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GEOCHIMIE APPLIQUEE
1.3.2 Clarke : Teneur moyenne d’un élément chimique dans la lithosphère solide
1.3.4 Teneur : Contenu exact déterminé d’un élément ou d’une substance dans un corps
donné. On l’exprime en ppb; ppm ou g/t, en pc ou %.
Les unités de mesure pondérale du système anglo-saxon et du système métrique sont
indiquées dans tableau 1 ci-dessous. Les conversions sont mentionnées dans le tableau 2.
Tableau 1 Unités de mesure pondérale du système anglo-saxon et du système métrique.
1.3.5 Teneur limite ou Teneur de Coupure : Teneur en dessous de laquelle une mine ne
peut être exploitée économiquement.
1.3.6 Anomalie géochimique : Teneur la plus élevée ou la plus basse par rapport au fond
géochimique. Ce sont des messages ou des signatures que le géologue interprète comme des
attribut émanant d’un gisement caché ou structures géologiques susceptibles de favoriser la
mise en place d’un gisement.
1.3.6.4 Fausses anomalies : Variation accidentelle de la teneur qui peut être causée par une
pollution, une contamination par des déblais d’une exploitation minière ancienne ou récente.
1.3.7 Effets pédogénétiques : Variations entre les teneurs de la roche et les teneurs d’un
horizon.
1.3.8 Sol résiduel : Sol resté sur place après altération de la roche mère. Il peut être latéritisé
dans les milieux tropicaux
1.3.9 Elément indicateur : C’est un élément minéral dont la présence à une certaine teneur
dans la roche forme une anomalie ou un gisement. Ex : le fluor dans un gisement de fluorine.
Par contre un élément accompagnateur est un minéral dont la particularité est d’être toujours
liée à l’indicateur sans être forcément utile. Il est plus facile à détecter sur le terrain à cause
d’une auréole de dispersion plus étendue que l’indicateur. Il constitue un précieux moyen
pour la recherche de l’indicateur.
1.3.11 Dispersion géochimique : Séparation en une phase immobile et une phase mobile qui
se déposera en un autre lieu.
1.4 Les différentes branches de la géochimie
Les principales branches de la géochimie sont les suivantes :
1. 4.1. La géochimie isotopique : Discipline fondée sur la mesure et l'interprétation des
compositions isotopiques des éléments chimiques constituant les divers milieux naturels.
1.4.2. Cosmochimie: Etude de la répartition, de l'origine et de l'histoire des éléments dans
l'Univers, et dans le Système solaire en particulier.
1.4.3. Biogéochimie : Etude du rôle des systèmes biologiques sur les conditions physico-
chimiques régnant à la surface de notre planète.
1.4.4. Géochimie organique : A pour but de reconstituer les caractères de la matière
biologique fossile et son origine, à déterminer les processus de diagenèse de celle-ci. Elle est
en grande partie axée sur la genèse des hydrocarbures.
1.4.5. Géochimie des eaux : Elle traite de l'abondance absolue et relative des éléments et des
isotopes dans l'eau, ainsi que de l'évolution de leur concentration en fonction des conditions
physicochimiques rencontrées par l'eau pendant son cycle ou son emmagasinement.
1.4.6. Géochimie environnementale : utilise les données de la géochimie pour l'étude de
l'environnement.
1.4.7. Géochimie appliquée (ou prospection géochimique) : Utilise les données de la
géochimie fondamentale pour découvrir, recenser et estimer les ressources minérales.
1.4.8. Géochimie marine : Etude des principes qui régissent la répartition des éléments,
isotopes et composants et les lois de leur comportement chimique dans le milieu marin
CHAPITRE 2 : LA REPARTITION GEOCHIMIQUE DES ELEMENTS
DANS LES ROCHES
La répartition ou dispersion des éléments chimiques met en évidence leur dynamisme. En
effet, les éléments chimiques sont engagés dans divers processus ou phénomènes dont
l’aboutissement est leur distribution ou accumulation dans la lithosphère, l’atmosphère,
l’hydrosphère et la biosphère. Ces environnements de dépôts permettent ainsi, de distinguer
deux types de dispersions ou de minéralisation. Celles liées aux processus endogènes (roches
magmatiques et métamorphiques) dites minéralisations primaires, endogènes, synchrones,
syngénétiques, car contemporaines à la mise en place de l’encaissant. Celles liées aux
processus exogènes (sédiments et roches exogènes : sédimentaires, résiduelles) dites
minéralisations secondaires, anachrones, épi-génétiques, exogènes, car ultérieures à
l’encaissant. Le cycle géochimique est donc la base fondamentale de la formation des roches
et de la ségrégation des minéralisations.
