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Guide Méthodologie
Dispositifs de retenue en section courante
Méthodologie : de la conception à la réception
Pilote
• Jean-Philippe DELORME (Cerema Infrastructures de transport et matériaux)
Introduction 5
1 - Contexte réglementaire 6
1.1 - Contexte réglementaire avant mise en place du marquage CE 6
1.2 - Contexte réglementaire après mise en place du marquage CE 7
3 - Dispositifs particuliers 37
3.1 - Dispositifs en courbe de faible rayon 37
3.2 - Systèmes de protection motocycliste (SPM) 37
3.3 - Raccordements 38
3.4 - Sections amovibles 38
3.5 - Atténuateurs de chocs 39
3.6 - Musoirs métalliques 39
3.7 - Extrémités 39
3.8 - Séparateurs modulaires de voies 40
Sommaire 3
4 Supports à sécurité passive
Introduction
L’évolution réglementaire européenne sur les produits de construction a conduit la France à réorganiser la réglementation
nationale dans le domaine des équipements de la route. Ainsi, les dispositifs de retenue routiers, considérés comme
des produits de construction et couverts par une norme harmonisée (NF EN 1317-5), doivent désormais posséder un
marquage CE pour être commercialisés et mis en œuvre.
Les principaux acteurs des projets routiers (maître d’ouvrage ou pilote stratégique, maître d’œuvre ou pilote opérationnel,
entreprises, fabricants, etc.) doivent donc prendre en compte ce nouveau contexte réglementaire et adapter en
conséquence leurs pratiques.
Il présente un historique exhaustif du contexte réglementaire européen et français applicable aux dispositifs de
retenue dont il est nécessaire de prendre connaissance pour une bonne compréhension de l’application de la méthode
d’élaboration d’un projet de dispositif de retenue.
Remarque : ce guide s’inspire du dossier n° 8 d’octobre 2012 « RNER et dispositifs de retenue : de la conception
à la réception » (production du réseau ingénierie des Directions Interdépartementales des Routes), l’actualise et
en généralise la démarche.
Le guide fait également état des pratiques antérieures et des principes qui peuvent être conservés, adaptés ou qui
sont remis en cause par la nouvelle réglementation.
Enfin, il donne également des recommandations concernant les différentes étapes du projet, depuis sa conception
jusqu’à la mise en œuvre ou la réparation du dispositif de retenue, vis-à-vis des points suivants :
• la définition des performances du dispositif de retenue ;
• la conception géométrique ;
• les matériaux et la durabilité ;
• les dispositifs particuliers (cf. § 3).
Enfin, le guide intègre en annexe une proposition de rédaction d’un cahier des clauses techniques particulières (CCTP)
pour les dispositifs de retenue.
En complément du présent guide, une foire aux questions (FAQ) est disponible sur le site des équipements de la route
à l’adresse « equipementsdelaroute.developpement-durable.gouv.fr ». Cette FAQ, régulièrement actualisée, répond
aux principales questions que peuvent se poser les projeteurs.
Introduction 5
1 Contexte réglementaire
Elle décrit en quatre fascicules tous les dispositifs étudiés et agréés par l’Etat, jusqu’à sa sortie en mai 1988 :
• dispositifs latéraux métalliques : GS4, GS2, GRC, GCU, DE4, DE2, GS2 SO, GRC SO, BHO, extrémités abaissées, extrémités
noyées dans le talus, adaptations dans les courbes de faibles rayons, dispositifs sur longrine, écrans inférieurs
motocyclistes, ITPC, etc. ;
• dispositifs latéraux en béton : GBA, DBA, MVL, extrémités, capots, etc. ;
• dispositifs frontaux : musoirs métalliques, atténuateurs de choc à déformation métallique, atténuateurs de choc
inertiel à eau.
La circulaire donne des indications précises aux concepteurs de projet et aux entreprises, pour chaque dispositif de
retenue, à savoir : leurs composants (dimensions, matériaux), leurs modalités d’assemblage, leurs fonctionnements,
leurs conditions d’installation (sol, fixations, etc.), leurs conditions d’implantation (contraintes à respecter au droit
des obstacles saillants, des dénivellations, pour les implantations en courbe, vis-à-vis des caniveaux, bordures, etc.),
leurs longueurs de files minimum, ainsi que leurs modalités de raccordement et de traitement des extrémités, etc.
Ce document, très détaillé, permet aux maîtres d’œuvre et aux entreprises de savoir précisément comment implanter
ces dispositifs, qu’ils connaissent par ailleurs très bien : en effet, le nombre de dispositifs existants étant faible, les
concepteurs et poseurs travaillent toujours avec des produits auxquels ils sont habitués.
La circulaire 88-49 impose en outre que les composants des glissières métalliques de profil A et B soient homologués.
Cette circulaire est une circulaire d’agrément des dispositifs qu’elle décrit : ils sont autorisés à l’emploi sur le territoire
français.
La circulaire précise d’autre part que de nouveaux dispositifs de retenue, s’ils ont satisfait aux essais de chocs requis,
peuvent faire l’objet de circulaires d’agrément à titre expérimental, leur permettant ainsi d’être mis en œuvre sur
le réseau routier. Elle stipule qu’il est interdit de poser un dispositif non agréé par l’Etat.
A partir de 1991, les normes publiées reprennent le contenu de la circulaire n° 88-49, notamment pour :
• les glissières de sécurité en acier : normes NF P 98-410 à 414 ;
• la BHO : norme XP P 98-420 ;
• les séparateurs et murets en béton coulés en place : normes NF P 98-430 à 433.
Cette série de normes comporte par ailleurs la norme NF P 98-409(1) qui est une norme de performances : elle définit
une classification performantielle des dispositifs de retenue, les modalités d’essais de chocs, les critères de qualification, etc.
Ainsi :
• l’ensemble des produits est agréé par la Délégation à la Sécurité et à la Circulation Routières (DSCR) (circulaire
n° 88-49 ou circulaires d’agrément à titre expérimental) ;
• le suivi de travaux est facilité par la bonne connaissance de la majorité des produits mis en œuvre ;
• le parc des dispositifs de retenue est relativement homogène.
(1) La norme NF P 98-409 a été abrogée en novembre 2012 et a été remplacée par la norme NF EN 1317-5.
Contexte réglementaire 7
1.2.1.1 - La Directive des Produits de Construction (DPC)
La directive européenne 89/106 du 21 décembre 1988, dite Directive des Produits de la Construction vise à assurer
la libre circulation des produits de construction, sans toutefois dégrader la sécurité.
La méthode employée pour favoriser les échanges consiste à créer un langage technique commun pour l’ensemble
des fabricants et acheteurs de toute l’Europe. Les états membres décident donc de procéder à la rédaction de normes
européennes harmonisées, qui énoncent les caractéristiques selon lesquelles doivent être exprimées les performances
des produits.
Afin de garantir la sécurité, les caractéristiques sont définies au regard des exigences essentielles énoncées par
les états membres (résistance mécanique et de stabilité / sécurité en cas d’incendie / hygiène, santé et
environnement / sécurité d’utilisation / protection contre le bruit / économie d’énergie et isolation thermique).
Un produit marqué CE est donc un produit qui répond aux minima définis par les normes européennes, qui est présumé
apte à l’usage et peut être mis sur le marché. Toutefois la réglementation de chaque Etat peut être plus contraignante.
Le marquage CE ne garantissant pas la conformité à la réglementation nationale, chaque Etat a la possibilité de réécrire
sa réglementation dans ce nouveau contexte.
La DPC a été transposée dans le droit français par le décret 92-647 du 8 juillet 1992(2). Celui-ci précise que les produits
de construction soumis à la DPC seront identifiés par arrêtés interministériels.
Le code de la voirie routière (décret n° 2002-1251 du 10 octobre 2002) indique que chaque équipement de la route
(dont il donne la liste) doit être soumis à une procédure de qualification, c’est-à-dire à une procédure d’attestation
de conformité à des normes ou à des cahiers de charges, ceci afin d’assurer le meilleur niveau de sécurité possible.
Une procédure de qualification permet d’attester qu’un produit respecte les exigences requises pour ce type
d’équipements.
Le tableau suivant donne la signification des différents niveaux d’attestation de conformité. Pour mémoire, la certification
NF est un système d’attestation de niveau 1+.
La directive 2004/18/CE stipule qu’« à cet effet, la présentation d’offres reflétant la diversité des solutions techniques
doit être possible » et que, pour ce faire, les spécifications techniques énoncées dans les marchés publics doivent
être exprimées :
• soit en termes de performances et d’exigences fonctionnelles ;
• soit par référence à une norme, le pouvoir adjudicateur ayant alors l’obligation d’accepter toute solution équivalente.
Le Code des Marchés Publics, dans son article 6, précise par ailleurs que :
• les spécifications techniques énoncées doivent permettre « l’égal accès des candidats et ne peuvent pas avoir pour
effet de créer des obstacles injustifiés à l’ouverture des marchés publics à la concurrence » ;
• « les spécifications techniques ne peuvent pas faire mention d’un mode ou procédé de fabrication particulier
ou d’une provenance ou origine déterminée, ni faire référence à une marque, à un brevet ou à un type, dès lors
qu’une telle mention ou référence aurait pour effet de favoriser ou d’éliminer certains opérateurs économiques ou
certains produits ».
Depuis la publication de la norme NF P 98-409, l’acheteur public a toutefois la possibilité de demander dans le cadre
de ses appels d’offres, des dispositifs dont il énonce les performances au regard des caractéristiques définies par
cette norme.
Contexte réglementaire 9
Le maître d’œuvre doit donc passer d’une logique de spécification d’un produit à une logique de prescription de
performances.
Toutefois, même dans ce cadre, dans le cas où il n’y a pas de produit CE répondant aux exigences de la configuration à
traiter, une entreprise peut toujours proposer de mettre en œuvre un dispositif générique, car les normes descriptives
de ces dispositifs donnent leurs performances selon la classification introduite par la norme NF P 98-409.
L’arrêté du 28 août 2006 relatif aux « spécifications techniques des marchés et des accords-cadres » instaure une
priorité des normes européennes sur les normes françaises pour la passation des marchés publics. Depuis la publication
de ces normes, les acheteurs ont donc l’obligation de demander dans le cadre de leurs appels d’offres, des dispositifs
testés selon les normes NF EN 1317 et conformes aux exigences de ces normes.
