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ARCHITECTURE DES ORDINATEURS

ET SYSTÈME D’EXPLOITATION

Par ZANDRY Marthérinot


Introduction

Un ordinateur est un appareil électronique parmi tant d'autres. La conception de ces appareils est un
domaine appelé l’électronique et les gens qui conçoivent ces appareils sont appelés des
électroniciens. Tous les appareils électroniques contiennent plusieurs composants électroniques
simples, qui sont placés sur un support plat, en plastique ou en céramique, appelé la carte
électronique. Les composants sont soudés sur la carte, histoire qu’ils ne puissent pas s’en décrocher.
Ils sont reliés entre eux par des fils conducteurs, le plus souvent du cuivre ou de l’aluminium, ce qui
leur permet de s’échanger des données. Sur les cartes simples, ces fils sont intégrés dans la carte
électronique, dans des creux du plastique. Ils portent le nom de pistes. Évidemment, tous les
composants ne sont pas tous reliés entre eux. Par exemple, si je prends un ordinateur, l’écran n’est
pas relié au clavier.

Chapitre 1 : architecture d’un ordinateur

1.1 Objectif

L’objectif de ce chapitre est de connaitre l’architecture de base d’un ordinateur et les


principes de fonctionnements.

1.2 Description
 Un Ordinateur est une machine électronique commandée par des programmes
enregistrés dans sa mémoire.
 Micro-ordinateur : ordinateur dont le processeur est un circuit intégré complexe
(chipset).
 Unités d'entrées /sorties(E/S) ou interfaces : servent au transfert de l’information entre
l'unité centrale (processeur ou ensemble de processeurs) et les unités périphériques
plus lentes (ex.les contrôleurs d’accès mémoire direct)
 Unité centrale : Unité Centrale de Traitement (UCT/CPU) +mémoire centrale
(principale).
 CT ou CPU (Central Processing Unit) ou bien processeur : comporte l’unité de
commande et de contrôle (UCC) +l’unité arithmétique et logique (UAL).
 Unités périphériques : toutes les unités destinées à la lecture ou l’écriture de
l’information (ex. clavier, écran, imprimante, disques durs,).
 Un ordinateur est une machine de traitement de l’information. Il est capable d’acquérir
de l’information, de la stocker, de la transformer en effectuant de traitements

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quelconques, puis de la restituer sous une autre forme. Le mot informatique vient de la
contraction de mots information et automatique.
 En général un ordinateur fonctionne selon le schéma suivant :

Figure1 : fonctionnement d’un ordinateur

1.3 Schéma simplifié d’un micro-ordinateur

Fig
ure2 : Schéma simplifié d’un micro-ordinateu

1.4 Composants Externes

De nombreux appareils sont programmables, mais tous ne sont pas des ordinateurs. Par
exemple, certains circuits programmables nommés FPGA n'en sont pas. Pour être qualifié
d'ordinateur, un appareil programmable doit avoir d'autres propriétés. L'une d'entre elle est de
contenir plusieurs composants séparés, aux fonctions bien distinctes. De l'extérieur,
l'ordinateur est composé d'une unité centrale sur laquelle on branche des périphériques.

Les périphériques regroupent l'écran, la souris, le clavier, l'imprimante, et bien d'autres


choses. Ils permettent à l'utilisateur d'interagir avec l'ordinateur : un clavier permet de saisir

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du texte sous dans un fichier, une souris enregistre des déplacements de la main en
déplacement du curseur, un écran affiche des données d’images/vidéos, un haut-parleur émet
du son, etc. Tout ce qui est branché sur un ordinateur est, formellement un périphérique.

L'unité centrale est là où se trouvent tous les composants importants d'un ordinateur, ceux
qui font des calculs, qui exécutent des logiciels, qui mémorisent vos données, etc. Dans les
ordinateurs portables, l'unité centrale est bien là, située sous le clavier ou dans l'écran (le plus
souvent sous le clavier). A l'intérieur de l'unité centrale, on trouve trois composants
principaux : le processeur, la mémoire et les entrée-sorties.

