20 SEPTEMBRE 2021
SOIXANTE DEUXIEME ANNEE – N°131 Bis
JOURNAL OFFICIEL
D E LA REPU BLIQUE GA BONA IS E
POUR LES ABONNEMENTS ET LES ANNONCES :
“DIRECTION DES PUBLICATIONS OFFICIELLES” - LIBREVILLE - B. P. 563 - TEL. : 01 76 20 00.
Ceux-ci sont payables d’avance, par mandat ou virement au nom de M. le Directeur “des Publications Officielles” à Libreville
Compte courant CDC N° 11500000915, Centre de Libreville.
SOMMAIRE
_____________________
ACTES DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
_________________
_______________________
COUR CONSTITUTIONNELLE
___________
Décision n°014/CC du 13 juillet 2021 relative à la requête
du Premier Ministre tendant au contrôle de
constitutionnalité de la loi n°016/2021 autorisant la
ratification de l'ordonnance n°009/PR/2021 du 19 février
2021 portant création d'une réserve stratégique d'or en
République Gabonaise………………………………….1
Décision n°016/CC du 19 juillet 2021 relative à la requête
présentée par le Premier Ministre, tendant au contrôle de
conformité à la Constitution de la loi n°023/2021
autorisant la ratification du Traité portant création de
l'Agence Africaine du Médicament adopté le 11 février
2019 à Addis-Abeba en Ethiopie………………………..3
Décision n°018/CC du 22 juillet 2021 relative à la requête
présentée par le Premier Ministre, tendant au contrôle de
constitutionnalité de la loi n°010/2021 fixant le cadre
d'exercice de la profession de vétérinaire en République
Gabonaise……………………………………………….4
Décision n°019/CC du 22 juillet 2021 relative à la requête
présentée par le Premier Ministre, tendant au contrôle de
constitutionnalité de la loi organique n°011/2021
déterminant les emplois supérieurs civils de l'Etat et le
mode d'accès à ces emplois……………………………...5
_________________
PARLEMENT
___________
Loi n°010/2021 du 6 septembre 2021 fixant le cadre
d'exercice de la profession de vétérinaire en République
Gabonaise…………………………………………….…6
PRIX : 2.000 Francs Dépôt légal 777
Loi organique n°011/2021 du 6 septembre 2021
déterminant les emplois supérieurs civils de l'Etat et le
mode d'accès à ces emplois…………………………….13
Loi n°016/2021 du 6 septembre 2021 portant ratification
de l'ordonnance n°009/PR/2021 du 19 février 2021
portant création d'une réserve stratégique d'or en
République Gabonaise…………………………………15
Loi n°023/2021 du 6 septembre 2021 portant ratification
du Traité portant création de l'Agence Africaine du
Médicament adopté le 11 février 2019 à Addis-Abeba en
Ethiopie………………………………………………...16
_________________
PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
_________
Décret n°00218/PR du 6 septembre 2021 portant
promulgation de la loi n°010/2021 fixant le cadre
d'exercice de la profession de vétérinaire en République
Gabonaise…………………………………………….17
Décret n°00219/PR du 6 septembre 2021 portant
promulgation de la loi n°011/2021 déterminant les
emplois supérieurs civils de l'Etat et le mode d'accès à ces
emplois………………………………………………...17
Décret n°00220/PR du 6 septembre 2021 portant
promulgation de la loi n°016/2021 portant ratification de
l'ordonnance n°009/PR/2021 du 19 février 2021 portant
création d'une réserve stratégique d'or en République
Gabonaise……………………………………………...17
Décret n°00222/PR du 6 septembre 2021 portant
promulgation de la loi n°023/2021 portant ratification du
Traité portant création de l'Agence Africaine du
Médicament adopté le 11 février 2019 à Addis-Abeba en
Ethiopie………………………………………………...18
________________________________________________
________________________________________________
20 SEPTEMBRE 2021 - N°131 Bis JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
ACTES DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
________________________
COUR CONSTITUTIONNELLE
___________
Décision n°014/CC du 13 juillet 2021 relative à la
requête du Premier Ministre tendant au contrôle de
constitutionnalité de la loi n°016/2021 autorisant la
ratification de l'ordonnance n°009/PR/2021 du 19 février
2021 portant création d'une réserve stratégique d'or en
République Gabonaise
AU NOM DU PEUPLE GABONAIS ;
LA COUR CONSTITUTIONNELLE ;
Vu la requête enregistrée au Greffe de la Cour le
05 juillet 2021, sous le n°017/GCC, par laquelle le
Premier Ministre a soumis à la Cour Constitutionnelle, en
vue d'un contrôle de constitutionnalité, la loi n°016/2021
autorisant la ratification de l'ordonnance n°009/PR/2021
du 19 février 2021 portant création d'une réserve
stratégique d'or en République Gabonaise ;
Vu la Constitution ;
Vu la loi organique n°9/91 du 26 septembre
1991 sur la Cour Constitutionnelle, modifiée par la loi
organique n°004/2018 du 30 juillet 2018 ;
Vu le règlement de procédure de la Cour
Constitutionnelle n°035/CC/06 du 10 novembre 2006,
modifié par le règlement de procédure de la Cour
Constitutionnelle n°047/CC/2018 du 20 juillet 2018 ;
Le Rapporteur ayant été entendu ;
1-Considérant que par requête susvisée, le
Premier Ministre a soumis à la Cour Constitutionnelle, en
vue d'un contrôle de constitutionnalité, la loi n°016/2021
autorisant la ratification de l'ordonnance n°009/PR/2021
du 19 février 2021 portant création d'une réserve
stratégique d'or en République Gabonaise ;
Sur l'article 2
2-Considérant que l'article 2 de la loi n°016/2021
autorisant la ratification de l'ordonnance n°009/PR/2021
du 19 février 2021 portant création d'une réserve
stratégique d'or en République Gabonaise énonce : « Est
autorisée, la ratification de l'ordonnance n°009/PR/2021
du 19 février 2021 portant création d'une réserve
stratégique d'or en République Gabonaise. » ; que l'article
1er de la même loi dispose pour sa part : « La présente loi,
prise en application des dispositions de l'article 52 de la
Constitution et celles de la loi n°45/2020 du 28 décembre
2020 autorisant le Président de la République à légiférer
par ordonnances pendant l'intersession parlementaire,
autorise la ratification de l'ordonnance n°009/PR/2021 du
19 février 2021 portant création d'une réserve stratégique
d'or en République Gabonaise. » ; qu'il suit de là que
l'article 1er ayant déjà défini l'objet de la loi, les
1
dispositions de l'article 2, en tant qu’elles reprennent le
même objet, deviennent redondantes et doivent, de ce
fait, être supprimées ;
3-Considérant qu'en raison de la suppression de
l'article 2 de la loi n°016/2021 autorisant la ratification de
l'ordonnance n°009/PR/2021 du 19 février 2021 portant
création d'une réserve stratégique d'or en République
Gabonaise, la numérotation des autres articles doit
changer ; qu'ainsi, les articles 3 et 4 de ladite loi
deviennent respectivement articles 2 et 3 ;
Sur l'article 3 devenu article 2
4-Considérant que l'article 3 de la loi n°016/2021
autorisant la ratification de l'ordonnance n°009/PR/2021
du 19 février 2021 portant création d'une réserve
stratégique d'or en République Gabonaise, devenu article
2 de cette loi, énonce entre autre : « Article 2 : Les articles
créés et d'autres modifiés, changent la numérotation des
articles de l'ordonnance qui se lisent désormais ainsi qu'il
suit :
« Article 1er : La présente ordonnance prise en
application des dispositions de l'article 52 de la
Constitution, porte création d'une réserve stratégique d'or
en République Gabonaise.(…) » ;
5-Considérant que l'article 1er de l'ordonnance
n°009/PR/2021 du 19 février 2021 portant création d'une
réserve stratégique d'or en République Gabonaise
prescrit : La présente ordonnance, prise en application des
dispositions de l’article 52 de la Constitution, porte
création d'une réserve stratégique d'or en République
Gabonaise. » ;
6-Considérant qu'il résulte de la lecture des
dispositions précitées de l'article 1er de l'ordonnance, tel
qu'il a été formulé par le Parlement et de celles de l'article
1er de l'ordonnance n°009/PR/2021 du 19 février 2021
portant création d'une réserve stratégique d'or en
République Gabonaise, que les deux articles sont libellés
en termes identiques ; qu'il suit de là, en définitive, que la
loi en examen n'a pas modifié les dispositions de l'article
1er de l'ordonnance ; que dès lors, cet article 1er ne peut
figurer au nombre des articles ayant fait l'objet de
modification ou ceux ayant été créés ; qu'en conséquence,
et pour être déclaré conforme à la Constitution, l'article 3
devenu article 2 de la loi en examen doit être reformulé
ainsi qu'il suit :
« Article 2 : Il est créé dans l'ordonnance
n°009/PR/2021 du 19 février 2021 portant création
d'une réserve stratégique d'or en République
Gabonaise un article 2 qui change la numérotation des
articles de ladite ordonnance et qui se lit ainsi qu'il
suit :
2 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
« Article 2 nouveau : Au sens de la présente loi, on
entend par :
-consignation légale : dépôt fait par un débiteur dans un
lieu ou une caisse publique que la loi détermine, soit à
titre de garantie, soit à titre libératoire ;
-réserve stratégique : stockage d'une certaine quantité d'or
dans le but de réaliser les missions énumérées à l'article 3
nouveau ci-dessous ;
-stock stratégique : quantité d’or en vue d’assurer les
avoirs extérieurs du Gabon dans la réalisation de certaines
opérations courantes, de constituer une consignation
légale et de réaliser sur les marchés extérieurs toutes
opérations financières autorisées par la République
Gabonaise.
Article 3 nouveau : La réserve stratégique d'or a
notamment pour missions :
-d'assurer les avoirs extérieurs du Gabon dans la
réalisation de certaines opérations courantes ;
-de créer une réserve stratégique pour la Constitution
d'une consignation légale ;
-de réaliser sur les marchés extérieurs toute opération
financière autorisée par la République Gabonaise.
Article 4 nouveau : La réserve stratégique d'or est
constituée par :
-l'achat par l'Etat gabonais d'une quantité d'or
correspondant aux orientations fixées par la loi de
finances ;
-la consignation obligatoire d'un pourcentage sur la
production d'or nationale dans les proportions définies par
voie réglementaire ;
-la conversion d'excédents monétaires détenus auprès
d'établissements financiers ou institutions financières qui
doit faire l'objet d'une autorisation du Parlement ;
-tout autre moyen défini par les textes en vigueur.
