Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
LE CENACLE DES
IMMORTELS
Seuls les profils des personnages
importants sont exposés dans le corps de
texte. Les autres sont assimilés à des
profils classiques tels qu’on peut les
trouver dans les Cahiers Gris, ou dans les
différents archétypes présentés dans la
gamme officielle Agone, le jeu de rôle
d’Heroic Fantasy dans les Royaumes
Crépusculaires.
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Blanchécrin
GESTE
« La Flamboyance... Ainsi nommée de
par l’époustouflante civilisation humaine
qui s’épanouît alors en chaque point de
l’Harmonde, elle n’en compta pas moins
que les autres son lot de Drames. Mais ici
plus que jamais, tous ne se battirent pas à
armes égales. Janus lui-même, Grand
Equilibriste, ne pensa que bien peu aux
Saisonins lorsqu’il les cantonna dans leurs
ridicules Ecrins.
Ceux qui en souffrirent le plus furent
peut-être les Printanins. Nés d’une Dame à
l’entrain et aux facéties inénarrables, ils
avaient depuis toujours en eux le besoin de
vivre au grand air, de s’enrichir au contact
du monde, de voir chaque jour le soleil se
lever sur une terre nouvelle, inconnue et
palpitante d’aventures... Au lieu de cela,
Le Grand Aveugle ne les avait-il pas
parqués comme on le fait des bêtes et des
malfrats ? N’avait-il pas fait en sorte que
les humains, par endroits, les voient
comme d’horribles monstres corrompus,
des erreurs de la Nature, des êtres
inférieurs non enfantés par les Muses ?
Voilà bien l’un des plus détestables
quiproquos de l’Histoire, quand on sait
l’indicible ascendance des hommes...
C’est en cette période que prend racine
le Drame du Cénacle des Immortels. Un
vallon verdoyant, dont nul ne sait plus le
nom, s’étendait alors entre deux contreforts
boisés. Certains textes anciens font
référence à trois cours d’eau s’y rejoignant,
et d’un îlot riche de plusieurs centaines
d’essences florales. C’est en ces lieux
enchanteurs que se dressait un Ecrin
abritant moult fratries de Lutins et de
Satyres. Ceux-ci vivaient dans la plus
parfaite ignorance du monde extérieur,
devenu hostile depuis la fin de la Guerre.
La joie régnait ici-bas, et les deux peuples
compagnonnaient harmonieusement.
Pêche, chasse, maraîchage, concerts et
cours se déroulaient avec bienséance et
courtoisie. Le Cénacle, lieu central de la
vie communautaire, accueillait chaque soir
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
les Saisonins pour des orgies de chant, de
danse, de poésie, de rire, de magie et, bien
évidemment, d’amour. C’était une
somptueuse structure de branchages
vivants, tressés avec goût et évoluant au
gré des saisons et de leur propre
croissance, dans laquelle rien ne se
déroulait comme ailleurs ; tout y était plus
beau, plus fort et plus excitant. Certains
Lutins allaient jusqu’à prétendre que tant
de bonheur ne pouvait venir que du somme
dans lequel la Dame du Printemps elle-
même s’était abandonné un doux soir
étoilé, au creux de ces coussins de mousse
et de ces draps de pétales.
Tout a malheureusement une fin, et les
Saisonins furent trahis par leur propre
nature. Les aïeux mettaient pourtant en
garde les plus jeunes contre les dangers du
monde qui se cachait au-delà des bois,
mais la curiosité reprenait lentement sa
place dans les cœurs. Un jour, alors que
deux enfants lutins jouaient un peu trop
loin au-delà des flots, une puissante
créature surgit des fourrés et plongea dans
leur direction. Ce n’était pas la première
fois qu’ils voyaient un sanglier, mais celui-
ci leur fit grand-peur. Il était hérissé
d’épieux comme en fabriquaient les
chasseurs, mais ceux-ci étaient grands
comme un Satyre, et bien trop lourds pour
être maniés par un membre de leur
communauté. Il ne fallut pas longtemps
aux deux pauvres lutins pour réaliser le
drame qui allait se jouer. Déjà, quatre
cavaliers jaillissaient du bois, entourés
d’un nuage de chiens de meute. La stupeur,
puis la haine se lut sur leurs visages, et
bientôt toute la région s’arma contre les
« démons verts hantant le val »...
Le massacre ne dura que quelques
heures, et les esprits des Inspirés d’alors
résonnèrent longtemps du cri d’agonie de
Floret Vastépine, le doyen de l’Ecrin :
« Epargnez au moins notre Cénacle... ».
Mais rien ne fut épargné, et le vallon ne fut
bientôt plus qu’un nuage de cendres.
J’attire ici votre attention sur la cruauté
de l’Inspiration face à l’inconnu, qui n’a
pas réellement évolué depuis lors, quand
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Blanchécrin
on en juge par les réactions de nombreuses
Compagnies confrontées à la Menace ou à
l’extraordinaire. De nombreux serviteurs
du Conseil feraient bien de réfléchir
davantage, plutôt que de sortir leur rapière
ou d’écraser leur Danseur. Même en
l’Ennemi, nous avons à apprendre, et c’est
en se battant avec ses armes, et non notre
orgueil d’enfant élu, que nous en viendrons
à bout.
Abandonnons là ce débat houleux et
reprenons plutôt notre propos. Après la
disparition de l’Ecrin, le vallon ne résonna
plus que des gargarismes de la terre, lavant
sa gorge dévastée de son lourd manteau de
poussière. Le vallon était mort. Mort, mais
pas à jamais. Un jour, un jeune virtuose de
la Geste, souhaitant s’éloigner du monde
pour parfaire son art, atteignit un village
humain dont les légendes parlaient encore
de ces esprits de la forêt et d’un cénacle
oublié. Ce maître poète, pour qui l’étude
du grand livre du temps était une véritable
raison d’être, retrouva la vallée et y établit
son cours, qu’il nomma par hommage « Le
Cénacle des Immortels ». Bientôt s’éleva
sur l’île printanine un véritable temple à
Stance, grouillant d’artistes aux tenues
épurées et de fantômes du passé et du
futur, au cœur d’une jungle de colonnes de
marbre et de statues offertes par les plus
doués des Cyseleurs (on prétendit que
certaines sculptures avaient été offertes par
des artistes qui ne viendraient au monde
que des siècles plus tard). La renommée du
Cénacle était telle que ses élèves étaient
certains, à leur sortie, de côtoyer les plus
belles cours de l’Harmonde. L’un d’eux se
serait même présenté, lors de l’un de ses
voyages sur la trame du temps, en la belle
Albandisse, en laquelle on prétend qu’il vit
toujours.
En un instant tout fut fini.
Brusquement, cet avenir crépusculaire que
certains avaient entrevu dans leurs voyages
les plus cauchemardesques devint présent.
Nul ne sait pourquoi ces génies de la Geste
ne s’en sont prémunis. La seule chose que
l’on sait est que les falaises, cette nuit-là,
ensevelirent le Cénacle avec tous ses
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
occupants. Quant à ceux qui étaient alors
en voyage, ils restèrent à jamais bloqués
dans les couloirs du temps. Fantômes,
spectres et voix dans le vent, voilà tout ce
qu’il reste d’eux.
Bien plus tard, alors que la Nature avait
repris ses droits dans le vallon, une famille
de Lutins revint s’installer au pied des trois
cascades (le lit des cours d’eau, enseveli
avec le Cénacle, est aujourd’hui
souterrain). Les chênes refleurirent au sein
de cet ancien Ecrin, pendant presque deux
cents ans. La petite chênaie isolée put
prospérer à l’abri des regards, avant que ne
se présente à elle un étrange et noir
personnage accompagné de créatures
maléfiques. Lutin il était, mais son essence
printanine avait depuis longtemps quitté
son corps de Ténébreux. Sarin
Sombranchage trouva en cette petite
société isolée un cadre d’exception pour
ses expériences de la Sève. Je passerai sous
silence les atrocités qui suivirent. Les
lutins ne s’en remirent jamais, et un seul
d’entre eux survécut, sans pour autant
laisser la moindre trace de son existence.
Seul subsistait, au centre du vallon, son
arbre, déformé et assombri par la
corruption, mais vivant. Tous les autres
avaient laissé place à de pâles silhouettes
mortes de bois noir. L’arbre de ce
malheureux rescapé, un jeune enfant
nommé Alinoa Bissin, grandit, toujours
plus haut, jusqu’à tendre ses branches
griffues et dépouillées de feuilles au-dessus
de tous les autres arbres de la forêt. Alinoa
s’était réfugié dans son tronc creux, dont le
conduit donnait, en profondeur, accès à
une pièce en ruine. Le Cénacle des
Immortels revoyait pour la première fois
depuis des siècles la vie entre ses murs...
Un matin, plusieurs années plus tard,
Alinoa fut réveillé par de forts coups de
cognée. Guettant l’extérieur, il s’aperçut
que des bûcherons s’étaient installés pour
la journée dans sa clairière. Il attendit leur
départ, mais il ne vint jamais. Aujourd’hui
s’élève autour de son arbre la ville de
Torrentielle, au cœur du vallon de
Salutrins. C’est sous cette bourgade
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paysanne, chers Sigiles, que se dresse le
Cénacle des Immortels, découvert lors des
récents événements dont vous avez sans
doute entendu parler, et qui font l’objet de
la suite de ce rapport. »
Artimène Philocteste, Satyre,
pour le Conseil des Décans,
14 de la Tarasque 145?
DECORUM
Les hauts-plateaux de Moscagne se
boursouflent, dans les provinces
méridionales de Farence, d’une succession
de reliefs riches en eau. Ces escarpements
soudains, tels les éclaboussures pétrifiées
qu’un galet céleste aurait fait en plongeant
au travers du plateau urguemand,
ruissellent de mille cascades qui se
rejoignent plus bas pour se jeter dans
l’Ombril, loin au nord.
Le vallon de Salutrins ébrèche la solide
muraille formée par les contreforts de ces
Collines Sourcières, sur deux lieues de
profondeur. A son entrée boisée
ressurgissent deux des trois cours d’eau qui
le traversent : la Violente et la Vibrante
(certains prétendent qu’il s’agit de la
résurgence de la Torrente, sans plus de
preuves, et le débat fait toujours rage entre
les cartographes locaux). La totalité du
vallon, à l’exception des zones habitées,
est également couverte d’une épaisse forêt,
à la fois sombre et fertile, et qui assure aux
autochtones un approvisionnement en bois
et nourriture plus que suffisant.
A la confluence des deux ruisseaux se
tient un petit village de bûcherons,
Rivestre, abritant une trentaine d’âmes
sans grand intérêt, ce hameau rappelant
plus un camp de travail qu’une
sympathique bourgade rurale. Les maisons
ne sont guère plus que des cahutes de bois
brut, parfois coffrées, les rues sont
boueuses et la population locale passe sa
vie au travail, la seule distraction étant de
monter, une fois par semaine, au marché de
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
Torrentielle, ou à la célèbre « Tisseuse de
Liens ». Seul le petit pont de pierre qui
enjambe la Violente mérite le coup d’œil :
celui-ci est couvert d’arabesques florales
du plus bel effet, quoiqu’un peu usées par
le temps. Il est l’œuvre, à n’en pas douter,
de grands maîtres du bas-relief.
Les deux autres petites bourgades qui
jalonnent la forêt n’ont pas d’intérêt
majeur ; l’une, Borygme, se trouve à l’est ;
l’autre, Ouestrevent, sur la montée vers le
col du même nom. Elles ressemblent
beaucoup à Rivestre, si ce n’est
qu’Ouestrevent comporte plusieurs
bâtiments de pierre, en décrépitude pour la
plupart. Le seul à mériter d’être cité est le
Petit Dôme, qui abrite aujourd’hui une
scierie, mais dont la structure rappelle un
grand kiosque à musique. Il existe
également quelques bâtiments neufs,
réalisés par la famille Rornoc, des nains
installés en Ouestrevent depuis un siècle
environ, et ayant participé aux grands
travaux de Torrentielle.
Au fond du vallon, sur le petit plateau
où ruissellent bruyamment les trois
cascades, la ville de Torrentielle rassemble
la grande majorité des Salustres.
Solidement ancrée sur les parois rocheuses,
lesquelles ont été creusées pour en extraire
les matières premières réclamées par les
architectes et autres maçons, la ville a
beaucoup évolué depuis sa fondation, il y a
trois siècles. Au départ, il ne s’agissait que
d’une petite communauté de trappeurs et
de bûcherons, comme il en existe tant
d’autres dans les collines, mais peu à peu
ses palissades de bois ont laissé place à de
solides murailles de pierre, avant que la
grande majorité des demeures ne voie sa
structure renforcée de murs bien plus
solides que les coffrages et colombages
traditionnellement employés dans la
région. Tout ceci fut réalisé, il y a un siècle
environ, sous la houlette de l’Equerre,
spécialement détachée sur place à la
demande du seigneur de l’époque, arrière-
grand-père d’Armandin de Torrentielle.
Pourtant, l’institution naine n’a jamais
souhaité ouvrir de succursale dans la ville.
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Blanchécrin
Une partie des plans est conservée dans les
archives domaniales, mais la majorité des
Le Pont de Solonge
Une Légende…
Il y a plusieurs siècles, la vallée était
peuplée de fées bienfaitrices. Les hommes
les vénéraient comme de puissants esprits,
et celles-ci leur apportaient en échange
assistance et secours dans leurs tâches
quotidiennes. On prétend que le Pont de
Solonge est apparu peu après que la jeune
fille dont il tient le nom se soit noyée,
offert par les fées pour qu’un tel drame ne
se reproduise jamais.
L’Alinois serait le dernier survivant de ce
peuple de fées, disparu dans des conditions
inexpliquées…
planches ont été rendues à Rubens Rornoc,
maître d’œuvre de l’époque, chargé de les
ramener à ses supérieurs.
La ville s’articule autour de la Place de
l’Alinois, centre névralgique matérialisé
par l’intrigante silhouette d’un chêne
centenaire et à l’apparence inquiétante.
Pourtant, ce grand fantôme noirâtre est en
permanence paré de dizaines de rubans de
couleurs, comme si une kermesse se tenait
chaque jour sur la place. L’arbre,
surnommé Alinois par confusion avec
l’esprit bienfaiteur censé vivre en son
tronc, est protégé par une haute grille de
fer forgé, et l’on prétend que tous ceux qui
la franchissent meurent sur l’instant. Le
reste de la place est pavé, et s’agite chaque
semaine d’un grand marché. La Grand-
Voie, principale artère marchande, en part
vers le sud et quitte la ville, tandis qu’au
nord, deux voies conduisent vers
Ouestrevent, au nord ouest, et le manoir
seigneurial au nord est.
Le manoir de Torrentielle est une
demeure cossue mais très ornementée, ne
comportant qu’un corps de bâtisse et une
écurie attenante. Sa haute porte donne
accès à un grand hall où se déroulent les
réceptions. Derrière s’étendent les cuisines
et les quartiers des serviteurs, tandis qu’à
l’étage se trouvent les appartements de la
Famille de Torrentielle. L’ensemble n’est
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
guère plus grand que certaines maisons
bourgeoises lorgolaises, mais il n’en reste
pas moins que le manoir s’affiche comme
la plus riche demeure de la ville.
La cité est essentiellement séparée en
trois quartiers. Au nord ouest de la Grand-
Voie, au pied de la Violente, vivent les
classes moyennes, commerçants et
artisans, ainsi que les exploitants de bois
les plus aisés. On y trouve un certain
nombre de commerces d’alimentation,
notamment en bordure de la Grand-Voie,
ainsi que le désormais célèbre « Pays des
Rubans ». Au nord sont également installés
des menuisiers, tout contre le fort de garde,
lequel a le regard rivé sur le col
d’Ouestrevent. « La petite Abyme » est un
riche ensemble de demeures organisé le
long de canaux de pierre, lesquels se
chargent d’eau dans la Torrente pour
alimenter les nombreux habitants de ce
quartier en eau courante. Les façades sont
très ornementées, et de lourdes tentures
pendent aux fenêtres. Comble du
raffinement, environ la moitié des
résidences n’est accessible que par barque.
Les plus fortunés ont de superbes esquifs
ciselés avec gondolier particulier, tandis
que les plus modestes se contentent de
barques telles qu’on en voit dans les ports
de pêche, voire utilisent les services de
bacs publics. On y trouve de nombreuses
résidences et études de notables, ainsi que
divers négociants en bijoux et autres objets
précieux. C’est aussi là que se trouve la
plus belle auberge de Torrentielle,
« L’enfant des Eaux », toute de marbre et
de stuc, où descendent diplomates et
négociants en visite. L’eau des canaux sort
ensuite des murs de la ville pour s’enfoncer
dans le Gouffre, autour duquel s’organise
le quartier éponyme, dernier des trois de la
ville. On n’y accède que par un canal ou
par l’extérieur de la cité, ce qui fait dire à
certains que le Gouffre ne fait pas vraiment
partie de Torrentielle. Protégé de
l’extérieur par une simple palissade de
bois, le Gouffre est un quartier assez récent
bâti à la hâte (et à l’ancienne, avec
coffrages et colombages) pour éponger
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l’excédent démographique, et par la même
« isoler » les classes les plus démunies. En
effet, avec les travaux de l’Equerre, le
cœur de la ville est devenu financièrement
inabordable pour les petits travailleurs,
forçant ceux-ci à s’entasser en périphérie
de l’agglomération. Les chaumières
s’entassent donc les unes sur les autres, et
colonisent lentement les parois abruptes de
la faille rocheuse dans laquelle sombrent
les flots des canaux. Le seul bâtiment
notable de ce lieu surplombe la falaise sur
quelques mètres ; la Tisseuse de Liens est
un hôtel de passe relativement fréquenté,
« pour le cadre » prétendent ses clients...
Sous les pavés de la cité s’entrelacent,
d’après les études de l’Equerre, des
kilomètres de galeries plus ou moins
naturelles, certaines s’apparentant au lit
souterrain des rivières qui traversent le
sous-sol de la bourgade, dont plusieurs
paraissent très anciennes, et faites dans un
style peu connu, selon des méthodes qui
relèvent davantage du surnaturel que de
l’architecture. Une partie de ces galeries a
été réaménagée par les nains pour
constituer le réseau d’égouts de la ville, et
l’on pense que certains malfrats (dont peut-
être une société de farfadets) se cachent
dans quelques vieux corridors. Malgré
cela, les gardes n’y patrouillent plus depuis
qu’une expédition de miliciens a été
retrouvée, morte dans d’obscures
circonstances (leurs corps avaient
« vieilli »...). D’ailleurs, chaque année, de
jeunes curieux disparaissent dans les
entrailles de Torrentielle...
CYSE
Alinoa Bissin
Allure
Une ombre à la fenêtre… Un soupir…
De longues ailes de tissu… Voilà les seules
descriptions que les habitants de
Torrentielle soient capables de donner de
l’Alinois. Ce vieux lutin, hors d’âge depuis
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
bien longtemps, est un être auréolé de
mystère. Personne n’a jamais pu détailler
la finesse des innombrables rides qui
couvrent son corps, ni les contours
anguleux de ses traits. D’aspect fragile,
semblant plus léger qu’un pétale de rose, il
cache sa carcasse décrépie sous de lourds
vêtements de jute, probablement tissés bien
avant que la première pierre de la ville ne
soit scellée. Sortant de l’un de ses replis,
une parodie de salanistre ténébreuse
s’amuse de son maître.
Blanchécrin
Histoire
Alinoa Bissin n’a longtemps eu qu’une
idée en tête : profiter de chaque jour que sa
Dame lui offrait. Le bonheur ne pouvait lui
échapper, lui si épanoui. Depuis son chêne
en fleurs, il a pourtant vu arriver cet
étrange vagabond dans la petite
communauté printanine. Il était loin de se
douter que ce Sarin Sombranchage
transportait dans ses sacoches tous les
maux de l’Harmonde. Quelques semaines
plus tard, il laissait derrière lui un chênaie

ALINOA BISSIN
Origine : Urguemand Caractéristiques secondaires Avantages, Bienfaits, Défauts,
Peuple : Lutin ART : – Peines
Sexe : M EMP : – [Avantages] Abri secret, Confiance
Âge : 350 ans ? MÊL : 7 en soi, Sommeil superflu
Taille : 1 m TIR : 8 [Bienfait perfide] Beauté fatale,
Poids : 25 Kg PdV : 29 Sensualité.
MV : 2 SBG : 9 [Bienfait sombre] Conjuration
SBC : 14 Cercle I, Conjuration Cercle II,
Caractéristiques BD : + 0 Diablotin expérimenté.
Flamme : 1/2 [Défaut] Emporté, Flammèche,
Points d’Héroïsme : 2 Secret terrible : Alinois, Vieillard.
Corps : 1/2 Pouvoirs de la Flamme : – [Peine perfide] Fielleux, Lubricité.
Bonus de Corps : 1 Pouvoirs de saisonin : Sève [Peine sombre] Cauchemars, Démon
AGIlité : 9 Perfidie : 20 facétieux, Diablotin farceur,
FORce : 5 Ténèbre : 55 Insomniaque, Mépris, Somnambule.
PERception : 8 Pouvoirs corrompus : Aucun
RÉSistance : 3 Combat
Compétences Initiative : 18, dague 18
Esprit : 1/4 Épreuves : Arme : dague 5, Attaque au contact : dague 15
Bonus d’Esprit : 3 Athlétisme 5, Escalade 5, Esquive Esquive : 17 ou
INTelligence : 7 7, Survie 5, Vigilance 7. Parade : dague 13 ou
VOLonté : 8 Maraude : Acrobatie 6, Dommages : 1
Camouflage 7, Chasse 4,
Âme : 1/2 Discrétion 5, Fouille 5, Intrigue 4. Citation typique
Bonus d’Âme : 1 Société : Baratin 2, Us & « Je suis l’Esprit de Torrentielle. Je
CHArisme : 6 coutumes : Urguemand 7. suis depuis bien avant les hommes, et
CRÉativité : 7 Savoir : Alphabet : Armgarde 4, leur pouvoir ne m’effraie pas. Quoi ?
Astronomie 5, Culte : printemps 5, Ils m’aiment et ont besoin de moi ?
Herboristerie 5, Histoire & S’ils savaient que je suis tout ce
légendes 7, Langue : urguemand 7, qu’ils haïssent ! »
Saison : Printemps 5.
Occulte : Démonologie 8,
Harmonie 3.

COMPAGNONS D’ALINOA (2)

