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Université Ibn Zohr Année universitaire 2009/2010

Ecole Nationale des Science Appliquées durée 2 heures


Agadir

ENSA 1.

DS1 d’Algebre.
Exercice I.
On considère les applications de E = R\{0, 1} dans lui-même définies par:

1 x x−1 1
i(x) = x, f (x) = 1 − x, g(x) = , h(x) = , k(x) = , l(x) = .
x x−1 x 1−x

(a) Construire la table donnant la composée de deux éléments quelconques de l’ensemble


G = {i, f, g, h, k, l}.

(b) Montrer que G muni de la composition des applications est un groupe non commutatif.

Exercice II.
Soit p ∈ N ∗ . Déterminer la signature de la permutation suivante:

(a)  
1 2 · · · 2p-1 2p
σ= 
2p 2p-1 · · · 2 1

(b)  
1 2 3 ··· p p+1 p+2 · · · 2p-1 2p
σ= 
1 3 5 ··· 2p-1 2 4 · · · 2p-2 2p

Exercice III.
On définit P = {(x, y, z) ∈ R3 , x + z = 0} et D = Vect((2, 0, 1)).

(1) Montrer que P est un sous-espace vectoriel de R3 .



(2) Montrer que R3 = P D.

(3) On considére f : R3 → R3 par f ((x, y, z)) = (x − 2z, 2y, −x + 2z)

(a) Montrer que f est une application linéaire.

1
(b) Déterminer Ker(f) et Im(f).

(c) f est-il projecteur de R3 sur P parallèment à D?

(d) Donner l’image par f de F = {(x, y, z) ∈ R3 , y + z = 0} et de G = Vect((1, 0, 0), (0, 0, 1)).

Exercice IV.

Soit E un espace vectoriel et f ∈ L(E). Montrer que Ker(f ) Im(f ) = f (ker(f of )).
Soient f et g deux endomorphismes de E tels que f og = gof. Montrer Ker(f) et Im(f) sont stables
par g.

Bonne chance
Prof: Abdellah Bnouhachem

2
Correction
Exercice I.

o i f g h k l
i i f g h k l
f f i k l g h
(a) g g l i k h f
h h k l i f g
k k h f g l i
l l g h f i k

(b) 1. D’aprés le tableau ∀f1 , f2 ∈ G on a f1 of2 ∈ G donc o est une loi de composition interne.

2. On sait que o est associative sur l’ensemble des applications donc o est associative sur G
qui est une partie de l’ensemble des applications.

3. (G, o) possède un élément neutre i,

4. Tout élément de (G, o) est symétrisable, ∀f1 ∈ G on a f1−1 = f1 .

5. on f og ̸= gof donc o n’est pas commutative.

Donc G muni de la composition des applications est un groupe non commutatif.

Exercice II.

(a) I(σ) = (2p − 1) + (2p − 2) · · · +1 + 0 = p(2p − 1) donc ε(σ) = (−1)p(2p−1) .

(b) I(σ) = 0 + 1 + 2 + · · · + (2p − 1) + 0 + · · · + 0 = p(2p − 1) donc ε(σ) = (−1)p(2p−1) .

Exercice III.

(1) on a 0 + 0 + 0 = 0 donc (0, 0, 0) ∈ P donc P ̸= ∅.


∀(x1 , y1 , z1 ), (x2 , y2 , z2 ) ∈ P on a (x1 , y1 , z1 ) − (x2 , y2 , z2 ) = (x1 − x − 2, y1 − y2 , z1 − z2 ) et
(x1 − x − 2) + (z1 − z2 ) = x1 + z1 − (x2 + z2 ) = 0 + 0 = 0.
Donc P est un sous-espace vectoriel de R3 .

3


 x = 2λ




∩  y=0
(2) Soit u(x, y, z) ∈ P D =⇒ ∃λ ∈ R tel que =⇒ 3λ = 0 =⇒ λ = 0



 z = λ


 x+z =0

=⇒ x = y = z = 0. Donc P D = {(0, 0, 0)}.

On a dimP = 2 et dimD = 1 donc dimP + dimD = dimR3 alors R3 = P D.

(3) (a) Il est facile de montrer que


f (0, 0, 0) = (0, 0, 0),
∀(x, y, z), (x′ , y ′ , z ′ ) ∈ R3 , ∀α, β ∈ R, f (α(x, y, z) + β(x′ , y ′ , z ′ )) = αf (x, y, z) + βf (x′ , y ′ , z ′ ).
f est une application linéaire.

 x = 2z
(b) ∀(x, y, z) ∈ kerf on a f (x, y, z) = (0, 0, 0) =⇒
 y=0
Donc Kerf = {(2x, 0, x)/x ∈ R} = D. 

 x = x′ − 2z ′


∀(x, y, z) ∈ imf alors ∃(x′ , y ′ , z ′ ) ∈ R3 tel que f (x′ , y ′ , z ′ ) = (x, y, z) =⇒ y = 2y ′



 z = −x′ + 2z ′
=⇒ x + z = 0 Donc Imf = P.

(c) on a f of ̸= f donc f n’est pas un projecteur.

(d) on a F = {(x, y, −y)} = V ect((1, 0, 0), (0, 1, −1))


donc f (F ) = V ect(f (1, 0, 0), f (0, −1, −1)) = V ect((1, 0, −1), (2, −2, −2)),
f (G) = V ect(f (1, 0, 0), f (0, 0, 1)) = V ect((1, 0, −1), (−2, 0, 2)).

Exercice IV.

Soit ⃗u ∈ Ker(f ) Im(f ) =⇒ f (⃗u) = ⃗0 et ∃⃗x ∈ E tel que f (⃗x) = ⃗u =⇒ f of (⃗x) = ⃗0 et f (⃗x) = ⃗u =⇒

⃗x ∈ ker(f of ) et f (⃗x) = ⃗u =⇒ ⃗u ∈ f (ker(f of )). Donc Ker(f ) Im(f ) ⊂ f (ker(f of )).
Soit ⃗u ∈ f (ker(f of )) =⇒ ∃⃗x ∈ ker(f of ) tel que f (⃗x) = ⃗u =⇒ f of (⃗x) = ⃗0 =⇒ f (⃗u) = ⃗0 et
∩ ∩
f (⃗x) = ⃗u =⇒ ⃗u ∈ Ker(f ) Im(f ). Donc f (ker(f of )) ⊂ Ker(f ) Im(f ).

Alors f (ker(f of )) = Ker(f ) Im(f ).
Soit ⃗u ∈ Kerf, f (g(⃗u)) = g(f (⃗u)) = g(⃗0) = ⃗0 donc g(⃗u) ∈ Kerf . Alors Kerf est stable par g.
Soit ⃗u ∈ Imf, ∃⃗x ∈ E tel que f (⃗x) = ⃗u donc g(⃗u) = g(f (⃗x)) = f (g(⃗x)) ∈ Imf. Alors Imf est stable
par g.

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Université Ibn Zohr Année universitaire 2009/2010
Ecole Nationale des Science Appliquées durée 2 heures
Agadir

ENSA 1.

DS2 d’Algebre.
Exercice I.
Soit
G = {(α + 2β, 2α + 3β, −α, −2α − β), α, β ∈ R}

et
H = {(α, β, γ, δ} ∈ R4 , 3α − γ = 0, α + γ − δ = 0}.

(a) Montrer que G et H sont deux sous-espace vectoriels et déterminer leurs dimensions.

(a) Trouver la dimension de G H et G + H et une base de chacun d’eux.

Exercice II.
On se place dans le R-espace vectoriel R4 et on considère le sous-espave vectoriel F défini par:

F = {(x, y, z, t) : x + 2y + 3z + 4t = 0}

Donner une base de F. Montrer que F est un hyperplan de R4 .

Exercice III.
Soit E = R3 muni de sa base canonique B = (e1 , e2 , e3 ). Soit C = (f1 , f2 , f3 ) avec


 f = e1 − e2 + e3

 1
f2 = e2 − e3



 f =e +e +e .
3 1 2 3

(1) Montrer que C est une base de E et que F = V ect(f1 , f2 ) et G = V ect(f3 ) sont supplèmentaires
dans E.

On note p le projecteur sur F parallèlement à G.

(2) Exprimer la matrice de passage P de B à C et calculer P −1 .

