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ENERGIE

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I – Qu’est-ce que l’énergie ?

Etymologiquement, l’énergie est définie comme étant la capacité de réaliser un travail.


La première caractéristique de l’énergie est son aspect multiforme : on ne peut mettre en évidence un,e
forme d’énergie qu’en la transformant au cours d’un processus physique en une autre forme d’énergie déjà
connue. C’est ainsi qu’on a pu établir des relations quantitatives entre différentes formes d’énergie.
L’intérêt principal du concept d’énergie vient du fait qu’au cours des différentes transformations qu’elle
peut subir, l’énergie se conserve. Ceci constitue la loi fondamentale de la physique.
De la conservation de l’énergie dans un système isolé nous pouvons dire que la quantité totale d’énergie
existant dans la nature, sous quelque forme que ce soit, demeure constante au cours du temps.
Cette conservation n’entraîne pas toutefois une conservation de l’énergie utilisable : en effet, les différents
formes d’énergie ne sous touts favorables. On assiste dans tous les processus de transformation à une
certaine dégradation de l’énergie, une partie de l’énergie mise en jeu n’étant pas utilisée. Il y a donc fuite
d’énergie, en général sous forme de chaleur.
De la définition de l’énergie nous pouvons dire qu’il existe une relation entre énergie et travail : le travail
est ce qui peut apparaître lors d’une modification de l’état d’énergie d’un système. Il est fourni à
l’extérieur si l’énergie du système diminue, donné par l’extérieur dans le cas contraire. La rapidité avec
laquelle le transfert d’énergie s’effectue est caractérisée par une grandeur appelée puissance : c’est le
quotient de la quantité d’énergie mise en jeu par le temps mis pour transférer cette énergie. Cette grandeur
est utile pour chiffrer l’unité relative d’un dispositif de transfert d’énergie.

II – Energie mécanique

L’énergie mécanique possédée par un corps ou une ensemble de corps se présente sous deux formes :
- l’énergie cinétique liée à l’état de mouvement de ce corps
 Ec = ½ m v2
- l’énergie potentielle dépendant de la position du corps considéré dans un champ de force donné
 Ep = Ep(f) - Ep(i).

L’énergie potentielle n’est donc définie qu’à une constante additive donnée.
Le travail effectué par une force d’une position initiale vers une position finale est égal à la différence
d’énergie cinétique du corps entre ces deux positions.
La somme de l’énergie cinétique et de l’énergie potentielle est appelée énergie mécanique totale de ce
corps qui se conserve dans un système isolé.

III – Energie calorifique

Du point de vue macroscopique l’étude d’un système revient à le caractériser par une certain nombre de
variables aisément mesurables. Les variables permettent de définir l’état d’un système ne sont
généralement pas indépendantes mais liées par des relations appelées fonction d’état et dont la
connaissance permet de définir l’état du système.
La première fonction d’état importante est l’énergie interne U du système définie par :
entre l’état d’équilibre initial A et l’état d’équilibre final B U(B) - U(A) = 5W + Q)AB.
La somme W + Q ne dépend pas du mode transformation faisant passer le système de l’état initial A à
l’état final B. C’est le principe de l’état initial et de l’état final. Cette propriété de l’énergie interne
rappelle celle de l’énergie mécanique totale dont elle apparaît comme une sorte de généralisation prenant
en compte les échanges de chaleur.
A partir de l’énergie interne peuvent être définies d’autres fonctions d’état adaptées au système étudié :
pour un fluide, une fonction d’état importante est l’enthalpie H :
H = U + PV.

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Une autre fonction d’état importante est la fonction entropie S
S(B) - S(A) = dQ/T.
La variation de chacune de ces fonctions d’état ne dépend que des états A et B. Il en résulte que toute
combinaison linéaire de ces fonctions est elle-même fonction d’état. C’est ainsi qu’on peut également
définir :
- l’énergie libre F (fonction de Helmholtz) F = U - TS
- l’enthalpie libre G (fonction de Gibbs) G = H - TS.

Ces fonctions d’état sont des indicateurs de l’état d’énergie du système. Ces expressions apparaissent
toujours en dernière analyse comme un produit de deux facteurs : l’un jour le rôle de variable de grandeur
de position (extensive), l’autre de facteur de tension (intensive). Ces deux groupes se distinguent par le
fait que les variables intensives ne sont pas additives alors que les variables extensives le sont.

