Energie Et Puissance - Fiche de Cours

Énergie et puissance
Introduction :
Tout système automatisé répond à un besoin : « À quoi sert-il ? » À cet

effet, il est appelé à agir, que ce soit pour modifier un état, comme
réchauffer une pièce, ou pour engendrer un mouvement, comme
déplacer un objet. Et cette capacité du système se définit grâce à sa
capacité à produire un travail.
Ainsi un système est-il traversé par un flux d’énergie et, la plupart du
temps, transforme-t-il l’énergie qu’il reçoit en l’énergie nécessaire pour
remplir sa mission.
Dans ce cours, nous allons définir ce qu’est la chaîne de puissance (ou

d’énergie) d’un système, puis donner les formules qui permettent de
calculer le travail qu’il fournit, ainsi que la puissance qu’il développe – et
ce dans plusieurs domaines, électrique, thermique, hydraulique et
mécanique.
Cela nous permettra notamment d’évaluer ses performances et,
notamment, son rendement.
1 Chaîne de puissance et énergie
a. Chaîne de puissance
Dans un système, on peut distinguer deux types de flux.
1 Le système est d’abord traversé par des flux d’informations , décrits par la
chaîne d’information, que nous présenterons dans un prochain cours, sur les
signaux.
Ces flux permettront au système de traiter les données qui l’intéressent et

de décider ce qu’il convient de faire en fonction de ces informations.
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 Il s’agit de la partie commande.
2 Le système est ensuite traversé par des flux d’énergie, décrits par la chaîne
de puissance (ou d’énergie).
Définition
Chaîne de puissance :
Les fonctions d’un système qui exécutent la tâche demandée forment la

chaîne de puissance. Les flux d’énergie qui la traversent alimentent ainsi
les différents composants nécessaires à la mise en œuvre de l’action.
 Il s’agit de la partie opérative du système.
Nous pouvons décrire les fonctions d’une chaîne de puissance au moyen de

verbes :
stocker : permet d’avoir une réserve d’énergie disponible, dans laquelle le

système peut puiser quand il en a besoin (par ex., une batterie) ;
alimenter : alimente en énergie le système (par ex., le réseau EDF) ;
distribuer : distribue l’énergie reçue aux différents composants (par ex., un

transistor) ;
convertir : transforme l’énergie reçue en celle nécessitée par la fonction

d’usage (par ex., un moteur électrique, qui convertit l’énergie électrique qu’il
reçoit en énergie mécanique) ;
transmettre : cette fonction est le plus souvent assurée par des mécanismes
qui assurent la transmission de l’énergie (par ex., des engrenages ou une
courroie).

Exemple
Regardons la chaîne de puissance, simplifiée, d’un poêle à granulés

programmable :
Sur ce schéma, nous voyons le fonctionnement suivant :

la chaîne d’information, en fonction de la programmation qu’elle a reçue et
des conditions de température ambiante, ordonne au système
d’alimentation de fournir des granulés au foyer ;
ce système d’alimentation puise donc dans le stock de granulés présents

dans le réservoir, grâce à l’énergie électrique distribuée par les cartes de
puissance ;
dans le foyer, la combustion des granulés, grâce à l’oxygène présent dans l’air
qui lui parvient, permet de convertir l’énergie chimique du bois en énergie
thermique.
b. Les formes d’énergie
En physique, l’énergie décrit la capacité d’un système à modifier son

propre état ou celui d’autres systèmes. Et c’est bien cette action qui
importe dans un système automatisé, que ce soit l’augmentation de la
température d’une pièce ou la mise en mouvement d’un objet.
Rappel
L’énergie se présente notamment sous ces formes :
l’énergie électrique ;
l’énergie chimique ;
l’énergie thermique ;
l’énergie mécanique, composée de l’énergie cinétique et de l’énergie

potentielle de pesanteur ;
l’énergie nucléaire.
Ici, nous nous intéressons plus particulièrement aux énergies électrique,

thermique et mécanique. Pour cette dernière, nous regarderons plus
particulièrement l’énergie hydraulique, qui vient du mouvement naturel de
l’eau.

