Iris Di Credico

CFPne Lullier
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La Mongolie

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Table des matières

Pourquoi j’ai choisi ce pays ?.................................................................................................................3
Petite présentation..................................................................................................................................3
Aspect 1 : écologie.................................................................................................................................4
Pollution urbaine................................................................................................................................4
Bien préparer l’hiver..........................................................................................................................7
La culture du cachemire en Mongolie................................................................................................9
Les plus grandes prairies au monde désertées...................................................................................10
Mises en scènes de la désertification en Mongolie...........................................................................11
Aspect 2 : Politique..............................................................................................................................14
La Mongolie, une exception libérale en Asie....................................................................................14
Aspect 3 : Ethique................................................................................................................................16
Le nomadisme Mongol.....................................................................................................................16
Bilan personnel.....................................................................................................................................18
Sources.................................................................................................................................................19

Pourquoi j’ai choisi ce pays ?

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J’ai choisi d’étudier quelques aspects de la Mongolie car c’est
un pays dont on ne parle pas beaucoup.
La culture de ce pays est très intéressante et diversifié, ce qui
m’a beaucoup attiré.
J’aimerais parler de l’aspect écologique, éthique et politique
de ce pays.

Petite présentation

Entre la Russie, la Chine et le monde turco-iranien,

la Mongolie est entourée de civilisations puissantes.
Au gré de leurs expansions, ce pays a été ballotté, convoité ou
soumis. Pourtant, au moment opportun, il n'a pas manqué de
tirer profit de ce grand jeu.
Aujourd'hui, cependant, la Mongolie est confrontée non
seulement aux modifications des rapports de force, comme
l'émergence de la Chine, mais aussi à de rapides changements
sociaux qui transforment le mode de vie de ses habitants, du
nomadisme au développement de centres urbains.
Sa capitale et plus grande ville est Oulan-Bator, la langue
officielle est le mongol et la monnaie le tugrik.

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Aspect 1 : écologie

Pollution urbaine

Le pays est montagneux et composé principalement par la

steppe eurasienne.
Il est très peu densément peuplé mais est cependant victime de
pollution urbaine, notamment dans sa capitale Oulan-Bator,
qui abrite près de la moitié de la population mongole.

Une vue aérienne d'Oulan-Bator.

La majorité des habitants de la ville vit dans des yourtes, dans

des bidonvilles en périphérie de la ville, et se chauffe au
charbon, alors que la température atteint régulièrement -40 °C
en hiver.

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Trois centrales au charbon alimentent également la ville. La
pollution urbaine est très importante, causant de nombreuses
maladies.
Les immeubles poussent comme des champignons et la
pollution dépasse souvent cinq à six fois les seuils de l'OMS.
Ils estiment qu'à Oulan-Bator 10 % de la mortalité est due à la
pollution urbaine, qui découle du système de chauffage avec
des poêles à l’ancienne.

L'industrie minière occupe une part importante de l'économie

mongole, mais est source de nuisances pour l'environnement :
destruction de pâturages ou assèchement de rivières.

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Cette zone aride se caractérise par de faibles précipitations,

une forte évaporation, une eau rare, un vent fort et des

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tempêtes de poussière, ainsi qu’une situation écologique
fragile. Le premier risque naturel est la sécheresse.
Les tempêtes de poussière sont fréquentes au printemps et en
automne. Le peu de végétaux laissées par les sécheresses
empire les effets de la tempête de poussière, ce qui provoque
un nouveau cycle d’érosion des sols, de dégradation des terres
et d’expansion du désert. Après une sécheresse longue avec de
fortes températures, il peut aussi survenir des invasions de
criquets qui détruisent la végétation des prairies.
Les tempêtes de neige sont rares dans cette région, mais quand
elles surviennent, elles provoquent des dégâts gigantesques.

La rareté de l’eau et sa qualité médiocre sont aussi un

problème dans certaines zones pastorales. En outre, les
activités de développement, comme la construction de routes,
l’exploration des mines et l’expansion des zones urbaines ont
créé de nouvelles causes de conflits sur l’usage des terres.
Bien préparer l’hiver

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La Mongolie en hiver est particulièrement rude. Le climat
mongol étant très continental, il y a une importante
différence de température entre l’été et la saison froide.
Comme le climat est sec, les chutes de neige ne sont pas si
importantes, mais les températures peuvent atteindre les -
40°C! L’hiver commence en novembre et se termine après la
fin-février. Durant l’automne, les familles nomades installent
leur camp d’hiver à l’abri du vent dans un petit vallon ou en
lisière d’une forêt. Des petits enclos sont alors construits pour
rassembler les troupeaux la nuit afin qu’ils se tiennent chaud.