2 .1 cycle géochimique et classification des dispersions géochimiques
2.1.1. Cycle géochimique
Il permet de distinguer deux types de dispersion ou de minéralisation:
- les dispersions primaires ;
- les dispersions secondaires.
2.2 Clarke
La répartition des éléments chimiques dans l’écorce terrestre n’est pas homogène. Des études
dont celle de l’Américain W. CLARKE, 1889 intitulée « the relative aboundances of the
chemical elements » donnent pour chaque élément une composition moyenne dans l’écorce
terrestre. Le Clarke définit donc la teneur moyenne d’un élément chimique donné dans
l’écorce terrestre. On l’exprime en %, ppm, ppb, g/t.
Tableau 3: Clark des éléments
Eléments ch Al Fe Ti Zn Ni Cu Sn Ca Pb Mo Ag Pt Au
Clarke (g/t) 8130 5000 4400 132 80 70 40 36 16 15 0,7 0,005 0,005
2.4.2 Les éléments majeurs : les éléments majeurs revêtent deux aspects : Normatif et
Génétique.
La norme exprime la composition minéralogique théorique (virtuelle) d’une roche
magmatique. La plus connue et la plus utilisée des normes en pétrologie moderne est la norme
CIPW qui donne les minéraux normatifs en pourcentages pondéraux. Cette norme anhydre ne
tient pas compte de H2O présent dans la roche.
Pour établir la norme d’une roche, on doit déterminer sa composition chimique en
pourcentage d’oxyde. Le principe de base est de distribuer les éléments chimiques : Si, Al,
Mg, Fe2+, Fe3+, Ca, Na, K, Ti, P entre molécules minérales standards (quartz, orthose, albite,
anorthite, néphéline, leucite, ortho pyroxène, clino-pyroxène, olivine, apatite, ilménite,
magnétite), suivant une procédure de calcul selon des règles strictes. Elle aide à comparer les
roches volcaniques non cristallisées avec les roches plutoniques cristallisées et d’établir s’il
existe ou non des liens pétro génétiques entre les deux.
L’aspect génétique fait appel à des diagrammes géochimiques ou chimiques qui permettent
d’établir dans la mesure du possible des tendances évolutives avec parfois des implications
génétiques et géotectoniques et aboutissent à l’établissement de typologie (classification
chimique ou géochimique des roches).
3.1.1.4 le spin
Enfin, chaque orbitale ne peut contenir plus de deux électrons. Chaque électron peut tourner
sur lui-même et les deux électrons doivent tourner en sens inverse : on dit qu’ils ont leurs
spins opposés ou antiparallèles. Le spin est le quatrième nombre quantique et ne prend que
deux valeurs (spin=± ½ ou ms =± ½)
La liaison ionique est une liaison d’interaction électrostatique non directionnelle, car chaque
ion est soumis au champ de ses voisins. En chimie minérale, c’est le mode de liaison le plus
habituel. C’est ce type de liaison qui régit l’édifice des minéraux : éléments fondamentaux des
roches de l’écorce terrestre. Les cristaux qui possèdent des atomes liés entre eux par une
liaison ionique présentent les propriétés suivantes :
2O est un solvant
polaire car les ions d’hydrogène se placent dans un seul côté de la molécule d’eau et donnent
une légère charge positive tandis que l’autre côté de la molécule d’eau possède une légère
charge négative).
densité modérée.
Elle est une liaison dirigée très forte, puisqu’elle se produit le long de la zone où les électrons
sont partagés. Les cristaux des liaisons covalentes présentent les propriétés suivantes :
Les éléments situés dans la partie droite du tableau périodique ont tendance à se lier entre eux
par des liaisons covalentes pour former des molécules qu’on trouve dans les structures
cristallines. Si et O par exemple forment la molécule SiO44- qui peut se lier à d’autres atomes
et molécules par des liaisons ioniques ou covalentes. Le carbone possède 4 électrons sur sa
couche externe et à besoin de quatre autres électrons pour atteindre une configuration
électronique stable. Donc l’atome du carbone peut partager des électrons avec 4 autres atomes
de carbones et former ainsi des liaisons covalentes. Ce qui donne des composés comme le
diamant ou le graphite qui sont formés par des liaisons covalentes fortes entre les atomes du
Carbone. En réalité, la liaison entre les atomes n’est pas habituellement une liaison ionique ou
covalente pure, mais plutôt un mélange de ces types de liaisons. La participation de chaque
type de liaison est déterminée par la différence d’électronégativité entre les atomes liés entre
eux. Par exemple, l’observation du tableau d’électronégativité des éléments indique que la
valeur de Cl est 3,16 et celle de Na est 0,93. La différence d’électronégativité est de 2,3,
suggérant que 80% seulement de la liaison dans NaCl soit ionique (figure 4). De même, on
remarque que pour une grande différence d’électronégativité comme pour NaF, la liaison est à
90% ionique. La liaison entre les atomes d’oxygène ou de carbone, où la différence
d’électronégativité est égale à 0, est une liaison covalente pure.
thermique.