Article 5 nouveau : Le stock stratégique d’or constitutif
et évolutif pour la réalisation des missions citées à l'article
3 de la présente ordonnance est déterminé par la loi de
finances.
Article 6 nouveau : Il est instauré une incessibilité de
cinq ans sur le premier stock d'or détenu par la
République Gabonaise dit stock de sécurité.
Cette incessibilité vise au maintien d'un stock
minimal pour la consolidation de la réserve stratégique.
La valeur de ce stock stratégique minimal est
fixée par la loi de finances.
Article 7 nouveau : Il est créé une commission
permanente chargée notamment de constituer, de mettre
en œuvre le stock et de suivre la réserve stratégique d'or
en République Gabonaise.
20 SEPTEMBRE 2021 - N°131 Bis
Les autres attributions, l'organisation et le
fonctionnement de cette commission sont fixées par voie
réglementaire.
Article 8 nouveau : Outre le contrôle des organes
administratifs compétents, le suivi de la constitution et de
l'évolution du stock stratégique fait l'objet d'un contrôle
parlementaire annuel. Un rapport est établi à l'issue de ce
contrôle.
Article 9 nouveau : La réserve stratégique est tenue
auprès de la Banque Centrale. La valeur de cette réserve
d'or sera communiquée annuellement par le Ministère en
charge des Finances.
Article 10 nouveau : Des textes réglementaires
déterminent, en tant que de besoin, les dispositions de
toute nature nécessaires à l'application de la présente
ordonnance.
Article 11 nouveau : La présente ordonnance sera
enregistrée, publiée selon la procédure d'urgence et
exécutée comme loi de la République. » ;
7-Considérant que les autres dispositions de la loi
n°016/2021 autorisant la ratification de l'ordonnance
n°009/PR/2021 du 19 février 2021 portant création d'une
réserve stratégique d'or en République Gabonaise, ainsi
que celles de ladite ordonnance, ne sont entachées
d'aucune inconstitutionnalité ; qu'il y a lieu de les déclarer
conformes à la Constitution.
DECIDE:
Article 1er : Les dispositions de l'article 2 de la loi
n°016/2021 autorisant la ratification de l'ordonnance
n°009/PR/2021 du 19 février 2021 portant création d'une
réserve stratégique d'or en République Gabonaise sont
supprimées.
Article 2 : En raison de la suppression de l'article 2 de la
loi ci-dessus référencée, la numérotation du texte change.
Ainsi, les articles 3 et 4 de ladite loi deviennent
respectivement articles 2 et 3.
Article 3 : Les dispositions de l'article 3 devenu article 2
de la loi n°016/2021 autorisant la ratification de
l'ordonnance n°009/PR/2021 du 19 février 2021 portant
création d'une réserve stratégique d'or en République
Gabonaise sont conformes à la Constitution, sous réserve
de reformuler ledit article ainsi qu'il suit : « Article 2 : Il
est créé dans l'ordonnance n°009/PR/2021 du 19
février 2021 portant création d'une réserve
stratégique d'or en République Gabonaise un article 2
qui change la numérotation des articles de ladite
ordonnance et qui se lit ainsi qu'il suit :
« Article 2 nouveau : Au sens de la présente loi, on
entend par :
20 SEPTEMBRE 2021 - N°131 Bis JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
-consignation légale : dépôt fait par un débiteur dans un
lieu ou une caisse publique que la loi détermine, soit à
titre de garantie, soit à titre libératoire ;
-réserve stratégique : stockage d'une certaine quantité d'or
dans le but de réaliser les missions énumérées à l'article 3
nouveau ci-dessous ;
-stock stratégique : quantité d’or en vue d’assurer les
avoirs extérieurs du Gabon dans la réalisation de certaines
opérations courantes, de constituer une consignation
légale et de réaliser sur les marchés extérieurs toutes
opérations financières autorisées par la République
Gabonaise.
Article 3 nouveau : La réserve stratégique d'or a
notamment pour missions :
-d'assurer les avoirs extérieurs du Gabon dans la
réalisation de certaines opérations courantes ;
-de créer une réserve stratégique pour la Constitution
d'une consignation légale ;
-de réaliser sur les marchés extérieurs toute opération
financière autorisée par la République Gabonaise.
Article 4 nouveau : La réserve stratégique d'or est
constituée par :
-l'achat par l'Etat gabonais d'une quantité d'or
correspondant aux orientations fixées par la loi de
finances ;
-la consignation obligatoire d'un pourcentage sur la
production d'or nationale dans les proportions définies par
voie réglementaire ;
-la conversion d'excédents monétaires détenus auprès
d'établissements financiers ou institutions financières qui
doit faire l'objet d'une autorisation du Parlement ;
-tout autre moyen défini par les textes en vigueur.
Article 5 nouveau : Le stock stratégique d’or constitutif
et évolutif pour la réalisation des missions citées à l'article
3 de la présente ordonnance est déterminé par la loi de
finances.
Article 6 nouveau : Il est instauré une incessibilité de
cinq ans sur le premier stock d'or détenu par la
République Gabonaise dit stock de sécurité.
Cette incessibilité vise au maintien d'un stock
minimal pour la consolidation de la réserve stratégique.
La valeur de ce stock stratégique minimal est
fixée par la loi de finances.
Article 7 nouveau : Il est créé une commission
permanente chargée notamment de constituer, de mettre
en œuvre le stock et de suivre la réserve stratégique d'or
en République Gabonaise.
Les autres attributions, l'organisation et le
fonctionnement de cette commission sont fixées par voie
réglementaire.
3
Article 8 nouveau : Outre le contrôle des organes
administratifs compétents, le suivi de la constitution et de
l'évolution du stock stratégique fait l'objet d'un contrôle
parlementaire annuel. Un rapport est établi à l'issue de ce
contrôle.
Article 9 nouveau : La réserve stratégique est tenue
auprès de la Banque Centrale. La valeur de cette réserve
d'or sera communiquée annuellement par le Ministère en
charge des Finances.
Article 10 nouveau : Des textes réglementaires
déterminent, en tant que de besoin, les dispositions de
toute nature nécessaires à l'application de la présente
ordonnance.
Article 11 nouveau : La présente ordonnance sera
enregistrée, publiée selon la procédure d'urgence et
exécutée comme loi de la République. »
Article 4 : Les autres dispositions de loi n°016/2021
autorisant la ratification de l'ordonnance n°009/PR/2021
du 19 février 2021 portant création d'une réserve
stratégique d'or en République Gabonaise et celles de
ladite ordonnance sont conformes à la Constitution.
Article 5 : La présente décision sera notifiée au requérant,
au Président de la République, au Président du Sénat, au
Président de l'Assemblée Nationale et publiée au Journal
Officiel de la République Gabonaise ou dans un journal
d'annonces légales.
Ainsi délibéré et décidé par la Cour
Constitutionnelle en sa séance du treize juillet deux mille
vingt et un où siégeaient :
-Monsieur Emmanuel NZE BEKALE, Président de séance ;
-Madame Louise ANGUE,
-Monsieur Christian BIGNOUMBA FERNANDES,
-Madame Lucie AKALANE,
-Monsieur Jacques LEBAMA,
-Madame Afriquita Dolorès AGONDJO ép. BANYENA,
-Monsieur Edouard OGANDAGA,
-Monsieur Sosthène MOMBOUA, membres ; assistés de
Maître Hortense DJOBOLO, Greffier.
___________
Décision n°016/CC du 19 juillet 2021 relative à la
requête présentée par le Premier Ministre, tendant au
contrôle de conformité à la Constitution de la loi
n°023/2021 autorisant la ratification du Traité portant
création de l'Agence Africaine du Médicament adopté le
11 février 2019 à Addis-Abeba en Ethiopie
AU NOM DU PEUPLE GABONAIS ;
LA COUR CONSTITUTIONNELLE ;
Vu la requête enregistrée au Greffe de la Cour le
05 juillet 2021, sous le n°022/GCC, par laquelle le
4 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
Premier Ministre a soumis à la Cour Constitutionnelle, en
vue d'un contrôle de conformité à la Constitution, la loi
n°023/2021 autorisant la Ratification du Traité portant
création de l'Agence Africaine du Médicament adopté le
11 février 2019 à Addis-Abeba, en Ethiopie ;
Vu la Constitution ;
Vu la loi organique n°9/91 du 26 septembre
1991 sur la Cour Constitutionnelle, modifiée par la loi
organique n°004/2018 du 30 juillet 2018 ;
Vu le règlement de procédure de la Cour
Constitutionnelle n°035/CC/06 du 10 novembre 2006,
modifié par le règlement de procédure de la Cour
Constitutionnelle n°047/CC/2018 du 20 juillet 2018 ;
Le Rapporteur ayant été entendu ;
1-Considérant que par requête susvisée, le
Premier Ministre a soumis à la Cour Constitutionnelle, en
vue d'un contrôle de conformité à la Constitution, la loi
n°023/2021 autorisant la Ratification du Traité portant
création de l'Agence Africaine du Médicament adopté le
11 février 2019 à Addis-Abeba, en Ethiopie ;
Sur l'article 1er
2-Considérant que l'article 1er de la loi en examen
énonce : « La présente loi, prise en application des
dispositions des articles 113 et 114 de la Constitution,
autorise la Ratification du traité portant création de
l'Agence Africaine du Médicament adopté lors de la 32ème
session ordinaire de l'Assemblée de l'Union Africaine, le
11 février 2019 à Addis-Abeba, en Ethiopie. » ;
er
3- Considérant que tel que libellé, l'article 1 sus-
rappelé renvoie aux dispositions des articles 113 et 114
qui ont été supprimés dans la Constitution en vigueur ;
qu'il y a lieu de corriger les erreurs de renvoi ainsi
constatées en visant plutôt les articles 106 et 107 de la
Constitution, lesquels se rapportent aux traités et accords
internationaux, qu'en conséquence, pour être déclaré
conforme à la Constitution, l'article 1er doit être reformulé
ainsi qu'il suit : « Article 1er : La présente loi prise en
application des dispositions des articles 106 et 107 de la
Constitution, autorise la Ratification du Traité portant
création de l'Agence Africaine du Médicament adopté lors
de la 32ème session ordinaire de l'Assemblée de l'Union
Africaine, le 11 février 2019 à Addis-Abeba, en Ethiopie. » ;
4-Considérant que toutes les autres dispositions
de la loi n°023/2021 autorisant la Ratification du Traité
portant création de l'Agence Africaine du Médicament
adopté le 11 février 2019 à Addis-Abeba, en Ethiopie et
celles du Traité portant création de l'Agence Africaine du
Médicament adopté lors de la 32ème session ordinaire de
l'Assemblée de l'Union Africaine, le 11 février 2019 à
Addis-Abeba, en Ethiopie, ne sont entachées d'aucune
inconstitutionnalité ; qu'il y a lieu de les déclarer
conformes à la Constitution.
