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Valorisation & recyclage


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La hiérarchie des traitement des déchets
D'après l'ADEME, le recyclage « vise à utiliser les matières premières issues de déchets ».
Plus précise, la définition du Code de l'environnement caractérise le recyclage comme « toute
opération de valorisation par laquelle les déchets, y compris les déchets organiques, sont retraités
en substances, matières ou produits aux fins de leur fonction initiale ou à d'autres fins. Les
opérations de valorisation énergétique des déchets, celles relatives à la conversion des déchets en
combustible et les opérations de remblaiement ne peuvent pas être qualifiées d'opérations de
recyclage. »
La hiérarchie de traitement des produits en fin de vie promue par la directive-cadre « déchets » de
2008 privilégie le recyclage matière à la valorisation énergétique (Consulter la page sur l'efficacité).
L'économie circulaire s'accorde avec ce postulat puisque la création de valeur est a priori supérieure
dans le cas d'une valorisation matière. Le recyclage matière est donc préférable lorsque les
conditions techniques et sanitaires nécessaires le permettent. L'économie circulaire vise même
l'upcycling, c'est-à-dire augmenter la valeur de la matière lors de la transformation (Consulter les
initiatives Déchets d'arts et Bilum)
Recyclage matière et valorisation énergétique peuvent également être très complémentaires. Par
exemple, une opération de méthanisation produit un digestat (co-produit solide), valorisé sous forme
de fertilisant, ainsi que du biogaz qui se substitue aux combustibles fossiles.
Le tri : un levier essentiel au développement des filières de
recyclage
Le tri à la source, que ce soit pour les déchets industriels ou ménagers, est un levier
essentiel au développement du recyclage. Lorsqu'ils sont mélangés dans la benne du tout-venant,
les déchets représentent un coût pour la société et les entreprises. A l'inverse, les déchets triés et
réservés en vue d'un recyclage peuvent être sources de profit. La collecte sélective facilite la
massification de certains types de déchets et permet de générer des filières de recyclage
économiquement viable. Le développement de la responsabilité élargie du producteur a par
exemple favorisé la mise en place de filières de recyclages dans le domaine des D3E ou des
emballages plastiques. (Consulter les initiatives Veolia D3E, Infineo )
Le plan national de réduction et de valorisation des déchets vise à orienter vers la valorisation
matière « 55 % en masse des déchets non dangereux non inertes en 2020 ». Cet objectif se décline
dans les collectivités qui doivent mettre en place des filières de tri sélectif, notamment en matière de
biodéchets. (Consulter le guide à destination des collectivités : "La collecte séparée des biodéchets,
une solution d'avenir").
A l'image du SYNHORCAT à Paris (professionnels de la restauration et de l'hôtellerie), certains
professionnels responsables adaptent leurs pratiques au-delà de la réglementation existante pour
que leurs déchets soient valorisées. Ces initiatives exemplaires doivent être encouragées.
(Consulter l'initiative Moulinot)
Une forte dépendance au prix des matières premières
Sur le plan économique, une filière de recyclage ne peut être viable que si la matière recyclée est
compétitive vis-à-vis de la matière vierge. La baisse conjoncturelle du prix des matières premières
est défavorable au secteur. La mise en place d'outils économiques incitatifs en faveur des matières
recyclées et la prise en compte des externalités négatives liées à l'extraction de matières vierges
doivent permettre de contrebalancer les pertes de marché liées à la fluctuation du prix des matières
premières.
Le développement du recyclage est particulièrement important dans un pays faiblement doté en
ressources naturelles. Les business models innovants du domaine doivent être encouragées et
dupliqués. (Consulter les initiatives Dislaub, Morphosis, Api'Up)
Le secteur du BTP porteur d'enjeux
Le secteur de la construction est le premier poste de consommation matière en France. La
législation européenne nous impose de valoriser d'ici 2020 au moins 70 % des « déchets non
dangereux de construction et de démolition, à l'exclusion des matériaux géologiques naturels ».
Le défi est important. De nombreuses expérimentations dédiées à la valorisation des matériaux du
BTP existent déjà dans les territoires. Ces pratiques doivent être valorisées et multipliées sur le
territoire français (Consulter les initiatives Cyclabat, Cemex, Siniat, Yprema (ici et là) et ReValo)