Ainsi, l’arrêté du 6 mars 2008 (3) stipule que « les dispositions du décret du 8 juillet 1992 sont applicables aux dispositifs
de retenue routiers tels que définis par la norme harmonisée NF EN 1317-5. »
En remplacement des six exigences essentielles de la DPC, le RPC définit sept exigences fondamentales : résistance
mécanique et de stabilité / sécurité en cas d’incendie / hygiène, santé et environnement / sécurité d’utilisation /
protection contre le bruit / économie d’énergie et isolation thermique / utilisation durable des ressources naturelles
(nouvelle exigence introduite par le RPC).
Une nouveauté introduite dans le RPC est la déclaration de performances (dite DoP : Declaration of Performances).
Ce document remplace le certificat de conformité de la DPC.
Ainsi, dorénavant, la mise sur le marché d’un produit de construction couvert par une norme harmonisée doit
s’accompagner d’une déclaration de performances (DoP), qui permet l’apposition du marquage CE.
Ce document obligatoire, établi par le fabricant, doit contenir les performances du produit au regard d’au moins une
des exigences fondamentales définies dans le RPC. Par ailleurs, les entreprises ne sont plus tenues de fournir leur
certificat CE, mais uniquement ce document. Le fabricant assume désormais la responsabilité de la conformité du
produit de construction au regard des performances déclarées.
Les fabricants peuvent établir une DoP sur la base d’un certificat de conformité délivré avant le 1er juillet 2013
conformément à la DPC.
Le marquage CE est apposé par le fabriquant, après avoir établi une déclaration des performances conformément au
RPC ou après avoir fait l’objet d’un certificat de conformité délivré par un organisme certificateur selon la DPC.
Enfin, il est à noter que les produits de construction mis sur le marché conformément à la DPC avant le 1 er juillet 2013
sont réputés conformes au RPC.
La figure 1 présente la procédure d’obtention du marquage CE selon le RPC en comparaison avec la démarche DPC.
Contexte réglementaire 11
Selon la DPC Selon le RPC
Apposition Apposition
Fabricant
du marquage CE du marquage CE
Le niveau d’attestation de conformité requis pour le marquage CE (1) est inférieur au niveau correspondant au marquage
NF-ER (1+). La différence porte sur le contrôle des échantillons : dans le cadre du marquage NF, celui-ci est effectué
par l’organisme tiers qui délivre la marque, alors que dans le cadre du marquage CE, ce contrôle n’est pas obligatoire,
et s’il est réalisé, il l’est par le fabricant.
La première version de l’arrêté RNER, du 2 mars 2009, ne traitait que des dispositifs soumis au marquage CE, c’est-à-dire
des barrières de sécurité et des atténuateurs de chocs, les extrémités et les raccordements n’étant pas soumis à
une norme homologuée (voir § 1.2.2).
Elle définissait les niveaux de performances minimum à respecter pour les dispositifs de retenue marqués CE et mis
en service sur les routes où la limitation de vitesse est supérieure ou égale à 70 km/h, en fonction du type de route,
de la limitation de vitesse, de la position du dispositif (TPC, accotement), etc.
Remarque : d
ans la suite du guide, on appelle « arrêté RNER modifié » l’arrêté du 2 mars 2009 et ses arrêtés modificatifs
en date du 28 août 2014 et du 3 décembre 2014.
Contexte réglementaire 13
Concernant les extrémités, l’arrêté modificatif offre la possibilité de les traiter par :
-- des extrémités « performantes » conformes à la norme XP ENV 1317-4,
-- des dispositions constructives (extrémités déportées enterrées).
• les réparations
L’arrêté RNER du 2 mars 2009 stipule que la mise en conformité (à cet arrêté) des dispositifs de retenue n’est pas
obligatoire en cas de réparation ponctuelle après un choc de véhicule.
L’arrêté modificatif du 28 août 2014 précise ce point. Il stipule en effet que les barrières de sécurité non marquées CE
ne peuvent être remplacées à l’identique que lorsque la section de dispositifs endommagée est d’une longueur
inférieure ou égale à 200 mètres.
Les réparations des autres dispositifs de retenue (atténuateurs de choc, extrémités, etc.) peuvent se faire à l’identique.
• les dispositifs développés dans ce contexte ne sont plus des génériques : par exemple, les fabricants français ont
conçu des produits proches de la GS2 et les ont fait marquer CE, mais ces produits diffèrent les uns des autres ;
Nota : L es dispositifs génériques ne sont pas marqués CE. Ils ne peuvent plus être mis sur le marché pour un
autre usage que les réparations ponctuelles.
• les maîtres d’œuvre doivent, lors de la réalisation des études et de l’élaboration du DCE, ne spécifier que les niveaux
de performances retenus, ainsi que les contraintes liées au projet. Il n’y a plus de solution « de base » établie à
partir des produits génériques mais un recensement d’un ensemble de contraintes selon la méthodologie décrite
au chapitre suivant ;
• pour les barrières de sécurité et les atténuateurs de chocs, les acheteurs publics ont désormais l’obligation
de passer commande de dispositifs de retenue marqués CE (testés selon les normes NF EN 1317 et conformes
aux exigences de ces normes) ;
• les entreprises proposent ensuite à l’agrément du maître d’œuvre :
-- des produits marqués CE, répondant aux exigences formulées,
-- des produits marqués NF pour les dispositifs particuliers (raccordements, extrémités, etc.), répondant aux exigences
formulées,
-- une implantation des dispositifs, en fonction de leurs performances.
Elles lui transmettent pour ce faire les DoP (selon le RPC), les certificats CE (selon la DPC) ou les certificats NF
des produits concernés, ainsi que leurs notices de pose présentant les conditions de mise en œuvre pour obtenir
les performances déclarées.
Ainsi :
• la responsabilité de la maîtrise d’œuvre est fortement renforcée dans son rôle d’acceptation du produit ;
• la non-connaissance de la majorité des produits mis en œuvre rend le suivi de travaux plus complexe. Il y a nécessité
de s’adapter à chaque notice fournie pour réaliser le contrôle de livraison et de mise en œuvre des produits ;
• le parc des dispositifs de retenue va se diversifier.
Contexte réglementaire 15
2 Conception d’un projet
L’élaboration d’un projet de dispositif de retenue doit nécessairement s’articuler avec les autres composantes du projet
(géométrie, terrassement, assainissement, signalisation, aménagement paysager, etc.) pour minimiser l’emploi
des dispositifs de retenue.
L’évolution de la méthode d’établissement d’un projet de dispositifs de retenue peut être décrite de la façon suivante.
Pour conclure, la principale modification dans la méthode d’élaboration du projet et sa réalisation tiennent
principalement dans les points suivants :
Avant la réglementation européenne, le projet était établi sur la base de produits génériques que l’entreprise réalisait.
L’agrément des fournitures était fait sur la base de l’agrément DSCR des produits génériques ou d’agréments DSCR
spécifiques à l’initiative des fabricants. Le maître d’œuvre vérifiait les implantations et le montage des dispositifs par
rapport aux performances de la norme NF P 98-413 et à l’état de l’art défini par la circulaire 88-49.
Avec la réglementation européenne, le projet est établi par l’entreprise par rapport à une exigence de performances
prescrites (niveau de retenue, largeur de fonctionnement, niveau de sévérité de choc, etc.) par le maître d’œuvre
et approuvées par le maître d’ouvrage lors de la consultation. La période de préparation du marché est cruciale. Elle
permet au maître d’œuvre d’agréer les types de dispositifs proposés, et de proposer au maître d’ouvrage d’approuver
le projet établi par l’entreprise en vérifiant le respect des obligations de performances contractuelles, ainsi que
de contrôler la réalisation par rapport aux prescriptions définies par les notices de montage et les fiches produits agréées
par celui-ci.
Nota : L ’attention est attirée sur le fait que les barrières de retenue marquées CE et destinées à une implantation en
site définitif peuvent être de constitution variable : on trouve sur le marché des produits métalliques plutôt
classiques (assez proches des produits génériques) mais aussi des produits métalliques plus éloignés de ces
dispositifs ; des produits en béton préfabriqués (séparateurs modulaires de voies proches des blocs temporaires
mais pouvant être utilisés en définitif) ou encore des produits mixtes métal / bois ou métal / béton.
La méthodologie exposée, suivant les normes et l’état de l’art, est explicitée dans la suite de ce chapitre.
Nota : A
fin de caractériser l’agressivité de la barrière de sécurité (hormis pour le niveau N1), il est nécessaire de
réaliser un essai de choc complémentaire avec un véhicule de 900 kg. Ainsi, pour attester, par exemple,
qu’une barrière de sécurité est de niveau H2, deux essais de choc doivent être réalisés : un essai avec un
véhicule de 13 tonnes à une vitesse de 70 km/h et un angle de 20° et un essai avec un véhicule de 900 kg
à une vitesse de 100 km/h et un angle de 20°. Si les résultats de ces deux essais de choc sont conformes
à la norme européenne, alors cette barrière de sécurité pourra faire l’objet d’un marquage CE et aura donc
un niveau de retenue H2.
Un comparatif entre les niveaux de retenue européens (NF EN 1317-2) et français (circulaire 88-49 et la norme abrogée
NF P 98-409) est donné en annexe 1.
Il existe également des niveaux de retenue notés L. Ils correspondent aux niveaux H auxquels il est ajouté un essai de
choc complémentaire correspondant au niveau de retenue N2 (L3 = H3 + N2). Ces niveaux L permettent entre autres
de connaître le niveau de sévérité de choc pour un véhicule de 1500 kg.
W1 WN ≤ 0,6
W2 WN ≤ 0,8
W3 WN ≤ 1,0
W4 WN ≤ 1,3
W5 WN ≤ 1,7
W6 WN ≤ 2,1
W7 WN ≤ 2,5
W8 WN ≤ 3,5
Tableau 3 : Classes de niveaux de largeur de fonctionnement normalisée
• la déflexion dynamique normalisée (D N) qui est le déplacement latéral maximal mesuré en mètre d’un point
quelconque de la face du dispositif de retenue exposée à la circulation ;
• l’intrusion du véhicule normalisée (VI N) pour les camions et les bus qui est la position latérale dynamique
maximale mesurée en mètre de la caisse par rapport au côté de la barrière exposé à la circulation. Les classes de
niveaux d’intrusion sont spécifiées dans le tableau 4 ci-dessous :
Figure 2 : Notions de largeur de fonctionnement, de déflexion dynamique et d’intrusion du véhicule tels que définis
par la norme NF EN 1317-2
A ASI ≤ 1,0
B ASI ≤ 1,4 et THIV ≤ 33 km/h
C ASI ≤ 1,9
La classe A apporte une meilleure protection pour les occupants d’un véhicule léger que les dispositifs de classe B.
