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Créée en 1987, elle est largement reconnue au niveau national pour sa représentativité, son
indépendance et son expertise, qui lui valent d'obtenir régulièrement des avancées majeures (TVA
réduite sur les déchets et sur les réseaux de chaleur, création du Fonds Chaleur, éligibilité des collectivités aux
certificats d'économie d'énergie, création de nouvelles filières de responsabilité élargie des producteurs,
signalétique de tri sur les produits de grande consommation, généralisation des plans climat-énergie, obligation
de rénovation des logements énergivores, réduction de la précarité énergétique, renforcement de la
coordination des réseaux de distribution d'énergie, etc…)
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PRÉSENTATION DE L’ADEME
A l'ADEME - l'Agence de la transition écologique - nous
sommes résolument engagés dans la lutte contre le
réchauffement climatique et la dégradation des ressources.
Sur tous les fronts, nous mobilisons les citoyens, les acteurs
économiques et les territoires, leur donnons les moyens de
progresser vers une société économe en ressources, plus
sobre en carbone, plus juste et harmonieuse.
À tous les niveaux, nous mettons nos capacités d'expertise et de prospective au service des politiques
publiques.
ADEME
Tel : 02 41 20 41 20
www.ademe.fr - @ademe
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REMERCIEMENTS
Nous remercions l’ensemble des collectivités/partenaires locaux ayant participé à notre travail, dont celles qui
nous ont fait part de leurs retours d’expérience et qui nous ont fourni des documents pour illustrer cette
publication. Nous remercions l’ADEME pour la relecture de cette note méthodologique, ainsi que le groupe
MANERY qui a apporté son expertise technique sur les bilans de GES.
RÉDACTEURS
Prénom NOM, Rémi BEAULIEU
Comité de relecture : Arnaud MAINSANT, ADEME ; Thibault MARTINAND, AMORCE ; Antoine DUNY
MANERGY
MENTIONS LÉGALES
©AMORCE – Mai 2023
Les propos tenus dans cette publication ne représentent que l’opinion de leurs auteurs et AMORCE n'est pas
responsable de l'usage qui pourrait être fait des informations qui y sont contenues.
Reproduction interdite, en tout ou en partie, par quelque procédé que ce soit, sans l'autorisation écrite
d'AMORCE.
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SOMMAIRE
INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 6
1. ÉMISSIONS « COMBUSTIBLES » ................................................................................................... 7
1.1. METHODOLOGIE ............................................................................................................................................ 7
1.2. GAZ NATUREL ............................................................................................................................................... 7
1.3. FIOUL ......................................................................................................................................................... 7
1.4. BIOMASSE .................................................................................................................................................... 8
1.5. BILAN DES EMISSIONS « COMBUSTIBLES »............................................................................................................10
2. ÉMISSIONS INDIRECTES : ENERGIE ............................................................................................. 11
2.1. METHODOLOGIE ...........................................................................................................................................11
2.2. ÉLECTRICITE – RADIATEURS ET AUXILIAIRES ...........................................................................................................11
2.3. POMPE A CHALEUR ........................................................................................................................................11
2.4. RESEAUX DE CHALEUR ....................................................................................................................................12
2.5. BILAN DES EMISSIONS INDIRECTES LIEES A L’ENERGIE ...............................................................................................13
3. ÉMISSIONS INDIRECTES : MATERIEL........................................................................................... 14
3.1. METHODOLOGIE ...........................................................................................................................................14
3.2. BILAN DES EMISSIONS INDIRECTES ......................................................................................................................15
4. SYNTHESE GLOBALE .................................................................................................................. 16
CONCLUSION ......................................................................................................................................... 17
BIBLIOGRAPHIE ..................................................................................................................................... 17
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INTRODUCTION
La chaleur représente 40% de l’énergie finale utilisée en France, dont deux tiers provenant aujourd’hui d’énergie
fossile. Au travers des Lois Loi relative à la Transition Énergétique pour la Croissance Verte de 2015 et Énergie-
Climat adoptée en 2019, la France s’est engagée à atteindre 33% d’énergie renouvelable dans son mix
énergétique en 2030, et de réduire de 40% ses émissions de gaz à effet de serre. 38% de la chaleur devra
alors être produite à partir d’énergies renouvelables.