TAI 0, MV 3 (à terre)/12 (en vol) NB : La Salanistre, Diablotin Farceur,
Densité 30, Opacité 5, BD + 6 ne se battra jamais pour son maître,
Initiative : 21, griffes 21. s’enfuyant dans les ombres dès le début
Attaque au contact : griffes 16 du combat.
Esquive : 15
Parade : griffes 14
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Le Cénacle des Immortels
fumant et calciné, au centre duquel les
corbeaux s’affairaient sur les derniers
cadavres.
Alinoa sentit la morsure des becs dans
sa chair… Dans un sursaut, il chassa les
nécrophages, et contempla de ses yeux sa
vie déchiquetée. Sa Flamme venait de le
sauver, mais pourquoi devait-il vivre après
un tel cauchemar ? Il se réfugia dans son
arbre et ne bougea plus, malgré les
suppliques d’un étrange ectoplasme bien
décidé à s’installer avec lui. Après le
mutisme vint la soif de vengeance, mais
surtout la soif de comprendre. Il fut une
proie offerte pour son diablotin, qui le
guida sur les tortueux chemins du
« Savoir ».
Aujourd’hui, son arbre est au cœur
d’une forêt de bâtisses, et sa vie s’est
adaptée à cela. Sa « salanistre », autrefois
dissimulée sous l’ectoplasme, lui a bien
appris qu’en accomplissant les souhaits de
chacun, il lui permettait de sonder les
pensées de la population, et qu’ainsi ils
deviendraient la ville. Sans oublier ce
devoir d’éducation si cher à la
« salanistre », qui en profite pour distiller
ainsi, lentement, son « savoir » dans le
cœur des hommes…
Ce qu’il veut
La mort, voilà ce que souhaite Alinoa.
Ce repos éternel, sa Dame le lui refuse
depuis qu’il sait tant de choses, et que son
corps et son arbre en ont été affectés. Il
craint d’ailleurs que sa mort n’entraîne
celle de son arbre, ce qu’il refuse. Il est de
toute façon trop fier pour envisager le
suicide, et noie son chagrin dans son
orgueil démesuré. Mais le vieux lutin
s’épuise, d’autant que les farfadets lui
mènent désormais une guerre ouverte. Ils
ne savent rien de lui, mais lui sait. Ils
feraient donc mieux de se méfier. Et puis il
y a cette fille, Perrine, qui se vend dans le
Gouffre. Elle lui rappelle tant cet amour
qu’il n’a jamais connu… Il l’observe
depuis quelques temps, et la voir se donner
à d’autres lui est devenu insupportable. Ces
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pervers paieront de l’avoir ainsi violée. Un
jour, c’est certain, elle sera sienne.
Ce qu’il sait
De toute évidence, Alinoa sait
effectivement tout. De l’existence du
Cénacle aux complots politiques, il est au
fait de chaque chose qui se dit ou se fait
entre les murs de Torrentielle. Toutefois, il
est inutile d’insister sur son immense
sapience, puisqu’il n’en parlera jamais à
quiconque, et emportera tous ses secrets
avec lui. Son esprit tortueux est un
véritable piège, dans lequel les
connaissances se perdent pour ne jamais
plus en sortir.
L’Alinois
« Alinois, toi qui enrichis les mendiants
et défends les opprimés, accepte ce
modeste billet en gage de ma foi, entends
ma demande et viens-moi en aide. »
Allure
D’où que l’on vienne, la première
chose que l’on voit en arrivant à proximité
de Torrentielle est son plus célèbre
habitant, l’Alinois. Véritable curiosité pour
laquelle les voyageurs n’hésitent pas à
détourner leur course, ce chêne séculaire
étend son noir branchage sur la place qui
porte son nom, et loin au-delà. Son tronc,
large comme une maison, se creuse de
plusieurs trous où serait lové son Esprit
bienfaiteur. Pour le protéger, les seigneurs
locaux ont fait ériger une lourde grille de
fer forgé, tel un rempart sinistre éloignant
les impétueux.
Si personne n’a jamais vu l’Alinois
s’égayer du moindre bourgeon, nul ne
doute cependant qu’il vive. D’ailleurs, ses
feuilles ne lui manquent guère, tant sa
silhouette décharnée se pare des multiples
rubans offerts par le peuple. En toute
saison, ses doigts crochus s’ornent d’une
farandole de couleurs, dont chacune, pour
l’artiste responsable de cette touche de
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
peinture sur la toile du ciel, est un symbole
d’espoir.
Histoire
De mémoire d’homme, l’Alinois a
toujours été cette figure morne déchirant le
ciel du vallon. Il aurait dû être coupé par
les bûcherons, comme tous ses compères,
mais sa vie a été épargnée grâce à
l’intervention de son « génie », lui valant
une réputation d’exauceur de souhaits. Il a
participé à la notoriété du vallon, et
plusieurs familles sont venues s’installer à
Torrentielle suite à un coup du sort,
espérant attirer sur eux l’attention du
Bienfaiteur.
Il est aujourd’hui connu dans plusieurs
provinces de l’Harmonde, et certains
charlatans vont jusqu’à prescrire un
pèlerinage à Torrentielle aux malades dans
des situations désespérées. Chacun
accroche à ses branches les petits rubans
prévus à cet effet, et nombreux sont ceux
qui sont exaucés. S’ils s’imaginaient
l’horrible nature de leur objet de passion !
Ce qu’il sait
L’Alinois n’est pas un simple arbre. Ce
chêne est lié à une créature des plus
particulières : Alinoa Bissin. Ce qui n’était
qu’un arbre s’est peu à peu mué, au fur et
mesure que son lutin s’enfonçait dans la
Ténèbre, en une véritable entité, non pas
pensante, mais souffrante. Alinoa prétend
vouloir épargner son arbre des douleurs
qu’il supporte chaque jour. Il n’en est rien.
Sans l’Alinois, le vieux printanin serait
mort depuis longtemps. C’est dans son
tronc que vivent les pires cauchemars
abyssaux, en lui que craque un squelette
surmené par les siècles. L’Alinois, pour
son maître, a fait de son existence un
monde de torture.
Plusieurs enfants ont tenté de
l’approcher, mais tous ont disparu, leur
corps réapparaissant atrocement mutilé
quelques jours plus tard, dans le dédale des
rues de la cité.
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Blanchécrin
Albin Blanchet
Allure
Aux yeux du monde, Albin est un
monstre. Il n’est plus qu’une parodie
d’homme, un écorché vif aux chairs
noircies, rejailli du tombeau et vêtu de son
suaire. Son visage se couvre de marbrures
bourgeonnantes, ses yeux ruissellent
d’humeurs jaunâtres, et sa bouche s’est
figée en un rictus de délire fanatique. Ses
cheveux ont disparu dans les flammes, ne
laissant que quelques mèches éparses. Il ne
se vêt que d’une toge blanche de riche
étoffe, et parfois de son masque solaire,
symbole de son rang.
Histoire
Il y a vingt ans, la jeune voisine du
petit Blanchet a failli mourir. Ses parents,
les Rosandre, avaient tout tenté, et même le
génie de l’Alinois avait gardé le silence.
Mais un être est venu, un immense démon
cornu. De sa fenêtre, Albin l’a vu, porteur
de la Mort, répandre le feu de l’enfer sur
Rubanne à l’agonie. Mais Rubanne
survécut à cette rude épreuve, et le démon
repartit seul, sa victime ragaillardie par son
immolation. Albin, ce soir-là, est devenu
fou. Il vit en cela un signe divin, les Elus
survivant à l’épreuve de la flamme. Quel
beau pied de nez au Diable ! Quelques
jours plus tard, Albin se jeta dans l’âtre du
forgeron. Tous le crurent morts, mais il
guérit, mutilé mais vivant. Lui aussi était
élu, et il allait prêcher la bonne parole !
Ses parents moururent de sa folie, mais
son action attira à lui quelques fidèles qui
aujourd’hui épaulent son combat. Bientôt,
la grande Pyrification pourra avoir lieu, et
Torrentielle sera alors proclamée ville
sainte !
Ce qu’il veut
Albin est obsédé par le feu. Depuis sa
demeure, il commandite les actions des
Empyrés, lesquels recherchent activement
les Elus. Ils sont pour le moment en phase
d’observation, guettant les pouvoirs
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
surnaturels, les manifestations du divin u
encore les miraculés. Outre Rubanne, ils
ont déjà repéré Ormère, et ce petit
personnage noir qui vole de toit en toit dès
que tombe le soir. S’il parvenait à tous les
convaincre de se rallier à lui, les flammes
pourraient s’emparer de la ville.
Ce qu’il sait
Il sait que l’on rôde sur les toits à la
nuit tombée ; il sait que la vieille Ormère
lui est acquise, et qu’elle est bien plus
qu’elle ne le prétend ; mais surtout, il sait
que Rubanne porte en elle la Flamme. Il ne
sait des plans de son suzerain que ce
qu’Ormère a bien pu lui transmettre, soit
bien trop peu pour s’en soucier…
Armandin de Torrentielle
Allure
Armandin de Torrentielle s’impose
comme un homme d’une grande noblesse.
Ses longs cheveux roux retombent sur ses
épaules en de lourdes boucles, lesquelles se
mêlent à sa barbe de feu, impeccablement
taillée, et cernée de deux mèches
grisonnantes. Ses traits, durs et burinés,
contrastent avec une vie oisive de suzerain
pacifique. Ses lourdes arcades font saillie
au-dessus d’yeux d’un noir profond qui
semblent plonger dans l’obscurité abyssale.
Il quitte rarement ses attributs
seigneuriaux, une fine couronne de bronze,
et une lame d’argent se transmettant de
père en fils. L’épée bat sur ses lourdes
cuissardes de peau, dont le surplis se rabat
sur un riche uniforme lourdement brodé,
mais finalement peu différent des tenues
portées par la Garde de Torrentielle.
Souvent enveloppé d’une antique
houppelande, il reste un homme réservé, ne
se mêlant que peu de politique extérieure,
et concentrant tous ses efforts pour le bien
de son peuple.
Histoire
L’Armandin qui règne aujourd’hui sur
Torrentielle n’est qu’un imposteur.
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Blanchécrin
L’héritier légitime du domaine mène
aujourd’hui une vie de saltimbanque sur
les routes de l’Harmonde (voir Histoire de
Misène). Une nuit, l’échange fut fait sans
que personne n’en soit informé, et le
domaine passa aux mains du Semblant.
Sous l’apparence empruntée du Seigneur
local, le Sinistre Faciès (voir Aide de Jeu)
distille avec méthode la corruption auprès
de ses sujets. Tous l’aiment pour sa
générosité et son implication dans la vie
quotidienne de ses sujets. Ils boivent ses
paroles et acquiescent chacune de ses
idées, et les historiens locaux affirment
déjà que jamais le Domaine ne connaîtra
plus une telle ère de prospérité.
Ce qu’il veut
Le pouvoir. Son rêve le plus cher se
profile à l’horizon, puisque au creux de sa
main vivent aujourd’hui des milliers
d’âmes, frêles et palpitantes, n’attendant
que leur éveil. Bientôt, sous sa houlette,
c’est toute une société de marionnettes
serviles qui se lèvera sous le soleil de
l’Harmonde.
Mais il n’a pas choisi Torrentielle par
hasard. Il en est quasiment persuadé, c’est
dans ce vallon que reposent les secrets de
la Flamboyance. Il en est intimement
convaincu, et recherche activement celui
qui lui donnera les moyens de localiser
l’entrée vers les catacombes oubliées. Ce
n’est pas pour rien qu’il a demandé aux
Rornoc de nouveaux travaux dans le sous-
sol de la bourgade. Une fois ces mystères
entre ses mains, son plan n’aura plus la
moindre faille.
Tout se déroule à la perfection, et
même la petite Rubanne souille lentement
sa Flamme. Elle sera bientôt l’une de ses
plus fidèles alliées, avec laquelle il s’unira
alors, leur relation fusionnelle irradiant
leur peuple pour le plus grand bonheur de
leur Maître à tous !
Ce qu’il sait
Armandin de Torrentielle est un
homme instruit, qui maîtrise parfaitement
les sujets relatifs à l’histoire ancienne et à
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
la mythologie de l’Harmonde, plus que
nombre d’Inspirés. Il a connaissance du
Cénacle, et mène activement les
recherches. Il ignore encore où s’en trouve
l’entrée, mais bientôt les mystères du passé
lui seront révélés.
Armandin ignore l’existence d’Alinoa.
Pour lui, tout cela n’est qu’une superstition
locale, qui distrait les esprits et lui facilite
donc la tâche. En revanche, la présence de
farfadets en ville l’inquiète au plus haut
point. Il craint que ces fouinards ne
découvrent le Cénacle avant lui,
saccageant les vestiges comme de
vulgaires enfants. Il a donné ordre à la
Garde d’en « disposer ». Maître Rondache
éprouve cependant bien des difficultés à
chasser ces importuns, et une aide
extérieure pourrait s’avérer nécessaire.
Récemment, avec la corruption
d’Ormère, Armandin a appris l’Inspiration
Blanchécrin
de Rubanne, ce qui n’a fait qu’accroître
son goût pour le jeu. Son échiquier presque
achevé, voilà que le Conseil des Décans lui
sert une reine de la plus haute valeur.
Rubanne Rosandre
Allure
Fille d’un bourgeois torrentais, la jeune
Rubanne semble à peine sortie de
l’adolescence. Ses longs cheveux bruns,
toujours noués en une tresse hâtive,
tombent le long des robes les plus
fastueuses, que le Seigneur fait venir des
contrées les plus lointaines pour son
amour. Ses manières restent pourtant celles
d’une jeune fille simple, un peu rêveuse, au
bleu regard souvent absent. Sa fine
silhouette s’alourdit constamment du lourd
glaive de son père, qu’elle entend bien un
jour aussi bien maîtriser que lui.

ARMANDIN DE TORRENTIELLE
Origine : Urguemand Caractéristiques secondaires Avantages, Bienfaits, Défauts,
Peuple : Humain ART : 7 Peines
Sexe : M EMP : – [Avantages] Seigneur.
Âge : 38 MÊL : 6 [Bienfait perfide] Anticipation, Beau
Taille : 1,78 m TIR : 7 Parleur, Brouillard, Chronique du
Poids : 75 Kg PdV : 40 futur, Comédie, Hargne, Hypnotisme.
MV : 3 SBG : 13 [Défaut] Présomptueux, Secret
SBC : 20 terrible : Sinistre Faciès.
Caractéristiques BD : + 0 [Peine perfide] Acrimonie, Cœur de
Flamme : 0/0 Pierre, Grandiloquence, Gueule de
Points d’Héroïsme : - Traître, Hypocrisie, Inversion de la
Corps : 0/4 Pouvoirs de la Flamme : - main, Sueurs Froides, Tuméfaction,
Bonus de Corps : 4 Pouvoirs de saisonin : - Vantardise.
AGIlité : 7 Perfidie : 90
FORce : 6 Ténèbre : - Combat
PERception : 8 Pouvoirs corrompus : La Initiative : 16, épée 17, arc 20
RÉSistance : 5 Mascarade, L’Emprunte Attaque au contact : épée 15
Attaque à distance : arc long 13
Esprit : 0/0 Compétences Esquive : 13
Bonus d’Esprit : 0 Épreuves : Arme : épée 7, arc 5, Parade : épée 15
INTelligence : 7 Athlétisme 6, Equitation 5, , Dommages : épée 4, arc long 8
VOLonté : 7 Esquive 4, Natation 3, Survie 4,
Vigilance 7. Citation typique
Âme : 0/5 Maraude : Chasse 3, Intrigue 6. «Capitaine, laissez donc approcher
Bonus d’Âme : 5 Société : Baratin 5, Diplomatie 5, cet enfant. Tu sembles avoir faim,
CHArisme : 8 Eloquence 6, Etiquette : noblesse gamin. Prends cette pièce. Elle est
CRÉativité : 6 4, Intendance 3, Musique : cistre 5, d’une grande valeur, et devrait te
Poésie 4, Us & coutumes : nourrir plusieurs jours. Tu la trouves
Urguemand 6. étrange ? Certes, tu as raison : c’est
Savoir : Alphabet : Armgarde 4, la monnaie des seigneurs, la plus
Géographie 4, Langue : noble des devises. »
urguemand 6, Lois 10/52 5, Stratégie 6,
Zoologie 3. expresse de leurs auteurs et dans le cadre strict du Souffre-Jour. Vous
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en faire:un
Accord 5, Harmonie
usage personnel, mais1.en aucun cas les diffuser sur quelque support
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 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
Les Torrentais s’accordent à dire
qu’elle est le meilleur choix qu’aurait pu
faire Armandin ; pourtant, tous
reconnaissent son manque d’assurance et
son renfermement, qui sont loin des
qualités que l’on attend d’une noble dame.
Peut-être son doux visage angélique
devrait s’ouvrir au peuple et lui montrer
qu’il peut sourire, comprendre et résoudre
les problèmes d’une communauté, au lieu
de les fuir en se recroquevillant sur lui-
même.
Histoire
Blanchécrin
D’abord fierté de ses parents, la petite
Rubanne apprenait tout plus vite et mieux
que les autres enfants. Très précocement,
elle s’est mise à lire, éprouvant une passion
débordante pour l’imaginaire. S’en fut
bientôt trop, et l’on finît par la prendre
pour folle. Rubanne, ainsi nommée car
fruit d’un souhait formulé à l’Alinois,
paraissait possédée par un génie. La réalité
la dépassait, elle n’était pas de ce monde.
Vivant dans ses rêves, elle passait de
longues heures à jouer seule, parlant tout
haut à d’invisibles amis. Ses parents ne
parvenaient plus à gérer la situation, et
firent appel à Ormère, une nourrice de leur

RUBANNE ROSANDRE
Origine : Urguemand Caractéristiques secondaires Avantages, Bienfaits, Défauts,
Peuple : humain ART : – Peines
Sexe : F EMP : – [Avantages] Abri secret, Bourgeois,
Âge : 25 MÊL : 6 Jeune
Taille : 1,65 m TIR : 7 [Défaut] Distrait, Malingre, Marque
Poids : 50 Kg PdV : 46 de l’Automne, Ravagée.
MV : 3 SBG : 15
SBC : 23 Combat
Caractéristiques BD : + 0 Initiative : 14, glaive 14
Flamme : 1/0 Attaque au contact : glaive 12
Points d’Héroïsme : 2 Esquive : 13
Corps : 1/1 Pouvoirs de la Flamme : Brûloir Parade : dague 11
Bonus de Corps : 0 des Armes Dommages : 3
AGIlité : 7 Pouvoirs de saisonin : -
FORce : 6 Perfidie : 10 Citation typique
PERception : 7 Ténèbre : - « Le Seigneur Armandin est le
RÉSistance : 7 Pouvoirs corrompus : Aucun seul homme qui ait su me
comprendre. Il m’a pris sous sa
Esprit : 1/0 Compétences protection, et aujourd’hui m’offre
Bonus d’Esprit : 1 Épreuves : Arme : glaive 5, une place à ses côtés. Je suis
INTelligence : 7 Athlétisme 3, Equitation 3, vraiment une femme comblée ! »
VOLonté : 9 Esquive 6, Natation 3, Premiers
soins 5, Vigilance 6.
Âme : 1/0 Maraude : Fouille 4, Intrigue 7.
Bonus d’Âme : 1 Société : Diplomatie 5, Eloquence
CHArisme : 7 2, Etiquette : noblesse 4,
CRÉativité : 6 bourgeoisie 5, Intendance 4,
Musique : harpe 4, Négoce 3,
Poésie 3, Us & coutumes :
Urguemand 7.
Savoir : Alphabet : Armgarde 6,
Astronomie 3, Chirurgie 3,
Géographie 3, Herboristerie 4,
Langue : urguemand 7, Lois 3,
Médecine 5.
Occulte : Harmonie 3.

