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routier
février 2013
Collection «Références»
Cette collection comporte les guides techniques, les ouvrages méthodologiques et d'autres types de
publications présentant des savoir-faire qui, sur un champ donné, présentent de manière pédagogique ce que
le professionnel doit savoir. Le Certu a suivi une démarche de validation du contenu et atteste que celui-ci
reflète l'état de l'art. Il recommande au professionnel de ne pas s'écarter des solutions préconisées dans le
document sans avoir pris l'avis d'experts reconnus.
Le Certu publie également les collections Dossiers et Essentiel
Cet ouvrage résulte d’une commande passée par la direction des infrastructures de transport (DIT)
au réseau scientifique et technique du ministère de l’Égalité des territoires et du Logement (METL)
et du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie (MEDDE).
Sa réalisation a été pilotée par Cyril Chain, expert international « lumières et éclairage » au sein du
METL et du MEDDE, chargé d'études au Certu.
Les auteurs remercient également les personnes suivantes, pour leurs contributions :
Avant-propos
Une politique d’éclairage routier est centrée tout d’abord sur la nécessité d’offrir, du point
de vue de l’infrastructure routière, une sécurité maximale à l’ensemble des usagers qui circulent sur
les routes.
Cependant la prise en compte des enjeux d'économie d'énergie et de réduction des nuisances
liées à la lumière, .implique une démarche structurée de l'éclairage routier, s'adaptant aux
spécificités du terrain et aux contraintes locales, et intégrant les récentes évolutions dans les
technologies de l'éclairage (notamment la gradation du niveau lumineux).
À l’aide de ce guide, qui traite non seulement des aspects techniques de l’éclairage routier
mais aussi des méthodes de diagnostic et d’évaluation, les gestionnaires pourront élaborer des
schémas directeurs d’éclairage, basés sur des études de diagnostic des équipements et de la sécurité
du réseau routier.
Ce guide ne porte que sur l’éclairage routier fonctionnel destiné à équiper les autoroutes, les
routes départementales, et les voies structurantes d’agglomération (voies rapides urbaines).
L'éclairage urbain intègre généralement d'autres objectifs tels que la sûreté urbaine, la valorisation
commerciale, la mise en valeur paysagère, etc. Leur prise en compte relève de démarches d'une tout
autre nature que celle liée à l'objectif primordial de sécurité routière. C'est pourquoi elles ne sont
pas traitées dans le cadre du présent ouvrage.
Certu 3
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
4 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Sommaire
Introduction...................................................................................................................7
Partie I - Caractérisation du réseau routier vis-à-vis de l’éclairage ..........................9
1.1 Mise en garde – une approche adaptée à chaque territoire.........................................................9
1.2 Principe de caractérisation et de catégorisation du réseau.......................................................10
1.3 Les routes en rase campagne....................................................................................................11
1.4 Les routes en milieu urbain et périurbain.................................................................................11
1.5 Points spécifiques.....................................................................................................................13
Partie II – Élaboration et mise en œuvre d’un schéma directeur d’éclairage............17
2.1. Élaboration du schéma directeur d’éclairage sur un réseau routier global..............................17
2.2.Conditions de mise en œuvre du SDE......................................................................................25
2.3. Démarches à mettre en place lors de la mise en œuvre du SDE.............................................33
Partie III – Évaluation des modifications des nouvelles configurations d’éclairage. 39
3.1 Identification des données.......................................................................................................40
3.2 Définition d’un réseau de référence pour l’étude d’accidentalité............................................43
3.3 Analyse des données et rendus................................................................................................44
Annexes.......................................................................................................................50
Annexe I – Évaluation photométrique des installations d’éclairage routier..............51
Grandeurs photométriques en éclairage public..............................................................................53
Mesure en luminance des performances photométriques d’installation d’éclairage routier..........54
Mesures en éclairement horizontal des performances photométriques d’installation d’éclairage
routier.............................................................................................................................................57
Mesures des caractéristiques photométriques des chaussées.........................................................60
Annexe II – Évaluation du niveau lumineux ambiant.................................................63
Classification du niveau lumineux ambiant...................................................................................63
Métrologie de mesure du niveau lumineux ambiant......................................................................64
Contraintes d’exploitation pour les mesures..................................................................................65
Quelques exemples.........................................................................................................................66
Annexe III – Prise en compte du développement durable et éléments financiers dans
la mise en œuvre des schémas directeurs d’éclairage................................................69
Prise en compte du développement durable...................................................................................70
Extraits du Guide d’utilisation de la grille RST02 édité par le Certu en 2006 et du document
consécutif Conseils aux utilisateurs de la grille RST02.................................................................70
Évaluation financière de mise en œuvre du SDE...........................................................................73
Scénario 1 : Zone éteinte à éclairer................................................................................................75
Scénario 2 : Zone éteinte à conserver éteinte.................................................................................75
Scénario 3 : Zone éclairée à maintenir éclairée..............................................................................76
Scénario 4 : Zone éclairée à éteindre..............................................................................................76
Références bibliographiques.......................................................................................77
Table des matières.......................................................................................................79
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Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
6 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Introduction
Un certain nombre de documents – normes françaises et européennes, textes réglementaires, guides
techniques – établissent des prescriptions sur le dimensionnement des installations d’éclairage exté-
rieur. Les réseaux et appareillages électriques et électroniques, la stabilité mécanique des supports,
les performances photométriques (lumineuses) sont ainsi déclinés sous forme de prescriptions et de
normes, afin d’offrir aux usagers une sécurité de l’installation et un niveau de service optimaux. Les
enjeux énergétiques et environnementaux sont également pris en considération.
Pour autant, aucun document de référence ne se prononce clairement sur l’opportunité d’éclairer ou
non la voirie, en dehors de l’application très spécifique des tunnels et de l’accessibilité aux per-
sonnes malvoyantes. Depuis quelques années, certains gestionnaires ont entrepris de revoir leur po-
litique d’éclairage, tant dans les services de l’État que dans les collectivités territoriales, depuis
l’éclairage des autoroutes jusqu’à l’éclairage résidentiel.
L’objet de ce document est de proposer une méthode visant au niveau local à établir une politique
d’éclairage répondant aux enjeux de sécurité et au respect de la réglementation, notamment en lien
avec les enjeux d'économies d’énergie et de résductions des nuisances lumineuses, et dans une dé-
marche d’éclairage adapté aux usages dans le temps (au cours de la nuit, au long de la vie de l’ins-
tallation). La démarche de l’État exemplaire en matière de développement durable, adressée à l’en-
semble des services ministériels, contient déjà des prescriptions en matière d’éclairage routier. Ci-
tons également les engagements nationaux et internationaux portant sur l’efficacité énergétique du
matériel utilisé en éclairage routier, ainsi que sur la réduction des gaz à effets de serre, et plus large-
ment les objectifs énoncés dans la Stratégie nationale du développement durable. La loi dite Gre-
nelle II, votée en juillet 2010, prévoit des déclinaisons réglementaires sur ces aspects énergétiques ;
elle introduit également, pour la première fois dans la réglementation française, la notion de nui-
sances lumineuses.
Certu 7
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Si la commande d’un premier document a été destinée initialement au seul réseau routier non
concédé (RRN-nc), la DIT et le Certu ont jugé opportun de pouvoir en faire bénéficier les
gestionnaires des autres réseaux routiers en y traitant d’éléments adaptables selon les spécificités de
leur réseau. C’est en ce sens que le document initial diffusé aux directions interdépartementales des
routes (DIR) a été étendu aux autres voiries routières structurantes urbaines et périurbaines (VRU –
voies rapides urbaines) puis édité sous la forme du présent guide. Les collectivités territoriales
peuvent ainsi s’inspirer de la méthodologie et des éléments de doctrine présentés dans ce guide pour
définir et mettre en œuvre leurs schémas directeurs d’éclairage.
8 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Ainsi, les éléments de caractérisation du réseau routier présentés dans ce chapitre ne répondent qu’à
un cadre général, qu’il conviendra d’adapter en fonction des spécificités des situations locales.
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La lisibilité est définie comme la capacité que possède l’infrastructure à être comprise aisément par l’ensemble des
usagers (voir Sécurité des routes et des rues, Setra, Cetur, 1992).
Certu 9
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Par ailleurs, le gestionnaire doit considérer la situation existante de son réseau, non seulement en
terme de niveau de service, mais également en lien avec le réseau amont et aval couvert par d’autres
maîtrises d’ouvrage.
L’élaboration du schéma directeur d’éclairage passe ainsi par la définition des critères qui contri-
buent à la prise de décision d’éclairer ou non. Ils portent sur la route elle-même, les usagers qui
l’utilisent, les conditions de trafic, la difficulté de la tâche de navigation ainsi que l’environnement
extérieur à la route.
La méthode consiste à découper le réseau routier en sections homogènes en distinguant les caracté-
ristiques suivantes.
