Vous êtes sur la page 1sur 12

KINDRED OF THE EBONY KINGDOM

LES LIGNAGES PRINCIPAUX

AKUNANSE

Les Akunanses sont les vagabonds et les conteurs du Royaume d’Ebène, et les plus aptes à
comprendre la Nature. Ils sont peut être, de tous les Laibons, les moins concernés par le
Jyhad, et alors que d’autres vampires les décrivent comme des fous distraits, un petit
nombre de Laibons est bien curieux de savoir pourquoi les Tisseurs ne s’en soucient guère
plus que ça.

Dans certaines parties d’Afrique de l’Ouest, les Ashantis croient au mythe de « l’araignée
sage ». Cette araignée voyagea à travers le monde sur ses fils et ses toiles. Au
commencement, il n’y avait aucun conte sur terre, mais de nombreuses créatures savaient
qu’ils existaient dans le royaume des esprits, et voulurent les connaître – l’araignée était
l’une d’elles. Elle sentit qu’en connaissant ces contes, elle connaîtrait les commencements et
les fins de toutes les choses. Alors cette araignée alla trouver le dieu du ciel et lui demanda
de lui raconter ces histoires. Le dieu du ciel assigna à l’araignée quatre tâches apparemment
impossibles à accomplir en l’échange de quoi il les lui donnerait. Au prix d’acharnement, de
ruse et d’astuce, l’araignée fit l’impossible, et le dieu du ciel lui offrit alors une boîte de bois
remplie des légendes du monde. Et l’araignée les partagea avec le reste du monde, tissant
ses toiles pour que tous puissent les voir.

Les Akunanses sont l’incarnation de cette légende Ashanti. Supposés tirer leur racines du
Ghana, les Akunanses ne considèrent plus cette région comme leur foyer depuis bien
longtemps, et voient plutôt touts les pays comme les nœuds d’une toile infinie. Ils voyagent
de temps à autres avec d’autres Tisseurs avec qui ils ont des buts ou des expériences
communs, pas par désir ou par nécessité. Leurs errances leur ont apporté la sagesse, tant ils
ont passé de lunes à rechercher les sources de l’homme et de sa magie. Cependant, plus ils
parviennent en accord entre eux et la nature, plus ils changent.

De par cette sagesse et ce savoir, les Akunanse perdent de plus en plus pied avec leur
humanité pour ressembler aux animaux des Royaumes d’Ebène. Bien que la plupart d’entre
eux affirment garder le contrôle, certains Tisseurs se sont laissés submerger et ne sont plus
que l’ombre de leur Bête. La plupart des Laibons pense que les Akunanse perdent leur temps
en contes de féés et se moquent de leur apparence bestiale, mais se posent également cette
question : si la quête des origines les prépare au futur, pourquoi cette connaissance les
démunit de l’Homme qui est en eux ?

Surnom : les Tisseurs.

Apparence : Les jeunes Akunanse ressemblent pour la majorité d’entre eux à des Africains
de l’Ouest, sans trait particulier. Ils sont souvent très traditionnalistes et préfèrent les habits
ancestraux des tribus de leurs ancêtres plutôt que les vêtements modernes. Les Anciens, par
contre, en revanche, c’est autre chose … Au fur et à mesure des siècles, ils acquièrent des
traits animaux. Certains tendent à ressembler à des reptiles ou des insectes, d’autres aux
grands félins (lions, léopards et panthères), certains même aux canidés des plaines (chacals,
hyènes et renards). Un petit groupe commence à tirer vers les gorilles.

Refuge : Alors que les plus jeunes et/ou inexpérimentés des Akunanse maintiennent des
domaines proches des centres humains, les anciens Tisseurs se satisfont de n’importe quel
abri ils trouveront sur leur chemin. Les Anciens qui partagent leurs traits animaux tendent à
partager leurs nids si cela est approprié, alors que d’autres tiennent à leur solitude et sont
prêts à la défendre avec férocité.

Historique : Bien que cet Héritage descende de l’Afrique de l’Ouest, la nature vagabonde de
ses membres l’a propagé à travers le continent, à travers des errants, archéologues,
historiens, conteurs …

Création de Personnage : Les Tisseurs favorisent souvent des Natures conservatrices, mais
leur attitude est souvent en osmose avec l’apparence animale vers laquelle ils évoluent – ce
qui a conduit plus d’un Akunanse à penser que leur changement n’est pas que physique.
Attributs Physiques et Mentaux sont généralement favorisés, de même que les
Connaissances, et certains Talents (Empathie) et Compétences (Animaux). L’Historique
Mentor n’est pas inhabituel.