Il en est de même de la classe B vis-à-vis de la classe C.
Les ouvrages en béton coulés en place restent soumis à l’application des normes NF P 98-430 à 433.
L’article 3 de l’arrêté précise que ces performances concernent successivement et dans l’ordre où elles doivent être
prises en considération, le niveau de retenue des véhicules, le niveau de largeur de fonctionnement et la classe
de sévérité de choc.
L’article 2 rappelle qu’il convient d’analyser la configuration de la section de voie traitée avant de décider l’implantation
de dispositifs de retenue. Dans le cas où l’étude montre qu’un dispositif de retenue est nécessaire, alors les performances
de celui-ci sont fixées par cette étude tout en respectant les minima fixés par l’arrêté RNER modifié.
L’article 4.1.II précise que pour les routes et autoroutes pour lesquelles la limitation de vitesse est supérieure ou égale
à 90 km/h, la classe de niveau de retenue minimum est N2.
Nota : L ’ICTAAL et l’lCTAVSA 90/110 prévoient que pour les routes à 2x3 voies et plus, les barrières de sécurité sont
implantées systématiquement et continûment en rive au-delà de la BAU.
De plus, pour les autoroutes et les routes à chaussées séparées, le niveau de retenue doit être au minimum égal à
celui de la section courante.
Pour les routes et autoroutes pour lesquelles la limitation de vitesse est supérieure ou égale à 90 km/h, la classe
de niveau de retenue minimum est :
• si le TPC est inférieur à 5 m :
-- N2 pour les 2x1 ou 2+1 voies,
-- H1 pour les 2x2 voies,
-- H2 pour les 2x3 voies ;
• si le TPC est supérieur ou égal à 5 m : N2.
En accotement
En TPC
Tableau 7 : Niveaux de retenue minimum imposés en TPC par l’arrêté RNER modifié
* L’arrêté RNER modifié stipule que ces vitesses sont celles de l’itinéraire, sans tenir compte d’un abaissement localisé de celles-ci.
Néanmoins, en l’absence d’obstacle saillant, il est possible d’utiliser la déflexion dynamique plutôt que la largeur
de fonctionnement.
Remarque : il peut être intéressant de généraliser cette disposition pour tout remblai ou dénivellation brutale,
quelle que soit la vitesse.
-- un dispositif de niveau de retenue minimum N2 même si la déflexion dynamique est supérieure à l’espace disponible.
Il faut veiller toutefois à implanter un dispositif ayant la déflexion dynamique la plus faible possible.
Bien que la RNER laisse la possibilité d’utiliser un dispositif de niveau de retenue N1, ce cas est toutefois déconseillé
pour éviter de dégrader le niveau de sécurité.
2.4.3.2 - Section identifiée comme présentant un danger particulier en cas de sortie de chaussée
En application de l’article 5 de l’arrêté RNER modifié, pour les sections courantes (hors ouvrages) des autoroutes
et routes qui présentent un danger particulier, le niveau de retenue minimum est fixé à H2 (ce niveau doit être justifié
par l’étude demandée par l’article 2 de l’arrêté RNER modifié) dans les cas suivants :
• la sortie de chaussée peut être aggravée par la topographie des lieux (dénivelé important, etc.) ;
• la sortie de chaussée peut entraîner un danger pour les utilisateurs d’une autre voie de circulation ou bien lorsque
les conséquences de l’intrusion de véhicule peuvent être particulièrement graves pour l’environnement (zone de
captage des eaux, zone de stockage d’hydrocarbures, etc.).
Le maître d’œuvre fixe le niveau de sévérité de choc maximum au CCTP. Ce niveau traduit la rigidité du dispositif de
retenue et peut orienter le maître d’œuvre pour proposer le choix au maître d’ouvrage (et aussi l’avis de l’exploitant)
vers un type de dispositif. On cherche donc à spécifier un indice le plus favorable possible pour l’usager, tout en prenant
soin de vérifier qu’il existe des produits répondant aux contraintes fixées en termes de niveau de retenue, de largeur
de fonctionnement et de niveau de sévérité de choc.
Nota :
• il n’y a pas de lien direct établi entre le niveau de retenue, la largeur de fonctionnement et le niveau de sévérité
de choc. En effet, il existe par exemple des barrières de niveau H4b (niveau de retenue le plus élevé) avec un
niveau de sévérité de choc A (très favorable). De même, un dispositif de retenue peut avoir une largeur de
fonctionnement faible et un niveau de sévérité de choc A ;
• le calcul de l’indice ASI a évolué avec la révision des normes.
Le choix entre ouvrage en béton coulé en place et produit de construction peut se faire au vu des contraintes de niveau
de retenue, de largeur de fonctionnement, d’entretien ultérieur et au vu des objectifs de niveau de sévérité de choc
qui ont été retenus.
Cette analyse doit tenir compte également de la doctrine technique pour le réseau routier national, notamment l’ARP,
l’ICTAAL, l’ICTAVSA 90 et 110, l’AU70, le « 2 x 1 voies » et les guides « TOL », « ACI » et « GEFRA » (cf. bibliographie).
Le TOL décrit, de manière exhaustive dans son chapitre 3, les outils méthodologiques pour mettre en œuvre une
politique sur les routes existantes.
Le TOL décrit dans ses chapitres 4 à 9 le mode de traitement des obstacles suivant leur nature et dimensions. Il permet
ainsi de limiter l’emploi des dispositifs de retenue.
Dans la zone de sécurité, les obstacles qui ne peuvent pas être supprimés, évités, ou fragilisés, doivent être impérativement
isolés (cf. figure 3).
Nota : Le dossier projet doit recenser l’ensemble des obstacles à isoler (sous forme de tableau par exemple).
2.5.3.1 - Définitions
Par convention, les définitions suivantes sont adoptées :
Longueur du dispositif testé (LT) : elle correspond à la longueur de dispositif de retenue mise en place lors de l’essai
de choc (notée LT).
Nota : L e point d’impact est généralement situé à 1/3 de L T lors de l’essai de choc mais un autre point d’impact
peut être choisi et signalé dans la notice technique du produit (pour plus d’informations, se référer à
la norme NF EN 1317-2).
Nota : L e fonctionnement d’une barrière de longueur L T n’est assuré qu’au point d’impact. En effet, en tapant avant
ce point, le niveau de retenue peut ne pas être atteint et en tapant après ce point, la poche de déformation
peut ne pas avoir la place suffisante pour se former.
Extrémité : traitement de l’origine ou de la fin de la barrière de sécurité. Selon les conditions d’essais du dispositif,
les extrémités peuvent être comprises ou non dans la longueur du dispositif testé (LT)(5) :
Figure 5 : Configuration (la plus fréquente) où les extrémités ne sont pas comprises dans la longueur du dispositif testé
Si une barrière de sécurité est testée sans traitement de son origine et de sa fin de file (notamment dans le cas d’une
barrière à hauteur constante), les extrémités sont à rajouter lors de l’implantation et ne sont pas comprises dans
la longueur du dispositif testé (cf. figure 5).
Figure 6 : Configuration où les extrémités sont comprises dans la longueur du dispositif testé
Zone obstacles (ZO) : zone délimitée par la présence du ou des obstacles à isoler, qu’ils soient ponctuels ou continus.
Sa longueur est définie de façon à couvrir totalement le ou les obstacles présents.
Marge de sécurité (MS) : située en amont de la zone obstacles pour une route unidirectionnelle (et de part et d’autre
de la zone obstacles pour route bidirectionnelle), la marge de sécurité permet d’augmenter la zone de protection
immédiate en amont de l’obstacle. Elle correspond au même modèle que celui de la zone obstacles. Elle est égale à
un nombre entier d’élément de glissement (module qui constitue la lisse de la barrière de sécurité) et d’un linéaire
minimal de 8 mètres.
Longueur au-delà de la zone à isoler : longueur de file située en aval de la zone à isoler. Elle est égale à la longueur
permettant d’assurer le fonctionnement de la poche de déformation de la barrière et est égale généralement
à 2/3 de la longueur du dispositif testé (LT)(6).
A partir des définitions vues préalablement, le schéma type d’isolement d’un obstacle sur route unidirectionnelle est
le suivant :
Figure 8 : Prise en compte des deux sens de circulation pour l’isolement d’un obstacle sur route bidirectionnelle
(6) C omme vu précédemment, le point d’impact est généralement situé à 1/3 de LT lors de l’essai de choc mais un autre point d’impact peut être choisi. Dans ce
cas, il faut adapter les longueurs avant et au-delà de la zone à isoler. C’est au droit de ce point d’impact que le niveau de performance optimal du dispositif
est vérifié.
Remarque : c ette mesure spécifique aux routes bidirectionnelles peut être appliquée pour certains projets sur routes à
chaussées séparées. Pour tenir compte de circonstances particulières d’exploitation (accident, entretien,
travaux, etc.) conduisant à des basculements de circulation, il peut être envisagé une longueur avant
la zone à isoler égale à 2/3 de la longueur du dispositif de retenue testé.
On constate dans la pratique, que même en présence d’un obstacle isolé par un dispositif de retenue, des accidents
surviennent sur l’obstacle censé être isolé. Ces accidents impliquent généralement un véhicule qui sort de la chaussée
en amont de l’extrémité du dispositif de retenue et vient heurter l’obstacle fixe (cf. figure 10). Ce type d’accident a
plus particulièrement été recensé sur autoroute et l’obstacle heurté est généralement une pile d’ouvrage ou une tête
d’aqueduc non chanfreinée.
Figure 10 : Configuration d’accident possible sans prise en compte des trajectoires de sortie de chaussée
Le guide sur les longueurs de file (cf. § 1.2.5) donnera au maître d’œuvre qui doit implanter une barrière de sécurité
au droit d’un obstacle, un outil simple de dimensionnement de la longueur de file, qui tient compte du fonctionnement
mécanique du dispositif, mais aussi des trajectoires de sorties de chaussée possibles.
Pour élaborer le projet de dispositif de retenue, la méthode proposée ci-après s’appuie sur les deux notions
suivantes : l’espace disponible et la bande de fonctionnement.
Espace disponible : espace existant entre la limite extérieure de la zone de récupération et le nu avant de l’obstacle
(partie la plus proche de la chaussée circulée). Sa largeur est notée « Ed ».