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 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
connaissance. Quelques mois plus tard, les
parents de Rubanne mouraient, emportés
par une crue jusque dans le Gouffre, et
l’enfant se retrouva, riche héritière, seule
avec Ormère dans sa grande demeure de la
Petite Abyme. Son mutisme ne fit que
grandir, n’étant visitée que par Armandin,
lequel désirait venir en aide à l’enfant de
ses amis disparus. Leur amitié alla
grandissant, et Rubanne finît par reprendre
goût à la vie.
Elle n’en délaissait pas pour autant ses
mondes oniriques, qui un jour prirent
corps. Ses rêveries la guidèrent jusqu’au
parapet de la Vibrante, d’où un murmure
semblait monter. Là, le long de l’étroit
escalier de pierre plongeant vers les flots
bouillonnants, elle découvrit une ouverture
d’où s’échappait le son. Elle s’enfonça
dans les entrailles de Torrentielle, et toute
la Flamboyance lui fut dévoilée. Ses rêves
étaient là, sur les murs et les visages de ce
lieu enchanteur, la transcendant et allumant
en elle un doux feu ancestral.
Aujourd’hui, Rubanne vit au manoir,
en compagnie d’Armandin, son futur
époux. Elle a enfin trouvé le bonheur, et
ses rêves passés s’effacent peu à peu pour
laisser place à la vie quotidienne d’une
suzeraine. Mais le Cénacle, qu’elle n’a pas
revu depuis longtemps, l’angoisse. Sans se
l’expliquer, elle le sent en danger. Une
ombre plane sur son abri secret, à tel point
qu’elle n’ose plus s’y rendre, de peur d’y
conduire ceux qui le convoitent.
Ce qu’elle veut
Rubanne est aujourd’hui l’étrange
union d’une future noble et d’une enfant
apeurée. Elle cherche à satisfaire
Armandin, sans pourtant désirer s’ouvrir à
lui. Elle ne parvient pas à lui accorder la
confiance qui doit régner entre deux époux,
et qu’ils partageaient jusqu’à récemment. Il
y a quelques années, elle aurait presque
souhaité lui faire part des secrets du
Cénacle, libérer son cœur et offrir ses
mystères à celui qu’elle aime. Mais un lien
s’est brisé, lentement, depuis plusieurs
années déjà. Armandin a mûri, s’est
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Blanchécrin
endurci peut-être, mais ne suscite plus en
Rubanne les sentiments si forts qui l’ont
conduite au manoir.
Ce qu’elle sait
La jeune femme, longtemps très en
retard sur les notions d’étiquette et de
diplomatie, est aujourd’hui tout à fait apte
à seconder le suzerain d’un domaine tel
que le vallon de Salutrins, du moins en
théorie. Au fait des affaires qui courent en
ville, apportant sur la générosité excessive
d’Armandin un regard de plus en plus
critique, elle se sent chaque jour moins à
l’aise dans son costume de conjointe
collaborant à la vie domaniale.
Elle ignore encore beaucoup, à
commencer par sa propre Inspiration, mais
sait qu’elle a « la Flamme », comme lui a
révélé un jour un fanatique agenouillé
devant elle, alors qu’elle était descendue en
ville. Elle est bien incapable de faire le lien
entre cette « Flamme » qu’elle sent parfois
briller en elle, et ses rêves oniriques ou les
secrets du Cénacle. Elle a partagé
beaucoup avec Floret, mais celui-ci n’en
reste pas moins un Terne, incapable de
l’éveiller à l’Inspiration, et ne sachant lui
enseigner la Geste ou l’Harmonie, pourtant
omniprésentes dans les longs corridors en
ruines des vestiges flamboyants.
Ormère
« Mon enfant, écoute bien les
enseignements de ton seigneur. Tu
n’imagines pas tout ce qu’il peut
t’offrir ! »
Allure
Ormère, vieille femme tapie dans
l’ombre de Rubanne, dissimule son
apparence sous une diversité d’étoles et
autres chandails entassés sur sa chasuble
de jute noire. Seul reste visible son visage,
gras et plissé, sur lequel retombent
quelques mèches grisâtres. Elle effraie, de
prime abord, mais son franc parler et sa
convivialité instillent rapidement la
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
confiance auprès de son auditoire. Ses
yeux pétillent de malice, toujours
accompagnés d’un sourire jovial et d’une
solide poignée de main. Elle aime à
s’exprimer bruyamment, puis se met à
chuchoter à l’oreille de son plus proche
acolyte, regardant du coin de l’œil les
réactions de l’assistance.
Histoire
Ormère n’a jamais été une simple
nourrice. Elle est en fait une grande amie
de la famille Rosandre, notable lointaine
ayant autrefois sorti de l’embarras le père
de Rubanne lors d’un litige entre
caravaniers. Mais un jour, de bien tristes
nouvelles arrivèrent à Torrentielle,
annonçant la venue prochaine d’Ormère,
malade. Une étrange maladie, non
contagieuse selon les plus éminents
médecins, mais la contraignant à quitter sa
vie publique pour vivre en recluse. Son
corps se déformait peu à peu, devenant
chaque jour plus hideux, et elle ne pouvait
supporter que les foules se moquent de sa
laideur.
Ce qui l’attendait à Torrentielle lui
redonna pourtant goût à la vie. La jeune
Rubanne la subjugua totalement, réveillant
en elle une passion maternelle qu’elle
n’avait jamais connue. Elle resta donc au
service des Rosandre, et s’occupa de la
jeune fille même après la mort tragique de
ses parents, disparaissant peu à peu sous
des vêtements toujours plus lourds pour
occulter son physique détestable.
Récemment, avec l’installation de sa
protégée au manoir, Ormère put faire la
connaissance d’Armandin, qui eut tôt fait
de réveiller la Marionnette sommeillant en
elle. Depuis, elle ne pense plus qu’à servir
son maître, dont les plans sont d’un grand
altruisme. Bientôt, toute la ville s’éveillera
à la Connaissance, et deviendra un modèle
de liberté et de générosité pour
l’Harmonde !
Ce qu’elle veut
Ormère désire que les plans prévus par
Armandin, son seigneur et maître,
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Blanchécrin
s’accomplissent. Elle souhaiterait tant que
sa douce Rubanne s’exalte davantage, et
s’implique dans cette aventure palpitante…
Mais le Camée dont Armandin a fait
l’acquisition récemment, et dont la
livraison ne devrait plus tarder, risque
d’enfin la convaincre de la générosité
désintéressée de son suzerain. Elle
deviendra alors un pilier de la nouvelle
société torrentaise, secondant Armandin de
ses pouvoirs « empyrés », comme le dit
Albin Blanchet, un autre agent du
renouveau oeuvrant pour le progrès. Les
tensions sont fortes entre les deux
groupuscules, qui veulent pourtant les
mêmes changements, et Ormère prie pour
que les deux factions trouvent un
contentieux.
Ce qu’elle sait
Ormère vénère Armandin comme on le
fait d’un visionnaire, d’un génie ou d’un
Messie. Elle est intimement convaincue
d’agir pour le bien et le progrès de la
société humaine, et sait que de nombreux
citoyens sont aujourd’hui prêts à se fédérer
sous le pavillon de la réforme.
Rubanne ne sera pas une alliée comme
les autres. Depuis longtemps, elle émane
d’une force et d’une volonté hors du
commun, cette énergie vitale qu’Albin
Blanchet nomme « flamme ». Armandin a
été ravi d’apprendre pouvoir compter sur
un tel soutien dans ses troupes. Il voit d’un
œil plus circonspect les actions d’Albin,
qu’il critique vertement et pense même
faire abattre. Mais le moment venu, qui
Ormère acceptera t’elle de suivre : les
Empyrés ou le Maître du Domaine ?
Floret Vastépine
« Entrez, venez vous rassasier des
cadavres empilés d’un monde hors du
temps… »
Allure
Esprit immatériel, l’Ancien Doyen du
Cénacle printanin est toujours vêtu de la
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
simple robe de lin vert qu’il portait lorsque
les hommes ont lancé l’assaut sur l’Ecrin.
A sa ceinture pend une besace lourde de
feuilles de papier griffonnées, dernière
mémoire de la défunte société saisonine
qui s’épanouissait des millénaires plus tôt
au creux du doux vallon. Ses longs
cheveux roux tressés de lierres se
déversent sur ses maigres épaules et
recouvrent à moitié un visage terne et
résigné.
Histoire
Florin a cherché jusqu’au bout à
raisonner les chevaliers flamboyants, et a
perdu la vie devant son Cénacle, cueilli par
une lance de cavalerie. Par le fait d’une
étrange alchimie, son esprit resta
longtemps à planer au-dessus de son corps,
jusqu’à ce que celui-ci ne soit plus que
poussière. Il eut l’éternité pour se lamenter
sur les squelettes blanchis de ses
camarades, et vit le nouveau Cénacle
s’ériger, pierre après pierre, témoignage de
la suprématie humaine. Il ne comprit pas,
dans un premier temps, ce que faisaient
tous ces hommes, penchés sur des livres ou
méditant leurs pensées tout haut. Ce furent
les Inspirés eux-mêmes qui, remarquant sa
présence, finirent par lui enseigner les
secrets d’un Art qu’il ne serait jamais en
mesure de maîtriser.
Les esprits immortels des Harmonistes
les plus talentueux se joignirent peu à peu
à lui, et il assista à toutes sortes de
miracles, en compagnie de ces virtuoses de
la Geste. Un soir, tout disparut en un clin
d’œil. Les montagnes se soulevèrent en un
cri d’agonie, les étoiles explosèrent dans le
firmament et les rocs ensevelirent le
Cénacle des Immortels. Depuis, lui et les
autres esprits hantent les sous-sols du
vallon, priant les Eternels pour le Salut
d’une Inspiration qu’ils pensèrent disparue
pendant des siècles. Mais Rubanne, il y a
quelques années, leur a rendu à tous le plus
grand des trésors : l’Espoir…
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Blanchécrin
Ce qu’il veut
Floret Vastépine est aujourd’hui le
spectre protecteur du Cénacle, le plus
ancien d’entre eux et celui qui ne laissera
pas n’importe qui s’emparer de ses
mystères. Seuls les Inspirés et les saisonins
du Printemps sont autorisés à pousser les
portes fantomatiques de son repaire, et le
vieux lutin compte bien leur faire profiter
de la puissance enfouie en ces lieux et dans
leurs mémoires. C’est ainsi que,
aujourd’hui, lui et les Harmonistes du
Cénacles ont l’intention de participer à la
lutte contre la Menace. Leur première
élève, la jeune Rubanne, ne saisit pas
encore la portée de l’héritage qui brûle en
elle, mais un jour viendra où la Geste fera
d’elle une arme mortelle au service des
Muses.
Ce qu’il sait
Aucun secret du sous-sol torrentais
n’est étranger à Floret. Il en connaît le
moindre recoin et chacun de ses habitants,
fantômes ou bien vivants. Les rats, les
farfadets, et même Alinoa sont des hôtes
de son domaine, qu’il tolère de par leur
ascendance. De la surface, il ne sait que ce
que Rubanne lui a conté. Mais il sait sur
elle bien plus qu’elle-même… Certes, il ne
saurait dire qu’elle est inspirée, mais il sent
le cénacle vibrer sur son passage, comme
si la flamboyance était de retour ; des
vibrations que nul autre que les
harmonistes n’avaient produit avant elle.
Le lutin, quoique n’ayant jamais eu
l’honneur de recevoir une Flamme, s’avère
également un fabuleux mentor de sciences
occultes, particulièrement bien secondé par
les anciens enseignants du Cénacle des
Immortels, dont chacun des piliers fissurés
reste un exemple grandiloquent de la force
des Arts Magiques.
Auguste et Malvine Cycledor
Allure
Ce couple de farfadets est le seul à
vivre au grand jour dans la petite ville de
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
Torrentielle. Ils sont pour certains une
véritable curiosité, pour d’autres un
mauvais présage. Ils sortent fort peu de
leur atelier d’apothicaire, que tous
critiquent mais fréquentent également.
Leur air « trop bien pour être honnête »
n’attire pas moins la sympathie de certains,
et l’on ne manque jamais de se ravir des
tenues modernes portées tant par Auguste
que par son épouse.
Ce qu’ils veulent
Auguste et Malvine sont en
Torrentielle pour de nombreuses raisons.
La seule valable reste celle traitant du
besoin de « se faire oublier » de la famille
Cycledor. Depuis leurs affaires manquées à
Mortencre, il leur fallait envisager un repli
stratégique vers un vallon isolé où nul ne
les chercherait, et où ils se fondraient dans
la foule. C’était sans compter sur les
activités de leur fils et le libertinage de
Perrine…
Ce qu’ils savent
Les Cycledor savent tout des petites
affaires de leur fils, où il se cache et
comment il souhaite régner sur la ville. Ils
savent également que le sous-sol de la ville
cache bien des secrets, qu’ils se garderont
bien de déranger.
Ils savent également que Firmin est en
compétition avec un être nocturne qui
hante la ville. Pour Auguste, il s’agit de
l’Esprit de l’Alinois, un arbre dont il
aimerait bien percer les mystères.
Perrine Cycledor
« Alors mon beau sergent, ça vous
dirait de finir cette dure journée de la plus
douce des façons ? Non ? Allons, laissez-
vous aller, et détachez-moi un peu ce
pourpoint trop serré… Vous voyez, je suis
sûre que nous allons nous amuser ! »
Allure
Gracieuse farfadine d’une vingtaine
d’années, Perrine semble une dame de
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Blanchécrin
compagnie perdue dans la Tisseuse de
Liens. Son air doux et angélique, la finesse
de ses traits et la richesse de ses toilettes
contrastent avec le milieu dans lequel elle
évolue. On voudrait la prendre par la main,
attendri, pour l’affranchir du joug de ses
tortionnaires, mais ne vous y avisez pas,
car elle serait la première à refuser. Sous
ses jupons blancs sommeille son fond de
commerce, et elle n’échangerait sa vie pour
aucune autre.
Histoire
La jeune Perrine est arrivée en ville
deux années auparavant avec le reste de la
famille Cycledor. Fille d’auguste et de
Malvine, elle eut pour rôle de plaider leur
cause auprès du seigneur local, désirant
faire de cette ville leur « fond de
commerce ». Armandin fut très
compréhensif, et leur offrit même une
petite bourse de pièces comme gage de sa
confiance. Mais Perrine les dépensa, seule,
sur le retour ; quelques jours plus tard, elle
fuyait sa famille pour s’adonner librement
à la chair, cette passion dévorante qu’elle
venait de se découvrir. Les tentatives
successives des Cycledor pour la ramener
vers eux n’ont été qu’une série d’échecs, et
ils ne se considèrent aujourd’hui même
plus de la même lignée.
Ce qu’elle veut
Gagner sa vie en épanchant sa soif de
luxure, sans être importunée par d’anciens
clients ou de mystérieux adorateurs, sont
les seules motivations de cette belle
saisonine tant prisée par les hommes.
Ce qu’elle sait
Perrine est la première à affirmer que
les Cycledor trempent dans de bien
vilaines affaires, et n’a qu’une faible
estime pour ses congénères. Elle sait que
quelqu’un l’observe, depuis quelques mois,
mais ne se doute pas de l’identité de cet
importun. Elle commence cependant à
avoir peur, ses clients se plaignant aussi de
cette « présence invisible », qui parfois les
suit jusque chez eux. Serait-ce un
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
stratagème familial pour la priver de
revenus ?
Firmin Cycledor
« Camarades, notre heure sonnera
bientôt ! Nous nous dressons déjà, sombres
et silencieux, dans le dos de nombreux
honnêtes gens. Un jour, toute la ville sera
gangrenée par notre organisation, et le
commerce ne sera régi que par une seule
règle : la nôtre ! »
Allure
De jour, Firmin Cycledor est un
malheureux invalide, jeune farfadet cloué
dans son fauteuil pour le reste de ses jours.
Les jambes emmaillotées dans de grands
bandages de lin, il ne parle que pour se
plaindre, d’une voix rauque et peu audible,
des douleurs qui l’accablent.
Lorsque l’ombre s’étend sur lui, le petit
brun se libère de ses frusques pour revêtir
son complet noir et s’enfoncer dans les
profondeurs de la ville où l’attendent ses
cousins. Là, le malheureux souffrant se
mue en un chef implacable, fier et
hargneux, pour qui meurtre et rapine font
partie du quotidien.
Histoire
Firmin a succédé à son père depuis
quelques années. Ensemble, ils avaient
exprimé de leur réseau criminel d’alors
tout ce qui pouvait l’être. Désireux de
renouveler les activités familiales, Firmin
conduisit son clan vers Torrentielle, où la
vie s’annonçait plus que facile, offrant à
ses parents une retraite plus que nécessaire.
Auguste et Malvine, par leurs activités
parfaitement licites, lui procuraient une
couverture idéale, et l’absence de
concurrence ferait de lui le maître de la
ville. Mais Firmin ne comptait pas sur la
présence d’un génie protecteur dont
l’ombre plane sur Torrentielle.
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Blanchécrin
Ce qu’il veut
Firmin fait chaque nuit le même rêve,
dans lequel il se voit régnant d’une main
de fer sur une populace soumise prête à
tout pour éviter son courroux. Seul
aujourd’hui s’oppose à lui ce maudit
« Fantôme », ce lutin ténébreux qu’il ne
parvient pas à éliminer, et qui lui a déjà
coûté deux hommes. Il paierait cher pour le
voir mort, une dague entre les épaules…
Ce qu’il sait
Firmin affirme que son repaire est
hanté par les fantômes du passé. Il sait que
certains couloirs peuvent être mortels, et
que ces rumeurs fondées le protègent des
patrouilles armées qui auraient depuis
longtemps dû découvrir sa cache.
Concernant l’Alinois, Firmin est
convaincu qu’il ne peut s’agir que d’un
lutin, certainement lié à l’arbre du même
nom, corrompu par des forces obscures et
désireux de régner à sa place sur le crime.
Cette pitoyable créature lui cause bien des
désagréments, mais il pense avoir
découvert son point faible : Perrine…
Le livreur du Camée
« Ne fais donc pas ta mijaurée,
coquine. J’en ai amadoué avec bien moins
que ce petit bijou. Alors, on monte ? »
Allure
Ce petit individu, puant et crasseux,
peine sous le poids de sa bosse. De ses
guenilles emmaillotées au hasard sur son
corps bouffi jaillit un visage à la peau
violacée tendue par plusieurs furoncles.
Deux yeux porcins luisent sous une barre
de sourcils broussailleux, et ses lèvres
épaisses fendent ses traits d’un sourire
malsain.
Histoire
Son maître, le Joaillier de Coercisme, a
été contacté par Armandin voilà plusieurs
semaines. Celui-ci souhaitait passer
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
commande d’un Camée de Perdition. Le
maître ne se déplaçant jamais, il a demandé
à l’un de ses apprentis de s’assurer que le
précieux objet atteindrait son destinataire.
C’est ainsi que l’horrible commis s’est
retrouvé, un soir, en vue de Torrentielle,
exténué.
Ce qu’il voulait
Livrer le Camée de Perdition à
Armandin de Torrentielle, et ce de la façon
la plus discrète qui soit. Cela dit, un petit
détour par une auberge gaillarde ne peut
nuire à personne…
Ce qu’il savait
Il était au fait des propriétés du colis
qu’il transportait, et de l’utilisation qui
allait en être faite (il ignore cependant le
nom de l’heureuse élue qui devra porter le
Camée). Il sait où trouver Armandin, voire
Ormère si nécessaire, et comment atteindre
leurs appartements sans passer par le hall
du manoir.
Allegro
Allure
Le seul satyre de la ville est un fringant
individu, haut et fier sur ses sabots
d’ébène, aux chemises bouffantes à
l’extrême et à la barbiche impeccable. Son
beau visage aux accents d’exotisme se
prolonge souvent d’une sublime pipe de
faïence, qu’il aurait fait venir des Terres
Veuves.
Histoire
Allegro a eu la jeunesse de tout satyre
qui se respecte avant de se poser en
Torrentielle. Il y joue un rôle public
comme il les affectionne tant, quelque part
entre le garçon de cour et le Maître
Intendant. Une situation apte à séduire,
n’en doutons pas, les jeunes filles de la
bourgeoisie autant que les fermières !
La seule anecdote tragique qu’Allegro
garde en tête de sa vie en Torrentielle est
cette soirée où, après s’être furieusement
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Blanchécrin
enlacée avec Perrine (« c’est qu’elle se
rebiffait, la coquine ! »), une ombre l’a
saisi au sortir de l’auberge le plaquant au
sol. Il sentit ses chairs se déchirer, et serait
certainement mort si le portier Héracle
n’était intervenu. Il doit à cette agression
une horrible cicatrice lui barrant la
poitrine, un acte de terrorisme qu’il ne
saurait laisser impuni !
Le Camée de Perdition
Ce petit bijou, d’une beauté hypnotique,
est l’une des plus odieuses inventions des
Nains de Pestemétal. Forgée à partir du
corps d’un Inspiré corrompu, cette pièce
d’ornement rarissime instille lentement la
perfidie dans le corps de son porteur. Nul
ne peut s’en soustraire autrement qu’en
retirant le camée, chose fort difficile à
accepter…
Deux frères seulement sont aujourd’hui
capables de forger ce genre de bijoux, deux
nains que l’on nomme les Joailliers de
Coercisme. 4 de ces objets ont été forgés
seulement depuis leur invention, en raison
du manque évident de matière première…
Ce qu’il veut
Sa revanche ! Après des mois
d’enquête, il est convaincu d’avoir été
agressé par cette silhouette qui guette
Perrine, certains soirs, depuis les
gouttières. Il l’a vue une fois s’enfuir vers
l’Alinois, et en est finalement arrivé à la
conclusion que son ennemi n’est autre que
le Génie.
Ce qu’il sait
Le Génie est plus maléfique qu’on ne
le pense, c’est certain. Peut-être est-ce un
lutin, ou un farfadet, corrompu de la plus
horrible façon (« Il sentait le Malfoutre, je
vous l’assure ! »). Il en est même venu à
penser qu’il s’agissait d’un Cycledor (peut-
être leur fils handicapé a t’il de drôles de
pouvoirs ?), mais n’a pu en savoir plus. Et
puis, il y a ces rumeurs qui l’effraient, et
protègent le tronc de l’Alinois de son œil
inquisiteur…
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
ACCORD
La cité de Torrentielle a désormais
trois cents ans d’existence. Fondée en 1139
par une poignée de bûcherons et leurs
familles, et centrée sur le gigantesque arbre
qui croit au cœur du vallon, elle a depuis
pris une ampleur suffisante pour ne plus
craindre que ses terres soient contestées
par un seigneur voisin. Son domaine
s’étend aussi loin que puisse aller la forêt.
Le gibier y prospère, et les bûcherons n’ont
jamais manqué de bois, qu’ils fournissent
par la suite aux grandes villes plus
éloignées.
La cité compte aujourd’hui son millier
d’habitants, et tutelle trois autres villages
bûcherons, Rivestre, Ouestrevent et
Borygme. La vie y est douce et monotone,
et le dur labeur occupe les journées de tout
un chacun. Le soir, jeunes couples,
célibataires et voyageurs se retrouvent dans
les tavernes qui balisent les différents
quartiers, tandis que les plus âgés, au coin
du feu, surveillent les plus jeunes. Les
autochtones ne sont pas bien riches, mais
n’hésitent pas à donner aux plus pauvres
qu’eux. La solidarité est le maître mot de
cette société rurale, dont feraient bien de
s’inspirer certaines capitales de
l’Harmonde.
L’une des caractéristiques morales de
Torrentielle est cette fascination pour les
croyances magiques, dont la plus
commune est sans nul doute celle de
l’Alinois. L’Alinois est un terme qui
désigne à la fois l’arbre sombre qui trône
au centre de la ville et l’esprit bienfaisant
qui l’habite. Cet esprit, parait-il, exaucerait
chacun des vœux noués sur les branches de
l’arbre. Cela fait maintenant plusieurs
dizaines d’années que les gens nouent à
chaque branche de l’arbre de petits rubans
de tissu, sur lesquels ils écrivent leur
souhait. Et l’Alinois n’a, dit-on, jamais
failli. Cette croyance est si bien ancrée et
suivie par les habitants qu’une échoppe de
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Blanchécrin
rubans a depuis ouvert, dans laquelle
chaque bourse trouvera le ruban qui lui
convient le mieux, du meilleur marché au
plus résistant, en passant par le fameux
« résultat garanti dans la journée ». – Chers
Sigiles, le Drame relaté plus loin révèlera
que l’Alinois n’est autre que notre pauvre
Alinoa, les détails de sa vie étant relatés
dans son portrait -.
D’autres croyances font état d’une
secte dirigée par le jeune Albin Blanchet,
dite Confrérie des Empyrés, qui serait née
voilà une vingtaine d’années, suite à la
négligence de l’un de nos Donneurs de
Flamme. Sa doctrine, nettement moins
populaire que la croyance suscitée, prône
la purification des malfaiteurs par la
flamme, les survivants, horriblement
mutilés, étant vénérés comme des
prophètes. La question reste cependant
posée d’une intervention de l’Inspiration
au sein de cette confrérie afin de la juguler
avant qu’elle ne s’étende. Qui plus est,
Albin Blanchet a, quoique maladroitement,
pris conscience de l’existence des Inspirés,
et ne se cache pas de le crier en place
publique ! Cela lui a d’ailleurs valu de
nombreux quolibets, et la garde locale
mène l’enquête pour vérifier son affiliation
éventuelle à un groupuscule liturge.
La cité était gérée par son suzerain
illégitime, le Seigneur Armandin de
Torrentielle, aujourd’hui reconnu par tous
comme un agent du Grand Tricheur, ce que
nous expliquons lors du Drame ci-dessous.
Ce Sinistre Faciès avait pris la place du
jeune héritier, trois ans plus tôt. Il avait su
d’emblée se faire aimer par le peuple, par
des réformes allégeant le travail, une
meilleure rémunération de certaines tâches
et une prime de solidarité versée aux plus
pauvres (en drachmes, évidemment). Cela
lui donnait l’occasion d’instiller lentement
sa perfidie dans cette petite ville naïve, tout
en poursuivant ses recherches premières
sur l’emplacement du Cénacle des
Immortels, qu’il pensait à juste titre enfoui
sous la ville, et qui deviendrait l’Oracle
servant ses plans.
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
Depuis quelques semaines, trônait à ses
côtés la pure et douce Rubanne, fille
unique de la famille Rosandre et promise
d’Armandin, ainsi que sa nourrice, la
perfide Ormère, laquelle se chargeait
depuis des années de corrompre Rubanne.
Celle-ci, Inspirée à l’avenir prometteur,
nécessitait donc une intervention urgente
du Conseil afin de ne pas succomber à la
tentation du Semblant.
En résumé, nous pouvons dire que la
ville de Torrentielle est une joyeuse
bourgade rurale aux habitants honnêtes et
altruistes, comptant dans ses rangs une
Inspirée couramment impliquée dans la vie
du Domaine, dont les esprits sont fertiles et
ouverts aux croyances les plus diverses, et
qui, par négligence, a bien failli tomber
tout entière, elle et son sublime héritage,
sous la coupe du Semblant...
Roman Vipogne, pour le Conseil des
Décans, 04 de la Tarasque 145?
DRAME
Eminence, notre action débute un beau
jour de printemps, le 3 de la Dryade. Le
soleil est déjà bas sur l’horizon lorsque vos
Inspirés se retrouvent au point de réunion
convenu, assis à une table de la Tisseuse de
Liens. Misène les y attendait depuis trois
jours, et se réjouit de l’arrivée de la
Troupe. Autour d’eux, les conversations
vont bon train, et les filles de joie sont plus
sollicitées que jamais. Tout le petit peuple
du Gouffre semble s’être donné rendez-
vous ici, mais on peut également noter la
présence de quelques bourgeois, de soldats,
et même d’un satyre aux vêtements fort
chatoyants, parlant fort et décidé à boire sa
solde, à moins que ce ne soit la jeune
farfadine assise dans l’angle qui n’hérite de
quelques pièces en échange de ses
services... (Les Inspirés apprendront plus
tard que le satyre n’est autre qu’Allegro, le
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Blanchécrin
crieur ; la farfadine, elle, est bien sûr la
petite Perrine).
Les retrouvailles suscitent toutefois de
nombreuses questions de la part de certains
de ses membres, concernant notamment le
masque de théâtre que porte désormais
sans cesse Misène, occultant ainsi la
totalité de son visage... Il n’appartient qu’à
Misène de dévoiler tout ou partie de ses
motivations, ou de maintenir ses
camarades à l’écart de ses affaires, se
protégeant derrière sa « nouvelle idée de
Didascalie : Le temps du Drame
Eminence, à l’image du chaos temporel qui
règne dans les couloirs du Cénacle, les
événements relatés ci-dessous sont classés
dans un ordre logique, mais en aucun cas
chronologique. Assurez-vous de maintenir
vos Inspirés en haleine à tout moment, en
superposant deux événements ou en les
intervertissant afin de brouiller les pistes.
Ce Drame doit être une véritable course,
dont l’issue finale n’est autre que le
sauvetage d’une Flamme dans la Tempête.
personnage ». La conversation se poursuit
autour d’un simple et copieux repas.
Comme il avait été convenu, Misène a
obtenu l’autorisation de se produire en
place publique, lui et sa Troupe, pour une
unique représentation. Il a d’ailleurs, dit-il,
profité de ses trois jours d’avance pour
faire circuler l’information dans la ville. Il
pourra, à ce sujet, présenter Allegro aux
autres PJ, lequel est chargé de diffuser la
nouvelle. La scène devra être montée sur la
place de l’Alinois dans la journée du
lendemain.
La Troupe a fait un bien long voyage,
et il y a fort à parier que nombre d’entre
eux prendront congé assez rapidement.
Toutefois, si certains restent dans la salle
commune jusqu’à une heure tardive (et il y
a de fortes chances pour que Villiamo
s’acoquine d’une prostituée ou partage la
table d’Allegro en fin de soirée pour un
civil échange de Mandragore), ils verront
s’approcher très tard une silhouette voûtée
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
et couverte de haillons. Le vieil homme, au
visage effrayant et déformé de pustules,
offrira deux pièces d’or au portier ogre
pour le laisser entrer, et ira s’asseoir aux
côtés de Perrine, faisant aussitôt fuir son
précédent prétendant. Il se met alors à lui
parler tout doucement, de sorte que
personne d’autre qu’elle n’entende sa
sérénade. La farfadine est visiblement mal
à l’aise, et ne parvient pas à se dégager de
l’angle de mur qu’elle affectionne
habituellement tant. Elle tente alors, avec
la plus grande courtoisie, de prendre congé
de son partenaire ; mais l’homme la
regarde d’un œil lubrique, saisit sa main et
y dépose un bijou : « Contre une nuit avec
moi, il t’appartient », ajoute t’il d’une voix
gutturale. La farfadine semble terrifiée,
mais ne parvient plus à détourner son
regard du présent qui luit dans sa paume.
Si personne n’intervient, le portier finira
par jeter le manant dans la rue, ajoutant au
voyage le bijou et les deux pièces, ainsi
que le classique « Et qu’on ne te revoie
plus ! ». L’horrible personnage n’est en
rien guerroyeur, et préfèrera la fuite à une
confrontation, lançant d’un ton acide tout
en tournant les talons, « Un jour, vous vous
gausserez moins des gens comme moi ! ».
Ainsi se clôt le seul incident de la soirée, et
la valse des couples peut reprendre son
cours derrière les tables, sous les yeux
hagards des ivrognes avinés.
ENTRE OMBRE…
Un hurlement dans la nuit
Une heure plus tard environ, soit
presque au petit matin, la tranquillité du
Gouffre est soudain déchirée par un
terrifiant cri rauque. Celui-ci se prolonge
en un râle d’agonie, puis s’éteint quelques
secondes plus tard.
Les Inspirés peuvent éventuellement
être réveillés par ce bruit (DIFF 15),
auquel cas ils seront les premiers sur les
lieux du crime. Sinon, c’est un jeune
garçon, partant au travail de bonne heure
(il œuvre dans une menuiserie du Nord de
la ville) qui donnera l’alerte, et la Troupe
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Blanchécrin
ne sera alors prévenue que dans la matinée,
par l’intermédiaire des rumeurs.
Un meurtre bien mystérieux
Quoiqu’il en soit, vos Inspirés arrivent
sur les lieux du crime avant la garde (celle-
ci patrouille fort peu dans le Gouffre, il
faut donc aller la chercher de l’autre côté
des canaux). S’ils traînent vraiment à se
rendre sur le site, ils pourront
éventuellement trouver les gardes en train
de ramasser le pauvre cadavre.
Impliquer les Joueurs…
Différentes voies peuvent conduire les
joueurs à s’intéresser à ce meurtre :
La curiosité, aiguillonnée par un contexte
merveilleux et inquiétant.
La demande d’un PNJ, qu’il s’agisse de
Perrine, laquelle s’estime héritière du
médaillon, d’Allegro se sentant menacé, ou
d’Ormère les manipulant pour récupérer le
Camée afin de satisfaire son maître.
Le devoir, que tout Inspiré responsable a
d’éclaircir les situations sombres.
La vénalité, éventuellement, lorsque
Maître Rondache verra en eux un moyen
de se débarrasser des farfadets sans
entacher sa magnanimité.
Et bien d’autres encore…
La victime n’est autre que l’immonde
vieillard de la veille, sauvagement
poignardé dans le dos, entre les omoplates,
puis égorgé. Il dégage une odeur atroce
d’excréments et de moisissure, et son corps
est couvert de tuméfactions. Il ne porte rien
d’autre sur lui que ses haillons, et l’on ne
retrouve ni sa bourse d’or, ni le bijou (si
toutefois vos Inspirés étaient au courant de
son existence). La vue d’un tel spectacle
emplit les gens d’Effroi (DIFF 10 contre 2
points de Ténèbre). Manifestement,
personne dans le quartier ne connaît cet
homme.
Selon les gardes chargés de
l’enlèvement du corps, il s’agit d’un
meurtre perpétré pour voler le malheureux,
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
comme on en rencontre assez
classiquement dans le Gouffre. A ce
propos, ils précisent que Maître Rondache
est à la recherche de témoignages sur les
exactions de farfadets, lesquels semblent
s’être réfugiés dans les égouts « comme
des rats qu’ils sont ! ».
Contre une pièce d’or, un mendiant
vivant dans une ruelle proche prétend
pouvoir apporter des informations
essentielles. L’interroger n’apporte guère
d’informations. Il leur avouera que le
présent meurtre est du fait d’un petit
homme, lequel s’est enfui par les toits
après son larcin. Pour lui la situation est
claire : un farfadet a fondu du ciel, a tué un
homme au coin d’une rue déserte et s’est
enfui. Un règlement de compte,
probablement. Contre rémunération
conséquente (5 pièces d’or), il précisera
néanmoins que le farfadet, emmailloté
dans une cape noire, a ramassé un objet au
sol, tombé de la main de la victime, avant
de déguerpir.
Si Misène utilise ses talents d’Accordé
pour extraire la scène de l’esprit du
clochard, il pourra éventuellement
découvrir (MR 5) qu’une autre silhouette
est présente dans la scène. La forme,
humanoïde et vêtue d’un lourd manteau de
cuir de fort belle facture, venait de
dépasser le vieillard et de tourner à l’angle.
Le bruit de l’agression le fait se retourner,
et l’on voit son visage (avec une précision
suffisante pour identifier l’individu si MR
10), rougeaud et encadré par une fine barbe
grise taillée à la perfection, se déformer en
une grimace de peur. L’individu prend
alors la fuite. Le pauvre mendiant,
tellement ébahi par la scène du crime, en a
occulté la présence de cet autre témoin.
L’enquête de proximité
Outre les informations fournies par le
mendiant, la Troupe peut chercher à en
savoir plus sur la victime. Personne dans la
foule ne semble connaître cet homme, nul
ne l’a jamais vu en ville. Pourtant, un
solide gaillard finit par venir trouver les
Inspirés. Ils le reconnaissent sans mal
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Blanchécrin
puisqu’il s’agit du portier de l’auberge. Il
se présente à eux sous le nom d’Héracle, et
leur apprend, s’ils ne le savaient pas déjà,
que l’horrible bonhomme assassiné est
venu la veille à la Tisseuse de Liens. Il
s’en est pris à une jeune prostituée
farfadine, Perrine, et Héracle assure alors
l’avoir « éjecté sans ménagement, lui, son
argent et sa broche ». Il certifie aux
Inspirés que le sinistre individu était
porteur d’une bourse d’or et d’au moins un
bijou, qu’il voulait offrir en paiement à la
farfadine.
La meilleure chose à faire pour
approfondir l’enquête est alors de retourner
à l’auberge pour rencontrer la fameuse
Perrine. Celle-ci n’est pas difficile à
trouver, sa chambre est à l’étage ; elle vit
sur son lieu de travail. La journée, elle
dort, mais si les Inspirés insistent, le
tavernier leur dira de monter la voir, « de
toute façon sa chambre est toujours
ouverte ». En effet, on la trouve endormie,
affalée sur un tas de coussins plus ou
moins ragoûtants... De nuit, en revanche,
elle attend dans la grande salle, et monte
régulièrement à l’étage satisfaire ses
habitués...
Perrine n’évoque qu’avec colère sa
rencontre de la veille (« En plus, ce puant
m’a fait perdre un client ! »). Elle ne paraît
pas du tout attristée par le décès de « cet
odieux personnage », même si elle regrette
un peu « un client qui paie si bien ; c’est
pas tous les jours qu’on m’offre un bijou
précieux just’ pour mes fesses ! ».
Concernant sa conversation secrète avec
l’immonde vieillard, elle n’en délivrera le
contenu que sous la menace, ou moyennant
monnaie sonnante et trébuchante (« Secret
professionnel ! »). Dans les mots doux
qu’il lui a susurrés, elle se souvient qu’il
était « de passage », et qu’il était venu
« pour affaire urgente ». Il avait également
ajouté que « elle ne le reverrait jamais, elle
pouvait bien se forcer une fois ; de toute
façon, il n’avait qu’un objet à livrer et il
s’en irait ». La farfadine est convaincue
que l’objet à livrer était en réalité la
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
broche, « car elle était si belle qu’elle était
sûrement destinée à une haute dame ».
Si les Inspirés maltraitent Perrine pour
lui soutirer des informations, elle leur en
tiendra rancœur et ira, le soir même,
déposer un souhait sur l’Alinois. La nuit
suivante, Alinoa agressera la Troupe.
Soupçonner Perrine ne mène
évidemment pas loin, d’autant qu’elle a un
alibi tout trouvé : elle a fini la nuit avec
Allegro (« et vu comment il appréciait, on
ne risquait pas d’entendre crier ce pauvre
gars mourant trois rues plus loin ! »).
Quand il s’agit de s’innocenter, le « secret
professionnel » semble moins inviolable…
Retrouver la silhouette
Peu de personnes s’aventurent en plein
cœur de la nuit dans les ruelles mal
éclairées du Gouffre. Si la Troupe cherche
à découvrir l’identité du mystérieux témoin
du meurtre, elle pourra avoir l’idée
d’interroger les gondoliers. En effet, de
nuit, il n’y a pas d’autre moyen de quitter
le Gouffre. La silhouette semblait avoir
fort belle allure, cette personne loge donc
probablement dans de plus riches quartiers
de la ville que le Gouffre.
Malheureusement, les gondoliers n’ont
convoyé personne dans la nuit. Toutefois,
deux barques ont été amarrées au ponton la
veille par des particuliers, et il n’en restait
plus qu’une ce matin. La barque
manquante est la propriété de Maître
Ornepique. Celui-ci est d’ailleurs, aux
dires du gondolier présent sur le ponton, un
habitué « des services que l’on peut trouver
dans le Gouffre ».
Maître Ornepique vit en plein cœur de
la « Petite Abyme », dans un petit hôtel
particulier. En arrivant devant sa porte, par
la voie des eaux, on remarque
effectivement une superbe barque amarrée,
toute de chêne sculpté. Un serviteur ouvre
à la porte, et n’autorisera les visiteurs à
s’entretenir avec le maître des lieux qu’en
fin d’après-midi (« Mon maître est
souffrant, et dort encore »).
La rencontre finit par avoir lieu, et les
Inspirés pourront reconnaître (DIFF 15)
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Blanchécrin
l’un des bourgeois présents la veille à la
Tisseuse de Liens, en fort plaisante
compagnie. Le riche veuf avoue, si on lui
en parle, s’y rendre aussi souvent que
possible, lorsque sa jeune fille de dix ans
dort. Après tout, ce ne sont pas les
membres de la Troupe qui vont le blâmer,
il les a lui aussi reconnus, et doute qu’ils
aient été en ces lieux par pur hasard.
Concernant le meurtre, il ne nie pas en
avoir été témoin, et raconte tout ce qu’il
sait.
Il peut ainsi leur apprendre que la
forme noire a fondu sur le malheureux
bossu, le lacérant de ses griffes. Il s’est
alors emparé d’un bijou et d’une bourse
d’argent, tombés dans la boue, avant de
s’envoler tel un diable. Son visage semblait
âgé mais son rire, alors qu’il contemplait
son butin, plutôt enfantin.
Se renseigner sur les farfadets
Dans cette petite bourgade rurale, on a
rapidement fait le tour de la communauté
farfadine (du moins de la partie émergée de
l’iceberg !). Il n’en existe qu’une famille,
les Cycledor. Le père, Auguste Cycledor,
est l’apothicaire herboriste de la ville. Son
commerce, « Au Guérisseur », est connu
de tous, et il n’est pas difficile de le
trouver, au Sud de la Grand-Voie. Sa
femme, Malvine, travaille avec lui, tandis
que leur fils unique, Firmin, prétendument
handicapé, reste invisible aux yeux de tous.
Rencontrer les Cycledor ne pose aucun
problème, et Auguste se veut aussi
accueillant que possible. Il trouve
d’ailleurs que les Inspirés ont petite mine,
le visage blême et la carcasse amoindrie, et
ne tarde pas à leur proposer toutes sortes
d’élixirs, sans oublier, pour Villiamo, « la
meilleure Mandragore de la région ».
Pendant ce temps, Malvine balaie le fond
du magasin, manifestement encombré de
détritus végétaux desséchés.
Les Cycledor sont d’honnêtes
commerçants, ils l’assurent. Il est
impossible (hormis par une méthode
magique) de leur faire parler des autres
farfadets cachés dans les égouts. Pour eux,
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
il ne s’agit que de fariboles et de racontars
liés à leur arrivée (qui remonte à un an
environ) et à la mauvaise réputation de leur
Décan. D’ailleurs, leur ton change du tout
au tout dès que l’on aborde la question de
leur honnêteté, et la possible existence
d’un « gang de farfadets » en ville. Quant à
accuser leur fils, ce serait douter d’un
misérable handicapé. Ils ne craignent
absolument pas l’intimidation, et
n’hésiteront pas à se venger (plaintes
auprès de la garde, agressions nocturnes)
en cas de geste déplacé de la Troupe.
Si quelqu’un demande à voir Firmin,
Auguste le prétend souffrant, et fixe une
heure de rendez-vous, « histoire de le
rendre plus présentable ». Quelques
minutes plus tard, Malvine s’éclipsera, et
la suivre (poursuite difficile dans les rues
de la ville) ne conduit qu’à perdre sa trace
aux environs des chutes de la Violente
(Malvine est évidemment partie prévenir
son fils qu’il doit se présenter, invalide, à
l’heure du rendez-vous). Si vous estimez
toutefois que vos Inspirés méritent de
réussir cette filature, reportez-vous à la
suite de cette aventure.
En bref, à l’issue de cet entretien, les
Inspirés pourront au plus nourrir quelques
soupçons sur les Cycledor, à moins qu’ils
n’aient décidé, en pleine journée, de
recourir à leurs talents magiques pour
fouiller leurs esprits et découvrir leurs liens
avec les « Petits Rats ». Si tel était le cas,
ils pourraient alors sans problème remonter
la piste vers le camp des Petits Rats (voir
plus bas), voire en savoir suffisamment
pour laisser de côté la piste des farfadets.
Interroger l’orfèvre du village
Les différents témoignages recueillis
faisant mention d’un bijou, la Troupe
pourrait avoir envie de rencontrer le
joaillier de Torrentielle, un certain
Guilbert. Celui-ci a, bien évidemment, une
échoppe dans la Grand-Voie, et accueille la
Troupe les bras ouverts (sauf si le
minotaure ou la farfadine sont présents,
auquel cas il ne peut s’empêcher de
craindre pour ses vitrines). Sa boutique est
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Blanchécrin
assez petite, mais les présentoirs regorgent
de merveilles d’orfèvrerie. Selon Guilbert,
« Dans cette boutique se trouve un produit
de chaque ville de l’Harmonde ! », ce qui
est tout de même très exagéré.
Interroger ce jovial marchand ne pose
aucune difficulté, il est disposé à raconter
sa vie entière ! Il ne sait cependant que peu
de choses sur un vieillard portant un bijou.
Guilbert n’attend pas de commande de
l’extérieur, si ce n’est un lingot d’argent
pour réaliser un collier en commande chez
lui. Il est d’ailleurs très surpris de constater
que certains passent commande de bijoux
sans son intermédiaire...
La fleur de l’Alinois
Le matin du 5 de la Dryade, une
rumeur se répand dans les rues comme une
traînée de poudre : l’Alinois a refleuri !
En effet, pour la première fois depuis
des lustres, le bois mort de « l’Arbre aux
Souhaits » a produit de petites fleurs
grises, comme s’il revenait brusquement à
la vie. Examiner ces fleurs ne peut révéler
que peu de choses, mais aiguille malgré
tout les spécialistes de l’Harmonie : ce
phénomène est des plus surnaturels, et ces
fleurs pourraient avoir de bien étranges
propriétés (DIFF 20). Seules des
expériences d’Alchimie, longues et
fastidieuses, révèleraient leurs vertus.
A cette occasion, si les Inspirés ne sont
pas encore au fait des pouvoirs présumés
de l’Alinois et de son esprit protecteur,
divers badauds pourront les entretenir de
cette légende, et leur expliqueront même
comment placer leurs rubans et quelles
sont les branches qui offrent les meilleurs
résultats...
Aucune autre transaction n’est en cours
(« les temps sont durs ! »), et le dernier
bijou qu’il ait vendu est une bague, offerte
par un riche négociant à son épouse, il y a
quelques jours.
Piéger les Petits Rats
Plusieurs méthodes permettent d’entrer
en contact avec la bande de farfadets.
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
Fouiller l’esprit des Cycledor est
certainement la méthode la plus rapide,
mais pas la seule.
Les Cycledor peuvent indirectement
mener la Troupe vers le Trou (repaire des
Petits Rats). En effet, si Malvine est suivie
jusqu’aux chutes de la Violente, les
Inspirés fouilleront peut-être la place et
découvriront éventuellement (DIFF 22) le
soupirail descellé qui mène aux égouts.
Sachant les farfadets cachés dans les
égouts, ils peuvent aussi tout simplement
ouvrir la première trappe qu’ils croisent et
s’y engouffrer, sous les yeux ébahis des
passants et les avertissements des gardes
(« Attention, ces couloirs sont hantés !
Seuls ces diables de farfadets y
survivent ! »).
Enfin, parmi les moyens de trouver les
farfadets cachés sous la ville, on peut
envisager une surveillance nocturne des
toits. La Troupe pourra alors voir de petites
silhouettes furtives sauter de faîte en faîte.
Notez d’ailleurs, Eminence, que la Troupe
peut tout à fait, si vous le jugez bon,
tomber sur Alinoa et non sur un farfadet,
auquel cas celui-ci se défendra, comme à
son habitude, à l’aide de ses démons.
Perdus dans la souricière
Il est évident, dans cette partie de
l’aventure, que la Troupe va devoir
temporairement se séparer. Mor Kham ne
passe pas par le soupirail, il lui faut trouver
une autre entrée. Eminence, il est difficile
de prévoir combien de temps la Troupe va
errer dans les soubassements de la ville, et
quels chemins elle empruntera. Une chose
est certaine, ils découvriront fatalement
l’entrée qui conduit dans une petite
demeure, curieusement inhabitée (et dont
on pourra leur affirmer qu’elle appartient
aux Cycledor), et par laquelle même Mor
Kham passera.
Les couloirs traversés sont très variés,
et devraient surprendre les Inspirés au plus
haut point. De ce lieu émane un calme et
une sérénité rares, et pourtant l’angoisse
étreint le cœur de la compagnie en marche,
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Blanchécrin
de façon de plus en plus pressante tandis
qu’ils approchent de l’Alinois. Les murs
leur semblent bouger par endroits, se
désagréger sous leurs yeux ou, au
contraire, se restaurer. Il ne faudra pas
longtemps aux Inspirés pour réaliser qu’un
tel ouvrage ne peut être que flamboyant, et
qu’ici s’est déroulé un véritable drame. Au
sol gisent de nombreux fragments
humains, en état de décomposition plus ou
moins avancés (et certains semblent même
en cours de régénération...), couverts de
riches étoffes ou d’uniformes de la garde.
Villiamo se rendra probablement compte
que tout cela résulte d’un chaos temporel
hantant les couloirs... Il serait bon qu’il en
avertisse ses camarades, et que ceux-ci
prennent garde des altérations que leur
corps subirait dans les endroits les plus
puissamment hantés (certains couloirs
pourront les faire vieillir jusqu’à leur
trépas, d’autres les rajeuniront ; voir plan
joint).
Au détour d’un corridor, deux carreaux
d’arbalète s’abattent sur eux, avec une
possibilité limitée d’esquive. Une fois cette
sommation faite, une petite voix leur
ordonne de rebrousser chemin. Bienvenue
dans le Trou !
Le Trou à Rats
Les Inspirés peuvent choisir de passer
en force ou de négocier avec les
sentinelles. Les farfadets ne sont pas
bornés, et ne s’inquiètent de toute façon
pas : si le marché proposé par les visiteurs
ne convient pas au chef, on est toujours à
temps de les tuer ! C’est à vous, Eminence,
de juger de la pertinence de l’approche de
la Troupe, et si les farfadets leur accordent
un droit de passage ou tentent de les
abattre.
Avec ou sans l’aide des sentinelles (et
plus ou moins couverts de sang !), les
Inspirés atteignent enfin la salle centrale, le
quartier général des Petits Rats. Là, sous
une haute voûte, des dizaines de caisses
s’entassent, formant de vrais montagnes de
marchandises dérobées. Seuls dans la
pièce, Firmin Cycledor et son bras droit, sa
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
cousine Alénie, inspectent quelques
fourrures prises à un marchand ambulant la
veille, en fin de marché. Ceux-ci seront
plus ou moins belliqueux en fonction du
sang farfadet déjà versé dans les couloirs...
La discussion finit cependant par
s’engager, le jeune chef leur demandant ce
qu’eux, étrangers, sont venus chercher
dans leurs couloirs. A vous, Eminence, de
voir ce que Firmin est prêt à leur avouer de
ce qu’il sait, et ce en fonction de
l’amabilité et de la générosité de ses
interlocuteurs.
Dans tous les cas, il attestera ne pas
être lié au meurtre des jours derniers, et ne
posséder aucun des effets de la victime. Il
est persuadé que le pauvre vieux a été
assassiné par « le Fantôme », une drôle de
créature qui leur fait concurrence sur les
toits de la ville (Firmin n’a donc aucun
scrupule à « balancer » ce vilain
confrère !). Il s’agit, apparemment, d’un
lutin aux pouvoirs magiques très
importants, qui rôde souvent autour de la
Tisseuse de Liens... Ce satané lutin a
également été surpris en train d’agresser le
vieil Allegro, il y a presque un an de cela.
Une fois cela dit, les Inspirés sont
« reconduits » à la sortie par Firmin en
personne, qui leur explicite longuement
l’intérêt qu’ils ont, pour leur santé à tous,
de garder pour eux tout ce qu’ils viennent
de voir. L’autre éventualité est que la
Troupe tue les farfadets et livre les
cadavres à Maître Rondache.
La marque du Satyre
Retrouver Allegro est des plus aisés : il
passe la majorité de ses journées sur la
place de l’Alinois, et de ses nuits à la
Tisseuse de Liens. Il est assez loquace,
surtout s’il s’est déjà saoulé en compagnie
de Villiamo. Aussitôt qu’on le lance sur le
sujet épineux de son agression par Alinoa,
il s’emporte et se met à conter avec ardeur
ce grand moment de sa vie de courtisan. Il
n’épargne aucun détail, de la piètre qualité
de la Mandragore (« Je suis sûr que ce
foutu farfadet la coupe avec du foin ! ») à
son élan de virilité qui combla Perrine des
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Blanchécrin
heures durant (tant d’heures qu’il doit
encore lui rembourser...), puis à son
agression par le Lutin « qui sentait le
Malfoutre à des lieues à la ronde ». Il en
donne une description assez précise, et
étoffe son récit en faisant admirer
l’immense cicatrice qui déchire sa poitrine.
Allegro finit son récit en précisant qu’il
rêve de se venger, et en a même fait la
demande à l’Alinois. « De toute façon, cet
espèce de démon n’a aucune chance avec
Perrine ». Voilà une phrase lourde de sens,
que le satyre pourra expliciter : « Figurez-
vous que je ne traîne pas au bordel par
plaisir ; je me suis rendu compte que ce
malfrat n’a d’yeux que pour Perrine ; grâce
à elle, je finirai par l’attraper... ».
Les souterrains de Torrentielle
Eminence, vos Inspirés sont tout
proches du Cénacle, ils sont même déjà en
lui. Ils ressentent son Eclat, ils voient des
phénomènes contre nature… Cela risque
de grandement les intriguer, et ils auront
sans doute l’envie de pousser plus loin
leurs investigations, atteignant ainsi la salle
finale de ce Drame. Il n’en est rien, et outre
la mise en garde des farfadets qui ne
souhaitent pas les voir fouiner dans leurs
affaires, ils s’opposeront à plusieurs
problèmes.
D’une part, un certain nombre de
galeries sont inondées par les égouts de la
ville, ou le lit souterrain des trois rivières.
Pour progresser, il leur faudra plonger dans
une eau peu ragoûtante, sans savoir s’il
existe une issue au bout du trajet…
D’autre part, les manifestations de la
Geste sont plus violentes par endroits, et
vos Inspirés pourraient en être victimes
(vieillissant alors de façon palpable)…
Enfin, un grand nombre de tunnels se
sont effondrés, et le Cénacle est
aujourd’hui cloisonné en un ensemble de
secteurs ne communiquant pas les uns avec
les autres. Certains ne débouchent qu’à la
surface, d’autres dans des salles inondées,
d’autres enfin sont totalement isolés depuis
l’Eclipse, et cachent peut-être de précieux
trésors.
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
La boucle est bouclée, et l’intrigue
revient sur Perrine. Alinoa n’échappera
plus longtemps aux Inspirés.
La piste de l’Advocatus Diaboli
Celle-ci pourra être envisagée dès lors
que les Inspirés prendront conscience que
leur « ennemi » est Ténébreux. Retrouver
l’Advocatus est très difficile (comme
souvent avec ces gens-là), et passe par une
impérative collaboration du diablotin
d’Elornac ou Mor Kham.
Le diablotin de Mor Kham, ravi de voir
que son maître se penche enfin vers les
Abysses, va tenter de le rouler : « Bien
Maître, pour entrer en contact avec
l’Advocatus, prenez votre pinceau et tracez
les contours votre ombre avec cette encre
spéciale, là. Très bien ! ». Une fois son
premier Opalin conjuré, Mor Kham sera
bien obligé de faire valider son contrat par
l’Advocatus, auquel il est conduit par son
détestable diablotin (s’il ne l’a pas tué en
se rendant compte de la supercherie !).
Si c’est Elornac qui se lance sur cette
piste, son diablotin ne fera pas tant
d’histoire, sachant son maître déjà versé
dans l’art sombre de la conjuration.
L’Advocatus de Torrentielle est une
vieille ermite recluse dans une caverne, à
proximité de la Passe d’Ouestrevent. En
trouver l’entrée sans assistance
démoniaque est presque impossible…
Celle-ci sera fort peu accueillante,
bougonne et renfermée, mais noiera dans
un monologue désarticulé toutes les
informations nécessaires pour frapper
directement Alinoa : son nom, son lieu de
vie, et même les démons qui l’entourent…
Peut-être le jeu de l’Ombre en valait-il
la chandelle…
Jouer au chat et à la souris
Là encore, l’ingéniosité de la Troupe
va être mise à contribution. Trouver Alinoa
n’est pas simple, mais pas non plus
infaisable. En surveillant en permanence la
Tisseuse de Liens, on finira par l’observer
(à condition de le voir !), guettant de loin
les moindres gestes de Perrine. On pourra
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Blanchécrin
alors tenter de l’intercepter, ou le suivre
jusqu’à son arbre.
L’autre possibilité est de déposer un
ruban sur l’arbre, et de l’attendre à
l’endroit où doit s’accomplir la mission
convenue. La venue d’Alinoa dépendra
alors de l’urgence et de la pertinence de la
tâche souhaitée. Alinoa reste toujours
méfiant, et connaît très bien la ville et ses
habitants (le souhait a donc intérêt à être
très crédible).
Villiamo pensera certainement à violer
Perrine afin d’attirer son admirateur. Cette
méthode est très efficace, mais le satyre y
risque la vie.
Si les Inspirés ne parviennent vraiment
pas à attraper le lutin (il est tout de même
assez difficile à repérer, et peut les semer
dans les rues qu’il fréquente depuis des
siècles), il finira par se présenter de lui-
même à l’auberge où officie sa belle,
contre tous ses principes de discrétion, et
luttant contre l’aveuglement des torches. Il
vient faire sa demande à sa belle, porté par
son amour perverti par le Camée. Si on
tente de l’en empêcher, il répand une
armée de démons dans la pièce et enlève sa
bien-aimée, qu’il conduit vers l’Alinois, où
ils s’aimeront à jamais.
La fin de l’Alinois
Alinoa, face aux Inspirés, se battra
jusqu’à la mort. Aucune discussion n’est
possible, le lutin est devenu complètement
fou et ne vit plus que pour sa belle.
Le Ténébreux est déchaîné, et a passé
de nombreuses connivences. Ses deux plus
fidèles Saphirins sont prêts à le seconder
dans sa lutte.
Eminence, le combat doit être très
difficile, et il est possible que l’un de vos
Inspirés y laisse la vie...
Finalement, dans un râle d’agonie,
Alinoa s’effondre. Son visage se décrispe
alors lentement, et son regard de mort
exprime un bien étrange sentiment : la
gratitude... Son dernier mot,
« Madame… », s’accompagne de
l’émanation d’une vive lueur, qui se
condense en une Flamme. Sur son cadavre,
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
on retrouve pour seul objet de valeur le
Camée de Perdition.
… ET LUMIERE
Eminence, les événements qui suivent
sont théoriquement consécutifs à la mort
d’Alinoa et à l’émanation de sa Flamme,
Blanchécrin
mais il peut, selon les cas, débuter bien
plus tôt. Les Empyrés ont pu s’intéresser à
nos Inspirés s’ils ont commis quelques
impairs. Un sort trop voyant, une mélodie
aux curieux effets sur l’assistance,
l’extériorisation d’un pouvoir de Flamme
ou une conversation au contenu
confidentiel peut suffire.

