on identifie à l'ancienne Kana.
Il occupe entre la 107° et la 116° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 ". Certaines listes
indiquent 'Ioovîvoç, faute résultant d'une inversion des lettres nu et iota *.
" C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n° 110 : MANsI, III, col. 570 D, [n° 111] ; MANsI,
VI. col. 1179 C, [n° 116] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 76, n° 112 = V. RUGGIERI,
OCP, 59, 1993, p. 348, n° 107 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 318 B, n° 111.
—* C. H. TURNER, op. cit., p. 175.
Il est connu par la pierre tombale que son épouse Ailia Mikkè, son gendre Ailios
Sakerdôs et sa fille Ailia Donia ont érigée en sa mémoire. L'inscription précise
qu'il est de la « patrie de Kindyréa » (totpiç Kuvôupeou)'. La pierre a été
découverte à KIndiraz dont le nom moderne conserve le toponyme ancien. Cette
527
IOULIANOS 2
" LÉON LE GRAND, Lettres, LXXXI, PL, 54, col. 916 A ; ACO, II, 4, $ 38, p. 40, l. 30.
* Ibid., CXIII, col. 1025 B ; ACO, II, 4, $ 60, p. 65, l. 29-30 ; cf. A. WILLE, Bischof.Julian
von Kios, p. 30.
* Ibid., LXXXVI, col. 925 A ; ACO, II, 4, $ 40, p. 42, l. 4.
* Ibid., CXIII, col. 1028 A ; ACO, II, 4, $ 60, p. 67, l. 3-4 ; ibid., CXXXI, col. 1081 B ;
ACO, II, 4, $ 77, p. 87, l. 11-12.
* ACO, II, 1, 1, p. 113, l. 32-p. 114, l. 14 ; ACO, II, 3, 1, p. 93, l. 18-p. 94, l. 5.
"ACO, II, 1, 1, p. 121, l. 6-12 ;ACO, II, 3, 1, p. 101, l. 14-19 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10,
tr. II, p.42.
' ACO, II, l, 1, p. 139, l. 13-p. 140, l. 2 ; ACO, II, 2, 1, p. 14, l. 23-p. 15, l. 18 ; ACO, II,
3, 1, p. 121, l. 26-p. 122, l. 23.
* ACO, II, 1, 1, p. 146, l. 8 ; ACO, II, 2, 1, p. 19, l. 24 ;ACO, II, 3, 1, p. 129, l. 21.
528
IOULIANOS 2
Il fait partie des 28 prélats auxquels Théodose II annonce le 8 avril 449, dans le
baptistère de la cathédrale de Constantinople, la révision du procès d'Eutychès ".
Un nouveau synode se réunit alors dans la capitale. Ioulianos occupe la 27° place
sur la liste de présence du 13 avril449 ". Le synode de 449 est occupé par l'étude
des procès-verbaux du synode de 448. Durant la lecture, le diacre eutychien
Éleusinios remarque qu'une partie de la profession de foi d'Eutychès affirmant
sa fidélité à Nicée et à Éphèse ne se trouve pas dans les actes. Il propose
d'interroger les évêques du synode de 448 ". Selon Ioulianos, la suite des actes
du synode de 448 démontre au contraire le caractère hétérodoxe de la foi
d'Eutychès. Il ajoute qu'Eutychès n'a nullement tenu les propos que lui prête
Éleusinios *. Celui-ci demande si Eutychès a été anathématisé par le synode de
448 après avoir confessé une seule nature dans le Christ comme le procès-verbal
l'indique ". Comme les autres membres, Ioulianos dément puisque Eutychès a
été anathématisé lorsqu'il a refusé d'abjurer sa doctrine et non après avoir énoncé
sa profession de foi ". L'examen se porte ensuite sur les propos de Flavianos
pour savoir s'il a bien demandé à Eutychès de reconnaître la double nature du
Christ après l'union, comme l'affirme Basilios de Séleucie (Isaurie) *. Ioulianos
avoue ne pas se souvenir de l'auteur de ces paroles en raison du tumulte qui
régnait alors ". Le patrice Flôrentios ", l'un des commissaires impériaux,
demande aux évêques présents en 448 si Eutychès a fait appel de sa condamna
tion ". Mais Ioulianos dit n'avoir rien entendu de tel de la part du « moine »
Eutychès ". Le synode de Constantinople de 449 conclut à la validité des procès
verbaux du synode de 448 et confirme la condamnation d'Eutychès.
II. Ioulianos et le pape Léon (449-451).
Dans l'attente du concile convoqué par Théodose II, Ioulianos tient le pape Léon
informé des événements de Constantinople. Le 13 juin 449, Léon répond à une
lettre qu'il vient de recevoir d'Ioulianos º. Aucune des lettres d'Ioulianos n'a été
conservée et elles sont connues seulement par les allusions de Léon. Le pape
constate qu'Eutychès s'est placé en dehors de l'Église, même s'il ignorait dans
un premier temps les raisons de l'hostilité des catholiques envers Eutychès.
Grâce aux procès-verbaux du synode de Constantinople qu'il vient de recevoir
(sans doute joints à la lettre d'Ioulianos envoyée avant le 13 juin), le pape accuse
Eutychès de tromperie. Il annonce la nomination de légats et conclut sa lettre en
* ACO, II, 1, 1, p. 174, l. 33-p. 175, l. 6 ; ACO, II, 3, 1, p. 163, l. 20-p. 164, l. 2.
" ACO. II, 1, 1, p. 175, l. 19-20 ; ACO, II, 3, 1, p. 164, l. 15 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10,
• • • -
529
IOULIANOS 2
* LÉON LE GRAND, Lettres, XXIX, col. 781 A-784 B ;ACO, II, 4, $ 7, p.9, l. 17-p. 10, l. 3.
* Ibid., XXX, col. 785A-790 B ;ACO, II, 4, $ 8, p. 10, l. 7-p. 11, l. 10.
:
* Ibid., XXXII, col. 795A-798 A : ACO, II, 4, $ 9, p. 11, l. 32-p. 12, l. 19.
* Ibid., XXXIII, col. 797 A-800 C ;ACO, II, 4, $ 12, p. 15, l. 13-p. 16, l. 15.
* E. ScHwARTz, Der Prozeſ des Eutyches, p.92.
* LÉON LE GRAND, Lettres, XXXV, PL, 54, col. 803 A-809 B ; ACO, II, 4, $ 8, p. 6, l. 10
p. 8, l. 28 ; cf. INNOKENTIOs DE MARONÉE, De ceux qui doutent de croire que Jésus-Christ
est l'Un de la Trinité, 29, ACO, IV, 2, p. 73, l. 33-p. 74, l. 2.
* A. WILLE, BischofJulian von Kios, p. 24.
* Ibid., XXXV. col. 804A-810 A ; ACO, II, 1, 1, p. 40, l. 15-p. 42, l. 22 ; cf. A. WILLE,
op. cit., p. 27-28.
* Chronique de Zuqnin, a. 757, tr. I, p. 159, l. 9 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 7, tr. II,
p.32 B.
* PCBE, 2, 1, p. 1202-1204, s. v. « Iulius 3 ».
" Actes syriaques du concile d'Éphèse (449), p. 11, l. 3 et 46 : cf. J. FLEMMING, index des
Actes syriaques du concile d'Éphèse (449), p. 184 : R. AUBERT, in DHGE, XXVIII, col. 523,
s. v. « Julien de Kios ».
" LÉON LE GRAND, Lettres, XLVIII, PL, 54, col. 840 C ; ACO, II, 4, $ 22, p. 23, l. 19-27.
530
IOULIANOS 2
par oral ses consignes à un messager sûr craignant que ces informations mises
par écrit ne compromettent son représentant officieux si elles se retrouvaient
entre des mains indésirables. La mort soudaine de Théodose II le 28 juillet 450 et
l'avènement de Marcien bouleversent le rapport des forces religieuses : le nouvel
empereur, Marcien, soutenu par son épouse Pulchérie, fille de Théodose II, est
un partisan résolu de la christologie romaine. L'absence de correspondance du
pape avec Ioulianos entre fin449 et début 451 a laissé supposer une condamnation
à l'exil d'Ioulianos, mais cela reste très hypothétique ". Dans une lettre du
13 avril 451, Léon recommande Ioulianos à Pulchérie ". Avant le 13 avril 451 *,
Ioulianos envoie au pape une lettre apportée à Rome par des clercs de Constan
tinople dans laquelle il s'avoue accablé par les tourments et les ennemis de la foi
(procaces catholicae fidei aduersarios) au point d'avoir été tenté de se réfugier
auprès du pape. Dans sa réponse, Léon réconforte Ioulianos. S'il regrette qu'Iou
lianos ne lui ait pas révélé plus en détail les intrigues des hérétiques, le pape
reconnaît néanmoins son action conciliatrice et l'exhorte à persévérer. Léon
annonce l'envoi pour le lendemain des légats qui agiront avec Ioulianos afin
d'exécuter les ordres qu'ils ont reçus.
L'identité des envoyés du pape est révélée dans une courte lettre à Ioulianos le
9 juin 451 *. Au nom de leur amitié et surtout de la défense de l'Église, le pape
répond à Ioulianos en le priant de s'entendre avecl'évêque Lucensius(d'Asculum)
et le prêtre Basilius *. D'après une lettre pontificale du 24 juin 451 adressée à
Marcien, leur mission vise à convaincre l'empereur de reporter le concile pour
permettre aux provinces d'envoyer leurs délégués *. Marcien étant résolu à
convoquer un concile, le pape mandate deux légats supplémentaires, l'évêque
Paschasinus (de Lilybée) et le prêtre Bonifatius (de l'Église de Rome)*, leur
adjoint Ioulianos et les recommande à l'empereur. Le 26 juin 451, Léon envoie
une nouvelle lettre à Marcien " dans laquelle il indique ses représentants au
concile : les évêques Paschasinus et Lucensius, les prêtres Bonifatius et Basilius,
enfin Ioulianos. L'ordre suivi montre qu'Ioulianos occupe une place particulière
dans la délégation. Il collabore avec les légats, mais n'est pas un légat au sens
strict, car il est évêque de l'Empire romain d'Orient. Le même jour, Léon adresse
un courrier à Anatolios de Constantinople " : il annonce la participation au
concile de Paschasinus, de Bonifatius et d'Ioulianos. Toujours le 26 juin 451,
Léon envoie à Ioulianos une lettre pour qu'il se rende au concile et joigne ses
531
IOULIANOS 2
efforts à ceux des légats en s'appuyant sur l'autorité pontificale. Ioulianos doit
aider les légats car il connaît bien les événements qui se sont déroulés (dans la
capitale). Les légats ne courront pas le risque d'être trompés et toutes les décisions
nécessaires à la foi et à la paix pourront être prises ".
III. Le concile de Chalcédoine (451).
Ioulianos occupe la 19° place lors de la 1" séance du concile de Chalcédoine, le
8 octobre451 ". Laversion grecque de la liste de présence mentionne : « Ioulianos
de la cité de Cos, agissant lui-même à la place de Léon du trône apostolique de
l'ancienne Rome » ('IouMtovoû tñç Kqºoov tóÄeoç èrtéxovtoç xoù oùtoû tòv
tóntov toû drtootoMukoû 0póvou tñç tpeoputépoç 'Póung Aéovtoç). Son statut
de légat et d'évêque oriental explique qu'il n'apparaît pas aux côtés des légats
romains, ni avec les autres évêques du diocèse d'Asie, mais parmi les métropolites,
aux côtés des titulaires des sièges de Nicée et de Chalcédoine (Bithynie) ". Pour
cette raison, on a cru par erreur qu'Ioulianos était détenteur de l'évêché bithynien
de Kios au lieu de l'évêché insulaire de Cos ". Au cours de la 2° séance con
sacrée à la définition de la foi, Ioulianos occupe la 17° place *. Il est mentionné
en 10° position sur la liste de présence à la 3° séance du 13 octobre *. Il est le 9°
prélat à approuver la décision du concile de priver Dioskoros de la dignité épisco
pale et de l'exclure de toute fonction sacerdotale. Ioulianos (Iulianus episcopus
Co et legatus Romanae ecclesiae) motive son vote par les crimes de Dioskoros
et son refus de se présenter au terme de la troisième assignation réglementaire à
comparaître ". Il souscrit à la déposition de Dioskoros en 9 position selon la ver
sion grecque des actes, en 11° position d'après la version latine *. A la 4° séance
du 17 octobre, il occupe la 17° place *. Interrogé comme nombre de Pères conci
liaires sur le Tome de Léon, il déclare, en 40° position, qu'il est en accord avec les
symboles de Nicée, de Constantinople I et d'Éphèse, et y souscrit". Ioulianos
occupe la 18° place à la séance du 20 octobre consacrée à Phôtios de Tyr et Eusta
thios de Beyrouth (tous les deux en Phénicie paralienne)*. Le débat porte sur le
caractère régulier ou non de la décision d'Eustathios de réduire au rang de prêtres
les évêques ordonnés par Phôtios. Les légats Paschasinus et Lucensius estiment
sacrilège de ramener un évêque au rang sacerdotal. Si un évêque est exclu de
* LÉON LE GRAND, Lettres, XCII, col. 936A-B : ACO, II, 4, $ 49, p. 49, l. 19-30.
"ACO, II, 1, 1, p. 56, l. 25-26 ; ACO, II, 3, 1, p. 29, l. 13-14.
" E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten, p. 20.
" A. WILLE, Bischof Julian von Kios, p. 5-6 ; R. AUBERT, in DHGE, XXVIII, col. 523,
s. v. « Julien de Kios » ; S. H. HORN, in BBKL, III, col. 794, s. v. « Julian von Kios », con
tra P. BATTIFOL, in DThC, IX, 1, col. 258, s. v. « Léon I" » : E. ScHwARTz,ACO, II, 6, p. 33,
s. v. « 'lou)uovóç (3) » ; R. SCHIEFFER, ACO, IV, 3, 2, p. 265-266, s. v. « Iulianus (17) » ;
B. STUDER, in DECA, 2, p. 1375, s. v. « Julien de Kos » ; P BLAUDEAU, MEFRA, 113, 2001,
p. 1061, n. 4 ; R. PRICE et M. GADDIs, The Acts of the Council of Chalcedon, 1, p. 124,
n. 39 ; ibid., 2, p. 236, n. 52.
* ACO, II, 1, 2, p. 70 [266], l. 30-31.
* ACO, II, 1,2, p. 3 [199], l. 15.
*ACO, II, 1, 2, p. 29 [225], l. 31 : ACO, II, 3,2, p. 47 [306], l. 27-p. 48 [307], l. 3.
* ACO, II, 1, 2, p. 34 [230], l 34-35 ;ACO, II, 3, 2, p. 72 [331], l. 16.
* ACO, II, 1, 2, p.85 [281], l. 21-22 ;ACO, II, 3,2, p. 103 [362], l. 20.
"ACO, II, 1, 2, p. 98 [294], l. 22-26 ;ACO, II, 3,2, p. 108 [367], l. 6.
* ACO, II, 1, 3, p. 102 [461], l. 24-25.
532
IOULIANOS 2
l'épiscopat, il ne doit pas être prêtre, s'il est rétabli dans sa dignité, il doit récu
pérer son rang d'évêque. Cette position reçoit le soutien d'Ioulianos ".
loulianos occupe la 17° place sur la liste de présence lors de la séance dogmatique
du 22 octobre ". Afin d'aboutir à un accord, les commissaires impériaux pro
posent de réunir dans le martyrium de Sainte-Euphémie un conseil restreint
composé de six évêques du diocèse d'Orient, trois d'Asie, trois du Pont, trois
d'Illyricum, trois de Thrace, avec Anatolios de Constantinople et les légats ". En
tant que représentant de Rome, Ioulianos est mentionné après Anatolios et les
légats, mais avant Maximos d'Antioche, Juvénal de Jérusalem, Thalassios de
Césarée (Cappadoce I) et Eusébios d'Ancyre (Galatie I)*. La commission se
met d'accord sur une définition de la foi*. Ioulianos apparaît en 18° position sur
la liste de présence de la séance solennelle du 25 octobre à laquelle assiste
Marcien *. Il souscrit en 17° position à la définition de la foi*. Dans la Collectio
Dionysiana Aucta, Ioulianos est dit presbyter archiepiscopi Leontii *. Il s'agit
d'une confusion en latin entre les termes grecs rtpeoßeutñç (« envoyé ») et tpeo
Bûtepoç (« prêtre ») ". Dans cette version et chez Michel le Syrien, Ioulianos est
mentionné parmi les évêques de Bithynie. La mention régulière d'Ioulianos à
côté des métropolites de Nicée et de Chalcédoine sur les listes de présence et de
souscription doit expliquer cette erreur
A la séance du 26 octobre, Ioulianos siège en 17° position *. Cette séance est
occupée par l'examen de l'accord trouvé entre Maximos d'Antioche et Juvénal
de Jérusalem sur le ressort de leur patriarcat respectif. Ioulianos approuve la
soumission des deux provinces de Phénicie et de l'Arabie à Antioche et des trois
provinces de Palestine à Jérusalem *. Selon une version latine (Collectio Vatica
na), Ioulianos et les légats Paschasinus, Lucensius et Bonifatius avaient manifesté
leur approbation lors d'une séance datée du 23 octobre ". Cet accord non écrit
dut être jugé invalide parce qu'il n'avait pas obtenu l'accord impérial ". Ioulianos
occupe la 17° place à l'autre séance du 26 octobre qui aborde le cas de Théodoret
de Cyr (Euphratésie) *. Les légats et Ioulianos parlent d'une seule voix. Ils
"ACO, II, 1, 3,
3 p. 109 [468], l. 18-24.
*ACO, II, 1, 2, p. 121 [317], l. 34-35 ;ACO, II, 3, 2, p. 129 [388], l. 1-2.
"ACO, II, 1, 2,
2 p. 123 [319], l. 29-34 ;ACO, II, 3, 2, p. 131 [390], l. 7-11.
-
*ACO, II, 1, 2,
2 p. 125 [321], l. 29 ;ACO, II, 3, 2, p. 133 [392], l. 21.
-
* ACO, II, 1, 2, p. 126 [322], l. 12-p. 127 [323], l. 8 ; ACO, II, 3, 2, p. 134 [393], l. 5
p. 135 [394], 1.5.
*ACO, II, 1,2, p. 131 [327], l. 11-12 ;ACO, II, 3,2, p. 139 [398], l. 15-16.
*ACO, II, 1, 2, p. 142 [338], l. 7-8 ;ACO, II, 2, 2, p. 40 [132], l. 21 ; ACO, II, 2, 2, p. 71
[163]. l. 6 ;ACO, II, 3, 2, $ 9, p. 157 [416], l. 23 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 63
B, n° 163.
* ACO, II, 2, 2, p. 71 [163], l. 6.
" E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten, p. 20, n. 1.
"ACO, II, 1, 3, p. 3 [362], l. 30-31 ;ACO, II, 3, 3, p. 7 [446], l. 28-29.
"ACO, II, 1,3, p. 6[365], l. 19-25 ;ACO, II, 3,3, p.4 [443], l. 25-30 ;ACO, II, 3,3, p. 10
[449], l. 1-6.
"ACO, II, 2, 2, p. 21 [113], l. 6-23.
"ACO, II. 1, 3, p.5 [364], l. 11-12 ;ACO, II, 3, 3, p.3 [442], l. 11-12 ; cf. E. HoNIGMANN,
DOP, 5, 1950, p.246.
*ACO, II, 1, 3, p.7 [366], l. 38-39 ;ACO, II, 3, 3, p. 11 [450], l. 20-21.
533
IOULIANOS 2
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succès des eutychiens. Il informe Ioulianos qu'il a traité de cette question dans
des lettres envoyées au couple impérial (le 10 mars), et poursuit en demandant à
Ioulianos de se préoccuper du siège romain « qui, par un droit maternel, confie à
toi nourri auprès de lui, la défense du catholicisme contre les nestoriens et les
eutychiens hérétiques » (quae tibi apud se nutrito catholicam contra Nestorianos
et Eutychianos haereticos actionem materno iure commendat). Ce passage con
firme l'origine romaine de l'évêque de Cos, déjà indiquée dans la lettre du
13 avril 451. Léon recommande à Ioulianos d'intervenir auprès des souverains et
définit sa mission. En dehors des affaires qui relèvent du jugement (cognitio) des
évêques, Ioulianos doit agirà la place de Léon pour empêcher l'hérésie nestorienne
ou eutychienne de resurgir. Il doit se joindre aux souverains en blâmant Anatolios
d'avoir nui à Aétios. Léon souhaite connaître plus en détail la situation puis
demande des renseignements sur les moines de Palestine. Il attend de la part
d'Aétios des documents et, de la part d'Ioulianos, un court exposé dogmatique
(breuiarium fidei), sans doute expédié avec une lettre perdue antérieure au
11 mars, mais pas encore parvenue à Rome. Léon réclame des informations sur
la révolte de moines en Égypte (la déposition de Dioskoros en 451 et son rem
placement par Protérios avaient provoqué une émeute meurtrière à Alexandrie).
Il expédie à Ioulianos une copie des lettres envoyées à Protérios et aux souverains,
et termine en lui demandant s'il a bien reçu son Tome. N'ayant pas une connais
sance claire de Chalcédoine à cause de la langue, Léon ordonne à Ioulianos de
rassembler ses actes et de les traduire. C'est une preuve de son bilinguisme, mais
il n'existe aucune preuve documentaire de la traduction latine des actes du concile
de Chalcédoine par Ioulianos. Les plus anciennes versions latines conservées
" LÉON LE GRAND, Lettres, CXI, col. 1019 B-1023 A ; ACO, II, 4, $ 58, p. 62, l. 34-p. 64,
l. 10.
* Ibid., CXII, col. 1023 A-1024 B ;ACO, II, 4, $ 59, p. 64, l. 12-p. 65, l. 8.
º Ibid., CXIII, col. 1024 B-1028 A ;ACO, II, 4, $ 60, p. 65, l. 10-p. 67, l. 7.
536
IOULIANOS 2
remontent au vi° siècle ". On a soupçonné les deux lettres du 10 mars 453 et la
lettre du 11 mars d'être l'œuvre d'un faussaire, idée en partie contestée *.
Le 21 mars 453, Léon écrit à Marcien*. La lettre est conservée dans une version
grecque ancienne *. Le pape remercie l'empereur d'avoir participé au rétablisse
ment de la paix de l'Église en faisant condamner par un concile les défenseurs
d'un dogme jugé impie. Il a appris par Ioulianos dans une lettre perdue antérieure
au 21 mars que l'empereur avait décidé de réprimer les moines et l'en félicite (en
effet, après l'émeute survenue à Alexandrie, Marcien avait envoyé des soldats
pour rétablir l'ordre). Il achève cette lettre en recommandant Ioulianos afin qu'il
puisse, au nom du pape, conseiller l'empereur. Le même jour, Léon écrit à Pul
chérie une lettre qui résume celle envoyée à Marcien ". Grâce à un courrier
d'Ioulianos, le pape a su que l'impératrice avait décidé de punir les moines révol
tés. Léon termine en recommandant une fois encore Ioulianos à Pulchérie qui
pourra tirer profit de ses conseils en matière ecclésiastique. Par ces deux lettres
adressées au couple impérial, Léon institue en quelque sorte Ioulianos comme
son représentant officiel et sans doute permanent auprès de la cour". Il faut
cependant éviter les termes anachroniques de nonce et d'apocrisiaire dans la
mesure où Ioulianos n'est pas le seul interlocuteur pontifical de Marcien et ne
représente pas le siège romain auprès du patriarche de la capitale, mais seule
ment auprès de l'empereur.
Toujours le 21 mars 453, Léon écrit à Ioulianos*. Cette lettre reprend, pour
l'essentiel, les sujets déjà abordés dans les lettres adressées aux souverains le
même jour. Rassuré par la lettre qu'Ioulianos lui a envoyée, Léon constate le zèle
de Marcien en faveur de la foi. Le pape mentionne sa ratification de Chalcédoine
expédiée à tous les évêques, la nécessité de manifester publiquement son assen
timent pour n'offrir aucun argument contre le concile et sa lettre adressée à
Anatolios que ce dernier n'a pas publiée. Léon se réjouit de l'édit de Marcien
contre les moines et de la réprimande que Pulchérie leur a adressée (sans doute
début 453 º). Marcien l'a chargé en secret d'écrire à Eudocie pour la convaincre
d'embrasser la foi (retirée à Jérusalem depuis une dizaine d'années, la veuve de
Théodose II était connue pour ses sympathies monophysites). Léon s'est arrangé
pour faire intervenir son « fils » (sans doute Valentinien III, gendre d'Eudocie)
car il espère qu'Eudocie fera entendre raison aux chefs (des moines palestiniens).
Il attend d'Ioulianos des informations sur la situation en Palestine. Léon aborde
ensuite plusieurs sujets : affaire d'Aétios, réunion des évêques d'Illyricum, élec
tion d'Euxithéos de Thessalonique (Macédoine I), refus d'écrire à Anatolios
malgré la demande formulée par Ioulianos. Léon l'informe de l'envoi de deux
" A. WILLE, Bischof.Julian von Kios, p. 94-95 ; E. ScHwARTz, ACO, II, 3, 1, p.VII.
* C. SILvA-TARoUcA, Gregorianum, 12, 1931, p. 585-590, contra P. PEETERs, AnBoll, 50,
1932, p.395-396.
* LÉoN LE GRAND, Lettres, CXV, col. 1031 B-1035 B ; ACO, II, 4, $ 61, p. 67, l. 10-p. 68,
l 12.
* Ibid., CXV, col. 1032 B-1036 B ; ACO, II, 1, 2, p. 62 [258], l. 28-p. 63 [259], l. 34.
" Ibid., CXVI, col. 1035 B-1037 A ; ACO, II, 4, $ 62, p. 68, l. 14-p. 69, l. 3.
" A. WILLE, op. cit., p. 101-102.
" LÉoN LE GRAND, Lettres, CXVII, col. 1037 A-1039 B ; ACO, II, 4, $ 63, p. 69, l. 5-p. 70,
|. 18.
" E. HoNIGMANN, DOP, 5, 1950, p. 253 et 255.
537
IOULIANOS 2
une copie de la lettre à Anatolios, l'autre sans. Ioulianos choisira la version qu'il
devra remettre à l'empereur et conservera l'autre.
Le 2 avril 453, Léon répond à une lettre d'Ioulianos remise par l'illustris Hèsy
chios ". Devant les inquiétudes d'Ioulianos face aux menées des hérétiques,
Léon lui rappelle son engagement au service de l'Évangile et de la foi. Il demande :
à Ioulianos d'intervenir auprès de Marcien afin qu'il réprime avec sévérité les
auteurs de troubles (en Cappadoce). Léon aborde la question des moines qui se
livrent à la prédication et condamne cette pratique. La prédication relève de
l'autorité des prêtres qui ne doivent pas permettre aux moines de prêcher, surtout
s'ils prêchentcontre lafoi.Léon s'étonne queThalassios de Césarée (Cappadoce I)
ait octroyé le droit d'écrire ou de prêcher au moine Géôrgios, dont l'ignorance et
l'hétérodoxie sont dénoncées. Le pape se dit prêt à envoyer une lettre de remon
trance à Thalassios. On a jugé cette lettre apocryphe en raison de son style et de
ses idées qui contrasteraient avec ceux d'autres lettres de Léon ".
Dans la lettre du 15 juin 453 *, Léon écrit à Ioulianos à propos de la date de :
Pâques. Suivant la règle établie parThéophilos d'Alexandrie à la fin du Iv° siècle,
Léon a fixé au 4 avril la fête de Pâques pour l'année 454. Mais un problème se
pose pour 455 car la date fixée selon Théophilos et défendue par l'Église
égyptienne contredit la date établie selon la tradition des Pères. Léon a sollicité
l'empereur (le 15 juin 453 ") afin qu'une réunion se tienne et qu'une enquête soit
menée. Ioulianos doit intervenir auprès de Marcien pour rappeler à l'ordre les
Égyptiens. L'insistance du pape ne relève pas d'une stricte question de comput,
fût-il pascal. En incitant l'Église d'Égypte à suivre la date qu'il a fixée, Léon fait
reconnaître l'autorité de Rome sur Alexandrie.
Le 25 juin 453, Léon adresse, par l'entremise du comte Rodanus, une courte
lettre à Ioulianos ". Il s'inquiète de son silence car la lettre pontificale transmise
par le subadiuva Rodanus, domestique de l'illustrissime Asparacius º, n'a pas
reçu de réponse. Il envoie cette lettre du 25 juin pour qu'Ioulianos n'oublie pas
de lui répondre et de le tenir informé des questions de foi. Soucieux que son
courrier soit transmis avec efficacité et célérité, Léon a eu recours aux services
des mêmes fonctionnaires pour envoyer à l'empereur et à Ioulianos ses lettres
datées du 21 mars 453. Léon incite Ioulianos à prodiguer des conseils et à lui
faire savoir quelles dispositions ont été prises en matière religieuse.
V. Ioulianos et le pape Léon (454-455).
Avant le 9 janvier 454, Ioulianos a écrit au pape pour l'informer que l'empereur
a rétabli Juvénal de Jérusalem et calmé les moines. La réponse pontificale à la
" LÉON LE GRAND, Lettres, CXVIII, col. 1039 B-1040 C ; ACO, II, 4, $ 65, p. 71, l. 24
p. 72, l. 29 ; cf. PLRE, II, p. 554, s. v. « Hesychius 9 » ; PCBE, 2, 1, p. 660, s. v. « Esy
chius ».
" C. SILvA-TAROUCA, Gregorianum, 12, 1931, p. 581-582.
* LÉON LE GRAND, Lettres, CXXII, col. 1059 B-1060 A ; ACO, II, 4, $ 68, p. 76, l. 19
p. 77, l. 5 ; cf. A. WILLE, BischofJulian von Kios, p. 130.
* Ibid., CXXI, col. 1055A-1058 B ;ACO, II, 4, $ 67, p. 75, l. 8-p. 76, l. 17.
* LÉON LE GRAND, Lettres, CXXV, col. 1068 D-1069 B ; ACO, II, 4, $ 70, p. 78, l.2-17.
* PLRE, II, p.946, s. v. « Rodanus l » et « Rodanus 2 » ; ibid., p. 169, s. v. « Asparacius » ;
PCBE, 2, 2, p. 1896-1897, s. v. « Rodanus 1 » et « Rodanus 2 » ; ibid., 2, l, p. 205, s. v.
« Asparacius ».
538
IOULIANOS 2
synodale de Chalcédoine a été lue aux évêques et aux clercs (dans la capitale)
tandis qu'Aétios a été innocenté après enquête. Léon a aussitôt répondu à Ioulia
nos le 9 janvier pour obtenir plus d'informations ". Le pape annonce avoir reçu
une lettre de Protérios dont le contenu dogmatique l'a satisfait, et se dit préoccupé
par le maintien du rang et des privilèges accordés par les canons au siège d'Ale
xandrie, peut-être par crainte des efforts d'Anatolios pour assurer la prééminence
du siège de Constantinople en Orient ". Le pape aborde ensuite le problème de
la date de Pâques pour 455 et demande, comme le 15 juin 453, qu'une enquête
soit menée et qu'Ioulianos intervienne auprès de Marcien qui a transmis l'affaire
aux Égyptiens. Il s'étonne que son opposition (au 28 canon) formulée dans sa
lettre lue aux clercs ait été déformée, et se réjouit par ailleurs de l'issue de l'affaire
Aétios. Il annonce l'envoi d'une lettre à Marcien (le 9 janvier 454") pour le re
mercier de l'avoir réconcilié avec Anatolios, ce dernier ayant promis de satisfaire
le pape sur toutes les questions de foi.
Le 10 mars 454, Léon adresse une lettre à Marcien dont la fin concerne Ioulia
nos *. Le pape a appris qu'on a manipulé certains mots ou passages de son Tome
pour le rendre favorable aux nestoriens. Il prie le souverain de faire traduire le
Tome par Ioulianos ou toute autre personne compétente et de le revêtir de son
sceau. Le but est de remettre le Tome aux autorités d'Alexandrie pour en donner
lecture au clergé et au peuple de cette cité et prouver que Rome n'accorde nulle
place à Eutychès et Nestorius condamnés pour hérésie. Le même jour ", Léon
écrit à Ioulianos pour lui demander de traduire son Tome avant qu'il ne soit trans
mis aux autorités alexandrines. La fin de la missive est occupée par la question
pascale.
Dans une lettre du 15 avril 454 à Marcien ", Léon indique avoir appris par
Ioulianos le bannissement d'Eutychès. Pour mettre un terme à ses agissements,
Léon suggère un exil plus éloigné et plus secret. Désireux d'affermir dans la foi
les moines du couvent autrefois dirigé par Eutychès, Léon demande que le
successeur d'Eutychès reçoive la visite assidue d'Ioulianos, « que j'ai établi là
bas, dit-il, comme un miroir pour la foi » (quem in speculis propter fidem illic
esse constitui). Ioulianos est son représentant officieux dans la capitale. Le
29 mai 454, Léon envoie une lettre à Marcien après sa réconciliation avec Ana
tolios ". Le pape lui recommande Ioulianos, son représentant pour le dogme, et
prie Marcien d'écouter ses conseils dans l'intérêt d'Anatolios. Dans une autre
lettre datée du 29 mai, Léon recommande Ioulianos àAnatolios ". Le 6 décembre
454, Léon répond à une lettre d'Ioulianos remise par Gerontius ". Le pape loue
* LÉoN LE GRAND, Lettres, CXXVII, col. 1070 C-1073 B ; ACO, II, 4, $ 73, p. 82, l. 15
p.83, l. 15.
" A. WILLE, op. cit., p. 124.
" LÉoN LE GRAND, Lettres, CXXVI, col. 1069 C-1070 B ; ACO, II, 4, $ 72, p. 81, l. 32
p.82. l. 13.
" Ibid., CXXX, col. 1078 A-1080 B ; ACO, II, 4, $ 74, p. 83, l. 17-p. 84, l. 25.
" Ibid., CXXXI, col. 1081 A-1082 A ;ACO, II, 4, $ 77, p. 87, l.2-23.
" Ibid., CXXXIV, col. 1094 A-1096A ;ACO, II, 4, $ 78, p. 87, l. 25-p. 88, l. 20.
" Ibid., CXXXVI, col. 1098 B-1100 B ;ACO, II, 4, $ 81, p. 90, l. 21-p. 91, l. 24.
º Ibid., CXXXV, col. 1096A-1098 B ;ACO, II, 4, $ 79, p. 88, l. 22-p. 89, l.34.
" Ibid., CXL, col. 1109A-1110 A ; ACO, II, 4, $ 83, p.93, l. 28-p. 94, l. 20 ; cf. PCBE,
2, 1, p.926-927, s. v. « Gerontius 3 ».
539
IOULIANOS 2
son correspondant pour son amitié et son souci de l'informer. Ioulianos lui a
appris la mort de Dioskoros (4 septembre 454), mais le pape espère que sa
disparition et l'appui de l'empereur permettront de rétablir la paix en Orient.
Léon exhorte Ioulianos à user avec sagesse de l'estime et de l'affection dont il
jouit auprès de l'empereur (ut dignatione et caritate regia sapienter utaris) pour
lui faire toutes les suggestions qu'il jugera opportunes. Léon termine sa lettre en
lui demandant de l'informer de la situation à Alexandrie.
Dans une lettre du 13 mars 455 à Marcien ", Léon accepte la date pascale du
24 avril suivant la décision impériale et l'Église d'Alexandrie (la mission d'Iou
lianos auprès de Marcien pour modifier cette date a donc été un échec). Léon se
réjouit de voir expulsés de leurs monastères de Constantinople les archimandrites
eutychiens Karôsos et Dôrothéos, envoyés en exil. La décision de Marcien a été
transmise à Léon par Ioulianos. Le pape souligne la révérence d'Ioulianos à
l'égard du souverain. Le 11 mai 455 ", Léon répond à un courrier d'Ioulianos
apporté par Gerontius l'informant de la soumission de Karôsos, de l'envoi en
gypte du spectabilis Iôannès pour appuyer la politique impériale et des diffi
cultés de Maximos d'Antioche. Léon demande à Ioulianos des précisions sur ces
deux dernières affaires. On a supposé par erreur, d'après une mauvaise datation,
que ces deux lettres avaient été écrites le même jour au même destinataire ".
VI. Les derniers témoignages (457-458/9).
Dans une lettre du 1" juin 457 ", le pape mentionne une lettre d'Ioulianos qui
affirmait avoir déjoué, avec d'autres, les machinations d'eutychiens après la mort
de Marcien (26 janvier 457). Léon a appris les troubles d'Alexandrie et exhorte
Ioulianos à œuvrer en faveur de Chalcédoine et de son dogme. Le 11 juillet 457,
il écrit à Ioulianos, tandis que la mention dans l'adresse de cette lettre du prêtre
Aétios de Constantinople est un ajout ". Le pape blâme Ioulianos d'avoir, dans
sa récente lettre, passé sous silence le courrier d'Anatolios qui l'informait des
événements d'Alexandrie (meurtre de Protérios). Léon demande à loulianos de
solliciter l'empereur pour maintenir Chalcédoine et d'intervenir pour que l'Eglise
d'Alexandrie reçoive un évêque orthodoxe. Dans un court billet du 1" septembre
457 ", profitant de la présence à Rome de Gerontius revenu de Constantinople,
Léon presse à nouveau Ioulianos de tout faire pour l'Église et la foi contre les
hérétiques. Il informe son correspondant de l'envoi de lettres à divers métropolites
(lettre encyclique du 1" septembre 457 adressée à Basilios d'Antioche, Juvénal
de Jérusalem, Euxithéos de Thessalonique, Pétros de Corinthe et Loukas de
Dyrrachium "). Léon charge Ioulianos et le prêtre Aétios de transmettre ces
lettres au plus vite. La dernière mention d'Ioulianos dans la correspondance du
pape Léon est fournie à la fin de sa lettre à l'empereur Léon, le 1" décembre
" LÉON LE GRAND, Lettres, CXLII, col. 1110 C-1111 B ; ACO, II, 4, $ 86, p. 95, l. 9-27.
" Ibid., CXLI, col. 1110 A-C; ACO, II, 4, $ 85, p. 94, l. 31-p. 95, l. 7 ; cf. PLRE, II,
p.598, s. v. « Ioannes 19 ».
" C. SILvA-TAROUCA, Gregorianum, 12, 1931, p.590.
" LÉON LE GRAND, Lettres, CXLIV, col. 1112A-1113 A : ACO, II, 4, $ 106, p. 138, l. 21
38.
" Ibid., CXLVII, col. 1116A-C ; ACO, II, 4, $ 89, p. 97, l. 9-30; cf. C. SILvA-TARoUcA,
op. cit., p. 374-379.
" LÉON LE GRAND, Lettres, CLII, col. 1122 B-1123A : ACO, II, 4, $ 93, p. 99, l. 8-23.
" Ibid., CXLIX-CL, col. 1119A-1120 B ; ACO, II, 4, $ 90, p. 97, l. 33-p. 98, l. 25.
540
IOULIANOS 3
" LÉoN LE GRAND, Lettres, CLVI, col. 1127 B-1132 A ;ACO, II, 4, $ 88, p. 96, l. 21-p. 97,
L 7. — * ACO, II, 5, p. 24, l. 25. —" ACO, II, 5, p. 66, l. 1-39. — " GENNADIos DE
CoNsTANTINOPLE, Lettre encyclique, MANsI, VII, col. 920 C [n° 68] ; PG, 85, col. 1621
[n° 68] ; E. ScHwARTz, Publizistische Sammlungen zum Acacianischen Schisma, p. 177,
n. 1, n° 68.
541
IOULIANOS 4
ne partageant pas cette opinion soit exclue et excommuniée ". Ioulianos affirme
croire en ces textes, et juge étrangère à l'Église et à l'orthodoxie toute personne
qui penserait autrement ". Il souscrit à la condamnation d'Eutychès en 24°
position '. Absent aux conciles d'Éphèse en 449 et de Chalcédoine en 451,
Ioulianos souscrit en 6° position la lettre qu'envoie le synode de Lydie en 458 à
l'empereur Marcien pour confirmer la réception de Chalcédoine et la destitution
de Timothée AElure *.
'ACO, II, 1, 1, p. 113, l. 32-p. 114, l. 14 ; ACO, II, 3, 1, p. 93, l. 18-p. 94, l. 5. — * ACO,
II, 1, 1, p. 117, l. 15-28 ; ACO, II, 3, 1, p. 97, l. 11-23. —* ACO, II, 1, 1, p. 117, l. 29
p. 118, l. 4 ;ACO, II, 3, 1, p. 97, l. 24-p. 98, l. 3. — * ACO, II, 1, 1, p. 118, l. 16-19 ;ACO,
II, 3, 1, p. 98, l. 14-17. —* ACO, II, 1, 1, p. 118, l. 20-22 ; ACO, II, 3, 1, p. 98, l. 18-20.
— ° ACO, II, 1, 1, p. 122, l. 27-31 ;ACO, II, 3, 1, p. 103, l. 7-10. — ' ACO, II, 1, 1, p. 146,
l. 17 ;ACO, II, 2, 1, p. 20, l. 7 ; ACO, II, 3, 1, p. 130, l. 2. —* ACO, II, 5, p. 57, l. 25.
Il siège à la 99° place lors de la 1" séance du concile d'Éphèse, le 8 août 449 '. Il
est le 87° participant au concile à donner son avis sur Eutychès. Il le déclare
orthodoxe et demande son rétablissement comme archimandrite et prêtre *. Il
approuve en 72° position la décision du concile que Flavianos de Constantinople
et Eusébios de Dorylée (Phrygie Salutaire) soient privés de leur dignité d'évêque
et n'aient pas accès à la communion, car leurs opinions sont contraires à la foi
définie à Nicée et Éphèse I (—» Eusébios 11)*. Il souscrit à la déposition de
Flavianos et Eusébios en 94° position ". Flavianos meurt sur le chemin de l'exil à
† le 11 août*. Ioulianos siège à la 80° place lors de la 2° séance du concile
d'Éphèse, le 22 août 449". Au début de cette séance, le prêtre d'Alexandrie et
primicier des notaires Iôannès prend la parole. Il annonce le retour des délégations
envoyées (le 20 août) par le concile auprès des légats du pape Léon et de Domnos,
évêque d'Antioche, pour les persuader de venir siéger ". Juvénal de Jérusalem
demande qu'on autorise les évêques à faire leur rapport*. Les évêques Olympios
d'Euaza (Asie) et Ioulianos d'Hypaipa et les diacres Montanios d'Aphrodisias
(Carie) et Euphronios de Laodicée (Phrygie Pacatienne) font alors leur entrée
(—» Olympios 1, Euphronios, Montanios). Ils déclarent s'être rendus à la demande
du concile à l'endroit où résidaient les légats, l'évêque Julius de Pouzzoles et le
diacre Hilarus ". Ils ne les ont pas trouvés et se sont entretenus avec le notaire
romain Dulcitius " qui était indisposé. Les envoyés lui annoncèrent que le concile
avait été retardé et qu'il se réunirait le lundi (22 août). De son côté, Dulcitius leur
apprit que Julius et Hilarus se trouvaient dans le martyrium de Saint-Jean. Il
s'engagea à les persuader de venir au concile. Le lendemain matin (21 août), la
délégation eut un nouvel entretien avec Dulcitius. Ce dernier annonça que les
légats ne siégeraient pas au concile car les lettres d'accréditation du pape Léon
les autorisaient uniquement à régler l'affaire d'Eutychès ". Prenant acte de
l'échec des délégations envoyées auprès des légats et de Domnos d'Antioche,
Thalassios de Césarée de Cappadoce propose que le concile se poursuive *.
Ioulianos apparaît en 209° position sur la liste de présence lors de la séance
d'ouverture du concile de Chalcédoine, le 8 octobre 451 ". Il occupe la 171°
place lors de la 2° séance du 10 octobre consacrée à la définition du dogme ". Il
542
IOULIANOS 5
'ACO, II, 1, 1, p. 80, l. 37 ;ACO, II, 3, 1, p. 56, l. 11. —*ACO, II, 1, 1, p. 185, l. 19 ;
ACO, II, 3, 1, p. 187, l. 18-23. —* ACO, II, 1, 1, p. 194, l. 13 ;ACO, II, 3, 1, p. 248, l. 13
18. — * ACO, II, 3, l, p. 256, l. 8. —* Gesta de nomine Acacii, 9, in Collectio Avellana,
99, p.443, 15-17 ; MARCELLIN, a. 449, p. 83, l. 16-17. — " Actes syriaques du concile
d'Éphèse (449), p. 9, l. 17. — ' Ibid., p.9, l. 30-39. —* Ibid., p.9, l. 40-43. —* PCBE,
2, 2, p. 1202-1204, s. v. « Iulius 3 » ; ibid., p.989-992, s. v. « Hilarus 2 ». — " Ibid.,
p.606-607, s. v « Dulcitius 3 ». —" Actes syriaques du concile d'Éphèse (449), p. 9,
L 44-p. 11, l. 19. — * Ibid., p. 11, l. 38-p. 13, l. 5. — " ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 13 ; ACO,
II. 3, 1, p. 35, l. 7. — " ACO, II, 1, 2, p. 74 [270], l. 24. — * ACO, II, 1, 2, p. 6 [202],
L 26. — " ACO, II, 1,2, p. 28 [224], l. 5-17 ;ACO, II, 3,2, p.45 [304], l. 3-15. — " ACO,
II. 1. 2, p.30 [226], l. 23 ; ACO, II, 3, 2, p. 53 [312], l. 21-28. — " ACO, II, 1, 2, p. 39
[235]. l. 4 ;ACO, II, 3,2, p. 74 [333], l. 28. —"ACO, II, 1,2, p. 89 [285], l. 4. — * ACO,
II. 1.2. p. 135 [331], l. 10 ; ACO, II, 3, 2, p. 144 [403], l. 24. —* ACO, II, 1, 2, p. 147
[343]. l. 18 ;ACO, II, 2,2, p. 73 [165], l. 26 ;ACO, II, 3, 2, p. 164 [423], l. 25 : MICHEL LE
SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 66 A, n° 247.
543
IOULIANOS 6
'ACO, II, 1, 1, p. 87, l. 16-27 ; ACO, II, 3, 1, p. 63, l. 8-18. —*ACO, II, 1, 1, p. 87, l. 28
33 ;ACO, II, 3, 1, p. 63, l. 19-23. —* ACO, II, 1, 1, p. 87, l. 34-p. 88, l. 4 : ACO, II, 3, 1,
p. 63, l. 24-p. 64, l. 2 ; ÉvAGRE, HE, II, 18, p. 70, l. 5-15 ; NICÉPHORE CALLISTE, HE, XV, 30,
PG, 147, col. 89A. —*ACO, II, 1,2, p. 153 [349], l.40 ;ACO, II, 3,2, p. 173 [432], l. 26.
544
IOULIANOS 8
'ACO, II, 1, 1, p. 62, l. 30 ;ACO, II, 3, 1, p. 36, l. 31. —*ACO, II, 1,2, p. 75 [271], l. 37.
—*ACO, II, 1,2, p.5 [201], l. 24. —* ACO, II, 1,2, p. 32 [228], l. 7 ;ACO, II, 3, 2, p. 61
[320], l. 1-4. —* ACO, II, 3, 2, p. 81 [340], l. 27-28. — ° ACO, II, 1, 2, p. 38 [234], l. 42.
—' ACO. II, 3, 2, p. 90 [286], l. 15. —* ACO, II, 1,2, p. 109 [305], l. 3-6 ;ACO, II, 3, 2,
p. 112 [371], l. 33. —*ACO, II, 1,2, p. 136 [332], l. 22 ;ACO, II, 3,2, p. 146 [405], l. 11.
—"ACO, II. 1,2, p. 148 [344], l. 38-39 ; ACO, II, 2, 2, p. 75 [167], l. 35 ; ACO, II, 3, 2,
p. 167 [426], l. 1 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 68 A, n° 327. — "ACO, II, 1, 3,
p.92 [451], l. 31-32 ;ACO, II, 3, 3, p. 106 [545], l. 12.
545
IOULIANOS 9
546
IOULIANOS 9
vIIr siècle, mais il n'en reste rien ". L'existence de cette version permet de
supposer qu'Ioulianos a été reçu un temps dans la communion de l'Église armé
nienne avant d'en être finalement exclu, ce qui expliquerait a contrario l'absence
de Sévère du Synaxaire arménien *. Paulos de Callinique justifie son travail de
traducteur par le souci de faire connaître au lecteur le déroulement de toute la
dispute, depuis les premières lettres échangées jusqu'aux traités produits ". Trois
lettres d'Ioulianos adressées à Sévère subsistent en syriaque grâce aux soins de
Paulos de Callinique. Ses grandes œuvres ont en revanche disparu et ne sont
connues que par les citations que son contradicteur en fait. Le ton relativement
consensuel de la discussion, du moins dans ses premiers développements, garantit
l'objectivité initiale des écrits de Sévère. A mesure que l'opposition s'aggrave,
les propos se durcissent et le débat sort bientôt du cadre de la dispute privée entre
théologiens pour concerner l'ensemble de la communauté anti-chalcédonienne,
que les deux polémistes sollicitent tour à tour. L'enjeu de la controverse est l'in
corruptibilité du corps du Christ, sujet déjà débattu lors du séjour de Sévère à
Constantinople, entre 508 et 511 ". Sévère traite de cette question de manière tout
à fait orthodoxe si l'on en croit deux témoignages qu'il fournit. D'après une
homélie antérieure à 518, il estime que le Christ a souffert dans la chair, non dans
sa divinité *. Il est aussi d'avis que le corps du Christ lors de l'Ascension est im
passible et immortel*. Cette précision est fournie par une lettre datée de manière
hypothétique des années 519-521, mais sans doute indépendante des discussions
avec Ioulianos, Sévère aborde dans cette lettre le problème de la transmutation
du pain lors de l'eucharistie.
Avant que la dispute n'éclate, la vie d'Ioulianos est très mal connue. Michel le
Syrien le dit originaire de Césarée de Carie, mais il n'existe pas de Césarée dans
cette province ". La cité de Kibyra a certes adopté ce nom sous Tibère, mais il ne
semble pas attesté au-delà du III° siècle ". Au concile de Nicée, l'évêché a déjà
repris son nom ancien. Cette confusion se rencontre aussi dans la version copte
du concile d'Éphèse de 431 où Kyros (-» Kyros 1)est dit « évêque d'Aphrodisias
dans la province de Césarée » *. Dans une version latine du vi° siècle d'une liste
de souscriptions du concile de Chalcédoine en 451, les évêques de Carie sont dits
prouinciae Caesariae ". Théophane affirme qu'Ioulianos fut évêque de Carie
puis d'Halicarnasse ".Théophane désigne sans doute par Carie le siège métropoli
tain de la province. En effet,Aphrodisias a parfois le nom de « Caria ».Théophane
ne peut ignorer néanmoins qu'il est interdit à un évêque de changer de siège
547
IOULIANOS 9
* THÉODORE LE LECTEUR, HE, IV, épitomé, 484, p. 136, l. 6-7 ; ATHANAsIos, Vie de Sévère
d'Antioche, PO, IV, 6, p. 636 [68]-639 [71] ; THÉOPHANE, loc. cit. : NICÉPHORE CALLIsTE,
HE, XVI, 45, PG, 147, col. 216 D.
" SÉvÈRE D'ANTIOCHE, Contre l'Apologie de Julien, 23, p. 262, l. 32-p. 263, l. 3 ; ID.,
Contre les Additions de Julien, [3], p. 6, l. 30-p. 7, l. 2.
" THÉODORE BAR KONI, Livre des scholies, XI, 82-83, p. 254-255.
" Doctrina Patrum de Incarnatione Verbi, 41, xxxv-xxxvI, p. 313, l. 1-17.
" ID., Lettres, 118, PO, XIV, 1, p. 290 [460]-291 [461] ; cf. PLRE, II, p.840-842, s. v.
« Fl. Patricius 13 » ; ibid., p. 854-855, s. v. « Fl. Paulus 34 ».
* Chronique de Zuqnin, a. 829, tr. II, p. 13, l. 7 ; Chronique de 846, p. 173, l. 8-9 ; MICHEL
LE SYRIEN, IX, 13, tr. II, p. 172 A ; MICHEL LE SYRIEN, vers. arm., p. 177.
548
IOULIANOS 9
notes « Zacharie Continué »), on précise qu'à cette époque Ioulianos est un vieil
homme d'une foi rigoureuse º. Son âge avancé est rappelé à plusieurs reprises
par Ioulianos ou Sévère *. D'après des sources chalcédoniennes, il se réfugie
avec Sévère en Égypte, à Alexandrie, et certaines sources précisent qu'il est
accueilli dans le monastère voisin de l'Énaton, sous la protection du patriarche
monophysite Timothéos IV (III)*. Le bannissement ou l'arrivée de Sévère à
Alexandrie daterait du 29 septembre 518*. À aucun moment, les sources mono
physites n'indiquent que Sévère et Ioulianos se soient retrouvés. Ce n'est pas à
ce moment-là que débutent les premières discussions entre Ioulianos et Sévère
sur l'incorruptibilité du corps du Christ, contrairement à ce qu'affirme l'auteur
anonyme du Liber de sectis *. En raison des dangers qu'il courait, Sévère fut
contraint d'abandonner Alexandrie, de fuir dans le désert, et de changer souvent
de domicile avant de trouver la tranquillité dans un lieu qu'il appelle les Cel
lules *. à ne pas confondre avec le monastère des Trois Cellules à l'Énaton *.
II. Le Tome d'Ioulianos et la Critique du Tome de Sévère d'Antioche.
Alors qu'il est en compagnie d'autres évêques monophysites réfugiés en Égypte,
Ioulianos est interrogé par des coreligionnaires sur sa foi. A leur demande et par
zèle contre ceux qui confessent deux natures, il prononce un discours antichal
cédonien, puis rédige son premier ouvrage dogmatique, le Tome, qu'il envoie à
Sévère pour examen *. Tel est le point de départ de la querelle. Pour en suivre le
déroulement, il convient, comme le propose Paulos de Callinique, d'étudier
d'abord les lettres échangées entre l'évêque et le patriarche º. La première lettre
d'Ioulianos à Sévère explique que des individus recourent à des témoignages de
Cyrille d'Alexandrie (Lettre à Succensos, 77" Homélie, Adresse à l'empereur
Théodose) pour déclarer que le corps du Christ est corruptible. Ioulianos précise
º ZACHARIE CoNTINUÉ, HE, IX, 9, tr. II, p. 70, l. 12-14 ; MICHEL LE SYRIEN, IX, 27, tr. II,
p.225 A.
* SEvERE D'ANTIOCHE, Correspondance avec Julien d'Halicarnasse, p. 161, l. 1-2 ; ibid.,
p. 171, l. 11-13 ; ID., Contre l'Apologie de Julien, p. 23, p. 263, l. 2 ; ID., Apologie du
Philalèthe, p. 64, l. 22.
* LIBERATUs DE CARTHAGE, Bréviaire, XIX, ACO, II, 5, p. 134, l. 5-9 ; VICTOR DE TUNNUNA,
a 539, p. 199, l. 15-16 ; Liber de sectis, V, 3, PG, 86, 1, col. 1229 C ; GEORGEs LE HIÉRo
MoINE, Traité sur les hérésies, XIV, p. 267, l. 11-12 ; THÉOPHANE, A. M. 6011, p. 165, l. 9
10 : ibid., A. M. 6033, p. 222, l. 9-15 ; CEDRENUs, I, p. 637, l. 11-14 ; ibid., p. 655, l. 15
19.
* ÉvAGRE, HE, IV, 4, p. 155, l. 14-16 ; Chronique de 724, p. 111, l. 28 ; Synaxaire
d'Alexandrie, 2 babeh (29 septembre), tr. BAssET, PO, I, 3, p. 313 [99] : tr. FoRGET, t. I,
p.53. l. 11-12 ; ABoU'L-BARAKAT, Calendrier, 2 babeh, PO, X, 3, p. 255 [11].
* Liber de sectis, V, 3, PG, 86, 1, col. 1229 D.
* SÉvERE D'ANTIOCHE, Correspondance avec Julien d'Halicarnasse, p. 169, l. 6-7 ; ibid.,
p. 170, L. 23-24 ; ID., Contre les Additions de Julien, [1], p. 2, l. 11 ; ibid., [1], p. 3, l. 17-19 ;
JEAN D'ÉPHESE, Vies des saints orientaux,48, PO,XVIII,4, p. 685 [483] ;ZACHARIE CoNTINUÉ,
HE.DX. 16, tr. II, p. 88, l. 18-20 et p. 89, l. 32-p. 90, l. 2 ; Ps.-SÉvÈRE D'AsHMOUNAIN, Histoire
des patriarches, XIII, PO, I, 4, p. 457 [193] : MICHEL LE SYRIEN, IX, 27, tr. II, p. 224 A.
* CoptEnc, 3, p.955, s. v., « Enaton ».
* PAULos DE CALLINIQUE, Préface, p. 2, l. 15-20 ; ZACHARIE CoNTINUÉ, HE, IX, 9, tr. II,
p.70. l. 17-19 et 30-32 ; MICHEL LE SYRIEN, IX, 27, tr. II, p. 225 A.
* PAULos DE CALLINIQUE, Préface, p. 2, l. 21-22.
549
IOULIANOS 9
que ces gens ont surgi « ici », ce qui désigne probablement Alexandrie plutôt que
le monastère de l'Énaton ". Le Tomeestlaréactionàcettethèse jugée inacceptable.
Il demande à Sévère s'il est conforme aux Pères de l'Église ". Dans une première
réponse très courtoise, Sévère dit avoir pris réception de la lettre d'Ioulianos. La
situation dans laquelle se trouve Sévère n'est pourtant pas propice au travail
intellectuel : il change souvent de logis et tente de pallier le manque de livres en
puisant dans ses connaissances. Même s'il reconnaît être parfois en désaccord
sur certains points avec Ioulianos, il préfère retarder l'examen du Tome pour évi
ter que certains ne pensent que leur discussion prend les allures d'une dispute *.
Zacharie Continué et Michel le Syrien qui le recopie expliquent la réponse
dilatoire de Sévère par sa volonté de conserver secrets des propos qui pourraient
diviser les monophysites et engendrer une hérésie en leur sein º. Dans sa deu
xième lettre, Ioulianos manifeste son inquiétude devant la réserve exprimée par
Sévère sur certains points du Tome et son impatience de connaître l'avis de son
correspondant*. Sévère lui répond par une deuxième lettre. Il s'étonne de
l'anxiété d'Ioulianos après sa première lettre et lui annonce qu'après un examen
minutieux de son Tome qui constitue, précise-t-il, un vaste travail, de nombreux
points lui ont semblé nécessiter une discussion *. Dans la même lettre, Sévère
déclare qu'il a appris la publication du Tome d'Ioulianos à Alexandrie et son
envoi dans d'autres régions. Il décide d'envoyer sa Critique du Tome au prêtre
Thômas à Alexandrie pour que ce dernier en fasse une copie et la conserve à son
domicile. Mais il ne veut rien publier avant d'en avoir discuté avec Ioulianos et
de pouvoir ainsi parler d'une seule voix *, car il craint l'affrontement à un
moment où il convient de lutter contre les hérétiques ".
La Critique du Tome, conservée dans la traduction de Paulos de Callinique, per
met d'entrevoir le contenu du Tome lui-même. Le patriarche est conscient que
ses remarques ne vont peut-être pas remporter l'adhésion de son correspondant.
Pour prévenir la surprise de l'évêque à la lecture de ses objections, Sévère
rappelle que la demande d'un examen scrupuleux du Tome émane d'Ioulianos
" SÉVÈRE D'ANTIoCHE, op. cit., p. 5, l. 2-4. ; ZACHARIE CoNTINUÉ, HE, IX, 10, tr. II, p. 71,
l. 1-19 ; Ps.-SÉvÈRE D'AsHMOUNAIN, Histoire des patriarches, XIII, PO, I, 4, p. 453 [189]
454 [190] ; MICHEL LE SYRIEN, IX, 27, tr. II, p. 225-226A.
" SÉVÈRE D'ANTIOCHE, op. cit., p. 5, l. 25-p. 6, l. 2 ; ZACHARIE CoNTINUÉ, HE, IX, 10, tr. II,
p. 71, l. 19-25 ; MICHEL LE SYRIEN, IX, 27, tr. II, p. 226 A.
* SÉVÈRE D'ANTIOCHE, op. cit., p. 6, l. 4-p. 7, l. 5 ; ID., Contre les Additions de Julien, [1],
p. 1, l. 27-33 ; ZACHARIE CoNTINUÉ, HE, IX, 11, tr. II, p. 71, l. 26-p. 72, l. 25 ; MICHEL LE
SYRIEN, IX, 27, tr. II, p. 227-228 A.
* ZACHARIE CoNTINUÉ, HE, IX, 9, tr. II, p. 70, l. 19-24 ; MICHEL LE SYRIEN, IX, 27, p. 225 A.
* SÉVÈRE D'ANTIOCHE, Correspondance avec Julien d'Halicarnasse, p. 8, l. 1-p. 9, l. 9 ;
ID., Contre les Additions de Julien, [1], p. 2, l. 1-5 ; ZACHARIE CONTINUÉ, HE, IX, 12, tr. II,
p. 72, l. 26-p. 73, l. 22 ; MICHEL LE SYRIEN, IX, 27, tr. II, p. 228-229A.
* SÉVÈRE D'ANTIOCHE, op. cit., p.9, l. 11-22 ;ZACHARIE CoNTINUÉ, HE, IX, 13, tr. II, p.73. l. 23
p. 74, l. 1 ; MICHEL LE SYRIEN, IX, 27, tr. II, p. 229-230A ; Pastorale antijulianiste, p.92.
* SÉvÈRE D'ANTIOCHE, op. cit., p. 13, l. 26-35 ; ZACHARIE CoNTINUÉ, HE, IX, 13, tr. II,
p. 77, l. 9-16 ; MICHEL LE SYRIEN, IX, 27, tr. II, p. 234.
" SÉvÈRE D'ANTIOCHE, op. cit., p. 14, l. 10-12 ; ZACHARIE CoNTINUÉ, HE, IX, 13, tr. II,
p. 77, l. 24-26 : MICHEL LE SYRIEN, IX, 27, t. II, p. 235.
550
IOULIANOS 9
" SÉvÈRE D'ANTIOCHE, Critique du Tome de Julien, p. 18, l. 3-5 ; ibid., p. 96, l. 11-13.
" Ibid., p. 45, l. 32.
* Ibid., p. 96, l. 13-16 ; cf. R. P. CASEY, HThR, 19, 1926, p. 211.
" SÉvÈRE D'ANTIOCHE, op. cit., p. 45, l. 33-p. 46, l. 4 ; ibid., p. 61, l. 34-p. 62, l. 2 ; ibid.,
p. 132, l. 16-22 ; ibid., p. 151, l. 30-p. 152, l. 5.
* Ibid., p. 158, l. 28-32 ; ID., Contre les Additions de Julien, [1], p. 2, l. 25-28 ; ZACHARIE
CoNTINUÉ, HE, IX, 13, tr. II, p. 78, l. 2-7 ; MICHEL LE SYRIEN, IX, 27, tr. II, p. 235.
* SÉvÈRE D'ANTIOCHE, Critique du Tome de Julien, p. 158, l. 33-37.
* Ibid. p. 158, l. 17-20.
° ID., Correspondance avec Julien d'Halicarnasse, p. 159, l. 1-7.
* Ibid., p. 159, l. 9-16.
" Ibid., p. 160, l. 7-15 ; ibid. p. 161, l. 1-2 ; ibid., p. 161, l. 23-24.
" Ibid. p. 161, l. 27-32.
551
IOULIANOS 9
* ZACHARIE CoNTINUÉ, HE, IX, 13, tr. II, p. 77, l. 33-p. 78, l. 2 ; MICHEL LE SYRIEN, IX, 27,
tr. II, p. 235.
* SÉvÈRE D'ANTIOCHE, op. cit., p. 163, l. 7-12 ; ibid., p. 164, l. 17-21.
* Ibid., p. 164, l. 35-p. 165, l. 6.
* Ibid., p. 165, l. 27-36 ; ibid., p. 166, l. 10-14 ; ibid., p. 167, l. 21-28 ; ibid., p. 167, l. 33-35.
º Ibid., p. 169, l. 6-9.
* Ibid., p. 169, l. 17-p. 170, l. 14 ; ID., Contre les Additions de Julien, [3], p. 7, l. 18-22 ;
Ps.-SÉvÈRE D'AsHMOUNAIN, Histoire des patriarches, XIII, PO, I, 4, p. 454 [190].
* SÉVÈRE D'ANTIOCHE, Correspondance avecJulien d'Halicarnasse, p. 170, l. 18-p. 171, l. 3 ;
ibid., p. 171, l. 9-17 ; ibid., p. 172, l. 4-10 ; ibid., p. 172, l. 15-18 ; ibid., p. 213, l. 24-25.
* ZACHARIE CONTINUÉ, HE, IX, 9, tr. II, p. 70, l. 27-28 ; MICHEL LE SYRIEN, IX, 27, tr. II.
p. 225 A.
552
IOULIANOS 9
qu'il a émises dans sa Critique du Tome et réclame qu'on lui envoie précisément
cet ouvrage ". Sévère s'avoue en outre stupéfait de l'usage qu'Ioulianos a fait du
Philalèthe dont il n'extrait que des citations incomplètes. Ce reproche apparaît
dans la Critique du Tome et dans les écrits postérieurs de Sévère *. Il semble trop
fréquent, surtout à un moment où les relations entre Ioulianos et Sévère sont
encore cordiales, pour être dénué de tout fondement. Comme pour la Critique du
Tome, Sévère termine en répétant qu'il n'a pas donné son avis personnel, mais
n'a fait que citer les enseignements orthodoxes des Pères *.
En dépit des engagements pris par Ioulianos et Sévère, ni le Tome, ni la Critique
du Tome ne sont restés dans la plus stricte confidentialité, loin s'en faut. La
différence entre les actes et les paroles est frappante. Les deux protagonistes se
défendent d'avoir répandu leurs écrits, alors que ces derniers circulent malgré
tout. Chacun en fait grief à l'autre et prétend que cette publication s'est produite
à son insu. La rapide diffusion du Tome d'Ioulianos quelques mois seulement
après sa composition fait douter de la bonne foi de son auteur De même, l'initia
tive de Sévère d'envoyer sa Critique à Alexandrie pour que le prêtre Thômas se
charge de la copier constitue déjà une forme de publicité et révèle un effort de
devancer, sans succès, la propagation de la doctrine d'Ioulianos. Des deux côtés,
la nécessité de répandre ses idées pour gagner les fidèles semble avoir été plus
forte que le maintien de l'unité confessionnelle. Sévère, dans sa première lettre,
affirme avoir appris cinq mois après qu'Ioulianos lui a envoyé son Tome pour
qu'il l'étudie, que cet ouvrage circule à Alexandrie et en Cilicie où de nombreu
ses personnes l'ont lu. De son côté, il a déjà expédié au prêtre Thômas sa Critique
du Tome pour qu'elle y soit copiée, mais évite de la transmettre à l'intéressé. On
en déduit que cinq mois au minimum séparent le Tome et la première lettre
d'Ioulianos qui l'accompagne de l'envoi par Sévère de sa Critique à Alexandrie
et de sa première lettre à Ioulianos. D'après son contenu et son ton, la deuxième
lettre d'Ioulianos suit de peu le premier courrier de Sévère. Dans sa troisième
lettre, il reproche à Sévère d'avoir observé un an de silence avant d'avoir fait
connaître de manière détaillée ses objections, car Ioulianos a entre-temps pris
connaissance de manière indirecte de la Critique du Tome. Un court laps de temps
sépare les deuxième et troisième courriers de Sévère de cette dernière lettre
d'Ioulianos. Il est difficile de savoir si Ioulianos calcule un an depuis l'envoi de
sa première lettre ou depuis la réception de la première missive de Sévère. Dans
un cas l'ensemble de cet échange se déroule sur une période d'un an, dans l'autre
cas sur an et cinq mois. R. Draguet opte pour la seconde solution et juge que le
point de départ de la discussion, à savoir l'envoi de la première lettre et du Tome
553
IOULIANOS 9
d'Ioulianos, est de peu postérieur à 520". D'après cette hypothèse, quelle que
soit la solution choisie, l'ensemble des documents daterait peut-être de 521-522.
Il convient de ne pas trop se fier à cette chronologie indicative.
III. L'aggravation de la dispute entre Ioulianos et Sévère.
Cette première période de discussion sur l'incorruptibilité du corps du Christ est
la seule où les sources syriaques reproduisent dans leur intégralité les propos
d'Ioulianos.Au cours de la période suivante, l'opinion et les réponses d'Ioulianos
ne sont connues que par les citations que son adversaire veut bien en faire.Après
a lecture de la Critique, Ioulianos modifie le contenu de son Tome en ajoutant des
explications qui lui permettent de préciser sa pensée pour mieux réfuter les
objections émises par Sévère. Ce dernier, pour contrecarrer une manœuvre qui
risque de laisser croire que les développements contenus dans sa Critique sont
infondés, rédige un nouveau traité intitulé Contre les Additions d'Ioulianos".
Sévère abandonne le style courtois pour adopter un ton résolument offensif. Il
dénonce la ruse et la fausseté d'Ioulianos, se moque de son vernis de culture
classique *. Sa réaction s'explique par les manœuvres de l'adversaire. Si l'on en
croit Sévère, Ioulianos recourt aux services de pauvres hères pour répandre sur les
places publiques la fausse rumeur que des hérétiques notoires (Diodore de Tarse,
Théodore de Mopsueste, Nestorius,Théodoret de Cyr)ont professé la corruptibilité
du corps du Christ". Le but est d'associer Sévère à ces personnages honnis de
l'ensemble de la communauté monophysite. Certains individus, parmi lesquels se
trouvent même des moines, propagent les idées d'Ioulianos à grand renfort de
citations incorrectes tirées des Pères ". Ces propos sont confirmés par Michel le
Syrien, qui relate comment les partisans d'Ioulianos cherchent à jeter l'opprobre
sur Sévère en répétant à qui veut l'entendre que le patriarche « attribuait la
corruption au corps de Notre Seigneur, de sorte qu'il aurait été corrompu et pourri
dans le tombeau. » Ces allégations provoquent le trouble chez nombre de fidèles *.
En réponse à ces attaques, Sévère accuse Ioulianos d'impiété et d'apostasie,
d'être un sectateur d'Arius et d'Apollinaire de Laodicée, de ne pas reconnaître la
nature humaine du Christ. Il mérite par conséquent l'anathème prononcé par le
concile de Nicée *.
De son côté, Ioulianos compose une Apologie pour se défendre des accusations
de manichéisme que Sévère a proférées contre lui". On connaît également
d'Ioulianos un Sermon contre les manichéens dont un extrait fut lu à la 5° séance
du concile de Latran, le 31 octobre 649". Dans son Apologie, il cherche à
prouver que la question de l'incorruptibilité du corps du Christ ne relève pas de
cette doctrine. Comme les autres ouvrages d'Ioulianos, l'Apologie est perdue. On
554
IOULIANOS 9
la connaît seulement par la réfutation qu'en propose Sévère dans Contre l'Apo
logie d'Ioulianos et par une citation dans un florilège des vII°-vIII° siècles". Les
relations entre les deux hommes sont à ce point mauvaises que Sévère qualifie la
doctrine d'Ioulianos de propos impies et orduriers qui nient la souffrance du
Christ ". Le patriarche se répand en invectives à tel point que les insultes pleuvent
sur le vieil évêque, comparé à Caïn, traité de radoteur puéril, d'affilié de Marcion,
Valentin, et Mani en proie aux hallucinations, d'hérétique inculte et incompétent
qui a perdu le sens de la raison, de menteur et d'ignorant ". Pour ruiner les efforts
déployés par Ioulianos dans son Apologie, Sévère l'accuse de nouveau de
manichéisme, et le répète durant tout le reste de la polémique *. Entre deux
diatribes, Sévère fournit un renseignement précieux sur l'activité intellectuelle
d'Ioulianos avant la dispute. Il mentionne deux œuvres : des commentaires de la
Genèse, dont il met en doute l'existence dans un premier temps, et des commen
taires sur les Centuries d'Évagre le Pontique qu'il considère comme l'unique
production d'Ioulianos et qu'il tourne en dérision. Du point de vue de Sévère, les
erreurs actuelles d'Ioulianos, provoquées par son manque de connaissance des
Écritures, rendent suspects le contenu de ses commentaires de la Genèse ". Vers
la fin du Contre l'Apologie d'Ioulianos, Sévère fait allusion à un autre ouvrage
de l'évêque qu'il présente comme « un large exposé que, jusqu'à présent, tu as
caché dans les ténèbres et dont une partie aussi m'est arrivée entre les mains ».
Sévère en donne le titre : Contre les blasphèmes de Sévère (kotà BMooqpnutôv
Eeumpou). Selon le patriarche, le titre de ce livre a été modifié par une main
anonyme en Contre les blasphèmes sur Sévère (kotà ßMooqpmuuôv èrti Xeumpou),
avant même qu'il ne le reçoive. Sévère voit dans cette modification une
intervention de la divine Providence ". D'après la recherche moderne, c'est à
l'époque de la publication de son Apologie qu'Ioulianos entreprend la rédaction
de ce qui constitue probablement son « grand œuvre » : Contre les blasphèmes
de Sévère. Ce long ouvrage en dix tomes dont il ne reste qu'un peu plus d'une
cinquantaine de fragments est un recueil de citations patristiques visant à réfuter
les interprétations que Sévère a tirées de ces mêmes citations dans sa Critique du
Tome. C'est le dernier écrit d'Ioulianos d'Halicarnasse. Le patriarche semble
n'en avoir eu connaissance dans son intégralité que bien plus tard. Faute de
temps, peut-être aussi en raison de la mort de son contradicteur, il n'a pas pris la
peine de réfuter le Contre les blasphèmes de Sévère *.
L'Apologie du Philalèthe de Sévère clôt la controverse avec Ioulianos sur l'incor
555
IOULIANOS 9
556
IOULIANOS 9
" ÉLIE, Vie de Jean de Tella, p. 40, l. 35-36 ; Ps.-SÉvÈRE D'AsHMOUNAIN, Histoire des
patriarches, XIII, PO, I, 4, p. 455 [191].
* ZACHARIE CoNTINUÉ, HE, IX, 13, tr. II, p. 78, l. 12-14.
" SEvERE D'ANTIOCHE, Lettres, 35, PO, XII, 2, p. 286 [114]-289 [117].
" ID., Lettres choisies, V, 14, tr. II, p. 345-350.
" Ibid., V, 15, tr. II, p.356-358.
* Pastorale antijulianiste, p. 83-92 et p. 80 ; cf. A. VooBUs, OrChr, 66, 1982, p. 114-117.
" ZACHARIE CoNTINUÉ, IX, 16, tr. II, p. 88, l. 9-p. 89, l. 12.
* SEvERE D'ANTIoCHE, Lettres, 35, PO, XII, 2, p. 286 [114]-289 [117].
" Ibid., p. 290 [118].
557
IOULIANOS 9
* ZACHARIE CoNTINUÉ, HE, IX, 13, tr. II, p. 78, l. 9 ; MICHEL LE SYRIEN, IX, 27, tr. II,
p. 235 A ; DENYs BAR SALIBI, Contre les Arméniens, I, p. 8.
* Chronique de Séert, PO, VII, 2, p. 121 [29].
* ÉvAGRE, HE, IV, 39, p. 190, l. 16-23 ; EUSTRATIos, Vie d'Eutychios, p. 32, l. 939-943 ;
JEAN DE NIKIOU, XCIV, p. 399 ; MICHEL LE SYRIEN, IX, 34, tr. II, p. 272-273 A ; NICÉTAs
CHONIATÈs, Trésors de la foi orthodoxe, XII, 3, PG, 140, col. 77 B ; NICÉPHORE CALLIsTE,
HE, XVII, 29, PG, 147, col. 296 B-C.
" Chronique de Zuqnin, a. 860, tr. II, p. 91, l. 20-22.
* Chronique de Zuqnin, a. 855, tr. II, p. 84, l. 31-33 ; ibid., a. 860, tr. II, p. 93, l. 7-29 ;
MICHEL LE SYRIEN, IX, 30, tr. II, p. 251 A.
"THÉODORE BAR KoNI, Livre des scholies, XI, 83, p. 255.
" Ps.-SÉVÈRE D'ASHMOUNAIN, Histoire des patriarches, XIII, PO, I, 4, p. 454 [190] ;
DENYS BAR SALIBI, Contre les Arméniens, I, p. 8 ; MICHEL LE SYRIEN, vers. arm., p. 197 ;
AGAPIos, Histoire universelle, PO, VIII, 3, p. 426 [166] ; BAR HEBRAEUs, Chronique ecclé
siastique, col. 198 ; ibid., col. 212 ; Chronique de Séert, PO, VII, 2, p. 121 [29].
" Ps.-SÉvÈRE D'ASHMOUNAIN, loc. cit.
" JACQUEs D'ÉDEssE, Hymnes, 194, PO, VII, 5, p. 657 [245].
" PÉTRos DE CALLINIQUE, Contre Damianos, II, 33, p. 486, l. 307-p. 488, l. 314 ; ibid., III,
5, p. 160, l. 242-246 ; ibid., III, 6, p. 170, l.2-6.
"ATHANAsIos, Vie de Sévère d'Antioche, PO, IV, 6, p. 608 [40].
558
IOULIANOS 9
et qu'il a été conçu hors de la matrice de la Vierge ". Cette affirmation se trouve
aussi en partie chez l'écrivain nestorien Théodore Bar Koni ". Certaines sources
rapportent même qu'à la mort d'Ioulianos, ses deux derniers évêques apposèrent
sa main sur la tête d'un partisan pour ordonner un troisième évêque. Depuis les
julianistes sont surnommés « ceux ordonnés de la main d'un mort » (vekpoXeupo
tóvntou) et vénèrent la main droite d'Ioulianos ". L'accusation d'une ordination
non canonique carpostmortem semble trop répandue pour être véridique (-» Épi
phanios 4, Prokopios 3). Tout au plus peut-on supposer l'existence d'un culte
rendu à la main droite d'Ioulianos considérée comme une relique. Par ailleurs, il
existe une tradition attestée au vi° siècle selon laquelle l'évêque d'Alexandrie
pose sur sa tête la main droite de son prédécesseur mort ". Cette coutume
pourrait avoir été empruntée par les julianistes et délibérément mal interprétée
par leurs adversaires afin de les calomnier.
V. Le point de vue chalcédonien sur le julianisme.
De leur côté, les sources chalcédoniennes se plaisent à noter l'affrontement entre
Sévère et Ioulianos pour souligner les divisions et les erreurs de la communauté
monophysite. Issus d'une même hérésie, ils se sont divisés sur la question de la
corruption et se sont tous les deux enfoncés dans l'erreur au point d'être sem
blables à Charybde et Scylla, pour reprendre la comparaison de Léontios de
Byzance ". Malgré son hostilité, Léontios offre un aperçu assez fidèle de la
pensée d'Ioulianos et propose une critique qui a été réévaluée ". Les allusions à
la controverse entre le patriarche et l'évêque traduisent l'évolution du regard
porté sur Ioulianos et sa doctrine à partir de la terminologie employée. Liberatus
de Carthage appelle les fidèles de Sévère corrupticoles, et ceux d'Ioulianos phan
tasiastes ". Victor de Tunnuna, contemporain de Liberatus, les désigne comme
théodosiens et gaianites ". Il forme ces mots à partir des noms des deux patriar
ches d'Alexandrie rivaux élus en 535, Théodosios et Gaianos, respectivement
fidèles de Sévère et d'Ioulianos. Vers l'an 600, Timothéos de Constantinople
parle de gaianites ou julianistes et invente le terme d'incréatites (dxtuotñtou),
car il est persuadé que les partisans d'Ioulianos croient que le corps du Christ est
incréé *. En réalité, Ioulianos n'a jamais défendu cette idée que certaines sources
monophysites lui prêtent aussi.Timothée précise que les adversaires des gaianites
les appellent manichéens et phantasiastes, ce qui correspond à l'usage établi par
Sévère ; les gaianites désignant à leur tour ces adversaires comme adorateurs de
la corruption et de la création(qp0optoMoitpoç koi ktuotoMCitpoç ôvoud Gouou) ".
" Narratio de rebus Armeniae, 48-49, p. 32, l. 118-p. 33, l. 123 ; AGAPIos, Histoire
universelle, PO, VIII, 3, p. 434 [174].
" THÉODORE BAR KoNI, Livre des scholies, VI, 59, p. 27.
" Narratio de rebus Armeniae, 57-58, p. 34, l. 138-146.
" LIBERATUs DE CARTHAGE, Bréviaire, XX, ACO, II, 5, p. 135, l. 2-4.
" LÉONTIos DE BYZANCE, Contre les nestoriens et les eutychiens, II, PG, 86, 1, col. 1317 C ;
ibid., col. 1320 C.
" L. PERRONE, Critianesimo nella storia, 1, 1980, p. 436-441.
" LIBERATUs DE CARTHAGE, Bréviaire, XIX, ACO, II, 5, p. 134, l. 17-18.
" VICTOR DE TUNNUNA, a. 539, p. 199, l. 20-21.
* TIMoTHÉos DE CoNSTANTINOPLE, Sur la réception des hérétiques, PG, 86, 1, col. 44 B ;
ibid., col. 53 C ; ibid., col. 58 A.
º Ibid., col. 58 B.
559
IOULIANOS 9
560
IOULIANOS 12
Christ à l'instar des manichéens *. Les renseignements donnés par les historiens
médiévaux apportent peu et contiennent parfois des erreurs.Ainsi Théophane et
ceux qui le recopient croient que le pape Agapet convoque le concile de 536 à
Constantinople pour condamner Sévère, Ioulianos et les autres théopaschites *.
Il est connu par les Questions variées (Xuupuuktô Çntmuoto) que l'évêque
Hypatios d'Éphèse (-» Hypatios 4) lui a adressées'. La date de rédaction est
ignorée. Le cinquième chapitre du premier livre est consacré aux objets dans les
lieux sacrés. Ce fragment, le plus ancien « traité » sur le culte des images, a été
conservé pour son intérêt argumentatif lors de l'iconoclasme. Hypatios rappelle
l'échange qu'il a eu avec son évêque suffragant au sujet de la place des images
dans l'église. Ioulianos estime que le culte rendu aux peintures et aux sculptures
contredit les commandements bibliques de ne pas faire d'images et de détruire
les idoles. Il choisit une position modérée : interdire les sculptures en bois et en
pierre, sauf sur les portes, mais autoriser les images peintes. Hypatios se montre
plus tolérant car les images offrent une catéchèse aux non-instruits. « Pour Ioulia
nos, le problème des images est une question de théologie dogmatique ; Hypatios
au contraire place les images dans le domaine de l'économie pastorale » *.
' HYPATios D'ÉPHÈSE, Fragments, p. 127-129. —* G. LANGE, Bild und Wort, p. 54.
Il occupe la 31° place lors des quatre premières séances du concile de Constan
tinople, les 5, 8, 9 et 13 mai 553 '. Pour les 5°, 6° et 7° séances des 17, 19 et
26 mai, les actes ne donnent pas le détail des membres présents, mais précisent
que leurs noms sont les mêmes que lors de la l" séance *. Il occupe la 31° place
lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et souscrit à la même place aux anathé
matismes contre Théodore de Mopsueste, Théodoret de Cyr et la lettre attribuée
à Ibas d'Édesse ".
561
IOULIANOS 13
'ACO, IV, 1, p. 4, l. 18 ; ibid., p. 21, l. 14 ; ibid., p. 33, l. 18 ; ibid., p. 40, l. 14. —* Ibid.,
p. 73, l. 17-18 : ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 204, l. 15 ;
ibid., p. 225, l. 22.
Il s'agit d'un des évêques ordonnés par Jacques Baradée en Asie Mineure vers
558 ". Le choix d'ordonner un évêque monophysite pour Alabanda s'explique
sans doute par l'existence d'une communauté de même confession dans cette cité
comme l'atteste la déposition de l'évêque Zeuxis vers 519 (—» Zeuxis). Ioulianos
figure probablement en cinquième position parmi les évêques monophysites se
trouvant à Constantinople auxquels des archimandrites orientaux de même
confession adressent une lettre en 568 *. Sa disparition des Documents monophy
sites ultérieurs n'est sans doute pas due à son décès. Paulos d'Aphrodisias
(—» Paulos 28) étant sans doute absent de Constantinople, Ioulianos est alors
l'unique membre de la hiérarchie monophysite de Carie dans la capitale. La lettre
des archimandrites étant adressée à un représentant de l'épiscopat monophysite
de chaque province, elle a pour destinataire Ioulianos à défaut de Paulos. Dans
les autres Documents monophysites, la présence régulière de Paulos rend la men
tion d'Ioulianos inutile.
'JEAN D'ÉPHÈSE, Vies des saints orientaux, 50, PO, XIX, 2, p. 158 [504]. —* Documents
monophysites, p. 126, l. 10.
Une pierre apportée à Sardes mais d'origine inconnue constitue la stèle votive
que les diacres Ioulianos et Zoètos (—» Zoètos) ont érigée à leurs frais ".
' W. H. BUCKLER et D. M. RoBINsoN, Sardis, VII, 1, p. 148-149, n° 189 et pl. n° 176.
Une mosaïqué dédiée par huit personnes " est datée du prêtre Ioulianos tóov
Mdtpovoç (un domaine ?), économe de la cathédrale (övto[g] oixovóuou tñç
d[yioç èkkÂnloiog). On a proposé de voir en Ioulianos un descendant de Matrôn,
économe *. On compte parmi les dédicants deux autres clercs, le prêtre Michael
et le diacre Roufinos (—» Michael 4, Roufinos 6). Découverte lors des fouilles
d'une église près de Çaglayan, en Lydie du Nord, entre Sôsandra et Charakipolis
qui ne sont pas des évêchés, cette inscription doit avoir pour auteurs des clercs de
l'évêché voisin de Daldis ou de celui de Thyatire.
562
ISAIAS 2
Il a érigé avec sa belle-sœur et ses deux filles une pierre tombale pour sa défunte
épouse Kyrilla. Il est le fils d'Eugénios originaire d'un lieu appelé Syphitos ou
Syphitè, EÙyeviou Xuqputm(voû)'. Le nom est hypothétique car on lit -À.toç et il
ne manque au début que trois lettres environ. Si 'AvotóÄuoç, IIoüßMuoç ou q)tôñ
Atoç sont trop longs, 'AôóÁtoç ou AipiiÀtoç sont possibles. Ils ont l'avantage
d'être attestés dans le diocèse d'Asie, à la différence d'Ioulios attesté, mais plus
tôt. L'éditeur propose de voir dans le toponyme un pagus du territoire de Laodicée
de Pisidie (Halic1) ou de Savatra en Lycaonie (Yaglibayat), 30 km au sud-ouest
et72 km au sud-est d'Ozkent. La pierre provient de Zengen (aujourd'hui Ozkent),
20 km au sud de Çesmelisebil identifié à Gdanmaa.
563
ISAIAS 3
'ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 11 ;ACO, II, 3, 1, p. 35, l. 5. —*ACO, II, 1,2, p.74 [270], l. 22.
—*ACO, II, 1,2, p. 6 [202], l. 7. —*ACO, II, 1,2, p. 32 [228], l. 36 ;ACO, II,3,2, p. 64
[323], l. 23-27. —* ACO, II, 1, 2, p. 37 [233], l. 2 ; ACO, II, 3, 2, p. 76 [335], l. 19.
—"ACO, II, 3, 2, p. 89 [285], l. 2. —' ACO, II, 1, 2, p. 135 [331], l. 8 ; ACO, II, 3, 2,
p. 144 [403], l. 22. —* ACO, II, 1,2, p. 147 [343], l. 16 ;ACO, II,2,2, p. 73 [165], l. 20 ;
ACO, II, 3, 2, p. 164 [423], l. 23 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 65 B, n° 241.
Isaias est un ancien préfet des vigiles à Constantinople ". Il est l'un des deux seuls
évêques connus du diocèse d'Asie à posséder une origine sénatoriale (—» Kyros 2).
Devenu plus tard évêque de Rhodes, il est mentionné en 3° position et souscrit en
4° position à une lettre du 9 septembre 520 envoyée par dix métropolites et dix
évêques réunis en synode à Constantinople pour annoncer au pape Hormisda le
décès du patriarche Iôannès, l'élection de son successeur Épiphane et exprimer
leur volonté de paix dans l'Église (à la suite du schisme acacien) *. Résidant
probablement dans la capitale, Isaias est accusé d'homosexualité avec l'évêque
Alexandros de Diospolis (Thrace º). Un procès aboutit à leur condamnation.
Isaias est torturé, châtré et exhibé à travers la ville avant d'être exilé ". Le procès
d'Isaias et d'Alexandros précède la promulgation de lois réprimant l'homo
sexualité *.
" PLRE, II, p. 627, s. v. « Isaias ». —* Collectio Avellana, 234, p.710, l.28 et p. 713,
l. 26. -* P. SoUSTAL, Thrakien, p. 247, s. v. « Diospolis ». —* MALALAs, XVIII, 18,
éd. DINDORF, p. 436, l. 3-16 = éd. THURN, p. 364, l. 42-p. 365, l. 53 : THÉOPHANE,
A. M. 6021, p. 177, l. 11-17 ; CEDRENUs, I, p. 645, l. 17-p. 646, l. 2 ; MICHEL LE SYRIEN,
IX, 26, tr. II, p. 221 A ; MICHEL LE SYRIEN, vers. arm., p. 193 ; Chronique de 1234, LIV,
p. 151, l. 15-21. —* PROCOPE, Anecdota, XI, 34-36, p. 76, l. 1-12 ; THÉOPHANE, loc. cit. ;
GEORGES LE MoINE, éd. DE BooR, II, p. 645, l. 9-12 = IV, 220, PG, 110, col. 797 A : LÉoN
LE GRAMMAIRIEN, p. 128, l. 17-p. 129, l. 2 ; MICHEL LE SYRIEN, loc. cit.
:
564
ISIDÔROS 5
' ACO, II, 1, 2, p. 154 [350], l. 2 ; ACO, II, 3, 2, p. 173 [432], l. 29.
Une inscription votive sur un linteau mentionne ce clerc « qui a fondé cette sainte
demeure » (tòv xtmod uevov tôv &ytov ôxov toûtov)'. La pierre a été décou
verte sur la rive occidentale du Girdev Gölü *. Ce lac de montagne, situé à une
quinzaine de kilomètres au sud-est d'Oinoanda et au nord de Komba, est séparé
de ces deux cités par le Yumru Dag au nord et l'Eren Dag au sud.
* G. E. BEAN, ABSA, 51, 1956, p. 143, n° 24. —* H. HELLENKEMPER et F. HILD, Lykien und
Pamphylien, p. 546, s. v. « Girdev Gölü ».
Une stèle funéraire conservée au musée de Rhodes précise que ce clerc exerçait
le métier d'orfèvre (xpuooxóoç)'.
" G. PUGLIESE CARRATELLI, Annuario, 30-32, 1952-1954, p. 301 [55], n° 86 et fig. 66.
Un graffite votif est en partie conservé à Grammata, port naturel de Syros servant
de refuge aux marins. On prie le Seigneur de secourir un navire de Thèra, ce diacre
et ses compagnons de navigation ". Isidôros est peut-être un clerc de Thèra.
" G. KIoURTZIAN, Recueil des inscriptions grecques chrétiennes des Cyclades, p. 172-173,
n° 107 et pl. XXXIV.
565
KALANDIÔN
Il est représenté en 264° position par le prêtre Ioulianos (—» Ioulianos 6) sur la
liste de présence lors de la séance d'ouverture du concile de Chalcédoine, le
8 octobre 451 ". Ioulianos occupe la 226° place lors de la 2° séance du 10 octobre
consacrée à la définition du dogme *. Kalandiôn est mentionné en 93° position
sur la liste de présence à la 3° séance du 13 octobre *. Cette liste est fournie
seulement par la version grecque des actes. Elle indique aussi en 53° position la
signature d'Eustathios d'Halicarnasse ". Plutôt que de supposer l'existence d'un
évêque rival, E. Schwartz a reconnu que la liste présentait en ce point une corrup
tion et V. Laurent a corrigé à bon droit 'AÀuxopvoooû en IIopvoooû *. En effet,
le siège de Parnassos, en Cappadoce Seconde, est occupé par Eustathios, attesté
entre 431 et 458, mais non durant le concile de Chalcédoine ". À la 3° séance, le
prêtre Ioulianos approuve en 108° position la décision du concile de priver
Dioskoros d'Alexandrie de toute dignité ou fonction sacerdotale. Ioulianos
justifie son choix par le refus de Dioskoros de se présenter au concile au terme
des trois assignations à comparaître réglementaires '. Il est à noter que la version
grecque, plus brève, laisse croire que Kalandiôn s'exprime lui-même tandis que
la version latine, plus complète, indique qu'Ioulianos est bien l'auteur de cette
déclaration. On en déduit que la liste de présence lors de la 3° séance a indiqué
seulement le nom de l'évêque représenté et a omis celui de son représentant. Au
nom de Kalandiôn, Ioulianos souscrit à la déposition de Dioskoros en 270°
position dans la version latine des actes du concile *. Dans la version grecque,
Kalandiôn est mentionné seul en 173° position*. Ioulianos représente Kalandiôn
à la 228° place sur la liste de présence lors de la 4° séance du 17 octobre ". Il est
interrogé comme nombre de Pères conciliaires sur le Tome de Léon. Ioulianos
déclare, en 158° position au nom de son évêque, que cette lettre est en accord
avec les Symboles de Nicée et de Constantinople I, avec la deuxième lettre de
Cyrille d'Alexandrie à Nestorius, et souscrit au Tome ". Pour les séances des 20
et 22 octobre, les procès-verbaux ne précisent les noms que des 58 premiers
membres. Ioulianos représente Kalandiôn en 244° position sur la liste de présence
de la séance solennelle du 25 octobre à laquelle assiste l'empereur Marcien *. Au
nom de Kalandiôn, Ioulianos souscrit en 250° position à la définition de la foi ".
De nouveau, pour les séances du 26 au 31 octobre, les procès-verbaux ne
détaillent les noms que de 47 à 58 membres. Ioulianos appose le nom de Kalandiôn
en 117° position sur la liste des souscriptions de la séance du 31 octobre qui
établit les prérogatives du siège de Constantinople sur les diocèses du Pont,
d'Asie et de Thrace ". Pour la dernière séance, le 1" novembre, la liste de pré
sence n'indique que les 58 premiers membres.
'ACO, II, 1, 1, p. 62, l. 30 ;ACO, II, 3, 1, p. 36, l. 31. —*ACO, II, 1,2, p. 75 [271], l. 37.
—* ACO, II, 1, 2, p. 5 [201], l. 24. — "ACO, II, 1, 2, p. 4 [200], l. 27. —* Ibid., apparat
critique ; V. LAURENT, BCLAB, 26, 1945, p. 5 (37), n. 1. — ° R. SCHIEFFER, ACO, IV, 3, 2,
p. 176-177, s. v. « Eustathius 14 ». — ' ACO, II, 1,2, p. 32 [228], l. 7 ;ACO, II, 3, 2, p. 61
[320], l. 1-4. —* ACO, II, 3, 2, p. 81 [340], l. 27-28. —*ACO, II, 1, 2, p. 38 [234], l.42.
—"ACO, II, 3, 2, p. 90 [286], l. 15. —"ACO, II, 1, 2, p. 109 [305], l. 3-6 ;ACO, II, 3,
2, p. 112 [371], l. 33. — * ACO, II, 1, 2, p. 136 [332], l. 22 ; ACO, II, 3, 2, p. 146 [4O5],
l. 11. — " ACO, II, 1, 2, p. 148 [344], l. 38-39 ;ACO, II, 2, 2, p. 75 [167], l. 35 : ACO, II,
3,2, p. 167 [426], l. 1 ; MICHELLE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 68 A, n° 327. —"ACO, II, 1,
566
KALLIPODIOS
Aurèlios Nestôr a érigé une tombe pour son père Kallimachos ". La pierre vient
de KadInhan1, environ 15 km à l'ouest de Hal1c1, sur le site de l'ancienne Laodi
cée. On a proposé de la dater entre 330 et 450*.
" W. M. CALDER, MAMA, I, p. 103, n° 192 et ph. — * W. M. RAMsAY, AthMitt, 13, 1888,
p.251, n°53.
Il occupe entre la 108° et la 117° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 ". Bien que le nom
du siège soit transmis sous la forme Poimandros dans la plupart des listes, il faut
corriger, suivant la leçon fournie par l'un des manuscrits latins en Tymandos *, un
évêché bien attesté *.
' C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n° 111 ; MANsI, III, col. 570 D, [n° 112] ; MANsI,
VI. col. 1179 C, [n° 117] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 76, n° 132 = V. RUGGIERI,
OCP. 59, 1993, p.348, n° 108 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p.318 B, n° 112 et n. 8.
—* C. H. TURNER, op. cit., p. 175. —* K. BELKE et N. MERSICH, Phrygien und Pisidien,
p.408-409, s. v. « Tymandos ».
Il est connu par une inscription funéraire retrouvée au village de Sidirvar (ou
Sudurag1), moins de 5 km au sud-ouest de Devri Sehri identifié à l'antique
567
KALLISTRATOS
Derbè '. La datation est hypothétique car elle repose sur un formulaire banal.
' W. BLUMEL, Die Inschriften der rhodischen Peraia, p. 129, n° 519 ; cf. PmbZ, 2, p. 453,
568
KANDIDIANOS
Aurèlia Domna, fille de Papas, a érigé un monument funéraire pour son mari
diacre dont le nom est estropié. On lit sur l'inscription KMortopuviqp qu'on a
proposé de corriger en KoMItoupviqp, nom fréquent localement ". La pierre a été
trouvée à Balk1, environ 18 km au sud-ouest d'Ilgin, le site de l'ancienne Ty
Idº10Il.
"W. M. CALDER, MAMA, VII, p. 35, n° 175 ; L. JoNNEs, The Inscriptions of the Sultan
Dagi, I, p. 58, n° 272 et ph.
Cet évêque fait partie du groupe des 28 prélats réunis dans le baptistère de la
cathédrale de Sainte-Sophie, le 8 avril 449, à qui Théodose II fait savoir qu'il a
décidé d'ordonner la révision du procès d'Eutychès ". Il occupe la 26° place au
synode de Constantinople réuni le 13 avril pour examiner l'affaire d'Eutychès *.
Il ne fait aucune intervention d'après les procès-verbaux conservés. Il occupe la
38 place à la l" séance du concile d'Éphèse, le 8 août*. Il est le 30° prélat à
donner son avis sur Eutychès en le déclarant orthodoxe et en demandant sa
réintégration comme archimandrite et prêtre ". Après la lecture des actes de la
séance du concile d'Éphèse du 22 juillet431, Dioskoros rappelle une déclaration
des Pères condamnant toute personne opposée au contenu dogmatique de cette
séance. Dioskoros demande à chaque membre de faire une déposition pour savoir
s'il est juste ou non de sanctionner celui qui a enquêté au-delà de ce qui a été
établi à Éphèse. Kandidianos fait alors une déclaration. Il dit être nourri depuis
l'enfance dans la foi catholique et vivre jusqu'à présent selon la foi inébranlable
définie à Nicée et Éphèse I et dont il se fait le gardien. Il révèle au passage qu'il
aété archidiacre à Constantinople *. En 27° position, il estime régulière la décision
du concile de condamner Flavianos de Constantinople et Eusébios de Dorylée
(-» Eusébios 11)". Il souscrit en 33° position à la déposition de Flavianos et
d'Eusébios '. Kandidianos occupe la 24° place sur la liste de présence de la 2°
séance du 22 août 449*. Il est le 19° membre à donner son avis sur le cas d'Ibas
d'Edesse. Qualifiant Ibas de fils du diable, il approuve la décision du concile de
le priver de la dignité sacerdotale et de la communion ". Dans une lettre à Iôannès
de Germanicée, Théodoret de Cyr rapporte que des libelles accusant Kandidianos
de nombreux adultères et crimes avaient été remis durant le concile d'Éphèse,
mais que Dioskoros, déclarant que l'assemblée se tenait pour juger de la foi et
non des cas d'adultère, ne reçut pas les libelles ".
'ACO, II, 1, 1, p. 150, l. 13-14 ;ACO, II, 3, 1, p. 134, l. 8. —*ACO, II, 1, 1, p. 149, l. 5
6 : ACO, II, 3, 1, p. 133, l. 2. —* ACO, II, 1, 1, p. 79, l. 12 ; ACO, II, 3, 1, p. 54, l. 14.
-"ACO, II, 1, 1, p. 183, l. 41 ; ACO, II, 3, 1, p. 178, l. 4-6. —* ACO, II, 1, 1, p. 190,
l.33 : ACO, II, 3, 1, p. 237, l. 19-24. — ° ACO, II, 1, 1, p. 193, l. 9 ; ACO, II, 3, 1, p. 242,
l 18-20. —' ACO, II, 3, 1, p. 253, l. 30. —*Actes syriaques du concile d'Éphèse (449),
569
KANDIDOS
p. 7, l. 36. —* Ibid., p. 67, l. 25-30. —"THÉoDoRET DE CYR, Lettres, CXLVII, PG, 83,
col. 1409 C-D ; Lettres, CXXV, éd. AzÉMA, p. 94, l. 15-19.
Ce personnage, avec son parent Arrianos (-» Arrianos), est connu seulement par
Philostorge dont l'Histoire ecclésiastique, transmise par un résumé de Photius,
offre un récit parfois tortueux. Philostorge mentionne la rédaction d'un tome par
Euzôïos d'Antioche en faveur de la doctrine d'Aétios. Cette œuvre de circonstance
se place peu après la mort de l'empereur Julien (26 juin 363) suivant le récit de
Philostorge. Celui-ci décrit ensuite un séjour à Constantinople d'Aétios et
d'Eunomios (—» Eunomios 1) où ils ordonnent une série d'évêques, « parmi
lesquels Kandidos et Arrianos placés à la tête des Églises de Lydie et d'Ionie »
(óv Koivôuôoç uèv koû 'Appuovòç toîç kotà Auôiov koù Ioviov èKKÀnoiouç
épiotovtot)'. Nous comprenons que Kandidos dirige l'Église anoméenne en
Lydie, et Arrianos celle d'Ionie. A première vue, l'Ionie semble désigner ici la
province d'Asie. (C'est ainsi qu'Éphèse est en Ionie d'après Philostorge *.) Cette
répartition semblerait s'expliquer par la présence d'ariens dans les provinces de
Lydie et d'Asie d'après la lettre du synode d'Ancyre de 358 *. La suite de
l'Histoire ecclésiastique de Philostorge contredit pourtant l'hypothèse qui ferait
d'Arrianos un évêque anoméen d'Asie. Philostorge écrit qu'Aétios se rend en
Lydie « pour établir Kandidos et Arrianos dans leurs Églises » (Kóvôtôov xoù
'Apptovòv toîç èkkMmoiouç èvuôpöoou). Arrianos est donc un évêque anoméen
de Lydie, à l'instar de Kandidos, comme la suite des événements le confirme.
L'évêque Théodosios de Philadelphie, connu pour son goût des femmes, ressent
ces ordinations comme une condamnation de son mode de vie dépravé (—» Théo
dosios 1). Il rassemble en synode (ouvéôptov) huit autres évêques de Lydie et,
ensemble, ils adressent une lettre à Eudoxios de Constantinople et à Maris de
Chalcédoine (Bithynie) contre Aétios et les partisans de Kandidos. Ils contestent ,
la légalité de ces ordinations car Aétios, déchu du diaconat, est toujours sous le
coup d'une censure et a pratiqué ces ordinations de manière précipitée et contre
l'avis général. Mais Eudoxios, lié à Eunomios par ses serments et à Euzôïos par
ses engagements, se contente dans sa réponse à Théodosios et ses partisans de les
inviter à s'en prendre à ceux qui ont accompli les ordinations plutôt qu'à ceux qui
les ont reçues ". Jovien, empereur chrétien, succède à Julien. Des partisans de
Kandidos et d'Arrianos, qui sont des parents du nouvel empereur, se rendent à
Édesse (en septembre-octobre 363) pour se porter à sa rencontre et éviter qu'il ne
se laisse gagner par Athanase d'Alexandrie. Mais Jovien choisit de ne favoriser
aucun parti*. D'après le récit de Philostorge, c'est à cette époque qu'Eudoxios de
Constantinople adresse une lettre à Euzôïos contre Kandidos et Arrianos ". L'ho
stilité d'Eudoxios s'explique sans doute par sa crainte de la constitution d'une
hiérarchie anoméenne formant une Église anti-nicéenne parallèle à celle qu'il
prétend diriger et par son inquiétude face à l'influence que Kandidos et Arrianos
pourraient exercer sur Jovien en tirant profit de leur lien de parenté. Peu après la
mort de l'évêque anoméen Théodoulos de Chairétapa (Phrygie Pacatienne), deve
nu évêque en Palestine,etdeson successeurimmédiat Kartérios(—» Théodoulos l),
Eunomios se rend en Orient en compagnie d'Arrianos, d'Euphronios, d'Iôannès
(—» Iôannès 2), successeur de Kartérios, et d'Ioulianos de Cilicie. Ils rencontrent
570
KARTÉRIOS
à Antioche Théophilos l'Indien, évêque anoméen sans siège précis, pour régler
les affaires de leur Église en Orient'. La date de cette réunion est incertaine. Si
l'on suit de manière stricte l'ordre chronologique de l'Histoire ecclésiastique de
Philostorge, cette réunion se place entre la bataille d'Andrinople (9 août 378)*,
et la proclamation de Théodose I" comme empereur à Sirmium (19 janvier379)*.
On a aussi proposé de placer cette rencontre entre le décret de Théodose I"
adressé au peuple de Constantinople (27 février380) et son entrée dans la capitale
(24 novembre 380) ". L'absence de Kandidos à cette réunion de prélats anoméens
s'explique sans doute par sa mort après 363 et avant 379-380. Notons enfin que
Kandidos, selon Philostorge, partage avec plusieurs évêques anoméens le don
d'accomplir des miracles ".
" PHILosToRGE, HE, VIII, 2, p. 105, l. 1-7. —* Ibid., III, 2, p. 32, l. 3. —* ÉPIPHANE DE
SALAMINE, Panarion, 73, 2, 5, t. III, p. 269, l. 24. —* PHILosToRGE, HE, VIII, 4, p. 106,
l. 3-27. —* Ibid., VIII, 6, p. 107, l. 5-9. — ° Ibid., VIII, 7, p. 107, l. 10-11. —' Ibid., IX,
18. p. 124, l. 20-p. 125, l. 6. —* Ibid., IX, 17, p. 123, l. 10-p. 124, l. 19. —* Ibid., IX, 19,
p. 125, l. 7-17. — " R. P. VAGGIONE, Eunomius of Cyzicus and the Nicene Revolution,
p.316-319. — " PHILosToRGE, HE, IX, 1, p. 116, l. 2.
Ses enfants, dont le nom est effacé, lui ont dressé une épitaphe ". On a proposé de
voir en Karikos un ancien et non un prêtre, sans raison apparente *. Il est vrai que
l'inscription n'a pas de signe chrétien.La pierre vient de Mahmutisar, aujourd'hui
Beykonak, environ 16 km au sud-est d'Ilgin, le site de l'ancienne Tyraéion.
* W. M. CALDER, MAMA, VII, p. 36, n° 179 et pl. 10. —* L. JoNNEs, The Inscriptions of
the Sultan Dagi, I, p. 84, n° 389.
57 1
KASSIANOS
' PHILosToRGE, HE, IX, 18, p. 124, l. 20-p. 125, l. 6. —* Ibid., IX, 17, p. 123, l. 10-p. 124,
l. 19. — * Ibid., IX, 19, p. 125, l. 7-17. —* R. P. VAGGIONE, Eunomius ofCyzicus and the
Nicene Revolution, p. 316-319. —* Ibid., p.318.
