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LES CONTOURS DE L'HORREUR

Deux races extraterrestres aux buts antagonistes se livrent une guerre secrète dans un
minuscule village de l’Illinois. Des cas de possession attireront les investigateurs en plein cœur
du champ de bataille.
Un scénario écrit en 201 4 pour les règles de Cthulhu v6 édités par Sans détours. Le gardien
n'aura sans doute aucun mal à adapter ces règles au système de son choix.
Le scénario reposant largement sur un "bac à sable" est destiné à un gardien et une équipe
d'investigateur expérimentée. Enfin, notons que des personnages prétirés sont fournis ci aprés.

ENTREE EN SCENE DES pas à notre dimension. Elles ont cependant un

INVESTIGATEURS
Les investigateurs sont des militaires membres
de la 3e division d’infanterie du corps des
Marines. En 2003, leur unité est basée à
proximité de Karbala en Irak. C’est à cette
occasion qu’ils font face pour la première fois à
des phénomènes inexplicables.
Ce 16 septembre 2006, un militaire porté
disparu depuis les mystérieux évènements de
Karbala refait surface. L’état-major demande
aux investigateurs de rencontrer cet individu et
d’obtenir des réponses aux questions qui
restent en suspens.
LA VIE DISSOLUE DE
GRAHAM BOWER
En 2003, les forces spéciales sont à l’œuvre en
Irak. Dans l’ombre de tempête du désert
s’agitent les services secrets de tout bord et
certaines officines plus occultes encore. Majestic
ne fait pas exception à la règle et utilise le
champ de bataille pour tester divers projets
provenant du livre de cuisine ou des
laboratoires du projet arc-dream. Bien qu’il
l’ignore, le 3e bataillon des forces spéciales des
Marines (MSOR) fait office de cobaye. Ces
derniers croient devoir tester en condition de
combat une munition de dernière génération. Il
s’agit en fait de projectiles très particuliers
fournis par Majestic. Les armes automatiques du
bataillon sont chargées avec des balles à
signature Kirilienne. Ces projectiles permettent
d’atteindre les créatures qui n’appartiennent
inconvénient majeur. Leur signature mystique
attire les créatures des autres dimensions et
leur ouvre temporairement un passage vers
notre sphère d’existence.
Le 7 avril 2003, à proximité de Karbala, les
marines du 3e MSOR font usage de leurs armes à
l’encontre de soldats irakiens. Une escarmouche
à priori sans conséquence, mais à la frontière de
notre espace temps, plusieurs Lloigor se fraient
un passage jusqu’au soldat américain. Dans la
nuit, les monstres frappent et éliminent sans
mal les 42 soldats de l’unité. Tous les marines
sont déclarés Missing In Action pourtant, l’un
d’entre eux a survécu au massacre.
Les lloigor n’ont pas été les seuls à profiter du
passage ouvert par les projectiles à signature
Kirilienne. Un membre de la Grande Race de Yith
a précédé les monstres et s’est emparé du corps
de Graham Bower.
2 heures avant que le camp ne soit dévasté, le
yithien et son hôte disparaissent dans le désert.
Désorientés, ils vont y déambuler deux jours
durant avant d’être secourus par une patrouille
qui les ramène à Bagdad. Bower passe plusieurs
jours à l’hôpital de campagne de la coalition où
il est traité pour déshydratation et troubles
psychologiques. Il ne parle pas, agit bizarrement
et semble incapable de se servir correctement
de ses mains. On ne trouve sur lui aucun
document et on tarde à l’identifier. C’est alors
que la fraternité sans nom entre en jeu. Ce
groupuscule informel est composé d’Yithiens
présent sur terre depuis plusieurs années et

6
d’anciens hôtes libérés de l’emprise des
extraterrestres. Ils ont pour but de venir en aide
aux « nouveaux venus » afin de leur éviter un
séjour prolongé en asile psychiatrique, des
problèmes avec les autorités ou, tout
simplement, avec la famille des hôtes. Le 15
avril, des émissaires de la fraternité sans nom
parviennent à extraire Graham Bower d’Irak, lui
donnent une nouvelle identité et de bonnes
bases pour entreprendre quelques années de
recherche.
Graham Bower devient Joshua Ritter. On trouve
sa trace à Paris, Prague, Londres ainsi qu’en
Russie. La fraternité sans nom lui procure assez
d’argent pour se déplacer et pour étudier dans
les plus grandes bibliothèques d’Europe.
En juin 2006, le groupuscule contacte à nouveau
son protégé. La fraternité sans nom rassemble
ses troupes aux États unis, dans un petit village
de l’Illinois, afin de livrer bataille contre des
adorateurs d’Azathoth. Les Yithiens maitrisent le
temps et l’espace. Ils savent en conséquence
que la terre court un danger réel. Ils ne peuvent
laisser détruire leur principal sujet d’étude et,
parallèlement, ne peuvent entraver directement
les plans du Sultan des Démons. À l’aide d’un
puissant rituel, les Yithiens vont alors essayer de
déplacer une fraction de l’Illinois en dehors de
l’espace et du temps. Seule cette petite parcelle
sera donnée en pâture au démon et à ses sbires.
. rêve s et sem blen t fuir tout conflit. Leur puis
ASHFIELD, ILLINOIS,
POP 186
Présent sur terre depuis le XVIIe siècle, les
insectes de Shaggai ont connu leur propre
évolution. Les générations successives de Shan
se sont détournées des canons de la foi pour se
tourner vers la conquête du pouvoir et vers des
plaisirs plus terrestres (voir Countdown).
Témoins impuissants de cette décadence, les
anciens n’ont pu raviver la flamme du culte
d’Azathoth.
L’un d’entre eux, le grand prêtre Z’ar’at’mil
choisit l’exil et quitta le royaume uni afin de
fonder une nouvelle colonie prônant un retour
aux valeurs fondamentales et au culte
d’Azathoth. Guidé par son Dieu, il s’établit avec
une poignée de disciples dans la petite ville
d’Ashfield, Illinois. Arrivées dans les premiers
jours de l’année 2000, il lui aura fallu moins de 6
ans pour asservir complètement la localité.
Aujourd’hui, seuls les Shans se déplacent
librement à Ashfield. Une trentaine d’entre eux
sont actifs et leurs marionnettes humaines
attendent d’être manipulées dans les sous-sols
sordides d’une usine d’équarrissage.
Le grand prêtre d’Azathoth n’a pas choisi
Ashfield au hasard. Dans les sous-sols des
collines rocailleuses qui entourent la ville se
trouve un artéfact d’une rare puissance
assemblé en des temps lointains par des
hommes serpents. Il s’agit d’un réacteur lié de
manière magique à la puissance du chaos
nucléaire.
Z’ar’at’mil mit presque 3 ans pour le découvrir.
Depuis, il essaie de remettre en service cette
énergie incontrôlable afin de déclencher une
fusion du réacteur nucléaire. S’il y parvient, il
ouvrira une porte au Sultan des Démons.
AM BIANCE
L’am bian ce repo se sur deu x grou pes d’ali ens
qui man ipul ent
des victi mes en les possédan t. Les Yith iens sont
mystérie ux et
ésotériq ues. Ils parl ent peu , com mun ique nt
par le biais de
sance est pou rtan t
bien réell e puisqu’il s man ipul ent le tem ps et
l’espace. En ce
sens, ils sont aussi herm étiq ues qu’o n peu t
l’ima gine r. Des
réfé rences sont à puiser du côté des reve nan
ts (la form idab le
série de Fabrice Gob ert) ou des extraterrestr
es du film
préd ictio n (d’Al ex Proyas avec Nico las Cage ).
Les Shan s sont au contraire dan gere ux et névr
osés. Sou s leur
masque sym path ique de redn eck, ils dissimu
lent le visa ge
abje ct de la dép rava tion la plus sord ide. Ils
sont fous, viole nts,
désa xés et touj ours capa bles du pire . Le gard
ien pou rra, par
exem ple, pren dre ses réfé rences du côté de
l’antre de la folie
de John Carp ente r.
7
 LES INVESTIGATEURS sa véritable identité. Un soldat porté disparu en
ENTRENT EN JEU Irak il y a 6 ans vient mystérieusement de refaire
À l’aube d’une lutte feutrée entre les Yithien et surface dans l’Illinois. L’information ne tarde pas
les insectes de Shaggai, les troupes se à parvenir à l’état-major des armées et à Majestic
rassemblent dans les collines qui surplombent qui dépêche sur place deux agents. Les
Ashfield. Ce 16 septembre 2006, Joshua Ritter est investigateurs sont parallèlement missionnés
en route pour rejoindre les siens. Il a pu gagner pour interroger le militaire. Ils arriveront à
les États-Unis en passant par le Canada et fait Chicago juste après Majestic.
route vers Ashfield dans la cabine d’un semi-
remorque. Par souci de discrétion – et aussi par
manque de fonds – Ritter a terminé son voyage
en autostop.
Alors qu’il s’assoupit dans le siège passager, la
fraternité sans nom le contact par le biais d’un
de ces étranges rêves dont elle a le secret.
Comme toujours en pareille circonstance, le rêve
s’accompagne de perturbations physiques
inexplicables dont un micro lévitation du
camion. Ce dernier perd l’adhérence avec le
bitume et part dans le décor, occasionnant un
accident monstre sur un des principaux axes
autoroutiers de Chicago.
Transporté dans le coma au Northwest Memorial
Hospital, Joshua Ritter subit une batterie
d’examen ainsi qu’un test ADN. Ce dernier révèle

commence à prendre le contrôle de la ville

I l y a 275 millions d’années
d’Ashfield.
Les hommes serpents créent une citée alimentée
par un réacteur nucléaire là où sera fondé
Ashfield, Illinois.
En Irak, le 3e bataillon des forces spéciales des
Marines est anéanti par des Lloigor. Graham
Bower, possédé par un membre de la grande
Arrivée des Shans sur terre dans la forêt de
race de Yith échappe au massacre. Avec l’aide de
Goastwood en Angleterre
la fraternité sans nom, il devient Joshua Ritter et
quitte l’Irak pour l’Europe.
Z’ar’at’mil, un Shan fondamentaliste et Grand
Prêtre d’Azathoth s’établit à Ashfield
Joshua Ritter est en route pour Ashfield lorsqu’il
a un accident. Sa véritable identité est révélée.
Février 2003
L’état major des armées et Majestic sont
Z’ar’at’mil découvre le réacteur du peuple des
informés.
hommes serpents. Il fomente un plan et

86
En début d’après-midi, deux agents de Majestic
viennent s’emparer de Joshua Ritter.
Arrivée des investigateurs en début de soirée au
Northwest Memorial Hospital
Dans la nuit, la fraternité sans nom élimine les
agents de Majestic et vient en aide à Joshua
Ritter
Les Shans attaquent le camping d’Ashfield et
prennent possession de l’agent de Majestic qui y
séjourne.
Le rituel de confinement est en place. Plus
personne ne peut sortir ou entrer d’Ashfield et
des environs.
Z’ar’at’mil provoque la fusion du réacteur
nucléaire des hommes serpents et ouvre une
porte pour Azathoth. Toute la zone située à
l’intérieur du périmètre de confinement est
anéantie. Personne n’en réchappe.
79
 CELUI QUI N'EXISTAIT PAS
LE DESERTEUR
Les investigateurs sont membres du 3e bataillon
d’infanterie du corps des Marines. Présents à
Karbala lors de l’anéantissement du 3e MSOR, ils
étaient aux premières loges pour se rendre
compte de l’étrangeté de ce champ de bataille.
La vie a repris son cours depuis longtemps
même si les évènements de Karbala ont marqué
à jamais leur histoire et celle de leur unité
(distribuez le document n°1)
Nous sommes le 16 septembre 2006. Les
investigateurs terminent leur diner au mess de la
base de fort Stewart (Georgie). La présence
américaine en Irak est au centre de toutes les
discussions. Avant que les militaires ne
rejoignent leurs baraquements ou le foyer, on
viendra leur faire savoir que le Major General
Robert Abrams souhaite s’entretenir avec eux.
Le Major General est un homme de 46 ans,
conseiller du secrétaire à la défense, réputé pour
sa droiture ainsi que pour ses qualités humaines.
Il recevra les investigateurs en toute simplicité.
Sans protocole, il leur fera savoir qu’un militaire
appartenant au 3e MSOR vient de refaire surface
à Chicago. Graham Bower est officiellement mort
avec le reste de son unité le 7 avril 2003.
Pourtant il est actuellement hospitalisé au
Northwest Memorial Hospital de Chicago à la
suite d’un accident de la route.
Le Major souhaite que les investigateurs se
rendent dès demain à Chicago pour interroger
Graham Bower. Il ne dispose d’aucune autre
information. Il souhaiterait comprendre ce qui
s’est réellement passé dans la nuit du 6 au 7 avril
2003 et apprendre s’il existe d’autres survivants.
DOSSIER MILITAIRE
Avant de rejoindre Chicago, les agents pourront
se faire communiquer le dossier militaire de
Graham Bower (document 2) . Le militaire est né
en 1978 à Milford, Virginie. Il s’est engagé en 1998
et a fait ses classes en Caroline du Sud. Affecté
au second bataillon à Camp Lejeune, il y reste
jusqu’en 2001. À la suite d’un stage de formation
chez les ranger, il est promu lieutenant dans la
1re division du corps expéditionnaire des
Marines. Deux ans plus tard, il est affecté aux
forces spéciales et rejoint la 3e MSOR. Décoré

ARM ES SON IQU ES

Certains Yith iens utili sent des arm es soni ques

prop ulsa nt des
infra sons sur leur victi me. De la form e d’un
gros stylo, ces
arm es étra nges ont un aspe ct tota leme nt inof
fensif. Elles
n’ém ette nt aucu n son à l’excepti on d’un peti
t
bou rdon nem ent sourd lorsq u’ell es sont en mar
che.
Lorsqu’o n déch arge l’arm e sur une cible , il est
atte int par une
fréq uence de 5 cycl es/secon de. La victi me touc
hée par ces
infra sons doit réussir un test de POU X2 ou subi
r 3D6 dégâ ts.
Cette arm e entraine l’exp losio n des tym pan
s et des lésio ns
mortels aux pou mon s et aux orga nes de l’abd
ome n (inte stins,
fois, esto mac…)

