Institut National de Recherche et d’Action Pédagogiques

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Titre : L’IMPORTANCE DE L’EXPLOITATION FORESTIERE, SON IMPACT SUR

L’ENVIRONNEMENT ET LES MESURES DE CONSERVATION

Discipline : Géographie
Cycle : Collège - Niveau : 3ème

Introduction
L’exploitation forestière consiste à extraire dans une forêt, les espèces d’arbres qui serviront de bois
ou des planches. Jusqu’en 1972, l’exploitation de la forêt a été la première ressource économique du
Congo, avant d’être remplacée par le pétrole en 1973. La forêt couvre environ 60% de la superficie du
Congo (205 200 km2 sur 342 000 km2) contre 40% pour la savane.

Document 1 : la forêt équatoriale du bassin du Congo.

I. L’EXPLOITATION FORESTIERE Document 2 : carte des zones forestières

I.1 Espaces exploités
Ils se répartissent inégalement en trois massifs principaux : FORET DU NORD
CONGO
• La forêt du Mayombe (Kouilou) avec 1,5 millions
d’hectares ;
• La forêt du Chaillu (Niari et Lékoumou) avec 3,5 millions
d’hectares ;
• La forêt du Nord Congo (Sangha, Likouala et cuvettes)
FORET DU NORD
avec 15 millions d’hectares dont 7 millions sont inondés.
FORET DU CONGO
CHAILLU
I.2 Les essences exploitées
On appelle essence, les espèces d’arbres forestiers.
Les essences exploitées au Congo sont : le limba,
l’acajou, l’okoumé, le kambala, le moabi, le padouk,
l’iroko, le wengué, le sapelli, le bilinga, l’afromasia, le
niové, l’ayous, le sipo, l’oboto, le tiama…
FORET DU
I.3 Les transformations locales du bois MAYOMBE

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Le bois est transformé localement ou sur place au Congo. La transformation locale du bois est faite de
façon industrielle et artisanale.
 La transformation locale industrielle du bois.
Le bois congolais est transformé sur place par une trentaine de sociétés de transformation du bois
comme :
• S.N.C.B : société nouvelle Congo bois à Dolisie (ex SOCOBOIS) ;
• Asia Congo Industrie à Dolisie ;
• C.I.B : La Congolaise Industrielle de Bois à Ouesso ;
• BOPLAC à Pointe Noire ;
• FORALAC : société forestière agricole, industrielle et commerciale à Makabana ;
• I.T.B.L : industrie de transformation de bois de la Likouala à Bétou ;
• Pla Congo : société des placages du Congo à Pointe Noire ;
• S.N.T.B : société nationale de transformation du bois à Pointe Noire ;
• SIDETRA : société industrielle de déroulage et de tranchage à Pointe Noire ;
• TAMAN dans le Niari ;
• IFO : Industrie forestière de Ouesso.
Par ailleurs, la transformation locale industrielle est assurée par des scieries, menuiseries, placages et
déroulages du bois…
Documents 3, 4, 5 : la coupe industrielle du bois qui sera transformé à l’usine ou exporté en bille.

 La transformation locale artisanale du bois.

La transformation locale artisanale est faite par les populations pour la construction de cases, meubles,
des maisons, des pirogues et pour la fabrication du charbon et du bois de chauffe, d’œuvres artisanales
Documents 6, 7, 8, 9 : l’usage fait des produits de la forêt par la population.

I.4 La commercialisation :
La commercialisation du bois congolais est assurée par l’Office Congolais de Bois (O.C.B). Les
principaux clients du bois congolais sont entre autres : la France, l’Allemagne, les U.S.A, le Canada,
l’Angleterre, le Portugal, l’Espagne, la Russie, les Pays-Bas, la Belgique, le Maroc, l’Algérie et la Libye.

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I.5 Les revenus générés par l’économie forestière :

L’économie forestière génère environs 15% des recettes d’exploitation du pays, soit 48,1 milliards de
Frs CFA/an. Le bois est le 2e produit d’exportation au Congo après le pétrole. L’exploitation forestière
est le deuxième employeur après la fonction publique.
II. L’impact de l’exploitation forestière sur l’environnement :
Les conséquences de l’exploitation forestière au Congo sont :
• La dégradation des écosystèmes ;
• Le changement climatique ;
• La désertification ou l’avancée du désert ;
• L’érosion et la dégradation des sols.

Documents 9 et 10 : une érosion dans un quartier de Brazzaville La destruction de la forêt par les coupes abusives du bois

III. Les mesures de conservation :

Les mesures prises par le gouvernement congolais pour conserver la forêt sont :
• La législation forestière (le respecter du code forestier) ;
• Respecter la politique de reboisement (Service National de Reboisement) ;
• Créer les aires protégées ;
• Respecter la journée nationale de 6 novembre de chaque année (journée de l’arbre) ;
• Ne pas brûler la forêt.

Document 11, 12, 13 : la conservation de la forêt par le planting d’arbres et la création des aires protégées

Des jeunes plantant des arbres le 06 L’aire protégée de la patte d’oies à

novembre Brazzaville

Le Président Dénis SASSOU NGUESSO plantant un

arbre le 06 novembre, la journée nationale de
l’arbre au Congo.

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Conclusion
Exploiter « industriellement » la forêt, c’est donc en extraire quelques grands arbres dont le bois sera
utilisé pour la construction des maisons, la fabrication des meubles ou de panneaux de contre-plaqués.
Les bois, débités en grumes sur les chantiers (650 000 m3 en 2000 et 850 000 m3 en 2001) sont soit
expédiés vers l’Europe, l’Asie, soit traités au Congo dans les usines (scieries et usines de déroulage).
Mais l’exploitation forestière a un impact sur l’environnement, d’où il faut protéger les forêts.

ACTIVITES

I. Activités d’application :
1- Tu as appris la leçon sur l’importance de l’exploitation forestière, son impact sur
l’environnement et les mesures de conservation au Congo :
A- nomme les trois (3) zones forestières exploitées au Congo.
B- cite six (6) essences exploitées au Congo.
2- explique comment se fait la transformation et la commercialisation du bois au Congo.
3- présente l’impact de l’exploitation forestière sur l’environnement et dégage les mesures de
conservation entreprises par le Congo.

II. Activités de réinvestissement :

1- Le 6 novembre, est la journée nationale de l’arbre instaurée au Congo depuis les années 1980. Mais
beaucoup de tes amis ne la connait pas et ceux qui la connaissent la respectent peu ou pas vraiment.
Par quatre (4) exemples, donne l’importance de la journée du 6 novembre.

2- Fais une recherche documentaire sur les besoins de la population congolaise pour le bois de chauffe
et le charbon, à l’origine des coupes sauvages des arbres et la bataille du gouvernement : la protection
des forêts du pays.