5
(3) Donner la matrice MC (p) et en deduire la matrice A = MB (p)

(4) Calculer An pour tout n ∈ N.

Exercice IV.
Soit E un K-espace vectorielde dimension finie n et f ∈ L(E) tel que rg(f − id) = 1. On note
H = ker(f − id).

(1) Soit {e1 , .., en−1 } une base de H et en ∈


/ H. Monter que {e1 , .., en } est une base de E et donner
l’allure de la matrice de f dans cette base.

Soient E et F de dimensions finies et g, h ∈ L(E, F ).

(2) Montrer que rg(g + h) ≤ rg(g) + rg(h).

(3) En déduire que |rg(g) − rg(h)| ≤ rg(g + h).

Bonne chance
Prof: Abdellah Bnouhachem

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Correction
Exercice I.

(a) G = {(α + 2β, 2α + 3β, −α, −2α − β), α, β ∈ R}


= {α(1, 2, −1, −2) + β(2, 3, 0, −1), α, β ∈ R}
= V ect((1, 2, −1, −2), (2, 3, 0, −1)), donc G est un s.e.v et dimG = 2.
H = {(α, β, γ, δ} ∈ R4 , 3α − γ = 0, α + γ − δ = 0}
= {(α, β, γ, δ} ∈ R4 , γ = 3α, δ = 4α}
= {(α, β, 3α, 4α}, α, β ∈ R}
= V ect((1, 0, 3, 4), (0, 1, 0, 0)), donc H est un s.e.v et dimH = 2.

∩  3(α + 2β) + α = 0
−3β
(b) Soit u(x, y, z, t) ∈ G H =⇒ =⇒ α = 2 ,
 α + 2β − α + 2α + β = 0.
∩ ∩
donc G H = V ect(1, 0, 3, 4) et dimG H = 1.

D’aprés théoréme de quatres dimensions dim(G + H) = dimG + dimH − dim(G H) = 3. Il
est facile de montrer que ((1, 2, −1, −2), (2, 3, 0, −1), (0, 1, 0, 0)) c’est une base de G + H.

Exercice II.
F = {(x, y, z, t) : x + 2y + 3z + 4t = 0} = {(−2y − 3z − 4t, y, z, t) : y, z, t ∈ R}
= {y(−2, 1, 0, 0) + z(−3, 0, 1, 0) + t(−4, 0, 0, 1) : y, z, t ∈ R}
= V ect((−2, 1, 0, 0), (−3, 0, 1, 0), (−4, 0, 0, 1)), (−2, 1, 0, 0), (−3, 0, 1, 0), (−4, 0, 0, 1)) est une base de F
alors dimF = 3 = dimR4 − 1, donc F est un hyperplan de R4 .

Exercice III.

(1) Il est facile de montrer que C est une base de E. On a dimF = 2 et dimG = 1, pour montrer que
F et G sont supplèmentaires dans E, d’aprés théoréme de quatres dimensions il suffit de montrer
∩ ∩
que F G = {(0, 0, 0)}. Soit u(x, y, z) ∈ G H =⇒ ∃α, β, γ ∈ R tel que u = αf1 + βf2 + γf3
   
1 0 1 1 −1/2 −1/2
   
   
(2) P =  −1 1 1  et P −1 =  1 0 −1 
   
1 −1 1 0 1/2 1/2

(3) Comme f1 et f2 sont deux vecteurs de F = Im(p), on a p(f1 ) = f1 et p(f2 ) = f2 .f3 est un

7
 
1 0 0
 
 
vecteur de G = Ker(p), donc p(f3 ) = 0. On a donc MC (p) =  0 1 0 .
 
0 0 0
 
1 −1/2 −1/2
 
−1  
On a MB (p) = P MC (p)P =  0 1/2 −1/2 
 
0 −1/2 1/2

(4) An = P −1 (MC (p))n P = MB (p).

Exercice IV.

(1) Pour monter que {e1 , .., en } est une base de E. Il suffit de la montrer qu’elle est libre. Soient
α1 , · · ·, αn ∈ R tel que α1 e1 + · · · + αn en = 0.(∗) Si αn ̸= 0 =⇒ en = −(α1 /αn )e1 − · · · −
(αn−1 /αn )en−1 =⇒ en ∈ H. Absurde donc αn = 0 alors d’aprés (∗)α1 e1 + · · · + αn−1 en−1 = 0.
Comme {e1 , .., en−1 } est une base de H. Alors α1 = · · · = αn−1 = 0. Par conséquent {e1 , .., en }
est libre de E.

(2) On a Im(f + g) ⊂ Imf + Img donc



rg(f + g) = dim(Imf + Img) = dimImf + dimImg − dimImf Img ≤ rg(f ) + rg(g).

rg(f ) = rg(f − g + g) ≤ rg(f − g) + rg(g).

Donc rg(f ) − rg(g) ≤ rg(f − g). On a

rg(g) = rg(g − f + f ) ≤ rg(g − f ) + rg(f ).

Donc rg(g) − rg(f ) ≤ rg(g − f ). Sachant rg(f − g) = rg(g − f ), on conclut

|rg(g) − rg(h)| ≤ rg(g + h).

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Université Ibn Zohr Année universitaire 2010/2011
Ecole Nationale des Science Appliquées durée 2 heures
Agadir

ENSA 1.

Contrôle d’Algebre.
Exercice I.
Soit A un anneau commutatif non-nul. On dit qu’un sous-ensemble B de A vérifie la propriété P si
les conditions suivantes sont satisfaites:

• B contient au moins 2 éléments.

• B est stable par les LCI de A et les LCI de A induisent une structure d’anneau sur B.

• 1B ̸= 1A . Autrement dit, B n’est pas un sous-anneau de A.

Le but de cet exercice est de montrer que les trois propositions suivantes sont équivalentes:

(a) Il existe un sous-ensemble B de A vérifiant la propriété P.

(b) Il existe un élément e ∈ A tel que e ̸= 0A , 1A et que e2 = e.

(c) A est isomorphe au produit de 2 anneaux non-nuls : A ≃ A1 × A2 .

On pourra suivre les étapes ci-dessous:

(1) Montrer que (a) implique (b).

(2) Montrer que (c) implique (a).(Indication: On pourra identifier A avec A1 × A2 puis choisir
B = A1 × {0}).

(3) Suppons qu’il existe un élément e comme dans b). A est-il intègre ? Soient A1 = (e) = {ae|a ∈
A} (resp. A2 = ((1 − e)) = {a(1 − e)|a ∈ A}) engendrés par e (resp. (1 − e)). Justifier que les
LCI de A induisent des structures d’anneaux sur A1 , A2 .

(4) Soit ϕ : A −→ A1 × A2 , a −→ (ea, (1 − e)a). Montrer que c’est un morphisme d’anneau.

(5) Montrer que ce morphisme est bijectif. En déduire que (b) implique (c).

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Exercice II.
Dans S9 , groupe des permutations de {1, 2, 3, ..., 9}, on considère s1 = (3 4 5 9), s2 = (2 7 1 8) et
s3 = (s1 )4 o(s2 )2 .

(a) Décomposer la permutation s3 en produit de cycles à supports disjoints.

(b) Déterminer la signature de chacune des permutations s1 , s2 et s3 .

(c) Déterminer (s1 )1502 , (s2 )1635 et (s3 )1946 .

(d) Calculer le nombre d’inversions de la permutation s3 .

Exercice III.
On définit P = {(x, y, z) ∈ R3 , x + z = 0} et D = Vect((2, 0, 1)).

(1) Montrer que P est un sous-espace vectoriel de R3 .



(2) Montrer que R3 = P D.

(3) On considére f : R3 → R3 par f ((x, y, z)) = (x − 2z, 2y, −x + 2z)

(a) Montrer que f est une application linéaire.

(b) Déterminer Ker(f) et Im(f).

(c) Donner l’image par f de F = {(x, y, z) ∈ R3 , y + z = 0} et de G = Vect((1, 0, 0), (0, 0, 1)).

Exercice IV.

Soit E un espace vectoriel et f ∈ L(E). Montrer que Ker(f ) Im(f ) = f (ker(f of )).
Soient f et g deux endomorphismes de E tels que f og = gof. Montrer Ker(f) et Im(f) sont stables
par g.