Remarque : e
n cas de surlargeur (c’est-à-dire lorsque le nu avant du dispositif de retenue n’est pas implanté en
limite extérieure de la zone de récupération), l’espace disponible peut être pris comme l’espace entre
le nu avant du dispositif de retenue et le nu avant de l’obstacle.
Bande de fonctionnement : espace dans lequel doit fonctionner le dispositif de retenue. Il s’agit d’une bande théorique
inscrite dans l’espace disponible permettant, sur un linéaire, de lisser la contrainte liée à cet espace disponible
(cf. figure 11).
Classes de largeur
Largeur de bande de
Espace disponible Ed (m) WN du DR (m) de fonctionnement possibles
fonctionnement li (m)
du DR
* Cas particulier nécessitant de vérifier la valeur exacte de la largeur de fonctionnement normalisée de chaque produit.
Remarques :
• il est possible de définir des bandes de fonctionnement dont la largeur peut différer des valeurs vues ci-dessus.
Il peut en effet être intéressant d’utiliser la largeur de l’espace disponible. Dans le cas de la figure 11, la largeur
de la bande de fonctionnement pourra ainsi être Ed2. Dans ce cas de figure, il est primordial de connaître la
valeur de la largeur de fonctionnement des dispositifs de retenue, car la classe de largeur de fonctionnement
ne suffit pas ;
• si la place disponible est très réduite et s’il est impossible de couler le séparateur devant l’obstacle, il est
possible d’englober l’obstacle, si celui-ci peut supporter sans dommage un choc de poids lourd. L’alignement
est alors réalisé sur le pied du dispositif ou sur la partie quasi verticale. Dans ce dernier cas, la partie inférieure
du séparateur doit être poursuivie devant l’obstacle. Cette disposition (avec obstacle englobé) ne doit être
appliquée que si la fréquence de ce type d’obstacle est faible sur la section à équiper. Dans le cas contraire,
il convient d’ancrer solidement les extrémités du séparateur.
Quel que soit le cas, il faut veiller à ce que le dispositif de retenue implanté n’empiète pas sur les bandes dérasées
de gauche (BDG).
a) Cas 1
Ce cas de figure, à rapprocher du cas de l’accotement, est traité de la même façon et peut être représenté comme
ci-dessous :
Dans ce cas de figure, la largeur de fonctionnement normalisée du DR1 dépend de la position et de la largeur du DR2
du sens opposé, qui sont des inconnues au stade de l’étude. Et réciproquement pour le DR2 vis-à-vis du DR1.
Avec :
• WDRi : largeur de fonctionnement normalisée du DRi
• lDRi : largeur du DRi
• dnus : distance entre les nus avants des deux DR
Les conditions d’implantation des barrières doubles doivent prendre en compte la largeur de fonctionnement du système
des deux côtés exposés au trafic. La largeur de fonctionnement normalisée de la barrière double est conditionnée par
la largeur du TPC, par les largeurs des BDG et par l’excentrement du DR par rapport à l’axe du TPC.
Remarque : d
ans le cas des ouvrages en béton coulés en place, il existe une notion équivalente au VIN appelée
zone d’isolement et qu’il convient de respecter (cf. norme NF P 98-432). Néanmoins, lorsque l’obstacle
est englobé dans l’ouvrage en béton coulé en place, il n’est parfois pas possible de respecter ce cône
d’isolement (cas notamment des piles d’ouvrage d’art ou des PPHM). La bande de fonctionnement
n’a alors plus d’utilité.
Remarque : le schéma ci-dessus représente l’emplacement des raccordements. Ils sont positionnés au niveau
de la bande de fonctionnement la moins contraignante :
• plus faible niveau de retenue pour deux bandes de fonctionnement de niveaux de retenue différents ;
• plus grande largeur de fonctionnement pour deux bandes de fonctionnement de même niveau de retenue.
Cette notion est abordée dans le § 3.3.
Le projeteur peut être confronté à la mise en œuvre de ces dispositions, par exemple dans le cadre d’un aménagement
sur place d’une route existante en site montagneux. Il convient, pour les sections de routes où de telles difficultés
apparaissent, de dresser des profils en travers particuliers et de définir précisément l’emplacement du dispositif de retenue
afin d’établir les dimensions précises de l’espace disponible restant entre le dispositif et l’obstacle, ou la tête de talus.
Ce phénomène peut être limité en rendant le déboutonnage plus difficile, la nature du traitement étant fonction
du rayon de courbure de la barrière.
Il est donc recommandé d’adopter les dispositions suivantes pour l’implantation de dispositifs de retenue en courbe
(les rayons indiqués ci-dessous sont ceux de la barrière de sécurité et non ceux du tracé géométrique de la route qui
sont légèrement différents) :
• en intérieur de courbe, utilisation de produit CE ;
• en extérieur de courbe et pour un rayon supérieur ou égal à 200 mètres, utilisation de produit CE ;
• en extérieur de courbe et pour un rayon inférieur à 200 mètres, par ordre de priorité :
-- utilisation de produit CE pour lequel le fabricant justifie de sa performance de retenue de véhicule et la limitation
de l’empiètement après choc du dispositif sur la voie de circulation (simulation numérique ou crash-test avec
comme paramètres : angle d’impact : 30° ; vitesse d’impact : 80 km/h ; poids du véhicule : 1500 kg ; rayon
de courbure : 100, 60 ou 45 mètres) ;
-- utilisation de dispositifs de retenue « génériques » avec dispositions particulières prévues par le § 7.3 de la norme
NF P 98-413 pour les extérieurs de courbes de rayon inférieur à 200 m.
Pour s’assurer de la performance de retenue d’un motocycliste, il est nécessaire de réaliser des essais « mannequins »
définis dans la norme XP CEN/TS 1317-8. Ces essais permettent de vérifier que la lisse inférieure ou l’élément rajouté
est un SPM. Actuellement, il n’existe pas d’attestation de conformité délivré par un organisme certificateur. Le rapport
d’essai ou son résumé doit donc être exigé.
Une note d’information Cerema sur les SPM apportera des précisions quant à leurs conditions d’utilisation.
Dispositifs particuliers 37
3.3 - Raccordements
Un raccordement est défini comme une transition entre deux barrières de sécurité différentes.
Les raccordements doivent être certifiés NF 058 – Equipements de la Route (ou toute autre marque d’attestation de
conformité offrant un niveau de sécurité équivalent) conformément à l’arrêté RNER modifié.
Les types de vérification ou d’essai exigés en fonction des types de raccordements sont donnés par le tableau annexé
à l’arrêté RNER modifié. Ils permettent l’obtention de la certification par l’organisme certificateur.
L’attention est attirée sur le fait qu’un raccordement est associé à deux barrières identifiées dans le certificat NF 058.
Il doit donc être remis autant de certificats NF 058 que de raccordements différents(7).
La performance du raccordement étant située entre les performances des deux barrières raccordées, il faut positionner
le raccordement au niveau de la bande de fonctionnement la moins contraignante :
• celle du plus faible niveau de retenue pour deux bandes de fonctionnement de niveaux de retenue différents :
Figure 21 : Positionnement du raccordement pour deux bandes de fonctionnement de niveaux de retenue différents
• celle de la plus grande largeur de fonctionnement pour deux bandes de fonctionnement de même niveau de retenue :
Figure 22 : Positionnement du raccordement pour deux bandes de fonctionnement de même niveau de retenue
Ces mêmes dispositions s’appliquent aux ouvrages en béton coulés en place ainsi qu’aux barrières de sécurité sur
ouvrage d’art.
Le contexte réglementaire ne prend actuellement pas en compte les sections amovibles. Dans cette attente, il est
toutefois possible d’utiliser des sections amovibles certifiées CE et testées selon la norme NF EN 1317-2.
Le niveau de retenue de la section amovible doit en outre respecter les niveaux de retenue minimum de l’arrêté RNER modifié.
Enfin, en phase projet, les besoins de l’exploitant peuvent être pris en compte, notamment sur le choix de la longueur
de la section amovible, son temps de démontage ou d’ouverture, etc.
(7) Pour les raccordements n’ayant pas de pièce de raccordement spécifique, un document appelé « décision » remplace le certificat NF 058.
L’article 7 de l’arrêté RNER modifié définit le niveau de performance minimum des atténuateurs de chocs. Ces niveaux
de performance sont les suivants :
En ce qui concerne les têtes d’îlots de gares de péage, l’arrêté RNER modifié impose des atténuateurs de choc non
redirectifs de niveau de performance minimum 80/1.
Remarque : t ous les atténuateurs de choc sont non redirectifs, ce qui signifie qu’ils fonctionnent tous en frontal.
Ils sont qualifiés de redirectifs quand ils fonctionnent aussi en latéral.
Enfin, concernant le niveau de sévérité de choc, de même que pour les barrières de sécurité, l’arrêté RNER modifié et
la norme recommandent de préférer le niveau A à un niveau B.
Nota :
• il n’y a pas de niveau de sévérité de choc C pour les atténuateurs de chocs ;
• les atténuateurs de choc temporaires, utilisés notamment sur les chantiers, ne sont pas soumis au marquage CE.
Afin de prendre en compte les résultats de cette étude, une note d’information Cerema « Dispositifs de retenue : Musoirs
métalliques - Traitement ou réparation d’un musoir endommagé (dans un divergent ou un convergent) » a été publiée
pour donner des recommandations et une méthode pour savoir si un musoir métallique endommagé peut être remplacé
à l’identique ou si une autre solution doit être envisagée. De plus, cette note d’information rappelle que l’implantation
des musoirs métalliques dans le cadre de projets neufs n’est pas autorisée réglementairement.
3.7 - Extrémités
3.7.1 - Préambule
Dans l’attente de l’homologation de la norme européenne sur les extrémités, l’arrêté RNER modifié préconise
les dispositions suivantes.
Les extrémités de dispositifs de retenue sont réalisées selon l’une des deux dispositions suivantes :
• au moyen d’extrémités dites performantes qui doivent être certifiées NF 058 ;
• au moyen de dispositions constructives sur lesquelles les fabricants engagent leur responsabilité, qui sont :
-- soit des extrémités déportées enterrées dans un talus,
-- soit des extrémités déportées abaissées enterrées dans le sol.
Dispositifs particuliers 39
3.7.2 - Extrémités dites performantes
Ces extrémités doivent avoir fait l’objet d’essais de choc dans les conditions d’essais définies dans la norme XP ENV 1317-4.
Pour s’assurer de la conformité des extrémités aux niveaux de performance décrits par ladite norme, l’entreprise doit
produire le certificat de conformité par la marque NF 058 Equipements de la route, ou toute autre marque d’attestation
de conformité offrant un niveau de sécurité équivalent.