3.5.1 Liquéfaction
La liquéfaction est le passage de l’état gazeux à l’état liquide.
La condensation est une liquéfaction sous forme de gouttelettes. Ex : l’eau qui chauffe dans
une casserole, la buée sur les vitres.
3.5.2 Vaporisation
La vaporisation est un phénomène général du passage de l’état liquide à l’état gazeux.
L’ébullition est un phénomène qui se réalise en profondeur. Le liquide chauffé forme des
bulles en interne. L’eau boue à 100°C et l’alcool à 78°C
3.5.3 Fusion
La fusion est le passage de l’état solide vers l’état liquide. Ex : laisser fondre une glace
3.5.4 Solidification
La solidification est le passage de l’état liquide à solide. L’eau qui se transforme en glace dans
un congélateur
3.5.5 Sublimation
La sublimation est le passage de l’état solide à gazeux et inversement. La glace peut
s’évaporer de la même façon que l’eau.
3.6 Classification chimique des éléments selon Dmitri Ivanovitch Mendeleïev (1869)
C’est l’une des plus anciennes. Elle est basée sur le numéro atomique et donc la structure
électronique des éléments. Ainsi, si l’on examine la structure électronique des atomes dans ce
tableau, en partant des plus simples aux plus complexes, on remarque que H = 1 autour
duquel gravite un électron, se trouve dans le groupe et période 1. He = 2 a sa couche K saturé,
se trouve à la période 1, mais dans le groupe des gaz rares (18), le Li = 3 a sa couche K
saturée, mais a un électron célibataire, est donc de la colonne 1, mais à la seconde période,
vient le Be = 4, jusqu’au Ne = 10 pour revenir au Na = 11.
3.7 Classifications géochimiques des éléments Victor Moritz Goldschmidt, 1934
Diverses classifications rendent compte des propriétés relatives des éléments. La classification
proposée par Goldshmidt est considérée comme l’une des plus classiques et la plus admise en
géochimie. Dans cette classification, les éléments sont rangés en fonction de leur structure
électronique, de leur distribution dans les météorites et leurs affinités par rapport aux autres
éléments. Une famille géochimique regroupe des éléments aux propriétés très proches les uns
des autres et qu’on trouve dans différents réservoirs terrestres. On distingue quatre familles.
-La famille atmophile : ce sont les éléments qui ont une affinité pour la phase gazeuse. Ce
sont éléments gazeux non combinés (C, H, N, O) et les gaz rares. L’atmosphère constitue leur
réservoir.
-La famille sidérophile, associée au fer et se concentre dans le noyau terrestre. Ce sont : Fe,
Co, Ni, Mo, Ru, Rh, Pd, Re, Os, Au, Ir, Pt, P, Gn, Sn.
-La famille chalcophile, forme aisément les sulfures. Ce sont : Cu, Ag, Zn, Cd, Hg, Pb, As,
Bi, S, Se, Ti, In, Po, At, Te, Sb.
-La famille lithophile, de loin les plus nombreux, se concentre dans les minéraux cardinaux
de la croûte et du manteau. Ce sont : les alcalins les alcalino-terreux, les lanthanides, les
halogènes.
Ces affinités premières ne sauraient être prises à la lettre car certains éléments peuvent
appartenir à plusieurs groupes.
Les minéraux les plus fréquents sont des aluminosilicates de Fe, Ca, Na, K et des oxydes de
Mg et Fe. En outre, bien que pondéralement moins bien représentés, certains éléments (C, F, P,
S, Cl) ont une importance considérable car ils participent aux cycles organiques et aux espèces
minérales qui en proviennent plus ou moins directement (carbonates, sulfates, chlores et
phosphorâtes par exemple).
Attention !!!
La classification périodique garde toujours ces droits et les éléments d’une même colonne sont
géochimiquement proches (éléments alcalins ; les alcalino-terreux ; les halogènes, ect)
3.8 Comportement géochimiques des éléments au cours des processus magmatiques
3.8.1 Cas des éléments lithophiles
Deux tendances sont distinguées dans la famille lithophile, les éléments volatils et les
éléments réfractaires.
