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Mécanique des milieux continus

Filière d’Ingénierie : 1ère Année Génie Civil


Année Universitaire : 2019/2020
Prof. Mme SAKAMI Siham

s.sakami@uca.ma

Sommaire
Partie I : MMC
 Introduction : Notion de la MMC
 Chapitre 1: Cinématique
 Chapitre 2: Déformation
 Chapitre 3: Contraintes

 Le cercle de Mohr
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3. Cercle de Mohr :

3.1. Définitions :

Le cercle de Mohr est une représentation en deux dimensions


des états de contrainte en un point P du matériau. Cette
représentation graphique (cercles ou diagramme de Mohr) a été
proposé en 1882 par Christian Otto Mohr.

Notez que pour des efforts non-uniaxiaux on compte plusieurs


cercles sur le diagramme. Les cercles de Mohr permettent de
visualiser le tenseur des contraintes en un point sous la forme de
trois cercles.
3.2. Utilité du cercle de Mohr :

Le diagramme de Mohr est construit à partir de la connaissance


des efforts extérieurs auxquels est soumis le matériau. Il sert
ensuite à déterminer :
 les contraintes principales et direction principales
 la direction pour laquelle la contrainte de cisaillement est
maximale ainsi que sa valeur.
 La direction de contrainte de cisaillement maximale
correspond généralement au plan de rupture fragile du
matériau.
 Connaissant le tenseur de contrainte on se propose de
déterminer le domaine engendré par le vecteur contrainte
dans le plan de Mohr, lorsque le vecteur normal n varie.
Question :
Comment le vecteur–contrainte en un point matériel donné
varie–t–il lorsque l’on change l’orientation de la facette?
Pour répondre à cette question, on adopte la représentation
proposée par Otto Mohr qui consiste à travailler dans le plan
(s,t) des contraintes normales et tangentielles.

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 Il est commode, pour cette étude, de prendre une base
orthonormée dirigée suivant les directions principales de s.
 A chaque direction n on associe un point P du demi-plan (s,t ).
Quel est le lieu de P quand n varie?
Ce lieu représente l’état de contrainte en M.

On a les équations suivantes :

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On peut interpréter les trois équations obtenues comme un
système linéaire d’inconnues n2i :

La résolution du système fournit :

Ces formules permettent de déterminer l’orientation de la


facette sur laquelle agissent une contrainte normale σ et une 6
contrainte tangentielle t.
On remarque alors que la positivité des n 2i implique les
inégalités suivantes sur sn et t :

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Que l’on peut mettre sous la forme :

Les égalités définissent des demi–cercles et les inégalités des demi-


disques. P appartient à la zone hachurée de figure au dessus.
On obtient alors une vue de l’état de contrainte, donnant
instantanément les contraintes normales(traction ou compression)
ainsi que le cisaillement maximal. Le cas général d’un point
représentatif d’une facette quelconque, se trouve quelque part entre
les trois cercles .
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Notez que lorsque le plan tourne d'un angle α dans l'espace physique, on
se déplace d'un angle -2α sur le cercle de Mohr.
Etapes de construction du cercle de Mohr
Fondements mathématiques de la représentation
de Mohr
On considère un tenseur des contraintes planes, parallèlement à un
plan perpendiculaire à . On désigne par s1 et s2 les contraintes
normales principales en M, et par et les directions principales
associées. Soient un vecteur unitaire du plan ( , ), avec () et le
vecteur déduit de par rotation de p/2 autour .
1. Exprimer Tn et Tt en fonction de a, s1 et s2 . Montrer que le point P
de R2, de coordonnées (Tn , Tt), décrit un cercle (cercle de Mohr)
lorsque a varie. Préciser le centre et le rayon du cercle et la position de
P en fonction de a.
2. Les composantes de s dans la base (,, ) étant données, montrer que
l’on connaît deux points particuliers du cercle de Mohr. Déduire la
construction du cercle et les valeurs des contraintes normales
principales et les directions principales.
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3. A l’aide du cercle de Mohr, mettre en évidence les directions pour
lesquelles on a :
• Un extrmum de la contrainte normale ;
• Un extremum de la contrainte tangentielle ;
• La contrainte normale nulle.

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1. On va considérer tout une série de
plan faisant un angle a, allant de 0 à p,
avec la direction x.
 La forme mathématique pour σn et σt
En fonction de a est la suivante:

σn(a) = σ1cos2(a) + σ2 sin2(a)

σt(a) = -σ1sin(a)cos(a) + σ2 sin(a)cos(a)

 En utilisant les relations géométriques:


On reconnait alors l'équation paramétrique d'un cercle, centré en
[(σ1+σ2)/2 , 0] et de rayon [R=(σ1-σ2)/2].

La contrainte tangentielle maximale σt,max est égale à (σ1-σ2)/2 et elle


intervient pour une orientation correspondant à 2a = p/2, soit pour un
plan présentant un angle de 45° par rapport à la première direction
principale.
 Le calcul des contraintes normales et tangentielles à partir les
composantes du tenseur de contraintes initiales sij.
2. A partir de la connaissance de l'état de contrainte exprimé
dans n'importe quel système de coordonnée cartésien (x,y)
on peut construire le cercle de Mohr.

Pour construire le cercle de Mohr on commence par tracer les


axes σn et σt. Puis on ajoute les points X(σxx, σxy) et Y'(σyy,
-σyx). L'intersection entre le segment [XY'] et l'abscisse
correspond au centre du cercle O.

La position sur l'abscisse du centre


du cercle est donc:
 En appliquant le théorème de Pythagore et en notant R le
rayon du cercle de Mohr on peut écrire la relation:

 en considérant la symétrie du tenseur des contraintes (σij =


σji) et en isolant R, on en déduit le rayon du cercle de Mohr :
Suite question 2 :
Ce que l'on peut déduire du cercle de Mohr :
Voici d'abord un petit schéma qui permettra de bien définir les termes
et faciliter le raisonnement :
a. Contrainte normale maximale et minimale (contraintes
principales):

Les valeurs extrêmales pour la contrainte normale interviennent


lorsque le cercle coupe l'abscisse. Les contraintes tangentielles sont
alors nulles, ces contraintes normales maximales et minimales
correspondent donc au contraintes principales σ1 et σ2. Leur valeur en
fonction de σij est :
b. Angle entre le plan de contrainte normale maximale et x:
Pour rappelle, l'angle parcouru sur le cercle de Mohr correspond à
l'inverse du double de l'angle réel entre les deux plans considérés.
Les relations trigonométriques usuelles nous donnent donc la relation
suivante:

D'où la formule pour exprimer l'angle entre le plan x et le plan


correspondant à la contrainte normale maximale σ1:
c. Contrainte tangentielle (cisaillement) maximale et minimale:

Les contraintes de cisaillement sont maximales, respectivement


minimales, pour les plans orientés à 90° des plans correspondants
aux axes principaux.
Les valeurs de cisaillement maximale et minimale sont R et -R.
On a vu ci-dessus que dans le repère cartésien quelconque (x,y) la
valeur de R s'écrit :
d. Angle entre le plan de contrainte tangentielle maximale et x:

Les relations trigonométriques usuelles nous donnent la relation


suivante :

D'où la formule pour exprimer l'angle entre le plan x et le plan


correspondant à la contrainte de cisaillement maximale σxy, max:

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