Afin de faciliter le déploiement des énergies renouvelables, AMORCE a développé cette note afin d’informer
les maitres d’œuvres du bilan carbone des différents vecteurs de chauffage du résidentiel et du tertiaire. Cette
note vient en complément des outils RCE33 et ENE42 qui permettent de comparer les coûts économiques des
différents moyens de chauffage.
Les modes de chauffage les plus classiques sont étudiés : fioul et gaz pour les combustibles fossiles,
convecteur électrique et pompe à chaleur pour le vecteur électrique, biomasse et enfin les réseaux de chaleur.
Cette note étudie tout le spectre d’émission des modes de chauffage : émissions directes liées à la combustion,
indirectes liées à l’utilisation d’énergie produite ex-situ et les émissions du cycles amont/aval et du matériel
utilisé.
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Émissions « Combustibles »
1.1. Méthodologie
Les émissions liées aux combustibles sont des émissions réalisées directement sur le lieu de consommation et
non délocalisées. Il s’agit du SCOP1 usuellement utilisé dans les bilans carbones, avec en plus le cycle amont
du combustible : soit l’extraction, le traitement, le transport et donc la combustion. La base carbone de l’ADEME
a été utilisée pour connaitre les facteurs d’émissions des différentes sources d’énergie. La base carbone
reprend la phase de combustion mais également la phase amont d’extraction et de transport sur la totalité du
cycle du combustible :
Ainsi, le gaz émet 227 g/kWhPCI en émission directe. En intégrant un rendement de 105% pour les chaudières
à condensation, l’émission est de 216 g/kWhu. Pour les chaudières sans condensation, un rendement de 95%
est attendu, soit une émission de 239 g/kWhu.
1.3. Fioul
Le fioul était l’énergie majoritaire utilisée pour le chauffage jusqu’au début des années 2010. Les chaudières
fioul deviennent de plus en plus rares et ne sont pas aidées par l’état. Leur installation est interdite depuis juillet
2022.
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Tableau 2 : Facteurs d’émission du fioul en France (Base Carbone ADEME)
Le fioul émet donc 91,3 kgCO2e/GJPCI, soit 321 gCO2e/kWhPCI. En intégrant le rendement (105%) d’une
chaudière à condensation, le facteur d’émission est de 305 gCO2e/kWhu, 338 gCO2e/kWhu pour une
chaudière à 95% de rendement.
1.4. Biomasse
La filière biomasse est la première ENR de France, à hauteur de 36% de la production d’énergie primaire, pour
92% en usage de chaleur et 8% d’électricité (2019). Il existe une grande diversité dans l’approvisionnement en
biomasse :
• Plaquette forestière,
• Connexes de l’industrie forestière,
• Déchets de bois,
• Granulés issus de connexe de scierie.
Tous ces combustibles ont des caractéristiques différentes, notamment d’humidité et donc des capacités
calorifiques différentes. Elles sont résumées dans le tableau suivant (gestion de forêt, broyage, transport
compris) :
Figure 1 : Facteurs d'émission ACV des différents combustibles biomasses (Source : Base carbone ADEME)
L’émission va donc dépendre du combustible, l’ADEME indique qu’en cas d’absence de données, la valeur de
16,4 gCO2e/kWh est à utiliser. Cette valeur correspond à l’usage de plaquette forestière de feuillus (S1) et est
utilisée dans cette étude. Cette valeur peut paraître faible, le bois étant principalement composé de carbone qui
est relargué lors de la combustion. En effet, la combustion seule du bois émet entre 400 et 600 kg/MWh.