Catégorisation urbanistique
– rase campagne (à distance des zones urbaines, industrielles et commerciales) ;
– environnement périurbain ;
– environnement urbain.
La rase campagne est définie comme étant l’espace géographique en dehors des unités urbaines
au sens de l’INSEE2.
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Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Certu 11
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
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Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
D’autres textes réglementaires existent, concernant par exemple le port des dispositifs rétro-
réfléchissants pour les usagers de deux-roues motorisés [JO, 2012].
Les deux-roues motorisés disposent de leurs propres dispositifs pour voir et pour être vus. Toute-
fois, des enjeux spécifiques liés à leur circulation de nuit existent. Citons la portée des phares des
deux-roues motorisés, la limitation du champ de vision par le casque, la formation de buée sur la vi-
sière, leur position de conduite plus haute, ainsi que les difficultés liées à leur perception par les
autres usagers (faible détectabilité) et leur reconnaissance (identification malaisée).
Dans ce même document, le Cetu recommande des niveaux nocturnes proches de ceux prescrits
usuellement en éclairage routier (niveaux de luminances3 entre 1 et 2 cd/m2) ; il n’est donc pas utile
de prévoir un éclairage d’adaptation à l’approche des tunnels éclairés.
Sans éclairage extérieur, un éclairage spécifique d’approche des tunnels n’est pas nécessaire, sauf si
le niveau lumineux dans le tunnel est supérieur aux préconisations du Cetu. Dans ce cas, un éclai-
rage de transition aux abords du tunnel permet de repérer et d’identifier l’ouvrage et d’anticiper cer-
taines adaptations du comportement (par exemple une modification des vitesses). Des informations
complémentaires sur les zones de transition en éclairage routier figurent dans la norme européenne
d’éclairage public [NF EN 13201-2] ainsi que dans son guide d’utilisation sur le réseau routier na-
tional [Certu, 2008].
Des éclairages de renforcement en entrée de tunnel peuvent être dimensionnés spécifiquement pour
la période diurne ; ils doivent impérativement être éteints la nuit.
3
Voir l’annexe I pour la définition de la luminance.
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Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Des démarches pour identifier ces zones existent déjà, notamment au sein de la démarche SURE
(sécurité des usagers sur les routes existantes). La méthodologie proposée concernant les deux
premières étapes de cette démarche comprend notamment des études d’enjeux et une partie
diagnostic [Setra, 2006].
Dans un premier temps, il convient de recenser les études d'enjeux déjà réalisées (ou en cours
d'actualisation) par les services gestionnaires sur leur réseau routier, tous accidents confondus. Ces
études consistent à :
– exploiter les fichiers accidents ;
– localiser les accidents de manière précise ;
– hiérarchiser les itinéraires en fonction de leur gain potentiel de sécurité.
Puis, sur les itinéraires à enjeux, la détermination de zones d’accumulation d’accidents nocturnes
peut être réalisée en calculant les taux d’accidents (en utilisant les valeurs des trafics nocturnes
mesurés grâce aux stations SIREDO), puis en comparant ces taux à des références (nationales ou
locales). Cela permet de définir des « ZAAC4 nocturnes » le cas échéant.
4
Les zones d’accumulation des accidents corporels de la circulation, ou ZAAC, sont calculées selon la méthode dite
« statistique ». Ces zones reflètent des tronçons de l’infrastructure où le taux d’accident est statistiquement plus élevé
que le taux moyen d’accidents pris comme référence (taux moyen France entière, ou taux régional, etc.). Voir le guide
Apports des statistiques dans l’utilisation du logiciel Concerto, Setra, Certu.
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Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Un diagnostic sécurité sur ces zones resserrées peut permettre d’identifier éventuellement des
facteurs d’accidents liés à l’éclairage. Cela passe par différentes étapes :
– utiliser la hiérarchisation des itinéraires, issue de la phase des études d’enjeux ;
– exploiter les procès-verbaux établis par les forces de l’ordre et les enquêtes après accidents
sur l’itinéraire retenu ;
– rechercher les facteurs d'accidents et notamment ceux qui sont, le cas échéant, liés à
l’infrastructure ou aux conditions nocturnes de visibilité ;
– détecter des configurations reconnues comme accidentogènes (intersections, virages,
sommet de côte, etc.) ;
– proposer des objectifs de sécurité en lien avec les facteurs d’accidents identifiés ;
– identifier et hiérarchiser des pistes d'actions pour aménager l’infrastructure dans le but
d’atteindre les objectifs fixés.
Les études d’enjeux peuvent permettre de mettre en évidence de problématiques spécifiques à la pé-
riode nocturne et d'approfondir l'analyse selon les différents types d’usagers, notamment les usagers
les plus vulnérables que constituent les usagers des deux-roues motorisés.
Gares de péages
L’éclairage au droit des gares de péages est nécessaire et justifié par plusieurs raisons.
Le conducteur doit être alerté le plus tôt possible de la présence d’une zone spécifique.
L’identification de l’aménagement doit permettre d’anticiper une modification importante et rapide
du comportement des usagers, notamment leurs vitesses et leurs trajectoires.
Les gares de péage constituent des obstacles éventuels : soit directement les véhicules arrêtés, soit
les cabines et équipements permettant d’effectuer le retrait d’un ticket ou le paiement.
Enfin, il s’agit de lieux de travail, où le personnel doit pouvoir atteindre son poste et travailler en
toute sécurité.
Certu 15
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Concernant les prescriptions, il convient de se rapporter aux documents de références que sont le
Code du travail d’une part et la norme européenne relative à l’éclairage des lieux de travail extérieur
[NF EN 12646-2, 2007] d’autre part. Bien que d’application volontaire, cette norme donne des
niveaux de prescription adaptés à chaque usage, notamment pour les circulations, les zones de
stationnement, etc.
16 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
La construction et la mise en œuvre d’un SDE comprennent deux étapes majeures impliquant des
échelles de lecture différentes, la première à une échelle macro, donnant la cohérence de l’éclairage
sur l’ensemble du réseau, et la seconde à échelle plus localisée pour mettre en œuvre la décision
d’éclairer ou non des sections routières.
L’étude permet de déterminer les secteurs qui doivent être éclairés et ceux pour lesquels l’éclairage
n’est pas nécessaire. Cette analyse est effectuée section par section, tout en conservant une cohé-
rence globale sur le territoire.
Au terme de cette étape, le responsable de l’étude peut synthétiser l’ensemble des informations re-
cueillies dans un tableau multicritères, qui pourra accompagner une illustration cartographique ;
ceci dans le but de préparer des éléments de décision puis de communication.
Le tableau suivant donne un exemple du travail élaboré à la fin de cette étape. Les différentes déci-
sions d’éclairer ou non qui y figurent ne sont pas à considérer comme des consignes aux lecteurs,
mais ont pour unique objectif d’illustrer les différents cas pouvant se produire.
Certu 17
Exemple de tableau de synthèse élaboré à l’issue de l’étape 1.
Le schéma directeur d’éclairage peut être illustré par des cartographies globales du réseau de
chaque gestionnaire identifiant les différentes configurations citées précédemment. Il constituera un
document cadre qui servira de référentiel pour la mise en application du SDE.
22 Certu
Exemple de tableau de synthèse élaboré à l’issue des étapes 2 et 3
L’inventaire et le diagnostic sont notamment précieux dans le cas du maintien des installations de
l’éclairage, car ils permettront :
– de s’assurer que ni les usagers ni les professionnels travaillant sur l’infrastructure routière
ne sont en danger, à cause des installations d’éclairage actuellement présentes et qui le
resteront jusqu’au terme de la phase de démontage ;
– de hiérarchiser les rénovations selon les degrés de vétusté et les risques potentiels ;
– dans le cas de maintien des installations d’éclairage, de quantifier et de chiffrer les coûts de
rénovation, ainsi que d’élaborer un bilan énergétique complet ;
– dans le cas d’une extinction programmée, d’établir un état de référence représentatif de la
situation « avant » de l’étude de suivi proposée en partie III ;
– de constituer un outil d’aide à la décision (programmation pluriannuelle) lors de la mise en
œuvre du SDE.
Cette connaissance peut s’appuyer sur des outils qui faciliteront les échanges entre les acteurs impli-
qués ainsi que la prise de décision.
Inventaire
Cet inventaire consiste à dresser une description quantitative du matériel d’éclairage public équipant
le réseau routier étudié.