 Le schéma suivant montre que ces énergies peuvent être converties – étape
importante de la chaîne de puissance d’un système – et donne quelques
exemples de conversion.
Exemple
Un groupe électrogène est souvent composé :
d’un moteur thermique : l’énergie chimique de l’essence sera transformée

par combustion en énergie thermique, elle-même convertie en énergie
mécanique par un moteur thermique ;
d’un alternateur : l’énergie mécanique obtenue sera convertie en énergie

électrique.
2 Énergie et puissance
a. Puissance
Différencions pour commencer énergie et puissance.
Exemple

Prenons un exemple : il vous faut 3 min pour parcourir 1 km , tandis
qu’un cycliste professionnel parcourt le même tronçon en 1 min.
Si la route est plate et en ligne droite, si votre vitesse est constante et si
vous et le cycliste avez exactement les mêmes paramètres (masse,
matériel, etc.), nous pouvons considérer que la dépense énergétique
totale sera égale pour tous les deux.
 Mais, nous le comprenons inutitivement, le cycliste professionnel aura

développé une puissance bien supérieure à la vôtre.
Nous l’avons vu plus haut, l’énergie décrit la capacité d’un système à

produire du travail, et ce afin de modifier son état ou celui de son
environnement.
À retenir
La puissance correspond à ce travail par unité de temps.
Soit E (en J) l’énergie fournie, ou dissipée, par le système, durant une

durée Δt (en s), alors :
E
P = ⇔ E = P ⋅ Δt
Δt

 La puissance P s’exprime en watt (W ), avec 1 W = 1 J ⋅ s−1 .
Exemple
Reprenons notre exemple de vélo, en considérant que l’énergie

dépensée est égale à 62 kJ :
3
62 × 103
Pperso =
3 × 60

≈ 344 W
62 × 103
Ppro =
1 × 60

≈ 1 033 W
 La puissance développée par le cycliste professionnel est logiquement 3 fois

supérieure à la vôtre.
b. Grandeurs d’effort et de flux
À retenir
Une autre façon de définir la puissance est de considérer qu’elle est

égale au produit d’une grandeur d’effort (que l’on note généralement e)
et d’une grandeur de flux (f ) :
P = e⋅f
Définissons ces deux types de grandeur.
Définition
Grandeurs d’effort et de flux :
1 Une grandeur d’effort vise à provoquer un déplacement de matière (ou d’un

équivalent).
2 Une grandeur de flux représente un déplacement de matière (ou d’un
équivalent) et plus particulièrement son débit.
Prenons un exemple simple, que vous étudiiez déjà au collège, pour mieux
comprendre cette différence.

Exemple
La tension U (en V) d’un circuit électrique résulte d’une différence de

potentiel, qui est à l’origine de la circulation du courant.
 Il s’agit d’une grandeur d’effort : e = U .
L’intensité I (en A) d’un courant électrique correspond à la quantité

d’électricité transportée (i.e. au nombre d’électrons qui circulent)
pendant 1 s.
 Il s’agit d’une grandeur de flux : f = I .
Et nous retrouvons bien la formule pour calculer la puissance (en W ) :
P = e⋅f
=U ⋅I

3 Puissance et rendement
Nous connaissons maintenant la définition de la puissance et son lien avec

l’énergie. Dans cette partie, nous allons présenter les grandeurs
nécessaires pour son calcul dans les différents domaines qui nous
intéressent plus particulièrement, avant de définir la notion de rendement.
 Commençons par donner le tableau global des formules, que nous préciserons
ensuite, au fil de ce paragraphe.
À retenir
Forme
Effort Flux Puissance (W )
d’énergie
Mécanique - Force F Vitesse linéaire v P =F ⋅v

Force (∥ F ∥ en N) (∥ v ∥ en m ⋅ s−1 )

Mécanique - Couple C Vitesse angulaire P =C ⋅ω
Couple (ou (N ⋅ m ) ω
moment) (rad ⋅ s−1 )
Débit volumique
Hydraulique Pression p P = p ⋅ Qv
(Pa) Qv

(m 3 ⋅ s−1 )
Électrique Tension U Intensité I P =U ⋅I

(V) (A)
Attention
Nous n’avons pas indiqué dans le tableau précédent les puissances

thermiques, car les échanges thermiques peuvent se faire de manière
différente, nous les détaillons plus bas.
Dans la partie suivante, nous ne reviendrons pas sur la puissance

électrique : un cours complet sur l’électricité est disponible dans la partie
« Électrocinétique ».
a. Mécanique : puissance d’une force constante
Étudions le cas d’un système en translation sur lequel s’exerce une force
constante F le long d’un segment [AB] :

