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STÉPHANE KAPITANIUK TOUTPOURSAGLOIRE.

COM

ÉTUDIER LA BIBLE
AVEC LA MÉTHODE COCA

TOUTPOURSAGLOIRE.COM

Notes du webinaire du
27 septembre 2016

MÉTHODE COCA !1
STÉPHANE KAPITANIUK TOUTPOURSAGLOIRE.COM

Étudier la Bible avec la


méthode COCA
Transcription approximative1 du webinaire du 27 septembre 2016
sur ToutPourSaGloire.com

Tu as 5 ou 10 minutes devant toi. Tu veux lire la Bible, mais tu ne sais


pas comment faire. Et puis, tu te dis, la Bible c’est bien trop compliqué
pour la lire et en retirer quelque chose quand on a si peu de temps, non?
Faux! Le but de ce webinaire est de te montrer comment lire un passage
de la Bible et en retirer quelque chose pour ta journée à chaque fois.

C’est tout a fait possible de lire la Bible et en retirer quelque chose pour sa
journée. Certes, étudier la Bible n’est pas aussi simple et inné que respirer,
mais beaucoup de choses géniales ne sont pas faciles!

Pense à la première fois que tu as fait du vélo (sans les petites roues). Ce
n’était probablement pas facile, mais tu y as vite trouvé du plaisir. Moi je me
souviens en avoir pleuré. Je suppliais mes parents de me laisser retourner aux
petites roues.

La lecture de la Bible est un des grands plaisirs de la vie, et c’est un plaisir


qui grandit, plus on devient bon dans l’art de lire et d’étudier la Bible. C’est
un art qu’on doit travailler, pour sans cesse s’améliorer.

Les 2 types de publics que j’ai en tête ce soir


1. Cette formation est particulièrement adapté pour ceux qui
commencent à lire la Bible et ne savent pas trop quoi chercher quand ils la
lisent. La méthode COCA est une méthode simple pour jeunes chrétiens.

1 Je réalise que j’ai dit bien plus au webinaire que ce que j’ai dans les notes. D’où le terme hyper précis et
scientifique pour me dégager de toute critique: cette transcription est approximative! :-)

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2. Mais je pense aussi à tous ceux qui sont chrétiens depuis plus
longtemps et qui veulent aider les jeunes chrétiens autour d’eux à mieux
lire la Bible. Qu’est-ce que j’aurais aimé avoir une petite formation comme
celle-ci beaucoup plus tôt dans ma marche chrétienne!

Le secret pour progresser dans l’étude de la Bible

Je suis chrétien depuis plus de 10 ans et je réalise qu’il y a un gros piège


pour le chrétien qui veut étudier la Bible. Ce piège c’est croire qu’il faut avoir
beaucoup de temps pour lire la Bible. C’est tout le contraire d’ailleurs. Le
secret, c’est de commencer avec le temps qu’on a.

Le mot clé pour bien étudier la Bible, c’est la régularité (ou son grand frère,
qui fait un peu plus peur: la discipline). Il vaut mieux 5 minutes chaque jour
dans la Bible, qu’une heure par-ci par-là. Je l’ai déjà écrit ailleurs, dans mon
étude de la Bible, le mieux est clairement l’ennemi du bien (cf. mon article
“Comment un livre en promo m’a fichu la honte”.

3 façons de se nourrir de la Bible

La Bible se déguste d’au moins 3 manières. Idéalement, j’essaie de varier


mon alimentation et d’utiliser ces 3 manières chaque semaine:

1. La lecture-survol
Il s’agit de lire assez rapidement des grandes portions de la Bible pour
avoir un regard global. C’est ce que je fais avec mon groupe de croissance.
On se poussait à lire des plus en plus grands morceaux chaque semaine. En
ce moment on est arrivé à un point où on s’est un peu calmé et on se limite à
lire un ou deux livres de la Bible par semaine (selon la longueur). Cette façon
de lire est géniale parce qu’elle nous apprend à apprécier la Bible dans sa
totalité et ça nous aide ensuite quand on veut étudier un texte dans le détail,
d’avoir en tête le message global du livre.

2. La lecture-mémorisation

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Il s’agit de régulièrement apprendre par cœur des versets et des portions


de la Bible. Pas forcément besoin d’en retirer quelque chose à chaque séance
de mémorisation, mais cette discipline est merveilleuse et elle m’enrichit
beaucoup. C’est souvent en mémorisant un passage (pour une prédication par
exemple), que je découvre un point clé du texte.