20 SEPTEMBRE 2021 - N°131 Bis
DECIDE:
Article 1er : Les dispositions de l'article 1er sont déclarées
conformes à la Constitution sous réserve de les reformuler
ainsi qu'il suit : « Article 1er : La présente loi, prise en
application des dispositions des articles 106 et 107 de la
Constitution, autorise la Ratification du Traité portant
création de l'Agence Africaine du Médicament adopté lors
de la 32ème session ordinaire de l'Assemblée de l'Union
Africaine, le 11 février 2019 à Addis-Abeba, en
Ethiopie. »
Article 2 : Toutes les autres dispositions de la loi
n°023/2021 autorisant la Ratification du Traité portant
création de l'Agence Africaine du Médicament adopté le
11 février 2019 à Addis-Abeba, en Ethiopie et celles du
Traité portant création de l'Agence Africaine du
Médicament adopté lors de la 32ème session ordinaire de
l'Assemblée de l'Union Africaine, le 11 février 2019 à
Addis-Abeba, en Ethiopie, sont conformes à la
Constitution.
Article 3 : La présente décision sera notifiée au requérant,
au Président de la République, au Président du Sénat, au
Président de l'Assemblée Nationale et publiée au Journal
Officiel de la République Gabonaise ou dans un journal
d'annonces légales.
Ainsi délibéré et décidé par la Cour
Constitutionnelle en sa séance du dix-neuf juillet deux
mille vingt et un où siégeaient :
-Madame Marie Madeleine MBORANTSUO, Président ;
-Monsieur Emmanuel NZE BEKALE,
-Madame Louise ANGUE,
-Monsieur Christian BIGNOUMBA FERNANDES,
-Madame Lucie AKALANE,
-Monsieur Jacques LEBAMA,
-Madame Afriquita Dolorès AGONDJO ép. BANYENA,
Monsieur Edouard OGANDAGA,
Monsieur Sosthène MOMBOUA, membres ; assistés de
Maître Charlène MASSASSA MIPIMBOU, Greffier.
___________
Décision n°018/CC du 22 juillet 2021 relative à la
requête présentée par le Premier Ministre, tendant au
contrôle de constitutionnalité de la loi n°010/2021 fixant
le cadre d'exercice de la profession de vétérinaire en
République Gabonaise
AU NOM DU PEUPLE GABONAIS ;
LA COUR CONSTITUTIONNELLE ;
Vu la requête enregistrée au Greffe de la Cour le
05 juillet 2021, sous le n°012/GCC, par laquelle le
Premier Ministre a soumis à la Cour Constitutionnelle,
aux fins de contrôle de constitutionnalité, la loi
n°010/2021 fixant le cadre d'exercice de la profession de
vétérinaire en République Gabonaise ;
20 SEPTEMBRE 2021 - N°131 Bis JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
Vu la Constitution ;
Vu la loi organique n°9/91 du 26 septembre
1991 sur la Cour Constitutionnelle, modifiée par la loi
organique n°004/2018 du 30 juillet 2018 ;
Vu le règlement de procédure de la Cour
Constitutionnelle n°035/CC/06 du 10 novembre 2006,
modifié par le règlement de procédure de la Cour
Constitutionnelle n°047/CC/2018 du 20 juillet 2018 ;
Le Rapporteur ayant été entendu ;
1-Considérant que par requête susvisée, le
Premier Ministre a déféré à la Cour Constitutionnelle, en
vue d'un contrôle de constitutionnalité, la loi n°010/2021
fixant le cadre d'exercice de la profession de vétérinaire
en République Gabonaise ;
2-Considérant qu'il résulte de l'examen de la loi
ci-dessus référencée qu'aucune de ses dispositions n'est
entachée d'inconstitutionnalité ; qu'il échet donc de
déclarer ladite loi conforme à la Constitution.
DECIDE:
Article 1er : La loi n°010/2021 fixant le cadre d'exercice
de la profession de vétérinaire en République Gabonaise
est conforme à la Constitution.
Article 2 : La présente décision sera notifiée au requérant,
au Président de la République, au Président du Sénat, au
Président de l'Assemblée Nationale et publiée au Journal
Officiel de la République Gabonaise ou dans un journal
d'annonces légales.
Ainsi délibéré et décidé par la Cour
Constitutionnelle en sa séance du vingt-deux juillet deux
mille vingt et un où siégeaient :
-Madame Marie Madeleine MBORANTSUO, Président ;
-Monsieur Emmanuel NZE BEKALE,
-Madame Louise ANGUE,
-Monsieur Christian BIGNOUMBA FERNANDES,
-Madame Lucie AKALANE,
-Monsieur Jacques LEBAMA,
-Monsieur Edouard OGANDAGA,
-Madame Afriquita Dolorès AGONDJO ép. BANYENA,
-Monsieur Sosthène MOMBOUA membres ; assistés de
Maître Jean Laurent TSINGA, Greffier en Chef.
___________
Décision n°019/CC du 22 juillet 2021 relative à la
requête présentée par le Premier Ministre, tendant au
contrôle de constitutionnalité de la loi organique
n°011/2021 déterminant les emplois supérieurs civils de
l'Etat et le mode d'accès à ces emplois
AU NOM DU PEUPLE GABONAIS ;
LA COUR CONSTITUTIONNELLE ;
5
Vu la requête enregistrée au Greffe de la Cour le
05 juillet 2021, sous le n°013/GCC, par laquelle le
Premier Ministre a soumis à la Cour Constitutionnelle, en
vue d'un contrôle de constitutionnalité, la loi organique
n°011/2021 déterminant les emplois supérieurs civils de
l'Etat et le mode d'accès à ces emplois ;
Vu la Constitution ;
Vu la loi organique n°9/91 du 26 septembre
1991 sur la Cour Constitutionnelle, modifiée par la loi
organique n°004/2018 du 30 juillet 2018 ;
Vu le règlement de procédure de la Cour
Constitutionnelle n°035/CC/06 du 10 novembre 2006,
modifié par le règlement de procédure de la Cour
Constitutionnelle n°047/CC/2018 du 20 juillet 2018 ;
Le Rapporteur ayant été entendu ;
1-Considérant que par requête susvisée, le
Premier Ministre a déféré à la Cour Constitutionnelle, en
vue d'un contrôle de constitutionnalité, la loi organique
n°011/2021 déterminant les emplois supérieurs civils de
l'Etat et le mode d'accès à ces emplois, conformément aux
dispositions des articles 54, alinéa 3 de la Constitution et
28, alinéa 1er de la loi organique sur la Cour
Constitutionnelle ;
2-Considérant qu'aux termes des dispositions de
l'alinéa 3 de l'article 54 de la Constitution, le projet d'une
loi organique n'est soumis à la délibération et au vote du
Parlement qu'à l'expiration d'un délai de quinze jours
après son dépôt ; que selon les termes de l'alinéa 1er de
l'article 28 de la loi organique sur la Cour
Constitutionnelle, les lois organiques adoptées par le
Parlement sont obligatoirement déférées, dans un délai de
quinze jours, à la Cour par le Premier Ministre avant leur
promulgation ;
3-Considérant qu'il appert de l'instruction que les
procédures d'adoption et de contrôle de la
constitutionnalité de la loi organique n°011/2021
déterminant les emplois supérieurs civils de l'Etat et le
mode d'accès à ces emplois, telles que prévues par les
dispositions constitutionnelles et législatives ci-dessus
rappelées, ont été respectées ;
4-Considérant qu'à l'examen de la loi organique
déférée à la Cour Constitutionnelle, il ressort qu'aucune
de ses dispositions n'est entachée d'inconstitutionnalité ;
qu'il échet donc de la déclarer conforme à la Constitution.
DECIDE:
Article 1er : La procédure législative de délibération et
d'adoption par le Parlement de la loi organique
n°011/2021 déterminant les emplois supérieurs civils de
l'Etat et le mode d'accès à ces emplois a été respectée.
Article 2 : La loi organique n°011/2021 déterminant les
emplois supérieurs civils de l'Etat et le mode d'accès à ces
emplois est conforme à la Constitution.
6 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
Article 3 : La présente décision sera notifiée au requérant,
au Président de la République, au Président du Sénat, au
Président de l'Assemblée Nationale et publiée au Journal
Officiel de la République Gabonaise ou dans un journal
d'annonces légales.
Ainsi délibéré et décidé par la Cour
Constitutionnelle en sa séance du vingt-deux juillet deux
mille vingt et un où siégeaient :
-Madame Marie Madeleine MBORANTSUO, Président ;
-Monsieur Emmanuel NZE BEKALE,
-Madame Louise ANGUE,
-Monsieur Christian BIGNOUMBA FERNANDES,
-Madame Lucie AKALANE,
-Monsieur Jacques LEBAMA,
-Monsieur Edouard OGANDAGA,
-Madame Afriquita Dolorès AGONDJO ép. BANYENA,
-Monsieur Sosthène MOMBOUA, membres ; assistés de
Maître Jean Laurent TSINGA, Greffier en Chef.
_________________
PARLEMENT
___________
Loi n°010/2021 du 6 septembre 2021 fixant le cadre
d'exercice de la profession de vétérinaire en République
Gabonaise
L'Assemblée Nationale et le Sénat ont délibéré
et adopté ;
La Cour Constitutionnelle a déclaré conforme à
la constitution ;
Le Président de la République, Chef de l'Etat,
promulgue la loi dont la teneur suit :
Article 1er : La présente loi, prise en application des
dispositions de l'article 47 de la Constitution, fixe le cadre
d'exercice de la profession de vétérinaire en République
Gabonaise.