Entracte : l’Emissaire d’Armandin

Lorsque vous le jugerez nécessaire, Eminence, et que vous estimerez que cette affaire a
suffisamment fait parler d’elle, faites entrer Ormère en scène.
Celle-ci se présente aux Inspirés comme une envoyée du seigneur local, Armandin de
Torrentielle. Sur ordre de son maître, elle vient leur réclamer le Camée que devait livrer
l’individu assassiné sauvagement dans le quartier du Gouffre. Celui-ci devait être remis en
présent par Armandin à sa promise, Rubanne Rosandre, à l’occasion de son anniversaire.
Compte tenu de la discrétion douteuse de l’orfèvre local, le suzerain a préféré ne pas passer
par son intermédiaire...
Ormère a l’air de bonne foi, et nul ne peut détecter qu’elle dissimule des informations
(voir son profil). En revanche, si les Inspirés ont examiné le Camée, ils ont pu en déduire qu’il
s’agit d’un artefact de corruption, et tenteront certainement de dissuader Ormère de livrer cet
objet à Rubanne. Mais rien n’y fait, Ormère joue la sceptique (« Mais voyons, mes amis, vous
ne pouvez prêter foi à toutes ces superstitions ? »), et exige qu’on lui rende le Camée. S’il le
faut, elle fera intervenir la garde.
Une Flamme en ville dérobé l’âme du lutin noir », « il se nourrit
La Flamme aura bien du mal à passer de la force vive qui sort des corps », « il
inaperçue, se dirigeant dès son émanation garde la corruption, le feu d’enfer sorti du
vers la Place de l’Alinois, où elle stoppe sa malfrat pour contaminer d’autres gens »,
course, semblant pleurer sur le sort de « il est l’avatar des Empyrés venu
l’arbre mort. Vos Inspirés devront se incendier la ville »...).
justifier, devant Maître Rondache, la Enfin les habitants de Torrentielle, et
population, et peut-être même Armandin et vos Inspirés s’ils n’avaient toujours pas fait
Rubanne, de ce curieux événement. A le rapprochement, se rendront vite compte
vous, Eminence, de juger de leur que depuis la mort d’Alinoa, plus aucun
crédibilité. De leurs explications dépendra vœu accroché à l’Alinois n’est exaucé. De
le regard que les gens porteront par la suite plus, les fleurs récemment écloses se sont
sur eux. Ils pourront devenir de véritables fanées, et le bois est mort. De là à penser
héros locaux, ou à l’inverse, être que les étrangers ont tué l’Esprit de
considérés comme des sorciers dangereux, l’arbre... voilà une nouvelle qui ne les
à éviter pour rester en vie. Enfin, il ne rendra guère plus populaires…
serait pas étonnant que les rumeurs les
rendent complices de « ce fou d’Albin Le mystérieux Albin Blanchet
Blanchet ». Si les Inspirés prêtent une oreille
Il est certain que Mor Kham ne tardera attentive aux rumeurs, ils pourront
pas à récupérer la Flamme. Il a tout intérêt, entendre leur nom associé à celui des
dès lors, à bien dissimuler la lanterne, sans Empyrés. N’importe qui pourra les
quoi les superstitions les plus folles vont se renseigner sur les légendes urbaines qui
mettre à circuler en ville (« Le monstre a courent au sujet d’Albin blanchet et de ses
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 Le Souffre-Jour Blanchécrin
Le Cénacle des Immortels
sbires, même si aucune preuve n’a jamais Empyré !). Dans le cas contraire, la
pu être faite de leurs agissements Compagnie se retrouvera à court d’indices
occultes… Les Empyrés
Il serait étonnant que toutes ces Peuple : humain
histoires de flammes, de bûchers et Sexe : M
d’écorchés vifs n’affûtent pas la curiosité Taille : 1,70 m (TAI 0)
de nos aventuriers… Poids : 70 kg
MV : 3

