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et les autres...
ou les métamorphoses de la Lune
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...juste quelques jalons enfouis...
Ce petit texte, ne prétend rien expliquer vraiment des pistes par trop brouillées, et ceci depuis bien trop
longtemps. Permettez-nous juste de débroussailler quelques jalons envahis par les ronces et les
mauvaises herbes, parce que les jardiniers, sous prétexte que la masse est inculte, choisissent trop
souvent de s’accaparer le sacré. Corrodant le rôle qui leur est confié pour jouir de futiles privilèges, ils
n’ont de cesse de maintenir par un élitisme crasse, un pouvoir qu’ils veulent sans borne et sans
partage ; voilà leur sport favori ! mais... c’est sans compter avec les plus vigilants d’entre nous.
Après maintes migrations, arrivées sur les côtes armoricaines, Cernunnos le «dieu cornu», de "kern"
désigne expressément le sommet de la tête et s'apparente aux mots indo-européens désignant les
bêtes à cornes.
... hum, gardez à bien à l'esprit que chaque parèdre des antiques déesses ailées évoquées plus
loin, est un "cornu", comme quoi le mythe du «diâââble» n’est pas bien loin, lui aussi !
Elle met en présence Belisama «la Très Brillante» et son parèdre Belenos (avatar de Lug/lumière).
Elle marque la fin de la saison sombre et le début de la saison claire (1er mai) et consiste en des feux
allumés par les prêtres-guerriers (druides).
Lors de cette nuit, on évitait les lieux «fréquentés» par les fées et autres créatures du "petit peuple"
parce qu’à à cette période, le voile entre leur monde et le nôtre est plus ténu. La pratique de la
divination, les rituels de protection, les cueillettes de certaines plantes et les sauts au-dessus des feux,
assuraient le bonheur et la fertilité.
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Connaissez-vous Blanche-Neige et la Belle Lumière Noire...
Chaque fois qu’il y a éclosion du beau, du bien, et du bon, son contraire intrigue
afin de l’enlaidir, le pervertir, et le détruire...
La lune pleine et la lune noire (qui est la même sous deux aspects) illustrent bien
le propos !.. voyez, Eve et Lilith, Marthe et Marie, et j’en passe...
Le fragile équilibre maintenu à la surface de cette bulle cosmique qu’est la Terre, est
le fruit de forces primordiales constamment tenues en respect, où ni l’une ni l’autre
des parties n’a semble-t-il véritablement le dernier mot.
Sept portes ? sept sages ? sept juges ? sept vertus ? sept péchés ? sept nains ?
Sept sceaux ? sept lampes...etc...etc...
Bref : Sept esprits qui se tiennent nuit et jour devant le Trône de Dieu.
Les jeunes générations n’ont-elles pas toutes le désir, chacune à son tour, de faire du passé table rase ?!...
Etrangement, parmi tous ces artefacts retrouvés, rien ne change vraiment, tout se transforme avec peine,
s’améliore ici ou là, se décline en quelques timides et hésitantes variantes, mais le même écho demeure...
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... c’est l’histoire d’une nana...
Un de ces logotype - par extension, cette «raison du
monde» (Platon) - représente une divinité tutélaire de
l'ancienne Mésopotamie, au sud de l'actuel Irak, que
certains des plus anciens écrits connus désignent sous le
nom d’Inanna...
Elle est considérée comme la fille du dieu-ciel An ou Anu
en akkadien, la langue sumérienne d’il y a quelque 7’000
ans.
Son symbole est l’étoile actuellement nommée Vénus.
Elle est la déesse de l’amour et par extension de la guerre.
l’Eanna, son sanctuaire connu, se trouve à Uruk, ville
religieuse et politique multi-millénaire.
Elle déracine et repique l’arbre Huluppu à Uruk.
Elle semble mal s’y prendre, car elle le plante seulement,
sans l’arroser.
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Le cultivateur Enkimdu façonne et envoie alors deux
messagers «asexués» en enfer, deux «arbres» qui
raniment Inanna avec le breuvage de vie et la
nourriture de vie.
La loi selon laquelle quiconque pénètre dans les
enfers ne peut en ressortir, permet aux Anunnaki de
la garder captive.
