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Le sport peut-il aider les jeunes de catégorie populaire à s'en sortir ?

Introduction :

L'équité, le travail d'équipe, l'égalité, la discipline, l'inclusion, la persévérance, le respect et le fairplay tels
sont les valeurs du sport. Imaginons un jeune passionné de football, grandissant dans un quartier défavorisé,
confronté à des défis socio-économiques dès son plus jeune âge. Pour lui, le sport n'est pas simplement un
passe-temps, mais plutôt une échappatoire, une lueur d'espoir dans un environnement parfois sombre et
difficile. Cette histoire, bien que fictive, reflète une réalité vécue par de nombreux jeunes issus de milieux
populaires. Ainsi, la question se pose : le sport peut-il réellement aider les jeunes de catégorie populaire à s'en
sortir ? pour mieux expliquer ce sujet nous allons d’abord voir L’impact positif du sport pour les jeunes, ainsi
que les limites et les défis auxquels sont confrontés les jeunes malgré le rôle potentiel du sport dans leur vie.

I- L’impact positif du sport pour les jeunes :


Développement personnel et social :
Le sport offre une plateforme puissante pour le développement personnel et social des jeunes issus de milieux
défavorisés. En pratiquant un sport, les jeunes apprennent des valeurs telles que la discipline, la persévérance,
le respect et le travail d'équipe. Par exemple, dans le film "Coach Carter", le coach Carter utilise le basketball
comme un moyen d'enseigner des leçons de vie importantes à ses joueurs, les aidant à grandir en tant
qu'individus responsables et respectueux.
Le sport encourage également la cohésion sociale en rassemblant les jeunes de différentes origines autour d'un
objectif commun, favorisant ainsi l'intégration sociale et la compréhension interculturelle, c’est à dire qu’on
cherche à retracer l'insertion cohérente des individus ou des groupes dans un ensemble plus large visant à
créer « une société pour tous », dans laquelle chaque individu, avec des droits et se responsabilités, a un rôle
actif à jouer.
Accès à des opportunités éducatives et professionnelles :
Pour de nombreux jeunes issus de milieux défavorisés, le sport représente une voie vers des opportunités
économiques significatives. En excellant dans leur sport, ces jeunes peuvent accéder à des bourses sportives
pour l'éducation, des contrats professionnels, des opportunités de parrainage et même des carrières dans
l'industrie du sport. Par exemple, des stars sportives comme Lebron James et Cristiano Ronaldo sont des
exemples de personnes ayant utilisé leur talent sportif pour sortir de la pauvreté et accéder à la réussite
économique. Ces opportunités offrent aux jeunes la possibilité de sortir du cycle de la pauvreté et de réaliser
leur potentiel économique.

Dans de nombreux pays, le sport amateur se caractérise par une organisation répartie en ligues, divisions et clubs.
athlètes pratiquent leur sport comme licenciés ou membres de ces clubs et rencontrent d’autres clubs dans des
compétitions classées selon certains niveaux. Aux USA, ces clubs sportifs sont très peu nombreux. La compétition
sportive est donc exclusivement réservée aux Collèges et Universités ou au sport professionnel.

Par exemple aux USA Le meilleur moment pour obtenir une bourse sportive universitaire est juste après
l’obtention de votre baccalauréat (formule under-graduate) ou bien juste après votre BAC +1, BAC +2 ou
licence (formule graduate). D’une manière générale, les athlètes âgés de 18 à 24 ans peuvent obtenir ces
bourses sportives, grâce aux sports les jeunes bénéficierons un aide aide financier pour accéder à
l’éducation supérieure et de continuer dans une voie professionnelle en tant qu’athlètes pros.

Travailler dans le sport, ça veut tout et rien dire. Car comme dans n’importe quelle industrie, l’ensemble des
métiers sont représentés. Marketing, finance, administratif, commercial… Toutes ces branches existent. Et
c’est en cela que tout le monde peut trouver un emploi dans le sport qui lui plaira. Car oui, le sport est avant
tout une industrie comme une autre.
Pour aller plus loin, le sport a également ses propres métiers, des emplois “endémiques” comme on aime les
appeler. C’est à dire des métiers que l’on ne trouve pas dans toutes les autres industries. Là encore, les
débouchées sont nombreuses et chacun pourra y trouver son compte : partenariats sportifs, billetterie,
évènementiel sportif, droit du sport, coaching sportif etc… Autant de métiers variés qui font appel à
différentes aptitudes. Ces métiers permettront à toutes et tous de trouver leur voie pour travailler dans le sport.
Ces opportunités offrent aux jeunes la possibilité de sortir du cycle de la pauvreté et de réaliser leur potentiel
économique.
Impact du sport sur la réussite académique et la persévérance scolaire :