1.5 Composants internes d’un ordinateur


a) Système à microprocesseur

Microprocesseur : circuit intégré de très haute technologie, destiné au traitement de


l’information.
Tout système (machine) à microprocesseur doit impérativement contenir les organes
suivants : un microprocesseur : sa tâche est d'effectuer des calculs et de gérer et synchroniser
les transferts de données entre les différents organes du système ;

 une mémoire morte (ROM, EPROM, EEPROM, …) : contient des programmes essentiels
au fonctionnement du matériel. Ce type de mémoire n’est pas volatile.
 une mémoire vive (RAM) : nécessaire pour l’exécution de tout programme. Ce type de
mémoire est généralement volatile.
 des périphériques d’interface ou d’E/S selon l’exigence de l'application.
Ces organes sont reliés physiquement par des pistes (lignes) électriques appelées bus, tels
que :

 le bus de données : permet la circulation des données entre les organes de la machine;
 le bus d'adresse : véhicule les adresses des cases mémoires et des périphériques sollicitée
par le microprocesseur;
 le bus de commandes : véhicule l’ordre à exécuter (ex. une instruction de lecture ou
d’écriture).

Ce bus est aussi utilisé pour le contrôle du bon fonctionnement des organes via des lignes
spécialisées, appelées lignes d'interruptions matérielles (IRQ).

Un système à microprocesseur est donc destiné au traitement automatique de l’information


qu’il reçoit et restitue grâce à ses périphériques d’E/S.

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b) Mémoires
i. Type des mémoires

La mémoire en informatique est le lieu de stockage permanent ou non de l’information. On


dénombre:
Les Registres: mémoire non permanente interne au CPU. On compte :
 Registre mot (registre d’instruction): Sa taille classique actuelle est 32 ou 64 bits.
 Registre adresse (compteur Ordinal): contient l'adresse d'un mot. La longueur max de
l’adresse est : log2 (Nombre de mots en Mémoire Principale).
La mémoire cache : Elle peut être interne ou externe au CPU. Elle se situe entre le CPU et la
RAM,entre le CPU et un disque, entre le CPU et une autre cache. Son rôle est de stocker des
donnéesrécemment accédées. Sa taille varie de quelques centaines de Ko à quelques Mo mais
elle est rapidepar rapport à la MP.
La mémoire centrale ou principale (MP): C'est une mémoire à semi-conducteurs. Elle
comporte lamémoire vive (RAM) et la mémoire morte (ROM) ainsi que ses dérivées (PROM,
EPROM, …).
La mémoire de masse, permanente, secondaire ou auxiliaire : son rôle est le stockage
permanentdes données et est caractérisée par sa grande capacité (ex. supports magnétiques
(disques durs),optiques (CD, DVD, Blu-ray) ou électriques (flash disques)).
ii. Capacité et temps d’accès
Mot mémoire [word]: désigne le nombre de bits pouvant être lus ou écrits simultanément par
le processeur. Sa longueur classique était de 32 bits et elle est passée actuellement à 64 bits.
Capacité (taille) d'une mémoire: c’est le nombre de bits (registres) ou d'octets [bytes] (1 octet
= 8 bits) qu'elle peut contenir, ex., 1 Téra octets (To) pour certains disques durs internes, 3 To
pour les disques durs externes et 4Go pour certaines Mémoires principales (RAM).
Temps d'accès mémoire: c’est le temps pour la lecture ou l’écriture d'un mot mémoire. Il varie
de quelques dizaines de microsecondes (10-6) à quelques nanosecondes (10-9 s).
Cycle mémoire: c’est le temps minimal entre 2 accès mémoire.
Débit: nombre d'informations lues ou écrites par seconde.
Temps d'accès registre: il est environ 10 fois plus court que le temps d'accès mémoire. Pour
qu’il n’y ait pas de perte de temps le processeur utilise soit une mémoire entrelacée, une
mémoire cache ou de nombreux registres. Ceci permet au CPU de lancer successivement des
opérations d'accès à des blocs différents sans attendre la fin des transferts, chaque bloc ayant
son propre registre d'adresse et son registre mot-mémoire.

