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CINEMATOGRAPHE

Mensucl d'actualité cinématographique - n° 22-décembre 1976- prix 8.00 F

40

Sel

ALLEMAGNE ANNEES 20: LA GENERATION


EXPRESsIONNISTE/LE CINEMA DE FRITZ LANG
HOLLYwOOD AUJOURD'HUI/ENTRETIENS
KUROSAWA, CLAUDE SAUTET, RENÉ ALLIO
SOMMAIRE
INEMTOCRAPIIE Mensuel d'actualité cinématographique N 22
976
A PARTIR DE CE NUMERO, CINEMATOGRAPHE PARAITRA TOUS LE

Page Dahan, Pierre Jouve


Editorial Ravenne, Claude Ro: y.Lauren

Page 43
Page 2 Les Livres
Dossier : par Louis
Audiberttre
Dominique Maille ior Biancioti,
t, Laurent Ravenne
La génération expressionniste
Allemagne années 20 par Denis Offroy Page 47
Le corps
expressionniste par Jacques Fieschi
Visions cinétiques par Jean-Louis
La mort de
Gaillemin page 3 One + One
Mabuse par Jean-Claude Bonnet par Philippe J. Maarek

Page 20
Comité directeur Denis Offroy. Jacques
Hollywood revisité Fieschi, Jean-Piere Royer
Rédacteur en chef: Jacques Fieschi
par Jacques Fieschi Comité de rédaction: Charles Bechtoid.
Jean-Claude Bonnet. Jean-Pierre Bouteiller.
François Debiesse, Pierre Jouvet. Domnique
Page 24
Maillet, Pierre Maraval. Denis Oftroy. Mary
Sorel.
Entretiens Avec la collaboration de Louis Audibert.
Akira Kurosawa par page 20 François Barbet, Jean-Jacques Bernard.
Derzu Uzala par
Dominique Maillet ector Bianciotti, Lucien Dahan, Jean-Louis
Claude Sautet par
Jean-Jacques Bernard Gaillemin, Philippe J. Maarek. Laurent
Ra*

Dominique
Mado par Charles Bechtold
Mailler venne, Claude Roulet.
Fredérie
Correspondant aux £tats-Unis
René Allio par Jean-Claude Golchan
Bonnet Debiesse
Moi Pierre Rivière Secrétariat de rédaction Nelly
par Jean-Claude Bonnet
Maquette :Jean-Claude
Documentation AlainMaillet
Arnaudies. Dom
Page 35 nique Maillet
Ciné Bazar. Gerard
Photos: Daniel Boudinet, les Cal1iers
du
c
Les films Devillers («Stars Films»).
néma, la Cinémathèque Française.
Le coup de gråce par
François Barbet
Sérail par Lucien Dahan
Mr Klein par Claude Roulet CINEMAToGRAPHEdu SAR d 7500
Cherche-Midi.
1900 2ème partie par Pierre Maraval 50 000 F, 14, rue

Paris. Tél. : 54445-58.


Sartre par lui-même, Si c'était à Sorel
corps de mon refaire, Le Directeur de publication:Mary
:53 568.
ennemi, Les douze travaux N* de commissionparitaire Presse de la
d'Astérix, Josey Wales, Missouri Breaks, Distribution : S.A.E.M. transpor 90. rue

Affreux, sales et méchants, Une femme à notocomposition : Y. Graphic.


sa fenétre, Du coté des Tél.:355-943.
tennis, L'affiche oquette, 75011 Paris.Imprimerie du co
rouge, Jonas, par Charles Bechtold, Lucien Notre couverture en Belgique
Gustav Froehlich dans prme
plon, Stroombeck 1820 Belgique
Metropolis
EDITORAL
L'expressionnisme fut d'abord littéraire et pictural,
puis architectural et cinématographique. Le mot est né
d une répulsion et d'une polémique : celles qu'inspirait
l'impressionnisme au début du siècle. Il sus te biende
querelles et beaucoup jugent abusif qu'il recouvre indiffé-
remment les démarches plurielles d'une époque.
On pourra lire utilement à ce propos deux ouvrages
De à Hitler de Siegfried Kracauer, où un parti-pris
Caligari
marxiste dicte à 1'auteur autant de pages remarquables
(sur la foire surtout, et la soif nationale de soumission)
que de bourdes, suscitées par une vision mythique e la
classe moyenne; L'écran démoniaque de Lotte H. Eisner,
excellente immersion dans les mythes allemands: à peine
peut-on regretter avec Jean Mitry que l'auteur, dans son
souci d'épurer un sujet et d'en formuler des lois moins
floues, se réfère trop strictement à la grille picturale.
Confondre expressionnisme et caligarisme serait appau-
vrir l'aire d'une époque à un film-phare et quelques images
annexes.
La difficulté demeure d'évoquer un climat où se mêlent
T'utopie plastique, le mythe de l'homme nouveau, la fièvre
sociale. Comment la couleur déborde sur la ligne, comment
le geste se pétrifie dans son effort à recréer le réel, comment
la psychologie sombre.

le
Nous avons appelé ce premier numéro (un autre suivra
sur le
mois, prochain même thème) « La génération
expressionniste » : nous entendons par là circonscrire notre
propos à une décade et indiquer que les films évoqués ne
participent pas exhaustivement de l'expressionnisme,
si tous ont été frôlés de son aile. Nous situons ici
le paysage
socio-politique de l'Allemagne d'alors, l'originalité du rêve
architectonique et du jeu d'acteur. Enfin un article consacre
au cinma de Fritz Lang, mort cette année, une étude
particulière.
Un Lang qui, brouillant encore les cartes, s'est souvent
défendu de toute appartenance au phénom ne qui nous
Occupe. était feindre d'ignorer que son euvre I'illustre
en bien des lieux.
«
Que pensez-vous de l'expressionnisme ?», demande
mondainement le Comte au génie du Mal. Et Mabuse le
joueur de répondre : « C'est comme tout le reste, ce n'est
qu'un jeu », Plus que l'esth te
exquis s'en tenant à ur.2
mode, Mabuse était pourtant expressionniste, même sans
le savoir.
Jacques FlESCHI
Brigitte Helm duns Metropolis
DOSSIER

ALLEMAGNE ANNÉES 20
De Caligari à Hitler: l'erreur consiste à faire des cinéastes soit des prophètes, soit des complices.
La naissance de l'hitlérisme donne par contraste une signification démesurée au moindre indice d'un
cheminement souterrain de la perversion. Mais la constance avec laquelle les films allemands ont
abordé jusqu'en 1933 des thèmes qui se répondent ou s'enchaînent justifie une recherche de leurs
rapports, même voilés, avec l'évolution de la société de l'époque.

PAR DENIS OFFROY UN ANACHRONISME IDEOLOGIQUE

Au-delà de la stricte définition d'un Qu'il s'agisse des Niebelungen, de


Faust, de L'étudiant de Prague déjà
cOurant esthétique, T'expressionnisme
se

dans le mouvement général des cité et refilmé en 1926, "du Golem, de


fond
idées d'une époque et d'une nation. Nosferatu. des Trois Lumières, on ne

Encore l'époque elle-méme ne


saurait ëtre peut manquer d'être frappé par l'exploi
tation de vieilles légendes, l'évocation
coincée entre la fin de la premiere guerre
d'un passé medieval et mytholog1que
mondiale et la montee du nazisme
L'étudiant de Prague. réalisé par Paul qui semble ouater toutes les actions
Wegener en 1913. utilise déjá les thèmes d'un halo de mystère tandis que la
géométrie des décors cède aisément
des films des annees 200: déjâ le cinéma
allemand se peuple de créatures chimé- devant l'inflation gothique. s'agit
un produit pourtant de la production cinémato
comme
rigues pour apparaitre deja
de pure imagination le recours. au graphique d'un grand pays industriel doht
conte. à la légemde debouche sur l'inquié la production d.acier a la veille de la
le doute et le crime. Quant à la grande guerre _était double de celle de
tude.
nation. elle ne se limite pas au territoire T'Angleterre. Contrairement à l'ensei-
allemand: Vienne et son empire déchu gnement marxiste., un pays féodal et
alimente autant de foyers d'inspiration; capitaliste dont, le systéme de sécurité
l'Ouest sociale etait le plus avancé d'Europe, dont
la distance d'avec les capitales de
le principal trait unificateur de 60 % de la population payait l'impöt sur
semble
systèmes de valeurs dont le Rhin allemand le revenu. Seulement la révolution indus-
trielle s'est produite plus tard et plus vite se iyiholoYue Les Niebelungen
marque la frontière.

3
que partout ailleurs: les étapes ont été teur Faust. Dans Les Nibelungen. les chateau Semblent coupes du
brülees. Et la nation la plus industrielle intrigues meurtrieres proliferent jusqu'a ledépart de l un d entrC eux cst nonde
d'Europe était en état d'anachronisme former une melée inextricable entre les la fuite d'un homme en ri.
terrifié. Murna
ideologique permanent: le refus du burgondes et les huns qui aboutit au car- constamment du passage du récl a 1
modernisme s'y conjugue avec un pessi nage genéralisé: le visage déformé de ctfera peser
tous les soupçons Ur 'wreel
misme romantique issu d'une tradition Rrimaces monstrucuses, les individus homme accusé de fratricide. i
gui remonte au Wilhelm Meister de scmblent surgir de la terre elle-néme ct
cette påte à modeler fond en bouillie san
n'est pas que la inmiportant
verited apparaisse
Jement sous la lorme
Gethe. Au cinéma. la sphère médivale un
banal
théatre Co
fantastique fait prendre au drame une glante le ereuset du sentiment national. policier mais
quc le
signification cosmique. Le monde est par. Comme si l'acquis de la civilisation était supposc semble nvestiriminel
d'un
couru de forces démoniaques qui com- compté pour rien: l'ere des lumieres est malcfiquc Tintrigue policicre e
mandent le destin de l'homme et ne mise entre parentheses ct l'univers réalité cscamotee
au profit de la dime
revetent figure humaine que pour micux scmble à nouvcau soumis aux craintes sion fantastique qui tait intervenir
s'en jouer : l'individu est le jouet de ses primitives, à la domination de l'instinct étrange folklorc (déguiscment du
passions ilassiste. impuissant, aux sur la raison. L'inspiration "médiévale" coupable en moine pour obtenir unc vr
drames qu'il dechaine sans les avoir s retrouve meme dans le décor contem- contession, reterence rapide
voulus. de l'étudiant de Praguc au Doc. porain de Schloss Vogelöd : les invités du
aux reli
orientales).

LE CHAOS

victoire des Alliés en 1918 fut


La
celle des idées democratigues. Les auss
chies d'Europe de 'Est s monar.
faire place a de jeunes ecrOulerent pou
Cette réalité apparente ne republiques.
tint pas lon
temps devant une realitë plus
le refus des consequences de laprofond
ce refuS sexprima avant tout
guerre
par une
protestation nationale devant le Traté de
Versailles dont certaines feuilles
racistes
voyaient qu'il apportait la syphilis en
Allemagne. Les tentatives de prise de
pouvoir par l'extreme-gauche et les
horreurs de la terreur rouge depeintes
comme des orgies sanguinaires ont égale.
ment déchain les passions
Le chaos social et
nationales.
moins comme
politique apparaissait
une consequence de la
guerre que comme le signe annonciateur
de temps nouveaux. «C'est
pourquoi.
écrivait Karl Jaspers. il nous semble que
le sol se dérobe sous nos
pieds». Le cine
ma
fait lui aussi rétërence à la folie.
au
et à
alchimistes l'hypnose. Caligari est
cet égard exemplaire. Le Dr Caligar!
à

manipule les esprits et leur impose sa


mrs du ti run Caligari
volonte criminelle. Cette soif du mal se

meut a l'aise parmi les mécanismes


detraqués de l'autorité alors que fusent
les images d'actes terrifiants et de tlam
becs de panique. Et Siegfried Kracauer
a bien montré qu'à ce monstre tyrannigue
les du film n'ont pas
auteurs oppose e
Contrepoids de la liberté mais le chaos
C'est dans le cadre joyeux et désordonne
de la foire que Caligari apparait. triompie
et finit démasqué. Cette Babylone ur
tentes, de baraques où se mèlent les gens
de toutes conditions pour le plaisir du
bruit, des cris, de l'amuscment, du ri
Son. est une enclave d'anarchie.
symbolisme du chaos, rapidement maryue
dailleurs par une assimilation à la de

cdence morale. ne s'arrêtera pas


la grande ville, la rue. la foule. les ca
dcs
rets, prostituées, vont devenir
les
themesà part entière d'ceuvres
opposent vie bourgeoise étriquec et
u x attraits d'un monde déréglé: La rur

Asphalte. La tragédie de la rue. Enire


quiétude bourgeoise mépriséc ct la
lure de la rue aucune ISsue autre que va
ari
resignation n'est offerte. Mais
plus loin dans l'évocation du dcse
Prestuge del unutorme. Le dernier des hummes le film lui-même ne fait qu 'illustrer
histoire racontée par un malade me
4
30.
Lu proléturisutiun: La rue sans joie
le retour à la normalité a done l'asile pour dernier des hommes: Emil Jannings entre la décadence économique et la
cadre 1'histoire de Francis et de Jane incarne ce mélange inimitable de fierté et menace de corruption morale : les valeurs
soulignait la révolte de l'individu contre de dignité que donne l'uniforme, mëme traditionnelles sont devenues inopérantes.
l'emprise monstrueuse d'un tyran: leur dérisoire, d'un portier de palace, symbole
statut de malade mental resitue cette d'une place reconnue dans la hiérarchie
révolte dans le domaine de l'imaginaire. des fonctions sociales; en contrepoint, le LA CONQUETE DU PoUvOR
logement du portier,sinistre maison
partagee en appartements bondés de
LA PROLETARISATiON pauvres heres, population sans défense et Fritz Lang lui aussi se réfère à un
sans travail. Arrive non le licenciement monde malade et corrompu; les victimes
mais un changement d'emploi qui fait du Dr Mabuse ont déjä fait seules la moi-
Le "Chaos*" recouvrait une évolution perdre au vieil homme son uniforme ruti tié du chemin puisqu'elles sont prises par
et SOCiale tres précise. La lant, donc son autorité, son prestige, sa la passion du jeu, symbole du gain hasar.
economique
rapidité du développement industriel se raison d'être, vis-à-vis de ses semblables deux, de argent qui se prostitue: la
doublait d'une forte cocentrauon capita et de lui-même. C"est l'époque de l'infla- premiere illustration du genie maléfique
liste. La Bourse (objet d'une scène magis- tion, du Mark-Pfennig, qui achéve de de Mabuse le Joueur n'est rien moins
trale de Mabuse le Joueur). l'urbani- plonger les classes moyennes dans le qu'une opération boursière qu'il conduit à
sation. les découvertes scientifiques et désarroi alors que des fortunes colossales sa guise gr ce à des contrats commerciaux
obligatoire sédifient en, un clin d'oeil. Une des vic dont il a fait assassiner le porteur; l'assi-
techniques. la vaccination times de la crise répondait à une enquete milation entre la spéculation boursière et
SIgnifiaient aussi la disparition des petites
réalisée à ce moment: « Lorsqu'on se la malhonnêteté -
le
entreprisess o u m i s
nombre crO1Ssant des
euphémisme puisqu'il
aux contraintes de la trouve sans ressources, on est aussitot sagit dun crime- est flagrante. Mais la
employcs méprisé. déclassé; ëtre au chömage dimension de Mabuse n'est ni celle d'un
bureaucratie rationalisee a grande
échelle. le déclin du petit commerce, de équivaut à être communiste » (1). En criminel ni mëme celle d'un chef de gang.
1925, La rue sans joie de Pabst insiste sur I est bel et bien un tyran de la race des
T'exploitation agricole familiale, d'un cer-

Ce contraste entre l'enrichissement Caligari et des Scapinelli (le démon de


tain nombre de membres des professions
liberales : sans conscience de classe, ces effréné d'un petit nombre et la misére L'Etudiant de Prague), un ëtre sorti du
COuches moyennes ne pouvaieni voir une ambiante : qu'un membre de la moyenne néant, doué d'une volonté de puissance
sOit sauve de la famine toute entiere consacr e au mal. A la diffé-
quclconque possibilite de salut dans une bourgeoiSie ne

en cause de .ordre social : le qu'au prix de T'embauche de sa fille rence de ses predécesseurs, Mabuse
remise (Garbo dans son prémier grand rôle) agit lui-mëme bien que sous des masques
alors une
risque de prolétarisation devient
hantise. Cet état d'esprit. Murnau l'a comme danseuse dans un night-club variés les tyrans
sont parmi nous.
cruellenment représenté en 1924 avec Le montre bien le lien géneralement établi semble qu'en aucun cas Lang n'ait voulu
qur magnilie T unon du Ceur
ereau: une cntative de revolte du
v u r t : cncorc n a-f-clle eté fomo
tourn
T'instigation de T'industriel a qu
nsi
pouvoir reprimer brutaleoee
taion qu devinC. El toute T'a agi
Mara. la consolatrice des opprim . VIse
de
FCconcilier la classe dominant
de la ville inférieure:
VICrs
ey
liance cntre le capital et le travail
u prix
npe
dautoritC,
une transormation radicnudu
c est-ä-dire de
taicte, SOuve

LA CONFESSION

Le cinén1a allemand d'esprit


n doncqu'il a
pas été ie
imple rcflet d'un tat aura
transposc sur 1e mode dramatique
spectaculairc. Non seulement il tradus2t
de façon détournée le désarroi
les
craintes d'un peuple mais il en soulizra
les consequencCs possibles et analysar
le
fondements d'un pouvoir nouveau aa
meme que celul-ci soit mis en place
Curieusement. d ailleurS, a mesure que
le dwu Motoch Metropolis T'échéance de 933 se rapprochair. les
faire de Mabuse la cause des maux mul une société qui produit des Mabuse. films allemands ont perdu leur caractere
tiples dont souffrait la société de l'époque. La réalité, ou la prémonition d'une réalité symbolique et initiatique pour retrouve
Mabuse apparaît plutót comme une résul possible, est exposée à travers un prisme une torme contemporaine plus repandue
tante. Texpression concentrée de traits déformant. Les éléments du prisme appar de réalisme tandis que des cewres
sociaux poussés dans leurs conséquences tiennent pour la plupart au fond commun conventionnelles S ingeniaient a présente
extrêmes jusqu'à la caricature. A la diffé- d'aeuvres déja signalées avec cependant des modeles sociaux dans le style hol
rence de ses prédécesseurs, encore. des précisions jamais encore atteintes: woodien de l'usine à reves. Cette pérode.
Mabuse n'est plus seul ; il s'entoure le thème du tyran est rapproché de celui cntre 1926 et 1930. correspond d'ailleurs
d'acolytes et ceux-ci l'adorent autant quTil du chef, le thème du mal est rapproché de à l'application du plan Dawes. c'est-a-dire
les terrorise : on ne peut distinguer dans la corruption social , le thème de la puis- à une tentative internationale destinee
leur soumission ce qui est crainte et ce qui sance est rapproché de celui de l'argent; faciliter la normalisation en Allemage
est amour. Et cette dichotomie est claire- et l'objectif de Mabuse est la conquëte
d'une société. un sursis pour la République de Weimar
ment exprimée par sa maîtresse Cara Les effets de la crise mondiale allaet
Carozza qui confesse avec extase: ruiner cette tentative. Deux films impor
I l est à la fois la malédiction et la sain tantsles derniers-marquent alors la
teté». Le pouvoir du tyran repose sur ce LA DISCIPLINE TOTALITAIRE production allemande L'Ange Bleu er
type de fascination, cette attirance trouble M le Maudit. L'un et l'autre, sur le pia
pour une dimension monstrueuse qui
amène à lever les derniers interdits. thématiquc. ajouteront des precisions
Cette société. Fritz Lang va en évoquer leurs devancicrs. L'humiliation du proes
Le moyen de ce pouvoir est aussi en scur (Emil Jannings) née de son amour
un aspect jamais abordé dans Metropolis.
quelque sorte mécanique : le magnétisme A vrai dirc. il cst bien difficile de savoir ce
pour la chanteuse du cabaret de l Ange
qui émane des yeux exorbités de Mabuse.
Aucun adversaire en puissance n'y
qu'a voulu exprimer le réalisateur: une Bleu les ridicules du professeur exere
angoisse du temps devant un manich- le sadisme de tous. ses élèves comme ies
résiste: leur volonté ne leur appartient isme déshumanisant, la description de artistes qu'il a rejoints : la cruaute morac
plus. Lang décrit bien un mécanisme de
la prise du pouvoir. conflits sociaux. l'csquisse d'une solution prend la dimension d'un phendmene
à ces conflits ou la dénonciation du type de sOCial. La confession de M. le maudt
Quelles forces s'opposent au tyran ?
Une alliance contre nature entre l'inspec-
solution apportée en l'occurrence ?
En tout état de cause, Metropolis décrit et
devant le tribunal des crinminels: l pldu

ansi pour ses crimes : «


Je suis touDu
teur Wenk, bel homme mais pâle expres- dramatise les rapports du travail au sein obligé de murcher duns les rues es
sion d'une vigucur démocratique incer- d'une immense unité à la fois ville et usine
taine et encore semble-t-il lutter seul, dont T'énormité architecturale semble TOujours quelqu'un derrière mot.
moi. Je seus purfois que je suis 1-mne
emLe

il en fait une affaire personnelle- et la faire un dieu Moloch auquel toute vie
derriere moi, ci muinienunt Je
Comtesse Told. type d'aristocrate dégé- humaine est consacrée voire sacrifiée : u s m cchupper... Je veur m enlWI
nérée qui vient chercher dans les cabarets la révolution industrielle est assimilee a
dois m enfuir. Les spectres meoi
et les salles de jeu des émotions fortes une forme moderne de lesclavagisme. soi ce ne

pour secouer un "sang fatigué". Ce sera L'identité avee le marxisme s'arrete là car SuvCm toujours m o n s que he.
mO. E en ouirc. devant une a i
d'ailleurs l'enfance de l'art pour Mabuse on retrouve dans
d'amener le mari de la Comtesse à tricher des vues de
Metropolis une synthèse u Ce queJ uvais Juit. L'ai:je fait greiue
M
involontairement aux cartes avec ses
l'époque sur T'organisation e sais riCn ú ce propos. Je e peur

fasciste du travail. La masse des travail-


invités. ruinant ainsi d'un coup la répu-
jc dois he regreler-dois u
leurs apparait comme un ensemble indif- plus... » (2)
tation d'un homme d'honneur: coup de ferencié, un organe simple dont les indi- forme
de

en
patte en passant à une aristocratie déva vidus constituent les différentes cellules: Ce plaidoyer était déja
luéc. Certes, Wenk et la Comtesse par. conelusion.
viendront à abattre Mabuse. Victoire qui
a
oppos des
Temps Modernes, Metro- D.O.
polis insiste sur le röle du groupe qui seul
sonne comme inutile puisque Mabuse Gonne un sens a chacune de u r ià Hiter.

n'était pas seulement un chef de gang. santes. La discipline


ses
compo DSicglricd Kracauer. D« Cunga
puisque cette alliance n'exprimait rien de larmee. n'est contestée
hirarchique, heritee (Fd. L age d'homme).
d'autre, n'offrait aucune alternative à que pour étre
remplace par une discipline totalitaire (2) Cité par S. Kracauer. Op. Cit.

