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Reclus Elisée, Méjean A., Chamboredon Jean-Claude. L'évolution des villes. In: Cahiers d'Economie et sociologie rurales, N°8,
3e trimestre 1988. pp. 75-92;
doi : https://doi.org/10.3406/reae.1988.1127
https://www.persee.fr/doc/reae_0755-9208_1988_num_8_1_1127
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portant encore les noms des arbres qui y poussaient naguère ; ils pouvaient
se rappeler avoir joué autour des sources qui, maintenant, reflétaient les
statues des nymphes. En haut, sur le sommet des collines protectrices,
s'élevait le temple de la divinité sculptée qu'ils invoquaient dans les heures de
danger collectif et ils trouvaient tous refuge derrière ses remparts quand
l'ennemi tenait la campagne. Aucun autre territoire n'a produit un
patriotisme si ardent, des liens si étroits entre la vie de chacun et la prospérité de
tous. L'organisation politique était aussi simple, aussi définie, aussi une et
indivisible que celle de l'individu lui-même.
Bien plus complexe était la ville commerçante du Moyen-Age, vivant
de ses industries et de son commerce extérieur et, souvent, seulement
entourée d'une ceinture étroite de jardins. Elle voyait autour d'elle, proches
et inquiétantes, les forteresses de ses alliés ou de ses adversaires féodaux
enserrant les pauvres chaumières des villageois au pied de leurs murailles,
comme les aigles plantant leurs serres dans une proie. Dans cette société
médiévale, l'antagonisme entre la ville et la campagne s'est établi comme le
résultat de la conquête étrangère ; réduit au simple servage sous la
domination du baron, le laboureur — bien meuble lié à la terre dans le langage
insultant de la loi — était jeté comme une arme contre les villes, contre son
propre gré ; comme travailleur ou comme valet d'armes, il fut contraint à
s'opposer au bourg et à sa classe industrielle naissante.
De tous les pays européens, la Sicile est celui où l'harmonie primitive
entre la ville et la campagne a le mieux survécu. La rase campagne est
inhabitée, sauf dans la journée, durant les heures de travail des champs. Il
n'y a pas de village. Le soir, les laboureurs et les bergers retournent à la
ville avec leurs troupeaux. Paysans pendant la journée, ils deviennent
citadins le soir. Il n'y a pas de spectacle plus aimable et plus touchant que celui
des cortèges de travailleurs rentrant à la ville quand le soleil s'engloutit
derrière les montagnes, projetant l'ombre immense de la terre vers l'Orient.
Les groupes plus ou moins nombreux se suivent espacés les uns des autres
le long de la route qui monte car, par souci de protection, les villes sont
presque toujours perchées sur des escarpements où leurs murailles blanches
sont visibles à dix lieues à la ronde. Les familles et les amis s'assemblent
pour la montée ; les enfants et les chiens courent avec des cris joyeux de
groupe en groupe. Le bétail s'arrête de temps en temps pour brouter un
peu d'herbe d'une espèce qu'il apprécie au bord du chemin. Les jeunes filles
montent les bêtes à califourchon, tandis que les garçons les aident à
franchir les endroits difficiles, chantent, rient et quelquefois chuchotent avec
elles.
Mais ce n'est pas seulement en Sicile — celle de Théocrite — que l'on
rencontre le soir ces groupes charmants. Sur tout le pourtour de la côte
méditerranéenne, de l'Asie Mineure à l'Andalousie, les coutumes antiques
ont été en partie conservées ou, au moins, ont laissé une influence. Toutes
les petites villes fortifiées, jalonnant les côtes d'Italie ou de Provence,
appartiennent au même type de république miniature, séjour nocturne des
paysans des campagnes avoisinantes.
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S'il y avait une parfaite uniformité dans le relief et dans les qualités du
sol, les villes seraient disposées, pour ainsi dire, de façon presque
géométrique. L'attraction mutuelle, l'instinct social, les avantages du commerce, les
auraient fait naître à des distances presque égales. Prenons une plaine plate
sans obstacle naturel, sans rivière ou port favorablement situé et sans
dimensions politiques qui auraient divisé le territoire en états distincts : la
capitale serait située en plein centre du pays, les grandes villes auraient été
réparties à égale distance tout autour, espacées rythmiquement entre elles,
tout en ayant chacune son propre système planétaire de petites villes,
l'intervalle normal étant la distance d'une journée de marche ; car, à l'origine,
c'est le pas de l'homme qui était pris comme mesure naturelle d'un point à
l'autre et c'est le nombre de kilomètres couverts par un marcheur moyen
entre le lever et le coucher du jour qui définissait normalement la distance
entre une ville et la suivante. La domestication des animaux puis
l'invention de la roue, ont modifié ces mesures primitives. Le pas du cheval, et
ensuite, le tour complet d'une roue sont devenus l'unité de mesure pour les
distances entre les centres urbains. Même maintenant, dans les pays de
vieille civilisation — en Chine, dans les environs du Gange, dans les plaines
du Pô, dans la Russie centrale et même en France — on peut discerner,
sous le désordre apparent, un ordre de distribution spatiale des villes qui a
été, à l'évidence, réglé jadis par le pas du voyageur.