Eluder la piste des Empyrés
Si vos Inspirés ne cherchent pas à
entrer en contact avec Albin Blanchet, ou
qu’ils n’ont tout simplement jamais
entendu parler de lui, celui-ci ne saura se
satisfaire de rester dans l’ombre. Il tient
peut-être en eux les prophètes nécessaires à
l’exécution de son plan, et nul ne se
dressera entre lui et eux.
Dans un premier temps, il se contentera
de faire courir une nouvelle rumeur : « Il
paraît qu’Albin Blanchet organise de
secrets rendez-vous avec les membres de la
Troupe », ce qui ne manquera pas d’attiser
la méfiance populaire… Et si malgré cela,
le Inspirés restent de marbre, il tentera de
les faire enlever…
Vous l’aurez compris, Eminence, le
Maître des Empyrés est un individu
assez… encombrant.
L’embuscade
L’enlèvement, s’il s’avère nécessaire,
aura lieu au plus tard le lendemain de la
mort d’Alinoa. Alors que la troupe vaque à
ses occupations (promenade dans les rues,
démontage de leur théâtre mobile,
assemblage des décors dans le hall du
manoir pour la représentation privée,...),
une dizaine d’hommes cagoulés, aux mains
brûlées, se jettent sur eux tous gourdins
dehors, dans l’intention manifeste de les
assommer (aucun coup mortel n’est porté
par les assaillants, qui retiennent à
l’évidence leurs armes). Le combat
s’engage donc entre les deux parties.
Si les Inspirés sortent vainqueurs, peut-
être auront-ils l’idée de faire un prisonnier,
lequel leur fournira toutes les informations
à sa disposition (après tout, que les Apôtres
s’arrangent directement avec le Grand
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PdV : 30, SBG : 10, SBC : 15, BD: + 0
Base de Compétences
Épreuves : 7
Maraude : 6
Société : 4
Savoir : 5
Occulte : 3
Initiative : 13
Att : 14
Parade : 12
Dom. + BD : + 4/C
Citation typique :
« Laissez-vous guider vers la lumière ! Vous serez
bientôt des nôtres, et ensemble nous ferons de
grandes choses ! »
pour poursuivre l’aventure. Ce pourra être
Maître Rondache qui ordonnera une
enquête sur l’incident, les cadavres mutilés
conduisant droit au repaire des Empyrés. Si
malgré cela les Inspirés ne s’intéressent
pas à Albin, c’est lui-même, furieux que
l’on ait décimé tous ses sbires et d’être
ainsi dédaigné, qui leur indiquera où se
rendre pour le rencontrer.
Si ce sont les Empyrés qui sont
victorieux, la Troupe se réveillera dans le
quartier général de la secte, dans la
demeure d’Albin.
Enfin, si le combat s’attarde, les
Empyrés finiront par battre en retraite,
s’éparpillant dans les rues pour brouiller
les pistes. Les suivre n’est pas évident,
mais permet de découvrir le quartier
général des Empyrés, une superbe demeure
dans la Petite Abyme, appartenant à un
certain Albin Blanchet, tailleur de renom...
Dans la gueule du loup
Au rez-de-chaussée de la demeure se
trouve l’atelier d’Albin, où les Inspirés
sont reçus par ses trois assistants, à l’œuvre
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
sur leurs mannequins de bois (s’ils sont
prisonniers, ils se réveilleront au sous-sol,
dans la salle de cérémonie). Le jeune
homme les fait asseoir et leur annonce
qu’il va prévenir son maître de leur venue,
avant de disparaître par une porte dérobée.
Le temps s’écoule, et le jeune garçon
ne revient pas... Au bout d’une heure
environ, si la Troupe a eu la patience
d’attendre, on les conduit enfin vers les
soubassements de la maison, dans une
quasi-obscurité. Tout est recouvert de
tentures pourpres, et de la braise rougeoie
sur les bordures du couloir. Enfin, une
grande pièce se profile, chauffée à outrance
et emplie de charbons ardents, ornée de
nombreux braseros, et sentant fort la chair
calcinée. Nul doute que l’on se trouve dans
les égouts de la ville, dans une salle
similaire à celle que les farfadets utilisent
comme refuge. Sur les murs lisses, au
travers des tentures, les Inspirés verront
peut-être des reflets des temps anciens,
véritables ergastules dans lesquelles le
Cénacle vit encore, par delà les âges…
Au fond de la salle se dresse un autel et
un bûcher, devant lesquels se tient un
individu accoutré comme un dieu soleil.
Même son visage est caché par un masque
d’or mimant l’astre du jour. Le Grand
Empyré se retourne alors vers eux, les
salue et ôte son masque pour révéler le
visage d’Albin Blanchet. Le débat peut
alors s’engager (s’ils sont prisonniers, ils
se réveillent assis et ligotés dans cette
salle, non loin du bûcher).
« Mes frères, vous êtes les porteurs
d’un pouvoir exceptionnel. Comme moi,
vous êtes des manifestations de la grandeur
de la flamme ! Aidez-moi et ensemble,
nous purifierons cette ville, et peut-être
plus encore... ».
La révélation de la Flamme
Eminence, vos Inspirés vont
probablement, tout au long de cette
discussion, tenter de s’y retrouver dans un
quiproquos des plus insolubles. Albin est-il
Inspiré ou non ? Parle-t-il de la même
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Blanchécrin
flamme qu’eux ? Que cherche-t-il
exactement à faire ?
Le seul point qui mérite d’être retenu
dans la conversation est l’évocation de « la
purification de la future suzeraine, chose
remarquable entre toutes, qui fait d’elle un
guide pour nous tous ». A ce sujet, Albin
précisera comment la purification de la
jeune Rubanne par un voyageur, presque
vingt ans en arrière, lui a donné la foi. La
Troupe comprendra alors, il faut l’espérer,
que Rubanne Rosandre est une Inspirée.
Le problème reste cependant entier
pour les Inspirés : que faire d’Albin, ce
Terne qui en sait long ?... Seuls vos
Inspirés en ont la réponse. Le tuer ou tout
lui avouer pour en faire un allié de
l’Inspiration, c’est à eux de voir. Si le
combat venait à s’engager, Albin
allumerait le bûcher et incendierait les
tentures, tentant d’emporter les Inspirés et
la ville tout entière dans son ouragan de
flammes. Albin ne sait en effet pas se
L’empressement de Misène
Il est bien possible, même si ce n’était pas
dans ses plans, que Misène veuille
subitement déloger l’imposteur qui usurpe
son pouvoir pour reprendre les rennes de
son Domaine. Un tel revirement peut
intervenir à tout moment, ce qui complique
sensiblement l’affaire…
Misène ne doit cependant pas s’attendre à
être accueilli à bras ouverts. En effet, le
nouvel Armandin est aimé de son peuple,
et Misène n’a pas de preuves de son
authenticité. Il se doit donc d’agir dans
l’ombre, cherchant le moyen de
décrédibiliser son double, de le démasquer
ou de le remplacer sans attirer l’attention,
comme lui-même a agi. A vous de gérer les
plans qu’il mettra en place, avec ou sans
l’appui de ses camarades. Cette entreprise
doit rester extrêmement périlleuse,
incertaine, et parallèle à l’intrigue
principale, au cours de laquelle il finira de
toute façon par retrouver le pouvoir après
la mort du Sinistre Faciès…
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
battre, ne porte pas d’armes, et voit dans
les flammes la réponse à tous ses maux.
A l’issue de cette rencontre, vos
Inspirés ont donc obtenu une information
capitale, l’Inspiration de Rubanne
Rosandre, et acquis un allié de
l’Inspiration, à moins qu’ils n’aient à
s’expliquer de l’incendie qui ravage la
Petite Abyme…
Le hurlement de lumière
Il devrait maintenant paraître évident
que la clé de ce Drame n’est autre que
Rubanne, et qu’Armandin est un être
maléfique la corrompant de toute la force
de ses pouvoirs et de ses artefacts.
Alors que les Inspirés arrivent en vue
du manoir, un cri d’horreur se fait
entendre, et une vive lueur s’échappe des
fenêtres de l’étage. Les Flammes des
Inspirés se mettent à vibrer à l’unisson, et
ils se sentent portés vers cette lumière. Le
flash disparaît rapidement, mais l’angoisse
les étreint toujours.
Arrivant devant la porte principale, la
compagnie se retrouve à contre-courant des
domestiques, lesquels fuient « la folie de
Dame Rubanne ». Chacun la traite de
sorcière, de traîtresse et de meurtrière, et
en interrogeant les plus calmes des fuyards,
on finit par apprendre que Rubanne, prise
d’un élan de folie, aurait assassiné
sauvagement sa nourrice et le seigneur,
puis se serait attaquée à la garde qui tentait
de la contenir. Elle aurait pour cela
déployé tous les feux de l’enfer. « Nous
avons toujours su qu’elle fricotait avec les
Empyrés ! »
Les Inspirés se rendront très
probablement directement à l’étage, où ils
n’auront pas de mal à trouver la scène du
drame.
Un parquet de sang
C’est dans la salle d’armes que tout a
eu lieu. La pièce ne ressemble plus qu’à un
champ de bataille où deux armées se
seraient entretuées. Plusieurs corps
jonchent le parquet recouvert de sang
chaud, dont nombre portent la livrée sienne
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Blanchécrin
et pourpre du domaine. Parmi les cadavres
se trouve également celui d’Ormère, que
les Inspirés ont déjà eu l’occasion de
rencontrer, gisant contre un mur tel un
pantin désarticulé. Ils ne peuvent
cependant que constater les altérations
subies par son corps, jusque-là dissimulé
sous ses chandails. Un corps de
marionnette boudinée, tuméfiée et
déformée…
Fait étrange et remarquable, de
nombreuses blessures, sur les cadavres,
semblent avoir été cautérisées par le feu,
comme si les chairs avaient été taillées au
fer rouge. D’ailleurs, d’autres coups
d’épée, donnés dans le sol ou les boiseries
murales, ont également laissé des traces de
charbon au lieu d’échardes de bois. Il
revient à vos inspirés d’en déduire ou non
le réveil d’un pouvoir de Flamme chez
Rubanne (celle-ci, dans sa fureur, a
découvert le Brûloir des Armes).
Autre curiosité à constater, plus
discrète cette fois, est la silhouette qui
pend, fichée au bout d’une rapière
éventrant une armoire. En s’approchant de
l’arme, on peut noter qu’elle maintient,
cloué au bois partiellement brûlé, un visage
de peau, à moitié racorni suite à l’action de
la chaleur, mais dont les traits restent
nettement reconnaissables, puisqu’il s’agit
du portrait d’Armandin/Misène. En
revanche, le corps du seigneur ne se trouve
pas dans la salle.
Enfin, dans un angle de la salle d’arme
est ouvert un panneau secret. Le passage
qu’il dissimulait est ouvert, béant, et paraît
creusé dans la pierre brute. Il s’enfonce
dans le sol, et une traînée de sang frais ne
laisse aucun doute de son utilisation
récente pour fuir ce massacre...
La piste écarlate
Suivre la piste de sang au travers des
couloirs secrets du manoir n’est pas très
difficile, le fugitif ayant de toute évidence
d’importantes blessures. Après plusieurs
tours et détours, les Inspirés aboutissent à
l’air libre, juste derrière les chutes de la
Vibrante. La piste se perd, effacée par le
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
cours d’eau, mais on la retrouve plus loin
(pour peu qu’on s’en donne la peine),
partant vers la place de l’Alinois. Les
passants pourront à ce propos aisément
renseigner les Inspirés sur le passage d’une
jeune femme en sang descendant vers le
sud à vive allure. Nul ne semble avoir
reconnu Rubanne, mais la Garde a
cependant été alertée.
La piste s’arrête brutalement dans une
petite ruelle déserte, au nord de la place de
l’Alinois. Il ne faut que peu de temps à la
Troupe pour dénicher la grille qui mène
aux égouts, et dont les barreaux sont
couverts de sang...
Une fois dans les égouts, la piste
devient plus hasardeuse, celle-ci traversant
à plusieurs reprises des canaux
d’évacuation. La compagnie finit tout de
même par arriver dans un corridor inondé
d’une lumière magique et surnaturelle,
semblant aussi neuf qu’au jour de sa
construction. Au bout du couloir, une salle
d’une beauté inouïe dans laquelle,
accroupie et enlacée par une forme
mystérieuse, Rubanne pleure.
Le Cénacle des Immortels
Les Inspirés s’approchent de la jeune
femme lorsque le spectre les dévisage
subitement, se redresse et, en un instant, se
matérialise dans le couloir pour leur barrer
la route.
« Ne lui avez-vous pas suffisamment
fait de mal comme cela ? Non seulement
vous ne l’avez pas protégée, me laissant
seul pour faire son éducation, mais en plus
vous ramenez en ces lieux son bourreau ? »
En effet, alors que l’apparition de
Floret Vastépine finit sa phrase, on entend
le lourd bruit d’un corps fendant les eaux.
Derrière eux, Armandin de Torrentielle les
Le Cénacle des Immortels
Nature : Vestige
Richesse : 7
Emotion primaire : Introversion
Emotion secondaire : Résignation
Description : Aujourd’hui, le Cénacle n’est rien de plus qu’un dédale de galeries affaissées,
dont de nombreuses ne débouchent plus que sur des gravats. Toutefois, quelques salles de
Blanchécrin
contemple de son visage vide. Seuls deux
orbites d’obsidienne malveillantes et une
cavité rappelant une bouche laissent
suspecter que le moignon de chair glabre
faisant saillie de ses épaules est une tête.
Armandin se jette au travers de la
Troupe, poussant des cris stridents de
rapace blessé, pour tenter de rejoindre
Rubanne. Celle-ci se redresse, le corps
couvert de sang coagulé, la robe en
lambeaux, prête à faire face au monstre
qu’elle a démasqué. Floret s’interpose sans
succès, le Sinistre Faciès le traversant
comme une nappe de brume. Il est exclu
que les Inspirés ne viennent pas en aide à
Rubanne, et le combat va donc s’engager,
Il se soldera par la mort du félon, et
l’évanouissement de la bien-aimée de
Misène. A moins qu’ils n’échouent, et que
le Cénacle ne tombe aux mains du
Semblant…
Le cœur du Cénacle est admirablement
bien préservé, et de nombreux fantômes
d’Harmonistes le hantent encore, tout
comme Floret Vastépine, dernier témoin de
l’existence, il y a des millénaires, d’un
Ecrin du Printemps. Celui-ci pourra tout à
loisir répondre aux nombreuses questions
des Inspirés sur la nature de ces lieux et
leur histoire (clôturant ainsi ce Drame). En
ces lieux volent les esprits captifs de
plusieurs dizaines de siècles de l’Histoire
de l’Harmonde, et une vie ne suffirait à
résumer tout ce que les morts ont à nous y
apprendre, de leur vie propre aux secrets
des Arts dont ils se souviennent.
Sur les murs de marbre lisse se
reflètent le passé et le futur de ceux qui s’y
mirent, et c’est un avenir glorieux qui
attend chacun des membres de la Troupe.

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 Le Souffre-Jour Blanchécrin
Le Cénacle des Immortels
marbre blanc ont résisté aux assauts du temps, se restaurant sous l’effet des vents de Geste
balayant les lieux. Par endroits, on rencontre de sublimes bas-reliefs mouvants, illustrant des
scènes du passé, mais aussi de l’avenir… Les surfaces lisses sont de véritables miroirs
temporels. Une faible lueur émane de chaque objet, de chaque chose, comme si les couloirs
avaient stocké le soleil d’avant l’Eclipse pour le restituer lentement aux visiteurs incrédules…
Histoire : voir la section « Geste ».
Pouvoirs : Le Cénacle offre à ceux qui s’y attardent un bonus de +4 à tous leurs jets de Geste,
d’Histoire et Légendes et d’Harmonie. En outre, en scrutant les reflets et bas-reliefs, Un
Inspiré peut y trouver les réponses à ses interrogations, y compris sur son avenir (cela
nécessite cependant une certaine chance, de même que de solides connaissances en
interprétation des signes, symboles et autres présages…). Enfin, en écoutant leur litanie, un
Inspiré peut tenter de trouver un mentor spectral, qui l’instruira dans l’art du Verbe. Cela lui
permettra d’accroître les compétences de Poésie et de Geste d’1 point, à l’issue de son
apprentissage.

LES SINITRES FACIES

« Messire, je ne comprends pas ce que offre au Sinistre Faciès un pan de son

vous entendez par « changé »… je suis
bien toujours le même, votre fidèle
Orphaste. Vous devez être fort soucieux
pour douter de moi, qui ne vous ai jamais
fait défaut… Peut-être devriez-vous
prendre quelque repos ? »
Naissance d’un Sinistre Faciès :
« Il est de nombreux individus prêts, en
ce monde, à devenir un Sinistre Faciès. Les
Muses soient louées, le Maître du
Semblant ne dispense ce titre qu’avec force
avarice. Il n’accorde ce pouvoir qu’aux
plus fervents manipulateurs, ceux qu’il a
pu personnellement voir à l’œuvre, et dont
il a apprécié la fourberie.
Tout jaloux peut, un jour, se voir
devenir un Sinistre Faciès. Un jaloux
maladif, avide, et convoitant un être
particulièrement puissant, a toutes les
chances d’attirer les grâces du Masque.
C’est souvent lors de l’affrontement final,
lorsque la tension est devenue
insoutenable, lorsque le malveillant passe à
l’acte, prêt en découdre avec son objet de
désir, que le Grand Tricheur intervient.
Sous l’aspect d’un misérable mendiant, il
manteau, lequel mimera à la perfection les
traits de l’individu envié. Il suffit dès lors
au félon de faire disparaître sa victime pour
s’approprier ses titres, ses proches et sa
fortune.
Plusieurs désagréments risquent
cependant de frapper le félon. En effet, s’il
prend le visage d’un autre, il renonce par la
même au sien. Sans son masque, la tête du
félon n’est plus qu’un moignon de chair
creusé d’orbites noirâtres et d’une cavité
buccale édentée. De même, sa voix
s’efface dès lors qu’il retire son visage
pour laisser place à une kyrielle de
grognements et autres cris bestiaux. Enfin,
et c’est peut-être là la plus inacceptable des
conditions requises pour devenir Sinistre
Faciès, la personne dont on vole l’identité
ne doit en aucun cas mourir. Contrairement
aux costumes du Masque, souvent issus
d’individus décédés, les masques des
Sinistres Faciès évoluent de la même façon
que leur modèle originel. Si l’original est
blessé au visage, la plaie apparaîtra de
même chez le Sinistre Faciès. Si l’original
vient à mourir, le visage du félon se fige en
un rictus macabre inaltérable, puis se
dessèche en quelques semaines avant de
tomber en poussière…

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 Le Souffre-Jour Blanchécrin
Le Cénacle des Immortels
drame du Cénacle des Immortels, comment
Les Sinistres Faciès dans les il a fallu que Rubanne, laquelle embrassait
Royaumes: quotidiennement Armandin sans se douter
Il est aisé de comprendre, compte tenu de la supercherie, embroche le visage de
de leur nature, que les Sinistres Faciès peau sur la pointe de son arme pour que
peuvent se rencontrer dans toutes les celui-ci se détache et mette à jour le
sociétés, humaines comme saisonines. Ils monstre qu’il occultait.
s’attaquent toujours à des individus des
hautes sphères de pouvoir, ou dans les cas
les plus difficiles à l’un de leurs proches. Devra t’on défigurer
Outre le Sinistre Faciès démasqué à la tête tous nos compagnons pour s’assurer
de Torrentielle, on suspecte plusieurs qu’ils sont bien eux ?
individus, de par l’Harmonde, de n’être pas
celui qu’ils prétendent ; qui un riche
caravanier keshite, qui un Principal
Jorniste, qui un maître d’armes urguemand.
Peu de choses permettent, dans le
physique ou l’attitude des Sinistres Faciès,
de découvrir l’imposture. Seuls quelques
gestes familiers, quelques souvenirs très
précis, voire quelques changements dans
les opinions de l’individu, peuvent amener
l’entourage de l’individu à douter. Car si le
Sinistre Faciès adopte le visage de sa
victime, il en adopte aussi les talents, les
connaissances et les idées, même si celles-
ci sont envisagées sous des angles
légèrement déviés, travestis. Un généreux
seigneur sera remplacé par un suzerain
excessivement ouvert, à la limite de la
mièvrerie et du sacrifice personnel
(apparent, évidemment).
Le Sinistre Faciès pourra cependant
être mis à jour de façon, du moins en
théorie, très simple. Il suffirait en effet de
lui arracher son masque. Celui-ci est
malheureusement solidement ancré, et ne
saurait être ôté simplement comme on
retirerait un châle. Seul un coup violent
peut éventuellement le faire sauter (ce qui
rend les Sinistres Faciès peu enclins au
combat et à l’exercice physique, même si
certains y excellent). On a vu, dans le
Les Sinistres Faciès
Niveau de Perfidie : 60 à 90
Corruption générée : 1D10 + 5
Pouvoirs : la Mascarade, l’Emprunte

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Le Cénacle des Immortels
L’Emprunte est un pouvoir du Masque généré par le pan de manteau offert au Perfide. Celui-
ci peut alors définitivement acquérir l’identité d’un individu de son choix, et ce tant que celui-
ci reste en vie. Ce pouvoir lui permet de tripler les bonus liés à la Mascarade lorsqu’il adopte
ladite identité, et de mimer les caractéristiques et compétences que possédait son modèle
(avec une variation de 1 en plus ou en moins, selon les talents du perfide). Par exemple, si le
modèle a 7 en Vigilance et le Perfide 4, la compétence du Perfide passe à 6. Si le modèle a 3
en Athlétisme et le Perfide 6, la compétence du Perfide passe à 4. Cet ajustement n’intervient
que pour les compétences, les caractéristiques étant respectées fidèlement.
De même, le Perfide acquiert les Avantages de Société de celui qu’il a floué.
Seule restriction, l’Emprunte ne permet de prendre la place que d’une personne du même
peuple que soi (un Sinistre Faciès Farfadet ne peut s’approprier le titre de Grand Cornu !).

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Le Cénacle des Immortels
LES PERSONNAGES-JOUEURS

Vous trouverez ci-après le descriptif et les profils des membres de la Troupe, prévue à
l’origine pour résoudre le Drame qui vient d’être présenté. Ils peuvent cependant tout à fait
être remplacés par des Inspirés plus à votre goût.
Il convient de noter que les descriptifs restent relativement flous, à dessein, laissant aux
joueurs une certaine liberté dans l’interprétation de leur personnage.

