Vous êtes sur la page 1sur 20

CFPne – Culture générale

Les Lichens

Da Silva Di Credico
Iris Gloria
Fleuriste
2022

1
CFPne – Culture générale

Table des matières

Introduction...................................................................................................................................... 3
Lien entre les lichens et le thème général........................................................................................4
Problématique.................................................................................................................................. 5
1. Écologie.................................................................................................................................... 6
2. Histoire et culture.................................................................................................................... 12
3. Technologie............................................................................................................................ 16
Glossaire........................................................................................................................................ 18
Bilan personnel.............................................................................................................................. 18
Conclusion..................................................................................................................................... 18
Sources.......................................................................................................................................... 19

2
CFPne – Culture générale

Introduction

Pourquoi j’ai choisi ce sujet ?


Les lichens m’ont toujours intéressée. Je trouve ces petites mousses très impressionnantes parce
qu’elles n’ont ni tige, ni racine, et arrivent à vivre très longtemps, dans des endroits assez
improbables. Il existe une diversité énorme de formes, couleurs, textures.
Et elles sont présentes partout sur la terre, même dans les endroits très inhabités, comme les
steppes ou les montagnes.
Il n’y a pas beaucoup d’informations sur ces microorganismes dans les réseaux, ni dans les cours
de biologie à l’école.
Tous ces aspects me fascinent et me poussent à effectuer des recherches approfondies sur les
lichens.
J’ai envie d’en apprendre plus sur leur importance pour l’environnement.

Gouttière des neiges (Cetraria nivalis), par J.C Mermillot

Dessin de la structure lichénique

Soleil quotidien (Xanthoria parietina) sur l’écorce d’un arbre

3
CFPne – Culture générale

Lien entre les lichens et le thème général  

Les lichens sont connus pour être des bioindicateurs*


Ces lichens peuvent alors nous renseigner et nous avertir sur la pollution de l’air, les changements
de température etc.
Un milieu dépourvu de lichen est un milieu fortement pollué.
L’observation de ces microorganismes est très importante pour l’environnement, elle permet
d’analyser la qualité de l’air et des sols, et de pouvoir intervenir avant que ces microorganismes
disparaissent.

4
CFPne – Culture générale

Problématique

Les lichens pourront-ils vraiment perdurer dans le temps avec l’accroissement des villes ?
Pour répondre à cette question je me suis intéressée à l’aspect écologique, historique (politique),
et technologique de ce sujet.
L’aspect écologique est la source principale. J’aimerais écrire sur le rôle que le lichen joue sur
notre planète, et son lien avec la biodiversité.
L’aspect historique est important pour comprendre à quel point la découverte des lichens a été
importante pour la recherche scientifique, et si ça a contribué à les faire connaitre
aujourd’hui ?
Et puis enfin l’aspect technologique décris l’importance des lichens dans l’industrie et les nouvelles
technologies.
J’ai trouvé beaucoup d’articles du jardin botanique de Genève, cela démontre l’importance de ces
lichens au niveau cantonal, et même mondial.

Renne broutant des lichens dans la taïga

5
CFPne – Culture générale

1. Écologie

Lichens
Les lichens sont des champignons, principalement des Ascomycètes, qui obtiennent leur nourriture
- des sucres ou hydrates de carbone - en vivant en symbiose avec une population d'algues vertes
ou de cyanobactéries microscopiques. Métaphoriquement parlant, le champignon constitue la
maison et l'algue le locataire. Le premier abrite le second qui paie son loyer au champignon sous
forme de sucres produits grâce à la photosynthèse.

Au niveau de leur classification, les lichens sont des champignons. Par conséquent, le nom que
l'on donne au lichen est celui du champignon qui le compose. On compte entre 15'000 et 20'000
espèces de lichens dans le monde, dont environ 1'800 en Suisse.
 
Morphologiquement, on distingue trois types de lichens :

Ce sont ceux qu’on trouve sur


les arbres en ville, d’où
l’importance d’avoir des arbres
en ville.

