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II. Introduction................................................................................................4
IV.4. Système soumis à trois forces non parallèles (résolution graphique) .... 25
II. Introduction
Les problèmes de statique concernent le point ou le solide à l’état de repos (ou état
d’équilibre), c’est-à-dire immobile par rapport à un système d’axes de référence. La
résolution consiste à rechercher les conditions existantes ou à réaliser pour que cet
état soit maintenu.
En réalité ces déformations sont petites et n’affectent pas dans la plupart des cas
l’équilibre de la structure envisagée ; elles sont cependant très importantes pour
déterminer les conditions de rupture ou d’effondrement des structures et nous
verrons dans la suite du cours qu’elles interviennent également dans l’étude des
Nous considérerons que les pièces mécaniques peuvent être modélisées, en première
approximation, par des solides indéformables. Ceci exclut bien sûr les pièces dont
la fonction est précisément de se déformer : ressorts, rondelles élastiques, barres de
torsion, etc.
III.1.1. Force
• Linéiques : exercées sur une ligne (e.g. Forces de neiges supportées par une
poutre via une plaque de couverture, etc.) ;
L’action du plan sur le cylindre peut être représentée par une force linéique
(Force répartie le long de la ligne) en N/m.
L’action du plan sur la boite peut être représentée par une force surfacique (force
répartie sur une surface, équivalente à une pression en N/m2.
III.1.2. Moment
𝑴𝒖 (𝑭 ⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ ) = 𝒖 𝑴𝑭⃗⁄
𝐴
{𝑻𝒊𝒋 } = {𝑻𝒊→𝒋 }
𝑿𝒋𝒊 𝑳𝒋𝒊 𝜷𝟎
{𝒀𝒋𝒊 |𝑴𝒋𝒊 }
𝒁𝒋𝒊 𝑵𝒋𝒊
𝑶
Ce bilan se formalise par la réalisation d’un tableau qui reprend toutes les
caractéristiques de chacune des forces appliquées.
Avant de faire le bilan des actions appliquées aux solides, il est important de
rappeler les caractéristiques des actions mécaniques transmises par les liaisons
usuelles dans le plan.
Définition
Un torseur couple est un torseur particulier pour lequel la résultante est nulle.
⃗𝟎
{𝑪}𝑶 = { }
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑴𝑶 𝑶
Propriétés
1) Le moment d'un torseur couple est le même en tout point de l'espace ;
2) L'auto-moment du torseur couple est nul ;
3) Un torseur couple peut être réduit si nécessaire à 2 vecteurs glissant // de
sens opposé et de même module.
Définition
Un Glisseur est un torseur particulier pour lequel il existe un point O tel que le
moment en O du torseur est nul.
⃗⃗
{𝑪}𝑶 = {𝑹}
⃗ 𝑶
𝟎
Pour qu'un torseur de résultante générale non nulle soit un glisseur, il faut et il
suffit que son auto-moment soit nul.
Hypothèses de bases :
• Pas de frottement, contact parfait ;
• Tout contact a lieu suivant une surface même infiniment petite (contact
ponctuel théorique). Sur un tel contact élémentaire et en l’absence de
• Que le contact soit direct ou indirect (ex : pivot glissant par interposition
d’un coussinet), on se ramène au torseur des actions mécaniques
transmissibles de la même liaison normalisée équivalente réalisée par contact
direct.
Une liaison mécanique entre deux pièces dite parfaite est caractérisée par :
Ce modèle est certes, très théorique, mais bien pratique pour réaliser nos calculs de
mécanique.
Dans certains cas, l’étude du mécanisme dans l’espace peut être délicate et longue.
On recherche alors une possibilité de réduire l’étude à un problème plan, sous
certaines hypothèses.
III.3.2.1. Hypothèses
• La surface de contact possède une géométrie qui présente une symétrie par
rapport à un plan. Il devra en être de même pour les actions mécaniques
extérieures ;
• Nous choisissons alors un repère local dont les axes sont confondus avec les
axes du plan de symétrie.
III.3.2.2. Simplifications
6 Inconnues 3 Inconnues
Remarques :
1. Pour simplifier la résolution il est conseillé d’appliquer le théorème du
moment statique au centre d’une liaison dont le torseur associé comporte
beaucoup d’inconnues. On limite ainsi le nombre d’inconnues dans les
équations obtenues.