3. La lecture-méditation.
Si c’est court, j’appelle ça une méditation sur un texte, si c’est plus long,
c’est un temps d’étude. Le but est de se concentrer sur le texte pour chercher
à comprendre ce que Dieu veut nous dire et d’en retirer à chaque fois une
application pour notre vie.

C’est cette troisième forme qu’on va regarder dans le reste de cette soirée.
Tout particulièrement sa forme courte: quand on n’a que quelques minutes et
on se concentre sur quelques versets.

Comment lire la Bible pour toujours


en retirer quelque chose
4 outils nécessaires

Tu as donc 5-10 minutes devant toi. Que faut-il pour lire la Bible et
ressortir quelque chose pour ta journée? Il te faut: le Saint-Esprit, la prière,
un crayon et ta Bible.

• Le Saint-Esprit est Dieu. Et c’est lui qui t’ouvre les yeux pour
comprendre la Bible (Lc 24.45; Jn 16.13-14; ). Le Saint-Esprit est
donné uniquement aux disciples de Jésus, à ceux qui placent leur
confiance en Jésus et ce qu’il a fait en mourant et en ressuscitant pour
nous (Jn 14.16, 26; Ac 1.8; 2.38).
• La prière c’est pour demander à Dieu de t’aider à comprendre. C’est se
rappeler qu’on n’ouvre pas n’importe quel livre. On ouvre les pages de
son livre. Le Dieu de l’univers nous a parlé dans ce livre! Chercher à

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comprendre la Bible, c’est chercher à penser les pensées de Dieu (2 Ti


3.16-17). N’est-ce pas motivant et effrayant tout à la fois!?
• Un crayon papier, c’est pour souligner, entourer et écrire dans les
marges de ta Bible. Lire avec un crayon en main est une des meilleures
méthodes pour comprendre ce que l’auteur veut nous dire. Un livre qui
n’est pas souligné, c’est un livre qui n’a pas été lu. N’ai pas peur d’écrire
dans ta Bible. Ce n’est pas le papier et l’encre qui sont sacrés. C’est ce
que Dieu nous dit qui est sacré. Utiliser un crayon pour mieux faire
ressortir ce que Dieu dit, c’est le glorifier!
• Une Bible, prend celle que tu as. Idéalement, prend-en une d’assez
bonne qualité pour qu’elle te dure longtemps (contrairement au bibles à
1,90€ qui sont surtout pour l’évangélisation). Quelle traduction? Peu
importe. On a demandé un jour à un professeur et théologien: quelle est
la meilleure traduction? Il a répondu: “Celle que vous utilisez tous les
jours2.” Je suis entièrement d’accord. Pour une première lecture de la
Bible, c’est bien d’utiliser une traduction récente et plutôt simple (par
exemple, la Semeur ou la Segond 21). Mais Dieu n’est pas limité par la
traduction. Je connais un gars qui s’est converti en lisant une
traduction de 1910 (traduction difficile, diraient certains) et qui en la
lisant en entier chaque année à grandi très rapidement.

Une méthode en 4 étapes (C-O-C-A)


Quand on médite un texte, quand on étudie un texte, on passe toujours par
les mêmes quatre étapes: Contexte, observer, comprendre et appliquer.
• Contexte: c’est regarder où et à qui c’est dit
• Observer: c’est regarder ce que le texte dit.
• Comprendre3: c’est chercher à savoir ce que le texte veut dire, veut
communiquer, ce qu’il signifie.
2C’est Peter Williams qui dit cela à la fin de son excellente conférence sur des nouvelles et des anciennes preuves
que les évangiles sont basés sur des témoignages oculaires. La question lui est posé durant les questions-réponses.
3 Souvent, cette deuxième étape s’appelle “interpréter”. Mais des amis (Jonathan et Marielle Meyer) m’ont
partagé leur expérience que la notion de compréhension soulignait le fait qu’il y a un seul sens à un texte
biblique (et de multiples applications), alors que la notion d’interprétation est souvent perçue comme plus
subjective: “moi j’ai vu ça, toi ta ressenti ça, l’autre a compris autre chose, génial, Dieu nous parle, allez verset
suivant.” C’est intéressant que cet article de méthode d’étude de la Bible pour jeunes (http://
www.larebellution.com/2014/07/28/etudier-bible-facilement-methode-oia/), explique justement la notion
d’interprétation avec le mot compréhension: “Vient ensuite la compréhension du message de l’auteur
(l’Interprétation).” On parle donc bien de la même chose.

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• Appliquer, c’est se demander qu’est-ce que Dieu veut me dire


aujourd’hui par ce texte qu’il y a écrit il y a des milliers d’années?
En une phrase, contexter, observer, comprendre et appliquer, c’est donc
regarder où est ce que le texte biblique, ce qu’il dit, veut dire et veut me dire.