Dans les processus de fusion ou de cristallisation, les éléments lithophiles volatils se
concentrent préférentiellement dans les liquides (fusion) ou les premiers cristaux
(cristallisation). Exemple. K ou Na
Les éléments réfractaires se concentrent dans les résidus solides (fusion) ou dans les derniers
cristaux (cristallisation). Exemple ; Mg et Cr
1ère règle : pour que deux ions puissent se remplacer dans un cristal, il faut que leur rayon
ionique ne diffère pas de plus de15%.
2ème règle : Lorsque deux ions ont la même charge mais des rayons ioniques différents, le plus
petit est incorporé de préférence.
3ème règle : Lorsque deux ions ont le même rayon ionique mais des charges électriques
différentes, celui qui a la plus grande charges est incorporé de préférence.
-La capture
L’oligo-élément prend la place d’un élément majeur de charge plus faible. Il s’ensuit sur le
plan énergique que la nouvelle structure est plus stable que la précédente, d’où le nom de
capture. C’est le cas du plomb où du baryum à la place du potassium dans un feldspath.
r(Pb2+)= 1,20 Ȧ ; r(Ba2+)= 1,34 Ȧ ; r(K+)= 0,66 Ȧ
- L’admission
L’oligo-élément est de charge plus faible que l’élément majeur qu’il remplace. La structure
obtenue est moins énergétique que la précédente. C’est le cas du lithium qui prend la place du
magnésium.r (Li+)= 0,68 Ȧ ; r (Mg2+)= 1,33 Ȧ 1 Ȧ = 10-10 m
Le terme dediadochie a été introduit pour exprimer la possibilité qu’ont certains éléments
d’occuper les mêmes positions dans un cristal. Ainsi le fer, le Mg ; Mn sont diadochiques
dans la structure de la dolomite, de l’olivine. Ce concept de diadochie pour être précis ne
s’applique que dans une structure particulière. Les éléments peuvent être diadochiques dans
un minéral et ne pas l’être dans une roche.
Les TR ont en général la même valence 3+, sauf le cérium et l’europium. Ce dernier présente
deux états d’oxydations Eu2+ et Eu3+ en équilibre. Les conditions magmatiques naturelles sont
généralement réductrices, ce qui provoque un déplacement très fort de cet équilibre redox vers
Eu2+. Le rayon ionique de l’Eu divalent est différent de celui des autres TR et est facilement
incorporé à la structure des plagioclases au lieu et place du Ca. Lors de la cristallisation du
plagioclase à partir d’un basalte, ce minéral absorbe préférentiellement l’Eu, créant dans le
liquide résiduel une anomalie négative en Europium. Par contre, un précipité en plagioclase
(cumulat) présentera une anomalie positive en europium.
Figure 8: Complémentarité de l’anomalie de l’Europium dans les basaltes au cours de
processus magmatiques.
* Eh > 0 : milieux oxydants en contact avec l'air: milieux aériens, milieux aquatiques
superficiels ou agités
* Eh < 0 : milieux réducteurs, à l'abri de l'air: milieux aquatiques calmes, eaux stratifiées, sols
hydromorphes.
Le potentiel d'oxydo-réduction régnant dans le milieu de dépôt agit sur l'intensité de l'activité
biologique, sur l'état d'oxydation de certains éléments (fer, manganèse...), sur l'évolution de la
matière organique. L'Eh agit sur la nature des espèces vivantes et sur l'abondance des
individus. En milieu réducteur, pauvre en oxygène (anoxique), la faune est rare, les espèces
sont adaptées aux conditions défavorables, les bactéries réductrices contribuent à
l'abaissement de l'Eh. Les minéraux à base de fer sont des oxydes ferriques (Fe3+) en milieu
oxydant, et fer ferreux (Fe++) en milieu réducteur. La couleur du sédiment varie du rouge ou
jaune (oxydant) au vert-gris (réducteur). Les restes organiques disparaissent par oxydation
pour un Eh>0; ils sont conservés, s'accumulent et sont réduits en hydrocarbures et carbone en
Eh négatif: le sédiment est noir.
Tableau 1: Quelques potentiels d’électrode normaux, à 25°c, classés avec la convention
de signe européenne et Figure 2 : Réaction des chimiques liées aux potentiels redox
Dans la convention européenne, plus la valeur d’E0 est élevée, plus le métal correspondant
tend à s’ioniser. Il déplacera dans sa solution un métal d’E0 petit, ainsi :
Fe + Cu2+SO42- Fe3+ + SO42- + Cu
On démontre que la valeur de E dépend du pH de la solution. Chaque milieu aqueux naturel
est caractérisé par un certain pH et par voie de conséquence par un certain Eh.
Krumbein et Garrels (1952) ont proposé un diagramme qui relie la stabilité d’espèces
minérales sédimentaires néoformées et le couple pH-Eh. A partir de ces données d’équilibres
physico-chimiques, on peut en connaissant les associations de minéraux néoformés, remonter
aux conditions de pH et d’Eh régnant dans leur milieu de genèse (figure 3).
