INFRAROUGE

#241

EN VENTE NULLE PART

www.infrarouge.fr

Beauté
Toutes les nouvelles
tendances

INTERVIEW
LOUISE LA RÉINDUSTRIALISATION
SOCIÉTÉ

BOURGOIN DU LUXE
FENÊTRE
SUR « COURS »
DOSSIER VOYAGE
IDÉES D’ESCAPADES
LE TEMPS D’UN WEEK-END,
OU PLUS…
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 POINT DE VUE

OURS

Directeur de la publication : Nicolas Imbert

nimbert@infrarouge.fr

Principal associé : Hubert Chambon

hchambon@infrarouge.fr

RÉDACTION
Rédactrice en chef : Olivia de Buhren
olivia@infrarouge.fr

SECRÉTARIAT DE RÉDACTION
Fabrice Bourland

© Dariusz Sankowski
GRAPHISME / MAQUETTE
Direction artistique : Patricia Jadrosic

SITE INTERNET
Web manager : Lola Bondu
lola@infrarouge.fr

Week-end SUPRÊME ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO

Henri Bonchat, Fabrice Bourland,
Par Judith Spinoza Olivia de Buhren, Clarisse Courtier,
Anne Debbasch, Rémy Dessarts,

Il est sacré, incompressible. Pour y goûter sans modération et vivre ses promesses Sophie Giagnoni, Catherine Jazdzewski,

avec plénitude, on l’envisage sous sa forme maximale en un temps de voyage Jade Mahdavi, Aymeric Mantoux,
Jeanne Simon, Judith Spinoza.
minimal. Un « week-end suprême. »

Photographie de couverture :
Fred Meylan / H&K

L’
Stylisme : Julien Mazzoli
Coifure : Martyn Foss Calder

expression est de Jean Giraudoux qui, en 1926, dans le roman Maquillage : Magalie Markan
du nom de son héroïne Bella, envisage ce « week-end suprême » Louise porte une robe Valentino
sous un angle plutôt politiquement incorrect. Et si, des voluptés et des escarpins Christian Louboutin
sensuelles évoquées par l’écrivain, nous nous rapprochions des
promesses modernes d’un rendez-vous avec soi-même ? Sport,
shopping, lânerie, podcasts, ciné, ne rien faire du tout… Ou, et Pour joindre le service Publicité :
c’est le Graal, partir en week-end à quelques heures de Paris
pour goûter aux premières aises printanières. Voilà le propre Tél. : 06 22 99 78 27
de ces deux jours étirés à trois, voire quatre si d’aventure une hchambon@infrarouge.fr
RTT, une fête religieuse ou une commémoration historique
vient s’y grefer. Un truc sacré et pourtant assez récent mis en place en Angleterre au XIXe
siècle ain de lutter contre l’absentéisme du lundi généré par l’excès de bibine dominicale. Infrarouge
Quelques chefs d’entreprise éclairés eurent ainsi l’idée d’accorder une demi-journée de repos Sarl de presse au capital de 235 800 €
à leurs employés le samedi, en échange de leur présence au travail en début de semaine. RCS Nanterre B 429 643 877
Le week-end était né. L’Oxford Dictionary date la première apparition du terme en 1879
dans la revue scientiique britannique Notes and Queries. Le mot, gratiié d’un trait d’union Gérant : Nicolas Imbert
essentiel, s’impose en français dans le roman L’Île inconnue de Pierre de Coulevain en 1906.
Qu’importe d’ailleurs, car cet ouvrage contient une image en lien direct avec la thématique Tirage national Infrarouge :
de ce numéro, consacré aux escapades à quelques heures de Paris : « L’île inconnue n’est ISSN : 283-8969
pas, comme on pourrait le supposer, dans l’océan Paciique ou dans l’océan Glacial, mais à sept
Imprimé en Belgique en mars 2024
heures et demie de Paris, via Calais-Douvres. Quand le temps est clair, on aperçoit même, de la
côte de France, ses falaises blanches. Cette île, c’est l’Angleterre, le corps aux bras multiples du
grand Empire britannique. » Joliment dit. Pour goûter à l’aventure, à l’empire de l’inconnu, à
Ce magazine gratuit ne peut être vendu.
la magie de l’évasion, à la volupté du week-end tel que nous l’envisageons aujourd’hui, nul
besoin d’aller au bout du monde. Les courbes de cette parenthèse se dessinent, proches, La reproduction même partielle des textes,

à portée de train, d’avion ou de voiture pour découvrir les richesses de l’Hexagone ou des images et photographies publiés dans ce numéro
pays voisins. Ce sont ces destinations et ces accessoires prêt-à-partir que nous avons d’Infrarouge est interdite sans autorisation
sélectionnés pour vous combler. expresse de l’éditeur.

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NEWS Repérages

COUPS DE cœur NOUVEAUTÉ

Par la Rédaction

Voici une sélection de nouveautés qui nous ont

tapé dans l’œil. On les partage avec vous.

OUVERTURE

Saint Laurent se mue en librairie

Rue de Grenelle, la Maison de couture vient d’ouvrir Saint Laurent Babylone, une
nouvelle boutique dédiée à l’art. Mais cette fois, c’est une véritable librairie-disquaire
que nous propose Saint Laurent : en l’occurrence un espace culturel d’un genre inédit,
pensé pour élargir l’univers de la marque via une sélection pointue de livres rares, de
disques épuisés, de photos, mais aussi de nombreux autres types d’objets introuvables.
ysl.com

PRÊT-À-PORTER

Meilleur Moment Paris s’agrandit

L’élégante Maison de prêt-à-porter ouvre sa nouvelle boutique rue Saint-
Honoré, dans le Ier arrondissement de Paris. Cet espace ofre une expérience
shopping unique, mettant en lumière les collections emblématiques de la
marque rock et féminine, ainsi que les séries iconiques en seersucker.
meilleur-moment.fr

Casa Saudade s’installe aux Batignolles

Le premier lieu permanent Saudade à Paris, dans le quartier des
DÉCO
Batignolles, vient d’ouvrir ses portes. La Casa Saudade est à la fois
un showroom et un espace de rencontre où vous trouverez une
sélection de tapis, de poufs et de coussins design, recyclés, fabriqués
à la main au Portugal et personnalisables. Un décor élégant à l’âme
© Laziz Haman

délicieusement lusitanienne où tout, absolument tout donne envie.

saudade-design.com

GREEN

Mode écoresponsable
Avec Bonjour Cocotte, une nouvelle marque d’upcycling de luxe est née.
Son principe ? Travailler des pièces de soie de grandes Maisons pour n’en
conserver que le meilleur et les transformer en créations uniques
et durables. Encore un bel exemple d’économie circulaire
dans le monde de la mode !
bonjour-cocotte.com

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NEWS Repérages

CÉLÉBRATION

COUPS
DE CŒUR
Voici une sélection de nouveautés qui
nous ont tapé dans l’œil. On les partage
avec vous. Par la Rédaction

© Sylvain Bachelot
COLLAB’

Explora Journeys s’associe avec le parfumeur Alberto Morillas La fête pour les « gens du jardin »
Et si on cultivait son jardin ? Cette leçon morale

© Sylvain Bachelot
Parce que mer et senteur font bon ménage, Explora Journeys,
bien connue trouve un écho particulier au Jardin
la nouvelle marque de voyages en mer de luxe du groupe MSC,
d’acclimatation, propriété du groupe LVMH
se diversiie et annonce sa collaboration avec l’emblématique
depuis 1984, à la fois lieu de promenades et
maître parfumeur Alberto Morillas, de l’entreprise néerlando-
de détente, plus grande ferme pédagogique
suisse de fragrances dsm-irmenich, pour créer sa signature
et parc d’attractions « intramuros » de la
olfactive : Mandala Blue. Ce parfum capture la philosophie
capitale. Après le dernier déilé Louis Vuitton
fondamentale de l’Ocean State of Mind, ofrant une odeur intense
par Pharrell Williams (collection Homme),
qui éveille les sens et relète les expériences de voyage en mer
vous êtes conviés le dimanche 26 mai à venir
imaginées par Explora Journeys.
célébrer Holi, la fête indienne des couleurs,
dans une ambiance Bollywood et au milieu de
corners de gastronomie du sous-continent.
Vous en proiterez pour tester Jurassic
ANNIVERSAIRE Island et ses T-Rex et autres brontosaures,
la nouvelle attraction numérique, unique en

La cocotte Staub fête ses 50 ans ! Europe avec ses simulateurs dynamiques et
sa boucle spatiotemporelle.
Depuis sa création, la cocotte Staub s’est fait une place de choix dans le jardindacclimatation.fr
quotidien des Français. Symbole de la culture gastronomique hexagonale, elle
a été utilisée par nos grands-parents, nos parents… et elle le sera à coup sûr
par nos enfants. En plus de ses nombreux atouts techniques, elle s’est imposée
au il des décennies comme un objet design, iconique et durable. Cerise sur le
gâteau, elle est 100 % made in France !
zwilling.com/fr/staub/

DÉCOUVERTE

Le Guide Vert devient

Guide Michelin Voyage & Cultures
En ce printemps, le Guide Vert fait sa révolution. Si sa couleur ne
change pas, son nom airme désormais son positionnement unique :
un ouvrage fait pour les curieux qui souhaitent vivre pleinement
leur destination en plongeant dans toutes ses cultures. Grâce
à la richesse de son contenu, aux plans et cartes détaillées, aux
suggestions d’itinéraires, aux adresses sélectionnées pour tous les
budgets – sans oublier les sacro-saintes Étoiles –, nous voici armés
pour partir à la découverte des régions de France, des pays
d’Europe et du monde ! editions.michelin.com

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NEWS Mood board

Mathilde Lacombe RÉVÈLE NOTRE BEAUTÉ

Par Olivia de Buhren

Ancienne journaliste beauté, elle est la cofondatrice de AIME Skincare, une toute jeune marque qui réinvente le soin de la peau
en imaginant une nouvelle routine à base de produits cosmétiques et de compléments alimentaires.

Son rituel chaque matin Son resto favori

« Je lis une page du « Le restaurant Faubourg
livre Journey to Daimant. Une cuisine
the Heart de Melody végétarienne gourmande.
Beattie. Ça prend deux Mention spéciale pour la
minutes, et ça peut crème au chocolat. »
changer complètement 20, rue du Faubourg Poissonnière,
la dynamique de ma
75010 Paris. daimant.co
journée. Bien plus
inspirant et motivant
que d’ouvrir Instagram
à peine levée, chose que
j’ai arrêté de faire ! »

© DR
Sa référence beauté
« Bobbi Brown. Oser le pari, à 63 ans,
de lancer une nouvelle marque alors
qu’elle n’avait plus rien à prouver… Une
entrepreneuse dans l’âme ! »
bobbibrowncosmetics.fr
© DR

Sa définition de la beauté
« C’est avant tout un
ressenti, une émotion,
un alignement. Une
forme d’harmonie
Son produit fétiche
« J’aurais pu dire mon complément
entre l’intérieur et collagène Matcha Glow, que je bois tous
l’extérieur. » les jours, mais, en ce moment, je suis
© DR

fan du ZIIP Halo, un petit appareil à

microcourant et nanocourant qui lifte
et rafermit le visage. »
ziipbeauty.com
© DR

Son actu
Clear Glow, un nouveau complément alimentaire éclat et
antitaches avec des résultats prouvés dès 10 à 15 jours
seulement. Il corrige l’hyperpigmentation et régule la
production de mélanine.

37 € le lacon un mois, 98 € le lacon trois mois. aime.co

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NEWS Expositions

Des expos
POUR S’EN PRENDRE
PLEIN LES YEUX
Par Fabrice Bourland

Parce qu’une œuvre d’art n’existe qu’à partir du

moment où elle est regardée, voici notre sélection
des expos les plus afriolantes.

PSYCHANALYSE

LACAN, L’EXPOSITION - QUAND L’ART Au nom du père

RENCONTRE LA PSYCHANALYSE
Latifa Echkach, La dépossession, 2014. Toile de
théâtre apprêtée, peinture, tube acier et sangles,
dimensions variables, toile : 1 000 x 1 000 cm.
© Latifa Echakhch. Photo. Archives Mennour
Courtesy the artist and Mennour, Paris.
Alors que le psychanalyste a entretenu une relation très forte avec les œuvres d’art, la pensée de Lacan reste
à ce jour, sur le plan muséal, pratiquement inexplorée. Bien loin ici d’une interprétation psychanalytique,
Lacan apparaît comme tout le contraire d’un maître : il se met à l’école de l’œuvre d’art, se fait docile à sa
vérité originale, tente de déchifrer le savoir inédit qu’elle recèle.
Lacan, l’exposition - Quand l’art rencontre la psychanalyse,
jusqu’au 27 mai au Centre Pompidou-Metz. Plein tarif : 14 €.

THÉODORE
ROUSSEAU,
SPORT
LA VOIX DE
LA FORÊT Jeu, set et match !
Théodore Les designers accompagnent les athlètes dans leur quête de
Rousseau, La Mare performances sportives de plus en plus exceptionnelles. À
au chêne (détail), partir des grandes innovations du passé, l’expo parcourt les
1860-1865, huile inventions et les transformations mises en place de nos jours,
sur bois, 42 x 62
des vêtements jusqu’aux équipements en passant par tout
cm. Cherbourg-en-
Cotentin, musée
l’écosystème indispensable à la pratique du sport. Et demain ?
Thomas-Henry, Sport et technologies continueront d’évoluer pour ofrir les
dépôt du musée meilleures conditions de réussite aux athlètes.
d’Orsay. Photo MATCH - Design & sport, une histoire tournée vers le
© Alexis Morin. futur, jusqu’au 11 août au musée
du Luxembourg. Plein tarif : 14 €.
Théodore
Rousseau,
L’Abreuvoir(détail),
sans date, huile sur
bois, 41,7 x 63,7 cm. MATCH -
Legs Jean-Pierre DESIGN &
Lundy, 1887. Musée SPORT, UNE
des Beaux-Arts HISTOIRE
de Reims. Photo TOURNÉE

ÉCOLOGIE © Christian
Devleeschauwer.
VERS LE
FUTUR

L’appel de la nature Hermès, Selle

Faubourg
Admiré par les impressionnistes comme par les photographes qui suivent sa trace en forêt, Théodore 2024. Cuir de
Rousseau (1812-1867) prouve à lui seul le dynamisme de l’école du paysage, au milieu d’un siècle marqué veau, cuir de
vachette, acier
par la révolution industrielle et l’essor des sciences du vivant. Véritable écologiste avant l’heure, il porte un inoxydable,
regard d’artiste sur la forêt de Fontainebleau et élève sa voix pour alerter sur la fragilité de cet écosystème. bois de hêtre.
Théodore Rousseau, la voix de la forêt, jusqu’au 7 juillet au Petit Palais. Plein tarif : 12 €. © Hermès.

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 EXPÉRIENCE
IMMERSIVE
Street art
Au XXe siècle, l’espace
public est devenu un lieu
de création, d’exposition et
de détournement pour un
art qui se déinit en marge
des instances oicielles.
Ain de retracer une histoire
de l’art urbain et montrer
l’impact des technologies de
production et difusion digitale
sur le travail des artistes,
cette expo se déploie dans
les espaces monumentaux
du Grand Palais Immersif,
lesquels servent d’écran
à des créations urbaines
présentées à 360°.
Loading, l’art urbain
à l’ère numérique,
djusqu’au 21 juillet au
Grand Palais Immersif. Plein
tarif : 16 €.

LOADING, L’ART URBAIN

À L’ÈRE NUMÉRIQUE
Kashink, 50 Cakes of Gay,
(détail) Miami, Wynwood
Walls 2013
© Martha Cooper
© ADAGP, Paris, 2023

METAL
Artwork pour l’album Archangel
de Soully, 2015 © Eliran Kantor.

Artwork pour l’album Blackout

de Scorpions, Self-Portrait (Blackout), 1982,
Gottfried Helnwein, © ADAGP, Paris, 2023.

Behemoth, Knotfest, Clisson (détail),

juin 2016. © Corentin Charbonnier.

MUSICOLOGIE
Diabolus in musica
Toujours dans la provocation, le hard rock – né en 1970 avec l’album éponyme de Black Sabbath et rebaptisé « metal » dans les années 1980 –
secoue la planète avec ses sonorités puissantes et ses textes noirs. Conçue comme une succession de rites initiatiques, l’exposition souligne, par
un important dispositif de difusion sonore et visuelle, cette dimension physique du metal et l’énergie explosive qui circule entre le public et la scène.
Metal, jusqu’au 29 septembre à la Philharmonie de Paris. Plein tarif : 14 €.

DES EXPOS, ENCORE ET ENCORE…

• Gengis Khan, comment les Mongols ont changé le monde, jusqu’au 5 mai 2024 au musée d’Histoire de Nantes (9 €). • Lisa Fonssagrives-Penn - Icône de mode, jusqu’au 26 mai
à la Maison Européenne de la Photographie (12 €). • Revoir van Eyck, La Vierge du chancelier Rolin, jusqu’au 17 juin au musée du Louvre (22 €). • Paolo Roversi, jusqu’au 14 juillet
au Palais Galliera (12 €). • Yves Saint Laurent : Transparences, le pouvoir des matières, jusqu’au 25 août au musée Yves Saint Laurent Paris. (10 €). • Le monde comme il va,
jusqu’au 2 septembre à la Bourse de Commerce (14 €). • Toutânkhamon, l’expérience immersive pharaonique, exposition permanente aux Galeries Montparnasse (32 €).

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NEWS Art

L’UNIVERS TRÈS ARTY

de la Maison En donnant carte blanche au collectif Obvious, qui développe des
algorithmes générateurs d’œuvres d’art, la Maison de whisky Gleniddich
Gleniddich met une nouvelle fois les artistes à l’honneur et nous propose un regard
Par Ni nouveau sur ses savoir-faire. Explication avec Lauriane Curci, Head of
Marketing & Cultural Partnerships au sein de Gleniddich France.

Q uel est le rapport de la

Maison Gleniddich à l’art
en général et pourquoi
s’engage-t-elle autant
dans cet univers qui n’est
pas le sien ?
William Grant, fondateur de la Maison en 1887 dans
la région du Speyside, comme sa famille aujourd’hui
représentant la cinquième génération, sont des
amateurs d’art. La famille considère qu’élaborer
du whisky est un art, qui consiste à transformer
une matière première pour en faire des liquides
d’exception vieillis jusqu’à 50 ans. Et puis l’art, ce
sont aussi les multiples innovations – notamment
les vieillissements dans des fûts non autorisés –
qui ont bousculé les conventions établies par les
réglementations de la Scotch Whisky Association.
Enin, le fait de s’entourer
d’artisans fabriquant avec
leurs mains nos single
malts multirécompensés
révèle les liens du monde
de l’art avec celui du whisky
et la proximité de leurs
méthodes. Plus récemment,
on a travaillé avec des artis- Morphometric Fields
tes sur certaines de nos
cuvées pour créer nos étuis,
nos lacons… Ainsi, l’art
occupe une place centrale culture, posant ainsi un regard neuf sur le monde
au sein de notre Maison. de l’art, de même que nous avons su le poser sur
le monde du whisky. Ce qui nous a plu, c’est que
En 2002, vous avez le collectif Obvious prend le contrepied de ce qui
Obvious EN QUELQUES MOTS
imaginé un programme se fait dans l’art traditionnel en maniant l’outil de
innovant… l’intelligence artiicielle pour réaliser des œuvres Obvious est un collectif d’artistes et de
Oui, à cette date a été lancé d’art génératives. Leur procédé créatif nous a chercheurs pionniers de l’art digital. Ils sont
le programme Artists in beaucoup inspirés. également les premiers artistes français à avoir
Lauriane Residence qui permet de convier des artistes à créé des NFT avec l’œuvre Eryn Nemesis. Au
Curci s’installer à la distillerie pendant trois mois ain Qu’est-ce que ce programme et cette collabo- carrefour de la science, de l’histoire et de l’art,
de créer une œuvre inspirée de son histoire, ration apportent à votre marque ? leur travail s’intéresse aux marges d’incertitude
du terroir, de la vie à la distillerie ou encore des Nous voulons continuer de créer la surprise, inhérentes aux nouvelles technologies et
processus de fabrication. Aquarelles, sculptures, raconter notre héritage de manière diférente, plus propose des applications détournées allant plus
photographies, ilms et installations sont ainsi surprenante et plus moderne à travers cette carte loin que la simple requête parmi des données
exposés au sein du domaine, partout où les blanche artistique. Le collectif Obvious s’est inspiré existantes. Chacune de leurs œuvres est le fruit
artistes le jugent bon. de notre histoire pour concevoir une œuvre d’art d’un long travail de recherche et d’un dialogue
qui fait honneur à notre Maison, via l’emblème des répété avec la machine. Le collectif signe ses
Pour quelles raisons la Maison décide-t-elle cornes de cerf qui se forment progressivement œuvres de la formule mathématique des
aujourd’hui de donner carte blanche à des grâce à la technique du low ield, rappelant la algorithmes développés.
artistes du monde des arts numériques ? mécanique des luides : la source d’eau Robbie obvious-art.com
L’ADN du programme Artists in Residence est de Dhu, le whisky qui passe de l’alambic au fût, etc. fxhash.xyz
créer de l’inattendu, d’aller chercher des artistes Ainsi, nous touchons une cible élargie et plus jeune,
et des types d’art qui n’ont pas été très explorés consommatrice de nouvelles technologies, qui
par la Maison. En ce sens, l’art numérique est partage nos valeurs et celles d’Obvious.
apparu comme une évidence, avec la volonté
de marquer un tournant dans notre rapport à la gleniddich.com

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NEWS Livres

Fille de Jeanloup Sief, à qui l’on

Sonia Sief
doit le cliché iconique d’Yves Saint
Laurent nu, Sonia Sief possède elle
aussi ce sens unique du portrait
célèbre l’homme et de l’intime. Elle nous dévoile
Par Olivia de Buhren aujourd’hui une part très
personnelle de son travail avec
Rendez-vous!, un livre dans lequel
elle a shooté une cinquantaine
d’hommes nus un peu partout
en Europe.

© Olivier Coursier
C omment est né ce projet ?
J’ai toujours eu envie d’explorer le nu
masculin. Il y avait peu d’ouvrages à
l’époque sur ce thème, ce n’était pas
dans l’air du temps. Les maisons d’édition avaient certainement
besoin d’être rassurées. Quand je me suis enin lancée, j’ai
voyagé pendant trois ans un peu partout en Europe à la
rencontre d’hommes tous très diférents et inspirants.

Y a-t-il un message derrière Rendez-vous! ?

certains, d’autres sont de belles rencontres. Chaque photo
a sa propre histoire.

Comment les avez-vous choisis ?

J’ai voulu célébrer l’homme, mais aussi rééquilibrer les choses
dans la culture entre féminin et masculin. Il était important
« LES ARTISTES pour moi de rappeler que, depuis des siècles, eux aussi se
mettent à nu, comme nous les femmes. Comme il n’existait
HOMMES ONT pas de livres de référence autour du nu masculin, je trouvais
important de le faire. Et puis, ce projet, c’est aussi une sorte
PASSÉ LEUR VIE À d’introspection pour moi…
PHOTOGRAPHIER
Comment décririez-vous votre livre ?
DES FEMMES Le titre est un jeu de mots entre le rendez-vous romantique
NUES. QUAND et l’idée de se rendre, de baisser les armes ! J’ai imaginé un
livre de photos de nus masculins porté par un regard féminin.
LA DYNAMIQUE J’invite chacun à questionner la représentation de la masculinité,
S’INVERSE, PEU avec ses failles et ses reliefs, en regardant chaque corps selon
sa propre perception.
D’HOMMES
COMPRENNENT Êtes-vous en couple ?
Non. Je l’étais avant de réaliser ce livre mais, aujourd’hui, je
LE PROJET. » suis célibataire, maman de deux petits enfants.
Auriez-vous pu réaliser ce livre si vous aviez été avec
quelqu’un ?
Si j’avais eu un homme compréhensif, éveillé, ier de moi,
une vraie épaule, oui. Sinon, je suis très heureuse avec mon
gang de femmes et d’hommes qui me soutiennent et me
suisent amplement. Les artistes hommes ont passé leur
vie à photographier des femmes nues. Quand la dynamique
s’inverse, peu d’hommes comprennent le projet.
Qui sont tous ceux que vous avez photographiés ?
Je voulais faire une sorte de cartographie des hommes
pour comprendre la virilité, la masculinité partout dans
le monde, mais j’ai dû m’arrêter à l’Europe. J’en connais
Ils ont tous eu envie de vivre cette expérience unique : se
dénuder pour une séance photo et oser igurer dans un
livre que tout le monde allait voir. Beaucoup ont aimé l’idée
de se mettre à nu pour se montrer tels qu’ils sont. C’est un
exercice très diicile parce que, inalement, personne ne
s’aime vraiment. Ce que je trouve intéressant, c’est ce travail
de questionnement, la rencontre, les parcours.
Y a-t-il eu un jeu de séduction entre vous et vos modèles ?
Au début, oui. Mais très rapidement, je suis restée concentrée.
Ce n’était pas le propos.
Est-ce diicile de mettre à l’aise un homme nu ?
Je m’adapte. Je pose des questions. C’est mon travail. Je sens le
climat. Je m’intéresse à ce qu’ils sont et ce qu’ils font. Un homme
nu, c’est comme un petit garçon, avec toute sa sensibilité.
Avez-vous un nu préféré ?
Il y a des images que j’aime particulièrement, comme la photo
à Copenhague avec l’homme de dos. Et aussi l’homme perché :
pour moi, c’est le symbole de la liberté absolue…
Avez-vous des regrets ?
J’aurais aimé que certains hommes célèbres osent, et puis je
regrette de ne pas avoir pu voyager plus loin pour montrer les
hommes partout dans le monde. Je me suis arrêtée à l’Europe.
Quel regard les hommes portent-ils sur ces photos ?
Ceux qui ont posé sont iers et heureux d’être dans le livre.
Les autres lecteurs, quant à eux, sont très positifs, même si
certains s’arrêtent sur la taille des sexes… c’est dommage.
Quelle est votre déinition de la beauté ?
La beauté est liée à l’émotion, à l’intelligence, à tout ce qui
échappe au regard universel.
Quel est le plus bel homme que vous ayez jamais vu ?
C’est un être que j’ai fantasmé, je ne l’ai jamais rencontré.
Souvent, il est écrivain, poète, j’ai besoin d’un cerveau bien fait.