Pour cela, les différents éléments suivants sont à relever (exemple de liste, non exhaustive) :
– la configuration d’éclairage (central, bilatéral, etc.) ;
– la typologie de voie éclairée et notamment la largeur de voie à éclairer ;
– la hauteur de feu (hauteur entre la chaussée et la source lumineuse) ;
– l’espacement longitudinal des mâts d’éclairage ;
– les caractéristiques des luminaires (avec ou sans vasque, indice de protection, données
photométriques du constructeur, etc.) ;
– le type de support (mât, caténaire, console, etc.) ;
– le type d’appareillage (ballast électronique, ballast ferromagnétique, etc.) ;
– la commande d’allumage ;
– le type de lampe (sodium haute pression, iodure métallique, LED, etc.) ;
Certu 25
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
26 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Performances photométriques
Pour une section donnée, lorsque la décision d’éclairer (ou de maintenir éclairé) est prise, il
convient de déterminer le niveau de service requis, sur la base de classes de performances lumi-
neuses définies dans la norme européenne relative à l’éclairage public [NF EN 13201-2, 2005]. Ces
dernières sont sélectionnées sur la base :
– du guide Certu relatif au réseau routier national ;
– ou du guide de l’Association française de l’éclairage pour les autres réseaux routiers.
Certu 27
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Un corpus normatif est apparu en 2004-2005 au niveau européen. Si ces normes ne se prononcent pas
sur l’opportunité d’éclairer, elles définissent des classes de performances lumineuses à maintenir tout
au long de la vie de l’installation, ainsi que les méthodes de calcul et de mesure des différentes gran -
deurs lumineuses. Ces normes ne sont pas obligatoires, mais d’application volontaire. On distingue les
documents suivants :
– NF EN 13201-2 : présentation des classes d’éclairage ;
– NF EN 13201-3 : méthodes de calcul des grandeurs lumineuses ;
– NF EN 13201-4 : protocole de mesure des performances lumineuses.
Un fascicule de documentation, référencé FD CEN/TR 13201-1, propose une méthode de sélection des
classes sur la base de nombreux paramètres.
La norme introduit notamment deux types de classes :
– Les classes d’éclairage ME, basées sur la luminance, c’est-à-dire la quantité de lumière réfléchie par
la chaussée en direction du conducteur, et les valeurs qui en découlent (uniformités générale et
longitudinale, augmentation relative au seuil de perception…) dans des conditions atmosphériques
normales (temps sec). Ces classes s’appliquent essentiellement aux sections courantes ou à des voies
principalement linéaires, pour lesquelles l’aspect lisibilité et perception du tracé est primordial.
– Les classes d’éclairage CE, basées sur les niveaux d’éclairement, c’est-à-dire la quantité de lumière
incidente sur la chaussée. Elles s’appliquent dans les situations où le besoin de l’usager s’exprime en
terme de renforcement de la visibilité d’un environnement plus complexe. Les zones de conflit entrent
généralement dans ce cadre : carrefours, voiries où plusieurs modes de déplacements cohabitent –
motorisés, vélos, piétons, etc. Elles sont également utilisées pour les zones où les calculs de luminance,
tels que définis dans la partie 3 de la norme, sont inapplicables : une distance d’observation inférieure à
60 mètres, une multiplicité de points d’observation dans un même site, etc.
La complexité de ce document et la spécificité des caractéristiques du réseau routier national a motivé
la publication d’un guide Certu [Certu, 2008], se substituant à ce fascicule pour le réseau des routes
nationales. Outre la sélection des classes d’éclairage sur la base de certaines caractéristiques de la
section routière étudiée, il accompagne l’utilisation de la norme. Il explique les enjeux de ces
documents normatifs de référence et comment les utiliser dans la démarche de projet. Enfin, il donne
des informations complémentaires, précisant certains aspects évoqués par la norme.
L’Association française de l’éclairage [AFE, 2007] a également précisé les enjeux de ce recueil
normatif et a proposé une méthode synthétique de sélection des classes de performances en fonction de
la typologie du réseau, de son usage et de son environnement.
Ces deux documents d’accompagnement permettent aux gestionnaires concernés par ce guide d’établir
les niveaux de service attendus sur le plan photométrique.
Il est important de préciser que, selon les conditions de trafic et autres paramètres clés, le niveau
lumineux offert par l’installation d’éclairage peut être modifié au cours de la nuit. Autrement dit,
il est possible de changer de classe d’éclairage dans le temps ; l’extinction n’est donc pas la seule
alternative au régime principal de fonctionnement.
Enfin, dans le cadre de la révision à 5 ans des normes européenne, la Commission européenne à
sollicité le CEN pour établir une cinquième partie relative aux enjeux énergétiques. Ces documents
normatifs sont en cours de finalisation au CEN pour mise en enquête nationale en 2013.
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Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
L’objectif du diagnostic est de qualifier les performances lumineuses du réseau d’éclairage routier
par rapport aux objectifs fixés, c’est-à-dire aux classes de performances définies dans la norme eu-
ropéenne d’éclairage public [NF EN 13201-2, 2005] et retenues tout au long de l’itinéraire routier.
Des opérations de diagnostic des performances photométriques peuvent être réalisées via différents
procédés. Selon la situation routière et les contraintes d’exploitation, diverses méthodes sont propo-
sées. Les grandeurs concernées, ainsi que les systèmes de mesures et leurs contraintes de mise en
œuvre, sont précisés dans l’annexe I relative à l’évaluation photométrique des installations d’éclai-
rage.
Une cartographie des niveaux de performance photométrique peut ensuite être éditée de façon à ob-
tenir une vision globale des performances du réseau d’éclairage routier. L’écart (positif ou négatif)
avec l’objectif photométrique normatif permet de quantifier les opérations à réaliser dans le scéna-
rio de maintien de l’éclairage.
Sécurité électrique
L’objectif est de qualifier les performances électriques du réseau d’éclairage routier par rapport aux
objectifs normatifs fixés dans les normes relatives à la sécurité électrique [NF C 15-100, 2007] et
[NF C 17-200, 2007], pour assurer la sécurité des personnes (intervenants et usagers) et la conserva-
tion des équipements. Toutes ces règles sont applicables aux installations nouvelles et à la rénova-
tion complète d’installations existantes.
Ce diagnostic doit être réalisé par des organismes habilités et en conformité avec la norme NF C 17-
200 ; il doit faire l’objet d’un rapport de contrôle et le cas échéant d’un programme de rénovation
chiffré.
Certu 29
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Stabilité mécanique
L’objectif est de qualifier les performances mécaniques du réseau d’éclairage routier par rapport
aux prescriptions définies au travers des documents correspondants (DTU P06-002, EUROCODE 1,
etc.)
Pour cela, différentes vérifications régulières s’imposent (liste non exhaustive) :
– contrôle des assises et des aplombs des plaques d’appui ;
– contrôle des liaisons de scellements ;
– examens de l’oxydation des supports métalliques ;
– essais mécaniques ;
– etc.
La note n° 132 du Setra, Éclairage du réseau des routes nationales. Recommandations pour le
contrôle de la stabilité des ouvrages d’éclairage public par un essai de charge statique, donne par
exemple des recommandations pour le contrôle de la stabilité des ouvrages d’éclairage public par un
essai de charge statique. Ces essais n’ont pas de caractère réglementaire.
Il existe également des méthodes alternatives aux tests mécaniques :
– examen visuel ;
– analyse par ultrasons ;
– évaluation par la mesure du potentiel électrochimique ;
– etc.
Le rapport d’essai doit notamment préciser :
– les supports jugés dangereux et à démonter dans les plus brefs délais ;
– les supports présentant des comportements mécaniques non conformes à un comportement
théorique.
30 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Aspect énergétique (à ne réaliser que sur les sections qui seront à terme éclairées)
L’efficience énergétique est l’état de fonctionnement d’un système pour lequel la consommation
d’énergie est minimisée pour un service rendu maximal. L’augmentation de l’efficience énergétique
permet de réduire les consommations d’énergie, à service rendu égal, entraînant la diminution des
coûts écologiques, économiques et sociaux liés à la production et à la consommation d’énergie.
Dans le cas d’installations d’éclairage public, un audit énergétique permet d’appréhender le coût
induit par la dépense en énergie de l’installation existante à travers la réalisation d’un inventaire
financier (analyse des relevés de consommation et des tarifications d’abonnement) et d’une
évaluation de l’efficience énergétique des équipements d’éclairage à partir des puissances des
lampes, des types de luminaires, des éclairements mesurés et du plan de maintenance effectif.
Différents textes réglementaires (Loi Grenelle 2, Directive EuP et son règlement 245/20…) et
documents traitant de l’efficacité et de l’efficience énergétique, notamment le guide [AFE, 2009],
renseignent sur les obligations et les moyens pour optimiser la facture énergétique d’une installation
d’éclairage.
Dans le cas du maintien de l’éclairage, il s’agit de proposer des solutions techniques, dont l’objectif
est d’ajuster les éclairements5 en fonction du principe « d’éclairer juste », selon une adaptation
chronologique du niveau de service, tout en réduisant les consommations d’électricité (mentionnons
que le principe d’extinction d’un luminaire sur deux est à proscrire). Ces enjeux permettent
également de contribuer à l’objectif de limiter les nuisances lumineuses.
5
Voir encadré relatif à la norme européenne EN 13201 et aux guides d’utilisation Certu et AFE.
