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ESATIC UP MATHS
Table des matières
NOTATIONS 6
1 CALCUL INTEGRAL 8
1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2 Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3 Décomposition en éléments simples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3.1 Rappels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3.2 Fractions rationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.4 Intégration sur un segment des fonctions à valeurs réelles . . . . . . . . . 19
1.5 Primitives et intégrales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
1.5.1 Primitives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
1.5.2 Primitives usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
1.5.3 Relation primitive-intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
1.5.4 Méthodes de Calcul de primitives et d’intégrales . . . . . . . . . 36
1.5.5 Sommes de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
1.6 Calcul de primitives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
1.6.1 Primitives de fonctions rationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . 43
1.6.2 Fonction Circulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
1.6.3 Fonction hyperboliques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
1.6.4 Intégrale Abélien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
1.7 Intégration sur un segment des fonctions à valeurs complexes . . . . . . . 53
1.8 Approximation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
1.8.1 Méthodes numériques de calcul d’intégrales. . . . . . . . . . . . 54
1.8.2 valeur approchée de réels. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
1.9 Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
1.9.1 Subdivision d’un segment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
1.9.2 Intégrale d’une fonction en escalier . . . . . . . . . . . . . . . . 56
1.9.3 Fonction intégrable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
1.9.4 Fonctions continues par morceaux . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
1.9.5 Fonctions continues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
1
TABLE DES MATIÈRES
ESATIC 2 UP Maths
TABLE DES MATIÈRES
ESATIC 3 UP Maths
TABLE DES MATIÈRES
ESATIC 4 UP Maths
TABLE DES MATIÈRES
BIBLIOGRAPHIE 167
ESATIC 5 UP Maths
Notations
Notation Définition
N Ensemble des entiers naturels
Z Ensemble des entiers relatifs
R Ensemble des nombres réels
Im Image d’une application
ker Noyau d’une application linéaire
|.| Valeur absolue
k.kX Application norme sur l’ensemble X
⊕ La somme directe
P
Symbole de sommation
Q
Symbole du produit
◦ La composition des applications
∩ L’intersection
∪ L’union
6 = La non égalitïé
⊂ L’inclusion
∈ Appartenance
∈
/ non Appartenance
∀ Symbole universel "pour tout"
∃ Symbole universel "il existe"
u(k) Dérivée d’ordre k de u définie sur une partie de R
a|b a divise b
E(x) = [x] partie enti‘ere de x
PGCD plus grand commun diviseur
a∧b P GCD(a, b)
PPCM plus petit commun multiple
a∨b P P CM (a, b)
a ≡ b[N ] a est congru à b modulo N
an ...a0 b écriture en base b
n! factorielle de n : n! = 1 × 2 × ... × n
6
Notations
n!
Cnk coefficient binomial : Cnk = k!(n−k)!
ESATIC 7 UP Maths
Chapitre 1
CALCUL INTEGRAL
1.1 Introduction
Le calcul intégral emprunte la démarche inverse de la dérivation, à savoir qu’il faut
reconstituer la fonction à partir de sa différentielle par l’intermédiaire de la primitive. Sans
l’aide de ces deux notions le Physicien serait totalement démuni et la Physique resterait à
l’étape de science expérimentale. La liste des applications du calcul intégral que l’on peut
dresser est loin d’être exhaustive ; on peut cependant noter parmi les plus importantes
– Le calcul de longueur des courbes, d’aires et de volumes
– La généralisation de la notion d’intégrale aux intégrales doubles et triples.
– Le calcul de la masse d’un solide non homogène mais ayant une symétrie et dont
on donne la fonction masse volumique
– Le calcul du champ et du potentiel électriques créés par des distributions de charges
(en électricité)
– Le calcul du champ magnétique et du potentiel vecteur créés par un circuit de forme
géométrique parcouru par un courant (en électricité)
– La détermination du centre de masse (en mécanique)
– Le calcul du moment d’inertie (en mécanique)
– Le calcul du travail d’une force mécanique, électrique ou magnétique dans diffé-
rentes situations
– La détermination de l’énergie potentielle. (en mécanique)
– Détermination de l’intensité spectrale à partir de l’amplitude vibratoire (en optique)
– Calcul d’un éclairement résultant sur un écran (en optique)
1.2 Objectifs
– Calculer une intégrale indéfinie
8
CALCUL INTEGRAL
Définition 1.3.1.
Un polynôme à une indéterminée x, à coefficients dans R ou C est une expression pouvant
s’écrire sous la forme
P (x) = a0 + a1 X + a2 X 2 + ... + an X n .
– Lorsque an 6= 0,
– l’entier n est appelé degré de P . On note deg(P ) = n ;
– le monôme an xn est appelé terme dominant de P ;
– le nombre an est appelé coefficient dominant de P ;
– Lorsque le coefficient dominant d’un polynôme est égal à 1, il est dit unitaire ou
normalisé.
– Par convention, le degré du polynôme nul est −∞.
– On note R[X] l’ensemble des polynômes à coefficients réels.
– On note Rn [X] l’ensemble des polynômes à coefficients réels de degré ≤ n.
– On note C[X] l’ensemble des polynômes à coefficients complexes.
Définition 1.3.2.
Soient deux polynômes A, B ∈ R[X]. On dit que A divise B si et seulement si il existe
Q ∈ R[X] tel que B = QA. On le note A|B.
Définition 1.3.3.
On dit que deux polynômes A et B de R[X] (resp de C[X]), sont associés ssi il existe
λ ∈ R∗ (resp λ ∈ C∗ ) tel que A = λB.
ESATIC 9 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
2 deg( R)<deg( B)
Q et R sont respectivement le quotient et le reste de la division euclidienne de A par B.
Exemple 1.3.1.
X3 + X + 3 X +1
−(X 3 + X 2) X2 − X + 2
−X 2 + X
−(−X 2 − X)
2X + 3
−(2X + 2)
1
On a donc : X 3 + X + 3 = (X + 1)(X 2 − X + 2) + 1 et deg(1) = 0 < deg(X + 1) = 1.
Exemple 1.3.2.
1 + 3X + 2X 2 − 7X 3 1 + X − 2X 2
−(1 + X − 2X 2 ) 1 + 2X + 2X 2 − 5X 3
2X + 4X 2 − 7X 3
− (2X + 2X 2 − 4X 3 )
2X 2 − 3X 3
− (2X 2 + 2X 3 − 4X 4 )
− 5X 3 + 4X 4
− (−5X 3 − 5X 4 + 10X 5 )
+ 9X 4 − 10X 5
Ce qui s’écrit :
2X 2 − 7X}3 = (1 + X − 2X 2 ) (1 + 2X + 2X 2 − 5X 3 ) +X 4 (9 − 10X) .
1| + 3X +{z
| {z }| {z } | {z }
A B Q R
Définition 1.3.4.
Soit P ∈ K[X] un polynôme. Soit α ∈ K. On dit que α est une racine de P si et seulement
si Pe(α) = 0, où Pe est la fonction polynomiale associée à P .
Définition 1.3.5.
Pour tout P ∈ C[X] de coefficients (an )n∈N . On appelle conjugué de P et on note P le
polynôme de coefficients (an )n∈N .
ESATIC 10 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Proposition 1.3.1.
Soient P ∈ C[X] et r ∈ N∗ . Soit a ∈ C. On a équivalence entre :
1 a est une racine de P d’ordre r.
2 a est une racine de P d’ordre r.
Proposition 1.3.2.
Soit P ∈ R[X] un polynôme à coefficients réels. Si α est une racine d’ordre r de P alors
α est aussi une racine d’ordre r de P .
Théorème 1.3.4.
Un polynôme de C[X] de degré n admet exactement n racines dans C, en comptant chaque
racine autant de fois que son ordre de multiplicité.
Proposition 1.3.3.
Les polynômes de degré 1 sont irréductibles.
Soient α ∈ K un scalaire et P = (X − α) un polynôme de degré 1. Alors P est irréduc-
tible.
Théorème 1.3.5.
Les polynômes irréductibles de C[X] sont les polynômes de degré 1.
Théorème 1.3.6.
Les polynômes irréductibles de R[X] sont :
– les polynômes de degré 1.
– les polynômes de degré 2 dont le disciminant est négatif.
P = λP1 × ... × Pn où λ ∈ K.
ESATIC 11 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Définition 1.3.10.
– Un élément simple de première espèce est une fraction rationnelle de la forme
α
avec n ∈ N∗ et α, a ∈ R ou C.
(x − a)n
ESATIC 12 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Remarque 1.3.1.
Dans la décomposition d’une fraction rationnelle dans C[X], tous les éléments simples
sont de première espèce.
Méthode 1.3.1.
1 S’assurer que le degré de f est strictement inférieur au degré au degré de g, si
non, faire une division Euclidienne .
2 Factoriser le dénominateur g (les facteurs identiques doivent être regroupés).
3 Déterminer la forme à priori de la décomposition :
a si le dénominateur comprend un facteur de la forme (ax + b)n , alors la somme
de fractions partielles doit contenir les n termes
A1 A2 A3 An
+ 2
+ 3
+ ··· +
ax + b (ax + b) (ax + b) (ax + b)n
ESATIC 13 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Exemple 1.3.3.
X −4
Décomposons les fractions rationnelles F (X) = .
(X − 1)(X + 1)X
Tous les pôles sont simples.
X −4 a b c
On a F (X) = = + + . Ce qui donne
(X − 1)(X + 1)X X X −1 X +1
X −4
a = lim XF (X) = lim =4
X→0 (X − 1)(X + 1)
X→0
X −4 3
b = lim (X − 1)F (X) = lim =−
X→1 X→1 X(X + 1) 2
X −4 5
c = lim (X + 1)F (X) = lim =−
X→−1 X→−1 X(X − 1) 2
On trouve :
−3/2 −5/2 4
F (X) = + + .
X −1 X +1 X
Exemple 1.3.4.
X3 + X − 2
Décomposons les fractions rationnelles F (X) = . On a
(X + 1)4
X3 + X − 2 a b c d
F (X) = 4
= + 2
+ 3
+ .
(X + 1) X + 1 (X + 1) (X + 1) (X + 1)4
Méthode 1
Posons G(X) = (X + 1)4 F (X) = X 3 + X − 2. On a
1 1
a = lim G(3) (X) = lim 6 = 1
(4 − 1)! X→−1 6 X→−1
1 1 1
b = lim G(2) (X) = lim G00 (X) = lim (6x) = −3
(4 − 2)! X→−1 2! X→−1 2 X→−1
1 1
c = lim G(1) (X) = lim G0 (X) = lim (3x2 + 1) = 4
(4 − 3)! X→−1 1! X→−1 X→−1
1 1
d = lim G(0) (X) = lim G(X) = lim (x3 + x − 2) = −4
(4 − 4)! X→−1 0! X→−1 X→−1
On trouve :
1 −3 4 −4
F (X) = + 2
+ 3
+ .
X + 1 (X + 1) (X + 1) (X + 1)4
Méthode 2 : Division Euclidienne succéssive
ESATIC 14 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
X3 + X − 2 X +1
−(X 3 + X )2 2
X −X +2
−X 2 + X
−(−X 2 − X)
2X − 2
−(2X + 2)
−4
X2 − X + 2 X +1
−(X 2 + X) X −2 X − 2 X +1
−2X + 2 −(X + 1) 1
−(−2X − 2) −3
4
On trouve :
1 −3 4 −4
F (X) = + 2
+ 3
+ .
X + 1 (X + 1) (X + 1) (X + 1)4
Exemple 1.3.5.
X5 + X − 2
Décomposons les fractions rationnelles F (X) = . On a
X 3 (X − 1)4
X5 + X − 2 a b c d e f g
F (X) = 3 4
= + 2+ 3+ + 2
+ 3
+ .
X (X − 1) X X X X − 1 (X − 1) (X − 1) (X − 1)4
−2 + X + X5 1 − 4X + 6X 2 − 4X 3 +
−(−2 + 8X − 12X 2 + 8X 3 − 2X 4 ) −2 − 7X − 16X 2
−7X + 12X 2 − 8X 3 + 2X 4 + X5
− (−7X + 28X 2 − 42X 3 ) + 28X 4 − 7X 5
− 16X 2 + 34X 3 − 26X 4 + 8X 5
− (−16X 2 + 64X 3 − 96X 4 ) + 64X 5 − 16X 5
− 30X 3 + 70X 4 − 56X 5 + 16X 6
ESATIC 15 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Exemple 1.3.6.
1
Décomposons la fraction rationnelle F (X) = . On a
(X + 1)(X + 2)3
1 a b c d
F (X) = 3
= + + 2
+ .
(X + 1)(X + 2) X + 1 X + 2 (X + 2) (X + 2)3
1
a = lim (X + 1)F (X) = lim = 1.
X→−1 X→−1 (X + 2)3
1
Soit G(X) = (X + 2)3 F (X) = .
X +1
1 1 1 2
b = lim G(2) (X) = lim G00 (X) = lim ( ) = −1
(3 − 1)! X→−2 2! X→−2 2 X→−2 (X + 1)3
1 1 1
c = lim G(1) (X) = lim G0 (X) = lim (− ) = −1
(3 − 2)! X→−2 1! X→−2 X→−2 (x + 1)2
1 1 1
d = lim G(0) (X) = lim G(X) = lim = −1
(3 − 3)! X→−2 0! X→−2 X→−2 X + 1
1 1 1 1 1
F (X) = = − − − .
(X + 1)(X + 2)3 X + 1 X + 2 (X + 2)2 (X + 2)3
Exemple 1.3.7.
X8 + X2 + 1
Soit F (X) =
X 7 + 2X 5 + X 3
X8 + X2 + 1 2X 6 + X 4 − X 2 − 1
◦ On a 7 = X − La partie entière est X et le
X + 2X 5 + X 3 X 7 + 2X 5 + X 3
dénominateur se factorise en :
X 3 (X + i)2 (X − i)2 .
b = −b, d = f, g = −e.
◦ On a aussi F = F donc a = a, c = c, d = f et e = g.
X(−(2X 6 + X 4 − X 2 − 1))
◦ Enfin, la partie entière de nous permet d’obtenir, −2 =
X 7 + 2X 5 + X 3
a + d + f donc a + 2 = −2d.
De plus, c = X ] 3 F (0) = 1. On a aussi,
1 X6 − X2 − 1
F (X) − = .
X3 X(X 4 + 2X 2 + 1)
ESATIC 16 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
1
Donc b = 0, a = −1, d = f = − .
2
^ 2
1 i i
Enfin, e = (X − i) F (i) = = − et g = −e = .
4i 4 4
Donc
1 1 1 i
F (X) = X − + 3− − −
X X 2(X − i) 4(X − i)2
1 i
+
2(X + i) 4(X + i)2
Exemple 1.3.8.
Décomposer la fraction rationnelle suivante en éléments simples dans C[X], et puis dans
1
R[X] : .
X(X + 1)2
2
ESATIC 17 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
D’où b1 = f 0 (−i) = −1/2, et b2 = −i/4. De la même manière, on peut calculer les coef-
ficients c1 et c2 , et on trouve c1 = −1/2, c2 = i/4. On obtient donc enfin la décomposition
suivante :
1 1 −1/2 −i/4 −1/2 i/4
2 2
= + + 2
+ + .
X(X + 1) X X + i (X + i) X − i (X − i)2
Décomposition dans R[X] :
Il faut calculer d’abord la factorisation du dénominateur dans R[X] : puisque le poly-
nôme X 2 +1 est irréductible dans R[X], la factorisation du dénominateur est X(X 2 +1)2 .
Donc, la décomposition de cette fraction rationnelle dans R[X] s’écrit sous la forme sui-
vante :
1 a b1 X + b2 c1 X + c2
2 2
= + 2
+ . (1.2)
X(X + 1) X X +1 (X 2 + 1)2
avec a, b1 , b2 , c1 , c2 des coefficients à déterminer. En multipliant l’identité (1.2) ci-dessus
par X, et puis en remplaçant X par 0, on obtient a = 1. Ensuite, on muitiplie l’identité
(1.2) par X, on a
1 X(b1 X + b2 ) X(c1 X + c2 )
=a+ + .
(X 2 + 1) 2 X2 + 1 (X 2 + 1)2
Donc on trouve
1 X(b X + b ) X(c X + c )
1 2 1 2
0 = lim = lim + = a + b1 .
X→∞ (X 2 + 1)2 X→∞ 2
X +1 2
(X + 1) 2
ESATIC 18 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
ESATIC 19 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Définition 1.4.3.
Soit f : [a, b] → R une fonction en escalier sur le segment [a, b]. S’il existe une subdivision
τ : a = x0 < ... < xn = b du segment [a, b] telle que f est constante sur chaque intervalle
]xk , xk+1 [, c’est-à-dire ∀k ∈ {0, ..., n − 1}, ∃ck ∈ R, ∀x ∈]xk , xk+1 [, f (x) = ck ,
la subdivision τ est dite subordonnée ou adaptée à la fonction f .
Exemple 1.4.4.
Soit f : [a, b] → R définie par
y0 si x ∈ [a0 , a1 ]
y1 si x ∈]a1 , a2 [
f (x) = y2 si x ∈ [a2 , a3 ]
y3 si x ∈]a3 , a4 [
y
0 si x ∈ [a4 , a5 ],
avec a0 = a et a5 = b.
ESATIC 20 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
On a :
Z b 4
X
I(f ) = f (x)dx = yk (ak+1 − ak )
a k=0
= y0 (a1 − a0 ) + y1 (a2 − a1 ) + y2 (a3 − a2 )
+y3 (a4 − a3 ) + y4 (a5 − a4 )
Propriété 1.4.1.
Supposons que a < b.
Rb
1 f 7→ a f (x)dx est une forme linéaire sur l’ensemble des fonctions en escalier sur
le segment [a, b]. c’est-à-dire, pour f et g deux fonctions en escalier sur le segment
[a, b] et α, β ∈ K, on a
Z b Z b Z b
(αf + βg)(x)dx = α f (x)dx + β g(x)dx.
a a a
4 Pour f et g deux fonctions en escalier sur le segment [a, b] telles que f ≤ g sur
[a, b],
Z b Z b
f (x)dx ≤ g(x)dx.
a a
Démonstration.
ESATIC 21 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
On a alors
Z b n−1
X
(αf + βg)(x)dx = (αci + βdi )(xi+1 − xi )
a i=0
n−1
X n−1
X
= α ci (xi+1 − xi ) + β di (xi+1 − xi )
i=0 i=0
Z b Z b
= α f (x)dx + β g(x)dx.
a a
2 Soit τ une subdivision de [a, b] subordonnée à f . Supposons que τ est telle que
a = x0 < x1 < ... < xn = b et que ∀i ∈ {0, ..., n − 1}, f = ci .
]xi ,xi+1 [
Comme f est positive, pour tout i ∈ {0, ..., n − 1}, on a ci ≥ 0. Par conséquent,
Rb
α a f (x)dx = n−1
P
i=0 ci (xi+1 − xi ) ≥ 0
4 Soit τ une subdivision de [a, b] subordonnée à f telle que a = x0 < x1 < ... <
xn = b. On peut supposer, quitte à considérer la subdivision τ 0 = τ ∪ {c} qui est
plus fine que τ que c est un point de τ . On suppose de plus que c est le m-ième
élément de τ . Si pour tout i ∈ {0, ..., n − 1}, f = di alors
]xi ,xi+1 [
Z b n−1
X
f (x)dx = di (xi+1 − xi )
a i=0
m−1
X n−1
X
= di (xi+1 − xi ) + di (xi+1 − xi )
i=0 i=m
Z c Z b
= f (x)dx + g(x)dx.
a c
ESATIC 22 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Exemple 1.4.5.
Exemple 1.4.6.
1) Une fonction en escalier est continue par morceaux.
2) Une fonction continue est continue par morceaux.
3) La fonction f définie sur [-1,1] par : f (0) = 0 et ∀x 6= 0, f (x) = e1/x n’est pas
continue par morceaux, car elle n’a pas de limite finie à droite en 0.
4) La fonction f définie sur [-1,1] par : f (0) = 0, ∀x > 0, f (x) = ex et ∀x < 0,
f (x) = x2 + 1 est continue par morceaux.
Proposition 1.4.1.
Une fonction continue par morceaux sur le segment [a, b] est bornée sur [a, b].
ESATIC 23 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Démonstration.
Soit f une fonction continue par morceaux sur [a, b]. Prenons une subdivision τ = (xk )0≤k≤n
adaptée à f . Pour i ∈ {l, ..., n}, la restriction de f à ]xi−1 , xi [ se prolonge en une fonction
continue qui est alors bornée sur le segment [xi−1 , xi ].
Par suite, la fonction f est bornée sur ]xi−1 , xi [ et, en posant Mi = sup |f |, la fonction
]xi−1 ,xi [
f est donc bornée sur [a, b] par :
n o
max M1 , M2 , ..., Mn , |f (x0 )|, |f (x1 )|, ..., |f (xn )| .
Théorème 1.4.1 (Approximation d’une fonction continue par morceaux par une fonction
en escalier).
Soit une fonction f : [a, b] → R continue par morceaux sur le segment [a, b]. Soit un réel
ε > 0. Il existe une fonction en escalier ϕ : [a, b] → R telle que
Démonstration.
Puisque la fonction f est continue sur le segment [a, b], elle est uniformément continue
sur ce segment (théorème de Heine). ∀ε > 0, il existe donc δ > 0 tel que ∀(x, y) ∈ [a, b]2 ,
|x − y| ≤ δ ⇒ |f (x) − f (y)| ≤ ε. Considérons alors un entier n suffisamment grand pour
que (b−a)
n
≤ δ et définissons la subdivision de pas constant h = (b−a) n
≤ δ, xi = a+ih pour
i ∈ {0, ..., n − 1}. Définissons ensuite la fonction en escalier ϕ en posant ∀i ∈ {0, ..., n −
1}, ∀x ∈ [xi , xi+1 [, ϕ(x) = f (xi ) et ϕ(b) = f (b). Soit x ∈ [a, b[, il existe i ∈ {0, ..., n−1}
tel que xi ≤ x < xi+1 et comme |x − xi | ≤ δ, |f (x) − ϕ(x)| = |f (x) − f (xi )| ≤ ε. Si
x = b, on a également |f (b) − ϕ(b)| = 0 ≤ ε. En passant à la borne supérieure, on a bien
kf − ϕk∞ ≤ ε.
Exemple 1.4.7.
ESATIC 24 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Corollaire 1.4.1 (Encadrement d’une fonction continue par morceaux par deux fonctions
en escalier).
Soit f une fonction continue par morceaux sur [a, b]. Alors, pour tout ε > 0, il existe deux
fonctions en escalier ϕ et ψ sur [a, b] telles que :
(
∀x ∈ [a, b]; ϕ(x) ≤ f (x) ≤ ψ(x)
∀x ∈ [a, b]; 0 ≤ ψ(x) − ϕ(x) ≤ ε.
Démonstration.
Soit f une fonction continue par morceaux sur [a, b]. Prenons une subdivision τ = (xk )0≤k≤n
adaptée à f . Pour i ∈ {l, ..., n}, la restriction fi de f à ]xi−1 , xi [ se prolonge en une fonc-
tion continue sur [xi−1 , xi ].
Soit ε > 0 fixé. D’après la proposition précédente, on peut trouver une fonction θi en
escalier sur [xi−1 , xi ] telle que |fi − θi | < ε. La fonction 0 définie par :
ϕ≤f ≤ψ et 0 ≤ ψ − ϕ ≤ ε.