IV – Energie électrique

Nous considérons deux de ses formes, l’énergie d’une distribution de charges et l’énergie due à un
courant.
Loi de Coulomb : les forces exercées l’une sur l’autre par deux charges électriques ponctuelles sont égales
et opposées, dirigées suivant la droite qui les joint, proportionnelles aux deux charges et inversement
proportionnelles au carré de leur distance. Elles sont répulsives si les deux charges sont de même signe,
attractives autrement.
F = 1/40 qq’/r2 où 0 = 1/36109 SI. dans le vide et l’air.

L’énergie mise en jeu dans un courant peut être cause d’ effets thermiques (effet Joule) ou d’effets
mécaniques si le conducteur se trouve placé dans champ magnétique.
Loi d’Ohm U = RI
L’énergie calorifique libérée pendant un temps t par un courant I W = R I2 t.

V – Energie chimique

L’énergie chimique correspond à une énergie potentielle électrostatique. Elle peut être libérée par rupture
des liaisons existantes. Il s’agit d’une réaction dite exothermique (qui fournit de la chaleur). L’énergie
fournie par la destruction d’une molécule peut provoquer la rupture d’une autre et, dans des conditions
favorables, une sorte de réaction en chaîne se produit jusqu’à épuisement du milieu réactif. Il faut en
général un apport d’énergie pour faire démarrer la réaction. La partie de l’énergie qui n’est pas utilisée à
l’entretien de la réaction apparaît sous forme de chaleur. L’exemple type est la combustion.
L’énergie chimique apparaît donc comme une énergie stockée dans les corps sous forme électrique. Elle
peut être présente naturellement et libérable par réaction. On peut aussi modifier les liaisons dans certains
systèmes en apportant une certaine quantité d’énergie que l’on emmagasine ainsi sous forme chimique en
vue d’une utilisation ultérieure (charge d’un accumulateur).

VI – Energie rayonnante

C’est l’énergie transportée par les ondes électromagnétiques. Une onde électromagnétique correspond à la
propagation à travers l’espace d’un champ électrique et d’un champ magnétique croisés. La propagation
s’effectue dans le vide à la vitesse de la lumière, les champs étant en opposition de phase et ayant pour
fréquence celle de l’onde. La densité d’énergie transportée par une telle onde est donnée par :

P = E B/.

P vecteur de Poynting  perméabilité magnétique du milieu de propagation


E champ électrique B champ magnétique.

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Une autre représentation du rayonnement est celle de Planck : une onde électromagnétique est composée
de particules appelées photons.
L’énergie et la quantité de mouvement du photon sont liées à la fréquence  de l’onde à laquelle il est
associé par les deux relations
E = h p = h /c h = 6,6210-34 constante de Planck.

Un atome passant d’un état d’énergie 1 à un autre 2 par saut électronique émette (ou absorbe) une énergie
sous forme d’une radiation de fréquence n = (E2 - E1) / h .

VII – Energie nucléaire

C’est l’énergie liée au noyau atomique. Elle peut se déterminer à partir d’une relation introduite par
Einstein et établissant l’équivalence de la masse et de l’énergie. Cette relation qui permet de déterminer
une valeur absolue de l’énergie interne d’un système stipule que l’énergie d’une particule est égale au
produit de sa masse par le carré de la vitesse de la lumière E = mc2.

La relation d’Einstein permet d’expliquer la libération d’énergie lors des processus de fission et de fusion.
On constate que, lors de la rupture d’un noyau lourd, la somme des masses des noyaux plus légers
auxquels il donne naissance est toujours supérieure à la masse du noyau initial. Le défaut de masse en
question correspond à l’énergie de liaison du noyau lourd. C’est cette énergie que l’on récupère sous
forme thermique au cours de fission.
De la même manière, il est possible de produire de l’énergie par création d’un noyau lourd à partir de deux
noyaux légers (isotopes de l’hydrogène). Ce processus est appelé fusion.
Ces phénomènes se rencontrent dans la nature et présentent une grande importance. L’énergie du soleil et
des étoiles résulte du processus de fusion, tandis que la désintégration des roches radio-actives semble
responsable pour une part de l’entretien de la chaleur interne du globe terrestre.