Il existe une fausse croyance selon laquelle le fait de consacrer du temps à une activité physique parascolaire
ou communautaire aura un impact négatif sur les performances académiques des élèves en raison du manque
de temps pour étudier.
Pourtant, plusieurs études ont montré qu’il existait un lien positif entre le sport et les fonctions cognitives du
cerveau. En effet, l’activité physique favorise l’amélioration des fonctions cérébrales et cognitives en
augmentant le flux sanguin vers le cerveau. La participation à un sport a donc un impact positif sur les
performances et l’efficacité scolaires des élèves.
En effet, pratiquer un sport exige de se concentrer, de répéter, de se souvenir des techniques, de se discipliner
et d’appréhender de nouvelles choses chaque jour. Les compétences sportives associées à la détermination et à
l’orientation vers un but peuvent se transposer sur le plan académique. Cela aura donc un impact positif sur les
résultats scolaires des jeunes.
Le sport est un outil nécessaire pour sa scolarité : il renforce la confiance en soi, meilleure participation en classe,
la concentration, l’autodiscipline et encourage le travail d’équipe.

II-Les défis et limites de l'utilisation du sport comme vecteur de changement social pour
les jeunes de catégorie populaire :
Obstacles financiers à la participation sportive :

Les contraintes financières constituent un autre défi important pour les jeunes défavorisés. Beaucoup d’entre
eux viennent de familles aux moyens financiers limités, ce qui rend difficile de pouvoir subvenir aux besoins
de base, sans parler d’investir dans leur éducation ou leur développement de carrière. Ils n’ont peut-être pas
les ressources financières nécessaires pour acheter les fournitures scolaires nécessaires, payer les frais de
scolarité ou participer à des activités parascolaires qui pourraient améliorer leurs compétences et élargir leurs
horizons.
Par exemple, dans les bidonvilles urbains, les familles ont souvent du mal à joindre les deux bouts, et
l’éducation passe au second plan face à des besoins plus urgents comme la nourriture et le logement. Ce
fardeau financier oblige de nombreux jeunes défavorisés à abandonner leurs rêves et à se contenter d’emplois
subalternes qui offrent peu de possibilités de croissance ou d’avancement.
Problèmes d’infrastructure :
Malgré les avantages du sport, de nombreuses barrières et défis persistent pour les jeunes de milieux
défavorisés. Parmi ces défis, on trouve les barrières financières à l'accès aux équipements et aux installations
sportives, les inégalités dans les opportunités de formation et de compétition, ainsi que les pressions et les
risques associés à la compétition sportive de haut niveau. Par exemple, le film "The Blind Side" met en
lumière les obstacles que rencontre le personnage principal, Michael Oher, pour accéder aux ressources
nécessaires pour pratiquer le football américain à un niveau compétitif en raison de ses origines modestes. De
plus, les illusions de succès rapide et les écueils du monde du sport peuvent parfois entraîner des
conséquences tragiques pour les jeunes qui ne sont pas préparés à affronter les défis qui les attendent.
Cependant, en pratique, le sport dans les banlieues reste très inégalitaire. Le manque d’équipement et
d’installations sont les principaux freins. L’entraînement sportif dans les banlieues est plus faible et moins
diversifié que sur le reste du territoire. Les Quartier prioritaire de la politique de la ville ou QPV et les
territoires ruraux sont les zones possédant le moins d’infrastructures sportives, 2 fois moins que sur le reste du
territoire d’après un rapport de 2014 intitulé “Équipements sportifs et freins à la pratique sportive en Zus”. À
cause de cela, il est plus rare de trouver des jeunes de banlieues faisant de l’équitation ou du water-polo par
exemple. Les installations nécessaires ne sont pas disponibles au sein même des quartiers et les frais de
déplacement pour s’y rendre sont trop élevés. Leur choix est donc limité aux installations disponibles : une
grande majorité du temps ce sont les terrains de football et de basketball et les salles de boxe. Ce sont aussi les
seules activités sportives où les jeunes de banlieues forment la majorité des licenciés (AFP, 2018). Les
municipalités doivent donc répondre à la demande d’équipements sportifs de haute qualité à proximité de la
population afin d’accroître l’offre sportive dans ces quartiers populaires.

Conclusion :
En conclusion, bien que le sport puisse offrir des opportunités de développement personnel, social et
économique pour les jeunes de milieux défavorisés, il est important de reconnaître et de surmonter les défis et
les limites associés à cette voie. En équilibrant les avantages du sport avec une compréhension des obstacles
auxquels sont confrontés les jeunes, il est possible de maximiser son potentiel en tant qu'outil d'émancipation
et de progression pour les jeunes défavorisés.

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