6
DOSSIER

LE CORPS EXPRESSIONNISTE
Le jeu expressionniste isole et extériorise chaque fait psychique. Puissances du masque. gestuelle
lente. pétrifiée ou paroxystique: « Une âme s'exhibe dans un corps »,

datées, on peut d'abord confondre le jeu "Dasein"'. où l'homme se métamorphose


PAR JACQUES FIESCHI expressionniste avec l'emphase tradi-
tionnelle. Celle-ci, qui s'exerce surtout
en forme. Ainsi un obèse deviendra arché
type de la corpulence.
aux débuts du muet, se borne à reproduire Bien sûr. comme le cinéma qui le met
le jeu théâtral. Seule la voix en est ab- en scène. le jeu d'acteur de cette époque
sente: poses nobles. femmes pâmées, ne déroule pas une spécificite expression
tragédiens tonnant des périodes muettes. niste sans alliage. Sur ce point aussi, on
Mais dans le cinéma allemand d'après doit renoncer à tout purisme. Le Haroun
1918. ces masques exaltés, ces accable- El Raschid que joue Emil Jannings dans
ments brutaux, ces haut-le-corps trouant Le cabinet des figures de cire emprunte
les tén bres ont une autre fonction. des traits naturalistes, et plus encore un
«Les faits extérieurs se muent en élé. aspect farce de la comédie salace (celle du
ments intérieurs, et les incidents psy- premier Lubitsch). A coté de Cesare
chiques sont exteriorises », ecrit Lotte (Conrad Veidt) et Caligari (Werner
Krauss). modèles des exigences d'une
Eisner. La gestuelle isole chaque fait
psychique et le hisse au rang d'entité.
Tout psychologisme est ici banni. C'est
époque. évoluent des personnages rele-
vant de n'importe quelle fiction.
moins de personnages qu'il s'agit que de
grands archetypes | enant corps: Le
Fils"La Mère", indiquent seulement MASQUES ET DEFROQUES
Ies scénarios de Carl Mayer. On est loin
de cet impressionnisme qui, de Griffith Les pantins, les automates, les victimes
a Truffaut, recompose en touches légères brisées de l'âge expressionniste, ont des
la séduction composite d'un portrait. monstres pour mentors. Voici doublée la
Le jeu expressionniste s'attache à un fonction du masque: celui qui tance et
seul objet, et tente d'en faire une "abs
traction expressive. I| quitte une idée
celui qui subit échangent osmotiquement
leurs traits fantastiques. Partfois le bour
pour une autre, Sans se soucier d'une reau prend le_visage du Même: Paul
transitiOn, sans apporter le liant huma Wegener et Conrad Veidt fuient leur
niste par lequel le spectateur élit d'ins. propre maléfique image dans L'étudiant
Le visuge de Mabuse le joueur tinct son double. Le réel n'est pas repro- de Prague. Et la figure de Fritz Korner ie
duit. l'artiste tente de le recréer, en lui révulse dans les jeux de miroir du Mon-
RECREER LE RËEL restituant une intégrité que la perception treur d'ombres. terrifié moins du spec
vulgaire n'avait pas su voir. I| tend à la tacle de sa femme adulère que de celui
Fourvoyé par quclques outrances representation mathematisee un de sa propre névrose.

7
Savante du maso
flamboie la tascination du
drame réaliste comme regard Sue
s
Schloss
epure en aventure mentale
V. U
eed
regard du justicier structur est la
le
rente. C'est lorsque Caligari
lunettes qu il exerce sur Cesa
ravage. ce faut
rite charla
renouveler Texaction d'un mints u
la peur. Comme
dans un jeu
T'expressionnisme joue ici sur
rité du phenomene maléfique
la frontiere temporelle d'un
effr
geant son deguisement, son oripea
Le Mal darde, et la mor
Ainsi dans
sublime champ appell
ce
champ entre Nosferatu et la jeune eron
(Greta Schroeder) acceptant son
la nuit, à la sacrifc
fenëtre de la vieille ma
décharné, la
bouche ouverte. plus
que les morts. le
vampire pose pou
une question d'une fixité
maudite
Un travelling avant
Mabuse (qui
cerne visae t
vient d
le
enlcver des lunen
fort caligariennes). Tisolant sur fond
de la rumeur du tripot
V15age tarcera
imposant sa dictée.
Kriemhilde elle-me me quitte la p
icónique, d'allure byzantine- yer os
structure partaite des pommettes -
le fanatisme d'un regard criant
Nosleratu
ment vengeance, comme Un
brus
magique du carnage.
La menace harnache le corps
lutte mëme contre l anatomie:onzes
Nosferatu, allonges encore. sur le
par l'ombre portée épée de Mepnst
(Emil Jannings) horizontalemen: dressee
et recouverte de la moire noire de la 3
L'étudiant de Prague, dans le perSOnmLE
de Scapinelli (Werner Krauss
meme le parapluie, ustensile usue
prosaisme bourgeois, qui barre ictle
tourmenté, près de l'arbre mythologq
Comme Mabuse. le diable de Fuas
multiplie les éfroques Cornu

affronter l'archange. magot


ra
Signant le pacte. enfin Mephisto
tionnel. Ces métamorphoses
rentent aux apparitions de foire. uE
prologue du Cabinet des figures de ci
formalise encore davantage. S y D

Haroun El Raschid. van le termidi


Jack 1leventreur
Rinaldo Rinaldini,
mannequins de luna-park animes
imaginaire. Le héros écrit leurs i
l'horreur. s'amuSE
toires, taquine
Taire peur, bientôt terrasse par ce
qu
Suscité : il s'endort et les ombres e
Cesure longe les murs Caligari.
hissent son rève.
Cesare a le visage livide, et l'aeil est taillé dans la pierre dans Le Golem.
largement bordé de noir d'une insomnie Le
maquillage de Nosferatu (Max
Schreck)) LENTEUR ET PAROXYSME
perpétuelle qui, autant que la mèche de présente une calvitie érigée, malsaine.
cheveux rebelles, le féminise, exagère Celle d'Attila (Rudolf Klein-Rogge)
son androgynat. Celui de Caligari em. La dans isar
vengeance de Krlemhilde est bossele, Les Allemands ont le temps ntan
prunte ses grands traits graphiques couturée d'immenses balafres, chamarree en comment
au décor, et devient un idéogramme de la de queues de cheval. Et
Lang accentue sa un journaliste américain
l e s f i l m s d e c e t t e é p o q u e . L a et
i r
h a
o idt e
s

terreur: deux gros traits de fusain sur difformité en la plaçant cruellement pres
les sourcils et un autre sous les narines d'une gestuelle ralentie est ui Cesare
du visage tres pur de l'enfant que vient de specifiques du jeu expressionnialigari
on en retrouve de semblables sur les lui donner Kriemhilde. Partout on
nervures de ses gants blancs. Les ombres toute familiarité humaine.
quittee fröle longuement les murs da etOurne
Mëme dans le Conrad Veidt en Ivan le terrioicignifie
rendent cubiste le visage de Mabuse le paysage misérabiliste de Phantom, la
le sablier 9uiu et
Joueur (Rudolf Klein-Rogge) lorsque, déchéance de la mère (Frieda Richard) se interminablement
le visage demeure ep
arraché à son fregolisme, il assiste à la note par l'accumulation progressive
des sa mort:
sa folie prend la durée des legenue
soirée du comte. ombres sur son visage, pépite noircie.
son

Le masque tartare de Paul Wegener unité de malheur. Emil Jannings en Tartuffe lisan

8
bréviaire cst énorme, hiératisé, il sue
T'imposture; tandis qu'autour de lui
s'exerce la coquetterie 18° du ballet
d'Elmire (Lil Dagover). Ce n'est pas le
personnage de Tartuffe qu'incarne
Jannings, c'est la tartufferie comme
institution. On peut trouver son jeu exas-
pérant, on peut le juger confondu avec son
intention. On doit pourtant lui reconnaitre
sa dimension mythique.
Les désarrois du portier dans Le demler
des hommes, joués par un acteur tradi
tionnel, dureraient chaque fois quelques
secondes, quand Jannings leur assigne
deux, trois minutes. Au début, il plas-
tronne, emplit la totalité de l'écran de
sa redondance, s affirme par le gestus
social: coup de peigne sur les moustaches
et sur ce qu'il reste de cheveux,
rebiquant en détail du Pouvoir. Après la
chute. le corps s'effondre. et demeure
dans son affaissement, comme pesant un
quintal. La bouche s'abîme, le regard se
révulse et demeure dans une obtuse
interrogation d'existence. Le visage
S'abandonne au pire, pris dans la pâte
d'une hébétude supérieure. AIRINNALDIALDOWi
Parfois le corps se pétrifie, se fige dans Munnrquins de unu-purk Le cabinet des figures de cire.
l'expression, au point ,de figurer une
posture symbolique de la douleur. Dans
Escaller de service, le bossu (Fritz Kor
ner), immobile, est crispé sur la cruche
avec laquelle il servait la jeune fille
et, apres son meurtre, demeure longue
ment la hache levée. Tableaux vivants qui
ponctuent l'action et transforment le
geste en effigie; statuesque isolée et
spectaculaire.
Un paroxysme ornemental guette
constamment le héros expressionniste.
Du caeur de l'accablement peut naïtre la
fureur, inscrite en brutale rupture, le
coup de chaud d'une démence trop long
temps absorbée, subie dans le décor.
Ainsi Lorenz (Alfred Abel) le col-blanc
falot mais hanté par la beauté du Phantom
explose brusquement pour un détail
les bras dressés au-dessus de la
social,
tëte, menaçant comme une allégorie.
Le duel entre Faust (Gosta Ekman) et
le frère de Gretchen (Wilhem Dieterle),
grandi par les ombres, s'achève dans une
étreinte mortelle qui est presque un
exhaussés, hors d'eux-
baiser héros
dominant soudain le décor dans
memes,
la composition d'une esthétique érotico
Et un vent violent bouleverse
guerrière.
et anoblit leurs chevelures.

van le terrible et le sublier: Le cabinet des figures de cire.


MURNAU pour rejoindre une forte et universelle Guilbert), qu'à son approche sensible du
personnage de Gretchen. Lilian Gish
image regard qu'il imposa jusqu'à devait jouer le rôle, et le film a ses mo
Le symbolisme gestuel instauré par Hollywood. Dans L'Aurore, lafemme
Murnau mérite un commentaire parti- (Janet Gaynor) incarne une vertu féminine ments très grifithiens: ainsi Gretchen,
Ainsi dans la conquête sexuelle de de base l'homme (George 0'Brien), tentée de regarder le cadeau de Faust
culier. simiesquement ramassé, se confond avec
par Faust. Pour
Gretchen (Camilla Horn) Faust
qu'elle a mis dans un tiroir, s'applique à
pousse la l'horreur de sa tentation, tandis que la une artificielle frénésie domestique
forcer l'univers virginal,
fenêtre de la jeune fille avec violence.
Celle-ci résiste, parvient á la refermer,
vamp urbaine (Margaret Livingstone),
dont la danse du ventre lélectrocute sur
(le rouet) avant de se précipiter vers
T'objet avec une joie adolescente. Lors de
avant de céder enfin à la puissante pres le ciel noir, figure l'éternelle Lilith. sa déchéance, elle tresse les brindilles de
sion masculine. Une occlusion est ici Pourtant le génie de Murnau ménage sa prison comme jadis les fleurs de
inventives ses détails, ses notes psychologiques, l'époque heureuse, que rappelle un trs
vaincue. dans une des deplus
l"histoire du assouplit parfois sa représentation du court flash-back. Puis elle berce un enfant
métaphores érotiques comportement. Nous pensons moins au imaginaire, avant de le chercher partout,
cinéma. hagarde, dans la paille.
Chez Murnau, le personnage tend plus badinage misogyne un peu lourd.qui
å son statut privé oppose Mephisto à Dame Marthe (Yvètte En un seul plan de Faust, Murnau ex-
qu ailleurs à échapper
9
oublie a dit
Nietzsche.
»,

a'vu" trop de choses. Il a


L'esnri,
appareil du cauchemar etsuscit
a
nt
recule.
present i
L'homme baroque organisait,
lisait les folies qu'il
Au centre d'un théätre mettait en dliona.
les regles de son social, il mEuyre
impunit. ai
cxpress1onniste est. lui, solitair tps
mergé dans la vision
hérétiquement et ouil se qu'ila
noie. appelée
mcil de Cesare avant
de Caligari. la joie de les
lage d'un Faust dans lesévice
f
tres court tres doux
apaisent un instant leet cauchemar printem
d ps
cxpressionniste.
Le gnome
de Nosferatu gobeur
de
a
mouches. suprM
la police. voué Breme, est capturé n
àá la camisole. Quand
approche, menaçant le vampire, Sa l'auhe
sie redouble. II frén.
multiplie les cris d'avertis.
sement. d'impuissance. La
son comble. Puis le
crise est
annulant la monstre
menace et libérants'évapore
Dès la
lors les
cordes qui ligotaientVIllele
malheureux paraissent derisoires. Une
brusque délivrance lave T'hystérie de son
visage et de son
de son corps.Comme
apaisement, la tete étonné un
chée. il peu pen.
A||uissement, hcbetude Le dernicr des hummes. peut alors dire: Le
mort
«
maitte est
prime l'ondoiement psychologique d'une cratique de la ligne, s'opposent dans la
plebe. Dans la scène du pilori, un travel- seconde partie la frénésie des Huns,
ling balaie la foule assistant au supplice : J.F
leurs danses proliférantes, leurs.grouil-
une mégère ricane. une femme du
un grand dadais, eil peuple FILMS ÉVOQUÉS DANS CE DOSSIER
lantes percussions visuelles.
pleure, atone,
Dans (Pour la filmographie de Fritz Lang.
bouche ouverte, mächonne une miche de Metropolis, les pyramides
bras. les groupes d'enfants arrim s
de
auu voir page 19)
pain.
Ces détails seul corps adulte de Maria
ne sont pas spécifiques Helm), cortège cunéiforme des ouvriers
le (Brigittee Der Student von Prag
(L'étudiant de
d'une école, nous les citons pour le Prague), f913, Paul Wegener.
plaisir. composent une architecture moins stati- Das cabinet des Dr
Caligari (Le
quement graphique;
d'une
il s'agit plutôt du docteur Caligari), 1919. cabinet
GEOMETRIE VIVANTE mouvance
géométrique de masses, Wiene. Robert
exprimant une dynamique sociale.
Der Golem (Le Golem). 1920, Paul
Dans foucades, ses écarts, ses brus-
ses Wegener.
queries excentriques, la gestuelle expres- Von Morgens bis Mitternacht (De
sionniste respecte pourtant les limites L'APAISEMENT 'aube à minuit). 1920, Karl Heinz|
d'un
certain plan Martin.
marche de Cesare géométrique.
a dé- Schloss Vogeloed (Château Vogeloed).
épouse et prolonge les Siegfried Kracauer note à propos 1921. F.W. Murnau.
angles brisés du décor. Les acteurs re- de nombreux films de cette
lèvent le défi de la distorsion époque la Hintertreppe (Escalier de service).
Cabinet des figures de cire :plastique du récurrence d'un
abandon au girongeste : celui du 1921, Leopold Jessner.
courbés en féminin. Dans brusque La nuit Nosferatu, 1922, F.W. Murnau.
deux, la taille ployée, de la
parallèles
aux Saint-Sylvestre, La rue, Le Monna Vanna. 1922, Richard Eichberg
portes basses, aux chatières. d'ombres, Mystères d'une âme, montreur
Le corps humain,
le
s'adonne soudain à la protection d' unhéros Phantomn (Fantôme). 1922, F.W.
lors se faire élémentforme pure. peut dès Murnau.
ëtre
d'un décor. Lotte proche. mere ou épouse, muse rassurantee
phique. devenir unité du système gra- d'un univers réaliste et sentimental. Schatten (Le montreur .d'ombres
1923, Arthur Robison.
Eisner voit dans cette Une vision récente de
ence de
géométrie l'influ-
Max Reinhardt, sensible dès firme la forte intuition Phantom con Die Strasse (Larue). 1923, Karl Grune
Monna Vanna. où un Dans le désarroi final, de Kracauer. Sylvester (La nuit de :la St-Sylvestre
personnage seul Lorenz s'essaie 1923. Lupu Pick.
affronte un hémicycle de lances. par trois fois à ce geste : auprès de la fille Der letzte Mann (Le dernier des hom
Mabuse solitaire domine la qu'il entretient (Lya de Putti), mes), 1924, F.W. Murnau.
Bourse. au nez: qui lui rit
Le mouvement
humain tend au cercle: de sa mère qui meurt; de la tante Das Wachsfigurenkabinett (Le cabinet
circonférence spirite de Mabuse. ronde qu'il grugée et qui
a
le des figures de cir). 1924, Paul Len
échec de la soumission et repousse. Triple
des enfants blonds autour de l'arbre
La vengeance de
dans
C'est que la vision
de l'oubli. Die freudlose Gasse (La rue sans.joie).
Kriemhilde, sur
lesquels 1925, G.W. Pabst.
Attila verse une pluie d'or. décimé la conscience. l'aexpressionniste a
mise aux confins Tartuff (Tartuffe), 1925, F.W. Murnau.
Le de la démence. Le Faust, 1926, F.W. Murnau.
procédé est systématisé dans Les cauchemar
Niebelungen. Les guerriers figurent des (lunettes de Caligari, histrionique Geheimnisse einer Seele (Secre
buse), T'horreur des faux nez de Ma- d'une âme), 1926, G.W. Pabst.
mosaiques, de grandes figures ornemen- (maisona mouvantes de images mentales de
tales et héraldiques. Der Student von Prag (L'étudian
.

une passerelle de
Brunhilde emprunte vacillant du Dermier des Phantom. hötel Prague), 1926, Heinrik Gaalen.
des boucliers portés par nagent des pauses hommes), mé- Asphalt (Asphalte). 1928. Joe Ma
soldats pour quitter bateau qui la
conduit à Worms. A cetle univers recours au ttop
giron signifie
courtes. Le
Der blaue Engel (L'ange bleu
aristo- de la le renoncement
conscience. «
On va Josef von Sternberg.
mieux quand on
10
DOSSIER

VISIONS CINETIQUES
PAR JEAN-LOUIS GAILLEMIN

Lorsque la bâtisse prend sa place dans le chceur expressionniste, elle s'émancipe et hurle à l'unisson.
C'est alors que le décor devient personnage.

de tectes inconnus", organisée par ce


conditions politiques et techniques conseil, consacre cet esprit d'utopie.
LES THÈMES DE sa réalisation. « Soyons plutot irréels si
nous voulons que de notre æuvre tombe L'aboutissement logique de ce processus
L'ARCHITECTURE EXPRESSIONNISTE
un rayon sur l'äme humaine », pense est d'imaginer la matière architecturale
comme un médium abstrait de valeurs
Hans Hansen, et Bruno Taut « Une ima-
Notre édifice nous montre des formes gination éloignée de la réalité fait partie expressives, comme un pur spectacle,
qui n'existent nulle part dans le monde
libéré des contraintes de la réalisation.
physique... elles n'ont de sens que si le integrante de T'expressionnisme ». La conception organique de la forme archi
mur est vivant, c'est-à-dire s'il n'est pas Gropius, alors président du "conseil
ouvrier pour l'art", remet à plus tard la tecturale permet même de la concevofr
seulement une paroi, mais laisse les réalisation d'une architecture qui doit comme
se mouvant dans l'espace. L'archi
formes naître de lui comme si elles pous-
s'affirmer tout d'abord dans l'imaginaire. tecture cinétique conduit á imaginer le
saient... A travers elles c'est la paix et
I'exposition de 1919 "Pour des archi film architectural.
T'harmonie qui
se déversent dans les
cOeurs. Les édifices sont de véritables
legislateurs... et ce que ne peuvent
les institutions extérieures, les
obtenir
formes architecturales l'obtiendront...
spirituellement parlant nous ne serons pas
immobiles dans notre édifice, nous serons

l'expression et
transportés, emportés par
le sens des formes.. "

Ces extraits d'une conférence tenue en

1914 sur le lieu mëme de son chantier par

un des pionniers les plus conséquents de


T'architecture expressionniste, Rudolf
du
Steiner, contiennent tous les thèmes
expressionniste sous la metaphore
credo
majeure du mouvement.