Disciplines : Abombwe, Animalisme, Endurance

Faiblesse : Les Akunanse qui amassent savoir et expérience au cours de leur non-vie se
rapprochent de plus en plus de leur Bête. Plus ils en apprennent sur les vérités de la Nature,
plus ils lui ressemblent. Ils prennent des traits physiques des animaux dominants dans les
régions où ils résident longtemps. Pour chaque tranche de 20 points d’expérience, un
Akunanse reçoit également un trait animalier, qui peut être de tous types : les longs bras
d’un gorille, une queue préhensible, etc… Tous les 5 traits, un attribut social baisse d’un
point, de plus.

Organisation : Les Tisseurs sont les moins organisés des Laibons. La seule expression d’une
quelconque affiliation à l’Héritage est l’échange occasionnel d’informations et de légendes
lorsque les chemins de plusieurs d’entre eux se croisent. Ils aiment partager leurs histoires
avec tous ceux qui veulent bien les écouter. Au delà de ça, ils sont beaucoup trop focalisés
sur leurs recherches pour s’encombrer d’un ordre formel qui ne soit pas naturel.

Citation : « N’aie pas peur lorsque tu vois mon visage, car c’est également le tien. »

GURUHI

Lorsque les Laibons trouvèrent les terres qui deviendraient les Royaumes d’Ebène, les Guruhi
étaient les premiers d’entre eux. En fait, beaucoup de Guruhi estiment que le dieu Gambien
de qui ils tirent leur nom offrit toutes les terres sous le Sahara à leurs ancêtres. En tant que
propriétaires légitimes des Royaumes, les Guruhi prennent leur rôle très au sérieux. Ils sont
les héritiers de leurs trônes, maîtres des bêtes et seigneurs des hommes.

A contre-cœur, les Guruhi partagent leur domaine avec d’autres Laibons, mais passent
rarement pour des chefs adulés. Les Rois ne tolèrent pas les dissensions, envoyant leurs
loyaux sujets contre les soit-disant insurgés quand ils le peuvent, et réservant leurs
puissantes Disciplines lorsque la subtilité échoue. Sans aucun doute, les Guruhi sont
l’Héritage dominant des Royaumes d’Ebène, ce qui fait d’eux des êtres très conservateursn
car ils n’ont aucun intérêt à ce que cela change.

La plupart d’entre eux maintient cette position à travers une combinaison d’alliances et
d’astuce. Peu d’Héritages osent les doubler, car ils ont plus d’influence et de moyens que
nécessaires pour rappeler à la raison les inconscients. En fait, le seul véritable moyen de
contester la puissance Guruhi serait une insatisfaction écrasante sur la façon dont ils
reignent sur leurs domaines. Mais comme les Guruhi favorisent les Osebo et les Shango
presqu’autant qu’eux-mêmes, une telle resistance est rare. Toutefois, cela arrive, et
quelques fiers Guruhi se sont vus renversés et destitués lorsque leur arrogance a dépassé
leur sens du devoir.

Ces nuits, toutefois, les Guruhi portent de lourds poids sur leurs épaules. Le monde change
à une vitesse phénoménale, et les menaces s’enchaînent avec une fréquence et une férocité
jamais vue jusqu’alors. Les Guruhis n’ont plus à se soucier uniquement des jaloux dans les
temps actuels – les coutumes disparaissent, les Royaumes d’Ebène sont de plus en plus
influencés par le reste du monde, et le fossé entre les jeunes et les générations de Guruhi
s’élargit chaque nuit qui passe.

Surnom : les Rois.

Apparence : Tour à tour monstrueux ou angéliques, les Guruhi changent d’apparence en


fonction de leur tempérament. Certains rois ressemblent à de terribles seigneurs-démons,
alors que d’autres pourraient être descendus des cieux. Ils adoptent souvent des vêtements
traduisant d’eux-mêmes leur position, les magaji portant ainsi des tissus et joailleries
ostentatoires, et même les seigneurs des domaines les plus petits tiennent à être mis en
avant de la sorte. Ils sont issus de toutes les cultures africaines, car ils étaient, dans les
légendes, les premiers des Laibons, et qu’ils avaient le droit de sélectionner leur progéniture
avant d’autoriser d’autres à en faire autant.