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Le Cénacle des Immortels
LA TROUPE
Origines : la petite compagnie
théâtrale de la Troupe est née un beau jour,
dans un bosquet, sur le bas-côté de la route
menant de Lorum à Ranne. Un satyre
solitaire y rêvait d’un moyen de servir
l’Inspiration, dont on venait de lui révéler
l’existence. Il s’autoproclama premier
membre de la Troupe, et reprit sa route,
écrivant déjà les textes de ses futures
pièces, qu’il jouerait seul en scène. Il se
savait brillant et suffisamment talentueux
pour assurer tous les rôles. Ses premières
représentations furent difficiles, mais le
principe d’un spectacle chargé de véhiculer
des messages cachés pour les autres
activistes de la Lutte était né. La Troupe
aurait dû rapidement s’éteindre si le
premier des sens cachés n’avait été : « Je
recherche des Compagnons d’armes ».
Aux frontières urguemandes, Villiamo
recruta son actrice fétiche, et près des
Monts Drakoniens le talentueux Elornac.
Les autres suivirent, et les membres de la
Troupe sont aujourd’hui suffisamment
organisés pour que leur mission soit un
succès.
Organisation : La Troupe compte cinq
membres. Le premier d’entre eux est le
fameux Villiamo, dont certains
troubadours ont aujourd’hui repris les
tirades les plus célèbres. Ce satyre
quinquagénaire est un jongleur de mots, un
faiseur de mondes et un maître de
l’amour ; Ses rimes savent jouer avec les
sentiments du public comme un chat se
joue d’une souris. Lui qui se joue de ses
propres sentiments en se donnant les rôles
d’amoureux rejeté !
Le virtuose saisonin se transforme
néanmoins en un véritable enfant dans les
bras de sa protégée, une humaine à la
beauté somptueuse. Elle se fait en ce
moment nommer Sibylline, mais sera peut-
être bientôt Eyhidiaze ou Sénéca. Cette
somptueuse créature joue les malades,
ayant depuis longtemps perdu sa
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Blanchécrin
personnalité pour adopter celle de ses
personnages… Et que l’on ne s’avise pas
de la contrarier sur ce point !
Ce travers fait beaucoup rire Mor
Kham, le minotaure, qui n’en souhaiterait
pas moins le voir cesser. Ce fils de l’Eté
est un colosse autant qu’un penseur, faisant
de lui un compagnon des plus intéressants,
quoique possédant des idées très arrêtées
sur certaines questions, comme la Ténèbre.
Lui qui joue pourtant si bien les Démons
sur scène !
La Ténèbre fascine Elornac, le peintre
décorateur. Ce fils de serf a su changer son
destin, et voyage aujourd’hui dans la plus
grande exposition qui soit, dévoilant ses
œuvres à l’arrière plan des acteurs. Elornac
est mystérieux et souvent accompagné de
fantômes sortis des ombres…
Le mystère entoure également Misène,
l’acteur principal des pièces depuis son
arrivée. En scène, il est le preux chevalier,
le vaillant prince ou le conquérant ; en
coulisse, il n’est qu’un trappeur silencieux
qui ne parle guère que par l’intermédiaire
de son cistre. Ses conseils sont cependant
sages, trop peut-être pour le fils des bois
qu’il prétend être.
Vie quotidienne : La Troupe, c’est
cinq Inspirés ayant choisi d’unir leurs
destins autour d’une mission et d’idéaux
communs. La cohabitation reste pourtant
parfois difficile entre ses membres…
Villiamo est le plus ancien, le
fondateur. En tant que tel, il n’a jamais été
délogé de son rôle de chef. Il assure donc
la coordination entre les autres individus,
n’hésitant pour autant pas à descendre de
son trône pour les aider dans leurs tâches.
Il serait cependant excessif de prétendre
que le satyre ne se complait pas, assis sur
sa banquette de bois, à regarder les autres
travailler pour lui tandis qu’il fume sa pipe,
pensant déjà au scénario de sa nouvelle
épopée théâtrale… Sur les planches, il est
toujours l’amant floué, celui que l’on
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
délaisse pour s’enfuir avec le prince
charmant…
Sibylline est la seule femme, et sa
tâche est des plus aisées. Hormis conseiller
ses compagnons sur la cuisson du souper et
les techniques de lavage du linge, elle ne
s’occupe guère que du rangement de la
carriole et de son propre entretien. Elle
passe le plus clair de son temps à bailler
aux corneilles, murmurant des répliques de
son rôle, débattant avec un comparse, ou
encore astiquant avec fierté sa superbe
rapière, à laquelle elle parle parfois comme
à une confidente. Son caractère volage et
sa nature changeante d’artiste schizophrène
lui évitent les quolibets de ses amis, qui
souhaiteraient un peu plus d’entraide…
Elle incarne la douce Chimène, la
fougueuse cavalière ou l’amère vengeresse
qui tombera finalement amoureuse du beau
seigneur.
Misène… le beau prince, c’est lui. Il
joue son rôle à la perfection, et toutes les
jeunes filles de l’assistance prient pour son
entrée en scène. Si elles savaient qu’en
coulisse, leur Dom Juan devient le
chasseur et cuisinier de la bande,
nourrissant de ses talents d’archer les
estomacs affamés des autres Inspirés. En
collaboration avec Elornac, il gère
l’attelage et sa conduite à bon port…
Elornac est le maître décorateur de la
Troupe. Tous les décors et accessoires sont
le fruit de son imagination, de même que
l’ingénieux système de chapiteau qui vient
couvrir l’esplanade de leur théâtre en cas
d’intempéries prévisibles. Car ce janrénien
est aussi charpentier, et son habileté,
couplée à la force de Mor Kham, est apte à
monter les poutrelles d’une armature de
soutien autant qu’à prévenir l’usure de leur
chariot.
Mor Kham, enfin, le minotaure de la
Troupe. Selon les régions traversées, il est
à lui seul une source d’attraction du
public… Sa force est sans égal, et cet atout
a déjà tiré la Troupe de bien des ornières
boueuses ! Qu’il est amusant, également,
de le voir s’adonner à l’une des tâches
ménagères qui lui sont attribuées : la
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Blanchécrin
lessive ! Plus sérieusement, il est aussi sur
scène l’Incarnation du Mal, le monstre à
anéantir pour conquérir le cœur de la
belle… Invariablement, il finit percé de la
lame de Misène, son corps inerte se
couvrant peu à peu de l’eau colorée
qu’Elornac fait passer pour du sang aux
yeux des spectateurs.
Objectifs : Parcourant l’Harmonde, la
Troupe note chaque détail de ce qu’elle
rencontre, Vestiges ou Intrigues. Ils se
plaisent à rendre service et à secourir les
villages qu’ils traversent, mais sont avant
tout des envoyés du Conseil des Décans,
avec qui Mor Kham entretient d’étroites
relations. Leurs rapports sont transmis
assez régulièrement à l’un des Sigiles,
chargé de renvoyer des Compagnies sur les
lieux qui méritent une investigation plus
poussée.
Mais la Troupe n’est pas que le regard
scrutateur de l’Inspiration. Chaque texte ou
jeu de scène est calculé, et s’interprète
différemment selon que l’on est Terne ou
Inspiré. Les acteurs et les décors sont
autant de messages cryptés, et de plus en
plus de Compagnies détournent leur route
pour assister à la dernière représentation de
la Troupe, espérant y déchiffrer ce que le
Conseil y a fait dissimuler à leur intention.
Qu’il s’agisse d’une nouvelle Intrigue, de
la mort d’un Inspiré ou d’une mission
d’importance, il y a toujours un sens caché
aux répliques du Grand Villiamo, et nul
individu au fait de cette vocation ne se
permettrait de critiquer ses tirades, même
les plus biscornues, car ce sont justement
celles qui sont le plus riche de sens !
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
MISENE
Allure
Je suis un grand homme, correctement
charpenté, et dont la puissante musculature
dévoile un goût pour les activités
physiques. Mon visage, dur et buriné, a
tout de celui d’un fils de serf ayant sacrifié
sa vie au service du plus cruel des
seigneurs. Mes sourcils saillants surlignent
des yeux d’un noir profond, qui semblent
plonger dans les affres de mon passé.
Encadrant le tout, je porte de longs
cheveux roux et lourdement bouclés,
venant inonder le haut de mon buste. Mes
joues sont rasées à la perfection, et
j’attache le plus grand soin à ce qu’elles le
restent.
Je ne me vêts que des plus simples des
tuniques paysannes, conservant mes plus
beaux vêtements pour la scène. Ces
accoutrements populaires me donnent une
certaine crédibilité dans mon rôle de
roturier, et contribuent à dissimuler
certaines manières nobles, héritées de mon
éducation, et qui pourraient me trahir. Je
porte toujours en bandoulière un long arc
en bois de noisetier, et le carquois de peau
qui ne le quitte jamais. A ma ceinture flotte
une longue et épaisse lame d’acier, de la
plus simple facture, mais qui n’a rien d’un
accessoire de théâtre… Sans oublier mon
cistre, un fidèle compagnon de toute
beauté, le seul objet pour lequel je pourrais
m’inquiéter, et dont le discours égaie à
merveille les soirées à la belle étoile.
Histoire
Je ne suis plus que l’ombre de moi-
même, mais cette condition me suffit.
Seuls mes cauchemars me rappellent à
mon passé et au devoir que je devrais me
faire de tirer cette affaire au clair. Il y a
trois ans, encore, je dormais dans un vaste
manoir surplombant mon domaine.
Torrentielle… Je suis né Armandin de
Torrentielle, seigneur du Vallon de
Salutrins. J’ai grandi parmi mon peuple, et
tous me respectaient, appréciant ma
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Blanchécrin
bienveillance et la justesse de mes
décisions. Mes parents, morts des années
auparavant, firent de moi le plus jeune
seigneur de l’Histoire de Torrentielle. Je
m’investis dans la vie politique pour le
bien de mon peuple, délaissant ma vie
privée. Ce n’est qu’à la mort des Rosandre,
un couple de bourgeois qui étaient devenus
plus que des sujets à mes yeux, que je pris
conscience de la vanité de l’existence, et
de sa fragilité. Je pris sous ma protection
leur jeune fille, Rubanne, que je finis par
aimer de tout mon cœur. Nous devions
annoncer nos fiançailles aux torrentais
quelques jours à peine après cette nuit
maudite…
Je venais de me coucher, ce soir-là,
lorsque mon valet frappa. Un étranger
souhaitait une entrevue urgente… Je le
reçus dans le petit boudoir attenant à ma
chambre. L’ogre était très âgé, et portait
sur ses traits toute l’impétuosité de son
Décan. Il me révéla mon Inspiration, et les
dangers que j’encourais. Je n’étais pas du
genre à croire en ces choses-là, pas plus
qu’en cet Alinois magique vénéré par mes
sujets. Son discours finit toutefois par me
faire douter, mais je n’étais pas prêt.
Hélas ! Après son départ, je me recouchai.
Pour faciliter mon endormissement, je fis
monter une tisane. Je sais maintenant que
son amertume n’était ni habituelle, ni
anodine. Je me réveillai ligoté et bâillonné,
dans l’obscurité d’une charrette couverte.
Je ne sais combien de temps dura le
voyage, et je perdis connaissance à de
nombreuses reprises. On finit par me
découvrir et me libérer, le pauvre
caravanier se confondant en excuses. Nul
ne savait ce que je faisais là, ni depuis
combien de temps je suivais le convoi. Sur
moi, une simple robe de jute, et une poche
dans laquelle on avait placé un billet :
« Ton peuple ne veut plus de toi. Ne
reviens jamais ! ».
Je me mis à errer sur les routes de
l’Harmonde, tout se bousculant dans mon
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
esprit. L’Inspiration, la Révolte des
Femmes, mon enlèvement, ce billet. Cela
n’avait pas de sens. Je finis par rencontrer
la Troupe, qui m’adopta et me mis sur la
voie de la Lutte contre la Menace. Je leur
dois aujourd’hui tout ce que je suis devenu,
et probablement ma vie.
Ce que je sais
Je suis l’héritier légitime du Domaine
de Salutrins. Je ne sais qui a commandité
mon enlèvement. Je m’en suis longtemps
moqué, mais aujourd’hui je veux savoir.
Non pas pour lui reprendre le pouvoir, je
respecte le choix de mon peuple.
Simplement par curiosité. Je me sens
aujourd’hui bien dans mon rôle d’acteur et
de conseiller. Les responsabilités ne sont
plus mon quotidien ; je les regrette parfois,
j’en suis soulagé souvent. Villiamo assure
fort bien ce rôle de régent, quoi qu’en
disent certains. Je préfère ne pas me mêler
de politique au sein du groupe, cela ne m’a
pas réussi par le passé… Je préfère jouer le
trappeur solitaire, suffisamment efficace et
discret pour être respecté.
Villiamo est aujourd’hui mon suzerain,
et moi l’un de ses conseillers dévoués.
Nous nous entendons fort bien, et
respectons nos avis, lesquels concordent le
plus souvent. Ensemble, nous échangeons
de belles joutes, verbales ou armées ; la
camaraderie s’est installée, peut-être un
peu trop vite. Je ne souhaite pas tout le
poids qu’il accorde à mes paroles. Sa
relation avec la seule femme du groupe
(hier Juliane, aujourd’hui Sibylline, et
demain ?) a comme un goût d’amertume…
J’aurais tant aimé vivre cela aux côtés de
Rubanne, la seule pour qui je serais prêt à
quitter la Troupe. Et devoir embrasser à
chaque représentation la maîtresse de mon
camarade m’est parfois plus que difficile.
D’autant que la demoiselle, intelligente et
vive, a plus d’un atout pour me séduire. Et
sa manie d’oublier les répliques ! La moue
qu’elle adopte dans ces moments
d’improvisation me fera toujours sourire !
Elornac doit trouver nos embrassades
difficiles, lui aussi. Je sais qu’il convoite
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Blanchécrin
Sibylline ; je le lis dans ses yeux hagards,
lorsqu’il voit leurs ombres s’enlacer
derrière le rideau. Cet enfant du Nord joue
bien mieux les roturiers que moi, mais ses
talents ont de lui bien plus qu’un chaumier.
Il peint le mouvement comme nul autre,
avec cet attrait pour la rapidité, l’instable,
et paradoxalement la mélancolie, parfois le
morbide. Concernant ses Démons, je les
trouve quelque peu déplacés dans une
Compagnie parcourant l’Harmonde pour y
porter la lumière…
Mor Kham est de mon avis, mais le fait
bien plus sentir à notre décorateur. Le ton
monte parfois entre eux, mais leurs
discours, aussi parcellaires et radicaux l’un
que l’autre, ne débouchent jamais.
J’apprécie le franc-parler de Mor Kham,
qui ne pense jamais rien sans le dire, même
si cela doit déplaire. Sa clairvoyance m’a
plus d’une fois surpris, et ce Mentor
mériterait à être plus écouté. Il me rappelle
mon père rendant ses jugements, sous les
branches mortes de l’Alinois…
Ce que je veux
Je ne désire aujourd’hui que
comprendre. Je veux savoir pourquoi ma
vie a basculé, ce que mon peuple m’a
reproché, et si Torrentielle est soulagée de
ma disparition. Je m’en suis longtemps
détourné, mais aujourd’hui ma route mène
droit chez moi. J’en aurai le cœur net. Pour
cela, j’ai posé les jalons de mon infiltration
anonyme dans ma ville. Après avoir insisté
auprès de Villiamo pour que mon prochain
rôle porte en permanence un masque à la
mode abymoise, je suis parti en éclaireur.
Je souhaitais avoir quelques jours
d’avance, pouvoir reconnaître les lieux et
les gens. Affublé de mon masque, je suis
entré en Torrentielle, et me suis installé à
la Tisseuse de Liens. Nous y avons rendez-
vous avec la Troupe. Rien ne semble avoir
changé, mais je n’ai pour l’instant osé
adresser la parole à personne. Je dois
passer pour un excentrique… Ils ne
connaissent pas encore Sibylline ! Notre
actrice va penser que son mal est
contagieux, en me voyant ainsi masqué !
 Le Souffre-Jour Blanchécrin
Le Cénacle des Immortels

MISENE
Origine : Janrénie Caractéristiques secondaires Avantages, Bienfaits, Défauts,
Peuple : Humain ART : 7 Peines
Sexe : M EMP : – [Avantages] Seigneur, Inventif.
Âge : 38 MÊL : 6 [Défaut] Cœur tendre, Sans Terre,
Taille : 1,78 m TIR : 7 Blasé.
Poids : 75 Kg PdV : 40
MV : 3 SBG : 13 Combat
SBC : 20 Initiative : 16, épée 17, arc 20
Caractéristiques BD : + 0 Attaque au contact : épée 14
Flamme : 1/0 Attaque à distance : arc long 14
Points d’Héroïsme : 2 Esquive : 13
Corps : 1/0 Pouvoirs de la Flamme : Furie Parade : épée 14
Bonus de Corps : 1 guerrière Dommages : épée 4, arc 8
AGIlité : 7 Pouvoirs de saisonin : -
FORce : 6 Perfidie : - Arts magiques
PERception : 8 Ténèbre : - POT Accord (cistre): 13
RÉSistance : 5 Pouvoirs corrompus : Aucun Œuvres du cistre : Le miroir de
l’esprit (10), Rechercher un souvenir
Esprit : 1/0 Compétences (15), Télépathie (15)
Bonus d’Esprit : 1 Épreuves : Arme : épée 6, arc 6,
INTelligence : 7 Athlétisme 5, Equitation 4, Citation typique
VOLonté : 7 Esquive 5, Natation 2, Survie 5, « … Je pense qu’il serait plus sage
Vigilance 6. d’emprunter la route qui passe plus
Âme : 1/0 Maraude : Chasse 4, Intrigue 5. au nord. La végétation y est plus
Bonus d’Âme : 1 Société : Baratin 4, Diplomatie 5, dense, on y trouvera plus de gibier.
CHArisme : 8 Eloquence 5, Etiquette : noblesse Et d’ici 15 lieues, nous rencontrera
CRÉativité : 6 5, Intendance 4, Musique : cistre 6, une ville d’importance. Maintenant,
Poésie 4, Us & coutumes : votre avis se défend aussi… »
Janrénie 7.
Savoir : Alphabet : Armgarde 4,
Géographie 4, Langue : janrénien
7, Lois 5, Stratégie 5, Zoologie 4.
Occulte : Accord 6, Harmonie 2.

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 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
SIBYLLINE
Allure
Je suis belle à en mourir. Plusieurs ont
d’ailleurs péri pour mes yeux d’or,
véritables perles aux accents de métal
précieux perçant la pâleur diaphane de
mon visage angélique. Péri pour mon
souffle, aux notes d’oiseau triste et de bise
automnale, et aux couleurs vermeilles. Péri
pour la cascade de feu se déversant
élégamment des contours de mon visage
jusque sur mes seins gonflés.
Mon corps nu se couvre des plus beaux
surplis de soie ou de satin, généralement
unis mais aux teintes couvrant les
différents tons d’écarlate, de vermeil, de
pourpre et de sienne. Je ne me vêts
rarement plus que cela, ne m’affublant
d’une cape chaude qu’en cas de grand
froid. En revanche, comme les honneurs
militaires sur la robe d’été d’une enfant,
pends à mon côté, prolongeant un lourd
baudrier de cuir noir, le fourreau de mon
père chargé de sa rapière, corpulente et
sensuelle.
Mon corps s’altère sensiblement en
fonction du rôle que j’incarne. On me sent
parfois plus replète, parfois plus menue ;
plus ou moins grande, presque
imperceptiblement ; la toison plus ou
moins chatoyante. Mes camarades ont fini
par s’habituer à tant de fluctuations, et
savent que je n’en reste pas moins la
même. Je leur défends cependant de
m’attifer d’un sobriquet permanent. Pour
eux comme pour les autres, je suis mon
rôle.
Histoire
Je suis plus âgée que je n’en ai l’air. Je
suis née il y a plus de 40 automnes ; sur les
rives de la Mer Echancrée, ma mère m’a
mise au monde. Je me nommais alors
Almorièse, et j’ouvrais mes yeux d’homme
sur les cendres fumantes d’Emelgance
ravagée par les Liturges. Ma mère avait
évidemment épousé celui qu’elle pensait
être le père de son enfant, un richissime
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Blanchécrin
bourgeois de Rahndrame. Celui-ci
convoitait le pouvoir, et ne rêvait que
d’acquérir un jour des lettres de noblesse.
Il m’éduqua en parfait enfant noble, et
m’offrit ce qu’il y avait de plus beau…
Mon père collectionnait les armes,
particulièrement les rapières anciennes,
qu’il jugeait le symbole d’un noble
héritage. Pour mes 15 ans, il m’offrit l’une
de ses plus belles acquisitions, négociée à
prix d’or chez un antiquaire de Lorgol. La
légende auréolant cette rapière faisait
d’elle l’une des pièces appartenant à la
collection du mythique Collège de Souffre-
Jour. La finesse d’exécution de l’œuvre et
son état de conservation en faisaient un
authentique trésor boucanier recelant
milles secrets… Dès que je posai la main
sur sa garde, je sus que rien ne serait plus
comme avant. Gorgielle…
A son contact, le souffle me manqua, et
une main de glace étreint ma poitrine. Ce
fut une véritable renaissance pour moi. A
l’étage, au même instant, ma mère
s’effondrait, foudroyée, et je perçus
comme un esprit qui la quittait pour
m’envahir, comme si elle venait d’être
aspirée par le manque qui grandissait en
mon sein. J’étais un jeune homme terne et
insouciant, je devenais morgane, et je
devenais Inspirée…
Les Educatrices firent bien leur office,
et je pus sans embûche échapper au flair
des Haruspices. Je m’enfuis sur les routes
de l’Harmonde, et je devins Silence,
Entrave, Source, puis Poésie. C’est sous ce
nom que je rencontrai Villiamo, celui qui
serait désormais mon Protecteur. C’est
Gorgielle qui l’a choisi, il semblait à son
goût. Je le trouvais trop gringalet pour
défaire les démons traqueurs, mais il
m’offrit bien plus qu’une défense armée. A
ses côtés, je mène une vie stable tout en
changeant d’identité, je mène une vie
publique et j’assouvis la faim de Gorgielle
dans le lit du satyre. S’il parvenait à me
réchauffer comme il la réchauffe, elle !
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
Ce que je sais
La Troupe est toute ma vie. Sans elle,
j’aurais certainement déjà péri. Elle est
aujourd’hui ma demeure, ma famille et
mon rempart. J’en suis l’actrice principale
et tous me considèrent un peu comme un
être « dérangé ». Ils n’osent cependant me
demander la raison de mes gamineries, de
peur sans doute que je ne les interroge sur
les leurs. Quel groupe nous formons, tout
de même !
Villiamo, d’abord. Mon amant, mon
maître-en-scène, qui se complait à m’aimer
sous l’emprise de Gorgielle, sans même
réaliser mon absence. Ce satyre qui se met
systématiquement en scène dans le rôle du
pleureur au cœur brisé, lui qui en a brisé
tant dans le passé. Cherche t’il à expier
ainsi ses fautes ? Est-ce une simple farce
pour égayer ses drames que d’y flouer le
Décan souverain dans l’art courtois ? Il me
croit transie d’amour pour lui… le pauvre
hère ! S’il savait à quel pantin possédé il
fait l’amour chaque soir ! Je ne lui
reproche rien, mais trouve décidément le
printemps bien naïf… Je ne m’en plaindrai
pas : sans son aveuglement, mes erreurs
dans les répliques m’auraient depuis
longtemps valu un renvoi !
Vient Mor Kham. Sous ses airs de
brute sans esprit se cache une âme rongée
par la jalousie. Sa force ne lui servirait
même pas à tirer un enfant hors de l’eau,
tant il méprise son corps. Quel gâchis de
convoiter avec tant de véhémence ce
qu’ont les autres, sans se satisfaire ni
profiter de ce que la nature vous a offert !
Mor Kham voudrait remplacer Villiamo,
mais en est bien incapable. Je suis
cependant sûre que la lubricité de ma
rapière y trouverait son compte.
Misène est certainement le plus ambigu
de tous. Il est beau, fier et dissimule mal
ses manières aristocratiques. Il est un peu
l’homme que j’aurais pu devenir, et c’est
sans doute ce qui m’intrigue le plus en lui.
Il me renvoie à mon passé, et me fait
découvrir les regrets. Nous sommes
similaires en bien des points, et lui aussi
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Blanchécrin
semble avoir bien des choses à cacher. S’il
ne tenait qu’à moi, c’est son épaule que
j’aurais choisie pour m’y reposer, et non
celle de Villiamo. Mais peut-être mon
attirance pour lui vient-elle de la
complicité que nous nous devons d’avoir
sur scène ?
Elornac, quant à lui, reste pour moi un
homme à maintenir aussi loin que possible.
Fort doué pour son art et tout à fait
aimable, il n’en demeure pas moins celui
qui ouvre les ombres pour en faire jaillir,
qui sait, peut-être un jour des haruspices ?
Ne reste que ma fidèle Gorgielle, fille
d’Amertine, ma compagne de chaque
instant. Exigeante et autoritaire, mais aussi
souvent douce comme une amante. Elle
aime l’amour, et le connaît par mon corps
abandonné à son esprit. Elle aime les
passes d’armes, et je lui en offre à foison,
même si elle se satisfait mal de ces joutes
théâtrales où jamais le sang ne coule.
Ce que je veux
Je désire fort peu de choses, et tant à la
fois. Mes aspirations sont à l’heure actuelle
pleinement comblées. Pourtant, rien ne
parvient à calmer ce froid qui me fait
parfois suffoquer, qui me comprime le
torse comme on étouffe un nouveau-né…
Rien n’y fait, et les Educatrices prétendent
que rien n’y fera jamais. Alors, je me perds
dans mes pensées et mes combats. Mon
combat pour la survie face aux troupes de
Vitrance. Mon combat pour la promotion
de l’art, par l’intermédiaire de mes rôles.
Mon combat perpétuel pour satisfaire les
ardeurs grandissantes de Gorgielle,
entremêlant combat et amour dans une
union à l’équilibre délicat. Enfin, et
surtout, mon combat pour l’Inspiration, la
Flamme restant ma seule chance, si je
l’attise, de me libérer de l’écrin de glace
qui enserre mon cœur.
Pour l’Inspiration et l’éveil de ma
Flamme, je suivrais toutes les pistes,
résoudrais tous les mystères, et explorerais
tous les recoins de l’Harmonde.
 Le Souffre-Jour Blanchécrin
Le Cénacle des Immortels
SIBYLLINE
Origine : Urguemand Caractéristiques secondaires Avantages, Bienfaits, Défauts,
Peuple : Morgane ART : - Peines
Sexe : F EMP : - [Avantages] Protecteur,
Âge : 43 MÊL : 7 [Défaut] Fragile, Manque
Taille : 1,70 m TIR : 7 d’Inspiration, Hantée (1).
Poids : 55 Kg PdV : 41
MV : 3 SBG : 13 Combat
SBC : 20 Initiative : 15, rapière 17
Caractéristiques BD : + 0 Attaque au contact : rapière 15
Flamme : 1/0 Esquive : 14
Points d’Héroïsme : 2 Parade : rapière 14
Corps : 1/0 Pouvoirs de la Flamme : - Dommages : rapière 3/p
Bonus de Corps : 1 Pouvoirs de saisonin : Antélumie
AGIlité : 8 Perfidie : - Antélumie
FORce : 5 Ténèbre : - POT Antélumie: 19
PERception : 6 Pouvoirs corrompus : Aucun Charmes : La Nuance (5), L’Entrée
RÉSistance : 4 (5), La Bonne Personne (10),
Compétences L’Illusion (15), L’Ephémère
Esprit : 1/0 Épreuves : Arme : rapière 5, Présence (25).
Bonus d’Esprit : 1 Athlétisme 3, Equitation 2,
INTelligence : 8 Esquive 5, Natation 2, Survie 2, Citation typique
VOLonté : 5 Vigilance 6. « … Mon Seigneur, je suis si
Maraude : Acrobatie 3, lasse…Ne songerez-vous donc jamais
Âme : 1/0 Camouflage 4, Chasse 2, à m’offrir ce pour quoi mon corps
Bonus d’Âme : 1 Déguisement 7, Discrétion 4, entier tressaille ? Je vous trouble, on
CHArisme : 12 Fouille 3, Intrigue 6, Poisons 5. dirait. Allons, que de pudeur vous
CRÉativité : 5 Société : Baratin 7, Diplomatie 3, interposez entre nous !… »
Eloquence 5, Etiquette : noblesse
2, bourgeoisie 3, Intendance 2,
Négoce 5, Poésie 2, Us &
coutumes : urguemand 8.
Savoir : Alphabet : Armgarde 5,
Langue : urguemand 8, Lois 2,
Navigation 3, Saisons : Automne
7.
Occulte : Démonologie 3,
Harmonie 4.

Gorgielle
Royaume : Urguemand Peuple : Rapière accouchée
Taille : 1, 30 m

INT : 7, VOL : 7, CHA : 5

Compétences: Arme: rapière (moi-même) 10, Athlétisme (sexe) 5, Acrobatie (sexe) 6, Baratin 6.

Ténèbre: 0, Perfidie: 10, Peine : Lubricité, Bienfait : Sensualité.

Pouvoirs : Télépathie, Possession

NB : A chaque fois que Gorgielle possède un corps pour le défendre, elle demande en retour de le posséder la
nuit suivante, en disposant selon son gré.

Arme Init. Att. Déf. Dom + BD TAI Portée

Gorgielle +2 +2 +1 +3 0 -

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Le Cénacle des Immortels
MOR KHAM
Allure
Je suis une fée dans un corps de géant.
Rien ne sied à mon esprit vif et ma
farouche intelligence. Ma Dame nous a fait
brutaux, puissants et irascibles. Ma
Flamme m’a fait réfléchi, dubitatif et
méditatif. Deux Mor Kham luttent en moi,
mais je reste un. Un seul corps, grand et
lourd, les muscles saillants et le cuir brun
et épais, qu’un court pelage roux masque à
peine. Un visage de monstre, aux yeux de
braise, au mufle humide. Un chanfrein
busqué, trop busqué, se pliant sous le poids
de cornes démesurées. Et puis cette
excroissance, ce prolongement de mon
corps que j’enferme dans un fanal. Cette
marque indélébile de mon appartenance
aux Abysses…
Je me cache toujours sous d’épais et
larges vêtements de piètre facture, de
couleur terne et élimés. La plupart ne sont
d’ailleurs que de simples toiles ajustées par
Sibylline ; il est difficile de se vêtir
lorsqu’on vous considère comme un
démon. Je ne blâmerai personne, je suis de
leur avis… Mes seuls objets de valeur sont
ma lanterne, offerte par Homkivart lui-
même, et mon Danseur, toujours assis sur
mon front. Je ne dissimule ni l’un ni
l’autre, ma lanterne étant des plus banales
(du moins en apparence), et mon danseur
restant invisible aux yeux des Ternes…
Une imposante hache bringuebale
négligemment dans mon dos. Elle ne me
sert plus aujourd’hui, et n’est que le
vestige d’une époque révolue dont je ne
peux me séparer…
Histoire
« Mor Kham » n’a de sa vie passée
qu’un ensemble de cauchemars. Toutes les
nuits, les mêmes hallucinations s’emparent
de moi, et je redonne encore et encore les
mêmes coups de hache sur les créatures
abyssales m’ayant si longtemps assailli.
C’est cette souffrance psychologique qui
m’empêche, encore aujourd’hui de me
séparer de son arme. Mes camarades se
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Blanchécrin
sont habitués, depuis, à mes meuglements
et sueurs nocturnes.
Dans les Abysses, je n’ai jamais été
qu’un pion, et c’est pour obtenir de la
reconnaissance et de l’aisance que j’ai osé
l’interdit, et ai pour la première fois, il y a
une dizaine d’années, embrassé le ciel de
l’Harmonde. Après avoir rencontré
Homkivart, lequel m’a fait part des tenants
et aboutissants de la lutte, j’ai fait mes
armes au service de l’Inspiration, laquelle a
su voir en moi un élément de choix. Je suis
aujourd’hui Donneur de Flamme, chargé
de parcourir le monde à la recherche de
nos frères tombés au combat. La Troupe
est pour moi un moyen idéal d’accomplir
ma mission, et leurs membres, tous
Inspirés, partagent mon combat contre la
Menace.
Cela fait donc 4 ans que je voyage à
leurs côtés, les assistant dans leurs œuvres
artistiques et leurs actions au service du
Conseil des Décans. Tous m’ont d’emblée
accepté tel que j’étais, et savent
aujourd’hui que je suis pour eux un
véritable atout. Lors de nos pérégrinations,
je me suis par ailleurs arrangé pour
apprendre secrètement l’art du Supplice,
lequel pourrait nous sauver la vie en cas de
confrontation directe avec l’Ennemi… Mes
camarades ne semblent pas s’en
offusquer… A moins qu’ils ne s’en soient
pas aperçus. Je ne fais pourtant rien pour
leur dissimuler cette occupation…
Ce que je sais
Je suis un monstre. La majorité des
hommes me considèrent ainsi, et ceux qui
prétendent le contraire me paraissent bien
hypocrites. Toutefois, cette misérable
condition ne me dessert pas en toutes
circonstances. On se soucie davantage de
l’opinion d’un solide minotaure au souffle
rauque que d’un frêle lutin au chuintement
à peine audible… Je n’hésite pas à utiliser
ma stature pour impressionner, pour
convaincre… S’ils savaient que ma pire
frayeur est de passer à l’acte…
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
Je n’aurai jamais de descendance… Ma
lignée s’éteindra, et c’est tant mieux. Je ne
survivrai que dans le cœur de mes filleuls
d’Inspiration, des enfants adoptés, mes
enfants mais sans mes tares physiques. Ce
n’est pas cela qui me dérange, mais
davantage ce bonheur du cœur que je vois
chaque jour se dérouler, sur les planches et
hors scène. L’amour est un bienfait auquel
je ne goûterai jamais. Je me suis trop
attendri, bercé par les répliques mièvres et
doucereuses de Villiamo. Il est auteur,
certes, mais ne décrit pas la vie et ses
souffrances telles qu’elles sont. Ce fils du
Printemps ferait bien de mûrir quelque peu,
et d’ouvrir les yeux sur la dureté du
monde.
Sibylline m’inquiète. Elle est celle qui
pourrait provoquer ma perte. En un sens,
elle me ferait presque croire à l’idéalisme
de son amant de satyre, tant elle
l’interprète avec ferveur. Mais elle me
paraît bien trop superficielle, bien trop
ambiguë, et surtout bien trop envoûtante,
pour être une honnête femme. Je ne sais ce
qu’elle a à dissimuler, mais elle est loin
d’avoir livré tous ses secrets…
Misène est lui aussi un bien curieux
individu. Sous ses allures de nouveau
talent de la Comédie, il cache sa véritable
nature, cet homme fier, magnanime, aux
nobles allures, qui par moment transparaît.
Misène a un passé si ancré qu’il ne peut
l’occulter entièrement, laissant entrevoir la
haute éducation qu’il a reçue…
Quant à Elornac, il reste un individu
trouble, peu intelligent et s’intéressant à
des domaines qu’il ferait mieux d’éviter.
Son talent artistique est indéniable, bien
plus exacerbé que chez Villiamo, mais ne
sert pas que la cause des Muses. Par
l’intermédiaire de cet inconscient
janrénien, c’est toute une Compagnie
d’Inspirés qui est soumise à l’influence de
l’Ombre.
Blanchécrin
contre la Menace. Aujourd’hui, je pense
avoir acquis l’estime de mes compagnons.
Cependant, mon pouvoir au sein du groupe
reste insuffisant pour combler mon ego.
Pourquoi devrais-je laisser le
commandement à cet insouciant de
Villiamo, un satyre à l’esprit déluré qui ne
me remémore que trop les Incubes ? Je suis
bien plus qualifié que tous les autres, et
mes avis bien mieux pensés, plus mûris.
Elornac n’ose pas me contrarier, et Misène
m’approuve le plus souvent. Seuls le
« couple seigneurial » de la Troupe
m’écoute de façon plus distante, appréciant
mon avis mais n’y adhérant pas toujours…
Supporterai-je longtemps encore ce
système féodal déplacé ?
Ma révolte, malheureusement, pourrait
porter un coup fatal à la cohésion de la
Troupe, et je ne me le pardonnerais pas…
Mais le Satyre ferait bien de se recentrer
sur les priorités de l’Inspiration, et de
quitter des yeux sa poupée de cire pour les
lever vers le Voile de l’Automne…toujours
bien présent, hélas !
L’Automne et l’Ombre, deux traînées
qui ne sauraient rester impunies, tant elles
ont fait souffrir leurs enfants, leurs cousins
et l’Harmonde. S’il n’était Inspiré, Elornac
aurait depuis longtemps subi le courroux
d’un Minotaure…