10
6
plusieurs fois, il a été affecté à plusieurs théâtres
d’opérations, dont la Somalie, le Golfe persique,
l’Afghanistan en 2001 et l’Irak en 2003. Son
dossier disciplinaire est vierge de toute sanction.
Le militaire est porté disparu depuis le 7 avril
2003.
L'ACCIDENT
L’accident a eu les honneurs des TV nationales et
Internet n’a pas tardé à s’emparer du fait divers.
Il n’est donc pas difficile d’obtenir un certain
nombre d’informations à ce sujet (document 3).
Selon les premiers éléments de l’enquête, le
chauffeur d’une semi-remorque effectuant le
trajet Chicago/Moline aurait perdu le contrôle de
son véhicule à la sortie de la ville, au niveau de
l’échangeur de l’intestate 80.
Plus de 60 véhicules auraient été impliqués dans
le carambolage. 9 personnes y ont perdu la vie et
plus d’une vingtaine de blessés auraient été
orientés vers le Northwest Memorial Hospital.
Personne n’est en mesure d’expliquer la raison
pour laquelle le chauffeur a perdu le contrôle de
son camion. L’homme est actuellement dans le
coma et les experts ne sont pas en mesure de
donner une explication à cet accident sans son
témoignage.
Selon certaines sources d’information
(bibliothèque ou informatique -20%) le
chauffeur du camion était accompagné d’un
autostoppeur au moment de l’accident.
Hospitalisé pour des blessures légères, il aurait
été entendu par la police.
Enfin, des images de l’accident enregistrées par
les caméras de surveillance de l’autoroute sont
disponibles sur Internet. On y voit nettement le
camion qui braque violemment sans raison, la
remorque qui se déporte puis se renverse et
enfin, les voitures qui s’encastrent les unes après
les autres dans l’amas de métal.
Des observateurs dotés d’un matériel de
traitement de l’image performant pourront avoir
la sensation que le camion décolle de quelques
centimètres de la route avant l’accident
(réussite spéciale en observation ou en TOC).
LA FRATERNITÉ SANS NOM
Jusqu’à une époque assez récente, les Yithiens ont pu
visiter notre monde sans être confrontés à de véritables
difficultés. Pendant des décennies, les extraterrestres
ont échangé leur esprit avec celui d’hommes et de
femmes afin d’étudier notre histoire et notre
technologie.
Depuis les années 70, plusieurs Yithiens ont passé leur
période sur terre dans un hôpital psychiatrique ou en
prison. La complexité administrative de notre ère, la
paranoïa ambiante et l’omniprésence des médias ont
été des obstacles insurmontables pour des esprits
étrangers propulsés sans repères dans notre monde.
C’est alors que la fraternité sans nom a commencé à
venir en aide aux Yithiens durant les premiers mois de
leur présence sur terre.
La fraternité n’a pas d’existence propre, pas de
hiérarchie, pas de structure. Ses membres n’ont aucun
signe de reconnaissance ni aucune particularité. Il
s’agit, la plupart du temps, de Yithiens présent sur terre
depuis plus de 3 ans ou d’anciennes victimes des
extraterrestres qui aident les nouveaux arrivants de
leur plein gré.
Tous sont liés entre eux par d’étranges rêves qui leur
donnent des objectifs, les informent, les met en garde...
Ces voyages oniriques à la saveur très particulière sont
des messages issus de la pensée collective des Yithiens.
Des visions prophétiques plus ou moins cryptiques qui
proviennent d’en dehors de l’espace et du temps. (voire
ultérieurement pour une description complète de ces
rêves).
Grâce à ces rêves, les Yithiens en capacité d’aider les
nouveaux venus sont informés de leur arrivée et de
leurs difficultés. Ils leur apportent des moyens
matériels pour subsister, de nouvelles identités, une
information de base sur le fonctionnement de notre
monde et, lorsque c’est nécessaire, un abri durant la
phase de découverte de leur nouveau corps.
Membre de la fraternité sans nom
Bureaucratie 45%, baratin 64%, arme de poing 39%,
arme sonique 31%
11
7
 LE MEMORIAL HOSPITAL
Les investigateurs arriveront à Chicago en début
de soirée. Malheureusement, les hommes de
Majestic sont passés 3 heures plus tôt. Sous
l’identité d’inspecteurs de la police militaire, ils
ont mis aux arrêts Graham Bower en l’inculpant
de désertion et de conspiration. Après avoir
rempli les formalités de sortie, ils ont prétendu
l’emmener à la base militaire de Joliet située à
40 km de Chicago. Il n’en est rien. Bower est parti
pour un débriefing musclé infligé par le « groupe
perspective » au Texas.
SECONDE DISPARITION
Les investigateurs auront la surprise de constater
que leur « Client » n’est plus dans l’hôpital. On
leur fait savoir que des inspecteurs de la police
militaire sont venus l’arrêter quelques heures
plus tôt. Les infirmières ne peuvent guère
renseigner les enquêteurs et les renverront vers
le médecin en charge du dossier ainsi que vers le
responsable du service juridique de l’hôpital.
DÉMÊLÉS JURIDIQUES
Le responsable du service juridique de l’Hôpital
est une jeune femme énergique de 36 ans.
Lindsay Goldman a suivi le cas Graham Bower
avec beaucoup d’intérêt.
Le patient a tout d’abord été interrogé par
l’inspecteur Miles Brown de la police de Chicago.
Bower se trouvait en effet dans le semi-
remorque qui a occasionné le terrible accident
de la veille. Lindsay n’a pas assisté cet entretien.
Par ailleurs, la jeune femme a totalement
supervisé l’intervention de la police militaire
dans son établissement et peut confirmer la
régularité de la procédure. Elle a
personnellement contacté la base militaire de
Joliet pour s’en assurer. Elle pourra faire savoir
aux investigateurs que Graham Bower est accusé
de désertion, de conspiration terroriste et de
trahison. Sur la base du patriote act, rien ne
pouvait être entrepris pour empêcher les
inspecteurs de la police militaire d’arrêter Bower
et de l’emmener à Joliet pour interrogatoire.
12
6
LE MEMORIAL HOSPITAL
Le Memorial Hospital se trouve près du lac Michigan et
du musée d’art contemporain, dans un des quartiers
les plus huppés de la ville. On distingue de loin la
skyline édifiante de cette partie de la cité. L’hôpital
prend place dans un ensemble de bâtiments en verre à
l’architecture moderne et originale. La pureté des
lignes de l’édifice est unique pour un hôpital et lui
donne de faux airs de centre d’affaires.
Lors de leur séjour à Chicago, les investigateurs
n’auront sans doute pas le loisir de s’éloigner beaucoup
de l’hôpital. Le centre névralgique de leur investigation
s’y trouve et la majorité des rencontres se produira
dans cet établissement ou à la proche périphérie.
De fait, l’hôpital est une véritable ville aseptisée et
bourdonnante d’activité. Il s’agit d’un bâtiment récent
d’une grande beauté. Deux ailes massives surmontées
d’une tour de verre qui rassemble plus de 850
chambres individuelles et les équipements médicaux
les plus récents.
Les investigateurs circuleront et se perdront entre le
pavillon Feinberg, le pavillon Arkes et le pavillon Galter.
Les espaces sont immenses, le marbre et le verre sont
omniprésents. Chacune des salles de réunion où seront
installés les investigateurs rivalisera de luxe et de
confort.
L’hôpital comporte un musée, plusieurs restaurants,
différentes chaines d’hôtel ainsi qu’une galerie
commerciale.
Des étages supérieurs, on distingue le lac Michigan et,
par temps clair, on peut voir jusqu’aux côtes
Canadiennes.
Cette mi-septembre 2006, Chicago connait un été
indien d’une rare beauté. Un ciel bleu azur, une lumière
aveuglante et une température clémente
accompagneront les investigateurs dans leurs
pérégrinations.
Le luxe ambiant souligné par la lumière
resplendissante de ce mois de septembre est un piège
pour nos militaires. Ces derniers ne se sentiront pas à
leur place. Ils auront vite la sensation de troubler la
tranquillité de cet établissement. Le silence, le
standing, l’espace, le calme absolu de l’hôpital les
amèneront à se sentir étrangers.
DOSSIER MÉDICAL
Le dossier médical de Graham Bower est suivi
par le docteur Philip Dumont. Un Canadien de 55
ans passablement débordé. Il pourra accorder
une dizaine de minutes aux investigateurs. Il
parle exclusivement par phrases courtes et son
débit est impressionnant.
Graham Bower a été admis à l’hôpital le 16
septembre à 11h02. Dans le coma, une plaie au
crâne, des constantes stables… Après examens
courants, il a rapidement été mis hors de danger.
Sa plaie au crâne a été soignée, il a été réhydraté
et placé sous monitoring. Il est sorti du coma en
début d’après-midi. Les examens médicaux
complémentaires n’ont révélé aucun problème.
Il a été placé sous surveillance pour 24 heures.
La seule ombre au tableau concerne son dossier
psychologique. Le psychologue a descellé une
amnésie assez prononcée qui ne semble pas liée
au traumatisme de l’accident. Le patient était
par ailleurs « sur la défensive » et l’examen
psychologique en a souffert.
EFFETS PERSONNELS
Les maigres effets personnels de Graham Bower
ont été récupérés par la police militaire.
Cependant, le dossier administratif du patient
comprend un inventaire des biens en sa
possession lors de son admission. La liste
mentionne exclusivement des objets communs :
• Un portefeuille qui contient un
passeport, 6 cartes de bibliothèque (Paris,
Londres, Moscou, Suède, Prague, Istanbul,
Rome), 123 dollars et 26 euros, une carte de
crédit au nom de Joshua Ritter, 2 tickets de
transport provenant de Moscou.
• Des vêtements provenant sans doute
d’Angleterre et des chaussures de marque
française
• Un ticket de CB canadien dans une
des poches de ses Jeans
LA POLICE DE CHICAGO
L’accident relève de la responsabilité de
l’inspecteur Miles Brown. Il s’agit d’un Afro-
Américain d’une cinquantaine d’années.
Toujours très souriant, s’exprimant lentement et
choisissant ses mots, il pourra éventuellement
venir en aide aux investigateurs si ces derniers
jouent franc-jeu avec lui.
Miles Brown a interrogé Graham Bower afin de
comprendre l’origine de l’accident. Bower
affirmait dormir lorsque le camion est sorti de la
route. Il n’avait aucune idée de ce qui a causé ce
désastre. Il avait pris place dans le camion peu
après la sortie de Chicago. Il ne connaissait pas
le chauffeur et affirmait que ce dernier ne
semblait pas sous l’emprise de l’alcool ou d’un
quelconque stupéfiant.
Brown a cherché à savoir pourquoi Bower
voyageait sous une fausse identité, mais n’a
obtenu aucune réponse. Par ailleurs, il a refusé
de divulguer le but et l’objet de son voyage.
L’homme a cherché à savoir quand il pourrait
quitter l’hôpital et semblait très pressé. Lorsque
Brown lui a répondu que la police militaire aurait
sans doute quelques mots à lui dire, il a paniqué
et a affirmé que s’il ne quittait pas l’hôpital dans
les plus brefs délais notre univers tout entier en
subirait les conséquences.
LE RÉVEIL D’HENRY
Le 18 septembre le chauffeur du camion, Henry
Bujaleto, sort du coma. Après avoir été examinés
par les médecins de l’hôpital, les investigateurs
seront autorisés à le rencontrer une dizaine de
minutes.
Le vieil homme est très faible et porte le poids de
la culpabilité. Il parle dans un mélange peu
compréhensible où se mêlent américain et
espagnol. Malgré son état physique, il se montre
terriblement angoissé, confus et larmoyant. La
discussion sera éprouvante, mais on pourra
apprendre les informations suivantes :
Henry se rendait à Moline. Il venait d’embarquer
un autostoppeur qui souhaitait aller à Ashfield, à
la frontière avec l’Iowa.
Assez vite, l’autostoppeur s’est endormi. C’est
alors que le camion a commencé à se comporter
bizarrement : perte de puissance, problème
13
7
 électrique, chute de température dans
l’habitacle puis les objets présents dans la
cabine ont commencé à flotter dans l’air. Henry
s’est mis à paniquer, c’est alors que le camion
tout entier à flotté quelques instants au-dessus
de la route avant de percuter la glissière de
sécurité (SAN 0/1) .
LES HOMMES EN NOIR
Après avoir récupéré leur « colis », les agents de
majestic ont rapidement quitté Chicago.
Empruntant l’intestate 55 puis le 44 en direction
d’Oklahoma City, les agents espéraient arriver au
Texas en 3 jours. Ce 17 septembre au soir, les
agents et leur prisonnier font une halte au Red
River motel dans le Missouri. Après avoir
menotté leur captif au radiateur de la chambre,
les agents se préparent pour la nuit.
Peu après minuit, Graham Bower entre en
contact avec les siens par le biais de ses rêves.
Trois heures plus tard, 3 Yithiens font leur
apparition dans la chambre en utilisant un
portail. Grâce à des armes soniques d’une rare
efficacité, ils parviennent rapidement à se
débarrasser des agents de Majestic. Quelques
instants plus tard, les Yithiens ainsi que Graham
Bower ont disparu en empruntant le portail.
Au matin, Michael Steal, le shérif du comté de
Red River hérite de la scène de crime la plus
étrange qui soit.
14
6
LA PISTE DES DEUX HOMMES
Le lieutenant Dos santos et le lieutenant Bishop
sont inconnus à la base militaire de Joliet. La
police militaire de cette base n’est d’ailleurs
nullement intéressée par le cas Graham Bower.
Les caméras de sécurité de l’hôpital permettront
de disposer d’un portrait-robot des deux
hommes ainsi que du numéro de la plaque
d’immatriculation de leur véhicule. Même avec
ces éléments, il sera impossible de remonter la
piste de ces mystérieux ravisseurs.
Les documents transmis à l’administration du
Memorial Hospital semblent pourtant officiels.
DEUX CADAVRES DANS LE MISSOURI
Le 18 septembre en début de matinée, le shérif
Michael Steal du comté de Red River dans le
Missouri prendra contact avec le Memorial
Hospital. Le vieil homme doit dénouer un double
homicide qui s’est déroulé dans la nuit au Red
River Motel.
La scène de crime est particulièrement étrange
et dans les effets personnels des victimes se
trouvent le dossier de sortie de Graham Bower.
Lindsay Goldman sera la première interlocutrice
du shérif. Elle ne tardera pas à mettre le shérif et
les investigateurs en contact.
LE MASSACRE DU MOTEL
Le Red River Motel se situe à 6 km de l’échangeur
de l’intestate 44. Un établissement sommaire
planté au milieu de nulle part qui a pour
vocation d’offrir un toit aux voyageurs en transit
pour 15$ la nuit.
Un grand terrain vague s’étend sur l’arrière du
bâtiment et la route qui relie Springfield à Saint-
Louis le longe sur le devant. Pas d’habitation
dans les environs, seule une petite supérette mal
achalandée et une laverie partiellement hors
service accompagne le motel dans ce no man’s
land.
LE RED RIVER MOTEL
Le motel est construit sur un plan assez
classique. 36 chambres sont réparties sur la
longueur d’un grand bâtiment qui fait face à la
réception. Le parking se situe entre la réception
et la route.
Construit il y a une quinzaine d’années et
souffrant d’un manque évidant de maintenance,
le motel est à la limite de l’insalubrité. Les
abords ne sont pas entretenus, la signalétique
laisse à désirer et le parking est saturé de nids de
poule. Les chambres ne valent pas mieux. Mal
insonorisées, équipées d’une literie et de
mobiliers au rabais. La moquette et le papier
peint n’ont pas été changés depuis la
construction d’origine et sont souvent dans un
état lamentable.
LE SHÉRIF MICHAEL STEAL
Le shérif sollicitera l’aide des investigateurs. Il
souhaite se débarrasser le plus rapidement
possible de cette affaire et s’appuyer sur toutes
les bonnes volontés disponibles lui parait être
une bonne méthode.
Ainsi, au risque d’être contreproductif, le shérif a
aussi sollicité l’aide du FBI, celle de la police de
Springfield et celle de Saint-Louis.
L’agence fédérale et les forces de police ne se
presseront pas pour intervenir. Aucune d’entre
elles n’a autorité sur ce territoire et chaque
agence à ses propres priorités.
Le shérif restera sur place durant toute la
journée du 18 septembre. Il attendra en vain le
FBI. À partir de 22h00, il procèdera à la levée des
corps… Ce qui laisse de longues heures aux
investigateurs pour conduire leur propre
enquête.
Jusqu’ici, le Sheriff et ses adjoints ne disposent
pas de pistes sérieuses. La chambre est dans
l’état où le shérif l’a découverte à 4h30 du matin.
Il a fouillé les effets personnels des victimes afin
de découvrir leur identité et n’a pas touché les
corps. Il a interdit à tous les résidents du motel
de quitter les lieux pendant 24 heures. Enfin, les
bandes des caméras de surveillance du parking
ont été saisies.
15
7
 LA CHAMBRE N°24
Les évènements se sont déroulés dans la
chambre n°24. Il s’agit d’une chambre minuscule
de 12m2 meublée de 2 lits simples, d’une petite
commode, d’une TV à tube cathodique.
Deux corps sont allongés sur la moquette dans
une mare de sang. Ils sont tous les deux vêtus de
T-shirt et de caleçon. Les lits sont défaits et on
comprend qu’ils ont été surpris dans leur
sommeil.
Un cadavre est allongé sur le dos et le second sur
le ventre. Il n’y a pas d’impact de projectile sur
les corps, mais les yeux des deux victimes
semblent avoir « fondu ». Le sang qui recouvre
leur visage s’est échappé de leurs cavités
oculaires, de leur bouche, de leurs narines et de
leurs oreilles (SAN 1/1d4) .
Une victime tient un automatique dans la main.
Un second automatique est posé sur une table
de nuit. En fouillant la chambre, les
investigateurs remarqueront une paire de
menottes accrochée au radiateur. Dans les
bagages des deux hommes, ils découvriront les
identités factices du lieutenant Dos Santos et du
lieutenant Bishop ainsi que le portefeuille de
Joshua Ritter.
Les deux hommes étaient équipés de
smartphone. Ces téléphones sont protégés par
des systèmes de pointe. Toute tentative
d’intrusion se soldera par la destruction de leur
contenu.
16
6
LE SHERIF MICHAEL STEAL
Le shérif Steal est un personnage sympathique et
charismatique. Malheureusement, il est aussi peu
courageux que velléitaire.
Enfant du pays, il a toujours vécu dans le comté de Red
River entre Springfield et Saint-Louis. Il en connait les
moindres recoins, les histoires de famille et les
personnes avec qui il faut compter.
Son unique fonction est de préserver l’équilibre local. Il
n’a pas pour objectif de faire en sorte que la justice ou
l’équité triomphe. Il souhaite juste que les choses
restent inchangées. Ainsi, les possédants et les
puissants peuvent compter sur le Sheriff. Les autres
auront plus de mal à obtenir une oreille attentive.
Steal n’apprécie pas qu’un crime majeur soit commis
sur son territoire. Un meurtre implique du travail et une
obligation de résultat. Deux bonnes raisons de se
décharger du problème en confiant l’affaire à une autre
autorité. Steal fera tout pour y parvenir en douceur.
Steal sait se montrer agréable, compréhensif, serviable,
disponible… Il est souvent sur le terrain, mais qu’on ne
s’y trompe pas. C’est un fainéant qui cherchera toujours
à prendre le moins de risque possible. Il a compris
depuis longtemps que pour être Sheriff il faut surtout
serrer des mains et faire le moins de vague possible. Il y
parvient tellement bien qu’il pourrait bien briguer la
mairie de Red River City dans quelques années.
Sheriff Michael Steal
Baratin 65%, Crédit 51%, paraitre occupé 49%
INTERROGER LES RÉSIDENTS
Le propriétaire du motel, Mike Sharp n’était pas
présent hier soir. C’est un sexagénaire rougeot et
agressif qui possède 8 motels de seconde zone
entre Springfield et Saint-Louis. Il n’a aucune
sympathie pour le Sheriff et pour l’enquête qui
est conduite dans son établissement. Il souhaite
que tout cela prenne fin le plus vite possible et
fera tout son possible pour mettre des bâtons
dans les roues aux investigateurs.
John Hammon, un étudiant de 22 ans gérait la
réception de nuit hier soir. Il n’a rien vu, mais à
découvert les cadavres. Il est encore sous le
choc.
Les résidents sont, pour la plupart, excédés par
la situation. Une petite dizaine de personnes est
retenue ici contre leur volonté. Deux familles de
passage, quelques VRP. Tous sont pressés d’en
finir avec cette affaire. Aucun d’entre eux n’a vu
quoi que ce soit et tous ont entendu un coup de
feu peu avant 3h30.
Pourtant, en posant les bonnes questions, des
investigateurs avisés pourront apprendre que
vers 00h00, des perturbations électriques ont
affecté l’hôtel. Par ailleurs, l’occupant de la
chambre 25 jure avoir entendu la structure du
bâtiment gémir peu avant le coup de feu.
L'OPTION MAJESTIC
Majestic n’a aucune information sur la présence de Yithiens
sur terre. Elle ignore également la présence des insectes de
Shaggai. La conspiration reste concentrée sur sa relation
avec les Greys qui monopolise toute son attention.
Majestic s’est uniquement intéressé à Graham Bower en
raison de son lien avec les projectiles à signature Kirilienne.
La conspiration souhaite en effet interroger Graham Bower
afin de comprendre ce qui s’est passé en Irak.
Dès le 18 septembre, Majestic devine qu’elle a perdu 2
agents et que leur « protégé »vient de s’échapper.
Immédiatement, le shérif Steal est placé sur écoute. Les
investigateurs le sont également.
Le gardien décidera si Majestic parvient à remonter la piste
de Bower jusqu’à Ashfield. Si tel est le cas, 6 hommes du
NRO delta prendront leurs quartiers dans les collines. Ils
sont armés, discrets et ont pour mission de localiser et
enlever Graham Bower. Lorsque le rituel du confinement
sera opérationnel, ils seront livrés à eux même et
commenceront à paniquer. Ils chercheront alors à éliminer
les habitants des collines. Nul doute que l’affrontement ne
tournera pas en leur faveur.
Agents du NRO Delta
FOR : 16 CON : 15 TAI : 11 INT : 12 POU : 13
DEX : 12 APP : 12 EDU :14- SAN :59- PV : 13
impact : +2
Compétence: arts martiaux 52%, conduire auto 63%,
discrétion 66%, écouter 66%, esquive 52%, grimper 66%,
sauter 68%, se cacher 67%, serrurerie 46%, TOC 71%
Attaques : pied 50%, poing 50%, Glock model 18 72%
(1d10), MP5 SSD 44% (1d10)
Armure : Kevlar
17
7
 EXPLOITER LES FILMS étonnante. Une analyse ADN permettra
Une caméra de surveillance a vu sur la porte de d’identifier Christopher Tornbull et Vassili
la chambre 24. On y voit distinctement les deux Savage, deux militaires portés disparus en
hommes entrer avec leur prisonnier vers 22h30. Afghanistan en 2002.
Personne ne franchit cette porte jusqu’au Enfin, une analyse balistique des armes
gardien du motel à 3h30. permettra de se rendre compte du caractère très
Entre temps, on aura pu distinguer des particulier des projectiles. Les balles sont
interférences électriques à 00h12 puis une couvertes d’une écriture fine et invisible à l’œil
étrange lumière iridescente dans la chambre 24 nu. Des balisticiens mettront en évidence
juste avant que le coup de feu ne soit tiré à 3h13. l’existence d’étranges glyphes sur chacun de ces
projectiles.
AUTOPSIE ET LABO
LES PROJE CTILES À SIGNATURE KIRILI ENNE
L’autopsie des corps sera conduite le 19
septembre au laboratoire de la police
Dépend ant du sous projet Josué le projet Blue fog visait à
scientifique de Saint-Louis. Il s’agit d’un petit
doter les agents de Majestic de projecti les capable s de blesser
bâtiment affecté à cet usage et sous-loué à des
des créature s apparte nant à d’autres dimensi ons.
sociétés privées. En conséquence, l’affectation
Testé en situation réelle en Irak, le projet Blue fog s’est
des laboratoires est parfois aléatoire.
toujours soldé par la destruction complète des unités
L’autopsie sera conduite par le docteur Abraham
équipée s de ces balles. Le projet a ainsi été abando nné
White. Un médecin de cinquante ans au
jusqu’à aujourd ’hui. Le retour de Graham Bower a convain cu
physique peu avenant. Chauve, malingre, le
les autorité s de Majestic de la nécessité d’appro fondir les
regard fuyant, il est pourtant sympathique et
tests.
appliqué.
À première vue, rien ne différen cie ces munitio ns de n’importe
Les résultats de l’autopsie conduite par le
quel projecti le. Cepend ant, la balle est couverte de symbole s
docteur White seront surprenants (document 4) .
hiéroglyphiques invisible s à l’œil nu. Un balistici en les
Il semble qu’au même instant, le cœur, le foie, la
remarqu era nécessa irement.
rate, les poumons, et les yeux des victimes aient
En termes de jeu, ces projecti les sont considé rés comme des
explosé ou implosé. En parallèle, une embolie
armes magiqu es. Cepend ant, elles fonction nent comme des
cérébrale massive a affecté les victimes. Le
phares dans la nuit et attirent les créature s des autres mondes
docteur White n’est pas en mesure d’expliquer
vers les utilisate urs. Les lloigors y sont particul ièremen t
l’origine de ces traumas (SAN 1/1d4).
sensible s. Chaque tir a 5% (cumula tif) d’attirer une créature
L’identité des cadavres sera tout aussi
d’un autre monde (au choix du gardien) .