Bonne chance
Prof: Abdellah Bnouhachem

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Correction

Exercice I.

(1) Comme B contient au moins 2 éléments, alors 1B ̸= 0B = 0A . Si on prend e = 1B , alors:


e ̸= 0A , 1A et e2 = 12B = 1B = e.

(2) Soit A = A1 × A2 avec A1 et A2 2 anneaux non-nuls. On choisit B = A1 × {0}. Si on restreint


les LCI de A sur B, les calculs se font uniquement sur la première composante. Comme A1
est un anneau non-nul, B l’est aussi. De plus, 1B = (1, 0) ̸= (1, 1) = 1A . Donc, B vérifie la
propriété P.

(3) A n’est pas intgre car e(1 − e) = 0 et que e, 1 − e ̸= 0. Pour montrer que les LCI de A induisent
une structure danneau sur A1 , il suffit de vrifier:

(a) A1 est un sous-groupe de A et A1 est stable par la multiplication. C’est évident parce qu’il est
même un idéal de A.

(b) L’exsitence de l’élément neutre: e est l’élément neutre de A1 car e(ea) = e2 a = ea. On n’a pas
besoin de vérifier l’associativité et la distributivité de la multilication car les LCI de A1 sont la
restriction des LCI de A. On remarque que (1 − e)2 = 1 − 2e + e2 = 1 − e. Quitte à remplacer
e par 1 − e, on montre également la même chose pour A2 .

(4) ϕ est un morphisme danneau car pour tout a, b ∈ A :

(a) ϕ(a + b) = (e(a + b), (1 − e)(a + b)) = (ea, (1 − e)a) + (eb, (1 − e)b) = ϕ(a) + ϕ(b).

(b) ϕ(ab) = (eab, (1 − e)ab) = (e2 ab, (1 − e)2 ab) = (ea, (1 − e)a)(eb, (1 − e)b) = ϕ(a)ϕ(b).

(c) ϕ(1) = (e, (1 − e)) est l’élément neutre de A1 × A2 .

(5) Soit a ∈ Ker(ϕ). Alors ea = (1 − e)a = 0 d’ou a = 0. Donc ϕ est injectif.


Soit (ea, (1 − e)b) ∈ A1 × A2 avec a, b ∈ A. Alors, ϕ(ea + (1 − e)b) = (e2 a + e(1 − e)b, (1 − e)ea +
(1 − e)2 b) = (ea, (1 − e)b).
Donc, ϕ est surjectif. L’application ϕ est bijectif et a la fois un morphisme d’anneau ce qui
signifie qu’il est un isomorphisme d’anneau. On a montré effectivement que b) implique c).

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Exercice II.

(a) s3 = (3 9 5 4 1)(2 1)(7 8) = (1 2 3 9 5 4)(7 8).

(b) ϵ(s1 ) = (−1)l(s1 )−1 = (−1)4 = 1, ϵ(s2 ) = (−1)4−1 = −1, ϵ(s3 ) = (−1)6−1 (−1) = 1.

(c)
(s1 )1502 = (s1 )5300+2 = (s1 )2 = (3 4 9 1 5),

(s2 )1635 = (s2 )4400+49−1 = (s2 )−1 = (2 8 1 7)

et
(s3 )1946 = (s3 )1800+144+2 = (s3 )2 = (3 5 1)(9 4 2).

(d) I(s3 ) = 1 + 1 + 6 + 0 + 0 + 1 + 2 + 1 = 12.

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Ecole Nationale des Science Appliquées durée 2 heures
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ENSA 1.

Contrôle d’Algebre (DS2).


Exercice I.
Si E est un espace vectoriel de dimension finie, F et G deux sous-espaces de E, montrer que:

dim(F + G) = dim(F ) + dim(G) − dim(F G).

Exercice II.
Soit
G = {(α + 2β, 2α + 3β, −α, −2α − β), α, β ∈ R}

et
H = {(α, β, γ, δ} ∈ R4 , 3α − γ = 0, α + γ − δ = 0}.

(a) Montrer que G et H sont deux sous-espace vectoriels et déterminer leurs dimensions.

(a) Trouver la dimension de G H et G + H et une base de chacun d’eux.

Exercice III.
On considére f : R3 → R3 par f ((x, y, z)) = (5x + y − z, 2x + 4y − 2z, x − y + 3z)

(1) Montrer que f est une application linéaire.

(2) Donner la matrice A de f dans la base canonique.

(3) Soient E1 = Ker(f −2Id), E2 = Ker(f −4Id) et E3 = Ker(f −6Id), où Id désigne l’application
identité de R3 . Donner une base et la dimension de chacun de ces sous-espaces.

(4) Choisir v1 ∈ E1 , v2 ∈ E2 etv3 ∈ E3 tels que la deuxième coordonnée de v1 , la troisième


coordonnée de v2 et la première coordonnée de v3 soient égales à 1. Montrer que B = {v1 , v2 , v3 }
est une base de R3 .

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(5) Calculer f (v1 ), f (v2 ) et f (v3 ). En déduire la matrice A′ de f dans la base B.

(6) Donner la matrice de passage P de la base canonique à la base B et calculer P −1 .

(7) Exprimer A′ en fonction de A, P et P −1 .

(8) Montrer que An = P A′n P −1 pour n ≥ 1. Calculer An pour n ≥ 1.

Exercice IV.
Soit E un K-espace vectorielde dimension finie n et f ∈ L(E) tel que rg(f − id) = 1. On note
H = ker(f − id).

(1) Soit {e1 , .., en−1 } une base de H et en ∈


/ H. Monter que {e1 , .., en } est une base de E et donner
l’allure de la matrice de f dans cette base.

Soient E et F de dimensions finies et g, h ∈ L(E, F ).

(2) Montrer que rg(g + h) ≤ rg(g) + rg(h).

(3) En déduire que |rg(g) − rg(h)| ≤ rg(g + h).

Bonne chance
Prof: Abdellah Bnouhachem

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Correction
Exercice 1: Soient G = {(α + 2β, 2α + 3β, −α, −2α − β)/α, β ∈ R}

H = {(α, β, γ, δ) ∈ R4 3α − γ = 0, α + γ − δ = 0}

1) G = V ect((1, 2, −1, −2), (2, 3, 0, −1)) donc G est un sous-espace vectoriel et {(1, 2, −1, −2), (2, 3, 0, −1)}
est libre donc dim(G) = 2.

H = {(α, β, 3α, 4α)/α, β ∈ R} alors H = V ect((1, 0, 3, 4), (0, 1, 0, 0)) donc H est un sous-espace
vectoriel et la famille {(1, 0, 3, 4), (0, 1, 0, 0)} est libre donc dim(H) = 2.

2)

Soit (x, y, z, t) ∈ G ∩ H ⇒ (x, y, z, t) ∈ G et (x, y, z, t) ∈ H




 x = α + 2β

 


 y = 2α + 3β  3(α + 2β) + α = 0
⇒ et

 z = −α  α + 2β − α + 2α + β = 0




 y = −2α − β

 4α + 6β = 0 −3
⇒ ⇒α= β
 2α + 3β = 0 2
1 3
⇒ G ∩ H = {( β, 0, β, 2β)/β ∈ R}
2 2
1 3
⇒ G ∩ H = V ect(( , 0, , 2)) alors dim(G ∩ H) = 1.
2 2

D’aprs le Thorme de quatre dimentions

dim(G + H) = dim(G) + dim(H) − dim(G ∩ H)

donc dim(G+H) = 3 et la famille {(1, 2, −1, −2), (2, 3, 0, −1), (0, 1, 0, 0)} est une base de G+H

Exercice 2: f : R3 −→ R3 par f ((x, y, z)) = (5x + y − z, 2x + 4y − 2z, x − y + 3z)

1) • f ((0, 0, 0)) = (0, 0, 0)

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′ ′ ′ ′ ′ ′
f (α(x, y, z) + β(x , y , z )) = f (αx + βx , αy + βy , αz + βz )
′ ′ ′ ′ ′
= (5(αx + βx ) + (αy + βy ) − (αz + βz ), 2(αx + βx ) + 4(αy + βy )
′ ′ ′ ′
−2(αz + βz ), (αx + βx ) − (αy + βy ) + 3(αz + βz ))
′ ′ ′ ′ ′ ′ ′ ′ ′
= α(5x + y − z, 2x + 4y − 2z, x − y + 3z) + β(5x + y − z , 2x + 4y − 2z , x − y + 3z )
′ ′ ′
= αf ((x, y, z)) + βf ((x , y , z ))

donc f est une application linaire.