572
KASTÔR 1
' ACO, II, 1, 3, p. 52 [411], l. 32-34 ; ACO, II, 3, 3, p. 61 [500], l. 31-33. —*ACO, II, 1,
3. p. 52 [41 1], l. 39-p. 53 [412], l. 2 ; ACO, II, 3, 3, p. 62 [501], l. 4-8. —* M. LE QUIEN,
Oriens Christianus, I, col. 676-677 ; G. FEDALTO, Hierarchia Ecclesiastica Orientalis, I,
p. 1 13.
573
KASTÔR2
respecter les droits des sous-diacres *. Il est étonnant que le patriarche d'Antioche
intervienne dans les affaires de la métropole de Pergè qui relève du patriarcat de
Constantinople. L'appel des sous-diacres à Sévère indique qu'ils sont mono
physites à un moment où Kastôr ne partage peut-être pas encore cette communion,
soit avant 516.
' SÉvERE D'ANTIOCHE, Lettres choisies, IV, 3, tr. II, p. 257-259. —* Ibid., p. 259. —* Ibid.,
I, 7, tr. I, p. 39-41.
' H. GRÉGOIRE, Recueil des inscriptions grecques chrétiennes d'Asie Mineure, I, p. 107,
n° 309* ; cf. H. HELLENKEMPER et F. HILD, Lykien und Pamphylien, 2, p. 735-736, s. v.
« Morka ».
574
KLAUDIANOS
Elle a érigé un tombeau pour son mari Mnèsithéos, son père Mnèsithéos et ses
onclesTrophimos et Dadès, des Septimii Pomponii (Xertteuiouç[Iloo]vrtoviotç)'.
Le nom du personnage est incertain car en partie restitué. Le lien de parenté entre
Kelsa et Mnèsithéos le père est incertain : l'un des éditeurs à proposer de com
prendre Itœtmp comme un synonyme de tev0epóç. La pierre provient d'Ilgin,
l'ancienne Tyraéion.
' W. M. CALDER, MAMA, VII, p. 23, n° 120 et pl. 8 ; L. JoNNEs, The Inscriptions of the
Sultan Dagi, I, p. 72, n° 333.
" G. KIoURTZIAN, Recueil des inscriptions grecques chrétiennes des Cyclades, p. 87-88,
n° 24 et pl. VIII.
Zoé, supérieure d'un couvent monophysite d'Attaléia (—» Zôè), reçoit la visite de
l'évêque de la cité, Klaudianos. Elle lui reproche ouvertement d'avoir souscrit à
l'Anti-Encyclique, promulguée par Basilisque durant l'été 476. L'évêque s'en
excuse et lui répond : « Je l'ai signée de la main, et pas de l'esprit ni du cœur. »
Cela ne la convainc pas ". Il faut par ailleurs noter que l'évêque Klaudianos porte
le nom d'un saint martyr de Pergè *.
" JEAN RUFUs, Plérophories, LXXXII, PO, VIII, 1, p. 138 [538], l. 4-9 : MICHEL LE SYRIEN,
VIII. 11, tr. II, p. 86 : MICHEL LE SYRIEN, vers. arm., p. 166, 65. —* J.-M. SAUGET, in BSS,
X. col. 316-317, s. v. « Papia, Diodoro e Claudiano ».
575
KLÈDONIOS
" GRÉGOIRE DE NAZIANzE, Testament, PG, 37, col. 396 A ; éd. BEAUCAMP, p. 40, l. 119-121.
— * M.-M. HAUSER-MEURY, Prosopographie zu den Schriften Gregors von Nazianz, p. 55,
s. v. « Cledonius II » ; J. BEAUCAMP, commentaire à GRÉGOIRE DE NAZIANZE, Testament,
p. 74 et n. 249.
" Ç. SAHIN, Die Inschriften von Stratonikeia, II, 1, p. 34, n° 548 et pl. V.
576
KOMODOS
'ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 4 ; ACO, II, 3, 1, p. 34, l. 30. —*ACO, II, 1, 2, p. 74 [270], l. 15.
—*ACO, II, 1,2, p. 6 [202], l. 9. —*ACO, II, 1, 2, p. 27 [223], l. 17-38 ;ACO, II, 3, 2,
p.44 [303], l. 6-27. —* ACO, II, 1, 2, p. 27 [223], l. 39-42 ; ACO, II, 3, 2, p. 44 [303],
l. 28-31. — ° ACO, II, 1,2, p. 32 [228], l. 38 ;ACO, II, 3, 2, p. 65 [324], l. 3-4. — ' ACO,
II. 1, 2, p. 37 [233], I. 3 ; ACO, II, 3, 2, p. 76 [335], l. 26. —"ACO, II, 3, 2, p. 88 [284],
L 39. — "ACO, II, 1,2, p. 135 [331], l. 1 ;ACO, II, 3, 2, p. 144 [403], l. 15. —"ACO, II,
1.2, p. 147 [343], l. 9 ; ACO, II, 2, 2, p. 73 [165], l. 14 ; ACO, II, 3, 2, p. 164 [423], l. 1 ;
MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 65 B, n° 235.
"SBS. 6, 1999, p. 130 (vente Hirsch 187 des 19-23 septembre 1995, n° 1796 et pl. 63).
577
KOMODOS
séances des 10, 11 et 16 juillet, les actes indiquent que tous les évêques sont
disposés selon l'ordre préétabli *. Les procès-verbaux de la séance du 17 juillet
ne donnent pas d'indication. Mais c'est précisément au cours de la séance du
17 juillet que Komodos joue un rôle important.Après deux échecs consécutifs, le
concile envoie une troisième et dernière délégation chargée de convaincre
Iôannès d'Antioche et ses partisans de venir devant l'assemblée. Cette délégation
est formée des évêques Daniel de Colonée en Cappadoce Seconde, Komodos de
Tripolis et Timothéos de Germè en Hellespont (—» Timothéos 5)*. Accompagnés
d'un secrétaire (voto puoç) nommé Mousônios, ils se rendent à la demeure
d'Iôannès d'Antioche pour lui remettre son assignation à comparaître *. De retour
au concile, Daniel de Colonée fait son rapport en premier. Il raconte comment les
trois évêques rencontrèrent le prêtre Asphalios de l'Église d'Antioche qui les
accompagna devant la maison d'Iôannès en évitant que des clercs favorables à
Iôannès ne fassent violence aux délégués cyrilliens. A cette occasion, Daniel de
Colonée remercie certains soldats. Ces derniers, d'habitude en garnison dans la
cité de Tripolis, reconnurent l'évêque Komodos et décidèrent de le défendre ainsi
que ses collègues.Après avoir attendu un moment, un archidiacre vint leur remet
tre un message du concile des protestataires. Les trois envoyés le refusèrent,
arguant que leur mission se limitait à délivrer leur propre message et non à en
recevoir un. Ils dirent convier Iôannès d'Antioche au concile cyrillien.Asphalios
transmit cette invitation et, à son retour, délivra aux évêques le même document.
Il annonça en outre que le concile oriental attendait un décret de l'empereur avant
de faire quoi que ce soit. Les délégués cyrilliens déclarèrent que leur ambassade
était la derrière tentative avant qu'une sanction ne soit prise à l'encontre d'Iôannès
d'Antioche. Leur effort fut vain, Asphalios refusa de les écouter et s'éloigna °.
Komodos de Tripolis ' et Timothéos de Germè * confirment les propos de Daniel
de Colonée. A la lumière de ces rapports, le concile cyrillien estime qu'Iôannès
d'Antioche n'a plus aucun prétexte à son absence ". Le concile prend la décision
d'excommunier Iôannès d'Antioche et ses partisans ". A la séance du 22 juillet,
Komodos est de nouveau absent de la liste de présence. Il souscrit pourtant en 64°
position à la décision du concile cyrillien de condamner toute personne proposant
une autre profession de foi que le credo de Nicée ". Par esprit de conciliation,
Théodose II convoque ensuite les représentants de chacun des deux partis à
Constantinople en vue d'une conférence contradictoire. Les membres du concile
cyrillien remettent, probablement avant le 11 septembre, des instructions à leurs
délégués. Parmi les signataires du mandatum figure Komodos en 67° position *.
" ACO, I, 4, p. 29, l. 2 ; cf. C. FRAIssE-CoUÉ, La crise initiale du concile d 'Éphèse (428
1" juillet 431), t. II, p.386. —* ACO, I, 1, 3, p. 63, l. 1. —* ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ;
ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ;ACO, I, 1,3, p. 59, l. 12-13 ;ACO, I, 1,3, p. 15, l. 22-23 ;ACO,
I, 3, p. 99, l. 12-13. —*ACO, I, 1, 3, p. 22, l. 27-32 ; ACO, I, 2, p. 80, l. 38-42 : ACO, I,
3, p. 106, l. 14-18. —* ACO, I, 1, 3, p. 22, l. 33-p. 23, l. 2 ; ACO, I, 2, p. 81, l. 1-2 ; ACO,
I, 3, p. 106, l. 19-21 ; LIBERATUs DE CARTHAGE, Bréviaire, VI, ACO, II, 5, p. 105, l. 14-16.
— " ACO, I, 1, 3, p. 23, l. 8-34 ; ACO, I, 2, p. 81, l. 9-33 ; ACO, I, 3, p. 106, l. 28-p. 107,
l. 19 ; LIBERATUs DE CARTHAGE, op. cit., p. 105, l. 17-18. — ' ACO, I, 1, 3, p. 24, l. 1-3 ;
ACO, I, 2, p. 81, l. 34-35 ; ACO, I, 3, p. 107, l. 20-21. —* ACO, I, 1, 3, p. 24,
ACO, I, 2, p. 81, l. 36-37 ; ACO, I, 3, p. 107, l. 22-23. — "ACO, I, l, 3, p. 24, l.l. 77-11 ;
ACO, I, 2, p. 82, l. 1-5 ; ACO, I, 3, p. 107, l. 24-28.— — "ACO, I, 1, 3, p. 24, l. 30-p. 2
l. 5 ; ACO, I, 2, p. 82, l. 15-p. 83, l. 23 ; ACO, I, 3, p. 108, l. 3-p. 109, l. 14. —" ACO
578
KONÔN 5
1,7, p. 113, [l. 25] ;ACO, I,2, p. 71, [l. 35] ;ACO, I, 3, p. 136, [l. 18] ;ACO, I, 5, p. 112,
l 11 ;ACO, II, 3, 1, p. 230, l. 19. — * ACO, I, 1,3, p. 35, l. 35 ;ACO, I, 5, p. 365, l. 31
Il a érigé une pierre tombale pour son épouse Aurèlia Domna'. La pierre provient
de KadInhan1, environ 15 km à l'ouest de Hal1c1, le site de l'ancienne Laodicée.
On l'a datée entre 330 et 450 *.
" W. M. CALDER, MAMA, I, p. 118, n° 222 et ph. —* W. M. RAMsAY, AthMitt, 13, 1888,
p.253, n° 58.
Il a érigé une pierre tombale pour son épouse Aurèlia Matrôna ". L'inscription
provient de la localité de Kadinhani, environ 15 km à l'ouest de Halici, le site de
l'ancienne Laodicée.
Aurèlios Firmios, avec ses fils Konôn et Alexandros (—» Firmios, Alexandros 4),
a érigé une stèle funéraire pour son épouse ". Les deux fils exercent la fonction
de prêtre, bien que cela soit moins sûr pour Alexandros. La pierre a été découverte
à moins d'un kilomètre de KIn1k, localité moderne située à 14,5 km à l'est de
Halic1, le site de Laodicée.
Ilest connu par la pierre tombale qu'il aérigée pour son fils Markos ". L'inscription
provient d'Osmancik, 20 km à l'ouest de Halici, le site de l'antique Laodicée.
Aurèlios Paulos, Alexandros, Pétros et Loukios ont érigé une stèle pour leur père
Konôn, qualifié de « vénérable » (ko Moyńpqp). Selon l'éditeur, la paléographie
permet de dater cette inscription avant 400. L'épithète koMóynpoç est employée
pour les clercs, en particulier les ascètes. La pierre vient de Kolukisa, sans doute
579
KONÔN 6
Une lettre est envoyée par Théodotos d'Antioche (421-429) à Konôn, prêtre
d'Éphèse '. Au début de ce fragment, l'évêque se demande quel reproche Konôn
peut adresser à ceux qui reconnaissent deux natures dans le Fils unique. On en A
déduit que Konôn est, sinon hostile, du moins réservé au sujet de la double nature
du Christ.
L'épitaphe d'un homme au nom disparu mentionne ses parents, le prêtre Konôn
et la diaconesse Kyria (-» Kyria), et son épouse Markia Matrôna ". L'inscription
vient d'Armutlu, 8 km au sud-est d'Enevre Köy identifié au site d'Anaboura qui
n'est pas un siège épiscopal. L'évêché le plus proche est Néapolis (aujourd'hui
probablement Sarki Karaagaç), 10 km au nord-est d'Armutlu *.
'J. R. S. STERRETT, The Wolfe Expedition to Asia Minor, p. 198, n° 326 ; L. JoNNEs, The
Inscriptions of the Sultan Dagi, I, p. 115, n° 623. —* K. BELKE et N. MERsICH, Phrygien
und Pisidien, p. 182-183, s. v. « Anabura (1) » ; ibid., p. 347, s. v. « Neapolis ».
Il est mentionné par une épitaphe très simple gravée sur une dalle ". La pierre a
été découverte à Egribayat, environ 33 km au nord-est de Konya (Iconium) et
25 km à l'ouest de Geimir (Perta). A la suite des éditeurs, nous rattachons cette
inscription au ressort d'Iconium car Egribayat se trouve près de l'ancienne route
qui traverse la plaine de Lycaonie vers Iconium, tandis que Perta est séparée
d'Egribayat par une montagne, l'actuel Ballik Dag, qui culmine à 1470 m.
580
KONÔN 13
Il apparaît en 33° position sur la liste des souscriptions qui accompagne la pétition
que le synode de Constantinople adresse au patriarche Iôannès le 20 juillet 518
pour qu'il rétablisse Chalcédoine et rompe avec Sévère d'Antioche ".
'ACO, III, p. 66, l. 19.
'ACO, III, p. 183, l. 19. —* Ibid., p. 115, l. 1. —* G. E. BEAN, The Inscriptions ofSide,
p. 58, n° 156et pl. XIX, fig. 62 ;J. NoLLÉ,Side imAltertum, II, p. 504, n° 183. —* D. FEIssEL,
Bull. ép., 2002, p. 771-772, n° 624.
" Vie de Nikolaos de Siôn, 5, éd. ANRICH, I, p. 5, l. 5-6 ; vers. SEvčENko, p. 24, l. 4-5.
Originaire de Lycie où il s'est fait moine dès l'enfance, Konôn fait un pèlerinage
en Terre sainte après la mort de Sabas (5 décembre 532) et entre dans la laure de ce
saint situé près de Jérusalem. Konôn brille par ses vertus qui lui valent de diriger la
communauté ". Son higouménat en Palestine sort du cadre de ce volume.
581
KONÔN 14
Il occupe la 82° place lors des l", 2° et 4° séances, et la 80° place lors de la 3°
séance du concile de Constantinople, les 5, 8,9 et 13 mai 553 '. Pour les 5°, 6° et
7° séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des membres
présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la l" séance *.
Bien qu'absent de la liste de présence à la 8° et dernière séance du 2 juin, il
souscrit en 79° place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste,
Théodoret de Cyr et la lettre attribuée à Ibas d'Édesse *.
" ACO, IV, 1, p. 6, l. 2 ; ibid., p. 22, l. 25 ; ibid., p. 34, l. 33 ; ibid., p. 41, l. 26. —* Ibid.,
p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 227, l. 28.
Il occupe la 142° place lors des 1", 2° et 4° séances, et la 141° place lors de la 3°
séance du concile de Constantinople, les 5, 8,9 et 13 mai 553 ". Pour les 5°, 6 et
7° séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des membres
présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la l" séance *.
Il occupe la 141° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et souscrit en
146° place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste, Théodoret de
Cyr et la lettre attribuée à Ibas d'Édesse *.
'ACO, IV, 1, p. 7, l. 27 ; ibid., p. 24, l. 2 ; ibid., p. 36, l. 19 ; ibid., p. 43, l. 4. — * Ibid.,
p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 207, l. 15 ;
ibid., p. 230, l. 21.
582
KÔNSTANTINOS 4
Il occupe la 111° place lors des 1", 2° et 4° séances, et la 110° place lors de la 3°
séance du concile de Constantinople, les 5, 8,9 et 13 mai 553 '. Pour les 5°, 6° et
7* séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des membres
présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la 1" séance *.
Il occupe la 110° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et souscrit en
113° place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste, Théodoret de
Cyr et la lettre attribuée à Ibas d'Édesse ".
'ACO, IV, 1, p. 6, l. 31 ; ibid., p. 23, l. 12 ; ibid., p. 35, l. 25 ; ibid., p. 42, l. 13. —* Ibid.,
p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 206, l. 22 ;
ibid., p. 229, l. 13.
583
KÔNSTANTINOS 5
tóxou toûtou oùv 6Mou toû té\uotoç xoû toû èußötou) sous le clarissime
Stéphanos. Le sous-diacre Kônstantinos remplit la fonction de greffier (Ypo uuo
teûovtoç)'. L'inscription est datée de la sixième indiction sans plus de précision.
On a supposé qu'il pouvait s'agir de l'an 572 *.
" H. GRÉGOIRE, Recueil des inscriptions grecques chrétiennes d'Asie Mineure, p. 53, n° 147 ;
G. DAGRON et D. FEIssEL, Inscriptions de Cilicie, p. 61, n. 11 ; cf. SEG, 37, 1987, p. 232,
n° 727 ; PLRE, II, p. 1030, s. v. « Stephanus 13 ». —* IG, XII, 6, 2, p.478, n°930.
" C. RoUECHÉ, Aphrodisias in Late Antiquity, p. 176, n° 1172 et pl. XXXI ; cf. PmbZ, 2,
p.513, s. v. « Konstantinos 3762 ».
Un graffite sur une pierre grossière trouvée dans les ruines de l'église Saint-Jean
à Éphèse porte une invocation au Seigneur pour ce clerc et sa famille ".
" R. MERIç, R. MERKELBACH, J. NoLLÉ et S. SAHIN, Die Inschriften von Ephesos, VII, 2,
p.484, n° 4320 a.
' C. H. E. HASPELs, The Highlands ofPhrygia, I, p. 329, n° 80 et II, pl. 624. —* K. BELKE
et N. MERSICH, Phrygien und Pisidien, p. 180, s. v. « Alaca Asma ».
584
KOSMIÔN 1
'ACO, I, 1, 2, p. 16, l. 13-14 ; Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT,
p. 105 : tr. KRAATz, p. 100. —* ACO, I, 1, 2, p. 61, [l. 23]. —* ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19
20 : ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ;ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ;ACO, I, 1,3, p. 15, l. 22-23 ;
ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13. —*ACO, I, 1,7, p. 113, [l. 26] ;ACO, I,2, p. 71, [l. 36] ;ACO,
I,3, p. 136, [l. 19] ;ACO, I, 5, p. 112, l. 12 ;ACO, II, 3, 1, p. 230, l. 20. —* ACO, I, 1, 3,
p.35, l. 21 ;ACO, I, 5, p. 365, l. 17.
Sur le rebord d'un bénitier en marbre trouvé dans l'église Saint-Jean court la
dédicace suivante : « œuvre de Kosmas, moine (et) prêtre de l'(église) de la
Théotokos des Antôniana », IIoimuo Koop16 (uovo)xo0 (koû) iepéoç f tñç O(eo
tó)xou tôv 'Avtovuov(ôv)'. Kosmas serait moine et prêtre (hiéromoine ?) de
l'église de la Vierge des Antôniana. Les Antôniana forment peut-être la paroisse
d'un domaine rural ou d'un quartier inconnu d'Éphèse.
' H. ENGELMANN, D. KNIBBE et R. MERKELBACH, Die Inschriften von Ephesos, IV, p. 159,
n° 1291 .
Le prêtre Alexandros avec son neveu Théodoulos a érigé une tombe pour son
frère Kosmiôn (—» Alexandros 6), et peut-être pour Timothéos avec qui le lien de
parenté est obscur ". La pierre a été découverte à Atlanti, 38,5 km au sud-ouest de
Gdanmaa, 33 km au nord-ouest de Laodicée et 28 km au nord-est de Tyraéion.
585
KOSMIÔN 2
Ce prêtre a édifié un tombeau avec ses frères. Le nom est hypothétique car il n'en
reste que les lettres -MION ; il ne manque que deux ou trois lettres avant. D'après
l'index des noms des Monumenta Asia Minoris Antiqua, Kosmiôn est en effet le
nom le plus fréquent avec la terminaison-MION. Un Moupiioov est attesté à Orkistos
(Galatie Salutaire) dans une inscription du II° siècle *, mais ce nom est ici moins
probable. L'inscription a été trouvée à Kestel (aujourd'hui Beykavag1), 15 km au
sud-ouest de Halic1, l'ancienne Laodicée.
' W. M. CALDER, MAMA, VII, p. 19, n°95 et dessin p. 128. —* Ibid., p. 68, n° 304, l. 18.
586
KRATINOS
les noms que des 58 premiers membres. Kossinios apparaît en 205° position sur
la liste de présence de la séance solennelle du 25 octobre à laquelle assiste
l'empereur Marcien *. Il représente de nouveau Andréas de Satala. Il souscrit en
208° position à la définition de la foi ". Il souscrit également en 209° position au
nom d'Andréas de Satala ". De nouveau, pour les séances du 26 au 31 octobre,
les procès-verbaux ne détaillent les noms que de 47 à 58 membres. Le nom de
Kossinios apparaît en 174° position sur la liste des souscriptions de la séance du
31 octobre qui établit les prérogatives du siège de Constantinople sur les diocèses
du Pont, d'Asie et de Thrace ". A une séance non datée, Kossinios souscrit,
d'après la Collectio Prisca, en 49° position aux canons établis à Chalcédoine ".
'ACO, II, 1, 1, p. 100, l. 3-13 ; ACO, II, 3, 1, p. 77, l. 18-27 ; LIBERATUs DE CARTHAGE,
Bréviaire, XI, ACO, II, 5, p. 114, l. 7-12. —* ACO, II, 1, 1, p. 113, l. 32-p. 114, l. 14 ;
ACO, II, 3, 1, p. 93, l. 18-p. 94, l. 5. —* ACO, II, 1, 1, p. 117, l. 15-28 ; ACO, II, 3, 1,
p.97, l. 11-23. —* ACO, II, 1, 1, p. 117, l. 29-p. 118, l. 4 ;ACO, II, 3, 1, p. 97, l. 24-p. 98,
L 3. —* ACO, II, 1, 1, p. 118, l. 16-19 ; ACO, II, 3, 1, p. 98, l. 14-17. —° ACO, II, 1, 1,
p. 122, l. 32-p. 123, l. 3 ; ACO, II, 3, 1, p. 103, l. 11-15. — ' ACO, II, 1, 1, p. 146, l. 14 ;
ACO, II, 2, 1, p. 20, l. 4 ;ACO, II, 3, 1, p. 129, l. 27. —*ACO, II, 1, 1, p. 61, l.29 ;ACO,
II.3, 1, p. 35, l. 23. —*ACO, II, 1,2, p. 74 [270], l.40. —"ACO, II, 1,2, p. 6[202], l. 1.
—"ACO, II, 1,2, p. 32 [228], l. 30 ; ACO, II, 3, 2, p. 64 [323], l. 1-3. — * ACO, II, 1,2,
p.37 [233], l. 12 ; ACO, II, 3, 2, p. 77 [336], l. 27. —"ACO, II, 3, 2, p.89 [285], l. 20.
—"ACO, II, 1,2, p. 104 [300], l. 41-p. 105 [301], l. 2 ;ACO, II, 3,2, p. 111 [370], l.27.
— * ACO, II, 1,2, p. 135 [331], l. 26 ;ACO, II, 3,2, p. 145 [404], l. 5. — " ACO, II, 1,2,
p. 147 [343], l. 34 ; ACO, II, 2, 2, p. 73 [165], l. 34 ; ACO, II, 3, 2, p. 165 [424], l. 15 ;
MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 66 A, n° 254. —" ACO, II, 1, 2, p. 147 [343], l.35 ;
ACO, II, 3, 2, p. 165 [424], l. 16-17. —" ACO, II, 1, 3, p.94 [453], l. 13 ; ACO, II, 3, 3,
p. 108 [547], l. 5. —"ACO, II, 2,2, p.42 [134], l. 3.
Aurèlia Orestina, fille de Mennéas fils de Granios, a dressé une tombe « pour son
très regretté mari Aurèlios Eirinéos, fils de Kratéros, prêtre » (t(p iôiqp dvôpà
to8uvotoit[qp]Aùp(nÀiq) Eipuvéqp Kpotépou rtpeoßutépou). On a pris kpotépou
comme un adjectif en supposant une erreur de cas ". Mais il vaut mieux voir en
Kpotépou un patronyme, une solution qui s'accorde avec le cas grammatical.
Quant à la fonction de Kratéros, on ignore s'il s'agit d'un prêtre ou d'un ancien
en l'absence de tout symbole chrétien *. La pierre a été découverte à Balki, soit
environ 18 km au sud-ouest d'Ilgin, le site de l'ancienne Tyraéion.
' L. JoNNEs, The Inscriptions ofthe Sultan Dagi, I, p. 58-59, n° 274 et ph. —* D. FEIssEL,
Bull. ép., 2002, p. 768, n° 616.
587
KRISPINOS
'ACO, II, 1, 1, p. 87, l. 16-27 ;ACO, II, 3, 1, p. 63, l. 8-18. —* ACO, II, 1, 1, p. 87, l. 28
33 : ACO, II, 3, 1, p. 63, l. 19-23 : ÉvAGRE, HE, II, 18, p. 70, l. 5-15 : NICÉPHORE CALLIsTE,
HE, XV, 30, PG, 147, col. 89 A. — * ACO, II, 1, 1, p. 87, l. 34-p. 88, l. 4 ; ACO, II, 3, 1,
p. 63, l. 24-p. 64, l. 2.
588
KRITÔNIANOS
589
KYNTIANOS
590
KYRIAKOS 1
" Patrum Nicaenorum nomina, p. 40A, n° 161 ; ibid., p.40 B, n° 160 ; ibid., p.41 A,
n° 159 ; ibid., p.41 B, n° 150 ; ibid., p. 68, n° 157 (= SocRATE, HE, I, 13, 12, p. 50, l. 4) ;
ibid., p. 111, n° 161 ; ibid., p. 135, n° 164 ; ibid., p. 177, n° 287 ; ibid., p. 207, n° 154 ;
C. H. TURNER, EOMIA, I, 1, 1, p. 74-75, n° 161 ; ibid., I, 1, 2, p. 98, n° 161 ; ibid., I, 1, 2,
p. 100, n° 161 ; MARUTA DE MAIPHERKAT, Canons, p. 100, l. 32, [n° 159] ; E. HoNIGMANN,
Byzantion, 20, 1950, p. 69, n° 243 ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 65, n° 200 =
V. RUGGIERI, OCP, 59, 1993, p. 340, n° 199 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 2, tr. I, p. 252 B,
n° 195. —* H. HELLENKEMPER et F. HILD, Lykien und Pamphylien, 2, p. 835, s. v. « Seleu
keia ». — * Synaxaire de Constantinople, 13 novembre, col. 222, n. 4 ; cf. J.-M. SAUGET,
in BSS, X, col. 1322, s. v. « Quinziano ».
L'épitaphe d'un homme au nom disparu mentionne ses parents, le prêtre Konôn
et ladiaconesse Kyria(—» Konôn 8), et sonépouse Markia Matrôna ". L'inscription
vient d'Armutlu, 8 km au sud-est d'Enevre Köy identifié au site d'Anaboura qui
n'est pas un siège épiscopal. L'évêché le plus proche est Néapolis (aujourd'hui
probablement Sarki Karaagaç), 10 km au nord-est d'Armutlu *.
" J. R. S. STERRETT, The Wolfe Expedition to Asia Minor, p. 198, n° 326 ; L. JoNNEs, The
Inscriptions of the Sultan Dagi, I, p. 115, n° 623. — * K. BELKE et N. MERSICH, Phrygien
und Pisidien, p. 182-183, s. v. « Anabura (1) » ; ibid., p. 347, s. v. « Neapolis ».
" BAsILE DE CÉsARÉE, Lettres, CLXXXVIII, 10, t. II, p. 129-130. —* Y. CoURTONNE, note à
BAsILE DE CÉSARÉE, op. cit., p. 112 ; P. J. FEDwICK, The Church and the Charisma, p. 147 ;
ID., in Basil of Caesarea, I, p. 16 ; R. PoUCHET, Basile le Grand, p. 410.
591
KYRIAKOS 2
Jean Chrysostome est déposé une seconde fois et condamné à l'exil définitif le
20 juin 404. Son départ provoque de graves troubles à Constantinople qui abou
tissent à l'incendie de la basilique Sainte-Sophie. Le 4 juillet, venant d'arriver à
Nicée, Jean envoie un courrier au prêtre Kônstantios pour l'exhorter à garder
espoir et à suivre les affaires des Eglises de Phénicie, d'Arabie et d'Orient. Il se
soucie en particulier de la construction d'églises en Phénicie. Dans le cas où
l'évêque Kyriakos serait présent dans la capitale, Jean charge Kônstantios de lui
écrire à propos de ces travaux car il estime Kyriakos capable de les mener à leur
terme ". Il doit s'agir probablement de l'évêque de Synnada et non d'un évêque
d'Émèse (Phénicie libanaise) dont l'existence supposée repose sur une erreur de
lecture *. D'après son biographe Palladios (d'Hélénoupolis en Bithynie), Jean est
d'abord emprisonné en Bithynie sous la garde de soldats du préfet du prétoire en
compagnie de Kyriakos (de Synnada) et d'Eulysios (d'Apamée en Bithynie). On
les accuse d'être responsables de l'incendie. Plus tard, Kyriakos et Eulysios sont
conduits enchaînés en compagnie d'autres clercs devant un tribunal, mais sont
innocentés et relâchés *.Alors qu'il est en chemin vers son lieu d'exil, Koukousos
en Arménie, Jean écrit depuis Césarée de Cappadoce à son amie Olympias, qui
réside dans la capitale. Dans cette lettre datée par son éditrice du mois d'août
404, Jean prie Olympias de presser les proches de l'évêque Kyriakos de lui
donner des nouvelles ". Il doit s'agir de l'évêque de Synnada, présent à Constanti
nople durant les troubles comme Palladios le révèle. Jean réitère sa demande à la
fin de la même lettre et termine par ses mots : « Dis à l'évêque Kyriakos que je
ne [lui]écris pas car je suis affligé » (Einè Kupuok(pt(pèrttokórtqpött Àurtoûpuevoç
oût(p oùx èrtloté MMoo) *. La cause de cette tristesse n'est pas explicitée.Toutefois,
une autre lettre de Jean adressée directement à Kyriakos apporte des éléments de
réponse ". Elle est datée de fin septembre ou début octobre 404 '. Jean lui reproche
de ne pas écrire et de ne pas répondre aux courriers qu'il lui a adressés à plusieurs
reprises. Cette attitude intrigue d'autant plus Jean qui écrit : « J'aurai à l'esprit ta
chaleureuse et sincère affection dont tu nous as toujours fait preuve » (èvvomooo
oou tùv 0epuñv dyoitnv koi yvmoiov ñv dei Itepi muôç èrteôei#oo). Cette phrase
n'est peut-être pas qu'une tournure oratoire. Elle atteste sans doute une familiarité
et une amitié anciennes unissant les deux hommes.Jean conclut sa lettre en récla
mant une réponse rapide de Kyriakos. Il sait cependant que son correspondant est
en bonne santé d'après les renseignements fournis par des visiteurs partis de
Constantinople pour lui rendre visite à Koukousos. En fait, le silence de Kyriakos
est certainement dû à sa fuite hors de la capitale. Une loi du 29 août a, en effet,
ordonné l'expulsion de Constantinople de tous les évêques et clercs étrangers * ;
l'évêque de Synnada dut être visé au premier chef. A la suite de Palladios et pré
cédant Eulysios, Kyriakos s'est réfugié à Rome sous la menace d'un édit impérial.
Cette loi est datée du 18 novembre 404 ". Elle menace de déposition, mais non de
confiscation des biens contrairement à ce qu'affirme Palladios, tout évêque qui
n'est pas en communion avec Théophilos d'Alexandrie, le principal adversaire
de Jean ; Arsakios, le nouvel évêque de Constantinople élu le 26 juin ; et Por
phyrios, évêque d'Antioche et autre opposant à Jean ". L'arrivée de Kyriakos à
Rome daterait non pas de l'été 404, mais du début de l'année 405 ". Depuis
Rome, les partisans de Jean organisent la résistance en gagnant l'appui des auto
rités civiles et religieuses d'Occident. Pour cette raison, Jean félicite pour leur
592
KYRIAKOS 2
593
KYRIAKOS 3
" JEAN CHRYsosTOME, Lettres, CCXXI, PG, 52, col. 732-733 ; NICÉPHORE CALLIsTE, HE,
XIII, 27, PG, 146, col. 1017 C-1021 C. —* R. DELMAIRE, RechAug, 25, 1991, p. 122.
—* PALLADIos, Dialogue, XI, éd. CoLEMAN-NoRToN, p. 63, l. 18-23 ; éd. MALINGREY et
LECLERCQ, p. 214, l. 5-9 ; GEORGES D'ALExANDRIE, Vie de Jean Chrysostome, 58, p. 236 ;
Épitomé de la Vie de Jean Chrysostome, 58, p.371. —* JEAN CHRYsosToME, Lettres, XII,
PG, 52, col. 609 ; ibid., IV, 1, éd. MALINGREY, p. 116, l. 18. —* Ibid., XII, col. 609 ; ibid.,
IV, 1, éd. MALINGREY, p. 118, l. 35-38. — ° Ibid., CCII, PG, 52, col. 723-724. — " R. DEL
MAIRE, op. cit., 179. —* CTh, XVI, 2, 37, p. 847-848. — ° CTh, XVI, 4, 6, p.854-855.
— " PALLADIos, Dialogue, III, éd. CoLEMAN-NoRTON, p. 18, l. 17-24 ; éd. MALINGREY et
LECLERCQ, p. 72, l. 62-70 ; GEORGEs D'ALExANDRIE, op. cit., 65, p. 252. — " R. DELMAIRE,
op. cit., p. 81-82. — * JEAN CHRYsosToME, Lettres, CXLVIII, PG, 52, col. 699-700.
— " PALLADIos, Dialogue, IV, éd. CoLEMAN-NoRTON, p. 22, l. 9-20 ; éd. MALINGREY et
LECLERCQ, p. 84, l. 1-p. 86, l. 13 ; GEORGEs D'ALExANDRIE, op. cit., 66, p. 255 ; NICÉPHORE
CALLIsTE, HE, XIII, 33, PG, 146, col. 1036 A. —" SozoMÈNE, HE, VIII, 26, 19, p.387,
l. 11-14. — * PALLADIos, Dialogue, IV, éd. CoLEMAN-NoRToN, p. 22, l. 20-p. 23, l. 16 ;
éd. MALINGREY et LECLERCQ, p. 86, l. 14-p. 90, l. 39 ; NICÉPHORE CALLIsTE, op. cit.,
col. 1036A-B. —" PALLADIos, Dialogue, IV, éd. CoLEMAN-NoRToN, p. 23, l. 16-p. 24,
l. 9 ;éd. MALINGREY et LECLERCQ, p. 90, l. 40-56 ;NICÉPHORECALLIsTE, op. cit., col. 1036 B
C. — " PALLADIos, Dialogue, IV, éd. CoLEMAN-NoRToN, p. 24, l. 9-19 ; éd. MALINGREY et
LECLERCQ, p. 90, l. 57-p. 92, l. 68 : Épitomé de la Vie de Jean Chrysostome, 66, p. 374
375 ; NICÉPHORE CALLISTE, op. cit., col. 1036 C-D. — " PALLADIos, Dialogue, XIX,
éd. CoLEMAN-NoRToN, p. 125, l. 8-10 ; éd. MALINGREY et LECLERCQ, p. 392, l. 193-195 ;
cf. PCBE, 2, 2, p. 2168-2169, s. v. « Theodorus 6 ». — " PALLADIos, Dialogue, XX,
éd. CoLEMAN-NoRTON, p. 126, l. 10-16 ; éd. MALINGREY et LECLERCQ, p. 396, l. 31-38.
—* PLRE, II, p. 1020, s. v. « Sopater 1 ». —* JEAN CHRYsosToME, Lettres, LXIV, PG,
52, col. 644. — * R. DELMAIRE, op. cit., p. 122 et 159. —* JEAN CHRYsosToME, Lettres,
CXXV, col. 681-685 ; GEORGEs D'ALExANDRIE, op. cit., 67, p. 258 ; PHOTIUs, Bibliothèque,
277 (Jean Chrysostome), t. VIII, p. 157, l. 19-27 ; NICÉPHORE CALLIsTE, op. cit.,
col. 1052 C ; cf. CPG II, 4405. — * CPG II, 4311.
Une épitaphe découverte à Didymes fournit la date précise du décès de ce clerc ".
Elle est datée du 2° mois, du 23° jour, du vendredi et de la 3° indiction. La con
cordance de ces éléments chronologiques ne se vérifie que pour le vendredi
15 novembre 435. L'inscription est attribuée à l'évêché de Milet car Didymes
n'est pas un siège épiscopal avant 533 *.
'A. REHM, Didyma, II, p.318, n° 602. —* D. FEIssEL, Chiron, 34, 2004, p.354-355.
594
KYRIAKOS 5
'ACO, II, 1, 1, p. 80, l. 29 ;ACO, II, 3, 1, p. 56, l. 3. —* ACO, II, 1, 1, p. 185, l. 7 ;ACO,
II, 3, 1, p. 185, l. 16-20. —* ACO, II, 1, 1, p. 194, l. 6 ; ACO, II, 3, 1, p. 247, l. 9-13.
—*ACO, II, 3, 1, p. 255, l.29. —* Actes syriaques du concile d'Éphèse (449), p. 9, l. 14.
—°ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 1 ; ACO, II, 3, 1, p. 34, l. 27. — ' ACO, II, 1, 2, p. 74 [270],
l. 12. —*ACO, II, 1, 2, p.5 [201], l. 35. —*ACO, II, 1,2, p.32 [228], l. 17 ;ACO, II, 3,
2, p. 62 [321], l. 13-16. —"ACO, II, 1, 2, p.39 [235], l. 3 ; ACO, II, 3, 2, p. 81 [340],
l. 25. —"ACO, II, 1, 2, p. 88 [284], l. 36. — * ACO, II, 1, 2, p. 134 [330], l. 42 ; ACO,
II, 3,2, p. 144 [403], l. 12. — * ACO, II, 1,2, p. 147 [343], l. 6 ;ACO, II, 2,2, p. 73 [165],
l. 11 : ACO, II, 3, 2, p. 164 [423], l. 13 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 65 B,
n° 232.
595
KYRIAKOS 6
(—» Eusébios 11) pour avoir méprisé la vérité (de la foi)*. Dans la version
grecque, en raison d'une lacune, son nom a disparu, mais le siège est mentionné.
Kyriakos souscrit à la déposition de Flavianos et Eusébios en 88° position ". Il
occupe la 74° place sur la liste de présence à la 2° séance du 22 août *.
"ACO, II, 1, 1, p. 80, l. 31 ;ACO, II, 3, 1, p. 56, l. 5. —* ACO, II, 1, 1, p. 185, l. 16 ;ACO,
II, 3, 1, p. 187, l. 1-3. —* ACO, II, 1, 1, p. 194, l. 6 ; ACO, II, 3, 1, p. 247, l. 18-20.
—*ACO, II, 3, 1, p.256, l. 2. —* Actes syriaques du concile d'Éphèse (449), p. 9, I. 14.
'ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 11 ;ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 20. —* ACO, II, 1,2, p. 76 [272], I. 16.
—* E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten, p. 49. — * ACO, II, 1, 2, p. 36 [232], l. 36 ;
ACO, II, 3, 2, p. 76 [335], l. 7. —* ACO, II, 1, 2, p. 90 [286], l. 33. — ° ACO, II, 1, 2,
p. 107 [303], l. 17-21 ; ACO, II, 3, 2, p. 112 [371], l. 15. —' ACO, II, 1, 2, p. 136 [332],
l.42 ; ACO, II, 3, 2, p. 146 [405], l. 31. —* ACO, II, 1, 2, p. 149 [345], l. 21 : ACO, II. 2,
2, p. 76 [168], l.9 : ACO, II, 3, 2, p. 167 [426], l. 24 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II,
p. 68 A, n° 335. —"ACO, II, 1, 3, p.93 [452], l. 10 ; ACO, II, 3, 3, p. 106 [545], I. 27.
—"ACO, II, 2, 2, p. 43 [135], l. 5.
596
KYRIAKOS 10
Il occupe la 143° place lors des 1", 2° et 4° séances, et la 142° place lors de la 3°
séance du concile de Constantinople, les 5,8,9 et 13 mai 553 ". Pour les 5°, 6° et
7° séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des membres
présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la 1" séance *.
Il occupe la 142° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et souscrit en
147° place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste, Théodoret de
Cyr et la lettre attribuée à Ibas d'Édesse ".
"ACO, IV, 1, p. 7, l. 29 ; ibid., p. 24, l. 3 ; ibid., p. 36, l. 20 ; ibid., p. 43, l. 5. —* Ibid.,
p.73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 207, l. 16 ;
597
KYRIAKOS 11
La vie de ce clerc monophysite est liée à celle de trois autres diacres (—» Abra
ham 2, Barhadbesabba, Sergios). Originaire de Martyropolis, en Mésopotamie,
Kyriakos rejoint le premier l'évêque monophysite Jean d'Ephèse (—» Iôannès 43).
Avec ses camarades, il participe aux missions de conversion des païens dans les
régions montagneuses d'Asie. Les quatre diacres meurent dans un bref laps de
temps et sont inhumés ensemble ".
'JEAN D'ÉPHÈSE, Vies des saints orientaux, 43, PO, XVIII, 4, p. 658 [456]-660 [458].
D'après une inscription de l'église à l'ouest des thermes, le prêtre Kyriakos, fils
d'Eustochios, et ses petites-filles (selon nous èxyovóv plutôt que èxyóvov)
Iôanna et Kyriakè, ont fondé une église consacrée au Christ, durant la huitième
indiction, sous l'archevêque et patriarche Gennaios (-» Gennaios)'.
' W. JUDEICH, in C. HUMANN et alii (éd.), Altertümer von Hierapolis, p. 74-75, n° 22 ;
H. GRÉGOIRE, Byzantion, 8, 1933, p. 70 ; W. TABBERNEE, Montanist Inscriptions and Testi
monia, p. 497, n° 82 et fig. 91.
Une inscription, datée jadis par erreur de 667, indique : « lors de la quatrième
indiction et le dix-septième jour du premier mois (soit le 9 octobre), l'autel a été
érigé sous Kyriakos, l'évêque très aimé de Dieu » (ivô(uctuóôvoç)ö k(oû) un(vòç)
o u. , dvéotn tò 0uouootñpuov èrtà Kupuokoû toû 0eoqpuÀeot(oitou) èrtuox(ó
Itou))'. La pierre provient de Köselli, 10 km au nord-est de Yesilova identifiée à
l'ancienne Mételloupolis *.
" W. M. RAMSAY, Cities and Bishoprics of Phrygia, II, p. 542, n° 406. —* K. BELKE et
N. MERsICH, Phrygien und Pisidien, p. 339, s. v. « Metellupolis ».
' P. HERRMANN, Inschriften von Milet, VI, 2, p. 141, n°982 et pl. 54, n° 329.
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KYRILLOS 1
Une dédicace gravée sur l'ambon de l'église de Notion rappelle les travaux
réalisés pour la mémoire d'un évêque au nom disparu, par les soins de ce prêtre
et curateur (rtpeop(utépou) koi koopoitopoç)'.
' H. GRÉGOIRE, Recueil des inscriptions grecques chrétiennes d'Asie Mineure, p. 27-28,
n°94.
' W. BLUMEL, Die Inschriften der rhodischen Peraia, p. 129, n° 519 ; cf. PmbZ, 2, p.453,
s. v. « Kaluinos 3617 » ; ibid., p. 639, s. v. « Kyriakos 4186 ».
" R. MERIç, R. MERKELBACH, J. NoLLÉ et S. SAHIN, Die Inschriften von Ephesos, VII, 1,
p.207, n°3286.
Le prêtre Kyriakos, ainsi que trois autres fondateurs, ont fait graver une invocation
au Dieu des saints Akylinos et Maximos ". On a proposé d'identifier ces saints
aux martyrs Akylinos d'Isaurie et Maximos d'Éphèse *, mais l'origine de ces
deux saints est sujette à caution *.
' W. H. BUCKLER et W. M. CALDER, MAMA, VI, p. 63, n° 171 et pl. 29 ; J. et L. RoBERT, La
Carie, II, p. 151, n° 36. —* W. H. BUCKLER et W. M. CALDER, ibid. —* G. D. GoRDINI, in
BSS, II, col. 338, s. v. « Aquilino e Vittoriano » ; J.-M. SAUGET, in BSS, IX, col. 47, s. v.
« Massimo ».
599
KYRILLOS 2
Il occupe entre la 90° et la 99° place selon les listes de souscription aux canons du
concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 ". Il s'agit probablement
d'un homonyme de l'évêque d'Oumanada présent au concile de Nicée en 325.
Un cas similaire est fourni par le siège de Patara, en Lycie (—» Eudèmos 2).
" C. H. TURNER,JThSt, 15, 1914, p. 169, n°93 ;MANsI, III, col. 570 B, [n° 94] : MANsI, VI,
col. 1179 B, [n°99] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 76, n°95 = V. RUGGIERI, OCP, 59,
1993, p. 347, n°90 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p.317 B, n°94.
Peu après l'installation d'Eusébia dans sa cité (—» Eusébia), cet évêque décède et
Paulos, prêtre du monastère de Saint-André à Mylasa, lui succède (—» Paulos 18)'.
Eusébia ayant probablement vécu dans la seconde moitié du v° siècle, l'épiscopat
de Kyrillos date de la même époque.
" Vie d'Eusébia, 11, p. 111, l. 11-14 ; SYMÉON MÉTAPHRAsTE, Vie d'Eusébia, 7, PG, 114,
col. 989 B ; Vie d'Eusébia, 5, in Ménologe de Baltimore, p. 358 ; cf. K. DoUKAKIs, Méyag
Xvva5optotrjç, 24 janvier, I, p. 533.
Il souscrit en 38° position à la lettre synodale que les évêques orientaux ont
expédiée après avoir quitté leurs collègues occidentaux au concile de Sardique, à
l'automne 343 ". Les évêques orientaux, anti-nicéens, renouvellent la condamna
tion d'Athanase d'Alexandrie, Markellos d'Ancyre, Asklèpas de Gaza et Paulos
d'Alexandrie. Ils excommunient aussi leurs principaux partisans dont le pape
Jules. Le Synekdèmos d'Hiéroklès recense trois cités épiscopales du nom de
Philadelphie en Lydie, en Isaurie et en Arabie *. On ne peut exclure aucun de ces
sièges car les évêques du diocèse d'Orient sont venus en grand nombre au concile
de Sardique. Par conséquent, identifier le siège de Kyrinos avec la cité de Lydie,
comme on l'a proposé ", est arbitraire. Ajoutons que l'évêque de Philadelphie
600
KYRINOS 3
601
KYRINTIANOS
Il est connu par la stèle dressée par ses enfants. La fonction est hypothétique car
elle est basée sur une restitution ". La pierre vient de Kolukisa, sans doute l'ancien
bourg de Kissia, 26,5 km au sud-ouest de Çesmelisebil identifié à Gdanmaa.
Il est mentionné en 14° position sur la liste de souscriptions qui conclut la relation
envoyée par Nestorius à Théodose II ". Cette lettre non datée est envoyée avant
l'arrivée d'Iôannès d'Antioche (le 26 juin 431). Elle informe l'empereur que
Nestorius et les protestataires ont attendu l'arrivée des évêques d'Orient, d'Italie
et de Sicile, tandis que les évêques d'Égypte et d'Asie ont décidé d'ouvrir le
concile. La lettre dénonce le climat de violence qui règne à Éphèse. L'intervention
de l'empereur est requise pour assurer la sécurité à Éphèse et faire respecter
l'ordre au concile *. La relation est peut-être antérieure à la déposition de
Nestorius car elle n'en fait pas mention. Le concile cyrillien dépose Nestorius le
22 juin au soir et notifie le lendemain cette décision à l'évêque de Constantinople.
Par conséquent, la relation de Nestorius doit dater au plus tard du 22 juin. Il est
intéressant de constater que plusieurs prélats, dont Kyros, ont disparu de la
version fournie par la Collectio Vaticana *. C'est peut-être un indice des remanie
ments que cette collection aurait subis afin de supprimer les noms des évêques
d'abord favorables à Nestorius qui ont ensuite rejoint le parti de Cyrille
d'Alexandrie. La souscription de Kyros au bas de la lettre de Nestorius semble
néanmoins douteuse car l'évêque d'Aphrodisias apparaît au côté des cyrilliens
dès le début du concile ". Il apparaît en 10° position sur la liste de présence lors
de la séance d'ouverture du concile d'Éphèse, le 22 juin*. Invité à se prononcer
sur la conformité de la deuxième lettre de Cyrille d'Alexandrie à Nestorius avec
le Symbole de Nicée, Kyros est le 10 à donner son avis. Il déclare que la lettre
de Cyrille est en tout point conforme à la foi des saints Pères de Nicée ". A la fin
de cette séance, il souscrit en 15° position à la condamnation de Nestorius '. Lors
des séances des 10, 11 et 16 juillet, les actes indiquent que tous les évêques sont
disposés selon l'ordre préétabli*. Les procès-verbaux de la séance du 17 juillet
ne donnent pas d'indication. Lors de la séance du 22 juillet, Kyros figure sur la
liste de présence en 11° position ", et il souscrit en 19° position à la décision du
concile cyrillien de condamner toute personne proposant une autre profession de
foi que le credo de Nicée ". C'est entre la fin du mois de juillet et le début du
mois d'août que Théodose II envoie une lettre confirmant la déposition de Cyrille
d'Alexandrie, de Memnôn d'Éphèse et de Nestorius (—» Memnôn) ". Voulant
ignorer les divisions entre partisans de Cyrille et alliés d'Iôannès d'Antioche,
l'empereur écrit aux Pères conciliaires sans distinction, pour les presser de trou
ver un accord. Parmi les destinataires apparaît Kyros en 28° position *. Puisque
cette lettre impériale est adressée seulement à des titulaires de grands sièges, des
métropolites et des évêques éminents, il doit s'agir de Kyros d'Aphrodisias. Par
esprit de conciliation, Théodose II convoque ensuite les représentants de chacun
des deux partis à Constantinople en vue d'une conférence contradictoire. Les
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KYROS 1
603
KYROS 2
de la capitale, et à tous les évêques qui ont participé au concile de 449 parmi
lesquels Kyros d'Aphrodisias *.
'ACO, I, 4, p. 31, l. 25. —* ACO, I, 4, p. 30, l. 5-p. 31, l. 29. —* ACO, I, 1, 5, p. 13,
l. 23-p. 15, l. 9. —* C. FRAIssE-CoUÉ, La crise initiale du concile d'Éphèse, III, p. 761,
n. 50. — * ACO, I, 1,2, p. 3 [l. 19] ;ACO, I, 2, p. 27, l. 25 ;ACO, I, 3, p. 52, [l. 34] : Actes
coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 61 ; tr KRAATz, p. 61. —°ACO, I, 1,2,
p. 15, l. 25-28 ; Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 102-103 ;
tr. KRAATz, p. 98-99. — ' ACO, I, 1, 2, p. 55, [l. 19]. —* ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ;
ACO, I, 3, p.92, l. 32-33 ;ACO, I, 1,3, p. 59, l. 12-13 ;ACO, I, 1,3, p. 15, l. 22-23 : ACO,
I, 3, p. 99, l. 12-13. —"ACO, I, 1, 7, p. 85, [l. 11] ; ACO, I, 3, p. 120, l. 4 ; ACO, I, 5,
p. 85, l. 21 ;ACO, II, 3, 1, p. 197, l. 16. —"ACO, I, 1, 7, p. 112, [l. 18] ;ACO, I, 2, p. 70,
[l. 33] ; ACO, I, 3, p. 135, [l. 8] ; ACO, I, 5, p. 110, l. 27 ; ACO, II, 3, 1, p. 229, l. 3.
— " ACO, I, 1, 3, p. 31, l. 1-p. 32, l. 10 ; ACO, I, 3, p. 111, l. 25-p. 112, l. 29. — * ACO,
I, 1, 3, p. 31, l. 7 ; ACO, I, 3, p. 112, l. 1. — " ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 8 ;ACO, I, 5, p.365,
l. 4. —" CTh, XI, 1, 37, p.580, l. 3 ; cf. PLRE, II, p. 348, s. v. « Darius 3 ».
— * THÉoDosE II, Novelles, XXIII, p. 61, l. 32. — " ACO, II, 1, 1, p. 78, l. 19 : ACO, II.
3, 1, p. 53, l. 21. —"ACO, II, 1, 1, p. 97, l. 36-p. 98, l. 2 ; ACO, II, 2, 1, p. 50, l. 20-21 ;
ACO, II, 3, 1, p. 75, l. 12-14. — " ACO, II, 1, 1, p. 183, l. 3-8 ;ACO, II, 3, 1, p. 173, l. 23
27. — " ACO, II, 1, 1, p. 190, l. 31 ; ACO, II, 3, 1, p. 237, l. 14-15. —*ACO, II, 1, l,
p. 192, l. 26 ;ACO, II, 3, 1, p. 239, l. 28-31. —* ACO, II, 1, 1, p. 195, l. 4 ;ACO, II. 3. 1,
p. 252, l. 27-28. —* Actes syriaques du concile d'Éphèse (449), p. 7, l.27. — * Ibid.,
p. 15, l. 28-31. — * PLRE, II, p. 282, s. v. « Flavius Thomas Iulianus Chaereas ».
—* Actes syriaques du concile d'Éphèse (449), p. 63, l. 19-25. —* Ibid., p. 71, l. 38-42.
—* Ibid., p. 149, l. 26-30. —*ACO, II, 2, 1, p. 79, l. 5.
Il n'est pas question de retracer ici la brillante carrière civile du poète Kyros de
Panopolis, issu d'une famille sénatoriale, préfet du prétoire d'Orient et préfet de
la ville ". Pour ses travaux de restauration des remparts de Constantinople, Kyros
est acclamé dans l'hippodrome par le peuple et salué comme un nouveau Constan
tin.Témoin de ces faits, l'empereur Théodose II décide de mettre brutalement un
terme à la gloire de Kyros qu'il jalouse. Victime d'un complot, Kyros est accusé
de paganisme, privé de ses biens et de ses charges. Selon Priscos de Panion, notre
source la plus ancienne, Kyros s'enfuit, se fait prêtre puis est envoyé comme
évêque à Smyrne (Asie) *. L'un des poèmes de Kyros, d'après son lemme, date
de cette époque ". L'auteur prie les Muses de fuir la cité bien construite (allusion
à ses propres travaux de réfection ?) et de rechercher une nouvelle patrie, annon
çant que les frelons ont causé la perte des abeilles(IIuepiôeç peûyouev èüxtuuévnv
ItóAuv, ö00 nv totpiôo uooteûoouev. 'Artoyyekéo ô' äpo tôouv (oç ôXooi
èônÀmoovto ueMioooç). A l'instar de Priscos, de nombreuses sources répètent
l'histoire de cette chute mémorable et de l'élévation de Kyros au siège de
Smyrne ". Une autre tradition, transmise par Malalas et l'encyclopédie de la
Souda, place le lieu d'exil de Kyros à Kotyaéion *. Bien que la deuxième tradition
soit moins répandue, plusieurs arguments plaident en faveur de Kotyaéion.
L'ordination de Kyros est une sanction et non une promotion : l'obscur évêché de
Kotyaéion, perdu dans les confins de la Phrygie Salutaire, offre un lieu d'exil
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" PLRE, II, p. 336-339, s. v. « Cyrus 7 ». — * PRIscos, frg. 3a, éd. MULLER, p. 73 ; frg. 8,
éd. BLoCKLEY, p. 234, l. 1-14. — * Anth. Pal., IX, 136, t. VII, p. 54 ; cf. A. CAMERON, YCS,
27, 1982, p. 231. —* Chronique pascale, a. 450, p. 588, l. 6-16 ;JEAN DE NIKIoU, LXXXIV,
48-53, p.339-340 ;THÉOPHANE, A. M. 5937, p. 96, l. 33-p. 97, l. 8 ; Patria, III, 111, p. 252,
l. 11-16 ; LÉON LE GRAMMAIRIEN, p. 110, l. 16-23 ; ZONARAs, XIII, 22, 49-52, t. III, p. 106,
l. 11-19 ; CEDRENUs, I, p.598, l. 22-p. 599, l. 5 ; NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XIV, 46, PG,
146, col. 1220A. —* MALALAs,XIV, 16, éd. DINDORF, p. 361, l. 14-p. 362, l. 6 ;éd. THURN,
p.281, l. 15-p. 282, l. 27 ;Souda, 6 145, t. II, p. 695, l. 10-15 ; ibid., K 2776, t. III, p. 220,
l. 13-19. —° Vie de Daniel le Stylite, 31, p. 30, l. 17-22 : Épitomé de la Vie de Daniel le
Stylite, 4, p.97, l. 9-10 ; SYMÉON MÉTAPHRASTE, Vie de Daniel le Stylite, 19, PG, 116,
col. 993 D ; éd. DELEHAYE, p. 119, l. 29-30. — 'A. CAMERON, YCS, XXVII, 1982, p. 223.
—* M. WHITBY et M. WHITBY, Chronicon Paschale 284-628AD, p. 79, n. 261. —* PLRE,
II, p. 101-102, s. v. « Antiochus 5 ». — " MALALAs, XIV, 16, éd. DINDORF, p. 361, l. 12
13 : éd. THURN, p. 281, l. 13-14 ; Chronique pascale, a. 450, p. 587, l. 1-2 ;JEAN DE NIKIoU,
LXXXIV, 47, p. 339 ; THÉoPHANE, A. M. 5937, p. 96, l. 25 ; Souda, K 2776, t. III, p. 220,
l. 17-19 ; LÉON LE GRAMMAIRIEN, p. 110, l. 23-p. 111, l. 2 ; ZoNARAs, XIII, 22, 47-48, t. III,
p. 106, l. 4-10 ; CEDRENUs, I, p. 598, l. 19-22. — " PLRE, II, p. 1113, s. v. « Thomas 3 ».
— * E. STEIN, Histoire du Bas-Empire, I, p. 296 ;A. CAMERON, YCS, 27, 1982, p. 257-258.
— " O. SEECK, in RE, XII, 1, col. 189, s. v. « q>Adiuuoç Kûpoç » ; PLRE, II, p. 338, s. v.
« Cyrus 7 » ; K. HoLUM, Theodosian Empresses, p. 192. — " MALALAs, XIV, 16, éd. DIN
DoRF, p.362, l. 6-11 ; éd. THURN, p. 282, l. 28-32. — * Chronique pascale, a. 450, p. 588,
L. 16-18 ; JEAN DE NIKIoU, LXXXIV, 53, p. 340 ; THÉOPHANE, A. M. 5937, p.97, l. 8-10.
— " PLRE, II, p. 295-297, s. v. « Chrysaphius ». — " MALALAs, XIV, 16, éd. DINDORF,
p.362, l. 11-17 ; éd. THURN, p. 282, l. 32-37 ; Chronique pascale, a. 450, p. 588, l. 21
p.589, l. 4 ; JEAN DE NIKIoU, LXXXIV, 55-57, p. 340 ; THÉOPHANE, A. M. 5937, p. 97,
l. 10-14 ; NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XIV, 46, PG, 146, col. 1220 B. — " T. GREGORY,
GRBS, 16, 1975, p. 320-322. — " A. CAMERON, YCS,27, 1982, p. 240-242. — º P. PEETERs,
Orient et Byzance : le tréfonds oriental de l'hagiographie byzantine, p. 40. —* MALALAs,
XIV. 16, éd. DINDORF, p. 362, l. 17-18 ; éd. THURN, p. 282, l. 38 ; Chronique pascale,
a 450, p.589, l. 5 ; JEAN DE NIKIoU, LXXXIV, 58, p. 340 ;THÉOPHANE, A. M. 5937, p. 97,
L 15. — * PLRE, II, p. 555, s. v. « Hesychius "Illustrius" ». — * Souda, K 2776, t. III,
p.220, l. 19-20 —* Vie de Daniel le Stylite, 31, p. 30, l. 23-27 ; Épitomé de la Vie de
Daniel le Stylite, 4, p. 97, l. 10. — * K. HoLUM, Theodosian Empresses, p. 193 et n. 79.
—* Vie de Daniel le Stylite, 32, p. 31, l. 8-18 : Épitomé de la Vie de Daniel le Stylite, 4,
p.97, l. 10-12. —º D. FEIssEL, BCH, 104, 1980, p. 462 et n. 28. — * Vie de Daniel le
Stylite, 36, p. 34, l. 3-20 ; Épitomé de la Vie de Daniel le Stylite, 19, p. 119, l. 29-p. 120,
l. 13. — * Anth. Pal., I, 99, t. I, p. 38-39. — "JEAN LYDos, Des magistratures, III, 42,
607
KYROS 3
'ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 28 : ACO, II, 3, 1, p. 38, l. 3. —* ACO, II, 1, 2, p. 76 [272], l. 33.
—* ACO, II, 1, 2, p. 5 [201], l. 28. —* ACO, II, 1, 2, p. 32 [228], l. 10 ; ACO, II, 3, 2,
p. 61 [320], l. 13-16. —* ACO, II, 3,2, p. 66 [325], l. 26-p. 67 [326], l. 2. —"ACO, II. 1,
2, p. 37 [233], l. 9 ; ACO, II, 3, 2, p. 75 [334], l. 15. —' ACO, II, 3, 2, p.91 [287], l. 6.
—* ACO, II, 1,2, p. 137 [333], l. 13 : ACO, II, 3, 2, p. 147 [406], l. 16. — "ACO, II, 1, 2,
p. 149 [345], l. 38 ; ACO, II, 2, 2, p. 75 [167], l. 12 : ACO, II, 3, 2, p. 168 [427], l. 15 ;
MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 67 B, n° 305. —"ACO, II, 1, 3, p.93 [452], l. 33 ;
ACO, II,3,3, p. 107[546], l. 21. — " LÉON LE GRAND, Lettres, XCVIII, PL,54, col. 965A
B : ACO, II, 3, 2, p. 100 [359], l. 37.
Une épitaphe des environs de Smyrne mentionne à la fois une vierge et un diacre
(—» Paktôlios)'. Cela s'explique par l'existence d'un lien de parenté entre ces
individus. L'inhumation d'un clerc avec une femme est autrement interdite.
608
LÉÔN 5
Son épigramme funéraire contient une prière à Dieu. La fonction est restituée,
mais s'accorde bien avec le contexte et la métrique ". L'inscription a été trouvée
à Sarayönü, 8 km environ au nord de Halici, l'antique Laodicée.
Pour atténuer les effets de la famine engendrée par la peste, vers 542, Nikolaos
de Siôn part offrir des bœufs à l'église de Tragalassos puis « dans le monastère
de Saint-Jean et des saints pères Sabbatios, Nikolaos et Léôn qui furent
archimandrites à Akalissos » (èv t© uovootnpiqp toû dryiou Iodivvou koi tôv
ôoiov totépov Xoßßotiou koi NuKoMo ou koi Aéovtoç, tôv yevouévov dpxl
uœvôputóov èv tqp 'AkoÀtooſp)'. On en déduit que Sabbatios (—» Sabbatios 3) a
eu pour successeurs Nikolaos (—» Nikolaos 7) puis Léôn, tous décédés avant la
venue de Nikolaos de Siôn.
" Vie de Nikolaos de Siôn, 54, éd. ANRICH, I, p.42, l. 9-11 ; vers. SEvcENko, p. 86, l. 7-10.
Il est connu par l'inscription : « Seigneur, porte secours au prêtre Léôn, fils de
Kyriakos (?) » (K(ûpu)e Boi0utſp1tp(eoputépqp)Aeoovtovo (sic) Kup[uokoû ?])'.
La pierre a été trouvée sur la route entre Bekilli, 10 km à l'est de Yesilova, l'an
cienne Mételloupolis, et Süller, moins de 20 km au sud-est de Yesilova. L'éditeur
juge les lettres grossières et tardives.
' W. M. RAMSAY, Cities and Bishoprics of Phrygia, II, p. 540, n° 402 (A).
Dans une église d'Attaléia, l'actuel Cumanin Cami, est conservée une invocation
au Seigneur en faveur de Léôn, peut-être papas ". La forme des lettres indique les
vr-vIr siècles, ce qui correspond à la période de construction de l'église, entre le
vi° et le début du vII° siècle *. Il faut rejeter l'attribution au xI° siècle *.
609
LÉÔN 6
' M. H. BALLANCE, PBSR,23, 1955, p. 112, n° 4 et pl. XXV, d. —* Ibid., p. 101. —* H. GRÉ
GoIRE, Recueil des inscriptions grecques chrétiennes d'Asie Mineure, I, p. 105-106,
n° 306.
Son épitaphe se trouve dans une église du Kara Dag, à l'ouest de Madensehir ".
" W. M. RAMsAY et G. L. BELL, The Thousand and One Churches, p.540, n° 31 et dessin
p.516 ; G. LAMINGER-PASCHER, Die kaiserzeitlichen Inschriften Lykaoniens, p. 91, n° 1 18.
Sur une colonne de la nef de l'église Saint-Jean d'Éphèse est gravée une invo
cation à Dieu en faveur d'un prêtre ". Les grandes libertés prises avec la langue
indiquent la fin de l'Antiquité tardive, voire au-delà.
" R. MERIç, R. MERKELBACH, J. NoLLÉ et S. SAHIN, Die Inschriften von Ephesos, VII, 2,
p.481, n° 4316.
610
LÉONTIOS 1
611
LÉONTIOS 2
'ATHANASE D'ALExANDRIE, Des synodes, 12, 2, p. 239, l. 16. —* Ibid., 29, 3-9, p. 257,
l. 35-p. 258, l. 20 : ÉPIPHANE DE SALAMINE, Panarion, 73,25, 1-10, t. III, p.298, l. 1-p. 299,
l. 25 ; SocRATE, HE, II, 40, 8-17, p. 172, l. 4-p. 173, l. 20. —* ÉPIPHANE DE SALAMINE,
Panarion, 73, 26, 1-8, t. III, p. 299, l. 26-p. 301, l. 15. —* Ibid., 73, 26, 5, t. III, p.300,
l. 21. —* ATHANASE D'ALExANDRIE, Des synodes, 12, 5, p. 240, l. 8 ; SocRATE, HE, II. 40,
43, p. 176, l. 6 ; SULPICE SÉvÈRE, Chroniques, II, 42, 6, éd. HALM, p.96, l. 10 ;
éd. SENNEVILLE-GRAvE, p. 322, l. 25 ; CAssIoDoRE, HE, V, 34, 38, p. 275, l. 201.
— " Chronique pascale, a. 360, p. 544, l. 1 et 9. — ' PHILosToRGE, HE, VII, 6, p. 84, l. 1
p. 85, l. 2. —* PHILosToRGE, HE, IX, 1, p. 116, l. 3. —* Souda, A 254, t. III, p. 245, l. 2
p. 246, l. 7. — " PLRE, I, p. 300-301, s. v. « Eusebia ».
Il occupe entre la 131° et la 143° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 ".
' C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 170, n° 134 ; MANsI, III, col. 571 B, [n° 135] : MANsI,
VI, col. 1180 B, [n° 143] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 77, n° 136 = V. RUGGIERI,
OCP, 59, 1993, p.350, n° 131 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 319 B, n° 135.
Il occupe entre la 95° et la 104° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 ".
" C. H. TURNER,JThSt, 15, 1914, p. 169, n°98 ; MANsI, III, col. 570 C, [n°99] ; MANsI, VI,
col. 1179 B, [n° 104] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 76, n° 100 = V. RUGGIERI, OCP,
59, 1993, p. 347, n°95 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 317 B, n°99.
Il est connu par l'épitaphe de son fils dont le nom est en partie effacé. On lit les
dernières lettres -PTIE. L'éditeur propose Géôrgios ', mais Eustorgios est possible.
La pierre a été découverte à Çesmelisebil identifiée à l'ancienne Gdanmaa.
Il occupe la 94° place sur la liste de présence lors de la première séance du concile
d'Éphèse, le 8 août449'. Il est le 78 prélat à donner son avis sur le cas d'Eutychès
en le déclarant orthodoxe et en demandant sa réintégration comme archimandrite
612
LÉONTIOS 5
et prêtre *. Léontios avoue n'avoir pas souhaité les audaces commises à l'encontre
d'Eutychès ni la reconnaissance de l'hétérodoxie de Flavianos de Constantinople
et d'Eusébios de Dorylée (-» Eusébios 11). Au nom de la justice, il approuve la
décision du concile en faveur d'Eutychès et contre ceux qui ont causé leur perte
par leurs blasphèmes *. Il souscrit à la déposition de Flavianos et d'Eusébios en
89° position ". Léontios occupe la 75° place sur la liste de présence à la 2° séance
du 22 août 449 *. Il apparaît en 199° position sur la liste de présence lors de la
séance d'ouverture du concile de Chalcédoine, le 8 octobre 451 °. Il occupe la
161° place lors de la 2° séance du 10 octobre consacrée à la définition du dogme '.
Il est présent en 139° position à la 3° séance du 13 octobre*. Il est le 43° à
approuver la décision du concile de priver Dioskoros d'Alexandrie de toute
dignité sacerdotale ". Il souscrit à la déposition de Dioskoros en 92° position dans
la version grecque et en 77° position dans la version latine des actes du concile ".
Son nom est répété par erreur en 116° position dans la version latine ". Il occupe
la 163° place sur la liste de présence lors de la 4° séance du 17 octobre consacrée
à l'étude du Tome de Léon *. Pour les séances des 20 et 22 octobre, les procès
verbaux ne précisent les noms que des 58 premiers membres. Léontios joue un
rôle lors de la séance du 22 octobre.Afin d'aboutir à un accord, les commissaires
impériaux proposent de réunir dans le martyrium de Sainte-Euphémie un conseil
restreint composé de six évêques du diocèse d'Orient, trois d'Asie, trois du Pont,
trois d'Illyricum, trois de Thrace, d'Anatolios de Constantinople et des légats
pontificaux ". Le diocèse d'Asie est en fin de compte représenté par quatre évê
ques : Diogénès de Cyzique (Hellespont), Léontios, Flôrentios de Sardes (Lydie)
et Eusébios de Dorylée (—» Diogénès 2, Flôrentios 2)". Les membres de cette
commission se mettent d'accord sur une définition de la foi *. Léontios apparaît
en 179° position sur la liste de présence de la séance solennelle du 25 octobre à
laquelle assiste l'empereur Marcien ". Il souscrit en 182° position à la définition
de la foi ". De nouveau, pour les séances du 26 au 31 octobre, les procès-verbaux
ne détaillent les noms que de 47 à 58 membres. La séance du 29 octobre est oc
cupée par l'affaire des évêques Stéphanos et Bassianos qui se disputent le siège
d'Éphèse (-» Stéphanos 4, Bassianos). Bassianos accuse Stéphanos de l'avoir
chassé du trône épiscopal et d'avoir volé ses biens. Les commissaires impériaux
se tournent vers Stéphanos et lui demandent de répondre à cette accusation ".
Stéphanos propose de faire entrer Léontios, Maionios de Nysa, Protérios de
Myrina et les autres évêques d'Asie présents car Stéphanos affirme être d'accord
avec eux (-» Maionios 2, Protérios). Les commissaires demandent à Stéphanos
de répondre d'abord ". Ils refusent par conséquent d'écouter ses témoins. Au
cours de cette même séance se pose le problème de savoir si Bassianos a été ou
non transféré du siège d'Euaza à celui d'Éphèse. Bassianos estime que son
ordination comme évêque d'Euaza n'a pas été régulière puisqu'il a été ordonné
sous lacontrainte ". À la demande de Stéphanosetavecl'accorddes commissaires,
Léontios lit le 16° canon du concile d'Antioche de 341 qui menace de déposition
tout évêque non titulaire qui s'empare d'un siège vacant sans l'accord du synode
provincial ". Il lit ensuite le 17° canon qui excommunie l'évêque ordonné qui
refuse son élection et l'Église qui lui a été confiée, jusqu'à ce qu'il accepte ou
que le synode de la province prenne une décision *. Bassianos est ici visé et
l'intervention de Léontios montre qu'il soutient Stéphanos. À la fin de la séance
du 29 octobre, les commissaires, estimant que Stéphanos et Bassianos se sont
tous les deux montrés indignes de leur charge, demandent au concile où l'évêque
613
LÉONTIOS 6
d'Éphèse doit être ordonné d'après les canons. Les évêques répondent qu'il doit
l'être dans la province (d'Asie) *. Léontios prend la parole. Il rappelle que depuis
saint Timothée, vingt-sept évêques se sont succédé sur le trône d'Éphèse et tous
ont été ordonnés dans la cité, à l'exception de Basilios qui l'a été par la force et
dont le choix a provoqué des meurtres (—» Basilios 3) *. Les commissaires déci
dent de reporter au lendemain le règlement de l'affaire.Comme les autres évêques
de la province d'Asie, Léontios est absent de la liste des souscriptions de la
séance du 31 octobre qui établit les prérogatives du siège de Constantinople sur
les diocèses du Pont, d'Asie et de Thrace. Pour l'ultime séance, le 1" novembre,
la liste de présence indique les 58 premiers membres.
"ACO, II, 1, 1, p. 80, l. 32 ;ACO, II, 3, 1, p. 56, l. 6. —*ACO, II, 1, 1, p. 185, l.9 : ACO,
II, 3, 1, p. 185, l. 28-p. 186, l. 3. —* ACO, II, 1, 1, p. 194, l. 8 ;ACO, II,3, 1, p. 247, l. 21
p. 248, l. 2. — "ACO, II, 3, 1, p.256, l. 3. —* Actes syriaques du concile d'Éphèse (449),
p.9, l. 14-15. — ° ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 3 ; ACO, II, 3, 1, p. 34, l. 29. — ' ACO, II, 1, 2,
p. 74 [270], l. 14. —* ACO, II, 1,2, p. 6 [202], l. 27. —"ACO, II, 1,2, p. 30 [226]. l. 24 ;
ACO, II, 3, 2, p. 53 [312], l. 29-p. 54 [313], l. 3. —"ACO, II, 1, 2, p. 36 [232], l. 39 ;
ACO, II, 3, 2, p. 75 [334], l. 4. —"ACO, II, 3, 2, p. 76 [335], l. 15. — * ACO, II, 3, 2,
p.88 [284], l. 38. —º ACO, II, 1,2, p. 123 [319], l. 29-34 ; ACO, II, 3, 2, p. 131 [390],
l. 7-11. —"ACO, II, 1, 2, p. 125 [321], l. 35-37 ; ACO, II, 3, 2, p. 133 [392], l. 26-27.
— * ACO, II, 1, 2, p. 126 [322], l. 12-p. 127 [323], l. 8 ; ACO, II, 3, 2, p. 134 [393]. l. 5
p. 135 [394], l. 5. — " ACO, II, 1,2, p. 134 [330], l. 44 ;ACO, II, 3,2, p. 144 [403], l. 14.
—"ACO, II, 1,2, p. 147 [343], l. 8 ;ACO, II, 2,2, p. 73 [165], l. 13 ;ACO, II, 3, 2, p. 164
[423], l. 15 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 65 B, n° 234. —"ACO, II, 1, 3, p. 45
[404], l. 36-p. 46 [405], l. 5 ;ACO, II, 3, 3, p.54 [493], l. 22-26. — "ACO, II, 1, 3, p. 46
[405], l. 6-10 ;ACO, II, 3,3, p. 54 [493], l. 27-30. —*ACO, II, 1,3, p.48 [407], l. 9-14 ;
ACO, II, 3, 3, p. 57 [496], l. 1-5. —* ACO, II, 1, 3, p. 48 [407], l. 15-23 ; ACO, II, 3, 3,
p.57 [496], l. 6-23. —* ACO, II, 1, 3, p.48 [407], l. 24-27 ; ACO, II, 3, 3, p. 57 [496],
l. 15-19. —* ACO, II, 1, 3, p. 52 [411], l. 22-28 : ACO, II, 3, 3, p. 61 [500]. l. 22-27.
—* ACO, II, 1, 3, p. 52 [411], l. 32-34 ;ACO, II, 3, 3, p. 61 [500], l. 31-33.
614
LÉONTIOS 8
de Constantinople sur les diocèses du Pont, d'Asie et de Thrace ". Son nom est
répété par erreur dans les versions grecque et latine en 166° position ". Léontios
signe en 5° position la réponse qu'envoie le synode de Lycie en 458 à l'enquête
de l'empereur Léon ". Les évêques de Lycie approuvent le maintien de Chalcé
doine et jugent invalide l'élection de Timothée AElure.
'ACO, II, 1, 1, p. 62, l. 6 ; ACO, II, 3, 1, p. 36, l. 7. —*ACO, II, 1, 2, p. 75 [271], l. 13.
— * ACO, II, 1, 2, p. 6 [202], l. 31. — * ACO, II, 1, 2, p. 30 [226], l. 29 ; ACO, II, 3, 2,
p. 54 [313], l. 17-20. —* ACO, II, 1,2, p. 37 [233], l.23 ;ACO, II,3,2, p. 77 [336], l. 20.
— ° ACO, II, 3, 2, p. 89 [285], l. 35. — " ACO, II, 1, 2, p. 135 [331], l. 41 ;ACO, II, 3, 2,
p. 145 [404], l. 20. —*ACO, II, 1,2, p. 148 [344], l. 12 ;ACO, II, 2, 2, p. 74 [166], l. 29 ;
ACO. II, 3, 2, p. 166 [425], l. 3 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 67 A, n° 285.
— "ACO, II, 1, 3, p.93 [452], l. 25 ;ACO, II, 3, 3, p. 107 [546], l. 12. —"ACO, II, 1, 3,
p.94 [453], l. 5 ; ACO, II, 3, 3, p. 107 [546], l. 32. — " ACO, II, 5, p. 63, l. 20.
"ACO, II, 5, p. 63, l. 37. —*ACO, II, 5, p. 63, l. 37 apparat ; cf. R. SCHIEFFER, ACO, IV,
3, 2, p. 288, s. v. « Leontius (15) » ; G. FEDALTo, Hierarchia Ecclesiastica Orientalis, I,
p.229 ; H. HELLENKEMPER et F. HILD, Lykien und Pamphylien,2, p. 595-596, s. v. « Kandy
ba ». — * R. JANIN, in DHGE, XI, col. 739, s. v. « Candyba ». — " HIÉROKLÈS, Synekdèmos,
684.8, p.31. —* J. DARROUzÈs, Notitiae episcopatuum, p. 224, 2 " ; ibid., p. 238, 3 " ;
ibid., p.256,4 * ; ibid., p. 279,7*; ibid., p. 300,9*; ibid., p.318, 10º ; ibid., p.358,
13 *. * Ibid., p.319, 10*. —' Ibid., p. 17.
615
LÉONTIOS 9
"JEAN D'ÉPHÈSE, Vies des saints orientaux, 39, PO, XVIII, 4, p. 645 [443]-646 [444] ;
ibid., 40, p. 650 [448]. —* Ibid., 39, p. 647 [445]. —* Ibid., 38, p. 644 [442]. —* Ibid.,
39, p. 647 [445]. —* Ibid., 39, p. 647 [445] ; ibid., 38, p. 644 [442].
616
LEUKIOS
Il souscrit en 44° position à la lettre synodale que les évêques orientaux ont
expédiée après avoir quitté leurs collègues occidentaux au concile de Sardique, à
l'automne 343 ". Les évêques orientaux, de tendance anti-nicéenne, renouvellent
la condamnation d'Athanase d'Alexandrie, de Markellos d'Ancyre, d'Asklèpas
de Gaza et de Paulos d'Alexandrie. Ils excommunient leurs principaux partisans
dont le pape Jules. La souscription, conservée en version latine seulement, indi
que Leucadas episcopus ab Ilio. La forme Leukadios doit être écartée *.
" HILAIRE DE PorTIERs, Fragments historiques, A IV, 3, p. 76, l. 14, n° 44. — * A. L. FEDER,
in SBerWien, 166, V, 1911, p.83.
617
LIBANIOS 1
modèle pour les autres listes et fut insérée comme telle dans la publication
officielle des actes de Chalcédoine ". Il reste enfin à savoir, de 'EÀeuoivuoç ou
de EAeu0épuoç, lequel est un signum, lequel est une faute ". Étant donné que les
souscriptions et les dépositions faites par les évêques ont plus de valeur que les
listes de présence réalisées par les seuls secrétaires du concile, nous considérons
'EMeuoivuoç comme un signum et 'EÀeu0épuoç comme une forme corrompue.
'ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 35 ;ACO, II, 3, 1, p. 35, l. 29. —*ACO, II, 1,2, p. 75 [271], l. 4.
—* ACO, II, 1, 2, p. 7 [203], l. 39. —* ACO, II, 1, 2, p. 33 [229], l. 16 ; ACO, II, 3, 2,
p. 67 [326], l. 18-21. —* ACO, II, 1, 2, p. 39 [235], l. 12 ;ACO, II, 3, 2, p. 77 [336], l. 3.
—" ACO, II, 1, 2, p.89 [285], l. 26. — ' ACO, II, 1,2, p. 108 [304], l. 34-37 ;ACO, II, 3,
2, p. 112 [371], l. 30. —*ACO, II, 1, 2, p. 135 [331], l. 32 ; ACO, II, 3, 2, p. 145 [404],
l. 11. — °ACO, II, 1, 2, p. 148 [344], l. 1 ; ACO, II, 2, 2, p. 74 [166], l. 2 ; ACO, II, 3, 2,
p. 165 [424], l. 23 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 66 A, n° 260. — "ACO, II, 1, 3,
p.91 [450], l. 8 ;ACO, II, 3, 3, p. 104 [543], l. 22. — " ACO, II, 2, 2, p.42 [134], l. 12.
— * ACO, II, 5, p. 57, l. 28. — " E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten, p.9. — * Ibid.,
p. 32, n. 1.
618
LIMÉNIOS
s. v. « Palaiupolis ».
"ACO, II, 1, 1, p. 63, l.29 ;ACO, II, 3, 1, p. 38, l.4. —*ACO, II, 1,2, p. 76 [272], l. 34.
—* ACO, II, 3, 2, p.91 [287], l. 7. —*ACO, II, 1, 2, p. 137 [333], l. 14 ; ACO, II, 3, 2,
p. 147 [406], l. 17. —* ACO, II, 1,2, p. 149 [345], l. 39 ;ACO, II, 2,2, p. 75 [167], l. 13 ;
ACO, II, 3, 2, p. 168 [427], l. 16 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 67 B, n° 306.
— ° ACO, II, 5, p. 51, l. 3. — " ACO, II, 5, p. 55, l. 38.
619
LOLLIANOS 1
' BASILE DE CÉSARÉE, Lettres, CCXVIII, t. II, p. 218, l. 24. —* Y. CoURToNNE, note à BASILE
DE CÉSARÉE, loc. cit. ; P J. FEDwICK, The Church and the Charisma, p. 148. —* ID., in Basil
of Caesarea, I, p. 17 ; B. GAIN, L'Église de Cappadoce au rv siècle, p.398 ; W.-D. HAU
sCHILD, Basilius von Caesarea, 3, p. 190, n. 58 ; R. PoUCHET, Basile le Grand, p.410.
620
LONGINOS 4
" BASILE DE CÉsARÉE, Lettres, CCLXI, t. III, p. 115-119. —* Y. CoURTONNE, note à BASILE
DE CÉSARÉE, loc. cit. ; P J. FEDwICK, The Church and the Charisma, p. 152 ; ID., in Basil of
Caesarea, I, p. 18 ; W.-D. HAUsCHILD, Basilius von Caesarea, 3, p. 226, n. 433 ; R. PoU
cHET, Basile le Grand, p. 665. —* C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n° 115 ; MANsI,
III, col. 570 D, [n° 116] ; MANsI, VI, col. 1179 C, [n° 121] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77,
1993, p. 76, n° 117 = V. RUGGIERI, OCP, 59, 1993, p.348, n° 112 ; MICHEL LE SYRIEN, VII,
8. tr. I, p. 318 B, n° 116.
" BAsILE DE CÉSARÉE, Lettres, CLXXXVIII, 10, t. II, p. 129-130. —* Y. CoURTONNE, note à
BASILE DE CÉSARÉE, op. cit., p. 112 ; P J. FEDwICK, The Church and the Charisma, p. 147 ;
ID., in Basil of Caesarea, I, p. 16 ; R. PoUCHET, Basile le Grand, p.410. — * K. BELKE,
Galatien und Lykaonien, p. 239, s. v. « Uasada » ; W.-D. HAUSCHILD, Basilius von Cae
sarea, 2, p. 175, n. 228.
" C. H. TURNER,JThSt, 15, 1914, p. 169, n° 84 ; MANsI, III, col. 570 B, [n° 85] ; MANsI, VI,
col. 1179 A. [n°90] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 77, n° 85 = V. RUGGIERI, OCP, 59,
1993, p.346, n°80 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 316 B, n°84.
621
LONGINOS 4
souvenir de Longinos dans le monde égyptien s'explique par deux faits essentiels :
sa nomination à la tête de l'Énaton d'Alexandrie et son opposition au concile de
Chalcédoine. Longinos est originaire de Lycie et entre encore enfant au monastère
lycien d'Hiéronikos, par ailleurs inconnu. Il est confié à un ascète du nom de
Loukios (-» Loukios 4), qui se charge de son instruction ". Le synaxaire arabe
jacobite d'Alexandrie et le synaxaire de l'Église d'Éthiopie qui le transcrit ont
par erreur placé l'origine de Longinos en Cilicie * par confusion entre lycien et
cilicien. À la mort du supérieur du couvent, un successeur est nommé, mais ce
choix ne convient pas aux moines qui lui préfèrent Loukios. Pour fuir le désordre,
ce dernier se retire en compagnie de Longinos au martyrium de Saint-Théoctiste
dans un village de Lycie. Les synaxaires d'Alexandrie et d'Éthiopie commettent
une nouvelle erreur en confondant Syrie et Lycie *. Dans le martyrium, grâce à
leurs prières, des guérisons miraculeuses ont lieu ". Leur réputation de thau
maturges se répand au point d'attirer des foules qui troublent la tranquillité des
deux moines. Loukios décide alors d'envoyer Longinos s'établir à l'Énaton
d'Alexandrie, chez le cénobiarque Gaios, après avoir au préalable prié au marty
rium de Saint-Mènas *. Arrivé à Alexandrie, Longinos se rend au monastère de
Gaios, mais, par humilité, dissimule son statut de moine. Le portier, le jugeant
indigne d'entrer dans le monastère, se contente de lui offrir du pain. Après de
nombreux jours passés devant la porte, Longinos est admis au sein de la
communauté. Il aide le portier dans sa tâche et rend service à tous les moines °.
Un marchand lycien, en visite au monastère, reconnaît Longinos, le disciple de
Loukios. Il révèle son identité et ses prodiges à Gaios qui décide, après avoir reçu
les excuses de Longinos, de lui donner l'habit de moine. Il est dès lors considéré
comme un saint par les autres moines ". Pour être tranquille, Longinos vit à
l'extérieur du monastère, dans une petite cellule au bord de la mer. Là, il fabrique
des cordages pour les navires ". Un matin, il a la vision de l'arrivée prochaine de
son père spirituel et se rend le jour même au port où il accueille Loukios qui vient
de débarquer. Celui-ci s'installe auprès de Longinos et des disciples rassemblés
autour de lui. Ensemble, ils confectionnent des amarres. La réputation de Loukios
et de Longinos se répand à travers l'Égypte. Les miracles qu'ils accomplissent
attirent en foule les Alexandrins ". Longinos a la révélation de l'arrivée dans trois
mois d'un envoyé de l'empereur Marcien chargé de faire souscrire les moines de
l'Énaton au Tome de Léon. Il réunit les moines pour leur annoncer la nouvelle et
leur enjoint de ne pas signer. Tous acceptent et choisissent Longinos comme
higoumène des monastères de l'Énaton ". L'arrivée de l'envoyé impérial, désigné
dans la Vie comme magistrianos, doit correspondre à la mission du silentiaire
Iôannès. Celui-ci fut dépêché à Alexandrie pour expliquer la foi de Chalcédoine
aux Alexandrins et les persuader de reconnaître Protérios comme évêque, après
la mort de l'évêque monophysite Dioskoros (4 septembre 454)". L'élection de
Longinos à la tête de l'Énaton doit se placer la même année.Trois mois plus tard,
selon la prévision de Longinos, l'envoyé de Marcien arrive à Alexandrie. Il remet
à l'augustalis Akakios un message de l'empereur lui demandant de contraindre
les moines à souscrire à l'exemplaire du Tome de Léon. Akakios écrit dans ce
sens aux membres de la laure de l'Enaton. A la lecture de cette lettre par Longinos,
les moines jettent l'anathème sur le Tome et ses partisans. Dans leur réponse, les
moines se disent prêts à mourir pour leur foi car ils préfèrent obéir au Tout
Puissant (pantokratôr) plutôt qu'à l'empereur (autokratôr). Le gouverneur
décide d'envoyer le magistrianos et des troupes afin de massacrer les moines, ce
622
LONGINOS 4
dont Loukios et Longinos sont prévenus par une autre vision. Longinos réunit les
moines et tous se portent à la rencontre des soldats. Un miracle se produit : alors
que les moines psalmodient, les flèches ne leur font aucun mal. Longinos obtient
du magistrianos et de ses troupes qu'ils accompagnent les moines jusqu'à
l'Énaton pour interroger les « anciens ». Il les amène auprès de leurs tombes d'où
s'élève soudain une voix qui anathématise la doctrine de Léon et les partisans de
la double nature du Christ. Aussitôt de nombreux soldats prennent l'habit mona
stique sous la direction de Longinos tandis que la nouvelle du prodige se répand
à Alexandrie. Les habitants se soulèvent et le gouverneur Akakios est brûlé vif.
Au cours de ces troubles, l'évêque chalcédonien (Protérios) s'enfuit de la cité *.
Cet épisode se retrouve dans des sources coptes, arabes et éthiopiennes mono
physites ". D'après la Vie, Longinos passe les vingt années suivantes à la tête de
la laure de l'Énaton, soit de 454 à 474 environ. À cette époque Loukios meurt".
Adversaire résolu du concile de Chalcédoine, Longinos intervient lors de
l'élection controversée de Timothée AElure, alors que le trône alexandrin est tou
jours occupé par Protérios. La volonté de nommer un nouvel évêque favorable
aux monophysites émane surtout des moines des couvents d'Alexandrie et des
environs (Énaton, Oktôkaidékaton, Eikoston), au premier rang desquels se trouve
Longinos ". Timothée AElure est consacré le 16 mars 457. Le comte d'Égypte
Dionysios " prend alors la décision de l'expulser, mais se révèle incapable de
mater la révolte des partisans du nouvel évêque et fait volte-face. Il confie à Lon
ginos, en raison de sa renommée, le soin de raccompagner Timothée à Alexandrie
à condition que les violences cessent ". Timothée reprend possession de son
Église, mais les troubles continuent et culminent avec l'assassinat de Protérios,
le 28 mars 457. Aucun autre événement de la longue carrière de Longinos à la
tête de l'Énaton n'est connu. Cinq apophthegmes de la série alphabétique sont
attribués à Longinos. Il apparaît dans l'un d'eux en compagnie de son père
spirituel Loukios dont il reçoit les enseignements ". Deux apophthegmes traitent
de considérations morales et religieuses ". Les deux derniers racontent des
miracles qui figurent aussi dans la Vie de Longinos*. La série systématique des
apophthegmes, encore en partie inédite, contient, outre les cinq apophtegmes de
la série alphabétique déjà mentionnés, sept autres textes ayant Longinos pour
auteur *. La Vie de Longinos place sa mort un 27 janvier*. Les synaxaires
d'Alexandrie etd'Éthiopie, deux ménologes syriaques jacobites des xº-xir siècles
et le calendrier d'Abû'l-Barakât du début du xIv° siècle confirment cette informa
tion º. En revanche, un ménologe syriaque de la fin du vII° siècle date la mort de
Longinos du 29 janvier*.
' Vie de Longinos, 5, p.51. —* Synaxaire d'Alexandrie, 2 amchir (27 janvier), tr. BAs
sET, PO, XI, 5, p. 764 [730] ; tr. FoRGET, t. I, p.455, l. 15 ; Synaxaire éthiopien, 2 yakkâtit
(27 janvier), PO, 45, 3, p.459 [15], l. 5. —* Synaxaire d'Alexandrie, ibid., tr. BAssET,
p.765 [731] ; tr. FoRGET, p. 455, l. 21 ; Synaxaire éthiopien, ibid., p.459 [15], l. 10.
— * Vie de Longinos, 6-11, p. 51-59. —* Ibid., 12-13, p. 59-61 ; Synaxaire d'Alexandrie,
ibid.tr. BAssET, p. 764 [730]-765 [731] ;tr. FoRGET, p. 455, l. 16-27 : Synaxaire éthiopien,
ibid., p.459 [15], l. 5-16. — ° Vie de Longinos, 14-16, p. 61-63. —' Ibid., 17-18, p. 65
67. —* Ibid., 19, p. 67. —" Ibid., 20-28, p. 67-79 ;Synaxaire d'Alexandrie, ibid., tr. BAs
sET, p.765 [731]-766 [732] ; tr. FoRGET, p. 455, l. 28-35 ; Synaxaire éthiopien, ibid.,
p.459 [15]. l. 16-23. —" Vie de Longinos, 29, p. 79-81. —" PLRE, II, p.598, s. v.
« Ioannes 19 ». — * Vie de Longinos, 30-37, p. 81-89. — " Ps.-DIosKoRos D'ALExANDRIE,
623
LONGINOS 5
Panégyrique de Macaire de Tkow, IX, p. 54-59 ;Synaxaire d'Alexandrie, ibid., tr. BAssET,
p.766 [732]-767 [733] ; tr. FoRGET, p.455, l. 1-30 ; Prière de Longinos, p. 48-49 ; Syna
xaire éthiopien, ibid., p. 459 [15], l. 23-p. 461 [17], l. 12. — " Vie de Longinos, 38, p. 89
91. — * JEAN RUFUs, Vie de Pierre l'Ibère, p. 64-65 ; Vie de Timothée AElure, frag., p. 166.
— " PLRE, II, p. 364, s. v. « Dionysius 7 ». — " ZACHARIE DE MITYLÈNE, HE, IV, 1, tr. I,
p. 118, l. 33. — " Apophthegmes des Pères, sér. alph., PG, 65, col. 256 C-D (= Apoph
thegmes des Pères, sér. syst., X, 45). — " Ibid., col. 256 D (= sér. syst., IV, 28, p. 200) ;
ibid., col. 257 B (sans équivalent). —* Ibid., col. 256 D-257A (= sér. syst., XIX, 6 : Vie
de Longinos, 22, p. 71) ; ibid., col. 257A-B (= sér. syst., XIX, 8 ; Vie de Longinos, 27,
p. 75-77). — * J.-C. GUY, Recherches sur la tradition grecque des Apophthegmata
Patrum, p. 241 (XV, 113 ; XV, 114 ; XVI, 7 ; XVIII, 11-12 ; XIX, 7 et 9). —* Vie de
Longinos, 39, p.91. — * Synaxaire d'Alexandrie, ibid., tr. BAssET, p. 765 [731] ; tr. FoR
GET, p. 455, l. 14 ; Synaxaire éthiopien, ibid., p. 459 [15], l. 3 ; Ménologes jacobites, PO,
X, 1, p. 37 [37], l. 13 et p. 99 [99], l. 2 ; ABû'L-BARAKÂT, Calendrier, 2 Amschir
(27 janvier), PO, X, 3, p. 264 [20]. —* Ménologes jacobites, PO, X, 1, p. 32 [32], l. 3.
L'inscription votive de ce clerc, fils d'Indakos, a été trouvée dans l'une des églises
de Degle, sur le Kara Dag, 4,5 km à l'ouest de Madensehir". Une inscription
votive, voisine de la précédente, mentionne le vœu de Paulos, fils de Longinos *,
sans doute le même personnage.
" W. M. RAMSAY et G. L. BELL, The Thousand and One Churches, p. 549, n° 51 et dessin
p. 543 ;G. LAMINGER-PAsCHER, Die kaiserzeitlichen Inschriften Lykaoniens, p. 86, n° 102.
—* W. M. RAMsAY et G. L. BELL, op. cit., p. 549, n° 50 et dessin p. 543 ; G. LAMINGER
PAsCHER, op. cit., p. 77, n° 74c.
Aurèlios Philèmôn et son frère au nom illisible ont érigé une pierre tombale pour
leur père Longos, leur mère Kassia et d'autres parents dont un frère soldat ". La
pierre vient du village de Dedeler à 35 km au sud-est de Çesmelisebil (Gdanmaa),
33 km à l'est de Halic1 (Laodicée) et 32 km au nord-ouest de Geimir (Perta).
624
LOUKIOS 2
ros en 64° position dans la version grecque et en 94° position dans la version
latine des actes du concile *. Il occupe la 242° place sur la liste de présence lors
de la 4° séance du 17 octobre ". Loukianos est interrogé comme nombre de Pères
conciliaires sur le Tome de Léon. Il déclare, en 139° position, que cette lettre est
en accord avec la définition de Constantinople I et avec la seconde lettre de
Cyrille d'Alexandrie à Nestorius, et souscrit au Tome '. Aux séances des 20 et
22 octobre, les procès-verbaux détaillent les 58 premiers membres. Loukianos
apparaît en 260° position sur la liste de présence de la séance solennelle du
25 octobre à laquelle assiste l'empereur Marcien*. Il souscrit en 266° position à
la définition de la foi*. Pour les séances du 26 au 31 octobre, les procès-verbaux
indiquent de 47 à 58 membres. Loukianos apparaît en 58° position sur la liste des
souscriptions de la séance du 31 octobre qui établit les prérogatives du siège de
Constantinople sur les diocèses du Pont, d'Asie et de Thrace ". Pour la dernière
séance, le 1" novembre, la liste de présence indique les 58 premiers membres.
'ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 7 ;ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 16. —*ACO, II, 1, 2, p. 76 [272], l. 12.
—* ACO, II, 1, 2, p. 6 [202], l. 23. —*ACO, II, 1, 2, p. 33 [229], l. 11 ; ACO, II, 3, 2,
p. 66 [325], l. 22-25. —* ACO, II, 1,2, p. 36 [232], l. 11 ;ACO, II,3,2, p. 75 [334], l. 22.
— ° ACO, II, 1, 2, p.90 [286], l. 29. —' ACO, II, 1, 2, p. 106 [302], l. 43-p. 107 [303],
l.3 : ACO, II, 3, 2, p. 112 [371], l. 11. —* ACO, II, 1, 2, p. 136 [332], l. 38 ; ACO, II, 3,
2, p. 146 [405], l. 27. —*ACO, II, 1, 2, p. 149 [345], l. 17 ; ACO, II, 2, 2, p. 76 [168],
l.5 : ACO, II, 3, 2, p. 167 [426], l. 20 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 68 A, n° 331.
—"ACO, II, 1, 3, p.91 [450], l. 4 ;ACO, II, 3, 3, p. 104 [543], l. 18.
Il occupe entre la 111° et la 120° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 ".
" C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n° 114 ; MANsI, III, col. 570 D, [n° 115] ; MANsI,
VI, col. 1179 C, [n° 120] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 76, n° 116 = V. RUGGIERI,
OCP, 59, 1993, p. 348, n° 111 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 318 B, n° 115.
Loukios, fils de Pétros, a dressé une pierre tombale pour son épouse Aurèlia
625
LOUKIOS 3
Règina ". On a proposé de dater cette inscription entre 330 et 450*. La pierre
provient de Halici, l'ancienne Laodicée.
' W. M. CALDER, MAMA, I, p. 130, n° 242 et pl. —* W. M. RAMsAY, AthMitt, 13, 1888,
p. 253-254, n° 62.
Il est connu par l'épitaphe de son fils, Loukios, trouvée à Karacaören ", à 14,5 km
au sud de Yunuslar (Pappa) et 19 km au nord-est de Beysehir (Misthéia) *.
" J. KEIL, H. SwoBoDA et F. KNOLL, Denkmäler aus Lykaonien, Pamphylien und Isaurien,
p. 11, n° 13. — * K. BELKE, Galatien und Lykaonien, p. 186, s. v. « Karacaören ».
Ce personnage est connu pour l'essentiel grâce à la Vie copte de son disciple
Longinos (—» Longinos 4). Encore enfant, ce dernier entre au monastère lycien
d'Hiéronikos, par ailleurs inconnu. Son instruction est confiée à un grand ascète,
Loukios'. Le synaxaire arabe jacobite d'Alexandrie et le synaxaire de l'Église
d'Éthiopie qui le transcrit ont placé ces événements par erreur en Cilicie *, du fait
de la confusion probable entre Lycie et Cilicie. A la mort du supérieur du couvent,
un successeur est nommé, mais ce choix ne convient pas aux moines qui lui
préfèrent Loukios. Pour fuir le désordre, Loukios se retire en compagnie de
Longinos au martyrium de Saint-Théoctiste dans un village de Lycie. Les
synaxaires d'Alexandrie etd'Éthiopie commettent une nouvelle erreur en confon
dant la Syrie avec la Lycie *. Au martyrium, grâce à leurs prières, des guérisons
miraculeuses ont lieu ". Leur réputation de thaumaturges se répand au point
d'attirer les foules qui troublent la tranquillité des deux moines. Ils conçoivent le
projet de s'enfuir, mais les villageois les surveillent continuellement pour les en
empêcher Loukios prend la décision d'envoyer Longinos seul à l'Énaton
d'Alexandrie chez le cénobiarque Gaios *. Après une durée indéterminée, Longi
nos, qui vit au monastère de Gaios, est reconnu par un marchand lycien. Ce
dernier révèle la véritable identité de Longinos et précise qu'il est le disciple de
Loukios qui ressuscite les morts, chasse les démons et accomplit nombre de
guérisons". Établi dans une cellule au bord de la mer, Longinos a peu de temps
après la vision de l'arrivée imminente de son père spirituel. Il se rend le matin
même au port où il accueille Loukios qui vient de débarquer. Celui-ci s'installe
auprès de Longinos et des disciples qui se sont rassemblés autour de lui. Ensemble,
ils confectionnent des cordages pour les navires. La réputation de Loukios et de
Longinos se répand à travers Alexandrie et l'Égypte '. Les sources divergent
ensuite. Les synaxaires alexandrin et éthiopien, qui ne sont pas exempts d'erreurs,
placent la mort de Loukios peu avant le concile de Chalcédoine (octobre
novembre 451)*.Au contraire, la Vie raconte comment Loukios, avec son disciple
Longinos, a la vision prémonitoire de la venue de soldats envoyés pour les
massacrer en raison de leur opposition au Tome de Léon ". Cet événement doit
correspondre à la mission du silentiaire Iôannès, dépêché à Alexandrie pour
626
LOUPIKINOS
" Vie de Longinos, 5, p.51. —* Synaxaire d'Alexandrie, 2 amchir (27 janvier), tr. BAssET,
PO, XI, 5, p. 764 [730] ; tr. FoRGET, t. I, p. 455, l. 15 ; Synaxaire éthiopien, 2 yakkâtit
(27 janvier), PO, 45, 3, p. 459 [15], l. 5. —* Synaxaire d'Alexandrie, ibid., tr. BAssET,
p.765 [731] ; tr. FoRGET, p. 455, l. 21 ; Synaxaire éthiopien, ibid., p.459 [15], l. 10.
—* Vie de Longinos, 6-11, p. 51-59. —* Ibid., 12-13, p. 59-61 ; Synaxaire d'Alexandrie,
ibid., tr. BAssET, p. 764 [730]-765 [731] ;tr. FoRGET, p. 455, l. 16-27 ;Synaxaire éthiopien,
ibid., p.459 [15], l. 5-16. — ° Vie de Longinos, 18, p. 65. — ' Ibid., 20-21, p. 67-71 ;
Synaxaire d'Alexandrie, ibid., tr. BAssET, p. 765 [731]-766 [732] ; tr. FoRGET, p.455,
l. 31-35 ; Synaxaire éthiopien, ibid., p. 459 [15], l. 20-23. —* Synaxaire d'Alexandrie,
ibid., tr. BAssET, p. 766 [732] ; tr. FoRGET, p. 455, l. 35-p. 456, l. 1 ; Synaxaire éthiopien,
ibid., p. 459 [15], l. 23-24. —* Vie de Longinos, 32, p.83. — " PLRE, II, p. 598, s. v.
« Ioannes 19 ». — " Vie de Longinos, 38, p. 89. — * Apophthègmes des Pères, sér. alph.,
PG, 65, col. 253 B-C(= Apophthègmes des Pères, sér. syst., XII, 10). — * LAMPE, p. 584,
s. v. « Eùxîtot ». — " K. FrTsCHEN, Messalianismus und Antimessalianismus, p. 43-44.
— * Apophthègmes des Pères, sér. alph., PG, 65, col. 256 C-D (= sér. syst., X, 45).
Il occupe entre la 121° et la 132° place selon les listes de souscription aux canons
627
LYKINOS
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 ". Nous avons opté
pour la forme Loupikinos, attestée en latin et sur une liste gréco-syriaque, plutôt
que la forme Loupikios contenue dans la seule version grecque.
" C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 170, n° 124 ; MANsI, III, col. 571 A, [n° 125] : MANsI,
VI, col. 1180 A, [n° 132] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 77, n° 126 = V. RUGGIERI,
OCP, 59, 1993, p. 349, n° 121 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 318 B, n° 125.
Le nom de cet évêque n'apparaît sur aucune liste de présence aux séances du
concile de Constantinople, en 536. Il souscrit pourtant en 69° position à la con
damnation de l'ancien patriarche Anthimos le 21 mai, lors de la 4° séance " ; et en
79° position à celle des évêques Sévère d'Antioche et Pétros d'Apamée (Syrie
Seconde) et du moine Zôoras le 4 juin, lors de la 5° séance *.
" ACO, III, p. 185, l. 33. —* Ibid., p. 118, l. 4.
Aurèlia Nestoriana, avec son fils Domnos, a érigé une pierre tombale en mémoire
de son mari Euèthios. L'épitaphe donne ensuite cette précision : « Magna, la très
vénérable diaconesse » (Mdyvo m oeuvoto.tn ôudikovoç). Comme l'a noté avec
raisonl'éditeur,onignore le lien de parenté entre Magnaetles autres personnages '.
La pierre a été trouvée à Kestel (aujourd'hui Beykavag1), environ 15 km au sud
ouest de Hal1c1, l'ancienne Laodicée.
628
MAIONIOS 1
629
MAIONIOS 2
630
MAIONIOS 3
'ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 17 ;ACO, II, 3, 1, p. 35, l. 11. —*ACO, II, 1,2, p. 74 [270], l. 28.
—* ACO, II, 1,2, p. 6 [202], l. 6. —* ACO, II, 1,2, p. 32 [228], l. 35 ;ACO, II, 3,2, p. 64
[323], l. 17-22. —* ACO, II, 1, 2, p. 36 [232], l. 42 ; ACO, II, 3, 2, p. 76 [335], l. 42.