Le but de la méthode
Et c’est le but des 4 étapes qui m’enthousiasme le plus. Et c’est plus
important encore que la méthode. C’est le but de toute lecture de la Bible.

Le but c’est de penser les pensées de Dieu. Le but c’est de chercher à


rentrer dans la tête de Dieu et comprendre ce qu’il veut dire dans un texte
donné. On recherche son intention;

Le but n’est jamais d’avoir juste un sentiment tout chaud à l’intérieur. De


l’émotion c’est possible, même quand on se plante sur le sens du texte. Le but
c’est de comprendre l’intention de Dieu pour chaque texte et ainsi éviter de
tordre le sens du texte, comme l’apôtre Pierre dit que certains le font avec les
écrits inspirés de Paul (2 Pi 3.16).

Regardons maintenant ces 4 étapes dans l’ordre.

Tout au long, on utilisera comme exemple un texte très connu, mais tout a
fait génial:

“Toute l’Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour
instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit formé et équipé pour toute œuvre bonne.” 2
Ti 3.16-17

1. Contexte
Le contexte d’une phrase, c’est hyper important et on le sait tous. Par
exemple, savez-vous que la Bible enseigne que Dieu n’existe pas?

Sérieux! Au moins 2 fois dans la Bible on trouve l’affirmation: “il n’y a


point de Dieu” (Ps 14.1 par ex). Autrement dit: Dieu n’existe pas! Tu savais
que la Bible disait ça? Evidemment que tu ne le savais pas, parce que le

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contexte fait parti du message et le début de la phrase du Psaume dit: “Le fou
dit dans son cœur…”

Autre exemple de l’importance du contexte.

Certains ont même des expériences douloureuses qui illustrent ça: où on a


dit quelque chose et ça a été complètement mal compris et la phrase à été
répété et déformé hors de son contexte.

Prenons par exemple, ce texte trouvé par “hasard” sur Facebook:

“Qui vient, qui fait quoi?”

Qui peut comprendre qu’est-ce que ça veut dire? Impossible, car il


manque des infos sur le contexte large: qui l’a dit et où? Et il manque même le
contexte immédiat: est-ce que la personne a dit autre chose avant ou après?

Si je dis que la phrase complète était sur le page Facebook du groupe de


jeunes de notre implantation, ça aide déjà un peu non? On s’imagine alors
que ça parle d’un événement de groupe de jeunes et quelqu’un veut savoir
“qui vient et qui fait quoi” à cette soirée.
Et maintenant ça aide encore plus, n’est-ce pas, si j’ajoute, que c’est un
responsable qui a posté le message et que son message complet était:

“Ce samedi, groupe de jeunes à 18h chez les Dupont. Je m'occupe de faire une grosse
salade, il faudrait en plus au moins 3 tartes salées et 3 desserts (qui fassent un peu Noël).
Qui vient, qui fait quoi?
Le sujet: Comment lire la Bible et en tirer quelque chose pour ma journée? Amenez vos
Bibles, il y aura des exercices pratiques!”

On commence toujours en plaçant le texte dans sont contexte. Remarquer


le contexte, c’est la phase la plus simple, mais c’est aussi l’étape qu’on veut
souvent sauter. C’est dommage, car combien de réponses à nos questions (et à
nos débats!), se trouvent simplement quelques versets plus haut ou plus bas
dans le texte!

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J’ai déjà vécu ça à plusieurs reprises. Par exemple avec 1 Co 11 en


étudiant le sujet du repas du Seigneur. Beaucoup tirent de mauvaises
conclusions sur qu’est-ce que c’est prendre indignement la Cène simplement
parce qu’au culte le dimanche matin on ne lit pas tout le passage, mais que
quelques versets hors de leur contexte4 .

Comment savoir qui parle dans 2 Timothée 3.16-17? Si on ne sait pas déjà,
il faut lire le livre entier. On voit que c’est l’apôtre Paul (2 Ti 1.1), qui écrit
une lettre à Timothée (2 Ti 1.2).

En résumé:
Contexter c’est au minimum répondre à 2 questions:
1. Qui parle à qui?
2. De quoi parle-t-on juste avant notre texte et juste après notre texte?

Et rappelez-moi, c’est quoi le but ultime des quatre étapes? Chercher


l’intention de l’Auteur!

2. Observer

L’observation est clé. Ici on veut regarder comment les choses sont dites
dans notre texte. C’est très important. Observer n’est pas encore comprendre.
C’est comme le détective qui arrive sur le lieu du crime. Un bon détective ne
va jamais juste rentrer rapidement dans la pièce, chercher la première
empreinte qu’il trouve et en déduire que c’est lui l’assassin. Non, avant de
comprendre (étape 3), il observe (étape 2). Avant d’interpréter les donnés, il doit
d’abord les collecter.