Cependant, lors de sa croissance, le bois a poussé en captant du CO2 de l’atmosphère, ce qui induit une
captation de carbone. Cette captation est équivalente au CO2 émis lors de la combustion. Le résultat ACV des
émissions est toutefois positif : en effet, l’usage du bois implique des engins de gestion de la forêt, de traitement
du combustible et de traitement des fumées. Ce sont ces postes d’émission qui ne rendent le bilan d’utilisation
de la biomasse non-neutre (Figure 2).
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Les émissions de la biomasse sont compensées par la captation « biogénique » uniquement si le volume de
biomasse reste stable. Si l’industrie du bois prélève plus de biomasse que celle-ci se renouvelle, alors le facteur
d’émission sera plus important que les 16 g/kWh annoncé, c’est pourquoi le gisement de biomasse doit être
utilisé en s’adaptant à ses limites, sans quoi il ne sera pas un outil de transition énergétique.
Figure 2 : Mise en perspective des filières bois énergie pour l’enjeu « changement climatique » 1
1
Ces données sont issues du rapport de l’ADEME « Analyse du cicle de vie du bois énergie collectif et
industriels »
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1.5. Bilan des émissions « combustibles »
Les émissions des combustibles des différents modes de chauffages sont résumées dans le graphique suivant :
Figure 3 : Émissions des combustibles des modes de chauffage (Source : base carbone ADEME)
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Émissions indirectes : énergie
1.6. Méthodologie
Les émissions indirectes concernent toutes les émissions qui sont liées à l’utilisation d’une énergie qui est
produite de manière déportée et dont les émissions n’ont pas lieu sur les lieux de la consommation de chaleur.
L’électricité est la principale énergie concernée, puisque les lieux de production électrique ne sont jamais – à
de très rares exceptions – sur les lieux de l’usage de la chaleur. Tous les modes de chauffage utilisent de
l’électricité, que ce soit de manière directe (radiateur, pompes à chaleur) ou pour le fonctionnement de
l’installation (pompes et ventilations). Les réseaux de chaleurs sont également comptabilisés dans les
émissions indirectes puisque l’énergie est directement acheminée au lieu de consommation et n’est pas
produite sur place.
L’ADEME réalise des calculs par usage et saisonnalité qui établissent que l’électricité de chauffage possède
un facteur d’émission de 120 gCO2e/kWh. La méthode de calcul est soumise à débat puisqu’elle maximise le
facteur d’émission lié à l’électricité de chauffage, et est considérée comme obsolète. Une méthode, dite
« mensualisée par usage » aboutit à la valeur de 79 gCO2e/kWh. AMORCE a retenu la valeur de 79
gCO2e/kWh dans cette note, qui est également la valeur retenue dans la RE2020.
Les émissions indirectes des radiateurs sont donc de 79 gCO2e/kWh, tout comme les émissions directes des
auxiliaires de circulation.
L’année 2022 a été difficile pour le secteur de la production électrique. La production d’électricité nucléaire sera
plus faible que les années précédentes du fait de l’indisponibilité des centrales (maintenance, grand carénage
et corrosion sous contrainte). La France a donc utilisé de manière plus importante ses centrales au gaz, de
charbon et de ses voisins qui possèdent une électricité plus carbonée. Le facteur d’émission 2022 de l’électricité
devrait donc être plus important. Il s’agit toutefois d’une année particulière, la production nucléaire devrait
revenir à la normale en 2023 et donc maintenir un facteur d’émission proche de celui d’avant 2022. De plus
l’Europe décarbone sa production électrique, le facteur d’émission devrait donc baisser dans les années à venir.
2
Plus la température de production de chaleur est élevée et plus le COP est faible. Plus la température
extérieure est basse et plus le COP est faible.
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chaleur prélevée dans le milieu extérieur, et donc renouvelable. Les pompes à chaleur permettent également
de produire l’eau chaude sanitaire, avec une performance plus faible (COP de 2).
AMORCE, dans le cadre de cette note, a décidé de prendre un système produisant du chauffage et de l’eau
chaude sanitaire, soit un coefficient de 3 pour une PAC air/eau, 4 pour une PAC eau/eau géothermique et 2,5
pour une PAC Air/air.
