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CHAPITRE 6 : LA COMMUNICATION

INTERPERSONNELLE

L’intelligence interpersonnelle favorise l’interaction avec les


autres. Elle permet à l’enfant d’accepter les compromis,
d’aimer la négociation et d’apprendre à sympathiser avec les
autres. Les enfants ou les jeunes socialement intelligents
montrent déjà des compétences certaines en leadership dès leur
plus jeune âge. Souvent très impliqués dans les activités
parascolaires, ils développent naturellement un esprit d’équipe
et de partage. Cette forme d’intelligence participe à la réussite
scolaire de l’enfant qui s’investit dans les activités en groupe et
qui s’intègre facilement dans son environnement scolaire.
La communication interpersonnelle est fondée
sur l’échange de personne à personne. Chacune
étant à tour de rôle l’émetteur et/ou le récepteur
dans une relation de face à face: la rétroaction
est censée être facilitée sinon quasi-systématique.
Les 3 dimensions de la communication
orale
Les 3 dimensions de la communication et leur impact
respectif sur la diffusion d'un message
L'observation banale d'une conversation entre deux personnes
qui communiquent sans paroles révèle un échange de signaux
"non verbaux" : mimique, regard, geste, posture ; ces signes,
éléments parfois difficiles à isoler dans le comportement
global, précédent le discours verbal, le renforcent, le
modulent. Directement perceptibles par l'interlocuteur dans la
relation de communication, ils sont souvent d'une
compréhension plus immédiate que le contenu verbal.
En 1967 un chercheur américain, Albert Mehrabian,
professeur de psychologie à l’Université de Los Angeles
a mesuré que dans un situation de communication
interpersonnelle le sens donné à une conversation repose
à 7% sur les mots, à 38% sur l’élocution (rythme et ton
de la voix) et à 55% sur les expressions visuelles
(expression du visage et expressions gestuelles) La
communication orale s’appuierait à 55% sur des codes
comportementaux (geste, mimique, attitudes), à 38% sur
les codes intonatifs et à 7% seulement sur les
codes verbaux
Le schéma de la
communication

Les 3 dimensions de la communication sont


également appelées « règle des 3V », basées sur cette étude d’Albert
Mehrabian signifie que :
7 % de la communication est verbale (par la signification des mots)
38 % de la communication est vocale (intonation et son de la voix)
55 % de la communication est visuelle (expressions du visage et
du langage corporel
Pour parler efficacement et significativement de
nos émotions, ces 3 formes de communication doivent
correspondre entre elles (on parle de « congruence»). Dans
le cas contraire, la personne qui nous écoute peut être
troublée par deux messages venant de deux façons
différentes et se contredisant.
L’exemple suivant illustre bien l’incongruence entre la
communication verbale et non verbale :
Verbale : « Je n’ai pas de problème avec toi ! »
Non verbale : la personne évite le regard de l’autre, semble
inquiète, a un comportement fermé, etc.
Définition
Selon J.Corraze (1980), le terme de communications non verbales «
s’applique aux Gestes, à la Posture, l’orientation du corps, la
singularité somatique naturelle ou artificielle, voire à des
organisations d’objets, des rapports de distance entre les individus,
grâce auxquels une information est émise. »

Afin de donner une définition de l’expression « communication non


verbale » il serait opportun de spécifier la signification du terme «
non-verbale ».
« Non-verbale » signifie simplement « tout ce qui n’est pas la
parole », en pratique : tout ce qui n’est pas le langage verbal,
considéré comme moyen le plus raffiné et évolué à travers lequel
les hommes entrent en relation réciproque. Par conséquent, si l’on
entend par « communication » un échange dynamique, l’envoi et la
réception des informations, pensées, attitudes, signes…
La communication non verbale peut être définie comme une
construction et un partage des significations qui arrivent sans emploi
de la parole. Les communications non verbales sont en rapport étroit
avec le langage articulé.
Elles ont trois fonctions :
- Elles s’y superposent Elles illustrent le langage verbal, en
l’accompagnant de gestes. Elles permettent de réguler le discours,
en rapport aux informations que donne l’autre.
Elles constituent un paralangage par la modification physiologique
de la voix, qui ajoute des informations au langage (intonation,
amplitude, rythme, silence …).
-Elles s’y substituent des gestes peuvent remplacer un mot ou une
phrase (« bravo », « au revoir »). Cela entend qu’ils soient connus
par tous les membres d’un groupe. Ces emblèmes permettent la
cohésion du groupe et la reconnaissance des étrangers.
Elles peuvent être indépendantes pour certains auteurs, les
observations ont montré que l’homme utilise des
communications non verbales en dehors du langage,
comme chez les animaux.
-Par exemple, les émotions communiqueraient quelque chose,
indépendamment du langage, et pourraient même parfois .
La communication non verbale utilise de nombreux codes (la
distance, le regard,…).
La comprendre et la maîtriser permet :
- De rendre l’i1nterlocuteur plus facilement attentif à ce que
vous dites. De même, il adhère plus aisément à votre message
- De comprendre l’intention de votre interlocuteur
- De s’adapter à son interlocuteur et d’instaurer un climat de
confiance
Les composantes de la communication non
verbale