Le détective biblique cherche à comprendre comment les choses sont dites.


Il cherche à relever les choses particulières au texte.

4 Pour aller plus loin, cf. l’article “Que veut dire prendre indignement la Cène?” sur http://
toutpoursagloire.com/que-veut-dire-prendre-indignement-la-cene/

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En lisant le livre complet, on apprendra d’autres choses sur ces deux


personnes (Paul et Timothée). Mais supposons qu’on a terminé de lire le livre
de 2 Timothée hier et qu’aujourd’hui, on a 5 minutes pour méditer ces deux
versets. Que faire en si peu de temps?

Commence par lire et relire le texte plusieurs fois et souligner ce qui te


frappe. A chacun de trouver sa méthode d’annotation. Moi, j’aime entourer les
thèmes et les sujets et mettre des carrés autour des buts et des connections.

Ici, clairement, j’entoure d’un cercle “l’Écriture” et je souligne qu’elle “est


inspirée de Dieu”, parce que ça, c’est énorme comme vérité.
Ensuite, “afin que” est entouré d’un carré pour faire ressortir le fait que
Paul parle d’un but.
Je souligne aussi les 5 “pour” dans le texte, parce que les répétitions c’est
souvent important!
Je souligne aussi le premier mot “Toute”, car les mots catégoriques comme
ça (tout, rien, jamais, toujours), sont généralement importants. Et puisque le
temps passe, je m’arrête là pour passer à l’étape suivante: comprendre
maintenant ce que ce passage veut dire.

Comprendre
Quand j’ai peu de temps, j’utilise vraiment trois outils pour comprendre un
texte: la paraphrase, le résumé et la question.

La paraphrase: redire dans mes mots ce que le dit.

Le résumé: Et essayer de le dire en deux fois moins de mots que l’original,


voir encore moins.

Ma question préférée pour comprendre un passage biblique, c’est se


demander: pourquoi l’auteur dit-il ça? Pour ce passage, c’est assez facile de
répondre à notre question. Paul vient de parler à Timothée de personnes qui
refusent de vivre dans la vérité de l’Évangile et il égarent d’autres et s’égarent
eux-mêmes (2 Ti 3.12-13). Puis Paul lui rappelle qu’il (Timothée) connait

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depuis son enfance les Écritures (l’Ancien Testament) “qui peuvent te rendre
sage en vue du salut par la foi en Jésus-Christ.”
La réponse à notre question pourrait donc bien être:
“Paul rappel que chaque partie de l’Écriture est inspirée par Dieu et utile
pour l’homme de Dieu, parce que d’autres sont en train de s’égarer parce
qu’ils ne vivent pas en obéissance à la Parole de Dieu, qui dit comment être
sauvé en Jésus.” D’ailleurs, c’est pourquoi dans le chapitre suivant, Paul
continue en exhortant Timothée à “prêcher la parole”.

La paraphrase et le résumé sont là pour nous aider à répondre à la


question. C’est la question qui me semble la plus importante pour arriver à
trouver l’intention de l’auteur.

L’objectif à la fin de l’étape “Comprendre” c’est avoir en une phrase qui


résume l’intention du texte, qui résume ce qui nous semble être ‘lintention de
Dieu
“L’intention de l’auteur dans ce texte c’est de souligner l’importance de
toute la Bible pour nous permettre de grandir dans notre marche chrétienne.”

Certains seraient tentés de s’arrêter là. Mais si un texte n’est que


connaissance, mais ne vient pas changer ta vie, tu es en danger!

4. Appliquer
Une fois qu’on a regardé où se place le texte, ce que le texte dit, ce que ça
veut dire, il s’agit de l’appliquer à notre vie en nous demandant qu’est-ce que
ça veut dire pour nous.

Il y a deux principes importants à avoir en tête pour bien appliquer le


texte biblique.
1. Il y a un seul sens à un texte biblique, mais beaucoup d’applications.
Quand Dieu dit quelque chose, il a une idée qu’il veut communiquer. Mais les
applications qu’on en retire peuvent être nombreuses.

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2. L’application qu’on retire d’un texte ne doit jamais contredire l’idée


centrale. L’application principale du texte découle de l’idée centrale, mais
comme il existe de nombreuses autres applications secondaires, ’application
n’est pas obligé de découler de l’idée centrale. Parfois c’est une autre vérité du
texte qui aura retenu notre attention.