En intégrant ce rendement, les émissions liées à la consommation d’électricité sont estimées entre 31,6
gCO2e/kWhu et 20 gCO2e/kWh suivant la performance du bâtiment et la technologie de PAC associée.
Les données de performances des pompes à chaleur (SCOP) sont calculées à partir de performances
testées en laboratoire selon la norme EN 14825, et non dans des conditions réelles. Il n’existe pas d’études
sur les performances réelles des PAC en installation, qui peuvent donc être plus faibles que celles
annoncées. AMORCE souhaite rappeler l’importance de réaliser une telle étude de performance.
Figure 4 : Monotone des bilan ACV des réseaux de chaleur en 2020 et 2021 (FEDENE)
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1.10. Bilan des émissions indirectes liées à l’énergie
Les émissions indirectes des modes de chauffage sont résumées dans le graphique suivant :
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Émissions indirectes : matériel
1.11. Méthodologie
Tous les équipements de chauffage nécessitent des ressources et d’être fabriqués. Ils ont donc tous des
émissions de gaz à effet de serre lors de leur fabrication, transport, mise en place, maintenance et fin de vie.
Dans le cadre de ce rapport, ces émissions sont obtenues grâce à la base de données du site INIES3. Cette
base de données est la référence en ce qui concerne les bilans carbones liés au secteur du bâtiment. AFNOR
est le gestionnaire de la base de données, l’ADEME, le DHUP et différentes associations du bâtiment sont
membres. La fiche utilisée pour le solaire thermique est issue d’un travail de l’ADEME et d’UNICLIMA 4
Cette base de données a l’avantage d’être complète et d’intégrer tous les équipements recherchés.
Ces fiches fournissent le bilan carbone d’un équipement, qui peut fournir une quantité d’énergie différente sur
son cycle de vie. Afin de comparer les équipements sur une base identique, les hypothèses suivantes ont été
retenues :
• Logement de type « Parc social moyen » avec des consommations de 7320 kWh/an de chauffage et
2200 kWh/an d’ECS pour un total de 9520 kWh/an. Cela correspond à un logement de 70 m2 avec 2,5
occupants,
• Durée de vie des équipements : fiches INIES,
• Puissance des équipements :
o Individuel : 1 équipement par logement, soit entre 10 kW/logement et 25 kW/logement en
fonction des fiches INIES,
o Collectif : 12 kW/logement, puissances totales comprises entre 80 et 400 kW en fonction des
fiches INIES,
3
La liste des fiches utilisées est disponible dans la bibliographie
4
https://docplayer.fr/7244293-Capteur-solaire-thermique.html
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1.12. Bilan des émissions indirectes
Les résultats sont les suivants :
Dans cette étude, le bilan carbone lié aux réseaux de distribution et aux émetteurs de chaleur n’ont pas été pris
en compte. En effet, la pluralité des systèmes disponibles rend difficile l’estimation de l’impact de ces
estimations. De plus, la plupart des équipements étudiés utilise un système équivalent par distribution d’eau
chaude. Seul la pompe à chaleur air/air n’en utilise pas et se retrouve légèrement désavantagée par ce choix.
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Synthèse globale
La synthèse des émissions des combustibles, indirectes et amont/aval permet de dresser le bilan total sur le
cycle de vie de l’équipement considéré. Plusieurs constats sont possibles :
• Les émissions des combustibles sont très largement supérieures aux émissions Aval/Amont sur toute
la durée de vie de l’équipement. Ce constat est moins flagrant pour les émissions indirectes liées à
l’utilisation d’énergie, qui proportionnellement ne pèsent pas plus de la moitié des émissions, le reste
étant les émissions Amont/Aval (notamment le fluide frigorigène des PAC).
• Les modes de chauffage utilisant des combustibles fossiles sont très largement plus carbonés que les
autres modes : de 2,6 fois par rapport à des radiateurs électriques à 13 fois plus pour une chaufferie
biomasse collective.