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 Mémoire entrelacée: signifie mémoire divisée en blocs.
 L’entrelacement consiste à placer les mots se trouvant à des adresses successives dans
desblocs différents;.
Ci-après un schéma décrivant le compromis vitesse-capacité des mémoires :

Figure3 : capacité des mémoires


iii. Quelques types d'accès à la mémoire

Les mémoires se diffèrent aussi par le type d’accès :

 par le contenu : mémoire adressable par le contenu (ex. mémoire cache).


La recherche s’effectue en parallèle sur toutes les cases mémoires via une clé et non
via un index numérique. Le temps d'accès est constant.
 aléatoire (ex., pour la mémoire vive): via une adresse
Mémoire à accès aléatoire [Random Access Memory (RAM)]: le temps d'accès est identique
car chaque mot mémoire est associé à une adresse unique.
 direct ou semi séquentiel (ex. les disques durs, CDs, ...): accès à un bloc de données ou
cylindre (contenant la donnée recherchée) via son adresse puis déplacement séquentiel
jusqu'à la donnée recherchée. Le temps d'accès est variable.

iv. La mémoire Principale (MP)

Une MP comprend une mémoire ROM (petite capacité) pour stocker les programmes
nécessaires fonctionnement du matériel, et une mémoire vive et volatile (RAM) pour
l’exécution des programmes.

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Mémoire vive [Read Write Memory]: pouvant être lue et écrite. Elle est chargée d’une partie
du système d'exploitation pendant le fonctionnement de l'ordinateur et de tout ou partie de
programme en exécution (ainsi que ses données). Une mémoire vive peut désigner :
 Mémoire volatile: si elle perd son contenu avec la coupure du courant.
 Mémoire dynamique (DRAM): si elle est volatile mais elle est rafraîchie
périodiquement (ex., environ 100 fois par seconde) pour charger le condensateur qui
l’alimente.
 Mémoire statique (SRAM): mémoire volatile ne nécessitant pas de rafraichissement.
Elle est rapide (quelques ns) mais chères et de faible capacité (quelques Mo  cache).
 VRAM [Video RAM] : si elle a 2 ports pour pouvoir être accédée simultanément en
lecture et en écriture.
 Mémoire flash : mémoire RAM basée sur une technologie EEPROM. Le temps
d'écriture est similaire à celui d'un disque dur (ex. mémoire d’appareils photos,
téléphone, USB (flash) disk, MemoryStick, ...).
 Modules mémoire DIMM (RAM) [Dual In-line Memory Module]: groupe de puces
RAM fonctionnant en 64 bits et généralement montées sur un circuit imprimé de
forme rectangulaire, appelé barrette, que l'on installe sur la carte mère d'un ordinateur.
 Modules SIMM [Single In-line Memory Module]: idem à DIMM mais en 32 bits.
Mémoire morte (ROM [Read Only Memory] ): pouvant être lue mais pas (ou peu de fois)
écrite.
Elle contient des programmes nécessaires au fonctionnement du matériel, surtout lors du
démarrage (avant le chargement du système d’exploitation dans la RAM), ce qui fait qu’elle
est généralement programmée par le fabricant. Toutefois, il existe des variantes telles que:
 PROM [Programmable ROM]: pouvant être écrite une seule fois par l'utilisateur.
 REPROM [REProgrammable ROM]: pouvant être écrite un certain nombre de fois par
l'utilisateur, ex. :
- E-PROM [Erasable PROM] (effacement par exposition aux ultraviolets),
- EA-PROM [Electrically Alterable PROM],
- EE-PROM [Electrically Erasable PROM] (effacement par tension électrique)
- mémoire flash (~EE-PROM mais effacement par bloc pas octet par octet).