L'EXPRESSION PURE
LA LOGIQUE DE
théâtre, mais en contact
Comme le
ce
direct avec la vie, l'architecture ouvre

chemin tant désiré vers la totalité d'une


la création
expérience esthétique,
vers

(æuvre d'art
d'une Gesamtkunstwerk"
révolutionnaire. L'idéal synesthé-
Totale)
Sique est un des thèmes de T'utopie
sociale. Mais très vite le divorce s'opère
cntre le projet expressionniste et les Modeler ù su guise un butmnent ou u1 puy'suge: esquisse d Ono Áohiz

11
Le mou1CmCni dcunquis sun uutonomt'. (Caligari). Liberuton, disent ces murs obliquemenl dresse's duns l espuce.
truction. L'architecture est devenue mou-
Caligar
DEL'ARCHITECTURE CINÉTIQUE quences de leurs présupposés théorigue
vement pur de matière onirique. Toutes émettaient l'hypothese
lu' dans des termes d'un "film ab
AU FILM ARCHITECTURAL
les tentations de l'expressionnisme sont
permises. Le, rideau s'est Quvert. sur la. lisés par le cinaste voISins
Paul
de ceur uti.
Déjà en 1909. Otto Khotz dans ses scène de l'imaginaire: sous, nos yeux Wegener
début de sa carrière: On pourrait 3
«

Pensées sur l'architecture prophétisait surgit puis s'écroule la tour. de Babel, ser des utili
I l est bien possible que les générations symbole orgueilleux de la civilisation marionnettes ou de petites
maquettes a trois dimensions que lon
futures maîtrisent à ce point les matières titanique; alors la Terre, fécondéé par animerait image par image... filmer
et les techniques qu'elles puissent mode- le cosmos, enfante la cité future et son pêle-mele des
ler à leur guise un bätiment
ou un paysage couronnement, la maison radieuse et de substances
élémentS microscopiques
sans se soucier de son utilité,
pour le seul cristalline. chimiques
et des petites
en
fermentato.
plaisir de la contemplation ou pour éveiller
Les "Architectes Inconnus", réunis
plantes de dimensions
diverses. On ne distinguerait plus les
une atmosphère particulière, comme cer-
taines
ensuite par le projet d'une "correspon- éléments naturels des éléments artificieis
musicales. L'architecte
euvres On pénétrerait ainsi dans un nouveau
pourrait alors, comme aujourd'hui le dance utopique" dite "La chaîne de
verre", imaginèrent enfin de véritables monde fantastique, comme dans une sorte
musicien avec le son. provoquer l'exul films de foret enchantée, et on s'avancerait
tation. la joie ou la tristesse d'une foule architecturaux qui étaient conçus
comme.la meileure expression possible dans le domaine de la "kinétique pure".
entière .
du "Gesamtkunstwerk". Wilhelm Brück- dans l'univers du lyrisme optique .
En 1917, B. Taut prend pour prétexte mann, dessinateur d'architecture, imagi- Le cinéma cherchant à libérer l'image de
(1)
Son utopie montagneuse et pr sente en nait sur le papier des habitacles pâteux et la fiction narrative et l'architecture vou
une série de planches un spectacle cos- visqueux qu'il se représentait comme des lant briser le cadre. architectonique
mique similaire: T'architecture alpine, projections sur un plan ou des configu- classique se retrouvent dans cet idéal d'un
énorme chantier imaginaire où l'Europe rations nuageuses dans 1'espace, B. Taut, lyrisme cinétique.
aurait pu dépasser ses conflits en dans un scénario emprunté à un conte
consacrant a l'édification d'une
se Finalement ce furent les peintres Egge
acropole d'Andersen, racontait les aventures de ling dans sa Symphonie diagonale (1921).
ludique et mystique. Les planches sont
dessinées et coloriées à la façon des
deux héros qui voyageaient à travers des Hans Richter avec son Rythme 21(1921er
bandes
siècles imaginaires et que surprenaient Walter Ruttmann avec son Opus 1 (19
dessinées: unité des séquences des visions architecturales déroutantes.
qui réalisèrent l'autonomie du film
temporelles, alternance des gros plans et Chaque séquence était spécialement
des plans d'ensemble, changements expressionniste. Mais tous. peintres.
conçue en fonction des différents mem-
d'échelles, vues plongeantes. L'intro- architectes, cinéastes (Wegener) usrent
bres de la ""chaîne de verre". de la métaphore musicale pour conierer
duction du texte dans la composition
devait construire
Finsterlin
maison
une
aux rythmes, à la lumière et aux formes
même del 'image transforme l'alphabet en végétale
moitié être humain, moitié æuvre de la
élément graphique. la valeur d'éléments absolus.
nature. Brückmann un édifice de flam- La parenté de structure entre le cinema
Dans son
Architecte cosmique de mes, Krayl cathédrale rayonnante.
1919, une
Hablick proposa même de construire naissant et, l'architecture expressionnis
"Spectacle architectonique pour musique toute n echappait à personne. Si le film d arcn
symphonique (1), B. Taut développe une ville et des
maisons sous-marines,
souterraines et mëme volantes. tecture comme film absolu fut un ecnec
l'aspect cinétique de son projet. Nous pas
sons de la bande dessinée au film d'ani- architecture de film allait être un d
Le filmde Taut glorifiait
mation. La fabulation scénique réduit mal- du
sa
'civilisation éléments déterminants de l'estheng
verre",
rêve d'une société rendue cinématographique naissante.
heureusement la variété des plans et des harmonieuse par l'adoption d'une archi-
prises de vues que l'on retrouvait dans tecture cristalline. Outre
"T'architecture alpine" mais elle favorise tisme nuisait à la que ce didac- LE TRAITEMENT DES EXTÉRIEURS
T'illusion du spectacle.. Le commentaire il
pureté de son projet,
a quitté l'image pour devenir sous-titre
comprit très vite qu'aux
de la réalisation difficultés Deja, par l'utilisation du cadrage
dans la composition de la page, à côté la diffusion s'ajouteraient celles de caméra va dégager la valeur expile
des indications de mise en scène et avoir
d'un
film trop singulier pour a une architecture classique. Dans
quelque impact social. premier Etudiant de Prague, tour
d'orchestration. La métaphore romantique Palais
du
de l'architecture comme musique gelée" extérieurs, les colonnes pre
est accomplie et supprimée par l'analogie DU FILM ARCHITECTURAL dressent en témoins du drame qu
constante forme-son-couleur unis dans les AL'ARCHITECTURE DE FILM pare:c'est dans leur ombre qu uble.
mêmes rythmes de croissance et de des epier la tzigan et apparaitre leméra.
Dans la fuite de l'étudiant, a
(1) Traduction et reproduction dans le pro. Il est
intéressant de remarquer que démo
chain numéro de Cinématographe.
architectes, parvenus aux les (1) Cité par Lotte Eisner dans L'éeran
extrëmes cons niaque, p. 34.
12
RA

Une architeeture qui bredouille Yiddish. (Le Golem).


s'attarde sur l'escalier de la citadelle: (décors de Warm,. Röhrig et Reimann) la chaotisation du monde est nécessaire
le parapet massif à l'avant-plan gauche et cette logique règne: Toutes les formes à sa renaissance, pour Steiner cette néan-
habituelles à l'expressionnisme font irrup- tisation des scléroses formelles s'opère
l'arche sombre d'un pont surplombant les
matches à l'arrière-plan cernent et mena- tion. Les verticales se tendent diagona- dans la psyché de 1l'élève architecte qui
cent la silhouette vacillante qui croit avoir lement. les maisons se cötoient oblique- apprend par une série d'exercices médi-
ment. les surfaces se décalent en lo- tatifs a acquerir une vision du monde
échappé à son image maléfique.
sanges, les tendances élémentaires au
comme"ensemble de métamorphoses".
Nosferatu est également tourné en mouvement qui s'expriment dans l'archi- Un autre architecte, Hans Poelzig, aura
extérieurs, dans une petite ville balte tecture normale par les horizontales et les l'occasion d'accentuer la force expressive
Murnau accroît
aux pignons de brique. architecture
verticales se metamorphosent en un chaos de l'architecture en construisant toute
T'intensité expressive de cette de formes brisées, LE MOUVEMENT A une ville (plus de cinquante maisons, des
sévère et monotone par l'audace des CONQUIS SON AUTONOMIE, "Libé fontaines, des tours et un mur d'enceinte)
angles de vue. Il reprend le procédé
ration", disent ces toits contourn s, ces pour le deuxième Golem de Wegener.
baroque de la "perspective oblique" surfaces penchées, ces murs obliquement
destinée à ménager des effets de surprise Ce thème de l'animation magique d'un
dressés dans l'espace». (1) Les éclairages colosse de glaise convenait parfaitement
et les formes dépravées qui apparaissent viennent encore accentuer la charge leuurs
SOus ces angles biais « semblent plutöt
émotive qui est à ce point déterminante au propos. Les rueles étroites avec
toits en encorbellement, les salles, cou
taites pour représenter des visions de
que l'architecture est construite en fonc- loirs, niches et escaliers en colimaçon
des sabbats de sor-
Songes lugubres ou
tion des exigences psychologiques des tourmentés et recroquevillés sont dans
capables de donner de la tristesse et
Ciers. des scènes. l'attente d'une libération qui sera la leur
dela frayeur », comme le redoutait un On peut naturellement s'interroger sur propre. Et si l'ensemble de cette archi-
theoriciens de la perspective anamor
photique au XVll° siècle, Gaspard Huret. la nature de cette libération du mouve- tecture "bredouille le yiddish'" comme le
Lintrusion oblique des personnages dans ment. L'histoire originale contait le dérou- disait Poelzig lui-même, ces maisons qui
cette vue lement d'horreurs réelles (assassinats se contentent de murmurer attendent
un plan vague correspond à
plongeante de la rue étroite à travers une commis par un somnambule manipulé par T'érection du Golem pour hurler leur déli
fenetre décalée. un fou) qui deviennent les divagations vrance. Chaque détail est ici conçu plasti-
d'un fou dans le scénario final. Cette quement (alors que dans Caligari le gra-
dépravation des formes, cette dislocation phisme l'emporte). tout d'abord sur des
DECORS DE STUDIO qui ébranle l'ordre architectural cor
respond donc à une révolte violente contre
maquettes modelées. pour suggérer le
mouvement. Chaque élément du décor
I'autorité ou à une vision aliénée de la extériorise le dynamisme qui l'habite pour
Mais la création en studios de décors
en

matériaux légers (de simples toiles réalité. Cette ambiguité du rôle dévolu inciter 'acteur à un certain jeu, ainsil'es.
à mi- à la destruction est celle même de l'idéo calier auriculaire et la descente dans
peintes dans Caligari et De l'aube
ult). va affranchir l'architecture de film logie expressionniste du mouvement. T'antre du Rabbi Loew.
des contraintes techniques pourPrv Si pour B. Taut, dans la première partie
egier son impact expressif et iberer de son scénario du "Weltbaumeister*". LA VERSION EXPRESSIONNISTE
comme dit Rudolf Kurtz "La logique DES STYLES
affective (1) R. Kurtz : Expressionnismus und Film.
Dans Le cablnet du Docteur Caligari p.1123. Dans le Faust de Murnau, comme dans

13
d'un
personnage,
bâtisses $ animent alors
les
et portent choses
Dans Phantom de tém les
obsédé par limage Murmau, lorsaueage.
parcourir les rues deévanouie
la
petite viet à
maisons s'inclinent et
geant vers lui leurs s'affaisse les
Dans Von Morgen bls ombres menar.
espaces ou les objets Mittermntes,
se
rapetissent es
selon les
s'agrandisca
convoitises du héros. Les
désirs et Ou
es
cyclistes de la course des
six oureurs
viennent de purs jours.
entrainés dans symboles de la de.

fascine les
cemaelstrom luminevitesse,
cages nous
spectateurs hébétés. L qui
secrets introduisent
aussi dane
d'une ame lorsqu'une
surgit dans le rëve du hérosville
de
entie
Pa abst
précédant
lique.
l'érection du
minaret symbo
Parfois, comme dans le
sode des premier épi.
d'une villeFigures de cire, c'est la vision
endormie et
est rendue
par un heureuse qui
lumières et de formes ascintillement de
la Franz Marc.
Dans le dernie
episode,
de fuite
dans s'obliquent se des lignes
prisme,
un
et
déccomposet
Lu de lumière et ddes plages rhomboidales
dans un tourbillon'ombre se superposent
rouc du de'siun. (Le
dernier des hommes).
Le Golem, c'est la labyrinthique
de la conception
communauté médiévaleromantiquequi
a la structure, encore
accentuée par l'im-
liers et de
dans son couloirs où l'écrivaind'esca
fuit.
porte sur le souci de
l'em-
portante corniche et la rugosité des maté- cauchemar, Jack l'éventreur.
reconstitution histo- riaux, d'une prison
La porte à tambours du Dernier
rique les toits des maisons, néo-classique. D'au- hommes, centre du des
abstraite de triangles composition tres procédés soulignent destin, se libère dans drame
et roue du
autant cette imbriqués,
des ëtres évoquent
brute des éléments
la
primitivité
décoratifs. Les le rêve
rible fraternité que la ter- piliers et le trône lui-même sont totem- toire de Jannings. Son compensa-
mouvement hallu
promiscuité qui permet à Méphisto de formes composés cinant engendre
de
géométriques simples comme une ronde des
provoquer le scandale. Son don d'ubi- travestit la fatalité inexorable formes qui
quité, ses irruptions constantes sur la certaines
Les mëmes sculptures en bois de
Brancusi. heureuse d'ivrogne.
en reverie
scène du drame pour
brusquer le dénoue- motifs retrouvent sur les
se
thèmes obsessionnels L'escalier, un des
ment rappellent que la ville recroque-
villée étouffe
vêtements de
dont la robe
Kriemhilde: une Theodora
de cette époque.
retrouve, gråce aux trucages et aux
sous l'aile démoniaque. aurait été peinte par Klimt.
La cathédrale délaissée vements de la caméra, sa fonction de mou-
valo-
est ce même rêve Mêmes effets dans la risation cinétique de
gothique conçu par
E.F. Oehm. Le chcæur est
C.D. Friedrich et sionniste" du Palais russeversion '"expres-
des Figures conférée l'architecture.
illuminé, mais cire: toits trapus, de déjà par le baroque.
la silhouette se corniches soulignées,
de neige dégage, sombre, sur fond colonnes massives et
et de désolation. (accentuation du
renflement rhomboidales UN REPERTOIRE DES FORMES
Dans les
Nibelungen, une architecture semblent ployer sous la
optique) qui
apparemment plus sage remet en mé- ces charge et encore
chatières, tellement obsédantes Les
moire cette définition de Hatvani: échecs nombreux des architectes
es personnages qui se
que cette
époque, l'importance des projetsde
L'expressionnisme a découvert le mou- joug dans courbent
conservent sous le
vement cassée la marque leur silhouette avortés, la multitude de dessinateurs
et
sait
que même le repos,
libre, et l'énorme inertie du l'équi- de l'humiliation. peintres ou sculpteurs qui ont brode sur
coupoles russes, utilisées à Les
du destin ne sont monde et
profusion, le theme de la maison radieuse et u
Comme Boullée que mouvement ». parsemées
fonction
sur le décor,
n'ont plus Metropolis montrent que les rèves expres
et Ledoux, Otto Hunte architectonique. Rien aucune S1onnistes, comme ceux des architectes
et les
décorateurs des Nibelungen sont
au
hasard: dans l'antre den'est laissé ViSionnaires de la fin du XVIl° siece
fascinés par la "mäle sonneur d'Ivan le terrible, les l'empoi-
simplicité" et les rencontraient rarement le pouvoir ouB
surfaces tranquilles" de
l'architecture l'angoisse cernent les corps éléments
des
de
communauté capable de les incarntt
égyptienne. C'est la rigueur suppli-
monumentalitecesqui l'apparente à del'expres-
cette l'escalierrenvoie optiquement à la
Le Cinéma, après avoir donné à certas
createurs épris d'absolu, 1l'idée d'une
sionnisme; lourdes masses qui le
surplombe, voûte
culaires ont l'intensité obtuse et
sourde
specta- prisons de Piranèse. version confinée des euvre totale d'expression abstraite,
du destin. Dans La exalte plus qu'aucun art n'aurait Pu
mhild, T'architecture vengance de Krie- Taire le dynamisme d'une architectut
constantes du cinématroglodyte
de cette
(une des
TRUCAGES
ET AUTONOMIE EXPRESSIVE
Tondee sur le mouvement. L'architec
les cours ouvrières du Dernler époque : de film reprend le rôle joué autrefois P
hommes et de des les décors et les t du
Metropolis, palais arabe
de Paul Leni dans
le Certains scénarios vont
machines des fëtes
Le cabinet des lement le décor des émanciper tota- Theatre, par les fabriques des pare
de cire)
souligne figures contraintes de celui de privilégier dans une constru
masses humaines l'aveuglement de pesanteur et lui la
éphémère la charge symbolique er
dans permettre de jouer
ces
qui role actif
tière des Huns ou parcourent la termi- déjà ""parlante",l'intrigue. L'architecture,
un
Sive du répertoire des formes. Si les re
s'arrëtent
devant porte voütée du palais
la un moment
qui de Munch à pousse à son tour ce cri de "La chaîne de verre" auraie puper
ê
L'élan triomphal de l'arc d'Attila. Gropius (Monument aux 'analogue des "caprices
classique est ici victimes des ou
dc
sant par Karlévénements de mars) en pas-
de
oblitérépar le lourd
linteau et la masse de spectives de composition'" recuees des
la façade. La
porte solennelle est réduite à Gebetes) est Schmidt-Rottluff
le (Saüle des planches, le cinéma
allemand destemo
moi
la fonction de chatière. Le
expressionniste. symbole de la révolte
Vingt reste aujourd'hui le meilleur
palais d'Attila Lorsque le rêve, gnage de l'utopie
14
ou
l'obsession oblitèrent la
la folie expressionniste.
conscience JL.G.
DOSSIER