Les lichens crustacés : ce sont des "croûtes" plus ou moins colorées étroitement appliquées et
imbriquées dans le substrat (principalement l'écorce d'un arbre ou un mur). Il est impossible de les
récolter sans prélever en même temps une partie du substrat.

Les lichens foliacés : ce sont de petites lames foliacées ou folioles plus ou moins lobées et
adhérant facilement à la surface du substrat (principalement l'écorce d'un arbre ou un mur). On
peut récolter facilement le lichen indépendamment du substrat au moyen d'un couteau.

Les lichens fruticuleux : ce sont des lanières ou des filaments pendants ou en forme de petits
arbustes, fixés au substrat uniquement au moyen d'un crampon. Cela peut également être de
petites trompettes ou filaments dressés sur le sol ou l'écorce des arbres.

Mode de vie du lichen


Les lichens poussent sur différents types de supports ou substrats : l'écorce des arbres (lichens
corticoles ou épiphytes) le bois mort ou le bois d'œuvre (lichens lignicoles), la roche ou les pierres
(lichens saxicoles) et le sol moussu ou non (lichens terricoles-muscicoles).
Les cimetières sont de véritables "hotspots" de la biodiversité lichénique locale, d'une part parce
qu'ils comportent une grande diversité de substrats favorables aux lichens, comme les murs, les
arbres et arbustes, ainsi que le sol dénudé, et d'autre part en raison de la diversité des tombes,
6
CFPne – Culture générale
présentes sous forme de croix de bois et de pierre tombales calcaires ou siliceuses. Les cimetières
sont particulièrement importants pour les espèces saxicoles, car le canton de Genève ne présente
que peu d'affleurements rocheux naturels.

Les lichens à Genève


La Liste Rouge des lichens du canton de Genève a permis de retrouver, depuis 2000, 469
espèces parmi les 612 espèces recensées dans le canton de Genève.
Les relevés ont permis de trouver 414 des 469 espèces (88%) de lichens dans les milieux proches
de l'état naturel: massifs forestiers, réserves naturelles et autres, représentant au total près de 45
milieux différents.
Les résultats de la Liste Rouge montrent que 23,7% des espèces sont menacées, alors que 4,6%
des espèces sont considérées comme étant éteintes au niveau cantonal.

Candelariella vitellina commençant sa croissance dans les lettres gravées d’une pierre tombale.

7
CFPne – Culture générale

Pourquoi protéger les lichens ?

Il y a 50 ans, cette question ne se posait même pas, les lichens n'ayant été pris en considération
dans la conservation de la biodiversité qu'en 1991 avec l'entrée en vigueur de l'Ordonnance
fédérale sur la protection de la nature. Le premier pas vers une protection concrète de ces
organismes fut la publication de la Liste Rouge des lichens de Suisse en 2002.
Aujourd'hui, la prise de conscience se poursuit avec cette première Liste Rouge cantonale. Les
lichens, au même titre que les oiseaux ou les mammifères, font partie de notre biodiversité et
méritent par conséquent notre attention.
Le terme de biodiversité fait maintenant partie du langage courant. Il comporte l'idée que la Nature
se compose d'une diversité d'espèces vivantes, qui, par leurs interactions, exercent une influence
bénéfique pour elles-mêmes, l'homme et la planète. Il n'y a pas d'organismes moins utiles que
d'autres. Tous contribuent à leur manière à l'équilibre des écosystèmes. La protection de toute
forme de vie va donc de soi. Celle des lichens aussi !
Protéger les lichens, c'est se pencher sur eux, c'est les reconnaître, c'est reconnaître leur
existence. Ce qui a toute son importance pour des organismes dont l'identité même est souvent
floue pour nombre de citoyens.
Protéger les lichens, c'est d'abord montrer qu’ils sont le résultat d’une symbiose entre un
champignon et une algue et qu’ils se distinguent ainsi des petites plantes vertes que sont les
mousses.
C'est ensuite communiquer qu'ils ne sont pas des parasites et qu'ils ne font pas de mal ni aux
arbres, ni aux murs sur lesquels ils poussent. Les lichens ont quantité de choses à nous
apprendre. Ce sont des bioindicateurs hors pair, qui nous tendent un miroir : « Voilà ce que vous
faites de l'air que vous respirez, voyez ce que vous avez fait de vos forêts, ce que vous faites des
vieux arbres... ». Informer pourrait alors suffire, mais c'est la protection concrète qui permettra une
conservation efficace de ces organismes. Pour cela, une Liste Rouge est l'instrument adéquat.