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Chapitre 2 : Unité de mesure de volume d’information

Le stockage des données est vital pour l'industrie informatique : il faut stocker toujours plus
d'informations sur des supports toujours plus puissants et toujours plus fiables ! D'ailleurs, ce
qui est valable pour les géants du secteur, l'est aussi pour le grand public. Ainsi, globalement,
chaque jour, des millions de personnes prennent des photos, des vidéos et créent des
documents, des textes... Au total, 2,5 exaoctets (soit 2,5 millions de téraoctets) sont générés
quotidiennement : c'est l'équivalent de quatre-vingt-dix ans de vidéos en HD !

Ces données, il faut nécessairement les stocker, pour les faire transiter, les échanger ou les
archiver. Aujourd'hui, la plupart des disques durs d'ordinateurs proposent 1 téraoctet (To)
d'espace de stockage. Une capacité gigantesque au regard d'un CD ou d'un DVD, mais qui
peut devenir étroite selon les types de données enregistrées. Ainsi, les vidéos sont très
gourmandes en données. Avant de savoir quels sont les types de fichiers qui consomment le
plus, voici quelques explications sur les unités de mesure.

Ordre de grandeur physique de l'unité de stockage en partant du bit (soit un 0 ou un 1)


jusqu'au yottaoctet (yottabyte, en anglais sur le schéma). Attention, ce schéma est en
anglais : le terme byte signifie « octet », à ne pas confondre avec le « bit » français.

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1. Caractéristique fondamentale : la mesure du volume des données

En informatique, l'unité de mesure de base est le bit. Chaque bit est un 0 ou un 1. Vient
ensuite l'octet. Cette appellation vient du fait que huit bits sont regroupés. Avec ce système,
256 combinaisons différentes sont possibles.

Concrètement, un octet permet d'afficher un caractère, par exemple un chiffre ou une lettre, à
l'écran. (Certains caractères sont codés sur deux octets.) Par exemple, un texte de 250 mots
fera à peu près 1.500 caractères, donc entre 1.500 et 2.000 octets. Dans le cas d'une image, il
faut savoir que celle-ci est composée de points (pixels) : chaque point noir ou blanc
correspond à 1 bit (0 ou 1) ; pour les couleurs, il faut plus d'informations, donc plus de bits.

Avec de la musique et, surtout, de la vidéo, le nombre d'octets se compte par centaines de
millions. C'est pourquoi, à partir de 1.000 octets, on parle de kilo-octets (Ko) et pour un
million d'octets, on parle de mégaoctets (Mo) :

 1 bit = 0 ou 1 ;
 1 octet = 8 bits (1 byte en anglais, à ne pas confondre avec le « bit » français) ;
 1 kilo-octet (Ko) = 1.000 octets ;
 1 mégaoctet (Mo) = 1.000 kilo-octets ;
 1 gigaoctet (Go) = 1.000 mégaoctets ;
 1 téraoctet (To) = 1.000 gigaoctets ;
 1 pétaoctet (Po) = 1.000 téraoctets ;
 1 exaoctet (Eo) = 1.000 pétaoctets ;
 1 zettaoctet (Zo) = 1.000 exaoctets ;
 1 yottaoctet (Yo) = 1.000 zettaoctets.

En réalité, au lieu de 1.000 octets, 1 kilo-octet (Ko) devrait correspondre à 1.024 octets en
base binaire. Pour éviter la confusion, depuis la fin des années 1990, une nouvelle norme a été
établie : il s'agit du kibioctet, qui devrait être la référence. Celle-ci est rarement employée.

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Ordre d’idée des quantités de données par type de fichiers et du nombre d'informations que
les différents supports de stockage peuvent recueillir.