L’article 9.1.2 de l’arrêté RNER modifié définit les classes de performance minimum exigées pour les extrémités
performantes. Ces classes de performance sont les suivantes :
Nota : L ’attention est attirée sur le fait qu’une extrémité performante est généralement associée à un modèle de
barrière donné. On ne peut donc pas mettre n’importe quelle barrière derrière une extrémité performante.
Les séparateurs modulaires de voies à usage temporaire ne sont pas soumis au marquage CE. Ils font l’objet d’un guide
spécifique du Cerema (cf. § 1.2.5).
En priorité 1 : le niveau de retenue minimum auquel le dispositif doit répondre, ainsi que les exigences de l’arrêté
RNER modifié constituant des minima à respecter. Cette performance est rendue contractuelle au CCTP. L’entreprise
doit démontrer sa conformité aux prescriptions en fournissant la DoP ou les certificats de conformité CE correspondants
(cf. § 1.2.1.6).
En priorité 2 : la classe de largeur de fonctionnement du dispositif envisagé devant être inférieure ou égale à la largeur
de la bande de fonctionnement préalablement établie.
Les prescriptions ne doivent fixer qu’une classe de largeur de fonctionnement maximale. Autrement dit, l’entreprise
peut éventuellement proposer un dispositif plus performant. Bien entendu, si le maître d’œuvre prévoit également une
prescription relative au niveau de sévérité de choc, le produit proposé doit dans tous les cas respecter cette prescription.
Cette latitude laissée à l’entreprise peut amener, théoriquement, à des modifications de conception du projet : en
effet, si le maître d’ouvrage a prescrit des classes de largeur de fonctionnement variables, qui tiennent compte de
la présence des obstacles à isoler tout au long du linéaire à équiper, on peut imaginer qu’une entreprise propose
un dispositif unique offrant la même classe de largeur de fonctionnement tout au long du linéaire : cette classe est
conditionnée par l’obstacle le plus proche de la chaussée. Le maître d’œuvre peut donc avoir à comparer (au stade de
l’analyse des offres ou de la période de préparation, selon ce que prévoit le marché) deux projets de DR différents :
l’un avec plusieurs produits, aux largeurs de fonctionnement variables, et nécessitant des raccordements, l’autre avec
un produit unique et sans raccordement. Le maître d’œuvre prend alors soin de vérifier que les deux solutions offrent
les mêmes niveaux de sécurité pour les usagers, et notamment en termes de niveau de sévérité de choc.
Pour les cas présentant un obstacle saillant dans la zone de sécurité (par exemple un montant de portique, un mur,
une pile d’ouvrage, etc.), la définition préalable de l’intrusion du véhicule est également dimensionnante pour définir
la position du dispositif de retenue. De même que pour la largeur de fonctionnement, il convient de spécifier une
classe (VI1 à VI9) de niveau d’intrusion du véhicule maximale au CCTP.
Les performances (W N, D N, VI N) sont rendues contractuelles au CCTP. L’entreprise doit démontrer sa conformité aux
prescriptions en fournissant les certificats CE et DoP correspondants.
En priorité 3 : le niveau de sévérité de choc, traduisant les risques de dommages corporels pouvant être subis par
une personne dans le véhicule lors de l’impact avec le dispositif de retenue. Le maître d’ouvrage fixe un niveau
de sévérité de choc maximum au CCTP. L’entreprise doit démontrer sa conformité aux prescriptions en fournissant
les certificats CE et DoP correspondants.
Il peut être intéressant de connaître la longueur de déformée de la barrière après l’impact lors d’un choc normalisé,
mentionné dans le rapport d’essai, afin d’évaluer les coûts d’entretien et de réparation. Ce coût peut être un critère
pouvant orienter le choix du maître d’ouvrage entre tel type de barrière et tel autre, même si le coût au mètre
de remplacement d’une barrière de sécurité doit aussi être évalué. D’une manière générale, on étudie au cas par cas
le mode d’intervention pour réparation du dispositif afin de choisir les produits les plus simples et les plus économiques
à entretenir.
Enfin, la norme NF EN 1317-5 a introduit la notion de classe de résistance à l’enlèvement de la neige. En fonction
des sites (notamment les routes de montagne), cette caractéristique peut être utilisée.
Cette période est d’une importance cruciale. En effet, une prescription en termes de performances a pour conséquence
de ne pouvoir finaliser le projet de dispositif de retenue qu’au moment de la période de préparation, en fonction
des produits effectivement proposés par l’entreprise.
Ainsi, c’est au cours de la période de préparation que l’on procède à l’implantation précise (support par support) des
dispositifs de retenue, et que l’on fixe les traitements précis des raccordements et extrémités ou encore des isolements
d’obstacles ponctuels.
Au titre du marquage CE et de la conformité à la norme NF EN 1317-5, les documents suivants doivent être
obligatoirement fournis par le fabricant :
• le certificat de conformité CE du produit établi par l’organisme de certification au titre de la DPC ou la déclaration
de performance (DoP) établie par le fabriquant au titre de la RPC, documents indiquant notamment les informations
suivantes :
-- le niveau de retenue,
-- la largeur de fonctionnement normalisée WN,
-- la déflexion dynamique normalisée DN,
-- le niveau d’intrusion du véhicule normalisé VIN,
-- le niveau de sévérité de choc ;
• les moyens mis en œuvre par le fabricant pour assurer sa durabilité pendant une durée de vie économiquement
raisonnable ;
• la notice de montage et d’entretien, y compris les plans associés. Le dispositif de contrôle extérieur devra être
adapté en fonction de la notice de pose ;
• les éléments de description du produit :
-- dimensions : largeur, hauteur, profondeur,
-- tolérance sur la hauteur,
-- spécifications de conception des éléments constitutifs (matériaux, formes, dimensions, description détaillée, etc.),
des modalités d’assemblage et de mise en œuvre,
-- spécifications de conception de l’installation (caractéristiques requises pour le sol, pour l’état de surface du support,
description détaillée des fondations, ancrages, fixations, etc.),
-- conditions d’implantation (contraintes à respecter au droit des obstacles saillants, des dénivellations, pour les
implantations en courbe, vis-à-vis des caniveaux, bordures, etc.),
-- tolérances d’implantation,
-- conditions d’extrémité à respecter (description détaillée de la longueur avant la zone à isoler : extrémités comprises
ou non, etc.).
Il peut par ailleurs être utile de demander un certain nombre d’informations supplémentaires afin de pouvoir pleinement
juger de l’adéquation du produit aux besoins :
• les rapports d’essais de choc ou au moins la fiche de synthèse des résultats et la fiche présentant le dispositif testé
(il peut également être intéressant d’essayer de se procurer les films d’essais de choc) ;
• les informations suivantes, si elles ne figurent pas dans la notice et/ou les rapports d’essais de choc :
-- description de l’installation lors des essais (type de sol, support, fondations, ancrages, fixations, etc.),
-- longueur de file installée lors des essais,
-- type d’extrémité installée lors des essais,
-- distance entre l’extrémité et le point d’impact lors des essais,
En cas de chantier important de mise en œuvre de dispositifs de retenue, ou de contraintes particulièrement inhabituelles,
il peut être nécessaire de rallonger la période de préparation.
• A
rrêté du 2 mars 2009 modifié (RNER) relatif aux performances et aux règles de mise en service des dispositifs
de retenue routiers (legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020414023).
• A
rrêté du 6 mars 2008 (DAEI) portant application à certains dispositifs de retenue routiers du décret n° 92-647 du
8 juillet 1992 modifié concernant l’aptitude à l’usage des produits de construction.
• A
vis du 22 mars 2008 relatif à l’application du décret n° 92-647 du 8 juillet 1992 modifié concernant l’aptitude
à l’usage des produits de construction et de l’arrêté du 6 mars 2008 appliquant ce décret à certains dispositifs
de retenue routiers (directive du Conseil des Communautés européennes 89/106/CEE du 21 décembre 1988).
• Instruction et circulaire n° 88-49 du 9 mai 1988 relatives à l’agrément et aux conditions d’emploi des dispositifs
de retenue des véhicules contre les sorties accidentelles de chaussée.
• C irculaire n° 99-68 du 1er octobre 1999 relative aux conditions d’emploi des dispositifs de retenue adaptés aux
motocyclistes.
• ICTAAL : Instruction sur les Conditions Techniques d’Aménagement des Autoroutes de Liaison | Edition 2015.
Guide technique. Cerema, 2015, 56 p. (ISBN : 978-2-37180-090-8).
• ARP : Aménagement des Routes Principales. Guide technique. Sétra, 1994, 143 p. (référence Sétra : B9413) ;
• V
oies structurantes d’agglomération - Conception des voies à 90 et 110 km/h. Guide technique. Cerema, 2014, 80 p.
(ISBN : 978-2-37180-039-7).
• V
oies structurantes d’agglomération - Conception des artères interurbaines à 70 km/h. Guide technique. Cerema,
2013, 123 p. (ISBN : 978-2-11-129514-8).
• T OL : Traitement des obstacles latéraux sur les routes principales hors agglomération. Guide technique. Sétra, 2002,
131 p. (référence Sétra : E0233).
• 2 x 1 voie : route à chaussées séparées. Guide technique. Sétra, 2011, 46 p. (référence Sétra : 1118).
• A
CI : Aménagement des carrefours interurbains sur les routes principales - Carrefours plans. Guide technique. Sétra, 1998,
129 p. (référence Sétra : B9836)
• R
NER et dispositifs de retenue - De la conception à la réception - Eléments méthodologiques. Dossier n° 8. Réseau
ingénierie des Directions Interdépartementales des Routes, 2012, 49 p.
• D
ispositifs de retenue routiers marqués CE sur ouvrages d’art (de la conception de l’ouvrage à la mise en œuvre
des dispositifs de retenue). Guide technique. Cerema, 2015, 92 p. (référence Cerema : 6851).
• G
éfra - Jumelage des plates-formes ferroviaires et routières ou autoroutières - Aide à la définition des dispositifs
de protection anti-pénétration. Guide technique. Sétra, 2004, 43 p. (référence Sétra : 0401).
• D
ispositifs de retenue : musoirs métalliques - Traitement ou réparation d’un musoir endommagé (dans un divergent
ou un convergent). Note d’information. Cerema, 2017, 10 p. (ISBN : 978-2-37180-181-3)
• C hoix d’un dispositif de retenue en bord libre d’un pont en fonction du site. Guide technique. Sétra, 2002, 63 p.