LA MORT DE MABUSE
PAR JEAN-CLAUDE BONNET

Fritz Lang dans l'expressionnisme : un constant souci de logique

se constitue. (II serait plus urgent de ce jusqu'à 1l'arrivée d'Hitler au pouvoir, ont
UNE RÉFERENCEMAJEURE point de vue d'étudier la production nazie été en Allemagne un prodigieux moment
elle-meme sur laquelle pèse un silence culturel. Apparaît alors au cinéma et au
regrettable et d'analyser de près la ciné- théatre un décor expressionniste : celui de
Après sa rupture avec l'Allemagne philie nazie ainsi que l'utilisation systé-
Lang s'est figé dans le personnage ana-
l'usine, celui de la rue sans joie et de la
matique du cinéma comme art de masse). jungle des villes. On retrouve tout cela
chronique de l'exiléé le monocle, le ci Rappelons simplement que Lang, ce demi- chez Toller, Odon von Horwath et Wede-
gare, le complet-veston et une urbanitéE Juif, aurait pu devenir aryen d'honneur,
kind. Le public de Bayreuth vient de réa
germanique un peu vieillotte étaient les mais qu'il a refusé, par l'exil, 1la direction gir violemment à la mise en scène de
signes évidents d' un attachement très vif du cinéma que lui proposait Goebbels. Le
auz années vingt et trente, c'est-à-dire å Patrice Chéreau: replacer la tétralogie
retour à Lang et à l'expressionnisme ne dans le décor expressionniste, c était
cette époque où, avec d'autres, Lang s'inscrit pas dans une mode et une nos- sans doute rendre douloureusement
inventait le langage cinématographiquue. talgie douteuses. Il est justifié par une évi- présente une très riche production cultu-
Jusque dans les derniers films, on re- dence de fait : les années vingt et trente relle que la décadence nazie a detruite.
trouve des marques de cette période
(traitements des éclairages et des décors)
ainsi que des motifs thématiques comme
le cabaret. Lang le langoureux (celui des
"boites" de Mabuse le joueur et du caba-
ret "L'le d'amour"" de Lllom) demande à
Marlène. longtemps après L'Ange Bleu,
de tenir dans Rancho Notorious un
etrange
une très
repaire-cabaret où l'on assiste à
célèbre chevauchée érotique.
Dans Les Contrebandiers de Moontlecet,
Liliane Montevecchi chante et danse
sur
une table dans la grotte des brigands.
nutile d'opposer à lui-même un cinéaste
u i a intégré progressivement et avec
gueur tous lesd'or
n'y a pas
acquis de son aæuvre. II
d'âge de Lang
et
nous retu
Sons de choisir entre la période allemande
Qui serait plus inventive et la période amé-
caine conçue comme un aboutissement,
aSublime transparence hollywoodienne
effaçant les effets artisanaux des débuts.
expressionnisme a toujours été pour
ng. dans la pratique. une référence
obligée.
Le sous-titre de Mabuse le joueur (Ein
bild der zeit) annonce un tableau de
T'epoque (1922). Rien ne manque: cho-
mage, crime, "décadence". Nombreux y
Yolent les indices qu'un imaginaire nazi Le rus lu dinenstn julibulur. \Mabuse le joueur)

15
(et plus récemment Pasolini) déploie une un
décrochement dans les pronee
LE DECOR DE STUDIO formidable production formelle en s'ap.
puyant sur histoire, 'ethnographie,
T'architecture : les tissus, les pailletages,
Dans la
guetteurs-gnomes
de la
Vengeance
de
Krlemhild
qui annoncent i le portuns
Lang assimile les apports du kitsch et les mosaiques, les vitraux, les frises, les
délégation de Worms, or arrvee
d'un expressionnisme architectural fan.
maquillages organisent un ensemble de
sur un
arbre totalement irréel Prch
tasmagorique. Du Bauhaus de Gropius, il coudes qu
horizontaux comme un la que eres
retient l'idée d'une culture totale regrou- cercles ct de triangles. Les ëtres sont Quand Kriemhild avoue a Aticha
pant les arts décoratifs. les beaux-arts. "Rrillés. pris en filature, traqués dans cceur s'est éteint avec celuj
de
T'architecture. ll tire minutieuse ment parti cet espace décoratif. Dans la prison de un arbre en fleurs
(associé des le
de la luxuriance formelle de 1'époque dans J'al le droit de vivre. l'ombre des barrcaux film aux années de but
de la cellule se projette en éventail sur bonheur d
chaque détail du décor qui devient une jusqu'a réduire
se a une
étonnante.4e
le carrelage dans un pur effet vasarelyen. ture de racines
geométrisation généralede l'espace. Lang
joue aussi bien sur un fantastique ogival Le hall ou Attila, dans la Vengeance de Si dans la suitefigurant
une téte
de n
Kriemhlld, reçoit Hagen et Gunther,
de euvre cet ex mon
de quinconces. de clochctons, de fon- sionnisme pictural disparait,
immense tour couronnée de flammes à les
taines, que d'un décor oricntal de mos y
gardent une tonction arbres
quees et de derviches tourneurs. Dans la fin du film, évoque les constructions de importante
J'al le droit de vivre montre une
La Vengeance de Kriemhild., le monde Ledoux et de Piranèse. Lang est bien le
structuré de Worms que symbolise le contemporain de Max Ernst, le peintre
nance de
nature
printemps et d'automne alte alter

visage régulier de Kriemhild. ne s'oppose des villes imaginaires. Il aime les archi expressionniste utilisée abu.
tement au gré de
est

des Philippines l'actíon.


La foret
pas a T'agitation inorganisèe des Huns tectures futuristes (Métropolls) ou les ree

Comme à celle d'une race inférieure. espaces archaiques de labyrinthes et de


dans Guérillas traitee est
elle-meme comme forme
Dans Mabuse le Joueur s'affirme claire- troglodytes (Pabst joue de semblables imaginaire
ment un intérët pour le cubisme et la
Sculpture africainne totems et masques
effets dans L'Atlantide) qui permettent LE CORPS EXPRESSIF
une déformation
sont présents avec insistance. Peu aprs, caligarienne de la per.
spective. Welles retiendra cette expé-
e peintre en batiment dénoncera rience et surtout dans Le Procès. Lescorps sont les
elementslispremiers
toutes ces formes de culture enorganisant Ce travail sur l'espace ne peut être réa T'expressionnismeLe social. ne
w
des expositions d'art "dégénéré". lisé qu'en studio. Il y a très peu d'arbres
jamais neutres. monde du
"lume
Dans un film à caractère est particulièrement bien croqué
Les Niebelungen, Lang historique
réels dans l'æuvre de Lang. Pour la forêt deux
comme
confronté de La mort de Slegfried, on construit acolytes pitoyables de Mabue
aux memes problèmes qu' Eisenstein
d'immenses arbres en ciment pour créer
joueur, avec leurs trognes et leurs tes
sont des "Laurel et
Hardy du crime
Le

Hojjmeister et Lohmunn:« Herr Kummissur, Ghuriu ». (Le leslament du Dr


16 Mabuse).
oersonnage dugroS reapparait dans
resque tous les films et dans le complice
e Liliom: la grosseur fonctionne comme
deformation, informe debordement mon
olien. On retrouve cette dimension pati
bulaire., purement sionniste,
dans
hez Michei Simon Atalante C
Anthony Quinn dans a Srada, ainsi que
dans
Tceuvre de Fellini cn ral.
Parallèlement. les petits-bourgeois, les
"gens (cible de Brecht au théâtre et
Aans Kühle Wampe) sont très maltraités
oar Lang. Avec leurs yeux où la haine
croupit. ce sont les etres du lynchage et
de la dénonciation. Les aubergistes de
J'al le drot de vivre ont des allures de
chacals.
Le maquillage caricature les visages.
Mabuse le joueur laisse paraitre des sour
ils de chouette, un nez camus et des che-
veux ébouriffes de rapace. Attila dans La
Vengeance de Kriemh+ld et. dans Les
Trots Lamières, empereur et le magicien
sont totalement façonnés dans la coulisse
à grand renfort de protheses: ongles
démesurés. balatres, tignasses bizarres.
Abandonnant cet arsenal un peu archa-
ique qui permet de composer par le dessin
des visages abstraits, Lan s'intéresse
plus tard aux visages expressifs en eux
memes. Celui de Peter Lorre, rondouillard
Lu vitrne comme use en ubyme du cudruge. J'ai le dryit de vivre),.

et globuleux, annonce la grenouille amou Dans Liliom, le coutelier


reuse de J'ai le droit de vlvre. Celui de aveugle (Artaud) tidien: cadrés par la vitre et sous 'effet
des
Sylvia Sidney. qui rappelle tout à fait
a
yeux creux aux orbites charbon
neuses. Julie (Madeleine Ozeray) y a des
de eclairage. ils prennent une teinte
surréaliste. Sur eux se crIStallisent tous
Simone Simon. est un visage de caout- yeux lilas, germanisés et magnétiques les désirs de la rue. La vitrine chez Lang
chouc qui se déforme à volonté. comme ceux de Marlène et de la comtesse est comme l'envers d'un regard maudit
Les corps et les visages subissent des spirite de Mabuse le Joueur. La comtesse "M" est fasciné par les couteaux e1poses
déformations sous 1l'effet de la lumière Told, un des personnages les plus réussis et dans La Femme au Portrait, la vitrine
et surtout dans le jeu des ombres où pro de l'æuvre, a la paupière lourde de la (Woman in the Window) est l'axe du récit.
fils et silhouettes ont des projections décadence et du sang fatigué (müdes (Le vieux professeur a été séduit par le
effrayantes. Un semblable travail d'ana- blut), un regard mourant. Sylvia Sidney portrait exposé d'une jeune femme).
morphose vient attenter à l'intégrité des dans la trilogie américaine (J'ai le drolt de La voiture des amants en fuite, dans J '
voix. Inoubliables sont celles de 'M" et vivre Casier judiciaire Furle) a des yeux le droit de vivre, balaye de ses phares des
de Hoffmeister, l'aide du commissaire merveilleusement humides qu'elle sait
étalages qu'on brise pour s'approvi
Lohmann, dans Le Testament du Dr agrandir et sécher d'un seul sourire. sionner. La vitrine présente les objets qui
Mabuse. Peter Lorre, au moment du pro La surface vivante des corps et des visages forment la panoplie narrative du film.
ces, après l'attente de tout le film, a un est chez Lang tout autant travaillée par la Elle est la mise en abyme du cadrage.
timbreindefinissable, farineux et gemis forme que le décor:l'expression y fait des Niant que les objets aient dans son
sant. Hoffmeister perd sa voix sousl'effet ravages.
de la peur. Pris par les sbires de Mabuse,
euvre une valeur de symboles. Lang a
UNE POETIiQUE DES OBJETS toujours affirmé qu'ils étaient des signes
se mord les doigts, se recroqueville. concrets. Sils ont une réelle splendeur
a voix alors, se déstructure comple plastique. ils sont avant tout les embray-
tement dans une plainte blanche de cas- Les objets ont aussi leur rôle. Mabuse le eurs du récit. Ainsi s'explique la
trat. Prostré dans sa cellule, Hoffmeister joueur utilise la banque avec le tableau où réutili-
sation de certains objets: Lang s'inté-
a des
hallucinations : la sonnerie de sa s'inscrivent les valeurs et la pendule, resse d'abord à leur valeur logique. ly a
montre qu'il prend pour celle du télé exactement comme l'espace du jeu. Son la série des pommes: "M" en
mange
phone déclenche un langage de perroquet: pouvoir y produit les mèmes baisses, les une, le couteau de Liliom va se
Herr Kommissar, Herr Kommissar, mêmes paniques qu'au petit casino" où dans la pomme en bois
planter
Gloria, Gloria ». Couvrant la voix déman- une scène de music-hall cache une im- d'un automate qui
représente Adam et Eve.J'ai le drolt de
telée de Hoffmeister il y a les voix "off mense table de jeu circulaire. Dans L vivre s'ouvre sur une histoire de
et truquées du crime : celle qu'un haut liom, en construisant l'Hippo-palace, Les friandises et le menu cadeaupommes.
ont très
débite derrière un rideau, celle du Lang exploite l'univers de la foire avec ses
parleur souvent une redoutable fonction narrative.
Frofesseur Baum enregistrée sur disque, tirs, ses automates. ses serpentins.
Liliom dirige un manège de chevaux de
Dans J'al le drolt de vvre, les amants sont
derrière la porte. Dans son second film repérés parce
parlant, Lang a fait un travail magistral bois. Le einéaste joue avec méthode de qu'Helen achète des ciga-
rettes pour Eddie: le déclic de la petite
dans toutes les démultiplications du mouve
sur les voix qu'il a entrelacées une
ment circularité, balancement des gon-
Vitrine automatique du distributeur
prodigieuse cacophonie expressive. doles, déplacement verticaldes chevaux le
reveille un atroce personnage qui, tout
Constitués comme "expressifs" dans la
long des tiges torsadées. Pour l'image et
près derrière ses carreaux, dort avec
son
chez chat. Dans Guerllas de mëme, les ciga-
radition occidentale, les yeux ont le son, la foire est le lieu des gros effets, rettes américaines et le
ang un statut particulier. L'ceil visqueux des contrastes, du grimaçant. Hitchcock chocolat grignot
par les enfants sont des signes innocents
dragon que crève Siegfried, pleure des dans L'lnconnu du Nord Express et Kazan
drmes de sang. Le premier Mabuse agit qui pourtant révlent au
Japonais la pré-
dans A I'Est d'Eden tirent les mêmes sence des Américains. Le ballon d'Elsie
par hypnose. A son regard fou où se con effets expressionnistes du Luna-Park et de
centre toute sa force mentale et donc son Beckmann qui, dans Le Maudit, s'envole
la grande roue.
et se
ouvoir, s'oppose le regard absent de Lang affectionne les vitrines qui valo-
prend dans les fils du
téléphone,
est (avec l'unijambiste) un permet l'ellipse du crime. Ce jouet d'en-
dee
ES e qui
accessoires constants de l'ceuvre.
risent les objets en les décrochant du quo- fant vaut pour la mort d'Elsie. I en est

17
La
: muchine-rejuge pour les personnuges traqués. (J'ai le droit de vivre).
rare ww.aso15s
cinématographiquement la "figure". On cruelles qui rappellent les
comprend que chez Lang les objets aient mécaniques
littéraires de Kafka et de Roussel. logique supérieure vient de faire une
parfois une palpitation terrible. Is peu- Les brèche. Lang a un goût mégalomane des
vent nuire comme indices voitures y ont une toute première place.
policiers Le Testament du Dr Mabuse se termine machines énormes. L'usine-Moloch de
(objets-alibi volés, oubliés) ou directement par une des plus belles poursuites de Métropolis, comme la mine chez Zola et
uer dans Le Testament du Dr Mabuse, chez Pabst, est un immense
l'histoire du cinéma: le professeur Baum mécanisme
les énormes tonneaux lancés dans une rue rentre à l'hôpital dans la folle embardée qui tue. L'ordre carcéral auquel Mabuse
étroite sont les instruments mëmes du veut réduire le monde par un ceil omni-
Crime. d'une voiture fantôme. En contre-plon- présent nécessite un large déploiement de
gée, les arbres de la route apparaissent
dans la machines. Dans J'ai le drolt de vivre,
L'ENFANT PERVERS phosphorescence des
Lohmann dans le Testament phares.
du Dr Lang reconstitue l'espace pleinement
Mabuse est pris en charge par un in- fonctionnel de la prison. Si le mur de
Aux objets inertes Lang préfère ceux brique de la cour qui rappelle La Ronde
qui ont des ressorts et qui cachent des croyable taxi-chambre à gaz: le conduc- des Prisonnlers de Van
mécanismes. Un désir machinique d'en teur
imperturbable dirige les opérations à à Gogh correspond
fant pervers fait de lui un partir de son très spécial tableau de bord.
un
expressionnisme des débuts, le reste
patient et précis. Dans Désirsmanipulateur reproduit les
La derniers gadgets
Humalns, la
locomotive à vapeur de Zola et de
fourgonnette sophistiquée de
dans J'ai le drolt de vivre, est
la banque Lang ne veut pas ëtre en retard carcéraux.
d'une pri-
(la Lison), devient un bolide Renoir la attaquée a son. L'électricité
est partout
électrique. grenade par un homme que protège un dans les portes, les presente
Lang a le goüt des collisions, des branche. masque à gaz. signaux lumineux,
les radars. (De même dans Llllom,
ments, des courts-circuits. Des machines atroces T'en-
Mabuse St Dans Le Testament du Dr
piègent les êtres. trée du paradis est un commissariat
constamment en prise sur le réseau télé- Mabuse, un
phonique. Chez Lang tous les mécanisme blindé emmure par un déclic futuriste avec des meubles de plexi-glas).
émetteurs-récepteurs sont desappareils
ments de pouvoir et de guerre. Dans
instru- les amants. Les tapisseries
ration cachent
et la déco- Quand Eddie s'évade, le théâtre
la
prison s'allume et les appareils noir de
Guérllas, c'est par l'émetteur-radio
une horrible boîte hermé- dont i
est truffé entrent tous à la fois en action.
tique. C'est par un réflexe
les Japonais que
repërent exactement la situa- que le couple se sauve : lamachinique
chambre
Cest au milieu des miradors en folie, des
tion des Américains inondée cède sous le Sirênes, des projecteurs et des bombes
drait dans la forêt. II fau- poids de l'eau à la
constituer le musée des
machines surface de laquelle tourbillonne le haut lacrymogènes, qu'Eddie voit enfin
langiennes, constructions délirantes parleur diabolique, l'ancien S'ouvrir pour lui la porte monumentale de
18
et
pouvoir de Mabuse, dansinstrument du
lequel une
la
prison qu'il franchit en titubant vers sa
mort. Lang n'a cessé de montrer ave
de
jubilation
et de cruauté Die Splnnen (Les Araignées.
1e" épi-
peaucoup
dans les instru- reside plutot dans le traitement formel de
ique
des etres broyés
du pouvoir. certains motifs narratifs comme l'incendie sode Le lac d'or)
rfectionnés
et 'inondation donnant au cinéaste Tocca Hara-Kii (Madame Butterfly)
ments Die Spinnen (Les Araignées. 2 épi-
sie Mabuse, avec sa panoplie folle.
annoncer l'arsenal de torture du
sion d'un nouveau langage. Les morceaux
sode : Le cargo d'esclaves)
de bravoure de l'incendie de l'hospice
isme, il eprésente avant tout le pou dans Les Trom Lumlères, du hall d'Attila 1920 Das Wandernde Bld (L'image vaga
Ddu cinéaste lui-mëme. C'est avec lui dans La Vengeance de Kriemhild. de bonde)
' e u v r e commence vraiment et sur lui usine dans Le Testament du Dr Mabuse, la
1921 Frau m Mond (La Femme sur
e l l e se termine comme Si Lang avait
ont permis à Lang d'inventer un expres
alu que Mabuse appose à l'euvre tout June) die Fran (Quatre autour de
re sa signature diaboligue. Lang a SOnnisme dramatique. c'est-à-dire les
ois du suspens. La pratique du cinéma se
Vler um
la femme)
nstamment signale a intérieur de developpe par des effcts cumulatifs, e Der Made Tod (Les Trois Lumières)
feeuvre le cinema lui-meme. Dès Les Cincaste ayant constamment à l'esprit ce 1922 Dr Mabuse der Spleler(Mabuse le
L e r e s , le pouvoir du magicien, qui "fut fait"". Des éléments
celui du cinéma à nouveaux joueur). Deux épisodes Mabuse
est. bien sür, sees
on fait
comme les changements d'objectif et la der Spleler (Mabuse le joueur) et
débuts: par une transparence, caméra qui précède le spectateur. com
Inferno (Mabuse., le démon du
voler tapis
un et sortir une armée de nains posent a mesure un langage inédit. Le son
crime)
de dessous le trone de l'empereur. Avec est dès le début intégré organiquement au
1924 Dle Niebelungen. Deu1 épisodes
abuse le cinéma n'est plus métaphorisé scénario. Les dialogues des premiers films
Slegfriede tod (La mort de Siegfried)
dans l'image archaique d'une magie de parlants offrent un art étonnant des et Krlemhids rache (La Vengeance
nerlimpinpin, mais dans une figure de la enchainements et des raccourcis. Dans
de Krimehild)
erebralité. Dans Mabuse le Joueur, le jeu Rancho Notorlous bien plus tard. la
le mouvement meme du cinéma. Ma- chanson de Chuck-a-1uck est l'enclencheur 1926 Métropols
huse qui est en cette occasion l'interprète principal du récit. D'autre part, Lang 1928 Splone (Les Espions)
Frau im Mond (La femme sur la
direct de Lang proclame que l'expression- rejette peu à peu certains effets vieillis
nisme est un jeu. Le pouvoir de Mabuse, dont il déplore la présence anachronique lune)
son ubiquit , son action sans faille (une dans certains films, comme la surim-
1932 M (Mle Maudit)
valise jetée d'un train est récupérée par pression du visage de Mabuse à la fin du Das Testament von Dr Mabese (Le
une voiture), c'est celui du cinéma qui Testament du Dr Mabuse, comme le plan Testament du Docteur Mabuse)
découvre le montage en parallèle et une
grammaire nouvelle. Des machines rap-
des poules qui caquètent après celui des
mégères lyncheuses de Furie.
1933 Lllom (Tourné en France)
pellent aussi le tour de manivelle et le rou- Lang aimait à se présenter comme 1936 Fury (Furie)
You only live once (J'ai le droit de
iement de la caméra. Dans Lillom l'orgue le monstre d'Hollywood et à dire que le
mécanique dévide son papier comme de la vivre)
cinéma était son "vice". Sa cruauté est
pellicule et Julie tourne son moulin à café celle de Ducasse-Maldoror. Plus que les 1938 You and me (Casier judiciaire)
aurythme des manèges. A l'Hippo-palace ficelles du conte somnifère, c'est la défini- 1940 The retarn of Frank James (Le
ih mort de Liliom, Mme Moska crie tion des lois du genre cinématographique retour de Frank James)
Coupez tout » et la foire s'immobilise qui a passionné Lang. L'expressionnisme 1941 Western Union (Les pionniers de la
pour une minute de silence. a signifié pour lui une permanente exi- Western Union)
Très tot Lang fait intervenir à l'intérieur gence de logique. Fidele aux débuts
triomphants du cinéma, l'oeuvre ne se
Man Hunt (Chasse àl'homme)
du film la machine du cinéma lui-même, préoccupe pas de la mode. C'est ce qui fait
1943 Hangmen also die (Les bourreaux
car c'est celle qui le fascine le plus. A l'en- meurent aussi)
sans doute de Lang le plus jeune des The ministry of fear (Espions sur la
trée du paradis, parce que Dieu est ciné-
cinéastes. Cette leçon d'abstraction et de
aste, on juge Liliom à l'aide du cinéma. Tamise)
la séquence de sa vie (du film) où il a giflé recherche méthodique est bonne à retenir
à l'époque du cinéma fluide, c'est-à-dire 1944 The woman n the wndew (La
Jalie lui est projetée deux fois: à la femme au portrait)
seconde, des sous-titres indiquent les du moindre effort. Le jeune et vigou-
reux cinéma allemand vient de rendre 1945 Scarlett street (La rue rouge)
pensées de Liliom en contradiction avec un hommage clair à Lang dans Au F 1946 Cloak and dagger (Cape et
ses paroles et ses actes. L'ombre du spec
du Temps de Wim Wenders. Retenons Secret beyond the door (Le secret
poignard)
tateur Liliom vient se projeter sur l'écran.
Dans Furle les incendiaires de la prison
celui de Godard qui fait jouer au cinéaste derrière la porte)
son propre rôle dans Le Mépris. Mabuse
Sont identifiés au moyen du cinéma. Le fils 1949 House by the river
est mort, mais il reste parmi nous gr ce
de Mabuse dans le dernier film n'agit au cinéma 'auquel il a consacré toute sa 1950 American guerlla n the Philippnes
Plus par l'hypnose mais par les yeux force mentale. (Guérillas)
Innombrables des caméras dont il dispose. J-C.B. 1951 Rancho notorlous (L'ange des
es multiples objets qui servent à cadrer maudits)
s etres (carreaux, vitres de voiture et BIBLIOGRAPHIE Clash by night (Le démon s'éveille la
Surtout le fusil à lunettes de Chasse nuit)
hemme) signalent immédiatement le On peut consulter sur l'Allemagne 1952 The blue gardenla (La femme au
avail de la caméra. Dans J'al le drolt de l'article de J.M. Palmier paru dans gardénia)
Te, Julie et Eddie communiquent à tra- Eléments pour une analyse du fasclsme
Vers un canal rectangulaire qui separe la (Séminaire de M.-A. Macciocchi) (10/18) 1953 The blg heat (Règlement de
"De l'expressionnisme au nazisme. Les comptes)
ole du parloir. En champ/contre 1954 Human Desire (Désirs humains)
amp, ils se perçoivent sur le mode de Arts et la contre-révolution en Allemagne
absence comme sur un écran. Ce gros 1914-1933". Moonieet (Les contrebandiers de
an, inscrit dans la machinerie mëme de Moonfleet)
O L'article de Noël Burch sut le travail de
1955 While the city sleeps (La
aprison, est le plus beau de l'euvre. Lang dans Le Maudit est très éclairant cinquième
(Cinéma Théorles, Lectures) (Klínck- victime)
1956 Beyond a reasonable doubt (lnvrai-
LA LOGIQUE sieck).
semblable vérité)
Cest dans l'expérience expressionniste 1958 Der tiger von Eschnapour (Le
Lang définit son cinéma de l'abstrac FILMOGRAPHIE DE FRITZ LANG du Bengale) tigre
n, à
l'opposé du cinéma selon Lumire. Das tndische Grabmal (Le
tombeau
dec
thèmest
ressassés au point de devenir
de simples prétextes (le crime, les
1919 Halbblut (Le Métis) hindou)
Der Herr der Llebe (Le Maître de 1960 Die tausend
augen des Dr Mabuse
Jeclassés contre le pouvoir), ne consti- T'amour) (Le diabolique Dr Mabuse)
t pas I'intérêt
premier de l'euvre qu
19
CHRONIQUE