Ce texte nous décrit les lichens, leur mode de vie si particulier.


Il montre l’importance de la conservation des milieux naturels pour la sauvegarde de
certaines espèces de lichens, le bois mort, les forets protégées sont des éléments
indispensables pour leur développement. Les cimetières sont un réservoir de lichen.
Nous avons déjà perdu 4.6% d’espèces de lichen à cause du développement urbain, et
23,7% d’espèces sont menacées de disparition.
Le bois mort, les vieux arbres dans les forêts sont primordiaux pour les lichens, ils
s’abritent aussi dans les cimetières. Ils ne font pas de dégâts aux murs et aux arbres.
Les lichens sont indicateurs de la qualité de l’air, plus nous en avons, plus l’air est pur.
Sensibiliser les nouvelles générations et les gens de l’importance de ces
microorganismes, c’est contribuer à la protection de l’environnement.
Les milieux naturels sont de plus en plus menacés et il est temps de s’informer sur la
diversité que la nature nous offre avant que certaines espèces disparaissent
définitivement.

8
CFPne – Culture générale

Les milieux rares, menacés et dignes de protection


Les milieux dignes de protection, selon l'annexe I de l'Ordonnance fédérale sur la Protection de la
nature et du paysage, présents dans le canton de Genève et comportant des lichens, occupent
tous moins de 1 % de la surface du canton. Ils sont donc rares. Ils ne sont pas tous menacés pour
autant, mais il convient d'y être attentif.
Les forêts alluviales, par exemple, sont stables, mais des prairies sèches, susceptibles de
s'embuissonner, pourraient disparaître en une décennie si les mesures de conservation actuelles
étaient abandonnées.

Certains micro-habitats ne sont pas liés à un milieu, mais constituent l'habitat privilégié de certains
lichens. C'est notamment le cas :
◆ du bois mort. Ce substrat est considéré à haute valeur écologique, comme en témoignent les
directives récentes sur l'importance du bois mort (Ordonnance fédérale sur les forêts, Art. 41 e);
◆ des vieux arbres à l'écorce crevassée, offrant des micro-habitats à l'abri de la pluie pour toute
une série d'espèces, notamment du groupe des caliciales;
◆ des murs battus par les vagues du lac. Ce sont des habitats rares et menacés par les
nettoyages ;
◆ des cimetières. Ce sont des habitats rares, ils occupent le 0,11 % de la surface du canton et
comportent des substrats rocheux rares, tels que pierres tombales siliceuses, croix, tombes ou
murs de pierres de taille, en marbre, calcaire coquillier ou autre calcaire particulier.

9
CFPne – Culture générale
Liste des milieux dignes de protection présents dans le canton de Genève

Les espèces les plus fréquentes de Suisse


1. Hypogymnia physodes
2. Parmelia sulcata
3. Xanthoria parietina
4. Parmelina tiliacea
5. Parmelia saxatilis
6. Evernia prunastri
7. Pseudevernia furfuracea
8. Physconia distorta
9. Punctelia subrudecta
10. Parmeliopsis ambigua

10
CFPne – Culture générale

3. Quelques statistiques
Nombre d'espèces en Suisse
La version papier du catalogue des lichens de Suisse comptait 1650 espèces validées pour la
Suisse et la version web 1.0 comptait 1770 espèces validées pour la Suisse, soit 120 espèces
ajoutées en 6 ans.
A ce jour la présente version compte 1795 espèces validées pour la Suisse, soit 25 nouvelles
espèces publiées en 2 ans.
La figure 1 compare la biodiversité lichénique des différents pays ayant publié une check-list. 
En Europe, la Suisse et l'Autriche ont la plus forte biodiversité lichénique connue par rapport à leur
surface.