Seule dérogation, trouver un substitut ! Inanna revient
donc sur Terre accompagnée des Davens (démons)
c’est-à-dire manipulée par Ereshkigal.
Après diverses recherches, elle trouve Dumuzi
installé sur le trône de la cité, jalouse de colère, elle le
désigne comme victime propitiatoire.
Explication bien vénale des dominants, pour justifier la
pratique rituelle du «sacrifice» assurant soi-disant la
fertilité, mais confortant surtout leur pouvoir machiste
et despotique.
Euh... ceci dit, les femmes au pouvoir, c’est pas
beaucoup mieux ! ...hum, que pensez-vous d’un parité
en bonne intelligence ?... dur, dur, même pour les
braves gens...
Chaque nouvel an, le souverain - avatar de Dumuzi -
était tenu d’épouser (comprenez : s’accoupler à) une
des prêtresses d’Inanna, afin d’assurer la fertilité des
terres et la fécondité des femelles.
Il s'agit d'une notion très ancienne, présente dans
toutes les civilisations. Exemple : Isis+Osiris=Horus.
La théorie néo-platonicienne reprend l’idée que l'âme
à l'origine androgyne, se scinde en deux lors de
l'incarnation sur Terre, la part féminine dans le corps
femelle et la part masculine dans un mâle.
La plénitude spirituelle - dans cette optique - n’est
atteignable que dans la réunion des principes
complémentaires (syzygie).
Une telle vision se perpétue dans le gnosticisme, qui
pose l'“assomption syzygique” comme l'une des plus
hautes fins mystique de l'existence humaine ...vous
m’en direz tant !
Le voilà, le p’tit androgyne Ziggy Stardust, chanté par
Bowie et dans Starmania !...
On peut citer l’Évangile selon Thomas (apocryphe
chrétien de la bibliothèque de Nag Hammadi) :
« Irons-nous dans le Royaume ? Jésus leur dit :
Quand vous ferez le deux Un, [...] afin de faire le mâle
et la femelle en un seul».
Le psychanalyste Carl Gustav Jung, en bon sorcier
moderne, la place parmi les rites universels
! fondamentaux de l'humanité. 7
... ensuite ?... c’est juste le jeu des sept erreurs...
Ishtar est le nom d'une déesse assyro-babylonienne qui apparait
il y a 6’000 ans en Mésopotamie.
Sa renommée ne fut jamais égalée au Moyen-Orient, par une
autre déesse.
Hermaphrodite, elle régissait la vie et la mort.
Chose curieuse, en Phénicie, en Crète et dans la plupart des îles
méditéranéennes, elle est souvent représentée avec un corps de
guèpe... et lorsqu’il y a guêpière... il y a guêpier, hu, hu, hu!...
Elle a comme descendance Hathor en Egypte, Aphrodite en
Grèce, Turan en Étrurie et Vénus à Rome...
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... à tort et à travers...
Hathor signifie «Maison d'Horus» dans la mythologie égyptienne.
Il y a 5’000 ans, c'était la déesse des festivités et de l'amour, de la
beauté et de la musique, de la maternité et de la joie.
Elle est représentée sous les traits d'une femme-vache portant le
disque solaire et l'uræus entre ses cornes.
Elle a a pour parèdre Horus, ce qui fait d'elle l'épouse du dieu-faucon,
fils du soleil, et pour fils Harsomtous (Horus le jeune) et Ihy.
Elle est une des déesses les plus populaires durant toute l'histoire de
l'Égypte antique, et est vénérée aussi bien par la famille royale (elle est
la nourrice du pharaon) que par les gens du commun, dans les tombes
desquels elle est décrite comme «Maîtresse de l'Ouest», accueillant le
mort dans sa nouvelle vie. Elle aide aussi les femmes à donner
naissance.
Elle porte les titres de «Dame de Nubie», «Reine de Libye», «Épouse de
Syrie» et «Grande de Palestine». Elle est intégrée très tôt au panthéon
phénicien en grande «Dame de Byblos».
Elle est aussi vénérée hors d'Égypte, mais un temple lui est
entièrement consacré à Dendérah.