2)
f (e1 ) = f ((1, 0, 0)) = (5, 2, 1) = 5e1 + 2e2 + e3

f (e2 ) = f ((0, 1, 0)) = (1, 4, −1) = e1 + 4e2 − e3

f (e3 ) = f ((0, 0, 1)) = (−1, −2, 3) = −e1 − 2e2 + 3e3


 
5 1 −1
 
 
donc la matrice de f dans la base canonique est A =  2 4 −2 
 
1 −1 3

3) -

Soit (x, y, z) ∈ E1 ⇒ f ((x, y, z)) = 2(x, y, z)


 
 4y − 4z = 0  y=z
⇒ ⇒
 x=0  x=0

E1 = {(0, y, y)/y ∈ R} donc dim(E1 ) = 1 et (0, 1, 1) est base de E1 .


-

Soit (x, y, z) ∈ E2 ⇒ f ((x, y, z)) = 4(x, y, z)


 
 x−z =0  x=z
⇒ ⇒
 y=0  y=0

E2 = {(x, 0, x)/x ∈ R} donc dim(E2 ) = 1 et (1, 0, 1) est base de E2 .


-

Soit (x, y, z) ∈ E3 ⇒ f ((x, y, z)) = 6(x, y, z)


 
 −x + y = 0  x=y
⇒ ⇒
 −4z = 0  z=0

16
E3 = {(x, x, 0)/x ∈ R} donc dim(E3 ) = 1 et (1, 1, 0) est base de E3 .

4) v1 = (0, 1, 1), v2 = (1, 0, 1), v3 = (1, 1, 0).


0 1 1
det(v1 , v2 , v3 ) = 1 0 1 = 2 ̸= 0 donc B = (v1 , v2 , v3 ) est une base de R3 .
1 1 0

5)
f (v1 ) = f ((0, 1, 1)) = 2v1

f (v2 ) = f ((1, 0, 1)) = 4v2

f (v3 ) = f ((1, 1, 0)) = 6v3


 
2 1 0
 
′  
donc la matrice de f dans la base B est A =  0 4 0 .
 
0 0 6
   
0 1 1 −1 1 1
   
   
6) P =  1 0 1 , P −1 = 1
 1 −1 1 .
  2  
1 1 0 1 1 −1
′ ′ ′n
7) A = P −1 AP ⇒ A = P A P −1 donc An = P A P −1
 
2n 1 0
 
′n  
A =  0 4n 0 
 
0 0 6n
,

 
4n + 6n −4n + 6n 4n − 6n
1



An =  −2n + 6n 2n + 6n 2n − 6n 
2 
−2n + 4n 2n − 6n 2n + 4n
.

Exercice 3: dim(E) = n, rg(f − id) = 1 et H = ker(f − id)

1) {e1 , ..., en−1 } est une base de H et en ∈


/H
Montrons que {e1 , ..., en } est une base de E on a dim{e1 , ..., en } = dim(E) donc il suffit de
montrer que {e1 , ..., en } est libre.

Soit α1 e1 + ... + αn−1 en−1 + αn en = 0 (1)

17
αn−1
Si αn ̸= 0 ⇒ en = − ααn1 e1 − ... − αn en−1 ⇒ en ∈ H absurd
Donc αn = 0 alors (1) ⇒ α1 e1 + ... + αn−1 en−1 = 0 et comme {e1 , ..., en−1 } est une base de H
alors α1 = ... = αn−1 = 0 par consequent {e1 , ..., en } est une base de E

2) Im(f + g) ⊂ Im(f ) + Im(g) ⇒ rg(f + g) ≤ rg(f ) + rg(g).

3)

rg(g) = rg(g + h − h) ≤ rg(g + h) + rg(−h)

⇒ rg(g) ≤ rg(g + h) + rg(h)

⇒ rg(g) − rg(h) ≤ rg(g + h) (2)

rg(h) = rg(h + g − g) ≤ rg(h + g) + rg(−g)

⇒ rg(h) ≤ rg(h + g) + rg(g)

⇒ rg(h) − rg(g) ≤ rg(h + g) (3)

D’aprs (2) et (3) |rg(g) − rg(h)| ≤ rg(g + h)

18
Université Ibn Zohr Année universitaire 2011/2012
Ecole Nationale des Science Appliquées durée 2 heures
Agadir

ENSA 1.

Contrôle d’Algebre.
Exercice I.

Soit A = {a + b 2, a ∈ Z, b ∈ Z}

(1) Montrer que A est un sous-anneau intègre de R.



Pour tout x = a + b 2 de A, on pose N (x) = a2 − 2b2 .

(2) Montrer que pour tous x, y de A, N (xy) = N (x)N (y).

(3) En déduire que x est inversible dans A ⇔ N (x) = ±1.


√ n
(4) Montrer que les éléments ±(1 + 2) de A sont inversibles.

(5) Réciproquement, on veut montrer que tout inversible x de A est de la forme précédente.

(a) Monter qu’on peut se ramener à supposer x = a + b 2, avec a ∈ N∗ et b ∈ N.
√ n
(b) monter alors que x est de la forme (1 + 2) avec n ∈ N et conclure. Indication: si b ≥ 1,
x√
considérer x1 = 1+ 2
.

Exercice II.
Décomposer les permutations ci-dessous sous forme de produit de cycles à supports disjoints puis
Déterminer leur signatures. Sont-elles des cycles?
   
1 2 3 4 5 1 2 3 4 5
σ= ,τ =   , σ2τ
3 5 4 1 2 1 3 4 2 5

Exercice III.

(1) On considére f : R3 → R4 par f ((x, y, z)) = (x − 2y + z, 2x − y + 5z, −x − 3y, 3x − 3y + 6z)

(a) Montrer que f est une application linéaire.

19
(2) Déterminer Ker(f) et Im(f).

(d) Donner l’image par f de F = {(x, y, z) ∈ R3 , y + z = 0} et de G = Vect((1, 0, 0), (0, 0, 1)).

Exercice IV.

Soit E un espace vectoriel et f ∈ L(E). On suppose que Ker(f ) Im(f ) = {0}.
Montrer que si x ∈
/ Ker(f ) alors pour tout n ∈ N, f n (x) ̸= 0
Soit F un autre espace vectoriel et g ∈ L(E, F ). Montrer que g(E) ⊂ g(F ) ⇐⇒ E + Ker(g) ⊂
F + Ker(g).

Bonne chance
Prof: Abdellah Bnouhachem

20
Correction

Exercice 1: Soit A = {a + b 2, a ∈ Z, b ∈ Z}

1) On a A ̸= ∅ car 1 = 1 + 0 × 2∈A
Soit x, y ∈ A ⇒ ∃a, b ∈ Z et c, d ∈ Z tel que :
√ √
x = a + b 2 et y = c + d 2
√ √
On a x − y = (a − c) + (b − d) 2 ∈ A et xy = (ac + 2bd) + (ad + bc) 2 ∈ A,
alors A est un sous anneau de R
Comme R est integre alors A est integre.

2) x = a + b 2, N (x) = a2 − 2b2


N (xy) = N ((ac + 2bd) + (ad + bc) 2)

= (ac + 2bd)2 − 2(ad + bc)2

= a2 c2 + 4b2 d2 − 2a2 d2 − 2b2 c2

= (a2 − 2b2 )(c2 − 2d2 )

= N (x)N (y)

3) x est inversible dans A ⇔ N (x) = ±1


⇒)

x est inversible ⇒ ∃y ∈ A tel que xy = 1

⇒ N (xy) = N (1)

⇒ N (x)N (y) = 1

Or N (x) ∈ Z ⇒ N (x) = ±1

⇐)
√ √
Soit x = a + b 2, posons y = a − b 2
On a xy = a2 − 2b2 = N (x) = ±1 ⇒ x(±y) = 1 ⇒ x est inversible et son inverse ±y
√ n √ √ √
4) N (±1(1 + 2) ) = N (±1)N ((1 + 2)n ) = N ((1 + 2)n ) = N ((1 + 2))n = (−1)n = ±1

donc les lments ±(1 + 2)n sont inversibles dans A.