Refuge : Beaucoup de Guruhi jouent à un jeu dangereux lorsqu’il s’agit de refuge. Ils
comprennent, bien entendu, la nécessité de se cacher des mortels à un certain degré.
Cependant, ils sont souvent particulièrement orgueilleux, et élisent domicile dans des
endroits attirant l’attention pour que les visiteurs se rendent ainsi compte de l’importance et
la puissance du Maître. Des palaces (littéralement) aux vastes demeures, les Guruhi tiennent
à faire de leurs refuges des endroits qui leur ressemblent.
Historique : Lorsque les Guruhi décident d’Etreindre, ils ont toute latitude, à moins que leur
supérieur direct dise le contraire. Ainsi, les Guruhi viennent de n’importe quelle culture et
niveau social que les Laibons pourraient avoir rencontré. La plupart sont issus de positions
d’autorité, et la plupart des Sires tient à connaître l’histoire de la lignée de sa future proie
afin de la relier à une tribu de seigneurs dans l’histoire des Royaumes d’Ebène.

Création de personnage : les Rois ont fréquemment des natures fortes, qu’ils laissent
transparaître à l’occasion par des Attitudes similaires – ou tout au contraire ils dissimulent
leurs intentions via des Attitudes rigoureusement opposées. Les Attributs Physiques sont
souvent primaires, bien que beaucoup favorisent les Sociaux. De hautes Connaissances leur
permettent de prouver leur sagesse à leurs pairs, et les Talents montrent s’il en est encore
nécessaire qu’ils ne sont pas cantonnés aux lieux de pouvoir.

Disciplines : Animalisme, Puissance, Présence

Faiblesse : chez les Guruhi, l’apparence change et reflète tout ou rien, leurs états d’âme
aussi bien que leurs contraires.Beaucoup de Guruhi pensent que le Géniteur de leur lignée
était aussi hideux que le dieu qui leur a conféré leurs pouvoirs, et qu’ils les utilisé pour
devenir un noble seigneur au charisme inégalé. Le dieu le maudit alors pour sa vanité, lui
imposant alors tour à tour une beauté incroyable et une beauté insupportable. De fait,
l’apparence des Guruhi dépend beaucoup plus des scores d’Orun et d’Aye qu’il n’en est pour
les autres Laibons. Chaque fois que l’un de ces deux scores change chez un Guruhi, ce
dernier doit lancer Apparence+Subterfuge à un seuil de difficulté de 8. S’il réussit, son
apparence est alors normale pour ses scores d’Orun et d’Aye. S’il échoue, il apparaît comme
si la caractéristique qu’il vient de modifier était de [10 moins le score].

Organisation : Les Guruhi semblent se diviser en deux lignages. Le premier clame descendre
du Guruhi originel, celui qui régna sur les Royaumes d’Ebene. La seconde semble être une
lignée de « fratricides », jugeant les membres de l’autre lignage et les conduisant parfois à
leur Mort Finale. Selon la légende, cette seconde lignée devait hériter des Royaumes d’Ebene
tant le dieu était déçu par leurs frères. Avec les siècles, les deux lignées se sont mêlées et
sont devenues indistingables, même si parfois un Ancien ou même un jeune infant proclame
appartenir à telle ou telle branche de l’Héritage.

Pour la plupart, les Guruhi se traitent avec respect et dignité, désireux de maintenir une
façade soudée décourageant les autres Laibons de défier leur autorité. Quand les portes sont
closes, par contre …

Citation : « Vous n’existez toujours que grâce à ma courtoisie, et si vous êtes sage, vous ne
me donnerez nulle raison de reconsidérer ma générosité. »

ISHTARRI
Que ces Laibons descendent ou pas de la déesse babylonienne Ishtar, cela semble
impossible à prouver. Comme eux, ils ont défier les Terres des Morts et y ont échappé plus
d’une fois, préférant se servir d’autrui pour y prendre leur place …

Les Ishtarri ne sont pas véritablement natifs d’Afrique, et ne l’ont jamais caché. Néanmoins
ils en font à présent partie intégrante et sont impliqués dans cette grande tapisserie que
sont les Royaumes d’Ebene. Ils ne désirent pas usurper l’autorité des Guruhi, mais font si
intimement partie de la société Laibon que cette dernière s’écroulerait sans eux. Ils se sont
faits une solide réputation d’intrigants et d’espions. Leurs réseaux d’informateurs et de
contacts s’étendent sur la majorité des Royaumes et touche tant mortels que Laibons. Les
Laibons se sont également imposés comme étant les marchants et fournisseurs des
vampires africains. Si vous avez besoin de quelque chose, allez les trouver car ils peuvent
tout vous dénicher. Quand les Ishatrri se mettent à négocier, peu de monde peut leur
refuser.

