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L’OBJECTIF DU PROJET

C’est de souligner certains faits importants mais aussi et surtout d'appeler à un vrai débat
populaire sur les problèmes structurels du Sénégal si nombreux et de proposer des
solutions pour réinventer ensemble un Sénégal d'espoir, de prospérité pour tous les
Sénégalais sans exception.
--Notre vision du don de soi pour la patrie et un sursaut patriotique salvateur
montrent une autre manière de faire de la politique ; non pas pour s’enrichir mais pour
servir son pays en permettant à TOUS les Sénégalais sans exception de profiter des
richesses du pays. Pour rappel de 1960 à nos jours, une élite Sénégalaise avec des
puissances impérialistes telles que la France, gèrent le Sénégal, ont privatisé l’Etat
Sénégal qui devient leur propriété à eux seuls et non plus des Sénégalais ; ils
s’enrichissent de plus en plus et laissent plus de 60% des Sénégalais à leur sort sans
aucun avenir ni perspectives d’avenir meilleures. Le Sénégal a été placé en 2017 dans les
25 pays les plus pauvres au monde alors que les richesses et les possibilités de
développement existent et sont nombreuses.
--Tous les Sénégalais aiment le Sénégal; mais certains aiment plus leur personne
que le Sénégal (c'est le cas de notre classe dirigeante actuelle). D’autres aiment plus le
Sénégal que leur propre personne c'est le cas de Ousmane Sonko et du parti PASTEF.
-- 2012 la majorité des Sénégalais qui ont voté pour Macky Sall n'était pas du parti
APR ; cette majorité avait voté pour lui car Abdoulaye Wade après 12 ans de règne
voulait nous imposer son fils. 2024, Macky Sall au lieu de partir en paix, veut aussi
nous imposer son candidat pour continuer son règne en camouflé, ainsi qu’un système
colonial et post colonial qui bat de l’aile, qui ne veut pas mourir et qui compte rester
pour l’éternité en Afrique, pillant sans état d’âme nos richesses.
--Pourtant le Sénégal se targue d'être l'une des solides démocraties en Afrique de
l'ouest car n'ayant jamais eu de coup d'Etat. Au lieu de respecter le jeu démocratique
pour que chaque candidat puisse se présenter en toute liberté, le candidat Ousmane
Sonko dont le seul crime est d’être l’espoir d’un peuple, est "assassiné" physiquement et
psychologiquement devant la face du monde pour l'écarter définitivement.
-- Nous voulons ainsi un Sénégal de REFUS, un Sénégal de PROGRES et un Sénégal
de VERTUS. **REFUS du système économique et financier qui nous est servi et souvent
imposé. **PROGRES car le refus nous apportera les financements nécessaires pour
une politique sociale dans tous les domaines: emploi, santé, sécurité, prise en charge des
populations vulnérables... **VERTU pour enfin aspirer à une bonne gouvernance et à
une éducation de qualité ; mais aussi pour un réarmement mental qui nous permettra de
faire face aux nombreux défis du monde.
-- Un Etat n'est pas la propriété privée de quelques-uns, un Etat appartient à un
peuple tout entier dans son ensemble. Aujourd’hui, nous assistons malheureusement à
la PRIVATISATION de l’Etat Sénégal par quelques individus.
-- Haut fonctionnaire pendant 15ans, nous connaissons les pratiques et les acteurs
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du système et nous comptons mettre de l’ordre à tout cela.
-- Nous réaffirmons clairement qu’il ne s’agit ni de mettre en doute la compétence
de beaucoup et surtout des organismes de contrôle de l’Etat, ni des textes. Le problème
se situe sur la mainmise de l’exécutif sur ces organes et leurs limites en ce qui concerne
leurs prérogatives. Nous sommes convaincus que l’administration doit être
apolitique et ne servir que l’intérêt général et non les intérêts personnels d’entités.
--Un Etat est puissant, une entité endogène lambda quelle qu’elle soit, exceptée
l’armée, ne peut le combattre. Néanmoins, puissant soit-il, si l’ensemble de son peuple,
courageux et déterminé, sans aucune arme, donc de façon pacifique se réunit pour lui
dire NON, il tombera. Quand le peuple se lève, l’Etat tremble. Le peuple est ROI dans une
démocratie. Mais quand le peuple est soumis, ignorant, spectateur, fataliste ou a peur, il
est mis au rebus, dominé et souvent volé de tout ce qu’il possède. Un pays et ses
richesses appartiennent à un peuple tout entier. Le peuple mandate un Etat pour diriger
les affaires de ce pays. Ce même peuple peut mettre fin à ce mandat de différentes
manières. Rien que dans chaque quartier, pendant une semaine, si les gens se
mobilisaient en masse avec des drapeaux blancs et des pancartes : « nous sommes le
peuple, nous ne voulons plus de Macky Sall comme Président, nous voulons Ousmane
Sonko », le gouvernement tomberait sans effusion de sang et le Sénégal montrerait à la
face du monde que non seulement c’est une vraie démocratie mais c’est un pays qui sait
ce qu’il veut, qui refuse la soumission et qui ne veut plus de ce système.
--Nous appelons tous les sénégalais, à se transformer en vecteurs du changement, à
s’approprier notre vision du don de soi pour le Sénégal, à faire sien le projet porté par
Sonko, à être des ambassadeurs de nos idées et à les véhiculer partout où il sera possible.

LE PROJET
A) DES INSTITUTIONS GANGRENEES PAR LA CORRUPTION,
L’INCOMPETENCE, LA GABEGIE, LE MANQUE TOTAL DU DON DE SOI POUR
LA PATRIE ET LA RUPTURE DU SYSTEME POST COLONIAL.
1) LA DIMINUTION DU POUVOIR DU PRÉSIDENT DE LA REPUBLIQUE
CONSTAT: le Président de la République au Sénégal a un pouvoir absolu. Il règne
en monarque et prend de force tous les pouvoirs. Sa mainmise sur tous les leviers du
pays, développe la corruption, le clientélisme et surtout l’appropriation du Sénégal. Trop
de pouvoir rend fou, égoïste ou développe chez certains le syndrome de la longévité au
pouvoir. Malgré notre pléthore de services de contrôle de l’Etat, la mal-gouvernance
n’a jamais atteint des proportions aussi graves.
SOLUTIONS:
1.1) mettre tous les moyens pour avoir une assemblée nationale indépendante, mais
aussi une justice libre détachée du ministère de la justice pour que les 3 pouvoirs :

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exécutif, législatif, judiciaire puissent fonctionner en toute autonomie. Une justice libre
constitue le premier rempart de la démocratie si elle s’affranchit des tutelles politiques et
du jeu des lobbies. Nous voulons un pouvoir exécutif responsable et contenu ; le
rôle du Président de la République n'est pas remis en cause, ce sont les abus et
dépassements préjudiciables à la bonne marche de l'Etat que nous voulons mettre fin.
Des réformes constitutionnelles seront faites pour mettre fin aux abus
constitutionnels de nos dirigeants convaincus d'être intouchables. Le président de
la république ne sera plus membre du conseil supérieur de la magistrature, l’organe de la
gestion des carrières des magistrats. Le parquet ne sera plus sous la tutelle du
ministère de la justice. Le président de la république doit obligatoirement démissionner
de la direction de son parti politique pour se consacrer totalement à sa fonction et sortir
des contingences partisanes. Il faut aussi arrêter cette gestion familiale et clanique des
affaires de l'état qui n'est rien d'autre que du népotisme.
1.2) renforcer les services de contrôle de l'Etat tels que l'IGE (inspection générale de
l'Etat), l'OFNAC (office national de lutte contre la fraude), la Cour des Comptes...pour
qu'aucun président de la république ne puisse imposer ses hommes pour avoir la main
mise sur ces institutions de contrôle.
1. 3) valoriser les institutions religieuses et coutumières et leur accorder des voix
consultatives
1.4) valoriser et encourager les regroupements indépendants de la société civile qui
doivent être des cellules de veille. Il faut donner une place centrale à la citoyenneté
active et à l'éthique de responsabilité, à travers une gouvernance locale effective et
efficiente.
1.5) créer une haute autorité de la démocratie, organe indépendant, chargé d’assurer la
régulation du champ politique et des partis politiques.
1.6) créer une haute autorité des médias, organe indépendant chargé de la régulation du
secteur
1.7) un président de la république qui avance un pas, et est suivi par l'autre pas du
peuple pour une reconstruction effective du pays par l'ensemble des Sénégalais.
2) LA CULTURE DE L’EXCELLENCE
CONSTAT: le président de la république nomme tous les hauts emplois civils et certains
militaires d’où toutes les dérives. Le pouvoir politique s’en sert pour tenir d’une main de
fer son bras administration et l’orienter vers la soumission et les désirs politiciens que
vers le service républicain. Ainsi, ce sont souvent les plus corrompus, les plus
incompétents qui occupent les hautes fonctions de l’Etat pour uniquement SERVIR les
ambitions personnelles. Les directeurs généraux sont en fait des hommes de main, la
famille ou proches du président de la république et la compétence est souvent mise en
second plan. Le clientélisme politique permet aussi de créer un nombre
pléthoriques d’amuseurs du prince flanqués de titres de ministres délégués ; ministres
d’Etat ; ministres conseillers, d’organismes inutiles tels que HCCT ou CESE. Ces placements
de personnels politiques coute très cher au Sénégal car les dépenses liés aux salaires, au
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mobilier (matériel informatique, bureaux aménagés, véhicules, frais de voyage…) sont
parfois trop importantes. SOLUTIONS: **faire un appel à
candidature permettant une présélection pour les DG et autres emplois supérieurs
soumis au choix du Président de la République, car parmi les Sénégalais de l'intérieur et
de la diaspora énormément de personnes ont un savoir et un savoir-faire dans beaucoup
de domaines. Leurs talents sont ignorés ou méconnus à cause du clientélisme politique.
Le recours aux concours permet l’égalité des chances aux citoyens et la qualité de
recrutement à l’Etat. **Pour ces salaires exagérés, il faut mettre de l’ordre.
**En ce qui concernera notre gouvernement, le nombre ne dépassera pas 30
membres.
3) LA FIN DU GASPILLAGE DES FONDS PUBLICS CONSTAT:
3.1) les caisses noires du Président de la République (10 milliards de FCFA/an) lui
permettent de gaspiller des milliards qui peuvent servir à améliorer le quotidien des
Sénégalais ou financer des branches de l'industrie pour créer de l'emploi à des milliers de
personnes.
3.2) le premier vecteur de la mal-gouvernance, du détournement de fonds publics et de la
corruption au Sénégal est le Président de la République lui-même, chantre de l’impunité
et du népotisme. L’exemple en est en 2019, l’achat d’un avion présidentiel à 60 milliards
de FCFA l’un des plus chers de l’Afrique de l’ouest ; il porte une montre de 28 millions de
FCFA ; il a une voiture Maybach de 1milliard de FCFA ; en 2012 , il a déclaré un patrimoine
comprenant plus de 8 villas et immeubles, des terrains un peu partout au Sénégal, plus
de 35 voitures (tout cela avec l’argent des sénégalais). Le clientélisme politique et
l’obsession d’une réélection justifient tout, pour protéger des soutiens « porteurs de
voix », convaincus de crimes financiers, d’autant que le produit est de leurs larcins qui
sert pour partie à financer l’entretien de leur potentiel électoral. Voilà comment le
peuple est spolié, dépouillé, dépossédé, appauvri.
SOLUTIONS: --ces fonds, bien qu’obligatoires pour la diplomatie et pour
beaucoup d'autres domaines, sont excessifs ; ils peuvent être appelés fonds secrets et
doivent être discutés et votés à l'assemblée nationale pour être soumis à un contrôle à
postériori d’une sous-commission à instituer. --en ce qui concerne les détournements
de fonds, une bonne gouvernance, des institutions autonomes mettront fin à tout cela.
4) POUR UNE ASSEMBLEE NATIONALE FORTE
Le Sénégal jeune Etat unitaire doit se suffire d’une assemblée nationale monocamérale
(sans le sénat) forte, consciente de ses missions et dotée de pouvoirs conséquents. La
séparation effective des pouvoirs lui permettra d’assurer tous ses rôles. Ainsi
l’assemblée nationale pourra déclencher une procédure de mise en accusation du chef de
l’Etat et du premier ministre notamment pour violation du serment, violation délibéré de
la constitution, atteinte à l’unité nationale et à l’intégrité du territoire, conflits d’intérêts,
atteinte graves aux droits de l’homme, malversations, corruption, enrichissement illicite…
Nous supprimerons le cumul de 2 mandats électifs et de fonction.

