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PCSI 2019–2020, Lycée Lalande, Bourg–en–Bresse Alexandre Alles

TD 23 (Chap. 23) – Machines thermiques

I Questions de cours

1. Définir les termes : machines thermiques, moteur thermique, récepteur thermique.


2. Définir les termes : cycle moteur, cycle récepteur ; distinguer toutes ces notions d’un travail moteur et récepteur.
3. Montrer qu’il ne peut exister de cycle monotherme moteur.
4. Donner et établir l’inégalité de Clausius. Dans quel cas a-t-on égalité ?
5. Énoncer le principe de Carnot.
6. Définir le rendement d’un moteur ditherme. Donner son expression.
7. Énoncer le théorème de Carnot.
8. Définir l’efficacité d’un récepteur ditherme. Expliquer en quoi elle di↵ère d’un rendement.
9. Définir l’efficacité de Carnot.
10. Présenter le cycle moteur ditherme de Carnot. Donner deux exemples dans un diagramme de Clapeyron. Pourquoi ce
cycle n’est-il pas efficace ?

II Applications directes du cours

App1 Machines monothermes


Montrer qu’il n’existe pas de moteur monotherme (i.e. n’utilisant qu’un seul thermostat).
App2 Travail d’un cycle
Démontrer que l’on peut identifier l’aire du cycle au travail reçu par le système durant un cycle. On exprimera l’aire sous
la courbe en fonction du travail des forces de pression sur chacune des transformation puis on les sommera pour identifier
l’aire du cycle au travail reçu durant un cycle.
App3 Échau↵ement sans fournir de travail
Soit trois thermostats tels que T1 > T2 > T3 . On note Qi le transfert thermique de la source i vers le fluide de la machine.
Une machine cyclique réversible peut–elle transférer de l’énergie à la source chaude sans apport de travail ? On précisera les
signes des di↵érents transferts.
App4 Rendement de machines dithermes
1. Définir le moteur ditherme (signes de W , Qf et Qc ), exprimer le rendement et le rendement maximal.
2. Définir le réfrigérateur ditherme (signes de W , Qf et Qc ), exprimer le rendement et le rendement maximal.
3. Définir la pompe à chaleur ditherme (signes de W , Qf et Qc ), exprimer le rendement et le rendement maximal.
App5 Rendement
1. Dans une centrale thermique nucléaire pouvant être modélisée par un moteur thermique ditherme, qui joue le rôle de
source chaude ? de source froide ? Quelle est la forme du travail fourni ? Pour les valeurs typiques TC = 600 C et TF = 20 C.
Calculer le rendement de Carnot.
2. Dans un moteur de voiture, le système est un mélange air+essence. La source froide est l’atmosphère extérieure, de
température typiquement TF = 300 K. La source chaude est l’essence brûlée, de température typiquement TC = 3000 K.
Calculer le rendement de Carnot d’un moteur de voiture.
App6 Efficacités de Carnot de machines frigorifiques
1. Qui joue le rôle de source chaude dans un réfrigérateur ? Le rôle de la source froide ? Proposer des valeurs typiques pour
TF et TC . En déduire l’efficacité de Carnot d’un tel réfrigérateur.
2. Reprendre la question pour un climatiseur.
3. Une pompe à chaleur, utilisée pour chau↵er une maison en hiver, travaille avec l’eau de circuit de chau↵age pour source
chaude et l’air à l’extérieur de la maison pour source froide. Calculer l’efficacité de Carnot pour TC = 35 C et TF = 7 C.
App7 Panne de climatiseur
Démontrer qu’il impossible de refroidir sa cuisine en laissant ouverte la porte de son réfrigérateur.