L'avenir des unités de stockage

Le temps est à la miniaturisation et à l'amélioration de la fiabilité. Les unités de stockage


n'échappent pas à cette nouvelle règle d'or ! Ainsi, déjà en 1999, IBM vendait un mini-disque
dur de 340 Mo aussi gros qu'une pièce de monnaie, un record de miniaturisation à l'époque.
Aujourd'hui, ce sont les minuscules cartes microSD des mobiles qui sont devenues la norme,
avec, généralement, au moins 128 gigaoctets (Go) de capacité de stockage.

2. Numération

La numération permet de convertir un nombre d'une base vers une autre.


L'homme utilise en général un système numérique qui va de 0 à 9 (sur 10 chiffres, puisqu'il a
10 doigts). Le système décimal est aussi appelé base 10 (système à 10 chiffres).
L'ordinateur et les appareils électroniques d'une manière générale, ne savent dialoguer qu'avec
le système binaire basé sur deux chiffres, 0 ou 1 (le courant passe ou il ne passe pas). Ce
système est aussi appelé base 2.
Pour traduire de grands nombres binaires, on peut utiliser un système plus grand, comme le
système hexadécimal (base 16) qui utilise 16 chiffres : de 0 à 9, puis A, B, C, D, E, F.

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a. Bits :

Le système binaire n'a que deux chiffres possibles : 0 ou 1.


Une unité pouvant prendre la valeur 0 ou 1 est appelée un bit (binary digit). C'est la plus petite
unité d'information manipulable.
Sur 1 bit, on peut avoir 2 (21) valeurs possibles : 0, 1
Sur 2 bits, on peut avoir 4 (22) valeurs possibles : 00, 01, 10, 11
Sur 3 bits, on peut avoir 8 (23) valeurs possibles : 000, 001, 010, 011, 100, 101, 110,
111
Sur 4 bits, on peut avoir 16 (24) valeurs possibles : ...

b. Octets :

Un octet représente un ensemble de 8 bits:

C'est l'unité de base en informatique. Il permet de stocker une valeur (un caractère)
En binaire, un octet peut contenir une valeur de 00000000 à 11111111
Ce qui donne en décimal une valeur de 0 à 255 et en hexadécimal de 00 à FF

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c. Conversions :
Tableau des 16 premiers chiffres en différentes bases :

Les indices 10, 16 et 2 indiquent la base dans laquelle on se trouve.

Binaire > Décimal

Traduire 101011012 en décimal :

Méthode : multiplication de chaque bit à 1 par la puissance de 2 lui correspondant :

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Décimal > Binaire :

Méthode : Conversions grâce aux puissances de 2 :

C'est l'inverse de la méthode ci-dessus. Cela consiste à décomposer le nombre décimal en


puissances de 2 :

On décompose 52 : 52 = 32 + 16 + 4

Méthode des divisions par 2 :

Si je veux convertir le chiffre 52 en binaire, je peux utiliser la méthode des divisions


successives par 2 :

Binaire > Hexadécimal

Puisque l'hexadécimal est la base 16 (= puissance de 2), c'est très simple de


convertir un nombre binaire en hexadécimal :
Méthode : Découper le nombre par groupe de 4 chiffres en partant de la droite
et on utilise le tableau pour les convertir :

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Hexadécimal > Binaire
Dans l'autre sens c'est la même chose. Méthode : On sépare chaque chiffre du nombre
hexadécimal et on le traduit en binaire:

Décimal > Hexadécimal


On utilise la méthode de divisions successives par 16 :
94110 = ? 16

941/16 = 58 il reste 13 (D)


58/16 = 3 il reste 10 (A)
Une fois arrivé à un chiffre inférieur à 16, on lit de droite à gauche.
Résultat :
94110 = 3AD16

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Hexadécimal > Décimal
Méthode: Multiplication du nombre hexadécimal par les puissances de 16

d. Exercices:
 Convertir le nombre décimal en binaire et en hexadécimal :

18910 =…………..2 ? = …………..16 ?