Ce que je veux
Considération et estime. C’est ce qui
m’a conduit à la surface, c’est ce qui m’a
impliqué avec tant d’ardeur dans le combat
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 Le Souffre-Jour Blanchécrin
Le Cénacle des Immortels

MOR KHAM
Origine : Urguemand Caractéristiques secondaires Avantages, Bienfaits, Défauts,
Peuple : Minotaure ART : - Peines
Sexe : M EMP : 7 [Avantages] Donneur de Flamme.
Âge : 46 MÊL : 7 [Bienfait sombre] Conjuration
Taille : 2,35 m TIR : 5 Cercle I
Poids : 240 Kg PdV : 72 [Défaut] Insensible (Poésie),
MV : 4 SBG : 24 Disciple.
SBC : 36 [Peine sombre] Diablotin Farceur
Caractéristiques BD : + 8
Flamme : 1/0 Combat
Points d’Héroïsme : 2 Initiative : 12, cornes 11, hache 13
Corps : 1/0 Pouvoirs de la Flamme : - Attaque au contact : cornes 14, hache
Bonus de Corps : 1 Pouvoirs de saisonin : Encorne, 15
AGIlité : 6 Nyctalopie mineure Esquive : 3
FORce : 11 Perfidie : - Parade : hache ogre 13
PERception : 5 Ténèbre : 10 Dommages : cornes 11, hache ogre
RÉSistance : 9 Pouvoirs corrompus : Aucun 16.

Esprit : 2/1 Compétences Magie

Bonus d’Esprit : 1 Épreuves : Arme : cornes 6, hache POT Emprise : 14
INTelligence : 8 ogre 7, Athlétisme 6, Natation 2, POT intuitif : 7
VOLonté : 7 Survie 5, Vigilance 8. Sorts obscurantistes
Maraude : Déguisement 5, Coup critique (20), Réduire (15),
Âme : 1/0 Intrigue 7, Jeu 4. Toucher ardent (10),
Bonus d’Âme : 1 Société : Eloquence 5, Us &
CHArisme : 4 coutumes : Urguemand 8. Citation typique
CRÉativité : 6 Savoir : Alphabet : Armgarde 5, « … Si je vois encore l’une de tes
Géographie 3, Langue : ombres rôder autour de ma tente, je
urguemand 8, Saisons : Eté 6, ne garantis pas la sécurité de tes
Stratégie 4. protégés, Elornac… »
Occulte : Connaissances des
Danseurs 6, Cryptogramme 4,
Démonologie 6, Harmonie 3,
Résonance : obscurantiste 6.

Dancéleste
Danseur Mémoire Bonus d’Emprise Empathie Endurance
Dancéleste 24 +3 5 5

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Le Cénacle des Immortels
VILLIAMO
Allure
Je suis un bon vin. Ma robe, mon corps
et mon bouquet, déjà fort agréables dans
mes jeunes années, gagnent toujours plus
en force et en subtilité, en beauté et en
panache ! Mon superbe visage, finement
marqué par mon bel âge, est une kyrielle
de détails attachants, touchants et attirants.
Cette fine cicatrice sur le sourcil droit, ces
deux renflements à la base du cuir chevelu,
ces commissures étroites et distinguées,
cette barbiche de jais prolongeant un
menton généreux… tout en moi invite à
l’aventure amoureuse. Je cultive d’ailleurs
l’attrait que l’on peut éprouver pour moi,
me parant des tenues les plus courtoises,
des accessoires les mieux choisis et des
manières les plus adroites. Mes tuniques,
trop peu nombreuses à mon goût, mais déjà
bien trop pour mes camarades, ne sont que
des pièces uniques et commandées sur
mesure, faites des plus belles étoffes.
Je cultive également l’androgynie. Mes
très longs cheveux sombres se déversent en
cascade sur mes reins aussitôt que je retire
mon feutre à plume, et la coupe de mes
habits rappelle parfois celle que les
tailleurs appliquent aux uniformes de
jeunes pages ou de demoiselles… Il faut
dire que mes traits sont si délicats et mes
gestes si alambiqués que, si l’on me rasait
et me maquillait, je jouerais la parfaite
héritière de la bourgeoisie… Je ne cherche
pas à séduire les hommes, mais eux se
découvrent en ma présence des penchants
qu’ils ne se savaient pas !
Histoire
Je suis un baroudeur. Mon enfance est
si lointaine et peu réjouissante que je n’en
ai point souvenir. Pour moi, je naquis à
l’adolescence. Je me souviens encore de
ma première coquine, la sévère
Griveline… Elle ne le resta guère, la
sévérité laissant place en quelques à-coups
à la lubricité… J’ai appris alors tout le
pouvoir dont mon Décan avait été investi :
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Blanchécrin
satisfaire le monde, l’emplir et le combler.
Une vie dissolue pendant des années,
troquant un poème contre un baiser, une
ode contre une nuit, faisant de mes mots
les draps des jouvencelles, et de mes gestes
leur meilleur rêve. Le choc vint un matin…
Je m’éveillais, dans les bras d’une
impudique méduse. Celle-ci me
contemplait de ses grands yeux de jade, un
sourire concupiscent lui barrant le visage.
« Si tu sers aussi bien ma cause que mon
corps, l’Inspiration est sauvée… ». C’était
la première fois que j’entendais ce mot, ce
mystique vocable qui ferait de moi un
autre. Je n’aurais pu rêver meilleur
parrainage… Elmyhiaze m’introduit auprès
des Inspirés, des Eternels, de la Menace et
de la Lutte. Je ne m’en suis jamais remis…
Quelques temps après, au fait de la
nécessité de m’allier à mes semblables,
j’entamai la première tournée de la Troupe,
alors composée de moi seul… Je fus
rapidement rejoint par Sibylline et Elornac,
puis par Mor Kham et enfin Misène. Notre
Troupe est aujourd’hui au grand complet,
traversant l’Harmonde à bord de sa
carriole, pour que vive l’Art et que
triomphe l’Inspiration !
Ce que je sais
Je suis ce qui se fait de mieux en
matière d’amour courtois. Auteur et
interprète de génie, aussi bien sur les
planches que sous les jupes, je mets en
scène les cours les plus fantasques et les
dénouements les plus tragiques, alliant le
cœur aux larmes, et l’amour à la douleur.
Grand vainqueur dans la vie, je suis floué
au théâtre par mes objets d’affection.
J’écris moi-même les circonstances de mon
écueil, Sibylline me congédiant pour rester
avec le beau Misène, lequel venait de
triompher de Mor Kham le maléfique.
Sibylline… Celle qui m’a fait oublier
toutes les autres ! Pour elle j’ai abandonné
mes cours infatigables, et revu le sens du
mot « affection ». Je n’écris plus que pour
 Le Souffre-Jour
Le Cénacle des Immortels
elle, incessamment, et toutes mes pièces
sont l’une des façons dont nous serons un
jour séparés. Je l’aime, tout entière, son
corps comme son âme. Obsessionnel
sentiment pour un être dont je ne sais rien ;
elle qui change si souvent de nom et de
personnalité qui sait se faire si douce ou si
brutale, si gaie ou si mélancolique, selon le
personnage qu’elle incarne… Cette femme
est née pour la comédie… Je suis certain
qu’elle m’aime aussi ; peut-être moins que
son arme, mais suffisamment pour ne
partager que ma couche, alors même que
tant d’autres lui seraient offertes.
Je suis certain que Misène lui ouvrirait
volontiers ses draps. Lui qui s’investit tant
dans mes pièces, remaniant son personnage
et le faisant toujours plus beau et idéal.
N’est-ce pas là un moyen de séduire sur
scène ce qui lui échappe en coulisses ?
Sous ses airs renfrognés et ses accents de
mystère, il pourrait simplement cacher le
jeu d’un amant déçu, frustré mais en aucun
cas démissionnaire. Qu’importe, il a
confiance en son amour, et profite
gracieusement des précieux conseils de son
jeune Premier. Lesquels sont des plus
pertinents, d’ailleurs. Ce damoiseau manie
aussi bien la langue que les armes,
auxquelles il s’entraîne régulièrement en
ma compagnie (Sibylline rétorquerait à
cette affirmation : « Lequel entraîne
l’autre ? »).
Il n’en est de même d’Elornac.
Incontestablement, ce fils de chaumier
manie aussi bien le verbe que le sabre…
pitoyablement. Hélas, nous ne naissons pas
tous égaux aux yeux des Muses. J’ai été
touché par l’emphase de Stance, lui est
tombé dans les encres de Nuence. S’il
écrivait aussi bien qu’il peint, Le Grand
Villiamo serait depuis relégué à l’entretien
de la carriole… Je ne parviens cependant
toujours pas à cerner ce qui génère chez lui
cette fascination pour la nuit et les ombres,
le plaisir qu’il éprouve à soliloquer face à
un stupide Opalin…
Je ne l’ennuierai cependant pas avec
ses penchants ténébreux, Mor Kham s’en
charge déjà plus que de nécessaire. Ce
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Blanchécrin
puissant minotaure est d’une aide précieuse
dans la vie du théâtre ; Il est notre bâtisseur
et notre conducteur d’animaux, mais aussi
celui qui seconde, conseille et tempère. Il
est un peu notre sage, et je le soupçonne de
rêver secrètement qu’il est aussi notre
chef…
Ce que je veux
Je suis le créateur de la Troupe, et
j’entends bien y conserver mes droits et
pouvoirs. Si je suis ouvert et réceptif aux
avis de mes camarades, je n’en reste pas
moins celui qui tranche et prend les
décisions. Sans moi, la Troupe ne peut de
toute façon pas survivre.
Mor Kham a beau s’en méfier et tout
faire pour nous en préserver, les
expériences démoniaques m’attirent. Pas à
son niveau, encore faible, mais à bien plus
grande échelle. Certaines rumeurs
prétendent en effet que les Carmins (ou les
Safrans, je ne sais plus) peuvent
développer de forts talents artistiques…
Mais reste en moi l’appréhension pour ce
qui nous conduit tous à contracter le
Malfoutre… Qu’en penserait Sibylline ?
Elle… Elle est ce que désire par-dessus
tout. Pour elle je suis prêt à tuer, je suis
prêt à mourir. Elle m’appartient, et je suis
sien. Quiconque oserait la toucher me
mettrait dans la plus déraisonnable des
fureurs. Mes frères m’avaient pourtant
prévenu, ce genre de sentiment ne sied
guère à notre Décan… Mais cette mort est
si douce que je la revivrais cent fois s’il
m’en était donné l’occasion…
Enfin, et pour ne pas oublier
l’Inspiration, je souhaite plus que tout faire
de cet Harmonde un Harmonde meilleur…
Je suis un utopiste convaincu, et reste
persuadé que si nous nous chargeons de
résoudre toutes les intrigues que le Masque
mettra sur notre route, peut-être un jour
parviendrons-nous à cerner sa nature et à le
réduire à néant…
 Le Souffre-Jour Blanchécrin
Le Cénacle des Immortels

VILLIAMO
Origine : Janrénie Caractéristiques secondaires Avantages, Bienfaits, Défauts,
Peuple : Satyre ART : 9 Peines
Sexe : M EMP : – [Avantages] Caractéristique
Âge : 54 MÊL : 7 Flamboyante (CRE)
Taille : 1,72 m TIR : 6 [Défaut] Avoir un faible
Poids : 66 Kg PdV : 43 (Sibylline)(2), Vieillard.
MV : 3 SBG : 14
SBC : 21 Combat
Caractéristiques BD : + 0 Initiative : 14, sabots 14, rapière 16
Flamme : 1/0 Attaque au contact : sabots 12,
Points d’Héroïsme : 2 rapière 15
Corps : 1/0 Pouvoirs de la Flamme : - Esquive : 13
Bonus de Corps : 1 Pouvoirs de saisonin : Onyre, Parade : rapière 14
AGIlité : 9 Ruade, Sexe. Dommages : sabots 4, rapière 3/p
FORce : 5 Perfidie : -
PERception : 4 Ténèbre : - Arts magiques
RÉSistance : 6 Pouvoirs corrompus : Aucun POT Geste: 16
[Œuvres de la Geste] Prémonition
Esprit : 1/0 Compétences (15), Retour en arrière (25), Temps
Bonus d’Esprit : 1 Épreuves : Arme : sabots 5, d’avance (15),
INTelligence : 6 rapière 5, Athlétisme 5, Athlétisme
VOLonté : 7 2, Esquive 3, Premiers soins 5, Citation typique
Survie 1, Vigilance 3. « Nous devrions nous hâter si nous
Âme : 1/0 Maraude : Camouflage 4, désirons atteindre une bonne auberge
Bonus d’Âme : 1 Déguisement 5, Discrétion 4, avant la nuit (nous pourrions ainsi,
CHArisme : 9 Fouille 3, Intrigue 5, Jeu 4, ma mie, passer un soir dans des
CRÉativité : 9 Serrurerie 2. draps inconnus ! Qu’en dites-vous ?).
Société : Baratin 3, Eloquence 5, Allons, Misène, ces chevaux sont bien
Etiquette : satyres 4, Musique : lents ! »
tambour 5, Poésie 7, Us &
coutumes : janrénie 6.
Savoir : Alphabet : Armgarde 7,
Chirurgie 4, Géographie 3,
Langue : janrénien 6, urguemand
5, Médecine 5, Saisons : Printemps
5, Zoologie 3.
Occulte : Geste 6 , Harmonie 4.

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Le Cénacle des Immortels
ELORNAC
Allure
Jamais je ne me suis trouvé beau. Peut-
être est-ce pour cela que j’ai rêvé ma vie ?
Mon nez trop cassé, de façon presque
caricaturale depuis cette chute du toit, alors
que je n’étais qu’enfant et déjà chaumier,
comme mon père ; mon front trop profond,
encadré de cheveux trop blonds et trop
raides, comme si mon métier s’inscrivait
dans ma tignasse céréalière… Ma bouche
me vient de ma mère, mince, fine et
délicate ; trop petite. Seuls mes yeux me
satisfont, noirs comme les plumes du
corbeau, insondables comme les puits de
mine abandonnés. Ma taille et mes épaules,
solides et charpentées, me donnent des airs
de fier gaillard, que je n’assume pas : je
suis un homme de l’ombre. Je suis souvent
vêtu de mon tablier de travail. Il est vieux,
rapiécé et couvert de touches de peinture,
mais il me suffit, et me correspond plus
que ne le feraient les dernières tuniques à
la mode. Je ne possède pas grand-chose,
mais cela me suffit. Je ne suis pas un
habitué des fastes de la société.
Histoire
Je suis né loin au Nord, dans un
minuscule village de la plaine janrénienne,
à mi-chemin de Ranne et Lorum. Mon père
était chaumier, ma mère lavandière. A dix
ans, je jouais déjà les funambules sur les
poutres de chêne, à plusieurs mètres de
hauteur. Et puis il y a eu la guerre…
Comme tant d’autres jeunes gens, je suis
parti. Parti pour ces maudits marais
urguemands…
A mon retour, mon pays était en pleine
révolution, et tous m’avaient oublié. Ma
mère était morte, et mon père disparu,
occupé à soutenir la Monarchie. Seul me
restait une chaumière décrépite et mon
nouveau compagnon, envoyé par les
Abysses, pour me mener sur les routes de
la gloire. J’ai donc suivi ma route, seul,
m’enfonçant dans les ténèbres. Un jour, à
Mortencre, un mécène me vit, pinceau à la
main, et m’initia à la peinture et aux
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Blanchécrin
pigments. Cela fut une véritable
renaissance pour moi, et je travaillai
quelques temps comme décorateur
d’intérieur pour les bourgeois locaux.
Mon succès passa, et je ne me suffisais
pas de cette vie. Je repris donc mon
baluchon, en quête de paysages
insaisissables et de créatures merveilleuses.
Je finis par rencontrer sur ma route les
membres de la Troupe. Leur talent (et la
découverte de l’Inspiration à leurs côtés)
me séduisit, et je décidai depuis de rester
avec eux. Ils me forment à l’art de la
rhétorique, et je leur peins les plus beaux
décors de théâtre que l’Harmonde ait
contemplé… Un échange équitable, où
tous s’y retrouvent. De plus, ils respectent
mes opinions et mes goûts, m’acceptant tel
que je suis.
Ce que je sais
Je ne suis pas un homme instruit. Mon
éducation est restée plus qu’imparfaite, et
encore aujourd’hui je ne sais lire et écrire
qu’avec difficulté. Cela ne m’a jamais
handicapé, et je n’éprouve de toute façon
pas d’affinité pour la littérature. J’y préfère
la versatilité et la violence des pinceaux,
capable de tant de douceur et d’agressivité
à la fois. Je suis un visuel et un
synthétique, délaissant la minutie pour ne
conserver que la trame et les points de
choc, ignorant la blessure pour ne garder
que le flot de sang, méprisant la flaque
mais vénérant la gerbe d’eau. Je peins le
mouvement et je le peins bien !
Ce mouvement se retrouve dans les
Ombres que j’invoque et qui me passionne
véritablement. C’est là toute l’essence de
mon Art. Tracer l’immobile pour en faire
jaillir le vivant, le mouvant ! Mes démons
sont à mon image, changeants, instables,
intenables. Mais ils ont les plus fidèles
serviteurs de ma cause, ceux par qui j’ai
trouvé ma voie !
Je n’ai jamais été, malgré ma stature,
un homme physique. Je ne me débrouille
guère au combat qu’armé d’une cognée, et
 Le Souffre-Jour Blanchécrin
Le Cénacle des Immortels
mes talents à l’arc m’on fait passer de longtemps qu’il conservera son goût et ses
nombreuses nuits à jeûner… Mes démons talents pour la chasse…
me défendent, le plus souvent à bas prix.
J’ai hérité de mon père mes talents de Ce que je veux
négociant, qui me font toujours signer des Parfaire mon art, avant tout. Je veux de
connivences au rabais ! mes toiles toujours plus de mouvement, et
De mes camarades, je ne sais que peu de mes pigments toujours plus de
de choses. Nous vivons dans un respect de puissance. Quant à mes démons, je les
nos intimités, connaissant les frontières de invoque par plaisir. Ils me tiennent
chacun. Il en est pourtant une dont je compagnie en rase campagne, et sont mes
pénètrerais volontiers le jardin secret… protecteurs invisibles en milieu urbain. Un
Sibylline est une merveille de la nature, jour, j’accèderai à des démons encore plus
douce et mystérieuse, un être changeant et impressionnants, qui déchireront les
malicieux teinté de ce regard ombres comme une galère déchire l’onde,
mélancolique… Elle se passionne de plus des démons à mon entier service. J’aime
pour mes toiles les plus nostalgiques, me sentir le maître…
particulièrement mon « Vestige dans les Ce besoin de reconnaissance, je le
Brumes ». Pour un baiser d’elle, retrouve en mes compagnons, qui
j’invoquerais les Abysses entières ! Mais il n’hésitent pas à me féliciter pour les décors
y a Villiamo, son amant et admirateur… que je leur confectionne. Il faut dire que je
S’il démasquait mes fantasmes, il pourrait mets tout mon cœur à l’ouvrage, et que je
bien me passer au fil de l’épée. Nous nous ne me sens jamais aussi grand que lorsque
apprécions beaucoup, et éprouvons la plus le public ébahi découvre l’arrière plan de la
profonde considération pour nos talents scène ! Si seulement Sibylline portait sur
artistiques respectifs. Mais qui sait de quoi moi le même regard...
est capable un satyre cocu ?
Mor Kham est un individu dont la
nature m’échappe. Enfant des Ténèbres, il
l’a reniée et la combat ardemment. Fils de
l’Eté, il a su délaisser la gloire et la fierté
de sa Saison pour jouer les pantins
maléfiques dans les farces de Villiamo.
Colosse de la Nature, il privilégie
l’introspection… Un être capable de se
travestir à ce point ne peut être totalement
de confiance, même s’il n’a jamais failli à
la cause de l’Inspiration, et s’y serait même
illustré…
Reste Misène, ce bellâtre aux nobles
allures (trop nobles, assurément, pour les
basses origines qu’il se donne… Serait-ce
un chevalier janrénien ayant fui la Révolte
des Femmes ?) qui ne parle que bien peu.
Il ne s’exprime quasiment que pour aider
Villiamo à l’écriture de ses pièces, tracer
l’itinéraire de notre tournée ou nous railler
(un individu, ma fois, assez cynique). Je
pense qu’il dissimule un lourd passé. Il me
paraîtra cependant sympathique aussi

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 Le Souffre-Jour Blanchécrin
Le Cénacle des Immortels

ELORNAC
Origine : Janrénie Caractéristiques secondaires Avantages, Bienfaits, Défauts,
Peuple : Humain ART : 9 Peines
Sexe : M EMP : – [Avantages] Enthousiaste.
Âge : 38 MÊL : 6 [Bienfaits sombres] Conjuration
Taille : 1,78 m TIR : 6 Cercle I, Conjuration Cercle II,
Poids : 75 Kg PdV : 39 Diablotin expérimenté.
MV : 3 SBG : 13 [Défauts] Distrait, Pas futé.
SBC : 19 [Peines sombres] Diablotin farceur,
Caractéristiques BD : + 1 Cauchemars, Démon facétieux.
Flamme : 1/0
Points d’Héroïsme : 2 Combat
Corps : 1/1 Pouvoirs de la Flamme : Vision Initiative : 13, hache 14, marteau 13
Bonus de Corps : 0 dans les Flammes Attaque au contact : hache 10,
AGIlité : 6 Pouvoirs de saisonin : - marteau 10
FORce : 8 Perfidie : - Esquive : 9
PERception : 7 Ténèbre : 30 Parade : hache 9, marteau 10
RÉSistance : 7 Pouvoirs corrompus : Aucun Dommages : hache 7, marteau 6

Esprit : 1/2 Compétences Arts magiques

Bonus d’Esprit : - 1 Épreuves : Arme : hache 4, POT Decorum: 16
INTelligence : 4 marteau 4, Athlétisme 6, Œuvres de Décorum
VOLonté : 5 Equitation 3, Escalade 5, Esquive Projectile de glace (15), Combustion
3, Vigilance 6. (20), Nuée d’épines (20).
Âme : 1/0 Maraude : Acrobatie 6, Jeu 3.
Bonus d’Âme : 1 Société : Baratin 3, Eloquence 5, Citation typique
CHArisme : 7 Etiquette : paysannerie 5, « …Mes amis, voyez comme mes
CRÉativité : 9 bourgeoisie 3, Négoce 6, Peinture serviteurs peuvent nous être utiles.
7, Savoir-faire : charpentes 5, Us Mon faucon ne nous est-il pas d’un
& coutumes : Janrénie 4. grand secours, à monter notre toile
Savoir : Alphabet : Armgarde 3, au faîte de la charpente ? … »
Géographie 4, Herboristerie 3,
Langue : janrénien 4, Navigation
2.
Occulte : Decorum 6,
Démonologie 7, Harmonie 5.

Rouviac, Diablotin Farceur

TAI -2, MV 2/9 NB : Le profil du Démon Facétieux d’Elornac est celui
Densité 30, Opacité 5, BD + 0 du Mensonger Mineur présenté dans le LdB, p264.
Initiative : 8, serres 6 Celui-ci se nomme Oldriène, et accuse l’apparence d’un
Attaque au contact : serres 8 nain des plus sociables…
Esquive : 8
Parade : -
Dommages : -1

Armes
Arme Init. Att. Déf. Dom. + BD TAI Portée
serres -2 +2 - -1 -1 -

Améliorations: Lien empathique, Apparence normale (Faucon).