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5) LE MODE DE SCRUTIN
Il faut réajuster le mode de scrutin des élections législatives pour une assemblée
nationale plus représentative de la situation politique et du corps électoral. Nous
sommes favorable au mode de scrutin mixte qui tout en évitant l’instabilité, permettra
d’éviter que la majorité gouvernementale s’empare des 76% des sièges et écrase
l’assemblée. Ce mode donnera plus de possibilités à une majorité d’élus capables de
gouverner ensemble.
6) NOS AMBASSADES ET CONSULATS :
CONSTATS : La politisation des ambassades et des consulats découle, de mise de la
diplomatie sénégalaise sous la coupe réglée du Président de la République et de son
épouse au profit de leur famille, amis, proches, militants de l’APR, et certains gradés de
l’armée devenus gênants. Il nous revient que dans certaines ambassades, des
militants du parti présidentiel émargent au budget alors qu’on ne les connait pas. A cette
situation, s’ajoute l’accaparement de certains consulats par des militants de l’APR qui ont
transformé les locaux en permanence de leur parti. Cette politisation, de nos
représentations diplomatiques explique les dérives de toutes sortes. Aujourd’hui le
budget du ministère des affaires étrangères n’arrive plus à couvrir les dépenses de
représentations diplomatiques et connaissent de graves difficultés ; SOLUTIONS :
nous nous engagerons à faire un audit complet de ce ministère et mettre en place
un peu plus d’ordre.
7) POUR DES COLLECTIVITES LOCALES FORTES ET DECENTRALISEES
CONSTAT : Toute la richesse, les industries et le développement du Sénégal, se situent à
Dakar 83 km2 et sa périphérie (372 km2) sur une superficie totale du pays de 196 710
km2. Nous avons un Etat ultra-centralisé avec la concentration de tous les pouvoirs au
profit de l’exécutif et du Président de la République en particulier. On a toujours fait
semblant de décentraliser sans un transfert effectif de compétences et de moyens. Le
résultat après 4 séries de réformes nous donne 557 municipalités, 45 départements et 14
régions non viables et surtout suspendus aux transferts financiers et donc aux chantages
politiques de l’Etat central. Ce dernier est en fait le seul centre de décision, de gestion et
d’administration, transformant les élus locaux en simples sous-préfets additifs.
SOLUTIONS : Nous voulons une vraie réforme de décentralisation qui
accompagnera une vision d’aménagement et d’exploitation du territoire national. Des
collectivités locales fortes capables d’assister l’Etat. Pour cela, il faut leur doter de
moyens conséquents et surtout d’ériger le Sénégal en 6 grandes régions-pôles de
développement durable, véritables labos d’impulsion et d’éclosion des politiques
économiques et sociales. Elles auront des compétences extrêmement élargies et
encadrées notamment en matière agraire. Chaque pôle régional sera souverain ou au
moins autonome en ce qui concerne certaines compétences exécutives. D’autres seront
partagées et l’Etat central gardera un droit de regard à postériori sur l’exercice de ces
compétences locales.
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Ce que tout ce monde désire et réclame c'est plus de justice et d'équité dans la
distribution de la richesse nationale, plus d'équilibre de l'État central pour donner à tous
les Sénégalais le même sentiment d'appartenir à une même nation, la même dignité de
Sénégalais bref, le même sentiment de commun vouloir de vie commune. C’est à cela que
nous répondrons par la mise en œuvre de nos propositions ci-dessus, uniformes pour
toutes les régions du Sénégal: une vraie décentralisation avec un transfert important de
moyens, de compétence et d'autorité, une vraie politique sociale inclusive et équilibrée,
et des discussions franches et ouvertes avec le MFDC, impliquant toutes les composantes
religieuses et coutumières et faisant valoir les rapports ethniques étroits et séculaires
entre Sénégalais.
8) LA RUPTURE DU SYSTEME POST COLONIAL
Le Sénégal est dans un gouffre profond et semble s'y complaire depuis les indépendances.
CONSTAT ET SOLUTIONS: Tous les acteurs de ce système sont :
politiciens, technocrates, hauts fonctionnaires, patrons de presse et hommes de média,
affairistes de tous bords, religieux, lobbies d'Etat et privés étrangers, commerçants ; y
compris le simple employé d'une organisation parapublique par peur de perdre son
travail ou ses intérêts personnels, sans oublier le chômeur qui est tous les jours devant sa
télé et qui est embobiné par des contre-vérités… tous participent à ce système,
l'entretiennent et se battent corps et âme pour sa perpétuation en contrepartie de
recevoir des avantages, des marchés, des promotions, des exonérations fiscales, des
mallettes d'argent, des passeports diplomatiques et toutes sortes d'avantages
inimaginables; avec ce système post colonial de 1960 à 2023, tout tourne autour
d'intérêts personnels, d'argent et nul ne se soucie du Sénégal et de la majorité de son
peuple.
Ce système existe à cause de nos peurs, nos individualismes, notre inaction, une sous-
information pour beaucoup, le manque de courage politique, le manque de patriotisme,
le fatalisme et la résignation. Néanmoins, des fonctionnaires à tous les niveaux de
l'administration, des organes de contrôle de l'Etat, de la magistrature, des citoyens se
sont levés pour dire NON et créer le parti PASTEF (Patriotes Africains du Sénégal pour le
Travail, l'Equité et la Fraternité) pour le renouveau politique du Sénégal. Quoi
qu’on puisse dire, de tous les temps, certains de nos ancêtres étaient courageux, fiers,
valeureux, justes, patriotiques… aujourd’hui, les PATRIOTES du Sénégal ont pris le
flambeau en sachant parfaitement que la lutte ne sera absolument pas facile. Plus de
ème
60% des sénégalais sont devenus des patriotes, des personnes âgées même du 3 et

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4ème âge, des hommes et des femmes, des millions de jeunes. Du jamais vu au
Sénégal, une passion et un engagement sans faille pour la rupture du système en place
depuis les indépendances. Du jamais vu au Sénégal, des populations entières qui
investissent leur propre argent pour soutenir le candidat Ousmane Sonko et pour qu’il
devienne le président du Sénégal, alors qu’auparavant des politiciens venaient avec des
mallettes d’argent corrompre les citoyens pour qu’ils votent pour un candidat.

B) L’EDUCATION
D'une manière générale, l'éducation est le premier pilier de développement d’une
société. Aucun projet sérieux ne se construit sans la ressource la plus importante, la plus
essentielle : la ressource humaine. Avec l'aliénation culturelle que l'Afrique a connue,
nous avons besoin avant toute chose d'un réarmement mental. Tout passe par là.
L'éducation forge la personne à l'intégrité, l'honnêteté, le respect de la chose
publique, le respect et l'amour des parents et du prochain, le partage et la solidarité, le
refus des compromissions… Nous devons aussi apprendre du passé pour ne plus être
naïf, léger, corruptible, complexé... face aux prédateurs extérieurs qui travaillent corps et
âme pour nous diviser et profiter de nos richesses. Le système éducatif doit être revu
sous toutes ces formes. Un enseignement de qualité par rapport à nos réalités, à
notre histoire ; moins théorique, moins littéraire, plus pratique, plus sur la formation et
l’apprentissage des nouvelles technologies et sciences ; la valorisation et l’enseignement
dans nos langues nationales, la scolarisation des enfants et l’alphabétisation des adultes
seront importantes.
1) LE PATRIOTISME: nous devons nourrir un fort sentiment d'amour et de fierté
pour notre patrie, sentiment qui soude le socle de notre unité sur la base de valeurs
communes. Patriotisme au plan militaire, sportif, culturel mais surtout économique
en favorisant les biens et services produits localement pour défendre les intérêts de
17,7millions de Sénégalais par des partenariats gagnant-gagnant avec l'extérieur.
2) LE TRAVAIL: la culture et le culte du travail doivent être développés dans notre
continent. Le travail loin d'être une souffrance, procure la liberté, l'épanouissement
social et la prospérité économique. Le progrès économique ne s’obtient que par
un progrès social garantissant aux citoyens un minimum de confort personnel et collectif
que ne peuvent assurer que le travail et le salaire qu’ils procurent. Il faut rebâtir un
Sénégal qui privilégiera le travail en créant les conditions pour tous, qui récompensera à
sa juste valeur et sanctionnera tout ce qui l'entrave.
3) L'ETHIQUE: nous la connaissons beaucoup au Sénégal, nous l'apprenons et
l'utilisons tout le temps (jom : dignité, fullë: fierté, kollëré: loyauté, njub: droiture...) mais
nous la foulons au pied allégrement.Pourtant sans ces normes que chacun doit se fixer
pour éviter de nuire aux autres, jamais les comportements du plus grand nombre de
Sénégalais ne produiront le bonheur collectif.
4) LE CIVISME ET LA CITOYENNETE: c’est l’appartenance à une cité, à une nation,
c’est l’exercice de droits et de devoirs civiques. Plus encore, c’est la reconnaissance d’un

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certain nombre de valeurs sociales, sociétales et républicaines communes induisant des
droits et obligations. Le Sénégal ne sortira de sa situation actuelle que lorsque naitra
une nouvelle forme de citoyenneté politique qui fait du citoyen l’acteur principal de la vie
publique. Nous impulserons une politique de renaissance de la citoyenneté et de
promotion des valeurs morales et civiques pour permettre à chaque Sénégalais de
connaitre ses droits et devoirs, de favoriser l’émergence d’une opinion publique avertie
et imprégnée d’une véritable conscience citoyenne et capable de peser fortement sur les
orientations et les décisions des pouvoirs publiques.