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III Exercices

Ex1 Couplage moteur–climatiseur


On souhaite réguler la température d’un bungalow (c’est-à-dire la maintenir constante) à T2 = 293K en utilisant le site où
on se trouve : air extérieur chaud à T1 = 310K (c’est les tropiques !) et eau froide d’un lac T3 = 285K. On utilise à cet e↵et un
moteur ditherme supposé réversible fonctionnant entre l’air et le lac, fournissant l’énergie nécessaire à une pompe à chaleur
réversible fonctionnant entre le bungalow et le lac.
En notant Q1 le transfert thermique reçu par le moteur de la part de l’air extérieur, et Q2 le transfert thermique cédé par
Q2
le bungalow, déterminer l’efficacité thermique du dispositif e = .
Q1
Indications : On cherchera à exprimer Q1 (W, T1 , T2 , T3 ) en étudiant le moteur puis Q2 (W, T1 , T2 , T3 ) en étudiant le climatiseur.
Ex2 Moteur Diesel 1
Ce moteur, inventé par Rudolf Diesel en 1893, est un moteur à quatre temps :
1er temps : admission
Cette phase est semblable à celle du moteur à essence, mais seul de l’air est aspiré.
2ème temps : compression
Cette phase est identique à celle du moteur à essence, les soupapes sont fermées.
3ème temps : combustion-détente
Le combustible (en général du gazole, moins raffiné que l’essence) est injecté sous pression en haut
du cylindre. À la température élevée de l’air comprimé, l’inflammation se produit spontanément
(absence de bougie). La combustion progressive produit des gaz qui repoussent le piston ; quand la
combustion s’arrête, les gaz se détendent. Ce temps constitue la phase motrice.
4ème temps : échappement
Cette phase est identique à celle du moteur à essence.
On adopte le modèle du moteur Diesel suivant : une même quantité d’un gaz supposé parfait de coefficient de Laplace
constant = 1, 4 décrit un cycle d’Otto ABCD :
La compression AB est adiabatique réversible.
L’évolution BC modélise la phase de combustion, provoquée par l’inflammation spontanée du mélange, par une évolution
isobare au cours de laquelle le gaz reçoit un transfert thermique Qc en provenance d’une source chaude fictive de température
Tc .
La détente CD est adiabatique réversible.
L’ouverture de la soupape DA est modélisée par une évolution isochore au contact de l’atmosphère (source froide de
température TA ).
A B C D 1. Compléter le tableau et tracer l’allure du cycle dans un diagramme de Watt.
p en bar 1,00 2. Calculer les travaux et les transferts thermiques reçus par le gaz au cours de
T en K 323 954 chacune des évolutions.
V en L 2,40 0,24 3. Définir et calculer le rendement. Le comparer au rendement de Carnot.

Ex3 Un dispositif thermodynamiquement avantageux


La température extérieure étant T1 = 23 C, on veut maintenir dans une serre une température constante de T2 = 26 C.
Par un système de chau↵age central ordinaire, on brûle une masse m de charbon par jour, ce qui fournit la quantité de chaleur q
nécessaire pour compenser les déperditions journalières. Les gaz brûlés sont encore, en sortant de la cheminée, à plus de 300 C.

Un ingénieur vient proposer un dispositif thermodynamiquement plus avantageux, où sont toujours extraits q Joules de
gaz chauds pour m kg de charbons brûlés, mais sur un temps plus long. La combustion du charbon assure d’abord l’entretien
de la vapeur d’eau dans une chaudière à T3 = 227 C. Deux machines de Carnot sont ensuite placées entre les températures
T1 et T2 et entre les températures T2 et T3 . En régime permanent, les températures sont constantes.
1. Dessiner l’organigramme du dispositif proposé et préciser la nature motrice ou réceptrice des machines de Carnot.
2. Expliciter, en fonction de q, les quantités d’énergie échangées par les deux machines pour une masse m de charbons
brûlés.
3. En déduire la quantité d’énergie reçue par la serre pour une masse m de charbons brûlés.
4. Donner la durée t durant laquelle le chau↵age est assuré par ce dispositif pour une masse m de charbons brûlés.
Commenter.