Certu 31
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Aspect environnemental (à ne réaliser que sur les sections qui seront à terme éclairées)
La prise de conscience des effets négatifs de la lumière artificielle sur l’environnement est assez ré-
cente dans l’histoire de l’éclairage. D’abord alertée par les astronomes professionnels, la commu-
nauté scientifique s’est peu à peu lancée dans l’évaluation de l’impact de la lumière artificielle sur
la biodiversité, à commencer par la santé de l’homme. Actuellement, les études mettent en évidence
certains résultats avérés mais qui font encore l’objet d’études complémentaires nécessaires pour éta-
blir de manière plus précise et complète les effets directs et indirects de la lumière artificielle noc-
turne sur la faune et la flore.
Dans le même temps, les éclairagistes ont pris conscience de ces alertes et ont rapidement réagi en
dégageant une première communication sur « les nuisances dues à la lumière », déclinant l’avis des
différents acteurs de l’éclairage, depuis les usagers jusqu’aux professionnels, en passant par les
astronomes, les concepteurs, les écologues et les services territoriaux (villes, conseils généraux,
syndicats d’énergie).
Depuis, ces enjeux ont été inscrits dans l’article 173 de la Loi Grenelle II votée en juillet 2010. La
déclinaison réglementaire précisera des prescriptions permettant de limiter ces nuisances, notam-
ment en termes d’éblouissement, de lumière débordante inutile, de halo lumineux, de lumière intru-
sive chez les habitants, d’efficacité énergétique, etc. Elle s’appuiera notamment sur la nouvelle
norme expérimentale XP X 90-013 qui propose des grandeurs permettant de calculer et de mesurer
les nuisances ainsi qu’une méthode permettant d’optimiser le dimensionnement d’une installation
d’éclairage vis-à-vis des nuisances atmosphériques (le halo).
L’étude sécurité routière (à ne réaliser que sur les sections dont l’éclairage est modifiée par
le SDE)
L’étude sécurité routière est réalisée pour déterminer certains indicateurs représentatifs de
l’accidentalité et des comportements des usagers sur les sections étudiées et sur une section dite de
référence (voir partie III).
Elle s’appuie sur une démarche structurée autour d’analyses de données issues des rapports
d’accidents et des données comportementales destinées à illustrer les tendances en période nocturne
rattachées aux conditions d’éclairage de chaque section.
Dans la démarche d’étude, il est nécessaire de construire initialement un historique des événements
intervenus de manière à évaluer leur impact sur les analyses à réaliser :
– modifications de la géométrie ;
– interventions majeures d’exploitation ;
– modification des conditions d’exploitation (notamment mise en place des équipements du
contrôle sanction automatisé (CSA), comme les radars vitesse).
La durée de référence des données nécessaires à une étude de sécurité routière est généralement
égale à 5 ans afin de disposer de suffisamment de données pour pouvoir procéder à des analyses
« avant-après ».
32 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Actions
Une fois que la décision d’éclairer (rénovation ou nouvelle installation) ou non a été prise, et que les
objectifs en terme de performances à atteindre (et à maintenir) ont été fixés, il convient de définir un
plan d’action, qui pourra se décliner en fonction des quatre cas d’évolution de l’éclairage.
Pour chacun de ces cas, un diagramme schématise l’enchaînement des tâches successives de la dé-
marche étendue aux phases d’exploitation et de maintenance au cours de la durée de vie de l’instal-
lation.
De plus, s’il existe un arrêté préfectoral précisant les conditions d’éclairage, il convient de le modi-
fier si nécessaire.
Certu 33
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
34 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Certu 35
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
36 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Il apparaît particulièrement important d’assurer la continuité du niveau de service entre cette section
nouvellement éteinte et le reste de l’itinéraire. Cela nécessite, de manière générale, une certaine
vigilance au niveau des opérations de maintenance courante programmées sur cette section, et peut
éventuellement entraîner la remise à niveau prioritaire de certains équipements, notamment de la
signalisation (horizontale et verticale).
À l’issue de la phase d’évaluation, et en fonction des résultats constatés, la décision d’éteindre sera :
– soit confirmée, auquel cas on procédera au démantèlement des installations ;
– soit au contraire infirmée, et il conviendra alors de maintenir les installations en place, voire
de les renforcer ou de les mettre à niveau (voir 2.3 – Actions – Zone éclairée à maintenir
éclairée).
Dans le cas d’un démantèlement complet des installations, il convient d’assurer le traitement des
matériels et matériaux en fin de vie, en application de la directive européenne 2002/96/CE du 27
janvier 2003 (dite directive DEEE) et de la directive européenne 2002/95/CE du 27 janvier 2003
(dite directive RoHS).
Planification
Pour être opérationnel, le schéma directeur d’éclairage doit être complété par une organisation des
actions permettant d’aboutir à une planification des interventions.
Des degrés de priorité peuvent être définis en fonction :
– des enjeux de sécurité issus des études réalisées lors de la phase d’inventaire et de
diagnostic précisée dans la partie II de ce guide, qu’il s’agisse de sécurité routière ou de
problèmes liés à la conformité des installations (stabilité mécanique des mâts, sécurité
électrique) ;
– des enjeux économiques ;
– de la coordination éventuelle avec d’autres opérations programmées sur les sections
concernées, de manière à mutualiser certains moyens (signalisation de chantier par exemple)
et à optimiser les contraintes liées à la gestion du trafic, notamment la neutralisation de voies.
Maintenance et exploitation
La nécessité, introduite par la norme européenne d’éclairage public (NF EN 13201), de maintenir
les performances photométriques de l’installation tout au long de sa durée de vie et, de manière plus
générale, l’obligation de garantir le niveau de service de l’installation rendent indispensable la mise
en place de méthodes de maintenance et d’exploitation efficaces. Le gestionnaire a tout intérêt à pri-
vilégier une maintenance préventive, basée sur une programmation judicieuse des interventions
dont l’occurrence sera adaptée à la durée de vie des différents composants d’une installation d’éclai-
rage, ainsi qu’à d’éventuelles contraintes spécifiques liées au site (bord de mer, forte pollution…).
Un certain nombre de documents de référence rassemblent les obligations et règles de l’art enca-
drant la maintenance et l’exploitation des installations – fiche du Syndicat de l’éclairage, guide Cer-
tu (voir bibliographie).
Le schéma de rénovation intégré au schéma directeur d’éclairage (dans le cas du maintien ou de
l’apport de l’éclairage) constitue alors le « programme de performance » prévisionnel, fixant pour le
titulaire du marché certains éléments de méthodologie (par exemple, pour le suivi et l’évaluation
des rénovations) ainsi que les objectifs à atteindre en terme de niveau de service et d’efficience
énergétique.
Certu 37
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
L’emploi d’outils logiciels dédiés à la maintenance (GMAO) peut garantir un suivi et une traçabilité
des interventions de maintenance ainsi qu’une mise à jour au fil de l’eau de la base de données in-
ventaire du patrimoine d’éclairage.
38 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Cette troisième partie décrit un protocole expérimental élaboré initialement par le Cete Île-de-
France et le Certu dans le cadre du suivi d’extinction de certaines sections sur le réseau de la DIR
Île-de-France. Ce protocole pourra évoluer au gré du retour d’expérience, et devra s’adapter au ré-
seau étudié et aux possibilités locales d’instrumenter.
La méthodologie propose une évaluation des secteurs initialement éclairés qui ont été éteints, ainsi
que ceux qui étaient initialement éteints et qui ont été mis en lumière. Les sections de linéaire trop
réduit ne sont pas intégrées à l’étude. Les tunnels, dont l’installation d’éclairage pourrait évoluer
(mise à niveau), ne sont pas concernés par cette étude d’évaluation.
L’objectif principal est d’assurer l’évaluation des conséquences des modifications des conditions
d’éclairage sur la sécurité routière, au travers d’informations sur l’accidentalité et le comportement
des usagers. Trois finalités sont définies :
– une étude de suivi régulier (trimestriel), consistant à surveiller de manière réactive toute
évolution de la situation en matière de sécurité ;
– une étude permettant d’établir des bilans à des périodes substantielles d’observation (à 1
puis 3 ans) sur l’impact d’une modification de l’éclairage sur l’accidentalité et le
comportement des usagers ;
– ces bilans doivent mettre en évidence une évaluation globale de la modification de
l’aménagement et permettre une validation définitive des modifications apportées par le
schéma directeur d’éclairage. Cela se traduit notamment par la dépose éventuelle des
installations d’éclairage sur sections éteintes.
Les analyses reposent sur une comparaison des éléments suivants entre les situations « avant » et
« après » la modification de l’éclairage :
– l’accidentalité de la section étudiée ;
– les comportements des usagers (vitesse, trajectoire (si disponible), etc.) ;
– les conséquences sur la sécurité des personnels en intervention nocturne à l’occasion
d’opérations de maintenance ou de secours.