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Vous êtes ici : Accueil / Valorisation des déchets : un enjeu crucial pour l’économie circulaire
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Publié le 06/06/2023 par Nathalie Strauch | Mis à jour le : 31/10/2023 | 14 min de lecture
Sujets : Empreinte carbone, Énergie, Environnement, Géomarketing, nouveautés, RSE, Transition
écologique

La valorisation des déchets : un enjeu


majeur pour l’économie circulaire.
La valorisation des déchets est devenue un enjeu crucial dans les domaines
environnementaux, économiques et juridiques. Il existe ainsi de nombreux acteurs
publics et privés impliqués dans le traitement des déchets : l’état fixe le cadre
juridique et détermine les financements possibles, les collectivités locales sont en
première ligne pour la gestion et la revalorisation énergétique des déchets, qu’elles
confient à des sociétés privées spécialisées.

Aujourd’hui, c’est environ 340 millions de tonnes de déchets par an qu’il s’agit de
gérer en France. Les enjeux sont donc colossaux, d’autant plus que la prise en charge
des déchets se complexifie et s‘enrichit : de la notion basique collecte/traitement, on est
passé à des notions de récupération et de valorisation des déchets sous diverses
formes qui s’inscrit dans le sujet plus large de l’économie circulaire.

Sommaire
Comment est-on passé du traitement des déchets à la valorisation des déchets ?

Une contrainte législative forte en faveur du recyclage des déchets

Un exemple de REP : la valorisation des déchets du bâtiment

Retraitement et valorisation des biodéchets : une obligation légale

Conclusion
Comment est-on passé du traitement des déchets
à la valorisation des déchets ?
Des modifications en lien avec l’obligation de passer à une économie
circulaire.
Désormais c’est toute la chaine qui est impactée : le réchauffement climatique, les
enjeux environnementaux, la pression sur les ressources naturelles obligent à sortir du
modèle linéaire « extraire, fabriquer, consommer et jeter ». C’est en premier lieu le «
fabricant » qui devient responsable des déchets et de leur traitement dans un
cadre juridique de plus en plus strict mis en place aussi bien par l’État que par l’Union
européenne.

En début de chaine, les « fabricants » doivent intégrer les notions d’écoconception et


de réemploi pour limiter l’exploitation des ressources naturelles et des matières
premières primaires d’une part et le gaspillage d’autre part. C’est pourquoi le traitement
des déchets s’est modifié et enrichi pour tendre vers la valorisation des déchets : ils
changent alors de statut pour devenir une ressource (énergie, recyclage, matières
premières secondaires, …).

Cette modification du statut des déchets est à mettre en relation avec la question
environnementale, désormais sur le devant de la scène et au cœur des médias, objet
de réflexions croisées tant au niveau politique que sociétal. Le cadre réglementaire et
législatif impose aux entreprises de prendre en compte la RSE et de travailler à la
diminution de leur bilan carbone.

Que représentent les déchets en France ?


Chaque année en France, ce sont 340 millions de tonnes de déchets qui doivent être
valorisés :

● Environ 65 % proviennent des activités de BTP,


● Environ 20 % sont des déchets d’entreprises,
● Environ 13 % sont constitués des déchets ménagers (ordures ménagères en
poubelle noire, tri sélectif en poubelle jaune, collecte séparée pour le verre,
les encombrants ou en déchetterie, …). Ils proviennent des ménages, mais
aussi des petites entreprises ou des collectivités locales, qui en ont la charge.

La multiplicité des déchets justifie les nombreuses valorisations ou recyclages dont


ils font l’objet :

● production de matières premières secondaires,


● méthanisation ou compostage de biodéchets,
● incinération des déchets ménagers pour production de chaleur,
● production de combustibles ou de gaz réutilisés dans des réseaux de
chaleur, dans des industries ou dans des transports en commun.
● …

Dans cette chaine de plus en plus complexe de la valorisation des déchets, les
intervenants sont nombreux et variés. Ils comprennent évidemment les structures
publiques : l’Etat (garant de la loi), les collectivités locales chargées de la gestion
proprement dite, des organismes institutionnels comme l’ADEME ou des éco-
organismes qui s’occupent de prendre en charge les déchets d’un secteur. Les
traitements des déchets sont effectués par des industriels qui, en bout de chaine,
revendront leurs déchets valorisés (sous différentes formes) à des utilisateurs finaux.
C’est dire si le secteur est complexe.
Réseau d’électricité autour d’un méthaniseur