Le culte y était conduit par des prêtresses et des prêtres qui étaient
aussi danseurs, chanteurs et artistes.
La relation entre Hathor (la lune) et Rê (le soleil) est complexe. Hathor,
«œil de Rê», est considérée comme sa fille, mais aussi sa femme ou sa
mère.
Hathor et Isis furent initialement en concurrence, puis confondues dans
les périodes plus tardives.
Associée à la Voie lactée, interprétée comme une chute d'eau dans les
cieux et au royaume des morts, Hathor est alors appelée «Déesse de la
nécropole thébaine», ou «Déesse du sycomore».
Elle a le titre de «Dame de la maison de Jubilation», et «Celle qui emplit
le sanctuaire de Joie».
Le culte d'Hathor est si populaire qu'un grand nombre de fêtes lui sont dédiées et que de nombreux
enfants portent son nom (plus que pour n'importe quel autre dieu). Même la prêtrise d'Hathor est
inhabituelle, car hommes et femmes peuvent tous deux y accéder.
De nombreuses fêtes de la fécondité sont données en son honneur tout au long de l'année. le mois Athyr
(septembre-octobre) porte son nom.
Elle est célébrée à Dendérah au nouvel an, entre novembre et janvier, retour de la «Dame de Nubie»,
avec qui revient la crue.
Sa fête la plus importante se déroule au mois de mai-juin, à la fin de l'année égyptienne, réunion d'Hathor
avec son époux Horus, à Edfou où sa statue est emmenée par bateau. A la huitième heure de la nouvelle
lune du onzième mois de l'année, leur mariage mystique est célébré. La fête dure alors quatorze jours.
Petit détail, elle tient souvent à la main un miroir, comme quoi, les anciens savaient depuis belle lurette que
la Lune est le reflet du soleil, et les frères Grimm, que la belle-mère se fait avoir par son miroir...
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Tanit est une déesse d'origine berbère, reprise par
les Phéniciens, chargée de veiller à la fertilité, aux
naissances, et à la croissance.
Elle est assimilée à :
• Innana chez les Sumériens
• Ishtar chez les Babyloniens
• Hathor chez les Égyptiens
• Astarté chez les Phéniciens
• Vénus chez les Romains
• Aphrodite chez les Grecs
• Anaïtis chez les Libyens
• Dercéto chez les Syriens
• Mylitta chez les Chaldéens d'Assyrie
• Asherah chez les Hébreux.
Il y a de cela 2'500 ans, elle était la déesse tutélaire
de la ville de Serepta et son culte prit de l'ampleur à
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Un de ses illustres exemple est La Dame
d’Elche (d’Elx) dont un buste en pierre calcaire
sculpté il y a environ 2400 ans, a été découvert
en 1897 sur l'Alcudia, un site antique près de
l'actuelle Alicante, en Espagne.
Alcudia (mot arabe qui signifie monticule) était
à l'époque entourée d'une rivière. Ce fut une
colonie ibère dénommée Helike en grec, que
les romains appelèrent Illici, puis les Arabes
Elche.
Manolico, un jeune garçon qui aidait à des
tâches de terrassement, appela sa trouvaille «la
reine maure».
Elle provoqua une étrange fascination.
Haute de 56 centimètres, elle a dans son dos
une cavité presque sphérique de 18 cm de
diamètre et de 16 cm de profondeur, qui servait
à recueillir les offrandes des dévots.
De nombreuses figures ibériques à caractère
religieux ont également dans leur dos ce creux,
tout comme les descriptions faites du Moloch
carthaginois qui en possédait plusieurs.
Le buste était polychrome, des cercles couvrent
ses oreilles où pendent des petites chaînes liées
à une lanière de cuir qui lui ceint le front. Des
colliers et des couronnes avec des petites
sphères et des filigranes sont des reproductions
de bijoux d'origine ionienne, recouverts de
feuilles d'or.