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 Rendez-vous! de Sonia Sief,
aux éditions Rizzoli, 69 €

RENDEZ-VOUS!
De gauche à droite
et de haut en bas

Le jeune homme en
leurs, Copenhague,
2021

Lignes de fuite, Paris,

2022

La ligne d’horizon,
Kiev, 2020

Call me by my name,
Lisbonne, 2020

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NEWS Livres

Books
EN STOCK
Par Fabrice Bourland

Parce que les livres ne servent pas qu’à caler

les armoires, voici notre sélection de nouveautés
pour frissonner, voyager, apprendre et faire
le plein d’émotions.
« Il était essentiel que j’écrive ce livre :
une manière d’accueillir ce qui est arrivé, et de répondre
à la violence par l’art. »
© Rachel Eliza Griiths

SALMAN RUSHDIE

L’espoir au bout des mots

Victime d’une tentative de meurtre en août 2022
à Chautauqua (État de New York), alors qu’il
prenait la parole en public, l’écrivain américano-
britannique d’origine indienne revient sur cet
épisode traumatique qu’il s’eforce désormais
d’exorciser. Si, transporté en urgence à l’hôpital,
Salman Rushdie a survécu, il n’en a pas moins
perdu l’usage de l’œil droit et une partie de
la mobilité d’une de ses mains. Sous-titré
« Rélexions suite à une tentative d’assassinat »,
cet ouvrage, prévu en sortie mondiale pour le
18 avril, est décrit par l’auteur lui-même comme
une opération thérapeutique. Nul doute qu’il
comptera parmi les livres phares de ce premier
semestre littéraire.
Le Couteau de Salman Rushdie, Gallimard,
23 €.

LE MANGA DÉCRYPTÉ Garçon, un bock !

Toutes les histoires de ce recueil de 13 nouvelles, préfacé
Signiiant initialement « croquis », le manga est ancré dans la
par Philippe Delerm, naissent à une terrasse, que ce soit
culture japonaise. Depuis longtemps, les artistes ont esquissé des
celle d’un café élégant, d’une tonnelle de bord de route
caricatures et satires, ensuite imprimées en série, préigurant les
ou encore la table familière d’un rade de quartier… Sur
bandes dessinées actuelles. De la période de Heian (794-1185)
chacune de ces « petites scènes » se vivent des bonheurs
à l’ère Meiji (1867-1912), ce livre revient sur les prémices de cet
et des drames, s’éprouvent des ivresses légères et
art en réunissant les artistes fondateurs du genre – Utagawa
des désirs langoureux. Les terrasses donnent l’illusion
Kuniyoshi, Tsukioka Yoshitoshi ou encore Katsushika Hokusai – en
d’arrêter les heures pour mieux savourer l’épaisseur du
300 œuvres commentées. Qu’il s’agisse de simples dessins, de
temps à coup de moments tendres, parfois tragiques.
rouleaux illustrés, d’estampes ou de revues, ces images populaires
Des histoires d’amour y commencent, d’autres y inissent,
portent un regard ironique, d’une étonnante modernité, sur la
certaines y trouvent un second soule… À deux autour
nature humaine et sur la société.
d’une assiette de frites ou en famille lors d’un départ en
Aux origines du manga de Jean-François Cornu, Isao Shimizu
vacances… Voici une succession d’instants suspendus
et Samuel Corre, Éditions de la Martinière, 25 €.
qui ne s’oublieront pas de sitôt.
Le Temps des terrasses de Pascal Lardellier, Ateliers
Henry Dougier, 14 €.

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Cuisine ancestrale
En prenant place à la table d’un restaurant japonais, tout un chacun a éprouvé POUR ENCORE
cette sensation prégnante que la cuisine nipponne avait quelque chose
d’absolument immuable. Rainée, délicieuse, diététique, équilibrée, d’un PLUS DE LECTURE
esthétisme rare : les amateurs du monde entier ne tarissent pas d’éloges
sur cette gastronomie. Mais sait-on que sushis, makis, tempuras et autres
brochettes de tofu sont visibles sur des œuvres d’art dès la période d’Edo
(entre le XVIIe et le milieu du XVIIIe siècle) ? C’est en efet à cette époque que
Archives inédites
À travers les trésors d’archives de l’agence
s’inventent les saveurs uniques liées à l’utilisation des algues kombu, du photographique DPPI, ce sixième volume
yuzu, du mochi ou encore du miso. Agrémenté d’une centaine d’estampes de la collection Car Racing publiée par les
signées de grands maîtres comme d’anonymes, cet ouvrage deviendra vite excellentes Éditions Cercle d’Art propose
indispensable pour tous les amoureux du pays du Soleil-Levant. une immersion unique et fascinante
Les Délices d’Edo, histoire illustrée de la gastronomie japonaise de Brigitte dans l’ambiance du sport automobile de
Koyama-Richard, Flammarion, 39,90 €. l’époque. Créée en 1965 à l’initiative de
photographes fascinés par la fureur des
circuits et la bravoure des pilotes, l’agence
DPPI s’est toujours positionnée au plus
près de l’action. Et justement, durant cette
trépidante année 1970, autant dire que,
d’Indianapolis à Daytona, l’expression n’était
pas galvaudée !
Car Racing 1970 de Manou Zurini et
Alain Pernot, Éditions Cercle d’Art,
129 €.

Le livre des passages

© Dargaud

Aux yeux du philosophe et critique littéraire

allemand Walter Benjamin (1892-1940), tout
ce que le XIXe siècle a produit est fantas-
magorie. La course à la nouveauté, propre
TOUT EST CHAOS de la modernité, se retrouve ritualisée dans
l’architecture de Paris, la Ville Lumière dont
l’auteur dénonce le ballet des illusions,
Après l’apocalypse, le monde est dévasté. Parmi les rescapés, un père et
entre oppression et promesse. Dans ce
son ils errent sur une route, la peur au ventre, des hordes de sauvages
grand classique enin réédité, Benjamin
cannibales terrorisant ce qui reste de l’humanité. Survivront-ils à leur décrit comment ce siècle fut pétri de forces
périple ? Couronné par le prix Pulitzer en 2007, adapté au cinéma en contraires, révolution contre conservatisme,
2009 avec Vigo Mortensen dans le rôle principal, le roman La Route bourgeoisie contre milieu ouvrier, dans le
(The Road) de Cormac McCarthy a connu un succès planétaire. Avec cet contexte d’une industrialisation tous azimuts.
album, Manu Larcenet signe une adaptation d’une absolue originalité. Un ouvrage majeur, à lire ou à relire.
En posant son trait sous les mots de l’écrivain américain, en illustrant Paris, capitale du XIXe siècle de Walter
les silences du récit, l’artiste s’est approprié son univers sombre et Benjamin, Allia, 6,50 €.
fascinant. D’un roman-culte, il a fait un album d’une beauté saisissante.
La Route de Manu Larcenet, Dargaud, 39 €.
Miam-miam
Si vous salivez devant des desserts bien
gourmands, du fromage grillé ou de bons
petits beignets, vous allez adorer les recettes
des concepteurs du compte @cestarpinbon

Soul legend sur TikTok ! Ce couple de Marseillais

À la veille de son 45e anniversaire, le 1er avril 1984, Marvin Gaye
succombe sous les balles de son père. Disparaît alors l’une des voix les
plus émouvantes de toute l’histoire de la musique du XXe siècle. Quatre
décennies plus tard, Philippe Margotin rend hommage à l’un des plus
grands auteurs-compositeurs de la soul, dont le parcours jalonné de
standards et d’albums inoubliables n’a qu’en partie guéri de profonds
troubles intérieurs. Le destin de Marvin Gaye croise celui de Motown,
le célèbre label discographique où il a enregistré l’écrasante majorité
de ses succès. Entrée dans la légende, son œuvre exerce toujours une
inluence sur la scène musicale, à tel point que de nombreux artistes de
hip-hop le considèrent aujourd’hui comme l’un des pionniers du genre.
Marvin Gaye, le dandy de Motown de Philippe Margotin, Éditions
de la Martinière, 35 €.
passionné de cuisine ne fait pas dans la
demi-mesure et propose 40 recettes « too
much », originales et réconfortantes ! Mais
surtout, elles sont d’une grande simplicité,
pour impressionner vos invités sans
passer des heures derrière les fourneaux !
Bienvenue dans leur univers culinaire où
la spontanéité rencontre la plus délicieuse
des créativités !
C’est tarpin bon ! 40 recettes too much
à dévorer ! de Jegurtha Ait-Yala,
Larousse, 16,95 €.

23
NEWS Événement

Tous adas
SUR LA RIVE GAUCHE !
On l’attend chaque année avec impatience :
l’installation estivale du Bon Marché sera en
place à partir du samedi 27 avril. Et cette fois, DE GAUCHE À DROITE
ET DE HAUT EN BAS :
c’est dans la cité phocéenne qu’on est conviés
à prendre nos quartiers d’été. Coniserie du Roy René,
boîte de calissons Marseille
Calinou, 18,50 €,
en exclusivité à la Grande
Épicerie de Paris.
f
Maison Mère,
T-shirt en coton,

P
en exclusivité au
Bon Marché.

Tuba Club,
our entendre le chant des cigales sans bouteille de rosé Domaine
bouger de Paris, le Bon Marché Rive Montbernard, en exclusivité
Gauche propose une escale 100 % médi- au Bon Marché.
terranéenne, bercée par le clapotis de la
grande bleue. Cap sur Marseille, et plus Place Réservée,
largement le Midi de la France, pour une serviette de plage, à partir
exposition ensoleillée qui célébrera l’art de vivre à la de 25 €, en exclusivité
provençale. au Bon Marché.

Souleiado,
Pétanque et serviette de plage jupon en popeline de
À tous les étages du Bon Marché Rive Gauche et de la coton, 399 €, en exclusivité
Grande Épicerie de Paris régnera une douceur de vivre au Bon Marché.
digne des œuvres de Marcel Pagnol. Avec la Maison
Poivre Blanc,
Souleiado en invité d’honneur, le magasin s’habillera
T-shirt en coton, à partir
aux couleurs vibrantes de la cité phocéenne : le blanc et l’azur.
de 25 €, en exclusivité
À l’image de cette métropole au brassage culturel unique, le
au Bon Marché.
Bon Marché Rive Gauche proposera une trentaine de pop-up et
de services exclusifs à retrouver aux quatre coins du magasin. Diego Nine,
Ce sera l’occasion d’un coup de projecteur inédit sur la région, assiette « La Chaise »
ce qu’elle compte de talents dans tous les domaines, de la en céramique, à partir de
mode à la déco en passant par la food et le lifestyle. L’iconique 25 €, en exclusivité au Bon
Maison Empereur sera présente dans un format XXL, tandis Marché.
que Gas Bijoux, Mx Maison Yellow, To bee Green et
La Boule Bleue, entre autres, se tiendront aux côtés La Mariole,
de la nouvelle garde marseillaise, Cagnard Studio, Tuba boules de pétanque en cuir
Club et consorts. recyclé, 90 €, en exclusivité
au Bon Marché.

Par la Rédaction
Le Vieux-Port en plein Paris Vacances Permanentes,
cabas en serpillière, en
Toute l’hospitalité du Sud prendra vie dans un décor plus
vrai que nature inspiré d’un chantier naval. Pour rendre exclusivité au Bon Marché.
l’illusion encore plus blufante, des cabanes de pêcheurs
seront aménagées au rez-de-chaussée. Au premier étage,
Souleiado, dont les créations (femme, homme, enfant,
accessoires pour la maison) font briller ce que la Provence
a de plus beau, installera une place de village et sa terrasse
de café avec un seul mot d’ordre : bien-être et convivialité
pour toute la famille. Le Midi envahira également la Grande
Épicerie de Paris où le meilleur de la gastronomie locale
abreuvera les rayons avec des produits gorgés de soleil. Dans
ce décor radieux où il fera bon déambuler, lâner et rêver,
la Rive Gauche aura déjà un air de vacances !

Découvrez Tous Fadas au Bon Marché Rive Gauche

du 27 avril au 18 août.
24, rue de Sèvres, 75007 Paris. lebonmarche.com

24
25
comme… fada
f !
26
27
SOCIÉTÉ Luxe
M
ontbron, 2 000 ha-
bitants. Au cœur de
la campagne cha-
rentaise. Ce petit
village a repris vie
en 2012. Jusqu’alors,
Luxe, « les gens avaient
l’impression qu’ils
savoir-faire
étaient les oubliés du monde. On perdait tous
nos emplois dans le textile, les articles chaus-
sants... », se souvient le maire, Gwenhaël
François, avant de poursuivre : « Lorsque la
ET RÉINDUSTRIALISATION maroquinerie s’est installée chez nous, cela a
renversé la vapeur. On est passé de l’ombre à
Par Jeanne Simon la lumière. »* Derrière ce projet ? La Maison
Hermès, qui a racheté une ancienne usine
de charentaises avec, à la clé, 280 emplois.
Réouverture d’une classe d’école, nouveaux
Maroquinerie, joaillerie, textile, porcelaine…
commerces, logements, médecins et activités
Les Maisons de luxe françaises poursuivent culturelles… Cette implantation a ranimé la
leur ancrage en région et mettent à l’honneur communauté locale.
De la maroquinerie au textile, en passant
les savoir-faire locaux.
par la porcelaine et le parfum, 80 % de la
production d’Hermès est française. Implantée
dans neuf régions, la Maison fait igure
d’exemple en matière d’industrialisation. « Nous
sommes dans une démarche de préservation
de nos savoir-faire (cuir, soie…) et des activités
dans les territoires, car nous considérons que
ce sont les héritiers de plusieurs générations
d’excellence. Quand nous fabriquons des objets
à l’étranger, ce n’est pas pour des raisons
économiques, c’est pour trouver des savoir-
faire spéciiques », airme Guillaume de
Seynes, directeur général du pôle amont et
participations du groupe Hermès. 6 000 arti-
sans travaillent dans les manufactures de
la Maison.
Ancrage territorial
« Dans la maroquinerie, nous sommes sur
un rythme d’ouverture d’un nouveau site par
an », explique-t-il. Après la manufacture de
Louviers (Eure) en avril 2023, la Maison de
luxe inaugurera en septembre un nouvel
atelier à Riom (Puy-de-Dôme), dans l’une
des ailes de l’ancienne manufacture des
tabacs. En 2025, un nouveau site verra le
jour à L’Isle-d’Espagnac, près d’Angoulême
(Charente). Un troisième puis un quatrième
suivront, à Loupes (Gironde) en 2026 et à
Charleville-Mézières (Ardennes) en 2027.
Avec, pour chacun, la création de quelque
280 emplois. « Et nous réléchissons déjà au
suivant », annonce-t-il. Voilà pour la maroqui-
nerie. Car après avoir investi pour augmenter
les capacités de production dans le secteur
du textile – notamment à Pierre-Bénite
(Rhône) –, un deuxième atelier dédié à la
porcelaine et l’art de la table est prévu près
© DR
de Limoges (Haute-Vienne), et deux projets
sont programmés dans l’univers de la beauté :
l’agrandissement du site de Vaudreuil et un
DIOR
L’atelier Oteline acquis par nouveau à Pitres, dans l’Eure.
la Maison Dior il y a un an. Au terme « réindustrialisation », Guillaume
de Seynes préfère celui d’« industrialisation »,
« parce que nous nous installons dans des
endroits où il y avait déjà une tradition indus-
trielle ou manufacturière, mais pas forcément
de traditions maroquinières. » Avant d’ajouter :
« Avec la croissance, nous avons essayé de
28
rationaliser l’organisation géographique de nos
implantations. Le textile reste dans la région
lyonnaise, où nous sommes les héritiers d’une
tradition ancienne, et à proximité en région
Rhône-Alpes. Quant à la maroquinerie, nous
nous organisons avec des pôles de trois ateliers
de production. »
Le groupe LVMH est aussi exemplaire.
« Dans les années 1990, nous avons installé
un premier atelier de maroquinerie à Saint-
Pourçain-sur-Sioule, au cœur de l’Auvergne. 30
ans plus tard, la ville est devenue un pôle majeur
de production pour la Maison Vuitton et un
territoire de savoir-faire maroquinier reconnu.
Aujourd’hui, nous avons quatre sites implantés,
et ce territoire est en croissance démographique,
stimulé par l’installation de sous-traitants, la
création de commerces de proximité », témoigne
Chantal Gaemperle, directrice des ressources
humaines du groupe de luxe. Et de préciser :
« Le groupe LVMH compte 68 % des emplois en
France hors Île-de-France. En particulier, nos plus
de 110 ateliers et 500 boutiques permettent à
nos métiers de savoir-faire de couvrir un large
territoire. »
« LE GROUPE LVMH
COMPTE 68 % DES EMPLOIS
EN FRANCE HORS
ÎLE-DE-FRANCE. EN
PARTICULIER, NOS PLUS
DE 110 ATELIERS ET
500 BOUTIQUES PERMETTENT
À NOS MÉTIERS DE SAVOIR-
FAIRE DE COUVRIR UN LARGE
TERRITOIRE. »
CHANTAL GAEMPERLE, DIRECTRICE
DES RESSOURCES HUMAINES
DU GROUPE LVMH
Lorsque le groupe crée un atelier, un emploi
direct génère en moyenne quatre emplois
indirects. Fournisseurs de cuir, de il, de service
logistique… L’ensemble de la chaîne de travail
se trouve enrichi. Dernière annonce en date :
après le rachat de FG Manufacture et Oteline
dans le Rhône début 2023, le groupe vient
d’inaugurer un atelier de joaillerie à Saint-Dié-
des-Vosges. Repris par LVMH en avril 2023,
Orest Group, leader français de la fabrication de
bijoux, a investi dix millions d’euros pour créer
une manufacture destinée à accueillir 300 arti-
sans. En 2025, 50 % de la production sera
consacrée aux collections de la grife américaine
Tifany & Co.
Par cette industrialisation, les Maisons de luxe
poursuivent aussi une démarche de valorisation
des métiers de la main et d’excellence. « À
travers cette présence, nous nous attachons à
former et à transmettre, notamment par le biais
des personnes que nous intégrons », témoigne
Isabelle Faggianelli, vice-présidente RSE de
Christian Dior Couture. Pour chaque nouvelle
implantation, ces entreprises nouent ainsi
des partenariats avec des écoles locales et
des institutions telles que France Travail (ex-
Pôle Emploi) et s’appuient sur leurs propres
organismes, comme l’Institut des métiers
d’exception LVMH ou l’École Hermès des
savoir-faire.

« Du beau dans du beau »

Et c’est sans compter le volet urbanisme !
Les groupes de luxe s’attachent à s’intégrer
de manière écologique et esthétique à leur
environnement. Ainsi le site entièrement
réhabilité de Louis Vuitton à Vendôme
(Loir-et-Cher), qui s’inscrit dans l’abbaye
de la Trinité, ou encore la manufacture
Hermès de Louviers, imaginée par l’architecte
franco-libanaise Lina Ghotmeh. « C’est
fondamental. Mon oncle Jean-Louis Dumas
disait : “Il faut faire du beau dans du beau” »,
commente Guillaume de Seynes, avant de
poursuivre : « Aujourd’hui, nous essayons
plutôt d’occuper des friches existantes. C’est plus
vertueux parce que nous venons utiliser un espace
déjà urbanisé, mais avec une amélioration du

© DR
paysage urbain souvent assez remarquable. »
Au 17 de la rue de Sèvres, à Paris, touristes
étrangers, couples, jeunes et moins jeunes
aluent. Le lagship Hermès attire, la Maison
de luxe rayonne. Ses chifres aussi. En 2023,
le groupe aiche un chifre d’afaires en
hausse de 16 %, à 13,4 milliards d’euros.
Un nouveau record. « Toutes nos activités
ont une croissance à deux chifres », se félicite
Guillaume de Seynes. Des performances
inédites aussi du côté de LVMH, qui note
une croissance de 9 % de ses ventes, à
86,2 milliards d’euros en 2023, et des bou-
tiques qui ne désemplissent pas.
« J’ai la conviction que le succès des Maisons de luxe
françaises est ancré sur des savoir-faire historiques :
la bijouterie, la couture, la maroquinerie… Encore
faut-il aussi avoir la volonté de les maintenir « J’AI LA CONVICTION QUE LE
en France. C’est un combat parce que certains SUCCÈS DES MAISONS DE LUXE
se sont afaiblis ou ont quasiment disparu.
FRANÇAISES EST ANCRÉ SUR DES
Malheureusement, il n’y a pratiquement plus
de savoir-faire sur la chaussure féminine haut SAVOIR-FAIRE HISTORIQUES :
de gamme en France. Et il est un peu illusoire LA BIJOUTERIE, LA COUTURE, LA
de penser que l’on puisse redévelopper un MAROQUINERIE… ENCORE FAUT-IL
écosystème puissant. C’est parti depuis 30 ans.
AUSSI AVOIR LA VOLONTÉ DE LES
Il faut préserver et dynamiser ce qui reste, ce qui
existe encore », poursuit l’ancien président du MAINTENIR EN FRANCE. »
comité Colbert. Et ne pas cesser d’innover. GUILLAUME DE SEYNES, DIRECTEUR GÉNÉRAL
C’est le cheval de bataille de Bpifrance, avec DU PÔLE AMONT ET PARTICIPATIONS
le programme French Touch pour soutenir la DU GROUPE HERMÈS.
croissance des industries créatives et culturelles,
comme la fashion tech. Un cercle vertueux et
la garantie du rayonnement du savoir-faire
français à l’international, qui nourrit la ierté
des artisans et des élus locaux.

* Tiré du ilm Montbron, réalisé par Frédéric Lafont,

dans la collection « Empreintes sur le monde ».
© François Coquerel | © Hermès, 2024

Ci-contre :
LOUIS VUITTON
Atelier Abbaye Vendôme,
gainage de la signature LV.

HERMÈS
Maroquinerie de Guyenne, en Gironde,
inaugurée en septembre 2021.

29
SOCIÉTÉ Business

Accor
les accélérateurs de idélité
Entretien par Rémy Dessarts
Q
du chifre d’afaires ?
uels sont les
facteurs qui ont joué dans la hausse

Avant le lancement, nous avions analysé les

comportements des clients ibis BUSINESS
le programme de idélité ALL via cette
nouvelle carte va immédiatement être
propulsé au statut Silver. Ceux qui ont déjà
un statut Silver ou Gold, nous les aidons à
monter vers les statuts supérieurs, Gold
ou Platinum.

Qui paye l’abonnement ALL PLUS ?

et BUSINESS PLUS sur les cinq dernières
années ain de savoir s’ils dépensaient
plus une fois abonnés. On avait constaté
une hausse de leurs dépenses de 45 %. Et
même s’ils souscrivaient pour des raisons
professionnelles, souvent par l’intermédiaire
de leur entreprise, 55 % de leurs séjours
étaient dédiés au loisir. Le fait que les
clients nous choisissent à la fois pour
le business et pour le loisir augmente
la fréquence d’achat et les occasions de
séjour dans un hôtel du groupe. Un an
après, nous observons une augmentation
de 36 % de souscripteurs et de 60 % de
chifre d’afaires dans les hôtels.
C’est donc aussi un outil utilisé pour
les voyages privés ?
Absolument. Il faut rappeler que le niveau
de remise est élevé : –15 % pour dix
marques éco et milieu de gamme comme
ibis, Mercure ou Novotel, –20 % sur douze
marques premium ou luxe comme Pullman,
Soitel ou MGallery. À partir du moment
où un voyageur passe sept nuits par an
à l’hôtel, il a intérêt à prendre cette carte
d’abonnement. Ce qui est intéressant pour
les familles, c’est que l’ofre est valable
Cela dépend. Nous avons des souscriptions
individuelles et collectives. Certaines
entreprises peuvent prendre plus de
200 cartes. Dans ce cas, elles bénéicient
d’un tarif dégressif. Mais les cartes sont
personnelles. C’est un moyen pour
l’entreprise de idéliser ses cadres.
Comptez-vous apporter des améliorations
au programme ALL PLUS ?
Une enquête qualitative va démarrer en
mai : nous allons questionner les clients
et les hôtels sur les bénéices existants et
en proposer d’autres. En il rouge, nous
allons continuer d’intégrer plus de marques.
Ainsi, Swissôtel (30 hôtels 4 ou 5 étoiles)
vient de rejoindre ALL PLUS. 4 000 hôtels
font déjà partie de ce programme, aucun
groupe ne fait mieux dans le monde.
À plus long terme, quelles sont vos
ambitions ?
Notre boîte à outils, c’est l’ensemble des
services disponibles dans les hôtels. L’accès
au spa, les prestations de restauration, le
golf… Au-delà de nos hôtels, les points ALL
accumulés lors des séjours permettent aux
membres d’accéder à plus de 2 000 expé-
riences exceptionnelles, à l’Accor Arena ou
au Parc des Princes par exemple.
© Yann Deret

pour une chambre ou deux.

La clientèle d’afaires bénéicie-t-elle

Maxime Gareau, vice-président du programme
de fidélité et d’abonnement chez Accor, présente
les résultats des cartes d’abonnement ALL PLUS
lancées en mars 2023 et dessine leur avenir.
d’autres avantages que le taux de
remise ?
Oui. Même quand l’hôtel apparaît complet,
nous gardons des chambres pour les
clients les plus fréquents. Mais dans ce
cas, la baisse de prix ne s’applique pas : on
ne peut pas cumuler les deux avantages.
Par ailleurs, les établissements ont le
droit de ne pas activer les ofres dix jours
par an, quand il y a un grand événement
dans leur ville qui entraîne une très forte
occupation hôtelière.
À gauche :
Comment les cartes d’abonnement ALL Maxime Gareau, vice-président du programme
PLUS s’articulent-elles avec la carte de de idélité et d’abonnement chez Accor.
idélité ALL ?
La force de ce produit, c’est qu’il est attaché Ci-dessus :
ACCOR
au programme ALL. Les points accumulés
L’Hôtel Pullman Paris Tour Eifel.
avec ces nouvelles cartes permettent
d’accélérer le passage d’un statut ALL à un
autre. Ces statuts garantissent eux-mêmes
des avantages spéciiques aux clients
dans les hôtels. Quelqu’un qui découvre

30
31
© Benoit Linero © Adrien Dirand - Courtesy of Louis Vuitton
RENCONTRE Cinéma

© Fred Meylan / H&K

Louise Bourgoin porte une

blouse Paul Smith.