Une contrainte législative forte en faveur du


recyclage des déchets
En février 2020, la loi AGEC (anti-gaspillage pour une économie circulaire) a été
votée. Elle « entend accélérer le changement de modèle de production et de
consommation afin de limiter les déchets et préserver les ressources naturelles, la
biodiversité et le climat. » L’objectif de cette loi est de contraindre toutes les parties
prenantes à sortir du modèle d’économie linéaire longtemps en vigueur (produire
pour consommer puis jeter) qui épuise les ressources pour se diriger vers une
économie circulaire plus vertueuse qui favorise la réparation, le recyclage et la
valorisation des déchets. Cette nouvelle vision est aussi un moyen d’améliorer le
bilan carbone et de faire de la RSE un pilier de la gestion des entreprises.

En janvier 2023, un nouveau volet de la loi AGEC est entré en vigueur, autour de 5
directions majeures :
● Arrêter le plastique jetable
● Informer les consommateurs
● Lutter contre le gaspillage
● Sortir de l’obsolescence programmée
● Produire mieux.

On comprend donc que les industriels doivent changer leur mode de production et
s’intéresser de plus près aux déchets qu’ils contribuent à générer afin de diminuer
globalement la quantité de déchets produite et augmenter, dans celle-ci, les
déchets valorisés ou recyclés. C’est dans ce cadre que les filières REP
(responsabilité élargie du producteur) ont pris un poids majeur.

Les filières REP concernent tous les types de produits, aussi bien pour la
consommation des ménages que pour l’industrie. La philosophie des REP est basée
sur le principe du pollueur / payeur : dans une filière donnée, les producteurs,
transformateurs, distributeurs, … ne peuvent plus se décharger de leur responsabilité à
l’égard de leurs produits mais doivent les « gérer » tout au long de leur cycle de vie.
L’objectif est de favoriser la prévention des déchets en incitant à une production
vertueuse en ce qui concerne l’utilisation des ressources, permettre la réparation pour
étendre la durée de vie du produit et enfin gérer les déchets c’est à dire leur
recyclage et leur valorisation.

Un exemple de REP : la valorisation des déchets


du bâtiment
La création d’éco-organismes dédiés pour aider au traitement et à la
valorisation des déchets
Le secteur du BTP produit énormément de déchets. Pour être en adéquation avec la loi,
les intervenants de ce secteur se sont regroupés pour créer des éco-organismes à but
non lucratif chargés de favoriser l’écoconception mais surtout de collecter, recycler et
valoriser les déchets de la filière pour entrer dans un processus d’économie
circulaire. Les producteurs choisissent d’adhérer à un éco-organisme (il y en a 4 :
Ecomaison, Ecominero, Valdelia et Valobat) auquel ils versent une éco-contribution,
en fonction de l’activité de l’entreprise et surtout du coût de gestion des déchets. Ceux-
ci doivent être tous collectés, triés puis « gérés », c’est à dire acheminés vers des
filières de réemploi, ou recyclés ou valorisés sous des formes différentes (chaleur,
…).

C’est l’éco-organisme qui est responsable pour ses entreprises adhérentes et donc
chargé de la valorisation de leurs déchets. Plus celle-ci est lourde, plus la participation
financière est élevée : les entreprises, si elles veulent limiter les frais, doivent donc se
pencher activement sur l’écoconception de leurs produits, pour faciliter, en fin de vie,
la gestion de leurs déchets, que ce soit en quantité ou en termes de valorisation.

On voit donc dès lors la complexité du système de valorisation des déchets : il s’agit
pour les éco-organismes de :

● visualiser leurs adhérents et leurs productions,


● connaître les acteurs de la collecte des déchets (il en existe environ 600
en France…), de leur valorisation et de leur recyclage en fonction de leur
spécialisation et de leur capacité de production,
● analyser les données du secteur bâtiment, c’est-à-dire les permis de
construire pour suivre les surfaces créées, démolies ou transformées et
évaluer ainsi le potentiel de déchets à traiter,
● gérer les flux, en particulier l’acheminement des déchets vers les différents
acteurs de la collecte, puis du lieu de traitement vers le lieu de réemploi. Une
contrainte supplémentaire est à prendre en compte : les zones ZFE-m
(zones à faible émission mobilité) dans les grandes agglomérations : les
véhicules doivent être peu polluants sous peine de possibles restrictions de
circulation.
Cartographie de la part des poids lourds verts en Ile-de-France en 2020.