(référence Sétra : F0205).
• D
ispositifs de retenue routiers - Partie 1 : Terminologie et dispositions générales pour les méthodes d’essai. Norme
NF EN 1317-1. AFNOR, septembre 2010.
• D
ispositifs de retenue routiers - Partie 2 : classes de performance, critères d’acceptation des essais de choc et méthodes
d’essai pour les barrières de sécurité incluant les barrières de bord d’ouvrage d’art. Norme NF EN 1317-2. AFNOR,
septembre 2010 ;
• D
ispositifs de retenue routiers - Partie 3 : classes de performance, critères d’acceptation des essais de choc
et méthodes d’essai pour les atténuateurs de choc. Norme NF EN 1317-3. AFNOR, septembre 2010.
Bibliographie 45
• D
ispositifs de retenue routiers - Partie 5 : exigences relatives aux produits et évaluation de la conformité pour
les dispositifs de retenue pour véhicules. Norme NF EN 1317-5+A2. AFNOR, juin 2012.
• D
ispositifs de retenue routiers - Partie 4 : classes de performance, critères d’acceptation des essais de choc
et méthodes d’essai des extrémités et raccordements des glissières de sécurité. Norme XP ENV 1317-4. AFNOR,
avril 2002.
• D
ispositifs de retenue routiers - Partie 8 : dispositifs de retenue routiers pour motos réduisant la sévérité de choc
en cas de collision de motocyclistes avec les barrières de sécurité. Norme XP CEN/TS 1317-8. AFNOR, juillet 2012.
• B
arrières de sécurité routières - Glissières de sécurité en acier (profils A et B) - Composition, fonctionnement
et performances de retenue - Norme NF P 98-410. AFNOR, avril 1991.
• B
arrières de sécurité routières - Glissières de sécurité en acier (profils A et B) - Dimensions et spécifications techniques
de fabrication des éléments de glissement - Norme NF P 98-411. AFNOR, avril 1991.
• B
arrières de sécurité routières - Glissières de sécurité en acier - Accessoires de fixation, caractéristiques
dimensionnelles, spécifications de fabrication et de livraison - Norme NF P 98-412. AFNOR, septembre 1997.
• B
arrières de sécurité routières - Glissières de sécurité en acier (profils A et B) - Conditions d’implantation
et spécifications de montage - Norme NF P 98-413. AFNOR, avril 1991;
• B
arrières de sécurité routières - Barrières de sécurité en acier BHO - Composition, fonctionnement, performances de
retenue, conditions d’implantation et de montage, éléments constitutifs - Norme NF P 98-420. AFNOR, juin 1991.
• B
arrières de sécurité routières - Séparateurs et murets en béton coulé en place - Définition, fonctionnement
et dimensions - Norme NF P 98-430. AFNOR, avril 1991.
• B
arrières de sécurité routières - Séparateurs et murets en béton coulé en place - Spécifications techniques de
réalisation et de contrôle - Norme NF P 98-431. AFNOR, juin 1991.
• B
arrières de sécurité routières - Séparateurs et murets en béton coulé en place - Conditions d’implantation - Norme
NF P 98-432. AFNOR, avril 1991.
• B
arrières de sécurité routières - Séparateurs et murets en béton coulé en place - Accessoires et pièces métalliques
spéciales - Norme NF P 98-433. AFNOR, juin 1991.
LT : longueur testée
MS : marge de sécurité
OA : ouvrage d’art
PL : poids lourd
ZO : zone obstacles
ZR : zone de récupération
ZS : zone de sécurité
Glossaire 47
Annexes
Avec le marquage CE, certains produits génériques ont été évalués selon la norme européenne NF EN 1317-2 et ont subi
des essais de choc. Les performances des produits testés selon la norme européenne sont présentées ci-après.
Exemple de CCTP
___
LÉGENDE
Conseils de rédaction
Annexes 49
1 - Chapitre 1 : Dispositions générales, description de l’ouvrage 52
1.1 - Préambule 52
1.2 - Travaux compris dans l’entreprise 52
1.3 - Prescriptions 52
1.4 - Descriptions des travaux 52
1.4.1 - Accotement 52
1.4.2 - Terre-plein central 53
1.4.3 - Atténuateurs de chocs 53
1.4.4 - Barrières de section amovible 53
1.4.5 - Raccordements 54
1.4.6 - Extrémités 54
1.5 - Contraintes particulières imposées au chantier 54
1.5.1 - Libération des plateformes 54
1.5.2 - Contraintes générales d’exécution 54
1.5.3 - Contraintes de circulation de chantier 54
1.5.4 - Contraintes liées aux réseaux 55
1.5.5 - Travaux simultanés 55
1.5.6 - Contraintes liées à l’hygiène et sécurité 55
1.5.7 - Contraintes liées à l’environnement 55
1.5.8 - Autres contraintes 55
Annexes 51
Chapitre 1 : Dispositions générales, description de l’ouvrage
1.1 - Préambule
Le présent Cahier des Clauses Techniques Particulières définit les spécifications et les conditions d’exécution des travaux de
fourniture, de pose et de dépose des dispositifs de retenue métalliques, bois et béton dans le cadre de l’opération xxxx.
1.3 - Prescriptions
Prescriptions sur les dispositifs à fournir :
• les dispositifs à mettre en œuvre sont conformes aux prescriptions du chapitre 3 du présent CCTP.
1.4.1 - Accotement
RN XX - sens 1 - Pr XX à Pr YY - BAU ou BDD :
Le profil en travers de la voie est le suivant : BDG de, VR de 3 m, VL, BAU/BDD, berme
Position par rapport à l’assainissement/contrainte de maintien de l’écoulement des eaux/passages d’eau. Lister les
contraintes, préciser une largeur du DR maximale éventuelle.
Position par rapport aux réseaux. Lister les contraintes, préciser une largeur du DR maximale éventuelle ou renvoyer
à un plan de réseaux contractuel en précisant la classe A, B ou C.
De plus, au vu des contraintes du site, le dispositif a une hauteur maximale de 80 cm. Cette clause est à préciser
pour la prise en compte des contraintes de visibilités.
Le dispositif comprend un système de protection motocycliste et répond aux exigences de l’article 3.1.1.
Il est précisé que le dispositif de retenue est mis en œuvre dans un sol de type : enrobé (épaisseur de la structure à
titre indicatif) / talus compacté enherbé. Lister les contraintes, notamment les éléments qui pourraient contraindre
la profondeur des supports. S’il faut prévoir un DR sur longrine, le préciser ici (et au BPU).
Prescriptions particulières en matière de partie détachée de masse supérieure à 2,0 kg : les éventuelles parties
totalement détachées de la barrière de masse supérieure à 2,0 kg ne doivent pas être projetées au-delà d’une distance
de XX m (largeur de fonctionnement par exemple, ou distance à déterminer en fonction des contraintes du site)
du nu avant de la barrière avant choc.
Dans un souci de minimiser les coûts d’entretien, on peut prescrire une longueur maximale de poche de déformation.
Barrière 01-02 – DU PR YY au PR ZZ
Dito ci-dessus
Dito ci-dessus
Prescriptions particulières en matière de partie détachée de masse supérieure à 2,0 kg : les éventuelles parties
totalement détachées de la barrière de masse supérieure à 2,0 kg ne doivent pas être projetées au-delà d’une distance
de XX m (largeur de fonctionnement par exemple, ou distance à déterminer en fonction de la largeur du TPC pour
éviter des projections sur la chaussée opposée) du nu avant de la barrière avant choc.
Annexes 53
1.4.5 - Raccordements
Liste des raccordements exigés et prescriptions particulières :
• raccordement au PR XX, sens 1, entre la barrière 01-01 et le dispositif existant.
Décrire le dispositif existant et préciser si contrainte particulière (longueur maximale du raccord, largeur du dispositif
si présence de réseaux particuliers, etc.) ;
• raccordement au PR YY, sens 1, entre la barrière 01-01 et un séparateur béton type GBA ;
• etc.
1.4.6 - Extrémités
1.4.6.a - Extrémités de file dites performantes
Les extrémités suivantes sont à fournir et poser :
• au PR ZZ, en début / fin de file de la barrière 01-01 :
-- classe de performance minimale : P3,
-- niveau de sévérité de choc maximal : B,
-- classes de zones de déplacement latéral maximales : X2 et Y2,
-- classe de zone de sortie maximale : Z2.
Les interventions de pose des dispositifs de retenue sont calées sur l’avancement des travaux des autres lots
(terrassements, chaussées, écrans, signalisation, etc.). L’entrepreneur doit donc prendre en compte dans l’établissement
de ses prix, des interventions de pose non continues pouvant nécessiter un arrêt et une reprise ultérieure de l’atelier
en fonction de l’avancement des autres lots.
L’entrepreneur doit tenir compte des contraintes liées à la présence des réseaux suivants :
• lignes électriques limitant le gabarit ;
• buses hydrauliques de traversées ou de demi-traversées n’autorisant pas le battage des dispositifs de retenue ;
• réseau de télécommunications situé en accotement et recoupant les files de dispositifs de retenue au droit
des chambres de dérivation et de tirage ;
• etc.
Annexes 55
Chapitre 2 : Préparation et organisation du chantier
2.1 - Stipulations préliminaires
L’entrepreneur doit soumettre à l’acceptation du maître d’œuvre toutes les dispositions techniques qui ne font pas
l’objet de stipulations dans le présent marché.
Ces dispositions ne peuvent pas être contraires aux règles de l’art, ni être susceptibles de réduire la sécurité et la durabilité
de la structure et des équipements en phase d’exécution comme en phase de service.
Ces propositions doivent être assorties des justifications correspondantes (notes de calculs, métré, mémoire).
Après examen, une note d’observation est dressée en retour à l’entrepreneur dans le délai indiqué dans les tableaux
ci-après, et ce quel que soit l’indice du document.
Cette procédure d’envoi est répétée jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’observation.
L’entrepreneur fait ressortir par un graphisme particulier les modifications qu’il a apportées sur les documents.
En phase de visa, l’entrepreneur adresse au maître d’œuvre : toutes les pièces à viser en trois (3) exemplaires papier
minimum plus un (1) exemplaire informatique. Le maître d’œuvre conserve deux (2) exemplaires visés et adresse
un (1) exemplaire visé en retour à l’entrepreneur.
L’entrepreneur est tenu de communiquer aux équipes chargées de la réalisation des travaux les plans ayant reçu
le visa du maître d’œuvre.