32
 LOUISE BOURGOIN
en perd son latin
Par Olivia de Buhren
Dans Bis Repetita, Louise Bourgoin incarne un professeur qui, lassé par le niveau de ses élèves, perd toute motivation pour enseigner, jusqu’au jour
où son lycée lui propose de participer à un prestigieux concours de latin. Rencontre avec une comédienne pleine d’esprit.
Q
uels souvenirsgardez-vous de l’enseigne-
ment du latin ?
Ma maman était agrégée de lettres, et il était
important pour mes parents que je sois dans
une bonne classe. À l’époque, les classes
d’élite étaient celles où l’on étudiait l’alle-
mand et le latin, ce qui fait que j’ai suivi des
cours de ces matières durant tout mon collège.
Je n’étais pas très douée, je trichais un peu
et je me rappelle qu’une de mes professeurs
m’avait fait apprendre la chanson Bouge de là de
MC Solaar en latin. Ça m’avait beaucoup amusée, je m’en souviens encore.
Elle essayait de moderniser cette langue, comme Rodolphe dans le ilm.
Quel est votre parcours scolaire ?
J’ai obtenu un baccalauréat L, option arts plastiques, puis j’ai étudié cinq
ans aux Beaux-Arts. Ayant raté le CAPES d’arts plastiques, je suis partie à
Paris, j’ai travaillé sur la chaîne Filles TV, j’ai passé le casting pour être miss
météo du Grand Journal sur Canal+, et ma vie professionnelle a démarré…
Avez-vous accepté ce ilm à cause de ces souvenirs de classe ?
Pas du tout. Pour une fois, on me proposait une comédie drôle et intelligente
dans un décor exotique. Et puis le sujet est très singulier. J’ai adoré travailler
avec la réalisatrice Émilie Noblet. Quant à Xavier Lacaille, c’est pour moi la
révélation du ilm ! Le fait qu’on ait dix ans d’écart ne gêne en rien, c’était
un vrai plaisir de jouer à ses côtés.
Avez-vous dû vous remettre au latin pour le ilm ?
Oui, j’ai appris quantité de phrases dans cette langue. Mon enseignant était
le ils de François Bayrou, et il s’est montré formidable ! Au départ, il y avait
beaucoup de scènes d’amour à Pompéi avec Francesco Montanari, durant
lesquelles je lui clamais des poèmes en latin pour l’exciter… Finalement, ces
scènes ont été retirées, mais moi, je peux les réciter encore aujourd’hui,
ces poèmes !
Vous aviez déjà joué le rôle d’une professeur de biologie dans Un métier
sérieux, de Thomas Lilti. Est-ce que cela vous a aidée pour ce rôle ?
Oui, mais il s’agit vraiment de deux personnalités d’enseignantes diamé-
tralement opposées. La première était en bout de parcours alors que
Delphine n’en est pas au même stade dans sa vie professionnelle. Elle
est désabusée mais jeune. Ce qui est amusant, c’est qu’elle ment à tout le
monde, mais pas à ses élèves. Elle leur dit la vérité, elle les met dans les
secrets de la tricherie comme si elle redevenait elle-même une enfant.
Elle leur fait coniance.
Comment avez-vous travaillé avec ces jeunes ?
Ils avaient entre 15 et 20 ans, étaient tous très connectés et aichaient donc
un rapport décomplexé avec l’image et le cinéma,
se montrant très à l’aise avec la caméra. Entre
deux prises, ils faisaient des stories. Ils n’étaient
ni intimidés ni efrontés. C’était d’ailleurs assez
agréable de jouer avec eux. Tout d’un coup, les
scènes étaient plus spontanées, cela m’a permis Bis Repetita,
de sortir de mes sentiers balisés. Grâce à eux, d’Émilie Noblet avec Xavier Lacaille,
nous avons beaucoup improvisé ! Noémie Lvovsky et Louise Bourgoin.
33
Est-ce que vous mettriez vos enfants au latin ?
Pour l’instant, ils sont petits, donc je n’ai pas encore ce type de préoccupations,
mais ce qui est certain, c’est que je ne forcerai pas mes enfants à en faire
s’ils n’ont pas envie. En tout cas, la personne qui m’a réappris le latin
m’a passionnée, il m’a raconté que l’on entre dans l’intimité de gens qui
ont vécu 2 000 ans avant nous. J’aime cette idée de transmission et de
connexion avec le passé.
Delphine ment beaucoup, mais cela n’a pas l’air de la déranger...
Elle mène une vie très libre, elle couche le premier soir sans aucune
culpabilité. On ne cherche pas à expliquer pourquoi. Elle est à la fois
décomplexée et amorale, avec un côté véritablement désenchanté.
Elle ne croit pas aux potentialités de ses élèves, donc elle ment comme
elle respire, et ça ne la gêne pas du tout. À un moment, elle dit à Xavier
Lacaille : « Mes élèves, quand ils sont entrés en seconde, c’étaient des pages
blanches et aujourd’hui encore, ce sont toujours des pages blanches. » C’est
sa vie, c’est ainsi !
Et vous, êtes-vous une bonne menteuse ?
Au contraire, je suis très sincère. Cela peut d’ailleurs me poser des problèmes,
par manque de tact.
Il y a deux parties dans ce ilm : celle en France et celle en Italie
avec Rodolphe, interprété par Xavier Lacaille. Sa présence modiie
vraiment le cours de l’histoire…
En efet. Il n’est pas professeur, mais il croit encore au fait qu’on puisse
changer les élèves. Il va se battre pour remettre du challenge dans le
cœur de Delphine et introduire un comique de situation dont elle avait
terriblement besoin.
L’idée est amusante de vouloir rendre cette langue morte « vivante ».
Par exemple, Rodolphe chante en latin du Céline Dion…
La seule façon de redonner à ses jeunes l’envie de s’intéresser à une langue
morte, c’est de la moderniser avec humour. Les élèves ont adoré cette idée !
Un mot sur l’Italie : c’est quand même le rêve de tourner dans de
pareils paysages…
Nous étions bouche bée devant ce décor fou de Pompéi. Nous avons
tourné un mois à Naples avec un temps merveilleux, excepté une scène
sous une pluie battante, mais Émilie, la réalisatrice, a bien géré la situation.
Qu’avez-vous appris sur vous-même dans ce ilm ?
Cela m’a rappelé que j’aimais improviser. Je viens de la télévision et de
l’humour, mais, étonnamment, on me propose beaucoup de rôles tragiques.
Cela faisait sept ans qu’on ne m’avait pas envoyé un scénario de comédie,
ça m’a fait très plaisir.
Racontez-nous un souvenir particulier concer-
nant Bis Repetita…
Je bois en général très peu d’alcool, mais j’ai bu
lors de la fête de in de tournage et j’étais un
peu pompette. Ce sont les jeunes comédiens qui
jouent mes élèves dans le ilm qui m’ont ramenée
à l’hôtel et m’ont couchée ! J’avais l’impression
d’être Blanche-Neige avec les sept nains…
JOAILLERIE Patrimoine

C des bijoux en mouvement

ARTIER,
Par Judith Spinoza

Questionner la forme et le design pour adapter les parures et leurs

portés à nos modes de vie. C’est la démonstration magistrale de
Polymorph, la nouvelle édition de Cartier Libre : une série limitée
rassemblant une dizaine de pièces d’horlogerie, de joaillerie et
d’accessoires modulables, à porter en toute situation.

C hez Cartier, l’audace a toujours

du style, la Maison ayant soin de
considérer le design comme point de départ de
tout projet créatif. L’audace utile, car, à l’image
de la nature, rien, jamais rien n’est gratuit dans
la forme ou la construction d’une pièce destinée
à servir de concert la fonction et l’esthétisme.
« Chez Cartier, le bijou n’existe que dans sa
relation au corps : mobile, léger, il s’oublie sur
la peau pour s’intégrer à une gestuelle ludique
et toujours éblouissante. » Un clip à secret,
un mousqueton qui donne l’heure, un duo
de broches qui n’en sont pas, un bracelet
à double personnalité, un bijou de lunette
modulable… Leçon de mobilité en six pièces.

34
 De gauche à droite

UN MOUSQUETON
MONTRE

Le voilà unisexe, coloré

et pavé de diamants
sertis neige, se balançant
nonchalamment au
passant d’un jean ou
d’une tenue chic. Entre
bijou-outil et bijou-parure,
c’est l’accessoire maître, à
emporter où que l’on soit,
quoi que l’on fasse.

UNE BAGUE
MODULABLE

Grâce à quatre disques

d’or gris, d’onyx et
de diamants rotatifs
représentant la lune qui
se glisse devant le soleil,
cette bague très 1910
reconstitue les diférentes
étapes d’une éclipse. Selon
l’humeur et son activité,
on choisit de la déployer
totalement sur la main,
façon parure, ou de la
replier.

DES BROCHES
QUI DONNENT L’HEURE

Parce que le temps est

accessoire mais perpétuel,
on les arbore au revers
d’une veste ou d’une
manche. Agrémentées
d’onyx, de rubis et de
chrysoprases taillés sur
œuvre selon des codes
Art déco, ces minuscules
montres hélicoïdales se
piquent de donner l’heure
avec style.

35
JOAILLERIE Patrimoine

« CHEZ CARTIER, L’AUDACE A

TOUJOURS DU STYLE, LA MAISON AYANT
SOIN DE CONSIDÉRER LE DESIGN
COMME POINT DE DÉPART DE TOUT
PROJET CRÉATIF. »

36
 De gauche à droite
et de haut en bas

UN BRACELET
À DOUBLE USAGE

De jour, c’est une dentelle

d’or compact. De nuit,
en un twist grâce à la
magie de ses structures
articulées, il adopte une
forme plus ample et plus
architecturée révélant
l’éclat de ses diamants.

UN CLIP
QUATRE GRIFFES

Hommage à la panthère,
il se clippe au revers d’un
vêtement et révèle, si
l’on appuie sur l’une des
gemmes, un minuscule
cadran pavé de diamants
sertis neige.

UN BIJOU DE LUNETTE
MULTIFONCTION

Corail, émeraudes, onyx

et diamants, une palette
emblématique pour
une partition moderne,
permettant de détacher
certaines parties pour les
porter en bijou d’oreille
ou en diadème.

37
MONTRES Focus
Dior Horlogerie ?
J’ADORE !
Par Aymeric Mantoux
Si la plupart des grifes de luxe se sont essayées
aux accessoires qui donnent l’heure, peu ont été
aussi loin que la Maison de l’avenue Montaigne.
En relançant sa montre couture Chifre Rouge, qui
fête ses 20 ans, Dior Horlogerie prouve qu’il faut
aujourd’hui compter sur elle, et pour longtemps.
L
«
e temps est
un élément
essentiel de
la mode. Il passe, change, mais ne se répète
jamais exactement de la même manière.
C’est cette notion de temps qui la rend si
passionnante et si captivante. » Bien que
Christian Dior soit plus connu pour ses
rélexions sur la mode et l’esthétique, il a
parfois exprimé des pensées sur le temps
et son importance dans le monde de la
mode. Cette citation relète assez bien son
point de vue sur le sujet. Elle met en lumière
l’idée que le temps joue un rôle crucial dans
l’évolution de la mode. La nature éphémère
de celle-ci, qui se renouvelle constamment,
est intimement liée au passage des
heures. Dior semble reconnaître que c’est
précisément cette évolution temporelle
qui confère à la mode son caractère
dynamique et stimulant.
La nouvelle série de garde-temps présentée
par Dior Horlogerie en ce début d’année
2024 prouve, s’il était besoin, qu’en matière
de vêtements comme d’accessoires la
Maison ne fait jamais rien par-dessus la
jambe. Au contraire, 20 ans après avoir
dévoilé sa première montre Chifre Rouge,
signée Hedi Slimane, alors directeur de la
création Homme chez Dior, elle marque
une nouvelle ère. En 2004, le styliste réputé
pour ses silhouettes ajustées présentait
une montre de forme galet originale, noire
en acier, aux lignes épurées, avec de petits
détails couture, comme une couronne à
quatre heures, le chifre huit (fétiche de
Monsieur Dior) et les aiguilles rouges, le
« CD », la lunette crantée entre neuf et
douze heures, ou encore la glace bombée,
le verre de fond de boîtier teinté rouge,
le guilloché sur le remontoir ou encore
les cicatrices sur le bracelet, clin d’œil aux
coutures des vêtements Dior. Du style, de
l’élégance, tout en discrétion.
Le top de l’horlogerie
Depuis, cette montre est devenue culte. Son
dernier lifting remontait à 2015, une éternité
dans le monde de la mode. C’est dire si les
aicionados se réjouissent que le renouveau
de Dior Chifre Rouge passe par de nouveaux
modèles (d’autres seront dévoilés plus
tard en juillet et en octobre), tous idèles
dans l’esprit à la montre de départ. Surtout
quand on sait que leur motorisation a été
entièrement revue pour conier les versions
les plus simples à Sellita, l’un des fabricants
suisses de calibres les plus réputés, et que
les chronographes, plus complexes, abritent
un mouvement El Primero, sans doute le
meilleur de toute l’histoire contemporaine,
signé Zenith (une autre marque de LVMH).
C’est également une autre Maison du
groupe, Louis Vuitton, à travers La Fabrique
du Temps, sa manufacture de haute
horlogerie à Genève, qui a été sollicitée pour
les deux pièces les plus complexes. Autant
dire que le standard de fabrication de
cette nouvelle itération historique hisse le
niveau de qualité au plus haut des codes du
secteur, avec des initions polies et satinées
particulièrement soignées.
En matière d’habillage, on aime
particulièrement le détail précieux du
cannage du motif Dior sur les cadrans et
les bracelets microtexturés, qui apportent
profondeur et relief, comme dans un
tableau de Soulages. Fidèle à la grammaire
de la Maison de l’avenue Montaigne, et
déjà utilisé par la directrice artistique
de la joaillerie et de l’horlogerie de Dior,
Victoire de Castellane, on le retrouve sur
l’ensemble des déclinaisons. La version
trois aiguilles (heures, minutes, secondes)
et date avec guichet rond à quatre heures
est chicissime avec son boîtier de 38 mm.
Surtout la version Black Ultramatte Diamonds
encore plus stylée et joaillière, au porté
très discret, contrairement à certaines
pièces en vogue sur le marché. Limitée à
300 exemplaires, sa lunette est sertie de 60
diamants noirs, comme son nom l’indique.
Bien entendu, il est diicile de ne pas
avoir un faible pour la Chronographe Black
Ultramatte (diamètre de 41 mm) avec ses
compteurs centraux, qui évitent les écueils
du look panda majoritaire dans l’horlogerie
actuelle. Véritables prouesses techniques de
haute horlogerie, les deux pièces Tourbillon
(limitées à 20 exemplaires chacune) ofrent
une complication très technique (elle est
destinée à compenser l’efet de l’attraction
terrestre sur les mouvements horlogers),
mais spectaculaire. Dior Horlogerie
contrebalance cette concession à la mode
du moment en proposant une version en
or rose et une autre arc-en-ciel. Sertie de
saphirs, rubis, améthystes et tourmalines
représentant toute une palette de couleurs,
la lunette est un véritable tour de force
joaillier. Détail qui a son importance, les
bracelets interchangeables permettent
de passer du caoutchouc imprimé façon
38
tissu cannage en journée à l’alligator le
soir. Toutes les boucles sont équipées d’un
système qui ajuste la taille en un clic,
à plus ou moins 6 mm.
Savoir-faire et esthétique
200 % Dior, la nouvelle génération Chifre
Rouge entièrement unisexe alimente la
conversation comme jamais avec ses
références toutes étanches à 100 mètres !
Innovation, créativité et glamour sont au
rendez-vous pour faire de cette nouvelle
vague rouge un carton absolu qui rappelle
que Christian Dior, le fondateur de la
Maison de couture éponyme, entretenait
un rapport complexe avec le temps. D’une
part, il était profondément ancré dans la
tradition et le rainement, mais il croyait
aussi en l’importance de l’élégance classique
du savoir-faire artisanal, des éléments qui
transcendent les tendances éphémères.
Il n’est donc pas étonnant que la Maison
Dior entretienne depuis des décennies
une relation étroite et harmonieuse avec
l’horlogerie. Pour ses clientes d’abord, pour
ses clients ensuite, la Maison a toujours
cherché à s’associer avec des horlogers
de renom pour capturer l’essence de
la marque. Des partenariats, comme
aujourd’hui avec Zenith, pour combiner
un savoir-faire horloger d’exception et
l’esthétique distinctive de Dior, aboutissent
à des montres uniques qui séduisent
nos contemporains. En incorporant les
codes emblématiques de la mode maison,
certaines pièces créent une synergie entre
la couture et l’horlogerie. Ne se contentant
pas de reproduire à l’inini des montres
classiques, Dior cherche constamment
à innover et à repousser les limites. La
nouvelle collection Chifre Rouge, qui se
distingue par son design audacieux, ses
matériaux innovants et ses mouvements
de haute précision, est le relet de l’esprit
innovateur de la marque. Pour Dior,
l’horlogerie est une forme d’art où technique
et créativité se rejoignent, une manière
d’ofrir des pièces exceptionnelles qui
capturent l’essence du luxe à la française.
dior.com
LA collection
Chifre Rouge Black Ultramatte 38 mm,
7 900 €.
Chifre Rouge Black Ultramatte
Diamonds 38 mm,
16 000 €.
Chifre Rouge Tourbillon,
prix sur demande.
 Chifre Rouge
Chronographe Black
Ultramatte, 41 mm,
13 500 €.

© Thue Norgaa

39
MONTRES Événement
LVMH Watch Prize, NOUVELLE HEURE, NOUVELLE ÈRE
Par Judith Spinoza
Le 6 février dernier, LVMH organisait en grande pompe le Watch Prize for
Independent Creatives, récompensant l’innovation, l’audace et le savoir-faire
de l’horlogerie indépendante. Gagnant parmi quatre autres inalistes, le
Suisse Raúl Pagès détaille les secrets de la RP1, son modèle qui a remporté
cette première édition initiée par Jean Arnault, PDG de la division Montres
LVMH et directeur horlogerie de la Maison Vuitton.
40
«
À
la Fabrique du temps, il y a deux ans,
je me souviens d’avoir participé
à des débats sur l’orientation à
donner à l’industrie horlogère
dans les prochaines années.
Un commentaire m’a marqué
et a été décisif dans ma volonté
d’instituer ce prix : ”Louis Vuitton devrait soutenir la
création indépendante.” » C’est par ce souvenir, et
dans une salle comble de la Fondation Louis Vuitton
réunissant toute l’élite de l’horlogerie – spécialistes et
collectionneurs –, que Jean Arnault a ouvert la première
cérémonie du Watch Prize for Independent Creatives.
Watch family
Son objectif ? Mettre en lumière les horlogers
indépendants, vivier incroyable de savoir-faire. Soutenue
par La Fabrique du Temps Louis Vuitton, cette initiative
rassemble un comité de 45 experts internationaux
composé de distributeurs, de collectionneurs, de
journalistes spécialisés, d’artistes, d’artisans et de
designers, entre autres passionnés. Tous les deux ans, ce
jury évaluera le travail des lauréats selon cinq critères :
Design et Esthétique, Créativité et Audace, Innovation
technique, Détails et Finitions, Complexité. Gratiié
d’une dotation inancière, le gagnant bénéiciera aussi
d’une année de mentorat sur mesure par une équipe
d’experts au sein de La Fabrique du Temps Louis Vuitton.
« Pour cette première édition, je pensais que nous allions
rassembler une centaine de candidatures. Quelle n’a pas été
ma surprise de voir que nous en avons reçu mille ! », s’est
réjoui Frédéric Arnault, frère de Jean. Beaucoup donc
qui, à l’image du gagnant Raúl Pagès, établi dans un petit
village près de Neuchâtel, sont des artisans acharnés.
Depuis 2012, ce dernier, spécialisé en horlogerie
ancienne, signe environ quatre garde-temps par an,
réalisés entièrement à la main dans son atelier Pagès
Automates, dont le modèle RP1 – Régulateur à détente,
une composition architecturale et chromatique unique,
inspirée du noir et bleu céruléum 59 de Le Corbusier.
« Convaincre le jury du Louis Vuitton Watch Prize for
Independent Creatives représente pour moi la plus belle
des reconnaissances en tant qu’horloger indépendant »,
a déclaré le quadragénaire qui, comme une
conirmation de la récente montée en puissance
de l’horlogerie indépendante, s’est vu remettre un
trophée en argent inspiré d’un spiral de balancier –
la pièce la plus importante au sein d’un mouvement
mécanique d’horlogerie. Les débuts d’une nouvelle ère ?
Jean Arnault n’en doute pas. Pour le jeune PDG, le
Watch Prize for Independent Creatives est « un nouveau
chapitre dans le monde horloger ».

LA NOUVELLE COQUELUCHE DE L’HORLOGERIE
Votre modèle RP1 – Régulateur à détente
se distingue par un calibre doté d’un
échappement à détente. En langage grand
public, qu’est-ce que ça signiie ?
L’échappement est le dispositif central le plus
important d’une montre mécanique, comparable
à la puce électronique d’un ordinateur, car il
régule le rythme de la montre. Environ 99,999 %
de toutes les montres mécaniques utilisent
l’échappement à ancre suisse, réputé pour sa
robustesse mais pas pour son eicacité ou
sa précision. Considéré comme le meilleur
jusqu’à présent, l’échappement à détente est
malheureusement fragile dans une montre-
bracelet et diicile à produire et à régler.
L’adaptation et la miniaturisation ain de le
rendre adapté aux montres-bracelets étaient
un challenge.
Pourquoi avez-vous choisi précisément
de présenter cette pièce ?
Parce qu’elle est la quintessence de toutes
mes créations précédentes, combinant un
mécanisme très exigeant d’un point de vue
technique, des initions soignées et une
recherche esthétique aboutie.
Sur quoi avez-vous fait la diférence par
rapport aux autres lauréats ?
Je l’ai entièrement conçue et réalisée, ce
qui lui confère une authenticité particulière.
Ma force réside dans le fait que je possède
plusieurs compétences : je suis horloger, mais
aussi constructeur en horlogerie compliquée,
maîtrisant des logiciels de 3D et de mise en plan.
De plus, mon expérience dans la restauration
d’horlogerie ancienne m’a permis de développer
une éthique et une capacité à fabriquer des
composants manuellement, sans l’aide de
machines à commande numérique. Mes
créations sont pensées comme des œuvres
Ci-contre,
Raúl Pagès,
à gauche, tenant
le trophée
personnalisé
par un maître
graveur de La
Fabrique du
Temps Louis
Vuitton, et
Jean Arnault
à droite.
Page de gauche
La montre RP1.
Entretien avec Raúl Pagès,
d’art, chacune renfermant un fragment de mon
âme créatrice.
Combien d’heures de travail cela
représente-t-il ?
Je n’ai jamais compté mon temps. J’ai commencé
la conception de RP1 en 2019. À l’époque, je
restaurais des chefs-d’œuvre horlogers pour des
musées et des collections privées pendant la
journée, tandis que mes nuits étaient consacrées
à la construction et au développement de RP1.
La fabrication des premiers composants a
débuté en mai 2020 pour efectuer le lancement
oiciel en janvier 2022. Les premières pièces ont
été livrées in 2023. Aujourd’hui, le processus
complet pour terminer un exemplaire de RP1
prend deux à trois mois.
Un horloger a-t-il des moments de doute ?
En ce qui me concerne, oui. Mon parcours n’a
pas été sans diiculté ! J’ai toujours été guidé par
mes idées et mes rêves de création au détriment
parfois de l’aspect commercial. Cependant,
je pense qu’il est important de rester idèle à
ses valeurs – la qualité de inition et le travail
autour du design en ce qui me concerne. Je suis
également entouré de personnes bienveillantes,
des connaisseurs en horlogerie avec qui j’ai pu
échanger, confronter mes idées et mes doutes,
techniques ou artistiques.
Comment est née votre passion pour les
montres, et a fortiori pour le métier ?
Elle a pris naissance dès mes premiers coups de
tournevis, à l’âge de 15 ans, à l’école d’horlogerie
du Locle, en Suisse. Cependant, c’est vraiment
lorsque j’ai eu la chance de travailler dans l’atelier
de restauration de Parmigiani, notamment sur
des pièces de la collection Maurice Sandoz ou
du Patek Philippe Museum, que ma passion
s’est développée.
41
Chaque horloger a une « signature ».
Quelle est la vôtre ?
J’apprécie particulièrement les esthétiques
épurées qui comportent néanmoins de
nombreux détails. En haute horlogerie, cela se
traduit par des initions haut de gamme et un
souci du détail, aussi bien dans la technique que
dans le design. Je suis une approche artistique
et architecturale pour chaque mouvement
que je dessine.
Selon vous, quel est le plus grand déi pour
les horlogers indépendants et en quoi un prix
comme le LVMH Watch Prize y répond-il ?
Le déi des horlogers indépendants est de
maintenir leur visibilité et leur attractivité
auprès des collectionneurs et des passionnés
de montres. Un prix comme le LVMH Watch
Prize permet de mettre en lumière ces talents
en leur ofrant une plateforme prestigieuse
pour présenter leurs créations. Il contribue
aussi à renforcer l’intérêt à long terme des
collectionneurs pour les créateurs indépendants,
à consolider leur réputation et leur crédibilité sur
le marché, ce qui peut favoriser leur croissance
et leurs succès futurs.
Y aura-t-il un avant et un après
LVMH Watch Prize ?
C’est indéniable, et ce sera le cas pour de
nombreux horlogers indépendants. Ce prix
nous a apporté une couverture médiatique
fantastique et a conforté les collectionneurs
dans leur décision de nous faire coniance
en acquérant nos créations. Pour ma part, il
m’a aussi permis de consolider mon nom et
ma marque à l’échelle internationale. Je suis
extrêmement reconnaissant envers la Maison
Louis Vuitton, et en particulier Jean Arnault.
Cela m’ouvre de nouvelles opportunités.
Quel tournant prend la haute horlogerie ?
Je pense que la nouvelle génération de
collectionneurs est très raisonnable et prudente.
Les jeunes collectionneurs ont accès à la
connaissance et veulent être éduqués. Les
horlogers indépendants ont leur rôle à jouer :
leur pouvoir de créativité peut à tout moment
révolutionner le marché. C’est la culture et la
soif de stimulation intellectuelle ou émotionnelle
dont l’homme a besoin. Je suis persuadé qu’il
y aura toujours une reconnaissance pour une
industrie qui se concentre sur le patrimoine,
l’artisanat et la culture.
À quel projet allez-vous dédier votre année
de mentorat ?
Impossible de vous répondre pour l’instant.
Je suis encore en pleine rélexion !
HORLOGERIE Sélection

1 2 3 4

QUOI DE NEUF DU CÔTÉ

des garde-temps ?
La mode a sa Fashion Week, pour l’horlogerie c’est
Watches & Wonders. Chaque année, le printemps voit leurir
à Genève de nouvelles variétés de montres. Voici en
Par Aymeric Mantoux
avant-première quelques-unes des nouveautés des
Maisons les plus exclusives que nous avons
sélectionnées pour vous.