21
 
1 2 3 4 5 ( )( )
Exercice 2: σ =  = 1 3 4 2 5
3 5 4 1 2
les inversions de σ: (1, 4), (1, 5), (2, 3), (2, 4), (2, 5), (3, 4), (3, 5).

 = (−1) = −1et σ n’est pas un cycle.


Sign(σ) 7

1 2 3 4 5 ( )
τ =  = 2 3 4 les inversions de τ sont: (2, 4), (3, 4).
1 3 4 2 5
) = (−1)2 = 1 et τest un cycle.
Sign(τ
1 2 3 4 5 ( )
σ2τ =   = 1 4 2 les inversions de σ 2 τ sont: (1, 2), (1, 3), (1, 4), (3, 4).
4 1 3 2 5
Sign(σ τ ) = (−1)4 = 1 et σ 2 τ est un cycle.
2

Exercice 3: f : R3 → R4
f ((x, y, z)) = (x − 2y + z, 2x − y + 5z, −x − 3y, 3x − 3y + 6z).

1) f est une application linaire




 x − 2y + z = 0




 2x − y + 5z = 0
2) Soit (x, y, z) ∈ Kerf ⇒ ⇒ x = y = z = 0,

 −x −

 3y = 0


 3x − 3y + 6z = 0
donc Ker f={(0,0,0)}. D’aprs le thorme de rang on a
rg(f ) + dim(Kerf ) = 3 ⇒ dim(Imf ) = 3 ⇒ Imf = R3 .

3) F = {(x, y, z) ∈ R3 /y + z = 0} = {(x, y, −y) /(x, y) ∈ R2 },


donc F = V ect ((1, 0, 0), (0, 1, −1)).
f (F ) = V ect (f (1, 0, 0), f (0, 1, −1)) = V ect ((1, 2, −1, 3), (−3, −6, −3, −9)).
f (G) = V ect (f (1, 0, 0), f (0, 0, 1)) = V ect ((1, 2, −1, 3), (1, 5, 0, 6)).

Exercice 4:

1) Soit E un espace vectoriel et f ∈ L(E), on suppose que (Kerf ) ∩ (Imf ) = {0}. Montrons que
si x ∈
/ Kerf alors ∀n ∈ N, f n (x) ̸= 0
Si x ∈
/ Kerf ⇒ f (x) ̸= 0. Supposons la proprit est vraie l’ordre n c’est dire f n (x) ̸= 0.
Montrons qu’elle est vraie pour n + 1.

Si f n+1 (x) = 0 ⇒ f n (x) ∈ Kerf et f n (x) ∈ Imf

⇒ f n (x) ∈ (Kerf ) ∩ (Imf ) = {0}

⇒ f n (x) = 0 absurde donc f n+1 (x) ̸= 0.

22
2) Montrons que g(E) ⊂ g(F ) ⇔ E + Kerg ⊂ F + Kerg
Soit y = x + u ∈ E + Kerg
⇒)

g(y) = g(x) ⇒ g(x) ∈ g(E) ⇒ g(x) ∈ g(F )

⇒ y = x + u ∈ F + Kerg ⇒ E + Kerg ⊂ F + Kerg

⇐)
Soit y ∈ g(E) ⇒ ∃x ∈ E tq y = g(x)
y = g(x + v) avec v ∈ Kerg ⇒ x + v ∈ E + Kerg ⊂ F + Kerg
y = g(x + v) = g(x) ∈ g(F ) alors g(E) ⊂ g(F ).

23
Université Ibn Zohr Année universitaire 2012/2013
Ecole Nationale des Science Appliquées durée 2 heures
Agadir

ENSA 1.

Contrôle d’Algebre.
Exercice I.(7 pts 2-2-1-2)
Soit E = { ab ∈ Q/a ∈ Z, b ∈ N∗ et impair}.

(a) Monter que (E, +, .) est un anneau intègre.

(b) Montrer que l’ensemble des éléments inversibles de E est de la forme:

a
I(E) = { ∈ Q/a ∈ Z , b ∈ N∗ a et b sont impairs}.
b

(c) E est-il un corps?

(d) Soit a
b ∈ E. Montrer qu’il existe c
d ∈ I(E) tels que ab . dc = 2.

Exercice II.(7 pts 2-1-2-2)

(1) On considère dans S8 les permutations suivantes :

σ = (1625)(3847)

τ = (1864)(3752)

ρ = (834)(752)(61)

(a) Montrer que ρτ est un cycle dont vous préciser son ordre.

(b) Calculer (ρτ )2 .

(c) Montrer que σ est une puissance de ρτ.

(2) Soient c = (ijk) un 3-cycle de S4 et ϱ ∈ S4 . Montrer ϱcϱ−1 = (ϱ(i)ϱ(j)ϱ(k)) .

24
Exercice III.(6 pts 2-2-2)
On considére f : R3 → R3 définie par f ((x, y, z)) = (x − 2y + z, x + 3y, x − y + 2z).

(a) Montrer que f est une application linéaire.

(b) Déterminer Ker(f) et Im(f).

(c) Donner l’image par f de F = {(x, y, z) ∈ R3 , x + z = 0} et de G = {(x, y, z) ∈ R3 , y = 0}.

Bonne chance
Prof: Abdellah Bnouhachem

25
Correction
Exercice 1: Soit E = { ab ∈ Q/a ∈ Z, b ∈ N∗ et impair}

1) Montrons que E est un sous anneau integre de (Q, +, ×)

(a) 0 ∈ E, E ̸= ∅

(b) Soit x = ab , y = a
b
′ ∈E
′ ′ ′ ′
ab −a b
x−y = bb′
, on a bb est impair et bb ∈ N∗ donc x − y ∈ E

(c) xy = aa
bb′
∈ E ⇒ (E, +, ×) est un sous anneau de (Q, +, ×)

(d) on a (Q, +, ×) est un integre donc (E, +, ×) est un integre.

2) I(E) = { ab ∈ Q/a ∈ Z, b ∈ N∗ a et b sont impairs}


On a 2 = 2
1 ∈ E mais 1
2 ∈
/ E donc E n’est pas un corps.

3) a
b ∈ E ⇒ b est impair et c
d ∈ E ⇒ b est impair
′ ′ ′
ac
bd = 2 ⇒ ac = 2bd ⇒ 2/ac ⇒ 2/a ⇒ a = 2p ⇒ 2p c = 2bd ⇒ p c = bd,
or bd est impair donc c est impair alors c
d ∈ I(E).

Exercice 2:
( )( )
1) σ = 1 6 2 5 3 8 4 7
( )( )
τ= 1 8 6 4 3 7 5 2
( )( )( )
ρ= 8 3 4 7 5 2 6 1
( )( )( )( )( )
ρτ = 8 3 4 7 5 2 6 1 1 8 6 4 3 7 5 2 ,
( )
alors ρτ = 1 3 5 7 2 4 6 8 donc ρτ est un 8−cycle
( )( )
2) (ρτ )2 = 1 5 2 6 3 7 4 8

3) On a σ = ((ρτ )2 )−1 or (ρτ )8 = Id,


donc (ρτ )2 (ρτ )6 = Id ⇒ ((ρτ )2 )−1 = (ρτ )6 ⇒ σ = (ρτ )6
Donc σ est une puissance de ρτ .
( )
4) Soit C = i j k un 3−cycle de S4 et ρ ∈ S4 .
( )
Montrons que ρCρ−1 = ρ(i) ρ(j) ρ(k)
ρCρ−1 (ρ(i)) = ρC(i) = ρ(j),

26
ρCρ−1 (ρ(j)) = ρC(j) = ρ(k),
ρCρ−1 (ρ(k)) = ρC(k) = ρ(i),
( )
alors ρCρ−1 = ρ(i) ρ(j) ρ(k) .

Exercice 3: f : R3 −→ R3 dfinie par f ((x, y, z)) = (x − 2y + z, x + 3y, x − y + 2z)

1) f ((0, 0, 0)) = (0, 0, 0)


′ ′ ′ ′ ′ ′
∀α, β ∈ R f (α(x, y, z) + β(x , y , z )) = αf ((x, y, z)) + βf ((x , y , z )),
donc f est une application linaire.

