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Mathématiques pour l’Assurance

Solutions des Travaux dirigés

Principes de l’Assurance

Solution exercice 1 – La fortune du collectionneur est w0 = 1, 5108 e. La situation peut être


modélisée par la loterie suivante :

L = 1, 5107 avec p=1/100



X=
0 avec 1-p=99/100

On aura donc pour la fortune finale



w0 − L avec p = 1/100
wf =
w0 avec 1 − p = 99/100

1. Prime Moyenne
On a : w0 − P = E(w0 − X) ⇐⇒ P = E(X).
Le prime moyenne est l’espérance mathématique du sinistre i.e. de la loterie décrite précédem-
ment soit E(X) = 1, 5 · 107 /100 = 1, 5 · 105 e.
2. Prime de pleine assurance
On a : wf = w0 − X − P + I(X). Ici, I(X) = X donc wf = w0 − P . La prime de pleine
assurance P est solution de l’équation : u(w0 ) − P ) = E[u(w0 − X)] ; u étant logarithmique,
il vient : ln(w0 − P ) = E[ln(W0 − X). On a donc :

ln(w0 − P ) = ln(w0 − X)p + ln w0 (1 − p) ⇐⇒ P = w0 − w01−p (w0 − L)p

Et on calcule : P = 1, 5 · 108 − (1, 5 · 108 )0,99 · (1, 35 · 108 )0,01 = 157957, 54 e.


3. Prime de risque
C’est la prime de pleine assurance moins la prime moyenne donc :
157957,54 - 150000 = 7957,54 e.
Pour cette valeur de prime, le collectionneur est indifférent à l’aléa. La prime commerciale ne
doit donc pas dépasser ce montant.

Solution exercice 2 – La fortune de l’armateur est égale à la valeur L de sa flotille plus ces titres
investis en bourse soit w0 = 1, 5 · 106 + 1, 4 · 107 = 1, 55 · 107 e.
La flotille ayant une chance sur cent d’être détruite, la situation peut être modélisée par la loterie :

w0 − L avec p = 1/100
wf =
w0 avec 1 − p = 99/100

1
L’aversion relative pour le risque de l’armateur étant unitaire, la fonction d’utilité sera logarithmique.
En effet, on a :
1
w · R(w) = 1 ⇐⇒ R(w) =
w
Or R(w) = −u0 (w)/u00 (w)
On a donc :
u0 (w) 1 1
− 00 = ⇐⇒ − ln u0 (w) = ln w ⇐⇒ u0 (w) =
u (w) w w
De sorte que u(w) = ln w.
1. Contrat 1
La formule générale de la richesse finale est :
wf = w0 − X − P + I(X).
Dans le cas de la co-assurance : I(X) = βX et P = (1 + λ)E[I(X)].
Ainsi : wf = w0 − X + β(1 + λ)E(X) + βX.
Et on cherche alors β tel que E[u(w0 −X +β(1+λ)E(X)+βX)] soit maximum or E(X) = pL
et la fonction d’utilité est logarithmique.
On a donc :
E[u(w0 − X − β(1 + λ)E(X) + βX)]
= p ln[w0 − L − (1 + λ)βpL + βL] + (1 − p) ln[w0 − (1 + λ)βpL]
= p ln[w0 − L + (1 + (1 + λ)p)Lβ] + (1 − p) ln[w0 − (1 + λ)pLβ]
On écrit alors l’équation d’Euler :
[1 − (1 + λ)p]L −(1 + λ)pL
p· + (1 − p) · =0 (1)
w0 − L + (1 − (1 + λ)p)Lβ w0 − (1 + λ)pLβ
On pose : u = (1 + λ)p. (1) devient :
(1 − u)p u(1 − p)
− =0
w0 − L + (1 − u)Lβ w0 − uLβ
⇐⇒ (1 − u)p(w0 − uLβ) − (w0 − L + (1 − u)Lβ)u(1 − p) = 0
⇐⇒ (1 − u)pw0 − u(1 − p)(w0 − L) − [u(1 − u)pL − u(1 − p)(1 − u)L]β = 0
(p − u)w0 + (1 − p)uL
⇐⇒ β =
pu(1 − u)L
En calculant, on obtient : β = 0, 7954
2. Contrat 2
Dans le cas avec franchise : I(X) = max(X − D, 0).
Ainsi : wf = w0 − X − (1 + λ)E[max(X − D, 0)] + max(X − D, 0).
Et on cherche alors à maximiser E[u(wf )] en D. max(X − D, 0) est une variable aléatoire de
Bernoulli qui vaut L − D avec probabilité p et 0 avec probabilité 1 − p.
On a donc :
E[u(w0 − X − (1 + λ)E[max(X − D, 0)] + max(X − D, 0)]
= p ln[w0 − L − (1 + λ)(L − D)p + L − D] + (1 − p) ln[w0 − (1 + λ)(L − D)p]
= p ln[w0 − (1 + λ)(L − D)p − D] + (1 − p) ln[w0 − (1 + λ)(L − D)p]