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Ex4 Utilisation d’un moteur


Un moteur, de rendement ⇢ = 0, 68, sert à faire fonctionner le compresseur d’une pompe à chaleur, qui fonctionne
réversiblement (suivant un cycle de Carnot) entre une source froide (rivière) et une source chaude dont les températures
respectives sont T2 = 278 K et T1 = 300 K. On suppose les rendements mécaniques du moteur et du compresseur égaux à 1.
1. On appelle Q01 la quantité de chaleur apportée à la source chaude. Exprimer le travail que doit fournir le moteur en
fonction de Q01 , T1 , et T2 .
2. Exprimer puis calculer l’efficacité thermique de la pompe à chaleur.
3. Le volume à chau↵er est V = 300 m3 et ne contient que de l’air assimilé à un gaz parfait. On désire augmenter la
température de cet espace de 5 C. Combien de temps doit on faire fonctionner le moteur si sa puissance mécanique est
P = 18.4 kW ? (la pression atmosphérique est p0 = 1.0 ⇥ 105 Pa ; air = 1.4).
4. Si on avait brûlé directement le carburant nécessaire au moteur, quelle serait l’augmentation de température ?
5. Si on avait brûlé directement du carburant sans passer par l’intermédiaire d’une machine thermique, en supposant que
la puissance apportée serait P = 18.4 kW, combien de temps aurait duré le chau↵age ?
Ex5 Calcul du rendement du moteur à essence
Le moteur à essence décrit le ycle de Beau de Rochas suivant
A ! B : Admission à pression constante (soupape ouverte).
B ! C : Compression adiabatique (suffisamment rapide) et réversible (frottements du piston négligés et vitesse du piston
négligeable devant la vitesse du son dans le gaz).
C ! D : Combustion isochore (car augmentation de pression brutale) modélisée par le contact avec une source chaude
fictive.
D ! E : Détente adiabatique et réversible.
E ! B : Ouverture de la soupape, détente isochore. En réalité les gaz brûlés sont évacués et laissent place à un nouveau
mélange, on suppose pour simplifier l’étude que le gaz avant et après combustion a les même propriétés thermodynamique
et ainsi on peut se limiter à l’étude du cycle BCDE.

Vmax
On cherche l’expression du rendement du moteur en fonction du taux de compression a = .
Vmin
1. Qui joue le rôle de la source froide ? Sur quelle transformation le transfert thermique QF est-il échangé ?
2. Qui joue le rôle de la source chaude ? Sur quelle transformation le transfert thermique QC est-il échangé ?
3. En partant de la définition du rendement d’un moteur et le premier principe appliqué sur un cycle, montrer que le
QEB
rendement du cycle précédent s’écrit r = 1 + .
QCD
4. En utilisant le premier principe, exprimer le rendement du moteur en fonction des températures TB , TC , TD et TE .
5. En utilisant les modélisations adiabatiques réversibles de certaines transformations, établir le rendement du moteur en
Vmax
fonction de a = et .
Vmin
6. Calculer celui d’un moteur de Carnot fonctionnant entre des sources de chaleur de température TF r = 293 K et
TCh = 600 K. Commenter.
a 3 6 9 12
Données : Rendements pour di↵érentes valeurs de taux de compression.
e 36% 51% 58% 63%

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Ex6 Moteur Diesel 2


Dans le moteur diesel, la combustion n’est plus assurée par des bougies ; on injecte le carburant uniquement après la
compression ce qui provoque la combustion. Une mole de gaz parfait diatomique subit les transformations lentes et au cours
desquelles on néglige tous les phénomènes dissipatifs (frottements...) suivantes
E1 ! E2 compression adiabatique réversible ;
E2 ! E3 dilatation isobare ; phase de combustion provoquée par l’inflammation spontanée du mélange au cours de laquelle
le gaz reçoit un transfert thermique QC en provenance d’une source chaude fictive.
E3 ! E4 détente adiabatique réversible ;
E4 ! E1 refroidissement isochore ; le gaz est en contact de l’atmosphère qui joue le rôle d’une source froide.
Cpm V1 V4
On note = = 1.40, a = et b = les rapports volumétriques des transformations adiabatiques.
CV m V2 V3
1. Déterminer les expressions littérales de p2 , p3 et p4 en fonction de a, b, et p1 .
2. Faire de même avec V2 , V3 et V4 en fonction de a, b et V1 .
3. On donne a = 9.00, b = 3.00, R = 8.314 J K 1 mol 1 , p1 = 1.00 bar, T1 = 300 K.
En justifiant très proprement chaque application numérique, déterminer tous les volumes Vi , toutes les pressions pi et toutes
les températures Ti pour i 2 J1, 4K.
4. Tracer l’allure du cycle en coordonnées de Clapeyron.
5. Calculer les travaux et les transferts thermiques échangés au cours des di↵érentes transformations.
6. Donner l’expression du rendement d’un moteur fonctionnant suivant ce cycle en fonction des di↵érents travaux et
transferts thermiques échangés.
7. Donner l’expression du rendement en fonction des quatre températures. Faire l’application numérique.
8. Donner l’expression du rendement de Carnot d’un moteur fonctionnant entre les deux mêmes sources de chaleur. Faire
l’application numérique.
9. Comparer les deux valeurs de rendement. Commentaire.
Ex7 Étude d’un congélateur
Dans une machine frigorifique un fluide frigorigène suit un cycle du type suivant.
12 Compression adiabatique réversible (sans échange thermique)
2345 Refroidissement du gaz, condensation puis refroidissement du liquide au contact avec la source chaude (sans travail
utile).
56 Détente puis vaporisation partielle du liquide (sans travail utile ni échange thermique).
671 Vaporisation puis échau↵ement du liquide au contact de la source froide (sans travail utile).
Fluide caloporteur R134a
Quand le fluide décrit le cycle, il subit des changements
Température de la source froide TF = 18 C
d’état : liquéfaction et vaporisation. Ces changements d’état
Température de la source chaude TC = 20 C
permettent de profiter des avantages propres aux liquides et
Température de vaporisation Tvap = 30 C
aux gaz. On donne les caractéristiques ci–contre.
Température de condensation Tcond = 40 C
1. Représenter le cycle suivit par le système sur le diagramme de Mollier (diagramme (p,h)) du fluide frigogène R314A
(donné en fin d’énoncé).
2. Déterminer à l’aide de ce tracé : les pressions au sein de l’évaporateur et du condenseur ; le titre en vapeur à l’entrée de
l’évaporateur ; les températures en sortie du compresseur et du détendeur.
3. Déterminer les transferts thermiques massiques reçus de la part de la source froide qF et de la source chaude qC , ainsi
que le travail utile massique reçu au cours du cycle.
4. En déduire l’efficacité du cycle décrit. La comparer à l’efficacité de Carnot d’un cycle réversible fonctionnant entre les
deux mêmes sources.