Exemple 1.4.8.
ESATIC 25 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Notation 1.4.1.
Si f est continue par morceaux sur [a, b], on note :
n o
A(f ) = ϕ | ϕ est en escalier sur [a, b] et ϕ ≤ f
n o
B(f ) = ψ | ψ est en escalier sur [a, b] et ψ ≥ f .
Démonstration.
Soit f une fonction continue par morceaux sur [a.b]. D’après la proposition 1.4.1, la fonc-
tion f est bornée ; notons m = inf f et M = sup f .
[a,b] [a,b]
ESATIC 26 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
nZ b o
L’ensemble ϕ(x)dx | ϕ ∈ A(f ) est une partie non vide majorée de R et possède
a
donc une borne supérieure α.
nZ b o
De même, l’ensemble ψ(x)dx | ψ ∈ B(f ) est une partie non vide minorée de R et
a
possède donc une borne inférieure β.
Toute fonction ϕ de A(f ) est inférieure à toute fonction ψ de B(f ) et par suite :
Z b Z b
ϕ(x)dx ≤ ψ(x)dx.
a a
nZ b o Rb
Soit ψ ∈ B(f ) fixée. L’ensemble ϕ(x)dx | ϕ ∈ A(f ) étant majoré par a ψ(x)dx,
a
sa borne supérieure α est plus petite que cette intégrale. Le réel α est donc un minorant
nZ b o
de l’ensemble ψ(x)dx | ψ ∈ B(f ) , par conséquent il est plus petit que la borne in-
a
férieure de ce dernier. On en déduit donc α ≤ β.
Soit ε > 0. D’après le corollaire 1.4.1, on peut trouver ϕ ∈ A(f ) et ψ ∈ B(f ) telles
que ψ − ϕ ≤ ε. On a alors :
Z b Z b Z b
ψ(x)dx − ϕ(x)dx = (ψ − ϕ)(x)dx ≤ ε(b − a)
a a a
On a donc :
∀ε > 0, 0 ≤ β − α ≤ ε(b − a)
ce qui prouve α = β.
Définition 1.4.7.
On définit l’intégrale de Riemann de la fonction continue par morceaux f sur [a, b] par
Z b
f (x)dx = sup I − (f ) = inf I + (f ).
a
Notation 1.4.2.
Soit f une fonction continue par morceaux sur J. Soit (a, b) ∈ J 2 . On note
Rb R
1 Si a ≤ b, a f (x)dx = [a,b] f
Rb R
2 Si b ≤ a, a f (x)dx = − [a,b] f
Rb
3 Si a = b, a f (x)dx = 0.
ESATIC 27 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Propriété 1.4.2.
(P1) Soit f une fonction continue par morceaux sur [a, b],
Z a Z b Z a
f (x)dx = − f (x)dx et f (x)dx = 0.
b a a
(P2) (Linéarité)
Pour f et g deux fonctions continues par morceaux sur le segment [a, b] et α, β ∈ R,
on a Z b Z Z b b
(αf + βg)(x)dx = α f (x)dx + β g(x)dx.
a a a
(P4) Une fonction continue et positive sur un segment [a, b] est nulle si, et seulement si,
son intégrale sur [a, b] est nulle.
(P5) (Majoration d’intégrales)
Soient f et g deux fonctions continues par morceaux sur le segment [a, b].
a Si f ≤ g sur [a, b], alors
Z b Z b
f (x)dx ≤ g(x)dx.
a a
c f est bornée et
Z b Z b
| f (x)dx| ≤ |f (x)|dx ≤ (b − a) sup |f (x)|;
a a x∈[a,b]
ESATIC 28 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
d On a l’inégalité de la moyenne :
Z b Z b
| f (x)g(x)dx| ≤ sup |f (x)| |g(x)|dx;
a x∈[a,b] a
e On a l’inégalité de Cauchy-Schwarz :
s s
Z b Z b Z b
| f (x)g(x)dx| ≤ 2
(f (x)) dx (g(x))2 dx;
a a a
Démonstration.
(P1) Voir définition
(P2) Comme f et g sont des fonctions continues par morceaux sur le segment [a, b], il
en est de même de αf + βg et cette fonction est donc intégrable sur le segment
R R R
[a, b]. Posons I = [a,b] (αf + βg), I1 = [a,b] f et I2 = [a,b] g. On veut donc
prouver que I = αI1 + βI2 , ce qui revient à montrer que pour tout ε > 0, on a
−ε ≤ I − (αI1 + βI2 ) ≤ ε.
Soit ε > 0. D’après le corollaire 1.4.1, il existe des fonctions en escalier ϕ1 , ϕ2 , ψ1 ,
ψ2 définies sur [a, b] telles que
ϕ1 ≤ f ≤ ψ1 , ψ1 − ϕ1 ≤ ε et ϕ 2 ≤ g ≤ ψ2 , ψ2 − ϕ2 ≤ ε.
On a donc
Il vient alors
Z Z Z
(αϕ1 + βϕ2 ) − α ψ1 − β ψ2 ≤ I − (αI1 + βI2 )
[a,b] [a,b] [a,b]
Z Z Z
≤ (αϕ1 + βϕ2 ) − α ϕ1 − β ϕ2
[a,b] [a,b] [a,b]
donc
Z Z
(α(ϕ1 −ψ1 )+β(ϕ2 −ψ2 )) ≤ I −(αI1 +βI2 ) ≤ (α(ψ1 −ϕ1 )+β(ψ2 −ϕ2 ))
[a,b] [a,b]
ESATIC 29 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
(P4) Si f est nulle, alors son intégrale est évidemment nulle. Pour la réciproque, suppo-
sons f continue, positive et non nulle. On peut alors trouver un élément c ∈ [a, b]
tel que f (c) > 0.
ESATIC 30 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
c la proposition 1.4.1 permet de dire que f est bornée sur [a,b]. Remarquons que
comme f est continue par morceaux, utilisant les théorèmes d’opération sur
les limites et les fonctions continues, il en est de même de |f | et donc |f | est
intégrable sur [a, b]. De plus, on a −|f | ≤ f ≤ |f |. Par conséquent, d’après la
propriété P5 a, Z Z Z
−|f | ≤ f≤ |f |,
[a,b] [a,b] [a,b]
R
Si [a,b] g 2 = 0 alors P est une fonction affine. Vu qu’elle est positive ou nulle,
il est nécessaire que le coefficient de son terme de degré 1 est nul, c’est-à-dire
R
[a,b]
(f g) = 0. L’inégalité de Cauchy-Schwarz est alors démontré dans ce cas
particulier.
ESATIC 31 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Démonstration.
Comme f est continue sur [a, b], elle admet un minimum m et un maximum M sur [a, b].
De la propriété P5 b, on peut écrire
Z b
m(b − a) ≤ f (x)dx ≤ M (b − a).
a
Par suite, Z b
1
m≤ f (x)dx ≤ M.
b−a a
ESATIC 32 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Proposition 1.5.1.
Deux primitives de f sur I sont égales à une constante près.
Démonstration.
Comme F et G sont des primitives de f sur I, on a (G − F )0 = f − f = 0. Par conséquent
G − F est une fonction constante sur I. Il existe donc c ∈ R tel que G = F + c.
ESATIC 33 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Démonstration.
Essayons de visualiser tout d’abord pourquoi la fonction F est dérivable et F 0 (x) = f (x).
où A est l’aire hachurée (en rouge). Mais cette aire est presque un rectangle, si x est
suffisamment proche de x0 , donc l’aire A vaut environ (x − x0 ) × f (x0 ) ; lorsque x → x0
le taux d’accroissement tend donc vers f (x0 ). Autrement dit F 0 (x0 ) = f (x0 ).
Rx
Passons à la preuve rigoureuse. Comme f (x0 ) est une constante alors x0 f (x0 ) dt =
(x − x0 )f (x0 ), donc
Z x Z x
F (x) − F (x0 ) 1 1
− f (x0 ) = f (t) dt − f (x0 ) dt
x − x0 x − x 0 x0 x − x 0 x0
Z x
1
= f (t) − f (x0 ) dt
x − x 0 x0
ESATIC 34 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Fixons > 0. Puisque f est continue en x0 , il existe δ > 0 tel que (|t − x0 | < δ =⇒
|f (t) − f (x0 )| < ). Donc :
Z x
F (x) − F (x0 ) 1
− f (x0 ) = f (t) − f (x0 ) dt
x − x0 x − x 0 x0
Z x
1
≤ f (t) − f (x0 ) dt
|x − x0 | x0
Z x
1
≤ dt =
|x − x0 | x0
Ce qui prouve que F est dérivable en x0 et F 0 (x0 ) = f (x0 ).
Maintenant on sait que F est une primitive de f , F est même la primitive qui s’annule
Ra
en a car F (a) = a f (t) dt = 0 et si G est une autre primitive qui s’annule en a, on a
F = G + c avec c ∈ R, (a)F = G(a) + c ⇒ c = 0. Si H est une autre primitive on sait
H = F + d avec d ∈ R. Ainsi
Z b
H(b) − H(a) = F (b) + c − F (a) + c = F (b) − F (a) = F (b) = f (t) dt.
a
Démonstration.
Comme f est de classe C 1 sur I, f 0 est continue et est donc bien intégrable sur tout seg-
ment [a, b]Zde I. De plus f est une primitive de f 0 sur I. Appliquant le résultat précédent,
x
on a bien f 0 (t)dt = f (x) − f (a).
a
G:J → R
Z v(x)
x 7→ f (t)dt
u(x)
ESATIC 35 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Démonstration.
Soit un réel a ∈ I et F la fonction du théorème fondamental. Il suffit de remarquer que
pour x ∈ J, avec la relation de Chasles,
Z v(x) Z u(x)
F (x) = f (x)dx − f (x)dx = F (v(x)) − F (u(x)).
a a
Puisque G = F ◦v−F ◦u et que la fonction F est dérivable sur I, que u et v sont dérivables
sur J à valeurs dans I, d’après le théorème de dérivation des fonctions composées, la
fonction G est dérivable sur J et ∀x ∈ J, G0 (x) = F 0 (v(x))v 0 (x) − F 0 (u(x))u0 (x) d’où
la formule du théorème puisque F 0 = f .
Exemple 1.5.1.
Étudions les variations de la fonction
g :]1, +∞[ → R
Z x2
dt
x 7→
x t2 −1
La fonction g est définie et dérivable sur l’intervalle ]1, +∞[. Notons J =]1, +∞[ et
définissons les fonctions
u:J → I v:J → I f :I → R
1
x 7→ x x 7→ x2 x 7→
x2 −1
Les fonctions u, v sont dérivables de J vers I et la fonction f est continue sur l’intervalle
I. D’après le théorème précédent, g est dérivable sur l’intervalle J et pour x ∈ J,
x2 − 2x + 1
g 0 (x) = 2xf (x2 ) − f (x) = −
(x2 − 1)(x2 + 1)
Le trinôme −(x2 − 2x + 1) est strictement négatif sur I. On en déduit que g est strctement
décroissante sur I =]1, +∞[.
ESATIC 36 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Démonstration.
Comme u et v sont de classe C 1 sur I, la fonction uv est de classe C 1 sur I. On a :
Z b Z b Z b Z b
0 0 0 0
(uv)(b) − (uv)(a) = (uv) (t)dt = (u v + uv )(t)dt = u v(t)dt + uv 0 (t)dt.
a a a a
Remarque 1.5.1.
Cette relation est souvent utilisé pour diminuer successivement le degré d’un polynôme
g(x) qui multiplie une fonction f 0 (x) que l’on sait intégrer.
Elle sert aussi pour l’intégration des expressions faisant intervenir les fonctions trigono-
metriques, où l’on retombe sur la fonction d’origine après deux intégrations.
Exemple 1.5.2.
Z 1
1 Calcul de xex dx. On pose u(x) = x et v 0 (x) = ex . Nous aurons besoin de
0
savoir que u0 (x) = 1 et qu’une primitive de v 0 est simplement v(x) = ex . La
formule d’intégration par parties donne :
Z 1 Z 1
x
xe dx = u(x)v 0 (x) dx
0 0 Z 1
1
u0 (x)v(x) dx
= u(x)v(x) 0 −
Z 1 0
x 1
= xe 0 − 1 · ex dx
0 1
= 1 · e1 − 0 · e0 − ex 0
= e − (e1 − e0 )
= 1
ESATIC 37 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Z e
2 Calcul de x ln x dx.
1
1 x2
On pose cette fois u = ln x et v 0 = x. Ainsi u0 = et v = . Alors
x 2
Z e Z e Z e
e
ln x · x dx = uv 0 = uv 1 − u0 v
1 1
Z e 1
2 e 1 x2
= ln x · x2 1 −
x 2
dx
1
1 e
Z
e2 12
= ln e 2 − ln 1 2 − 2 x dx
1
2 1 h x2 ie e2 e2 1 2
= e2 − = 2 − 4 + 4 = e 4+1
2 2 1
Z
3 Calcul de arcsin x dx.
Pour déterminer une primitive de arcsin x, nous faisons artificiellement apparaître
un produit en écrivant arcsin x = 1 · arcsin x pour appliquer la formule d’intégra-
tion par parties. On pose u = arcsin x, v 0 = 1 (et donc u0 = √1−x 1
2 et v = x)
alors
Z Z
x
1 · arcsin x dx = x arcsin x − √ dx
1 − x2
√
= x arcsin x − − 1 − x2
√
= x arcsin x + 1 − x2 + c
Z
4 Calcul de x2 ex dx. On pose u = x2 et v 0 = ex pour obtenir :
Z Z
2 x 2 x
xex dx
x e dx = x e −2
D’où Z
x2 ex dx = (x2 − 2x + 2)ex + c.
.
B) Changement de variables
ESATIC 38 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Démonstration.
Comme F est une primitive de f alors F 0 (x) = f (x) et par la formule de la dérivation de
la composition F ◦ ϕ on a
Méthode 1.5.1.
Rb
Pour calculer l’intégrale a f (x)dx avec un changement de variable :
1 soit on a une idée de fonction ϕ(t) et on écrit x = ϕ(t), soit il y a une partie de
f (x) qu’on veut prendre comme nouvelle variable, disons θ(x) = t ⇔ x = θ−l (t).
dx
2 On calcule ϕ0 (t) = , ce qui donne dx = ϕ0 (t)(t)dt.
dt
3 f (x)dx devient donc f (ϕ(t))ϕ0 (t)dt.
4 Concernant les bornes, si x varie de a à b alors t = ϕ−l (x) varie de ϕ−l (a) à
ϕ−l (b).
Exemple 1.5.3. Z
Calculons la primitive F = tan t dt.
Z Z
sin t
F = tan t dt = dt .
cos t
0
On reconnaît
Z ici une forme uu (avec u = cos t et u0 = − sin t) dont une primitive est ln |u|.
0
u
Donc F = − = − ln |u| = − ln |u| + c = − ln | cos t| + c.
u
Nous allons reformuler tout cela en terme de changement de variable. Notons ϕ(t) =
cos t alors ϕ0 (t) = − sin t, donc
ϕ0 (t)
Z
F = − dt
ϕ(t)
Si f désigne
Z la fonction définie par f (x) = x1 , qui est bijective tant que x 6= 0 ; alors
F = − ϕ0 (t)f (ϕ(t)) dt. En posant x = ϕ(t) et donc dx = ϕ0 (t)dt, on reconnaît la
formule du changement de variable, par conséquent
Z Z
−1 1
F ◦ ϕ = − f (x) dx = − dx = − ln |x| + c .
x
ESATIC 39 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Exemple 1.5.4.
Z 1/2
x
Calcul de dx.
0 (1 − x2 )3/2
Soit le changement de variable u = ϕ(x) = 1 − x2 . Alors du = ϕ0 (x) dx = −2x dx.
1
Pour x = 0 on a u = ϕ(0) = 1 et pour x = on a u = ϕ( 12 ) = 34 . Comme ϕ0 (x) = −2x,
2
1 3
ϕ est une bijection de 0, sur 1, . Alors
2 4
1/2 3/4 −du
1 3/4 −3/2
Z Z Z
x dx 2
= =− u du
0 (1 − x2 )3/2 1 u3/2
2 1
1 3/4 1 3/4
= − − 2u−1/2 1 = √ 1
2 u
1 2
= q − 1 = √ − 1.
3 3
4
Exemple 1.5.5.
Z 1/2
1
Calcul de dx.
0 (1 − x2 )3/2
On effectue le changement de variable x = ϕ(t) = sin t et dx = cos t dt. De plus t =
1 1 π
arcsin x donc pour x = 0 on a t = arcsin(0) = 0 et pour x = on a t = arcsin( ) = .
h πi 2 2 6
1
Comme ϕ est une bijection de 0, sur 0, ,
6 2
Z 1/2 Z π/6 Z π/6
dx cos t dt cos t dt
= 2 3/2 =
0 (1 − x2 )3/2 0 (1 − sin t) 0 (cos2 t)3/2
Z π/6 Z π/6
cos t 1
= 3
dt = dt
0 cos t 0 cos2 t
π/6 1
= tan t 0 = √ .
3
Exemple 1.5.6.
Z
1
Calcul de dx.
(1 + x2 )3/2
dt
Soit le changement de variable x = tan t donc t = arctan x et dx = (la fonction
cos2 t
ESATIC 40 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
i π πh
tangente établit une bijection de − , + sur R). Donc
2 2
Z Z
1 1 dt
F = 2 3/2
dx = 2 3/2
(1 + x ) (1 + tan t) cos2 t
Z
dt 1
= (cos2 t)3/2 2
car 1 + tan2 t =
cos t cos2 t
Z
= cos t dt = sin t = sin t + c = sin(arctan x) + c.
Par suite, Z
1
dx = sin(arctan x) + c.
(1 + x2 )3/2
En manipulant un peu les fonctions on trouverait que la primitive s’écrit aussi
x
F (x) = √ + c.
1 + x2
En particulier f (x)dx = 0.
−a
Démonstration.
Par application de la relation de Chasles, on a
Z a Z 0 Z a
f (x)dx = f (x)dx + f (x)dx.
−a −a 0
(
u = −x
Par le changement de variable , on obtient
du = −dx
Z 0 Z 0 Z a
f (x)dx = − f (−u)du = f (−u)du.
−a a 0
Ra Ra
◦ Supposons que f est paire. On a alors 0 f (−u)du = 0 f (u)du et donc
Z a Z a
f (x)dx = 2 f (x)dx.
−a 0
ESATIC 41 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Ra Ra
◦ Supposons que f est impaire. On a alors 0 f (−u)du = − 0 f (u)du et donc
Z a
f (x)dx = 0.
−a
Théorème 1.5.5.
Soit f : [a, b] → R une fonction intégrable, alors
n b
b−aX b − a
Z
Sn = f a+k −−−−→ f (x) dx
n k=1 n n→+∞ a
Définition 1.5.2.
La somme Sn s’appelle la somme de Riemann associée à l’intégrale et correspond à une
subdivision régulière de l’intervalle [a, b] en n petits intervalles. La hauteur de chaque
rectangle étant évaluée à son extrémité droite.
Remarque 1.5.3.
b−a 1 b − a k
Le cas le plus utile est le cas où a = 0, b = 1 alors = et f a + k =f
n n n n
et ainsi n Z 1
1 X k
Sn = f −−−−→ f (x) dx.
n k=1 n n→+∞ 0
Remarque 1.5.4.
Soit f : [a, b] → R une fonction intégrable, alors
n b
b − a
Z
1X 1
Sn0 = f a+k −−−−→ f (x) dx
n k=1 n n→+∞ b−a a
ESATIC 42 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Exemple 1.5.7.
n
X 1
Calculer la limite de la somme Sn = .
k=1
n+k
1 1 1 1 1 1
On a S1 = , S2 = + , S3 = + + , . . .
2 3 4 4 n5 6
1X 1 1
La somme Sn s’écrit aussi Sn = k
. En posant f (x) = , a = 0 et
n k=1 1 + n 1+x
b = 1, on reconnaît que Sn est une somme de Riemann. Donc
n n
1X 1 1 X k
Sn = = f
n k=1 1 + k
n
n k=1 n
Z b Z 1
1 1
−−−−→ f (x) dx = dx = ln |1 + x| 0 = ln 2 − ln 1 = ln 2.
n→+∞ a 0 1+x
Ainsi Sn → ln 2 (lorsque n → +∞).
ESATIC 43 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Z
dx
A)
(x − a)n
dx
R
si n = 1, alors x−a
= ln |x − a|
dx 1
R
si n ≥ 2, alors (x−a)n
= (1−n)(x−a)n−1
Z
ax + b
B) dx avec p2 − 4q < 0
(x2 + px + q)n
◦ si n = 1, alors
Z Z
ax + b a 2x + p
2
dx = dx +
x + px + q 2 x2
+ px + q
Z
ap dx
(b − ) 2
2 p
(x + 2 )2 + 4q−p
4
a
= ln(x2 + px + q) +
2 !
2b − ap 2x + p
p arctan p
4q − p2 4q − p2
◦ si n ≥ 2,
Z
ax + b
dx
(x2
Z + px + q)
n
Z
a 2x + p ap dx
= 2 n
dx + (b − ) p 4q−p2 n
2 (x + px + q) 2 2
[(x + 2 ) + ]
4
a
= +
2(1 − n)(x2 + pxZ+ q)n−1
ap 4 n dx
(b − )( ) " #n
2 4q − p2 2
√2x+p +1
4q−p 2
2x + p
Dans la dernière intégrale, le changement de variable défini par t = p ramène
4q − p 2
Z
dt
alors au calcul de .
(1 + t2 )n
C) Exemples
Exemple 1.6.1.
x4
Déterminons une primitive de f : x 7→
(x + 1)2 (x2 + 1)
ESATIC 44 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
1
Occupons nous de l’autre partie 2
, nous allons l’écrire sous la forme
2x + x + 1
1
2
(dont une primitive est arctan u).
u +1
1 1 1
= 1 1 =
2x2 + x + 1 2(x + 4 )2 − 8 + 1 2(x + 41 )2 + 78
8 1 8 1
= · 8 1 2 = ·
7 7 2(x + 4 ) + 1 7 √ (x + 1 ) 2 + 1
4
7 4
4 4
On pose le changement de variable u = √ (x + 14 ) (et donc du = √ dx) pour
7 7
trouver
Z Z Z √
dx 8 dx 8 du 7
2
= 2 = 2
·
2x + x + 1 7 √4 (x + 1 ) + 1 7 u +1 4
7 4
2
= √ arctan u + c
7
2 4 1
= √ arctan √ x + +c.
7 7 4
Finalement :
Z
1 2
3 4 1
f (x) dx = ln 2x + x + 1 + √ arctan √ x + + c.
4 2 7 7 4
ESATIC 45 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
A) F est un polynôme
B) Règles de Bioche
Règle 1.6.1.
On étudie si f (x)dx est invariant quand on remplace x par −x ou par π − x ou par π + x.
a) si f (x)dx est invariant quand on remplace x par −x, le chagement de variable
défini par x = arccos t, donc t = cos x, ramène au calcul d’une primitive d’une
fonction rationnelle en t.
ESATIC 46 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Règle 1.6.2.
Si deux au moins des changements a) ou b) ou c) laissent invariant f (x)dx, le chagement
de variable défini par x = 21 arccos t donc t = cos 2x, ramène au calcul d’une primitive
d’une fonction rationnelle en t.