Les méthodes proposées s’appuient sur divers degrés d’analyse, selon les attentes d’une part (ges-
tionnaire, DIT, RST) et les types de rendu d’autre part (suivi, bilans). Les niveaux d’investigation
pourront varier selon les données disponibles, les périodes d’enregistrement de ces données, la pé-
riodicité des analyses, etc. Le protocole est ainsi construit de manière à s’assurer d’une représentati-
vité des périodes couvertes et d’une cohérence entre les situations comparées.
Toutefois, de nombreux facteurs peuvent interférer sur l’accidentalité et les comportements
nocturnes ; ils peuvent être liés :
– à l’infrastructure : géométrie y compris l’impact potentiel de travaux d’emprise et de durée
importantes, sections spécifiques (tunnels, échangeurs…), caractéristiques et performances
des équipements de l’infrastructure (signalisation verticale et horizontale) ;
– aux conditions d’exploitation (trafic, vitesse réglementaire, CSA, etc.) ;
– à l’environnement de l’infrastructure, notamment le niveau lumineux ambiant en période
nocturne.
Certu 39
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Ces facteurs sont renseignés autant que possible sur les sections étudiées et sur les périodes d’obser-
vation retenues.
Lors des analyses, ces facteurs sont intégrés à la réflexion qualitative menée sur la comparaison des
évolutions observées sur les sections d’étude afin d’en évaluer l’impact potentiel.
Dans les bilans à 1 et 3 ans, une analyse spécifique est réalisée, basée sur les sections et les périodes
temporelles où ces facteurs sont restés constants afin d’isoler l’impact de l’éclairage ; un filtrage des
données est alors nécessaire.
40 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
En complément, les mains courantes de l’exploitant (ou dans certains cas du CRICR, Centre régio-
nal d’information et de coordination routières) sont disponibles très rapidement mais ne contiennent
généralement pas les mêmes éléments que ceux présents dans les BAAC. Ces mains courantes
peuvent également rendre compte d’accidents matériels, mais sans aucune garantie d’exhaustivité
ou de comparabilité d’une période à une autre.
Ces deux sources sont donc complémentaires, et doivent autant que possible être recueillies et ex-
ploitées en parallèle.
Pour les deux périodes « avant » et « après » modification de l’éclairage, seuls les accidents noc-
turnes sont retenus (voir plus haut le mode de définition des plages horaires). Les données doivent
distinguer les usagers vulnérables motorisés (deux-roues motorisés) et non motorisés (cyclistes et
piétons).
Les données « avant » sont recueillies autant que possible pour les 5 années (situation idéale) ou 3
années (situation dégradée) précédant la modification de l’éclairage, tant en mains courantes qu’en
données BAAC.
Les données « après » sont à acquérir sur une base trimestrielle, pendant au moins les 3 années
suivant la modification de l’éclairage, permettant d’établir le bilan de l’évaluation et la validation
du schéma directeur d’éclairage. Cette durée d’observation de 3 ans est légitimée par une
représentativité statistique des échantillons dans une démarche d’évaluation d’accidentalité, comme
le souligne le guide méthodologique relatif au Contrôle de sécurité des projets routiers (CSPR)
Certu 41
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
[Setra, 2003] : « La durée [de l’évaluation] a été fixée à 3 ans car ce délai permet de mesurer les
effets des aménagements. Cela n’interdit pas de réagir dès que les conditions de circulation se
dégradent, ou que survient un accident grave, sans attendre le délai de 3 ans. »
Pour les périodes « avant » et « après » la modification de l’éclairage, seules les observations de
comportement en période nocturne sont retenues.
La période d’enregistrement des données comportementales doit couvrir une période suffisamment
longue en intégrant une période automnale et hivernale pour prendre en compte les périodes de
congestion en période nocturne.
Une période d’un an est préconisée pour les données « avant ».
Une période d’un an, puis une période de trois ans sont préconisées pour les données « après »,
permettant d’établir les deux bilans de l’évaluation.
Pour tenir compte des effets saisonniers, les données recueillies sont agrégées séparément par
trimestre.
Les données citées peuvent être complétées par des mesures et observations complémentaires
optionnelles telles que des enregistrements vidéo, de suivi de trajectoire ou des enquêtes d’usagers.
42 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
L’étude du réseau de référence sera effectuée à partir des BAAC, le traitement des mains courantes
risquant de s’avérer beaucoup trop lourd. Les accidents nocturnes sur le réseau de référence sont
extraits des BAAC, d’une part pour les 5 années précédant la modification de l’éclairage, d’autre
part pour les périodes d’1 an et de 3 ans exploitées pour les deux bilans.
Lors de l’établissement du bilan des accidents à 1 an et 3 ans, les évolutions « avant-après »
constatées sur les sections étudiées seront comparées à l’évolution générale constatée sur les mêmes
périodes sur le réseau de référence, afin de distinguer autant que possible l’effet propre de la
modification, de l’effet de l’évolution générale de l’insécurité routière.
À noter que les dates de modification de l’éclairage sont propres à chaque section de route. Les pé-
riodes « avant » et « après » sont donc spécifiques à chacune des sections étudiées. Les données re-
latives au réseau de référence devront donc être agrégées sur ces mêmes périodes, propres à chaque
section.
Certu 43
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Accidentalité
Périodicité des analyses
Suivis
Les analyses sont réalisées suivant une périodicité trimestrielle, pendant 3 ans, sur la base des
données disponibles issues des mains courantes du CRICR ou du gestionnaire routier, de manière à
suivre l’évolution du nombre d’accidents corporels.
Les données BAAC sont alimentées selon la même périodicité, au fur et à mesure de leur
disponibilité.
Bilans
Le bilan à 1 an est effectué sur la base des données BAAC relatives à une année complète de
fonctionnement après la modification de l’éclairage ; il exploite également les données issues des
mains courantes sur la même période.
Le bilan à 3 ans est effectué sur la base des données BAAC relatives à trois années complètes de
fonctionnement après la modification de l’éclairage ; les données issues des mains courantes sont
également exploitées sur cette même période (il n’est pas nécessaire a priori de prolonger leur
exploitation au-delà).
Les évaluations sur deux sources de données sont complémentaires dans la mesure où les premières
(mains courantes) permettent une analyse plus immédiate mais moins approfondie et où les
secondes (BAAC) doivent permettre soit de renforcer les constatations faites à partir des mains
courantes, soit de rectifier ces constatations initiales sur la base de données plus précises.
44 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Pour les données issues des BAAC, le recensement détaille également les accidents et les victimes
par catégorie de gravité : accidents mortels/graves/légers, victimes tuées/blessées hospitalisées/non
hospitalisées. Ce détail est essentiellement présenté à titre informatif plutôt que dans un objectif
d’analyse, dans la mesure où, les périodes observées après modification de l’éclairage étant courtes,
les nombres d’accidents recensés devraient être faibles.
Les analyses plus détaillées interviendront dans le cadre des bilans à 1 et 3 ans.
Par exception à ce principe, on pourra, le cas échéant, tenir un décompte séparé des accidents impli-
quant les deux-roues motorisés et autres usagers vulnérables, qui constituent une catégorie particu-
lièrement exposée au risque routier.
L’évolution « avant-après » sur chaque section étudiée est comparée à celle observée entre les
mêmes périodes sur le réseau de référence ; une démarche statistique est appliquée afin d’apprécier
si l’évolution observée sur la section étudiée est significativement différente de celle observée sur le
réseau de référence, cette dernière étant supposée représentative de l’évolution générale de
l’insécurité routière.
En fonction de ces résultats et de la taille des échantillons disponibles (optionnel pour le bilan à 1 an
mais demandé pour le bilan à 3 ans), d’autres analyses plus poussées seront réalisées, sur la base :
– d’une décomposition de la période nocturne : nuit « pleine » et nuit « creuse » ;
– d’une distinction entre jours de semaine et week-ends ;
– des caractéristiques plus approfondies des accidents : typologie, usagers impliqués dont les
usagers vulnérables, deux-roues motorisés… ;
– des conditions météorologiques ;
– etc.
Certu 45
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Un complément d’étude, optionnel mais recommandé, peut être réalisé dans le bilan à 1 an,
spécifique à la connaissance de l’impact de l’éclairage sur la sécurité lors des interventions sur
événement. Il sera réalisé impérativement dans le bilan à 3 ans. Ce complément est donc décrit dans
la partie relative au bilan à 3 ans.
Mains courantes
Les données issues des mains courantes sont exploitées de façon plus sommaire à ce stade. On se
contentera d’une comparaison du nombre d’accidents et de victimes entre les périodes avant et
après modification, avec une caractérisation statistique des écarts. Si les données exploitées ne
couvrent pas un nombre entier d’années, la période « avant modification » doit être adaptée de
façon à donner à chaque mois calendaire un poids identique dans les deux périodes « avant » et
« après » et éviter ainsi les biais dus aux variations saisonnières.
Le bilan doit bien mettre en évidence les évolutions des indicateurs d’accidentalité vis-à-vis de la
performance lumineuse de l’installation d’éclairage éteinte ou mise en service.