2. Lorsqu’un système comporte beaucoup de pièces à isoler, il est conseillé de
commencer par isoler les solides soumis à 2 forces.
Ceci permet de déterminer rapidement la direction de ces forces et simplifie
les calculs par la suite.
Objectifs
III.5.1. Définition
⃗𝑹
⃗ = ⃗⃗⃗⃗
𝑭𝟏 +𝑭⃗⃗⃗⃗𝟐 + … + ⃗⃗⃗⃗
𝑭𝒏
moment en I de la résultante 𝑅⃗ .
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑴𝑰 (𝑹)⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑴𝑰 (𝑭 ⃗ 𝟏 ) + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑴𝑰 (𝑭 ⃗ 𝟐 ) + ⋯ . +𝑴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗𝑰 (𝑭 𝒏)
III.5.2. Propriétés
Remarque : si les forces 𝐹1 et 𝐹2 et ont des points d’application différents (fig. ci-
dessous), il est possible de les translater le long de leur ligne d’action jusqu’au point
de concours I puis de les additionner suivant la règle du parallélogramme ou du
triangle.
résultante 𝑅⃗ des n forces passe aussi par I et égale à la somme vectorielle des n
forces :
⃗𝑹
⃗ = ⃗⃗⃗⃗
𝑭𝟏 +𝑭⃗⃗⃗⃗𝟐 + … + ⃗⃗⃗⃗
𝑭𝒏 .
Exemple :
Principe : si les forces connues ne sont plus toutes concourantes au même point, il
est nécessaire de déterminer graphiquement la ligne d’action de la résultante par
approches successives, en combinant les forces deux à deux.
Exemple :
Déterminons la résultante des actions ⃗⃗⃗⃗
𝑭𝟏 , ⃗⃗⃗⃗
𝑭𝟐 , 𝒆𝒕 ⃗⃗⃗⃗
𝑭𝟑 exercées par trois
remorqueurs pour manœuvrer un pétrolier (fig. ci-dessous).
Exemple
Déterminons la résultante des forces en se ramenant à des forces concourantes.
Cette méthode, intéressante dès que les forces à manipuler sont nombreuses,
permet de déterminer des résultantes et résoudre des problèmes d’équilibre, avec
des forces parallèles ou concourantes. La méthode est purement graphique.
Sur le dynamique :
▪ Tracer les rayons polaires Pa, Pb, Pc et Pd et les numéroter (0, 1, 2 et 3).
Sur le funiculaire :
▪ Tracer les côtés du funiculaire 0’, l’, 2, 3’ tels que 0’ soit parallèle au côté 0
du dynamique, 1’ parallèle à 1, 2’ à 2 et 3’ à 3. 0’ et 1’ se coupent en K, etc.
▪ Déterminer I point de concours des côtés extrêmes du funiculaire, I est
situé à l’intersection de 0’ et 3’.
▪ La résultante 𝑹 ⃗⃗⃗⃗⃗ .
⃗⃗ passe par I, sa ligne d’action est parallèle 𝒂𝒅
IV.1. Enoncé
𝒊=𝒏
∑{𝑻𝒊 }𝑶 = {𝟎}
𝒊=𝟏
IV.2. Remarque :
La projection de ces deux relations vectorielles permet d’obtenir six équations dans
l’espace et trois équations dans un plan.
Paramétrage :
Hypothèses : problème plan, liaisons parfaites, poids négligés sauf celui du bateau
3.
Objectif : Déterminer la force ⃗⃗𝑅1→2 que doit exercer le vérin sur le bras 2.
Isolements successifs :
⃗⃗ 1→2
1) Isoler le vérin 1 {corps + tige} et en déduire la direction de 𝑅
2) Isoler l’ensemble {bras 2 + bateau 3} et en déduire ⃗⃗𝑅1→2 .
Pour deux solides (0) et (1) en contact, l'action exercée par le solide (1) sur le solide
(0) estopposée à l'action exercée par le solide (0) sur le solide (1) :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑨𝟎/𝟏 = −𝑨⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝟏/𝟎
Résolution graphique :
Lorsqu’un système matériel est en équilibre sous l’action de deux forces, les forces
sont directement opposées : même droite d’action (qui passe par les 2 points
d’application des forces), sens contraires, et normes égales.