• Les réseaux de chaleur sont bien plus vertueux que les énergies fossiles grâce au taux d’énergie
renouvelable. Il est important de noter que le les émissions de GES des réseaux de chaleur de cette
étude sont les niveaux moyens. Il existe une grande disparité entre les réseaux 100% ENR&R biomasse
et des réseaux très carbonés fonctionnant principalement au gaz. Le rapport de l’enquête annuelle de
la FEDENE5 permet d’apporter un complément d’information à ce sujet.
• Les modes de chauffage électrique sont avantagés par le mix énergétique français, très peu carboné.
Les émissions des PAC dépendent largement de l’électricité utilisée (50%). L’utilisation de fluide
frigorigène avec un GWP de moins en moins grand dans les années à venir devrait permettre de réduire
les émissions de GES des PAC.
• Dans cette étude, le réseau de distribution secondaire n’a pas été pris en compte. Il peut être très
différent d’une technologie à l’autre (typologie du bâtiment, taille du bâtiment, type d’émetteurs) et
complexifierait l’étude. De même, les consommations des auxiliaires de circulation des circuits de
distribution (essentiellement des pompes hydrauliques) n’ont pas été pris en compte.
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https://www.fedene.fr/lenquete-annuelle-des-reseaux-de-chaleur-et-de-froid/
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CONCLUSION
En conclusion, les modes de chauffage utilisant des combustibles fossiles sont sans surprises les modes de
chauffage les plus émetteurs. Les modules à condensation permettent un gain qui reste très minime et ne
permet pas d’approcher les modes de chauffage à base d’énergie renouvelable ou d’électricité. Les modes de
chauffage électriques (pompes à chaleur) les plus efficaces permettent une division par 2,5 des émissions par
rapport à des émetteurs à effet joule. Cette réduction peut paraitre faible, elle est dû au gaz frigorigène utilisé
dans les pompes à chaleur, ce qui augmente fortement les émissions amont/aval par rapport aux autres modes
de chauffage. De nombreuses recherches sont en cours sur ce sujet, l’impact de ces gaz devrait fortement
diminuer dans le futur et améliorer considérablement le bilan des pompes à chaleur.
Le solaire thermique est en très bonne position avec seulement 8 gCO2/kWh. Ce chiffre est toutefois à
relativiser et à considérer avec l’appoint choisi (biomasse, source électrique, …) car il n’est jamais utilisé seul.
Il s’agit cependant d’un excellent mode de chauffage, renouvelable et permettant la décarbonation.
Le contenu moyen des réseaux de chaleur est aujourd’hui intermédiaire entre les modes de chauffage fossiles
et bas carbone. Il est important de noter la réduction rapide du contenu carbone des réseaux de chaleur sur la
dernière décennie (217 gCO2/kWh en 2011 ; 125 gCO2/kWh en 2021). Il est attendu que cette réduction se
poursuive au cours des prochaines années avec l’élimination en cours du gaz du mix énergétique des réseaux.
Le mode de chauffage le plus avantageux est la chaudière biomasse. Elles bénéficient du contenu carbone très
faible du combustible et du cycle de vie des équipements.
Enfin, AMORCE rappelle que l’objectif de cette note est bien d’étudier un seul aspect des modes de chauffage :
leur impact sur le climat au travers des émissions de gaz à effet de serre. Le choix du mode de chauffage doit
s’articuler sur toutes les externalités la disponibilité, la rentabilité, et le renouvellement des ressources. Ainsi
l’électricité est mise en avant par son contenu GES faible, mais n’est aujourd’hui renouvelable qu’à hauteur de
20%.
La décarbonation du chauffage en France passe par la réduction de l’utilisation des modes de chauffage
fossiles par une réduction des consommations (efficacité et sobriété) ET par un changement de mode
de chauffage.
Bibliographie
Base carbone ADEME : https://base-empreinte.ademe.fr/
AMORCE / ADEME Comparaison des émissions des modes de chauffage Page 17/18
AMORCE
www.amorce.asso.fr - @AMORCE
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