2) Soit (x, y, z) ∈ Kerf 



 x − 2y + z = 0


⇒ f ((x, y, z)) = (0, 0, 0) ⇒ x + 3y = 0 ⇒ x = y = z = 0.



 x − y + 2z = 0
Donc kerf = {(0, 0, 0)} d’aprs le thorme de rang dim(kerf ) + dim(Imf ) = 3
alors dim(Imf ) = 3 ⇒ Imf = R3 .

3) F = {(x, y, −x)/x, y ∈ R}
F = V ect((1, 0, −1), (0, 1, 0))
f (F ) = V ect(f (1, 0, −1), f (0, 1, 0)) = V ect((0, 1, −1), (−2, 3, −1))
G = {(x, 0, z)/x, z ∈ R}
G = V ect((1, 0, 0), (0, 0, 1))
f (G) = V ect((1, 1, 1), (1, 0, 2))

Exercice 4: f ∈ L(E), f p = 0

1) ⃗u ∈ KerE\Kerf p−1 Montrons que (⃗u, f (⃗u), ..., f p−1 (⃗u)) est libre.
∀α0 , ..., αp−1 ∈ K on a α0 ⃗u + α1 f (⃗u) + ... + αp−1 f p−1 (⃗u) = ⃗0

⇒ f p−1 (α0 ⃗u + α1 f (⃗u) + ... + αp−1 f p−1 (⃗u)) = ⃗0

⇒ α0 f p−1 (⃗u) = 0 or f p−1 (⃗u) ̸= 0 ⇒ α0 = 0

α0 ⃗u + α1 f (⃗u) + ... + αp−1 f p−1 (⃗u) = ⃗0 ⇒ α1 f (⃗u) + ... + αp−1 f p−1 (⃗u) = ⃗0

⇒ f p−2 (α1 f (⃗u) + ... + αp−1 f p−1 (⃗u)) = ⃗0

⇒ α1 f p−1 (⃗u) = 0 or f p−1 (⃗u) ̸= 0 ⇒ α1 = 0

et on continue de même procdure, on trouve α0 = α1 = ... = αp−1 = 0


⇒ la famille (⃗u, f (⃗u), ..., f p−1 (⃗u)) est libre.

27
Université Ibn Zohr Année universitaire 2014/2015
Ecole Nationale des Science Appliquées durée 2 heures
Agadir

ENSA 1.

Contrôle d’Algebre.
Problème 1.(13 pts )

2 y2
Soit E = {(x, y) ∈ R2 / x16 − 4 = 1}.

(1) E est-il un sous-groupe de (R2 , +)? (0.5 pts)

(2) Soit φ l’application de R∗ vers E définie par: φ(x) = (2(x + x1 ), (x − x1 )).

(a) Montrer que φ est bijective et détérminer φ−1 . (3 pts)

(3) Pour tout (x, y) ∈ E et (x′ , y ′ ) ∈ E, on définit la loi ∗ par:


( ′ ′ ′
)
′ ′ xx ′ xy + x y
(x, y) ∗ (x , y ) = + yy , .
4 4

(a) Vérifier que ∗ est une loi de composition interne sur E. (1.5 pts)

(b) Soient x et x′ deux réels non nuls. Exprimer φ(x) ∗ φ(x′ ) en fonction de φ(xx′ ). (1.5 pts)

(c) Montrer que (E, ∗) est un groupe commutatif. (2 pts)

(d) Montrer que les groupes (E, ∗) et (R∗ , .) sont isomorphes. (1 pt)

(4) Soit (x, y) un élément de E, et un entier n ≥ 2. Calculer (x, y)n = (x, y) ∗ (x, y) ∗ · · · ∗ (x, y)(n
fois).(indic. utiliser (d)) (1.5 pts)

(5) On fixe un élément a dans E et on considère l’application f définie par:

∀α ∈ E, f (α) = a ∗ sym(α).

(d) Montrer que f 2 = idE . (1 pt)

(d) Trouver une condition nécessaire et suffisante sur a pour que f soit un automorphisme du
groupe E. (1 pt)

28
Exercice 1.(4 pts )
Soient n, p ∈ N∗ tel que p ≤ n et σ = (a1 · · · ap ) un p-cycle.

(1) Montrer que: ∀θ ∈ Sn , θσθ−1 = (θ(a1 ) · · · θ(ap )). (2 pts)

(2) En déduire: (1 3 2)(1 2 3 4)(1 2 3). (2 pts)

Exercice 2.(4 pts )


Soit E un espace véctoriel sur R et f une application lineaire de E tel que

f 2 = 3f − 2idE .


(1) Montrer que E = ker(f − idE ) ker(f − 2idE ). (2 pts)

(2) Montrer qu’il existe ak , bk ∈ R tel que f k = ak f − bk idE et calculer ak , bk en fonction de k.


(2 pts)

Bonne chance
Prof: Abdellah Bnouhachem

29
Correction
Problème 1.

2 y2
E{(x, y) ∈ R2 / x16 − 4 = 1}

1) E n’est pas un sous groupe de (R2 , +) car (0, 0) ∈


/E

2) φ : R∗ −→ E φ(x) = (2(x + x1 ), x − x1 ).
Montrons que φ 
est bijective
 2(x + 1 ) = 2(x′ + 1
′)
′ x
φ(x) = φ(x ) ⇒ x
 x − 1 = x′ − 1
x ′
x

L1 + 2L2 ⇒ x = x
∗ ′ ′
∀(x,
y) ∈ E ∃?x ∈ R tq φ(x ) = (x, y)
 2(x′ + 1′ ) = x

⇒ x ⇒ x = x+2y
 x − 1 =y
′ 4
x′
donc φ est surjective et φ−1 ((x, y)) = x+2y
4 .
′ ′ ′
′ ′ ′
3) (x, y) ∗ (x , y ) = ( xx4 + yy , xy +x y
4 )

(a) Il est facile de dmontrer que


′ ′ ′

1 xx
16 ( 4 + yy )2 − 14 ( xy +x y 2
4 ) =1
′2 ′2
x2 y2
en utilisant 16 − 4 = 1 et x
16 − y4 = 1 donc ∗ est une loi de composition interne dans E.

(b)
( ) ( )
1 1′ ′ 1 ′ 1
φ(x) ∗ φ(x ) = 2(x + ), x − ∗ 2(x + ′ ), x − ′
x x x x
( )
′ 1 ′ 1 ′
= 2(xx + ′ ), xx − ′ = φ(xx )
xx xx

(c) On a φ : (R∗ , .) −→ (E, ∗).


On a (R∗ , .) est un groupe commutatif et φ(R∗ ) = E car φ est surjective, de plus φ(R∗ ) est
un groupe commutatif car φ est un homomorphisme donc E est un groupe commutatif.

(d) d’aprs (b) et (c) les groupes (R∗ , .) et (E, ∗) sont isomorphes.

4) ∀(x, y) ∈ E comme φ est surjective ∃t ∈ R∗ tel que φ(t) = (x, y)

30
(x, y)n = (x, y) × ... × (x, y) = φ(t) × ... × φ(t)

= (φ(t))n = φ(tn )
( )
1 n 1
= 2(t + n ), t − n
n
t t
( )
x + 2y n 1 x + 2y n 1
= 2(( ) + x+2y ), ( ) − x+2y .
4 ( 4 )n 4 ( 4 )n

5) (a) ∀α ∈ Ef (α) = a ∗ Syn(α)

f 2 (α) = f (a ∗ Syn(α)) = a ∗ Syn(a ∗ Syn(α))

= a ∗ α ∗ Syn(a)

= α ∗ a ∗ Syn(a)) car ∗ est commutative

= α

⇒ f 2 = idE

(b) f est un automorphisme


⇒ f (α ∗ β) = f (α) ∗ f (β)
⇒ a ∗ Syn(α) ∗ Syn(β) = a ∗ Syn(α) ∗ a ∗ Syn(β)
⇒a∗a=a⇒a=e
Si a = e ⇒ f (α ∗ β) = f (α) ∗ f (β) donc f est un automorphisme
( )
Exercice 1: σ = a1 a2 ... ap un p-cycle
θσθ−1 (θ(a1 )) = θσ(a1 ) = θ(a2 )
θσθ−1 (θ(a2 )) = θσ(a2 ) = θ(a3 )
..
..
θσθ−1 (θ(ap )) = θσ(ap ) = θ(a1 )
( )
donc θσθ−1 = θ(a1 ) θ(a2 ) ... θ(aP )

