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Résolution de l’équation de Schrödinger des atomes à

deux électrons. II. Méthode rigoureuse. États s


symétriques
G. Munschy, P. Pluvinage

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G. Munschy, P. Pluvinage. Résolution de l’équation de Schrödinger des atomes à deux élec-
trons. II. Méthode rigoureuse. États s symétriques. J. Phys. Radium, 1957, 18 (3), pp.157-160.
<10.1051/jphysrad:01957001803015700>. <jpa-00235635>

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LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 18, MARS 1957, 157.

RÉSOLUTION DE L’ÉQUATION DE SCHRÖDINGER DES ATOMES A DEUX ÉLECTRONS


II. MÉTHODE RIGOUREUSE. ÉTATS S SYMÉTRIQUES.

Par G. MUNSCHY et P. PLUVINAGE,


Institut de Physique de la Faculté des Sciences de Strasbourg.

Le travail fait suite a un article paru


present En PI sont exposes les avantages du changement
il y aenviron deux ans [1], et qui etait intitul6 : de variable et d’inconnue
«
Approximations systématiques dans la resolution
de 1’equation de Schrodinger des atomes a deux
6lectrons. I. Principe de la m6thode. Etats S
-

symetriques. )) La référenee correspondante sera


designee par PI. Le long delai qui s’est ecoule L’équation (5) devient
depuis cette premiere publication a ete consaer6 a
la recherche d’une justification math6matique du
proc6d6 d’approximation utilise. Il est apparu que, O est un op6rateur dans lequel nous distinguons
moyennant quelques precautions dans la mise en deux termes
ceuvre de l’id6e directrice, on pouvait r6soudre
rigoureusement le probl6me pose. Le principe de la
solution a d6jh ete indique bri6vement dans une
note aux Comptes Rendus [2] mais, depuis, un
nouveau progres, important par ses consequences
pratiques, a ete realise et nous donnons ici une
mise au point definitive.
Il reste h exprimer l’op6rateur 6iiergie cine-
1. Transformations de 1’equation de Schr6- tique T en fonction des variables x, p et r, et à
dinger. Les notations sont, en general, les memes
-
effectuer le produit T exp (- x/2) Le resultat peut
qu’en PI. Nous rappelons les plus importantes. se mettre sous forme condens6e en posant, comme
L’atome se compose d’un noyau de charge Ze et de en PI,
deux electrons. En fonction des variables classiques
de Hylleraas ri, r2, r12, ou s, t, r12 les variables
que nous introduisons sont

L’opérateur CA, s’écrit alors


Le domaine de p et de r est un triangle C

Nous nous bornons encore a 1’6tude des 6tats S.


L’élément de volume de l’espace de configuration, Il ne depend plus de e ;l’op6rateur (9) est done
r6duit au domaine des variables s, p et r, est fonction lin6aire de e.
La fonction (7) est solution de 1’6quation de
Schrodinger (5) si la fonction q; vérifie
Un facteur 8n2, sans importance, est omis ecp = (eeL - (3) ap = 0. (15)
dans dv.
On peut donner du probl6me a r6soudre, soit Pour que la solution soit physiquement accep-
l’énoncé integral table, il faut que y soit partout r6gull6re sauf
pour x oo, ou, cependant, elle ne doit pas aug-
==

menter plus vite que exp (x/2).

soit 1’6nonc6 différentiel de Schrodinger en fonction Les singula-


2. Choix des fonctions de base. -

de 1’energie cin6tique T et de 1’energie potentielle V rites importantes a distance finie de 1’equation (15),
obtenues en annulant les coefficients des d6riv6es

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01957001803015700


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secondes, sont toutes situ6es sur la fronti6re du La seconde equation se ramene a celle des poly-
domaine de definition de x, p et r. Ce sont n6mes de Legendre Pn quand on prend ’rIp comme
variable. Posant alors

et substituant dans (22), on trouve pour J


Nous allons définir un systeme de fonctions,
partout r6gull6res sauf pour x oo, qui satisfont
=

à des equations différentielles ou aux d6riv6es


partielles pr6sentant ces memes singularites, et qui,
par suite, permettront un developpement relati- C’est 1’equation d’une famille de polynomes de
vement simple de cp. Ce sont des produits de fonc- Jacobi qui, avec les notations de Morse et
tions de x par des fonctions F de p et T. Les calculs Feshbach [5], s’6crivent
effectu6s en PI ont montre que les premieres sont,
pour les etats sym6triques, soit des polynomes de
Laguerre L p 4(X) soit des fonctions xL5p(x). Malts la
determination des F n’avait pas ete eflectuée d’une
maniere satisfaisante et c’est a ce d6faut que nous
allons rem6dier(l) .
Le point de depart est une equation aux valeurs
propres etudiee par P. Appel et J. Kampe de Ainsi les fonctions F sont d6finies par
Ferric [3] qui s’6crlt originalement

Le changement de variables
Elles ont en r la parité de n. Les fonctions paires.
seront not6es F(s)mn. Elles permettent de former les
domaine de definition fonctions d’onde des 6tats symetriques. Les fonc-
permet de se ramener au
tions impaires, qui seront designees par F(a)mn, servent
de p et 1:’ et l’équation devient
pour les 6tats antisymétriques. Les fonctions F
forment un systeme orthogonal avec la densit6 1.

. Sessingularités coincident avec (17) et (18).