Le bilan doit apporter une conclusion quant à l’évolution de l’accidentalité sur chaque section suite
à la modification de l’éclairage : diminution statistiquement significative des accidents,
augmentation statistiquement significative, absence de mise en évidence d’une évolution
statistiquement significative.
Outre l’étude spécifique pour chaque section modifiée par le SDE, le bilan à 3 ans comprend une
analyse globale à l’échelle de l’ensemble des sections ayant fait l’objet d’une modification de
l’éclairage.
Ce bilan pourra apporter des éléments de connaissance générale utiles quant aux effets de telles
modifications sur l’insécurité routière.
Cette démarche sera conduite au moyen d’outils statistiques permettant le traitement conjoint de
sections sur lesquelles la modification est intervenue à des dates différentes. S’agissant
spécifiquement de caractériser les conséquences d’une modification de l’éclairage, l’analyse ne
portera que sur les sections et les périodes où les autres facteurs potentiels d’influence (géométrie,
conditions d’exploitation, etc.) n’auront pas varié. Dans l’hypothèse où l’un de ces facteurs aurait
varié sur une section donnée, la période d’analyse (avant et après modification de l’éclairage) sera
restreinte de façon à éliminer cette variation ; si la période résultante en devient trop courte pour
une exploitation statistique satisfaisante, la section sera éliminée de l’analyse.
46 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Comportement
Périodicité des analyses
Suivis
Les informations sont rassemblées par trimestre, de façon identique au suivi de l’accidentalité, selon
les disponibilités et les attentes du gestionnaire.
Bilans
Les analyses porteront sur des données couvrant une période d’1 an après la modification des
conditions d’éclairage. Un bilan sera également fait sur la période globale de l’évaluation, c’est-à-
dire 3 années. Un bilan intermédiaire à 1 an est recommandé.
Toutefois, les vitesses et les temps inter-véhiculaires dépendent des conditions de circulation. Les
comparaisons « avant-après » n’ont de sens qu’à conditions de circulation similaires.
Les comparaisons « avant-après » (des vitesses moyennes et des temps inter-véhiculaires) sont
réalisées de façon séparée pour chaque catégorie de conditions de circulation. Elles peuvent
utilement être accompagnées d’une caractérisation statistique des écarts constatés.
Bilans à 1 an et 3 ans
Les analyses sont similaires à celles réalisées pour les suivis trimestriels.
Une analyse des distances inter-véhiculaires, calculées à partir des vitesses et des TIV, est
demandée afin d’étudier l’impact de la modification de l’éclairage sur la perception des distances.
Certu 47
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Le bilan doit bien mettre en évidence les évolutions des indicateurs de comportement vis-à-vis de la
performance lumineuse de l’installation d’éclairage éteinte ou mise en service.
Outre l’étude spécifique à chaque section modifiée par le SDE, le bilan à 3 ans, qui comprend une
analyse globale de l’ensemble des sections ayant fait l’objet d’une modification de l’éclairage,
pourra apporter des éléments de connaissance générale utiles quant aux effets de telles
modifications sur l’insécurité routière.
Cette démarche sera conduite au moyen d’outils statistiques permettant le traitement conjoint de
sections sur lesquelles la modification est intervenue à des dates différentes. S’agissant
spécifiquement de caractériser les conséquences d’une modification de l’éclairage, l’analyse ne
portera que sur les sections et les périodes où les autres facteurs potentiels d’influence (géométrie,
conditions d’exploitation, etc.) n’auront pas varié. Dans l’hypothèse où l’un de ces facteurs aurait
varié sur une section donnée, la période d’analyse (avant et après modification de l’éclairage) sera
restreinte de façon à éliminer cette variation ; si la période résultante en devient trop courte pour
une exploitation statistique satisfaisante, la section sera éliminée de l’analyse.
Selon les dispositifs métrologiques mis à disposition, les analyses peuvent être complétées par la
mesure d’autres indicateurs tels que les mesures individuelles des véhicules (vitesse, TIV, etc.), la
mesure des trajectoires (système FRAO par exemple), ainsi que par des enregistrements vidéo à
mettre en place en concertation avec le service gestionnaire et les prestataires potentiels.
Des enquêtes auprès des usagers permettent d’évaluer leurs ressentis subjectifs en regard des
nouvelles configurations de l’infrastructure après l’extinction ou la mise en œuvre de l’éclairage
public. Ces enquêtes peuvent s’attacher à une évaluation des conditions modifiées de visibilité, du
confort de conduite (ex : impact des feux de véhicule en sens inverse, environnement lumineux
ambiant…) ou de l’efficacité des installations (dans le cas de mise en lumière).
48 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Ce bilan sur trois années de mise en œuvre des modifications doit aboutir à la validation effective
du schéma directeur d’éclairage. Si le bilan est positif, le démontage des installations
d’éclairage sur les sections éteintes peut être réalisé. Dans le cas contraire, le bilan peut conduire à
la remise en route d'une section éteinte.
Certu 49
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Annexes
50 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Comme spécifié dans la partie II du guide, les performances photométriques des installations
d’éclairage sont exprimées selon des classes définies dans la partie 2 de la norme européenne
d’éclairage public [NF EN 13201-2, 2005].
On distingue :
– les classes ME, définissant des niveaux lumineux exprimés en luminance ;
– les classes CE, définissant des niveaux lumineux exprimés en éclairement.
Outre les luminances et éclairements (définis dans cette annexe), les classes intègrent des critères
d’uniformité (Uo et Ul), d’éclairage des abords (SR) et de limitation d’éblouissement (TI). Pour des
raisons économiques, énergétiques et environnementales, il convient d’approcher au maximum les
valeurs préconisées.
Ces performances sont à atteindre non seulement à la mise en service, mais également tout au long
de la vie de l’installation ; cela implique la mise en place d’une métrologie permettant le contrôle.
Cette annexe explique quelle métrologie déployer selon que l’on effectue des mesures à la mise en
service de l’installation (procédure de réception) ou des mesures pour contrôler le maintien des
niveaux exigés par la norme (diagnostic de performances). En effet, le degré de précision attendu, la
couverture géographique et les contraintes d’exploitation sont différents et nécessitent de ce fait des
outils adaptés.
Les propos sont parfois illustrés à titre indicatif par du matériel développé par le réseau scientifique
et technique du METL et du MEDDE, notamment des outils développés par le Certu et l’Ifsttar
(dont le matériel qualifié mlpc). D’autres équipements existent également en externe.
Le schéma ci-après fournit un protocole opérationnel permettant de statuer sur les mesures à mettre
en œuvre selon les besoins et les contraintes du gestionnaire en charge de l’installation d’éclairage
routier.
On distingue :
– les mesures statiques consistant à mesurer les luminances ou éclairements sur des cibles
réparties sur la chaussée et de déterminer de façon très précise les performances lumineuses
en un point donné ;
– les mesures dynamiques, c’est-à-dire réalisées à l’aide de véhicules instrumentés, permettant
de couvrir un long linéaire.
Certu 51
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
52 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Luminance
La luminance L est la quantité de lumière réfléchie par la chaussée en direction de l’usager. Elle
s’exprime en candela par mètre carré (cd/m²) et permet de quantifier l’impression lumineuse perçue
par un conducteur observant la chaussée. En effet, la luminance est la grandeur photométrique à
laquelle l’œil est sensible. C’est pourquoi les exigences de performances photométriques d’une
installation d’éclairage s’expriment préférentiellement en luminance afin d’être directement reliées
aux niveaux de visibilité et de confort offerts à l’usager. Les luminances moyennes spécifiées par
les classes ME sont basées sur le principe de conditions de visibilité permettant à un conducteur
regardant à 100 mètres de détecter un obstacle sur la chaussée. Les classes ME sont donc tout
indiquées pour les éclairages sur sections courantes ou sur des voies principalement linéaires, pour
lesquelles les aspects de lisibilité et de perception du tracé sont primordiaux. La luminance doit être
mesurée sur chaussée sèche.
Certu 53
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Ces caractéristiques photométriques sont déterminées sous la forme d’un coefficient de luminance
q. Le coefficient q est défini comme le rapport entre la luminance L en un point de la chaussée et
dans une direction considérée et le niveau d’éclairement horizontal E en ce même point produit par
un foyer lumineux :
en cd/m²/lx
54 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Les mesures statiques de luminance s’effectuent sur les points de la grille. Afin de réaliser ces
mesures dans une géométrie représentative de la conduite d’un véhicule léger, l’instrument de
mesures est placé 60 m en amont du maillage et à 1,50 m de hauteur.
Certu 55
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
La luminance de la route sur les points du maillage est mesurée avec un luminancemètre ponctuel
étalonné ou avec un luminancemètre CCD (charge coupled device). Par exemple, on peut utiliser un
système de mesure de luminance constitué d’un appareil photo numérique (APN). Le système est
étalonné en laboratoire afin d’obtenir une relation entre la luminance réelle d’un point de la scène et
la valeur du pixel représentant ce point sur l’image produite par l’APN.