17110 =…………..2 ? = …………..16 ?
1030 =…………..2 ? = …………..16 ?
256 =…………..2 ? = …………..16 ?
16 =…………..2 ? = …………..16 ?
1023 =…………..2 ? = …………..16 ?

 Convertir le nombre binaire en décimal et en hexadécimal :

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 Convertir le nombre hexadécimal en binaire et en décimal :

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Chapitre 3 : Système d’exploitation

Les ordinateurs permettent de collecter des données, de réaliser des calculs,


de stocker des informations et de communiquer avec d’autres ordinateurs.
Un ordinateur est formé d’une partie matérielle et d’une partie logicielle.
Cette dernière comporte des logiciels qui sont classés en deux catégories :
les programmes d'application des utilisateurs et les programmes système
qui permettent le fonctionnement de l'ordinateur. Parmi ceux-ci, le système
d'exploitation (SE).
Le système d’exploitation est le logiciel qui prend en charge les
fonctionnalités élémentaires du matériel et qui propose une plateforme plus
efficace en vue de l’exécution des programmes. Il gère les ressources
matérielles, offre des services pour accéder à ces ressources et crée des
éléments abstraits de niveau supérieur, tels que des fichiers, des répertoires
et des processus

1- Les systèmes d’exploitation


a. Rôle et définition

Un système d’exploitation (SE) est présent au cœur de l’ordinateur coordonnant les tâches
essentielles à la bonne marche du matériel. C’est du système d’exploitation que dépend la
qualité de la gestion des ressources (processeur, mémoire, périphériques) et la convivialité de
l’utilisation d’un ordinateur.
Un SE résout les problèmes relatifs à l’exploitation de l’ordinateur en garantissant :

 Une gestion efficace, fiable et économique des ressources physiques de l’ordinateur


(notamment les ressources critiques telles que processeur, mémoire...) : il ordonne et
contrôle l'allocation des processeurs, des mémoires, des icônes et fenêtres, des
périphériques, des réseaux entre les programmes qui les utilisent. Il assiste les
programmes utilisateurs. Il protège les utilisateurs dans le cas d'usage partagé.
 Il propose à l'utilisateur une abstraction plus simple et plus agréable que le matériel :
une machine virtuelle permettant l’interaction avec les utilisateurs en leur présentant
une machine plus simple à exploiter que la machine réelle

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b. Classes de systèmes d’exploitation

 Mono- tâche (DOS): A tout instant, un seul programme est exécuté;


un autre programme ne démarrera, sauf conditions exceptionnelles,
que lorsque le premier sera terminé.

 Multi- tâches (Windows, Unix, Linux, VMS) : plusieurs processus


(i. e. un « programme » en cours d’exécution) peuvent s’exécuter
simultanément (systèmes multi-processeurs) ou en quasi-
parallélisme (systèmes à temps partagé)

 Mono- session (Windows 98,2000): au plus un utilisateur à la fois


sur une machine. Les systèmes réseaux permettent de différencier
plusieurs utilisateurs, mais chacun d’eux utilise de manière exclusive
la machine (multi- utilisateurs, mono- session)

 multi- sessions (Windows XP, Unix, Linux, VMS): Plusieurs


utilisateurs peuvent travailler simultanément sur la même machine.

c. Structure en couches d’un SE moderne

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i- Le noyau
 Réside en mémoire (fréquence élevée des interventions)
 Petite taille
 Gestion du processeur : reposant sur un allocateur (dispatcher) responsable de la
répartition du temps processeur entre les différents processus, et un planificateur
(scheduler) déterminant les processus à activer, en fonction du contexte.
 Gestion des interruptions : les interruptions sont des signaux envoyés par le matériel, à
destination du logiciel, pour signaler un évènement.
 Gestion du multi- tâches : simuler la simultanéité des processus coopératifs (i. e. les
processus devant se synchroniser pour échanger des données) et gérer les accès
concurrents aux ressources (fichiers, imprimantes

ii- Le système de gestion de fichiers


Le concept de fichiers est une structure adaptée aux mémoires secondaires et auxiliaires
permettant de regrouper des données.
Le rôle d’un système d’exploitation est de donner corps au concept de fichiers (les gérer,
c’est- à- dire les créer, les détruire, les écrire (modifier) et les lires, en offrant la possibilité de
les désigner par des noms symboliques).