6 7 8 9

42
5 1. BREITLING 3. CARTIER à l’univers équin. Un savoir-faire des 10. VACHERON
style original, une métiers d’art de CONSTANTIN
CHRONOMAT SANTOS DUAL TIME forme subtile, c’est le la Maison feraient
36 MM VICTORIA succès assuré pour presque oublier OVERSEAS QUARTZ
BECKHAM Baptisée en hommage cette boîte mixte de le mouvement 33 MM OR ROSE
à l’aviateur Alberto 36 mm au généreux mécanique
David Beckham Santos-Dumont, la cadran, qui cache un à remontage À la fois chic et
a longtemps été référence fait partie calibre automatique automatique et ses sportive, livrée avec
ambassadeur de des classiques de la Hermès avec 120 composants, ou un jeu de bracelets
Breitling, arborant à rue de la Paix. Cette 50 heures de réserve le bracelet tressé à (cuir, caoutchouc ou or
son poignet la célèbre nouvelle version de marche. Surtout la main en cuir de rose) qui se changent
Navitimer, conçue en acier ofre un qu’elle se décline dans veau vert. Une édition avec facilité, la dernière
au départ dans les second cadran pour un chicissime nuancier limitée, forcément, nouveauté de la
années 1950 pour un second fuseau de coloris et ofre à 20 pièces. collection Overseas
les pilotes d’avion. horaire à six heures. plusieurs bracelets Prix : NC. rappelle aux oublieux
Aujourd’hui, c’est Audacieux, et très et initions. louisvuitton.com le sérieux et l’élégance
Victoria Beckham qui contemporain avec le Prix : à partir de 5 400 €. des garde-temps
présente plusieurs brevet Quick Switch hermes.com Vacheron. Le boîtier de
déclinaisons pour alterner acier 33 mm en or rose se
de cadrans et cuir au poignet. 8. PIAGET marie à la perfection
particulièrement Tout devient possible ! avec le cadran laqué
réussis sur un boîtier Prix : NC. 6. HUBLOT POLO 79 bleu soleillé à la inition
Chronomat en acier cartier.com satinée, tandis que
ou or jaune de 36 mm MP 10 En 1979, Piaget lance la lunette inspirée
de diamètre. On TOURBILLON une montre de sport par la croix de Malte,
retrouve les bracelets TITANIUM en or, la Polo, emblème de la Maison,
rouleaux en métal 4. CHANEL qui deviendra est sertie de
caractéristiques du Une merveille l’emblème de la 78 diamants taille
modèle (lequel est J12 ATELIER d’engineering réussite et de la brillant. L’aspect
disponible en vert COUTURE qui a volé la vedette modernité. En 2024, précieux de cette
menthe, bleu nuit, gris AUTOMATE de ce début d’année pour son 150e anni- pièce dissimule un
tourterelle et sable), CALIBRE 6 à pas mal d’autres versaire, sort la mouvement suisse
chers à la Spice Girl. modèles et marques. Polo 79 avec un à quartz qui assure
Prix : à partir de Véritable talking Que voulez-vous calibre manufacture iabilité et précision.
5 500 €. piece limitée à 100 de plus ? automatique extra- Étanche à 50 mètres.
De gauche à droite breitling.com Prix : NC.
exemplaires, cette 592 composants, plat. L’intégration du
ET DE HAUT EN BAS montre de 38 mm, cinq ans de R&D bracelet au boîtier vacheron-
igurant une silhouette pour 50 pièces avec et ses nombreuses constantin.com
de Mademoiselle tourbillon incliné qui déclinaisons plus
2. BULGARI Chanel qui s’anime sur n’a pas d’aiguilles abordables en font
simple pression d’un mais quatre disques une pièce iconique
OCTO FINISSIMO bouton, est un déi indiquant tout ce que et très populaire,
AUTOMATIC technique horloger vous avez besoin de de Saint-Trop’
SKETCH DIAL avec ses 355 compo- savoir. Une très belle à Ipanema.
sants. Preuve que la montre d’exception, Prix : NC.
En quelques années, manufacture suisse preuve du savoir-faire piaget.com
Bulgari s’est imposée Chanel Horlogerie est technologique de
dans l’univers très à la hauteur des déis la Maison.
fermé de la haute relevés par la Maison Prix : NC.
horlogerie avec l’Octo de la rue Cambon hublot.com 9. TAG HEUER
Finissimo, l’une des en haute couture.
rares nouvelles icônes Excellence des MONACO
horlogères du matériaux (céramique, CHRONOGRAPH
XXIe siècle. À l’occasion or blanc, saphir, LOUIS
7. SPLIT-SECONDS
des 140 ans de la diamants), expertise VUITTON
Maison, cette itération des savoir-faire Pour son premier
disponible en acier ou et créativité non ESCALE, CABINET chrono automatique
or rose, qui fait suite sans humour. DES MERVEILLES, à rattrapante (doté de
aux ultracréatives Prix : NC. SERPENT DE LA deux jeux d’aiguilles
Tattoo développées chanel.com JUNGLE des secondes et d’un
avec Laurent Picciotto second poussoir, pour
de Chronopassion et Sur ce boîtier en or mesurer des temps de
Fabrizio Buonamassa, blanc, la Fabrique course) sur montre-
directeur de création, 5. HERMÈS du Temps est venue bracelet, Tag Heuer
ofre un cadran graver la lunette à frappe fort. Notam-
dessiné à la main qui CUT la main, poser une ment un mouvement
révèle la mécanique. couronne en jade en titane, entièrement
Son épaisseur Une fois n’est pas néphrite et surtout nouveau, et un boîtier
(6,40 mm) en fait coutume, la Maison apporter un serpent avec fond saphir
l’une des montres de la rue du Faubourg et des feuilles en bassiné. Une pièce qui
automatiques les plus Saint-Honoré présente or blanc sur une fait rimer esthétique
ines sur le marché. cette saison une marqueterie de bois, et technique avec
Prix à partir de nouvelle montre de paille et parchemin désirabilité.
17 800 €. forme coussin qui Prix : NC.
10
multimatière
bulgari.com ne fait pas référence remarquable. Ces tagheuer.com

43
ACCESSOIRES Sélection

IT-LIST,
QUARTIERS LIBRES
Par Judith Spinoza

Pour chiller avec style pendant ses quartiers libres, le temps d’un week-end prolongé ou plus,
voici une sélection d’indispensables à glisser dans la valise.

© Studio des Fleurs

Pour femme
De gauche à droite et de haut en bas :
Étui pour téléphone en cuir de veau rose Serpenti Cabochon, Bulgari, 970 €. bulgari.com
Vanity Case, Rimowa, 1 600 €. rimowa.com
Sandales modèle Caravelle, K.Jacques, 250 €. bhv.fr
Petit cabas porté main ou épaule en raphia, Vanessa Bruno, 160 €. bhv.fr
Étole faite main au Tibet Pulu,100 % cachemire tibétain, dip dye design, Sandriver, 1 819 €. lebonmarche.com
Valise R.M.S dotée de compartiments supplémentaires, collection Cargo, Hermès, prix sur demande. hermes.com

44
 Pour homme
De gauche à droite et de haut en bas :
Valise Gucci Savoy, Gucci, prix sur demande. gucci.com
Stylo roller Liberté noir et doré, S.T. Dupont, 580 €. fr.st-dupont.com
Sneaker en cuir de veau Runner CR-02, Celine par Hedi Slimane, 850 €. celine.com
Montre Tambour Moon Tourbillon Volant Frank Gehry, Louis Vuitton Horlogerie, prix sur demande. fr.louisvuitton.com
Carnet #163 The Origin Collection pour le 100e anniversaire de l’instrument d’écriture Meisterstück, Montblanc, 100 €. montblanc.com
Sac Speedy P9 Bandoulière 50 rouge en cuir de veau souple, Louis Vuitton, 10 000 €. fr.louisvuitton.com

45
MODE Shopping

tasse de thé, quelques madeleines et hop, mes

copines et moi n’avons plus qu’une idée en tête :
sillonner les deux magniiques allées de ce village
à ciel ouvert. Ici, on peut aussi rapporter quelque
chose pour son mari, ses enfants, sa belle-mère
ou même son amant. Mode, beauté, décoration,
VIRÉE SHOPPING ENTRE FILLES il y en a pour tous les goûts et tous les âges. On
croise les marques que l’on adore, des Maisons

à La Vallée Village de mode les plus renommées aux jeunes étoiles

montantes, en passant par les labels streetwear
Par Olivia de Buhren à la pointe de la tendance. Le point fort de La
Vallée Village, c’est que les boutiques y proposent
les plus beaux produits des anciennes collections
à prix réduit, ainsi qu’une sélection des modèles
les plus récents. Cette fois encore, nous allons
réaliser de vraies « bonnes afaires » !

Le paradis du lèche-vitrine
Pour le shopping, chacune a sa façon de procéder.
Certaines illes font appel à un personal shopper
pour proiter de conseils avisés, quelques-unes
savent exactement ce qu’elles veulent, tandis
que d’autres hésitent, farfouillent et ne font leur
choix qu’au dernier moment. C’est ça La Vallée
village : des femmes toutes diférentes pour
des boutiques toutes aussi diverses. De mon
côté, je n’avais qu’une idée en tête : dénicher un
manteau clair pour le printemps. Et je l’ai trouvé !
Je suis ravie de ma virée. Quant à mes copines,
elles repartent les bras chargés, enchantées de
leurs achats et de leur pause gourmande au Menu
Palais. Une réussite ! Nous reviendrons.

À l’approche des beaux jours, voici

l’occasion idéale pour une escapade au
pays des cadeaux. Le décor est chic,
l’aventure enivrante. Allez, c’est
parti pour un tour !
T ous les prétextes sont bons pour
aller faire du lèche-vitrine. Avec le retour du soleil
et des températures douces, on ressent plus
que jamais l’envie de renouveler sa garde-robe.
Et pour ce faire, existe-t-il un meilleur endroit
que La Vallée Village, à moins de 45 minutes de
Paris ? D’autant qu’en ce début de printemps,
• Chaufeur.
LES SERVICES VIP

• Salon VIP : accueil privilégié, prêt de parapluie,

poussette, réservation de restaurants…
• 10 % de réduction supplémentaire.
• Personal shopper : une styliste vous
accompagne avant et pendant votre visite pour
vous aider à faire vos choix.
• Service mains libres : vos achats sont
récupérés et remis à votre départ pour que vous
n’ayez rien à porter pendant votre visite.
les ruelles, les murs, les devantures et les bancs
sont habillés de créations uniques en leur genre,
signées du street artist In Love, qui donnent un
côté romantique à notre journée shopping. La Vallée Village réunit 120 boutiques ouvertes
tous les jours de 10h à 20h.
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47
BEAUTÉ Parfums

QUOI
DE NEUF
ce printemps ? Le parfum devient historique,
une Maison renaît, la génération Z
Par Catherine Jazdzewski veut être riche et on enile les
nouvelles créations comme des
pulls sur une peau nue. C’est LYN HARRIS
tentant, déboussolant,
addictif. On aime. Vous connaissez forcément Lyn Harris. Elle avait fondé la
Maison Miller Harris pour laquelle on a eu une passion
sans bornes. Elle revient avec la Maison Perfumer H
où elle conçoit des parfums avec sa sensibilité, à
l’image de la vie. Dans cette parfumerie igurative, les
matières premières sont des paysages. Bergamot, Rain
Cloud, Leather, Smoke et Ink composent un monde dans
lequel on aspire à être, dans lequel on se sent si bien,
qui nous est si proche. On y reviendra…

À
Bergamot, Rain Cloud, Leather, Smoke et Ink
de Perfumer H

la niche
Non seulement le mot « niche » n’est pas très heureux, mais il ne correspond
plus à la réalité des parfums auquel il se réfère. Selon une étude réalisée par la
Maison de composition Takasago, sur cinq nouvelles marques de parfums lancées
chaque année, quatre appartiennent à la « niche », et leur nombre a doublé en
deux ans. Ce qui ne veut pas dire qu’elles se démocratisent, mais plutôt que le luxe qu’elles initient
attire de plus de plus, et cela, quelle que soit l’origine sociale de ses adeptes, notamment quand
ils appartiennent à la génération Z. C’est cette jeunesse émergente et universelle qui dicte les
nouveaux usages et les nouveaux codes. Pour ceux dont les goûts transcendent les continents,
porter la niche c’est être « in the know ». Soit se sentir riche, oui, mais aussi initié. Personne n’a
jamais autant maîtrisé le vocabulaire olfactif et les matières premières qu’eux. Cela dépasse
l’ascension, la réussite sociale. On est dans un au-delà où l’on se modèle une autre personnalité,
voire une autre identité. Cette génération aime mélanger deux compositions pour fabriquer sa
propre signature, laquelle doit être suisamment puissante pour être immédiatement perceptible.
Mais le parfum est aussi un voyage. Dans son sillage, on peut se sentir à Tokyo à trois heures
du matin ou dans un club de jazz new-yorkais des années 1950. C’est bien sûr sur les réseaux
sociaux que le succès se calcule, et non plus dans les reportings du marketing. Plébiscités :
Baccarat Rouge 540 de la Maison Francis Kurkdjian, Missing Person de Phlur et Delina de Parfums
de Marly. Deux sont français… Sans oublier les collections couture, comme Le Vestiaire des Parfums
d’Yves Saint Laurent, Les Exclusifs de Chanel, La Collection Particulière de Givenchy ou encore The
Alchemist’s Garden de Gucci, car elles sont conidentielles. Ça, c’est pour aujourd’hui, mais demain ?
Takasago a tracé les nouveaux territoires. Ils sont toujours à la frontière de deux mondes.
Que sentiront-ils ? La leur, hormis la rose et la leur d’oranger. Les épices et les bois comme
la vanille, l’ambre, le patchouli et le poivre noir. Une chose est sûre, l’intensité est éternelle et
le sillage aussi. À suivre donc…
GALERIE PARISIENNE

Odeurs d’histoire Depuis 2016, David Benedek bâtit une Maison qui
Des odeurs dans un musée. Celles des toiles de Vermeer, Van Dyck ou Poussin… La narration marque et qui a du caractère. Un caractère fort et
olfactive entre dans le patrimoine. Il ne s’agit pas de parfumer l’une des galeries du Louvre sensible à la fois. Sa toute dernière création, dont le
mais de créer des expériences qui permettent de mieux comprendre le passé et de s’y nom se réfère à l’adresse de sa première boutique
immerger. Grâce au think tank La Fabrica, les parfumeurs d’IFF (International Flavours and parisienne, ne déroge pas à la règle. La parfumeuse
Fragrances) ont exploré 12 tableaux du XVIe au XXe siècle. Ainsi, Le Portrait d’Eitel Besserer de Alexandra Carlin l’a imaginée comme une connexion
Martin Schafner. Le personnage enserre un pomander, clef de voûte de la compréhension à ce lieu brut où la pierre joue avec la lumière. Elle est
olfactive du sujet. Le pot-pourri, qui jouait un rôle important à cette époque, se trouve là traduit le refuge intime qui invite à se reconnecter à soi tout
en une potion aussi aromatique qu’animale. Bien diférente est La Bataille de Waterloo de Jan en traduisant la sensualité et le plaisir qui émanent de
Willem Pieneman. Celle-ci propose une rélexion sur l’art de la guerre où l’on hume dans le Paris. À coup de bois ambrés desquels s’échappe un
chaos l’eau de Cologne de Napoléon. Il l’emportera à Sainte-Hélène en mémoire de sa gloire. courant de muscs, elle sort des sentiers battus que
Plus récente, datée de 1964, Orange Blue d’Ellsworth Kelly. Dans cette composition abstraite, l’on a coutume d’emprunter pour sentir la capitale.
synesthétique, les émotions et la perception des couleurs se rejoignent. 1/3 d’orange, 2/3 de C’est reposant et envoûtant à la fois.
bleu, et voilà l’essence d’orange et la caldone qui se rencontrent. Ces 12 créations composent 312 Saint-Honoré de BDK Parfums
un cofret collector intégrant Odeuropa, un projet européen qui explore l’histoire de l’Europe
à travers son héritage olfactif.

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 LE CORPS ET L’ESPRIT LA FRAGILITÉ DU MONDE

Sublimer le corps est le métier de Martine de Richeville.
Mais le parfumer ? Elle en a eu envie. Sa pratique lui a
fait prendre conscience de la complémentarité entre le
toucher et l’odorat. Elle ne pouvait pour autant imposer
des essences trop présentes. Pour créer cette composition
très personnelle, celle qui a été initiée très tôt par sa mère
aux grands parfums classiques français a demandé à
une grande dame de la parfumerie, Sylvaine Delacourte,
de l’accompagner dans cette création inspirée, faite de
douceur et de féminité. Au cœur de Madeleine, le prénom
de la mère de Martine de Richeville, les nez avertis sentiront
l’héliotrope. Vanillée, suave, crémeuse, celle sans laquelle
L’Heure Bleue de Guerlain n’existerait pas se fond sur la peau
avec une évidence inouïe. Le parfum de l’intimité est né.
Madeleine de Martine de Richeville
LE NOUVEAU MANIFESTE
Quand tout s’ébranle, la nature a le pouvoir de nous faire
sentir bien, de mettre le bonheur à portée de nez. Sans
artiices. Sans mensonges. Aqua Media est le quatrième
opus des Cologne Forte de la Maison Francis Kurkdjian.
Il est en couleur, tout vert, car cette tonalité médiane
de l’arc-en-ciel indique autant un paysage indéini que
l’équilibre. On retrouve en lui la bergamote d’Italie, il
conducteur des Aqua Forte, accompagnée d’hédione,
de verveine et de fenouil doux. Cette infusion à froid
d’herbes fraîches sauvages s’achève sur un patchouli
et une mousse qui renforcent son efet, l’électrise.
C’est l’harmonie et la bienveillance retrouvées. Rien à
ajouter qu’à le porter.
Aqua Media Cologne Forte
de Maison Francis Kurkdjian
L’IRIS, MATIÈRE PRÉCIEUSE
À LA CROISÉE DES CHEMINS
Elle s’appelle Suzy Le Helley. Elle a grandi dans un
jardin où elle plantait des jacinthes, des chèvrefeuilles,
du muguet et où elle bouturait le rosier de sa grand-
mère. À l’ISIPCA, l’un de ses exercices préférés était
de créer un parfum à partir de quelques matières
premières seulement. « C’est pour moi la marque d’un
grand parfum. Surprendre et émouvoir quelqu’un avec
de nouvelles associations de matières premières, c’est
l’un des déis que j’aime relever », explique-t-elle. D’où
son écriture lisible, créative, forte. Suzy Le Hellec signe
le premier parfum Acne Studios. Au croisement de la
mode, de la parfumerie et de l’art, Jonny Johansson, le
fondateur d’Acne Studios, et Frédéric Malle, qui édite
le parfum, ont une vision commune de la créativité qui
les a fait s’unir pour ce projet. Ils ont aussi trouvé chez
Suzy Le Helley la résonance à leur vision moderne du
parfum, hors du temps. À une surdose d’aldéhydes,
pour un éclat au long cours, répond la douceur des
leurs : rose et violette pour un certain classicisme,
leur d’oranger pour la lumière. Cette douceur se lie
aux muscs blancs et se porte tel un pull en mohair, au
confort inini. Vous enilez ?
Acne Studios par Frédéric Malle d’ Acne Studios

Avec Chypre François Coty a inventé la parfumerie
moderne. Sue Nabi et Nicolas Vu lui donnent un
nouvel élan, initiant une passerelle entre passé et
futur avec la collection Ininiment Coty Paris. Son
langage est celui d’une nature augmentée, infusée de
science pour ampliier la puissance et le charme des
essences. La collection se compose de 14 créations
qui accompagnent chaque aura, chaque allure, avec
des parfums de l’éveil, puis du jour pour l’airmation
de soi, et enin du crépuscule. Parce que le parfum
est un art, Sue Nabi et Nicolas Vu ont demandé à
des artistes de créer des œuvres avec leurs lacons.
On a pu voir la première à l’automne dernier, puis
pendant la Fashion Week parisienne. À chaque fois,
c’est ininiment beau, inspirant et attirant.
Collection Ininiment Coty Paris de Coty
La Maison Molinard fête cette année ses 175 ans. Cela
méritait une nouvelle « belle matière » dans cette collection
qui est un bijou de prestige. Célia Lerouge-Bénard voulait
une « leur symbolique ». Ce sera l’iris, matière précieuse,
rare, culte… La présidente de Molinard gardait en mémoire
les champs bleutés de Pégomas qui ravissent tant sa
ille. Cette leur muette dont le rhizome est un trésor de
sensualité serait-elle passeuse entre deux générations ?
Elle donne son nom à un parfum qui délaisse son poudré
originel un peu cliché pour pétiller comme la jeunesse.
Graines de carottes et bois musqués, son baume ofre
toute sa beauté, sa féminité dans cette composition
particulière qui est aussi un parfum de peau dans lequel
on s’enveloppe comme dans un vêtement. Elle enlamme
le cœur. Très vite.
Iris de Molinard

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51
BEAUTÉ Parfums

QUI VOIT rouge ?

Par Catherine Jazdzewski

Des lacons qui se teintent de la couleur la plus subversive du spectre de la sensualité,

des eluves qui montent en puissance et tissent leur toile narcotique
dans les coulisses de la fête.

L
e noir cher à Helmut Newton
n’est plus de mise en ce moment.
Le rouge imprègne toutes les
images. Il possède une puissance
inouïe, il met le feu à la beauté,
brûlant les lèvres de ses intensités,
incendiant les parfums, les transformant
en explosions de sensualité, dans leur jus
comme dans leur lacon. Pour sa Maison
éponyme, Francis Kurkdjian a été le premier,
par sa collaboration avec Baccarat, à mettre
en essence le point de fusion du cristal.
Personne ne s’y attendait, Baccarat Rouge 540
a lambé, succès international, chef de ile
d’une nouvelle lignée olfactive. Flacon laqué
1 écarlate, L’Interdit Rouge Ultime de Givenchy
réinvente la lamme de la passion, lui donne
une intensité aussi addictive que subtile par
son quatuor leur d’oranger, cacao, patchouli
2 et absolu de tabac des Balkans. Tel un rubis,
Black Opium, le parfum le plus transgressif de
Yves Saint Laurent, se teinte d’une tonalité
de night-club, une transparence qui laisse
deviner son accord liquoreux de cerise. C’est
aussi dans les clubs que Boss The Scent Intense
crée le choc, tandis que le soule ardent
et fumé de l’encens renoue chez Van Cleef
& Arpels avec ses origines troubles dans
Encens Précieux. Pour célébrer les 110 ans
3
de son écrin historique des Champs-Élysées,
Guerlain réédite version Baccarat son Flacon
Tortue, symbole du luxe à la française et de
l’Art nouveau. Ce chef d’œuvre d’artisanat
abrite un extrait de baies roses, de leurs
de mimosa sur graine d’hibiscus et de bois
d’amandier. Du jamais vu !

1. Boss The Scent Intense, 147 €, Boss

6 2. L’Interdit Rouge Ultime, 132 €, Givenchy
3. Baccarat Rouge 540, 235 €,
4
Maison Francis Kurkdjian
4. Black Opium Over Red, 150 €,
© Robert Hrovat

Yves Saint Laurent

5. Flacon Tortue Édition Rouge par Baccarat,
25 000 €, Guerlain
6. Encens Précieux, 170 €, Van Cleef & Arpels

6
5

LA NUIT BLANCHE DE CHANEL

Grande première ! Signe du pouvoir de l’écarlate, Chanel signe autour de

la frénésie noctambule la première ligne de rouge à lèvres dédiée à la vie
nocturne. Nuit Blanche lambe quand les talons donnent le rythme. Chaque
teinte est une pulsation qui bat au rythme des heures. À minuit, un Rouge
Sienna annonce que la nuit sera inoubliable. À 2 heures : l’intensité atteint
des sommets avec le Rouge Orange. Et ainsi de suite jusqu’à ce que l’aube
s’annonce dans un Rose Frais, promesse d’une autre tentation…
Rouge Allure Velvet Nuit Blanche, 50 € le rouge à lèvres, 200 € le cofret 4 teintes.
Chanel

52
 VOILÀ Elles ont 20 ans, sont des « illes de », mais TikTok
n’est pas leur miroir. Elles entretiennent leur
nos Miss ! coolitude par leur sillage, perpétuant cette
Par Catherine Jazdzewski tradition parisienne où le parfum est le relet
de leur tempérament.