Une petite brochure écrite vers 1850, par Gobert, homme ingénieux et
inventeur, qui vivait à Londres comme réfugié, a attiré l'attention sur la
régularité surprenante dans la distribution des grandes villes en France,
avant que les exploitations minières ou industrielles soient venues déranger
l'équilibre naturel des populations. Ainsi, autour de Paris, à mesure que
l'on va vers les frontières du pays, on rencontre un anneau de villes
importantes mais subordonnées — Lille, Bordeaux, Lyon. La distance de Paris à
la Méditerranée étant à peu près le double du rayon ordinaire de cet
anneau, une autre grande ville a dû s'élever à l'extrémité de cette ligne et
Marseille, l'antique colonie phénicienne et grecque, s'est développée avec
splendeur. Entre Paris et ses centres secondaires s'élevèrent à des distances
à peu près égales, une série de villes moindres mais encore importantes,
séparées l'une de l'autre par une double étape, soit environ cent vingt
kilomètres — Orléans, Tours, Poitiers, Angoulême. Enfin, à mi-chemin entre
ces centres de troisième ordre, dans une situation qui indique la longueur
moyenne d'une étape, s'élevèrent les modestes villes d'Etampes, Amboise,
Châtellerault, Ruffec, Libourne. Ainsi, le voyageur, en traversant la
France, pourrait trouver, pour ainsi dire alternativement, une halte et une
étape, la première convenant au voyageur à pied et la seconde au cavalier
et au voyageur en voiture. Sur presque toutes nos routes principales, la
succession des villes est rythmée de même. C'est une sorte de cadence
naturelle qui scande le déplacement des hommes, des chevaux et des voitures.
Les irrégularités de ce réseau d'étapes s'expliquent toutes par la
morphologie du pays, ses élévations et ses dépressions, le cours de ses rivières,
ses mille variations géographiques. C'est d'abord la nature du sol qui
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Encore une fois, l'irrégularité du relief aussi bien que l'avarice du sol
tendent à décourager le peuplement et empêchent ou au moins retardent le
développement des villes. Les précipices, les glaciers, les neiges, les vents
glacés chassent les hommes, pour ainsi dire, des rudes vallées de montagne.
Les villes tendent naturellement à se grouper en bordure des régions
inaccessibles, au premier endroit propice à l'entrée de ces vallées. Chaque
torrent a sa ville fluviale dans la plaine, juste là où son lit s'élargit soudain et
se divise en une multitude de branches parmi les graviers. De la même
façon, chaque point de la vallée où se rejoignent deux, trois ou quatre
cours d'eau a sa ville, d'autant plus considérable que, toutes choses égales
d'ailleurs, les différents bras roulent plus d'eau. Prenez, par exemple, la
géographie des Pyrénées et des Alpes. Y a-t-il un site naturel plus propice
que celui de Saragosse, au milieu du cours de l'Ebre,à l'intersection avec la
double vallée du Gallego et de la Huerva? Soit encore Toulouse, la
métropole de la France du sud, située en un point qu'un enfant aurait pu choisir
au préalable comme un site naturel, à l'endroit précis où le fleuve devient
navigable en aval du confluent de la Haute-Garonne, de l'Ariège et de
l'Hers. Aux deux coins opposés de la Suisse, Bâle et Genève sont situées
sur les grands axes suivis par les anciennes migrations ; et, sur le versant
sud des Alpes, à l'entrée de chaque vallée, sans exception, on trouve une
ville fortifiée. De grandes villes comme Milan et tant d'autres marquent les
principaux points de convergence ; toute la haute vallée du Pô, qui forme
les trois-quarts d'un immense cercle, a pour centre naturel la ville de Turin.