iii- Les Entrées/ Sorties


Il s’agit de permettre le dialogue (échange d’informations) avec l’extérieur du système.
La tâche est rendue ardue, par la diversité des périphériques d’entrées- sorties et les multiples
méthodes de codage des informations (différentes représentations des nombres, des lettres,
etc.)
Concrètement, la gestion des E/S implique que le SE mette à disposition de l’utilisateur des
procédures standard pour l’émission et la réception des données, et qu’il offre des traitements
appropriés aux multiples conditions d’erreurs susceptibles de se produire (plus de papier,
erreur de disque, débit trop différent, ...)

iv- L’invite des commandes ou shell

Nécessaire pour interagir avec l’utilisateur, il peut être


 Graphique
 Console interpréteur de commandes (langage de commande interprété).

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Il attend les ordres que l’utilisateur transmet par le biais de l’interface, décode et décompose
ces ordres en actions élémentaires, et finalement réalise ces actions en utilisant les services
des couches plus profondes du système d’exploitation.
Outre l’interaction « directe » (au moyen de terminaux ou de consoles dans le cas d’Unixou
MS DOS), les systèmes offrent le « traitement par lots » (batch). Ce mode de traitement non-
interactif est obtenu en regroupant les commandes dans un fichier alors appelé script.

v- La mémoire virtuelle

La mémoire centrale a toujours été une ressource critique : initialement très coûteuse et peu
performante (tores magnétiques), elle était de très faible capacité.
Pour pallier le manque de mémoire centrale, l’idée est venue d’utiliser des mémoires
secondaires (de type disque dur), plus lentes, mais de beaucoup plus grandes capacités.
La mémoire virtuelle repose sur une décorrélation entre la mémoire physique (centrale ou
secondaire), présente sur la machine, et l’espace mémoire mis à disposition des programmes
par le système d’exploitation (la mémoire virtuelle, ou logique).

d. Eléments de base d’un système d’exploitation :

Les principales fonctions assurées par un SE sont les suivantes :


 gestion de la mémoire principale et des mémoires secondaires,
 exécution des E/S (périphériques) à faible débit ou haut débit
 multiprogrammation, temps partagé, parallélisme
 interruption, ordonnancement, répartition en mémoire, partage des données,
 lancement des outils du système (compilateurs, environnement utilisateur,...)
 lancement des outils pour l'administrateur du système
 protection, sécurité ;
 réseaux

2- Système de fichier
a- Description

Les disques durs, aussi petits soient-ils, contiennent des millions de bits, il faut donc organiser
les données afin de pouvoir localiser les informations, c'est le but du système de fichiers. Un
disque dur est, rappelons-le, constitué de plusieurs plateaux circulaires tournant autour d'un
axe. Les pistes (zones concentriques écrites de part et d'autre d'un plateau) sont divisées en

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quartiers appelés secteurs (d’une taille de 512 octets). Le formatage logique d’un disque
permet de créer un système de fichiers sur le disque, qui va permettre à un système
d'exploitation (DOS, Windows 9x, UNIX, ...) d'utiliser l'espace disque pour stocker et utiliser
des fichiers. Le système de fichiers est basé sur la gestion des clusters (en français « unité
d’allocation »), c’est-à-dire la plus petite unité de disque que le système d’exploitation est
capable de gérer.