18
6
 ASHFIELD, ILLINOIS, POP 187
de grandes colonnes de pierre dont la plupart
LE THÉÂTRE DU DÉSASTRE sont couronnés.
Les indications d’Henry Bujaleto conduiront les
Des gorges et des ravins de profondeur incertaine
investigateurs jusqu’à Ashfield, Illinois. Peu
coupent la chaussée, et les grossiers ponts de bois
d’informations peuvent être découvertes avant
ne semblent jamais très sûrs. Quand la route
de se rendre sur place. Seules les statistiques du
redescend, elle traverse des étendues
recensement de 2000 seront disponibles
marécageuses qui inspirent une aversion
(document 5).
instinctive et presque de vraies craintes à la
tombée de la nuit lorsque jacassent les
UN LIEU ÉTRANGE ET DÉSOLÉ engoulevents invisibles et que les lucioles sortent
Ashfield est une minuscule localité située à
en vols serrés pour danser au rythme insistant du
l’extrême nord-ouest du comté de Rock River. On
pipeau strident des crapauds-buffles.
y accède en quittant Moline par l’intestate 80 et
À mesure que les collines se rapprochent, on
en bifurquant vers les collines justes avant
prend garde à leurs flancs boisés plus qu’à leurs
d’entrer dans l’Iowa. Dés la sortie de l’autoroute,
faites couronnés de pierre. Ils apparaissent si
le paysage devient inhospitalier et n’est pas s’en
abrupts et si sombres qu’on les préfèrerait à
rappeler le pays de Dunwich cher à Lovecraft :
distance, mais il n’est pas de route pour leur
« Le terrain s’élève peu à peu, les murs de pierre
échapper. Au-delà d’un pont couvert, on aperçoit
bordés de broussailles se pressent de plus en plus
un petit village blotti entre le cours d’eau et la
vers les ornières de la route sinueuse couverte de
pente verticale de Round Mountain, et l’on
poussière. Les arbres des nombreuses zones
s’étonne de la grappe de toits en croupe
forestières semblent trop grands, et les herbes
pourrissants qui témoignent d’une époque
sauvages, ronces et graminées manifestent une
architecturale plus ancienne que celle des
luxuriance qu’on leur voit rarement dans les
environs. Il n’est guère rassurant de constater, en
régions défrichées. En même temps les champs
regardant de plus près, que la plupart des
cultivés sont singulièrement rares et improductifs;
maisons sont désertes, tombent en ruine, et que le
tandis que les maisons très dispersées présentent
clocher de l’église est maintenant effondré. ». Il
un aspect étonnamment uniforme de vieillesse, de
s’agit effectivement d’une campagne « étrange et
misère et de délabrement. Sans savoir pourquoi,
désolée » exclusivement composée de collines
on hésite à demander son chemin aux silhouettes
abruptes, de bois profonds et de champs mal
noueuses et solitaires aperçues de temps à autre
entretenus dédiés à l’élevage bovin.
sur un seuil croulant ou dans les prairies en pente
Ashfield est un minuscule village composé d’une
semées de rochers. Elles sont tellement
vingtaine de bâtiments, dont une église, une
silencieuses et furtives qu’on se sent comme en
mairie, un magasin d’alimentation générale et
face de choses défendues dont il vaut mieux ne
un diner. Il est traversé par un cours d’eau
pas se mêler. Quand une côte sur la route révèle
boueuse et par une unique route à l’asphalte
les collines au-dessus des bois profonds, le
constellé de nids de poule. Les collines boisées
sentiment de vague malaise grandit. Les sommets
entourent complètement la localité qui parait
sont trop arrondis, trop symétriques pour évoquer
étouffée par le relief.
un naturel rassurant, et parfois le ciel fait ressortir
Les maisons, les quelques commerces et les
avec une particulière netteté les cercles bizarres
bâtiments officiels ont été construits il y a plus

19
7
 d’un siècle. Tous souffrent d’un manque cruel
d’entretien. Les constructions sont - au mieux –
vieilles et sales et – au pire – délabrées et
abandonnées. La vieille église est fantomatique.
Son clocher est effondré et ses vitraux sont tous
brisés.
La nature hostile et envahissante s’est
réapproprié ces bâtiments abandonnés.
Avant quinze heures, le village est endormi. Rien
n’est ouvert, il n’y a aucun passage, aucune âme
qui vive. On ne peut s’attendre à rencontrer
quiconque. Seul le vent gémit dans les branches
d’arbres et fait craquer les toitures fatiguées.
En dehors de ce village fantôme, à 3 km au sud,
on pourra découvrir une zone artisanale dont la
totalité des ateliers est fermée à l’exception
d’une vieille imprimerie. Plus en retrait, caché
dans les collines se trouve une vieille scierie qui
a eu son heure de gloire il y a plus de 20 ans.
Au fond de la vallée, à une dizaine de kilomètres
du village est niché un improbable terrain de
location de caravane. Aménagé il y a moins de 5
ans, il joue un rôle essentiel dans la conspiration
des Shans. Ce lieu est presque accueillant. Situé
juste à côté d’une retenue d’eau, on y vante les
joies de la pêche et des excursions dans les
collines.
En dehors de ces quelques constructions
«  remarquables », des fermes éparses font vivre
les bois et la campagne environnante. Situées
pour la plupart dans la vallée, non loin de la
route et du cours d’eau, elles présentent tout un
aspect délabré. Ces quelques exploitations
vivent de l’agriculture bovine et comptent au
plus une cinquantaine de têtes. La plus grande
exploitation est entre les mains du maire. Seule
fortune du cru, il est le propriétaire d’un
troupeau de 500 bêtes et de l’usine
d’équarrissage d’Ashfield. Son domaine ainsi que
son usine se situent dans les collines à 9 km
d’Ashfield. Du village, on distingue assez bien la
cheminée noire de son affaire.
20
6
LA PRÉHISTOIRE D’ASHFIELD
Il y a 275 millions d’années, les hommes serpents
régnaient sur la Pangée. Créant des cités
puissantes, maitrisant les énergies magiques, ils
étaient les maitres incontestés de la terre
nouvellement née. Cette domination durera 50
millions d’années jusqu’à ce que la décadence et
l’oubli frappe cette civilisation. La dérive des
continents vint parachever ce travail de
destruction. Les reliefs des grandes cités des
hommes serpents furent disséminés sur les 5
continents et, pour la plupart, ensevelis.
L’une des nombreuses collines qui surplombent
Ashfield abrite une petite partie de Valusia, la
principale cité du peuple serpent.
Valusia était le cœur palpitant de cette
civilisation. Plus de 10 000 hommes serpents y
habitaient et s’adonnaient aux recherches
magiques les plus avant-gardistes. C’est
justement un complexe scientifique qui se cache
à proximité d’Ashfield.
Il est impossible pour quiconque qui ne
chercherait pas spécifiquement ce complexe de
le découvrir. Le réacteur se dissimule au fin fond
d’un dédale de cavernes qui n’a aucun intérêt
spéléologique, mais est suffisamment dangereux
pour rebuter les curieux.
Aujourd’hui, le passé occulte d’Ashfield est
totalement enfoui. Seule l’omniprésence des
reptiles dans les collines rappelle que cette terre
était jadis la propriété des hommes serpents.
LE RÉACTEUR NUCLÉAIRE
PRÉHISTORIQUE
Des millions d’années avant que l’homme ne
découvre l’électricité, les ophidiens maitrisaient
l’atome d’une bien étrange manière. La cité de
Valusia était alimentée par un réacteur nucléaire
capable de prodiges tant physiques que
magiques.
En effet, le réacteur était le fruit de la science
pervertie des hommes serpents. Ces derniers
étaient parvenus à établir un lien entre Azathoth,
le chaos nucléaire, et un portail situé au cœur de
leur cité. Le portail pouvait être plus ou moins
fermé, permettant ainsi à la puissance maléfique
d’Azathoth de se répandre avec plus ou moins de
force dans un espace clos et sécurisé. Cette
énergie brute provenant du centre de l’univers
était convertie par différents procédés afin de
servir les hommes serpents.
Aujourd’hui, il ne reste presque plus rien de ce
dispositif complexe. Le réacteur est pourtant
toujours en état de marche. Sous les collines
d’Ashfield se cache une salle aux murs
d’obsidienne couverts d’étranges inscriptions
cunéiformes. Cinq obélisques sont disséminés
dans la pièce autour d’une pierre noire et
presque ronde. Cette dernière est le cœur. Il
s’agit d’un bout de roche lié à Azathoth. Il s’agit
d’une « graine du Dieu Extérieur ». Toute
personne qui s’en approche s’expose à un
danger physique et spirituel (voir
ultérieurement). Parallèlement, c’est ici que
sommeille un pouvoir ancien et formidable. Un
pouvoir qu’il est encore possible de réveiller.
L’HISTOIRE SECRÈTE D’ASHFIELD
Les collines d’Ashfield ont longtemps été
boudées par la population. On disait la terre
stérile et les bois remplis de serpents. Il fallut
attendre le milieu du XIXe siècle pour que des
éleveurs s’approprient ces terres. L’inhospitalité
des collines allait de pair avec un prix de vente
particulièrement attractif des terres. Une
population pauvre et repliée sur elle-même
s’installa ici pendant un demi-siècle pour y vivre
de l’élevage et de l’agriculture.
Au début du XXe siècle, Ashfield comptait
presque 300 habitants. Les fermes
commençaient à coloniser les collines et la vie
collective s’organisait autour de la mairie et de
l’école locale. Le développement de l’industrie
automobile à Moline et à Chicago vint
rapidement mettre un terme à l’essor d’Ashfield.
La population partie en masse des collines pour
rejoindre la ville. En trente ans, 2/3 des habitants
quitta la localité. Les maisons vides ne
trouvèrent pas de repreneurs et devinrent des
ruines. On en distingue encore aujourd’hui les
murs de pierre mangés par la mousse
profondément enfouis dans les bois.
Ashfield manqua de disparaitre totalement,
mais, contre toute attente, la population se
stabilisa entre 100 et 150 habitants. Dans les
années 70, un programme de désenclavement
permit d’améliorer les routes et les accès à la
vallée. Une zone artisanale bénéficiant
d’exonération de taxe fut implantée et la
population progressa à nouveau d’une centaine
d’individus. La crise de 80 mit fin à cet espoir et
la vallée redevint aussi misérable qu’auparavant.
En janvier 2000, une importante famille
britannique vint s’implanter à Ashfield. Alistair
Goodson, le patriarche était un ingénieur
travaillant pour Severn Aerospace. On se prit à
rêver d’un nouvel essor pour la vallée sous
l’impulsion de ce cerveau, notamment lorsqu’il
supervisa la construction d’une usine
d’équarrissage. Cependant, les espoirs furent
bien vite déçus. L’individu était étrange et
antipathique. Il passait son temps à errer dans
les collines à la recherche de quelque chose. Les
bruits les plus fous commençaient à courir à son
sujet.
Alistair Goodson abritait Z’ar’at’mil, insecte de
Shaggai influant, grand prêtre d’Azathoth en
quête d’un nouveau Xanadu. Désespéré par
l’attitude des siens sur le sol britannique (voire
Countdown) il implora Azathoth de lui montrer la
voie du renouveau. En rêve, il visualisa Ashfield
et le trésor caché dans son sous-sol.
3 années furent nécessaire à Z’ar’at’mil pour
21
7
 localiser le fruit de ses recherches. Un antique
réacteur nucléaire capable de produire une
énergie physique et spirituelle.
En juin 2003, le grand prêtre rejoint la Grande-
Bretagne et fit part de sa découverte aux siens. Il
prôna le retour aux valeurs traditionnelles et
invita ceux qui le souhaitaient à le rejoindre. Une
trentaine de Shans accepta la proposition.
De retour aux États-Unis, Alistair Goodson
disposait enfin des moyens nécessaires pour
mettre son plan à exécution. En une nuit, le 16
juin 2003, il parvint à se rendre maitre de la ville
et des collines. La ville porte encore les stigmates
de cette nuit d’horreur où tous les habitants
furent capturés, assassinés ou possédés sans
être en mesure d’appeler à l’aide.
Z’ar’at’mil enferma dans le sous-sol de son usine
d’équarrissage la fraction de la population non
soumise à la volonté des insectes de Shaggai.
Lorsque cela s’avèrerait nécessaire, les Shans
pourraient prendre possession du corps de ces
victimes et ainsi animer ces marionnettes.
Les prisonniers servirent aussi de matériel
nutritif pour les larves des insectes qui purent
doubler leur population en 3 ans. Aujourd’hui,
plus de 70 Shans sont présents à Ashfield.
Enfin, Z’ar’at’mil découvrit que ces victimes
avaient une autre utilité de première
importance. Afin de réactiver le réacteur
nucléaire et d’imaginer ouvrir une voie à son
seigneur et maitre Azathoth, le Shan avait besoin
de travailler au contact avec un objet hautement
radioactif. Empoisonnés par la radioactivité, les
corps d’accueil des insectes se dégradèrent
rapidement. Ils furent ainsi contraints d’en
changer de manière régulière.
Afin de renouveler les corps d’accueil à un
rythme suffisamment rapide, une zone
«  touristique » a été aménagée en 2005. On y
vantait entre autres la qualité des randonnées
dans les collines. Nombreux sont ceux qui ont
loué une caravane pour quelques nuits au « deep
wood trailer park» et qui n’ont plus jamais été
revus.
22
6
FAIRE VIVRE ASHFIELD
Ashfield est ce qu’on appelle un « bac à sable ». Un
cadre ouvert pour faire vivre à vos investigateurs des
aventures dangereuses et trépidantes.
Ainsi, vous trouverez dans les pages qui suivent la
géographie et l’histoire d’Ashfield, les lieux
incontournables de la localité et les personnages
principaux. Vous ne trouverez pas de développement
dirigiste emmenant les investigateurs de l’alpha vers
l’oméga de ce scénario.
Il vous appartiendra de construire avec vos
investigateurs une intrigue cohérente. La meilleure
méthode, pour y parvenir, est d’être à l’écoute de vos
joueurs. Ces derniers envisagent de visiter la station
d’épuration d’eau ou le transformateur électrique de la
ville. Ne les frustrez pas en prétendant qu’il n’existe pas
de telles installations à Ashfield. Au contraire, n’hésitez
pas à improviser et à vous servir de ces lieux pour
alimenter votre intrigue. Les investigateurs trouveront
peut-être sur place le corps d’un randonneur qui
essayait d’échapper aux Shans ou les effets personnels
d’une victime. Soyez souple et prêt à rebondir sur les
suggestions des investigateurs.
De la même manière, ne vous sentez pas « enfermé »
dans le cadre posé par ce scénario. Un indice est censé
se trouver au bord du lac. N’hésitez pas à le déplacer
afin de densifier votre construction dramatique.
Les maitres mots sont : adaptation et improvisation.
Ainsi, dans la partie test, le gardien a improvisé un
enfant sauvage terrorisé et névrosé qui survivait seul
dans les collines depuis la mort de ses parents deux
années plus tôt. Ce personnage qui n’existe pas dans le
scénario tel qu’il est écrit a pourtant pris une place de
premier ordre. Entre le « Victor » des Revenants et la «
Newt » d’alien le retour ce jeune homme s’est avéré une
source d’information majeure ainsi qu’un élément
d’ambiance important.
Soyez prêt à vous surprendre et à surprendre vos
investigateurs !
ASHFIELD, EN DETAIL
LA MAIRIE
Il s’agit d’un vieux bâtiment en bois mal entretenu qui date de plus d’un siècle. Deux
étages, des bow-windows, des fenêtres à pignon, une porte au linteau finement sculpté,
un porche vaste et couvert… La grâce de ce bâtiment devait être bien réelle lorsque la
moisissure et les champignons n’en avaient pas encore colonisé chaque planche.
Aujourd’hui, il s’agit d’une ruine massive et sinistre. On s’étonne presque que ces deux
étages soient encore debout et encore plus qu’ils puissent accueillir la mairie d’Ashfield.
Il est inenvisageable pour les investigateurs de croiser quiconque en ces lieux. La mairie
n’est plus fréquentée et voilà bien longtemps que les insectes de Shaggai n'essaient plus
de donner le change au sujet d’une présence politique et administrative à Ashfield.
Une visite non autorisée ne pose aucun problème. Le désordre à l’intérieur est total. Des
documents officiels jonchent le sol et plusieurs armoires de classement ont été renversées
sur le sol. D’éventuelles recherches dans cet endroit chaotique s’effectuent avec un malus
de -20%.
Les informations suivantes peuvent y être découvertes :
• Il n’y a pas eu de conseil municipal ni d’activité administrative depuis plus
d’un an. Il en va de même pour l’état civil. Une lettre du bureau du gouverneur en atteste

• La quasi-totalité des terrains de la commune a été vendue entre 2004 et 2006 à

(document 6).

Alistair Goodson.
• Un article du bulletin municipal datant de janvier 2000 évoque l’arrivée
d’Alistair Goodson dans la localité (document 7)
Enfin, en examinant avec soin la salle du Conseil Municipal, les investigateurs pourront
découvrir des traces de sang séché sur le parquet ainsi que des impacts de balle dans les
murs (TOC et criminologie) .

ASHFIELD’S GENERAL STORE

le magasin général est tenu par la femme d’Allistair Goodson ainsi que par un de ses fils.
Lobelia et John Goodson ouvrent le magasin à partir de 15h00 jusqu’à 18h00 ou 19h00. Le
magasin général est une franchise de la chaine seven / eleven qui en assure
l’approvisionnement. Les livraisons s’effectuent tous les lundis à 6h00. Bien entendu, le
livreur déteste ce village et ne s’attarde pas sur place.
Le magasin est correctement achalandé, mais la plupart des produits tardent à être mis en
rayon. Ainsi, les produits frais sont très vite périmés et moisissent dans un coin de
l’établissement. Bien entendu, l’hygiène globale du général store est improbable et les
nuisibles pullulent dans l’arrière-boutique comme dans le magasin. Outre l’alimentation,
les investigateurs pourront trouver ici des armes à feu de petit calibre, des armes de
chasse et des cartouches. Ils pourront aussi acheter des médicaments. Le magasin est
particulièrement bien fourni en analgésiques de toute nature.

23
7
24
6
L’ÉGLISE
L’église est, elle aussi, totalement abandonnée. Le clocher s’est effondré et la grande
cloche de bronze repose maintenant au centre de la nef. Tous les vitraux sont cassés et des
feuilles d’arbre jonchent le sol balayé par le vent. Ce vieux bâtiment de bois est une ruine
qui n’est pas exempte de danger. Le plancher vermoulu risque de s’effondrer à tout
moment. Même les animaux sauvages évitent de s’aventurer ici. Un escalier permet de
rejoindre le sous-sol de l’église. Chaque investigateur doit réussir un jet de chance afin de
s’aventurer dans les soubassements. Un échec signifie que l’escalier s’effondre. Les
investigateurs encaissent 1d6 point de dégâts et devront trouver par la suite un moyen
pour regagner la sortie.
Le sous-sol est assez vaste. Il y a plusieurs mois, les derniers habitants du village s’y sont
réfugiés en espérant échapper aux Shans. Bien entendu, cette tentative désespérée n’a
pas été couronnée de succès. Cet endroit témoigne encore de leur lutte courageuse. On
devine encore les clous et les planches qui barricadaient l’entrée du sous-sol. On découvre
en contrebas une dizaine de bivouacs, des provisions, un fusil de chasse et quelque
cartouches. Le christ qui trônait dans l’église a été descendu par les réfugiés. Installé
contre un mur, on a écrit à la craie « délivrez-nous du mal » au-dessus de lui.
Les effets personnels des réfugiés sont pleins de souvenirs de leur vie passée : papiers
d’identité, photos en grand nombre, doudous des gosses… Le carnet intime d’une
adolescente livrera aux investigateurs des informations sur la situation à Ashfield
(document 8). Il en va de même pour les effets personnels du prêtre. Sa bible est annotée.
Une page en particulier retiendra l’attention des enquêteurs (document 9).
À l’arrière de l’église se trouve le cimetière d’Ashfield. Certaines tombes sont anciennes et
les inscriptions sur les pierres tombales sont presque effacées. Des investigateurs
perspicaces remarqueront que pratiquement aucun résident d’Ashfield n’a dépassé 60 ans
(test d’idée) .

