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Les critères d’identification

du texte poétique
La musicalité
.
a) La rime :
.
— richesse : pauvre ( une
homophonie), suffisante (2),
riche (3), millionnaire (4 ou
plus)
.
— disposition : suivies,
embrassées, croisées.
Le Dormeur du val
C’est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
.
Le Dormeur du Pâle
val dans son lit vert où la lumière pleut.
.
C’est un trou de verdure où chante une rivière
.
LesAccrochant
pieds dans les glaïeuls,
follement aux herbesildes
dort. Souriant comme
haillons
.
Sourirait
D’argent ; oùun enfant
le soleil, de malade,
la montagneil fière,
fait un somme :
.
LuitNature,
: c’est unberce-le chaudement
petit val qui : il a froid.
mousse de rayons.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;


.

.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
.
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
.
Tranquille. Il a dans
Dort ; il est étendu deuxl’herbe,
troussous
rouges
la nue,au côté droit.
.
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Octobre 1870
.

.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
.
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
.
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
.

.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
.
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
.
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
.
Octobre 1870
.
La musicalité
.

.
b) Les allitérations = répétition d’une
consonne.
.
c) Les assonances = répétition d’une
voyelle.
.
d) Le rythme = retour d’un même
phénomène à intervalles réguliers
.
ex. l’anaphore structurante.
.

.
.
II. La disposition :
a) Strophes : 2 quatrains + 2 tercets =
sonnet.
.
b) ou mise en page libre qui imite le
contenu : ex. Calligramme d’Apollinaire
« La colombe poignardée ».
.
c) Prose poétique qui témoigne que le texte
forme un tout. Fragment ou texte court.
La colombe poignardée d’Apollinaire
III Les images :
.
Les figures de style et notamment les métaphores
abondent dans la poésie occidentale. Manière de
montrer le réel de façon détournée et parfois
hermétique. Les images surréalistes sont célèbres
pour leur caractère énigmatique :
.
La famille des mains =
.
La foule cloisonnée =
.
La rouille de l’hiver =
IV La thématique:
.
a) Abstraite : la vérité, le temps, la
patrie, le devoir, la solidarité, la beauté.
( poésie lyrique ou épique)
.
b)Sentimentale : l’amour sous toutes ses
formes, la nostalgie, le deuil, la tristesse,
la mélancolie. ( Poésie lyrique )
.
L’abstraction et la sentimentalité sont
souvent liées : l’amour et le temps
étant associés à foison.

G. Apollinaire : « Sous le pont Mirabeau coule la


Seine »
Sous le pont Mirabeau coule la Seine Et nos
amours Faut-il qu'il m'en souvienneLa joie venait
toujours après la peine Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure (...)
Allégeance de René Char
Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu
importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus
mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se
souvient plus; qui au juste l'aima? Il cherche son
pareil dans le voeu des regards. L'espace qu'il
parcourt est ma fidélité. Il dessine l'espoir et
léger l'éconduit. Il est prépondérant sans qu'il y
prenne part. Je vis au fond de lui comme une
épave heureuse. À son insu, ma solitude est son
trésor. Dans le grand méridien où s'inscrit son
essor, ma liberté le creuse. Dans les rues de la
ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans
le temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun
peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste

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