Le géodécisionnel au service de la gestion et de la valorisation des


déchets du bâtiment
Se dessine nettement une problématique de maillage du territoire : pour tel chantier,
il convient de trouver les acteurs du recyclage les plus proches en fonction des
matériaux à prendre en charge et de la capacité de traiter les quantités demandées.
S’ajoutent des notions de proximité pour minimiser les coûts de transport.
L’emplacement géographique de l’unité de traitement joue également un rôle pour le
réemploi des déchets valorisés.

Enfin, il s’agit de minimiser les déplacements entre les centres de production et les
centres de réemploi : par exemple en cas de production de remblais pour les routes,
le coût de traitement sera forcément différent selon que l’on peut utiliser les matériaux à
proximité ou non.

Le géodécisionnel est donc indispensable pour gérer au mieux les nombreux


paramètres de la valorisation des déchets. Les solutions Articque proposent des
modules tels que les isochrones (calculs de temps d’accès), le barycentre (pour
optimiser l’implantation d’un nouveau centre de valorisation des déchets par exemple),
les distances routières (avec des options poids lourds) pour l’acheminement des
déchets. Enfin, avec les tableaux de bord géographiques, on peut tester ses
hypothèses et valider la plus adéquate en tenant compte de facteurs variés (distance,
capacité de traitement, coûts d’acheminement…).

On l’a vu : la valorisation des déchets se complexifie dès lors qu’on entre dans une
économie circulaire ; il est donc indispensable d’utiliser des outils performants comme
ceux d’Articque. Ils prennent en compte des critères géographiques permettant de
voir d’un coup d’œil les tenants et les aboutissants du retraitement et du réemploi
des déchets, depuis la source de « production » jusqu’à l’utilisateur final.

Retraitement et valorisation des biodéchets : une


obligation légale
L’obligation de traiter tous les biodéchets dès 2024
Un biodéchet est un déchet biodégradable non dangereux d’origine végétale ou
animale. Il est constitué de déchets verts, restes alimentaires, qu’ils proviennent des
ménages ou des professionnels (restaurants, magasins, cantines, industriels de
l’alimentaire, …).

La loi AGEC a imposé 2 échéances phares :

● tout d’abord, dès le 1er janvier 2023, les producteurs ont dû trier leurs
biodéchets pour les valoriser dès qu’ils produisent plus de 5 tonnes
annuelles ;
er
● à partir du 1 janvier prochain, tout le monde devra trier ses biodéchets, y
compris les particuliers.

Comme ce sont les collectivités locales qui sont en charge de la collecte et du


retraitement de ces déchets, elles sont donc dans l’obligation d’étudier précisément les
solutions à mettre en œuvre pour trier les biodéchets puis les traiter dans des
centres de valorisation adaptés. Cette mesure s’inscrit évidemment dans un
processus d’économie circulaire, mais favorise aussi grandement l’amélioration du
bilan carbone. Pour les entreprises qui y participent, elle entre clairement dans leur
RSE.

On voit la complexité du sujet : pour les ménages, les biodéchets devront faire l’objet
d’une collecte séparée des ordures ménagères classiques. Chez les industriels ou les
distributeurs, les biodéchets peuvent être conditionnés et il faut alors les sortir de leur
contenant avant de les intégrer à la masse globale des biodéchets : il faut ainsi par
exemple vider les conserves périmées (puis traiter les boites de conserve ou les pots
de verre). De plus, la collecte se fait principalement en zone urbaine ; il y a donc
nécessité à regrouper tous les biodéchets avant de les envoyer dans les centres de
valorisation.