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lées dans la campagne, une roue de moulin qui tourne dans le courant, plus
tard, une tour de guet accrochée au flanc de la colline. De l'autre côté de la
rivière, là où la proue du bateau frôle la berge, quelqu'un construit une
nouvelle hutte; une auberge, une petite boutique près de la maison du
batelier invitent le passager et l'acheteur. Puis, s'élève le terre-plein du
marché, bien visible au milieu du reste. Un sentier de plus en plus large, battu
par le pas des hommes et des bêtes, descend de la place du marché à la
rivière. Un chemin sinueux commence à gravir la colline, les routes futures
se dessinent dans l'herbe piétinée des champs et les maisons s'installent sur
les tertres verdoyants à la croisée des chemins. Le petit oratoire devient une
église, l'échafaudage en plein vent de la tour de guet fait place au fortin, à
la caserne, ou au castel. Le village se développe et se transforme en bourg,
et le bourg en ville. La bonne manière de visiter une de ces agglomérations
urbaines qui ont une longue histoire est de l'examiner dans l'ordre de sa
croissance, en commençant par le site — généralement consacré par
quelque légende — qui lui a servi de berceau, pour terminer avec les derniers
progrès observables dans ses usines et magasins. Chaque ville a son
caractère particulier, sa vie personnelle, son aspect physique propre. L'une est
gaie et animée, l'autre entretient une mélancolie qui gagne le visiteur.
Chaque génération laisse ce caractère à la suivante comme un héritage. Il y a
des villes qui vous glacent dès l'entrée tant leur aspect est dur et hostile. Il y
en a d'autres où vous êtes gai et léger comme à la vue d'un ami.
D'autres contrastes se rencontrent dans les modes de croissance des
différentes villes. Suivant le sens et l'importance de son commerce
extérieur, la ville projette ses faubourgs comme des tentacules le long des routes
extérieures. Si elle est située près d'une rivière, elle s'étend sur la berge à
proximité des lieux de mouillage et d'embarquement. On est souvent
frappé par la nette inégalité des deux parties d'une ville de part et d'autre
d'une rivière, alors qu'elles semblent également bien situées pour attirer la
population : la cause doit en être cherchée dans la direction du courant.
Ainsi, le plan de Bordeaux suggère d'abord que le véritable centre habité
aurait dû être le côté droit de la rivière, à la place occupée par le petit
faubourg de La Bastide. Mais ici la Garonne décrit une grande courbe et
c'est le long des quais de la rive gauche que son cours est le plus rapide ; or
le flux du commerce va nécessairement où le courant du fleuve coule avec
le plus de force. La population s'établit près de la partie du cours la plus
profonde en évitant les berges envasées du rivage opposé.
On a souvent suggéré que les villes ont une tendance constante à se
développer en direction de l'Ouest. Le fait — qui est vrai en bien des cas
— est aisément explicable, s'agissant des régions de l'Europe de l'Ouest et
d'autres de climat similaire, puisque l'Ouest est le côté directement exposé
aux vents les plus sains. Les habitants de ces quartiers ont moins à craindre
la maladie que ceux qui sont à l'autre bout de la ville, où le vent arrive
chargé d'impuretés suite à son passage au-dessus des innombrables
cheminées, bouches d'égoûts et autres, mêlé à l'air rejeté par des milliers ou des
millions d'êtres humains. Du reste, on ne doit pas oublier que le riche, le
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tent pas leur idéal à une vie future, mais pensent un peu aussi à l'existence
présente de l'homme, doivent regarder comme intolérable un modèle de
société qui n'incluerait pas la délivrance de l'humanité de la simple faim.
Par ailleurs, ceux qui dirigent les cités obéissent presque toujours eux-
mêmes — souvent contre leur volonté — à l'idée très juste que la ville est
un organisme collectif, dont chaque cellule particulière doit être gardée en
parfaite santé. La grande affaire des municipalités est toujours la question
de la salubrité. L'histoire les prévient que la maladie n'épargne personne et
qu'il est dangereux de laisser la pestilence dépeupler les taudis accolés aux
palais. Parfois, elles vont jusqu'à la démolition complète des quartiers
contaminés, oubliant que les familles qu'elles expulsent ne peuvent que
reconstruire leurs habitations un peu plus loin, transportant peut-être le
poison dans des quartiers plus salubres. Mais, même là où les cloaques
malsains restent intacts, tous sont d'accord sur l'importance de veiller
soigneusement aux conditions d'une hygiène générale — nettoyage des rues,
ouverture de jardins et d'espaces verts ombragés par de grands arbres,
enlèvement immédiat des détritus, alimentation abondante en eau pure
pour chaque quartier et chaque maison. En ces matières, une compétition
pacifique oppose les villes des nations les plus avancées et chacune tente ses
expériences particulières dans le domaine de la salubrité et du confort. La
formule définitive, cependant, n'a pas encore été trouvée, car l'organisme
urbain n'est pas capable d'assurer par un processus automatique ses
approvisionnements, sa circulation sanguine et nerveuse, la reconstitution de ses
forces et l'élimination de ses déchets. Du moins, bien des villes ont-elles été
transformées au point que la vie y soit plus saine en moyenne que celle de
bien des campagnes où les habitants respirent jour après jour les vapeurs
du fumier, et vivent dans une ignorance primitive des lois les plus simples
de l'hygiène.