Le travail, noté W ( F ), de la force F mesure l’énergie fournie, ou dissipée,
par cette force à l’objet du point A jusqu’au point B .
À retenir
Il est égal au produit scalaire des vecteurs force et déplacement :
W ( F ) = F ⋅ AB

= ∥ F ∥ × ∥AB ∥ × cos (θ)
Avec :
∥F ∥ en N ,
∥AB ∥ en m.
De cette formule, nous déduisons immédiatement :
si 0 ≤ θ < 2,
π
alors cos (θ) > 0 et W (F ) > 0,
 le travail est alors moteur et amplifiera le mouvement ;

si θ = 2,
π
alors cos (θ) = 0 et W (F ) = 0,
 le travail est alors nul et n’influera pas sur le mouvement ;

si π
2 < θ ≤ π , alors cos (θ) < 0 et W (F ) < 0,

 le travail est alors résistant et s’opposera au mouvement.
Pour calculer la puissance P (en W ), selon la formule donnée plus haut,

nous divisons le travail W ( F ) (en J) par sa durée Δt (en s) :
W (F )
P =
Δt

F ⋅ AB
=
Δt

AB
=F ⋅ [par commutativitˊe du produit scalaire]
Δt

= F ⋅ v [par dˊefinition du vecteur vitesse]
Avec v le vecteur vitesse de déplacement, en m ⋅ s−1 .
À retenir
Nous obtenons bien la puissance comme produit (ici scalaire) d’une

grandeur d’effort et d’une grandeur de flux, selon la formule donnée
dans le tableau général :
P =F ⋅v
Exemple
Sur une surface plane, je tire un objet, avec une force F d’intensité
constante F = 300 N, au moyen d’une corde qui forme un angle θ = π
6

avec le sol.
L’objet parcourt une distance du point A jusqu’au point B égale à
AB = 5 m en Δt = 10 s.
 Nous cherchons la puissance P de la force F .
Nous calculons la valeur v de la vitesse moyenne :
A
AB
v=
Δt

5
=
10

= 0, 5 m ⋅ s−1
Nous en déduisons la puissance :
P = F ⋅ v ⋅ cos (θ) [car v est colinˊeaire aˋ AB et de même sens]

3
= 300 × 0, 5 ×

2

= 75 3
≈ 130 W
Remarquons que nous aurions aussi pu calculer le travail pour obtenir la

puissance : les formules sont équivalentes.
b. Mécanique : couple ou moment constant
Regardons maintenant, dans le plan, le cas d’une force F qui s’applique en

un point A sur un système et qui crée un mouvement de rotation, avec M
sa position à t1 et M ′ sa position à t2 .

 La trajectoire de A est un cercle de centre I et de rayon R .
 Entre t 1 et t 2 , l’angle parcouru est égal à θ (en rad).


Nous nous intéressons ici à une force dont la direction est portée par la
tangente à la trajectoire du point A. Et elle s’exerce donc dans le sens de la
rotation.
À retenir
Soit C le couple ou moment de F :
C = ∥F ∥ ⋅ R
Avec :
∥F ∥ en N ,
R en m,
C en N ⋅ m.
Nous pouvons maintenant calculer le travail de la force F .
À retenir
Celui-ci (en J) est égal au produit du couple C (en N ⋅ m ) et de l’angle

parcouru θ (en rad) :

W (F ) = C ⋅ θ
= ∥F ∥ ⋅ R ⋅ θ

Nous pouvons maintenant calculer la puissance P (en W ) :
W (F )
P =
t2 − t1

C⋅θ
=
Δt

θ
=C⋅
Δt

= C ⋅ ω [par dˊefinition de la vitesse angulaire]
Avec ω la vitesse angulaire, en rad ⋅ s−1 .
À retenir
Nous obtenons bien la puissance comme produit d’une grandeur

d’effort et d’une grandeur de flux, selon la formule donnée dans le
tableau général :
P =C⋅ω
c. Hydraulique
Dans un moulin ou dans une centrale hydroélectrique, c’est la puissance

mécanique de l’eau qui est utilisée pour produire un mouvement
mécanique ou de l’électricité.
 Cette puissance dépend de la pression de l’eau et du débit volumique.

1 Un fluide (ici l’eau) au contact d’une paroi solide exerce sur celle-ci une force
pressante F :
cette force est d’autant plus importante que la surface est grande ;
elle s’exerce avec une direction perpendiculaire à la surface.