HOLLYWOOD REVISITE
Redites et remakes : Hollywood fuit toute
réelle
nation accrue. Malgré les signes de vie, le mythe audace; et la concurrence télévisée suscite une alié-
hollywoodien n'est pas encore repeuplé.
PAR JACQUES FIESCHI à ras de
pour rassurer
regard,
le
sans aspérité, sans niche
voyageur.
De cette
vacance, de cet été fin,
nait
autre du-ée, la qualitésans
une
presque
campagnarde de ces maisons sur la
colline, où on lit peu, où télévision et
L'ESPACE musique (la soul music
ultimes maniérismes surtout, dont les
toutes les
journées érotiques
relaient constamment en
poivrent
américaines) se
Rien n'est parole. La piscine proche une seconde
plus
qu'Hollywood. La ignorant
de rafraîchit les
passééà
ville laisse àsonParis, névroses, les arrivismes.
New-York, le soin de préserver les
de son faste antérieur. Lasignes
narration ciné- I Isi Drum
matographique fut inventée
fith, par Ince. Pourtant
ici par
Grif LA FAUNE
aucune cinéma-
théque n'en conserve le souvenir. Et les
universités (USC,
davantage des modes UCLA) informent
de fabrication du Le feu roulant d'une
éloquence matéria-
film qu'elles liste sculpte
perpétuant une efficacement
ne
tournent les pages d'une
histoire de l'art. croyance dont la_réalité,
l'Europe a
l faut dire que depuis longtemps égaré l'alphabet.
labéance de l'espace ne Le
capitalisme bat son
prete guère
La
à la concentration culturelle. américain a plein,
des millions
et le rêve '2
fuite en avant des limousines, des L'élection récente de d'adeptes.
grands veaux Jimmy Carter contre
routes révèle undécapotables
le monolithe en
horizon décuplé,leset sans
sur auto- place indique un léger
cesse reproduit dans l'anonymat. Lors- snobisme, et tend à ventiler une situation
par trop figée. La crise sévit dans le
qu'à un rythme plus placide pays
une voie bordée
de palmiers, emprunte
on
certes, mais ménage pourtant ses ilots
fragiles jets d'eau, on cède à unehauts et
légère
sacres qu'irrigue l'argent. Le cinéma a
perdu la mainmise économique sur Los
fatigue tropicale. Ou c'est la lente Angeles au profit de l'industrie du disque,
lation de Beverly circu
avec Hills, ce hameau
Rolls marchant au
ses inoui, mais il conserve ses bastions, ses pres-
une espèce de pas, que pilote tiges, ses studios.
race des
York séduit
par les
seigneurs. New- Les grands studios que l'on
vouait, il y
qu'il propose, pastiches architec a
turaux dix ans, à une déroute
définitive, ont
styles poussées comme fusées
ces de tous
Los Angeles offre du chiendent. repris une
activité. Non qu'elle soit bour-
çà et là la bizarrerie de donnante, sinon à Universal. Mais la
quelque usine à savon de facture montre les signes d'une vie accrue, et Fox
à la
assy-
rienne, mais demeure pourtant cet habitat Paramount, Robert Evans mène
plat, à l'énorme ment son monde. Sa férocité ronde-
typographie publicitaire à voir il a la poigne des
fait plaisir
20 "tycoons r
my th Juhn Way The shoutist
#autrefois. avec un cote jeune loup dont il
meme si elle ne l'a ni écrit i réalisé; très vite le lieu de son échec.
cultive les restes.
ct ses collaborateurs la disent très abu-
sive. Sur le platcau de Whlte bufalo, L'énormité de l'enjeu explique sans
Les agents marient avec brio toutes les cinéma-
C'est un Charles Bronson amusé qui écarte doute le peu d'audace des choix
nièces du puzzle. est surtout un métier
tographiques, et indique un fort danger de
de femmes
les Maggie Abbott, les es suggestions du metteur en scène, le
Tacheron Jack Lee Thompson. Clint East- confirme l'abondance des
cbbie Dozier ne sont pas des intermé. sclerose, que
Wood dont les films (qu'il réalise) ont remakes. Un troisième Alrport parque
Aiaires zelees. Elles exercent leur volonté
moins de succès, participe de cette pol- encore son lot de stars: James Stewart,
puissance dans un marché ouvert Olivia de Havilland, Joseph Cotten. Au
La liberté du renard libre dans le pou- tique isqu'a l'isolement.
moins leur présence sur le plateau justifie
ailler libre , disait Lacordaire du libé- t-elle des jeux, des devinettes de cinë
ralisme). elles sont des potentats à part
phile. Les Walklng tall. gestes venge
entière que l on redoute et cultive. Quand LES FORMAES viole
resses de petits blancs dont
on a
elles parviennent a reunir trois noms sur
femme, enfant, couvée, allongent leur
un projet (star, Scenariste, metteur en liste. Drum reproduit servilement la
scènc). leur salaire triple.
L'argent justifie et canalise toutes ces recette de Mandingo, son racisme de zoo

Autrefois le studio brisait les volontés,


énergies, cette trame crue qu'un pays sexuel, avec les muscles du lutteur Ken
immense célèbre encore. La vanité cultu- Norton bien évidents sur l'étal.
matait les dissidences, quelque füt leur
aura publique. On se souvient des hauts
relle. T'engouement critique jouent un
rõle mineur dans les destinées hollywoo- Ignorant la reconnaissance du ventre,
ris de Bette Davis, sa lutte avec Jack John Boorman, réalisateur de Exorcist I,
diennes. II n'y a pas ici de ces cultes euro-
Warner pour une plus grande indépen- peens exquis : "seconde chance", succès accusele premier du genre (sur les brisées
dance dans le choix de ses roles. Le Studio
de quartier démentant l'échec général, duquel marchait déjà The Omen) de
était. comme ailleurs, le Parti. Aujour- médiocrité, de morbidité.
et autres prix de consolation. Le film est
d'hui. les stars tendent à l'affranchis- d'abord testé dans quelques points
sement définitif. Une volonté centrali- Le plus spectaculaire des remakes en
satrice les anime. Le remake de A star is chauds, puis c'est l'énorme grillenatio
nale de distribution, pilonnant l'audience. cours est le King Kong réalisé par John
born est un tilm de Barbra Streisand, Selon la sanction, le film perdure ou quitte Guillermin. et produit par Dino de Lau-

Grun*PVelique
p retrouvé du jilm d uventures King Kong8
explorateurs frondent le mystere. Seulela
tête du monstre inquiete :
sensibilité étonnee du premieraura-t-clle
Kong la

Partout on arpente les vieilles pistes:


T'amusant Swashbuckler, de Jame"s
Gold
stone. avec Robert shaw et Geneviceye
Bujold, réinvestit l'ancienne formule du
film de pirates. avec
pseudo-historiques, son manicheisme, et
ses intertitres
son long duel final, comme celui qui
oppo
sait jadis Errol Flynn å Basil Rathbone."

Le gros succes de John Schlesinger,


Marathon Man, emboite quant à lui le pas
des Trois jours du Condor. Le patron est
le même: une star terrifiee (ici Dustin
Hoffman), victime d'un complot. fuit dans
les rues d'une ville d'enfer: New-York.
C'est un thriller brillant, un peu vain,.
ou la paranoia est savamment conduite
Laurence Olivier, en vieux nazi pratiquant
la torture, fait une de ces Compositions
dont le cinéma contemporain avait perdu
jusqu'au principe.
On le voit. la liste des redites est
impressionnante. Elle isole les expé
riences plus exigeantes d'un Altman qui.
tancé dans son ambition de ne rien céder
au mode de la grosse production. revient
au petit budget avec Three women. et
d'un Coppola qui réalise autarciquement
T'énorme Apocalypse now.

De Nicholas Roeg (Performance). on


peut voir un inventif film fantastique.
The man who fell to earth. ou débute
David Bowie en mutant pacifique. La
menace est ici inversée: c'est la méchan-
ceté terrienne qui fait de ce voyageur une
épave alccolique. L'étisie androgyne de
Bowie fonctionne dramatiquement
l'os menace de sortir de sa gangue de
chair: cette anatomie est à elle seule une
SCience-fiction.

Une violence série B poursuit son


vacarme. Elle est comme les tueurs
hagards qu'elle met en scène: elle tire
dans tous les sens. inapte a se
penser.
à se trouver une chute. Même un Txi
driverpåtit de cette politique sanglante de
linotte.

N'oublions pas que la constante réfé


rence du cinéma, c'est la grille télévisée.
Elle a son code précis, proche de celui
des grands studios d'hier, avec son purita
nisme, ses interdits sexuels, l'influence
des ligues familiales.

Pendant l'ancien régime en


France
toute la littérature s'exerçait en référence
à l'idée religieuse, füt-ce pour la com-
Quulte des trucuges King Kong
battre. Le cinéma souffre d'une aliénation
rentiis. Les bureaux De aurentiis à critique qui y célèbre l'épanouissement du semblable: il est condamné à la suren-
Beverly Hills sont une volière bruyante ou mythe John Wayne. Les deux films témoi chere par rapport à la télévision. Dans les
T'on ne parle pas l'anglais: le magnat a gnent aussi de la profonde défaveur du pires des cas, il est son repoussoir il
réussi à Los Angeles la greffe d'une western, dont Missouri Breaks, malgré exauce les desirs plus troubles et plus
équipe italienne que dirige son fils. De
King Kong a coüté 25 millions de dollars
ses stars, est un autre exemple. frustes qu'elle refuse à son
public.
cette TV, peu de bien à dire feuilletons.
et ici l'on s'effraie. Après les triomphes de Le grand singe exige un triomphe, ou talk shows comme autant de sommaires
T'année dernière. l'année 76 a été plus un empire vacillera. Les photos du film jeux de cirque. On ne la regarde que pour
Sombre pour le producteur italien: le de Guillermin sont d'ailleurs alléchantes : le constant commerce qu'elle entretient
Buffalo Bll d'Altman, mutilé, fut
notoire. autant que The shootist
un
de bide
Don
qualité des trucages, grain poétique avec les images du vieil Hollywood.
retrouv du fillm d'aventures des annees Elle est d'ailleurs difficile à appréhender
Siegel malgré l'excellence de l'accueil trente, clair-obscur des marais dont les artistiquement: hachée vive par la publi-
22
cité (péniblement archaique de forme. et
familiale d'idéologic). et par l'usager qui
change de chaine sans cesse. le doigt
pianotant nevrotiquement sur le changeur

automatique. Nait un emiettement


visuel sans scns ni duree ou. jouxtant
Garbo morte dans Camille, une ménagère
obtuse decape un four.

POLITIQUE DES AUTEURS

Nous I'avons dit. Hollywood cultive peu


la référence. Il fait pourtant parfois p.euve
d'une certaine fidélité: ainsi Vincente
Minnelli et George Cukor. deux chou
chous de la critique française des années
cinquante et soixante. tournent encore.
Gräce a sa fille. Minnelli a réalisé à Rome
A matter of time, euvresénile et pourtant
cohérente. ultime et déprimante caution
apportee a la politique des auteurs.
Liza Minnelli minaude. et Ingrid Bergman
a une robustesse septentrionale de gym-
naste qui tolere mal les oripeaux d'une
contessa finissante. Mais le film releve
pourtant d'une spécificité minnellienne. a r a t h u n man

Minnelli believes more in beauty than


in a r t . éerit justement Andrew Sarris. et
on reconnail sa patte a tout ce qui sertit le
drame et le dévoie ainsi dans T'hotcl
decadent ou se deroule action. les
touristes fantomes coiffes de Stetsons. ces
de
emmes glaciales se remaquillant sont
la meme etoffe que les mannequins en

gants noirsrobes de Balenciaga


et
longs Astaire
qui hantaient les reves de Fred
dans Yolanda and the thief. que les
vieilles femmes très strictes. cheveux gris.
tailleurs gris aux discrets bijoux qui
ornaient le ballet inal de Banwagon. ou

les négrillons béats. le regard en T'air.


femmes du
qui piquaient les bouquets de
Jusque dans cet ultime avatar de
Pirate.
si maiere, on note chez Minnelli la trans
cendance du detail, triomphant de la
trame. A matter of time temoigne encore

de son inditference a la licton autant que


de son obsession esthetique.

Quant à Cukor. dont L'oiseau bleu


recent etail un desastre. ila cgalement
realise pour la Television l'encellent Love
among the ruins, aver Katharine Hepburn
et Laurence Olivier y renait le charme de

Ces longues prises Cukor, comme dans


ou

Holiday ou t should happen to vou. duiit Marathun man


ranseri une certaine trenesie, et un pre
Hepdurn. Ava Gardner par Avedon. impose on regard propre dans un sys
Cieux surplus d'intensite dans le jeu
d'acteur. arrache le meilleur d'une
LOscar ne trone pas. il orne un bureau teme adusil.
prive. C'est un fort bel objet que ce
representation theatrale et parvient
uperman aux arëtes stylisees en or Pasplus que lui. ne pleurons sur l'age
creer par le seul verbe une duree cinema
1 assit. d'or. De ce babélisme mariant toutes les
tographique.
le raffinement ambiant. la qualité du
vO1X.
reinventant Tunivers. le meilleur
La demecure ou C ukor vit depuis qua- participail forcement. Aujourd hui,
set seriIce sont d'une autre ere. Le tres vif malgre les signes de vie, la täche est plus
rante a n s a Bel Air est un sumptueux
allee ponctuee de humour de Cukor se matine d'une réelle ardue. ct l'aire plus restreinte. Esperons
hollyooden. avec
slatues, ses diners
son
plans de gazon. sess curiosite àl'Europe. Les anecdotes dont il seulement que cette energie nationale
batiments blanes cn quinconce. A linte Cst prodigue ne sont jamais egocentriques toujours en eveil saura s arracher a la rou-
et il refuse d'analyser son æuvre en tine maudite d'une production. à la qualité
Teur. regne un bon gou a l europeenne.
d'excellents tableaux. Renoir. Braque. termes intellectuels ou thematiques. meme de cette routine, et que ces lutteurs
Juan Grs. un de ces Constantin Guys qui v i t l'histoire dans son flux perma- vivront une nouvelle audace. Alors seule
de nent. n a pas un mot nostalgique. est ment le mythe sera repeuple, victoire sur
Cnchantaicnt Baudelaire. une aquarelle
ccil Bcaton representant Nathalie Paley constamment retit a varacteriser, à isoler le luxe dcs tombes.
Cukor). une epoque. La notion d'auteur l'impor-
qui tourna Sylhia Scarlett avec
tune. encore qu' il ait conseience d'avoir J.F.
des photographies de Garbo. Katharine