Après ce besoin d’appartenance, les Ishtarri ressente la nécessité de continuer à fréquenter


le monde mortel autant que leur condition le leur permette. Ils sont comme obligés de
chercher la gratification partout où ils le peuvent, et s’y appliquent avec ardeur. Qui plus est,
ils ne s’y adonnent pas par désespoir de ne plus pouvoir réveiller leurs passions à présent
mortes, mais bel et bien pour se vautrer dans le plaisir sous toutes ses formes.

Les Ishtarri ne gardent que difficilement la tête hors de l’eau car ils sont aisément distraits
par leurs désirs, mais les Gloutons qui parviennent à rester concentrés sont de puissants
généraux, dirigeants tribaux et politiciens hors pair. Comme leurs jeunes générations
essaient de plus en plus d’accepter la modernisation et de s’y adapter, les Ishtarri pourraient
bien rester les derniers en non-vie à l’issue du Jyhad – du moins si leurs tentations et leurs
vices ne les poussent pas à l’autodestruction auparavant.

Surnom : les Gloutons.

Apparence : les Ishtarri ont leurs origines dans l’ancien Proche-Orient, et nombre d’entre
eux en conservent les traits. Ils étreignent souvent des mortels d’une grande beauté, les
trouvant irresistibles. Ainsi, beaucoup d’Ishtarri sont des individus exceptionnels provenant
de toutes ethnies. Les Ishtarri sont toutefois toujours victimes de leurs désirs et leur corps
reflètent également souvent cet état de fait, en laissant certains grotesquement obèses, et
d’autres ravagés par les drogues ou la maladie. Comme la couleur de leur peau les distingue
fréquemment des peuples qu’ils fréquentent, ils tendent à adopter l’habillement et le style
de vie de ces cultures, pour se faire accepter par les Laibons autant que par les mortels.

Refuge : On trouve des Ishtarri dans la plupart des grandes cités. Beaucoup vivent dans de
véritables harems, entourés de leur troupeau, seuls ou à plusieurs laibons. Ces lieux sont
alors souvent connus de tous comme étant des endroits de débauche et de vice. Quel que
soit leur mode de vie, ils s’entourent presque toujours de beautés physiques, ou de
stimulations plus cérébrales, ou chimiques.
Historique : Les Ishtarri fondent sur tout ce qui attire l’œil. La beauté est un critère parmi les
plus hauts dans la liste, mais comme ils finissent à peu près tous par succomber à leurs
démons tous les Ishtarri ne restent pas des parangons de sensualité bien longtemps. Ils
étreignent aussi des junkies autant que des défigurés ou des mortels d’une grande laideur.
Mais toutes leurs Etreintes ne sont pas aussi futiles et certains recherchent avant tout des
infants ayant du pouvoir si c’est ce qu’ils cherchent.

Création de personnage : les Gloutons sont attirés par l’Apparence autant que par les autres
Attributs Sociaux. Ils connaissent également les vertus d’Historiques tels que Alliés,
Appartenance et Ressources. Leur penchant pour les étreintes « émotives » pourraient bien
les conduire à leur perte car les autres Laibons ne sont pas toujours enclins à les laisser
flirter si dangereusement avec le Silence imposé face aux mortels.

Disciplines : Célérité, Endurance, Présence

Faiblesse : les ishtarri sont aisément dépendants à l’excès sous toutes ses formes, car leur
nature les y pousse : voilà leur malédiction. Certains des Anciens sont devenus obèses et
mentalement instables, refusant de changer avec les temps. Tous ces excès se manifestent
physiquement, et le corps d’un Ishtarri trahit tous ses vices.

Organisation : Bien que les Ishtarri ne soient pas les plus unis des Laibons, ils tiennent à
maintenir des relations fréquentes les uns envers les autres. Ils y échangent informations et
nouvelles, et sont probablement les Laibons les plus en phase avec l’actualité de leur
continent. Néanmoins ils n’utilisent avant tout ce savoir que comme moyen de survie, car ils
ont beaucoup de peine à s’extirper de la tentation suffisament longtemps pour s’en servir
autrement.

Citation : « Je trouve tous les aspects du monde mortel si attirants, et il me tarde de


retourner les goûter tous encore, et encore, et encore … »

OSEBO

Connus pour n’avoir aucune discipline, les Osebo n’en sont pas moins l’un des Héritages les
plus nombreux des Royaumes. Cela vient sans l’ombre d’un doute du fait qu’ils soient des
créatures passionnées, qui étreignent ceux vers qui leur instinct les guide. Il est difficile dès
lors de généraliser grand-chose concernant les Osebo, à part qu’ils ont tous en commun du
feu dans les veines.