Il est rappelé ici, qu’en aucun cas, il n’est admis de commencer des travaux dont les documents d’exécution ne seraient
pas visés (cf. article 8.1 du CCAP, vérifier cohérence entre CCAP et CCTP).
DOCUMENTS À ÉTABLIR
N° DÉSIGNATION DES DOCUMENTS À ÉTABLIR
PAR LE MAITRE D’ŒUVRE DÉLAIS
ORDRE OPÉRATIONS PAR L’ENTREPRENEUR
ET L’ENTREPRISE
MISE À JOUR DU
4 PROGRAMME D’EXÉCUTION Planning Tous les quinze (15) jours
DES TRAVAUX
Annexes 57
Trente (30) jours à compter
PLAN D’ASSURANCE
5 Notice de la date de départ de
DE LA QUALITÉ (PAQ)
la période de préparation
Vingt (20) jours à compter
5 Bis VISA DU PAQ Visa de la date de réception
du PAQ
PLAN PARTICULIER
9 DE SÉCURITÉ ET DE Notice Article 8.1 au CCAP
PROTECTION DE LA SANTÉ
Ensemble du dossier
14 DOSSIER DE RÉCOLEMENT cf. CCAG
définitif
Des documents complétant les informations consignées dans le journal peuvent y être annexés (photos, procès-verbaux,
constats d’événement, etc.).
Le journal de chantier est signé chaque jour par le maître d’œuvre et l’entrepreneur.
Ce programme tient compte des délais d’établissement et de vérification des documents d’exécution, de l’agrément,
de la fourniture des matériaux et des études de formulations.
L’amenée et la mise en état opérationnel de chaque unité fonctionnelle de matériel sont considérées comme des
tâches élémentaires. Peuvent également apparaître dans ces documents, les limites d’utilisation dans le temps de
certains accès.
Une notice précise le personnel, le matériel et les cycles élémentaires de travail, leur durée, ainsi que les détails de
commande et d’approvisionnement ou les cadences lorsque celles-ci sont régulières.
Le programme général d’exécution est accompagné d’une liste prévisionnelle des documents d’exécution.
Le maître d’œuvre se réserve la possibilité de modifier la périodicité et la durée complète de ces programmes partiels.
Annexes 59
2.5.2 - Document d’organisation générale du chantier
La liste et l’organigramme des responsables sur le chantier concernent l’ensemble des entreprises, sous-traitants inclus.
Le document d’organisation générale explicite également de façon détaillée les principes de la gestion des documents :
• calendrier de fourniture des documents ;
• nombre de documents adressés au maître d’œuvre, aux bureaux de contrôle et autres intervenants ;
• principes et délais pour les vérifications et modifications.
Les procédures d’exécution sont établies conformément aux prescriptions du présent CCTP, et définissent notamment :
• la partie des travaux faisant l’objet de la procédure considérée ;
• les moyens en personnel spécifiques à la tâche ;
• les moyens matériels spécifiques utilisés ;
• les matériaux, produits et composants utilisés (qualité, certification, origine, marque et modèle exact s’il y a lieu) ;
• la liste des documents annexés ou non à la procédure et utiles à l’exécution de la tâche ;
• les points sensibles de l’exécution (points qui doivent particulièrement retenir l’attention en vue d’une bonne
réalisation), avec le cas échéant une description des modes opératoires et les consignes ou instructions spécifiques
pour l’exécution ;
• le cas échéant, les interactions avec d’autres procédures et les conditions préalables à remplir pour l’exécution
ultérieure de certaines tâches ;
• les modalités de contrôle intérieur (interne et externe) ;
• la liste des tâches pour lesquelles il est prévu d’effectuer des épreuves d’étude et de convenance.
Cette partie présente également les modèles des fiches types de contrôle que l’entrepreneur compte utiliser au cours
des travaux, notamment pour :
Les fiches de contrôle dressées au fur et à mesure du déroulement du chantier doivent répondre à trois objectifs :
• constituer le support de la matérialisation des différents contrôles effectués ;
• permettre au maître d’œuvre de s’assurer que les travaux sont bien conformes aux prévisions ;
• offrir au gestionnaire de l’ouvrage, lorsqu’ils seront regroupés dans le dossier de récolement, les moyens d’être
informé sur les conditions d’exécution.
A titre indicatif, les points sensibles du chantier qui font l’objet de point d’arrêt sont les suivants :
La liste définitive des points d’arrêt et la teneur précise des contrôles extérieurs sont arrêtés définitivement dans
le cadre de la mise au point du PAQ.
L’entrepreneur établit un plan de respect de l’environnement (PRE) et en assure la mise en œuvre et le suivi pour
l’ensemble des travaux du marché.
Annexes 61
Le PRE définit dans le détail les mesures prises par l’entreprise pour respecter les contraintes de l’environnement du
chantier et pour limiter et maîtriser les impacts sur cet environnement, notamment :
• les mesures de protection des eaux ;
• les mesures de protection du milieu naturel (faune, flore, etc.) ;
• les mesures de protection des riverains et des usagers des voies publiques (bruit, risques, etc.).
Le PRE comprend aussi le SOSED (Schéma d’Organisation et de Suivi de l’Elimination des Déchets).
Tous les déchets à évacuer doivent l’être en respectant les modalités prévues dans ce document.
L’article « DECHETS » du chapitre 3 du présent CCTP précise la nature et les quantités de déchets présents sur le chantier
et rencontrés lors des travaux, qu’ils soient destinés à être évacués ou réutilisés sur place.
L’entrepreneur est tenu de désigner un Responsable Environnement qui est l’interlocuteur du maître d’œuvre sur
les questions de prise en compte de l’environnement et qui assure le suivi et la mise à jour du PRE. Toute anomalie ou
non-conformité constatée dans la mise en œuvre du PRE doit faire l’objet d’une fiche d’anomalie dressée sans délai.
Suivant la gravité de l’impact, les travaux à l’origine de l’anomalie pourront être stoppés.
La fiche d’anomalie établie par le Responsable Environnement fait état le cas échéant des mesures d’urgence prises
pour limiter les impacts et propose les actions correctives nécessaires pour la suite des travaux.
Annexes 63
Chapitre 3 : P rovenance - Qualité de préparation des matériaux
Les barrières de sécurité, y compris les sections amovibles et celles ayant la double fonction retenue des véhicules
et des piétons, doivent être testées selon les normes NF EN 1317-1 et NF EN 1317-2 et doivent être conformes
aux exigences de ces normes.
Les atténuateurs de choc doivent être testés selon les normes NF EN 1317-1 et NF EN 1317-3 et doivent être conformes
aux exigences de ces normes.
L’entreprise est tenue de fournir, à l’appui de sa demande d’agrément d’une barrière de sécurité munie du marquage CE :
• le certificat de conformité CE du produit établi par l’organisme de certification (au titre de la directive produits
construction) ou la déclaration de performance (DoP) établie par le fabriquant (au titre du règlement produits
construction) indiquant :
-- son niveau de retenue,
-- sa largeur de fonctionnement normalisée WN,
-- sa déflexion dynamique normalisée DN,
-- son niveau d’intrusion du véhicule normalisée VIN,
-- son niveau de sévérité de choc ASI,
-- les moyens mis en œuvre par le fabricant pour assurer sa durabilité pendant une durée de vie économiquement
raisonnable.
• la notice de montage et d’entretien, y compris les plans associés ;
• les rapports d’essais de choc (au minimum une fiche de synthèse des résultats et une fiche présentant le dispositif
testé) et les films d’essais de choc ;
• les informations suivantes, si elles ne figurent pas dans la notice et/ou les rapports d’essais de choc :
-- dimensions : largeur, hauteur, profondeur,
-- tolérance sur la hauteur de montage,
-- spécifications de conception des éléments constitutifs (matériaux, formes, dimensions, description détaillée, etc.),
des modalités d’assemblage et de mise en œuvre,
L’entreprise est tenue de fournir, à l’appui de sa demande d’agrément d’un atténuateur de choc muni du marquage CE :
• le certificat de conformité CE du produit, établi par l’organisme de certification (au titre de la directive produits construction)
ou la déclaration de performance (DoP) établie par le fabriquant (au titre du règlement produits construction) indiquant :
-- son niveau de performance,
-- sa zone de redirection,
-- son déplacement latéral,
-- les moyens mis en œuvre par le fabricant pour assurer sa durabilité pendant une durée de vie économiquement
raisonnable,
-- son niveau de sévérité de choc.
• la notice de montage et d’entretien, y compris les plans associés ;
• les rapports et les films d’essais de choc ;
• les informations suivantes, si elles ne figurent pas dans la notice et/ou les rapports d’essais de choc :
-- dimensions : longueur structurelle, largeur, hauteur, profondeur,
-- spécifications de conception des éléments constitutifs (matériaux, formes, dimensions, description détaillée, etc.),
des modalités d’assemblage et de mise en œuvre,
-- spécifications de conception de l’installation (caractéristiques requises pour le sol, pour l’état de surface du support,
description détaillée des fondations, ancrages, fixations, etc.),
-- conditions d’implantation (contraintes à respecter sur la position par rapport à l’obstacle à protéger, etc.),
-- description de l’installation lors des essais de choc (type de sol, support, fondations, ancrages, fixations, etc.),
-- identification des éléments endommagés,
-- éléments projetés lors des essais de choc (identification, dimensions, poids, localisation, etc.),
-- description du fonctionnement du dispositif, de la trajectoire et du comportement des véhicules,
-- modalités de réparation (contraintes, pièces à remplacer, procédure d’intervention, etc.),
-- valeurs de l’ASI et du THIV,
-- évaluation justifiée de la durabilité du dispositif.
Tous les documents et informations fournis doivent être intégralement rédigés en langue française, y compris
les légendes des plans de la notice de montage. Si les documents originaux ne sont pas rédigés en langue française,
ils seront accompagnés d’une traduction en français certifiée conforme à l’original par un traducteur assermenté.
Annexes 65
3.1.1.d - Durabilité
Acier :
Toutes les pièces en acier entrant dans la constitution des dispositifs de retenue, sont aptes à la galvanisation et
de classe A selon la norme NF A 35-503.
Un certificat de réception « 3.1 » au sens de la norme NF EN 10204 avec indication de l’analyse chimique du lot est
à fournir.
Soit :
La protection contre la corrosion est assurée par galvanisation à chaud, conformément à la norme NF EN ISO 1461,
dans un atelier accepté préalablement par le maître d’œuvre. Celle-ci fait l’objet des garanties découlant
de l’application des tableaux 6 et 7 du fascicule 56 du CCTG.