Règle 1.6.3.
Dans tous les cas, le changement de variable x = 2 arctan t donc t = tan x2 , ramène au
calcul d’une primitive d’une fonction rationnelle en t.
Remarque 1.6.1.
Pour avoir les calculs les plus simples possibles, il faut utiliser ces règles dans l’ordre
préférentiel 1.6.2, puis 1.6.1 puis 1.6.3.
Remarque 1.6.2.
x
Le changement de variable t = tan .
2
Les formules de la « tangente de l’arc moitié » permettent d’exprimer sinus, cosinus
x
et tangente en fonction de tan .
2
x
Avec t = tan on a
2
1 − t2 2t 2t
cos x = sin x = tan x =
1 + t2 1 + t2 1 − t2
2 dt
et dx = .
1 + t2
C) Exemples
Exemple 1.6.3.
Déterminons une primitive de f : x 7→ sin5 (x)
sin5 (x) = (1 − cos2 (x))2 sin(x) donne avec le changement de variable défini par t =
cos(x) : Z Z Z
sin (x)dx = − (1 − t ) dt = − (t4 − 2t2 + 1)dt.
5 2 2
Soit F une primitive de f sur R. On obtient alors F (x) = − 51 cos5 (x)+ 32 cos3 (x)−cos(x).
ESATIC 47 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Exemple 1.6.4.
Z
Déterminons cos4 (x) sin2 (x)dx
On a cos4 (x) sin2 (x) = cos4 (x) − cos6 (x). En utilisant les formules d’Euler, on a
1 ix 1
cos4 (x) = 4
(e + e−ix )4 = 3 (cos(4x) + 4 cos(2x) + 3)
2 2
1 ix 1
cos6 (x) = 6
(e + e−ix )6 = 5 (cos(6x) + 6 cos(4x) + 15 cos(2x) + 10).
2 2
4 6 1 1 1 1
Ainsi cos (x) − cos (x) = − 32 cos(6x) − 16 cos(4x) + 32 cos(2x) + 16 . Par suite,
Z
1 1 1 1
cos4 (x) sin2 (x)dx = − sin(6x) − sin(4x) + sin(2x) + x.
192 64 64 16
Exemple 1.6.5. Z
cos x dx
Calcul de la primitive
2 − cos2 x
cos x dx
On note ω(x) = . Comme
2 − cos2 x
cos(π − x) d(π − x) (− cos x) (−dx)
ω(π − x) = 2
= = ω(x)
2 − cos (π − x) 2 − cos2 x
alors le changement de variable qui convient est u = sin x pour lequel du = cos x dx.
Ainsi :
Z Z
cos x dx cos x dx
=
2
2 − cos x 2 − (1 − sin2 x)
Z
du
= = [arctan u]
1 + u2
= arctan(sin x) + c .
Exemple 1.6.6.
Z 0
dx
Calcul de l’intégrale .
−π/2 1 − sin x
x
Le changement de variable t = tan définit une bijection de [− π2 , 0] vers [−1, 0]
2
π 2t 2 dt
(pour x = − , t = −1 et pour x = 0, t = 0). De plus on a sin x = 2
et dx = .
2 1+t 1 + t2
Z 0 Z 0 2 dt Z 0
dx 1+t2 dt
= 2t =2 2
− π2 1 − sin x −1 1 − 1+t2 −1 1 + t − 2t
Z 0 0
dt 1 1
= 2 2
= 2 = 2 1 − =1
−1 (1 − t) 1 − t −1 2
ESATIC 48 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Règle 1.6.4.
On examine F (cos x, sin x) et quel changement de variable permet, le plus efficacement
possible (voir les priorités annoncées pour les règle de Bioche) de se ramener à une
primitive de fonction rationnelle.
Z Z
a) Si F (cos(x), sin(x))dx se calcule avec t = cos(x), alors F (ch(x), sh(x))dx
se calcule avec t = ch(x).
Z Z
b) Si F (cos(x), sin(x))dx se calcule avec t = sin(x), alors F (ch(x), sh(x))dx
se calcule avec t = sh(x).
Z Z
c) Si F (cos(x), sin(x))dx se calcule avec t = tan(x), alors F (ch(x), sh(x))dx
se calcule avec t = (x).
Z Z
d) Si F (cos(x), sin(x))dx se calcule avec t = cos(2x), alors F (ch(x), sh(x))dx
se calcule avec t = ch(2x).
Règle 1.6.5.
x
Dans les autres cas, on peut utiliser le changement de variable défini par t = th( ), mais
2
la il est en général préférable d’utiliser t = ex .
Exemples
Exemple 1.6.7.
sh3 (x) sin3 (x)
Z
Calculer F (x) = dx. En notant ω(x) = , on
ch(x)(2 + sh2 (x)) cos(x)(2 + sin2 (x))
a ω(−x) = ω(x), ω(π − x) = ω(x) et ω(π + x) = ω(x). On peut utiliser plusieurs
changements de variables :
t3
Z
1 t = sh(x) donne G(t) = dt.
(1 + t2 )(2 + t2 )
t2 − 1
Z
2 t = ch(x) donne G(t) = dt.
t(1 + t2 )
t3
Z
3 t = th(x) donne G(t) = dt.
2 − t2
(t2 − 1)3
Z
x
4 t = e donne G(t) = dt.
t(t2 + 1)(t4 + 6t2 + 1)
ESATIC 49 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Les fractions rationnelles à primitiver ne sont pas toutes agréables ! Le mieux ici est
d’utiliser le changement de variables t = (x) pour calculer
t2
G(t) = − ln |t2 − 2|
2
puis
th2 (x)
F (x) = − − ln(2 − th2 (x)) + C.
2
Exemple 1.6.8.
Z ln(2)
dx
Calculer dx.
0 5 sh(x) − 4 ch(x)
5 sh(x) − 4 ch(x) = 0 lorsque 5(ex − e−x ) − 4(ex + e−x ) = 0 c’est-à-dire ex − 9e−x = 0
ou encore e2x = 9, soit enfin x = ln(3).
1
La fonction f : x 7→ est donc continue sur [0, ln(2)].
5 sh(x) − 4 ch(x)
Nous utilisons le changement de variable t 7→ et , bijectif de [0, ln(2)] sur [1, 2]. Il vient
alors Z ln(2) Z ln(2) Z 2
dx dx dt
dx = 2 x −x
dx = 2 2
,
0 5 sh(x) − 4 ch(x) 0 e − 9e 1 t −9
et donc Z ln(2)
dx 1h t − 3 i2 1 2
dx = ln = ln( ).
0 5 sh(x) − 4 ch(x) 3 t+3 1 3 5
Z r
n ax + b
A) F x, dx, ad − bc 6= 0
cx + d
Règle 1.6.6.
Le changement de variable défini par
r
n ax + b
t=
cx + d
Z r
n ax + b
ramène le calcul de F x, dx à celui d’une primitive de fonction rationnelle
cx + d
en t. Avec
−dtn + b ad − bc n−1
x= et dx = n t dt.
ctn − a (ctn − a)2
ESATIC 50 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Z √
B) F (x, ax2 + bx + c)dx a 6= 0 b2 − 4ac 6= 0
Règle 1.6.7. Z √
Avec a > 0, le calcul de F (x, ax2 + bx + c)dx se ramène à celui d’une primitive de
fonction rationnelle au moyen du changement de variable défini par
√ √
ax2 + bx + c = x a + t.
On a alors √ √
t2 − c −2t2 a + 2bt − 2c a
x= √ et dx = √ dt.
b − 2t a (b − 2t a)2
Règle 1.6.8.
Avec 4 > 0, le polynôme ax2 + bx + c admet des racines α et β, avec α 6= β. En écrivant
r
p x−β
a(x − α)(x − β) = |x − α| a ,
x−α
r
x−β
on est face à une primitive de fonction rationnelle de x et de a .
x−α
Règle 1.6.9.
2 b 2 4
Avec a > 0 et 4 > 0, en écrivant ax + bx + c = a (x + ) − 2 , le changement
√ 2a 4a
b 4
de variable défini par t ≥ 0, x + = cosh(t) ramène au calcul d’une primitive
2a 2a
de fonction rationnelle de fonctions hyperboliques.
Règle 1.6.10.
2 b 2 −4
Avec a > 0 et 4 < 0, en écrivant ax +bx+c = a (x + ) + 2 , le changement de
√ 2a 4a
b −4
variable défini par x + = sinh(t) ramène au calcul d’une primitive de fonction
2a 2a
rationnelle de fonctions hyperboliques.
ESATIC 51 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Règle 1.6.11.
2 4 b 2
Avec a < 0 et 4 > 0, en écrivant ax + bx + c = (−a) 2
− (x + ) , le change-
√ 4a 2a
i π πh b 4
ment de variable défini par t ∈ − , x+ = sin(t) ramène au calcul d’une
2 2 2a 2a
primitive de fonction rationnelle de fonctions trigonométriques.
C) Exemples
Exemple 1.6.9.
Z r
1 + x dx
Calculer F (x) = sur l’intervalle I =]0, 1[. On effectue le changement de
1−x x
variables r
1+x y2 − 1 4y
y= , x= 2 dx = 2 dy
1−x y +1 (y + 1)2
et on se ramène à calculer la primitive
y2
Z
G(y) = 4 dy.
(y 2 − 1)(y 2 + 1)
La décomposition de la fraction rationnelle s’écrit
x2 dx
Z
1/4 1/4 1/2
4 2 2
= − + 2 ,
(x − 1)(x + 1) x−1 x+1 x +1
y−1
et on trouve que G(y) = ln + 2 arctan(y). Après simplifications :
y+1
√ √ r !
1+x− 1−x 1+x
F (x) = ln √ √ + 2 arctan .
1+x+ 1−x 1−x
Exemple 1.6.10. Z
√
Calculer F (x) = x2 + x + 1dx. On réduit le trinôme à l’intérieur de la racine :
√ s
√ p 3 2x + 1 2
x2 + x + 1 = (x + 1/2)2 + 3/4 = [ √ ] +1
2 3
2x + 1
et par le premier changement de variables y = √ , on se ramène au calcul de G(y) =
Z 3
3 p 2
y + 1dy. Ensuite, avec la changement de variables y = sh(z), dy = ch(z)dz, on
4
se ramène à Z
3
H(z) = ch(z)dz.
4
ESATIC 52 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
ch(2z) + 1
Il suffit de linéariser ch2 (z) = pour calculer
2
3 3
H(z) = sh(2z) + z
16 8
3 p
G(y) = y 1 + y 2 + argsh(y)
8
√
2
(2x + 1) x + x + 1 3 √
F (x) = + ln(2x + 1 + 2 x2 + x + 1) + C.
4 8
où f1 = R(f ) et f2 = I(f ).
Propriété 1.7.1.
(P’1) Soit f : [a, b] → C une fonction continue par morceaux,
Rb Rb
| a f (x)dx| ≤ a |f (x)|dx ;
(P’2) Pour f : [a, b] → C deux fonctions continues par morceaux sur le segment [a, b] et
α ∈ C, on a
Rb Rb Rb
a
(f + αg)(x)dx = a f (x)dx + α a g(x)dx.
(P’3) Soit f : I → C une fonction continue sur un intervalle I. Soit a ∈ I. La fonction
F :I → C
Rx
x 7→ a f (t)dt
est l’unique primitive de la fonction f qui s’annule en a.
(P’4) Soit f : I → C une fonction de classe C 1 sur le segment [a, b] ⊂ I. Alors
Rx
∀x ∈ [a, b], f (x) = f (a) + a f 0 (t)dt,
et par majoration, on en déduit l’inégalité des accroissements finis :
|f (b) − f (a)| ≤ (b − a) sup |f 0 (x)|.
x∈[a,b]
Exemple 1.7.1.
1
Soit α ∈ C \ R. Calculer une primitive t 7→ définie sur R. On pose α = a + ib.
t−α
Pour tout t ∈ R, on a
1 t−a ib
= 2 2
+ .
t−α (t − a) + b (t − a)2 + b2
ESATIC 53 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Or
t−a ln((t − a)2 + b2 )
Z Z
b
dt + i dt = +
(t − a)2 + b2 (t − a)2 + b2 2
t−a
i arctan( )+K
b
En revenant aux notations de départ,
Z
1 t − R(α)
dt = ln(|t − α|) + i arctan + K.
t−α I(α)
1.8 Approximation
1.8.1 Méthodes numériques de calcul d’intégrales.
Théorème 1.8.1 (Méthode des rectangles).
Soit une fonction f de classe C 1 sur le segment [a, b].
b n−1
b−aX (b − a)2
Z
| f (x)dx − f (xk )| ≤ sup |f 0 (x)|,
a n k=0 2n x∈[a,b]
avec xk = a + k b−a
n
.
ESATIC 54 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
1 10 10 10 10 10 10 10 10 10 1
ln 2 − (1 + + + + + + + + + ) ≤ .
10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Ce qui donne
33464927 1
ln 2 − ≤ ,
46558512 20
33464927 1 33464927 1
puis − ≤ ln 2 ≤ + .
46558512 20 46558512 20
On en déduit que
0.66877 ≤ ln 2 ≤ 0.76877.
(2) Utilisation de la Méthode des trapèzes
ESATIC 55 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
1.9 Résumé
1.9.1 Subdivision d’un segment
Si a < b, on appelle subdivision de [a, b] toute suite finie strictement croissante σ =
(x0 , · · · , xn ) où x0 = a et xn = b.
Le pas de la subdivision est |σ| = max {xk+1 − xk ; k ∈ {0, · · · , n − 1}}.
b−a
La subdivision est régulière si : ∀k ∈ {0, · · · , n − 1}, xk = a + k .
n
ESATIC 56 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
ESATIC 57 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
ESATIC 58 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
ESATIC 59 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Règle 1.9.1.
On examine F (cos x, sin x) et quel changement de variable permet, le plus efficacement
possible (voir les priorités annoncées pour les règle de Bioche) de se ramener à une
primitive de fonction rationnelle.
Z Z
a) Si F (cos(x), sin(x))dx se calcule avec t = cos(x), alors F (ch(x), sh(x))dx
se calcule avec t = ch(x).
ESATIC 60 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Z Z
b) Si F (cos(x), sin(x))dx se calcule avec t = sin(x), alors F (ch(x), sh(x))dx
se calcule avec t = sh(x).
Z Z
c) Si F (cos(x), sin(x))dx se calcule avec t = tan(x), alors F (ch(x), sh(x))dx
se calcule avec t = (x).
Z Z
d) Si F (cos(x), sin(x))dx se calcule avec t = cos(2x), alors F (ch(x), sh(x))dx
se calcule avec t = ch(2x).
Règle 1.9.2.
x
Dans les autres cas, on peut utiliser le changement de variable défini par t = th( ), mais
2
la il est en général préférable d’utiliser t = ex .
Z r
n ax + b
A) F x, dx, ad − bc 6= 0
cx + d
Règle 1.9.3.
Le changement de variable défini par
r
n ax + b
t=
cx + d
Z r
n ax + b
ramène le calcul de F x, dx à celui d’une primitive de fonction rationnelle
cx + d
en t. Avec
−dtn + b ad − bc n−1
x= et dx = n t dt.
ctn − a (ctn − a)2
Z √
B) F (x, ax2 + bx + c)dx a 6= 0
• b2 − 4ac = 0
ax2 + bx + c admet une racine double α. Alors
√ √
– Pour a > 0, ax2 + bx + c = a|x − α|.
– Pour a < 0, l’ensemble de définition est réduit à un point.
• ∆ = b2 − 4ac 6= 0
ESATIC 61 UP Maths
CALCUL INTEGRAL
Z √
∗ (a > 0) : Le calcul de F (x, ax2 + bx + c)dx se ramène à celui d’une primi-
tive de fonction rationnelle au moyen du changement de variable défini par
√ √
ax2 + bx + c = x a + t.
On a alors
√ √
t2 − c −2t2 a + 2bt − 2c a
x= √ et dx = √ dt.
b − 2t a (b − 2t a)2
ESATIC 62 UP Maths
Chapitre 2
EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES
ORDINAIRES
2.1 Introduction
Les équations différentielles ordinaires se rencontrent dans tous les domaines de la
physique (électricité, mécanique, thermique...). C’est une relation entre une fonction in-
connue et ses dérivées. La fonction inconnue ne dépend que d’une seule variable, par
exemple f (x). Nous allons présenter quelques exemples :
– En mécanique
L’application des principes et théorèmes généraux conduit dans la pluspart des cas
à une équation différentielle dont les solutions permettent d’établir la nature du
mouvement ; c’est en particulier le cas des oscillateurs harmoniques que leurs os-
cillations soient libres, amorties ou entretenues.
– En électricité
Elles intervient dans :
– l’étude des circuits en régime transitoire ou soumis à des oscillations entretenues ;
– la propagation d’une onde de courant le long d’une ligne électrique ;
– les circuits oscillants couplés
– les phénomènes d’induction électromagnétique et l’électromécanique.
– En thermodynamique
Elles permettent d’établir des expressions caractérisant l’état d’un fluide. On les
rencontre également dans les problèmes de propagation de la chaleur dans une barre
ou un milieu conducteur
63
EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES ORDINAIRES
2.2 Objectifs
– Etudier les équations différentielles à variables séparables.
– Etudier les équations différentielles linéaires du premier ordre.
– Etudier les équations linéaires du second ordre à coefficients constants.
2.3 Définitions
Définition 2.3.1.
Une équation différentielle est une relation du type
Définition 2.3.2 (Solution.). On appelle solution (ou intégrale) d’une équation différen-
tielle d’ordre n sur un certain intervalle I de R, toute fonction y définie sur cet intervalle
I, n fois dérivable en tout point de I et qui vérifie cette équation différentielle sur I. On
notera en général cette solution (y; I).
Si I contient sa borne inférieure α, (resp. sa borne supérieure β), ce sont des dérivées
à droite (resp. à gauche) qui interviennent au point t = α (resp. t = β). Intégrer une
équation différentielle consiste à déterminer l’ensemble de ses solutions.
Définition 2.3.3.
Soient (y; I) et (y1 ; I1 ) deux solutions d’une même équation différentielle. On dit que
(y1 ; I1 ) est un prolongement de (y; I) si et seulement si I ⊂ I1 et y1 |I = y.
ESATIC 64 UP Maths
EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES ORDINAIRES
Ici on va supposer que g est continue sur un intervalle I, et h est continue sur un intervalle
J.
Proposition 2.4.1.
Si h(a) = 0, alors y(x) = a est une solution constante.
Proposition 2.4.2.
1
On suppose que h ne s’annulle pas sur J. Si W est une primitive de , et si G est une
h
primitive de g, alors l’équation y 0 (x) = g(x)h(y(x)), x ∈ I et y ∈ J est équivalente à
W (y(x)) = G(x) + C, C ∈ R.
Remarque 2.4.1.
si la fonction W admet une fonction réciproque, on pourra exprimer y comme fonction de
x.
Exemple 2.4.1.
Considérons l’équation
2y(x)
y 0 (x) = , x > 0. (2.1)
x
Nous avons
2
g(x) = et h(x) = x.
x
Comme h(0) = 0, (2.1) admet la solution y(x) = 0.
1
W (x) = ln |x| est une primitive de , et si G(x) = 2 ln |x| est une primitive de g(x)
h(x)
(2.1) admet aussi pour solutions les solutions de ln |y(x)| = 2 ln x + C qui sont
y(x) = kx2 , k ∈ R.
Exemple 2.4.2.
Résoudre sur I =]1, +∞[ l’équation différentielle
On peut diviser par x ln x, ce qui est permis car x ln x > O d’après l’énoncé. On a
(3 ln x + 1)
(2.2) ⇔ y 0 (x) = y(x).
x ln x
Nous avons
1
(3 ln x + 1) 3
g(x) = = + x et h(x) = x.
x ln x x ln x
Comme h(0) = 0, (2.2) admet la solution y(x) = 0.
1
W (x) = ln |x| est une primitive de , et si G(x) = 3 ln |x| + ln | ln x| est une primitive
h(x)
de g(x) (2.2) admet aussi pour solutions les solutions de ln |y(x)| = 3 ln |x|+ln | ln x|+C
qui sont
y(x) = kx3 ln x, k ∈ R.
ESATIC 65 UP Maths
EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES ORDINAIRES
Définition 2.5.2.
Une solution de (2.3) sur un intervalle I est une fonction y de classe C 1 sur I vérifiant
(2.3) pour tout x ∈ I.
Définition 2.5.3.
(2.3) est dite normalisée si a est la fonction constante identiquement égale à 1.
Proposition 2.5.1.
Supposons que a et b sont des constantes telles que a 6= 0. Alors :
1 Les solutions de l’équation différentielle ay 0 + by = 0 sont de la forme
v(x) = Cerx ,
−b
avec r = et C une constante arbitraire. Elles forment un espace vectoriel de
a b
dimension 1 dont une base est la fonction e− a x .
2 Si l’on fixe une condition y(x0 ) = y0 , alors cette solution est unique.
3 En particulier, si y s’annule en un point, y est identiquement nulle.
ESATIC 66 UP Maths
EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES ORDINAIRES
Proposition 2.5.2.
Soit I un intervalle de R où les fonctions a et b sont définies et continues et telles que
a(x) 6= 0, pour tout x ∈ I.
1 Les solutions de l’équation différentielle a(x)y 0 + b(x)y = 0 sur I sont de la forme
v(x) = CeG(x) , ∀x ∈ I
−b(x) −b(x)
où G est une primitive de , c’est-à-dire G0 (x) = . Elles forment un
a(x) a(x)
espace vectoriel de dimension 1 dont une base est la fonction eG(x) .
2 Si l’on fixe une condition y(x0 ) = y0 , alors cette solution est unique.
3 En particulier, si y s’annule en un point, y est identiquement nulle.
ESATIC 67 UP Maths
EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES ORDINAIRES
1
1 Une solution particulière de l’équation y 0 + y = e2x est v0 (x) = e2x .
3
0 −3x x
2 Une solution particulière de l’équation 2y + 6y = e est v0 (x) = e−3x .
2
Exemple 2.5.4.
Déterminons une solution particulière de l’équation y 0 + 2y = xe3x .
2
On a r = − = −2, λ = 3 et p1 (x) = x. Donc λ 6= r. Par suite, une solution est sous la
1
forme v0 (x) = (ax + b)e3x . On a aussi v00 (x) = ae3x + 3(ax + b)e3x
v0 est solution ⇔ ∀x ∈ R, v00 (x) + 2v0 (x) = xe3x
⇔ ∀x ∈ R, ae3x + 3(ax + b)e3x + 2(ax + b)e3x = xe3x
⇔ ∀x ∈ R, (a + 3ax + 3b + 2ax + 2b)e3x = xe3x
⇔ ∀x ∈ R, (5ax + a + 5b)e3x = xe3x
⇔ ∀x ∈ R, (5ax + a + 5b) = x
ESATIC 68 UP Maths
EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES ORDINAIRES
Par identification, on a 5a = 1 et a + 5b = 0
a = 1
(
5a = 1 5
⇒ 1
a + 5b = 0 b = −
25
1 1
v0 (x) = ( x − )e3x .
5 25
Exemple 2.5.5.
1
Une solution particulière de l’équation 2y 0 + y = (x2 + x)e− 2 x .