23
Juo s!, nb 1uudxa.p sa au sasoy) 3p au»8 as
oueus np sinpaj E E IJuassi 35 anbijdde. ey ua 3JA;A g sajqIsuas juos
Suasd»s "PA °|usaW 1PyIN ed Sanaje saj sunolnoj 3sS!e] s a u a ) Ja[uaid un
sueg 'suouuso s2njqey 'nosiad Inanpe ap uo;Isanb aun juawaeuy yos noj onb ajodus
'UMEsomy pV JJdOJa
Anaj sYns ap ino p "LOu nod un
f Sap uojsIA
ap Idsa, uuos :sjiIULId ajseisqo
xnap sa AnoJda *sasos 'aJOduo» s juauwos ajuow
uojeuIEUI, I aNBY
157 '*V jusuaI1ainjEu 919 aBe8uej 31 *X'V
sanj sN Pa sonbisdniaoeuuis sopnia Tas0my wpIV suapo Juasodu na sane.p
n o d sana1De sa] j u a E | d u a i u s da S a n a l o u SuE X'V 'aunauadns auneOy Sap uaua
3uD Di uOunpod
(saIPs13A]un pg) Aijeiz3 PyES Jed 19p aujn snoA
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ap suaIuysan supuas ap 'sanaj»n sap aupuaadwos
'JABSODy V uouDsnouduu!.] p uDd aun snoA-zassD7 S suvp Suop auð uojil4Daab.1
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SanajD,p uoiaA!p D] p uojd8M0 aI1anð:
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Juos ujqoJd np PABqy a}DjO1 3un ssIDj s11-1uo snoA & sanbii
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dIAE Uo/u
ILEABIJ E9nijqey sns af 31onbe
nuuo aisapou pues aun,p 3Anaid3un JAE
sEJ JuSAjopP 3||3 "uoder np anb1uyoo) ad1nba uouu juJA SIestej af anb
sodoid a npuajua-snos ap na sieu
sawwoy sa] stio un sugp 1JuaLuo,s ap ujei p sanDii9LAOS saj Jed iunoj 91 e ('o3a 'suojue 'seigueo)
A,UI Inas inj 1a uiy ne anbjdde,s aseJyd oua) "XV p neaaju ny sjueuodu! s2il sou xnap u s 1Ou no ua osa
E SS9LA Jun g np uuodinb?.I inof aAI XnaIA 3 1as!eII Inod uojSeDO,I
3aejuou of ouiaouo !no u s ua 1ossa80d }eJ
sosoy uapou uojesLALD ET :
*X'V P 9goa Ie! "uIy un 9sodoid e, u anbi1PIAOS uoun.i 'CL
wy un,p augs uo osui e puo19d Sed inad u uo 'soueu uos ap
suodb[ 3nbiydpi8ojnugU13 uoionP
D P saonodsa| SMDp sud asnguts anb jup) ua snoA p anbyd -9os sas ougu-jos 3uo9.P 31qedes sed 1sa,u uo,I iS: *Xv !Jsap dalyp jos duOY.) anb Snon-zako4): ' Upuvno*n59A ]uauiEJA jusIeAE SaBeuuosiad saj po saugu xna
P s s s . ! Isa
nod au
snja !no *aLuIq!S ua,nb wjy 1 13uunoj sIeA
2 anb uossaduI smoA.z3AV2ussessu a sed xnaa a8unoj nD al and ajduoo
s Jnou °p 1 A sed xnad au ar : aunp?p ayoj aP mauo
sagu sajsa542! Pnbaun.1p
nv 12491u auj0a aanjuDADp 1ua1a nd ojdojoy3Asd ni no uauua nn9p ainJEU Sun.nb 9Ano
npuai aLA Sins au r 'uojjesi|IA[D SJJou Jed
IE.u apuou aI suep jnoUed nad
Joduo3 a 33-1s 1uDuaos soA son-za1DAD4] 1MBUo: A 19
JuasSs59U9I sua8 sa| anb an p uojseM,| na [e,! anb saJEAOA SJaABJI
3ua83n oUa) Juauuaiduoo inej II S3 V *aSuIu
su[y saP Jas P P uAOu .nas
uoW 'sasouo 3J13LA 3Injeu un,p ujos3q sIEAE.! Jes uodef ne uu|y 37 3pu>la
u y un,P 33euinoj ne ajessa»gu
13 aJjuo» Ja]sajoid inej I!: S3LOS ua
siEAnOd 3u a ap un
SuaA ap pJe!|[u sI 13p9Ssoa Losa ne saidoid suaui919 soq apas Jed
sainoj
ap suonjjod 109P au?IqoJd jesoa 3S I! ]uauuaj4
P uO sins of "1ua3Ie,I DP sod inb wIy un jsa, "piesey Jea l3 "]uausIduis inoj 3np-inad sa 39euou ET auus.ueun4.1 1anboAg *3unjeu e puels 3un 3JjoiSIY UOs
a u o !EAE un is3,2
inej I! HEd 3ijne,p
"HEd sun,p s[ew
*Ju319IP uau
'auzuu-10s Jnpoid "Sand suIy Sop uotISOddo ied
pouu Suep issne uaano9p
onb s1o1 af 'sujesLUIWy $aI 9IUanJu! juaEAE m o u u sy ap 1a1Jed "solaus u,nb iasije9i jnej
S P ?I!QIssoa E| juowaigous asuad f **uajoA p *xs 3p suig sap anb ednjd uurOY un 1s3.) *nug 3Jinpps E,u eezno
Sunonoj >nauap I! "npuajua U8 i SJnot 8 onb up e uo 'anoji ua '!S snou zouo g1591idde s 'po uyor nosiag ap 9YeuuosJad vj ains ap in01 ja saßeIAnO sa3
Jed sudde dnooneaq JjoAe steuuo031 al anb 3ysgdua,u inb ao 'sed e nod JIOA JuOA u .n4.pnojn,P Sinajepds
u9uun01 919 e uJy ®anb 3Jea anb uop,pod JasN9 na e s»j: "X'V EI}TV
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ssoy op dnooneaq assni 3inijns e[ dai19u9d ja
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S n saguuD sa4@Iuap xp sas uDanp punoj zaAD,u ua Suas a u onbi19IAOS
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M.LDO 1a saispgu3SadmD.p a4quou pundou
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auaeduo3oeJ uouis anbsJoj 0 piun14 3P ] y iDy04d 31 anod anajon, p op P »Monbys 4uuop p ousi
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sap suep 'soanjuOA sop suep s32d 3n 1 1 d Snjd ne ino1 ju5Lunos s|!: sed ijuau nj3o nnaAtOu ajðuD un snOs n u u -0qAs a IN: " 9YPISua) S9,u
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AS OUPO3on unone 3 SuEp PI uiu! 39ALud 9191D0S na siu ou al ausyoqwAs np smot-zasuad an):
3IIduuos 3I YPJ Snotnoj is3,s 1oinesS PdPU un uuo Iny.pJnolnePu
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Sap no sIal]uEY3 Sap Juduplae JuaS34 1d p u xnp 31jua 3Euiq uojjeoI 3un iel9 ualajouuosiad "anad juo ua Inb IEAEJI np uojjed)u "[ }s9, >noiuy
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-ns jojnes 'soni Sauappo9id sas sued Sap juLi ind juouasi un u u a s nqns
juos na Jed juajtsinp?s sujY Suopg39Jd saj soinoj onbsad p *j auP 1nd uOo
uiojd op Saug9s ST $9|1EAP OIS wjIy Jauap uos 3Y09.1 uop 3inopa1 r "iou
sn sa neaAnOu uo1 un,p udrduoor,S no' o]Snlut js3, anb asuad uo sdojE ILJANedde,I! PHpeJ s nod no sijn,.i
aaeIPio un ja auaos ua 3sju 3un Nodde yeine ! 3ugu-inj 9AU anbi o
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3 e i ujod ej jajnrs "|eiOS 3usijt31 np 1]nes z3y3 ujsuos np ?int3Anou 3j13) ea ou .S uas ua,s SUrd s n e ine in3usdns j u u s u i r u a
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On est resté sept mois en_Normandic.

ENTRETIENS On a accumulé des notes. Et puis on a


choisi parce qu'on était súr à pair de la
les s
relation qu'on avait avec gens, qu
le feraient, qu'ils ne seraient pas timides.
C'est la confiance entre nous qui a le
mieux fonctionné dans le travail et puis
la contiance qu I s avaiCnt en eux comme

paysans. lls savaient tres bien que enjeu


du film, c'était la représentation de la ye
paysanne. Is parlent trèsdans
ne la voie
bienlesdufilms
tait
qu'on jamais
ou à la télévision.
C.: Vous avez tout Sait pour ne pas
interpr ter le texte de Riviere et montre
comment les discours constitues échouent

RENE ALLIO dans leur entreprise interprétative.


Vous n'utilisez pas le texte comme
réduction rétrospective, mais vous. u
latssez sa dimension troublante, poétique
et particulièrement en filmnant une e n

fance.
R.A. I y avait plus d'éléments de
l'enfance dans le montage de 2h 36:
la
des scènes d'école, Pierre coupant
Plere Rivière marque l'aboutissement d'une recherche sur le récit et la représentation. C'est aussi
tête des choux, l'arrivée d'un colporte ur,
le premier élément d'un cinéma hors-Paris. décentralisé. René Alio definit son projet de cinéma Pierre aux labours. J'espère que le film
méridional. est un discours d'appareil de plus que le
sonnage populaire est le grand enjeu artis mémoire déborde, même si j'ai rendu la
des documents et la manière ais
dont
cun
ces

tique et idéologique de tout film qui prena parole à Rivière et aux paysans d'aujour.
comme la progression du récit, les arti- l'écriture des greffiers. Ils
retranserivent peintres ont rega elae ableau parti sur la hui a travers lui.
culations la narration. les costumes, les
de immediatement dans un français convenu,
des
plan d 1'un ou de représentato
disent les artist s avaient le
decors précis. efficace dans apparel judiciaire, mais l'autre.
d'attention au réel aui e privilège
privilège d'avoir C. : Mais vous avez choisi le mémoire
qui chaTie pourtant le français paysan. u Daumieraui renrésente le mande
d'
avor cen eux eur
les dons d'inven
comme axre principal du jilm. Par er
C.: lya tout un jeu sur les modalités Dans ce que nous
rendons à la parole pay. citadin ouVriet, Detit-bourgeois. a traduit imaginaire.
Les artistes font en effet un travail sur emple. nous percevons le clivage hóm
du récit. sanne, le circuit par l'écrit est présent. dans ses intérieurs 1'espace lumineux de 'imaginaire en eux et en général, sur les à
mes/femmes partir de Rivière. La mère
n a pas le beau róle.
R.A.: Cest cela. Le scénario qui m'a
C.:Ilya un clivage dans les voir entre r'époque avec les bougies, les lampes formes artistiques et la représentation.
e u x prepare a ce travai. c'est celui les
pétrole. II y a chezlui un travail sur le Ce travail les constitue, on ne peut le R.A.: On voulait ne se servir que de
de Rude Journée poar la rene, avec les bourgeois représentés par des acteurs clair-obscur auquel j'ai toujours pensé. contester. Mais il serait tout à fait faux de documents. Alors, le récit paysan, c'est
différentes
manieres de professionnels du théâtre et les rôles On a aussi beaucoup travaillé sur les Rivière qui le met en scène. Sur la mère
representer paysans.
penser que cette créativité n'est pas pré-
sente en tout un chacun. Rude jounnée
selon quiparie ou d'où ça parle. Et puis, photographies de la période 1840-1880. il a un point de vue partisan et patriarcal.
y a le role du travail de Foucault sur les R.A. Parmi les paysans, il n'y a que Le travail sur les costumes
dépasse la racontait comment celle-ci, étant refoulée. On a la mère dans son aspect hystérique,
discours 9ui remet en question, a partir des paysans sauf Olivier Perrier qui joue periode. Par exemple nous avons utilisé muselee, est remplacee par un imaginaire représenté par Pierre, mais cela renvoie,
du brechtusme comme institution, la artisan-ouvrier. 1 le photographe anglo-saxon Emerson qui étouffé, ready-made, une marchandise comme l'hystérie prophétique des cami-
maniere de penser le travail de l'artiste crée un décale avec son coté
fa- photographié à la fin du siècle des pay- finalement faite aussi pour maintenir sards, à une oppression quelque par.
et de l'acteur.
Du cotéc
raud. Du o
cote des notables. Jal auss pris sages, des pays ans. T'ordre. Dans Rivlère se posait tout parti- l est certain que la mère pourrait être le
C. C.: Leplaisir qu'on prend au film tient culierement le probl me de la représen- personnage central de notre film à partir
Vousutilisez des marques tres resonproressionnelsS,
e u des intellectuels: un psychiafre Surtout d la desité du récit, aur rac tation du héros populaire, problème sur de documents sur la condition des femmes
Subriles pour indiquer d quelle série de lequel toute l'entreprise à gauche au en ce début du XIX siècle, où les femmes
architecte pour courcis. N'avez-vous pas dans le montage
discours renvoie telle telle séquence,
ou POur docteur Vastel,
ie

e Procureur du Roi.
un

poursuivi l'expérience de Racde Jounée


Cinema comme au théätre a toujours buté. ont tellement participé à des utopies
quel pon! de vue elle se rattache. pour Ia rene ?
faut mettre en euvre des formes qui 5Ociales, ont commencé à prendre la
pas
ndecidables ?malgre
tout des
séquences C.: La recherche picturale est trës appartiennent à un courant culturel autre parole en tant que femmes. On verait
R.A.:
intéressante, mais il me semble que les Le travail
sur ce scénario n'est que celui qui nous irrigue et il y a les pro que la mère Rivière est une révoltée.
R.A.Nous avons voulu qu'il n'y ait éclairages. le choix des objectifs et récit
des pasconcevable sans le travail de Rude blemes artistiques spécifiques de la repre La lutte organique de la mère serait
pas de
point de vue totalisant fonctionnant ganiquement
dans le Joumée pour la reine et des Camlsards. sentation du monde paysan. Dans Les interessante à lairer mais ce n'etait pas
Photu Duniel Huvdinet sur une
explication dernière et nous avons comme in
comme tndices temporels pur exemple. y a dans le texte de Rivière la relation Camisards, si j'ai commencé à faire un le choix du film.
nerche à refléter l'indárid. avons la entre e s personnages, le cote biblique
retour a mes sources méridionales, j'ai
Cinématographe: Tout votre o efforn tpretation du mémoire t e de l'in- R.A. : J'ai une double relatoole et shakespearien. On ne reste pas trop sur emmen des acteurs qui venaient de .CQuest-ce gui vous a le plus fas
le scénario Le ierto
n aa naniére dont peinture de l'époque. C'est tout ai l'ethnographie. Des qu' on le represente, Paris. De choix des paysans normands ciné chez Pierre Rivière, le meurtrier ou
porté
ou
sur

meurtre et récit du meurr e, es différents disco repondent,


comment les témoion rant auquel je suis très sensible.d e la ce qui est convoque dans I'image, c'est en dans Rivere, c'est
une façon, rétrospecti l auteur du mémoire?
Indis
sociables. appelait ce travail. Quels la Daro pondent
Rivière. comment la à
frequenté beaucoup quand je 1aisaime plus du texte, la vie paysanne. On dé. vement, de rendre la parole aux paysans R.A. Plutot le
on Iere, comment parole journalistique peinture, le courant réaliste. MaisDem bouche sur une grande densite. Et puis meurtrier. Je crois que
étévos pincipes directeurs s u r ce
pount deborde le mémoire. cevenols qui ne l'ont pas eue dans Lee le film donne l'impression que c'est l'au
aussi beaucoup le côté irréel oeer 1y a le travail de concentration par le Camlsarde. Ce choix fondamental des teur du mémoire. L'auteur du meurtre et
René Allio: I y avait la C.: Donc dans
dimension tra le brandt, Goya, le tragique aeréaliste montage. Un des premiers montages paysans est lié à la non-parisianité du celui du texte ne sont
&Ique 1ormidablement présente dans Je sequence correspond dscénario, chaque Ensor, sans parler du courant sule faisait 3 heures, un autre 2 h 36. Mais film, dont le personnage central est le pas, separaO
Il y a les deux registres celui
dossier et l etait tentant de faire comme d écrit. quelque chose e dienneté que je :
guitte aver
la quoti
de9uo
Buchner avec le personnage de Wozzeck R.A. Au
de Breughel, de Bosch. Dans C'etait trop dangereux de démarrer une paysan. Paris est le lieu où s'institution
départ, tout y a un aspect documentaire dans à exploitation avec 2 h 36. Finalement après nalise la contiscation de la parole popu registre de la passion traoio e e
gui renvoe, un peu plus tot dans le siècle,
u n tat-aivers semblable. I y avait aussi
retranscrite et que nousest deDarole
la
parole rence à Millet qui n'est pas le pVan un travail d'un mois. on a un film de laire. C'est là qu'on invente le personnage meurtre. La dramaturgie du film est à
parole paysanne rod uisons chromos qu'on a dit. à Courb pas 2h 10, ce qui a amené une grande densi du cinéma dominant. celui qui fait l'his- cheval sur les deux.
artitude historienne. une sorte de déve l'écrit passage à
amené Ogh qui est un peintre réaliste. p fication.
a
une toire et qui est toujours un héros. Pour
oppement des Camlsarde dans une pers Dans Ia
la mise en forme certaine syntaxe. Sonne par la peinture de Millet, qur Oo retrouver le personnage populaire, i C. Quels sont vos projets
pective brechtienne. Mais Jétais plus culture qu il s'est de Riviere, il y a la des C. : Sur quels critères avez-vous choisi
faut aborder l'histoire des régions, les
C e par a representation du dossier, donnée et lui-même éléments fondamentaux avail. les acteurs non-professionnels ? R.A. Continuer ce retour des
travers tout cela. -ëme à
i le trsn
aspect 0ocumentaire, un documentaire
culée par les journaT E e véhi.
erre. l'espace, la bouffe,le film qu on R.A.: Là aussi il y a une relation avec
contlits avec
comme
le centralisme
pouvoir culturel
parisien
dominant.
sources, aller ailleurs qu'à Paris. Je suis
r COmme une fiction. doeuments officiels, on d u coté des parle de
dans
s e n t sang, de la sueunt
Rude Journée, une remise en question Pour faire parler ce personnage, il faut
un
méridional et mes prochains nlms.
On est oblige de mettre en euvre des
es appareils qui parent e ce sont l'urine. Millet et Courbet recherc des choses bien convenues dans le cinéma parler d'aille urs. Pourquoi a-t-on choisi dans I'histoire
dans partir
T'histoire du midi,
de sujets pris
dans le passe et
processus qui fonctionnent dans la fiction,
ilyace phénomène tres
particulierdequicela,
qui fonctionne à partir de Brecht. Le per- tel interprète plutöt que tel autre ?
est
quelque chose d'un peu archetype citer
façon de citc
le présent. Je cherche à contribuer
32 la vie paysanne. C'était une

