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Vous êtes ici : Accueil / Valorisation des déchets : un enjeu crucial pour l’économie circulaire
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Publié le 06/06/2023 par Nathalie Strauch | Mis à jour le : 31/10/2023 | 14 min de lecture
Sujets : Empreinte carbone, Énergie, Environnement, Géomarketing, nouveautés, RSE, Transition
écologique
Aujourd’hui, c’est environ 340 millions de tonnes de déchets par an qu’il s’agit de
gérer en France. Les enjeux sont donc colossaux, d’autant plus que la prise en charge
des déchets se complexifie et s‘enrichit : de la notion basique collecte/traitement, on est
passé à des notions de récupération et de valorisation des déchets sous diverses
formes qui s’inscrit dans le sujet plus large de l’économie circulaire.
Sommaire
Comment est-on passé du traitement des déchets à la valorisation des déchets ?
Conclusion
Comment est-on passé du traitement des déchets
à la valorisation des déchets ?
Des modifications en lien avec l’obligation de passer à une économie
circulaire.
Désormais c’est toute la chaine qui est impactée : le réchauffement climatique, les
enjeux environnementaux, la pression sur les ressources naturelles obligent à sortir du
modèle linéaire « extraire, fabriquer, consommer et jeter ». C’est en premier lieu le «
fabricant » qui devient responsable des déchets et de leur traitement dans un
cadre juridique de plus en plus strict mis en place aussi bien par l’État que par l’Union
européenne.
Cette modification du statut des déchets est à mettre en relation avec la question
environnementale, désormais sur le devant de la scène et au cœur des médias, objet
de réflexions croisées tant au niveau politique que sociétal. Le cadre réglementaire et
législatif impose aux entreprises de prendre en compte la RSE et de travailler à la
diminution de leur bilan carbone.
Dans cette chaine de plus en plus complexe de la valorisation des déchets, les
intervenants sont nombreux et variés. Ils comprennent évidemment les structures
publiques : l’Etat (garant de la loi), les collectivités locales chargées de la gestion
proprement dite, des organismes institutionnels comme l’ADEME ou des éco-
organismes qui s’occupent de prendre en charge les déchets d’un secteur. Les
traitements des déchets sont effectués par des industriels qui, en bout de chaine,
revendront leurs déchets valorisés (sous différentes formes) à des utilisateurs finaux.
C’est dire si le secteur est complexe.
Réseau d’électricité autour d’un méthaniseur
En janvier 2023, un nouveau volet de la loi AGEC est entré en vigueur, autour de 5
directions majeures :
● Arrêter le plastique jetable
● Informer les consommateurs
● Lutter contre le gaspillage
● Sortir de l’obsolescence programmée
● Produire mieux.
On comprend donc que les industriels doivent changer leur mode de production et
s’intéresser de plus près aux déchets qu’ils contribuent à générer afin de diminuer
globalement la quantité de déchets produite et augmenter, dans celle-ci, les
déchets valorisés ou recyclés. C’est dans ce cadre que les filières REP
(responsabilité élargie du producteur) ont pris un poids majeur.
Les filières REP concernent tous les types de produits, aussi bien pour la
consommation des ménages que pour l’industrie. La philosophie des REP est basée
sur le principe du pollueur / payeur : dans une filière donnée, les producteurs,
transformateurs, distributeurs, … ne peuvent plus se décharger de leur responsabilité à
l’égard de leurs produits mais doivent les « gérer » tout au long de leur cycle de vie.
L’objectif est de favoriser la prévention des déchets en incitant à une production
vertueuse en ce qui concerne l’utilisation des ressources, permettre la réparation pour
étendre la durée de vie du produit et enfin gérer les déchets c’est à dire leur
recyclage et leur valorisation.
C’est l’éco-organisme qui est responsable pour ses entreprises adhérentes et donc
chargé de la valorisation de leurs déchets. Plus celle-ci est lourde, plus la participation
financière est élevée : les entreprises, si elles veulent limiter les frais, doivent donc se
pencher activement sur l’écoconception de leurs produits, pour faciliter, en fin de vie,
la gestion de leurs déchets, que ce soit en quantité ou en termes de valorisation.
On voit donc dès lors la complexité du système de valorisation des déchets : il s’agit
pour les éco-organismes de :
Enfin, il s’agit de minimiser les déplacements entre les centres de production et les
centres de réemploi : par exemple en cas de production de remblais pour les routes,
le coût de traitement sera forcément différent selon que l’on peut utiliser les matériaux à
proximité ou non.