La seule autre généralité que l’on puisse faire sur les Osebo est qu’il sont très souvent les
guerriers des Royaumes d’Ebène – le Sang appelle le Sang, et les Osebo choisissent
fréquemment des infants qui leur ressemblent. Osebo est lui-même le Léopard des légendes
ashantis, vif, puissant et orgueilleux. Ces Laibons tiennent de lui sur plus d’un de ces points,
et l’orgueil les conduit parfois à l’entêtement. Beaucoup d’entre eux sont des conservateurs,
estimant que les us d’antant sont toujours aussi bons.
Malheureusement pour les Osebo, ces us sont plus qu’à l’occasion égoïstes et surtout
capricieux. Pour cette raison, les Osebo se reposent souvent sur d’autres Laibons, pour peu
qu’on leur donne un but. Laissés à eux mêmes, les Fiers se contentent de leurs bas instincts,
dérobant des enfants dans leurs berceaux, enlevant des proies dans leur demeure, tuant
sans besoin, laissant leur morale mourir à petit feu alors que la Bête s’en repait. Ils
supportent les Guruhi généralement, car leur parole est sacrée et qu’ils sont les Seigneurs,
bien qu’un Osebo cherchant une figure d’autorité pourrait très bien s’associer à n’importe
qui d’autre – Laibon ou non – qui ferait preuve d’assez de force de caractère. Ce n’est pas
que les Osebo cherchent quelqu’un de qui ils recevraient des ordres, et tous ceux qui les
réduiraient à cela risqueraient d’être leur prochain repas. En vérité, les Osebo savent qu’ils
ne peuvent pas se contrôler, et de fait sont toujours à la recherche de quelqu’un qui pourrait
les protéger d’eux-mêmes.

Surnom : les Fiers

Apparence : les Osebo ne s’ennuient pas à masquer le fait qu’ils soient physiquement
compétents. Les Osebo les plus musclés bombent le torse, les plus vifs mettent en exergue
leurs articulations noueuses, et ainsi de suite. Leur nature impulsive en a conduit plus d’un à
abandonner toute idée de vêtements riches et d’atours fragiles, les moins sophistiqués
manquant même souvent grandement d’hygiène. Ils affichent clairement leurs émotions, et il
suffit de voir le visage d’un Osebo lorsqu’il parle de vous pour savoir ce qu’il pense de vous.

Refuge : S’ils ont la chance d’avoir un protecteur Laibon, la plupart des Osebo en partagerait
le refuge. S’ils sont laissés à eux-mêmes, ils considèrent les refuges comme un d’intérêt
secondaire, tantôt prenant possession d’une demeure de mortel, tantôt se contentant d’une
cave obscure ou d’un abri quelconque. Si son refuge est une source de fierté pour un Osebo,
il le décorera et y prendra ses aises, alors que s’il ne considère le repos diurne que comme
une nécessité pour sa survie il n’y prêtera aucune attention – même pendant des années.

Historique : Les Osebo étreignent souvent le « sel de la terre », occasionnellement de l’autre


côté de la loi. Etant donné leur penchant pour les enlêvements et kidnappings, beaucoup de
néonates sont issus de cela, rejoignant les Fiers sans même savoir pourquoi ; et ceux-ci
survivent rarement assez longtemps pour le comprendre. Les Osebo infantent également
fréquemment sur un coup de tête, et quiconque attirent l’intérêt d’un Fier à un moment
donné pourrait bien se retrouver avec lui à la nuit tombée.

Création de personnage : Sans surprise, beaucoup d’Osebo favorisent les Attributs


Physiques, les Talents et les Compétences. Nature et Attitude sont souvent similaires,
comme un Osebo se moque éperduement de subterfuge. Les Historiques sont souvent une
préoccupation secondaire, même si un Mentor est assez fréquent, alors que les Disciplines,
et tout ce qui pourrait précipiter les évènements à arriver, sont mis à l’avant.

Disciplines : Puissance, Célérité, Augure.


Faiblesse : les Fiers entrent en Frénésie facilement, ses membres devant semblables à des
derviches de destruction. Toutes les difficultés pour resister à la Frénésie sont majorées de 2
pour eux.

Organisation : Alors qu’ils n’ont pratiquement aucune organisation entre eux, les Osebo
tendent à accepter comme leurs les pratiques de leur patron. Un Osebo qui rencontre un
autre membre de son Héritage pourrait tout à fait lui accorder son respect ou son
admiration, mais uniquement si cela ne va pas à l’encontre des préférences de son mentor.