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Nom du joueur u Cyril

NOM u Elornac Peuple u Humain
Occupation u Décorateur Origine u Janrénie
Sexe u Masculin Âge u 38 Saison du Parrain u Printemps
Diff.Jet de Veill. :0 Taille : 1,78 m TAI u 0 Poids u 75 Kg MV u 4

Description physique u PdV
PdV Actuel46
:
A remplir ………………………
…..
………………………

Caractéristiques Primaires Flamme 1 Flamme noire 0
Corps Esprit Ame
Corps 1 Corps noir 1 Esprit 1 Esprit noir 2 Ame 1 Ame noire 0
Bonus corps 0 Bonus Esprit -1 Bonus Ame 1
Agilité 6 Force 8 Intelligence 4 Charisme 7
Perception 7 Résistance 7 Volonté 5 Créativité 9

u Caractéristiques Secondaires u Passe-passe (………....) 1 Chirurgie (………....) ….
Mêlée 6 Poisons (………....) …. *Cultes :
Tir 6 Serrurerie (………....) …. liturgie (………....) 1
Bonus aux dommages 1 · SOCIETE (-3) · ……….... (………....) ….
Points d'héroisme 2 Baratin (………....) 3 Géographie (……….…) 4
Points de vie 46 Diplomatie (………....) …. Herboristerie (………....) 3
Seuil de bl. Grave 15 Eloquence (………....) 5 Histoire et légendes
Seuil de bl.critique 23 *Etiquette: (………....) 1
Charge maximum ## paysannerie (………....) 5 *Langues :
Demi-charge 52 bourgeoisie (………....) 2 janrénien (………....) 4
Charge quotidienne 26 militaire (………....) 2 mercerin (………....) 2
ART 9 Intendance (………....) …. ……….... (………....) ….
Emprise - *Musique : ……….... (………....) ….
· EPREUVES (-3) · ……….... (………....) …. ……….... (………....) ….
*Armes : ……….... (………....) …. Lois (………....) ….
hache (………....) 4 ……….... (………....) …. Médecine (………....) ….
marteau (………....) 4 ……….... (………....) …. Navigation (………....) 2
……….... (………....) …. Négoce (………....) 6 *Saisons:
……….... (………....) …. Peinture (………....) 8 ……….... (………....) ….
……….... (………....) …. Poésie (………....) …. ……….... (………....) ….
Athlétisme (……….…) 6 *Savoir-faire : ……….... (………....) ….
Equitation (………....) 3 charpentes (………....) 5 ……….... (………....) ….
Escalade (………....) 5 ……….... (………....) …. Stratégie (………....) ….
Esquive (………....) 3 ……….... (………....) …. Zoologie (………....) 1
Natation (………....) …. ……….... (………....) …. · OCCULTE (impossible) ·
Premiers soins (………....) …. Sculpture (………....) …. *Arts magiques :
Survie (marais) 5 *Us et coutumes : Accord (………....) ….
Vigilance (………....) 6 Janrénie (………....) 4 Cyse (………....) ….
· MARAUDE (-3) · ……….… (………....) …. Décorum (………....) 6
Acrobatie (………....) 6 ……….... (………....) …. Geste (………....) ….
Camouflage (………....) …. · SAVOIR (impossible) · Connaissance des danseurs
Chasse (………....) …. *Alphabet : (………....) ….
Déguisement (………....) …. Armgarde (………....) 3 Cryptogramme (………....) ….
Discrétion (………....) …. ……….... (………....) …. Démonologie (………....) 7
Fouille (………....) …. ……….... (………....) …. Harmonie (………....) 5
Intrigue (………....) …. ……….... (………....) …. *Résonance :
Jeu (………....) 3 Astronomie (………....) …. ……….... (………....) ….
Init : 13 AGI+Esquive : 9 +Armure 9 Monture
Arme Init Att. Def Dom+BD Portée TAI Caractérisitiques :
Hache 14 10 9 7/T - 0 RES ……. FOR ……. AGI …….
Marteau (maillet) 14 9 9 5/C - 0 PER ……. MEL ……. EMP …….
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. ART ……. TAI ……. MV …….
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. BD ……. PdV ……. SBG …….
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. SBC …….
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. Compétences :
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. …………………………………………………… / ……….
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. …………………………………………………… / ……….
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. …………………………………………………… / ……….
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. …………………………………………………… / ……….
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. Notes : ……………………………………………………
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. …………………………………………………………………..
…………………………………………………………………..


uEquipementu uArmureu
Encres transparentes (7), Encres bleues (3), Papier à Connivence (4) Type : Vêtements lourds
Pinceaux (toutes les sortes), toiles et peinture de bonne qualité Veste
Pigments (Hivers 4, Printemps 3, Été 3), Graines de roncin
68 sous
Vêtements de peinture
Vêtements de ville Protection : 1
Cartable avec quelques œuvres Malus : 0
Hache

uSaisoninsu uFlammeu uBienfaitsu
…………………………………………….. Vision dans les flammes Conjuration Cercle I
…………………………………………….. …………………………………………….. Conjuration Cercle II
…………………………………………….. …………………………………………….. Diablotin expérimenté
…………………………………………….. …………………………………………….. ……………………………………………..
…………………………………………….. …………………………………………….. ……………………………………………..
…………………………………………….. …………………………………………….. ……………………………………………..
…………………………………………….. …………………………………………….. ……………………………………………..
…………………………………………….. …………………………………………….. ……………………………………………..
…………………………………………….. …………………………………………….. ……………………………………………..


uAvantagesu uDéfautsu
Enthousiaste - (3) Distrait - (2)
Talentueux - (2) Pas futé - (3)
……………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………..


uPeines de Ténèbreu uPeines de Perfidiesu
Points de Ténèbre 30 Points de Perfidie 0
Noirceur 3
Diablotin farceur ………………………………………………………………………..
Cauchemars ………………………………………………………………………..
Démon facétieux ………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………..
Nom du joueur u Jérôme

NOM u Peuple u Humain
Misène/Arm. de Torrentielle
Occupation u Acteur/Seigneur Origine u Janrénie
Sexe u Masculin Âge u 38 Saison du Parrain u Eté
Diff.Jet de Veill. :0 Taille : 1,78 m TAI u 0 Poids u 75 Kg MV u 4

Description physique u PdV
PdV Actuel40
:
A remplir ………………………
…..
………………………

Caractéristiques Primaires Flamme 1 Flamme noire 0
Corps Esprit Ame
Corps 1 Corps noir 0 Esprit 1 Esprit noir 0 Ame 1 Ame noire 0
Bonus corps 1 Bonus Esprit 1 Bonus Ame 1
Agilité 7 Force 6 Intelligence 7 Charisme 8
Perception 8 Résistance 5 Volonté 7 Créativité 6

u Caractéristiques Secondaires u Passe-passe (………....) …. Chirurgie (………....) ….
Mêlée 6 Poisons (………....) …. *Cultes :
Tir 7 Serrurerie (………....) …. ……….... (………....) ….
Bonus aux dommages 0 · SOCIETE (-3) · ……….... (………....) ….
Points d'héroisme 2 Baratin (………....) 4 Géographie (……….…) 4
Points de vie 40 Diplomatie (………....) 5 Herboristerie (………....) ….
Seuil de bl. Grave 13 Eloquence (………....) 5 Histoire et légendes
Seuil de bl.critique 20 *Etiquette: (………....) 1
Charge maximum 77 noblesse (………....) 5 *Langues :
Demi-charge 38 ……….... (………....) …. janrénien (………....) 7
Charge quotidienne 19 ……….... (………....) …. mercerin (………....) 4
ART 7 Intendance (………....) 4 ……….... (………....) ….
Emprise - *Musique : ……….... (………....) ….
· EPREUVES (-3) · cistre (………....) 6 ……….... (………....) ….
*Armes : ……….... (………....) …. Lois (………....) 5
épée (………....) 6 ……….... (………....) …. Médecine (………....) ….
arc (………....) 6 ……….... (………....) …. Navigation (………....) ….
……….... (………....) …. Négoce (………....) …. *Saisons:
……….... (………....) …. Peinture (………....) …. ……….... (………....) ….
……….... (………....) …. Poésie (………....) 4 ……….... (………....) ….
Athlétisme (……….…) 5 *Savoir-faire : ……….... (………....) ….
Equitation (………....) 4 ……….... (………....) …. ……….... (………....) ….
Escalade (………....) 1 ……….... (………....) …. Stratégie (………....) 5
Esquive (………....) 5 ……….... (………....) …. Zoologie (………....) 4
Natation (………....) 2 ……….... (………....) …. · OCCULTE (impossible) ·
Premiers soins (………....) 1 Sculpture (………....) …. *Arts magiques :
Survie (………....) 5 *Us et coutumes : Accord (………....) 6
Vigilance (………....) 6 Janrénie (………....) 7 Cyse (………....) ….
· MARAUDE (-3) · ……….… (………....) …. Décorum (………....) ….
Acrobatie (………....) …. ……….... (………....) …. Geste (………....) ….
Camouflage (………....) …. · SAVOIR (impossible) · Connaissance des danseurs
Chasse (………....) 4 *Alphabet : (………....) ….
Déguisement (………....) …. Armgarde (………....) 4 Cryptogramme (………....) ….
Discrétion (………....) …. ……….... (………....) …. Démonologie (………....) ….
Fouille (………....) …. ……….... (………....) …. Harmonie (………....) 2
Intrigue (………....) 5 ……….... (………....) …. *Résonance :
Jeu (………....) 1 Astronomie (………....) …. ……….... (………....) ….
Init : 16 AGI+Esquive : 13 +Armure 13 Monture
Arme Init Att. Def Dom+BD Portée TAI Caractérisitiques :
Epée 17 14 14 4/PT - 0 RES 12 FOR 12 AGI 3
Arc 20 14 - 7/P 80 m 0 PER 7 MEL 7 EMP -
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. ART - TAI 1 MV 6
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. BD 10 PdV 82 SBG 27
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. SBC 41
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. Compétences :
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. Athlétisme / 7
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. Arme : sabot (ruade) / 3
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. …………………………………………………… / ……….
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. …………………………………………………… / ……….
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. Notes : ……………………………………………………
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. …………………………………………………………………..
…………………………………………………………………..


uEquipementu uArmureu
Arc et flèches (20) Type : Vêtements lourds
85 sous Veste
Habits de trappeur
Épée
Matériel de survie
Selle Protection : 1
…………………………………………………………………………………………………………. Malus : 0
………………………………………………………………………………………………………….


uSaisoninsu
……………………………………………..
……………………………………………..
……………………………………………..
……………………………………………..
……………………………………………..
……………………………………………..
……………………………………………..
……………………………………………..
……………………………………………..
uFlammeu
Furie guerrière
……………………………………………..
……………………………………………..
……………………………………………..
……………………………………………..
……………………………………………..
……………………………………………..
……………………………………………..
……………………………………………..
uBienfaitsu
……………………………………………..
……………………………………………..
……………………………………………..
……………………………………………..
……………………………………………..
……………………………………………..
……………………………………………..
……………………………………………..
……………………………………………..


uAvantagesu
Inventif - (1)
Seigneur - (5)
………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………..
uDéfautsu
Cœur tendre - (2)
Sans terre - (2)
Blasé - (2)
………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………..


uPeines de Ténèbreu
Points de Ténèbre
Noirceur
………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………..
uPeines de Perfidiesu
0 Points de Perfidie 0
0
………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………..
Nom du joueur u Christoph

NOM u Mor Kham Peuple u Minotaure
Occupation u Acteur Origine u Urguemand
Sexe u Masculin Âge u 46 Saison du Parrain u Eté
Diff.Jet de Veill. :0 Taille : 2,35 m TAI u 1 Poids u 240 Kg MV u 5

Description physique u PdV
PdV Actuel72
:
A remplir ………………………
…..
………………………

Caractéristiques Primaires Flamme 1 Flamme noire 0
Corps Esprit Ame
Corps 1 Corps noir 0 Esprit 2 Esprit noir 1 Ame 1 Ame noire 0
Bonus corps 1 Bonus Esprit 1 Bonus Ame 1
Agilité 6 Force 11 Intelligence 8 Charisme 3
Perception 6 Résistance 9 Volonté 7 Créativité 5

u Caractéristiques Secondaires u Passe-passe (………....) …. Chirurgie (………....) ….
Mêlée 7 Poisons (………....) …. *Cultes :
Tir 6 Serrurerie (………....) …. ……….... (………....) ….
Bonus aux dommages 8 · SOCIETE (-3) · ……….... (………....) ….
Points d'héroisme 2 Baratin (………....) …. Géographie (……….…) 3
Points de vie 72 Diplomatie (………....) …. Herboristerie (………....) ….
Seuil de bl. Grave 24 Eloquence (………....) 5 Histoire et légendes
Seuil de bl.critique 36 *Etiquette: (………....) ….
Charge maximum ## ……….... (………....) …. *Langues :
Demi-charge ## ……….... (………....) …. urguemand (………....) 8
Charge quotidienne 50 ……….... (………....) …. mercerin (………....) 4
ART - Intendance (………....) …. janrénien (………....) 1
Emprise 7 *Musique : ……….... (………....) ….
· EPREUVES (-3) · ……….... (………....) …. ……….... (………....) ….
*Armes : ……….... (………....) …. Lois (………....) ….
Cornes (………....) 6 ……….... (………....) …. Médecine (………....) ….
hache ogre (………....) 7 ……….... (………....) …. Navigation (………....) ….
……….... (………....) …. Négoce (………....) …. *Saisons:
……….... (………....) …. Peinture (………....) …. Eté (………....) 6
……….... (………....) …. Poésie (………....) …. ……….... (………....) ….
Athlétisme (……….…) 6 *Savoir-faire : ……….... (………....) ….
Equitation (………....) …. ……….... (………....) …. ……….... (………....) ….
Escalade (………....) …. ……….... (………....) …. Stratégie (………....) 4
Esquive (………....) …. ……….... (………....) …. Zoologie (………....) ….
Natation (………....) 2 ……….... (………....) …. · OCCULTE (impossible) ·
Premiers soins (………....) …. Sculpture (………....) …. *Arts magiques :
Survie (………....) 5 *Us et coutumes : Accord (………....) ….
Vigilance (………....) 8 Urguemand (………....) 8 Cyse (………....) ….
· MARAUDE (-3) · Janrénie (………....) 1 Décorum (………....) ….
Acrobatie (………....) …. ……….... (………....) …. Geste (………....) ….
Camouflage (………....) …. · SAVOIR (impossible) · Connaissance des danseurs
Chasse (………....) …. *Alphabet : (………....) 6
Déguisement (………....) 5 Armgarde (………....) 5 Cryptogramme (………....) 4
Discrétion (………....) …. ……….... (………....) …. Démonologie (………....) 6
Fouille (………....) …. ……….... (………....) …. Harmonie (………....) 5
Intrigue (………....) 7 ……….... (………....) …. *Résonance :
Jeu (………....) 4 Astronomie (………....) …. Obscurantiste (………....) 6
Init : 13 AGI+Esquive : 7 +Armure 6 Monture
Arme Init Att. Def Dom+BD Portée TAI Caractérisitiques :
Hache ogre 14 15 13 16/T - 0 RES ……. FOR ……. AGI …….
Hache ogre (2 mains) 12 15 13 17/T - 0 PER ……. MEL ……. EMP …….
Cornes 12 14 - 11/ - 0 ART ……. TAI ……. MV …….
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. BD ……. PdV ……. SBG …….
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. SBC …….
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. Compétences :
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. …………………………………………………… / ……….
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. …………………………………………………… / ……….
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. …………………………………………………… / ……….
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. …………………………………………………… / ……….
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. Notes : ……………………………………………………
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. …………………………………………………………………..
…………………………………………………………………..


uEquipementu uArmureu
Lanterne à Flamme Type : Vêtements lourds
Vêtements très simples Veste
37 sous
Hache ogre
………………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………. Protection : 2
…………………………………………………………………………………………………………. Malus : -1
………………………………………………………………………………………………………….


uSaisoninsu uFlammeu uBienfaitsu
l'encorne:bonus de charge si encorne …………………………………………….. Conjuration Cercle I
Nyctalopie mineure(malus obscurité -1) …………………………………………….. ……………………………………………..
…………………………………………….. …………………………………………….. ……………………………………………..
…………………………………………….. …………………………………………….. ……………………………………………..
…………………………………………….. …………………………………………….. ……………………………………………..
…………………………………………….. …………………………………………….. ……………………………………………..
…………………………………………….. …………………………………………….. ……………………………………………..
…………………………………………….. …………………………………………….. ……………………………………………..
…………………………………………….. …………………………………………….. ……………………………………………..


uAvantagesu uDéfautsu
Donneur de Flamme (Esprit) - (6) Insensible - (1)
……………………………………………………………………….. Disciple - (3)
……………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………..


uPeines de Ténèbreu uPeines de Perfidiesu
Points de Ténèbre 10 Points de Perfidie 0
Noirceur 1
Diablotin Farceur ………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………..
Nom du joueur u Julien

NOM u Sibylline/Almorièse Peuple u Morgane
Occupation u Actrice Origine u Urguemand
Sexe u Féminin Âge u 43 Saison du Parrain u Printemps
Diff.Jet de Veill. :0 Taille : 1,70 m TAI u 0 Poids u 55 Kg MV u 4

Description physique u PdV
PdV Actuel37
:
A remplir ………………………
…..
………………………

Caractéristiques Primaires Flamme 1 Flamme noire 0
Corps Esprit Ame
Corps 1 Corps noir 0 Esprit 1 Esprit noir 0 Ame 1 Ame noire 0
Bonus corps 1 Bonus Esprit 1 Bonus Ame 1
Agilité 8 Force 5 Intelligence 8 Charisme 12
Perception 6 Résistance 4 Volonté 6 Créativité 5

u Caractéristiques Secondaires u Passe-passe (………....) …. Chirurgie (………....) ….
Mêlée 7 Poisons (………....) 5 *Cultes :
Tir 7 Serrurerie (………....) …. ……….... (………....) ….
Bonus aux dommages 0 · SOCIETE (-3) · ……….... (………....) ….
Points d'héroisme 2 Baratin (………....) 7 Géographie (……….…) ….
Points de vie 37 Diplomatie (………....) 3 Herboristerie (………....) ….
Seuil de bl. Grave 12 Eloquence (………....) 5 Histoire et légendes
Seuil de bl.critique 18 *Etiquette: (………....) ….
Charge maximum 63 noblesse (………....) 2 *Langues :
Demi-charge 31 bourgeoisie (………....) 3 urguemand (………....) 8
Charge quotidienne 15 ……….... (………....) …. keshite (………....) 4
ART - Intendance (………....) 2 mercerin (………....) 3
Emprise - *Musique : ……….... (………....) ….
· EPREUVES (-3) · ……….... (………....) …. ……….... (………....) ….
*Armes : ……….... (………....) …. Lois (………....) 2
rapière (………....) 5 ……….... (………....) …. Médecine (………....) ….
rapière (Gorgielle) ((elle-même)) 10 ……….... (………....) …. Navigation (………....) 2
……….... (………....) …. Négoce (………....) 5 *Saisons:
……….... (………....) …. Peinture (………....) …. Automne (………....) 6
……….... (………....) …. Poésie (………....) 1 ……….... (………....) ….
Athlétisme (……….…) 3 *Savoir-faire : ……….... (………....) ….
Equitation (………....) 2 Athlétisme (Gorgielle) (sexe) 5 ……….... (………....) ….
Escalade (………....) …. Acrobatie (Gorgielle) (sexe) 6 Stratégie (………....) ….
Esquive (………....) 5 Baratin (Gorgielle) (………....) 6 Zoologie (………....) 1
Natation (………....) 2 ……….... (………....) …. · OCCULTE (impossible) ·
Premiers soins (………....) …. Sculpture (………....) …. *Arts magiques :
Survie (………....) 2 *Us et coutumes : Accord (………....) ….
Vigilance (………....) 5 Urguemand (………....) 8 Cyse (………....) ….
· MARAUDE (-3) · Janrénie (………....) 1 Décorum (………....) ….
Acrobatie (………....) 3 ……….... (………....) …. Geste (………....) ….
Camouflage (………....) 4 · SAVOIR (impossible) · Connaissance des danseurs
Chasse (………....) 2 *Alphabet : (………....) ….
Déguisement (………....) 7 Armgarde (………....) 5 Cryptogramme (………....) ….
Discrétion (………....) 4 ……….... (………....) …. Démonologie (………....) 2
Fouille (………....) 3 ……….... (………....) …. Harmonie (………....) 4
Intrigue (………....) 6 ……….... (………....) …. *Résonance :
Jeu (………....) …. Astronomie (………....) …. ……….... (………....) ….
Init : 15 AGI+Esquive : 14 +Armure 14 Monture
Arme Init Att. Def Dom+BD Portée TAI Caractérisitiques :
Rapière 17 15 14 3/P - 0 RES 12 FOR 12 AGI 3
Rapière 17 20 19 3/P - 0 PER 7 MEL 7 EMP -
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. ART - TAI 1 MV 6
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. BD 10 PdV 82 SBG 27
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. SBC 41
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. Compétences :
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. Athlétisme / 7
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. Arme : (ruade) / 3
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. …………………………………………………… / ……….
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. …………………………………………………… / ……….
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. Notes : ……………………………………………………
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. …………………………………………………………………..
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uEquipementu uArmureu
Rapière Type : Vêtements lourds
Vêtements de combat Veste
Vêtements d'aparat
128 sous
Matériel de Maquillage
Selle Protection : 1
…………………………………………………………………………………………………………. Malus : 0
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uSaisoninsu uFlammeu uBienfaitsu
Amour Tragique(provoque un amour …………………………………………….. ……………………………………………..
exclusif dont elle est aussi la victime) …………………………………………….. ……………………………………………..
Deus Ex Machina (possibilité de …………………………………………….. ……………………………………………..
"disparaître" subitement) …………………………………………….. ……………………………………………..
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uAvantagesu
Protecteur (Inspiré) - (5)
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uDéfautsu
Fragile - (2)
Manque d'inspiration - (2)
Hanté(1) - (1)
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uPeines de Ténèbreu
Points de Ténèbre
Noirceur
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uPeines de Perfidiesu
4 Points de Perfidie 0
0
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Nom du joueur u Bastien
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NOM u Villiamo Peuple u Satyre
Occupation u Écrivain/Poète Origine u Janrénie
Sexe u Masculin Âge u 54 Saison du Parrain u Hiver
Diff.Jet de Veill. :0 Taille : 1,72 m TAI u 0 Poids u 66 Kg MV u 4
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Description physique u PdV
PdV Actuel43
:
A remplir ………………………
…..
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Caractéristiques Primaires Flamme 1 Flamme noire 0
Corps Esprit Ame
Corps 1 Corps noir 0 Esprit 1 Esprit noir 0 Ame 1 Ame noire 0
Bonus corps 1 Bonus Esprit 1 Bonus Ame 1
Agilité 9 Force 5 Intelligence 6 Charisme 9
Perception 4 Résistance 6 Volonté 7 Créativité 9
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u Caractéristiques Secondaires u Passe-passe (………....) …. Chirurgie (………....) 2
Mêlée 7 Poisons (………....) …. *Cultes :
Tir 6 Serrurerie (………....) 2 ……….... (………....) ….
Bonus aux dommages 0 · SOCIETE (-3) · ……….... (………....) ….
Points d'héroisme 2 Baratin (………....) 3 Géographie (……….…) 3
Points de vie 43 Diplomatie (………....) …. Herboristerie (………....) ….
Seuil de bl. Grave 14 Eloquence (………....) 5 Histoire et légendes
Seuil de bl.critique 21 *Etiquette: (………....) ….
Charge maximum 77 Satyre (………....) 4 *Langues :
Demi-charge 38 ……….... (………....) …. janrénien (………....) 6
Charge quotidienne 19 ……….... (………....) …. keshite (………....) 3
ART 9 Intendance (………....) …. urguemand (………....) 3
Emprise - *Musique : mercerin (………....) 2
· EPREUVES (-3) · tambour (………....) 5 ……….... (………....) ….
*Armes : ……….... (………....) …. Lois (………....) ….
Sabots (………....) 5 ……….... (………....) …. Médecine (………....) 2
rapière (………....) 5 ……….... (………....) …. Navigation (………....) ….
……….... (………....) …. Négoce (………....) …. *Saisons:
……….... (………....) …. Peinture (………....) …. Printemps (………....) 5
……….... (………....) …. Poésie (………....) 9 ……….... (………....) ….
Athlétisme (……….…) 3 *Savoir-faire : ……….... (………....) ….
Equitation (………....) 2 ……….... (………....) …. ……….... (………....) ….
Escalade (………....) …. ……….... (………....) …. Stratégie (………....) ….
Esquive (………....) 3 ……….... (………....) …. Zoologie (………....) 1
Natation (………....) …. ……….... (………....) …. · OCCULTE (impossible) ·
Premiers soins (………....) 5 Sculpture (………....) …. *Arts magiques :
Survie (………....) 1 *Us et coutumes : Accord (………....) ….
Vigilance (………....) 3 Janrénie (………....) 6 Cyse (………....) ….
· MARAUDE (-3) · ……….… (………....) …. Décorum (………....) ….
Acrobatie (………....) …. ……….... (………....) …. Geste (………....) 6
Camouflage (………....) 4 · SAVOIR (impossible) · Connaissance des danseurs
Chasse (………....) …. *Alphabet : (………....) ….
Déguisement (………....) 5 Armgarde (………....) 7 Cryptogramme (………....) ….
Discrétion (………....) 4 ……….... (………....) …. Démonologie (………....) ….
Fouille (………....) 3 ……….... (………....) …. Harmonie (………....) 4
Intrigue (………....) 5 ……….... (………....) …. *Résonance :
Jeu (………....) 2 Astronomie (………....) …. ……….... (………....) ….
Init : 14 AGI+Esquive : 13 +Armure 13 Monture
Arme Init Att. Def Dom+BD Portée TAI Caractérisitiques :
Sabots (piétinement) 16 13 - 6/ - 0 RES 11 FOR 11 AGI 3
Sabots (ruade) 14 12 - 4/ - 0 PER 5 MEL 6 EMP -
Rapière 16 15 14 3/P - 0 ART - TAI 1 MV 5
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. BD 6 PdV 66 SBG 22
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. SBC 33
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. Compétences :
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. Athlétisme / 7
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. Arme : sabot (ruade) / 2
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. …………………………………………………… / ……….
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. …………………………………………………… / ……….
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. Notes : ……………………………………………………
…………………... …… …… …… ……….. ……….. ……….. …………………………………………………………………..
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uEquipementu uArmureu
Tambour Type : Vêtements lourds
Enorme roulotte (2 étages) Veste
4 chevaux
Tout le matériel de la Troupe (Costumes, décors, etc)
Rapière
356 sous Protection : 1
…………………………………………………………………………………………………………. Malus : 0
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uSaisoninsu uFlammeu uBienfaitsu
La ruade (permet attaque spéciale avec …………………………………………….. ……………………………………………..
sabots) …………………………………………….. ……………………………………………..
Le sexe (réseau féminin d'informations) …………………………………………….. ……………………………………………..
…………………………………………….. …………………………………………….. ……………………………………………..
…………………………………………….. …………………………………………….. ……………………………………………..
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uAvantagesu uDéfautsu
Caractéristiques Flamboyante(CRE) - (6) Avoir un faible(Sibylline) - (2)
Célèbre - (1) Vieillard - (4)
Chef de la Troupe - (2) ………………………………………………………………………..
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uPeines de Ténèbreu
Points de Ténèbre
Noirceur
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uPeines de Perfidiesu
0 Points de Perfidie 0
0
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