postures
Regard

gestes communication La position


non verbale

Les parfums
Expressions du Tenue
visage
Le Regard « les yeux sont le miroir de l’âme »
Les 2 dimensions du regard
1 L'importance du regard dans la communication :
Par le regard, toutes les expressions, toutes les volontés, tous
les sentiments peuvent être transmis.
• C’est le premier contact avec l’autre, il établit dès le départ
une relation avec eux.
Le regard peut être synonyme de :
- partage, il traduit la complicité (dans l'intimité par
exemple), il est la preuve de l'attention que l'on porte à
quelqu'un ;
- agression, il peut être violent ("fusiller du regard") ou
investigateur, voire violeur, en proxémie rapprochée
notamment ("fouiller dans les yeux", pour pénétrer dans
l'intimité de l'autre) ;
domination, il affirme l'autorité et requiert la soumission
("regarder de haut") ; le statut s'exprime souvent par le regard.
Dans l'interaction, le regard peut être fuyant ("regarder
ailleurs") ; les explications sont multiples :
la réflexion, est favorisée par le déplacement du regard hors du
champ de la relation directe ;
la recherche de mots, d'idées est facilitée en regardant, par
exemple, le plafond ou ses pieds

. 2 L'utilisation du regard :

Le contact visuel est fondamental. Il permet :


- de maintenir en éveil l'attention de l'auditoire,
- d'être présent aux autres,
- de percevoir les réactions du public.
Lors d'une prise de parole en public, il faut regarder tout le
monde, en évitant les écueils suivants :
- balayer mécaniquement du regard, sans jamais se fixer sur les
personnes ;
•Les yeux doivent balayer toutes les personnes qui forment le
groupe («WM», côté plus attentif). On s’arrête un moment sur
chaque personne lorsque cela est possible.
- livrer le discours morceau par morceau, en regardant certaines
personnes pour les débuts de phrases et d'autres pour les fins de
phrases ;
- regarder une partie de l'auditoire plus souvent et plus
longtemps que l'autre (attention au côté préférentiel que possède
chacun de nous) ;
- rester les yeux plongés dans ses notes.
Dans une situation de communication en face à face, c’est sans
aucun doute le visage qui est le plus regardé. En effet, il est le
point de départ de la communication verbale. De plus, il transmet
de nombreuses indications sur les émotions ressenties par
l’interlocuteur.
Les mimiques peuvent être considérées comme les gestes du
visage, elles accompagnent ou non la verbalisation. Ils
correspondent aux
mouvements particuliers des yeux, des sourcils, des paupières, du
front, des joues, de la bouche, des narines et du menton.
Dès 1972, P. EKMAN définit 7 émotions de base, universelles:
COLÈRE, DÉGOÛT, HAINE, SURPRISE, TRISTESSE, JOIE
ET PEUR.
Les six émotions principales du visage sont :

- la joie, - la surprise, - le dégoût, - la tristesse,


- la peur, - la colère.

A ces émotions correspondent des mouvements particuliers des


yeux, des sourcils, des paupières, du front, des joues, de la
bouche, des narines et du menton.
ex. : les yeux s'écarquillent de surprise,
les sourcils se froncent dans la colère, les lèvres se pincent dans le
dégoût, etc.
Une zone est particulièrement expressive : la bouche.

Elle s'ouvre d'étonnement, se ferme dans la froideur. Les


lèvres se pincent ou s'élèvent en arrière, le sourire peut être
large ou ironique, symétrique ou non. La tristesse ou le
dégoût font descendre les commissures vers le bas.

Autant d'informations sur les sentiments qui nous habitent.


TD SUR LE REGARD ET LES
EXPRESSIONS DU VISAGE
Les postures

La position du corps donne de nombreuses indications sur la


manière dont l’interlocuteur vit intérieurement la situation de
communication. A des attitudes mises en œuvre
correspondent des comportements corporels types : les
postures
Les postures Les attitudes

- L'expansion - La domination
- La contraction - La soumission
- L'approche - L'action
- Le rejet - Le recul - La fuite
La posture - suite

Chaque posture globale est caractérisée par des postures


partielles :
L'expansion :
La tête, le tronc et les épaules sont en extension, les bras sont
ouverts.
La contraction :
Tête fléchie, coudes au corps, épaules tombantes, dos voûté,
position symétrique des bras, des jambes et
L'approche :
Inclinaison en avant, cou tendu, bras en avant, pied en avant.
Le rejet :
Corps de profil en recul, épaules hautes, tête détournée en recul.

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