— ° ACO, II, 1, 2, p. 89 [285], l. 8. — " ACO, II, 1, 2, p. 135 [331], l. 14 ; ACO, II, 3, 2,
p. 144 [403], l. 28. —*ACO, II, 1,2, p. 147 [343], l. 27 ;ACO, II, 2, 2, p. 73 [165], l. 23 ;
ACO, II, 3, 2, p. 165 [424], l. 3 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 65 B, n° 244.
—*ACO, II, 1, 3, p.45 [404], l. 36-p. 46 [405], l. 5 ; ACO, II, 3, 3, p. 54 [493], l. 22-26.
—"ACO, II, 1, 3, p. 46 [405], l. 6-10 ; ACO, II, 3, 3, p. 54 [493], l. 27-30. —"ACO, II,
1, 3, p. 50 [409], l. 17-28 ;ACO, II, 3, 3, p. 59 [498], l. 16-27. — * P. BATTIFOL, EO, 23,
1924, p. 388 ; E. HoNIGMANN, Patristic Studies, p. 151.
631
MAKARIOS 1
Il occupe la 112° place lors des 1", 2° et 4° séances, et la 111° place lors de la 3°
séance du concile de Constantinople, les 5,8,9 et 13 mai 553 '. Pour les 5°, 6° et
7° séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des membres
présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la l" séance *.
Il occupe la 111° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et souscrit en l 14°
place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste, Théodoret de Cyr et la
lettre attribuée à Ibas d'Édesse ".
" ACO, IV, 1, p. 6, l. 32 ; ibid., p. 23, l. 13 ; ibid., p. 35, l. 26 ; ibid., p. 42, l. 14. —* Ibid.,
p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 206, l.23 ;
ibid., p. 229, l. 4.
632
MAKÉDÔN2
" Vie de Nikolaos de Siôn, 80, éd. ANRICH, I, p. 54, l. 18-p. 55, l.4 ; vers. SEvcENko, p. 112,
l.2-8. —* Ibid., éd. ANRICH, II, p. 214-216.
" H. MALAY, Greek and Latin Inscriptions in the Manisa Museum, p. 143, n° 502 et pl. 79.
Il occupe entre la 122° et la 133° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 '.
" C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 170, n° 125 ; MANsI, III, col. 571 A, [n° 126] ; MANsI,
VI, col. 1180 A, [n° 133] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 77, n° 127 = V. RUGGIERI,
OCP, 59, 1993, p.349, n° 122 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p.318 B, n° 126.
633
MAKÉDÔN 3
Sur le linteau d'une porte d'un sanctuaire de Komba a été gravée une invocation
afin que le Christ porte secours à Makédôn, « évêque, le patriarche de Lycie »
(èrttokó(rtq) t© Itotpudpxn tñç Auxioç)'. Cette titulature est exceptionnelle car
l'obscur évêché de Komba, environ 50 km au nord-ouest de Myra, n'a jamais été
métropole ni archevêché *. Ce titre est probablement une distinction honorifique
accordée à un membre très âgé de l'épiscopat de la province.
' E. KALINKA, TAM, II, 3, p. 270, n° 735. —* H. HELLENKEMPER et F. HILD, Lykien und
Pamphylien, 2, p. 651, s. v. « Komba ».
Ce prélat est connu par une épitaphe gravée sur le couvercle d'un sarcophage
conservé à Pasaköy à la fin du xIx° siècle et ensuite disparu ". L'épitaphe loue son
ascétisme, sa charité et son orthodoxie dans la succession des apôtres. Le siège
n'est pas précisé. Le lieu de découverte se situe près de Maschakômè qui corres
pond sans doute aujourd'hui à Sariçam, à la limite entre les provinces de Lydie
et d'Asie. Maschakômè n'étant érigée en évêché qu'au vII° siècle, cette inscription
provient d'un évêché voisin, peut-être Magnésie du Sipyle, environ 20 km à
l'ouest de Pasaköy, plutôt qu'Apollônis ou Apollônias (—» Kyriakos 7), comme
on l'a proposé à plusieurs reprises *. L'épitaphe précise que « Makédonios a
finalement remporté la gloire, brillant linceul, contre le démon anoméen 3lll COUITS
de nombreuses persécutions pour le Christ » (Mokeôóvuoç oûtoç, Mourtpòv
èvto puov èrti té)\et koi tò kotô toû dvouoiou ôoi[uovoç] èv toÀÀoîç toîç
Untèp Xpuotoû ôuooyuoîç drtevevxd uevoç KÄéoç). Cette formule fait peut-être
allusion aux persécutions sous l'empereur Valens en désignant, de manière polé
mique, tous les ariens comme des anoméens sans distinction. Mais il pourrait
s'agir également d'une attaque lancée contre les évêques anoméens établis en
634
MAKÉDONIOS 2
Lydie au début des années 360 (—» Arrianos, Kandidos). Depuis Duchesne *, on
a rapproché Makédonios d'un évêque homonyme mentionné en 366 dans une
lettre du pape Libère *. D'après l'inscription, à la mort de Makédonios, l'hérésie
semble définitivement vaincue, ce qui laisse supposer que l'épitaphe est posté
rieure au premier concile de Constantinople, en 381.
' P. HERRMANN, TAM, V, 2, p. 504, n° 1406 ; cf. J. et L. RoBERT, Bull. ép., 1949, p. 140,
n° 159 ; D. FEIssEL, Bull. ép., 1991, p. 550, n° 727. —* L. DUCHESNE, BCH, 11, 1887,
p. 313-317 ; H. GRÉGOIRE, Recueil des inscriptions grecques chrétiennes d'Asie Mineure,
p. 118, n° 333 bis ; L. RoBERT, Hellenica, VI, p. 64 ; M. GUARDUCCI, Epigrafia greca, IV,
p.398-400 ; C. RAPP, Holy Bishops in Late Antiquity, p. 291. —* L. DUCHESNE, op. cit.,
p.317. —* SocRATE, HE, IV, 12, 22, p. 241, l. 1 ; CAssIoDoRE, HE, VII, 25, p. 258, l. 8.
" BAsILE DE CÉSARÉE, Lettres, CCXVII, t. II, p. 209, l. 29. —* Y. CoURTONNE, commentaire
635
MAKÉDONIOS 3
à BASILE DE CÉSARÉE, op. cit., p. 208, note ; P. J. FEDwICK, The Church and the Charisma,
p. 148 ; ID., in Basil of Caesarea, I, p. 17 : B. GAIN, L'Église de Cappadoce au rv siècle,
p.398 ; W.-D. HAUsCHILD, Basilius von Caesarea, 3, p. 188, n. 27 ; R. PoUCHET, Basile le
Grand, p. 410. —* W. RUGE, in RE, VI, 1, col. 1167, s. v. « Euphemias » ; F. HILD et
M. RESTLE, Kappadokien, p. 176, s. v. « Euphëmias » ; W.-D. HAUsCHILD, op. cit., 3,
p. 188, n. 29. — * B. GAIN, op. cit., p. 403-404, app. 5 ; W.-D. HAUsCHILD, op. cit., 3,
p. 188, n. 31-32. —* R. PoUCHET, Basile le Grand, p. 415, n. 3. — " Ibid., p. 422, n. 5.
Son fils, Aurèlios Hoplôn et Aurèlia Thékla, dont le lien de parenté n'est pas
précisé, lui ont érigé une pierre tombale ". La pierre a été découverte à Zivarik
(aujourd'hui Altinekin) environ 23 km au nord-ouest de Perta (Geimir).
" B. H. McLEAN, Greek and Latin Inscriptions in the Konya Archaeological Museum,
p. 75, n° 213 A et fig. 252.
Il apparaît en 35° position sur la liste des souscriptions qui accompagne la pétition
que le synode de Constantinople adresse au patriarche Iôannès le 20 juillet 518
pour qu'il rétablisse Chalcédoine et rompe avec Sévère d'Antioche ".
'ACO, III, p. 66, l. 22.
636
MAMAS 2
"ACO, III, p. 185, l. 15. —* Ibid., p. 117, l. 34. — * ACO, loc. cit. ; HIÉROKLÈs, Synekdè
mos, 677.2, p. 28 ; J. DARROUzÈs, Notitiae episcopatuum, p. 211, 1 *.
'ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 2 ; ACO, II, 3, 1, p. 34, l. 28. —* ACO, II, 1, 2, p. 74 [270], l. 13.
—* ACO, II, 1, 2, p. 7 [203], l. 15. — * ACO, II, 1, 2, p. 31 [227], l. 11 ; ACO, II, 3, 2,
p.57 [316], l. 13-14. —* ACO, II, 1,2, p. 36 [232], l. 37 ;ACO, II, 3, 2, p. 76 [335], l. 16.
— " ACO, II, 3, 2, p. 88 [284], l. 37. — ' ACO, II, 1, 2, p. 134 [330], l. 43 ; ACO, II, 3, 2,
p. 144 [403], l. 13. —*ACO, II, 1, 2, p. 147 [343], l. 7 ; ACO, II, 2, 2, p. 73 [165], l. 12 ;
ACO, II, 3, 2, p. 164 [423], l. 14 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 65 B, n° 233.
637
MAMMAS
Makéros, peut-être Thallis (d'après restitution) et leur sœur Banalis ont érigé une
pierre tombale pour l'évêque Mammas ". D'après les décorations et le formulaire
employé, on a proposé de la dater de la première moitié du Iv° voire du III° siècle
avec hésitation *. L'attribution au l" ou au début du II° siècle * est trop haute. Une
étude récente place cette inscription avant 260*. La pierre a été découverte à
Dorla, aujourd'hui Aydogmus.
638
MARIANOS
n'a pas pu se rendre de Nicée à Chalcédoine ". Ce détail rend douteuse la mention
de Maras sur la liste de présence de la 4° séance. Pour les séances des 20 et
22 octobre, les procès-verbaux ne précisent les noms que des 58 premiers
membres. Maras apparaît en 313° position sur la liste de présence de la séance
solennelle du 25 octobre à laquelle assiste l'empereur Marcien *. Il souscrit en
326 position à la définition de la foi par l'entremise de son collègue de Pamphylie
de Pergè, l'évêque Markianos de Karallia(—» Markianos 2)".Vraisemblablement,
Maras est toujours malade et a préféré rester à Nicée. De nouveau, pour les
séances du 26 au 31 octobre, les procès-verbaux ne détaillent les noms que de 47
à 58 membres. Comme les autres évêques de sa province, Maras n'assiste pas à
la séance du 31 octobre qui établit les prérogatives du siège de Constantinople
sur les diocèses du Pont, d'Asie et de Thrace. Il est mentionné en 6° position dans
la réponse du synode de Pamphylie de Pergè en 458 à l'enquête de l'empereur
Léon ". Il signe ce texte en 7° position*. Les évêques approuvent le maintien de
Chalcédoine et jugent invalide l'élection de Timothée AElure. Le nom rare de
Maras, d'origine sémitique, est notamment attesté à Korykos, en Cilicie ".
"ACO, II, 1, 1, p. 64, l. 23 ;ACO, II, 3, 1, p. 39, l. 5. —*ACO, II, 1, 2, p. 77 [273], l. 24.
—*ACO, II, 1,2, p.91 [287], l. 38. —* ACO, II, 1, 2, p.98 [294], l. 6-12 ;ACO, II, 3, 2,
p. 108 [367], l. 3. —* ACO, II, 1, 2, p. 138 [334], l. 4 ; ACO, II, 3, 2, p. 148 [407], l. 15.
—* ACO, II, 1,2, p. 151 [347], l. 1 ;ACO, II, 2, 2, p. 74 [166], l. 11 ;ACO, II, 3, 2, p. 169
[428], l. 27 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 66 B, n° 268. — " ACO, II, 5, p. 58, l. 3.
—*ACO, II, 5, p. 60, l. 15. —* L. ZGUSTA, Kleinasiatische Personennamen, p. 297,
$ 873-5.
Elle a érigé une pierre tombale pour son père Alexandros et pour elle-même ". Sa
fonction (kovovukñ) laisse entendre qu'elle a vécu de manière chaste au domicile
de ses parents. La pierre provient de Zengen (aujourd'hui Ozkent), 20 km au sud
de Çesmelisebil identifiée à Gdanmaa.
' C. RoUECHÉ, Aphrodisias in Late Antiquity, p. 146-148, n°91 ; cf. PLRE, III B, p. 1310,
s. v. « Theophylactus 2 ».
639
MARINIANOS
Cet évêque fait partie du groupe des 28 prélats réunis dans le baptistère de la
cathédrale de Sainte-Sophie le 8 avril 449 à qui Théodose II fait savoir qu'il a
décidé d'ordonner la révision du procès d'Eutychès ". Il est mentionné en 12°
position sur la liste de présence au synode de Constantinople chargé de la révision,
le 13 avril449*. Il siège en 27" position lors de la 1" séance du concile d'Éphèse,
le 8 août 449*. Au cours de cette séance, Dioskoros d'Alexandrie demande la
permission de donner lecture des actes du synode de Constantinople de 448
consacré au procès d'Eutychès. Marinianos est le 12° à répondre positivement ".
Il est le 19° membre du concile à donner son avis sur l'affaire d'Eutychès. Il le
déclare orthodoxe et demande son rétablissement comme archimandrite et
prêtre *. Il approuve en 18° position la condamnation de Flavianos de Constanti
nople et d'Eusébios de Dorylée (—» Eusébios 11)". Il souscrit à cette décision en
21° position '. Lors de la 1" séance du concile de Chalcédoine le 8 octobre 451,
Basilios de Séleucie (Isaurie) demande qu'on interroge entre autres les métropo
lites de† de Phrygie (Salutaire) et de Pergè (Pamphylie P) pour déposer
sur les Evangiles que Dioskoros avait proféré des menaces contre ceux qui
auraient refusé de souscrire à la déposition de Flavianos*. Le métropolite de
Lycaonie, Onèsiphoros d'Iconium (—» Onèsiphoros 1) prend la parole. Il affirme
qu'on a lu aux évêques présents à Éphèse un canon qui interdisait à tout clerc ou
laïc d'enquêter sur la foi. Onèsiphoros se tourna alors vers les évêques près de
lui. Il s'agissait de Marinianos et d'Épiphanios de Pergè (-» Épiphanios 2).
Onèsiphoros estima que ce canon avait pour seule raison de fournir un prétexte à
la déposition de Flavianos. Épiphanios dit à Onèsiphoros que, s'il fallait s'en
prendre à quelqu'un, c'était à Eusébios de Dorylée et non à Flavianos. Dioskoros
fit venir ensuite ses notaires et lire le décret de déposition de Flavianos. Plusieurs
évêques dont Onèsiphoros se jetèrent aux genoux de Dioskoros, le suppliant au
pire de censurer Flavianos, mais non de le déposer. Dioskoros se leva, et interpré
tant l'attitude des évêques comme une rébellion, en appela aux comtes militaires.
Saisis de frayeur, Onèsiphoros et ses compagnons souscrivirent à la déposition
de Flavianos". À Chalcédoine, Dioskoros accuse Onèsiphoros de mensonge. Il
affirme n'avoir pas appelé à l'aide les comtes, réclame l'audition de témoins et
demande à l'évêque Marinianos s'il a agité la menace de recourir à la force au
moyen des comtes ". Malheureusement pour Dioskoros, Marinianos confirme
les propos d'Onèsiphoros. Il déclare avoir embrassé les genoux de Dioskoros
avec Onèsiphoros, Nounéchios de Laodicée (—» Nounéchios 3) et d'autres
évêques. Ils ont tenté de persuader Dioskoros de ne pas déposer Flavianos à
cause d'un simple prêtre (Eutychès). Marinianos aurait même préféré avoir la
langue coupée plutôt que de prononcer la sentence de déposition. Les évêques
étaient toujours à ses genoux, suppliant, lorsque Dioskoros fit entrer les comtes
et une forte troupe munie de chaînes. Les évêques ont alors souscrit ". Dioskoros,
peut-être de guerre lasse, annonce qu'il pourra produire des témoins pour prouver
que les dépositions sont fausses, mais préfère que le commissaire impérial
poursuive son enquête et remette à plus tard l'examen de cette question *. En
fait, Dioskoros ne s'expliquera pas davantage sur cette affaire, ou du moins il
n'en aura plus l'occasion. Malgré les outrages dont il se fait l'écho à Chalcédoine,
Marinianos continua d'assister au concile d'Éphèse puisqu'il est mentionné en
16° position sur la liste de présence à la 2° séance du 22 août 449 ". Invité à se
640
MARINIANOS
prononcer sur le sort d'Ibas d'Édesse (Osrhoène), Marinianos juge qu'Ibas doit
être déposé de la dignité sacerdotale et exclu de la communion. Ibas devra rendre
à l'Église d'Édesse l'argent qu'il aurait dérobé " Marinianos approuve la
déposition de Daniel de Carrhes (Osrhoène), neveu d'Ibas, déjà reconnu coupable
par les évêques Phôtios de Tyr, Eustathios de Beyrouth (tous les deux en Phénicie
paralienne) et Ouranios d'Himéria (Osrhoène), qui ont donné leur avis durant
cette même séance ". Le concile aborde ensuite le cas d'Eirènaios de Tyr, déjà
condamné par un édit de Théodose II et remplacé par Phôtios. Marinianos estime
qu'Eirènaios est indigne de la dignité épiscopale pour cause de bigamie et de
soutien apporté à Nestorius ". Marinianos constate enfin que Théodoret de Cyr
(Euphratésie) est étranger à la foi définie à Nicée, et demande qu'il soit privé de
la dignité épiscopale et excommunié ". Lors de la séance inaugurale du concile
de Chalcédoine, le 8 octobre 451, il occupe la 43° place ". À la 2° séance,
consacrée à la définition de la foi, Marinianos occupe la 34° place ". Il est
mentionné en 37° position sur la liste de présence à la 3° séance du 13 octobre *.
Cette séance est occupée par le procès de Dioskoros d'Alexandrie qui a commencé
lors de la l" séance. Marinianos demande que soit inséré dans les actes le libelle
d'accusation du prêtre Athanasios d'Alexandrie remis contre Dioskoros. Cette
réclamation reçoit le soutien de Pergamios d'Antioche, métropolite de Pisidie
(—» Pergamios 1) *. Il souscrit à la déposition de Dioskoros en 37° position selon
la version grecque des actes, en 48° position d'après la version latine *. À la 4°
séance du 17 octobre, Marinianos occupe la 35° place *. Il est interrogé comme
nombre de Pères conciliaires sur le Tome de Léon. Il déclare, en 23° position, que
cette lettre est en accord avec les Symboles de Nicée, de Constantinople I et
d'Éphèse I, et souscrit au Tome *. Il occupe la 43° place à la séance du 20 octobre
consacrée à Phôtios de Tyr et Eustathios de Beyrouth *. Il est mentionné à la
même place lors de la séance dogmatique du 22 octobre *. Il apparaît en 42°
position sur la liste de présence de la séance solennelle du 25 octobre à laquelle
assiste l'empereur Marcien *'. Il souscrit en 42° position à la définition de la
foi *. Il souscrit également au nom de sept évêques absents de la province de
Phrygie Salutaire*. À la séance du 26 octobre, il siège en 42" position " Cette
séance est occupée par l'examen de l'accord trouvé entre Maximos d'Antioche
et Juvénal de Jérusalem sur le ressort de leur siège respectif. Marinianos occupe
la 40° place à l'autre séance du 26 octobre qui aborde le cas de Théodoret de
Cyr ". Il siège en 42° position à une autre séance datée du 26 octobre *. Cette
séance entreprend l'examen de l'affaire d'Ibas d'Édesse. Celle-ci est réglée le
27 octobre, mais aucune liste de présence n'est fournie. Une autre séance a lieu
le 27 octobre pour confirmer l'accord conclu entre Maximos d'Antioche et
Juvénal de Jérusalem. Aucune liste de présence n'est conservée. La séance du
29 octobre a pour objet la querelle entre deux évêques d'Éphèse rivaux : Bas
sianos et Stéphanos (—» Bassianos, Stéphanos 4). Marinianos est mentionné en
42° position sur la liste de présence *. Aucune liste de présence n'est fournie
pour la séance du 30 octobre consacrée au règlement de l'affaire de Bassianos et
Stéphanos. Les commissaires demandent aux Pères conciliaires de dire lequel
des deux rivaux doit conserver le trône d'Éphèse ou bien s'ils en sont tous les
deux indignes. Les uns après les autres, tous se prononcent en faveur de l'élection
d'un nouvel évêque. Marinianos estime qu'il n'est pas canonique de choisir l'un
des deux (adversaires)*. Au cours d'une autre séance du 30 octobre, les Pères
conciliaires étudient le différend qui oppose le métropolite de Bithynie, Eunomios
641
MARINIANOS
642
MARINOS 2
p.4 [363], l. 30 ;ACO, II, 3,3, p. 8 [447], l. 17. — "ACO, II, 1,3, p.8 [367], l. 26 ;ACO,
II, 3, 3, p. 12 [451], l. 14. —* ACO, II, 1, 3, p. 13 [372], l. 1. —* ACO, II, 1, 3, p. 43
[402], l. 43. —* ACO, II, 1, 3, p. 55 [414], l. 5-6 ; ACO, II, 3, 3, p. 64 [503], l. 15.
—*ACO, II, 1, 3, p.57 [416], l. 22. —* ACO, II, 3, 1, p. 64 [423], l. 21. —* ACO, II,
1, 3, p. 85 [444], l. 10. —* ACO, II, 1, 3, p.90 [449], l. 5 ; ACO, II, 3, 3, p. 103 [542],
l. 15. —*ACO, II, 1, 3, p. 87 [446], l. 20 ;ACO, II, 3, 3, p. 100 [539], l. 21. —*ACO,
II, 1, 3, p.96 [455], l. 23-25 ; ACO, II, 3, 3, p. 111 [550], l. 1-3. —* ACO, II, 1, 3, p.97
[456], l. 13-16 ; ACO, II, 3, 3, p. 111 [550], l. 26-28. — * ACO, II, 2, 2, p.41 [133], l. 6.
—*ACO, II, 5, p. 24, l. 8.
643
MARIS
Une pierre, découverte au xIx° siècle à l'ouest des ruines de Zengibar Kalesi " et
aujourd'hui disparue, mentionnait l'épitaphe de ce clerc qui, « avec bonté, prêta
assistance au peuple » (koMóç è#urtmpetriooç tô Mo(p) *.
' W. J. HAMILTON, Researches in Asia, Pontus and Armenia, II, p.487, n° 433. — * CIG,
IV, p. 458, n° 9238 ; cf. C. TExIER, Description de l'Asie Mineure, II, p. 138 avec dessin.
'ACO, II, 1, 1, p. 64, l. 25 ; ACO, II, 3, 1, p. 39, l. 7. —*ACO, II, 1, 2, p. 77 [273], l. 26.
s
—* ACO, II, 1, 2, p.91 [287], l. 40. —*ACO, II, 1, 2, p. 138 [334], l. 6 ; ACO, II, 3, 2,
p. 148 [407], l. 17. — * ACO, II, 1, 2, p. 151 [347], l. 1-2 ; ACO, II, 3, 2, p. 169 [428],
l. 27-28. — ° ACO, II, 1, 2, p. 151 [347], l. 4 ;ACO, II, 2, 2, p. 74 [166], l.9 : ACO, II, 3,
2, p. 169 [428], l. 30 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 66 B, n° 266.
644
MARKIANOS 1
"ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 10 ;ACO, II, 3, 1, p. 35, l. 4. —*ACO, II, 1, 2, p. 74 [270], l. 21.
—* ACO, II, 1,2, p. 7 [203], l. 12. — * ACO, II, 1,2, p.31 [227], l. 8 ;ACO, II, 3, 2, p. 57
[316], l. 4-6. —* ACO, II, 1,2, p. 37 [233], l. 1 ;ACO, II,3,2, p. 76 [335], l. 18. — ° ACO,
II. 1, 2, p. 89 [285], l. 1. — ' ACO, II, 1, 2, p. 135 [331], l. 7 ; ACO, II, 3, 2, p. 144 [403],
l.21. —*ACO, II, 1,2, p. 147 [343], l. 15 ;ACO, II, 2, 2, p. 73 [165], l. 25 ; ACO, II, 3,
2, p. 164 [423], l. 22 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 66 A, n° 246.
Malgré son absence des listes de présence aux cinq séances du concile de
Constantinople, en 536, il souscrit en 61° position à la condamnation d'Anthimos
lors de la 4° séance du 21 mai !, et en 86° position à celle de Sévère d'Antioche,
Pétros d'Apamée et Zôoras, lors de la 5° séance du 4 juin *.
'ACO, III, p. 185, l. 16. —* Ibid., p. 118, l. 30.
Selon la Vie d'Agapètos, texte hagiographique qui daterait au plus tôt du x° siècle,
raconte que Markianos, successeur de Parthénios, envoie à Agapètos, évêque de
Synaos (Phrygie Pacatienne) des moines qui se querellent et se battent (-» Par
thénios, Agapètos 1). Par de sages conseils, Agapètos dissipe leur colère et les
645
MARKIANOS 1
renvoie en paix ". On sait par ailleurs que Parthénios est un contemporain de
l'empereur Constantin, ce qui place l'accession de Markianos sur le trône de
Lampsaque probablement sous le règne de Constance II (337-361). La cité de
Lampsaque occupe une place de premier plan au début des années 360 dans les
affaires religieuses de l'empire d'Orient. Elle accueille en 364 un synode des
évêques homéousiens. Il paraît évident, bien qu'il ne soit jamais mentionné, que
Markianos a participé à cette assemblée réunissant des partisans de l'homoiousios
comme lui. Selon Socrate, alors que Valentinien I" est parti en Occident, Valens
est sollicité dans la capitale par la plupart des prélats partisans de Makédonios
(évêque de Constantinople déposé en 360). Valens croit, par erreur, que ces
évêques sont en accord avec Eudoxios de Constantinople, le successeur de Maké
donios, et Akakios de Césarée (Palestine I). La réunion se tient en l'absence de
l'empereur, parti à Antioche surveiller la frontière. Profitant de l'inactivité
militaire des Perses,Valens persécute la communauté homéousienne d'Antioche *.
À Lampsaque, les évêques homéousiens confirment la foi d'Antioche définie en
341, anathématisent celle de Rimini de 359, condamnent les partisans d'Akakios
et d'Eudoxios et déposent ces deux chefs du parti homéen. D'après Socrate,
durant une brève période, Éleusios de Cyzique (Hellespont) et ses partisans
homéousiens tirent profit de l'impuissance d'Eudoxios, du fait de la révolte de
Prokopios (septembre 365-mai 366), pour former le parti le plus puissant
(-» Éleusios). Le synode de Lampsaque aurait permis à ces évêques d'accroître
leur emprise sur l'Hellespont. Markianos doit avoir joué un rôle important, aux
côtés d'Éleusios, pour diffuser leur foi dans cette province " Sozomène fournit
un récit plus détaillé mais sensiblement différent de celui de Socrate. Durant le
voyage de Valentinien en Thrace pour rejoindre Rome, l'évêque Hypatianos
d'Héraclée (Europe) est envoyé par des homéousiens demander l'autorisation de
se réunir pour traiter de la foi. Se déclarant simple laïc, l'empereur refuse de
s'immiscer dans les affaires de l'Église et invite les prélats à se réunir où ils le
souhaitent. A la réception de cette nouvelle, les évêques homéousiens se
rassemblent à Lampsaque.Au terme de deux mois de discussions, ils annulent les
décrets du synode de Constantinople de 360 et jugent sans valeur la définition de
la foi de Rimini. Ils décrètent que le Fils est semblable au Père selon la substance
(homoiousios) et approuvent les formules des conciles de Séleucie d'Isaurie en
359 et d'Antioche en 341. Ils décident de rétablir dans leurs fonctions les évêques
déposés par les partisans de la dissemblance (anomoios) du Fils avec le Père.
C'est une allusion au synode de Constantinople de 360 qui, en scellant une
alliance temporaire entre les homéens d'Eudoxios et les anoméens d'Eunomios
(—» Eunomios 1), avait abouti à la déposition de plusieurs évêques homéousiens,
dont Makédonios et Éleusios. Étrangement, Markianos est sorti indemne de cette
épreuve. Les membres du synode de Lampsaque précisent qu'en cas d'accusation
portée contre les évêques rétablis, l'affaire sera réglée par les évêques orthodoxes
de la province et des régions voisines. Ils convoquent ensuite les partisans d'Eu
doxios puis décident de circonvenir son action auprès de l'empereur en envoyant
une délégation porter les actes du synode à la cour. Les émissaires rencontrent
Valens en Thrace, mais ce dernier a pris parti en faveur d'Eudoxios. Il s'emporte
contre les délégués homéousiens, les condamne au bannissement et transfère
leurs Églises aux partisans d'Eudoxios. Il se rend ensuite en Syrie, exile l'évêque
homéousien Mélétios d'Antioche et expulse ou maltraite tous ceux qui ne com
munient pas avec Euzôïos, évêque homéen d'Antioche ". On sait par ailleurs que
646
MARKIANOS 2
' Vie d'Agapètos, 23, éd. PAPADOPOULos-KÉRAMEUs, p. 121, l. 4-8 ; éd. LATYSEv, in Méno
loge anonyme byzantin, 18 février, I, p. 99, l. 5-9. —* SocRATE, HE, IV, 2, 2-7, p. 230,
l. 25-p. 231, l. 13. —* Ibid., IV, 4, 2-6, p. 232, l. 2-16. —* SozoMÈNE, HE, VI, 7, 1-10,
p.245, l. 9-p. 247, l. 4. —* Histoire acéphale, V, 1, p. 158, l. 1-p. 160, l. 10. — ° SoCRATE,
HE, IV, 12, 10, p. 239, l. 11-13. — ' Ibid., IV, 12, 18, p. 240, l. 19. —" Ibid., 4, 2, p. 232,
l.3-4. — " Ibid., 12, 22, p. 241, l. 2 ; CAssIoDoRE, HE, VII, 25, 1, p. 423, l. 9 ; Ph. JAFFÉ,
Regesta Pontificum Romanorum, I, p. 35, n° 228. — " SocRATE, HE, V, 8, 5, p. 279, l. 23
25 , SozoMÈNE, HE, VII, 7,2-3, p. 308, l. 16-22 ; CAssIoDoRE, HE, IX, 10, 5, p. 507, l. 21
23 : PHoTIUs, Bibliothèque, 257 (Vie de Paulos de Constantinople), t. VIII, p. 17, l. 26-29 ;
NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XII, 10, PG, 146, col. 773 A-B. — " SoCRATE, HE, V, 8, 7-10,
p.279, l. 26-p. 280, l. 11 ; SozoMÈNE, HE, VII, 7,4-5, p. 309, l. 1-9 ;CAssIoDoRE, HE, IX,
12,7-8, p.507, l. 25-p. 508, l. 35 ; NICÉTAs CHONIATÈs, Trésors de la foi orthodoxe, VI, 25,
PG, 140, col. 29 C-D ; NICÉPHORE CALLISTE, HE, XII, 10, col. 773 B-C.
647
MARKIANOS 2
"ACO, II, 1, 1, p. 64, l. 29 ;ACO, II, 3, 1, p. 39, l. 12. —* ACO, II, 1,2, p. 77 [273], l. 30.
—* ACO, II, 1, 2, p.92 [288], l. 1. —*ACO, II, 1, 2, p. 138 [334], l. 10 : ACO, II, 3, 2,
p. 148 [407], l. 21. —* ACO, II, 1, 2, p. 151 [347], l. 8 ; ACO, II, 2, 2, p. 74 [166], l. 16 ;
ACO, II, 3, 2, p. 170 [429], l. 2 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 66 B, n° 270.
— ° ACO, II, 2, 2, p. 44 [136], l. 11. — ' M. LE QUIEN, Oriens Christianus, I, col. 1008 ;
E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten, p. 40. —* E. HoNIGMANN, Byzantion, 16, 1942
1943, p. 58 ; R. SCHIEFFER, ACO, IV, 3, 2, p.303, s. v. « Marcellinus 3 » ; G. FEDALTo,
Hierarchia Ecclesiastica Orientalis, I, p. 240. — * R. JANIN, in DHGE, XI, col. 995, s. v.
« Carallia ». —" STRABoN, XII, 6, 1 ; ÉTIENNE DE BYzANCE, Ethnika, p.357, l. 6 ;
HIÉROKLÈs, Synekdèmos, 682. 10, p. 30 ; J. DARROUzÈs, Notitiae episcopatuum, p. 208,
1 º; ibid., p. 222, 2*; ibid., p. 236, 3 *. —" W. RUGE, in RE, X, 2, col. 1926-1927,
s. v. « Karal(l)is, Karalleia » ;J. NoLLÉ, Chiron, 17, 1987, p. 238 et 240. $
648
MARKIANOS 6
Ilapparaît en 37° position sur la liste des souscriptions de la pétition que le synode
de Constantinople envoie au patriarche Iôannès le 20 juillet 518 pour rétablir
Chalcédoine et rompre avec Sévère d'Antioche ". Il est mentionné en 17° place
dans une lettre du 9 septembre 520 envoyée par dix métropolites et dix évêques
réunis en synode dans la capitale afin d'annoncer au pape Hormisda le décès du
patriarche Iôannès, l'élection de son successeur Épiphanios et exprimer leur
volonté de paix (à la suite du schisme acacien)*. Son nom est homonyme de celui
de sa cité.
Son épitaphe a été trouvée dans l'église des Sept-Dormants, près d'Éphèse '. La
datation est proposée, faute de reproduction, d'après la période d'activité du
lieu.
' R. MERIç, R. MERKELBACH, J. NoLLÉ et S. SAHIN, Die Inschriften von Ephesos, VII, 2,
p.451, n° 4214.
649
MARKOS 1
Aurèlia Matrôna, fille de Meiros, avec ses fils Flôros et Meiros (qui est prêtre), a
érigé une pierre tombale pour son mari, le prêtre Alexandros, et pour le prêtre
Markos dont le lien de parenté n'est pas indiqué (—» Meiros 5, Alexandros 3)'.
La pierre a été découverte à Sarayönü,8 km au nord de Halic1, l'ancienne Laodi
cée. Une identification avec le personnage suivant est possible.
D'après une inscription, un personnage au nom effacé a érigé une stèle funéraire
pour son fils Markos, « prêtre de la sainte Église de Dieu » (rtpeoputépq tñç
dryioç toû Oeoû èKÀmoioç)'. Cette inscription a été datée entre 330 et 450 *. Elle
a été trouvée à Sarayönü, 8 km au nord de Halic1, l'ancienne Laodicée. Une
identification avec le personnage précédent est possible.
' W. M. CALDER, MAMA, I, p. 120, n° 227 et ph. —* W. M. RAMsAY, AthMitt, 13, 1888,
p.252, n° 55.
D'après une inscription, une femme et ses enfants (les noms ont disparu) ont
érigé une stèle funéraire pour leur époux et père, Markos. Cette inscription a été
datée d'entre 330 et 450 ". Elle a été trouvée à KadInhan1, environ 15 km à l'ouest
de Halic1, l'ancienne Laodicée.
650
MARTYRIOS 2
De leur vivant, Aurèlios Gennadios, fils de Markos, et son épouse Thékla, ont
érigé leur monument funéraire ". L'inscription a été trouvée à Sarayönü, environ
8 km au nord de Halic1, l'ancienne Laodicée. Une identification avec le person
nage suivant est possible.
Son fils, le sous-diacre Sarmatos (—» Sarmatos), lui a élevé une stèle funéraire ".
L'inscription provient de Sarayönü, environ 8 km au nord de Halici, l'ancienne
Laodicée. Une identification avec le personnage précédent est possible.
651
MARTYRIOS 3
Bien que cet évêque ne figure pas sur les listes de présence aux cinq séances du
concile de Constantinople en 536, il souscrit en 64° position à la condamnation
d'Anthimos, durant la 4° séance du 21 mai ", en 83° position à celle de Sévère
d'Antioche, Pétros d'Apamée et Zôoras, durant la 5° séance du 4 juin *.
'ACO, III, p. 185, l. 23. —* Ibid., p. 118, l. 18.
Dans l'une de ses Homélies sur l'Évangile, publiées en 593, Grégoire le Grand
relate un miracle qui s'est produit en Lycaonie d'après un récit que lui a fait
Épiphanios, diacre de l'Église de Rome originaire d'Isaurie ". Au cours d'un
voyage, Épiphanios voit le moine Martyrios venir en aide à un lépreux épuisé en
le portant sur ses épaules. Ce dernier est le Christ en personne *.
" PCBE, 2, 1, p. 653-654, s. v. « Epiphanius 23 ». — * GRÉGOIRE LE GRAND, Homélies sur
l'Évangile, II, 39, 10, PL, 76, col. 1300 B-D.
Son épitaphe le présente comme « celui qui vit en moine de manière sainte et
scrupuleuse » (ô dyioç koù dkpußóç uovo Gov). Elle mentionne également
Prougis et Pampas, « et ceux qui sont avec ce saint » ([k]oû toûtot oùv toû
[ó]yiou toûtou)'. Le mot toûtot, pour oûtou, désigne sans doute Prougis et
Pampas, unis à Martyrios dans la tombe. La pierre provient de Geimir identifiée
à l'ancienne Perta.
652
MATRÔNA
Le prêtre Frontinos, Masas et Aurèlios Mamas, tous fils du prêtre Rhodôn, ont
érigé une pierre tombale pour eux de leur vivant (—» Frontinos 1, Rhodôn 1). La
pierre vient de Sarayönü, 8 km au nord de Halic1, l'ancienne Laodicée. Le nom
Masas est bien attesté en Kibyratide (sud-est de la Carie) et surtout en Lycie *.
' W. M. CALDER, MAMA, I, p. 96, n° 178 et ill. —* L. ZGUSTA, Kleinasiatische Personen
namen, p. 301, $ 875-6.
' ACO, I, 1, 2, p. 6, [l. 13] ; ACO, I, 2, p. 29, l. 34 ; ACO, I, 3, p. 55, [l. 6] ; Actes coptes
du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 68 ; tr KRAATz, p. 64. —*ACO, I, 1,2, p. 18,
l 23-27 : Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 110 ;tr KRAATz, p. 105.
— * ACO, I, 1, 2, p. 59, [l. 4]. — * ACO, I, 1, 5, p. 126, l. 30-31. —* ACO, I, 1, 3, p. 53,
l. 19-20 ;ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ;ACO, I, 1,3, p. 59, l. 12-13 ;ACO, I, 1,3, p. 15, l. 22
23 : ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13. —" ACO, I, 1, 7, p. 87, [l. 17] ;ACO, I, 5, p. 87, l. 29 ;
ACO, II, 3, 1, p. 200, l. 18. — ' ACO, I, 1, 7, p. 114, [l. 20] ;ACO, I, 2, p. 72, [l. 25] ;
ACO, I, 3, p. 137, [l. 14] ; ACO, I, 5, p. 113, l.9 ;ACO, II, 3, 1, p. 231, l. 20. —* ACO, I,
1, 3, p. 36, l. 15 ; ACO, I, 5, p. 366, l. 8.
Son fils, le diacre Eugénios (—» Eugénios 12), a rédigé son épitaphe, pour elle
ainsi que pour d'autres membres de sa famille ". La pierre provient de Zengen
(aujourd'hui Ozkent), 20 km au sud de Çesmelisebil identifié à Gdanmaa. On a
653
MATTHAIOS
"ACO, II, 1,2, p. 153 [349], l. 3 ;ACO, II,2,2, p. 76 [168], l. 19 ;ACO, II,3,2, p. 172 [431],
l. 20 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 68 B, n°344. —*ACO, II, 2,2, p. 43 [135], l. 11.
" ACO, III, p. 162, l. 39. —* Ibid., p. 171, l. 13. —* Ibid., p. 185, l. 11. —* Ibid., p. 116, l. 33.
654
MAXIMOS 2
' W. M. RAMsAY, Cities and Bishoprics of Phrygia, II, p. 742, n° 680 ; R. MERKELBACH et
J. STAUBER, Steinepigramme, 3, p. 389, n° 16/53/05.
'ACO, II, 1, 2, p. 153 [349], l. 24 ; ACO, II, 2, 2, p. 75 [167], l. 21 ; ACO, II, 3, 2, p. 173
[432], l. 9 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 67 B, n° 314. — * ACO, II, 5, p. 51, l. 4.
—*ACO, II, 5, p. 56, l. 1.
655
MAXIMOS 3
" ACO, I, 1, 2, p. 5, [l. 21] ; ACO, I, 2, p. 29, l. 5 ; ACO, I, 3, p. 54, l. 18 ; Actes coptes du
concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 66 ; tr KRAAIz, p. 63. —* ACO, I, 1, 2, p. 22.
l. 4-5 : Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 118 ; tr KRAAIz, p. 111.
—* ACO, I, 1, 2, p. 57, [l. 26]. — * ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ; ACO, I, 3, p. 92, l. 32
33 ; ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13.
—* ACO, I, 1, 7, p. 86, [l. 30] ; ACO, I, 5, p. 86, l. 46 ; ACO, II, 3, 1, p. 199, l. 17.
— " ACO, I, 1, 7, p. 116, [l. 36] ;ACO, I, 2, p. 74, [l. 32] ;ACO, I, 3, p. 139, [l. 34] : ACO,
I, 5, p. 115, l. 33 ; ACO, II, 3, 1, p. 234, l. 24. — ' ACO, I, 1, 3, p. 31, l. 1-p. 32, l. 1O ;
ACO, I, 3, p. 111, l. 25-p. 112, l. 29. —"ACO, I, 1, 3, p. 31, l. 7 ; ACO, I, 3, p. 111, l. 31.
— " A. CRABBE, JThSt, 32, 1981, p. 373. — "ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 34 ;ACO, I, 5, p.365,
l. 30. —"ACO, II, 1, 2, p. 153 [349], l. 33 ; ACO, II, 3, 2, p. 173 [432], l. 19.
656
MAXIMOS 4
'ACO, I, l, 2, p. 5, [l. 19] ; ACO, I, 2, p. 29, l. 3 ; ACO, I, 3, p. 54, [l. 16] ; Actes coptes du
concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 65 ; tr KRAATz, p. 63. —*ACO, I, 1, 2, p. 20,
l. 24-27 : Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 115 ; tr KRAATz, p. 109.
—* ACO, I, 1,2, p. 57, [l. 27]. — * ACO, I, 1,3, p. 53, l. 19-20 ;ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ;
ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13.
—* ACO, I, 1,7, p. 86, [l. 28] ;ACO, I,5, p. 86, l. 44 ;ACO, II, 3, 1, p. 199, l. 19. — ° ACO,
I, 1, 7, p. 115, [l. 4] ; ACO, I, 2, p. 73, [l. 6] ; ACO, I, 3, p. 137, [l. 34] ; ACO, I, 5, p. 113,
l 28 ;ACO, II, 3, 1, p. 232, l. 11. — ' ACO, I, 1, 3, p. 31, l. 1-p. 32, l. 10 ;ACO, I, 3, p. 111,
l. 25-p. 112, l. 29. —* ACO, I, 1, 3, p. 31, l. 7 ; ACO, I, 3, p. 111, l. 31. —*A. CRABBE,
JThSt, 32, 1981, p.373. —"ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 34 ;ACO, I, 5, p.365, l. 30.
Il occupe la 98° place sur la liste de présence à la l" séance du concile d'Éphèse,
le 8 août 449 '. Il est le 80° participant à donner son avis sur le cas d'Eutychès en
demandant qu'il soit rétabli comme archimandrite et prêtre *. Il approuve en 71°
position la décision du concile de priver de leurs fonctions Flavianos de Constanti
nople et Eusébios de Dorylée (—» Eusébios 11) *. Il souscrit à la déposition de
Flavianos et d'Eusébios en 93° position ". Il occupe la 79° place sur la liste de
présence à la 2° séance du 22 août 449 *. Il est absent au concile de Chalcédoine.
Lors de la séance solennelle du 25 octobre 451 à laquelle assiste l'empereur
Marcien, il est représenté par son métropolite, l'évêque Stéphanos d'Ephèse
657
MAXIMOS 5
(—» Stéphanos 4). Celui-ci, par l'entremise de son suffragant, l'évêque Hespéros
de Pitanè (—» Hespéros), souscrit au nom de Maximos en 420° position à la
définition de la foi ".
'ACO, II, 1, 1, p. 80, l. 36 ; ACO, II, 3, 1, p. 56, l. 10. —*ACO, II, 1, 1, p. 185, l. 11 ;
ACO, II, 3, 1, p. 186, l. 10-13. —* ACO, II, 1, 1, p. 194, l. 12 ;ACO, II, 3, 1, p. 248, l. 11
12. —*ACO, II, 3, 1, p. 256, l. 7. —* Actes syriaques du concile d'Éphèse (449), p. 9,
l. 16-17. — ° ACO, II, 1, 2, p. 154 [350], l. 3 ;ACO, II, 3, 2, p. 173 [432], l. 30.
Son épitaphe a été retrouvée à Bedes, une localité située à 8 km au sud de Suhut,
l'antique Synnada ".
' W. H. BUCKLER, W. M. CALDER et W. K. C. GUTHRIE, MAMA, IV, p. 32, n°97 et pl. 27.
Une stèle funéraire ornée de trois croix mentionne « un prêtre de Dieu du nom de
Maximos de Ouaza » (eiepeùç Oeoû oüvouo ô' oûtoû Moi#uoç OûoQnvóç)'.
L'identification de Vazon avec Pazon, lieu de réunion d'un synode novatien vers
368, est très incertaine *. La pierre a été trouvée à Basaran *, environ 15 km au
nord-est de Malos (Gökçeyayla), qui n'est pas un évêché, et 35 km au nord de
Dokimion (Iscehisar). On se trouve à la limite entre la Phrygie Salutaire et la
Galatie Salutaire.
' W. M. CALDER, MAMA, I, p. 210, n° 402 et fig. ; cf. L. ZGUsTA, Kleinasiatische Orts
namen, p. 453, $ 959-2, s. v. « OuoÇo ». —* K. BELKE et N. MERsICH, Phrygien und
Pisidien, p. 356-357, s. v. « Pazon ». —* Ibid., p. 206, s. v. « Basaran ».
Il occupe la 113° place lors des 1", 2° et 4° séances, et la 112° place lors de la 3°
séance du concile de Constantinople, les 5,8,9 et 13 mai 553 '. Pour les 5°, 6° et
7° séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des membres
présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la l" séance *.
Il occupe la 112° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et souscrit en
115° place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste, Théodoret de
Cyr et la lettre attribuée à Ibas d'Édesse ". Il souscrit également en 138° place au
nom de l'évêque Diogénès d'Augoustopolis qui exerce sa fonction dans la même
province que Mégas (-» Diogénès 4)".
'ACO, IV, 1, p. 6, l. 33 ; ibid., p. 23, l. 14 ; ibid., p. 35, l. 27 : ibid., p. 42, l. 15. —* Ibid.,
p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 : ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 206, l. 24 ;
ibid., p. 229, l. 6. —* Ibid., p. 230, l. 9.
658
MEIROS 5
Aurèlios (le nom manque) a érigé un tombeau pour son épouse, Sôphronia, fille
de Meiros, peut-être identique au personnage de la notice précédente, d'après un
fragment d'épitaphe en partie métrique ", qui a été trouvée à Çesmelisebil, localité
identifiée à Gdanmaa.
Il a érigé un tombeau pour son père Aurèlios Oktaios avec son épouse Aurèlia
Lolè ". La pierre a été découverte dans le cimetière du village d'Insuyu, environ
25 km à l'est de Çesmelisebil identifiée à Gdanmaa.
Aurèlios Meiros, fils de Mennéas, avec son épouse Aurèlia Kyanyppè, a érigé
une stèle pour ses parents ". L'inscription a été découverte à Sarayönü, 8 km
environ au nord de Halic1, le site de Laodicée.
Aurèlia Matrôna, fille de Meiros, avec ses fils Flôros et Meiros (un prêtre), a
érigé une tombe pour son mari, le prêtre Alexandros, et pour le prêtre Markos
dont le lien de parenté est omis (—» Alexandros 3, Markos 2)'. La pierre a été
découverte à Sarayönü, environ 8 km au nord de Halici, l'ancienne Laodicée.
659
MEIROS 5º
Aurèlia Nonna, avec ses fils Paulos et Abaskantos, a érigé une tombe pour ce
diacre ". La pierre a été découverte à Kuyulusebil, environ 4 km au nord-ouest de
Qesmelisebil, la localité moderne où l'on localise le siège de Gdanmaa.
Aurèlios Eugénios, fils de Meiros, a édifié une tombe pour lui et sa famille. Les
liens de parenté sont méconnaissables en raison d'une syntaxe défectueuse '. La
pierre provient de Zengen (aujourd'hui Ozkent), 20 km au sud de Çesmelisebil
identifiée à Gdanmaa.
660
MEIROS 11
'ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 6 ;ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 15. —* ACO, II, 1, 2, p. 76 [272], l. 11.
—*ACO, II, 1, 2, p.36 [232], l.31 ; ACO, II, 3, 2, p. 76 [335], l. 11. —*ACO, II, 3, 2,
p.90 [286], l. 28. —* ACO, II, 1, 2, p. 106 [302], l. 39-42 ;ACO, II, 3, 2, p. 112 [371],
l. 10. — ° ACO, II, 1,2, p. 136 [332], l. 37 ;ACO, II, 3, 2, p. 146 [405], l. 26. — " ACO, II,
1,2, p. 149 [345], l. 16 ; ACO, II, 2, 2, p. 76 [168], l. 4 ; ACO, II, 3, 2, p. 167 [426], l. 19 ;
MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 68 A, n° 330. —*ACO, II, 1,3, p.93 [452], l. 7 ;ACO,
II, 3, 3, p. 106 [545], l.25. —*ACO, II,2,2, p.43 [135], l. 3. —"W. RUGE, in RE, VI, 1,
col. 1064, s. v. « Eulandra » ; R. JANIN, in DHGE, XV, col. 1386, s. v. « Eulandra ».
— " A. H. M. JoNEs, The Cities ofthe Eastern Roman Provinces, p. 69, contra K. BELKE et
N. MERsICH, Phrygien und Pisidien, p. 251, s. v. « Eulandra ».
Il est mentionné sur son épitaphe métrique fragmentaire avec son épouse dont le
nom a disparu. Les époux, plutôt que leurs enfants, sont peut-être décédés la
même nuit d'après une restitution ". La pierre, érigée par Antônios et Markos (ou
Maria)*, a été découverte à Konya.
' J. R. S. STERRETT,An EpigraphicalJourney in Asia Minor, p. 215-216, n° 236 ;W. GURLITT,
Berl. Woch., 1889, p.23 ;J. ZINGERLE, Philologus, 53, 1894, p. 349. —* H. S. CRONIN, JHS,
22, 1902, p.349, n°89.
Meiros et son frère Nestôr ont érigé une pierre tombale pour leurs parents, Eusé
bios et Pômè ". La pierre a été découverte dans une église de Konya.
"J. R. S. STERRETT, An Epigraphical Journey in Asia Minor, p. 202, n° 214.
Il est connu par une inscription votive sur une plaque, peut-être de chancel, re
trouvée à Sarayönü, environ 8 km au nord de Halic1 (le site de Laodicée)'.
661
MÉLANIPPÈ
Cette « moniale de la sainte Église de Dieu » (dokntpio tñç óyiaç toû eeoû
éKÀmoioç) a érigé une stèle pour sa sœur Doxa, une moniale (—» Doxa 1)'. Il
doit s'agir d'une parenté spirituelle, mais il n'est pas sûr que Mélanippè et Doxa
soient des encratites d'après la formule et la mention du célibat*, les deux existant
parmi les orthodoxes. La pierre vient de Halici, le site de Laodicée.
" R. MERIÇ, R. MERKELBACH, J. NoLLÉ et S. SAHIN, Die Inschriften von Ephesos, VII, 2,
p.448, n° 4208.
Dans les catacombes de l'île de Mèlos (Cyclades), une épitaphe indique la tombe
de Stéphanis, fille de ce prêtre, et précise que personne ne pourra être déposé, si
662
MEMNÔN
663
MEMNÔN
que Nestorius tire profit de l'absence des évêques, Memnôn ordonne à son seul
clergé d'aller célébrer la messe ". La décision de l'évêque d'Éphèse est confirmée
par un acte traduit en latin de la Collectio Casinensis, une source plus sûre que
les actes coptes qui ne sont qu'un remaniement tardif et tendancieux *. Cette
démarche permet à Memnôn d'éviter de prendre position de manière trop
manifeste en faveur de l'un ou l'autre parti. Il décline certes l'offre de Nestorius,
mais envoie tout de même des membres de son clergé. Memnôn n'est pas, avant
l'ouverture du concile, un adversaire implacable de Nestorius. Une source
nestorienne affirme même que Cyrille aurait acheté le soutien de Memnôn °.
Quant à l'anecdote de la messe fournie par les actes coptes, elle pose un problème
de chronologie. Les actes coptes datent l'arrivée de Nestorius et de Cyrille du
même jour, la veille de la Pentecôte, soit le 6 juin 431. Si plusieurs sources
confirment cette date pour Cyrille, d'autres indiquent que Nestorius est arrivé à
Éphèse avant Pâques (19 avril)'. Soit la proposition de Nestorius est antérieure
à l'arrivée de Cyrille, et dans ce cas Memnôn a agi de son propre chef; soit elle
date du 6 juin, et dans ce cas Cyrille a pu influencer Memnôn dans sa réponse.
D'après le témoignage du même acte latin, Memnôn a pris cette décision en
concertation avec Cyrille et les autres évêques*. Le concile a été convoqué pour
le 7 juin, jour de Pentecôte, mais le retard des délégations des sièges de Jérusalem
et d'Antioche oblige à en différer l'ouverture. Juvénal de Jérusalem arrive cinq
jours plus tard".Toujours d'après la même source copte, le comte des domestiques
Kandidianos, commissaire impérial envoyé au concile, arrive le 16 juin ". Cette
date paraît fort douteuse. Il est difficile de croire que l'envoyé de Théodose II
soit arrivé neuf jours après la date prévue pour la tenue du concile. Une source
nestorienne indique que Kandidianos est parvenu à Éphèse en même temps que
Nestorius, soit bien avant le 6 juin ". Memnôn aurait demandé au commissaire
impérial de s'engager par écrit à ce que ses soldats ne sèment pas le trouble dans
sa cité. Kandidianos ne semble pas avoir répondu à la demande de l'évêque car
il décide de faire surveiller les alentours de la cité et du port pour contrôler les
messages envoyés *. Dans une lettre au clergé de Constantinople datant
probablement de juillet-août 431, Memnôn accuse Kandidianos d'avoir dressé
les soldats contre lui, rempli la ville de trouble et organisé un blocus d'Éphèse ".
Dans ce climat pesant, l'attente se prolonge à cause du retard de la délégation
antiochienne. Les évêques orientaux ont commencé à se rassembler après le
26 avril seulement, soit une semaine après Pâques ".
* Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 13-14 ; tr KRAATz, p. 11-12.
* ACO, I, 4, p. 43, l. 41-p. 44, l. 1.
° BARHADBESABBA "ARBAIA, Histoire des saints Pères, XXIII, PO, IX, 5, p. 542 [54], l. 5-9.
" SoCRATE, HE, VII, 34, 2-3, p. 382, l. 21-25 ; ÉvAGRE, HE, I, 3, p. 8, l. 19-21 ; LIBERATUs
DE CARTHAGE, Bréviaire, V, ACO, II, 5, p. 103, l. 27-29.
* ACO, I, 4, p. 43, l. 40-43.
* SoCRATE, HE, VII, 34, 3, p. 382, l. 25-26.
"Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 23 ;tr. KRAATz, p. 19 ; cf. PLRE,
II, p. 257-258, s. v. « Fl. Candidianus ».
" BARHADBESABBA "ARBAIA, Histoire des saints Pères, XXIII, PO, IX, 5, p. 543 [55], l. 5. -
#
* Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p.23 ; tr KRAATz, p. 19-20. -
|
* ACO, I, 1, 3, p. 46, l. 9-12 ; ACO, I, 3, p. 115, l. 15-18.
" ÉvAGRE, HE, I, 3, p. 8, l. 30-32.
664
MEMNÔN
665
MEMNÔN
666
MEMNÔN
n'aurait pas été lue *". Nestorius affirme pourtant le contraire *. On peut supposer
que cette lettre a été lue, mais n'a pas été intégrée aux actes cyrilliens en raison
de son hostilité envers Cyrille. Lors de cette première séance, Memnôn figure en
3° position sur la liste de présence, après Cyrille et Juvénal de Jérusalem º, une
position tout à fait remarquable. Au début de cette séance, après lecture de la
lettre impériale de convocation, l'évêque Firmos de Césarée (Cappadoce I)
interroge Memnôn sur le nombre de jours écoulés depuis son arrivée. Memnôn
répond que seize jours se sont écoulés depuis l'échéance fixée (le 7 juin) par
lettre impériale ". Il souligne ainsi le grand retard des évêques dans la tenue du
concile et justifie la décision de Cyrille de convoquer le concile sans plus attendre.
Interrogé au cours des débats sur la conformité avec le Symbole de Nicée de la
deuxième lettre doctrinale de Cyrille à Nestorius (début 430), Memnôn est le 3°
à donner son avis. Il estime que cette lettre est bien conforme à la foi de Nicée et
affirme être en accord avec elle ". Lorsque c'est au tour de l'évêque Maximos
d'Assos (—» Maximos 2) de donner son avis, ce dernier affirme déposer comme
Memnôn *. Cet évêque d'Asie est le seul à faire cette déclaration très déférente
à l'égard de son métropolite. Lors de l'examen de la deuxième lettre de Nestorius
à Cyrille mettant en cause l'orthodoxie de Cyrille, Memnôn intervient de
nouveau. Il la juge remplie de calomnies et de blasphèmes et en tout point
contraire à la foi définie à Nicée ". À la fin de cette première séance du 22 juin,
Memnôn souscrit en 5° position la sentence de déposition de Nestorius ". À la
lumière des actes, on observe que Memnôn ne joue aucun rôle déterminant dans
le déroulement des débats. Ses interventions sont semblables à celles de n'importe
quel autre évêque. La première séance se termine alors qu'il fait déjà nuit, c'est
la raison pour laquelle la sentence de déposition est notifiée à Nestorius seulement
le lendemain. Qualifié de nouveau Judas, Nestorius est déposé pour ses impiétés *.
D'après la version copte des actes du concile, les clercs de l'Église d'Éphèse
auraient parcouru la ville pour répandre cette nouvelle *.
Le 23 juin, Kandidianos, qui a appris par une affiche et des hérauts la déposition
de Nestorius, incite les membres du concile cyrillien à ne rien faire de contraire
aux ordres de l'empereur. Il presse aussi les évêques qui ne se sont pas rassemblés
667
MEMNÔN
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MEMNÔN
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MEMNÔN
des capitula. Pour la première fois, Iôannès d'Antioche explique son retard par la * ;
670
MEMNÔN
famine et les intempéries qui avaient éclaté dans sa cité avant son départ ". La
missive adressée par le concile oriental à Théodose II est suivie de lettres envoyées
après le 26 juin au Sénat*, au clergé º, au peuple de la capitale ". Deux autres
lettres, portées par le comte Eirènaios ", sont adressées plus tard à l'empereur * et
aux augustae *. La raison de cette activité épistolaire à destination des groupes et
des personnages influents de Constantinople est de tenter de justifier la destitution
de Cyrille et Memnôn et l'excommunication de leurs partisans. Le concile oriental
tente de motiver son propre coup de force en se présentant comme l'unique
assemblée légitime afin de gagner l'appui des cercles du pouvoir.
La lettre de protestation de Nestorius, la sentence de déposition de Cyrille et de
Memnôn et la lettre du concile oriental à Théodose II mentionnent les efforts
déployés par Memnôn pour fermer les lieux de culte à ses adversaires. Il semble
que ces documents réunissent abusivement sous un même chef d'accusation
deux événements d'ordre différent. On est porté à croire que Memnôn a effecti
vement cherché à priver les partisans de Nestorius de tout sanctuaire pour célébrer
l'office divin. L'évêque d'Ephèse avoue que les lieux de prière étaient occupés
par les habitants orthodoxes, mais déclare que les gens ne cherchaient qu'à y
trouver refuge par crainte d'Iôannès d'Antioche ". En revanche, nous avons vu
que Memnôn n'a pas empêché la célébration de la Pentecôte ; il a refusé d'y
participer à titre personnel mais a autorisé son clergé à s'y rendre. Il ne s'agit pas
d'une démarche isolée de Memnôn : le comte Kandidianos précise que les autres
évêques cyrilliens ont eux aussi refusé de célébrer la Pentecôte et ont délégué
leurs clercs *. Le contexte très polémique qui entoure la rédaction des trois textes
explique cet amalgame. Un autre point mérite également d'être examiné de plus
près : les violences dont Memnôn aurait été l'instigateur. La lettre adressée à
l'empereur précise en effet que Cyrille et Memnôn ont rassemblé une foule de
paysans qui leur servit de troupe de chocº. Dans les lettres envoyées certainement
après le 26 juin au Sénat " et au peuple de la capitale ", les Orientaux accusent
Cyrille et Memnôn d'avoir employé des matelots égyptiens et des paysans d'Asie
pour se rallier les évêques réfractaires par la terreur et semer le trouble dans
Éphèse. Cette accusation se retrouve sous la plume de Nestorius". Une lettre des
Orientaux adressée à un préfet, celui du prétoire plutôt que celui de la cité, dépeint
" ACO, I, 1, 5, p. 124, l. 28-p. 125, l. 21 ; ACO, I, 4, p. 39, l. 10-36 ; NESTORIUs, Livre
d'Héraclide de Damas, p. 238-239 ; LIBERATUs DE CARTHAGE, Bréviaire, VI, ACO, II, 5,
p. 105, l. 7-10.
*ACO, I, 1, 5, p. 127, l. 27-p. 128, l. 21 ; ACO, I, 4, p. 41, l. 39-p. 42, l. 24.
"ACO, I, 1, 5, p. 127, l. 12-26 ;ACO, I, 4, p. 41, l. 24-38.
"ACO, I, 1, 5, p. 128, l. 22-p. 129, l. 25 ; ACO, I, 4, p. 42, l. 25-p. 43, l. 25.
" PLRE, II, p. 624-625, s. v. « Irenaeus 2 ».
* ACO, I, 1, 5, p. 129, l. 26-p. 131, l. 5 ; ACO, I, 4, p. 46, l. 1-p. 47, l. 41 ; ACO, I, 5,
p.353, l. 22-p. 354, l. 33.
* ACO, I, 1, 5, p. 131, l. 30-p. 132, l. 27 ; ACO, I, 4, p. 48, l. 25-p. 49, l. 19.
" ACO, I, 1, 3, p. 47, l. 4-6 ; ACO, I, 3, p. 116, l. 14.4-6.
* ACO, I, 4, p. 43, l. 41-p. 44, l. 1.
* ACO, I, 1, 5, p. 124, l. 33-34 ;ACO, I, 4, p. 39, l. 14-15.
" ACO, I, 1, 5, p. 127, l. 36-p. 128, l. 3 ; ACO, I, 4, p. 42, l. 6-9.
"ACO, I, 1, 5, p. 129, l. 11-14 ;ACO, I, 4, p. 43, l. 9-14.
" NEsToRIUs, Livre d'Héraclide de Damas, p. 119 ; ibid., p. 236-238.
671
MEMNÔN
la situation sous les couleurs les plus dramatiques, au point d'affirmer que les
Orientaux courent un danger mortel ". Cyrille se défenddans une lettre postérieure
au 22 juillet, destinée aux évêques égyptiens Théopemptos, Potamôn et Daniel,
ses mandataires à Constantinople. Cyrille juge calomnieux les propos affirmant
qu'il est venu au concile avec de nombreux employés des bains publics de sa cité
(les parabalanoi) ". Il est intéressant à noter que les mêmes accusations sont
portées contre Nestorius. Dans ce climat d'affrontement, il est malaisé de distin
guer le fait véridique au travers des invectives diffamatoires. Constatons qu'il
était plus facile pour Memnôn, évêque des lieux, de mobiliser les paysans culti
vant les terres de l'Église d'Éphèse que pour Nestorius, venu de Constantinople
et en butte à l'hostilité de la population locale.
Dans une lettre polémique de Memnôn au clergé de Constantinople qui date de
l'époque de sa mise aux arrêts (entre le 22 juillet et le 13 août) *, le comte Kan
didianos est accusé d'avoir semé le trouble dans la cité. Memnôn reproche aussi à
Nestorius d'avoir entretenu une foule d'habitants du quartier de Zeuxippe et de
paysans de terres ecclésiastiques qui ont semé le mensonge et la violence dans
Éphèse. Il dénonce ensuite les manœuvres du comte Eirènaios, un proche de
Nestorius, qui aurait tenté de rallier des partisans à la cause de l'évêque de
Constantinople avant l'arrivée d'Iôannès d'Antioche, le 26 juin. A cette occasion,
Memnôn nous apprend que le concile a envoyé une délégation d'évêques et de
clercs accueillir l'évêque d'Antioche. Memnôn affirme qu'Iôannès les a fait
patienter un long moment avant de les recevoir, d'apprendre la déposition de
Nestorius et de permettre aux membres de sa suite et au comte Eirènaios de rouer
de coups les envoyés cyrilliens. En réalité, Iôannès d'Antioche a refusé de recevoir
les envoyés qui tentaient de faire reconnaître la déposition de Nestorius. Suivant
le récit de Memnôn, de retour au concile, les émissaires ont montré leurs blessures
et ont excommunié Iôannès d'Antioche. Cette décision, manifestement une
initiative des seuls envoyés, est restée sans grande portée puisqu'elle est absente
des sources orientales. Elle n'a pas impliqué le concile cyrillien en son entier car
le concile n'a excommunié Iôannès d'Antioche et ses partisans que le 17 juillet.
Memnôn a appris sa déposition, probablement le 26 juin de manière officieuse,
par un placard anonyme affiché dans un coin de la ville. La méthode employée
révélait le caractère non canonique de la sentence. L'évêque d'Éphèse est le seul
à contester cette décision non seulement sur le fond (l'irrégularité de la procédure),
mais aussi sur la forme (le fait que le document ne soit pas signé).
III. L'approfondissement de la crise (27 juin-1" juillet 431).
Le 27 juin au soir, le concile oriental, apprenant que ses adversaires vont célébrer
le lendemain la messe dominicale comme si de rien n'était, charge Kandidianos
de notifier la déposition de Cyrille et de Memnôn et l'excommunication de leurs
partisans aux membres du concile cyrillien afin qu'il leur soit interdit de
participer aux offices. Kandidianos accepte cette mission et se fait l'instrument
du concile oriental, révélant quel camp il a choisi dans la controverse. Cette
intervention est lourde de conséquence : elle implique en théorie l'empereur
lui-même puisque Kandidianos est son représentant. Il se rend auprès des cyril
672
MEMNÔN
liens, mais Memnôn lui déclare devant tous qu'il sait déjà qu'Iôannès d'Antioche
l'a déposé en son concile. Le comte n'est pas surpris par cette réponse. Le
lendemain, soit le dimanche 28 juin, en dépit de la démarche de Kandidianos,
les cyrilliens refusent d'obtempérer et bravent l'interdiction du commissaire
impérial en célébrant l'office. Les Orientaux en concluent que les cyrilliens
persistent dans l'audace et l'illégalité ". C'est au cours d'une séance du concile
oriental, entre le 28 juin et le 1" juillet que Kandidianos, répondant aux questions
d'Iôannès d'Antioche, a rapporté ces faits.
Le samedi 27 juin, les habitants de Constantinople, rassemblés dans la cathédrale,
réclament la lecture de la sentence de déposition de Nestorius. Cette date est
douteuse car elle est fournie par la version copte des actes du concile d'Éphèse,
qui précisent que cette demande est formulée quatre jours après la démarche de
l'archimandrite Dalmatios auprès de l'empereur. L'intervention de Dalmatios
daterait par conséquent du mardi 23 juin. Le dimanche 28 juin, sur ordre de
Théodose II, le référendaire Dométianos " aurait lu au peuple réuni dans la ca
thédrale de Constantinople les sentences de déposition que l'empereur aurait
reçues. Il s'agirait des lettres envoyées par les deux conciles, car Dométianos,
s'adressant à la foule, aurait révèlé que ces lettres contenaient la déposition de
Nestorius, mais aussi de Cyrille et de Memnôn. À cette nouvelle, l'auditoire
auraitjeté l'anathème sur Nestorius, mais pris la défense des évêques d'Alexandrie
et d'Éphèse qu'il estimait orthodoxes. Des membres du clergé de l'Église de
Constantinople seraient intervenus à ce moment. Ils auraient affirmé que seuls
trente hommes, la plupart hérétiques et expulsés de leur siège, avaient déposé
Cyrille et Memnôn, alors que 264 évêques avaient déposé Nestorius en raison de
ses impiétés. Ces chiffres sont bien sûr fantaisistes. Conforté par les déclarations
des clercs de la capitale, le peuple aurait acclamé Cyrille et Memnôn et obtenu
que le clergé anathématisât Nestorius. Le lendemain, soit le lundi 29 juin, les
noms de Cyrille et de Memnôn auraient été inscrits dans les diptyques sacrés de
l'Église de la capitale *. Le caractère très partial de cette source ouvertement cy
rillienne jette le discrédit sur l'exactitude des événements qu'elle prétend décrire.
L'intervention unanime du clergé de Constantinople contre Nestorius est de toute
évidence une invention. La chronologie proposée est contredite par à la lettre
impériale du 29 juin. A cette date, Théodose II adresse une lettre au concile par
l'intermédiaire du magistrianos Palladios ". L'empereur a pris connaissance des
faits qui se sont produits à Éphèse jusqu'au 23 juin grâce aux rapports que lui a
envoyés Kandidianos. Estimant que ses précédents décrets n'ont pas été respectés
et que les délibérations se sont déroulées de manière irrégulière, l'empereur inva
lide les décisions prises par le concile cyrillien. Du point de vue de Théodose II,
Nestorius reste en fonction. Un autre officier du palais doit rejoindre Kandidianos
pour veiller au bon déroulement des débats tandis qu'interdiction est faite à tous
les évêques de quitter Éphèse avant d'avoir trouvé un accord. Les gouverneurs
sont chargés d'empêcher les évêques de regagner leurs sièges ". Par cette lettre,
Théodose II tente de rétablir l'équilibre au profit de Nestorius, mais cette décision
673
MEMNÔN
est vidée de son sens par l'aggravation du conflit à Éphèse. L'empereur ne sait
pas le 29 juin que Cyrille et Memnôn ont été condamnés par le concile oriental
trois jours plus tôt. C'est la raison pour laquelle la chronologie des actes coptes
est fausse : la population de la capitale ne pouvait contester le 28 juin la déposition
de Cyrille et de Memnôn alors que l'empereur lui-même l'ignorait. On a proposé
de placer ces événements une semaine plus tard : le peuple aurait manifesté à
Constantinople le samedi 4 juillet, la lecture de la déposition de Nestorius, de
Cyrille et de Memnôn se placerait le dimanche 5 juillet, l'inscription dans les
diptyques de Cyrille et de Memnôn le lundi 6 juillet ". La démarche de Dalmatios
auprès de Théodose II daterait par conséquent, au plus tôt, du mardi 30 juin.
Iôannès d'Antioche en son concile envoie, par l'entremise du magistrianos Pal
ladios, une lettre à Théodose II pour répondre avec amabilité à la lettre impériale
du 29 juin, notifiée le 1"juillet à Éphèse ". Cette lettre contient une violente dé
nonciation des évêques qui siègent au concile cyrillien. Les Orientaux considèrent
que Memnôn est « le chef de la tyrannie », qu'il dirige un groupe de quarante
évêques d'Asie aussi ignares en théologie que les cinquante évêques égyptiens et
qu'il a reçu le soutien de douze évêques de Pamphylie coupables de messalia
nisme ". Dans la lettre d'Iôannès d'Antioche à Roufos de Thessalonique, Cyrille et
Memnôn sont de nouveau accusés d'avoir accueilli dans leurs rangs divers héré
tiques, parmi lesquels des pélagiens, des euchites et des enthousiastes ". Si le
nombre des évêques égyptiens et pamphyliens correspond à peu près aux évêques
de ces régions mentionnés dans les actes de la première séance du concile cyrillien
du 22 juin, il n'en est pas de même des quarante évêques originaires d'Asie. Certes,
la province d'Asie compte une quarantaine de sièges, mais seuls vingt-trois titu
laires ont signé la liste de présence et vingt-neuf ont souscrit à la condamnation de
Nestorius. Ce dernier dénombrement s'accorde avec le chiffre de trente évêques
d'Asie fourni par la lettre des Orientaux au peuple de Constantinople peu après le
26 juin*. D'après la liste de présence du 22 juin, on arrive à un total de 42 évêques
du diocèse d'Asie, si l'on excepte ceux de Pamphylie et Memnôn, bien entendu. A
la suite de ce passage polémique, Iôannès d'Antioche raconte comment, après
réception de la lettre impériale, il a décidé d'en révéler le contenu aux cyrilliens Il
s'est rendu en compagnie de ses partisans à la basilique Saint-Jean l'Evangéliste
pour prier Dieu et louer l'empereur A leur arrivée, les portes ont été aussitôt fer
mées et de nombreux serviteurs du sanctuaire les ont attaqués et parfois blessés.
Les Orientaux n'ont trouvé leur salut que dans la fuite, sous la menace de pierres et
de bâtons. Iôannès d'Antioche accuse Memnôn d'être l'instigateur de cette échauf
fourée et demande à l'empereur qu'il soit expulsé de la cité. Cette mesure est posée
comme une condition indispensable au retour à l'ordre ". Une lettre des Orientaux
transmise à l'empereur par le comte Eirènaios* et la seconde lettre envoyée au
préposite de la chambre impériale Scholastikios* contiennent un récit identique.
675
MEMNÔN
se réunir dans la basilique Sainte-Marie. Les trois légats romains, les évêques
Arcadius et Proiectus et le prêtre Philippus", qui viennent d'arriver à Éphèse,
remettent une lettre de Célestin adressée au concile. La décision du pape de
condamner toute innovation conforte les cyrilliens dans leur opposition à Nesto
rius. La troisième séance a lieu le lendemain sans que le lieu soit précisé. Il doit
toujours s'agir du palais épiscopal. Memnôn intervient au cours de cette séance.
Il estime que la demande des légats de prendre connaissance des actes concernant
la déposition de Nestorius est tout à fait recevable et ordonne qu'on en fasse
lecture *. Pétros, prêtre et primicier des notaires d'Alexandrie, relit les procès
verbaux de la première séance, rappelant la présence de Memnôn à cette occa
sion ". L'un après l'autre, les trois légats reconnaissent le caractère régulier et
juste de la condamnation de l'ancien évêque de Constantinople. Dans sa volonté
d'œcuménicité, le concile cyrillien obtient dès lors le soutien de Rome. A l'issue
de la troisième séance du 11 juillet, le concile cyrillien, en accord avec les légats,
adresse une lettre au clergé et au peuple de Constantinople pour rappeler qu'il
était légitime de destituer Nestorius en raison de ses blasphèmes, et qu'il est
nécessaire de lui trouver un successeur digne de la capitale. Memnôn signe cette
missive en 8° position, après Cyrille, les trois légats et les évêques Juvénal de
Jérusalem, Firmos de Césarée (Cappadoce I) et Flavianos de Philippes (Macé
doine I)*.
La quatrième séance du 16 juillet se déroule, à la différence des deux précédentes,
dans la basilique Sainte-Marie, comme lors de la séance d'ouverture du 22 juin.
Memnôn figure en 6° position sur la liste de présence, toujours après Cyrille, les
légats et Juvénal, mais cette fois-ci avant les évêques de Philippes et de Césarée
de Cappadoce *. Le diacre Hèsychios déclare tenir en mains la lettre que Cyrille
et Memnôn ont remise au concile et propose de la lire. Juvénal demande qu'on
lise ce document : le diacre s'exécute *. Cette lettre de Cyrille et de Memnôn est
adressée au concile d'Éphèse ". Après le rappel de la convocation du concile, du
refus de Nestorius de comparaître et de sa déposition, les deux évêques concentrent
leurs traits sur Iôannès d'Antioche. Ils contestent la régularité des décisions qu'il
a prises avec un groupe de trente évêques hérétiques déjà condamnés ou déposés,
alors que la déposition de Nestorius a été avalisée par un concile de plus de deux
cents membres. Iôannès d'Antioche avait lui-même formulé ces mêmes griefs à
l'encontre du concile cyrillien dans sa réponse à la lettre impériale du 29 juin.
Cyrille et Memnôn pressent le concile de convoquer Iôannès d'Antioche et
« ceux qui ont participé avec lui à cette mise en scène » (toùç ouvôpouotoupyń
oovtoç oût(0, qui cum eo facinus operati sunt)*. Dans la lettre au pape Célestin, :
" PCBE,2, 1, p. 178-182, s. v. « Arcadius » ;ibid.,2,2, p. 1855-1857,s. v. « Proiectus 3 » ; :
ibid., 2, 2, p. 1786-1792, s. v. « Philippus 2 ».
3 p. 59, l. 36-p. 60, l. 3.
* ACO, I, 1, 3,
* ACO, I, 1, 3, p. 60, l. 11-12.
* ACO, I, 1, 3, p. 14, l. 5 ; ACO, I, 3, p. 95, l. 7.
* ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 21 ;ACO, I, 3, p. 99, l. 11.
* ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 24-p. 16, l. 3 ;ACO, I, 2, p. 75, l. 17-23 ;ACO, I, 3, p. 99, l. 14-22.
"ACO, I, 1, 3, p. 16, l. 4-p. 17, l. 9 ; ACO, I, 2, p. 75, l. 24-p. 76, l.30 ; ACO, I, 3, p. 99,
l. 23-p. 100, l. 34 : LIBERATUs DE CARTHAGE, Bréviaire, VI, ACO, II, 5, p. 105, l. 11-14 ;
NICÉPHORE CALLISTE, HE, XIV, 35, PG, 146, col. 1173 B.
"ACO, I, 1, 3, p. 17, l. 6-7 ;ACO, I, 2, p. 76, l. 28 ;ACO, I, 3, p. 100, l. 31-32.
676
MEMNÔN
677
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678
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ait été effacé de la liste des condamnés après son ralliement au parti cyrillien.
Comme prévu, une lettre est envoyée à Théodose II. Elle est de Juvénal de
Jérusalem, des légats et des autres membres du concile cyrillien. Cette relation
récapitule les événements qui se sont produits à Éphèse depuis la déposition
jugée non canonique de Cyrille et de Memnôn. Elle rappelle la réception du
mémoire remis par ces deux évêques au concile, l'échec des trois délégations et
l'excommunication d'Iôannès d'Antioche et de ses partisans. Elle précise que le
concile cyrillien rassemble deux cent dix évêques et répète que les adversaires ne
sont que trente. Elle se termine par une demande adressée à l'empereur d'avaliser
les sanctions décrétées par le concile ". À l'issue de la cinquième séance, le
concile cyrillien envoie une lettre à Célestin ". Plus longue que la précédente
lettre adressée à Théodose II, cette missive porte à la connaissance du pape les
événements qui ont eu lieu depuis la convocation impériale. Le récit est certes
détaillé mais fournit peu de renseignements que nous n'ayons déjà rencontrés
dans des documents antérieurs ou déjà mentionnés dans cette notice. Le concile
cyrillien prend soin d'indiquer qu'il a excommunié et privé de toute autorité
sacerdotale ses adversaires sous réserve du jugement pontifical. Pour démontrer
que les décrets des Orientaux n'ont aucune valeur, la lettre précise que les
membres du concile sont restés en communion avec Cyrille et Memnôn, et qu'ils
ont continué de célébrer en commun les offices liturgiques.
De leur côté, les Orientaux envoient à l'empereur une relation transmise par le
comte Eirènaios *. Les évêques annoncent à Théodose II que les cyrilliens les
ont excommuniés. Ils contestent bien entendu la validité de cette décision en
faisant remarquer que Cyrille et Memnôn ne pouvaient être absous et réintégrés
dans leurs fonctions par une assemblée dont les membres étaient eux-mêmes
coupables et faisaient l'objet d'une condamnation.Afin d'éclaircir la situation,
les Orientaux demandent qu'on les autorise à quitter Éphèse et à se rendre dans
la capitale. Là, ils seront mieux à même de prouver l'illégalité et l'impiété du
concile cyrillien. En cas de refus du souverain, les Orientaux émettent le souhait
de se retirer à Nicomédie (dont l'évêque Himérios soutient Iôannès d'Antioche).
Le but reste identique : que Théodose II accepte de recevoir les métropolites,
chacun accompagné de deux évêques, car trop de participants nuisent au bon
déroulement des débats. Cette demande se comprend d'autant mieux que les
Orientaux sont en nette infériorité numérique. Les Orientaux rappellent avec ju
stesse qu'en venant à Éphèse avec seulement trois évêques de chaque province,
ils n'ont fait qu'obéir à la convocation impériale, à la différence des cyrilliens qui
ont rassemblé des évêques en grand nombre. La remarque sur les effectifs du
concile vise en particulier Cyrille et Memnôn qui sont venus entourés de nom
breux évêques suffragants. Le nombre de trois évêques par province ne semble
toutefois pas avoir été une règle absolue puisque la convocation impériale adres
sée le 10 novembre 430 à Cyrille en personne lui enjoint de venir avec quelques
évêques de sa province, sans en préciser le nombre ". Pour gage d'orthodoxie,
679
MEMNÔN
les auteurs de cette lettre ont placé une copie du credo de Nicée et supplient
l'empereur d'ordonner que tous les évêques y souscrivent en affirmant ne vouloir
rien ajouter.
La sixième séance du concile cyrillien s'ouvre le 22 juillet dans le palais épiscopal
de Memnôn ". Ces changements répétés de lieu d'assemblée doivent avoir pour
cause les troubles que connaît la cité. En renonçant à organiser la sixième séance
dans la basilique Sainte-Marie, Memnôn avoue ne pas contrôler sa ville. Il a sans
doute préféré organiser la réunion dans un édifice plus sûr où les partisans d'Iôan
nès d'Antioche et Nestorius ne risquaient pas de troubler les débats. Memnôn
figure sur la liste de présence en 3° position, après Cyrille et Juvénal ". Cette
séance est consacrée au problème des quartodécimans de Lydie. Le prêtre et
économe de Philadelphie,Charisios(—» Charisios), raconte que ces schismatiques,
désireux d'embrasser l'orthodoxie, ont été trompés par des prêtres envoyés de
Constantinople. Ils ont souscrit sans le savoir à un Symbole hérétique. Ces
événements se placent entre l'élection de Nestorius en 428 et le concile d'Éphèse
en 431. L'épisode révèle les interventions de Nestorius dans les affaires internes
du diocèse d'Asie puisque Philadelphie, en Lydie, ne relève pas du siège de
Constantinople. Vus d'Éphèse, ces agissements ont probablement été considérés
comme une ingérence et ont dû convaincre Memnôn de s'appuyer sur Cyrille
d'Alexandrie et Juvénal de Jérusalem pour défendre les prérogatives et l'indépen
dance de son siège contre l'influence de Constantinople.Après audition de Chari
sios et lecture des différentes pièces du dossier, les membres du concile cyrillien
décident de condamner toute personne qui modifie le credo de Nicée. Memnôn
souscrit entre la 8° (Collectio Veronensis, Collectio Casinensis) et la 12° position
(Collectio Atheniensis, Collectio Palatina, Chalcédoine) ".
V. Les tentatives de conciliation.
Sur ces entrefaites arrive à Éphèse l'envoyé impérial annoncé par la lettre du
29 juin, chargé d'aider le comte Kandidianos à dénouer la crise. Iôannès ", comte
des largesses sacrées, apporte une lettre de Théodose II ", envoyée après le
22 juillet, car à cette date Cyrille siège encore, mais avant le 13 août lorsque les
mesures prises contre Cyrille sont connues de tous à Constantinople. La décision
a été prise par l'empereur après l'audition dans la capitale des envoyés cyrilliens
et du comte Eirènaios, venus défendre des points de vue contradictoires ". Dans
sa lettre, l'empereur feint d'ignorer les divisions entre partisans de Cyrille et
d'Iôannès d'Antioche, et s'adresse aux Pères conciliaires sans distinction, pour
les presser de trouver un accord. Dans un effort d'équilibre, Théodose II décide
de casser toutes les décisions prises par les conciles rivaux, mais confirme
" ACO, I, 1, 7, p. 84, l. 35-36 ; ACO, I, 3, p. 119, l. 20 ; ACO, I, 5, p. 85, l. 9-10 ; ACO,
II, 2, 1, p. 74, l. 30-31 ; ACO, II, 3, 1, p. 197, l. 2-3.
" ACO, I, 1, 7, p. 85, [l. 2] ; ACO, I, 3, p. 119, l. 28 ; ACO, I, 5, p. 85, l. 14 : ACO, II, 2,
1, p. 74, l. 33 ;ACO, II, 3, 1, p. 197, l. 8.
"ACO, I, 1,7, p. 112, l. 11 : ACO, I, 2, p. 70, [l. 16] ;ACO, I, 3, p. 134, l. 22 ;ACO, I, 5,
p. 110, l. 20 ; ACO, II, 3, 1, p. 228, l. 27.
" PLRE, II, p. 596, s. v. « Ioannes 12 ».
" ACO, I, 1, 3, p. 31, l. 1-p. 32, l. 10 ; ACO, I, 3, p. 111, l. 25-p. 112, l. 29 ; LIBERATUs DE
CARTHAGE, Bréviaire, VI, ACO, II, 5, p. 105, l. 20-23.
"ACO, I, 1, 5, p. 135, l. 5-p. 136, l. 35 ; ACO, I, 1, 7, p. 167, l. 12-14 ;ACO, I, 4, p. 6O.
l. 4-p. 61, l. 31.
680
MEMNÔN
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MEMNÔN
lettre impériale les noms de ses membres mêlés à ceux d'Iôannès d'Antioche et
ses partisans qu'il a excommuniés en raison de leur violation des canons. Le
concile prie l'empereur de lui rendre Cyrille et Memnôn et d'envoyerde nouveaux
:
représentants à Ephèse pour connaître la situation exacte. Cette requête n'est pas
seulement un gage de bonne volonté, elle indique à Théodose II que les deux
précédents commissaires impériaux, Kandidianos et Iôannès, ont rempli leur
mission avec partialité et sont les instruments des Orientaux.
Comme pour Kandidianos, la mission du comte Iôannès se solde malgré tout par
un échec. Les deux partis campent sur leurs positions et restent irréconciliables.
Le comte Iôannès regagne la capitale en emportant avec lui une lettre du concile
oriental ". Le fait qu'il joue le messager des seuls Orientaux, à la différence du
magistrianos Palladios, laisse à penser que l'accusation de partialité lancée par
les cyrilliens n'est pas infondée. Dans une lettre envoyée à la même époque,
Memnôn prie instamment le clergé de Constantinople de faire tout son possible
pour obtenir le retrait des comtes (Kandidianos et Iôannès) qui, chaque jour,
troublent la cité et menacent la foi *. La lettre du concile oriental que porte le
comte Iôannès est pleine de courtoisie à l'égard de Théodose II. Elle félicite
l'empereur pour la sentence qu'il a prononcée au sujet de Cyrille. La déposition
de Nestorius et, plus étrangement, celle de Memnôn sont passées sous silence. ,
L'objet de cette missive est de prouver que les capitula cyrilliens sont contraires
aux Évangiles et au credo de Nicée et s'accordent avec Apollinaire, selon
l'opinion d'Akakios de Bérée (Syrie I) qui lutta toute sa vie contre cette hérésie.
La lettre se termine par une profession de foi et pose comme condition à la paix
de l'Église la condamnation des capitula. La teneur essentiellement dogmatique
de cette missive explique que Memnôn soit ignoré. Il est considéré par ses
adversaires comme un fauteur de troubles au service de Cyrille plutôt que le
promoteur d'un dogme impie, comme l'avoue Iôannès d'Antioche lui-même
dans sa lettre à Roufos de Thessalonique en septembre 431 *.
Le 13 août ", une dizaine d'évêques présents dans la capitale envoient une lettre
au concile cyrillien ". L'adresse de cette lettre, calquée sur l'adresse de la lettre :
de convocation au concile, mentionne Memnôn en 6° position, après Célestin
682
MEMNÔN
683
MEMNÔN
soit, cette assemblée n'a choisi d'envoyer à Constantinople aucun des évêques
du diocèse d'Asie, pourtant si nombreux. Fin août ou début septembre, le concile
cyrillien remet à ses délégués des instructions en vue des négociations ". Il les
charge de plaider la cause de l'orthodoxie et de secourir Cyrille et Memnôn. Il
leur défend expressément de communier avec Iôannès d'Antioche et ses partisans.
Quatre conditions sont posées à une réconciliation avec les Orientaux : souscrip
tion à la condamnation de Nestorius, demande de pardon au concile cyrillien,
anathématisation des dogmes de Nestorius et de ses sectateurs, enfin reconnais
sance de l'innocence de Cyrille et de Memnôn. A leur arrivée dans la capitale, les
mandataires remettent à l'empereur une lettre de leur concile ". Prenant acte de
la convocation d'une conférence contradictoire que le comte Iôannès leur a
transmise, les cyrilliens fournissent la liste de leurs représentants et rappellent
brièvement les péripéties depuis le 7 juin, en insistant sur leur union avec Rome,
l'Afrique, l'Illyricum et tout l'Occident. C'est un point de vue très exagéré
puisque l'Occident se résume à trois légats romains et à un représentant de
l'Afrique qui n'a pas la qualité de légat. Une fois encore, les cyrilliens demandent
que l'empereur annule les dépositions de Cyrille et de Memnôn et les fasse libé
rer. De leur côté, les Orientaux envoient huit délégués à qui ils transmettent leurs
instructions ". Le souci de représentativité est évident.Outre Iôannès d'Antioche,
on compte sept métropolites et évêques originaires des différentes provinces du
diocèse d'Orient. Le diocèse du Pont est représenté par Himérios de Nicomédie
(Bithynie). Les consignes des Orientaux à leurs mandataires leur donnent une
plus grande latitude que celles des cyrilliens à leurs propres délégués, mais le
rejet des capitula cyrilliens ne peut être matière à discussion. Les instructions
sont suivies d'une justification dogmatique de la condamnation de l'évêque
d'Alexandrie pour hérésie. De nouveau, comme dans la réponse du concile
oriental à l'empereur Théodose II, le cas de Memnôn est passé sous silence.
En prévision de la rencontre, le concile cyrillien adresse une lettre au clergé de
Constantinople ". Les évêques se plaignent d'être bloqués dans Éphèse depuis
trois mois sans avoir la possibilité de communiquer autrement que par messages
secrets. L'empereur n'a entendu jusqu'ici, affirment-ils, que les mensonges de
leurs adversaires. De ces informations fausses, la pire est celle des prétendues
bonnes relations du concile cyrillien avec le concile oriental, qualifié de
« conventicule de l'apostasie » (tò tñç drtootooioç ouvéôpuov). Pour preuve de
leur opposition, les cyrilliens anathématisent Iôannès d'Antioche et ses partisans.
Une nouvelle fois, le concile demande aux clercs de la capitale d'intervenir
auprès de l'empereur en faveur de Cyrille et Memnôn. Ne voulant plus de remise
en question, les membres du concile cyrillien demandent l'autorisation de rega
gner leurs sièges. La durée de trois mois mentionnée au début de cette lettre
constitue un indice chronologique précieux. La date de convocation du concile
ayant été fixée à l'origine au 7 juin, on en déduit que cette lettre a été envoyée au
" ACO, I, 1, 3, p. 33, l. 26-p. 36, l. 32 ;ACO, I, 3, p. 173, l. 12-p. 174, l. 18 ;ACO, I. 5,
p.364, l. 4-p. 366, l. 24.
" ACO, I, 1, 3, p. 65, l. 1-p. 66, l. 32 ; ACO, I, 3, p. 174, l. 19-p. 176, l. 8 : ACO, I. 5,
p. 366, l. 25-p. 367, l.42.
" ACO, I, 1, 3, p. 36, l. 33-p. 39, l. 26; ACO, I, 3, p. 176, l. 9-p. 177, l. 19 ; ACO, I, 4,
p. 63, l. 1-37 ;ACO, I, 5, p. 368, l. 1-40.
"ACO, I, 1, 3, p. 51, l. 16-p. 53, l. 2 ;ACO, I, 3, p. 117, l. 32-p. 119, l. 15.
684
MEMNÔN
début du mois de septembre. S'il n'est pas question dans ce document des pour
parlers, c'est qu'ils n'ont pas encore commencé. Les soutiens que les cyrilliens
se sont assurés au sein du clergé de la capitale ont suscité de l'hostilité à l'égard
des délégués du concile oriental et dû retarder les travaux de la conférence
contradictoire. Des moines cyrilliens ont ainsi provoqué des émeutes pour
empêcher la venue des représentants antiochiens à Constantinople ". Les sept
délégués orientaux expédient alors une pétition à l'empereur pour l'avertir qu'ils
sont bloqués à Chalcédoine d'après l'adresse que porte ce texte *. Ils réitèrent
leurcondamnation des capitula cyrilliens et, au nom de la défense de l'orthodoxie,
prient Théodose II d'enquêter sur les agissements des cyrilliens pour que la vérité
soit faite. L'attitude des Orientaux est modifiée par la disgrâce où est tombé
Nestorius, qui a obtenu de pouvoir regagner son monastère sur l'ordre du préfet
du prétoire d'Orient Antiochos º. D'après une lettre envoyée le 11 septembre à
leur concile, les délégués orientaux affirment n'avoir eu connaissance de cette
nouvelle que huit jours plus tard, à leur arrivée à Chalcédoine. Ils attendent la
venue de l'empereur qui a décidé, encompagnie du Sénat, de se rendre directement
à Rouphinianai ". Il est à noter que l'ancien évêque de Constantinople n'est plus
mentionné dans la correspondance des délégués orientaux (mais il l'est encore
dans la correspondance officielle). Ces derniers ont probablement fait passer à
l'arrière-plan le cas de Nestorius pour se concentrer sur ce qui constitue, à leurs
yeux, le fond du débat : les capitula de Cyrille. Iôannès d'Antioche a dû également
se sentir menacé par les manœuvres de Juvénal. La première pétition des délégués
orientaux dénonce ses efforts pour détacher du siège d'Antioche les provinces de
Phénicies et d'Arabie et les placer sous l'autorité du siège de Jérusalem.
La conférence de Chalcédoine, qui a commencé après le 11 septembre sans qu'on
puisse être davantage précis, est un échec total comme le concile d'Éphèse et les
missions des différents envoyés impériaux. Les pourparlers n'aboutissent à
aucune réconciliation entre cyrilliens et Orientaux. Les capitula constituent la
pierre d'achoppement des discussions. Durant toute cette période, Memnôn n'est
presque jamais mentionné, à la différence de Cyrille d'Alexandrie et de ses écrits
controversés. Pourtant les discussions ont parfois porté sur le cas de l'évêque
d'Éphèse. Théodoret de Cyr (Euphratésie), l'un des mandataires orientaux, écrit
depuis Chalcédoine à Alexandros d'Hiérapolis (Euphratésie) pour lui raconter
comment, avec ses collègues, il a tenté de convaincre Théodose II qu'il était
impossible de rétablir Cyrille et Memnôn et de rétablir la communion avec leurs
partisans s'ils ne rejetaient pas au préalable les capitula º. Dans cette même
lettre, Théodoret reconnaît que le sort de Nestorius est scellé : l'empereur refuse
d'entendre parler de lui et les cyrilliens ont gagné le soutien de l'auditoire par la
corruption. Malgré tout, les délégués orientaux résistent fermement. D'après la
685
MEMNÔN
relation envoyée à leur concile ", ils essaient de défendre Nestorius au cours de
la cinquième entrevue. Constatant leur échec, les Orientaux obtiennent de
Théodose II de pouvoir regagner leurs provinces, mais le souverain pose comme
condition le rétablissement de Cyrille et de Memnôn. Prenant acte de l'impasse
des négociations et des dissensions persistantes, Théodose II ordonne que tous
les Pères conciliaires quittent Éphèse et rentrent chez eux en compagnie des
évêques venus de la même province. Mais, contrairement à ce qu'annonçait la
relationdes délégués orientaux,Cyrille et Memnônrestentexclusdel'épiscopat ".
Cette sentence a dû rester lettre morte car l'évêque alexandrin avait déjà réussi à
quitter Éphèse, sans doute en corrompant de hauts fonctionnaires, et à rejoindre
l'Égypte le 31 octobre.Jusque-là, Cyrille était toujours gardé, d'après une lettre
d'Akakios de Bérée à Alexandros d'Hiérapolis ", même si Nestorius affirme le
contraire ". Il devait en être de même pour Memnôn. Avec ce nouveau rebon
dissement, l'empereur prend une ultime décision concernant le concile car il
comprend que l'impasse est totale. Tous les évêques sont autorisés à regagner
leur siège, Cyrille et Memnôn sont rétablis dans leurs fonctions, aucune condam
nation n'est prononcée à l'encontre des Orientaux ". La victoire des cyrilliens :
est néanmoins évidente, comme le prouve l'élection le 25 octobre au siège de
Constantinople de Maximianos, un prêtre sans grand relief qui est devenu l'otage
du parti cyrillien.
VI. Du rétablissement à la mort.
À la fin d'octobre 431, Memnôn est de nouveau l'évêque légitime d'Éphèse aux
yeux du pouvoir impérial, après avoir été aux arrêts depuis fin juillet ou début
août. Toutefois, du point de vue des Orientaux, il est toujours sous le coup d'une
sentence de déposition. Il le restera jusqu'à l'aboutissement des négociations
entre Cyrille et Iôannès d'Antioche. Durant plus d'un an (début 432-avril 433),
l'essentiel du débat porte sur la réception ou non des capitula et suscite une abon
dante correspondance. Le cas de Memnôn est abordé de manière incidente. Une
lettre des Orientaux à Akakios de Mélitène et la sentence du synode d'Anazarbe
en 432 stigmatisent son étroite collaboration avec Cyrille ". Ce dernier, dans sa
réponse à Akakios de Bérée, mentionne Memnôn pour rappeler l'illégalité de sa
condamnation º. Même si, sous la plume de Cyrille, Memnôn est rarement men
tionné, le cas de l'évêque d'Éphèse n'est jamais dissocié de celui de l'évêque
d'Alexandrie. Aux yeux des cyrilliens, la reconnaissance de Memnôn comme
évêque véritable et comme victime de sentences injustes est une condition indi
spensable à toute réconciliation. Deux documents témoignent de cette attitude. À
la fin de l'année 431, l'évêque Pétros de Traianoupolis, métropolite de Rhodope
et ancien partisan d'Iôannès d'Antioche, adresse un libelle de repentir (Àipe) Àoç
petovontukóg) à Maximianos de Constantinople, aux délégués et au concile
"ACO, I, 1,7, p. 81, l. 1-39 ;ACO, I, 4, p. 70, l. 37-p. 71, l. 30 ;ACO, I, 5, p.378, l. 19
p. 379, l. 14.
" ACO, I, 4, p. 68, l. 30-p. 69, l. 14 ; BARHADBESABBA "ARBAIA, Histoire des saints Pères,
XXV, PO, IX, 5, p.555 [67], l. 2-4.
* ACO, I, 4, p. 85, l. 33-34.
" NESTORIUs, Livre d'Héraclide de Damas, p. 249.
"ACO, I, 1, 7, p. 142, l. 18-33 : ACO, I, 4, p. 73, l. 34-p. 74, l. 7.
º ACO, I, 4, p. 58, l. 32-33 ; ACO, I, 4, p. 143, l. 10-11.
* ACO, I, 1, 7, p. 148, l. 21-23 : ACO, I, 4, p. 95, l. 19-20.
686
MEMNÔN
cyrilliens. Son ralliement est accepté dans la mesure où il demande pardon pour
avoir souscrit à la déposition de Cyrille et de Memnôn et reconnaît le caractère
illégal de cette mesure décidée par Iôannès d'Antioche et ses partisans º. Une
lettre envoyée par Ioulianos de Sardique (Dacie méditerranéenne) à Roufos de
Thessalonique contient des dispositions identiques *. Ces libelles de réconci
liation suivent un même modèle. Les évêques dissidents ont été contraints d'y
souscrire pour être rétablis sur leur siège.Ces libelles prouvent que la réintégration
des anciens adversaires des cyrilliens est conditionnée, sur le plan dogmatique, à
la condamnation de Nestorius pour hérésie, sur le plan disciplinaire, à la recon
naissance de Cyrille et de Memnôn comme évêques légitimes. Au terme de
longues négociations, la paix est rétablie entre Cyrille et Iôannès d'Antioche en
mars-avril 433 : la condamnation de Nestorius est maintenue tandis que les
condamnations réciproques sont oubliées. Mais certains Orientaux refusent tout
accord avec les cyrilliens. C'est le cas des évêques Euthèrios de Tyane (Cappa
doce II) et Helladios de Tarse (Cilicie I). Dans une ultime résistance, ils tentent
de rallier le pape Sixte III au refus de l'union entre Cyrille et Iôannès d'Antioche.
Parmi leurs arguments, ils mentionnent sur la question de Cyrille et de Memnôn
la volte-face de l'évêque d'Antioche qui, dans un premier temps, avait souscrit à
leur condamnation *. La démarche d'Euthèrios et d'Helladios se révèle sans
effet.Après le rétablissement de l'union de l'Église, la légitimité de Memnôn n'a
plus été contestée.
Sur la carrière de Memnôn, les sources sont aussi pauvres pour la période posté
rieure au concile que pour la période antérieure. Un seul renseignement est fourni
lors du concile de Chalcédoine. Au cours de la séance du 29 octobre 451, les
Pères traitent de l'affaire des évêques Bassianos et Stéphanos qui se disputent le
siège d'Éphèse (-» Bassianos, Stéphanos 4). Une intervention de Bassianos se
réfère à l'époque de Memnôn. Alors prêtre de l'Église d'Éphèse, Bassianos se
consacre aux pauvres et construit en leur faveur un hospice de soixante-dix lits.
Jaloux, selon Bassianos, de la popularité que cette action lui vaut, Memnôn dé
cide de l'éloigner de la cité. Ordonné contre sa volonté évêque d'Euaza (Asie),
Bassianos n'accepte pas. La réaction de Memnôn est terrible : l'évêque d'Éphèse
frappe trois heures durant Bassianos près de l'autel, au point de couvrir de sang
l'Évangile et l'autel. Bassianos refuse néanmoins de quitter la ville et de rejoindre
le siège où il a été nommé. Il persiste dans son refus jusqu'à la mort de Memnôn
auquel succède Basilios (-» Basilios 3) ". Le récit doit être pris avec circon
spection car il provient d'un adversaire de Memnôn. Pourtant, deux traits du
caractère de Memnôn transparaissant dans cet épisode sont bien attestés par les
actes du concile d'Éphèse : la défense farouche de son autorité absolue sur sa cité
et le recours à la force le cas échéant. Cet événement doit être postérieur au con
cile, autrement il aurait été exploité par les adversaires orientaux de l'évêque
d'Éphèse. Il doit probablement se situer à la fin de l'épiscopat de Memnôn, car
Bassianos n'aurait pu refuser très longtemps son ordination forcée si Memnôn
n'était mort peu de temps après. Malheureusement aucun de ces événements
n'est daté. L'archidiacre Aétios de Constantinople précise néanmoins que Basi
687
MÉNANDROS l
lios, successeur de Memnôn, a été ordonné par Proklos (434-446) avec la colla
boration de Théodose II (408-450) et de Cyrille d'Alexandrie (412-444), soit
probablement vers 443, lors du séjour de Cyrille dans la capitale. La mort de
Memnôn doit donc se placer vers 443. En hommage à son rôle de défenseur de
l'orthodoxie cyrillienne, la mémoire de Memnôn est commémorée le 16 décembre
dans le synaxaire de Constantinople ".
" Synaxaire de Constantinople, 16 décembre,4, col. 314 et col. 321-322, apparat critique,
1. 38-39.
#
MÉNANDROS 1, prêtre de Gdanmaa ?(Lycaonie) IV ° S.
adresser ses prières à Dieu pour être délivrée des souffrances ". La pierre provient
de Kolukisa, 26,5 km au sud-ouest de Çesmelisebil identifiée à Gdanmaa.
'ACO, II, 1, 1, p. 62, l. 24 ;ACO, II, 3, 1, p. 36, l. 25. —*ACO, II, 1,2, p. 75 [271], l. 31.
688
MÉNÉKRATÈS
—* ACO, II, 1,2, p. 5 [201], l. 21. —*ACO, II, 1,2, p. 32 [228], l. 4 ;ACO, II, 3, 2, p. 60
[319], l. 23-25. —* ACO, II, 1, 2, p. 38 [234], l. 35 ; ACO, II, 3, 2, p. 80 [339], l. 3.
—*ACO, II, 3, 2, p.90 [286], l. 9. — ' ACO, II, 1, 2, p. 108 [304], l. 12-15 ; ACO, II, 3,
2, p. 112 [371], l. 25. —*ACO, II, 1, 2, p. 136 [332], l. 16 ; ACO, II, 3, 2, p. 146 [405],
l. 5. —*ACO, II, 1,2, p. 148 [344], l. 32 ;ACO, II, 2, 2, p. 75 [167], l. 29 ;ACO, II, 3, 2,
p. 166 [425], l. 24 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 67 B, n° 321.
'ACO, III, p. 119, l. 21. —* ACO, IV, 1, p. 7, l. 39 ; ibid., p. 24, l. 12 ; ibid., p. 36, l. 29 ;
ibid., p. 43, l. 14. — * Ibid., p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17.
—* Ibid., p. 207, l. 25. —* Ibid., p. 231, l. 1.
689
MENNÉAS 1
"ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 28 ;ACO, II, 3, 1, p. 35, l. 22. —*ACO, II, 1,2, p. 74 [270], l. 39.
—* ACO, II, 1,2, p. 5 [201], l. 43. — * ACO, II, 1,2, p. 12 [208], l. 21-27 ;ACO, II. 3, 2,
p. 23 [282], l. 19-26. —* ACO, II, 1, 2, p. 12 [208], l. 28-30 ; ACO, II, 3, 2, p. 23 [282],
l. 27-29. —°ACO, II, 1,2, p. 32[228], l.29 ;ACO, II,3,2, p. 63[322], l. 28-30. —' ACO,
II, 1, 2, p. 39 [235], l. 11. —"ACO, II, 3, 2, p.89 [285], l. 19. —*ACO, II, 1, 2, p. 135
[331], l. 25 ;ACO, II,3,2, p. 145 [404], l. 4 —"ACO, II, 1,2, p. 147 [343], l. 33 ;ACO,
II, 2, 2, p. 73 [165], l. 29 ; ACO, II, 3, 2, p. 165 [424], l. 14 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII. 10,
tr. II, p. 66 A, n° 249. — "ACO, II, 1, 3, p.94 [453], l. 11 ; ACO, II, 3, 3, p. 108 [547],
l. 3. — *ACO, II, 2, 2, p. 42 [134], l. 37.
Mennéas, fils du diacre Arménios (—» Arménios 1), a érigé une pierre tombale
avec ses fils, Ailios Euthydikos, Ailios Arménios et Ailios Périklès '. La pierre
vient d'Insuyu, environ 25 km à l'est de Çesmelisebil identifiée à Gdanmaa.
Aurèlia Thékla, fille de Sisinos, a érigé une épitaphe écrite dans un mauvais grec
pour son époux Mennéas qualifié de « révérentissime prêtre » (eûMoßéototoç
rtpeoßu0é[pqp])'. L'inscription a été découverte à Gözlü, 27 km au nord de Halic1
(Laodicée) et 28 km au sud-ouest de Çesmelisebil (Gdanmaa).
" W. M. CALDER, MAMA, I, p. 171, n° 325 et ph. ; cf. A. M. RAMsAY, in W. M. RAMsAY (éd.),
SERP, p. 75, n°45 et fig. 45.
Mennéas, fils de Phrougios, ainsi que Domnos, Arestidès et Mènophilos ont érigé
une pierre tombale pour leur frère, le prêtre Attas (—» Attas)'. Il s'agit peut-être
d'une fraternité spirituelle. La pierre a été découverte à Konya.