Lorsqu’un système matériel isolé est en équilibre sous l’action de trois forces non
parallèles, les trois forces sont concourantes en un même point et leur somme
vectorielle est nulle.
Pour un système soumis à trois forces, si deux forces sont parallèles, alors la 3ème
force sera aussi parallèle aux deux premières (résolution analytique).
De plus pour que le théorème du moment statique soit respecté, les 3 forces
doivent se trouver dans un même plan.
En résumé :
Si un système est en équilibre sous l’action de 3 forces dont 2 sont parallèles, alors
ces 3 forces sont parallèles, coplanaires et de somme vectorielle nulle.
Cette méthode, intéressante dès que les forces à manipuler sont nombreuses,
permet de déterminer des résultantes et résoudre des problèmes d’équilibre, avec
des forces parallèles ou concourantes. La méthode est purement graphique.
⃗ exercées par le
Exemple : pour la voiture proposée, déterminons les actions 𝐴 et 𝐵
sol sur les roues en A et B. On se place dans le plan de symétrie du véhicule. 𝑃⃗ est
• ⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗
Commencer le dynamique : choisir une échelle des forces ; tracer ⃗𝑷 𝒂𝒃 (1150
daN) ; choisir un pôle P ; tracer les côtés Pa(l) et Pb (2) ;
• Commencer le funiculaire : tracer 1’ parallèle à 1 et 2’ parallèle à 2 se coupant
sur 𝑃⃗.
Propriété : pour tout solide en équilibre, les côtés extrêmes du funiculaire sont
confondus ; la droite commune est appelée ligne de fermeture. Le funiculaire est dit
fermé.
⃗⃗ = 𝒄𝒂
𝑨 ⃗⃗⃗⃗ , 𝑷 ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝒆𝒕 𝑩
⃗⃗ = 𝒂𝒃 ⃗⃗⃗⃗ 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑨
⃗⃗ = 𝒃𝒄 ⃗ +𝑷
⃗⃗ + 𝑩
⃗⃗ = 𝒄𝒂 ⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝒃𝒄
⃗⃗⃗⃗ + 𝒂𝒃 ⃗⃗⃗⃗ = 𝟎
⃗,
Le point c est situé sur P entre a et b et Pc est le rayon polaire parallèle à la ligne
de fermeture qui ne peut être que la droite (IJ).
Les côtés extrêmes (0’ et 3’) du funiculaire sont confondus avec la ligne de
fermeture IJ. Par correspondance, les rayons polaires (0 et 3) sont confondus avec
Pc.
Remarque 2 : sur le dynamique, les actions situées entre deux rayons polaires (0 et
l), (1 et 2), (2 et 3) sont celles qui, sur le funiculaire, sont situées à l’intersection des
lignes portant les repères équivalents (0’ et l’), (1’ et 2’), (2’ et 3’).
Sur les quatre forces, deux présentent des éléments inconnus, et les deux autres (ou
plus) sont complètement connues.
Méthode de résolution :
Toutes les directions des forces sont connues, une seule force sur les quatre est
complètement connue.
Méthode de résolution :
On revient au cas d’un solide soumis à deux forces égales et opposées, IJ est la
ligne d’action obligatoire de 𝑅⃗1 et 𝑅⃗2 . Les forces inconnues sont déterminées à
partir :
• ⃗⃗ 𝟏 , ⃗𝑭𝟏 , ⃗𝑭𝟐 ) et (𝑹
Des triangles des forces (𝑹 ⃗⃗ 𝟐 , ⃗𝑭𝟑 , ⃗𝑭𝟒 )
Les systèmes mécaniques sont souvent conçus de telle façon à avoir une loi entrée-
sortie en effort : un effecteur est soumis à un effort qui se transmet de solides en
solides jusqu’à l’actionneur (souvent un moteur ou un vérin), qui compense cet
effort. Il est parfois nécessaire d’appliquer plusieurs fois le PFS, à des sous-
systèmes différents, afin de déterminer les AM recherchées. Deux stratégies sont
possibles :
Remarque : Pour simplifier les écritures, on notera parfois juste le nom d’une
liaison entre deux systèmes, au lieu d’écrire « AM transmissible dans la liaison …
». La symbolisation des vecteurs forces et moments sur ce graphe pourra être la
suivante (non normalisé, donc non accepté au concours : ceci doit juste vous aider
à y voir plus clair) :
Une fois le graphe des AM représenté, avec les AM connues, il convient de prévoir
les différents systèmes à isoler successivement afin de déterminer les AM
recherchées.