11
CFPne – Culture générale
Résumé
Dans ce livre de la liste rouge des lichens à Genève on trouve beaucoup d’information sur les
lichens, et surtout des listes explicatives des espèces qui sont menacées ou en voie de disparition.
C’est un excellent outil de recherche d’information sur les lichens sur le Canton de Genève.
Ce texte nous explique que si les mesures sont abandonnées, les milieux naturels vont disparaitre
et toute la faune et la flore avec, car cette faune et cette flore nécessite la présence des lichens.
Le bois mort, les vieux arbres à l’écorce crevassée sont des habitats importants pour les lichens.
Ce sont les lichens qui colonisent les milieux en premier avant qu’arrivent les mousses, c’est grâce
à eux qu’on possède un environnement propice au développement des végétaux.
Ils sont capables de résister à des températures extrêmes en se desséchant.
Dans les zones arides et semi-arides, les lichens contribuent à la formation de croûtes
biologiques qui colonisent les sols désertiques, et luttent ainsi contre l’érosion et la désertification
des sols en fertilisant la terre, fixent à elles seules 7% du dioxyde de carbone, valeur qui
correspond à celle émise annuellement par la combustion des énergies fossiles à l’échelle
terrestre.

Ponctlie de Borrer, Punctelia borreri

12
CFPne – Culture générale

2. Histoire et culture

Historique de la connaissance des lichens

Au IIIe siècle av. J.-C. Théophraste, au Livre III de son Histoire des plantes, dit que le lichen naît de
l'écorce, et non d'un œil, et les compare à des guenilles. Jusqu'au milieu du XIXe siècle, les
naturalistes les classaient soit dans la catégorie des mousses, soit dans celle des algues, et
considéraient les lichens du sol souvent comme des « excréments de la terre ».
L'arrivée des microscopes performants a permis de mettre en évidence les interactions
biologiques dans cet organisme. Mais il a fallu attendre 1867 pour que le botaniste suisse Simon
Schwendener considère qu'il y a une double nature, sous forme de parasitisme.
Beaucoup de lichénologistes reconnus rejetèrent d'abord cette hypothèse, car le consensus était
alors partagé sur le fait que tous les organismes vivants étaient autonomes. Mais d'autres
éminents biologistes, comme Anton de Bary ou Albert Bernhard Frank, furent moins prompts à
repousser les idées de Schwendener, et ce concept s'étendit bientôt à d'autres domaines d'étude,
comme les agents pathogènes. 
Albert Bernhard Frank propose le terme de symbiotismus en 1877, terme peu à peu accepté par la
communauté scientifique à la suite des travaux d'Anton de Bary qui donne la définition la plus
large de la symbiose*.

Anton de Bary (1831 – 1888)