690
MENNÉAS 8
Mennéas, fils de Loukios, est mentionné sur une épitaphe fragmentaire avec son
épouse Patroina ". La pierre provient d'Imambag, près de Konya.
" H. S. CRONIN, JHS, 22, 1902, p. 355, n° 106 ; G. LAMINGER-PASCHER, Beitràge zu den
griechischen Inschriften Lykaoniens, p. 113, n° 173.
Ce personnage, dont le nom est écrit Meuvveoç, a érigé une pierre tombale pour
ses fils Meiros et Astérios ". La pierre a été découverte à Meydan, moins de 9 km
à l'est de Halic1 (Laodicée).
Mennéas, fils de Kyriakos, a érigé une pierre tombale pour son frère Augoustos
et pour lui-même ". La pierre a été trouvée à Sarayönü, 8 km environ au nord de
Halici, l'antique Laodicée.
' W. M. CALDER, MAMA, I, p. 121, n° 228 et pl. ; cf. A. M. RAMSAY, in W. M. RAMSAY (éd.),
SERP, p. 87-88, n°56.
691
MENNÉAS 9
Trois fils, Ailios Eusébios, Ailios Eugénios et Ailios Épitychios, ont érigé une *::
•.
tombe pour leurs parents, Mènodôros et Ailia Mikka, et leur frère Polychronios ". •s -
L'inscription a été trouvée à Kunderaz ou KIndiras (aujourd'hui Demiroluk),
l'ancien bourg de Kindyria, environ 15 km au sud-ouest de Halic1 (Laodicée).
692
MÈNOPHANTOS
inscriptions datées de 330 environ *. L'autre originalité est, parmi ces évêques, la
première place occupée par Théônas de Cyzique et non par l'évêque d'Éphèse
(-» Théônas). Les listes de souscription d'autres provinces comme la Carie ou
l'Isaurie commencent aussi par un évêque qui n'est pas le métropolite. Ces
parallèles ne contredisent pas l'hypothèse d'une possible rétrogradation de
l'évêque d'Éphèse au profit de celui de Cyzique en raison des positions du
premier, favorable à Arius. En effet, un groupe, dont l'effectif varie selon les
sources de six à dix-sept évêques, a soutenu dans un premier temps les thèses
d'Arius durant le concile de Nicée. Mènophantos est l'un d'eux *. Ces évêques
ont délivré une profession de foi arienne qui, sitôt lue, a été mise en pièces et
déclarée fausse par le reste de l'assemblée. Cette profession de foi a suscité une
telle agitation que les évêques ariens ont, sous la pression, souscrit à la définition
de la foi de Nicée, à l'exception des évêques Sékoundos de Ptolémaïs (Libye
Supérieure) et Théônas de Marmarique (Libye Inférieure)*. On a également
avancé l'idée que la province double d'Asie et d'Hellespont possédait deux
métropoles religieuses, Cyzique et Éphèse *. Cette solution est peu convaincante
car elle ne peut s'appliquer à la Carie ou l'Isaurie.Aucune réponse satisfaisante
n'a encore été apportée ". Le Pseudo-Gélase de Cyzique fournit un indice du rôle
prépondérant joué par Théônas au détriment de Mènophantos. Il est chargé
d'annoncer les décisions du concile de Nicée aux Églises d'Asie, d'Hellespont,
de Lydie et de Carie, ce qu'il fait par l'intermédiaire des évêques Eutychios de
Smyrne et Marinos de Trôas (—» Eutychios 2, Marinos 1)'. Dans son Histoire
ecclésiastique, l'anoméen Philostorge énumère les disciples de Loukianos, prêtre
d'Antioche au début du IV° siècle. Outre Arius, il mentionne, entre autres, les
évêques Eusébios de Nicomédie, Maris de Chalcédoine, Théognis de Nicée (les
trois en Bithynie)et Mènophantos. Photius, l'abréviateur de cette source, précise :
« qu'ils ont cédé, dit-il, à la violence des tyrans et agi en païens ; plus tard, ils
sont revenus sur leur faute, tandis que leur maître les assistait dans la repentance »
(oùç xoû ëAAnvioot pnoiv èvôóvtoç tû tôv tupóvvov Biq, üotepov ôè
dvoxo)éooo0ot tnv mttov, ouMMo pouévou oûtoîç tpòç tûv uetoivouov toû
ôuôookd Mou)*. Autrement dit, ces individus, après avoir suivi l'enseignement de
Loukianos à Antioche, ont failli dans leur foi durant une persécution des chrétiens.
Contraints de sacrifier aux dieux païens, ils sont devenus des lapsi mais, recon
naissant leur erreur, ils ont ensuite réintégré la communauté des chrétiens avec
l'aide de Loukianos. Nous savons par ailleurs que Loukianos a subi le martyre à
Nicomédie le 7 janvier 312. Mènophantos et ses camarades sont tombés et se
sont repentis entre 303, date du début de la grande persécution décrétée par
Dioclétien, et 312, année de la mort de Loukianos. Lors du concile de Nicée, il
n'est pas surprenant de revoir plusieurs des anciens disciples de Loukianos
soutenir dans un premier temps Arius. La décennie qui suit le concile de Nicée se
révèle favorable aux partisans d'Arius dont l'un des fidèles, Eusébios de
Nicomédie, est promu sous Constance II au siège de Constantinople, en 338 ou
339. Il mène une âpre lutte contre les partisans de Nicée en général et contre
Athanase d'Alexandrie en particulier. Sans doute au cours de l'hiver 338-339*,
Eusébios et ses partisans se réunissent en synode à Antioche et renouvellent la
condamnation d'Athanase prononcée au synode de Tyr en 335. Ce synode,
confondu avec celui de 341 par Socrate et Sozomène, est connu a posteriori par
la réponse du pape Jules. Elle mentionne dans son adresse Dianios de Césarée
(Cappadoce), Flakillos d'Antioche, Eusébios, Maris de Chalcédoine, Makédonios
693
MÈNOPHANTOS
694
MÈNOPHANTOS
695
MÈNOPHANTOS
696
MESSALINOS
p. 113. — " Synodicon Vetus, 77, p. 70, l. 10. —* Ibid., 45, p. 40, l. 16-20.
D'après une inscription métrique en mémoire de Nexis (ou bien de Nexion), son
parent (rtpólyovoç]), le prêtre Diotréphès a érigé un tombeau avec sa sœur, la
diaconesse Messalina, et pour ses enfants (-» Diotréphès)'. La pierre provient
de Zengen (aujourd'hui Ozkent), 20 km au sud de Çesmelisebil identifiée à
Gdanmaa ".
" W. M. CALDER, MAMA, VII, p. 122, n° 585 et dessin p. 146 ; R. MERKELBACH et J. STAU
BER, Steinepigramme, 3, p. 71, n° 14/03/05.
697
MÈTRODÔROS
'ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 33 ; ACO, II, 3, 1, p. 38, l. 8. —*ACO, II, 1, 2, p. 76 [272]. l. 38.
—*ACO, II, 1,2, p. 6 [202], l.40. —*ACO, II, 1,2, p.30 [226], l. 39;ACO, II, 3,2, p.55
[314], l. 25-29. —* ACO, II, 3, 2, p. 80 [339], l. 1. — ° ACO, II, 1, 2, p.91 [287], l. 11.
— " ACO, II, 1, 2, p. 137 [333], l. 18 ; ACO, II, 3, 2, p. 147 [406], l.21. —*ACO, II, 1, 2,
p. 150[346], l. 3 ;ACO, II,2,2, p. 75 [167], l. 17 ;ACO, II,3,2, p. 168 [427], l. 20 ; MICHEL
LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 67 B, n° 310. —*ACO, II, 2, 2, p.43 [135], l. 7.
" J. R. S. STERRETT, The Wolfe Expedition toAsia Minor, p. 334, n° 467 ; H. RoTT, Kleinasia
tische Denkmäler aus Pisidien, Pamphylien, Kappadokien und Lykien, p. 9. —* K. BELKE
et N. MERSICH, Phrygien und Pisidien, p. 378, s. v. « Seleukeia Sidèra ».
698
MITHRÈS
l'année. Michael est désigné comme évêque de Derbè. La pierre a été découverte
dans le village de Sidirvar (appelé aussi Sudurag1), mais proviendrait de Devri
Sehri,5 km au nord-est'. Cette inscription a permis de localiser le site de l'évêché
de Derbè *. On a proposé de dater ce texte des Iv°-v°siècles, mais cela s'accorde
mal avec le formulaire employé (abréviations, éléments de datation)*.
' M. H. BALLANCE, AnatSt, 14, 1964, p. 139 et pl. XXVII (a) ; G. LAMINGER-PAscHER, Die
kaiserzeitlichen Inschriften Lykaoniens, p. 66, n° 63. —* K. BELKE, Galatien und Lykao
nien, p. 157, s. v. « Derbë ». —* D. STIERNON, in DHGE, XXV, col. 794, s. v. « Ikonion » ;
G. FEDALTo, Hierarchia Ecclesiastica Orientalis, III, p. 45.
Une mosaïque offerte par huit personnes compte parmi ses dédicants, outre le
prêtre Michael, deux autres ecclésiastiques, le prêtre Ioulianos (—» Ioulianos 15)
et le diacre Roufinos (—» Roufinos 6)'. Découverte lors des fouilles d'une église
byzantine près de Çaglayan, en Lydie du Nord, entre Sôsandra et Charakipolis
qui ne sont pas des évêchés, cette inscription doit avoir pour auteurs des clercs de
l'évêché voisin de Daldis ou de celui de Thyatire.
'ACO, II,5, p. 58, l. 3. —* Ibid., p. 60, l. 14. —* D. STIERNON, in DHGE, XXII, col. 1433,
s. v. « Hadrianè » ; H. HELLENKEMPER et F. HILD, Lykien und Pamphylien, 2, p. 420, s. v.
« Adrianë ».
699
MNÈSITHÉOS 1
occupe la 5° place parmi les évêques d'Asie sur les listes de souscription à la
définition de la foi ". Il s'agit en Asie d'un des rares personnages dont le nom soit
d'origine iranienne.
' D. M. RoBINsoN, TAPA, 57, 1926, p. 204-205, n° 14 et pl. VIII. * A. E. FELLE, Biblia
epigraphica, p. 226, n. 485.
Il est connu par l'épitaphe de son fils, Flavios Gérontios, « le très loyal porte
enseigne » (ô ko0oouoou(évoç) oiyvuq)ep)'. L'inscription a été découverte à
Halic1 (Laodicée).
700
MODESTOS 2
'ACO, I, 1, 2, p. 5, [l. 37] ; ACO, I, 2, p. 29, l. 21 ; ACO, I, 3, p. 54, [l. 34] ; Actes coptes
du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 67 ; tr KRAATz, p. 63. —*ACO, I, 1,2, p. 21,
l. 25-29 : Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 118 ;tr KRAATz, p. 111.
—* ACO, I, 1, 2, p. 57, [l. 21]. — * ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ; ACO, I, 3, p.92, l. 32
33 : ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13.
— * ACO, I, 1, 7, p. 87, [l. 4] ;ACO, I, 5, p. 87, l. 16 ;ACO, II, 3, 1, p. 200, l. 4. —" ACO,
I, 1, 7, p. 115, [l. 5] ; ACO, I, 2, p. 73, [l. 8] ; ACO, I, 3, p. 138, [l. 1] ; ACO, I, 5, p. 114,
l. 1 : ACO, II, 3, 1, p. 232, l. 12. — ' ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 36 ;ACO, I, 5, p. 365, l. 32.
701
MODESTOS 3
Il est le supérieur d'un couvent des Lycaoniens portant son nom à Constantinople.
Ce couvent est sans doute différent de celui de Paulos (—» Paulos 23), et assuré
ment de celui d'Eutychios (—» Eutychios 6, Zôsimos 3). Modestos est représenté
en 26° position par le prêtre et deutérarios Flavianos (—» Flavianos 3) sur la liste
des supérieurs des monastères de la capitale présents à la l" séance du concile de
Constantinople, le 2 mai 536 ". Durant la même séance est lue la lettre que des
archimandrites de Constantinople, de Jérusalem et d'Orient avaient adressée au
pape Agapet peu après la déposition d'Anthimos, le 13 mars. Cette lettre dénonce
les monophysites, rappelle la chute d'Anthimos et réclame la condamnation de
Sévère d'Antioche, Pétros d'Apamée et Zôoras. Flavianos signe ce document au
nom de Modestos en 27° position *, puis en 26° position la liste de présence des
représentants des couvents à la 2° séance du 6 mai, à la 3° séance du 10 mai et à
la 4° séance du 21 mai*. Lors de la dernière séance du 4 juin, il est fait lecture
d'une supplique d'archimandrites de la capitale, de Syrie Seconde, du Sinaï et de
Palestine demandant à l'empereur Justinien la tenue d'une nouvelle séance du
concile afin de condamner Sévère, Pétros et Zôoras. Modestos signe en 44° posi
tion par l'intermédiaire de Flavianos ". Un autre document, lu durant la 5° séance,
a été de nouveau signé en 44° position par Modestos de la main de Flavianos *. Il
s'agit d'une lettre adressée par les mêmes archimandrites au patriarche Mènas,
aux légats italiens et aux membres du concile pour exprimer leur joie après la
condamnation d'Anthimos et réclamer l'anathématisation de Sévère, Pétros,
Zôoras et de leurs partisans. On a supposé que Flavianos signait à la place de
Modestos parce que ce dernier serait analphabète ". Cette interprétation paraît
excessive dans la mesure où Modestos ne donne pas la raison de son incapacité
à écrire. Un empêchement physique est possible.
'ACO, III, p. 129, l. 13. —* Ibid., p. 143, l. 16-18. —* Ibid., p. 157, l. 18 ; ibid., p. 164,
l. 16 ; ibid., p. 172, l. 39. —* Ibid., p. 35, l. 17. —* Ibid., p. 46, l. 27. — ° R. MERKELBACH,
ZPE, 39, 1980, p.292-293. |
MODESTOS 4, évêque de Myra (Lycie) VI° S.
Lors des fouilles de l'église Saint-Nicolas de Myra a été découverte une invoca
tion à la Vierge pour secourir « Modestos, archipasteur et prêtre » (Móôeotov
[d]p[xurtouu]évo K(oû) iepéo)'.
'Y. ÔTUKEN, XIX. Kaz sonuçlari toplantisi, II, p.545 et p. 563, fig. 7 (non vidi) : cf. D.
FEIssEL, Bull. ép., 1998, p.710, n° 655.
702
MONTANOS
Son nom est gravé sur une stèle de marbre munie d'un bassin creusé à l'une de
ses extrémités. Il s'agit d'une pièce du mobilier d'une église, peut-être un bassin
baptismal ". Le nom de Montanos a fait supposer qu'il était montaniste. On a
proposé de considérer, au sein de la hiérarchie montaniste, la fonction de prôto
diacre comme un équivalent de celle d'évêque *, mais cette hypothèse semble
aventureuse. La pierre a été découverte à Bekilli, mais proviendrait d'Uçkuyu où
l'on doit sans doute chercher Dionysioupolis ". Uçkuyu se trouve environ 12 km
à l'est de Mételloupolis, aujourd'hui Dibekli ou Yesilova (autrefois Medele).
703
MÔSÈS
Ce personnage est le fils d'un prêtre d'Isauropolis, Nèsios, fils de Poublios, qui
a offert en ex-voto une colonne au sanctuaire de saint Mannès (—» Nèsios 2)'.
On ne sait pas si Môsès est membre de l'Église d'Isauropolis comme son père ou
d'Iconium car la colonne a été découverte à Konya. On a proposé de dater cette
inscription des environs de 400*.
" W. M. RAMsAY, BCH, 7, 1883, p. 314-316, n° 41. —* ID., JHS, 38, 1918, p. 151-152,
n° VIII.
704
NANAS
dans le corps de la liste " et Mouoo vuoç ou Musonius dans l'appendice des
évêques absents " ; pour la séance du 31 octobre, Mououovóç ou Musianus " ;
pour la lettre au pape Léon, Musianus ". Tandis qu'E. Schwartz a pris le parti de
ne pas trancher cette question, E. Honigmann, d'abord partagé entre Mououovóç
et Mouooovuoç, a finalement opté pour la seconde forme ". L'index prosopo
graphique des Acta Conciliorum CEcumenicorum a choisi le nom de Musianus
(mais indique en grec Mouuovóç)º. Il s'agit des formes données par la liste des
souscriptions de la séance du 25 octobre. Le nom Mouianos est unique. On peut y
voir un dérivé du nom Mouas attesté en Pisidie et en Pamphylie *.
'ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 36 ;ACO, II, 3, 1, p. 38, l. 11. —* ACO, II, 1,2, p. 76 [272], l. 41.
—* ACO, II, 1,2, p. 7 [203], l. 31. — * ACO, II, 1,2, p. 34 [230], l. 4 ;ACO, II, 3, 2, p. 71
[330], l. 3-5. —* ACO, II, 3, 2, p. 76 [335], l. 27. — ° ACO, II, 3, 2, p. 82 [341], l. 32.
— ' ACO, II, 1, 2, p.91 [287], l. 14. —* ACO, II, 1,2, p. 137 [333], l. 21 ; ACO, II, 3, 2,
p. 147 [406], l. 24. —*ACO, II, 1, 2, p. 150 [346], l. 7 ; ACO, II, 2, 2, p. 75 [167], l. 20 ;
ACO, II, 3, 2, p. 168 [427], l. 24 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 67 B, n° 313.
— " ACO, II, 1,2, p. 153[349], l. 28 ;ACO, II,3,2, p. 173[432], l. 13. — " E. HoNIGMANN,
Byzantion, 12, 1937, p. 347 ; ID., Byzantion, 16, 1942-1943, p.45. — * ACO, II, 1, 3,
p.92 [451], l. 13 ;ACO, II, 3, 3, p. 105 [544], l. 29. — * LÉON LE GRAND, Lettres, XCVIII,
PL. 54, col. 965 A ;ACO, II, 3,2, p. 100 [359], l. 32. —"ACO, II, 3,2, p. 76 [335], l. 27 ;
ACO, II, 3, 2, p. 82 [341], l. 32. —" ACO, II, 1,2, p. 150 [346], l. 7 ;ACO, II, 2, 2, p. 75
[167], l. 20 ;ACO, II, 3, 2, p. 168 [427], l. 24. —" ACO, II, 1, 2, p. 153 [349], l. 28 ;
ACO, II, 3, 2, p. 173 [432], l. 13. —"ACO, II, 1, 3, p.92 [451], l. 13 ;ACO, II, 3, 3,
p. 105 [544], l. 29. — " LÉON LE GRAND, Lettres, XCVIII, PL, 54, col. 965 A ; ACO, II, 3,
2.p. 100[359], l. 32. —" E. ScHwARTz, Uberdie Bischofslisten, p. 37, n. 2 ;E. HoNIGMANN,
Byzantion, 12, 1937, p. 347 ; ID., Byzantion, 16, 1942-1943, p. 45. — * R. SCHIEFFER,
ACO, IV, 3,2, p. 334, s. v. « Musianus ». — * L. ZGUSTA, Kleinasiatische Personennamen,
p.334-335, $ 978.
Un prêtre au nom effacé a construit une tombe pour ses sœurs (par l'esprit ou le
sang ?), les vierges Aurèlia Appia et (Aurèlia) Nai- (—» Appia). La pierre a été
découverte au village de Kosmaz, 10 km à l'ouest de Halic1 (Laodicée). On a
proposé de restituer Noi[ôt] de manière hypothétique ". Ce nom est, à notre
connaissance, inédit. Il faut peut-être le rapprocher des noms féminins Na, Nas et
Nada attestés en Phrygie, Pisidie, Lycie, Isaurie et Cilicie *.
' W. M. CALDER, MAMA, VII, p. 12, n° 66 et pl. 4. — * L. ZGUsTA, Kleinasiatische Per
sonennamen, p. 344-345, $ 1007-1/3 ; Passion de Konôn l'Isaurien, p. 300, l. 17.
Connue par une épitaphe métrique gravée sur une stèle fragmentaire ", il s'agit
d'une prophétesse montaniste, et non catholique comme on l'a suggéré *. Fille
d'Hermogénès, elle « vénérait le Souverain » (rtpooe<k>ûvn tòv övoxto plutôt
que rtpoo<x>uvntòv övoxto)*, « l'Immortel » (tòv d0ovotov) par ses prières
705
NANOS
et ses litanies, ses hymnes et ses louanges. Elle a pratiqué l'oraison permanente.
On lit ensuite divyeÀuchv èrttoxotnv koù qpovnv eixe uéyuotov, que nous tradui
sons par : « elle bénéficiait de la visite des anges et d'une voix très puissante ».
Cette formule ne permet pas de considérer Nanas comme une femme évêque
montaniste exerçant sa fonction « à la manière d'un ange »". En effet, les diffé
rents éditeurs ont tous compris ce passage comme une allusion aux expériences
extatiques de Nanas qui se seraient traduites par la visitation d'anges. La fin de
l'épitaphe est lacunaire. Elle mentionne la présence de l'époux de Nanas dont le
nom est illisible. On a souligné la langue soutenue, le vocabulaire recherché et le
goût des formules rares qui ne sont pas spécifiquement chrétiens, mais révèlent
une influence formelle païenne*. L'inscription provient d'Akoluk, environ 15 km
au nord-ouest de Meiros et 30 km au sud-est de Kotyaéion, qui n'est peut-être
pas nécessairemen le territoire d'origine de Nanas". La mention du siège est
indicative puisque la hiérarchie montaniste n'est pas liée aux circonscriptions de
l'Église officielle. Il faut rapprocher Nanas, nom rare attesté en Phrygie', de
Nana, courant dans la même région*.
' C. H. E. HAsPELs, The Highlands of Phrygia, I, p. 338-339, n° 107 et II, pl. 630-631 ;
W. TABBERNEE, Montanist Inscriptions and Testimonia, p. 419-423, n° 68, fig. 77 et pl. 13;
R. MERKELBACHetJ. STAUBER,Steinepigramme,3,p. 349-350, n° 16/41/15. — * C. TREvETT,
in P. ALLEN et alii (éd.), Prayer and Spirituality, p. 259-277, contra J. POIRIER, EpAnat, 37,
2004, p. 151-159 ; V. HIRsCHMANN, EpAnat, 37, 2004, p. 160-168. —* D. FEIssEL, Bull.
ép., 2000, p. 606-607, n° 846. —* V. HIRsCHMANN, loc. cit., p. 167. —* A. STROBEL, Das
heilige Land der Montanisten, p. 100. —* C. TREVETT, Montanism, p. 171. — ° L. ZGUsTA,
Kleinasiatische Personennamen, p. 348, $ 1013-6. — ' Ibid., p. 346-347, $ 1013-1.
' H. GRÉGOIRE, Recueil des inscriptions grecques chrétiennes d'Asie Mineure, p. 44, n° l 18.
Il occupe entre la 128° et la 139° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 ".
' C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 170, n° 131 ; MANsI, III, col. 571 B, [n° 132] : MANsI.
VI, col. 1180 B, [n° 139] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 77, n° 133 = V. RUGGIERI,
OCP, 59, 1993, p.349, n° 128 : MICHEL LE SYRIEN, VII,8, tr. I, p.319 B, n° 132.
706
NEKTARIOS 2
' ACO, I. 1, 2, p. 6, [l. 14] ; ACO, I, 2, p. 29, l. 35 ; ACO, I, 3, p. 55, [l. 7] ; Actes coptes
du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 68 : tr KRAATz, p. 64. —*ACO, I, 1,2, p. 18,
I. 20-22 : Actes coptes du concile d 'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 110 ;tr. KRAATz, p. 104
105. —*ACO, I, 1, 2, p. 59, [l. 2]. —*ACO, I, 1, 5, p. 126, l. 30-31. —* ACO, I, 1, 3,
p.53. l. 19-20 ;ACO, I, 3, p.92, l. 32-33 ;ACO, I, 1,3, p. 59, l. 12-13 ;ACO, I, 1,3, p. 15,
l. 22-23 : ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13. — ° ACO, I, 1, 7, p. 87, [l. 18] ;ACO, I, 5, p. 87, l. 30 ;
ACO, II, 3, 1, p. 200, l. 19. —' ACO, I, 1, 7, p. 114, [l. 14] ; ACO, I, 2, p. 72, [l. 19] ;
ACO. I. 3, p. 137, [l. 8] ; ACO, I, 5, p. 113, l. 3 ; ACO, II, 3, 1, p. 231, l. 14. —* ACO, I,
1.3. p. 36, l. 8 ; ACO, I, 5, p. 366, l. 1. —*ACO, I, 1, 7, p. 114, [l. 14]. — " MANsI, IV,
col. 1365 E et note : E. ScHwARTz, in Miscellanea Francesco Ehrle, II, p. 58 ; R. JANIN, in
DHGE, XI, col. 1303, s. v. « Cassae ». — " HIÉROKLÈs, Synekdèmos, 682.3 et 682.5,
p. 3O : J. DARROUzÈs, Notitiae episcopatuum, p. 208, l " et l ". — * H. HELLENKEMPER
et F. HILD, Lykien und Pamphylien, 2, p. 839, s. v. « Sennea ».
707
NÉÔN
'ACO, II, 1, 1, p. 64, l. 21 ;ACO, II, 3, 1, p. 39, l. 3. —*ACO, II, 1, 2, p. 77 [273], l. 22.
—* ACO, II, 1,2, p.5 [201], l. 7. — * ACO, II, 1,2, p. 31 [227], l. 29 ;ACO, II, 3, 2, p. 59
[318], l. 7-9. —* ACO, II, 1, 2, p. 39 [235], l. 27 ; ACO, II, 3, 2, p. 81 [340], l. 15.
— ° ACO, II, 1, 2, p.91 [287], l. 36. — ' ACO, II, 1, 2, p.97 [293], l. 37-42 ;ACO, II. 3,
2, p. 108 [367], l. 1. —* ACO, II, 1,2, p. 138 [334], l. 2 ;ACO, II, 3,2, p. 148 [407], l. 13.
—"ACO, II, 1,2, p. 150 [346], l. 38 ;ACO, II, 2, 2, p. 74 [166], l. 6 ;ACO, II. 3, 2, p. 169
[428], l. 25 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 66 A, n° 264. — "ACO, II, 5, p. 58, l. 3.
— " ACO, II, 5, p. 60, l. 16.
Il est mentionné sur une inscription d'Akçasehir identifiée à Hydè '. La datation
est large faute de reproduction et en raison d'un formulaire banal.
708
NÉÔTÉRIOS
' ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 16 ;ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 25. —* ACO, II, 1,2, p. 76 [272], l. 21.
— * ACO, II, 1, 2, p. 6 [202], l. 24. —* ACO, II, 1, 2, p. 30 [226], l. 21 ; ACO, II, 3, 2,
p.53 [312], l. 15-17. —* ACO, II, 1,2, p. 38 [234], l. 9 ; ACO, II, 3, 2, p.74 [333], l. 26.
— * ACO, II, 1, 2, p. 90 [286], l. 38. — ' ACO, II, 1, 2, p. 106 [302], l. 1-10 ; ACO, II, 3,
2. p. 112 [371], l. 4. —*ACO, II, 1,2, p. 137 [333], l. 1 ;ACO, II, 3, 2, p. 147 [406], l. 4.
— ° ACO, II, 1, 2, p. 149 [345], l. 26; ACO, II, 2, 2, p. 74 [166], l. 37 ; ACO, II, 3, 2,
p. 168 [427], l. 1 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 67 A, n° 292. —"ACO, II, 1, 3,
p.92 [451]. l. 33 : ACO, II, 3, 3, p. 106 [545], l. 13. —"ACO, II, 2, 2, p.43 [135], l. 27.
709
NÈSIOS 2
cette attestation, on s'est demandé si elle n'avait pas été écrite en partie par
Marinos lui-même *. À la différence de Marinos, Néôtérios savait peut-être qu'il
s'agissait d'un Symbole hérétique.
" ACO, I, 1, 2, p. 6, [l. 12] ; ACO, I, 2, p. 29, l. 33 ; ACO, I, 3, p. 55, [l. 5] ; Actes coptes
du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 67 ; tr KRAATz, p. 64. —*ACO, I, 1,2, p. 18,
l. 28-31 ;Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 110 ;tr KRAAIz, p. 105.
—* ACO, I, 1, 2, p. 58, [l. 28]. —* ACO, I, 1, 5, p. 126, l. 30-31. —* ACO, I, 1, 3, p. 53,
l. 19-20 ;ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ;ACO, I, 1,3, p. 59, l. 12-13 ;ACO, I, 1,3, p. 15, l. 22
23 ; ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13. — " ACO, I, 1, 7, p. 87, [l. 16] ; ACO, I, 5, p. 87, l. 28 ;
ACO, II, 3, 1, p. 200, l. 17. — ' ACO, I, 1, 7, p. 113, [l. 12] ; ACO, I, 2, p. 71, [l. 23] ;
ACO, I, 3, p. 136, [l. 6] ; ACO, I, 5, p. 111, l. 27 ; ACO, II, 3, 1, p. 230, l. 7. —*ACO, I,
1, 3, p. 36, l. 29 ; ACO, I, 5, p. 366, l. 22.
" W. M. RAMsAY, BCH, 7, 1883, p. 314-316, n° 41. —* ID., JHS, 38, 1918, p. 151, n° VIII.
710
NESTÔR 1
" W. M. RAMsAY, JHS, 25, 1905, p. 168-171, n° 41 ; ID., Luke the Physician, p. 360-361,
n° 4 : W. M. CALDER et J. M. R. CoRMACK, MAMA, VIII, p. 23-25, n° 132 et dessin p. 165 ;
G. LAMINGER-PAscHER, Die kaiserzeitlichen Inschriften Lykaoniens, p. 190-191, n° 306 ;
R. MERKELBACH et J. STAUBER, Steinepigramme, 3, p. 113-114, n° 14/12/01 ; cf. S. HUBNER,
Der Klerus in der Gesellschaft des spätantiken Kleinasiens, p. 78. — * R. MERKELBACH et
J. STAUBER,op. cit.,p. 114. —* A. WILHELM,inSBerBerlin,27, 1932,p. 800. —* W. WIsCH
MEYER, Griechische und lateinische Inschriften zur Sozialgeschichte der Alten Kirche,
p. 69, n° 42. —* V. LAURENT, REB, 20, 1962, p.284. —° W. M. RAMsAY, Luke the Physi
cian, p. 364, contra A. WILHELM, op. cit., p. 796. — ' W. M. CALDER et J. M. R. CoRMACK,
711
NESTÔR
" C. BRIxHE et R. HoDoT, L'Asie Mineure du Nord au Sud, p. 185-187, n° 204 B et pl. XXX,
3. — * J.-M. SAUGET, in BSS, IX, col. 825-827, s. v. « Nestore ».
Son épitaphe métrique rappelle qu'« il brilla comme une étoile dans les Églises
de Dieu, car il eut l'honneur d'être un apôtre du Christ-Roi » (dotnpôç èv[éÀ]opi
Itev èv èk\noinouv Oeoîo 60u [d]rtóotoMov ëxoov tu[u]nv Xpuotoû BoouÀnog).
Sa tombe contient aussi le corps d'Aurèlios Diomèdès dont le lien de parenté
avec Nestorios est inconnu. L'inscription est datée par ses éditeurs du III° siècle ",
mais il est possible de l'attribuer au siècle suivant *. On a voulu faire de rtpeo
Bûtepoç un équivalent d'èrtiokortoç º, ce qui est contestable car sans parallèle en
Asie. Quant à la métaphore, il peut s'agir à la fois d'une réminiscence d'Homère
(Iliade, XIX, 381 : mô'dotnp òç drtéMourtev)*et de l'AncienTestament (Daniel,
XII, 3 : koi oi ouvuévteç Mouwououv óxç ñ Mourtpótnç toû otepeoôuotog, Koï
drtò t(ov ôukoiov tôv toÄÄôov doç oi dotépeç eiç toùç oiôvoç) *. L'édition
princeps a été contestée et l'on a proposé une lecture audacieuse au prix de barba
rismes absurdes : « qui conserve les traces de pas de l'évêque sous le roi le plus
712
NESTORIOS 2
élevé (?) » (ô 0' ixvu[o] ItCiroto ouvéxoov ûrt[ò] ôvxiotou BoonÂñoç) ". L'in
scription a été découverte à Zivarik (aujourd'hui Altinekin), 23 km au nord-ouest
de Perta.
" ACO, I, 1, 2, p. 5, [l. 28] ;ACO, I, 2, p. 29, l. 12 ;ACO, I, 3, p. 54, l. 25 ; Actes coptes du
concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 66 ; tr KRAATz, p. 63. —*ACO, I, 1, 2, p. 27,
L 30-p. 28, l. 2 ; Actes coptes du concile d 'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 132 ; tr. KRAATz,
p. 123. —*ACO, I, 1,2, p. 57, [l. 18]. —*ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ;ACO, I, 3, p. 92,
L. 32-33 ;ACO, I, 1,3, p. 59, l. 12-13 ;ACO, I, 1,3, p. 15, l. 22-23 ;ACO, I, 3, p. 99, l. 12
13. —* ACO, I, 1, 7, p. 86, [l. 37] ; ACO, I, 5, p. 87, l. 7 : ACO, II, 3, 1, p. 199, l. 26.
— * ACO, I, 1, 7, p. 113, [l. 27] ;ACO, I, 2, p. 71, [l. 37] ; ACO, I, 3, p. 136, [l. 20] ;ACO,
713
NIGROS
I, 5, p. 112, l. 13 ; ACO, II, 3, 1, p. 230, l. 21. —' ACO, I, 1, 3, p. 35, l.28 : ACO, I, 5,
p.365, l. 24. —* HIÉROKLÈs, Synekdèmos, 660.1a-b, p. 21 et commentaire. —* Barrington
Atlas, 56 G5. —" W. M. RAMsAY, The Historical Geography of Asia Minor, p. 105,
contra L. RoBERT, Villes d'Asie Mineure, p. 84, n. 6. — "J. DARROUzÈs, Notitiae episcopa
tuum, p. 474, s. v. « Xioov/Etcóv » ; ibid., p.513, s. v. « Sia » ; G. FEDALTo, Hierarchia
Ecclesiastica Orientalis, I, p. 133.
" C. H. E. HASPELs, The Highlands ofPhrygia, I, p. 328, n° 77 et II, pl. 623. — * L. ZGUsTA.
Kleinasiatische Ortsnamen, p. 509, $ 1103-1, s. v. « Ilpoyooo ». —* K. BELKE et N. MER
sICH, Phrygien und Pisidien, p. 180, s. v. « Alaca Asma ».
714
NIKOLAOS 1
" C. H. E. HASPELs, The Highlands ofPhrygia, I, p. 328, n° 78 et II, pl. 624. —* L. ZGUSTA,
Kleinasiatische Ortsnamen, p.419, $ 882, s. v. « Nouœvto ». — * K. BELKE et N. MER
sICH, Phrygien und Pisidien, p. 180, s. v. « Alaca Asma ».
Il est connu par une inscription d'une petite chapelle rupestre située à Arab Sheik
Sultan, aujourd'hui Bülüç Alani, 4 km au sud-est de Dinar (Apamée)'. La
fonction est hypothétique car seule est gravée la lettre mu, de même que la data
tion faute de reproduction.
715
NIKOLAOS 1
souscrit en son nom propre à la 227° place ". De nouveau, pour les séances du 26
au 31 octobre, les procès-verbaux ne détaillent les noms que de 47 à 58 membres.
Malgré la présence de son métropolite, Rômanos de Myra (—» Rômanos 2),
Nikolaos semble absent de la liste des souscriptions de la séance du 31 octobre
qui établit les prérogatives du siège de Constantinople sur les diocèses du Pont,
d'Asie et de Thrace. Cette absence est douteuse même si la mention sur la liste
des souscriptions mentionne Stéphanos seul, omettant de préciser qu'il est en
réalité représenté par Nikolaos. Ce dernier apparaît d'ailleurs en 34° position sur
la liste des signatures qui accompagne la lettre qu'à la fin du concile, les Pères
envoient au pape Léon pour annoncer la déposition de Dioskoros et justifier la
suprématie du siège de Constantinople ". Pour la dernière séance, le 1" novembre,
la liste de présence n'indique que les 58 premiers membres.À une séance indé
terminée, Nikolaos souscrit aux canons établis à Chalcédoine, en 78° position
d'après la Collectio Prisca ". Son nom est répété par erreur en 105° position *. Il
est mentionné en 8° position dans la réponse du synode de Lycie en458 à l'enquête
de l'empereur Léon ". Les évêques de la province approuvent le maintien de
Chalcédoine et jugent invalide l'élection de Timothée AElure. Il est à noter qu'à
côté de la forme 'Akopoooóç indiquée dans les actes des séances du 8, 10, 17 et
25 octobre et dans la lettre au pape Léon, existe une forme 'Akpoooóç dans les
actes de la séance du 13 octobre mais aussi sur la liste des souscriptions à la fin
de la séance du 25 octobre. La signature de Stéphanos de Limyra est apposée
« par l'intermédiaire de Nikolaos évêque de la cité d'Akarassos » (ôuà NuKoActou
èrttokóntou tñç 'Akopoooéoov tó\eoç, per Nicolaum episcopum Acrassiae) ",
alors que Nikolaos souscrit en son nom propre : « Nikolaos évêque de la cité
d'Akrassos » (NukóMooçèrtiokortoç Itó\eoç 'Akpooooô, Nicolaus Acrassutanus,
Nicolaus episcopus Acrassi) *. Par conséquent, si 'Akopoooóç constitue la
forme ancienne, 'Akpoooóç a commencé à s'imposer comme forme secondaire
sous la plume même de l'évêque de cette cité.Alors qu'au vi° siècle, l'évêché est
encore appelé 'Akopoooóç ", dans les notices épiscopales du vII° au milieu du
Ix° siècle et sur la liste de présence au concile de Nicée II (787), il prend le nom
'Akpoo(o)óç ". Au concile sous Photius de 879 est indiquée la présence d'un
titulaire de ce siège (Kovotovtivou 'Akopooiou) ". A partir du x° siècle, le
kappa semble remplacé par un gamma, d'où les formes 'Ayopoooóç ou Aiyo
poooóç dans les notices épiscopales de cette époque ".
716
NIKOLAOS 6
MANsI, XIII, col. 144 D inter alia, cf. PmbZ, 2, p. 584, s. v. « Konstantinos 3832 ».
— " MANsI, XVIIA-XVIII A, col. 376 C. — "J. DARRoUzÈs, op. cit., p. 279,7 *(apparat
critique) ; ibid., p. 300,9 *; ibid., p.318, 10 *.
Le nom de cet évêque apparaît en 42° position sur la liste des souscriptions qui
accompagne la pétition que le synode de Constantinople adresse au patriarche
Iôannès le 20 juillet 518 pour qu'il rétablisse Chalcédoine et rompe avec Sévère
d'Antioche ".
717
NIKOLAOS 7
" Vie de Nikolaos de Siôn, 4, éd. ANRICH, I, p.5, l. 8-10 ; vers. SEvcENko, p. 24, l. 4-6.
—* Ibid., 5, éd. ANRICH, I, p. 6, l. 7-10 ; vers. SEvcENKo, p. 24, l. 6-13.
718
NIKOLAOS 8
" Vie de Nikolaos de Siôn, 1, éd. ANRICH, I, p. 3, l. 8-15 ; vers. SEvcENko, p. 20, l. 7-17.
—* Ibid., 2, éd. ANRICH, I, p.4, l. 4 et 10 ; vers. SEvcENko, p. 22, l. 5 et 12-13. —* Ibid.,
4, éd. ANRICH, I, p.5 ; vers. SEvcENko, p. 24. —* Ibid., 5, éd. ANRICH, I, p. 6 ;
vers. SEvcENko,p. 24.—* Ibid.,6,éd. ANRICH,I,p. 6,l. 11-12etp. 7, l. 15 ;vers. SEvcENko,
p. 26, l. 1-3 et 20-21. —* Ibid., 7, éd. ANRICH, I, p. 7-8 ; vers. SEvcENko, p. 26-28.
— ' Ibid., vers. SEvcENko, p. 15 ; H. BLUM, Die Vita Nicolai Sionitae, p.92, ch. 1, n. 3.
—" Vie de Nikolaos de Siôn, 10, éd. ANRICH, I, p. 10; vers. SEvcENko, p.30. —* Ibid., 11,
éd. ANRICH, I, p. 10, l. 18-20 ; vers. SEvcENko, p. 30, l. 7-11. — " Ibid., 12, éd. ANRICH, I,
p. 11 : vers. SEvcENko, p.32. —" Ibid., 13, éd. ANRICH, I, p. 12, l. 7-8 ; vers. SEvcENko,
p. 34, l. 16-17. — * Ibid., 54, éd. ANRICH, I, p. 42, l. 9-11 ; vers. SEvcENko, p. 86, l. 7-10.
719
NIKOLAOS 8
720
NIKOLAOS 8
Il donne au clerc 80 nomismata et demi pour achever les travaux et retourne dans
son monastère *. L'épiscopatde Nikolaos se place ensuite à une date indéterminée.
On peut seulement constater que les conséquences de l'épidémie et de la famine
n'apparaissent plus dans les récits de miracles. On se trouve peut-être, de manière
tout à fait hypothétique, dans les années 550. Un samedi, l'archevêque Philippos
de Myra envoie un courrier à Nikolaos pour qu'il vienne le dimanche suivant à
son palais épiscopal.Le jour venu, Philippos lui révèle son intention de l'ordonner
évêque. A l'intérieur de l'église de la Paix, la cathédrale de Myra, Nikolaos est
consacré évêque de Pinara et envoyé dans cette cité de l'ouest de la Lycie *.
Trois ans après son intronisation comme évêque, Nikolaos décide de construire
une église en l'honneur de la Vierge sur le lieu qui lui a été indiqué par une
apparition. Les curiales et le clergé s'opposent au projet, refusant probablement
de débloquer les fonds nécessaires. Nikolaos est contraint d'acheter lui-même le
terrain prévu où le sanctuaire de la Vierge est érigé. Le coût total s'élève à
400 nomismata. Nikolaos retourne ensuite dans son monastère de Sainte-Siôn ".
Il semble avoir abandonné définitivement Pinara qui n'est plus mentionnée dans
sa Vie. En revanche, le titre d'évêque continue à lui être attribué après ces événe
ments *. Un autre indice qu'il conserve la dignité épiscopale est la présence de
Nikolaos à Myra avec les autres évêques de la province (tôv &yiov koi tôv
tuuioov totépov xoû ouÁÁeutoupyôv tñç èv Xplot© dryioç ouvóôou), lors de la
fête des Rosalia en l'honneur de saint Nicolas, qui a lieu le 6 décembre. De retour
dans son monastère, Nikolaos tombe malade *. Il rend l'âme, entouré de ses
frères Hermaios et Artémas, ce dernier lui succédant comme archimandrite, de
l'archidiacre Nikolaos (—» Nikolaos 10) et du diacre et cellérier Nikolaos
(—» Nikolaos 11) ". A l'enterrement est présent l'évêque Philippos de Phellos
(—» Philippos 10) que le diacre Paulos d'Oumbè (—» Paulos 29) est allé chercher
à Myra *. Nikolaos est mort le mercredi 10 décembre de la 13° indiction durant
la 38° année de règne de Justinien, sous le patriarche Makarios (-» Makarios 4),
peut-être l'évêque de Myra, si l'on considère uoxcipuoç comme un nom de per
sonne plutôt qu'une épithète. Nikolaos est enterré à Sainte-Siôn ". La date, basée
sur une leçon de la version latine, correspond au mercredi 10 décembre 564 ".
' Vie de Nikolaos de Siôn, 2, éd. ANRICH, I, p.4, l. 3-6 et 9-11 : vers. SEvcENko, p. 22, l. 3-8
et 11-13 ;cf. H. HELLENKEMPERet F. HILD, LykienundPamphylien,2, p. 798,s. v. « Pharrôa » ;
ibid., p.890-892, s. v. « Tragalassos » ; ibid., p. 422-425, s. v. « Akalissos (2) ». —* Vie de
Nikolaos de Siôn, 3, éd. ANRICH, I, p.4, l. 15-16; vers SEvcENko, p. 22, l. 1-3. -* Ibid., 4,
éd.ANRICH, I, p.5, l. 6-7 ; vers. SEvcENko, p. 24, l. 1-2. —* Ibid., 5, éd. ANRICH, I, p. 6 ;
vers. SEvcENko, p. 24. —* Ibid., 6, éd. ANRICH, I. p. 6, l. 11-12 et p. 7, l. 15 : vers. SEvcENko,
p.26. l. 1-3 et 20-21. —" Ibid.,7, éd. ANRICH, I, p. 7-8 : vers. SEvcENko, p. 26-28. -' Ibid.,
8-9, éd. ANRICH, I, p. 8-10; vers. SEvcENko, p. 28-30; cf. H. HELLENKEMPER et F. HILD,
op. cit., 2, p.435-439, s. v « Andriakè ». —* Vie de Nikolaos de Siôn, vers. SEvcENko,
p. 15 : H. BLUM, Die Vita Nicolai Sionitae, p.92, ch. 1, n. 3. —" Vie de Nikolaos de Siôn,
10, éd. ANRICH, I, p. 10; vers. SEvcENko, p.30. —" Ibid., 11, éd. ANRICH, I, p. 10, l. 18-20 ;
vers SEvcENko, p. 30, l. 7-11. —" Ibid., 13, éd. ANRICH, I, p. 12, l. 7-8 ; vers. SEvcENko,
p.34, I. 16-17. —º Ibid., 15-19, éd. ANRICH, I, p. 12-16 : vers SEvcENko, p.34-40 ;
cf. H. HELLENKEMPER et F. HILD, op. cit., 2, p. 814, s. v. « Plakôma » ; ibid., p. 607-610, s. v.
« Karkabô ». —" Vie de Nikolaos de Siôn, 20-21, éd. ANRICH, I, p. 16-17 : vers. SEvcENko,
p.40-42 ; cf. H. HELLENKEMPER et F. HILD, op. cit., 2, p. 454, s. v. « Arnabanda ». — " Vie de
Nikolaos de Siôn, 23-24, p. 19-20 ; vers. SEvcENko, p. 44-46 ; cf. H. HELLENKEMPER et
721
NIKOLAOS 9
F. HILD, op. cit., 2, p. 581, s. v. « Kaisar ». — * Vie de Nikolaos de Siôn, 27-38, éd. ANRICH,
I, p. 23-32 : vers. SEvcENko, p. 50-66. —" Ibid., 27, éd. ANRICH, I, p. 23, l. 16 ;
vers. SEvcENko, p. 50, l. 14. —" Ibid., éd. ANRICH, I, p. 63, l. 15-16(= BHL6148) ; ibid. II.
p.220 : vers. SEvcENko, p. 11 ; H. BLUM, op. cit., p. 8. —" Vie de Nikolaos de Siôn, 27-31,
éd. ANRICH, I, p. 23-27 ; vers. SEvcENko, p. 50-56; cf. H. HELLENKEMPER et F. HILD, op. cit.,
2, p.895-897, s. v. « Tristomon ». —" Vie de Nikolaos de Siôn, 32-34, éd. ANRICH, I, p. 27
29; vers. SEvcENko, p. 56-60. —* Ibid., 35-38, éd. ANRICH, I, p. 29-32 ; vers. SEvcENko.
p. 60-66. —* Ibid., 39, éd. ANRICH, I, p.33 ; vers. SEvcENko, p. 66-68. —* Ibid., 44,
éd. ANRICH, I, p. 36-37 ; vers. SEvcENko, p.74. —* Ibid., 45, éd. ANRICH, I. p.37 ;
vers. SEvcENko, p.76. —* Ibid.,7, éd. ANRICH, I, p. 7, l. 18-p. 8, l.2 : vers. SEvcENko, p. 26,
l. 1-5 ; H. BLUM, op. cit., p.92, ch. 1, n. 3. —* Vie de Nikolaos de Siôn, 47-52, éd. ANRICH,
I, p. 38-41 ;vers. SEvcENko, p. 78-82. —* Ibid.,53, éd. ANRICH, I, p.41-42 ;vers. SEvcENko,
p.84. —* Ibid., 54, éd. ANRICH, I, p.42 ; vers. SEvcENko, p. 84-86. —* Ibid., 55,
éd. ANRICH, I, p. 42-43 ; vers. SEvcENko, p. 86 : cf. H. HELLENKEMPER et F. HILD, op. cit., 2,
p.815, s. v. « Plènion ». —* Vie de Nikolaos de Siôn, 56, éd. ANRICH, I, p. 43-p. 44 ;
vers. SEvcENko, p. 86-p. 88. —* C. Foss, GOTR, 36, 1991, p. 311-313 et 338. —" Vie de
Nikolaos de Siôn, 60-61, éd. ANRICH, I, p. 46-p. 47 ; vers. SEvcENko, p. 94-p. 96 ;
cf. H. HELLENKEMPER et F. HILD, op. cit.,2, p. 454-455, s. v. « Arneai ». —* Vie de Nikolaos
de Siôn, 58, éd. ANRICH, I, p.45 : vers. SEvcENko, p. 90-p. 92 : cf. H. HELLENKEMPER et
F. HILD, op. cit., 2, p.828, s. v. « Sabandos » ; ibid., p. 613, s. v. « Kastellon ». —* Vie de
Nikolaos de Siôn, 68, éd. ANRICH, I, p. 49-p. 50; vers. SEvcENko, p. 100-p. 102 ;
cf. H. HELLENKEMPER et F. HILD, op. cit., 2, p. 811-813, s. v. « Pinara ». —* Vie de Nikolaos
de Siôn, 69, éd. ANRICH, I, p. 50; vers. SEvcENko, p. 102. —* Ibid., 72, éd. ANRICH, I, p. 51,
l. 14 ;vers SEvcENko, p. 104, l. 5(dpxuerttoxórtpparerreur au lieu de èrttoxónq). —* Ibid.,
76, éd. ANRICH, I, p.52, l. 25-30 ; vers. SEvcENko, p. 108, l. 1-8. —" Ibid., 78, éd. ANRICH.
I, p. 53, l. 7-p. 54, l. 8 ; vers. SEvčENKo, p. 108, l. 5-p. 110, l. 27. —* Ibid., 79, éd. ANRICH,
I, p.54 : vers. SEvcENko, p. 110 ; cf. H. HELLENKEMPER et F. HILD, op. cit., 2, p.906, s. v.
« Umbë ». —* Vie de Nikolaos de Siôn, 80, éd. ANRICH, I, p. 54, l. 18-p. 55, l. 4 ;
vers. SEvcENKo, p. 112, l.2-8. —* Ibid., éd. ANRICH, II, p. 214-216.
722
NIKOLAOS 13
Il est présent lors des derniers instants de Nikolaos de Siôn (—» Nikolaos 8), le
10 décembre 564.Avec le nouvel archimandrite Artémas, frère du défunt (—»Ar
témas), il enveloppe le corps d'un linceul et lui ferme les paupières ". Il a été
proposé comme l'un des auteurs possibles de la Vie de Nikolaos de Siôn (-» Her
maios 2).
" Vie de Nikolaos de Siôn., 78, éd. ANRICH, I, p. 54, l. 4-6 ; vers. SEvcENko, p. 110, l. 21
24 ; H. BLUM, Die Vita Nicolai Sionitae, p. 125, ch. 78, n. 6.
Ce diacre et cellérier est présent lors des derniers instants de Nikolaos de Siôn
(—» Nikolaos 8), le 10 décembre 564 ". Il a été proposé comme l'un des auteurs
possibles de la Vie de Nikolaos de Siôn (—» Hermaios 2).
" Vie de Nikolaos de Siôn., 78, éd. ANRICH, I, p. 54, l. 7 ; vers. SEvcENKo, p. 110, l. 25-26.
Il est connu par une inscription votive pour lui et ses frères dans le Christ ". La
pierre provient d'Afyon Karahisar, l'antique Akroïnos. Cette localité n'étant pas
évêché à cette époque, il faut rattacher l'inscription au siège de Prymnessos,
distant de 8 km au sud-sud-est d'Afyon.
723
NIKONIOS
Il souscrit en 45° position à la lettre synodale que les évêques orientaux ont
expédiée après avoir quitté leurs collègues occidentaux au concile de Sardique, à
l'automne 343 ". Les évêques orientaux, de tendance anti-nicéenne, renouvellent
la condamnation d'Athanase d'Alexandrie, de Markellos d'Ancyre, d'Asklèpas
de Gaza et de Paulos d'Alexandrie. Ils excommunient leurs principaux partisans
dont le pape Jules. Sur la même liste apparaît en 31° position Pison episcopus a
Troada *. On a supposé qu'il devait s'agir de Nikonios, ce dernier nom étant la
forme correcte, car est il mentionné sur la liste juste après celui d'un autre évêque
de la même province, Leukadas d'Ilion (-» Leukadas)*.
" HILAIRE DE PorTIERs, Fragments historiques, A IV, 3, p. 76, l. 15, n° 45. — * Ibid., p. 76,
l. 1, n° 31. —* A. L. FEDER, in SBerWien, 166, V, 1911, p.84.
Il est connu par une inscription peut-être funéraire ". Elle provient de Yapildak,
environ 3 km au sud de Mètropolis de Phrygie. Cette localité n'étant pas un
évêché, le siège le plus proche est Nakôléia, environ 30 km au nord de Yapildak.
Elle a dressé une stèle en mémoire de son fils, le prêtre Alexandros (—» Alexan
dros 2). Lapierre aété découverte à Insuyu ", environ25 km àl'est de Çesmelisebil
identifiée à Gdanmaa.
Il souscrit en 59° position à la lettre synodale que les évêques orientaux ont
expédiée après avoir quitté leurs collègues occidentaux au concile de Sardique, à
l'automne 343 ". Les évêques orientaux, de tendance anti-nicéenne, renouvellent
la condamnation d'Athanase d'Alexandrie, de Markellos d'Ancyre, d'Asklèpas
de Gaza et de Paulos d'Alexandrie. Ils excommunient aussi leurs principaux
partisans dont le pape Jules. On a supposé que cet évêque était identique à Nou
néchios, l'évêque de Laodicée présent au concile de Nicée (—» Nounéchios 1) *.
Le synode de Laodicée, qui se place quelque part entre 345 environ (allusion aux
photiniens) et 381 (concile de Constantinople) et dont les canons ont plus tard été
intégrés aux collections canoniques orthodoxes, se serait peut-être déroulé sous
l'épiscopat de Nonnios ".
" HILAIRE DE PorTIERs, Fragments historiques, A IV, 3, p. 77, l. 14, n° 59. —* A. L. FEDER,
724
NONNOS 2
in SBerWien, 166, V, 1911, p.89.* H. C. BRENNECKE, Studien zur Geschichte der Homöer,
p. 190.
Sur les conseils de Salomôn, supérieur de l'un des couvents de l'Énaton, Pierre
Monge, évêque d'Alexandrie (482-489), adresse une lettre synodale à Nonnos,
évêque d'Aphrodisias. Cette lettre a pour objet de lui faire connaître les machina
tions du philosophe païen Asklèpiodotos ", gendre du philosophe homonyme
d'Aphrodisias *. Asklèpiodotos avait prétendu que la déesse Isis lui avait donné
un fils après sa visite au sanctuaire de Ménouthis. La lettre de Pierre Monge ne
parvient pas à son destinataire, car le porteur de cette missive a été corrompu à
son arrivée en Carie. Les païens d'Aphrodisias persistant à croire au récit mira
culeux d'Asklèpiodotos, le juge Adrastos º, scholastique de la cité, décide
d'intervenir. Grâce à l'aide du préfet d'Égypte, il obtient une copie du procès
verbal de l'acte établi à Alexandrie qui dévoile toute la supercherie. On doit ces
informations à Zacharie le Scholastique, étudiant à Alexandrie au moment de ces
faits (—» Zacharias 1)", et très lié à Paralios, un étudiant originaire d'Aphrodisias
(—» Paralios).
725
NONNOS 3
dotus 2 » ; cf. C. RoUECHÉ, Aphrodisias in Late Antiquity, p. 85-86. —* PLRE, II, p. 10,
s. v. « Adrastus ». —* ZACHARIE DE MrTYLÈNE, Vie de Sévère, PO, II, 1, p. 36 [36]-37
[37].
" H. GRÉGOIRE, Recueil des inscriptions grecques chrétiennes d'Asie Mineure, p. 87, n° 244.
Il est mentionné en 10° position sur les listes de souscription aux canons du
concile réuni à Ancyre (Galatie I) au printemps 314 ". Il participe au concile de
Nicée qui se déroule du 20 mai au 25 juillet 325. Il occupe la 1" place parmi les
évêques de Phrygie présents sur les listes de souscription à la définition de la
foi *. Comme l'indiquent toutes les listes de souscription, la Phrygie forme une
seule province à l'époque du concile de Nicée. Pourtant le Pseudo-Gélase de
Cyzique apporte une information contradictoire. Après le concile, Nounéchios
est chargé d'annoncer les décisions du concile de Nicée « aux (Églises) de
Phrygie Première et Seconde » (toîç kotà thv qppuyiov tpoºtnv xoû ôeutépov) *.
Contrairement à ce qui a été affirmé, on ne peut pas arguer de ce passage pour
établir l'existence de deux provinces de Phrygie en 325 ", du moins sur le plan
ecclésiastique. L'Histoire ecclésiastique du Pseudo-Gélase de Cyzique est posté
rieure de plus d'un demi-siècle au concile de Nicée et attribue par conséquent à
l'époque du premier concile œcuménique une réalité administrative qui ne lui est
pas contemporaine.
" MANsI, II, col. 534 D, [n° 10] ; C. H. TURNER, EOMIA, II, 1, p. 32 A, n° 10 : II, 1, p. 50,
n° 10 : II, 1, p. 51, n° 10 ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 67, n° 10 = V. RUGGIERI, OCP,
59, 1993, p. 351, n° 10. —* Patrum Nicaenorum nomina, p. 36 A, n° 139 ; ibid., p. 36 B,
n° 135 : ibid., p. 37 A, n° 135 ; ibid., p. 37 B, n° 127 ; ibid., p. 67, n° 135 (= SocRATE, HE,
I, 13, 12, p. 49, l. 23) ; ibid., p. 91, n° 142 ; ibid., p. 109, n° 138 ; ibid., p. 133, n° 139 ;
ibid., p. 203, n° 131 ; C. H. TURNER, EOMIA, I, 1, 1, p. 68-69, n° 138 ; ibid., I, 1, 2, p. 98,
n° 138 ; ibid., I, 1, 2, p. 100, n° 138 ; MARUTA DE MAIPHERKAT, Canons, p. 100. l. 23,
726
NOUNÉCHIOS 3
[n° 136] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 63, n° 145 = V. RUGGIERI, OCP, 59, 1993,
p.336, n° 144 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 2, tr. I, p. 251 A, n° 141. —* Ps.-GÉLASE DE CY
zIQUE, HE, II, 28, 6, éd. LoEscHCKE et HEINEMANN, p. 105, l. 19 ; éd. HANSEN, p. 86, l. 10 =
ID., HE, II, 38, 7, éd. LoEsCHCKE et HEINEMANN, p. 136, l. 17-18 ; éd. HANSEN, p. 112, l. 1.
—*A. L. FEDER, in SBerWien, 166, V, 1911, p. 97-98.
Il occupe la 36° place sur la liste de présence lors de la première séance du concile
d'Éphèse, le 8 août 449". Il est le 11° membre du concile à soutenir la demande
de Dioskoros d'Alexandrie de lire les actes du synode de Constantinople de 448
durant lequel Eutychès fut condamné *. Il est le 28° prélat à donner son avis sur
le cas d'Eutychès en le déclarant orthodoxe et en demandant sa réintégration
comme archimandrite et prêtre *. Il approuve en 24° position la condamnation de
Flavianos de Constantinople et d'Eusébios de Dorylée (—» Eusébios 11) ". Il
souscrit à cette décision en 31° position *. Lors de la 1" séance du concile de
Chalcédoine le 8 octobre 451, Basilios de Séleucie (Isaurie) demande qu'on
interroge entre autres les métropolites de Lycaonie, de Phrygie (Salutaire) et de
Pergè (Pamphylie P) pour déposer sur les Évangiles que Dioskoros avait proféré
des menaces à l'encontre de ceux qui auraient refusé de souscrire à la déposition
de Flavianos ".Le métropolite de Lycaonie,Onèsiphorosd'Iconium(—» Onèsipho
727
NOUNÉCHIOS 3
ros 1) prend la parole. Il affirme qu'on lut aux évêques présents à Éphèse un
canon qui interdisait à tout clerc ou laïc d'enquêter sur la foi. Onèsiphoros se
tourna alors vers les évêques assis près de lui, Marinianos de Synnada et Epipha
nios de Pergè (-» Marinianos, Épiphanios 2). Onèsiphoros estima que ce canon
avait pour seule raison de fournir un prétexte à la déposition de Flavianos.
Épiphanios dit à Onèsiphoros que, s'il fallait s'en prendre à quelqu'un, c'était à
Eusébios de Dorylée et non à Flavianos. Dioskoros fit venir ensuite ses notaires
et lire le décret de déposition de Flavianos. Plusieurs évêques dont Onèsiphoros
se jetèrent aux genoux de Dioskoros, le suppliant au pire de censurer Flavianos,
mais non de le déposer. Dioskoros se leva, et interprétant l'attitude des évêques
comme une rébellion, en appela aux comtes militaires. Saisis de frayeur,
Onèsiphoros et ses compagnons souscrivirent à la déposition de Flavianos '. A
Chalcédoine, Dioskoros accuse Onèsiphoros de mensonge. Il affirme n'avoir pas
appelé à l'aide les comtes et réclame l'audition de témoins. Dioskoros demande
à Marinianos de Synnada s'il a agité la menace de recourir à la force au moyen
des comtes*. Malheureusement pour Dioskoros, Marinianos confirme les propos
d'Onèsiphoros. Il déclare avoir embrassé les genoux de Dioskoros avec
Onèsiphoros, Nounéchios de Laodicée et d'autres évêques. Ils ont tenté de
persuader Dioskoros de ne pas déposer Flavianos à cause d'un simple prêtre
(Eutychès). Marinianos aurait même préféré avoir la langue coupée plutôt que de
prononcer la sentence de déposition. Les évêques étaient toujours à ses genoux,
suppliant, lorsque Dioskoros fit entrer les comtes et une forte troupe munie de
chaînes. Les évêques ont alors souscrit ". Dioskoros, peut-être de guerre lasse,
annonce qu'il pourra produire des témoins pour prouver que les dépositions sont
fausses, mais préfère que le commissaire impérial poursuive son enquête et
remette à plus tardl'examende cette question ". En fait, Dioskoros ne s'expliquera
pas davantage sur cette affaire, ou du moins il n'en aura plus l'occasion. Malgré
l'échec de sa tentative pour infléchir Dioskoros, Nounéchios continua d'assister
au concile d'Éphèse puisqu'il est mentionné en 22 position sur la liste de
présence à la 2° séance du 22 août 449 ". Interrogé en 18° position sur le sort
d'Ibas d'Édesse (Osrhoène), il pense qu'Ibas doit être privé de la dignité
sacerdotale et exclu de la communion. Il doit en outre restituer à l'Église d'Édesse
les vases sacrés (qu'on l'accusait d'avoir dérobés) pour empêcher qu'il ne les
vende *. Le concile se penche ensuite sur le cas de Daniel de Carrhes (Osrhoène).
Neveu d'Ibas, Daniel de Carrhes était accusé d'avoir volé des biens sacrés et
mené une vie indigne d'un évêque. Constatant que les juges ont reconnu Daniel
coupable, Nounéchios trouve juste qu'il soit privé de la dignité sacerdotale ".
Lors de la séance inaugurale du concile de Chalcédoine, le 8 octobre 451, il
occupe la 42° place ". Le 10 octobre au cours de la 2° séance consacrée à la défi
nition de la foi, il occupe la 33° place *. Il est mentionné en 34° position sur la
liste de présence à la 3° séance du 13 octobre ". Il est le 33° prélat à approuver la
décision des légats pontificaux, d'Anatolios de Constantinople et du concile de
priver Dioskoros de toute fonction sacerdotale ". Il souscrit à la déposition de
Dioskoros en 33° position selon la version grecque des actes, en 38° position
d'après la version latine ". À la 4 séance du 17 octobre, Nounéchios occupe la
34° place ". Il est interrogé comme nombre de Pères conciliaires sur le Tome de
Léon. Il déclare, en 115° position, que cette lettre est en accord avec les Symboles
de Nicée, de Constantinople I et d'Éphèse, et souscrit au Tome *. Il occupe la 42°
place à la séance du 20 octobre consacrée à Phôtios de Tyr et Eustathios de Bey
728
NOUNÉCHIOS 3
routh (les deux en Phénicie paralienne)*. Il est mentionné à la même place lors
de la séance dogmatique du 22 octobre *. Nounéchios apparaît en 41° position
sur la liste de présence de la séance solennelle du 25 octobre à laquelle assiste
l'empereur Marcien *. Il souscrit en 41° position à la définition de la foi*. Il
signe également à la place de treize évêques suffragants qui sont absents au
concile de Chalcédoine *. À la séance du 26 octobre, il siège en 41° position*.
Dans la même liste de présence, un évêque Nounéchios représente en 28° position
l'évêque Olympios de Constantia (Chypre)*. Seul l'évêque de Laodicée porte le
nom de Nounéchios. Il s'agit donc d'un cas très rare dans un concile où l'évêque
absent est remplacé par un autre évêque qui n'est ni de sa province ni de son
diocèse (-» Acholios, Pergamios 1). La séance du 26 octobre est occupée par
l'examen de l'accord trouvé entre Maximos d'Antioche et Juvénal de Jérusalem
sur le ressort de leur siège respectif. Nounéchios occupe la 39° place à l'autre
séance du 26 octobre qui aborde le cas de Théodoret de Cyr (Euphratésie)*. Il
siège en 41° position à une autre séance datée du 26 octobre *. Cette séance
entreprendl'examen de l'affaire d'Ibas d'Édesse.Celle-ci est réglée le 27 octobre,
mais aucune liste de présence n'est fournie. Nounéchios est toutefois bien présent
car il approuve le jugement rendu par Phôtios de Tyr et Eustathios de Beyrouth
lors du synode de Tyr en 449 (en faveur du rétablissement d'Ibas) ". Cette
déclaration de Nounéchios est citée dans le Constitutum du pape Vigile, texte
dogmatique du 14 mai 553 ". Adversaire résolu de la politique religieuse de
Justinienetduconcile de Constantinople II,Vigile proteste contre lacondamnation
posthume d'Ibas et défend son orthodoxie. Une autre séance a lieu à Chalcédoine
le 27 octobre 451 pour confirmer l'accord conclu entre Maximos d'Antioche et
Juvénal de Jérusalem. Aucune liste de présence n'est conservée. La séance du
29 octobre a pour objet la querelle entre deux évêques d'Éphèse rivaux : Bassia
nos et Stéphanos (—» Bassianos, Stéphanos 4). Nounéchios est mentionné en 41°
position sur la liste de présence *. Aucune liste de présence n'est fournie pour la
séance du 30 octobre consacrée au règlement de l'affaire de Bassianos et
Stéphanos. Au cours d'une autre séance du 30 octobre, les Pères conciliaires
étudient le différend qui oppose le métropolite de Bithynie, Eunomios de
Nicomédie, à Anastasios de Nicée. Nounéchios occupe la 41° place *. Il siège à
la même place lors de la séance du 31 octobre consacrée à l'évêque Sabinianos
de Perrhè (Euphratésie), déposé au concile d'Éphèse en 449*. Il apparaît de
nouveau en 41° position à l'autre séance du 31 octobre occupée par la lecture de
la lettre du pape Léon au concile de Chalcédoine. Son siège a été interverti avec
celui de Kritônianos d'Aphrodisias (-» Kritônianos), comme si Nounéchios était
titulaire de la métropole de Carie *. A la fin de la journée du 31 octobre, en
l'absence des commissaires, des légats et d'une partie des Pères conciliaires, se
déroule une autre séance, qui établit les prérogatives du siège de Constantinople
sur les diocèses du Pont, d'Asie et de Thrace. Nounéchios souscrit à cette décision
en 22° position * et signe en 185° position à la place de douze évêques suffragants
absents ". À la dernière séance, le 1" novembre, il occupe la 42 place sur la liste
de présence ". Après la protestation des légats contre le canon adopté la veille en
faveur du siège de Constantinople, les commissaires demandent aux évêques des
diocèses d'Asie et du Pont s'ils ont souscrit à cette décision de leur propre volonté
ou sous la contrainte ". Nounéchios déclare avoir souscrit de son plein gré et se
dit satisfait que le métropolite de chaque province soit ordonné par le siège de
Constantinople. Il justifie ce choix en déclarant que « la gloire du trône de
729
NOUNÉCHIOS 3
Constantinople est notre gloire ;en effet, nous aussi nous prenons part à l'honneur
de ce siège, puisqu'il assume aussi les soucis qui sont les nôtres » (n ôóčo toû
6póvou KoovotovtuvourtóÄeoç ôóčo muôv èotuv : tñç yàp èvte00ev tuñç xoi
ñueîç pietéxouev, értetôn koi tàç uepipvoç muôv dvoôéxetou)". Peut-être faut
il comprendre que bien avant le concile, l'évêque de Laodicée avait coutume de
s'ouvrir à l'évêque de Constantinople des difficultés qu'il pouvait rencontrer
dans sa province. A une séance non datée, Nounéchios souscrit aux canons établis
à Chalcédoine, en 26° position d'après la Collectio Prisca ". Nounéchios apparaît
en 45° position dans la lettre encyclique que l'empereur Léon envoie fin457 pour
savoir si le concile de Chalcédoine doit être maintenu et si l'élection de Timothée
AElure comme évêque d'Alexandrie doit être validée *. Léon adresse cette lettre
seulement aux titulaires de grands sièges, aux métropolites et aux archevêques.
La réponse du synode de Phrygie Pacatienne n'est pas conservée. Nounéchios
souscrit en 8° position à l'encyclique que l'évêque Gennadios de Constantinople
et le synode permanent adressent au pape Léon et à tous les métropolites en 458
ou 459 afin de combattre les simoniaques de l'Église galate *. Nounéchios porte
le nom de l'évêque de Laodicée présent au concile de Nicée (—» Nounéchios 3).
Ajoutons que Nounéchios est dit, dans les actes d'Éphèse de 449, évêque « de
Laodicée Trimitaire » (AooôuKeioç Tpuuutopioç), et évêque de Laodicée de
Phrygie dans les actes de Chalcédoine. Le nomTrimitaria, attesté pour la première
fois en 449, dérive d'une tunique avec une trame à trois fils dont Laodicée s'était
fait une spécialité ".
'ACO, II, 1, 1, p. 79, l. 10 ; ACO, II, 3, 1, p. 54, l. 12. —*ACO, II, 1, 1, p. 98, l. 20-22 ;
ACO, II, 3, 1, p. 76, l. 3-4. —*ACO, II, 1, 1, p. 183, l. 39 ;ACO, II, 3, 1, p. 177, l. 24-29.
—*ACO, II, 1, 1, p. 193, l. 6 ;ACO, II, 3, 1, p. 242, l. 6-7. —* ACO, II, 3, 1, p. 253, l. 27.
—" ACO, II, 1, 1, p. 180, l. 3-9 ; ACO, II, 3, 1, p. 170, l. 1-7. —' ACO, II, 1, 1, p. 180,
l. 14-28 ; ACO, II, 3, 1, p. 170, l. 12-26. —* ACO, II, 1, 1, p. 180, l. 29-32 ;ACO, II, 3, 1,
p. 170, l. 27-30. —"ACO, II, 1, 1, p. 180, l. 33-40 ;ACO, II, 3, 1, p. 170, l. 31-p. 171, l. 8.
—"ACO, II, 1, 1, p. 180, l. 41-p. 181, l. 2 ; ACO, II, 3, 1, p. 171, l. 9-12. —" Actes
syriaques du concile d'Éphèse (449), p. 7, l.35. — * Ibid., p. 67, l. 16-24. —" Ibid. p. 73,
l. 21-23. — " ACO, II, 1, 1, p. 57, l. 8 ; ACO, II, 3, 1, p. 30, l. 5. — * ACO, II, 1, 2, p. 71
[267], l. 7. — " ACO, II, 1, 2, p.4 [200], l. 8. — " ACO, II, 1, 2, p. 30 [226], l. 14 : ACO,
II, 3,2, p. 52 [311], l. 4-10. —"ACO, II, 1,2, p. 35 [231], l. 20 ;ACO, II, 3,2, p. 73 [332],
l. 21. — " ACO, II, 1,2, p. 85 [281], l. 40. —*ACO, II, 1,2, p. 103 [299], l. 33-36 ;ACO,
II, 3, 2, p. 111 [370], l. 16-19. —* ACO, II, 1, 3, p. 103 [462], l. 10. —*ACO, II, 1, 2,
p. 122 [318], l. 25 ;ACO, II, 3,2, p. 129 [388], l. 32. —* ACO, II, 1,2, p. 131 [327], l. 35 ;
ACO, II, 3, 2, p. 140 [399], l. 5. —*ACO, II, 1, 2, p. 143 [339], l. 2 : ACO, II, 2, 2, p.76
[168], l. 15 ; ACO, II, 3, 2, p. 158 [417], l. 22 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 68 A,
n°340. —*ACO, II, 1, 2, p. 152 [348], l. 32-33 ; ACO, II, 3, 2, p. 172 [431], l. 8-9.
—*ACO, II, 1, 3, p.4 [363], l. 29 ;ACO, II, 3,3, p.8 [447], l. 16. —*ACO, II, 1,3, p.8
[367], l. 10-11 : ACO, II, 3, 3, p. 11 [450], l. 33-34. —* ACO, II, 1, 3, p.8 [367], l.25 ;
ACO, II, 3, 3, p. 12 [451], l. 13. —*ACO, II, 1, 3, p. 12 [371], l. 44. — "ACO, II. 1, 3,
p.42 [401], l. 3-4 ;ACO, II, 3, 3, p.52 [491], l. 1-2. —* Collectio Avellana, 83, p. 301,
l. 16. —* ACO, II, 1,3, p. 43 [402], l. 42. —* ACO, II, 1,3, p. 57 [416], l.21. —*ACO,
II, 3, 1, p. 64 [423], l. 20. —* ACO, II, 1, 3, p. 85 [444], l. 8 et 9. —*ACO, II, l, 3, p. 90
[449], l. 4 ; ACO, II, 3, 3, p. 103 [542], l. 14. — " ACO, II, 1, 3, p.94 [453], l. 30 : ACO,
II, 3, 3, p. 108 [547], l. 19. —* ACO, II, 1,3, p. 87 [446], l. 19 ;ACO, II, 3,3, p. 100 [539].
l. 20. — "ACO, II, 1, 3, p.96 [455], l. 23-25 ;ACO, II,3,3, p. 111 [550], l. 1-3. — "ACO,
730
OBRIMOS
II, 1, 3, p.97 [456], l. 9-12 ;ACO, II, 3, 3, p. 111 [550], l. 22-25. —"ACO, II, 2,2, p.41
[133], l. 15. —*ACO, II, 5, p. 24, l. 7. —* GENNADIos DE CoNsTANTINOPLE, Lettre
encyclique, MANsI, VII, col. 917 A, [n° 8] ; PG, 85, col. 1620, [n° 8] ; E. SCHwARTz,
Publizistische Sammlungen zum Acacianischen Schisma, p. 176, n. 1, n°8.
— " W. M. RAMSAY, The Cities and Bishoprics ofPhrygia, I, p. 41 ; W. RUGE, in RE, XII,
l, col. 723, s. v. « Laodikeia am Lykos » ; K. BELKE et N. MERSICH, Phrygien und Pisidien,
p. 64 ; ibid., p. 324, s. v. « Laodikeia (1) ».
Ce clerc est connu par une dédicace sur mosaïque de l'église Hagia Paraskévi ",
à mi-chemin entre Milet et Didymes. Nounéchios exerce également les fonctions
d'économe.
Elle est connue par une inscription votive mentionnant son père, le prêtre Kastôr,
et Dèmètrios, fils de Bousios, peut-être son époux (—» Kastôr 2). Cette inscription
provient sans doute du sanctuaire de saint Kèrykos fondé par Kastôr". La pierre
provient de Karaadilli, 12 km au nord-est de Tatarli identifiée à Mètropolis de
Pisidie *. Le nom Nyna n'est connu que par cette inscription *.
731
OLYMPIOS 1
"ACO, II, 1, 1, p. 64, l. 30 ;ACO, II, 3, 1, p. 39, l. 13. —* ACO, II, 1,2, p. 77 [273], l. 31.
—* ACO, II, 3,2, p.92 [288], l. 2. —*ACO, II, 1,2, p. 97 [293], l. 34-36 ;ACO, II, 3,2,
p. 107 [366], l. 33. —* ACO, II, 1,2, p. 138 [334], l. 11 ;ACO, II, 3, 2, p. 148 [407], l. 22.
— ° ACO, II, 1, 2, p. 151 [347], l. 10 ; ACO, II, 2, 2, p. 74 [166], l. 18 : ACO, II, 3, 2,
p. 170 [429], l. 5 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 66 B, n° 274. — ' ACO, II, 2, 2,
p. 44 [136], l. 13. —* L. ZGUSTA, Kleinasiatische Personennamen, p. 370, $ 1069-1 l.
Il siège à la 97" place lors de la 1" séance du concile d'Éphèse, le 8 août 449 '. Ce m
concile est chargé de la révision du procès d'Eutychès instruit lors du synode de
Constantinople en 448. Durant l'étude des procès-verbaux de ce synode sont lues
les professions de foi des évêques Basilios de Séleucie (Isaurie) et Séleukos
d'Amasée (Hélénopont)*. Celle de Séleukos défend en particulier la double
nature du Christ après l'Incarnation. Les membres du concile protestent contre
ces propos qu'ils jugent nestoriens. Olympios réagit à son tour en demandant que
les auteurs soient anathématisés *. Il occupe la 87° place sur la liste des 113 prélats
qui donnent leur avis sur l'affaire d'Eutychès en le déclarant orthodoxe et en
demandant son rétablissement comme archimandrite et prêtre. Olympios estime
que la lecture des libelles écrits de la main d'Eutychès et les paroles que ce
dernier a prononcées au concile indiquent que sa foi est en accord avec celle
définie à Nicée et confirmée à Éphèse I. Olympios se montre très déférent à
l'égard du président du concile : « notre très saint père et archevêque œcuménique
Dioskoros de la grande cité d'Alexandrie » (sanctissimus pater noster et uniuer
salis archiepiscopus Dioscorus magnae Alexandrinae ciuitatis)". En se faisant
appeler « archevêque œcuménique » par ses partisans, Dioskoros révèle son
aspiration à la prééminence *. Malgré de « nombreuses larmes » (ego lacrimans
multum), sans doute rhétoriques, Olympios approuve en 70° position la décision
du concile d'exclure du clergé Flavianos de Constantinople et Eusébios de
Dorylée (—» Eusébios 11)". Il souscrit à la déposition de Flavianos et d'Eusébios
en 92° position '. Lors de la 2° séance du 22 août 449, il occupe la 78° place ". Au
début de cette séance, le prêtre d'Alexandrie et primicier des notaires Iôannès
prend la parole. Il annonce le retour des délégations envoyées (le 20 août) par le
concile auprès des légats du pape Léon et de Domnos, évêque d'Antioche, pour
les persuader de venir siéger ". Juvénal de Jérusalem demande qu'on autorise les
évêques à faire leur rapport ". Les évêques Olympios d'Euaza et Ioulianos
d'Hypaipa (Asie) et les diacres Montanios d'Aphrodisias (Carie) et Euphronios
de Laodicée (Phrygie Pacatienne) font leur entrée (—» Ioulianos 4, Euphronios,
Montanios). Ils déclarent s'être rendus à la demande du concile à l'endroit où
732
OLYMPIOS 1
résidaient les légats, l'évêque Julius de Pouzzoles et le diacre Hilarus ". Ils ne les
ont pas trouvés et se sont entretenus avec le notaire romain Dulcitius *, qui était
indisposé. Les envoyés lui annoncèrent que le concile avait été retardé et qu'il se
réunirait le lundi (22 août). De son côté, Dulcitius leur apprit que Julius et Hilarus
se trouvaient dans le martyrium de Saint-Jean. Il s'engagea à les persuader de
venir au concile. Le lendemain matin (21 août), la délégation eut un nouvel
entretien avec Dulcitius. Ce dernier annonça que les légats ne siégeraient pas au
concile car les lettres d'accréditation du pape Léon les autorisaient uniquement à
régler l'affaire d'Eutychès ". Prenant acte de l'échec des délégations envoyées
auprès des légats et de Domnos d'Antioche, Thalassios de Césarée de Cappadoce
propose que le concile se poursuive ". Olympios apparaît en 203° position sur la
liste de présence à la séance d'ouverture du concile de Chalcédoine, le 8 octobre
451 *. Il occupe la 165° place à la 2° séance du 10 octobre consacrée à la définition
du dogme ". Il est mentionné en 167° position sur la liste de présence de la 3°
séance du 13 octobre ". Oubliant son engagement au concile d'Éphèse en 449,
Olympios approuve en71° position la décision du concile de déposer Dioskoros ".
Il souscrit à la déposition de Dioskoros en 105° position dans la version grecque
des actes, en 162° position selon la version latine ". Il occupe la 167° place sur la
liste de présence lors de la 4° séance du 17 octobre, consacrée à l'étude du Tome
de Léon *. Pour les séances des 20 et 22 octobre, les procès-verbaux ne précisent
les noms que des 58 premiers membres. Il apparaît en 183° position sur la liste de
présence de la séance solennelle du 25 octobre à laquelle assiste l'empereur
Marcien *. Il souscrit en 186° position à la définition de la foi *. Pour les séances
du 26 au 31 octobre, les procès-verbaux ne détaillent les noms que de 47 à 58
membres. Olympios joue un rôle important durant la séance du 29 octobre. Cette
séance est occupée par l'affaire des évêques Stéphanos et Bassianos qui se dispu
tent le siège d'Ephèse (—» Stéphanos 4, Bassianos). Bassianos avait été ordonné
contre son gré évêque d'Euaza par Memnôn d'Éphèse (-» Memnôn). Mais
Bassianos refusa de quitter Éphèse et le successeur de Memnôn, Basilios (-» Ba
silios 3), ordonna à sa place un nouvel évêque d'Euaza. Il doit s'agir d'Olympios.
À la mort de Basilios, en 444, Bassianos est nommé évêque d'Éphèse par le
peuple, le clergé et les évêques, parmi lesquels l'évêque Olympios. L'élection de
Bassianos fut confirmée par Théodose II et Proklos de Constantinople. Quatre
ans plus tard, Bassianos fut renversé par Stéphanos º. Celui-ci justifie la
destitution de Bassianos en affirmant qu'il n'a pas été ordonné et qu'il s'est
emparé du trône épiscopal les armes à la main. Sommé par les commissaires
impériaux de répondre, Bassianos affirme avoir été ordonné par plusieurs évêques
mais ne peut fournir que le nom d'Olympios *. Les commissaires se tournent
alors vers Olympios pour obtenir confirmation *. Celui-ci raconte qu'à la mort
de Basilios, il se trouvait dans sa cité. Le clergé d'Éphèse lui demanda de venir
pour ordonner un nouvel évêque d'Éphèse. Olympios se rendit à Éphèse et
attendit en vain l'arrivée des autres évêques nécessaires pour que l'ordination fût
canonique. Après trois jours d'attente, il reçut la visite de clercs lui demandant ce
qu'il convenait de faire, car il n'y avait pas d'autres évêques présents. Il leur
répondit qu'il était contraire aux canons qu'un évêque officiât seul. C'est alors
que Holosirikos *, comitianus, pénétra l'arme à la main dans la maison où
Olympios logeait.Avec deux ou trois cents hommes, il transporta Olympios dans
la cathédrale où se déroula l'intronisation de Bassianos º. A Chalcédoine,
Bassianos accuse Olympios de mentir, mais les commissaires ignorent cette
733
OLYMPIOS 1
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OLYMPIOS 3
—º R. JANIN, in DHGE, XVI, s. v. « Euaza », col. 114. — " E. ScHwARTz, Uber die
Bischofslisten, p. 30, n. 2. — "ACO, II, 1, 2, p. 147 [343], l. 12 ; ACO, II, 3, 2, p. 164
[423], l. 19 ;ACO, II,2,2, p. 73 [165], l. 19 ; MICHEL LE SYRIEN, loc. cit. ; cf. P. CULERRIER,
REB, 45, 1987, p. 144. —* HIÉROKLÈs, Synekdèmos, 659.13 ; J. DARRoUzÈs, Notitiae
episcopatuum, p. 208, 1 ". —* Ibid., p. 451, s. v. « AüyoÇo ». —* MANsI, XI,
col. 996 A, cf. PmbZ, 2, p. 53, s. v. « Gregorios 2354 ». — * MANsI, XII, col. 1098 C ;
ibid., XIII, col. 141 D et 388 A, cf. PmbZ, 3, p. 448, s. v. « Nikodemos 5529 ».
—* W. M. RAMsAY, The Historical Geography ofAsia Minor, p. 105 ; L. BURCHNER, in
RE, II, 2, col. 2299, s. v. « Augaza » ; ID., in RE, VI, 1, col. 850, s. v. « Euaza » ;G. BARDY,
in DHGE, V, col. 373, s. v. « Augaza » ; R. JANIN, in DHGE, XVI, col. 113-114, s. v.
« Evaza » ; L. ZGUSTA, Kleinasiatische Ortsnamen, p. 109, $ 119 ; ibid., p. 175, $ 321.
—º A. H. M. JoNEs, The Cities ofthe Eastern Roman Provinces, p. 397, n. 85. —* HIÉRO
KLÈs, Synekdèmos, 659.13, p. 21 ; cf. A. H. M. JoNEs, loc. cit. —* S. PIRKER, TAVO,
B VI 12.
735
OLYMPOS
Son épitaphe le mentionne avec son frère Alkimos ". La pierre a été découverte à
Obruk, environ 13 km à l'est de Geimir (Perta).
Son épitaphe le mentionne avec Sôphronios, fils d'Hermaios '. La pierre vient
d'Akoluk, 15 km au nord-ouest de Meiros et 30 km au sud-est de Kotyaéion.
" C. H. E. HASPELs, The Highlands of Phrygia, I, p. 339-340, n° 108 et II, pl. 629 ;
W. TABBERNEE, Montanist Inscriptions and Testimonia, p. 423-425, n° 68*.
" G. PETzL, Die Inschriften von Smyrna, II, 2, p. 365-366, n° XXXV et pl. p. 366.
736
ONÈSIPHOROS 1
737
ONÈSIPHOROS 1
que soit la cause de cet oubli, Onèsiphoros est bien présent à la séance du 22 août.
En effet, au début de cette séance, le prêtre d'Alexandrie et primicier des notaires
Iôannès prend la parole. Il annonce le retour des délégations envoyées (le 20 août)
par le concile auprès des légats du pape Léon et de Domnos, évêque d'Antioche,
pour les persuader de venir siéger ". Juvénal de Jérusalem demande qu'on autorise
les évêques à faire leur rapport ". Les membres de la délégation envoyée auprès
des légats rapportent les premiers l'échec de leur mission ". Les membres de la
délégation envoyée auprès de Domnos d'Antioche font ensuite leur rapport. Il
s'agit des métropolites Iôannès de Sébastée (Arménie I)etOnèsiphoros d'Iconium
et des diacres Nonnos d'Éphèse (Asie) et Phôkas de Tyr en Phénicie paralienne
(—» Nonnos 2). Conformément à l'ordre du concile, ils se sont rendus le samedi
(20 août) chez Domnos qu'ils ont trouvé dans son lit, souffrant. Les émissaires
lui ont dit de se présenter au concile. Domnos répondit qu'il le ferait si la maladie
lui laissait un répit. Le matin du jour prévu (22 août), Domnos envoya chercher
les émissaires du concile qui découvrirent l'évêque d'Antioche très affaibli. Ce
dernier les chargea d'informer le concile qu'il lui était impossible de venir mais
qu'il acceptait la décision que prendrait le concile à l'encontre des personnes
coupables de nestorianisme *. Prenant acte de l'échec des délégations envoyées
auprès des légats et de Domnos d'Antioche,Thalassios de Césarée de Cappadoce
propose que le concile se poursuive ". A la différence de la plupart des métropo
lites, Onèsiphoros ne fait aucune intervention durant la2° séance. Faut-ilinterpréter
ce silence comme une opposition aux dépositions d'Ibas d'Édesse (Osrhoène).
de Daniel de Carrhes (Osrhoène) et surtout de Domnos d'Antioche prononcées à
cette occasion ?Épiphanios de Pergè, lui aussi hostile à la déposition de Flavianos
et d'Eusébios bien qu'il y souscrivît sous la contrainte, garda également le silence
à la 2 séance du concile d'Éphèse (-» Épiphanios 2). Lors de la séance inaugurale
du concile de Chalcédoine, le 8 octobre 451, Onèsiphoros occupe la 44° place ".
Au cours de la 2° séance du 10 octobre consacrée à la définition de la foi, il
occupe la 35° place ". Il est mentionné à la même place sur la liste de présence à
la 3° séance du 13 octobre ". Invité à se prononcer sur le jugement à rendre à
l'égard de Dioskoros, Onèsiphoros est le 26° prélat à donner son avis. Il estime
que Dioskoros, connaissant les règles et la coutume, aurait dû, au terme des trois
convocations, se rendre au concile pour se justifier des accusations portées contre
lui ". Onèsiphoros approuve implicitement la condamnation de Dioskoros
puisqu'en cas de refus d'obtempérer aux trois injonctions d'un concile, le réfrac
taire est déposé selon la peine prévue par les canons. Il souscrit à la déposition de
Dioskoros en 34° position selon la version grecque des actes, en 32 position
d'après la version latine ". A la 4° séance du 17 octobre, Onèsiphoros occupe la
36° place ". Il est interrogé comme nombre de Pères conciliaires sur le Tome de
Léon. Il déclare, en 25° position, que cette lettre est en accord avec les Symboles
de Nicée, de Constantinople I et d'Éphèse I, et souscrit au Tome ". Il occupe la
44° place à la séance du 20 octobre consacrée à Phôtios de Tyr et Eustathios de
Beyrouth (les deux en Phénicie paralienne) *. Il est mentionné à la même place
lors de la séance dogmatique du 22 octobre *. Onèsiphoros apparaît en 43°
position sur la liste de présence de la séance solennelle du 25 octobre à laquelle
assiste l'empereur Marcien º. Il souscrit de nouveau en43° position à la définition
de la foi *. Il signe également à la place de neuf évêques suffragants qui sont
absents au concile de Chalcédoine *. A la séance du 26 octobre, il siège en 43°
position *. Cette séance est occupée par l'examen de l'accord trouvé entre
738
ONÈSIPHOROS 1
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ONÈSIPHOROS 2
MICHELLE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 67 A, n° 291. — * ACO, II, 1,2, p. 152 [348], l. 9-10 ;
ACO, II, 3, 2, p. 171 [430], l. 16-17. —* ACO, II, 1, 3, p. 4 [363], l. 31 ; ACO, II, 3, 3,
p.8 [447], l. 18. —* ACO, II, 1, 3, p. 8 [367], l. 27 ; ACO, II, 3, 3, p. 12 [451], l. 15.
—* ACO, II, 1, 3, p. 13 [372], l. 2. —*ACO, II, 1, 3, p. 43 [402], l. 44. — "ACO, II, 1,
3, p. 57 [416], l. 23. — " ACO, II, 3, 1, p. 64 [423], l. 22. — * ACO, II, l, 3, p. 85 [444],
l. 11. —* ACO, II, 1, 3, p.90 [449], l. 6 ;ACO, II, 3, 3, p. 103 [542], l. 16. —* ACO, II,
1, 3, p.87 [446], l. 21 ; ACO, II, 3, 3, p. 100 [539], l. 22. —* ACO, II, 1, 3, p.96 [455].
l. 23-25 ;ACO, II, 3,3, p. 111 [550], l. 1-3. —* ACO, II, 2,2, p.41 [133], l. 3. — " PAUL,
2° épître à Timothée, 1, 16-18. —* Synaxaire de Constantinople, 16 juillet, l, col. 823,
l. 3-4 ; ibid., 25 août, 1, col. 923, l. 22-23 ; cf. BHG Suppl. et BHG Nov. Auct. 2326.
740
OPTIMOS
aussi ce qui s'en est suivi, que la cité te traînait sur ce trône, et que toi qui
t'enfuyais, tu n'as pu t'échapper ni par des cris ni par des larmes » (ñkoooo ôè
Koi tà èrti toótouç, doç eiÀke uèv m tóÄtç èrt'èkeîvóv oe tòv 0póvov, où ôè
q'eûyoov oûx ëoxeç ôuoqpuyeîv oûte Booîç oûte ôóxpuouv). Ces deux passages
fournissent des informations essentielles. Optimos est un ancien élève de Libanios
qui s'est révélé très doué. Rentré chez lui une fois ses études terminées, il a été
élevé contre sa volonté au siège de sa cité. Nous en déduisons qu'Optimos est de
Gdanmaa, si notre identification d'Agdaméia avec Gdanmaa est juste. Libanios
pousse Optimos à susciter les louanges de sa population et à révéler ses talents
oratoires (ô pñtop xdvto00o qpouvéo0oo). Il termine sa lettre en lui demandant
de lui envoyer (comme élève) un autre jeune homme présentant les mêmes qua
lités que Rômanos. (Ce dernier était devenu avocat °.) Optimos est le destinataire
d'une longue lettre de Basile de Césarée ', entre 375 et 377*, attribuée par erreur
à Cyrille d'Alexandrie par l'auteur anonyme de la Chronique pascale ". Basile
répond à un courrier d'Optimos dans lequel ce dernier a témoigné de sa sollicitude
à l'égard des Églises et de son intérêt pour la lecture des Écritures. C'est d'ailleurs
un problème scripturaire qui a motivé la lettre d'Optimos. Il demande à Basile de
lui expliquer le sens de Genèse, IV, 15 : « Quiconque tuera Caïn supprimera sept
expiations ». On a vu dans cette citation une allusion au conflit des années 375
376 avec l'empereur Valens, d'autant que Théodoret de Cyr présente à cette
époque Optimos comme un confesseur ". L'évêque de Césarée déploie toutes ses
ressources scripturaires et exégétiques, au point de se rendre compte que ses
explications dépassent les limites d'une simple lettre ". Basile poursuit toutefois
ses explications, qu'il étend à d'autres passages de l'Ancien et du Nouveau Testa
ment. Cette lettre révèle les liens d'amitié et de filiation doctrinale qui unissent
Optimos à Basile. Le 31 mai 381, alors qu'il est dans la capitale, Optimos signe
comme témoin, en 3° position, le testament de Grégoire de Nazianze *. Placé
comme il se doit à la tête de l'importante délégation des évêques de Pisidie, il
occupe entre la 102° et la 111° place selon les listes de souscription aux canons du
concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 ". La place importante
occupée par Optimos au sein de l'épiscopat du diocèse d'Asie est mise en relief
par une loi des empereurs Gratien, Valentinien I" et Théodose I" du 30 juillet
381. Elle ordonne que toutes les Églises doivent être rendues aux évêques « qui
confessent que le Père, le Fils et l'Esprit saint sont d'une seule majesté et vertu,
d'une même gloire, d'une seule splendeur » (qui unius maiestatis adque virtutis
patrem etfilium et spiritum sanctum confitentur eiusdem gloriae, claritatis unius).
Ces évêques de la province et du diocèse d'Asie doivent être en communion avec
Amphilochios d'Iconium (Lycaonie) et Optimos s'ils souhaitent être admis au
sein de l'Église catholique (-» Amphilochios 1). Autrement, ils seront expulsés
de leurs Églises comme hérétiques". En mettant cette loi en parallèle avec un
passage de l'historien Sozomène, qui omet Optimos º, on voit que ce dernier fait
partie d'un petit groupe d'évêques proches de Théodose I", désignés comme
représentants de l'orthodoxie et avec qui tous les évêques désireux d'être consi
dérés comme orthodoxes doivent être en communion ". En revanche, Socrate
s'égare en affirmant qu'Amphilochios et Optimos ont obtenu « le patriarcat » du
diocèse d'Asie ", à moins d'envisager ce « patriarcat » comme une prééminence
morale. L'habitude d'Optimos de séjourner dans la capitale apparaît par sa
fréquentation d'Olympias, une aristocrate résidant à Constantinople. Palladios et
l'auteur anonyme de la Vie d'Olympias énumèrent les évêques qui bénéficient
741
OPTIMOS
" SoCRATE, HE, VII, 36, 20, p.386, l. 6-7 ; CAssIoDoRE, HE, XII, 8, 17, p. 675, l. 45-46 ;
Traité des transferts, 12, REB, 42, 1984, p. 173 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 5, tr. II, p. 24 B ;
BAR HEBRAEUs, Chronique ecclésiastique, col. 158 ; NICÉPHORE CALLISTE, HE, XIV, 39,
PG, 146, col. 1192 C. —* W. ENssLIN, in RE, XVIII, 1, col. 805, s. v. « Optimus 2 » ;
R. PoUCHET, Basile le Grand, p. 442, n. 6. — * D. STIERNON, in DHGE, XXV, col. 772, s. v.
« Ikonion » ; K. BELKE et N. MERsICH, Phrygien und Pisidien, p. 176, s. v. « Akmonia ».
—* D. STIERNON, loc. cit. —* LIBANIos, Lettres, 1544, vol. XI, p. 561, l. 20-p. 562, l. 1 l.
—° P. PETIT, Les Étudiants de Libanius, p. 128 et n. 179. —' BAsILE DE CÉsARÉE, Lettres.
CCLX, t. III, p. 105-115. —* Y. CoURTONNE, note à BASILE DE CÉSARÉE, op. cit., p. 105 ;
P. J. FEDwICK, The Church and the Charisma, p. 152 ; ID., in Basil of Caesarea, I, p. 18 ;
B. GAIN, L'Église de Cappadoce au rv siècle, p. 52 : W.-D. HAUsCHILD, Basilius von
Caesarea, 3, p. 226, n. 426 ; R. PoUCHET, Basile le Grand, p. 442. —* Chronique pascale,
a. 67, p. 450, l. 14-p. 457, l. 10. —"W.-D. HAUsCHILD, op. cit., 3, p. 226, n. 428 ;
R. PoUCHET, op. cit., p. 443. — " BASILE DE CÉSARÉE, Lettres, CCLX, 5, p. 112, l. 31-32.
— * GRÉGOIRE DE NAzIANzE, Testament, PG, 37, col. 396 A ; éd. BEAUCAMP, p. 38, l. 104
106. — * THÉODORET DE CYR, HE, V, 8, 4, p. 287, l. 23 ; C. H. TURNER, JThSt, XV, 1914.
p. 169, n° 105 ; MANsI, III, col. 570 C, [n° 106] ; MANsI, VI, col. 1179 C, [n° 111] ;
H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 76, n° 107 = V. RUGGIERI, OCP, 59, 1993, p.348,
n° 102 : MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 317 B, n. 106. — " CTh, XVI, 1, 3, p. 834, l. 8.
742
ORESTINOS
Des ajouts grecs et géorgiens offrent des récits supplémentaires au Pré spirituel
de Jean Moschos. L'un de ces récits est dû à Orestès, prêtre du « monastère de
Saint-Georges, du bourg dit de Takina, dans la région d'Apamée Kibôtos, dans la
province de Pisidie ou bien de Phrygie » (uovñç toû dryiou <Teoopyiou, Xopiou
keyouévou> Tokuvóov, évopio<ç 'A>roueioç tñç KtBooto0, èrtopxioç tñç
Iluotôioç ñyouv q>puyioç)'. La situation limitrophe d'Apamée explique sans
doute l'hésitation sur la province. Takina se trouve environ 60 km au sud d'Apa
mée. La version géorgienne précise par erreur que le monastère est « dans les
montagnes d'Apamée », sous l'autorité d'Antioche (de Pisidie) *. Le traducteur a
confondu öpov, « montagnes », et ópov, « limites ». Ces précisions intégrant
Takina au territoire d'Apamée conduisent à déplacer vers l'ouest la limite habi
tuellement admise entre la Pisidie et la Phrygie Pacatienne. En ce qui concerne la
chronologie, les ajouts datables se situent entre Grégoire le Grand et Constant II.
Ce doit être le cas du récit d'Orestès. Ce nom rare est sans doute emprunté à un
martyr de Tyane (Cappadoce II) vénéré depuis le Iv° siècle º, ou à un martyr de
Sébastée (Arménie I) dont le culte est attesté en Cappadoce ".
'JEAN MoscHos, Pré spirituel, suppl. grec, 1, 1, p. 18, l. 4. -* Ibid., suppl. géor, 20, l,
p.416. — * J.-M. SAUGET, in BSS, IX, col. 1228-1231, s. v. « Oreste ». — " S. MoTTIRONI,
in BSS, V, col. 313-315, s. v. « Eustrazio, Aussenzio, Eugenio, Mardonio ed Oreste ».
743
ÔRIÔN
Sur une dalle découverte dans le théâtre se trouve la dédicace fragmentaire d'un
évêque ayant réalisé un déblaiement ". Il n'est pas possible de connaître la nature
des travaux réalisés car cette inscription a probablement été apportée pour la
transformation du théâtre en fortin.
'ACO, II, 1, 2, p. 151 [347], l. 39 ; ACO, II, 3, 2, p. 171 [430], l. 3. —* W. RUGE, in RE.
XI, 1, col. 481, s. v. « Kin(n)abora » ; K. BELKE et N. MERsICH, Phrygien und Pisidien,
744
OURBIKIOS
Un tombeau a été édifié de leur vivant par Aurèlios Paulos, fils d'Antônios, et
Ailia Frontina, fille d'Ouranios '. Il a été trouvé à Hacilar, environ 18 km à
l'ouest de Halic1 (Laodicée).
Il occupe la 123° place lors des 1", 2° et 4° séances, et la 122° place lors de la 3°
séance du concile de Constantinople, les 5, 8,9 et 13 mai 553 ". Pour les 5°, 6° et
7* séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des membres
présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la l" séance *.
Il occupe la 122° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et souscrit en
128° place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste, Théodoret de
Cyr et la lettre attribuée à Ibas d'Édesse ".
'ACO, IV, 1, p. 7, l. 7 ; ibid., p. 23, l. 24 ; ibid., p. 35, l. 37 ; ibid., p. 42, l. 25. —* Ibid.,
p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 206, l. 34 ;
ibid., p. 229, l. 30.
Dans une lettre généralement datée de 377 ", Basile de Césarée répond à un
courrier d'Ourbikios et le prie de lui envoyer d'autres lettres pour connaître le
comportement de ses frères (en religion). Basile a appris que certains blasphèment
contre l'Incarnation (en prêchant le docétisme). Il prend soin de les réfuter et
d'avertir Ourbikios pour qu'il corrige ces erreurs et évite la communion des
hérétiques. Une autre lettre de Basile *, datée de 377 plutôt que de 373/6 ", invite
le moine Ourbikios à rendre visite à son correspondant, qui traverse une période
difficile, pour bénéficier de la présence et du conseil du moine. D'après le parallé
lisme des expressions et la coïncidence chronologique, on a rapproché ces deux
lettres (la lettre 366 est écartée comme apocryphe) de la lettre 218 de Basile à
Amphilochios d'Iconium (—» Amphilochios 1)". Basile lui demande d'envoyer
en Lycie un homme de confiance pour connaître les personnalités de cette
province fidèles à l'orthodoxie et étrangères à la « pensée asiate », c'est-à-dire à
la doctrine des anti-nicéens. Basile dresse une liste des individus à visiter dont il
faut d'abord vérifier l'orthodoxie. Il tient ses informations d'un homme pieux
originaire de Lycie et venu lui rendre visite. Il s'agirait d'Ourbikios. On a proposé
d'identifier Ourbikios avec un évêque homonyme, destinataire d'une lettre de
Jean Chrysostome qui daterait de 404 *. Cet évêque Ourbikios paraît occuper un
745
PAIÔN
siège en Cilicie d'après les destinataires des lettres voisines dans la collection
épistolaire de Jean Chrysostome ". Ces identifications restent néanmoins très
hypothétiques, surtout dans le deuxième cas.
" BASILE DE CÉSARÉE, Lettres, CCLXII, t. III, p. 119-120 ; cf. Y. CoURTONNE, note à BASILE
DE CÉSARÉE, op. cit., p. 119 ; P J. FEDwICK, The Church and the Charisma, p. 152 ; ID., in
Basil of Caesarea, I, p. 18 ; W.-D. HAUSCHILD, Basilius von Caesarea, 3, p. 227, n. 437
(375/6 ?). —* BASILE DE CÉSARÉE, Lettres, CXXIII, t. II, p. 28-29. —* P PoUCHET, Basile
le Grand, p. 439, contra Y. CoURTONNE, note à BASILE DE CÉSARÉE, op. cit., p. 28 (373) ;
P. J. FEDwICK, The Church and the Charisma, p. 155 (automne 373) ; ID., in Basil of
Caesarea, I, p. 17 (375 ou 376) ; W.-D. HAUsCHILD, op. cit., 2, p. 162, n. 78 (375 ou 376).
—* BAsILE DE CÉSARÉE, Lettres, CCXVIII, t. II, p. 217-218. —* R. PoUcHET, Basile le
Grand, p. 439-441 ; cf. JEAN CHRYsosToME, Lettres, CVIII, PG, 52, col. 667. — ° R. DEL
MAIRE, RechAug, 25, 1991, p. 169.
Dada, fille d'Auxanôn, fils de Diogénès, a érigé une stèle pour son mari, le prêtre
Aurèlios Paiôn, fils de Théophilos, et pour ses enfants ". La pierre a été trouvée à
Uluborlu (Sôzopolis).
'ACO, II, 1, 2, p. 151 [347], l. 18-19 ; ACO, II, 2, 2, p. 74 [166], l. 22 : ACO, II, 3, 2,
746
PALLADIOS 4
p. 170 [429], l. 13 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 66 B, n° 278. —*ACO, II, 5,
p. 63, l. 34. — * T. SCHNITZLER, Im Kampfe um Chalcedon, p.42.
L'empereur Léon envoie à la fin de l'année 457 une lettre encylique à tous les
titulaires des grands sièges et aux métropolites pour savoir si le concile de
Chalcédoine doit être maintenu et si l'élection de Timothée AElure comme évêque
d'Alexandrie doit être validée. Palladios est mentionné en 44° position ". La
réponse du synode de la province de Lycaonie à l'encyclique de Léon n'est pas
conservée, mais l'on sait qu'à l'exception de la Pamphylie de Sidè, toutes les
provinces ont approuvé Chalcédoine et dénoncé l'élection de Timothée AElure.
747
PALMANTIOS
Il est mentionné en 14° place dans une lettre datée du 9 septembre 520 envoyée
par dix métropolites et dix évêques réunis en synode dans la capitale, afin
d'annoncer au pape Hormisda le décès du patriarche Iôannès, l'élection de son
successeur Épiphanios et exprimer leur volonté de paix (à la suite du schisme
acacien)'. Après avoir mentionné la mort de l'impératrice Ariane, en 515, le
chroniqueur Cedrenus (xII° siècle) rapporte une anecdote. Un évêque d'Oinoanda
se distinguant par son talent oratoire contre les monophysites, l'empereur Ana
stase lui offre de rallier son camp contre de l'argent, mais l'évêque, bien que très
pauvre, refuse et conjure le souverain de libérer l'Église et de ne pas châtier ses
évêques *. On a proposé d'identifier cet évêque à Palmantios *.
" Collectio Avellana, 234, p. 714, l. 17. —* CEDRENUs, I, p. 633, l. 21-p. 634, l. 16.
—* E. HoNIGMANN, Évêques et évêchés monophysites, p. 139-140 et n. 4.
Il occupe entre la 88° et la 97" place selon les listes de souscription aux canons du
concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 ". A cette époque, la
Pamphylie forme une seule province ecclésiastique.