Illustrations de mesures avec un appareil photo numérique (Photolux) – Source : Cete Méditerranée
Outre les mesures au sol, ce type d’appareil peut être utilisé pour évaluer la luminance de points
particuliers permettant d’identifier des sources d’éblouissement et de caractériser un niveau
lumineux ambiant.
À partir des mesures effectuées sur le maillage, les performances photométriques de l’installation
d’éclairage sont évaluées en fonction des grandeurs normalisées suivantes : luminance moyenne,
uniformité générale et uniformité longitudinale [NF EN 13201-3, 2005].
Ces mesures sont fastidieuses et coûteuses en termes de temps. Elles imposent un repérage précis
sur la voie et par conséquent la fermeture de celle-ci à la circulation le temps des investigations. De
plus, elles doivent s’effectuer dans des conditions météorologiques adaptées (chaussée sèche).
Enfin, sur le réseau routier national, un tronçon de route est susceptible de présenter différentes
classes d’éclairage ME, selon les exigences imposées par le contexte de conduite. Cela implique
une caractérisation photométrique pour chaque classe d’éclairage attendue.
C’est pourquoi, pour un diagnostic de performances, le gestionnaire préférera avoir recours aux
mesures dynamiques de luminance.
56 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Ces mesures s’effectuent généralement avec un véhicule instrumenté qui est équipé d’une caméra
numérique calibrée en luminance. Celle-ci doit être installée dans une géométrie de mesures
analogue à celle spécifiée dans le cadre de mesures statiques.
Les mesures de luminance en dynamique sont réalisées de nuit et peuvent l’être sur chaussée
circulée. La vitesse du véhicule en phase d’acquisition doit dans ce cas lui permettre de s’intégrer
dans le flot de circulation. Une protection, mise en place par les services de voirie, peut être
nécessaire afin de s’assurer que les luminances mesurées proviennent uniquement des luminaires
d’éclairage routier.
Au-delà de cette approche qualitative, une méthodologie calquée sur les mesures statiques peut être
adoptée afin d’évaluer les classes d’éclairage de manière quantitative. Les données sont alors
synthétisées dans un tableau et une représentation cartographique permet de visualiser le découpage
du tronçon suivant les classes d’éclairage ME mesurées.
Certu 57
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
58 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Les mesures sont réalisées selon le même maillage que dans le cas d’une réception en luminance.
L’éclairement de la route est mesuré avec un luxmètre étalonné, positionné directement sur la
chaussée et en chaque point de la grille.
À partir des mesures effectuées sur le maillage, les performances photométriques de l’installation
d’éclairage selon le concept d’éclairement sont évaluées en fonction des grandeurs normalisées
suivantes : éclairement moyen, éclairement minimal, uniformité générale, TI et SR [NF EN 13201-
3, 2004].
Ces mesures sont fastidieuses et coûteuses en termes de temps, comme celles de mesures statiques
de luminances. Même si elles peuvent s’effectuer sur chaussée humide, il faut que l’hygrométrie
ambiante reste raisonnable (pas de précipitations, pas de brouillard). Elles demeurent toutefois les
mesures de référence pour réceptionner les installations neuves.
C’est pourquoi le gestionnaire préférera avoir recours aux mesures dynamiques d’éclairement. Ces
mesures s’effectuent à leur tour avec un véhicule instrumenté, par exemple équipé de 3 cellules
photoélectriques situées à l’avant et de 3 autres cellules situées à l’arrière. Ces cellules sont
positionnées à une hauteur inférieure à 200 mm du sol, comme le recommande la norme. Chacun
des triplets de cellules reçoit l’éclairement provenant d’un demi-hémisphère, et un système de
synchronisation des cellules permet d’additionner les éclairements mesurés à l’avant et à l’arrière
du véhicule afin d’obtenir le niveau d’éclairement horizontal.
Certu 59
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Les mesures de luminance en dynamique sont réalisées de nuit et peuvent l’être sur chaussée
circulée. La vitesse du véhicule en phase d’acquisition doit dans ce cas lui permettre de s’intégrer
dans le flot de circulation. Une protection, mise en place par les services de voirie, peut être
nécessaire afin de s’assurer que les luminances mesurées proviennent uniquement des luminaires
d’éclairage routier. Les conditions de mise en œuvre excluent généralement les conditions
météorologiques de pluie et de brouillard. En revanche, et contrairement aux mesures de
luminances, la chaussée peut être mouillée.
Au-delà de cette approche qualitative, une méthodologie calquée sur les mesures statiques peut être
adoptée afin d’évaluer les classes d’éclairage de manière quantitative. Les données sont alors
synthétisées dans un tableau et une représentation cartographique permet de visualiser le découpage
du tronçon suivant les classes d’éclairage CE mesurées.
60 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Dans les années 1980, la CIE et l’AIPCR ont établi un système de classification et des tables de
références sur la base de mesures réalisées en laboratoire dans les années 1960 et 1970. La pratique
française consiste à utiliser le système de classification R composé de 4 standards de tables r (R1,
R2, R3 et R4) qui sont définies en fonction de la valeur de leur coefficient S 1. Chaque revêtement
est donc caractérisé dans la pratique par une de ces tables et ajusté par la valeur réelle du coefficient
Q0.
Les mesures de Q0 peuvent être effectuées en laboratoire sur un goniophotomètre à partir d’un
échantillon de chaussée ou directement in situ grâce à un réflectomètre portable. Ce type d’outil
mesure en statique et in situ les propriétés de réflexion d’un revêtement selon les recommandations
de la CIE, notamment en termes de clarté Q0 et de spécularité S1. Ils sont généralement constitués :
– d’un capteur visant la surface de mesure, sous un angle d’observation de 1° ;
– et de plusieurs sources disposées de manière judicieuse pour reconstruire par interpolation la
table de réflexion complète du revêtement.
Les mesures sont réalisées selon un profil perpendiculaire à la voie comprenant plusieurs points de
mesure répartis sur la chaussée de manière à intégrer la bande de roulement (empreinte d’usure liée
au contact pneus-chaussée) et la bande centrale (partie de la chaussée peu affectée par le contact
pneus-chaussée) pour chaque voie de circulation.
Pour chaque surface de mesure, un logiciel d’exploitation calcule la table-r associée au revêtement.
Il en déduit le degré de spécularité S 1 et le coefficient de clarté Q0. L’indicatrice de réflexion,
également appelée solide photométrique, constitue une représentation en coordonnées sphériques de
la table-r. Le volume du solide traduit la réflectivité totale et son allongement traduit la brillance de
la surface pour un angle d’éclairage privilégié.
Certu 61
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Illustration d’un réflectomètre portable et exemple de rendu de mesures (Véclap2) – Source : LR Rouen
Les résultats fournis par ce type de système permettent de calculer, à partir d’éclairements horizon-
taux mesurés, des valeurs de luminance représentatives, puisque tenant compte des caractéristiques
réelles du revêtement de chaussée.
62 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Le niveau lumineux ambiant est en général directement lié aux configurations urbaines à proximité
de l’infrastructure, ces dernières générant plus ou moins de « bruit » lumineux dans la scène
observée par l’usager en situation de conduite. Des conditions météorologiques dégradées
(brouillard, ciel couvert, neige…) peuvent accentuer les effets de halo lumineux.
Halo lumineux accentué par la couverture nuageuse du ciel – Source : Cete Méditerranée
Le guide Certu de sélection des classes d’éclairage sur le réseau RN, en référence au fascicule de
documentation de la norme européenne d’éclairage public [FD CEN/TR 13 201-1, 2005] s’appuie
sur 3 niveaux qualitatifs :
– niveau lumineux fort ;
– niveau lumineux moyen ;
– niveau lumineux faible.
Certu 63
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Carte de valeurs ponctuelles de luminance (cd/m²) d’une scène nocturne quantifiant les sources lumineuses
situées dans le champ visuel de l’usager (image Photolux) – Source : Cete Méditerranée
64 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
2- Le cas échéant, ces prises de vue peuvent être prises depuis un passage supérieur si la seule éva-
luation de l’environnement lumineux est ciblée sans référence à un observateur privilégié sur la
chaussée (conducteur).
Certu 65
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Quelques exemples
Les photos ci-après (Source : Cete Méditerranée ) sont données en illustration de divers niveaux
lumineux ambiants aux abords d’une infrastructure. Elles ne représentent pas exactement la
perception réelle par le conducteur, notamment en termes de clarté et d’éblouissement, en raison de
la prise de vue d’une part (réglages de l’appareil photo numérique) et de la qualité de rendu de
l’écran ou de l’imprimante.
66 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
L’infrastructure est située dans un environnement très éclairé où se cumulent diverses sources lumi-
neuses de forte intensité (éclairage de voirie, enseignes lumineuses, parkings de centre commer-
ciaux…), dont certaines sont parfois dans le champ visuel central de l’usager.