C'est aussi la conscience que la vie urbaine est celle d'un organisme
collectif qui se manifeste dans les préoccupations artistiques des
municipalités. Comme l'ancienne Athènes, comme Florence et les autres cités libres
du Moyen-Age, toutes nos villes modernes sont soucieuses de s'embellir. Le
moindre village a son clocher, sa colonne, sa fontaine sculptée. Sans doute
est-ce un art horriblement laid, dans la plupart des cas, que cet art conçu
par des professeurs qualifiés, sous la surveillance d'un comité, d'autant plus
prétentieux qu'il est plus ignorant. L'art vrai doit trouver sa propre voie et
ne pas être lié à des directives imposées par la commission de la voirie. Ces
petits messieurs du conseil municipal sont comme le général romain Mun-
nius qui était toujours disposé à donner l'ordre que ses soldats repeignent
toute peinture qu'ils auraient abîmée. Ils prennent la symétrie pour la
beauté et pensent que des reproductions identiques donneront à leur ville
un Parthénon ou un Saint-Marc.
Et même s'ils pouvaient effectivement recréer chaque œuvre comme ils
demandent à leur architecte de le faire, il n'y en aurait pas moins outrage à
la nature. Car aucun monument ne saurait être séparé des conditions de
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temps et de lieu qui lui ont donné naissance. Toute ville a sa vie propre, ses
traits propres, sa forme propre, de sorte que le constructeur ne devrait
l'approcher qu'avec beaucoup de vénération. C'est comme une offense
contre la personne que de supprimer l'individualité d'une ville, et de la
couvrir d'immeubles conventionnels et de monuments disparates sans
relation avec son caractère actuel et son passé. On rapporte que, à Edimbourg,
la charmante capitale écossaise, le travail de reconstruction est mené tout
autrement, dans le respect de ce qui existe. S 'attaquant aux ruelles
pittoresques mais sordides, ou les transforme graduellement, maison par
maison : chaque habitant garde son logis, mais un logis plus propre et plus
beau où l'air et la lumière pénètrent ; on regroupe les amis et on leur donne
des lieux de réunion pour les échanges sociaux et la jouissance des arts.
Petit à petit, c'est une rue entière qui, tout en gardant son caractère
original, mais débarrassée de la saleté et des odeurs, apparaît, fraîche et
pimpante, comme la fleur qui surgit, sans défaut, sous le pied sans qu'une seule
motte de gazon ait été remuée autour de la plante-mère.
Ainsi, par destruction ou par restauration, les villes sont-elles régénérées
à jamais, sur leur emplacement même : ce processus ira, sans doute, en
s'accélérant sous la pression des habitants eux-mêmes. A mesure que les
hommes modifient leur propre idéal de vie, ils doivent nécessairement faire
évoluer, en accord avec celui-ci, cette "corporéité" élargie que constitue leur
habitat. La ville reflète l'esprit de la société qui l'a créée. Si la paix et la
bonne volonté régnent parmi les hommes, il n'y a pas de doute que la
disposition et l'aspect des cités répondront aux nouveaux besoins issus de
la grande réconciliation sociale. Et d'abord, les parties de la cité
irrémédiablement sordides et insalubres seront rayées de la surface de la terre ; ou
alors il n'en subsistera plus que le témoignage de groupes de maisons
librement disposées parmi les arbres, plaisantes à regarder, pleines de
lumière et d'air. Les quartiers les plus riches, maintenant agréables à la vue,
mais souvent à la fois incommodes et insalubres, seront pareillement
transformés. L'hostilité ou l'exclusion, traits que l'esprit de la propriété
individuelle donne maintenant aux habitations privées auront disparu. Les
jardins ne seront plus cachés à la vue par des murs inhospitaliers. Les pelouses
ou plates-bandes et les plantations qui entourent les maisons s'étendront en
allées ombragées jusqu'à la limite des promenades publiques comme elles le
font déjà dans quelques villes et universités américaines. La supériorité de
la vie communautaire sur la vie privée strictement enclose et jalousement
gardée auront rattaché maintes habitations privées à un groupe organique
d'écoles et de phalanstères. Là aussi, de larges espaces devront être ouverts
pour laisser passer l'air et donner une meilleure apparence à l'ensemble.
Evidemment, les villes qui grandissent déjà si vite le feront encore plus
vite ou plutôt elles se fondront peu à peu dans la campagne, et, sur toute la
surface du pays, les provinces seront parsemées de maisons qui, malgré la
distance, appartiendront réellement à la ville. Londres, aussi denses que
soient ses quartiers centraux, est un merveilleux exemple de cette
dispersion de la population urbaine à travers champs et forêts sur plus de cent
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The Contemporary Review, 1895
(Trad. A. Méjean, J.-C. Chamboredon)
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