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) Critères d’arrêt
Une fois construite la suite (xn )n∈N et une fois fixée la tolérance ǫ, nous avons le
choix entre deux types de critères d’arrêt pour interrompre le processus itératif :
ceux qui contrôlent l’incrément : |xn+1 − xn | ≤ ǫ
et ceux qui contrôlent le résidu : |f (xn )| ≤ ǫ
|f ′ (α)| ≃ 1;
3. M ÉTHODE DE N EWTON
Principe de la méthode
La méthode de Newton consiste à construire, à partir d’un point x0 donné, une suite
(xn ) telle que xn+1 est l’abscisse du point d’intersection de l’axe des abscisse avec la
droite tangente à Cf passant par le point (xn , f (xn ))
L’équation de cette tangente est donnée par : y = f (xn ) + f ′ (xn )(x − xn )
f (xn )
d’où, pour y = 0, xn+1 = xn − ′
f (xn )
= !(")
x0 # x2 x1
x3
"
3
x0 = 1 , x 1 = = 1.5
2
x2
1 +2
x2 = = 1.4166666666666
2x1
2
x2 + 2 √
x3 = = 1.41421568627451 2 = 1.414213562373095 . . .
2x2
Algorithme
1. • f : [a, b] → R, x0 ∈ R donnés.
• ǫ > 0 assez petit (Tolérance ou précision fixée)
• et N nombre maximal d’itérations
f (x0 )
2. x1 = x0 − ′ ; n = 0;
f (x0 )
3. tant que |xn+1 − xn | > ǫ et n ≤ N faire
f (xn )
n = n + 1; xn+1 = xn − ′ ;
f (xn )
fin tant que
x0 x1
" !
# x0 "
Remarque
La méthode de Newton peut être considérée comme une méthode du point fixe, en
prenant
f (x)
g(x) = x − ′
f (x)
Preuve
f (x)
On a xn+1 = g(xn ) avec g(x) = x − .
f ′ (x)
Comme f ′ (α) 6= 0 et f ′ continue, alors il existe V ⊂ I voisinage de α tel que
f ′ (x) 6= 0 ∀x ∈ V
Preuve
′ f (x)f ′′ (x) ′
D’autre part, g (x) = ⇒ g (α) = 0 < 1, puisque f (α) = 0.
(f ′ (x))2
Ainsi, d’après le théorème de cv locale, la méthode de Newton est localement convergente.
Par ailleurs, la Formule de Taylor-Young au voisinage de α (f est de classe C 2 ), s’écrit
f ′′ (α)
f (x) = f (α) + f ′ (α)(x − α) + 2
(x − α)2 + o((x − α)2 )
et
f ′ (x) = f ′ (α) + f ′′ (α)(x − α) + o(x − α)
dont on déduit
(x − α)f ′ (x) − f (x) f ′′ (α) 2
g(x) − g(α) = ∼ α (x − α)
f ′ (x) 2f ′ (α)
On obtient alors, en terme de suite, pour n assez grand
f ′′ (α) 2
xn+1 − α ∼ (x n − α)
2f ′ (α)
H. Hamda ( École
Chapitre 1 : Equations
Nationale nonde
d’Ingénieurs linéaires
Carthage) 58 / 68
M ÉTHODE DE N EWTON Résultats de convergence
Remarques
1 Si f est assez régulière (de classe C 3 par exemple) on peut calculer directement
′′ f ′′ (α)
g (α) = ′
f (α)
et donc
g ′′ (α) 2 f ′′
(α)
xn+1 − α = g(xn ) − g(α) ∼ (xn − α) = ′ (xn − α)2
2 2f (α)
f (m) (α) 6= 0
f (xn )
xn+1 = xn − m ′ , ∀n ∈ N
f (xn )
Montrer que cette méthode est localement convergente et est d’ordre au moins 2.
H. Hamda ( École
Chapitre 1 : Equations
Nationale nonde
d’Ingénieurs linéaires
Carthage) 60 / 68
M ÉTHODE DE N EWTON Résultats de convergence
Preuve
f (x)
Soit (xn ) la suite définie par xn+1 = g(xn ) avec g(x) = x − .
f ′ (x)
Les hypothèses (i) et (ii) impliquent qu’il existe un unique α ∈]a, b[ tel que f (α) = 0.
Puisque f ′′ garde un signe constant sur [a, b], on doit distinguer deux cas :
Preuve
′ f (x)f ′′ (x)
d’où x0 ∈]α, b]. On vérifie alors que g (x) = 2
> 0 , ∀x ∈]α, b].
(f (x))
′
La fonction g est donc strictement croissante sur ]α, b]. On en déduit d’une part que
f (x0 )
et d’autre part x1 = g(x0 ) = x0 − < x0 , d’où α < x1 < x0 ≤ b.
f ′ (x0 )
En montrant par récurrence que α < xn+1 < xn ≤ b , ∀n ∈ N, on déduit que (xn ) est
strictement décroissante et minorée par α, donc converge et sa limite l vérifie g(l) = l (g est
continue), donc f (l) = 0, et l ne peut être que α (d’après L’unicité).
(b) Si f ′ (x) < 0 , ∀x ∈ [a, b]. En suivant un raisonnement identique au cas (a), on montre que (xn )
est strictement croissante et majorée par α, donc converge, et sa limite l = α.
2ème cas : f ′′ (x) < 0 , ∀x ∈ [a, b] (donc f (x0 ) < 0).
Il suffit de reprendre la preuve ci-dessus en remplaçant f par −f pour établir la convergence de (xn ).
H. Hamda ( École Nationale
Chapitre d’Ingénieurs
1 : Equations nonde Carthage)
linéaires 62 / 68
M ÉTHODE DE N EWTON Résultats de convergence
Conclusion
La méthode de Newton est à convergence locale rapide et est certainement à
conseiller lorsque la dérivée de la fonction f puisse être évaluée en tout point
donné et lorsque le point initial est bien choisi dans le domaine de convergence.
Elle peut être, par exemple, combinée avec une méthode d’encadrement,
comme la méthode de dichotomie, cette dernière permettant d’approcher, bien
que lentement, le zéro cherché de manière à fournir une bonne initialisation
pour la méthode de Newton.
3. M ÉTHODE DE LA S ÉCANTE
Principe de la méthode
f (xn ) − f (xn−1 )
f ′ (xn ) ≈ .
xn − xn−1
Principe de la méthode
Cette méthode peut être considérée comme une variante de la méthode de la fausse
position si on remplace les points an et bn par les points xn−1 et xn .
Le terme xn+1 sera donc l’abscisse du point d’intersection, avec l’axe des abscisses,
de la droite passant par les points (xn−1 , f (xn−1 )) et (xn , f (xn )).
y = !(")
x0 x1 x3 x4 x2
x
Algorithme
1. • f : [a, b] → R donnée ;
• x0 , x1 deux réels donnés ;
• ǫ > 0 assez petit (précision fixée)
• et N nombre maximal d’itérations
2. n = 0;
3. tant que |xn+1 − xn | > ǫ et |f (xn )| > ǫ et k ≤ N faire
n = n + 1;
xn−1 f (xn ) − xn f (xn−1 )
xn+1 = ;
f (xn ) − f (xn−1 )
fin tant que
Remarque
L’avantage de la méthode de la sécante par rapport à celle de Newton est qu’elle
ne nécessite pas le calcul de la fonction dérivée f ′ , et elle ne requiert à chaque
étape qu’une seule évaluation de f .
L’inconvénient est que nous perdons la convergence quadratique.