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Introduction
-En allant plus loin que les traditions médiévales, ces mouvements amènent à une nouvelle
vision de l’homme et du monde. Ils contribuent aussi aux réformes religieuses, protestante
et catholique.
Comment les XVe et XVIe s sont-ils marqués par un renouveau culturel et religieux ?
H p 126-127 L'humanisme
Faire toutes les questions de la page 127 et surtout après tenter une synthèse sur qu’est ce
que l’humanisme, ses caractéristiques.
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Synthèse
-L’humanisme est un mouvement culturel européen des XIVe – XVIe s. qui se fonde
sur l’étude des humanités (langues et cultures de l’Antiquité) et redonne une place
centrale à l’homme, mesure de toutes choses. Il se définit d’abord en opposition
avec l’époque précédente, qualifiée de barbare, et plus tard au XIXe s. de « Moyen-Age »,
séparant Antiquité et Temps modernes.
Les humanistes dénoncent la connaissance imparfaite des textes antiques, en raison
d'erreurs de copies. Ils dénoncent aussi l'utilisation d'un latin médiéval éloigné du latin
classique.
Avec la chute de Constantinople en 1453, les savants grecs byzantins fuient
Constantinople, c'est la redécouverte de manuscrits inconnus de Platon, Euclide et
Archimède.
Les humanistes recueillent, copient les manuscrits antiques et cherchent à les
adapter à leur époque.
-Ainsi s’appuyant sur des auteurs antiques comme Platon (427 à 347 av J-C), Cicéron
(106 à 43 av J-C) et Plutarque (v.50 à 125), les humanistes approfondissent l’apprentissage
des langues anciennes : hébreu, grec et latin. La philologie (= étude des textes anciens,
qui cherche à établir les versions les plus proches possible des textes d’origine, par
confrontation des différentes sources) apparaît.
Les humanistes utilisent aussi les langues vernaculaires (= langues couramment
parlées par un peuple) et les font progresser. Les Florentins Dante (1265-1321) et
Pétrarque (1304-1374) font progresser l'italien. Joachim du Bellay (1522-1560) en
fait de même pour le français.
-Le retour à l’Antiquité ne se limite pas au domaine linguistique, mais s’étend au monde
des idées. Les Anciens permettent la redécouverte de valeurs comme la franchise, la vertu
et l’amitié. A la cour des Médicis, fin XVe s. à Florence, mise en avant de l'idéal
néoplatonicien (néoplatonisme = doctrine antique redécouverte par l'humanisme qui
interprète la philosophie de Platon comme un mysticisme intensément tourné vers Dieu)
médicéen = s'appuyer sur le legs gréco-romain, faire évoluer les visions du monde issues de
la chrétienté médiévale. Ainsi la glorification de l'idée du Beau du Vrai et du Bon est très
en vogue à Florence à la cour des Médicis (Marsile Ficin, Pic de la Mirandole).
Le Beau: manifestation sensible du divin, modèle idéal de beauté non avili par la mort.
-Avec Pétrarque (1304-1374) :«Avec moi, finit l'âge des ténèbres!» et Boccace (1313-
1375), l’humanisme se répand en Italie par le biais du mécénat (= protection financière
accordée par un puissant personnage, le mécène = prince, notable urbain, homme d’Eglise,
à des artistes ou à des lettrés qui sont tenus en échange de célébrer les mérites de leur
bienfaiteur). Exemple-type de la famille des Médicis à Florence, avec surtout, Laurent
le Magnifique (1449-1492), maître de Florence de 1469 à avec 1492.
(La République de Florence, sans perdre ses bases de commune, est dominée par
les Médicis de 1434, avec Côme l'Ancien, à 1494, avec Pierre II. Ce dernier, chassé de
Florence, plie devant l'arrivée des Français de Charles VIII - Puis expérience de
Savonarole 1494-1498 et retour des Médicis de 1512 à 1527 et à nouveau Médicis
après 1532 avec le duché de Toscane).
Les grandes familles italiennes dans les petits Etats italiens, les papes Sixte IV
(1471-1484), Jules II (1503- 1513) ou les rois comme François Ier (1515-1547) sont des
mécènes importants.