Exemple de ça pour les deux points importants. Je te dis, “j’arrive à 17:45


pour t’amener au GDJ”.

Mon intention est de t’informer pour que tu sois à l’heure au rendez-vous.


Je n’ai qu’une seule intention. Mais de nombreuses applications sont
possibles pour toi selon ta situation. La principale serait d’être prêt à l’heure,
mais ça peut aussi être de faire moins de choses dans ta journée parce que tu
n’arriveras pas à tout finir ET être l’heure. Ça peut-être que tu vas te mettre à
courir, parce que j’arrive dans 5 minutes, etc. Par contre, ce serait une
application en contradiction avec mon intention, que de commencer ta douche
à 17:45, puisque je t’ai dis que j’arrivais te chercher à cette heure.

Prenons maintenant un deuxième exemple dans la Bible. Revenons à 2


Timothée 3.16-17. Comprendre le texte, c’était réaliser que Dieu nous a
donné la Bible pour un but précis: celui de nous voir “formé et équipé pour
toute œuvre bonne”.

L’application, c’est l’étape suivante, c’est ce demander à la lumière de cette


vérité: “Et alors? Qu’est-ce que ça doit changer dans ma vie?” L’application la
plus naturelle serait peut-être: je devrais lire toute la Bible, et je devrais la lire
régulièrement, car Dieu le veut et c’est pour mon bien. Et pour être sûr que
tu obéisse à ce que Dieu t’a montré, le mieux c’est de te fixer un but précis et
d’en parler à quelqu’un. Genre: “Stéphane, Dieu m’a montré que je devrais
lire plus la Bible et lire toute la Bible. Je prévois donc de la lire chaque matin
au moins 15 minutes et je vais utiliser le plan de lecture McCheyne pour lire
toute la Bible en un an. Peux-tu m’envoyer un SMS une fois par semaine
pour demander si je tiens ce rythme?”

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Mais si c’est peut-être l’application la plus naturelle, ce n’est certainement


pas la seule. Une application ce n’est pas toujours faire quelque chose. Pas
besoin chaque matin de faire un nouveau plan de bataille pour lire plus, prier
plus, pécher plus (non!… ça va vous me suivez). Par exemple, je lis déjà
régulièrement la Bible grâce à mes groupes de croissance. L’application que
j’en retire cette fois-ci est vraiment que c’est important de faire des
applications à notre vie de ce qu’on lit dans la Bible. Car toute la Bible a été
donnée pour un but: notre croissance. Dieu utilise 5 fois le mot “pour” dans
seulement deux versets! Toute la Bible “est inspirée de Dieu et utile pour
enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin
que l’homme de Dieu soit formé et équipé pour toute œuvre bonne.” Je veux
plus souvent être conscient dans ma lecture de la Bible et dans mon
enseignement, que Dieu nous a donné la vérité pour quelque chose. [italiques
sur les “pour”]
Une autre application tout a fait pertinente par exemple serait de relever
l’importance de l’Ancien Testament. Toute Ecriture est inspirée. Trop de
chrétiens lisent la Bible comme une série de petits versets d’horoscope
chrétien et quand ils ouvrent leur Bible c’est toujours pour lire un Évangile
ou un livre du NT. Toute la Bible est inspirée mes amis!

Un de mes profs à Genève à relevé trois ennemis de l’application5:


- Rester dans les généralités
- Appliquer pour les autres: voir ce qui doit changer chez les autres
plutôt que de chercher à transformer des choses sur moi-même
- Trop appliquer: trouver une ou deux applications seulement. Sinon,
on ne mettra rien en pratique.

Peut-on vraiment toujours retirer quelque chose de notre lecture?

Oui! Non seulement on peut, mais on doit. Mais soyons clairs. Certains
textes sont difficiles. J’ai des points d’interrogation un peu partout dans les
marges de ma Bible. Mais tu peux toujours quand même en conclure quelque
chose. Exemple d’applications possibles: “Merci Seigneur que le pardon de
5 Woody Lewis, l’auteur de Pour aller plus loin avec Dieu.

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mes péchés ne dépend pas de ma bonne compréhension de chaque détaille de


ta Parole, mais bien de la mort de Jésus à ma place.” ou alors “Seigneur,
merci de me montrer par ce texte difficile, que tu ne donnes pas tous tes
trésors aussi facilement. Aide-moi à comprendre de mieux en mieux ta parole
afin d’un jour comprendre ce texte.” ou encore: “Seigneur, je te loue parce que
ce texte est glorieux et incompréhensible pour moi. Mais toi tu le comprends.
Et ça me va.” (c’est l’attitude de l’apôtre Paul en Romains 11.33-36)

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