© Christian Dior Parfums

© DR

© DR
DIOR GUERLAIN ROCHAS
LA FILLE UNIQUE L’ARTISTE L’HÉRITIÈRE

Tiens, revoilà Miss Dior ! Saviez-vous que
monsieur Dior a conçu son premier parfum,
« sa ille unique » comme il disait, en pleine
révolution pop sixties ? Miss Dior devait
reléter les élans, les envies de la jeunesse
de l’époque. Et cela a toujours été sa raison
d’être. Quel que soit le moment, elle se doit
d’être de son temps. Ce qui ne veut pas dire
la transformer, la métamorphoser, mais lui
apporter cette touche qui la rend irrésistible
à chaque génération. Ni tout à fait la même,
ni tout à fait une autre… Pour en faire le
miroir des illes actuelles, Francis Kurkdjian,
le directeur de création des parfums, après
avoir plongé dans sa composition, a choisi
d’en souligner un trait de caractère qui
correspond bien à nos années – l’assurance,
l’impertinence… – en mettant en exergue
une leur polymorphe : le jasmin. Un jasmin
grassois rare qui change de tonalité suivant
l’instant, tour à tour vert, fruité, animal, sur
un fond de patchouli et de cèdre d’Alaska.
Ce qui la rend plus Miss Dior que jamais…
Miss Dior Parfum, 125 €,
Dior
Elle aime la poésie, les émotions qui éveillent
sa créativité. D’où son accord parfait avec la
Maison Guerlain qui promeut toujours les
artistes émergents. Son parfum lui ressemble :
Cherry Blossom. C’est en avril que les cerisiers
leurissent au Japon et toute l’île célèbre alors
le hanami, rite de la contemplation de la
beauté de ces leurs d’un blanc nacré. Guerlain
prolonge ce temps hors du temps dans la
délicatesse olfactive d’une bergamote posée
sur une note de thé vert, alliée à un accord
de lilas poudré et de jasmin, le tout soutenu
par un fond immaculé de muscs blancs. Sentir
Cherry Blossom, c’est s’envelopper de sensibilité.
Cette année, pour fêter le hanami, Guerlain a
demandé à un artiste fasciné par les leurs de
revisiter l’emblématique Flacon aux Abeilles.
Philippe Ferrandis l’habille d’une bague qu’il a
spécialement sculptée, deux leurs de sakura
en émail, or 24 carats et cristaux. Telle une
pièce de haute création, chaque bijou a été
posé à la main sur les 4 205 exemplaires de
cette édition limitée.
Cherry Blossom Millésime 2024, 790 €,
Guerlain
C’est une authentique Parisienne. Héritière
de Femme et de Madame Rochas, elle a reçu
de ses aînées une élégance qui s’incarne
dans son allure, dans sa grâce et dans son
sillage. Chypre loral, Mademoiselle Rochas in
Paris s’inscrit dans la lignée couture de cette
Maison qui a toujours cultivé la sophistication.
C’est sa signature. Mais qu’est-ce que le chic
quand on a 20 ans aujourd’hui ? Pour les
parfumeurs Anne Flipo et Tanguy Guesnet,
il est l’essence de ce « frenchic » qui ne laisse
personne indiférent. Il a la pétillance fruitée
de la fraise et de la framboise, tandis que mille
pétales de rose et de jasmin relètent son cœur
sensible sur des bois de santal et de vanille
qui lui donnent son élégance en héritage. Un
air féminin parisien que l’on respire des quais
de la Seine à la butte Montmartre, comme
une invitation au bonheur. Et ça n’existe nulle
part ailleurs !
Mademoiselle Rochas in Paris, 119 €,
Rochas

53
BEAUTÉ Parfums
En montant l’intensité de son
sillage reconnaissable entre tous,
Pour Un Homme de CARON Parfum
signe une puissance d’une fidélité
absolue à sa composition originale
et d’une modernité plus que jamais
en phase avec l’époque.
INTENSÉMENT masculin
Par Catherine Jazdzewski
P
aris, 1904. Le modernisme émerge. traduire dans le lacon, reconnaissable entre tous et qui
Ernest Daltrof rencontre Félicie fait corps avec le parfum. D’où ses facettes modernisées,
Wanpouille. Ils ont en commun le son verre teinté d’un vert profond dont le dégradé incarne
goût de l’inattendu, une curiosité cette nouvelle intensité, de même que son capot en
pour l’esprit de leur temps qui va les métal aux relets miroitants. Comment transposer en
amener à fonder la Maison CARON. images une senteur qui constitue pareille signature ?
Après avoir créé des parfums qui Olivia de Rothschild le fait talentueusement, initiant un
apparaissent comme le miroir de territoire visuel en parfaite osmose avec l’olfactif. « J’ai
cette époque en mouvement, tels voulu créer un espace visuel dans lequel les parfums puissent
Tabac Blond ou En Avion, Ernest Daltrof, parce qu’il sent s’exprimer par eux-mêmes. Entre fantasmes et imaginaire,
que les hommes se lassent de leurs eaux de Cologne, chacun doit pouvoir laisser libre cours à son interprétation,
imagine Pour Un Homme de CARON. Sa composition à ses rêves », raconte la directrice artistique de la Maison,
révolutionnaire est construite sur une dualité, un accord qui a entremêlé les temps avec une référence design
lavande-vanille dont l’épure fascine encore les parfumeurs. aux années 70 et un rendu photographique propre à la
Premier parfum masculin, Pour un Homme de CARON décennie 90, le tout travaillé dans un lou contrasté qui
deviendra culte et traversera le siècle sans jamais se trouble les repères, une invitation à sentir, s’imprégner
départir de sa modernité. Aujourd’hui, le tandem que de cette sublime et envoûtante intensité. Déjà, il semble
forment Ariane de Rothschild et Jean Jacques personniie que la lavande iltre…
plus que jamais l’audacieuse créativité de CARON. Elle
s’est déjà incarnée dans une vingtaine de parfums. Là,
en apportant à ce masculin reconnaissable entre tous
une nouvelle puissance, ils composent le futur de ce
mythe sans jamais le détourner de son rainement. Ils
le magniient. « La magie de Pour Un Homme de CARON
tient à sa simplicité. Je voulais rendre hommage à Ernest
Daltrof, le remercier pour ce parfum dont j’ai totalement
respecté l’écriture », explique le parfumeur, qui se sent à
la fois héritier et passeur. Jean Jacques n’a en efet pas
touché à une note de la partition olfactive. Il l’a gardée
intacte, montant juste l’intensité de ses deux essences
pour leur donner plus de sillage, plus de présence.
La puissance du mythe
Dès qu’on le sent, l’énergie émotionnelle de Pour Un Homme
de CARON Parfum est perceptible, intense, magnétique.
Les hommes, mais également leurs contemporaines,
vont se fondre dans ce sillage qui est leur double, leur Pour Un Homme de CARON Parfum, six formats
seconde peau. Cette montée en puissance devait aussi se disponibles, à partir de 87 €. parfumscaron.com
54
 À
priori, on pourrait penser
que Monsieur de Givenchy
et Benjamin Clementine n’ont
rien en commun. Le chanteur,
poète et comédien anglais est
pourtant le ils spirituel du
grand couturier. S’ils ne se sont
jamais rencontrés, ils partagent
les mêmes engagements,
les mêmes valeurs. Ils représentent une masculinité
portée par une élégance autant d’allure que d’esprit.
Leur philosophie ? Le respect, l’ouverture, l’attention
portée aux autres. Toutes ces qualités résonnent dans le
parfum porté par Benjamin Clementine. Il est sa « part »
parisienne. Les débuts de l’artiste dans la capitale
française ont façonné l’homme qu’il est. S’il vit à Londres,
Paris est sa ville de cœur, celle où il se ressource, où il
a construit sa personnalité, bâtit sa communauté qui a
pour langage la culture, l’audace Givenchy et qui, avec
Gentleman Society Extrême, airme plus haut, plus fort
la richesse de son multiculturalisme.

Essence de l’homme moderne

UNE SOCIÉTÉ DE gentlemen
Par Catherine Jazdzewski
L’élégance est la signature de Givenchy, le savoir-être celle de Gentleman Society Extrême,
un parfum dont l’ambassadeur est Benjamin Clementine. L’artiste anglais perpétue
l’esprit de la Maison par le biais d’une communauté jeune,
moderne, très Givenchy.
Développé par la parfumeuse Karine Dubreuil, ce parfum
porte la signature olfactive de Gentleman Society, une
dualité leur-bois comme une dose d’adrénaline et de
dépassement de soi. Le parfum s’ouvre sur un nouveau
soule épicé aromatique. L’essence de menthe poivrée
associée à la sauge sclarée crée un éclat de fraîcheur
saisissant, contrasté par la noix de muscade. Absolue
de narcisse, concrète d’iris et vétiver, l’accord originel
est texturisé par une absolue de café d’Éthiopie. Le
rendu est inattendu. Via la menthe poivrée de tête,
cette note de café donne la sensation d’être glacée
tout en révélant ses facettes profondes. Quant au
cèdre de l’Himalaya et au santal australien, ils sont
exacerbés par une essence de patchouli d’Indonésie
et une absolue de vanille, ce qui donne à Gentleman
Society Extrême une sophistication, une sensualité qui
se déploient en fond… et à fond. Totem du parfum, le
lacon reprend les codes de l’original. Ses lignes sont
fortes et épurées avec un laquage intérieur noir et un
capot minimaliste. Et il porte en son centre l’emblème
de la Maison, le logo 4G qui signe toutes les créations
Givenchy. Sa teinte est ici canon de fusil, radicale comme
le parfum, comme ceux qui le portent et qui composent
cette génération Benjamin Clementine, chic et edgy.

Gentleman Society Eau de Parfum Extrême, 105 €

les 60 ml, 135 € les 100 ml, Givenchy.
givenchybeauty.com

55
BEAUTÉ Soins

La Maison Carita, Les plus belles expériences beauté se vivent à

UNE ADRESSE EN OR ! la Maison Carita. Visage, corps et cheveux, on

expérimente cette saison du soin hautement
Par Catherine Jazdzewski
sensoriel pour la nuit, on adopte la coupe
retravaillée sur mesure et on booke un
massage holistiquement bienfaisant réalisé
par une équipe championne.

VOTRE SOMMEIL VIVEZ UNE EXPÉRIENCE RÉÉQUILIBREZ, RÉÉNERGISEZ CHANGEZ DE TÊTE,

SERA D’OR RELAXANTE INOUÏE VOTRE CORPS PAS DE STYLE

« Nous prenons soin de vos rêves. »
Jamais ce mantra des sœurs Carita
n’a été autant incarné que dans le
baume de nuit énergétique multi-
strate régénérant Or Rejuvenic. Il agit
à la source de l’énergie cellulaire, sur
les mitochondries. Si on dort mal, le
rythme de celles-ci faiblit. La peau
ne se régénère pas bien. Composée
de minéraux, d’Or Biotech 24K et de
niacinamide dosée à 5 %, sa formule
hautement sensorielle relance leur
resynchronisation. Quand on dort
mal, cela se voit sur le visage. D’où son
parfum mandarine-leur d’oranger qui
améliore la qualité du sommeil selon
les principes de la neuroscience. Cet
accord doux, apaisant et thérapeutique
est l’ultime expression du lâcher-
prise. On le sent, on le ressent dans
sa gestuelle d’application. Un rituel
d’exception qui, par ses stimulations
et ses eleurages, détend, relaxe. Le
visage est reposé comme jamais.
Or Rejuvenic Le Baume de Nuit
Énergétique, pot de 50 ml, 550 €
Pour compléter l’expérience Or
Rejuvenic, prenez rendez-vous pour
le soin bioénergétique de la peau et
des fascias. Il connecte peau et esprit
par des gestes tour à tour lents et
profonds qui modèlent l’enveloppe
ibrillaire. Cette partition holistique se
joue dans une cabine nimbée d’une
lumière bleutée relaxante et sur un
fond de musique hypnotique. Chaque
toucher se traduit en sons. Cette
musicothérapie réceptive s’achève
par un shot d’hydrolat de mélisse
relaxant signé Amandine Chaignot.
Quel état à la sortie ? Mental apaisé,
corps réaligné, aura de peau retrouvée.
On est régénérée comme après une
douce nuit de sommeil.
Le Soin Holistique Régénérant Or
Rejuvenic - Régénération
de la peau et des fascias,
340 € pour 1h45 (avec la machine
Promorphose RF), 290 € pour 1h30
(manuel)
Savez-vous où pratiquent les meil-
leurs esthéticiennes, facialistes et
masseuses de Paris ? À la Maison Carita.
Ainsi Eva Dumont, sacrée cette année
championne de France de massage
2024. Un concours qu’elle a remporté
haut la main parmi 150 candidates, puis
une sélection resserrée de 146 thé-
rapeutes. « Je voulais transmettre quelque
chose qui me ressemble et qui ressemble
à la Maison que je représente en mettant
en scène un soin du corps et du visage
qui exprime ma vision sensorielle de la
peau. » Son talent est inspirant, et son
intransigeance un modèle hautement
stimulant. On prend rendez-vous pour
le protocole lauréat du concours qu’Eva
Dumont a revisité pour Carita. Sa
gestuelle apaisante libère les tensions,
rééquilibre les énergies. Ce moment
de sérénité et de relaxation permet de
reconnecter son corps et son esprit
pour leur insuler une énergie nouvelle.
La Chorégraphie Energetic,
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« Une coifure iconique n’a pas d’espace
mode, d’espace-temps. Elle est libre, tout
simplement », commente John Nollet.
Court, carré, long, déstructuré… le
directeur artistique de Carita revisite
les neuf coupes iconiques de la Maison
et les réinvente contemporaines, avec
des longueurs diférentes, un mix
de franges, une lumière particulière.
Catherine Deneuve, Françoise Hardy,
Jean Seberg les ont inspirées. On se
les approprie plus modernes, dans
l’air du temps. Cette collection Iconic
Metamorphosis, on l’adore et on l’adopte.
Maison Carita,
11, rue du Faubourg Saint-Honoré,
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56
 GLOSSIER
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180 €. chanel.com

La beauté FAIT SA MUE

Par Olivia de Buhren LEONOR GREYL
À l’occasion des 40 ans du Complexe
Énergisant, la Maison Leonor Greyl
complète sa gamme antichute
Chaque année de nouveaux produits cosmétiques apportent leur lot avec deux soins superstars, le
Sérum Énergisant et le Shampooing
de petites révolutions. Maquillage, soin de la peau ou des cheveux… Énergisant, qui stimulent et donnent
voici quelques pépites qui vont durablement changer plus de vitalité aux cheveux.
votre routine beauté. Sérum Énergisant, 109 € et Shampooing
Énergisant, 79 €. leonorgreyl.com

LE COLLAGÈNE, EST-CE IMPORTANT ?

Oui, parce qu’il est nécessaire de prendre soin de sa peau aussi de l’intérieur. Le collagène,
l’un des principaux constituants de notre corps, est la protéine qui structure la majorité
des tissus conjonctifs tels que la peau, les tissus osseux, les ligaments et les muscles. Il
aide à préserver son élasticité, à améliorer son hydratation et à prévenir les signes de l’âge.
De nos jours, les marques de cosmétique se battent pour nous proposer des collagènes
à boire performants. Nous avons particulièrement aimé le collagène de chez AIME,
proposé avec diférents goûts, matcha ou cacao. La marque COMBEAU, quant à elle, a
imaginé un petit stick facile à transporter, mais sans goût (au moins pas de déception !).
Enin, AROMA-ZONE innove avec un goût neutre à un prix imbattable. À vous de choisir !
aime.co, aroma-zone.com, combeau.co

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BEAUTÉ Soins

Sophie Vann Guillon,

«
P rime Renewing Pack est
notre best-seller depuis 40 ans, commente avec
autant de passion que de plaisir Sophie Vann
Guillon, CEO de Valmont. C’est le chouchou des
dames, il agit comme une baguette magique. Elles
constatent immédiatement, de leurs propres yeux,
CEO de Valmont combien il les embellit. Il leur apporte du bonheur. »
Et c’est tellement vrai… Dès qu’on l’essaie, on ne
jure plus que par lui. Ne mâchons pas nos mots : ce soin est un masque extraordinaire
grâce auquel le visage irradie dès le matin, et jusqu’au bout de la nuit… Quand Valmont
le conçoit en 1984, la cosmétique cellulaire, qui n’en est qu’à ses balbutiements, est
réservée à quelques privilégiés. Prime Renewing Pack, l’un des premiers soins à conjuguer
science et eicacité, confort et plaisir, va être le starter non pas de sa démocratisation,
mais de son rayonnement. Il initie aussi l’action polyvalente puisque Prime Renewing
Pack « a trois façons de donner le sourire ». Célébrer ses 40 ans est une fête pour la peau,
et pour les jeunes femmes qui, de génération en génération, rejoignent le cercle de ses
initiées. Il se vend un pot de Prime Renewing Pack toutes les demi-heures dans le monde.
Pour une Maison comme Valmont, ce n’est pas rien !

La baguette magique du bonheur

Le matin, quand on se lève le teint terne, Prime Renewing Pack va le réveiller, stimuler
son éclat, si on l’applique en couche ine sur le visage et le cou et qu’on le laisse poser
trois à cinq minutes. C’est l’utilisation que conseille Valmont ; c’est aussi notre préférée,
et celle de toutes celles qui ont ce masque dans leur salle de bain. En in de journée,
quand on rentre fatiguée, que l’on doit sortir ou que l’on a juste envie de passer
une douce soirée, celui que ses adeptes surnomment « le fer à repasser de la peau »
la lisse, l’uniformise, l’infuse de fraîcheur. La fatigue et le stress disparaissent. Appliquez-
le par eleurages, laissez poser 20 minutes. À chaque fois, on rince à l’eau tiède. Enin,
les trentenaires aiment le garder la nuit en sleeping mask anti-âge.

Les secrets d’une formule « waouh »

Le soin repose sur trois actifs : le menthol pour son action fraîcheur stimulante
immédiate ; le dioxyde de titane qui, par son efet buvard, absorbe les impuretés,

VALMONT,
puriie, rééquilibre le ilm hydrolipidique ; le Prime Cellular Complex, un complexe
exclusif et breveté Valmont à l’ADN Triple et l’ARN liposomé, qui agit aux
sources du vieillissement. Inchangée depuis sa création, cette formule a juste

40 ans de bonheur ! été enrichie en 2014 de peptides, ce qui démontre la modernité intemporelle
de ce masque défatigant anti-stress qui a intégré ces super régénérants avant
Par Catherine Jazdzewski qu’ils ne deviennent à la mode.

Aucun soin n’est autant symbole de tradition et de

longévité que Prime Renewing Pack. Le best-seller
de Valmont fête ses quatre décennies en mettant
en avant son légendaire effet happyness.
Une édition Happy Mask
Un anniversaire comme celui-ci se fête dans la joie avec une édition limitée difusée dans le
monde entier. Didier Guillon a imaginé des smileys arty qui habillent de leurs sourires et de
leurs couleurs vives chaque pot de Prime Renewing Pack. Sa complicité avec les femmes sera
célébrée sur les comptoirs et les boutiques Maison Valmont par diférents événements et
surprises tout au long de l’année. À Paris, cela se passera bien sûr à la Maison Valmont pour
le Meurice. On a hâte…

Prime Renewing Pack, Masque Défatigant Anti-Stress, 270 € les 75 ml, Valmont
La Maison Valmont pour le Meurice , 6, rue Castiglione, 75001 Paris,
tél. : 01 44 58 10 10.
lamaisonvalmont.com

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BEAUTÉ Bien-être
Olympiae 2024,
NOUS VOILÀ !
Par Olivia de Buhren
Pour fêter les Jeux olympiques qui se
tiendront cet été à Paris, les clubs de
sports s’amusent à imaginer des cours
qui mixent plusieurs disciplines. J’ai testé
Olympiae 2024 à L’Usine Saint-Lazare.
L’
univers du sport est
toujours en constante
évolution. À l’approche
des Jeux olympiques,
j’avais entendu parler
de l’Olympiae 2024,
mais j’avoue que j’étais
un peu dubitative…
Donc j’ai testé.
Le cours dure 45 minutes et mobilise tous les
membres en alternant cardio et renforcement
musculaire, ce qui est idéal pour sculpter
son corps en peu de temps. Il s’agit en fait
d’une combinaison de mouvements issus de
disciplines olympiques : athlétisme, natation
et gymnastique, d’où son nom.
La séance commence avec un échaufement
ciblé sur la mobilité articulaire (ce qui
m’arrange bien, car j’ai souvent mal au
dos). Le coach nous fait ensuite travailler
sur l’enroulement de la colonne vertébrale,
puis le cours se poursuit avec des exercices
spéciiques à chacune des trois disciplines.
Je me mets en position pour les fentes
unilatérales. Ce n’est pas évident, mais je
tiens bon et hop, on enchaîne avec des
mouvements de natation, des exercices tels
que le « superman » bras tendus et croisés.
Autant j’ai de la force dans les jambes, mais
là, pour les bras, je soufre ! Enin, dernière
discipline : la gymnastique. Le coach nous
demande de tenir des postures comme le
crabe. Pas évident, mais ce qui est certain,
c’est que ces exercices aident à développer
la souplesse et la coordination.
Conclusion, le cours est assez ludique, je
suis repartie éreintée et, le lendemain, les
courbatures se sont bien fait sentir. Mais
me voilà presque prête pour les Jeux !
usinesportsclub.com
© L’Usine
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LE SOIN KOBIDO
EST UN ART
Après une carrière dans le design, Marine
Guillou Doré a choisi de rester dans le
beau en se formant à l’Authentique Kobido,
un art ancestral japonais de massage du
visage, enseigné seulement à une élite de
professionnels. Dans son boudoir cosy
de la rue de Beauce, au cœur du Marais,
Marine propose un soin liftant et repulpant
qui souligne, sculpte et rehausse tous les
traits du visage. Il allie deux techniques
certiiées : l’Authentique Kobido donc, du
grand maître japonais Shogo Moshizuki,
mais aussi le Face Sculpting Lifting, certiié
par l’ostéopathe russe Yakov Gershkovich.
Durant la séance, qui dure 1h30, vous
assistez à une véritable chorégraphie
de ses mains sur votre visage, lesquelles
dynamisent la circulation, stimulent
les méridiens et atténuent les rides
d’expression. Le résultat est immédiatement
visible et vous ressortez avec un teint
parfait, ce fameux éclat tant recherché
par les geishas.
Marine Guillou Doré vous fait aussi proiter
de soins du visage et du corps issus de
protocoles d’excellence mis en place par
des experts internationalement reconnus,
notamment le drainage et le remodelage
selon les méthodes Renata Franca et
Martine de Richeville. Un moment qui fait
du bien auprès d’une femme aux
mains de fées.
beausoinparis.fr
© innerskin
61
VOYAGE S’évader

IDÉES D’ESCAPADES
le temps d’un week-end, ou plus…
Par Jade Mahdavi et Clarisse Courtier

Après une semaine harassante, rien de mieux que de partir pour mettre
son cerveau en mode « repos » et « évasion ». Que ce soit par la route, en train ou en avion,
voici notre sélection de séjours à quelques heures max de la capitale. Proitez bien !

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 KÉA, GRÈCE,
One&Only Kéa Island,
préparation pour
une plongée

63
VOYAGE S’évader
P rès de Paris
HAUTS-DE-SEINE : si proche, si loin !
DOMAINE DE LA REINE MARGOT PARIS ISSY - MGALLERY COLLECTION
3, cours de la Reine Margot, 92130 Issy-les-Moulineaux
domainereinemargot.com
Distance : 20 minutes de Paris en voiture.
On y va pour : s’échapper de l’efervescence parisienne à quelques
minutes seulement de la capitale. Sur les hauteurs d’Issy-les-
Moulineaux, au sein d’un écrin de verdure, on admire à l’horizon
la tour Eifel. Après s’être imprégné du calme du jardin, direction le
spa ou la piscine pour compléter ce week-end bien-être.
On adore : dissimulé dans une ancienne chapelle, on découvre
un speakeasy où l’intimité est reine. Avec une petite dizaine de
places seulement, on y déguste pas moins de 400 rhums diférents.
FONTAINEBLEAU : au cœur de l’histoire
HÔTEL & SPA NAPOLÉON
9, rue Grande, 77300 Fontainebleau
hotelnapoleon-fontainebleau.com
Distance : 40 minutes en train de Paris.
On y va pour : un week-end dans un lieu emblématique, riche en
joyaux aussi bien historiques que naturels. Blotti dans une bâtisse
du XVIIe siècle, l’hôtel est idéalement situé, à quelques foulées du
château de Fontainebleau.
La table : parce que deux cuisines valent mieux qu’une, le chef
Romain Fabry propose une cuisine du terroir à « ses » façons, l’une
végétale, l’autre déroulant de grands classiques de la brasserie, au
sein du restaurant Empreinte. Pour les noctambules, rendez-vous
au bar de l’hôtel, ouvert jusqu’à la nuit profonde, pour déguster
des cocktails signature.
Le gros plus : le refuge bien-être de l’hôtel avec spacieuse piscine
en intérieur, hammam, sauna et plusieurs cabines de soins signées
Cinq Mondes.
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SAINT-GERMAIN-EN-LAYE : parenthèse champêtre
MAISON DU VAL
Route Forestière des Brancas, 78100 Saint-Germain-en-Laye
lesmaisonsdecampagne.com
Distance : 30 minutes en voiture de Paris.
Ce qu’on aime : plus qu’un hôtel, une maison où l’on se sent chez
soi à la campagne. Les chambres disposent toutes d’une magniique
vue sur le domaine et d’un lit douillet qui invite à traîner au lit toute
la journée. Bonne nouvelle, une grande bibliothèque est accessible
en cas de besoin de lecture.
On y va pour : des balades en forêt, des bains nordiques, des cours
de yoga en extérieur, de la pétanque, des parties de mölkky (jeu
de quilles) ou de Monopoly en cas de mauvais temps, mais aussi
des séances de cinéma.
La table : une cuisine de saison digne des meilleurs repas de famille,
à la seule diférence qu’il suit de glisser les pieds sous la table.
OISE : au plus proche de la nature
CABANES DES GRANDS CHÊNES
1, rue Jean Cocteau, château de Raray, 60810 Raray
cabanesdesgrandschenes.com
Distance : 50 minutes en voiture de Paris.
Ce qu’on aime : l’expression « week-end au vert » n’aura jamais
plus de sens qu’ici, perché dans ces cabanes en bois au milieu d’une
forêt de chênes. Coupé du monde, certes, mais pas du confort,
entre douche à l’italienne, chambre cocooning, coin salon et petit
déjeuner livré en chambre.
Le petit plus : certaines cabanes disposent d’une terrasse avec
bain nordique chaufé pour proiter d’un moment de relaxation.
Notre conseil : bien que la région soit riche en activités, entre
balades à pied ou à vélo, parcours de golf et terrains de tennis, on
vous conseille de ne pas oublier votre livre préféré pour bouquiner
en toute tranquillité.
 Maison du Val

© Nicolas Fagot Studio

Domaine de la Reine Margot Maison du Val

« AJOUTEZ DEUX LETTRES À PARIS :

C’EST LE PARADIS. »
JULES RENARD

Cabanes des Grands Chênes Hôtel & Spa Napoléon

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VOYAGE S’évader

E n France

« EN PROVENCE, LE SOLEIL SE LÈVE

DEUX FOIS : LE MATIN ET
APRÈS LA SIESTE. »
YVAN AUDOUARD
© Mr Tripper

Mas Re.Source

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GARD : entre Cèze et lavandes

MAS RE.SOURCE
1328, chemin du Terme, 30630 Monclus
masresource.fr

Distance : à 3 heures de Paris.