' C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n°91 ; MANsI, III, col. 570 B, [n°92] ; MANsI. VI.
col. 1179, [n°97] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 75, n° 93 = V. RUGGIERI, OCP, 59,
1993, p. 347, n° 88 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 317 B, n°92.
748
PANSOPHIOS
"ACO, II, 5, p. 63, l. 25. —* R. SCHIEFFER, ACO, IV, 3, 2, p. 360, s. v.« Pannychius ».
—* W. M. RAMSAY, The Historical Geography ofAsia Minor, p. 424 tableau. —*W. ENS
sLIN, in RE, XVIII, 3, col. 629, s. v. « Pannychios 3 ». —* PLINE L'ANCIEN, V, 101 ; cf.
M. LE QUIEN, Oriens Christianus, I, col. 985-986. — ° S. PÉTRIDÈs, in DHGE, I, col. 253
254, s. v. « Acanda (?) ». — " J. DARRoUzÈs, Notitiae episcopatuum, p. 210, 1 * ; ibid.,
p.224, 2 " ; ibid., p.238,3 " ; ibid., p.256,4*; ibid., p.280, 7*; ibid., p. 300,9* ;
ibid., p.319, 10**; ibid., p.369, 13*. —" H. HELLENKEMPER et F. HILD, Lykien und
Pamphylien, 2, p. 425, s. v. « Akanda ».
749
PANTAGATHOS
Pansophios de Pisidie le soin de célébrer le culte '. Celui-ci fait partie d'une
ambassade de partisans de Jean Chrysostome avec Eugénios de Phrygie, Dèmè
trios de Pessinonte (Galatie Salutaire), Pappos de Syrie et deux diacres de la
capitale (-» Eugénios 14)*. Les émissaires atteignent Rome après l'arrivée de la
première lettre de Théophilos d'Alexandrie au pape Innocent annonçant la dépo
sition de Jean au concile du Chêne (septembre 403) et trois jours après la remise
d'une pétition par Eusébios, diacre de Constantinople et partisan de Jean, invitant
le pape à temporiser. L'ambassade délivre aux Occidentaux trois missives : une
lettre de Jean, une lettre des quarante évêques qui sont en communion avec lui et
une lettre de son clergé. On a daté l'arrivée de ces lettres à Rome de mai 404 *.
Après la seconde déposition et l'exil définitif de Jean Chrysostome, le 20 juin
404, ses adversaires s'en prennent à ses fidèles. Palladios ne mentionne pas
Pansophios parmi les victimes. On ne sait pas comment interpréter cette absence :
est-il déjà décédé, a-t-il préféré rester à Rome pour se mettre hors d'atteinte des
ennemis de Jean ou, au contraire, s'est-il finalement rallié à eux ?
" PALLADIos, Dialogue, XIV, éd. CoLEMAN-NORTON, p. 84, l. 27-p. 85, l. 12 ; éd. MALINGREY
et LECLERCQ, p. 278, l. 22-35. — * JEAN CHRYsosTOME, Lettres au pape Innocent, I, PG, 52,
col. 529 ; éd. MALINGREY, p. 68, l. 13 ; PALLADIOs, Dialogue, I, éd. COLEMAN-NORTON, p. 7,
l. 27-28 ; éd. MALINGREY et LECLERCQ, p. 62, l. 172 ; ibid., II, éd. CoLEMAN-NoRToN, p. 8,
l. 5 ; éd. MALINGREY et LECLERCQ, p. 68, l. 13 ;GEORGES D'ALExANDRIE, Vie de Jean Chryso
stome, 47, p. 213 ; Épitomé de la Vie de Jean Chrysostome, 47, p.363. —* C. PIETRI,
Roma Christiana, II, p. 1300, n. 3.
Il souscrit en 60° position à la lettre synodale que les évêques orientaux ont
expédiée après avoir quitté leurs collègues occidentaux au concile de Sardique, à
l'automne 343 ". Les évêques orientaux, de tendance anti-nicéenne, renouvellent
la condamnation d'Athanase d'Alexandrie, de Markellos d'Ancyre, d'Asklèpas
de Gaza et de Paulos d'Alexandrie. Ils excommunient aussi leurs principaux
partisans dont le pape Jules. Il existe deux évêchés d'Attaléia, l'un en Lydie et
l'autre en Pamphylie. On a proposé celui de Lydie pour la simple raison que cette
cité serait plus importante que celle de Pamphylie *. S'il s'agit d'Attaléia de
Pamphylie, il faut noter que cette province constitue une seule circonscription
ecclésiastique au Iv° siècle, à la différence du siècle suivant où Attaléia s'est
retrouvée dans la province de Pamphylie de Pergè.
" HILAIRE DE PoITIERs, Fragments historiques,A IV,3, p. 77, l. 15-16, n° 60. — * A. L. FEDER,
in SBerWien, 166, V, 1911, p. 89.
750
PAPIAS
Aurèlios Papas a érigé une tombe pour son épouse Thèkla et son fils Gaios ". La
pierre a été découverte à Çesmelisebil identifiée à Gdanmaa.
'ACO, II, 1, 1, p. 62, l. 22 ;ACO, II, 3, 1, p. 36, l. 23. —* ACO, II, 1,2, p. 75 [271], l. 29.
—* ACO, II, 1, 2, p.5 [201], l. 17. — * ACO, II, 1, 2, p. 31 [227], l. 40 ; ACO, II, 3, 2,
p.60 [319], l. 10-12. —* ACO, II, 3, 2, p. 79 [338], l. 24. — ° ACO, II, 3, 2, p. 90 [286],
l.7. — " ACO, II, 1, 2, p. 107 [303], l. 38-p. 108 [304], l. 2 ; ACO, II, 3, 2, p. 112 [371],
751
PARALIOS
l. 22. —* ACO, II, 1,2, p. 136 [332], l. 14 ;ACO, II, 3, 2, p. 146 [405], l. 3. — °ACO, II,
1, 2, p. 148 [344], l. 30 ;ACO, II, 2, 2, p. 75 [167], l. 27 ;ACO, II, 3, 2, p. 166 [425],
l. 22 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 67 B, n° 319. — "ACO, II, 1, 3, p.91 [450],
l. 28 ; ACO, II, 3, 3, p. 106 [545], l. 9. — " HIÉROKLÈs, Synekdèmos, 689.5, p.33.
— * W. RUGE, in RE, VI, 1, col. 469-470, s. v. « Eriza ». — * L. RoBERT, Villes d'Asie Mi
neure, p. 112-113, n. 4 ; K. BELKE et N. MERSICH, Phrygien und Pisidien, p. 291-292, s. v.
« Karahüyük ».
" ZACHARIE DE MITYLÈNE, Vie de Sévère, PO, II, 1, p. 14 [14], l. 5-8 ; ibid., p.39 [39], l. 12
14 ; cf. PLRE, II, p.919, s. v. « Proclus 5 » ; ibid., p. 352, s. v. « Demochares » ; ibid.,
p. 176, s. v. « Athanasius 5 »; C. RoUECHÉ, Aphrodisias in Late Antiquity, p. 85-86. — * ZA
CHARIE DE MITYLÈNE, Vie de Sévère, p. 40 [40]-41 [41] ; cf. PLRE, II, p. 670-671, s. v.
« Leontius 17 » ; ibid., p. 586-590, s. v. « Illus 1 » ; ibid., p. 825-828, s. v. « Pamprepius ».
—* PLRE, II, p. 569-570, s. v. « Fl. Horapollon 2 ». —* PLRE, II, p. 1029, s. v. « Ste
phanus 8 ». —* ZACHARIE DE MITYLÈNE, Vie de Sévère, p. 15 [15], l. 5-p. 16 [16], l. 16.
— " PLRE, II, p. 161-162, s. v. « Asclepiodotus 3 ». — ' ZACHARIE DE MITYLÈNE, Vie de
Sévère, p. 19 [19], l. 4-p. 20 [20], l. 4. —* PLRE, II, p. 394, s. v. « Entrechius 2 ».
— " Ibid, p. 20 [20]-35 [35]. — " Ibid., p. 39 [39], l. 1-11. — " Ibid., p. 43 [43], l. 3-6.
752
PARÈGOROS
Une inscription sans doute funéraire trouvée à Mylasa mentionne cet évêque
ainsi qu'un Eutychès ". Tous deux sont qualifiés de chrétiens et l'emploi de cette
formule originale indique sans doute une époque antérieure à la mise en place
institutionnelle de l'Église.
' W. BLUMEL, Die Inschriften von Mylasa, I, p. 232, n° 623.
Il est connu par l'épitaphe que le diacre Bésoulas (—» Bésoulas) a érigé de son
vivant « sous le sanctissime évêque » (ûrtò tòv dyeu6ototov èrteiokotov). Le
nom du prélat serait 'Ertuyópetoç, que l'éditeur propose de corriger de manière
abusive en Etukoûpeuoç '. Il s'agirait peut-être du nom IIopmyópeuoç * ou Tpm
yópeuoç. L'inscription provient d'Aksehir (Philomèlion).
' L. JoNNEs, The Inscriptions of the Sultan Dagi, I, p. 23-24, n° 50 et pl. — * D. FEIssEL,
Bull. ép., 2002, p. 768, n° 616.
753
PARTHÉNIOS
Ce saint évêque est connu, pour l'essentiel, par des sources hagiographiques. La
plus importante est sa Vie rédigée par Krispinos et recopiée par Syméon Méta
phraste qui a introduit quelques interpolations et dont il existe une traduction
latine ancienne ". On trouve une version métaphrastique dans un manuscrit de la
bibliothèque synodale de Moscou *. Notons l'existence d'une version brève de la
Vie de saint Parthénios dont il manque le début*. Plusieurs ménologes, synaxaires
et calendriers liturgiques consacrent une notice à ce personnage. Parthénios est le
fils de Christodoulos, un diacre de l'Église de Mélitopolis en Hellespont (-» Chri
stodoulos 1). L'auteur du synaxaire arménien s'est trompé en plaçant la vie de
Parthénios à Mélitène, en raison d'une assonance avec Mélitopolis ".Analphabète,
le jeune Parthénios néanmoins a une très bonne connaissance des Écritures grâce
à sa mémoire. Il a l'habitude de distribuer aux nécessiteux des poissons qu'il a
pêchés dans un lac, sans doute celui d'Apollônia. L'analphabétisme de Parthénios
et sa pratique de la pêche (topos biblique ?) laissent penser qu'il est issu d'un
milieu très modeste. Il apprend l'écriture et devient célèbre à l'âge de 18 ans par
sa capacité à éloigner les démons. L'ayant appris, l'évêque Philètos de Mélitopolis
l'ordonne prêtre et périodeute (—» Philètos 1). Cette fonction est très rare et nous
connaissons un seul parallèle dans le diocèse d'Asie (—» Germanos 1)*. Parthé
nios accomplit alors de nombreuses guérisons (œil arraché, cancer) et divers
autres miracles comme tuer un chien furieux par un signe de croix ". Ayant
entendu parler de ces prodiges et estimant qu'on ne peut laisser un tel individu au
rang de prêtre, Ascholios de Cyzique, métropolite d'Hellespont, le convoque et
le persuade de recevoir l'évêché de Lampsaque (—» Ascholios). Parthénios dé
couvre une cité très empreinte de paganisme, mais dont il triomphe ". Désireux
de supprimer le culte des idoles, il se rend dans la capitale pour demander à
Constantin l'autorisation de démolir les sanctuaires païens et de construire à leur
place des églises. L'empereur lui conseille de revenir plus tard car il doit effectuer
une tournée d'inspection des greniers à blé. À son retour, l'empereur convoque
Parthénios, lui prodigue des marques de sympathie et accède à sa demande. « Il
ordonna, écrit Krispinos, d'établir une ordonnance en vue de la démolition des
sanctuaires païens et il confirma cette décision par ses lettres impériales » (tpooé
točev yevéo0ot tpóotoyuo Éveko tñç ko0oupéoeooç tôv eiôooMuxôv voóov, xoù
toûto kupooooç toîg6eiouç oûtoû ouMMo Boîç). Il donne aussi beaucoup d'or au
saint pour construire des églises et le renvoie en paix ". Ces détails sont de pure
invention car il n'existe aucune législation édictée sous le règne de Constantin
autorisant la destruction des temples païens. Krispinos commet ici un lourd ana
chronisme : tout au plus Constantin a-t-il ordonné la fermeture de certains grands
sanctuaires, réglementé le culte public et sévèrement limité les pratiques reli
gieuses privées. En revanche, la destruction de temples païens telle que Krispinos
la décrit au début du Iv° siècle ne trouve sa réalité qu'au siècle suivant. C'est par
exemple le cas de Cyzique. Une récente étude a mis en lumière un passage de la
Théosophie de Tübingen, texte anonyme daté entre 474 et 508, qui relate la
transformation du temple archaïque de cette cité en église de la Mère de Dieu
sous le règne de l'empereur Léon (457-474)*. Il n'en est pas moins vrai que
Parthénios est évêque alors que Constantin est seul empereur, soit entre 324 et
337. Puisqu'il a été ordonné par Ascholios de Cyzique et que Théônas est le
titulaire de ce siège au concile de Nicée, nous pouvons en déduire qu'Ascholios
754
PARTHÉNIOS
755
PARTHÉNIOS
de pourpre dont les produits étaient abîmés par un démon *. Le second miracle
nous informe d'une importante activité de pêche établie tout le long de la côte
jusqu'à Abydos et rendue improductive par un démon *. La fin de la Vie atteste
l'existence de liens étroits entre les Églises de Lampsaque et d'Héraclée, sur la
côte septentrionale de la Propontide *. Parthénios s'y rend pour soigner l'évêque
qualifié d'archevêque. L'emploi de ce terme comme un équivalent de métropolite
est postérieur au Iv° siècle. On a proposé d'identifier ce personnage à l'évêque
Théodôros *. Le saint comprend que l'évêque est malade de son avarice car il a
détourné l'argent réservé aux pauvres. Parthénios l'invite à donner par le biais
des pauvres ce qui revient à Dieu, s'il souhaite recouvrer la santé de l'âme et du
corps. Reconnaissant qu'il a péché, l'évêque anonyme demande au saint de
distribuer l'or qu'il a extorqué, mais le saint estime qu'il doit lui-même accomplir
cette action. Le malade est alors transporté au sanctuaire de la martyre Glykéria
où il distribue l'or à tous les pauvres. Le culte de cette martyre de Traianoupolis
(Rhodope) est bien attesté à Héraclée *". Au bout de trois jours, l'évêque est
guéri*. Durant un autre séjour à Héraclée, Parthénios visite le martyrium dit
·Kotô XiMoç ou KotoºxeuMoç où il découvre un homme malade qu'il soigne par
une onction d'huile et de larmes º. Faut-il comprendre que le nom du lieu est
corrompu et désigne le martyrium de saint Achillas " ?Il s'agit en réalité, d'après
le témoignage d'une autre source hagiographique se référant à la Vie de Parthénios,
du nom courant d'un sanctuaire d'Héraclée consacré à la Mère de Dieu *.
L'archidiacre Hypatianos d'Héraclée implore la venue de Parthénios pour bénir
ses champs et ses vignes, victimes de la sécheresse et des chenilles. Le saint lui
promet une abondante récolte et lui annonce son élection comme évêque de sa
cité, mais il devra prendre soin des pauvres. Il avertit l'évêque en titre de sa mort
prochaine et de la désignation d'Hypatianos comme successeur. Cette élection
est datée de 355 environ *. Quelques jours plus tard, tout se déroule comme
Parthénios l'a prédit : Hypatianos, devenu évêque à la mort de son prédécesseur,
a la joie d'obtenir une excellente récolte en blé et en vin. Il en transporte une
partie à Lampsaque pour l'offrir au saint qui renvoie Hypatianos à Héraclée pour
distribuer cette nourriture aux pauvres de sa cité *. A la mort de Parthénios,
Hypatianos ainsi qu'Eustathios de Parion et les évêques anonymes de Cyzique et
de Mélitopolis se rendent à Lampsaque (—» Eustathios 2). Le corps est déposé
dans l'oratoire qu'il a édifié près de la cathédrale. Au-delà de la mort, il continue
d'accomplir des miracles en expulsant les mauvais esprits des possédés et en
guérissant les âmes et les corps ". Les sources hagiographiques, le synaxaire de
Constantinople et le ménologe dit de Basile II célèbrent la mémoire de Parthénios
le 7 février. C'est la date indiquée par le ménée géorgien de Dumbarton Oaks et
un ménologe syro-jacobite du xIII° siècle *. En revanche, le synaxaire palestino
géorgien commémore Parthénios le 7 février mais aussi le 16 du même mois,
pour une raison inexpliquée ". Dans le synaxaire arménien, Parthénios est men
tionné le 8 février « En Occident, la mémoire de l'évêque de Lampsaque est
restée complètement ignorée » ". Un terminus ante quem à la mort de Parthénios
est fourni par une autre source hagiographique. Un passage de la Vie d'Agapètos
de Synaos (Phrygie Pacatienne), texte qui daterait au plus tôt du x° siècle, précise
que Parthénios a pour successeur Markianos (—» Markianos 1) *. Or l'avènement
de Markianos sur le trône de Lampsaque est probablement antérieur à 364. On a
proposé, du fait des relations entre Parthénios et Hypatianos, que le premier
serait, à l'instar du second, un semi-arien c'est-à-dire un homéousien, tout comme
756
PARTHÉNIOS
" KRISPINos, Vie de Parthénios (BHG 1422), PG, 114, col. 1348-1365 ; AASS, février II,
p.38 F-p. 42 F. —* Vie de Parthénios (BHG 1423), éd. LATYsEv, in Ménologe anonyme
byzantin, fasc. I, append., p. 303-317. —* Épitomé de la Vie de Parthénios (BHG 1423a),
éd. LATYsEv, op. cit., p. 20-28. —* Synaxaire arménien, 2 Méhéki (8 octobre), PO, XXI,
1, p.7 [1051] ; cf. J.-M. SAUGET, in BSS, X, col. 342, s. v. « Partenio ». —* KRISPINos, Vie
de Parthénios, I, col. 1348A-B ; Vie de Parthénios, 1, p. 303, l. 5-p. 304, l. 25 ; Épitomé,
l, p. 20, l. 22-26 ;Synaxaire de Constantinople, 7 février, 1, col. 447, l. 25-col. 448, l. 30 ;
Ménologe de Basile II, 7 février, PG, 117, col. 300 D-301 A ; Synaxaire arménien,
2 Méhéki (8 octobre), PO, XXI, 1, p. 6 [1050]-7 [1051] ; cf. K. DoUKAKIs, Méyag
Xvva#aptorrig, 7 février, II, p. 115-122. — ° KRISPINos, Vie de Parthénios, II, col. 1348 B
1349 : Vie de Parthénios, 2-4, p.304, l. 26-34 ; Épitomé, 2-4, p. 20, l. 27-p. 21, l. 15 ;
Synaxaire de Constantinople, col. 449, l. 1-6 ; Ménologe de Basile II, col. 301 A ;
Synaxaire arménien, p. 7 [1051]. — ' KRISPINos, Vie de Parthénios, II, col. 1349 B ; Vie
de Parthénios, 5, p.305, l. 35-p. 306, l. 3 ; Épitomé, 5, p. 21, l. 16-24 ; Synaxaire de
Constantinople, col. 448, l. 30-col. 449, l. 1 ; Ménologe de Basile II, loc. cit. ; Synaxaire
arménien, p. 7 [1051]-8 [1052]. —* KRISPINos, Vie de Parthénios, III, col. 1349 B-D ; Vie
de Parthénios, 6, p.306, l. 4-33 ; Épitomé, 6, p. 21, l. 25-37 : Synaxaire arménien, p.8
[1052]. —* L. FosCHIA, REG, 113, 2000, p. 418-421. — " Cf. J.-M. SAUGET, in BSS, X,
col. 341, s. v. « Partenio ». — " Vie d'Agapètos, 50, éd. A. PAPADOPOULos-KÉRAMEUs,
p. 127, l. 30-33 ; V. LATYsEv, in Ménologe anonyme byzantin, 18 février, I, p. 104, l. 11
14. — * NICÉPHORE CALLIsTE, HE, VIII, 42, PG, 146, col. 168 B-C ; ID., HE, XI, 34,
col. 692 B. — " P. BATTIFOL, Röm. Quart., 6, 1892, p. 43. — " KRISPINos, Vie de Parthé
nios, IV-V, col. 1349 D-1353 B ; Vie de Parthénios,7-9, p. 306, l. 34-p. 309, l. 7 ; Épitomé,
7-9, p. 22, l. 1-p. 23, l. 10 ; Synaxaire de Constantinople, col. 449, l. 6-8 ; Ménologe de
Basile II, col. 301 A ; Synaxaire arménien, p. 8 [1052]. — * E. A. SoPHOKLEs, Greek
Lexicon, I, p. 303, s. v. « Bootoyń ». — " A. LANIADo, Recherches sur les notables
municipaux dans l'Empire protobyzantin, p. 177. — " KRISPINos, Vie de Parthénios, VI,
col. 1353 B-C , ibid., VII, col. 1356 A-C : ibid., VIII, col. 1357A-B ; Vie de Parthénios,
10, p.309. l. 8-20 : Épitomé de la Vie de Parthénios, 10, p. 23, l. 11-21. —" L. RoBERT,
StCl. 16, 1974, p. 29 (81)-31 (83). —" KRISPINos, Vie de Parthénios, VI-VII, col. 1353 C
1356 B : Vie de Parthénios, 11-13, p.309, l. 21-p. 310, l.22 : Épitomé, 11-13, p. 23, l. 22
757
PASTOR
p. 24, l. 8. —* KRISPINos, Vie de Parthénios, VIII, col. 1356 C-1357 A ;Vie de Parthénios,
14, p. 310, l. 23-p. 311, l. 7 ; Épitomé, 14, p. 24, l. 9-20. —* P BATTIFoL, Röm. Quart.,6,
1892, p.46. —* KRISPINos, Vie de Parthénios, VII, col. 1356 C ; ibid., VIII, col. 1357 A;
ibid., XI, col. 1360A-B ; Vie de Parthénios, 15-17, p.311, l. 8-29 ; Épitomé, 15-16. p. 24,
l. 21-29. — * KRISPINos, Vie de Parthénios, IX, col. 1357 B-C ; Vie de Parthénios, 18,
p.311,l. 30-p. 312,l. 11 : Épitomé, 17,p. 24,l. 30-p. 25,l. 3 ;Synaxaire de Constantinople,
col. 449, l. 10-12 ;Synaxaire arménien, p. 8 [1052]. —* KRISPINos, Vie de Parthénios, X,
col. 1357 D-1360 A ; Vie de Parthénios, 19, p.312, l. 12-33 ; Épitomé, 18, p. 25, l. 4-18.
—* L. RoBERT, StCl, 16, 1974, p.33 (85). —* D. STIERNON, in DHGE, XXIII, col. 1325,
s. v. « Héraclée de Thrace ». —* R. AUBERT, in DHGE, XXI, col. 230-231, s. v.
« Glyceria ». — * KRISPINos, Vie de Parthénios,XI, col. 1360 B-1361 A ; Vie de Parthénios,
21, p.312, l. 38-p. 314, l. 3 ; Épitomé, 19, p. 25, l. 19-37. —* KRISPINos, Vie de Parthénios,
XII, col. 1361 A-B ; Vie de Parthénios, 21, p. 314, l. 4-17 ; Épitomé, 20, p. 26, l. 1-7.
—* P. BATTIFOL, Röm. Quart., 6, 1892, p.43. —º Vie d'Élisabeth d'Héraclée, 3, p. 253
254 ; cf. D. STIERNON, op. cit., col. 1312. — * D. STIERNON, op. cit., col. 1325.
—* KRISPINos, Vie de Parthénios, XII-XIII, col. 1361 B-1364 D ; Vie de Parthénios, 22
23, p. 314, l. 18-p. 316, l. 15 ; Épitomé, 21-22, p. 26, l. 8-p. 27, l.26 ;Synaxaire arménien,
p.8 [1052]-9 [1053]. —* KRISPINos, Vie de Parthénios, XV, col. 1364 D-1365 B : Vie de
Parthénios, 24-25, p.316, l. 16-p. 317, l. 6 ; Épitomé, 23-24, p. 27, l. 27-p. 28, l. 10 ;
Synaxaire arménien, p.9 [1053]. — * Ménée géorgien, 7 février, p. 43 ; Ménologes
jacobites, PO, X, 1, p. 119[119], l. 5. —* Calendrier palestino-géorgien, 7 février, p. 49 ;
ibid., 16 février, p. 51 ; cf. p. 160. — " J.-M. SAUGET, in BSS, X, col. 342, s. v. « Partenio ».
—* Vie d'Agapètos, 23, éd. PAPADOPOULos-KÉRAMEUs, p. 121, l. 4 ; éd. LATYsEv, in
Ménologe anonyme byzantin, 18 février, I, p. 99, l. 5. — "P BATTIFOL, Röm. Quart., 6,
1892, p. 48-50. — "ANONYME, AnBoll, 12, 1893, p. 75.
Durant le conflit qui oppose le pape Vigile à Justinien au sujet de l'affaire des
Trois Chapitres, ce métropolite est l'un des très rares membres du clergé d'Asie
Mineure à soutenir le souverain pontife. Certes, il ne ratifie pas l'encyclique de
Vigile datée du 14 août 551 et publiée le 5 février 552 qui excommunie Mènas,
patriarche de Constantinople, et Théodôros Askidas, évêque de Césarée de
Cappadoce ". En revanche, il souscrit en 3° place au Constitutum de Vigile le
14 mai 553 *. Ce texte dogmatique est publié lors du concile œcuménique réuni
dans la capitale auquel le pape refuse de participer. Partisan de Vigile, Pastor est
lui aussi absent. C'est pourquoi des douze provinces du diocèse d'Asie, seule la
Lycaonie n'est pas représentée au concile de Constantinople ". Par son absence,
le clergé lycaonien témoigne de sa fidélité envers son métropolite. L'attitude de
Pastor est exceptionnelle : au sein du clergé oriental, seul Vincentios de
Claudioupolis (Honoriade) adopte une position similaire. Le fait que Vincentios
est un ancien sous-diacre régionnaire de l'Église de Rome explique sans doute sa
fidélité à Vigile *. Peut-être en est-il de même pour Pastor Son nom latin indique
peut-être une origine occidentale.
" VIGILE, Lettres, 2, p. 10-15. —* Collectio Avellana, 83, p.318, l. 23. — * E. CHRYsos,
Die Bischofslisten, p.95. —* PCBE, 2, 2, p. 2308-2309, s. v. « Vincentius 7 ».
758
PATRIKIOS 2
Une épitaphe mentionne : « Patèras, prêtre par succession paternelle, ainsi que
son fils lui-même le prêtre Patèras » (Ilotnpôç Ttpeoßûtepoç èx<y> ôuoôoxñç
totpuxñç ôuiooç xè oûtòç uiòç tpeoßûtepoç IIotnpôç)'. En raison de ce texte
embrouillé, on a pensé qu'il s'agissait d'une seule personne *. Nous estimons que
le premier Patèras a succédé à son père anonyme qui était prêtre. Patèras a un fils
qui porte son nom et qui exerce lui aussi la fonction de prêtre (—» Patèras 2).
Nous aurions par conséquent trois générations de prêtres. La stèle a été érigée par
Apphia, l'épouse de Patèras le Jeune si l'on suit notre hypothèse. La stèle a été
trouvée à Kemçik (aujourd'hui Agsakl1), 6 km au sud-est de Yaglibayat (Savatra)
et 7 km au nord-ouest de Gene (Kana). Le nom Patèras, très rare, se rencontre en
Lycaonie et dans les provinces voisines *.
Il est mentionné avec son père, le personnage précédent (—» Patèras 1).
759
PATRIKIOS 3
Il occupe entre la 120° et la 131° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 ".
" C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 170, n° 123 ; MANSI, III, col. 571 A, [n° 124] : MANsI,
VI, col. 1180A, [n° 131] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 77, n° 125 = V. RUGGIERI,
OCP, 59, 1993, p. 349, n° 120 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 318 B, n° 124.
Il occupe entre la 110° et la 119° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 ". Sous les formes
corrompues des diverses versions (IIopMoooou, Paraliensis, Parlaxit, IIAPAAEEA,
PrIQI), on a restitué la forme originale Parlaos *.
" C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 170, n° 123 ; MANsI, III, col. 571 A, [n° 124] ; MANsI,
VI, col. 1179, [n° 119] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 77, n° 115 = V. RUGGIERI, OCP,
59, 1993, p. 348, n° 110 : MICHELLE SYRIEN,VII,8, tr. I, p. 318 B, n° 124. — * C. H. TURNER,
op. cit., p. 175.
760
PATRIKIOS 7
"ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 32 ; ACO, II, 3, 1, p. 35, l. 26. —* ACO, II, 1, 2, p. 75 [271], l. 1.
—* ACO, II, 1,2, p. 6 [202], l. 2. — * ACO, II, 1,2, p. 32 [228], l. 31 : ACO, II, 3, 2, p. 64
[323], l. 4-6. —* ACO, II, 1,2, p. 38 [234], l. 6 ;ACO, II, 3,2, p. 78 [337], l. 20. — ° ACO,
761
PATRIKIOS 8
II, 3, 2, p. 82 [341], l. 14. — "ACO, II, 3, 2, p. 89 [285], l. 23. —* ACO, II, 1, 2, p. 105
[301], l. 23-27 ; ACO, II, 3, 2, p. 111 [370], l. 32. —"ACO, II, 1, 2, p. 135 [331], l.29 ;
ACO, II, 3,2, p. 145 [404], l. 8. —"ACO, II, 1,2, p. 147 [343], l. 38 ;ACO, II, 2, 2, p. 73
[165], l. 30 ; ACO, II, 3, 2, p. 165 [424], l. 20 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 66 A.
n° 250. —"ACO, II, 1, 3, p.91 [450], l. 23 ;ACO, II, 3, 3, p. 105 [544], l. 3. — * ACO,
II, 2, 2, p. 41 [133], l. 35.
"ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 27 ;ACO, II, 3, 1, p. 35, l. 21. —* ACO, II, 1,2, p. 74 [270]. l. 38.
—* ACO, II, 1, 2, p. 7 [203], l. 38. —* ACO, II, 1, 2, p. 33 [229], l. 17 ; ACO, II, 3, 2,
p. 67 [326], l. 22-26. —* ACO, II, 3, 2, p. 77 [336], l. 28. — ° ACO, II, 3, 2, p.82 [341 ].
l. 21. — ' ACO, II, 1, 2, p. 89 [285], l. 18. —* ACO, II, 1, 2, p. 135 [331], l. 24 : ACO, II,
3, 2, p. 145 [404], l. 3. — "ACO, II, 1, 2, p. 147 [343], l. 32 ; ACO, II, 2, 2, p. 73 [165].
l. 5 ; ACO, II, 3, 2, p. 165 [424], l. 13 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 65 B, n° 227.
—"ACO, II, 1, 3, p.93 [452], l. 21 : ACO, II, 3, 3, p. 107 [546], l. 8. —"ACO, II, 5,
p. 69, l. 6.
Une inscription votive sur une colonne trouvée à Kuyucak mentionne Eutropios,
magistrat (öpxov), et son neveu Patrikios'. On a proposé d'attribuer cette in
scription à Appia et de la dater du Iv° siècle *. Kuyucak est certes situé dans la
haute vallée du Tembris, mais à 18,5 km au nord-est d'Appia et à environ 22 km
762
PAULA 1
au sud-ouest de Meiros.
" B. LEvICK et alii, MAMA, X, p. 3-4, n°9 et pl. II. —* S. HUBNER, Der Klerus in der
Gesellschaft des spätantiken Kleinasiens, p. 120.
Il est connu par une inscription, sans doute funéraire, trouvée à KadInhan1, 15 km
à l'ouest de Halic1 (Laodicée)'. Son éditeur l'attribue à la période 330-450.
" W. M. RAMsAY, AthMitt, 13, 1888, p. 253-254, n° 64.
763
PAULA 2
Aurèlia Paula (Aûpn. IlóoMo), connue par son épitaphe (ou celle qu'elle a érigée
pour une autre personne), est décrite comme « une kanonikè ayant mené une
honnête vie dans la très sainte Église de Dieu » (kovov(l)xù xoÄôç toAtteu
oopévnèv tû dyuototn èkÄnoiq toû Oeo[û])'. Cette stèle fragmentaire provient
de Kunderaz ou Kindiras (aujourd'hui Demiroluk), l'antique bourgade de Kin
dyria, environ 15 km au sud-ouest de Halic1 (Laodicée).
Paulinos fait partie du groupe des 28 prélats à qui Théodose II fait savoir le
8 avril 449, dans le baptistère de la cathédrale de Constantinople, qu'il est résolu
à ordonner la révision du procès d'Eutychès ". Un nouveau synode se réunit alors
dans la capitale pour régler cette affaire le 13 avril 449. Paulinos occupe la 16°
place sur la liste de présence *. Le synode de 449 confirme la condamnation
d'Eutychès prononcée par le synode de 448, mais la portée de cette décision est
battue en brèche par la réunion d'un concile œcuménique. Paulinos est absent de
la liste de présence lors de la séance d'ouverture du concile d'Éphèse, le 8 août
449. Il est néanmoins mentionné en 86° position lors de la 2° séance du 22 août *.
Il apparaît en 208° position à la séance d'ouverture du concile de Chalcédoine, le
8 octobre 451 ". Il occupe la 170° place lors de la 2° séance du 10 octobre consacrée
à la définition du dogme *. Il manque sur la liste de présence à la 3° séance du
13 octobre. On a interprété l'absence des évêques de Phrygie Salutaire et de
Lycaonie comme le signe d'une sourde opposition à une séance tenue en l'absence
des commissaires impériaux et à la condamnation de Dioskoros d'Alexandrie
pour des motifs seulement disciplinaires et non dogmatiques ". C'est peut-être
aussi le cas de Paulinos, à moins d'imputer son absence à l'inattention des
secrétaires du concile. Cette seconde possibilité semble préférable car Paulinos
apparaît à la fin de cette même séance. Il souscrit à la déposition de Dioskoros en
206° position dans la version grecque et en 239° position selon la version latine
des actes du concile '. Il siège en 172° position lors de la 4° séance du 17 octobre
consacrée à l'étude du Tome de Léon *. Pour les séances des 20 et 22 octobre, les
procès-verbaux ne précisent les noms que des 58 premiers membres. Paulinos
apparaît en 188° position sur la liste de présence de la séance solennelle du
25 octobre à laquelle assiste l'empereur Marcien ". Il souscrit en 191° position à
la définition de la foi ". De nouveau, pour les séances du 26 au 31 octobre, les
procès-verbaux ne détaillent les noms que de 47 à 58 membres. Comme les autres
évêques de la province d'Asie, Paulinos est absent de la liste des souscriptions de
la séance du 31 octobre qui établit les prérogatives du siège de Constantinople
sur les diocèses du Pont, d'Asie et de Thrace. Pour la dernière séance, le l" no
vembre, la liste de présence indique les 58 premiers membres. L'identification du
764
PAULINOS 2
siège est réglée grâce à deux versions de la liste des souscriptions de la séance du
25 octobre. La Collectio Dionysiana Aucta et Michel le Syrien conservent la
signature de Paulinus Perperenotanus et de « Paolinos de P(e)rp(e)ronos » ". Le
siège de Théodosioupolis correspond à celui de Perpérinè.
' ACO, II, l, 1, p. 150, l. 30-31 ; ACO, II, 3, l, p. 134, l. 24. —* ACO, II, 1, 1, p. 148,
I. 21-22 ;ACO, II, 3, 1, p. 132, l. 17. —* Actes syriaques du concile d'Éphèse (449), p. 9,
I. 19. — * ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 12 ; ACO, II, 3, 1, p. 35, l. 6. — * ACO, II, 1, 2, p. 74
[270], l. 23. — ° E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten, p. 49. — ' ACO, II, 1, 2, p. 39
[235], l. 33 ;ACO, II, 3,2, p. 80 [339], l. 23. —* ACO, II, 1,2, p. 89 [285], l. 3. —"ACO,
II, 1, 2, p. 135 [331], l. 9 ; ACO, II, 3, 2, p. 144 [403], l. 23. — "ACO, II, 1, 2, p. 147
[343], l. 17 ;ACO, II, 2, 2, p. 73 [165], l. 24 ;ACO, II, 3, 2, p. 164 [423], l. 24 ; MICHEL LE
SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 66 A, n° 245. — " ACO, II, 2, 2, p. 73 [165], l. 24 ; MICHEL LE
SYRIEN, loc. cit.
"ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 25 ;ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 34. —* ACO, II, 1,2, p. 76 [272], l. 30.
—* ACO, II, 1, 2, p.5 [201], l. 39. — * ACO, II, 1, 2, p.32 [228], l. 21 ; ACO, II, 3, 2,
p. 62 [321], l. 26-29. —* ACO, II, 1,2, p. 37 [233], l. 13 ;ACO, II,3,2, p. 75 [334], l. 12.
— * ACO, II, 3, 2, p.91 [287], l. 3. — ' ACO, II, 1, 2, p. 137 [333], l. 10 ; ACO, II, 3, 2,
p. 147 [406], l. 13. —*ACO, II, 1,2, p. 149 [345], l. 35 ;ACO, II, 2, 2, p. 75 [167], l. 9 ;
ACO, II, 3, 2, p. 168 [427], l. 11 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 67 A, n° 302.
— * ACO, II, 1, 3, p.93 [452], l. 27 ; ACO, II, 3, 3, p. 107 [546], l. 15. —"ACO, II, 5,
p.51, l. 3. —"ACO, II, 5, p. 55, l. 37.
765
PAULINOS 3
Son épitaphe provient de Bayam Alan Çiftligi, près de Selçikler (Sébastè). Quali
fié de saint, Paulinos est « initié et koinônos » ([uo]iotnç k(où) kouvoovòç)'. Le
mot koinônos, littéralement le compagnon, désigne une fonction spécifique à la
hiérarchie montaniste et occupe le rang intermédiaire entre patriarche et évêque,
un évêque régional en quelque sorte. Deux autres cas sont connus d'après des
inscriptions trouvées en Lydie (—» Paulos 31, Praylios 1). L'épitaphe de Paulinos
précise qu'il a reçu la grâce de Dieu pendant 85 ans. Elle mentionne à la fin le
nom du martyr Trophimos. Il ne s'agit probablement pas du saint martyrisé sous
Probus (276-282) et vénéré à Synnada (—» Elpidios) *, mais plutôt d'un martyr ou
d'un confesseur de l'Église montaniste ". On a d'ailleurs trouvé à Synnada un
ossuaire sans doute montaniste au nom du martyr Trophimos ".
" Patrum Nicaenorum nomina, p. 34 A, n° 131 ; ibid., p. 34 B, n° 126 ; ibid., p. 66, n° 125
(= SoCRATE, HE, I, 13, 12, p. 49, l. 14) ; ibid., p. 175, n° 262 ; ibid., p. 203, n° 123 :
C. H. TURNER, EOMIA, I, 1, 1, p. 66-67, n° 129 : ibid., I, 1, 2, p. 98, n° 129 ; ibid., I, 1, 2,
p. 100, n° 129 ; E. HoNIGMANN, Byzantion,20, 1950, p. 69, n° 270. — * Patrum Nicaenorum
nomina, p.35 A, n° 126 ; ibid., p. 35 B, n° 118 ; ibid., p. 107, n° 128 ; ibid., p. 131, n° 130 ;
H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 62, n° 136 = V. RUGGIERI, OCP, 59, 1993, p.336,
n° 135 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 2, tr. I, p. 251 A, n° 132. —* H. KAUFHOLD, OrChr, 77,
1993, p. 21. —* Patrum Nicaenorum nomina, p. 36 A, n° 144 ; ibid., p.36 B, n° 140 ;
766
PAULOS 5
ibid., p. 67, n° 140 (= SocRATE, HE, I, 13, 12, p. 49, l. 24) ; ibid., p. 109, n° 143 ; ibid.,
p. 133, n° 144 ; ibid., p. 175, n° 272 ; ibid., p. 205, n° 136 ; C. H. TURNER, EOMIA, I, 1, 1,
p. 68-69, n° 143 ; ibid., I, 1, 2, p. 100, n° 143 ; MARUTA DE MAIPHERKAT, Canons, p. 100,
l. 24-25, [n° 141] ; E. HoNIGMANN, Byzantion, 20, 1950, p. 69, n° 265. —* E. ScHwARTz,
Uber die Bischofslisten, p. 68 ; E. HoNIGMANN, Byzantion, 14, 1939, p. 36.
Il occupe entre la 92° et la 101° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 ".
' C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n°95 ; MANsI, III, col. 570 B, [n°96] ; MANsI, VI,
col. 1179 B, [n° 101] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 76, n°97 = V. RUGGIERI, OCP,
59, 1993, p.347, n°92 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p.317 B, n°96.
Il est connu par une inscription, sans doute funéraire, découverte dans le cimetière
d'Aizanoi. Après son nom et sa fonction, on lit koù EI0AHOY où l'on a proposé de
lire 'Iooovvou ou 'IouMiou mal orthographié (Eiooo vou, EiooMnou)'. La première
solution semble préférable car Iôannès est courant et Ioulios très rare après le
767
PAULOS 5ºº
Iv° siècle. La pierre est ornée d'une ampoule (eulogie ?) et d'une croix.
' S. REINACH, REG, 3, 1890, p. 73-74, n°34 ; B. LEvICK et alii, MAMA, IX, p. 189, n° P329.
Paulos, fils de Kléomachos, a érigé une tombe pour son épouse Aurèlia Matrôna.
Il est également fait mention de sa belle-mère (oùv tû tev6epG Aoôo) ". La
pierre a été trouvée dans un cimetière au sud-est de Vétissos, identifié aux ruines
d'un kale près de Besisikli *. Comme Vétissos, situé à la frontière entre la Lycao
nie et la Galatie Salutaire, n'est pas un évêché, nous proposons d'attribuer de
manière hypothétique cette inscription à l'évêché de Gdanmaa (Çesmelisebil),
environ 40 km au sud-est de Vétissos.
' W. M. CALDER, MAMA, VII, p. 85, n° 362. —* K. BELKE, Galatien und Lykaonien, p. 242,
s. v. « Vetisso ».
On lit sur une inscription fragmentaire trouvée à Konya : « ci-gisent les ossements
du chaste Paulos, diacre » (év0o keîvte ôotéo toû oooqppovoç IloUMou ôuokóvou).
Le texte débute par une référence au Dieu des tribus d'Israël (l'éditeur corrigeant
q)ootoov par qpu)\ôv) ; on a supposé que Paulos était issu d'un milieu juif'. L'épi
taphe se termine par une adjuration (èvopktGóu[e]0[o] tòv tovt[o]xpoito[p]o
Oeóv), visant à protéger la tombe *.
' W. M. RAMsAY, Luke the Physician, p. 402-403, n° 36. — * Ibid. ; V. ScHULTZE, Altchrist
liche Städte und Landschaften, II, 2, p.348.
768
PAULOS 8
dose II convoque les représentants de chacun des deux partis dans la capitale en
vue d'une conférence contradictoire. Les membres du concile cyrillien remettent,
probablement avant le 11 septembre, des instructions à leurs délégués. Parmi les
signataires du mandatum figurent quatre Paulos en 72°,85°, 132° et 140° position *.
Comme aucun des personnages n'est suivi du nom de son siège, il n'est pas
possible de savoir si Paulos de Daldis est l'un d'eux, car on dénombre cinq
évêques homonymes parmi les cyrilliens. Les probabilités d'identification sont
amoindries par les absences répétées de Paulos sur les listes de présence aux
séances du concile. Il apparaît en 2° position, après le métropolite Euthèrios de
Sardes (—» Euthèrios 2), dans la réponse en 458 du synode de Lydie à l'enquête
de l'empereur Léon ". Les évêques de Lydie approuvent le maintien de Chalcé
doine et jugent invalide l'élection de Timothée AElure au siège d'Alexandrie. Ce
Paulos et l'évêque homonyme de Daldis présent au concile d'Éphèse sont peut
être la même personne.Toutefois son absence aux conciles d'Éphèse en 449 et de
Chalcédoine en 451 rend cette identification incertaine.
769
PAULOS 9
Il siège à la 102 place lors de la l" séance du concile d'Éphèse, le 8 août 449'.
Il souscrit à la déposition de Flavianos de Constantinople et d'Eusébios de Dory
lée (Phrygie Salutaire) en 97° position (—» Eusébios 11) *. Il siège à la 83° place
lors de la 2° séance, le 22 août 449 *. Paulos apparaît en 229 position sur la liste
de présence lors de la séance d'ouverture du concile de Chalcédoine, le 8 octobre
451 ". Il occupe la 191° place lors de la 2° séance du 10 octobre consacrée à la
définition du dogme *. Il est présent en 116° position à la 3° séance du 13 octobre °.
Il est le 134° à approuver la décision du concile de priver Dioskoros d'Alexandrie
de toute fonction sacerdotale ". Il souscrit à la déposition de Dioskoros en 103°
position dans la version grecque et en 113° position dans la version latine des
actes du concile *. Il occupe la 193° place sur la liste de présence lors de la 4°
séance du 17 octobre consacrée à l'étude du Tome de Léon ". Pour les séances des
20 et 22 octobre, les procès-verbaux ne précisent les noms que des 58 premiers
membres. Paulos apparaît en 209° position sur la liste de présence de la séance
solennelle du 25 octobre à laquelle assiste l'empereur Marcien ". Il souscrit en
213° position à la définition de la foi ". De nouveau, pour les séances du 26 au
31 octobre, les procès-verbaux ne détaillent les noms que de 47 à 58 membres.
Paulos apparaît en 179° position sur la liste des souscriptions de la séance du
31 octobre qui établit les prérogatives du siège de Constantinople sur les diocèses
770
PAULOS 12
"ACO, II. 1, 1, p. 81, l. 3 ; ACO, II, 3, 1, p. 56, l. 14. —*ACO, II, 3, 1, p. 256, l. 11.
—* Actes syriaques du concile d'Éphèse (449), p. 9, l. 18. —* ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 33 ;
ACO, II. 3, 1, p. 35, l. 27. —* ACO, II, 1,2, p. 75 [271], l. 2. — ° ACO, II, 1,2, p. 6 [202],
l.4. — ' ACO, II, 1,2, p. 32 [228], l. 33 ;ACO, II, 3,2, p. 64 [323], l. 11-13. —"ACO, II,
1.2, p. 37 [233], l. 8 ;ACO, II, 3,2, p. 76 [335], l. 12. —*ACO, II, 3, 2, p. 89 [285], l. 24.
— " ACO, II, 1,2, p. 135 [331], l. 30 ; ACO, II, 3, 2, p. 145 [404], l. 9. —" ACO, II, 1,2,
p. 147 [343], l. 39 ; ACO, II, 2, 2, p. 73 [165], l. 32 ; ACO, II, 3, 2, p. 165 [424], l. 21 ;
MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 66 A, n° 252. — * ACO, II, 1, 3, p.94 [453], l. 19 ;
ACO, II, 3, 3, p. 108 [547], l. 10.
'ACO, II, 1, 2, p. 151 [347], l. 37 ; ACO, II, 3, 2, p. 171 [430], l. 1. —* ACO, II, 3, 2,
p.82 [341], l. 14.
771
PAULOS 13
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PAULOS 14
'ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 17 ;ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 26. —*ACO, II, 1,2, p. 76 [272], l. 22.
—* E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten, p. 49. — * ACO, II, 1, 2, p. 38 [234], l. 21 ;
ACO, II, 3, 2, p. 79 [338], l. 8. —* ACO, II, 3, 2, p. 90 [286], l. 39. — ° ACO, II, 1, 2,
p. 106 [302], l.29-35 ;ACO, II,3,2, p. 112[371], l. 8. —'ACO, II, 1,2, p. 137 [333], l. 2 ;
ACO, II. 3, 2, p. 147 [406], l. 5. —* ACO, II, 1, 2, p. 149 [345], l. 27 ; ACO, II, 2, 2, p. 74
[166]. l. 38 ; ACO, II, 3, 2, p. 168 [427], l. 2 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 67 A,
n° 293. —*ACO, II, 1, 3, p.92 [451], l. 34. —"ACO, II, 2, 2, p. 43 [135], l. 28.
'ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 24 ;ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 33. —*ACO, II, 1,2, p. 76 [272], l. 29.
—* ACO, II, 1, 2, p. 6 [202], l. 38. —* ACO, II, 1, 2, p. 30 [226], l. 37 ; ACO, II, 3, 2,
773
PAULOS 15
p.55 [314], l. 16-19. —* ACO, II, 1,2, p. 37 [233], l. 7 ;ACO, II, 3, 2, p. 75 [334], l. 11.
— ° ACO, II, 3, 2, p.91 [287], l. 2. — ' ACO, II, 1, 2, p. 137 [333], l. 9 ; ACO, II. 3, 2,
p. 147 [406], l. 12. —* ACO, II, 1, 2, p. 149 [345], l. 34 ;ACO, II, 2, 2, p. 75 [167]. l. 8 ;
ACO, II, 3, 2, p. 168 [427], l. 9 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 67 A, n° 301.
—* LÉON LE GRAND, Lettres, XCVIII, PL, 54, col. 964 B ;ACO, II, 3, 2, p. 100 [359]. l. 1.
— "ACO, II, 2, 2, p. 42 [134], l. 20.
"ACO, II, 1, 1, p. 64, l. 24 ;ACO, II, 3, 1, p. 39, l. 39. —* ACO, II, 1,2, p. 77 [273]. l. 25.
—* E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten, p. 49. —* ACO, II, 1, 2, p. 39 [235]. l. 21.
—* ACO, II, 3, 2, p. 81 [340], l. 26. — ° ACO, II, 3, 2, p.91 [287], l. 39. — " ACO, II. 1,
2, p. 138 [334], l. 5 ; ACO, II, 3, 2, p. 148 [407], l. 16. —* ACO, II, 1, 2, p. 151 [347].
l. 3 ; ACO, II, 2, 2, p. 74 [166], l. 8 ; ACO, II, 3, 2, p. 169 [428], l. 29 ; MICHEL LE SYRIEN,
VIII, 10, tr. II, p. 66 B, n° 265. —*ACO, II, 5, p. 58, l. 3. —"ACO, II, 5, p. 60, l. 17.
774
PAULOS 17
775
PAULOS 17
de ce texte, les évêques d'Asie demandent à Basilisque que soit rendue effective
la déposition d'Akakios prononcée par le synode d'Éphèse. Mais cette décision
ne semble pas avoir été appliquée. L'hostilité de Paulos vis-à-vis d'Akakios
s'explique d'autant mieux que durant l'épiscopat d'Akakios, Paulos a été déposé
et exilé. Les évêques des autres provinces envoient de leur côté une autre requête
(dvoq)opd), mais Zacharie ne fournit aucun détail ". Le retour de Paulos sur son
trône épiscopal est de courte durée. Inquiet de l'autorité rendue au siège d'Éphèse
et du projet de Pierre le Foulon de réunir un concile à Jérusalem pour le destituer,
Akakios prend les devants. Selon Zacharie, il pousse la population et les moines
de Constantinople à se soulever contre Basilisque, déclaré hérétique. Cette
manœuvre d'intimidation porte ses fruits. Dès l'été 476, Basilisque promulgue
une Anti-Encyclique qui abroge les dispositions contenues dans son Encyclique ".
Éphèse est sans doute replacée dans le giron de Constantinople selon le 28° canon
de Chalcédoine. Basilisque tente de gagner le soutien des chalcédoniens alors
que sa position est rendue incertaine par la révolte armée de Zénon en Isaurie.
Les événements se précipitent : à la fin du mois d'août 476, Zénon fait son entrée
dans Constantinople et supprime toutes les décisions de son prédécesseur.Com
me Timothée AElure ou Pierre le Foulon, Paulos est déposé et de nouveau envoyé
en exil, tandis que les évêques d'Asie, dans une dernière volte-face, déclarent
croire comme le concile de Chalcédoine ". Zénon remplace Paulos par un évêque
dont le nom est inconnu, mais qui est un partisan de la politique religieuse de
l'empereur.Avec les évêques sous sa juridiction, il souscrit à l'instar des évêques
de Jérusalem, d'Alexandrie et d'Antioche, à l'Hénotique que promulgue Zénon
le 28 juin 482 ". Une dernière allusion à la déposition de Paulos est contenue
dans le commonitorium que le pape Gélase I" envoie en 493 au maître des offices
Faustus " lors de son ambassade à Constantinople. Le pape rappelle que Rome
avait déposé Timothée AElure, Pierre le Foulon, Pierre Monge, Paulos et Iôannès
d'Apamée (Syrie II) par une décision synodale et l'évêque Akakios n'aurait fait
qu'exécuter la sentence *.
' ÉvAGRE, HE, III, 6, p. 106, l. 10-12 ; NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XVI, 5, PG, 147,
col. 128 B. — * ZACHARIE DE MITYLÈNE, HE, IV, 12, tr. I, p. 142, l. 34 ; ibid., V, 2, p. 147,
l. 28 ; ibid., V, 4, p. 150, l. 5-6 ; Chronique de Zuqnin, a. 800, tr. II, p. 1, l. 7 : MICHEL LE
SYRIEN, IX, 4, tr. II, p. 141 B ; ibid., IX, 5, p. 145 A. —* ZACHARIE DE MITYLÈNE, HE, V,
2, tr. I, p. 147, l. 30-31 : ÉvAGRE, HE, III, 5, p. 104, I. 29 : MICHEL LE SYRIEN, IX, 5, tr. II,
p. 146 A ; cf. M. REDIEs, AntTard, 5, 1997, p. 216-217. —* ZACHARIE DE MITYLÈNE, HE,
IV, 12, tr. I, p. 142, l. 34 ; ibid., V, préf., p. 143, l. 20-23 ; ibid., V, 2, p. 147, l. 28 : ibid..
V, 4, p. 150, l. 4-8 ; ÉvAGRE, HE, III, 5, p. 104, l. 25-26 : ibid., III, 6, p. 106, l. 9-10 et
12-14 ; MICHEL LE SYRIEN, IX, 4, tr. II, p. 141 B ; ibid., IX, 5, p. 145 A ; NICÉPHORE
CALLIsTE, HE, XVI, 5, PG, 147, col. 128 B. — * ZACHARIE DE MITYLÈNE, HE, V. 2, tr. I.
p. 147, l. 26-31 ; SÉvÈRE D'ANTIoCHE, Lettres, 42, PO, XII, 2, p. 308 [136] : ibid., 44,
p. 311 [139] ; ID., Lettres choisies, I, 60, tr. I, p. 181 ; ÉvAGRE, HE, III, 5, p. 104, l. 20
31 ; MICHEL LE SYRIEN, IX, 5, tr. II, p. 145-146 A. — " ZACHARIE DE MITYLENE, HE, V. 3,
tr. I, p. 148, l. 4-p. 149, l. 4 ; ÉvAGRE, HE, III, 5, p. 105, l. 1-28. —'ZACHARIE DE
MrTYLENE, HE, V, 3, tr. I, p. 149, l. 4-5. —* ZACHARIE DE MITYLÈNE, HE, V, 5, tr. I, p. 151,
l. 28-p. 152, l. 3 ; MICHEL LE SYRIEN, IX, 5, tr. II, p. 146-147 A. — " ZACHARIE DE MITY
LÈNE, HE, IV, 12, tr. I, p. 142, l. 34-35 ; ibid., V, 5, p. 151, l. 25-27 et p. 152, l. 3-6 ;
ÉvAGRE, HE, III, 8, p. 108, l. 9-12 ; MICHEL LE SYRIEN, IX, 4, tr. II, p. 142 B : ibid., IX, 5,
p. 147 A ; NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XVI, 10, PG, 147, col. 133 B. — " ZACHARIE DE
776
PAULOS 19
MrTYLÈNE, HE, VI, 1, tr. II, p. 1, l. 15-19. — " PLRE, II, p. 454, s. v. « Faustus 9 » ;
PCBE, 2, 1, p. 756-758, s. v. « Faustus 4 ». — * GÉLASE I", Lettres, 4, PL, 59, col. 28 B
C : éd. A. THIEL, Epistolae Romanorum pontificum genuinae, I, p. 344 ; éd. E. ScHwARTz,
Publizistische Sammlungen, p. 17, l. 16-17.
De retour d'un pèlerinage dans les Lieux saints, ce prêtre du monastère Saint
André de Mylasa rencontre dans l'île de Cos Eusébia, dont il ignore l'identité, et
ses deux compagnes (—» Eusébia). Paulos accepte de les emmener dans sa cité où
elles fondent un oratoire puis un couvent dont il assure la surveillance (èqppóvtu(ev
œûtóov) ". Seul le ménologe de l'empereur Basile II, composé vers 979, attribue
la fondation d'Eusébia à Paulos *. Peu après, à la mort de l'évêque Kyrillos,
Paulos lui succède (—» Kyrillos 3)*. Lors de l'agonie d'Eusébia, il se trouve avec
toute la cité dans le lieudit Leukè Kômè pour célébrer saint Éphraïm, ancien
évêque de Mylasa enterré là (-» Éphraïm)* À l'apparition d'une croix entourée
d'étoiles dans le ciel au-dessus du couvent d'Eusébia, Paulos comprend qu'elle
vient de mourir. Il rentre à Mylasa et veille le corps miraculeux avec son clergé
et la population de la ville et des environs *. Il distribue les tissus qui ont touché
sa dépouille en raison de leur pouvoir de guérison puis dépose la sainte dans un
tombeau ". Peu après l'enterrement, Paulos meurt et son corps est placé dans
l'oratoire de Saint-André ". Il existait à l'est de Mylasa, à environ une heure de
route, un monastère dédié à saint Andréas Prôtoklètos (ou Prodromos) que la
tradition attribuait au xIx° siècle à Paulos *.
" Vie d'Eusébia, 8-10, p. 109, l. 11-p. 111, l. 10 ; SYMÉON MÉTAPHRASTE, Vie d'Eusébia, 5
7, PG, 114, col. 985 D-989 A ; Vie d'Eusébia, 4, in Ménologe de Baltimore, p. 357-358 ;
cf. K. DoUKAKIs, Méyoç Xvvočaptotrjç, 24 janvier, I, p. 532. —* Ménologe de Basile II,
18 janvier, PG, 117, col. 265 B. — * Vie d'Eusébia, 11, p. 111, l. 11-15 ; SYMÉON
MÉTAPHRASTE, op. cit., 7, col. 989 B ; Vie d'Eusébia, 5, in Ménologe de Baltimore, p. 358 ;
cf. K. DoUKAKIs, op. cit., p. 533. — * Vie d'Eusébia, 12, p. 111, l. 20-24 ; SYMÉON
MÉTAPHRASTE, op. cit., 11, col. 992 D ; Vie d'Eusébia, 6, in Ménologe de Baltimore,
p.359 ; cf. K. DoUKAKIs, loc. cit. —* Vie d'Eusébia, 16-20, p. 114, l. 33-p. 116, l. 10 ;
SYMÉON MÉTAPHRASTE, op. cit., 13-15, col. 996 C-997 B ; Vie d'Eusébia, 7, in Ménologe
de Baltimore, p. 361-362 ; cf. K. DoUKAKIs, op. cit., p. 533-535. — ° Vie d'Eusébia, 20
21, p. 116, l. 19-24 ; SYMÉON MÉTAPHRASTE, op. cit., 16, col. 997 C-D ; Vie d'Eusébia, 7, in
Ménologe de Baltimore, p. 362. — ' Vie d'Eusébia, 24, p. 117, l. 11-12 et 17-18 ; SYMÉON
MÉTAPHRASTE, op. cit., 18, col. 1000A-B ; Vie d'Eusébia, 8, in Ménologe de Baltimore,
p.363 : cf. K. DoUKAKIs, op. cit., p. 535. —* V. RUGGIERI et alii, OCP, 68, 2002, p. 74.
777
PAULOS 20
Sa pierre tombale a été érigée par Valentia " dont aucun lien de parenté avec
Paulos n'est indiqué. La pierre a été découverte environ 5 km au nord de Yenisu
(Alkaran), 8 km au nord de Dorla, aujourd'hui Aydogmus. En raison de la men
tion de noms sans gentilice et de la maladresse de l'écriture, on a supposé que
cette inscription était soit d'époque tardive soit le fait d'esclaves*. Ces déductions
sont aventureuses : le tracé des lettres est régulier et la langue employée est
correcte. L'absence de gentilice et de lettres typiques du vi° siècle incite à dater
cette inscription à la fin du Iv° au plus tôt ou au v° siècle au plus tard. Une étude
juge néanmoins la pierre antérieure à 260 *.
" W. M. CALDER et J. M. R. CoRMACK, MAMA, VIII, p. 21, n° 119 et dessin p. 164.
—* G. LAMINGER-PAsCHER, Die kaiserzeitlichen Inschriften Lykaoniens, p. 200, n° 328.
— * S. MrTCHELL, Anatolia, II, p. 58, n. 40.
Il est mentionné sur la pierre tombale que lui a érigée son frère Hèraklios. Dans
cette épitaphe métrique, Paulos est loué pour sa piété, sa prudence et sa sagesse.
Il semble avoir exercé des fonctions d'arbitrage ou de justice. On lit : « d'autres
fois il écoutait les hommes qui étaient en procès (et) attribuait aux deux parties
une égale portion » (ö0\Àote ôù uepórteou ôuco( {Qouévououv ökouev duqbo
tépouç uépeoouv ioùv uoîpov drtévuev)'. Lapierre a été découverte à Yaglibayat
identifiée à Savatra. L'usage d'une langue poétique en Lycaonie indique une date
plus haute que celle proposée par l'éditeur (vº-vi° siècle).
" B. H. McLEAN, Greek and Latin Inscriptions in the Konya Archaeological Museum,
p. 72-73, n° 206 et fig. 244-245 ; R. MERKELBACH et J. STAUBER, Steinepigramme, 5, p. 39
40, n° 24/26 (14/09/04).
Lourmithbas, ou mieux Dourmisbas, a érigé une pierre tombale pour son fils
Paulos ". La pierre a été trouvée à Karasenir, environ 5 km au sud-est de Dorla,
aujourd'hui AydogmuS.
778
PAULOS 27
Cet évêque, absent des listes de présence aux cinq séances du concile de
Constantinople en 536, souscrit cependant en 70° position à la sentence de con
damnation prononcée le 21 mai contre Anthimos ", et en 80° position à celle du
4 juin contre Sévère d'Antioche, Pétros d'Apamée et Zôoras*.
'ACO, III, p. 186, l. 1. —* Ibid., p. 118, l. 9.
779
PAULOS 28
Siôn et futur évêque de Pinara (—» Nikolaos 8). Une fois exorcisé, Paulos décide
de rester au monastère pour y exercer sa fonction de lecteur ".
" Vie de Nikolaos de Siôn, 64, éd. ANRICH, I, p. 48, l. 17-25 ; vers. SEvcENko, p. 98, l. 1
12 ; cf. H. HELLENKEMPER et F. HILD, Lykien und Pamphylien, 2, p. 840-841, s. v. « Seroia,
Seroiata ».
Il compte parmi les évêques d'Asie Mineure ordonnés par Jacques Baradée vers
558, en même temps qu'Ioulianos d'Alabanda (—» Ioulianos 13)'. Deux fois
Jean d'Éphèse (-» Iôannès 43) l'appelle Paulos d'Asie, indice d'une possible
origine asianique de ce personnage *. Il est attesté dans les Documents mono
physites au cours de l'affaire trithéite qui éclate dans les années 567-569 et divise
les monophysites. Une entrevue est organisée au début de l'année 567 dans le
palais d'Hormisdas, à Constantinople, entre jacobites et trithéites. Un accord
doctrinal ou syndoktikon est conclu, mais les trithéites reviennent sur leur décision
un jour après. On convient alors d'un second syndoktikon condamnant le tri
théisme. Cela ne met pas un terme aux querelles.De son côté, l'empereur Justin II
tente de réunifier l'Eglise. De retour d'une ambassade en Perse, le patrice Iôan
nès * ouvre des négociations, sans doute vers avril 567, à Callinique en Osrhoène.
L'offre d'union des chalcédoniens est repoussée par les monophysites, eux
mêmes divisés entre représentants jacobites et délégués trithéites. Le 3 janvier
568, les archimandrites monophysites de Syrie du Nord adressent un syndoktikon
aux évêques jacobites présents à Constantinople pour défendre l'orthodoxie des
chefs jacobites et condamner le trithéisme. Dans un autre document, les archi
mandrites témoignent aux mêmes clercs de leur fidélité envers le patriarche
Paulos d'Antioche, attaqué par les trithéites. Absent de toutes ces pièces, Paulos
d'Aphrodisias devait probablement se trouver alors en Carie. Toutefois, vers
568, les évêques jacobites de la capitale, parmi lesquels Paulos, adressent à
l'Église monophysite d'Orient une lettre qui retrace l'affaire depuis 567*. Une
dernière tentative de conciliation échoue l'hiver 568-569 à Gerbedisso, dans
l'ouest de l'Euphratésie, à mi-distance entre Kastabala et Dolichè. Les évêques
jacobites d'Orient décident d'envoyer aux évêques à Constantinople une condam
nation du trithéisme à laquelle Paulos souscrit*. Par une lettre synodale rédigée
probablement en 569, les évêques jacobites présents à Constantinople et ceux
d'Orient excommunient les chefs trithéites, Konôn de Tarse et Eugénios de
Séleucie d'Isaurie. Paulos ratifie la sentence ". Les évêques jacobites de la capi
tale envoient ensuite cette excommunication au clergé monophysite d'Arabie '.
Dans leur réponse, les archimandrites d'Arabie félicitent les évêques pour leur
action *. Les trithéites réagissent. Ils obtiennent de Justin II la tenue d'un colloque
à Constantinople, arbitré par le patriarche Iôannès de Sermin. A l'issue de vaines
discussions, l'empereur décide en 571, avec l'aide du patriarche, de contraindre
les monophysites à l'union". On sait, grâce à Jean d'Éphèse, que les évêques
jacobites ont cédé après avoir été emprisonnés, maltraités et harcelés ". Paulos se
trouve dans son monastère de Carie lorsqu'il est appréhendé par les envoyés du
patriarche. En dépit de son grand âge, il est mis aux fers et incarcéré dans une
cellule du patriarcat. Le traitement qu'il subit l'oblige à communier avec les
780
PAULOS 31
' Vie de Nikolaos de Siôn, 79, éd. ANRICH, I, p.54 ; vers. SEvcENko, p. 110 : cf. H. HELLEN
KEMPER et F. HILD, Lykien und Pamphylien, 2, p.906, s. v. « Umbë ».
Une pierre retrouvée sur le site de l'ancienne Bagis, près de la ville moderne de
781
PAULOS 32
Son inscription votive précise qu'il est surnommé Kartérios ". La pierre a été
trouvée à Karaadilli, environ 12 km au nord-est de Mètropolis.
Sa Vie est connue par un résumé arménien tardif. Personnage honorable et notabi
lité de Lystra (à moins que ce mot ne cache en réalité le titre d'illustris), Paulos
informe sa femme et ses trois fils de son intention d'entrer au monastère. Avec
leur accord, il les vend comme esclaves dans deux monastères, l'un féminin et
l'autre masculin, pour leur épargner le péché d'orgueil et les forcer à servir les
moines. Paulos s'offre comme esclave à un troisième monastère. A chaque fois,
il établit un contrat de vente et donne en secret une grosse somme d'argent. Il
passe dans ce couvent le reste de sa vie et, par humilité, accomplit pour les autres
782
PÈGASIOS 1
moines les tâches ingrates. Après avoir accompli plusieurs miracles, il meurt et
son corps est mis dans un tombeau d'où sourd un parfum qui permet de nom
breuses guérisons ". « Latraduction arménienne est, au plustôt, des vi°-vII° siècles,
mais elle peut être nettement plus tardive » *.
" Vie de Paulos de Lystra (BHO 906), in Liber de vita moribusque sanctorum Patrum, I,
p. 323-324. —* J.-P. MAHÉ, courrier du 21 février 2006.
Une lettre de Julien, écrite en 362, relate sa visite à la fin de l'année 354 des sanc
tuaires d'Ilion en compagnie de l'évêque des lieux, Pègasios, qui lui fait office de
guide ". Sans doute par souci de le disculper de l'accusation d'avoir participé aux
destructions de temples et de statues qui eurent lieu entre sa visite en 354 et son
avènement au pouvoir en 361, Julien souligne dans sa lettre que Pègasios assure
la préservation du sanctuaire d'Hector, du temple d'Athéna Ilias et du tombeau
783
PÈGASIOS 1
d'Achille. La statue en bronze d'Hector est ointe d'huile et le feu brûle sur les
autels. Nulle infraction n'est ici commise envers la législation alors en vigueur
puisque seuls les sacrifices nocturnes sont interdits à partir de 353, tandis que les
sacrifices diurnes et la vénération des statues sont prohibés en 356 *. La fermeture
des temples et la fin des sacrifices adviennent en 356 ou 357 et non en 353 *.
Pègasios vénérerait même en secret le soleil d'après une rumeur colportée par
des chrétiens hostiles. Le culte solaire, pratiqué dans l'Antiquité par certains
chrétiens, ne permet pas d'affirmer que Pègasios soit un cryptopaïen au moment
de cette visite : on a même proposé de le considérer comme un chrétien sans
exclusive à l'égard des cultes et du patrimoine païens, pratiquant une forme de
« double observance » *. L'empereur termine sa lettre volontiers apologétique en
justifiant auprès de son destinataire anonyme, peut-être un hiérarque d'Asie
doutant de la sincérité de la conversion de Pègasios, sa décision de faire de ce
dernier un prêtre païen. Julien veut le protéger des mesures (des sanctions finan
cières ?) prises contre Pègasios par Aphobios, identifié de manière hypothétique
à un gouverneur de Palestine *. D'après un passage de la Chronique pascale ", on
a proposé d'identifier Pègasios à un évêque homonyme présent au synode
homéen de Constantinople qui destitue Makédonios et, le 27 janvier360, intronise
Eudoxios '. Cette hypothèse laisse supposer une continuité doctrinale des titu
laires du siège d'Ilion puisque le précédent évêque connu était lui aussi hostile à
Nicée (—» Leukadas). La conversion de Pègasios au paganisme est confirmée par
la Passion de Basilios d'Ancyre dont la véracité reste discutée *. Le prêtre Basilios
est d'abord empêché de célébrer la liturgie par Eudoxios et d'autres évêques
réunis en synode dans la capitale ". Il pourrait s'agir du synode de 360 qui compte
peut-être Pègasios parmi ses membres. Sozomène confirme qu'Eudoxios et ses
partisans ont décidé d'interdire à Basilios de célébrer le culte ". Arrêté sous le
règne de Julien pour son opposition au rétablissement du paganisme, Basilios est
torturé et incarcéré sur ordre de Satorninos, peut-être le vicaire du Pont ou le
préfet du prétoire d'Orient ", qui informe Julien de sa décision. A cette nouvelle,
l'empereur envoie à Ancyre Elpidios, sans doute un magistrat renégat (tñg drto
Meioç ôuôooko Moç), accompagné d'Asklèpios, prêtre d'Asklèpios à Nicomédie,
et de Pègasios. Celui-ci serait donc un apostat comme Elpidios et un prêtre païen
comme Asklèpios. À Ancyre, seul Pègasios interroge Basilios dans sa cellule. Ce
dernier lui reproche de s'être perdu en abandonnant le Christ et le sacerdoce, puis
remet son âme à Dieu. Pègasios sort affligé de la prison et rapporte les paroles de
Basilios à ses deux compagnons qui les transmettent à Satorninos ". Pour re
mercier Pègasios ", Satorninos traduit Basilios devant son tribunal et décide de
le présenter à l'empereur qui arrive quelques jours après (au plus tôt vers fin mai
362 "). Julien réunit au prétoire les prêtres païens pour leur offrir des présents *.
Pègasios est peut-être du nombre. Après un interrogatoire suivi de tortures,
Basilios est conduit sur ordre de Julien au sanctuaire d'Asklèpios. Il s'étonne de
l'absence des prêtres et des devins païens qui ont l'habitude de suivre le sou
verain ". Il pourrait s'agir d'une attaque contre Pègasios devenu un prêtre païen
bien en cour auprès de Julien. Après le départ de l'empereur pour Antioche,
refusant toujours de sacrifier aux dieux malgré les pressions et la torture, Basilios
est finalement exécuté, le 28 juin selon la Passion ", même si son martyre est
célébré le 22 mars ". Citons pour mémoire une versionécrite parJean l'Hagioélite,
un moine byzantin actif au x° ou au xi° siècle ". Ce récit abonde en amplifications
rhétoriques et n'apporte aucun renseignement supplémentaire, hormis la mention
784
PÉLAGIOS
'JULIEN, Lettres, 79 [78], p. 85-87 ; cf. A.-V. PoNT, REG, 117, 2004, p. 555-556. —* CTh,
XVI, 10, 5-6, p.898. —* CTh, XVI, 10, 4, p. 898 ; cf. G. SCHOLLGEN, JAC, 47, 2004,
p. 63, contra R. DELMAIRE, commentaire au Code Théodosien XVI, p. 432. —* A. H. ARM
sTRoNG, VigChr, 38, 1984, p 14-15 ; G. SCHOLLGEN, op. cit., p. 73. —* Ibid., p. 68-69 ;
cf. PLRE, I, p. 81, s. v. « Aphobius ». — " Chronique pascale, a. 360, p.544, l. 1 (omis) ;
cf. PG, 92, col. 736 B. — ' J. BIDEz, commentaire à JULIEN, Lettres, p. 80 ; W. ENssLIN, in
RE, XIX, 1, col. 57, s. v. « Pegasius 4 ». —* Passion de Basilios d'Ancyre, in AASS,
mars III, p. 15*-17* ; cf. W. ENssLIN, loc. cit. ; D. WooDs, VigChr, 46, 1992, p. 36, contra
H. C. TEITLER, VigChr, 50, 1996, p. 76. —* Passion de Basilios d'Ancyre, 2, p. 17* B.
— " SozoMÈNE, HE, V, 11, 9, p. 210, l. 6-8. — " PLRE, I, p.805, s. v. « Saturninus 4 » ;
D. WooDs, op. cit., p. 32 et n. 15. — * Passion de Basilios d'Ancyre, 9-11, p. 16* B-D.
— * Ibid., 12, p. 16* D. —" B. DE GAIFFIER, AnBoll, 74, 1956, p. 11 ; D. WooDs, op. cit.,
p.31. — * Passion de Basilios d'Ancyre, 13, p. 16* E. — " Ibid., 16, p. 17* A. — " Ibid.,
20, p. 17* F; cf. B. DE GAIFFIER, loc. cit. ; J.-M. SAUGET, in BSS, app. I, col. 144, s. v.
« Basilio ». — " Synaxaire de Constantinople, 22 mars, col. 551, l. 23-col. 556, l. 2 ;
cf. R. JANIN, in DHGE, VI, col. 1074, s. v. « Basile 8 » (22 juin 362) ; G. ELDARov, in BSS,
II, col. 908, s. v. « Basilio » (ca 362). — " M. KRASCHENINNIKov, commentaire à JEAN
L'HAGIOÉLITE, Passion de Basilios d'Ancyre, p. XXII-XXIII ; H.-G. BECK, Kirche und
theologische Literaturim byzantinischen Reich, p. 638. —* Synaxaire de Constantinople,
22 mars, col. 551, l. 23-col. 556, l. 2 ; ibid., 23 mars, col. 556, l. 54 (apparat) ; ibid.,
l" janvier, col. 365, l. 42-43 (apparat) ; ibid., 2 janvier, col. 365, l. 46-52 (apparat).
— * H. DELEHAYE, AnBoll, 27, 1908, p. 423-424 ; G. ELDARov, loc. cit. ; J.-M. SAUGET,
op. cit., col. 143.
785
PERGAMIOS 1
noms des membres correspondent à ceux présents lors de la l" séance ". À la
séance de clôture du 2 juin, Pélagios occupe la 116° place, et souscrit à la 120°
place aux anathématismes prononcés contre Théodore de Mopsueste, Théodoret
de Cyr et la lettre dite d'Ibas d'Édesse *.
'ACO, III, p. 74, l. 11. —* Ibid., p. 66, l. 10. —* ACO, IV, 1, p. 7, l. 1 ; ibid., p. 23, l. 18 ;
ibid., p. 35, l.31 ; ibid., p. 42, l. 19. —* Ibid., p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid.,
p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 206, l. 28 ; ibid., p. 229, l. 14.
Le 13 avril 449, il occupe la 30° place sur la liste de présence lors du synode de
Constantinople qui confirme la condamnation prononcée contre Eutychès par le
synode de Constantinople de 448 ". Cette mention est problématique car le siège
d'Antioche de Pisidie est occupé par un autre évêque attesté jusqu'en août 449 et
présent au synode d'après la même liste (-» Kandidianos). Certains manuscrits
indiquant le siège d'Antioche Trimitaire *, on a supposé une confusion avec
Laodicée Trimitaire (Laodicée du Lycos) et proposé de voir en Pergamios son
évêque *. Or le siège de Laodicée est occupé par un autre évêque jusqu'en août
449 (—» Nounéchios 3)*. Il semble plus simple de supposer que, lors de la publi
cation des actes, vers 454, le nom de Pergamios, le nouvel évêque d'Antioche de
Pisidie, a été ajouté sans précaution sur la liste. Lors de la séance inaugurale du
concile de Chalcédoine, le 8 octobre 451, Pergamios occupe la 45° place *. Au
cours de la 2° séance du 10 octobre consacrée à la définition de la foi, il occupe
la 36° place ". Il est mentionné en 38° position sur la liste de présence à la 3°
séance du 13 octobre ". Avec les évêques Kékropios de Sébastopolis (Arménie I)
et Roufinos de Samosate (Euphratésie), il participe à la deuxième délégation
envoyée par le concile à Dioskoros ". Ils sont porteurs d'un message adressé à
l'évêque d'Alexandrie pour le convaincre de venir se présenter afin de répondre
aux accusations portées contre lui*. Le retour des trois émissaires est annoncé au
concile par Aétios, archidiacre et primicier des notaires de Constantinople ".
L'évêque Stéphanos d'Éphèse (Asie) demande qu'ils fassent leur rapport (—» Sté
phanos 4) ". Pergamios déclare qu'ils ont remis la deuxième convocation à
Dioskoros. Ce dernier leur a fait une réponse consignée par le lecteur et notaire
Hypatios qui accompagna les trois évêques auprès de Dioskoros. Si le concile le
désire, lecture sera faite de cette réponse *. Diogénès de Cyzique (Hellespont),
parlant manifestement au nom de tout le concile, obtient qu'on lise ce message
(—» Diogénès 2) ". Hypatios fait le compte rendu de cette mission. Malgré les
insistances de Pergamios et de Kékropios, Dioskoros refuse de se rendre au
concile arguant d'une maladie, mais dévoile la cause véritable : l'absence des
commissaires impériaux et du Sénat. Il demande si sont présents ou non à cette
séance Juvénal de Jérusalem, Thalassios de Césarée (Cappadoce I), Eusébios
d'Ancyre (Galatie I), Basilios de Séleucie (Isaurie) et Eustathios de Beyrouth
(Phénicie paralienne), ses alliés lors du concile d'Éphèse en 449 Pergamios
refuse de lui répondre sur ce point, conformément à l'ordre du concile. Il presse
Dioskoros d'obéir au concile et de respecterainsi les règles canoniques. Dioskoros
répète sa volonté d'assister au concile à condition que les commissaires, le Sénat
et les autres responsables (du concile de 449) soient également présents.
786
PERGAMIOS 1
Kékropios rappelle que seule est requise la présence de Dioskoros puisqu'il est
le seul mis en cause par Eusébios de Dorylée (—» Eusébios 11). Dioskoros de
mande à nouveau que les autres évêques comparaissent aussi, mais Pergamios lui
oppose une fin de non-recevoir en reprenant l'argument de Kékropios. A l'issue
de cet entretien, Dioskoros maintient son refus de venir au concile ". Le concile
fait alors lire une série de libelles de clercs de l'Église d'Alexandrie qui mettent
en cause Dioskoros". À la suite de Marinianos de Synnada (Phrygie Salutaire),
Pergamios demande qu'on insère dans les actes le libelle d'accusation du prêtre
Athanasios d'Alexandrie contre Dioskoros (—» Marinianos)". Il est le 34° prélat
à approuver la décision du concile de priver Dioskoros de toute fonction et dignité
sacerdotales. Les violations des canons par Dioskoros indiquées dans les libelles
remis au concile, son refus de comparaître au terme de trois convocations et ses
réponses déraisonnables et inconvenantes justifient sa condamnation ". Pergamios
souscrit à la déposition de Dioskoros en 32° position selon la version grecque des
actes, en 39° position d'après la version latine ". Cette version fournit un rensei
gnement absent de la version grecque : Pergamios souscrit également au nom de
Domnos d'Apamée (Syrie II). Il s'agit d'un cas très rare dans un concile où
l'évêque absent est remplacé par un autre évêque qui n'est ni de sa province ni de
son diocèse (—» Acholios, Nounéchios 3). A la4° séance du 17 octobre, Pergamios
occupe la 37° place ". Il est interrogé comme nombre de Pères conciliaires sur le
Tome de Léon. Il déclare, en 17° position, que cette lettre est en accord avec les
Symboles de Nicée, Constantinople Iet Éphèse I, et souscrit au Tome ". Il occupe
la 45° place à la séance du 20 octobre consacrée à Phôtios de Tyr et Eustathios de
Beyrouth (les deux en Phénicie paralienne)*. Il est mentionné à la même place
lors de la séance dogmatique du 22 octobre *. Pergamios apparaît en 44° position
sur la liste de présence de la séance solennelle du 25 octobre à laquelle assiste
l'empereur Marcien *. Il souscrit en 44° position à la définition de la foi *. Il
signe également à la place de huit évêques suffragants qui sont absents au concile
de Chalcédoine *. À la séance du 26 octobre, il siège en 44° position *. Cette
séance est occupée par l'examen de l'accord trouvé entre Maximos d'Antioche
et Juvénal de Jérusalem sur le ressort de leur siège respectif. Pergamios occupe
la 42° place à l'autre séance du 26 octobre qui aborde le cas de Théodoret de Cyr
(Euphratésie)*". Il siège en 44° position à une autre séance datée du 26 octobre *.
Cette séance entreprend l'examen de l'affaire d'Ibas d'Édesse (Osrhoène). Celle
ci est réglée le 27 octobre, mais aucune liste de présence n'est fournie. Une autre
séance a lieu le 27 octobre pour confirmer l'accord conclu entre Maximos d'An
tioche et Juvénal de Jérusalem. Aucune liste de présence n'est conservée. La
séance du 29 octobre a pour objet la querelle entre deux évêques d'Éphèse
rivaux : Bassianos et Stéphanos (—» Bassianos, Stéphanos 4). Pergamios est indi
qué en 44° position sur la liste de présence º. Aucune liste de présence n'est
fournie pour la séance du 30 octobre consacrée au règlement de l'affaire de
Bassianos et Stéphanos. Au cours d'une autre séance du 30 octobre, les Pères
conciliaires étudient le différend qui oppose le métropolite de Bithynie, Eunomios
de Nicomédie, à Anastasios de Nicée. Pergamios occupe la 44° place ". Il n'est
pas mentionné lors de la séance du 31 octobre consacrée à l'évêque Sabinianos
de Perrhè (Euphratésie), déposé au concile d'Ephèse en 449. La liste de présence
ne mentionne que les47 premiers participants. Pergamios se trouve parconséquent
au-delà de la place qu'il occupe d'habitude. Il apparaît de nouveau en 44° position
à l'autre séance du 31 octobre occupée par la lecture de la lettre du pape Léon au
787
PERGAMIOS 1
788
PÉTROS 1
l.27-31 ;ACO, II,3,2, p. 107[366], l. 15. —* ACO, II, 1,3, p. 103 [462],l. 13. —*ACO,
II, l, 2, p. 122 [318], l. 28 ; ACO, II, 3, 2, p. 129 [388], l. 35. —* ACO, II, 1, 2, p. 131
[327], l. 38 ;ACO, II, 3, 2, p. 140 [399], l. 8. —* ACO, II, 1, 2, p. 143 [339], l. 5 ;ACO,
II, 2, 2, p. 75 [167], l. 6 ; ACO, II, 3, 2, p. 158 [417], l. 26 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10,
tr. II, p. 67 A, n° 299. — * ACO, II, 1, 2, p. 153 [349], l. 19-20 ;ACO, II, 3, 2, p. 173
[432], l. 5. —* ACO, II, 1, 3, p. 4 [363], l. 32 ;ACO, II, 3, 3, p. 8 [447], l. 19. —º ACO,
II, 1, 3, p.8 [367], l. 28 ;ACO, II, 3, 3, p. 12 [451], l. 16. —* ACO, II, 1, 3, p. 13 [372],
l.3. — º ACO, II, 1, 3, p. 44 [403], l. 1. —*ACO, II, 1, 3, p. 57 [416], l. 24. —º ACO,
II, l, 3, p. 85 [444], l. 12. — * ACO, II, 1,3, p. 90 [449], l. 7 ; ACO, II, 3, 3, p. 103 [542],
l. 17. —* ACO, II, 1, 3, p. 87 [446], l. 22 ;ACO, II, 3, 3, p. 100 [539], l. 23. —* ACO,
II, 1, 3, p.96 [455], l. 23-25 ;ACO, II, 3, 3, p. 111 [550], l. 1-3. —* ACO, II, 1, 3, p.97
[456], l. 17-23 ;ACO, II,3,3, p. 111 [550], l. 29-34. —* LÉON LE GRAND, Lettres, XCVIII,
PL. 54, col. 963 B ; ACO, II, 3, 2, p.99 [358], l. 15. — " ACO, II, 2, 2, p.41 [133], l. 4.
—* ACO, II, 5, p. 24, l. 4. —*ACO, II, 5, p. 51, l. 2. — "ACO, II, 5, p. 55, l. 32.
— " GENNADIos DE CoNSTANTINOPLE, Lettre encyclique, MANSI, VII, col. 916 E, [n° 6] ; PG,
85, col. 1620, [n° 6] ; E. SCHwARTz, Publizistische Sammlungen zum Acacianischen
Schisma, p. 176, n. 1, n° 6.
Cet évêque, titulaire d'un siège non précisé, est l'un des membres du synode
provincial d'Éphèse en septembre ou début octobre 475. Il signe avec les autres
évêques d'Asie une supplique adressée aux Augustes Basilisque et Marc ". On
peut reconstituer ce texte en croisant les renseignements fournis par Zacharie de
Mitylène avec ceux d'Évagre le Scholastique * Les évêques d'Asie dénoncent,
sans les nommer, leurs adversaires menacés du feu éternel, à savoir l'évêque
Akakios de Constantinople et de ses partisans. Les évêques se plaignent d'avoir
été forcés d'accepter leur doctrine. Ils ont en revanche souscrit à l'Encyclique de
Basilisque de leur plein gré et non sous la contrainte comme leurs ennemis
l'affirment de manière calomnieuse. Ils se disent prêts à endurer les pires tour
ments aunomde la vraie foi, etapprouvent les conciles de Nicée, de Constantinople
et les deux conciles d'Éphèse. Ils anathématisent le Tome de Léon et Nestorius.
Zacharie dit que leur message contient d'autres éléments, mais ne donne aucun
détail. D'après la dernière citation que fait Évagre de ce texte, les évêques d'Asie
demandent à Basilisque que soit rendue effective la déposition d'Akakios pronon
cée par le synode d'Éphèse. On a proposé d'identifier ce personnage à l'évêque
homonyme d'Antioche de Pisidie (—» Pergamios 1), mais la supplique a dû être
souscrite par des évêques de la seule province d'Asie et non de tout le diocèse.
'ZACHARIE DE MrTYLÈNE, HE, V, 3, tr. I, p. 148, l. 5. —* Ibid., V, 3, tr. I, p. 148, l. 4-p. 149,
1.4 ; ÉvAGRE, HE, III, 5, p. 105, l. 1-28. —* K. AHRENs et G. KRUGER, Die sogenannte
Kirchengeschichte des Zacharias Rhetor, p. 324.
789
PÉTROS 2
" ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 18 : ACO, II, 3, 1, p. 35, l. 12. —*ACO, II, 1, 2, p. 74 [270]. l. 29.
—* ACO, II, 1, 2, p. 7 [203], l. 4. —*ACO, II, 1, 2, p. 31 [227], l. 1 ; ACO, II, 3, 2, p. 56
[315], l. 10-12. —* ACO, II, 1, 2, p. 38 [234], l. 11 : ACO, II, 3, 2, p.81 [340]. I. 18.
— ° ACO, II, 3, 2, p. 89 [285], l. 9. —' ACO, II, 1, 2, p. 135 [331], l. 15 ; ACO, II, 3, 2,
p. 144 [403], l. 29. —* ACO, II, 1,2, p. 147 [343], l. 22 ;ACO, II, 2, 2, p. 72 [164]. l. 33 ;
ACO, II,3,2, p. 165 [424], l. 4 ; MICHELLE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 65A, n° 218. —*ACO,
II, 1, 3, p.92 [451], l. 8 ;ACO, II, 3,3, p. 105 [544], l. 24. —"ACO, II, 5, p. 68, l. 39.
790
PÉTROS 6
'ACO, II, 5, p. 24, l. 3. —* Ibid., p. 63, l. 13. —*T. SCHNITZLER, Im Kampfe um Chal
cedon, p. 53. —* PHOTIUs, Bibliothèque, 231 (Sôphronios de Jérusalem), t. V, p. 65, l. 1.
—* PÉTRos DE MYRA, Fragment du Contre Apollinaire. — ° F. DIEKAMP, commentaire à
PÉTRos DE MYRA, op. cit., p. 53.
La Chronique de Zuqnin, pour l'année 814 selon l'ère d'Antioche (soit 502/503),
fournit une liste d'évêques parmi lesquels figurent ce prélat mais aussiThéosébios
d'Éphèse " (—» Théosébios 7). Ce dernier étant déposé par Justin I", Pétros doit
être son prédécesseur. Le début de l'épiscopat de Théosébios est inconnu et la
date donnée par le chroniqueur est indicative puisqu'il cite la même année deux
évêques d'un même siège. La possibilité d'évêques se disputant un seul évêché
est à écarter car l'auteur laisse entendre qu'ils sont tous les deux monophysites.
Il compte parmi les prélats déposés en raison de leur foi monophysite sur ordre
de l'empereur Justin I" probablement en 519. Banni, il meurt en exil ".
" Chronique de Zuqnin, a. 829, tr. II, p. 13, l. 7 ; Chronique de 846, p. 173, l. 8 ; MICHEL LE
SYRIEN, IX, 13, tr., II, p. 172 A ; MICHEL LE SYRIEN, vers. arm., p. 177.
Son nom apparaît en 62° position sur la liste des souscriptions condamnant
791
PÉTROS 7
Il s'agit de l'un des évêques monophysites ordonnés par Jacques Baradée, Konôn
de Tarse (Cilicie I) et Eugénios de Séleucie (Isaurie) lors de leur passage en Asie
vers 558 ". Absent des Documents monophysites de 567-569, il est peut-être
décédé en 566 au plus tard.
792
PHANIAS
'JEAN D'ÉPHÈSE, Vies des saints orientaux, 50, PO, XIX, p. 157 [503] ; Ps.-JEAN D'ÉPHÈSE,
Vie de Jacques Baradée, PO, XIX, 2, p. 242 [588].
Une inscription d'une église de Mihaliç, sur le Kara Dag, 5 km environ au sud de
Madensehir, mentionne : « abba Pétros, prêtre » (öß(ß)oç Ilétpoç Itontôç)'.
" W. M. RAMsAY et G. L. BELL, The Thousand and One Churches, p. 556, n° 56 et dessin
p.543 ; G. LAMINGER-PASCHER, Die kaiserzeitlichen Inschriften Lykaoniens, p. 87, n° 104.
"ACO, I, 1,2, p. 5, [l. 16] ;ACO, I, 2, p. 28, l. 44 ;ACO, I, 3, p. 54, l. 13 ; Actes coptes du
concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 65 ; tr KRAATz, p. 63. —* ACO, I, l, 2, p. 24,
l. 22-27 : Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr BoURIANT, p. 124-125 : tr. KRAAIz,
p. 116. —* ACO, I, 1, 2, p. 56, l. 29. — * ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ; ACO, I, 3, p. 92,
793
PHILADELPHOS
l. 32-33 ;ACO, I, 1,3, p. 59, l. 12-13 ;ACO, I, 1,3, p. 15, l. 22-23 ;ACO, I, 3, p. 99, l. 12
13. —* ACO, I, 1, 7, p. 86, [l. 25] ; ACO, I, 5, p. 86, l. 41 ; ACO, II, 3, 1, p. 199, l. 14.
— ° ACO, I, 1, 7, p. 116, [l. 34] ;ACO, I, 2, p. 74, [l. 30] ;ACO, I, 3, p. 139, [l. 32] : ACO,
I, 5, p. 115, l. 31 ; ACO, II, 3, 1, p. 234, l. 22. — ' ACO, I, 1, 7, p. 137, l. 38-p. 138, l. 47.
—*ACO, I, 1, 7, p. 138, l. 46.
'ACO, II, 1,2, p. 152 [348], l. 40 ;ACO, II, 3,2, p. 172 [431], l. 16. —*ACO, II, 1,3, p.94
[453], l. 31 ; ACO, II, 3, 3, p. 108 [547], l. 20. —* J. DARRoUzÈs, Notitiae episcopatuum,
p.485, s. v. « Atanassos ». —* MANSI, XII, col. 998 C et 1106 E ; MANsI, XVII-XVIII.
col. 376 E. —* HIÉROKLÈs, Synekdèmos,667.1, p. 25 ;W. M. RAMSAY, Cities and Bishoprics
of Phrygia, I, p. 241 ; A. H. M. JoNEs, The Cities of the Eastern Roman Provinces, p. 394,
n. 72 et p. 405. — ° K. BELKE et N. MERsICH, Phrygien und Pisidien, p. 194, s. v. « Ata
IlaSSOS ».
Ayant appris les miracles qu'accomplit le jeune Parthénios, fils d'un diacre de
son Église, Philètos décide de l'ordonner prêtre et périodeute (-» Parthénios,
Christodoulos 1)'. Le synaxaire de l'Église de Constantinople et le ménologe dit
de Basile II l'appellent par erreur Philippos*.
" KRISPINos, Vie de Parthénios, I, PG, 114, col. 1348 B ; Vie de Parthénios, 1, p. 304, l. 11
14 ; Épitomé de la Vie de Parthénios, 1, p. 20, l. 21-26 : cf. K. DoUKAKIs, Méyaç Evva5a
piotrig, 7 février, II, p. 117. —* Synaxaire de Constantinople, 7 février, 1, col. 448, l. 30 ;
Ménologe de Basile II, 7 février, PG, 117, col. 301 A.
794
PHILÈTOS 3
'ACO, I, 1,2, p. 5, [l. 12] ; ACO, I, 2, p. 28, l. 40 ; ACO, I, 3, p. 54, [l. 9]. —* ACO, I, 1,
2.p. 24, l. 17-21 ;Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 124; tr KRAATz,
p. 116. —* ACO, I, 1, 2, p. 56, l. 26. — * ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ; ACO, I, 3, p. 92,
l. 32-33 ;ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ;ACO, I, 1,3, p. 15, l. 22-23 ;ACO, I, 3, p. 99, l. 12
13. — * ACO, I, 1, 7, p. 86, [l. 21] ; ACO, I, 5, p. 86, l. 37 ;ACO, II, 3, 1, p. 199, l. 10.
— °ACO, I, 1, 7, p. 114, [l. 2] ;ACO, I, 2, p. 72, [l. 6] ; ACO, I, 3, p. 136, [l. 28] ;ACO, I,
5, p. 112, l. 22 ;ACO, II, 3, 1, p. 231, l. 2. — ' ACO, I, 1, 3, p. 36, l. 7 ;ACO, I, 5, p. 365,
l.43. —* ACO, I, 1, 7, p. 137, l. 38-p. 138, l. 47. —" ACO, I, 1, 7, p. 138, l. 10.
Lors de la 1" séance du concile d'Éphèse, le 8 août 449, la liste détaillée des
évêques qui souscrivent à la déposition de Flavianos de Constantinople et d'Eusé
bios de Dorylée (Phrygie Salutaire) est fournie par la version latine des actes
conciliaires (—» Eusébios 11). En 106° position est indiqué Philetus episcopus
sanctae Dei ecclesiae quae est Cerassiae definiens suscripsi '. Plutôt que de
supposer un évêque de Kérassai en Lydie comme E. Schwartz, E. Honigmann a
proposé de voir en Cerassia une corruption de Kepotorto (ou Xoupdtorto) dont
le titulaire en 451 porte le nom de Philètos. Il a de plus noté que Philètos signe en
449 entre deux évêques de Phrygie Pacatienne (-» Symmachios, Épiphanios 1)*.
Philètos est absent au concile de Chalcédoine. Lors de la séance solennelle du
25 octobre 451 à laquelle assiste l'empereur Marcien, il est représenté par son
métropolite, l'évêque Nounéchios de Laodicée (-» Nounéchios 3), qui souscrit
au nom de son suffragant en 379 position à la définition de la foi*. À la fin de la
séance du 31 octobre, Nounéchios signe de nouveau à la place de Philètos en
795
PHILIKADOS
185° position sur la liste des souscriptions au canon établissant les prérogatives
du siège de Constantinople sur les diocèses du Pont, d'Asie et de Thrace ". Nous
avons privilégié la forme Kepétonto (-» Silvanos 3).
" ACO, II, 3, 1, p. 256, l. 23. —* E. HoNIGMANN, Byzantion, 16, 1942-1943, p. 36 et 39,
contra R. SCHIEFFER, ACO, IV, 3, 2, p. 391, s. v. « Philetus 3 ». — * ACO, II, l, 2, p. 152
[348], l. 35 ; ACO, II, 3, 2, p. 172 [431], l. 11. —*ACO, II, 1, 3, p.94 [453], l. 31 : ACO.
II, 3, 3, p. 108 [547], l. 20.
796
PHILIPPOS 2
'ACO, I, 1, 2, p. 5, [l. 18] ; ACO, I, 2, p. 29, l. 2 ; ACO, I, 3, p. 54, [l. 15] ; Actes coptes
du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 65 ; tr KRAATz, p. 63. —* ACO, I, 1,2, p. 22,
l. 23-26 : Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 120 ;tr. KRAATz, p. 112.
—* ACO, I, 1,2, p. 58, [l. 3]. —* ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ;ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ;
ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13.
—* ACO, I, 1, 7, p. 86, [l. 27] ; ACO, I, 5, p. 86, l. 43 ; ACO, II, 3, 1, p. 199, l. 16.
— ° ACO, I, 1, 7, p. 113, [l. 15] ; ACO, I, 2, p. 71, [l. 27] ;ACO, I, 3, p. 136, [l. 10] ;ACO,
I, 5, p. 112, l. 2 : ACO, II, 3, 1, p. 230, l. 10. — ' ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 12 ; ACO, I, 5,
p.365, l. 8.
797
PHILIPPOS 3
"ACO, II, 2, 2, p. 76 [168], l. 24 : MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 68 B. n° 351.
—* E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten, p.54. —* ACO, II, l, 2, p. 153 [349]. l. 5 ;
ACO, II, 3, 2, p. 172 [431], l. 22. — * E. HoNIGMANN, Byzantion, 16, 1942-1943, p. 44-45
798
PHILIPPOS 5
et 75-76. —* ACO, II, 2, 2, p. 76 [168], l. 24 ; cf. R. PRICE et M. GADDIs, The Acts of the
Council of Chalcedon, 2, p. 231, n. 39 ; ibid., 2, p. 239, n. 57. — " J. DARRoUzÈs, Notitiae
episcopatuum, p. 211, l*.
'ACO, II, 1, 1, p. 62, l. 4 ;ACO, II, 3, 1, p. 36, l. 5. —*ACO, II, 1, 2, p. 75 [271], l. 11.
—* ACO, II, 1,2, p. 6 [202], l. 33. —*ACO, II, 1,2, p. 30 [226], l. 31 ;ACO, II, 3,2, p. 54
[313], l. 24-27. —* ACO, II, 1, 2, p. 37 [233], l. 16 ; ACO, II, 3, 2, p. 77 [336], l. 17.
— °ACO, II, 3, 2, p. 77 [336], l. 21. — "ACO, II, 3, 2, p. 89 [285], l. 16. —*ACO, II, 1,2,
p. 135 [331], l. 39 ;ACO, II, 3,2, p. 145 [404], l. 18. —"ACO, II, 1,2, p. 148 [344], l. 10 ;
ACO, II, 2, 2, p. 74 [166], l. 27 ; ACO, II, 3, 2, p. 166 [425], l. 1 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII,
10, tr. II, p. 66 B, n° 283. —"ACO, II, 2, 2, p. 74 [166], l. 27. —"ACO, II, 1, 3, p. 91
[450]. l. 29-30 ; ACO, II, 3, 3, p. 105 [544], l.9. — *ACO, II, 2, 2, p. 41 [133], l. 34.
799
PHILIPPOS 6
'ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 8 ; ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 17. —* ACO, II, 1, 2, p. 76 [272], l. 13.
—* E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten, p. 49. —*ACO, II, 1, 2, p. 38 [234], l. 28 ;
ACO, II, 3, 2, p. 76 [335], l. 30. —* ACO, II, 3, 2, p.90 [286], l. 30. — ° ACO, II, l, 2,
p. 107 [303], l. 4-7 ;ACO, II, 3, 2, p. 112 [371], l. 12. —' ACO, II, 1, 2, p. 136 [332].
l. 39 ; ACO, II, 3, 2, p. 146 [405], l. 28. —*ACO, II, 1,2, p. 149 [345], l. 18 ;ACO, II, 2,
2, p. 76 [168], l. 6 ; ACO, II, 3, 2, p. 167 [426], l. 21 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II.
p. 68 A, n° 332. —*ACO, II, 1, 3, p.92 [451], l. 14 ; ACO, II, 3, 3, p. 105 [544], l. 30.
— "ACO, II, 2, 2, p. 43 [135], l. 4.
800
PHILIPPOS 7
'ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 8 ; ACO, II, 3, 1, p. 35, l. 2. —* ACO, II, 1, 2, p. 74 [270], l. 19.
—* ACO, II, 1, 2, p.5 [201], l. 37. — * ACO, II, 1, 2, p. 32 [228], l. 19 ; ACO, II, 3, 2,
p. 62 [321], l. 19-21. —* ACO, II, 1,2, p. 39 [235], l. 32 ;ACO, II, 3,2, p. 77 [336], l. 9.
— ° ACO, II, 3, 2, p.82 [341], l. 11. — ' ACO, II, 3, 2, p. 88 [284], l. 43. —" ACO, II, 1,
2, p. 135 [331], l. 5 ; ACO, II, 3, 2, p. 144 [403], l. 19. —*ACO, II, 1, 2, p. 147 [343],
l. 13 ; ACO, II, 2, 2, p. 73 [165], l. 17 ; ACO, II, 3, 2, p. 164 [423], l. 20 ; MICHEL LE
SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 65 B, n° 238. — "ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 8 ;ACO, II, 1,2, p. 74
[270], l. 19 ; ACO, II, 1, 2, p. 88 [284], l. 43 ;ACO, II, 1, 2, p. 135 [331], l. 5 ; ACO, II,
3, 2, p. 144 [403], l. 19. — " ACO, II, 1, 2, p. 5 [201], l. 37 ; ACO, II, 1, 2, p. 32 [228],
l. 19. — * ACO, II, 1,2, p. 39 [235], l. 32 ;ACO, II,3,2, p. 77 [336], l. 9 ;ACO, II, 1,2,
p. 147 [343], l. 13 ; ACO, II, 2, 2, p. 73 [165], l. 17 ; ACO, II, 3, 2, p. 164 [423], l. 20 ;
MICHEL LE SYRIEN, loc. cit. — " ACO, II, 3, 2, p. 62 [321], l. 19 ; ACO, II, 3, 2, p. 82
[341], l. 11. — " HIÉROKLÈs, Synekdèmos, 660.7. — * W. M. RAMSAY, The Historical
Geography of Asia Minor, p. 105 ; P. SCHAEFER, in RE, I A, 2, col. 1544 et 1548-1549,
s. v. « Sabazios » ; A. H. M. JoNEs, The Cities of the Eastern Roman Provinces, p. 79.
— " S. PIRKER, TAVO, B VI 12.
"ACO, II, 1, 2, p. 153 [349], l. 4 ;ACO, II, 3, 2, p. 172 [431], l. 21. —* ACO, II, 1, 3,
p.94 [453], I. 31 ;ACO, II, 3, 3, p. 108 [547], l. 20.
801
PHILIPPOS 8
L'empereur Léon envoie à la fin de l'année 457 une lettre encylique à tous les
titulaires de grands sièges et métropolites pour savoir si le concile de Chalcédoine
doit être maintenu et si l'élection de Timothée AElure comme évêque d'Alexandrie
doit être validée. Philippos est mentionné en 49° position ", après les métropolites
du diocèse d'Asie et l'évêque de Smyrne qui a acquis le titre d'archevêque
(—» Aithérichos). La présence de Philippos sur cette liste est une preuve de
l'élévation d'Hiérapolis au rang d'archevêché autocéphale, un statut déjà revendi
qué par un prédécesseur de Philippos (—» Vénantios). La réponse de Philippos à
l'encyclique de Léon n'est pas conservée, mais on sait qu'à l'exception de la
Pamphylie de Sidè, toutes les autres provinces ont approuvé Chalcédoine et dé
noncé l'élection de Timothée AElure.
Il occupe la 94° place lors des 1", 2° et 4° séances, et la 93° place lors de la 3°
802
PHILOSTORGIOS
séance du concile de Constantinople, les 5,8,9 et 13 mai 553 '. Pour les 5°, 6° et
7° séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des membres
présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la l" séance *.
Il occupe la 93° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et souscrit en 89°
place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste, Théodoret de Cyr et la
lettre attribuée à Ibas d'Édesse ". Après la mort de Nikolaos de Siôn (-» Niko
laos 8), le 10 décembre 564, le diacre Paulos d'Oumbè (—» Paulos 29) va chercher
à Myra l'évêque Philippos pour qu'il fasse les psalmodies et les lectures d'usage ".
La présence de cet évêque à Myra s'explique certainement par la célébration de
la fête des Rosalia en l'honneur de saint Nicolas, le 6 décembre, à laquelle les
évêques de la province ont assisté *.
'ACO, IV. 1, p. 6, l. 14 ; ibid., p. 22, l. 37 ; ibid., p. 35, l. 8 ; ibid., p. 41, l. 38. —* Ibid.,
p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 206, l. 5 ; ibid.,
p.228. l. 4 —* Vie de Nikolaos de Siôn, 79, éd. ANRICH, I, p. 54, l. 12-16 ; vers. SEvcENko,
p. 110, l. 6-10. —* Ibid., 76, éd. ANRICH, I, p. 52, l. 27-28 ; vers. SEvcENko, p. 108, l. 4-6.
803
PHILOTHÉOS
'ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 5 ; ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 14. —* ACO, II, 1,2, p. 76 [272]. l. 10.
— * ACO, II, 3, 2, p.90 [286], l. 27. —* ACO, II, 1,2, p. 136 [332], l. 36 ; ACO, II, 3, 2,
p. 146 [405], l. 25. —* ACO, II, 1, 2, p. 149 [345], l. 14 ; ACO, II, 3, 2, p. 167 [426],
l. 17.
804
PHÔKAS 1
Le nom de cet évêque apparaît en 20° position sur la liste des souscriptions
805
PHÔKAS 2
" M. RICL, Inscriptions ofAlexandreia Troas, p. 166, n° 184. —* J. M. Cook, The Troad,
p. 201. —* A. LAITAR, EpAn, 28, 1997, p.80. —* D. FEIssEL, Bull. ép., 1998, p. 707,
n° 641.
Son épitaphe a été trouvée près d'une chambre funéraire rupestre à Lartos ".