2) Repérer les systèmes soumis à trois forces, dont deux droites d’action
sont connues (et éventuellement une norme et un sens) : le PFS permet
alors de déterminer la troisième droite d’action (et éventuellement les
deux autres normes et sens).
Dans le cas d’une résolution analytique, il est conseillé d’essayer de trouver par
quels systèmes passer pour aller de la donnée connue jusqu’à celle recherchée, en
un minimum d’isolements et en un minimum d’équations.
V.1. Préliminaire
V.2. Définition
Nous ne traiterons que du cas du contact ponctuel, sachant que pour les contacts
surfaciques, il suffira de sommer (d’intégrer) ce qui se passe en chaque point.
Les A.M transmissibles dans un contact ponctuel avec frottement sont toutes
⃗𝑵
⃗ 𝟏→𝟐 + ⃗𝑻𝟏→𝟐
possibles : {𝑻𝟏→𝟐 }𝑰 = { 𝑰 }
⃗⃗⃗ 𝑵𝟏/𝟐 + 𝑴
𝑴 ⃗⃗⃗ 𝑰𝑻𝟏/𝟐
𝑰
Si le contact est parfaitement ponctuel, le moment de contact est nul, mais dans la
pratique les contacts s’effectuent sur des surfaces (pouvant être de très faibles
dimensions) et le moment est donc non nul.
contact ⃗𝑴
⃗⃗ 𝑵
𝑰(𝟏→𝟐) s’oppose au vecteur pivotement (réel ou virtuel) de 2 par rapport
à 1 ⃗𝛀
⃗𝑵 ⃗⃗⃗ 𝑵 ⃗⃗
𝑰(𝟏→𝟐) et vaut : ‖𝑴𝑰(𝟏→𝟐) ‖ ≤ 𝒌. ‖𝑵𝟏→𝟐 ‖ (égalité en cas de pivotement).
⃗⃗ 𝑻𝑰(𝟏→𝟐) et
s’oppose au vecteur roulement (réel ou virtuel) de 2 par rapport à 1 𝛀
⃗⃗⃗ 𝑻𝑰(𝟏→𝟐) ‖ ≤ 𝜹. ‖𝑵
vaut : ‖𝑴 ⃗⃗ 𝟏→𝟐 ‖ (égalité en cas de roulement).
de l'action de contact ⃗𝑨
⃗ 𝟎/𝟏 .
Exemples :
Exemples : tiroir qui coince, cale sous une porte, serre-joint de menuisier, roue
libre à billes ou à rouleaux, système vis-écrou irréversible, système roue et vis sans
fin irréversible, etc.
Les liaisons glissières sont souvent réalisées avec un jeu (même très faible) pour
qu’elles puissent coulisser sans trop de frottements (exception pour des glissières à
éléments roulants : billes ou rouleaux). Ainsi lorsqu’une force est appliquée en
dehors de l’axe de la glissière, la glissière « tourne » légèrement et seuls deux points
de contacts persistent. On supposera que la pièce (1) est fixe dans un repère
galiléen.
Objectif :
Résolution :
Si h est plus faible, les trois supports de force ne peuvent pas se croiser au même
point et (2) est donc obligatoirement en mouvement (le PFS ne peut pas
s’appliquer), donc en glissement. Ainsi l’arcboutement ne peut apparaître que pour
𝒉 ≥ 𝑳 / 𝟐 𝒕𝒂𝒏 (𝝋).
Pour connaître dans quel sens est inclinée la droite d’action portant la force, il faut
connaître la roue menante et savoir dans quel sens elle tourne.
