DÉCODER

LE LANGAGE
DU CORPS

par Olga Ciesco


Quand la base de nos apprentissages se fonde sur
l’écrit et la parole, nous passons à côté de tout
un pan de la communication humaine qui est la
communication non verbale.
Nous faisons comme si le langage du corps n’existait
pas parce que nous ne le connaissons pas… pire :
nous ne le maîtrisons pas.
Pourtant le corps a bien son langage et sa logique !
AVANT-PROPOS
Voilà dix ans que j’apprends, et surtout expérimente
mon sens de l’observation.
Les clefs de lecture que je vous donne dans ce livre
font partie, à mes yeux, de l’essentiel à connaître.
Soyez toujours attentif à l’autre mais sans être intrusif,
vous seriez alors contre-productif car personne
n’apprécie de se sentir épié…
La lecture des gestes se fait petit à petit, avec
l’expérience et la patience que cela suppose.
Ne soyez pas impatients de tout décoder tout de suite !
Vous venez d’acquérir ce livre à la suite d’une de mes
interventions. Il est le mémo qui vous permettra de
revenir régulièrement sur les clefs du langage corporel.
Simplifier sa lecture a été pour moi un impératif et
j’ai découvert que « faire simple » est difficile.
C’est pour cela que je me permets de vous dire la
chose suivante : ce livre est à la fois un partage de
savoirs et une envie de communiquer ma passion.
Il n’a pas pour objectif de remplacer une formation
mais plutôt de vous donner envie de progresser et de
vous former.
Bonne lecture et bonnes observations.
 SOMMAIRE

1 L’attitude du corps p.1 5 La logique cérébrale p.20

La première chose que je regarde Je m’intéresse aussi à la logique
chez mon interlocuteur c’est sa cérébrale de mon interlocuteur.
posture globale.
6 Le sens des postures p.22
2 La hauteur des gestes p.1 Vous devez toujours prendre en
La deuxième chose que je distingue compte l’environnement pour
c’est la hauteur des gestes. comprendre le sens des postures.

La mobilité des mains p.2 7 Les micro démangeaisons p.24

3
Ensuite je regarde la mobilité de
l’ensemble. Il s’agit surtout de la
mobilité des mains.
Mobilité // Positions // Gestes
Les micro démangeaisons du visage
sont pour moi une mine d’or.
8 Remerciements p.40

La logique des paniers p.19

4
Je vous ai parlé de la logique des
paniers, vous en souvenez-vous ?
 La première chose que je regarde chez mon interlocuteur
c’est sa posture globale, c’est-à-dire l’attitude de son corps.

Est-il détendu ? Est-il en éveil ?

Il se trouve qu’on ne peut pas être à la fois détendu

et aux aguets. Gardez ce constat en mémoire pour
ne pas tomber dans des pièges d’interprétations trop
hâtives.
“Dites-vous que la détente se traduit par un
relâchement du corps qui conduit à prendre
de la place. L’ampleur des gestes et des
postures du corps vous indiquera le degré
de bien-être et détente.”
L’éveil est un état de stress au sens propre du terme.
La concentration que cela suppose entraîne plutôt
une contraction du corps. Vous remarquerez comme 1
une réduction des postures.

La deuxième chose que je distingue rapidement

c’est la hauteur des gestes.

Il existe une corrélation forte entre la satisfaction

ressentie et la hauteur des gestes. Plus on est
satisfait, plus nos gestes et nos postures ont tendance
à prendre de la hauteur.
“Pensez au mouvement d’élévation
par satisfaction !”
 Ensuite je regarde la mobilité de l’ensemble. 1 LA MOBILITÉ DES MAINS
Il s’agit de la mobilité des mains surtout.

“Quand je suis face à un interlocuteur,

je sais que ses mains peuvent me dire
beaucoup de choses.“ Quand nous sommes
détendus et
en communication
Observez ! nous avons tendance
à avoir les mains
Sont-elles souples ou raides ? détachées et
mobiles.
En mouvement ou immobiles ?
Se cachent-elles sous la table,
se cramponnent-elles au pupitre,
ont-elles besoin de tenir un objet,
les poings sont-ils serrés ?