Comment optimiser la valorisation des déchets : focus sur la


valorisation des biodéchets
Les biodéchets peuvent faire l’objet de différentes valorisations :

● transformation en compost pour amender les sols,


Cartographie des points d’apport volontaire (PAV) à Paris

● production d’énergie par méthanisation pour obtenir un biogaz. Celui-ci


peut être valorisé en électricité ou en chaleur, pour alimenter des industriels
ou des réseaux de chaleur ou bien encore en biocarburant utilisable par les
collectivités locales dans leurs flottes de véhicules (bus, balayeuses, …).
Cartographie des sites de méthanisation sur la couronne parisienne

Il faut donc pour gérer au mieux ces biodéchets, identifier les plateformes de
regroupement, les centres de traitements avec leur taille et leurs spécificités
(exemple : traitement ou pas des sous-produits animaux, spécialisation en produits
agricoles) zone de compostage simple ou zone mixte, caractéristiques des
déchargements, taille des installations, …

Le recyclage du biogaz n’est intéressant qu’au niveau local d’où la nécessité de se


rapprocher des flottes de véhicules pouvant utiliser le biocarburant et situées à
proximité des unités de traitement. Et le biogaz est logiquement produit en grandes
quantités dans les unités des grandes agglomérations avec le plus de biodéchets. Ce
sont justement ces agglomérations qui sont actuellement concernées par les zones à
faibles émissions mobilité (ZFE-m). L’utilisation du biocarburant dans les flottes de
véhicules est donc un bon moyen d’échapper aux restrictions potentielles de
circulation des véhicules polluants. Cette contrainte va concerner les 43
agglomérations de plus de 150 000 habitants d’ici 2025.

Cartographie de la part des transports en commun verts (gaz, hydrogène, électricité,


hybride) en Ile-de-France en 2020

De même, l’obligation qu’ont les états membres de l’Europe de réaliser des cartes des
besoins de chaleur prend tout son sens : on identifie par exemple les zones à fort
besoin de chaleur proches d’un centre de traitement.

Tous les intervenants dans le traitement des biodéchets ont donc besoin d’un outil
géodécisionnel comme ceux proposés par Articque. Ils permettent de localiser les
centres de transfert, de traitement ou de stockage (avec les fiches au clic, on
connait leurs spécificités et leurs capacités de traitement), de définir des potentiels
d’approvisionnement, en tenant compte du transport avec les isochrones. Il est
également facile d’intégrer des données : données Sirene incluses dans les solutions
pour géolocaliser les gros producteurs, données d’immatriculation des véhicules
de transport public pour trouver des débouchés au biocarburant produit à proximité,
données de l’ADEME pour prévoir l’installation d’un centre de traitement en gérant les
approvisionnements et la capacité. Le géodécisionnel est donc un excellent moyen
d’optimiser la collecte, le traitement, puis la réutilisation énergétique des
biodéchets car elle permet de représenter tous les aspects de la question : spécificités
de centres de traitement, transport, transformation, réutilisation, …

Conclusion
La valorisation des déchets est un sujet extrêmement complexe qui revêt de très
nombreux aspects. Certains n’ont pas du tout été abordés, comme l’incinération des
déchets non dangereux, l’enfouissement des déchets dangereux (amiante par
exemple), le traitement des combustibles solides de récupération, etc. Indispensable
pour favoriser l’économie circulaire et diminuer le bilan carbone, le traitement des
déchets implique toute la chaine de « production » : les particuliers doivent trier leurs
déchets ; leur communiquer la cartographie des points d’apport volontaire (par
typologie) et des déchetteries est une nécessité. Les collectivités locales, responsables
de cette collecte et du traitement, doivent transformer ces obligations liées à la
transition énergétique en opportunités pour leurs territoires. Les industriels bénéficient
de collectes et de traitements spécifiques dans le cadre des filières REP et ont intérêt à
s’engager dans un processus vertueux en lien avec la RSE qui peut leur éviter des
frais. Enfin, il va sans dire que les sociétés de traitement des déchets, comme celles
chargées de la collecte, de l’acheminement ou de la redistribution des biogaz, etc sont
directement impactées par l’aspect géographique de la question. Le géodécisionnel
permet à tous ces intervenants de gérer cette complexité en prise avec le territoire,
tout en tenant compte de données impactantes : implantation des industries
productrices, possibilités d’acheminement, …

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À propos de l’auteur : Nathalie Strauch


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