L’environnement proche de la voie est peu éclairé mais quelques sources lumineuses ou un halo de
lumière impactent la vision centrale de l’usager ou en périphérie proche.
Certu 67
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
68 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Les impacts d’un schéma directeur d’éclairage ne se réduisent pas aux seuls enjeux économiques,
même si la nécessité d’estimer le coût de mise en œuvre d’un tel programme est nécessaire. Il est
important également d’évaluer les effets du schéma selon une démarche de développement durable,
notamment en examinant ses conséquences sur l’environnement, ses incidences vis-à-vis des habi-
tants ou des usagers concernés, et en s’efforçant de mettre en place des actions et mesures propor-
tionnées pour éviter, réduire et, lorsque c’est possible, compenser les effets négatifs notables du
projet sur l’environnement ou la santé humaine.
Certu 69
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Souvent qualifiée de grille généraliste, elle est avant tout un support de médiation qui a fait ses
preuves. Plus de cent projets ont été examinés ou évalués avec cet outil. La grille joue pleinement
son rôle d’expert-intégrateur du développement durable dès que les porteurs du schéma directeur
d’éclairage conviennent des marges de progrès à mettre en œuvre pour faire un projet plus durable.
Voici quelques éléments utiles pour qualifier l’outil :
– la grille est adaptable à tout type de projet, a fortiori à l’élaboration d’un schéma directeur
d’éclairage, depuis les étapes amont de la démarche jusqu’aux phases de réalisation du
schéma directeur ;
– la grille est une aide à la décision pour choisir un scénario plutôt qu’un autre ;
– c’est un outil commun à l’ensemble des services au sein du ministère pour une meilleure
appréhension des objectifs du développement durable.
La grille RST02 est un outil de questionnement et d’analyse destiné à mettre en lumière les points
faibles et les points forts d’un projet au regard de critères du développement durable.
À l’aide d’un recueil de questions, la grille permet de qualifier un projet via une analyse
multicritère ; la lecture développement durable résulte de la rencontre d’une liste de critères à passer
en revue et d’une échelle d’appréciation.
70 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Les différentes applications graphiques et modules développés permettent de situer un projet vis-à-
vis du développement durable :
– mettre en évidence les forces et les faiblesses d’un projet, voire ses contre-performances,
afin d’apprécier les marges de progression potentielles ;
– qualifier des scénarios alternatifs (aide à la décision et à la conception) ;
– tester la sensibilité d’un critère pour observer comment varie le résultat final ;
– comparer des offres de services.
La grille RST02 a été construite pour apprécier n’importe quel projet – étude, plan, programme –
quel que soit son état d’avancement, de sa conception à sa mise en œuvre. Elle n’a pas été conçue
pour examiner un sujet précis ou un objet spécifique (un document d’urbanisme, une route ou un
ouvrage d’art). C’est donc une grille généraliste à partir de laquelle il est possible d’analyser un
projet selon les critères du développement durable, en l’évaluant soit avant son début d’exécution,
soit au fur et à mesure de son avancement ou encore a posteriori, après sa mise en œuvre.
En apportant une information synthétique et un éclairage précis sur le projet analysé, la grille RST 02
s’avère être une aide à la conception, à la mise en oeuvre et à la gestion de projet.
La grille RST02 se veut un cadre de référence, pratique et utile, pour tous ceux qui veulent intégrer
le développement durable dans leurs pratiques professionnelles. Elle peut modifier les actions à
mener, confirmer les moyens de gestion à mettre en place, mettre en exergue des changements de
comportements, des pratiques et des modes de pensée, le tout pour mieux prendre en compte les
objectifs du développement durable.
La pratique de la grille RST02 est fondée sur une démarche participative, notamment en atelier de
dialogue réunissant un large panel d’acteurs. C’est une condition importante à la prise en main de
l’outil et un gage de réussite à l’analyse d’un projet au regard du développement durable. Ce mode
opératoire permet de structurer les réflexions dans une perspective d’amélioration continue du
projet, depuis les phases de conception et de mise en œuvre jusqu’à celles de suivi, de gestion et de
maintenance. La grille est d’une grande plasticité : une centaine d’études, plans, programmes,
réalisations ont été passés au crible de l’outil mobilisant élus, techniciens, ingénieurs, consultants et
chefs d’entreprises.
La revue de détail d’un projet à l’aide de la grille doit intervenir le plus en amont, si possible au tout
début de son élaboration. Sinon, elle risque d’arriver trop tard et de ne pas produire de valeur ajou-
tée propice à l’inflexion d’un projet qui est déjà bien avancé. À un stade plus élaboré de l’avance-
Certu 71
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
ment d’un projet, elle permet de valoriser ce qui a été fait et de mettre en évidence des pistes d’amé-
lioration concrètes, de faire ressortir les points de vigilance à traiter en priorité.
La grille peut effectivement aider les utilisateurs à revisiter un projet, corriger des thèmes mal
traités ou négligés, préparer une vue d’ensemble des mesures pour supprimer, réduire et, si possible,
compenser les conséquences dommageables vis-à-vis du développement durable. Toutefois, il faut
admettre que la grille n’induit pas toujours de remise en cause d’un projet et qu’elle ne produit pas
de plus-value en termes de procédure d’instruction et de modalité de réalisation. Bien souvent, la
grille RST02 soulève des problèmes pratiques (nécessité d’adapter les questionnements, difficulté à
dégager des propositions concrètes), et met à jour des dysfonctionnements organisationnels
(moyens humains et financiers affectés à l’opération). Elle révèle également d’autres inquiétudes
plus profondes : craintes d’entraîner des surcoûts, d’allonger les délais de réalisation, de remettre en
cause certaines options bien établies. Impulsion, remue-ménage… et statu-quo ! Voilà dressé, en
quelques lignes et à grands traits, les phases par lesquelles passe une analyse de projet à l’aide de la
grille.
La réussite d’un diagnostic ou d’une évaluation de projet avec la grille suppose de réunir deux
conditions essentielles. La démarche doit être impérativement portée et soutenue par ceux qui dé-
tiennent la légitimité de décider – les élus, les financeurs, les chefs de projet –, faute de quoi elle
s’essoufflera rapidement. Afin de réduire les inerties et les réticences à l’utilisation de cet outil,
l’implication de l’équipe-projet concernée est un élément clé. La grille est avant tout un instrument
privilégié de dialogue qui peut révéler toute son acuité, notamment si la mise en œuvre des préconi-
sations est appropriée collectivement.
72 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
L’application de la grille RST02 aux schémas directeurs d’éclairage nécessite à la fois une
adaptation du guide de questionnement et une actualisation des recommandations au contexte
propre des schémas directeurs d’éclairage. Les retours d’expérience d’application de la grille aux
premiers schémas directeurs d’éclairage seront mis à disposition des utilisateurs futurs.
L’approche économique ci-après prend en compte des prix unitaires au km de voie ainsi que des
coûts forfaitaires, l’ensemble étant projeté sur une période de 15 ans, soit la durée de vie moyenne
des équipements d’éclairage (hors supports et réseaux d’alimentation).
Avertissement
Les coûts indiqués dans ce document doivent être considérés comme des ordres de grandeur qui
peuvent faire l’objet d’importantes fluctuations en fonction des spécificités locales. Ces valeurs
estimées ont donc pour principal objectif d’être utilisées pour comparer des scénarios, plutôt que
pour construire le volet financier d’un avant-projet.
Les coûts sont énoncés HT hors balisage de sécurité, hors surcoûts liés aux contraintes d’accès ou
de travaux nocturnes, toutes prestations connexes non directement liées avec le lot éclairage public.
Certu 73
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
74 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
COUTS DE
inspections des armoires de commande 500 € 15 7 500 € hors maintenance
FONCTIONNEMENT
maintenance des installations 1 800 € 15 27 000 €
consommations énergétiques +
6 000 € 15 90 000 €
abonnements base 60000 kWh/an/km
mise en œuvre des nouvelles
4 000 € 58 candélabres 232 000 € implantation bilatérale
installations/PL (Implantation bilatérale)
COUTS
D'INVESTISSEMENT
mise en œuvre des nouvelles
4 000 € 29 candélabres 116 000 € implantation unilatérale
installations/PL (Implantation unilatérale)
dépose d'installations existantes - € 0 0€ sans objet
TOTAL/km/15 ans 382 600 €
Certu 75
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
Exemples de quelques variations de prix issues des retours d’expérience des gestionnaires.
Coût de contrôle mécanique des supports : estimation variant de 3 700 €/km à 20 000 €/km.
Exemples de quelques variations de prix issues des retours d’expérience des gestionnaires.
Coût de dépose : estimation entre 90 €/mât et 500 € HT/mât.
76 Certu
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
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fluorescentes sans ballast intégré, aux lampes à décharge à haute intensité, ainsi qu’aux ballasts et
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Certu 77
Schémas directeurs d’éclairage d'un réseau routier
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