Chapitre Ier : Des dispositions générales
Article 2 : Le Ministère en charge de l'Elevage veille à la
mise en œuvre des politiques publiques du secteur. A ce
titre, il assure, conformément aux dispositions des textes
en vigueur, le contrôle et la régulation de l'ensemble des
activités liées à l'exercice de la profession vétérinaire.
Chapitre II : Des définitions
Article 3 : Au sens de la présente loi, on entend par :
-Autorité vétérinaire : autorité gouvernementale d'un
pays membre de l'OIE, comprenant des vétérinaires,
d'autres professionnels et des para-professionnels, chargés
de mettre en œuvre les mesures relatives à la protection de
la santé et du bien-être des animaux, les procédures
requises pour la délivrance des certificats vétérinaires
internationaux, ainsi que les autres normes et
20 SEPTEMBRE 2021 - N°131 Bis
recommandations figurant dans le Code sanitaire pour les
animaux terrestres de l'OIE, ou d'en superviser l'exécution
sur l'ensemble du territoire national.
-Déontologie vétérinaire : code de conduite pour
garantir un jugement impartial, indépendant et objectif,
un comportement honnête et intègre, dans le respect des
lois et des politiques vétérinaires applicables.
-Homologation : certification de la conformité d'un
produit à une norme ou des procédures à une
réglementation en vue de garantir au consommateur que
le produit qu'il achète correspond à ce qu'il est en droit
d'en attendre ;
-Législation : lois, règlements et tous instruments
juridiques se rapportant au domaine vétérinaire ;
-Mandat sanitaire : habilitation faite aux médecins
vétérinaires exerçant à titre libéral, régulièrement inscrits
au Tableau de l'Ordre et disposant des qualifications
requises par les services vétérinaires pour exécuter ou
exercer des tâches relevant de la compétence des services
publics ;
-Médecin vétérinaire : personne ayant accompli un cycle
complet d'études supérieures en médecine ou sciences
vétérinaires et obtenu un diplôme de doctorat vétérinaire,
diplôme d'Etat ou d'université ou un diplôme équivalent
reconnu par l'Etat en application des dispositions en
vigueur en matière d'enseignement supérieur pour exercer
la médecine des animaux ou la science vétérinaire ;
-Médecine vétérinaire : tout acte recouvrant en matière
médicale ou chirurgicale vétérinaire, la consultation,
l'établissement de diagnostics ou d'expertises, la
prescription de médicaments ou de soins, la certification,
la pratique de soins ou d'interventions préventifs, curatifs
ou de convenance ;
-OIE : Office International des Epizooties devenu
« organisation mondiale de la santé animale » tout en
conservant l'acronyme OIE ;
-Organisme statutaire vétérinaire : organe autonome de
contrôle des vétérinaires et des para-professionnels
vétérinaires ;
-Para-professionnel vétérinaire : personne habilitée par
l'organisme statutaire vétérinaire à remplir des fonctions à
elle assignées sur le territoire national, en application des
dispositions énoncées dans le code sanitaire pour les
animaux terrestres de l'OIE ;
-Profession vétérinaire : toute activité qui a pour objet de
faire des consultations d'animaux, d'établir des diagnostics
des maladies animales et des zoonoses, de fabriquer, de
détenir, de diffuser, de prescrire et de délivrer des
médicaments et produits biologiques pour animaux, de
pratiquer des interventions chirurgicales sur des animaux,
de traiter des maladies animales selon les règles de l'art,
de concevoir et d'appliquer des plans de prophylaxie, de
prodiguer des conseils en élevage, d'assurer l'expertise en
matière de litiges dans les domaines d'élevage, de vente
des animaux, de santé publique vétérinaire et de
protection de l'environnement ;
-Santé publique vétérinaire : ensemble d'actions en
rapport direct avec les animaux, leurs produits et sous-
produits contribuant à la protection, à la conservation et
20 SEPTEMBRE 2021 - N°131 Bis JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
à l'amélioration de la santé de l'Homme aux plans
physique, moral et social ;
-Services vétérinaires : les organisations
gouvernementales et non gouvernementales qui assurent
la mise en œuvre des mesures relatives à la préservation
de la santé et du bien-être des animaux, ainsi que des
normes et recommandations du code terrestre et du code
sanitaire des animaux aquatiques de l'organisation
mondiale de la santé animale (OIE) ;
-Vétérinaire sanitaire : vétérinaire habilité par les
services vétérinaires, pour satisfaire les obligations qui
leur sont imposées par les textes en vigueur.
Chapitre III : De la pratique de la profession
vétérinaire
Article 4 : Peuvent accomplir les actes relevant de la
profession vétérinaire, les médecins vétérinaires et les
para-professionnels vétérinaires reconnus.
Article 5 : Le médecin vétérinaire assure l'exercice de la
médecine et de la chirurgie des animaux, notamment, les
soins aux animaux, la prescription, la délivrance et
l'administration de médicaments, le suivi médical, la
médecine générale ou spécialisée.
Il procède à la surveillance alimentaire, au suivi
des fermes et à la gestion des troupeaux, et assure le
conseil aux éleveurs et propriétaires d'animaux.
Il participe, en liaison avec les autres spécialistes
et autorités compétentes, à la prévention et à la lutte
contre les épizooties et les zoonoses.
Article 6 : Peut se prévaloir de la qualité de médecin
vétérinaire, toute personne titulaire d'un Doctorat en
médecine vétérinaire, ou d'un diplôme équivalent délivré
par une institution agréée, dans les conditions fixées par
les textes en vigueur.
Article 7 : Les médecins vétérinaires peuvent être assistés par
des para-professionnels vétérinaires pouvant participer à
certaines des activités visées aux alinéas 2 et 3 de l'article 5 ci-
dessus.
Les actes et activités pouvant être pratiqués par
les para-professionnels vétérinaires sont fixés par voie
réglementaire, ainsi que les modalités de reconnaissance
de leur statut.
Article 8 : Peuvent également accomplir les actes et
participer aux activités liées à la médecine vétérinaire les
étudiants de quatrième année en médecine vétérinaire des
établissements agréés.
Leurs conditions d'exercice et la participation à
ces activités sont fixées par voie réglementaire.
Article 9 : Par dérogation aux dispositions du présent
chapitre et à la demande expresse des autorités
7
ministérielles, les assistants et agents publics habilités
peuvent pratiquer temporairement en cas de sinistres
majeurs, de circonstances exceptionnelles ou de force
majeure, les actes et les activités liés à la médecine
vétérinaire nécessaires notamment, aux opérations de
contrôle, d'inspection, de prophylaxie collective et de
surveillance épidémiologique des maladies des animaux.
Les modalités d'application du présent article
sont précisées par voie réglementaire.
Chapitre IV : De l'Ordre National des Médecins
Vétérinaires
Article 10 : Il est créé un Ordre professionnel dénommé
Ordre National des Médecins Vétérinaires, ci-après
désigné Ordre, en abrégé OMV, regroupant les médecins
vétérinaires relevant des secteurs publics et privés,
exerçant leur activité sur le territoire national.
L'Ordre est un organe autonome de contrôle des
vétérinaires et des para-professionnels vétérinaires.
Il jouit de la personnalité juridique.
Article 11 : L'Ordre veille à la moralité, à l'honneur, à la
probité et à l'observation par tous ses membres des
devoirs et obligations professionnels ainsi que des règles
de déontologie.
A ce titre, il a notamment pour missions :
-d'assurer la défense des intérêts des membres et de
garantir l'indépendance professionnelle des vétérinaires
dans l'exercice de leur profession ;
-de tenir à jour et de publier le registre des personnes
physiques ou morales habilitées à exercer la médecine
vétérinaire ;
-de participer à l'élaboration des textes concernant la
profession et de veiller au respect de la règlementation en
matière d'exercice de la médecine vétérinaire ;
-d'établir un code de conduite et de veiller au respect de
l'éthique ;
-de veiller à la discipline des membres et de prononcer les
sanctions ;
-de représenter la profession auprès des instances
administratives, des tiers et du public ;
-d'organiser l'entraide et la solidarité entre les
professionnels de la santé animale ;
-de proposer les taux d'honoraires des consultations
vétérinaires, des soins et des interventions.
L'Ordre dispose de la capacité d'ester en justice.
Il est l'instance de conciliation en cas de conflit
entre confrères, entre clients et confrères, entre associés,
employés et salariés.
8 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
Article 12 : L'Ordre peut recevoir des pouvoirs publics
toute autre mission liée à son domaine de compétence.
Article 13 : L'Ordre comprend l'Assemblée Générale, le
Conseil National et les Conseils provinciaux.
Section 1 : De l'Assemblée Générale
Article 14 : L'Assemblée Générale est l'organe délibérant
de l'Ordre. A ce titre, elle a notamment pour missions :
-d'élire les membres du Conseil National ;
-d'adopter le règlement intérieur et le Code de déontologie ;
-d'approuver le montant des cotisations ;
-d'autoriser tout emprunt ;
-de voter le budget ;
-de donner quitus au bureau du Conseil de l'Ordre après
certification des comptes par les commissaires aux
comptes ;
-d'approuver les dons, les libéralités, toute aliénation du
patrimoine ou les hypothèques.
Article 15 : L'Assemblée Générale se réunit en séance
ordinaire au moins une fois par an, sur convocation du
Président du Conseil National de l'Ordre ou à la demande
du 1/3 de ses membres.
Elle peut se réunir en séance extraordinaire dans
les mêmes formes et conditions
Article 16 : L'Assemblée Générale ne délibère
valablement qu'en présence des 2/3 de ses membres.
Ses décisions sont adoptées à la majorité des
membres présents ou représentés.
Section 2 : Du Conseil National
Article 17 : Le Conseil National exécute les missions de
l'Ordre.
A ce titre, il a notamment pour missions :
-de représenter l'Ordre dans tous les actes de la vie civile ;
-de soumettre à l'Assemblée Générale l'acceptation des
dons et legs ;
-de négocier les financements et autres emprunts ;
-d'assurer la gestion des ressources humaines et
financières de l'Ordre ;
-de proposer le montant des cotisations des membres ;
-d'organiser les œuvres d'entraide ou de bienfaisance ;
-d'élaborer le règlement intérieur et le code de déontologie
et de veiller à leur application ;
-de recevoir les demandes d'inscription au Tableau de
l'Ordre ;
-d'arrêter et de publier le Tableau de l'Ordre ;
-de statuer sur les demandes d'autorisation d'exercer ;
-d'exercer le pouvoir disciplinaire par voie d'appel ;
20 SEPTEMBRE 2021 - N°131 Bis
-d'instruire tout dossier et d'étudier toute question à lui
soumise par les pouvoirs publics.
