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Evaluation finale : la poésie lyrique 4ème

À une passante
1. La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

5. Agile et noble, avec sa jambe de statue.


Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son œil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté


10. Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !


Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal (1857).

Questions

1°) Quel est l’auteur de ce poème et quel en est le titre ? A quel siècle

appartient-il ? (1.5 pts)

2°) Ce poème est-il en vers ou en prose ? Justifier (1 pt)

3°) Combien de strophes contient ce poème ? Comment se nomment-elles ? (1.5

pts)

4°) A partir de votre analyse précédente, comment appelle-t-on ce type de

poème à forme fixe ? (0.5 pt)

5°) Etudiez la disposition des rimes pour chaque strophe et précisez laquelle

pour chacune d’entre elles. (2pts)

6°) Scandez le deuxième vers. (1 pt)

7°) Quel est le mètre employé ? (1 pt)

8°) Les strophes sont –elles isométriques ou hétérométriques ? Justifiez (1.5

pts)
Nom : Prénom : Classe :

9°) Relevez un vers qui présente une rime féminine en justifiant votre réponse

(1pt)

10°) Relevez un vers qui présente cette fois-ci une rime masculine en justifiant

votre réponse. (1 pt)

11°) Etudiez le rythme des deux dernières strophes et précisez le rythme du

vers 12 (2 pts)

12°) Quel vers contient une allitération ? Justifiez votre réponse (1.5 pts)

13°) Quels vers contiennent un enjambement ? (1 pt)

14°) Quel vers contient un rejet ? (1pt)

15°) Relevez une comparaison et analysez-la (1 pt)

16°) En quoi peut-on dire que ce poème est lyrique ? Justifiez (1.5 pts)

Corrigé

1°) L’auteur de ce poème est Charles Baudelaire, le titre est « A une passante »,

au XIXème siècle.

2°) Ce poème est en vers car chaque ligne commence par une majuscule.

3°) Ce poème contient quatre strophes : deux quatrains suivis de deux tercets.

4°) Ce type de poème à forme fixe s’appelle un sonnet.

5°) Concernant la disposition des rimes, nous avons :

_ les deux quatrains qui présentent des rimes embrassées sur le modèle ABBA

(le vers 1 rime avec le vers 4, le vers 2 avec le vers 3) ex : « hurlait-ourlet »,

« majestueuse-fastueuse » (premier quatrain) ; « statue-tue », « extravagant-

ouragan »

_ les vers suivant nous avons des rimes croisées puisque le vers 1 rime avec le

vers 3 et le vers 2 avec le vers 4 sur le modèle ABAB. Ex : « beauté-éternité » ;

« renaitre-peut-être ».

_ Les deux derniers vers présentent des rimes plates ou suivies : « vais-savais ».
Nom : Prénom : Classe :

6°) Lon/gue/ , min/c(e), en/ grand/ deuil/, dou/leur/ ma/jes/tu/eus(e),

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

7°) Nous avons un alexandrin car on comptabilise 12 pieds (syllabes).

8°) Les strophes sont isométriques car elles contiennent toutes le même mètre :
l’alexandrin.

9°) Le second vers contient une rime féminine car il se termine par un « e ».

10°) Le premier vers contient une rime masculine car il ne se termine par un
« e ».

11°) Le rythme change à partir du premier vers du premier tercet, la


ponctuation le prouve, avec un rythme plus rapide.

Le vers 12 Ailleurs, bien loin d’ici ! trop tard ! jamais peut-être !


2 / 4 // 2 / 4
Césure
12°) Le premier vers contient une allitération en « r »
La rue assourdissante autour de moi hurlait.

13°) Les vers 9 et 10 contiennent un enjambement car on passe d’un vers à l’autre
sans aucun signe de ponctuation.

14°) Le vers 4 contient un rejet « soulevant ».

15°) Le vers 6 contient une comparaison « moi je buvais, crispé comme un


extravagant. L’outil de comparaison est « comme », le comparé « moi » et le
comparant « un extravagant ».

16°) Ce poème est lyrique car il fait évocation des sentiments personnels, ici
l’amour que voue Charles Baudelaire à une passante. (champs lexicaux ; types de
phrases , rythme)

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