Citation : « On m’a dit que tu devais mourir. Alors il sera fait ainsi. »

SHANGO

Un Héritage composé pour moitié de guerriers sans peur, pour moitié d’énigmatiques
sorciers, et presque entièrement de fidèles d’un dieu yoruba, les Shango ont souvent été le
pouvoir derrière le trône des grands magajis des Royaumes d’Ebène. A travers leur dévotion
à Shango, le dieu Yoruba des tempêtes, de la magie et de la guerre, les Shango ont cultivé
les arts de la bataille et de la sorcellerie, faisant d’eux des adversaires formidables pour ceux
qui contestent l’ordre établi des Royaumes (et leur de facto alliés Guruhi).

Bien qu’ils soient connus pour leurs prouesses magiques, les Shango restent discrets quand
à ce qu’ils sont réellement capables de faire, jugeant le mystère comme un bien meilleur
atout que la force brute la plupart du temps. Les Shango sont également conscients qu’ils
constitue le seul Héritage majeur avec un talent pour l’Occultation, une discipline qu’ils
gardent au moins aussi précieusement que leurs rites. Cela leur sert à conserver leur
réputation, car partout où se trouve un Laibon, un Shango pourrait être en train de l’écouter.
Les Shango laissent courir toutes les sortes de rumeurs qui circulent à leur sujet chez les
jeunes Laibons de tous les Héritages – les pactes avec les Démons, le fait qu’ils utiliseraient
le sang des autres Laibons dans leurs rites, etc – car ces ragots accroissent l’impact de leur
simple présence chez leurs interlocuteurs. Les Shango connaissent la vérité, alors ce que le
reste du monde pense ne les inquiète pas plus que cela.

Quand le besoin s’en fait sentir, cependant, les Shango n’ont pas peur de sortir leurs crocs
(pour ainsi dire). Les Laibons qui osent outrepasser les règles quand aux relations avec les
mortels, ou qui défient leur magaji une fois de trop devraient s’attendre à recevoir la visite
d’un Shango. On pourrait les comparer aux éclairs – l’un des principaux attributs de leur
dieu guerrier – car ils frappent vite, brutalement, sans prévenir, et disparaissent dans la nuit.
Bien que la plupart des Shango sont prêts à aider les autres Laibons pour un prix, le bon
sens pousse ces derniers à ne aps y recourir.

Surnom : les Juges

Apparence : Alors que la plupart des Shango préfère l’habit traditionnel du babalawa yoruba,
un nombre important semble tout à fait ordinaires. En particulier chez les membres les plus
jeunes, les Shango en costume de businessmen sont aussi fréquents que les boubous des
plus conservateurs. Certains agissent ouvertement comme sages ou shamans, mais un grand
nombre préfère que leur proie s’approche d’eux sans se douter de rien.

Refuge : Beaucoup de Shango de culture yoruba préfèrent avoir leur refuge dans des
sanctuaires dédiés à Shango, ou tout autre dieu en qui ils vénèrent. Ces autels commencent
souvent avec une poignée de membres te finissent dans de larges congragations pour tous
les Shango de la région. Techniquement, tous les Shango sont les bienvenus dans ces vastes
congrégations, mais il n’est pas inhabituel qu’un disciple d’un autre orisha ne s’y sente pas
suffisament à l’aise, ou en sécurité, et n’y recourra qu’en cas de nécessité absolue. Les
Shango non yoriba sont eux aussi les bienvenus, mais se sentent encore moins chez eux. Ils
préfèrent alors avoir un refuge bien à eux.

Historique : A cause de leur dévotion envers leur dieu, les Shango se tournent en majorité
vers les fidèles de la religion yoruba, ou les pratiquants des cultes qui en sont issus, comme
le vaudou ou la santeria, qui connaissent déjà le dieu Shango et ses préceptes. Un simple
talent pour la guerre ou la magie peut également suffire, cependant, et des sorciers réputés
ou des généraux décorés font également leur entrée dans l’Héritage, quelles que soient ses
croyances initiales – croyances qu’il abandonnera lorsque son Sire lui enseignera le véritable
ordre du monde.

Création de personnage : les Shango tendent à favoriser les Attributs Mentaux ou Physiques
selon ce sur quoi ils se focalisent. Les sorciers développent souvent des Connaissances
élevées alors que les membres plus martiaux accentuent en toute logique Talents et
Compétences. Nature et Attitude varient grandement selon les objectifs personnels du
Shango, mais parmi les plus courantes on trouve Architecte, Bon Vivant, Fanatique, Juge,
Martyr, Traditionnaliste, Visionnaire.