4.2.1.1 Température
Elle augmente le seuil de solubilité des minéraux, déplace la température d’équilibre.
4.2.1.2 Ph
Le pH conditionne la solubilité de certains minéraux et la précipitation des hydroxydes.
4-2-2-2 dissolution
La plupart des minéraux présentent une solubilité très limitée. La dissolution ne s’exerce que
sur les roches solubles. La dissolution d’un minéral va donner des ions ou des unités
moléculaires colloïdales dans les eaux naturelles. Le minéral le plus soluble est le halite ou sel
gemme (solubilité = 350 g/l) ; gypse (solubilité = 2 à 2,5 g/l) ; calcaire (s=0,013 g/l). Le
pouvoir dissolvant de l’eau est augmenté par le CO2 dissout. En effet, on a :
CO2 + H2OH2CO3 et une eau acidifiée peut dissoudre jusqu’à 1,8 g/l de carbonate.
4-2-2-3 Hydratation
L’hydratation est caractérisée par l’adjonction d’eau. Elle altère de nombreuses roches
ferrugineuses en les faisant changer de volume, de propriétés. Ce phénomène d’hydratation à
la saison des pluies et déshydratation à la saison sèche joue un rôle important dans nos
climats. Exemples : Fe2O3 + H2O Fe2O3H2O •Fe2O3 + 2H2O Fe2O3H2O + H2O
4-2-2-4 Oxydation
Ce processus agit principalement sur les oxydes de fer. Par oxydation, le fer ferreux (fer II) va
donner le fer ferrique (fer III) : Fe2+ Fe3+ + e
3MgFeSiO4 + 2H2O H4Mg3Si2O9 + SiO2 +3FeO; •4 FeO + O2 2 Fe2O3
4-2-2-5Echangesd’ions
Les minéraux argileux (minéraux secondaires) ont une forte capacité d’échange entre les ions
inter-foliaires et les ions de surface provenant de la solution.
Ex : c’est le cas de l’illite (argile) où les ions d’hydrogène remplacement les ions de
potassium.
4.2.3Altération des roches en fonction du climat : exemple du granite
4.2.3.1 Arénisation :
L’arénisation est un mode d’altération du granite en zones tempérées. L’altération des
constituants du granite (quartz, orthose, mica blanc, plagioclases et mica noir) est faible. La
roche altérée a une composition chimique très proche de celle du granite sain. Seuls les
plagioclases subissent une hydrolyse ménagée suivie du départ de Na+ et Ca2+ qui se fixent
dans les chaînes en feuillet du mica noir, car substitution avec K+.Il y a une légère perte en
K+, mis en solution. L’altération chimique est modérée. Il y a rupture des liaisons inter-
granitaires ; la roche perd sa cohésion naturelle et devient meuble.
4.2.3.2 Altération latéritique : Le granite subit une altération beaucoup plus poussée sur
plusieurs dizaines de mètres d’épaisseur. Ici, il y a la formation, dans la frange altérée,
d’horizons dont les constituants proviennent du granite. Une coupe verticale d’un massif
granitique altéré montre de bas en haut :
a) Le granite sain non altéré.
b) Un granite dissocié, peu cohérent, proche du faciès arénitique (arène à blocs) défini
dans les zones tempérées : l’hydrolyse des silicates est restreinte. Seule la désagrégation
mécanique est importante.
c) Des horizons à dominante argileuse (lithomarge) conservant l’architecture originelle
du granite. Les feldspaths, moyennement altérés, ont donné des minéraux argileux tels que la
kaolinite. Leur sommet est tacheté par les oxydes.
d) Une argile rouge caractérisée par l’absence complète de Na2O, CaO et K2O, par un
peu de kaolinite et une augmentation importante en Al(HO)3. Cet horizon est dit cuirasse
latéritique et se caractérise par une hydrolyse intense des silicates. Au-dessus de la cuirasse, le
sol renferme des concrétions siliceuses.
INTRODUCTION
Les analyses visent non seulement à mettre en évidence l’identité des constituants dans
l’échantillon, qui renseigne sur la méthode approprié pour évaluer la teneur de chaque
élément dans l’échantillon. De ce point de vue, les analyses sont dites qualitatives et
quantitatives. Dans le dernier cas, les résultats sont donnés en pourcentage massique pour un
solide, en concentration molaire pour un liquide.