ASHFIELD’S CORNER
Ashfield’s corner est un “diner” assez typique qui a eu son heure de gloire dans les années
70. L’établissement a assuré un fonctionnement correct jusqu’à une époque assez récente
et est en meilleure santé que la plupart des constructions d’Ashfield. Cela dit, le ménage
n’a pas été fait dans la salle de service ni dans la cuisine depuis plus de 6 mois. Ainsi, on ne
pourra qu’être choqué par l’aspect général de ce restaurant.
Les investigateurs pourront y rencontrer Margareth Smith (voire ci-après). Elle ouvre son
restaurant tous les jours entre 15h00 et 17h00. Il n’est pas rare qu’elle reçoive la visite de
plusieurs « clients » après 20h00. Elle a pour habitude de leur servir son « special » : de la
viande humaine crue préparée en tartare. D’une manière générale, Maggy ne sert que de la
viande qu’elle accommode à peine. Sa pitance est tout juste mangeable.
Si des investigateurs fouillent la cuisine de Maggy, ils n’auront aucun mal à découvrir des
bouts de cadavres congelés dans une de ses chambres froides ( SAN 1/1d4 ou 1/1d6 pour
les investigateurs qui ont goûté à la cuisine de Maggy)

25
7
 LE DOCTEUR SCHWARTZ
Le docteur Schwartz est un membre influent de la communauté Shan. Son cabinet se
trouve à Ashfield, à proximité du pont qui enjambe rock river. La plupart des hôtes qui
abritent un Shan sont atteints de cancer en phase plus ou moins avancée. Il a ainsi le rôle
central de prolonger leur vie – autant que possible – et d’atténuer les effets indésirables de
la maladie. C’est ainsi un important pourvoyeur d’analgésiques puissants et un relais
important pour les autorités sanitaires fédérales qui se sont intéressées à Ashfield depuis
bien longtemps. Le docteur Schwartz dissimule et camoufle la situation réelle dans la
localité. Cependant, des recherches dans son cabinet permettront de mettre en évidence
les éléments suivants :
• La localité est suivie par le CDC dans le cadre d’un programme spécifique de
dépistage du cancer. Il semble en effet que depuis de nombreuses années, le CDC ait
détecté un taux anormalement élevé de morts liés à des cancers précoces dans la ville et
les environs d’Ashfield. Depuis 2003, ce taux de mortalité semble avoir décru de manière
significative (document 10)
• La majorité des dossiers des patients semblent totalement bidonnés. Il s’agit
visiblement de constructions de toutes pièces. Les dossiers « sentent » la normalité alors
que la situation du village laisse entendre bien d’autres maux.

LES MAISONS ABANDONNÉES

Plus de vingt maisons abandonnées peuplent les rues d’Ashfield. Ces dernières
appartenaient à des victimes des Shans aujourd’hui décédées. Elles ont été pillées puis
laissées à l’abandon. Les animaux de la forêt et les nuisibles en ont fait leur habitat. Les
gosses dépravés des insectes de Shaggai les utilisent comme terrain de jeu.
Les investigateurs y découvriront le destin de vies brisées et parfois des messages de
désespoir. On y devine encore des traces de lutte, des barricades et de tentatives
d’évasion. Chaque visite est une expérience de désolation et de désespoir.

LA ZONE ARTISANALE
La zone artisanale est passée de vie à trépas bien avant la nuit fatale du 16 juin 2003. 11
entrepôts et ateliers de tôle sont disséminés sur un terrain vague qui n’est plus entretenu
depuis fort longtemps. Il faut se frayer un passage entre les mauvaises herbes et les ronces
pour rejoindre certains bâtiments. La plupart sont vides. Des écriteaux sur leur façade
indiquent le nom des agences immobilières en charge de leur gestion. Un unique atelier
est toujours en activité.
Ashfield printing Ltd imprime des dépliants ventant les mérites de la région et l’hospitalité
du deep wood trailer park. Le travail de mauvaise qualité est effectué par des ouvriers non
qualifiés sur des machines antédiluviennes. Les ouvriers se chargent de l’impression, de
l’empaquetage et de l’expédition vers les localités de l’Illinois et de l’Iowa. Si ces derniers
sont dérangés dans leur activité, ils pourront se montrer très rapidement agressifs.
Comme s’ils protégeaient une opération illégale.

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6
L’ANCIENNE SCIERIE
On accède difficilement à la vieille scierie. Cette dernière a cessé toute activité à la fin des
années 40. Le chemin forestier qui rejoint le bâtiment est envahi par la végétation et on
peine à deviner qu’une route assez large y conduisait. Contre toute attente, la scierie tient
encore debout. Elle n’est pas de toute jeunesse, mais on peut encore y pénétrer sans
risque.
L’endroit a longtemps été squatté par des randonneurs, ou hébergé les aventures
adolescentes des jeunes du cru. Les planches de la scierie sont gravées de noms et de
dates, on y voit des bouteilles d’alcool, des matelas gorgés d’humidité… Si les militaires
de Majestic sont parvenus à Ashfield, il est probable qu’ils aient élu domicile à proximité
de cette scierie.

LE DEEP WOOD TRAILER PARK:

Ce terrain de location de mobile home a été mis en service il y a deux ans. Il est encore
relativement en bon état même s’il manque d’entretien. Une trentaine de mobile homes
assez vaste sont implantés à flanc de colline, entre la forêt et le lac. En dehors du bâtiment
de l’accueil où loge le propriétaire des lieux, on trouve des sanitaires collectifs, une petite
laverie et un terrain de jeu pour enfant. Les tarifs de location sont particulièrement bas et
défient toute concurrence.
Le lieu est administré par Philip Claymore. Ce dernier fera son possible pour se montrer
amical et prendra soin d’installer les investigateurs dans les mobile homes les plus
proches de la forêt. Les enquêteurs découvriront qu’ils ne sont pas seuls et partagent le
trailer park avec un représentant de commerce de passage (voire ultérieurement).
Le trailer park joue un rôle essentiel dans le plan de Z’ar’at’mil. Après avoir installé ses
locataires, Philip Claymore a pour mission de se renseigner sur leur vie. Pour cela il discute
avec ses futures victimes et n’hésite pas à fouiller leurs bagages lorsqu’ils sont en
vadrouille. S’il estime que la disparition de ses locataires n’entrainera pas d’enquête
(personne de passage, visiteurs sans attache…) il donne le feu vert à Z’ar’at’mil. Ce dernier
fait en sorte que la victime soit enlevée dans la nuit. Pour cela, un Shan possède un des
chiens d’Alister Goodson et se rend au trailer park. Le chien réveille sa victime et se
débrouille pour l’attirer en dehors de son mobile home. L’instant d’après, l’insecte de
Shaggai libère le chien et pénètre le corps de son nouvel hôte. Philip Claymore est alors
chargé de récupérer le chien ou de l’éliminer.
Les investigateurs pourront deviner ce modus opérandi de deux manières. Ainsi, ils
pourront remarquer que le bas de la porte de nombreux mobile homes portent des
griffures (remarquer-20%). Par ailleurs, en fouillant les mobile homes, ils auront peut-
être la chance de découvrir un mot griffonné à la hâte par une victime des Shans. Ce bout
de papier attend les investigateurs dans l’armoire de toilette d’une des petites salles de
bain d’un mobile home (document 11) .

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7
 SNAKE CREEK
Snake Creek est le nom donné par les habitants à l’étendue d’eau boueuse qui dort au
fond de la vallée. Depuis deux ans, les prospectus qui vantent la beauté des lieux l’ont
rebaptisé en « clear water ». Une plage a été aménagée dans le prolongement du deep
wood trailer park.
C’est au fond de cette étendue d’eau que séjournent les effets personnels et les véhicules
des victimes qui ont fini leur vie au trailer park. Ce qui peut être brulé part en fumée dans
l’usine d’équarrissage d’Alistair Goodson et ce qui ne le peut pas est enfermé dans des
bidons lestés qui sont projetés au fond du lac.
Par temps clair et en absence de vent, il est parfois possible de deviner le cimetière de
voitures qui séjourne au fond de l’eau.

LES COLLINES
Les collines qui surplombent Ashfield n’ont rien d’accueillant. L’automne ne transforme
pas la forêt en un merveilleux camaïeu d’or et d’ocre. Les collines sont escarpées, sombres
et hostiles. On n’y entend nul oiseau et le silence et lourd de menaces. Le sol est couvert
de végétation rampante, de ronces et de feuilles moisies. La rocaille est omniprésente et
dessine sur les versants des figures inquiétantes à l’aspect vaguement humanoïde. Les
sentiers sont rares et difficiles à suivre. On croise parfois la route d’un ruisseau boueux qui
dévale la pente avant de se perdre sous un tapis de mousse.
Ici, il est particulièrement difficile de trouver son chemin. La forêt semble douée d’une
malignité propre et se plait à égarer les visiteurs. Ces derniers ont parfois l’impression de
passer encore et encore au même endroit jusqu’à ce que le désespoir les gagne. Sans trop
savoir comment, ils finiront par arriver dans une clairière perdue au milieu de nulle part.
Un lieu obscur cerné par des arbres poussant les uns contre les autres. Une prison végétale
qui leur donnera envie de fuir.
Les habitants des collines hantent ce paysage inquiétant. On les voit parfois au faîte d’une
crête ou dans un vallon lointain. On devine leur présence en tombant sur un campement
improbable. Cependant, on ne les approche jamais. À moins que ces derniers ne le
souhaitent, il n’est pas possible de croiser leur route ou de leur adresser la parole. Ce sont
des fantômes. Des individus mystérieux.
Les Yithiens sont maintenant une quarantaine à hanter les collines. Une vingtaine d’entre
eux sont assignés à la surveillance alors que les autres sont affectés au rituel de
confinement. Ces derniers ont élu domicile dans les ruines d’une bergerie en pierre située
à 1 jour de marche d’Ashfield. Le lieu est protégé par des guetteurs de jour comme de nuit.
Toute tentative d’intrusion entraine une réaction rapide de ces derniers.
Dans la bergerie, 4 sorciers sont toujours présents près d’un étrange feu à flamme bleue.
Ce feu est le cœur du rituel de confinement. Il n’émet aucune chaleur et sa lumière est
sombre. Plonger son regard en son centre n’est pas sans danger. On peut y voir le passé,
l’avenir, le présent ou bien d’autres choses plus perturbantes. Si jamais cet intrigant
brasier venait à s’éteindre, le rituel de confinement prendrait fin.

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6
LE DOMAINE GOODSON
En descendant la vallée en direction de Snake Creek on atteint une bifurcation peu après être
entré dans Ashfield. En obliquant vers les collines, on rejoint une patte d’oie qui mène au
domaine Goodson ou à l’usine d’équarrissage.
Bien avant d’apercevoir le manoir Goodson, on longe des pâtures où paissent des bêtes
faméliques. Des vaches mal nourries et mal soignées regardent passer les visiteurs de leur œil
torve. Quelques lacets plus haut, on devine enfin la silhouette massive et inquiétante du
manoir. Il s’agit d’une des plus vieilles bâtisses de la région. Construite à l’origine pour un
rentier qui possédait toutes les terres de la vallée, elle a, par la suite, changé de propriétaire à
plusieurs reprises. Édifiée sur deux niveaux, elle est surtout impressionnante par son accès
monumental. Bâtie à flanc de colline, on rejoint sa porte d’entrée après avoir franchi un très
long escalier de plus de 400 marches.
L’intérieur est tout aussi surprenant. Des vitraux en guise de fenêtre, l’omniprésence de
cadres et de miroirs, des boiseries à tous les étages et, à nouveau, un escalier monumental
qui dessert l’étage supérieur. L’atmosphère est lugubre. La demeure semble issue d’un autre
âge. Par ailleurs, on ne peut oublier à quel point la forêt est proche. Les très nombreuses
fenêtres donnent sans exception sur les bois sombres qui entourent la bâtisse.
Alistair Goodson, sa femme et ses deux fils habitent ici. On y trouvera très souvent Jededia
Goodson qui ne s’aventure guère en dehors de sa demeure. Trois domestiques sont
également présents en toute heure du jour et de la nuit. Ces derniers ne sont pas des Shans,
mais des hommes et des femmes de la vallée soumis par la peur à la volonté des Goodson.
Ces victimes sont terrorisées et ne tenteront rien contre leur maitre. Alistair se plait à
soumettre des hommes et à les garder en son pouvoir par la seule crainte qu’il soit capable de
leur inspirer. Ainsi, il ne ratera jamais une occasion de les rabaisser et de les tyranniser. Un de
ses jeux préférés consiste à prendre possession d’un de ses serviteurs et à le forcer à
commettre des actes atroces. Les investigateurs pourront sans doute se rendre compte de
l’existence de cette relation perfide en visitant le manoir et en parlant aux domestiques
(psychologie +20).
Il est peu probable que les investigateurs puissent fouiller la maison. S’ils y parviennent, la
conspiration des insectes de Shaggai apparaitra dans sa globalité. Chaque pièce respire
l’horreur et la nature profondément perverse des maitres des lieux. Les frigos sont remplis de
viande humaine, des instruments de torture sont stockés dans l’abri de jardin, John Goodson
conserve une collection d’yeux humains dans des bocaux stockés sur des étagères dans sa
chambre…
Par ailleurs, les travaux d’Alistair Goodson sont exposés de manière particulièrement visible
dans la bibliothèque. Ne craignant rien ni personne, il n’a aucune raison de prendre des
dispositions particulières à cet égard. On pourra ainsi y trouver des diagrammes et des calculs
ésotériques. On trouvera aussi une carte de la vallée annotée qui permettra d’identifier sans
mal l’entrée du complexe scientifique des hommes serpent. Enfin, des notes illisibles
s’appuyant sur une intrigante écriture cunéiforme sont disposées à côté d’un ouvrage
cryptique. Il s’agit du Liber Ivonis.
Le plus grand secret du manoir se trouve dans ses dépendances. Dans les granges se cachent
des bassins de maturation où les larves de Shan croissent en dévorant paisiblement des
cadavres d’homme et de vache. Les voir est une expérience traumatisante (SAN 1/1d6).

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7
 L’USINE D’ÉQUARRISSAGE :
Une vingtaine de personnes travaille dans cette petite usine d’équarrissage. On y dépèce
les carcasses de bovin de la localité et on y brule les résidus non commercialisables. Le
rendement de l’usine est plutôt faible et la qualité du travail plutôt mauvaise. Moins de 5
camions par jour viennent livrer ou réceptionner de la marchandise. L’usine est mal
entretenue et l’hygiène y est déplorable. L’odeur de charogne pourrissante est
omniprésente. Ces bâtiments puent la mort, le sang coagulé et la peur.
Toute la structure est composée de béton nu. La peinture, la couleur et la signalétique ne
font pas partie du paysage. Les volumes sont imposants et chaque bruit résonne à l’infini.
L’usine s’organise autour d’un vaste tapis roulant sur lequel circulent les dépouilles des
vaches. D’une série de 3 salles de découpe, on aboutit ensuite au four et à la zone de
destruction des carcasses. Des chambres froides permettent de stocker la viande et
différentes pièces sont dédiées à la maintenance du circuit d’air, de l’eau, du traitement
des déchets sanguins et organiques non consumés…
La moitié du personnel est humain et n’est pas possédé par des insectes de Shaggai. Ils
travaillent dans une peur atroce de leur maitre. Ils savent que ces derniers n’hésiteront
pas à les abattre et à tuer leur famille en cas de tentative d’évasion. C’est en effet dans les
sous-sols de ce bâtiment que les hommes et les femmes prisonnières des Shans sont
retenus. Ils vivent dans la terreur de leur geôlier, sans espoir de survie. Leur moyen de
subsistance est proche du néant de même que leur confort et leur hygiène.
Des investigateurs qui trouveraient le temps de fouiller cet endroit de cauchemar
mettraient la main sur des preuves accablantes : crémation de victimes humaines dans le
four réservé aux carcasses de vache, viande humaine dépecée et mélangée aux abats
d’animaux…
Pour ces raisons, l’usine n’est jamais sans surveillance. 6 Shans armés de fusil de chasse
patrouillent à l’intérieur et à l’extérieur de l’usine. Personne n’est jamais autorisé à entrer
dans l’enceinte du bâtiment. Les investigateurs ne feront pas exception à la règle.

LE COMPLEXE SCIENTIFIQUE DES HOMMES SERPENT :

Lorsqu’on poursuit à l’est, loin après le domaine Goodson, on finit par atteindre un faîte
pelé où la rocaille règne en maitre. Les anciens évitaient ce coin baptisé « mont Chauve ».
Ici, la végétation est particulièrement rabougrie et torturée. La mousse ressemble à du
lichen et les arbustes semblent avoir été brulés par un ancien feu. Sur cette terre maudite,
les reptiles se comptent par dizaine. C’est ici qu’on peut trouver l’entrée du complexe
scientifique. Une cavité rocheuse presque indécelable mène rapidement à un boyau sous-
terrain plus important. En le suivant sur quelques dizaines de mètres, on aboutit à ce qui
semble être un cul-de-sac. Pourtant, sur la droite, un passage étroit permet de déboucher
dans un large réseau de galeries. L’endroit est surveillé jour et nuit par un Shan armé d’un
fusil de chasse.
Jusqu’à une date assez récente, ces galeries étaient presque invisibles. Depuis qu’Alister
Goodson et les siens ont commencé leurs travaux, il n’est pas difficile de deviner la route
empruntée de manière quotidienne par la dizaine de victimes chargée de ranimer le
réacteur.
Dès qu’on pénètre dans le complexe scientifique, on ne peut qu’être étonné par la largeur

30
6
des boyaux. Bientôt, l’évidence s’impose : ces galeries ont été creusées par l’homme en
des temps anciens selon un procédé inconnu. L’air est sec et chaud. On a la sensation
d’évoluer dans le cœur d’une antique pyramide d’Égypte. Cette sensation se renforce
lorsqu’on découvre les premiers hiéroglyphes gravés sur les parois ainsi que les premières
gravures polychromes. Ces dernières mettent en scène des hommes serpents dans une
espèce de cité inca composée d’une multitude de pyramides à degré. Les visiteurs arrivent
bientôt devant un gouffre de 6 mètres. Une corde a été installée afin de pouvoir y
descendre. On touche le sol dans une grande salle rectangulaire aux parois couvertes de
bas-relief . Ces derniers sont parfaitement conservés. Ils décrivent les pratiques religieuses
des hommes serpents et leur vénération d’un Dieu tentaculaire situé au centre de
l’univers. Un jet d’idée ou d’archéologie permettra de comprendre que cette créature a
apporté la connaissance scientifique et l’énergie en envoyant sur terre un présent.
On quitte cette pièce par des escaliers taillés dans la roche. Ces marches permettent de
rejoindre une nouvelle salle aux murs couverts d’engrenage et de roues à l’aspect
baroque. Fait dans un métal résistant et léger d’une nature inconnue, on les actionne à
partir d’une sorte de gouvernail lourd et imposant situé au milieu de la pièce. Alister s’est
improvisé un plan de travail à côté de cette roue. Des notes en grand nombre couvrent ce
plan de travail. On poursuit la visite par une nouvelle volée de marches. Les murs
commencent ici à se transformer et à prendre un aspect vitreux. Comme si la roche avait
été transformée en verre ou en obsidienne. On débouche sur une petite pièce où des
hiéroglyphes de taille imposante ont été gravés sur le mur. Un message court et
parfaitement visible. Une mise en garde. Comme si le message n’était pas assez clair, une
dizaine de cadavres est empilée au pied de ce mur. Il s’agit des victimes des radiations
qu’Alister n’a pas jugé nécessaire d’extraire des souterrains. Un test de médecine ou de
criminologie permettra de relever les brulures qui constellent le corps de ces pauvres
hères et d’en deviner la nature.
Le réacteur se trouve dans la salle suivante; Les volumes sont imposants et les murs
d’obsidienne sont couverts de hiéroglyphes. Cinq obélisques couverts de symboles
luminescents entourent une pierre ronde qui ressemble presque à un œuf. S’approcher de
cette pierre n’est pas sans danger. La roche est presque translucide et parfois, à l’intérieur,
on devine un mouvement, une reptation (SAN 1/1d6) . En posant ses mains sur l’œuf, la
victime pourra établir un lien avec Azathoth et sa cour. Ainsi, elle devra échouer un test de
POU X 5 ou subir une perte massive de SAN (1d8/1d20) alors que les révélations
dévastatrices mettront son esprit à sac. Quoi qu’il en soit, la victime sera brulée par les
radiations en encaissera immédiatement 1d6 point de dommage.
Tous les individus qui visitent cette salle sont exposés aux radiations mortelles de la graine
d’Azathoth. En réussissant un test de CON X 5 ils retarderont l’effet létal de ces ondes, mais
n’échapperont pas à une mort atroce après 60 ans. En cas d’échec, les investigateurs
perdront 1 point de CON par semaine jusqu’à leur mort. Un échec critique produit les
mêmes effets que poser sa main sur la graine d’Azathoth. Au cours de leur agonie, les
victimes des radiations seront sujettes à des hallucinations et des révélations. Les pertes
de SAN et la folie seront les corollaires de leur lente agonie physique.