2
Et il s’agit de résoudre l’équation :

(1 + λ)p − 1 (1 + λ)p
p· − (1 − p) · =0
w0 − (1 + λ)(L − D)p − D w0 − (1 + λ)(L − D)p
u−1 u
⇐⇒ p · − (1 − p) · = 0
A−D A
1−p
⇐⇒ p(u − 1)A + (1 − p)u(A − D) = 0 ⇐⇒ A = ·D
u−p
1−p (u − p)(w0 − uL)
⇐⇒ w0 − uL − D(1 − u) = · D ⇐⇒ D =
u−p 1 − p + (1 − u)(u − p)

On calcule alors : D = 306750, 42 e.


3. Pour le contrat 1, la prime vaut : P = (1 + λ)pLβ = uLβ
soit 0, 0102 × 1, 5 · 107 × 0, 7954=12171,14 e.
Pour le contrat 2, la prime vaut : P = (1 + λ)p(L − D)
soit 0, 0102 × (1, 5 · 107 − 306750, 42)=12171,14 e.
Les primes sont identiques. L’armateur n’a donc pas de raison de préférer un des contrats à
l’autre.

Solution exercice 3 – w0 =50000 e, L=5000 e



L avec probabilité p = 0.2
X=
0 avec probabilité 1 − p = 0.8

u(w) = −e−λw , λ = 0.0002.


La prime de pleine assurance est obtenue en résolvant :

u(w0 − P ) = E[u(w0 − X)] (2)

Pour n = 1, on a :

(2) ⇐⇒ −e−λ(w0 −P ) = u(w0 − L)P (X = L) + u(w0 )P (X = 0)


⇐⇒ −e−λ(w0 −P ) = −e−λ(w0 −L) p − e−λw0 (1 − p)
⇐⇒ −λ(w0 − P ) = log[pe−λ(w0 −L) + (1 − p)e−λw0 ]
1
⇐⇒ P = w0 + log[pe−λ(w0 −L) + (1 − p)e−λw0 ]
λ

Pour n=2,le coût du sinistre se répartit sur les deux individus. La richesse finale d’un individu reste
donc inchangée si il n’y a pas de sinistres ; probabilité (1 − p)2 . La richesse d’un individu est grévée de
L/2 si un sinistre survient pour un des deux individus ; le premier, probabilité p(1 − p) ou le second ,
probabilité (1 − p)p. Enfin, la richesse devient w0 − L si chaque individu est sinistré et ceci se produit
avec une probabilité p2 . Autrement dit X est décrit par :

 L avec probabilité p2 = 0.04,


X= L/2 avec probabilité 2p(1 − p) = 0.32,


0 avec probabilité (1 − p)2 = 0.64.