Artémidore d'Ephèse, décrit ainsi la femme
ibérique d’il y a de 2300 ans :
«Elle porte des colliers de fer et de grandes
armatures à la tête, sur laquelle elles posaient le
voile à la manière d'une ombrelle. D’autres
femmes accrochaient un petit tympanon autour
du cou qu'elles serraient fortement à la nuque et
à la tête jusqu'aux oreilles et qu'elles pliaient
vers le haut, sur les côtés et derrière.»
Remarquons une réminiscence de cette parure,
dans les larges boucles d’oreilles andalouses,
les coiffures indiennes hopi, africaines et
malagasy.
Pour faire court, le Moyen-Age, verra ses
Dames-Blanches et Vierges-Noires se
disputer les charmes et les protections
populaires.
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... C’est vachement chouette !...
Face à une Rome papale, autre monstre vénal qui occupe la place, sans partage,
depuis environ 1400 ans, sans jamais avoir vraiment disparu, le mythe ressurgit au
XVIIIème, IXXème et début XXèmesiècle, mis en scène par le truchement des loges
Franc-maçonnes, et de ses nombreuses petites soeurs de tous poils, R+C,
Théosophiques, Martinistes, les sociétés secrètes, toutes vernissées de
mysticisme, se dispute le pouvoir perdu (cultes à mystères).
Les Illuminés de Bavière (der Illuminatenorden), une société secrète allemande du XVIIIème siècle qui se
réclame de la philosophie des Lumières en est un bon exemple.
Cette société de "libres penseurs" rationalistes et progressistes, est fondée le 1er mai 1776 par Adam
Weishaupt, professeur de droit canonique à l'université d'Ingolstadt, au royaume de Bavière, où l’Électeur
Maximilien III Joseph fut remplacé en 1777 par son héritier Charles Théodore.
Tout d'abord école secrète, le groupe, baptisé «Cercle des Perfectibilistes» devient «Ordre des Illuminés»,
L’idée étant de créer un ordre où le savoir est partagé et les connaissances ésotériques transmises aux membres
des grades les plus élevés, reprenant les thèmes et les dénominations orphiques, gnostiques, templières et
cathares, si méchamment combattus par le christianisme d’occident. (lui - de son côté - avait rapidement
perverti le message original de façon éhontée ! mais ça, c’est une autre histoire !... peut-être faudra-t-il aussi s’y
attarder aussi, un de ces quatre)
Son but est soi-disant le perfectionnement et le progrès de l'humanité dans la liberté, l'égalité et la fraternité.
D'organisation pyramidale cette société a dans les faits des objectifs matérialistes et anticléricaux avérés.
Sa propagande se manifeste dans la littérature, la peinture, le théâtre la musique et l'opéra, afin d’influencer la
bougeoisie naissante.
Les Disciples à Saïs de G.P.F. Freiherr von Hardenberg alias Novalis en 1798
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Trois exemples romantiques parmi d’autres
illustrent bien le renouveau du mythe :
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... autres temps, autres médiums...
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2001 : oh ! dis, c’est deux
belles farces ?
...Tout ça pour aboutir dans un XXIème siècle où les Bush et leur clique ont soufflé les deux bougies d’un
nouvel ordre mondial nauséabond.
Des films «cultes» et «futuristes» tels que Blade Runner de R. Scott ou autre Matrix (avec Trinity) des
frangin/frangine? Watchowsky, nous en disent long sur l’état pitoyable du monde de demain qu’ils nous
imposent, où les triangles noirs se multiplient, et où l’on tente de nous faire croire que la pauvre Inanna,
esseulée, ne se sent plus très bien... où le poison fait son effet. Mensonge ! c’est en fait Ereshkigal,
dont les avatars Priss, Zohra et autres, à jamais stériles et orphelines au milieu des gravats d’un
carnaval d’astres errants, cherche encore et toujours sa rédemption, ayant définitivement perdu son
corps glorieux. Quand à son âme d’enfant... Ceci s’appelle la seconde mort, mesdames et messieurs
les régnants d’une vie... même si vous l’avez rêvée et désirée immortelle !...
La femme vertueuse et éternelle a quitté ce monde que vous vouliez sans partage... là où elle
réside désormais, vous ne pouvez aller...
Pour ceux qui ont voulu jouer au plus fort, au lieu de protéger le faible, the game is over !
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