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7
 LES PERSONNALITES D'ASHFIELD
MARGARETH SMITH
Désaxée et insaisissable
Le Shan qui a pris possession de Maggy Smith est
un insecte de première génération. Comme de
nombreuses autres créatures, il a suivi Z’ar’at’mil
en croyant au renouveau de la race. Établi à
Ashfield depuis le 16 juin 2003, il commence à
trouver le temps long et le manque de distraction
assez pesant. C’est pourquoi « Maggy » s’est laissé
aller à ses penchants naturels et commence à
mener la même vie dépravée qu’à Londres. Le
«  diner » qu’elle gère est devenu le lieu de
distraction de la localité où les Shans des
environs peuvent s’adonner aux pires déviances :
pratiques sexuelles extrêmes, expériences
culinaires morbides, drogue… Maggy a en effet
installé un « back room » sordide dans les sous-
sols de son établissement et produit des
amphétamines de mauvaise qualité avec l’aide de
John Goodson. Aujourd’hui, Maggy ne souhaite
plus suivre Z’ar’at’mil et pourrait apporter aux
investigateurs une aide inattendue.
Statistiques : baratin 75%, pharmacologie 42%
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6
JOHN GOODSON
Dangereux et fourbe
John Goodson est le mauvais fils. Issu de la large
descendance de Z’ar’at’mil, il a été écarté de la
Grande-Bretagne, car il attirait trop l’attention. Il n’a
aucune envie de vivre à Ashfield et se sent
prisonnier de ce territoire. C’est le contrebandier du
village. Il s’arrange souvent avec les livreurs du
seven / eleven pour obtenir des produits spéciaux :
drogue, armes, magazines pornographiques… Sa
distraction préférée est d’organiser des chasses à
l’homme. Il libère des prisonniers et les pourchasse
dans les collines.
John fait office de chef de bande. Il fédère autour de
lui six Shans de dernière génération qui n’ont que
faire des prêches de Z’ar’at’mil. Le petit groupe se
retrouve au Ashfield’s Corner.
John considèrera les investigateurs comme un sujet
d’amusement ou comme des alliés potentiels.
Statistiques : contrebande 62%, baratin 49%,
coups tordus 95%, chasse à l’homme 41%, arme de
poing 43%
 LOBELIA GOODSON
Menteur et cruel
Ce Shan est un des principaux lieutenants de
Z’ar’at’mil. C’est le chef de sa police secrète et son
chef de guerre contre les habitants des collines. Il
est totalement fanatisé et prend son rôle très à
cœur. Même « John Goodson » le craint.
« Lobelia » prend directement ses ordres auprès de
Z’ar’at’mil et n’agira pas contre les investigateurs
sans l’accord de son maitre. Il essaiera de les
orienter vers le deep wood trailer park et cherchera
en apprendre plus sur leur compte. S’il en a la
possibilité, il essaiera de manipuler les
investigateurs afin de s’en servir dans sa lutte contre
les habitants des collines.
Si Z’ar’at’mil donne l’ordre d’éliminer les
investigateurs, c’est « Lobelia » qui s’en chargera. Ce
Shan aime particulièrement assassiner ses victimes
en les possédant et en leur faisant boire du poison.
Statistique : baratin 58%, espionner 70%, arme de
poing 49%, intimider 63%, torturer 95%
PHILIP CLAYMORE
Pleutre et obséquieux
Philip n’est pas un Shan, mais un traitre. Il a fait
parti de la rafle du 16 juin 2003, mais s’est montré
d’une telle docilité que Z’ar’at’mil a souhaité
l’utiliser d’une autre manière.
Il gère désormais le deep wood trailer park avec un
zèle remarquable. Il effectue toutes les basses
besognes des Shans et rend des comptes à Lobelia
Goodson. Pour son compte il espionne les
occupants de son trailer park et détermine s’ils
peuvent être considérés comme des proies.
Philip trouve son compte dans son arrangement
avec les Shans et ne regrette pas sa vie d’antan. Il
se montrera particulièrement obséquieux avec les
investigateurs et cherchera à gagner leur confiance.
Si les investigateurs menacent de le supprimer, il
implorera leur pitié et livrera les informations qu’il
a en sa possession. Par la suite, il fera son possible
pour retourner auprès des Shans et prendre sa
revanche.
Statistiques : obséquiosité 95%, faire pitié 85%,
baratin 78%, trahir 72%
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 LES FRERES POT
Siphonés et cruels
Les frères Liam et Robert Pot sont de sales gosses.
Des Shans de dernière génération nés après 2003.
Ils n’ont jamais connu rien d’autre qu’Ashfield et
voient la Grande-Bretagne comme une terre
promise.
Membre du clan de John Goodson, ils passent
leur temps à inventer de mauvais coups. Ils ne
craignent personne à part Lobelia Goodson et
font leur possible pour l’éviter.
Ils passent le plus clair de leur temps dans les
collines et, depuis quelques jours, essaient de
mettre la main sur un des mystérieux
personnages qui les hantent. S’ils y parviennent,
ils tâcheront de « s’amuser » un peu avec lui. Ils
auront la même attitude avec les investigateurs
qu’ils considèreront comme un sujet récréatif.
Lorsqu’ils ne sont pas dans les collines, les frères
Pot écument les ruines d’Ashfield en quête d’un
sale coup.
Statistiques : Préparer un mauvais coup 52%,
marcher en silence 49%, orientation 56%, arme
de poing 36%, fusil de chasse 46%
34
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MELCHIOR POT
Fanatisé et violent
Le Shan qui habite Melchior Pot a suivi Z’ar’at’mil,
car il embrassait totalement ses convictions. Il les
embrasse toujours. Il a connu la splendeur de
Shaggai et considère son séjour sur Terre comme
une malédiction. Melchior ne peut supporter que la
jeune génération de Shan se complaise sur cette
planète insignifiante.
Melchior considère la vie humaine avec dédain. Il n’a
aucun respect pour ces créatures faméliques et
fragiles qui se perçoivent comme de grands savants.
C’est un extrémiste qui rêve d’éliminer la race
humaine de la planète.
Il ne cachera pas ses convictions s’il rencontre les
investigateurs. Seule sa dévotion envers Z’ar’at’mil
l’empêchera de les abattre froidement. Néanmoins,
Melchior brule d’envie de révéler sa véritable nature
et pourrait être un peu trop bavard.
Statistiques : Intimider 32%, fusil de chasse 41%,
culte d’Azathoth 71%, Mythe de Cthulhu 25%
Sortilège : épuiser le pouvoir, tourmenter
 JEDEDIA GOODSON
Sociopathe et mystique
Jededia est un rigoriste. Il a toujours suivi
Z’ar’at’mil et voit en lui un père spirituel. Il est
persuadé que les Shans sont bloqués sur cette
planète maudite en raison d’un manque de foi.
C’est un mystique qui fraye assez peu avec les
autres insectes de Shaggai. Il est solitaire et
mystérieux.
Sa vision ascétique du culte d’Azathoth le rend
étrange, même pour ses congénères. Son seul
«  passe temps » est la dissection de victimes
humaines. Il collectionne par ailleurs certaines
parties du corps humain qu’il conserve dans sa
chambre. Z’ar’at’mil est au courant de cette
addiction déviante, mais se montre plutôt «
souple » à l’égard de son lieutenant.
Difficile à dire quelle sera l’attitude de Jededia à
l’égard des investigateurs. Ces derniers trouveront
nécessairement ce personnage étrange. Toute
communication avec lui est pratiquement
impossible.
Statistiques : culte d’Azathoth 42%, dissection
29%
Sortilège : contacter Azathoth, créer un portail
DOCTEUR SCHWARTZ
Bizarre et empathique
Le docteur Schwartz est un personnage curieux.
Compagnon de route de Z’ar’at’mil, il a quitté la
Grande-Bretagne avec ce dernier en 2000 afin de
trouver une voie plus « pure » pour sa race.
Cependant, il est en désaccord avec lui sur la nature
du plan à mettre en œuvre. Le Shan qui habite le
docteur Schwartz souhaite fonder un culte rigoriste
d’Azathoth, mais en aucun cas l’invoquer et libérer
son potentiel destructeur.
Le « docteur Schwartz » éprouve une certaine
tendresse à l’égard de cette race humaine si
insignifiante et pourtant capable de grandes choses.
C’est peut-être le plus humain des Shans.
Il essaiera sans doute de venir en aide aux
investigateurs sans pour autant s’exposer. Il essaiera
d’être discret et pourra leur livrer des informations
centrales.
Statistiques : culte d’Azathoth 23%, médecine 63%,
pharmacologie 34%,
Sortilège : invoquer / contrôler un Dieu extérieur
35
7
 ALISTAIR GOODSON
Fanatique et calculateur
Z’ar’at’mil est un des plus anciens Shans présents
sur terre. Grand prêtre d’Azathoth, il a officié sur
Shaggai et sur Sol. Comme beaucoup d’anciens, il
perçoit sa présence sur Terre comme une
malédiction. Alors que ses pairs se sont lancés
dans le projet Severn Aerospace pour échapper à
leur destin, il a choisi une tout autre voie.
Z’ar’at’mil estime que les Shans présents sur terre
ne pourront jamais échapper à leur malédiction.
Leur tentative est vaine, car on ne s’élève pas
contre la volonté d’un Dieu. À contrario, dans la
mort, les élus seront sauvés par Azathoth. La voie
de la salvation réside donc dans une grande
apocalypse provoquée par le chaos nucléaire.
Z’ar’at’mil est fanatisé par cet objectif. Rien ne
pourra l’en écarter. C’est un être froid et
calculateur. Il aime en particulier rencontrer ses
ennemis et chercher à les manipuler. Ses plans
sont souvent complexes et machiavéliques. La
cruauté et les plaisirs charnels n’ont aucun attrait
pour lui. Il est tout entier tourné vers son but. Il
n’hésitera à tuer toute personne (Shan ou
humain) qui pourrait s’interposer entre lui et son
Grand Œuvre.
Z’ar’at’mil passe la quasi-totalité de ses journées
dans le complexe scientifique des hommes
36
6
serpents. Sa santé s’en ressent et Alistair Goodson
est atteint d’un cancer de la peau particulièrement
impressionnant. Son visage ressemble à un masque
informe et repoussant.
Lorsque les investigateurs arriveront à Ashfield,
Z’ar’at’mil sera bien proche de son objectif. Ainsi, il
ne les considèrera pas comme une menace. Il
cherchera au contraire à leur faire perdre du temps
et à les orienter sur de fausses pistes. Par contre, les
habitants des collines l’inquiètent au plus haut
point. Il ne comprend pas leur origine et devine
qu’ils ont la capacité de gêner son entreprise. Ainsi,
il essaiera de manipuler les investigateurs afin de les
armer contre ces gêneurs sortis de nulle part.
Statistiques
FOR : 08 CON : 10 TAI : 09 INT : 22 POU : 27
DEX : 10 APP : 4 EDU :21- SAN :-- PV : 10
bd : -
Compétence : Crédit 78%, écouter 38%, équitation
52%, négociation 69%, occultisme 71%, Persuasion
81%, pister 48%, Mythe de Cthulhu 41%, TOC 39%
attaques : arme de chasse 42% 1d10+6 ; armes
contondantes 36% 1d4
Sortilège : appeler / congédier Azathoth, contacter
Azathoth, créer un portail, épuiser le pouvoir,
flétrissement, invoquer / contrôler un Dieu extérieur,
atrophie d’un membre
 LES HABITANTS DES COLLINES
Invisibles et omniprésents
Les habitants des collines sont une quarantaine de
membres de la grande race de Yith incarné dans le
corps de victimes humaines. Ils viennent de tout
pays, ont de 14 à 62 ans et sont des deux sexes. La
plupart d’entre eux vivent dans la forêt depuis plus
d’une semaine et leur aspect commence à en pâtir.
Les habitants des collines ressemblent désormais à
des clochards sals et faméliques.
La plupart du temps, ces derniers sont invisibles. Ils
sont omniprésents dans les collines et on ressent
leur présence sans pour autant les voir. Parfois, on
les aperçoit au loin. Figure mystérieuse et immobile,
toujours en observation. Il est impossible de les
approcher si ces derniers ne le souhaitent pas.
Les Yithiens se sont regroupés dans une ancienne
bergerie, à 1 jour de marche d’Ashfield. C’est là-bas
que le sortilège de confinement prend sa source.
Si les investigateurs parviennent à entrer en contact
avec eux, ils seront déroutés par ces étranges
personnages. Les Yithiens sont liés entre eux par un
esprit collectif situé hors du temps et de l’espace.
Ainsi, ces créatures parlent toujours à la 1re
personne du pluriel et au présent. La perte d’un
membre de leur groupe a peu d’importance dans
leur logique communautaire puisque seule, la
réussite de leur objectif collectif importe. Les
Yithiens servent l’histoire de la planète et n’ont que
faire des individus qui ne pèsent rien à l’échelle
cosmique.
Graham Bower fait partie de ce groupe mystérieux,
mais il est peu probable que les investigateurs
puissent obtenir des informations de sa part.
2 membres de la fraternité sans nom accompagnent
les Yithiens. Ces hommes ont été possédés par des
extraterrestres et aident désormais ces derniers de
leur plein gré. Ils pourront faire office de médiateurs
si les circonstances l’imposent.
Statistiques
Habitant de la Grande Race de Yith
FOR : 12 CON : 10 TAI : 9 INT : 26 POU : 24
DEX : 10 APP : 9 EDU :26- SAN :0- PV : 10
bd : -
Compétence : athlétisme 68%, construire auto 79%,
contact et ressources 40%, discrétion 51%, écouter
46%, interroger 41%, se cacher 49%, TOC 44%,
vigilance 51%
Attaque : poing 45% 1d2 ; armes contondantes 36%
1d4
Sortilège : altération physique de gorgoroth,
déflagration mentale, domination, flétrissement,
invoquer un vagabond dimensionnel, invoquer un
vampire de feu, invulnérabilité, tourmenter, trou de
mémoire
37
7
 CHRONOLOGIE FATALE
LE CONFINEMENT
À compter du 18 septembre, les premiers effets
du confinement se manifestent. Lorsque les
investigateurs approchent de la vallée, les
premiers effets du sortilège se font déjà sentir.
Ainsi, la route pour accéder à la vallée devient
infiniment longue. Une ligne droite interminable
qui n’a que peu de rapport avec la carte routière
détenue par les enquêteurs. À partir de Moline,
45 minutes seront nécessaires pour rejoindre
Ashfield alors qu’il n’y a qu’une poignée de
kilomètre à parcourir.
Par ailleurs, les ondes radio ou celles des
portables sont affectées par le sortilège. La
réception devient immédiatement exécrable.
En franchissant la zone active du sortilège, les
victimes ressentent un léger vertige et les plus
sensibles (POU supérieur à 14) se sentent
immédiatement nauséeux.
Dès le lendemain, le phénomène s’accentue.
Plus aucune onde ne peut transiter par la vallée
d’Ashfield et il est inutile de chercher à entrer en
contact avec quiconque se trouve en dehors de
cette zone. Il faut maintenant 4 heures pour
rejoindre Moline à partir d’Ashfield et toute
personne qui effectue cette longue route réalise
que le temps s’écoule plus lentement dans la
vallée (SAN 1/1d6) .
Les animaux prennent conscience du
phénomène surnaturel et commencent à fuir la
vallée en grand nombre. Cerf, biche, blaireau,
lapin, renard, oiseaux… Tous fuient les collines.
Assister à cette étrange transhumance réveille
chez les spectateurs une inquiétude atavique
(SAN 0/1).
La soirée sera des plus étranges. Le soleil semble
mettre une éternité à finir sa course derrière les
collines. La nuit se teinte d’aurores boréales tout
à fait inhabituelles dans ces contrées.
À compter du 20 septembre au matin, le sortilège
de confinement est totalement en place. Il est
maintenant impossible de quitter la vallée ou d’y
38
6
pénétrer. La vallée d’Ashfield a simplement cessé
d’exister dans l’espace-temps du reste de la
planète Terre. Elle disparait des cartes et s’efface
de l’esprit des hommes. Le souvenir des
individus qui vivent dans la vallée s’altère
progressivement et ces derniers ne seront
bientôt plus qu’un rêve.
Inversement, toute personne qui cherche à
quitter Ashfield par la route principale effectuera
une mystérieuse boucle. La voiture qui roule
dans le sens Ashfield / Moline effectuera en fait
un voyage Moline / Ashfield. On aboutit ainsi à
l’incohérence spatiale suivante : la route qui part
d’Ashfield est une ligne droite qui mène à
Ashfield (SAN 1/1d6) . De la même manière,
échapper à la vallée en passant par les collines
est vain. On ne peut que se perdre dans les
collines et tourner en rond. Une boussole est,
bien entendu, un outil inutile et inefficace. Il n’y
a pas de Nord, pas plus que de sud, dans cet
espace-temps.
Les victimes du confinement seront sujettes à
d’étranges trous de mémoire. Elles réaliseront
qu’elles oublient rapidement tout ce qui ne
concerne pas Ashfield (SAN 1/1d6) .
Le soleil a suspendu sa course. Une lumière
matinale et diffuse emplit la vallée d’Ashfield. Un
léger brouillard qui ne se dissipe pas et une
luminosité spectrale baigneront la vallée pour
une durée indéfinie.
À cette date, tous les oiseaux et tous les animaux
ont quitté la vallée. L’endroit est, en
conséquence, plongé dans un silence de plomb.
La vallée devient réellement inquiétante et
ressemble aux limbes (SAN 1/1d6). Même les
Shans ressentiront avec force l’étrangeté de la
situation.
 LE RITUEL DE CONFINEMENT
Le rituel de confinement n’est décrit dans aucun
ouvrage du mythe. Ce sortilège très puissant peut
parfois être offert par certains avatars de Yog Sothoth.