2
Elles tricotent, massent, caressent, se détendent et 3
enfin montrent, par la direction qu’elles décident de
prendre, les valeurs de celui ou de celle qui est en C’est comme si
elles nous permettaient
face de moi. de nous aérer
le cerveau, pour aller
“L’observation des mains de votre
plus vite dans notre
interlocuteur vous apprend beaucoup sur pensée.
son état émotionnel.” Leurs mouvements
nous aident à mieux
nous exprimer
et à mieux nous
faire comprendre.

Voici un zoom sur ce que vous révèlent les mains Les mains sont visibles,
c’est bon signe car
de votre interlocuteur. elles vont vous donner
des informations. Les
gestes semblent fluides
et dessiner la pensée,
ce qui vous indique
que votre interlocuteur
est dans la volonté de
communiquer.
 Les mains de votre interlocuteur peuvent :

Dessiner un mot,
une idée,
un concept.
Dans cette image
ça pourrait être
“la famille”
qui apparaît alors
comme enveloppante.
Sur cette photo, la main parle toute seule et vous
dit stop. Elle accompagne forcément les pensées de
votre interlocuteur.

4 5
Donner une dimension.
“Les gestes comme ceux-ci,
qui sont bien devant le buste
de votre interlocuteur, induisent un côté
“ concret ” à ses propos.”
 Exprimer de l’impatience Indiquer un désaccord ou une gêne…

6 7

Les doigts tapotent et créent un

Les mains semblent alors repousser
tempo comme pour que le temps
l’idée ou la situation en cours.
file plus vite.
 Montrer du stress 2 LES POSITIONS DE MAINS

En réunion ou en entretien, lorsqu’il s’agit d’être

assis à table pour communiquer, les mains souvent se
joignent.
Voici des positions courantes et leur signification.

Les mains se joignent, se touchent, se

superposent. Les doigts se dressent,
se mêlent, tournicotent.

8 9

Le poing se ferme suite à une tension.

Les mains jointes indiquent un besoin de concentration.

Cette position veut dire
“ Je fais attention et ne me laisse pas aller ”.
 Ici, les doigts qui se
croisent, indiquent de la
concentration. Ce qui veut
dire que les propos de votre
interlocuteur sont réfléchis.

“Il est intéressant pour

vous de remarquer à quel
moment ces mains vont se
libérer.“
Quand vous voyez votre interlocuteur dans cette position,
vous êtes dans le même cas de figure, une personne
10 attentive ou sur ses gardes. 11
Dans les deux cas, votre interlocuteur est en contrôle.

Sur cette photo, les mains sont plus hautes. La hauteur de la position
Sur cette photo, le poing fermé vous indique un stress des mains de votre interlocuteur par rapport aux vôtres vous indique le
supplémentaire à ne pas négliger. positionnement hiérarchique qu’il adopte par rapport à vous.
 “Cette
position nous
indique que
l’interlocuteur
Sur cette photo est dans une
les deux dynamique
interlocuteurs positive.”
ont des hauteurs
de mains
identiques,
car ils doivent se
sentir tous
les deux
au même niveau
de hiérarchie.
Il est intéressant pour vous de remarquer sur quels mots les pouces
se redressent pour déterminer d’une part si votre interlocuteur a envie
12 de communiquer avec vous et d’autre part pour connaître les valeurs 13
qui lui tiennent à cœur.

Sur cette photo, les mains des deux interlocuteurs ne sont pas à la
même hauteur car à ce moment précis c’est la personne qui parle qui Dans cette position,
« a le dessus ». c’est la tension
des doigts qui vous
alerte sur la tension
et le stress de votre
interlocuteur.

Il y a un état
d’indécision et
d’inquiétude qui
entraîne ce croisement
assez raide comme
les propos de votre
interlocuteur ou
comme son état
intérieur.
 Cette position ressemble à un pistolet

Cette position est adoptée quand nous sommes mis dans la posture de celui qui
sait… et que nous pensons (à tort ou à raison) détenir le savoir.
Ce sont des mains d’expert.
Si votre interlocuteur vous écoute avec cette Les mains de cette
14 15
position, il est sur la défensive. Si c’est lui qui personne forment
communique et qu’il vous met en garde, ses des pistolets qui
propos sont à prendre avec sérieux. Il n’y a rien se positionnent
de tendre dans cette position. sur la bouche.