Durée : un long week-end, voire une petite semaine.
On y va pour : se ressourcer dans un endroit qui porte bien son
nom. Dans cette ancienne ferme transformée en havre de paix, on
proite d’un immense espace. Seulement une poignée de grandes
chambres sont mises à disposition ain de proiter d’une expérience
hors du temps. Tenue par un duo de propriétaires attentionnés,
cette bâtisse typiquement occitane cache derrière ses portes un
service tout simplement parfait.
La table : un menu fait maison concocté par Rémy et Marc
Étienne-Coussedière pour tous les convives. Produits du marché
et inspirations du jour.
Le plus : la rencontre. En si petit comité, on tisse des liens, on se
rapproche, et c’est justement cette ambiance conviviale qui fait
tout le charme du lieu.

AIX-EN-PROVENCE : relax, take it easy

Les Lodges Sainte-Victoire

LES LODGES SAINTE-VICTOIRE

2250, route Cézanne, 13100 Le Tholonet
leslodgessaintevictoire.com

Distance : 3 heures de train depuis Paris, puis 20 minutes en voiture.

On y va pour : prendre soin de soi. C’est le maître mot de ce séjour
puisque le Spa Esthederm de l’hôtel permet de réaligner le corps
et l’esprit le temps d’un week-end avec des soins adaptés.
Ce qu’on aime : pouvoir proiter d’un extérieur et d’un intérieur qui
font du bien. Sur le transat la journée, sur la table de massage le soir !
Notre astuce : puisque le soleil provençal tape fort, on vous
recommande la fameuse crème solaire Esthederm pour bronzer
sans brûler.

AIX-EN-PROVENCE : culture et architecture

© Mr Tripper

VILLA LA COSTE Mas Re.Source

2750, route de la Cride, 13610 Le Puy-Sainte-Réparade
chateau-la-coste.com

Distance : 3 heures de train depuis Paris, puis 30 minutes en voiture.

Durée : un week-end.
On y va pour : au sein du domaine du Château La Coste, on trouve
le gîte et le couvert dans la villa éponyme, mais aussi un musée à
ciel ouvert avec des œuvres d’artistes de renom.
Le plus : le luxe de proiter d’un des plus beaux parcs de la région,
mais aussi d’un service remarquable dans n’importe laquelle des
suites, dont certaines avec piscine privée. Sans oublier la vue
exceptionnelle sur le Lubéron et ses alentours.
La table : ou plutôt « les tables », car on se fait plaisir à la Villa La Coste.
Entre le restaurant étoilé signé Hélène Darroze, la cuisine de braise
de l’Argentin Francis Mallmann, la terrasse ensoleillée pour les
beaux jours, le café de Tadao Andō ou encore le restaurant italien
© Richard Haughton

Vanina, on est plus que royal au bar !

Villa La Coste

67
VOYAGE S’évader

Hostellerie La Cheneaudière

© Hostellerie de Levernois

Hostellerie La Cheneaudière Hostellerie de Levernois

La Nauve Hôtel & Jardin

Les Maisons de Léa

Marty Hotel

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 BOURGOGNE : c’est si Beaune !
HOSTELLERIE DE LEVERNOIS
Rue du Golf, 21200 Levernois
levernois.com
Distance : à 2 heures de Paris, en train et en voiture.
Durée : un long week-end pour bien décompresser.
On y va pour : proiter d’un séjour de luxe. Avec un parc et une
rivière comme voisins, on proite du charme de ce château réhabilité.
Subtil mélange entre héritage et codes contemporains, on plonge
dans l’identité d’un lieu pas comme les autres.
La table : c’est le gros plus de ce Relais & Châteaux. Avec Philippe
Augé aux commandes de La Table de Levernois, on s’octroie une
virée étoilée aussi savoureuse qu’unique. Des délices de Bourgogne
à retrouver avec des produits de saison et un circuit court. Mais ce
n’est pas tout : pour une expérience plus détendue et accessible, on
fait un détour par le Bistrot du Bord de l’Eau, une cuisine gourmande
réalisée avec les produits du marché et les légumes du potager.
Ce qu’on fait en plus : on ne vient pas à Beaune sans passer
par le fameux Clos des Mouches de Joseph Drouhin. Avec plus
de 100 ans de savoir-faire familial, on fait vivre à son palais un
délice inégalé en matière d’œnologie. Entre tradition, modernité et
terroir unique, c’est l’occasion de s’essayer à l’une des plus grandes
réussites de la région.
BORDEAUX : le plus artsy
MARTY HOTEL
153, rue Georges Bonnac, 33000 Bordeaux
marty-hotel.com
Distance : à 2 heures de train depuis Paris.
Pour qui : les férus d’art en tout genre ! Le Marty, c’est « la »
référence bordelaise pour savoir ce qui se passe dans le domaine
artistique, aussi bien par sa curation en constante ébullition que
par les précieux bons plans fournis par le concierge.
Le plus : toutes les œuvres pouvant être achetées, rien n’empêche
de repartir avec son coup de cœur… et de revenir une autre fois
au Marty dans une toute nouvelle ambiance.
La table : grâce au terroir riche et varié de la région bordelaise,
on découvre une panoplie de spécialités locales, du petit déjeuner
jusqu’au dîner.
« LES FRANÇAIS SONT SI FIERS DE
LEURS VINS QU’ILS ONT DONNÉ À
CERTAINES DE LEURS VILLES LE NOM
D’UN GRAND CRU. »
OSCAR WILDE
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COGNAC : jardin d’Éden
LA NAUVE HÔTEL & JARDIN
12, rue de la Nauve, 16100 Cognac
almae-collection.com/lanauve/
Distance : 3 heures de Paris en train.
On y va pour : une escapade en pleine nature, au cœur d’un parc
de 4,5 hectares planté de leurs, d’arbres fruitiers et de légumes
oubliés. Deux bâtisses restaurées par des artisans de la région se
dressent sur ce domaine, le tout complété par une piscine, deux
restaurants, une bibliothèque, un potager et une pêcherie.
On adore : le format intimiste de cette propriété avec 12 clés
seulement pour un service aux petits soins.
On visite : à quelques pas seulement du centre de Cognac, on
découvre l’histoire de la Maison Hennessy, des vignes aux chais
historiques, en inissant par une dégustation de cognac.
HONFLEUR : à la normande
LES MAISONS DE LÉA
Place Sainte-Catherine, 14600 Honleur
Distance : à 2 heures de voiture de Paris.
Durée : le temps d’un week-end revigorant.
On y va pour : se sentir comme à la maison grâce à un service
d’hôtel aux petits oignons. Ici, tout est cosy et spacieux. L’idéal pour
une escapade en amoureux, entre amis ou en famille et découvrir la
jolie ville de Honleur au charme tout ce qu’il y a de plus normand.
Le plus : son spa pour se faire chouchouter et se détendre dans
une atmosphère délicate et chaleureuse, à deux ou bien tout seul.
La table : dans une ambiance tout aussi cocooning que le reste, on
se délecte de plats savoureux dans un univers convivial. On proite
d’être au bord de l’eau pour déguster des poissons et fruits de mer
frais, mais également des produits de cette terre normande qui
regorge de ressources bienfaitrices.
ALSACE : délices
HOSTELLERIE LA CHENEAUDIÈRE
3, rue du Vieux Moulin, 67420 Colroy-la-Roche
cheneaudiere.com
Distance : 1h30 en train jusqu’à Strasbourg, puis 45 minutes en
voiture.
Ce qu’on aime : la nature abondante qui entoure l’hôtel et promet un
séjour doux et paisible, entre Strasbourg et Colmar. L’établissement
propose 45 chambres, toutes décorées avec soin, idèles à l’esprit
des Relais & Châteaux.
Le petit plus : l’espace Nature-Spa de 2 500 m2 en pleine nature.
Au programme : piscines intérieures, piscine naturelle, lotarium
pour se détendre dans l’eau salée, bain nordique à jets massants
ou encore saunas sont la promesse de merveilleux moments placés
sous le signe du bien-être.
La table : ou plutôt « les tables », car l’ofre de restauration est
plurielle avec un bufet en libre-service, un restaurant bistronomique
et un gastronomique pour dîner de manière plus intimiste.
VOYAGE S’évader

« LA FRANCE EXCELLE DANS

L’EXQUIS ; ELLE EST MÉDIOCRE
Coquillade Provence
DANS LE COMMUN. »
ERNEST RENAN

Coquillade Provence

AVIGNON : La vie de château près d’Avignon

COQUILLADE PROVENCE
Hameau le Perrotet, 84400 Gargas
coquillade.fr

Distance : 2h30 de train depuis Paris.

On y va pour : un tout-en-un absolument parfait. Au cœur du
Lubéron, c’est une escapade au milieu des vignes qui agit tel un
cocon protecteur et hors du temps. On découvre une région, on
proite d’un service aux petits soins, on déguste une gastronomie
hors norme, on se fait chouchouter dans un spa incroyable, on
passe tout simplement un séjour mémorable.
La table : avec ses trois restaurants allant du gastronomique au
bistronomique, avec terrasse pour une ambiance à la cool, on a
vraiment l’embarras du choix. Pour ceux qui voudraient boire un
verre, deux bars sont accessibles, un pour le jour et l’autre pour la
nuit, ain d’ofrir un service en continu.
On adore : pouvoir réaligner sa balance intérieure à l’aide de
programmes sur mesure comprenant aussi bien des soins
thérapeutiques que du sport, pour un esprit sain dans un corps sain.
Notre conseil : pensez à réserver le plus vite possible, car il n’existe
pas deux expériences comme celle-ci…

MARSEILLE : le grand bleu

TUBA CLUB
2, boulevard Alexandre Delabre, 13008 Marseille
tuba-club.com

Distance : 3h30 de train depuis Paris.

On y va pour : être au soleil et les pieds dans l’eau, sur les traces
des plus grands plongeurs, comme Albert Falco ou le commandant
Cousteau.
Le gros plus : avis à ceux qui rêvent d’un séjour tranquille,
l’établissement ne dispose que de huit chambres et suites ain de
séjourner en petit comité devant le port des Goudes, à l’abri du
bruit et des regards indiscrets.
La table : impossible d’aller au Tuba Club sans se délecter de
l’excellente cuisine de Sylvain Roucayrol, le big boss de la cuisine
autour de la mer. On se trouve à bon port pour proiter pleinement
de ce que la Méditerranée ofre de meilleur.
© Stéphanie Davilma

Tuba Club

70
71
VOYAGE S’évader

E n Europe

Cosme, a Luxury
Collection Resort, Paros

72
 Cosme, a Luxury
Collection Resort, Paros

CYCLADES : découvrir Kéa et Paros

Alors que le printemps se fait encore timide à Paris, il rayonne de

mille feux sur la Terre des Dieux. Berceau de la civilisation occidentale,
la Grèce est une destination incontournable pour les amateurs de
sites archéologiques. Mais, au-delà de son riche passé, le pays est
béni d’une beauté naturelle, avec des milliers d’îles parsemant la mer
Égée. Escale à Kéa, à deux pas d’Athènes, avant d’atterrir à Paros.
Distance : 3 heures de Paris en avion.
Temps libre : quatre ou cinq jours, une semaine si possible. Cosme, a Luxury
Collection Resort, Paros

KÉA

Où dormir :
ONE&ONLY KÉA ISLAND
Vroskopos Bay, 840 02 Pisses
oneandonlyresorts.com

Perché sur une crique à seulement 30 minutes en bateau d’Athènes,

ce resort promet discrétion et intimité au sein de villas et de Private
Homes. Vue panoramique sur la mer Égée, intérieurs spacieux et
grandes baies vitrées s’ouvrant sur des terrasses extérieures et
piscines privées, telle est la promesse de cette escapade égéenne.

On adore :
• La cuisine grecque du restaurant Atria, faisant écho à l’ambiance
animée d’une authentique place de village.
• Les nombreuses activités à la découverte des merveilles naturelles
et culturelles de Kéa, sur terre et en mer.
• Le club pour les enfants pour proiter d’un week-end en toute
tranquillité.

PAROS

Où dormir :
COSME, A LUXURY COLLECTION RESORT, PAROS
84401 Naoussa
cosmehotelparos.com

Plus discrète que Mykonos, mais tout aussi séduisante, l’île de Paros
invite à la détente. Situé à quelques pas de Naoussa, village typique L’île de Kéa
des côtes grecques avec un petit port de pêche, l’hôtel Cosme se
fond dans le paysage grâce à son architecture locale et sa décoration
aux nuances de blanc, beige et bleu. Outre les piscines privées dont
bénéicient certaines suites, l’hôtel dispose d’une vaste piscine face
à la mer et d’une autre, plus intime, au sein du spa.

On adore :
• L’espace canapé et télescope perché sur le toit de l’hôtel pour
observer les étoiles.
• La cuisine grecque du chef Yiannis Kioroglou, à déguster face à
la mer la journée ou dans un jardin privé en petit comité le soir.
• L’accès direct à une plage avec transats privés.

On visite : le village de Naoussa pour déambuler dans les boutiques

avant de prendre l’apéro au Sante Cocktail Bar.

One&Only Kéa Island

73
VOYAGE S’évader
COPENHAGUE : simple et eicace
Si le Danemark est réputé pour son approche esthétique du design,
c’est également une notion que l’on retrouve dans le mode de vie de
sa capitale. À l’approche des beaux jours, c’est l’occasion de partir
en week-end découvrir cette cité aux mille saveurs, se balader à
vélo et s’initier à sa philosophie hédoniste.
Distance : 2 heures de Paris en avion.
Temps libre : un week-end prolongé.
Où dormir :
AXEL GULDSMEDEN HOTELS
Colbjørnsensgade 14, 1652 København V
guldsmedenhotels.com
Ce boutique-hôtel calme, situé pourtant pile-poil dans le cœur actif
de Copenhague, est idéal pour un week-end à la fois reposant et
riche en escapades. Chambres confortables, terrasse verdoyante
pour boire un verre, prêt de vélos (indispensables ici) et animaux
bienvenus, tout est pensé pour passer un agréable moment.
On visite :
• Le Louisiana Museum of Modern Art, à une petite heure de train
du centre.
• Le Designmuseum Denmark, dont la réouverture a beaucoup
fait parler.
• La HAY House, la maison-mère de la marque éponyme et
emblématique.
On se délecte :
• D’un bon verre de vin chez Bar Vivant, après une balade le long
des quais.
• Des derniers instants de Noma, le meilleur restaurant du monde,
qui fermera ses portes à la in de l’année.
• D’un dîner de chef typiquement danois chez Höst, pour s’imprégner
des inspirations de la ville.
Notre conseil : parce que la météo peut être très changeante,
pensez à vous munir à la fois d’un short et d’un K-Way.
VIENNE : déconnexion au septième ciel
Ancienne capitale de l’Empire des Habsbourg, Vienne garde de ce
passé un fort héritage baroque. Haut lieu de la musique européenne
et demeure des plus grands compositeurs, la ville compte ainsi
de nombreuses demeures insolites, palais, jardins, monuments
et musées témoignant de son passé glorieux. 1, 2, 3, musique !
Distance : 2 heures de Paris en avion.
Temps libre : un week-end, et plus si ainités.
Où dormir :
THE HOXTON, VIENNA
Rudolf-Sallinger-Platz 1, 1030 Vienne
all.accor.com
Après les ouvertures récentes à Rome, Barcelone ou encore Berlin,
The Hoxton vous emmène valser à Vienne. Derrière sa façade en
marbre d’origine, l’hôtel dévoile une décoration inspirée du design
autrichien du début du XXe siècle avec une touche de couleurs :
sol en terrazzo bleuté, meubles vintage, rideaux à motifs, sans
oublier les aiches rétro présentes un peu partout. Le plus ? La
piscine en rooftop pour prendre un verre avec vue panoramique
et proiter du beau temps.
On visite :
• Le MAK, pour admirer une vaste collection d’objets, meubles et
arts décoratifs, modernes et contemporains.
74
• Le Mumok, musée d’art moderne qui abrite des œuvres de Picasso,
Klee ou Warhol, pour ne citer que quelques célèbres artistes.
• Le quartier de Neubau, pour ses boutiques de créateurs uniques.
On se délecte :
• D’un déjeuner typiquement viennois chez Huth Gastwirtschaft.
• D’un vrai schnitzel chez Specht.
• D’un brunch aux inspirations méditerranéennes et israéliennes
chez Seven North.
BUDAPEST : à la croisée du Danube
Si vous avez aimé le ilm The Grand Budapest Hotel et son esthétique
à la fois grandiloquente et déjantée, vous vous sentirez comme
un poissant dans l’eau dans cette somptueuse capitale d’Europe
de l’Est. Avec son architecture puissante et ponctuée de détails
saisissants, Budapest a conservé toutes les splendeurs de l’Empire
austro-hongrois.
Distance : 2 heures de Paris en avion.
Temps libre : un week-end.
Où dormir :
W BUDAPEST
Budapest, Andrássy út 25, 1061 Budapest
marriott.com
Sans aucun doute l’hôtel le plus spectaculaire de la ville. Situé en
face de l’opéra, ce bâtiment d’inspiration Renaissance n’est autre
que l’ancien palais Drechsler qui, il y a peu, abritait l’Institut du
Ballet. Sans oublier son restaurant Nightingale by Beefbar, qui
vise à créer une symphonie de goûts et de textures où chaque
bouchée raconte une histoire et où chaque plat est une œuvre d’art.
On visite :
• Pas de Budapest sans thermes. Pour une expérience calme et
intimiste, les bains de l’hôtel sauront vous détendre. Il est également
possible de réserver un massage ain de inir la journée en beauté.
• Les Halles centrales de Budapest, aussi bien pour leur architecture
que pour l’authenticité des produits qu’on y trouve.
• Le Palais de Budavár, surplombant toute la capitale, pour une
vue imprenable sur la ville, mais aussi pour découvrir la riche
histoire du bâtiment et des trésors qu’il renferme.
• Les fameux Romkocsma, d’anciennes ruines aujourd’hui
transformées en bars.
À la découverte d’un emblème :
MATILD PALACE, A LUXURY COLLECTION HOTEL, BUDAPEST
Vaci Utca 36, 1056 Budapest
marriott.com
Une adresse incontournable pour se représenter le mode de
vie au temps de l’Empire austro-hongrois. Si vous souhaitez y
dormir, vous serez bercé par l’histoire de la famille impériale, mais
sachez que l’établissement vaut également le détour pour boire
un verre sur l’incroyable terrasse surplombant la capitale. Un
instant précieux qui permet littéralement de remonter le temps.
On se délecte :
• De mets typiquement judéo-hongrois chez Rosenstein.
• D’un brunch aux inluences hongroises chez Déryné.
• D’un verre plus qu’original chez Black Swan, pour bien démarrer
la soirée.
Notre conseil : ouvrez les yeux à chaque coin de rue, Budapest
regorge de détails cachés dans la pierre de ses bâtiments.
 W Budapest

Matild Palace W Budapest

« L’EUROPE EST UN DON DE

LA GÉOGRAPHIE. »
ÉLISÉE RECLUS

Axel Guldsmeden Hotels The Hoxton, Vienna

75
VOYAGE S’évader

MILAN : design & dolce vita

Capitale de la mode et du design, Milan est l’une de ces villes où

une simple balade à pied s’apparente à une visite de musée. Et si ce
conservatoire à ciel ouvert est bien connu pour ses petites intempéries,
il dispose d’un bon nombre de refuges entre galeries d’art, boutiques
vintage et restaurants de choix.
Distance : 1h30 de Paris en avion.
Temps libre : le temps souhaité pour boire des spritz en terrasse.

Mandarin Oriental, Milan Où dormir :

MANDARIN ORIENTAL, MILAN
Via Andegari 9, 20121 Milan
mandarinoriental.com

Situé à quelques pas du Duomo, l’hôtel ofre volumes et tranquillité.

On apprécie particulièrement l’espace bien-être avec salles de soins
et piscine intérieure après une séance shopping. Côté gastronomie,
l’hôtel dispose de deux tables bien distinctes. La première, bien connue
des gourmets, est l’une des quatre tables deux étoiles Michelin de
Milan, tandis que l’autre, plus simple, est idéale pour déjeuner en
toute intimité.

À ne pas manquer :
• Le musée Triennale, pour découvrir l’évolution du design italien.
• L’espace d’exposition Armani/Silos, pour plonger dans l’élégance
du styliste Giorgio Armani.
• LùBar, pour un brunch à l’italienne dans une villa privée du XVIIIe siècle.
• Casa Fiori Chiari, pour dîner dans le nouveau restaurant branché
de Brera, l’un des plus jolis quartiers de Milan.
Vestige Son Vell

MINORQUE : entre ciel, terre et mer

Plus discrète que ses sœurs voisines Majorque et Ibiza, Minorque

est réputée pour ses plages de sable à perte de vue et ses criques
rocheuses. Au-delà de la beauté naturelle de l’île, les villages dont
l’inluence architecturale est marquée par le passage des Romains, des
Vandales, des Byzantins, des Turcs ou encore des Anglais prouvent
la richesse de Minorque et permettent de varier les sorties entre
vestiges historiques et farniente.
Distance : 1h30 de Paris en avion.
Temps libre : aussi longtemps qu’il vous plaira.

Où dormir :
VESTIGE SON VELL
Camí de Son March, 07760 Ciudadela, Minorque
vestigecollection.com

Blotti dans une grande maison du XVIIIe siècle au cœur d’une campagne
verdoyante, Son Vell incarne la beauté et l’élégance minorquine.
Chacune des 34 chambres et suites ofre des espaces généreux,
avec des jardins privés surplombant la campagne minorquaise, et
allie le charme de l’ancien à une décoration contemporaine. Au-delà
du confort, on apprécie la multitude d’activités proposées : cinéma
à la belle étoile, randonnée dans les sentiers alentour, à pied ou à
cheval, ou encore spots nautiques.

On visite :
• La Fondation Lithica, ancienne carrière reconvertie en centre culturel.
• La Cala Morell, pour un plongeon en eaux turquoise.
• Ciutadella, l’ancienne capitale de Minorque, et ses nombreux
monuments historiques.

On se délecte :
• De plateaux de fruits de mer chez S’Amarador, sur le port de Ciutadella.
• Des ravioles de langoustines du chef Miquel Sánchez chez Smoix,
Bib Gourmand au Michelin.
Vestige Son Vell • De tapas et vins naturels chez Lavall.