Energie
LES RESSOURCES ENERGETIQUES

L’énergie dont nous pouvons disposera quatre origines :


- le rayonnement solaire : l’énergie solaire est produite à chaque instant au cœur du soleil par des
réactions de fusion nucléaire et rayonnée dans l’espace sous forme d’ondes électromagnétiques.
c’est ce rayonnement capté par la Terre qui a permis l’évolution biochimique de la planète. Les
déchets organiques, végétaux et animaux dont la fossilisation a permis la constitution des réserves
de charbon et de pétrole n’auraient pas pu être produits sans le rayonnement solaire
- la chaleur souterraine qui provient essentiellement de la radio-activité naturelle des roches :
énergie géothermique
- les forces d’inertie qui résultent des phénomènes gravitationnels du système solaire : elles sont de
nature mécanique. Cette énergie est difficile à capter. La possibilité la plus notable et la plus
connue consiste dans l’utilisation des marrées dans les usines marémotrices
- les réactions nucléaires de fission ou de fusion.

D’une façon générale on peut dire que nos ressources énergétiques sont constituées par des réserves
naturelles d’énergie dont l’origine appartient à l’une des catégories ci-dessus.

I – Ressources d’origine solaire, non fossiles

Le soleil est le siège de réactions thermonucléaires de fusion. Au cours de ces réactions l’hydrogène se
transforme en hélium avec un intense dégagement de chaleur.
Le soleil rayonne une quantité considérable d’énergie dont une partie atteint notre planète. Le flux
énergétique dans l’espace planétaire, à une distance de l’ordre de celle de la terre, est de 0,14 W/cm2. La
quantité d’énergie captée par la surface de la terre est considérable 170 000 milliards de kW/h.
La forme de cette énergie est
- inépuisable, à l’échelle de l’humanité
- gratuite, à la production et à la distribution
- non polluante, car sans bruit ni déchets
- universelle, car distribuée partout.

Les difficultés pour sa mise en œuvre, sa dilution (nécessité de disposer de grandes surfaces de collecte),
son intermittence (due au cycle journalier, au rythme des saisons et la nébulosité variable du ciel)et les
coûts des système de captage font pour son utilisation confinée à des usages ponctuels.

I-1 Energie solaire indirecte

Nous examinons successivement l’énergie hydraulique, l’énergie éolienne et l’énergie thermique des
mers.

Energie hydraulique

Parmi toutes les ressources d’énergie, l’énergie hydraulique a des caractères qui lui sont propres. Les
usages d’une réserve d’eau sont multiples : un barrage peut servir à fabriquer l’électricité mais il peut
servir aussi à contrôler les crues d’une rivière, à faciliter la navigation, à constituer des réserves pour
l’irrigation ou la fourniture d’eau publique.

Dans une usine hydraulique on transforme l’énergie potentielle de l’eau en énergie cinétique par son débit
ou sa chute. Cette énergie cinétique est ensuite convertie en énergie mécanique par une turbine et enfin,
dans les usines hydro-électriques, cette énergie est convertie en énergie électrique par un alternateur
couplé à la turbine.

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L’énergie totale est directement proportionnelle d’une part à la quantité d’eau P et d’autre part à la hauteur
de chute H. L’énergie disponible E peut s’écrire

E = PxH
La même quantité d’énergie peut donc être obtenue par une petite quantité d’eau tombant d’une grande
hauteur de chute (c’est le barrage de montagne avec des chutes s’exprimant en centaine de mètres) ou par
une grande quantité d’eau tombant d’une faible hauteur (c’est l’usine « au fil de l’eau » où tout le débit du
fleuve est turbiné sous quelques mètres de hauteur de chute.
Pour créer une usine hydraulique il faut donc de l’eau, disponible en quantité suffisante, et d’une hauteur
de chute.

Evaluation de l’énergie récupérable


On estime à 400 000 km3 environ le volume d’eau des océans s’évaporant par an sous l’action de la
chaleur du soleil. Les ¾ de ce volume d’eau reviennent dans les océans sous forme de pluie : 100 000 km3
tombent donc sur la terre sous forme de neige et de pluie. Une grande partie de cette eau, 63 000 lm3, est
perdue par évaporation ce qui laisse 37 000 km3 qui retournent vers la mer par les fleuves.
Si on estime à 800 la hauteur moyenne des continents au-dessus du niveau de la mer on calcule que
l’énergie hydraulique annuelle totale des cours d’eau est environ de 80.106 GWh.