( )( )( ) ( )
1 3 2 1 2 3 4 1 2 3 = θ(1) θ(2) θ(3) θ(4)
( )
= 3 1 2

Exercice 2: Soit f est une application linaire de E tel que f 2 = 3f − 2idE

31

 f (⃗x) = ⃗x
(1) Soit ⃗x ∈ Ker(f − idE ) ∩ ker(f − 2idE ) ⇒ ⇒ ⃗x = ⃗0
 f (⃗x) = 2⃗x
∀⃗x ∈ E ⃗x = ⃗u + ⃗v avec ⃗u = 2⃗x − f (⃗x) et ⃗v = f (⃗x) − ⃗x
f (⃗u) = 2f (⃗x) − f 2 (⃗x) = 2⃗x − f (⃗x) = ⃗u ⇒ ⃗u ∈ Ker(f − idE )
f (⃗v ) = f 2 (⃗x) − f (⃗x) = 2(f (⃗x) − ⃗x) = 2⃗v ⇒ ⃗v ∈ Ker(f − 2idE )
donc E = Ker(f − idE ) ⊕ Ker(f − 2idE ).

Université Ibn Zohr Année universitaire 2014/2015


Ecole Nationale des Science Appliquées durée 2 heures
Agadir

ENSA 1.

DS2 d’Algebre.
Exercice I.(7 pts)
Dans R3 , on considère les vecteurs ⃗v1 = (1, α, 1), ⃗v2 = (α, 1, α), ⃗v3 = (−α, α, α).

(1) Pour quelles valeurs de α ∈ R, {⃗v1 , ⃗v2 , ⃗v3 } est-elle une base de R3 ? (2 pts)

(2) Discuter Le rang de la famille {⃗v1 , ⃗v2 , ⃗v3 } suivant la valeur de α. (2 pts)

(3) On prend α = 2. (B ′ = {⃗v1 , ⃗v2 , ⃗v3 } est alors une base de R3 ).


Déterminer les matrices de passage PBB ′ et PB ′ B , B étant la base canonique de R3 . (3 pts)

Exercice II.(4 pts) (2-2)


Dans M3 (R) on considére la matrice suivante:
 
1 α −α
 
 
Ab =  α 1 α 
 
1 α α

(1) Pour quelles valeurs de α ∈ R, la matrice Aα est inversible?

(2) Discuter le rang de Aα selon la valeur de α.

Exercice III.(12 pts)(1.5-0.5-1-3-1-2-2)


On considère l’application lineaire f de R3 définie par:

∀(x, y, z) ∈ R3 : fα ((x, y, z)) = (x + αy − αz, αx + y + αz, x + αy + αz), (α ∈ R)

32
(1) Déterminer, suivant le paramétre α, une base de Im(fα ).

(2) Discuter, suivant le paramétre α, le rang de fα .

(3) On prend α = 2.

(a) Vérifier que B ′ = {(1, 2, 1), (2, 1, 2), (−2, 2, 2)} est une base de R3 .

(b) Déterminer les matrices de passage PBB ′ et PB ′ B , B étant la base canonique de R3 .

(c) En déduire que MB ′ (f2 ) = MB (f2 ).

(3) On prend α = −1.

(a) Déterminer une base de Ker(f−1 ) et une base de Im(f−1 ).



(b) Vérifier que Ker(f−1 ) Im(f−1 ) = R3 .

Exercice III.(5 pts)(1-2-2)


Soit E un espace vectoriel de dimension n ≥ 2 sur K.

(1) Montrer que si F et G sont deux sous-espaces vectoriels de E alors

dim(F ∩ G) ≥ dimF + dimG − n.

(2) Soient H1 , H2 , · · ·, Hr r hyperplans de E. Montrer que dim(H1 ∩ H2 ∩ · · · ∩ Hr ) ≥ n − r.

(3) Soit f une application linéaire de E. n est le plus élément de N tel que f n = 0. Montrer que
B = (a, f (a)), f 2 (a), · · ·, f n−1 (a) est une base de E et écrire la matrice de f dans cette base.

Bonne chance
Prof: Abdellah Bnouhachem

33
Correction
Exercice I. ⋆ S = {v1 , v2 , v3 }, avec v1 = (1, α, 1), v2 = (α, 1, α) et v3 = (−α, α, α)

1) Cherchons les valeurs de α ∈ R pour lesquelles {v1 , v2 , v3 } est une base de R3 .

⋆ S = {v1 , v2 , v3 } est une base de R3 si seulement si M (S)/B est inversible, B tant la base
canonique de R3 :

I M (S)/B = Aα

I Donc S = {v1 , v2 , v3 } est une base de R3 si et seulement si Aα est inversible.

I Or la matrice Aα est inversible ssi (α ̸= 0), (α ̸= 1) et (α ̸= −1) {(D’après II)}

I Donc le systme S = {v1 , v2 , v3 } est une base de R3 ssi (α ̸= 0), (α ̸= 1) et


(α ̸= −1)

2) Discutons rg(S) suivant les valeurs du paramtre α ∈ R : 1 ≤ rg(S) ≤ 3

⋆ rg(S) = rg(M (S/B)) : M (S)/B = Aα

I Donc rg(S) = rg(Aα )

I Or : (D’après II)

◦ rg(Aα ) = 3 si (α ̸= 0), (α ̸= 1) et (α ̸= −1)

◦ rg(Aα ) = 2 si (α = 0) ou (α = 1) ou (α = −1)

I Donc

◦ Si (α ̸= 0), (α ̸= 1) et (α =
̸ −1) alors rg(S) = 3

◦ Si (α = 0) ou (α = 1) ou (α = −1) alors rg(S) = 2

3) On prend α = 2 : v1 = (1, 2, 1), v2 = (2, 1, 2) et v3 = (−2, 2, 2)


 
1 2 −2
 
 
I donc PBB ′ =  2 1 2 
 
1 2 2
I PBB ′ = A2 , donc PB ′ B = (PBB ′ )−1 = (A2 )−1 .

I Calculons PBB ′ )−1 :

◦ detPBB ′ = detA2 = 2 × 2(1 + 2)(1 − 2) = −12

34
 
 + 1 2 2 2 2 1 
 − + 
 2 2 1 2 1 2 
 
 
   
 
  −2 −2 3
 2 −2 1 −2 1 2   
   
◦ C(PBB ′ ) = − + − = −8 4 0 
 1 2   
 2 2 1 2 
  6 −6 −3
 
 
 
 
 2 −2 1 −2 1 2 
 + − + 
1 2 2 2 2 1
 
−2 −8 6
 
 
◦ t C(PBB ′ ) =  −2 4 −6  :
 
3 0 −3
 
−2 −8 6
 
1  
(PBB ′ )−1 = 1 t C(P
BB )
′ ⇒ (PBB ′ )−1 = − 12  −2 4 −6 
detP
BB

 
3 0 −3
 
1 2
− 21
 6 3 
 
◦ Donc PB ′ B = 1
− 13 1 
 6 2 
− 14 0 1
4

Exercice II.

1 α −α
1) La matrice Aα est inversible ssi Aα = α 1 α ̸= 0:
1 α α

1 α −α 1 α −α 1 α −1
I Calcul de α 1 α : α 1 α =mα 1 1
1 α α 1 α α 1 α 1

1 α −1 1 α −1 1 α −1
◦ or α 1 1 L2 → L2 + L1 , L3 → L3 + L1 α + 1 1 + α 0 = 2(1+α) 1 1 0
1 α 1 2 2α 0 1 α 0

1 α −1
1 1
◦ 1 1 0 suivantC3 (−1) =1−α
1 α
1 α 0

35
1 α −α
◦ Donc α 1 α = 2α(1 + α)(1 − α)
1 α α

1−α 1 −1
I Solution de l’quation 1 1−α 1 =0
−1 1 1−α

1 α −α
◦ α 1 α = 0 ⇔ (α = −1)ou(α = 0)ou(α = 1)
1 α α
I La matrice Aα est alors inversible ssi (α ̸= −1), (α ̸= 0) et (α ̸= 1)

2) le rang de la matrice Aα selon les valeurs du paramtre α ∈ R : 1 ≤ rg(Aα ) ≤ 3

⋆ rg(Aα ) = 3 ssi la matrice Aα est inversible.