Les membres de la grande race de Yith, compte tenu de
leur rapport particulier à l’espace et au temps,
maitrisent ce rituel bien qu’ils en fassent rarement
usage. La mise en œuvre de ce rituel repose sur deux
phases. Dans un premier temps, les sorciers impliqués
dans le processus créent la zone de confinement. Pour
cela, ils se réunissent autour d’un brasier et procèdent
à des incantations. Ils doivent dépenser des points de
pouvoir afin d’étendre la zone d’influence du sortilège
(environ 1 point par mile). À l’issue de cette phase, les
invocations continuent et des points de magie sont
dépensés pour que le brasier continue à bruler (1 point
de magie par heure). Plusieurs sorciers peuvent se
relayer pour « alimenter » le feu.
Tant que le brasier n’est pas éteint, le sortilège de
confinement continuera à produire ses effets. La zone
ciblée est alors propulsée en dehors de l’espace et du
temps. Selon certains sorciers, si le processus de
confinement est maintenu pendant une période assez
longue, la zone appartiendra pour toujours aux limbes.
Elle trouvera sa place entre les plans.
Toute personne qui s’approche du brasier et plonge son
regard en son centre pourra y voir l’avenir ou le futur. Le
temps et l’espace se mélangent entre les flammes. Ces
visions sont presque toujours prophétiques et liées à
l’existence ou au retour des Grands Anciens.
UNE NUIT SOUS TENSION
Sauf si les investigateurs envisagent de dormir à
la belle étoile ou dans les ruines d’Ashfield, ils
passeront leur première nuit dans la vallée au
deep wood trailer park. Accueillis par le perfide
Philip Claymore, ils rencontreront très vite Clive
Boulanger, un Canadien aussi sympathique
qu’envahissant.
Clive proposera aux investigateurs de prendre un
verre avec lui dans son trailer. Il a quelques
bouteilles et n’a pas envie de le vider sans
quelques amis.
Clive parle beaucoup pour ne rien dire, mais
pose des questions assez précises et parfois
indiscrètes ( psychologie) . Il se dit VRP en
solution de chauffage et climatisation. Il prétend
être sur place depuis 3 jours. Cet homme qui se
nomme en réalité Walter Padaria est un agent de
Delta Green (voir ci-après). Les investigateurs
n’auront guère le temps de se lier d’amitié avec
lui puisqu’il perdra la vie dans la nuit.
Vers 3 heures du matin, Padaria est réveillé par
un chien qui gratte à sa porte. Il est sur ses
gardes et se saisit de son arme. Lorsqu’il ouvre la
porte de son trailer, un Shan jaillit de la tête du
chien et pénètre dans la sienne. L’agent de delta
green a le temps de tirer un premier coup de feu
en direction de l’insecte sans pour autant
atteindre sa cible. Le Shan pénètre sa boite
crânienne et s’empare rapidement de son
système nerveux. Padaria réalise très vite ce qui
est en train de se passer et, dans un ultime
sursaut, se tire une balle dans la tempe.
Dans la seconde qui suit, le Shan quitte la
dépouille de Clive Padaria pour reprendre
possession du dogue allemand hagard qui
trainait encore à proximité.
Les investigateurs seront nécessairement
réveillés dès le premier coup de feu. Ils
entendront distinctement la seconde détonation
et trouveront le cadavre de Clive Padaria sur le
perron de son trailer. Il semble s’être donné la
mort en caleçon, à quelques mètres de sa
caravane… Ce qui n’a aucun sens
(psychologie). Néanmoins, toutes les
observations que pourront formuler les
investigateurs confirmeront la thèse du suicide
(criminologie).
Les enquêteurs pourront remarquer ce très
étrange chien qui semble manifester un intérêt
intriguant pour cette scène de crime. Son
attitude est mystérieuse et il semble presque
comprendre ce qui est en train de se jouer.
Lorsque les investigateurs commenceront à
s’intéresser à lui, il partira aussi vite en direction
de la forêt.
Philip Claymore ne tarde pas à se manifester. Il
semble catastrophé par la situation et part
appeler le docteur Schwartz ainsi que le shérif
39
7
 du comté basé à Moline. Malheureusement, il ne
parviendra jamais à joindre ce dernier. Schwartz
prendra les choses en main et entreposera le
corps dans le sous-sol de son cabinet.
Avant que Schwartz ne se montre, les
investigateurs pourront fouiller le trailer de
Padaria. Dissimulé dans le double fond d’une
valise ils pourront trouver un pistolet mitrailleur
HK-MP5 avec 4 recharges ainsi que 4 grenades
offensives MK3A2. Par ailleurs le téléphone
portable de la victime est muni d’un cryptage
très performant qui détruit l’intégralité des
données stockées dans ses mémoires après 3
codes erronés.
ME SSAGES ON IRIQUES
Pou r com mun ique r, les Yith iens utili sent parf
ois un
sortilège déri vé de « envo yer les rêve s ». Plut
ôt que
d’en voye r des cauchem ars, les Yith iens parv
ienn ent à
délivrer des message s. Ces message s provienn
ent de la
conscien ce colle ctive de ce peu ple. Une cons
cien ce
colle ctive situé e hors du tem ps et de l’espace.
La victi me va « vivre le rêve » tout en étan t cons
cien te
de dorm ir. Ce rêve est souvent tortu ré, ban cal,
inco hére nt. Pou rtan t, le rêve ur pren d conscien
ce du
message qui lui est adre ssé.
Pend ant son som meil , des phé nom ènes étra
nges
peu vent se man ifester auto ur du rêve ur : télék
inésie,
chute de tem péra ture , appariti on d‘ectopl asm
e… Plus
le message est com plexe et plus cette man ifest
atio n
sera imp orta nte.
LE RAID (OPTION)
Cette scène optionnelle peut se dérouler au
cours de la première, de la seconde ou de la
troisième nuit. Le gardien pourra y faire appel
afin de donner du rythme à sa partie et éliminer
les temps morts.
Durant cette nuit, une dizaine d’habitants des
collines sortent de leur retraite et investissent
Ashfield. Ils forcent le rideau de fer du general
store et pillent le magasin. Afin d’approvisionner
leurs troupes, les habitants des collines font
main basse sur la nourriture et les médicaments.
40
6
Le raid ne durera pas plus d’une dizaine de
minutes. Avant qu’une quelconque résistance ne
puisse être mise en place, les Yithiens regagnent
leur colline. Les investigateurs ne pourront que
constater les dégâts et assister en spectateur à la
colère des habitants d’Ashfield.
L’histoire aurait pu en rester là, mais, sur le
chemin du retour, un membre de la fraternité
sans nom a la malchance de tomber dans un
piège tendu par les frères Pot. La jambe broyée
par un piège à loups, il est abandonné par son
groupe et découvert par les Shans quelques
heures plus tard.
L’individu est mis entre les mains de Lobelia et
séquestré dans une des granges du domaine
Goodson. Parions qu’il y passera un moment peu
agréable.
Cet évènement aura deux conséquences
directes. Tout d’abord, les Shans mettront en
place une milice qui patrouillera dans les
faubourgs d’Ashfield, tous les soirs à partir de
19h00. Un couvre-feu sera instauré et des pièges
fleuriront dans les collines. Une battue sera
envisagée et la population d’Ashfield se
montrera de plus en plus vindicative à l’égard
des habitants des collines.
Seconde conséquence, les Yithiens contacteront
les investigateurs par le biais de leurs rêves. Les
extraterrestres rechignent à entrer en conflit
direct avec les Shans compte tenu de leur
maitrise de la sorcellerie et de leur proximité
avec Azathoth. C’est pourquoi ils demandent aux
investigateurs de leur venir en aide et de sauver
le membre de la fraternité sans nom aux mains
des Shans.
Aux investigateurs de se positionner par rapport
à cette requête. S’ils souhaitent porter secours
au malheureux, ils devront trouver un moyen
pour pénétrer incognito dans le domaine
Goodson et repartir avec un prisonnier incapable
de marcher sans soutien. Une entreprise qui
n’est pas sans risque puisque le détenu est
toujours sous la surveillance d’au moins 2 Shans
armés de fusils.
Le jeu en vaut néanmoins la chandelle puisque
les investigateurs gagneront ainsi la
reconnaissance des Yithiens et de la fraternité
sans nom. Ils auront ainsi l’occasion de
comprendre la véritable nature de la menace à
laquelle ils doivent faire face.
LA SECONDE NUIT (OPTION)
Après avoir assisté au « suicide » de Clive
Boulanger, les investigateurs seront sans doute
sur leur garde. Cette précaution n’est pas
superflue puisque les Shans ont décidé de
s’emparer d’eux au cours de la nuit suivante. Ils
procèderont selon leur habitude en essayant
d’attirer leur victime en dehors de leur trailer.
Des chiens (en nombre identique à celui des
investigateurs) se présenteront devant les
caravanes des enquêteurs. Ils vont grogner,
aboyer, gratter jusqu’à ce que ces derniers
ouvrent leur porte. S’ils refusent de sortir de leur
trailer, Philip Claymore viendra leur demander
de l’aide. Il prétendra avoir besoin d’eux pour
quelque chose de grave et d’important.
Si les investigateurs tombent dans le piège, ils
seront perdus à jamais.
Le gardien pourra décider d’accorder une chance
supplémentaire aux investigateurs en leur
apportant l’aide des Yithiens. Ces derniers
connaissent le rôle de premier ordre que les
investigateurs seront amener à jouer dans leur
guerre contre les Shans.
Les investigateurs chemineront ainsi dans un
rêve baroque et étrange entre Alice au pays des
merveilles et l’univers de Lynch. Au terme d’un
voyage onirique et initiatique, ils comprendront
de manière claire le danger qui les guette. De
manière plus spécifique, ils comprendront que
les chiens constituent une menace et qu’il est
nécessaire de se barricader dès le coucher du
soleil.
DELTA GREEN (OPTION)
La cellule A a repéré depuis plusieurs années de trop
nombreuses disparitions autour d’Ashfield. La cellule B
composée de l’agent Baker, Beth et Boris a été envoyée
sur place.
L’agent Baker a pris l’identité d’un VRP afin de poser
des observations préliminaires. Installé au Deep Wood
Trailer Park il rend des comptes aux deux autres agents
qui sont restés à Moline. Lorsque l’agent Baker se
suicide, ses deux compagnons sont rapidement
informés. Dès le lendemain matin, lorsqu’il n’est pas en
mesure de leur passer un appel quotidien, ils savent
que quelque chose de grave est arrivé.
Beth et Boris prennent alors l’identité des agents
spéciaux Chance et Bold, deux agents du FBI enquêtant
sur plusieurs disparitions qui se sont déroulées à la
périphérie d’Ashfield.
Les deux agents de delta green commenceront leur
enquête par le Deep Wood Trailer Park et ne
manqueront pas d’interroger les investigateurs. Beth et
Boris se montrent prudent et n’envisagent pas de
séjourner au Trailer park. Malheureusement pour eux, il
est probable qu’ils y soient contraints. Le sortilège de
confinement ne tardera pas à se refermer sur eux.
Statistiques
Agents de Delta Green
FOR : 14 CON : 16 TAI : 14 INT : 16 POU : 14
DEX : 13 APP : 14 EDU :17- SAN : 52- PV : 15
bd : +2
Compétences : Baratin 68%, Bibliothèque 73%,
Conduire auto 73%, Discrétion 57%, Droit 62%, Ecouter
58%, Esquive 37%, Informatique 23%, Mythe de
Cthulhu 5%, Occultisme 52%, Persuasion 66%,
Psychologie 53%, Se cacher 59%, TOC 76%
Attaques : Colt Delta 73% (1d10+1), Coup de poing 73%
(1d3), Fusil SPAS 74% (4d6), Fusil mitrailleur MP5 52%
(1d10)
41
7
 LE DERNIER JOUR
Avec la mise en place du confinement, Z’ar’at’mil
réalise que le temps lui est compté. Il rassemble
ses troupes et se prépare à l’ouverture du portail.
Au cours de la dernière journée, la quasi-totalité
des Shans est rassemblée au domaine Goodson.
La vallée se vide de toute vie humaine.
Après un long prêche de Z’ar’at’mil les shans se
mettent en route vers le mont Chauve en
emmenant avec eux les dernières victimes
humaines détenues dans le sous-sol de l’usine
d’équarrissage.
Une fois à proximité du sanctuaire, la majorité
des Shans ainsi que leurs otages humains
établissent un camp sur le sommet de la colline.
Z’ar’at’mil ainsi que 4 de ses lieutenants pénètre
dans le complexe afin de libérer le Sultan des
Démons.
Pendant 6 heures, la situation reste inchangée.
Rien ne semble évoluer. Z’ar’at’mil reste cloitré
en sous-sol, préparant le retour d’Azathoth. Vers
17h00 la terre commence à trembler et la
température au sommet du mont Chauve grimpe
brutalement. En sous-sol, la larve d’Azathoth est
entrain d’éclore. Un monstre hideux apparait et
les radiations brulent toute vie dans les galeries.
Le tremblement de terre s’accentue et une
vingtaine de minutes plus tard le mont Chauve
explose. Tous les Shans réunis à son sommet
sont exterminés et Azathoth en personne
commence à s’extraire de la montagne. Le Sultan
des Démons met près d’une heure à apparaitre
totalement et à prendre sa taille habituelle (SAN
1d10/1d100). Il ravage ensuite la vallée pendant
de longues heures, détruisant toute vie et toute
végétation. Bientôt, il ne reste plus rien.
Ce scénario dramatique peut être enrayé de
multiples façons. Les investigateurs pourront
frapper avant cette échéance. S’ils n’ont pas régi
jusque là, les habitants des collines pourront les
guider par le biais de leurs rêves.
Cette dernière journée amènera aussi les Shans
à exposer clairement leur position. Z’ar’at’mil
sait que son plan ne fait pas l’unanimité. Il
demande ainsi à Lobelia Goodson de rester à
42
6
l’extérieur du complexe afin de museler ses
opposants les plus véhéments. Si les
investigateurs débarquent au sommet du mont
Chauve et éliminent Lobelia Goodson, il est
probable que la totalité des Shans tourne le dos
à Z’ar’at’mil et son plan apocalyptique.
Les investigateurs pourront alors aller traquer le
sorcier en sous-sol. Ils devront faire face à 4
lieutenants particulièrement retors et à la larve
d’Azathoth qui ne tardera pas à éclore. Par
ailleurs, le complexe sous terrain est saturé de
radiation et, quelle que soit l’issue de la
confrontation, il est probable que les
investigateurs n’en sortent pas indemnes.
PO SSE SSI ON
La stru cture mol écul aire des Shan s leur perm
et de
fusio nner avec le cerveau de leur victi me et
ainsi, de
pren dre le contrôle de ces dern ier. Cette fusio
n est plus
ou moi ns rapi de en fonction de l’heu re à laqu
elle elle
se déro ule. Si la fusio n a lieu de jour, la victi
me sera
enco re maitresse de ses émo tion s et de son
corp s
pen dan t quel ques heures. La perte de contrôle
sera
progressive. De nuit, le processu s sera beau
coup plus
rapi de.
Un shan a entre 40% et 60% de chan ce de réus
sir sa
fusio n / roun d. Elle doit ensu ite battre le POU
de sa
victi me avec son prop re pou voir. Plus la mar
ge de
réussite est imp orta nte plus la fusio n est rapi
de. De
jour, cette fusio n peu t être effective entre 1
heure et 8
heures. De nuit, il faut com pter entre 15 seco
nde s et 2
heures.
Dès que la fusio n est effective, le Shan a accè
s à toutes
les conn aissance s et tous les souvenirs de sa
victi me.
 ÉPILOGUE
À l’issue de ce triste épisode, la vallée d’Ashfield
sera profondément altérée. Si les investigateurs
parviennent à éliminer Z’ar’at’mil ou à contrer
son plan suicidaire, les Yithiens lèveront le sort
de confinement et les choses rentreront
progressivement dans l’ordre. La plupart des
Shans quitteront les États-Unis pour rejoindre la
Grande-Bretagne sans oublier d’éliminer les
quelques survivants de la nuit du 16 juin 2003.
Les Yithiens quitteront la région et disparaitront,
reprenant leur vie de spectres. Ashfield
deviendra alors une vallée fantôme où le temps
et l’espace, altérés par le sort de confinement,
resteront pour toujours capricieux.
Dans le cas contraire, si les investigateurs
échouent, la vallée sera ravagée par Azathoth,
laissant une plaie béante dans les collines. La
zone reprendra peut-être sa place sur le plan
d’existence terrestre. Personne n’expliquera
alors jamais comment un nouveau Toungouska a
pu se produire dans un coin reculé de l’Illinois.
N’oublions pas que les investigateurs venaient
chercher des réponses au sujet du massacre de
Karbala. Au gardien de décider si la curiosité des
enquêteurs est assouvie. Ils repartiront peut-être
des collines d’Ashfield avec plus de questions
que de réponses.
LA LARVE D'AZATHOTH
Lorsqu’elle éclot, la larve d’Azathoth est une masse
tentaculaire en perpétuel accroissement. Fouettant
l’air de manière frénétique et continue, sa myriade de
tentacules a un aspect blasphématoire. Cette masse
sombre et annelée est liée à Azathoth. Ainsi, elle irradie
une chaleur intense et radioactive. Toute personne qui
y est exposée endure les pires souffrances avant de
succomber à ses blessures. Au seuil de la mort, ces
victimes délirent et voient Azathoth entouré de sa cour.
Statistiques
Larve d’Azathoth
FOR : 100 CON : 100 TAI : 100 INT : 0 POU : 50 DEX 8
PV : 100
bd : +4d6
Armure : immunisé contre les attaques physiques
Attaques : 1d6 tentacule 75% (1d100+bd) ; radiation
10d6/5d6/1d6 (10m, 100m, 500m)