Energie éolienne

Provenant des effets thermiques du rayonnement solaire direct, l’énergie éolienne fait donc partie des
énergies aux ressources inépuisables : le vent soufflera aussi longtemps que le soleil brillera et que la terre
disposera d’une atmosphère. Cette forme d’énergie a donc les mêmes avantages que l’énergie solaire,
mais malheureusement aussi les mêmes défauts : l’instabilité et la dilution.

Les machines éoliennes disposent généralement d’une structure qui supporte les machines proprement
dites. Les machines comprennent une voilure, à pales fixes ou variables, montées sur un arbre horizontal
qui est couplé au système récepteur qui est en général une génératrice électrique ou une pompe à eau.
La puissance de ces machines peut varier entre quelques dizaines de watts jusqu’à plusieurs centaines de
kilowwatts. Les problèmes techniques, tels que le choix de la tension (alternative ou continue), la
régulation de la vitesse, la fiabilité des composants mécaniques et électriques, ne sont pas encore
parfaitement résolus

Evaluation de l’énergie récupérable


On évalue la puissance du vent dans toute l’atmosphère à 300.10 12 MW. L’énergie dissipée
correspondante est de 2 600. 1012 GWh/an. Seulement ¼ de cette puissance est développée au-dessus de
la terre. Son exploitation couvrirait plus de 100 fois nos besoins actuels. Malheureusement cette énergie
est pratiquement inaccessible, et la fraction utilisable dans des conditions techniques et économiques
raisonnables serait de l’ordre de 1 à 20 millions de MW.

Les machines éoliennes de petites et moyennes puissances peuvent jouer un rôle notable dans les besoins
énergétiques de certains pays en voie de développement. Les éoliennes sont en effet parfaitement adaptées
à la fourniture d’énergie mécanique ou électrique dans les régions isolées où la demande est relativement
faible.
Source abondante et inépuisable, l’énergie éolienne en raison des difficultés de captation restera selon
toute vraisemblance globalement une énergie d’appoint. On peut penser que l’énergie éolienne peut
apporter une solution élégante et économique à la satisfaction des besoins énergétiques.

Energie thermique des océans

Une partie importante du rayonnement solaire est absorbée par les océans qui sont des capteurs naturels
remarquables par leur taille. L’énergie solaire est alors transformée en chaleur.

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L’eau superficielle des océans est chauffée par le soleil et se déplace vers le pôle où elle est refroidie. Une
partie de cette eau revient superficiellement en créant des courants froids, mais l’autre partie revient à
contre-courant en dessous du courant chaud. Sur le gradient de température résultant des deux courants il
est possible de bâtir un cycle thermodynamique en utilisant bien évidemment un fluide de travail dont les
caractéristiques avec les températures d’ébullition soient compatibles avec les températures du cycle. Le
fluide est alors vaporisé dans un échangeur placé dans la source chaude, la vapeur est alors détendue dans
une turbine et le fluide retransformé en liquide par l’eau plus froide des profondeurs.

Les fluides utilisables pour ce type de cycle sont l’ammoniac, le propane ou le fréon. Une centrale
fonctionnant suivant ce principe serait gigantesque, étant donné le rendement thermodynamique très faible
du cycle.

Evaluation de l’énergie récupérable


On a estimé la puissance qui pourrait être extraite est de l’ordre de 21 millions de MW, soit une
production annuelle de 180 millions de GWh. Cette source énergétique est considérable puisqu’elle
représente30 fois la demande mondiale actuelle.

L’utilisation de cette forme d’énergie n’est encore très développée. Certains pensent améliorer le
rendement du cycle en utilisant le rejet d’eau chaude de centrales nucléaires pour améliorer la température
haute, et des icebergs remorqués à proximité de l’usine pour abaisser la température de la source froide.
Les influences écologiques de telles usines qui réchaufferaient les eaux froides du fond des mers restent
encore à apprécier.