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Ex8 Chau↵age d’un bâtiment


Une pompe à chaleur sert à chau↵er un bâtiment. La température extérieure est de 0 C, alors que celle à l’intérieur
du bâtiment vaut 25 C. L’efficacité de la pompe à chaleur, dont le fonctionnement n’est pas celui d’une pompe à chaleur
fonctionnant selon un cycle de Carnot réversible, vaut 3.2.
1. Si la pompe à chaleur transfère la chaleur dans le bâtiment à raison de 5.0 ⇥ 106 J par heure, quelle puissance faut-il
fournir pour maintenir cette pompe en état de marche ?
2. Quelle puissance électrique faudrait-il fournir pour chau↵er le bâtiment avec des radiateurs électriques avec le même
transfert de chaleur ?
3. La combustion d’un litre de fuel libère 3.7 ⇥ 107 J. Combien de litres de fuel faudrait-il brûler avec un rendement de
80% pour assurer le chau↵age du bâtiment ?
4. On brûle le fuel afin de produire de l’énergie électrique avec un rendement de 40%. Si cette énergie sert à faire marcher
la pompe à chaleur, combien de litres de fuel faudrait-il brûler par heure ?

IV Problèmes

Pb1 Un congélateur
Une machine frigorifique fonctionne réversiblement entre deux sources à 0 C et 20 C. La source chaude représente l’at-
mosphère et la source froide une salle parfaitement calorifugée dans laquelle est stockée de la glace qui est maintenue à 0 C
grâce à la machine frigorifique.
Calculer le prix de revient de 1 tonne de glace sachant que l’eau est introduite dans la salle frigorifique à la température
de 20 C.
Données : cl = 4.18 kJ kg 1 K 1 ; lfus = 330kJ.kg 1 ; prix du kW.h = 0, 13 euros.

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Pb2 Fonctionnement d’une machine à vapeur

Dans une machine à vapeur, une mole d’eau contenue dans


un cylindre fermé décrit, de manière suffisamment lente pour
pouvoir définir, à tout instant, les grandeurs thermodyna-
miques p et T , le cycle ABCD représenté dans le diagramme
de Watt de la figure ci-contre (traits pleins).

Évolution AB est adiabatique.


Évolution CD le long de la courbe de saturation telle que le
travail WCD et la chaleur QCD reçus par l’eau sont négligés.
Évolutions BC et DA sont isobares. Au cours de l’évolution
BC, l’eau reçoit algébriquement une chaleur QBC d’une
source froide dont la température est égale à T 0 = 373 K.
Au cours de l’évolution DA, l’eau reçoit algébriquement une
chaleur QDA d’une source chaude dont la température est
égale à T 00 = TA .
Chaleur latente molaire de vaporisation (ou enthalpie molaire de vaporisation) de l’eau
État A B C D
p (bar) 20 1 1 20 Lvm (373 K) = 46.8 kJ mol 1
à la température T 0 = 373 K .
T (K) ? 373 373 485 1 1
Constante des gaz parfaits R = 8.314 J K mol .