Méfiez-vous si votre interlocuteur est en Elle se prépare à prendre

train de vous dire : «Ne t’inquiètes pas, la parole dans un contexte
tu peux me faire confiance…» difficile.
Les pouces qui
se tournent autour
Une variante témoignent d’un état
des pistolets est pensif.
cette position Votre interlocuteur
d’index qui est dans ses pensées.
se redresse Il réfléchit sans vous.
quand votre
interlocuteur
veut que sa
parole soit prise
au sérieux et en
compte.
3 LES GESTES AVEC LE STYLO SUR LA TABLE Ta p o t a g e

L’ a n c r a g e

16 Avoir besoin de tenir la table ou son stylo pour prendre 17

la parole est une façon de gérer son stress Parfois des personnes tapotent la table avec leur
(efficace d’après mon expérience). stylo… C’est plutôt signe d’impatience.
Tenir un pupitre revient au même.

“C’est comme si cette personne rythmait

“Il s’agit dans ce cas de se rassurer en touchant le temps pour qu’il aille plus vite.”
une surface ou un objet.”
 Rotation Je vous ai parlé de la logique des paniers,
vous en souvenez-vous ?

Rappelez vous :

Notre cerveau est extrêmement plastique à la

naissance, ce qui va signifier que nos apprentissages
de base vont lui suggérer des procédures de traitement
de l’information.

Il semble que l’apprentissage de la lecture soit

fondamental, car à partir de lui, une bonne partie de
notre gestuelle va pouvoir être comprise.
“Une astuce à retenir, c’est que nous
positionnons le passé et le futur dans le
18 même sens que le sens de notre écriture.” 19

Faire tourner son stylo autour de ses doigts.

“Ce geste montre clairement que la personne est

Mais pas que !
dans ses pensées, elle réfléchit !”

Nous allons aussi positionner les valeurs, les idées,

les personnes que nous préférons, ou que nous
connaissons bien dans un « même panier », c’est-à-
dire dans un même côté, « ensemble ».
Par opposition aux valeurs, idées ou personnes que
nous aimons moins qui vont se retrouver dans un
autre panier, c’est-à-dire de l’autre côté !

“Les valeurs positives pour votre

interlocuteur seront mises à sa gauche
quand les « autres » se retrouveront à
l’opposé c’est-à-dire à droite.”
 Je m’intéresse aussi à la logique cérébrale
de mon interlocuteur.

“Il faut savoir que la structure de notre

cerveau a un impact direct sur nos gestes.
En regardant le côté qui est en mouvement
vous savez quelle est la partie du cerveau a b c
qui est activée.”

Nous avons deux hémisphères :
20
Dans l’hémisphère droit se trouve le siège de nos
émotions et cet hémisphère droit commande la partie
gauche de notre corps.
Cette partie gauche de notre corps est activée quand
les informations sont traitées en priorité par cet
hémisphère émotionnel. (cf image a)
EN BREF :
La main gauche est davantage utilisée quand la
personne se laisse aller ; alors que la droite l’est
21
davantage quand la personne cherche à rester en
contrôle de la situation.
Que la personne soit droitière ou gauchère, cela n’a
aucune incidence car il s’agit bien d’un mouvement
qui émane d’un des deux hémisphères.