1 1
On a r = − , λ = − et p2 (x) = x2 + x. Donc λ = r. Par suite, une solution est
2 2 1 1
sous la forme v0 (x) = (ax2 + bx + c)xe− 2 x = (ax3 + bx2 + cx)xe− 2 x . On a aussi
1 1
v00 (x) = (3ax2 + 2bx + c)e− 2 x − 12 (ax3 + bx2 + cx)e− 2 x
1
v0 est solution ⇔ ∀x ∈ R, v00 (x) + 2v0 (x) = xe− 2 x
1 1
⇔ ∀x ∈ R, 2((3ax2 + 2bx + c)e− 2 x − 12 (ax3 + bx2 + cx)e− 2 x )+
1 1
(ax3 + bx2 + cx)xe− 2 x = (x2 + x)e− 2 x
1
⇔ ∀x ∈ R, (6ax2 + 4bx + 2c − ax3 − bx2 − cx + ax3 + bx2 + cx)e− 2 x
1
= (x2 + x)e− 2 x
1 1
⇔ ∀x ∈ R, 2(3ax2 + 2bx + c)e− 2 x = (x2 + x)e− 2 x
⇔ ∀x ∈ R, (6ax2 + 4bx + 2c) = (x2 + x)
Par identification, on a 6a = 1, 4b = 1 et 2c = 0
1
6a = 1 a = 6
4b = 1 ⇒ 1
b =
2c = 0
4
c = 0
1 3 1 2 −1x
v0 (x) = x + x e 2 .
6 4
Exemple 2.5.6.
Déterminons une solution particulière de l’équation y 0 + y = 2 cos(4x).
On a η1 = 2, η2 = 0 et ω = 4. Par suite, une solution est sous la forme v0 (x) =
µ1 cos(4x) + µ2 sin(4x). On a aussi v00 (x) = −4µ1 sin(4x) + 4µ2 cos(4x)
ESATIC 69 UP Maths
EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES ORDINAIRES
ESATIC 70 UP Maths
EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES ORDINAIRES
l’équation homogène associée, sont de la forme yh (t) = Ae−2t . Recherchons une solution
particulière yp de l’équation (2.7) :
utilisant la méthode de la variation de la constante : On pose donc yp (t) = A(t)e−2t .
y00 + y0 = ex + 1
⇐⇒ (C 0 (x)e−x − C(x)e−x ) + C(x)e−x = ex + 1
⇐⇒ C 0 (x)e−x = ex + 1
⇐⇒ C 0 (x) = e2x + ex
⇐⇒ C(x) = 12 e2x + ex + c
ESATIC 71 UP Maths
EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES ORDINAIRES
y 0 + ay = b2 .
y 0 + ay = b
où b = λ1 b1 + λ2 b2 .
Exemple 2.5.10.
Considérons par exemple l’équation différentielle y 0 − y = cos x + x. La fonction x 7→
− cos x + sin x
est solution de y 0 − y = cos x et la fonction x 7→ −x − 1 est solution
2
de y 0 − y = x sur R. Donc, une solution particulière de y 0 − y = cos x + x sur R est la
− cos x + sin x
fonction x 7→ − x − 1.
2
y 0 + ay = b (E).
Puisque la fonction a est continue sur I, la fonction a admet des primitives sur I. On note
A une primitive de la fonction a sur I. Enfin, on fixe un réel x0 de I.
Soit f une fonction dérivable sur I. Puisque la fonction exponentielle ne s’annule pas sur
R,
ESATIC 72 UP Maths
EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES ORDINAIRES
Maintenant, la résolution ci-dessus a été éffectuée sous l’hypothèse « soit f une fonction
derivable sur I ». Il reste donc à se préoccuper de la dérivabilite des solutions obtenues
puis d’éliminer parmi les solutions obtenues celles qui ne sont pas dérivables sur I.
Puisque la fonction a est continue sur I, la fonction A est definie et derivable sur I et il en
est de même des fonctions x 7→ Ce−A(x) . D’autre part, puisque la fonction b est continue
sur I et que la fonction A est continue sur I (car dérivable sur I), la fonction t 7→ b(t)eA(t)
Rx
est continue sur I. Mais alors, la fonction x 7→ x0 b(t)eA(t) dt est derivable sur I et il en
Rx
est de même de la fonction x 7→ e−A(x) x0 b(t)eA(t) dt. Finalement, pour tout C ∈ R, la
Rx
fonction x 7→ Ce−A(x) + e−A(x) x0 b(t)eA(t) dt est derivable sur I et par suite solution de
(E) sur I.
Remarque 2.5.1.
Le moment clé de la resolution est le moment où on multiplie les deux membres de l’égalité
par eA(x) . On fait ainsi apparaftre la derivee du produit eA f ((eA f )0 = eA f 0 + A0 eA f =
eA f 0 +aeA f ). On passe ainsi d’une equation ou l’inconnue f apparaft deux fois (f 0 +af =
b) a une équation ou l’inconnue f apparaft une seule fois (eA f )0 = beA ). Il n’y a plus
alors qu’a parcourir le chemin en sens inverse pour remonter à f (c’est-à-dire intégrer
puis multiplier les deux membres par e−A ).
On peut enoncer :
Théorème 2.5.1.
Soient a et b deux fonctions continues sur un intervalle I de R à valeurs dans R. Soit
x0 ∈ I. Les solutions sur I de l’équation différentielle y 0 + ay = b sont les fonctions de
la forme Z x
−A(x) −A(x)
x 7→ Ce +e b(t)eA(t) dt, C ∈ R,
x0
Exemple 2.5.11.
Soit (E) l’équation différentielle y 0 + y = 1 sur I = R. Soit f une fonction dérivable sur
R. On a a : x 7→ 1 et b : x 7→ 1. Donc, on a A : x 7→ x
ESATIC 73 UP Maths
EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES ORDINAIRES
Exemple 2.5.12.
Soit (E) l’équation différentielle 2xy 0 − y = 3x2 sur I =]0, +∞[.
Soit f une fonction dérivable sur ]0, +∞[.
Proposition 2.5.4. La solution générale v de l’équation (2.3) sur I telle que v(x0 ) = y0
pour un certain x0 dans I est donnée par
Z x b(s) Z x
f (s)
Z s
b(σ)
v(x) = exp − ds y0 + exp dσ ds .
x0 a(s) x0 a(s) x0 a(σ)
Exemple 2.5.13.
Soit l’équation différentielle suivante :
Z t Z t Z s
v(t) = exp − 2ds 1+ exp 2dσ ds ;
Z0 t
0 0
ESATIC 74 UP Maths
EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES ORDINAIRES
2.5.7 Exercices
Exercice 2.5.1. Résoudre l’équation y 0 + y = e2x
• La solution de l’équation homogène est yh (x) = Ce−x avec C ∈ R.
1
• Une solution particulière est de la forme yp (x) = e2x .
3
−x 1 2x
• La solution générale est donc y(x) = Ce + e .
3
Exercice 2.5.2. On considère l’équation différentielle (E) : x3 y 0 + (2 − 3x2 )y = x3 .
1 Résoudre l’équation différentielle (E) sur ]0, +∞[ et ] − ∞, 0[.
2 Peut-on trouver une solution sur R ?
3 Trouver la solution sur ]0, +∞[ vérifiant y(1) = 0.
Correction.
1 a Résolution de l’équation homogène (E0 ) : x3 y 0 + (2 − 3x2 )y = 0. Pour
2
x 6= 0, on a y 0 = − 2−3x
x3
y. Donc la solution générale de (E0 ) est y(x) =
2−3x2
R
ke − x3 dx = ke3 ln |x| e1/x = k|x|3 e1/x . Donc la solution générale de (E0 )
2 2
2 2
sur ]0, +∞[ est : y(x) = k1 x3 e1/x ; et sur ] − ∞, 0[ : y(x) = k2 x3 e1/x .
b Résolution de l’équation avec second membre (E) par la méthode de variation
2
de la constante. On cherche une solution sous la forme y(x) = k(x)x3 e1/x .
2
En dérivant et en remplaçant dans l’équation différentielle, on obtient k 0 (x)x3 e1/x =
R −1/x2 2
1. Donc k(x) = e x3 dx = 12 e−1/x + c. D’où une solution particulière de
2
(E) sur ]0, +∞[ ou ] − ∞, 0[ : y0 (x) = k(x)x3 e1/x = 12 x3 .
2
c Solution générale sur ]0, +∞[ : y(x) = 21 x3 + k1 x3 e1/x .
2
Solution générale sur ] − ∞, 0[ : y(x) = 21 x3 + k2 x3 e1/x .
2
2 x3 e1/x tend vers +∞ (resp. −∞) lorsque x → 0+ (resp. 0− ), donc pour k1 ou
k2 non nul, y ne peut pas être prolongée par continuité en 0. Pour k1 = k2 = 0,
y(x) = 12 x3 est continue et dérivable sur R. C’est la seule solution sur R.
3 Si l’on cherche une solution particulière vérifiant y(1) = 0, alors on a y(x) =
1 3 2 1 1 3 1/x2
2
x +kx3 e1/x , y(1) = 1/2+ke = 0, donc k = − 2e . Donc y(x) = 12 x3 − 2e xe .
ESATIC 75 UP Maths
EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES ORDINAIRES
Définition 2.6.2.
Une équation différentielle linéaire du second ordre à coefficients constants est du type :
Définition 2.6.3.
Une solution de (2.12) est une fonction y de classe C 2 sur un intervalle I vérifiant (2.12)
pour tout x ∈ I.
Définition 2.6.4.
La solution générale de l’EDO de (2.12) s’écrivent :
ESATIC 76 UP Maths
EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES ORDINAIRES
Remarque 2.6.1.
Soit :
(Eh ) : a(x)y 00 (x) + b(x)y 0 (x) + c(x)y(x) = 0.
Contrairement aux EDO linéaires homogènes du premier ordre, on n’a pas d’expression
explicite des solutions lorsque les coefficients sont non constants.
ar2 + br + c = 0. (2.9)
avec A, B ∈ R.
−b
3 Si ∆ = 0 alors l’équation caractéristique admet une unique solution r = (racine
2a
double) et les solutions de (Ec) s’écrivent :
y(x) = (A + Bx)erx ,
Exemple 2.6.1.
ESATIC 77 UP Maths
EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES ORDINAIRES
Exemple 2.6.2.
x 7→ λ cos(ωx) + µ sin(ωx),
On commence toujours par regarder s’il n’y a pas de solution évidente, sinon on peut
appliquer l’une des méthodes suivantes
ESATIC 78 UP Maths
EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES ORDINAIRES
Exemple 2.6.3.
Résoudre les équations différentielles :
ESATIC 79 UP Maths
EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES ORDINAIRES
Exemple 2.6.4.
00
Résolvons l’équation différentielle y (x) − 4y 0 (x) + 3y(x) = x + 1 pour x ∈ R.
Solution de l’équation homogène :v(x) = C1 e3x + C2 ex , C1 , C2 ∈ R.
Solution particulière : on cherche donc une solution sous la forme v0 (x) = ax + b,
cela donne v0 (x) = x3 + 79 .
Solution gènérale :y(x) = C1 e3x + C2 ex + x3 + 79 , C1 , C2 ∈ R
y1 (x) y2 (x)
W (x) =
y10 (x) y20 (x)
appelé Wronskien de y1 et y2 . Le système (S) a-t-il des solutions ? Oui car son déterminant
W(x) est non nul :
y2 0
W (x) = y1 (x)y20 (x) − y10 (x)y2 (x) = (y1 (x))2 ( ) (x) 6= 0,
y1
puisque y1 et y2 sont linéairement indépendants. On calcule donc A0 (x) et B 0 (x) solutions
du système (S), on a
f f
−( )y2 ( )y1
A0 = a et B0 = a ,
W W
puis on integre pour trouver A(x) et B(x) et en déduire y0 (x).
ESATIC 80 UP Maths
EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES ORDINAIRES
Exemple 2.6.5.
Soit l’équation différentielle suivante :
En replacant l’expression de yp (t), yp0 (t) et yp00 (t) dans l’équation (2.10), on obtient :
ESATIC 81 UP Maths
EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES ORDINAIRES
Exemple 2.6.6.
Résoudre l’équation suivante, sur l’intervalle ] − π2 , + π2 [ :
1
y 00 + y =
cos x
Les solutions de l’équation homogène y 00 + y = 0 sont λ cos x + µ sin x où λ, µ ∈ R.
On cherche une solution particulière de l’équation avec second membre sous la forme
où cette fois λ(x), µ(x) sont des fonctions à trouver et qui vérifient (S) :
( (
λ0 y1 + µ0 y2 = 0 λ0 cos x + µ0 sin x = 0
donc
λ0 y10 + µ0 y20 = g(x)
a
−λ0 sin x + µ0 cos x = cos1 x .
c) principe de superposition
Exemple 2.6.7.
Résoudre y 00 + y = x + cos 3x sur I = R.
a) équation homogène : L’équation caractéristique est r2 +1 = 0. La solution generale
de (E.H.) est donc y = A cos x + B sin x.
b) solution particulière à y 00 + y = x : y = x convient.
c) solution particulière a y 00 + y = cos 3x : En remplacant y = A cos 3x + B sin 3x
dans l’équation, on trouve (A − 9A) cos 3x + (B − 9B) sin 3x = cos 3x, donc
1
A = − et B = 0.
8
1
d) conclusion : la solution generale est y = x − cos 3x + A cos x + B sin x.
8
ESATIC 82 UP Maths
EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES ORDINAIRES
2.7 Résumé
2.7.1 Équation différentielle linéaire du premier ordre
Définition 2.7.1. Soit yp une solution particulière de (2.3) ; alors les solutions générales
de (2.3) s’écrivent
y(x) = yh (x) + yp (x)
où yh est la solution générale de l’équation homogène (2.4).
ESATIC 83 UP Maths
EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES ORDINAIRES
Définition 2.7.3. Une équation différentielle linéaire du second ordre à coefficients constants est
du type :
(Ec) ay 00 (x) + by 0 (x) + cy(x) = f (x)
Définition 2.7.4. Une solution de (2.12) est une fonction y de classe C 2 sur un intervalle I véri-
fiant (2.12) pour tout x ∈ I.
Contrairement aux EDO linéaires homogènes du premier ordre, on n’a pas d’expression explicite
des solutions lorsque les coefficients sont non constants.
ESATIC 84 UP Maths
EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES ORDINAIRES
ESATIC 85 UP Maths
Chapitre 3
3.1 Introduction
Les développements limités ont pour but, (en Physique principalement), de remplacer une
expression compliquée mais rigoureuse par une expression approchée donc moins rigoureuse mais
facilement exploitable. On connait l’ordre de grandeur de l’erreur ainsi introduite, on peut même
fixer cette erreur en prenant un plus ou moins grand nombre de termes significatifs.
3.2 Objectifs
– Étudier les différentes formules de Taylor.
– Appliquer la formule de Taylor-Young pour découvrir les développements limités usuels.
– S’entraîner au calcul de développements limités de fonctions composées.
– Utiliser les développements limités dans les calculs de limite et dans l’étude des courbes.
86
DEVELOPPEMENTS LIMITES
Rb
Initialisation. Pour n = 0, une primitive de f 0 (t) est f (t) donc a f 0 (t) dt = f (b) − f (a),
Rb
donc f (b) = f (a) + a f 0 (t) dt. (On rappelle que par convention (b − t)0 = 1 et 0! = 1.)
Hérédité. Supposons la formule vraie au rang k − 1. Elle s’écrit f (b) = f (a) + f 0 (a)(b −
(k−1) Rb k−1
a) + · · · + f (k−1)!(a) (b − a)k−1 + a f (k) (t) (b−t)
(k−1)! dt.
Rb k−1
On effectue une intégration par parties dans l’intégrale a f (k) (t) (b−t)
(k−1)! dt. En posant u(t) =
(b−t)k−1 k
f (k) (t) et v 0 (t) = (k−1)! , on a u0 (t) = f (k+1) (t) et v(t) = − (b−t)
k! ; alors
b b Z b
(b − t)k−1 (b − t)k (b − t)k
Z
(k) (k)
f (t) dt = −f (t) + f (k+1) (t) dt
a (k − 1)! k! a a k!
Z b
(b − a)k (b − t)k
= f (k) (a) + f (k+1) (t) dt.
k! a k!
Ainsi lorsque l’on remplace cette expression dans la formule au rang k−1 on obtient la formule
au rang k.
Conclusion. Par le principe de récurrence la formule de Taylor est vraie pour tous les entiers
n pour lesquels f est classe C n+1 .
Démonstration. f étant une fonction de classe C n nous appliquons la formule de Taylor avec reste
f (n) (c) au rang n − 1. Pour tout x, il existe c = c(x) compris entre a et x tel que
f 00 (a) f (n−1) (a) f (n) (c)
f (x) = f (a) + f 0 (a)(x − a) + (x − a)2 + · · · + (x − a)n−1 + (x − a)n .
2! (n − 1)! n!
Que nous réécrivons :
f 00 (a) f (n) (a)
f (x) = f (a) + f 0 (a)(x − a) + (x − a)2 + · · · + (x − a)n +
2! n!
f (n) (c) − f (n) (a)
(x − a)n .
n!
f (n) (c) − f (n) (a)
On pose (x) = . Puisque f (n) est continue et que c(x) → a alors
n!
lim (x) = 0.
x→a
ESATIC 87 UP Maths
DEVELOPPEMENTS LIMITES
Démonstration. Pour la preuve nous montrerons la formule de Taylor pour f (b) en supposant
a < b. Nous montrerons seulement c ∈ [a, b] au lieu de c ∈]a, b[.
Etant donné un réel A, considérons la fonction :
n
X (b − x)k (b − x)n+1
g : x 7→ f (k) (x) + A
k! (n + 1)!
k=0
On a g(b) = f (b) et on peut choisir A pour que g(a) = g(b) = f (b), puisque b − a 6= 0. g est
continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[.
Appliquons le théorème de Rolle : il existe c ∈]a, b[ tel que g 0 (c) = 0 avec
n n
X (b − x)k X (b − x)k−1 (b − x)n
g 0 (x) = f (k+1) (x) − f (k) (x) − A.
k! (k − 1)! n!
k=0 k=0
Il vient
(b − x)n (n+1)
g 0 (x) = (f (x) − A).
n!
g 0 (c) = 0 donne A = f (n+1) (c) car b − c 6= 0.
Corollaire 3.3.1 (Formule de Taylor-Mac Laurin). Soit f de classe C n+1 sur un intervalle [0; x]
de R. Alors il existe θ ∈]0; 1[ tel que :
x2 00
f (b) = f (0) + xf 0 (0) + f (0) + ... +
2!
xn (n) (x)n+1 (n+1)
f (0) + f (θx)
n! (n + 1)!
3.4 Définitions
Définition 3.4.1.
Soit une fonction f : I → R définie sur un intervalle I et un point x0 ∈ I. On dit que la fonction
f admet un développement limité ou DL à l’ordre n en x0 s’il existe un polynôme.
F (x) = a0 + a1 (x − x0 ) + ... + an (x − x0 )n
n
X
Le polynôme F (x) = ak (x − x0 )k est la partie régulière ou partie principale du DL tandis
k=0
que (x − x0 )n h(x) noté encore o((x − x0 )n ) est le reste du DL.
Définition 3.4.2.
On dit qu’une fonction réelle f admet au voisinage de 0 un DL d’ordre n s’il existe des constantes
a0 , a1 , · · · , an telles que
n
X
f (x) = ak xk + xn h(x) avec lim h(x) = 0.
x→0
k=0
ESATIC 88 UP Maths
DEVELOPPEMENTS LIMITES
n
X
Le polynôme P (x) = ak xk est la partie régulière du DL tandis que xn h(x) noté encore o(xn )
k=0
est le reste du DL.
Définition 3.4.3.
On dit qu’une fonction f admet un développement limité à droite (respectivement à gauche) à
l’ordre n au voisinage de x0 si la restriction de f à Df ∩ [x0 , +∞[ (respectivement à Df ∩] −
∞, x0 ]) admet un développement limité à l’ordre n en x0 .
Proposition 3.4.1.
Si Df est tel que :
∃h > 0 : [x0 − h, x0 + h]\{x0 } ⊂ Df ,
Définition 3.4.4.
La fonction f admet un développement limité à l’ordre n auvoisinage de +∞ (respectivement
1
au voisinage de −∞) si la fonction g : h 7→ g(h) = f possède un développement limité
h
à l’ordre n en 0 à droite (respectivement à gauche), c’est-à-dire s’il existe une (n + 1)−listes
de réels (a0 , a1 , · · · , an ) telle que l’on ait, au voisinage de +∞ (respectivement au voisinage de
−∞) :
n
X ak 1
f (x) = + o .
xk xn
k=0
Remarque 3.4.1.
1
Par un changement de variable h = x − x0 si x0 ∈ R, ou h = si x0 = ±∞, on peut toujours
x
se ramener au cas où x0 = 0. Dorénavant, nous parlerons plus de DL en 0.
3.5 Propriétés
Propriété 3.5.1. Toute fonction continue en 0 et admettant un DL d’ordre 1 au voisinage de 0 est
dérivable en 0.
Propriété 3.5.2. Pour n ∈ N∗ , si f (n) existe et est continue, dans I, alors f admet le DL d’ordre
n suivant :
x2 xn (n)
f (x) = f (0) + xf 0 (0) + f 00 (0) + ... + f (0) + o(xn ).
2 n!
Démonstration. C’est la formule de Taylor-Young (voir 3.3.2)
ESATIC 89 UP Maths
DEVELOPPEMENTS LIMITES
Démonstration. Écrivons deux DL de f : f (x) = c0 +c1 (x−a)+· · ·+cn (x−a)n +(x−a)n 1 (x)
et f (x) = d0 + d1 (x − a) + · · · + dn (x − a)n + (x − a)n 2 (x). En effectuant la différence on
obtient :
(d0 − c0 ) + (d1 − c1 )(x − a) + · · · + (dn − cn )(x − a)n + (x − a)n (2 (x) − 1 (x)) = 0.
Lorsque l’on fait x = a dans cette égalité alors on trouve d0 − c0 = 0. Ensuite on peut diviser cette
égalité par x − a : (d1 − c1 ) + (d2 − c2 )(x − a) + · · · + (dn − cn )(x − a)n−1 + (x − a)n−1 (2 (x) −
1 (x)) = 0. En évaluant en x = a on obtient d1 − c1 = 0, etc. On trouve c0 = d0 , c1 = d1 , . . . ,
cn = dn . Les parties polynomiales sont égales et donc les restes aussi.
f (x) = a0 + a1 x + a2 x2 + a3 x3 + · · · + an xn + xn (x)
= a0 + a1 x + a2 x2 + a3 x3 + · · · + ap xp + ap+1 xp+1 + · · · + an xn + xn (x)
= a0 + a1 x + a2 x2 + a3 x3 + · · · + ap xp + xp ap+1 x + · · · + an xn−p + xn−p (x)
= a0 + a1 x + a2 x2 + a3 x3 + · · · + ap xp + xp ε0 (x),
ESATIC 90 UP Maths
DEVELOPPEMENTS LIMITES
x2 xn
ex = 1 + x + + ... + + o(xn )
2! n!
x3 x5 x2n+1
sin x = x − + + ... + (−1)n + o(x2n+2 )
3! 5! (2n + 1)!
x2 x4 x2n
cos x = 1− + + ... + (−1)n + o(x2n+1 )
2! 4! (2n)!
x3 x5 x2n+1
sh x = x+ + + ... + + o(x2n+2 )
3! 5! (2n + 1)!
x2 x4 x2n
ch x = 1+ + + ... + + o(x2n+1 )
2! 4! (2n)!
x2 x3 x4 xn
ln(1 + x) = x− + − + ... + (−1)n+1 + o(xn )
2 3 4 n
x2 x3 x4 xn
ln(1 − x) = −(x + + + + ... + ) + o(xn )
2 3 4 n
x3 x5 x2n+1
arctan x = x− + + ... + (−1)n + o(x2n+2 )
3 5 2n + 1
x3 1.3...(2n − 1) 2n+1
arcsin x = x+ + ... + x + o(x2n+2 )
6 n!2n (2n + 1)
π
arccos x = − arcsin x
2
π x3 1.3...(2n − 1) 2n+1
= −x− − ... − x + o(x2n+2 )
2 6 n!2n (2n + 1)
Pour x ∈] − 1; +∞[ et α ∈ R,
ESATIC 91 UP Maths
DEVELOPPEMENTS LIMITES
Exemple 3.7.1.