 Le rapport de la force sur la surface de contact est appelé pression.
À retenir
Soit F la norme de la force pressante (en N) et S la surface de contact

(en m 2 ).
Alors la pression p, en pascal (Pa), est égale à :
F
p=
S

 1 Pa = 1 N ⋅ m−2 .
 L’unité du bar, proche de la pression atmosphérique à l’altitude 0, est aussi

utilisée : 1 bar = 105 Pa.
Attention
La pression d’un fluide dépend aussi de sa température. Nous

considérons ici que nous travaillons à température donnée constante.
2 Le débit volumique correspond au volume d’eau qui traverse une surface par
unité de temps.
À retenir
Soit S la surface considérée (en m 2 ) et v la norme de la vitesse du flux

(en m ⋅ s−1 ).
Alors le débit volumique Qv (en m 3 ⋅ s−1 ) est égal à :

Qv = S ⋅ v

Il est parfois plus judicieux de s’intéresser au débit massique, qui

correspond à la masse d’eau qui traverse une surface par unité de temps.
 Avec ρ(eau) ≈ 1 000 kg ⋅ m−3 la masse volumique de l’eau, le débit massique

Qm (en kg ⋅ s−1 ) est égal à :


Qm = ρ(eau) ⋅ S ⋅ v

= ρ(eau) ⋅ Qv

À retenir
La puissance P est le produit de la pression p (grandeur d’effort) et du

débit volumique Qv (grandeur de flux), selon la formule donnée dans le

tableau général :
P = p ⋅ Qv
Exemple
Si la force de flux d’une rivière exerce une pression de 20 000 Pa avec un

débit volumique de 2 m 3 ⋅ s−1 :
P = 20 000 × 2

= 40 000 W
= 40 kW
d. Thermique
Il nous reste maintenant à étudier les échanges thermiques, c’est-à-dire

ceux qui se réalisent sous forme de chaleur.
Pour cela, nous avons besoin de définir la capacité thermique (ou

calorifique) massique.
Définition
Capacité thermique massique :
La capacité thermique massique d’une substance, notée c , est la

quantité de chaleur, ou l’énergie, à fournir à cette substance pour en
élever la température de 1 K .

−1 −1
 Elle s’exprime en J ⋅ kg ⋅ K .
À retenir
Nous pouvons ainsi calculer la quantité de chaleur nécessaire Q (en J)

pour augmenter la température de la masse m (en kg) d’une substance
de capacité thermique massique c (avec ΔT la différence de
température en K ) :
Q = m ⋅ c ⋅ ΔT
Rappelons ici les deux points suivants :
0 K = −273, 15 °C ;
en kelvin et en degré Celsius, l’unité d’échelle est identique : si la température

d’un milieu augmente de 1 K, alors elle augmente aussi de 1 °C.
À retenir
La puissance thermique P (en W ), ou flux thermique, est égale à la

quantité de chaleur Q (en J) divisée par le temps de l’échange
thermique Δt (en s) :
Q
P =
Δt

Exemple
Nous avons un ballon d’eau chaude d’une contenance de 100 L . Il a mis

Δt = 2 h 30 min pour chauffer une eau de 10 °C à 55 °C.
 Nous cherchons la puissance thermique correspondante.
Calculons d’abord la quantité de chaleur nécessaire, avec :
ρ(eau) ≈ 1 000 kg ⋅ m−3 (soit la masse de 1 L d’eau égale à 1 kg) ;

c(eau) ≈ 4, 18 kJ ⋅ kg−1 ⋅ K−1 .
Q = m ⋅ c(eau) ⋅ ΔT
≈ 100 × 4, 18 × 103 × (55 − 10)
≈ 1, 88 × 107 J

≈ 5, 22 kWh
Nous obtenons ainsi la puissance :
Q
P =
Δt

5, 22

≈
2, 5

≈ 2, 09 kW
 Les transferts de chaleur se font de trois manières : par conduction, par

convection et par rayonnement.
Imaginons le mur d’une maison, nous pouvons alors voir les échanges
thermiques suivants :
Avec les précisions suivantes :

T ambiante est la température de l’air extérieur ;

T maison est la température de l’air à l’intérieur de la maison ;

T 1 est la température de l’air extérieur au contact du mur ;

T e est la température du côté extérieur du mur ;