Faute de reproduction, la datation est hypothétique car le formulaire est banal.
" H. GRÉGOIRE, Recueil des inscriptions grecques chrétiennes d'Asie Mineure, p. 51, n° 137.
806
PHÔTIOS 1
Il apparaît en 31° position sur la liste des souscriptions qui accompagne la pétition
que le synode de Constantinople adresse au patriarche Iôannès le 20 juillet 518
pour qu'il rétablisse Chalcédoine et qu'il rompe avec Sévère d'Antioche ". Il est
le seul évêque connu du siège d'Ouamanada, dont la localisation est inconnue *.
' ACO, III, p. 66, l. 15. —* H. HELLENKEMPER et F. HILD, Lykien und Pamphylien, 2,
p.904-905, s. v. « Uamanada ».
Son épitaphe le présente ainsi : « moi, Phôteinos, prêtre, jeune fleur, je me suis
fané » (èyò potûvoç tpeopótepoç véov öv0oç dpeuop60n)'. La pierre vient de
Zengen (actuel Ozkent), 20 km au sud de Çesmelisebil identifiée à Gdanmaa.
807
PHÔTIOS 2
' SÉVÈRE D'ANTIOCHE, Lettres choisies, I, 60, tr. I, p. 179-191. —* Ibid., p. 180-183.
—* Ibid., p. 185-186.
Ce personnage " est lié à Pétros, évêque monophysite de Smyrne (—» Pétros 8).
Phôtios est chartulaire de la patricienne Césaria à Constantinople et Pétros est
son chancelier*. Ils décident vers 535 de devenir moines à l'Énaton, près
d'Alexandrie. Jean d'Éphèse leur rend visite au cours d'un voyage, vers 54l
(—» Iôannès 43). Vers 553, Pétros se rend à Smyrne puis est ordonné évêque de
cette cité par Jacques Baradée vers 558 *. Deux sources, moins sûres que Jean
d'Éphèse, désignent Phôtios comme évêque de Smyrne à la place de Pétros ".
Malgré l'erreur de datation de la Chronique de Zuqnin qui le place en 543/4, il se
pourrait que Phôtios, compagnon de Pétros, lui ait succédé à sa mort en 562.
Phôtios n'étant pas mentionné dans les Documents monophysites de 567-569,
cela placerait son épiscopat entre 562 et567. Cependant, le fait que Jean d'Éphèse
ne dise rien à ce sujet, alors qu'il n'a pas achevé les Vies des saints orientaux,
rend cette succession très improbable.
808
PIONIOS 2
Georges, dit des Sources » (tñç uovñç toû dryiou Teoopyiou tñç Meyouévmç
IIn'yóov), au-dessus de Dorylée. Après avoir été accueilli par la population de la
cité, Théodore de Sykéôn va voir ses deux anciens disciples au cours d'un voyage
à Constantinople où le patriarche Thomas (607-610) l'a invité ".
Il occupe la 125° place lors des 1", 2° et 4° séances, et la 124° place lors de la 3°
séance du concile de Constantinople, les 5, 8,9 et 13 mai 553 ". Pour les 5°, 6° et
7° séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des membres
présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la 1" séance *.
Il occupe la 124° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et souscrit en
126° place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste, Théodoret de
Cyr et la lettre attribuée à Ibas d'Édesse *.
'ACO, IV, 1, p. 7, l.9 ; ibid., p. 23, l. 26 ; ibid., p. 36, l. 2 ; ibid., p. 42, l. 27. —* Ibid.,
p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 206, l. 36 ;
ibid., p. 229, l. 26.
Il occupe entre la 118° et la 129° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 ".
" C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 170, n° 121 ; MANsI, III, col. 570 E, [n° 122] ; MANsI,
VI, col. 1180 A, [n° 130] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 77, n° 123 = V. RUGGIERI,
OCP, 59, 1993, p. 349, n° 118 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 318 B, n° 122.
809
PISTIKOS
'ACO, II, 1, 1, p. 146, l. 12-13 ; ACO, II, 3, 1, p. 129, l. 25-26. —*ACO, II, 1, 1, p. 61,
l. 22 ;ACO, II, 3, 1, p. 35, l. 16. —* ACO, II, 1, 2, p. 74 [270], l. 33. —*ACO, II, 1, 2,
p.8 [204], l. 3. —*ACO, II, 1, 2, p. 33 [229], l.25 ;ACO, II, 3, 2, p. 68 [327], l. 21-23.
— ° ACO, II, 1, 2, p. 39 [235], l. 20 ; ACO, II, 3, 2, p.80 [339], l. 14. —' ACO, II, 3, 2,
p. 89 [285], l. 13. —* ACO, II, 1,2, p. 135 [331], l. 19 ;ACO, II, 3, 2, p. 144 [403]. l. 33.
—*ACO, II, 1, 2, p. 147 [343], l. 26 ;ACO, II, 2, 2, p. 72 [164], l. 37 ; ACO, II, 3, 2,
p. 165 [424], l. 8 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 65 A, n° 222. — "ACO, II, 1, 3,
p.92 [451], l. 7 ; ACO, II, 3, 3, p. 105 [544], l. 23. —"ACO, II, 2, 2, p. 44 [136], l. 1.
— *ACO, II, 5, p. 69, l. 2. —" BHG 1546-1547 ; BHG Auct. 1546; BHG Nov. Auct.
1546; cf. J.-M. SAUGET, in BSS, X, col. 919-921, s. v. « Pionio ». — " PAUsANIAs, IX. 18,
4 ; cf. W. RUGE, in RE, XX, 2, col. 1715, s. v. « Pionia(i) ».
Une Novelle datée de 1" février 542 indique en préambule que Justinien a eu
connaissance d'un procès entre Eustathios, évêque de Tlôs (—» Eustathios 12), et
Pistos, diacre de l'Eglise de Telmessos ". Le différend n'est pas précisé. Il s'agit
810
PLOUTARCHOS
peut-être d'un héritage car ce sujet occupe cinq des six chapitres de la loi*.
'JUSTINIEN, Novelles, CXV, p.534, l. 31. —* Ibid., p. 535-549.
'ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 18 ;ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 27. —*ACO, II, 1,2, p. 76 [272], l. 23.
—* E. SCHwARTz, Uber die Bischofslisten, p. 49. —* ACO, II, 1, 2, p. 38 [234], l. 22 ;
ACO, II, 3, 2, p. 79 [338], l. 9. —* ACO, II, 3, 2, p.90 [286], l. 40. — ° ACO, II, 1, 2,
p. 137 [333], l. 3 ; ACO, II, 3, 2, p. 145 [404], l. 1. — ' ACO, II, 1, 2, p. 149 [345], l. 28 ;
ACO, II, 2, 2, p. 74 [166], l. 39 ; ACO, II, 3, 2, p. 168 [427], l. 3 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII,
10, tr. II, p. 67 A, n° 294. —*ACO, II, 3, 2, p. 168 [427], l. 10. —"ACO, II, 1, 3, p. 92
[451], l. 35 ; ACO, II, 3, 3, p. 106 [545], l. 14. — " ACO, II, 2, 2, p. 43 [135], l. 29.
811
PLOUTIÔN
Aurèlios Ploutiôn a érigé une tombe en sa mémoire. Son nom est suivi du mot
Kpounvòç ". Il doit s'agir d'un ethnique plutôt que d'un patronyme. La pierre
provient de Mesarlik, près de Mahmuthisartekke (aujourd'hui Beykonak), 16 km
au sud-est d'Ilgin (Tyraéion).
' W. M. CALDER, MAMA, VII, p. 35, n° 173 ; L. JoNNEs, The Inscriptions of the Sultan
Dagi, I, p. 94-95, n° 417.
'ACO, II, 5, p. 58, l. 3-4. —* Ibid., p. 60, l. 13. —* H. HELLENKEMPER et F. HILD, Lykien
und Pamphylien, 2, p.892-894, s. v. « Trebenna ».
812
POLYCHRONIOS 1
'ACO, I, 4, p. 29, l. 26; cf. C. FRAIssE-CoUÉ, La crise initiale du concile d'Éphèse (428
I" juillet 431), t. II, p. 386. —* ACO, I, 1,5, p. 123, l. 24 ;ACO, I,4, p. 38, l. 5. —* ACO,
I, 1,3, p. 25, l. 10 ;ACO, I,2, p. 82, l. 36 ;ACO, I, 3, p. 108, l. 25. —*ACO, I, 1,3, p. 26,
l. 25. —* ACO, I, 1, 7, p. 77, l. 36-p. 78, l. 35 ; ACO, I, 4, p. 65, l. 21-p. 67, l. 40 ; ACO,
I, 5, p. 375, l. 16-p. 376, l. 14. —" ACO, I, 4, p. 67, l. 34.
813
POLYCHRONIOS 2
La dédicace d'un édifice, peut-être une église, trouvée à Siledik, près de Strato
nicée de Lydie, mentionne ce prélat ".
' H. TAUBER, ArkDerg, 3, 1995, p. 150-152, n° 4 et pl. XXIX.
Il est mentionné à la 9° place dans une lettre du 9 septembre 520 envoyée par dix
métropolites et dix évêques réunis en synode dans la capitale afin d'annoncer au
pape Hormisda le décès du patriarche Iôannès, l'élection de son successeur
piphanios et exprimer leur volonté de paix (à la suite du schisme acacien)'.
" Collectio Avellana, 234, p. 714, l. 7.
' C. BRIxHE et R. HoDoT, L'Asie Mineure du Nord au Sud, p. 54, n° 14 B et pl. IX, 3.
— * Synaxaire de Constantinople, 1" mars,4, col. 500, l. 1-10. — * C. BRIxHE et R. HoDoT,
op. cit., p.59.
814
POLYKARPOS 3
Cet évêque occupe la 101° place sur la liste de présence à la première séance du
concile d'Éphèse, le 8 août 449. Il est le 96 à souscrire à la déposition de
Flavianos de Constantinople et d'Eusébios de Dorylée (—» Eusébios 11)*. Il est
mentionné en 82° position sur la liste de présence à la 2° séance du 22 août*. Il
apparaît en 227° position sur la liste de présence lors de la séance d'ouverture du
concile de Chalcédoine, le 8 octobre 451 ". Il occupe la 189° place lors de la 2°
séance du 10 octobre consacrée au dogme *. Il est absent de la liste de présence à
la 3° séance du 13 octobre. Néanmoins, il est le 157° participant à approuver la
décision du concile de priver Dioskoros d'Alexandrie de toute dignité sacerdotale
et de toute fonction ecclésiastique ". Il souscrit à la déposition de Dioskoros en
181° position dans la version grecque et en 134° position dans la version latine
des actes du concile ". Il occupe la 191° place sur la liste de présence lors de la 4°
séance du 17 octobre ". Il est interrogé comme nombre de Pères sur le Tome de
Léon. Il affirme, en 156° position, que cette lettre est en accord avec les Symboles
de Nicée et de Constantinople I, et souscrit au Tome ". Son siège est confondu
dans la version grecque avec Gabala en Syrie I (èrtiokontoç To Bo(Moov èrtopxioç
Xupioç). Cette erreur est due à l'incertitude des versions qui indiquent tantôt
Tabala tantôt Gabala. Aux séances des 20 et 22 octobre, les procès-verbaux ne
précisent les 58 premiers membres. Polykarpos est mentionné en 207° position
sur la liste de présence de la séance du 25 octobre à laquelle assiste l'empereur
Marcien ". Il souscrit en 211° position à la définition de la foi ". Pour les séances
du 26 au 31 octobre, les procès-verbaux détaillent les noms de 47 à 58 membres.
Polykarpos apparaît en 61° position sur la liste des souscriptions de la séance du
31 octobre qui établit les prérogatives du siège de Constantinople sur les diocèses
du Pont, d'Asie et de Thrace *. Pour la dernière séance, le 1" novembre, la liste
de présence n'indique que les 58 premiers membres. A une séance non datée, il
souscrit, sous une forme corrompue (Polycarpus alensis), aux canons établis à
Chalcédoine, en 57° position d'après la Collectio Prisca ". Il souscrit en 5° posi
tion à la réponse du synode de Lydie en 458 à l'encyclique de l'empereur Léon ".
Le synode approuve le maintien de Chalcédoine et juge invalide l'élection de
Timothée AElure. Comme nous l'avons vu, un problème se pose quant à la forme
exacte du toponyme. Non seulement les listes de présence mais encore les listes
de souscription, ce qui est plus grave, donnent Tabala et Gabala. La forme Tabala,
attestée par les témoignages numismatiques et épigraphiques º, est en partie
confirmée par le Synekdèmos (To(Mo Go) ". Dans les notices épiscopales, la forme
815
POLYKARPOS 4
Gabala est fréquente, mais Tabala apparaît dans les deux notices les plus anciennes
(vII°-vIII° siècle)". Au concile de Nicée II, en 787, le titulaire de ce siège signe
encore étiokotoç To Bo(Moov ". Ces hésitations doivent s'expliquer par la faible
différence graphique en onciales entre Tabala, la forme correcte, et Gabala.
'ACO, II, 1, 1, p. 81, l. 2 ; ACO, II, 3, 1, p. 56, l. 13. — * ACO, II, 3, 1, p. 256, l. 10.
—* Actes syriaques du concile d'Éphèse (449), p. 9, l. 17-18. — "ACO, II, 1, 1, p. 61,
l. 31 ; ACO, II, 3, 1, p. 35, l. 25. —* ACO, II, 1, 2, p. 74 [270], l. 42. — " ACO, II, l, 2,
p. 33 [229], l. 15 ;ACO, II, 3, 2, p. 67 [326], l. 14-17. — ' ACO, II, 1,2, p. 39 [235], l. 8 ;
ACO, II, 3, 2, p. 77 [336], l. 2. —* ACO, II, 3, 2, p. 89 [285], l. 22. —*ACO, II, 1, 2,
p. 108 [304], l. 38-41 ;ACO, II, 3, 2, p. 112 [371], l. 31. — "ACO, II, 1,2, p. 135 [331],
l. 28 ; ACO, II, 3, 2, p. 145 [404], l. 7. — " ACO, II, 1, 2, p. 147 [343], l. 37 ;ACO, II, 2,
2, p. 73 [165], l. 31 ; ACO, II, 3, 2, p. 165 [424], l. 19 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II,
p. 66 A, n° 251. — * ACO, II, 1, 3, p.91 [450], l. 7 ; ACO, II, 3, 3, p. 104 [543], l. 21.
— * ACO, II, 2, 2, p. 42 [134], l. 11. — "ACO, II, 5, p. 57, l. 24. — * J. KEIL, in RE, IV
A,2, col. 1852,s. v. « Tabala ». — " HIÉROKLÈs,Synekdèmos,670.9, p. 26. — " J. DARROU
zÈs, Notitiae episcopatuum, p.491, s. v. « Gabala ». —" Ibid., p. 208, n. 168 ; cf. PmbZ,
2, p. 290, s. v. « Ioannes 3087 ».
Une épitaphe disparue des environs de Smyrne mentionne ce clerc, qui porte le
nom du saint patron de sa cité, et son épouse, Palladia ".
' G. PETzL, Die Inschriften von Smyrna, I, p. 268-269, n° 565.
816
POSÉIDONIOS
Une inscription porte la dédicace d'une église à saint Georges par une association
pieuse (ouvoôio) dirigée par deux magistrats municipaux. Suit une liste de vingt
noms dont, en première place, celui de ce chantre (Iloppûpuç dvtuq)ovdplç)'.
L'inscription, remployée dans la mosquée de Bayad, près du site de l'ancienne
Séleucie Sidèra, est datée de l'an 450, soit 365 d'après l'ère de Sylla ou plus
probablement 419 selon l'ère d'Actium. On a retrouvé une inscription très sem
blable, réalisée la même année par la même association à Baris (-» Iôannès 9).
" J. R. S. STERRETT, The Wolfe Expedition, p. 333, n° 465 et pl. E. LAFLI, in Limes, XVIII,
p.318, n° 2 ; cf. H. GRÉGoIRE, Revue Instr publ. belge, 51, 1909, p. 277-278 ; L. ROBERT,
Hellenica, X, p. 239-245.
Il est connu par une stèle sans doute funéraire trouvée près de Yeniköy-Göçenoluk,
environ 20 km au nord du site de l'antique Meiros ".
" C. H. E. HASPELs, The Highlands of Phrygia, I, p. 336, n° 100 et II, pl. 628.
817
PRAYLIOS 1
" CIG, II, p.801, n°3420, l. 10 ;cf. W. H. BUCKLER,JHS,37, 1917, p.95-99, n°8 ;W. TAB
BERNEE, JEChSt, 1, 1993, p. 273-275, n° 2 et p. 279, pl. 2 ; ID., Montanist Inscriptions and
Testimonia, p. 509-513, n° 84, fig. 93 et pl. 35. —* H. GRÉGOIRE, Byzantion, 2, 1925.
p. 332-335 ; W. TABBERNEE, loc. cit. ; C. TREvETT, Montanism, p. 211. — * H. GRÉGOIRE,
Byzantion, 8, 1933, p. 59 ; ID., Byzantion, 10, 1935, p. 247-250 ; ID., BCLAB, 38, 1952,
p. 175-178 ; A. STROBEL, Das heilige Land der Montanisten, p. 90-92. — * E. PETERsoN,
Röm. Quart., 42, 1934, p. 175-176 : A. FERRUA, RdAC, 21, 1944-1945, p. 174-176.
—* E. GIBsoN, The « Christians for Christians » Inscriptions ofPhrygia, p. 138 ; W. TAB
BERNEE, op. cit., p. 466-467. —" A. STROBEL, op. cit., p. 88-89.
Aurèlia Léontianè et sa mère Pribis ont érigé un tombeau pour leur fils et petit
fils Anenklètos ". L'inscription a été découverte à Gözlü, 27 km au nord de Halici
818
PRINKIPIOS
" W. M. CALDER, MAMA, VII, p. 17, n° 88, pl. 6. —* ID., Bull. Rylands, 13, 1929, p. 265
266. -
819
PRISKOS
' C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 170, n° 132 : MANsI, III, col. 571 B, [n° 133] : MANsI,
VI, col. 1180 B, [n° 141] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 77, n° 134 = V. RUGGIERI,
OCP, 59, 1993, p. 349, n° 129 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p.319 B, n° 133 (omis).
On connaît par Photius les actes aujourd'hui perdus du synode du Chêne qui s'est
déroulé en septembre 403. Parmi les chefs d'accusation réunis contre Jean
Chrysostome par ses adversaires, le vingt-sixième lui reproche d'avoir été à la
fois accusateur, témoin et juge dans des affaires ecclésiastiques, dont l'une im
plique cet évêque de Lycie ". On ne connaît pas l'issue de l'affaire, mais on peut
supposer qu'elle a abouti à une sanction prise par Jean contre cet évêque.
Malgré son ordination épiscopale, il n'a jamais occupé stricto sensu de fonction
ecclésiastique dans le diocèse d'Asie. À la mort d'Attikos de Constantinople, le
10 octobre 425, deux prêtres briguent sa succession : Proklos et Philippos de
Sidè. Le choix du peuple se porte sur un troisième candidat, Sisinnios. Élu le
820
PROKLOS 1
" SoCRATE, HE, VII, 26, 1-2, p. 375, l. 12-20 ; ID., HE, VII, 28, 1-3, p.376, l. 26-p. 377,
l.3 : ID., HE, VII, 41, 2, p. 390, l. 10-12 : THÉODORE LE LECTEUR, HT, IV, épitomé, 324
325, p. 94, l. 18-24 ; CAssIoDoRE, HE, XII, 3, 3-4, p. 662, l. 6-14 : ID., HE, XII, 3, 7-9,
p. 662, I. 27-p. 663, l. 36 ; ID., HE, XII, 11, 1, p. 679, l. 4-p. 680, l. 1 ; THÉOPHANE,
A. M. 5921, p. 87, l. 18-23 ; MICHELLE SYRIEN, VIII, 3, tr. II, p. 13 B ; NICÉPHORE CALLIsTE,
HE,XIV,29, PG, 146, col. 1153 D-1156 A ; ID., HE, XIV,38, col. 1 185 C-D. —* LIBERATUs
DE CARTHAGE, Bréviaire, VII, ACO, II, 5, p. 106, l. 4-13. — * Documents monophysites,
821
PROKLOS 2
p. 187, l. 25-p. 188, l. 37. — * SoCRATE, HE, VII, 35, 1-2, p. 384, l. 5-10 ;CAssIoDoRE, HE,
XII, 7, 1, p. 672, l. 1-7. —* SoCRATE, HE, VII, 36, 1-7, p. 384, l. 17-p. 385, l. 11 ; ID., HE,
VII, 40, 1-5, p. 389, l. 17-p. 390, l. 5 ;THÉoDoRE LE LECTEUR, HT, IV, épitomé, 331, p. 95,
l. 12-14 ; FACUNDUs, Pour la défense des trois chapitres, XII, 5, 18, p. 397, l. 137 : CAssIo
DoRE, HE, XII, 8, 1-4, p. 673, l. 1-p. 674, l. 24 ; ID., HE, XII, 10, 4, p. 679, l. 11-23 ;
ZACHARIE CONTINUÉ, HE, II, 5, tr. I, p. 88, l. 2-3 ; ÉvAGRE, HE, I, 8, p. 16, l. 30-32 : JEAN DE
NIKIoU, LXXXIV, 65-74, p. 341-343 ;THÉoPHANE, A. M. 5921, p. 87, l. 18-23 ; Ménologe
de Basile II, 24 octobre, PG, 117, col. 125 B ; ZONARAs, XIII, 22, 46-47, t. III, p. 105,
l. 18-p. 106, l. 4-5 ; Traité des transferts, 14, REB, 42, 1984, p. 173-174 ; MICHEL LE
SYRIEN, VIII, 5, tr. II, p. 23 B ; BAR HEBRAEUs, Chronique ecclésiastique, col. 140 ; ID.,
op. cit., col. 156/158 : ÉPHREM, Imperatorum et patriarcharum recensus, p. 39, v. 747 ;
ibid., p.389, v. 9707-9712 ; NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XIV, 39, PG, 146, col. 1189A et
col. 1193 C-D ; ID., Catalogue des patriarches, PG, 147, col. 453 D.
'ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 5 ; ACO, II, 3, 1, p. 34, l. 31. —*ACO, II, 1,2, p. 74 [270], l. 16.
—* ACO, II, 3, 2, p. 88 [284], l. 40. — * ACO, II, 1, 2, p. 135 [331], l. 2 : ACO, II, 3, 2,
p. 144 [403], l. 16. —* ACO, II, 1,2, p. 147 [343], l. 10 : ACO, II, 2, 2, p. 73 [165], l. 15 ;
ACO, II, 3, 2, p. 164 [423], l. 17 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 65 B, n° 236.
— ° P. CULERRIER, REB, 45, 1987, p. 144. —' HIÉROKLÈs, Synekdèmos, 660.2, p.22 ;
822
PROKOPIOS 2
cf. A. H. M. JoNEs, The Cities of the Eastern Roman Provinces, p. 79 ; L. ZGUSTA, Klein
asiatische Ortsnamen, p. 59, $ 42-1.
Le 25 septembre, sans doute de l'an 400 d'après les éditeurs de sa Vie, l'évêque
Pophyrios de Gaza et son métropolite Iôannès de Césarée (Palestine I) partent en
ambassade à Constantinople pour obtenir de l'empereur la démolition des temples
païens de Gaza. Au terme d'un voyage de dix jours, ils atteignent Rhodes où
Prokopios « vit en solitaire » (uovoiÇov) dans un coin reculé de l'île. L'auteur de
la Vie, Marc le Diacre, est du voyage. Il précise au moment où il écrit que
l'anachorète est mort depuis cinq ans, après avoir pratiqué le jeûne, la veille et la
pauvreté. Nous ignorons toutefois la date de composition de la Vie, postérieure à
420. Prokopios se révèle prophète et exorciste. En arrivant à Rhodes, les
voyageurs apprennent l'existence de l'anachorète et décident de lui rendre visite.
Ils empruntent une barque et longent la côte pour l'atteindre. Prokopios les reçoit
chez lui en compagnie d'un disciple anonyme ". Il devine la fonction ecclésia
stique de chacun. Après une prière commune, les visiteurs disent à Prokopios le
but de leur voyage vers la capitale *. Il leur prodigue des paroles de réconfort et
leur livre sa révélation : Porphyrios et ses compagnons doivent visiter Jean
Chrysostome, l'évêque de Constantinople. En mauvais terme avec l'impératrice
Eudoxie, il recommandera ses visiteurs au cubiculaire Amantios qui pourra les
introduire auprès de sa maîtresse. Une fois leur cause entendue, les quémandeurs
annonceront qu'elle aura prochainement un fils, car Prokopios sait qu'elle est
enceinte de neuf mois *. Leur visite achevée, Porphyrios et les siens quittent
Prokopios et appareillent pour Constantinople qu'ils atteignent dix jours plus
tard *. A l'issue de la seconde entrevue entre Iôannès de Césarée, Porphyrios et
Eudoxie, celle-ci les assure de son soutien auprès de l'empereur Arcadius. Les
évêques lui répètent alors les paroles de Prokopios qui la réjouissent *. Leur
mission accomplie, ils quittent le palais en souhaitant la naissance d'un héritier,
confiant dans la prédiction de Prokopios ". Leur mission couronnée de succès, ils
823
PROKOPIOS 3
embarquent le 18 avril 402 et atteignent Rhodes cinq jours plus tard, soit le
22 avril. Malgré les instances de ses passagers, le pilote du navire appareille
aussitôt le ravitaillement en eau terminé. Deux jours après, une tempête se lève
et Prokopios apparaît en songe à Porphyrios pour lui conseiller de convertir le
pilote qui est arien'. Étonné d'avoir été découvert, le pilote se convertit, la tem
pête cesse et le navire atteint Maïouma, le port de Gaza, le 1" mai 402*. Arguant
d'un passage deJérôme affirmant que l'hérésie pélagienne, comme une résurgence
de l'origénisme, a contaminé la Sicile et Rhodes ", les éditeurs ont proposé de
voir en Prokopios un hérétique ", alors que rien dans la Vie de Porphyrios ne
permet de l'affirmer.
" MARc LE DIACRE, Vie de Porphyrios, 34, p. 29, l. 10-26. —* Ibid., 35, p. 29-30. —* Ibid.,
36, p. 30-31 ; cf. PLRE, II, p. 66, s. v. « Amantius 1 ». —* MARc LE DIACRE, Vie de
Porphyrios, 37, p. 31, l. 1-4. —* Ibid., 42, p. 35-p. 36. — " Ibid., 43, p. 36, l. 9-13.
— ' Ibid., 55-56, p. 45-46. —* Ibid., 57, p. 46-47. —"JÉRôME, Commentaire sur Jérémie,
IV, 1, éd. REITER (CSEL), p. 221, l. 2-9 ; éd. REITER (CChr, Ser. Lat.), p. 174, l.2-9.
— " H. GRÉGOIRE et M.-A. KUGENER, commentaire à MARc LE DIACRE, Vie de Porphyrios,
p. LXXXV.
824
PROMACHIOS
' R. DRAGUET, Le Muséon, 54, 1941, p. 59-60. —* Ibid., p. 63. —* JEAN I" D'ANTIOCHE,
Plérophorie, p.84. —* Chronique de Zuqnin, a. 860, tr. II, p. 90-92. —* MICHELLE SYRIEN,
DX, 31, tr. II, p. 263-264 A ; MICHEL LE SYRIEN, vers. arm., p. 198. — " Narratio de rebus
Armeniae, 57, p. 34, l. 139-146. — " GEORGEs LE HIÉROMOINE, Traité sur les hérésies, IV, 3,
p. 254, l. 1-2. —* LIBERATUs DE CARTHAGE, Bréviaire, XX, ACO, II, 5, p. 135, l. 2-5.
— * Ibid., p. 135, l. 2-4.
'ACO, I, 1, 2, p. 5, [l. 17] ; ACO, I, 2, p. 29, l. 11 ; ACO, I, 3, p. 54, [l. 14] ; Actes coptes
du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 65 ; tr. KRAATz, p. 63. — * ACO, I, 1, 2, p. 24,
l. 28-32 ;Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 125 , tr. KRAATz, p. 116.
—* ACO, I, 1, 2, p. 56, l. 31. —* ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ;ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ;
ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13.
—* ACO, I, 1, 7, p. 86, [l. 26] ; ACO, I, 5, p. 86, l. 42 ; ACO, II, 3, 1, p. 199, l. 15.
— ° ACO, I, 1, 7, p. 114, [l. 24] ;ACO, I, 2, p. 72, [l. 29] ;ACO, I, 3, p. 137, [l. 18] ;ACO,
I, 5, p. 113, l. 13 ; ACO, II, 3, 1, p. 231, l. 24. — ' ACO, I, 1, 3, p. 36, l. 7 ; ACO, I, 5,
p.365, l. 43.
825
PROTÉRIOS
94° position dans la version grecque et en 118° position dans la version latine des
actes du concile *. Il occupe la 175° place sur la liste de présence lors de la 4°
séance du 17 octobre consacrée à l'étude du Tome de Léon*. Aux séances des 20
et 22 octobre, les procès-verbaux détaillent les 58 premiers membres. Protérios
occupe la 191° place sur la liste de présence de la séance solennelle du 25 octobre
à laquelle assiste l'empereur Marcien ". Il souscrit en 194° position à la définition
de la foi ". Pour les séances du 26 au 31 octobre, les procès-verbaux détaillent de
47 à 58 membres. La séance du 29 octobre est occupée par l'affaire des évêques
Stéphanos et Bassianos qui se disputent le siège d'Ephèse (—» Stéphanos 4, Bas
sianos). Bassianos accuse Stéphanos de l'avoir chassé du trône épiscopal et de lui
avoir volé ses biens. Les commissaires impériaux se tournent alors vers Stéphanos #
et lui demandent de répondre *. Stéphanos propose de faire entrer Léontios de
Magnésie du Méandre, Maionios de Nysa, Protérios (—» Léontios 5, Maionios 2)
et les autres évêques d'Asie présents car Stéphanos affirme être d'accord avec
eux. Les commissaires demandent à Stéphanos de répondre d'abord " et refusent
d'écouter ses témoins. L'affaire de Bassianos et Stéphanos est réglée à la séance
du 30 octobre : les deux rivaux sont déposés. Comme les autres évêques d'Asie,
,
Protérios est absent de la liste des souscriptions de la séance du 31 octobre qui
établit les prérogatives du siège de Constantinople sur les diocèses du Pont,
d'Asie et de Thrace. Pour la dernière séance, le 1" novembre, la liste de présence
n'indique que les 58 premiers membres.
'ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 15 ; ACO, II, 3, 1, p. 35, l. 9. —*ACO, II, 1, 2, p. 74 [270], l. 26.
—* ACO, II, 1, 2, p.7 [203], l. 11. — *ACO, II, 1,2, p. 27 [223], l. 17-38 ; ACO, II, 3, 2,
p.44 [303], l. 6-27. —* ACO, II, 1,2, p. 28 [224], l. 1-4 ;ACO, II, 3, 2, p.44 [303], l. 32
p.45 [304], l. 2. — ° ÉvAGRE, HE, II, 18, p. 77, l. 11-14 ; NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XV, 30,
PG, 147, col. 96 D. —' ACO, II, 1, 2, p. 31 [227], l. 7 ; ACO, II, 3, 2, p.57 [316], l. 1-3.
—*ACO, II, 1, 2, p. 36 [232], l. 41 ; ACO, II, 3, 2, p. 76 [335], l. 17. —*ACO, II, 3, 2,
·
p.89 [285], l. 6. —"ACO, II, 1,2, p. 135 [331], l. 12 ;ACO, II, 3, 2, p. 144 [403]. l. 26.
— " ACO, II, 1, 2, p. 147 [343], l. 20 ; ACO, II, 2, 2, p. 73 [165], l. 22 ; ACO, II, 3, 2,
,
p. 165 [424], l. 1 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 65 B, n° 243. — * ACO, II, 1, 3,
826
PRÔTOGÉNÈS 1
p.45 [404], l. 36-p. 46 [405], l. 5 ; ACO, II, 3, 3, p. 54 [493], l. 22-26. —" ACO, II, 1, 3,
p. 46 [405], l. 6-10 ; ACO, II, 3, 3, p. 54 [493], l. 27-30.
Cet évêque est enregistré dans l'édition Schwartz des actes du concile d'Éphèse
comme évêque de Komana, dans le Pont Polémoniaque. Une étude attentive des
leçons des différents manuscrits conduit à corriger Komana en Konana, un
évêché de Pisidie ". Prothymios apparaît en 22° position sur la liste de présence à
la séance d'ouverture du concile d'Éphèse, le 22 juin431 *. Invité à se prononcer
sur la conformité de la deuxième lettre de Cyrille d'Alexandrie à Nestorius avec
le Symbole de Nicée, Prothymios est le 13° à donner son avis. Il juge que la lettre
de Cyrille ne diffère pas du credo de Nicée, si ce n'est par des formules sans
importance *.Aces deux occasions, Prothymiosse retrouve parmides métropolites
alors qu'il a le rang d'évêque. Cette étrangeté s'explique par l'absence de son
métropolite à cette étape du concile, car Tranquillinos d'Antioche de Pisidie est
un adversaire déclaré de Cyrille d'Alexandrie depuis le 22 juin (—» Tranquilli
nos). Seul évêque de Pisidie présent du côté des cyrilliens dès le 22 juin, la
participation active de Prothymios est requise comme gage d'œcuménicité du
concile cyrillien. Durant l'examen de la deuxième lettre de Nestorius à Cyrille, il
intervient de nouveau en 13° position. Il condamne son contenu en anathématisant
toute personne qui ne confesse pas que la Vierge est Mère de Dieu ". A la fin de
la séance du 22 juin, Prothymios est absent de la liste des souscriptions à la
condamnation de Nestorius. Lors des séances des 10, 11 et 16 juillet, les actes
indiquent que tous les évêques sont disposés selon l'ordre préétabli *. Les procès
verbaux de la séance du 17 juillet ne donnent pas d'indication. Pour la séance du
22 juillet, il est mentionné en 50° position seulement dans la version latine de la
liste de présence lue au concile de Chalcédoine ". Son nom est absent de la liste
des souscriptions à la fin de cette même séance. A la différence du 22 juin ', la
présence de Prothymios au concile le 22 juillet est donc très douteuse.
' E. HoNIGMANN, Patristic Studies, p. 74-77 ; A. CRABBE, JThSt, 32, 1981, p. 387 et 389.
—* ACO, I, 1, 2, p. 4, [l. 5] ; ACO, I, 2, p. 27, l. 38 ; ACO, I, 3, p. 53, [l. 8] ; Actes coptes
du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 62 : tr KRAATz, p. 62. —*ACO, I, 1,2, p. 16,
l. 5-10 : Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 103 : tr KRAAIz, p.99.
— * ACO, I, 1, 2, p. 33, l. 20-21. —* ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ; ACO, I, 3, p. 92, l. 32
33 : ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13.
— ° ACO, II, 3, 1, p. 198, l. 27. — " E. ScHwARTz, in Miscellanea Francesco Ehrle, II,
p. 62.
Aurèlia Paula, fille d'Hèraklios, avec son fils Trophimos, a érigé un monument
funéraire pour son fils Prôtogénès ". L'inscription a été découverte à Duragan,
mais proviendrait de Tahsin, environ 25 km au sud-ouest de Halic1 (Laodicée).
827
PRÔTOGÉNÈS
' W. M. CALDER, MAMA, VII, p. 119, n° 565 et dessin p. 145. —* W. M. RAMsAY, JRS, 14,
1924, p. 193, n° 15.
" KRISPINOs, Vie de Parthénios, VIII, PG, 114, col. 1356 C-1357 A ; Vie de Parthénios, 14,
p.310, l. 23-p. 311, l. 7 ; Épitomé, 14, p. 24, l. 9-20.
828
RÉPÉRATOS
" PLRE, III A, p. 672-674, s. v. « Ioannes 81 ». —* MICHELLE SYRIEN, X, 2, tr. II, p. 287 A.
—* Documents monophysites, p. 117, l. 15. — * Ibid., p. 126, l. 10-11. —* Ibid., p. 101,
l. 34 ; ibid., p. 108, l. 18. — " Ibid., p. 131, l. 27 ; ibid., p. 136, l. 9. — ' Ibid., p. 136,
l. 19 ; ibid., p. 142, l. 11. —* Ibid., p. 142, l. 23 ; ibid., p. 143, l. 13. —" Ibid., p. 145,
l. 26. — " MicHEL LE SYRIEN, X, 4, tr. II, p. 294-295 B. —"JEAN D'ÉPHÈSE, HE, I, 13-29,
p. 8-27. — * MICHEL LE SYRIEN, X, 5, tr. II, p. 295 B. — " Ibid., X, 6, tr. II, p. 300 B.
— " E. HoNIGMANN, Évêques et évêchés monophysites, p. 231.
829
RHODÔN 1
830
RÔMANOS 2
Ce clerc est connu par une pierre tombale trouvée dans le sanctuaire des Sept
Dormants, à Éphèse ". Nous datons ce texte d'après l'époque d'activité du lieu,
soit entre la fin du Iv° siècle et le vII° siècle. Cette datation large est imposée par
l'absence de reproduction.
" R. MERIÇ, R. MERKELBACH, J. NoLLÉ et S. SAHIN, Die Inschriften von Ephesos, VII, 2,
p.447-448, n°4207.
Il occupe entre la 122° et la 134° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 ".
" C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 170, n° 126 ; MANsI, III, col. 571 A, [n° 127] ; MANsI,
VI, col. 1180 B, [n° 134] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 77, n° 128 = V. RUGGIERI,
OCP, 59, 1993, p. 349, n° 122 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 318 B, n° 127.
Il occupe la 22° place sur la liste de présence lors de la première séance du concile
d'Éphèse, le 8 août 449'. Il est le 10 membre du concile à soutenir la demande
de Dioskoros d'Alexandrie de lire les actes du synode de Constantinople de 448
durant lequel Eutychès fut condamné *. Il est le 15° prélat à donner son avis sur
le cas d'Eutychès en le déclarant orthodoxe et en demandant son rétablissement
comme archimandrite et prêtre *. Il approuve en 14° position la condamnation de
Flavianos de Constantinople et d'Eusébios de Dorylée (—» Eusébios 11)*. Il
souscrit à cette décision en 16° position *. Rômanos signe également en 43°
position à la place de l'évêque lycien Élias d'Hadrianoupolis, qui ne sait pas lire
(-» Élias 1)". Il est à noter que Rômanos est absent à la 2 séance du 22 août449.
Bien que la liste de présence conservée en syriaque soit incomplète, on reste
831
RÔMANOS 2
832
RÔMANOS 2
pape Vigile : son texte dogmatique appelé Constitutum du 14 mai 553 *. Adver
saire résolu de lapolitique religieuse de Justinienetduconcile de Constantinople II,
Vigile proteste contre la condamnation d'Ibas et défend son orthodoxie. La
séance du 29 octobre 451 a pour objet la querelle entre deux évêques d'Éphèse :
Bassianos et Stéphanos (-» Bassianos). Rômanos est mentionné en 39° position
sur la liste de présence *. Aucune liste de présence n'est fournie pour la séance
du 30 octobre consacrée au règlement de l'affaire de Bassianos et Stéphanos.
Rômanos est cependant présent car il dit approuver les décisions qu'ont prises les
Pères *, à savoir la déposition des deux rivaux. Au cours d'une autre séance du
30 octobre, les Pères conciliaires étudient le différend qui oppose le métropolite
de Bithynie, Eunomios de Nicomédie, à Anastasios de Nicée. Rômanos occupe
la 39° place *'. Il siège à la même place lors de la séance du 31 octobre consacrée
à l'évêque Sabinianos de Perrhè (Euphratésie), déposé au concile d'Éphèse en
449 *. Il apparaît de nouveau en 39° position à l'autre séance du 31 octobre
occupée par la lecture de la lettre du pape Léon au concile de Chalcédoine *. A
la fin de la journée du 31 octobre, en l'absence des commissaires, des légats et
d'une partie des Pères conciliaires, se déroule une autre séance. Cette réunion
établit les prérogatives du siège de Constantinople sur les diocèses du Pont,
d'Asie et de Thrace. Rômanos souscrit à cette décision en 7° position ". Cette
place très élevée s'explique par l'absence des légats et de certains métropolites
qui précédaient d'habitude Rômanos dans les listes de présence. Le soutien que
Rômanos a apporté au siège de Constantinople ne semble pas avoir suscité
l'unanimité dans les rangs des évêques de Lycie. Un suffragant présent durant
tout le concile esten effet absentde cette liste de souscription.Il s'agit d'Antipatros
de Kaunos (-» Antipatros 1). À la dernière séance, le 1" novembre, Rômanos
occupe la 40° place sur la liste de présence ". Après la protestation des légats
contre le canon adopté la veille en faveur du siège de Constantinople, les
commissaires demandent aux évêques des diocèses d'Asie et du Pont s'ils ont
souscrit à cette décision de leur propre volonté ou sous la contrainte *. L'évêque
de Myra déclare n'avoir subi aucune pression et avoir souscrit de son plein gré,
« puisque c'est lui (le trône de Constantinople) qui m'a honoré et qui m'a ordon
né » (èrtetôn koi oûtóç ue ètipunoev koi oûtóç ue èxeupotóvmoev)*. A une
séance non datée, Rômanos souscrit aux canons établis à Chalcédoine, en 20°
position d'après la Collectio Prisca*.
"ACO, II, 1, 1, p. 78, l.31 ;ACO, II, 3, 1, p. 53, l. 32. —*ACO, II, 1, 1, p. 98, l. 18-19 ;
ACO, II, 3, 1, p. 76, l. 1-2. —*ACO, II, 1, 1, p. 183, l. 25 ; ACO, II, 3, 1, p. 175, l. 9-11.
—*ACO, II, 1, 1, p. 192, l. 36 ;ACO, II, 3, 1, p. 241, l. 1-3. —* ACO, II, 3, 1, p. 253, l. 9.
— ° ACO, II, 3, 1, p. 254, l. 8-9. — ' ACO, II, 1, 1, p. 57, l. 6 ; ACO, II, 3, 1, p. 30, l. 3.
—*ACO, II, 1, 2, p. 71 [267], l. 5. — "ACO, II, 1, 2, p. 3 [199], l. 21. —"ACO, II, 1, 2,
p. 17 [213], l. 4-8 ; ACO, II, 3, 2, p.30 [289], l. 7-12 ; cf. PCBE, 2, 1, p.319-325, s. v.
« Caelius Bonifatius 4 ». — " ACO, II, 1, 2, p. 29 [225], l. 36 ; ACO, II, 3, 2, p. 48 [307],
l. 24-p. 49 [308], l. 2. — * ACO, II, 1, 2, p. 35 [231], l. 12 : ACO, II, 3, 2, p. 72 [331],
l. 21. — " ACO, II, 1, 2, p. 85 [281], l. 38. —" ACO, II, 1, 2, p. 105 [301], l. 38-42 ;
ACO, II, 3, 2, p. 112 [371], l. 3. — * ACO, II, 1, 3, p. 103 [462], l. 8. — " ACO, II, 1, 2,
p. 122 [318], l. 23 ; ACO, II, 3, 2, p. 129 [388], l. 30. —"ACO, II, 1, 2, p. 131 [327],
l.33 ;ACO, II, 3, 2, p. 140 [399], l. 3. —"ACO, II, 1,2, p. 142 [338], l. 38 ;ACO, II, 2,
2, p. 74 [166], l. 19 ; ACO, II, 3, 2, p. 158 [417], l. 20 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II,
p. 66 B, n° 275. —"ACO, II, 1, 3, p.4 [363], l. 27 ; ACO, II, 3, 3, p.8 [447], l. 14.
833
RÔMANOS 3
'ACO, II, 1, 1, p. 62, l. 9 ; ACO, II, 3, 1, p. 36, l. 10. —*ACO, II, 1, 2, p. 75 [271]. l. 16.
—* ACO, II, 1, 2, p. 6 [202], l. 37. —*ACO, II, 1, 2, p. 30 [226], l. 35 ; ACO, II, 3, 2,
p.55 [314], l. 7-9. —* ACO, II, 1, 2, p. 37 [233], l. 28 ; ACO, II, 3, 2, p. 77 [336]. l. 23.
— ° ACO, II, 3, 2, p. 89 [285], l. 38. — ' ACO, II, 1, 2, p. 136 [332], l. 1 ; ACO, II. 3, 2,
p. 145 [404], l. 23. —* ACO, II, 1,2, p. 148 [344], l. 16 : ACO, II, 2, 2, p. 74 [166]. l. 34 ;
ACO, II, 3, 2, p. 166 [425], l. 7 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 67 A, n° 290.
—"ACO, II, 1, 3, p.91 [450], l. 32-33 ;ACO, II, 3, 3, p. 105 [544], l. 11. — "ACO, II. 2,
2, p. 42 [134], l. 33. —"ACO, II, 5, p. 63, l. 35.
834
ROUFINOS 3
' ACO, II, 1, 1, p. 61, l.9 ;ACO, II, 3, 1, p. 35, l. 3. — * ACO, II, 1,2, p. 74 [270], l. 20.
—* ACO, II, 1, 2, p. 7 [203], l. 23. —* ACO, II, 1, 2, p. 33 [229], l. 37 ; ACO, II, 3, 2,
p.70 [329], l. 8-10 —* ACO, II, 1,2, p. 39 [235], l. 17 ;ACO, II, 3, 2, p.80 [339], l. 13.
— ° ACO, II, 3, 2, p. 88 [284], l. 44. — ' ACO, II, 1, 2, p. 135 [331], l. 6 ; ACO, II, 3, 2,
p. 144 [403], l. 20. —*ACO, II, 1,2, p. 147 [343], l. 14 ;ACO, II, 2, 2, p. 73 [165], l. 18 ;
ACO, II, 3, 2, p. 164 [423], l. 21 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 65 B, n° 239.
—*ACO, II, 1, 2, p. 154 [350], l. 8 ;ACO, II, 3,2, p. 174 [433], l. 2. —"E. HoNIGMANN,
Byzantion, 16, 1942-1943, p. 45.
835
ROUFINOS 4
Roufinos est le dernier évêque connu d'Aigai. Mentionné au vi° siècle par Hiéro
klès sous la forme fautive 'ArtCin, entre Magnésie du Sipyle et Temnos *, ce siège
est absent des notices épiscopales. Le site d'Aigai a été identifié depuis la fin du
xIx° siècle avec les ruines de Nemrut Kalesi, environ 20 km à l'est de Myrina '.
L'évêché d'Aigai a peut-être été absorbé par ce siège.
" GENNADIos DE CoNSTANTINOPLE, Lettre encyclique, MANsI, VII, col. 917 D, [n° 31] ; PG,
85, col. 1620, [n° 31] ; E. ScHwARTz, Publizistische Sammlungen zum Acacianischen
Schisma, p. 176, n. 1, n° 31. —* HIÉROKLÈs, Synekdèmos, 660.16. —* W. M. RAMSAY,
The Historical Geography of Asia Minor, p. 116 ; G. HIRsCHFELD, in RE, I, 1, col. 944
945, s. v. « Aigai 5 » ; S. PÉTRIDÈs, in DHGE, I, col. 645, s. v. « Aegae l » ; L. RoBERT,
Études anatoliennes, p.74.
En guise d'ex-voto, ce diacre a fait exécuter pour lui et ses enfants une mosaïque
dans une galerie du baptistère de l'église Saint-Démétrios de Gülbahçe '. Ce
sanctuaire est situé à environ 12 km au sud-ouest de Clazomènes. La forme des
lettres et surtout les décorations des mosaïques et des chancels semblent caracté
ristiques du v° siècle *.
" H. ENGELMANN et R. MERKELBACH, Die Inschriften von Erythrai und Klazomenai, II.
p.536-537, n°533. —* K. MICHEL, in Festschrift Ficker, p. 189-190 et 196-197.
Cet évêque est connu par une lettre de Grégoire le Grand, datée d'octobre 596'.
Le contenu de cette lettre est de pure politesse et ne fournit aucun renseignement
concernant le destinataire ou les liens qui l'unissent au pape.
" GRÉGOIRE LE GRAND, Lettres, VII, 11, éd. EwALD et HARTMANN, I, p. 453, l. 30 ; éd. NoR
BERG, p. 460, l. 1.
Une mosaïque offerte par huit personnes compte parmi ses dédicants, outre le
diacre Roufinos, deux autres ecclésiastiques, les prêtres Ioulianos et Michael
(—» Ioulianos 15, Michael 4)'. Découverte lors des fouillesd'une église byzantine
près de Çaglayan, en Lydie du Nord, entre Sôsandra et Charakipolis qui ne sont
pas des évêchés, cette inscription doit avoir pour auteurs des clercs de l'évêché
voisin de Daldis ou de celui de Thyatire.
836
SABAS
Le prêtre Aurèlios Roufos, fils de Timothéos peut-être prêtre lui aussi (—» Timo
théos l"), a érigé une tombe pour sa sœur Thèkla ". L'inscription, aujourd'hui
disparue, a été découverte près de Meydan, moins de 9 km à l'est de Laodicée.
"ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 20 ;ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 29. —* ACO, II, 1,2, p. 76 [272], l. 25.
—* E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten, p. 49. — * ACO, II, 1, 2, p. 38 [234], l. 24 ;
ACO, II, 3, 2, p. 79 [338], l. 11. —* ACO, II, 3, 2, p. 90 [286], l.42. —°ACO, II, 1, 2,
p. 137 [333], l. 5 : ACO, II, 3, 2, p. 147 [406], l. 8. —' ACO, II, 1,2, p. 149 [345], l. 30 ;
ACO, II, 2, 2, p. 75 [167], l. 2 ; ACO, II, 3, 2, p. 168 [427], l. 5 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII,
10, tr. II, p. 67 A, n° 295. —* ACO, II, 1, 3, p. 92 [451], l. 37 ;ACO, II, 3, 3, p. 106 [545],
L 16. — "ACO, II, 2, 2, p. 43 [135], l. 31.
837
SABBATIOS 1
Il est mentionné en 20° place dans une lettre datée du 9 septembre 520 envoyée
par dix métropolites et dix évêques réunis en synode dans la capitale afin d'annon
cer au pape Hormisda le décès du patriarche Iôannès, l'élection de son successeur
Épiphanios et exprimer leur volonté de paix dans l'Église (à la suite du schisme
acacien)'.
' Vie de Nikolaos de Siôn, l, éd. ANRICH, I, p. 3, l. 11-12 ; vers. SEvcENko, p. 20, l. 12-13 ;
838
SABINIANOS 2
Il souscrit en 28° position à la lettre synodale que les évêques orientaux ont
expédiée après avoir quitté leurs collègues occidentaux au concile de Sardique, à
l'automne 343 ". Les évêques orientaux, de tendance anti-nicéenne, renouvellent
la condamnation d'Athanase d'Alexandrie, de Markellos d'Ancyre, d'Asklèpas
de Gaza et de Paulos d'Alexandrie. Ils excommunient aussi leurs principaux
partisans dont le pape Jules. On a proposé d'identifier Chadiména avec Kadiména,
un évêché de Phrygie qui semble mentionné dans une notice épiscopale *. En
effet, trois manuscrits d'une seule notice, datée de la fin du Ix° siècle, indiquent
parmi les suffragants de Synnada : èrtiokoroç Koôopivôv ô 'AMortrič *. L'évêché
de Kadamna ou Kadèmna n'est pas attesté ailleurs et la singularité de cette men
tion personnelle rend l'existence de ce siège suspecte.
" HILAIRE DE PorTIERs, Fragments historiques, A IV, 3, p. 75, l. 21, n° 28. — * A. L. FEDER,
in SBerWien, 166, V, 1911, p. 77-78. —* J. DARRoUzÈs, Notitiae episcopatuum, p. 258,
4 " apparat et n. 371.
' ACO, II, 1, 1, p. 146, l. 9-10 ; ACO, II, 2, 1, p. 20, l. 1 ; ACO, II, 3, 1, p. 129, l. 22-23 ;
cf. H. HELLENKEMPER et F. HILD, Lykien und Pamphylien, 2, p. 533, s. v. « Eudokias (2) » ;
839
SADAS
Mamas et Dèmètrios ont érigé une tombe pour Sadas ". Leur lien de parenté avec
ce prêtre est omis. La pierre a été trouvée à Dorla, aujourd'hui Aydogmus. Faute
de reproduction, l'inscription est datée d'après son formulaire du III° ou du début
du Iv° siècle *, mais une étude a proposé de la placer avant 260 *. C'est la seule
attestation du nom Sadas ".
Sandas et ses frères Pasikratès et Dométios ont érigé une pierre tombale pour leur
mère dont le nom est illisible ". L'inscription commence par le cryptogramme
xMT(dont la valeur isopséphique équivaut à &yuoç ô Oeóç). La pierre a été trouvée
à Obruk, environ 13 km à l'est de Geimir identifiée à Perta. La variante rare San
das doit être rapprochée de Sandès et de ses dérivés attestés en Cilicie *.
" W. M. CALDER et J. M. R. CoRMACK, MAMA, VIII, p. 49, n° 274 et pl. 11. — * L. ZGUsTA,
Kleinasiatische Personennamen, p. 454, $ 1370-2/7.
' W. M. CALDER, MAMA, I, p. 96, n° 179, ph. et ill. —* D. M. RoBINsoN, TAPA, 57, 1926,
p. 211-212, n° 26 et pl. XVI ; cf. L. ZGUSTA, Kleinasiatische Personennamen, p. 97,
$ 356.
Mentionné sur une plaque de marbre sculptée, il exerce les fonctions de prêtre et
de sacristain (tpeoß(ûtepoç) koi topopovd puoç)'. La suite du texte mentionne
la réalisation d'un ouvrage (plaque de chancel ?) par le prêtre et architecte Tatès
(—» Tatès 2). La pierre a été trouvée dans le village d'Incesu, 6 km au sud-ouest
de Bostandere identifiée à Ouasada. Il existait à environ 1,5 km au nord-ouest un
840
SERGIOS
lieu appelé Monastir. Cette pierre a peut-être été prise dans les ruines d'un ancien
monastère. Le nom Segnas n'est attesté que par cette inscription *.
' J. KEIL, H. SwoBoDA et F. KNOLL, Denkmäler aus Lykaonien, Pamphylien und Isaurien,
p. 30, n° 67 et ph. —* L. ZGUSTA, Kleinasiatische Personennamen, p. 459, $ 1386.
Ce clerc monophysite arménien est lié à trois autres diacres (—» Abraham 2, Bar
hadbesabba, Kyriakos 11). Avec ses camarades, il participe aux missions de Jean
d'Ephèse (—» Iôannès 43) pour convertir les païens dans les montagnes d'Asie.
Les quatre décèdent dans un bref laps de temps et sont enterrés ensemble ".
'JEAN D'ÉPHÈsE, Vies des saints orientaux, 43, PO, XVIII, 4, p.658 [456]-660 [458].
841
SÉVÈRA
Elle est connue par une inscription fragmentaire, peut-être une partie du
monument funéraire qu'elle a érigé pour sa mère ". La pierre a été trouvée à Urus,
aujourd'hui Basköy, environ 14 km au sud-est du site d'Hadrianoupolis.
" W. M. CALDER, MAMA, VII, p. 37, n° 186 et dessin p. 132 ; L. JoNNEs, The Inscriptions
ofthe Sultan Dagi, I, p. 56, n° 267.
842
SÉVÈROS 2
domaine soumis à Misthéia n'a plus de prêtre. Basile propose que le domaine
soumis à Misthéia relève d'Ouasada, c'est-à-dire du lieu dont dépendait Min
dana *. Mais on a noté avec perspicacité que cette solution suppose que Sévèros
est évêque d'Ouasada, qu'il y a ordonné Kyriakos puis l'a établi dans un domaine
du ressort de l'évêque voisin de Misthéia. Or il est impossible que Basile passe
sous silence un tel empiètement alors qu'il souligne les manquements de Sévèros
à l'égard des canons. Sévèros serait en fait évêque de Misthéia et Mindana, qui
lui appartenait auparavant, serait donnée à Ouasada *. On a aussi proposé de voir
en Sévèros un chorévêque *. Cette hypothèse soulève le même problème que la
solution avancée par les mauristes : Sévèros piétine les droits d'un évêque en
transférant de son propre chef un prêtre qu'il a ordonné et attaché par serment à
Mindana. On a aussi supposé que Longinos serait évêque d'Ouasada *. Cette idée
est contestable car on imagine mal un évêque contraint de recevoir un prêtre dans
un domaine sous peine de se damner. Nous pensons que Longinos est un prêtre
d'un domaine d'Ouasada empêché d'exercer le sacerdoce, peut-être après une
condamnation, comme les mauristes l'ont supputé. Désireux que le domaine
autrefois desservi par Longinos ne reste pas sans ministre du culte, Sévèros
contraint Kyriakos à rompre son serment et à quitter le domaine de Mindana
dépendant de Misthéia pour assister Longinos dans sa paroisse. Cette solution
suppose une intervention de Sévèros dans les affaires d'Ouasada. En proposant
de transférer Mindana de Misthéia à Ouasada, mais en imposant à Kyriakos de
rester à Mindana, Basile veut-il que Kyriakos continue de célébrer la liturgie à
Mindana tout en officiant dans la paroisse dont Longinos n'est plus le desservant
légitime ? Le problème semble inextricable. Un décret synodal de 1226 justifie
la translation de siège d'un métropolite en citant le cas du transfert de Mindana
de l'évêché de Misthéia à celui d'Ouasada (écrit Masada) °.
" BAsILE DE CÉSARÉE, Lettres, CLXXXVIII, 10, t. II, p. 129-130 ; cf. Y. CoURTONNE, note à
BAsILE DE CÉSARÉE, op. cit., p. 112 ; P. J. FEDwICK, The Church and the Charisma, p. 147 ;
ID., in Basil of Caesarea, I, p. 16. — * PG, 32, col. 679, n. 68 ; R. J. DEFERRARI, note à
St. Basil, The Letters, III, p. 39-41, n. 6 ; R. PoUCHET, Basile le Grand, p. 410. —* K. HoLL,
Amphilochius von Ikonium, p. 20, n. 1 ; cf. K. BELKE, Galatien und Lykaonien, p. 205,
s. v. « Mindana » ;W.-D. HAUSCHILD, Basilius von Caesarea,2, p. 175, n. 226. — * B. GAIN,
L'Église de Cappadoce au rv siècle, p. 98, n. 155. —* K. BELKE, op. cit., p. 239; W.-D.
HAUsCHILD,op. cit.,p. 175, n. 228 ;R. PoUCHET, Basile le Grand,p. 422, n. 4. — ° K. BELKE,
loc. cit.
Il occupe entre la 101° et la 110° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 ".
'C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n° 104 ; MANsI, III, col. 570 C, [n° 105] : MANsI,
VI, col. 1179 B, [n° 110] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 76, n° 106 = V. RUGGIERI,
OCP, 59, 1993, p.348, n° 101 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 317 B, n° 105.
843
SÉVÈROS 3
Son épitaphe versifiée fragmentaire, découverte sur une stèle à Halic1 (Laodicée),
précise que « ce tombeau recèle l'interprète de la sagesse du Christ, l'homme
sage, glorieux gagnant de la récompense du Père céleste, Sévèros, évêque général
des cités, dirigeant du peuple saccophore » (tòv X(puoto)0 oopinç ûrtoqpntopo,
tòv oopòv övöpo, oûpoviou yevétou kóôuuov d0Moqpópov, [Xe]ßñpov Itó2-eoov
Itovertiokorov myntñpo [À]ooû ookkoqpópou uvñuo kékeu0e tóôe)'. Cette
inscription, découverte en 1911, a suscité des commentaires dès sa publication en
1920 *. Ses différents éditeurs ont compris le mot d0Moqpópoç comme un équi
valent littéraire de udptuç. Selon cette interprétation, Sévèros a été récompensé
par Dieu le Père en recevant pour son sacrifice au nom de la foi la couronne des
martyrs et la vie éternelle. Les fonctions de Sévèros appellent aussi quelques
remarques. Sa qualité d'interprète de la sagesse divine lui conférerait dans un
sens orthodoxe un rôle d'exégète des saintes Écritures comme la tradition l'attri
bue par exemple à Théodore de Mopsueste. Mais Sévèros n'appartient pas à
l'Église officielle ; il est l'évêque en chef et le dirigeant d'une secte rigoriste, les
saccophores, qui se vêtaient d'un simple sac en signe d'un ascétisme sévère.
Dans ce contexte hétérodoxe, on a prétendu que sa capacité d'interprète s'était
peut-être traduite par une fonction prophétique au sein de sa communauté. Cette
hypothèse trouverait sa confirmation si Sévèros était montaniste comme on l'a
prétendu. Dans ce cas, sa fonction de tovertiokortoç serait un équivalent du
terme montaniste de Kouvoovóç, utilisé pour désigner les évêques régionaux de
cette secte. Cette théorie soulève des objections car elle oblige son auteur à
estomper les différences entre les saccophores, les novatiens attestés dans la
région de Laodicée et les montanistes *. De plus, on a noté que Basile de Césarée,
dans une lettre canonique datée de 374/5, établit une distinction claire entre les
montanistes (appelés pépouzéniens d'après leur capitale religieuse), mentionnés
parmi les mouvements hérétiques, et les saccophores, désignés avec les encratites,
les apotactites et les novatiens comme des groupes schismatiques ". On a
également proposé de voir dans la fonction de tovertiokoroç celle d'un évêque
exerçant son autorité sur la cité de Laodicée et les communautés rurales des alen
tours, en supposant que le terme tó\etç était employé de manière emphatique *.
Cette interprétation semble faire peu de cas de la terminologie employée. En
effet, la dispersion dans plusieurs villes d'un mouvement sectaire comme celui
des saccophores a sans doute favorisé la création de cette fonction de quasi
archevêque ". La suite de l'épitaphe indique que le tombeau de Sévèros contient
aussi les reliques d'Eugénios (—» Eugénios 7), peut-être son successeur, qualifié
de « digne conducteur du troupeau spirituel » ([rtoiu]vnç tveuuo.tuxñç ö #uov
nvioxov). Ce personnage soulève lui aussi des interrogations car on a voulu, dès
l'édition princeps, l'identifier à Eugénios de Laodicée, un évêque du début du
Iv° siècle connu par son épitaphe (-» Eugénios 1). Quant à la datation de cette
inscription, on s'accorde à penser qu'elle daterait de la fin du Iv° ou du début du
v° siècle. Elle ne serait pas contemporaine de la mort de Sévèros, mais aurait été
gravée lors de la réunion des reliques de Sévèros avec celles d'Eugénios en un
même mausolée. Cette théorie repose sur la restitution d'une ligne, aujourd'hui
très abîmée, où l'on pense lire : « et maintenant le mémorial bien réalisé les con
tient tous les deux » ([v0v t'eû]ookntov uvñlu' éxet duq)otépouç]) '. Toutefois
d'autres restitutions possibles ont été proposées ". Il faut souligner qu'hormis
844
SÉVÈROS 4
845
SÉVÈROS 5
soutien ". Parmi les auteurs de cette lettre figure l'évêque Sévèros de Kodroula en
5° position(Seuero Codrulae)*. Étrangement, le concile cyrillienne le mentionne
pas dans sa réponse *. Sévèros apparaît de nouveau dans une lettre de Maximianos
de Constantinople et des évêques envoyés dans la capitale pour son élection. La
lettre doit dater de la fin de l'année 431. Elle est adressée au clergé et au peuple
de l'île de Ténédos pour annoncer la destitution de leur évêque Anastasios
(-» Anastasios 1), condamné pour ses opinions nestoriennes ". Sévèros souscrit
en 21° position parmi les vingt-trois signataires de cette lettre *. Cette mention
suppose qu'il a participé à l'élection de Maximianos, le 25 octobre. Il est dit
Xeßñpoç èrtiokortoç KoôouMMioov. A notre connaissance, l'emploi de Kodoullia
à la place de Kodroula est unique. Les actes du concile de Chalcédoine (—» Maras)
et la plus ancienne notice épiscopale byzantine, du règne d'Héraclius, indiquent
encore le siège de Kodroula ". Le toponyme est remplacé dans toutes les notices
postérieures par celui de Korydal(l)a qu'il ne faut pas confondre avec le siège
homonyme en Lycie '.
846
SÉVÈROS 6
Athanasios l'aurait ensuite appris de son grand-père ". Cette source, écrite en
grec, traduite en arabe et conservée en éthiopien doit être prise avec précaution
car ses informations ne sont pas sûres. Elle est par exemple la seule à donner une
origine athénienne à Sévère et à lui attribuer une vie de moine en Pisidie*. Son
attribution est également sujette à caution car les grands-pères des patriarches
Sévère et Athanasios peuvent difficilement avoir été amis en raison de l'écart
d'un siècle qui sépare Sévère d'Athanasios. La vérité est révélée par Sévère lui
même. Dans l'une de ses homélies, conservée dans une version copte plus éten
due que la version syriaque connue, Sévère d'Antioche avoue être d'une famille
païenne et avoir été païen jusqu'à son baptême à l'âge adulte dans le martyrium
de saint Léontios à Tripolis*. La filiation « épiscopale » de Sévère d'Antioche se
révèle une invention des sources syriaques. Cette généalogie fictive est apolo
gétique : elle répond aux attaques des chalcédoniens qui accusaient le patriarche
d'Antioche de paganisme.
847
SÉVÈROS 7
" ACO, I, 4, p. 28, l. 19 ; cf. C. FRAIssE-CoUÉ, La crise initiale du concile d 'Éphèse (428
1" juillet 431), t. II, p.386. —* ACO, I, 1, 2, p. 62, [l. 15]. —* ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19
20 ; ACO, I, 3, p.92, l. 32-33 ;ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ;ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ;
ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13. —*ACO, I, 1, 7, p. 112, [l. 8] ;ACO, I, 2, p. 70, [l. 28] ; ACO,
I, 3, p. 135, [l. 3] ; ACO, I, 5, p. 110, l. 17 ; ACO, II, 3, 1, p. 228, l. 24. —* ACO, I, 1, 3,
p. 35, l. 4 ; ACO, I, 5, p. 364, l. 41. — " A. DILLMANN, Chrestomathia Aethiopica, p. 99
100 ; B. M. WEISCHER, Qërellos IV 1, p. 62-66. — " J. SIMON, Orientalia, 10, 1941, p.304.
—* S. EURINGER, Orientalia, 12, 1943, p. 127 ; B. M. WEISCHER, op. cit., p. 63, n. 1.
— " S. EURINGER, op. cit., p. 127 ; B. M. WEIscHER, op. cit., p. 63.
Il occupe la 41° place lors des quatre premières séances du concile de Con
stantinople, les 5, 8,9 et 13 mai 553 '. Pour les 5°, 6° et 7° séances des 17, 19 et
26 mai, les actes ne donnent pas le détail des membres présents, mais précisent
que leurs noms sont les mêmes que lors de la l" séance *. Il occupe la 41° place
lors de la8°et dernière séance du2 juin, et souscriten39° place aux anathématismes
contre Théodore de Mopsueste, Théodoret de Cyr et la lettre attribuée à Ibas
d'Édesse *.
'ACO, IV, 1, p. 4, l. 28 ; ibid., p. 21, l. 24 ; ibid., p. 33, l. 28 ; ibid., p. 40, l. 24. — * Ibid.,
p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p.204, l. 25 ;
ibid., p. 225, l. 36.
Il occupe la 99° place lors des 1", 2° et 4° séances, et la 98° place lors de la 3°
séance du concile de Constantinople, les 5,8,9 et 13 mai 553 ". Pour les 5°, 6° et
7° séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des membres
présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la 1" séance *.
Il occupe la 98° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et souscrit en 95°
place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste, Théodoret de Cyr et la
lettre attribuée à Ibas d'Édesse ".
" ACO, IV, 1, p. 6, l. 19 ; ibid., p. 22, l. 42 ; ibid., p. 35, l. 13 ; ibid., p. 42, l. 1. — * Ibid.,
p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 206, l. 10 ;
ibid., p. 228, l. 13.
848
SILVANOS 1
Il occupe la 133° place lors des 1", 2° et 4° séances, et la 132° place lors de la 3°
séance du concile de Constantinople, les 5,8,9 et 13 mai 553 ". Pour les 5°, 6° et
7° séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des membres
présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la l" séance *.
Il occupe la 132° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et souscrit en
137° place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste, Théodoret de
Cyr et la lettre attribuée à Ibas d'Édesse *. Bien que Silas, compagnon de Paul,
soit mentionné à plusieurs reprises dans le Nouveau Testament, ce nom n'est pas
attesté dans les inscriptions d'Asie Mineure, même si la forme Silais est fournie
par une inscription d'Isaurie ".
'ACO, IV, l, p. 7, l. 17 ; ibid., p. 23, l. 34 ; ibid., p. 36, l. 10 ; ibid., p. 42, l. 35. —* Ibid.,
p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 207, l. 6 ; ibid.,
p. 230, l. 7. — * L. ZGUSTA, Kleinasiatische Personennamen, p. 465, $ 1425.
849
SILVANOS 2
n° 156 = V. RUGGIERI, OCP, 59, 1993, p. 337, n° 155 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 2, tr. I,
p. 251 B, n° 152. —* BASILE DE CÉSARÉE, Lettres, CXC, t. II, p. 142, l. 26-28.
—* E. ScHwARTz, in Nachr. Gött., 1905, p. 283-284 ; ID., Uber die Bischofslisten, p. 75 ;
E. HoNIGMANN, Byzantion, 14, 1939, p. 38-39 : A. H. M. JoNEs, The Cities of the Eastern
Roman Provinces, p. 137-138. —* D. STIERNON, in DHGE, XXVI, col. 132, s. v. « Isauro
polis » ; A. H. M. JoNEs, loc. cit.
850
SILVANOS 2
pieux laïc qu'il connaît pour son amour de la justice et lui confie l'audition des
requêtes. Celui-ci règle le litige d'une nature inconnue. La décision de Silvanos
lui vaut d'acquérir un grand renom auprès de tous. On ignore si Socrate félicite
Silvanos d'avoir employé un laïc honnête à la place de clercs cupides ou d'avoir
mis fin à un casuel indûment perçu pour des actes non religieux *. Une fois cette
digression sur Silvanos achevée, Socrate reprend le fil de son récit ", sans fournir
aucun autre renseignement. La connaissance de ce personnage est complétée par
le Martyre de Kornèlios le Centurion dans la version de Syméon Métaphraste. Ce
récit offre une image de Kornèlios que contredisent d'autres sources. Il est
qualifié dans certains textes liturgiques grecs tantôt d'évêque, tantôt de martyr.
Les Constitutions apostoliques en font un évêque de Césarée de Palestine et Jé
rôme le présente comme le fondateur de l'Église de cette cité '. L'éditeur moderne
a divisé de manière pertinente le texte de Syméon en quatre parties : la première
est consacrée à la conversion et au baptême de Kornèlios*, la deuxième concerne
les actes de Kornèlios et son ordination comme évêque de Skepsis ", la troisième
rappelle la conversion des habitants de Skepsis et la mort de Kornèlios ", la
dernière, la plus importante pour nous, met en scène Silvanos ". Au cours d'une
visite de cet évêque à Skepsis, un peu plus de 45 km à l'est de Trôas, Kornèlios
lui apparaît en songe et précise qu'il réside dans cette cité, mais que nul ne lui
rend visite sauf ceux qu'il a (autrefois) baptisés. Silvanos ne comprenant pas le
sens de cette apparition, le saint revient la nuit suivante, se présente et lui indique
que son « sanctuaire (est) près du temple de Zeus, dans la ronce » (oixoç tAmoiov
toû vooô Atòç èv tû Bötn). Kornèlios demande à Silvanos de construire un
oratoire près du sanctuaire de Dèmètrios, dans un lieu appelé Pandochéion, « où
reposent aussi les corps de nombreux autres saints frères déjà décédés » (ëv0o
xoù to)Aà tôv ñônteAetoo0évtov dyiov dôéMpov kotoikeuvtot ooouoto). Les
martyrs Dèmètrios, son épouse Euanthia et leur fils Dèmètrianos auraient été
convertis à Skepsis par Kornèlios *. Constatant que des tombes ont été creusées
un peu partout dans le Pandochéion, Silvanos projette de construire le sanctuaire
ailleurs, mais le saint l'en empêche. L'évêque rassemble alors son clergé et lui
demande de creuser sous la ronce pour découvrir un trésor dont il a eu la révéla
tion. Les travaux d'excavation durent jusqu'à la nuit et aboutissent à la découverte
d'un cercueil, célébrée par des hymnes, des illuminations et de l'encens ". Le
coût de construction du sanctuaire, dépassant les moyens de Silvanos, est assuré
par un riche particulier du nom d'Eugénios. Il est envoyé par Kornèlios qui lui a
décrit en songe tous les détails de l'édifice qu'il désire. Eugénios se rend le
lendemain auprès de Silvanos, lui révèle sa vision et transmet les instructions aux
constructeurs en précisant que l'autel devra recevoir le cercueil du saint. Une fois
les travaux terminés, les constructeurs se rendent dans le domaine de Trigônoi (?)
(èv xoopiq) Tpuyóvouç) où Silvanos célèbre la fête de l'apôtre André, qui est fêté
dans l'Église grecque et dans l'Église latine le 30 novembre. Ils annoncent à
Silvanos l'achèvement de l'édifice. On porte le cercueil jusqu'à l'entrée et, alors
que l'assistance chante le Trisagion, il se déplace tout seul et vient s'encastrer à
l'intérieur de l'autel, où il se trouve encore et continue d'accomplir des miracles
au dire de l'auteur ". On a proposé de dater ces événements de 425 environ º,
mais il s'agit d'une approximation qui repose sur les seules dates de l'épiscopat
d'Attikos. La mention du Trisagion est un ajout car, selon la légende, la révélation
de cet hymne par un ange à Proklos de Constantinople se placerait entre avril 438
et avril 439 ", et il est attesté pour la première fois au concile de Chalcédoine ".
851
SILVANOS 2
Syméon, ou plutôt l'auteur ancien qu'il adapte, fournit ensuite cette information
importante : « à la mort de l'évêque Silvanos, Athanasios et Philostorgios sont
élus àl'épiscopat, l'un deTrôas, l'autre de Skepsis » (XuMuovoû ôè toû èrtuoxórtou
te)\eutmoovtoç, tnv pèv Tpoooôéov ènttokorthv 'A0ovoouoç, thv ôè Xxewoioov
q)uMootópyuoç èyxeupiÇovtou)". Nous déduisons de ce passage qu'à partir de la
mort de Silvanos, Skepsis est détachée de Trôas pour former un nouvel évêché.
Jusque-là, Skepsis se trouvait dans le ressort de Trôas, ce qui explique la visite de
Silvanos à Skepsis où il commande au clergé local, dirige les travaux d'excavation
et de construction, célèbre l'invention et la translation des reliques. À aucun
moment il n'est fait mention d'un évêque de Skepsis puisque cette cité est
manifestement sous la juridiction de Silvanos. D'autre part, si Athanasios de
Trôas et Philostorgios de Skepsis sont inconnus, un évêque Athanasios de Skepsis
est présent sur les listes de présence et de souscription au concile d'Éphèse en
431 (—» Athanasios 3). La correspondance géographique, la proximité chronolo
gique et l'homonymie laissent à penser qu'une confusion a pu se produire dans
l'attribution de ces sièges lors de la rédaction primitive ou de la réécriture de ce
récit : Athanasios serait évêque de Skepsis et Philostorgios évêque de Trôas.
Mais cette hypothèse est contredite par la fin du récit qui indique que Philostorgios
est titulaire de l'Église de Skepsis (-» Athanasios 1, Philostorgios). Un autre
saint Silvanos de Trôas est connu. Après la seconde déposition et l'exil définitif
de Jean Chrysostome, le 20 juin 404, ses adversaires s'en prennent à ses fidèles.
Palladios précise que certains se cachent à Constantinople, d'autres retournent
dans leur patrie, et il écrit : « quant à Silvanos, le saint évêque, il est à Trôas, vi
vant de la pêche » (XuMBovòç ôè ô öyuoç èrtiokontoç èv Tpqpdôu èotiv, d)ueûoov
Koà Góv) ". Il ne peut pas s'agir du même personnage ". Si l'existence de deux
saints évêques homonymes dans la même cité à une époque voisine semble
difficile à croire, l'identification du Silvanos connu par Socrate et Syméon avec
celui connu par Palladios se heurte à des problèmes de chronologie insolubles.
" SoCRATE, HE, VII, 36, 21, p.386, l. 7-8. —* CAssIoDoRE, HE, XII, 8, 18, p. 675, l. 46
47 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 5, tr. II, p. 24 A : Traité des transferts, 13, REB, 42, 1984,
p. 173 ; NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XIV, 39, PG, 146, col. 1192 B-C ; cf. B. A. MYsTAKIDÈs,
EEBX, 12, 1936, p. 221. —* PLRE, II, p. 1011, s. v. « Silvanus 2 » : ibid., p. 1128, s. v.
« Troilus 1 ». — * Martyrologe romain, 2 décembre, p. 559, n. 9 ; cf. H. DELEHAYE,
AnBoll, 25, 1906, p. 160 ; J.-M. SAUGET, in BSS, XI, col. 1067-1068, s. v. « Silvano ».
—* E. HERMAN, OCP, 8, 1942, p. 431. — ° SoCRATE, HE, VII, 36, 23-37, 1-18, p.386,
l. 10-p. 387, l. 22 ; CAssIoDoRE, HE, XII, 8, 20-28, p. 675, l. 49-p. 677, l. 98 : MICHEL LE
SYRIEN, VIII, 5, tr. II, p. 23 A ; NICÉPHORE CALLIsTE, HE, XIV, 39, PG, 146, col. 1192 C
1193 C. — ' R. VAN DoREN, in DHGE, XIII, col. 895, s. v. « Cornélien, Corneille ».
—* SYMÉON MÉTAPHRASTE, Martyre de Kornèlios, I-III, PG, 114, col. 1293 A-1296 D.
— " Ibid., IV-VII, col. 1297 A-1301 A. — " Ibid., VIII-XII, col. 130l A-1305 B.
— " Ibid., XIII-XVIII, col. 1305 C-1312 A. — * T. GARCIA DE ORBIso, in BSS, IV.
col. 190-191, s. v. « Cornelio il Centurione ». — * SYMÉON MÉTAPHRASTE, Martyre de
Kornèlios, XIII-XIV, col. 1305 C-1308 B. — " Ibid., XV-XVII, col. 1308 B-1309 A.
— * H. DELEHAYE, Les origines du culte des martyrs, p.84. — " B. CROKE, Byzantion, 51,
1981, p. 127-130. —"ACO, II, 1, 1, p. 195, l. 30 ; cf. R. F. TAFT, in ODB, 3, p. 2121, s.v.
« Trisagion ». —" SYMÉON MÉTAPHRASTE, Martyre de Kornèlios, XVIII, col. 1309A-B.
— " PALLADIos, Dialogue, XX, éd. CoLEMAN-NoRToN, p. 128, l. 12-13 ; éd. MALINGREY et
LECLERCQ, p. 400, l. 82-83. — * J.-M. SAUGET, in BSS, XI, col. 1068, s. v. « Silvano ».
852
SILVANOS 3
853
SIMPLIKION
[l. 22] ; ACO, I, 3, p. 30, l. 2 ; ACO, I, 4, p. 55, [l. 15] ; Actes coptes du concile d'Éphèse
(431), tr. BoURIANT, p. 68 ;tr. KRAATz, p. 64. — * ACO, I, 1, 2, p. 19, l. 7-12 ; Actes coptes
du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 111 ; tr KRAATz, p. 105-106. —* ZACHARIE DE
MITYLÈNE, Vie de Sévère, PO, II, 1, p. 11 [11], l. 12-14. —* ACO, I, 1, 2, p. 61, [l. 21].
— ° ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ;ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ;ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ;
ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13. —' ACO, I, 1, 7, p. 85, [l. 19] ;
ACO, I, 3, p. 120, l. 13 ; ACO, I, 5, p. 85, l. 29 ; ACO, II, 3, 1, p. 197, l. 18. —* ACO, I,
5, p. 87, l. 38 ; ACO, II, 3, 1, p. 200, l. 27. —*ACO, I, 1, 7, p. 113, [l. 24] ;ACO, I, 2,
p. 71, [l. 34] ; ACO, I, 3, p. 136, [l. 17] ; ACO, I, 5, p. 112, l. 10 ; ACO, II, 3, 1, p. 230,
l. 18. —"ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 23 ;ACO, I, 5, p. 365, l. 19. — "ACO, I, 1, 7, p. 137,
l. 38-p. 138, l. 47. — * ACO, I, 1, 7, p. 138, l. 40. — * E. ScHwARTz, in Miscellanea
Francesco Ehrle, II, p. 59. — " HIÉROKLÈs, Synekdèmos, 666.2, p. 24 ; cf. L. RoBERT,
Villes d'Asie Mineure, p. 105. — * K. BELKE et N. MERsICH, Phrygien und Pisidien,
p. 295, s. v. « Kayadibi ». — " L. RoBERT, op. cit., p. 107 ; K. BELKE et N. MERsICH,
op. cit., p. 221, s. v. « Chairetopa ».
Une épitaphe métrique sur une stèle fragmentaire trouvée à Sadettin Hani, 20 km
au nord-est de Konya (Iconium), loue les qualités morales et spirituelles de la
défunte : un esprit de paix (ipnvóppov), de bonnes mœurs (Biq eûoxñuov...
tpórtov dkmÀiôootov), la crainte de Dieu (évqpopov ñ0oç). Elle est inhumée avec
sa sœur Psychè et des enfants, sans doute de cette dernière ". Une précédente
édition, plus contestable, a proposé d'ajouter le nom Eustathia à l'inscription *.
Malgré l'absence de reproduction, des similitudes avec d'autres épitaphes mé
triques de clercs découvertes dans la même localité indiquent le Iv° siècle.
' C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n° 115 ; MANsI, III, col. 570 D, [n° 116] : MANsI,
VI, col. 1180 A, [n° 122] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 76, n° 117 = V. RUGGIERI,
OCP, 59, 1993, p.348, n° 112 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 318 B, n° 116 (omis).
Sur un grand bloc, on lit cette épitaphe : « le très pur, à la douce parole et paré de
toute vertu Sisamoas, évêque » (ô óyvótotoç koù môuerthç xoù toonç dpetng
<ke> kekoounuévoç Xuoouooç èrtiokortog). La datation de cette inscription de
Dorla (aujourd'hui Aydogmus) est problématique. On a proposé de la placer
854
SISINNIOS 3
avant 360 d'après un formulaire original pour désigner un évêque ", en 290-320*,
voire aux l"-II° siècles*. Nous la datons entre le III°* et le milieu du Iv° siècle *. Si
le nom Sisamoas est unique, des formes voisines sont connues dans les provinces
limitrophes ".
'A. M. RAMsAY, JHS, 24, 1904, p. 272, n°5 et dessin ; W. M. RAMsAY, in W. M. RAMsAY
(éd.), Studies in the History and Art, p. 30-31, n°9 et dessin. —* ID., Luke the Physician,
p.382-384, n° 13 avec dessin. —* G. LAMINGER-PAscHER, Die kaiserzeitlichen Inschriften
Lykaoniens, p. 231, n°410. —* S. MrTCHELL, Anatolia, II, p. 58, n. 41. —*V. ScHULTZE,
Altchristliche Städte und Landschaften, II, 2, p. 343-344 et fig. n°93 ; K. BELKE, Galatien
und Lykaonien, p. 180, s. v. « Isauropolis ». —" L. ZGUSTA, Kleinasiatische Personen
namen, p.466-467, $ 1435-1/7.
Il souscrit en 62° position à la synodale que les évêques orientaux ont expédiée
après avoir quitté leurs collègues occidentaux au concile de Sardique, à l'automne
343 '. Les évêques orientaux, de tendance anti-nicéenne, renouvellent la condam
nation d'Athanase d'Alexandrie, de Markellos d'Ancyre, d'Asklèpas de Gaza et
de Paulos d'Alexandrie. Ils excommunient aussi leurs principaux partisans dont
le pape Jules. A l'époque du concile, la Pamphylie forme une seule province.
" B. H. McLEAN, Greek and Latin Inscriptions in the Konya Archaeological Museum,
p. 71-72, n° 205 et fig. 242-243 ; R. MERKELBACH et J. STAUBER, Steinepigramme, 5, p. 33,
n° 24/19 (14/06/24).
855
SISINNIOS 4
voisin de Skepsis.
" G. KIOURTzIAN, Recueil des inscriptions grecques chrétiennes des Cyclades, p. 112-115,
n° 47 et pl. XIII. —* Ibid., p. 115, n. 70.
Aurèlios Markos, Sisinnos (Xiouvoç) et Alexandros ont dressé une stèle pour le
prêtre Doumétaos (—» Doumétaos)'. On a rapproché le diacre Sisinnos d'un per
sonnage homonyme, fils du prêtre Eugénios d'Iconium (—» Eugénios 9) *.
' J. R. S. STERRETT, An Epigraphical Journey in Asia Minor, p. 203, n° 215. — * B. H.
McLEAN, Greek and Latin Inscriptions in the Konya Archaeological Museum, p. 69,
n° 198.
Il a érigé une stèle pour son épouse Élaphia'. La pierre, transportée à Nevenne
(aujourd'hui Bahçesaray), proviendrait de Dagdere, 11 km au sud-est de Halic1
(Laodicée).
' W. M. CALDER, MAMA, VII, p. 18, n°91 ; cf. D. M. RoBINsoN, TAPA, 57, 1926, p. 199
200, n° 4.
856
SÔPHRONIA
16 juillet, les actes indiquent que tous les évêques sont disposés selon l'ordre
préétabli *. Les procès-verbaux de la séance du 17 juillet ne donnent pas d'indi
cation. Lors de la séance du 22 juillet, Solôn est mentionné sur la liste de présence
en 98° position ", et souscrit en 136° position à la décision du concile cyrillien de
condamner toute personne proposant une autre profession de foi que le credo de
Nicée '. Par esprit de conciliation, Théodose II convoque les représentants de
chacun des deux partis à Constantinople en vue d'une conférence contradictoire.
Les membres du concile cyrillien remettent, probablement avant le 11 septembre,
des instructions à leurs délégués. Parmi les signataires du mandatum, Solôn
figure en 106° position*. La localisation exacte de la cité de Karallia a longtemps
posé problème. D'après le témoignage de Strabon, on sait qu'elle se trouvait à
proximité du lac Koralis (BeySehir gölü) et l'on a proposé de la situer de manière
hypothétique à l'emplacement du village d'Uskeles ". La découverte d'un décret
civique et de la dédicace d'un autel en l'honneur de Marc-Aurèle et de Commode
a permis d'identifier Karallia à Güney Kalesi, dans la vallée du Kargi-Çay ".
'ACO, I, 1, 2, p. 6, [l. 10] ; ACO, I, 2, p. 29, l. 31 ; ACO, I, 3, p. 55, [l. 3] ; Actes coptes
du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 67 ; tr KRAATz, p. 64. — * ACO, I, 1, 2, p. 18,
l. 9-12 : Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 109 ; tr KRAATz, p. 104.
— * ACO, I, 1, 2, p. 59, [l. 21]. —* ACO, I, 1, 5, p. 126, l. 30-31. —* ACO, I, 1, 3, p. 53,
l. 19-20 : ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ;ACO, I, 1,3, p. 59, l. 12-13 ;ACO, I, 1,3, p. 15, l. 22
23 : ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13. — ° ACO, I, 1, 7, p. 87, [l. 14] ; ACO, I, 5, p. 87, l. 26 ;
ACO, II, 3, 1, p. 200, l. 14. — ' ACO, I, 1, 7, p. 115, [l. 27] ; ACO, I, 2, p. 73, [l. 26] ;
ACO, I, 3, p. 138, [l. 21] ;ACO, I, 5, p. 114, l. 21 ; ACO, II, 3, 1, p. 233, l. 4. —*ACO, I,
1, 3, p. 36, l. 15 ; ACO, I, 5, p. 366, l. 8. —" STRABoN, XII, 6, 1, cf. W. RUGE, in RE, X, 2,
col. 1927, s. v. « Karal(l)is, Karalleia » ; R. JANIN, in DHGE, XI, col. 995, s. v. « Carallia ».
— " J. NoLLÉ, Chiron, 17, 1987, p. 238-240 et carte p. 266 ; H. HELLENKEMPER et F. HILD,
Lykien und Pamphylien, 2, p. 603-604, s. v. « Karallia ».
857
SÔZOMÉNOS
Sôphronia, fille du prêtre Meiros, est attestée sur une épitaphe découverte à
Qesmelisebil, mais une identification avec notre personnage est impossible car la
seconde Sôphronia est mariée (—» Meiros 2).
'ACO, I, 1,2, p. 5, [l. 14] ;ACO, I, 2, p. 28, l. 42 ;ACO, I, 3, p. 54, [l. 11] ;Actes coptes du
concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 65 ;tr KRAATz, p. 63. —*ACO, I, 1,2, p. 24, l. 7
12 ; Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr BoURIANT, p. 123-124 ; tr KRAATz, p. 115
116. — * ACO, I, 1, 2, p. 56, l. 25. —*ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ;ACO, I, 3, p.92, l. 32
33 ; ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13.
—* ACO, I, 1,7, p. 86, [l. 23] ;ACO, I,5, p. 86, l. 39 ;ACO, II, 3, 1, p. 199, l. 12. — ° ACO,
I, 1, 7, p. 114, [l. 1] ; ACO, I, 2, p. 72, [l. 7] ; ACO, I, 3, p. 136, [l. 29] ;ACO, I, 5, p. 112,
l. 21 ;ACO, II, 3, 1, p. 231, l. 1. — ' ACO, I, 1, 3, p. 36, l. 6 ;ACO, I, 5, p. 365, l. 42.
Aurèlios Kyriakos et son frère au nom disparu ont fait graver une épitaphe
858
STÉPHANOS 3
métrique pour leur père, Aurèlios Stéphanos, « prêtre juste du céleste roi » (tpeo
Butoitqp èvvóuqp oùpoviou BoouÀñoç). Le terme tpeoßûtotoç, superlatif de
rtpéoßuç au sens de tpeoßûtepoç, est une singulière façon d'indiquer la prêtrise.
Stéphanos, décédé à un âge avancé, est loué pour sa piété ". La pierre a été décou
verte à Altintas identifiée à Soa qui n'est pas évêché. Le siège le plus proche est
Appia, aujourd'hui Pinarcik, environ 20 km au sud-ouest d'Altintas.
859
STÉPHANOS 4
toute personne proposant une autre profession de foi que le credo de Nicée ".
'ACO, I, 1,2, p. 21, l. 22-24. —*ACO, I, 1,2, p. 61, [l. 13]. —* ACO, I, 1,3, p. 53, l. 19
20 ; ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ; ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ;
ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13. — * ACO, I, 1, 7, p. 117, [l. 9] ; ACO, I, 2, p. 75, l. 1 : ACO, I,
3, p. 140, [l. 9] ; ACO, I, 5, p. 116, l. 10 ; ACO, II, 3, 1, p. 235, l. 7.
860
STÉPHANOS 4
449*. Il est cité après Dioskoros d'Alexandrie, Julius de Pouzzoles *, qui est le
représentant du pape Léon, Juvénal de Jérusalem, Domnos d'Antioche et Fla
vianos de Constantinople, dont la priorité s'explique par le prestige plus grand de
ces cinq sièges. En revanche, Stéphanos est mentionné avant Thalassios de Cé
sarée (Cappadoce I), alors que Thalassios est, avec Dioskoros et Juvénal, l'un des
trois présidents du concile nommés directement par l'empereur Théodose II. Le
fait que Stéphanos accueille le concile dans sa propre cité doit expliquer cette
particularité. Dans une chronique syriaque du vIII° siècle, il est mentionné après
Dioskoros et Juvénal, mais avant Eustathios de Beyrouth (Phénicie paralienne) et
Amphilochios de Sidè, métropolite de Pamphylie (—» Amphilochios 2) ". C'est
un indice du rôle important que les sources monophysites attribuent à Stéphanos
lors de ce concile. Au x° siècle, l'évêque égyptien de langue arabe Sévère d'Ash
mounaïn est plus près de la vérité en plaçant Stéphanos après Dioskoros, Flavianos
et Juvénal'. Le concile d'Éphèse est chargé de la révision du procès d'Eutychès,
condamné par le synode de Constantinople en 448. Au début de la séance du
8 août, Eutychès déclare vouloir faire lire des libelles au sujet de sa foi. Stéphanos
appuie sa demande qu'il trouve juste*. Après les libelles, Dioskoros propose
qu'on lise les actes du synode de 448 et demande son avis au concile. Les
principaux membres, parmi lesquels Stéphanos, répondent favorablement à cette
demande ". A mesure qu'Eutychès gagne le soutien du concile, Flavianos de
Constantinople est de plus en plus critiqué pour le rôle déterminant qu'il a joué
au synode de 448. Se sentant menacé, Flavianos accuse Dioskoros de lui avoir
interdit toute justification. Dioskoros interroge sur ce point Stéphanos qui suggère
de poser la question au concile. Celui-ci répond que nul n'a empêché Flavianos ".
Stéphanos occupe la 3° place sur la liste des 113 prélats qui donnent leur avis sur
l'affaire d'Eutychès. D'après les libelles qu'il a remis, Eutychès a prouvé que ses
opinions sont justes et qu'il est orthodoxe. Suivant la sentence de Juvénal de
Jérusalem, Stéphanosdemande le rétablissementd'Eutychèscommearchimandrite
et prêtre ". Dioskoros propose ensuite la lecture des actes du concile d'Éphèse de
431 concernant la foi. Stéphanos approuve, mais il réclame, à l'instar de Thalassios
de Césarée, que soit aussi lue la définition de la foi du concile de Nicée º. La
séance se poursuit alors que le soir est tombé et qu'on a allumé des cierges. A la
fin de la lecture des actes de la séance du 22 juillet 431, Dioskoros rappelle que
les Pères y condamnent toute personne s'opposant à son contenu dogmatique, et
demande à chaque membre de faire une déposition : convient-il de sanctionner
celui qui a cherché au-delà de la définition d'Éphèse ? Par cette manœuvre,
*ACO, II, 1, 1, p. 78, l. 15 ; ACO, II, 3, 1, p. 53, l. 17.
* PCBE, 2, 1, p. 1202-1204, s. v. « Iulius 3 ».
" Chronique de 724, p. 118, l. 1.
' SÉvÈRE D'AsHMOUNAIN, Réfutation d'Eutychios, PO, III, 2, p. 168 [48].
* ACO, II, 1, 1, p. 90, l. 13-15 ; ACO, II, 2, 1, p. 48, l. 39-40 ; ACO, II, 3, 1, p. 66, l. 14
15.
"ACO, II, 1, 1, p. 97, l. 34-35 ; ACO, II, 2, 1, p. 50, l. 18-19 ; ACO, II, 3, 1, p. 75, l. 10
11.
"ACO, II, 1, 1, p. 182, l. 1-5 ;ACO, II, 3, 1, p. 172, l. 12-15 ; NESTORIUs, Livre d'Héraclide
de Damas, p. 314.
"ACO, II, 1, 1, p. 182, l. 26-30 ; ACO, II, 2, 1, p. 73, l. 8 ; ACO, II, 3, 1, p. 173, l. 7-11.
* ACO, II, 1, 1, p. 189, l. 26-28 ;ACO, II, 3, 1, p. 196, l. 20-22.
861
STÉPHANOS 4
862
STÉPHANOS 4
moines de la capitale, et à tous les évêques qui ont participé au concile de 449
parmi lesquels il cite le nom de Stéphanos *. On peut s'étonner de voir Flavianos
mentionner l'évêque d'Éphèse alors que ce dernier a soutenu Dioskoros sans
hésitation durant tout le concile d'Éphèse. L'ancien évêque de Constantinople
tente en réalité d'inciter Léon à faire pression sur plusieurs métropolites afin
qu'ils se désolidarisent de Dioskoros. Cette démarche s'est révélée inefficace
puisque Flavianos est mort sans avoir été rétabli dans ses fonctions.
III. Le début du concile de Chalcédoine en 451.
La disparition subite en 450 de Théodose II, partisan de Dioskoros et d'Eutychès,
et l'avènement de Marcien et Pulchérie bouleversent la situation religieuse et
aboutissent à la convocation d'un nouveau concile œcuménique. Lors de la l"
séance du concile de Chalcédoine, le 8 octobre 451, Stéphanos siège en 10°
position*. À la différence de la l" séance du concile d'Éphèse du 8 août 449,
Stéphanos figure après les légats romains et les titulaires des grands sièges mais
aussi après le représentant de l'évêque de Thessalonique et Thalassios de Césarée.
On en déduit que la position occupée par Stéphanos au concile d'Éphèse était
inhabituelle et due à son rôle d'hôte. En revanche, au concile de Chalcédoine, sa
place devait être plus conforme à son rang dans l'ordre des préséances ecclé
siastiques. Ce fait est corroboré par la disposition des membres du concile. Au
centre, devant les chancels, se trouvent assis les commissaires impériaux et les
membres du Sénat, à leur gauche les légats, les évêques de Constantinople et
d'Antioche, les évêques de Césarée de Cappadoce et d'Éphèse, les évêques des
diocèses d'Orient, du Pont, d'Asie et de Thrace. A leur droite siègent les évêques
d'Alexandrie et de Jérusalem, le représentant de l'évêque de Thessalonique et les
évêques des diocèses d'Égypte, d'Illyricum et des provinces de Palestine *. Dans
le Panégyrique de Macaire de Tkow, Stéphanos (appelé par erreur Markos) est
mentionné en première place, avant les titulaires des grands sièges, mais il s'agit
d'une œuvre apocryphe sans grande valeur historique *. Le nom de Markos
donné à l'évêque d'Éphèse pourrait résulter d'une confusion avec Maximos
d'Antioche qui, dans le même passage, est nommé Stéphanos. On a également
proposé de voir là une erreur de copie ancienne ". Mais Stéphanos d'Éphèse est
de nouveau désigné sous le nom de Markos dans la Réfutation d'Eutychès de
Sévère d'Ashmounaïn (vers 955), qui place Stéphanos à la suite des évêques
d'Alexandrie, de Constantinople, d'Antioche (appelé justement Maximos) et de
Jérusalem *.
La 1" séance du concile de Chalcédoine est consacrée à l'enquête sur la responsabi
lité de Dioskoros au concile d'Éphèse de 449. Stéphanos se défend d'avoir
collaboré de son plein gré à ce concile. Il affirme que cette réunion s'est déroulée
dans un climat de violence et sous la contrainte, et qu'il a souscrit contre sa volonté
à la déposition de Flavianos. Il ajoute avoir accueilli tous les clercs de Flavianos,
863
STÉPHANOS 4
communié avec eux et s'être montré bienveillant à leur égard. Les commissaires
et le Sénat demandent à Stéphanos de nommer celui qui l'a forcé. L'évêque
raconte qu'il recevait la communion du prêtre Elpidios, de diacres (de l'Église de
Constantinople) et de l'évêque Eusébios de Dorylée lorsque les commissaires
Elpidios et Eulogiosº ont fait irruption dans le palais épiscopal avec des soldats
et environ trois cents moines d'Eutychès. Ils furent sur le point d'assassiner
Stéphanos, l'accusant d'avoir reçu des ennemis de l'empereur et d'être lui-même
un ennemi de l'empereur. Stéphanos répondit qu'il avait seulement fait preuve
d'hospitalité et qu'il était tout à fait étranger à l'affaire (d'Eutychès). Stéphanos
précise qu'Eusébios connaît l'accueil qu'il a réservé aux clercs de la capitale,
mais l'évêque de Dorylée ne fait aucune intervention pour confirmer les propos de
Stéphanos. Ce silence traduit sans doute de la part d'Eusébios une opposition à
l'un des artisans de sa déposition en 449. Stéphanos poursuit son récit du concile
de 449. Il soutient qu'il ne pouvait priver de communion des personnes étant, à
leur arrivée, dans la communion. Lorsque les commissaires lui demandent de dire
s'il a été violenté par Dioskoros, Stéphanos accuse les partisans de Dioskoros, les
comtes Elpidios et Eulogios, les soldats et les moines d'Eutychès de l'avoir empê
ché de sortir du sèkrèton de l'église tant qu'il refusait de souscrire à la sentence
(de déposition de Flavianos) décidée par Dioskoros, Juvénal, Thalassios et les
autres évêques ".
Les commissaires impériaux s'interrogent ensuite sur la valeur des procès
verbaux de la 1" séance du concile d'Éphèse, le 8 août 449. Dioskoros, soutenu
par Juvénal et Thalassios, affirme que de nombreux participants avaient leur
propre secrétaire (voto puoç) pour consigner les discussions ". Adversaire de
Dioskoros, Eusébios réclame qu'on interroge Stéphanos pour savoir si ses
secrétaires ont pris en notes les actes et s'ils ont été violentés par les secrétaires
de Dioskoros. Les commissaires demandent à Stéphanos de répondre *. L'évêque
d'Éphèse précise que ses deux secrétaires, Ioulianos, maintenant évêque de
Lébédos (Asie), et le diacre Krispinos (—» Ioulianos 5, Krispinos), ont effective
ment subi des violences : les secrétaires de Dioskoros ont effacé les tablettes sur
lesquelles Ioulianos et Krispinos prenaient des notes et ont failli leur casser les
doigts en voulant prendre leur écritoire. Les secrétaires de Stéphanos n'ont donc
pas pris en notes les actes. L'évêque d'Éphèse accuse ainsi Dioskoros d'avoir
empêché les autres participants de prendre des notes pour remanier ensuite à
loisir les procès-verbaux. Stéphanos ajoute que les évêques ont souscrit sur une
feuille blanche (Xdptm) le jour de l'examen d'Eutychès. Ceux qui ne l'ont pas
fait le jour même ont souscrit le lendemain après avoir reçu des assurances de la
part de Stéphanos ". Répondant à Eusébios, Stéphanos dit que les évêques ont
souscrit sur une liste vierge au moment même de la déposition de Flavianos.
Dioskoros intervient alors pour qu'on lise la déclaration de Stéphanos lors du
concile d'Éphèse, car il se défend de l'avoir forcé à déposer Mais l'évêque Aka
kios d'Ariarathéia (Arménie II) confirme les propos de Stéphanos : les évêques
864
STÉPHANOS 4
ont souscrit une liste vierge sous la contrainte, et ils ont été bloqués dans l'église
jusqu'au soir par des soldats en armes et des moines *. Au cours de l'examen de
la profession de foi de Flavianos prononcée lors du synode de 448, les commis
saires impériaux interrogent tour à tour les titulaires ou les représentants des
sièges de Constantinople,Antioche,Alexandrie,Jérusalem,Césarée deCappadoce
et Ancyre ", mais celui d'Éphèse n'est pas sollicité. Les commissaires clôturent
la 1" séance du 8 octobre 451 en remettant à plus tard l'examen de la foi. Mais
ils réclament, pour avoir injustement condamné Flavianos et Eusébios en 449, la
déposition de Dioskoros, Juvénal, Thalassios, Eusébios d'Ancyre (Galatie I),
Eustathios de Beyrouth (Phénicie paralienne) et Basilios de Séleucie (Isaurie)
« qui ont pris le pouvoir et la direction du concile d'alors » (toùç è#ouoiov
ei)nqpótoç xoû ë56pxovtoçtñçtóte ouvóôou)*. Seul Dioskoros sera finalement
destitué de sa fonction. On constate qu'à aucun moment Stéphanos n'est inquiété.
Il est vrai que par ses interventions, il est parvenu à se disculper de toute impli
cation volontaire dans le concile d'Éphèse et a choisi de suivre la tendance
générale en témoignant à charge au procès de Dioskoros. Mais, de son lointain
exil égyptien, Nestorius exprime peut-être une idée répandue en écrivant que
Dioskoros et Stéphanos s'étaient entendus et aidés contre Flavianos durant le
concile de 449 ". Il trace ainsi un parallèle entre Flavianos, victime d'un complot
de Dioskoros et de Stéphanos, et sa propre carrière, brisée au concile de 431 par
l'alliance entre Cyrille d'Alexandrie et Memnôn d'Éphèse (—» Memnôn).
À la 2° séance du 10 octobre, consacrée à la définition du dogme, Stéphanos
occupe la 7° place *. Il est mentionné en 6° position sur la liste de présence à la
3° séance du 13 octobre ". Cette séance est consacrée à Dioskoros, dont le cas a
été abordé lors de la 1" séance. Craignant que le concile n'instruise son procès,
Dioskoros a choisi de ne plus se rendre au martyrium de Sainte-Euphémie où les
Pères se sont assemblés. En son absence, des clercs et un citoyen d'Alexandrie
remettentdes libelles contre lui. Le concile lui envoie trois délégations successives
pour le sommer de se présenter et de répondre à ces accusations. Au retour de la
deuxième délégation, Stéphanos demande qu'elle soit interrogée ". Le lecteur et
notaire Hypatios, membre de la délégation, en fait le compte rendu. Il rapporte
que Dioskoros a demandé si Juvénal de Jérusalem, Thalassios de Césarée, Eusé
bios d'Ancyre, Basilios de Séleucie et Eustathios de Beyrouth étaient présents.
N'obtenant aucune réponse, Dioskoros a choisi de ne pas se rendre au concile ".
Une dernière délégation est envoyée auprès de Dioskoros, en vain. Le légat
Paschasinus*, évêque de Lilybée, demande que le concile punisse Dioskoros
pour avoir opposé un troisième refus. Stéphanos rappelle que les canons con
* ACO, II, 1, 1, p. 88, l. 5-16 : ACO, II, 3, 1, p. 64, l. 3-14 ; ÉvAGRE, op. cit., p. 70, l. 15
19 ; NICÉPHORE CALLISTE, op. cit., col. 89 A-B.
* ACO, II, 1, 1, p. 114, l. 21-p. 115, l. 2l ; ACO, II, 1, 1, p. 114, l. 3-10.
* ACO, II, 1, 1, p. 195, l. 10-24 ; ACO, II, 3, 1, p. 258, l. 13-27.
" NESToRIUs, Livre d'Héraclide de Damas, p. 302.
* ACO, II, 1,2, p. 70 [266], l. 18.
"ACO, II, 1,2, p.3 [199], l. 11.
* ACO, II, 1,2, p. 13 [209], l. 8-10 ;ACO, II, 3, 2, p. 24 [283], l. 18-20.
* ACO, II, 1, 2, p. 13 [209], l. 21-p. 14 [210], l. 26 ; ACO, II, 3, 2, p. 25 [284], l. 1-p. 26
[285], l. 18.
* PCBE, 2, 2, p. 1591-1599, s. v. « Paschasinus 1 ».
865
STÉPHANOS 4
damnent celui qui refuse de comparaître pour répondre à ses accusateurs *. Il est
le 6° à approuver la décision du concile d'exclure Dioskoros de toute dignité
sacerdotale conformément à ce qu'ont dit le pape Léon (par l'intermédiaire de
ses légats) et Anatolios de Constantinople ". Stéphanos souscrit à la déposition
de Dioskoros en 7° position d'après la version grecque, en 6° position selon la
version latine des actes du concile de Chalcédoine º, où il est dit episcopus
metropolitanus Ephesi. Il est mentionné à la 7° place sur la liste de présence à la
4° séance du 17 octobre *. Interrogé comme nombre de Pères conciliaires sur le
Tome de Léon, il affirme l'approuver et y souscrit en 6° position ". Mais, à la
différence de la plupart des Pères, il ne précise pas si le Tome est en accord avec
les Symboles de Nicée et de Constantinople I et avec la deuxième lettre de Cyrille
d'Alexandrie à Nestorius. La déclaration de Stéphanos ainsi que celles des autres
membres éminents est lue le 19 mai 553, lors de la 6° séance du concile de Con
stantinople II consacrée à la lecture des actes du concile de Chalcédoine *.