Un cluster est constitué d’un ou plusieurs secteurs, ainsi plus la taille d’un cluster est
importante, moins le système d’exploitation aura d’entités à gérer…
En contrepartie, étant donné qu’un système d’exploitation ne sait gérer que des unités
d’allocation entière, c’est-à-dire qu’un fichier occupe un nombre entier de cluster, le
gaspillage est d’autant plus grand qu’il y a de secteurs par cluster. On comprend alors toute
l’importance du choix du système de fichiers.

b- Système de fichiers et système d'exploitation

En réalité le choix du système de fichiers se fait en premier lieu suivant le système


d’exploitation que vous utilisez. D’une manière générale, plus le système d’exploitation est
récent plus le nombre de systèmes de fichiers supportés sera important. Ainsi, sous DOS et
sur les premières versions de Windows 95 la FAT16 est de rigueur.

A partir de Windows 95 OSR2 vous avez le choix entre les systèmes de fichiers FAT16 et
FAT32. Si jamais la taille de la partition est supérieure à 2Go, le système de fichier FAT est
exclu, vous devez donc utiliser le système FAT32 (ou modifier la taille de la partition).

En dessous de cette limite, la FAT16 est recommandée pour des partitions d’une capacité
inférieure à 500Mo, dans l’autre cas l’utilisation de FAT32 est préférable.

Dans le cas de Windows NT (jusqu’à la version 4) vous avez le choix entre le système FAT16
et NTFS, par contre celui-ci ne supporte pas la FAT32. D’une manière générale le système
NTFS est conseillé car il procure une sécurité plus grande ainsi que des performances accrues
par rapport à la FAT. Microsoft recommande en fait d’utiliser une petite partition (comprise
entre 250 et 500Mo) de type FAT pour le système d’exploitation, afin de pouvoir démarrer à
partir d’une disquette DOS bootable en cas de malheur, et de conserver les données sur une
seconde partition pour stocker vos données.

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Sous Windows NT5 l’éventail s’agrandit puisqu’il accepte des partitions de type FAT16,
FAT32 et NTFS. Une fois de plus, le système de fichiers le plus récents (NTFS 5) est
conseillé, puisqu’il offre de plus nombreuses fonctionnalités que les systèmes FAT. Pour les
mêmes raisons que précédemment vous pouvez toutefois opter pour une partition de type
FAT.

Système d'exploitation Types de système de fichiers supportés


Dos FAT16
Windows 95 FAT16
Windows 95 OSR2 FAT16, FAT32
Windows 98 FAT16, FAT32
Windows NT4 FAT, NTFS (version 4)
Windows 2000/XP FAT, FAT16, FAT32, NTFS (versions 4 et 5)
Linux Ext2, Ext3, Ext4, ReiserFS, Linux Swap(, FAT16, FAT32, NTFS)
MacOS HFS (Hierarchical File System), MFS (Macintosh File System)
OS/2 HPFS (High Performance File System)
SGI IRIX XFS
FreeBSD, OpenBSD UFS (Unix File System)
Sun Solaris UFS (Unix File System)
IBM AIX JFS (Journaled File System)

c- La cohabitation de plusieurs systèmes de fichiers

Lorsque plusieurs systèmes d’exploitation cohabitent sur une même machine, le problème du
choix du système de fichiers est à son paroxysme. En effet, le système de fichiers est
étroitement lié au système d’exploitation, ainsi lorsqu’il y a plusieurs systèmes d’exploitation,
il faut choisir pour chacun d’entre-eux le système d’exploitation en prenant en compte le fait
qu’il est possible que l’on ait à accéder à des données de l’un à partir d’un autre. Une
première solution consiste à utiliser des partitions FAT pour tous les systèmes, en faisant
attention à n’utiliser que des partitions d’une taille inférieure à 2Go. La solution la plus
adaptée est d’utiliser pour chacun des systèmes une partition dont le système de fichiers est le
plus adapté, et de dédier une partition en FAT16 ou FAT32 aux données vouées à être
partagées par les différents systèmes d’exploitation.

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