L’action de contact ⃗𝑭𝟐/𝟏 schématise l'action exercée par la roue 2 sur la roue 1. Elle
est toujours portée par la ligne de pression (droite d’action inclinée de l'angle de
pression α et passant par I, point de contact entre cercles primitifs).
hélicoïdale
primitif.
Le glissement des câbles ou des courroies le long des tambours qui les soutiennent
est d’une grande importance dans la conception, notamment de mécanismes
d’entraînement par courroie ou dans la conception de freins à bande.
𝒅𝜽
𝒔𝒊𝒏(𝒅𝜽⁄𝟐) ≈ 𝟐
𝒅𝑵 ≈ 𝑭. 𝒅𝜽
{ 𝒄𝒐𝒔(𝒅𝜽⁄𝟐) ≈ 𝟏 donc { donc : 𝒅𝑭 ≈ 𝒇. 𝑭. 𝒅𝜽
𝒅𝑭 ≈ 𝒇. 𝒅𝑵
𝒅𝑭. 𝒅𝜽 ≈ 𝟎
𝑻 𝜽
𝒅𝑭 𝒅𝑭
= 𝒇. 𝒅𝜽 ⟹ ∫ = ∫ 𝒇. 𝒅𝜽
𝑭 𝒕 𝑭 𝟎
𝑻 𝑻
𝒍𝒏 = 𝒇. 𝜽 ⟹ = 𝒆𝒇.𝜽
𝒕 𝒕
𝐓 = 𝐭. 𝐞𝐟.𝛉
En résumé :
La puissance transmissible dépend principalement de la tension de pose (𝑻𝟎 ), du
coefficient de frottement (𝒇) et de l’angle minimum d’enroulement (𝜽).
Nous savons, par expérience, qu’il est plus « difficile » d’accélérer un camion
qu’une moto comme il est plus « difficile » de le freiner. L’inertie caractérise la
résistance qu’oppose un corps par sa nature propre à une variation de mouvement.
VII.1.2. Masse
Remarque :
• Dans le cas des solides modélisés par des surfaces, des lignes ou des points,
l'élément de volume devient respectivement un élément de surface d'aire ds
et un élément de ligne de longueur dl, la masse volumique devenant alors
une masse surfacique et une masse linéique. Dans le cas du modèle point,
toute la masse 𝒎(𝜮) est concentrée en ce point.
• La masse est positive et additive pour deux systèmes disjoints :
𝒎(𝜮𝟏 ⋃ 𝜮𝟐 ) = 𝒎(𝜮𝟏 ) + 𝒎(𝜮𝟐 )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
On peut alors écrire ∫𝑷∈𝜮 (𝑮 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝜮 𝑶 + 𝑶𝑷). 𝒅𝒎(𝑷) = 𝟎 ⇒ 𝒎𝜮 . 𝑶𝑮𝜮 = ∫𝑷∈𝜮 𝑶𝑷. 𝒅𝒎(𝑷)
Pour chaque solide élémentaire (S i), on calcule les composantes non déterminées.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ∫ 𝑶𝑷
On projette 𝒎𝒊 . 𝑶𝑮 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝒅𝒎 sur les axes choisis :
𝑺𝒊
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ∑𝒊 𝒎𝒊 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
On utilise la formule du barycentre 𝑴𝑻𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 . 𝑶𝑮 𝑶𝑮𝒊 projetée sur les axes
choisis :
Application
Déterminer le centre de masse d’un cône de révolution, homogène, de rayon de
base 𝑟0 et de hauteur h.
Soit une courbe (C) de longueur L contenue dans un plan (𝑶, 𝒛 ⃗ ) ne coupant pas
⃗, 𝒙
l'axe (𝑶, 𝒛
⃗ ). Soit (S) la surface engendrée par la rotation de cette courbe autour de
l'axe (𝑶, 𝒛
⃗ ).
Application
Déterminer le centre de masse d’un quart de circonférence homogène, de rayon 𝑟0 ?
Remarque :
L'aire de la surface (S) engendrée par la rotation de la courbe (C) (qui ne coupe pas
l'axe) autour de l'axe, (o, ⃗⃗z) est égale au produit de la longueur L de la courbe C
par le périmètre du cercle décrit par son centre d'inertie G.