I-2 Energie solaire directe

Le rayonnement solaire peut être utilisé de trois façons différentes. On peut le convertir en énergie
thermique, en énergie électrique et en énergie chimique.

a) Conversion en énergie thermique

La conversion se fait dans un capteur appelé aussi insolateur. Tous les corps exposés au rayonnement
solaire absorbent en fonction de leur couleur plus ou moins de ce rayonnement et le transforment en
chaleur. Cette énergie thermique est ensuite restituée à l’environnement selon les mécanismes habituels de
transmission de chaleur : conduction, convection et rayonnement.
Tous les insolateurs, quel que soit leur type, ont un meilleur rendement s’ils utilisent l’effet de serre. La
lumière piégée dans le collecteur est ainsi utilisée au maximum.

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On peut distinguer deux grandes familles d’insolateurs : les insolateurs sans effet de concentration qui
conviennent aux applications à basse température, et les insolateurs avec effet de concentration qui
permettent les applications aux hautes températures.

Insolateurs sans effet de concentration

Ces appareils sont le plus souvent de forme plane. Ils sont constitués d’une surface de couleur sombre
destinée à être exposée au soleil derrière un vitrage qui permet l’effet de serre. La chaleur captée par
l’insolateur est transmise à un fluide par convection, ou à un solide par conduction. Les appareils de ce
type permettent d’atteindre sans difficultés particulières des températures maximales de 80 à 85 °C. Les
applications sont :
- le chauffe-eau à usage domestique ou industriel :
- le distillateur : permet par évaporation et condensation de recueillir un fluide purifié
- le sécheur
- le chauffage des bâtiments.

Insolateurs avec effet de concentration

La concentration du rayonnement est effectuée à l’aide de miroirs. Les matériaux utilisés peuvent être
divers : le verre argenté ou aluminé, l’aluminium. Les formes sont paraboliques pour concentrer le
rayonnement en un point ou cylindro-paraboliques pour le concentrer sur un collecteur linéaire.
Cet effet de concentration permet d’atteindre des températures très élevées. Les applications sont :
- la cuisinière : construction simple avec un ou plusieurs miroirs, température peut atteindre 200 à
300°C
- le réfrigérateur :le niveau thermique élevé, du fait de la concentration permet de faire fonctionner
tous les systèmes de réfrigération habituels pour produire de la glace ou faire du conditionnement
- les fours solaires : températures pouvant aller de quelques centaines de degrés à 4 000 °C
- le moteur thermique : la voie thermique peut être utilisée pour fabriquer de l’énergie mécanique et
éventuellement ensuite de l’énergie électrique en accouplant un générateur au moteur thermique.
Des réalisations intéressantes utilisant ce principe sont déjà en service. Il s’agit généralement fr
pompes à pistons qui sont utilisées pour relever l’eau d’un puits ou d’un forage dans une nappe.
Un cycle thermique utilisant un fluide convenable (butane par exemple) est établi entre une source
chaude constituée par les insolateurs et une source froide constituée généralement par l’eau de la
nappe que l’on veut pomper.

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b) Conversion en énergie électrique

La cellule photovoltaïque ou photopile est une sorte de pile électrique qui ne produit du courant électrique
que lorsqu’elle reçoit de la lumière et qui en fournit d’autant plus que l’éclairement est vif. Elle est
utilisée sur de nombreux satellites artificiels pour fournir le courant d’alimentation des appareils.
Le rendement de photopiles est de 10 à 30%. La surface de 1m2, recevant en moyenne 2000 W de
rayonnement solaire, peut restituer si elle est recouverte de photopiles d’un rendement de 20% une
puissance de 40 W. C’est donc au moins une surface de 25 m2 qui serait nécessaire pour produire 1 kW, et
une centrale de 100 MW exigerait une surface minimale de 2,5 km2..

c) Conversion en énergie chimique

La photosynthèse est un des processus photochimique essentiels pour le maintien de la vie végétale. Les
végétaux sont donc les premiers capteurs solaires. Le gaz carbonique et l’eau sont transformés en
nouvelles cellules végétales (hydrate de carbone) et en oxygène par action du rayonnement solaire absorbé
par les pigments des cellules vertes de la plante. L’énergie solaire est captée, puis transformée en énergie
chimique stockable.
La photosynthèse joue un rôle primordial dans l’agriculture, mais les végétaux peuvent être produits à des
fins énergétiques
La conversion de l’énergie solaire en énergie chimique par l’intermédiaire des végétaux, appelée
conversion bioénergétique est actuellement en voie de grandes exploitations pour se substituer aux
produits pétroliers et végétaux directs.