Article 18 : Le Conseil National est dirigé par un bureau
composé :
-d'un Président ;
-d'un Vice-président représentant les professionnels du
secteur public ;
-d'un Vice-président représentant les professionnels du
secteur privé ;
-d'un Secrétaire Général ;
-d'un Secrétaire Général adjoint ;
-d'un Trésorier ;
-d'un Trésorier adjoint ;
-d'un Assesseur représentant les professionnels du secteur
public ;
-d'un Assesseur représentant les professionnels du secteur
privé.
Article 19 : Le Conseil National peut créer, en tant que de
besoin, toute commission nécessaire à l'accomplissement
de ses missions ou pour l'exécution des missions
spécifiques ou circonstancielles.
La composition, les attributions et le
fonctionnement de cette commission sont fixés par les
statuts de l'Ordre.
Article 20 : Le Président du Bureau du Conseil National
est le Président de l'Ordre National des Médecins
Vétérinaires. Il assure la représentation de l'Ordre auprès
des pouvoirs publics et des tiers.
Article 21 : Sont éligibles au Bureau du Conseil National,
les médecins vétérinaires inscrits au Tableau de l'Ordre et
à jour de leurs cotisations.
Article 22 : Les membres du Bureau du Conseil National
sont élus pour un mandat de trois ans, renouvelable une
fois, par les médecins vétérinaires régulièrement inscrits
au Tableau de l'Ordre et à jour de leurs cotisations.
Article 23 : L'élection des membres du Bureau du Conseil
National a lieu en Assemblée Générale.
Elle se déroule au plus tard trente jours avant la
fin du mandat en cours.
Article 24 : Le scrutin est uninominal pour chacune des
fonctions du Bureau et l'élection est acquise à la majorité
simple des suffrages exprimés.
Article 25 : Le règlement intérieur de l'Ordre National
des Médecins Vétérinaires fixe les autres modalités de
l'élection du Bureau du Conseil National.
20 SEPTEMBRE 2021 - N°131 Bis JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
Article 26 : Le Bureau du Conseil National se réunit en
tant que de besoin sur convocation de son Président ou à
la demande du 1/3 de ses membres.
Article 27 : Le Bureau du Conseil National ne délibère
valablement qu'en présence des 2/3 de ses membres. Les
décisions sont adoptées à la majorité des membres
présents.
En cas d'égalité des voix, celle du Président est
prépondérante.
Article 28 : Le Président du Bureau assure la direction et
l'administration du Conseil National. Il peut recevoir du
Conseil National ou de l'Assemblée Générale toute
délégation de pouvoirs ou toute autre mission liée à
l'organisation ou au fonctionnement de l'Ordre.
Il préside les travaux du Bureau du Conseil
National et de l'Assemblée Générale.
En cas d'empêchement prolongé, il est pourvu à
son remplacement par voie d'élection selon les modalités
prévues par le règlement intérieur.
Article 29 : Les autres modalités d'organisation et de
fonctionnement du Conseil National sont précisées par le
règlement intérieur.
Il est approuvé par arrêté du Ministre chargé de
l'Elevage.
Section 3 : Des Conseils Provinciaux
Article 30 : Le Conseil Provincial exerce les missions de
l'Ordre au niveau provincial. Il est notamment chargé :
-de veiller à l'exercice des attributions générales de
l'Ordre National des Médecins Vétérinaires au niveau
provincial ;
-d'arbitrer de sa propre initiative ou à la demande des
parties, tout litige relevant de sa compétence ;
-de saisir les autorités compétentes des cas d'exercice
illégal de la profession dont il a connaissance ;
-de donner des avis aux membres sur des questions de
déontologie liées à la profession ;
-de dresser annuellement un rapport d'activités à
l'attention du Conseil National ;
-de veiller à l'application des décisions du Conseil
National de l'Ordre ;
-d'assurer dans son ressort territorial, la gestion des biens
qui lui sont affectés par l'Ordre.
Le Conseil Provincial est l'instance disciplinaire
au niveau provincial. Ses décisions en matière
disciplinaire sont connues par voie d'appel par le Conseil
National.
9
Article 31 : La composition, le fonctionnement et les
attributions du bureau exécutif ainsi que la durée du
mandat et les modalités d'élection des membres de ses
organes sont définis par le règlement intérieur.
Le Conseil Provincial est assisté de deux
commissaires aux comptes élus dans les mêmes
conditions.
Chapitre V : De l'inscription au Tableau de l'Ordre
Article 32 : Peut demander son inscription au Tableau de
l'Ordre National des Médecins Vétérinaires, tout docteur
vétérinaire résident permanent au Gabon, jouissant de ses
droits civils et justifiant de son appartenance à l'une des
catégories professionnelles prévues à l'article 5 ci dessus.
Les statuts de l'Ordre déterminent les documents
constitutifs du dossier d'inscription au Tableau de l'Ordre.
Article 33 : Les médecins vétérinaires étrangers
intervenant dans le cadre des programmes de coopération
ou de conventions d'assistance technique ne sont pas
assujettis à l'inscription au Tableau de l'Ordre.
Le Conseil National désigne un vétérinaire
gabonais pour l'homologation des activités réalisées dans
ces programmes.
Les modalités de rémunération du vétérinaire
gabonais ainsi désigné sont fixées par voie réglementaire.
Le Conseil National délivre au médecin étranger
une autorisation spéciale d'exercer renouvelable chaque
année. A cet effet, ce médecin doit produire :
-un certificat de notoriété ;
-une attestation de recrutement ou un contrat de travail ;
-un diplôme homologué ;
-une attestation de l'organisme statutaire vétérinaire de
son pays d'origine attestant qu'il remplit les conditions
d'exercice de la médecine vétérinaire et n'est pas frappé de
suspension ou d'interdiction d'exercer la médecine
vétérinaire.
Article 34 : Les médecins vétérinaires étrangers exerçant
à titre privé au Gabon sont tenus de se conformer aux
dispositions en vigueur concernant le travail des étrangers
et à celles de la présente loi dans un délai d'un an suivant
sa promulgation.
Article 35 : Les demandes d'inscription au Tableau de
l'Ordre sont adressées au Bureau du Conseil National. Le
dossier de demande comprend les titres, grades et
documents dont la liste est arrêtée par le Bureau du
Conseil.
10 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
Article 36 : La demande d'inscription au Tableau de
l'Ordre National des Médecins Vétérinaires exerçant en
société est présentée par le représentant légal de la
personne morale concernée.
Outre les documents visés à l'article 35 ci-dessus,
le dossier comprend également les statuts de la société
comportant le nom du représentant légal et la liste de tous
les associés.
Article 37 : Les médecins vétérinaires gabonais affectés
dans des organismes où ils participent aux missions
spécifiques du service de santé vétérinaire ou incorporés
dans les forces de défense nationale et de sécurité sont
astreints aux formalités d'inscription au Tableau de
l'Ordre National des Médecins Vétérinaires.
Article 38 : Le Bureau du Conseil National est tenu de
statuer sur les demandes d'inscription dans un délai de
deux mois, à compter de la date d'enregistrement de la
demande. Ce délai est prolongé de deux mois au plus
pour les nécessités liées à l'instruction du dossier,
notamment en cas d'enquête à effectuer hors du territoire
national. Cette prorogation est notifiée au postulant.
Article 39 : La demande d'inscription au Tableau de
l'Ordre National des Médecins Vétérinaires est rejetée
lorsque le demandeur ne remplit pas les conditions de
moralité et de probité requises pour l'exercice de la
profession vétérinaire prévues par le code de déontologie.
Article 40 : L'inscription ou le refus d'inscription est
notifié sans délai au postulant par le Bureau du Conseil
National.
En cas de refus d'inscription, le postulant
dispose d'un délai de 15 jours pour exercer le recours
devant le Bureau du Conseil National. Celui-ci dispose
d'un délai d'un mois pour statuer.
En cas de nouveau refus du Bureau du Conseil
National au terme de ce délai, le postulant dispose d'un
délai de 15 jours pour saisir en annulation le Conseil
d'Etat.
Article 41 : L'Ordre National des Médecins Vétérinaires
tient à jour le Tableau des médecins vétérinaires inscrits,
y compris les assistants et stagiaires, ainsi que la liste des
sociétés vétérinaires.
Le Tableau et la liste sont communiqués au
Ministère en charge de l'Elevage, pour affichage auprès
des services centraux et territoriaux en charge des services
vétérinaires.
Le Tableau et la liste sont également
communiqués, à la diligence du Bureau du Conseil
National, aux greffes des juridictions judiciaires et
administratives.
20 SEPTEMBRE 2021 - N°131 Bis
Ils sont en outre publiés au Journal Officiel.
Article 42 : Les autres conditions et modalités
d'inscription sont précisées par le règlement intérieur de
l'Ordre National des Médecins Vétérinaires.
Chapitre VI : Des modalités d'exercice de la
profession vétérinaire
Article 43 : Nul ne peut exercer la médecine vétérinaire
en République Gabonaise s'il n'est inscrit au Tableau de
l'Ordre.
Article 44 : Le médecin vétérinaire régulièrement
enregistré par l'Ordre National des Médecins Vétérinaires
peut exercer son activité vétérinaire soit en qualité d'agent
public, soit à titre libéral, de salarié ou d'assistance
conformément aux dispositions des textes en vigueur.
Article 45 : Tout membre s'engage dès son inscription à
l'Ordre National des Médecins Vétérinaires à exercer sa
profession avec éthique et dans le respect du code de
déontologie vétérinaire.
Article 46 : Sous peine de sanctions disciplinaires, toute
modification des conditions d'exercice de l'activité ou
toute cessation d'activité est communiquée au Conseil
National par le professionnel concerné.
Article 47 : Les médecins vétérinaires inscrits ne peuvent
faire usage que du titre professionnel figurant sur leur
notification d'inscription, sauf qualification ou
compétence nouvelle ayant fait l'objet de mise à jour au
Tableau de l'Ordre.
Article 48 : Tout professionnel de la médecine vétérinaire
est astreint à la formation selon les modalités fixées par
voie réglementaire.