Pour bien passer l’hiver, les nomades doivent se préparer

correctement dès le début de l’automne en fauchant du foin.
L’herbe est coupée sur les pâturages ou sur les rives des cours
d’eau. Celle-ci est souvent de très bonne qualité et constitue le
meilleur fourrage. Malheureusement, il n’y en a généralement
pas assez pour toutes les bêtes qui les ont déjà dévorés durant
l’été. Les éleveurs doivent alors monter en altitude et faucher
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une herbe plus grande et épaisse, mais la qualité de fourrage
est inférieure et est parfois toxique pour le bétail. Hivers et
printemps sont les saisons les plus rudes pour les éleveurs car
ils font parfois face à de nombreuses pertes animales.
Les Mongols se sont habitués au froid mais ils mettent des
habits chauds de toutes les couleurs. Cachemire, mais plus
souvent, laine de chameau, de yak et de mouton.
La culture du cachemire en Mongolie

La Mongolie est le deuxième producteur mondial de

cachemire. Une production importante qui a des impacts sur
l'environnement.
Depuis quelques années, les pulls en cachemire se sont
multipliés dans les rayons des magasins européens. De

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nombreux consommateurs se réjouissent de pouvoir s’habiller
avec cette matière autrefois inaccessible. Ces derniers peuvent
désormais s’offrir un pull en cachemire pour moins de 50
euros. Cette tendance n’est pas sans conséquences sur la vie
des éleveurs de chèvres en Mongolie, le deuxième pays
producteur de cachemire après la Chine. L’augmentation des
volumes de laine produits a engendré une dégradation des
salaires et un surpâturage qui menace l’équilibre des
écosystèmes.

Les plus grandes prairies au monde désertées

Comment expliquer une telle baisse du prix de “l’or des

steppes”, réputé pour sa douceur et sa chaleur, ces dernières
années ? Son prix a longtemps été justifié par le faible volume
de laine produit (quatre à six chèvres pour réaliser un pull fin)
et aux savoir-faire requis pour son tissage. Ces deux
conditions n’ayant pas changé, face à la demande
grandissante, les économies se sont faites sur les salaires des
éleveurs. Les éleveurs ont également multiplié le nombre de
chèvres par quatre (5 à 20 millions de chèvres en 13 ans).
Ce développement a entraîné un surpâturage provoquant une
forte désertification des steppes : 70 % des prairies mongoles
sont aujourd’hui considérées comme dégradées. Une
surexploitation qui a des effets irréversibles sur l’écosystème
de ces prairies, connues pour être les plus vastes du
monde. Les conséquences pour l’homme sont également
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majeures. En Mongolie, le cachemire représente 80 % des
ressources des éleveurs de la région. La baisse des salaires qui
frappe le secteur a donc appauvri des familles entières.

Mises en scènes de la désertification en Mongolie

Le photographe d’origine coréenne Daesung Lee a imaginé

comment des activités mongoles traditionnelles qui ne seront
bientôt plus visible que dans un musée pourraient y être
représentées, avec des mongols qui répètent des scènes
traditionnelles devant un fond artificiel, protégés des visiteurs
par une barrière.
Le reste de la série est sur son site : www.indiphoto.net

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Aspect 2 : Politique

La Mongolie, une exception libérale en Asie

La Mongolie bénéficie d’un statut particulier dans le plan politique.

Entre la Russie et la Chine, la Mongolie jouit d’un régime politique
libéral, dans une région connue pour ses régimes autoritaires.

La Mongolie est considérée comme un pays « libre », ou la

compétition politique est libre et les libertés civiles sont respectées.
Cela fait de ce pays une exception rare dans l’espace postsocialiste.

La Corée du Nord par exemple, qui avait une situation comparable à

celle de la Mongolie dans les années 80 (liens avec la Russie et la
Chine) a suivi une trajectoire d’évolution opposée, qui a conduit à un
durcissement du régime et à un isolement tragique.

LeGrand Khural, parlement de Mongolie (2013)

Les Mongols, lorsqu'on les interroge, lient souvent le mode de

gouvernement démocratique à leur mode de vie traditionnel et à leur
attachement « naturel » à la liberté. L'idée que les rapports familiaux -
entre parents et enfants, entre mari et femme, le nomadisme et les
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contraintes géographiques du pays, font que le système familial
mongol est très important : les enfants, à l'exception du fils cadet,
quittent leurs parents au moment du mariage. De ce fait, le rapport à
l'autorité, vis-à-vis du père, se trouve atténué par ce départ. Le fils qui
quitte le foyer familial bénéficie d'un niveau de liberté important
puisque ce départ le soustrait à l'autorité parentale, en devenant le chef
d'une nouvelle unité familiale. Cet attachement à la liberté et ce rejet
des relations d'autorité se traduit d'ailleurs dans un trait de caractère
partagé entre les Mongols et les Français, celui d'un esprit critique très
marqué.