DL de f (x) = exp x en 1.
On pose h = x − 1. Si x est proche de 1 alors h est proche de 0. Nous allons nous ramener à
un DL en 0 de exp h en h = 0. On note e = exp 1.
Exemple 3.7.2.
DL de g(x) = sin x en π/2.
Sachant sin x = sin( π2 + x − π2 ) = cos(x − π2 ) on se ramène au DL en 0 de cos h quand
h = x − π2 −→π 0. On a donc
x→ 2
(x − π2 )2 (x − π2 )2n π π
sin x = 1 − + · · · + (−1)n + (x − )2n+1 (x − ),
2! (2n)! 2 2
π
où lim (x − ) = 0.
x→π/2 2
Exemple 3.7.3.
DL de `(x) = ln(1 + 3x) en 1 à l’ordre 3.
Il faut se ramener à un DL en p du type ln(1 + h) en h = 0. On pose h = x − 1 (et donc
x = 1 + h). On a
3h
`(x) = ln(1 + 3x) = ln 1 + 3(1 + h) = ln(4 + 3h) = ln 4 · (1 + )
4
3h 3h 1 3h 2 1 3h 3
= ln 4 + ln 1 + = ln 4 + − + + h3 (h)
4 4 2 4 3 4
3(x − 1) 9 9
= ln 4 + − (x − 1)2 + (x − 1)3 + (x − 1)3 (x − 1)
4 32 64
où lim (x − 1) = 0.
x→1
ESATIC 92 UP Maths
DEVELOPPEMENTS LIMITES
1
et on note g la fonction définie sur ∆ par g(u) = f .
u
On dit que f admet un développement limité à l’infini si g possède un développement limité en 0.
Elle est alors définie au voisinage de +∞ ou au voisinage de −∞ (ou au voisinage des deux) et y
admet un développement limité.
Exemple 3.8.1.
Développement limité à l’ordre 2 au voisinage de l’infini de la fonction f définie sur R \ {1} par
x
f (x) = x−1 Si pour x ∈ R∗ , on pose u = x1 , on a :
1
u 1
f (x) = 1 = .
u −1 1−u
1
La fonction u 7→ 1−u a pour développement limité à l’ordre 2 en 0
1
= 1 + u + u2 + o(u2 )
1−u
ce qui, en revenant à la variable x, donne :
1 1 1
f (x) = 1 + + 2 + o( 2 ).
x x x
λF (x) + µG(x).
Démonstration. Par hypothèse, il existe des fonctions ε1 et ε2 définies sur I telles que :
ESATIC 93 UP Maths
DEVELOPPEMENTS LIMITES
Exemple 3.9.1.
Trouver un developpement limité de x 7→ ex − ln(1 + x) à l’ordre 3 en 0. On a
et
ln(1 + x) = x − (1/2)x2 + (1/3)x3 + o(x3 ).
Donc
Exemple 3.9.2.
Développement limité à l’ordre 3 au voisinage de 0 de la fonction f définie sur R\{1} par f (x) =
1 x 1 x
1−x − e . Les fonctions x 7→ 1−x et x 7→ e admettent pour développements limités à l’ordre 3
en 0 :
1
= 1 + x + x2 + x3 + o(x3 )
1−x
x2 x3
ex = 1 + x + + + o(x3 )
2 6
ce qui donne le développement limité de f à l’ordre 3 au voisinage de 0 :
x2 5x3
f (x) = + + o(x3 ).
2 6
Exemple 3.9.3.
A partir des développement limités à l’ordre 5 en 0 de ex et de e−x , déterminer le développement
limité à l’ordre 5 en ch(x) et celui de sh(x).
3.9.2 Produit
Théorème 3.9.2.
Soient I une partie de R, ainsi que f et g deux applications de I dans R admettant en 0 des
développements limités à l’ordre n, alors f g admet un DL d’ordre n au voisinage de 0 dont la
partie régulière s’obtient en prenant dans le produit des parties régulières de f et g les monômes
de degré inférieur ou égal à n.
Démonstration. Par hypothèse, il existe des fonctions ε1 et ε2 définies sur I telles que :
ESATIC 94 UP Maths
DEVELOPPEMENTS LIMITES
ce qui donne :
f (x)g(x) = R(x) + xn ε(x)
avec :
ε(x) = xT (x) + F (x)ε2 (x) + G(x)ε1 (x) + xn ε1 (x)ε2 (x).
Comme lim ε(x) = 0, on en déduit que la fonction f g admet R comme développement limité à
x→0
l’ordre n en 0.
Exemple 3.9.4.
sin(x)
Trouver un developpement limité de x 7→ à l’ordre 4 en 0. On a
1−x
x3
sin(x) = x − + o(x4 )
6
et
1
= 1 + x + x2 + x3 + x4 + o(x4 ).
1−x
x3 5 5 5 1 1
(x − )(1 + x + x2 + x3 + x4 ) = x + x2 + x3 x + x4 + x5 − x6 − x7
6 6 6 6 6 6
Donc
sin(x) 5 5
= x + x2 + x3 + x4 + o(x4 )
1−x 6 6
Exemple 3.9.5.
ex
Montrer que Le DL d’ordre 3 de √ , au voisinage de 0 est
1+x
ex
√ = 1 + (1/2)x + (3/8)x2 − (1/48)x3 + o(x3 ).
1+x
Exemple 3.9.6.
√
1 1 1
cos x × 1+x= 1 − x2 + o(x2 ) × 1 + x − x2 + o(x2 )
2 2 8
1 1 1
= 1 + x − x2 + o(x2 ) − x2 + o(x2 ) + o(x2 )
2 8 2
1 5 2 2
= 1 + x − x + o(x )
2 8
Remarque 3.9.1. Le théorème 3.9.2 permet de calculer les développement limités des puissances
des fonctions
Exemple 3.9.7.
Au voisinage de 0, on a
3
1 2 7 4 4
3 3 1
= 1 − x2 + x4 + o x4
cos x = 1 − x + x + o x
2 8 2 24
1 3 1
sin3 x = x − x3 + o x4 = x3 − x5 + o(x6 )
6 2
ESATIC 95 UP Maths
DEVELOPPEMENTS LIMITES
3.9.3 Composée
Théorème 3.9.3.
Si f et g admettent des DL d’ordre n au voisinage de 0, de parties régulières respectives F (x)
et G(x), et si f (x) −−−→ 0 , alors la fonction gof admet un DL d’ordre n au voisinage de 0 de
x→0
partie régulière obtenue en ne gardant que les termes de degré inférieur à n dans le polynôme
(GoF )(x).
ou encore
n
X n
X
f (x) = k
ak x + x ε(x)n
et g(x) = bk xk + xn ε0 (x)
k=0 k=0
0
ε0
où ε et sont des fonctions telles que lim ε(x) = lim ε (x) = 0. On remarque que a0 = 0 car
x→0 x→0
lim f (x) = 0. On a donc
x→0
n
X
g(f (x)) = bk (f (x))k + (f (x))n ε0 (f (x))
k=0
mais
n
hX in
(f (x))n ε0 (f (x)) = xn ak xk + xn ε(x) ε0 (f (x))
k=0
et
n
hX in
lim ak xk + xn ε(x) ε0 (f (x)) = 0.
x→0
k=0
De plus, d’après la remarque 3.9.1, chacune des fonctions (f (x))k possède un développement
limité d’ordre n. Il résulte du théorème 3.9.1 que g ◦ f possède un développement limité d’ordre
n au voisinage de 0.
Exemple 3.9.8.
1 1
Cherchons le développement limité à l’ordre 3 en 0 de h(x) = . Posons g(x) = et f (x) =
1 − sin x 1−x
3
sin(x) de sorte que h(x) = g(f (x)). On a sin 0 = 0. De plus, g(x) = 1 + x + x2 + x3 + o(x3 ), f (x) = x − x6 +
x3
et G(x) = 1 + x + x2 + x3 , F (x) = x − 6 .
x3 x3 x3
(GoF )(x) = 1 + (x − ) + (x − )2 + (x − )3
6 6 6
1 9 1 7 1 6 1 5 1 4 5 3
= − x + x + x − x − x + x + x2 + x + 1.
216 12 36 2 3 6
Par suite,
1 5x3
= 1 + x + x2 + + o(x3 ).
1 − sin x 6
ESATIC 96 UP Maths
DEVELOPPEMENTS LIMITES
Exemple 3.9.9.
Calcul du DL de h(x) = sin ln(1 + x) en 0 à l’ordre 3.
– On pose ici f (u) = sin u et g(x) = ln(1+x) (pour plus de clarté il est préférable de donner
des noms différents aux variables des deux fonctions, ici x et u). On a bien (f ◦ g)(x) =
sin ln(1 + x) et g(0) = 0.
3
– On écrit le DL à l’ordre 3 de f (u) = sin u = u − u3! + u3 1 (u) pour u proche de 0.
2 3
– Et on pose u = g(x) = ln(1 + x) = x − x2 + x3 + x3 2 (x) pour x proche de 0.
– On aura besoin de calculer un DL à l’ordre 3 de u2 (qui est bien sûr le produit u × u) :
2 3 2
u2 = x − x2 + x3 + x3 2 (x) = x2 − x3 + x3 3 (x) et aussi u3 qui est u × u2 , u3 =
x3 + x3 4 (x).
3
– Donc h(x) = (f ◦ g)(x) = f (u) = u − u3! + u3 1 (u) = x − 21 x2 + 31 x3 − 16 x3 + x3 (x) =
x − 21 x2 + 61 x3 + x3 (x).
Exemple 3.9.10.
√
Soit h(x) = cos x. On cherche le DL de h en 0 à l’ordre 4.
√
On utilise cette fois la notation « petit o ». On connaît le DL de f (u) = 1 + u en u = 0 à
√
l’ordre 2 : f (u) = 1 + u = 1 + 12 u − 81 u2 + o(u2 ).
Et si on pose u(x) = cos x − 1 alors on a h(x) = f u(x) et u(0) = 0. D’autre part le DL
de u(x) en x = 0 à l’ordre 4 est : u = − 21 x2 + 241 4
x + o(x4 ). On trouve alors u2 = 41 x4 + o(x4 ).
Et ainsi
1 1
h(x) = f u = 1 + u − u2 + o(u2 )
2 8
1 1 2 1 4 1 1 4
=1+ − x + x − x + o(x4 )
2 2 24 8 4
1 1 1
= 1 − x2 + x4 − x4 + o(x4 )
4 48 32
1 2 1 4
= 1 − x − x + o(x4 )
4 96
3.9.4 Quotient
Théorème 3.9.4.
Soit une fonction u telle que lim u(x) = 0. Si u admet un développement limité à l’ordre n au
x→0
voisinage de 0 de partie régulière un polynôme P.
1
Alors la fonction x 7→ admet un développement limité à l’ordre n au voisinage de 0 de
1 − u(x)
partie régulière obtenue en ne gardant que les termes de degré inférieur à n dans le polynôme
1 + P + P 2 + ... + P n .
Théorème 3.9.5.
Soit I une partie de R ainsi que f et g deux applications de I dans R admettant des développe-
ESATIC 97 UP Maths
DEVELOPPEMENTS LIMITES
ments limités à l’ordre n en 0. Si g a une limite non nulle en 0, alors la fonction f /g admet un
développement limité à l’ordre n en 0.
Remarque 3.9.2.
Une méthode de calcul du DL d’un quotient f /g. Soient
1 1 1
= xn 2 (x)
.
g(x) d0 1 + d1
+ ··· + dn n
d0 x d0 x + d0
3 Si d0 = 0 alors on factorise par xk (pour un certain k) afin de se ramener aux cas précé-
dents.
Remarque 3.9.3.
Si f et g admettent des DL d’ordre n au voisinage de 0, alors f /g admet un DL d’ordre n au
voisinage de 0 dont la partie régulière est le quotient de degré n de la division d’ordre n suivant
les puissances croissantes de la partie régulière de f par la partie régulière de g.
Exemple 3.9.11.
Calculer le DL d’ordre 5 de tan x au voisinage de 0.
1) Méthode 1 :
sin x
tan(x) =
cos x
1 3 1 5 1 1 5 −1
= x− x + x + o x5 1 − x2 + x + o x4
6 120 2 24
1 3 1 5 1 1 4 1 1
x + o x5 1 + x2 − x + ( x2 + x4 )2 + o x5
= x− x +
6 120 2 24 2 24
1 3 1 5 5
1 5 4
= x− x + x +o x 1 + x2 + x +o x 5
6 120 2 24
x3 5x5 x3 x5 x5
+ o x5
= x+ + − − +
2 24 6 12 120
x3 2x5
+ o x5
= x+ +
3 15
ESATIC 98 UP Maths
DEVELOPPEMENTS LIMITES
2) Méthode 2 : Effectuons la division suivant les puissances croissantes sans écrire les termes de
degré supérieur à 6.
1 3 1 5 1 1
x − x + x 1 − x2 + x4
6 120 2 24
x3 x5 1 2
−(x − + ) x + x3 + x5
2 24 3 15
1 3 1 5
x − x
3 30
1 1 5
− ( x3 − x )
3 6
2 5
x
15
sin x x3 2x5
+ o x5 .
On a donc tan(x) = =x+ +
cos x 3 15
Remarque 3.9.4.
L’hypothèse g a une limite non nulle en 0 dans le théorème 3.9.5 n’est pas indispensable, il suffit
f
de supposer que la foncttion possède une limite quand x tend vers 0.
g
Exemple 3.9.12.
sin x
Si l’on souhaite calculer le DL de en 0 à l’ordre 4 alors on écrit
sh x
x3 x5 x2 x4
+ o(x5 ) + o(x4 )
sin x x− 3! + 5! x 1− 3! + 5!
= x3 x5
= x2 x4
sh x
x+ 3! + 5! + o(x5 ) x 1+ 3! + 5! + o(x4 )
x2 x4 1
+ o(x4 ) ×
= 1− + x2 x4
3! 5! 1+ + + o(x4 )
3! 5!
x2 x4
= 1− + + o(x4 )
3 18
3.9.5 Dérivation
Théorème 3.9.6.
Si f admet un DL d’ordre n au voisinage de 0, et si f est indéfiniment dérivable au voisinage de 0,
alors f 0 admet un DL d’ordre (n − 1) obtenu (à l’exception du terme constant) en dérivant terme
à terme le DL d’ordre n de f .
Alors
f 0 (x) = a1 + 2a2 x + 3a3 x2 ... + nan xn−1 + o(xn−1 ).
ESATIC 99 UP Maths
DEVELOPPEMENTS LIMITES
Exemple 3.9.13.
Au voisinage de 0, on a
1 1 5 x2n+1
sin x = x − x3 + x + · · · + (−1)n + o (xn ) donc
6 120 (2n + 1)!
1 1 x2n
cos x = sin0 (x) = 1 − x2 + x4 + · · · + (−1)n + o (xn )
2 24 (2n)!
3.9.6 Primitivation
Théorème 3.9.7.
Soit un intervalle I contenant 0 et une fonction f : I → R de classe C 1 sur I. On suppose que la
fonction f 0 admet un DL d’ordre n au voisinage de 0 de la forme
Exemple 3.9.14.
Calcul du DL de arctan x au voisinage de 0.
1 1
On sait que arctan0 x = 2
. En posant f 0 (x) = et f (x) = arctan x, on écrit
1+x 1 + x2
n
1 X
arctan0 x = 2
= (−1)k x2k + x2n (x).
1+x
k=0
Pn (−1)k 2k+1
Et comme arctan(0) = 0 alors arctan x = k=0 2k+1 x + x2n+1 (x).
Exemple 3.9.15.
Calcul du DL de ln(1 + x) au voisinage de 0.
1
Soit f (x) = ln(1 + x). On a f 0 (x) = . On écrit
1+x
1
f 0 (x) = = 1 − x + x2 − · · · + (−1)n xn + o(xn ).
1+x
x2 x3 (−1)n xn+1
Par suite, ln(1 + x) = x − + − ··· + + o(xn+1 ).
2 3 n+1
alors :
f (x) ∼ ap (x − x0 )P .
x0
Exemple 3.11.1.
Déterminer un équivalent au voisinage de 0 de la fonction f définie sur R par :
Exemple 3.11.2.
ex 1 1 ex
Cherchons lim ( 2 − 2 − ). Comme lim ( 2 ) = +∞, cette fonction n’admet pas de
x→0 sin x x x x→0 sin x
développement limité au voisinage de 0.
x2 e x x2 e x
On remarque que l’on a lim ( 2 ) = 1. Le développement limité au voisinage de 0 de sin2 x
x→0 sin x
donne
x2 x2
x2 e x x2 (1 + x + 2 + o(x2 )) 1+x+ 2 + o(x2 )
= =
sin2 x (x − x3
6 + o(x4 ))2 (1 − x2
6 + o(x3 ))2
5x2
= 1+x+ + o(x2 )
6
ex 1 1 5
On a donc 2 = 2 + + + o(1) et la limite cherchée est 65 .
sin x x x 6
Remarque 3.11.1.
Le théorème précédent ne se généralise pas aux dérivées d’ordre supérieurs comme le montre
l’exemple suivant.
Exemple 3.11.4.
Soit f : x 7→ x3 sin x1 . f admet en 0 un DL d’ordre 2. sa partie régulière d’ordre 2 est le polynôme
nul.
f admet donc un prolongement par continuité en 0 que nous notons g. On a g(0) = 0 et g 0 (0) = 0.
1 1
∀x 6= 0, g 0 (x) = 3x2 sin − x cos .
x x
Règle 3.11.2.
Si
ap 1
f (x) = g(x) + p
+ o( p ),
x x
∗
avec p ∈ N , ap 6= 0 et g une fonction définie au voisinage de +∞ ou de −∞, alors (Cg) est
asymptote à (Cf ) en +∞ ou −∞.
Exemple 3.11.5.
2
Etudier les branches infinies de la courbe représentative de f (x) = x2 ex/(x −1) . Posons x = 1
u.
On a
(1)
1 1 2 ( 1 )u2 −1
f (x) = f ( ) = ( ) e u
u u
Le développement limité à l’ordre 3 de u2 f ( u1 ) au voisinage de 0 donne
1 1 7
u2 f ( ) = 1 + u + u2 + u3 + o(u3 ).
u 2 6
Par suite au voisinage de 0 on a
1 1 1 1 7
f ( ) = 2 + + + u + o(u).
u u u 2 6
Ce qui donne
1 71 1
f (x) = x2 + x + + + o( )
2 6x x
au voisinage de ±∞. Soit g(x) = x2 + x + 12 . (Cg) est asymptote à (Cf ) en +∞ et en −∞.
f (x) = a0 + a1 (x − x0 ) + ak (x − x0 )k + o((x − x0 )k ), ak 6= 0.
Alors
1 l’équation de la tangente en x0 est Y = a0 + a1 (X − x0 ) ;
2 f (x) − [a0 + a1 (x − x0 )] = ak (x − x0 )k + o((x − x0 )k ), et en fonction du signe de ak et
de la parité de k, on en déduit la position locale de la courbe par rapport à sa tangente.
Démonstration.
Exemple 3.11.6.
π
Soit f (x) = ln(tan x). Déterminer une équation de la tangente T à (Cf ) en 4 et donner les
positions relatives de T et (Cf ).
Posons x = π4 + h. Nous avons
π 1 + tan h 2
tan(x) = tan( + h) = = − 1.
4 1 − tan h 1 − tan h
h3 2 4h3
Avec tan h = h + 3 + o(h3 ), on a 1−tan h = 1 + h + h2 + 3 + o(h3 ). Par suite,
π 8h3
tan( + h) = 1 + 2h + 2h2 + + o(h3 ).
4 3
Ce qui donne
π 4h3
ln tan( + h) = 2h + + o(h3 ),
4 3
et donc
π 4(x − π4 )3 π
f (x) = 2(x − )+ + o((x − )3 ),
4 3 4
π π
T a pour équation y = 2x − 2 . A gauche de 4 , la courbe (Cf ) est en dessous de T , a droite de
π
4 , la courbe (Cf ) est au dessus de T .
3.12 Résumé
3.12.1 Développement limité en 0
Soit n ∈ N et I un intervalle contenant O et non reduit à 0.
Une fonction f definie sur D = I ou D = I\{0} admet en 0 un developpement limité d’ordre n
(on note aussi DLn (0) ) s’il existe un polynôme Pn de degré inferieur ou egal a n tel que :
3.12.4 Propriétés
• Si f admet un DLn (a), il est unique.
• Si f admet un DLn (a), elle admet des développements limités d’ordre q ≤ n et Pq est
obtenu en tronquant Pn à l’ordre q (on ne garde que les termes de degré inférieur ou égal à
q).
• Si f est paire (resp impaire) et si f admet un DLn (0), alors le polynôme Pn est pair (resp
impair).
• Si f est définie en a, elle admet un DL0 (a) si et seulement si elle est continue en a. Si f
n’est pas definie en a, elle admet un DL0 (a) si et seulement si elle est prolongeable par
continuité en a.
• Si f est definie en a, elle admet un DL1 (a) si et seulement si elle est dérivable en a. Si
f n’est pas definie en a, elle admet un DL1 (a) si et seulement si son prolongement par
continuité est dérivable en a.
• Si f admet un DLn (a) et si la partie régulière Pn n’est pas le polynôme nul, alors :
f (x) ∼ Pn (x − a).
a
1
= 1 + x + x2 + · · · + xn + o(xn )
1−x
x x2 xn
ex = 1 + + + ··· + + o(xn )
1! 2! n!
x2 x3 xn
ln(1 + x) = x− + + · · · + (−1)n−1 + o(xn )
2 3 n
α α(α − 1) 2 α(α − 1) · · · (α − n + 1) n
(1 + x)α = 1+ x+ x + ··· + x + o(xn )
1! 2! n!
x3 x5 x2n+1
sin x = x− + + · · · + (−1)n + o(x2n+2 )
3! 5! (2n + 1)!
x2 x4 x2n
cos x = 1− + + · · · + (−1)n + o(x2n+1 )
2! 4! (2n)!
f f 1
= ×
g Qn (a) 1 − u
avec lim u(x) = 0. Si Qn (a) = 0, on se ramène au cas précédent en factorisant par des
x→a
puissances de (x − a), mais l’ordre obtenu ne sera pas n.