I – Ressources fossiles d’origine solaire

1 - Notions de gisement

Un gisement est une accumulation telle que son exploitation puisse être envisageable immédiatement ou
dans un avenir pas trop éloigné. On parlera de corps métallifère lorsque l »on rencontre une concentration
en un élément supérieur à sa teneur moyenne dans l’écorce terrestre. Il y , pour un gisement minéral, une
teneur exploitable inférieur limite qui varie pour chaque gisement en fonction de son environnement
géographique, géologique et économique.

a) Gisements métallifères

La formation d’un gisement résulte de plusieurs phénomènes géologiques. Celle de l’Uranium requiert la
présence, par exemple, d’une pré concentration dans une roche acide puis sa mobilisation par l’eau qui, si
les conditions sont favorables, conduit par piégeage à une concentration exploitable.

Les corps métallifères se rencontrent aussi bien dans les roches sédimentaires et métamorphiques que dans
les roches ignées acides.

b) Gisements de matières énergétiques fossiles

L’énergie libérée par une matière combustible se mesure par son pouvoir calorifique mais la qualité, donc
de la valeur de cette énergie, d&pend de la température à laquelle ces calories sont libérées.

Les matières combustibles que l’on rencontre dans la croûte terrestre sont toutes d’origine organique, il y a
donc une première concentration de l’énergie solaire par photosynthèse dans la matière organique. Pour
former un gisement, ou plutôt une roche mère, il faut une accumulation locale de matière organique, par
exemple le dépôt dans un milieu lagunaire ou dans des marécages acides. Cette matière organique va subir
une première décomposition sous l’influence des bactéries anaérobies. Il y a là accumulation de matière
énergétique à un niveau calorifique peu élevé. Le niveau d’énergie de ce dépôt va augmenter dans la suite

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de l’évolution sédimentaire. Lors de son enfouissement, cette matière va subir des transformations sous
l’influence de l’augmentation de la pression et de la température en profondeur. Il y a là un deuxième
apport énergétique qui résulte des réactions radioactives au sein de la croûte.

On peut distinguer dans l’ensemble des roches combustibles :


- les combustibles formés à partir d’organismes inférieurs dont la matière organique a une forte
teneur en graisse et en protéines : ces combustibles ont subi la bitumisation : les pétroles et les
schistes bitumeux en dérivent
- les charbons constitués essentiellement par des végétaux terrestres supérieurs , à forte teneur en
hydrates de carbone qui correspondent approximativement aux charbons, lignites et tourbes.

c) Gisements d’hydrocarbures

D’origine sédimentaire, les gisements d’hydrocarbure se rencontrent dans les bassins sédimentaires. Etant
donne que ces hydrocarbures sont liquides ou gazeux, les gisements se rencontrent dans les roches
poreuses et perméables dites roches réservoirs. Pour qu’il y ait accumulation il faut un obstacle à
l’écoulement de ces fluides.

d) Gisements de gaz naturel

Le gaz naturel peut être défini comme la fraction des hydrocarbures extraite du sol qui est à l’état gazeux
dans les conditions normales. Ce même gaz peut exister sous plusieurs formes selon les conditions de
gisement. Il peut être associé au pétrole ou totalement libre dans les conditions de gisement. Les
molécules d’hydrocarbures, qui composent les gaz naturels, sont plus légères que celles du pétrole.

2 – La tourbe

La formation de tourbe nécessite deux bilans excédentaires : celui de la matière organique dont la
production doit l’emporter sur la décomposition et celui de l’eau. L’eau est le facteur essentiel ; elle
permet le développement de plantes hydrophiles. Sa stagnation rend le milieu asphyxiant. La base des
plantes s’enfonce sans se décomposer par suite de la pauvreté de plus en plus grande de l’eau en oxygène.
La tourbe, milieu réducteur, fossilise parfaitement toutes les structures organiques qui y sont
emprisonnées. Après actions biochimiques et mécaniques il se forme une roche combustible : la tourbe.

3 –Le charbon et le lignite

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