T i est la température du côté intérieur du mur ;

nous avons T e > T i .
1 Conduction
Définition
Conduction thermique :
Un transfert de chaleur par conduction se fait de proche en proche sans

qu’il y ait déplacement de matière. Il est dû à une différence de
température dans le milieu.
 Il se fait de la source la plus chaude vers la source la plus froide.
Exemple
Sur notre schéma, la température de la face extérieure de notre mur est

supérieure à la température de sa face intérieure : cette dernière se
réchauffe par conduction (la matière du mur ne bouge pas).
La puissance est donnée par la relation que nous avons vue, mais nous
pouvons aussi l’exprimer au moyen d’autres formules, qui nous
permettront de la calculer plus facilement, en fonction des données que
nous aurons.
À retenir
Soit T e la température extérieure de la paroi et T i la température

intérieure de la paroi (avec T e > T i ).
Soit e l’épaisseur de la paroi.

1
Nous pouvons définir la résistance thermique R de la paroi (en K ⋅ W −1
), qui dépend de la surface d’échange thermique S (en m 2 ) et de la
conductivité thermique λ (en W ⋅ m −1 ⋅ K −1 ) du matériau dont est
faite la paroi.
 Cette conductivité thermique est un coefficient qui dépend du matériau. Et

nous avons :
e
R=
λ⋅S

Nous obtenons ainsi les formules pour calculer P (en W ) dans le cas
d’une conduction :
Te − Ti
P =

R
Te − Ti
=λ⋅S⋅

2 Convection
Définition
Convection thermique :
Un transfert de chaleur par convection se fait par déplacement de

matière au sein d’un fluide. Il est dû à une différence de température
dans le milieu.
 Le fluide chaud « monte », tandis que le fluide froid « descend ».
Exemple
Sur notre schéma, la température de l’air à la surface du mur est

légèrement différente de celle de l’air plus éloigné. Il y a mouvement de
l’air et ainsi échange thermique.

De la même façon que pour la conduction, nous pouvons définir un
coefficient qui dépend du fluide considéré et calculer la puissance
thermique.
À retenir
Soit T 1 la température du fluide au contact de la paroi et T ambiante la

température du fluide.
Soit S la surface d’échange.
Soit h c le coefficient de convection thermique (en W ⋅ m −2 ⋅ K −1 ).

 Nous avons alors :
P = h c ⋅ S ⋅ (T 1 − T ambiante )

3 Rayonnement
Définition
Rayonnement thermique :
Tout corps émet un rayonnement électromagnétique, qui crée un

transfert thermique.
Exemple
Sur notre schéma, le mur émet un rayonnement dû à sa température,

qui influe sur la température de l’air extérieur.
Là encore, pour calculer la puissance thermique, nous pouvons introduire

une constante.
À retenir
Soit T e la température de l’émetteur et T 1 la température du récepteur.

Soit S la surface d’échange.

Soit h r la constante de rayonnement de l’émetteur (en W ⋅ m −2 ⋅ K −4 ).


 Nous avons alors :
4 4
P = hr ⋅ S ⋅ ( ( ) −( ) )
Te T1

100 100

e. Rendement
Nous le savons, l’énergie se conserve. Toutefois, la plupart du temps,

l’énergie d’entrée n’est pas entièrement convertie dans la forme qui nous
intéresse. Il suffit de penser, par exemple, à l’effet Joule, en électricité, où
une partie de l’énergie s’échappe sous forme thermique.
 Il est donc important, pour un système, de connaître, ou de calculer, son

rendement.
Définition
Rendement :
Le rendement, noté η (êta), est une grandeur qui représente une

proportion (comprise entre 0 et 1), généralement exprimée en
pourcentage.
Il quantifie les pertes d’un système en définissant le rapport de ce qui est
produit et recherché par ce qui est effectivement consommé.
À retenir
Ainsi, le rendement η est défini comme le rapport de la puissance utile,

c’est-à-dire effectivement utilisable pour le travail recherché, sur la
puissance absorbée.
 Autrement dit, il s’agit du rapport de la puissance fournie en sortie par le

système sur la puissance fournie en entrée :

Putile
η=

Pabsorbˊee
Psortie
=

Pentrˊee
Nous pouvons aussi remarquer l’égalité suivante :
Putile
η=

Pabsorbˊee
Eutile
Δt
=

Eabsorb ˊee

Δt

Eutile
=

Eabsorbˊee
Exemple
Dans l’exemple du poêle à granulés, prenons les données suivantes :
en une heure, la combustion des granulés dégage au total une énergie de

12, 7 kWh, pour une puissance P combustion = 12, 7 kW ;
en une heure, l’énergie thermique obtenue, c’est-à-dire l’énergie

effectivement utile pour chauffer la pièce, est égale à 11, 5 kWh, pour une
puissance P thermique = 11, 5 kW .