L’hémisphère gauche, quant à lui gère la rationalité,

la mise à distance et le contrôle. Il envoie des
informations à la partie droite de notre corps.
La partie droite est mobile quand l’information est
traitée par le cerveau stratégique. (cf image b)
L’idéal étant que vous voyiez les deux mains de votre
interlocuteur. (cf image c)
“Soyez autonome dans votre réflexion…
Pensez que quand vous regardez un
politique, il est probable qu’il se force à
utiliser sa main gauche ou ses deux mains
en même temps.
Il devient alors impératif de repérer quelle
main prend le dessus et quand ou quelle
main se cache et quand…”
 Vous devez toujours prendre en compte l’environnement
pour comprendre le sens des postures.
“Le corps est logique. Il s’éloigne de ce qu’il
n’apprécie pas et se rapproche de ce qu’il
apprécie.”
A partir de là, il est facile de comprendre certains
hochements de têtes, ou certains frôlements.
(n’oubliez pas que le toucher est soit une marque de
sympathie, soit une marque de dominance.)
22
“Les croisements de jambes
deviennent très faciles
à comprendre aussi.”
Quand nous sommes assis, et que nous sommes
en interaction, l’autre devient le point d’ancrage
à partir duquel nous allons nous éloigner ou nous
rapprocher avec nos jambes et notamment grâce à
nos croisements de jambes. Ceux-ci vont devenir des
croisements d’accord (cf image a) ou des croisements
de désaccord (cf image b).
a b
À retenir donc :
“Le croisement de jambes n’est pas toujours
un signe de fermeture.
23
Il peut être un signe d’ouverture et de
rapprochement, un signe de bonne
éducation, ou tout simplement une posture
confortable !”
Deux conditions sont indispensables pour interpréter
le croisement des jambes :
1 Être présent pendant que le croisement s’effectue
car le croisement de jambes n’est interprétable
qu’au moment où il se produit.
2 Avoir une vue d’ensemble, c’est-à-dire de la
position de l’interlocuteur observé par rapport aux
autres et/ou par rapport à l’espace.
 Les micro démangeaisons du visage 1 LE MENTON
sont pour moi une mine d’or.
Le menton est l’espace du doute

“Avez-vous déjà remarqué ces petits « tics »

corporels : toucher le lobe de l’oreille en
répondant à une question, frotter son nez
en écoutant son interlocuteur, pincer sa
joue tout en souriant, caresser son menton,
masser ses sourcils…” Cette zone peut être
touchée de différentes
manières, cependant
Ces gestes parlent pour nous et traduisent « nos états la signification reste
d’âme ». Ils nous échappent et peuvent parfois être la même :
en contradiction avec nos paroles. votre interlocuteur
Comprendre ces mouvements vous permettra de vous est dubitatif.
assurer de la sincérité de votre interlocuteur, quel que
soit la nature de votre relation. Il doute, n’est pas sûr
de ce qu’il entend
24 25
ou de ce qu’il dit,
il n’est pas convaincu.
Pendant un court instant, nous pouvons éprouver
de petites démangeaisons à certains endroits du
visage. La main, en allant se poser dessus, éteint
instantanément la sensation de picotement.

Les neurobiologistes nous

apportent des réponses sur ce
phénomène.

Il s’agit d’un influx nerveux qui part du cerveau et

qui envoie du sang dans les membres qui devraient
être actifs. Elle apparaît lorsqu’il y a un décalage
entre l’émotion ressentie intérieurement et l’émotion
transmise extérieurement.

La zone du visage touchée vous indique

c e q u e p e n s e v o t r e i n t e r l o c u t e u r.
 2 LA JOUE
Quand une “envie de mordre” se fait sentir

Sur cette photo,

il n’y a pas
de toucher mais
une expression
qui fait baisser
les commissures
des lèvres
et remonter
26 le menton. 27

Vous êtes devant

la même situation :
une personne
non convaincue
et dubitative.
La personne qui fait ce geste est contrariée.
Elle vit, voit ou entend quelque chose
qu’elle n’apprécie pas et qui la heurte.

“L’agacement est furtif et la personne

qui se touche peut ne pas en avoir
conscience mais vous, vous avez repéré
qu’un problème est apparu.”

Si la joue est caressée (comme à rebrousse poils) ou

pincée, la personne est plutôt dans une dynamique
de « calmer » son énervement.
 3 LA BOUCHE
La bouche est l’espace de la parole

“La main sur la bouche a pour rôle Sur cette photo,

de freiner la prise de parole.” la position verticale
de l’index vous
indique que
Parfois, le fait d’être perplexe devant une situation la prise de parole
entraîne ce geste. La bouche est protégée par la est proche.
position de la main. Il s’agit d’une façon de se protéger La personne attend
et de ne pas prendre la parole. le bon moment pour
intervenir.