MAC GU FFI N?

Le mac Guffin est une tech niqu e narrative basé

e sur un
prétexte scén aristique . Il s’agit de lancer les
héro s dan s
la quête d’un objet ou d’un e info rma tion mys
térie use
pou r leur faire vivre des aven ture s en lien avec
cette
dern ière sans jama is leur perm ettre d’assouv
ir leur
curi osité . « Ceu x du deh ors » s’ap puie sur cette
tech niqu e. Le massacre de Karbala gard era
peu t-être
son mystère aprè s la rencontre avec Grah am
Bower. Ce
sera l’occasio n de pou rsuivre la quête de la
vérité.

43
7
1ERE CLASSE CODY PATERSSON
28 ANS BACKGROUND :
SPÉCIALITÉ : SNIPER On a tous une bonne raison de rejoindre l’armée. Moi, c’était pour faire
FRAGILE – CRÉDULE – ALTRUISTE plaisir à ma mère. Elle regardait mon frère Leny avec tellement de fierté
lorsqu’il portait son uniforme qu’il me semblait tout naturel d’embrasser
CARACTÉRISTIQUE : cette carrière. M’engager dans les marines n’a pas nécessairement changé
APP : 10 Prestance : 50% le regard de ma mère. Je sais qu’elle préfère toujours Leny qui m’a
CON : 11 Endurance : 55% toujours devancé dans tous les domaines. Aujourd’hui, il est pilote de
DEX : 17 Agilité : 85% chasse dans le 1er bataillon de l’US air force. C’est comme ça.
FOR : 10 Puissance : 50% Mon engagement dans l’armée, c’est un peu toute l’histoire de ma vie. La
TAI : 14 Corpulence : 70% majorité des décisions que je prends a pour objectif de satisfaire
EDU : 12 Connaissance : 60% quelqu’un. Cela dit, je ne regrette pas trop de faire partie des marines. J’ai
INT : 08 Intuition : 40% trouvé ma place ici et de multiples occasions de faire plaisir aux uns et aux
POU : 11 Volonté : 55% autres.
J’ai fait mes classes à fort Bening où je me suis distingué dans le domaine
VALEURS DÉRIVÉES : du tir longue portée. Cette spécialité me convient bien. Être sniper c’est
Impact : - être celui qui prend soin des autres. J’élimine les menaces avant qu’elles
Points de Magie : 11 ne soient en mesure de frapper mes compagnons. Après l’Irak, je suis un
Point de vie : 13 peu devenu la mascotte de mon bataillon. Mes collègues prennent soin de
Santé mentale : 43 moi parce qu’ils savent que je prends soin d’eux. Je ne les laisserai jamais
tomber.
COMPÉTENCES : C’est vrai que j’ai pas mal ramassé en Irak. C’était mon premier théâtre
Criminalistique 15%, Survie 15%, Discrétion 65%, Dissimulation d’opérations et c’était un sacré choc. Parait que ça fait toujours ça la
64%, Ecouter 42%, Orientation 26%, Se cacher 84%, TOC 52%, première fois. Je n’ai pas l’impression pour autant que ce soit plus facile
Vigilance 34%, Baratin 24%, arme de poing (beretta M9 1d10) après. J’ai vu mourir des collègues dans des putains d’attentats
72%, fusil de précision ( H&k M40 1d10+6) 87%, athlétisme 31%, kamikazes. Je n’ai pas trouvé ça glorieux. Je me suis juste dit que c’était
coup de poing 42% injuste et que je n’aimerais pas finir comme ça. En fait, je suis pas encore
prêt à mourir. Un jour, un sergent m’a dit qu’un marine devait se tenir prêt
EQUIPEMENT FÉTICHE : à mourir à chaque instant. Ben, moi, il est hors de question que je claque !
Beretta M9 (+10% arme de poing) Putain j’ai 28 ans ! Pas question que je passe l’arme à gauche !
Si demain je dois choisir entre mes amis, mon honneur, ma mission et ma
vie, je ne sais vraiment pas ce que je ferais. Peut-être que si je tombe au
combat, maman me regardera enfin comme elle regarde Leny. Remarque
que ça ne me sera pas très utile vu que je serais mort.
Ce qui m’a le plus marqué en Irak c’est assurément le massacre de
Karbala. Les images du carnage parviennent encore à me donner des
cauchemars. C’était une putain de boucherie. Quelque chose d’horrible et
d’inimaginable. J’ai trouvé une tête mutilée et décapitée à plus de 100
mètres de la zone de combat. Mais qui a pu faire une chose pareille ? Les
autres disent que c’est la C.I.A. personnellement, je suis certain que c’est
autre chose. À mon avis, c’est les extraterrestres ou une sorte de monstre
qui doit écumer le désert. Je sais que ça fait sourire, mais je mets au défi
quiconque a vu ce champ de bataille de trouver ça drôle.
SERGENT PATRICK HAWKINS
34 ANS BACKGROUND :
SPÉCIALITÉ : SURVIE EN MILIEU EXTRÊME J’ai grandi à Southcrest, dans un des quartiers les plus merdiques de San
EXIGEANT – VOLONTAIRE – LOYAL Diego. Là bas, soit t’es un caïd, soit t’es une victime. Très vite, il faut
choisir ton camp. Je suis rentré dans un gang afro à l’âge de 12 ans. J’ai
CARACTÉRISTIQUE : dealé, j’ai consommé, j’ai participé à la lutte contre les bouffeurs de tacos
APP : 12 Prestance : 60% et j’ai buté mon premier type à 14 ans. À 16 ans je me suis fait choper pour
CON : 14 Endurance : 70% trafic. J’avais l’âge pour partir en cabane, mais je suis tombé sur un juge
DEX : 10 Agilité : 50% plutôt intelligent. Il m’a inscrit dans un programme d’insertion piloté par
FOR : 14 Puissance : 70% l’armée et j’ai trouvé ma place dans ce monde.
TAI : 14 Corpulence : 70% L’armée m’a donné un cadre et Dieu m’a offert son pardon. Je défends la
EDU : 09 Connaissance : 45% bannière étoilée avec ferveur ainsi que les valeurs américaines. Je suis
INT : 11 Intuition : 55% catholique pratiquant et ma foi m’aide au quotidien.
POU : 15 Volonté : 75% J’ai à cœur d’être un exemple pour mes frères. Ainsi, je suis toujours poli
et responsable. Je suis sérieux, je ne bois pas d’alcool et j’ai arrêté la
VALEURS DÉRIVÉS : drogue il y a bien longtemps. Je ne mens pas, je ne désobéis pas aux
Impact : +2 ordres et je suis un homme de valeur. Je m’astreins à une discipline
Points de Magie : 15 personnelle assez stricte et j’apprécie peu les faiblesses de certains de
Point de vie : 14 mes collègues. J’ai conscience que notre uniforme nous impose d’être
Santé mentale : 71 irréprochables.
J’ai affronté trois théâtres d’opérations. L’Afghanistan et l’Irak au cours
COMPÉTENCES : des opérations Desert Strike et Desert Fox. À chaque fois, mon état
Espagnol 22%, Bricolage 41%, Médecine 8%, Premiers soins 59%, d’esprit et mon sang froid ont permis de faire la différence. Depuis
Survie 80%, Discretion 25%, Dissimulation 25%, Ecouter 31%, plusieurs mois, je prépare le concours afin d’être accepté au sein des
Orientation 72%, Pister 71%, se cacher 25%, TOC 62%, Vigilance rangers des États-Unis. Je vis mal l’échec et je mets tout en œuvre pour ne
62%, Contact et Ressources 20%, Crédit 40%, Interroger 32%, pas faillir le jour de l’examen.
Perspicacité 30%, Arme de poing 52%, Fusil mitrailleur ( M16 L’échec le plus cuisant, je l’ai vécu en Irak après avoir découvert le
1d10) 35%, Art Martiaux 41%, coup de poing 51%, Coup de pied massacre de la 3e MSOR. Ce champ de bataille n’avait rien de commun
39%, Athlétisme 81% avec une zone de combat classique. Il y avait ici un mystère à révéler. Une
enquête à mener pour rendre les honneurs dus à ces combattants morts
EQUIPEMENT FÉTICHE : dans le désert. Il s’agissait d’une épreuve et j’étais prêt à la relever.
Couteau suisse (+10% bricolage) Samuel Wright aussi partageait mon point de vue. Il comprenait le rôle
qui était le nôtre. Tout s’est arrêté lorsqu’il fut assassiné. J’étais prêt à
poursuivre l’investigation et à exposer ceux qui se cachaient derrière cette
conspiration. Malheureusement, les autres s’y sont opposés. J’ai suivi le
groupe afin de ne pas les mettre en danger.
Je suis persuadé que l’ombre de la CIA plane sur le massacre de Karbala.
Si j’en ai la possibilité, je souhaite trouver le moyen d’exposer les
responsables de ce crime. Il s’agit de mauvais soldats qui ternissent la
bannière et l’honneur de notre pays.
 SERGENT MICHAEL "COOPERFIELD" OLLIS
35 ANS BACKGROUND :
SPÉCIALITÉ : LOGISTIQUE ET RENSEIGNEMENT J’ai grandi en Virginie. Au Jefferson College où j’étudiais l’économie, les
DÉBROUILLARD – LAXISTE – ATTENTIONNÉ profs passaient leur temps à me dire que je n’exploitais pas mes
capacités. Ils avaient tort. Je les exploitais différemment. J’étais l’as de la
CARACTÉRISTIQUE : combine, le roi de la drague… Celui qu’il fallait inviter si vous souhaitiez
APP : 13 Prestance : 65% que votre fête soit réussie. J’étais même parvenu à monter un réseau
CON : 12 Endurance : 60% d’approvisionnement en herbe de tout le campus. C’était la belle époque.
DEX : 11 Agilité : 55% Nécessairement, cette histoire d’herbe a fini par mal tourner –. Je me suis
FOR : 11 Puissance : 55% un peu embrouillé avec quelques caïds locaux. Je les avais un peu
TAI : 12 Corpulence : 60% enfumés de quelques milliers de dollars. Lorsqu’ils s’en sont rendu
EDU : 15 Connaissance : 75% compte, j’ai compris qu’il ne fallait pas trop trainer dans le coin. Je me
INT : 16 Intuition : 80% suis donc engagé dans l’armée.
POU : 08 Volonté : 40% J’ai fait mes classes à fort Jackson où je me suis spécialisé dans la
logistique. J’ai vite tiré mon épingle du jeu. Faut dire que j’étais en
VALEURS DÉRIVÉS : compétition avec des gars qui savaient à peine lire. On m’a aussi proposé
Impact : - une spécialisation dans le domaine du renseignement. Étrangement, la
Points de Magie : 8 CIA ne m’a jamais contacté. Mon passé y est peut-être pour quelque
Point de vie : 12 chose.
Santé mentale : 38 J’ai passé 4 ans en Irak. Je suis resté 3 ans au sein de la Green Zone à
Bagdad. Je n’ai jamais vu autant de contrebande et de trafic que là-bas.
COMPÉTENCES : En qualité de logisticien, j’ai été contraint de tremper dans quelques
Bureaucratie 59%, Economie générale 29%, Comptabilité 18%, combines, mais rien de bien sérieux. Je me suis débrouillé pour me tenir à
Logistique et planification 52%, Photographie 22%, Premiers l’écart des plans foireux. Dieu sait que j’aurais pu m’en mettre plein les
soins 49%, Bibliothèque 39%, TOC 69%, Vigilance 49%, Baratin fouilles. En 2003 mon service s’était compromis dans un trafic de grande
62%, Contact et ressources 71%, Crédit 30%, Imposture 59%, jeu ampleur. Ça brassait trop de pognon et trop marchandise. Je me suis
22%, Négociation 81%, Perspicacité 38%, Persuasion 39%, Arme arrangé pour être muté à Karbala. J’ai eu le nez creux puisqu’aux
de poing (beretta M9 1d10) 29% dernières nouvelles, mes anciens collègues sont tous passés en cour
martiale et ont pris cher.
EQUIPEMENT FÉTICHE : À Karbala j’ai été affecté à la 3e division d’infanterie des marines en
Carnet d’adresse (+10% contact et ressources) qualité de logisticien en chef. J’ai même pris le grade de sergent. Faut dire
que je suis pas trop mauvais dans mon job. Je suis apprécié pour mon
travail et c’est valorisant. Je me débrouille pour que « mes hommes » ne
manquent de rien. Ils m’appellent « Copperfield ». Rapport à ma capacité
à faire disparaitre des denrées dans certaines unités et à les faire
apparaitre dans la nôtre. J’ai mon réseau et il est assez efficace.
En général, je suis pas trop sur le terrain. Je sais à peine tenir un flingue.
Ce 7 avril 2003, j’étais pourtant avec les hommes de la 3e division dans le
désert. Je devais rencontrer un type pour une histoire de cargaison de
biscuits à la vanille. C’est là qu’on est tombé sur le massacre. Bordel, je
n’en suis pas encore remis. C’était indescriptible. On en a beaucoup parlé
après. La plupart des gars disent que c’est un truc de la CIA. De mon côté,
j’en doute même si je ne dis rien à ce sujet. Les types de la CIA que j’ai
rencontrés à Bagdad sont bien trop branques pour ça.
1ERE CLASSE JOHNATAN MICHAEL DEAN
30 ANS BACKGROUND :
SPÉCIALITÉ : RADIO ET TRANSMISSION J’ai toujours rêvé de bosser pour la NSA ou la CIA. Espionner les petits
PRÉTENTIEUX – CYNIQUE – BOUGON secrets mesquins ça me branche depuis la fac. J’étais loin d’être le plus
populaire du campus. J’étais plutôt pote avec les nerds qui me
CARACTÉRISTIQUE : ressemblaient. Les filles venaient uniquement vers moi quand elles
APP : 9 Prestance : 45% avaient un problème informatique. Tous les beaux gosses de la fac se
CON : 14 Endurance : 70% croyaient incroyablement supérieurs à moi. J’ai été le souffre-douleur
DEX : 11 Agilité : 55% d’une partie de l’équipe de football pendant quelques mois puis j’ai pris
FOR : 12 Puissance : 60% ma revanche. Mes connaissances en informatique, en réseau et en
TAI : 14 Corpulence : 70% cryptage m’ont permis de leur faire vivre un enfer.
EDU : 17 Connaissance : 85% J’aurais sans doute pu rejoindre n’importe quelle boite d’informatique.
INT : 14 Intuition : 70% J’aurais gagné ma vie correctement en qualité d’ingénieur. Mais je n’avais
POU : 13 Volonté : 65% pas envie de cette existence (au grand dam de mes parents). Je n’avais
pas envie d’être considéré comme une grosse tête toute ma vie. Au
VALEURS DÉRIVÉS : contraire, je souhaite qu’on reconnaisse ma supériorité. Je veux qu’on
Impact : +2 sache que je peux être quelqu’un de dangereux. Je veux qu’on me
Points de Magie : 13 craigne. Je me suis donc engagé dans l’armée.
Point de vie : 14 Malheureusement, ni la NSA ni la CIA ne se sont intéressées à moi. Je me
Santé mentale : 62 suis retrouvé affecté aux transmissions dans la navy. J’ai fait quelques
missions dans le sous-marin nucléaire USS Ohio puis sur le porte-avion
COMPÉTENCES : USS Kennedy. Le problème, c’est l’ambiance dans la navy. Les officiers
Mathématique 59%, Physique générale 34%, Biologie 20%, vous prennent vraiment pour leurs larbins. C’est insupportable. J’ai
Bricolage 29%, Electricité et électronique 49%, Informatique 82%, demandé ma mutation chez les marines et j’ai rapidement été affecté à la
Traitement du signal 82%, Cryptographie 62%, Bibliothèque 39%, 3e division d’infanterie. J’aurais dû prendre du gallon, mais on me
Ecouter 62%, TOC 39%, Baratin 26%, Imposture 12%, arme de reproche d’être une grande gueule.
poing (beretta M9 1d10) 29%, Athlétisme 20% Cela dit, j’ai trouvé ma place dans cette unité. La discipline est pas trop
rigide, les officiers sont plutôt sympas et je suis à peu près le seul type à
EQUIPEMENT FÉTICHE : comprendre quelque chose dans le domaine des télécommunications et
PC dernière génération boosté (+10% informatique) de l’informatique. Ça fait de moi un « incontournable ».
J’ai même effectué quelques missions sur le terrain. J’aime bien ça. C’est
certain qu’on vous regarde différemment avec un M16 en bandoulière.
C’est lors d’une de ces opérations qu’on est tombé sur le massacre de
Karbala. C’était vraiment un truc incroyable. Le genre de scène qu’on voit
uniquement dans les films d’horreur. Tout le monde a été horrifié par
cette zone de combat, mais moi je n’arrêtais pas de me répéter : « C’est ta
chance, c’est l’occasion pour toi de sortir du lot ». Je sentais bien qu’on
était les premiers à découvrir un truc invraisemblable. Les autres disaient
que c’était l’œuvre de la CIA. Je suis certain que la CIA n’avait rien à faire
là-dedans. Pour moi, c’était quelque chose de surnaturel. Peut-être des
extraterrestres. J’en ai jamais trop parlé. J’ai pas envie qu’on se foute de
ma gueule. Peut-être que, d’une manière ou d’une autre, ce sera ma porte
d’entrée pour la NSA.
 1ER LIEUTENANT JONAM RUSSEL
37 ANS BACKGROUND :
SPÉCIALITÉ : TIR ET ARTILLERIE Mon grand-père est mort au Viet Nam, mon père s’est distingué dans le
APPLIQUÉ – RÉFLÉCHI – PRUDENT corps des marines, mes trois frères sont dans l’US army... Aussi loin que
remonte mon arbre généalogique, ma famille est composée de héros
CARACTÉRISTIQUE : militaires. Forcément, quand j’ai annoncé ma volonté de rejoindre le FBI,
APP : 13 Prestance : 65% ma décision n’a pas fait l’unanimité. J’ai fait mon droit, j’ai été formé à
CON : 13 Endurance : 65% Quantico et à l’âge de 26 ans j’ai été nommé agent spécial rattaché au
DEX : 12 Agilité : 60% bureau de Miami. La vie était facile sur la côte est. Je n’étais pas mauvais,
FOR : 12 Puissance : 60% je sais garder mon sang froid. Je suis pas un cowboy. J’étais respecté.
TAI : 13 Corpulence : 65% Les choses ont changé avec la première guerre du golf. Comment rester
EDU : 17 Connaissance : 85% sagement planqué en Floride alors que toute ma famille risquait sa peau
INT : 15 Intuition : 75% au moyen orient. J’ai démissionné et je me suis engagé chez les marines.
POU : 12 Volonté : 60% Mes frères m’ont donné un petit coup de main et j’ai été affecté à Bagdad
puis à Karbala. Je me suis rendu compte sur le terrain qu’il m’était inutile
VALEURS DÉRIVÉS : d’essayer d’échapper à mon destin. J’ai l’armée dans le sang. Je ne me
Impact : +2 suis jamais senti aussi vivant qu’un M16 en main à arpenter le désert
Points de Magie : 12 aride d’Irak.
Point de vie : 13 Je reconnais tout de même que mes années au sein du FBI m’ont apporté
Santé mentale : 58 une rigueur, une méthodologie et des connaissances très utiles sur le
terrain. J’ai appris la prudence, la planification, le travail en équipe.
COMPÉTENCES : Mon arrivée au sein de la 3e division d’infanterie basée à Karbala n’a pas
Bureaucratie 29%, Droit 59%, Criminalistique 69%, Médecine été simple. Mon parcours chaotique et l’influence de ma famille ont laissé
12%, Photographie 19%, Premier soin 48%, Bibliothèque 39%, penser que j’étais un planqué. En plus, je suis pas vraiment du genre à
Discrétion 35%, Ecouter 51%, Psychologie 67%, se cacher 29%, picoler ou à faire la fête avec les autres. Heureusement, j’ai rapidement
TOC 68%, Vigilance 52%, contact et ressources 41%, Crédit 30%, gagné la confiance des autres.
Interroger 49%, Perspicacité 71%, Persuasion 39%, arme de poing C’est sur le terrain, dans les moments les plus difficiles que je prouve ma
(Beretta M9 1d10) 59%, Artillerie lourde 69%, Athlétisme 49% valeur. Lorsque tout le monde s’affole et perd ses moyens, je garde la tête
froide. Je pense et j’agis avec intelligence. C’est exactement ce qui s’est
EQUIPEMENT FÉTICHE : passé lorsque nous avons découvert le massacre du 3e MSOR. J’ai
Paire de jumelle (+10% vigilance) rapidement pris les choses en main et j’ai pu relever les principales
anomalies de ce champ de bataille. J’ai traité la zone comme une scène
de crime et le résultat était payant.
Aujourd’hui encore, je ne sais pas quoi penser de cette histoire. Ça sent la
bavure et le dommage collatéral à plein nez. Je pense que l’armée a
essayé une arme secrète sur le terrain et que nous avons été témoins du
désastre. C’est ce qui explique pourquoi nous avons été placés sous
surveillance à notre retour aux US.
 LIEUTENANT THOMAS ROBERT Jr
31 ANS BACKGROUND :
SPÉCIALITÉ : DÉMOLITION ET DÉMINAGE Je suis un putain de héros. C’est ce qu’on raconte de moi. T’as entendu
ROUBLARD – ENTHOUSIASTE – JOUEUR parler de l’attentat du quartier Galata ? 800 kilo ! De quoi volatiliser tout
le quartier. C’est moi qui ai désamorcé ce monstre. En tout cas c’est ce
CARACTÉRISTIQUE : que tout le monde croit. Tu vois, dans ce monde, y as deux types de
APP : 14 Prestance : 70% personnes. Y a ceux qui saisissent la chance quand elle passe et ceux qui
CON : 10 Endurance : 50% la laissent passer. Moi, j’appartiens à la première catégorie. Tu vois, à
DEX : 14 Agilité : 70% Galata, quand j’étais face à la bombe, j’en ai fait des tonnes. Ils ont tous
FOR : 11 Puissance : 55% cru que j’allais y rester. J’ai renvoyé tout le monde, je leur ai dit que je
TAI : 13 Corpulence : 65% serais le seul à mourir, et bla, bla, bla… Sauf qu’au premier coup d’œil j’ai
EDU : 10 Connaissance : 50% vu que cette putain de bombe n’était pas armée. Je suis le seul à le savoir
INT : 13 Intuition : 65% et je me suis bien gardé de le dire à quiconque. Je suis pas suicidaire
POU : 08 Volonté : 40% putain ! Pas du style à m’attaquer à une bombe de 800 kilos tout seul.
La vie c’est une succession de coups de chance. Je suis joueur et je sais
VALEURS DÉRIVÉS : provoquer la chance. Il faut savoir prendre des risques et être sur le coup.
Impact : - J’ai l’énergie, la tchatche et l’attitude pour ça.
Points de Magie : 8 Quand on est black et qu’on grandit à Détroit, faut savoir provoquer la
Point de vie : 12 chance. Bien entendu, j’ai trempé dans toute sortes de trafics, mais je
Santé mentale : 36 mes suis toujours débrouillé pour rester en dehors des gangs. J’ai rendu
des services à droite, à gauche. J’ai pris du pognon là où je pouvais le
COMPÉTENCES : prendre, mais j’ai jamais rien fait de criminel. Juste des petites combines.
Bureaucratie 22%, Bricolage 41%, Electricité 39%, déminage 72%, Je me suis engagé dans l’armée en 2001 parce que j’ai senti le vent
Premier soin 41%, Survie 13%, Discrétion 32%, Psychologie 32%, tourner. La vie à Détroit devenait de plus en plus difficile. Franchement,
Se cacher 39%, TOC 59%, vigilance 31%, Baratin 62%, contact et cette ville était sinistrée. Je voyais bien qu’il fallait que je bouge. J’ai vu
ressources 38%, Imposture 62%, Jeu 65%, Négociation 61%, que les yeux du pays étaient tournés vers l’Irak. Je me suis engagé. C’était
Perspicacité 35%, Arme de poing (beretta M9 1d10) 45%, poing aussi simple que ça. Je me suis spécialisé dans le déminage et j’ai été
43%, Athlétisme 39%, Conduire auto 39% affecté à Bagdad. J’ai pas mis longtemps à me distinguer et à gagner mes
galons.
EQUIPEMENT FÉTICHE : En 2003 on m’a affecté à la 3e division d’infanterie basée à Karbala. Au
Kit de déminage (+10% déminage) début, j’ai tiré la gueule. Faut dire que j’avais mon petit réseau à Bagdad.
J’arrondissais un peu mes fins de mois avec quelques combines. Puis je
me suis dit qu’il fallait positiver. Rester en éveil et être prêt à saisir la
chance lorsqu’elle se présentera. Je m’entends bien avec tous ces gars de
la 3e division. Faut dire que c’est difficile de pas s’entendre avec moi. Je
suis plutôt un mec à la cool. Les amis, ça rapporte toujours plus que les
ennemis, alors j’essaie, autant que possible, de n’avoir que des amis.
J’étais avec eux quand on est tombé sur le massacre du 3e MSOR. C’était
franchement incroyable. L’horreur de cette zone de combat était
indescriptible. Comme les autres, je suis persuadé que la CIA, la NSA ou je
sais pas quelle agence de renseignement pourrie est derrière tout ça.
Pour ce que j’en sais, je pense qu’il est urgent de rester en dehors de tout
ça.
LE MASSACRE DE KARBALA
Votre groupe est soudé par un évènement particulier qui date de 2003. À cette époque, La 3e
division d’infanterie du corps des Marines dont vous faites partie était basée à Karbala en Irak. Le 7