3
rieur au crine. Cst rnsCription d'
texteorIRInaire Commence avant et iaun

LES FILMS
Jamais
termine.oncC extes, le
geste dc Ki Pas dans une
chron
trava s
narquable
e scénario rend sensible
temporelle. Le e cctte
cette
texi
Cmpicxite tout cffet rétros Cfer.
par
riture tremblec de la premeditation:
Comme j'ai cuintention dd'écriro
histeire avant le crime et que j'avais e cette
mine 1a plupan Ocs paroles que i'v mer
trais il ne sera pas etonnant d'y trouvo
des expressons dures, et qui semble.
raient marquer que aurais encore de la
haine contre mes malhcureuses victimes.
Le film
de
met en scene Tes
discours qu orRanisent
erentes séries
autour duu
LE COUP DE GRACE
3 'cas" Riviere : les
intertgatoires juge
d'instruction. procure ur). ies temoignages
(notables, cure. OIsins). Kene Allto joue
Réalisa fon: Volker SCHLONDORFF
GeneviCve
Trotta
mann.
atta Brüarga
d'ailleurs il nous
apparait que l'esprit
roman nspirateur a éte quelque
du
aa une
Temme. interpretee par Marga-

le roman de Marguerite Your dcvoye précisons toutefois que appuyéc cet sensible. et tout n'est plus que
de cette polyphonic avec beaucoup de des
libertes dans une adaptation prendre expressif de
tOgraphique ne nous parait pas uncinema martyre
clarte et une granoe surete de rythme. ce visage trop
Drde la Photo: Igor Luther. sacr eperdue de masochisme. Ictime de la
Reconstiueetan0_ panir des té moi. lege intolérable en so.
re que
écors Jurgen Iebach. cependant.en
OCCurrence. reduire homosexualite, cruaute et de la chiennerie des hommes
(elle a eté violée par un soldat lithuanien
Pierre Rivière lit en voir Musiqwe Stanley Myers.
ve de quidans le roman est
aterprètes MatthiasHabich. Marga- essoire tout juste bonessentielle.
a Ivre
celui-ci cst cclatee dans differents points
a precipiter un
le avant de se donner. par depit, pour
rethe von Trotta. Rudiger Kirschstein. rallie
cxaspérer Eric. à tous les soudards de la
hermtsment de Sophie aux
rouges eintel compagnie). creature pitoyable qui inrile
René Allio s'interesse
toutefois beau Matthieu Carriere.Valeska Gert._Marc erouver son mentor le duel impitoy able entre deux
eistence d un tincma qu serait regu- oup plus au memoire de Rivière Eyraud. Frederik Zchy. Bruno Thost. ectuelC etres
a c m a queoecis est que
u Christine Laurent. mécanisme judiciaire et au folklor Henry van Lyck. juif, lecteur d e. revolutionnaire dechires qui s
aftrontent pour ne pas abdi
Dcurs Francoise Darne. d'assises. Nous sommes plongés dans roduction: Biokop Film (Munich) (Pourquoi avoir
eures de Rilke uer une parcelle d authenticite, mais qui
un
cinema a pOur Son Pierre Granet. experience chaotique et traumatisante Argos Films (Paris).
du narrateur, traditi anasemitisme
tascines, emus. finalement s aiment par
Beaucoup de jeunes qui ne vivent pas Interprétution Claude Hébert. Jacquc de
Pierte Kiviere: maladie de la
mère. parait un sinpuli n Jun- dela leurrreductidie aiterence. toutCe
Paris. aspirent à s'exprimer par le cinéma. line Millière, Joseph Leportier. Annick démé- Quicongue avait vu et aime Les désar. de l'æuvre. En effet, la est le ffaibli, affadi dans le flm eviea
mort du rere. hysteric conjugale, P'elève Tériess se
enent
énetrable d'Eric devient stupidité
a r commence à travailler a une epoque Gehan. Antoine Bourseiller. Jacques nage ments permanents. dechirements.
Il y a deux cotes dans la vie de hlöndorft eut
rejouissait que
porte a TecCran le
eeret incommunicable du héros, Eric.
4u. par ndelite a son adolescence mira-
o.9uana on etait acteur en province.
ebai Pierre et les traits agités de Margarethe von
failat
trawailler dans ces
Production: Films Arquebuse. Polsim celui des hommes. taciturnes et dour o e en o r m e ae conreSion de uleuse dans le souvenir. par son norre ur
Trotta essayant d'ouvrir une porte résolu-
cunseatoues ae se c o m m e t t r e . par s o n BOut absou de
pour perdre son accent. Pour ouer la production. e pere e krand perc (1 1auty inclure la o u r e h a r , i e coup de grace.
ment lermee ne sont plus
obstination de
ct cheval) naissonsa embiee que ce dernie la solitude (son veritable vice)
comede. fallait avoir laccent de l'le Partant du mémoire de Pierre Rivière,
8randmere paternelle e 'amour des
retuse te mme a lever un secret, perseverance
Oe-FranCe. Auourd hui, ily a des gens
publie par Michel Foucault et son équipe.
celui des temmes a mere. la srur) ct n e grande reussite formelle. femmes (ne parlons pas aes
putains qui le contirment dans
dans ncomprehension mais pathos
uOnt enye d etre acteurs, de taire du des commeresDameMarguerite). gui e n hoir-blane gris (manoir
sa miso nant.
cinema.d ecrire et qui ne veulent pas Rene Allo restitue le monde paysan de
185. en dehors de tous les clichés d'une
cst espace internal des cris ct des orëts devastees peine cpeu 8ynie). amour qui engagerait
monde nouveau qu
dans un o u r conciure, signalons la resurrecton
venira Faris paur cela mais reSter c n e caquets Ça gucue toujours. dit un urs aurochs. plaines enneigees. ne veut pas COnsi
eux. Si J ai acquis des choses au cours de tterature citadine.sur la campagne (Zola, vOISinLe montage ne laSse apparaitre mortelles. villages derer, un
autre monde, quniesa
de Valeska Gert que lon a vue en 1925
tes anne es ou j'ai fait l'apprentissage du de force interpretative ct ne
que erreurs en compagnie de ureta Garbo dans la me
upassaneta une ertaine traditon aucune ligne et rouge semblent avoir frappés cruaute a l'egard de Sophien est pas Jeu, ans jole et qui etat célebre à Berlin en
e e r de cineaste. c est a eux que J e doi_ Mains-Rouees Oans oup fatpas de thematisation reductrice de
composent en,Couriande, pro- torture
gratuite, mais fidelite a un
secret 920; elle compose ici un role inoubliable
e s donner. si cela peut leur etre utile. cette vie dont ic sens reste suspendu et a sot-meme. Schlóndortt denature le
epretent e . u n e atmosphere de bout du de
tantegateuse et anachronique
les gens de la camna LCsquenes qu iettent en cèr
scene film est avant tout le
C.: Avez1O5intention de consti
s établit: les voix bourgeoises de
Justement se debattent des roman car son
por François BARBET
un monde fini pour empecher
uer unCnema ccitan com me il y a un tables et des représentants de l'institution e t canct cgar
CInéta breton judiciaire (interprétés par des acteurs et Kaspar Hauser Picrr bolchevique baroud d'hon
tocrates qui se devinent aban
R.A e dis meridional exprès parce professionnels) sont monotones et froides nfins ho
contins. a le con nné
qu'il y a forcément la dimension occitane celles des paysans se dispersent dans les Ct
hots e suivent en ceux-la memes qui devraient
dans le cinéma méridional. mais aussi accents et les timbres, qui sont comme la oro
avec ent du geai Europe reglera les pro
e midi aujourd 'hui. ce qu'il devient dans dimension histornque de et
1a langue qui Charlot Ae on i t du rite des i ven desoies plus pacitiques
confusement trahis ils livrent
e
devekoppe ment de industrie et
les Permetent au texte de Riviere avec ses tions. des mots nouvcaur. il semble sorti
Contlits que cela impiique, la presence des regionalistmes et sa teinte patoisante de de Monsieur Nkolas ou de la Fée as inutles et par a plus cheva
e t h i q u e ancestrale est sauve,
Populatons immgrees. Pour autant passcrd etre immediatement present. miettes. Apres son crime, il s'entuit et
PespourTont bientot groySir de
neme k r e r e n est pas une prise de poS Marie Krviere est une magninque grand- e nourrit de mouc les fascistes.
bataillons
ton sur les acteurs. le non-profession- mere pay sanne dont ie desespoir sonnec
TUes et d oiseaux tues avec "T'albaletre eperee
succes
nalisme. Je ferai d autres films avec des n n m e n t , Jute Que malheur A la lisiere. c'est alors un sombre prome H On Lhomond
acteurs et d autres films avec des non- Que malheur Si j avats la une eau. je me t l e r et Franco et finir en aven
neur soltaire qui couche à la belle etot. par la fidelite aux
acteurs. jetterais dedans. Kene Allio decorate ur Je suis de partout. répond-il à 9u dea Rachee
sait inscrire les personnages dans un leurs aieux, les Chevaliers
interoRe Le film se clot sur l'illimite du ves ou de T'Ordre Teutontquc.
cadre
tamilier et surtout dans un
paysage. eurtre ct du texte. Comme Michel consommé de la litote.
Propos recueilis pa La
recherche picturaic n est
pas banale Foucault. Rene Allio a été "subjugue pa ant art en

Jean-laude BONNET ment E S a g e s sanglantes de guerTe


llustrative ou citationnelle, maiS te parrk1de aur veux rour
rerusant a brosser une grande
porte plus discretemment sur des ettets esque
sOudains de lumiere la brume. T ombre Jean-Claude BONNET chiondorff rend compte avec
d un nuage Sobriete des circonstances his
MOI. PIERRE RIVIERE CIel bleu
qut oun sur ies

lavandcet apres a e r s e . sur oc


latbuurs,
un ioie o n n e n t au drame psycho
AYANT EGORGE MA MERE,.
cclairage particulier la mort
:

Ies tle cheval


MA SOEURET MON FRERE.. la cnaTue son cadres Moi, Pierre Rivière, ay ant égorge a ona
dans des contre plongees instables et presente transtorme e
mere, ma sæur et mon frère... dossi ls-clo
desequifibrees). sur des cvuieurs douces realisé wus la direction de Michel Fou- a-tou 3 a k c d i e : chacun joue son
(bleu delave des vetemcnts. ouleur de
Realisation René ALLIO du cault Collecton ArchivesEd. Oa* lerdite moment, les tricheries sont

Scénaro Rene Allio._Pascal Bonitrer.


Jean Jourdhe uil. Serge Toub1ana.
a
pierre
Le
et
memoire
bois
de Picrre KIVICTe. mard. 193
Cumme repliquCs

ies
meurtrissent
se
poste- personnages
en s
.

vebt
Mais ursis
s - e n au ncud du
4 drane. d
p sano ne judjrd is3 uiaj p usILYMD
Juos (sainjeji s3 '}ueAJ3S E)
1 J u u o s u ur onbuseurssd sap anb 312,u 3p 3 0 j e sas[urunysop
$3ds
Iu un 13niIsqns 3P 19ISs0d Is
SeuuoSJd so] nb sJoje
eLos uo:jesijsis 3Aury un,p 1 s.ru Sunu sap aeuns 'I uaJuouai
uosijene.s
'sduaj
uosJ.d sap onbiaOJOYAsd
uojrsiuM.PIr -Buoj sindap s9»eija 1a aejej aJquey
PI Suep 3UeLJV Jed s1u59p xneajqe) s»j
us MUe)) jusunjos)i 3nbinojoios I|L *ug aun e uosieu ej onb ia ju3uuaLAnos
I V 3bEpo»ap np Jusj90Jd 3j sod ig s sialqo saj onb 3uaping,I nol iej 3s
unuuuo) ujeuuosid n. |3u
1uujduis inoj 3AJEDIJdxa ausuisoew
eu 3ipio.| suep jueuiidsa y»iCI qoJN pinoj 3un sJnooa a sues sIeu jaJoNN
ap uouSAUII 3no no *d
134 oj9E|quIs Rpou un.p sosEJ S opa.P
uauassiS|eSSap uoS ap a 'I uioiy ap
A!J{uLJd 3juspi.I p 3joquis 'anpu uosi 1algo.1 91!9IS13A2LJ1 PUeSu)
3I JPd 33nboixa aIIstA ap 31ue rj: u r a p
np sjuEJIudIS siafqo sa uruäisap u 31uuOs e 9 | SJnoosip np sa|ouuo
pE uESoduos s31 1 pniyisap uop
(18e,s |!, nb uoyduapoi ap 1sa,3 anbs1nd) Is 8iniuop inaojeai 3 1uJuow np
nossid.1 9Sodu0) 9SSed ne ja jussd
ne senjoe nb "3sa19) ap 13 ina
RUEU np x1OA e[e 1osodidns 3s 19]ua1q
juoIenod nb s3s)Yioday s 3unOs An ua1A pied uudid A
uo, nb su®S
I! "uojjeijs3Nui.p dyeya nrainou
1LJ®) ]uuaALInoda
Juduo]EIp3uuul juessiP|Pp Je» 'aAn. IA1OP s uuoipuoj nb na|u
-ueu assnej onb isa,u as si0ua ej sir"N ne
uru un.p 'uopurqu un.p 'soda
ne no uoiui un.p 3ouajsuos ap sLud e1 oLuodai P
"]uouaoejdap un su1Ow
tdsip oun jusnbipui 'snpudsns
in1 xnejq
op.enpa J5s3131u RJed inb p{qo-13|ns
E sap 34Jus ueju>ioui.s auSsIde) uoiniUe,I SJoy3p-surpop ins93 E]
3p saiquos snjd saj7uejDa sap °131} u3
"uosiew 3p S3iilEW sa Juauud *
NVHVa uajon] p p)»sodp 1o uoS[ew ej ed
opossod
19ind isa, sIEN *pJEA y s9udv.P
ss auuoy.1) SuTp 3uuuos "Sh S3s s>uu
u o u u u np 3i1dua,|JJAe uoPinusue1 ap 3uauou sIO s uiEAu39,| 3p uote3i5 E| 3nd
3 d eI P unpuos inb aiono oj ueaðuo -aud a 3DUEsSindui 12,u IELInod uosjru eI "]uJuajeueq
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nu n s uiojN p piedoi d 3si|t0j ! u s suoy s p sivru ij surp 1qnaqiu., snos (qnop a1) 3dos rj JauLAap e uoISso 3sIou!yð 33LIJEJIdu!.p onbjsáYd uos ied ([eios aD 39Jjno a1nxas
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puenb juauiij!yp?p 31q!Ssod
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01d atd 9iINI
uop "xneajqti op pueyp aun,p na 3 Juejnuioj ua uoLIeLDu}
siEN 3E E1
uiary ' 'uonedno 3p 3iuaunp Pu uoY W nb inuoj sed Isau I Op Inb sieu 'aluoj eI 3p saId sauas ais31 suep a1sds ap iu "uej ojqnop ou
xnEA 3inoj uoIsI un,P uri" uN Inb 3jsaj9 Is3, *3ujisaj9) Sed jsa,u 35 ap 's]3JIS SIIOInod op seu -ssa/uai9yip ueunod uuais
Duop
| d 3p AA SnoA-zapuaX 1 |19ddei onbiyiuusqer sIPN 3JIEjnJeisads nad j a11oyJP a10 1
S1a]uiap saJ »p anbiJodEuSejuej Jewijs o u 3UITINI,.P usqr 13jdiu sJnosip3 3i[ISU03115 juapie snou nb un suep SinajeJupe sas puaidans nb youeig 38ed oun,nb JaA;UDaÍqo UEn9 un ' n a i un,p ani9jp ri oiniLus
uisap os sasiey p ueine juos "ouu-n a12J EANOd u auul-3|? 39IA| uyud
esied jsnrojoy,i e auu-13 uos p Sauseuej
37 3nbJeua|us uoeinui.I 3p 3Jiry 3s Asoj S37JO8 »p sE» oj suep uoJe ojsa7 3p aueuuo s 1uouye 1o
unauap ayu ej suep juea1ouad auoua "sojon 311159 3uyoru PI IS u u o s u r u o ureALY.I 3 anojsiy.I 3p uy "I njos9J
no ajepuosas aJt3 3un sup unu auiajd ua 1o1duod np 13133 1 durs-iu01 duury JoJsu i 31p, 1s3. s0gna 313ned np uojiep91 ej aInuue,S 13 upoijuod as
np anbissr n»l aj rd suir urjqnp J0) no sBIO8 °TPy 433uos all" sues p saIj95 SioJHed jua|odde. 3]uEAos 3p
s3Jsodd SuEJa xne s u s un 3inp>p nauidiA 8Id un.p "uoissasqo sun.P
juenbieq3P u AP suojiruoju/ soS °|19IA U "1JEd es inod 13t9
13d *IS u q Sed is3,u inb onbiskydejau ap onb jqIIpu! uapLA) un i3illPP
apraes Issirda juiuurisuos 3 u u g aDueisuo) no uaqjo oj1apnej)
3uuPLId juapuss inb sðui13P uoS 1I uun, uojeroI3uI oun 18ins 'oY30I aJeu uru
lAPI pequoj ajoie) anboAo.nb jusAnad p Sna S JuuudojA9P uos no
ap optdeJ uoisca13n 3Ird Surp nju3 snou A.3s0] (s37O aAuOS S siuEzJo uE} u - 1assed
onbiydiouiouuoy uoJeiJIJuap!.P uios uojJEsuapuod es Jed p 33Eui,l 3p
un,p snhipsdojAU3 S3uDAIJNI s3sn1 un Jed nu d u u o s u s d 3UEiJ-3LeN 3p uoe/is/ydos eLNDp s|Pnbsa Jed sandujd sa
30 520uanbas sa Juos ppa 135Pss
uos piERs 3dy 3s uIX W Slon "uoLJEI]axo uoS Jns uou 13
IIE 1 ajdijnuu e J s un,P 3urp s Juriop sajonu s3 g °ujy np onb
Pi .IIJeinjeu.. Ej anb
sipue '3yt8 J1OAnoa 1 Sanoi a i a e u - u e I n s S '[uy opuow un
sgoi
so9J snid
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saj 1o sniis 3 ap sanbyds 31gISÁu np uoiesuapuos aun ins o13 as
01344 E 13 uausid uoueyIIsn[ ei siOJ Ot-us|LJEN-MOJHeH uear 3u3 DEIa u Du [ nbsind piedaanes rs
aJnidni p 10Anod 3| 13 dueya Iej u E Surp ans as asJAJad a 1 3 d ua
uno 10Ju np oi0 Jne.j oP onn p 38r 3 JuSua[1niiqey 1quas inb :
nb sinojie,p 1s3, 'uaipijonb a surp Is[a j ns uiajy uiNnaP IS5 inb pni a10 Ing 'oujuuaJ uoyE1DIdiaju.I 3p *uosew ej ap paräau Jed souäijnos
onb AP
1 3 JiSSJ7OJd E S s P d un " i e j d (SIPue us uouns :
dn anbijsejurj 31 jususSs]u I113) D»Ar siEue suoanes u snou "LIN Ed o] $a|!ydouis sa] inod JojIEuBIS V uaero sy.,s owuos (ua 1 oIsa19) jus
-Jou 33 nD
sap
jos un.p'
ne 1 suuosad usIuud enI
sues juaAnos 1Sa,) "uol]euiyru P| p un.jsurp ]uduaisn uotijaxX3,P 3u2S) S3ISIuodejud puad
d e a anbess sAv saSLud xne uiojy uqo8 np 13 anb 1anb asnopiesey ja 3uaT nooeIpP no uoiJnjon).I uojos uEy oeuru j uop
uop
e uSuId. pud
uoiu/ 1a jueisu,| axg °Jnouir,p
nujuo a1 EA
uea;u»op anbujuo uuau uot un.p S33JIuei s0s s Js urau dnosneaq uy un '1sa snjd inb 1a ouuoy un is3,3
o10E sJ||33 1a y I y I A I anbiojsi4 Ju3i snou 31) p uuu inrj u3,s I!,nb 'anbiieuuos
un Juawoueuun,P uuos 3ndojip
J une 13AOsuai juojna 3S Inb .$3]S
3siuogdiuos surp npiuu
P uouddojaaop uijn,j noa o n j u o d onbiuJe 3nbisnu u n Ed j»
un.p S , u ijuspi un.p onboninb2 su Sanbuu nsu0 >s
S o u s saj auua odtijo ap s1d-tjird
u|!qrsuodsa1 VI Ju"|st "\.3s"
1 o j uossassod rj onb anbiuoydel u ,I Jns suu-so||3,p juudulidjoa
3 surP uojssajdui u n
3usiayoui,p JudusIqiPp apou un ans 3p sp ano SouuISIad sa: 3uaLDsuos Dijou op ap sjissoms saoypu! s uguu d anba) usEN íoP nai un uoussiA
uownu jusssa 3u uo 'yourAsi ua uapi.P q e |laedde.j op JIOU 3Jqury)
nou un
ysu) un : nbijeui.1 o d juo u 'as oj 3uoIUJIp ojnu
3JLusul s o l antat
surp 3 e a ouuas "uoyesjeurq
nbuojsiy ns3A un.p oijesi ej 3unaY s
"JNUr )0Ar dlaJs UIy/uojog no sa
es Jed op '39uuojnes uyua is3(urd un
OL S u u r Xne suitioduajuos snjd jnad au nd ISSne onbiyd
uo Sijs3AEJ] 3p uojjesijiin.I Jrd anbuos
jinr, np "ina0rar u pur usIru rj p so no| a sN surp s8euuosid un,p ruuod)
.3 1 uruuojer "AJSO ydasof WI8OJeuju uNdodd unjuN,]
" uy p inm>» onb aijejn>pds 1alns SJur SN
15I|nf) aulutaf uapuai 1q suose snou 3ssqPur.j p d aesPN usJ.d.op inb ja sYisur P duea
suep ujsijur 31E]3.ds un uru SInog uear "lo
AL. s N P ) uNu 1 juejrd jusuunbiyd
ulissew »dIog uiuri O ntal NI yudo q99uLHuonposd
*Nepsuj yN ouurznsS dial sJJAUII E Sed jussed du durUy yIP
I! nb sano3SID np 3ndii oun iIs3 JOAI|.1 un un
sodoid uos juaunbijoqiodsy »8ieyins uIS jo o|ouut
Soudsq ainosjaa s no 'uy snd
sjoJpua ed 'íasoq "11Jgd us nb onbjujy Jun,i uny
JDe urvajV AAauald Suud U.q do I! no '1dii:pP Jnod Jvdsip 4MAUAIy opiena ooyd nj ap nyaung
uo np un.i inod juouasnainayjew n.d un urjd unU surp uueedlvau
ddoyoe r urinN onbj ins Jur vou u uqu-3nau usiru "wyEOP
y N 19 0uo8aug ap opwnpa ouruas
usI|ejuoujju.s np i1n33,1 u.u SPujog0unI Ou O1N09A89 op opwnpa wopsynay
JE uue uP)
pod uObdnoS suep uPju
uuu
AJe) u v I y . p sMuu
ATSOTYdDsos : uouns .41)1nd puodsau(Jujur
NIATY N TIVUGS
LES FILMS LES FILMS
dernière lettre de Manouchia travelling
peinture pour provoquer l'émotic est la
de Henri Banci allantaa o r t et lecture de monotonie de
Simplisten'a plus rien à voir avec l'étude
pOussée de Billy the Kid (Paul Newman) LE CORPS DE MON ENNEMI.Belmondo, Alors les personnages a
pcinture
q u e Cassenti
ration et l'éternelle nar
eternelles réfé.
surexposees établissent, á
defaut d'autre
VERNEUIL, avec Jean-Paul parlentdesdans e cadre de l'image. Sa dernie rencesà 3"ur les chose, un continuum perceptif, et nous
dans Le Gaucher. Brando,
leKegu Marie-France
Bernard Blier,
Pisier. Brosset. disent banalits. proclament leur lls
ro differem , Plaque des Cre aveugle pour
J0 autres westerns. taut disent
clairement que spectateur comne
lator.le Deux ex-machina remettant les Daniel lvernel, Claude inébranlable dans la liberté. caricature séquencesS S e s dont la Missouri DeKs longueurs
Breks qui tente intelligemment
trouver
des metteur en scene ne peuvent plus regar
choses en est un
place. assassin salarié, Gnafron par des maquillages de oratuité etnu g u e sont les deroh le
enieme produit d'une serie en tace.
Comm de rehausser les tons d'un der
sans remords et sans scrupule. Penn a
, e corps de mon emnem,est le regne dia dellArte. Lorsque genre passe Et le critique lucide ne peut que propo
cependant atténué cette noirceur du per- e a
ce es personnapes caracterAnicée Alvinaen
Clémenti et Anicee Alvina
en tando re
tandemTe Josey W ales.
Breaks
du
plastique. ilinpe Labro. Sur (ou leurs representants)ne particine
d' dans qu une suite de
part,

