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A
MARCELLIN
Paris, le 30 juin 1971. dans le car de Police-secours vers
17 h 35, qu'il avait été frappé à terre,
Monsieur le Ministre,
rue de Clignancourt, vers 17 h 40, et
Le 18 juin dernier, au cours de l'émis- qu'il était arrivé à Lariboisière à 18 h 15,
MICHEL DEBRÉ. VU PAR CARELMAN sion « le Club de la presse :1>; M. Paolini, les registres de l'hôpital en font foi.
directeur du cabinet de M. le préfet de Jusqu'à présent, ces informations,
es ponctuelles, l'éclatement des vieilles police, a fait des déclarations qui nous reproduites dans la presse, n'ont pas été
ctures, la vigilance révohnionnaire, la vo• ont paru d'une gravité extrême. Il a affir- démenties. Elles ont leur importance,
é de changer la vie avant même de chan- mé, devant des millions de téléspecta-
de gouvernement c·
est aussi le refus des teurs, que le car de Police-secours, dans
pourtant, si on songe aux récentes décla-
talgîes et des modèles.. Ce phénomène rations de M. le Président de 1a Répu-
1t de prouver son exceptionnelle fécondité. lequel Jaubert était monté le 29 mai, blique : « On sanctionnera, a-t-il dit, les
sa persistance dépend le réveil de la gau- l'avait conduit en sept minutes à l'hôpital policiers qui se seraient rendus coupables
qui fait si peur à Michel Debré. de Lariboisière.
JEAN DANIEL d'un passage à tabac. ~
1) Cette déclaration ne répondait à Si la préfecture de police reste aujour-
aucune question précise d'aucun interlo- d'hui silencieuse sur des faits qui ont sus-
cuteur. EHe a donc été faite de propos cité de sa part tant de déclarations et de
délibéré. . communiqués, nous considérerons que les
Deux hypothèses se présentent : 1
- ou bien les nombreux déboires 2) Enoncée par un fonctionnaire de la propos de M. Paolini n'étaient pas
1ue connaît Richard Nixon (de la préfecture de police, on pouvait penser conformes à la réalité.
mblieation des d oc u m e n t s Mac- qu'elle était appuyée sur des preuves : Nous vous demanderons alors comment
"iamara à Ja décision de la Cour
:uprême et au vote du Sénat en fa. elle• était donc destinée à impressionner et pourquoi il a pu les tenir.
,eur de la fixation d'une date limite l'opinion et la justice. Et nous demanderons d'autre part à
le la guerre) ont incité les révolu- M. le président du Conseil d'administra-
ionnaires viêtnamiens à exploiter à 3) Afür de n'avoir pas à en dire davan~
'ond leurs avantages, dans une tage, M. Paolini s'est réfugié derrière le tion de l'O.R.T.F. comment il entend
:ierspective de c paix victorieuse ~ ; secret de l'instruction. Pour quelqu'un qui réparer l'offense faite au droit que détien-
- ou bien il s'agit d'une conver- serait tenu par ce secret, il a trop parlé ; nent tous les citoyens de recevoir une.
gence coordonnée, négociée directe- pour quelqu'un qui n'y serait pas tenu, information libre et exacte.
ment depuis quelques mois en marge
de la conférence de Paris et à l'occa- il a trop peu parlé : il devait, il doit
Pour la Commission d'information
sion de déplacements comme celui encore donner ses preuves.
sur fatfaire Jaubert :
que vient d'effectuer le président rou- Or cette déclaration nous a paru infir-
main Ceaucescu en Asie et notam- GtLL ES DELEUZH
ment à Pékin et à Hanoi. D'où le- mée par les recherches que nous avons MICHEL FOOCAUL T
voyage soudain de Kissinger à Sai- menées nous-mêmes, Dans une confé- DENIS LANGLOIS
gon et l'escale qu'il doit faire à Paris rence de presse tenue le 21 juin, nous CUUOE MAURIAC
où MM. U: Duc Tho et Xuan Thuy avons établi qu'Alain Jaubert était monté D.6.NIS P6lUUBR-D,WILLE
l'attendent fa semaine prochaine.