Article 49 : Les personnes relevant de la profession
vétérinaire peuvent exercer en commun dans le cadre de
toutes formes de société de droit national ne conférant pas
à leurs associés la qualité de vétérinaire.
Cet exercice en commun est subordonné à
l'enregistrement préalable de la société auprès de l'Ordre.
Article 50 : Les para-professionnels vétérinaires et les
stagiaires sont soumis, en raison des actes qu'ils
accomplissent à cette occasion, aux obligations régissant
l'exercice de la médecine vétérinaire et au régime
disciplinaire dans les conditions fixées par la présente loi
et les autres textes en vigueur
Chapitre VII : Du mandat sanitaire et des partenaires
techniques
Article 51 : Les opérations obligatoires de prophylaxie
collective des maladies animales, ainsi que l'inspection
20 SEPTEMBRE 2021 - N°131 Bis JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
d'hygiène et de salubrité des denrées animales et d'origine
animale exécutées par les services de l'Etat, peuvent être
confiées aux médecins vétérinaires exerçant à titre libéral,
régulièrement inscrits au Tableau de l'Ordre National des
Médecins Vétérinaires.
Le Ministre chargé de l'Elevage fixe par arrêté les
autres activités pouvant faire l'objet du mandat.
Le mandat sanitaire est incessible. Il peut être
individuel ou collectif.
Article 52 : Le médecin vétérinaire titulaire du mandat
sanitaire prête serment devant le tribunal de Première
Instance du ressort de son lieu d'exercice du mandat avant
d'entrer en fonction.
Dans sa mission, le médecin vétérinaire, mandaté
ou délégué a la qualité d'agent assermenté.
Article 53 : Le médecin vétérinaire ainsi habilité porte le
titre de Vétérinaire Sanitaire. Pendant la durée du mandat
sanitaire, il est placé sous l'autorité du responsable des
Services Vétérinaires compétents.
Article 54 : Les conditions d'attribution, de cessation, de
renouvellement, de suspension, d'exercice et de contrôle
du mandat sanitaire, sont fixées par voie réglementaire,
ainsi que les modalités et les montants de la rémunération
des actes y relatifs.
Article 55 : Toute personne, élevant ou détenant des
animaux assujettis à des opérations obligatoires autres que
la police sanitaire, doit désigner et faire connaître au chef
des Services vétérinaires du département où est situé son
exploitation ou son établissement, l'agent détenteur du
mandat sanitaire.
Article 56 : Les conditions de désignation, de
modification et de révocation du mandat sanitaire par
l'une ou l'autre des parties sont fixées par voie
réglementaire.
Article 57 : Au cas où l'éleveur s'abstient ou omet de
procéder à la désignation de l'agent détenteur du mandat,
ou si aucun professionnel mandaté n'a voulu accepter le
choix de l'éleveur, un agent est affecté d'office à
l'exploitation de l'élevage par le chef des Services
Vétérinaires du lieu d'exploitation.
Article 58 : Les médecins vétérinaires, investis d'un
mandat sanitaire, sont tenus d'informer sans délai le chef
des Services Vétérinaires du département des
manquements aux dispositions légales et réglementaires
dont ils ont connaissance à l'occasion de l'exercice de leur
mandat sanitaire. Dans ce cas, ils ne peuvent pas invoquer
le secret professionnel.
11
Article 59 : Le médecin vétérinaire mandaté répond,
conformément aux dispositions des textes en vigueur et
des modalités fixées par le mandat sanitaire, des
manquements à ses obligations relatives à l'exercice du
mandat sanitaire devant le responsable des Services
Vétérinaires compétents.
Article 60 : Toute personne morale exerçant une activité
à but non lucratif dont l'objet principal participe à
l'amélioration de la santé publique vétérinaire et au bien-
être animal, notamment l'état sanitaire des animaux, peut
être reconnue par le Ministère en charge de l'Elevage
comme partenaire technique.
Article 61 : Les partenaires techniques sont reconnus
dans des conditions fixées par voie réglementaire, selon
notamment :
-leur représentativité ;
-leur compétence technique ;
-les moyens et personnels dont ils disposent ;
-leurs modalités de fonctionnement.
Article 62 : La reconnaissance permet aux partenaires
techniques spécialisés d'intervenir dans les opérations de
prévention et de police sanitaire dirigées par les
collectivités publiques.
Chapitre VIII : Du régime disciplinaire
Article 63 : Tout manquement par un médecin vétérinaire
à ses devoirs et obligations professionnels constitue une
faute disciplinaire.
Article 64 : Le Conseil National est l'organe disciplinaire
par voie d'appel des décisions du Bureau constitué en
Chambre de discipline.
La Chambre de discipline est présidée par le
Président du Conseil National et composée des membres
cités à l'article 18 ci-dessus.
Article 65 : La Chambre de discipline connaît par voie
d'appel les décisions rendues par les Conseils Provinciaux
en matière disciplinaire.
Elle est saisie par :
-le Ministre chargé de l'Elevage ;
-le médecin vétérinaire ayant un intérêt à l'action ;
-les organisations syndicales du secteur ;
-les associations et coopératives œuvrant dans les
domaines de la santé animale ;
-toute personne œuvrant dans les domaines de santé
animale.
Article 66 : La Chambre de discipline est saisie par lettre
déposée au Bureau du Conseil National qui en délivre un
accusé de réception.
12 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
A peine d'irrecevabilité, la lettre de saisine
contient obligatoirement : les noms, prénoms, qualité du
requérant, l'indication des faits ou griefs ainsi que
l'identité et la localisation du professionnel mis en cause.
Article 67 : La Chambre de discipline se réunit dans un
délai de sept jours suivant sa saisine. Elle désigne en son
sein un rapporteur aux fins d'instruction du dossier.
Article 68 : Le rapporteur a pour mission de procéder à
l'enquête, d'entendre le mis en cause, le requérant et toute
personne susceptible d'aider à la manifestation de la
vérité.
A cet effet, il peut exiger la production ou la
communication de tout document utile.
Article 69 : Les actes relatifs à l'instruction sont dressés
sous forme de procès-verbal, notamment, les auditions,
les constats, les vérifications de toutes sortes.
Ces procès-verbaux sont signés par le rapporteur
et la personne concernée par l'acte.
Article 70 : Le rapporteur est tenu de communiquer son
rapport à la chambre de discipline, accompagné des
procès-verbaux et des autres pièces recueillies dans les
trente jours suivant sa saisine. Le rapport est notifié au
mis en cause dans un délai de quinze jours pour présenter
ses observations. Au terme de ce délai, la date, l'heure et
le lieu de comparution sont notifiés au mis en cause.
A peine de nullité, aucune sanction disciplinaire
ne peut être prononcée sans que le mis en cause ait été
appelé ou entendu par tout moyen laissant trace.
Article 71 : Lors de la comparution, le mis en cause peut
se faire assister par un avocat, un représentant de
l'organisation syndicale de son choix, un confrère ou toute
autre personne.
Article 72 : Lors de la comparution, le mis en cause
présente oralement ses moyens de défense et
communique toute pièce ou note complémentaire.
Article 73 : La Chambre de discipline délibère à huis clos
et prononce publiquement sa décision en présence du mis
en cause ou de son représentant.
Cette décision est revêtue de l'exécution
provisoire.
Article 74 : La Chambre de discipline peut prononcer les
sanctions disciplinaires suivantes :
-l'avertissement ;
-le blâme avec ou sans inscription au dossier ;
-l'interdiction temporaire du droit d'exercer pour une
durée n'excédant pas douze mois ;
20 SEPTEMBRE 2021 - N°131 Bis
-l'interdiction d'exercer certains actes ou de participer à
certaines activités de la profession ;
-la radiation du Tableau de l'Ordre.
Article 75 : Si la décision a été rendue en l'absence du
mis en cause ou de son représentant, celui-ci peut faire
opposition devant la Chambre de discipline dans le délai
de trente jours, à compter de la notification faite à sa
personne par tout moyen laissant trace.
En cas de refus volontaire de comparaître, la
Chambre de discipline statue contradictoirement.
L'opposition est formée par tous moyens laissant
trace ou par simple déclaration au Bureau du Conseil qui
en donne récépissé.
Article 76 : Les décisions de la Chambre de discipline,
motivées, sont susceptibles de recours devant le Conseil
d'Etat. La notification est faite à la diligence du Bureau.
Article 77 : Le Conseil d'Etat peut être, selon le cas,
saisi par le mis en cause dans un délai de quinze jours à
compter de la date du prononcé ou de la notification de la
décision de la Chambre de discipline.
Le mis en cause peut solliciter devant le Conseil
d'Etat le sursis à exécution de la décision attaquée.
Article 78 : Les sanctions disciplinaires prononcées en
application des dispositions de la présente loi sont
communiquées au Ministre chargé de l'Elevage.
Article 79 : L'exercice de l'action disciplinaire ne fait
obstacle :
-ni aux poursuites pénales devant les tribunaux répressifs ;
-ni aux actions en réparation devant les juridictions
civiles ;
-ni à l'action disciplinaire devant l'Administration dont
dépend le professionnel, agent public.
Article 80 : Le professionnel radié peut demander sa
réintégration ou sa réhabilitation dans l'Ordre après un
délai de deux années à compter de la date d'effet de la
décision de radiation.
La demande de réintégration ou de réhabilitation
est formulée par lettre recommandée avec accusé de
réception adressée au Conseil National.
Cette demande est soumise à l'appréciation
souveraine de l'Assemblée Générale.
La réintégration ou la réhabilitation est acquise à
l'issue d'un vote à la majorité des 2/3 des membres
présents ou représentés.