3.12.10 Composition
Si f admet un DLn (a), si lim f (x) = b et si g admet un DLn (b), alors g◦f admet un DLn (a)
x→a
dont la partie régulière est la troncature d’ordre n de Qn ◦ Pn (composée des parties régulières de
g et f ).
4.1 Introduction
Toutes les fonctions que nous avons envisagées jusqu’ici étaient définies sur une partie de R
et à valeurs dans R ou C. Il est utile, en particulier dans les applications des Mathématiques à la
physique, de concevoir des fonctions définies sur Rp et à valeurs dans Rn . Nous nous limiterons
dans ce chapitre à des fonctions de R2 dans R ou R2 (appelées fonctions de deux variables réelles).
4.2 Objectifs
Pour les notions sur les fonctions de deux variables réelles, ce programme abordera l’étude de
quelques notions de base sur les fonctions de deux variables. ces notions sont :
1 Ensemble de définition ;
2 Limites ;
3 Continuité ;
4 Dérivées partielles ;
5 Développement limité d’une fonction de classe C 1 ;
6 extrémums.
4.3 Normes-Ouverts
4.3.1 Normes
Définition 4.3.1.
Une application N de R2 dans R est une norme si
– ∀u ∈ R2 , N (u) ≥ 0 ;
109
NOTIONS SUR LES FONCTIONS A DEUX VARIABLES
– ∀u ∈ R2 , N (u) = 0 ⇒ u = 0 ;
– ∀(u, v) ∈ R2 × R2 , N (u + v) ≤ N (u) + N (v) ;
– ∀λ ∈ R, ∀u ∈ R2 , N (λu) = λN (u).
Exemple 4.3.1.
p
– L’application u = (x, y) 7→ x2 + y 2 est une norme sur R2
– L’application u = (x, y) 7→ |x| + |y| est une norme sur R2
– L’application u = (x, y) 7→ sup{|x|; |y|} est une norme sur R2
Notation 4.3.1. Etant donné u = (x, y) ∈ R2 , on pose
p
1 kuk = kuk2 = x2 + y 2 ;
2 kuk1 = |x| + |y| ;
3 kuk∞ = sup{|x|; |y|}.
4.3.2 Ouverts
Définition 4.3.2 (Boules ouvertes - Boules fermées - Sphères). Soit a ∈ R2 et r > 0. On appelle :
1 boule ouverte de centre a et de rayon r,
B(a; r) = {x ∈ R2 / kx − ak < r}.
B(a, r) est tout simplement le disque de centre a et de rayon r, cercle non compris.
2 boule fermée de centre a et de rayon r, l’ensemble :
B(a; r) = {x ∈ R2 / kx − ak ≤ r}.
B(a, r) est tout simplement le disque de centre a et de rayon r, cercle y compris.
3 sphère de centre a et de rayon r, l’ensemble :
S(a, r) = {x ∈ R2 |kx − ak = r}.
S(a, r) est tout simplement le cercle de centre a et de rayon r.
Définition 4.3.3 (Parties ouvertes). Soit U ⊂ R2 . On dit que U est une partie ouverte si ∀a ∈ U ,
il existe r > 0 tel que la boule ouverte de centre a et de rayon r soit incluse dans U .
Exemple 4.3.2.
Remarque 4.3.1.
V ⊂ R2 est un ouvert ⇔ U est un voisinage de chacun de ses points.
4.4 Graphe
Définition 4.4.1 (Fonction reèlle de deux variables). On appelle fonction reèlle de deux variables
toute fonction f : D → R ou D ⊂ R2 , c’est-à-dire toute fonction définie sur une partie de R2 et
à valeurs dans R.
Exemple 4.4.1.
f R2 → R
(x; y) 7→ 32 sin( 21 x2 − y)
Remarque 4.4.1.
Le graphe d’une fonction d’une variable est une courbe dans R2 ; celui d’une fonction de deux
variables est une surface dans R3 .
Exemple 4.4.2.
3
Graphe de (x; y) 7→ 2 sin( 12 x2 − y).
f1a R → R f2a R → R
et
t 7→ f (t; a2 ) t 7→ f (a1 ; t)
Exemple 4.5.1.
Soit f : R2 → R définie par f (x, y) = x2 +x+y 2 . Soit a = (0; 1). les deux applications partielles
au point a sont :
f1a (t) = t2 + t + 1 et f2a (t) = t2 .
f U → R
(x; y) 7→ f (x; y)
4.6.1 Limite
Dans la suite, sauf mention expresse, U un ouvert de R2 .
Définition 4.6.1 (Limite). Soit un point a = (a1 ; a2 ) ∈ U et un réel l ∈ R. On dit que f tend
vers la limite l lorsque x = (x1 ; x2 ) tend vers a = (a1 ; a2 ) si et seulement si : ∀ε > 0, ∃δ > 0 ;
∀x ∈ U , kx − ak ≤ δ ⇒ |f (x) − l| ≤ ε
Remarque 4.6.1.
Exemple 4.6.1.
x2 − y 2
Montrer que lim n’existe pas.
(x;y)→(0;0) x2 + y 2
Si f admettait une limite l ∈ R lorsque (x; y) → (0; 0), alors on aurait
x2 −y 2
l= lim =1 et l= lim = −1,
(x;0)→(0;0) x2 (0;y)→(0;0) y 2
une absurdité.
Exemple 4.6.2.
Soit f la fonction définie sur R2 par :
x2 y
si (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) = x − 2x2 y + 3y 2
4
0 si (x, y) = (0, 0)
1 Montrez que la restriction de f à toute droite passant par l’origine est continue.
2 Montrez que la fonction f n’est pas continue à l’origine.
Remarquons tout d’abord que la fonction est bien définie dans R2 puisque
x4 − 2x2 y + 3y 2 = (x2 − y)2 + 2y 2 ne s’annule qu’en (0,0).
1 La restriction de f aux droites x = 0 et y = 0 est la fonction nulle. La restriction de f à la
droite y = mx, avec m 6= 0, donne :
mx
f (x, mx) =
x2 − 2mx + 3m2
et tend vers 0 quand x tend vers 0. Comme f (0, 0) = 0, la restriction de f à toute droite
passant par l’origine est donc continue.
2 Considérons la restriction de f à la parabole y = x2 . On a :
x4 1
f (x, x2 ) = = .
2x4 2
Par conséquent, f (x, x2 ) ne tend pas vers 0 quand x tend vers 0.
Démonstration. Soit ε > 0. Puisque lim θ(r) = 0, il existe δ > 0 tel que ∀t ∈] − δ, δ[, |θ(t)| ≤ ε.
r→0
Soit M ∈ U tel que kM − M0 k ≤ δ, on a
|f (M ) − l| ≤ s(kM − M0 k) ≤ ε.
Corollaire 4.6.1.
S’il existe l ∈ R et une fonction s : R → R telle qu’au voisinage de a = (a1 , a2 ) ∈ U la fonction
f : U → R vérifie
Démonstration. on utilise le théorème précédent avec les coordonnées polaires de pôle M0 . Pour
M = (x, y) ∈ U , en écrivant (
x = x0 + r cos θ
y = y0 + r sin θ.
On a r = kM − M0 k et il suffit alors de majorer |f (M ) − f (M0 )| par une fonction qui ne dépend
que de r, s(r) avec lim s(r) = 0.
r→0
Exemple 4.6.3.
x3 y
Calculer lim .
(x;y)→(0;0) x2 + y 2
Introduisons des coordonnées polaires x = r cos θ, y = r sin θ,
x3 y
| | = r2 cos2 θ| cos θ|| sin θ| ≤ r2
x2 + y 2
x3 y
r2 −→ 0, par conséquent, lim = 0.
r→0 (x;y)→(0;0) x2 + y 2
Proposition 4.6.1.
Si lim f (x) = l, alors ∀an = (xn , yn ) → a = (x0 , y0 ), on a lim f (an ) = l.
x→a n→+∞
Démonstration. Soit ε > 0. Comme lim f (x) = l, il existe δ > 0 tel que ∀x ∈ U , kx − ak ≤
x→a
δ = |f (x) − l| ≤ ε. Puisque an = (xn , yn ) → a = (x0 , y0 ), il existe N ∈ N tel que n ≥ N ,
kan − ak ≤ δ. Alors pour n ≥ N , |f (an ) − l| ≤ ε.
Remarque 4.6.2.
On se sert souvent de cette propriété séquentielle pour montrer qu’une fonction n’a pas de limite.
Exemple 4.6.4.
xy
Etudier l’existence de lim .
(x;y)→(0;0) x2 + y2
xy
Supposons qu’il existe l ∈ R tel que lim = l. Considérons les suites Xn = (1/n, 0)
(x;y)→(0;0) x2 + y2
et Yn = (1/n, 1/n). Comme Xn −→ (0, 0) et Yn −→ (0, 0), on a f (Xn ) −→ l et
n→+∞ n→+∞ n→+∞
f (Yn ) −→ l. Or ∀n ∈ N, f (Xn ) = 0 et f (Yn ) = 1/2. On aboutit à l’absurdité l = 0 = 1/2.
n→+∞
Par suite f n’admet pas de limite en (0, 0).
Proposition 4.6.2.
Soit f une fonction définie sur U . Si f admet une limite en a ∈ U , alors cette limite est f (a).
4.6.2 Continuité
Définition 4.6.2 (Continuité). – On dit que la fonction f est continue au point a ∈ U si et
seulement si lim f (x) = f (a) ;
x→a
– On dit que la fonction f est continue sur l’ouvert U si et seulement si elle est continue en
tout point de U .
Exemple 4.6.5.
Soit f la fonction de R2 dans R définie par :
1 3
3 (xy − yx3 ) + xy 3 ε(y) − yx3 ε(x)
f (x, y) = .
x2 + y 2
On a la majoration :
1 1 2 1 2 2 2
|f (x, y)| ≤ |xy|y + |xy|x + |xy||ε(y)|y + |yx||ε(x)|x
x2 + y 2 3 3
1
≤ |xy| + |ε(y)| + |ε(x)|
3
1
≤ k(x, y)k2 + |ε(y)| + |ε(x)|
3
On en déduit que lim f (x, y) = 0, ce qui prouve que f est continue en (0,0).
(x;y)→(0;0)
La majoration |f (x, y)| ≤ 2 x2|xy|
+y 2
ne permettait pas de conclure.
Proposition 4.6.3. Si une fonction f : U → R est continue en a = (x0 , y0 ), alors les fonctions f1a
définie par f1a (x) = f (x; y0 ) et f2a ) définie par f2a (y) = f (x0 ; y) sont respectivement continues
en x0 et y0 .
Démonstration. Soit ε > 0. Comme U est ouvert, les deux applications partielles f1 et f2 sont
définies respectivement sur un voisinage de x0 , f1 :]x0 − α, x0 + α[→ R et sur un voisinage de
y0 : f2 :]y0 − α, y0 + α[→ R. Puisque f est continue au point a = (x0 , y0 ), il existe 0 < δ ≤ α
tel que ∀x ∈ U , kx − ak ≤ δ ⇒ |f (x) − f (a)| ≤ ε. Soit alors x ∈]x0 − δ, x0 + δ[ vérifiant
|x − x0 | ≤ δ. Posons b = (x, y0 ), k(x, y0 ) − (x0 , y0 )k = |x − x0 | ≤ δ d’où
Remarque 4.6.3.
La réciproque de la Proposition 4.9.3 est fausse en général.
Exemple 4.6.6.
Soit la fonction f : R2 → R définie par
xy
f (x; y) = pour (x; y) 6= (0; 0)etf (0; 0) = (0; 0).
x2 + y2
Les deux applications partielles en a = (0; 0) définies par : f1a (x) = f (x; 0) = 0 et f2a (y) =
f (0; y) = 0 sont continues mais f n’admet pas de limite en (0 ;0) donc n’est pas continue en
(0 ;0).
Remarque 4.7.1.
On considère dans cette définition la restriction de f à la droite passant par a dirigée par le
→
− →
− →
−
vecteur h : φ(t) = f (a + t h ) et la dérivée selon le vecteur h est la dérivée en t = 0 de la
fonction d’une variable φ(t).
Exemple 4.7.1.
Soit la fonction f définie par f (x; y) = xy, U la boule ouverte de R2 de centre a = (0; 0) et de
→
−
rayon 2 et h = (1; 1). Déterminer si elle existe D−→ f (a).
h
→
−
f (a + t h ) − f (a) (0 + t)(0 + t) t2
lim = lim = lim = lim t = 0.
t→0 t t→0 t t→0 t t→0
Par suite, D−
→ f (a) = 0.
h
Exemple 4.7.2.
x2 y
Soit la fonction f définie par f (x; y) = 2 pour (x; y) 6= (0; 0) et f (0; 0) = (0; 0).
x + y2
→
− →
−
Soit H = (h; k) avec (h; k) 6= (0; 0). Montrer que f possède une dérivée selon le vecteur H en
h2 k
(0,0) et D−→ f (0; 0) = .
H h2 + k 2
Exemple 4.7.3.
Notation 4.7.1. Les dérivées partielles de f en a lorsqu’elles existent, sont notées respectivement
∂f
De1 f (a) ou (a) ou ∂x f (a) ou fx0 (a);
∂x
∂f
De2 f (a) ou (a) ou ∂y f (a) ou fy0 (a).
∂y
Remarque 4.7.2.
Soit f : U → R et a = (a1 ; a2 ) ∈ U . Les dérivées partielles de f en a sont lorsqu’elles existent,
les dérivées en a1 et a2 respectivement des applications partielles f1a et f2a . On les définit par
Définition 4.7.3.
Si De1 f (a) et De2 f (a) existent en tout point a de U , on définit les fonctions dérivées partielles de
f sur U par :
∂f ∂f
∂x : U → R ∂y : U → R
∂f et
a 7→ ∂x (a) a 7→ ∂f ∂y (a).
Exemple 4.7.4.
Déterminons les dérivées partielles de la fonction f définie sur R2 par la formule :
f (x; y) = x3 + 4xy 2 − x2 y 5
◦ Pour tout y ∈ R, la fonction x 7→ f (x; y) est dérivable sur R car polynomiale, donc f
admet une dérivée partielle selon x en tout point de R2 et :
∂f
∀(x; y) ∈ R2 ; (x; y) = 3x2 + 4y 2 − 2xy 5 .
∂x
◦ Pour tout x ∈ R, la fonction y 7→ f (x; y) est dérivable sur R car polynomiale, donc f
admet une dérivée partielle selon y en tout point de R2 et :
∂f
∀(x; y) ∈ R2 ; (x; y) = 8xy − 5x2 y 4 .
∂y
Exemple 4.7.5.
Soit f (x; y) = x cos(xy 2 ) + yex . Montrer que
∂f
∀(x; y) ∈ R2 ; (x; y) = cos(xy 2 ) − xy 2 sin(xy 2 ) + yex
∂x
et
∂f
∀(x; y) ∈ R2 ; (x; y) = −2x2 y sin(xy 2 ) + ex .
∂y
Définition 4.7.4.
Une fonction f : U → R est de classe C 1 sur U si
∂f ∂f
1 ∀(x; y) ∈ U , (x; y) et (x; y) existent dans R.
∂x ∂y
∂f ∂f
2 Les fonctions : U → R et : U → R sont continues sur U .
∂x ∂y
Remarque 4.7.3.
L’existence des dérivées partielles en un point n’est pas suffisante pour que la fonction soit conti-
nue en ce point.
Exemple 4.7.6.
Soit la fonction f définie par
xy
f (x; y) = pour (x; y) 6= (0; 0) et f (0; 0) = (0; 0).
x2 + y2
f n’est pas continue en (0 ;0). Cependant, en (0 ;0), les applications partielles sont nulles et donc
dérivables.
Corollaire 4.7.1.
Théorème 4.7.2 (Dl d’ordre 1). Soit f : U → R une fonction de classe C 1 sur U et M0 =
(x0 , y0 ) ∈ U . Alors f admet un DL d’ordre 1 en M0 i.e
∂f ∂f
f (x0 + h; y0 + k) = f (x0 ; y0 ) + h (x0 ; y0 ) + k (x0 ; y0 ) + o(k(h; k)k).
∂x ∂y
Corollaire 4.7.2.
Si f : U → R est une fonction de classe C 1 sur U , alors est continue sur U .
4.7.2 Différentielle
Définition 4.7.5 (Différentielle). f ∈ C 1 (U, R) et M0 = (x0 , y0 ) ∈ U . La différentielle de f en
M0 est la forme linéaire
∂f ∂f
dfM0 : R2 → R; (h; k) 7→ dfM0 (h; k) = h (x0 ; y0 ) + k (x0 ; y0 )
∂x ∂y
→
− ∂f ∂f
∇f (M0 ) = (x0 ; y0 ); (x0 ; y0 ) .
∂x ∂y
4.8 Extrémums
4.8.1 Définition
Définition 4.8.1.
Soit M0 ∈ U . Soit f : U → R.
1 f admet un maximum local en M0 si et seulement si
∃V ∈ v(M0 ) ⊆ R2 / f (M ) ≤ f (M0 ), ∀M ∈ V ∩ U.
∃V ∈ v(M0 ) ⊆ R2 / f (M ) ≥ f (M0 ), ∀M ∈ V ∩ U.
∀M ∈ U, f (M ) ≤ f (M0 ).
∀M ∈ U, f (M ) ≥ f (M0 ).
Remarque 4.8.1.
Un point vérifiant la condition ci-dessus i.e
∂f ∂f
(x0 ; y0 ) = 0 et (x0 ; y0 ) = 0.
∂x ∂y
est appelé point stationnaire ou point critique de f .
Exemple 4.8.1.
La fonction définie sur R2 par
f (x, y) = x2 + xy + y 2 + x − y + 3.
a pour dérivées partielles
∂f ∂f
(x, y) = 2x + y + 1 et (x, y) = x + 2y − 1.
∂x ∂y
- Le seul point critique est (−1, 1). En faisant un changement d’origine, on étudie, pour tout
(h, k) ∈ R2 ,
f (−1 + h, 1 + k) = h2 + hk + k 2 + 2.
2 2
Comme h + hk + k 2 = h + k2 + 3k4 ≥ 0, on a f (−1 + h, 1 + k) ≥ 2,
i.e. f (−1 + h, 1 + k) ≥ f (−1, 1), ce qui montre que f admet un minimum global en (-1, 1).
Exemple 4.8.2.
La fonction définie sur R2 par
f (x, y) = x3 − y 3 + 3x2 − 3y 2 .
Pour h et k assez petits et non nuls, on obtient f (h, 0) > 0 et f (0, k) < 0 : la fonction
n’admet pas d’extremum en (0, 0).
◦ On obtient de même f (−2, −2) = 0 et, pour h et k assez petit non nuls,
On obtient de même que, pour tout (x, y) ∈ B(B, 3), on a f (x, y) ≥ f (0, −2). La fonction
f présente un minimum local en (0, -2).
Remarque 4.8.2.
Si f est définie sur un ensemble fermé borné Ω, on sait que f possède un maximum et un minimum
sur Ω. Mais, comme Ω n’est pas ouvert, on ne peut pas dire que ces extremums sont atteints en
des points critiques de f . On peut alors considérer l’ensemble des points X de Ω pour lesquels il
existe une boule ouverte de centre X incluse dans Ω. C’est un ouvert appelé intérieur de Ω, sur
lequel ce qui précède s’applique.
Exemple 4.8.3.
Soit f la fonction définie sur Ω = {(x, y) ∈ R2 | x2 + y 2 ≤ 1} par
f (x, y) = x2 − xy + y 2 .
Comme elle est continue, f possède un maximum et un minimum sur le fermé borné Ω (c’est le
disque fermé de centre (0, 0) et de rayon 1).
– Sur le disque ouvert, f possède des dérivées partielles
∂f ∂f
(x, y) = 2x − y + 1 et (x, y) = −x + 2y.
∂x ∂y
et un seul point critique (0, 0). On obtient f (0, 0) = 0.
– Sur le cercle, on peut poser x = cos θ, y = sin θ, θ ∈ [−π, π]. On obtient
∂2f ∂ ∂f ∂2f ∂ ∂f
(M ) = ( )(M ) et (M ) = ( )(M ).
∂x∂y ∂x ∂y ∂y∂x ∂y ∂x
Remarque 4.8.3.
∂2f
? (M ) se note aussi fxx (M ) ;
∂x2
2
∂ f
? (M ) se note aussi fxy (M ) ;
∂y∂x
∂2f
? (M ) se note aussi fyx (M ) ;
∂x∂y
∂2f
? (M ) se note aussi fyy (M ).
∂y 2
Théorème 4.8.2 (Théorème de Schwarz). Soit D un ouvert de R2 , f : D → R une fonction de
classe C 2 sur D. Alors en tout point A ∈ D, on a
∂2f ∂2f
(A) = (A).
∂x∂y ∂y∂x
Démonstration. On pose A = (a, b). Comme D est ouvert, il existe r > 0 tel que B(A, r) ⊂ D.
r
Si 0 < h, k < √ , alors [a, a + h] × [b, b + k] est inclus dans D. On pose
2
∆(h, k) = f (a + h, b + k) − f (a + h, b) − f (a, b + k) + f (a, b).
Exemple 4.8.4.
Soit f : R2 → R définie par
f (x, y) = 2x2 y + y 2 − x3 y 4 .
On obtient
∂f ∂f
(x; y) = 4xy − 3x2 y 4 ; (x; y) = 2x2 + 2y − 4x3 y 3 ;
∂x ∂y
puis
∂2f ∂2f
(x; y) = (x; y) = 4x − 12x2 y 3 .
∂x∂y ∂y∂x
Théorème 4.8.3.
Soient U un ouvert de R2 , f : U → R de classe c2 , a ∈ U un point critique de f . Notons Q la
forme quadratique définie sur R par :
X
∀h = (h1 , h2 ), Q(h) = hi hj fx00i xj (a).
1≤i,j≤2
ce qui montre que, sur tout voisinage de a, f prend des valeurs < f (a) et des valeurs
> f (a). On conclut que f n’admet pas d’extremum local en a.
Théorème 4.8.4.
Soit f : U → R une fonction admettant des dérivées partielles secondes continues en M0 =
(x0 , y0 ) ∈ U . Soit q la forme quadratique définie sur R2 par
Remarque 4.8.4.
Si la signature de q est (1,0) ou (0,1), on ne peut rien conclure.
Remarque 4.8.5.
La signature d’une forme quadratique q est le couple d’entiers (p, s) où p est le nombre de coeffi-
cients positifs dans une décomposition de q en carrés et s le nombre de coefficients négatifs.
Corollaire 4.8.1.
Soit f : U → R une fonction de classe C 2 sur U et M0 = (x0 , y0 ) ∈ U . Posons :
On a :
Méthode 4.8.1.
Pour déterminer les extremums locaux d ’une application f : U → R. de classe C 2 sur un ouvert
U de R2 , commencer par déterminer le ou les points critiques de f , c’est-à-dire les points (x, y)
de U tels que : (
fx0 (x, y) = 0
fy0 (x, y) = 0
Méthode 4.8.2.
Pour montrer qu’une fonction f de deux variables réelles x, y n’a pas d’extremum global, on peut
essayer de construire une fonction composée, par exemple x 7→ f (x, x), x 7→ f (x, x2 ), ... de
limite +∞ ou −∞.