C) L’INDUSTRIALISATION ET LE DEVELOPPEMENT DU SENEGAL


** L’éducation, la formation et les acquisitions technologiques doivent être l'un des
premiers leviers de l'industrialisation. +former des ingénieurs, des techniciens, des
spécialistes dans le secteur primaire (agriculture, élevage, pèche et produits
halieutiques). +former des techniciens en sidérurgie, électronique, mécanique, les
dérivés de produits pétroliers et miniers, mais également les télécommunications, la
téléphonie, l'énergie solaire, les satellites, l’intelligence artificielle, l’aérospatial....
**une industrialisation selon les besoins de consommation intérieure et la réalité de nos
avantages comparatifs sectoriels, qui souscrit à une offre dirigée vers certains marchés
particuliers, internes ou externes priorisés dans une stratégie de développement à
moyen et long terme. --l'utilisation de ressources productives, l'incorporation du
progrès technique, l'innovation et la créativité; --le renforcement des infrastructures
de transformation, de conservation et de commercialisation des productions issues de
l'agriculture, de l'élevage, de la pèche et des ressources naturelles avec une meilleure
intégration dans la filière industrielle.
**un nouveau modèle économique basé sur une substitution aux importations et une
promotion des exportations de produits manufacturés; L’objectif étant de
mettre fin à l'exportation de produits bruts non manufacturés et à faible valeur ajoutée
et réduire drastiquement les importations de biens de consommation courante (riz, lait,
sucre, huile...) qui grève notre balance commerciale et constitue une énorme facture de
nos dépenses. Il en est de même des produits pétroliers, d'habillement, de textiles, de
produits pharmaceutiques et cosmétiques, d'artisanat, de produits chimiques et para-
chimiques. Il faut graduellement inverser la tendance aux exportations massives de
produits frais non transformés dont les plus importants sont l'arachide, l'huile brute, le
phosphate, l'or, les produits halieutiques, le coton, les produits horticoles, le pétrole.
Notre objectif étant de passer au statut de consommateur uniquement depuis plus
de 60 ans au statut de producteur-consommateur.
1) DEVELOPPEMENT ET TRANSFORMATION DES PRODUITS DE L’AGRICULTURE, DE
L’ELEVAGE, DE LA PECHE :
1.1) L’AGRICULTURE: inspecter de fond en comble l'agriculture et ses problèmes
et s'atteler avant toute chose à une agriculture vivrière pour une autosuffisance
alimentaire pour tous les Sénégalais. C’est possible, il suffit d'une volonté politique et

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nous l'avons. Le secteur agricole est un gros pourvoyeur d'emplois, nous devrons
nous en occuper particulièrement et avoir une agriculture performante, en maitrisant
l'eau et la modernisation de l'outillage, en réformant le foncier et encourager les
exploitations familiales, l'accès au financement et le schéma de commercialisation,
l'encadrement et le conseil technique, la structuration et l'organisation de la filière;
l'objectif étant de façon durable, la productivité, la compétitivité, les revenus agricoles et
la sécurité alimentaire. Une production intensive du coton, du riz et de
l’arachide doit être mise en place ainsi que des industries des oléagineux (huile de palme
et huile d’arachide). L’agriculture mais aussi l'apiculture, le maraichage, l’aviculture,
l'horticulture... Nous avons un très vaste programme d'implantation de pôles
agricoles partout où les conditions seront favorables et provoqueront ces conditions dans
les zones où elles le sont moins. Ce programme vise le Sud-est, l'Est, le Nord et le
Nord-est du Sénégal. Après l’emploi, l’objectif étant de lutter contre l'exode rural et
l'émigration clandestine et de fixer les populations à leur terroir, de leur assurer un
minimum vital par des activités économiques et un accompagnement infrastructurel,
technique de qualité. Nous relancerons le projet de revitalisation des vallées fossiles, la
réhabilitation de barrages mal réalisés, la création de nouveaux barrages, le recours de
façon maitrisée aux pluies provoquées.... Le reboisement de la zone sahélienne est
indispensable. 1.2) L’ELEVAGE: nous encouragerons à la création de
grandes fermes d'élevage par des incitations et un accompagnement financier. Notre
objectif est triple: autosuffisance alimentaire, accès aux marchés sous-régionaux et
régionaux, recherche pour l'amélioration des espèces... Une politique de formation
aux métiers de l'élevage permettra la création d'emplois. Une politique industrielle
sera mise en place pour la conservation et la transformation des produits.
L’importation des produits laitiers constitue un vrai gouffre dans nos dépenses; une
bonne politique d'élevage est indispensable. La maigreur du bétail dans la zone
sahélienne est proverbiale. Une vache produit presque dix fois moins de lait qu'en
Europe. Les barrages d'irrigation qui seront construits sur les fleuves permettront, outre
la culture du riz et du coton, celle de plantes fourragères et la création de prairies
artificielles pour le bétail, dont, réciproquement, les excréments constituent un engrais
complet contenant à la fois de l'azote, de la potasse et du phosphate; c'est-à-dire, les
trois éléments minéraux dont se nourrissent les plantes et dont le sol s'appauvrit
constamment. De même, d'autres sous-produits de l'industrie alimentaire future
pourront être systématiquement destinés à la nourriture du bétail: tourteaux, pulpe de
fruits des usines de conserves, etc. Il faut installer des éoliennes, non pour produire
l'électricité, mais pour l'abreuvage du bétail au Ferlo.
1.3) LA PECHE: la pêche maritime mais aussi fluviale et l'aquaculture. Le secteur
de la pèche est un grand pourvoyeur d'emplois par la création de plus de 600 000 emplois
directs et indirects; pourvoyeur aussi de devises étrangères grâce aux exportations;
il faut donc une véritable politique de modernisation, d'industrialisation,
infrastructurelle, de suivi, de contrôle, de protection pour y parvenir. Nous devons

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mettre en application les conventions des Nations Unies sur la diversité biologique,
l'accord des Nations Unies sur les stocks chevauchants, le code de conduite de la FAO
pour une pêche responsable... pour faire face à une surexploitation des ressources
halieutiques, par des bateaux étrangers sans scrupules ; issus de pays développés, faisant
une concurrence déloyale à la pêche artisanale et créant divers maux dans ce secteur
rendu facile par l'absence de transparence et d'une politique d'absence de contrôle et de
suivi. Parallèlement aux accords internationaux existants, nous gèlerons toute licence de
pêche attribuée aux navires capables de fraude au tonnage, nous surveillerons toute la
cote et l'exploitation de la ressource halieutique. Il sera institué un programme
rigoureux de recrutement, de formation et d'embarquement d'observateurs assermentés
dans tout navire opérant dans les eaux sous juridiction Sénégalaise; et attribuer les
moyens d'intervention de la marine nationale et des douanes pour assurer une meilleure
surveillance et protection de nos côtes. Une industrie du froid tirée directement du
soleil, du gaz ou du pétrole permettrait de ravitailler en poissons frais, non seulement les
régions bordières, mais l'intérieur du pays en toutes saisons. Des usines d’huile de ricin et
d’huile de requin très vitaminée pourront être créées ; des requins foisonnent au large
de Dakar. La pêche à la baleine est même possible.
2) PROSPECTION, EXPLOITATION ET TRANSFORMATIONS DE NOS
RESSOURCES NATURELLES TELLES QUE : PETROLE, GAZ, PHOSPHATES, OR, ZIRCON, FER ,
CALCAIRES, MARBRE , LITHIUM, BAUXITES, TOURBES, LIGNITES, ARGILES, SABLES…:
MINES ET CARRIERES: notre potentiel minier longtemps considéré comme
négligeable , se révèle de plus en plus abondant et économiquement rentable.
L’exploitation de nos ressources minières doit conduire à la naissance et la
croissance d'industries structurées autour de l'extraction et de la transformation des
produits et de leurs dérivés. Une compagnie nationale forte et audacieuse doit être
mise en place. Rien qu'avec le pétrole, nous avons plus de 500 métiers et
professions ; avec le phosphate, le développement d'une filière de production de
fertilisants aura un impact sur la productivité agricole et pastorale. Nous
développerons une stratégie accélérée de formation d'une main-d’œuvre qualifiée aux
métiers de la recherche, du développement, de l'exploitation, de la transformation et de
la distribution des ressources naturelles et de leurs dérivés, pour accroitre la compétence
des Sénégalais. Il faut faire beaucoup plus et surtout beaucoup mieux dans la
gouvernance des ressources minières pour qu'elle nous soit favorable et bénéfique. Nous
optons pour un modèle modéré et souverain de gestion de nos ressources minières, avec
éthique et responsabilité, loin des agendas personnels ou de groupes étrangers. Nous
créerons un organe autonome dont la mission sera de suivre et d'évaluer si le
gouvernement et les autres institutions concernées par l'utilisation des revenus pétroliers
respectent le cadre réglementaire et les orientations issues des concertations nationales.
Nous devrons développer les recherches géologiques et minières afin de faire
l'inventaire des ressources et négocier avec les compagnies étrangères pour obtenir des
conditions plus équitables dans la répartition du produit.
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3) PROMOUVOIR UNE BOURGEOISIE INDUSTRIELLE NATIONALE :
Pour un secteur privé structuré autour d’un tissu dense et diversifié de petites et
moyennes entreprises et industries (PME/ PMI), adossées à des organisations patronales
fortes et véritables moteur de la croissance. Loin de travailler en vase clos, s’alliera avec
les ouvriers des industries et à la classe moyenne salariée autour d’un consensus
national, sur des objectifs stratégiques à atteindre. Les petites et moyennes activités
industrielles et commerciales permettront une montée en gamme et la naissance de
grands groupes pouvant faire office de champions dans leur domaine. Toutes nos
industries pourront se développer avec l’abondance du pétrole et du gaz au Sénégal.
Celles qui existent déjà pourront être renforcées et de nouvelles créées selon les besoins
du marché.
3.1) des industries agroalimentaires de plus en plus variées et performantes
3.2) des constructions de voitures : nous ambitionnons nous lancer dans les années
à venir à la production de véhicules, de bateaux, de matériels agricoles, de machines et
d'engins motorisés et de divers autres biens d'équipements existants. L’occident a
l'intention de se doter de voitures électriques et de délocaliser ses anciennes
installations, ce sera une grande opportunité pour nous. Notre engagement, le génie
Sénégalais permettront d'innover et de faire des miracles.
3.3) une industrie d’armement plus performante : cartouches et munitions
3.4) une industrie chimique du pétrole (pétrochimie) dont les produits et sous-
produits tirés par extraction et synthèse des dérivés du pétrole sont nombreux : engrais,
pharmacie, matières plastiques, insecticides, caoutchouc synthétique, tissus artificiels (de
petites unités existent déjà).
3.5) une industrie lourde de constructions aéronautiques et maritimes au port de
Dakar
3.6) L’implantation d'une puissante industrie du textile, une industrie complète de
filature et de tissage pour tisser à la fois le coton pour l'habillement, le jute et le sisal
pour les emballages (sacs de traite d'arachides, etc.)
3.7) diverses industries dont certaines existent déjà : industrie de production de
panneaux solaires, d’éoliennes, industrie de matières colorantes, des briqueteries, des
fabriques d'allumettes, d’explosifs et tuileries (argile locale), des glaceries à partir du
sable des plages et d'ailleurs ; une industrie du BTP avec la production de matériels de
construction, des industries d’huileries-savon, de sucreries, des usines de pneumatiques
favorisées surtout par la présence du coton pour l'entoilage et diverses autres industries
et usines selon nos besoins.
3.8) une industrie chimique du bois (à condition d’y effectuer un
reboisement scientifique en Casamance) pour la pâte à papier, du papier pour la
consommation intérieure (journaux, administration, imprimerie); La distillation du bois
fournirait des goudrons, des dérivés cycliques, pour l'industrie des matières colorantes,
de l'alcool méthylique, de l'acétone, etc., pour la synthèse chimique locale.
3.9) sidérurgie : le Sénégal a du fer, du pétrole, du gaz et du soleil,
13
propices à une industrie de traitement, de transformation en métallurgie dont quelques
petites unités opèrent déjà au Sénégal. C’est aussi faisable la création d'une industrie
d'aluminothermie ; d’une industrie d’acier spéciaux à usage stratégique ou domestique…
--cette industrialisation permettra de configurer une structure productive adaptée aux
potentialités nationales et ciblée sur une offre externe, par ordre de priorité sous-
régionale, régionale et mondiale.
3.10) nous garantirons l'approvisionnement des industries locales en réservant un
quota minimal des matières premières extraites au Sénégal à la production locale

télép
hone
s

4) VALORISER L’ARTISANAT ET LES SERVICES:


** Ces différents METIERS constituent une alternative pour la satisfaction de la demande
locale en biens et services (couture, menuiserie-mobilier national, ébénisterie,
maçonnerie, plomberie, carreleur, ferraillage, mécanique, équipements agricoles,
tannerie, maroquinerie, bijouterie, sculpture, peinture d'art, confection...). Il
constitue un pilier non négligeable de notre politique de substitution des importations et
contribuera également à faire monter progressivement en gamme la production
nationale dans l'objectif d'investir les marchés d'exportations.
**notre secteur du TOURISME renferme d'énormes potentialités en termes de
création d'emplois, de valorisation des ressources locales et de génération de revenus.
100 métiers tournent autour du tourisme. Cela représente 100 000 emplois et des
rentrées de devises très appréciables. Notre vision pour ce secteur est que le tourisme
peut et doit financer le tourisme. ** L'ARTISANAT est un excellent levier
d'accompagnement du tourisme. **LE SPORT levier de développement économique,
social et de promotion de la santé publique sera développé et permettra de créer des
emplois, d'améliorer le niveau de santé, d'éducation et de performance de notre
population. **LES ACTIVITES CULTURELLES ne seront pas en reste. **LES SERVICES :
services aux particuliers ; services aux entreprises, les transports, les activités financières
et immobilières, l’éducation, la santé, l’action sociale, le commerce…
5) DEVELOPPER LES INFRASTRUCTURES ET LES SERVICES PUBLIQUES :
Les routes, les voies, les canaux, les câbles, les ponts, les aérogares, les ports, les
gares…sur tout le territoire seront effectués selon les priorités. Notre vision sera
bâtie autour du savoir-faire sénégalais et de ses avantages géographiques avec, comme
pilier fondamental, le développement du transport ferroviaire vu son potentiel inégalable
en termes de facilitation des mouvements de marchandises et de passagers dans les
conditions les meilleures. Un véritable plan directeur ferroviaire sera établi et exécuté
14
rigoureusement. Il accordera la priorité à l'axe Dakar-Bamako pour bien répondre au
défi de la farouche compétition portuaire avec Abidjan, Conakry et Lomé dans la desserte
de notre voisin de l'hinterland. Viendront ensuite les voies intérieures avec les axes
Thiès-Saint-Louis, Louga- Linguère, Dakar-Touba, Tamba-Kolda-Ziguinchor, etc. avec
autant de bretelles pour désenclaver le plus de localités possible ; et pour que la
décentralisation soit bien effective, pour ainsi donner à l’économie et aux populations les
outils nécessaires pour faciliter les échanges. Mais il faudra surtout renforcer la
formation de personnels car le Sénégal ne dispose pas de ressources humaines qualifiées
et bien formées aux dernières avancées technologiques dans le domaine. Pour les
transports fluvial, maritime et aéroportuaire, la réhabilitation des infrastructures de
l'intérieur et l'acquisition d'équipements navals seront faits. Avec une décentralisation
effective, les services publics de base seront assurés partout où il sera nécessaire.

D) LE PEUPLE SENEGALAIS : LE TIERS-POUVOIR


1) TOUT SE FAIT A SON NOM MAIS IL EST ECARTE DE TOUT :
Le tiers pouvoir (le peuple) étant invisible dans notre système politique actuel est souvent
le dindon de la farce dans ce qui se fait au Sénégal, pourtant, tout est fait à son nom.
Lorsqu’il est invoqué c’est pour justifier une légitimité électorale ou l’insulter comme
étant un mineur qui n’aura jamais l’âge de l’émancipation ou de la maturité.
Nous développerons le concept « Etat-Citoyens », qui permettra une implication
active des citoyens, particulièrement la frange jeune, dans la réalisation de grands
travaux infrastructurels d’intérêts publics, dans les domaines de l’agriculture, de la
protection physique du territoire, du reboisement, du transport, du développement
urbain… Des mécanismes de démocratie participative seront de plus en plus instaurés
à moyen et long terme ; le référendum ne doit plus être un instrument à usage
présidentiel, mais décidé par le peuple ; c’est à nous d’en définir les contours. Ce qui
permettra un contrôle citoyen effectif et efficace. Une large concertation à ce sujet se
fera pour développer les différents droits à l’initiative populaire.
2) PROTEGER LES SENEGALAIS, REDUIRE LES INEGALITES ET LEUR ASSURER
UNEAUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE :
Le Sénégal est un pays classé parmi les plus pauvres, mais cette pauvreté globale cache
des inégalités criantes entre une très petite minorité de riches, extrêmement riches et
une écrasante majorité de pauvres souvent à l’extrême. Dans la première catégorie, nous
retrouvons une partie de l’élite politique et technocratique qui s’est enrichie de
l’affairisme d’Etat depuis l’indépendance et à travers les régimes successifs, quelques
opérateurs économiques, dont certains se sont faits par le mécanisme décrit plus haut.
Dans la seconde, le peuple Sénégalais dans sa presque totalité et à des degrés
variés allant des pauvres sociaux (obligés de partager par solidarité africaine un revenu
déjà très maigre avec plusieurs personnes voire familles), à l’indigence totale. Il faut
s’alarmer du fait qu’au Sénégal, entre les deux groupes, il n’existe plus la catégorie
tampon que constituait une classe moyenne indispensable au financement de l’économie
15
par la consommation, mais surtout l’épargne. Celle-ci est venue s’ajouter à la catégorie
des pauvres déguisés, employant ses revenus plus au combat de survie qu’à des
considérations de luxe ou d’épargne. Il faut réduire ces inégalités et offrir à
tous les Sénégalais le minimum social indispensable à la dignité humaine. C’est
pourquoi nous entreprendrons des initiatives résolues pour renforcer la solidarité
nationale par une protection sociale pour TOUS, une redistribution équitable par l’impôt,
une prise en compte des personnes vulnérables (troisième âge, personnes vivants avec
un handicap ), une autosuffisance alimentaire, une bourse de solidarité familiale en cas
de besoin, le développement de l’habitat social et enfin, une réglementation des
principaux facteurs du cout de la vie .
3) ASSURER A TOUS UN EMPLOI, UNE FORMATION ET UN MIEUX-ETRE PAR
L’INDUSTRIALISATION ET LES SERVICES …: Une bonne gouvernance, des milliards
qui ne sont plus détournés, la réduction du train de vie de l’Etat, du travail, du courage et
de la persévérance ; une industrialisation et la transformation de nos produits, un
développement des secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de la pèche, des services; des
formations pour une majorité de personnes… nous conduiront vers le plein emploi et un
mieux-être assuré des sénégalais.
4) PROMOUVOIR LES FEMMES : Si on fait un chapitre sur les femmes, on doit
aussi faire un chapitre sur les hommes car cela va de soi qu’une société est formée
d’hommes et de femmes. On trouvera des hommes et des femmes dans tous les niveaux
de la société. Les deux sont complémentaires et aucune société ne peut fonctionner sans
l’un des deux. Néanmoins, dans nos sociétés, la femme est devenue très vulnérable.
Il faut la revaloriser, lui donner toute sa place et l’inclure dans le paysage politique.
Nous sommes convaincus qu’il est impossible de faire notre projet sans l’apport
massif et engagé des femmes. La vraie émancipation, c’est celle qui responsabilise la
femme, qui l’associe aux activités productives, aux différents combats auxquels est
confronté le peuple. La vraie émancipation de la femme, c’est celle qui force le respect et
la considération de l’homme. Nous pensons octroyer un salaire minimal vital à toute
femme vivant en dessous d’un certain seuil de revenus, un prélèvement automatique sur
les salaires les plus élevés par exemple pour rétribuer le travail quotidien des femmes et
faire en sorte qu’elles puissent subvenir aux besoins de la famille. Les enfants seront
protégés et leurs mères soulagées. Nous faciliterons et encouragerons les femmes à
s’organiser dans les secteurs socio-économiques, à créer des coopératives, des GIE et
surtout à être autonomes, et prendre part à la construction économique du pays. .
5) LA DIASPORA : Les sénégalais de l’extérieur non seulement participent à
nourrir des pans entiers de leurs familles restés au Sénégal, investissent dans
l’immobilier et les services, mais aujourd’hui constituent un vrai contre-pouvoir quand le
Sénégal est menacé d’injustices. C’est tout en leur honneur. Ils deviennent les porte-voix
du peuple bâillonné. Des sources de la Banque mondiale pour 2016 classent le
Sénégal juste derrière le géant nigérian avec 2 milliards de Dollars (1000 milliards de
Francs CFA), représentant 13,5% du PIB, soit quatre fois plus que les IDE et deux fois plus
16
que l'APD. Nous aiderons à mieux encadrer ces transferts, dans le domaine des
acquisitions foncières et immobilières par exemple, en faisant de la BHS un partenaire
crédible des migrants garantissant de bout en bout les processus afin de soustraire ceux-
ci des griffes des spéculateurs et autres escrocs de l'immobilier. Ce qui permettrait en
même temps de canaliser une partie significative des transferts dans le circuit de
l'épargne-crédit pour financer l'économie nationale. Toutefois, les succès obtenus dans le
domaine du développement intégré, avec les transferts utilisés collectivement par des
associations communautaires en termes de construction d'écoles, de centres de santé, de
lieux de cultes, de centres communautaires et d'autres soutiens à l'infrastructure comme
des points d'eau, des bureaux de poste ou des projets d'électrification, démontrent
qu'avec un peu d'organisation le Sénégal peut énormément tirer de cet apport
inestimable de ses migrants. Notre pays connait une importante émigration de ses
cadres, de haut niveau (fuite des cerveaux) disposant de compétences pointues que le
pays ne peut toujours pas exploiter malgré la mise en place du projet TOKTEN (Transfer
of Knowledge Through Expatriate Nationals) en 2016 avec l’aide du PNUD. Cette
ressource humaine et financière établie ou provenant de l’extérieur est indispensable,
voire vitale, pour construire le développement du pays. C’est pourquoi nous
mettrons des stratégies idoines pour la mobiliser et l’impliquer dans la définition et la
mise en œuvre de politiques sectorielles, la mobilisation de ressources, pour le
financement du développement, l’investissement en capital, la mise en valeur des
ressources naturelles, la recherche et le développement de la compétitivité du Sénégal.
Les ambassades et les consulats se chargeront de mettre en place des bases de
données des sénégalais de l’extérieur en toute transparence.
6) RECONCILIER NOS IDENTITES, REPENSER LES LEVIERS COMMUNAUTAIRES
6.1) Notre identité nationale : les symboles de notre identité nationale
reflètent-ils entièrement les réalités historiques et socioculturels du Sénégal dans leur
globalité ? **l’hymne national, **le drapeau, **les sceaux et symboles de la
république, **la devise, **les armoiries, **le monument de l’obélisque, **la garde
rouge… sont-ils connus de tous les sénégalais ? En connaissent ils le sens ?
Transportent-ils le peuple au point de souder communément une identité et une fierté
nationales ? Ces questions sont pertinentes dans un contexte de résurgence des
contestations et d’actes de remise en question de ces symboles, sur fond de soupçons de
complots et d’intrigues « françafricains » ou maçonniques. Il est vrai qu’à l’indépendance,
aucun débat national ne fut ouvert pour des questions aussi importantes pour la cohésion
nationale. En effet les symboles sont censés rappeler aux sénégalais quelles sont les
valeurs de leur pays, qu’ils sont unis par la même histoire et des traditions communes
dans la diversité, qu’ils doivent être fiers de leur pays, le respecter et le faire respecter.
Ce sont des déterminants importants de la citoyenneté, qui ont pour mission de donner
une image du Sénégal et de le représenter. Ainsi nous ouvrirons de larges concertations,
inclusives et ouvertes, qui seront sanctionnées par un rapport et des recommandations
pratiques pour que dorénavant chaque symbole évoqué produise du sens en chaque