20 SEPTEMBRE 2021 - N°131 Bis JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
Chapitre IX : Des délits et des peines
Section 1 : Des délits
Article 81 : Constitue le délit d'exercice illégal de la
médecine vétérinaire :
-le fait pour toute personne qui, ne remplissant pas les
conditions prévues aux articles 4, 5 et 6 de la présente loi,
exerce habituellement ou temporairement la profession
vétérinaire, en matière médicale, chirurgicale ou
pharmaceutique, même en présence d'un médecin
vétérinaire, consulte, établit des diagnostics ou des
expertises, délivre des prescriptions ou certificats,
pratique des soins préventifs ou curatifs ou des
interventions de convenance, vend des médicaments
vétérinaires ;
-le fait pour toute personne non inscrite au Tableau de
l'Ordre National des Médecins Vétérinaires, d'effectuer
des actes relevant de la médecine vétérinaire ;
-le fait pour un médecin vétérinaire inscrit au Tableau de
l'Ordre National des Médecins Vétérinaires d'effectuer ou
de faire effectuer, par toute personne placée sous son
autorité et non inscrite au Tableau de l'Ordre, des actes
médicaux ou chirurgicaux ne relevant pas du champ de
compétence de sa catégorie professionnelle ;
-le fait pour un médecin vétérinaire frappé de suspension
ou d'interdiction, d'exécuter des actes relevant de la
médecine vétérinaire ;
-le fait pour un étudiant d'exécuter des actes de la
médecine vétérinaire en violation des dispositions de la
présente loi.
Section 2 : Des peines
Article 82 : L'exercice illégal de la médecine vétérinaire
est puni d'une peine d'emprisonnement de vingt-quatre
mois au plus et d'une amende de 10.000.000 de francs au
plus ou de l'une de ces deux peines seulement.
Article 83 : La juridiction répressive compétente peut
également prononcer, à titre de peine complémentaire,
l'inéligibilité du mis en cause ou de tout complice para-
professionnel vétérinaire.
Chapitre X : Des dispositions diverses et finales
Article 84 : Les règles relatives à l'éthique et aux bonnes
pratiques en matière vétérinaire font l'objet d'un Code de
déontologie vétérinaire approuvé par décret pris en
Conseil des Ministres, sur proposition du Ministre chargé
de l'Elevage.
Article 85 : Toute personne physique ou morale ne se
conformant pas aux obligations de la présente loi, est mise
en demeure par le Conseil National de s'y conformer dans
un délai ne pouvant excéder douze mois.
13
Le cas échéant, le Conseil National de l'Ordre met
en œuvre la procédure disciplinaire prévue par la présente
loi.
Article 86 : Les ressources du Conseil National de l'Ordre
sont constituées par les cotisations de ses membres, les
subventions des collectivités publiques, les dons et legs.
Article 87 : Des textes règlementaires déterminent, en
tant que de besoin, les dispositions de toute nature
nécessaires à l'application de la présente loi.
Article 88 : La présente loi, sera enregistrée, publiée au
Journal Officiel et exécutée comme loi de la République.
Fait à Libreville, le 06 septembre 2021
Par le Président de la République,
Chef de l’Etat
Ali BONGO ONDIMBA
Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement
Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA
Le Ministre de l'Agriculture, de l'Elevage, de la Pêche et
de l'Alimentation
Biendi MAGANGA MOUSSAVOU
Le Ministre de la Santé
Guy Patrick OBIANG NDONG
Le Ministre de l'Emploi, de la Fonction Publique, du
Travail et de la Formation Professionnelle, Porte-parole
du Gouvernement
Madeleine BERRE
Le Ministre de l’Economie et de la Relance
Nicole Jeanine Lydie ROBOTY épse MBOU
Le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux et chargé
des Droits de l'Homme
Erlyne Antonella NDEMBET épse DAMAS
____________
Loi organique n°011/2021 du 6 septembre 2021
déterminant les emplois supérieurs civils de l'Etat et le
mode d'accès à ces emplois
L'Assemblée Nationale et le Sénat ont délibéré
et adopté ;
La Cour Constitutionnelle a déclaré conforme à
la Constitution ;
Le Président de la République, Chef de l'Etat,
promulgue la loi dont la teneur suit :
Article 1er : La présente loi organique, prise en
application des dispositions de l'article 20 de la
Constitution, détermine les emplois supérieurs civils de
l'Etat ainsi que le mode d'accès à ces emplois.
14 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
Article 2 : Au sens de la présente loi organique, on entend
par emplois supérieurs civils de l'Etat toutes hautes
fonctions sensibles et stratégiques qui exigent de ceux qui
y sont promus une loyauté particulière et une adhésion
sincère aux politiques publiques déterminées par le
Président de la République.
Article 3 : A l'exception de certains emplois supérieurs de
l'Etat pourvus conformément aux procédures particulières
fixées par les textes en vigueur, le Président de la
République procède, à sa discrétion, à la nomination et à
la révocation aux emplois supérieurs civils de l'Etat en
Conseil des Ministres.
Article 4 : Les emplois supérieurs civils de l'Etat
comprennent :
1- Présidence de la République :
-Secrétaire Général de la Présidence de la République et
adjoint ;
-Coordinateur Général des Affaires Présidentielles ;
-Directeur de Cabinet du Président de la République et
adjoint ;
-Chef de Cabinet du Président de la République ;
-Conseiller Politique du Président de la République ;
-Conseiller, Chef de Département de la Présidence de la
République ;
-Conseiller Spécial, chargé de mission du Président de la
République ;
-Conseiller Spécial du Président de la République ;
-Conseiller du Président de la République ;
-Porte-parole à la Présidence de la République ;
-Secrétaire Général du Conseil National de Sécurité ;
-Haut-commissaire ;
-Directeur Général, Chef du Département du Protocole
d'Etat à la Présidence de la République ;
-Médecin personnel du Président de la République ;
-Secrétaire du Conseil des Ministres ;
-Grand Chancelier des Ordres Nationaux ;
-Intendant de la Présidence de la République ;
-Attaché de Cabinet du Président de la République ;
-Chargé de mission du Président de la République ;
-Chargé de mission à la Présidence de la République ;
-Secrétaire Particulier(e) du Président de la République.
2- Services de la Primature :
-Secrétaire Général du Gouvernement et adjoint ;
-Directeur de Cabinet du Premier Ministre et adjoint ;
-Secrétaire Général de la Primature et adjoint ;
-Chef de Cabinet du Premier Ministre ;
-Conseiller du Premier Ministre, Chef de Département ;
-Conseiller du Premier Ministre ;
-Directeur de Cabinet du Secrétaire Général du
Gouvernement ;
-Conseiller Directeur à la Primature ;
-Conseiller à la Primature ;
-Directeur à la Primature et adjoint ;
20 SEPTEMBRE 2021 - N°131 Bis
-Médecin Personnel du Premier Ministre ;
-Secrétaire particulier(e) du Premier Ministre.
3- Cabinets Ministériels :
-Directeur de Cabinet de Ministre ;
-Conseiller de Ministre ;
-Secrétaire particulier(e) de Ministre.
4- Institutions Constitutionnelles :
-Secrétaire Général et adjoint ;
-Questeurs, à l'exception de ceux du Parlement ;
-Directeurs Généraux et adjoints ;
-Secrétaire du Conseil Economique, Social et
Environnemental ;
-Directeur de Cabinet et adjoint ;
-Chef de Cabinet ;
Conseiller du Président ;
-Secrétaire particulier(e) du Président.
5-Services Centraux :
-Secrétaire Général de ministère et adjoint ;
-Inspecteur Général des Services de ministère et adjoint ;
-Directeur Général d'administration Centrale et adjoint ;
-Directeur Général des Services du Trésor ;
-Trésorier central ;
-Comptable central du trésor ;
-Fondé de pouvoirs des services du Trésor ;
-Trésorier spécial ;
-Directeur d'administration centrale et adjoint ;
-Contrôleur budgétaire et adjoint ;
-Inspecteur des services d'administration centrale ;
-Chef de division au Ministère des Affaires Etrangères.
6- Services déconcentrés :
-Gouverneur de province ;
-Préfet ;
-Sous-préfet ;
-Secrétaire Général de province ;
-Secrétaire Général de préfecture ;
-Directeur provincial ;
-Directeur régional ;
-Trésorier provincial ;
-Agent comptable ;
-Receveur d'impôts ;
-Directeur d'hôpital régional ;
-Gestionnaire du centre hospitalier ;
-Directeur d'académie provinciale.
7- Services extérieurs :
-Chef de mission diplomatique ;
-Chef de poste consulaire ;
-Ambassadeur ;
-Chargé d'affaires avec lettre ;
-Conseiller d'ambassade ;
-Consul ;
20 SEPTEMBRE 2021 - N°131 Bis JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
-Chancelier ;
-Vice-consul ;
-Payeur.
8-Services Publics Personnalisés et Autorités
Administratives Indépendantes :
-Médiateur de la République et adjoint ;
-Président de conseil d'Administration ;
-Président de conseil de Surveillance ;
-Président de conseil de Régulation ;
-Président d'autorité administrative indépendante ;
-Vérificateur Général et adjoint ;
-Inspecteur vérificateur ;
-Secrétaire exécutif d'autorité administrative indépendante
et adjoint ;
-Directeur général d'établissement public, parapublic et
adjoint ;
-Directeur général de société d'Etat ;
-Recteur d'Université ;
-Vice-recteur d'Université ;
-Directeur général d'école de l'enseignement supérieur et
post-universitaire ;
-Secrétaire général d'université et adjoint ;
-Directeur général d'école professionnelle ;
-Secrétaire général d'école d'enseignement supérieur et
post-universitaire ;
-Secrétaire général de faculté ;
-Doyen de faculté et vice-doyen ;
-Directeur des études d'école d'enseignement supérieur et
post-universitaire ;
-Directeur d'institut ou centre de recherche ;
-Chef de département de faculté ou de grande école ;
-Directeur général de centre national des œuvres
universitaires.
Article 5 : La liste des emplois supérieurs civils de l'Etat
mentionnés à l'article 4 ci-dessus peut être complétée par
des textes législatifs.
Article 6 : Le mode d'accès aux emplois supérieurs civils
de l'Etat prévus par la présente loi organique est fixé
conformément aux dispositions des textes qui les créent.
Article 7 : Avant leur entrée en fonction, les personnes
nommées aux emplois supérieurs civils de l'Etat, les
Ambassadeurs ainsi que les Envoyés extraordinaires
prêtent le serment prévu à l'article 20 de la Constitution
devant la Cour de Cassation.
Toutefois, en cas de nécessité, le Président de la
Cour de Cassation peut désigner telle juridiction de l'ordre
judiciaire pour recevoir le serment des intéressés en lieu et
place de la Cour de Cassation.
Article 8 : Des textes législatifs et réglementaires
déterminent, en tant que de besoin, les dispositions de
toute nature nécessaires à l'application de la présente loi
organique.
15
Article 9 : La présente loi organique, qui abroge toutes
dispositions antérieures contraires, sera enregistrée,
publiée au Journal Officiel et exécutée comme loi de la
République.
