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1.Rappel
1.1 Elasticité de Hooke
En physique, la loi de Hooke modélise le comportement des solides élastiques soumis à des contraintes.
Elle stipule que la déformation élastique est une fonction linéaire des contraintes. Sous sa forme la plus
simple elle relie l'allongement (d'un ressort, par exemple) à la force appliquée. Cette loi de comportement a
été énoncée par le physicien anglais Robert Hooke.
1.1.1 Contrainte et module de Young
On divise la force F par l'aire S de la section droite de la pièce, on appelle ce ratio contrainte La
contrainte est une grandeur homogène à une pression et s'exprime en Pa.
et on divise l'allongement par la longueur initiale l0, grandeur que l'on appelle déformation ou
allongement relatif (sans dimension).
1.
Où E est le module de Young ou module d'élasticité, une caractéristique du matériau ; c'est l'équivalent
en mécanique des milieux continus de la raideur d'un ressort.
Toute relation liant le tenseur des contraintes au tenseur des déformations signifie que le milieu, avec
sa cohésion propre ou sa capacité de déformation propre, s’oppose d’une certaine manière aux actions
appliquées. Ces relations entre tenseur des contrainte et tenseur des déformations sont appelées loi de
Chapitre 3 : Contraintes dans les sols
comportement.
2.2 Loi classique de la mécanique des sols
2.2.1 Loi de comportement élastique linéaire
Le sol aura un comportement élastique si ses déformations sont réversibles, sans qu’elle soit
linéaire. Si en plus il existe une relation linéaire entre les contraintes et les déformations on dira que le
sol a un comportement élastique linéaire. Dans le cas généralement les sols ont un comportement
élastique non linéaire. Néanmoins les lois de comportement en élasticité linéaire étant bien connues on les
utilisera souvent en faisant l’hypothèse forte que la réalité ne s’éloigne pas trop du modèle.
2. 2. 3 Contraintes dans les sols
3. 2.3.1. Etat de contraintes en point d’un milieu continu
Soit un solide à la surface duquel s’exercent des forces. En coupant ce solide par un plan fictif (P),
l’élément de surface « δs », autour du point « M » sur la surface « S », est soumis à une force δF la
contrainte au point « M » est le vecteur .Cette contrainte se décompose en une contrainte normale
En mécanique des sols, pour déterminer l’état de contraintes autour d’un point « M » dans le sol, il
suffit de connaître les composantes des forces s’éxerçant sur les faces d’un parallélépipède centré autour du
point « M ».
Au point M passe une infinité de facette, donc une infinité des contraintes. Ainsi la distribution des
contraintes autour du point M est une distribution tensorielle. Le tenseur de contrainte au point M est
noté :
Chapitre 3 : Contraintes dans les sols
Il existe en tout point M du milieu trois plans privilégiés, pour lesquels la contrainte se réduit à une
contrainte normale. Ces plans sont appelés plans principaux, on leur associés des axes principaux, leur
normale sont appelées directions principales et les contraintes correspondantes sont appelées contraintes
principales.
Dans les axes principaux le tenseur de contrainte s’écrit :
Les contraintes principales (σ1, σ2, σ3) sont les racines du polynôme caractéristique :
avec
Donc 3 .2 B. C 0
A TrΣ 1 2 3
Tr 2 Σ TrΣ 2 / 2 1 2 2 3 31
C = detΣ 1 2 3
Chapitre 3 : Contraintes dans les sols
3. Représentation de Mohr.
Pour étudier l’état de contraintes autour d’un point, on utilise une représentation appelée diagramme
de Mohr qui consiste à représenter le vecteur contrainte dans un système d’axes
(σ , τ).La représentation de Mohr est une représentation plane du tenseur des contraintes [σ].
Dans cette représentation (figure 3) :
- L’axe des abscisses est confondu avec la contrainte normale ;
- L’axe des ordonnés est confondu avec la contrainte tangentielle.