17
sénégalais et réveille ce sentiment national moteur du patriotisme agissant. Ce ne sera
qu’en nation soudée, imbibée de ses valeurs et consciente de son identité commune que
nous irons victorieux à l’assaut pacifique d’un monde féroce.
6.2) Les Cultes : Une « revisitation » obligatoire des relations entre l’Etat et
les Cultes s’impose. Ces dernières, au nom d’une interprétation singulière et restrictive
de la laïcité, ont été confinées jusqu’ici dans des positions informelles. Soyons bien
clairs, nous sommes pour la laïcité, comprise dans le sens d’un système équidistant des
religions garantissant à chacune d’elles les conditions de sa pleine et libre pratique. Elle
est le gage de sa stabilité, d’une cohabitation pacifique assise sur la tolérance et le
respect mutuel avec l’encouragement et l’accompagnement bienveillants de l’Etat,
abstraction représentative de tous les sénégalais sans distinction de genre, d’opinion,
d’origine sociale, ethnique, religieuse, raciale, géographique etc. Nous sommes tous
pour cette laïcité-là. Mais nous ne sommes pas pour la laïcité conçue comme la
négation des religions et tout ce qui les symbolise ou en constitue les attributs. Dans
notre modèle, l’Etat n’est pas athée, mais syncrétique. Dans un pays comme le
Sénégal, le culte est une demande sociale, aussi forte que la santé, l’éducation,
l’emploi…et joue un rôle stabilisateur qui nous épargne bien des drames personnels et de
recourir aux psychologues, psychanalystes et autres thérapeutes de l’esprit. Depuis les
indépendances, nous n’avons pas d’institutions « stabilisateurs » crédibles, seul le rôle de
nos guides religieux de toutes confessions, de toutes obédiences nous a préservé de
chaos vécu dans presque tous les pays africains, malgré les crispations et tensions
politiques et sociales qui n’ont pas manqué. C’est pourquoi, nous optons pour
l’institutionnalisation entre l’Etat et la religion.
6.3) les guides religieux : **nous ferons voter à l’assemblée nationale des
crédits budgétaires annuels destinés aux financements officiels du culte. Cela nous
éviterait les manipulations politiciennes où c’est le Président de la République qui se
déplace avec des mallettes d’argent, qu’il distribue à sa guise sans même souvent que
cela serve à financer réellement l’organisation et le fonctionnement du culte. Il n’est pas
rare d’entendre féliciter le président pour avoir construit des cités religieuses ou financé
tel événement, ignorant ainsi que c’est l’impôt des sénégalais, celui de Fatou, Aliou,
Bernard, Ali, Sophie, celui de la ménagère, du commerçant, du fonctionnaire, de
l’industriel…le même impôt qui finance l’ensemble des politiques publiques qui a servi à
ces réalisations. Il est donc tant d’évoluer , d’imaginer et d’expérimenter notre propre
modèle par la mise sur pied d’un organe gouvernemental dédié qui prendra la forme d’un
ministère, d’une direction générale ou d’une agence, chargée d’administrer ces crédits
selon des modalités et critères à définir et principalement orienté vers l’organisation des
enseignements, de la construction d’infrastructures et de l’accompagnement des
cérémonies religieuses. **puisque ces autorités sont des remparts non
négligeables de notre stabilité, il faut cesser de les confiner dans un rôle de «sapeurs-
pompiers » qu’on ne sollicite qu’après avoir mis le feu au pays. Nous devons imaginer un
cadre institutionnel dans lequel toutes les composantes religieuses et coutumières du
18
pays seront représentées, qui sera saisi de toutes les questions importantes pour la
nation, avec avis consultatif.

E) ROMPRE AVEC UN SYSTEME COLONIAL QUI PERDURE JUSQU'A NOS JOURS


LE SYSTEME COLONIAL : CONSTAT :
--e1) la forte prédominance des intérêts et du capital étranger qui contrôle l'économie;
--e2) les capitaux français exercent à eux seuls par la présence de quelques grandes
entreprises dans les branches névralgiques des BTP, des télécommunications, des
banques et assurances, de la distribution de produits pétroliers, de la grande
distribution… plus de 60% de l’économie.
--e3) le FCFA (Franc des Colonies Françaises d’Afrique) est la monnaie utilisée par 14 pays
africains dont le Sénégal. Cette monnaie créée en 1945, pendant la colonisation, existe
toujours. Elle est la propriété exclusive de la France. Elle est fabriquée et gérée par elle.
Nous sommes en quelque sorte considérés comme des majeurs incapables, la France est
notre tuteur et elle gère notre argent. La première souveraineté d’un pays est la
possession de sa monnaie. Si seulement elle le gérait normalement avec désintérêt ou
gagnant-gagnant, on pourrait encore accepter un peu. Malheureusement les rapports que
l’Afrique a avec la France en ce qui concerne le FCFA, sont des rapports de maitre à
esclave ou de dominant à dominé. Propriétaire et fabricant des FCFA, elle ne paye
pratiquement rien en achetant nos ressources minières et en nous payant en FCFA et
par-dessus le marché, nous devons lui remettre 50% de ce que nous vendons par nos
propres moyens. En 2015, nous lui avions remis 13 000 milliards de FCFA ; elle nous prête
de l’argent avec notre propre argent et on lui paye des intérêts. Nous la payons aussi pour
imprimer le FCFA.
--e4) les accords : différents accords avec la France datent de l’époque coloniale. Ils sont
maintenus, relookés, adaptés au temps mais sont toujours des rapports
d’assujettissement et de prédation. Un exemple d’accord de défense : les hauts militaires
sénégalais sont formés en France, par des français. Ils prêtent serment sous le drapeau
français avant de revenir au Sénégal. Tous ces militaires de St Cyr défendront la
France et les intérêts français bec et ongles, au détriment de leur propre pays.
--e5) la franc-maçonnerie occupe de plus en plus des proportions incontrôlables dans nos
pays. Etre franc-maçon, c’est faire le serment maçonnique de défendre par tous les
moyens les intérêts des loges maçonniques, qui sont au-dessus des intérêts de la patrie
et donc du Sénégal. En cela elle constitue un grand danger, hormis sa croyance au diable,
à Satan et à l’avènement d’un Nouvel Ordre Mondial. Beaucoup de nos hommes
politiques, de grands artistes et même du sénégalais lambda… sont aujourd’hui francs-
maçons. Leur objectif est d’appauvrir les populations par tous les moyens inimaginables
possibles, de les maintenir dans l’ignorance et la bêtise, de tout faire pour qu’elles se
complaisent dans la médiocrité ; en contrepartie, ils sont là (les francs-maçons) en
maitres tout puissants, indispensables pour ces populations qui ne peuvent rien faire sans
eux. En 2018, Macky Sall a autorisé à Dakar la rencontre des francs-maçons (REHFRAM :

19
rencontres humanistes, fraternelles, africaines et malgaches) qui a finalement été
annulée dans la capitale, grâce à une pression populaire très grande.
SOLUTIONS AVEC LE SYSTEME COLONIAL: -- rejet catégoriques des APE (accord de
partenariat économique) avec l'Union Européenne. C’est par exemple l’installation de
multinationales de distribution telles qu’Auchan et consorts, qui phagocytent
inexorablement nos petites et moyennes entreprises du secteur agroalimentaire.
Contrairement à ce que les protecteurs des APE prétendent comme par exemple ils vont
accroitre la compétitivité des entreprises Sénégalaises et renforcer leur intégration, c’est
faux et cache surtout le pouvoir d'ingérence qu'il va donner à l’union européenne à
travers le programme APE pour le développement. Les pays européens auront un
levier puissant pour dicter leurs exigences, demander l'infléchissement de tel dispositif
fiscal ou telle autre législation du travail. Prématuré, par rapport à la fragilité de notre
système économique actuel, nos relations ne seront plus gagnant-gagnant mais gagnant-
perdant. Nous avons de l’expérience, nous pouvons créer nos propres « Auchan ».
--abandon progressif du franc CFA à moyen terme pour avoir notre propre
monnaie, mais notre préférence sera, d’intégrer une monnaie commune panafricaine.
--recourir à l’actionnariat volontaire des sénégalais (un sénégalais une
action de 10 000F au moins). Un capital endogène qui nous permettra de financer de
petites structures et d’impliquer et de responsabiliser chacun sur les enjeux d’un tel
geste. --Recadrer les transferts de la diaspora en les sécurisant pour avoir une
épargne disponible à tout moment. --nous encouragerons les investissements
directs étrangers (IDE) et surtout les transferts de technologies. --les accords
léonins seront revus, discutés et renégociés. --les bases militaires françaises seront
fermées --une large concertation sur la franc-maçonnerie sera établie ; --notre
souhait avec la France : c’est de demander ou d’exiger des rapports de coopération
loyale, des rapports de respect, des rapports d’égalité et de fraternité. Ancienne
puissance coloniale, nous avons toute une histoire en commun sans parler de la langue.
Nous pourrions s’unir et devenir forts ensemble. PASTEF n’est pas anti-
français, il refuse simplement la soumission aveugle et est convaincu que le Sénégal ne
pourra se développer qu’en sortant de la domination française et pour adopter des
rapports gagnant-gagnant. -- l’attitude de prédation, de mépris, d’arrogance et de
paternalisme de l’Etat français lui a valu d’être chassé violemment en Centrafrique, au
Mali, au Burkina-Faso et récemment au Niger. Quelle que soit la puissance d’un Etat,
français ou pas, il ne peut arrêter le temps. Aujourd’hui, les peuples africains aspirent à
leur SOUVERAINETE et si la France le comprend, elle anticipera en changeant de
comportement, sinon son avenir sera sombre en Afrique.