Fait à Libreville, le 06 septembre 2021
Le Président de la République,
Chef de l’Etat
Ali BONGO ONDIMBA
Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement
Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA
Le Ministre de l'Emploi, de la Fonction Publique, du
Travail et de la Formation Professionnelle, Porte-parole
du Gouvernement
Madeleine BERRE
Le Ministre de l’Economie et de la Relance
Nicole Jeanine Lydie ROBOTY épse MBOU
Le Ministre du Budget et des Comptes Publics
Sosthène OSSOUNGOU NDIBANGOYE
___________
Loi n°016/2021 du 6 septembre 2021 portant ratification
de l'ordonnance n°009/PR/2021 du 19 février 2021
portant création d'une réserve stratégique d'or en
République Gabonaise
L'Assemblée Nationale et le Sénat ont délibéré
et adopté ;
La Cour Constitutionnelle a déclaré conforme à
la Constitution ;
Le Président de la République, Chef de l'Etat,
promulgue la loi dont la teneur suit :
Article 1er : La présente loi, prise en application des
dispositions de l'article 54 de la Constitution et celles de
la loi n°45/2020 du 28 décembre 2020 autorisant le
Président de la République à légiférer par ordonnances
pendant l'intersession parlementaire, porte ratification de
l'ordonnance n°009/PR/2021 du 19 février 2021 portant
création d'une réserve stratégique d'or en République
gabonaise.
Article 2 : Il est créé un article 2 qui change la
numérotation des articles de l'ordonnance n°009/PR/2021
du 19 février 2021 portant création d'une réserve
stratégique d'or en République Gabonaise et qui se lit
ainsi qu'il suit :
« Article 2 nouveau : Au sens de la présente loi, on
entend par :
-consignation légale : dépôt fait par un débiteur dans un
lieu ou une caisse publique que la loi détermine, soit à
titre de garantie, soit à titre libératoire ;
16 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
-réserve stratégique : stockage d'une certaine quantité
d'or dans le but de réaliser les missions énumérées à
l'article 3 nouveau ci-dessous ;
-stock stratégique : quantité d'or en vue d'assurer les
avoirs extérieurs du Gabon dans la réalisation de certaines
opérations courantes, de constituer une consignation
légale et de réaliser sur les marchés extérieurs toutes
opérations financières autorisées par la République
Gabonaise.
Article 3 nouveau : La réserve stratégique d'or a
notamment pour missions :
-d'assurer les avoirs extérieurs du Gabon dans la
réalisation de certaines opérations courantes ;
-de créer une réserve stratégique pour la constitution
d'une consignation légale ;
-de réaliser sur les marchés extérieurs toute opération
financière autorisée par la République Gabonaise.
Article 4 nouveau : La réserve stratégique d'or est
constituée par :
-l'achat par l'Etat gabonais d'une quantité d'or
correspondant aux orientations fixées par la loi de
finances ;
-la consignation obligatoire d'un pourcentage sur la
production d'or nationale dans les proportions définies par
voie réglementaire ;
-la conversion d'excédents monétaires détenus auprès
d'établissements financiers ou institutions financières qui
doit faire l'objet d'une autorisation du Parlement ;
-tout autre moyen défini par les textes en vigueur.
Article 5 nouveau : Le stock stratégique d'or constitutif
et évolutif pour la réalisation des missions citées à l'article
3 de la présente ordonnance est déterminé par la loi de
finances.
Article 6 nouveau : Il est instauré une incessibilité de
cinq ans sur le premier stock d'or détenu par la
République Gabonaise dit stock de sécurité.
Cette incessibilité vise au maintien d'un stock
minimal pour la consolidation de la réserve stratégique.
La valeur de ce stock stratégique minimal est
fixée par la loi de finances.
Article 7 nouveau : Il est créé une commission
permanente chargée notamment de constituer, de mettre
en œuvre le stock et de suivre la réserve stratégique d'or
en République Gabonaise.
Les autres attributions, l'organisation et le
fonctionnement de cette commission sont fixées par voie
réglementaire.
20 SEPTEMBRE 2021 - N°131 Bis
Article 8 nouveau : Outre le contrôle des organes
administratifs compétents, le suivi de la constitution et de
l'évolution du stock stratégique fait l'objet d'un contrôle
parlementaire annuel. Un rapport est établi à l'issue de ce
contrôle.
Article 9 nouveau : La réserve stratégique est tenue
auprès de la Banque Centrale. La valeur de cette réserve
d'or sera communiquée annuellement par le Ministère en
charge des Finances.
Article 10 nouveau : Des textes règlementaires
déterminent, en tant que de besoin, les dispositions de
toute nature nécessaires à l'application de la présente
ordonnance.
Article 11 nouveau : La présente ordonnance, sera
enregistrée, publiée selon la procédure d'urgence et
exécutée comme loi de la République. »
Article 3 : La présente loi sera enregistrée, publiée au
Journal Officiel et exécutée comme loi de la République.
Fait à Libreville, le 06 septembre 2021
Le Président de la République,
Chef de l’Etat
Ali BONGO ONDIMBA
Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement
Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA
Le Ministre du Pétrole, du Gaz et des Mines
Vincent de Paul MASSASSA
Le Ministre de l’Economie et de la Relance
Nicole Jeanine Lydie ROBOTY épse MBOU
Le Ministre du Budget et des Comptes Publics
Sosthène OSSOUNGOU NDIBANGOYE
___________
Loi n°023/2021 du 6 septembre 2021 autorisant la
ratification du Traité portant création de l'Agence
Africaine du Médicament adopté le 11 février 2019 à
Addis-Abeba en Ethiopie
L'Assemblée Nationale et le Sénat ont délibéré
et adopté ;
La Cour Constitutionnelle a déclaré conforme à
la Constitution ;
Le Président de la République, Chef de l'Etat,
promulgue la loi dont la teneur suit :
Article 1er : La présente loi, prise en application des
dispositions des articles 106 et 107 de la Constitution,
autorise la ratification du Traité portant création de
l'Agence Africaine du Médicament adopté lors de la 32ème
20 SEPTEMBRE 2021 - N°131 Bis JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE 17
session ordinaire de l'Assemblée de l'Union Africaine, le Par le Président de la République,
11 février 2019 à Addis-Abeba, en Ethiopie. Chef de l’Etat
Ali BONGO ONDIMBA
Article 2 : Est autorisée, la ratification du Traité portant ___________
création de l'Agence Africaine du Médicament adopté lors
de la 32ème session ordinaire de l'Assemblée de l'Union Décret n°00219/PR du 6 septembre 2021 portant
Africaine, le 11 février 2019 à Addis-Abeba, en Ethiopie. promulgation de la loi n°011/2021 déterminant les
emplois supérieurs civils de l'Etat et le mode d'accès à ces
Article 3 : La présente loi sera enregistrée, publiée au emplois
Journal Officiel et exécutée comme loi de la République.
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
CHEF DE L'ETAT ;
Fait à Libreville, le 06 septembre 2021
Vu la Constitution, notamment en son article 17,
er
Le Président de la République, alinéa 1 ;
Chef de l’Etat
Ali BONGO ONDIMBA DECRETE:

Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement Article 1er : Est promulguée la loi n°011/2021
Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA déterminant les emplois supérieurs civils de l'Etat et le
mode d'accès à ces emplois.
Le Ministre des Affaires Etrangères
Pacôme MOUBELET BOUBEYA Article 2 : Le présent décret sera enregistré, publié au
Journal Officiel et communiqué partout où besoin sera.
Le Ministre de la Santé
Guy Patrick OBIANG NDONG Fait à Libreville, le 6 septembre 2021

Le Ministre de l’Economie et de la Relance Par le Président de la République,

Nicole Jeanine Lydie ROBOTY épse MBOU Chef de l’Etat
Ali BONGO ONDIMBA
Le Ministre du Budget et des Comptes Publics ____________
Sosthène OSSOUNGOU NDIBANGOYE
_________________ Décret n°00220/PR du 6 septembre 2021 portant
promulgation de la loi n°016/2021 portant ratification de
PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE l'ordonnance n°009/PR/2021 du 19 février 2021 portant
_________ création d'une réserve stratégique d'or en République
Gabonaise
Décret n°00218/PR du 6 septembre 2021 portant
promulgation de la loi n°010/2021 fixant le cadre LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
d'exercice de la profession de vétérinaire en République CHEF DE L'ETAT ;
Gabonaise
Vu la Constitution, notamment en son article 17,
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, alinéa 1er ;
CHEF DE L'ETAT ;
DECRETE:
Vu la Constitution, notamment en son article 17,
alinéa 1er ; Article 1er : Est promulguée la loi n°016/2021 portant
ratification de l'ordonnance n°009/PR/2021 du 19 février
DECRETE: 2021 portant création d'une réserve stratégique d'or en
République Gabonaise.
Article 1er : Est promulguée la loi n°010/2021 fixant le
cadre d'exercice de la profession de veterinaire en Article 2 : Le présent décret sera enregistré, publié au
République Gabonaise. Journal Officiel et communiqué partout où besoin sera.

Article 2 : Le présent décret sera enregistré, publié au Fait à Libreville, le 6 septembre 2021
Journal Officiel et communiqué partout où besoin sera.
Par le Président de la République,
Fait à Libreville, le 6 septembre 2021 Chef de l’Etat
Ali BONGO ONDIMBA
18 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE 20 SEPTEMBRE 2021 - N°131 Bis
____________ Africaine du Médicament adopté le 11 février 2019 à
Addis-Abeba en Ethiopie.
Décret n°00222/PR du 6 septembre 2021 portant
promulgation de la loi n°023/2021 autorisant la Article 2 : Le présent décret sera enregistré, publié au
ratification du Traité portant création de l'Agence Journal Officiel et communiqué partout où besoin sera.
Africaine du Médicament adopté le 11 février 2019 à
Addis-Abeba en Ethiopie Fait à Libreville, le 6 septembre 2021

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, Par le Président de la République,

CHEF DE L'ETAT ; Chef de l’Etat
Ali BONGO ONDIMBA
Vu la Constitution, notamment en son article 17,
alinéa 1er ;

DECRETE:

Article 1er : Est promulguée la loi n°023/2021 autorisant _____________________________________________

la ratification du Traité portant création de l'Agence ____________________________________________