1. Indiquer sous quelle forme (liquide, vapeur,...) se trouve l’eau dans chacun des états A, B, C, D.
2. Indiquer, en justifiant la réponse, le signe du travail W reçu par l’eau au cours d’un cycle ABCD.
|W |
3. On définit le rendement thermodynamique de la machine par r = . Montrer que r est inférieur à un rendement
QDA
maximum rC (théorème de Carnot) et exprimer le rendement de Carnot rC en fonction des températures T 0 et T 00 .

L’évolution AB est une transformation adiabatique et réversible. Au cours de cette évolution, la vapeur d’eau est assimilée
à un gaz parfait de capacité calorifique molaire à volume constant Cvm = 41, 40 J.K 1 .mol 1 et de coefficient isentropique
= Cpm /Cvm = 1, 20.
4. Calculer la température TA et le travail WAB reçu par l’eau au cours de l’évolution AB.
Quelle est la signification du signe de WAB ?
5. Calculer le travail WBC et la chaleur QBC reçus par l’eau au cours de l’évolution BC. On négligera le volume molaire
de l’eau dans l’état C devant sa valeur dans l’état B où l’eau est assimilée à un gaz parfait.
6. Calculer le travail WDA reçu par l’eau au cours de l’évolution DA. On négligera de même le volume molaire de l’eau
dans l’état D devant sa valeur dans l’état A.
7. Justifier à l’aide du diagramme de Clapeyron que l’on néglige le travail WCD .
8. Calculer le travail total W reçu par l’eau pour un cycle ABCD, puis la chaleur QDA . Calculer les rendements thermo-
dynamiques r et rC définis à la question 3. Les comparer et commenter.

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Pb3 Pompe à chaleur

Les pompes à chaleur actuelles reposent toutes sur un principe unique :


un fluide frigorigène, comme l’ammoniac par exemple, parcourt des cycles
récepteurs au cours desquels il va, en se condensant ou en se vaporisant,
soutirer une quantité importante d’énergie thermique à une source froide
(la partie à refroidir) et en céder au milieu extérieur (la partie à réchau↵er).

Dans l’état (1), le fluide est à la pression p1 = 5.0 bar dans l’état de vapeur saturante. Il traverse le compresseur où il subit
une compression adiabatique réversible l’amenant dans l’état (2) à la pression p2 . Le passage dans le désurchau↵eur l’amène de
façon isobare à l’état de vapeur saturante (état (3)) à la température T3 = 39 C, puis le passage dans le condenseur l’amène
de façon isobare à l’état de liquide saturant (état (4)). Il passe ensuite dans un détendeur dans lequel il subit une détente
isenthalpique l’amenant dans l’état (5) à la pression p5 = p1 = 5.0 bar. Il s’évapore ensuite de façon isobare dans l’évaporateur.
On modélisera la vapeur d’ammoniac comme un gaz parfait de coefficient = 1.310 (valeur expérimentale réelle) et masse
molaire 17.0 g mol 1 ; et le liquide comme une phase incompressible et indilatable.

1. Placer les points (1), (2), (3), (4), (5) sur le diagramme (p, h) ci-dessus.
2. Caractériser entièrement ces cinq états, en indiquant pour chacun leurs pression, enthalpie et entropie massique, titre
en vapeur si nécessaire et, si possible, leur température. On pourra présenter les résultats sous forme de tableau.
3. La machine étant une pompe à chaleur, au niveau de quel(s) organe(s) le fluide est-il en contact avec la source froide ?
la source chaude ? Ces organes présentent-ils des pièces mobiles ?
4. Déterminer le transfert thermique qC reçu par le fluide de la part de la source chaude, le transfert thermique qF reçu
par le fluide de la part de la source froide, ainsi que le travail utile reçu par le fluide lors de la traversée du compresseur. Lors
du passage à travers le détendeur, le fluide reçoit-il un travail utile ? un transfert thermique ?
5. Définir le coefficient de performance (COP ou efficacité) de cette pompe à chaleur et le calculer numériquement.
COP. Sachant que la température de la source froide est TF = 7.0 C et que celle de la source chaude est TC = 20 C, quel
serait le coefficient de performance de Carnot (COPc ou efficacité de Carnot) correspondant ? Commenter.