Soit :
La protection contre la corrosion est assurée par galvanisation à chaud, conformément à la norme NF EN ISO 1461,
dans un atelier accepté préalablement par le maître d’œuvre, suivie d’une mise en peinture avec application
automatisée (thermolaquage ou équivalent) d’un système titulaire de la marque ACQPA-Systèmes anticorrosion par
peinture, de classe de certification C4GNV. Elle fait l’objet des garanties découlant de l’application des tableaux 6
et 7 du fascicule 56 du CCTG.
L’attention du titulaire est attirée sur le fait que les zones de glissement entre les éléments du dispositif de retenue
ne doivent pas être mises en peinture.
Béton :
Les spécifications destinées à assurer la durabilité du béton sont celles données dans la norme NF EN 206-1 complétées
par les indications suivantes en fonction des classes d’exposition.
Teneur
Caractéristiques
minimale en Nature Eeff/Leq
complémentaires Caractéristiques
Parties Classes Classe liant équivalent du ciment vis-à-vis de
du ciment complémentaires
d’ouvrage d’exposition de résistance vis-à-vis de vis-à-vis la durabilité
vis-à-vis (3)
la durabilité de la durabilité (8)
de la durabilité
(1) (2)
Béton coulé XC4 XD3 XF2 C35/45 350 kg PM ou ES 0,45 RAG Bs
en place pour
équipements
ou béton
pour produits
préfabriqués
Bois :
Les bois utilisés sont de classe 4 conformément à la norme NF EN 335.
Aluminium :
Pour les pièces en alliages d’aluminium il est fait usage d’aluminium anodisé. Les alliages sont conformes à la norme
NF EN 755-1 et sont de la série 6000 au sens de la norme NF EN 573-3. Un certificat de réception « 3.1 » au sens de
la norme NF EN 10204 avec indication de l’analyse chimique du lot est fourni.
Les spécifications destinées à assurer la durabilité de l’aluminium sont conformes à l’annexe D de la norme NF EN 1999-1-1.
3.1.2.b - Raccordements
L’entreprise est tenue de fournir, à l’appui de sa demande d’agrément d’un raccordement muni du marquage NF :
• le certificat de conformité NF 058 du produit établi par l’ASCQUER indiquant :
-- les modèles de barrières raccordées y compris les références des certificats de conformité CE s’il y a lieu,
-- son niveau de retenue,
-- les moyens mis en œuvre par le fabricant pour assurer sa durabilité pendant une durée de vie économiquement
raisonnable.
• tous les autres documents et informations demandées pour une barrière de section courante.
Annexes 67
3.2 - Ouvrages
Généralités :
Ils sont équipés de passages d’eau, de section égale à XX m, disposés tous les XX mètres.
Les matériaux constitutifs des séparateurs en béton sont conformes aux prescriptions des normes NF P 98-431 et NF P 98-433.
Par complément aux articles 3.2 et 3.3 de la norme NF P 98-431, les granulats sont au minimum de classe C au sens
de l’article 10 de la norme NF P 18-545.
Les spécifications destinées à assurer la durabilité du béton sont celles données dans la norme NF EN 206-1 complétées
par les indications suivantes en fonction des classes d’exposition.
Teneur
Caractéristiques
minimale en Nature
complémentaires Eeff/Leq Caractéristiques
Parties Classes Classe liant équivalent du ciment
du ciment vis-à-vis de complémentaires
d’ouvrage d’exposition de résistance vis-à-vis vis-à-vis
vis-à-vis la durabilité (8) (3)
de la durabilité de la durabilité
de la durabilité
(1) (2)
Béton coulé XC4 XD3 XF2 C35/45 350 kg PM ou ES 0,45 RAG Bs
en place pour
équipements
La protection contre la corrosion, y compris celle de la boulonnerie, est assurée par galvanisation à chaud conformément
à la norme NF EN ISO 1461 dans un atelier accepté préalablement par le maître d’œuvre. Elle fait l’objet des garanties
découlant de l’application du tableau 6 du fascicule 56 du CCTG.
En section courante, la face avant des lisses des dispositifs de retenue est implantée à l’aplomb du bord extérieur de
la bande dérasée de droite / bande d’arrêt d’urgence. Dans tous les cas d’implantations, l’entrepreneur se conforme
aux positions indiquées sur les plans d’exécution (cf chapitre 2) visés préalablement par le maître d’œuvre.
La hauteur des dispositifs de retenue par rapport au niveau moyen du sol ou du revêtement sera celle définie par le
constructeur dans la notice de montage (cf. chapitre 3) :
Commentaire : la vérification de la hauteur du DR en TPC et en rive doit être un point de vigilance pour le maître
d’œuvre car le DR peut être un masque de visibilité (latéral, etc.). C’est pourquoi il est important de fixer une hauteur
maximale au chapitre 1.
Les hauteurs maximales absolues et minimales (tolérances) doivent être justifiées pour les dispositifs de retenue
latéraux, pour les dispositifs de retenue doubles, pour les raccordements et particulièrement pour chaque contrainte
décrite au chapitre 1 :
• en plan, les distances d’implantations telles que décrites sur les plans d’exécution seront de +/- 3 cm ;
• après montage des éléments de glissement, il est procédé à un réglage fin pour assurer le parallélisme entre la chaussée
et l’arête supérieure de l’élément de glissement.
Commentaire : le contenu du présent article doit être adapté à la nature exacte des travaux :
• soit des « travaux neufs » (cf. commentaire au chapitre 1) pour une section nouvelle ;
• soit à des dispositifs de retenue, au titre de réparations et dont la longueur d’un seul tenant est supérieur à 200 m.
Annexes 69
L’entrepreneur soumet préalablement au visa du maître d’œuvre le matériel recommandé par le fabriquant ou imposé
par la notice de montage.
Commentaire : ce point d’arrêt est nécessaire compte tenu de l’imprécision constatée de notices de montages
actuellement présentes sur le marché, etc.
L’entrepreneur doit remplacer, à ses frais, les supports qui, après mise en œuvre, présenteraient l’une ou l’autre des
défectuosités suivantes : pliure, flambage, déchirure, voilement.
En aucun cas, les supports ne doivent être coupés ou modifiés dans leurs assemblages pour atteindre la cote imposée.
Les sols intéressés par l’enfoncement des supports des dispositifs de retenue, correspondant à la hauteur théorique définie
dans la notice de montage du constructeur sont décrits au chapitre 1.
Toutefois, ces structures peuvent être vérifiées préalablement au fonçage. Cette vérification est à la charge de l’entrepreneur.
4.3.4 - Réalisation des longrines en béton armé pour supports sur platine
Face à des contraintes particulières, comme le croisement des dispositifs de retenue avec des réseaux de transmission
enterrés (RAU, réseau d’exploitation, etc.), il peut être nécessaire que les supports des dispositifs de retenue sur platine
soient fixés sur des longrines indépendantes en béton armé.
Le montage sur longrine d’une barrière marquée CE avec des supports enfoncés dans le sol est possible au titre de
la disposition constructive, sous réserve que le linéaire soit compris entre 15 m et 18 m et que l’entreprise définisse
les caractéristiques de la longrine et des platines de fixation. Au-delà de cette longueur, il convient d’utiliser un
dispositif sur longrine marqué CE qui doit respecter les prescriptions du chapitre 1 du présent CCTP.
Le mode de fixation des platines dans les longrines ainsi que les longrines font l’objet de plans d’exécution soumis
au visa du maître d’œuvre.
Les caractéristiques des longrines sont définies par l’entreprise et soumises au visa du maître d’œuvre. Elles comprennent
obligatoirement les éléments suivants :
• dimensions : hauteur totale, hauteur hors sol et largeur ;
• longueur minimale au droit de chaque franchissement ;
• ferraillage : nombre de filants et cadres, nature et répartition ;
• espacements des platines.
L’épaisseur de la peinture mise en œuvre est supérieure ou égale à celle du revêtement adjacent.
Lorsque la surface des défauts à reconditionner dépasse 20 % de la surface totale des barrières, la peinture de
reconditionnement est généralisée pour donner une homogénéité de teinte.
L’applicateur pour la mise en peinture et la marque de peinture appliquée seront certifiés par l’association pour
la certification et la qualité des travaux de protection anticorrosion par peinture (ACQPA).
Après cette levée du point d’arrêt par kit, l’entreprise peut procéder à l’ensemble du montage des files par natures
d’éléments dont le kit de montage a été agréé par le maître d’œuvre. Le maître d’œuvre peut faire procéder, aux frais
de l’entrepreneur, au remplacement de toutes les pièces endommagées au cours de ces opérations.
Afin d’éviter de créer des obstacles dangereux, pendant la période des travaux, le dernier élément provisoirement
posé de chaque file de glissière sera abaissé au sol et balisé par un cône K5a ou par un piquet K5b. (Commentaire :
point normalement traité dans la cadre du DESC).
La tolérance pour faux alignement en plan ou en hauteur est de 1 cm par rapport à la ligne idéale tout le long de
l’ouvrage intéressé, quelles que puissent être les irrégularités de l’assise.
Annexes 71
4.6.3 - Contrôle des séparateurs en béton
Le tableau ci-après présente, de façon générale, les principes retenus en matière de contrôle, notamment en ce qui
concerne la répartition entre le contrôle extérieur à la charge du maître d’ouvrage (noté « ctrl extérieur ») et le contrôle
intérieur à la charge de l’entrepreneur (contrôle externe noté « E », contrôle interne noté « I »).
La notation « M’ » veut dire qu’il s’agit d’un contrôle inopiné par sondage sur un échantillon réalisé par le contrôle
extérieur.
Le tableau est donné à titre indicatif et est à adapter en fonction de la pratique des services.
Prescriptions en cours
Phase Acceptation ou Convenance Spécifications Conformité
de production
Fournitures
• béton ctrl extérieur ou Moe I, E et M’ E et M’ : Certificat voire norme
(fiche produit et formulation
I, E et M’ homologation
fournies par l’entreprise)
• diverses ctrl extérieur ou Moe
Transport I, E et M’
Mise en œuvre
grille réception Tolérances dimensions
séparateurs béton : I, E et ctrl
• implantation ctrl extérieur ou Moe I, E et M’ extérieur ou Moe
• machine à coffrage glissant ctrl extérieur ou Moe I, E et M’
I : interne ; E : externe ; M’ : extérieur ; Moe : Matrise d’oeuvre ; ctrl extérieur : contrôle extérieur
Notes 73
Notes
Notes 75
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