En prospection géochimique, différents types d’échantillons (air, eau, sédiments de ruisseaux,
sol et roche) peuvent être récoltés, localisés et faire l’objet de divers traitements entre autres;
description, mise en sachet, étiquetage ou numérotation, insertion des échantillons test ou
échantillons QAQC (Quality Assurance, Quality Control) ; paquetage ou mise en colis,
expédition au laboratoire, préparation mécanique ; attaque chimique.
Au bout de ce traitement, le laboratoire détermine la quantité d’un élément (or, nickel,
cuivre….) ou d’un ensemble d’éléments (analyse multiélément) recherché.
Avant d’analyser un composé, on en prélève un échantillon, puis on sépare les différents
constituants du mélange. Si le mélange est constitué de plusieurs phases, on commence par
séparer ces phases. Ex : on peut séparer la phase solide de la phase liquide par filtration ou
tamisage. La séparation d’un mélange homogène utilise les différences de propriétés
physiques entre les constituants. Ex : on extrait facilement le sel d’un mélange de sable au
moyen de l’eau, car le sel est soluble dans l’eau alors que le sable ne l’est pas. Par contre, la
limaille de fer et le sable sont tous deux insolubles dans l’eau : on ne pourra donc pas les
séparer par différence de solubilité dans ce liquide. Cependant la limaille de fer est
magnétique, on pourra donc la récupérer par triage magnétique. Dans certains cas la
cristallisation fractionnée permet de séparer les constituants solides d’un liquide et la
distillation fractionnée, les constituants d’un liquide.
Dans ce chapitre un accent particulier est mis sur le traitement des échantillons de sol prélevés
au cours des différentes phases de la prospection géochimique. Un modèle de log de
description des échantillons et sa fiche explicative sont joints à la fin de ce chapitre.
5.1 Prélèvement des échantillons de sol.
La récolte des échantillons de sol se fait à toutes les étapes de la prospection géochimique.
Elle se déroule suivant des itinéraires (sentier et layon). Selon l’étape, le sol prélevé peut être
transporté (dépôt) ou en place (sol résiduel). En phase stratégique, les dépôts ou alluvions
peuvent être prélevés. En phase tactique, il est recommandé de prélever les sols résiduels à la
base de l’horizon A (voir figure1 ci-dessous). Pour ce faire, on creuse dans le sol un trou
d’environ 20cm de diamètre et 50cm de profondeur.
Figure 1:profil d’un sol.
-Spectrophotométrie d’émission
Le retour de l’atome excité à l’état fondamental est accompagné de l’émission de son
rayonnement électromagnétique propre, que l’on mesure. L’excitation peut être réalisée dans
une flamme et dans des conditions de température modérée ; cette spectrophotométrie est
souvent couplée dans un même appareillage à la technique d’absorption.
-autres méthodes
En dehors des spectrométries des rayonnements électromagnétiques (absorption atomique,
émission de photons lumineux et fluorescence X), il existe les spectrométries des particules et
des rayonnements nucléaires.
8-TOPOGRAPHIE
-SM : sommet de montagne
-SC : sommet de colline
-FC : flanc de colline
-PT : plateau
-VA : vallée
-VV : versant de vallée
-RV : rivière
-FLAT : bas-fond
La géochimie s'occupe de l'étude des roches et des sédiments qui constituent la terre solide,
les météorites et matériaux extra-terrestres (roches lunaires …), ainsi que les fluides des
océans, des mers, des eaux souterraines et de l'atmosphère. La géochimie s'occupe donc de
l'étude du mouvement ou flux des éléments chimiques à travers les solides et fluides de la
Terre. Certains géochimistes étudient les matériaux terrestres pour comprendre le
fonctionnement du système Terre et les principes qui régissent ce système. La géochimie a
ainsi contribué d'une manière remarquable à la compréhension de divers processus tels que la
convection mantellique, la formation des planètes ou l'origine des roches magmatiques telles
que les granites et basaltes. D'autres géochimistes utilisent les principes et méthodes de la
géochimie à des fins appliqués, par exemple pour la recherche des substances minérales et
énergétiques, ou pour la décontamination des sols et des eaux pollués.
3-Quel est le mérite de Clarke, en déduire les groupes géochimiques découlant de ses études.
4-Identifiez les différentes branches de la géochimie découlant des mots en gras du texte.
Dans sa partie appliquée, les minéralisations primaires et secondaires sont dans le viseur du
géochimiste.
6-Quel est phénomène naturel qui génère ces minéralisations, en déduire d’autres retombées
de ce phénomène.
Exercice n°5
Au cours d’une prospection géochimique trois échantillons ont été prélevés dans divers
environnements de dépôts à travers des techniques pédogéochimiques, lithogéochimique,et du
stream-sediment.
1-Donner la nature lithologique des différents prélèvements.
2-En déduire leur environnement de dépôts et la nature de la minéralisation associée.