20
F) SECURISER LE SENEGAL DES NOMBREUX DANGERS PHYSIQUES QUI LE
GUETTE
CONSTAT : Le Sénégal fait face à des atteintes graves telles que :
--l'avancée rapide de la mer sur tout son flanc maritime Ouest et du désert au Nord,
--la salinisation des terres agricoles au Sud, --les exploitations minière et
forestière sauvages au Sud, Sud-est et à l'Ouest... Les conséquences néfastes de ces
menaces physiques sont vécues quotidiennement par les populations et visibles de tous.
**Chaque jour, des images désolantes des victimes humaines et des dégâts
matériels de la progression des océans, que d'aucuns relient au réchauffement
climatique, sont projetées, maisons et réceptifs touristiques emportés à Saint-Louis et
Mbour, habitants de « Gokhou Mbathie » déplacés et parqués sous des tentes dans des
conditions inhumaines à << Khar Yalla» à Saint-Louis ou terres agricoles perdues dans le
Gandiole, conséquence de la brèche maritime ouverte par un État amateur. J'ai pu
personnellement constater ces situations de terreur et de désolation lors de nos tournées
politiques dans la zone et m'entretenir avec des victimes désorientées et livrées à eux-
mêmes par un État qui a d'autres priorités politiciennes. De la même manière que j'ai pu
observer les ravages de l'agression désertique dans le nord du pays et dans le Ferlo:
températures caniculaires insupportables, bétail décimé, terres arides, etc. Un
environnementaliste me confiait inquiet: « si rien n'est fait, dans 20 ans une bonne partie
du Fouta sera invivable. **Avec 13 millions d'hectares de forêts, soit 65 % du
territoire en 1990 le Sénégal disposait pourtant de potentialités naturelles relativement
importantes. Toutefois, l'évolution générale des ressources naturelles est marquée par
l'accélération du processus de dégradation écologique dans un contexte de crise
climatique sévère dont les effets sont aggravés par les modèles non durables de
consommation, de production et des activités mal planifiées : pression démographique
concentrée sur quelques zones, extension des cultures, développement amateur des
aménagements hydro- agricoles comme à Afignam en Casamance, urbanisation
accélérée. Une réduction considérable et regrettable du couvert végétal, avec ses
corollaires sur la diversité biologique, a été notée au cours des dernières décennies à
cause de l'avancée des fronts agricoles et charbonniers, dont les effets sont renforcés par
la sécheresse et l'utilisation du bois par les ménages. Mais le plus grand danger
aujourd'hui est celui de la coupe industrielle sauvage sous couvert d'entreprises chinoises
en Casamance, qui sont en passe de transformer le dernier bastion forestier du Sénégal
en un paysage martien. **Les ressources en sol connaissent elles aussi des
phénomènes de dégradation telle que la salinité qui accapare les rizières et autres terres
agricoles en Casamance, l'acidification, l'érosion éolienne et hydrique, etc. provoquées
par l'adoption de techniques et de pratiques culturales inadéquates, du dépassement des
capacités de charge au niveau de certains écosystèmes et l'accroissement de la
compétition sur des espaces de moins en moins productifs. **La gestion des
ressources naturelles rencontre d'innombrables autres difficultés, telles que les pressions
humaines sur le milieu, la contamination de la nappe phréatique dans les grandes villes
21
surpeuplées, le phénomène de salinisation des terres, des eaux souterraines et des eaux
de surface, les actions de cueillette, les feux de brousse, etc. Cette dégradation des
forêts qui servent d'habitat et de source d'alimentation aux espèces a eu des impacts
directs sur la faune, en rendant précaires son développement et sa survie. Elle a aussi des
impacts négatifs sur la lutte contre les changements climatiques, en ce sens que les forêts
constituent des puits de carbone pouvant contribuer à la réduction du CO2 dans
l'atmosphère. **Le Sénégal fait aussi face au phénomène de la pollution, lié aux rejets
gazeux provenant des industries, des pots d'échappement des véhicules, des déchets
solides qui souillent les eaux, des déchets dangereux comme les pesticides obsolètes, les
déchets biomédicaux et les déchets infectieux. En somme, tous ces problèmes et
contraintes liés à la gestion de l'environnement au Sénégal sont la cause de la faiblesse de
la politique et des initiatives étatiques, mais aussi de pratiques non durables qui
accentuent la pauvreté et la vulnérabilité des populations. SOLUTIONS : **Il faut
impérativement leur trouver des solutions globales et durables: il y va de l'avenir et de la
survie nationale. **Sur le plan des menaces sur le littoral, nous consacrerons les
investissements qu'il faut pour l'acquisition des études et de la technologie nécessaires à
la réalisation de l'objectif consistant à contenir l'avancée de la mer. Ces outils existent et
sont expérimentés depuis très longtemps dans des zones basses ou maritimement plus
exposées que le Sénégal, comme les Pays-Bas et le Japon, avec des résultats probants. Ils
consistent à ériger des digues forteresses, mais aussi et surtout, à repousser le plus loin
possible des côtes l'impact des vagues qui, de ce fait, perdent de leur vigueur au moment
d'atteindre les côtes qui s'érodent moins du coup. Avec les mesures de mobilisation
souveraine des financements exposées plus haut, nous dégagerons suffisamment de
ressources publiques à consacrer à ces travaux de sécurisation physique du territoire,
sachant que le gain social et économique sera immense avec la revivification des activités
économiques, halieutiques, touristiques et horticoles sur toute la bande littorale longue
de 718 km. **Nous avons affirmé également notre option ferme de revivifier les vallées
fossiles qui permettront de faire renaître les activités sylvo- pastorales du Ferlo et de
recréer la biosphère... **Toutes ces initiatives seront renforcées par des actions
éducatives (promotion de la diversification des combustibles avec l'usage du gaz rendu
plus accessible par l'exclusivité d'une partie de la production à la consommation
nationale, réduction des pertes à la consommation et promotion des modes de
production et de consommation durables dans tous les secteurs de développement), la
gestion communautaire des aires protégées, la lutte contre les pollutions, nuisances et
risques (outre l'application stricte des normes environnementales, appliquer le principe «
pollueur- payeur avec des taxes assez dissuasives). **Nous optons enfin pour une
gestion rationnelle des déchets par une politique de maîtrise des coûts d'élimination, une
identification des technologies appropriées pour un coût raisonnable, la mise en place
d'un équipement collectif national de traitement des déchets dangereux, de collecte, de
transport et d'élimination des déchets infectieux (équipement qui n'existe pas au Sénégal
actuellement, faisant courir au pays des risques environnementaux considérables).

22
**Enfin, comme dans tous les autres secteurs, l'information et la formation sont au
cœur de notre vision, notamment pour doter le Sénégal de personnels techniques
maîtrisant les risques liés aux déchets biomédicaux, et capables de gérer rationnellement
les produits chimiques. C'est à ce prix seulement que nous pourrons atteindre
simultanément les objectifs de développement économique et de réduction de la
pauvreté sans épuiser ou dégrader davantage les ressources terrestres. **Protéger
l'environnement, générer des bénéfices économiques et sociaux, tel est le modèle de
développement que nous voulons; il est le seul durable. .

G) AFFIRMER NOTRE PANAFRICANISME ET S’OUVRIR VERS LE MONDE


La constitution du Sénégal, dans son préambule a inscrit que ; « La République du
Sénégal ne ménagera aucun effort pour la réalisation de l’unité africaine », imposant ainsi
au gouvernement de faire de l’intégration une priorité de sa politique étrangère.
Cet engagement pour le panafricanisme est hérité de nos premiers intellectuels
comme Mamadou Dia, Cheikh Anta Diop, Senghor et Abdou Diouf, Lamine Gueye, entre
autres qui ont très tôt défendu l’unité de l’Afrique, chacun avec sa propre conception du
panafricanisme et de l’Unité Africaine. Nous nous inspirerons des expériences et des
combats des grands panafricanistes résistants armés tels que Samory Touré, Ousmane
Dan Fodio, Chaka le Zoulou…, des descendants d’esclaves noirs tels que William B.Dubois,
Georges Padmore et Marcus Garvey ; ainsi que des leaders des premiers balbutiements
aux premières heures de l’indépendance comme Kwamé Nkrumah, Patrice Lumumba,
Amilcar Cabral…et plus tard Sankara… Le président Wade a été un militant actif du
panafricanisme. A l’origine du plan OMEGA qui va inspirer le NEPAD, il est l’un des
initiateurs de la grande muraille verte. PASTEF (parti africain des sénégalais pour le
travail et l’équité) est panafricain. Nous voulons, par les ensembles sous-
régionaux ou un État africain, construire à l'image des États Unis d'Amérique ou de
l'Union Européenne, une vaste entité géographique et démographique capable de
dégager une vitalité et une viabilité économique, monétaire, politique, militaire et
permettant de rattraper les retards individuellement accusés et de sortir de la
marginalisation. Mais cette préoccupation, si noble soit-elle, ne doit pas induire une
précipitation occultant la réalité des antagonismes et des disparités qui nous plongeraient
dans des abimes encore plus sombres et plus profonds. Et en attendant, nos peuples eux
ne rêvent pas de puissance ni de grandeur, ils rêvent de bonheur, de progrès, de
prospérité, de bien-être, d'éducation, de santé, d'emploi. Là se trouvent leurs priorités et
donc les nôtres, en tant qu'aspirant à la responsabilité de les gouverner. Nous
sommes partisans de solutions africaines aux problèmes africains par la mise en place
d'un commandement africain permanent, financé entièrement par les Africains, doté de
troupes permanentes et prêtes à être engagées dans des opérations de rétablissement et
de maintien de la paix sur le continent. Nous mettrons un accent particulier sur la
réalisation du volet sénégalais de la Grande Muraille Verte, projet conçu dans le cadre de
l'Agence Panafricaine de la Grande Muraille Verte (APGMV), consistant en l'édification
d'une barrière verte sur une distance de 7000 km de long et 15 km de large allant de
Dakar à Djibouti. Cette formidable réponse des États sahélo-sahariens sous l'égide de
l'Union Africaine face au changement climatique, à la désertification et à la perte de

23
biodiversité est l'un des meilleurs projets continentaux jamais imaginés, mettant en
synergie dans une approche éco systémique des activités opérationnelles
d'agroforesterie, de restauration des terres et de la biodiversité, de développement de
systèmes agricoles et pastoraux accompagnées d'activités génératrices de richesses et de
création d'infrastructures communautaires de base. Mais hélas, il souffre terriblement du
manque de volonté, de soutien politique et d’activités prioritaires de survie. Le
panafricanisme est la seule idéologie qui sortira toute l’Afrique de sa misérable condition,
associé au SAVOIR et à la SAGESSE. Un exemple parmi tant d’autre est le barrage de
Gouina au Mali, sur le fleuve Sénégal à 45 km de Kayes. Ce projet permettrait d’alimenter
toutes les industries du Mali et du Sénégal réunies. Aujourd’hui , il est urgent de
nous repositionner auprès de notre voisinage immédiat (Mali, Guinée Conakry, Guinée
Bissau, Mauritanie, Gambie), avec qui nous avons pour certains, des relations tendues,
qui pourraient être remplacées par des relations d’amitié et de partenariat. Les
avantages parmi tant d’autres seront des relations commerciales et économiques plus
solides, une gestion concertée de la sécurité au niveau des frontières, plus d’échanges
culturels entre les peuples, des avantages réciproques… En ce qui concerne la
CEDEAO, nous sommes pour une CEDEAO des peuples et non plus comme ce que nous
avons, la CEDEAO des chefs d’Etats. Comme la CEDEAO, l’UA est un échec et ses
états membres constituent la majorité des pays les moins avancés dans le monde (34 sur
48 PMA sont africains). Nous affirmons notre engagement pour la mise en œuvre
de la ZLEC : Zone de Libre Echanges Continentale, une union économique, monétaire et
continentale
Un pays et même un continent replié sur elle-même est inconcevable avec une
mondialisation aussi accélérée comme nous le vivons. S’ouvrir au monde est une
nécessité, mais avec de nouveaux rapports d’homme à homme et non plus de dominant à
dominé.

L’HOMME
BIOGRAPHIE : Ousmane Sonko est né à Thiès à 70km de Dakar, il passe sa jeunesse en
Casamance dans le sud du pays. Brillant étudiant, il fait l’ENA (Ecole Nationale
d’Administration) du Sénégal puis il fait carrière comme inspecteur des impôts au milieu
des années 2000. Il crée le premier syndicat de l’administration fiscale. Pastef est créé
en 2014 et il a été désigné Président du parti pour sa droiture et son intégrité. Marié avec
des enfants, il est croyant musulman, n'appartenant à aucune secte occulte ni loge
maçonnique, il travaillait dans l'une des administrations où il était très facile de devenir
milliardaire en peu de temps. Il a eu la force de résister à la corruption et à l'argent facile
durant les 15 années passées dans la fonction publique. En 2016, il se lance
officiellement dans la politique et commence à critiquer ouvertement la façon dont le
pays est géré par le président Macky Sall et son entourage. Il les accuse de malversations
dans la gestion des ressources naturelles du pays. La sanction tombe rapidement puisque
la même année en 2016, il est radié de la fonction publique pour manquement au devoir

24
de réserve. L’affaire fait grand bruit et les Sénégalais découvrent Ousmane Sonko. En
2017 il est élu député au parlement puis en 2018, il devient candidat à l’élection
présidentielle de 2019 où il arrive 3ème avec la réélection du président Sall. En 2022 il
est élu maire de Ziguinchor. Son discours a été inédit au Sénégal ; très critique à
l’égard de la France, contre la mal- gouvernance, la corruption des élites qui détournent
des milliards appartenant à tous les Sénégalais, contre le FCFA qui plombe les économies
africaines, contre le pillage de nos ressources naturelles, contre les maux de la société... Il
crie tout haut ce que le peuple sans voix crie tout bas dans sa misère sans aucun espoir de
lendemains meilleurs que l’émigration, avec une probabilité de mourir dans le désert ou
dans les eaux de la méditerranée ; ou bien enfin se résigner et accepter dans la douleur
les milliards du pays s’échanger entre les ogres du pays, égoïstes, arrogants et sans
scrupules au mépris du peuple Sénégalais.
Ousmane Sonko devient pour la jeunesse Sénégalaise un ESPOIR. Ils en ont rêvé, il est
venu pour un Sénégal meilleur où les richesses pourront bénéficier à tous et non plus à
une classe dirigeante de privilégiés, remplis de voleurs, préférant se soumettre à la
France l’ex-puissance coloniale pour défendre plus ses intérêts que l’intérêt de la
population Sénégalaise dans son ensemble. Ousmane Sonko a réussi à réveiller
des millions de Sénégalais, à faire comprendre qu’il existe une autre manière plus saine
de faire de la politique que ce qui se passe actuellement au Sénégal.