Lors de la séance du 20 octobre 451 occupée par l'affaire de Phôtios de Tyr et
Eustathios de Beyrouth, Stéphanos est mentionné en 9° position sur la liste de
présence ". Il occupe la même place à la séance du 22 octobre ". Afin d'aboutir
à un accord, les commissaires proposent de réunir dans le martyrium de Sainte
Euphémie un conseil restreint composé de six évêques du diocèse d'Orient, trois
d'Asie, trois du Pont, trois d'Illyricum, trois de Thrace, d'Anatolios de Constan
tinople et des légats du Saint-Siège ". Le diocèse d'Asie est en fin de compte
représenté par quatre évêques : Diogénès de Cyzique (Hellespont), Léontios de
Magnésie du Méandre (Asie), Flôrentios de Sardes (Lydie) et Eusébios de
Dorylée (-» Léontios 5, Flôrentios 2)*. Les membres de cette commission se
mettent d'accord sur une définition de la foi º. Nous ne pouvons que constater
sans pouvoir l'expliquer l'absence de Stéphanos à ce conciliabule. Il apparaît en
9° position sur la liste de présence de la séance solennelle du 25 octobre à laquelle
assiste l'empereur Marcien *. Il souscrit en 9° position à la définition de la foi *.
Il souscrit également au nom de vingt-deux évêques absents de la province
d'Asie, mais c'est l'évêque Hespéros de Pitanè qui souscrit réellement à leur
place (—» Hespéros) *. Stéphanos occupe la 9° place à la séance du 26 octobre
866
STÉPHANOS 4
p. 174 [433], l. 6.
º ACO, II, 1, 3, p.3 [362], l.21 ;ACO, II, 3, 3, p.7 [446], l. 19.
* ACO, II, 1, 3, p. 6 [365], l. 8-13 ; ACO, II, 3, 3, p.4 [443], l. 15-19 ;ACO, II, 3, 3, p.9
[448], l. 32-37.
* ACO, II, 1, 3, p. 7 [366], l. 29 ; ACO, II, 3, 3, p. 11 [450], l. 11.
"ACO, II, 1, 3, p. 12 [371], l. 4.
"ACO, II, 1, 3, p. 38 [397], l. 32-37 ;ACO, II, 3, 3, p. 47 [486], l. 24-28.
* ACO, II, 1, 3, p. 40 [399], l. 36-38 ;ACO, II, 3, 3, p. 50 [489], l. 15-17.
º Collectio Avellana, 83, p. 299, l. 19 : ACO, IV, 2, p. 159, l. 17.
* ACO, II, 1, 3, p. 43 [402], l. 2 ; LIBERATUs DE CARTHAGE, Bréviaire, XIII, ACO, II, 5,
p. 122, l. 30-34.
* PLRE, II, p. 1156, s. v. « Veronicianus 2 ».
867
STÉPHANOS 4
ensuite lecture de la supplique remise par Bassianos aux deux souverains ". Il se
plaint d'avoir subi des violences et des dommages. Certains prêtres, qui avaient
reçu la communion de ses mains, ont osé commettre des actes terribles et interdits
par les lois. Il raconte comment, après avoir célébré la messe, il a été saisi, mal
traité, traîné sur l'agora, enfermé puis dépouillé de son manteau sacerdotal. L'un
des auteurs de ces méfaits a été établi à sa place sur le trône épiscopal. Les biens
de Bassianos lui ont été volés et certains de ses esclaves ont été battus à mort et
leurs corps déposés devant les portes de la cathédrale d'Éphèse. Il s'estime
innocent et supplie le concile de lui rendre justice. C'est Stéphanos qu'il accuse
d'avoir pris son trône et ses biens et il réclame qu'on enquête pour s'assurer qu'il
est coupable ". Les commissaires impériaux se tournent vers Stéphanos et lui
demandent de répondre à l'accusation. Stéphanos propose de faire entrer Léontios
de Magnésie du Méandre, Maionios de Nysa, Protérios de Myrina (—» Léontios 5,
Maionios 2, Protérios) et les autres évêques d'Asie présents car Stéphanos est
d'accord avec eux. Mais les commissaires demandent à Stéphanos de répondre
d'abord * et refusent par conséquent d'écouter ses témoins. Stéphanos nie que
Bassianos ait été ordonné évêque d'Éphèse. Il l'accuse de s'être emparé du trône
épiscopal durant une période de vacance avec l'aide d'une foule armée d'épées
et de certains bénéficiaires de distribution alimentaire gratuite (ö0\Àoov tuvóov
èpovopiov "). Son expulsion est donc canonique et légitime. Stéphanos prétend,
quant à lui, avoir été élu par quarante évêques d'Asie, les notables, tout le clergé
et la cité d'Éphèse ". Il ajoute être membre du clergé d'Éphèse depuis 50 ans. On
en déduit qu'il est devenu clerc durant l'épiscopat d'Hèrakleidès (401-404).
Bassianos accuse Stéphanos de tromperie et soutient que son élection est cano
nique. Il avoue certes avoir été ordonné contre son gré évêque d'Euaza par
Memnôn. Ensuite, l'évêque Basilios d'Éphèse, successeur de Memnôn, avait
nommé Olympios à sa place (—» Basilios 3, Olympios 1). A la mort de Basilios,
le peuple, le clergé et les évêques, dont Olympios, ont placé Bassianos de force
sur le trône d'Éphèse. Cette élection a été confirmée par un mémorandum puis
une sacra de l'empereur (Théodose II) portée par le silentiaire Eustathios ".
Bassianos se rendit alors à Constantinople où il fut reçu par l'empereur qui le
réconcilia avec Proklos, l'évêque de la capitale (—» Proklos 1). On en déduit que
ce dernier était jusque-là hostile à l'élection de Bassianos. Celui-ci communia
alors avec Proklos et tous les évêques présents (sans doute les membres du sy
node permanent). Proklos adressa ensuite une lettre synodale à la cité et au clergé
(d'Éphèse) ainsi qu'aux évêques (de la province d'Asie). Puisque Bassianos
mentionne cette synodale dans sa défense, elle devait certainement confirmer son
élection. Pendant quatre ans, Bassianos occupa le siège d'Éphèse et vécut en
paix. Durant cette période, il ordonna dix évêques et de nombreux autres clercs.
Des rapports des mêmes évêques et du clergé adressés à Marcien et Pulchérie et
868
STÉPHANOS 4
869
STÉPHANOS 4
870
STÉPHANOS 4
faire jurer sur l'Évangile de suivre Bassianos. Kassianos tenta de résister, mais fut
contraint de jurer sous la menace. Peu après, le cinquième jour de Pâques, ils
séquestrèrent Bassianos et maltraitèrent Kassianos. Fidèle à son serment, ce
dernier fut réduit à vagabonder à Constantinople. Cela fait quatre ans qu'il vit
ainsi *. Cette indication permet d'établir toute la chronologie de l'affaire. Ce
cinquième jour de Pâques correspond au jeudi 15 avril 448 plutôt qu'au jeudi
24 avril 447*. La durée de l'épiscopat de Bassianos étant également de quatre
ans, on en déduit que Bassianos est devenu évêque en 444 et qu'il a ordonné
Stéphanos comme prêtre la même année, avant que ce dernier ne devienne évêque
à son tour en 448.
D'après les récits de Bassianos et de Stéphanos, on parvient à reconstituer en
partie la trame des événements ". A la mort de Basilios, Bassianos prétend être
ordonné sous la pression du peuple, du clergé et des évêques. Sa légitimité est
contestée. En dépit de deux documents impériaux (ûrtouvnotukóv, odikpo) qui le
confirment dans ses fonctions, il éprouve le besoin de se rendre à Constantinople.
L'empereur Théodose II intervient à nouveau et fait de Proklos et Bassianos des
amis. Cette formule de Bassianos laisse entendre que l'évêque de Constantinople
lui était défavorable, au moins dans un premier temps, pour une raison que nous
ignorons, mais qui n'est peut-être pas liée aux circonstances de son élévation sur
le trône d'Éphèse. L'absence de consultation de Proklos dans le choix du candidat
a pu susciter son animosité. Depuis Chrysostome, l'évêque de Constantinople
intervenait fréquemment pour ordonner ou confirmer le titulaire du siège pre
stigieux d'Éphèse. Conforté par la sacra de Théodose II et des lettres synodales
de Proklos, Bassianos a pu diriger en paix son Église pendant quatre années.
Mais un différend a surgi entre Bassianos et son clergé car l'évêque aurait lésé
les pauvres de sa cité, sans doute en détournant des biens qui leur étaient destinés.
C'est alors que des évêques et des clercs ont adressé des rapports (dvoq)opoi) à
l'empereur, qui a tout de suite répondu par écrit. Un silentiaire a porté ce message
à Éphèse, peut-être le silentiaire Eustathios, décédé au moment du concile. Les
versions divergent ensuite. Selon Bassianos, le message délivré par le silentiaire
lui est favorable, mais le lendemain il est renversé et séquestré trois mois durant.
D'après Stéphanos, Eustathios a passé trois mois à instruire (tpeîç uñvoç èrtoin
oev ôuoyuvóokov) l'affaire opposant Bassianos à son clergé au sujet des pauvres.
Eustathios a rendu une sentence publique que Bassianos a acceptée en remettant
son accord par écrit (tòv ópov óvrtep dópuoev ô uoxdpuoç Eûoto0uoç xoteôé#oto
xoi ôuoMoyioç è#é0eto). On note dans les deux versions la durée de trois mois,
qui doit désigner un même événement vu sous un angle différent. Le lendemain
de l'arrivée du silentiaire, Stéphanos a renversé Bassianos et l'a fait incarcérer
trois mois. Pendant ce temps, Eustathios dut mener son enquête. Anticipant un
verdict favorable, Stéphanos s'est fait élire à la place de Bassianos alors que ce
dernier n'avait pas été jugé et encore moins condamné.
La reconstruction chronologique est en partie confirmée par l'intervention de
Loukianos de Bizyè. Il rappelle que Bassianos a été évêque pendant quatre ans
sans conteste ni opposition et qu'il a ordonné durant cette période dix évêques et
de nombreux clercs, parmi lesquels Stéphanos qui fut son prêtre. Comment est-il
871
STÉPHANOS 4
* ACO, II, 1, 3, p. 50 [409], l. 29-p. 51 [410], l. 15 ;ACO, II, 3, 3, p.59 [498], l. 28-p. 60
[499], l. 20.
* ACO, II, 1, 3, p.48 [407], l. 36 ;ACO, II, 3, 3, p.57 [496], l. 27.
" P. BATTIFOL, op. cit., p. 389.
*ACO, II, 1, 3, p. 51 [410], l. 16-36 ;ACO, II, 3, 3, p. 60 [499], l. 21-34.
" P. BATTIFOL, op. cit., p. 389, n. 1.
" PCBE, 2, 2, p. 1312-1319, s. v. « Lucensius ».
"ACO, II, 1, 3, p.51 [410], l. 33-p. 52 [411], l. 16 ;ACO, II, 3, 3, p. 61 [500], l. 1-17.
872
STÉPHANOS 4
ordonné dans la province d'Asie *. Cette position est contestée par les repré
sentants de l'Église de Constantinople, le prêtre Philippos et l'archidiacre Aétios,
arguant que tous les évêques d'Éphèse (depuis 401) ont été soit ordonnés soit
confirmés à Constantinople (—» Hèrakleidès 2, Kastinos 1, Memnôn, Basilios 3).
Les membres du concile réclament l'application des canons. Les clercs de la
capitale défendent pour leur Église ce droit d'ordination en s'appuyant sur les
privilèges accordés par le concile de Constantinople en 381. La divergence des
points de vue oblige les commissaires à reporter au lendemain leur décision ". Il
est à noter que les clercs de la capitale ont interprété de manière abusive les 2° et
3° canons du concile de Constantinople pour asseoir leur revendication ".
Le lendemain 30 octobre 451, l'affaire de Bassianos et Stéphanos est à nouveau
traitée par le concile. Aucune liste de présence n'est fournie. Les commissaires
demandent au concile de prendre une décision. Ils proposent trois solutions : élire
un nouvel évêque, restaurer Bassianos ou conserver Stéphanos. Anatolios de
Constantinople et les légats Paschasinus et Lucensius sont d'avis de rejeter les
deux rivaux, mais Ioulianos de Cos (Îles), autre représentant du pape, intervient
pour qu'aucun des deux ne soit déchu (-» Ioulianos 2)*. Déroutés par cet avis
auquel ils ne s'attendaient sans doute pas, les commissaires font apporter l'Évan
gile au milieu de la salle de réunion et demandent de nouveau au concile de
prendre une décision dans l'intérêt de l'Église. Les évêques de Constantinople,
d'Antioche et de Jérusalem, le légat Paschasinus, les métropolites de Césarée de
Cappadoce, d'Ancyre, de Cyzique, de Myra, de Nicomédie et de Synnada ainsi
que les évêques de Chalcédoine, de Cos et de Dorylée sont unanimes pour juger
Bassianos et Stéphanos indignes de l'Église d'Éphèse ". Maximos d'Antioche et
Ioulianos de Cos précisent que le choix du nouveau titulaire du siège d'Éphèse
doit revenir aux évêques de la province d'Asie. Se conformant aux avis d'Anatolios
et de Paschasinus, les commissaires proposent que Bassianos et Stéphanos soient
écartés de leurs fonctions pour violation des canons. Un nouvel évêque doit être
élu. Les deux évêques déposés conservent cependant leur dignité et reçoivent de
l'Église d'Éphèse une confortable pension annuelle fixée à deux cents pièces d'or
Le concile approuve ces décisions. Suivant une demande de Bassianos réclamant
les biens qui lui ont été volés, les commissaires demandent qu'ils lui soient resti
tués si la culpabilité de Stéphanos ou d'autres personnes est démontrée ".
V. La fin du concile de Chalcédoine.
Au cours d'une autre séance, toujours le 30 octobre 451, les Pères conciliaires
étudient le différend qui oppose le métropolite de Bithynie, Eunomios de Nico
médie, à son suffragant, Anastasios de Nicée. Stéphanos occupe la 9° place sur la
873
STÉPHANOS 4
874
STÉPHANOS 4
I. GUIDI, Testi orientali inediti sopra i Sette Dormienti di Efeso, p. 358-363 et p. 363-369 ;
THÉoDosE, De situ terrae sanctae, 26, p. 123, l. 1-5 ; cf. H. LECLERCQ, in DACL, XV, l,
col. 1251-1262, s. v. « Sept Dormants ».
" ZACHARIE CoNTINUÉ, HE, II, 1, tr. I, p. 74, l. 5-p. 85, l. 3 ; fragment copte saïdique (BHO
1016), in I. GUIDI, op. cit., p. 344-349 : ÉLIE DE NIsIBE, I, p. 54, l. 28-30 : MicHELLE SYRIEN,
VIII, 4, tr. II, p. 18-21 ; GRÉGOIRE DE ToURs, Gloire des martyrs, 94, p. 551, l. 21-p. 552,
l. 2 ; ID., Passion des Sept Dormants, p. 847-853.
" THÉOPHANE, A. M. 5923, p. 88, l. 31-32 ; GEoRGES LE MoINE, éd. DE BooR, II, p. 604,
l. 9-12 = IV, 204, PG, 110, col. 740 B ; LÉoN LE GRAMMAIRIEN, p. 108, l. 7-8 ; CEDRENUs,
p.453, l. 8 ; PHoTIUs, Bibliothèque, 253 (Sept Dormants), t. VII, p. 209, l. 16-p. 211,
l.42 ; NICÉPHORE CALLISTE, HE, XIV, 45, PG, 146, col. 1212 D-1216 B.
" E. HoNIGMANN, Patristic Studies, p. 126-127 et 131.
" Forschungen in Ephesos, IV, 2, Das Cömeterium der Sieben Schläfer, p. 91 ; cf. E. Ho
NIGMANN, op. cit., p. 128-129.
" E. HoNIGMANN, op. cit., p. 156.
" I. GUIDI, Testi orientali inediti sopra i Sette Dormienti di Efeso, p. 343 ; E. HoNIGMANN,
op. cit., p. 153 et 157.
" GRÉGOIRE DE ToURs, Gloire des martyrs, 94, p. 552, l. 11-12 ; ID., Passion des sept
dormants, 12, p. 853, l. 14.
875
STÉPHANOS 4
º P. PEETERs, AnBoll, 41, 1923, p. 373, n. 4 ; H. LECLERCQ, op. cit., col. 1255, n. 7.
" ZACHARIE CoNTINUÉ, HE, II, 1, tr. I, p. 72, l. 31 ; ibid., p. 74, l. 5 ; SYMÉON MÉTAPHRASTE,
Mémoires sur les Sept Dormants, PG, 115, col. 427 : "YItouvmuoto toov dryioov érttôi
roiôov tôv èv 'Eqpéoqp tepi tñç dvootooeooç oûtóov.
" P. PEETERs, op. cit., p. 381.
" JACQUES DE SAROUG, Homélie, in I. GUIDI, op. cit., p. 369-372 ; ZACHARIE CoNTINUÉ, HE,
II, l, tr. I, p. 80, l. 23 ; ibid., p. 83, l. 16 et 24 ; GRÉGOIRE DE ToURs, Gloire des martyrs, 94,
p. 551, l. 22 et l. 24 ; Ménologe de Basile II, 23 octobre, PG, 117, col. 124 C : MICHEL LE
SYRIEN, VIII, 4, tr. II, p. 18-21 ; AGAPIos D'HIÉRAPoLIs, Histoire universelle, PO, VIII,
p. 415 [155] ; BAR HEBRAEUs, Chronique ecclésiastique, I, col. 144 ; Synaxaire éthiopien,
13 terr (8 janvier), PO, 45, 1, p. 95, l. 30 et 32.
" Chronique de 724, p. 107, l. 29 ; Chronique de Zuqnin, a. 736, tr. I, p. 150, l. 11 et 21 ;
ibid., p. 151, l. 14,23,26 et 31 ; ibid., p. 152, l. 10 et 15 ; PHoTIUs, Bibliothèque, 253 (Sept
Dormants), t. VII, p. 210, l. 36 ; GEORGEs PHILOMARTYR, Martyre des sept jeunes gens
(BHO 1019), in I. GUIDI, op. cit., p. 440 ; version éthiopienne (BHO 1018), in I. GUIDI,
op. cit., p. 424-425.
" Fragment copte saïdique in I. GUIDI, op. cit., p. 350-351 ; GRÉGOIRE DE ToURs, Passion
des sept dormants, 10, p.852, l. 7 ; Synaxaire arménien, 15 Sahmi (24 octobre), PO, XV,
3, p. 368 [432].
" EUTYCHIos D'ALExANDRIE, Annales, PL, 111, col. 1027 A ; XIII, 8, tr. PIRONE, p. 229,
contra tr. BREYDY, p. 72, l. 18 (Nautos).
" Synaxaire d'Alexandrie, 20 Mésoré (13 août), PO, XVII, 3, p. 737 [1279]-p. 738
[1280] ; tr. FORGET, t. II, p. 270, l. 29 et p. 271, l. 12 ; Synaxaire éthiopien, 21 nahasè
(14 août), PO, IX, 4, p.362 [566]-363 [567].
" SYMÉON MÉTAPHRASTE, Mémoires sur les Sept Dormants, 17, PG, 115, col. 444 D.
º E. HoNIGMANN, Patristic Studies, p. 165-166.
* C. Foss, Ephesus after Antiquity, p. 43 et n. 37.
876
STÉPHANOS 5
877
STÉPHANOS 6
pas sur la liste des souscriptions aux canons établis à Chalcédoine lors d'une
séance non datée. Toutefois, la version, fournie de manière incomplète par la
seule Collectio Prisca, mentionne deux fois Nikolaos. Peut-être a-t-il souscrit
une fois en son nom et une fois à la place de Stéphanos comme ce fut le cas le
25 octobre pour la définition de la foi ? Stéphanos souscrit lui-même en 4°
position à la réponse du synode de Lycie en 458 à l'encyclique de l'empereur
Léon ". Les évêques de Lycie approuvent le maintien de Chalcédoine et jugent
invalide l'élection de Timothée AElure.
878
STÉPHANOS 7
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STÉPHANOS 8
Le nom de cet évêque apparaît en 26° position sur la liste des souscriptions qui
accompagne la pétition que le synode de Constantinople adresse au patriarche
Iôannès le 20 juillet 518 pour que celui-ci rétablisse Chalcédoine et rompe avec
Sévère d'Antioche ". Stéphanos est le premier évêque attesté d'Anastasioupolis,
dont la localisation précise est inconnue *. La cité n'est pas mentionnée dans le
Synekdèmos d'Hiéroklès. Elle est en revanche attestée par plusieurs notices
épiscopales, entre le vII° et le Ix° siècle, comme suffragant d'Hiérapolis *. Elle se
trouve par conséquent dans la partie méridionale de la Phrygie Pacatienne. On a
supposé que l'empereur Anastase avait donné son nom à la cité de Pépouza après
avoir détruit ce haut-lieu du montanisme ". Certes, à la différence d'Anastasiou
polis, Pépouza est présente chez Hiéroklès et absente des notices épiscopales.
Toutefois, Pépouza est encore mentionnée au vr siècle par Jean d'Éphèse, envoyé
vers 550 par Justinien pour extirper les restes de l'hérésie montaniste déjà frappée
sous Justin I" (—» Iôannès 43).
Il est mentionné en 12° place dans une lettre du 9 septembre 520 envoyée par dix
métropolites et dix évêques en synode à Constantinople, annonçant au pape Hor
misdale décès du patriarche Iôannès, l'élection de son successeur Épiphanios et
exprimant leur volonté de paix dans l'Église (à la suite du schisme acacien)'.
" Collectio Avellana, 234, p. 714, l. 13.
880
STRATÈGIOS
" CIG, IV, p. 312, n° 8666. —* K. BELKE et N. MERsICH, Phrygien und Pisidien, p. 396,
s. v. « Synaos » ; PmbZ, 4, p. 246, s. v. « Stephanos 7026 ».
881
STRATOKLÈS
'ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 15 ;ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 24. —*ACO, II, 1,2, p. 76 [272], l. 20.
—* E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten, p. 49. —*ACO, II, 1, 2, p. 38 [234], l. 29 ;
ACO, II, 3, 2, p. 77 [336], l. 30. —* ACO, II, 1, 2, p.90 [286], l. 37. — ° ACO, II, 1, 2,
p. 107 [303], l. 27-32 ; ACO, II, 3, 2, p. 112 [371], l. 17. — ' ACO, II, 1, 2, p. 136 [332].
l. 46 ; ACO, II, 3, 2, p. 147 [406], l. 3. —*ACO, II, 1, 2, p. 149 [345], l. 25 ; ACO, II, 2,
2, p. 76 [168], l. 13 ; ACO, II, 3, 2, p. 167 [426], l. 28 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II.
p. 68 A, n°339.
"ACO, II, 3, 1, p. 256, l. 21-22. —*ACO, II, 1,2, p. 152 [348], l. 34 : ACO, II, 3, 2, p. 172
882
TARIANOS
[431], l. 10. —* ACO, II, 1, 3, p.94 [453], l. 31 ;ACO, II, 3, 3, p. 108 [547], l. 20.
Nanna, sa mère, Valgios et Loukios, ses frères, ont dressé une pierre tombale
pour Tabeis, « le très honorable diacre » (tòv teuutoototov ôudkovov)'. La pierre
a été trouvée à Dorla, aujourd'hui Aydogmus. Parmi les objets représentés figure
un outil, peut-être d'un tailleur de pierre ou d'un mosaïste *. Il indiquerait la
profession de Tabeis. On a daté de la première moitié du Iv° siècle cette inscription
d'après son formulaire et ses décorations *. En revanche, l'attribuer aux l"
Ir siècles " est extravagant. Une étude juge cette inscription antérieure à 260 et la
place au milieu du III° siècle *. Le nom Tabeis et les formes voisines sont attestés
en Lycaonie et en Isaurie ".
883
TARSIKIOS
dogmes des saints Pères de Nicée et avec la lettre de Cyrille*. À la fin de cette
séance, il souscrit en 86° position à la condamnation de Nestorius *. Dans sa
réponse à la lettre impériale du 29 juin invalidant la destitution de Nestorius,
Iôannès d'Antioche en son concile dénonce les partisans de Cyrille, parmi les
quels douze évêques de Pamphylie qualifiés, de manière polémique, d'hérétiques
messaliens ". Aux séances des 10, 11 et 16 juillet, les actes indiquent que les
évêques sont disposés selon l'ordre préétabli*. Les procès-verbaux de la séance
du 17 juillet ne donnent pas d'indication. À la séance du 22 juillet, Tarianos
figure sur la liste de présence en 104° position ", et il souscrit en 180° position à
la décision du concile cyrillien de condamner toute personne proposant une autre
profession de foi que le credo de Nicée '. Par esprit de conciliation, Théodose II
convoque les représentants de chaque parti à Constantinople pour un débat. Les
cyrilliens remettent, sans doute avant le 11 septembre, des instructions à leurs
délégués. Parmi les signataires du mandatum figure Tarianos en 95° position *. Le
nom Tarianos, fort rare, est attesté en Cilicie ".
'ACO, I, 1, 2, p. 6, [l. 16] ; ACO, I, 2, p. 29, l. 37 ; ACO, I, 3, p. 55, [I. 9] ; Actes coptes
du concile d'Éphèse (431), tr BoURIANT, p. 68 : tr KRAATz, p. 64. —*ACO, I, 1, 2, p. 18,
l. 17-19 ; Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 109-110 : tr KRAATz,
p. 104. —* ACO, I, 1, 2, p. 59, [l. 6]. —*ACO, I, 1, 5, p. 126, l. 30-31. —* ACO, I, l, 3,
p. 53, l. 19-20 ;ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ;ACO, I, 1,3, p. 59, l. 12-13 ;ACO, I, 1,3, p. 15,
l. 22-23 ;ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13. — ° ACO, I, 1,7, p. 87, [l. 20] ;ACO, I, 5, p. 87, l.32 ;
ACO, II, 3, 1, p. 200, l. 21. — ' ACO, I, 1, 7, p. 114, [l. 27] ; ACO, I, 2, p. 72, [l. 32] ;
ACO, I, 3, p. 137, [l. 21] ; ACO, I, 5, p. 113, l. 16 ; ACO, II, 3, 1, p. 231, l. 27. — * ACO,
I, 1, 3, p. 36, l. 9 ;ACO, I, 5, p. 366, l. 2. —* L. ZGUSTA, Kleinasiatische Personennamen,
p.486, $ 1510.
Tas, avec son neveu Aurèlios Tas, a érigé une tombe pour sa mère Aurèlia Kyrila
et son gendre Dioklès ". On a attribué cette inscription à la période 330-450 *.
Elle provient de Kadinhan1, 15 km à l'ouest de Halic1 (Laodicée). Le nom Tas est
884
TATIANOS 1
attesté en Pisidie *.
" W. M. CALDER, MAMA, I, p. 102, n° 189 et ph. —* W. M. RAMsAY, AthMitt, 13, 1888,
p. 253, n° 57. — * L. ZGUSTA, Kleinasiatische Personennamen, p. 480-481, $ 1493-4.
Son neveu Aurèlios Kyriakos a érigé une pierre tombale pour ce prêtre ". Elle
provient de Kadinhan1, environ 15 km à l'ouest de Halic1 (Laodicée). Une identi
fication avec le personnage de la notice précédente est possible.
Sur une dalle à croix latine, on a proposé de lire : « ci-gît Tatès fossoyeur » (ëv0o
xotoxute Tdtmç kotu(dtng))'. Cette solution donne un nom attesté en Pisidie et
en Lycaonie * (supprimant l'improbable Kontt º), mais indique une fonction abré
gée alors que la pierre offre un espace suffisant.
' J. KEIL, H. SwoBoDA et F. KNOLL, Denkmäler aus Lykaonien, Pamphylien und Iaurien,
p. 30, n° 67 et ph.
885
TATIANOS 2
" BASILE DE CÉSARÉE, Lettres, CCXVIII, t. II, p. 218, l. 21. — * Y. CoURTONNE, note à
BASILE DE CÉSARÉE, loc. cit. ; P. J. FEDwICK, The Church and the Charisma, p. 148. — * ID.,
in Basil of Caesarea, I, p. 17 ; B. GAIN, L'Église de Cappadoce au v siècle, p.398 ;
W.-D. HAUSCHILD, Basilius von Caesarea, 3, p. 190, n. 58 ; R. PoUCHET, Basile le Grand,
p.410. —* R. M. HARRIsoN, AnatSt, 13, 1963, p. 119. —* B. GAIN, op. cit., p. 105, n. 181.
— ° W.-D. HAUsCHILD, op. cit., p. 190-191, n. 66. — " C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914,
p. 170, n° 120 ; MANsI, III, col. 570 E, [n° 121] ; MANsI, VI, col. 1180A, [n° 128] ;
H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 77, n° 121 = V. RUGGIERI, OCP, 59, 1993, p.349,
n° 117 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 318 B, n° 121.
'ACO, II, 1, 2, p. 153 [349], l. 5 ; ACO, II, 3, 2, p. 172 [431], l. 22. — * E. HoNIGMANN,
Byzantion, 16, 1942-1943, p. 44-45 et 75-76. —* ACO, II,2,2, p. 76 [168], l. 24 ; MICHEL
LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 68 B, n° 351. —*ACO, II, 1,3, p.94 [453], l. 32 ;ACO, II, 3,
3, p. 108 [547], l. 20.
886
THALASSIOS 1
Sur une colonne à Yunuslar (Pappa), on a lu : Tmy. uovox(óç)'. Mais les noms
commençant par Teg- ou Tig- sont très rares. La reproduction indique : T| HTNAx
| Mo. Nous proposons de lire : TnM(é)uox(oç) uo(voxóg). La banalité des lettres et
du formulaire explique la latitude de la datation.
Klaudia a érigé une stèle pour son époux, Aurèlios Thalais ". L'inscription a été
découverte à Dorla, aujourd'hui Aydogmus. On l'a datée du III° siècle, soulignant
son caractère chrétien incertain *. Son attribution au siècle suivant est possible,
ce qui justifie l'hypothèse d'un économe ecclésiastique. Une étude juge l'inscrip
tion antérieure à 260 et apparemment païenne *. Le nom Thalais n'est connu que
par cette inscription ".
" W. M. CALDER et J. M. R. CoRMACK, MAMA, VIII, p. 25, n° 136. —* W. M. RAMsAY,
JHS, 25, 1905, p. 172, n 46 ; ID., Luke the Physician, p. 369, n° 7. —* S. MrTCHELL,
Anatolia, II, p. 58, n. 40. —* L. ZGUSTA, Kleinasiatische Personennamen, p. 182, $ 405.
887
THALASSIOS 2
'ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 9 ; ACO, II, 3, 1, p. 35, l. 13. —* ACO, II, 1, 2, p. 74 [270], l. 30.
—* ACO, II, 1,2, p. 4 [200], l. 31. —*ACO, II, 1,2, p.33 [229], l. 3 ;ACO, II, 3, 2, p. 65
[324], l. 19-21. —* ACO, II, 1, 2, p. 35 [231], l. 37 ;ACO, II, 3, 2, p. 74 [333]. l. 13.
— ° ACO, II, 3, 2, p. 89 [285], l. 10. — 7ACO, II, 1, 2, p. 135 [331], l. 16 : ACO, II, 3, 2,
p. 144 [403], l. 30. —*ACO, II, 1,2, p. 147 [343], l. 23 ;ACO, II,2,2, p. 72 [164], l. 34 ;
ACO, II, 3, 2, p. 165 [424], l. 5 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 65 A, n° 219.
— "ACO, II, 1, 3, p.93 [452], l. 40 ; ACO, II, 3, 3, p. 107 [546], l. 28. — " LÉoN LE
GRAND, Lettres, XCVIII, PL, 54, col. 965 A ; ACO, II, 3, 2, p. 100 [359], l. 28-29.
— " ACO, II, 5, p. 68, l. 41. — * GENNADIos DE CoNSTANTINOPLE, Lettre encyclique, MANsI,
VII, col. 917 B, [n° 17] ; PG, 85, col. 1620, [n° 17] ; E. SCHwARTz, Publizistische
Sammlungen zum Acacianischen Schisma, p. 176, n. 1, n° 17. — " J. DARROUzÈs, Notitiae
episcopatuum, l *, p. 205.
Le nom de cet évêque apparaît en 15° position sur la liste des souscriptions qui
accompagne la pétition que le synode de Constantinople adresse au patriarche
Iôannès le 20 juillet 518 pour qu'il rétablisse Chalcédoine et rompe avec Sévère
d'Antioche ".
Cet évêque de Pisidie occupe la 73° place lors des 1", 2° et 4° séances, et la 72°
888
THÉAGÉNÈS
place lors de la 3° séance du concile de Constantinople, les 5,8,9 et 13 mai 553 '.
Pour les 5°, 6° et 7° séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail
des membres présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de
la 1" séance *. Il occupe la 73° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et
souscrit en 74° place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste,
Théodoret de Cyr et la lettre attribuée à Ibas d'Édesse ".
"ACO, IV, 1, p. 5, l. 28 ; ibid., p. 22, l. 16 ; ibid., p. 34, l. 25 ; ibid., p. 41, l. 17. —* Ibid.,
p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 205, l. 21 ;
ibid., p. 227, l. 19.
Il occupe la 114° place lors des 1", 2° et 4° séances, et la 113° place lors de la 3°
séance du concile de Constantinople, les 5, 8,9 et 13 mai 553 ". Pour les 5°, 6° et
7° séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des membres
présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la 1" séance *.
Il occupe la l 13° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et souscrit en
107° place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste, Théodoret de
Cyr et la lettre attribuée à Ibas d'Édesse ".
'ACO, IV, 1, p. 6, l. 34 ; ibid., p. 23, l. 15 ; ibid., p. 35, l. 28 ; ibid., p. 42, l. 16. —* Ibid.,
p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 206, l. 25 ;
ibid., p. 228, l. 28.
Rappelé d'exil par l'empereur Julien, sans doute en 362, Aétios séjourne dans la
capitale en compagnie de son disciple, Eunomios (—» Eunomios 1). D'après
l'historien Philostorge, Aétios se rend après la mort de Julien (le 26 juin 363) en
Lydie pour y établir deux évêques anoméens, Kandidos et Arrianos (—» Arrianos,
Kandidos). Dans la capitale, Aétios et Eunomios instituent Poiménios évêque de
leur communauté à Constantinople. A sa mort, il est remplacé par Flôrentios.
Philostorge ajoute qu'ils ordonnent Thallos évêque de Lesbos, à la mort du
titulaire de ce siège ", peut-être l'évêque homéen Euagrios (—» Euagrios 1).
" PHILosToRGE, HE, VIII, 2, p. 105, l. 14-15.
889
THÉMISTIOS 1
Il occupe entre la 103° et la 112° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 ". Il signe comme
témoin en 7° position le testament de Grégoire de Nazianze, le 31 mai 381 *.
' C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n° 106 ; MANsI, III, col. 570 C, [n° 107] : MANsI,
VI, col. 1179 C, [n° 112] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 76, n° 108 = V. RUGGIERI,
OCP, 59, 1993, p. 348, n° 103 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p.317 B, n° 107.
—* GRÉGOIRE DE NAZIANzE, Testament, PG, 37, col. 396 A ; éd. BEAUCAMP, p. 40, l. 116
118.
890
THÉODÔRÈTOS 1
'ACO, I, 1, 2, p. 5, [l. 10] ; ACO, I, 2, p. 28, l. 38 ; ACO, I, 3, p. 54, [l. 7] ; Actes coptes
du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 65 ; tr KRAATz, p. 63. —*ACO, I, 1,2, p. 24,
l. 4-6 : Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 123 ; tr KRAAIz, p. 115.
— * ACO, I, 1,2, p. 56, l. 20. —*ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ;ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ;
ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13.
—* ACO, I, 1,7, p. 86, [l. 19] ;ACO, I,5, p. 86, l. 35 ;ACO, II, 3, 1, p. 199, l. 8. — " ACO,
I, 1, 7, p. 114, [l. 23] ;ACO, I, 2, p. 72, [l. 28] ; ACO, I, 3, p. 137, [l. 17] ;ACO, I, 5,
p. 113, l. 12 ; ACO, II, 3, 1, p. 231, l. 23. — ' ACO, I, 1, 7, p. 137, l. 38-p. 138, l. 47.
—*ACO, I, 1, 7, p. 138, l. 10.
' E. ScHwERTHEIM, Die Inschriften von Kyzikos und Umgebung, II, p. 76, n° 137.
—* J. DARRoUzÈs, Notitiae episcopatuum, p. 352, 12 ". * Ibid., p. 385, 15 " apparat ;
ibid., p. 386, 15 " ; cf. ibid., p. 164-165 et ibid., p. 169, n. 1.
891
THÉODÔRÈTOS 2
'ACO, II, 1, 1, p. 62, l. 28 ;ACO, II, 3, 1, p. 36, l. 29. —* ACO, II, 1,2, p. 75 [271], l. 35.
—* ACO, II, 1,2, p. 5 [201], l. 20. —*ACO, II, 1,2, p. 32 [228], l. 3 ;ACO, II, 3, 2, p. 60
[319], l. 19-22. —* ACO, II, l, 2, p. 38 [234], l.37 ; ACO, II, 3, 2, p. 79 [338]. l. 25.
— " ACO, II, 3, 2, p.90 [286], l. 13. — ' ACO, II, 1, 2, p. 108 [304], l. 8-11 ; ACO, II. 3,
2, p. 112 [371], l. 24. —*ACO, II, 1, 2, p. 136 [332], l. 20 ; ACO, II, 3, 2, p. 146 [405],
l. 9. — "ACO, II, 1, 2, p. 148 [344], l. 36 ; ACO, II, 2, 2, p. 75 [167], l. 33 ;ACO, II, 3. 2,
p. 166 [425], l. 28 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 67 B, n° 325. — "ACO, II, 1, 3,
p.92 [451], l. 30 ; ACO, II, 3, 3, p. 106 [545], l. 11. — " ACO, II, 2, 2, p. 43 [135], l. 25.
Cet évêque, dont le nom est écrit Oeoôooputoç, occupe la 29° place lors de la l"
séance du concile de Constantinople le 2 mai 536 ", la 31° lors de la 2° séance du
6 mai*, et la 28° lors des 3° et 4° séances, les 10 et 24 mai *. Il souscrit en 56°
place à la condamnation d'Anthimos lors de la 4° séance ", et en 78° place à celle
de Sévère d'Antioche, Pétros d'Apamée et Zôoras à la fin de la 5° séance, le
4 juin, sans pour autant figurer sur la liste de présence à cette même séance *.
'ACO, III, p. 126, l. 41. —* Ibid., p. 155, l. 20. —* Ibid., p. 162, l. 1 ; ibid., p. 170, l. 19.
—* Ibid., p. 185, l. 10. —* Ibid., p. 118, l. 3.
Aurèlios Théodôros a érigé une stèle pour sa fille Thékla '. La pierre a été trouvée
à Hatunsaray, 1 km au sud du site de Lystra. L'attribution de cette inscription au
Ivº ou au v° siècle est trop tardive, mais la seconde moitié ou la fin du III° siècle
est possible *.
' W. M. CALDER et J. M. R. CoRMACK, MAMA, VIII, p.9, n° 45. —* W. M. RAMsAY, The
Social Basis of Roman Power in Asia Minor, p. 198, n° 213, contra G. LAMINGER-PAscHER,
Die kaiserzeitlichen Inschriften Lykaoniens, p. 147, n° 204 ; S. HUBNER, Der Klerus in der
Gesellschaft des spàtantiken Kleinasiens, p. 23-24.
892
THÉODÔROS 5
occupe entre la 11° et la 13° place parmi les évêques d'Isaurie selon les listes de
souscription à la définition de la foi. A plusieurs reprises, la souscription de
Théodôros a été répétée parmi celles des évêques de Pisidie ". Dans ce cas, Théo
dôros apparaît en dernier sur la liste des évêques de Pisidie qui précède la liste
des évêques de Lycie. La fin du nom de son siège, Ouasada, a été transformée en
Adôn, devenu par erreur le nom d'un évêque de Lycie (—» Eudèmos 1)*.
" Patrum Nicaenorum nomina, p. 40 B, n° 153-154 ; ibid., p. 41 A, n° 152-153 ; ibid.,
p.41 B, n° 143-144 ; ibid., p. 46, n° 182 A et B ; ibid., p. 47, n° 182 A ; ibid., p. 68, n° 179
(= SoCRATE, HE, I, 13, 12, p. 50, l. 17) ; ibid., p. 93, n° 160 ; ibid., p. 113, n° 183 ; ibid.,
p. 135, n° 157 ; ibid., p. 137, n° 188 ; ibid., p. 149, n° 36 ; ibid., p. 155, n° 82 ; ibid., p. 179,
n° 308 ; ibid., p. 209, n° 176 ; C. H. TURNER, EOMIA, I, 1, 1, p. 72-73, n° 183 b ; ibid., I, 1,
2, p. 78-79, n° 183 ; ibid., I, 1, 2, p. 98, n° [183 b ; 183 c] ; ibid., I, 1, 2, p. 100, n° 183 ;
MARUTA DE MAIPHERKAT, Canons, p. 101, l. 8-9, [n° 181] ; E. HoNIGMANN, Byzantion, 20,
1950, p. 66, n° 107 ; ibid., p. 69, n° 297 ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 63, n° 162 ;
ibid., p. 64, n° 193 = V. RUGGIERI, OCP, 59, 1993, p. 337, n° 161 ; ibid., p.339, n° 192 et
n. 176 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 2, tr. I, p. 251 B, n° 158 ; ibid., p. 252 A, n° 189.
— * E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten, p. 69 ; E. HoNIGMANN, Byzantion, 12, 1937,
p.331 ; ibid., p. 340.
' C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 170, n° 132 ; MANsI, III, col. 571 B, [n° 133] ; MANsI,
VI, col. 1180, [n° 140] ; H. KAUFHOLD, OrChr,77, 1993, p. 77, n° 134 = V. RUGGIERI, OCP,
59, 1993, p. 349, n° 129 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 319 B, n° 133.
Il est mentionné avec son épouse dont le nom est omis et sa maisonnée sur une
inscription fragmentaire découverte à Hissar-Ardi, près de Yalvaç (site d'An
tioche). On lit le nom du marbrier Bartholoméos qui a achevé des travaux d'une
nature inconnue. Le nom du prêtre est restitué d'après ses cinq dernières lettres.
L'éditeur a proposé de dater ce texte du III° siècle ", mais une datation plus tardive
est possible.
893
THÉODÔROS 6
'ACO, I, 1, 2, p. 5, [l. 31] ; ACO, I, 2, p. 29, l. 15 ; ACO, I, 3, p. 54, [l. 28] ; Actes coptes
du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 66 ; tr KRAATz, p. 63. —*ACO, I, 1, 2, p. 22,
l. 15-17 ; Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 119 ;tr. KRAATz, p. 112.
—* ACO, I, 1, 2, p. 57, [l. 29]. — * ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ; ACO, I, 3, p. 92, l. 32
33 ; ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13.
—* ACO, I, 1, 7, p. 86, [l. 40] ; ACO, I, 5, p. 87, l. 10 ; ACO, II, 3, 1, p. 199, l.29.
— ° ACO, I, 1, 7, p. 113, [l. 5] ; ACO, I, 2, p. 71, [l. 16] ; ACO, I, 3, p. 135, [l. 34] ; ACO,
I, 5, p. 111, l. 20 ; ACO, II, 3, 1, p. 229, l. 30. — ' ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 28 : ACO, I, 5,
p.365, l. 24 ; ACO, I, 1, 3, p. 36, l. 14 ;ACO, I, 5, p.366, l. 7.
894
THÉODÔROS 7
Parmi les différentes versions de la légende des Sept Dormants d'Éphèse, seule
la version de Photius mentionne ce personnage. Photius raconte qu'à l'époque du
règne de Théodose II (408-450), Théodôros, évêque d'Aigai, rejetait la croyance
en la résurrection des morts. Il avait attiré à son hérésie nombre de proches. C'est
895
THÉODÔROS 8
alors que se produisit le miracle des Sept Dormants qui, au dire de Photius,
convertit ces hérétiques et ceux qui étaient encore païens ". On ne sait pas s'il faut
compter Théodôros parmi les chrétiens revenus à l'orthodoxie *. La légende des
Sept Dormants semble liée à Stéphanos, évêque d'Éphèse de 448 à 451 (—» Sté
phanos 4). Le siège d'Aigai étant occupé en 449 par Kyriakos (—» Kyriakos 5),
Théodôros doit le précéder.
'ACO, II, 1, 1, p. 62, l. 5 ; ACO, II, 3, 1, p. 36, l. 6. —*ACO, II, 1, 2, p. 75 [271]. l. 12.
—* ACO, II, 1, 2, p. 6 [202], l. 22. — * ACO, II, 1, 2, p. 30 [226], l. 28 ; ACO, II. 3.2,
p.54 [313], l. 14-16. —* ACO, II, 1,2, p. 37 [233], l. 22 ;ACO, II,3,2, p.76 [335], l. 25.
—°ACO, II, 3, 2, p.89 [285], l. 34 —'ACO, II, 1, 2, p. 135 [331], l.40 : ACO, II, 3, 2,
p. 145 [404], l. 19. —* ACO, II, 1, 2, p. 148 [344], l. 11 ;ACO, II, 2, 2, p. 74 [166], l.28 ;
ACO, II, 3, 2, p. 166 [425], l. 2 : MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 66 B, n° 284.
—*ACO, II, 1, 3, p.91 [450], l. 28 ;ACO, II, 3, 3, p. 105 [544], l. 8. — " LÉoN LE GRAND,
Lettres, XCVIII, PL, 54, col. 965 A ;ACO, II, 3,2, p. 100 [359], l. 24-25. — "ACO, II. 5,
p. 63, l. 32-33.
896
THÉODÔROS 9
Ce personnage est connu par une lettre adressée à son collègue dans l'épiscopat,
Zôsimos, dont le siège n'est pas mentionné, au sujet des deux célèbres martyrs
originaires d'Iconium : Kèrykos et sa mère Ioulitta. Soucieux de préserver la foi
de toute pensée impure, Théodôros fait part de son inquiétude au sujet d'une
version de l'histoire de ces saints qui circule parmi de nombreuses personnes, en
particulier des « individus très rustres » (toîç dypoukooôeotépotç). Selon lui,
cette version se révèle en pleine contradiction avec la vérité. Il s'est saisi de cet
ouvrage et, après lecture, estime qu'il est l'œuvre de manichéens ou d'autres
hérétiques, voire peut-être de païens. Suivant le conseil de Zôsimos, Théodôros
a cherché des mémoires (ûrtouvñuoto) pour connaître la vérité. Il a mené son
enquête auprès de notables locaux (topà tôv èv té\et èrtuxopiov), Markianos
et Zènôn. Le premier est tribun et notaire, chancelier de l'empereur Justinien
lorsque ce dernier exerçait la fonction de maître des milices (lire tñç otpoto
reôopkukñç dpxñç au lieu de tñç otpototouôuKñç dpxñç), c'est-à-dire entre 520
et 527 *. Le second était assesseur(oûveôpoç) à cette époque. Dans une traduction
latine ancienne *, Markianos devient un collaborateur de Justin tandis que Zènôn
est dit évêque des Isauriens, d'où son attribution erronée au siège d'Isauropolis
en Lycaonie ". Ces deux personnages ont raconté à Théodôros ce qu'ils ont enten
du de la part de certains patriciens (eûtotptôôôv) apparentés à Ioulitta *. Le reste
de la lettre est consacré au récit du martyre de Kèrykos et d'Ioulitta. Originaire
d'Iconium, de sang royal, Ioulitta s'enfuit avec son fils âgé de trois ans et deux
servantes alors que le gouverneur Dométianos persécute les chrétiens de Lycaonie
sous le règne de Dioclétien. Elle se réfugie à Séleucie d'Isaurie puis à Tarse, en
Cilicie, où elle est capturée et présentée au tribunal du gouverneur Alexandros.
Elle confesse être chrétienne et résiste aux coups qu'on lui assène. Kérykos,
arraché aux bras de sa mère, se déclarant lui aussi chrétien, est précipité sur les
degrés du tribunal et meurt. Pour son refus de sacrifier aux dieux païens, Ioulitta
est décapitée. Le lendemain de leur mort, datée du 15 juillet, les deux servantes
déposent les corps des martyrs dans une grotte et en révèlent l'emplacement à
l'avènement de l'empereur Constantin. Jugeant ce récit conforme à la vérité,
Théodôros demande à Zôsimos de le présenter à des hommes pieux capables
d'instruire d'autres hommes pour « ne pas se laisser égarer par des écrits manife
stement fabuleux, mais se laisser convaincre par la vérité elle-même » (un toîç
rtpoôm) ooç uu0ooôéou ouyypdupoot ouurtepuqpépeo0ou d\À' oûtſ tñ d)\n0eiq
rtei8eo8ou)". D'après les indications chronologiques fournies par cette lettre,
elle est postérieure à 527. Bien que les fastes épiscopaux d'Iconium soient lacu
naires, nous connaissons l'existence de deux évêques à cette époque, Théodoulos
attesté en 536 et Pastor en 553 (—» Théodoulos 6, Pastor). On a proposé de voir
en Théodôros un successeur de Pastor ', mais nous sommes d'avis qu'il s'agit
peut-être d'un prédécesseur de Théodoulos. Pour comprendre cette hypothèse,
une digression est nécessaire. Un texte latin transmis sous le nom de Decretum
Gelasianum dresse une liste d'œuvres jugées authentiques et d'autres jugées
fausses. La Passion de Kèrykos et Ioulitta, considérée comme l'œuvre d'héré
tiques, est interdite de lecture dans l'Église romaine ". D'après l'un des éditeurs
du Decretum Gelasianum, il s'agit d'une œuvre elle-même apocryphe, issue d'un
travail privé et savant de la première moitié du vi° siècle. Bien que ce texte
glorifie le siège de saint Pierre et défende la primauté de Rome, il n'est pas
897
THÉODÔROS 9
d'origine romaine mais proviendrait peut-être d'Italie du Nord ". Une étude plus
récente consacrée au pape Gélase I" (492-496) conclut également au caractère
pseudépigraphe du Decretum Gelasianum qui se présente, tantôt comme le
procès-verbal d'un synode (sans historicité), tantôt comme une décrétale de
Gélase en communion avec soixante-dix évêques. On doit rechercher en Italie
dans les années 530-540 son auteur, peut-être un fonctionnaire, d'une culture
théologique et littéraire superficielle, qui a voulu garantir l'authenticité de son
œuvre plutôt bâclée en se plaçant sous l'autorité incontestée en Occident de Gé
lase ". La concomitance de la lettre de Théodôros avec le Decretum Gelasianum
est frappante. Il faut renoncer à l'idée que le Decretum Gelasianum ait influencé
Théodôros car cet ouvrage ne rencontre une diffusion importante, et en Occident
seulement, que vers la fin du vIII° siècle, lors de la Renaissance carolingienne ".
À notre connaissance, il reste ignoré du monde grec. L'origine orientale de la
Passion de Kèrykos et Ioulitta est par ailleurs incontestable. Les versions syriaque
et arabe de cette Passion conservent même la version originale des miracles, en
dépit des remaniements postérieurs. Elles révèlent un point de vue résolument
gnostique qui se traduit par une exaltation de la virginité et du célibat. On ne sait
pas si la Passion est issue à l'origine de milieux gnostiques ou si elle a été réécrite
plus tard pour les besoins de ces mêmes milieux. Jusqu'à la fin du Iv° siècle,
Kèrykos et Ioulittarestentignorés des Églises. On s'efforce de remanier l'histoire
dans un sens orthodoxe lors de la diffusion de leur culte. C'est ici que Théodôros
intervient. Quant au caractère manichéen ou païen que ce dernier prête à la
Passion apocryphe, il n'est pas incompatible avec une origine gnostique suivie
de remaniements successifs *. Puisque l'origine orientale de la version hérétique
du martyre de Kèrykos et Ioulitta ne fait pas de doute et qu'elle provoque sa
condamnation sous la plume d'un anonyme en Italie dans les années 530-540, il
semble probable que la réaction en Orient soit antérieure, ce qui placerait la
rédaction de la lettre de Théodôros peu après l'avènement de Justinien en 527.
Un terminus ante quem est fourni par la mention de Théodoulos au concile de
Constantinople en 536, à moins d'imaginer une corruption ancienne du manuscrit
de la lettre. Théodoulos et Théodôros seraient alors un seul et même individu.
' THÉODOROs D'ICONIUM, Lettre sur les martyrs Kèrykos et Ioulitta, éd. CoMBEFIs, in AASS,
juin III, p. 25-28 (BHG 317) ; éd. MAI, PG, 120, col. 165 B-172 D (BHG 316) ; éd. VAN
HooFF, AnBoll, 1, 1882, p. 201-207 (BHG 315). —* PLRE, II, p.716-717, s.v.
« Marcianus 16 » ; cf. H. J. MASON, Greek Terms for Roman Institutions, p. 87, s. v.
« otpotonteôoipxnç ». —* AASS, juin III, p. 23 E-24 F(BHL 1801). —* Ibid., 3, p. 24 A et
p. 25, n. d ; cf. M. LE QUIEN, Oriens Christianus, I, col. 1086 ; D. STIERNON, in DHGE,
XXVI, col. 135, s. v. « Isauropolis » ; G. FEDALTo, Hierarchia Ecclesiastica Orientalis, I.
p.270. — * THÉODÔRos D'IcoNIUM, op. cit., 1-3, AASS, juin III, p. 25 E-26A ; PG, 120,
col. 165 B-168 C ; éd. VAN HooFF, p. 201-203. —° Ibid., 4-10, AASS, juin III, p. 26 B
28 B ; PG, 120, col. 168 C-172 D ; éd. VAN HooFF, p.203-207 ; cf. H. DELEHAYE, Les
origines du culte des martyrs, p. 168 ; R. VAN DOREN, in DHGE, XIII, col. l 168, s.v.
« Cyrice » , A. RIMOLDI, in BSS, X, col. 1324-1325, s. v. « Quirico e Giulitta ». — " G. FE
DALTo, op. cit., I, p. 266. —" Decretum Gelasianum, PL, 59, col. 180 ; éd. THIEL, p.469 ;
éd. vON DOBsCHUTz, p. 41, l. 212-216. — " E. voN DoBsCHUTz, Das Decretum Gelasianum.
p.348-352. —"W. ULLMANN, Gelasius I., p. 256-259. — " Ibid.,p. 259. — * A. DILLMANN,
in SBerBerlin, 23, 1887, p.339-356.
898
THÉODÔROS 13
'ACO, III, p. 162, l. 38. —* Ibid., p. 171, l. 12. —* Ibid., p. 185, l. 5. —* Ibid., p. 28,
l. 10. —* Ibid., p. 116, l. 32.
899
THÉODÔROS 14
" Collectio Avellana, 83, p. 232, l. 19-20. —*ACO, IV, 1, p. 4, l. 23 ; ibid., p. 21, l. 19 ;
ibid., p. 33, l. 23 ; ibid., p. 40, l. 19. —* Ibid., p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ;
ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 204, l. 20 ; ibid., p. 225, l. 29.
Il occupe la 139° place lors des 1", 2° et 4° séances, et la 138° place lors de la 3°
séance du concile de Constantinople, les 5,8,9 et 13 mai 553 ". Pour les 5°, 6 et
7° séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des membres
présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la l" séance *.
Il occupe la 138° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et souscrit en
143° place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste, Théodoret de
Cyr et la lettre attribuée à Ibas d'Édesse ".
'ACO, IV, 1, p. 7, l. 24 ; ibid., p. 23, l. 40 ; ibid., p. 36, l. 16 ; ibid., p. 43, l. 1. —* Ibid.,
p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 207, l. 12 ;
ibid., p. 230, l. 16.
Cet évêque occupe la 132° place lors des 1", 2° et 4° séances, et la 131° place lors
de la 3° séance du concile de Constantinople, les 5,8,9 et 13 mai 553 ". Pour les
5°, 6° et 7° séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des
membres présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la
1" séance *. Il occupe la 131° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et
souscrit en 136 place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste,
Théodoret de Cyr et la lettre attribuée à Ibas d'Édesse *.
'ACO, IV, 1, p. 7, l. 16 ; ibid., p. 23, l. 33 ; ibid., p. 36, l. 9 ; ibid., p. 42, l. 34. — * Ibid..
p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 207, l. 5 , ibid.,
900
THÉODÔROS 18º
p. 230, l. 6.
Il siège à la90° place lors des deux premières séances du concile de Constantinople,
le 5 et le 8 mai 553 '. Au cours de la 2° séance, le concile demande d'envoyer les
évêques Théodôros de Limyra, Anatolios de Kymè (Asie), et Diogénianos de
Sôzopolis (Pisidie), assistés de trois ekdikoi de Constantinople, pour exhorter
quatre évêques occidentaux, de séjour dans la capitale, à venir siéger au concile
(-» Anatolios 5, Diogénianos)*. De retour, durant la même séance, Théodôros
déclare s'être rendu d'abord au palais de Marina, avec l'ekdikos Ammônios, pour
convaincre sans succès l'évêque Primasius d'Hadrumète (Byzacène) de rejoindre
le concile ". Ammônios confirme ses propos*. Durant les 3° et 4° séances des 9 et
13 mai, Théodôros occupe la 89° puis la 90° place *. En ce qui concerne les 5°, 6°
et 7° séances des 17, 19 et 26 mai, les actes du concile ne fournissent pas le détail
des ecclésiastiques présents, mais précisent que ce sont les mêmes que lors de la
l" séance ". Il siège à la 89° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin ".
Théodôros est alors le 85° à souscrire aux anathématismes prononcés contre
Théodore de Mopsueste, Théodoret de Cyr et la lettre attribuée à Ibas
d'Édesse ".
'ACO, IV, 1, p. 6, l. 10 ; ibid., p. 22, l. 33. —* Ibid., p. 29, l. 24. —* Ibid., p. 29, l. 28-33.
—* Ibid., p. 30, l. 1-2. —* Ibid., p. 35, l. 4 ; ibid., p. 41, l. 34. — ° Ibid., p. 73, l. 17-18 ;
ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. — " Ibid., p. 206, l. 1. —* Ibid., p. 227,
l. 35.
901
THÉODÔROS 19
Au-dessous d'un alpha et d'un oméga disposés de part et d'autre d'une croix
latine est gravée l'inscription votive de ce personnage ", découverte à Aglasun au
nord de Sagalassos *. On a proposé de dater cette inscription des Ivº-v° siècles º,
mais elle peut appartenir au siècle suivant.
902
THÉODÔROS 26
'C. RoUECHÉ, Aphrodisias in Late Antiquity, p. 146-148, n°91 ; cf. PLRE, III B, p. 1310,
s. v. « Theophylactus 2 ».
" JEAN MosCHos, Préspirituel, suppl. géorg., 14, p. 410. — * U. PEscHLow, inA. PEscHLow
BINDOKAT, Der Latmos, p.59. —* P. LEMERLE, Les plus anciens recueils de miracles de
saint Démétrius, II, p. 191.
903
THÉODÔROS 27
' G. ZAcos et A. VEGLERY, Byzantine Lead Seals, I, 2, p. 758, n° 1219 et pl. I, 97.
" G. ZACos et A. VEGLERY, Byzantine Lead Seals, I, 2, p. 758, n° 1220 et pl. I. 97.
—* W. SEIBT, Bsl, 36, 1975, p. 211, n° 1220.
904
THÉODOSIOS 2
Il occupe entre la 96° et la 105° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 '. Il signe comme
témoin en 7° position le testament de Grégoire de Nazianze, le 31 mai 381 *.
' C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n°99 ; MANsI, III, col. 570 C, [n° 100] ; MANsI,
VI, col. 1179 B, [n° 105] : H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 76, n° 101 = V. RUGGIERI,
OCP,59, 1993, p.347,n°96 ;MICHELLESYRIEN,VII,8,tr. I, p.317 B,n° 100. —* GRÉGOIRE
DE NAzIANzE, Testament, PG, 37, col. 396 A ; éd. BEAUCAMP, p. 38, l. 107-109.
905
THÉODOSIOS 3
" SoCRATE, HE, VII, 3, 1-13, p. 349, l. 10-p. 350, l. 9. —* CAssIoDoRE, HE, XI, 3, 1-6.
p. 632, l. 1-p. 633, l. 31 ; SÉvÈRE D'ANTIoCHE, Lettres choisies, V, 6, tr. II, p. 310-312 ;
NICÉPHORE CALLISTE, HE, XIV, 11, PG, 146, col. 1092 B-1093 A. —* Chronique de
Zuqnin, a. 722, tr. I, p. 142, l. 9-10 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 1, tr. II, p. 9.
906
THÉODOSIOS 6
"ACO, I, 1,2, p. 5, [l. 33] ;ACO, I, 2, p. 29, l. 17 ;ACO, I, 3, p. 54, [l. 30] ;Actes coptes
du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 66 ;tr. KRAATz, p. 63. —*ACO, I, 1,2, p. 20,
I. 15-19 ; Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 114-115 : tr. KRAATz,
p. 108. —*ACO, I, 1,2, p. 57, [l. 34]. —*ACO, I, 1,3, p. 53, l. 19-20 ;ACO, I, 3, p. 92,
l. 32-33 ;ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I, 3, p. 99,
I. 12-13. —* ACO, I, 1, 7, p. 86, [l. 42] ; ACO, I, 5, p. 87, l. 12 ; ACO, II, 3, 1, p. 199,
l.31. — ° ACO, I, 1, 7, p. 115, [l. 6] ;ACO, I, 2, p. 73, [l. 7] ; ACO, I, 3, p. 137, [l. 35] ;
ACO, I, 5, p. 114, l. 2 ; ACO, II, 3, 1, p. 232, l. 13. — ' ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 14 ; ACO,
I, 5, p.365, l. 10. —*ACO, II, 1, 1, p. 80, l. 28 ;ACO, II, 3, 1, p. 56, l. 2:90. —"ACO,
II, 1, 1, p. 185, l. 6 ;ACO, II, 3, 1, p. 185, l. 11-15. —"ACO, II, 1, 1, p. 194, l. 5 ;ACO,
II, 3, 1, p. 247, l. 7-8. —"ACO, II, 3, 1, p. 255, l. 28. — * Actes syriaques du concile
d'Éphèse (449), p. 9, l. 13-14.
"ACO, I, 1, 7, p. 116, [l. 18] ; ACO, I, 2, p. 74, [l. 14] ;ACO, I, 3, p. 139, [l. 16] ; ACO, I,
5, p. 115, l. 15 ;ACO, II, 3, 1, p. 234, l. 5.
907
THÉODOTÈ
Boèthos, fils de Strymôn, a érigé une tombe « pour Théodotè, sœur vierge très
chaste » (Oeoôótn dôeMpû top0évqp oooqppoveotdtm)'. Nous ignorons s'il s'agit
de sa sœur de sang ou de sa sœur en religion. La pierre a été découverte à Atlanti,
38,5 km au sud-ouest de Gdanmaa, 33 km au nord-ouest de Laodicée et 28 km
au nord-est de Tyraéion.
'ACO, I, 1, 2, p. 5, [l. 30] ; ACO, I, 2, p. 29, l. 14 : ACO, I, 3, p. 54, [l. 27] ; Actes coptes
du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 66 ; tr KRAATz, p. 63. —*ACO, I, l, 2, p. 57,
[l. 25]. —* ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ; ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ; ACO, I, 1, 3, p. 59,
l. 12-13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13. —*ACO, I, 1, 7, p. 86,
[l. 39] ;ACO, I, 5, p. 87, l. 9 ;ACO, II, 3, 1, p. 199, l. 28. — * ACO, I, 1, 7, p. 114, [l. 29] ;
ACO, I, 2, p. 72, [l. 34] ;ACO, I, 3, p. 137, [l. 23] ; ACO, I, 5, p. 113, l. 18 ;ACO, II, 3, 1,
p. 231, l. 29. — ° ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 19 ;ACO, I, 5, p. 365, l. 35.
908
THÉODOULOS 1
'ATHANASE D'ALExANDRIE, Des synodes, 12, 2, p. 239, l. 17. —* ID., 29,3-9, p. 257, l. 35
909
THÉODOULOS 2
p. 258, l. 20 ; ÉPIPHANE DE SALAMINE, Panarion, 73, 25, 1-10, t. III, p. 298, l. 1-p. 299.
l. 25 ; SoCRATE, HE, II, 40, 8-17, p. 172, l. 4-p. 173, l. 20. — * ÉPIPHANE DE SALAMINE,
Panarion, 73, 26, 1-8, t. III, p. 299, l. 26-p. 301, l. 15. —*T. A. KoPECEK, A History of
Neo-Arianism, II, p. 211, n. 2. —*ATHANASE D'ALExANDRIE, Des synodes, 12, 5, p. 240,
l. 9 ; SoCRATE, HE, II, 40, 43, p. 176, l. 4-5 ; SULPICE SÉVÈRE, Chroniques, II, 42, 6,
éd. HALM, p. 96, l. 10 ; éd. SENNEVILLE-GRAvE, p. 322, l. 25 ; CAssIoDoRE, HE, V, 34, 38,
p. 274, l. 199. — ° PHILosToRGE, HE, VII, 6, p. 84, l. 1-p. 85, l. 1. — " ID., HE, VIII, 2,
p. 105, l. 7-8. — " ID., HE, IX, 18, p. 124, l. 20-p. 125, l. 2.
" GRÉGOIRE DE NAZIANZE, Testament, PG, 37, col. 396 A ; éd. BEAUCAMP, p. 38, l. 110-112.
—* M.-M. HAUSER-MEURY, Prosopographie zu den Schriften Gregors von Nazianz,
p. 171, s. v. « Theodulus II » ; J. BEAUCAMP, commentaire à GRÉGOIRE DE NAZIANzE, Testa
ment, p. 73. — * M.-M. HAUSER-MEURY, loc. cit.
Il occupe entre la 82° et la91° place selon les listes de souscription aux canons du
concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 '. À cette époque, la
Pamphylie forme une seule province ecclésiastique.
" C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n°95 ; MANsI, III, col. 570 B, [n° 86] ; MANsI, VI,
col. 1179 A, [n°91] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 75, n° 86 = V. RUGGIERI, OCP, 59,
1993, p. 346, n° 82 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 316 B, n° 85.
' C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n°90 ; MANsI, III, col. 570 B, [n°91] ; MANsI. III,
910
THÉODOULOS 8
col. 1179, [n°96] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 75, n°92 = V. RUGGIERI, OCP, 59,
1993, p.347, n°87 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p.317 B, n°91.
" GENNADIos DE CoNsTANTINOPLE, Lettre encyclique, MANsI, VII, col. 920 D, [n°73] ; PG,
85, col. 1621, [n° 73] ; E. SCHwARTz, Publizistische Sammlungen zum Acacianischen
Schisma, p. 177, n. 1, n° 73.
Bien qu'il ne soit mentionné sur aucune des listes de présence aux cinq séances
du concile de Constantinople en 536, il souscrit en 15° position à la condamnation
de l'ancien patriarche Anthimos, lors de la 4° séance le 21 mai ", et en 16° position
à celle de Sévère d'Antioche, Pétros d'Apamée et Zôoras, lors de la dernière
séance du 4 juin *.
'ACO, III, p. 183, l. 4. —* Ibid., p. 114, l. 20.
Son inscription votive a été gravée sur une colonne découverte à Urus, aujourd'hui
Basköy, environ 14 km au sud-est du site d'Hadrianoupolis *.
" W. M. CALDER, MAMA, VII, p. 37, n° 185 et dessin p. 131 ; L. JoNNEs, The Inscriptions
ofthe Sultan Dagi, I, p. 56, n° 267.
911
THÉODOULOS 9
" R. MERIç, R. MERKELBACH, J. NoLLÉ et S. SAHIN, Die Inschriften von Ephesos, VII, 2,
p.478, n° 4312 b.
Il souscrit en 50° position à la lettre synodale que les évêques orientaux ont
expédiée après avoir quitté leurs collègues occidentaux au concile de Sardique, à
l'automne 343 ". Les évêques orientaux, de tendance anti-nicéenne, renouvellent
la condamnation d'Athanase d'Alexandrie, de Markellos d'Ancyre, d'Asklèpas
de Gaza et de Paulos d'Alexandrie. Ils excommunient leurs principaux partisans
dont le pape Jules. La souscription de Théogénès mérite commentaire car elle
indique Theogenes episcopus a Licia. On a contesté le rapprochement pourtant
légitime de cette souscription avec l'évêché de Lysias en Phrygie Salutaire *, au
profit d'un prétendu évêché de Lycia en Pisidie º, né d'une erreur de certaines
listes du concile de Nicée (—» Eudèmos 1). Il est également faux de corriger
Théogénès en Théagénès*, le nom Théogénès étant bien attesté.
912
THÉOKTISTOS 4
8 octobre 451 '. Théoktistos siège à la place de Diogénès en 239° position lors de
la 2° séance du 10 octobre consacrée à la définition du dogme *. Théoktistos est
absent durant toute la 3° séance du 13 octobre, qui conclut le procès de Dioskoros
d'Alexandrie instruit lors de la l" séance. L'absence de plusieurs évêques de
Phrygie Salutaire et de Lycaonie a été interprétée comme le signe d'une sourde
opposition à une séance tenue en l'absence des commissaires impériaux et à la
condamnation de Dioskoros pour des motifs seulement disciplinaires et non
dogmatiques *. Peut-être est-ce aussi le cas de Diogénès, seul évêque de Carie
absent de la 3° séance, à moins que Théoktistos ait préféré de ne pas s'engager
sur un tel sujet. Celui-ci occupe la 239° place sur la liste de présence de la 4°
séance du 17 octobre ". Pour les séances des 20 et 22 octobre, les procès-verbaux
ne précisent les noms que des 58 premiers membres. Théoktistos apparaît en tant
que représentant de Diogénès en 257° position sur la liste de présence de la séance
solennelle du 25 octobre à laquelle assiste l'empereur Marcien *. Le prêtre sou
scrit au nom de son évêque en 263° position à la définition de la foi ". De nouveau,
pour les séances du 26 au 31 octobre, les procès-verbaux ne détaillent les noms
que de 47 à 58 membres. A la différence du métropolite de Carie mais à la suite
de plusieurs évêques de cette province, Diogénès est absent de la liste des sou
scriptions de la séance du 31 octobre qui établit les prérogatives du siège de
Constantinople sur les diocèses du Pont, d'Asie et de Thrace. On ne peut pas
savoir s'il s'agit ou non d'un refus de Théoktistos de prendre position sur une
question controversée sans consulter son évêque. Pour la dernière séance, le
l" novembre, la liste de présence n'indique que les 58 premiers membres.
"ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 4 ; ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 13. —* ACO, II, 1, 2, p. 76 [272], l. 9.
—* E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten, p. 49. —*ACO, II, 1, 2, p.90 [286], l. 26.
—* ACO, II, 1, 2, p. 136 [332], l. 35 ;ACO, II, 3, 2, p. 146 [405], l. 24. — ° ACO, II, 1,2,
p. 149 [345], l. 12 ; ACO, II, 3, 2, p. 167 [426], l. 15.
Il occupe la 74° place lors des l", 2° et 4° séances, et la 73° place lors de la 3°
séance du concile de Constantinople, les 5,8,9 et 13 mai 553 ". Pour les 5°, 6° et
7° séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des membres
présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la l" séance *.
Théoktistos occupe la 74° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et
souscrit en 75° place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste, Théo
doret de Cyr et la lettre attribuée à Ibas d'Édesse ".
' ACO, IV, 1, p. 5, l. 29 ; ibid., p. 22, l. 17 ; ibid., p. 34, l. 26 ; ibid., p. 41, l. 18. —* Ibid.,
p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 205, l. 22 ;
ibid., p. 227, l. 21.
Il occupe la 100° place lors des 1", 2° et 4° séances, et la 99° place lors de la 3°
séance du concile de Constantinople, les 5,8,9 et 13 mai 553 ". Pour les 5°, 6° et
913
THÉÔN 1
7° séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des membres
présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la l" séance *.
Théoktistos occupe la 99° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et
souscrit en 96° place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste, Théo
doret de Cyr et la lettre attribuée à Ibas d'Édesse *.
'ACO, IV, 1, p. 6, l. 20 ; ibid., p. 23, l. 1 ; ibid., p. 35, l. 14 ; ibid., p. 42, l. 2. — * Ibid..
p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16-17 ; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 206, l. 11 ;
ibid., p. 228, l. 14.
' K. BELKE, Galatien und Lykaonien, p. 174, s. v. « Hydë », et fig. 52. —* D. STIERNON, in
DHGE, XXV, col. 794, s. v. « Ikonion »; G. FEDALTO, Hierarchia Ecclesiastica Orientalis,
III, p. 46.
914
THÉOPHANIOS
environ *. L'autre originalité est la première place occupée par Théônas au lieu de
l'évêque d'Éphèse. Les listes de souscription d'autres provinces, comme la Carie
ou l'Isaurie, commencent aussi par un évêque qui n'est pas le métropolite. Ces
parallèles rendent très improbable l'hypothèse d'une rétrogradation de l'évêque
d'Éphèse au profit de celui de Cyzique en raison des positions dogmatiques du
premier, favorable à Arius (-» Mènophantos). On a avancé l'idée que la province
double d'Asie et d'Hellespont possédait deux métropoles religieuses, Cyzique et
Éphèse *. Cette solution est toutefois peu convaincante car elle n'explique pas les
cas analogues de la Carie ou de l'Isaurie.Aucune explication satisfaisante n'a été
donnée ". Le Pseudo-Gélase de Cyzique fournit un indice du rôle prépondérant
joué par Théônas dans sa province. Celui-ci est chargé d'annoncer les décisions
du concile de Nicée aux § d'Asie, d'Hellespont, de Lydie et de Carie, ce
qu'il fait par l'intermédiaire des évêques Eutychios de Smyrne et Marinos de
Trôas (—» Eutychios 2, Marinos 1) *.
" Patrum Nicaenorum nomina, p. 32 A, n° 125 ; ibid., p. 32 B, n° 120 ; ibid., p. 33 A,
n° 120 ; ibid., p. 33 B, n° 113 ; ibid., p. 66, n° 119 (= SoCRATE, HE, I, 13, 12, p. 49, l. 12) ;
ibid., p. 73, n°96 ; ibid., p.91, n° 128 ; ibid., p. 107, n° 122 ; ibid., p. 131, n° 124 ; ibid.,
p. 151, n°51 ;ibid.,p. 153, n°79 ;ibid., p. 173, n° 258 ;ibid.,p. 201,n° 117 ;C. H. TURNER,
EOMIA, I, 1, 1, p. 64-65, n° 123 ; ibid., I, 1,2, p. 98, n° 123 ; ibid., I, 1,2, p. 100, n° 123 ;
E. HoNIGMANN, Byzantion, 20, 1950, p. 69, n° 272 ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 62,
n° 130 = V. RUGGIERI, OCP, 59, 1993, p. 336, n° 129 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 2, tr. I,
p.251 A, n° 126. —* CIL,VI, 1682-1683= ILS, 1220-1221 ;cf. A. L. FEDER, in SBerWien,
166, V, 1911, p. 99 ; E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten, p. 74 ; T. D. BARNEs, The New
Empire of Diocletian and Constantine, p. 158 et n. 51. —* E. SCHWARTz, op. cit., p. 74,
n. 63. — * K. LUBECK, Reichseinteilung und kirchliche Hierarchie des Orients, p. 95-97.
—* Ps.-GÉLASE DE CYZIQUE, HE, II, 28, 6, éd. LOESCHCKE et HEINEMANN, p. 105, l. 10-12 ;
éd. HANSEN, p. 86, l. 1-3 = Ps.-GÉLASE DE CYZIQUE, HE, II, 38, 7, éd. LOESCHCKE et
HEINEMANN, p. 136, l. 10-12 ; éd. HANSEN, p. 111, l. 26-28.
915
THÉOPHANIOS
ture est manifestement un ajout. D'une part, Théophanios est absent de la liste de
présence au début de cette même séance et il ne donne pas son avis, à la différence
de la plupart des évêques, sur la conformité de la deuxième lettre de Cyrille à
Nestorius avec le Symbole de Nicée. D'autre part, plusieurs documents indiquent
le soutien de Théophanios à Iôannès d'Antioche et sa condamnation par les
cyrilliens. Le 26 juin, lors de la première séance du concile des Orientaux,
Théophanios souscrit en 51° position à la déposition et à l'excommunication de
Cyrille d'Alexandrie et de Memnôn d'Éphèse (—» Memnôn)*. Il souscrit en 28°
position à une lettre envoyée par le concile des Orientaux au clergé et au peuple
d'Hiérapolis, en Euphratésie ". Iôannès d'Antioche et ses partisans mettent en
garde les habitants d'Hiérapolis contre les nouvelles envoyées par le concile
cyrillien, dont les décisions ont été invalidées. Cette lettre est sans doute de peu
postérieure au 26 juin, date de l'arrivée d'Iôannès d'Antioche à Éphèse et de la
déposition de Cyrille et Memnôn qui y est mentionnée. A la fin de la séance du
17 juillet et après l'échec de la troisième et dernière députation citant Iôannès
d'Antioche à comparaître, le concile cyrillien excommunie l'évêque d'Antioche
et les membres de son concile. Théophanios apparaît en 30° position sur la liste
des évêques excommuniés *. Cette sentence d'excommunication est suivie d'une
encyclique envoyée par le concile cyrillien pour faire connaître les noms des
excommuniés, parmi lesquels l'évêque de Philadelphie figure de nouveau en 30°
position ". Théophanios se retrouve indirectement au centre de la séance du
22 juillet. Un prêtre et économe de l'Église de Philadelphie, nommé Charisios
(-» Charisios), révèle au concile cyrillien qu'un groupe de quartodécimans s'est
converti dans sa cité. Ces schismatiques, désireux d'embrasser l'orthodoxie, ont
été trompés par des prêtres envoyés de Constantinople. Ils ont souscrit sans le
savoir à un Symbole hérétique. La liste des souscriptions au Symbole falsifié est
alors produite. D'après les déclarations des quartodécimans consignées dans ce
document, la plupart d'entre eux avouent avoir supplié l'évêque Théophanios
d'être reçus au sein de l'Église '. Ces témoignages laissent à penser que Théopha
nios a joué un rôle déterminant dans cette affaire. Au vu de son engagement
pendant le concile d'Éphèse, Théophanios savait certainement que les quarto
décimans avaient souscrit à un Symbole adapté aux doctrines de Nestorius. Ces
événements ne sont pas datés. On peut seulement noter qu'ils sont postérieurs à
l'avènement de Nestorius et antérieurs au concile d'Éphèse, soit entre 428 et431.
Durant toute la séance du 22 juillet, Théophanios est absent, preuve qu'il est
toujours du côté d'Iôannès d'Antioche et que sa souscription à la condamnation
de Nestorius lors de la séance d'ouverture est une fiction. Pour trouver un terrain
d'entente entre les deux factions du concile qui se sont réciproquement con
damnées, l'empereur Théodose II organise une conférence contradictoire à
Constantinople. Les délégués orientaux, empêchés par des moines cyrilliens
d'atteindre la capitale, se rendent à Chalcédoine. Dans une lettre postérieure au
11 septembre, le concile oriental exhorte ses délégués à résister aux pressions.
De manière plus précise, il leur demande d'obtenir l'annulation des mesures
prises par les cyrilliens et la dissolution du concile pour permettre aux évêques
de rentrer chez eux alors que l'hiver approche ". Théophanios signe cette lettre en
29° position ". Ce personnage a connu des difficultés après le concile, comme le
prouve une lettre de Théodoret de Cyr au comte des domestiques Kandidianos ".
Insérée dans la Tragœdia du comte Eirènaios, de tendance nestorienne, la lettre
est conservée en traduction latine dans la Collectio Casinensis, constituée à partir
916
THÉOPHILOS 1
de la traduction du diacre Rusticus réalisée au vi° siècle. Dans cette lettre anté
rieure à la paix entre Cyrille d'Alexandrie et Iôannès d'Antioche (avril 433),
Théodoret mentionne Théophanios de manière allusive, car il estime que le
comte Kandidianos connaît l'injustice commise contre lui ". L'évêque de Phila
delphie a été de toute évidence sanctionné pour son soutien à Iôannès d'Antioche.
D'après le parallèle fourni par l'évêque Anastasios de Ténédos (—» Anastasios 1),
Théophanios a dû être déposé. Mais, à la différence d'Anastasios expulsé de son
siège de manière définitive, Théophanios a sans doute été rétabli dans ses fonc
tions après la paix entre Cyrille et Iôannès. Pour cette raison, sa signature a été
ajoutée à la condamnation de Nestorius le 22 juin et supprimée de la déposition
de Cyrille et de Memnôn. Seule la Collectio Vaticana contient ces deux modifi
cations. Ce n'est pas surprenant car il s'agit de la collection qui a subi le plus de
remaniements.
917
THÉOPHILOS 2
'ACO, II, 1, 1, p. 64, l. 20 ;ACO, II, 3, 1, p. 39, l. 2. —*ACO, II, 1,2, p. 77 [273], l. 21.
—* ACO, II, 1,2, p. 5 [201], l. 3. —* ACO, II, 1,2, p. 31 [227], l. 28 ;ACO, II, 3, 2, p. 59
[318], l. 4-6. —* ACO, II, 1, 2, p. 39 [235], l. 28 ; ACO, II, 3, 2, p. 78 [337], l. 27.
— ° ACO, II, 3, 2, p. 82 [341], l. 4. — ' ACO, II, 3,2, p.91 [287], l. 35. —*ACO, II. 1,2,
p.97 [293], l. 43-p. 98 [294], l.5 ; ACO, II, 3, 2, p. 108 [367], l. 2. —*ACO, II, 1, 2,
p. 138 [334], l. 1 ;ACO, II,3,2, p. 148 [407], l. 12. —"ACO, II, 1,2, p. 150[346], l. 37 ;
ACO, II, 2, 2, p. 74 [166], l. 5 ; ACO, II, 3, 2, p. 169 [428], l. 24 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII,
10, tr. II, p. 66 A, n° 262.
Cet évêque, titulaire d'un siège non mentionné, est l'un des membres du synode
provinciald'Éphèse enseptembre ou débutoctobre475.Théophilosestmentionné
parmi les évêques d'Asie qui ont souscrit une supplique envoyée aux Augustes
Basilisque et Marc ". On peut reconstituer ce texte en croisant les renseignements
fournis par Zacharie de Mitylène avec ceux d'Évagre le Scholastique *. Les
évêques d'Asie dénoncent, sans les nommer, leurs adversaires qu'ils menacent
du feu éternel, à savoir l'évêque Akakios de Constantinople et ses partisans. Les
évêques se plaignent d'avoir été forcés d'accepter leur doctrine. Ils ont en
revanche souscrit à l'Encyclique de Basilisque de leur plein gré et non sous la
contrainte comme leurs ennemis l'affirment de manière calomnieuse. Ils se disent
prêts à endurer les pires tourments au nom de la vraie foi, et approuvent les
conciles de Nicée, de Constantinople et les deux conciles d'Éphèse. Ils anathé
matisent le Tome de Léon et Nestorius. Zacharie dit que leur message contient
d'autres éléments, mais ne donne aucun détail. D'après la dernière citation que
fait Évagre de ce texte, les évêques d'Asie demandent à Basilisque que soit
rendue effective la déposition d'Akakios prononcée par le synode d'Éphèse. On
a proposé d'identifierThéophilos à l'évêque homonyme d'Ariassos en Pamphylie
de Pergè (-» Théophilos 1) *, mais la supplique doit avoir été souscrite par des
évêques de la seule province d'Asie et non de tout le diocèse.
" ZACHARIE DE MITYLÈNE, HE, V, 3, tr. I, p. 148, l. 6. —* Ibid., V, 3, tr. I, p. 148, l. 4-p. 149,
l. 4 ; ÉvAGRE, HE, III, 5, p. 105, l. 1-28. —* Ibid., V, 3, tr. I, p. 148, l. 4-p. 149, I. 4 ;
ÉvAGRE, HE, III, 5, p. 105, l. 1-28. — * K. AHRENs et G. KRUGER, Die sogenannte
Kirchengeschichte des Zacharias Rhetor, p. 324.
918
THÉOPROPIOS
Trois inscriptions votives sur imposte d'une église de Kemerdere, près d'Ôren,
mentionnent cet évêque ".
" E. VARINLIOGLU, Die Inschriften von Keramos, p. 66-67, n° 69-71 ; cf. V. RUGGIERI,
EpAnat, 30, 1998, p. 158, pl. 16, n° 10 et pl. 17, n° 13 ; D. STIERNON, in DHGE, XXVIII,
col. 1281, s. v. « Kéramos » ; G. FEDALTo, Hierarchia Ecclesiastica Orientalis, III, p. 38.
919
THÉOSÉBIOS 1
Il est représenté par le prêtre Bassos (—» Bassos 2) entre la 116° et la 126° place
selon les listes de souscription aux canons du concile de Constantinople, qui se
termine le 9 juillet 381 ".
' C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n° 119 ; MANsI, III, col. 570 D, [n° 120] ; MANsI,
VI, col. 1180 A, [n° 126] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 77, n° 121 = V. RUGGIERI,
OCP, 59, 1993, p. 349, n° 116 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 318 B, n° 120.
920
THÉOSÉBIOS 5
' SoCRATE, HE, VII, 36, 17, p. 386, l. 1-3 ; Traité des transferts, 9, REB, 42, 1984, p. 172
173 : MICHEL LE SYRIEN, VIII, 5, tr. II, p. 24 B ; BAR HEBRAEUs, Chronique ecclésiastique,
col. 158 ; NICÉPHORE CALLISTE, HE, XIV, 39, PG, 146, col. 1192 B.
'ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 24 ;ACO, II, 3, 1, p. 35, l. 18. —* ACO, II, 1, 2, p. 74 [270], l. 35.
—* ACO, II, 1,2, p. 8 [204], l. 2. —* ACO, II, 1,2, p. 33 [229], l. 24 ; ACO, II, 3, 2, p. 68
[327], l. 18-20 —* ACO, II, 1, 2, p. 37 [233], l. 32 ; ACO, II, 3, 2, p.79 [338], l. 20.
921
THÉOSÉBIOS 6
— ° ACO, II, 1, 2, p. 38 [234], l 12. — " ACO, II, 3, 2, p. 89 [285], l. 15. —"ACO, II, 1,
2, p. 135 [331], l. 21 ; ACO, II, 3, 2, p. 144 [403], l. 35. —*ACO, II, 1, 2, p. 147 [343].
l. 29 ;ACO, II, 2,2, p. 73 [165], l. 2 ;ACO, II, 3, 2, p. 165 [424], l. 10 ; MICHEL LE SYRIEN,
VIII, 10, tr. II, p. 65 A, n° 224. — "ACO, II, 1, 3, p.92 [451], l. 9 ; ACO, II, 3, 3, p. 105
[544], l. 25. —" ACO, II, 5, p. 69, l. 4.
" Chronique de Zuqnin, a. 814, tr. II, p. 3, l. 24 et 27. —* Ibid., a. 829, tr. II, p. 13, l. 8 et
ibid., a. 855, p. 82, l. 32 ; Chronique de 846, p. 173, l. 9 ; MICHEL LE SYRIEN, IX, 13, tr. II,
p. 172 A ; MICHEL LE SYRIEN, vers. arm., p. 177 ; BAR HEBRAEUs, Chronique ecclésiastique,
col. 198. —* MICHEL LE SYRIEN, IX, 30, tr. II, p. 250-251 B.
922
THOANTIANOS
"ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 26 ;ACO, II, 3, 1, p. 38, l. 1. —* ACO, II, 1, 2, p. 76 [272], l. 31.
—* ACO, II, 1,2, p.5 [201], l. 26. — * ACO, II, 1,2, p. 32 [228], l. 8 ;ACO, II, 3, 2, p. 61
[320], l. 5-8. —* ACO, II, 1,2, p. 37 [233], l. 5 ;ACO, II,3,2, p. 75 [334], l. 10. — " ACO,
II,3,2, p.91 [287], l. 4. —' ACO, II, 1,2, p. 137 [333], l. 11 ;ACO, II,3,2, p. 147 [406],
l. 14. —*ACO, II, 1, 2, p. 149 [345], l. 16 ; ACO, II, 2, 2, p. 75 [167], l. 10 ; ACO, II, 3,
2, p. 168 [427], l. 12 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 67 A, n° 303. —" LÉON LE
GRAND, Lettres, XCVIII, PL, 54, col. 964 B ; ACO, II, 3, 2, p. 100 [359], l. 3.
Il occupe entre la 125° et la 136° place selon les listes de souscription aux canons
du concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 '. Nous avons choisi
923
THÔMAS 1
'ACO, I, 1,2, p. 5, [l. 8] ; ACO, I, 2, p. 28, l. 36 ; ACO, I, 3, p. 54, [l. 5] ; Actes coptes du
concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 65 ; tr KRAATz, p. 63. —*ACO, I, l, 2, p. 24,
l. 1-3 : Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 123 : tr KRAATz, p. 115.
—* ACO, I, 1, 2, p. 62, [l. 10]. — * ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ; ACO, I, 3, p. 92, l. 32
33 ; ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13.
—* ACO, I, 1,7, p. 86, [l. 17] ;ACO, I, 5, p. 86, l. 33 ;ACO, II, 3, 1, p. 199, l. 6. — ° ACO,
I, 1, 7, p. 113, [l. 8] ; ACO, I, 2, p. 71, [l. 19] ; ACO, I, 3, p. 136, [l. 2] ; ACO, I, 5, p. 111,
l. 23 ; ACO, II, 3, 1, p. 230, l. 3. — ' ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 27 ; ACO, I, 5, p.365, l. 21 ;
ACO, I, 1, 3, p. 36, l. 30 ; ACO, I, 5, p. 366, l. 23.
924
THÔMAS 2
925
THÔMAS 3
"ACO, I, 1,2, p. 63, [l. 18-19]. —*ACO, I, 1,3, p. 53, l. 19-20 ;ACO, I, 3, p.92, l. 32-33 ;
ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13.
—* ACO, I, 1, 7, p. 115, [l. 7] ;ACO, I, 2, p. 73, [l. 9] ;ACO, I, 3, p. 138, [l. 2] : ACO, I, 5,
p. 114, l. 3 ; ACO, II, 3, 1, p. 232, l. 14. —* ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 27 ; ACO, I, 5, p.365,
l.21 ; ACO, I, 1, 3, p. 36, l.30 ; ACO, I, 5, p.366, l.23. —* ACO, II, 1, 1, p. 113, l. 32
p. 114, l. 14 ;ACO, II, 3, 1, p. 93, l. 18-p. 94, l. 5. — ° ACO, II, 1, 1, p. 117, l. 15-28 ;ACO,
II, 3, 1, p.97, l. 11-23. — " ACO, II, 1, 1, p. 117, l. 29-p. 118, l. 4 : ACO, II, 3, 1, p. 97,
l. 24-p. 98, l. 3. —* ACO, II, 1, 1, p. 118, l. 16-19 ;ACO, II, 3, 1, p. 98, l. 14-17. —°ACO,
II, 1, 1, p. 121, l. 28-32 ; ACO, II, 3, 1, p. 102, l. 7-10. —"ACO, II, 1, 1, p. 146, l. 21 ;
ACO, II, 2, 1, p. 20, l. 11 ; ACO, II, 3, 1, p. 130, l. 6. —"ACO, II, 1, 1, p. 61, l. 6 ; ACO.
II, 3, 1, p. 34, l. 32. — * ACO, II, 1, 2, p. 74 [270], l. 17. —" E. ScHwARTz, Uber die
Bischofslisten, p. 49. — " ACO, II, 1,2, p. 88 [284], l. 41. — * ACO, II, 1,2, p. 135 [331],
l. 3 ;ACO, II, 3,2, p. 144 [403], l. 17. — " ACO, II, 1,2, p. 147 [343], l. 11 ;ACO, II, 2, 2,
p. 73 [165], l. 9 ; ACO, II, 3, 2, p. 164 [423], l. 18 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II,
p. 65 B, n° 230. —"ACO, II, 1, 2, p. 154 [350], l. 7 ; ACO, II, 3, 2, p. 174 [433]. l. 1.
—" E. ScHwARTz, op. cit., p. 56 ; E. HoNIGMANN, Byzantion, 16, 1942-1943, p.45.
—"ACO, II, 2, 2, p. 73 [165], l. 9. —*P CULERRIER, REB, 45, 1987, p. 144. —* W. M.
RAMSAY, The Historical Geography ofAsia Minor, p. 106. —* HIÉROKLÈs, Synekdèmos,
660.3-7. —* PALLADIos, Dialogue, XIII, éd. CoLEMAN-NORTON, p. 83, l. 16-17 ; éd. MALIN
GREY et LECLERCQ, p. 274, l. 157-158 ; cf. A. H. M. JoNEs, The Cities ofthe Eastern Roman
Provinces, p. 397, n. 84 et P. CULERRIER, loc. cit.
Il fait partie du groupe des 28 prélats à qui Théodose II fait savoir le 8 avril 449
dans le baptistère de la cathédrale de Constantinople qu'il est résolu à ordonner
la révision du procès d'Eutychès ". Un nouveau synode se réunit alors dans la
capitale pour régler cette affaire le 13 avril 449. Thômas occupe la 17° place sur
la liste de présence *. Le synode de 449 confirme la condamnation d'Eutychès
prononcée par le synode de 448. Cette décision est annulée par le concile
d'Éphèse d'août 449, mais Thômas n'y assiste pas. Il apparaît en 272 position
sur la liste de présence lors de la séance d'ouverture du concile de Chalcédoine,
le 8 octobre 451 *. Il occupe la 234° place lors de la 2° séance du 10 octobre
consacrée au dogme ". Il est présent en 64° position à la 3° séance du 13 octobre *.
Il est le 81° à approuver la décision du concile de priver Dioskoros d'Alexandrie
926
THÔMAS 3
' ACO, II, 1, 1, p. 150, l. 19 ; ACO, II, 3, 1, p. 134, l. 13. —* ACO, II, 1, 1, p. 148, l. 23
24 ;ACO, II, 3, 1, p. 132, l. 18-19. — * ACO, II, 1, 1, p. 62, l. 38 ;ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 8.
—* ACO, II, 1, 2, p. 76 [272], l. 4. —* ACO, II, 1, 2, p. 4 [200], l. 38. — " ACO, II, 1, 2,
p.31 [227], l. 20 ; ACO, II, 3, 2, p. 58 [317], l. 5-8. — " ACO, II, 1, 2, p. 39 [235], l 15 ;
ACO, II,3,2, p. 81 [340], l. 21. —" ACO, II, 1,2, p. 136 [332], l. 30 ;ACO, II, 3,2, p. 146
[405], l. 19. —*ACO, II, 1, 2, p. 149 [345], l. 7 ; ACO, II, 2, 2, p. 76 [168], l. 23 ; ACO,
II, 3, 2, p. 167 [426], l. 10 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 68 B, n° 350. —"ACO,
II, 1, 3, p.92 [451], l. 20 ; ACO, II, 3, 3, p. 106 [545], l. 1. — " LÉON LE GRAND, Lettres,
XCVIII, PL, 54, col. 964 A ; ACO, II, 3, 2, p. 99 [358], l. 31. — * ACO, II, 2, 2, p.43
[135], l. 12. — " HIÉROKLÈs, Synekdèmos, 668.11, p. 25. — " K. BELKE et N. MERsICH,
Phrygien und Pisidien, p. 403-404, s. v. « Theodosiupolis (1) ». — * W. M. RAMSAY, The
Historical Geography ofAsia Minor, p. 147, contra W. RUGE, in RE, XX, 1, col. 856, s. v.
« Phrygia (Topographie) » ; E. HoNIGMANN commentaire à HIÉROKLÈs, Synekdèmos, p. 25 ;
TAVO, B VI 12 ;A. H. M. JoNEs, The Cities ofthe Eastern Roman Provinces, p.90 ; ibid.,
p. 401, n. 104. — " K. BELKE et N. MERSICH, op. cit., p. 184, s. v. « Ankyra ».
927
TIBÉRIOS
Aurèlia Domna a érigé une stèle funéraire pour son époux (dvôpi Tunou), « le
révérentissime diacre de lasainte Église de Dieudes novatiens » (t(peùXaBeot6tqp
ôtokóvou tñç toû Oeo0 diyioç èkÀnoioç tôv <tov> Nouotóov)'. L'inscription
provient de Kadinhanl, environ 15 km à l'ouest de Halic1 (Laodicée). La secte
des novatiens est bien attestée dans la région. Le nom Tièos et les formes voisines
sont attestés en Phrygie, en Pisidie et en Lycaonie principalement*.
" W. M. CALDER, in W. H. BUCKLER et W. M. CALDER (éd.), Anatolian Studies Ramsay,
p. 75, n° 3. —* L. ZGUSTA, Kleinasiatische Personennamen, p. 513-514, $ 1558-1/5.
Aurèlios Tièos (AùpiÀtoç Tunoç), fils de Gaios, avec son épouse Tékousa et sa
belle-sœur Élaphia, a érigé une pierre tombale pour son père Diomèdès '. La
pierre a été découverte à Kinik, 14,5 km à l'est de Halic1 (Laodicée).
928
TIMOTHÉOS 4
'ACO, II, 5, p. 63, l. 37. —* Ibid., apparat critique ; cf. R. SCHIEFFER, ACO, IV, 3, 2,
p.486, s. v. « Timasius ».
" W. M. CALDER, MAMA, VII, p. 18, n°93 ; cf. ID., MAMA, I, p. 85, n° 164a et ph.
Le prêtre Aurèlios Roufos (—» Roufos 1), fils de Timothéos peut-être prêtre lui
aussi, a érigé une tombe pour sa sœur Thèkla ". L'inscription, aujourd'hui perdue,
a été découverte près de Meydan, moins de 9 km à l'est de Laodicée.
' D. M. RoBINsoN, TAPA, 57, 1926, p. 204-205, n° 14 et pl. VIII. * A. E. FELLE, Biblia
epigraphica, p. 226, n° 485.
929
TIMOTHÉOS 4
les actes indiquent que tous les évêques sont disposés selon l'ordre préétabli *.
Les procès-verbaux de la séance du 17 juillet ne donnent pas d'indication. Lors
de la séance du 22 juillet, Timothéos figure de nouveau sur la liste de présence en
83° position ", et il souscrit en 187° position à la décision du concile cyrillien de
condamner toute personne proposant une autre profession de foi que le credo de
Nicée *. C'est entre la fin du mois de juillet et le début du mois d'août que
l'empereur Théodose II envoie une lettre confirmant la déposition de Cyrille
d'Alexandrie, Memnôn d'Éphèse et Nestorius". Voulant ignorer les divisions
entre partisans de Cyrille et d'Iôannès d'Antioche, l'empereur écrit aux Pères
conciliaires sans distinction, pour les presser de trouver un accord. Parmi les
destinataires est mentionné en 45° position un Timothéos '. Il ne peut pas s'agir
de l'évêque de Brioula. On a fait remarquer que cette lettre est adressée seulement
à des titulaires de grands sièges, des métropolites et des évêques éminents, et
proposé l'évêque Timothéos de Tomis, métropolite de Scythie *. Un problème
d'identification se pose dans un autre document. Par esprit de conciliation, Théo
dose II convoque les représentants de chacun des deux partis à Constantinople en
vue d'une conférence contradictoire. Les membres du concile cyrillien remettent,
probablement avant le 11 septembre, des instructions à leurs délégués. Parmi les
signataires du mandatum figurent trois Timothéos en 31°, 115° et 138° position ".
L'évêque de Brioula est probablement l'un d'entre eux. D'après Strabon et Pline
l'Ancien, cette cité est située dans la vallée du Méandre, sur la rive droite, à l'est
de Mastaura ". Ces informations contredisent Hiéroklès qui indique Brioula,
sous la forme Ilpiou)Ao, entre Nysa et Mastaura ". La forme correcte Brioula
est attestée par les notices épiscopales du vII° au xII° siècle *. Depuis la fin du
xIx° siècle, on a identifié Brioula à Bilara. Trois arguments vont en ce sens : la
situation conforme à Strabon et Pline l'Ancien, le maintien du nom ancien sous
une forme modifiée et la présence des ruines antiques ". Cette identification a été
depuis acceptée ".
'ACO, I, 1, 2, p. 5, [l. 32] ; ACO, I, 2, p. 29, l. 16 ; ACO, I, 3, p. 54, [l. 29] ; Actes coptes
du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 66 ; tr. KRAATz, p. 63. — * ACO, I, 1, 2, p. 58,
[l. 10]. —* ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 : ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ; ACO, I, 1, 3, p. 59,
l. 12-13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13. —*ACO, I, 1, 7, p. 86,
[l. 41] ;ACO, I, 5, p. 87, l. 11 ;ACO, II, 3, 1, p. 199, l. 30. —* ACO, I, 1, 7, p. 117, [l. 4] ;
ACO, I, 2, p. 74, [l. 38] ; ACO, I, 3, p. 140, [l. 4] ; ACO, I, 5, p. 116, l. 5 ; ACO, II, 3, l,
p. 235, l. 2. — " ACO, I, 1, 3, p. 31, l. 1-p. 32, l. 10 ; ACO, I, 3, p. 111, l. 25-p. 112, l. 29.
— ' ACO, I, 1, 3, p. 31, l. 10 ; ACO, I, 3, p. 112, l. 3. —* A. CRABBE, JThSt, 32, 1981,
p.376. —"ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 17 ; ACO, I, 5, p. 365, l. 13 ; ACO, I, 1, 3, p. 36, l. 19 :
ACO, I, 5, p. 366, l. 12 : ACO, I, 1, 3, p. 36, l.31 ;ACO, I, 5, p. 366, l. 31. — " STRABoN.
XIV, 1,47 ; PLINE L'ANCIEN, V, 120 ; cf. W. M. RAMSAY, The Historical Geography ofAsia
Minor, p. 113 ; L. BURCHNER, in RE, III, 1, col. 883, s. v. « Briula » ; A. H. M. JoNEs, The
Cities ofthe Eastern Roman Provinces, p. 78. — " HIÉRoKLEs, Synekdèmos, 659.7, p. 21.
— * J. DARRoUzEs, Notitiae episcopatuum, p. 206, 1 " ; ibid., p. 219, 2 " : ibid. p. 233,
3 " : ibid., p. 252, 4*; ibid., p.275, 7 º; ibid., p.296, 9 * ; ibid., p.310, 10 * ; ibid.
p.354, 13 *. —" W. M. RAMsAY, The Cities and Bishoprics of Phrygia, I, p. 191-192.
— " L. BURCHNER, loc. cit. , R. JANIN, in DHGE, X, col. 773, s. v. « Briula » ; Barrington
Atlas, carte 65, A2.
930
TIMOTHÉOS 5
931
TIMOTHÉOS 6
Timothéos en 45° position ". Il ne peut pas s'agir de l'évêque de Germè. On a fait
remarquer que cette lettre est adressée seulement à des titulaires de grands sièges,
des métropolites et des évêques éminents, et proposé l'évêque Timothéos de
Tomis, métropolite de Scythie ". Un problème d'identification se pose ailleurs.
Par esprit de conciliation, Théodose II convoque les représentants de chacun des
deux partis à Constantinople pour une conférence contradictoire. Les membres
du concile cyrillien remettent, probablement avant le 11 septembre, des instruc
tions à leurs délégués. Parmi les signataires du mandatum figurent troisTimothéos
en 31°, 115° et 138° position *. L'évêque de Germè est probablement l'un d'entre
eux.Timothéosest absent lors des concilesd'Éphèse enaoût449etde Chalcédoine
en octobre-novembre 451. Mais, à la séance solennelle du 25 octobre 451, son
métropolite, Diogénès de Cyzique, signe en son nom à la définition de la foi en
347° position (-» Diogénès 2) ". À la fin de la séance du 31 octobre, Diogénès
souscrit de nouveau au nom de Timothéos en 183° position sur la liste des sou
scriptions au canon établissant les prérogatives du siège de Constantinople sur
les diocèses du Pont, d'Asie et de Thrace ". Il apparaît en 3° position dans la
réponse du synode d'Hellespont en 458 à l'encyclique de l'empereur Léon ".
Les évêques d'Hellespont approuvent le maintien de Chalcédoine et jugent inva
lide l'élection de Timothée AElure.
932
TIMOTHÉOS 6
933
TIMOTHÉOS 7
'ACO, I, 4, p. 29, l.21 : cf. C. FRAIssE-CoUÉ, La crise initiale du concile d'Éphèse (428
1" juillet 431), t. II, p.386. —* ACO, I, 1,2, p. 63, [l. 15]. —* ACO, I, 1, 5, p. 126, l. 30
31. —*ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ;ACO, I, 3, p. 92, l. 32-33 ;ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12
13 ;ACO, I, 1,3, p. 15, l. 22-23 ;ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13. —* ACO, I, 1,3, p. 19, l. 5-7 ;
ACO, I, 2, p. 78, l. 6-7 ;ACO, I, 3, p. 102, l. 26-28. — ° ACO, I, 1, 3, p. 19, l. 8-19 : ACO,
I, 2, p. 78, l. 8-19 ; ACO, I, 3, p. 102, l. 29-p. 103, l. 6. — ' ACO, I, 1, 3, p. 19, l. 20-25 ;
ACO, I, 2, p. 78, l. 20-24 ; ACO, I, 3, p. 103, l. 7-12. —*ACO, I, 1, 3, p. 19, l. 26-33 ;
ACO, I, 2, p. 78, l. 25-32 ; ACO, I, 3, p. 103, l. 13-20. —*ACO, I, 1, 7, p. 114, [l. l 1] ;
ACO, I, 2, p. 72, [l. 16] ; ACO, I, 3, p. 137, [l. 5] ; ACO, I, 5, p. 112, l. 31 : ACO, II, 3, 1,
p. 231, l. 11. — "ACO, I, 1, 7, p. 112, [l. 6] ; ACO, I, 2, p. 70, [l. 26] : ACO, I, 3, p. 135.
[l. 1] ; ACO, I, 5, p. 110, l. 15 ;ACO, II, 3, 1, p. 228, l. 22. — "ACO, I, 2, p. 70, [l. 26
27]. — * ACO, I, 1, 3, p. 31, l. 1-p. 32, l. 10 ; ACO, I, 3, p. 111, l. 25-p. 112, l. 29.
—" ACO, I, 1, 3, p. 31, l. 10 ; ACO, I, 3, p. 112, l. 3. — " A. CRABBE, JThSt, 32, 1981,
p. 376. — * ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 17 ; ACO, I, 5, p. 365, l. 13 ; ACO, I, 1, 3, p. 36, l. 19 ;
ACO, I,5, p. 366, l. 12 ;ACO, I, 1,3, p. 36, l. 31 ;ACO, I,5, p.366, l. 24. —" R. HEBERDEY,
in RE, V A, col. 751-752, s. v. « Termessos » ; H. HELLENKEMPER et F. HILD, Lykien und
Pamphylien, 2, p. 533-535, s. v. « Eudokias (2) ».
934
TIMOTHÉOS 8
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TIMOTHÉOS 9
936
TOUÈSIANOS
'Acolouthie de notre saint père Timothéos (BHG 2459) ; cf. L. PETIT, Bibliographie des
acolouthies grecques, p. 285. —* PLRE, III B, p. 1240-1241, s. v. « Theodora 1 ».
— * J. MARTINov, Annus ecclesiasticus Graeco-Slavicus, p. 191-192 ; K. DoUKAKIs, Mé
yaç Xvvo5aptotrig, 1" août, VIII, p. 469-470. — * J. DARRoUzÈs, Notitiae episcopatuum,
p.206, 1 *. —* M. GÉDÉON, q)uÂoÂoyuxi) Hya6, 1, 1893, p. 17-21 (non vidi) ; cf. ANONYME,
AnBoll, 13, 1894, p. 300 ; F. A. ANGARANo, in BSS, XII, col. 489, s. v. « Timoteo l'Illumi
natOTe ».
Deux invocations à la Vierge peintes sur les parois de la grotte de Gastria, dans
l'île de Tènos, mentionnent cet évêque ". Sa présence dans une île distante de
plus de 200 km de son siège s'explique peut-être par un pèlerinage.