3-comment appelle-t-on les signatures de gisements probable.
Exercice n°6
Une prospection minière a mis en évidence dans des alluvions une minéralisation d’or.
1-Quelle est la nature de ce type de minéralisation ?
2-Donnez la nature de l’anomalie géochimique en découlant.
3-Donnez l’’environnement de dépôt et la nature des sols.
4-Quelle est l’unité d’expression du contenu en or d’un objet ?
Exercice n°7
Soit 2 familles de basaltes issus de la fusion partielle du manteau, l’un provenant des fonds
océaniques de composition (0,2%K,5ppm Rb) ; l’autre de la croute continentale de
composition (3%K,70ppm RB).
1-En vous appuyant sur les teneurs indiquées, en déduire le degré de fusion partielle qui a
prévalu pour chaque famille de basalte.
2-Quelle est la sous-famille d’appartenance et le groupe géochimique des éléments K, Rb
3-Donner 2 comportements communs à cette sous-famille d’éléments et définir les termes
fusion incongruente, éléments hygromagmatophiles.
Exercice n°8
1-Lors d’un processus magmatique, un élément chimique entre dans la structure des
plagioclases dans des conditions exceptionnelles.
a-De quelles conditions exceptionnelles parle t-on ?
b-De quel élément chimique s’agit-il ? que se passe t-il pendant ces conditions ?
2-Donnez la grande famille et la sous famille des éléments chimiques dont il est issu.
3-Donnez trois caractéristiques particulières communes à l’ensemble des éléments de cette
sous famille.
4-Expliquez (avec un graphique à l’appui) travers 2 modèles de comportement des éléments
de cette famille, les phénomènes qui se déroulent avec cet élément chimique dans la structure
des plagioclases lors des processus magmatiques.
Exercice n°9
Au niveau d’une zone de subduction, les roches de la croute océanique passent graduellement
à l’état liquide sous l’effet de la variation d’un paramètre physique avec la profondeur. On
note par la suite une très grande différence entre le liquide obtenu et les roches en question.
1-A votre avis quel est le paramètre physique l’origine de ce changement d’état des roches ?
2-Nommer le processus magmatique en question. Comment le qualifie-t-on ? justifier votre
réponse.
3-Quel est processus contraire ? définition souhaitée.
Exercice n°10
Dans une zone de subduction, se produit une fusion partielle d’une des croutes. Il en résulte à
terme la formation d’une roche de nature basaltique. L’analyse normative d’un des
échantillons de cette roche met en évidence des teneurs élevées de de 2%K,5ppmBa,
10ppmRb.
1-Quelle est la croute qui a subi la fusion ? En déduire le type de basalte formé.
2-Donner la famille d’éléments traces.
3-Quel est le minérale hôte de ces éléments, en déduire la terminologie qui indique leur
affinité pour le minéral en question.
4-En considérant les teneurs révélées par l’analyse, donner le degré de fusion responsable de
la genèse de cette roche.
Par ailleurs, il existe une forte inadéquation chimique entre le la roche basaltique et le
matériau de départ. De plus on a constaté que ces traces en question condensent à basse
température.
5-Comment qualifie-t-on une telle fusion et tels éléments ? Définissez chaque terminologie.
Exercice n°11
Les roches X,Y et Z .L’analyse minéralogique des roches a permis de mettre en évidence les
feldspaths dans Y, les micas dans X et assez de Fe Mg dans Z. Par ailleurs, on constate que
les éléments en question sont majoritaires dans Y, moyennement dans X et presque
inexistants en Z.
Exercice n°12
1-Donnez les catégories d’ions en fonction du potentiel ionique, en déduire les constituants
des phases migratrices et des phases résiduelles
2-Quelles sont les valeurs d’Eh qui traduisent les milieux oxydés, réduits ou neutres.
3-Quels sont les agents d’altération et donnez les conditions de formation de la
montmorillonite et de la kaolinite.
4-Quels sont les deux modes d’altérations du granite en milieu tempéré.
Exercice n°13
1-Quels sont les échantillons de contrôle qualité
2-A quoi sert le code géomorphologique.
3-Pouquoi dit-on que les analyses chimiques sont quantitatives et qualitatives.
4-Qu’est-ce qu’une fiche de soumission.
5-A quelle profondeur et quelle quantité d’échantillon prélève –t-on en prospection
géochimique.
6-Donnez quelques applications des éléments traces.
7-Definissez la grandeur qui discrimine les éléments majeurs des éléments traces.