Histoire de la lichénologie genevoise


13
CFPne – Culture générale
A la fin du XIXe siècle, alors que les grands botanistes n'ont récolté jusque-là que quelques
lichens, en plus de leurs échantillons de plantes à fleurs, de vrais lichénologues apparaissent pour
la première fois.
Plusieurs s'intéresseront également aux mousses. Cet intérêt pour les cryptogames permettra la
parution des premiers catalogues des lichens et des mousses de Genève.
Les acteurs principaux sont les suivants :
Johannes Müller, botaniste de l'école de Candolle, travaille tout d'abord sur les plantes à fleurs.
S'intéressant également aux lichens, il publie à 34 ans, en 1862, Les Principes de classification
des lichens et énumération des lichens des environs de Genève. Il deviendra par la suite un des
plus grands spécialistes des lichens de son époque, décrivant plus de 3000 nouvelles espèces,
notamment tropicales.
Le deuxième acte commence en 1993, lorsque Philippe Clerc, jeune docteur en lichénologie, est
engagé comme conservateur de l'herbier de mycologie aux Conservatoire et Jardin botaniques de
la Ville de Genève. Il initie le projet de la première Liste Rouge nationale, dirigeant la recherche de
certaines espèces dans les herbiers ainsi que la thèse consacrée aux lichens terricoles réalisée
dans le cadre de ce projet de Liste Rouge. Plusieurs relevés de lichens épiphytes et terricoles sont
faits dans le canton entre 1995 et 1999.
La Liste Rouge des lichens épiphytes* et terricoles de Suisse paraît en 2002. Deux ans plus tard,
Clerc publie le Catalogue bibliographique des champignons lichénisés de Suisse, mentionnant
1660 espèces en Suisse, dont 283 dans le canton de Genève, avec comme point de départ le
catalogue de Stizenberger (1882-1883). 2004, c'est aussi la date du début du projet de Liste
Rouge des lichens du canton de Genève. Un premier travail paraît en 2006, sous la forme de la
Liste Rouge des lichens terricoles du canton de Genève. Vous tenez la suite entre vos mains...

Johann Müller (1828 - 1896)

14
CFPne – Culture générale
La liste rouge

En 1994, un grand projet intitulé « La liste rouge des lichens épiphytes et terricoles de Suisse» a
été initié par Christoph Scheidegger & Philippe Clerc.
Ce projet a été financé par l’Office fédéral de l’environnement (OFEV/BAFU), l’Institut fédéral de
recherches sur la forêt, la neige et le paysage (FNP/WSL) et les Conservatoire et jardin botaniques
de la Ville de Genève (CJBG). Dans le projet sont inclues des mesures de mise en application des
résultats concernant la protection des lichens menacés et de leurs substrats.
Les très nombreux relevés effectués dans le cadre de ce projet ont permis de faire progresser de
manière considérable nos connaissances floristiques. Ainsi, les retombées de ce projet sur la
lichénologie suisse ont été très importantes, que cela soit au niveau écologique, systématique,
floristique ou de la protection des lichens. Les données sont disponibles sur le site web de
Swisslichens.
Finalement, la période du début du XXIe est marquée par la publication de l'ouvrage "Les
champignons lichénisés de Suisse" (Clerc 2004) et par les nombreuses découvertes floristiques
subséquentes. La publication du nouveau catalogue des lichens suisses comble une lacune vieille
de plus de 120 ans et déclenche une succession de nouvelles découvertes floristiques en Suisse :
entre 2004 et 2009, quarante-quatre nouvelles espèces sont ajoutées à la flore lichénique suisse.
Récemment, un nouveau projet de relevés des espèces alpines de lichens a été mis sur pied. Il est
destiné à poser les bases pour une meilleure connaissance des espèces alpines et nivales de
Suisse.
Enfin, un projet ambitieux voit le jour aux Conservatoire et jardin botanique de la Ville de Genève
(CJBG). Il s'agit de produire une "Flore numérique des lichens de Suisse" (FNLS) en compilant les
données sur la systématique et la floristique des espèces suisses. Cette flore s'effectuera sous la
forme de modules par genres publiés au fur et à mesure sur le site web de la FNLS. L'adaptation
sur le web du Catalogue des lichens de Suisse est un premier pas vers l'établissement du site web
de la FNLS

Pourquoi les lichens sont-ils si méconnus aujourd’hui ?

Les lichens étaient autrefois classés comme des organismes individuels jusqu’à l’avènement de la
microscopie, lorsque l’association de champignons, d’algues ou de cyanobactéries est devenu
évident.
Les scientifiques avaient du mal à les classer et à les nominer, on ne savait pas si c’étaient des
champignons, des plantes ou des algues, et certains ne s’intéressaient pas du tout.
Ce n’est qu’en 1877 que le terme « symbiose » voit le jour, grâce à Anton de Bary (1831 – 1888).
Donc ce retard scientifique explique pourquoi les lichens sont aussi méconnus aujourd’hui.
Mais grâce a leur valorisation après l’arrivée du microscope, les botanistes on fait des avancées
considérables dans la classification botanique des végétaux.