Ousmane Sonko affirmait qu’il aurait pu se taire, voler les milliards du Sénégal, construire
partout des immeubles, mener une vie de luxe… Même si le sac de riz coutait 300 000F, il
aurait toujours les moyens de l’acheter. Mais il a fait le choix d’être un homme intègre et
de servir son pays. Tout pays qui s’est développé a fait des sacrifices énormes pour y
arriver. Nous sommes disait-il, nombreux à nous sacrifier pour un Sénégal meilleur au
prix de nos vies. Notre sacrifice aurait un sens, si le peuple dans son ensemble se battait
aussi avec les moyens pacifiques dont il dispose.
MARTHYR : 1) Il a mis en danger les intérêts de la France en le critiquant, ce
que cette dernière ne lui pardonnera jamais, si le peuple sénégalais est spectateur.
2) il a mis en danger les intérêts d’une élite corrompue qui veut continuer pour l’éternité
son train de vie à l’occidental en détournant les deniers publics pour eux seuls, leur
famille, leurs adhérents et leurs sympathisants au détriment de la majorité des
25
Sénégalais. Cette élite fera tout son possible pour l’éliminer avec la complicité de la
France, si le peuple Sénégalais laisse faire. 3) en 2021, deux ans avant les
élections présidentielles de février 2024, les coups de massue bien orchestrés par le
gouvernement de Macky Sall et de la France commencent à tomber.
- accusé de viol, -son immunité parlementaire levé, -molesté, -brutalisé, -ses
téléphones et ordinateurs saisis de force par la police, -accusé de diffamation ; -séquestré
chez lui pendant des semaines ne pouvant ni entrer ni sortir, ni recevoir même ses
propres avocats sans l’autorisation de l’administration ; -accusé de vol de téléphone, -il a
été finalement emprisonné. - En prison, l’administration pénitentiaire refuse que sa
famille lui emmène la nourriture, - celle de la prison qui peut être empoisonnée lui est
imposée, il refuse et ainsi -une grève de la faim lui ai imposée. –asthmatique,
affaibli, entre la vie et la mort, il est évacué d’urgence à l’hôpital Principal où il est
actuellement hospitalisé. -Des menaces de dissolution de son parti PASTEF ainsi que
sa radiation des listes électorales en tant que candidat aux prochaines élections, sont
brandies par le pouvoir, -des milliers de ses partisans sont emprisonnés, beaucoup
torturés, d’autres tués, d’autres poussés à l’exil… pour créer la PEUR auprès du peuple
Sénégalais.
CONSEQUENCES DE L’ACHARNEMENT DES POUVOIRS PUBLICS ET DE LA France SUR SA
PERSONNE.
-Ne pouvant rien attendre d’une justice et d'une Assemblée Nationale au service de
Macky Sall, les Sénégalais sont conscients que ce ne sont que des complots pour faire
taire un adversaire politique de taille ; ils ne peuvent laisser faire et c’est tout en leur
honneur. Des manifestations sont organisées pour dénoncer ce qui se passe, l’Etat réagit
avec une violence inouïe : 14 morts, puis 17, puis plus de 30. Dakar devient un théâtre de
manifestations et d’affrontements face à un pouvoir sourd, arrogant, dictateur…qui veut
aller au bout de sa logique à savoir éliminer totalement par tous les moyens Ousmane
Sonko l’ennemi numéro 1 de la France et des milliardaires du pays, comme ils l’ont
déclaré. La seule chose que demandait le peuple Sénégalais était de respecter le jeu
démocratique en laissant tous les candidats proclamés à être libres et à aller aux
élections, en espérant que le meilleur gagne. Le pouvoir de Macky Sall refusa
totalement en écartant illégalement Sonko. Pacifique par essence, ce peuple s'est
levé, mais tout soulèvement a ses dangers, des groupes se sont infiltrés à l'intérieur et
des Sénégalais ont été victimes de casses de magasins ou de véhicules ce qui a été
déplorable. Aujourd’hui, le peuple est sommé de se taire et de laisser faire.
Malgré les nombreuses interdictions de manifester pacifiquement dans le pays, des
concerts de casseroles ont été organisés, Sonko est acclamé dans les manifestations
sportives et culturelles, la diaspora dans son ensemble est mobilisé et ne manque pas une
seule semaine pour faire une action de soutien en faveur de Sonko.

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l'INEXPERIENCE DE SONKO Beaucoup de Sénégalais se trompent sur
la notion d'expérience. Cette dernière n'est pas de passer dans tous les ministères
pendant des années, de faire la courbette, de servir docilement un Sénégal qui ne vous
laisse aucune marge... Ce qui est indispensable à un dirigeant de qualité, c'est son
parcours intellectuel et socioprofessionnel, une vision claire, une détermination à servir
sa nation sur la base de l'intégrité, du désintéressement, du patriotisme, un cran
indéfectible et une bonne équipe.

L’HERITAGE DE MACKY SALL


Etre au pouvoir pendant 12 ans sans aucune réalisation est presque impossible.
En 2012, on espérait qu’en 2023, plus de la majorité des sénégalais serait instruite, aurait
une formation et/ou un travail permettant de nourrir sa petite famille ; qu’aucun
sénégalais ne trouverait l’envie de prendre les routes et les pirogues de fortune pour fuir
le pays ; qu’il n’y aurait plus d’exode rurale massive de jeunes, venant chercher un mieux-
être à Dakar, encore moins de petits mendiants dans les rues ou la pauvreté chronique
pour beaucoup ; qu’on aurait des milliers d’ingénieurs et de spécialistes high-tech, pour
ne plus dépendre du savoir-faire étranger pour exploiter nos propres ressources ; que les
détournements des fonds publics et la mal-gouvernance seraient finis ; qu’il y’aurait plus
de justice sociale, plus de souveraineté, plus de démocratie…
La plupart des réalisations infrastructurelles de Macky Sall proviennent de projets issus
du mandat d’Abdoulaye Wade, le grand bâtisseur. L’Etat dans certains cas est une
continuité. Les tenants du pouvoir d’aujourd’hui, se vantent ainsi de quelques
réalisations obtenues avec des scandales incroyables sur la signature des contrats et des
détournements de fonds les plus spectaculaires du Sénégal. Réalisations de prestige et
utilitaire effectuées pendant 12 années avec un endettement demandé au nom de tous
les sénégalais. En juin 2022 la dette officielle du Sénégal était de 13 230 Milliards de
FCFA, soit plus de 76,6% du PIB. Cette somme appartient à tous les sénégalais et ce sont
nos enfants et arrières petits -fils qui la payeront. Ce pouvoir est aussi
psychologue dans le mauvais sens, il comprend bien la mentalité sénégalaise qui se suffit
de peu pour juger sur les apparences. Ce pouvoir sait que voler 1000 milliards de FCFA et
consacrer 100 milliards de FCFA à la réalisation d’infrastructures de grande envergure,
satisfera beaucoup de sénégalais qui demanderont toujours à ce qu’on leur vole des
milliards pour au moins avoir de nouvelles infrastructures.
Leur vantardise avec toujours comme devise 100 milliards investis, 300 milliards au
moins volés se résume ainsi:
**Le TER (Train Express Régional) le premier train électrique en Afrique au sud du
Sahara ; **des autoroutes les plus longues, les plus modernes de l’Afrique de l’ouest ;

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**Le pont de Farafégnié et de Rosso étant indispensables pour aller en Gambie et
en Mauritanie. **L’aéroport Blaise Diagne le plus perfectionné d’Afrique
**Le Sénégal s’est doté de 6 nouveaux hôpitaux les plus modernes du continent.
**Le bus BRT (Bus Rapid Transit) avec des voies réservées pour facilement
relier Dakar à sa banlieue (Dakar, Pikine, Parcelles, Guédiawaye, Rufisque, Diamniadio…)
permettra de désengorger partiellement la ville de Dakar mais ne résoudra surement
pas les vrais problèmes de cette asphyxie. **fini les délestages sauvages, la production
d’électricité dépasse le gigawatt (le courant est cher pour les ménages sans parler de
tous les problèmes de la SENELEC); **2000 villages (sur 14958) sont électrifiés ;
**les lits des étudiants ont augmenté de 14% **Diamniadio à 30 km de Dakar
est une nouvelle ville! **Nous entendons par-ci, par-là que c’est grâce à Macky Sall
que nous avons le pétrole et le gaz (il a emmené ces derniers dans ses valises !)
L’histoire du TER : ce n’est pas un programme sénégalais initialement. C’est Alsthom,
une entreprise française ferroviaire qui en 2015 était en situation de faillite, et devait
perdre des milliers de salariés. Pour sauver cette entreprise, en 2016 François Hollande
demanda à Macky Sall de créer le projet TER. Mais le marché sera donné à Alsthom pour
le sortir de sa situation difficile. 2016 le projet est annoncé et Macky Sall signa le contrat
permettant à plus de 4000 français de trouver du travail, quand les sénégalais eux,
n’avaient pas d’emploi. Le TER a été créé uniquement pour participer à sauver une
entreprise française. Le cout du TER était de 568 milliards de FCFA en 2016 pour
dépasser 1000 milliards en 2021; Alimenté en électricité et en gasoil, les 15 trains
devraient couter normalement 67 milliards comme en Arabie Saoudite. Il y’a eu une
surfacturation. C’est dire qu’un bien coute 500 francs et comploter avec le revendeur
pour qu’il dise qu’il a couté à 10 000FCFA. Mor Gueye en 2016 sénégalais travaillant à
Alsthom avait fait un projet de TER qui desservirait tout le Sénégal et qui couterait 754
milliards de FCFA. Pour tout le réseau national. Il avait fait ce projet, l’avait déposé à la
présidence on l’a ignoré.
Des trains
repartis sur tout
le territoire
sénégalais pour
un montant de
53 km sur une toute petite partie de 754 milliards de
DAKAR à 1000 milliards de FCFA FCFA