Méthode 4.8.3.
Pour trouver les extremums globaux d’une fonction f de deux variables réelles, on peut commen-
cer par rechercher les extremums locaux de f , car, si f admet un extremum global en (x0 , y0 ).
Pour montrer que f admet, par exemple, un minimum global en un point (x0 , y0 ), former f (x0 +
h, y0 + k) − f (x0 , y0 ) et montrer que cette expression est ≥ 0 pour tout (h, k).
Exemple 4.8.5.
f (x; y) = x2 + y 2 . Le point stationnaire est (0 ;0) et q(x; y) = x2 + y 2 donc la signature est (2 ;0),
par suite f présente un minimum en (0 ;0),
ou r = 2 ; s = 0 ; t = 2 c’est-à-dire s2 − rt = −4 < 0 et r > 0, donc f présente un minimum en
(0,0).
Exemple 4.8.6.
f (x; y) = xy. Le point stationnaire est (0 ;0) et q(x; y) = 12 (x+y)2 − 12 (x−y)2 , donc la signature
est (1 ;1). f présente un point-selle en (0 ;0),
ou r = 0 ; s = 1 ; t = 0 c’est-à-dire s2 − rt = 1 > 0, donc f présente un point-selle en (0 ;0).
Exemple 4.8.7.
On a
∂f ∂f ∂2f ∂2f ∂2f
(x; y) = 2x−2y; (x; y) = 3y 2 −2x−1; (x; y) = 2; (x; y) = −2 et (x; y) = 6y.
∂x ∂y ∂x2 ∂x∂y ∂y 2
(
2x − 2y = 0
Par la résolution du système 2
Les points stationnaires sont ( −1 −1
3 ; 3 ) et
3y − 2x − 1 = 0
(1 ;1)
Pour (x; y) = (1; 1), on a r = 2, s = −2, t = 6 et s2 − rt = −8. Donc f présente un minimum
en (1 ;1).
Pour (x; y) = ( −1 −1 2
3 ; 3 ), r = 2, s = −2, t = −2 et s − rt = 8. Donc f présente ni minimum, ni
maximum en ( −1 −1
3 ; 3 ).
Est-elle de classe C 2 .
3 2 3 3
∂f x − 3xy − 2y(yx − xy ) si (x, y) 6= (0, 0)
(x; y) = x2 + y 2 (x2 + y 2 )2
∂y
0 si (x, y) = (0, 0).
On a
∂f ∂f
∂x (0; t) − ∂x (0; 0)
lim = lim − 1 = −1,
t→0 t t→0
4.9 Résumé
4.9.1 Définition
C’est une fonction f de R2 dans R : M = (x, y) 7→ f (M ) = f (x, y).
4.9.2 Normes
Définition 4.9.1.
Une application N de R2 dans R est une norme si
– ∀u ∈ R2 , N (u) ≥ 0 ;
– ∀u ∈ R2 , N (u) = 0 ⇒ u = 0 ;
– ∀(u, v) ∈ R2 × R2 , N (u + v) ≤ N (u) + N (v) ;
– ∀λ ∈ R, ∀u ∈ R2 , N (λu) = λN (u).
4.9.3 Ouverts
Soit a ∈ R2 et r > 0. On appelle :
1 boule ouverte de centre a et de rayon r,
B(a, r) est tout simplement le disque de centre a et de rayon r, cercle non compris.
2 boule fermée de centre a et de rayon r, l’ensemble :
B(a; r) = {x ∈ R2 / kx − ak ≤ r}.
Définition 4.9.2 (Parties ouvertes). Soit U ⊂ R2 . On dit que U est une partie ouverte si ∀a ∈ U ,
il existe r > 0 tel que la boule ouverte de centre a et de rayon r soit incluse dans U .
Définition 4.9.3 (Voisinage).
Soit a ∈ R2 . L’ensemble V ⊂ R2 est un voisinage de a si ∃r > 0 tel que B(a; r) ⊂ V .
Remarque 4.9.1.
V ⊂ R2 est un ouvert ⇔ U est un voisinage de chacun de ses points.
4.9.4 Graphe
Définition 4.9.4.
On appelle fonction reèlle de n variables (n ∈ N\{0; 1}) toute fonction f : D → R ou D ⊂ Rn ,
c’est-à-dire toute fonction définie sur une partie de Rn et à valeurs dans R.
Définition 4.9.5 (Graphe d’une fonction de deux variables).
Soit f : D → R ou D ⊂ R2 . On appelle graphe de f l’ensemble :
G = {(x, y, z) ∈ R3 | (x, y) ∈ U, z = f (x, y)}.
Définition 4.9.6 (Graphe d’une fonction de trois variables). Soit f : D → R ou D ⊂ R3 . On
appelle graphe de f l’ensemble :
G = {(w, x, y, z) ∈ R4 | (w, x, y) ∈ U, z = f (w, x, y)}.
Remarque 4.9.2. Le graphe d’une fonction d’une variable est une courbe dans R2 ; celui d’une
fonction de deux variables est une surface dans R3 .
4.9.7 Limite
Définition 4.9.8 (Limite).
On dit que la fonction f définie sur un domaine D de Rn admet la limite ` en u0 si pour tout ε > 0,
on peut trouver un δ > 0 tel que si d(u, u0 ) < δ0 , alors |f (u) − `| < ε. On note lim f (u) = `.
u→u0
Interprétation : Le fait que f admette la limite ` en u0 signifie d’une part que si u est proche
de u0 , alors f (u) est proche de `, et surtout que l’on peut obtenir une approximation arbitraire de
` par une évaluation de f en un point u, à condition que u soit assez proche de u0 .
Remarque 4.9.3.
– Si elle existe, la limite d’une fonction est unique.
– Pour prouver qu’une fonction de deux variables n’admet pas de limite en a, il suffit d’ex-
pliciter une restriction à une courbe continue passant par a qui n’admette pas de limite, ou
deux restrictions qui conduisent à des limites différentes.
– Pour prouver l’existence d’une limite, il faut considérer le cas général. Dans le cas de deux
variables, lorsque (x, y) tend vers (0, 0) , il peut être intéressant de passer en coordonnées
polaires.
– Lorsque l’on dit que u s’approche de u0 au sens de la distance d définie ci-dessus, le chemin
par lequel u s’approche de u0 n’est pas pris en compte. Donc lorsque f admet une limite `
en u0 , f (u) s’approche de ` quelle que soit la façon dont u s’approche de u0 . Par exemple,
en dimension 2, un point (x, y) peut s’approcher de o = (0; 0) d’une infinité de façon, par
exemple :
– le long de l’axe horizontal, c’est-à-dire que y = 0 et x tend vers 0,
– le long de l’axe vertical, i.e. x = 0 et y tend vers 0,
– le long de la diagonale, i.e. x = y et tend vers 0,
– le long d’une courbe quelconque, par exemple la parabole y = x2 .
Si lim f (u) = `, alors quel que soit le chemin que u prend pour aller à u0 , f (u) va à `.
u→u0
On peut utiliser cette remarque pour montrer a contrario qu’une fonction n’admet pas de limite
en un point donné.
Remarque 4.9.4.
En pratique, il est souvent utile de passer aux coordonnées polaires pour ramener le calcul de la
limite d’une fonction de deux variables à celui de la limite d’une fonction d’une seule variable. En
effet, tout point (x; y) ∈ R2 peut être représenté par ses coordonnées polaires centrées autour du
point a = (a1 , a2 ) vers lequel il est appelé à tendre
(
x = a1 + ρ cos θ
y = a2 + ρ sin θ
Proposition 4.9.1. Si lim f (x) = l, alors ∀an = (xn , yn ) → a = (x0 , y0 ), on a lim f (an ) = l.
x→a n→+∞
Remarque 4.9.5. On se sert souvent de cette propriété séquentielle pour montrer qu’une fonction
n’a pas de limite.
Proposition 4.9.2. Soit f une fonction définie sur U . Si f admet une limite en a ∈ U , alors cette
limite est f (a).
4.9.8 Continuité
Définition 4.9.9 (Continuité). – On dit que la fonction f définie sur un domaine D de Rn est
continue au point a ∈ D si et seulement si lim f (x) = f (a) ;
x→a
– On dit que la fonction f est continue sur D si et seulement si elle est continue en tout point
de D.
Remarque 4.9.6. Les fonctions usuelles sont continues sur leur ensemble de définition. Notam-
ment, les polynômes, les fractions rationnelles aux points où le dénominateur en s’annule pas.
Les régles de la continuité des fonctions d’une seule variable s’appliquent : la somme, le produit
de fonctions continues sont des fonctions continues. La composée de deux fonctions continues est
continue.
Proposition 4.9.3. Si une fonction f : U → R est continue en a = (x0 , y0 ), alors les fonctions f1a
définie par f1a (x) = f (x; y0 ) et f2a ) définie par f2a (y) = f (x0 ; y) sont respectivement continues
en x0 et y0 .
Définition 4.9.10 (Dérivées partielles). Soit f : D → R une fonction définie sur un domaine D de
Rn . Soit a ∈ D. Si la i-ème fonction partielle de f en a est dérivable en ai , alors sa dérivée (par
rapport à la variable xi ) est appelée i-ème d´erivée partielle de f en a, et notée
∂f
(a).
∂xi
Définition 4.9.11 (Dérivées partielles d’ordre supérieur).
Soit f une fonction définie sur un domaine D de Rn . Si ses dérivées partielles d’ordre 1 sont
encore dérivable par rapport à chaque variable, leurs dérivées partielles sont appelées dérivées
partielles secondes. Par récurrence, on définit les dérivées partielles d’ordre n comme les dérivées
partielles des dérivées d’ordre n − 1.
Remarque 4.9.8.
Une dérivée partielle d’ordre n est donc obtenue en d’rivant partiellement successivement par
rapport à une des variables, n fois. Par exemple, on obtient une dérivée d’ordre 4 d’une fonction
de trois variables x, y, z en dérivant d’abord en x, puis en y, puis à nouveau en x, puis en z ; ou
bien en dérivant en y puis en z, puis deux fois en x.
Notation 4.9.1.
La dérivée partielle d’ordre p d’une fonction de n variables x1 , · · · , xn obtenue en dérivant p1
fois par rapport à x1 , p2 fois par rapport à x2 · · · pn fois par rapport à xn , où p1 , · · · , pn sont
des entiers positifs ou nuls tels que p1 + · · · + pn = p est notée
∂nf
.
∂xp11 · · · ∂xpnn
Remarque 4.9.9.
∂2f
? (M ) se note aussi fxx (M ) ;
∂x2
2
∂ f
? (M ) se note aussi fxy (M ) ;
∂y∂x
∂2f
? (M ) se note aussi fyx (M ) ;
∂x∂y
∂2f
? (M ) se note aussi fyy (M ).
∂y 2
Il est naturel de se demander si dans les dérivées partielles d’ordre au moins 2, l’ordre des
dérivations importe. Pour les fonctions usuelles dont toutes les dérivées existent et sont continues
sur leur domaine de définition, l’ordre n’importe pas. Plus précisément, on a le résultat suivant.
Proposition 4.9.4 (Lemme de Schwarz). Soit f une fonction définie sur un domaine D de Rn .
∂2f
Soient i 6= j deux entiers compris entre 1 et n. Si les dérivées partielles secondes et
∂xi ∂xj
∂2f
existent et sont continues, alors elles sont égales.
∂xj ∂xi
Remarque 4.9.10. Ce résultat sera admis et on admettra aussi qu’il existe des exemples de fonc-
tions pour lesquels les deux dérivées existent en un point mais ne sont pas égales. On ne donnera
pas de tels exemples car ils ne seront pas rencontrés en pratique.
∃V ∈ v(M0 ) ⊆ R2 / f (M ) ≤ f (M0 ), ∀M ∈ V ∩ U.
∃V ∈ v(M0 ) ⊆ R2 / f (M ) ≥ f (M0 ), ∀M ∈ V ∩ U.
∀M ∈ U, f (M ) ≤ f (M0 ).
∀M ∈ U, f (M ) ≥ f (M0 ).
Remarque 4.9.12. Si f est définie sur un ensemble fermé borné Ω, on sait que f possède un
maximum et un minimum sur Ω. Mais, comme Ω n’est pas ouvert, on ne peut pas dire que ces ex-
tremums sont atteints en des points critiques de f . On peut alors considérer l’ensemble des points
X de Ω pour lesquels il existe une boule ouverte de centre X incluse dans Ω. C’est un ouvert
appelé intérieur de Ω, sur lequel ce qui précède s’applique.
Méthode 4.9.1. Pour déterminer les extremums locaux d ’une application f : U → R. de classe
C 2 sur un ouvert U de R2 , commencer par déterminer le ou les points critiques de f , c’est-à-dire
les points (x, y) de U tels que : (
fx0 (x, y) = 0
fy0 (x, y) = 0
Si f admet un extremum local, ce ne peut être qu’en un point critique de f .
En un point critique (x0 , y0 ) de f , calculer r, s, t :
Méthode 4.9.2. Pour montrer qu’une fonction f de deux variables réelles x, y n’a pas d’extremum
global, on peut essayer de construire une fonction composée, par exemple x 7→ f (x, x), x 7→
f (x, x2 ), ... de limite +∞ ou −∞.
Méthode 4.9.3. Pour trouver les extremums globaux d’une fonction f de deux variables réelles,
on peut commencer par rechercher les extremums locaux de f , car, si f admet un extremum global
en (x0 , y0 ). Pour montrer que f admet, par exemple, un minimum global en un point (x0 , y0 ),
former f (x0 + h, y0 + k) − f (x0 , y0 ) et montrer que cette expression est ≥ 0 pour tout (h, k).
ANNEXE : DECOMPOSITION EN
ELEMENTS SIMPLES
avec :
(i) E ∈ K[X]
(ii) Aij ∈ K(X) et ∀j, deg Aij < deg(Di ).
On appelle partie entière de F le polynôme E.
Remarque 5.1.1.
L’erreur la plus fréquemment commise (qui vient tpute fois après « l’oubli » pur et simple de la
partie entière dans l’écriture de la décomposition), porte sur le degré des polynômes Aij .
Beaucoup pensent (à tort) qu’il doit être inférieur à j. Or c’est à deg(Di ) qu’il est inférieur, ce
qui n’est pas du tout la même chose.
137
DECOMPOSITION EN ELEMENTS SIMPLES
Exemple 5.1.1.
Supposons qu’on cherche à dêcomposer dans R[X] une fraction dont le dénominateur comporte
le facteur : (x2 + x + 1)3 (qui est premier).
La décomposition s’écrira sous la forme :
ax + b cx + d ex + f
+ 2 + 2
x2 + x + 1 (x + x + 1) 2 (x + x + 1)3
a bx + c dx2 + ex + f
+ + ,
x2 + x + 1 (x2 + x + 1)2 (x2 + x + 1)3
Le théorème, pour essentiel qu’il soit, nous laisse dans un embarras des plus profonds : Il nous
dit que cette décomposition existe, mais ne nous donne pas vraiment de moyen de la calculer.
N’ayant sans doute rien de mieux à faire. certaines personnes se sont proposées de trouver des
façons de calculer les coefficients de la décomposition. Nous nous faisons leur interprète en livrant
les méthodes de calcul.
Terminons simplement en disant qu’il y a souvent plusieurs façons de faire, que certaines
d’entre elles peuvent être équivalentes en temps, mais que le but recherché est dans la mesure du
possible d’éviter les calculs trop longs qui conduiraient forcément à des erreurs.
Exemple 5.2.1.
X 4 − 2X 3 − 2X 2 + 9X − 10
Partie entière de F (X) = .
(x − 2)(x + 3)
Nous félicitons tous ceux qui ont remarqué que 2 était "racine évidente" du numérateur, ce qui
simplifie la fraction en :
x3 − 2x + 5
F (X) = .
x+3
Quant aux autres, ils ont du s’en apercevoir un peu plus tard ! La division euclidienne se déroule
sans encombre et donne facilement :
16
F (X) = x2 − 3X + 7 −
x+3
et du coup la décomposition est terminée : Malheureusement, cela n’est jamais aussi simple dans
" la réalité"
Là, c’est un peu au petit bonheur ; généralement, les racines sont assez simples à trouver : ce
n’est pas là que se situe la difficulté de l’exercice. Rappelons à toutes fins utiles qu’il existe une
méthode systématique de recherche des racines rationnelles d’un polynôme à coefficients entiers.
Cela permet généralement de trouver les racines " évidentes" qu’on n’aurait pas vu, et de rabaisser
suffisamment le degré pour déterminer les autres racines par des méthodes usuelles (discriminant
en degré 2, · · · ). Il peut aussi être utile de se rappeler la méthode de résolution des équations
bicarrées ou réciproques.
Exemple 5.2.2.
1
F (x) = 2 .
x −1
Cet exemple est trivial et tout le monde peut trouver mentalement la décomposition.
Notre but n’est pas là, mais de montrer comment on raisonne pour retrouver les propriétés des
coefficients à partir de la parité de F . F s’écrita priori :
a b
F (x) = + (5.1)
x−1 x+1
a b
F (x) = +
−x − 1 −x + 1
ce qui se réécrit :
−b −a
F (x) = + (5.2)
x−1 x+1
En égalant (5.1) et (5.2) et en invoquant l’unicité de la décomposition. Il vient : a = −b ce qui fait
qu’on n’a plus qu’un coefficient à calculer.
Exemple 5.2.3.
X2 + 1
F (x) = 2 (sur C)
(x + x + 1)2
π
Les racines du dénominateur sont j = e 3 et j = j 2 . La décomposition s’écrit à priori :
a b c d
F (X) = + + +
x − j (x − j)2 x − j (x − j)2
En conjuguant les deux membres, compte-tenu du fait que F est réelle et par unicité de la décom-
position. Il vient : a = c et b = d
Il n’y a "que" deux coefficients à calculer.
Remarque 5.2.1.
la méthode est complètement fausse si la fraction est à coeffictents complexes. puisque F n’est
plus sa propre conjuguée. ..
en un point bien choisi (éviter les pôles !) ; cela fournit une équation du premier degré à une
inconnue qu’on résoud sans peine.
Remarque 5.2.2.
Cette démarche peut être généralisée aux cas où l’on cherche deux, voire trois coefficients (mais
pas trop quand même) ; Il suffit de choisir autant de points qu’on a de coefficients à calculer et
d’égaler les deux membres en ces points-là ce qui fournit un système linéaire. Le seul problème
qui peut survenir est que les équations obtenues ne soient pas indépendantes, si le choix des
points a été "mal" fait. Dans la pratique, on n’utilise pas cette méthode pour plus de deux ou trois
coefficients, car la résolution d’un système linéaire n’est pas toujours chose aisée.
Exemple 5.2.4.
1
F (x) = 2 .
x −1
D’après ce qu’on a vu à la méthode 3, la décomposition de F se présente sous la forme
a a
F (x) = −
x−1 x+1
donc il ne nous manque effectivement plus qu’un coefficient. Si on évalue les deux membres en
1
zéro ; il vient facilement : a = .
2
m = j · deg(Dk ) − p
et en faisant tendre x vers +∞, on peut, dans certains cas en déduire la valeur de λ. Ce n’est
cependant pas toujours possible, mais il faut y penser.
Exemple 5.2.5.
1
F (X) = (dans R)
(x2 − 1)(x2 + 1)2
Nous allons essayer sur cet exemple d’illustrer les méthodes 3. 5 et 6. Commençons par remarquer
que la partie entière est nulle. la décomposition de F (dans R[X]) s’écrit à priori :
a b cx + d ex + f
F (x) = + + +
x − 1 x + 1 x2 + 1 (x2 + 1)2
a b −cx + d −ex + f
F (−x) = + + 2 + 2
−x − 1 −x + 1 x +1 (x + 1)2
a = −b et c=e=0
1 est un pôle-simple donc on va savoir (cf. méthode 7 ou 8) calculer facilement son résidu : on
1
trouve : a = .
8
Pour trouver d, on peut multiplier les deux membres par x2 ; en faisant tendre x vers +∞, Il vient :
1
d=− .
4
Reste à calculer f : Il suffit d’évaluer les deux membres en un point quelconque. par exemple 0
(ça donne les calculs les plus simples) pour trouver :
1
f =− .
2
Remarque 5.2.3.
Les méthodes ne sont pas "commutatives", en ce sens qu’on ne peut pas calculer f avant d par la
méthode de la limite : on serait obligé de multiplier les deux termes par x4 et on se retrouverait
avec des termes à priori divergeants à droite (vu qu’on ne connait pas d).
La principale difficulté de la décomposition en éléments simples n’est donc pas de trouver les
méthodes (on les connait) mais de les appliquer dans le bon ordre pour limiter au maximum les
calculs.
En fait, même le cas complexe peut se révéler pénible, notamment lorsque le pôle est multiple.
Remarque 5.3.1.
Lorsque le dénominateur est donné sous forme developpée et que sa décomposition ne comporte
pas "trop" de termes, elle s’applique bien.
Exemple 5.3.1.
x+1
F (x) = .
(x − 2)(x − 3)
La partie entière est nulle.
Les deux pôles 2 et 3 sont simples donc la décomposition s’écrit à priori
a b
F (x) = + .
x−2 x−3
La formule précédente donne :
2+1 3+1
a= = −3 et b= = 4.
2−3 3−2
et en évaluant en.a :
D0 (a) = D1 (a).
On utilise alors la méthode précédente pour conclure.
Remarque 5.3.2.
Dons le cas où le dénominateur est donné sous forme compacte non factorisée et qu’on peut
accéder "autrement" que par factorisation aux racines. Cette formule est plus performante que la
précédente.
En fait. les deux formules s’appliquent pratiquement toujours. Mais ce qui change c’est la forme
plus ou moins explicite et compacte du résultat qu’on obtient.
Pour être parfaitement clair, nous allons vous montrer un test comparatif des deux lessives :
Exemple 5.3.2.
1
F (x) = n .
x −1
La partie entière est nulle. Le dénominateur est sous forme compacte. non développée. et on
connaît parfaitement ses n racines : ce sont les racines n-ièmes de l’unité :
2kπ
ak = e n
qui n’est pas fausse (on voit mal pourquoi elle le serait) mais qui reste néanmoins beaucoup moins
explicite que la précédente (évidemment on peut toujours s’amuser à simplifier cette expression et
retrouver l’autre : on est sûr d’y arriver par unicité).
N (x) λ µ ν
F (x) = 3
= + 2
+ + G(x)
(x − a) D1 (x) x − a (x − a) (x − a)3
le dernier coefficient. c’est-à-dire ν peut se calculer exactement comme expliqué dans la méthode
7, modulo les modifications adhoc : en multipliant les deux membres par (x − a)3 et en évaluant
en a il vient :
N (a)
ν=
D1 (a)
Remarque 5.3.3.
Il n’y a pas d’équivalent simple à la méthode 8 dons ce cas-là.
Exemple 5.3.3.
x2 + 1
F (x) = La partie entière est nulle.
(x − l)2 (x − 2)
On commence évidemment par la partie principale relative à 2 et on trouve : 5.
La partie principale relative à 1 qui est d’ordre 2 s’écrit :
λ µ
+
x − 1 (x − 1)2
Nous allons voir trois façons de calculer le coefficient manquant (la dernière étant la moins bonne,
vu qu’il n’en reste qu’un à calculer).