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-Cette ambition explique la place essentielle donnée à l'éducation illustrée par Rabelais
dans Pantagruel (1532), et l'importance accordée à la maîtrise de soi, en particulier chez
Baldassare Castiglone qui en fait la base du métier de son Courtisan (1528).
-L'optimisme de l'humanisme le pousse à proposer des plans de société idéale comme l'île
d'Utopia de Thomas More (1516), ainsi que que des modèles de comportement
aux hommes d’État, avec Le Prince (1513) de Machiavel (1469-1527), qui choque par
son cynisme.
Mais à la fin du XVIe s., les malheurs des temps, avec les guerres de religion,
poussent Montaigne à un doute profond face aux vérités établies : parution des Essais en
1595.
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Synthèse
Séance 5 : Parcours 1 p 134-135 M Angelo puis parcours 2 sur le site des musées du
Vatican
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* Michel Ange (M Angelo 1475-1564): David 1501-1504 livre p 132 et plafond la Sixtine
1508-1513 livre p 132 à 135
(+ en bonus La Pietà 1498-1499)
*Et Sandro Botticelli (1445-1510), Le Printemps (La Primavera) 1478-1482 livre p 151
pour compléter avec le Quattrocento
Cours !
Donc à partir docs choisis ,constatons les idées des différents paragraphes ; D’abord
M Ange et Léonard pour le XVIe s puis Botticelli pour le XVe s.pour ce paragraphe.
a-Inspirée par l'humanisme, la Renaissance (= terme utilisé par Giorgio Vasari, pour
traduire le sentiment d'un renouveau des arts aux XVe et XVIe s. après la barbarie supposée
du Moyen-Age) place l'homme au centre de ses préoccupations pendant ce siècle nommé :
Quattrocento (le quatorzieme)
Le Quattrocento marque l'affirmation progressive de l'homme par sa propre
représentation, par la place accordée aux sentiments.
Montrer d’abord l' art byzantin hiératique: canons fixés avec mosaïques, Palerme :
Roger II et Christ Pantocrator. Et possible montrer la fixité bousculée : Madones de
Duccio, Giottto,... Puis surtout rôle fondateur de Masaccio : Adam et Eve chassés du
Paradis 1424-1425. (Faire lien avec M Ange Adam et Eve)
Alors que l'art du portrait n'était pas pratiqué au Moyen-Age, il devient un thème
de prédilection des artistes à partir du XVe s. : princes et bourgeois, fiers de leur réussite,
se font représenter en pied, en buste ou entourés de leur décor quotidien. La réalité fait
irruption dans l'art. Aux portraits de nones, des saintes ou de Marie ou des scènes de la
mythologie, succèdent des portraits de princes puis des peintures de la vie quotidienne et de
gens lambda comme des marchands, des religieux (mais pas encore des paysans)
XVe s :Van Eyck livre 1 p 136 Portrait des époux Arnolfini. Aussi représentations de
Ghirlandaio, d' Andrea del Castagno (La Cène),… (Le portrait au XVe s contenu dans
une boîte dont le couvercle figure des éléments emblématiques ou allégoriques.)
c-Les sujets religieux sont toujours présents et restent tout de même essentiels. Les thèmes
restent les mêmes en liaison avec la Bible.
d-Tous ces sujets sont actualisés avec des éléments contemporains comme l'architecture,
le vêtement,… Possible compléter avec fresques de Pinturicchio, Luca Signorelli, Léonard
(La Cène), Michel Ange, Raphaël,...
-Alors que les artistes ou artisans du Moyen-Age cherchent à représenter des idées, sans
souci de réalisme, ceux de la Renaissance cherchent à donner l'illusion de la réalité. Cela
passe par l'introduction de la perspective (= technique artistique qui permet de représenter
un espace en trois dimensions sur une surface plane, donnant ainsi l'illusion de
la profondeur).
Là encore, montrer le Quattrocento, avec les maîtres italiens du XVe s. : Masaccio,
Uccello, Piero della Francesca. M.Ange est dans la continuité.