Autoroute à péage de EIFFAGE : société française qui l’exploite depuis la signature du


contrat en 2009 avec Karim Wade. Financée par le Sénégal à 80%, EFFAGE n’a participé
qu’à hauteur de 20 % (avec un apport d’environ 60 milliards). Le Sénégal demande à
EFFAGE de construire l’autoroute, de le gérer et de l’entretenir. En échange, on le lui
laisse pendant 30ans (de 2009 à 2039) ; EIFFAGE pourra payer seulement les impôts.
Ainsi de 2009 à 2019 EIFFAGE a déclaré un CA de 147 milliards de FCFA et a payé le
28
Sénégal 3 milliards de FCFA sur l’impôt sur les bénéfices. De 2009 à 2021 il a payé 11
000FCFA de redevance domaniale c'est-à-dire le droit du sol du péage soit 1000 FCFA par
an. Suite aux nombreux accidents et le décès d’un artiste réputé, Macky Sall a demandé
à renégocier le contrat et de sécuriser l’autoroute à péage. Finalement, il obtient que
l’Etat du Sénégal soit actionnaire à 25% et demande une augmentation de la redevance
domaniale qui a été fixée à 2% sur l’IS. Mais la condition pour que la France accepte est
que le contrat soit prorogé jusqu’en 2044. Pourtant, avant même que l’autoroute ne
finisse les 60 milliards de EIFFAGE investis ont été récupérés. Le montant réel de
l’autoroute d’après les experts est de 46 milliards, il a fait une surfacturation de 306
Milliards.
Les ressources naturelles du Sénégal : 1) Pétrole, gaz, fer, zircon, phosphates,
calcaire, …sont en abondance dans ce pays. Le pétrole et le gaz sont exploitables pendant
plus de 270 ans sans problème d’après les experts. Le pétrole et le gaz peuvent faire du
Sénégal un eldorado. Ils constituent l’un des gisements les plus importants au monde,
ce qui provoque des convoitises de la part de puissances occidentales. Nous sommes plus
riches que la France et beaucoup de pays européens. Nos enfants n’ont pas besoin
d’émigrer. Chaque sénégalais peut avoir une pension de solidarité mensuelle avec toute
cette richesse en attendant de se former ou de trouver un emploi. S’y ajoute de
l’or, du cuivre, du zinc, du chrome… ; on a même du diamant et l’uranium au Sénégal en
faible quantité pour le moment. 2) la Constitution sénégalaise dans son article 25-1,
stipule que toute ressource minière découverte au Sénégal appartient au PEUPLE
sénégalais dans son ensemble et donc chaque sénégalais doit en bénéficier.
Malheureusement aucun gouvernement depuis les indépendances ne l’a respecté.
L’exploitation d’une ressource au Sénégal a toujours été cachée. L’absence totale de
transparence et le maintien du flou sont les devises que les pouvoirs publics du Sénégal
ont adoptées depuis toujours. Les étrangers viennent exploiter nos ressources,
emmenant leur capital et leur savoir-faire et ils prennent souvent 90% de parts et nous
donnent 10 à 15% si on a la chance. Dans les 10% que nous avons, pour certains
contrats, les 2/3 reviennent aux hommes politiques (en plus de leurs salaires et de leurs
budgets propres) et le tiers est gardé pour construire les routes, les hôpitaux, les écoles…
Le peuple n’est au courant de l’existence d’une ressource que quand des curieux
ont su et mettent l’affaire sur la place publique. C’est seulement en ce moment que les
pouvoirs publics sortent pour donner des explications ou accuser de menteurs et de
perturbateurs ces curieux.
3) PETIT RAPPEL : –la première cimenterie d’Afrique de l’ouest est en activité au Sénégal
depuis 1948 ; --le pétrole est exploré au Sénégal depuis 1952 (ITIE). Cela montre au
moins que l’existence du pétrole au Sénégal est connue depuis très longtemps par les
pouvoirs publics. --Pour rappel, Prétrosen a été créé en 1981 --les
recherches sur le gaz avec BRP ont débuté comme le pétrole en 1952 (source ITIE). Il est
produit au Sénégal à partir de 1987 à Diamniadio Est. --le fer de Falémé à
Kédougou est pris en charge par MIFERSO à partir de 1975 --les phosphates sont

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exploités dans les années 1950 par CSPT, puis par ICS dans les années 1990 ; --le
Zircon est découvert dans les années 1980 par les américains puis en 2004 MDL signa le
contrat avec le Sénégal, et fusionna en 2011 avec Eramet ; --des mines d’or ont été
découvertes à Sabadola depuis 1961; c’est en 2008 que la production industrielle a
commencé…
Le gaz du Sénégal : il est produit au Sénégal depuis 1987, en 1993 découverte
et mise en production du puits de gaz de Diamniadio (DN-14) ; ce gaz a alimenté la
première turbine à gaz de la Sénélec. En 1997 à Gadiaga/Sadiaratou le gaz est produit
jusqu’à nos jours ainsi que les blocs Sangomar, Saint louis et Cayar ; de nouveaux
gisements ont été découverts en 2014 ; gaz de meilleure qualité car contenant du
méthane ; Le gaz du Sénégal a surtout permis de ravitailler les industries étrangères
comme SOCOSIM, GTI et SENELEC (publique) dans une moindre mesure et le reste est
vendu à l’étranger. En 2016, 21 millions de Nm3 de gaz ont été fournis et tout a été
donné à SOCOCIM (société française) au détriment de la SENELEC. Aujourd’hui nous
pouvons exploiter notre propre gaz par nous-mêmes. Ce sont des commandes de 200
milliards par exemple qui nous permettraient de développer d’abord notre pays par
l’installation de différentes industries à condition d’avoir un bon leadership patriote.
Le pétrole du Sénégal : tout le monde est au courant de l’affaire Pétro-Tim avec
Frank Timis et Alioune Sall le frère du Président Macky Sall.
L’histoire du zircon : le Sénégal est le 7ème producteur au monde de ce métal
précieux ; on l’utilise de 2 manières : en cristaux, dans la bijouterie, il ressemble un peu
au diamant. En poudre, Il donne le zirconium qui est un fer spécial pour les nouvelles
technologies (avions, fusées, satellites…). Les centrales nucléaires ne peuvent utiliser
l’uranium sans le zirconium, il est donc stratégique et l’union européenne utilise 25% du
zirconium du Sénégal. Comme, la plus part de nos ressources en Afrique, le Sénégal ne
possède que 10% de l’exploitation de ce minerai.
La mise à mort des ICS du Sénégal : ICS (industries chimiques du Sénégal) un des
fleurons de l’industrie du Sénégal avec un capital de 130 milliards de FCFA et un bénéfice
net de 18 milliards de FCFA en 1999, était la plus importante unité industrielle du Sénégal.
Elle rapportait par an à l’Etat du Sénégal plus de 100 milliards de FCFA de devises,
contribuait au PIB pour plus de 40 milliards de FCFA et était le plus gros producteur
d’engrais en Afrique de l’ouest. ICS fabriquait de l’acide phosphorique, du phosphate,
des engrais, des produits phytosanitaires…et employait directement et indirectement
environ 12 500 personnes. L’audit de gestion Mazars et Guérard a révélé, en 2005 que
cette entreprise nationale a été gérée comme une propriété privée, un grenier dans
lequel on a puisé pour satisfaire les besoins personnels de ministres et de personnalité
politique, d’amis, de parents, de clients politiques, d’autorités religieuses, le clientélisme
social… ; véritable vache à lait, sa faillite est principalement due à la gabegie sans retenue
de pouvoirs politiques insatiables. Avec des déficits de plus de 70milliards, elle a été
bradée en 2008 à 44,5 milliards de FCFA à l’entreprise Indorama qui fait aujourd’hui un
30
CA de 141 milliards de FCFA par mois. L’Etat du Sénégal détient les 12% de parts
d’une partie de son phosphate. « Assis sur de l’or et des trésors, le Sénégal vend des
cailloux ».
Le plan décennal de lutte contre les inondations de 766 milliards de FCFA
emprunté au nom de tous les sénégalais en 2012; si le plan était appliqué comme il était
prévu, il n’y aurait plus d’inondations au Sénégal ; - recensements des zones inondables,
-mettre à l’abri les victimes dans des logements sociaux crées pour eux , -valoriser les
zones inondables en mettant en place dans ces zones un assainissement sans faille
étaient les 3 phases du projet. Le gouvernement a très bien préparé son projet avec
toutes les garanties pour avoir un prêt des bailleurs internationaux tels que de la banque
mondiale, des banques islamiques… Dès que l’argent est reçu, une petite partie a été
mise dans quelques zones, pour créer des canaux de drainage vers la mer, le reste de
l’argent, personne ne sait ou il est passé. Quelques années plus tard, c’est le directeur de
l’ONAS (Office Nationale de l’Assainissement du Sénégal), qu’on nous envoie pour nous
expliquer que, la cause des inondations au Sénégal c’est la faute du peuple sénégalais qui
fait trop d’enfants. Donc il faut limiter les naissances et accepter la fatalité.
Le rapport de la cour des comptes atteste les détournements des fonds et objectifs
Covid 19 ainsi que des surfacturations de plusieurs milliards partagés entre 12 ministres
et des directeurs généraux. On peut rajouter à cela tous les mensonges qu’on nous a
sortis sur le covid alors que ce n’était que du cinéma.
Un exemple de scandale des hôpitaux : l’hôpital Dalal Jam de Guédiawaye bâti sur
10 hectares et n’est pas fonctionnel ; même un centre de santé traditionnel est plus
performant que lui. 2 milliards seulement suffisait pour régler tous les problèmes de cet
hôpital à savoir les services de réanimation, les services d’urgences, de laboratoires,
d’imagerie, de blocs opératoires, de blocs de gynécologie… Le gouvernement sénégalais
avait refusé et avait pris 1millard 500 millions pour créer un centre de greffe de moelle
osseuse et surtout un centre de PMA (procréation médicalement assistée : In vitro ou
insémination artificielle) pour les couples qui ne peuvent pas avoir d’enfants mais aussi
pour les couples lesbiens et homosexuels qui veulent avoir leurs propres enfants. Il
suffirait d’acheter des spermatozoïdes ou des ovules, l’enfant est d’abord conçu en
laboratoire et le tour est joué. Non prioritaire, la main invisible ou les désideratas de la
France et des grands lobbies de ce monde étaient derrière cette affaire de PMA.

Divers autres legs parmi des milliers : --Une hausse des prix jamais égalée. Le Sénégal
est le pays le plus cher de la sous-région ; --Des institutions piétinées et réduites au
seul pouvoir exécutif (plus d’Etat de droit au Sénégal, même les décisions du juge sont
rejetées par le pouvoir de Macky Sall, des policiers qui tirent à bout portant sur des
citoyens, des nervis, civils armés qui sèment la terreur, des complots pour éliminer
physiquement des adversaires politiques gênants, des arrestations arbitraires, la loi du
plus fort est instauré. --Un recul démocratique des droits et libertés, un tripatouillage
électoral constant; --une gestion scandaleuse des ressources naturelles, foncières,

31
halieutiques, forestières... --des détournements astronomiques de fonds publics que
le Sénégal n’avait jamais connu ; --Des inondations de partout quand il pleut ; -- Un
peuple muselé et apeuré ; --une gouvernance clanique, familiale et malsaine à tous les
niveaux étatiques; -- un endettement public élevé ; plus de 30% des recettes de
l'Etat paye la dette. --de médiocres performances fiscales dues à la corruption, à la
politisation et aux mauvaises pratiques de l'administration; --Une économie
précocement tertiarisée 64% répartie dans les services de télécommunications, tourisme,
finance et commerce, (ce qui laisse peu de place aux nationaux) et l'inexistence de
politique et de tissu industriels; -- un taux de chômage explosif (100 000 jeunes arrivent
tous les ans sur le marché du travail dont moins de 10 000 trouvent un emploi dans le
secteur formel; -- une crise de société sans précédent au Sénégal (viols, assassinats,
enlèvements, mauvaises mœurs, protection et promotion des homosexuels...); --un
niveau de corruption exceptionnel à tous les niveaux de l'appareil d'Etat; -- une maffia
sur le foncier ; --une aliénation jamais égalée des intérêts nationaux au profit
d'intérêts étrangers plus rémunérateurs à titre individuel pour nos gouvernants;
--une forte dépendance à l'aide extérieure dont une bonne partie est recyclée par
l'Etat sous forme de prébendes à partager entre personnes et groupes d'influences au
détriment de la grande masse. --C’est aussi notre système post colonial qui est
compromis et dirigé contre l'intérêt national puisque fondés sur des contre-valeurs qui
ont comme noms: incompétence, corruption, acceptation de la domination, naïveté,
faible attachement à la patrie, démissions, démagogie politicienne. --Faible
productivité du secteur primaire en particulier de l'agriculture qui a précipité des millions
d'agriculteurs dans une pauvreté chronique et vers l'exode rural massif; la
politique agricole du Sénégal actuelle est essentiellement constituée de grandes
multinationales de l'agroalimentaire et du commerce de matières premières; il s'agit du
club G8 avec la NASAN, de la banque mondiale, le PDIDAS... dont leur seul objectif est
l'accaparement de nos terres et de notre agriculture. --Une détérioration continue
des termes de l'échange (nous importons beaucoup plus que nous exportons)…la liste est
bien longue.
Dakar le 15 septembre 2023.
Pour vos impressions veuillez contacter Fatou N’diaye au 76 527 32 71 et Mame Laye
Diawo au 77 338 32 86 ( imprimerie Université)

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