28 29

Votre interlocuteur
« s’essuie » les
commissures des lèvres,
il va probablement exprimer
des propos « difficiles ».
“C’est comme s’il
se préparait à dire quelque
chose qui ne va pas être
simple, désagréable ou dur
à admettre.”
 4 LA MOUSTACHE 5 LE NEZ
La moustache, zone de l’autorité et du pouvoir La capacité à “sentir” ce qui nous entoure

Toucher le bout du nez est un

Sur ces photos, geste qu’une personne peut
la personne est contrariée faire quand elle a besoin de
parce que le pouvoir que se concentrer pour « mieux
l’autre a sur elle sentir ».
la dérange.
“Cette une expression à
prendre au sens large, il s’agit
“L’agacement est furtif et de « mieux comprendre »
la personne qui se touche les propos de son interlocuteur
peut ne pas en avoir ou « d’activer sa curiosité »
30 31
conscience mais vous, vous vis-à-vis d’un thème. “
avez repéré qu’un problème
d’autorité dans la relation
est apparu.”

Sur cette photo, votre interlocuteur vous écoute et fait

un geste positif, car il caresse l’arête de son nez comme
pour activer son nez. Il souhaite « mieux sentir » mieux
comprendre. Ce que vous lui présentez l’interesse.
La caresse implique
un sentiment moins dur.

Il s’agit dans ce cas

de retrouver sa propre
autorité. Vous pouvez
traduire ce geste par
« Je ne réussis pas à
m’imposer mais je souhaite
reprendre le dessus ».
 Sur ces photos, la situation
est différente.
Votre interlocuteur sourit tout
en se touchant légerement
la base des narines. Il ressent Sur ces photos, la gêne est bien plus forte.
probablement une gêne. Les narines sont fermées par le mouvement de la main.
Il ne « sent pas » pas la situation.
Le fait de « ne pas sentir » est
à prendre dans un sens large.
32 Vous pourriez voir Cette situation est provoquée 33

ce geste dans la situation dans trois situations :

suivante :
1 Ne pas sentir les propos
La personne vient d’entendre de l’autre car on ne les
une blague… il ne la trouve pas comprend pas.
vraiment à son goût mais sourit
tout de même. 2 Avoir l’impression de
« se faire avoir » ou que
Ce geste est alors fait parce qu’il l’autre nous ment (on ne
« ne sent pas » l’humour de la sent pas la véracité des
blague et qu’il est un peu gêné. propos de l’autre)
En quelque sorte, 3 Ne pas sentir ses propres
il se désolidarise. propos (quand on fait
ce geste tout en parlant)
car on sait qu’on est en
train de mentir ou d’être
inexact.
 6 LES YEUX
Mieux voir ou rejeter…
“La main sur la zone de l’œil va
nous permettre de mieux voir ou au
contraire de rejeter ce qu’on voit et
qui nous dérange.”
Sur ces photos, le doigt n’entraîne pas
la fermeture de l’œil, au contraire il
« le stimule » ou « l’agrandit ».
Le sens de ces touchers peuvent être :
« J’aime bien ce que je vois, j’ai envie
de mieux voir, j’ai envie d’en voir
davantage, ça m’intéresse ».
34
Sur cette photo, le geste est différent.
Le doigt semble enlever l’image de l’œil.
La personne qui fait ce geste est en train de rejeter
ce qu’elle voit. Elle peut également faire ce geste en
parlant d’un sujet ou d’une personne qui la dérange ou
qu’elle n’aime pas.
35
Sur cette photo, la situation semble plus compliquée
et difficile à regarder.
La main, en massant la paupière, ferme l’œil ou les
yeux. Dans les deux cas, la personne n’a pas envie de
voir quelque chose.
 7 LE FRONT 8 LES SOURCILS
La zone du front est l’espace de la réflexion Faire remonter des images de notre mémoire

Ce geste vous indique que la

personne réfléchit. Elle cherche
une idée, une solution.
Sur cette image, la personne cherche une image enregistrée
dans sa mémoire ou essaye d’imaginer une situation en
36 C’est comme si le geste 37
s’inspirant de ce qu’elle connaît déjà.
« stimulait » le cerveau pour
mieux se concentrer.