 Nous pouvons calculer le rendement :

Pthermique
η=

Pcombustion

11, 5
=
12, 7

≈ 0, 906
≈ 90, 6 %
Regardons maintenant le cas où le flux d’énergie traverse n systèmes :

À retenir
Si le flux d’énergie traverse n systèmes, de rendements η1 , η2 , …, ηn , alors

le rendement global η est égal à :
η = η1 × η2 × … × ηn

Conclusion :
Ce cours nous a permis de découvrir les formules pour calculer les

puissances énergétiques dans divers domaines, afin d’étudier le
rendement énergétique d’un système.
Aujourd’hui où les enjeux énergétiques sont immenses, cette notion de

rendement est primordiale dans la conception d’un système.

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Énergie et puissance

Tout système automatisé répond à un besoin : « À quoi sert-il ? » À cet

Dans ce cours, nous allons définir ce qu’est la chaîne de puissance (ou

1 Chaîne de puissance et énergie

Dans un système, on peut distinguer deux types de flux.

Ces flux permettront au système de traiter les données qui l’intéressent et

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Les fonctions d’un système qui exécutent la tâche demandée forment la

 Il s’agit de la partie opérative du système.

Nous pouvons décrire les fonctions d’une chaîne de puissance au moyen de

stocker : permet d’avoir une réserve d’énergie disponible, dans laquelle le

alimenter : alimente en énergie le système (par ex., le réseau EDF) ;

distribuer : distribue l’énergie reçue aux différents composants (par ex., un

convertir : transforme l’énergie reçue en celle nécessitée par la fonction

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Regardons la chaîne de puissance, simplifiée, d’un poêle à granulés

Sur ce schéma, nous voyons le fonctionnement suivant :

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ce système d’alimentation puise donc dans le stock de granulés présents

b. Les formes d’énergie

En physique, l’énergie décrit la capacité d’un système à modifier son

L’énergie se présente notamment sous ces formes :

l’énergie mécanique, composée de l’énergie cinétique et de l’énergie

Ici, nous nous intéressons plus particulièrement aux énergies électrique,

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Un groupe électrogène est souvent composé :

d’un moteur thermique : l’énergie chimique de l’essence sera transformée

d’un alternateur : l’énergie mécanique obtenue sera convertie en énergie

Différencions pour commencer énergie et puissance.

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 Mais, nous le comprenons inutitivement, le cycliste professionnel aura

Nous l’avons vu plus haut, l’énergie décrit la capacité d’un système à

La puissance correspond à ce travail par unité de temps.

Soit E (en J) l’énergie fournie, ou dissipée, par le système, durant une

 La puissance P s’exprime en watt (W ), avec 1 W = 1 J ⋅ s−1 .

Reprenons notre exemple de vélo, en considérant que l’énergie

 La puissance développée par le cycliste professionnel est logiquement 3 fois

b. Grandeurs d’effort et de flux

Une autre façon de définir la puissance est de considérer qu’elle est

Définissons ces deux types de grandeur.

Grandeurs d’effort et de flux :

1 Une grandeur d’effort vise à provoquer un déplacement de matière (ou d’un

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La tension U (en V) d’un circuit électrique résulte d’une différence de

 Il s’agit d’une grandeur d’effort : e = U .

L’intensité I (en A) d’un courant électrique correspond à la quantité

 Il s’agit d’une grandeur de flux : f = I .

Et nous retrouvons bien la formule pour calculer la puissance (en W ) :

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Mécanique - Force F Vitesse linéaire v P =F ⋅v

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Électrique Tension U Intensité I P =U ⋅I

Nous n’avons pas indiqué dans le tableau précédent les puissances

Dans la partie suivante, nous ne reviendrons pas sur la puissance

a. Mécanique : puissance d’une force constante

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Il est égal au produit scalaire des vecteurs force et déplacement :

= ∥ F ∥ × ∥AB ∥ × cos (θ)

De cette formule, nous déduisons immédiatement :

 le travail est alors moteur et amplifiera le mouvement ;

 le travail est alors nul et n’influera pas sur le mouvement ;

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Pour calculer la puissance P (en W ), selon la formule donnée plus haut,

nous avons T e > T i .

intérieure de la paroi (avec T e > T i ).