longueurs.
n est bien
Ser de courir revoir
Mlssourd

Sonnage par un aspect contestataire et domaine rese raitplutôt ce lieu pas a la representaton thcatrale en hom. eur
un les rails, la rafle des Juifs (on est bien et si Clint défaut de poser la question o1seuse
meprisant irruption a veillee tuncbre Henri Eastwood s'attarde, en toute bonne des
communverneutoraphique:
le
seu
mage au 8roupe anouchian, ils lisent
Science. sur ses con dificults durenouvelement a un
genre. la modernite et les entreprises de
aron S Cette artrude n mrcan de la produc des lettres des membres du Groupc (de loin du baler s automobiles p s morts du recit. ce OuSur les
ne faisant decidement e n
refuse DAS de réablir ordrelliance metteur en Américain, préférence les dernieres, les plus '"tou. noires acnte dans la rieurn
d
e stéréotvpie aui
nte ravalement
moderne". Or Lec'est-à-dire
une
couleursstereotypie
u àl'affaire
élébrée par Desnos du sublime et du
tri thon corp chantes"). Lenet melodramatique est SI long- Les qui or met
eicace pristtendu, enfin retentit, sont autant grises et continuellement L.D.
vial n'existe plus : il ne reste que le trivial. al (titre sublime, hélas) rappelle suppose provenir de la simplicité
cadrage et de la beaute du texte,
C.B. àfait la vision roublarde et nafve à-dire de l'immobilite de la canméra
'absurditEs a v LaDande-son
d'un lecteur du "Crapouillot" fourvoy du discours écrit et recite, deux rend par e portance
dans une actualité en pégamoide. a éléments
non spécifiquement cinematographiques.
isproportionneeOTSque Image n est
DU COTE DES TENNIS, de Madeleine scène où lvernel, maire d'une grande cite pas soutenue par un commentaire recité
Hartmann, avec Marie-Christine Barraut industrielle du Nord, se fait fouetter en (lettresIues par ne musique.
robe mauve par Claude Brosset travesti
Lorsque Cassenti abandonne ses
per Existe-t-i melieurC preuve mpulssance
Si l'on n's aucune idée de ce qu'est la en grosse fille de boxon est un morceau SOndg nier ou ses comédiens motionnelle, donc Creatrice
d' aujourn C.B.
vie des bourgeoises en 1976, ces Temnis d'anthologie des rêvasseries mode de la ablir llustrer
la On

peuvent renseigner (approximativement). petite bourgeoisie. PP confusion


Passe-present,etfacer la limite temporelle
Si l'on aime le cinéma, on ne peut pas L.R.
accepter le je-m'en-fichisme de l'image dansu perspeebrechtienne d'un JOSEY WALES HORS-LA-LOI (The out-
primaire. EASTW0OD.
tant pourle cadrage que la lumière Ia de Frank CAS- ll fallait pas effectueri law Josey wales). de Clint
L'AFFICHE ROUGE,
ne
avec Clint Eastwood, Sondra Locke. Chief
laideur du son
sibles dans
paroles incompréhen SENTI. Avec Pierre Clémenti, Lazslo un e u ustre le propos Dan George.
la
salle de bain etlinsigni Rispal, Malka Kibowska, Preeed n u dit repré.
fiance de la "mise en scène"". Szabo, Jacques
Anicée Alvina. sente qul nt ecnouer u b r i c k et son Barry
Filmer la banalite n'est jamais un pré uyndon Ou u s t r e la lecture d u n texte Lamise en scene ne se distingue en rien
texte pour filmer banalemcnt. Cassenti allectionne les plans fiNCs: des films de Clint Eastwood en tant qu'ac.
Tennis à oublier.
P.J.
.

ls constituent un cadre enfermant la r u


des 22 au Mont
Valerien ei ecture de la teur. On songe aux Proles. par exemple,
de Don Siegel et à tous les continental
westerns qui ont imposé la star. Le
western est devenu ennuyeux. c'est le

PASOLINI pos d'Arthur Penn


Breaks. Et ce n'est pas en surajoutant
ux ingrédients personnels
dans Missouri

ceux de

CeritsCorsaires
la parodie et une bonne dose de sadisme
de violence comme dans les produc

écrits tions
Charles
californiennes actuelles (films
Bronson avec
amille et viol de la temme qui instaurent
es premisses du recit-vengeance)
meurtre de
de
la

Corsaires on peut renouveler quoi que ce soit


sot.

"ses prédications
ont pris souvent
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, cheque posial . C o c h e z l e mode de palement utilieé).

flammarion
bancalre,mandat

oint mon règlement par chèque 14, re du Cherche-Midl, 75 006 Parii,


et à retourmer CNEMALOGRAFHE,
Coupon à découper ou à recopier
LES FILMS LES FILMS
SDOUZE TAVAUX D'ASTERT
révolte positive la secretaire divulgue le
:
cOSCINNYet Albert UDERZO
de chromes voitures de
projets d expropriation de sa e les
banquc, somptueuses
attention du spectateur à
dispute
disp tables: la malhonnèteté intellectuelle et la
caissiere du super-marché minimise' Com dame >chneider l'élégance
et de des
ses vulgarite. La première fait passeres pri
Sons trançaises pour des hotels 4 étoles
additions de ses
ciients sympathiquee
Les hommes, cux. parlent et conc s
pularité du personnage d'Astérix
eraitpas à elle seule son passage
compagnons. Toute ressemblance avec où les
des personnages réels ou des coiffeusesen place sont passees
maitresses dans l'art du brushing l a
lisent. Le plus age d'entre eux, Cha
e
an. Les auteurs de ce dessin animé
métrage ont retenu la leçon de
nistoriques ne serait que pure drames
coinc seconde est le dernier recours d' un mar
ancien conducteur de train (merveille aence, Independante de la volonte chand de soupe croyant faire du
Bussieres) parle aussi beaucoup : mais du
Walt
au
comique
C.B.
passé. de sa vie., Oeses Ocux amours: de l'animation ls y ont
Rose
Rose locomotive. Par
et sa ies
ts qUan aha
d'humour qui distingue le film
ajoute D.O.
een scène de ce dialogues er ne forme SI
11se la satire C'ETAIT A REFAIRE,
er lui donne sa _personnage,
benefiction incon-
des purs proauts Puenants:
ociale n est ps ue aes Douze tra. LELOUCH. Avec Catherine deDeneuve,
Claude
sciente, et maniressa complicité senti. vKCertains episodes révèlent
enfin Anouk Aimée. Francis Huster, Charles
mentale. en conradiction avec la tendance souci pictural qui donne du brillant Denner.
generale du propos. L Invilation au Taréalisation. Keste a5avoir si le person-
voyage d un cheminot en retraite a pris la L'arbitraire du
place du
romantisme revolutionnaire d'il
d'Astérix peut devenir un mythe Lelouch réduit le
film une
découpage prime
huit ans. Iriste y ematographique son succes hors des succession de
perspective pour Jonas déjà qu'il n'est pas que Sequences pour lesquelles le spectateur
qui aura vingt ans en l'an 2000. rontieres montre tente
en vain de trouver une
un
e pur reflet a engoue ment national. une raison detre. voire Justificaton,
C.B. D.0. L aveu de
une
logique.
cette incoherence est uti
sation quasi-systématique du theme mus
AFFREUX, SALES ET MECHANTS cal en
superposition de l'imagea muette,
(BRUTTI. SPORCHl E CATTIV), d'Et. comme si Lelouch avait
tore SCOLA. avec Nino Mantredi, Fran- INE FEMMEASAFENETRE, de Pierre voulu tout prix
1llustrer une rengaine de Francis Lai.
cesco Annibali, Maria Bosco, Griselda RANIER-DEFERRE. avec Philippe Noi- Leplan ixe et le z0om sont les deux
Castrini et, Romy Schneider, Victor Lanoux. mamelles de son esthetisme. Le preten
tie ux generique ose préciser: ilm écrit
Ettore
Scola se defait de la
nostalgie qui inutile en 1'occurrence de se référer au par Claude Lelouch. Qu'a-t-il bien pu
impregnait Nous nous sommes (ant aimes oman de Drieu La Rochelle. Granier. ecrire. une fois recopiées les citations de
Deferre ne sest pas attaque a un sujet Napoleon. de Bonaparte er de Sacha
et opte pour 1a 1arceragi-comique,
enorme. La truculence déliberée de ui le dépasse: a au contraire ramene Guitry ? Ouant au scénario, sa débilité se
propos avait à Cannes gêné quelques T'ntrigue au niveau d 'une imagerie rétro vOit épicée par deux femmes ravissantes
bonnes àmes qui lui faisaient griet de faire sos le soleil de la Grèce; l'éclat des mais aussi par deux mégères peu fréquen
rire de la misere. Cette bonne conscience
obtenue à peu de Irais eur a Permis
d'obliierer le fait que la misere, elle aussi,
peut comporter sa dose de buriesque.
n est qu'a contempler cette tribu d'in-
amie soiaie se debattre dans des luttes
intestines dont la férocité n'a d'égale que
Tinanite.Scola joue sur le clavier du
sordide. Promiscuité, obscenités, sont tl
mees avec une rigue ur d entomologiste.
abonnez-vous
Leton est donné des les premicres
savoir plus l'actualité et l'hivtoire du cinéma, les films à voir
images ou nous voyons du flou ambiant
émerger peu à peu des reliefs de repas
Pour en sur
et à revir, abonnes-jousà
aux contours tres distincts. Cette mise au
point precise témoigne d'unevolonte
dhyperréalisme. On songe aux détails du
8rain de la peau et de la barbe dans ces
Sortes de sur-western que sont les wes
CINEMATOGRAPHE
tern-spaghettis. Affreux, sales et mne
chants est une sur-comedie italienne qu
comporte en elle-më me son pastiche. 1ous
es cliches qui definissent
habituellement
ce genre sont grossis jusqu'à l'outrance à
retourner
d'abonnement à découper ou recopier et à
La sourd à
charge comique
d'absurde: la
d'un part:prs
theatre etin Cherche-Midi, 75006 Paris
transposiOn assions NEMATOGRAPHE, 14, rue du numéros pour 55 F)
des
elisabétha1n et son
corteBbidonvillee
e de la les 6 prochains
45 F (étranger 110
JONAS, marginaux. me me s'il s'en defend échev au sein d'un de ia
recevoir pour 9o
F (étranger F)
d'Alain TANNER. Avec Jean-Luc Le
correcteur des conneries des autres peripherie romaine. o u les 12 prochains numéros
Bideau, Jacques Denis, Rufus, Dominique la
secretaire tantrique, le cultivateur des-
uivateur des- effet à compter
du n".

Labourier. Miou-Miou. Raymond Bus Sinateur d'animau


Csseur d'his. e
Le tilm s'enclave dans tout un sysreni
reterences et de clins d' cæil a une t
on abonnement prend
e ttemps comme
decoupant le
toire decoupant
sieres
Nom. .*** .....********1
* * * * ' * * * *

tore son ***** ** * ****'****


boudin en ne culturelle. cinématographique ou
tranches. dessont
idylliques enfermant une lutteprojections
* **

Jonas apparaít aux derniers plans du aux connotations ditalienne nom . . . .. *** **.
film.
politique mamma moustachue et criarde.
I est
le fils
spirituel de quatre dans un discours theorique. assymilant festivit dresse .. . **** ********** ***

hommes et de quatre femmes. film militant autour d un plat de pates fumia ou 90 Ftr
donC oe
huit personnages. huit ans apres Mai 8. mariste de la
et deciamations de la theorie acnisme des héritiers mâles et l'usurpa
Tofession .. . ... soit 45 F(étranger
soit 45 F
55 F)pour
(etranger ss F)pour 6B numéros ou 90F(éranger 110F)pour
bans plus-value.
deconnectant
propos m1litant de la realte quotidienne.
le d'enf. Teinienne monstrueus -joint I montant de mon
abonnement,
mandat (rayer
la m e n t i o n inutile)
cette alle8orie nostalgique pos postal ou
Sotante-hutarde, lanner met en sc ne Seules. deux femmes manitestent une d'enflure. 12 neros, par chèque
bancaire,
C.R.
2
:
9t
S33 anb 3s d
>u S3Juru
s>\iap2s Sra p 96l
1s3 inb 33 *uuauuaAno °mp ursEud P SndP sIu sir1Y ne sies
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sojuels[xa sa1003 s>P uo E]SJuOuI Xnap sno uop 13 siun-sIe13 xne sup uos ,unu aqi '(7$61) ino
J a u p OJqo]0,P Sjou nE Saq -3njsap El Is3 32uuopjo 3jueu sap adna, anb su uenb sujou np "!SSnaJ juu S[OuuES 3Due
aapaduIDUue 3ou SEueij sujy xnsiquou sy Auoyjuv.p *suTa Jujq
aL t Pno9p 1s3,s Inb auusu -aidins snid ej ansaui ej 49. nueAE SuoP 11OS "Seu
X0q.. np sa3isauoou sa11ap SiN -ueJe EAnOJ) us,5 S PS9uasDJd uojos jnbnp Jo aouoduuj 34L "(9761) ou
-no ap uu np jeAIS»J ny Snos ne 3 1 apnejD p uiy I n o d 67 3p s[ou ne aeId juouuaid
A SaJEJ sap u n . i ap sina sajeijuej suoueioSSE Sin3Is nbsiue anajeA aun 'Jqus)p 81 ne siq yonod saJde.p "uosuiyid PIo
na ap uieja -O41 p p e d s Jo u o n D 3 L
sunassaoons ss 8L61
PUP IAeI P ap Ean !,nb sujy saj sno AO S np sieSueij eusun
S IEIAap ueujjoPH 3iins np siou un daAe layoJa ua suiou no snjd jue EASJ aI anb nA91d sinofno
uisng aP 3us3id ej no 'iad SAANaNV1 s d slou SJnaisnjdeáE -Suojaddes *auajoLA suep uuuurjou 1uessieJedde
1san 0 Suan8 -nos 1sa I! 'a!Insied ua sauue
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ns 3aejusinod un.p uiN uE u 13 SIun-sjE19 eS inod
Juos u u e onbey u u o serQ Ea suj Sop si315 "anbijeWEp ue.I e 1uEALLIEu sEd
Sd 3p 1uuoj5auoy |Eunq Psauw saJIP ne juEjax nooe. uua» uaiq' eJ
swy xnaiquou s3 d -uos no EA AJnO pJe139 39esuo Jej9.s "9161 13 Sl6
xne Owox3| Jnod..X.. 2 -noJap as 9ueAE Sed eias
s13IUruy sJeunsj I OOSua 3Iydeizouiod onb 3]ua sionu sujy Sap suep
s3LOSSE juuanbjeuisás IPuuui,p sodoJd E90 ne au
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souLe3 S4Iuud .P suojuedde sio sJJde "3LI]DE ini asea 'eneS LL6I upA P CAp 1
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sINTVHOad saLL3OSs -IP Sos
O a uorW STng P puea 3u3) *3uBel38-3puri9 souan uyu INOVWATIV
SIeuu 'saua "jaI]ue]sqns -onu S n o s juou uojqoid 31su s : saaua 000 00 ap saJd
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3NO+3NO YSDOuT eddud JOd NO+3NO
ONE+ONE
marrent pas tous e s jours: la
t ShellcyWintcrs dan

Complétez
k»ngue ar, Jack Lemmon,James
preeae du
m Rouffi put di miltantsme.
e Cariste
me

ave
STCH art ctJ et
borghese pkcolo piccolo ln
Cnt a Vancssa Redgravc. tore Scola a
Mart Feldmanlast met Cen reuni a
realinalc u r .
Marcello Mastroianni nouneau
C

dans Re autre vodette a kngues pe enc dans The remake of


et S
rard Depurd o Tdes tukes inematographi Beau (este: lcs produetons phia LoOrcn ving-el-un
Aris apres Dommage

votre collection
tei; enfin h a ni
parlant) dans Julia. Penthouse tdu RrolpC au que u sois
qucme
C e n t commCne wrs la hukttc de red
Zinn
gane masculin du une
nale
canalle. dans Festa nazio.
vus iree s ignes de Un taai 11ann : un
prustigCui dud cst meme nom) inancent
Brass pour Callgula avce Mal-
Tinto
les rercs avani tour.
:

mauve. de \ies Bousset. re- cun quc torment Ann Ban- nentadre adrone Pas-
tarde rufi ct Shirey McLaine dans colm McD»well. c t Pcter quale FCsta-c ampanile dirige
pat une oulurc du por
net de red Astaire. unc Te unng polnt Directon o'Toolc : Dick Richards et son ranco ero et
orinne Clery
Herbert Ross) : Robert Altman scenariste pretere David Lclag
appeiduite d
Agostina Belli. 0sOp : Dno
del
Risi réCa
mais
rendu urgent par la ros tuurnchree wemen: Francis
tord Coppola realise une de
Craman
atherine
c vee Upo e suvio.
we
de Charhtc Ramping lans March or die: Mutti et Patric Ornel numéro 1 : dossier : saison 1972 dernir tango à paris le
-

aiement au &eneriyueC Ssuper produrtions dont Chnn deux coproductions. fin pour e aere.
-

crépuscule des dieux psaume


cte
tres internatonalc Opro emoic detcnir a recete finir ce tour d horizon rouge entretiens: miklos jancso- jean-louis trintignant. numéro 2: dossier cinema et
duton franco-iralienne P e T'unc avec la Grande-Bre rapide des filmns
dont sexualité
ter Ustinov et Phiippe NOUret. uner edette Marlon 1apne. The silver bears. ou le tournage s'ach s
de.
humphrey bogart
-

entretiens : andré delvaux labro


-

robert philippe - lapoujade.


Brando: Martin Scorsese ne tcheque lvan Passer dirige bute en cet automne. numéro 3 : dossier: cinema Jantastique - entretiens: françois truffaut marcello mastroianni -
Mario
.

Etats-Uns: La machine guitte pas New-York avec Louis Jourdan. Stephane Au-
Bava nous propose henry fonda léo ferré. numéro 4: dossier
america C. quo1 qu on en New-1ork New-1ork (Robert dran. Michacl Caine et Cybill Cenantillon de son amo vel melville - cris et chuchotements-jeunes
: la production américaine -john
comédiens
ford - jean-pierre
dise. tourne bien, utilhsant entretiens : jean-claude brialy - romy
T'Alle- Cinema lantastique avec
de Niro Lza Minnellh:Ken Shepherd. T'autre avec Baby
Cmic
nombrtu
Cnc
a
talcCnis etranges
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dossier cinéma italien II - 73-74 festival de cannes stavisky - conversation
secrète entretiens: dominique sanda - dusan makavejev - jean-louis bory. numéro 10

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monkey business lenny festiva de cannes protession


werner herzog. numéro 15:dossier :rançois trujfaut
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