Appel Kampe de Ferri6 ont d6montr6 que le
et
spectre de K est donne par
Les premieres polynomes ont les expressions
Les fonctions propres sont des polynomes en p suivantes
et ’1’, qu’on determine par une seconde condition.
Au lieu de s’en tenir à la condition posee par Appel
et Kampe de Ferri6, il est plus avantageux ici
d’imposer aux polynomes d’etre fonctions propres
d’un second op6rateur G commutant avec K, et de
choisir pour G l’un des op6rateurs auto-adjoints
envisages par G. Munschy [4]. C’est l’op6rateur
désigné primitivement par ét4 et qui s’écrit, avec
les variables p et T,
Les fonctions de base utilis6es pour les 6tats S
symetriques seront
Alors les fonctions F seront définies par

(1) La notation F(p,) remplace la notation Y(p,1;) de PI.


159

Pour faciliter les calculs qui vont suivre, les G. Munschy. On y demontrera que le nombre des
facteurs de normation sont definis par int6grales non nulles pour une valeur fix6e, soit des
indice inférieurs, soit des indices supérieurs est
soixante-trois au plus.
Si nous op6rons sur les fonctions norm6es umnp
nous obtenons

Les nouveaux coefficients

3. Resolution de liquation de Schrödinger. -

Cherchons s’il existe pour la fonction inconnue cp, sont sym6triques. Pour 6tablir cette propriety il
un d6veloppement de la forme faut d6montrer que a est auto-adjoint avec la
fonction de poids x3 e-x. Or, d’après (3) et (6),
1’element de volume de l’espace de configuration
est proportionnel à x5 p(1 1:’2).
-

Pour deux fonctions § et w telles que


Les coefficients llmnp doivent etre determines de
façon que l’action sur cp de l’op6rateur (9 d6fini par il r6sulte de (8) et de l’hermiticité de H, que
les equations (9) à (14), soit nulle. Si les umnp etaient
toutes orthogonales avec la meme fonction de poids,
il suffirait de calculer les elements de matrice de (9
et de d6velopper (9 cp suivant les umnp. Ici une petite
complication surgit parce que la fonction de poids
est x3 e-x pour les uoo, et x4 e-o pour les umnp ce qui prouve la propriete 6none6e.
quand m n’est pas nul. Nous allons montrer que Substituons maintenant le d6veloppement (34)
cette difficult6 peut etre ais6ment surmont6e. dans l’équation (15), et annulons les coefficients
Les propri6t6s des umnp entrainent des simpli- de xuoo, et de Umnp. Nous obtenons le systeme
fications notables dans le resultat de leur trans- lineaire
formation par O . Avec des notations claires par
elles-m6mes,
OL4p Foo COOII XL4 Foo
=
+ SSE
ars
oo xLs Fqr(s), (35)

0- xL5 F’s) E Omnp00s xL4s Foo + LGrs


s
(S;p xL; F. (36) Le nombre des inconnues par equation est
soixante-trois au plus. D’après (9), chaque coef-
Cesequations resultent de la fagon dont les umnp ficient est fonction lin6alre de e et l’on peut poser
dependent de x et sont d6jh implicitement con-
tenues dans PI. Ce qui est nouveau ici, c’est d’abord
l’ortho gon alit 6, avec la fonction de poids X3 e-11, Les matrices A et B associ6es aux op6rateurs (:1.
des fonctions xL4 Foo, xLs F§p&#x3E; aux fonctions Lp4 Foo
xL5p Fmn(s). En adoptant la notation
et B sont sym6triques. La forme (10) montre que
la matrice A est celle d’une forme quadratique
définie positive mais on ne peut rien dire de B.
Voici les premieres equations (40) -

et en utilisant les normations (32) et (33), nous


obtenons

Le progres essentiel sur le travail expose en PI


est que la plupart des int6grales sont nulles a cause
des relations de recurrence, entre les Fmn. Ces rela-
tions seront établies dans la these de doctorat de
160

pond A une solution physiquement acceptable.


Elle determine une fonction cp;, une fonction
d’onde i et un niveau d’energie E;

Dans la pratique, on op6rera avec un nombre


fini N de termes dans le developpement (34) et on
L’equation loo comprend douze termes, celle
en
annulera les N premieres formes (40). Les racines
en F220, vingt-quatre. Nous pouvons nous donner
du determinant DN du systeme seront des valeurs
arbitrairement un certain nombre d’inconnues OCmnp
et calculer toutes les autres de proche en proche. Par approch6es des si. Les fonctions propres approch6es
exemple, dans la premiere equation, trois inconnues correspondantes v6rifieront, d’après leur cons-
sont arbitraires et la quatri6me s’exprime en fonc-
truction meme,
tion des premières. Nous d6terminons bien, ainsi, ’z) = - e’/(
( §’;, H §’, ). (42)
pour une valeur quelconque de e, une solution de
1’6quation de Schrodinger mais cette solution pr6- La valeur moyenne de 1’6nergie pour la fonc-
sentera en general pour x oo une
=
singularite qui tion est done Ei2 et, comme dans la methode
-

emp6chera la normation. Il y a exception si le de variation, - z; est une approximation par exe6s


determinant est nul de la valeur asymptotique ei.
-

Les questions d’approximation num6rique seront


’ = Ae; - BI= 0. (41) traitees dans un prochain article.
Toute racine positive de cette équation corres- Manuscrit revu le 12 janvier 1957.

BIBLIOGRAPHIE
[1] PLUVINAGE (P.), J. Physique Rad., 1955, 16, 675. [4] MUNSCHY (G.), C. R. Acad. Sc., 1956, 243, 767.
[2] PLUVINAGE (P.), C. R. Acad. Sc., 1956, 242, 2109. [5] MORSE (P. M.) et FESHBACH (H.), Methods of Theo-
[3] APPEL (P.) et KAMPÉ DE FERRIÉ (J.), Fonctions hyper- retical Physics, Mc-Graw-Hill Book Co, New-York,
géométriques et hypersphériques, polynomes d’Her 1953, p. 780.
mite, Gauthier-Villars, Paris, 1926.

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