– par la méthode 5 :
on prend la valeur en 0 et on trouve :
1 5
− = −λ − 2 −
2 2
soit : λ = −4.
– par la méthode 6 : on multiplie par x et on fait tendre les deux membres vers +∞ :
1=λ+5
• Cas d’emploi :
Recherche de la partie principale relative à un pôle multiple d’ordre supérieur ou égal à 4 (pour 3.
il vaut mieux l’éviter à notre avis).
• Rappel :
Si A et B sont deux polynômes avec B(0) 6= 0 et k un entier non nul, alors il existe un unique
couple de polynômes (Qk , Rk ) tels que :
A = BQk + Rk · X k+1
et deg(Rk ) ≤ k. On dit que l’on a effectué la division selon les puissances croissantes de A par B
à l’ordre k.
• Principe :
Soit a un pôle de multiplicité n. On a donc :
N (x) N (x) α1 α2 αn
F (x) = = = + + ··· + + G(x)
D(x) (x − a)n D1 (x) x − a (x − a)2 (x − a)n
ce quI donne :
N (x + a) N (x + a) α1 α2 αn
F (x + a) = = n
= + 2 + · · · + n + G(x + a)
D(x + a) (x) D1 (x + a) x x x
donc :
N (x + a)
= α1 xn−1 + α2 xn−2 + · · · + αn xn + G(x + a).
D1 (x + a)
Les coefficients de la décompositfon relative à a apparaissent donc comme ceux de la division
selon les puissances croissantes de N (X + a) par D1 (X + a) à l’ordre n − 1.
• Erreurs classiques :
o Il faut commencer par "translater" la fraction : ce n’est pas N qu’on divise par D1 . mais
N (x + a) par D1 (x + a). Ce qui veut dire qu’on doit commencer par se farcir le développement
de (x + a) à toutes les puissances ...
o Ensuite. Il faut faire la division à l’ordre n − 1 et non pas à l’ordre n, c’est-à-dire qu’on
s’arrête quand le quotient obtenu est de degré n − 1.
o Enfin, il faut remarquer que l’on obtient les coefficients à l’envers, c’est-à-dire que le
premier qu’on obtient en effectuant la division selon les puissances croissantes est αn , et non pas
α1 . Les erreurs de retranscription (c’est-à-dire passage de la division à la décomposition) sont
quasi-svstématiques· · ·
A part ça. c’est une méthode très bien
Exemple 5.3.4.
x+1
Soit F (x) = .
(x − 1)4 (x − 2)2
La partie entière est nulle. Il n’y a pas de pôle simple. Deux coefficients se calculent instantané-
ment d’après la méthode 9. Il s’agit de ceux relatifs aux termes de plus haut degré pour 1 et 2.
c’est-à-dire :
α4 β2
4
et .
(x − 1) (x − 2)2
En vertu de cette méthode, on trouve :
2 3
α4 = =2 et β2 = =3
12 14
En fait, Il est inutile de calculer (α4 à part puisque c’est le premier coefficient qui va apparaître
dans la division selon les puissances croissantes. Les polynômes qu’on doit faire intervenir sont
donc :
N (x + a) = N (x + 1) = x + 2
D1 (x + a) = D1 (x + 1) = (x + 1 − 2)2 = (x − 1)2 = 1 − 2x + x2
et on doit effectuer cette division à l’ordre 3. On va la poser une fois pour toutes, car on a remarqué
que beoucoup ne savaient pas faire.
2 + X 1 − 2X + X 2
−(2 − 4X + 2X 2 ) 2 + 5x + 8x2 + 11x3
5X − 2X 2
− (5X − 10X 2 + 5X 3 )
8X 2 − 5X 3
− (8X 2 − 16X 3 − 8X 4 )
11X 3 − 8X 4
En n’oubliant pas d’inverser les coefficients (enfin ici on sait que 2 doit correspondre au plus haut
degré donc on limite les risques) :
11 8 5 2 β1 3
F (x) = + 2
+ 3
+ 4
+ +
x − 1 (x − 1) (x − 1) (x − 1) (x − 2) (x − 2)2
Il ne nous reste qu’un coefficient à calculer : le plus simple est de multiplier par x et de passer à
la limite et +∞. ce qui donne facilement :
β1 = −11
Pour vérifier que c’est cohérent, on peut évaluer les deux membres en 0 et on vérifie que ça marche.
• Principe :
Dans C, tout est scindé donc le polynôme (x2 + px + q), qui est à coefficients réels, admet deux
racines complexes conjuguées α et α.
A partir de là, on calcule les coefficients relatifs à α et α, qui sont des pôles simples (puisque on a
supposé k = 1). En fait, Il n’y a qu’un calcul à faire puisque les deux coefficients seront conjugués
(cf. méthode 4).
Remarque 5.4.1.
Cette méthode peut parfaitement s’appliquer au cas n > 1 mais nous pensons qu’il vaut mieux
l’éviter car le pôle complexe (non réel devient alors multiple, et qu’il faut faire une division selon
les puissances croissantes dont les coefficients vont être complexes. ce qui est une horreur sans
nom. A fuir.
qu’on calcule et qu’on réduit. On sait qu’au dénominateur doit apparaître (x2 + px + q)n−1
et que par unicité la décomposition va s’écrire :
n−1
X ak x + bk
F1 (x) = + G(x).
(x2+ px + q)k
k=1
Exemple 5.4.1.
x+1
Soit F (x) = .
(x2+ 1)2 (x − 1)
Comme la partie entière est nulle (c’est toujours comme ça ? oui, souvent) la décomposition
s’écrita priori :
x+1 a a1 x + b1 a2 x + b2
F (x) = = + 2 + 2 .
(x2 2
+ 1) (x − 1) x−1 x −1 (x + 1)2
1+i
a2 i + b2 = = −i
1−i
Comme les coefficients sont réels, par identification il vient :
a2 = −1 et b2 = 0
(ce qui prouve bien que l’on ne s’est pas trompé) ; là on peut faire deux choses : ou bien utiliser
le fait qu’on connaît déjà la partie relative à 1, ou calculer l’autre partie "normalement". Prenons
cette deuxième solution : on multiplie les deux membres de la décomposition par (x2 + 1) et on
applique en i :
1 1
a1 i + b1 = = − (1 + i)
1−i 2
ce qui montre que :
1 1
a1 = − et b1 = − .
2 2
On peut vérifier que ça marche en évaluant les deux membres en zéro.
N = P.Q + R
et R est de degré 1.
Ce qui veut dire que la fraction s’écrit sous la forme :
N R
F = + .
P n−1 Pn
Le dernier terme est le dernier terme de la décomposition en éléments simples. On en déduit
qu’en faisant des divisions euclidiennes successives des quotients obtenus par P on obtient la
décomposition en éléments simples (les parties principales sont les restes successifs). Pour le coup,
il n’y a pas trop de calculs horribles à faire, et il faut absolument penser à cette méthode quand elle
peut s’appliquer.
Remarque 5.4.2.
On obtient là aussi la decomposition à l’envers..
Exemple 5.4.2.
x7 + 1
Soit F (x) = .
(X 2 + X + 1)3
On fait comme préconisé :
x7 + 1 = (x2 + x + 1)(x5 − x4 + x2 − x) + x + 1,
et enfin :
(x3 − 2x2 + x − 2) = (x2 + x + 1)(x − 3) + 3x + 5.
TRAVAUX DIRIGES
1 Toute fonction qui possède des primitives sur un intervalle I est continue sur I.
Z π Z π
2 2 du
2 sin(2x)dx = sin(u) .
0 0 2
3 L’intégrale sur [0, 1] d’une fonction paire est positive ou nulle.
4 Toute fonction intégrable sur [a, b] est continue.
5 Toute primitive d’une fonction rationnelle est rationnelle.
Exercice 6.1.4.
−x3 − x2 + 2x + 3
On veut déterminer unr primitive de f (x) = sur [2; +∞[.
(x − 1)2 (x2 + x + 1)
1 Décomposer f (x) en éléments simples dans R[X]
2 vérifier que
ax + b a 2x + p ap 1
= ( )( 2 ) + (b − )( 4q−p2
)
x2 + px + q 2 x + px + q p
2 (x + )2 +
2 4
152
TRAVAUX DIRIGES
Exercice 6.1.5.
Exercice 6.1.6.
n
X 1
Déterminer la limite de la suite définie par le terme général suivant : √
k=1
x2 + 2kn
Exercice 6.1.7.
x4
On veut déterminer unr primitive de f (x) = sur [0; +∞[.
(x + 3)2 (x2 + x + 3)
1 Décomposer f (x) en éléments simples dans R[X]
2 Déterminer unr primitive de f sur [0; +∞[.
Exercice 6.1.8.
Z
(a) Calculer (sin(x)(sin(x) − cos(x)))dx.
ln 13
ex √
Z
(b) Calculer x
√ x dx en posant t = 12 ex − 1
ln 5 (3 + e ) e − 1
Exercice 6.1.9.
4x2
(I) Soit f (x) = .
1 − x4
Décomposer f (x) en éléments simples dans R[X] ;
r
1 x−1
(II) Soit g(x) = . Déterminer unr primitive de g sur [2; +∞[.
x x+1
Exercice 6.1.10.
4
(I) Soit f (x) = .
x4
− 16
1 Décomposer f (x) en éléments simples dans R[X]
Z 1
1 1 1
2 Montrer que f (x)dx = arctan 2 − ln 3 − π.
0 4 8 8
n−1
X −4n3
(II) Déduire la limite de la suite (un ) définie par : un = .
16n4 − k 4 )
k=0
Exercice 6.1.11.
6x + 6
(I) Soit f (x) = .
(2x + 1)2 (x2 + x + 1)
1 Décomposer f (x) en éléments simples dans R[X]
1 √
Z 1
4
2 Montrer que f (x)dx = ln(3) − π 3 + .
0 9 3
n−1
X 6n2 (k + n)
(II) Déduire la limite de la suite (un ) définie par : un =
(2k + n)2 (k 2 + kn + n2 )
k=0
Exercice 6.1.12.
Calculer les intégrales suivantes
Z √3
1
1 I= √ dx
2 2
−1 (1 + x ) 1 + x
Z 1
x
2 J= 2
dx
−2 x + 4x + 13
Z 1
2 1
3 K= dx
1 x(x − 1)2
4
Exercice 6.1.13.
ax + b
(I) Soit g(x) = dx avec p2 − 4q < 0.
x2 + px + q
1 vérifier que
a 2x + p ap 1
g(x) = ( )( 2 ) + (b − )( 4q−p2
)
2 x + px + q 2 (x + p )2 +
2 4
a 2b − ap 2x + p
G(x) = ln(x2 + px + q) + p arctan( p )
2 4q − p2 4q − p2
1
1 √
Z
4
2 Montrer que f (x)dx = ln(3) − π 3 + .
0 9 3
n−1
X 6n3 (k + n)
(III) Déduire la limite de la suite (un ) définie par : un =
(2k + n)2 (k 2 + kn + n2 )
k=0
Exercice 6.1.14.
Exercice 6.1.15. Soient a et x deux nombres réels strictement supérieurs à 1 et tels que a < x.
Calculer les intégrales des fonctions rationnelles suivantes.
Z x 3
3t + 10t2 − 2t
1 I= dt
a (t2 − l)2
Z x
1
2 J= 3 (1 + t3 )
dt
a t
Exercice 6.1.16.
1
1 Déterminer une primitive de f sur ]0; π2 [, avec f (x) = .
1 + cos x
sin 2x
2 Déterminer une primitive de g sur ]0; π2 [, avec g(x) = .
1 + cos x
Exercice 6.1.17.
Calculer
Z 3
1
1 K= √ dx
2 −x2 + 4x − 3
Z 1
1
2 L= t+1
dt.
0 e
Z 1p
3 N= 1 − x2 dx.
0
Exercice 6.1.18.
x
1 Déterminer une primitive de f sur [3; +∞[, avec f (x) = .
x3 − 3x + 2
cos x
2 Déterminer une primitive de g sur ]0; π2 [, avec g(x) = 2 .
sin x + 2 tan2 x
Exercice 6.1.19.
Z 1
1 Calculer e−x ln(1 + ex )dx
0
x3
2 Soit la fonction f définie sur R par f (x) = 3
(1 + x2 ) 2
1
3√
Z
a Montrer que f (x)dx = 2 − 2.
0 2
b Déterminer la limite de la suite (Sn )n∈N∗ , de terme général
n
1X k3
Sn = p
n (n2 + k 2 )3
k=1
π
sin x − cos x
Z
2
3 On considère l’intégrale J = p dx.
0 cos4 x + sin4 x
a Montrer que J = −J.
b En déduire la valeur de J.
Exercice 6.1.20. Z 2
dx
On considère l’intégrale I = √ .
1 2 + 4x − x2
Z 0
du
1) Montrer par un changement de variables que : I = √ .
1 + 1 − u2 −1
2
Z 0
du
2) Effectuer le changement de variable u = cos t dans l’intégrale √ .
−1 1 + 1 − u2
2
θ
3) (a) Exprimer sin θ en fonction de tan pour θ ∈] − π; π[.
2
Z √3
4t
(b) En déduire que I = dt.
1 (1 + t) (1 + t2 )
2
Exercice 6.1.21.
Calculer les intégrales suivantes
Z 0 Z 1
xdx dt
I= 2 + 2x − 3
et J=
−1 x 0 (1 + t2 )2
Exercice 6.1.22.
2x3 + x2 + 4x + 1
3 Soit f (x) = .
(x + 1)2 (x2 + 1)
Exercice 6.2.2. Résoudre sur des intervalles appropriés les équations différentielles suivantes :
a) y 0 + 2y = x2
yy 0 1
b) 1+y 2
= x
c) y 0 − y = (x + 1)ex
d) y 0 + y = x − ex + cos x
Exercice 6.2.3. Résoudre sur des intervalles appropriés les équations différentielles suivantes :
a) xy 0 − y = 2x2 , y(1) = 5,
b) (1 + ex )y 0 + ex y = (1 + ex )
c) (2 + cos x)y 0 + sin(x)y = (2 + cos x) sin x
Exercice 6.2.4. Résoudre sur des intervalles appropriés, les équations de Bernoulli et les équa-
tions de Riccati suivantes
1) y 0 + 2y = 4y 3
√
2) xy 0 − 2x2 y = 4y
2) y 0 − 2xy + y 2 = 2 − x2
π π
Exercice 6.2.6. Le but de l’exercice est de déterminer sur ] − ; [ la solution générale de l’équa-
2 2
tion différentielle (E) suivante.
et
(E) y 00 (t) − 2y 0 (t) + 2y(t) = (π − t)e−2t + .
cos2 (t)
π π
1 Déterminer l’ensemble des solutions sur ] − ; [ de l’équation homogène
2 2
y 00 (t) − 2y 0 (t) + 2y(t) = 0.
2 Sans utiliser la méthode de la variation des constantes, déterminer une solution particulière
de l’équation y 00 (t) − 2y 0 (t) + 2y(t) = (π − t)e−2t .
3 En utilisant la méthode de la variation des constantes, déterminer une solution particulière
et
de l’équation y 00 (t) − 2y 0 (t) + 2y(t) = .
cos2 (t)
π π
4 Déduire des questions précédentes la solution générale de (E) sur ] − ; [.
2 2
π π 0
5 Déterminer la solution f de (E) sur ] − ; [ telle que f (0) = 0 et f (0) = 0.
2 2
Exercice 6.2.7. Le but de l’exercice est de déterminer la solution générale de l’équation différen-
tielle (E) suivante.
1 Déterminer l’ensemble des solutions sur R de l’équation sans second membre y 00 (t) −
4y 0 (t) + 4y(t) = 0.
2 Déterminer les trois réels a, b, c tels que t 7→ (at2 + bt + c)et est solution de l’équation
y 00 (t) − 4y 0 (t) + 4y(t) = (t2 + 1)et .
3 Déterminer le réel a tel que t 7→ at2 e2t est solution de l’équation y 00 (t) − 4y 0 (t) + 4y(t) =
2e2t .
4 Déduire des questions précédentes la solution générale de (E).
5 Déterminer la solution f de (E) sur R telle que f (0) = 0 et f 0 (0) = 0.
Exercice 6.2.8.
Le but de l’exercice est de déterminer la solution générale de l’équation différentielle (E) suivante.
xa −ax
3 limx−→a arctanx−arctana , a > 0.
x
Exercice 6.3.8. Montrer que la fonction f (x) = ex −1 peut être prolongée de classe C 1 sur R.
Exercice 6.3.9. Soit f la fonction définie sur R par f (x) = ln(x2 + 2x + 2). Donner l’équation
de la tangente à la courbe représentative de f au point d’abscisse 0 et étudier la position relative
de la courbe et de la tangente au voisinage de ce point.
Exercice 6.3.11. p
On considère les fonctions g, h et f définies respectivement par g(x) = ln(1 + x2 ) + x, h(x) = 1 + x2 + x − 1
g(x)
et f (x) = .
h(x)
1 Déterminer le développement limité à l’ordre 6, au voisinage de 0 de g ;
2 Déterminer le développement limité à l’ordre 5, au voisinage de 0 de h ;
3 En déduire le développement limité à l’ordre 4, au voisinage de 0 de f ;
4 Montrer que f est prolongeable par continuité en 0 et que k la fonction ainsi prolongée est
dérivable en 0, on donnera k 0 (0) ;
5 Déterminer une équation de la tangente à la courbe de k (Ck) au point d’abscisse 0, et
préciser la position de la courbe de k par rapport à la tangente au voisinage de 0 ;
6 Déterminer (a1 ; a2 ; b1 ; b2 ; c1 ; c2 ) ∈ R6 et p ∈ N∗ tels que
h(x) = a1 x + b1 + xc1p + o( x1p ) au voisinage de +∞ et
h(x) = a2 x + b2 + xc2p + o( x1p ) au voisinage de −∞ ;
7 En déduire que (Ch) admet des asymptotes en +∞ et −∞ que l’on précisera, puis, étudier
leurs positions relatives par rapport à (Ch) ;
8 Déterminer le développement limité a l’ordre 2, au voisinage de 1 de g.
Exercice 6.3.12.
π
4 Déterminer le développement limité a l’ordre 2, au voisinage de 2 de
j(x) = (1 + sinx)x .
g(x) = ln(x).
Exercice 6.3.13.
1+x
On considère la fonction f définie sur R \ {−1; 1} par f (x) = (x2 − 1) ln | |,
1−x
Exercice 6.3.14.
1
On considère les fonctions g, h et f définies respectivement par g(x) = sin(x), h(x) = et
cos(x)
f (x) = g(x)h(x).
1 Déterminer le développement limité à l’ordre 5, au voisinage de 0 de g ;
2 Déterminer le développement limité à l’ordre 4, au voisinage de 0 de h ;
3 En déduire le développement limité à l’ordre 4, au voisinage de 0 de f ;
4 En déduire f (0) et f 0 (0) ;
5 Déterminer une équation de la tangente à la courbe de f (Cf ) au point d’abscisse 0, et
préciser la position de la courbe de f par rapport à la tangente au voisinage de 0 ;
f (2x) − 2f (x) − 2(f (x))3
6 Montrer que lim = 2.
x→0 x5
Exercice 6.3.15.
1
On considère les fonctions g, h et f définies respectivement par g(x) = (1 + x) x ,
1 h 1 1 2x 1 3x i
h(x) = (1 + )x et f (x) = x2 (1 + )x − 4(1 + ) + 3(1 + ) .
x x 2x 3x
1 Déterminer le développement limité à l’ordre 3, au voisinage de 0 de g ;
2 Montrer que g est prolongeable par continuité en 0 et que k la fonction ainsi prolongée est
dérivable en 0, on donnera k 0 (0) ;
3 Déterminer une équation de la tangente à la courbe de k (Ck) au point d’abscisse 0, et
préciser la position de la courbe de k par rapport à la tangente au voisinage de 0 ;
e 11e 1
4 Montrer que h(x) = e − + 2
+ o( 2 ) au voisinage de +∞. On pourra utiliser le
2x 24x x
resultat de la question 1 ;
5 En déduire lim f (x).
x→+∞
Exercice 6.3.16.
1
On considère les fonctions g, h et f définies respectivement par g(x) = (1 + x) x ,
1 h 1 1 2x 1 3x i
h(x) = (1 + )x et f (x) = x2 (1 + )x − 4(1 + ) + 3(1 + ) .
x x 2x 3x
1 Déterminer le développement limité a l’ordre 3, au voisinage de 0 de g ;
2 Montrer que g est prolongeable par continuité en 0 et que k la fonction ainsi prolongée est
dérivable en 0, on donnera k 0 (0) ;
3 Déterminer une équation de la tangente à la courbe de k (Ck) au point d’abscisse 0, et
préciser la position de la courbe de k par rapport a la tangente au voisinage de 0 ;
e 11e 1
4 Montrer que h(x) = e − + 2
+ o( 2 ) au voisinage de +∞. On pourra utiliser le
2x 24x x
resultat de la question 1 ;
5 En déduire lim f (x).
x→+∞
Exercice 6.3.17.
xex
On donne f (x) = √ x ∈ R.
1+x
1 Déterminer le développement limité de f (x) à l’ordre 3 en 1 sous la forme
2 En déduire :
a le nombre f (3) (1).
b l’équation de la tangente (D) au point d’abscisse 1 à la courbe de f , puis étudier
leurs positions relatives.
Exercice 6.3.18.
On considère les fonctions g, h et f définies respectivement par
2 g(x) − h(x)
g(x) = , h(x) = exp(1 − cos(x)) et f (x) = .
2 − x2 x4
Exercice 6.4.2. Étudier l’existence et la valeur éventuelle d’une limite en (0,0) pour les fonctions
f de deux variables réelles définies par les formules suivantes :
g : R2 → R, (x, y) 7→ (x − y)2 + x3 + y 3 .
h : R2 → R, (x, y) 7→ (x − y)2 + x4 + y 4 .
Exercice 6.4.5. Soit D = {(x, y)) ∈ R2 / x > 0}. On recherche toutes les fonctions f ∈
C 1 (D, R) telles que :
∂f ∂f
∀(x, y) ∈ D, x +y = 0. (6.1)
∂x ∂y
y
1 Vérifier que ϕ : (x, y) 7→ x est solution du problème (6.1).
2 Soit g ∈ C 1 (R, R). Montrer que goϕ est solution de (6.1).
3 Soit f une solution de (6.1), montrer alors que f (u, uv) ne dépend que de v.
Exercice 6.4.6.
On considère la fonction F de deux variables définie sur R2 par :
( 2 2
x y−y x
x2 +y 2
si (x, y) 6= (0, 0)
F (x, y) =
0 si (x, y) = (0, 0).
Exercice 6.4.7.
f (x, y) = y 3 − x2 − 4xy − 5y 2 − y.
Exercice 6.4.8.
1 Étudier la continuité de g ;
2 Étudier l’existence et la continuité des dérivées partielles premières de g.
Exercice 6.4.9.
1 Étudier la continuité de f ;
2 Étudier l’existence et la continuité des dérivées partielles premières de f.
Exercice 6.4.10.
On considère la fonction f de deux variables définie sur R2 par :
Exercice 6.4.11.
On cosidère la fonction définie sur R2 par
f (x, y) = x|x + y|
Etudier :
1 la continuité de f sur R2
2 la différentiabilité de f en (0; 1)
Exercice 6.4.12.
On considère la fonction f de deux variables définie sur R2 par :
167