Manifestation pacifique devant le parlement

En début d’année 2019, la population mongole a massivement

participé à cette manifestation pacifique dont le but était de faire
démissionner le Speaker (Président du Parlement). Cette manifestation
avait aussi pour but de demander de mettre en place des meilleures
conditions de vie pour les Mongols, de s’engager contre la pollution,

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de contrôler les fonds d’Etat, de revendiquer à être informés sur les
rapports des dépenses…

Aspect 3 : Ethique

Le nomadisme Mongol

Le mode de vie traditionnel en Mongolie est celui du

pastoralisme nomade.
Celui-ci est fondé sur le mouvement, et la quête de nourriture
motive les déplacements des hommes. Les Mongols sont donc
en recherche permanente des meilleurs pâturages pour leurs
troupeaux.
Il existe en Mongolie 5 espèces d’animaux consacrés à
l’élevage : les chameaux, les chevaux, les yaks et les bovins.
Ils sont donc précieux car ils représentent tout ce qu’un
éleveur possède mais aussi tout ce qui est nécessaire à sa vie
quotidienne ou presque.
Le mode d’habitation des nomades suit cette règle de vie et ils
vivent sous la yourte. C’est une habitation ronde construite en
feutre sur une structure en bois légère. Elle est facilement
démontable et transportable pour suivre les déplacements du
campement. Elle fait généralement entre 20 et 30m² et
accueille toute la famille. Un même campement comporte de 2
à 4 yourtes ou plus.
Le but de la vie nomade est d’être suffisamment isolé des
autres familles et de leurs troupeaux afin que les pâturages

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soient les plus abondants possibles. Le rythme de vie est
radicalement différent du nôtre : les saisons et le terrain
rythment la vie des nomades. En cela, on peut dire que les
nomades sont très proches de la nature. Mais attention, cela ne
veut pas dire que ce sont des écologistes. La protection de
l’environnement, la pollution, la gestion des déchets etc. sont
des notions que les nomades connaissent souvent encore très
mal.
La richesse dans les steppes se mesure donc plutôt en nombre
de têtes de bétail et non pas à la grandeur de la yourte ou à la
somme détenue sur le compte en banque.
Mais la semi-sédentarisation ou le semi-nomadisme qui se
développent ont pour conséquences les regroupements autour
des villages notamment. Les enfants doivent aller à l’école de
6 à 18 ans, les parents font parfois le choix de se fixer aux
abords des villages, les obligeant à moins se déplacer.

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Bilan personnel

J’ai adoré effectuer des recherches approfondies sur la

Mongolie, car j’ai appris beaucoup de choses sur la culture si
différente de ce pays. Et surtout j’ai découvert leur biome et
les aspects écologiques de leur milieu naturel très sauvage et
intense, mais malheureusement dégradé par les abus de
l’homme.
Ce qui était très compliqué par, c’est quand je me suis penchée
sur l’aspect politique, car les informations que je trouvais sur
le web étaient très complexes. La situation politique de la
Mongolie est très particulière, très différente des pays qui
l’entourent.
J’ai appris énormément sur leur culture et leur savoir-faire
ancestral, j’ai super envie d’aller un jour découvrir ce pays, et
apprendre à vivre avec les Mongols. J’admire leur résistance
au climat intensément froid de leur région, et leur capacité à
s’adapter à ce mode de vie rude.

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Sources

Mongolie : l'exception libérale en Asie | gis reseau asie (gis-

reseau-asie.org)
La Mongolie en hiver - Voyage en Mongolie
(voyagesenmongolie.com)
Mongolie : la culture du cachemire passe à l'heure éthique et
durable - WE DEMAIN
Les Mongols étouffent sous la pollution | ARTE
Pollution : top 10 des villes les plus polluées de la planète
(noovomoi.ca)
Mises en scènes de la désertification en Mongolie – La boite
verte
Culture de la Mongolie: traditions, caractéristiques
(aroundtravels.com)
Mongolian Girls Becoming Eagle Hunters to Help Keep
Ancient Tradition Dominated by Men Alive – Gund Kwok

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