8-Quelles sont les actions physico-chimiques du principal agent de destruction des roches
Exercice n°14
Un prospecteur minier prélève deux échantillons (E1 et E2) distincts de code respectif R et
Ces échantillons sont respectivement de couleur brun(R) et rouge (D) et de nature argileuse
tachetée et sableuse brunifié. Le taux d’éléments grossiers des prélèvements est de 15% et
8%. Les échantillons sont conditionnés et après traitements mécaniques sont expédiés au labo
d’analyse. L’analyse a mis en évidence outre l’or, le fer cuivre et aluminium, puis a déterminé
la teneur de chaque constituant.
1-Schématisez la topo séquence en matérialisant les lieux de prélèvements.
2-Pour chaque échantillon, donnez les éléments de description qu’on a du texte.
3-Quelle est la nature de la minéralisation mis en évidence dans chaque cas ? en déduire les
anomalies qui en sont responsables.
4-Quelles sont les différentes étapes du traitement mécanique ?
5-Quelles sont les dispositions à prendre pour garantir l’analyse des échantillons, en déduire
la nature des échantillons évoqués.
6-Comment appelle-t-on le résultat du traitement mécanique ?
7-Comment peut –t-on qualifier l’analyse effectuée ?
8-Qu’est-ce qu’une fiche de soumission ?
9-Quels sont les identifiants d’un échantillon en prospection ?
10-Quels sont les phénomènes naturels à l’origine de ces minéralisations.
11-Quelle est la dispersion dominante en D ?
12-Quels sont les critères d’évaluation d’une méthode analytique ?
13-Quelles sont les méthodes optiques d’analyse des échantillons.
Exercice n°15
1-Quel est l’aboutissement du cycle de transformation des roches ?
2-Quel renseignement donne le code RED ?
3-Qu’est-ce qu’une topo-séquence, la figurée en y mettant les lettres du code ?
4-Comment appelle-t-on la fraction fine issue du traitement mécanique des échantillons,
5-Parmi les échantillons test ou QAQC, quel est le plus accessible et quel est le plus chère ?
6-Que signifie QAQC ? son intérêt dans les analyses chimiques ?
7-Comment appelle-t-on les strates issues de la formation du sol ?
8-Dans quel milieu se concentrent les éléments chimiques qui sont de nature soluble ?
9-Quels sont les propriétés des métaux découlant de la nature de leur liaison
10-Donnez des utilités biologiques de quelques éléments traces.
11-Citez des usages qui contribuent au renforcement des éléments traces dans le sol.
Exercice n°16
Les minéralisations sont issues de deux mécanismes de dispersions et sont d’occurrences
diverses. Le processus naturel qui génère ces occurrences, contribuent aussi renouvellement
de la croute terrestre. Toutes ces occurrences se revendiquent de deux filiations du point de
vue genèse. Une partie de ces occurrences est générée par les autres, ce qui expliquerait
l’étendue de l’auréole de minéralisation qu’on lui attribue. L’exploration vise à mettre à
mettre en évidence ce type d’auréole par des prélèvements spécifiques.
Un des prélèvements effectués porte le code sol R, et est de nature argileuse latéritique avec
35% d’éléments grossiers. Il est envoyé au labo d’analyse pour avec des échantillons test et
une fiche de soumission. Le labo met en évidence des teneurs différentes d’or, de pyrite, et
d’argent dans la fraction soumise à l’analyse.
1-Quelles sont les minéralisations dont parle le texte.
2-Quels sont les mécanismes qui concourent à la mise en place de ces minéralisations ?
3-Donnez les filiations de ces minéralisations du point de vue genèse.
4-Pour chaque filiation, donnez les occurrences probables.
5-Quel est le processus naturel qui met en place ces occurrences.
6-Enumerez les prélèvements spécifiques destinés à mettre en évidence l’auréole qui couvrent
de vastes étendues.
7-Comment appelle-t-on les matériaux de rattachements de ces prélèvements du point de vue
géochimique ?
8- Renseignez la fiche de description du prélèvement dans le tableau.
Profondeur de prélèvement
Horizon prélevé
Quantité prélevée
Code géomorphologique
Nature lithologique.
Pourcentage d’éléments grossiers
9-Que vise l’insertion des échantillons tests à des prélèvements destinés à une analyse ?
10-Citez les différents types d’échantillons tests et donnez le plus accessible.
11-Qu’est-ce qu’une fiche de soumission ?
12-Comment qualifie-t-on une analyse qui met en évidence l’identité et la teneur des éléments
chimiques dans un échantillon donné ?
13-Quelle quantité de quelle fraction d’échantillon est envoyée au labo? en déduire le
traitement qui aboutit à l’obtention de cette fraction.
14-Enumérez les techniques optiques d’analyse utilisées au labo?
15-Donnez la formule chimique des éléments mis en évidences par l’analyse.