L'illusion de la réalité passe par le portrait, l'étude de l'anatomie, la représentation
de la nature, d'éléments d'architecture qui jouent souvent un grand rôle dans
la perspective font leur irruption.
Possible montrer le réalisme flamand, bien connu à Florence, depuis Van Eyck.
La réalité, le Vrai, c'est aussi la rigueur mathématique ! avec la perspective
mathématique de Piero et sa «La Flagellation du Christ»
Ainsi, la réalité terrestre est représentée dans l'art.
-Avec les voyages des artistes, le fait que les puissants cherchent à attirer les meilleurs
artistes, elle gagne d'autres foyers en Europe : Flandres en partie aussi initiatrices,
Saint-Empire, France (François Ier), ...
-L'artiste voit son statut se différencier de celui de l'artisan, simple travailleur manuel.
Celui-ci est reçu dans la haute société, il signe ses œuvres et se représente en autoportrait :
autoportrait de Durer (1471-1528) livre p 136.
-Les humanistes réagissent avec Erasme, Lefèvre d'Etaples. Ils veulent revenir à un
christianisme plus originel avec la Bible comme support spirituel essentiel. La dévotion doit
se tourner sur le Christ et non sur la Vierge et les saints. Erasme estime que l'homme peut se
tourner de lui-même vers le bien malgré le péché originel. (Luther opposé à ce point de vue.
Les réformateurs protestants estiment que l'humanisme ne va pas assez loin dans
la satisfaction des besoins spirituels : Delumeau les voit comme des anti-humanistes sur
le fond doctrinal).
Savonarole a déjà blâmé l’Église, il est brûlé en 1498 à Florence.
-Luther met alors en place une nouvelle Eglise, dite luthérienne, soutenue par les villes et
les princes allemands comme Frédéric de Saxe. En 1529, ceux-ci protestent contre
l'empereur Charles Quint pour revendiquer la liberté religieuse : le protestantisme est né.
Le luthéranisme se répand dans le centre et le nord de l'Allemagne, en Scandinavie.
-Le roi d'Angleterre Henri VIII (1491-1547) choisit de rompre avec la papauté en
se proclamant lui-même chef de l'Eglise anglicane.
En Angleterre c'est une question d'hérédité au trône qui provoque une nouvelle cassure dans
l'Eglise catholique. Henri VIII veut "divorcer" de Catherine d'Aragon (lui donne
une fille la future Marie Ière = Marie Tudor) dont il n'a pas d'enfant mâle (et passion pour
Ann Boleyn), le pape refuse. Le roi d'Angleterre fait alors annuler son mariage par
le primat anglais, l'archevêque de Canterbury et il épouse Anne Boleyn en 1533: il défie
le pape Clément VII (neveu de Laurent le Magnifique). Il est excommunié. En 1534
il devient chef de l'Eglise d'Angleterre par l'Acte de suprématie. C'est une nouvelle forme
de protestantisme.
Thomas More, ami d'Erasme n'accepte pas la position du roi; il est exécuté en 1535.
(Henri VIII aura au total 6 femmes. A. Boleyn lui donnera la future Elisabeth Ière, sera
décapitée en 1536 - Jane Seymour reine en 1536 dans la foulée... lui donnera Edouard VI,
meurt d'une fausse-couche en 1537, le roi se fera enterré à ses côtés - Anne de Clèves sera
répudiée au bout de 6 mois en 1540, mariage non consommé - Catherine Howard reine
de 1540 à 1542 décapitée à la tour de Londres - Catherine Parr, reine en 1543, et qui survit
au roi mort en 1547).
C'est Elisabeth Ière qui met en place une Eglise à mi-chemin entre catholicisme et
luthéranisme (évêques maintenus et leur mariage est possible, plus de monastères).
Il garde la liturgie catholique tout en adoptant les principes protestants. Ainsi naît
un troisième protestantisme : l'anglicanisme.
3.L'Eglise rénovée par la réforme catholique
Conclusion
-La réforme catholique va s'appuyer sur cet art pour montrer la toute puissance d'un
catholicisme triomphant.