Solution b :
𝑨 = 𝟐𝝅𝒙𝑮 . 𝑳 = 𝑺
1 1 𝟏 𝝅
Or S = 2 𝑨S = 2 (𝟒𝝅𝒓𝟐𝟎 ) ⇒ 𝟐𝝅𝒙𝑮 . 𝑳 = 𝟐 (𝟒𝝅𝒓𝟐𝟎 ) , 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑳 = 𝒓𝟎 . 𝟐
𝟐.𝒓𝟎
Donc : 𝒙𝑮 = = 𝒚𝑮
𝝅
Soit une surface (S) d'aire S contenue dans un plan (𝑶, 𝒛 ⃗ ) ne coupant pas l'axe
⃗, 𝒙
VIII.2.1. Iso-hyperstaticité
VIII.2.2. Mobilité
Une liaison est équivalente à une autre liaison (ou à un ensemble d’autres liaisons)
si elle possède les mêmes actions mécaniques transmissibles. Comme il existe un
lien entre les actions mécaniques transmissibles et les degrés de liberté dans une
liaison, on peut aussi définir une liaison équivalente comme ayant les mêmes
degrés de liberté. A choisir, la méthode cinématique est à préférer (mobilités plus
faciles à comprendre que les A.M transmissibles).
Deux cas élémentaires sont possibles (toute liaison est une combinaison de ces deux
cas) :
n liaisons (L1), (L2),…, (Li),…, (Ln) sont en série entre deux solides (𝑆0 ) et (𝑆𝑛 ) si
elles sont disposées à la suite l’une de l’autre par l’intermédiaire de (𝑛 − 1) solides.
Le graphe de liaisons se trace ainsi :
On dit également que les (n+1) solides assemblés par les n liaisons en série
constituent une chaîne continue ouverte.
Exemple
VIII.3.1.1.Liaison équivalente
Torseur statique :
VIII.3.1.2.Hyperstatisme et mobilité
Exemple d’application :
Soit une chaîne continue ouverte constituée par trois solides (S0), (S1) et (S2).
• La liaison (L1) entre (S0) et (S1) est une liaison appui plan de normale (𝑂, 𝑧).
• La liaison (L2) entre (S1) et (S2) est une liaison rotule de centre O.
Réponses :
Au point O dans la base R, les torseurs statiques des liaisons (L1) et (L2) sont de la
0 𝐿1 𝑋2 0 𝑋 𝐿
forme : {𝜏1 } = { 0 𝑀1 } et {𝜏2 } = { 𝑌2 0} et soit {𝜏} = {𝑌 𝑀} le torseur
𝑍1 0 𝑂 𝑍2 0𝑂 𝑍 𝑁 𝑂
statique de la liaison équivalente. Ce torseur est tel que {𝝉} = {𝝉𝟏 } = {𝝉𝟐 } d’où
0 0
{𝜏} = {0 0} . Par suite la liaison équivalente aux deux liaisons en série entre (𝑆0 )
𝑍 0𝑂
et (𝑆2 ) est une liaison ponctuelle de normale (𝑂, 𝑧 ).
Exemple :
VIII.3.2.1.Torseur statique
VIII.3.2.2.Hyperstatisme et mobilité
La relation {𝝉} = ∑𝒏𝒊=𝟏{𝝉𝒊 } donne six équations scalaires pour déterminer les Ns
inconnues statiques en fonction des composantes X, Y, Z, L, M, N du torseur
statique de la liaison équivalente.
Définitions :
Le degré d’hyperstatisme h de la liaison de la liaison équivalente aux n liaisons en
parallèle est égal au nombre total Ns d’inconnues statiques introduit par les
liaisons, moins le nombre 𝒓𝒔 de relations indépendantes entre ces inconnues :
𝒉 = 𝑵𝒔 − 𝒓𝒔
Exemple d’application
Considérons un arbre (S2), d’axe (𝑂, 𝑥) monté dans un bâti (S1) par l’intermédiaire
de deux liaisons (L1) et (L2). La liaison (L1) est une liaison linéique annulaire d’axe
(𝑂, ⃗⃗𝑥), la liaison (L2) est une liaison pivot d’axe (𝑂, 𝑥).