76

La Villa Pelopia en Grèce
et Max Aniort (photo de droite)
Le Collectionist,
LE VOYAGE
EXTRAORDINAIRE
Par Ni
« Dis donc, on a loué une maison Le
Collectionist cet été. Vous venez nous
rendre visite ? » C’est à cause de cette
proposition surprenante, entendue
à plusieurs reprises dans mes dîners
parisiens, que j’ai eu envie d’en
savoir un peu plus sur ce spécialiste
des voyages sur mesure. Rencontre
avec Max Aniort, président et
cofondateur de Le Collectionist.
L
e Collectionist est né de la volonté de Max
Aniort, Olivier Cahané et Eliott Cohen-
Skalli de concevoir des expériences
de vacances extraordinaires dans les
plus belles maisons à louer à travers
le monde. Dix ans plus tard, le pari est
réussi, Le Collectionist comptant 250
collaborateurs et 200 saisonniers. « Au départ, nous
avions l’idée d’une collection de maisons d’abord pour les
propriétaires et d’une collection de vacances, de souvenirs,
de moments importants pour les guests », nous conie
Max Aniort. Il y avait donc deux typologies de clients.
« L’intention était de créer les plus belles vacances du monde
en devenant maîtres dans l’art de dénicher la maison
parfaite pour chaque client et de la personnaliser grâce
à une multitude de services et d’expériences inoubliables.
Avec, bien sûr, l’objectif de devenir le leader de la location
haut de gamme de belles maisons en Europe. »
Le bonheur en un clic
« On était parti du constat suivant : Il y avait eu une
évangélisation de la location saisonnière grâce à Airbnb.
Les propriétaires les plus fortunés se sont dit qu’ils pouvaient
eux aussi louer leur maison, souvent fermée 11 mois sur
12, avec le personnel à demeure et les charges inhérentes
à ce genre de biens. Il leur manquait juste la plateforme
adaptée… » L’aventure Le Collectionist pouvait démarrer.
« Souvent, les propriétaires ont une démarche et une vision
entrepreneuriale de la location de leur maison. Comment
valoriser un “asset” de qualité, sans que le bien ne coûte trop
d’argent ni se détériore dans le temps ? Les propriétaires
louent régulièrement pour couvrir leurs frais », explique le
cofondateur de la start-up française, avant de poursuivre :
« Les deux premières destinations qui ont marché sont
Deauville et Saint-Tropez. À Saint-Tropez, on avait dealé
avec un agent immobilier dont le portefeuille était constitué
d’une trentaine de maisons et, à Deauville, on a bénéicié
du bouche-à-oreille grâce aux parents de copains. Dès
la première année, on a explosé nos objectifs. On a mis
ensuite un peu de temps à trouver le bon “business model”,
la bonne ofre pour séduire à la fois les propriétaires et
les locataires. Au départ, on n’était pas des intermédiaires
comme on l’est aujourd’hui, et ce que ne font pas les
plateformes. »
77
L’idée forte était de considérer comme premier client le
propriétaire qui n’a jamais le temps et lui apporter une
succession de services en mettant à sa disposition une
équipe locale. Il fallait lui expliquer que Le Collectionist
n’était pas juste un site internet qui liste de belles
maisons, mais, avec huit bureaux dans diférentes
destinations, que l’entreprise disposait des bons
prestataires pour répondre à toutes les demandes
des locataires.
Avec un portefeuille à in 2023 de 3 000 maisons,
appartements, chalets et… quelques îles privées, Le
Collectionist propose, via son équipe de concierges, une
ofre expérientielle valorisée de multiples services. La
start-up personnalise les séjours des hôtes et construit
avec eux leurs vacances parfaites en piochant dans
une collection de services exceptionnels allant de
l’organisation quotidienne à la gastronomie, en passant
par le bien-être et le sport, entre autres choses. Elle
sélectionne et teste soigneusement les partenaires
locaux, conçoit sur mesure des expériences magiques
et mémorables.
Une pépite de la Traveltech
En 2023, le volume d’afaires du Collectionist représente
130 millions d’euros sur lesquels est appliquée une
commission de 20 %. Avec un panier moyen – somme
de la location et des expériences – d’environ 30 000
euros, ce ne sont pas moins de 4 500 clients qui partent
en général une, voire deux semaines, en vacances
grâce au Collectionist.
Quel développement Max Aniort envisage-t-il pour sa
société ? « Continuer de racheter chaque champion local
et le passer sous bannière Le Collectionist, à l’image de The
Greek Villa en Grèce en 2022, pour consolider notre présence
ou diversiier nos destinations. En outre, on aimerait bien
ajouter une ligne dans nos revenus en apportant de la
valeur à ceux qui veulent devenir propriétaires grâce à
des “business plans Le Collectionist”. »
En efet, avec dix ans d’expérience dans la location
de villas, Le Collectionist dispose d’une connaissance
inégalée du marché de l’immobilier de luxe. Leur ofre
permet à des clients de louer la maison de leur rêve
avant de se décider à l’acheter, et Le Collectionist les
accompagne à chaque étape du processus d’acquisition.
« On voudrait également développer des packages, en
hors-saison, avril, mai et juin, auprès de communautés
qui aiment la cuisine, le bien-être, etc. »
Comme le souligne Max Aniort, « on a la chance d’avoir
des destinations incroyables dans notre pays, qui sont
source d’inspiration pour beaucoup de locataires. Pour
les étrangers, la France, c’est à la fois Saint-Tropez et
Courchevel, la Corse et Saint-Barth, Cannes et le Cap- Ferret.
Et même Paris ! » Qui plus est, la collection couvre le
monde entier, allant du Portugal, de l’Italie et de la
Grèce jusqu’aux stations de ski les plus légendaires
de Suisse et d’Autriche, en passant par les paysages
tropicaux des Caraïbes et de l’Afrique du Sud. Plages
immaculées, sommets enneigés ou paradis luxuriants,
Le Collectionist est présent aux quatre coins du monde.
Assurément, cette pépite de la Traveltech n’en a pas
ini de briller de mille feux.
lecollectionist.com
Le Collectionist EN 5 CHIFFRES
2014 : année de création.
3 000 : nombre de maisons dans la collection.
30 : nombre de destinations dans le monde.
4 500 : nombre de réservations en 2023.
130 : volume d’afaires en millions en 2023.
VOYAGE S’évader
H ors d’Europe
L’ISLANDE BY SCANDITOURS : à la conquête du nord
On se rapproche du solstice d’été et donc des journées ensoleillées
de cette fascinante île de l’Atlantique Nord, aux portes du cercle
polaire. Outre le climat toujours frais, la nature luxuriante de cette
terre de contrastes procure des émotions inoubliables.
Distance : 3h40 de vol depuis Paris.
Durée du séjour : 5 jours pour découvrir l’essence du pays.
On y va pour : découvrir une partie de l’île et avoir envie d’y retourner.
Pour une première visite, la côte sud avec le Cercle d’Or du parc de
Thingvellir, la chute de Gullfoss ou encore la région géothermale
de Geysir constitue la solution la plus judicieuse.
Où dormir : The Retreat at Blue Lagoon Iceland permet d’accéder
facilement aux sites incontournables. Dans un cadre moderne et
épuré, l’hôtel ofre en outre une vue unique sur le lagon. Quant à
ses thermes naturels, ils sont très prisés pour leurs bienfaits. Sans
oublier le restaurant étoilé au Michelin qui saura vous réconforter
après treks et balades.
Le plus : l’Islande étant un pays encore préservé, chaque randonnée
ou excursion vaudra largement les petites courbatures occasionnées.
Renseignements et réservations au 01 55 87 85 90 ou sur scanditours.fr.
À partir de 5 575 €.
ÉGYPTE : une expérience Kuoni Émotions
Riche de plus de 5 000 ans d’histoire, l’Égypte a captivé, bouleversé
et inspiré le monde entier. Pour explorer les secrets bien gardés des
pharaons, quoi de mieux que de voguer sur le Nil ? Embarquez à bord
d’une croisière pour découvrir toutes ces merveilles au il de l’eau.
Distance : 4h45 de vol depuis Paris.
Durée du séjour : 11 jours pour capturer la magie d’une autre ère.
On y va pour : mettre en lumière les savoir-faire et les légendes de
ce pays à l’histoire si mystique.
À ne pas manquer :
• Le Caire, pour les célèbres pyramides, le Sphinx, le Musée égyptien,
la Citadelle et le fameux bazar Khân al-Khalili.
• Louxor, qui abrite les tombes de Toutankhamon et de Ramsès II
dans la vallée des Rois, ainsi que le temple d’Abou Simbel dans la
vallée des Reines.
• D’autres villes le long du leuve, comme Assouan, Edfou et Kom Ombo.
On dort où : sur le fameux navire de croisière The Oberoi Zahra pour
imiter les mouvements des felouques d’antan.
Renseignements et réservations au 01 55 87 85 65 ou sur emotion.kuoni.fr.
À partir de 6 200 €.
78
TUNISIE : aux portes du Sahara
ANANTARA SAHARA TOZEUR RESORT & VILLAS
Mrah lahwar 2200, Tozeur
anantara.com/fr/sahara-tozeur
Distance : 2h50 de Paris en avion.
Durée du séjour : une petite semaine pour décrocher et se dépenser.
Ce qu’on aime : depuis la récente liaison directe entre Paris
et Tozeur, les portes du Sahara n’ont jamais été aussi proches.
L’occasion de se la couler douce avec, en prime, le soleil assuré.
On y va pour : une expérience autochtone inédite. Chambres
comme villas disposent de grandes baies vitrées donnant sur le
désert, de terrasses avec salon extérieur et brasero et, pour les
villas, de piscines privées à l’abri des regards.
À ne pas manquer :
• Le Chott el-Gharsa, l’un des plateaux de tournage de Star Wars,
à visiter en 4x4.
• Chebika, une oasis de montagne avec cascade et palmeraie.
• Un cours de yoga en plein désert, organisé par l’Anantara Sahara
Tozeur Resort & Villas.
MAROC : échappée sauvage
LA FIERMONTINA OCEAN
NR 260 Houmat Eljediane centre Sahel, Larache
laiermontinaocean.com
Distance : 3 heures de Paris en avion.
Temps libre : le temps nécessaire pour vous ressourcer.
On y va pour : une expérience de luxe authentique sur la côte sauvage
marocaine. Entre dunes et océan, les suites et villas recouvertes de
pierres locales s’intègrent parfaitement au paysage. Pour compléter
ce décor de rêve, jardins et piscines privées proitent d’une vue sur
l’océan, tandis que de grandes baies vitrées permettent d’observer
le ciel étoilé en s’endormant.
Le petit plus : les spécialités marocaines préparées par les
cuisinières locales, comme le tajine d’agneau, la pastilla au poulet
ou le couscous aux légumes, le tout à déguster face à la mer.
Pour se dépenser : à cheval ou à pied, au bord de l’eau ou dans
les dunes, on découvre un Maroc encore méconnu, où chèvres et
moutons évoluent au cœur d’une nature préservée.
LITTORAL MAROCAIN : coquillages et crustacés
THE ST. REGIS LA BAHIA BLANCA RESORT, TAMUDA BAY
267, route Fnideq Restinga, Fnideq 93200
marriott.com
Distance : 3 heures de Paris en avion.
Pour qui : situé sur une plage de sable blanc paradisiaque de
Tamuda Bay, The St. Regis est fait pour les amoureux de la nature en
quête de relaxation. Toutes dotées de balcons privés, les chambres
ofrent une vue imprenable sur le bleu de la mer.
Le petit plus : bien que moderne, la décoration s’inspire des riads
traditionnels marocains et inclut de nombreux éléments artisanaux.
Le gros plus : gommage pour le corps, hammam ou encore
massages, l’espace bien-être ofre des soins exclusifs sur mesure
pour s’occuper de soi tout au long du séjour.
 The Oberoi Zahra

The St. Regis La Bahia Blanca Resort

Anantara Sahara Tozeur Resort & Villas

La Fiermontina Ocean

« SI LE MONDE N’ÉTAIT PAS

SI BEAU, ON RISQUERAIT TOUS
DE DEVENIR CYNIQUES. »
PAUL AUSTER

© Alessio Mei

The Retreat at Blue Lagoon Iceland La Fiermontina

The Ocean
Hoxton, Vienna

79
VOYAGE Croisière

80

D
eux ponts, deux mesures
La queue s’étire sur une bonne
centaine de mètres. Avant de
monter à bord, les croisiéristes
sont invités à passer par des
portiques de sécurité. Soudain,
accompagné par un membre de MSC Croisières,
un petit groupe de six personnes fend la foule et
embarque sans attendre. Les têtes se dévissent,
mais aucune star n’est à repérer dans leur rang. Les
bienheureux voyagent simplement au sein du Yacht
Club. Niché à l’avant du navire, avec vue imprenable
sur la mer, ce « navire dans le navire » réactualise les
premières classes d’autrefois et dispose pour ce faire
de lieux réservés – restaurant, solarium, piscine et
jacuzzi en rooftop –, soit plus de 1 700 m2 d’espaces
privatisés en plein air où sont oferts une cohorte de
services directement empruntés aux grands hôtels.
À commencer par un concierge et un majordome
disponibles 24h/24. Pas de cohue ici, peu de familles
ou d’enfants, essentiellement des couples, de tous
les âges, et quelques petits groupes d’amis. Au total,
300 passagers sur les quelque 6 700 accueillis à bord.
Certains logés dans des suites de 25 m2, d’autres dans
des duplex avec jacuzzi sur le balcon, les plus nantis
dans des suites qui atteignent les 150 m2. Tous avec
champagne à discrétion. Autant de privilèges qui
justiient des tarifs au moins quatre fois supérieurs
à ceux pratiqués dans le reste du navire.
Las-Vegas-sur-Mer
Étendue sur les ponts 6, 7 et 8, sur une longueur
à chaque fois de 300 mètres, la « World Galleria »
constitue l’autre attrait majeur du World Europa.
Sous un dôme cinétique scintillant en LED, c’est là
MSC World Europa,
LA CROISIÈRE XXL
Par Sophie Giagnoni
Montre en main, il faut cinq minutes pour parcourir les 333 mètres qui séparent la proue
de la poupe du MSC World Europa. Multipliés par ses 22 ponts, cela fait 110 minutes,
que l’on peut tranquillement pousser à un peu plus de deux heures si l’on tient compte
des escaliers qui les séparent. Pas de quoi occuper une semaine à bord. Alors, qu’en est-il ?
Elle s’amuse ou elle s’ennuie, la croisière ?
le cœur battant du bateau où une foule bigarrée
et internationale se retrouve chaque soir au retour
des excursions : 13 restaurants, une vingtaine de
bars, des animations en tout genre, jeux d’arcade,
théâtres, casino, boutiques de luxe, cinéma 5D,
concert improvisé dans les coursives, cours de danse…
On n’est pas sans penser à Las Vegas, avec ses
divertissements ouverts jour et nuit, sa vie animée,
son strip, ses restaurants à thème et ses décors
extravagants. D’ailleurs le capitaine du navire est
habilité à décerner des certiicats de mariage, qui
n’ont pas plus de valeur que ceux de Las Vegas, mais
le décorum est là, ballons, banderoles et invités par
centaines… Impressionnante, cette galerie trouve
un prolongement à sa hauteur dans la promenade
semi-extérieure qui s’étire sur un peu plus de
100 mètres, entre les bras de l’étonnante poupe
en forme de Y du bateau. On déambule là sous
les balcons étagés de 11 ponts, que balafrent les
74 mètres d’un toboggan tourbillonnant. La manière
la plus rapide de quitter le pont 20 où s’étend un
grand complexe aquatique en plein air. Après Las
Vegas, un petit air de Luna Park donc.
Une croisière aux petits oignons
En plus des quatre restaurants principaux inscrits
dans ses formules tout-inclus, le World Europa propose
à ses voyageurs six restaurants de spécialités qui
permettent à chacune de ses croisières de faire
igure d’équipée gustative. Le plus rainé d’entre eux,
le Chef’s Garden Kitchen est signé du chef suédois
Niklas Ekstedt, étoilé au Michelin. Installé dans un
étonnant jardin hydroponique, l’établissement propose
une cuisine véritablement inspirée, qui combine
produits de la mer et de la ferme selon des accords
nordiques. Deux ponts en dessous, donnant sur la
81
promenade extérieure, La Pescaderia met à l’honneur
la Méditerranée et ses poissons. L’Amérique n’est pas
très loin non plus, avec le Butcher’s Cut, un steakhouse
convivial et décontracté qui se trouve avoisiner avec
l’Asie, représentée par un Kaito Teppanyaki & Sushi
Bar. Bref, à bord du World Europa, le voyage est aussi
dans l’assiette.
Échappées belles
Bien sûr, à quai se tient à disposition la cuisine des
pays abordés, car, rappelons-le s’il en était besoin,
la croisière constitue aussi et surtout un moyen
de se déplacer de port en port, avec la possibilité
de débarquer pour partir à la découverte d’un
arrière-pays chaque jour diférent. Débarquement et
embarquement escorté de son majordome, transfert
en voiture individuelle, découverte d’une table multi-
étoilée locale ou d’un musée, accompagnement par
un guide francophone… À la manière de ceux d’un
palace, le concierge du Yacht Club est là pour ouvrir
toutes les portes et proposer aux vacanciers qui
manquent d’inspiration de possibles excursions sur
mesure. Marseille, Gênes, Civitavecchia, Palerme, La
Valette, Barcelone. Jusqu’au printemps 2024, le World
Europa boucle dans la Méditerranée un circuit dont les
possibles sont si nombreux qu’il faudrait l’emprunter
un grand nombre de fois avant de les épuiser.
De fait, c’est vrai, la croisière s’amuse !
Embarquement depuis Marseille, Barcelone,
Civitavecchia, Naples, Gênes, Messine ou
Palerme.
Réservation sur le site msccroisieres.fr.
Ou par téléphone au 01 70 74 00 55 du lundi au
vendredi de 9h à 19h et le samedi de 9h à 18h.
VOYAGE Focus
Le Club Med situé en République
dominicaine réussit sa montée en
gamme, sans rien oublier
de ses racines.
LE NOUVEAU SOUFFLE
de Punta Cana
Par Rémy Dessarts
B
ienvenue à Punta Cana, à la
pointe est de la République
dominicaine ! Avec Cancún,
Gregolimano, Da Balaia ou
Marrakech, c’est l’un sites
mythiques qui ont fait le suc-
cès du Club Med. Planté en
pleine végétation tropicale,
le long d’une plage de sable blanc d’un kilomètre
face à la mer des Caraïbes, ce village très prisé
des familles a été rendu accessible aux vacanciers
grâce à l’aéroport construit dès 1984 par Gilbert
Trigano, le fondateur de l’entreprise.
Avec la montée en gamme opérée depuis 2001
par Henri Giscard d’Estaing, le président du
82
Club Med, la géographie des Resorts a changé.
Obsolètes ou limités dans leurs possibilités de
s’agrandir, de très nombreux sites ont été fermés
pendant que d’autres émergeaient. Toujours à
la recherche de lieux exceptionnels, les équipes
du Club travaillent sur des projets hors norme,
notamment à Bornéo et en Afrique du Sud.
Dans le même temps, le prix moyen des séjours
tout compris a augmenté, ce qui a logiquement
changé la nature de la clientèle, désormais
plus aisée et internationale.
Détente et évasion
La destination dominicaine occupe une place de
choix dans cette approche beaucoup plus qualita-
tive du « all inclusive ». Non seulement un nouveau
site Exclusive Collection (le plus haut niveau de
confort) a été inauguré à Miches, en février 2020,
mais le domaine de Punta Cana a aussi fortement
amélioré son ofre. Avec ses 613 chambres et ses
1 100 employés, l’endroit est devenu un immense
Resort où l’on parle toutes les langues. L’espace
est d’ailleurs si grand (40 hectares !) que l’on peut
y passer, au choix, des vacances tranquilles ou
sportives. Hyper sportives, même ! Ce qui frappe
en efet, c’est la richesse des activités proposées,
en commençant par le Kids Club qui s’adapte à
toutes les tranches d’âge. Côté mer, on trouve
son bonheur grâce au kitesurf ou au wingfoil,
on s’initie à la voile, on se balade en kayak ou
on pratique le snorkeling le long de la côte
pour observer les langoustes.
Sur la plage, les terrains de beach-volley implantés
au milieu des palmiers sont très courus, tandis qu’un
bassin de 50 mètres – la distance olympique – est
accessible aux nageurs de plus de 18 ans dans
l’espace Oasis Zen dont les Junior Suites sont elles
aussi réservées aux adultes. Côté terre, un practice
de golf et de nombreux terrains de tennis sont à
disposition. Il est possible également de s’initier au
cirque ou de s’adonner au itness dans un espace
entièrement refait à neuf.
Comme dans tous les Resorts du Club Med,
la tendance est au développement du bien-être. Au
programme, cours de yoga et massages. Quant au
spa, il vient d’être agrandi avec des salles de soin
ouvertes sur la mer. Divin ! Lorsque la nuit tombe,
l’esprit de fête si cher au Club prend naturellement
le relais. De nombreuses trouvailles rendent les
soirées douces, à l’exemple du petit bar à rhums
et à cigares…
À Punta Cana, les bungalows, les cases ou les
chambres au confort spartiate ont été remplacés
par des hébergements dignes des meilleurs
hôtels. Plusieurs constructions et rénovations
– la prochaine interviendra en 2025 – ont modiié
le village en profondeur. Pour le meilleur : l’ADN du
Club Med est toujours là. Plus chic, mais bien vivant.
clubmed.fr/r/punta-cana/y
83
AUTOMOBILE Road trip

Virée Belle Époque

SUR LA CÔTE D’ÉMERAUDE Par Henri Bonchat

Au volant du Kia EV9, un road trip 100 % électrique à la rencontre de Dinard,

Saint-Lunaire et Saint-Briac, trois des plus célèbres stations du littoral breton.

84
85
© Vincent Huet
AUTOMOBILE Road trip

« LE PLAN DE ROUTE
EST SIMPLE : DINARD,
SAINT-LUNAIRE ET
SAINT-BRIAC-SUR-MER,
TROIS CITÉS SÉPARÉES
SEULEMENT DE QUELQUES
KILOMÈTRES. »

© Vincent Huet

« DIRECTION LA VILLA
LES ROCHES BRUNES, SUR
L’ALLÉE DES DOUANIERS, À
L’EXTRÉMITÉ DE LA POINTE
DE LA MALOUINE. »
© DR

86
 L
unettes de soleil sur le nez, batterie chargée à plein –
soit plus de 500 kilomètres d’autonomie –, c’est parti
pour deux jours sur la côte d’Émeraude, l’un des plus
beaux rivages français, qui doit son nom à la splendeur
de ses lots. Le plan de route est simple : Dinard, Saint-
Lunaire et Saint-Briac-sur-Mer, trois cités séparées
seulement de quelques kilomètres, chacune disposant
d’un charme suranné hérité de leur âge d’or balnéaire au XIXe siècle.
Au il de notre escapade il sera possible, si besoin, de recharger en
un temps record la batterie de 99,8 kWh du SUV sept places, tandis
que nos sens feront le plein d’azur, d’iode et d’autres délices bretons.

Rêves d’architecte
À l’entrée de Dinard, devenue dès les années 1870 l’une des destinations
les plus prisées de la côte, voici les premiers témoins de ce passé glorieux.
De-ci, de-là se dressent les façades tour à tour néo-classiques ou Arts déco
de somptueuses maisons de maître. Hâte de pouvoir déambuler sur la
promenade dite du « Clair de Lune », entre la pointe du Moulinet et la plage
du Prieuré, pour pouvoir les admirer de plus près. Justement, le Castelbrac
Hotel & Spa surplombe ce sentier mythique. Construite à lanc de falaise
en 1872, cette villa aux allures de château écossais fut une station marine
de recherche dans les années 1930 avant de devenir un établissement
cinq-étoiles. Une fois sur le parking de l’hôtel, on découvre la vue inouïe sur
la baie de Saint-Malo. Au loin, les rayons du soleil embrasent les remparts
de la cité corsaire, qui a vu naître l’écrivain Chateaubriand.
Après avoir déposé les bagages et encore proité de ce panorama magique,
nous voici repartis à la découverte des plus belles demeures bourgeoises
du littoral. Direction la villa Les Roches Brunes, sur l’allée des Douaniers, à
l’extrémité de la pointe de la Malouine. Nichée sur la falaise, la silhouette
de cette bâtisse néo-Louis XIII, érigée entre 1893 et 1896 par Alexandre
Angier, résume à elle seule la magie de la baie de Dinard… Non loin, la
masse imposante du Grand Hôtel se dessine. Sorti en 1858 des terres
sablonneuses de la toute jeune station balnéaire pour recevoir les têtes
couronnées, hôpital pendant la Seconde Guerre mondiale, aujourd’hui
propriété du groupe Barrière, Le Grand Hôtel appartient lui aussi à l’histoire
et au patrimoine de Dinard. En 1957, Kirk Douglas y séjourna deux mois
pendant le tournage du ilm Les Vikings, préigurant le lien indéfectible que
l’hôtel allait entretenir avec le cinéma, puisque celui-ci accueille chaque
année, au début de l’automne, le jury du Festival du ilm britannique.

Label nature
Nous efectuons les quatre kilomètres et des poussières qui nous
séparent de notre prochaine halte à l’air de la chanson Saint-Lunaire,
dimanche matin d’Étienne Daho : « Un peu d’air frais me ferait du bien/La
fête s’achève et les derniers se pressent. » Peu importe s’il sera question
de fête, mais, ce qui est sûr, c’est que nous allons proiter des balades
sauvages de cette bourgade labellisée « ville nature ». Depuis 2009,
Saint-Lunaire s’est engagée dans une démarche de développement
durable. Parcours découverte, installation de haies fruitières, recours
à l’écopâturage dans la vallée de l’Amitié, préservation de la dune de

Longchamp, gestion responsable du bois de Ponthual, installation de bacs

à marée, mouillages écologiques expérimentaux, protection de l’herbier de
zostères, observatoires ornithologiques… À Saint-Lunaire, la biodiversité
est partout à l’honneur. Notre véhicule 100 % électrique ne dépare pas au
milieu de ce décor remarquable. Un bol d’air frais et une longue marche
plus tard, c’est de nouveau reparti. Le Kia EV9 nous transporte en un temps
record à Saint-Briac-sur-Mer. Entouré de paysages sublimes, ce village de
pêcheurs a fort naturellement séduit de nombreux peintres, sensibles à
sa lumière sans cesse changeante. Avec la marée descendante, la plage
du Bechay s’est déjà métamorphosée. Les bateaux se prélassent sur le
sable, le soleil jette un dernier rayon. Tout est si beau, si calme.