doc avril 2003, alors que vous effectuiez une patrouille de routine vous avez découvert un champ de
bataille que vous n’avez jamais oublié. Une boucherie sans nom au milieu de nulle part.
Vous faisiez face au massacre d’une prestigieuse unité des forces spéciales : Le 3e bataillon des
forces spéciales des Marines (3e MSOR). Impossible d’imaginer que cette unité d’élite composée
d’une cinquantaine d’hommes ait été anéantie par des rebelles de la garde républicaine irakienne.
Des mouvements de blindés ou une bataille de grande envergure auraient nécessairement attiré
l’attention de l’état-major, mais aucun combat n’avait été répertorié dans cette zone au cours des
dernières 24 heures. La nature de la menace à laquelle avait été confronté le 3e MSOR restait
mystérieuse d’autant plus que rien n’était cohérent sur ce champ de bataille.
Aucune trace d’explosif ou d’impact balistique sur zone. Pourtant, certains corps de marines
avaient été réduits en bouillie par une pression phénoménale d’origine inconnue. D’autres corps
semblaient avoir été déchiquetés comme passés à travers un moteur à hélice. Des morceaux de
cadavres avaient ainsi été découverts à plus de cent mètres de la zone de combat. Plus étrange
encore, une dizaine d’hommes avait été affectée par une étrange forme de « combustion
spontanée ». Leur corps était carbonisé, comme soumis à une température extrême. Pourtant,
leurs vêtements et leurs chaussures n’étaient ni brulés ni même couverts de suie.
Avant l’arrivée des renforts, vous aviez remarqué d’autres détails inquiétants. Ainsi, seuls les corps
des marines reposaient sur cette zone d’affrontement. Aucun cadavre d’opposant n’avait été
découvert. Par ailleurs, vous aviez fini par relever des traces de roues assez récentes appartenant à
deux ou trois hummer ainsi que des empreintes de rangers, elles aussi très récentes. Votre arrivée
imprévue avait peut-être mis en fuite une unité chargée de dissimuler ces cadavres improbables.
Cette idée s’était imposée à vous en réalisant que les armes des marines avaient disparu. Aucune
arme automatique et aucune munition n’avaient pu être découvertes sur les soldats morts.
Paradoxalement, les grenades et les explosifs n’avaient pas été volés.
À la suite de cette étrange découverte, vous avez cherché à comprendre ce qui se cachait derrière le
massacre de Karbala, mais vous avez rapidement été confronté à une opposition au sein même de
l’armée. Une semaine après ces évènements votre unité a été prématurément rapatriée aux États-
Unis. En parallèle, l’enquête avait été confiée à la C. I. A et à une mystérieuse branche de la défense
appelée le National Reconnaissance Office (N. R. O). Dès lors, tous les éléments de l’enquête, y
compris votre rapport, ont été classés top secret.
Aux pays, vous avez très vite eu la sensation d’être surveillé et vous étiez certain que vos téléphones
étaient placés sur écoute. Enfin, l’un d’entre vous, le sergent Samuel R Wright s’était longtemps
opposé à cette loi du silence. Écœuré par l’attitude de l’armée, il souhaitait alerter les médias et
forcer « la grande muette » à révéler ce qu’elle savait du destin tragique du 3e MSOR. Samuel était
de plus en plus véhément jusqu’à ce qu’un chauffard vienne mettre fin à sa vie le 1 7 juillet 2004. Le
conducteur du véhicule qui le renversa en plein centre d’Atlanta ne fut jamais retrouvé. Chacun y vit
un avertissement et le massacre de Karbala ne fut plus un de vos sujets d’investigation.
Paradoxalement, la mort de Samuel Wright a resserré les liens entre les membres de votre petit
groupe. Depuis, vous veillez les uns sur les autres, et avez conscience d’être liés par un secret et une
expérience inexplicable.
doc

doc
doc
RAPPORT D’AUTOPSIE
Pour le compte du Sheriff Michael Steal, Sheriff du comté de Red River.
Sous couvert du Super Intendant Marcel Ferguson, Saint-Louis Police Departement.
Sur réquisition du district Attorney de Saint-Louis.

Nom et prénom de la victime : Christopher Thornbull

Date de naissance : 15 janvier 1976
N°SS : #05-158963

Corps découvert le 18 septembre 2006 à 3h30.

Autopsie conduite le 19 septembre 2006 à 9h45 en présence du Sheriff Michael Steal par le docteur Philipp White.

DONNEES DE L’ENQUETE
Le corps de Christopher Thornbull a été découvert le 18 septembre à 3h30 dans sa chambre d’hôtel. Le corps a été
découvert face contre terre, une arme automatique à la main. Une quantité importante de sang s’était échappée de sa
bouche, de ses oreilles, de son nez, de ses yeux. Aucun impact de projectile visible.

LEVÉE DE CORPS
Levée de corps effectuée par le docteur Philipp White le 18 septembre à 22h10. La température de la chambre était de
31°. La température du corps constatée était de 31°. Le corps n’avait pas été manipulé et le sang avait coagulé sur le
visage de la victime.
La victime était vêtue d’un caleçon blanc et d’un T-shirt gris. Aucun signe d’impact, de coup ou de lacération.
Le corps a été transféré au laboratoire de police scientifique de Saint-Louis à 23h00.

RADIOGRAPHIE
Radiographie Standard. Tête, dents, membres, colonne, thorax, rachis lombaire, bassin, hanche.
Double fracture du nez et fracture de la pommette droite datant de 8 à 10 ans.
Fracture de l’articulation stano costale datant de 5 à 6 ans. Fracture nette.
EXAMEN EXTERNE DU CORPS
Au début de l’examen, le corps est vêtu d’un T-shirt blanc de marque Gap. Ce T-shirt est couvert de sang sur sa partie
supérieure. Le cadavre porte également un caleçon gris et bleu de marque Gap.
Il s’agit d’un homme de race caucasienne. Taille 1m86, poids 79kg. Cheveux noirs. Examen oculaire impossible. La
victime est bien nourrie et musclée. Il s’agissait sans doute d’une personne habituée à faire de l’exercice de manière
régulière. Coloration normale de la peau, absence de cyanose. Aucun tatouage, aucun stigmate de réanimation.
L’abdomen présente cependant une grosseur tout à fait inhabituelle (#photographie 1)
Lividité et rigidité cadavérique conformes. Absence de putréfaction.
Le visage de la victime est couvert de sang coagulé. On distingue nettement l’écoulement sanguin par les cavités
oculaires, les deux oreilles, les deux narines, la bouche. La perte sanguine a été massive et brutale.
En dehors de ces signes pathologiques, il n’y a pas de lésion traumatique récente ou de mobilité anormale du squelette
(#photographie 2 à 6)
On distingue néanmoins sur le torse et l’abdomen 6 hématomes bleu vert d’un diamètre de 5 à 6 cm (# photographie 7)
ainsi qu’une ancienne cicatrice de 3cm de long située sous l’aine, au niveau de l’articulation stano costale. La cicatrice
de couleur blanche est très légèrement boursoufflée sur sa partie antérieure.

AUTOPSIE
CRANE : absence d’hématome sur le cuir chevelu. Endocrâne neutre. Compartiment extra-dural, compartiment sous-
dural, dure-mère et arachnoïde neutre. Absence d’hémorragie. Absence de pus. Cerveau neutre. Circonvolution et sillons
neutres. Absence de contusion. Pas de coupe à frais. Moelle non disséquée.

CAVITES PLEURALES ET PERITONEALE : épanchement important. 55ml prélevés. Crépitation neigeuse

et pneumothorax. (#photographie 8)

ORGANES DU THORAX : Muscle cardiaque comprimé par une distension pulmonaire (#photographie 9).
Conformation normale des ventricules droits et gauches, épaisseur des parois, valves et coloration neutres. Présence de
bulles d’air dans les artères coronaires. Absence de sténose ou d’athérosclérose. Aucune lésion d’infarctus. Présence de
sang et de contenu gastrique dans les voies respiratoires supérieures. Muqueuses enflammées.
Éclatement et distension de plusieurs alvéoles pulmonaires. Compression des alvéoles voisines avec pneumothorax.
Déchirement des deux feuillets de la plèvre avec passage d’air dans le médiastin (#photographie 10 à 13).

COU ET FACE : Aucun traumatisme facial récent, Plans sous-cutanés et muscles faciaux neutres.
1 molaire et 1 prémolaire cassée (#photographie 14 et 15). Absence de lésion et de trauma à la périphérie. Les morceaux
de dents cassés sont retrouvés dans la bouche et dans l’œsophage. Les lèvres, joues et nez ne laissent apparaitre aucun
hématome. Pas d’hématome non plus sur les mâchoires.
Langue, os hyoïde, larynx, glande thyroïde, carotides sont neutres.
Inflammation de l’oreille interne et perforation des tympans (#photographie 16 et 17).
Epistaxis des sinus (#photographie 18 et 19).
Epistaxis prononcée des globes oculaires (#photographie 20 et 21).

ORGANE DE L’ABDOMEN : Les organes de l’abdomen présentent un aspect dilaté laissant apparaitre des
déchirures récentes en grand nombre. Epanchement important (#photographie 22 à 28). Foie dilaté, présentant une
inflammation rouge / noire. 2 plaies de 6 cm liées au déchirement de la paroi et de la capsule (#photographie 29).
Vésicule biliaire dilatée et enflammée présentant 4 déchirements (#photographie 30). Rate rompue en de très nombreux
points (#photographie 31). Hypertrophie des ganglions lymphatiques (#photographie 32 et 33)
Estomac distendu et déchiré (#photographie 34). Déversement duc contenu gastrique dans la cavité abdominale.
Présence de gaz de fermentation en grande quantité sans relation avec le contenu de l’estomac (prélèvement réalisé
pour analyse).
Intestins dilatés et déchirés (#photographie 35). Muqueuse neutre. Pancréas hyperplasique, hémorragique et
partiellement nécrosé. Reins droit et gauche dilaté, capsule et lithiase déchirée
La vessie, la prostate et les testicules présentent les mêmes signes hypertrophiés (#photographie 36 à 37).

PRELEVEMENT
Toxicologie : sang périphérique et cardiaque, urine, bile, contenu gastrique, humeur vitrée, mèches de cheveux
Odontologie
Entomologie
Diatomées
Prélèvements pour analyses génétiques

CONCLUSION
La victime identifiée par analyse A.D.N (confirmation par son dossier dentaire) se nomme Christopher Thornbull. Né le
15 janvier 1975, n°SS 05-158963.
Une première blessure datant d’une dizaine d’années est un coup de couteau reçu au niveau de l’articulation stano
costale. Plus récemment, 6 hématomes sur le torse et l’abdomen datant de moins de 2 mois laissent penser à des
impacts de balle de 8mm arrêtés par un gilet kevlar.
La cause de la mort reste difficile à déterminer. Nous retenons l’hypothèse d’une embolie pulmonaire entrainant une
compression puis un arrêt cardiaque. L’altération des organes de l’abdomen n’est pas la cause de la mort primaire.
Il nous est impossible de formuler une hypothèse sur l’origine du traumatisme. La victime porte la totalité des stigmates
d’un barotraumatisme d’une violence extrême. Les dents cassées confirment par ailleurs cette hypothèse. Les
constations physiologiques et anatomiques laissent penser à une chute de pression d’une rapidité extrême et d’une
force considérable (pression proche de 1 bar).
 ASHFIELD, ILLINOIS

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 19 juin 2003,

Voilà 3 jours que nous nous sommes barricadés dans le sous-sol de l’église. Depuis la nuit où tout a basculé,
personne n’est sorti. Nos téléphones ne marchent toujours pas et nous n’avons toujours pas de nouvelle de

doc l’extérieur. Personne ne sait si cela s’est produit dans tout l’état, dans tout le pays, sur la planète entière ou
juste à Ashfield. Je n’arrête pas de penser à John et à grand ma’. J’espère que les choses sont différentes à
New York. Gregory prétend que l’armée viendra nous sauver. Que nous avons juste à attendre et que les
soldats mettront fin à ce cauchemar. Je ne peux pas m’empêcher de penser que, dans ce cas, toutes mes
amies vont mourir : Molly, Gilda, Nickie… Aucune d’entre elles n’est ici. Les choses ont dû les prendre.
Peut être sont-elles cachées quelque par ailleurs en ville ou dans les collines.

J’ai entendu Mathilde discuter avec le pasteur hier soir. Elle disait avoir vu une chose. Elle disait que c’est
comme un très gros insecte. Quelque chose gros comme un poing ou un oiseau. Elle disait qu’une de ces
choses est rentrée dans la tête de Phil, son mari, et qu’à la suite de ça Phil a essayé de l’abattre. Ça me
fait peur. Je ne veux pas qu’une de ces choses rentre dans ma tête. Est-ce qu’on est encore là lorsque ces
choses prennent votre corps ? Est-ce que ça vous tue ou est-ce que vous restez dans un coin de la tête,
comme une sorte de spectateur impuissant ? Tout ça est horrible.

Je crois que Louis va essayer de sortir ce soir. Nous allons rapidement manquer d’eau et de vivres. Le pire
ici, c’est l’hygiène. On ne peut pas prendre de douche et on pisse dans un coin. Ça pue et les blattes
pullulent. Des blattes grosses comme mon pouce. Louis va essayer de voir s’ils sont partis ou non. Je crois
qu’il va essayer de trouver une radio.
Nous ne resterons pas longtemps ici de toute façon. Ilda est de plus en plus faible. Elle pleure tout le temps.
Elle a dû abandonner son bébé et elle veut retourner dans sa maison. Nous faisons notre possible pour l’aider,
mais nous nous sentons impuissants. Parfois elle pleure si fort que nous craignons d’être découverts. Louis dit
qu’elle pourrait sortir avec lui.

Ils sont nombreux à l’extérieur. Louis est sorti à la nuit tombée avec Ilda. Louis n’est pas revenu, mais Ilda
est là avec les autres. Elle nous a dit de sortir, que nous ne risquons rien, mais nous savons bien que c’est
les choses qui parlent par sa bouche. Ils sont au moins une quinzaine et ils ont des armes. Le pasteur
Johnson leur a dit de partir, qu’il les repousserait avec l’aide du christ, mais ils ont tous ri. Je crois que
c’est la fin. Ils finiront par venir nous chercher. J’ai peur de la mort et plus que tout, j’ai peur qu’ils me
prennent et que je sois bloqué dans un coin de ma tête. Maman pleure beaucoup. J’essaie de la consoler et
elle essaie de faire pareil. Elle dit que nous allons nous en sortir, mais je sais que c’est faux. J’aimerais que
papa soit encore là. J’aimerais avoir la force de me tuer. Je ne veux pas qu’ils me prennent.
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Cette campagne est un projet "fan made" basé sur le jeu de rôle Delta Green, traduit en français par les éditions Sans Detours.
Textes, scenario et photos de Cyril Puig. Sauf erreur, toutes les vignettes caractérisant les PNJ et les lieux sont des photos libres de droit.
Enfin, si vous avez joué ce scenario et que vous et vos joueurs avez passé quelques heures agréables dans mon univers, n'hésitez pas à me le faire savoir..
S OUTENEZ
MON TRAVAIL
A
CHETEZ
MON ROMAN
Chronos, un tueur en série, terrorise
Stockholm depuis plusieurs mois. Une unité
dirigée par Ossian Peterssen est chargée de
mettre un terme aux agissements du
criminel. Pour y parvenir, Ossian s’entoure de
Lennon Christianssen, un ami d’enfance
formé au profilage à Quantico et de deux
autres flics au palmarès impressionnant :
Egon Linberg et Gabriel Hansson.
La publication dans la presse du profil
psychologique de Chronos pousse ce dernier
à agir. Afin de prouver qu’il n’est pas un
pervers comme le suppose Lennon, il
kidnappe la fille du profileur et le force à
suivre une piste initiatique.
D’une ile perdue au milieu des glaces, à un
club interlope de Stockholm, en passant par
«le cimetière de la forêt» et une étrange cité
onirique, les héros vont rencontrer des
diplomates, d’anciens commandos et des
artistes mystiques pour découvrir la vérité. Ils
vont apprendre à leurs dépens que la réalité
n’est qu’un voile d’une extrême fragilité.

ACHAT EN LIGNE :
http://www.lulu.com/shop/cyril-puig/le-mal-en-son-royaume/
 " Voilà des heures que le groupe de
militaires roulaient sur cette route
de campagne. La nuit, la brume et la
forêt qui se refermaient sur eux leur
donnaient la sensation de voyager
dans les limbes. Le silence dans la
voiture était total. La radio s’était
tue peu après Moline, les ondes
semblaient bouder ces collines.
Chacun guettait avec appréhension
les bois alentours. Expérience ou
intuition ?

Le première classe Robert fut le

premier à en voir un. Il hurla et le
chauffeur arrêta la voiture.

Robert sauta du véhicule en criant. Il

avait vu quelqu’un. Quelqu’un
d’immobile. Un visage dans la forêt. Ce fut le premier d’une très longue série. Des types immobiles. Des
feux dans le lointain. Des visages impassibles. Ceux du dehors ne nous attendaient pas. Nous ne nous
attendions pas non plus à découvrir le secret qui dort dans les collines qui surplombent Ashfield ."

Deux races extraterrestres aux buts antagonistes se livrent une guerre secrète dans un minuscule
village de l’Illinois. Des cas de possession attireront les investigateurs en plein cœur du champ de
bataille.

Scénario Delta Green écrit en 2014 pour les règles de Cthulhu v6 édités par Sans détours. Le gardien
n'aura aucun mal à adapter ces règles au système de son choix.

Le scénario reposant largement sur un "bac à sable" est destiné à un gardien et une équipe
d'investigateur expérimentés. Personnages prétirés fournis .

Ceux du dehors est un scenario fan made pour Delta Green