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Pb4 Turboréacteur (D’après Oral Concours Centrale-Supélec PC 2016)


On s’intéresse à un turboréacteur utilisé pour les avions. La propulsion provient de la combustion du kérosène dans le
dioxygène de l’air. Une part de l’énergie produite est récupérée par une turbine qui sert à faire tourner un compresseur. On
fait les hypothèses suivantes
partout, le gaz (comparable à de l’air) est assimilé à un gaz parfait de capacité thermique massique à pression constante
cp
cp = 1.00 kJ K 1 kg 1 et de constante = ;
cV
le débit massique Dm est supposé constant égal à 50.0 kg s 1 ;
le régime est supposé permanent ;
on néglige les variations d’énergie potentielle, les pertes dues aux frottements et les variations d’énergie cinétique (sauf en
sortie des tuyères) ;
la puissance mécanique cédée à la turbine est intégralement transmise au compresseur ;
les évolutions dans le compresseur, la turbine et la tuyère sont supposées adiabatiques réversibles, la combustion est isobare ;
le pouvoir calorifique du gaz vaut eK = 50.0 ⇥ 106 J kg 1 .

Les di↵érentes étapes suivies par le gaz dans le turboréacteur sont les suivantes
(1) ! (2) le gaz, à la température T1 = 300 K et à la pression p1 = 1.00 bar, est comprimé avec un taux de compression
p2
⌧= = 10.0 ;
p1
(2) ! (3) le gaz s’échau↵e de façon isobare jusqu’à la température T3 = 1200 K ;
(3) ! (4) le gaz subit une détente dans la turbine jusqu’à la pression p4 = 3.96 bar ;
(4) ! (5) le gaz se détend dans la tuyère jusqu’à la pression ambiante p5 = p1 = 1.00 bar et la température T5 = 621 K.
1. Préciser les valeurs manquantes des pressions pi et températures Ti .
2. Calculer le débit de kérosène DK nécessaire.
3. Définir, exprimer et calculer le rendement du turboréacteur
Pb5 Congélateur réel
Sur la fiche technique d’un congélateur figurent la consommation et le pouvoir de congélation. Voici les valeurs numériques
annoncées par le constructeur pour son modèle.

Consommation pendant 24 h 0.67 kW h


Pouvoir de congélation 22 kg/24 h

Estimer l’efficacité frigorifique de ce congélateur.

Données :
Température extérieure ✓i = 20 C ; température intérieure ✓f = 18 C.
Capacité thermique massique des aliments décongelés cd = 3.6 kJ K 1 kg 1 .
Capacité thermique massique des aliments congelés cc = 1.5 kJ K 1 kg 1 .
Enthalpie massique de fusion des aliments à 0 C : hf us (0 C) = 2.5 ⇥ 102 kJ kg 1
.

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Pb6 Cycle réversible


Un fluide décrit le cycle réversible décrit ci-dessous dans le sens (1,2,3,4,1) ou dans le sens (1,4,3,2,1).
Les transformations 1 ! 2 et 3 ! 4 sont des isochores.
Les transformations 2 ! 3 et 4 ! 1 sont des isothermes.
Les pression, volume, température sont notés respectivement p, V , T . Toute grandeur a↵ectée d’un indice i 2 {1, 2, 3, 4} se
rapportera respectivement aux points 1,2,3,4 du diagramme.
1. Représenter le cycle dans un diagramme de Watt.
2. Donner la signification de l’aire intérieure du cycle. Dans quel sens sera parcouru le cycle s’il est moteur ?
3. On note Qij et Wij les chaleur et travail échangés par le fluide lors d’une transformation i ! j. Le fluide se comportant
comme un gaz parfait, comparer :

Q23 et W23 , Q41 et W41 , W12 et W34 , Q12 et Q34 .

4. On étudie le cycle dans le sens moteur. En raison de la technologie du moteur, la seule chaleur réellement dépensée est
celle qu’on fournit au fluide sur l’isotherme T2 . Écrire le rendement du moteur en fonction des Qij .
7
5. Le coefficient isentropique du gaz parfait est = . De plus, V4 = 2V1 , T1 = 300K, T2 = 400K et R = 8, 314J.K 1 .mol 1 .
5
Le cycle est parcouru par une mole de gaz parfait. Calculer Q12 , Q23 et Q41 .
6. Exprimer le rendement en fonction de T1 et T2 et le calculer numériquement.

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