Disciplines : Célérité, Dur-An-Ki, Occultation

Faiblesse : dans les légendes yoruba, les défaites de Shango sont dues en grande partie par
son hédonisme, le dieu étant souvent dépeint comme un grand buveur et un homme à
femmes. Les Shango partagent cettefacette de leur dieu, mais leur penchant pour la boisson
se tourne sur le sang plutôt que sur l’alcool. Les Shango ont un goût très prononcé pour la
vitae vampirique, et chaque fois que l’un d’eux goûte le sang d’un autre Laibon, il doit faire
un jet d’Aye (difficulté égale au nombre de points ingérés +3). S’il échoue, il devient
dépendant de cette vitae, et devra refaire ce même jet à chaque fois qu’il rencontrera cette
personne. Un échec fait rentrer le Shango en Frénésie de soif, et rien ne l’arrêtera pour se
gorger du plus de sang possible. Beaucoup de Shango voient en ceci un résultat du
tempérament légendaire de leur dieu, mais en général il ne s’en contente pas. Beaucoup trop
de Shango se sont retrouvés liés par des magajis ou kholos peu scrupuleux, trop contents
d’avoir un « Shango de compagnie » ou un garde du corps à moindre coût.

Organisation : à l’intérieur de l’Héritage, il y a une division entre les Shango de culture


yoruba et les autres. Alors que la plupart des Shango était yoruba avant leur étreinte, les
autres éprouvent de grandes difficultés à accepter ce concept de nouveau dieu.
Habituellement cette histoire est pardonnée, mais ces Shango doivent s’attendre à être mis à
l’écart par leurs frères yoruba. Même ceux qui acceptent Shango comme leur dieu le prient
parfois sous l’aspect d’un dieu plus familier, et les autres Shango considèrent ceci comme
un compromis acceptable.

Parmi les Shango yoruba, il y a une certaine diversité. Tous les Shango ne vénèrent pas
Shango exclusivement. La majorité des Juges sont d’accord sur le fait que bien que Shango
soit leur patron, les autres dieux méritent également leur culte. Parmi les plus populaires
après Shango on trouve Oya, une terrible déesse connue pour accompagner Shango à la
bataille et qui règne sur les morts (certains en voient un rapprochement avec la déesse
indienne Kali). Les fidèles d’Oya sont souvent des femmes, et suivent ses enseignements en
aiguisant leurs talents martiaux et (dans de rares cas) développant des capacités
nécromantiques. On trouve également dans le panthéon yoruba Oshun, déesse de l’eau dont
les suivants glorifient les magies des eaux et du climat, Orunmila, dont les fidèles favorisent
la divination, et Osain, qui pousse à l’étude de l’herboristerie et de l’alchimie.

Citation : « Tu as agi avec folie ce soir, fils. Ne te souviens-tu pas de l’histoire de la trahison
de Shango par Oya, lorsque le feu sorti de sa bouche ? Ah, tu ne l’as jamais entendue …
peut-être qu’une démonstration plus physique serait plus instructive. »

XI DUNDU

On suppose que les Xi Dundu sont originaires du Congo, au cœur même de l’Afrique. A
présent ils sont présents partout en Afrique Central et Orientale, même s’ils n’ont pas quitté
leur berceau pour autant.

Selon les légendes Xi Dundu, leur Héritage débattit de leur avenir plusieurs siècles en arrière.
Certains préféraient rester dans leurs terres, alors qu’une autre faction, beaucoup plus
jeune, voulut utiliser la sorcellerie pour augmenter leur force et pouvoir rivaliser avec les
premiers Laibons. Durant un rite profane, quelque chose leur échappa, et la plupart des Xi
Dundu s’écroula sur le sol, souffrant d’une terrible agonie. Le seul moyen d’échapper à cette
souffrance fut de s’enfuir dans la rivière.

Le foyer ancestral des Xi Dundu les avait rejetés, et les avait condamnés à fuir le Congo par
les eaux. Certains voyagèrent jusqu’en Centrafrique, mais le plus grand nombre parcourut le
fleuve Congo jusqu’au lac Tanganyika, qui borde l’actuelle République Démocratique du
Congo, le Burundi, l’Uganda et la Tanzanie. Les Ombres pénétrèrent en Tanzanie, et comme
la terre ne les y repoussait pas, ils poursuivirent leurs errances à travers le Kenya.

Que ce soit à cause de leur longue migration ou simplement de par leur nature, les Xi Dundu
sont extrêmement liés les uns aux autres. Ils ont appris à travailler à l’unisson, et
contrairement à beaucoup d’autres Héritages, ils sont capables de reconnaître la valeur d’un
travail collectif. Agressif par nature, les Xi Dundu préfèrent mener que suivre. Bien que les
Guruhi détiennent le pouvoir à présent, les Xi Dundu sont prêts à revendiquer leur place.