15
CFPne – Culture générale

3. Technologie

Les lichens sont-ils uniquement des trésors scientifiques ou également des sentinelles de
l’environnement ?

Photographie d'un lichen, le 26 mars 2021 à Rennes

Discrets, insignifiants, presque invisibles, les lichens constituent un réservoir méconnu de


molécules à potentiel médical.

Depuis six ans, Grégory Agnello, chef de projet chez Evinerude, est mandaté pour évaluer la
qualité de l'air près d'un incinérateur de déchets ménagers à Rennes. Ce qu'il fait grâce aux
lichens des arbres.

"Je récolte une espèce précise, je trie mes échantillons à la pince à épiler pour retirer les
morceaux d'écorce et mousse, un laboratoire dose ensuite une douzaine de métaux (mercure,
arsenic, plomb...) ainsi que des composés cancérigènes, puis je représente les résultats en
cartes, que j’interprète", explique M. Agnello, rappelant que le premier article scientifique en la
matière date de ...1866.

Contrairement à un capteur électronique qui sélectionne des polluants dans un lieu et pendant
un temps déterminé, les lichens sont présents partout, ne coûtent rien, et accumulent presque
tous types de polluants.

16
CFPne – Culture générale

Lors de la catastrophe de Fukushima, il y a dix ans au Japon, certains lichens ont été utilisés
pour mesurer l'imprégnation de l'environnement par le césium atmosphérique.

Les lichens sont aussi un marqueur du réchauffement climatique. Certaines espèces, auparavant
localisées sur le pourtour méditerranéen, s'observent aujourd'hui dans le nord de la France. "Les
aires de répartition des lichens changent parce que le climat évolue, c'est observable partout",
confirme Damien Cuny, professeur à la faculté de pharmacie de Lille.

Avec son équipe, Joël Boustie décortique la composition chimique des lichens et identifie les
molécules susceptibles d'avoir des propriétés pharmaceutiques (antibiotiques, anticancéreuses)
ou cosmétiques originales.

"Ce qui est intéressant, c'est que 80% des molécules des lichens ne se retrouvent pas ailleurs
dans la nature et qu'il faut probablement multiplier par dix le millier de molécules actuellement
décrites", souligne ce spécialiste de la chimie des lichens, pour qui ce pan de la recherche,
longtemps dédaigné, est aujourd'hui reconnu.

De fait, la résistance de certains lichens aux conditions les plus hostiles, y compris lorsqu'ils sont
exposés aux rayons cosmiques, intéresse.

Dans son essai "Lichens. Pour une résistance minimale" (Le Pommier) sorti en janvier, Vincent
Zonca rappelle que certains lichens peuvent vivre à des températures de -60°C ou de +70°C.

On en retrouve à 7.000 m d'altitude ou sur les coulées de lave sitôt refroidies. Certains lichens
alpins pourraient même dater de 1.000 ans. "Il est la vie qui reste quand il n'y a plus de vie,
quand le milieu est devenu inhospitalier", résume l'écrivain.

En quoi les lichens sont utiles dans la technologie ?


Je pense que les lichens sont vraiment importants pour la technologie, et le développement
durable car ces microorganismes sont uniques en leur genre. Ils arrivent à se lier avec d’autres
espèces végétales et former des manières de vivre très particulières. Je pense que les
scientifiques vont découvrir énormément de nouveautés en étudiant ces microorganismes.
Cet article décrit l’importance des lichens pour les avancées technologiques.
Le lichen réagit comme un capteur électronique qui sélectionne des polluants dans un lieu pour les
digérer et les transformer, pour presque tous types de polluants. Ils ne coutent rien et sont
présents partout.
L’article nous raconte qu’après la catastrophe de Fukushima, au Japon, certains lichens ont été
utilisés pour mesurer la toxicité de l’atmosphère et ils ont aussi été utilisés comme un marqueur du
réchauffement climatique. Certaines espèces, auparavant localisées sur le pourtour
méditerranéen, s'observent aujourd'hui dans le nord de la France.