On l’a vu : la valorisation des déchets se complexifie dès lors qu’on entre dans une
économie circulaire ; il est donc indispensable d’utiliser des outils performants comme
ceux d’Articque. Ils prennent en compte des critères géographiques permettant de
voir d’un coup d’œil les tenants et les aboutissants du retraitement et du réemploi
des déchets, depuis la source de « production » jusqu’à l’utilisateur final.
● tout d’abord, dès le 1er janvier 2023, les producteurs ont dû trier leurs
biodéchets pour les valoriser dès qu’ils produisent plus de 5 tonnes
annuelles ;
er
● à partir du 1 janvier prochain, tout le monde devra trier ses biodéchets, y
compris les particuliers.
On voit la complexité du sujet : pour les ménages, les biodéchets devront faire l’objet
d’une collecte séparée des ordures ménagères classiques. Chez les industriels ou les
distributeurs, les biodéchets peuvent être conditionnés et il faut alors les sortir de leur
contenant avant de les intégrer à la masse globale des biodéchets : il faut ainsi par
exemple vider les conserves périmées (puis traiter les boites de conserve ou les pots
de verre). De plus, la collecte se fait principalement en zone urbaine ; il y a donc
nécessité à regrouper tous les biodéchets avant de les envoyer dans les centres de
valorisation.
Il faut donc pour gérer au mieux ces biodéchets, identifier les plateformes de
regroupement, les centres de traitements avec leur taille et leurs spécificités
(exemple : traitement ou pas des sous-produits animaux, spécialisation en produits
agricoles) zone de compostage simple ou zone mixte, caractéristiques des
déchargements, taille des installations, …
De même, l’obligation qu’ont les états membres de l’Europe de réaliser des cartes des
besoins de chaleur prend tout son sens : on identifie par exemple les zones à fort
besoin de chaleur proches d’un centre de traitement.
Tous les intervenants dans le traitement des biodéchets ont donc besoin d’un outil
géodécisionnel comme ceux proposés par Articque. Ils permettent de localiser les
centres de transfert, de traitement ou de stockage (avec les fiches au clic, on
connait leurs spécificités et leurs capacités de traitement), de définir des potentiels
d’approvisionnement, en tenant compte du transport avec les isochrones. Il est
également facile d’intégrer des données : données Sirene incluses dans les solutions
pour géolocaliser les gros producteurs, données d’immatriculation des véhicules
de transport public pour trouver des débouchés au biocarburant produit à proximité,
données de l’ADEME pour prévoir l’installation d’un centre de traitement en gérant les
approvisionnements et la capacité. Le géodécisionnel est donc un excellent moyen
d’optimiser la collecte, le traitement, puis la réutilisation énergétique des
biodéchets car elle permet de représenter tous les aspects de la question : spécificités
de centres de traitement, transport, transformation, réutilisation, …
Conclusion
La valorisation des déchets est un sujet extrêmement complexe qui revêt de très
nombreux aspects. Certains n’ont pas du tout été abordés, comme l’incinération des
déchets non dangereux, l’enfouissement des déchets dangereux (amiante par
exemple), le traitement des combustibles solides de récupération, etc. Indispensable
pour favoriser l’économie circulaire et diminuer le bilan carbone, le traitement des
déchets implique toute la chaine de « production » : les particuliers doivent trier leurs
déchets ; leur communiquer la cartographie des points d’apport volontaire (par
typologie) et des déchetteries est une nécessité. Les collectivités locales, responsables
de cette collecte et du traitement, doivent transformer ces obligations liées à la
transition énergétique en opportunités pour leurs territoires. Les industriels bénéficient
de collectes et de traitements spécifiques dans le cadre des filières REP et ont intérêt à
s’engager dans un processus vertueux en lien avec la RSE qui peut leur éviter des
frais. Enfin, il va sans dire que les sociétés de traitement des déchets, comme celles
chargées de la collecte, de l’acheminement ou de la redistribution des biogaz, etc sont
directement impactées par l’aspect géographique de la question. Le géodécisionnel
permet à tous ces intervenants de gérer cette complexité en prise avec le territoire,
tout en tenant compte de données impactantes : implantation des industries
productrices, possibilités d’acheminement, …
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