Venus du cœur des Royaumes d’Ebene, les Ombres ont acquis un statut de suprématie en
tant que seigneurs de la nuit. Ils utilisent leurs réseaux d’espions et d’alliés pour propager
des superstitions de leur puissance et inspirer la crainte, tout cela pour que l’on reconnaisse
que la nuit est leur, et leur uniquement. Volontaires et décidés, les Ombres se moquent
souvent de cacher leurs véritables ambitions. Ils peuvent être cruels et sans pitié, comme ils
peuvent jouer à de subtils jeux de subversion, en suggérant que les Guruhi ne sont peut être
pas les meilleurs dirigeants pour les Royaumes après tout … et que peut être le « continent
noir » a besoin d’une faction au moins aussi obscure pour assumer cette reponsabilité.

Surnom : les Ombres

Apparence : Même si la légende retrace leur origine au Congo, les Xi Dundu ont étreint à
travers énormément de peuples indigènes de l’Afrique du Centre et de l’Est. Beaucoup
d’entre eux ressemblent à des Masai. Ils sont souvent grands et élancés, avec des dents d’un
blanc éclatant et une peau d’obsidienne. Ils se sentent à l’aise dans les costumes des
influents autant que dans les robes rouges traditionnelles Masai. Les Xi Dundu poursuivent
également les traditions de piercings, mortifications et scarifications, certaines femmes
ayant des trous si larges aux oreilles que leurs lobes reposent sur leurs épaules. Les femmes
portent souvent un très grand nombre de colliers, alors que les hommes préfèrent avoir une
multitude de bracelets sur un même bras.

Refuge : les Xi Dundu gardent typiquement plusisuers refuges aménagés. Quand ils
parcourent la savanne, ils appliquent généralement al coutume Masai de construire une
multitude de petites huttes minimalistes entourées de hauts murs de bois. Quand ils sont
dans de grandes cités comme à Nairobi, ils apprécient les refuges gigantesques dans
lesquels ils pourraient pratiquement héberger la totalité des Laibons de la région, et leurs
serviteurs, pour les avoir tous sous la main.

Historique : A l’origine, les Xi Dundu étaient des chasseurs congolais, farouches et


valeureux. Maintenant, ils sont trouvés dans toutes les cultures et tous les milieux. Les
personnalités ambitieuses et volontaires sont très prisées, cependant, de même que les
milieux politiques et les ceux qui excellent dans l’art de la manipulation. En fin de compte,
les Xi Dundu étreignent les individus qui serviront le mieux l’Héritage, jusqu’à ce qu’ils ne
soient plus assez compétents.

Création de personnage : les Ombres ont souvent des Natures et Attitudes similaires et
agressives. Les Attributs Sociaux et Physiques sont prédominants, les Mentaux n’étant
toutefois pas négligés. Ils doivent avoir la force nécessaire pour survivre dans les plaines.
Compétences et Connaissances sont également très communes. Les Historiques favorisés
sont l’Influence, les Alliés et les Ressources.

Diciplines : Domination, Obténébration, Puissance


Faiblesse : les Xi Dundu n’ont pas d’ombre. Les bavilis croient que lorsqu’un homme meurt,
son âme fuit par sa bouche et qu’il n’a dès lors plus d’ombre. Beaucoup suspectent que
cette croyance est issue de la rencontre avec un Xi Dundu. Certains, pour expliquer cela, se
demandent si la grande vanité des Xi Dundu ne serait la cause d’un châtiment divin, alors
que certains avancent que c’est la terre qui refuse même ce simple contact. Quoi qu’il en
soit, un Xi Dundu qui entre en contact avec son sol natal durant son sommeil voit sa Force
réduite de moitié pour les prochaines 24 heures.

Organisation : Contrairement à beaucoup d’Héritages, les Xi Dundu ont une loyauté très
stricte et très réglementée le uns envers les autres. Cela ne les empêche pas d’éliminer un
membre de leurs rangs qui serait devenu trop faible tant que cela se fait pour le bien de
tous, bien que la plupart préfèrent éviter d’en venir là. En tant qu’initiation, les Xi Dundu
emmènent souvent leur nouvelle progéniture dans la savanne où ce dernier doit tuer un lion
à mains nuers … ou être lui-même tué.

Citation : « Je n’ai pas besoin de sentir mon ombre pour savoir que je laisse ma marque
partout où je vais. Crains nous, car nos ténèbres s’étendent, que tu en sois conscient ou
non. »

Vous aimerez peut-être aussi