I Donc rg(Aα ) = 3 ssi (α ̸= −1), (α ̸= 0)et(α ̸= 1)


 
1 −1 1
 
 
I Pour α = −1 : A−1 =  −1 1 −1 , 1 ≤ rg(A−1 ) ≤ 3
 
1 −1 −1
◦ rg(A−1 ) = 3 ssi la matrice A−1 est inversible.

◦ Donc rg(A−1 ) < 3 car detA−1 = 0.

◦ On cherche une sous matrice carre inversible d’ordre 2 extraite de la matrice A−1
:    
1 1 1 1
•   est une matrice inversible de M (2) extraite de A−1 : det = −2
1 −1 1 −1
◦ Donc rg(A−1 ) = 2.
 
1 0 0
 
 
I Pour α = 0 : A0 =  0 1 0 , 1 ≤ rg(A0 ) ≤ 3
 
1 0 0
◦ rg(A0 ) = 3 ssi la matrice A0 est inversible.

◦ Donc rg(A0 ) < 3 car detA0 = 0.

◦ On cherche une sous matrice carre inversible d’ordre 2 extraite de la matrice A0 :


   
1 0 1 0
•   est une matrice inversible de M (2) extraite de A0 : det = 1
0 1 0 1
◦ Donc rg(A0 ) = 2.

36
 
1 1 −1
 
 
I Pour α = 1 : A1 =  1 1 1 , 1 ≤ rg(A1 ) ≤ 3
 
1 1 1
◦ rg(A1 ) = 3 ssi la matrice A1 est inversible.

◦ Donc rg(A1 ) < 3 car detA1 = 0.

◦ On cherche une sous matrice carre inversible d’ordre 2 extraite de la matrice A1 :


   
1 −1 1 −1
•   est une matrice inversible de M (2) extraite de A1 : det = 2
1 1 1 1
◦ Donc rg(A1 ) = 2.

⋆ Résumé:

◦ Si α ̸= 0, α ̸= 1 et α ̸= −1 alors rg(Aα ) = 3.

◦ Si α = 0 ou α = 1 ou α = −1 alors rg(Aα ) = 2.

Exercice III.
fα ((x, y, z)) = (x + αy − αz, αx + y + αz, x + αy + αz)

1) Une base de Im(fα ), suivant le paramtre α :

⋆ Im(fα ) = ⟨fα (e1 ), fα (e2 ), fα (e3 )⟩, B = {e1 , e2 , e3 } tant la base canonique de R3 .

⋆ dim(Im(fα )) = rg{fα (e1 ), fα (e2 ), fα (e3 )}





 fα (e1 ) = (1, α, 1) = v1

I fα (e2 ) = (α, 1, α) = v2 Donc : dim(Im(fα )) = rg(S), avec S = {v1 , v2 , v3 }



 f (e ) = (−α, α, α) = v
α 3 3
I Or : (D’après I)

◦ rg(S) = 3 si (α ̸= 0), (α ̸= 1) et (α ̸= −1)

◦ rg(S) = 2 si (α = 0) ou (α = 1) ou (α = −1)

I Donc

◦ Si (α ̸= 0), (α ̸= 1) et (α =
̸ −1) alors dim(Im(fα )) = 3 et Im(fα ) = R3

◦ Si (α = 0) alors dim(Im(f0 )) = 2 : v1 = (1, 0, 1), v2 = (0, 1, 0), v3 = (−0, 0, 0)

• {v1 , v2 } est une base de Im(f0 ).

◦ Si (α = 1) alors dim(Im(f1 )) = 2 : v1 = (1, 1, 1), v2 = (1, 1, 1), v3 = (−1, 1, 1)

• {v1 , v3 } est une base de Im(f1 ).

37
◦ Si (α = −1) alors dim(Im(f−1 )) = 2 : v1 = (1, −1, 1), v2 = (−1, 1, −1), v3 =
(1, −1, −1)

• {v1 , v3 } est une base de Im(f−1 ).

2) Le rang de f , suivant le paramtre α :

I rg(fα ) = Im(fα )

I Donc

◦ Si (α ̸= 0), (α ̸= 1) et (α ̸= −1) alors rg(fα ) = 3

◦ Si (α = 0) ou (α = 1) ou (α = −1) alors rg(fα ) = 2

3) α = 2 :


a. B = {(1, 2, 1), (2, 1, 2), (−2, 2, 2)} est une base de R3 .

I B = {v1 , v2 , v3 }, avec , α = 2

I Or le systme S = {v1 , v2 , v3 } est une base de R3 ssi (α ̸= 0), (α ̸= 1) et (α ̸= −1)



I Donc B = {(1, 2, 1), (2, 1, 2), (−2, 2, 2)} est une base de R3 .

b. Les matrices de passage PBB ′ et PB ′ B , B tant la base canonique de R3 .


 
1 2 −2
 
′  
I PBB ′ = M (B /B), donc PBB ′ =  2 1 2 
 
1 2 2
 
1 2
− 1
 6 3 2 
 1 
I Donc, (D’après I) : PBB ′ = 1
−3 1 
 6 2 

− 14 0 1
4
′ ′
c. M (f2 /B , B ) = M (f2 /B, B) ?
′ ′
I M (f2 /B , B ) = PB ′ B .M (f2 /B, B).PBB ′ :
 
1 α −α
 
 
I Or PBB ′ = A2 et M (f2 /B, B) = A2 car M (fα /B, B) =  α 1 α = A α
 
1 α α
′ ′
I Donc M (f2 /B , B ) = M (f2 /B, B) car PB ′ B .M (f2 /B, B).PBB ′ = (Aα )−1 .Aα .Aα =

4) α = −1 : f−1 ((x, y, z)) = (x − y + z, −x + y − z, x − y − z)

a. Une base de Im(f−1 ) et une base de ker(f−1 ).

38
I Une base de Im(f−1 ) :

◦ {(1, −1, 1), (1, −1, −1)} est une base de Im(f−1 ). (D’après I) )

I ker(f−1 ) :

◦ ker(f−1 ) = {(x, y, z) ∈ R3 /f−1 (x, y, z) = (0, 0, 0)}

◦ (x, y, z) ∈ ker(f−1 ) ssi (x − y + z, −x + y − z, x − y − z) = (0, 0, 0)




 x−y+z =0 

  x−y+z =0
◦ (x, y, z) ∈ ker(f−1 ) ssi −x + y − z = 0 ssi

  x−y−z =0

 x−y−z =0
 
 x − y + z = 0 (1)  y = x (1) + (2)
• or ssi ,x∈R
 x − y − z = 0 (2)  z = 0 (1) − (2)
◦ Donc (x, y, z) ∈ ker(f−1 ) ssi (x, y, z) = (x, x, 0) = x(1, 1, 0), x ∈ R

◦ Donc ker(f−1 ) = ⟨(1, 1, 0)⟩, dimker(f−1 ) = 1

◦ {(1, 1, 0)} est alors une base de ker(f−1 ).

b. Im(f−1 ) ⊕ ker(f−1 ) = R3 .

⋆ Pour vrifier que Im(f−1 ) ⊕ ker(f−1 ) = R3 , il suffit de vrifier que la runion dune base
de ker(f−1 ) et une base de Im(f−1 ); est une base de R3 :

I {(1, 1, 0)} est alors une base de ker(f−1 )

I {(1, −1, 1), (1, −1, −1)} est alors une base de Im(f−1 )

I Vrifions que S = {(1, −1, 1), (1, −1, −1), (1, 1, 0)} est une base de R3 :
 
1 1 1
 
 
◦ M (S/B) =  −1 −1 1  : S est une base de R3 si et seulement si
 
1 −1 0
det (M (S/B)) ̸= 0

◦ Calcul de det (M (S/B)) :


1 1 1 1 1 1
−2 −2
• −1 −1 1 L2 → L2 − L1 −2 −2 0 suivantC3 =4
1 −1
1 −1 0 1 −1 0
◦ S = {(1, −1, 1), (1, −1, −1), (1, 1, 0)} est alors une base de R3 .

I Donc Im(f−1 ) ⊕ ker(f−1 ) = R3 .

39

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