Kia EV9 100 % électrique est disponible avec Kia Flex, la solution
© Vincent Huet

d’abonnement automobile pour 3, 6, 9, 12 mois.

kia.com
Château Sainte Roseline
castelbrac.com
hotelsbarriere.com

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AUTOMOBILE Nouveauté

A
La Renault 5 E-Tech QUATRE QUESTIONS À

met les watts PAULA FABREGAT-ANDREU,

Par Henri Bonchat.
Née en 1972 et vendue à plus de cinq millions
d’exemplaires, la R5 revient dans une version
new-look et 100 % électrique. Une saga relancée
en mode high-tech.
Volvo EX30 Cross Country
lors qu’on disait
le secteur des
citadines en perte
de vitesse, les
urbaines chics reviennent en nombre ces
derniers temps… en mode électrique. La
Fiat 500e a ouvert le bal, suivie par la Mini
Cooper SE, la Fiat 600e et la Citroën ë-C3.
Mais lors du dernier salon de Genève, du
26 février au 3 mars derniers, c’est la Renault
5 E-Tech Electric, version revisitée de l’iconique
R5, qui fut la star incontestée.
Sur le stand de la marque au losange, les
visiteurs ont pu se rendre compte que le
design rétrofuturiste de la nouvelle Renault
devait beaucoup à la R5 Turbo, victorieuse
du Rallye Monte-Carlo 1981. « La R5 E-Tech
reprend notamment les ailes élargies de cette
sportive à moteur central. À l’intérieur, elle
s’inspire des sièges de la Turbo », conirme
Gilles Vidal, directeur du design de Renault
depuis 2020. La R5 E-Tech emprunte aussi
à son aïeule ses couleurs pop, en particulier
le jaune lashy ou le vert pomme. Ces teintes
vives rappellent le temps béni où les voitures
n’arboraient pas toutes 50 nuances de gris.
Made in France
Cocorico ! La Renault 5 E-Tech Electric est
intégralement assemblée à l’usine de Douai.
Clin d’œil à ses origines bleu-blanc-rouge,
elle peut même recevoir en accessoire un
panier en osier destiné à accueillir une
baguette de pain.
Si le design de cette R5 E-Tech aiche
une évidente continuité avec le passé, sa
technologie, en revanche, s’inscrit dans
la plus pure modernité. Ainsi, sa motori-
sation 100 % électrique lui garantit jusqu’à
400 km d’autonomie. Sur le capot, un témoin
lumineux en forme de « 5 » renseigne sur
le niveau de charge. Le modèle bénéicie
également d’un système de rétrovision par
caméra et d’assistance au stationnement.
Renault 5 est dotée du nouveau chargeur
bidirectionnel permettant de bénéicier
de la fonction V2L (vehicle-to-load) pour
brancher un appareil sur la batterie de la
voiture. Mieux, avec la fonction V2G (vehicle
to-grid), il devient envisageable de réinjecter
de l’électricité dans le réseau ain de réaliser
des économies sur sa recharge à domicile.
Du jamais-vu chez Renault !
La R5 E-Tech Electric n’est pas encore com-
mercialisée – sortie prévue dans quelques
mois – que la gamme s’enrichit déjà. Une
version sportive baptisée Alpine A290
sera lancée à la in de l’année. Enin, en
tant que partenaire premium de Roland-
Garros, Renault travaille aussi à une
version spéciale Roland-Garros deC-HR
Toyota la Hybride
R5 E-Tech en série limitée.
DIRECTRICE PROJETS DESIGN
SEGMENTS A/B CHEZ RENAULT
La R5 E-Tech Electric est-elle votre
plus beau projet ?
C’est en tout cas mon préféré. C’est
la première fois que je travaillais avec
mon équipe sur une voiture iconique,
riche d’autant de détails et de vécu.
C’était pour chacun d’entre nous
un exercice empli de passion
et d’émotion.
Aviez-vous carte blanche pour
le design ?
On a été très loin pour magniier et
« humaniser » la R5, en faisant pas
mal de clins d’œil à l’ancienne version,
comme les sièges en forme de tulipe,
l’indicateur de charge sur le capot
rappelant la grille d’aération du moteur
thermique, les lignes de la planche de
bord. Et bien sûr les couleurs. C’est
certain que les têtes vont se tourner
à son passage.
Comment voyez-vous le design
automobile de demain ?
Notre objectif chez Renault est de
continuer à sortir du lot et de proposer
des voitures reconnaissables en jouant
sur l’émotion. On l’a fait avec la R5 et
on va continuer.
Une anecdote sur ce design ?
Ain de symboliser le fait que cette
voiture sera made in France,
Luca de Meo, le PDG de Renault Group,
nous a dit : « Je veux que vous dessiniez
un porte-baguette. » Sur le coup, ça nous
a fait rire, mais il était sérieux. Alors
j’ai pris le sujet en main. Pour imaginer
cet accessoire, nous sommes allés
chercher une artiste dans le Sud qui
travaille habituellement dans l’univers
du luxe. C’est ça l’esprit R5 !

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89
FOOD Rencontre croisée

© Richard Haughton
© Gérard Uferas

De parfums ET DE GOÛTS
Par Anne Debbasch CI-DESSUS
À gauche,
Jean-Michel Duriez
À droite,
Christophe Pelé
Rencontre inédite entre le chef doublement étoilé
© Richard Haughton

du restaurant Le Clarence, Christophe Pelé, et le CI-CONTRE

parfumeur-créateur Jean-Michel Duriez, ancien Homard,
trompettes
nez de Patou et de Rochas, aujourd’hui fondateur
de la mort,
de sa Maison de parfums. matcha

90
 S’
ils ne s’étaient jamais rencontrés
avant, leurs métiers les rapprochent
indubitablement. Christophe Pelé et
Jean-Michel Duriez composent des
bouquets d’arômes, bousculent nos
émotions et gravent à leur manière un
souvenir dans nos esprits. Deux univers
réunis par un vocabulaire commun
– accord, arôme, bouquet, eluve, expression, glaçage,
infusion, jus… – mais aussi des ingrédients que le chef et le
nez se partagent – safran, thym, vanille, agrumes, épices… –,
deux créateurs à la recherche de notes fumées, boisées,
fraîches ou piquantes. Si le premier manie l’art de la table
pour sublimer son travail, le second glisse ses jus dans des
lacons ouvragés. Dans le salon du Clarence s’entame ainsi
une conversation joyeuse, teintée de curiosité et ponctuée
de mille odeurs, avec deux hommes inspirés et inspirants.

Vous vous rencontrez pour la première fois. Comment

imaginez-vous cette rencontre ?
CI-CONTRE
Christophe Pelé : Ce qui m’intéresse dans ces conversations
Le Clarence
avec d’autres univers que le mien, ce n’est pas tant la notoriété
de celui ou de celle que je rencontre mais l’Homme, sa façon
de penser, d’aborder son métier. Les rencontres sont mon
moteur. Je suis donc curieux de découvrir l’approche du
parfumeur, d’autant que je n’ai jamais été amené à travailler
mon odorat.
Jean-Michel Duriez : Nous avons en commun la combinaison
d’ingrédients, mais le métier de cuisinier est à mes yeux plus
technique que le mien. Je me déinis souvent comme un
mélangeur. Dans les métiers de la gastronomie, l’utilisation
du nez n’est pas un premier critère pour faire un bon plat ou
une bonne pâtisserie, je suis donc ravi de pouvoir découvrir
le mode de pensée de Christophe Pelé.

Comment déinissez-vous vos métiers respectifs ?

CP : Je suis un instinctif. J’utilise bien évidemment l’odorat mais de façon innée, je n’ai jamais réellement développé cette
faculté de sentir. Pourtant, je ne rentre pas en cuisine avec les yeux mais avec le nez ! Je suis captivé par les odeurs et
les sons. Je n’analyse pas, je suis simplement dans mon élément.
JMD : Le langage autour des odeurs n’est pas quelque chose de familier au quotidien. On ne sait pas spontanément
décrire une odeur, sauf si l’on exerce mon métier. Le langage des parfums s’apprend. Quand on se prête à l’exercice
pour la première fois, l’important est de ne pas se limiter et d’exprimer son ressenti, ses émotions. Il faut laisser parler
sa mémoire, ses souvenirs.

Quelle est la place des parfums dans vos métiers ?

CP : Ce sont plutôt des odeurs. Ce sont elles qui vont accompagner la création et attiser la curiosité de celui qui est
à table. C’est la première rencontre avec le plat. On s’est tous construits des repères, des souvenirs d’odeurs, ce sont
elles qui vont amener la personne à être rassurée, intriguée ou repoussée par un plat, à être dans l’émotion.
JMD : Dans mon métier de parfumeur, ce qui est trop nouveau dérange. Nous avons donc une certaine prudence en
matière de création. Nous répondons à une demande, une commande, nous devons être créatifs en respectant un
cadre déini ! Lorsque je compose un parfum, je cherche inalement à recréer des souvenirs. Quand le souvenir est
réveillé par une odeur, il devient une émotion.

En quoi vos démarches sont-elles similaires ?

CP : Ma cuisine est très spontanée. Je l’imagine en fonction des saisons et des ingrédients à ma disposition. Ce sont les
matières premières qui orientent ma créativité. Je fais des essais en direct, une première assiette, une seconde, parfois
une troisième. Si l’une d’elles m’ennuie, je la retravaille, jusqu’à trouver celle qui m’emmène. Je travaille aussi dans un
cadre, et c’est lui qui me donne ma liberté d’expression. Les émotions entrent en jeu. Le palais a cette richesse qui fera
que chacun aura un ressenti diférent. Une sensibilité particulière à une note plutôt qu’à une autre. C’est fabuleux !
JMD : Mon approche part aussi d’ingrédients naturels ou de synthèse que je vais assembler selon ma vision pour créer
un parfum qui me plaira et répondra à une demande précise. Je me fais une idée de ce que je veux, puis j’assemble
pour arriver au résultat inal. Et, comme pour un plat, chacun ressentira le parfum à sa façon, selon sa propre sensibilité,
selon ses souvenirs et son disque dur.

Vous avez en commun les notes de vos créations : tête, cœur, fond, pour le parfumeur ; attaque, cœur, longueur,
pour le cuisinier. Réléchissez-vous ainsi pour vos créations ?
CP : Ce que j’essaie de faire, c’est de monter en puissance progressivement tout au long du menu. On débute
généralement sans trop de notes d’attaque, en restant sur la surface. Puis le menu évolue et monte crescendo en
termes de goûts pour aller plus loin.
JMD : Avec l’odorat, tout s’entrecroise. Généralement, on sent un parfum dans sa globalité, on l’aime ou on ne l’aime
pas, mais peu nombreux sont ceux qui en décryptent les notes.

91
FOOD Rencontre croisée

Le Clarence
31, avenue Franklin
Delano Roosevelt,
75008 Paris
le-clarence.paris

Jean-Michel Duriez,
parfumeur-créateur Paris

© Clémence Losfeld 92
 CI-CONTRE

© Clémence Losfeld
À gauche,
Christophe Pelé

À droite,
Jean-Michel
Duriez

© Richard Haughton

« LES CHEFS ORCHESTRENT DES GOÛTS

ET DES TEXTURES, NOUS, PARFUMEURS,
NOUS ORCHESTRONS DES ODEURS,
MAIS TOUT VIENT EN MÊME TEMPS. »
JEAN-MICHEL DURIEZ

Comment orchestrez-vous vos créations ?

CP : En ce moment nous avons une entrée de Saint-Jacques crues. Pour travailler sur sa douceur et sa inesse, j’ajoute
une quenelle de crème crue qui accentue le côté gras et une prune umeboshi pour créer un contraste qui emmène
sur l’acidité et le salé. Elle est servie avec des épinards grillés choisis pour leur texture et leur saveur. Tout est une
question d’équilibre et de contrastes. Je cherche à apporter du relief à chacun de mes plats.
JMD : Les chefs orchestrent des goûts et des textures, nous, parfumeurs, nous orchestrons des odeurs, mais tout
vient en même temps. Je m’explique : dans un plat, on peut décomposer ce que l’on mange ; dans un parfum, on ne
peut pas désassembler les ingrédients, même si l’on parle aussi de textures, de velouté, d’aspect rêche ou rugueux.
Finalement, dans un parfum, tout est aussi question d’équilibre.

Ce rendez-vous aura-t-il un impact sur vos prochaines créations ?

CP : Sans aucun doute. Le fait d’avoir travaillé mon odorat, de m’avoir fait sentir des odeurs que je ne connaissais pas
a touché ma sensibilité. J’irai en cuisine avec un nez plus ouvert, cela aura un impact sur ma création. Pas de manière
instantanée… cela va décanter et s’inscrire dans un futur plat ou un prochain dessert, c’est certain. Rendez-vous est pris !

93
FOOD Rencontre

LA QUINTESSENCE du goût
Par Anne Debbasch

Au cœur du VIIIe arrondissement de Paris, Thomas Boullault, chef et propriétaire de L’Arôme, fait rimer
« campagne » et « capitale » à la sauce grand veneur.

© L’Arôme
© L’Arôme

Fraise-fenouil Le chef
L’Arôme Thomas Boullault

D
e sa Sologne natale, il garde l’âme de
l’aubergiste accueillant et généreux ; de son
expérience dansJarvisles
Scott
plus grands palaces
parisiens, il perpétue une cuisine étoilée
goûteuse faisant la part belle aux plus beaux
produits de saison. On ne vient pas ici par
hasard, les habitués sont légion. Les assiettes
captent la lumière, les arômes s’encapsulent
dans des sauces dont l’alchimie enveloppe avec gourmandise
chaque bouchée. « Je fais une cuisine gourmande et de partage. À
chaque plat, son jus ! On y concentre toute la puissance d’un plat. »
Jus de carapaces infusé au thé fumé, jus de cuisson émulsionné
au jus de trufe, émulsion au vin d’Arbois, sauce Périgueux, sauce
grand veneur, ici point de salut sans jus !
Tout pour les arômes
Au-delà de ces réductions préparées avec amour, le chef prête
une attention toute particulière au choix de ses ingrédients. Ainsi,
le gibier, les asperges blanches et les fraises sont sélectionnés
en Sologne, la pêche vient de Bretagne, le quasi de veau de chez
Hugo Desnoyer. L’un de ses plats signature, le saint-pierre, est
accompagné de morilles assaisonnées d’un jus marbré au vin
d’Arbois et d’asperges reines de Sologne twistées par un jaune
d’œuf au miso. « J’aime garder les grandes lignes d’un plat, l’ingrédient
doit rester central, les jus lui donnent de l’intensité et exacerbent ses
arômes. Il ne doit jamais manquer de sauce dans une assiette, elle
participe autant au goût qu’à la gourmandise que je veux transmettre ! »
Côté desserts, l’exercice de style se poursuit avec les fraises de
Villeherviers, près de Romorantin, qu’il associe au fenouil et à
l’huile d’olive. « Je réalise au printemps un vacherin aux fraises que
je twiste par les notes anisées du fenouil. » Les saveurs poivrées de
l’huile d’olive relèvent le parfum des toutes premières fraises de
la saison et tempèrent les ardeurs du fenouil travaillé en espuma
d’une légèreté à couper le soule.
Pour accompagner les plats, les vins d’exception ne manquent
pas. « Quand j’ai racheté le restaurant en 2019, j’ai triplé le nombre
de bouteilles de notre cave. » Car que serait un menu sans sauce
et sans breuvage ?
larome-paris.com
TROIS QUESTIONS À
homas Boullault
Quel est votre ingrédient fétiche ?
Le lièvre, sans aucun doute. Depuis bientôt sept ans, j’organise
chaque année en octobre le championnat du monde du lièvre
à la royale. J’aime aussi le tourteau breton, dont j’apprécie la
inesse de la chair et le contraste de texture entre la chair
des pinces et du corps.
Le geste qui vous tient à cœur ?
Il commence par la sélection de nos producteurs que nous
choisissons autant pour la qualité de leurs produits que pour
la façon dont ils travaillent. Nous avons par exemple banni
les caisses en polystyrène pour les poissons, et les huiles
alimentaires sont toutes récupérées pour être réutilisées.
Le mot de la faim ?
Ma conception du restaurant, joli, épuré, chaleureux, généreux,
des nappes et de véritables serviettes pour accueillir
« l’arôme »… celui qui ouvre l’appétit
et réjouit mes invités.

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95
FOOD Restos

Nouveaux restos,
POUR REPARTIR DE PLUS BELLE
Par Jade Mahdavi

Aux beaux jours, vive les bonnes adresses ! Le soleil refait

surface à la fenêtre, mais aussi dans les assiettes…

HALO PARIS
On entend Beyoncé le chanter d’ici…
Voici la bonne nouvelle de l’année ! Si on aime la mode, que l’on
éprouve une appétence pour le design, que l’on est amateur de
© Yvan Moreau déhanchés sur la piste de danse, mais surtout si on aime une cuisine
qui marque les esprits, on est au bon endroit. Derrière un rideau
se cache the new place to be, ce lieu que Paris attendait tant. Avec
aux manettes Victor Blanchet (ex-Top Chef) et une idée rodée par
deux amis voulant ramener l’identité du Sud au cœur de la capitale,
Halo Paris
on peut dire que c’est un pari plus que réussi. La carte changeant
régulièrement, on conseille d’y aller les yeux fermés et de se laisser
Groot La Tourte
porter par la magie de cette adresse électrisante.
12, rue Saint-Sauveur, 75002 Paris
@haloparis.co sur Instagram
Carte : menu à 35 € pour le déjeuner et 70 € le soir

GROOT LA TOURTE
Ilya Kagan © Ilyafoodstories

La néo-street food
Des tourtes, des tourtes, des tourtes ! Quel bonheur de voir deux
jeunes s’associer ain de proposer une cuisine typiquement française
à des prix abordables et aux saveurs totalement déjantées. Ces deux
candidats de Top Chef 2023 font l’unanimité quant à leur précision, leur
savoir-faire, mais aussi leur esprit créatif qui leur a permis d’imaginer
Halo Paris
de pareilles merveilles. Avec un nombre limité à 100 tourtes par jour,
on est sûr de proiter d’un feuilleté savoureux et soigneusement
© Salomé Rateau

préparé. Au menu, la tourte « végé » aux subtiles associations de

© Cookheure

céleri, champignons, crème d’ail et Granny Smith ; la « gourmande »

qui mélange une saucisse de bœuf avec un réconfortant morceau
de raclette ; la « iodée », mix entre du lieu noir, de grosses crevettes,
des poireaux et du gingembre frais ; enin la « classique », une recette
emblématique, mais si sublimée qu’elle pourrait être étoilée. Alors,
on court vers le Sentier pour s’arracher ces si bonnes tourtes !
34, rue Saint-Sauveur, 75002 Paris
@grootlatourte sur Instagram
Carte : tourte à partir de 15,90 €

LE PETIT BEEFBAR PARIS

Le cadet de la famille
Si tout le monde connaît l’emblématique Beefbar, on vous présente
ici la version à la cool de cette enseigne culte ! Le dernier-né parisien
du groupe international vous propose de redécouvrir les classiques
de la maison, mais avec un accent mis sur les plats à partager version
street, le tout dans une ambiance de brasserie pour allier le beau et
le bon. Le fameux mini-Big K, le Insane Rock Corn et le vitello tonnato
sont au rendez-vous, tout comme le steak frites et ses sauces ou
encore les polpettes fondantes à la sauce tomate, sans oublier les
purées signature. Et si l’on avait besoin d’un petit remontant, un bar est
également de la partie pour prolonger la soirée avec un dernier verre.
16, avenue Franklin Delano Roosevelt, 75008 Paris
@lepetitbeefbar_paris sur Instagram
Le Petit Tél. : 01 83 64 12 02
Beefbar Paris Carte : environ 60 €

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 MATSURI
La renaissance
Hakuba

© Caroline Dutrey
© Vincent Leroux

Ma Dame HAKUBA
Un cheval si blanc
C’était la nouveauté tant attendue du fameux Cheval Blanc
Paris : le restaurant japonais inspiré de l’omakase, ain
d’ajouter un frémissement de papilles supplémentaire à son
ofre culinaire déjà si riche. Aux côtés d’Arnaud Donckele
s’exercent les mains expérimentées de Takuya Watanabe
pour créer un menu gastronomique nippon, entre tradition,
rituel et héritage. Une découverte d’une authenticité rare,
promouvant un savoir-faire et un libre arbitre que seuls les
grands maîtres savent honorer.
Hôtel Cheval Blanc Paris, 8, quai du Louvre, 75001 Paris
@hakubaparis sur Instagram
Tél. : 01 79 35 51 20
Carte : menu déjeuner à 180 €
MA DAME
C’est le grand retour du Kaïten, le comptoir
tournant japonais qui sert à découvrir et apprécier
de nombreuses créations culinaires nipponnes.
Dans un décor au soule rajeuni, on entasse les
diférentes assiettes au il d’un repas en famille,
entre amis ou entre collègues. C’est un endroit
où la curiosité et la fusion sont les bienvenus, à
l’instar de la carte mi-japonaise, mi-californienne,
apportant une deuxième jeunesse à cette
enseigne emblématique ! Le premier restaurant
sous ce nouveau concept vient de rouvrir ses
portes rue de la Boétie. Mi-avril, ce sera au tour

La bien-aimée de celui de Neuilly.

103, rue La Boétie, 75008 Paris
Niché au cœur de l’hôtel Marignan, ce restaurant est aux petits
@matsurioiciel sur Instagram
soins sur tous les fronts. On vient pour son cadre végétal et
Tél. : 01 80 27 04 45
son confort bien pensé, mais aussi pour entendre, goûter et
vivre tout simplement autour d’une table qui en vaut le détour.
Entre les mains habiles de Nathalie Richard, la maîtresse des
lieux, impossible de repartir sans avoir vécu une expérience En bref
inoubliable. Dans une ambiance chaleureuse, on se délecte
à toute heure de la journée d’une carte bien pensée. Envie
d’un poisson pour le goûter ? D’un dessert en in de soirée ?
Tout est possible chez Ma Dame ! La carte variant chaque
semaine, les clients sont obligés de revenir souvent !
Hôtel Marignan Champs-Élysées, 14, rue de Marignan, 75008 Paris
@ma.dame.paris sur Instagram
Tél. : 01 40 76 34 56

Golden Promise © La Maison du Whisky

Carte : environ 50 €

MOJJU
Voyage, voyage
À mi-chemin entre le bistrot parisien et le hanok sud-coréen,
voici une invitation au voyage et à la découverte de mille et
une saveurs. Entre tradition, associations et fusion, le chef
Thibault Sombardier émeut nos papilles à travers une panoplie
de plats à partager. Mais ce n’est pas tout : pour davantage
de dépaysement, une attention particulière a été portée
sur le décor. Le temps d’un instant, on ressent ainsi l’illusion
La Maison du Saké x La Maison du Whisky
SACRÉ SAKÉ !
d’avoir atterri à l’autre bout du monde. Un travail minutieux
Le fameux alcool de riz japonais n’aura plus de
et remarquable, à l’image de la cuisine de ce chef. Au menu,
secret pour personne car, du 15 avril au 4 mai,
© Le Photographe du Dimanche

viandes ou poissons cuits à la braise et légèrement relevés,

une carte spéciale sakéthèque sera mise en
découverte de la tradition du ssam ainsi que de l’importance
des condiments. On y va pour découvrir un pays, mais aussi avant avec plus de 100 variations de ce breuvage
s’extasier du talent d’un cuisinier hors pair. exquis ! On y retrouvera les incontournables mais
4, rue de l’Exposition, 75007 Paris aussi les pépites, en plus de créations culinaires
@mojju.restaurant sur Instagram spéciiquement élaborées pour l’occasion.
Tél. : 01 45 51 88 38 Golden Promise, 11, rue Tiquetonne, 75002
Mojju Carte : menu à 65 € Bouteille : à partir de 15 €

97
FOOD Restos
LE MARTA
Boudoir festif
Au sein de l’hôtel Fouquet’s Paris, dans
un décor aussi feutré qu’une maison de
poupée, se cache un bar aux cocktails
exquis que l’on n’est pas près d’oublier.
Avec une certaine aisance, ce lieu, qui
réinvente les codes de la fête, convie ses
hôtes à des soirées des plus intimistes.
46, avenue George V, 75008 Paris
@lemartaparis sur Instagram
En bref
Oliviers & Co
LE PLAISIR OLÉAGINEUX
L’Aiorato, la première huile d’olive
pressée de l’année et marquée par un
goût unique, est arrivée ! Une sélection
plus qu’exceptionnelle des oliviers de la
Maison signe ce véritable bijou de fraîcheur.
À ajouter dans vos salades ou à déguster
simplement sur un morceau de pain.
39,80 € le litre
C’est qui le chef ?
LA CUISINE EN FAMILLE
Comme il n’y a pas d’âge pour apprendre
à concocter de bons petits plats, le chef
italien étoilé nous dévoile tous ses petits
secrets ! Dans cet ouvrage confectionné aux
côtés de ses enfants, il délivre de nombreux
conseils pour réussir ses recettes. Grâce à ce
livre, cuisiner va devenir la nouvelle activité
préférée de toute la famille.
C’est qui le chef ? de Simone Zanoni,
Michel Lafon, 19,95 €
BIEN ÉLEVÉ
Un gage de qualité
Avis aux aicionados de bonne viande et de vins
goûtus, c’est l’endroit où il faut aller pour savourer
les arômes purs d’un produit travaillé avec soin. Que
ce soit en termes de cuisson, d’accompagnements
ou de sauces, tout est mis en place pour sublimer
diférents types de viandes et s’octroyer une sortie
carnivore des plus mémorables. Mais pas de chichis
non plus, on reste à la bonne franquette avec cette
idée de partager de beaux morceaux généreux
autour d’un pinard parfaitement accordé. Le tout
dans une ambiance chaleureuse et presque aussi
douce que les desserts proposés. Tout simplement
le bon, sans la brute et le truand.
47, rue Richer, 75009 Paris
@bieneleve_paris sur Instagram
Tél. : 01 45 81 44 35
Carte : environ 45 €
ADDOMMÈ
Naples à Paris
Pas de doute, on sent bien le soleil chaud caresser
le bout de la langue à l’instant où l’on déguste la
première part de la pizza napolitaine d’Addommè.
Une alliance entre savoir-faire et saveurs qui n’existe
qu’en Italie… et ici ! Au menu, des recettes aux noms
connus, mais également sept inventions du chef
à chaque renouvellement de saison pour varier
les plaisirs. Dans une ambiance cosy, avec une
playlist italienne de bon goût et un service plus que
sympathique, on se délecte de produits frais, sans
oublier les desserts à tomber par terre : le tiramisu
revisité et léger ou encore la très gourmande pizza
à la pistache et au chocolat blanc. Les seuls mots
en tête pendant tout le repas ? Mamma mia…
42, rue des Tournelles, 75003 Paris
@pizzeria_addomme sur Instagram
Tél. : 07 77 30 45 39
Carte : environ 30 €
LITTLE MISS GEISHA
Voyage au Japon
Si le pays du Soleil-Levant vous fait rêver, ce restaurant est le
lieu idéal pour obtenir une première bouchée de la délicatesse
à la nipponne. Dans une ambiance tamisée au sens du détail
prononcé, on découvre cet écrin de gastronomie à l’abri des
regards indiscrets pour une déconnexion totale. En plus de
proposer des cocktails uniques et profondément élaborés, la
carte oscille entre plats de fête et mets familiaux. Des poissons
frais, des associations délicates, un service minutieux, voici
© Studio Pixel Guide
décidément un antre hors du temps. D’autant plus qu’on peut
en proiter presque toute la journée, le tea time et le brunch
démarrant dès midi.
13, rue de Médicis, 75006 Paris
@littlemissgeisha sur Instagram
Carte : environ 50 €
En bref
Kapé
© The Travel Buds x Pixiset
UN SI BON CAFÉ
Le roi du poulet rôti nous réserve de bonnes surprises en dehors du plat
phare du dimanche ! Chaque jour, des sandwichs au poulet moelleux sont
mis dans des baguettes à la croustillance ultime ain de proiter d’un repas
réconfortant en dix minutes. En version classique avec une mayo, en option
césar avec du parmesan et des chips de peau de poulet ou encore en poulet-
curry, il y en a pour tous les goûts, et c’est vraiment de la bombe !
17, rue de Malte, 75011 Paris. @kapeparis sur Instagram
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