17
CFPne – Culture générale

Glossaire

Bio-indicateur :
Organisme végétal, fongique ou animal dont la présence, l'absence ou l'état renseigne sur les
caractéristiques d'un écosystème ou permet d'en évaluer les altérations.
Les bio-indicateurs sont utilisés pour la surveillance de l'environnement.
Epiphyte :
Les épiphytes sont des organismes (plantes, champignons lichénisés, algues, bactéries) qui
poussent en se servant d'autres plantes comme support (corticole, épiphylle, etc).
Il ne s'agit pas de parasites car ils ne prélèvent rien au détriment de leur hôte.
Symbiose :
Association étroite de deux organismes qui se prêtent un appui mutuel.

18
CFPne – Culture générale

Conclusion

Le début de mon dossier décrit les lichens d’une façon générale, en décrivant le lichen dans sa
morphologie, sa manière de vivre et les différents endroits ou on peut les trouver.
L’aspect écologie regroupe des graphiques et listes des lichens présents sur Genève, et décris
pourquoi on doit les conserver.
L’aspect historique et culturel regroupe beaucoup d’informations sur les découvertes du siècle
dernier, l’évolution de l’histoire du lichen jusqu’à nos jours.
Et enfin l’aspect technologie nous éclaire sur les différentes possibilités d’usage des lichens, on
peut apprendre qu’ils sont utilisés pour mesurer la quantité de polluants dans l’air, pour fabriquer
des médicaments etc.

Bilan personnel

J’ai adoré effectuer ces recherches car j’ai découvert énormément de choses sur les lichens.
Investiguer un peu sur leur histoire m’as permis de comprendre leur parcours dans le temps. Au
début les scientifiques avaient du mal à les classer parmi tous les règnes végétaux existants,
l’arrivée des nouvelles technologies nous a permis d’enfin réaliser leur importance pour
l’environnement.
Aujourd’hui la terre est en phase de réchauffement et il y a des pertes considérables de
biodiversité. Je pense que protéger des microorganismes tel que les lichens est une bonne façon
d’aider la planète à garder une bonne végétation et ses cycles naturels. Car nous oublions des fois
que l’eau et la nourriture que nous consommons tous les jours est étroitement liée à la nature et la
conservation de celle-ci.
Boire de l’eau contaminée par des métaux lourds pourrait endommager irréversiblement notre
santé, respirer de l’air toxique peut être aussi fatal. Les lichens ont le pouvoir d’absorber ces
éléments et ainsi ralentir ce processus de pollution.
Ils sont aussi essentiels à la formation des sols, donc sans lichen, il n’y a pas de vie.

19
CFPne – Culture générale

Sources

 https://www.sciencesetavenir.fr/sciences/les-lichens-tresor-scientifique-et-sentinelles-de-l-
environnement_153460
 https://sitv.ville-geneve.ch/data/cjb/sipv_web_img/CJB/pdf/pdf_conserv/LR_lichen.pdf
 https://www.patrimoine-vert-geneve.ch/flore/flore-en-ville-pour-partir-la-decouverte-de-la-
flore-en-ville-de-geneve
 https://www.patrimoine-vert-geneve.ch/flore/description-lichens
 https://www.tdg.ch/lhomme-qui-se-penche-sur-les-lichens-523033463132?
idp=OneLog&new_user=yes

 Liste rouge, écrite par Mathias Vust, Philippe Clerc, Christine Habashi & Jean-Claude
Mermilliod
 dans les Éditions des Conservatoire et Jardin botaniques

 www.patrimoine-vert-geneve.ch
 https://fr.wikipedia.org/wiki/Lichen

20

Vous aimerez peut-être aussi