Les points représentative des contraintes qui forment le tenseur au point M sont situés à l’intérieur du
triangle curviligne (partie hachurée) délimité respectivement par trois cercle : (C1), (C2) et (C3), appelé
cercle fondamentaux. Ces cercles ont pour diamètre (σ1- σ3), (σ1- σ2) et (σ2- σ3). Chacun de ces cercles est
le lieu des états de contraintes (σ, τ) .
Le rayon du cercle de Mohr est égal à (σ1 – σ3)/2, et son centre C a pour abscisse (σ1 + σ3)/2.
On montre qu’en tout point M, les extrémités des vecteurs contraintes s’exerçant sur toutes les
facettes passant par ce point, sont situées dans la zone comprise entre trois cercles de diamètre AB, BC et
AC où les trois points A, B et C correspondent respectivement aux trois valeurs des contraintes principales,
σ3, σ2, σ1 (figure 3).
Dans le cas où deux des contraintes principales sont égales, par exemple σ2 = σ3, cas qui est couramment
rencontré en mécanique des sols, le diagramme de Mohr se réduit à un seul cercle et toutes les valeurs des
contraintes correspondant à un point sont situées sur le cercle. L’abscisse du centre du cercle est égale à
et le rayon du cercle à .
Chapitre 3 : Contraintes dans les sols
Il faut utiliser une construction géométrique dite « Pôle du cercle de Mohr » pour passer aisément du plan
réel au plan de Mohr et individualiser un état de contrainte particulier.
Exemple :
Considérons la figure 4 Nous avons tout d’abord le plan réel (fig 5.a) autour d’un point M pour lequel on
connait par exemple les contraintes principales σ1 et σ3. On construit dans le plan de Mohr (fig. 5.b) le
cercle de diamètre σ1, σ3. Puis fictivement, on lie les deux plans dans une position fixée, ceci permettra de
passer d’un plan à l’autre
On considère dans le plan réel la droite AA qui correspond à l’orientation sur laquelle s’exerce σ3, puis
on trace dans le plan de Mohr la parallèle A’A’ à AA passant par le point du cercle où la valeur de la
contrainte est σ3.A’A’ recoupe le cercle de Mohr en un point généralement distinct du point représentant
la contrainte de départ, ce point est nommé Op pôle du cercle de Mohr (Ici cas particulier A’A’ est
tangent au cercle).
Si l’on veut connaître maintenant la valeur de la contrainte s’exerçant sur la direction BB dans le plan
réel, il suffit de tracer B’B’ passant par Op et le point S d’intersection avec le cercle de Mohr donne par
son abscisse et son ordonnée les valeurs respectives de n et de
Chapitre 3 : Contraintes dans les sols
-
Les contraintes effectives ' u. I
Dans la représentation de Mohr, les cercles de Mohr en contraintes effectives se déduisent des cercles de
Mohr en contraintes totales par une translation d’amplitude égale à la pression interstitielle u, parallèlement à
l’axe des contraintes normales (figure 5). On a en effet :
σ’ = σ – u
τ’ = τ
Dans les sols secs, la pression interstitielle n’existe pas et l’on utilise un seul système de contraintes. On
peut formellement définir des contraintes effectives identiques aux contraintes totales et une pression
interstitielle identiquement nulle.
v = ’ v + u et ’ =
u: pression interstitielle, u = w.h w
’v: contrainte effective transmise au squelette solide.
Remarque : Le poids volumique intervenant dans le calcul de la contrainte totale est sat.
∆σ
∆σ
où Iz est un facteur d’influence de contrainte verticale déterminé en fonction de r/z par des
abaques.
∆σ )
∆σ
Avec
(Iz : facteur d’influence est en fonction de r/R et z/R ).
∆σ = Iz q
Avec : q = r . Hr
Iz : facteur d’influence donné par le tableau en fonction de a/z et b/z
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