' V. LAURENT, Le corpus des sceaux de l'Empire byzantin, V, 1, p. 531, n° 701 et pl. 95.
Son inscription, sans doute funéraire, a été retrouvée dans une église de Degle,
sur le Kara Dag, 4,5 km environ à l'ouest de Madensehir. On a proposé de
restituer le nom Klètorès ".
' W. M. RAMSAY et G. L. BELL, The Thousand and One Churches, p. 548, n° 46 et dessin
p.543 : G. LAMINGER-PAsCHER, Die kaiserzeitlichen Inschriften Lykaoniens, p. 86, n° 100.
Il occupe entre la 84° et la 93° place selon les listes de souscription aux canons du
concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 ". La Pamphylie forme
alors une seule province ecclésiastique. Nous préférons la forme Touèsianos,
attestée sur la liste latine, la liste gréco-syriaque et la liste de Michel le Syrien, à
la forme Touèsios de la liste grecque de Patmos, car Touèsianos est un nom
attesté en Pamphylie *.
' C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n° 87 ; MANsI, III, col. 570 B, [n° 88] : MANsI, VI,
col. 1179, [n°93] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 75, n°89 = V. RUGGIERI, OCP, 59,
1993, p. 347, n° 84 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 317 B, n° 88. —* L. ZGUSTA, Klein
937
TRANQUILLINOS
938
TRANQUILLINOS
sentants du concile pour connaître la vérité. Ils accusent certains évêques partisans
d'Iôannès d'Antioche d'être des pélagiens ou des adversaires de l'orthodoxie,
d'autres d'avoir été déjà déposés depuis plusieurs années pour des fautes graves.
Les cyrilliens dénoncent le climat de violence que fait régner le comte Eirènaios
à Éphèse et concluent leur lettre par la liste des évêques favorables à Iôannès
d'Antioche ". Tranquillinos est cité en 33° position ". Les différentes positions
qu'occupe Tranquillinos, selon l'origine des documents, indiquent qu'il joue un
rôle important pour Iôannès d'Antioche, mais non d'après le concile cyrillien.
A la fin de la séance du 17 juillet et après l'échec de la troisième et dernière
députation citant Iôannès d'Antioche à comparaître, le concile cyrillien ex
communie l'évêque d'Antioche et les membres de son concile. Tranquillinos
n'apparaît pas sur la liste des évêques excommuniés. Cette sentence d'excommu
nication est suivie d'une encyclique envoyée par le concile cyrillien pour faire
connaître les noms des excommuniés, parmi lesquels l'évêque d'Antioche de
Pisidie figure cette fois-ci, en 31° position *. Ce renseignement n'est fourni que
par la Collectio Casinensis, constituée à partir de la traduction des actes établie au
vi° siècle par le diacre Rusticus. Ni la Collectio Vaticana ni la CollectioAtheniensis
ne mentionnent le nom de Tranquillinos dans leur version de l'encyclique. C'est
entre la fin du mois de juillet et le début du mois d'août que Théodose II envoie
une lettre confirmant la déposition de Cyrille d'Alexandrie, de Memnôn d'Éphèse
et de Nestorius ". Voulant ignorer les divisions entre partisans de Cyrille et
d'Iôannès d'Antioche, l'empereur écrit aux Pères conciliaires sans distinction,
pour les presser de trouver un accord. Parmi les destinataires figure Tranquillinos
en 8° position ". À la différence des cyrilliens, la chancellerie impériale ne sem
ble pas minorer le rôle de Tranquillinos. Pour trouver un terrain d'entente entre
les deux factions du concile qui se sont réciproquement condamnées, l'empereur
Théodose II organise une conférence contradictoire à Constantinople. Les délé
gués orientaux, empêchés par des moines cyrilliens d'atteindre la capitale, se
rendent à Chalcédoine. Dans une lettre postérieure au 11 septembre, le concile
oriental exhorte ses délégués à résister aux pressions. De manière plus précise, il
leur demande d'obtenir l'annulation des mesures prises par les cyrilliens et la
dissolution du concile pour permettre aux évêques de rentrer chez eux alors que
l'hiver approche ". Tranquillinos signe cette lettre en 1" position ". En l'absence
des évêques les plus importants partis avec Iôannès d'Antioche à Chalcédoine,
Tranquillinos se retrouve à la tête du concile oriental. Seule la Collectio Casinensis
fournit la liste des souscriptions de cette lettre du concile oriental. Il est singulier
que Tranquillinos soit absent de la liste des excommunications du 17 juillet, mais
toujours présent du côté des Orientaux en septembre. Le concile cyrillien a sans
doute cherché à se concilier certains prélats importants comme Tranquillinos. Il
est possible que le nom de Tranquillinos ait été effacé de la liste des condamnés
après son ralliement. Aucun document n'indique le sort de Tranquillinos après le
concile d'Éphèse. La paix conclue entre Iôannès d'Antioche et Cyrille d'Alexan
drie en 433 a sans doute permis à l'évêque d'Antioche de Pisidie de conserver
son siège ou de le récupérer s'il a été déposé entre 431 et 433.
" PALLADIos, Dialogue, IX, éd. CoLEMAN-NoRToN, p. 53, l. 4-p. 54, l. 2 ; éd. MALINGREY et
LECLERCQ, p. 186, l. 53-p. 188, l. 83 ; GEORGEs D'ALExANDRIE, Vie de Jean Chrysostome,
52, p. 225-226. —* S. LE NAIN DE TILLEMONT, Mémoires, XI, p. 266 (non vidi), cf. R. DEL
MAIRE, RechAug, 25, 1991, p. 169. —* JEAN CHRYsosToME, Lettres, XXXVII, PG, 52,
939
TRIBÔNIANOS
940
TRIBÔNIANOS
son côté, la Bibliotheca Sanctorum indique plusieurs saints Primos, mais aucune
sainte Prima. Il s'agit de martyrs d'Antioche, d'Afrique, de Rome et de Trieste "
dont le culte ne semble guère répandu. Deux saints Primos sont liés à l'Asie
Mineure : l'un est martyrisé à Nicomédie sous Dioclétien, mais son identification
précise est impossible ; l'autre serait un martyr d'Hellespont, mais il a été « créé »
par la faute d'un copiste ". L'hypothèse d'un toponyme formé sur le nom d'un
saint doit être écartée, à moins d'imaginer un saint local inconnu des sources. Le
nom Primos a certes été porté par plusieurs évêques entre le II° et le v° siècle ",
mais aucun n'a exercé son ministère en Asie Mineure. Il est attesté en Orient
dans le récit du martyre de sainte Fébronia de Nisibe au Iv° siècle * et dans les
actes du concile d'Éphèse en 449*, mais il s'agit d'individus obscurs. La piste
religieuse et ecclésiastique étant épuisée, il convient de chercher des laïcs assez
importants pour donner leur nom à la cité d'Aspendos. Plusieurs membres de la
famille sénatoriale des Nummii Albini portent le nom de Primus, et l'un d'eux fut
gouverneur de Lycie-Pamphylie à la fin du II° siècle et consul suffect sous
Commode ou Septime Sévère *. Une inscription fragmentaire d'Adada (Pisidie),
sans doute du III° siècle, mentionne aussi un Nummius Albinus qualifié de Mou
rtpótotoç ûrtotuKóç *. Il pourrait s'agir d'un grand propriétaire foncier plutôt
que du gouverneur de la province de Lycie-Pamphylie (dont Adada fait alors
partie) *. De toute façon, à l'époque impériale, les cités ne prennent jamais le
nom d'un gouverneur, fût-il consul, mais du souverain ou d'un parent. L'empereur
Didius Julianus a pour frère Nummius Albinus *, mais on ignore s'il s'appelait
Primus et DidiusJulianus n'a régné que de mars à juin 193. La mère de l'empereur
Pupien s'appelait aussi Prima º, mais elle était sûrement morte depuis longtemps
lorsque son fils accéda à 74 ans au pouvoir pour une brève période (février-mai
238). Une autre hypothèse a été proposée par H. Grégoire. D'après une inscription,
la ville d'Amasée, métropole de la province d'Hélénopont, a offert en 376/7 une
épitaphe à une dame de haut lignage dont le nom a disparu. Elle était la fille « de
Primos le Jeune qui se rendit agréable aux empereurs » (Ilpipou véou toû Boot
À eÛouv dpéoovtoç) *. H. Grégoire a proposé de voir en Primos un favori qui, à
l'instar d'Antinoos, aurait donné son nom à une cité. Primos le Jeune a certes
vécu entre 325 et 431, date du changement de nom d'Aspendos, mais n'est attesté
dans aucune source. Le mystère de l'origine de Primoupolis reste entier.
' ACO, I, 1, 2, p. 6, [l. 1] ; ACO, I, 2, p. 29, l. 29 ; ACO, I, 3, p. 55, [l. 1] ; Actes coptes
du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 67 ;tr KRAATz, p. 64. —* ACO, I, 1,2, p. 58,
[l. 20]. —* ACO, I, 1, 5, p. 126, l. 30-31. —* ACO, I, 1, 3, p.
p. 53, l. 19-20 ; ACO, I, 3,
p. 92, l. 32-33 ; ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I, 3,
p. 99, l. 12-13. —* ACO, I, 1, 7, p. 87, [l. 12] ; ACO, I, 5, p. p. 87, l. 24 ; ACO, II, 3, 1,
p. 200, l. 12. —°ACO, I, 1,7, p. 113, [l. 10] ;ACO, I, 2, p. 71, [l. 21] ;ACO, I, 3, p. 136,
[l. 4] : ACO, I, 5, p. 111, l. 25 ; ACO, II, 3, 1, p. 200, l. 5. —'ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 12 ;
ACO, I, 5, p. 365, l. 8. —"ACO, I, 1, 2, p. 6, [l. 1] ; ACO, I, 2, p. 29, l. 29 ; ACO, I, 3,
p. 55, l. 1 : 95 ;ACO, I, 1, 7, p. 87, l. 12 ;ACO, I, 3, p. 120, l. 31 ;ACO, I, 5, p. 87, l. 24.
— ° ACO, I, 1,2, p. 58, [l. 20] ;ACO, I, 1, 7, p. 113, [l. 10] ; ACO, I, 2, p. 71, l. 21 ;ACO,
I, 3, p. 136, l. 4 ; ACO, I, 5, p. 111, l. 25. — "ACO, I, 1, 2, p. 6, [l. 1] : ibid., p. 58, l. 20.
— " HIÉROCLÈs, Synekdèmos, 682.1, p. 30. — * MANsI, XII, col. 995 D inter alia,
cf. Sh. JAMEsoN, in RE Suppl., XII, col. 101, s. v. « Aspendos » et PmbZ, 3, p. 18, s. v.
« Leon 4321 ». — " W. M. RAMSAY, The Historical Geography of Asia Minor, p. 416 ;
ID., The Cities and Bishoprics of Phrygia, I, p. 284 et n. 1. — " W. RUGE, in RE, XVII,
941
TRÔïLOS
Il occupe entre la 79° et la 88° place selon les listes de souscription aux canons du
concile de Constantinople, qui se termine le 9 juillet 381 ". Le nom du siège est
corrompu : tóMeoç Aiyoiov, Geonensis, AEgeon, AITENoN et AGIUN. Les listes in
diquent Trôïlos parmi les évêques de Pamphylie. Il faut par conséquent écarter
l'identification avec Aigaiai (Cilicie II) et proposer Lagina, un évêché suffragant
de Pergè (Pamphylie de Pergè). Cette hypothèse a déjà été avancée *. Faire de
Trôïlos un évêque d'Étenna (Pamphylie de Sidè) nécessite une correction trop
importante des listes ". À l'époque du concile de Constantinople, en 381, la Pam
phylie constitue une seule province ecclésiastique. Trôïlos occupe la première
place parmi les évêques de Pamphylie sans doute en raison de l'absence du mé
tropolite. La localisation de Lagina demeure inconnue ".
" C. H. TURNER, JThSt, 15, 1914, p. 169, n° 82 ; MANSI, III, col. 570 A, [n° 83] ; MANsI, VI,
col. 1179, [n° 88] ; H. KAUFHOLD, OrChr, 77, 1993, p. 75, n° 84 = V. RUGGIERI, OCP, 59,
1993, p. 346, n° 79 ; MICHEL LE SYRIEN, VII, 8, tr. I, p. 316 B, n°8. —* MICHEL LE SYRIEN,
VII, 8, tr. I, p. 316 B, n. 22. — * H. HELLENKEMPER et F. HILD, op. cit., 2, p. 531-532 et
n. 13, s. v. « Etenna ». — " H. HELLENKEMPER et F. HILD, Lykien und Pamphylien, 2, p. 680,
s. v. « Lagina ».
La stèle qu'il a dressée pour le prêtre Gourdos a été découverte dans la ville de
Konya (-» Gourdos 1)'. Trokondas se dit « le successeur et compagnon » (ô
ôudôoXoç koi ôrtooov) de Gourdos. Lui-même est sans doute un prêtre, et le mot
ôrtdoov n'implique pas la subordination de Trokondas vis-à-vis de Gourdos *. Le
nom Trokondas est courant en Lycie et en Pamphylie ".
' H. S. CRONIN, JHS, 22, 1902, p. 124-125, n° 58 ; W. M. RAMsAY, Luke the Physician,
p. 389-390, n° 19. — * W. M. RAMSAY, loc. cit. — * L. ZGUSTA, Kleinasiatische Personen
namen, p. 490-492, $ 1512-31.
942
TRYPHÔN 1
943
TRYPHÔN 1
944
TRYPHÔN 1
tradition º. C'est au nom d'Iôannès de Rhodes que Tryphôn occupe la 54° place
lors de la séance dogmatique du 22 octobre ". Tryphôn représente Iôannès en 53°
position sur la liste de présence de la séance solennelle du 25 octobre à laquelle
assiste l'empereur Marcien ". Il souscrit à la place d'Iôannès en 53° position à la
définition de la foi *. D'une manière inexplicable, la souscription d'Iôannès de
Rhodes, apposée par Tryphôn, est repoussée à la fin de la série des souscriptions
de métropolites. Elle se trouve par conséquent séparée des souscriptions des
autres métropolites du diocèse d'Asie par celles des métropolites d'Illyricum et
de Thrace *. Tryphôn souscrit en son nom propre en 299° position *. Dans la
Collectio Dionysiana Aucta et dans la Chronique de Michel le Syrien, Tryphôn
est appelé Eufrontius ou Euphrontius. E. Schwartz a pensé qu'il pouvait s'agir
d'un signum º, comme il lui arrive de le supposer lorsque les listes de présence
et de souscription présentent une divergence irréductible. Cette différence re
monte peut-être à une erreur ancienne dans les listes géographiques issues du
Corpus canonum d'Antioche, dont dérivent la version latine de la Collectio
Dionysiana Aucta et la version syriaque de Michel le Syrien. A la séance du
26 octobre, Tryphôn siège à la place d'Iôannès en 53° position ". La version la
tine oublie de préciser que Tryphôn représente Iôannès. Cette séance est occupée
par l'examen de l'accord trouvé entre Maximos d'Antioche et Juvénal de
Jérusalem sur le ressort de leur siège respectif. Tryphôn représente Iôannès à la
51° place lors de la seconde séance du 26 octobre qui aborde le cas de Théodoret
de Cyr (Euphratésie) ". Tryphôn siège au nom d'Iôannès en 53° position à une
autre séance datée du 26 octobre ". Cette séance entreprendl'examen de l'affaire
d'Ibas d'Edesse (Osrhoène). Celle-ci est réglée le 27 octobre, mais aucune liste
de présence n'est fournie. Une autre séance a lieu le 27 octobre pour confirmer
l'accord conclu entre Maximos d'Antioche et Juvénal de Jérusalem. Aucune liste
de présence n'est conservée. La séance du 29 octobre a pour objet la querelle
entre deux évêques d'Éphèse rivaux : Bassianos et Stéphanos (-» Bassianos,
Stéphanos 4). Iôannès est de nouveau représenté par Tryphôn en 53° position sur
la liste de présence ". Aucune liste de présence n'est fournie pour la séance du
30 octobre consacrée au règlement de l'affaire de Bassianos et Stéphanos. Au
cours d'une autre séance du 30 octobre, les Pères conciliaires étudient le différend
qui oppose le métropolite de Bithynie, Eunomios de Nicomédie, à Anastasios de
Nicée. La liste de présence mentionne de nouveau Tryphôn agissant au nom
d'Iôannès en 53° position ". Tryphôn et donc Iôannès ne sont pas mentionnés à
la séance du 31 octobre consacrée à l'évêque Sabinianos de Perrhè (Euphratésie),
déposé au concile d'Éphèse en 449 La liste de présence n'indique les noms que
des 47 premiers membres. Puisque Tryphôn est toujours mentionné en 53° ou 54°
position, il est normal qu'il n'apparaisse pas sur cette liste. Iôannès est représenté
par Tryphôn en 53° position à l'autre séance du 31 octobre occupée par la lecture
de la lettre du pape Léon au concile de Chalcédoine ". A la fin de la journée du
31 octobre, en l'absence des commissaires impériaux, des légats pontificaux et
d'une partie des Pères, se déroule une autre séance. Cette réunion établit les
prérogatives du siège de Constantinople sur les diocèses du Pont, d'Asie et de
Thrace. Tryphôn souscrit à ce canon au nom d'Iôannès en 30 position º, en son
nom propre en 87° position ". Le nom de l'évêque de Chios, mais non celui du
métropolite des Îles, apparaît en 36 position sur la liste des signatures qui accom
pagne la lettre que les Pères, à la fin du concile, envoient au pape Léon pour
annoncer la déposition de Dioskoros et justifier la suprématie de Constantinople ".
945
TRYPHÔN 1
'ACO, II, 1, 1, p. 113, l. 32-p. 114, l. 14 ; ACO, II, 3, 1, p. 93, l. 18-p. 94, l. 5. —* ACO,
II, 1, 1, p. 117, l. 15-28 ; ACO, II, 3, 1, p. 97, l. 11-23. —*ACO, II, 1, 1, p. 117, l. 29
p. 118, l. 4 ; ACO, II, 3, 1, p. 97, l. 24-p. 98, l. 3. —*ACO, II, 1, 1, p. 118, l. 16-19 ;
ACO, II, 3, 1, p. 98, l. 14-17. —* ACO, II, 1, 1, p. 122, l. 3-8 ;ACO, II, 3, 1, p. 102, l. 15
19. — ° ACO, II, 1, 1, p. 121, l. 32-p. 122, l. 2 ; ACO, II, 3, 1, p. 102, l. 11-14. — " ACO,
II, 1, 1, p. 146, l. 2-3 ;ACO, II, 2, 1, p. 19, l. 20 ;ACO, II, 3, 1, p. 129, l. 16-17. —* ACO.
II, 1, 1, p. 146, l. 6 ; ACO, II, 2, 1, p. 19, l. 22 ; ACO, II, 3, 1, p. 129, l. 19. — "ACO, II,
1, 1, p. 150, l. 11 ; ACO, II, 3, 1, p. 134, l. 6. —"ACO, II, 1, 1, p. 149, l. 17 : ACO, II.
3, 1, p. 133, l. 10. —"ACO, II, 1, 1, p. 168, l. 30-p. 169, l. 2 : ACO, II, 2, 1, p. 68, l. 5
13 ; ACO, II, 3, 1, p. 155, l. 24-p. 156, l. 3. — * ACO, II, 1, 1, p. 169, l. 10-11 : ACO. II,
2, 1, p. 68, l. 19 ;ACO, II, 3, 1, p. 156, l. 9-10. —" ACO, II, 1, 1, p. 170, l. 15-18 : ACO.
II, 2, 1, p. 69, l. 1-4 ; ACO, II, 3, 1, p. 157, l. 24-28. — * ACO, II, 1, 1, p. 170, l. 31-33 :
ACO, II, 2, 1, p. 69, l. 15-17 ; ACO, II, 3, 1, p. 158, l. 10-12. — * ACO, II, 1, 1, p. 171,
l. 5-7 ; ACO, II, 2, 1, p. 69, l. 27-29 ;ACO, II, 3, 1, p. 158, l. 23-25. —" ACO. II, 1, 1,
p. 171, l. 8-9 ; ACO, II, 2, 1, p. 69, l. 30 ; ACO, II, 3, 1, p. 158, l. 26-27 ; cf. PLRE, II,
p. 478-480, s. v. « Fl. Florentius 7 » ; ibid., p. 704, s. v. « Mamas 1 » ; ibid., p. 698, s. v.
« Macedonius 5 ». — " ACO, II, 1, 1, p. 172, l. 33 ; ACO, II, 2, 1, p. 70, l. 36 : ACO, II,
3, 1, p. 161, l. 8. —" ACO, II, 1, 1, p. 57, l. 21 ; ACO, II, 3, 1, p. 30, l. 17. — " ACO, II.
1, 1, p.4 [200], l. 5. —* ACO, II, 1, 2, p. 5 [201], l. 5. —* ACO, II, 1, 2, p. 30 [226].
l. 11 ;ACO, II, 3,2, p.51 [310], l. 21-24. —*ACO, II, 1,2, p. 31 [227]. l. 34 ;ACO, II.
3, 2, p. 59 [318], l. 19-21. —* ACO, II, 1, 3, p. 103 [462], l. 22-23. —*ACO, II, 1, 2,
p. 36 [232], l 19 : ACO, II, 3, 2, p. 73 [332], l. 20 —* ACO, II, 3, 2, p.74 [333], l. 5.
—* ACO, II, 1, 3, p. 103 [462], l. 22-23. —* ACO, II, 1, 3, p. 105 [464], l. 28-41.
—*ACO, II, 1,3, p. 107[466], l. 1-2. —*ACO, II, 1,3, p. 107[466], l. 3-11. —*ACO,
II, 1,2, p. 122 [318], l. 37-38 ;ACO, II, 3,2, p. 130 [389], l. 9. —* ACO, II, 1,2, p. 132
[328], l. 5 ; ACO, II, 3, 2, p. 140 [399], l. 17. —* ACO, II, 1, 2, p. 143 [339], l. 16-17 ;
ACO, II, 3, 2, p. 159 [418], l. 6. —* E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten, p. 19 ;
E. HoNIGMANN, Byzantion, 16, 1942-1943, p. 64. —*ACO, II, 1, 2, p. 150 [346], l. 12 ;
ACO, II, 2, 2, p. 76 [168], l. 31 ; ACO, II, 3, 2, p. 168 [427], l. 29 : MICHEL LE SYRIEN,
VIII, 10, tr. II, p. 68 B, n° 354. —* E. ScHwARTz, op. cit., p. 32, n. 1. —* ACO, II. 1.3,
p.4 [363], l. 41-42 ; ACO, II, 3, 3, p.8 [447], l. 28. —" ACO, II, 1, 3, p.8 [367]. l. 37
38 : ACO, II, 3, 3, p. 12 [451], l. 25. —*ACO, II, 1, 3, p. 13 [372], l. 12-13. —*ACO,
II, 1, 3, p. 44 [403], l. 10-11. —"ACO, II, 1, 3, p. 57 [416], l. 33-34. —"ACO, II, 1, 3,
p.85 [444], l. 21-22. —*ACO, II, 1, 3, p. 90 [449], l. 13 : ACO, II, 3, 3, p. 103 [542].
l. 23. — * ACO, II, 1, 3, p. 92 [451], l. 1 : ACO, II, 3, 3, p. 105 [544], l. 17. —* LÉoN LE
GRAND, Lettres, XCVIII, PL, 54, col. 964 B : ACO, II, 3, 2, p.99 [358], l. 44. — * ACO,
II, 1, 3, p. 87 [446], l. 31-32 ; ACO, II, 3, 3, p. 100 [539], l. 32. —*ACO, II, 2, 2, p.41
[133], l. 27.
946
TYCHIKOS
Il a fait graver une inscription funéraire pour le repos éternel de ses enfants ". La
pierre a été découverte à Iscehisar (Dokimion).
" W. M. RAMsAY, The Cities and Bishoprics of Phrygia, II, p. 746, n° 692.
' H. GRÉGOIRE, Recueil des inscriptions grecques chrétiennes d'Asie Mineure, n° 345.
Son épitaphe a été trouvée à Éphèse '. Il n'est pas certain que le défunt soit un
fossoyeur car le mot decanus a plusieurs sens.
" R. MERKELBACH et J. NoLLÉ, Die Inschriften von Ephesos, VI, p. 236, n° 2314.
947
TYNCHIANOS
Tychikos est le 68° à donner son avis. Il se déclare convaincu par les démonstrations
des pères conciliaires en faveur de la foi de Nicée et de la lettre de Cyrille *. Dans
la Collectio Vaticana, il porte par erreur le nom d'Eutychios, alors qu'il est bien
appelé Tychikos dans la version copte.A la fin de la séance du 22 juin, il souscrit
en 52° position à la condamnation de Nestorius *. Lors des séances des 10, 11 et
16 juillet, les actes indiquent que tous les évêques sont disposés selon l'ordre
préétabli ". Les procès-verbaux de la séance du 17 juillet ne donnent pas d'indi
cation. Lors de la séance du 22 juillet, Tychikos figure de nouveau sur la liste de
présence en 85° position *, et il souscrit en 104° position à la décision du concile
cyrillien de condamner toute personne proposant une autre profession de foi que
le credo de Nicée ". Par esprit de conciliation, Théodose II convoque les représen
tants de chaque parti à Constantinople en vue d'une conférence contradictoire.
Les membres du concile cyrillien remettent, probablement avant le 11 septembre,
des instructions à leurs délégués. Parmi les signataires du mandatum figure
Tychikos en 48° position ". Il est à noter que le siège de Tychikos est écrit près
d'une fois sur deux Xótpou* au lieu de 'Epu0poi ". E. Schwartz note l'existence
d'un bourg Xutpóv ou Xutpiov près de Clazomènes, mais souligne que l'évêque
d'Érythrées n'administre pas l'évêché de Clazomènes, qui a son propre évêque
(—» Eusébios 8). Xûtpou serait peut-être une erreur commise par le rédacteur de la
liste de présence du 22 juin ". On a suggéré une contamination de la signature de
'Epu0pôv parXûtpoov, en remarquanttoutefois que cet évêché chypriote n'apparaît
sur aucune liste de présence ". Nous devons écarter cette hypothèse sans pouvoir
en proposer d'autre. Tychikos tient peut-être son nom du disciple de l'apôtre Paul
désigné comme évêque de Colophon dans certains synaxaires et ménologes by
zantins *.
'ACO, I, 1, 2, p. 5, [l. 34] ; ACO, I, 2, p. 29, l. 18 ; ACO, I, 3, p. 54, [l. 31] ; Actes coptes
du concile d'Éphèse (431), tr BoURIANT, p. 66 ; tr KRAATz, p. 63. —*ACO, I. 1, 2, p. 22,
l. 31-p. 23, l. 4 : Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr BoURIANT, p. 120-121 ;
tr. KRAATz, p. 113. —* ACO, I, 1, 2, p. 57, [l. 16]. — * ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ; ACO.
I, 3, p. 92, l. 32-33 ; ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I. 3,
p. 99, l. 12-13. —* ACO, I, 1, 7, p. 87, [l. 1] : ACO, I, 5, p. 87, l. 13 ;ACO, II, 3, 1, p.200.
l. 1. — ° ACO, I, 1, 7, p. 114, [l. 31] ; ACO, I, 2, p. 72, [l. 36] : ACO, I, 3, p. 137, [l. 25] ;
ACO, I, 5, p. 113, l. 19 : ACO, II, 3, 1, p. 232, l. 2. —'ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 26 : ACO, I.
5, p. 365, l. 22. —* ACO, I, 1, 2, p. 5, [l. 34] ; ACO, I, 2, p. 29, l. 18 ; ACO, I, 3, p. 54,
l.31 ;ACO, I, 1, 7, p. 87, l. 1 ;ACO, I, 5, p. 87, l. 13 ;ACO, II, 3, 1, p. 200, l. 1. —"ACO,
I, 1, 2, p. 22 ; ACO, I, 1, 2, p. 57, [l. 16] ; ACO, I, 1, 7, p. 114, [l. 31] ; ACO, I, 2, p. 72,
[l. 36] ; ACO, I, 3, p. 137, l.25 ; ACO, I, 5, p. 113, l. 19 ; ACO, II, 3, 1, p. 232, l. 2 : Actes
coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 66 ;tr KRAATz, p. 63 : ibid., tr. BoURIANT,
p. 120 ;tr. KRAATz, p. 113. — " E. ScHwARTz, in Miscellanea Francesco Ehrle, II, p. 60-61.
— " E. GERLAND et V. LAURENT, Corpus Notitiarum episcopatuum, I, p. 68, n. 73. — * Syna
xaire de Constantinople, 8 décembre, 3, col. 290, l. 7-9 ; ibid., 30 juin, 1, col. 787, l. 1-2 ;
Ménologe de Basile II, 9 décembre, PG, 117, col. 197 B.
948
TYRANNOS
'ACO, II, 1, 1, p. 62, l. 27 ;ACO, II, 3, 1, p. 36, l. 28. —*ACO, II, 1,2, p. 75 [271], l. 34.
—* ACO, II, 1,2, p.5 [201], l. 19. — * ACO, II, 1,2, p. 32 [228], l. 2 ;ACO, II, 3, 2, p. 60
[319], l. 16-18. —* ACO, II, 1, 2, p. 38 [234], l 34 ; ACO, II, 3, 2, p. 79 [338], l. 27.
— ° ACO, II, 1, 2, p.90 [286], l. 12. — ' ACO, II, 1,2, p. 108 [304], l. 20-23 ;ACO, II, 3,
2, p. 112 [371], l. 27. —* ACO, II, 1, 2, p. 136 [332], l. 19 ; ACO, II, 3, 2, p. 146 [405],
l. 8. —*ACO, II, 1,2, p. 148 [344], l. 35 ;ACO, II, 2, 2, p. 75 [167], l. 32 ;ACO, II, 3, 2,
p. 166 [425], l.27 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 67 B, n° 324. —"ACO, II, 1, 3,
p.92 [451], l.24 ;ACO, II, 3, 3, p. 106 [545], l. 5.
949
VALENS
'ACO, II, 1, 1, p. 63, l.21 ;ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 30. —*ACO, II, 1,2, p. 76 [272]. l. 26.
—* E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten, p.49. —*ACO, II, 1,2, p. 38[234], l.25 ;ACO,
II, 3, 2, p. 79 [338], l. 12. —* ACO, II, 3, 2, p.90 [286], l. 43. —°ACO, II, 1, 2, p. 137
[333], l. 6 ;ACO, II, 3, 2, p. 147 [406], l.9. — ' ACO, II, 1,2, p. 149 [345], l.31 ;ACO, II,
2, 2, p. 75 [167], l. 3 : ACO, II, 3, 2, p. 168 [427], l. 6 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II,
p. 67 A, n° 296. —*ACO, II, 1,3, p.92 [451], l. 39 ;ACO, II, 3,3, p. 106 [545], l. 17.
Aurèlios Valens (AùpñÄuoç Oûd Ànç) a érigé une stèle pour son fils Elpidios ". La
pierre provient de Meydanli, 18,5 km au sud-est d'Ilgin (Tyraéion), et 22,5 km
au nord-ouest de Halic1 (Laodicée).
950
VALÉRIANOS
d'un extrait des actes du concile d'Éphèse *.) Valérianos est ensuite amené à se
prononcer sur la deuxième lettre de Nestorius à Cyrille. Il estime que cette lettre
est non seulement contraire à la foi des Pères de Nicée et à la lettre de Cyrille,
mais aussi en contradiction avec son propre contenu ". À la fin de cette séance, il
souscrit en 161° position à la condamnation de Nestorius ". Un rang aussi bas
pour un métropolite est étonnant, mais ne semble pas être une manipulation de la
liste des souscriptions ni le reflet d'une brève défaveur personnelle. Les deux
autres évêques de Lycaonie présents au concile d'Éphèse souscrivent en effet à
la suite de leur métropolite (—» Thômas 1, Martyrios 2). Lors des séances des 10,
11 et 16 juillet, les actes indiquent que tous les évêques sont disposés selon
l'ordre préétabli*. Les procès-verbaux de la séance du 17 juillet ne donnent pas
d'indication. Lors de la séance du 22 juillet, Valérianos apparaît sur la liste de
présence en 12° position ", et souscrit en 17° position à la décision du concile
cyrillien de condamner toute personne proposant une autre profession de foi que
le credo de Nicée ". Lors d'une séance dont on ne peut déterminer la date, le
concile se penchesur le cas des messaliens ".AmphilochiosdeSidè(Pamphylie S.)
et Valérianos présentent au concile un exposé commun sur les messaliens de
Pamphylie (—» Amphilochios 2). Si Valérianos marche sur les traces d'Amphilo
chios d'Iconium dans la lutte contre les messaliens (—» Amphilochios 1), on peut
en revanche noter l'absence de Vérinianos de Pergè (Pamphylie P), alors que la
séance aborde un problème spécifique à la Pamphylie (—» Vérinianos). Au cours
de l'examen, on lit une lettre synodale de Sisinnios de Constantinople apportée
par Valérianos. Elle est approuvée par Valérianos, Amphilochios de Sidè et tous
les évêques de Pamphylie et de Lycaonie. Ce document doit correspondre à la
lettre de Sisinnios et de Théodotos d'Antioche envoyée en 426 et conservée par
Photius *, où il précise : « bien évidemment les actes (tenus) à Alexandrie sont
également confirmés » (BeBoioov övtov ôn\oôù koù tôv Itertpoyuévov èv
'AAe#ovöpeiq). Il s'agit de la seule allusion à ce synode alexandrin, autrement
inconnu. Une lettre de Cyrille à Amphilochios de Sidè reflète peut-être les déci
sions arrêtées par le synode d'Alexandrie au sujet des messaliens ". La condition
posée par Cyrille à la réconciliation des messaliens est reprise par le concile
d'Éphèse. En effet, les Pères décrètent que toute personne convaincue ou
soupçonnée de messalianisme doit anathématiser cette hérésie selon les termes
contenus dans la lettre synodale de Sisinnios. Dans ce cas, les clercs conservent
leur fonction et les laïcs restent en communion. Sinon les clercs sont déchus de
leur rang au sein de l'Église et les laïcs sont anathèmes. Il est interdit aux
monastères d'accueillir des membres de cette hérésie. Le concile souligne que
Valérianos, Amphilochios et tous les évêques de la province se sont dépensés en
ce sens. Le concile anathématise l'Askètikon, un livre messalien apporté par
Valérianos. Si un autre problème se pose, Valérianos, Amphilochios, les évêques
de Pamphylie, de Lycie et de Lycaonie sont chargés de trouver une solution. Fin
juillet ou début août, Théodose II envoie une lettre confirmant la déposition de
Cyrille, de Memnôn d'Éphèse et de Nestorius ". Voulant ignorer les divisions
entre les partisans de Cyrille et ceux d'Iôannès d'Antioche, l'empereur écrit aux
Pères conciliaires sans distinction, pour les presser de trouver un accord. Parmi
les destinataires figure un évêque Valentinos en 9° position *. Comme pour les
autres prélats, son siège n'est pas indiqué. E. Schwartz a cru qu'il s'agissait du
titulaire de l'obscur évêché de Moutloublakè (Cilicie I) ", mais sa place éminente
parmi d'autres métropolites dans un document issu de la chancellerie impériale
951
VALÉRIANOS
952
VALÉRIANOS
953
VALÉRIANOS
rille *. Deux manuscrits datés de 800 environ (Patmiaci 172 et 173) fournissent,
à la suite de la collection canonique dite des quatorze titres, six canons de
Constantinople I puis une série de vingt-et-un canons. Celle-ci est introduite par
une brève note : « de plus des canons du même saint concile à Constantinople se
trouvant dans la collection canonique de Palladios, le révérentissime évêque
d'Amasée, et apportés par le défunt évêque Valérianos avec les autres canons
définis à Constantinople sous le bienheureux Nektarios par les 150 » (éti Kovóveç
tñç oûtñç èv KoovotovtuvourtóÁet dryioç ouvóôou eûpmuévou èv t© xovovuKqp
IIoMMoôiou toû 0eoqpuÀeotdtou èttokórtou 'Apiooeioç koi koopu0évteç Itopô
toû èv ôoiouç èttokóntou Oûo)\epuovoÛ uetô tôv Mourtôv xovóvov tôv èx8év
tov èv Koovotovtuvourtó) et èrti toû uokopiou Nektopiou topà tôv pv ) ".
Cette note mérite une explication. Le problème est de distinguer les deux assem
blées indiquées dans ce texte. Le deuxième concile mentionné dans le texte
semble désigner celui de Constantinople de 382 réuni sous Nektarios. Ce dernier
ne pouvait pas présider le concile de Constantinople en 381 car c'est précisément
durant ce concile qu'il fut choisi pour succéder à Grégoire de Nazianze. Mais la
mention des 150 Pères est une allusion évidente au concile de 381. Sans doute
l'auteur de cette notice avait-il à l'esprit le concile de 381, quitte à forcer un peu
l'histoire en le plaçant sous la présidence de Nektarios qui y fut alors élu. Quant
à l'autre assemblée mentionnée au début, il s'agit sans doute du synode de 382.
Si nous comprenons bien, l'évêque Palladios d'Amasée, métropolite d'Hélénopont
présent au concile d'Éphèse en 431, aurait constitué et mis sous son nom une
collection canonique (kovovuKóv) rassemblant les canons du synode de 382 et du
concile de 381 fournis par un évêque Valérianos. E. Schwartz a proposé de l'iden
tifier à l'évêque d'Iconium car Palladios était son contemporain et tous les deux
ont participé au concile d'Éphèse ". E. Honigmann a, d'autre part, remarqué que
l'évêque d'Amasée présent au concile de 381 portait lui-aussi le nom de Valé
rianos ". Rien ne permet de trancher entre ces deux identifications.
" Chronique de 724, p. 117, l. 25. — * ACO, I, 1, 2, p.3 [l. 20] ; ACO, I, 2, p. 27, l. 26 ;
ACO, I, 3, p. 52, [l. 35] ; Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 6l ;
tr. KRAATz, p. 61. —* A. CRABBE, JThSt, 32, 1981, p. 385. — * ACO, I, l, 2, p. 16, l. 15
21 : Actes coptes du concile d'Éphèse (431), tr. BoURIANT, p. 104 : tr KRAAIz, p. 100.
—* ACO, IV, 1, p. 154, l. 19-21. — ° ACO, I, 1,2, p. 32, l. 1-4 ;ACO, I, 2, p. 44, l. 8-10 ;
ACO, I, 3, p. 63, l. 32-34. — ' ACO, I, 1,2, p. 62, [l. 8]. —* ACO, I, 1,3, p. 53, l. 19-20 ;
ACO, I, 3, p.92, l. 32-33 ; ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ;
ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13. —" ACO, I, 1, 7, p. 85, [l. 12] ; ACO, I, 3, p. 120, l. 5 ; ACO.
I, 5, p. 85, l. 22 ;ACO, II, 3, 1, p. 197, l. 17. — "ACO, I, 1, 7, p. 112, [l. 16] : ACO, I. 2,
p. 70, [l. 31] ;ACO, I, 3, p. 135, [l. 5] ;ACO, I, 5, p. 110, l. 25 ;ACO, II, 3, 1, p. 229, l. 1.
—"ACO, I, 1, 7, p. 117, l. 1-p. 118, l. 15 ; ACO, I, 5, p.354, l. 34-p. 355, l. 23.
— * PHoTIUs, Bibliothèque, 52 (Synode de Sidè), t. I, p. 38, l. 3-p. 39, l. 2. — " CYRILLE
D'ALExANDRIE, Lettres, LXXXII, PG, 77, col. 376A-B ; Codex Vaticanus gr. 1431, p. 20,
l. 9-23. — " ACO, I, 1, 3, p. 31, l. 1-p. 32, l. 10 ; ACO, I, 3, p. 111, l. 25-p. 112, l. 29.
— * ACO, I, 1, 3, p. 31, l. 5 ; ACO, I, 3, p. 111, l. 29. — " E. ScHwARTz, ACO, I, 1, 8,
p. 22, s. v. « OûoÀevtîvoç MoutMouſ}Mokng », contra R. SCHIEFFER, ACO, IV. 3, 2,
p.497, s. v. « Valerianus 3 ». — " A. CRABBE, JThSt, 32, 1981, p.371. — " ACO, I, 3,
p. 111, l. 29 et apparat critique. — "ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 7 ; ACO, I, 5, p.365, l. 4.
— " FIRMos DE CÉSARÉE, Lettres, 38, p. 156. — * LIBERATUs DE CARTHAGE, Bréviaire,
VIII, ACO, II, 5, p. 108, l. 5-10. —* Ibid., IX, ACO, II, 5, p. 109, l. 19-38. — * ACO, I,
954
VÉNANTIOS
1,3, p. 90, l. 25-p. 101, l. 9. —* PHoTIUs, Bibliothèque, 169 (Cyrille d'Alexandrie), t. II,
p. 162, l. 20-22. — * ACO, I, 1,3, p. 93, l. 11. — * ACO, I, 1,3, p. 97, l. 27 ; cf. A. GRILL
MEIER, Le Christ dans la tradition chrétienne, I, p. 470. —*' ACO, I, 1, 3, p. 92, l. 10-11.
—*ACO, I, 1,3, p.96, l. 20-p. 97, l. 2. —*ACO, I, 1,3, p. 92, l. 23. —*ACO, I, 1,4,
p. 17, l. 17. — " ACO, II, 1, 1, p. 112, l. 10-28 ;ACO, II, 2, 1, p. 52, l. 1-15 ;ACO, II, 3,
l, p. 91, l. 26-p. 92, l. 12 ; MICHEL LE SYRIEN, VIII, 10, tr. II, p. 44. —* ACO, I, 1, 3,
p.92, l. 8 ; ibid., p. 95, l. 17 ; ibid., p.96, l. 7 ; ibid., p. 96, l. 8-9 ; ibid., p. 97, l. 20 ; ibid.,
p. 98, l. 10 ; ibid., p. 98, l. 16 ; ibid., p. 99, l. 28. —* ACO, I, 1, 3, p. 98, l. 19.
—* INNOKENTIos DE MARONÉE, Lettre à Thomas le Prêtre, ACO, IV, 2, p. 182, l. 4-9.
—* Doctrina Patrum de Incarnatione Verbi, 23, vII, p. 150, l. 4-5 ; ibid., 29, xv, p. 212,
l. 23-27 ; ibid., 30, II, p. 219, l. 28 ; PHoTIUs, Bibliothèque, 230 (Eulogios d'Alexandrie),
t. V, p. 17, l. 29-p. 18, l. 26-40 ; ibid., p. 29, l. 4-p. 30, l. 4-8 ; ibid., p. 35, l. 8-11 ;
cf. A. GRILLMEIER, op. cit., II, 4, p. 111-115. —* Ps.-SÉvÈRE D'ASHMOUNAIN, Histoire des
patriarches, XII, PO, I, 4, p. 442 [178]. — " E. ScHwARTz, ZSavRG, 56, Kan.Abt., 25,
1936, p. 23. —* Ibid., p. 23. —* E. HoNIGMANN, Byzantion, 16, 1942-1943, p. 21.
Son épitaphe métrique est gravée sur la stèle que lui ont dressée sa fille, son
épouse, son gendre et son fils Aphthonios (identifié par erreur à son gendre "). Ce
prêtre est semble-t-il décédé dans sa patrie. Il est le fils d'un père « riche en terre
labourée » (yoinç t'èpuB66Mou dpoûpnç)*, une formule qui désigne sans doute
un grand propriétaire terrien. La pierre a été découverte à Dedeler, 35 km au sud
est de Çesmelisebil (Gdanmaa), 33 km à l'est d'Halici (Laodicée) et 32 km au
nord-ouest de Geimir (Perta).
955
VÉNANTIOS
empêché. En déduire qu'il est illettré est excessif*, même si parfois des évêques
avouent ne pas savoir écrire (-» Élias 1). D'autre part, Vénantios est absent de la
liste de présence au début de cette même séance et ne donne pas son avis, à la
différence de la plupart des évêques, sur la conformité de la deuxième lettre de
Cyrille d'Alexandrie à Nestorius avec le Symbole de Nicée. Lors des séances des
10, 11 et 16 juillet, les actes indiquent que tous les évêques sont disposés selon
l'ordre préétabli *. Les procès-verbaux de la séance du 17 juillet ne donnent pas
d'indication. Lors de la séance du 22 juillet, Vénantios est de nouveau absent de
la liste de présence. Il souscrit pourtant en 163° position à la décision du concile
cyrillien de condamner toute personne proposant une autre profession de foi que
le credo de Nicée. Vénantios, qui se dit « évêque de la métropole d'Hiérapolis »,
est, cette fois-ci, remplacé par son secrétaire (votoptoç)Théodosios (—» Théodo
sios 5) ". La présence de Vénantios à la fin des listes de souscription des séances
du 22 juin et du 22 juillet n'est pas conforme à son rang et renforce l'hypothèse
d'un ajout.Elle révélerait sinonune contradictionentre les aspirations personnelles
de Vénantios et la place qu'on lui octroie. Entre la fin du mois de juillet et le
début du mois d'août, Théodose II envoie une lettre confirmant la déposition de
Cyrille d'Alexandrie, de Memnôn d'Éphèse et de Nestorius (—» Memnôn) '.
Voulant ignorer les divisions entre partisans de Cyrille et alliés d'Iôannès d'An
tioche, l'empereur écrit aux Pères conciliaires sans distinction, pour les presser
de trouver un accord. Parmi les destinataires apparaît Vénantios en 34° position *.
La mention de Vénantios est singulière car cette lettre impériale est adressée
seulement à des titulaires de grands sièges, des métropolites et des évêques
éminents. Soit elle s'explique par le statut auquel Vénantios prétend, et elle con
stitue alors le premier témoignage de la reconnaissance officielle de l'élévation
d'Hiérapolis au rang d'archevêché autocéphale ", soit la présence d'un prélat
phrygien est rendue nécessaire par l'étrange absence des deux métropolites,
Sévèros de Synnada (Phrygie Salutaire) et Aristonikos de Laodicée en Phrygie
Pacatienne (—» Sévèros 6). Plus tard, par esprit de conciliation, Théodose II
convoque les représentants de chacun des deux partis à Constantinople en vue
d'une conférence contradictoire. Les membres du concile cyrillien remettent,
probablement avant le 11 septembre, des instructions à leurs délégués. Parmi les
signataires du mandatum, Vénantios figure cette fois-ci en 26 position ". La
position de Vénantios varie selon la présence ou non d'Aristonikos. Dans la lettre
de protestation du 22 juin, il est seul et apparaît dans le groupe des métropolites.
À la fin de la l" séance, il souscrit juste après Aristonikos et avant les autres
évêques de Phrygie Pacatienne. C'est sans doute en raison de la présence
d'Aristonikos que Vénantios a pris soin là de se dire seulement évêque.Au terme
de la séance du 22 juillet, Aristonikos signe parmi les métropolites en début de
liste, Vénantios est relégué loin de son supérieur. Il est même dépassé par Silvanos
de Kérétapa et Kônstantios de Diokléia (—» Silvanos 3, Kônstantios), les seuls
évêques de Phrygie Pacatienne partisans de Cyrille depuis le début du concile.
Vénantios semble avoir profité de son isolement, ou réagi contre ce qu'il a pu
considérer comme un affront pour se qualifier de métropolite. Réduire l'emploi
de ce titre à une addition ou une erreur de copiste " paraît abusif. La prétention
de Vénantios ne semble pas infondée si l'on en croit la place qu'il occupe dans la
sacra fin juillet-début août. Malgré cela, la sourde opposition d'Aristonikos aux
revendications de Vénantios semble se poursuivre, puisqu'il signe le mandatum
avec les autres métropolites, alors que Vénantios apparaît certes avant les autres
956
VÉRINIANOS
prélats de Phrygie Pacatienne, mais parmi les simples évêques. Ces péripéties
révèlent le refus du métropolite de Laodicée que la cité d'Hiérapolis soit soustraite
à son autorité en accédant au rang de métropole. Affirmer que le concile de 431
fournit le plus ancien témoignage du statut métropolitain d'Hiérapolis est exces
sif*. Il semble bien qu'Hiérapolis n'ait pas été reconnue officiellement métropole
en 431.
' ACO, I, 4, p. 28, l. 34 ; cf. C. FRAIssE-CoUÉ, La crise initiale du concile d'Éphèse (428
1" juillet 431), t. II, p.386. —* ACO, I, l, 2, p. 61, [l. 18]. — * Ibid., p. 61, l. 19-20.
—* A. CRABBE, JThSt, 32, 1981, p. 377 et 391. —* ACO, I, 1, 3, p. 53, l. 19-20 ;ACO, I,
3, p. 92, l. 32-33 ; ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ; ACO, I, 1, 3, p. 15, l. 22-23 ; ACO, I, 3,
p.99, l. 12-13. — ° ACO, I, 1, 7, p. 116, [l. 17-18] ; ACO, I, 2, p. 74, [l. 13-14] ; ACO, I,
3, p. 139, [l. 15-16] ;ACO, I, 5, p. 115, l. 14-15 ;ACO, II, 3, 1, p. 234, l. 4-5. — ' ACO, I,
1, 3, p. 31, l. 1-p. 32, l. 10 ; ACO, I, 3, p. 111, l. 25-p. 112, l. 29. —* ACO, I, 1, 3, p. 31,
l. 8 ; ACO, I, 3, p. 112, l. 1. — " A. CRABBE, loc. cit. — "ACO, I, 1, 3, p. 35, l. 15 ; ACO,
I, 5, p.365, l. 11. — " E. GERLAND et V. LAURENT, Corpus Notitiarum Episcopatuum, I,
p. 86, n. 208. — * A. CRABBE, op. cit., p. 378.
Il est l'un des destinataires d'une lettre commune envoyée par les évêques
Sisinnios de Constantinople et Théodotos d'Antioche. A la suite de l'élection de
Sisinnios (28 février 426), le synode réuni pour l'occasion fait savoir aux évêques
de Pamphylie que les messaliens tombés dans l'erreur ne peuvent plus conserver
leur fonction et que tout individu qui les aiderait, qu'il soit évêque ou non, encourt
la même sanction ". Plus tard, Vérinianos apparaît en 4° position parmi les 68
évêques ou représentants d'évêques qui adressent une lettre de protestation,
certainement le 21 juin 431, à Cyrille d'Alexandrie et Juvénal de Jérusalem *.
Ces évêques critiquent la convocation unilatérale par Cyrille du concile d'Éphèse
pour le 22 juin sans attendre les légats ni les Orientaux.Vérinianos est également
mentionné en 4° position sur la liste de souscriptions qui conclut la relation
envoyée par Nestorius à Théodose II *. Cette lettre non datée est envoyée avant
l'arrivée d'Iôannès d'Antioche (le 26 juin). Elle informe l'empereur que Nestorius
et les protestataires ont attendu l'arrivée des évêques d'Orient, d'Italie et de
Sicile, tandis que les évêques d'Égypte et d'Asie ont décidé d'ouvrir le concile.
La lettre dénonce le climat de violence qui règne à Éphèse. L'intervention de
l'empereur est requise pour assurer la sécurité à Éphèse et faire respecter l'ordre
au concile ". La relation est peut-être antérieure à la déposition de Nestorius car
elle n'en fait pas mention. Le concile cyrillien dépose Nestorius le 22 juin au soir
et notifie le lendemain cette décision à l'évêque de Constantinople. Par
conséquent, la relation de Nestorius doit dater au plus tard du 22 juin. Il est
intéressant de constater que plusieurs prélats, dont Vérinianos, ont disparu de la
version fournie par la Collectio Vaticana *. C'est un indice des remaniements
subis par cette collection afin de supprimer les noms des évêques d'abord
favorables à Nestorius qui ont ensuite rejoint Cyrille d'Alexandrie. Le caractère
fictif du ralliement immédiat de Vérinianos est conforté par d'autres indices.À
la fin de la première séance, il aurait souscrit en 192° position à la condamnation
de Nestorius ", alors qu'il est absent de la liste de présence au début de cette
957
VÉRINIANOS
958
VICTOR
départ. Parmi les signataires du mandatum figure Vérinianos en 1" position ".
Cette situation privilégiée s'explique par l'absence à Éphèse des principaux
dirigeants du concile cyrillien à ce moment précis. Cyrille et Memnôn sont aux
arrêts, tandis que l'évêque Juvénal de Jérusalem, les légats pontificaux et les
évêques les plus importants ont été envoyés comme délégués à Constantinople.
Cette situation exceptionnelle explique que Vérinianos se retrouve avec Érennia
nos de Myra (Lycie) à la tête du concile cyrillien (-» Érennianos).
" PHoTIUs, Bibliothèque, 52 (Synode de Sidè), t. I, p. 38, l. 7-p. 39, l. 2. — * ACO, I, 4,
p. 28, l. 14 ; cf. C. FRAISSE-COUÉ, La crise initiale du concile d 'Éphèse (428-1" juillet 431),
t. II, p. 386. —* ACO, I, 4, p. 31, l. 15. —* ACO, I, 4, p. 30, l. 5-p. 31, l. 29. —* ACO, I,
1,5, p. 13, l. 23-p. 15, l. 9. — ° ACO, I, 1,2, p. 63, [l. 27]. —' ACO, I, 2, p. 27, l. 34 ;Actes
coptes du concile d'Éphèse (431), tr BoURIANT, p. 72 ; tr KRAATz, p. 65. —"ACO, I, 1,3,
p. 53, I. 19-20 ;ACO, I, 3, p.92, l. 32-33 ;ACO, I, 1, 3, p. 59, l. 12-13 ;ACO, I, 1, 3, p. 15,
l. 22-23 ;ACO, I, 3, p. 99, l. 12-13. —"ACO, I, 1, 3, p. 14, l. 15 ; ACO, I, 3, p. 95, l. 16.
— "ACO, I, 1, 3, p. 14, l. 10-p. 15, l. 7 ;ACO, I, 3, p. 95, l. 12-p. 96, l. 2. —"ACO, I, 1,
5, p. 126, l. 30-31. — * ACO, I, 1, 2, p. 14, l. 7 ; ACO, I, 3, p. 95, l. 9. —" ACO, I, 1, 2,
p. 13, l. 8-p. 14, l. 9 , ACO, I, 3, p. 94, l. 14-p. 95, l. 11. — * ACO, I, 1, 7, p. 85, [l. 20] ;
ACO, I, 3, p. 120, l. 14 ;ACO, I, 5, p. 85, l. 30 ;ACO, II, 3, 1, p. 197, l. 26. — * ACO, I, 1,
7, p. 112, [l. 6] ; ACO, I, 2, p. 70, [l. 26] ; ACO, I, 3, p. 135, l. 1 ; ACO, I, 5, p. 110, l. 15 ;
ACO, II,3, 1, p. 228, l. 22. —"ACO, I, 1,3, p. 31, l. 1-p. 32, l. 10 ;ACO, I, 3, p. 111, l. 25
p. 112, l. 29. —"ACO, I, 1, 3, p. 31, l. 6 ;ACO, I, 3, p. 111, l.30. — " ACO, I, 1,3, p. 35,
l. 2 ;ACO, I, 3, p. 174, l. 16 ; ACO, I, 5, p. 364, l. 38.
' ACO, II, 1, 2, p.98 [294], l. 6-12 ; ACO, II, 3, 2, p. 108 [367], l. 3.
959
VOLUMNIOS
tôt du milieu du III° siècle d'après le gentilice et les décorations *. La pierre a été
découverte à Kavak, entre Hatunsaray (Lystra) et Dinornahüyük (identifiée de
manière hypothétique à Korna).
I. Identité et origines.
Il est, au vi° siècle, le membre du clergé du diocèse d'Asie dont la vie est la mieux
connue, avec celle de Jean d'Éphèse (—» Iôannès 43) ". Selon les sources, Za
charie est nommé de différentes manières, même si par souci de clarté nous lui
avons donné le nom de « Zacharie de Mitylène » dans les notes et la bibliographie.
Dans la Vie de Sévère et dans la Vie d'Isaias, qu'il a composées, il est appelé
« Zacharie le Scholastique », ainsi que dans les Plérophories de Jean Rufus et
dans une lettre de Sévère d'Antioche *. Son Histoire ecclésiastique est de
« Zacharie le Rhéteur » (malîlâ en syriaque)º, nom que lui donne également son
traducteur en syriaque, ainsi que les historiens Évagre et Nicéphore Calliste ".
Michel le Syrien aussi le désigne dans sa Chronique comme « Zacharie le
Rhéteur » *, de même que Bar Hebraeus ". Toutefois, Michel le Syrien l'appelle
dans sa préface « Zacharie évêque de Mélitène », tout comme sa version armé
nienne '. Cette mention se retrouve déjà dans le Commentaire sur les Évangiles
de Denys bar Salibi (mort en 1171), qui fait référence à « Zacharie, rhéteur et
évêque de Mélitène » *. Cette dénomination trouve son explication dans une
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charie joue le rôle d'un guide spirituel pour son ami. Il lui fournit des explications
sur les dogmes essentiels de la foi chrétienne, l'engage à éviter les spectacles, à
conserver sa chasteté et à pratiquer la prière quotidienne en fréquentant l'église
après la classe. Ils conviennent de passer tous les samedis après-midi et les
dimanches ensemble à étudier les Pères de l'Église ". Le choix des ouvrages
proposés révèle un intérêt particulier de Zacharie pour les Pères cappadociens ".
Ce trait apparaissait déjà à Alexandrie ". Tous les soirs, à la fin des cours et de
l'étude, avec d'autres étudiants en droit sans cesse plus nombreux, ils se réunissent
et vont prier dans l'église de la Résurrection. Ils forment une association pieuse
sous la direction d'Évagrios ". C'est alors qu'éclate un scandale provoqué par
des étudiants qui pratiquent la magie et tentent de sacrifier un esclave. Celui-ci
se réfugie chez un chrétien qui répète tout à Zacharie et ses compagnons, parmi
lesquels on compte un avocat et un soldat. Après quelques discussions et des
aveux obtenus de l'un des suspects, ils révèlent l'affaire à l'évêque Iôannès qui
leur fournit l'aide de ses clercs. Les livres trouvés chez les coupables sont exa
minés. Ceux qui traitent de magie sont jetés au feu ". Mais devant l'excès de zèle
des chrétiens, Zacharie décide de faciliter la fuite de l'un des suspects pour que
sa vie ne soit pas en danger et d'empêcher que certains ne fassent preuve de
violence *. Le recours à un nécromancien et le vol d'un objet liturgique par les
païens incriminés dans l'affaire précédente aboutissent à un soulèvement des
chrétiens de la ville et à la conversion des coupables º. A l'issue de ces récits,
Zacharie explique la raison de leur mention. Dans le cas d'Alexandrie, certains
ont accusé Sévère pour le rôle de conseiller de l'ombre qu'il joua auprès de
Zacharie ". Dans le cas de Beyrouth, l'auteur affirme de manière solennelle
« que jamais le serviteur de Dieu et pontife Sévère n'a pu être surpris en train
d'offrir des sacrifices païens ou de se livrer à la magie » º. Comme il l'explique
au début de son œuvre, Zacharie a écrit la Vie de Sévère dans un but apologétique.
Après la découverte par un ami anonyme d'un libelle diffamant Sévère chez un
libraire du portique royal, à Constantinople, ce même ami a demandé à Zacharie
de réfuter les accusations de paganisme et de magie portées contre Sévère ".
Sans doute déjà à cause de ces soupçons, Zacharie presse Sévère de recevoir le
baptême. Sévère lui demande d'être son parrain le jour du baptême. Zacharie
refuse, affirmant ne pas communier avec les évêques de Phénicie, mais seulement
avec Pierre l'Ibère, évêque de Maïouma, les évêques égyptiens Iôannès de
Sébennytos (Égypte II) et Théodôros d'Antinoé (Thébaïde I), et l'ascète Isaias
originaire de la même région ". Ces quatre figures monophysites indiquent
" ZACHARIE DE MITYLÈNE, Vie de Sévère, p. 48 [48], l. 1-p. 52 [52], l. 18 ; ibid., p. 82 [82],
l. 2-4.
* Ibid., p. 48 [48], l. 15-17 ; ibid., p. 53 [53], l. 8 ; ibid., p. 53 [53], l. 18-p. 54 [54], l. 5.
* Ibid., p. 10 [10], l. 9 ; ibid., p. 37 [37], l. 16.
* Ibid., p. 54 [54], l. 6-p. 57 [57], l. 13.
* Ibid., p. 57 [57], l. 14-p. 70 [74], l. 6.
* Ibid., p. 68 [68], l. 12-p. 69 [69], l. 3.
º Ibid., p.70 [70], l. 13-p. 73 [73], l. 18.
* Ibid., p. 70 [70], l. 7-12 ; ibid., p.91 [91], l. 5.
* Ibid., p.75 [75], l. 7-12.
* Ibid., p.8 [8], l. 1-10 [10], l. 14.
" Ibid., p.77 [77], l. 6-p. 78 [78], l. 18.
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que dans une traduction syriaque compilée en 569*. L'auteur de cette transfor
mation est un moine jacobite anonyme d'Amida (Mésopotamie), ici désigné dans
les notes et la bibliographie sous le nom de « Zacharie Continué ». Sur les douze
livres qui forment aujourd'hui ce qu'on appelle l'Histoire ecclésiastique de
Zacharie le Rhéteur, seuls les livres III à VI sont tirés de l'original grec avec des
ajouts et des remaniements du moine d'Amida, auteur des autres livres. La
composition de cette histoire doit se placerentre 492et496, voire plus précisément
en 495/496*. La rédaction de la partie syriaque s'échelonne entre 555 et 569 *.
L'Histoire ecclésiastique de Zacharie a donc été traduite en syriaque à la même
époque que les Plérophories ou la Vie de Pierre l'Ibère de Jean Rufus*. L'original
grec de l'Histoire ecclésiastique existe encore à la fin du vr siècle puisqu'Évagre
s'y réfère ". En pays syriaque, seule la version d'Amida perdure. Michel le
Syrien, mort en 1099, se réfère à l'Histoire ecclésiastique sans distinguer le
travail de l'auteur de celui du compilateur, et croit qu'elle s'étend jusqu'au règne
de Justinien ".
Au cubiculaire Misael, Zacharie adresse un ensemble de trois textes hagiogra
phiques : les Vies de Pierre l'Ibère, Théodôros d'Antinoé et Isaias l'Égyptien *.
Comme nous l'avons vu, déjà à Beyrouth Zacharie rassemblait des matériaux
pour rédiger la biographie de Pierre et d'Isaias ". La Vie de Théodôros semble
par conséquent avoir été composée plus tard et insérée entre celles de Pierre et
d'Isaias, même si Zacharie affirme avoir ajouté la Vie d'Isaias aux deux autres ".
Il est difficile de préciser la date de rédaction définitive des Vies de ces trois
figures du monophysisme. Elle est sans doute postérieure à l'Histoire ecclé
siastique (vers 495-496) et antérieure à l'élévation de Sévère sur le trône
d'Antioche (512). De la Vie de Pierre l'Ibère, que Zacharie a connu de son
vivant " (soit avant décembre 491), ne subsiste qu'un maigre fragment sans
grand intérêt. La Vie d'Isaias, anachorète du désert d'Éleuthéropolis (Palestine I)
et intime de Pierre, est en revanche conservée, toujours dans une version syriaque.
Au début, on lit cette précision : « mais Zacharie le Scholastique, qui a écrit
l'Histoire ecclésiastique, a aussi écrit cette histoire » ". Si la phrase est de
Zacharie, elle permet de dater cette trilogie hagiographique après 492, voire 496.
Si ce n'est qu'une glose du traducteur syriaque, elle renforce néanmoins
l'identification de l'auteur de l'Histoire ecclésiastique avec celui de ces Vies.
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Zacharie a peut-être connu Isaias de son vivant ". Après la mort de ce dernier
(en août 491), il a complété ses renseignements en interrogeant ses disciples à
Maïouma et en écoutant leurs témoignages ". La Vie de Théodôros d'Antinoé
n'est plus aujourd'hui que le titre d'une œuvre perdue citée dans la Vie d'Isaias ".
Elle était consacrée à cet évêque égyptien d'un monophysisme rigoureux,
contemporain de Pierre et d'Isaias. Quant à la Vie de Sévère, nous avons vu que
sa rédaction se place après l'élection de Sévère au patriarcat, mais avant sa
déposition, soit entre 512 et 518. Eupraxios est alors mort ". De la même époque
date une lettre de Sévère adressée à Zacharias, dont l'identité avec l'avocat n'est
pas établie, car cette lettre ne fournit aucun détail précis et Sévère compte parmi
ses correspondants un homonyme originaire de Péluse ".
VI. Le ralliement à Chalcédoine.
L'avènement de Justin en 518 et sa volonté d'imposer le concile de Chalcédoine
ouvrent une période difficile pour les monophysites. Tous les évêques hostiles à
Chalcédoine, parmi lesquels Sévère d'Antioche, sont déposés entre 518 et 520.
La lettre de Sévère qui rappelle ses rencontres avec Zacharie lors de son séjour à
Constantinople,entre508et511, est datée parsonéditeurde manière hypothétique
des années 519-521 ". À cette époque, Sévère vit réfugié en Égypte. Cette lettre
constitue, si la datation est juste, le dernier témoignage des relations entretenues
pendant plus de trente ans entre les deux anciens étudiants d'Alexandrie. Dans
les œuvres postérieures de Zacharie, il n'est jamais fait allusion à ces vieilles
amitiés monophysites. En raison probablement du climat d'intolérance qui règne
dans l'empire et surtout à Constantinople où il réside, Zacharie abandonne ses
travaux historiques et hagiographiques. Il se détourne des querelles christolo
giques et des oppositions entre Églises rivales, pour se consacrer à des travaux
dogmatiques et polémiques. Zacharie abandonne sa foi d'origine pour se
rapprocher de l'Église impériale. La tradition manuscrite prouve la réalité de ce
revirement. Tous les écrits de Zacharie antérieurs à 518 et favorables au
monophysisme subsistent en traduction syriaque alors que les versions grecques
originales ont progressivement disparu. Tous les écrits composés sous Justin ou
Justinien sont conservés en grec, mais n'ont connu semble-t-il aucune traduction
syriaque.
Le premier des ouvrages de cette nouvelle période de la vie de Zacharie serait le
traité intitulé Ammônios, ou en latin De mundi opificio disputatio, d'après le clas
sement établi par son éditrice ". De son aveu même, l'Ammônios, bien que
considéré comme une œuvre de maturité, pourrait aussi avoir été composé à
diverses époques ". Le titre grec précise qu'il s'agit d'un texte « de Zacharie,
scholastique chrétien, devenu ensuite évêque de Mitylène » ". D'après ces
" ZACHARIE DE MITYLÈNE, Vie de Sévère, p. 78 [78], l. 16 ; ID., Vie d'Isaias, p. 9, l. 19.
" ID., Vie d'Isaias, p. 6, l. 22 ; ibid., p. 7, l. 14-15 ; ibid., p. 8, l. 23 ; ibid., p. 9, l. 1 et 17
18.
" Ibid., p. 3, l. 5 et 17-18.
" ID., Vie de Sévère, p. 104 [104], l. 13-14.
" SÉvÈRE D'ANTIOCHE, Lettres, 113, PO, XIV, 1, p. 277 [447]-278 [448].
" Ibid., 34, PO, XII, 2, p. 273 [101]-275 [103].
" M. MINITTI CoLONNA, introduction à ZACHARIE DE MrTYLÈNE, Ammônios, p. 30.
" Ibid., p. 44-45.
" ZACHARIE DE MITYLENE, Ammônios, p. 94, l. 1-2.
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place après 527, date de la Réfutation, mais avant536, date du concile de Constan
tinople où figure Zacharie, c'est-à-dire à une époque où l'empereur s'efforce de
rétablir l'unité de l'Église en obtenant le ralliement des monophysites. La con
version de Zacharie au chalcédonisme et sa nouvelle appartenance à l'Église
officielle expliquent peut-être son absence complète des sources monophysites
du vi° siècle, en particulier de la correspondance de Sévère d'Antioche après 520
et des ouvrages de Jean d'Éphèse pourtant riches en détails biographiques.
VII. Le concile de Constantinople en 536.
Le 2 mai 536, lors de la séance d'ouverture du concile de Constantinople, après
le patriarche Mènas, les légats romains et le métropolite de Justinianopolis
Môkissos (Cappadoce Seconde), les secrétaires notent en 8° position la présence
« de Zacharie de la métropole de Mitylène » (Zoxopiou tñç MutuÁnvoiov un
tpontóÄeoç) º. C'est le plus ancien témoignage de l'élévation de Mitylène au
rang d'archevêché autocéphale, qui a eu lieu entre 458 et 536. La Notice du
Pseudo-Epiphane, au vII° siècle, range Mitylène parmi les archevêchés auto
céphales ". Il est pourtant insolite dans l'ordre des préséances que le titulaire du
siège de Mitylène, malgré sonrang privilégié, figure avantl'archevêque d'Éphèse,
métropolite de tout le diocèse d'Asie dont l'île de Lesbos fait partie. Zacharie
signe avant Hypatios d'Éphèse (-» Hypatios 4). À la fin de la première séance,
Mènas et le concile demandent qu'un groupe de trois métropolites parte à la
recherche de l'ancien patriarche de Constantinople, Anthimos, disparu depuis sa
déposition par le pape Agapet le 13 mars 536. Les trois prélats sont Bosporios de
Néocésarée (Pont Polémoniaque), Akakios de Pessinonte (Galatie Salutaire) et
Zacharie de Mitylène ". Assistés de quatre clercs de Constantinople, les prêtres
et ekdikoi Iôannès etThéoktistos, et les diacres et notaires Akakios et Christodôros,
ils doivent retrouver Anthimos, et le présenter dans un délai de trois jours pour
qu'il s'explique devant le concile. Lors de la 2° séance du 6 mai, Zacharie signe
à nouveau en 8 position º. À la suite des évêques Bosporios et Akakios",
Zacharie rapporte qu'ils sont allés à l'église Saint-Michel située près du palais, à
l'église Saints-Pierre-et-Paul (Apostoléion) dans le quartier d'Hormisdas, à une
maison du même quartier où résidait auparavant Anthimos et à son domaine près
de l'église Saint-Laurent, mais qu'ils n'ont pu le trouver". Ses propos sont
confirmés par les autres clercs ". A la 3° séance du 10 mai et à la 4° séance du
21 mai, Zacharie signe seulement en 47° position ". La rétrogradation est éton
nante et ne s'observe, au cours de ces séances, que pour un prélat, le métropolite
Pétros de Justinianopolis-Môkissos ". Cette étrangeté est peut-être une sanction
pour l'échec de sa mission de recherche d'un ancien coreligionnaire. Mais, dans
ce cas, on ne comprend pas pourquoi les évêques Bosporios et Akakios ne
connaissent pas un destin semblable, alors que Pétros, qui n'a pas participé à la
972
ZAUTAS
* ACO, III, p. 27, l. 30. —" F J. HAMILToN et E. W. BRooks, The Syriac Chronicle,
p.3 ; BBKL, s. v. « Zacharias Scholastikos ». — "ACO, IV, 1, p. 4, l. 5 ; ibid., p. 21, l. 1 ;
ibid., p. 33, l. 5 ; ibid., p. 40, l. 1 ; ibid., p. 204, l. 3 ; ibid., p. 225, l. 3-4.
Parmi les pièces du trésor de Kumluca se trouve une plaque en argent ornée
d'une croix, peut-être destinée à recouvrir un autel. Elle indique : « Zacharias, le
très humnle prêtre, a fait l'offrande » (Zoxopioç ëA6x(totoç) Itpeop(ûtepoç)
èkoprtoq)ópnoev)'. L'origine du trésor est discutée (—» Eutychianos 3).
" I. SEvcENko, in Ecclesiastical Silver Plate, p. 55, n° 25 et pl. S69.1.
Peu après l'ordination d'Abraham au couvent de Sykai (-» Abraham 1), près de
Constantinople, son fils Zautas et son neveu Daniel (-» Daniel 3), venus de
Syrie, entrent dans le même couvent où ils deviennent diacres. Pendant plusieurs
années, ils participent aux missions de conversion des païens organisées par Jean
d'Éphèse en Asie (—» Iôannès 43).Après la mort de Daniel en Carie et d'Abraham
à Constantinople, Zautas est ordonné prêtre dans les années 560. Il prend en
charge le couvent, ses dépendances et restaure la chapelle. Un an et demi après,
de retour d'une mission en Asie, Jean d'Éphèse constate que les travaux sont
achevés. Zautas meurt peu après ".
'JEAN D'ÉPHÈSE, Vies des saints orientaux, 40, PO, XVIII, 4, p. 649 [447]-651 [449].
973
ZÈNODOTOS l
974
ZÈNÔN
" ZACHARIE DE MITYLÈNE, HE, V, 3, tr. I, p. 148, l. 5. —* Ibid., V, 3, tr. I, p. 148, l. 4-p. 149,
l. 4 ; ÉvAGRE, HE, III, 5, p. 105, l. 1-28. —* K. AHRENs et G. KRUGER, Die sogenannte
Kirchengeschichte des Zacharias Rhetor, p. 324.
975
ZEUXIOS
Il compte parmi les évêques déposés sur ordre de l'empereur Justin I" pour cause
de monophysisme. Comme pour ses coreligionnaires, son nom n'est conservé
que dans des sources syriaques ou traduites du syriaque ".
" Chronique de Zuqnin, a. 829, tr. II, p. 13, l. 6 ; Chronique de 846, p. 173, l. 7 , MICHEL LE
SYRIEN, IX, 13, tr. II, p. 172 A ; MICHEL LE SYRIEN, vers. arm., p. 177.
'JEAN RUFUs, Plérophories, LXXXII, PO, VIII, 1, p. 137 [537], l. 11-p. 138 [538], l. 9 ;
MICHEL LE SYRIEN, VIII, 11, tr. II, p. 86 : MICHEL LE SYRIEN, vers. arm., p. 166, 65.
Une pierre apportée à Sardes mais d'origine inconnue constitue la stèle votive
976
ZÔSIMOS 2
que les diacres Zoètos et Ioulianos (—» Ioulianos 14) ont érigée à leurs frais ".
Pour soigner une maladie des yeux, Théodore de Sykéôn se rend à l'église de la
Vierge, à Sôzopolis. A son arrivée, il est reçu par l'évêque de la ville, Zôïlos, qui
l'accueille à l'évêché ". Quatre jours après, son pèlerinage accompli, Théodore
part pour Amorion (Galatie Salutaire).
Un passage de la Novelle V du 19 mars 535 établit que les esclaves peuvent être
restitués à leur maître durant leur noviciat de trois ans s'ils se sont réfugiés au
monastère après avoir commis un vol.Justinien rappelle avoir rendu un jugement
similaire dans une affaire portée à sa connaissance depuis la Lycie par « le très
aimé de Dieu » (ô 6eoqpu)\éototog) Zôsimos. Réputé pour son ascèse, il jouit
toujours grâce à Dieu de ses facultés intellectuelles et physiques bien qu'il ap
proche les 120 ans ". Le contenu de la loi et l'épithète honorifique laissent
supposer que Zôsimos est un moine, voire un higoumène.
977
ZÔSIMOS 3
'ACO, III, p. 129, l. 30. —* Ibid., p. 157, l. 35 ; ibid., p. 164, l. 33 ; ibid., p. 173, l. 12.
—* Ibid., p. 36, l. 12. —* Ibid.,p. 47,l. 20-21. —* R. JANIN,La géographie ecclésiastique,
III, p. 119. — ° K. KUNzE, in BSS, XII, col. 1501, s. v. « Zosimo ».
Bien que son nom ne figure pas sur les listes de présence aux séances du concile
de Constantinople de 536, lors de la4° séance du 21 mai, il souscrit en 66° position
à la condamnation de l'ancien patriarche Anthimos ", et à celle de Sévère
d'Antioche, Pétros d'Apamée et Zôoras lors de la 5° séance du 4 juin en 74°
place *. Cet évêque occupe la 86° place lors des 1", 2° et 4° séances, et la 85° place
lors de la 3° séance du concile de Constantinople, les 5,8,9 et 13 mai 553 *. Pour
les 5°, 6° et 7° séances des 17, 19 et 26 mai, les actes ne donnent pas le détail des
membres présents, mais précisent que leurs noms sont les mêmes que lors de la
1" séance ". Il occupe la 85° place lors de la 8° et dernière séance du 2 juin, et
souscrit en 86° place aux anathématismes contre Théodore de Mopsueste,
Théodoret de Cyr et la lettre attribuée à Ibas d'Édesse *.
'ACO, III, p. 185, l. 26. —* Ibid., p. 117, l. 35. —*ACO, IV, 1, p. 6, l. 6 ; ibid. p. 22,
l. 29 ; ibid., p. 34, l. 38 ; ibid., p. 41, l. 30. —* Ibid., p. 73, l. 17-18 ; ibid., p. 137, l. 16
17; ibid., p. 183, l. 16-17. —* Ibid., p. 205, l. 33 ; ibid., p. 228, l. 1.
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ZÔTIKOS l
Son épitaphe a été découverte près de Pergè. La fonction est hypothétique car
elle repose sur une restitution. On lit clairement : « de Pergè » (kotà Ilépynv)'.
' H. GRÉGOIRE, Recueil des inscriptions grecques chrétiennes d'Asie Mineure, I, p. 107,
n° 309°.
Il est mentionné sur une inscription votive réalisée pour le salut de son fils Zôïlos
(ZoeiÀou) et de sa maison. Cette inscription précise que Zôsimos a fait l'entrée
(tnv eiooôov) d'une église ". L'inscription proviendrait d'une église au nord de
Demirli, environ 10 km à l'est de Palaioupolis *.
' G. E. BEAN, AnatSt, 10, 1960, p. 44, n°91. —* H. HELLENKEMPER et F. HILD, Lykien und
Pamphylien, 2, p. 772, s. v. « Palaiupolis ».
Ce moine a versé une contribution d'un nomisma pour la pose d'une mosaïque à
l'entrée du narthex d'une basilique près de Çalisdag Tepesi (Olbia)'. Attaléia est
l'évêché le plus proche.
' S. SAHIN, EpAnat, 33, 2001, p. 151 et pl. 21, fig. 7 ; cf. D. FEIssEL, Bull. ép., 2002, p. 770,
n° 623.
Aurèlia Valentilla, fille du prêtre Zôtikos, avec sa fille Magna, a érigé une tombe
pour son mari Ménandros « de Kissia » (Keu[o]oudtn)'. La pierre vient d'Atlanti,
environ 9 km au sud de Kolukisa qui continue peut-être le nom ancien de Kissia *.
Kolukisa est à 26,5 km au sud-ouest de Çesmelisebil identifiée à Gdanmaa.
' W. M. CALDER, MAMA, I, p. 160, n° 302 et ph. —* K. BELKE, Galatien und Lykaonien,
p. 193, s. v. « Kolukisa ».
979
ZÔTIKOS 2
"ACO, II, 1, 1, p. 63, l. 5 ; ACO, II, 3, 1, p. 37, l. 14. —*ACO, II, 1, 2, p. 76 [272], l. 10.
—* ACO, II, 3, 2, p. 90 [286], l. 27. —*ACO, II, 1, 2, p. 136 [332], I. 36 ;ACO, II, 3, 2,
p. 146 [405], l. 25. —* ACO, II, 1, 2, p. 149 [345], l. 14-15 ; ACO, II, 3, 2, p. 167 [426].
l. 17-18. — " E. ScHwARTz, Uber die Bischofslisten, p. 35, n. 4.
980
ZOURZAS
trine. Ils ont en revanche souscrit à l'Encyclique de Basilisque de leur plein gré
et non sous lacontrainte comme leurs ennemis l'affirment de manière calomnieuse.
Ils se disent prêts à endurer les pires tourments au nom de la vraie foi, et ap
prouvent les conciles de Nicée, de Constantinople et les deux conciles d'Éphèse.
Ils anathématisent le Tome de Léon et Nestorius. Zacharie dit que leur message
contient d'autres éléments, mais ne donne aucun détail. D'après la dernière
citation que fait Évagre de ce texte, les évêques d'Asie demandent à Basilisque
que soit rendue effective la déposition d'Akakios prononcée par le synode
d'Éphèse. On a proposé d'identifier ce personnage soit à l'évêque homonyme
d'Anaia, en Asie, soit à celui d'Harpasa, en Carie (—» Zôtikos 2, Zôtikos 3) *. La
supplique ayant été probablement souscrite par des évêques de la seule province
d'Asie et non de tout le diocèse, seule la première hypothèse est plausible.
" ZACHARIE DE MrTYLÈNE, HE, V, 3, tr. I, p. 148, l. 5. — * Ibid., V, 3, tr. I, p. 148, l. 4-p. 149,
l. 4 ; ÉvAGRE, HE, III, 5, p. 105, l. 1-28. —* K. AHRENs et G. KRUGER, Die sogenannte
Kirchengeschichte des Zacharias Rhetor, p. 324.
Il est mentionné en 19° place dans une lettre datée du 9 septembre 520 envoyée
par dix métropolites et dix évêques réunis en synode à Constantinople pour
annoncer au pape Hormisda le décès du patriarche Iôannès, l'élection de son
successeur Épiphanios et exprimer leur volonté de paix dans l'Église (à la suite
du schisme acacien)'.
Il est mentionné sur une inscription gravée sur une cuve baptismale et sur une
inscription votive en faveur de Théodoulos, de son épouse et de leur fils Zourzas ".
Il doit s'agir du même personnage. L'inscription provient d'Eskisehir (Dorylée).
Il n'existe pas d'autre mention du nom Zourzas *.
" C. W. M. Cox et A. CAMERON, MAMA, V, p. 30-31, n° 56a et pl. 24. —* L. ZGUSTA,
Kleinasiatische Personennamen, p. 180, $ 398.
981
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RÉPERTOIRE DES ÉVÊCHÉS
HELLESPONT Isauropolis G5
Kana H4
Abydos Al Korna G5
Baris B1 Laranda H5
Cyzique B1 Lystra G4
Dardanos A1 Misthéia F4
Germè B2 Ouasada F5
Hadrianéia C2 Oumanada non localisé
Hadrianouthèrai B2 Perta G/H4
Ilion A1 Posala G5
Lampsaque A1 Rhoïna (Pyrgoi) G/H5
Mélitopolis C1 Savatra H4
Okè non localisé Vèrinoupolis (Psibèla) non localisé
Parion B1
Pionia B2 LYCIE
Poimanènon C1
Proconnèse B1 10 Akalissos E6
Skepsis A2 Akanda non localisé
Trôas A2 Akarassos D5
Antiphellos D6
ÎLES Aperlai D6
Araxa D5
Andros A2 Arnéai D6
Chios Arykanda D6
Cos C4 Balboura D5
Éressos ? B1 Boubôn D5
Karpathos C5 Chôma D
Léros C3 8 Eudokias D6
Lesbos (Mitylène) C1 Hadrianoupolis non localisé
Méthymne B1 Kandyba D6
Mèlos Kaunos C5
Naxos B3/4 Komba D6
Paros B3/4 11 Korydalla E6
Rhodes D4 Kyanéai D6
Samos C3 Lébissos C6
Ténédos B1 Limyra E6
Tènos A/B3 Markianè C5
Thèra B4 Mastaura D6
Méloè (Mélanippè ?) E6
LYCAONIE Myra D6
Oinoanda D5
Amblada F5 Olympos E6
Barata H5 Palaiôtai non localisé
Derbè H5 Panormos C6
Galbanon (Eudokias) non localisé Patara D6
Gdanmaa G3 Phasèlis E6
Hydè H5 9 Phellos D6
Iconium G4 Pinara D6
Ilistra H5 Podaléia D6
988
RÉPERTOIRE DES ÉVÊCHÉS
Rhodiapolis E6 Kolbasa E5
Sidyma D6 Komama E5
Tata non localisé Kremna E5
Telmessos C/D6 Lagina non localisé
TlôS D6 Lysinia E4
Xanthos D6 Magydos E5
Zènônoupolis non localisé 13 Maximianoupolis E5
Palaioupolis E5
LYDIE 14 Panémouteichos E5
Pednelissos E5
Akrasos B3 Pergè E5
Apollônis B3 Pôgla E5
12 Apollônos Hiéron C4 Sandida (Andida) E5
Attaléia B3 16 Sillyon E5
Aurèlioupolis B3 Termessos E5
Bagis D3 Trébenna (Perbaina ?) E5
Blaundos D3/4
Daldis C3 PAMPHYLIE DE SIDÈ
Gordos C3
Hermokapèléia B3 Aspendos (Primoupolis) F5
Hiérocésarée B3 Dalisandos non localisé
Hyrkanis B3 Étenna F5
Kérassai B2 Isba non localisé
Maionia C3 Karallia F6
Mostènè B3 Kasai F5
Mysotimôlos C3 Kolybrassos F6
Philadelphie C3 Korakèsion F/G6
Polychalandos non localisé Kotenna F5
Sala D4 Lyrbè F5
Sardes B3 Manaua F5
Satala C3 Mylômè (loustinianoupolis) F6
Settai C3 Orymna F5
Silandos C3 Ouamanada non localisé
Stratonicée B2 17 Séleucie F5
Tabala C3 Selgè F5
Thyatire B3 Sennéa F5
Tralla D4 Sidè F5/6
Tripolis C4 Syédra G6
PAMPHYLIE DE PERGÈ
PHRYGIE PACATIENNE
Ariassos E5
Attaléia E5 20 Agathè Kômè C4
Berbè E5 Aizanoi D2
Dikitanaura E6 Akmonia D3
15 Eudokias E5 Alia D3
Hadrianoupolis (Hadrianè)D5 Anastasioupolis non localisé
Isinda E5 Ankyra Sidèra C2/3
Kodroula E5 Appia D3
989
RÉPERTOIRE DES ÉVÊCHÉS
Aristion C2 Meiros E2
Atanassos D4 Midaéion E2
18 Attouda C4 Nakôléia E2
Bria D3 Nikopolis non localisé
Kérétapa (Chairétapa) D5 Otrous D3
23 Diokléia D3 Phytéia F3
24 Dionysioupolis D4 Polybotos F3
22 Élouza D3 Promissos non localisé
Euménéia D4 Prymnessos E3
Hiérapolis D4 Sibindos non localisé
Ikria non localisé Skordapia non localisé
Kadoi D3 Stektorion E4
Kidyessos E3 Synnada E3
Kolossai D4
Laodicée D3 PISIDIE
Mételloupolis D4
Mossyna D4 Adada E4
Peltai D4 Antioche F4
Sanaos D4 Apamée Kibôtos E4
Sébastè D3 26 Baris E4
Siblia D4 Hadrianoupolis F4
Synaos C/D3 Konana (Ioustinianoupolis) E4
21 Téménouthyrai D3 Laodicée G4
Thémisônion D5 Liménai E4
Théodosioupolis non localisé Malos E/F4
Tibérioupolis D2 Mètropolis E4
Traianoupolis D3 Néapolis F4
19 Trapézoupolis C4 Pappa F4
Tripolis non localisé Parlaos E4
Valentia non localisé Philomèlion F3
27 Prostanna E4
PHRYGIE SALUTAIRE Sagalassos E4
Séleucie E4
Amadassè non localisé Siniandos G4
Augoustopolis E3 Sôzopolis E4
Aurokra F3 Théodosioupolis non localisé
Bryzos (Brouzos) E3 Timbrias F4
Chadiména (Kademna ?) non localisé Tymandos E4
Dokimion E3 Tyraéion F4
Dorylée E2 Zorzèla F4/5
Eukarpia E3
Eulandra non localisé
Hiérapolis E3
Ipsos E3
Kinnaborion non localisé
Konè (Dèmètrioupolis) E3
Kotyaéion D/E2
25 Lykaôn E3
Lysias E4
990
FASTES ÉPISCOPAUX
ASIE Baretta
Iôannès 18 451
Adramyttion
Helladios 2 431 Brioula
Flavianos 1 449-451 Timothéos 4 431
Ioulianos 11 519/541 Roufinos 1 451
Athanasios 8 IV°-VII° S. ?
Clazomènes
Aigai Eusébios 8 431-451
Théodôros 7 ante 449
Kyriakos 4 449-451 Colophon
Roufinos 3 458/9 Euthalios 431
Alexandros 9 451
Anaia
Paulos 1 325 Dios Hiéron
Modestos 1 431 Eustorgios 1 451
Zôtikos 2 451
Markellos 536 Élaia
Achilliadès 431
Aninèta Isaias 2 451
Théodôros 5 431
Mamas 1 451 Éphèse
Mènophantos 325-ca 349
Antandros Euèthios 1 365 ?-381
Arétianos 451 Agapios 2 ca 385
Akakios 3 458/9 Kastinos l ante 400
Zôsimos 4 536-553 Antôninos 1 ante 400
400/1
Argiza Hèrakleidès 2 401-403/4
Proklos 2 451 Anonyme 403/4
Memnôn ante 428
Arkadioupolis ca 443
Alexandros 8 431 Basilios 3 ca 443-444
Gérontios 451 Bassianos ca 444-448
Christophoros 1 553 Stéphanos 4 448-451
Iôannès 20 451-457
Assos Paulos 17 ante 475-476
Maximos 2 431-451 Anonyme 476
Ioulianos 8 post 476
Aulioukômè (Valentinianoupolis) ante 502/3
Eusébios 7 400-401 Pétros 4 Ca 502/3
Thômas 2 431-451 Théosébios 7 Ca 502/3-519
FASTES ÉPISCOPAUX
Koloè Nysa
Aphobios 431 Théodotos 1 431
Théodôros 19 ? V°-VI° S. Maionios 2 448-451
Kymè Palaiapolis
Maximos 3 431 Rhodôn 3 431
Chrysogonos 451 Basilikos 451
Matthias 2 536 Eusébios 14 536
Anatolios 5 553
Pergame
Lébédos Eusébios 6 343
Kyriakos 5 449 Drakontios 1 360
Ioulianos 5 ca 449-451 Barlaménos 363
Philippos 1 431
Magnésie du Méandre Eutropios 4 449-451
Eusébios 5 343 Iôannès 44 Ca 558
Makarios 2 ? 404 ante 567 ?
Daphnos 2 431 Amantios ? VI°-VII° S.
Léontios 5 449-451
992
FASTES ÉPISCOPAUX
Smyrne
Eutychios 2 325 Amyzôn
Iddouas 431-437 PhilètOS 2 431
Aithérichos 448-457 Iôannès 17 451
Kalloas 536 Andréas 4 536
Pétros 8 Ca 558
ca 562 Anôtétartè
Euèthios 3 VI° S. Aucun évêque attesté.
Alexandros ? 20 V°-VI° S.
Antioche du Méandre
Temnos Eusébios 1 325
Eustathios 8 451 Dionysios 2 451
Mènophanès 519
Téôs Paulos 28 ca 571
Stéphanos 3 431 ante 577/8
Gennadios 1 449-451
Aphrodisias
Tralles Ammônios 1 325
Hèrakléôn 431 Eudokios ? 381
Maximos 4 449-451 Kyros 1 431-449
Asklèpiadès 3 ? 484/8 Kritônianos 451-457
PétrOS 9 ca 558 Nonnos 2 482/9
ante 567 ? Euphèmios 519
Sévèrianos 553
sans siège déterminé Paulos 28 ca 558
Aithérios 509/532 Ca 571
Gennadios 4 475
993
FASTES ÉPISCOPAUX
Apollônias Kibyra
Eugénios 2 325 Lètodôros 325
Tynchanios 451 Léontios 2 381
Apellas 431
Bargylia Érasimos 553
Iôannès 14 449-451
Kidrama (Anastasioupolis)
Cnide Elpidophoros 553
Iôannès 19 451
Euandros 3 553 Larba
Timothéos 11 VI°-VII° S. Aucun évêque attesté.
Ériza Milet
Papias 451 Eusébios 3 325
Ambrakios 343
Halicarnasse Eulogios 2 520
Kalandiôn 451 Hyakinthos 536-539/542
Ioulianos 9 Ca 508-519 Antiochos 4 V°-VI° S.
Théoktistos 4 553 Kyriakos 14 V°-VI° S.
Harpasa Mylasa
Phanias 431 Parègorios 1 III°-IV° s.
Zôtikos 3 451 Éphraïm ca 325-450
Eirènaios Ca 508/511 Kyrillos 3 Ca 450-500
ante 519 Paulos 18 Ca 450-500
Basilios 7 ca 450-600
Héraclée du Latmos
Aphthonètos 431 Myndos
Dionysios 4 451 Archélaos 431
Alphios 2 451
Héraclée de la Salbakè
Polychronios 1 431 Néapolis
Ménandros 2 451 Aucun évêque attesté.
Hyllarima Orthôsia
Aucun évêque attesté. Diogénès 3 451
Iasos Stratonicée
Thémistios 2 431 Eupeithios 451
Flakillos 451 Kléônymos ? VI°-VII° s.
Érasinos ? VI°-VII° S.
994
FASTES ÉPISCOPAUX
Tabai Hadrianéia
Sévèros 8 553 Alexandros 7 ante 434
David 451-458
Tapasa
Aucun évêque attesté. Hadrianouthèrai
Patrikios 8 451-458
sans siège déterminé Kyprianos 553
Aucun évêque attesté.
Ilion
HELLESPONT Ôriôn 325
Leukadas 343
Abydos Pègasios l 354-360 ?
Herméias 451-458 Théosébios 5 451-458
Pamphilos ? 484/8 Iôannès 37 553
Ammônios 3 518
Lampsaque
Baris Parthénios post 325
Eutychianos 2 451 ante 364
Domninos 2 458 Markianos 1 ante 364-381
Daniel 2 451
Cyzique Harmonios 458
Théônas 325 Andréas 11 Ca 550-650
Ascholios post 325
Germinios 351 Mélitopolis
Éleusios post 351-383 Philètos 1 ca 325
Eunomios 1 360-361 ? Gémellos 1 451
Anatolios 2 404 Sôzoménos 458
Proklos 1 426
Dalmatios 426-431 Okè
Diogénès 2 449-451 Alexandros 12 451-458
Euèthios 2 457-458
Euandros 2 ? IV°-V° S. Parion
Basiliskos ca 477 Eustathios 2 ante 364
post 527 ? Hèsychios 5 400-431
Eusébios 13 536-541 Thalassios l 451-458
Euprépios 553
Stéphanos 11 610 Pionia
Iôannès 58 ante 626-632 Aétios 1 431
Théodôros 26 VII° S. Eulalios 2 451
Sabas 458
Dardanos
PétroS 2 451-458 Poimanènon
Phôkas 1 518-520 Stéphanos 6 451
Iôannès 24 458
Germè
Antôninos 2 429 Proconnèse
Timothéos 5 431-458 Iôannès 12 431
Hypatios 3 458/9 Akakios 2 451
Épitynchanos 536 Stratoklès 458/9
995
FASTES ÉPISCOPAUX
996
FASTES ÉPISCOPAUX
Amblada Ilistra
Patrikios 1 325 Tibérios 325
Sévèros 2 381 Martyrios 2 431
Diomèdès 3 451 Onèsimos 1 451
Pétros 6 536
Isaura (Isauropolis)
Barata Silvanos 1 325
Stéphanos 2 325 Mammas ? III°-IV° S.
Eugénios 15 451 Sisamoas ? III°-IV° S.
Martyrios 3 536 Indakos ? III°-IV° S.
Andréas ?9 V°-VI° S. ? Nestôr 1 ? III°-IV° S.
Makédonios 2 ? 376/7
Derbè Hilarios 2 381
Daphnos l 381 Kallistratos 404
Thômas 1 431 Aétios 2 451
Paulos 13 451
Michael 2 V°-VI° S. Kana
Kallipodios V°-VI° S. ? Eustratios 381
Eugénios 16 451
Galbanon (Eudokias) Domnos 3 IV°-V° S.
Aucun évêque attesté.
Korna
Gdanmaa Inzous 381
Érechthios 1 325 Néoptolémos 451
Optimos ? ante 375/7
ante 394 Laranda
Hègémonios 451 Paulos 2 325
Acholios 451
Hydè
Théodosios 2 381 Lystra
Roufos 2 451 Paulos 3 381
Iôannès 27 518 Ploutarchos 451
Théôn 2 ? VI° S. Euboulos ca 630
Iconium Misthéia
Eulalios l 325 Sévèros 1 ? 374/5
Faustinos ca 370 Darios 381
ca 373 Armatios 451
Iôannès 1 ? ca 373
Amphilochios l ca 373 Ouasada
post 394 Théodorôs 2 325
997
FASTES ÉPISCOPAUX
998
FASTES ÉPISCOPAUX
Oinoanda Tata
Patrikios 3 381 Aucun évêque attesté.
Kyrinos 3 458
Palmantios Ca 515-520 Telmessos
Paulos 25 536 Hilarios 1 375/7
Zènodotos 1 451
Olympos
Aristokritos 431-451 Tl65
Anatolios 3 458 Andréas 2 451-458
Iôannès 29 518-520 Eustathios 12 536-542
Palaiôtai Xanthos
Aucun évêque attesté. Makédôn 1 381
Athanasios 4 458
Panormos
Kratinos 451 Zènônoupolis
Aucun évêque attesté.
Patara
Eudèmos 1 325 sans siège déterminé
Eutychianos 1 359 Antipatros 2 518
Eudèmos 2 375/7-381 Eutychianos 3 ? Ca 550
Kyrinos 2 451-458 Parègoros Ca 550
Lykinos 536 Théodôros 18 Ca 550
Prohairésios Ca 403
999
FASTES ÉPISCOPAUX
LYDIE Kérassai
Ménékratès 451
Akrasos Iôannès 38 553
Patrikios 7 451
Maionia
Apollônis Iôannès 23 458
Kyriakos 7 458
Mostènè
Apollônos Hiéron Ioulianos 3 448-458
Leukios 451-458
Mysotimôlos
Attaléia Aucun évêque attesté.
Pantagathos ? 343
Dionysios 3 451-458 Philadelphie
Géôrgios ? 2 VI° S. ? Hétoimasios 325
Kyrinos 1 ? 343
Aurèlioupolis Théodosios l 359-363
Antiochos 1 325 Théophanios 428/431-433
Iôannès 10 431 Apphianos l 458
Roufinos 2 458 Eustathios 10 518
Eutropios 6 458/9
Polychalandos
Bagis Phoibos 359-363
Polliôn ? 325
Chrysanthios 1 449 Sala
Léonidès 458 Ioulianos 7 458
Blaundos Sardes
Élias 2 451 Artémidôros 325
Onèsiphoros 2 458 Héortasios 1 360-366
Théosébios 1 360
Daldis Maionios l 431
Paulos 7 431-458 Flôrentios 2 448-ante 454
Euthèrios 2 ca 454-458
Gordos Ioulianos 12 553
Iôannès 12 ante 431 Élissaios post 558
Théodotos 2 458 post 572
Théodôros 10 536 Théosébios 8 ? V°-VI° S. ?
Komitas ? VII° S.
Hermokapèléia
Aucun évêque attesté. Satala
Andréas l 451
Hiérocésarée
Antiochos 2 325 Settai
Kossinios 448-451 Liménios 431
Amachios 451
Hyrkanis Hèrakleidianos 458
Iôannès 13 448-458
1000
FASTES ÉPISCOPAUX
Stratonicée Berbè
Euthèrios 1 431 Zeuxios 325
Gémellos 2 451-458
Sabbatios 2 520 Dikitanaura
Polychronios 2 VI° S. Aucun évêque attesté.
Tabala Eudokias
Polykarpos 3 449-458 Heurésios 1 ? 325
Timothéos 6 431
Thyatire Sabinianos 2 448
Séras 325 Innokentios 2 458
Phôskos 431
Diamonios 458 Hadrianoupolis (Hadrianè)
Mikos 458
Tralla Eusébios 12 519
Ouranios 2 553
Isinda
Tripolis Aidésios 2 431
Agôgios 325 Markellinos 1 451
Léontios 1 359-363 Thalélaios 2 553
Komodos 431
Paulos 10 449-451 Kodroula
Iôannès 25 458 Sévèros 4 431
Maras 451-458
sans siège déterminé
Anatolios 4 458 Kolbasa
Arrianos 363 Tryphôn 2 536
Ca 379/80
Auxidianos 363 Komama
Grègorios 2 404 Éphésios 458
Iôannès 7 404
Kandidos 363 Kremna
Makarios 5 VI° S. Aucun évêque attesté.
PAMPHYLIE DE PERGÈ Lagina
Trôïlos ? 381
Ariassos
Pamménios 381 Lysinia
Théophilos 1 451 Eugénios 4 ? 343
Iôannès 22 458 Diodotos 451-458
Attaléia Magydos
Pantagathos ? 343 Aphrodisios 325
Eustathios 4 ? ante 43 l Makédôn 2 451
FASTES ÉPISCOPAUX
Pôgla Kolybrassos
Paulos 15 451-458 Longinos 2 381
Nèsios 1 431
Sandida (Andida)
Aucun évêque attesté. Korakèsion
Théodoulos 3 381
Sillyon Matidianos 431
Théodoulos 4 381 Obrimos 451
Néôn 451-458
Polyeuktos IV°-V° S. Kotenna
Hèsychios 4 381
Termessos Akakios l 431
Heurésios 325 Eugénios 17 451
Timothéos 6 431 Flavianos 2 536
Sabinianos 2 448
Auxentios 458 Lyrbè
Gaios 3 381
Trébenna (Perbaina ?) Tarianos 431
Polémôn 2 458
1002
FASTES ÉPISCOPAUX
Manaua Akmonia
Aucun évêque attesté. Gennadios 2 451
Théotimos 458/9
Mylômè (Ioustinianoupolis)
Aucun évêque attesté. Alia
Gaios 6 451
Orymna Glaukos 2 553
Paulos 8 431
Anastasioupolis
Ouamanada Stéphanos 8 518
Phôteinos 2 518 Hiérôn 553
Aizanoi Élouza
Pistikos 325 Euagoras 451
Pélagios 518-553 Makédonios 4 518
Épiphanios 6 V°-VI° S. Alexandros 17 536
1003
FASTES ÉPISCOPAUX
Euménéia Peltai
Théodôros 3 381 Philippos 7 451
Eugénios 24 ? IV°-VII° S. ? Andréas 5 536
Hiérapolis Sanaos
Flakkos 1 ? 325-343 Flakkos 2 325
Vénantios 431 Antiochos 3 451
Philippos 8 457
Auxanôn 5 553 Sébastè
Gennaios VI° S. Modestos 2 451
Christophoros 2 Ca 575-625
Siblia
Ikria Eulalios 3 451
Aucun évêque attesté.
Synaos
Kadoi Agapètos 1 ca 324
Daniel 1 449-451 Arabios 451
Phronimos 553
Kérétapa (Chairétapa) Stéphanos 13 V°-VII° S. ?
Théodoulos 1 359-363
Iôannès 2 Ca 379/80 Téménouthyrai
Kartérios Ca 379/80 Matthias 1 451
Silvanos 3 431 Dèmètrios 1" IV°-V° S.
Philètos 3 449-451
Thémisônion
Kidyessos Magnos 359
Hèraklios 4 451 Zôsimos 1 451
Kolossai Théodosioupolis
Épiphanios 1 449-451 Philippos 2 431
Thômas 3 449-451
Laodicée Kyriakos 9 536
Nounéchios 1 314-325
Nonnios 343 Tibérioupolis
Kékropios 351 Eustathios 11 536
Aristonikos 431 Silas 553
Nounéchios 3 449-458/9
Iôannès 39 553 Traianoupolis
Ptolémaios ? post 558-571 Théodoulos 5 ? 458/9
Aimilios VII° S. Iôannès 34 536
Asignios 553
Mételloupolis
Michael 1 556/7 Trapézoupolis
Kyriakos 13 V°-VI° S. Asklèpiadès 1 431
Hiérophilos ante 434
Mossyna Iôannès 21 451
Gennadios 3 451
Tripolis
Aucun évêque attesté.
FASTES ÉPISCOPAUX
Valentia Eulandra
Euagrios 3 431 Meiros 7 451
Lykaôn
Bryzos (Brouzos) Aucun évêque attesté.
Auxanôn 2 451
Makédonios 6 536 Lysias
Théogénès 343
Chadiména (Kademna ?) Philippos 5 451
Sabinianos 1 343
Meiros
Dokimion Théodôros 12 536
Antônios 343 Mégas 553
Eustathios 5 431
Eustochios 448-451 Midaéion
Maximiôn V° S. Épiphanios 3 451
Iôannès 46 ? V°-VI° S. Iôannès 32 536
Kônstantinos 2 553
Dorylée
Athènodôros 325 Nakôléia
Eusébios 4 343 Basilios 4 451-458/9
Eusébios 11 post 431
post 452 Nikopolis
Thalassios 2 518 Aucun évêque attesté.
Généthlios 553
Otrous
Eukarpia Basilios 5 451
Eugénios 3 325 Phôteinos 1 458/9
Auxanianos 381
Kyriakos 6 451 Phytéia
Dionysios 5 536 Aucun évêque attesté.
1005
FASTES ÉPISCOPAUX
1006
FASTES ÉPISCOPAUX
Néapolis Timbrias
Hèsychios 2 325 Aucun évêque attesté.
Loukios l 381
Bassônas 451-458 Tymandos
Kallinikos 381
Pappa Longinos 3 449
Akadèmios 325 Eugénios 18 458
Parlaos Tyraéion
Patrikios 4 381 Mnèsithéos 1 IV° S.
Libanios 2 451-458 Théoteknos 451
Alexandros 14 IV°-V° S. Théopemptos 458
Philomèlion Zorzèla
Théosébios 2 381 Maximinos 451-458
Parègorios 2 ? IV° S.
Paulos 14 451 sans siège déterminé
Markianos 4 458 Apellios 451
Stéphanos 9 520 Arménios 2 451
Aristodèmos 2 553 Markellinos 3 451
Pansophios 400-404
Prostanna Prôtogénès 2 451
Attalos 1 381 Timothéos 9 451
Sagalassos
Iônnios 381
Fontèianos 451
Paulos 30 V°-VI° S.
Séleucie
Eutychios 1 325
Alexandros 13 451-458
Mètrodôros V°-VI° S.
Siniandos
Kyros 3 451
Sôzopolis
Lollianos 2 post 375/8
Sévèros 5 431
Olympios 3 449-451
1007
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TABLE DES MATIÈRES
Remerciements
Avant-propos
Abréviations 13
INTRODUCTION 17
Nicée (325) 17
Sardique (343) 20
Séleucie d'Isaurie (359) 21
Constantinople (360) 22
Lampsaque et ses suites (364-366) 23
Constantinople I (381) 23
Constantinople (394) 25
2. D'Éphèse à Chalcédoine (401-451) 25
La controverse chrysostomienne (400-404) 25
26
Ephèse I (431)
Ephèse « II » et ses origines (448-449) 28
Chalcédoine (451) 31
3. De l'Encyclique de Léon au concile
des Trois Chapitres (457-553) 35
L'enquête de l'empereur Léon (457-458) 35
L'encyclique du patriarche Gennadios (458/9) 37
Éphèse « III » (475) 37
Les synodes de Constantinople (518 et 520) 38
La conférence avec les sévériens (532)
Le concile sous Mènas (536) 41
Constantinople II (553) 42
1. L'histoire ecclésiastique 45
Eusèbe, Jérôme et Rufin 45
Socrate, Sozomène et Théodoret 46
Le Pseudo-Gélase, Théodore le Lecteur et Évagre 49
2. L'hagiographie 52
3. Les sources anti-nicéennes, monophysites et nestoriennes 54
Philostorge 54
Zacharie le Rhéteur Jean Rufus et Jean Diacrinomène 55
Jean d'Éphèse et Barhadbesabba 'Arbaïa 57
RÉPERTOIRE PROSOPOGRAPHIQUE 67
CARTES
Diocèse d'Asie-province des îles 983
Diocèse d'Asie-provinces continentales 984
BIBLIOGRAPHIE
Sources littéraires
Sources conciliaires, canoniques et juridiques 1009
Sources grecques 101 |
Sources latines 1022
Sources orientales non syriaques 1026
Sources syriaques 1028
Sources non littéraires
Sources épigraphiques 1030
Sources sigillographiques 1037
Travaux modernes 1038