Sur cette photo,

il s’agit davantage
d’abattement
ou de fatigue.
C’est le front qui
est posé et qui prend
appui sur la main.

Votre interlocuteur ne dit

rien, mais vous savez Sur cette photo, vous voyez une personne qui s’est
à quoi vous en tenir, massée les sourcils de manière intense pour se concentrer
la situation est pleinement et retrouver dans sa mémoire l’information
compliquée pour lui. qu’elle recherche.
 9 LES OREILLES

“La main sur l’oreille peut jouer différents rôles :

améliorer la réceptivité du sens (pour mieux
entendre) ou protéger le sens en faisant barrière
(pour ne pas entendre ce qui dérange).”

Sur ces photos, la main semble agrandir l’oreille.

Ce geste peut se traduire par : « J’aime bien ce que
j’entends » ou « J’ai envie de mieux entendre ».
Dans les deux cas, ce qui est dit est plaisant ou
intéressant à entendre.

Attention :
La personne porte-t-elle des boucles d’oreilles ?
Toucher sa boucle d’oreille peut être un geste
d’ancrage (voir le chapitre sur le langage des mains).
38 39

Sur ces photos, le geste est différent car le doigt

semble enlever de l’oreille les propos entendus.
Vous êtes face à un rejet et vous pouvez traduire ce
geste par « ce que j’entends, ne me convient pas » ou
« ce que j’entends est compliqué et ne me plait pas
vraiment ».

Attention :
Un bruit désagréable peut provoquer ce geste barrière
qui ne sera pas à interpréter par rapport à la discussion
en cours.
 REMERCIEMENTS

Merci à Grégory DOYE,

photographe talentueux
pour les milliers de
clichés offerts et les
magnifiques portraits.
40 41
Merci au comédien
Gilles PASSINI pour www.olgaciesco.fr
avoir accepté d’être
mon modèle et s’être
prêté au jeu des micro-
démangeaisons.

Merci à mes parents et

à mes enfants de me
donner la force de faire
ce que j’aime.

LIRE LE VRAI
DU FAUX,
C’EST SON
MÉTIER.
“Je n’ai pas la prétention de
tout savoir. Mon travail est
basé sur l’observation.
Je dois rester objective,
regrouper les hypothèses.
Je m’intéresse non pas à un
mais à plusieurs signes du
corps et du visage qui vont
converger.
Au-delà de la discipline,
il y a une vraie déontologie”
Explique Olga Ciesco.
Olga Ciesco
O l g a C i e s c o est l’une des rares
en France à exercer avec succès
dans le domaine du décodage
gestuel.
En 2004, c’est pour elle le déclic.
Olga découvre l’ouvrage de Philippe
Turchet, français installé à Montréal,
qui a consacré 20 ans de sa vie à
mener des recherches sur la commu-
nication non verbale.
C’est à Lausanne, puis à Paris
qu’Olga Ciesco s’est formée au côté
de cet universitaire. Après trois ans
d’études, elle décroche son diplôme
de Synergologue.
Si au Canada la Synergologie est
considérée comme une méthodologie
très sérieuse (les experts collaborent
étroitement avec la justice depuis des
années), Olga confie avec humilité
qu’il lui aura fallu du temps et beau-
coup d’énergie pour s’imposer dans
l’Hexagone.
Aujourd’hui, elle intervient en tant
qu’experte auprès du Bureau d’En-
quête Incendie pour former des
pompiers et des experts en assurance
à des techniques d’entrevues. On fait
aussi appel à ses appréciations dans
le milieu judiciaire à la recherche
d’éléments de vérité.
Par ailleurs, Olga intervient en tant
qu’expert APM (Association Progrès
Management) et accompagne les
chefs d’entreprises et dirigeants dans
leurs négociations.
Tél. 06 13 04 26 52
olga.ciesco@libertysurf.fr