3
Comme précédemment, on obtient la prime de pleine assurance en résolvant :

u(w0 − P ) = E[u(w0 − X)]

(2) ⇐⇒ −e−λ(w0 −P ) = u(w0 − L)p2 + u(w0 − L/2)2p(1 − p)u(w0 )(1 − p)2


⇐⇒ −e−λ(w0 −P ) = −e−λ(w0 −L) p2 − e−λ(w0 −L/2) 2p(1 − p) − e−λw0 (1 − p)2
⇐⇒ −λ(w0 − P ) = log[p2 e−λ(w0 −L) + 2p(1 − p)e−λ(w0 −L/2) + (1 − p)2 e−λw0 ]
1
⇐⇒ P = w0 + log[p2 e−λ(w0 −L) + 2p(1 − p)e−λ(w0 −L/2) + (1 − p)2 e−λw0 ]
λ
On rappelle les formules permettant de compléter le tableau :
Richesse finale : wf = w0 − ξ P avec P (X = ξ).
Richesse moyenne : E(wf ) = ξ (w0 − ξ)P (X = ξ) = w0 − E(X).
Variance : V ar(wf ) = ξ (w0 − ξ)2 P (X = ξ).
P
L’ecart type est la racine carrée de la variance.
Prime de pleine assurance : voir formule ci-dessus.
Prime de risque : On rappelle que P = E(X) + π d’où π = P − E(X).
Niveau d’utilité : E[u(wf )]) = E[u(w0 − X)]).
Pour 1 individu, on a :
Richesse finale :
45000 eavec probabilité 0.2,
50000 eavec probabilité 0.8.
E(X) = Lp = 5000 × 0.2 = 1000
E(wf ) = w0 − E(X)=4900 e
2 2
V ar(wf ) = V√ar(X) = L p(1 − p) = 5000 × 0.2× 0.8=4000000
Ecart type : 4000000=2000 e.
Prime de pleine assurance :
1
P = 50000 + log[0.2 × e−0.0002×45000 + 0.8 × e−0.0002×50000 ]
0.0002
= 50000 + 5000 × log[0.2 × e−9 + 0.8 × e−10 ]
= 50000 + 5000 × log(0.000061002) = 1476.98

Prime de risque : π = 1476.97 − 1000 = 476.97 e


Niveau d’utilité : E[w(wf )] = −6.1002 × 10−5
Pour 2 individus, on a :
Richesse finale :
45000 eavec probabilité p2 =0.04,
47500 eavec probabilité 2(1 − p)p=0.32,
50000 avec probabilité (1 − p)2 =0.64.
E(X) = Lp2 + L2 · 2p(1 − p) = Lp = 5000 × 0.2 = 1000
E(wf ) = w0 − E(X)=4900 e
Variance :

V ar(wf ) = V ar(X) = (Lp)2 (1 − p)2 + (L/2 − Lp)2 2p(1 − p) + (L − Lp)2 p2

4
= L2 p(1 − p)[(1 − p)p + (1/2 − p)2 2 + (1 − p)p]
1
= L2 p(1 − p)2(p − p2 + − p + p2 )
4
2
L p(1 − p)
=
2
(5000)2 × 0.2 × 0.8
= = 2000000
2


Ecart type : 2000000=1414.21 e.
Prime de pleine assurance :
1
P = 50000 + log[0.04 × e−0.0002×45000 + 0.32 × e−0.0002×47500 + 0.64 × e−0.0002×5000 ]
0.0002
= 50000 + 5000 × log[0.04 × e−9 + 0.32 × e−9.5 + 0.64 × e−10 ]
= 50000 + 5000 × log(0.000057945) = 1219.83 euro

Prime de risque : π = 1219.83 − 1000 = 219.92 e


Niveau d’utilité : E[u(wf )] = −5.7945 × 10−5 Lorsque le nombre d’individus augmente, la
richesse moyenne n’est pas modifiée. Par contre, la dispersion diminue tout comme la prime de
risque et la prime de pleine assurance tandis que l’utilité augmente.

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